Archiduc automne/hiver 2012

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ÉDITO L’événement phare de cette rentrée 2012 est sans conteste la 13e édition de la Biennale d’architecture de Venise. Sous la direction générale de David Chipperfield, le thème choisi est Common Ground. Le pavillon luxembourgeois, à la Ca’del Duca, accueille l’exposition Futura Bold? Post—City: Considering the Luxembourg case du collectif Chou / Louda / Nathan. Un dossier spécial est consacré à cet événement et un long article à l’exposition luxembourgeoise. Qui dit rentrée dit enfants, ce qui nous amène au sujet de notre dossier habitat : les enfants dans la maison. Comment ces jeunes personnes perçoivent-elles leur lieu d’habitation ? Quels sont leurs besoins en matière d’architecture ? Comment concilier épanouissement personnel et intérêt familial ? Autant de questions qui sont abordées à travers plusieurs articles dans le dossier thématique. La carte blanche a été confiée pour ce numéro à l’architecte Diane Heirend. Elle partage, avec les lecteurs d’Archiduc, une réflexion qu’elle est en train de mener pour un projet au Vietnam. Enrichissant et dépaysant. Pour le dossier entreprises et collectivités, ce sont les lieux de formation qui ont retenu notre attention dans ce numéro. Qu’il s’agisse de lieux scolaires, universitaires ou professionnels, la notion de la formation peut être appréhendée de bien des manières et cela a des répercussions dans les choix architecturaux. Une étude passionnante. Au mois de décembre, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie invite le bureau A+T Architecture à donner une conférence. Avant cette rencontre, prenez le temps de découvrir le travail de ce bureau grâce au portfolio que nous lui consacrons. Enfin, notre partenaire la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie présente toute son actualité dans les pages qui lui sont consacrées.

Céline Coubray, rédactrice en chef

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ACTUALITÉ

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LE FUTUR COMMENCE MAINTENANT

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Le bureau Tatiana Fabeck Architecte vient de remporter un concours pour le maître d’ouvrage Ethna Capital AG pour la construction d’un immeuble de bureau à Munsbach. Le bâtiment s’ancre dans le sol et se fond dans le paysage et la topographie existants grâce à un volume dont les murs extérieurs renvoient des images de fortifications. Un patio central baigne de lumière naturelle les espaces de bureaux sur trois niveaux. Une généreuse terrasse au sud, accessible en toiture, s’ouvre sur la nature. 3

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Un aperçu de quelques bâtiments qui seront construits prochainement au Luxembourg ou par des architectes luxembourgeois.

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Dans le cadre de restructurations organisationnelles, Creos a décidé de regrouper sur un même site les activités des centres de Heisdorf, Wiltz, Contern et Mersch. Objectif : améliorer les synergies et la communication entre ces différents services. C’est ainsi que le 18 juin 2012, la première pierre du futur Centre régional et Ateliers de Roost a été symboliquement posée. Les missions principales consisteront dans la construction, l’exploitation et le dépannage des réseaux électriques et des réseaux de gaz naturel des régions Centre et Nord du pays. 230 personnes travailleront sur le site de Roost, dont le projet architectural a été confié à m3 architectes. Le bâtiment comportera cinq niveaux pour une surface nette de 15 600 m2. L’administration à elle seule occupera 4 600 m2 et les ateliers 2 700 m2. La fin des travaux est prévue pour 2014.

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L’école primaire sise 49, rue Léon Kauffman à Luxembourg-Cents a fait l’objet d’une rénovation de d’une extension réalisées par Perry Weber & Associés et dont la maîtrise d’ouvrage a été assurée par la Ville de Luxembourg − Administration de l’Architecte/Service bâtiments. L’extension comprend de nouvelles salles de classe, de nouveaux sanitaires et une seconde cage d’escalier. La rénovation consistait en la mise en conformité fonctionnelle, technique et énergétique, ainsi qu’une adaptation de la sécurité globale du bâtiment. La rénovation des façades a permis de remettre les volumes existants en évidence par un jeu de contrastes entre volumes et couleurs. 3

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ACTUALITÉ

DERNIÈRES LIVRAISONS

Un aperçu des chantiers livrés ces derniers mois par les bureaux d’architecture implantés au Grand-Duché.

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cba christian bauer & associés architectes a livré la Maison L à Senningerberg au printemps 2012. Pensée dans un besoin de flexibilité, la maison est composée d’un bâtiment principal, occupé par les parents et les deux plus jeunes enfants, et d’une annexe, unité de vie autonome mais structurellement reliée à la maison principale, investie actuellement par l’aîné, mais qui pourra être occupée par la suite par les grands-parents ou une tierce personne. Les espaces extérieurs, dont un patio, ont fait l’objet d’une attention particulière, le jardin ayant été dessiné par le paysagiste Peter Latz. Toute la technique nécessaire à un bâtiment basse consommation d’énergie a été pensée dès la conception, ce qui a permis de remettre les préoccupations d’ordre esthétique au premier rang.

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Le bureau m3 architectes vient de livrer pour la Banque Pictet la programmation et l’aménagement de nouveaux bureaux au Kirchberg. Ces bureaux d’une surface de 9 300 m2 sont situés dans un immeuble administratif dont m3 architectes avait également la charge de la construction. 7

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© Ville de Luxembourg; cba christian bauer & associés architectes; m3 architectes; egb Hornung & Associés

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Lili’s Garden est un projet résidentiel, né de la rénovation d’une ancienne ferme du 18e siècle à Dommelange. Pia Mai pour l’architecture et egb Hornung & Associés pour le design ont transformé ce bâtiment emprunt d’histoire en huit appartements et deux studios, complétés par un jardin planté. Le mélange de matériaux anciens et nouveaux permet de laisser transparaître l’histoire du lieu, et ainsi de conserver son identité.


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ACTUALITÉ

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Le Mudam est le seul musée à être une construction contemporaine à Luxembourg. 2

Urs Raussmüller a mis en place un système de « White Cube » sans détériorer les salles anciennes du Casino Bourgeois. 3

Au sein de la vieille ville, le MNHA s’impose avec son architecture monolithique et sa grande esplanade. 4

Ancien et contemporain dialoguent sereinement au sein du Casino.

Auteur : Céline Coubray

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PLUS D’INFOS : www.nuit-des-musees.lu

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L’ARCHITECTURE ET LES MUSÉES Le 13 octobre 2012 se déroule la 12e édition de La Nuit des Musées. Le groupement d’stater muséeën a choisi de placer cette édition sous le thème de l’architecture. Depuis sa 10e édition, La Nuit des Musées, événement culturel phare de l’automne dans la capitale luxembourgeoise, s’est thématisée : les arts du spectacle puis la médiation ont été à l’honneur lors des deux dernières éditions. Cette année, c’est l’architecture des musées de la capitale qui est portée sur le devant de la scène. Il faut dire que Luxembourg présente quelques beaux exemples en la matière, qu’il s’agisse de rénovation, de réhabilitation, d’annexe ou de construction. Et cela

mérite bien un peu plus d’attention. D’autant plus que le sujet a jusque-là été assez peu traité. Ainsi, le Casino Luxembourg − Forum d’art contemporain, le Musée national d’histoire naturelle, le Musée Dräi Eechelen, le MUDAM Luxembourg, le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, le Musée National d’Art et d’Histoire ainsi que la Villa Vauban – Musée d’Art de la Ville accueilleront chacun leur architecte respectif ou leur représentant (à savoir Urs Raussmüller et Gilbert Ballini, Architecture & Environnement, Becker et Walter de Toffol, Georges Reuter, le Service de l’architecte de la Ville de Luxembourg, Christian Bauer, Diane

Heirend & Philippe Schmit) pour des rencontres avec le public à 19 h, 21 h et 23 h. Des visites guidées thématiques permettront, le reste de la soirée, de découvrir plus largement les bâtiments. Les ateliers pour enfants organisés à cette occasion seront aussi sur la thématique de l’architecture. Et, petite cerise sur le gâteau, aux 12 coups de minuit, un architecte invité (à l’heure où nous écrivons cet article, la liste n’est pas encore arrêtée) présentera son coup de cœur dans une collection de musée participant. Ce sera aussi l’occasion de découvrir les publications consacrés à l’architecture, de ces lieux d’exposition et de conservation du patrimoine culturel.

© Pierre-Olivier Deschamps / Agence Vu; Albert Biwer; MNHA

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DE NOUVEAUX LOGEMENTS SOCIAUX À LUXEMBOURG

ACTUALITÉ

MONO DRAMA

Le bureau Diane Heirend architectes & urbanistes a habillé le Kiosk place de Bruxelles (habituellement occupé par les activités de l’AICA Luxembourg) à l’occasion du Fundamental Mono Drama Festival qui s’est déroulé du 27 juin au 7 juillet 2012. Pour protéger l’acteur d’un regard trop consumériste et inciter les passants à la halte et au temps de la découverte, des bambous ont été installés tout autour du kiosk rhabillé de noir, créant ainsi un filtre. Un système de fixation spécifique a été développé par Prefalux pour ce projet. La Ville de Luxembourg a inauguré au mois de juin, rue de Clausen, un nouvel immeuble de 11 logements sociaux réalisés par ARCO Architecture Company. Situé dans le quartier de Neudorf, le bâtiment à basse consommation énergétique (Classe B) comporte 11 appartements (1 ou 2 chambres à coucher) ainsi qu’un parking souterrain (9 emplacements). Le bâtiment en bande propose une structure rythmique qui répond à la façade voisine tout en soulignant la verticalité et en respectant la morphologie typique des maisons du quartier. L’aménagement des appartements se base sur la structure du parking souterrain et sur la rampe d’accès. Les deux cages d’escalier, avec ascenseurs, ont été implantées en conséquence. Tous les appartements sont traversants et leur largeur définit clairement la structuration verticale de la façade. Les logements sont en partie conçus pour des personnes âgées ou à mobilité réduite.

C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ NOUS

La marque Kvik, fabricant de cuisines, salles de bains et de meubles de rangement danois, a ouvert une succursale à Arlon (Parc Hydrion 14A). Le magasin présente du mobilier à des prix pouvant convenir à plusieurs types de bourses, y compris les petites, ce qui en fait une des ses spécificités. www.kvik be

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C’EST PARTI POUR KPMG

Les travaux sont lancés pour le futur siège social de KPMG au Kirchberg. L’architecture du 39, boulevard Kennedy a été confiée à Hermann & Valentiny et sera construite par Félix Giorgetti. La façade présentera une structure extérieure en acier Corten reconnaissable par sa couleur rouge oxydée. Les espaces intérieurs bénéficieront d’une lumière généreuse grâce aux nombreuses baies vitrées. Un atrium et de nombreux espaces de rencontre sont également programmés. Le bâtiment a été conçu suivant des normes environnementales et écologiques strictes. Une certification BREEAM est en cours. À l’extérieur, un grand jardin boisé sera mis à la disposition des employés. La date de fin des travaux est prévue pour 2014.

© Diane Heirend

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GARDEN IN A BOX

Below (Laura Truzzi) a présenté le projet Garden in a box à l’occasion du Festival degli orti à Milan, en mai dernier. Le point de départ est la transposition du paysage de Brianza, délimité par les montagnes de la Lombardie, en une installation paysagère, sensorielle et, pourquoi pas, ludique. La skyline de ce territoire est traduit en volume, par un agencement de boîtes en bois contenant de la terre dans laquelle sont plantées des plantes aromatiques. Ce jardin en trois dimensions, accessible, fonctionnel et social peut ainsi être utilisé librement par chacun. www below.lu

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ACTUALITÉ

JEAN PROUVÉ CÉLÉBRÉ À NANCY

Jean Prouvé dans sa maison à Nancy, 1955

La Ville de Nancy met à l’honneur l’un de ses concitoyens qui a marqué l’histoire de l’architecture et du design : Jean Prouvé. Deux espaces permanents dédiés ont été inaugurés au mois de juin, au musée des Beaux Arts et au musée de l’Histoire du Fer (Jarville-la-Malgrange). Quatre expositions temporaires sont proposées jusqu’au 28 octobre au Musée de l’École de Nancy (Jean Prouvé, ferronnier d’art), au Musée Lorrain (Jean Prouvé à Nancy, construire des jours meilleurs), au musée des Beaux-Arts (La Maison tropicale) et aux galeries Poirel (L’émotion design, la collection d’Alexander von Vegesack). Enfin un parcours urbain intégrant la maison et le bureau-atelier de Jean Prouvé, ainsi que les bâtiments auxquels il a collaboré, permet de suivre ses traces à travers la ville. Un catalogue commun à l’ensemble des manifestations est publié à cette occasion, rassemblant de nombreux textes d’historiens de l’art et de l’architecture, conservateurs, philosophes et collectionneurs. Au-delà de ces manifestations, les collections présentées au musée des Beaux-Arts et au musée de l’Histoire du Fer continueront d’être enrichies, le Palais des Congrès Prouvé, construit par le fils de Jean Prouvé, Claude, et réaménagé par l’architecte Marc Barani, ouvrira en 2013. Enfin, en 2014, la Maison tropicale devrait être définitivement installée au musée de l’Histoire du Fer. www.jeanprouvenancy2012.com

Maquette de la Maison Sakane, vers 2005 Maison de maître du XIXe siècle pour la famille Sakane, Japon – bois – Japanese Kominka Research society

ARCHITECTURE ET MOBILITÉ

L’Entreprise des P&T a édité des timbres sur le thème « Architecture et mobilité ». C’est l’artiste Christian Frantzen qui a eu la tâche de représenter en peinture à l’huile la passerelle piétonne d’Esch-surAlzette (Metaform et Ney&Partners), la gare Belval-Université à Esch-surAlzette (Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes) et la liaison prévue entre la ville haute et le quartier de Pfaffenthal par STEINMETZDEMEYER. Une jolie collaboration entre art contemporain et architecture. www.pt.lu

NOUVELLES OPINIONS Le nouveau Carnet d’Opinions vient de sortir. Toujours sous la houlette de l’architecte Shahram Agaajani et de Carnet d’Opinions asbl., cette édition a subi un sérieux lifting ; et change pour l’occasion de nom en devenant tout simplement Opinions. Édité annuellement par l’asbl Carnet d’Opinions, le numéro de septembre 2012 se penche sur la question de la participation et du dialogue dans le projet urbain. On y trouve des textes de Mathieu Berger, Vincent Calay, Loïc Géronnez, Camille Gira, Nicolas Hermeleers et Robert Philippart. 10 €, disponible en kiosque de www.carnetdopinions.lu

© Centre Pompidou MNAM/CCI, bibliothèque Kandinsky – cliché Marc Domage ADAGP, Paris 2012; Andreas Sütterlin

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ACTUALITÉ

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Suite à une reprise en main du restaurant par la famille Moris, Anne et Isabelle Schweitzer se sont vues confier le chantier d’architecture d’intérieur du restaurant Seasons by Moris. La création d’une nouvelle entrée fut l’occasion de repenser la circulation dans la salle octogonale. La cuisine gagnant en qualité avec l’arrivée du nouveau chef, les maitres d’ouvrage souhaitaient que le service puisse être plus efficace et plus discret. Pour cela, Anne et Isabelle Schweitzer ont créé un office au sein de la salle, optimisant les parcours cuisine-salle tout en gardant un maximum d’espace de travail et de discrétion vis-à-vis des clients. Le comptoir d’accueil est prolongé par une paroi haute percée au ¾ par une baie en verre fumé, offrant au personnel la possibilité de garder un contact avec la salle, mais en isolant acoustiquement et visuellement leur espace de travail. La circulation est aussi marquée par une différenciation des revêtements de sol (parquet brossé naturel pour la salle, béton lissé pour la circulation et le service) et des faux plafonds (plus bas dans les parties techniques), structurant ainsi l’espace. Les architectes ont même proposé une nouvelle façon de consommer avec l‘utilisation grâce à une grande table d’hôtes. L’orientation de la carte tournée vers les produits frais et de saisons se retrouve dans l‘ambiance générale du restaurant par l’utilisation de couleurs naturelles, de matériaux sans artifice (bois, faïence...) et à la présence de détails végétaux. Le chantier a dû être achevé en seulement trois mois, un véritable défi. 1

Une différentiation du traitement du sol et des plafonds permet de marquer visuellement la séparation entre la salle et l’espace pour le service. 2

Les clients peuvent désormais s’installer autour d’une grande table à partager, comme dans une table d’hôtes.

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PLUS D’INFOS : www.lucienschweitzer.lu www.seasons.lu

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La circulation de la salle a complètement été revue à l’occasion de la rénovation.

© Lucien Schweitzer Architecture Intérieure et Design | photo Alice Fiorilli

FRAICHEUR DE SAISON

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L’architecte Stéphanie Laruade vient de livrer pour CKT sarl (maître d’ouvrage) une nouvelle maison relais Kids and the City utilisée pour le compte de l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg. Cette crèche d’une capacité d’accueil de 40 enfants, sis au 22 rue de Strasbourg à Luxembourg, est aussi une garderie par heure, gérée par l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg, et réservée en priorité aux enfants des commerçants de la ville et aux enfants du quartier gare. Son aménagement (200 m2), dans le rez-de-chaussée traversant d’un immeuble résidentiel, privilégie la transparence entre la rue et le jardin arrière (100 m2). Des puits de lumière et de larges fenêtres assurent un éclairage naturel tout au long de la journée. Le jardin est conçu comme un patio au cœur de la ville, entièrement

recouvert de bois pour le confort des enfants. Il revêt un caractère éducatif avec l’aménagement d’un potager pédagogique. Les salles de repos et de jeux sont toutes orientées et ouvertes sur ce jardin. Le dortoir des bébés, les espaces sanitaires, la salle d’aide aux devoirs sont enveloppés comme des cocons dans des cloisons courbes colorées. Au-delà du caractère ludique et rassurant, ces courbes assurent une circulation fluide et une distribution des espaces optimisée. Des meubles sur mesure ont été conçus pour accompagner et faciliter les gestes quotidiens des éducatrices. Éclairages adaptés, faux plafonds acoustiques, système de renouvellement d’air, tous les aspects techniques ont été mis en œuvre pour assurer un confort maximum aux enfants.

© Boshua, Bohumil Kostohryz

KIDS AND THE CITY II



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DESIGN VINTAGE Michele Rob a ouvert un espace vintage dans son magasin à Hollerich, ROB VINTAGE. C’est une nouvelle étape pour cette boutique, dont les débuts remontent à la fin du 19e siècle avec ROB Carpentry fondé par Dominique et Nicolas Rob. Au tournant de la fin des années 1950, Nic Rob, le fils de Nicolas Rob oriente le point de vente vers le design, le premier à Luxembourg. Puis la fille de Nic, Michele reprend l’affaire en 1993. C’est donc en toute logique que l’équipe propose désormais des créations vintage, des meubles qui portent leur histoire, avec une patine incomparable. 119, rue de Hollerich à Luxembourg.

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PLUS D’INFOS : www.rob.lu

LES CRÉATIONS DE DANTE Dante est une jeune maison d’édition qui a émergé lors du Salon du Meuble 2012 à Milan. Fondée par l’artiste Aylin Langreuter et les designers industriels Christophe de la Fontaine et Benjamin Hopf, Dante est aujourd’hui basée à Milan, Munich et Luxembourg. L’invité de la collection 2012 est l’artiste allemand Christopher Roth. Les produits de cette jeune maison d’édition sont disponibles chez Lucien Schweitzer. W

PLUS D’INFOS : www.dante.lu

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FICHE TECHNIQUE: Maître d’ouvrage : Administration des Bâtiments Publics Architecture : Jim Clemes Atelier d’Architecture et de Design Génie Civil : IC Lux Génie Technique : BLS Energieplan Bureau de Contrôle : Socotec Design graphique : Vidale Gloesener Début de la construction : mai 2009 Fin des travaux : avril 2012 Volume bâti : 17 600 m3 Surface brute : 3 700 m2 1

Les salles d’audience sont largement ouvertes vers l’extérieur et bénéficient d’une excellente acoustique. 2

L’Hôtel de Justice de Paix se dresse tel un monolithe contemporain sur un emplacement stratégique à Esch-sur-Alzette. 3

Le hall est baigné de lumière et accueille symboliquement une oasis plantée d’oliviers.

LA JUSTICE POUR TOUS ENTRE MATÉRIALITÉ ET IMMATÉRIALITE L’Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes s’est vu confié la réalisation de l’Hôtel de la Justice de Paix à Esch-sur-Alzette. Situé à un point stratégique de la ville, place Norbert Metz, le rendant accessible à tous, il est bien intégré au tissu urbain et est finement mis en relation avec son environnement urbain. Ce positionnement au cœur de la cité est un élément primordial pour cet organe démocratique au service des citoyens. Loin d’être le lieu d’une justice répressive, le bâtiment se veut le reflet d’une justice moderne, disponible et au service de la défense des droits des citoyens. Ce parti pris se lit très clairement dans les choix architecturaux. Monolithe contemporain à l’extérieur, le bâtiment s’ouvre amplement vers l’intérieur par un parvis à colonnade revêtu d’un dallage blanc, renforçant la forte géométrie et le quadrillage de l’enveloppe. Les mots « Société », « Confiance » et « Indépendance » sont lisibles de gauche à droite et de haut en bas sur les murs, symbolisant les nombreuses valeurs positives représentées par la justice, tout en venant confirmer le rôle intrinsèque de l’édifice.

Écrits en français, les mots renvoient à l’origine du Code Civil (Code Napoléon) dont ils sont extraits. À l’intérieur, l’atrium central du rez-dechaussée est baigné par une lumière douce et naturelle (verrière zénithale) et dégage une impression générale de confiance. Les élévations des ailes montent jusqu’au plafond, scandées par des baies vitrées qui laissent deviner l’intérieur des bureaux et salles d’audiences. Réparti autour de ce volume central, les étages bénéficient d’une circulation claire, intuitive et fluide. La transparence est l’un des éléments principaux de cet édifice, la forme rejoignant ainsi le fond. Dans les salles d’audience, les grandes ouvertures donnant sur l’espace extérieur, annihilent toute impression d’enfermement et renforce au contraire la sensation de liberté. Le béton est très présent dans le choix des matériaux. Réalisé sous différentes formes (armé, sablé, poli, terrazzo), il est toujours méticuleusement exécuté, ce qui confère un aspect noble à l’édifice. La blancheur omniprésente contraste avec l’utilisation du bois pour les portes et les panneaux

acoustiques des salles d’audience dont le mobilier reprend la gamme chromatique architecturale marron et chaude du bois. Entre immatérialité et matérialité, le traitement conceptuel des valeurs de la justice relève d’une véritable réflexion philosophique de l’édifice et de son intégration dans la société.

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PLUS D’INFOS : www.clemes.lu

© Ferdinand Graf Luckner

Auteur : Céline Coubray



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BAUHÄREPRÄIS 2012

© Prefalux / architectes: Rodolphe Mertens et Moreno Architecture

L’Ordre des Architectes et des IngénieursConseils (OAI) a dévoilé le 26 juin dernier les lauréats du Bauhärepräis 2012. Parmi les 224 candidats, le jury, présidé par Bob Krieps, a choisi de récompenser 23 lauréats, dont l’un avec mention spéciale, un prix spécial du jury et deux prix patrimoine, ainsi que 18 mentionnés. Rappelons que le Bauhärepräis, décerné tous les quatre ans, a pour objectif de récompenser le couple maître d’ouvrage / concepteur, pour un projet dans lequel il s’est remarquablement illustré, en produisant une architecture et une ingénierie de qualité. Une publication rassemble également l’ensemble des projets introduits. La liste complète des lauréats et des interviews avec les maîtres d’ouvrage lauréats est, par ailleurs, diffusée sur le site de l’OAI. www.oai.lu

© OHDancy; CBMP

FANTOMATIQUE ARCHITECTURE

Christophe Berdaguer et Marie Péjus viennent de réaliser, dans le cadre d’une commande publique passée par le Centre d’art contemporain La Synagogue de Delme (France), une architecture-sculpture, Gue(ho)st House. La maison d’origine, qui devient un nouveau lieu d’accueil pour les publics et les artistes, est recouverte d’un voile blanc, qui coule sur les abords, et crée une forme en mouvement. Cette intervention renforce la visibilité du centre d’art qui fêtera, en 2013, ses vingt ans d’existence. W

PLUS D’INFOS : www.cbmp.fr www.cac-synagoguedelme.org


2, um Woeller L-4410 Soleuvre T (+352) 57 54 57-1 www.mse.lu


© Georges Zigrand

FONTAINE, JE BOIS TON EAU

La Ville de Luxembourg a mis en place depuis fin juillet, une fontaine d’eau potable en plein coeur de la zone piétonne, Grand-Rue, à hauteur du “Roude Pëtz”. Cette fontaine est le résultat d‘une réflexion commune, initiée par le groupe de travail Espaces Publics du service des Eaux de la Ville de Luxembourg et élaborée en proche collaboration avec le City Management, d’autres administrations de la Ville et Georges Zigrand, en tant que consultant design extérieur. Cette fontaine offre ainsi gratuitement aux passants de l’eau potable, et promeut, par la même occasion, la qualité de l’eau distribuée par les services publics. Cette mise à disposition gratuite d’eau dans l’espace public vise à inciter à boire l’eau du robinet, dont la consommation est plus écologique et moins chère que celle de l’eau en bouteille. Elle perpétue également une longue tradition instaurée dans les villes européennes. La fontaine est dessinée par la sculptrice et designer spécialisée en urbanisme et paysage Cécile Planchais. Le choix s’est porté sur cette fontaine après de longues recherches sur celles existantes à travers l’Europe. Elle a été initialement dessinée par la designer française pour Eau de Paris et, d’ailleurs, elle sera également installée dans la capitale française dès l’année prochaine. En plus des qualités fonctionnelles et hygiéniques, c’est le design intemporel de sa création qui a achevé de convaincre la Ville de Luxembourg de son bon choix. La surface texturée et les formes douces défient une inscription temporelle trop forte, utilisant un vocabulaire contemporain, tout en maintenant une certaine tradition de lignes proches du patrimoine. La fontaine Grand-Rue est la première d’une série de 16 prévues sur le territoire de la ville dans les prochaines années. On les trouvera sur les principales places publiques, dans certains parcs de la ville et dans les lieux à forte fréquentation.

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POUR UN DESIGN AU ZENITH

La nouvelle plate-forme en ligne consacrée au design contemporain et émergent At Noon, basée à Luxembourg, rend disponible à la vente une belle sélection de produits, choisis avec soin, allant du mobilier, petit ou plus important, en passant par les accessoires et quelques gadgets. On y retrouve des éditeurs pointus et encore peu diffusés comme Y a pas le feu au lac, Pulpo, Bandada, La Tête au cube, Mon Colonel ou Papier Tigre. Les créateurs luxembourgeois ne sont, bien sûr, pas oubliés et Super-ette, Studio delle Alpi ou deFact Studio sont aussi de l’aventure. Accessibles uniquement si l’on est membre (inscription gratuite), des ventes flash sont régulièrement organisées et permettent d’avoir accès aux produits à des prix incitatifs. Un blog complète la plate-forme marchande et révèle les histoires qui se cachent derrière ces productions, ainsi que des portraits de designers et d’éditeurs. www.atnoon.com

FORBACH DANS LE VISEUR

© Sébastien Grisey

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Le Castel Coucou à Forbach (France) organise l’exposition Regards architecturaux sur Forbach du photographe Sébastien Grisey, également directeur de la Maison de l’architecture de Lorraine. Cette exposition s’inscrit dans la continuité de son travail mené sur l’architecture en Lorraine et sur l’architecture contemporaine des villes en général. Pour compléter la démarche, la Maison de l’architecture de Lorraine édite un dépliant Repères urbains, achitecturaux et paysagers à Forbach qui reprend les photos de S. Grisey, accompagnées de textes de l’architecte Jean-Marie Helwig, qui offrent des explications sur les caractéristiques historiques et architecturales des différents sites sélectionnés. Une occasion de porter un autre regard sur l’architecture de la Grande Région. Jusqu’au 17 octobre, Castel Coucou, 60, avenue Saint Rémy à Forbach (F) www.castelcoucou.fr



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© Michel Petit; Elke Dubois, Phormat

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Les bâtiments primaires et secondaires sont réalisés par michelpetitarchitecte. L’école maternelle 2 et le bâtiment des sports 3 ont été conçus par Teisen & Giesler, en association avec Nicklas architectes. 1

Auteur : France Clarinval

FICHE TECHNIQUE Surface totale : 86 670 m2 Budget global : 237 000 000 euros (dont 19 500 000 en infrastructures routières) Maître d’ouvrage : Ministère du Développement durable et des Infrastructures, Administration des Bâtiments Publics, Administration des Ponts et Chaussées

UN CAMPUS, SIX BÂTIMENTS

d’architectes Teisen & Giesler et Nicklas architectes a eu la responsabilité de l’école maternelle et du bâtiment des sports, tandis que Paczowski et Fritsch Architectes se sont vus attribuer le centre polyvalent de l’enfance. L’ensemble est implanté dans un contexte La construction d’une nouvelle École défini principalement par la nature, mais européenne s’avérait indispensable pour aussi par les éléments présents alentour, répondre au nombre croissant d’élèves. Les bâtiments du Kirchberg se montraient comme le Lycée technique Josy Barthel, trop petit depuis longtemps déjà, et, même la ligne de chemin de fer et la route nationale. Aussi, le projet avait la volonté si des dents ont grincé, c’est entre Mamer de d’intégrer de façon sensible le complexe et Bertrange qu’il a été décidé d’implanter scolaire dans cet environnement unique. le nouveau complexe scolaire, devant Pour cela, il était essentiel de réaliser des accueillir pas moins de 3 000 élèves, bâtiments de faible hauteur, et de fragmenter de la maternelle au baccalauréat. le volume bâti en une suite de bâtiments Un concours d’architectes (2004), une loi isolés, selon les exigences fonctionnelles (2007) et des travaux (débutés en 2009), du programme. La disposition en escalier plus tard, le campus scolaire a été achevé pour la rentrée. Il comprend six bâtiments : des immeubles, suivant au plus près la dénivellation du terrain naturel, permet administration, maternelle, primaire, secondaire, sport et le centre polyvalent de que l’impact visuel du bâti sur le naturel soit maîtrisé. l’enfance. C’est au bureau michelpetitarchitecte qu’est revenu la tâche de concevoir Devant chaque bâtiment, une place à caractère spécifique selon la topographie l’ensemble du projet et le concept urbanisdéfinit l’accès vers l’intérieur du domaine tique global. C’est le même bureau qui a scolaire. À l’intérieur du complexe, les six conçu les bâtiments des écoles primaires et secondaire, ainsi que le bâtiment public. bâtiments délimitent un espace protégé, dans lequel se développe un parc dédié L’association momentanée Bureau Conçu pour pouvoir accueillir 420 élèves en maternelle, 1 050 au primaire et 1 600 au secondaire, l’École européenne de Mamer vient de connaître sa première rentrée.

spécifiquement aux activités scolaires. Si les différents architectes ont apposé chacun leur marque, l’ensemble reste d’une grande cohérence. Les tons clairs et neutres du béton vus chez les uns, et du bois chez les autres, confèrent une impression de sérénité, qui sera sans doute vite contrebalancée par l’activité des élèves. L’objectif était aussi de construire une infrastructure scolaire à consommation énergétique minimale. Les principaux éléments du concept énergétique sont la ventilation naturelle des locaux, une très bonne isolation des façades et des toitures, des matériaux capables d’absorber de grandes quantités de chaleur, ainsi que de grandes surfaces vitrées pour garantir un éclairage le plus naturel possible. L’accès au site se fait soit par la route nationale, où un nouveau giratoire a été construit, soit par la voie ferrée, soit par l’une des rues provenant de Bertrange ou de Mamer. Chacune de ces voies aboutit sur la place principale, située devant la salle des fêtes, au point le plus élevé du projet. De cet endroit, les usagers du complexe sont guidés vers leur destination de deux façons possibles : par l’extérieur, ou alors en traversant le parc intérieur.



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ENVISAGER SA NOUVELLE MAISON PLUS SEREINEMENT

Home Sweet Home est un nouveau guide destiné à tous ceux qui veulent construire, rénover ou transformer leur logement. Édité par Maison Moderne, il reprend les principales étapes nécessaires à la bonne marche du projet, dresse les grandes questions à se poser en amont, attire l’attention sur les pièges à éviter et permet ainsi de réduire considérablement les écueils potentiels que pourraient vivre les futurs maîtres d’ouvrage. Ainsi, le lecteur dispose des informations

UN NOUVEAU CENTRE POUR LES SÉNIORS

indispensables pour pouvoir mener son projet en toute connaissance de cause. Le guide a été écrit dans une volonté de valoriser la relation entre le client et l’architecte. Il est nourri des témoignages et expériences de maîtres d’ouvrages, d’architectes et de spécialistes, qui partagent leurs conseils, exemples, bons tuyaux et astuces. Disponible en kiosque à partir du 25 septembre. Commande en ligne possible sur www.maisonmoderne.lu

L’administration communale de Mondercange a demandé au bureau d’architecture Jim Clemes Atelier d’Architecture et de Design de réaliser un nouveau centre pour les séniors. Ce dernier comprendra d’un côté des logements pour les personnes âgées et, de l’autre, le Club Sénior dédié aux activités des personnes du troisième âge. Ce Club regroupera plusieurs ateliers, un restaurant et une cuisine. La Commune de Mondercange disposera ainsi d’un espace polyvalent. Concernant les logements, les 26 appartements, dotés d’une ou deux chambres, fonctionneront indépendamment du Club Sénior. Ils disposeront d’une cuisine, d’une salle de bains et d’un balcon, offrant ainsi aux séniors toutes les commodités nécessaires à une vie autonome. Alors que les surfaces publiques du Club Sénior se situent au rez-de-chaussée, les logements privés sont aménagés aux premier et deuxième étages. L’accueil, les espaces de séjour et le restaurant au rez-de-chaussée deviennent le lieu de rencontre central du nouveau bâtiment. La construction de ce bâtiment a débuté en juin 2012.

VERS UN VOCABULAIRE SIMPLIFIÉ

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Moreno architecture s’est vu confier la rénovation d’une maison d’habitation pavillonnaire en bois sur les hauteurs de la vallée de la Pétrusse. Les objectifs de l’intervention étaient d’homogénéiser et de simplifier le langage architectural de la maison, tout en préservant son caractère, et de la faire ainsi dialoguer avec l’environnement privilégié qui l’entoure. Le carport réalisé en ossature métallique apparaît tout en légèreté et en transparence, jouant sur la figure du carré.

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Une habitation en bois dans un environnement priviligié 2

Le carport de la maison

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© Jim Clemes Atelier d’Architecture et de Design / Moreno architecture

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NEWS EN BREF

www.archiduc.lu

ACTUALITÉ

DE L’OR POUR EDITUS

THE SQUARE CERTIFIÉ

La menuiserie MSE a déménagé d’Esch-surAlzette pour s’installer au 2, um Woeller, à Soleuvre. L’entreprise est spécialisée dans la réalisation de parquets, portes, fenêtres, sur mesure et cuisines. www.mse.lu

Nous vous avions présenté le projet dans Archiduc n°3 (p.18) et c’est à présent confirmé : The Square, propriété du EuroSelect 16, un Fonds fermé administré par IVG Private Funds Management GmbH, et géré par Property Partners vient d’obtenir la première certification attribuée par Certivéa « NF Bâtiments Tertiaires en exploitation et utilisation – Démarche HQE », délivrée au Grand-Duché du Luxembourg pour un bâtiment déjà existant. Cette certification est le résultat d’un travail important pour améliorer l’efficience, le replaçant ainsi favorablement sur un marché très concurrentiel, tout en améliorant la qualité de vie de ses occupants, sans jamais perdre de vue la diminution de l’impact environnemental lié à l’exploitation d’un tel bâtiment. Cela conforte donc la nouvelle stratégie développée par Property Partners qui a créé un département Sustainable Developpement dédié à l’accompagnement de propriétaire / investisseur en vue de créer de la valeur, et d’apporter une nouvelle dynamique aux immeubles existants pour une amélioration leur attractivité et leur rendement.

Ameublements Wolf-Moritz devient wolf moritz cuisines. L’entreprise a également ouvert un nouveau showroom de 1 000 m2, uniquement dédié à la cuisine à Esch-surAlzette. Ce nouvel espace permet de présenter des cuisines de grandes marques allemandes et italiennes, dont certaines en exclusivité pour le Luxembourg comme Toncelli. www.wolf-moritz.lu

La société Sapa Building System a développé un châssis passif répondant aux exigences du Passivhaus Institut et de l’IFT Rosenheim. Outre son encombrement limité à 95 mm, sa grande inertie permet de réaliser de grandes baies dans les maisons passives. Il présente donc une véritable alternative au châssis bois / alu, habituellement utilisé pour ce type de construction.

© Beiler + François Architectes

Dans le cadre de la coopération entre ArcelorMittal et l’Université du Luxembourg, un tableau de présentation de produits du géant de l’acier a été élaboré, pour une utilisation lors des cours de construction métallique. Le tableau de présentation a été doté de sections originales en taille réelle du programme de livraison d’ArcelorMittal, et reflète la variété des dimensions, formes et qualités laminées de profilés d’acier. Cette action est menée en vue de mettre en valeur la construction durable et énergétiquement efficace, puisque l’acier a une empreinte CO2 réduite et un contenu recyclé de 100 %.

Le bâtiment de P&T Luxembourg à Kayl a obtenu la certification « Gold » de la DGNB (Deutsche Gesellschaft für Nachhaltiges Bauen). Réalisé par le bureau Beiler + François Architectes, il s’agit du siège d’Editus, filiale de P&T Luxembourg. Cette certification est l’aboutissement d’un processus qui a accompagné la réalisation du bâtiment dès sa planification en veillant au respect de critères écologiques, économiques et sociaux très stricts. www.bf-archi.lu

© Andrés Lejona

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ACTUALITÉ

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ESPACE GRÉGOIRE Auteur : Céline Coubray

Cet immeuble, situé à Strassen (route d’Arlon) et réalisé par Beiler + François Architectes, est destiné à une occupation mixte. On y trouve trois niveaux de sous-sol affectés à une zone technique, de livraisons et stockage pour les commerces (-1) et des parkings (-2 et -3) et quatre niveaux hors-sol. Le rez-de-chaussée est voué à être occupé par des commerces dont l’un d’eux dispose d’une terrasse de plus de 90 m2, orientée sud. Les deux autres niveaux pleins abritent des surfaces de bureaux. Le dernier étage, qui est en retrait, possède deux appartements et de grandes terrasses. L’implantation du bâtiment a été réalisée de manière à maximiser le report du prix du terrain par mètre carré de surface utile. C’est le jeu des saillies et des retraits qui permet d’obtenir une volumétrie intéressante. Le bâtiment a une structure portante en béton de type voile-dalle. www bf-archi.lu

© Beiler + François Architectes

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ACTUALITÉ

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ÉLISE INAUGURÉ

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QUELQUES INFORMATIONS SUR LE GROUPE CDCL : Ancien nom : CDC Construction Domaine d’expertise : résidentiel, tous corps d’état, ouvrages d’art et génie civil, ouvrages fonctionnels et hospitaliers, rénovation et réhabilitation, voirie et réseaux divers, travaux industriels et logistique. Origine : CDCL est issu de la fusion, en 1979, de 3 entreprises bien établies sur le marché luxembourgeois : C Didrich-Colas (fondée en 1907), P. Bohler (fondée en 1907), Ardec (anciennement R. Didier ; fondée en 1948) Nombres de collaborateurs : 532 collaborateurs au Luxembourg 54 collaborateurs en France Chiffre d’affaires : 95 millions d’euros au Luxembourg 11 millions d’euros en France

Le nouveau siège administratif de l’entreprise de construction CDCL, Élise, a été inauguré en juillet dernier. Situé à Leudelange, le nouveau bâtiment a été conçu par les architectes Linster & Stupar et érigé, bien sûr, par les équipes des CDCL, en seulement 18 mois. Il comprend 6 500 m2 de bureaux, répartis sur quatre étages, additionnés de trois niveaux de parking. Le bâtiment, vitrine du savoir-faire de CDCL, a reçu la certification Valideo en matière de construction durable. Respect de l’environnement, structure innovante, harmonie de l’agencement des surfaces intérieures et extérieures, ergonomie des espaces de travail sont les caractéristiques essentielles du bâtiment. Parmi les réalisations menées par CDCL, on peut citer le Centre national de l’audiovisuel, l’extension du centre de conférences du Kirchberg, la Maison du Savoir, le nouveau lycée Athénée, etc.

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Le nouveau siège de CDCL 2

Vue extérieure de la salle d’auditorium 3

Vue latérale du bâtiment 4

Accueil au premier étage

© La Robe à l’eau

Auteur : Céline Coubray









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PAVILLON LUXEMBOURGEOIS

LE MIROIR DE NOTRE RÉALITÉ Pour la cinquième participation du Luxembourg à la Biennale d’architecture de Venise, rendez-vous incontournable de l’architecture internationale, c’est l’exposition du collectif composé de Yi-der Chou, Radim Louda et Philippe Nathan « Futura Bold ? Post—City : considering the Luxembourg case » qui est présentée à la Ca’ del Duca.

Auteur : Céline Coubray INFOS Exposition Futura Bold ? Post-City : Considering the Luxembourg case Date : Du 29 août au 25 novembre 2012 Heures d’ouverture : Du mercredi au lundi de 11 h à 19 h Pavillon du Luxembourg à Venise : Ca’ del Duca Corte del Duca Sforza San Marco 3052 - I-30124 Venezia T & F: +39 041 520 75 34 Vaporetto (ligne 82) San Samuele (ligne 2) Accademia Exposants : Yi-der Chou Radim Louda Philippe Nathan Commissaire : Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Luxembourg Représenté par : Christian Bauer, Tatiana Fabeck, Mathias Fritsch, Stefano Moreno, Andrea Rumpf Avec le support du : Ministère de la Culture, Luxembourg

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LES PHOTOS DU MAKING OF DE L’EXPOSITION SONT VISIBLES SUR www.futurabold.lu W

PLUS D’INFOS : www.futurabold.lu www.fondarch.lu www.archiduc.lu

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VENISE 2012

Depuis 2004, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie est commissionnée par le ministère de la Culture pour réaliser l’exposition présentée dans le pavillon luxembourgeois à la Biennale de Venise, la Ca’del Duca. Cet événement, de rayonnement international, est un enjeu de taille pour le secteur de l’architecture au Grand-Duché. Il en va de la crédibilité du pays face aux autres nations, majoritairement de plus grande taille par la force des choses. C’est une occasion unique de montrer le dynamisme du secteur et la qualité de travail, en matière d’architecture et d’urbanisme sur notre territoire. Aussi, pour plus de transparence, d’équité dans le processus de sélection et pour optimiser toutes leurs chances face à ce niveau élevé de participation, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie a décidé, depuis 2010, de lancer un appel à projets afin de décider qui aura l’opportunité de présenter ses idées et son point de vue à la Ca’del Duca. C’est ainsi que le 16 mars 2012, un jury composé de professionnels de l’architecture au Grand-Duché et à l’international (voir notre encadré à ce sujet) s’est rassemblé pour élire le lauréat de l’appel à projets. Après KadapaK en 2010, c’est un autre collectif, composé de Yider Chou, Radim Louda et Philippe Nathan, qui se voit offrir l’occasion d’occuper le pavillon luxembourgeois. L’exposition de l’édition 2012 devrait répondre au thème général de la manifestation choisi par l’architecte britannique David Chipperfield, directeur général de la Biennale : « Common Ground », ainsi qu’à la thématique spécifique « FUTURA BOLD ? » choisie pour le pavillon luxembourgeois. Une douzaine de projets ont été déposés, mais c’est Post — City qui est ressorti du lot. Au lieu de présenter un projet d’architecture ou d’urbanisme, Chou / Louda / Nathan ont choisi de poser des questions, sans tenter spécialement d’y répondre, mais plutôt dans l’idée de faire ressortir des caractéristiques propres à la réalité contemporaine luxembourgeoise. Ainsi, ils s’interrogent sur l’avenir du Luxembourg, qu’il s’agisse de son avenir économique, social ou bâti – évidemment, tout est lié. Il ne faut pas omettre non plus le background de ces jeunes architectes. À l’aube de leurs 30 ans, ils connaissent bien le phénomène de la crise : diplômés en plein cœur de la tourmente, ils débutent donc leur carrière professionnelle dans ce contexte difficile de remise en question esthétique, comportementale et sociétale, associé à des contraintes budgétaires toujours plus fortes. En découle alors, inévitablement, toute une série de questions : comment se positionner dans une société post-fossile, ébranlée par les scandales financiers des attitudes spéculatives, dans une société en quête d’identité, oscillant entre régionalisme et globalité ? Alors qu’on s’interroge sur l’unité européenne, quelle est la position de ce petit pays, qu’est Luxembourg, au sein de l’Europe. Quels liens existe-t-il entre

lui et ses voisins européens ? Quels sont les qualités et phénomènes spatiaux propres à ce territoire ? La ville intermédiaire est-elle une réalité ? Où peut être actuellement l’audace ? Y a-t-il des opportunités à saisir, des potentiels inexploités, qui permettraient de faire avancer le pays ? Yi-der Chou, Radim Louda et Philippe Nathan, qui se sont rencontrés à La Cambre, ont choisi d’aborder toutes ces questions à travers une installation, cinq illustrations et un livre. Et, parce que l’architecture est le fruit d’un travail collectif (on est très loin dans leur démarche du grand geste architectural isolé), ils se sont également entourés d’autres intervenants (graphiste, photographe, illustrateur, auteurs) pour aboutir leur proposition. Chacun d’entre eux à un rapport spécifique au Grand-Duché. Seul Philippe Nathan connaissait le Luxembourg (pour y être né, y avoir grandi et être aujourd’hui revenu y travailler). Yi-der Chou, elle, ne le connaissait que très brièvement, puisque c’est à l’aéroport du Findel qu’elle a posé le pied pour la première fois en Europe (elle est d’origine taïwanaise). Radim Louda (Tchèque), enfin, ne connaissait le Luxembourg que de réputation, pour son essence et les cigarettes moins chères. « Mais le fait de ne pas connaître le territoire n’est pas du tout un élément qui nous a effrayés, précise Radim Louda. Nous avons l’habitude de faire des projets sur des lieux que nous n’avons jamais vus. Cela fait partie de l’internationalisation de l’architecture contemporaine. » Trois personnalités, trois visions caractéristiques de la connaissance de Luxembourg, trois visions complémentaires qui vont tenter de faire ressortir les forces existantes de l’environnement bâti au Luxembourg, les axes de développement de la ville du 21e siècle.

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Un texte de présentation donne les éléments-clés aux visiteurs de la Biennale. 2

Détail de l'installation 3

©Matteo Da Fina

L’installation donne une vision subjective du paysage bâti au Grand-Duché.

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Yi-der Chou

Architecte, née en 1984 à Taipei (Taiwan), elle vit et travaille à Bruxelles (Belgique). Diplôme d’architecte obtenu avec distinction en 2008 à l’ISACF La Cambre, à Bruxelles. En 2008, elle travaille chez CAT SAO à Bruxelles, tout en occupant un poste d’assistante au studio de design (1re année) de l’ISACF La Cambre à Bruxelles. Elle en part en 2009 pour rejoindre le bureau de division de Tange associates à Taipei. Elle collabore aujourd’hui à temps partiel avec GCArchitectures à Bruxelles et y dirige les opérations pour le bureau d’architectes 2001, basé au Luxembourg.

Radim Louda

Architecte, né en 1984 à Prague (République tchèque), il vit et travaille à Ljubljana. Diplôme d’architecte obtenu avec distinction en 2009 à l’ISACF La Cambre, à Bruxelles (Belgique). La même année, son projet de diplôme reçoit le Prix La Cambre Architecture. De 2009 à 2010, il travaille avec l’agence Anorak à Bruxelles. Actuellement basé à Ljubljana comme architecte de projet pour le bureau Bevk Perovic arhitekti, il est régulièrement invité comme membre du jury à Bruxelles et à Ljubljana. Depuis 2008, différentes collaborations et projets en solo sont primés et exposés à Bruxelles, New York et Tokyo. Il a récemment été sélectionné pour la troisième édition de « (Re)Nouveaux Plaisirs d’Architecture », qui met à l’honneur neuf figures émergentes de l’architecture belge.

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VENISE 2012

Pour ce projet, ils sont entrés dans le sujet par le biais d’une étude attentive du territoire. Ils se sont documentés, ont lu de nombreuses études et critiques, se sont promenés, ont examiné les moindres recoins. À partir de ces recherches et observations, ils ont construit une analyse volontairement subjective, répondant au principe du zoom arrière. De l’étude macroscopique du cas particulier, ils échafaudent des lignes de fuites sur un paysage urbain, mettant en relation cinq espaces représentatifs, selon eux, du Luxembourg en 2012. « Nous nous sommes interrogés sur ce qui rend le Luxembourg contemporain à nos yeux », explique Radim Louda. « Pour nous, ce ne sont pas les fortifications de Vauban, espagnoles ou autrichiennes », poursuit Philippe Nathan. « Ce n’est pas le pittoresque que certains Luxembourgeois essaient de vendre comme l’image du Luxembourg. Sûrs de cette constatation, nous avons essayé de trouver quelles peuvent être les dynamiques contemporaines, soit par des phénomènes spatiaux propres au Luxembourg, soit par des implications politiques qui traitent du territoire et qui sont caractéristiques au Luxembourg aujourd’hui. Avec ces critères, nous avons réalisé cet échantillonnage de cinq lieux. Mais nous tenons bien à préciser que cette analyse est une spéculation, une étude sensible du territoire, une concentration d’appréciations personnelles. » Ainsi, ils ont choisi Belval, Berchem, Ingeldorf, Kirchberg et Schengen comme support de réflexion. De réalité pourtant très disparate, ces espaces sont d’importance équivalente à leurs yeux. Dans le pavillon, une maquette présentée sur une tablette haute traverse tout l’espace. Il s’agit de mettre sur la table (au sens propre comme au figuré) ce qu’est le Luxembourg actuel, ses tendances et ses possibilités de développement. Jouant avec l’effet du zoom in / zoom out, elle est réalisée à deux échelles

différentes : le tracé des sols et infrastructures de transports est à l’échelle 1/3 330e, alors que les blocs architecturaux sont à l’échelle 1/330e. « Les petites représentations des bâtiments exposés dans la maquette reprennent des édifices spécifiques de l’architecture luxembourgeoise », explique Yi-der Chou. « Pour les déterminer, nous avons procédé à une analyse sensible de l’habitat luxembourgeois. De ces observations à travers le pays, nous avons sorti 19 typologies de bâtiments qui sont, pour nous, représentatifs du paysage bâti luxembourgeois. Cette articulation entre ces différentes typologies nous a servi de point de départ au dialogue. Nous les avons ordonnés selon des situations bâties existantes et fictionnelles. » Délaissant l’esthétique traditionnelle des représentations architecturales, ils en ont néanmoins conservé les moyens. Les bâtiments sont réalisés en plâtre, mais un plâtre fragile, qui s’effrite. Les tracés des sols et infrastructures de transports, permettant les connexions entre les cinq lieux, sont réalisés en MDF, teinté dans la masse. « Il ne s’agit pas d’un master plan rigide mais d’une manière de communiquer la réalité luxembourgeoise. Nous avons concentré la réalité dans l’espace d’une bande pour pouvoir en parler », précise Philippe Nathan. La forme du triangle, reprise sur les outils de communication du projet, est obtenue par le tracé qui relie sur une carte les cinq espaces choisis par l’équipe comme étant des lieux symboliques et représentatifs pour leur étude et questionnement. Elle est déployée à l’échelle de la Ca’del Duca, comme un fil conducteur qui passe de salle en salle. Les auteurs du projet nous expliquent pourquoi ils ont choisi le quartier du Kirchberg à Luxembourg, le village d’Ingeldorf, l’aire d’autoroute de Berchem, le nouveau site de Belval à Esch-sur-Alzette et le très symbolique village de Schengen.

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Philippe Nathan

“ I PROPOSE THAT WORK STARTS RIGHT-AWAY IN LUXEMBOURG, THIS SHALL GIVE US TIME TO THINK ON WHAT TO DO NEXT ” Joseph Bech, ministre des Affaires étrangères du Grand-Duché de Luxembourg, le 23 juillet 1952 à 3 h du matin, lors de la négociation du traité de Paris qui a abouti à la création de la CECA © Julien Becker

Architecte, né en 1982 à Esch-sur-Alzette, il vit et travaille à Luxembourg. Diplôme d’architecte obtenu avec grande distinction en 2009 à l’ISACF La Cambre, à Bruxelles (Belgique). Il remporte durant trois années consécutives (2006, 2007 et 2008) le Prix La Cambre Architecture. De 2007 à 2010, il travaille successivement comme assistant puis comme architecte de projet au bureau 51N4E, basé à Bruxelles. En 2010, il fonde le bureau 2001 au Luxembourg. La même année, il est invité comme conférencier et membre du jury par la Faculté d’architecture ULB Horta – La Cambre. Au cours de l’été 2011, il participe au projet « Ishinomaki Architecture Workshop (IAW) » dans le nord du Japon. Durant la même année, deux projets lui valent d’être sélectionné pour le Prix luxembourgeois d’architecture.



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BELVAL

BERCHEM

Philippe Nathan : « Nous avons choisi Belval, car ce site représente, pour le Luxembourg, une nouvelle dynamique qui prend appui sur le passé, les vestiges de l’industrie lourde. Nous avons également ressenti sur ce territoire la volonté d’un État qui veut rattraper le temps, en investissant dans un nouvel essor, grâce à l’implantation de la société du savoir, injectée artificiellement sur ce site. Ce qui nous a également interpelés est la proximité de l’approche de Belval avec des projets tels qu’ont peut les voir aux Pays-Bas ou en Allemagne, à savoir des grands projets urbains avec des blocs, des dimensions et des proportions inédites pour le territoire luxembourgeois. Ces caractéristiques donnent une dynamique spéciale et spécifique à ce lieu, qui a des répercussions sur tout le territoire luxembourgeois, aussi bien sociales, économiques qu’architecturales. »

« En choisissant l’aire de Berchem, nous pointons l’espace qui est le plus vécu par les étrangers. Il ne faut pas oublier que Luxembourg est aussi une importante terre de transit », explique Philippe Nathan. « Quand on pose la question à un étranger de ce qu’il connaît du Luxembourg, s’amuse Yi-der Chou, il répond majoritairement 'la station d’essence de Berchem'. Pourtant, cet espace n’est pas du tout médiatisé, il n’a aucune image. Mais il s’agit d’un lieu très représentatif du Luxembourg contemporain et vécu par des étrangers qui n’ont pas d’autre approche du territoire. Pour de très nombreuses personnes, le Luxembourg se résume à cette halte sur l’aire de station d’essence et un passage au shop avec le comptoir de vente de cigarettes et d’alcool. » « En pointant cette observation, poursuit Radim Louda, nous essayons aussi de faire ressortir le potentiel de ce type d’espace. Il y a tellement de personnes qui s’arrêtent ici que l’on pourrait imaginer le développer comme un nouveau centre, ou même, pourquoi pas, y installer un musée ou un stade de foot ! » Philippe Nathan : « Nous avons remarqué que le Luxembourg a cette tendance de faire construire des architectures représentatives, mais de ne pas contextualiser. Jouer la carte de l’opportunisme et assumer son statut de paysage de transit, sa position d’enclave dans le domaine financier ou de l’essence, pourrait permettre d’élaborer des propositions spécifiques et donc de devenir un atout pour le Luxembourg. Notre idée avec ce projet est de faire émerger cette réalité, de l’assumer, et pourquoi pas d’inciter à prendre des risques et d’exploiter les potentiels qu’elle offre si l’on accepte de s’y confronter. » Radim Louda : « Pour un territoire comme le Luxembourg, que peu de monde connaît vraiment finalement, il ne faut que peu de choses pour lui trouver une identité particulière ou en tout cas être spécifique au sein de l’Europe. Le Luxembourg a cette chance d’avoir pris le risque d’accueillir la construction de l’Europe au moment de la création de la CECA, dans les années 50. Cette gageure, que nous avons formulée en reprenant la citation de Joseph Beck, soustend l’ambition de notre projet. Nous sommes dans une période de crise, aussi bien économique qu’identitaire. Comment le Luxembourg peut-il se positionner dans ce contexte sans nier son évolution et sa réalité ? Avec cette forme triangulaire qui étend son réseau sur le reste de l’Europe, nous répondons de manière un peu malicieuse et provocatrice, en déclarant que le Luxembourg peut devenir le centre de l’Europe, parce qu’il sera le premier à assumer pleinement sa réalité. Et cela, il peut le faire parce que c’est un petit territoire, qu’il n’a que peu d’impact sur ses voisins, ce qui lui confère une certaine liberté. Il peut donc assurer lui-même la transformation de son propre paysage et devenir ainsi une sorte de pionner en matière d’aménagement urbain. »

KIRCHBERG

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Post—City est une vision contemporaine du Grand-Duché. 2

Les remarques élaborées pour le Grand-Duché, à l’occasion de Post—City, peuvent être étendues au reste de l’Europe occidentale. 3

Les illustrations d’Éva Le Roi sont des interprétations subjectives d’une projection architecturale et urbanistique. 4

L’installation se poursuit de salle en salle, comme si elle traversait les murs.

« Pour nous, Kirchberg est un quartier où, de manière très dirigée, on a investi dans la représentation, la fabrication d’une image d’un certain Luxembourg, à l’échelle européenne, avec des architectures qualifiantes, comme il est possible d’en voir dans d’autres métropoles voisines », explique Philippe Nathan. « Dans l’un des textes du livre, précise Radim Louda, un contributeur compare Luxembourg à un miroir. Cette remarque est très intéressante quand on la reporte à Kirchberg. Ce quartier, de plus, se situe 'sur un plateau', comme un support de monstration. En même temps, l’architecture qui est mise en oeuvre sur ce territoire est une architecture générique, de celles que l’on rencontre à Bruxelles ou Paris. Elle n’est que très peu contextualisée. Mais nous trouvons cette démarche représentative de l’attitude luxembourgeoise. Cette architecture, si dense, surtout dans le quartier Sud, avec cette accumulation de grands noms, donne l’impression que l’on a cherché à constituer une collection, poursuit Philippe Nathan. C’est cet aspect du plateau que nous avons retenu dans notre projet. La partie Nord est assez différente, ce qui induit une sorte de schizophrénie entre les deux quartiers. Mais nous n’avons pas creusé particulièrement ce point dans notre proposition. Ce qui a retenu notre attention est le caractère représentatif de ces architectures, ce désir de vouloir forger une image, grâce à l’architecture. »

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© Matteo Da Fina

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VENISE 2012

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LE JURY

Le jury, sollicité le 16 mars 2012 pour départager les dossiers de candidatures pour le pavillon luxembourgeois à la 13e Biennale de Venise, était composé de : Lorenzo Diez, directeur de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy (F) Frank Hoffmann, metteur en scène, directeur du Théâtre National de Luxembourg (L) et directeur des Ruhrfestspiele Recklinghausen (D) Françoise Bruck, architecte, Bruck + Weckerle architectes, Luxembourg (L) Christian Bauer, architecte, président du Conseil d’Administration de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (L) Stefano Moreno, architecte, vice-président du Conseil d’Administration de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (L) Andrea Rumpf, historienne de l’Art et manager culturel, directrice de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (L)




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LE LIVRE

© Maison Moderne

La publication réalisée dans le cadre de Post—City est un livre-objet.

Cette publication, de format volontairement très grand, fait partie intégrante du projet. Elle est à considérer à la même valeur que l’installation ou les illustrations présentées dans la Ca’del Duca, à Venise. Avec une maquette audacieuse et très aboutie graphiquement, réalisée par Manuela Dechamps Otamendi, elle rassemble trois livrets – de trois formats : S, M et L – consignés dans une pochette cartonnée. Chaque livret se caractérise également par le choix d’un papier différent. Le premier livret, le plus petit, rassemble des contributions de 2A+P/A Associates, Andrea Branzi, Isabelle Doucet, Jure Grohar, Marie-Cécile Guyaux, IT, LLAC architects, Karen Lohrmann, Aleksander Luznik, Carlo Menon, Monadnock, Ana Ocvirk, Freek Persyn et Anja Vidic. Le second livret, de taille moyenne, dévoile des extraits des illustrations d’Éva Le Roi, dont les originaux sont exposés à Venise. Enfin, le dernier livret présente, de manière aérée, les 19 typologies de bâti recensées au Grand-Duché par le collectif et soumises au regard d’un travail photographique dirigé par Maxime Delvaux. Le livre est disponible au pavillon luxembourgeois à Venise au prix de 20 €. Il peut également être commandé auprès de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie.


061 RÉTROSPECTIVE

2004-2010 : LA PRÉSENCE LUXEMBOURGEOISE À VENISE

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Depuis 2004, le Grand-Duché de Luxembourg est à nouveau présent à la Biennale d’architecture de Venise — la première présence remontant à 1991 — dans l’appartement de la Ca’del Duca. C’est grâce à l’impulsion donnée par la ministre de la Culture Erna Hennicot-Schoepges (qui a également été ministre des Travaux publics), que le ministère de la Culture a confié à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, Luxembourg et au commissaire désigné l’élaboration du concept, et la mise en œuvre de l’exposition du pavillon luxembourgeois, à la Biennale de Venise. Depuis 2010, les projets sont sélectionnés suite à un appel à participation, avant d’être départagés par un jury international.

Auteur : Céline Coubray

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2004 LUXEMBOURG STUDIO 12 septembre – 7 novembre 2004 Thème général de la Biennale : « Metamorph. » Sous la direction de Kurt W. Forster.

2006 WELCOME TO PARADISE 10 septembre – 19 novembre 2006 Thème général de la Biennale : « Villes. Architecture et Société. » Sous la direction de Richard Burdett.

François Valentiny, commissaire de l’exposition, a choisi de présenter une exposition collective réunissant une pléiade de projets luxembourgeois, autour d’un film spécialement réalisé pour l’occasion par Andy Bausch. Il a profité de cette occasion pour dresser un bilan, qu’il a voulu critique et engagé de la situation de l’architecture au Grand-Duché à ce moment-là, en choisissant de présenter des « anciens » et leurs manifestes (Rob Krier et la maison Dickes, Georges Reuter et le château d’eau de Koerich), des architectes établis (Christian Bauer et le Musée National d’Histoire et d’Art, Paul Bretz, Jim Clemes), qui ont su insuffler une écriture contemporaine dans le tissu historique et la nouvelle génération, représentée entre autres par Nico Steinmetz (rénovateur des thermes de Mondorf), Françoise Bruck (récente lauréate d’un immeuble administratif à Esch-Belval avec Thomas Weckerle) ou encore Tatiana Fabeck, Stefano Moreno, Polaris et Arlette Schneiders.

Le commissariat a été confié une nouvelle fois à l’architecte François Valentiny, qui a souhaité travailler avec un groupe de travail composé de co-commissaires (Christian Bauer, Tatiana Fabeck, Shaaf Milani-Nia, Stefano Moreno, Andrea Rumpf, Nico Steinmetz, Lisi Teisen). L’exposition, qui s’est tenue dans des locaux situés juste en face de l’entrée de l’Arsenal, mettait à disposition et à l’épreuve le « paradis luxembourgeois ». Elle interrogeait les pratiques paradisiaques, quotidiennes ou périodiques, de ceux qui côtoient ce soi-disant paradis fiscal, terre d’accueil, place financière, au cœur de l’Europe.

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2008 POINTS OF VIEW. 4 QUESTIONS. 44 ANSWERS. 13 septembre – 23 novembre 2008 Thème général de la Biennale : « Out There: Architecture Beyond Building. » Sous la direction d’Aaron Betsky.

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2010 ROCK-PAPER-SCISSORS 29 août – 21 novembre 2010 Thème général de la Biennale : « People Meet in Architecture. » Sous la direction de Kazuyo Sejima.

Suite à l’appel à projets mis en place pour la première fois, c’est le collectif Kadapak Christian Bauer (président de la Fondation), (composé de Pierre-Yves Étienne, Joëlle Tanson, secondé par Tatiana Fabeck et Bohdan Jean-Paul Tournay et Alice Verlaine) qui Paczowski, a eu la charge de ce pavillon radi- a remporté les faveurs du jury. Ce collectif cal dans sa forme : loin d’exposer des projets a évoqué, au gré de six installations, des architecturaux ou de se focaliser sur la scène aspects du contexte dans lequel s’effectue architecturale locale, ils ont pris le parti de et se vit l’architecture contemporaine. Laissant créer et présenter une plate-forme de débat une très large place à l’interprétation libre, critique autour de la production architecturale les visiteurs étaient invités à déambuler dans européenne et mondiale. Pour ce faire, ils les espaces de la Ca’del Duca et à ressentir, ont posé quatre questions à une douzaine toucher, déplacer, modifier les propositions. de personnalités européennes, afin de poser L’idée du projet était conçue comme une un regard critique sur l’architecture et l’envi- vision dramatique, pour inciter et éclairer ronnement bâti. Les interrogations portaient des questions sur le sens, les limites et les sur la position de l’architecte dans la société, possibilités de l’architecture d’aujourd’hui, la vision de la mondialisation, la qualité tant sur le plan de la pratique professionnelle architecturale en fonction de la politique, que sur celui de l’espace par l’expérience. sur le contexte, les traditions, l’internationalisme et le thème spécifique de cette Biennale.


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13e BIENNALE DE VENISE

« COMMON GROUND », LES VALEURS PARTAGÉES

© Ingrid Von Kruse

Pour sa 13e édition, la Biennale d’architecture de Venise a été placée sous la direction générale de l’architecte britannique David Chipperfield. Rendez-vous incontournable de la scène internationale, tout à la fois laboratoire de réflexion et point de rencontre, la Biennale a pour thème « Common Ground » et présente pendant trois mois les propositions de grands noms de l’architecture sur le site des Giardini et de l’Arsenale.

DAVID CHIPPERFIELD EN 5 DATES 1953 Naissance de David Chipperfield

à Londres. 1984 Création de David Chipperfield

Architects. Son bureau compte aujourd’hui plus de 250 salariés répartis dans des bureaux à Londres, Berlin, Milan et Shanghai. Parmi ses réalisations notoires, on peut citer le Neues Museum à Berlin, l’Anchorage Museum d’Histoire et d’Art en Alaska, la Cour de justice de Barcelone, la bibliothèque publique de Des Moines dans l’Iowa, le quartier résidentiel Ninetree Village à Hangzhou (Chine), le nouveau musée Folkwang à Essen (Allemagne), le grand magasin Kaufhaus Tyrol à Innsbruck et le magasin Peek&Cloppenburgflagship à Vienne. Enfin, en 2011, la Turner Contemporary gallery à Margate et The Hepworth Wakefield en Grande-Bretagne. 2004 David Chipperfield est fait Commander of the Order of the British Empire pour services rendus à l’architecture. 2011 David Chipperfield reçoit le Compasso d’Oro pour une série de céramiques réalisées pour Alessi. Il faut savoir que Chipperfield s’intéresse depuis le début de sa carrière au design (mobilier, luminaire, linge de table) et à l’architecture d’intérieur (boutique pour Issey Miyake, Joseph, Dolce & Gabbana, Valentino). C’est aussi en 2011 que le bureau est récompensé par l’European Union Prize for Contemporary Architecture – Mies van der Rohe Award. Il reçoit également la même année la RIBA Royal Gold Medal for Architecture, une récompense qui doit être approuvée par Sa Majesté la Reine d’Angleterre en personne, pour l’ensemble de sa carrière. 2012 Directeur général de la 13e Biennale internationale d’architecture de Venise.

Auteur : Céline Coubray Le thème de la Biennale « Common Ground » est assez difficilement traduisible de manière simple. Si on se contente de la traduction littérale, ce serait « terrain commun ». En l’interprétant un peu, Common Ground soulève la question de savoir ce que peuvent avoir en commun architectes, urbanistes, maîtres d’ouvrage, politiciens, utilisateurs et différents acteurs de la société civile pour mettre en œuvre des architectures qui répondent au mieux aux problèmes communs de l’humanité, et plus particulièrement en ces temps difficiles de crise. David Chipperfield explique pourquoi il a choisi ce sujet. C’est « pour inciter mes collègues à réagir aux tendances dominantes actuelles, qu’elles soient professionnelles ou culturelles, à mettre l’accent sur les actions individuelles et isolées. Je les encourage plutôt à montrer l’importance de l’influence et de la continuité de la tentative culturelle, pour illustrer les idées communes et partagées qui forment la base d’une culture architecturale. » Les stars de l’architecture sont par conséquent invitées à mettre leur ego de côté et à privilégier l’essentiel au spectaculaire. Le labeur au sensationnel. Sans pour autant écraser les talents individuels, David Chipperfield préfère mettre en relief ces richesses au service d’une histoire commune. C’est donc loin de tout sensationnalisme et individualisme que cette exposition a été pensée et conçue. Des Giradini à l’Arsenale, 69 projets tentent de répondre, chacun à leur manière, à cette question relativement ouverte, posée par le directeur général. Parmi les propositions, on retiendra particulièrement celle du groupe anglo-vénézuélien Urban Think Tank & Justin McGuirk, un res-

taurant populaire distingué par le Lion d’or du meilleur projet, ainsi que le travail de Grafton Architects (Yvonne Farrell et Shelley McNamara) qui ont reçu un Lion d’argent, ou encore le film de Wim Wenders sur l’architecte suisse Peter Zumthor. David Chipperfield incite également les nouvelles collaborations et les mélanges intergénérationnels. Cette idée est notamment illustrée dans la présentation du tandem portugais formé par Alvaro Siza et Eduardo Souto de Moura. Délaissant les manifestes et installations proches de l’art contemporain ou du design exposés ces dernières années, Chipperfield renoue avec une démonstration presque pédagogique de l’architecture. Pour Paolo Baratta, président de la Biennale de Venise, « l’exposition de Chipperfield est faite de résonances où l’irrévocable relation entre architecture, espace et planification urbaine va refaire surface des notes de la résonance ». Il s’agit avant tout de faire sens avec le passé, avec l’existant, tout en poursuivant le dialogue avec ses contemporains, et sans jamais perdre de vue le présent et le futur. Un véritable retour aux fondements de l’architecture et à ses enjeux. Une nécessaire mise au point en ces temps de crise ? Le catalogue officiel, publié par Marsilio Editori, consiste en un volume de 348 pages, dédié à l’exposition internationale, aux participations nationales et aux événements collatéraux. Cette édition est disponible pour la première fois sous forme de e-book, permettant une lecture interactive et hypertextuelle du catalogue. Un petit guide est également disponible, plus commode pour la visite de l’exposition.

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13e BIENNALE DE VENISE

LE MEILLEUR DE LA BIENNALE L’exposition Common Ground est complétée par 55 participations nationales qui sont réparties à la fois dans les Giardini, mais également à l’Arsenale et dans la ville. Quatre nations participent pour la première fois : l’Angola, la République du Kosovo, le Koweït et le Pérou. En voici quelques présentations, reprenant à la fois les récompenses attribuées par le jury de la Biennale et les coups de cœur de quelques personnalités luxembourgeoises qui ont fait le déplacement à Venise.

PAVILLON AMÉRICAIN MENTION DU JURY Spontaneous Interventions: Design Actions for the Common Good Commissioner/curator : Cathy Lang Ho Curators : Ned Cramer, David van der Leer Deputy curators : Paola Antonelli, Anne Guiney, Zoe Ryan, Michael Sorkin Cette installation représente une ville du futur conçue avec le maximum de commodités pour ses habitants. Dans les Giardini. Commentaire du jury : « Cette installation interactive a impressionné le jury par sa célébration du pouvoir de chacun à changer la société, de manière modeste mais efficace. Cette présentation modeste et simple a été un ravissement. »

PAVILLON JAPONAIS LION D’OR POUR LA MEILLEURE PARTICIPATION NATIONALE Architecture possible here? Home-for-All Commissioner : Toyo Ito Deputy commissioners : Atsuko Sato, Tae Mori L’architecte Toyo Ito a invité des figures émergentes (Naoya Hatakeyama, Kumiko Inui, Sou Fujimoto, Akihisa Hirata) à se pencher sur Rikuzentakata, ville détruite par le tsunami en 2011. Une proposition pour un nouvel habitat digne et poétique sur un nouveau territoire. Dans les Giardini. Commentaire du jury : « La présentation et le storytelling du pavillon sont exceptionnels et tout à fait accessibles au grand public. Le jury a été impressionné par l’humanité qui se dégage de ce projet. »


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À VENISE, CETTE ANNÉE, J’AI AIMÉ... Coups de cœur de MATHIAS FRITSCH, Paczowski et Fritsch Architectes « Pour cette 13e Biennale, mes coups de cœur sont le pavillon taïwanais, le pavillon polonais et le film sur Zumthor par Wim Wenders. » Coups de cœur de CLAUDINE HEMMER, chargée de mission au ministère de la Culture « Mes coups de cœur parmi les pavillons nationaux, par ordre alphabétique pour ne pas faire de jaloux : Allemagne : pour la clarté du message, Israël : pour l’exploration critique, Luxembourg : pour la mise en question et la mise en scène, Russie : pour l’esthétique, USA : pour l’inspiration. » Coups de cœur de STEFANO MORENO, Moreno Architecture « Je recommande de commencer par le pavillon central qui permet de comprendre le thème choisi par David Chipperfield. Parmi les pavillons nationaux, il y a ceux qui répondent directement au thème de la Biennale et ceux qui proposent plus une expérience spatiale et sensorielle. Pour la première catégorie, je recommande de visiter le pavillon japonais bien sûr, mais aussi celui de la GrandeBretagne et du Danemark (avec un projet de BIG à ne pas rater). Pour la seconde catégorie, mes coups de cœur vont aux pavillons polonais, serbe, brésilien, israélien, allemand et suisse. Dans la Corderie, outre l’exposition en elle-même, passez voir les pavillons italien, chypriote et chinois. Et dans la ville, il faut voir le pavillon luxembourgeois, le foyer de Taïwan, Life Between Buildings et l’exposition au Palazzo Bembo. »

PAVILLON RUSSE MENTION DU JURY i-city Commissioner : Grigory Revzin Curator : Sergei Tchoban Deputy curators : Sergey Kuznetsov, Valeria Kashirina C’est à l’aide d’i-pad mis à disposition qui permettent de scanner les QR codes qu’on visite la « cité intelligente », la Skolkovo Innocity, dessinée pour abriter une «Silicon Valley russe». Dans les Giardini. Commentaire du jury : «L’i-city fait le choix d’une approche dialectique du passé, présent et futur de la Russie, dont son processus nous transforme en espions digitaux. Le jury a été attiré dans cette mystérieuse visite magique et a été subjugué par sa présentation visuelle. »

PAVILLON POLONAIS MENTION DU JURY Making the walls quake as if they were dilating with the secret knowledge of great powers Commissioner : Hanna Wróblewska Curator : Michał Libera Dans cette exposition, l’architecture est approchée à travers la perspective du son. Les sols, murs, plafonds ne sont pas considérés comme des éléments physiques qui organisent l’espace mais comme des composants acoustiques qui contrôlent la qualité et l’amplitude des tonalités naturelles. Dans les Giardini. Commentaire du jury : « Cette installation brave et audacieuse rappelle au visiteur d’écouter aussi bien que de regarder… et de ressentir le son de Common Ground. »

Coups de cœur de VINCENT LAZZARI, directeur de Préfalux « Le pavillon luxembourgeois est vraiment bien, interpellant dans sa réflexion et très soigné dans sa présentation. J’ai aussi aimé Arum Installation (salle 1.9, corderie, Arsenale). Il y a une intéressante étude de structures organiques en forme de coques où les maquettes aériennes de Zaha Hadid sont magnifiques. Au pavillon italien, la présentation de l’architecture industrielle a retenu mon attention, principalement le formidable site de production qu’Adriano Olivetti a réalisé dans les années 50 à Puzzuoli avec l’architecte Luigi Cosenza. Aux Giardini, ma préférence va aux pavillons polonais, autrichien et serbe. » Coups de cœur de TATIANA FABECK, Tatiana Fabeck Architecte « L’installation d’un pavillon à ciel ouvert dans le Giardino delle Vergini derrière l’Arsenale par Alvaro Siza. Un très beau geste, en symbiose avec la nature environnante. À ne pas rater, à quelques mètres de là, la projection du film sur Peter Zumthor par Wim Wenders. Autres coups de cœur, la scénographie du Koweït dans l’Arsenale, idéal pour faire une halte et s’allonger sur leurs divans au ras du sol pour ensuite découvrir un ‘tapis’ reprenant les plans de développement de Koweït. Le pavillon polonais envoûte par sa simplicité apparente, cache une sonorisation complexe derrière des murs monochromes recouverts d’enduit gris et crée un lieu vibrant, plein de poésie et de sensibilité. Last but not least, le plus beau des pavillons pour son architecture, le pavillon des pays scandinaves dans les Giardini, à voir et à revoir ! »


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PRÉSENCE LUXEMBOURGEOISE

BASE COMMUNE En plus des pavillons nationaux et de l’exposition officielle, la Biennale de Venise propose divers événements collatéraux. Parmi ceux-ci, l’exposition Traces of centuries & Future steps rassemble 57 architectes du monde entier. Rodolphe Mertens, qui travaille à Luxembourg, y occupe une salle.

Auteur : France Clarinval À quelques stations de vaporetto de la Ca del Duca, qui abrite le pavillon luxembourgeois, se tient, toujours sur le Canale Grande, le Palazzo Bembo. Le bâtiment est entièrement occupé par une exposition d’architecture où 57 architectes d’âges, de cultures et d’échelons de carrière différents s’interrogent sur les développements futurs de l’architecture. Suivant la thématique générale de la biennale, proposée par David Chipperfield, directeur artistique, l’architecte Rodolphe Mertens a travaillé autour de la notion de « Common Ground ». « Selon Chipperfield, ce common ground se définit d’une part comme la plateforme d’échanges qu’il y a entre tous les intervenants dans la construction et, d’autre part, comme un espace physique formé par les bâtiments, résume l’architecte. Il faut que les architectes prennent une part au débat sociétal, qu’ils soient capables de challenger la société pour être pris au sérieux. » Pour Rodolphe Mertens, le premier socle commun doit être la relation entre l’architecte et son client. Il a ainsi rédigé une Lettre à un client encore inconnu, qui occupe les murs de la plus petite salle du Palazzo Bembo. Le but de cette lettre est d’introduire une relation future entre l’architecte et le maître d’ouvrage. Le message pose les bases d’un dialogue à venir. « Pour qu’un projet soit pertinent, il faut que le client ait confiance dans la capacité de l’architecte à comprendre ses besoins. C’est ce qui permettra au processus de débuter », estime l’architecte qui sait que la première chose est de réussir à exprimer ses besoins. Aussi sa lettre est-elle suffisamment large et souple pour embrasser différents types de programmes : « Chaque projet est une histoire différente. » Elle brosse les différentes étapes d’un processus « dont il faut être conscient de la difficulté » et où le dialogue et la collaboration seront les clés de la réussite. Les différentes phases de travail entre la conception, la documentation et la réalisation imposent des rythmes et des défis différents.

Rodolphe Mertens insiste encore sur les différentes parties prenantes qui entrent dans le projet avec différentes notions et connaissances de l’architecture. « L’architecture a ceci de particulier qu’il s’agit d’un processus industriel où l’on crée un prototype qui ne sera pas testé. » L’architecte met l’accent sur la collaboration nécessaire entre les clients et les architectes pour faire face à l’imperfection inhérente à la construction. Il souligne aussi les défis de la pratique et les difficultés de formuler et de traduire les exigences des clients. « Contraintes, conditions, délais, budgets peuvent être des facteurs de stress, mais lorsque l’approche va vers le dialogue, on peut travailler en conciliation et non en confrontation. Je dis dans la lettre ‘Nous questionnons, je propose, vous décidez’. » Il met encore en garde sur la pléthore d’images qui nourrissent les clients : « On a l’impression que toutes ces réalisations sont interchangeables, sans tenir compte des contextes culturels, urbanistiques et sociaux. Il y a un lissage qui s’effectue et le risque est que tout se ressemble. » Enfin, la lettre met en évidence la différence qu’il peut y avoir entre le maître d’ouvrage et l’utilisateur final. Elle pose des questions de durée de vie d’un bâtiment et de responsabilité sociale de l’architecte et de son client. « Le bâtiment est de plus en plus perçu comme devant rendre des services aux utilisateurs. Va-t-on vers des constructions de boîtes que l’on remplit avec des living apps ? », s’interroge l’architecte qui travaille avec l’économiste et design thinker, Sylvain Cottong, et avec le professeur de psychologie Marc Ant. Un blog nourrit cette réflexion et une journée de workshop est organisée dans l’exposition. W

INFOS : www.encounteringarchitecture.org Workshop, le 26 octobre au Palazzo Bembo





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HABITAT

Le séjour et la cuisine sont les lieux d’échange du foyer. Ils représentent le terrain commun de cette famille fragmentée, les pièces où l’on se retrouve. Les parties privatives des parents jouent sur un travail d’introspection / extériorisation grâce aux différentes vues cadrées aménagées. La salle de bain de la mère sert également de zone tampon entre les espaces « mère » et « enfants », ces derniers disposant de leur propre espace de douche. Les extérieurs de la maison sont extrêmement verdoyants. Le terrain sur lequel est située la maison fait partie d’un lotissement, mais son jardin n’est pas clôturé, contrairement aux stéréotypes que l’on peut avoir sur ce type d’aménagement de quartier. Ce choix permet aux enfants d’aller et venir en toute liberté, tout en remarquant qu’un effet positif de surveillance mutuelle des enfants s’est instauré dans ce lotissement. Le jardin de la maison ne présente donc aucune barrière physique ou visuelle et est donc en continuité avec le chemin pédestre et le bassin de rétention qui jouxtent le terrain. Le patio intérieur n’est pas végétalisé, mais il est prévu d’y planter deux arbres – un pour chaque enfant. La toiture végétale est considérée comme une extension de la maison, terrasse habitable accessible depuis un escalier. Le projet de cette maison a été, pour l’architecte, un véritable challenge, car le maître d’ouvrage avait déjà beaucoup réfléchi sur son mode de vie, de manière très consciente. Ce travail préalable a permis un développement très rapide du projet (quatre mois), avec peu de heurts. Le projet architectural est arrivé rapidement à un stade qui puisse satisfaire tout le monde. Les parents ont instauré un dialogue avec leurs enfants pendant tout le cheminement de l’élaboration architecturale. Ils ont été impliqués à différentes étapes de la construction, les plans leur ont été expliqués et ils ont visité plusieurs fois le chantier. Ce dernier a d’ailleurs été très rapide (cinq mois) notamment grâce au choix de la construction en bois. À la surprise de l’architecte, les demandes d’autorisation ont été également rapides (trois mois). Un bel exemple de construction qui mêle optimisation foncière et réflexion sur la notion de ménage à notre époque. Il est à noter toutefois que le chemin de cette famille a pris une autre direction et que la maison n’est pas habitée selon le mode de vie initialement prévu.

DEPUIS L’ENTRÉE COMMUNE, IL EST POSSIBLE DE S’ORIENTER D’UN CÔTÉ OU DE L’AUTRE DE LA MAISON, ET DONC D’ACCÉDER SOIT AU CÔTÉ «PÈRE», SOIT AU CÔTÉ «MÈRE»

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Les ouvertures de la maison permettent un dialogue avec ses alentours. 2

Vue du garage et de la partie du père. 3

Ce schéma indique les différentes vues possibles depuis les fenêtres de la maison. 4

Vue de l’entrée de la maison depuis la rue. 5

Schéma reprenant la course du soleil (solstice d’été et d’hiver) et la présence des vents dominants. 6

La maison est située sur à terrain à proximité d’un bassin de rétention et d’un chemin pédestre. 7

La cuisine est un des espaces partagés de la maison.

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HABITAT

ua d l d l l a a r l d f « Une étude a demandé à des enfants et des jeunes de dessiner la maison idéale pour évaluer la valeur subjective des différents espaces. Les dessins montrent de manière récurrente que les enfants dessinent une pièce différente pour chaque fonction. Il y a plus de pièces dans leurs dessins qu’en réalité. Par exemple, chacun a sa salle de bain, des chambres d’amis sont ajoutées, des salles de jeux, de lecture ou de bricolage, des lieux de rangement sont imaginés. Par contre, le séjour a peu d’importance : c’est une grande pièce où on ne sait pas trop à quelle fonction cela correspond et où il y a beaucoup d’interdits (bruit, rangement, propreté, etc.). ’ u r ? « En effet, je ne pense pas que l’esprit loft convienne aux enfants. Ils ont besoin de leur pièce, de pouvoir se retirer, s’abriter et d’avoir un espace à leur dimension. Le loft n’est pas sécurisant. Cela dit, des espaces ouverts sont intéressants. Notamment la position de la cuisine comme centre de la vie familiale, où se jouent l’activité et la communication et qui dispatche le reste des activités. changement et de leurs goûts. Ce seront plutôt des changements de décoration, de couleurs et de meubles. Ils doivent pouvoir donner leur avis, pas forcément décider à notre place. D’un point de vue architectural, il faut laisser la place aux changements et évolutions futures qu’on ne connaît pas encore. Il faut avoir en tête que nos vies vont changer et permettre le plus possible ces évolutions. La flexibilité est essentielle. Si les petits enfants veulent être en contact avec le monde de leurs parents, les adoa a ? lescents considèrent leur chambre comme un « Idéalement, une chambre d’enfant doit prolongement d’eux-mêmes et s’y réfugient faire entre 12 et 15 m2. Si on dispose de moins, très volontiers. on peut leur réserver une surface dans le l r l , d séjour. Une chose frappante est de constater l a d m que la chambre des parents est généralement l’une des plus grandes pièces de la maison alors qu’ils y sont assez peu longtemps et « Il y a des règles de respect qui devraient être qu’ils n’y vont que pour dormir. Les enfants évidentes, comme de frapper avant d’entrer passent plus de temps dans leur chambre, y dans une chambre ou de ne pas fouiller les font plus de choses et ont pourtant bien affaires. Et puis, il y a des règles d’éducation comme interdire l’ordinateur ou la télévision moins de place. dans la chambre. Il y a aussi des activités que u ll d l’ l i l’on interdit comme manger sur le canapé blanc b b f ad l ’ a (d’ailleurs, c’est une mauvaise idée le blanc avec les enfants). Globalement, c’est dommage « C’est difficile d’imaginer les choses en amont. d’acheter un mobilier haut de gamme et d’interMais, il faut être à l’écoute de leur volonté de dire aux enfants d’y toucher. »

Laura, 8 ans

o i d la ha br d u a « Oui, on ne va pas la mettre à côté de la cuisine à cause du bruit et des odeurs. Par contre, je mettrais la chambre à côté du living, pour que les enfants se sentent proche de l’activité des parents. On a trop souvent tendance à placer la chambre des enfants à l’étage et de s’étonner ensuite qu’ils n’y aillent pas… Ils ont besoin de sentir la présence des parents.

Mathilda, 6 ans




















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FORMATION PROFESSIONNELLE

BIENVENUE À L’ACADEMY

PwC a installé dans ses locaux, depuis 2003, PwC’s Academy, une entité dédiée à la formation de ses équipes et de ses clients. La société est actuellement en train de préparer son déménagement dans un nouvel immeuble… L’occasion de faire un bilan des locaux actuels et de dévoiler les perspectives de la future Academy.

Auteur : Céline Coubray PwC Luxembourg a bien compris que le capital humain est à la base de son entreprise. Pour cette société spécialisée dans les missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil, la formation de ses équipes constitue un enjeu majeur. Aussi, les salariés suivent régulièrement des formations en interne. Par ailleurs, PwC Luxembourg forme également ses clients. Afin de répondre à cette activité spécifique, l’entreprise avait besoin de locaux adaptés. En 2003, elle a dès lors décidé de créer PwC’s Academy et fait appel à Moreno Architecture pour concevoir des espaces de formation. Il faut néanmoins savoir qu’en 2014, PwC Luxembourg déménagera dans un nouveau bâtiment avec une nouvelle Academy. Ce moment charnière est donc l'occasion pour nous de tirer les leçons de presque 10 ans d’expérience et d'avoir une vision sur le nouvel équipement.

PWC’S ACADEMY À LA CLOCHE D’OR

rideaux coulissant sur des rails. Le mobilier répond à cette volonté d’accueil avec des chaises et tables hautes, des assises réalisées à partir d’un tronc d’arbre surmonté de dossiers de chaise, et des lustres à pampilles dissimulés derrière des abat-jour translucides. Vocabulaires contemporain et baroque dialoguent pour créer une salle de standing confortable. Au sol, le parquet renforce cette impression chaleureuse. Les salles de formation sont équipées de parois acoustiques rouges, de tables et chaises pouvant facilement être réagencées et du nécessaire de formation (tableau, projecteur, écran). Une bande magnétique vient s’ajouter aux parois et suggère les possibilités d’accrocher des documents sur les murs. « Il ne faut pas oublier que ces salles ont été réalisées en 2003 et que depuis, la technologie a fait de gros progrès comme avec les écrans tactiles, que nous inclurons dans notre futur bâtiment », précise Dominique Laurent, responsable du département Infrastructure. Les salles de formation sont de deux tailles, une grande et deux petites, ce qui permet de travailler avec des groupes de tailles différentes en fonction des besoins du formateur. « Notre volonté est de mettre le moins possible de barrières entre le formateur et les participants, explique Nicolas Lefèvre. Nous souhaitons favoriser le rapprochement entre les participants et le formateur. C’est pour cela que nous avons fait le choix de mobilier pouvant répondre à différentes configurations et que nous avons placé ce lounge au centre. C’est un espace qui est très important pour nous, car c’est un endroit privilégié pour faire une pause et continuer la discussion de manière informelle. Cette salle encourage les participants à discuter entre eux et avec le formateur. » C’est aussi dans cet espace que les pauses déjeuner

INFOS

Architecte de PwC's Academy actuelle et future : Moreno architecture Maître d'ouvrage : PwC Luxembourg Surface actuelle : environ 1 000 m2 Surface dans le futur bâtiment : 2 328 m2 16 salles de formation 3 petits lounges 1 grand lounge Architectes du futur bâtiment à Gasperich : P.arc

C’est dans le contexte de la zone d’activité de la Cloche d’Or à Gasperich que PwC Luxembourg a développé son centre de formation. « Si PwC a choisi d’investir dans un centre dédié à la formation, c’est que nous souhaitions pouvoir « LA TECHNOLOGIE A FAIT DE mettre en place des espaces qui permettent à la GROS PROGRÈS COMME AVEC LES fois de répondre au sérieux que requiert ce type ÉCRANS TACTILES, QUE NOUS d’activité, mais aussi à un besoin de lieu convivial, INCLURONS DANS NOTRE FUTUR plus détendu, qui favorise l’apprentissage, donnée BÂTIMENT » que l’on ne retrouve pas dans les lieux traditionDominique Laurent nels de formation », explique Nicolas Lefèvre, associé en charge de PwC’s Academy. Loin d'un standard de pièces carrées et impersonnelles, les salles de PwC’s Academy sur- sont prises. Grâce à un service de catering qui livre directement les repas, les participants prennent et sont accueillantes. n’ont pas besoin de sortir pour se restaurer. INNOVATE « Ils peuvent ainsi pleinement profiter de ce temps Les locaux de formation sont divisés en trois de formation qui leur est offert. De plus, cela persections : Innovate, Create, Learn. Chaque zone met de maintenir l’unité du groupe et donc si répond au même principe de répartition de les participants le désirent, de poursuivre fonctions, à savoir un espace lounge qui dessert l’échange et le dialogue, précise Nicolas Lefèvre. des salles de formation de tailles différentes. Cet En offrant un cadre qui sort de l’ordinaire, qui agencement est le reflet de la pédagogie prodi- étonne, nous mettons les participants dans les meilleures conditions possible pour un nouvel guée entre ces murs. Le lounge de la zone « Innovate » est une salle apprentissage. » Cette unité spatiale permet accueillante, lumineuse, dans les tons crème aussi de garder une certaine confidentialité avec un apport important de lumière natu- puisque les membres du groupe peuvent rester relle relayé par un plafond réfléchissant. Les » Suite page 94 parois y sont arrondies, soulignées par des


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ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS

entre eux, sans avoir à côtoyer des personnes de l'extérieur. Un élément important au regard de leur secteur d'activité.

CREATE

LEARN L’espace « Learn » interpelle tout de suite les visiteurs avec ses murs recouverts d’écritures imprimées. Ici, l’esprit traditionnel de la bibliothèque prédomine : petits fauteuils, rayonnages de livres, moquette au sol… Cet espace a la particularité de pouvoir être décloisonné et ainsi offrir une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes. C’est un espace polyvalent, qui peut aussi bien servir aux petits groupes de formation qu’à une activité événementielle. On retrouve aussi ce jeu de paroi ouverte / fermée avec des portes vitrées sur lesquelles les écritures se poursuivent, créant ainsi une barrière visuelle. Quelques meubles sont faits sur mesure,

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« LE MOBILIER DOIT ÊTRE À LA FOIS ESTHÉTIQUE, OFFRIR UNE MODULARITÉ ET ÊTRE AU SERVICE DE LA FORMATION, DE L’INTERACTION ET DU PARTAGE » Karine Roche

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comme cette table ronde dont le plateau articulé dissimule un ordinateur portable pouvant être utilisé ponctuellement lors d'une formation.

LE NOUVEAU PROJET Depuis 2006, PwC Luxembourg travaille au déménagement de ses équipes dans un nouvel immeuble situé au Ban de Gasperich. Le bâtiment se trouvera au centre d’un terrain mixte (logements, commerces, bureaux, école) entouré d’une zone verte. Il sera composé de deux ailes distribuées par un vaste atrium central. La future PwC’s Academy se trouvera au rez-dechaussée de l’aile donnant sur le futur boulevard et sera divisée en deux parties : une partie réservée à la formation clients et une seconde à la formation interne. Chaque partie bénéficiera de sa propre entrée pour plus d'efficience et répondra à la même logique de distribution des espaces. PwC Luxembourg, locataire de cet immeuble, a fait en sorte que le promoteur réalise dès le départ un aménagement qui corresponde à ses besoins, en contrepartie d'une prise en charge financière du surcoût que cela engendre par rapport à un aménagement standard. « Dans les nouveaux espaces de PwC’s Academy, nous avons souhaité conserver ce système de lounge qui dessert les salles de formation

puisque cette répartition correspond parfaitement à notre approche de la formation professionnelle, explique Dominique Laurent. Nous bénéficierons également d’un lounge plus important en partie centrale, espace qui pourra être redivisé visuellement si plusieurs groupes l’occupent par exemple. » Cet espace permettra d'y prendre des repas plus formels, à table, l'ambiance étant aussi plus raffinée (décoration baroque, plafonds moulurés…). « Nous avons aussi travaillé sur la taille des salles pour répondre de manière plus juste à nos besoins, ajoute Karine Roche. Nous disposerons de 16 salles de formation modulables. » Un amphithéâtre a été ajouté en soussol, directement accessible depuis l'atrium, et pourra accueillir 200 personnes. « Nous n’avons pas reproduit à l’identique ce qui existe actuellement chez PwC’s Academy, mais nous en gardons le meilleur en tirant profit de notre expérience de presque 10 ans, affirme Nicolas Lefèvre. Nous veillons donc à une très grande flexibilité de nos salles, tout en conservant le système des lounges thématisés, qui sont des espaces indispensables à notre conception de la formation. Nous sommes également en train de réfléchir à une utilisation des espaces extérieurs. Puisque nous avons la chance d’avoir cette zone verte autour du bâtiment, il serait dommage de ne pas en profiter pour notre centre de formation. » L’entrée dans les nouveaux locaux est prévue pour fin 2014.

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Le futur lounge de la nouvelle PwC's Academy. 2

Le lounge de l'espace « Innovate ». 3

Le lounge de la zone « Create » évoque le jeu.

© Moreno Architecture, PwC Luxembourg

La zone « Create » est plus ludique. Répondant au même système de lounge desservant les salles de formation, l’espace est un clin d’œil au jeu, avec des tables de jeu, des parois hautes de verre coloré, des journaux en libre accès, des luminaires en aluminium, des comptoirs. Les salles de formation sont de forme plus classique, rectangulaire, mais leur disposition intérieure est toujours à géométrie variable. Toutes présentent une paroi vitrée, une volonté de ne pas isoler complètement les personnes en formation (ces parois peuvent toutefois être occultées). On retrouve l’équipement de base nécessaire (tableau, projecteur…) complété par des caissons rétroéclairés, permettant de mettre en valeur des documents de travail. Là encore, une proximité entre les formateurs et les participants est recherchée et obtenue grâce à des configurations de salle variables (tables trapézoïdales). Dans ces espaces, les cloisons sont mobiles et permettent d’agrandir les salles pour accueillir de plus grands groupes. « Nous avons besoin de répondre de manière très rapide au nombre de personnes qui participent aux formations, précise Karine Roche, project facilitator building & office services. La tendance actuelle est de s’inscrire au dernier moment aux formations, ce qui nous impose une réactivité maximale en matière de matériel et d’optimisation des espaces. Nous devons donc travailler avec du matériel qui nous permette cette réactivité. Dans notre futur bâtiment, c’est un critère important à prendre en compte dans le choix du mobilier. Il faut que nous ayons des chaises qui soient suffisamment confortables pour qu’on puisse y rester assis toute la journée, mais qui soient aussi esthétiques, empilables, aisément manipulables… Ce mobilier doit être à la fois esthétique, offrir une modularité et être au service de la formation, de l’interaction et du partage. »



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ENSEIGNEMENT

LE BOOM DES LYCÉES

Pour faire face à l’accroissement de sa population, le Luxembourg a mis en place, en 2004, un plan de construction d’établissements d’écoles secondaires. Raymond Straus, premier conseiller de gouvernement au ministère de l’Éducation nationale, nous détaille les tenants et aboutissants.

Auteur : France Clarinval

ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS

Comme peu d’autres pays européens, le Luxembourg connaît une croissance démographique importante, grâce notamment à l’immigration. Les ministères de l’Éducation nationale, du Développement durable et des Infrastructures, de l’Intérieur et le Statec ont, dès 2000, mené une vaste étude sur le nombre d’élèves, les filières choisies et leurs déplacements. Cette étude a abouti à l’établissement du Plan directeur sectoriel Lycées en 2004. Il y crée d’abord trois pôles géographiques (sud, centre et nord) au sein desquels les différentes offres de formations doivent être proposées. « L’idée n’est pas que chaque établissement propose tout, mais plutôt d'éviter que élèves ne traversent tout le pays pour suivre la formation qui les intéresse », souligne Raymond Straus. Le plan sectoriel a aussi mis en évidence la nécessité de construire six nouveaux lycées, et ce, en deux phases. Celui de Redange, Atert-Lycée, a été inauguré en 2008. Sont ensuite venus Esch-Belval, ou Lycée Bel-Val, qui a ouvert ses portes en 2011 et Junglinster, qui sera opérationnel pour la rentrée 2014. Ce sera ensuite au tour des lycées de Clervaux (qui en est au stade de l’avant-projet détaillé), de Differdange (avant-projet sommaire) et Mondorf (en discussion). C’est au Statec qu’il appartient de faire des prévisions sur la population des différentes zones pour établir la capacité de ces établissements. Ainsi, Redange peut accueillir 1 300 élèves, Bel-Val, 1 500, Junglinster 1 400, Clervaux 700 et Differdange 1 200. « On considère qu’un élève de lycée a besoin de 25 m2 pour l’enseignement, la récréation, le sport, la circulation, etc. »

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précise le premier conseiller de gouvernement. C’est ensuite l’Administration des Bâtiments Publics qui sera le maître d’ouvrage. Il est de son ressort d’organiser un concours pour choisir l’architecte, puis de suivre la bonne exécution du chantier. L’administration des ponts et chaussées sera en charge des infrastructures nécessaires (notamment les routes). « Il faut avoir en tête qu’un lycée est nécessaire quand la population s’accroît, mais qu’il entraîne aussi un accroissement de population. » Par ailleurs, un programme de rénovation de certains établissements a été lancé. Ainsi, le lycée de Grevenmacher sera agrandi pour passer de 700 à 1 000 élèves. L’Athénée de Luxembourg a vu la construction d’une structure provisoire pour accueillir les 1 400 élèves pendant les trois ans que dureront la rénovation. Cette structure a une durée de vie d’une vingtaine d’années et pourra ensuite être réutilisée lors de la rénovation du lycée Michel Rodange et de l’École de commerce et de gestion. Dans le même ordre d’idée, le Lycée Hubert Clément d’Esch-sur-Alzette va être rénové. 500 élèves ont été déplacés vers le bâtiment Victor Hugo pour que les travaux commencent dès cette rentrée. « Le chantier aura lieu en deux phases, parce qu’on ne peut pas déplacer plus d’élèves à la fois ». Le plan sectoriel prévoit un groupe de travail pour suivre l’évolution démographique et économique et revoir le nombre et la taille des futurs lycées. Il élabore des recommandations au gouvernement

PROGRAMME La tâche du ministère de l’Éducation nationale est ensuite d’établir le programme de construction et, en particulier, de déterminer quel type d’enseignement y sera dispensé, pour quels niveaux. « Nous prenons en considération le tissu économique local, les besoins généraux et la complémentarité avec les autres établissements du pôle »,

LES ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS

Outre les établissements publics nationaux, il existe une douzaine d’établissements privés, luxembourgeois ou internationaux. Dans ce cas, l’État peut participer aux frais de construction jusqu’à hauteur de 80 % et plafonné à 40 millions. C’est le cas actuellement de l’International School of Luxembourg et prochainement du Lycée Vauban.

Grevenmacher La particularité du site de Grevenmacher est sa forte déclivité, avec une différence de niveau d’environ 13 m entre le point le plus haut et le point le plus bas. Les concepts urbanistique et architectural, dus à Polaris architects, tirent profit du dénivellement naturel du terrain. La nouvelle extension épouse les formes du terrain, tout en gardant un recul suffisant par rapport aux voisins et aux rues adjacentes. La conception architecturale et celle des installations techniques sont basées sur le principe de la réduction des besoins énergétiques, tout en offrant un maximum de confort aux utilisateurs et en réduisant les installations techniques au strict minimum.


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Redange C’est le bureau ARCO qui a conçu le premier des nouveaux lycées, celui de Redange. Il s’agit d’un ensemble de plusieurs volumes architecturaux à des échelles adaptées aux paysages ruraux et bâtis environnants. Ils sont différenciés selon leurs fonctions, facilitant ainsi leur identification et l’orientation des utilisateurs. Les différents volumes, implantés au terrain selon la topographie existante, sont agencés visuellement comme un grand ensemble s’inscrivant dans une base rectangulaire.


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ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS

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Bel Val Une des particularités du Lycée Bel-Val, conçu par Jim Clemes, est sa situation au cœur d’une friche industrielle encore en développement. L’architecte a voulu inscrire de manière forte l’établissement dans le paysage en offrant, dans tout le bâtiment, des vues sur l’environnement. En outre, c’est un lycée qui accueille à la fois des sections classiques et des sections techniques, dont les métiers de l’automobile qui nécessitent des infrastructures particulières. Placés au sous-sol, les ateliers bénéficient cependant de lumière naturelle grâce à un jeu de terrasses et de dénivelés. 2

Athénée Pas question de containers pour accueillir les élèves pendant la rénovation de l’Athénée. Ce sont des éléments préfabriqués en béton qui ont été pensés par Brück&Weckerle Architekten. L’ensemble ressemble à une fleur rompant volontairement avec la grille orthogonale des bâtiments existants. Un noyau central, qui abrite la bibliothèque et la cafétéria, est entouré de cinq ailes qui hébergent 49 salles de classes normales et 22 salles spéciales. Chaque aile a une façade de couleur différente.

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Junglinster La conception du Lycée de Junglinster, par G+P Muller, cherche à assurer une intégration harmonieuse des bâtiments dans le terrain et au milieu environnant. La volumétrie utilise la topographie existante pour de réduire la hauteur des différentes ailes. Le lycée se composera de plusieurs bâtiments regroupés et reliés entre eux. Les différentes ailes auront toutes la même orientation et répondront à un concept et une philosophie communs. Les différentes ailes, scolaires et administrative et les ateliers, seront reliées entre elles par une galerie centrale de circulation étalée sur plusieurs niveaux.

© Radhia Rante ; ABP ; © Polaris ; G+P Muller ; Catherine Thiry

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Mersch Le nouveau campus de Mersch, inauguré en janvier 2012 et comprenant le Lycée Ermesinde et le Lycée technique de professions éducatives et sociales, ne faisait pas partie du plan sectoriel. Une autre approche a donc été envisagée, celle du PPP (partenariat public – privé). C’est le groupement GTK (Giorgetti Kieffer) qui a mené la réalisation avec Georges Lamesch du bureau ARCO comme architecte. Le terrain reste propriété de l’État alors que les bâtiments qui appartiennent à GTK sont loués à l’État avec un contrat de location et d’entretien sur 25 ans, au terme duquel il deviendra propriété de l’État. « Comme le bâtiment appartient au groupement, la créativité et la recherche a été poussée assez loin pour qu’il reste rentable et peu énergivore », s’enthousiasme Raymond Straus.

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Des éléments architecturaux sortiront de la façade et créeront une animation de cette dernière. 2

Plan du rez-de-chaussée de la future bibliothèque universitaire. 3

Le système du module permet de maîtriser l’entrée de la lumière naturelle. 4

© Valentiny hvp architects

La nouvelle bibliothèque s’intègre dans l’ancien bâtiment de la Möllerei.

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PROJET ARCHITECTURAL

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La nouvelle bibliothèque sera fortement marquée par la présence des hauts fourneaux avec laquelle il faut arriver à dialoguer. « J’ai souhaité trouver une continuité dans la transformation de cette ancienne bâtisse, pour laquelle nous ne redéfinissons pas le volume, mais changeons totalement la programmation », explique François Valentiny, à qui le projet a été confié suite à un appel à candidature. Le contexte fort est la base de ce projet qui déploie un jeu d’équilibre de formes, de couleurs et de ressentis. Pour cela, François Valentiny a choisi d’habiller le bâtiment d’une nouvelle enveloppe métallique continue, de la façade à la toiture, composée d’un module hexagonal qui se répète sur toutes les surfaces, y compris le toit. Le choix de ce module est né du constat par l’architecte que le visiteur ne se contenter d’une vision fragmentaire du site. Ainsi, la façade de 80 mètres peut être vue sous différents angles, la fragmentation créant l’unité. Il permet aussi une optimisation de l’apport de lumière naturelle, et créé des espaces intérieurs et extérieurs intéressants. Le choix des matériaux est lié au passé industriel du site. Le métal s’est naturellement imposé, tout en permettant une harmonisation chromatique et un contraste avec le verre qui apporte un côté réflecteur. Le hall d’entrée prendra place dans nouveau volume elliptique ajouté en façade, avec ses services et facilités (accueil, vestiaire, espace d’exposition, cafétéria). L’ancien grand hall accueillera quatre nouveaux plateaux destinés aux espaces de consultation et les locaux spéciaux rattachés seront destinés à la conservation des ouvrages. Grâce à des planchers techniques, contenant les installations électriques et informatiques, ces plateaux sont flexibles et peuvent être réaménagés en fonction de leur utilisation, reconfigurés au gré de l’évolution des besoins des publics.

Les espaces de consultation sont l’un des points centraux du programme de la bibliothèque. L’espace dédié à la consultation de la presse sera un lieu informel, à l’atmosphère détendue, avec des fauteuils dans un esprit salon de lecture, ainsi que des places de travail classique. Le lieu dédié à la consultation des références (bibliographie, encyclopédie, dictionnaires, etc.) sera largement informatisé, étant donné l’évolution permanente de ces données. Les autres espaces de consultation seront organisés selon la classification Dewey Les postes de travail sont très diversifiés et vont de la place classique à la salle de séminaire, en passant par la place de travail informatique au box fermé, appelé carrels L’espace de consultation des thèses est un espace particulier, car il répond à des conditions de consultation réglementées. Les salles de travail fermées, ou carrels, sont de 8 m2, pour un travail individuel, ou 25m2 pour un groupe (jusqu’à 6 personnes). Ces salles peuvent être réservées à l’avance et louées. D’autres salles, plus grandes (25 personnes) et situées en dehors des axes de circulation principaux, peuvent être mises à profit pour des séminaires ou formations. L’espace consacré aux documents audiovisuels ne viendra pas perturber les autres espaces. Des zones de détentes seront également aménagées. Les bureaux du personnel administratif seront installés à l’arrière du bâtiment dans trois nouveaux volumes rectangulaires. Au-dessus de ces extensions, prendront place des « Jardins du livre », salles de lecture inédites, à ciel ouvert Les lecteurs pourront sortir les ouvrages pour lire dans cet aménagement paysager, qui fera prochainement l’objet d’un concours. Bien entendu, l’ensemble du bâtiment permettra une connexion Wi-Fi, et différents postes informatiques seront mis à disposition des utilisateurs.

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PLUS D’INFOS SUR : www.fonds-belval.lu www.hvp.lu www.uni.lu




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Réflexions

Lignes de conduite 2012 Depuis 2003, le bureau arend+thill architecture mène un travail régulier avec des projets d’habitations privées et de constructions publiques. Claudine Arend et Anouk Thill dressent un inventaire des thèmes qui les guident dans leur travail quotidien d’architecte et d’architecte d’intérieur.

portrait

Plutôt que de longs discours, les deux associées du bureau Arend+Thill architecture ont préféré réfléchir à ce qui les conduit et les motive dans leur approche. Si elles n’exercent pas tout à fait la même profession – Claudine Arend est architecte et Anouk Thill architecte d’intérieur – elles ont une même façon de concevoir leur métier et leur relation aux maîtres d’ouvrage qui les guident. Entre lignes de conduite et aspirations profondes, suivons-les dans cette réflexion. Prendre soin de l’environnement bâti ou de l’état naturel du site et comprendre la force de l’existant • connaître de façon intense le site et l’environnement bâti où a lieu le projet. • dégager de ce contexte les lignes fortes du site pour ensuite développer le concept du projet. • retourner régulièrement sur le terrain pour vérifier la planification en cours. • s’appuyer en général sur une attitude de réactivation de ce qui existe déjà comme alternative à une démolition incontrôlée de l’environnement existant. Utiliser le paramètre humain comme échelle pour concevoir l’architecture • s’intéresser aux gens dans leur contexte urbain, social et économique. • réunir tout le monde autour d’une table et discuter de comment vivre, travailler, dormir, cuisiner, jouer, se distraire, se reposer, dépenser ses sous, etc. • être convaincu que l’architecture sert les hommes et qu’elle ne se sert pas à elle-même. Tisser le fond d’un projet en se racontant une histoire cohérente • se demander, lors de chaque nouveau projet, comment aborder la conception, comment et où ancrer l’idée forte du projet. • faire en sorte que, dans le procédé de conception, le scénario de projet imaginé par l’architecte avec les indications du client soit à la fois cohérent et palpitant. • faire en sorte que l’architecture d’un bâtiment soit le résultat d’une histoire racontée et menée jusqu’au bout. • être d’avis que, si l’architecture est cohérente à l’idée qu’on s’en était faite au départ, le bâtiment est magnifique. Définir le besoin de l’utilisateur et trouver le lieu du projet • être conscient que l’architecte a une grande responsabilité dans la définition des besoins du client. • savoir que ces besoins guident la conception d’une construction et créent les scénarios de l’architecte. • aller au fond de ces besoins et les remettre en question. • proposer au maître d’ouvrage une vision complète des scénarios qui s’adaptent à son cas.

• réaliser que cette lecture critique des besoins définit de façon naturelle le lieu de l’intervention du projet, notamment dans le cas d’une transformation. Comprendre une programmation de projet comme une manière de faire vivre une expérience palpitante de l’espace aux futurs utilisateurs et une manière de leur procurer de la joie • rappeler que la programmation d’une construction ne doit pas simplement rendre compte d’une liste des fonctions à disposer dans un bâtiment. • fixer que la programmation intègre dès le départ la notion de qualité. • décider que l’application juste du programme dans un projet ait comme but principal la création d’espaces qui procurent du bien-être, de l’aisance et du plaisir. Savoir que l’aménagement intérieur d’un projet mène l’architecture à son terme • faire le choix approprié des matériaux intérieurs pour soutenir le concept architectural et pour conférer un caractère unique au bâtiment. • développer des détails poétiques par le biais du jeu de l’éclairage, de la couleur et des matières. Faire naître des émotions par l’architecture • essayer de savoir ce qui fait naître des émotions en architecture. • aller à la rencontre de ce sentiment personnel, ce phénomène si difficilement descriptible. • chercher si c’est l’affaire d’une implantation dans un site, d’une exposition à la lumière, d’un souci de détail, d’une esthétique, d’un jeu de proportions, d’une pureté de matériaux, etc. Être silencieux

• aimer le calme et le sentiment de repos dans un projet.

• rechercher ce sentiment de silence et de discrétion dans un projet en appliquant à l’architecture une retenue et une économie de moyens. • fournir un cadre à l’utilisateur lui permettant son développement personnel et véritable. Adapter le projet à la lumière naturelle • savoir que la lumière embellit l’architecture et rend les gens plus heureux à l’intérieur des bâtiments. Créer des réseaux

• aimer travailler en association momentanée pour partager des expériences et des connaissances. S’approprier le bâtiment

• retourner souvent dans un bâtiment terminé et livré pour vérifier comment les utilisateurs se sont approprié les lieux.

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• être conscient que c’est un moyen pour l’architecte de savoir si son concept a réussi ou non. Durabilité et responsabilité budgétaire • produire une architecture durable en utilisant le bon sens humain, de « nouveaux vieux » matériaux, en s’inspirant de constructions traditionnelles, en réintroduisant l’artisanat, etc. • gérer les projets d’un point de vue financier tout en réfléchissant à une économie de moyens et en revenant à des solutions plus simples.

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La lumière met en scène les détails d’un projet. L’appropriation de l’espace par l’utilisateur est fondamentale pour la réussite de ce dernier. 2

Par le biais du jeu de couleurs, de matières et de transparence, on définit l’ambiance à l’intérieur du Schneiderhaff à Alzingen.

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Pour ce projet d’annexe à Sandweiler, le calepinage à inclinaisons différentes du bardage entraîne un jeu d’ombre et de lumière. La capacité réfléchissante de l’aluminium anodisé ôte le côté statique de la construction et permet de dialoguer avec l’ambiance du jour. 4

La paroi végétale de cette annexe est mise en œuvre comme écran de protection contre la vue et la chaleur en été, en automne elle perd ses feuilles et laisse entrer la lumière et le rayonnement solaire.



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Ensemble des colombaires 2

Chapelle ardente 3

Morgue vue de jour 4

DĂŠtail bardage 5

Morgue vue de nuit

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Vue sur la mezzanine 2

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Vues sur l’atrium multifonctionnel 4 5

Avant et après la transformation

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JOURNÉES DU PATRIMOINE 2012

REPÉRER ET PROTÉGER LE PATRIMOINE BÂTI

© Boshua

Organisées par le Service des sites et monuments nationaux en collaboration avec la Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie et Luxembourg Patrimoine asbl.

C’est dans le cadre de sa programmation 2010-2012 « Visions pour notre territoire » et ses sujets prioritaires de « l’identité des villes et communes » et du « patrimoine » que la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie accueille et coproduit cette année une partie des manifestations des Journées du Patrimoine, organisées par le Service des sites et monuments nationaux et de nombreux partenaires. « Ierwen an weiderginn – Repérer et protéger le patrimoine bâti » est le thème sous lequel le Luxembourg a placé l’édition de 2012 : « Avec des termes de la langue luxembourgeoise, dont Ierwen, nous réussissions à exprimer ce que les langues anglaise et allemande associent si bien au patrimoine, à savoir heritage, Erbe. En effet, ensemble avec le mot weiderginn, nous pouvons exprimer que le repérage et la protection du patrimoine bâti appellent à la responsabilité de tous, qu’on est seulement des ‘passeurs’ responsables à l’égard de ceux qui nous ont légué des architectures – qui peuvent être modestes mais ô combien importantes pour l’identité de nos villes et villages – et responsables à l’égard de ceux qui, de nos mains, hériteront de ce patrimoine », explique Patrick Sanavia, le directeur du Service des sites et monuments nationaux. S’adressant au grand public, aux jeunes et aux enfants, les Journées du Patrimoine proposent une exposition sur les thèmes de l’analyse et de la restauration du patrimoine bâti, des promenades patrimoniales, des visites guidées, des workshops ou encore des conférences et débats publics. Elles invitent à découvrir ensemble, avec des experts, le patrimoine bâti des villes de Vianden, de Dudelange et de Betzdorf, à découvrir de grands projets de rénovation et de réaffectation, à visiter de beaux exemples de restauration de maisons privées. Tout le programme sous : www.fondarch.lu, www.ssmn.etat.lu



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© Olivier Minaire

20 ans de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie

Les anciens Halls Paul Wurth s’avéraient un endroit idéal et original pour fêter les 20 ans de la Fondation. Après un grand coup de balai, le hall industriel a été aménagé et illuminé pour accueillir les nombreux invités à cette soirée mémorable. Modérée par Gabriel Boisante, la soirée a débuté par une séance académique, durant laquelle le président du conseil d’administration, Christian Bauer, a rappelé la philosophie de la Fondation, mais a également évoqué son développement, son financement et son mode de fonctionnement.

Les interventions d’Octavie Modert, ministre de la Culture, de Claude Wiseler, ministre du Développement durable et des Infrastructures, et la rétrospective de l’historien Roger Seimetz ont ponctué la séance académique. Puis, a suivi un petit moment de détente, avec le quiz imaginé par Alain Linster, président honoraire de la Fondation, qui a sollicité la participation du public autour de questions ludiques et étonnantes. Enfin, en avant-première de la 13e Biennale d’Architecture de Venise, l’architecte Philippe Nathan a présenté les grandes

lignes de l’exposition du Pavillon luxembourgeois intitulée Futura Bold? Post-City: Considering the Luxembourg case. Après la séance académique, la soirée a continué dans une ambiance festive et musicale, avec la participation unanimement appréciée de Marie Lucas, Aristide Gambucci et Thomas Nougaret/Cinnamon Experiment. La soirée s’est poursuivie autour d’un verre, sur la piste de danse, jusque tard dans la nuit…


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Philippe Nathan, séance académique 2 1

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Christian Bauer 3

Séance académique 4

Octavie Modert, Claude Wiseler et François Valentiny 5

Cinnamon Experiment 6

Roger Seimetz 6

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Partytime!


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Lifting au 1, rue de l'Aciérie !

Les locaux revisités par below et Spike / Graphic Surgery

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L’entrée et l’espace exposition de nos locaux avaient grand besoin d’être rafraîchis. La Fondation a fait appel à Mauro Doro_below, qui a eu pour mission de leur donner une nouvelle image, plus esthétique et plus cohérente. Ainsi, depuis le printemps dernier, des travaux ont été réalisés dans l’espace d’accueil, la cage d’escalier, les couloirs et la salle d’exposition de la Fondation. Un nouveau présentoir et un éclairage dédié ont été mis en place, permettant de mettre en valeur les documents qui s’y trouvent. Le tableau d’affichage a été déplacé vers la Blackbox, pour que les affiches soient dorénavant visibles aisément de l’extérieur. De même, la peinture de la Blackbox, de l’entrée, des couloirs du rez-de-chaussée et des portes des bureaux a été rafraîchie, et la signalétique adaptée en conséquence. Après le passage de Spike et du team « Graphic Surgery », la cage d’escalier et le couloir du premier étage ont pris, en un week-end, un aspect radicalement différent ! Complément logique d’une salle d’exposition, le mobilier de présentation à été – tout comme le reste – conçu à partir de l'existant, avec des moyens modérés et beaucoup d’imagination : des supports doubles pour panneaux d’exposition, des présentoirs, des vitrines au format « table » et des chaises supplémentaires. La modularité étant primordiale, les différents éléments permettent de créer en peu de temps différentes zones en fonction de l’usage souhaité : conférence, exposition, workshop, drink…

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Couloir 1er étage 3






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