Le bilan prospectif de Camille Thommes, directeur général de l’Alfi
Sustainability is not a goal, it’s a mission
We take our responsibility for the environment seriously. By 2025, we aim to be the sustainability leader for the hard metals and cutting tool industry. Therefore, we are implementing sustainability measures along the entire value chain.
Mission #1: Climate neutral by 2025
Mission #2: Minimise the use of virgin raw materials
CERATIZIT is a high-technology engineering group specialised in cutting tools and hard material solutions.
AUTUMN 2023 ISSUE
Published by Maison ModerneTM exclusively for LuxairTM
With selected content from PaperjamTM and DelanoTM publications.
Cover photography Shutterstock
Guy Wolff
Publication maison moderne
head of content strategy
Emmanuelle Thivollard
managing editor
Laura Peltier
graphic design
Marielle Voisin
layout
Sophie Melai (coordination), Juliette Noblot, Clémence Viardot
luxair
vice-president marketing
Vincenzo Manzella
Advertising
Maison Moderne Brand Studio Call (+352) 20 70 70 – 300
www.maisonmoderne.com
director
Youcef Damardji
Publisher
Maison ModerneTM ceo
Mike Koedinger coo
Etienne Velasti chairman
Hugues Delcourt
No part of this publication may be reproduced without prior written permission by the publisher.
Maison ModerneTM is used under licence by MM Publishing and Media S.A.
Welcome aboard!
Bienvenue à bord !
EN Summer is coming to an end and leaves its place to autumn. Day by day, the sun is getting rarer and the desire to extend summer must be tempting many. Luxair and LuxairTours are constantly looking for new ways to spoil you.
Through the pages of our magazine, which accompanies your stay on board with us, you will discover the trendiest destinations for this autumn... and this winter, among which you will see four new additions, increasing the number of destinations for the first time in our history to 96. Among them, Ljubljana, the city which will enchant you for sure, with its blend of history, culture and natural beauty. Or the two weekend flights to Milan-Linate, the perfect plan for a flash weekend shopping break, in addition to the 14 Milan connections to Malpensa already in place!
Once again this season, you will find a plethora of travel ideas to suit your every wish, always with a focus on quality.
And your reading does not stop there! Immerse yourself in the latest lifestyle, cultural and business news from Luxembourg and the Greater Region.
I wish you a pleasant reading and an enjoyable flight with us!
FR L’été tire sa révérence pour laisser sa place à l’automne. Jour après jour, le soleil se fait de plus en plus rare et l’envie de prolonger l’été doit en titiller plus d’un. C’est pourquoi Luxair et LuxairTours ne cessent de chercher de nouvelles options d’escapades touristiques pour vous gâter toujours plus.
Au fil des pages de notre magazine, qui accompagne votre séjour à bord en notre compagnie, découvrez les destinations en vogue pour cet automne… et cet hiver, parmi lesquelles vous trouverez quatre nouveautés, portant pour la première fois de notre histoire le nombre de destinations à 96. Parmi celles-ci, Ljubljana, la ville qui vous enchantera à coup sûr, avec son mélange d’histoire, de culture et de beauté naturelle. Ou encore Milan-Linate, la destination parfaite pour une parenthèse shopping avec deux vols le week-end, qui s’ajoutent aux 14 liaisons milanaises vers Malpensa déjà disponibles !
Cette saison encore, des idées de voyages à foison vous attendent, de quoi satisfaire vos moindres désirs, toujours dans un souci de qualité.
Et votre lecture ne s’arrête pas là pour autant ! Plongez dans le bain de l’actualité lifestyle, culturelle et business du Luxembourg et de la Grande Région.
Bonne lecture et bon vol en notre compagnie !
# SpottedByTravellers
Vous êtes passionné(e) par les voyages et aimez explorer des lieux originaux ?
Rejoignez la communauté des Luxair Spotters, et vos souvenirs seront peut-être publiés dans ce magazine ! Pour cela, dénichez votre endroit et téléchargez votre photo sur le site.
Are you passionate about travelling and exploring original addresses? Then join the Luxair Spotters community, and your memories may be published in this magazine! To do so, spot your place and upload your picture on the website.
www.luxairspottedbytravellers.lu
GIOVANNI GIALLOMBARDO Chairman of the board of directors of LuxairTravelblog
8 SLOVENIA Ljubljana –10 ITALY Milan –
12 MOROCCO Marrakech
–14 ROMANIA Bucharest
16 PORTUGAL Madeira
18 LUXAIR NEWS
Discover Ljubljana, Luxair’s new destination
Ristretto
24 CAMILLE THOMMES
p. 24
Camille Thommes, managing director of Alfi, looks back over the association’s 35 years of existence.
Camille Thommes, directeur général de l’Alfi, tire le bilan des 35 années d’existence de l’association.
p. 12
A medieval city of drama, myth and mystery, Marrakech will captivate all those who venture inside its ochre-coloured walls. Ville médiévale du drame, du mythe et du mystère, Marrakech captivera tous ceux qui s’aventureront à l’intérieur de ses murs ocre.
26 ANNE DARIN-JAULIN
28 JEAN-PAUL SCHEUREN
needs to live somewhere” –
30 EVA GRAM
Conversations
32 FELIX HEMMERLING
42 ANNE-MARIE LOESCH
être rentable, il faudra être durable »
p. 8
Discover Ljubljana, Slovenia’s captivating capital of history and culture.
Découvrez Ljubljana, la captivante capitale de la Slovénie, riche en histoire et en culture.
« Définir un concept pour l’avenue de la Gare »
“Everybody
“No matter where you work, you will find a path”
« La tête dans les nuages, les pieds sur terre »
« Pour
« Nul n’est prophète en son pays ! »
Conversations
46 GABRIEL SEIXAS
54 CORINNE KOX
62 GRÉGORY GUILMIN
74 ANKE JOUBERT ET NICOLAS GRIEDLICH
82 FLAVIO BECCA ET MICHEL KNEPPER Cloche d’Or, chantiers en cours
« La protection du budget de l’UE est un effort commun »
« L’innovation fait partie de la famille »
« Golden Boy, docteur à l’écoute de votre patrimoine »
« Le potentiel de l’intelligence artificielle est désormais libéré »
Travelblog
EN Explore the old town from this historical river that played a central role in the city’s trade and supply chain. Join a boat cruise or rent a paddle board and discover the riverbank and its picturesque bridges.
FR Explorez la vieille ville depuis cette rivière historique qui jouait un rôle central dans le commerce et l’approvisionnement de la ville. Participez à une croisière en bateau ou louez un paddle et découvrez les berges de la rivière et ses ponts pittoresques.
www.visitljubljana.com
Ljubljana
EN Lying along the banks of the Ljubljanica river, the romantic Slovenian city has a proud historical and architectural legacy and a booming gastronomic scene.
FR Située le long des berges de la rivière Ljubljanica, cette ville romantique slovène possède un fier héritage historique et architectural, ainsi qu’une scène gastronomique florissante.
PREŠEREN SQUARE
EN Slovenia’s romantic poet France
Prešeren gave his name to this national landmark. The Baroque, salmoncoloured church of the Annunciation is one of the most imposing buildings. The romantic Triple Bridge is a mustvisit nearby. Try the traditional vanilla and custard cream cake kremšnita
FR Le poète romantique slovène France
Prešeren a donné son nom à ce monument national. L’église baroque de l’Annonciation à la façade saumon est l’un des bâtiments les plus imposants. Le romantique Triple Bridge est un incontournable à proximité. N’oubliez pas d’essayer le traditionnel gâteau à la vanille et à la crème, la kremšnita
PLEČNIK HOUSE
EN Today’s urban architecture is marked by the legacy of architect Jože Plečnik. His former residence hosts a permanent exhibition to learn more about his work, including the renovations of the Prague castle from 1920 to 1934.
FR L’architecture urbaine d’aujourd’hui est marquée par l’héritage de l’architecte Jože Plečnik. Son ancienne résidence abrite une exposition permanente pour en apprendre davantage sur son travail, y compris les rénovations du château de Prague de 1920 à 1934.
Karunova, 4-6 www.mgml.si
GRIČ
EN In Šentjošt, a village close to the capital, chef Luka Košir connects the guests with the surrounding nature presenting an organic-inspired menu. From cheese to meat, all comes from local farms – including the chef’s own.
FR À Šentjošt, un village proche de la capitale, le chef Luka Košir établit un lien entre ses hôtes et la nature environnante en présentant un menu d’inspiration biologique. Du fromage à la viande, tout provient de fermes locales, y compris celle du chef lui-même.
CUKRARNA
EN A former building used as a sugar refinery, tobacco and textile factory, military barracks and even a homeless shelter is nowadays exhibiting artwork representing the Slovenian existentialist art of the post-war times.
FR Ancienne raffinerie de sucre, usine de tabac et de textile, caserne militaire, et même ancien refuge pour les sans-abri, ce bâtiment expose aujourd’hui des œuvres représentant l’art existentialiste slovène de l’aprèsguerre.
1-star Michelin restaurant Šentjošt nad Horjulom, 24d +386 01 7540 128
https://gric.si/en/
Opens from Tuesday to Sunday from 10 a.m. to 7 p.m
http://cukrarna.art
AGENDA
Open kitchen
Until 27 October 2023
www.odprtakuhna.si
Art Expo Ljubljana 2023
12-15 October 2023
www.artexpoljubljana.com
1H15 16 DIRECT LUXAIR FLIGHTS/WEEK* ITALY
Milan
EN The fashion capital of the world is a must-visit for shopping lovers, but also for those wanting to discover the Italian cultural heritage and an elevated culinary scene.
GALLERIA VITTORIO EMANUELE II
EN The oldest shopping centre in the world – dating from the 19th century – is filled with Italian and international high couture. Every major designer has a spot in this luxurious arcade.
FR Le plus ancien centre commercial du monde – datant du 19e siècle – regorge de haute couture italienne et internationale. Chaque grand designer a sa place dans cette luxueuse arcade.
www.yesmilano.it
IL LUOGO DI AIMO E NADIA
EN All started as a trattoria 60 years ago. Nowadays, it is a fine dining mecca where chefs Negrini and Pisani take the guests on an exceptional culinary journey.
FR Trattoria classique il y a 60 ans, ce haut lieu de la gastronomie est mené par les chefs Negrini et Pisani. Les convives sont invités à un voyage culinaire exceptionnel.
2-star Michelin restaurant
Via Privata Raimondo Montecuccoli, 6 www.illuogoaimoenadia.com
FONDAZIONE PRADA
EN This architectural masterpiece showcases the coexistence and interaction of different kinds of art in exhibitions and experimental programmes.
FR Ce chef-d’œuvre architectural présente la coexistence et l’interaction de différents types d’art dans des expositions et des programmes expérimentaux.
Largo Isarco, 2 www.fondazioneprada.org
CHÂTEAU MONFORT
EN Inspired by the world of fairy tales and the opera, this Relais & Châteaux property offers refined accommodation by the via Monte Napoleone fashion street.
FR Inspiré de l’univers des contes de fées et de l’opéra, cette propriété Relais & Châteaux offre un hébergement raffiné près de la rue de la mode, via Monte Napoleone.
Corso Concordia, 1 www.hotelchateaumonfort.com
FR La capitale mondiale de la mode est un incontournable pour les amateurs de shopping, mais aussi pour ceux qui veulent découvrir le patrimoine culturel italien et une offre culinaire raffinée.
AGENDA
El Greco at Palazzo Reale
From 11 October 2023
www.palazzorealemilano.it
Brera Design Days
12-18 October 2023
www.breradesigndistrict.it
Helping make your dreams a reality. Supporting you.
Since 1856, BIL has been helping you to boost your assets and accompanying you with tailored credit solutions.
Discretionary portfolio management
Investment advisory
Life insurance
Private Equity
Corporate finance
www.bil.com/wealthmanagement
Any investment may carry a risk of capital loss. The granting of a loan is subject to the bank’s approval of your application. Remember that it costs money to borrow money.
HÔTEL LES JARDINS DE LA KOUTOUBIA
EN Located by the iconic Jemaa el-Fna square, this 5-star property features rooms overlooking the mosque’s minaret and a luxury spa to relax.
FR Situé près de la célèbre place Jemaa el-Fna, cette propriété 5 étoiles propose des chambres avec vue sur le minaret de la mosquée et un spa de luxe pour se détendre.
26, rue de la Koutoubia +212 5 24 38 88 00 www.lesjardinsdelakoutoubia.com
VILLA DES ORANGERS
EN Enjoy an elegant meal in a beautiful setting and let you indulge by some local Moroccan recipes such as kefta tagine and couscous.
FR Profitez d’un repas élégant dans un cadre magnifique et laissez-vous tenter par des recettes locales marocaines telles que le tagine de kefta et le couscous.
6, rue Sidi Mimoun www.villadesorangers.com/restaurantKOUTOUBIA
EN The 77-metre-high minaret makes this mosque one of the most important landmarks. The temple is open to the public, allowing the visitor to discover a unique prayer hall with 100 pillars.
FR Le minaret de 77 mètres de haut fait de cette mosquée l’un des monuments les plus impressionnants.
Le temple est ouvert au public, ce qui permet aux visiteurs de découvrir une salle de prière unique avec 100 colonnes.
www.visitmarrakech.com
AGENDA
Marrakech Short Film Festival
22-29 September 2023
www.marrakechshortfest.com
Oasis Into the Wild
27-29 October 2023
www.intothewild.ma
ATLAS MOUNTAINS
EN The most spectacular natural scenery of the whole country is in the Marrakech region. Mount Toubkal is a popular climb and the highest peak in North Africa. Autumn is one of the best seasons to trek the area.
FR Le paysage naturel le plus spectaculaire de tout le pays se trouve dans la région de Marrakech. Le mont Toubkal est une ascension populaire et le plus haut sommet d’Afrique du Nord.
L’automne est l’une des meilleures saisons pour faire de la randonnée dans la région.
Marrakech
EN The ancient city is a must-visit destination in North Africa, with the historical medina, home of the world-famous souks and the detailed Moorish architecture.
FR La vieille ville est une destination incontournable de l’Afrique du Nord, avec sa médina historique, ses célèbres souks et son architecture mauresque sophistiquée.
WAKE UP WORLD
Waking up in a Hästens bed is an eye-opener about the value of perfect sleep. It’s built with the ultimate combination of nature’s materials–together with tireless craftsmanship. You can’t see it. But you’ll definitely feel it. 24 hours a day.
Bucharest
EN The vibrant capital of Romania is the perfect city destination to escape this autumn, offering a mix of art, cultural and gastronomic highlights.
FR La vibrante capitale de la Roumanie est la destination de ville idéale pour s’évader cet automne, offrant un mélange d’activités artistiques, culturelles et gastronomiques.
VĂCĂREȘTI NATURAL PARK
EN Located steps away from the city centre, this is the first urban park in Romania and one of the biggest in Europe. The natural reserve is also home to hundreds of birds.
FR Situé à quelques pas du centre-ville, c’est le premier parc urbain de Roumanie et l’un des plus grands d’Europe. La réserve naturelle abrite également des centaines d’espèces d’oiseaux.
www.parcnaturalvacaresti.ro
OLD TOWN
EN Take a stroll through the former district of artisans and merchants around the princely court, nowadays in ruins. Covaci street is the heart of the city’s nightlife.
FR Promenez-vous dans l’ancien quartier des artisans et des commerçants autour de la cour princière, aujourd’hui en ruine. La rue Covaci est le cœur de la vie nocturne de la ville.
THE NATIONAL MUSEUM OF ART OF ROMANIA
EN Learn more about medieval and modern Romanian art, and discover some unique mural paintings rescued from monasteries.
FR Découvrez l’art roumain médiéval et moderne et admirez les impressionnantes peintures murales provenant de monastères.
Calea Victoriei, 49-53
Open from Wed. to Sun., 10 a.m.-6 p.m. www.art.museum.ro
KAIAMO
EN Seasonality and terroir are part of the DNA of chef Radu’s menu, the most extensive one consisting of 20 dishes. Do not leave without trying the Romanian veal.
FR La saisonnalité et le terroir font partie de l’ADN du menu du chef Radu, le plus complet étant composé de 20 plats. Ne partez pas sans avoir goûté le veau roumain.
Listed in the 50 Best Discovery ranking Recensé dans le classement 50 Best Discovery www.kaiamo.com
AGENDA
19th Bucharest International Film Festival
15-22 September 2023
www.biff.com.ro
Bucharest Marathon
14-15 October 2023
www.bucharest-marathon.com
BEIRA DA QUINTA
EN Head north and enjoy a unique scenery from one of the most beautiful miradouros on the island, located 800 meters above sea level.
FR Dirigez-vous vers le nord et profitez d’un paysage unique depuis l’un des plus beaux miradouros de l’île, situé 800 mètres audessus du niveau de la mer. www.visitmadeira.com
COMPANHIA DOS PROFETAS E DOS VILLÕES
EN Portuguese winemaker António
Maçanita brings the terroir of the Porto Santo, a small island off Madeira, into some elegant wines with its own personality. Porto Santo is the oldest island in Portugal.
FR Le vigneron portugais António
Maçanita met en valeur le terroir de Porto Santo, une petite île au large de Madère, en produisant des vins élégants avec leur propre personnalité. Porto Santo est la plus ancienne île du Portugal.
www.antoniomacanita.com
IL GALLO D’ORO
EN French chef Benoît Sinthon creates a sophisticated Mediterranean menu where he interprets the local products through traditional and creative dishes.
FR Le chef français Benoît Sinthon propose un menu méditerranéen sophistiqué dans lequel il interprète les produits locaux à travers des plats traditionnels et créatifs.
2-star Michelin restaurant
www.portobay.com
Madeira
AGENDA
Trans Madeira
19-23 September 2023
www.trans-madeira.com
Madeira Organ Festival
14-23 October 2023
festivaldeorgao.madeira.gov.pt
SACCHARUM RESORT & SPA
EN Perched in a natural shelter on the southwest coast of Madeira, this 5-star resort offers seamless accommodation by the Calheta beach.
FR Niché dans un abri naturel sur la côte sud-ouest de Madère, ce complexe 5 étoiles offre un hébergement haut de gamme près de la plage de Calheta.
Rua da Serra D’Água, 1 +351 291 820 800 www.savoysignature.com/saccharumhotel/pt/
EN Known as “the Pearl of the Atlantic”, the charming Portuguese archipelago welcomes the visitor with a subtropical climate and endless natural wonders to explore.
FR Surnommé « la perle de l’Atlantique », ce charmant archipel du Portugal accueille les visiteurs avec un climat subtropical et d’innombrables merveilles à explorer.
Luxair News
Ljubljana: fly to a new destination Ljubljana : nouvelle destination
EN Starting from 14 September 2023, Ljubljana, the Slovenian capital, opens up to travellers thanks to Luxair. In just a twohour flight from Luxembourg, you can discover an irresistible blend of history, culture and natural beauty.
Two flights per week, on Thursdays and Sundays, allow adventure seekers looking for a change of scenery to escape for an exhilarating long weekend. Ljubljana offers a unique immersive experience due to its small size and welcoming atmosphere.
Walking and biking are the best ways to explore this picturesque city. Stroll along the banks of the Ljubljanica river, admire the baroque architecture and cobbled streets. Every corner holds historical and artistic treasures.
FR Dès le 14 septembre 2023, Ljubljana, la capitale slovène, s’ouvre aux voyageurs grâce à Luxair. En seulement deux heures de vol au départ de Luxembourg, découvrez un mélange irrésistible d’histoire, de culture et de beauté naturelle.
Deux vols par semaine, les jeudis et dimanches, permettent aux aventuriers en quête de dépaysement de s’évader pour un long week-end exaltant. Ljubljana offre une expérience immersive unique grâce à sa taille humaine et à son ambiance accueillante.
La marche et le vélo sont les meilleurs moyens de découvrir cette ville pittoresque. Flânez le long des rives de la Ljubljanica, admirez l’architecture baroque et les ruelles pavées. Chaque coin recèle des trésors historiques et artistiques.
Take off for Praia this Christmas! Envolez-vous vers Praia pour Noël !
EN From 18 December 2023 to 9 January 2024, Luxair welcomes you to Praia, the capital of Cape Verde. Offered as a flight only, this new destination presents a great opportunity for Cape Verdean nationals to spend the Christmas holidays with their families.
FR Du 18 décembre 2023 au 9 janvier 2024, Luxair vous ouvre les portes de Praia, la capitale du Cap-Vert. Proposée uniquement en vol simple, cette nouvelle destination est une belle opportunité pour les ressortissants du Cap-Vert de passer les fêtes de Noël en famille.
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FR Vous désirez profiter des meilleures offres ? Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter et recevez 5 € de réduction sur votre prochaine réservation. Découvrez nos offres exclusives, idées de voyage inspirantes et nouvelles destinations passionnantes.
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For the first time in its history, Luxair takes you to 96 destinations in Europe and beyond!
Luxair vous emmène pour la première fois de son histoire vers 96 destinations en Europe et au-delà de ses frontières !
Boeing 737-8 lands in the Luxair fleet Le Boeing 737-8 arrive dans la flotte Luxair
EN A new chapter is opening for Luxair with the arrival of the first Boeing 737-8 in its fleet.
The first aircraft joined the fleet in early summer, while the second one is expected to land beginning of autumn. These two aircraft are leased to Luxair, pending the arrival of the other ones, purchased and ordered by the airline from Boeing. The first Boeing 737-8 has already been taken in charge by Luxair crew members.
On its arrival, the Corps grand-ducal d’incendie et de secours offered the traditional “water salute”, spraying the aircraft to mark the occasion.
The decision to invest in Boeing 737-8 aircraft and the future arrival of other aircraft demonstrate Luxair’s commitment to constantly improve its services.
The airline aims to offer its customers an exceptional travel experience, based on comfort, efficiency and safety. For aviation and airline industry enthusiasts, a model of the Boeing 737-8 is already available for exclusive sale at Luxair’s Travel Stores.
FR Un nouveau chapitre s’ouvre pour Luxair avec l’arrivée du Boeing 737-8 dans sa flotte.
Le premier appareil a rejoint la flotte au début de l’été, tandis que le second devrait arriver au début de l’automne. Ces deux appareils sont opérés en leasing par Luxair, en attendant l’arrivée des autres appareils achetés et commandés par la compagnie aérienne à Boeing. Le premier Boeing 737-8 a déjà été pris en charge par les membres d’équipage de Luxair.
À son arrivée, le Corps grand-ducal d’incendie et de secours a procédé au
traditionnel « water salute », arrosant l’avion pour marquer l’occasion.
Le choix d’investir dans ces Boeing 737-8 et l’arrivée future d’autres avions témoignent de l’engagement de Luxair envers l’amélioration continue de ses services.
La compagnie aérienne entend à offrir à ses clients une expérience de voyage exceptionnelle, basée sur le confort, l’efficacité et la sécurité. Pour les amateurs d’aviation et les passionnés d’industrie aéronautique, une maquette du Boeing 737-8 est déjà disponible en vente exclusive aux Travel Stores de Luxair.
Canary Islands
La Palma: a new nature adventure La Palma : nouvelle aventure nature
EN From 9 November onwards, a weekly rotation every Thursday will fly you to La Palma, known as “La Isla Bonita”, to discover the rugged landscapes of this unspoilt, secluded island.
Renowned for its untouched natural beauty, La Palma is a hidden treasure of the Canary Islands. This must-see destination for nature lovers offers panoramas and thrilling hiking trails and a laid-back atmosphere.
The new route will involve a triangular flight passing through Fuerteventura, a connection adding to the 10 weekly flights already available to the neighbouring islands of Tenerife, Gran Canaria, Fuerteventura and Lanzarote.
La Palma awaits, revealing fresh wonders at every turn.
FR À partir du 9 novembre, envolez-vous pour La Palma, aussi connue sous le nom de « La Isla Bonita ». Chaque jeudi, une rotation hebdomadaire vous permettra de découvrir les paysages sauvages de cette île authentique et secrète.
La Palma, réputée pour sa beauté naturelle préservée, est un trésor caché parmi les îles Canaries. Cette destination incontournable pour les amoureux de la nature offre de superbes panoramas et sentiers de randonnée, le tout dans une atmosphère sereine.
Le nouvel itinéraire sera accessible via un vol triangulaire, passant par Fuerteventura. Cette liaison s’ajoutera aux 10 vols hebdomadaires déjà en place vers les îles voisines, telles que Tenerife, Grande Canarie, Fuerteventura et Lanzarote.
La Palma vous attend, prête à vous émerveiller à chaque pas.
SpottedByTravellers
Share your travels by becoming a Luxair Spotter!
vos voyages en devenant un Luxair Spotter !
EN If travel is what makes your heart sing and you love finding unique places to go, then the Luxair Spotters community is for you!
Join us and share those unforgettable moments from your travels with Luxair.
Share your memories in just two simple steps:
1. Capture the moment with your phone or camera.
2. Share your best photos and stories on our website. Tell us what you thought, divulge your favourite places and share your tips.
By posting your adventures, you could inspire hundreds of other travellers to explore the world. Your unique experience could become a valuable guide for other travel enthusiasts.
FR Si les voyages font battre votre cœur et que vous adorez dénicher des coins originaux, la communauté des Luxair Spotters est faite pour vous ! Rejoignez-nous et partagez vos moments inoubliables lors de vos voyages avec Luxair. Deux petites étapes suffisent pour partager vos souvenirs :
1. Immortalisez ces moments avec votre téléphone ou appareil photo.
2. Partagez vos plus belles photos et vos récits sur notre site. Racontez vos impressions, révélez vos adresses favorites et partagez vos astuces.
En publiant vos aventures, vous pourriez inspirer des centaines d’autres voyageurs à explorer le monde. Votre expérience unique pourrait devenir un guide précieux pour d’autres passionnés de voyages.
Join us at https://www. luxairspottedbytravellers. lu/en/ and be part of a community that celebrates discovery and unparalleled travel stories.
Rejoignez-nous sur https:// www.luxairspottedbytrav ellers.lu/fr/ et faites partie d’une communauté qui célèbre les découvertes et les récits de voyage inédits.
Gift cards
Offer the gift of travel with the Luxair gift card
Offrez des voyages avec la carte-cadeau Luxair
EN Treat your loved ones with a Luxair gift card. Whether it’s for a special occasion or simply for the pleasure of going places, give them an unforgettable experience. The card can be used to book flights or holiday packages and is valid for one year from the date of purchase.
Making your purchase:
1. Go to giftcards.luxair.lu.
2. Choose the amount of the gift card.
3. Select the occasion and the design.
4. Pay online and receive the gift card in your email inbox.
Landing in the heart of Milan, in Linate
Atterrissage au cœur de Milan, à Linate
EN From 29 October 2023, Luxair will expand its network to Milan with two weekly flights to Linate airport, on Saturdays and Sundays. This new service adds to the 14 existing connections to MilanMalpensa airport.
Linate airport is popular for its proximity to the centre of the city. It takes around an hour’s flying time and 12 minutes on the metro to reach the city centre.
The service provides greater flexibility for regular travellers from the Italian community in Luxembourg and the Greater Region, with additional options for travelling between the two cities. Well-thought-out flight times and an ideal location close to the city centre bring cultural visits and business.
FR À partir du 29 octobre 2023, Luxair élargit son réseau vers Milan en proposant deux vols hebdomadaires, les samedis et dimanches, vers l’aéroport de Linate. Cette nouveauté vient compléter les 14 liaisons existantes vers l’aéroport de Milan-Malpensa.
L’aéroport de Linate est prisé pour sa proximité avec le cœur de la ville. Les passagers pourront rejoindre le centre-ville en une heure de vol et 12 minutes de métro.
Cet ajout offre plus de flexibilité aux voyageurs réguliers de la communauté italienne du Luxembourg et de la Grande Région. Ils auront désormais plus d’options pour leurs déplacements entre les deux villes.
Grâce à des horaires de vol bien conçus et une proximité optimale avec le centre-ville, ils pourront profiter de visites culturelles ou d’affaires.
Put a smile on someone’s face with the freedom of flying Luxair!
FR Faites plaisir à vos proches avec la carte-cadeau Luxair. Que ce soit pour une occasion spéciale ou simplement pour le plaisir de voyager, offrez-leur des expériences inoubliables. Utilisable pour réserver des vols ou des forfaits vacances, cette carte est valable pendant un an à partir de la date d’achat. Comment faire :
1. Rendez-vous sur giftcards.luxair.lu.
2. Choisissez le montant de la cartecadeau.
3. Sélectionnez l’occasion et le design.
4. Payez en ligne et recevez la cartecadeau dans votre boîte mail.
Faites des heureux en offrant la liberté de voyager avec Luxair !
Travel as a family with Luxair
EN You can be sure of a smooth journey for every member of the family when you fly Luxair. Our staff make every effort to keep your children comfortable, providing a relaxed atmosphere for a memorable trip. Priority boarding is the norm for families with young passengers. We have low fares just for young travellers: children aged from 2 to 11 get 25% off, while there’s a 90% discount for babies and toddlers under 2. Children are entitled to the same baggage allowance as adults, based on their travel class. What’s more, parents with children under 6 can bring pushchairs or car seats too. Luxair takes care of every little detail to make travelling with a young family easy and enjoyable.
Voyager en famille avec Luxair
FR Voler avec Luxair, c’est l’assurance que vos voyages en famille se déroulent en douceur. Les équipes veillent au confort de vos enfants et offrent une ambiance détendue, pour un voyage mémorable. Pour les familles avec jeunes enfants, l’embarquement prioritaire est de rigueur. Des petits prix sont réservés aux jeunes voyageurs : une réduction de 25 % pour les enfants âgés de 2 à 11 ans, et de 90 % pour les nourrissons de moins de 2 ans. Les enfants ont droit à la même franchise de bagages que les adultes, en fonction de la classe de voyage. De plus, les parents d’enfants de moins de 6 ans peuvent apporter poussettes ou sièges auto. Luxair prend soin de chaque détail pour que les familles voyagent avec aisance et plaisir.
Imagination rules!
Touche de créativité
EN Download the Luxi colouring pages and use your coolest colours to bring them to life on board or at home. Time to get creative!
FR Téléchargez les coloriages Luxi ! À bord ou à la maison, sortez vos couleurs les plus cool. Il est temps de faire preuve de créativité !
Flying for the first time?
C’est votre premier vol ?
EN Print out our first flight certificate available online, fill in your child’s details, bring it on board and our crew will be happy to sign it for a treasured keepsake of their first flight.
FR Imprimez notre certificat de premier vol disponible en ligne, remplissez-le avec les détails de votre enfant, apportez-le à bord et notre équipage se fera un plaisir de le signer pour vous offrir un souvenir précieux du premier vol.
Kids Box
Let them tuck into a Kids Box!
Kids Box gourmande pour les enfants
EN Our Kids Box will be a real hit with children. A lunch box specially designed for them, it features fresh, local produce. Book yours at least 48 hours before you fly, under “Catering”. We’ve thought of the very youngest too: you can bring baby food on board in your hand luggage using plastic pouches, even over 100ml.
FR À bord, les enfants se régaleront avec la Kids Box, une boîte-repas spécialement conçue pour eux, composée de produits frais et locaux. Réservez-la au moins 48 h avant le vol via la rubrique « Catering ». Pour les tout-petits, vous pouvez transporter de la nourriture pour bébé dans le bagage à main, même au-delà de 100 ml, en utilisant des pochettes en plastique.
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« Nul n’est prophète en son pays ! »
L’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) fête ses 35 ans. Son directeur général, Camille Thommes, s’est prêté à l’exercice du bilan prospectif. Et regrette notamment le peu de reconnaissance de la part des politiques locaux.
Quel bilan tirez-vous de ces 35 dernières années ?
Un bilan très positif, si je passe en revue le développement fulgurant qu’ont connu notre secteur et la gestion collective au cours des trois dernières décennies. Au fil des années, notre association est devenue la voix incontournable de notre industrie, représentant les classes d’actifs aussi bien traditionnelles qu’alternatives, et couvrant toute la chaîne de valeur.
Quels ont été les moments marquants depuis la création de l’association ?
Grâce à l’effort collectif des professionnels de la Place réunis au sein de notre association et au soutien d’acteurs publics comme le ministère des Finances et la CSSF, nous avons positionné le Luxembourg comme leader mondial en matière de distribution transfrontalière des fonds d’investissement. Nous sommes reconnus par les instances comme un acteur actif et sérieux dans les débats sur des propositions réglementaires européennes et nationales grâce à un travail de qualité. À côté de cela, je considère les décisions prises dans les années 2000 de faire activement la promotion de notre secteur à l’étranger et d’ouvrir un bureau de représentation à Bruxelles comme des événements marquants dans l’histoire de notre association.
Quels sont les développements de l’industrie qui vous ont le plus surpris ?
D’un côté, je citerais l’essor pris par la distribution transfrontalière durant les 20 dernières années, ainsi que la reconnaissance mondiale des fonds Ucits, mais aussi, plus récemment, des produits alternatifs « made in Luxembourg » auprès des régulateurs étrangers et des investisseurs internationaux. D’un autre côté, je note avec satisfaction la reconnaissance grandissante
du rôle élargi de la gestion collective globale pour son apport au financement des acteurs économiques, à la transition vers des économies durables et sa capacité de fournir des solutions adaptées aux investisseurs pour les épargnes sur le long terme.
Quelles ont été vos plus grandes déceptions ?
Je déplore l’attitude irresponsable, le manque de reconnaissance du secteur et de l’importance de son apport à l’économie luxembourgeoise par une partie de la classe politique nationale pour des raisons idéologiques et qui estime, de surcroît, que les recettes, notamment fiscales, générées par notre secteur ne sont jamais à risque. Nul n’est prophète en son pays !
Quels seront, pour l’industrie luxembourgeoise des fonds, les grands défis à venir dans les prochaines années ?
PARCOURS
Camille Thommes est devenu directeur général de l’Alfi en 2007, juste avant la crise des subprimes. Depuis, de crise en crise, l’industrie des fonds s’est imposée comme un partenaire crédible pour aider au financement des défis du développement durable.
Ils sont nombreux. Je citerais le maintien de la compétitivité, assurer le dialogue avec les parties prenantes, apporter des contributions utiles dans un environnement compétitif fortement impacté par une pression sur les marges et les coûts, l’attraction des talents, la digitalisation et l’éducation financière.
Et pour l’Alfi ?
Je dirais assurer la charge réglementaire qui ne cesse de peser lourd sur nos activités, agir proactivement face aux tendances du marché dans l’intérêt de nos membres, continuer à faire entendre notre voix et œuvrer pour une amélioration de la compétitivité de la Place. Et ne pas nous reposer sur nos lauriers.
Journaliste MARC FASSONE Photo GUY WOLFFFund and Asset Managers
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Ristretto #Entreprises
« Définir un concept pour l’avenue de la Gare »
Le commerce reprend des couleurs après les sombres années de la pandémie. Pour la directrice de l’Union commerciale de la ville de Luxembourg (UCVL)
Anne Darin-Jaulin, les aménagements urbains et les animations priment.
Comment se porte le commerce en centre-ville aujourd’hui ?
Mieux. Nous sentons une dynamique positive après une année 2022 de transition. Nos données montrent que le taux de vacance commerciale a diminué de moitié dans la Ville Haute entre fin 2020 et début 2023, pour atteindre 7 %.
Les annonces d’ouvertures se multiplient. À l’automne, Uniqlo et Starbucks devraient ouvrir en ville. Considérez-vous ces marques comme des locomotives ?
Oui, clairement, parce que ce sont des enseignes inédites dans le centre-ville et même – pour Uniqlo – inédites en Grande Région, puisqu’il faut aller jusqu’à Bruxelles pour la trouver.
Certains critiquent ces enseignes internationales et les accusent d’uniformiser les tissus commerciaux. Que leur répondez-vous ?
Je pense qu’il faut se mettre à la place du client : il aime avoir un mix entre, d’une part, des enseignes de marque qui constituent un repère et, d’autre part, une offre originale nourrie par des commerçants indépendants.
Nous avons la chance, à Luxembourg, d’avoir pas mal de nouvelles offres dans ce segment, mais il y a une réalité du terrain : celle des loyers, dont le niveau a tendance à écarter des petits indépendants au détriment des plus grandes enseignes. Celles-ci mènent une analyse plus poussée de l’environnement avant de s’installer ; ce qui prenait avant un an en prend deux.
Le quartier de la gare reprend peu à peu des couleurs avec l’ouverture d’enseignes principalement streetwear et de fast-food. Cela vous satisfait-il ?
Nous sommes d’avis qu’il faudrait réunir toutes les parties prenantes, à savoir les propriétaires,
les commerçants et les habitants de l’avenue de la Gare pour définir un concept pour cet axe. Par exemple, l’UCVL propose de ne plus y faire circuler de bus. La mise en place d’une zone de rencontre avec la possibilité de piétonniser l’avenue de la Gare, en particulier les week-ends, pourrait rendre cet axe plus attractif et améliorer la qualité de l’environnement. De plus, cela faciliterait l’aménagement de belles terrasses et intéresserait sans doute les enseignes de restauration.
La Ville de Luxembourg a voté, fin mars, l’interdiction de la mendicité à certaines heures et sur certains axes de la capitale. Cette mesure vous satisfait-elle ?
Oui. L’UCVL est en faveur de cet arrêté, car nous avons constaté une montée de la mendicité organisée et agressive, et cela nous paraissait important de ne pas laisser faire et de risquer que le phénomène prenne davantage d’ampleur. Cela engendre des coûts de sécurité et de nettoyage parfois difficiles à supporter pour les plus petits commerces.
UNE ARTÈRE À REPENSER
Pour Anne Darin-Jaulin, l’avenir de l’avenue de la Gare passe par une concertation autour d’un nouveau concept de circulation et d’aménagement urbain.
En cette année électorale, quel message l’UCVL adresse-t-elle au monde politique ?
Les commerçants sont confrontés à une hausse importante des charges qui pèse lourdement sur la rentabilité. Il faut, à nos yeux, veiller aux équilibres commerciaux pour que les fonctions habitat / commerce / emploi soient présentes dans chaque quartier et soigner la qualité du centre-ville. Cela passe par des aménagements urbains, des animations et des événements.
From chasing to outpacing
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“Everybody needs to live somewhere”
The housing market is perpetually in crisis, but for those with cash to spare, it’s a rare opportunity to find a buyer’s market, says Jean-Paul Scheuren, president of the Chambre Immobilière, Luxembourg’s chamber of estate agents.
The housing market is an evergreen problem in Luxembourg. How did we get here?
The major problem is that the offer of housing is not high enough for the demand. We have had this since decades. The problem is getting more and more complicated. Before, it was a question of ‘I’m not able to buy a house’. Today, it’s ‘I’m not able to pay rent anymore’.
Instead of prices going down, we have an offer that is going down. Everybody needs to live somewhere, to have a roof over their head. And if you have to pay more than 30% of your funds on housing, it’s challenging. We need 30,000 dwellings under the market price when you look at mean revenues.
What is keeping housing in such short supply?
Having land is one thing. Being able to develop it is another issue. When you’re facing 10 to 15 years to develop a project of more than one hectare--so 30 to 50 dwellings--that’s much too long.
We also have to explain to the population that housing is a real problem. We should find solutions to motivate people not to leave housing empty. I don’t think taxation is the best way. You have to get it into their heads that it’s important for the country, that it’s an obligation, a responsibility if you’re an owner to occupy the dwellings.
Is there a housing market bubble?
You know there was a bubble when it explodes... A lot of issues are coming together. Interest rates are high, so a lot of people can’t access credit for the prices we have. The people who still have the ability to buy wait. You have a lot of insecurity. But there are good opportunities now. This is the first time in a long period that we have a buyer’s market.
There are several draft laws pending, from property tax reform to lease laws. What legislation do you think is necessary? Putting a cap on prices won’t work. What would be necessary is investing huge amounts and finding partners for affordable housing. We need to find a way to make this accessible to private investors. The government should play the role of mediator in this process.
REAL ESTATE GURU
Scheuren serves as president of the Chambre Immobilière. His interest in real estate is also entrepreneurial as the founder of Blochome.lu, which strives for new ownership models through blockchain and tokenisation.
When looking for housing, real estate agencies don’t always enjoy the best reputation. How do you separate the wheat from the chaff? Look for the logo of the Chamber Immobilière. It may be possible that you will encounter a problem, but at least you have the possibility to complain, to come see us and we help you find a solution. If you want to buy and you see that problems aren’t recognised or downplayed, that person isn’t doing their job properly. We are there for both clients, the seller and the buyer. If people talk about special contracts and arrangements, don’t go for it. Don’t let yourself be put under pressure to sign immediately.
Where can prospective tenants and buyers learn about their rights and responsibilities?
There is a nice blog on vivi.lu where we address all these issues. And if you have questions, you can send them by email, and someone from the federation is going to give you an answer.
Journalist CORDULA SCHNUER Photo ROMAIN GAMBA“No matter where you work, you will find a path”
Head of Codit Luxembourg, part of Proximus Group, Eva Gram shares her tips on building a successful career in the grand duchy and how the professional scene has changed over the past 20 years.
You’ve been on Luxembourg’s IT scene since 2003 and have had a successful career. What advice would you give to those wanting to build a career in the grand duchy?
Not to be afraid. There are so many different things you can work with, depending on your interests and background, but I think as a young [professional], when you come early in a career like I did, you really want to focus on a certain topic because you have an education in that, a degree, etc. Don’t be afraid of jumping onto what’s interesting to you. I wouldn’t say that I wouldn’t have done something different, but there are so many opportunities, especially here, and international opportunities… Take opportunities, jump on and contribute because this country has the advantage of supporting foreign people [and is] also dependent on them, and wanting to develop with them. There are a lot of new initiatives all the time from the government. No matter where you work, you will find a path. It’s important to start and to take on opportunities immediately.
We’ve heard about the shortage of women in certain tech areas. Have you seen a shift in this over the span of your career?
In the 20 years I’ve been working here, it has changed. I have many young women colleagues, which was not the case at all 15-20 years ago. In IT, the technology delivery itself, there are indeed many more women than before, which is great. I also think there has been a lot from the government and companies to facilitate, in general, how women can work. There’s a big difference today [with topics like] parental leave, how you can put your kids in the crèche, etc., so that’s really positive.
Before Luxembourg, you’d worked in Sweden and briefly in Chile. What are your tips for integration, generally speaking?
Language is a big thing. Travelling here from Sweden, compared to travelling to the US or to Australia, it’s much more of a challenge to learn the languages… I have many friends who haven’t learnt the languages, and the more time that passes, of course, the more they’ll have difficulties doing that. I was actually forced to learn French, otherwise I wouldn’t have got my first job… It’s easy to stay in your bubble--it’s allowed, you’re still respected, you’re still integrated, in a way. But the longer [they] stay, the more those people will feel that they are still excluded from certain things. Learn the languages, take an interest in the culture and things happening in the country.
DEVELOPING A BRAND
As head of Codit Luxembourg, part of Proximus Group (which also includes Telindus and Tango), Gram has a role with multiple responsibilities, from strategy to HR and finance, and helps customers on their digital transformation journeys.
You’re also quite involved in networking… Yes, it’s very important… Of course, if you go with a professional purpose and need to talk in Luxembourgish or French, you do need to make more of an effort… I was, after a while, a member in the Swedish community, and that has helped me to keep my Swedish traditions and language… If you start looking in your surroundings, you can really find great talent around you that can help in networking.
La tête dans les nuages, les pieds sur terre
Kodehyve, Wagmi GP, LOA… Ce sont des noms d’entreprises et de projets qui font parler d’eux dans la proptech, la fintech, et sur la scène culturelle. Derrière ceux-ci, une personne : Felix Hemmerling, un entrepreneur de 27 ans, polyvalent, déterminé, indépendant et visionnaire, avec six aventures entrepreneuriales au compteur.
Le premier rendez-vous était initialement fixé dans ses bureaux du quartier de la gare, mais c’est finalement à Belval, à Esch-sur-Alzette, que nous rencontrons pour la première fois Felix Hemmerling. Ce multi-entrepreneur de 27 ans est, entre autres, l’un des cofondateurs du Luxembourg Open Air (LOA), un festival de musique électronique désormais renommé du pays.
Ce jour-là, l’équipe du festival et ses partenaires s’affairent sur la place de l’Académie, à Belval, installant les infrastructures pour accueillir DJ et festivaliers. Les employés des entreprises avoisinantes et les étudiants de l’Université ont déserté les lieux, écartés par les chariots élévateurs, camions de régie et grues mobiles s’activant dans toutes les directions, sous la supervision des membres de l’équipe organisatrice qui se déplacent en trottinette électrique d’un coin à l’autre du site. Parmi eux, Felix Hemmerling est à peine distinguable, car lui aussi vêtu d’un t-shirt blanc estampillé « LOA » à l’avant et « crew » à l’arrière.
Nous le retrouvons au Snooze, quartier général du festival. À peine attablés, le talkie-walkie attaché à sa ceinture grésille encore. Il le coupe.
Malgré l’effervescence liée à l’organisation du LOA, la discussion porte sur Kodehyve, la start-up qu’il a cofondée en mai 2020 avec son associé Julien Casse. D’emblée, il évoque la prononciation du nom de l’entreprise. « Nous avons déjà tout entendu. C’est vrai que c’est difficile à prononcer, mais cela permet aux gens de se souvenir plus facilement de nous. »
Le cœur de métier de Kodehyve, quant à lui, ne prête à aucune confusion : « Nous sommes une proptech et une contech, et notre objectif est d’améliorer la gestion des projets de nouveaux développements immobiliers, notamment les ventes en état futur d’achèvement. » Pour ce faire, la jeune pousse a créé son produit phare, Kodehyve OS, un système d’exploitation qui a pour vocation d’accompagner les promoteurs et fonds immobiliers à chaque étape de leur projet, allant de l’acquisition du terrain à la remise des clés, en passant par les phases de commercialisation, d’études
de faisabilité et d’exécution du chantier. Mais ce n’est pas tout. « Nous avons développé d’autres plateformes, comme une solution de signature électronique dédiée aux agences immobilières et une plateforme de conformité en partenariat avec l’étude d’avocats Kleyr Grasso » , ajoute le cofondateur.
L’idée de Kodehyve est née des défis personnels rencontrés par Felix Hemmerling et son associé. En 2018, lors de son premier achat immobilier, il affirme avoir été déçu par l’expérience utilisateur, loin des pratiques qu’il avait pu observer un peu plus tôt lorsqu’il résidait à Singapour. Plus tard, en lançant un projet immobilier familial, il constate de nouveau que les promoteurs manquent d’outils pour offrir une expérience optimale aux investisseurs.
Le pragmatisme du quotidien comme inspiration
Depuis sa création, Kodehyve s’inscrit dans une démarche d’amélioration des processus de l’industrie immobilière. Malgré tout, « il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine », note le CEO de la proptech, tant sur les aspects logiciels qu’en matière de matériel, à l’instar de l’internet des objets et des maisons intelligentes. « L’écoresponsabilité des bâtiments constitue un autre volet important à développer, complète-t-il. En ce sens, Kodehyve travaille également sur des solutions logicielles en matière de reporting ESG pour les acteurs de l’immobilier. En 2024, les promoteurs immobiliers devront être en mesure de fournir des rapports sur les émissions de CO2 et l’impact de leurs projets de construction. »
Incontestablement, Felix Hemmerling adopte une approche pragmatique dans ce qu’il entreprend. « Mes expériences personnelles guident ma vie professionnelle, indique-t-il, visant à trouver des solutions aux défis du quotidien. J’aurais pu créer une start-up dans un autre secteur si j’y avais rencontré des problèmes similaires ailleurs. »
Cette façon d’inspirer les aventures entrepreneuriales de ce jeune homme de 27 ans n’est toutefois pas nouvelle. En janvier 2017, c’est selon cette même approche qu’il crée sa première start-up,
DES ÉTAPES-CLÉS DE LA VIE DE FELIX HEMMERLING
Le sport de haut niveau
Dès le lycée et pendant 12 ans, Felix Hemmerling pratique le triathlon. Il suit régulièrement des semaines d’entraînement de 20 à 30 heures en parallèle de l’école, avec de la natation à 8 heures du matin. Aujourd’hui, il est adepte du tennis.
Le code
Alors qu’il était fintech / regtech product manager à la Banque de Luxembourg, il a remporté la 4e édition du hackaton Game of Code, en 2019. Avec trois autres collègues, il a développé un outil d’apprentissage automatique qui effectue des recherches historiques.
Le volontariat
Entre 2016 et 2021, le jeune entrepreneur s’est engagé dans le secteur associatif. Il a participé, en 2016, à une collecte de fonds Meal Pack pour Americares. En 2017, il a contribué à une étude pour le projet Water Quarter 2022 à Dublin. De 2020 à 2021, il a été membre du conseil d’administration de Woke Nation.
« Le succès est personnel et relatif. »
TROIS DES MANDATS ENTREPRENEURIAUX ACTUELS DE FELIX HEMMERLING
Felix Hemmerling a déjà entrepris six aventures entrepreneuriales. Quatre sont actuellement en cours, dont un récent projet de société de conseil sur lequel il garde encore une certaine couche de secret. Ses deux premières aventures, Univize –une plateforme de mise en relation entre des lycées et des étudiants d’universités –et Zero25 – une société de conseil qui a notamment contribué à lancer un projet dans le cadre de Esch2022 –, sont achevées, mais continuent d’enrichir les suivantes.
SOCIÉTÉ OFFRE POSITION PARTENAIRES
KODEHYVE Développer un système d’exploitation axé sur les données pour les promoteurs immobiliers
Co-founder, CEO et chairman
Julien Casse (co-founder, CTO), Laurent Schonckert (non-executive director, investor), John Li, Marc Thill, Jacquot Schwertzer, Michel Lempicki et Pit Reinert (board observers, investors). Un total de 19 investisseurs.
WAGMI GP Accompagner les investisseurs dans le Web3 et les guider à travers les méandres de la finance décentralisée
LOA (LUXEMBOURG OPEN AIR)
Organiser un festival de musique électronique (electronic dance music –EDM, techno, big room) à Belval (Esch-surAlzette) et au Kirchberg (Luxembourg-ville)
Partner et fund manager, en charge des relations avec les investisseurs et du fundraising
Pierre-Etienne Pourrat et Paul Mreches (managing partners), Tom Wecker, Ben Rieth et Conlaoch Wrede (partners)
Managing partner Sebastian Jacqué, Tom Wecker et Ivan Cardoso (managing partners)
Univize, une plateforme qui permet aux lycéens de se connecter avec des étudiants universitaires pour échanger des informations sur leurs expériences et les universités. Cette idée lui était venue lorsqu’il cherchait à s’informer sur la Singapore Management University (SMU), où il prévoyait de poursuivre son bachelor après un passage à l’University College Dublin (UCD). Il s’était alors rendu compte à quel point il aurait été plus simple de pouvoir discuter à distance avec des étudiants locaux.
Citoyen du monde, ancré au Luxembourg
Le parcours académique de Felix Hemmerling, composé d’expériences universitaires en Irlande et à Singapour, lui confère une aura internationale. Signe de cette caractéristique, il peut aisément passer du français au luxembourgeois, à l’anglais, ou encore à l’allemand, en fonction de l’origine de ses interlocuteurs. Pourtant, c’est au Luxembourg, son pays
natal, que Felix Hemmerling a cofondé Kodehyve. « Le Luxembourg constitue un marché idéal pour se lancer, car l’immobilier y occupe une place prépondérante. La culture immobilière du pays se distingue par l’accessibilité du marché à un grand nombre de personnes. Cette particularité engendre un dynamisme et des rendements financiers attrayants. » Et c’est sans compter que, « en tant que Luxembourgeois et connaisseur de l’écosystème local, cela facilite grandement la mise en place du réseau ».
Toutefois, Kodehyve ne renie pas son envergure internationale. Bien que basés au Luxembourg, la majorité de ses clients ont une forte présence à l’étranger, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse et au Portugal. Pour l’instant, le CEO de Kodehyve déclare se concentrer principalement sur le développement commercial en Europe, tout en ayant « des discussions intéressantes » avec des acteurs à Hong Kong et à Singapour. « Étant une petite structure,
nous devons procéder étape par étape pour déterminer nos marchés cibles. »
La localisation au Luxembourg n’empêche pas l’équipe d’une vingtaine de personnes de collaborer depuis divers endroits. « Notre culture est ouverte, hybride, et nous adoptons un mode de travail semi-distant, semi-présentiel, ce qui me permet d’être souvent actif à l’international. »
Cette volonté d’ouverture sur le monde ne remet pas en cause l’ancrage luxembourgeois souhaité par les fondateurs de l’entreprise. « Notre structure est actuellement basée au Luxembourg et y restera, souligne à cet égard son CEO.
À ce stade, nous n’envisageons pas de changer cet aspect, mais nous ajouterons probablement d’autres entités et implantations géographiques à l’avenir. »
Le succès, un partage collectif En janvier 2023, à peine trois ans après sa création, Kodehyve est citée dans un article intitulé « Top 10 super-promising
startups from Luxembourg to follow in 2023 » du média en ligne EU-Startups. Une reconnaissance pour la jeune entreprise, trois mois après la publication par Paperjam de son classement des 100 ambassadeurs de la tech au Luxembourg, incluant Felix Hemmerling dans la catégorie Start-upper. Une exposition qui ne le met pas très à l’aise. Il nous confie : « Je suis une personne très discrète dans ma vie privée et je ne cherche pas à me retrouver dans une liste à l’image de celle de Forbes, 30 Under 30. » Il admet toutefois l’utilité de telles distinctions. « Je trouve toujours agréable de voir qu’un écosystème reconnaît ce que je fais dans l’industrie, mais le plus grand plaisir est d’être reconnu pour ce que nous faisons ensemble dans nos différentes sociétés. »
Pour Felix Hemmerling, « le succès est personnel et relatif », et il prône une approche plus collective du concept. « Je suis conscient des sociétés que nous avons créées et des équipes que nous avons formées. Pour nous, c’est un énorme succès, visible lorsque nous sommes réunis en équipe. Chaque étape est un succès, car même face à des défis, des obstacles et des adversités, nous parvenons à produire quelque chose. C’est ainsi que nous considérons le succès. »
La croissance rapide de Kodehyve illustre cette vision du succès. En trois ans, la start-up est passée de deux personnes à 20. « C’est le résultat de nombreux efforts investis et de nombreuses demandes de clients pour s’abonner à notre plateforme, nécessitant encore plus de personnel pour soutenir cette croissance. »
En novembre 2022, Kodehyve révélait que son portefeuille de clients avait été multiplié par six depuis sa création. Ce phénomène a été catalysé notamment par les confinements successifs durant la pandémie de Covid-19, qui ont incité les promoteurs à utiliser des outils numériques pour coordonner leurs projets à distance. De la sorte, Kodehyve a bénéficié d’une première levée de fonds d’un million d’euros en juin 2021, ainsi que d’un financement de 150.000 euros du ministère de l’Économie, puis d’une seconde levée de fonds de 2,6 millions d’euros en novembre 2022, portant le
total de capital levé à près de 3,8 millions d’euros.
Le coût de l’indépendance
Bien que Kodehyve se développe rapidement, Felix Hemmerling envisage ses démarches entrepreneuriales sur le long terme. Parmi les participants à la première levée de fonds figure Frank Veyder, investisseur et entrepreneur. Felix Hemmerling l’a rencontré pour la première fois lors de ses études à Singapour. « Je l’ai rencontré avant de lancer Univize, ma première start-up, dont il a suivi le parcours sans jamais investir. Après avoir fermé cette entreprise, j’ai continué à partager mon parcours avec lui ; il est devenu mon mentor, avant de finalement investir. Effectivement, quelqu’un comme Frank amène d’autres investisseurs. »
Laurent Schonckert, CEO de Cactus, est également un investisseur de la première heure dans le capital de Kodehyve et a contribué à l’évolution de la société. « Je ne connaissais pas Laurent au départ. Je savais qu’il connaissait d’autres investisseurs déjà confirmés. Je l’ai appelé et il m’a invité à le rencontrer. »
À l’heure actuelle, la start-up compte 19 investisseurs du Luxembourg, de France, de Belgique, de Singapour et du Japon. Aucun d’entre eux n’est client de l’entreprise. « Il s’agit de préserver la confiance dans un marché immobilier basé sur les réseaux. Nous voulons être un acteur indépendant qui collabore étroitement avec ses clients sans conflits d’intérêts. » Cette rigueur entrepreneuriale est très importante pour Felix Hemmerling. « C’est également lié au risque de privilégier des développements pour un certain promoteur pour des raisons financières ou de respect, ce qui pourrait ne pas mener plus loin dans notre développement. »
L’indépendance a un coût. Refuser une offre d’investissement est une situation que les fondateurs de Kodehyve ont déjà connue. « Lors de notre première levée de fonds, un groupe d’investisseurs était prêt à nous fournir un million d’euros. Cependant, ces derniers souhaitaient supprimer certains budgets dédiés au bien-être des employés et aux plantes, ainsi que réduire les salaires. À la suite de
TROIS LIVRES QUI ONT INSPIRÉ
FELIX HEMMERLING
« Ces livres m’ont appris à déterminer quand il faut continuer à foncer et quand il faut savoir arrêter quelque chose. »
The Dip de Seth Godin Publié en 2007, ce best-seller emblématique rappelle que tout nouveau projet commence par être amusant avant de rapidement devenir difficile.
Awaken the Giant Within de Tony Robbins Écrit en 1992, ce livre partage des stratégies pour maîtriser différents aspects de la vie, tels que les émotions, le corps, les relations et les finances.
Shoe Dog: A Memoir by the Creator of Nike de Phil Knight Datée de 2016, cette autobiographie relate comment le fondateur de Nike a emprunté 50 dollars à son père en 1962 pour créer son projet d’entreprise.
cette réunion, nous avons décidé de ne pas travailler avec eux. »
La « loi de l’attraction », une approche saine dans les affaires
Cette approche saine des affaires se retrouve également dans la manière dont Felix Hemmerling choisit les membres de son équipe. Il recherche des personnes ayant des parcours et profils variés. « Je suis opposé à l’idée de simplement choisir des personnes qui te ressemblent. Il est fortement désavantageux d’avoir uniquement des personnes qui pensent comme toi, car cela ne fait pas évoluer ton esprit, tes opinions, et tu n’obtiens pas d’autre point de vue sur les problèmes et les défis », souligne-t-il. Les compétences des candidats sont importantes, mais la culture d’entreprise est primordiale. Il n’hésite pas à évoquer la « loi de l’attraction » : « Tu attires ce que tu reflètes. Par ce biais, tu attires des gens qui partagent la même passion que toi et qui veulent évoluer dans un environnement similaire au tien. » Pour identifier les profils correspondant à cet état d’esprit, il intervient lors d’un « culture check », un entretien ouvert pour évaluer les valeurs des candidats. « La plupart échouent à ce stade. » La mission d’une société peut évoluer dans le temps. « Des compétences, ça s’acquiert ; pas une culture. » C’est pourquoi il recrute principalement des candidats qui adhèrent à la culture de l’entreprise et qui sont capables d’acquérir des compétences en cours de route.
« Dans tout ce que j’entreprends, je porte une attention particulière à la qualité des relations. » Cela s’applique également à l’attraction des clients potentiels. « Si nous remarquons qu’une relation avec un client n’est pas adéquate, que ce soit parce qu’il est difficile ou parce qu’il ne s’aligne pas avec notre vision, nous n’hésitons pas à refuser une collaboration. » Cette approche vise à protéger les employés de l’entreprise et ses fondateurs.
Basé sur la « loi de l’attraction », ce principe dans les affaires, Felix Hemmerling l’a appris en pratiquant le triathlon pendant 12 ans. « Cela m’a appris à travailler à long terme pour atteindre un objectif. On se prépare pendant 9 ou 12 mois pour un triathlon.
Il y a beaucoup d’occasions où l’on doit pouvoir dire ‘non’. Par exemple, si l’on ne sort pas le vendredi soir en boîte parce que l’on a un entraînement à 7 h le samedi matin et une course le dimanche, on se démarque déjà de ses pairs. Avec tous ces choix, on attire un autre type de personnes dans sa vie. » Et, par conséquent, « cela implique une rigueur de vie ».
Être exigeant dans le choix de son entourage protège l’intégrité, « une question de plus en plus générationnelle », aux yeux du jeune entrepreneur. Cela englobe non seulement les actifs de l’entreprise, mais aussi sa philosophie, sa vision, et la protection de ses employés.
L’indépendance grâce à la finance décentralisée
La radicalité d’opinion et l’indépendance dont Felix Hemmerling fait preuve
DES INVESTISSEURS DE POIDS
Outre une aide de 150.000 euros du ministère de l’Économie, Kodehyve a levé 3,6 millions d’euros, en deux rounds, auprès de 19 investisseurs, dont 13 ont été rendus publics.
Laurent Schonckert
John Li
Frank Veyder
Eric van de Kerkhove
Benoit Schaus
Bruno Beernaerts
Robert Godart
Charles Sunnen
Jacquot Schwertzer
Serge Libens
Michel Lempicki
Pit Reinert
Ben Rieth
s’étendent également à la gestion de son patrimoine, essentiellement composé d’actifs numériques. « C’est mon argent et je le gère comme je le souhaite. » Il invite le public à s’interroger sur le rôle des banques et à faire davantage confiance à la finance décentralisée.
Il n’est donc pas surprenant de voir son nom associé au capital de Wagmi GP, un gestionnaire de fonds autodépositaire dont la mission est de guider les investisseurs à travers l’écosystème financier décentralisé. Wagmi GP investit dans des cryptoactifs tels qu’ethereum, des stablecoins et bien d’autres, avec très peu d’intermédiaires centralisés. « Nous gérons nous-mêmes nos actifs sur des cold wallets »
L’aventure de Wagmi GP a démarré en février 2022, en ouvrant le capital au réseau familial et aux amis. Aujourd’hui, le véhicule d’investissement compte des investisseurs privés et des entreprises, tous investisseurs professionnels, avec un ticket d’entrée minimum de 225.000 euros. « Nous souhaitons aller plus loin avec des institutions telles que des family offices ou des compagnies d’assurances. »
Actuellement, Wagmi GP est en cours de certification pour obtenir une licence d’AIFM auprès de la CSSF. Aux côtés de ses six partenaires dans cette société, Felix Hemmerling joue le rôle de gestionnaire de fonds, gérant les investissements, les actifs, les entrées et sorties, et la communication. À cet égard, il présente un argument convaincant : « Au cours des six premiers mois, nous étions entre 20 % et 25 % de performance. »
Au-delà de sa vision, cet entrepreneur que des journées de 15 heures de travail n’effraient pas n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis. Cela saute aux yeux lorsqu’on l’observe en pleine action. Nous l’avons retrouvé lors de la soirée d’ouverture du LOA. Chargé de superviser la sécurité de l’événement, écouteurs aux oreilles, il prend le temps de parcourir chaque recoin du site, d’échanger avec les gens, tout en gardant un œil sur les chiffres.
« Encore beaucoup de billets ont été vendus ce vendredi matin ; entre 5.000 et 6.000 participants sont attendus dans
la soirée et jusqu’à 7.000 demain », nous confie-t-il en traversant la foule. Homme d’affaires avant tout, il sait précisément quand fermer le site, un peu après minuit, moment où les ventes de produits de consommation ne génèrent plus de chiffre d’affaires.
Féru « d’exploration de nouveaux domaines » et « fasciné par l’idée de créer quelque chose à partir de rien et d’en voir l’impact positif sur les gens », il a sans doute déjà quelques idées de fichiers Excel en tête, représentant des plans d’affaires potentiels. « J’ai beaucoup de fichiers Excel qui restent des fichiers Excel, admet-il, car je ne me lance pas dans un projet si je ne suis pas expert dans ce sujet ou n’ai aucun lien avec l’écosystème concerné. » La passion et le souci d’excellence… De quoi nourrir son prochain projet de société de consulting, sur lequel il préfère encore rester discret.
« Des compétences, ça s’acquiert ; pas une culture. »
« Pour être rentable, il faudra
être durable »
Lancée le 21 avril 2023, la House of Sustainability unit la Chambre de commerce et la Chambre des métiers pour proposer gratuitement aux entreprises luxembourgeoises de les accompagner dans l’intégration stratégique des enjeux de durabilité.
Journaliste CATHERINE KURZAWA Photo ROMAIN GAMBAComment est née la House of Sustainability (HOS) ?
Le projet remonte au groupe de travail Développement durable de la Chambre de commerce, entre 2020 et 2022. Il a réuni des acteurs de l’industrie, du domaine des transports et du secteur financier. Ce groupe a mis en place 10 principes directeurs du développement durable (voir encadré). Ils constituent notre boussole pour guider les entreprises dans leur transition vers le développement durable.
Quel est le profil des entreprises qui sollicitent la HOS ?
C’est très varié : cela va de l’hôtel familial qui s’interroge sur sa consommation d’énergie à l’entreprise industrielle, en passant par le commerce de détail. Des projets très concrets ont pu être mis en place avec les SME Packages Sustainability. Il y a aussi des entreprises qui souhaitent investir et recherchent des aides. Globalement, nous constatons que de plus en plus de sociétés s’intéressent au développement durable et s’interrogent sur les opportunités qui se profilent. Nous voyons également beaucoup de porteurs de solutions qui nous sollicitent pour entrer en contact avec des firmes : ce sont des prestataires de bilan carbone, d’outils énergétiques ou encore de solutions de conseils pour accompagner les entreprises dans leurs démarches de développement durable.
Comment faire le tri entre les prestataires fiables et ceux qui le sont peut-être un peu moins ?
Luxinnovation a développé un mapping des experts pour soutenir les entreprises dans leur transition durable. De plus, nous en connaissons un certain nombre, et des rencontres ont lieu lors de nos événements.
Les grandes entreprises semblent être plongées dans le bain du développement durable depuis quelques années maintenant. Qu’en est-il des PME ?
Nous constatons aujourd’hui que les PME commencent à développer un intérêt marqué et que certaines veulent y trouver de nouvelles opportunités de
développement. D’autres s’y intéressent parce qu’elles seront touchées par la réglementation, et donc concernées par les changements. Elles veulent par conséquent anticiper les évolutions à venir.
La motivation des entreprises à adopter une stratégie de développement durable relève-t-elle majoritairement de l’engagement environnemental ou bien d’une question d’image ?
Un peu des deux. La crise énergétique a poussé davantage de sociétés à s’atteler à la question de la durabilité. Le Panorama du développement durable, issu d’une enquête de la Chambre de commerce, d’Inspiring More Sustainability (IMS) et de l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR) menée auprès de 584 entreprises représentatives de la structure économique luxembourgeoise, montre que 36 % des sociétés subissent des pressions externes pour se mettre en conformité. Il s’agit de demandes de clients, du marché ou d’investisseurs. Aussi, un tiers entament une démarche induite par la volonté de la direction. Quant aux avantages perçus, une firme sur trois estime que l’image et le positionnement client priment. Ce taux monte jusqu’à 50 % dans le secteur financier.
Quelles aides financières existent pour travailler sur le développement durable ? Il y a des aides aux investissements et de nouveaux programmes, comme le SME Packages Sustainability. Nous venons de lancer le Starter Kit RSE, un accompagnement cofinancé qui permet aux PME de s’autoévaluer et de bénéficier de consultance pour les aider à développer leurs démarches de développement durable.
Quel message adressez-vous aux sociétés qui hésitent à se mettre dans le bain de la RSE ? La durabilité est plus que jamais un sujet stratégique majeur pour toutes les entreprises. Pour être rentable à l’avenir, il faudra être davantage durable, car cela sera demandé par de nombreuses parties prenantes, surtout les banques.
LES
10 PRINCIPES DIRECTEURS
1 Une raison d’être compatible avec le développement durable
2 Intégrer les critères ESG dans la stratégie
3 Prendre en compte les critères ESG dans la stratégie
4 Évaluer la performance via des indicateurs financiers et extrafinanciers
5 Innover et investir de façon responsable
6 Piloter la création de valeur
7 Développer une trajectoire « zéro émission nette »
8 Insérer l’économie circulaire dans le modèle d’entreprise
9 Diligence parmi les impacts environnementaux dans la chaîne de valeur
10 Inclure et positionner les « collabor’acteurs » dans la RSE
« Un intérêt des PME pour la durabilité. »
INFORMATION
Kraeizgaass 24, L-9807 HOSINGEN (Luxembourg)
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+352 92 13 64 Lu-Ve de 7.30 à 17.00 heure Samedi sur rendez-vous
« La protection du budget de l’UE est un effort commun »
La plus jeune des institutions européennes du pays, le Parquet européen, célèbre ses deux ans d’activité. Gabriel Seixas, procureur européen du Luxembourg, lève le voile sur cette organisation chargée de poursuivre les crimes affectant le budget européen, dont la juridiction s’étend à 22 États.
Photo ROMAIN GAMBA Journaliste BENOÎT THEUNISSENLe Parquet européen a débuté ses opérations le 1er juin 2021. Après deux années d’activité, quel est le bilan ?
À la fin de l’année dernière, nous avions 1.117 enquêtes en cours pour un dommage total estimé à 14,1 milliards d’euros. De fait, nous avons quelque peu été victimes de notre propre succès.
Quels principaux types de crimes ressortent de ces chiffres ?
Les principaux types de crimes que nous avons identifiés sont les fraudes aux subventions européennes. Un cas typique est une personne demandant des subventions européennes à un ministère en fournissant de fausses informations. Ces fraudes sont suivies de près par la fraude à la TVA, en particulier la fraude dite « carrousel ». Ensuite, nous avons les fraudes liées aux marchés publics européens et les fraudes douanières.
Comment l’évolution du phénomène criminel vous amène-t-elle à vous réorganiser ?
D’une part, nous augmentons le nombre de nos procureurs européens délégués dans nos 22 États membres participants pour répondre à la charge de travail. D’autre part, au niveau central au Luxembourg, nous prévoyons de renforcer nos effectifs, en mettant l’accent sur la spécialisation, avec la création de sections spécialisées par domaine, comme la TVA ou les droits de douane, pour soutenir nos procureurs européens délégués dans le cadre de leurs enquêtes. Finalement, pour pouvoir analyser l’énorme quantité de données recueillies au cours de nos enquêtes, nous envisageons l’achat de divers outils analytiques, notamment en matière d’analyse financière, de blockchains et de cryptomonnaies.
Et sur le plan juridique, le Parquet européen est-il suffisamment outillé ?
L’industrie criminelle évolue constamment, tant en termes de techniques que de tactiques. Nous devons donc nous adapter et évoluer, y compris d’un point de vue juridique. Un défi réside dans le fait que nous opérons dans le cadre de 22 systèmes judiciaires différents. Il y a eu des efforts d’harmonisation, mais
il reste des aspects qui nécessitent une attention particulière, comme dans le domaine de la coopération entre les autorités au niveau national. Il serait bénéfique de renforcer l’harmonisation entre les différents États membres.
Vous avez un exemple ?
Dans le cas d’une affaire de carrousel à la TVA, il devrait y avoir l’obligation pour les administrations compétentes en matière de TVA d’échanger des informations et de coopérer directement avec le Parquet européen, et avec la police qui l’assiste dans ses enquêtes. Cette harmonisation pourrait passer par des modifications législatives. Nous avons déjà réussi à harmoniser certains aspects grâce à la directive sur la protection des intérêts financiers de l’Union européenne, mais il reste des lacunes que des organismes internationaux tels que le Groupe d’action financière (Gafi) sont également désireux d’améliorer. Nous sommes d’ailleurs en contact avec le Gafi et explorons la possibilité d’en devenir membre observateur.
Pourquoi mettre l’accent sur un renforcement des ressources au niveau des États ?
La protection du budget de l’Union européenne est un effort commun. Il ne s’agit pas seulement du Parquet européen, mais de notre travail en collaboration et en coopération avec toutes les autorités nationales compétentes. Nous ne sommes pas responsables de la détection des crimes, mais de leur poursuite. Sans détection, il n’y a pas d’enquête, pas de poursuite et pas de condamnation. Ainsi, il ne suffit pas d’augmenter nos ressources ici, au niveau central ; nous devons également augmenter les ressources dans tous les États membres, à tous les niveaux.
Comment cela se concrétise-t-il ?
Il est important de créer nos propres unités d’enquête, c’estàdire d’avoir nos propres ressources au niveau national, notre propre section au sein des polices judiciaires nationales. Nous avons déjà eu cette discussion au Luxembourg, et nous avons obtenu un accord pour
au budget de l’Union. »
UNE JURIDICTION UNIQUE
Si l’idée de créer un espace judiciaire européen commun remonte à 1995, il faudra attendre juillet 2020 pour que la procureure générale, la Roumaine Laura Kövesi, et ses 22 procureurs européens prêtent serment. Depuis juin 2021, l’institution recherche et poursuit les auteurs d’infractions portant atteinte aux intérêts financiers européens. Elle diligente des enquêtes et exerce l’action publique devant les juridictions compétentes des États membres. Jusqu’alors, seules les autorités nationales pouvaient poursuivre ces crimes, avec des pouvoirs limités à leurs frontières.
« Les autorités luxembourgeoises devraient s’intéresser davantage
la création d’une telle section. La création de cette unité est en cours. L’idéal serait d’avoir entre trois et six personnes dans cette section.
Quel est l’état des relations entre le Parquet européen et les autorités luxembourgeoises ?
Nous entretenons de bonnes relations avec les autorités judiciaires et le ministère de la Justice au Luxembourg. Le pays dispose d’ailleurs d’une nouvelle procédure adaptée aux spécificités du Parquet européen, qui nous permet d’agir de la manière la plus efficace possible. Dans ce cadre, nous coopérons régulièrement avec le juge d’instruction, bien que son rôle ait changé. Il n’est plus chargé de diriger l’enquête, ce rôle revenant au procureur européen délégué. Il a plutôt un rôle de garant de la légalité de la procédure, de juge des libertés.
Qu’en est-il de vos relations avec les autres autorités du pays ?
Nous avons effectué une série de visites l’année dernière auprès de diverses institutions susceptibles d’être impliquées dans nos dossiers. Cela inclut le ministère des Finances, l’Inspection générale des
finances, et différentes autorités administratives de gestion et de contrôle. Nous avons expliqué notre mission, établi des liens de coopération et commencé à les sensibiliser à nos préoccupations. Nous avons toujours affirmé notre disponibilité pour aider ces autorités, par exemple en proposant des formations.
Pourquoi un travail de sensibilisation et de formation est-il spécifiquement nécessaire avec ces autorités ?
L’un des problèmes majeurs que nous avons identifiés est lié à la détection des fraudes. En ce qui concerne les subsides européens, nous constatons un problème de détection qui se reflète dans nos statistiques. En 2022, aucune dénonciation n’est venue de ces autorités au Luxembourg. Pourtant, si l’on regarde les dernières années, le Luxembourg a été l’un des principaux bénéficiaires des subsides de l’Union européenne. Par conséquent, nous demandons plus de contrôles, non seulement sur papier, mais aussi sur le terrain, afin de nous assurer que les fonds européens sont utilisés correctement. Ceci est pratiqué bien davantage dans d’autres États membres, conduisant à plus de dénonciations, plus de dossiers
et, finalement, une meilleure protection du budget de l’Union.
Comment réagissent les autorités luxembourgeoises face à un tel discours ?
De manière générale, la réaction est positive. Elles comprennent l’importance de l’enjeu et sont prêtes à coopérer. Il est peut-être seulement nécessaire d’augmenter le nombre de contrôles ou de réorganiser certaines choses. Dans certains États membres, il existe une entité spécifique dédiée à ces aspects, ce qui n’est pas le cas au Luxembourg.
Vous étiez vous-même précédemment directeur adjoint de la Cellule de renseignement financier (CRF). Quels liens entretenez-vous aujourd’hui avec cet organe ?
La CRF est l’une des entités avec lesquelles nous avons établi des liens dès le début de nos opérations, car sa mission principale est la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Nous avons la possibilité de demander des informations à la CRF et celle-ci a l’obligation de nous communiquer des informations tombant
QUELQUES TYPES DE CRIMES TOMBANT SOUS LE MANDAT DU PARQUET EUROPÉEN
L’institution judiciaire a pour mission d’investiguer et de poursuivre les crimes qui impactent les intérêts financiers de l’Union européenne. Les schémas de fraude sont multiples. En voici les principaux.
1. La fraude à la TVA
Les fraudes à la TVA les plus graves, soit liées à deux États membres, soit causant un dommage estimé à au moins 10 millions d’euros, relèvent de la compétence du Parquet européen. En 2022, ces affaires représentaient 20 % des investigations du Parquet européen, pour un dommage total estimé à 6,6 milliards d’euros.
2. La corruption
Les affaires de corruption passive et active d’agents de l’UE et nationaux ont contribué à 4 % des enquêtes initiées par le Parquet européen en 2022. Les procédures de passation des marchés publics sont tout particulièrement exposées au risque de corruption d’agents publics, note l’institution judiciaire.
3. Le détournement
de fonds
Souvent commise à l’aide de l’utilisation ou de la présentation de déclarations ou de documents faux, inexacts ou incomplets, ce type de fraude a pour effet le détournement ou la rétention indue de fonds ou d’avoirs provenant du budget de l’UE ou de budgets gérés par l’UE ou pour son compte.
4. Les fraudes aux marchés publics
Près de 10 % des fraudes instruites en 2022 par le Parquet européen concernaient des dépenses liées à des marchés publics. Ces fraudes utilisent tout un arsenal de tactiques, allant de la falsification de documents à la collusion ou à la manipulation d’offres.
5. Le blanchiment de capitaux et le crime organisé
Les revenus générés par les organisations criminelles sont généralement blanchis avant d’être réinjectés dans le circuit financier. Par exemple, la fraude à la TVA dite « carrousel » est commise par des groupes criminels organisés qui utilisent des sociétésécrans dans plusieurs pays et produisent des revenus qui doivent ensuite être blanchis.
sous notre compétence. Nous avons d’ailleurs récemment signé un accord de travail avec la CRF luxembourgeoise, et la coopération entre nos deux entités a été excellente.
On peut donc s’attendre à ce que le prochain rapport annuel de la CRF rapporte des échanges d’informations avec le Parquet européen ?
Il faudrait poser cette question à la CRF. Je ne suis pas sûr. Il est peut-être un peu tôt pour cela. Il serait peut-être préférable d’attendre jusqu’à la fin de l’année prochaine. Mais pourquoi pas... Toutefois, de façon générale, je suis d’avis que les autorités luxembourgeoises devraient s’intéresser davantage au budget de l’Union et envisager peut-être de l’inclure dans le National Risk Assessment en matière d’anti-blanchiment.
Comment ce point devrait-il être adressé au Luxembourg ?
Les fonds issus de la fraude au budget européen sont presque toujours blanchis, ce qui explique notre implication dans ces affaires. C’est un domaine assez spécifique et nous pensons qu’il y a encore beaucoup de désinformation à ce sujet, particulièrement au Luxembourg. C’est une question que nous aimerions résoudre conjointement avec la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) et la CRF.
Une relation renforcée avec la CSSF se profile-t-elle ?
En ce qui concerne nos relations actuelles avec la CSSF, nous maintenons un dialogue. La CSSF a une obligation, en vertu du code de procédure pénale, de dénoncer les actes criminels. Ces actes pourraient être en lien avec notre compétence. C’est pourquoi il est crucial de discuter de la manière dont nous allons coopérer et de la façon dont la CSSF doit nous signaler certains dossiers qui relèvent de notre compétence.
C’est donc l’ensemble du secteur financier de la Place qui doit être sensibilisé à vos activités ?
Un de nos prochains projets consiste justement à intervenir lors d’une conférence
réunissant le secteur financier dans son ensemble afin de les sensibiliser à notre domaine. Nous souhaitons également leur expliquer certaines typologies de crime et les inciter à être plus vigilants lorsqu’il s’agit du budget de l’Union, et à mieux identifier les fraudes y afférentes ou qui s’y rapportent.
Le but étant que les acteurs du secteur financier vous adressent directement certains de leurs signalements ?
Dans les cas relevant de notre mandat, les acteurs du secteur financier devront diriger ces informations vers le Parquet européen au lieu du parquet national. C’est un message que nous voulons transmettre clairement : tout ce qui concerne notre compétence doit nous être adressé directement.
À l’avenir, le Parquet européen pourra-t-il devenir le bras judiciaire pour poursuivre les infractions aux sanctions émises par l’Union européenne ?
Ce n’est pas une idée farfelue, étant donné que la proposition est déjà sur la table. La Commission, dans sa nouvelle proposition de directive sur le recouvrement des avoirs, a inclus des dispositions relatives aux violations des mesures restrictives. L’idée serait que le Parquet européen soit compétent pour enquêter sur ces infractions.
Quel est l’avis du Parquet européen sur ce point ?
Selon le Collège du Parquet européen, il n’y a pas d’obstacle légal à cela dans les traités actuels. Ces infractions devraient s’inscrire dans notre mandat, qui couvre déjà les infractions les plus graves avec un effet transfrontalier. Nous pensons que nous sommes bien placés pour mener ces enquêtes, non seulement pour préserver les fonds gelés et collecter des preuves transfrontalières, mais aussi parce que nous pouvons appliquer une approche unifiée et harmonisée, qui est l’un de nos atouts. Cela nécessiterait néanmoins une adaptation de nos méthodes et de nos ressources. La décision finale, cependant, ne relève pas de nous, mais du législateur. Ce sera un choix politique de l’Union.
UNE CAPACITÉ D’ENQUÊTE INÉDITE
Avec sa plus importante opération à ce jour, baptisée Operation Admiral, le 20 novembre 2022, le Parquet européen mettait la main sur une gigantesque toile de groupes criminels organisés, auteurs présumés d’une fraude à la TVA estimée à 2,2 milliards d’euros. L’opération a nécessité plus de 200 perquisitions dans 14 pays, dont le Luxembourg. Tout avait commencé en avril 2021 avec une enquête de l’administration fiscale portugaise. Sans la capacité du Parquet européen à croiser des données dans plusieurs pays, l’ampleur transfrontalière aurait eu peu de chances d’être identifiée.
« L’innovation fait partie de la famille »
Elle incarne la deuxième génération du domaine viticole L&R Kox, qui produit entre 70.000 et 80.000 bouteilles par an :
Corinne Kox est une curieuse qui se plaît à tester de nouvelles méthodes et produits.
Dernier en date, le vin issu de vignes Orchard cultivé en polyculture.
Photo ROMAIN GAMBA Journaliste CATHERINE KURZAWALes vendanges semblent arriver de plus en plus tôt dans l’année. C’est une conséquence du changement climatique ?
Oui, le printemps est plus précoce et toute la saison est avancée. Alors, nous sommes en train de planter des cépages plus tardifs, surtout au niveau des rouges. Nous avons par exemple planté du merlot, ce qui crée des vendanges plus longues, car elles commencent avec les mêmes cépages qu’auparavant, auxquels s’ajoutent les tardifs.
Quel est votre rapport à la viticulture bio ?
Nous avons commencé la certification. Une grande partie de nos parcelles sont exploitées de cette façon depuis très longtemps, mais pour celles qui sont en pente forte, le traitement à l’aide d’un hélicoptère a encore toute sa légitimité. Les coûts du traitement sont mutualisés au sein d’une coopérative, ce qui fait que l’on suit l’approche retenue par la majorité (à savoir la viticulture conventionnelle, ndlr).
Quel traitement les vignes reçoivent-elles ?
Principalement des fongicides, car les vignes ne sont pas résistantes au mildiou et à l’oïdium. En bio, nous utilisons un mélange de cuivre et de soufre pour lutter contre ces champignons.
Vous aviez expérimenté l’aspersion au drone en 2019…
Oui, cela fonctionnait bien au début de la saison, mais pas à la fin, car les grappes étaient alors un peu plus cachées dans les feuilles. En plus, le drone n’a pas la même pression pour projeter le produit sur la grappe ou les feuilles ; nous avons donc constaté qu’il y a des limites au drone. Nous devons trouver un moyen léger d’asperger pour ne pas tasser le sol mais qui, en même temps, assure la sécurité des employés. J’envisage d’expérimenter un robot terrestre, mais il est encore au stade du développement.
Vous êtes née dans une famille de viticulteurs, était-ce une évidence pour vous de venir travailler dans la vigne ?
Pas du tout ! J’ai étudié la biologie moléculaire à l’étranger et je n’envisageais clairement pas de revenir au Luxembourg. Mais d’autres circonstances, principalement l’amour, m’ont fait revenir ici. Cela a pris quelques années avant de reprendre pleinement le domaine (en 2019, ndlr). Ce n’était pas une décision facile ni évidente.
Pour quelle raison ?
J’ai toujours été attirée par la nature, mais la nature sauvage. J’ai vu beaucoup de vignerons considérer la vigne comme un lieu de production, cela me dérange. Pour moi, la vigne doit évidemment être productive, mais je veux avoir un véritable écosystème, et donc, je dois donner plus de liberté à la nature pour qu’elle s’exprime. Ma philosophie, c’est d’intervenir le moins possible dans la vinification.
Qu’est-ce qui vous a finalement attiré dans la vigne ?
À la reprise de la maison après le décès de mes grands-parents, je me suis rendu compte que j’avais envie de créer un lieu passionnant. Au début, pendant les vendanges, j’étais plutôt dans la cave. Ensuite, j’ai réalisé qu’en allant à la vigne, je pouvais contribuer à travailler les meilleurs raisins possible. C’est un raisonnement sur le long terme.
Vous avez lancé cette année un nouveau projet baptisé Orchard. De quoi s’agit-il ?
Orchard est un système ancestral où plusieurs cultures sont regroupées sur une même parcelle avec pour but de favoriser la biodiversité. Des recherches montrent qu’en viticulture, la biodiversité du sol est pauvre. J’espère apporter par la polyculture un effet direct sur la qualité du sol : cela concerne les bactéries, les levures, les champignons ou encore les vers de terre.
Quel est l’impact de cela sur le goût du vin ?
Il est encore trop tôt pour le dire, car l’effet d’une polyculture peut prendre jusqu’à 10 ans. Mais par rapport à d’autres parcelles qui ne sont pas exploitées de cette manière, je m’attends à un demi-degré
BIO EXPRESS
Les études
Corinne Kox étudie la biologie à l’Université de Montpellier, d’où elle sort diplômée en 2006. Elle termine un doctorat en biologie moléculaire à l’Université d’Heidelberg en 2010.
Le travail
En 2011, elle intègre pendant un an l’équipe éditoriale de l’émission scientifique de ZDF, Terra Xpress. Elle revient ensuite au Luxembourg où, en parallèle de ses premiers pas au domaine viticole familial, elle devient chargée de mission au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La vigne
En 2019, Corinne Kox devient gérante du domaine L&R Kox.
« Ma philosophie, c’est d’intervenir le moins possible dans la vinification. »
d’alcool en moins à cause de l’ombre apportée par les autres plantations. La hausse des températures donne une accumulation croissante de sucre dans les baies, et donc un degré d’alcool plus élevé.
Qu’avez-vous planté avec vos vignes Orchard ?
Le choix s’est fait en fonction des trois parcelles retenues et de leurs spécificités : sur la première orientée plein sud avec une falaise en terrasse, nous avons planté des figuiers et des herbes aromatiques. Sur la seconde en pente et bien exposée, nous avons mis des arbres fruitiers. Enfin, sur la troisième orientée nord sur un plateau, nous avons mis des espèces locales, comme des cerisiers, des pruniers, des poiriers ou encore des pommiers. À chaque fois, nous avons planté des haies et établi une sorte de connexion à l’écosystème existant avec un « corridor » écologique dans lequel peut circuler la faune.
La viticulture est un art ancestral. Est-elle compatible avec des expérimentations ?
Nous n’avons pas le choix et devons nous adapter au changement climatique. Orchard, en soi, n’est pas quelque chose d’innovant, mais une pratique ancienne que l’on utilise pour s’adapter au monde qui change.
Qu’est-ce qui distingue le domaine Kox sur le marché ?
Un large nombre de produits, car nous expérimentons beaucoup. C’est dans notre nature d’essayer de faire quelque chose de différent et d’aller de l’avant, pas seulement de dire que nous avons du neuf. Mon père a été le premier vigneron indépendant à faire du crémant. Il a introduit le saint-laurent avec deux autres vignerons de la Moselle et, avec un confrère, il a été le premier à planter des cépages résistants. L’innovation a toujours fait partie de la famille.
Un règlement européen imposera dès décembre aux viticulteurs de communiquer un tableau nutritionnel de leurs produits. Comment vous préparez-vous ?
Je ne sais pas. Le problème, chez nous, c’est qu’il y a beaucoup de cuves différentes et des petits volumes. Cela représente donc un travail administratif énorme. Nous attendons les consignes de l’État.
Quels sont les défis face à vous ?
Les effets du changement climatique et la question de savoir quel en sera l’impact économique. Je crois qu’il y a aussi un travail à faire au niveau des consommateurs. Or, il y a une vraie évolution au niveau du rendement et de la qualité. Par rapport à d’autres régions viticoles où le travail est en grande partie mécanisé, nous avons ici un grand besoin de main-d’œuvre, avec des coûts de production très élevés, mais il faut valoriser notre travail. Lorsque je vois la part des vins importés au Luxembourg par rapport aux vins locaux consommés dans le pays, je me dis que nous sommes David face à Goliath. En fait, notre concurrent n’est pas le vigneron d’à côté, mais bien l’importation.
LE DOMAINE L&R KOX
Coup d’œil sur les grandes étapes du développement de cette PME familiale basée à Remich.
Affaire de famille
La construction des premières caves du domaine Kox remonte à 1909, à Remich. La famille est alors active dans la culture de la vigne uniquement. Son patriarche, François Kox, s’essaie un peu au vin, mais reste finalement concentré sur la production de raisin.
Professionnalisation
En 1955 naît Laurent Kox, père de Corinne Kox. Il étudie la viticulture au Luxembourg et en Allemagne. Laurent professionnalise le domaine, qui s’étend à l’époque sur 7,5 ha de vignes. Son cœur de métier évolue alors progressivement vers la fabrication du vin.
Duo aux commandes
Laurent Kox reprend l’exploitation en 1977 et s’engage dans différentes organisations professionnelles. Avec son épouse Rita, ils donnent naissance au domaine L&R Kox. Huit ans plus tard, l’entreprise étend sa cave initiale et passe à 12,5 ha de vignes.
Développements
Corinne Kox intègre l’entreprise en 2012 et en devient gérante en 2019. Elle initie la production de miel, d’une grape ale avec la Brasserie Simon et l’aspersion des vignes à l’aide de drones avec Luxaviation. Elle plante en 2020 les vignes Orchard en suivant l’agroécologie.
Kox aujourd’hui
Le domaine emploie cinq salariés et exploite une douzaine d’hectares de vignes, dont 11 en production. La PME écoule entre 70.000 et 80.000 bouteilles par an. Sa gamme compte une dizaine de références en crémants et une trentaine en vins tranquilles.
Luxembourg –the domicile of choice for Mancos
The results of the 2023 Observatory for Management Companies confirm the adaptability and resilience of management companies in a complex economic environment.
Largest European Fund domicile, gateway to Europe (with the access to + 500 million consumers), leading global distribution platform, established competitive framework for UCITS and alternatives products with an unrivalled and complete product toolbox, a unique concentration of experts with international and talented workforce, a clear and precise regulatory framework and a political stability are the recognized assets making Luxembourg the domicile of choice for Mancos in Europe.
On 23 May, 2023, PwC Luxembourg issued the long awaited 2023 Observatory for Management Compagnies providing a deep analysis and evolution of the ManCos landscape.
With no surprise, after peaking in 2021, in a context of war between Ukraine and Russia with a strong increase of inflation, the cost of energy and raw material, the AuM managed by ManCos suffered a strong correction in 2022 driven by liquid assets and the decline of stock and bond markets. Only 3% of the decrease of AuM is due to net sales, whereas the rest of the decrease is due to market evolution, demonstrating the resilience of the fund industry. On the other hand, alternative products significantly increased by 25% of their AuM, and by 45% for non-regulated AIF.1
In 2022, we noted a net decrease of four ManCos compared to 2021 mainly driven by the decrease of UCITS licences. Market conditions, cost and regulatory pressure and increased used of third-party ManCos explain this trend. The market remains very dynamic with set-up of 11 new ManCos (10 out of these 11 are AIFM only). Even if the number of ManCos decreases, we continue to see an increase in the number of staff in ManCos (+5% this year and 40% in 4 years) due to the continuous need of talents and increase in the number of alternative products.2 54% of AuM managed by ManCos are either Article 8 or 9 as of 31 December 2022, which shows a strong evolution, as 45% were expected by ManCos last year for the same period. ManCos believe that 59% of their AuM will be sustainable investment compliant in 12 months and 64% in 24 months. This evolution reinforces the needs for ManCos to continue to recruit people in the ESG dimension and demonstrates the transformation of the mindset and strategy of the asset managers. It is and will be an operational challenge for ManCos and more specifically for Third party ManCos to respond to this evolution.3
With Luxembourg being a pioneer in terms of substance and governance, we see a strong importance given to Boards and management committee compositions but also to the frequency given to dedicated meetings. In terms of diversity, improvements are still needed
as only 39% of conducting officers in ManCos are female with an increase of +3% compared to last year. Even if we observe this improvement there is a long journey to reach diversity and equality. 4
Digital and technology remain at the top of the agenda of ManCos. 37% of ManCos intend to allocate a budget of 5 to 10% of their revenue and 15% of ManCos intend to allocate a budget between 100 to EUR500K to digital transformation. Top priorities of the digital transformation are mainly linked to ESG data & requirements,
to the oversight of the digital functions or data reporting and regulatory requirements.
The choice of Luxembourg for ManCos’ domicile is explained by the strong position as an attractive hub and the inimitable Luxembourg ecosystem. In addition, thanks to the clear and precise regulatory framework provided by the Luxembourg regulator, setting up a ManCo in Luxembourg does not come with surprises nor difficulties. Luxembourg remains by far the best domicile to choose to set-up its ManCos and their dedicated products. Indeed, the country has the deepest and most complete product toolbox to respond to the needs of all kinds of asset managers and investors’ needs. In addition, ManCos in Luxembourg have the strongest experience in terms of managing international distribution and managing every type of products explaining this continuous success story.
Want to go deeper into the latest ManCos figures and trends?
The 8th edition of our PwC ManCo Barometer is out!
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The choice of Luxembourg for ManCos’ domicile is explained by the strong position as an attractive hub and the inimitable Luxembourg ecosystem.
BERTRANDJABOULAY Partner and Manco leader, PwC Luxembourg
Golden Boy, docteur à l’écoute de votre patrimoine
Avec un parcours qui comprend un doctorat, un poste de direction d’un family office, des expériences en tant qu’auteur, conférencier, formateur, coach, éditeur d’une newsletter et influenceur, Grégory Guilmin est un acteur
pluriel de la finance. Derrière cette diversité, une mission singulière : l’éducation financière.
Lancé dans une carrière de golden boy après son doctorat spécialisé en finance, Grégory Guilmin met désormais ses compétences au profit du plus grand nombre.
Assis à la terrasse de sa maison, avec en toile de fond une vue imprenable sur des champs et des forêts à perte de vue, située au nord de la capitale, Grégory Guilmin, âgé de 34 ans et d’origine belge, partage son parcours depuis son arrivée au Luxembourg. « Au terme de mon doctorat en 2015 à l’Université de Namur, j’aspirais à faire carrière dans le domaine de la finance. En Belgique, Bruxelles est le seul véritable centre financier, mais l’idée d’y établir une vie de famille ne m’attirait pas. » Son choix s’est donc porté sur le Luxembourg, où il a été recruté en tant que financial and risk analyst chez Family Partners, un multifamily office dont il a d’ailleurs accédé au poste de managing director en janvier 2018 à l’âge de 29 ans seulement…
En mars 2020, en plein congé parental suite à la naissance de son premier enfant, il a créé une page Facebook appelée « La Bourse : Make it Easy », dans un contexte de pandémie qui voyait les marchés chuter de 35 %. « De nombreuses personnes m’ont approché sur les réseaux sociaux pour discuter de l’éducation financière (…), et certaines m’ont interrogé sur la possibilité de proposer des services pour aider les gens à investir en bourse. La réponse était non. » Sur les conseils de son épouse et d’un ami, sa page Facebook lui a finalement permis de répondre aux premières demandes émanant de son réseau.
En parallèle, il s’interrogeait sur la direction prise par sa carrière professionnelle, mais il lui était alors impossible de s’engager pleinement dans un projet entrepreneurial dédié à l’éducation financière. Outre son rôle de père de deux enfants et la direction du multifamily office qui l’employait, il gérait son propre fonds depuis 2015. « Pendant mon doctorat, j’ai développé un algorithme dans le but de surpasser le marché boursier. Un ami m’a alors proposé de créer ensemble un fonds d’investissement », raconte Grégory Guilmin. Les deux complices ont d’abord investi « modestement » 5.500 euros sur un compte en ligne en novembre 2015, avant de donner plus d’ampleur à leur projet financier. Au cours des deux années suivantes, les deux fondateurs ont réussi à séduire des gestionnaires de fortune basés à
Luxembourg, Paris, Genève, Bruxelles et Monaco. Au départ, l’encours du fonds s’élevait à 400.000 euros, mais le fonds a finalement atteint son apogée avec 4,5 millions d’euros sous gestion en 2020.
Un objectif audacieux Finalement, Grégory Guilmin quitte Family Partners pour se consacrer entièrement à son aventure entrepreneuriale, La Bourse : Make it Easy. Quelques mois plus tard, en 2022, il ferme son fonds d’investissement suite au départ de certains clients touchés par les tumultes des marchés durant la crise du Covid-19.
Il dispose désormais de toute la latitude nécessaire pour s’adonner pleinement à son projet d’éducation financière. Toutefois, l’expérience de la création de son fonds d’investissement demeure une source d’inspiration.
« L’idée de l’algorithme que j’ai développé dans le cadre de ma thèse de doctorat répondait à trois problématiques , explique-t-il. Premièrement, mes parents ont perdu de l’argent en 2008, car ils avaient investi dans Dexia et Fortis. Deuxièmement, la grand-mère de mon épouse, qui disposait de 100.000 euros à investir en bourse, n’avait pas confiance en son banquier et m’a sollicité pour l’assister. Troisièmement, j’avais perdu 60 % de mes économies en tentant ma chance en bourse. » Ces réalités l’ont incité à approfondir ses connaissances sur les investissements boursiers et, plus spécifiquement, sur l’optimisation de portefeuille, un des thèmes de sa thèse. Depuis, Grégory Guilmin s’est fixé pour mission d’initier un million de personnes à l’investissement en bourse. Deux ans plus tard, plus de 15.000 personnes le suivent sur les réseaux sociaux et se sont abonnées à sa newsletter hebdomadaire consacrée à l’éducation financière. Cependant, ceci ne représente que la partie gratuite de ses activités.
« Plus de 400 personnes ont investi dans l’un de mes produits, qu’il s’agisse de formations en ligne, d’accompagnements personnalisés ou de conférences d’entreprise », précise-t-il. À cela s’ajoute la vente de plus de 3.500 exemplaires de son livre Bien débuter en bourse.
UN LIVRE POUR INVESTIR
Dans son livre Bien débuter en bourse, Grégory Guilmin offre une exploration guidée du marché boursier. Sa méthode pédagogique dévoile les instruments financiers essentiels et les principes d’investissement pour une incursion réussie en bourse. Son approche transparente, qui inclut le partage de son parcours et de ses expériences, s’accompagne de deux bonus : un aperçu de son portefeuille et une initiation aux plateformes d’investissement. En encourageant le développement d’un esprit critique, ce guide vise à rendre le lecteur autonome dans la gestion de son patrimoine, fidèle à la démarche de l’auteur dans toutes ses autres activités.
« L’argent est souvent révélateur (…) d’une situation émotionnelle vécue dans le passé. »
DES POSTS INSPIRANTS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Chaque semaine, Grégory Guilmin partage sur les réseaux sociaux de l’inspiration, des conseils, des réflexions, ou des anecdotes constatées chez ses clients. Pour des textes engageants, il y consacre plusieurs heures par semaine.
Si, pour l’instant, le seuil du million reste symbolique, ce jeune entrepreneur a l’intention de tout mettre en œuvre pour atteindre ses ambitions. Dès la rentrée post-estivale, il lancera « un projet extrêmement ambitieux », en collaboration avec un spécialiste de l’éducation financière en France. Ce projet vise à aider pas moins de 1.000 personnes en l’espace de trois semaines, grâce à une formation spécialement conçue pour elles, proposée à moins de 100 euros. Un choix audacieux et assumé ! « Nous souhaitons rendre cette formation accessible au plus grand nombre et devenir un acteur innovant dans ce domaine. » Le concept est simple : le partenaire mettra ses 100.000 followers à la disposition de l’expertise financière de Grégory Guilmin. « J’ai le sentiment de progresser dans la bonne direction », conclut-il.
Au fil de la conversation, il devient rapidement évident que son objectif de
toucher un million de personnes est ancré dans une réalité pragmatique. « Si l’on prend en compte le nombre de 100 millions de francophones dans le monde, l’idée de toucher une personne sur 100 n’est pas si absurde. » Afin d’atteindre cette cible ambitieuse, il multiplie les apparitions dans divers médias francophones.
Malgré son expertise, Grégory Guilmin a choisi de ne pas fonder son propre family office et de faire fi des propositions qui lui ont été faites en ce sens. « Cela ne m’aurait pas rapproché de mon objectif. Chaque semaine, chaque mois, je constate que le nombre de personnes que j’aide augmente. » Est-il encore nécessaire de tester davantage la solidité de sa détermination ?
Pour tous les âges Dans son livre, Grégory Guilmin partage l’essentiel de ses connaissances pour le modique prix de 20 euros. À la seule lecture de son livre, certains
investisseurs ont été suffisamment sûrs d’eux pour investir des sommes atteignant parfois les 500.000 euros. « C’est une question de confiance », précise l’auteur. D’autres lecteurs, toutefois, préfèrent s’inscrire à un coaching intensif de cinq semaines.
La simple connaissance théorique n’est souvent pas suffisante. Chaque investisseur présente un profil unique. Faut-il investir via une société ou à titre personnel ? Faut-il investir pour ses enfants ? Comment doit-on procéder ? Les réponses aux questions que se posent les investisseurs dépendent de leur situation fiscale propre, une complexité qui ne peut pas être traitée de manière personnalisée dans un livre.
D’où l’intérêt d’un coaching individualisé, comme le souligne l’auteur, lors duquel il fait bénéficier ses clients de son expérience acquise tout au long de sa carrière dans l’industrie du family office.
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Outre ses formations standard, Grégory Guilmin développe également des contenus plus spécialisés destinés à des profils d’investisseurs plus avancés. « Quand une personne dispose de 20 millions d’euros à investir et demande une formation spécifique, par exemple sur le private equity, je peux lui fournir cela à un tarif de 500 euros l’heure. » Il justifie ce prix par sa capacité à s’adapter à des situations uniques, comme celle d’une personne relevant de deux juridictions différentes.
Il adapte également ses services à l’âge des investisseurs. « Un client m’a demandé de donner une demi-journée de formation à ses deux filles, âgées de 13 et 17 ans, sur l’argent, les budgets, les dépenses, et de faire une introduction à la bourse. » Parfois, ce sont même tous les membres d’une famille qui participent à une séance de formation.
Responsabiliser les investisseurs
« Mon objectif est d’aider les gens à comprendre la bourse et à arrêter de la percevoir comme quelque chose de négatif. Je veux redorer le blason de la finance qui a été terni depuis la crise financière de 2008 », déclare le jeune entrepreneur. En outre, il aspire à aider ses clients à développer leur esprit critique et à prendre en main leurs économies. À titre d’exemple, il a formé un client à Hong Kong pour réaliser un audit de son portefeuille de 3 millions d’euros. Ainsi, ses clients sont mieux préparés pour poser les bonnes questions à leur gestionnaire de patrimoine.
Constatant que les profils de risque définis par les gestionnaires de patrimoine ne sont pas toujours adaptés à leurs clients, il a proposé à certains professionnels une formation préliminaire de deux heures à leur clientèle. « Une fois qu’un client comprend les fluctuations et la volatilité de la bourse, il est alors en mesure de décider s’il souhaite un profil d’investissement médian, défensif ou agressif. » À ce jour, ses suggestions n’ont reçu aucune réponse de la part des professionnels qu’il a contactés.
Cependant, l’éducateur financier estime que la responsabilité réside aussi auprès des individus. « Les gens ne veulent pas parler d’argent, surtout en
Europe francophone. » Pire encore… « Ils ne veulent pas remettre en question les décisions qu’ils ont prises ou le gestionnaire qui travaille pour eux. » Les exemples sont parfois édifiants. « Une personne m’a contacté pour auditer son mandat de 3 millions d’euros auprès d’une banque privée. Après l’audit, qui a révélé qu’elle n’avait qu’un seul gestionnaire et qu’il lui fallait diversifier ce nombre, elle a choisi de rester fidèle à sa banque, malgré le risque avéré d’avoir un manque à gagner de plus d’un million d’euros. Pourquoi ? Parce qu’elle s’entend bien avec son banquier. »
Briser le tabou de l’argent
« L’argent est un tabou », confirme Grégory Guilmin. « D’une part, nous vivons dans une culture judéo-chrétienne où l’argent est souvent associé à la corruption. D’autre part, l’influence de l’État, qui nous assiste considérablement, peut nous rendre dépendants. » Il ajoute : « L’argent est également souvent utilisé pour hiérarchiser les gens dans la société ; c’est problématique. »
Une fois ce constat sociétal établi, il observe que le phénomène s’étend jusque dans de nombreuses familles, qui n’abordent jamais le sujet de l’argent.
« Je suis stupéfait de constater qu’il y a des parents qui ont des dizaines de millions
LE MOMENT DE BASCULE VERS L’AVENTURE ENTREPRENEURIALE
Le doute
Tout au long de l’année 2020, Grégory Guilmin s’est interrogé sur les 10 prochaines années de sa vie. « Est-ce que j’aimais travailler pour des familles fortunées ?
Oui, mais je voulais surtout partager mes connaissances. »
Un jour, il crée une page Facebook et lance une formation : Quatre semaines pour bien débuter en bourse. Les 15 jours suivants, aucune inscription. Et 15 jours encore après, 40 personnes inscrites.
Les valeurs Alors qu’il était encore managing director d’un family office, l’entreprise a connu des changements.
« Ça m’a poussé hors de ma zone de confort et à me demander si je voulais rester dans une entreprise où je ne me sentais pas à ma place ou si je devais créer moi-même le poste idéal. Cela signifiait renoncer à un salaire confortable et repartir de zéro. Mais c’était la seule réponse en accord avec mes valeurs. »
Le baby-blues
Aussitôt père pour la première fois, « j’étais aux anges durant les trois premières semaines de mon congé, mais j’ai ensuite connu une descente aux enfers, confie-t-il. J’ai souffert du baby-blues. » Ainsi, il s’est interrogé sur ce qui avait du sens. « J’ai réalisé que la majorité de mon temps professionnel ne me satisfaisait pas à 100 %. Si quelque chose ne me donne pas pleinement satisfaction, je dois chercher autre chose. »
The Swiss energy sector specialist investing in global infrastructure
Energy Infrastructure Partners is helping lead the transition to stable electricity systems and renewable energy.
The last years have been some of the most challenging in global energy markets since the oil shocks of the 1970s. Along the way, the push to invest in renewable energy has become about more than preventing climate change.
Investors in the energy transition are on the front line of the fight against inflation, for price stability and simply to ensure there is enough electricity to keep the lights on in factories, hospitals and homes.
A sector specialist with international energy experts, Energy Infrastructure Partners (EIP) has been operating in this space for a decade. The asset manager focuses on long-term equity investments in high-quality, large-scale renewables and system-critical energy infrastructure-assets core to the energy transition.
In July 2022, EIP’s Luxembourg subsidiary has been authorised as an Alternative Investment Fund Manager. The activity and the team of the Luxembourg office has not stopped growing since then. EIP is now very well-positioned in the European market, and beyond, to play an important role as a leading investment partner to develop highly essential, cutting-edge, green energy infrastructure and manage solutions for like-
minded investors eager to contribute to the security of the energy supply as a pathway to create positive economic, ecological and social developments.
EIP has recently partnered with strategic players, including:
· Repsol Renovables: Repsol’s renewable energy arm
· Fluxys: leading gas infrastructure operator at the forefront of the energy transition
· Electra: European champion in the EV infrastructure industry
MORE INFORMATION ENERGY INFRASTRUCTURE PARTNERS LUXEMBOURG
ALEXANDRA KARTHEISER
Head of Client Solutions – Luxembourg +352 28 80 66 62 07 investor@energy-infrastructure-partners.lu www.energy-infrastructure-partners.com
Portrait Grégory Guilmin
d’euros, qui organisent des vacances extraordinaires pour leurs enfants et qui, pour leur part, ne connaissent pas le coût de ces dernières. Ces enfants voient de belles maisons, de belles voitures, mais ils n’ont aucune idée de l’étendue du patrimoine familial. » Pourtant, selon lui, les adolescents sont tout à fait capables de comprendre. Ainsi, inviter les enfants à des réunions patrimoniales ne semble pas saugrenu aux yeux de l’éducateur financier. En revanche, il explique que simplement inclure les enfants dans les discussions n’est pas suffisant. Il faut ensuite désigner la ou les personnes qui vont prendre les décisions. « Estce que ce sera toujours le père, comme c’est souvent le cas, ou y auratil un partage des décisions ? » Ensuite se pose la question de la distribution des revenus du patrimoine. « Les revenus irontils toujours aux parents ou aussi aux enfants ? » Enfin intervient la question de la transmission du patrimoine. À ce stade, une méfiance à l’égard de la génération la plus jeune peut émerger, les parents craignant que leurs enfants dilapident le fruit de leurs longues années de travail. Tous ces aspects sont régulièrement difficiles à aborder ouvertement au sein des familles.
« L’argent est souvent un excellent révélateur qui met l’accent, non pas sur le nombre de zéros à partager, mais sur une situation émotionnelle vécue dans le passé. » À cet égard, le formateur met en évidence le risque que des souvenirs douloureux ou des sentiments non résolus refassent surface.
Incarner l’exemple
Dans son entourage, Grégory Guilmin constate différentes réactions lorsqu’il intervient publiquement sur les questions d’argent, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias. La majorité le félicite de sa détermination à s’attaquer à des enjeux aussi sensibles que l’éducation financière et apprécie de le voir ainsi épanoui.
Néanmoins, tout le monde ne partage pas cette vision. Certains émettent des doutes concernant son statut.
« Quand j’avais mon poste de managing director dans un family office avec un salaire confortable, beaucoup de gens
m’octroyaient de la valeur grâce à mon travail. Puis, quand je suis devenu indépendant, certains ont eu l’impression que ma valeur avait diminué. » D’autres ne comprennent pas la nature et la substance de son travail. « Il y a ceux qui ne saisissent pas que je passe six à huit heures par semaine à rédiger ma newsletter, ni pourquoi 4.500 personnes la reçoivent. Ils ont du mal à imaginer que je forme des gens depuis mon bureau à la maison et que je n’ai pas nécessairement besoin de me déplacer. »
Malgré tout, l’entrepreneur dans le domaine de l’éducation financière ne se laisse pas atteindre par les doutes et les critiques. Il s’en distancie : « Je ne suis pas responsable des émotions des autres. Si quelqu’un se sent mal à l’aise avec mon discours, c’est probablement parce qu’il y a quelque chose en lui qui n’est pas en accord avec mon message. »
Intégrer l’émotionnel au rationnel
En matière de finance, les aspects humains sont omniprésents. C’est pour cette raison que Grégory Guilmin s’efforce de concilier la finance et les émotions. Pour ce faire, il collabore avec
Photo Guy WolffEntreprendre, diriger, innover, vendre…
En 2024, le Paperjam+Delano Business Club accompagne ses 1.600 entreprises membres avec un large choix de 100 conférences, tables rondes et networking events.
Entreprendre
avec le témoignage de 10 entrepreneurs le 21 mai lors du 10x6 Entrepreneurship: Lessons Learned, le 27 février pour le 10x6 Female Founders ou le 17 octobre lors du 10x6 New risks, new opportunities.
Innover
avec la Keynote IA Générative le 19 mars, le 10x6 Leading CIOs’ Challenges 2024 le 26 mars, ou la Table ronde Fintech Innovation le 4 juillet.
Diriger
avec les enseignements du 10x6 Leading HR Managers’ Challenges 2024 le 24 janvier, ou le 18 avril pour la Table ronde Petites entreprises, grands défis.
Vendre
avec les awards Brand manager 2024 le 18 janvier, et plus de 100 opportunités de sponsoring, comme les CEOs- and Entrepreneurs-Only Cocktails (Summer et Winter edition).
Et 200 formations en Leadership, Management, Finance, Legal, Communication & Marketing, Sales, Human Resources, Développement Personnel proposées par l’Academy, centre de formation du Paperjam+Delano Business Club agréé par l’Etat.
Découvrez le programme 2024 du Paperjam+Delano Business Club
DE L’INSPIRATION PUISÉE DANS L’HUMAIN
« Je redessine mon propre modèle en m’inspirant de différentes sources, je cherche à me connaître profondément et à créer des connexions sincères. »
Guider des personnes
Grégory Guilmin est motivé par l’idée d’avoir un impact positif sur la vie des autres.
« J’ai toujours voulu guider les gens vers une meilleure compréhension de la finance et les encourager à atteindre leurs objectifs financiers. »
Les passions d’autrui
Dès qu’il rencontre une personne, il s’intéresse immédiatement à ses passions et ses intérêts personnels.
« Si quelqu’un me parle de ses expériences de parachute ou de char à voile, je m’en souviendrai. Si cela conduit à des opportunités commerciales, tant mieux, mais sinon, c’est aussi gratifiant de simplement partager des moments agréables. »
La famille
On ne rendrait pas un portrait fidèle de Grégory Guilmin sans aborder son rôle de père et de mari, ses premiers métiers. « Mes sources d’inspiration sont mes enfants, mon épouse qui croit en moi, mes parents qui ont fait des sacrifices. Ce sont ces éléments qui me motivent à avancer dans mes projets et à trouver un équilibre entre mes passions et ma famille. »
des family offices, des banquiers et d’autres professionnels œuvrant dans la gestion de patrimoine, tels que des notaires ou des avocats. « Eux aussi sont confrontés à des défis lorsqu’ils doivent parler d’argent avec leurs clients. » Il aspire à les aider à traiter plus librement les émotions de leurs clients, afin de prévenir toute tension familiale.
Dans cet objectif, il ambitionne d’organiser des conférences pour les clients de ces professionnels. Le format de ces sessions, d’une durée maximale de deux heures, repose sur l’interactivité, grâce à des questions ouvertes. « Parlait-on d’argent dans votre famille ? Pourquoi ? Quels adjectifs y étaient associés ? »
Les séances de conférence sont également agrémentées d’ateliers. Par exemple, un participant peut explorer sa relation à l’argent à chaque étape de sa vie, de son enfance à sa vie d’adulte, en passant par l’adolescence. « Je souligne le fait que nous avons tous une relation à l’argent et qu’il est important d’y prêter attention. »
Les premières offres de service ont été lancées fin 2022 ; aucune n’a encore été acceptée à ce jour… Malgré cela, l’architecte de cette idée reste convaincu que les professionnels de la gestion de patrimoine auraient tout à gagner à s’intéresser à ces questions. Selon lui, ils abordent souvent les problèmes émotionnels de leurs clients sous un angle rationnel. « Les gestionnaires de patrimoine sont bien outillés d’un point de vue rationnel en matière de fiscalité, de gestion de fortune, de comptabilité, mais ils sont généralement peu préparés pour gérer les aspects émotionnels du patrimoine. »
En effet, derrière chaque patrimoine se cache une histoire familiale. « Prenons l’exemple d’une famille qui part de rien et qui construit une entreprise valant 100 millions d’euros. Pour le patriarche familial, le patrimoine représente toute sa vie. Si vous lui retirez son patrimoine, c’est comme si vous lui enleviez toute sa vie. Son patrimoine lui permet de vivre financièrement, mais, surtout, il lui apporte une reconnaissance sociale. Il lui permet de réaliser des projets. » Un gestionnaire de patrimoine qui ne comprend pas ces aspects émotionnels risque de provoquer des tensions familiales lors des
discussions sur la transmission du patrimoine. C’est un point essentiel sur lequel Grégory Guilmin met l’accent.
La multiplication des canaux
Par contre, les implications émotionnelles de l’argent ne se limitent pas aux seules affaires familiales. C’est une réalité quotidienne pour chaque investisseur, indépendamment de la taille de son portefeuille. Au cours de notre discussion, Grégory Guilmin fait d’ailleurs référence à un incident récent : « Ce matin, j’ai reçu un appel d’une personne qui a perdu plusieurs milliers d’euros dans une escroquerie. » Il a donc conseillé à l’individu de rapporter l’incident aux autorités régulatrices et de porter plainte à la police.
« Je vais parler de cela dans ma newsletter pour expliquer le modus operandi des escrocs et donner des conseils pour éviter de tomber dans de pareils pièges. »
Après avoir écrit un livre, développé des formations en ligne, établi des programmes d’accompagnement personnalisé, organisé des conférences et lancé sa newsletter, Grégory Guilmin sentait qu’il pouvait toucher davantage de monde. C’est ainsi qu’en avril 2023, il a fait son entrée dans le monde des youtubeurs avec sa propre chaîne, proposant des vidéos éditoriales enregistrées depuis son bureau à domicile et montées de manière professionnelle.
« Dans les 12 prochains mois, mon objectif est de rester constant sur YouTube, avec une vidéo toutes les deux semaines. »
Sa vocation est de partager son expertise financière avec le public le plus large possible. C’est une vocation, certes, mais aussi une traversée du désert. Les partenariats avec des professionnels de la gestion de patrimoine et des médias à grande audience se font toujours attendre. Pour le moment, il poursuit, seul, son pèlerinage à travers une multitude de canaux de diffusion. Le succès est toutefois déjà au rendez-vous : « Je constate que plus de 50 % des personnes qui reçoivent ma newsletter la lisent attentivement et l’attendent avec impatience chaque mardi matin à 8 h. Elles commencent leur journée en la lisant pendant 10 à 15 minutes. » Parfois qualifié d’influenceur financier ancré dans ses convictions, il persévère.
How technology is reshaping the financial landscape
HSBC Luxembourg CEO Emanuele Vignoli discusses how finance is embracing new technology and highlights the bank’s role in pioneering digital innovations in Luxembourg.
The unprecedented pace at which technology is evolving is transforming the financial ecosystem. Banks, employees and clients are all being impacted by a digital acceleration in areas such as cloud technology, artificial intelligence, quantum computing, and digital assets. “New technology is having a significant impact on how clients are interacting with us, opening many new areas for growth,” says HSBC Luxembourg CEO Emanuele Vignoli. “Financial institutions need to stay at the cutting edge of the technology curve,” says Vignoli. “Banks should play a key role in the design, testing and de-risking of new technology, ensuring they can provide the best customer experience while mitigating risk.”
HSBC itself is digitising at scale. This year the bank chose Luxembourg as the pilot for its innovative Orion tokenisation platform, which leverages blockchain technology as a ‘single source of truth’, whereby asset and settlement tokens sit natively and securely on the platform’s ledger. This complements HSBC’s best-in-class custody and asset services and resulted in the successful launch, earlier this year, of the EIB’s first digital bond in pound sterling, which is held on the Orion platform.
“Luxembourg was the perfect place to launch, with an advanced regulatory environment for the digital space, mixed with HSBC’s strong knowledge and presence on the ground,” says Vignoli. “It’s an extremely exciting time,” he continues, “by combining the scale and stability of HSBC with the mindset of a tech startup, we are able to nurture new ideas, drive innovation and transform the future of banking.”
« Le potentiel de l’intelligence artificielle est désormais libéré »
L’intelligence artificielle (IA) va profondément modifier nos manières de travailler. S’il s’agit d’une révolution, elle n’est pas pour autant simple à appréhender. Explications avec Nicolas Griedlich, partner, et Anke Joubert, senior manager, experts de l’IA chez Deloitte Luxembourg.
Photo MATIC ZORMAN Journaliste SÉBASTIEN LAMBOTTEConversation Anke Joubert et Nicolas Griedlich
L’IA est au cœur de nombreuses discussions. Si l’on s’attend à une révolution, comment en définir l’ampleur ?
NICOLAS GRIEDLICH (N. G.) Nous assistons en effet à une accélération du déploiement des outils d’IA. Cependant, les concepts qui y sont associés ne sont en rien nouveaux. Les possibilités liées à l’IA font l’objet d’une exploration depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, de nombreux acteurs déploient cette technologie dans tous les secteurs. On accède beaucoup plus facilement à des solutions avancées d’exploitation et de traitement de la donnée qui s’appliquent à de nombreux cas d’usage dans beaucoup de domaines d’activité. Il ne faut pas forcément être un professionnel du numérique pour tester ces solutions et explorer les possibilités offertes par ces outils. Il suffit simplement de quelques clics – et c’est gratuit – sans que des bonnes pratiques ou un cadre soient clairement établis.
Quelles sont les principales raisons menant à l’accélération de l’IA ?
ANKE JOUBERT (A. J.) L’accélération en cours depuis 10 ans s’explique, entre autres, par une démocratisation des ressources informatiques, ainsi qu’un accès plus aisé à de la puissance de traitement, notamment grâce au développement des plateformes cloud et à leur adoption par un nombre croissant d’acteurs. Le potentiel de l’IA est désormais libéré.
ChatGPT, depuis quelques mois, suscite beaucoup d’émoi – de l’enthousiasme autant que des craintes. Quel regard portezvous sur les enjeux liés au déploiement de ces solutions ?
A. J. En effet, ChatGPT a initié le buzz autour de l’IA générative après l’ajout, par OpenAI, d’une simple interface interactive par-dessus un modèle de langage de grande taille (large language model – LLM), en novembre dernier. De ce fait, la société a rendu l’IA générative accessible au grand public. Cependant, nous devons être prudents lorsque nous abordons l’IA générative. En effet, nous devons l’aborder dans son ensemble, et ne pas la restreindre
à ChatGPT. L’IA générative inclut une multitude d’outils basés sur cette technologie, notamment la génération de textes, mais aussi d’images, de code, de voix, de vidéos. L’accessibilité accrue à ces outils a suscité une excitation et une ouverture à de nombreuses opportunités, mais nous devons garder à l’esprit que leur adoption implique certains défis et risques…
N. G. Le potentiel des IA génératives est énorme. Si ChatGPT constitue la première génération de ces solutions, aujourd’hui, des millions d’outils s’appuient sur cette technologie. Jusqu’à présent, les applications d’IA étaient déployées dans une optique d’automatisation des processus pour fluidifier le suivi d’opérations. Avec cette nouvelle génération de solutions, on explore le potentiel créatif des solutions d’IA. Cependant, il faut également se rappeler que ces outils font exactement ce pour quoi ils ont été imaginés : générer des réponses. Ils le font à la demande, sur la base du contenu qui leur est fourni au départ et de ce qu’ils ont appris. Vous leur posez une question et vous obtenez une réponse. Est-elle bonne ou mauvaise ? Si vous connaissez le sujet, vous pourrez facilement vous en rendre compte. Dans le cas contraire, vous n’êtes pas en capacité d’évaluer la validité de la réponse.
Pour un dirigeant d’entreprise, comment bien appréhender les possibilités associées à cette technologie ?
N. G. Aujourd’hui, l’IA est la technologie la plus avancée pour valoriser les données dont on dispose. L’enjeu est de voir comment cela peut soutenir des processus, lever des freins et satisfaire de nouveaux besoins. Il ne s’agit pas de faire de l’IA pour de l’IA. Il y a un enjeu essentiel d’éducation préalablement à tout projet. Si l’IA est appelée à se déployer dans de nombreux contextes, les équipes doivent être en capacité de comprendre comment elle agit, d’évaluer les résultats de son travail, ainsi que la valeur de ce qui est généré. L’enjeu actuel est de préserver la maîtrise, ainsi que la connaissance des processus utilisés dans l’entreprise.
« L’IA est la technologie la plus avancée pour valoriser les données dont on dispose. »
L’IA s’appuie sur l’humain autant que l’humain est appelé à travailler avec elle, en somme…
N. G. Dans notre approche, nous n’évoquons jamais l’IA seule, mais l’« IA avec… », comme un outil d’aide dans le quotidien professionnel. La technologie, en l’état, ne va pas remplacer l’humain, mais le soutenir. Si les IA génératives sont appelées à produire du contenu et même des éléments créatifs, il faudra toujours en valider la pertinence. L’IA ne remplacera pas la discussion que nous avons aujourd’hui. Par contre, elle peut nous aider à préparer l’interview, préciser les questions et préparer les réponses. Toutefois, la pertinence de l’article qui sera produit s’appuie essentiellement sur l’échange qui a eu lieu autour du sujet.
Aujourd’hui, dans la sphère business au Luxembourg, quels sont les cas d’utilisation les plus fréquents ?
A. J. Les cas d’utilisation les plus fréquents ont recours au traitement du langage naturel : un type spécifique d’IA qui permet notamment d’extraire des éléments d’information utiles d’un document pour, par exemple, soutenir un processus ou alimenter une base de données. La technologie permet notamment des gains de temps importants dans la mise en œuvre d’une procédure de KYC ( know your customer, ndlr ). Cette même technologie est celle qui se retrouve derrière les agents conversationnels, à l’instar des chatbots, pour soutenir l’interaction avec les utilisateurs. L’IA, dans le domaine de la reconnaissance d’image, est aussi déployée dans divers cas d’usage. Elle permet d’aller rechercher de l’information dans des documents qui ne se présentent pas sous la forme de texte, mais d’image. Par exemple, on peut utiliser la reconnaissance d’image pour évaluer les dégâts sur une voiture au départ d’une photo. Cela permet d’éviter beaucoup d’interventions manuelles.
N. G. Le traitement du langage naturel est aussi beaucoup utilisé pour transcrire des échanges et faire des résumés d’une discussion. Ces quelques exemples, toutefois, ne permettent pas de se rendre compte de l’étendue des
possibilités offertes par ces technologies. Aujourd’hui, l’enjeu est de partir de besoins et de points de friction identifiés au niveau d’un processus pour envisager la manière avec laquelle l’IA peut les résoudre. Dans la plupart des cas, si la donnée est disponible, déjà maîtrisée par l’entreprise et que le projet a du sens pour le business, il y a des solutions à mettre en œuvre.
Les IA génératives semblent avoir un potentiel de transformation plus important encore. Quels sont les cas d’utilisation les plus fréquents ?
A. J. Les possibilités sont aussi nombreuses. On peut, par exemple, évoquer le recours à ces solutions pour la mise en place de formations. Elles permettent de proposer des sessions ou de créer des vidéos animées avec un avatar autour de divers sujets. Dans l’industrie créative, la capacité des IA à générer des images pour des besoins publicitaires sans devoir recourir à une séance de prise de photos ouvre également de nouvelles perspectives.
N. G. Autour de ces sujets, des enjeux relatifs à la propriété intellectuelle se posent encore. Il y a lieu de se demander qui détient les droits d’auteur : si l’on demande par exemple à une IA de nous écrire une chanson à la manière de Nick Cave, à qui reviennent les droits d’auteur ? Cet artiste, en particulier, s’est dit scandalisé par ce type de démarche.
En l’occurrence, au regard des capacités de cette technologie, elle est en mesure de faire le travail réalisé par des rédacteurs, des graphistes, etc. Si elle ne les remplace pas, elle va profondément affecter leur manière de travailler…
N. G. Je ne pense pas que l’IA va remplacer des métiers, tels que le métier de journaliste. Nous sommes ainsi aujourd’hui confrontés à une prolifération de fake news, dont la production peut être soutenue par l’IA et qui affectent nos démocraties. Dans ce contexte, le recours à ces technologies va contribuer à remettre en lumière la vraie valeur du métier de journaliste, qui est de garantir la véracité de
Senior manager Deloitte LuxembourgUN IA ACT ?
Actuellement, le législateur européen avance sur son projet de réglementation visant à encadrer l’intelligence artificielle. Son objectif est de veiller à ce que les systèmes d’intelligence artificielle mis sur le marché et utilisés au sein de l’Union européenne soient sûrs et respectent les valeurs de celle-ci, ainsi que la législation en vigueur en matière de droits fondamentaux.
Cette réglementation doit favoriser les investissements et l’innovation dans le domaine de l’IA, renforcer la gouvernance et l’application effective de la législation existante en matière de droits fondamentaux et de sécurité, et faciliter le développement d’un marché unique pour les applications d’IA.
« Il faut veiller à un équilibre : ne pas bloquer l’innovation, tout en s’assurant qu’elle sera mise en œuvre de manière sûre. »
ANKE JOUBERT
PAPERJAM+DELANO 2024 LUXEMBOURG TREND MAKERS
Pour célébrer ses trente ans, Maison Moderne invite les C-Levels et entrepreneurs à une soirée exclusive, dédiée aux tendances 2024.
Après un networking cocktail, 7 leaders inspirants présenteront leur analyse et leurs perspectives pour 2024 aux côtés du prochain Premier Ministre. Un walking dinner de prestige clôturera la soirée et permettra à chacun d’échanger leurs visions.
12 Décembre 2023 17:30
Athénée de Luxembourg
24, bd Pierre Dupong
L-1430 Luxembourg
Avec la participation de : Prochain Premier Ministre
A Carole Muller (Fischer)
B Maxime Allard (Circu Li-ion)
C Mike Koedinger (Maison Moderne)
D Nancy Thomas (IMS Luxembourg)
E Nicolas Mackel (Luxembourg for Finance)
F Sasha Baillie (Luxinnovation)
Conversation Anke Joubert et Nicolas Griedlich
l’information qui est diffusée, en questionnant et recoupant les sources, en vérifiant les faits, et, enfin, en portant un regard critique sur l’information propagée. Dans le domaine du design, l’IA peut également permettre d’épargner beaucoup de temps et d’argent lors des étapes de recherche préliminaire pour la mise en œuvre d’un nouveau concept de voiture, par exemple.
A. J. L’IA, comme d’autres technologies avant elle, va nous soutenir dans ce que nous cherchons à accomplir. Elle est un accélérateur, nous permettant d’atteindre plus facilement les objectifs que nous nous sommes fixés. Elle permet à l’humain de concentrer ses efforts autour des enjeux pour lesquels il a une réelle valeur ajoutée à apporter.
N. G. C’est pour cela que la bonne manière d’aborder l’IA est d’abord de regarder vos objectifs et vos processus, pour voir comment la technologie peut y contribuer. Dans beaucoup de cas, on voit que l’IA peut aider à résoudre de nombreuses problématiques.
A. J. Si certaines tâches réalisées aujourd’hui par des humains sont appelées à être effectuées par l’IA, cette transformation va aussi induire de nouveaux jobs et exiger de nouvelles fonctions. Travailler avec l’IA implique d’autres compétences. Il ne suffira pas, demain, de demander à OpenAI de créer la campagne marketing parfaite. Ce n’est pas simple. Il ne suffit pas de faire une demande. Il faut développer d’autres approches, qui exigeront sans doute d’autres compétences dans l’ingénierie ou dans le domaine de la linguistique.
Récemment, plusieurs figures scientifiques et de la tech ont lancé un appel, demandant un moratoire de six mois sur la recherche autour de l’IA. Quel regard portez-vous sur cette initiative ?
N. G. Derrière cet appel, on peut se dire que certains sont favorables à ce moratoire pour des raisons d’agenda. Mais sur le fond, je pense que l’enjeu est de donner du temps pour sensibiliser les utilisateurs, les décideurs, les législateurs, et leur permettre de bien appréhender l’impact de cette
TROIS BRANCHES DE L’IA
NLP
Le traitement du langage naturel (natural language processing ou NLP, en anglais) est une branche de l’intelligence artificielle qui permet aux ordinateurs de comprendre, générer et manipuler le langage humain.
IA générative
Ce concept désigne des algorithmes d’intelligence artificielle et de machine learning qui utilisent des contenus existants au service de leur apprentissage pour en générer de nouveaux. Il peut s’agir de la génération de textes, de sons, d’images…
LLM
Un modèle de langage de grande taille (large language model ou LLM, en anglais) est un modèle de traitement de langage naturel qui utilise un grand nombre de données textuelles pour apprendre à prédire les phrases et les mots suivants dans un texte donné.
technologie. Dans ce contexte, je pense que c’est un appel raisonnable. Les développements en la matière vont très vite et la plupart des acteurs ne sont pas prêts pour cela. Il faut s’assurer que chacun puisse bien comprendre la technologie, ses possibilités, et l’adopter de manière fiable. Pour cela, on a besoin de lignes de conduite claires.
A. J. Il faut veiller à un équilibre pour ne pas bloquer l’innovation, tout en s’assurant qu’elle sera mise en œuvre de manière sûre. Au regard de la vitesse à laquelle se développent les solutions, les régulateurs doivent appréhender rapidement les enjeux inhérents à leur déploiement. Il s’agit de permettre l’adoption de l’IA, tout en prévenant les risques de dérive qui pourraient porter atteinte à la société. Le côté rassurant est que la plupart des textes sont déjà là pour cadrer l’usage de certaines informations dans les modèles d’IA, comme le RGPD (Règlement général sur la protection des données, ndlr) ou encore l’AI Act (Artificial Intelligence Act, ndlr).
Cocktail — International keynote speaker — Awards ceremony — Seated dinner
CATEGORIES
Visionary
Banking Personality
Insurance Personality
Funds Personality
ESG Champion
Private Equity Executive
Fintech Entrepreneur
Capital Markets — Leading M&A Expert
Opening Speech: Mr. Nicolas Mackel CEO
Luxembourg for Finance
Opening Address: HE Mrs. Yuriko Backes Minister of Finance
This event is organised by Paperjam + Delano and Luxembourg for Finance to give recognition to those in the nance industry who strived to show excellence and outstanding expertise during the year.
Keynote: Mrs. Clara Durodié Technology strategist specialising in AI governance, fintech, and digital transformation, with over 25 years of experience in financial technology and finance.
Cloche d’Or, chantiers en cours
Le point avec Flavio Becca et Michel Knepper
Les origines du projet de la Cloche d’Or à Luxembourg remontent au début des années 1990. L’entrepreneur Flavio Becca commence alors à acquérir des terrains avec son père et compose patiemment un vaste ensemble foncier. « C’est un endroit que je connaissais bien, j’y passais souvent, se souvient l’homme d’affaires. Je voyais qu’une grande partie de ces terrains n’étaient pas encore construits. En me renseignant, j’ai appris que beaucoup d’entre eux étaient déjà dans le plan d’aménagement général (PAG). Nous les avons achetés, progressivement, en passant non pas par un compromis, mais directement par un acte notarié. Puis j’ai confié à P.Arc l’élaboration d’un master plan pour développer un nouveau quartier. » Sur ces terres, environ 600.000 m2 peuvent être construits. De quoi rêver en grand… Un premier master plan est élaboré pour réaliser un projet privé, mais devant l’ampleur du quartier, la Ville de Luxembourg demande en 2004 la réalisation d’un master plan public placé sous la coordination du ministère de l’Intérieur. « Nous avons donc réuni un comité de pilotage avec les différents ministères impliqués, à savoir les ministères de l’Intérieur, de l’Économie, des Transports, de l’Environnement, ainsi que l’Administration des ponts et chaussées, la Ville de Luxembourg et la Commune d’Hesperange, précise Michel Knepper, directeur de
Grossfeld PAP, société en charge du développement de la Cloche d’Or. Nous avions déjà choisi à l’époque une équipe multidisciplinaire pour préparer ce master plan : P.Arc, un partenariat entre Schemel Wirtz Architectes Associés et Itten + Brechbühl ; le professeur Topp, de l’Université de Kaiserslautern, pour la circulation ; le bureau Förder Demmer, pour les études environnementales, et les ingénieurs du bureau R+T. »
Les points saillants du master plan Dès le départ, les intentions urbanistiques sont très claires. La mobilité, sous tous ses aspects, est au cœur des attentions, selon Michel Knepper : « Elle devait passer par des transports en commun, avec le train, le bus, le tram, mais aussi la mobilité douce, avec la création d’un réseau de pistes cyclables, et des accès pour la mobilité motorisée individuelle, avec la prise en compte des deux entrées d’autoroute qui desservent le quartier. »
Puis il y a l’importance de la présence d’espaces verts, avec la décision de remettre à ciel ouvert le cours d’eau Weierbach et de créer un couloir écologique qui apporte de la fraîcheur depuis la ville. La Ville de Luxembourg arrivera par la suite avec la volonté de créer un nouveau parc municipal, le plus grand de la capitale. La mixité des fonctions était aussi adressée dès le
Il y a 20 ans, Flavio Becca lançait les bases d’un nouveau quartier : la Cloche d’Or. Aujourd’hui, il accueille déjà plus de 3.000 résidents, de nombreux sièges d’entreprises, une école, un centre commercial, un parc. Et le quartier continue de grandir.
début, avec l’intention de créer un quartier vivant, mélangeant des immeubles de bureaux, des commerces et des logements. À noter toutefois que sur les 600.000 m2 privés qui pouvaient être construits, la Ville de Luxembourg exigeait à l’époque seulement 52.000 m2 de logements, ce qui a changé par la suite, puisque la surface résidentielle atteindra à terme 220.000 m2.
« La première chose qui m’a attiré à propos de ce projet est que les terrains étaient déjà destinés à être une zone mixte, explique Flavio Becca. Pouvoir construire à la fois du bureau, du logement et du commerce était très excitant. C’est pour cela que l’orientation de notre master plan se définissait avec trois mots-clés : vivre, travailler et loisirs. » Mais c’était sans compter l’opposition des riverains…
Not in my backyard
Dans le cadre de la consultation publique pour le PAG, il y a eu une levée
de boucliers de la part du Syndicat d’intérêts locaux de Gasperich. « Ils ont exprimé alors un mécontentement sur la densité prévue, la hausse de la circulation et le risque que celle-ci soit déportée dans le quartier existant, le type de population (étrangère) que le nouveau quartier allait amener et la peur que le centre commercial tue le commerce de proximité déjà existant à Gasperich », se remémore Michel Knepper.
L’affaire est allée jusque devant les tribunaux et a duré un certain temps. Finalement, la Ville de Luxembourg a gagné le procès et les travaux ont pu commencer. « Nous nous sommes toutefois aperçus que ces mécontentements étaient principalement venus d’un manque de communication et d’explications sur le projet de la part des politiques. Aussi, quand je suis arrivé en 2007 chez Grossfeld PAP, nous avons pris contact avec le syndicat de riverains, expliqué en détail le projet, et cela s’est
2014
2018
Crystal Park
Cet immeuble conçu par P.Arc est aujourd’hui occupé par PwC. Il a une façade en double peau de verre et bois. Les surfaces intérieures représentent 30.000 m2 et accueillent des espaces de bureaux, un centre de formation et un vaste atrium. En 2027, PwC déménagera vers son nouveau campus, toujours à la Cloche d’Or, pour laisser la place à un autre occupant.
Mélius
C’est le bureau Moreno Architecture et Associés qui a conçu cet immeuble aujourd’hui occupé par Alter Domus. Ces quelque 11.000 m2 sont répartis sur 11 étages. Les espaces de travail, de configuration variable, sont complétés par une quarantaine d’espaces collaboratifs et un knowledge centre. Plusieurs loggias offrent des vues sur le quartier.
D.Square
Ce bâtiment, dont l’architecture est signée Paul Bretz Architectes, a été conçu pour les équipes de Deloitte. Les espaces intérieurs sont l’œuvre de Moreno Architecture et Associés. Cette construction présente la spécificité d’avoir cette immense terrasse en son cœur. Un second bâtiment de taille plus modeste complète les surfaces nécessaires et est relié au premier par une rue intérieure couverte.
2019
Centre commercial Cloche d’Or
Conçu par Fabeck Architectes et exécuté avec la collaboration de Schemel Wirtz Architectes Associés, ce vaste complexe abrite un hypermarché, une galerie commerciale pour 115 boutiques, deux tours de logements, un centre médical (prochainement), un espace wellness avec piscine privative, des parkings.
2019« Tout n’est pas parfait, je le reconnais, mais c’est en tombant qu’on apprend à marcher. »LA CLOCHE D’OR DEPUIS 10 ANS Récapitulatif de quelques bâtiments phares et privés à la Cloche d’Or.
Quartier Parc
Parmi les premières constructions, le quartier Parc est un ensemble résidentiel qui a été achevé en 2020. On y trouve des immeubles conçus par a+a, Andrew Phillips, Fabeck Architectes, Schemel Wirtz Architectes Associés.
Au total, 1.500 logements sont livrés dans des îlots organisés autour de cours communes.
beaucoup mieux passé. Et heureusement, car nous devions par la suite encore déposer des plans d’aménagement particulier (PAP), des permis de construire pour lesquels des recours sont toujours possibles et qui auraient eu pour conséquence de régulièrement empêcher le développement du quartier. »
Une forêt de grues
En 2010, le projet est devenu exécutoire. Depuis une dizaine d’années donc, le quartier de la Cloche d’Or se construit à un rythme soutenu et commence à vivre. Ont d’abord été construits les infrastructures routières (boulevard Raiffeisen et Kockelscheuer), les sièges de bureaux (PwC, Deloitte, Alter Domus), un premier îlot résidentiel (quartier Parc), le campus Vauban, le centre commercial. Puis le Centre national d’incendie et de secours, d’autres immeubles de bureaux (Intesa Sanpaolo, Bijou, Spaces, Darwin II, Bronze Gate) et îlots résiden-
tiels (Weierbach). Actuellement, deux immeubles de bureaux sont en construction (The Emerald et The White House), un troisième est en attente d’autorisation (Stairs) et un B&B Hotels est aussi dans les tuyaux. Le volet résidentiel se poursuit dans le quartier Weierbach, avec notamment les trois nouvelles tours Skyview, dont la centrale sera vraisemblablement dédiée au coliving.
Des critiques formulées
Pourtant, le quartier ne fait pas l’unanimité. Certifié DGNB Platinum, le projet, sur le papier, coche toutes les cases (environnement, énergie, mobilité, mixité…). Mais dans l’usage, des points sont à améliorer. « Tout n’est pas parfait, je le reconnais, mais c’est en tombant qu’on apprend à marcher, justifie Flavio Becca. Toutefois, nous avons démontré que réaliser un nouveau quartier mixte en une dizaine d’années est possible. Nous avons essayé d’améliorer
Intesa Sanpaolo House
Le siège de la banque Intesa Sanpaolo (10.500 m2) est le fruit du travail des équipes de Moreno Architecture et Associés. La banque a choisi d’installer ici son siège pour regrouper l’ensemble de ses équipes, dans un bâtiment iconique dont la façade en quinconce met en œuvre à la fois le verre, le métal et la pierre.
The
Immeuble de bureaux nouvelle génération post-Covid conçu par Andrew Phillips. Les plateaux de bureaux très flexibles représentent une surface de 6.800 m2 Son nom vient de la couleur vert émeraude de la façade, qui apportera un caractère unique à l’immeuble. Sa livraison est attendue pour le second semestre 2023.
Livraison prévue en janvier 2024 pour l’immeuble de bureaux conçu par Valentiny hvp Architects. Les espaces flexibles conviennent à plusieurs types d’aménagement. C’est la société du secteur financier Intertrust qui occupera le bâtiment en location.
« Le confort pour les piétons sera tout autre une fois le quartier entièrement achevé. »
MICHEL KNEPPER
Conversation Flavio Becca et Michel Knepper
les réflexions qui ont été menées au Kirchberg, en introduisant notamment des immeubles hauts le long du boulevard, et de livrer du logement en plus grand nombre, ce dont Luxembourg a cruellement besoin. Et je ne pense pas qu’il y ait un projet nouveau au Luxembourg où il y a autant de verdure. »
À la remarque concernant la difficulté du piéton à trouver sa place, Michel Knepper répond : « Je ne suis pas d’accord avec cette remarque, car les trottoirs sont larges et il y a aussi de nombreux passages entre les blocs qui leur sont réservés. Mais je reconnais qu’il n’est pas aisé en ce moment de circuler, car il y a encore beaucoup de chantiers. Je pense que le confort pour les piétons sera tout autre une fois le quartier entièrement achevé. »
Quant à la largeur des boulevards, souvent décrite comme disproportionnée, il existe une explication, continue Michel Knepper: « Cette largeur est imposée par l’Administration des ponts et chaussées. Le boulevard Raiffeisen est considéré comme une des entrées principales en ville. Le boulevard de Kockelscheuer est conçu comme une transversale pour garder le lien direct avec le quartier de la gare. Ce dimensionnement important est aussi lié au fait que ces artères ne doivent pas uniquement desservir la nouvelle Cloche d’Or, mais également le zoning existant de la Cloche d’Or, qui va être densifié dans les années à venir, tout comme celui de Gasperich, qui va être reconverti en un nouveau quartier. Ces boulevards serviront aussi, à long terme, à desservir ces autres parties de la ville qui accueilleront plus de personnes. »
Et Flavio Becca d’ajouter : « Ce choix est certainement judicieux, puisque les services du CGDIS ont choisi de venir installer ici leur nouveau centre. Grâce à cette infrastructure routière, ils peuvent accéder rapidement à toutes les voies. Il reste toutefois deux problèmes à résoudre : celui de la descente vers Hesperange et celui de la liaison avec Leudelange. Il faut que les Ponts et Chaussées aient une réflexion sur ces liaisons. Je pense que les reproches que nous recevons vont s’éteindre d’euxmêmes, une fois que tous les chantiers seront finis,
aussi bien les nôtres que ceux du tram, avec l’ouverture du nouveau tronçon au printemps 2024. »
Des solutions apportées Toutefois, ces remarques ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd et les développements sont constamment adaptés pour être améliorés. L’îlot D Sud, par exemple, inclus plus de commerces en pied d’immeubles. « Je dis toujours que ce sera comme une place de Strasbourg n° 2, déclare Flavio Becca. Et nous n’allons pas procéder de la même manière que dans l’îlot A, à savoir vendre les cellules commerciales à un tiers, mais les garder dans notre portefeuille pour pouvoir accompagner au mieux les commerçants qui souhaitent s’installer ici et dialoguer avec eux pour qu’ils puissent trouver le bon équilibre financier pour exercer leur activité. Notre volonté est maintenant d’amener des commerces de quartier, c’estàdire un boulanger, un primeur, un boucher, un bistrot, un fleuriste… afin de créer un vrai cœur de quartier, comme dans des centresvilles plus anciens. »
« Le commerce de proximité n’arrive que maintenant, car nous avons aujourd’hui la masse critique d’habitants qui permet de faire vivre ces petits commerces », poursuit Michel Knepper.
Des difficultés persistantes Toutefois, Flavio Becca ne cache pas un certain agacement sur plusieurs points :
« Il y a quand même un phénomène au Luxembourg qui pose problème : nous sommes très certainement le pays en Europe où construire du résidentiel coûte le plus cher. Et cela est dû, entre autres, au dimensionnement des surfaces de circulation intérieure qui nous est imposé au niveau national pour la sécurité. Je m’explique : si, par exemple, le règlement européen demande une cage d’escalier d’une largeur minimum d’un mètre, le Luxembourg imposera 1,50 m. Tout est surdimensionné, et pour nous, en tant que promoteur, ce sont des surfaces perdues, car invendables, mais qu’il faut construire et donc financer. La différence entre la surface brute que je construis et la surface nette que je peux vendre dans des projets à hauteur (des projets avec plus de cinq
PROMOBE, UN GROUPE MULTIDISCIPLINAIRE
Le groupe Promobe est actif au Luxembourg et à l’international dans plusieurs domaines :
• l’immobilier : avec le développement et la construction de projets résidentiels et de bureaux au Luxembourg depuis 40 ans ; l’achat, la vente et la location d’immobilier résidentiel et de bureaux ; la société Grossfeld PAP, en charge du développement de la Cloche d’Or (avec Nextensa) ; les solutions de domotique Dovit ; des projets hôteliers en Belgique, au Luxembourg et en Italie ;
• l’alimentation et les boissons : avec le restaurant étoilé Fani, à Roeser ; l’épicerie de produits fins italiens Vinissimo et son restaurant à la Cloche d’Or ; le restaurant Primo, situé dans le golf de Preisch ; la fourniture de produits italiens pour la restauration et la grande distribution sous les enseignes Eurofood, Eurovins, Europoint (entreprises) et Eurofresh (distributeur exclusif : cafés Lavazza, pâtes De Cecco, vin du domaine viticole Perticaia, etc.) ;
• le sport : avec le golf de Preisch ; le club de foot de Swift Hesperange ; le Leopard Racing – Moto 3 ; le cyclisme ; le circuit de Viterbo en Italie ;
• l’horlogerie / la joaillerie : avec les boutiques Les Ambassadeurs ; les marques Omega, Messika, Vulcain et Anonimo ;
• le secteur des médias : avec l’agence de communication Wait.
étages, nldr) est de l’ordre de 35 à 38 % ! Et c’est le même problème avec les infrastructures que nous devons en partie financer. Pour la Cloche d’Or, ce coût représente 40 millions, tout de même. Et je me bats pour que ces infrastructures soient correctement dimensionnées, et ne résultent pas de calculs aberrants imposés par des fonctionnaires. »
L’autre point noir est celui, bien connu, de la lourdeur et de la lenteur administratives. « Si on regarde ce que nous arrivons à faire en 10 ans et la vitesse à laquelle avancent les projets menés par l’État ou les communes, ce n’est en rien comparable, souligne Flavio Becca. Regardez, par exemple, le retard qu’a pris la livraison du parc de Gasperich. Le parc et les logements adjacents devaient initialement être livrés en même temps. Les appartements l’ont été en 2019, et le parc seulement il y a quelques semaines, et encore, sans la brasserie. Or, un chantier qui dure plus longtemps est un chantier qui coûte plus cher. Il n’y a pas de coordination entre les services de la Ville de Luxembourg, et c’est la réalité à laquelle nous sommes confrontés. Autre exemple : les routes de la Cloche d’Or sont ouvertes depuis 2016. Nous sommes en 2023 et nous n’avons toujours pas de décompte, ni même de cession officielle. On parle toujours de la simplification administrative, mais elle n’existe pas. Et encore, on est mieux loti à Luxembourg que dans une petite commune du pays. »
L’avenir
S’il reste encore beaucoup à faire à la Cloche d’Or, cela n’empêche pas Flavio Becca de regarder plus loin. À la tête de
Promobe, il a à cœur de diversifier l’activité du groupe. « En plus de l’immobilier, nous sommes devenus aussi un acteur important de l’alimentation, notamment en gros, un secteur qui a encore beaucoup de potentiel. C’est pourquoi nous sommes en train d’envisager de produire directement certains produits et de devenir un acteur qui compte dans l’agroalimentaire, affirme Flavio Becca. Si je pouvais être en roue libre, je ferais beaucoup plus. Mais je suis régulièrement contraint, et souvent par jalousie. Je suis quelqu’un qui dérange, je gêne. Mais cela ne m’empêche pas d’avancer. Je vais chercher mes droits et je fais rectifier les erreurs. »
Actuellement, il développe également des projets à l’étranger : au golf de Preisch en France, en Italie pour des projets mixtes avec de l’hôtellerie, de la restauration… « Et il y a d’autres projets immobiliers au Luxembourg, dont deux gros projets, très gros, plus gros que la Cloche d’Or. Mais je ne peux pas encore vous en dire plus… »
« Nous avons démontré que réaliser un nouveau quartier mixte en une dizaine d’années est possible. »
MICHEL KNEPPER
Les 5 questions à se poser avant d’investir
Investir est une bonne solution pour compléter votre épargne et tenter de la faire fructifier, à condition de vous y être bien préparé.
Pourquoi investir ?
Quel est le projet que vous avez en tête ? La réponse à cette question vous permettra de répondre aux prochaines questions.
Quand pensez-vous avoir besoin de cet argent ?
Que vous souhaitiez récupérer votre capital dans 5 ans ou dans 15 ans, l’impact sur le choix de vos investissements n’est pas le même. Plus l’échéance est lointaine, plus vous pouvez prendre des produits risqués, car les fluctuations de marchés seront lissées dans le temps. Plus l’échéance se rapproche, plus il est important de choisir des produits moins risqués.
Quel montant êtes-vous prêt à investir ?
projets à court terme. Investissez une partie de votre capital pour vos projets à plus long terme.
Quel niveau de risque êtes-vous capable de supporter ? N’oubliez pas que tant qu’on ne vend pas, on ne perd rien. Il n’empêche que chacun a une sensibilité différente face aux variations et qu’il est important de connaitre sa capacité à gérer le risque. Pour cela, il suffit de définir votre profil d’investisseur.
A quelle fréquence pouvez-vous suivre vos investissements ?
Vous avez compris que la performance d’un investissement s’observe sur le long terme. N’oubliez pas d’analyser régulièrement votre portefeuille et de l’adapter si necessaire. Si vous n’avez vraiment pas le temps ou les connaissances pour le faire, choisissez des fonds d’investissement, des plans d’investissement périodiques ou confiez votre portefeuille d’investissement à des professionnels.
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communities Meet the
The grand duchy has around 170 nationalities represented in it, and these communities shine through various associations and chambers. Here a few of their presidents and members share more about their communities. Each take us to a location in Luxembourg that particularly reminds them of home.
Makiko Gräfin von Oberndorff
Formerly the Japanese Ladies’ Association, the Japan Luxembourg Association initially started with just three women--Makiko Gräfin von Oberndorff one of them. Originally from Nagoya--the fourth most populous city in Japan, Makiko has spent much of her career as an expat. “We wanted to give the space where Japanese people were free to join and enjoy together, but at the same time we wanted to introduce our Japanese culture, customs and share the spirit of Japan to the people who live in Luxembourg,” she says. Back then, some were interested in Japanese food, even though there were fewer options than today. Kamakura (see photo) is one of her favourite these days. The association’s activities are 50% catered to Japanese expats, 50% exposing the international community in the grand duchy to Japanese culture and traditions. That can involve sushi courses, tea ceremonies, dance events. A particularly special event involved inviting geishas from Japan, who danced at the Cercle Münster during a dinner where French cuisine was paired with sake.
Japan Luxembourg Association founded in 2012
flagship events
Japanese culture, from tea ceremonies to sake tastings and more website
jlaluxembourg.com
A passionate polyglot and traveller, Luxembourg-Poland Chamber of Commerce (LPCC) president Sosna “never felt Polish because we grew up in this [German] minority, and you’re not well seen in Poland,” he says. “After being in those three different countries, I decided I’m European.” Nevertheless, for him the Philharmonie is one place that connects Poland and Luxembourg. “Poland is known for music--[Frédéric] Chopin and many others.” Last year, the chamber celebrated 10 years. It’s different from other chambers, he adds, because “we focus on both countries and always bring people from both countries” for their events. For events in the grand duchy, LPCC invites speakers and experts from Poland. Similarly, the chamber regularly holds events at the Luxembourg embassy in Warsaw, where it brings professionals from the grand duchy. On four occasions, the chamber has also organised the Luxembourg-Poland Business Conference, alternating between Luxembourg and Warsaw.
Selva Alagumalai
This year marks the 75th anniversary of diplomatic relations between India and the grand duchy. As the president of the Indian Association of Luxembourg, Alagumalai says he has seen a significant growth in the number of members, in part because of the rise in the number of Indian expats living here. “The Indian community is growing fast, one of the third fastest growing, nonEuropean community,” he says. One of the places that means the most to Alagumalai is the Place d’Armes, where India Day has traditionally been celebrated (in 2022, it exceptionally took place in EschsurAlzette). It’s a time when the square fills with colourful saris and flags, spicy aromas. Alagumalai enjoys seeing the international community of Luxembourg coming together to celebrate his motherland.
In 2022, his hard work with the association and community paid off, when he was awarded the Order of the Oak Crown by the Luxembourg government.
Jade Marie Bajai
Jade took on the reins of the British Ladies’ Club of Luxembourg from Dawn Butler in February. Raised in Scotland, she has lived in Luxembourg for a decade and took on the role to “infuse the club with fresh energy and help it to achieve its objectives.”
One of her favourite locations in Luxembourg is near the Foundation Pescatore, in part because she enjoys the people watching there, but also because “I just find it really calm. It has an air of tranquility.” It’s also not far from the Pfaffenthal panorama lift, which she says reminds her of something from a Roald Dahl book.
According to Jade, the BLC has 26 nationalities, with Luxembourgers representing the second biggest cohort. What’s nice about the club is that “you always have someone to do activities with… you always have this like safety net of women.” At the time of writing, Jade was also excited about the club gearing up for their partnering on an event for the coronation of King Charles III.
Evgenia Paliy
For Ukraine-Luxembourg Chamber of Commerce president Evgenia Paliy, one of the places that holds most significance to her is the Boulevard de Kyiv, inaugurated last year in Bonnevoie. “It’s important, and we feel extremely grateful to Luxembourg for the opportunity to have this boulevard devoted to the nation that is now fighting the aggression, terror, and fighting for the whole of Europe,” Paliy explains. She adds that it was particularly significant that the Luxembourg government took on the advice of the local Ukrainian community to change the spelling of the name to reflect the version from her homeland (it had formerly been planned to use the Russian spelling). Since the war began, “we now have more than 5,000 Ukrainian refugees who arrived to the country, who feel at home,” she says. “They have a good place to live, the kids go to school and the country supports them.”
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Brandy Bishop
Brandy Bishop is the former president and current board member of the American Women’s Club of Luxembourg, having joined it when she arrived from Colorado, US, in 2018. She signed up “to make connections with people and learn how to navigate expat life.” Today, there are many smaller events that take place within the club, from foreign language learning and book clubs to stitching, scrapbooking and more.
She is pictured here at the Patton monument, in Ettelbruck, which reminds Bishop of her own family history and of “the historic friendship between the US and Luxembourg.” Both her grandfathers were World War II veterans who served in Europe. “I have a great-great-uncle that went missing in action in World War I”; his name figures on a memorial at St Mihiel American Cemetery in France, located about 90km south of the grand duchy. NG/AG
L’architecte Türkan Dagli nous ouvre les portes de son appartement.
C’est au dernier étage d’un petit immeuble situé à Senningerberg que Türkan Dagli et son mari ont choisi d’habiter, près de l’aéroport, « car nous vivons entre Palma de Majorque et Luxembourg ». Pour cela, elle a acquis un terrain sur lequel se trouvait une ancienne maison, qui fait désormais place à un petit immeuble mixte bureauxlogements. « J’ai conçu mon intérieur dans un esprit plus
bohème que bourgeois. Mon espace de vie est un espace continu entre la cuisine, la cheminée, la bibliothèque, le salon et le bureau. Il me ressemble à 100 %, et la représentation n’a pas sa place », explique Türkan Dagli. L’autre zone importante de l’appartement est la partie chambresalle de bains. Cette dernière est volontairement très grande, car Türkan Dagli aime y passer beaucoup de temps. Enfin, on trouve la chambre de sa fille. L’habitation est très lumineuse et, partout, on aperçoit la cime des arbres. « Cette relation à la nature est essentielle pour moi. J’aime aller dans la forêt et je passe énormément de temps dans le jardin », conclut l’architecte.
PLUS BOHÈME
1 La chambre de leur fille est meublée avec des biens de famille.
2 Le salon et le bureau ne forment qu’un seul et même espace, en face de la cheminée.
3 La pièce de vie jouit d’une grande terrasse, et la grande porte vitrée offre un effet dedans-dehors.
4 Dans la cuisine, la plupart des équipements et des rangements sont dissimulés derrière des portes pour apporter de la quiétude visuelle quand on ne s’en sert pas.
5 La salle de bains est volontairement grande et très bien éclairée naturellement pour un confort optimal.
Jil Devresse Comédienne
Comment définiriez-vous votre style ?
Diversifié. Il peut être très décontracté, mais aussi plus chic ou streetwear
C’est assez instinctif : je choisis des pièces qui me plaisent et je fais un mix.
Vous voyagez beaucoup pour votre travail, comment décidez-vous quoi mettre dans votre valise ?
Je suis surtout experte pour mettre un maximum de choses dans ma petite valise, car j’ai souvent du mal à me décider !
Est-ce que le style des personnages que vous avez incarnés a pu influencer votre style personnel ?
On me fait parfois porter des tenues que je ne mettrais pas dans ma vie de tous les jours et qui, au final, me plaisent. Ça influence indirectement mon style. Justement, j’aime quand les costumiers et costumières pensent et proposent des choses différentes de ce que j’aurais imaginé, ça me permet de faire des découvertes.
Quelle est votre pièce fétiche ?
Mes Dr. Martens blanches achetées en seconde main, que j’ai quasiment tout le temps aux pieds. Elles sont confortables et vont avec tout.
Julien Frighetto CEO Talent Resourcing
Quel est votre rapport à la mode ?
Le style est une seconde peau grâce à laquelle on peut s’exprimer et se différencier. Le mien est très versatile, ce qui correspond bien à ma personnalité. Je fais le grand écart entre business et casual.
Vous êtes donc toujours en costume au bureau ?
Non, mais je reste dans la sobriété. Mais, même en costume, je peux être original, en jouant sur la couleur des chaussettes, par exemple.
Et dans votre vie privée ?
J’aime les looks dans lesquels je suis à l’aise. Pour l’été, mon go-to, c’est : chemise oversize, peut-être à motifs ou de couleur, jean coupe droite retroussé et sneakers. J’ai notamment une paire de Nike Air Max 1 Concepts Mellow, une édition limitée colorée, parfaite pour l’été.
Que pensez-vous des codes vestimentaires dans le monde professionnel ?
En tant que recruteur dans le monde de la finance, je constate que les sociétés sont de plus en plus tolérantes. L’abandon progressif de la cravate est un exemple de cette évolution. Elle est de plus en plus réservée à des occasions bien particulières, alors qu’elle pouvait être obligatoire au quotidien auparavant.
À VENDRE
À LA LISIÈRE DU BOIS RÉSIDENCE «CHARME»
PENTHOUSE
APPARTEMENT 1ER ÉTAGE
Appartement 1er Étage 154 m2
2 Suites de 30 m2
Séjour - Cuisine de 63 m2
Loggia / Balcon de 15 et 12 m2
APPARTEMENT REZ-DE-JARDIN
Penthouse 138 m2
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REZ-DE-JARDIN 168 m2
3 Suites de 28 à 31 m2
Séjour - Cuisine de 63 m2
Jardin privatif de 102 m2
Fact file
Useful and random information about Luxembourg.
The Hungarian composer and pianist Franz Liszt gave his last ever piano recital at the Casino Bourgeois in Luxembourg City on 19 July 1886; he died 12 days later.
Source: Information and Press Service; lisztsoc.org.uk
Luxembourg is the only country outside of France allowed to call its sparkling wine “crémant”.
Source: Vinsmoselle
Luxembourg’s population was 47% foreigners as of 1 January 2023; its workforce was 74% nonLuxembourger.
Source: Statec
In 14th-century England, fake sterling coins were known as “lusshebournes” or “lushburgs” as John the Blind, count of Luxembourg, was a wellknown counterfeiter.
Source: John Marshall, former UK ambassador to Luxembourg
Grand Duke Henri and Grand Duchess Maria Teresa don’t live in the Grand Ducal Palace. It’s their office. The royal family lives in Colmar-Berg.
Source: Luxembourg City Tourist Office
The grand duke’s “official birthday”, 23rd June, is Luxembourg’s national day. But Grand Duke
Henri was actually born on 16th April.
Source: Information and Press Service
Karl Marx, born in nearby Trier, started developing his socio-economic theories after witnessing abject poverty among winegrowers in Luxembourg’s Moselle valley.
Source: South China Morning Post.
September
Braderie
Several streets in Luxembourg City are turned into an open-air market, usually the first Monday of September. Shops are open (with special sales) the Sunday afternoon before.
Wine festivals
Vintners and towns across Luxembourg’s Moselle valley host several events around the grape harvest.
Tour de Luxembourg
Annual professional road cycling stage race, which attracts top-notch local and international teams.
Back to school
The first day of class at Luxembourg state schools is typically around 15 September.
Steel-Run Differdange
A 10km course through the former industrial town, usually mid-September.
British & Irish film season
Films from the isles are featured at Luxembourg City cinemas.
Steampunk Convention
Enter a Victorianesque world at the Minett Park Fond-de-Gras.
Plan ahead
October
Route du Vin half marathon
Popular run along the scenic Moselle river, late September.
Nuit des Lampions
The “Night of the Lanterns” in Wiltz features luminous installations and cultural performances.
Kropemannsfest
Folk festival in Redange celebrating “Kropemann” (a swampy boogeyman with a giant hook), last Sunday of September.
Cineast
The Eastern and Central European film and culture festival.
Broschtkriibslaf
The 4km “breast cancer run” raises money for the fight against breast cancer.
Red Rock Challenge
Trail running, mountain biking and decathlon over three days in and around Belval.
Nut festival
Celebrate the nut harvest and all things nuts at the Veiner Nëssmoort in Vianden, second Sunday of October (2). Family fun.
Museum Night
Museums across the country are open till after midnight and feature special cultural programmes.
November
Luxembourg Art Week
Local and international contemporary artists and galleries exhibit.
Mantelsonndeg
Shops are open on “Coat Sunday”, traditionally when you’d pick up a new winter wardrobe, usually the third Sunday of October.
Home & Living Expo
If you’re thinking about renovating or redecorating, check out this autumn fair.
Luxembourg Ladies Tennis Masters
The international professional women’s tennis tournament is one of the largest sporting events held in the country.
Trauliicht
Essentially Halloween; several groups organise children’s events.
Run in the Dark
Late evening charity run in support of a paralysis research charity, usually mid-November.
Walferdange book days
The “Walfer Bicherdeeg” is Luxembourg’s biggest book festival, held on the third weekend of November or so.
Bazar International de Luxembourg
This international bazaar is “the” early winter event for expats (and native Luxembourgers too!) in the grand duchy. Shop, eat, drink and chat with 60+ nationalities ahead of the holidays. Proceeds go to charity. Held at Luxexpo over a weekend in late November or early December.
Winter tyres
Don’t forget to switch from summer tyres ahead of the change in weather; you can get fined for driving in the snow without them.
Clear snow
Residents are generally responsible for clearing snow from the pavement in front of their building.
NEW
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HOW TO JOIN THE HIGH FIVE LOYALTY PROGRAM?
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Junn Loh est coffee dealer chez Curious Buds, mais aussi experte du matcha.
Elle présente une recette de gâteau mi-brownie micookie à base de cette poudre de thé vert.
Pour un brookie à partager de 10-12 parts
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 26 minutes
INGRÉDIENTS
6 g de matcha
250 g de beurre doux à température ambiante
60 g de sucre brun
100 g de sucre blanc
300 g de farine pâtissière
1 g de sel rose de l’Himalaya
1 sachet de levure
3 œufs
180 g + 15g de palets ou pépites de chocolat noir (60 %)
Brookie matcha
Au robot mixeur, mélanger le beurre, la poudre de matcha, les deux types de sucre et le sel pendant 10 minutes.
Ajouter les 3 œufs et mélanger par impulsions rapides. Répéter l’opération avec les 180 g de palets ou pépites de chocolat.
Ajouter la farine et la levure, puis mélanger jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Il est important de ne pas surmélanger la pâte pour éviter la formation de gluten.
Étaler la pâte dans un moule à gâteau rectangulaire pour obtenir une épaisseur d’environ 3 à 4 cm et répartir le reste des pépites de chocolat sur la partie supérieure. Filmer et réserver au frais, idéalement au congélateur, jusqu’au lendemain.
Préchauffer le four à 200 °C et enfourner pendant environ 26 minutes, selon le four. Le brookie doit devenir croustillant à l’extérieur, mais encore moelleux et fondant à l’intérieur.
Répartir une pincée de sel et laisser refroidir une quinzaine de minutes.
Pour sa recette, Junn utilise du matcha ceremonial grade de la région de Kagoshima, au Japon, sourcé par Mist Tea.
Journaliste LÉNA FERNANDES Photos ROMAIN GAMBALuxair travel map
EN Luxair offers direct flights in Europe, and beyond its borders.
FR Luxair propose des vols directs en Europe, et au-delà de ses frontières.
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Safety & Comfort
Why should personal belongings not be placed on the floor of the first row?
Pourquoi ne doit-on poser aucun effet personnel sur le sol de la première rangée ?
EN Personal belongings, placed on the floor of the first row, cannot be properly secured, hence, risking injury to passengers and crew. For this reason, passengers in the front row shall place all their personal belongings in the overhead bins. For passengers who are not seated in the front row, personal belongings may be stowed under the seat in front of them or in the overhead bins.
FR Les effets personnels ne peuvent être sécurisés correctement au sol de la première rangée, risquant alors de causer des blessures aux passagers et aux membres d’équipage. Pour cette raison, les passagers situés à la première rangée doivent placer tous leurs effets personnels dans les compartiments à bagages. Pour les passagers qui ne sont pas assis au premier rang, les effets personnels peuvent être rangés sous le siège devant eux ou bien dans les compartiments à bagages.
Why must certain electronic devices be stored during take-off, landing, in turbulence and when the seatbelt sign is switched on?
Pourquoi doit-on ranger certains appareils électroniques au décollage, à l’atterrissage, en cas de turbulences et lorsque le témoin lumineux des ceintures de sécurité est allumé ?
EN During take-off and landing, as well as in the event of turbulence, the aircraft may make sudden movements. Electronic equipment, which cannot be held firmly, should therefore be put away to avoid any risk of injury.
FR Lors des phases de décollage et d’atterrissage, ainsi qu’en cas de turbulences, l’avion peut être amené à effectuer des mouvements brusques. Le matériel électronique qui ne peut pas être tenu fermement doit par conséquent être rangé afin d’éviter tout risque de blessure.
Why do the crew dim the cabin lights during take-off and landing at night?
Pourquoi l’équipage doit-il réduire l’intensité de l’éclairage de la cabine pendant le décollage et l’atterrissage de nuit ?
EN Reducing cabin lighting during take-off and landing at night is a safety measure. It helps to accustom the eyes to the lower light conditions. On top of that, with less light, emergency floor lighting becomes more visible. These two aspects are important, especially in order to be prepared for an evacuation of the aircraft if necessary.
FR La réduction de l’éclairage de la cabine pendant le décollage et l’atterrissage de nuit est une mesure de sécurité. Cela permet d’habituer les yeux à l’obscurité. De plus, avec moins de lumière, les signaux lumineux au sol qui guident vers les sorties sont plus visibles. C’est important, notamment afin d’être prêt pour une éventuelle évacuation de l’avion.
Why does food taste different in the aeroplane?
Pourquoi les plats ont un goût différent en avion ?
EN The combination of dryness as well as the pressure inside the cabin decreases the sensitivity of the taste buds. Background noise created by aircraft engines and other passengers also affects our taste perception. The use of certain spices but also “noisy” foods (crispy, crunchy...) and the seasoning of dishes accordingly help reduce the effects of altitude.
FR La combinaison de l’humidité de l’air ainsi que la pression intérieure de la cabine diminuent la sensibilité des papilles gustatives. Le bruit de fond créé par les moteurs de l’avion et par les autres passagers affecte également notre perception du goût. L’utilisation de certaines épices mais aussi d’aliments bruyants (croustillants, craquants...) et l’assaisonnement des plats en fonction aident à réduire les effets de l’altitude.
Why are aircraft equipped with lifejackets?
Pourquoi les avions sont-ils équipés de gilets de sauvetage ?
EN In the unlikely event of a water landing, lifejackets provide the required buoyancy for passengers and crew.
FR Dans le cas peu probable d’un atterrissage dans l’eau, les gilets de sauvetage assurent la flottaison des passagers et membres d’équipage.
What is the emergency floor lighting along the aisle used for?
À quoi servent les signaux lumineux au sol ?
EN If the cabin lighting is somewhat or completely obscured, the floor emergency lighting is sufficiently visible to allow passengers to identify the escape route towards the nearest exit.
FR Dans le cas où l’éclairage de la cabine serait un peu ou totalement obscurci, les signaux lumineux au sol sont suffisamment visibles pour permettre aux passagers d’identifier le chemin d’évacuation vers la sortie la plus proche.
Why do some animals travel in the hold and others in the cabin?
Pourquoi certains animaux voyagent en soute et d’autres en cabine ?
EN For the safety of the animals and that of the passengers and crew members, certain animals, depending on their weight, must travel in the hold, in a stable and ventilated cage. Small animals (under certain conditions) as well as assistance dogs can, however, travel in the cabin.
FR Pour la sécurité des animaux et celle des passagers et des membres d’équipage, certains animaux, en fonction de leur poids, doivent voyager en soute, dans une cage stable et ventilée. Les petits animaux (sous certaines conditions) ainsi que les chiens d’assistance peuvent cependant voyager en cabine.
Die Kulisse dieser Stadt ist wirklich atemberaubend, da sich im Hintergrund die Dolomiten befinden und immer wieder außergewöhnliche Ausblicke ermöglichen. Die Stadt liegt etwas höher gelegen und ist deshalb auch sehr beliebt bei Bergsteigern und bei Wintersportlern.
LAZISE, ITALIEN
Une eau turquoise magnifique, une baie peu fréquentée, ainsi que de très beaux yachts à admirer. La plage est accessible à pied et en scooter.
FORMENTERA, ÎLES BALÉARES, ESPAGNE
This spot became famous through the HBO series Games of Thrones as the road to King’s Landing. Parts of the series were filmed in Northern Ireland.
This is a magnificent view from the Cristo Rei in Madeira. This is the view you get when you look to the right as you arrive.
MADEIRA, PORTUGAL