LA MAISON CONNECTÉE 092
BIENNALE DE VENISE 2016 072
I2 – PRINTEMPS 2016 8.00 EUROS
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LES ESPACES D’EXPOSITION 108
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HERMÈS GRANDEUR NATURE
HERMÈS GRANDEUR NATURE
ARCHIDUC 12
ÉDITO E
n journalisme, il y a ce qu’on appelle les « marronniers », des sujets récurrents. Pour un journaliste en architecture, la Biennale de Venise est une sorte de « marronnier », mais est loin d’être rébarbatif à traiter. C’est au contraire une source de stimulation intellectuelle et de découverte intense. Car cette biennale sait se renouveler pour chaque édition, présentant de nouvelles perspectives de réflexion, de nouveaux projets. Avec son thème « Reporting from the front », le commissaire général Alejandro Aravena promet un partage d’expériences enrichissant et inspirant. À travers notre Grand Sujet consacré à la Biennale 2016, vous pourrez aussi bien découvrir les grandes lignes de cet événement mondial que le détail du projet d’exposition pour le pavillon luxembourgeois. Par la suite, vous pourrez vous plonger dans deux dossiers thématiques. Le premier est consacré à la maison connectée. À l’heure où les objets connectés prennent de plus en plus de place dans notre quotidien, nous nous sommes interrogés sur les conséquences de la domotique dans nos habitats. Le second dossier se tourne vers un autre type d’espace, celui des lieux d’exposition. À travers des projets récemment livrés ou en cours, les enjeux de ces espaces particuliers sont décortiqués et expliqués. Enfin, le bureau hsa nous a fait le plaisir de bien vouloir se prêter à l’exercice du portfolio, avant de découvrir sa conférence qu’il donnera sur invitation du LUCA. Sans oublier nos pages d’actualités avec une Conversation sur les concours, les sujets design, urbanisme et paysage, ainsi que les pages de notre partenaire, le LUCA. Et n’oubliez pas de vous connecter, car le site d’ARCHIDUC a fait peau neuve. Rendez-vous sur www.archiduc.lu.
C É L I N E C O U B R AY, rédactrice en chef
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MINUSINES S.A.
VIVRE LA LUMIÈRE, LE SON ET LE BÂTIMENT INTELLIGENT Spécialisée dans l’éclairage et le matériel électrique, Minusines a enrichi son showroom avec une « Darkroom ». Cet espace équipé des dernières technologies en matière de son, d’éclairage et de domotique invite la clientèle à découvrir les solutions innovantes qui s’offrent à elle dans ces domaines. 4
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P
our éclairer le tableau qui sera accroché en bonne place dans le salon, mieux vaut opter pour un éclairage de 3 000 ou de 4 000 kelvin ? Est-ce qu’une rampe d’ampoules LED le long du mur va mettre en valeur ce mur ou au contraire en révéler tous les défauts ? Je tiens à ce que de la musique soit diffusée dans tout mon appartement, mais pas question d’installer des enceintes dans toutes les pièces. Quelles solutions sont envisageables ? À toutes ces questions, un électricien ou un architecte saura répondre. Mais il n’est pas certain que les explications techniques participent à « éclairer » le client lambda. « Les nouvelles technologies ont considérablement élargi le champ des possibles en matière d’éclairage, de sonorisation ou de domotique. Les solutions LED, par exemple, permettent de répondre à des besoins très particuliers afin de composer des éclairages personnalisés. Mais les mots, seuls, ne permettent pas de se faire une idée précise du rendu qu’il est possible d’obtenir, surtout qu’il suffit de modifier la température de couleur ou de changer l’inclinaison d’un spot pour que l’ambiance soit différente. C’est précisément pour permettre à nos clients, à savoir les architectes et les bureaux d’études, d’associer des émotions à des mots que nous avons conçu notre Darkroom », explique Laurent Saeul, le CEO de Minusines, entreprise luxembourgeoise, leader sur ses métiers : la vente de matériel électrique et d’éclairage et le déploiement de solutions d’éclairage et électriques, mais également en lien avec l’efficacité énergétique, les réseaux et la technologie IP. Concrètement, cette Darkroom ressemble à un salon comme il en existe des milliers. Mais cette « scène de vie » est équipée des dernières technologies en matière d’éclairage, de son et de domotique. « L’idée est de mettre à la disposition des professionnels avec lesquels nous travaillons un espace où ils vont pouvoir amener leurs clients, autrement dit des particuliers, afin qu’ils puissent vivre une expérience sensorielle, vivre la lumière, le son et la maison intelligente », explique le dirigeant. L’expérience est assurément concluante. Le son qui est distillé à travers le mur, ce rayon de lumière qui éclaire uniquement l’assiette posée sur une table ou bien encore ce tableau qui affiche des couleurs différentes selon la température de lumière sont assurément bluffants. Sur-
tout que ces changements d’ambiance se pilotent du bout des doigts, depuis un iPad ou un smartphone. Tout cela génère de nouvelles idées d’aménagement ou permet de vérifier que les solutions que l’on avait envisagées pour équiper son logement s’avèrent effectivement pertinentes. La Darkroom est aussi un laboratoire qui évoluera au fil de temps, compte tenu des innovations technologiques et des attentes de ses utilisateurs. Mais cet espace a un autre intérêt majeur : il favorise l’anticipation. « Contrairement à une idée reçue, opter pour des solutions technologiques intelligentes ne coûte pas plus cher que les équipements plus traditionnels, dès lors que leur installation est anticipée. En conviant son client à découvrir la Darkroom bien en amont de son projet immobilier, l’architecte ou le bureau d’études sera en mesure d’anticiper les installations nécessaires et d’en limiter, dès lors, les coûts. Toujours en ce qui concerne l’aspect financier, il n’est pas inutile de souligner qu’à l’usage, ces équipements génèrent des économies. Les solutions LED consomment moins d’énergie que des ampoules d’ancienne génération et vous avez l’assurance que votre système de chauffage va se réguler comme vous l’avez programmé, pendant votre absence », conclut Laurent Saeul. ◼
MINUSINES S.A. La valeur ajoutée de Minusines, entreprise luxembourgeoise créée en 1925 et qui emploie 75 collaborateurs, repose sur la disponibilité d’une large gamme de produits et une grande expertise technique qui se décline au travers d’une palette de services : conseil, support projet, pré-assemblage… Les clients de Minusines sont les électriciens, les installateurs, les entreprises industrielles et de construction, les établissements publics, les architectes et les bureaux d’études.
QUELQUES TECHNOLOGIES
Spots à ampoules LED, plusieurs températures et moins gourmands.
Une simple tablette permet de contrôler la maison intelligente.
La Darkroom est aussi un laboratoire qui évoluera au fil du temps, compte tenu des innovations technologiques et des attentes de ses utilisateurs.
Différentes formes de hautparleurs pour la maison design.
Le système Smart Control, intelligent et sobre. 5
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CMD.SOLUTIONS
UN CLOUD FACILITATEUR DE PROJETS IMMOBILIERS S
tart-up active dans le domaine ICT, CMD.solutions connaît bien le monde de l’immobilier. Et pour cause, en étant adossée au groupe Wagner, elle a une idée très précise des besoins ICT liés à tout développement immobilier. « Notre groupe dispose d’une grande expérience dans ce domaine, précise Jerry Wagner, l’un des deux managing partners de CMD.solutions. Sur les 25 dernières années, notre groupe a contribué à des projets de développement immobilier tant dans le secteur résidentiel que dans le bureau. En tant que prestataire ICT au sein du groupe, nous sommes conscients des défis qui existent, notamment en matière de communication et du partage de l’information, pour améliorer l’efficience d’un projet. » L’un des principaux enjeux pour l’informatique est de faciliter l’accès à l’information sur chantier pour l’architecte, mais aussi le partage des données entre toutes les parties prenantes, que ce 6
soient les bureaux d’études ou les différents corps de métier. CMD.solutions place ses propositions cloud au service de l’architecte et du promoteur immobilier. « Grâce à nos solutions, l’architecte peut accéder à toute l’information utile depuis le chantier, via un smartphone ou une tablette, précise Vincent Lekens, l’autre managing partner de CMD.solutions. Toutes les données sont désormais accessibles à distance, synchronisées et sécurisées sur des serveurs hébergés dans nos data centers, physiquement sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg. Pour y accéder, une connexion internet suffit. La consultation des documents, avec une solution de bureau virtualisé, n’implique pas de devoir télécharger les données sur son appareil. La solution permet leur affichage rapide, sécurisé, à distance. » Pour l’architecte, recourir à de telles solutions permet un gain de temps énorme. Il s’assure, en outre, de disposer en permanence de l’information la plus
récemment mise à jour, et de la sauvegarde régulière de ses données dans un environnement sécurisé. FA C I L I T E R L’ É C H A N G E EN AT TENDANT LE BIM Afin de faciliter l’échange de documents, CMD.solutions a aussi développé une Box. Elle permet aux différentes parties prenantes d’un projet immobilier de s’échanger de l’information en garantissant une réelle confidentialité des données. « Nous sommes dans un environnement où les enjeux de propriété intellectuelle sont importants. Nos clients architectes sont attentifs à ce que leurs données soient bien protégées, précise Jerry Wagner. Au départ d’un environnement sécurisé, avec des clés d’accès bien établies, nous voulons faciliter l’échange d’information au niveau d’un projet. » À l’heure où le concept de building information modeling est beaucoup discuté et devrait, une fois les procédures
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Grâce à nos solutions, l’architecte peut accéder à toute l’information utile depuis le chantier, via un smartphone ou une tablette… Une connexion internet suffit. VINCENT LEKENS
Vincent Lekens et Jerry Wagner, managing partners, ont positionné CMD.solutions comme un partenaire IT unique répondant aux besoins des petits acteurs comme des grands bureaux.
formalisées et standardisées, permettre un gain d’efficience au niveau de chaque projet, la Box de CMD.solutions facilite déjà la collaboration. « Nous restons proches des acteurs de l’immobilier et envisageons, avec eux, comment rapidement contribuer à la mise en œuvre du BIM au Luxembourg. Nous soutenons cette approche avec l’amélioration de nos solutions, en tenant compte des exigences liées au concept », ajoute Vincent Lekens. Le défi derrière le BIM réside dans une meilleure gestion de l’information tout au long du cycle de vie du bâtiment, de sa conception à sa valorisation lors d’une vente, en passant par sa gestion opérationnelle au quotidien. « Dans la mesure où, à travers ce modèle, chaque partie prenante pourra entrer ses diverses informations techniques, la conception et la construction d’un projet seront grandement facilitées. Au-delà de la construction, toutes ces informations seront utiles à sa gestion », pour-
suit Vincent Lekens. Cependant, des questions sensibles se posent encore, dans le cadre de la mise en œuvre d’un tel modèle, ne fût-ce que si l’on considère celle de l’ownership du dossier BIM et les droits de mise à jour de l’information. « En prenant par t à différents groupes de travail, nous restons proches des préoccupations de nos clients, en nous positionnant comme leur interlocuteur privilégié au service de leur IT, afin de pouvoir leur proposer les solutions les plus adaptées à leurs besoins. » Dans le même cadre, nous pensons à l’IoT (Internet of Things) ; une application métier des objets connectés permet par exemple aux entrepreneurs de connaître la météo locale sur le chantier via une station locale qui transmet les températures et vitesse du vent en temps réel au chef de chantier qui pourra alors valider l’usage de la grue et la livraison de béton. ◼
UNE GESTION CENTRALISÉE DE L’IT ET DE LA COMMUNICATION CMD.solutions se positionne en tant que partenaire pouvant gérer l’ensemble de l’IT de ses clients. « Nous proposons une gestion centralisée des solutions. Nos clients ont un interlocuteur unique, qui leur donne accès à une gamme de solutions qui viendront soutenir leur activité. En fonction de leurs besoins, elles peuvent être adaptées, pour mieux servir leurs exigences ‘métier’ », explique Jerry Wagner. L’offre de CMD.solutions s’articule autour de cinq axes horizontaux – CMD.hosting, CMD. mail, CMD.box, CMD.phone, CDM.desktop – et des services adaptés et de qualité. « En tant que partenaire Microsoft et Orange, nous offrons un service de haute qualité, en faisant profiter nos clients d’économies d’échelle offertes par la mutualisation tout en garantissant un environnement extrêmement sécurisé. De l’hébergement à la téléphonie mobile, avec une offre de numéro unique et de communication unifiée, CMD.solutions facilite la vie de ses clients et leur travail au quotidien. » 7
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OURS ARCHIDUC
RÉGIE PUBLICITAIRE
Magazine d’architecture Luxembourg Numéro 12 - Printemps 2016 Parution le 13 avril 2016
Maison Moderne Advertising Sales T: (+352) 20 70 70-300 E: mediasales@maisonmoderne.com
Édité en collaboration avec le LUCA Luxembourg Center for Architecture.
Directeur associé Francis Gasparotto
Prochaine publication : 12 octobre 2016
Chargés de clientèle Audrey Gollette, Vincent Giarratano (-321)
Plus de news sur www.archiduc.lu ARCHIDUC, c’est aussi une newsletter gratuite tous les 15 jours. Abonnements : merci de vous rendre sur notre site eshop.maisonmoderne.com
ÉDITEUR Maison Moderne BP 728 (Courrier) L-2017 Luxembourg
STUDIO GRAPHIQUE Directeur Guido Kröger Directeur de la création Jeremy Leslie Studio manager Stéphanie Poras
10, rue des Gaulois (Bureau) L-1618 Luxembourg
Directeur artistique Vinzenz Hölzl
T: (+352) 20 70 70-100 E: publishing@maisonmoderne.com W: maisonmoderne.com
Mise en page Zoë Mondloch (coordination), Monique Bernard, Tae Eun Kim, Nathalie Petit, Olga Silva, Sascha Timplan
Fondateur et CEO Mike Koedinger Directeur administratif Etienne Velasti
© MM Publishing and Media S.A. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media S.A.
ISSN 2219-4231
Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice d’Archiduc est détenue indirectement, par une participation excédant 25%, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.
RÉDACTION Rédactrice en chef Céline Coubray (-162) E: celine.coubray@maisonmoderne.com Comité de rédaction Céline Coubray, Mike Koedinger, Andrea Rumpf Journaliste France Clarinval (-161) Correction Pauline Berg, Muriel Dietsch, Sarah Lambolez, Inès Sérizier
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Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.
Impression Imprimerie Centrale Distribution Valora Services Luxembourg
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Leading in high end real estate development, with a constant focus on contemporary architecture and interior design.
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CUISINE, DRESSING ET AMÉNAGEMENT SUR MESURE
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SOMMAIRE 15 ACTUALITÉS 16
EY Luxembourg
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Maison relais à Remich, Extension pour l’École Fieldgen
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Un hall polyvalent à Käerjeng, Nouvelle vie
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Mono, Maison à Remich
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Nouvelles vues du Royal-Hamilius
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Centre fermé La Brenaz
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Nouveau centre national d’incendie
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Foyer s’agrandit, Secolux
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SinCityPics Nordstad, Self-Made City
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La renaissance de Boverie, For the Elderly
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Bauhärepräis OAI 2016, Nouveaux associés
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25 ans pour BENG
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Cour des comptes
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Sarah Oppenheimer, Le Gypse
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Architect@work 2016
46
Südspidol
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Deux nouvelles résidences à Strassen, Eaglestone arrive au Luxembourg
50
Clap de fin pour l’atelier des CFL
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Pour l’urgence, mais pas seulement
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Dernières parutions
58
Nouvel hôtel à Arlon, Chez Pilou
60
Bretz signe Huberty, Une crèche dans la forêt
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Opkorn
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L’artisanat se confronte au design
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Archiduc.lu s’est refait une beauté, Kennedy Sud
66 CONVERSATION Concours : Stop ou encore ?
72 GRAND SUJET
Biennale d’architecture de Venise 2016
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Conquérir de nouveaux territoires
78
Et la transition ? C’est maintenant !
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« Mettre en valeur les idées émergentes »
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Zoom sur nos voisins
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CHOIX, CONSEIL ET QUALITÉ POUR L’AMÉNAGEMENT DE LA MAISON ET DU JARDIN
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124 PORTRAIT hsa
141 URBANISME Autour du verger
145 PAYSAGE
Un paysage pour jouer
149 DESIGN
Le design comme lien social
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153 LUCA
Les pages de notre partenaire, le LUCA
158 ANNUAIRE
Listing des entreprises spécialisées dans le bâti
90 ARCHITECTURE Habitat – La maison connectée 92
Domotique vs objets connectés ?
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Pour simplifier le confort
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La domotique domestiquée
Entreprises & Collectivités – Les espaces d’exposition 108
Un parcours autour de l’évolution
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Une galerie sortie des ruines
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Le nouveau Casino
162 PORTRAIT MÉTIER Inside
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www.mercedes-benz.lu Consommation de carburant cycle urbain/extra-urbain/mixte : 12,4 – 10,5/7 – 6/9 – 7,7 l/100 km Émissions de CO2 en cycle mixte : 205 -175 (g/km)
Le SL nouvelle génération. The striking sight of an icon.
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17, rue de l’Industrie L - 9250 Diekirch
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ACTUALITÉS Concours, chantiers, livraisons, événements,
expositions, festivals… tout ce qu’il faut savoir de l’actualité architecturale, de l’architecture d’intérieur, de la promotion, de l’artisanat et du design au Luxembourg.
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Le nouveau bâtiment d’EY Luxembourg se distingue sur l’avenue Kennedy par une large plaza couverte créant un nouvel espace public urbain.
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ACTUALITÉS
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LIVRAISON
EY LUXEMBOURG
ACTUALITÉS
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PLUS D’INFOS ET DE PHOTOS
SUR
ARCHIDUC.LU
Les espaces de travail sont ouverts et partagés. Chaque employé choisit tous les matins où il souhaite s’asseoir, répondant au concept du free address.
e Big Four a confié la conception architecturale de son nouveau bâtiment au bureau berlinois Sauerbruch Hutton International (en collaboration avec Architecture & Environnement et Luxconsult pour la maîtrise d’ouvrage déléguée). Contrairement à ses voisins de l’avenue J. F. Kennedy, le bâtiment n’est pas un cube, mais un X fermé sur l’arrière, se distinguant par sa vaste plaza et l’utilisation de la couleur en façade (bleu et rouge, à la demande du client pour reprendre les couleurs du drapeau luxembourgeois). Si deux restaurants occupent les rez-de-chaussée des ailes avant, EY Luxembourg occupe 70 % des surfaces disponibles. Les espaces de travail sont organisés uniquement en open spaces et selon le concept de free address, renforcés par de nombreuses salles de réunion. Ces changements s’accompagnent d’une politique de paperless et d’une révision de la politique et des outils de travail liés à la mobilité. Des espaces de détente et de convivialité sont aménagés sur les plateformes donnant vers l’extérieur. Un étage de travail et networking est réservé aux clients de l’entreprise : le EY Club. 18
Le EY Club est un espace de networking réservé aux clients d’EY Luxembourg.
FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Kirchberg Property Company S.C.A. Architecte Sauerbruch Hutton International, en collaboration avec Architecture & Environnement Maîtrise d’ouvrage déléguée Luxconsult Occupant EY Luxembourg Concours 2011 (1er prix) Livraison Janvier 2016 Photos : Jan Bitter
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ACTUALITÉS
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MAISON RELAIS À REMICH
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EXTENSION POUR L’ÉCOLE FIELDGEN La maison relais présente une façade en bois avec de larges fenêtres.
L’École privée Fieldgen à Luxembourg a confié à Christian Bauer & Associés la conception d’un nouveau bâtiment avec une bibliothèque et une salle de conférence. Implanté dans la cour intérieure et monté sur pilotis, il permet de conserver l’espace libre de la cour tout en créant un préau couvert. Il est relié au bâtiment existant par des passerelles à partir des premier et troisième étages. L’architecture est pensée de façon à permettre de grands espaces flexibles rythmés par la structure portante qui délimite des espaces plus petits dans les salles. Grâce à une structure porteuse en acier, la mise en œuvre a pu être rapide durant les congés scolaires. Les dalles porteuses préfabriquées sont en bois massif et les panneaux de façade sont préfabriqués en atelier. Ainsi, le bâtiment a pu être construit « à sec », rapidement et selon les principes du développement durable. Le bâtiment est en service depuis la rentrée 2015.
Les façades sont caractérisées par les bandeaux horizontaux des fenêtres et les linteaux extérieurs avec des variations obliques qui dynamisent l’ensemble. Photos : Wili Filz, Lukas Roth
witry & witry (ingénieurs : SGI Ingénierie, Goblet Lavandier & Associés) a livré une nouvelle maison relais à Remich. Pr é v u e p o u r 1 8 0 e n f a n t s , e l l e e s t construite comme une annexe sur le terrain de l’école primaire, ce qui permet des liaisons directes avec celle-ci. Les deux structures utilisent des équipements communs comme la cour de récréation et la bibliothèque. La maison relais présente de grandes fenêtres ainsi que des impostes dans la toiture pour un maximum de lumière naturelle. Des niches de jeu et de repos pour les enfants valorisent les couloirs, qui deviennent ainsi des espaces de séjour attractifs supplémentaires. La construction du nouveau bâtiment a été réalisée en bois, réduisant la durée de chantier tout en offrant de bonnes valeurs énergétiques. La construction compacte, le triple vitrage et la bonne isolation thermique remplissent les conditions de la classe énergétique B pour la nouvelle construction. La façade est revêtue de bois et la toiture verte accueillera des cellules photovoltaïques. Pour le chauffage, la maison relais peut recourir à la centrale de chauffage à copeaux de bois de l’école primaire.
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ACTUALITÉS
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EN TRAVAUX
L’
administration communale de Käerjeng a demandé à Arlette Schneiders Architectes de concevoir un hall polyvalent qui prend place entre le hall sportif et l’avenue de Luxembourg, artère principale de Bascharage. Aussi ce projet vise à compléter et rassembler les infrastructures sportives et culturelles sur le site « Käerjenger Dribbel ».
La situation légèrement en retrait de la rue permet de créer une place publique invitant à entrer dans le bâtiment. La volumétrie identifiable dans le tissu urbain se distingue par un important porte-à-faux qui signale l’entrée du bâtiment, soulignée par l’utilisation d’une couleur orange contrastant avec le béton de la façade. Si au premier abord, le bâtiment peut paraître massif, le jeu de
décalage des volumes et ses larges ouvertures vitrées lui confèrent plus de légèreté. À l’intérieur, on trouvera une salle polyvalente de 450 m2. La grande salle sera annexée à un atrium ponctué en son milieu par un bar en connexion avec la cuisine. Dans les étages prendront place des salles plus restreintes et un local pour le concierge. Livraison attendue pour mai 2017.
EN TRAVAUX
Les logements bénéficient tous d’un balcon accessible en fauteuil roulant.
NOUVELLE VIE L’association Tricentenaire œuvre en faveur des personnes handicapées. Elle a confié à Moreno Architecture & Associés (en collaboration avec Betic, Au Carré et Prefalux) la rénovation et construction d’un ensemble à Walferdange. Un bâtiment historique a été rénové pour l’administration, un salon de thé-chocolaterie et une agence de voyages spécialisée, tout en apportant une amélioration énergétique (le bâtiment atteint désormais la classe B grâce à une nouvelle ossature bois). Par ailleurs, de nouveaux logements encadrés ont été construits dans la continuité de l’existant. Deux résidents partagent un séjour et disposent d’une chambre individuelle ainsi que d’un accès à un balcon, ce qui est une gageure dans le cadre du handicap lourd. 22
ACTUALITÉS
Illustrations : Quickit, Moreno Architecture
UN HALL POLYVALENT À KÄERJENG
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CONSTRUCTION
MAISON À REMICH LIVRAISON
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oreno Architecture & Associés a livré quatre maisons unifamiliales pour Brigitte Real Estate à Oberanven. La particularité de ces maisons passives est d’être réalisées en un seul matériau : le bois, que ce soit pour l’ossature ou la façade. Elles se démarquent par une écriture architecturale simple, mais forte. La mitoyenneté est optimisée par des répartitions d’espaces intérieurs inversées permettant de mieux gérer la promiscuité : si dans une maison le salon est au rez-de-chaussée, chez son voisin il sera à l’étage. Les surfaces des maisons oscillent entre 170 et 210 m2.
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La maison a reçu une façade en crépi classique.
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Les mêmes scansion et travail du bois se retrouvent aussi bien dans la façade que pour les garde-corps. Les lamelles des stores apportent un contrepoint à cette répétition verticale.
Photos : Eric Chenal, Ewald Schares
M
witry & witry a livré une maison à basse consommation énergétique dans le centre de Remich, au milieu des ruelles étroites. Le concept architectonique se base sur une intégration de la nouvelle structure dans le tissu urbain dense. Le terrain ne mesurant que 60 m2, il fallait trouver une solution optimisée pour y créer un logement attractif qui, en cas de besoin, peut être transformé en logement pour personnes âgées à mobilité réduite. Un autre défi a été celui de la faible accessibilité du terrain (ruelle non accessible en voiture) qui a obligé à utiliser une grue surmontant une distance de 70 m. La grange existante a été démolie pour laisser place à une nouvelle construction en bois préfabriquée. À l’intérieur a été intégrée une cage d’ascenseur – pour l’instant encore vide –, et dans la terrasse au rez-dechaussée – qui est légèrement élevée par rapport au niveau rue – est intégré un espace dans lequel peut être insérée une plateforme pour pouvoir accéder au bâtiment sans barrière ni escalier. Malgré la densité construite dans ce quartier, les grandes fenêtres dans la façade principale font entrer beaucoup de lumière naturelle dans la maison.
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À l’intérieur, les volumes s’ouvrent largement vers le jardin. ACTUALITÉS
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EN CHANTIER
NOUVELLES VUES DU ROYAL-HAMILIUS A
vec l’annonce de l’arrivée de la Fnac, de nouvelles images du projet Royal-Hamilius ont été dévoilées. Tun Frieders et Christoph Lang, du bureau d’architecture
Tetra Kayser Associés qui réalise le projet en collaboration avec Foster + Partners London, nous apportent quelques précisions sur les choix architecturaux de ce nouvel ensemble mixte.
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Le rez-de-chaussée du futur department store (Galeria Inno) bénéficiera d’une double hauteur, comme l’ensemble des commerces du bloc. 02
Le coin de la Grand-Rue et du boulevard Royal sera largement vitré, occupé par trois ascenseurs vitrés panoramiques.
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Le reste de la façade sera marqué par des ouvertures vitrées correspondant aux emplacements des escalators, soulignant le dynamisme et le mouvement de la façade.
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Le dernier étage bénéficiera d’une grande baie vitrée offrant une vue panoramique urbaine. 01
ACTUALITÉS
Illustrations : Foster + Partners / Tetra Kayser Associés / CODIC
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La zone piétonne va s’étendre aux alentours du projet, y compris dans la rue Aldringen. La conception de ces espaces publics revient au bureau belge de paysagistes et urbanistes JNC International.
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Pendant l’été, le concept permet d’implanter un jardin de sculptures éphémères, agrémentant la nouvelle promenade urbaine. Des terrasses pourront également être aménagées.
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Le rez-de-chaussée du projet Royal-Hamilius sera occupé par des commerces sur deux niveaux avec de grandes vitrines.
Le toit du department store sera aménagé en jardin public. Au sol, une dalle vitrée créera un puits de lumière pour l’immeuble et une vue spectaculaire depuis le jardin sur le magasin. L’horeca se développera sur deux étages. La vue donnera vers la cathédrale et la vieille ville.
Face au 49, boulevard Royal prendra place un autre immeuble de logements.
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Mis à part le rez-de-chaussée dédié aux commerces, cet immeuble sera occupé par des bureaux. Le toit sera praticable par les employés et l’atrium vitré apportera de la lumière au cœur de la bâtisse.
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Cet immeuble accueillera des logements dans les étages.
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Créant une nouvelle limite, cet immeuble sera mixte avec commerces et logements.
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La place, tout comme les rues adjacentes, bénéficiera d’un nouveau pavement avec des dalles éclairées. La zone piétonne s’étend jusqu’au boulevard Royal (englobant la rue Aldringen, ainsi que des portions de la Grand-Rue, la rue NotreDame jusqu’à hauteur du Casino – Luxembourg et l’avenue Monterey).
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Un nouveau passage public couvert (fermé la nuit) est créé pour traverser aisément le nouveau bloc. ACTUALITÉS
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Le chantier du centre fermé La Brenaz a dû répondre à des conditions de sécurité particulières.
I N T E R N AT I O N A L
CENTRE FERMÉ LA BRENAZ e bureau architecture + aménagement a livré à l’automne dernier l’agrandissement et l’équipement de l’établissement pénitentiaire Brenaz II à Genève (Suisse), dont il avait remporté le premier prix du concours organisé en 2012. En plus des 100 nouvelles cellules, le bâtiment abrite l’ensemble des fonctions nécessaires au fonctionnement d’un établissement pénitentiaire : bureaux et locaux du personnel, locaux pour les visiteurs, zones communes de travail (ateliers) et de loisirs (musculation), local multiconfessionnel, ainsi que la logistique et les locaux techniques spécifiques de l’établissement. Les façades sont composées d’un bardage vertical de verre profilé blanc, parfois opaque et parfois translucide (isolation thermique translucide). Des études approfondies ont été menées au niveau des fenêtres des cellules, afin de combiner 28
ouverture, ventilation, vues, dispositifs antivandalisme et contre l’évasion (barreaux), protection solaire et acoustique (par rapport aux voisins). Le chantier devait répondre à des conditions de sécurité particulièrement élevées, car situé à proximité de la prison de Champ-Dollon et en liaison avec l’établissement La Brenaz. Grâce à la motivation du maître d’ouvrage et à l’implication de tous les acteurs, le chantier n’a duré que 18 mois. Il a été coordonné par architecture + aménagement en collaboration avec le bureau Frei & Stefani de Genève. Après cette phase de nouvelle construction, le bureau a + a est actuellement occupé à planifier et organiser une seconde phase : les travaux de transformation complète du bâtiment existant (Brenaz I), relié au nouveau bâtiment Brenaz II, afin de former un ensemble cohérent et fonctionnel de 168 cellules. ◼ ACTUALITÉS
FICHE TECHNIQUE Client État de Genève Maître d’œuvre architecture + aménagement Concours 1er prix Calendrier 2012-2014 Surface 13 253 m2 Budget 70 Mio CHF Photo : architecture + aménagement
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ÉQUIPEMENT PUBLIC
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e projet du nouveau Centre national d’incendie et de secours (CNIS) est confié au bureau BLK2 Böge Lindner K2 Architekten, en collaboration avec Architecture et Environnement, Schroeder & Associés, Jean Schmit Engineering et KPlan. Le bureau Paul Wurth assure la coordination générale. Rappelons que le concours avait été remporté en 2004, l’élaboration de l’avant-projet sommaire s’est déroulée de 2008 à 2012, suivie de l’avant-projet détaillé en 2013-2014. Le projet définitif a été élaboré de 2014 à 2015. C’est à la Cloche d’Or, au 3 boulevard Kockelscheuer, sur un terrain appartenant à la Ville de Luxembourg de 5,2 ha situé juste à côté du futur campus de l’École et Lycée français, que s’implantera le nouveau CNIS. Ce nouvel équipement permettra de regrouper la caserne des pompiers professionnels de la Ville de Luxembourg (actuellement située route
d’Arlon), la direction de l’Administration des services de secours (actuellement située rue Robert Stümper) avec la Centrale des secours d’urgence (CSU-112), l’École nationale de la protection civile (actuellement située à Schimpach) et l’École nationale des services d’incendie et de sauvetage (actuellement située à Niederfeulen). Les services de secours publics du Grand-Duché seront ainsi regroupés dans une structure unique sous forme d’un établissement public, géré conjointement par l’État et les communes. Le projet définitif est divisé en deux zones. La zone 1 (maître d’ouvrage : Ville de Luxembourg), regroupe la caserne de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, l’administration des services de secours, le CSU-112 et l’Institut national de formation des secours. Cette zone est
préfinancée par la Ville de Luxembourg, qui sera remboursée par la suite par l’État. Au total, cette zone 1 représentera une surface de 39 752 m2 construits en classe énergétique B. La zone 2 (maître d’ouvrage et financement : État) comportera le plateau technique avec les installations nécessaires à l’entraînement et la formation pratique des pompiers. L’élément central de cette zone est constitué par un hall d’entraînement qui reproduit un échantillon d’immeubles représentatifs de l’architecture que l’on trouve au Grand-Duché, permettant la simulation réaliste de scénarios d’accidents et d’incendies. D’autres équipements spécifiques complètent ce plateau technique d’entraînement et de formation. Le coût total du CNIS s’élève à 19,5 millions d’euros. Les travaux commenceront en septembre 2016, pour une livraison prévue en juin 2020.
Illustration : Böge Lindner K2 Architekten / Architecture et Environnement
NOUVEAU CENTRE NATIONAL D’INCENDIE
Photo :
Le nouveau Centre national d’incendie est conçu par le bureau BLK2 Böge Lindner K2 Architekten.
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ACTUALITÉS
French Art de Vivre
Photo M. Gibert, non contractuelle. Merci à : molodesign.com / www.marc-lepilleur.com
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EN TRAVAUX
une extension de 12 000 m2 à Leudelange. Le projet est confié à architecture & urbanisme 21 yvore schiltz et associés. Les nouveaux espaces accueilleront les services financiers du groupe, et environ 5 000 m2 seront mis en location. « La façade s’inscrira dans la continuité du bâtiment existant pour former un ensemble immobilier cohérent », explique Le nouveau bâtiment, largement vitré, formera un ensemble cohérent avec le bâtiment existant.
E S PA C E D E T R AVA I L
SECOLUX L’association pour le contrôle de la sécurité de la construction, Secolux, a confié à Moreno Architecture & Associés l’aménagement intérieur de ses nouveaux bureaux (architectes : Paczowski et Fritsch) à Leudelange. En trois mois, le bureau d’architecture a conçu un nouvel espace de travail avec un important travail de menuiserie. Le bleu, couleur de la corporate identity de cette société, est repris en différentes teintes dans l’ensemble des espaces, créant des jeux de variation et de vibration.
La menuiserie occupe une place importante dans la conception de ces nouveaux espaces de travail. 32
ACTUALITÉS
de marquer une distinction entre les deux bâtiments, les entourages devraient être traités dans une autre couleur. Il faudra également compter une façade végétale et un aspect un peu plus luxueux, secteur financier oblige. Une certification Breeam de niveau Very Good est visée. Le nouveau bâtiment devrait être livré fin 2017 et accueillir 1 200 personnes.
Photo : Andrés Lejona, Perspectives : AU 21
FOYER S’AGRANDIT Christophe Pimenta, facility Foyer L efaitgroupe manager. Toutefois, afin construire
3 2.500 m BÉTON ARMÉ
2 3.300 m ETANCHÉITÉ
15 m
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GARDE-CORPS
450 m
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LONGUEUR DU PONT
15.000
1.700 t.
2.000 t. POIDS TOTAL DE
PAR JOUR
CHARPENTE MÉTALLIQUE
LARGEUR DU TABLIER
L’OUVRAGE
113,8 m PORTÉE ENTRE 2 PILES
« Pont frontalier à Grevenmacher » - travaux exécutés en tant qu’entreprise générale
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28/01/16 15:56
SINCITYPICS NORDSTAD e LUCA Luxembourg Center for Architecture, en collaboration avec le CAPE - Centre des arts pluriels Ettelbruck et la Nordstad, vous invite à participer au concours photo SinCityPics Nordstad. Le concours photo SinCityPics invite tous les photographes amateurs ou avertis à illustrer la vie urbaine dans l’espace public sur le territoire des six communes de la Nordstad. Le but étant de faire découvrir les multiples façons dont les utilisateurs s’approprient leur environnement urbain, c’est avant tout la place centrale des citoyens et leur rôle dans l’usage de l’espace public qui doivent être illustrés. Le concours s’adresse aussi bien aux jeunes qu’aux adultes. Par ailleurs, nul besoin d’un appareil photo dernier cri : ces moments, qu’ils soient quotidiens ou extraordinaires, peuvent être aussi bien saisis à l’aide d’un téléphone portable. C’est l’originalité, l’instant inédit, l’aspect poétique et l’idée créative qui seront mis en avant et non l’exploit technologique. Le concours est ouvert à tous. Les photos (de qualité suffisante) doivent être prises sur le territoire de la Nordstad (communes de Colmar-Berg, Schieren, Ettelbruck, Diekirch, Bettendorf, Erpeldange).
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Pour participer, il suffit d’envoyer les photos à l’adresse e-mail sincitypics@luca.lu accompagnées du bulletin de participation dûment complété et signé jusqu’au 24 avril 2016 minuit, dernier délai, ou par voie postale au LUCA Luxembourg Center for Architecture, 1 rue de l’Aciérie L-1112 Luxembourg, cachet de la Poste faisant foi. Le règlement du concours ainsi que le bulletin de participation sont disponibles sur le site dédié :
Un appel à participation sera lancé en avril prochain afin de donner la parole aux initiatives locales et aux acteurs des projets collectifs d’engagement pour l’amélioration de la vie urbaine. Prochaine date : JEUDI 2 JUIN 2016 À 18 H 30 À L’A U D I T O R I U M C I T É ( 3, R U E G E N I S T R E L- 1 6 2 3 LU X E M B O U R G ENTRÉE LIBRE). P O U R P LU S D ’ I N F O R M AT I O N S : O F F I C E @ LU C A . LU O U VA N E S S A . C U M @ C E R C L EC I T E . LU.
W W W. S I N C I T Y P I C S. LU. VERNISSAGE : 1 6/0 6/ 2 0 1 6 À 1 9 H . EXPOSITION DU 17 A U 1 8 /07/ 2 0 1 6, D U LU N D I A U S A M E D I DE 14 H À 20 H.
Photo : LUCA
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e cycle des Cité Talks Stadgespréich, fruit de la collaboration du LUCA Luxembourg Center for Architecture, du Cercle Cité et de la Ville de Luxembourg, accueille des invités et des experts pour débattre avec le grand public autour d’un sujet thématique. La ville de Luxembourg voit l’arrivée de pionniers urbains, qui définissent la capitale comme un endroit où tout est possible et où l’espace peut être repris, transformé, et devenant des forces motrices pour l’avenir de la capitale. En misant sur la créativité, l’autonomie et l’autodétermination, ces pionniers créent - avec peu de moyens - des nouvelles structures d’utilisation hybrides et collectives, des espaces de vie et de travail partagés abordables, des projets communautaires et de voisinage, des jardins collectifs… Quelles contributions issues d’initiatives privées pour le développement de la ville voient le jour et qu’est-ce qui peut être réalisé à l’avenir ? Quels sont les enjeux et les défis ? Quelles méthodes et stratégies sont génératrices de valeur ajoutée ?
ACTUALITÉS
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LIVRAISON
LA RENAISSANCE DE BOVERIE L
e nouveau musée Boverie à Liège s’inscrit dans la dynamique de redéploiement de la ville, notamment autour des thèmes de la culture et de la mobilité. Ainsi, un nouvel axe relie la gare TGV dessinée par Santiago Calatrava et la Médiacité, œuvre de Ron Arad, en passant par le musée Boverie dont la transformation a été confiée à Rudy Ricciotti, associé au bureau liégeois PhD, qui est sorti lauréat
d’une procédure internationale organisée en 2009 (sur 28 candidats). Le musée, ancien pavillon de l’Exposition universelle de 1905, accueille le meilleur des collections des Beaux-Arts de la Ville de Liège et des expositions temporaires, dont certaines réalisées en partenariat avec le Louvre. Ce projet se caractérise par une intervention mesurée, s’articulant sur le caractère historique du bâtiment, dans le respect des
L’extension s’intègre au bâtiment historique comme une nouvelle aile.
constructions et du parc existants. L’élément neuf le plus visible est constitué d’une extension largement vitrée de 1 200 m2, comme une nouvelle aile s’ouvrant vers la berge et le cours d’eau. LE LUCA ORGANISE PROCHAINEMENT UN VOYAGE D’ÉTUDE DANS LA RÉGION DE LIÈGE. PLUS D’INFOS À VENIR SUR WWW.LUCA.LU.
Photos : INclusive by DZIGN, Rudy Ricciotti / Bureau PhD / Marc Verpoorten / Ville de Liège
LUCA X DESIGN CITY
FOR THE ELDERLY Dans le cadre de Design City, le LUCA présente le résultat du projet Dzigning the Timeline – Inclusive design for the elderly. Ce projet, mené par INclusive by DZIGN, est né d’une collaboration entre Luxembourg et Israël autour d’un projet pour les personnes âgées dans lequel le design est un levier pour améliorer leurs conditions de vie. Ce projet implique un industriel (Servior), deux Comas (College of Management Academic Studies), des étudiants et des designers du Luxembourg. Cette collaboration permet de trouver des solutions qui répondent à des besoins spécifiques pour les personnes âgées, notamment celles qui souffrent de démence.
Les personnes âgées sont au cœur d’un projet de design présenté au LUCA.
ACTUALITÉS
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3 QUESTIONS
NOUVEAUX ASSOCIÉS Nous avons rencontré STDM à l’occasion de la nomination de nouveaux associés. Messieurs Steinmetz et De Meyer, pourquoi avoir choisi d’agrandir l’équipe de direction en y faisant entrer trois nouveaux associés : Muriel Vereecken, Dominique Bouche et Aurore Deheneffe ? NICO STEINMETZ
Une des raisons prin-
cipales est que la responsabilité va croissant, tout comme la taille de l’équipe, le nombre de projets et la complexité de leur gestion. Nous avons beaucoup de compé-
Les lauréats du Bauhärepräis OAI 2012.
tences en interne, avec des collaborateurs qui assumaient déjà une part importante de responsabilités. Il s’agit de reconnaître officiellement cet engagement tout en ga-
RÉCOMPENSE
rantissant une pérennité du bureau. ARNAUD DE MEYER
BAUHÄREPRÄIS OAI 2016
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permet de nous répartir le travail et de garantir le meilleur service possible pour nos maîtres d’ouvrage. Au quotidien, qu’est- ce que cela a changé ? A URORE D EHENEFFE C’est en fait une nou-
novation : prix spécial du jury (coup de cœur du jury), prix spécial courage maître d’ouvrage (qui récompense un maître d’ouvrage ayant attribué une mission à un bureau jeune / sans références attendues), prix spécial patrimoine (pour une rénovation ou réaffectation exemplaire), prix spécial rénovation énergétique exemplaire, et un prix spécial nouvelles formes d’habitat. Enfin, cette cinquième édition témoigne d’une véritable ouverture vers le grand public. En plus du catalogue qui reprend l’ensemble des candidatures, une exposition des projets (sous forme d’affiche, d’écran, etc.) est prévue dans Luxembourg du 23 mai au 15 juin. Par ailleurs, dès le 7 juin, une exposition des lauréats et des mentionnés sera installée sur la place Clairefontaine. De plus, le public est invité à voter pour le prix « coup de cœur du public wortimmo.lu » dans la rubrique logement individuel (vote ouvert du 11 au 24 avril) sur le site wortimmo.lu. Des interviews filmées des maîtres d’ouvrage lauréats seront aussi réalisées et diffusées. ◼ ACTUALITÉS
velle mission qui s’inscrit dans la continuité de ce que nous faisions auparavant. Nous nous sommes réparti des tâches comme les relations humaines, la gestion du bureau, les contrats, etc. Régulièrement, nous nous réunissons pour réfléchir aux pistes d’amélioration pour l’atelier et à son développement. MURIEL VEREECKEN
C’est aussi un si-
gnal positif pour nos collaborateurs, car ils savent qu’Arnaud et Nico nous font confiance et que nous pouvons être une nouvelle source de référence pour eux. A DE M
C’est une façon de reconnaître
leur travail et leur engagement, aussi bien au sein de l’équipe qu’auprès des maîtres d’ouvrage. Ce sont de véritables ambassadeurs de l’atelier STEINMETZDEMEYER. Est-ce que ce changement au sein de l’équipe de direction va impliquer un changement de nom de l’atelier ? NS Il est vraisemblable que STDM prenne au fur et à mesure le dessus.
Photo : OAI
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écerné tous les quatre ans, le Bauhärepräis OAI 2016 sera révélé le 6 juin prochain au Cercle Cité. Ce prix récompense les projets pour lesquels les couples maître d’ouvrage / concepteur ont réalisé une architecture, ingénierie et urbanisme de qualité. L’édition 2016, placée sous le Haut Patronage de Son Altesse Royale le Grand-Duc, a rencontré un succès particulièrement notable, puisque pas moins de 344 inscriptions ont été enregistrées à la clôture des candidatures (contre 260 en 2012). Ce fort accroissement des candidatures témoigne de l’intérêt croissant pour la question architecturale et du succès de cette récompense. Les prix sont décernés aux maîtres d’ouvrage privés et publics qui soutiennent la qualité architecturale et contribuent ainsi à promouvoir une culture de la construction, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Luxembourg. Aussi, les projets sont distingués selon neuf catégories qui sont complétées par de nouveaux prix spéciaux attribués par le jury, dont certains soulignent la prise de risque ou l’in-
Le fait d’être plus
nombreux dans l’équipe de direction nous
ErgoSystem® A100 Alu : ergonomique, esthétique, économique ErgoSystem® A100 signé par FSB est la solution budgétaire au confort d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Ses combinaisons de mains courantes et de supports coudés particulièrement propices à la préhension et pouvant être modulables, sont proposés dans des combinaisons de couleurs à assortir à l’habitat. Grâce à la forme diagonale ovale de la poignée absolument unique sur le marché, ErgoSystem® A100 garantit un maintien particulièrement sûr. Les barres d’appui rabattables, ne nécessitant aucune maintenance, un porte-serviette, le porte-douchette, des crochets et patères, rangements et porte-rouleaux viennent compléter la gamme ErgoSystem® A100. Plus d’informations à Architect@Work Luxembourg, stand 45, didier.baert@fsb.be ou sur www.fsb.be
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ANNIVERSAIRE
25 ANS POUR BENG L
e bureau BENG Architectes Associés a célébré vendredi 18 mars à la Rockhal les 25 ans de la création du bureau. C’est donc en 1991 que Marco Bidaine, Nico Engel, Yves Noury et Albert Goedert se sont associés pour créer le bureau BENG, nom composé à partir de la première lettre de leurs noms de famille. « Dès nos études, nous avons participé à des concours et il se trouve que nous les avons gagnés, explique Marco Bidaine. Nous nous sommes dit alors que nous pourrions aussi constituer notre propre bureau d’architecture. » C’est en effet avec le concours pour la rénovation et l’extension de la piscine d’Esch-surAlzette que Marco Bidaine et Nico Engel se sont d’abord fait remarquer, avant de remporter avec Yves Noury et Albert Goedert le concours d’aménagement de la place de Beckerich. Ont suivi le concours d’urbanisme « Quartier Millebach » à Luxembourg-ville et le projet présenté dans le pavillon luxembourgeois de l’Expo38
sition universelle à Séville. Une succession de réussites qui leur a tout de suite donné confiance en l’avenir. Et le succès ne s’est pas démenti, puisque 25 ans plus tard, l’équipe initiale est toujours en place, dans une bonne humeur et jovialité évidentes, avec en plus une équipe agrandie : « Nous sommes maintenant 80 collaborateurs et sept associés. Depuis janvier 2015, une nouvelle génération de partenaires est entrée dans l’équipe dirigeante avec Perry Arrensdorff, Pedro De Matos et Denis Rosolen. Cela permet de garantir une certaine pérennité au bureau une fois que nous serons partis à la retraite », s’amuse Nico Engel. Autour du bureau BENG, des sociétés sœurs ont vu le jour : Espace et Paysages est spécialisée dans les projets urbanistiques, Studio E traite les sujets liés à l’énergie, Noury & Associés est dédiée aux projets en France et l’agence R2D2 Architecture signe les projets pour la Bel-
gique. « Notre métier s’est beaucoup complexifié ces 25 dernières années. Nous avons donc ressenti le besoin de créer des entreprises spécialisées dans chacune des disciplines spécifiques afin de répondre au mieux aux demandes de nos clients et d’avoir une approche intégrative », précise Nico Engel. Parmi les projets notables réalisés, on peut citer la Rockhal, le Lycée technique d’Esch-Raemerich, le Cercle municipal et le centre culturel Cité à Luxembourg. Dans les projets à venir, il y a la construction du stade national et le nouvel hôpital psychiatrique à Ettlebruck. En plus de leur site internet qui vient d’être mis à jour, les projets de ces cinq dernières années sont rassemblés dans un livre, sur le thème « You & Us ». « Je pense qu’en 25 ans, nous n’avons jamais perdu le fil de notre identité. Nous avons toujours voulu respecter nos valeurs qui sont la confiance, le respect, la responsabilité et la simplicité. »
ACTUALITÉS
Photo : BENG
De gauche à droite : Pedro De Matos, Marco Bidaine, Nico Engel, Perry Arrensdorff, Denis Rosolen, Yves Noury, Albert Goedert.
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LIVRAISON
COUR DES COMPTES L
a rénovation et l’extension de la Cour des comptes à Luxembourg ont été confiées à Arlette Schneiders Architectes. C’est dans un ensemble de bâtiments historiques du centre-ville que l’équipe d’Arlette Schneiders Architectes a pu intervenir. Les bâtiments constituant l’ensemble de la Cour des comptes proviennent d’époques différentes : le bâtiment actuel situé au coin place d’Armes-avenue Monterey date du 19e siècle, cependant différents éléments datent du 17e siècle, tels l’escalier hélicoïdal en pierre naturelle menant à la cave et le mur avec l’oculus situé près de l’escalier principal d’aujourd’hui. Une photo de 1935 montre que l’entrée principale se situait dans la façade donnant sur la place d’Armes. Ceci est encore visible par le regroupement de trois fenêtres dans la travée centrale de la façade.
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L’intervention sur le bâtiment de la Cour des comptes consistait en une rénovation complète du bâtiment sis 2, avenue Monterey, une extension vers le bâtiment sis 1, rue de la Poste avec rénovation complète de ce bâtiment, ainsi qu’en une démolition et reconstruction du bâtiment sis 4, avenue Monterey. La cour intérieure utilisée comme parking a été réaménagée en cour plantée. Les interventions de rénovation ont été profondes, tous les planchers ont subi des interventions pour les rendre résistants au feu. Là où cela s’est avéré possible, la structure portante des planchers en bois a été conservée. De même, les stucs des plafonds ont été sauvegardés et restaurés. La façade a été rénovée après une analyse approfondie du restaurateur Thomas Lutgen, et c’est ainsi que les décorations florales ont été mises en évi-
dence sur un fond de teinte verte et par la dorure des fruits. Avant la rénovation de l’ensemble des trois bâtiments, les façades arrière de la rue Philippe II étaient visibles à partir de la place d’Armes. L’enjeu architectural consistait donc dans la création d’un volume qui bloque la vue sur ces façades peu esthétiques, tout en s’intégrant dans le contexte urbain et architectural. Le nouveau bâtiment est ainsi resté très sobre dans son architecture, et l’élément le rattachant à l’ancien bâtiment est neutre avec la mise en place de lamelles en terre cuite, de la même teinte que les encadrements de fenêtre en pierre naturelle du bâtiment principal. La même intervention a été effectuée pour réaliser la liaison entre les bâtiments situés au 2, avenue Monterey et au 1, rue de la Poste. Derrière ces deux pans de façade en lamelles se trouve une cage d’escalier. ◼
ACTUALITÉS
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ARCHIDUC 12 03
FICHE TECHNIQUE Architecte Arlette Schneiders Architectes Calendrier Février 2012-février 2015 Localisation 2-4, avenue Monterey à Luxembourg Maître d’ouvrage Administration des bâtiments publics Surface hors sol 2 826,50 m2 Surface en sous-sol 731 m2 Volume 12 872 m3
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Un nouveau bâtiment a été ajouté et accueille une cage d’escalier. 02
Photos : Antoine Huot
Les aménagements intérieurs répondent aux besoins contemporains. 03
Ancien et contemporain dialoguent harmonieusement autour de la cour plantée. ACTUALITÉS
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I N S TA L L AT I O N
SARAH OPPENHEIMER
EXPOSITION
JUSQU’AU 29 MAI, MUDAM.LU
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LE GYPSE L’œuvre de Sarah Oppenheimer entre en résonnance directe avec l’espace du Grand Hall.
Lara Almarcegui présente l’exposition Le Gypse au Casino Luxembourg. Elle interroge le lieu d’exposition dans son caractère architectural et ses caractéristiques de construction, intégrant le processus de transformation architecturale dans le propos artistique. Elle a choisi de partir du plâtre présent dans les cimaises du Casino comme fil conducteur de son propos. Rebondissant sur la proposition de l’équipe de s’approprier les murs d’exposition, elle les a démolis pour n’en conserver que le plâtre réduit en poussière. Elle a également mené un inventaire quantifié et complexe de l’ensemble des matériaux constituant le bâtiment. Dans les caves, elle sonde les couches géologiques souterraines pour y découvrir du gypse, pendant minéral du plâtre, et a procédé à une demande d’exploitation des sous-sols, interrogeant ainsi la question de la propriété pour une exploitation potentielle. JUSQU’AU 4 SEPTEMBRE, WWW.CASINO-LUXEMBOURG.LU
ACTUALITÉS
Lara Almarcegui a réalisé un inventaire des matériaux constituant le Casino Luxembourg.
Photos : Serge Hasenboehler, Sven Becker
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artiste américaine Sarah Oppenheimer a réalisé pour le Grand Hall du Mudam l’installation mobile S-399390. Cette intervention est conçue pour aiguiser notre perception de l’espace dans lequel elle prend place. L’artiste étudie précisément les conditions d’exposition, les conventions architecturales qui régissent les lieux, mais aussi la façon dont le public se comporte dans ces espaces. Aussi, pour le Mudam, elle a conçu deux « Switches », des sculptures mobiles et praticables qui sont déplacées tout au long de l’exposition selon une chorégraphie minutieusement définie par l’artiste. Ces modules sont réalisés selon les proportions du Grand Hall, répondant au plan de cet espace de circulation et de rassemblement, mais aussi aux conditions d’éclairage et au flux des visiteurs. Ces deux couloirs en verre et métal sont, selon les variations de lumière, tantôt transparents, tantôt réfléchissants. Leur silhouette complexe, une forme hybride entre parallélépipède et rectangle, brouille les perspectives et se confond de façon troublante avec les lignes obliques et perpendiculaires du Grand Hall. Leur positionnement interfère sur les déplacements des visiteurs, les orientant différemment à travers les espaces du musée. Une œuvre qui permet de révéler autrement cet espace.
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Comme en 2014, ARCHIDUC sera présent pendant le salon avec un stand dédié.
SALON PROFESSIONNEL
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a deuxième édition du salon ARCHITECT@WORK se déroule les 13 et 14 avril à Luxexpo. ARCHITECT@WORK est un salon réservé aux architectes, ingénieurs et maîtres d’ouvrage. Il rassemble des stands où sont présentées les nouveautés de fabricants et distributeurs d’enveloppe du bâtiment, d’équipement du bâtiment ou d’équipement technique. Organisé par Kortrijk Xpo en collaboration avec l’OAI qui aide à la sélection des exposants, le salon répond à un concept qui est développé dans plusieurs villes d’Europe et rencontre un succès constant. « Les éditions internationales, avec notamment les premières éditions organisées à Copenhague et à Vienne qui ont été couronnées de succès, ont toutes permis de dresser le même constat en 2015, à savoir que le concept lancé en 2005 et qui est proposé 44
sous la configuration de stands imaginée par Creative Fo(u)r, continue à séduire les visiteurs, indique Nathalie Sandra, group exhibition manager. Les résultats obtenus grâce aux différentes enquêtes ont confirmé que les exposants et les visiteurs appréciaient largement notre approche actuelle. » Il est intéressant de noter que 98,5 % des visiteurs de la dernière édition étaient venus pour découvrir des nouveautés et 52,7 % pour chercher de nouveaux fournisseurs. L’édition 2016 organisée à Luxembourg, la deuxième, sera placée sous le thème de « L’architecture et l’eau » avec l’exposition Wonders of Water par Materia. Les visiteurs pourront également participer au 10x6 Architecture organisé le 13 avril à 18 h 30 par le Paperjam Club en partenariat avec ARCHIDUC, dont le thème de la soirée est « Ces bâtiments
que vous ne verrez jamais » avec comme participants : Shahram Agaajani (metaform), Christian Bauer (Christian Bauer & Associés), Paul Bretz (Paul Bretz Architects), Türkan Dagli (Dagli Atelier d’Architecture), Stefano Moreno (Moreno Architecture & Associés), Philippe Nathan (2001), Sara Noel Costa de Araujo (Studio SNCDA), Stéphane Schmit (A+A), François Thiry (Polaris), Jean-Luc Wagner (WW+). Par ailleurs, l’OAI propose l’exposition de photographies Mir maache Lëtzebuerg réalisée suite à une invitation du ministère du Logement et de Luxexpo. Les visiteurs pourront aussi découvrir un project wall par world-architects.com, des images de DAPh – Dutch Architectural Photographers sur le thème de l’eau et un espace librairie par AIT. WWW.ARCHITECTATWORK.LU
ACTUALITÉS
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Photo : ARCHITECT@WORK
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ARCHIDUC 12 Le futur hôpital sera agrémenté de plusieurs espaces verts.
CONCOURS
Après un concours d’architecture international, c’est l’équipe autrichienne composée du bureau d’Albert Wimmer et celui d’Architects Collective qui a remporté le premier prix pour la conception architecturale du nouvel hôpital dans le sud du Luxembourg. Suite à l’adoption en décembre 2011 par le conseil de gouvernement du projet Südspidol, la construction d’un nouvel hôpital novateur était en discussion. Mais ce n’est que le 23 octobre dernier que le conseil d’administration du Centre hospitalier Émile Mayrich a sélectionné le projet lauréat. Pour ce faire, un concours d’architecture en deux phases avait été lancé en juin 2014 et un jury composé d’experts locaux et internationaux a été sollicité. Au total, 56 candidatures ont été soumises et 26 candidats ont été retenus pour la première phase. Seuls huit projets ont été retenus pour la seconde phase dont est sorti lauréat l’équipe d’Albert Wimmer et d’Architects Collective. Le projet de construction d’un nouvel hôpital trouve ses origines dans la fusion 46
du Centre hospitalier Émile Mayrisch avec l’Hôpital de la Ville de Dudelange en 2004 et l’Hôpital Princesse Marie-Astrid de Niederkorn en 2008. Fonctionnant actuellement sur trois sites, le coût d’exploitation du CHEM est de 180 millions d’euros par an, et d’ici 2020, sans nouvelle construction, les besoins en investissements s’élèveraient à 348 millions d’euros. De même, les infrastructures existantes ne permettent pas une exploitation rationnelle à long terme. Une étude effectuée par le bureau d’expertise Lenz Zürich analysant sept scénarios différents (dont la rénovation des sites existants) selon leurs coûts d’investissement, gains de fonctionnalité, coûts d’exploitation ainsi que leurs bénéfices médicaux à long terme a mis en évidence l’avantage substantiel d’une nouvelle construction. Ce nouveau projet se base également sur les besoins estimés de prise en charge médicale et hospitalière d’ici 10 et 20 ans. C’est donc dans une vision de prise en charge et de santé publique à long terme que la stratégie du nouvel hôpital a été définie.
Le projet lauréat présente une volumétrie originale de trois bâtiments qui ont chacun une fonction déterminée. Le docteur Michel Nathan, directeur général du Centre hospitalier Émile Mayrisch, a souligné l’importance de faire un hôpital pour les gens, avec un concept novateur, en symbiose avec l’Université du Luxembourg, tout en favorisant une médecine personnalisée et la sécurité du patient. L’hospitalisation ambulatoire y sera développée. Outre la technologie et les besoins sanitaires liés à la santé, une grande importante a été donnée à la qualité d’accueil des patients, à la création d’une structure conviviale, avec beaucoup de lumière naturelle. Le projet retenu bénéficie d’une excellente intégration par rapport à l’urbanisation existante du quartier et dispose de nombreux espaces verts. Les chambres seront relativement petites, mais toutes individuelles, avec une vue vers l’extérieur depuis le lit. Le personnel pourra bénéficier de chemins courts pour les soins et d’une surveillance des patients optimale. La livraison de l’ensemble est attendue pour 2022. ◼
ACTUALITÉS
Illustrations : Health Team Wien
SÜDSPIDOL
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Les chambres seront de taille relativement modeste et bénéficieront toutes d’un apport de lumière naturelle généreux.
LES AUTRES ÉQUIPES RÉCOMPENSÉES
Contrairement à ses concurrents, le projet lauréat présente une volumétrie originale organisée autour de trois bâtiments. SECOND PRIX GMP International (Allemagne)
TROISIÈME PRIX SCAU (France) ACTUALITÉS
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IMMOBILIER
Illustration : Boito Architectes, Eagelstone/Romain Schmiz
DEUX NOUVELLES RÉSIDENCES À STRASSEN
L
es résidences Nina et Sasha vont bientôt sortir de terre à Strassen, à l’angle de la route d’Arlon et de la rue Anne Beffort. Le concept architectural est confié à Boito Architectes. Ces résidences AAA totaliseront 52 appartements
(28 unités de logement dans l’une, 24 dans l’autre) qui iront du studio au penthouse 4 chambres. Les futurs habitants disposeront de 72 emplacements de parking, ainsi que de balcons, terrasses et jardins privatifs. La livraison est prévue pour 2018.
Les résidences Nina et Sasha sont commercialisées par JLL Residential.
PROMOTEUR
EAGLESTONE ARRIVE AU LUXEMBOURG
Le Steinfort Parc sera le premier projet d’Eaglestone au Luxembourg.
Eaglestone est une société belge spécialisée dans le développement et l’investissement immobiliers. Elle a choisi de développer ses activités au Luxembourg. Pour son premier projet, Eaglestone a choisi Steinfort et a investi 15 millions d’euros dans le Steinfort Parc, qui mêle commerces et logements. L’architecture de ce complexe mixte est confiée à Romain Schmiz. La livraison de ce premier projet est estimée à 2018. 48
ACTUALITÉS
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TÉMOIGNAGE
CLAP DE FIN POUR L’ATELIER DES CFL Auteur Photographe
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Céline Coubray Eric Chenal
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ACTUALITÉS
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n mai 2016, les ateliers des CFL situés le long des quais de la gare centrale à Luxembourg vont être démolis. Construits juste après la Seconde Guerre mondiale, ils abritent depuis lors les ateliers de réparation du matériel roulant, des locomotives automotrices et des wagons. L’entretien courant pouvait y être effectué, tout comme des réparations plus lourdes. Après leur démolition, le terrain restera entre les mains des CFL. Si le projet n’est pas encore complètement finalisé, des discussions sont en cours et concernent entre autres les flux avant et arrière de la gare. Il est question d’y construire des quais supplémentaires, mais aussi d’y intégrer la circulation du bus et la liaison avec le futur tram. D’après nos sources, un projet d’hôtel et des surfaces de bureaux pourraient aussi être en discussion. Aucun programme précis ni planning prévisionnel ne sont rendus publics à l’heure où nous écrivons ces lignes. Avant qu’ils ne disparaissent, ARCHIDUC a demandé au photographe Eric Chenal de garder la mémoire de ce lieu emblématique, un des derniers espaces industriels de la capitale. ◼ 51
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Ces ateliers se trouvent juste derrière la gare. 02
Les réparations sur les machines demandent du matériel spécifique. 03
La présence de lumière naturelle est un des éléments essentiels de cet espace de travail. 04
Depuis 50 ans, ces ateliers fonctionnent au quotidien.
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La réparation du matériel roulant impose un système de machines imposantes.
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Ces ateliers se démarquent dans le paysage urbain par leur toit cranté. 07
Ces lieux industriels dégagent une esthétique qui leur sont propres. 08
Passé et présent dans un jeu de reflets. 09
Briques, acier, verre : les composants classiques de l'architecture industrielle.
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BELGIQUE
POUR L’URGENCE, MAIS PAS SEULEMENT e Studio SNCDA réalise actuellement une caserne de pompiers à Dilbeek, en Belgique. Toutefois, cette nouvelle construction, qui prend place sur un tout petit site précédemment occupé par la maison communale, doit non seulement abriter une caserne de pompiers pour la région, mais également une salle polyvalente et un logement. Le tout sur 1 595 m 2 . Afin de relever ce défi, les architectes travaillent avec les ingénieurs de Bollinger Grohman. Ainsi, ils ont pu formuler un projet basé sur une séparation claire entre les espaces privés et les espaces publics, trois cours pour que chacune des parties du programme puisse bénéficier d’un espace extérieur, et deux adresses situées de part et d’autre de la construction. Les besoins de la caserne de pompiers induisent un bâtiment hautement fonctionnel où rien ne doit venir entraver la vitesse d’intervention des équipes de secours et l’efficacité de leurs actions. Par ailleurs, ils ont besoin de s’entraîner et aussi de se reposer. Studio SNCDA a donc conçu une structure qui fonctionne comme un grand pont avec de larges travées, ce qui permet d’éviter par exemple les colonnes dans les locaux dédiés aux pompiers et d’avoir un espace permettant différentes configurations pour la salle multifonctionnelle. L’équipe conceptrice a également réussi à convaincre le maître d’ouvrage d’avoir un 1 % artistique qui a été confié au graphiste Karel Martens avec qui le studio a déjà travaillé. Il a ainsi conçu un projet intégré à la construction : tout d’abord, un atlas d’éléments a été déterminé et transposé à l’échelle du bâtiment, ce qui fait que, des plus petits éléments (les briques) aux plus grands (les fenêtres, portes, cages d’escalier), tout est en cohérence en termes d’échelle. Ce travail aboutit à une famille d’éléments qui partagent un dénominateur commun. ◼ 54
La nouvelle construction s’insère dans un tissu urbain proche du centre-ville, avec des maisons en rangées et des commerces.
Illustration : Studio SNCDA
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ACTUALITÉS
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DERNIÈRES PARUTIONS 01 02
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40 ans d’architecture Christian Bauer & Associés a fait paraître le livre Contextes qui rassemble 40 ans d’architecture. Le livre est organisé par décennie. Jean-Louis Schlesser retrace pour chaque période les contextes mondial et local sous forme de chronologie des événements marquants. Puis suivent quelques images commentées des projets réalisés au cours de cette période. Au début de chaque chapitre, des citations de grands architectes qui ont marqué la vision de l’architecture de Christian Bauer apportent une autre dimension de réflexion. Un index final retrace l’histoire du bureau et la chronologie des projets. Cette publication est complétée par un booklet avec les photos d’Eric Chenal prises lors de la soirée d’anniversaire.
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LUXEMBOURG SOUTERRAIN Pour son exposition au Casino Luxembourg, l’artiste espagnole Lara Almarcegui a réalisé un livre qui explore la réalité souterraine de Luxembourg. Ce livre, que l’artiste considère comme une œuvre à part entière, s’inscrit dans la continuité d’une démarche similaire qu’elle a menée à Madrid et Ivry. Suite à un important travail de recherche, elle présente à travers une écriture très accessible une compilation de ses sources permettant à tous les publics de s’intéresser à ce qui se trouve sous nos pieds. Édité par Maison Moderne, le petit format choisi permet d’emporter le livre partout avec soi, de le glisser dans sa poche, et ainsi de le lire au gré de ses déambulations urbaines ou dans le bus, pour découvrir une vision de Luxembourg qu’on a peu l’habitude d’avoir.
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BENG À l’occasion des 25 ans de la création de son bureau, BENG vient de sor tir un troisième volume rassemblant ses productions entre 2010 et 2015. « Depuis 25 ans, nous construisons avant tout pour nos clients, pour des usagers. Nous sommes au service de leurs besoins, toujours à l’écoute de leurs demandes. C’est pour cela que nous avons choisi le thème ‘You & Us’ pour ce livre. Régulièrement à travers le livre, il y a une double page avec d’un côté une photo d’un projet et en regard une photo prise dans nos bureaux. Les mots ‘You & Us’ sont traduits dans de multiples langues, du luxembourgeois au russe en passant même par le minettois ! », explique Marco Bidaine, associé et fondateur du bureau BENG.
Photos: Maison Moderne
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WWW.CFM.LU
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BELGIQUE
NOUVEL HÔTEL À ARLON
entreprise familiale Van der Valk a choisi Arlon pour ouvrir un nouvel hôtel haut de gamme, qui entrera dans le groupe qui compte déjà 119 établissements. Le concept architectural de l’Hôtel Van der Valk Luxembourg-Arlon a été confié au bureau belge SL+ architectes. Situé au croisement des autoroutes A4 et E411, le nouvel hôtel quatre étoiles sera logé dans un bâtiment haut de 46 m, soit 14 étages, et pour lequel le bois occupera une place importante dans l ’a m é n a g e m e n t i n té r i e u r. Le s 1 2 0 chambres seront équipées de baies toute hauteur, ce qui permettra aux clients de profiter pleinement de la vue depuis la tour. Les clients pourront choisir entre six suites à thème, 14 suites business et 100 chambres luxe. La superficie moyenne des chambres sera de 35 m2. L’équipement sera complété par 11 salles de conférences (1 200 m2), dont une salle exceptionnelle de 600 m2, deux restaurants (avec une terrasse), deux bars et un parking (avec six bornes électriques).
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Le nouvel hôtel présentera une haute tour équipée de fenêtres toute hauteur.
P E T I T E R E S TA U R AT I O N
CHEZ PILOU C’est dans un tout petit espace du quartier de la gare que l’Épicier Rit, alias Pilou, a choisi d’ouvrir une deuxième adresse, un comptoir de vente dédié à une restauration à emporter, saine et rapide. Il a confié la délicate mission d’architecture d’intérieur à Élodie Lenoir (EL’LE) qui a su, en un temps record et avec un budget serré, créer une adresse conviviale et familiale. Du carrelage blanc, un sol inspiré des faïences anciennes, un peu de bois et une touche de vert d’eau : un ensemble pensé dans le détail. ACTUALITÉS
18, rue du Fort Wallis à Luxembourg.
Photos : Eric Chenal
L’
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COMMERCE
C’
est dans l’ancienne boutique Huberty (sis 40, Grand-Rue à Luxembourg) dessinée par Christian Bauer & Associés que Paul Bretz est intervenu pour proposer un nouvel espace dédié à la vente de bijoux et montres. « Je n’avais plus fait de boutiques depuis le début de ma carrière et j’y ai pris beaucoup de plaisir », a déclaré l’architecte. Pour cet espace tout en longueur, il a choisi de limiter la palette des matériaux utilisés. Évitant de faire concurrence aux produits exposés, il a travaillé le bronze, autre matériau noble qui n'est pas l’argent ou l’or. Un cheminement conduit le client depuis le seuil jusqu’au fond du magasin, habillé d’un
grand miroir qui dédouble l’espace. À l’entrée, la pierre fait la transition au sol entre extérieur et intérieur et se poursuit sur la partie destinée à la clientèle à l’intérieur de la boutique. La zone destinée au personnel est recouverte d’un tapis de sol noir, contrastant avec le blanc des meubles. « L’espace dans son ensemble tend à disparaître au profit des produits exposés », explique Paul Bretz. À l’étage, on trouve des corners dédiés aux marques et un comptoir pour le service après-vente. Une intervention où les perspectives de lecture de l’espace se multiplient et sollicitent l’œil de manière active, tout en gardant une certaine quiétude et pureté générale.
LIVRAISON
UNE CRÈCHE DANS LA FORÊT L
a nouvelle Beschcrèche à Betzdorf doit son concept architectural à witry & witry. Elle se situe au bord de la forêt et en même temps à proximité du centre scolaire existant. Le bâtiment s’intègre harmonieusement dans le versant. Les deux salles de séjour pour un total de 30 enfants s’ouvrent avec de grandes baies vitrées vers le sud et permettent de larges vues sur l’environnement vert. Les salles de repos, connectées directement aux salles de séjour, ainsi que les surfaces sanitaires, une douche et une kitchenette sont placées sur le côté arrière du bâti-
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Les enfants bénéficient à l’intérieur d’un environnement chaleureux où le bois domine.
ment et reçoivent de la lumière naturelle à travers des impostes dans la toiture. Un auvent protège une partie de la surface de jeux extérieure. Deux nouveaux chemins piétons relient la Beschcrèche au centre scolaire, écartant le trafic motorisé de la crèche. Correspondant à l’idée d’une crèche forestière, le nouveau bâtiment est une construction en bois et un jeu de troncs d’arbres porte l’auvent. Deux poêles dans les salles de séjour apprennent aux enfants le respect et le maniement du feu et créent une atmosphère conviviale à l’intérieur
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Photos: Lukas Roth, Willi Filz
BRETZ SIGNE HUBERTY
Les clients peuvent désormais profiter à nouveau de l’étage, habillé de verre et bénéficiant d’une large entrée de lumière naturelle.
Nous remercions tous les compagnons et l’encadrement pour leur investissement, leur goût du challenge et du travail bien fait.
156, route de Luxembourg L-3254 BETTEMBOURG Tél. : +352 52 36 80-1 www.tralux.lu
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Le nouveau centre commercial sera en connexion avec le tissu urbain environnant.
COMMERCE
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in 2017, Differdange aura son nouveau centre commercial de 33 000 m2 avec un hypermarché Auchan. Le concept architectural est signé par Moreno Architecture & Associés (investisseur : Ikodomos Holding). C’est sur l’ancien plateau du Funiculaire, à proximité immédiate du centreville et de la nouvelle gare, à côté des nouvelles habitations Arboria et de la future école internationale (dont la conception architecturale est confiée à Bruck + Weckerle Architekten), que le nouveau projet de centre commercial de proximité Opkorn va s’implanter. Il sera en connexion avec le tissu urbain existant et à venir dont le PAP du nouveau quartier a été confié à l’architecte-urbaniste Christine Müller. «Il ne s’agit pas du tout de construire un centre commercial de périphérie, une boîte à chaussures avec un parking autour, mais bien un bâtiment 62
s’inscrivant au cœur d’une ville et créant des liens avec les différents quartiers voisins que sont le centre-ville, le parc de la Chiers et Arboria », précise l’architecte Stefano Moreno. Le bâtiment s’adaptera à la déclivité du terrain et proposera de nouveaux espaces publics extérieurs (terrasses, place publique en paliers). Les façades seront recouvertes d’un bardage en cassettes métalliques perforées qui sera travaillé en plusieurs séquences, créant des points de repère, et cassant l’immense longueur du bâtiment qui atteint près de 300 m. « C’est aussi une référence au passé sidérurgique de la région, mais aucunement de manière nostalgique. L’acier est ici utilisé de manière hautement performante, tout en apportant une certaine sophistication grâce à un effet moiré. Par ailleurs, on trouvera des enduits à textures variables et du béton sablé pour le socle. La nuit, des
gorges lumineuses souligneront cet aspect plus sophistiqué. Pour autant, ce bâtiment reste une architecture simple, qui répond avant tout à des besoins pragmatiques », explique l’architecte. Le nouveau complexe est construit avec une attention soutenue aux questions écologiques, ce qui lui vaudra une certification Breeam. Il est à noter que l’apport de lumière naturelle a été particulièrement travaillé, y compris dans la par tie supermarché avec toute une façade vitrée, ce qui est une première pour un supermarché au Grand-Duché. La galerie accueillera quant à elle 27 boutiques, trois kiosques et cinq restaurants. Le vaste espace de circulation de 9 m de large sera ponctué par les kiosques. À cela s’ajoutent deux niveaux de parking souterrain pour un total de 500 places. La livraison est attendue pour la fin de l’année 2017. ◼
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Illustration : Moreno Architecture & Associés
OPKORN
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Les designers et artisans qui participent à l’exposition.
DESIGN CITY 2016
L’ARTISANAT SE CONFRONTE AU DESIGN
Photo : In progress
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ans le cadre de la Biennale Design City, le Cercle Cité et l’association In progress présentent l’exposition Local craft meets design qui a fait se rencontrer un artisan et un designer autour de la réalisation d’un prototype. Cette exposition est l’occasion d’ouvrir de nouvelles portes aux designers luxembourgeois, tout en les connectant à l’artisanat local. « Pour un jeune designer, élaborer une idée et aboutir à un produit finalisé relève souvent du casse-tête chinois : même s’il a appris à harmoniser les critères esthétiques et fonctionnels, il n’a pas toujours la possibilité de se confronter aux contraintes du matériel, de la production », explique Gilles Gardula, responsable de l’asbl In progress, initiateur du projet. Cette exposition offre une opportunité pour les designers d’échanger avec les artisans sur leurs méthodes de travail et leurs expertises respectives. Suite à un appel à projets, des ACTUALITÉS
duos designer-artisan se sont constitués et ont abouti à la réalisation d’un prototype présenté dans l’exposition. Les designers qui ont souhaité se lancer dans cette aventure sont Jean-Paul Carvalho (voir son projet de lampe connectée, Lucia, p106), Irina Moons, Mett Hoffmann, Olaf Recht, Sarah Meyers et Laura Fügmann. « Cette initiative nous a permis de découvrir des artisanats tombés dans l’oubli et de faire se confronter des technologies de pointe avec des techniques artisanales », explique Anouk Wies, coordinatrice du Cercle Cité et responsable de la programmation. Une application a été spécialement développée pour cette exposition par Tomas Kamarauskas et permet à la fois d’appréhender le savoir-faire des artisans du Luxembourg et de sensibiliser au métier de designer qui ne se résume pas à l’étape du dessin d’un projet. ◼ E X P O S I T I O N P R É S E N T É E D U 2 8 AV R I L A U 1 2 J U I N A U C E R C L E C I T É À LU X E M B O U R G.
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MISE À JOUR
ARCHIDUC.LU S’EST REFAIT UNE BEAUTÉ Après avoir revu la maquette du magazine et de la newsletter, l’équipe d’ARCHIDUC a refait le site internet. L’identité visuelle est désormais déclinée sur le site qui devient plus facile d’utilisation, avec une plus grande présence des photos et une navigation plus aisée sur tous les écrans : ordinateurs, mais aussi tablettes et smartphones. Les internautes retrouvent le fil de l’actualité, avec des news, des interviews, des vidéos, dans une navigation fluide et adaptée à la taille de leur écran. La partie portfolio bénéficie d’une présentation plus dynamique, avec une belle mise en valeur des projets grâce à des diaporamas permettant de se plonger pleinement dans les photos. L’agenda permet de ne rien rater des événements-clés liés au secteur de l’architecture. Et retrouvez toujours la newsletter, publiée le lundi à 11 h, tous les 15 jours. WWW.ARCHIDUC.LU
URBANISME
Près de cinq ans après le choix du plan de développement et d’urbanisation, le conseil communal de la capitale a validé lundi 21 mars la réalisation de l’îlot A1 du Kennedy Sud, quartier dont on doit l'urbanisme à Urbis (Rotterdam), Bosch Slabbers (Middelburg) et Witteveen+Bos (Deventer). Le développement des procédures a subi un délai lié aux plaintes des riverains de Weimershof, directement impactés par le projet, qui estimaient que les plans proposés étaient trop hauts par rapport à leurs habitations. L’îlot A1 doit accueillir 265 logements, 19 000 m2 de bureaux et 3 200 m2 de commerces. La prochaine étape du projet consistera, d’ici à l’automne, dans le lancement du concours d’architecture. Selon le planning évoqué par le Fonds Kirchberg, le choix du projet architectural doit être effectué à la mi-2017, avant que ne soient déterminés les promoteurs chargés de la réalisation du projet. 64
La Ville de Luxembourg a donné son feu vert pour poursuivre l'urbanisation le long de l'avenue Kennedy au Kirchberg.
ACTUALITÉS
Illustration : Urbis
KENNEDY SUD
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CONVERSATION
CÉLINE COUBRAY Rédactrice en chef d’ARCHIDUC Sur l’idée d’une conversation, la journaliste modère la discussion et relance les idées des deux experts.
CONCOURS :
PATRICK GILLEN Président du Fonds Kirchberg Le Fonds Kirchberg a réalisé ces dernières années de nombreux concours. Son président est donc un expert de cette question des concours, pouvant témoigner des bonnes et des mauvaises expériences.
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CONVERSATION
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SALA MAKUMBUNDU Architecte, associée du bureau CBA Elle est également secrétaire générale de l’OAI et participe au groupe de travail mis en place par l’Ordre sur la thématique des concours.
STOP OU ENCORE ? CONCOURS
Depuis quelques années, la procédure des concours d’architecture est fréquemment utilisée pour les bâtiments publics. Mais de nombreuses critiques émergent de cette pratique et les architectes ne sont pas toujours satisfaits par les méthodes mises en place. Nous ouvrons le débat.
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CONVERSATION
Il y a encore indéniablement un travail à mener pour faire comprendre aux maîtres d’ouvrage qu’ils ne prennent pas de risque en donnant un peu de lest aux critères. SALA MAKUMBUNDU
Depuis quelques années, la procédure des concours est mise en place pour réaliser des projets publics d’envergure au Luxembourg. À mon sens, c’est une bonne chose, car cela évite le favoritisme et l’arbitraire, mais qu’en pensez-vous ? SALA MAKUMBUNDU C’est en effet positif, car on arrive à trouver le meilleur projet pour une situation donnée, mais la procédure du concours doit être mise en place avec soin pour garantir un jugement équitable pour tous les participants, avec un jury à même d’estimer la qualité des projets remis. Pour autant, il ne faut pas faire des concours pour tout, car cela demande des investissements importants de la part des parties concernées. Ce processus est intéressant pour apporter une plus-value publique et culturelle à un projet qui se trouve dans un contexte sensible. PATRICK GILLEN Le Fonds Kirchberg a recours depuis 2004 aux concours d’architecture non en tant que maître d’ouvrage, mais dans le cadre de la vente de terrains pour la construction de bâtiments de bureaux ou d’immeubles résidentiels. En tant qu’établissement public, le Fonds doit être transparent dans sa politique de vente et de plus, il se doit de garantir un niveau élevé de qualité architecturale. Donc 68
La procédure implique plusieurs critères, dont l’anonymat des candidats. SM Oui, c’est une des bases du concours, sinon, on parle d’autres procédures comme la consultation rémunérée. L’anonymat permet aux participants d’être jugés uniquement sur le projet remis. D’aucuns critiquent cet anonymat, car il ne permet pas d’échange entre le maître d’ouvrage et l’équipe conceptrice. PG Je n’ai jusqu’à présent jamais été confronté au cas où un jury aurait avantagé un mauvais projet en raison de la personnalité de son auteur. Par contre, il serait nettement plus utile que ceux-ci puissent échanger au sujet des projets, permettant ainsi de lever des doutes. C’est ce que nous faisons pour les projets plus complexes. Donc, si l’on pouvait abandonner l’anonymat, ce serait
plutôt que de procéder par voie de vente aux enchères privilégiant uniquement le facteur prix, le Fonds a mis en place une procédure d’appel à candidatures au terme de laquelle des groupements architecte-promoteur / investisseur développent des projets et soumettent une offre financière pour remporter un lot de terrains. La qualité architecturale du projet est appréciée par un jury en suivant d’assez près les règles actuelles des concours d’architecture, et cette qualité architecturale est mise en compte à concurrence de 50 %, tout comme le prix offert pour l’acquisition du terrain. Avec l’introduction du concours d’architecture, la moitié du chemin est déjà faite au niveau de la qualité, puisque les investisseurs sont bien obligés de choisir des architectes avec de bonnes références pour être sélectionnés. ACTUALITÉS
CONVERSATION
une bonne chose et on éviterait au passage toutes les complications techniques pour garantir formellement l’anonymat. Quels sont pour vous les critères d’un jury compétent ? SM Les jurys doivent varier en fonction du type de concours pour lequel ils sont sollicités. Il faut surtout que la majorité des membres du jury soit des hommes de l’art, ce que nous recommandons aussi pour le président. PG Le Fonds veille évidemment à ce que la majorité des membres du jury puisse se prévaloir de la qualification même des participants au concours. Mais il veille également à ce que les membres représentant le Fonds soient minoritaires au sein du jury. Par ailleurs, les membres du conseil d’administration du Fonds ne peuvent pas faire partie d’un jury puisqu’ils sont amenés à approuver formellement le choix du jury, par exemple dans les procédures aboutissant à la cession de terrains. En ce qui concerne le président, ce sont souvent des architectes étrangers qui portent un regard neutre sur les bureaux concurrents. Est-ce que le jury doit aussi être anonyme ? SM L’OAI défend l’idée que le jury ne doit pas être anonyme, car cela donne une indication sur sa qualité et son professionnalisme. PG En général, nous ne publions pas la liste des membres du jury. Je pars du principe que ce qui motive un architecte à participer à un concours, c’est le projet en soi et non la composition du jury. Il ne faudrait pas non plus que les concurrents se laissent influencer dans leur travail par les pré-
férences architecturales supposées de certains membres du jury. Ceci dit, pour ce qui est des grands projets où l’on veut attirer des grands noms de l’architecture, il est préférable de publier la liste des membres, avec à la clé évidemment un président de renom. Concernant la question des indemnités des participants, qu’est-il prévu ? Car c’est souvent un sujet de mécontentement. SM Il est clair que par rapport au principe que tout travail doit être rémunéré, le concours fait figure d’exception. Le règlement grand-ducal prévoit des indemnités et des prix, qui doivent être un multiple de la prestation demandée, ce qui est sujet à interprétation. Dans notre manuel sur les concours, des recommandations plus précises sont données, avec des suggestions de tarifs en fonction du nombre de participants et de la nature du concours. PG Pour sa part, le Fonds rémunère les architectes pour leur participation à un appel à candidatures ou à un concours classique. Ce principe s’est rapidement imposé au vu du constat que l’indemnisation des architectes par les promoteurs était plutôt aléatoire. Pour autant, les participants ne pourront pas voir leur travail intégralement rémunéré par ces indemnités. SM Cela doit rester une figure d’exception. Je pense qu’il y a beaucoup de confrères qui voient quand même de nombreux avantages à participer à un concours. C’est une prise de risque qui doit être équilibrée par l’assurance d’un jugement équitable et professionnel. ACTUALITÉS
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Participer à un concours est comme une sorte d’investissement en matière de recherche et développement. Le retour sur investissement se fait selon moi sur le long terme. Bien sûr, les bureaux de taille plus importante sont nettement privilégiés en ce domaine. À noter que pour le Fonds, l’organisation de concours est une procédure qui consomme beaucoup de ressources internes et qui prend du temps. C’est le prix à payer si l’on veut atteindre un haut niveau de qualité urbanistique et architecturale. PG
Des critiques sont également formulées sur les critères d’entrée qui sont trop élevés pour les bureaux de petite ou moyenne taille, ce qui représente la majorité des bureaux au Luxembourg. SM C’est effectivement un problème. Pour certains programmes, il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience très importante. Un bon architecte a l’habitude de se familiariser avec des programmes complexes, aussi des « projets similaires » peuvent dans bien des cas correspondre. Et surtout, il n’est pas nécessaire que ces références soient construites dans les trois dernières années. Il y a encore indéniablement un travail à mener pour faire comprendre aux maîtres d’ouvrage qu’ils ne prennent pas de risque en donnant un peu de lest aux critères. Au contraire, cela pourrait ouvrir leur concours à des bureaux compétents, innovants et créatifs. D’autant que le critère de l’expérience écarte souvent les jeunes bureaux… PG En matière de référence, le Fonds met surtout l’accent sur la qualité architecturale des 69
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Participer à un concours est comme une sorte d’investissement en matière de recherche et développement. PAT R I C K G I L L E N
projets réalisés, comparables en taille et complexité, ce qui, pour les programmes de logements, ne pose pas de réels problèmes. Ceci ouvre souvent aux jeunes bureaux l’accès à nos concours. Pour les appels à candidatures « architecte-propriétaire occupant », ce sont les futurs propriétaires-occupants qui choisissent les bureaux d’architecture avec lesquels ils vont participer au concours. En général, ils mettent les compétences de leur côté pour garantir le succès du projet, tant au 70
niveau du concours que de la réalisation, ce qui est bien compréhensible. SM Les bureaux non expérimentés ont évidemment plus de difficultés à participer aux concours avec des critères élevés. Il faut donc trouver des formules plus souples, comme celle de retenir volontairement un ou deux candidats non expérimentés ou d’être plus ouvert sur les critères d’entrée et de procéder par tirage au sort parmi ces candidats potentiels. PG Il faut toutefois veiller à ce que ces bureaux aient les capacités ou puissent se doter des capacités en ressources humaines pour, en cas de succès, être à même de réaliser correctement les projets en question. Là, il en va de la responsabilité du jury. J’aimerais qu’on aborde la question des programmes. Leur niveau d’exigence n’est-il pas un frein à la créativité ? SM Je pense que c’est souvent lié à la crainte du maître d’ouvrage. Or, l’objectif d’un concours est aussi de stimuler la créativité, l’innovation et la confrontation des idées. Peutêtre qu’en faisant un pas en arrière, tout en respectant les normes et les contraintes, les idées pourraient être développées différemment. C’est aussi au jury d’avoir le courage de reconnaître les projets qui ont du potentiel. PG Les programmes de construction se doivent d’être précis, afin d’éviter toute incertitude par après quant aux critères de choix. Une fois le constat établi que le projet respecte le programme, ceci autorise le jury à se pencher uniquement sur la qualité archiACTUALITÉS
tecturale. La question que l’on doit se poser est de savoir si les contraintes « urbanistiques » imposées ne brident pas inutilement la création architecturale. On constate d’ailleurs souvent qu’au niveau des grands projets pour lesquels on fait appel à des architectes de renom, ceux-ci se permettent d’ignorer royalement les hauteurs, alignements et autres limites imposées. Cette liberté qu’ils s’octroient génère parfois l’apparition d’idées innovantes. Mais plus prosaïquement, en ce qui concerne par exemple nos programmes de construction d’ensembles immobiliers résidentiels, ne faut-il pas considérer que la pratique actuelle des PAP, qui figent tout dans les moindres détails, constitue un réel frein à l’épanouissement de la créativité architecturale ? Quels pourraient être les points à améliorer dans les rendus de concours ? PG La qualité de l’aménagement des logements est un point crucial, mais nombre de projets remis pèchent par un manque d’élaboration et d’inventivité en la matière. Sur ce plan, il y a beaucoup d’efforts à faire. Par ailleurs, les bureaux investissent beaucoup trop dans des représentations 3D sophistiquées et coûteuses, alors que les jurys, composés de professionnels, sont à même de lire des plans. Cela devrait rester l’affaire des promoteurs pour la commercialisation future. Le Fonds devra réfléchir à la façon de mieux préciser ces attentes en la matière au niveau du cahier des charges des concours pour mettre tous les concurrents sur un pied d’égalité. ◼
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BIENNALE D’ARCHITE DE 2016 72
GRAND SUJET
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CTURE VENISE 74 C O N Q U É R I R D E N O U V E A U X T E R R I T O I R E S Une plongée au cœur du commissariat général de la Biennale
78 E T L A T R A N S I T I O N ? C ’ E S T M A I N T E N A N T ! Entretien avec les curators du pavillon luxembourgeois
84 « M E T T R E E N VA L E U R L E S I D É E S É M E R G E N T E S » Le point de vue d’Andrea Rumpf, directrice du LUCA, sur l’exposition au pavillon luxembourgeois
86 ZO O M S U R N O S VO I S I N S Découverte des pavillons nationaux français, belge et allemand
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BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
E X P O S I T I O N I N T E R N AT I O N A L E
CONQUÉRIR DE NOUVEAUX TERRITOIRES Auteur
France Clarinval
Alejandro Aravena, commissaire de la 15e Exposition internationale d’architecture, a choisi « Reporting from the Front » pour thème de l’exposition internationale. Il sera question de transcender les impératifs commerciaux et d’amélioration de la qualité de vie des gens.
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BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
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S Maison unifamiliale en Sicile par Giuseppina Grasso Cannizzo.
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uccéder au très médiatique Rem Koolhaas et à son mot d’ordre « Fundamentals » pour mettre en œuvre la Biennale d’architecture de Venise n’était pas chose aisée. Le Chilien Alejandro Aravena, bien moins connu, a été choisi pour son travail en faveur des populations défavorisées dans son pays natal et son engagement pour ramener de l’équité dans les villes à travers son programme de maisons évolutives, d’équipements publics et d’actions sur les infrastructures. Les responsables de la Biennale ont d’ailleurs pris un risque limité puisque Alejandro Aravena a remporté cette année le prestigieux Pritzker Prize. Pour lui, « la 15e Exposition internationale d’architecture se doit d’être axée sur ces actions qui, par l’intelligence, l’intuition, ou les deux à la fois, sont capables d’échapper au statu quo, de surmonter les difficultés, sans céder à la résignation ou à l’amertume ». Voilà ce qu’il est important de montrer : les réussites qui méritent d’être racontées, les études de cas qui méritent d’être partagées et les endroits où l’architecture a déjà fait, continue de faire et fera la différence pour remporter ces combats et repousser ces frontières. Ainsi, « Reporting from the Front » (traduit en français par « Nouvelles du front ») veut montrer à un large public ce que signifie améliorer la qualité de vie de tous, dans des circonstances difficiles et face à des défis urgents. C’est aussi montrer ce qui peut être accompli pour essayer de conquérir de nouveaux territoires. Dans sa présentation de l’exposition, il insiste : « Il y a toujours des combats qui ont besoin d’être remportés et de nombreuses frontières qui ont besoin d’être repoussées dans le but d’améliorer la qualité de l’environnement bâti et, par conséquent, la qualité de vie des personnes. Toute tentative de transcender les impératifs commerciaux se heurte toujours à une forte résistance liée à l’inertie de la réalité. Mais, contrairement aux guerres dans lesquelles personne n’est réellement victorieux et où domine un sentiment généralisé de défaite, les lignes de front de l’environnement bâti peuvent avoir un air de vitalité, car l’architecture affronte la réalité de façon prospective. » À travers de nombreux exemples, l’exposition internationale attend de ces architectures de prouver qu’il est possible d’améliorer l’offre au lieu de se plaindre 75
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Construction d’une école flottante à Lagos par NLÉ.
Immeuble multifonctionnel Matrex à Skolkovo par Bernaskoni.
du manque, en dépit de la rareté des ressources. Elle présentera des cas d’études et des pratiques dans lesquels la créativité a été utilisée, malgré les risques pour remporter des victoires. « Quand le problème est grand, avancer de très peu, même d’un millimètre, devient pertinent. » Plus que des chroniques du passé, « Reporting from the Front » entend récolter des témoignages de ceux et de celles qui passent des paroles aux actes en trouvant un équilibre entre l’espoir et la rigueur. « Le combat pour un meilleur environnement bâti n’est ni une mode, ni une croisade romantique. » Aussi, l’idée est d’inclure non seulement architectes, urbanistes, paysagistes, ingénieurs, constructeurs, mais aussi les citoyens qui, à travers leurs travaux et leurs efforts, remportent des succès. Des exemples où les communautés organisées et les citoyens, parfois sans aucune formation, ont réussi à améliorer leur propre environnement bâti. 76
Ce sont en tout 88 participants issus de 37 pays différents qui seront exposés à l’Arsenale et au pavillon italien. Cinquante d’entre eux participeront pour la première fois, et 33 architectes sont âgés de moins de 40 ans. On notera par exemple la présence des Belges de 51N4E, des Suisses Peter Zumthor ou Herzog & de Meuron, du Berlinois David Chipperfield, des Japonais Tadao Ando, Shigeru Ban ou Atelier BowWow, du Portugais Eduardo Souto de Moura, du Néerlandais Rem Koolhaas ou de l’Italien Renzo Piano. Outre les installations menées sous la direction de Alejandro Aravena, la participation de 62 pays, dans les Giardini et à travers la ville, représente un record. On notera notamment la présence de cinq nouveaux pavillons : les Philippines, le Kazakhstan, le Nigeria, les Seychelles et le Yémen. ◼ DU 28 MAI AU 27 NOVEMBRE À VENISE (ARSENALE ET GIARDINI), FERMÉ LES LUNDIS, W W W. L A B I E N N A L E .O R G
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Alejandro Aravena est l’un des pionniers de la pratique collaborative en architecture. Le Chilien s’est vu décerner le prestigieux prix d’architecture pour avoir su « montrer comment l’architecture, dans ce qu’elle a de meilleur, peut améliorer la vie des gens », comme indiquait Tom Pritzker en janvier dernier. « Le jury a sélectionné un architecte qui approfondit notre compréhension de ce qui est vraiment un très beau design. Alejandro Aravena traite aussi des défis majeurs de 21e siècle. Ses constructions donnent des opportunités économiques aux moins privilégiés, atténuent les effets des catastrophes naturelles, réduisent la consommation d’énergie et procurent des espaces publics accueillants. » Né en 1967 au Chili, Alejandro Aravena est diplômé en architecture de l’Universidad Católica du Chili en 1992. Parmi ses réalisations, citons : plusieurs bâtiments de l’Universidad Católica : l’École des mathématiques (1998), la faculté de Médecine (2001), l’École d’architecture (2004), les Tours siamoises (2005) et, plus récemment, le Centre d’innovation Angelini (2014). Avec l’ingénieur Andres Iacobelli, il a créé le programme pour le logement social « Elemental », qui a depuis élargi sa portée pour inclure un large éventail d’infrastructures, d’espaces publics et de bâtiments publics qui utilisent la ville comme un catalyseur vers l’égalité.
Photos : 15e Biennale de Venise
ARCHITECTURE COLLABORATIVE
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BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
PAV I L L O N L U X E M B O U R G E O I S
ET LA TRANSITION ? Auteur
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Céline Coubray
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BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
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C’est sous le titre Tracing Transitions que le groupe composé de Claude Ballini, Serge Ecker, Daniel Grünkranz et Panajota Panotopoulou présente son projet dans le pavillon luxembourgeois à la 15e édition de la Biennale d’architecture de Venise. Nous avons rencontré les membres de ce groupe multidisciplinaire pour qu’ils nous en disent plus sur leur projet.
C’EST MAINTENANT ! Tracing Transitions est un titre un peu énigmatique. De quoi s’agit-il ? SERGE ECKER Notre exposition traite de la question du logement au Grand-Duché, sujet qui est un des enjeux majeurs actuellement au Luxembourg. Aussi, nous avons souhaité présenter les initiatives qui sont en cours sur notre territoire pour essayer de trouver des solutions qui répondent à cette pénurie de logements et au manque d’habitats équitables et durables. Il s’agit de relever les projets qui œuvrent au changement, qui vont permettre cette « transition ». Pour nous, cette question est le « front » où il faut mener le combat. C’est notre réponse à la thématique générale de la biennale donnée par Alejandro Aravena : Reporting from the Front.
Les habitats vétustes peuvent être démolis et le terrain réutilisé pour accueillir un projet de logements solidaires et durables.
Quelle est votre approche de cette thématique très vaste ? SE Nous avons tout d’abord élaboré une base documentaire, notamment visuelle, qui nous permet d’avoir une GRAND SUJET
sorte d’inventaire de la situation réelle et actuelle. Nous avons aussi pointé plusieurs dysfonctionnements sur notre territoire, comme les difficultés rencontrées pour la mobilité ou la raréfaction de logements disponibles, alors qu’il y a beaucoup de maisons vides ou des friches industrielles qui sont des réserves de terrains. Ce travail nous a permis de mieux comprendre quels sont les points de blocage et de dresser une image contemporaine du Luxembourg aux visiteurs de Venise qui ne connaissent pas encore cet état des lieux, très différent de la façade Unesco ou d’une ville de banques. PANAJOTA PANOTOPOULOU Toutefois, notre approche n’est pas de souligner des choses négatives sur la situation au Luxembourg, mais bien de montrer les initiatives qui sont mises en place pour changer cette situation. Nous souhaitons relever les actions qui ont comme objectif de débloquer ce phénomène. Nous voulons comprendre qui fait quoi, d’où viennent les bonnes initiatives, quels sont 79
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les rôles du gouvernement, de la société civile, du milieu académique.
Vienne a par ailleurs une approche très différente de l’habitat qui est 80
Les friches industrielles sont des réserves de terrains qui peuvent être réhabilitées et développées pour accueillir des programmes de logements.
De nombreux terrains sont encore en friche et pourraient être développés pour accueillir des logements.
On observe au Luxembourg et dans la Grande Région une sorte de cross-border gentrification. N AT H A L I E C H R I S T M A N N , P H D À L’ U N I V E R S I T É D U LU X E M B O U R G
peut-être intéressante à mettre en comparaison avec le Luxembourg. SE En effet, à Vienne il y a une grande tradition d’habitat social et des habitats gérés par des promoteurs publics tels l’État ou les communes. PP La situation à Vienne est opposée à celle du Luxembourg. On peut y trouver de nombreux exemples qui sont des « best practices » et qui montrent qu’il est possible de faire quelque chose d’innovant et qui fonctionne. La Ville de Vienne a toujours eu la volonté de soutenir et de contrôler la construction du logement, de maîtriser la situation. En agissant ainsi, elle ne laisse pas d’espace à la spéculation. Il est intéressant de relever qu’environ 40 % du logement à Vienne sont gérés par la Ville directement. Les coopératives d’habitation sont aussi très présentes et innovantes : on peut citer les projets « Bike-City » où les habitants doivent s’engager contractuellement à ne pas utiliser de voiture et ont accès en échange aux logements. CB Au Luxembourg, nous sommes dans une situation où les communes ont
encore beaucoup de terrains entre leurs mains, mais sont réticentes à les développer elles-mêmes ou selon le principe de la participation citoyenne. Pourtant, il pourrait être intéressant d’avoir d’autres types de porteurs de projets, des groupes qui seraient plus enracinés dans la société civile. Cela fait un peu défaut au Luxembourg. Quelle forme toutes vos recherches vont-elles prendre dans l’exposition ? SE Ce sera une exposition avec plusieurs couches d’information. Nous réalisons une présentation du contexte qui sert de base, de support à la présentation des initiatives. À partir des photos que j’ai prises et qui captent des phénomènes spatiaux, nous faisons une numérisation qui est par la suite mise en volume. C’est une forme de captation numérique du réel, une archéologie urbaine montrée dans des photographies multidimensionnelles. Comme si nous digitalisions des morceaux du territoire que nous emmenons à Venise. Sur ces supports, nous présentons des données et des informa-
GRAND SUJET
Photos : Serge Ecker, Boris Loder
Le fait d’être un groupe pluridisciplinaire vous a aidé dans votre démarche ? SE Le groupe que nous formons est hétérogène, car nous avons des profils variés et des parcours professionnels également différents. Panajota est architecte et théoricienne, comme l’est aussi Daniel. Claude est architecte et urbaniste. Pour ma part, je suis artiste plasticien et spécialisé dans les représentations digitales. PP Nos différents profils nous ont amenés à avoir une approche complémentaire de la thématique du logement tout en développant une perspective analytique de la situation au Grand-Duché. CLAUDE BALLINI Il faut savoir que je représente aussi un mouvement populaire qui s’est constitué pour créer une coopérative d’habitation au Luxembourg. Notre idée était de constituer un réseau social qui cherche et trouve des solutions pour soutenir les besoins en logements. Nous avons donc mis sur pied une coopérative, Ad-Hoc, qui existe maintenant depuis deux ans. Ce projet alternatif ne part pas d’une réflexion de construire un bâtiment, mais de la constitution d’un réseau social qui développe un projet architectural autour de ce projet social. Habituellement au Luxembourg, c’est le phénomène inverse qui se produit : on construit d’abord un bâtiment, puis on essaie ensuite de l’occuper et d’y insuffler une vie sociale. Ad-Hoc est une expérience qui permet de monter un projet complètement à l’inverse de ce qui se fait habituellement et d’en observer le résultat. Nous avons également organisé des conférences, ce qui a permis de lancer un débat public autour de l’habitat participatif. Au cours de ces deux dernières années, nous nous sommes entretenus avec des communes, des financiers et un cer tain nombre d’étapes ont pu être franchies. SE Daniel Grünkranz apporte quant à lui un regard extérieur. Il est originaire de Vienne et n’a jamais vécu au Luxembourg. Il ne connaît le pays et sa situation que de son point de vue extérieur. Cette vision distanciée nous permet de nous remettre en question et aide à structurer notre pensée et nos propos.
BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
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DANIEL GRÜNKRANZ Architecte et théoricien Né en 1978 à Villach (Autriche) A fait ses études à l’University of Applied Arts, Vienna Vit et travaille à Vienne, Form Society www.formsociety.com
CLAUDE BALLINI
PA N A J O TA PA N O T O P O U L O U
SERGE ECKER Artiste et directeur créatif
Architecte et urbaniste
Architecte et théoricienne
Né en 1982 à Esch-sur-Alzette A fait ses études à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle, Côte d’Azur, Nice Vit et travaille à Luxembourg, Grid Design www.grid-design.lu
tions qui dressent un portrait du Luxembourg. La notion de fragment et de trace est importante dans notre projet. C’est aussi pour cela que nous la retrouvons dans le titre de l’exposition. Nous nous réapproprions des méthodes du tracé architectural et urbanistique pour le transposer dans un mode de présentation propre à l’exposition. CB L’installation de l’exposition servira de canevas pour présenter les nouveaux concepts et les nouvelles approches qui se manifestent au Luxembourg. PP Pour dresser ce portrait-robot de notre réalité, nous avons réalisé un certain nombre d’interviews de différents acteurs impliqués dans cette thématique. Nous analysons ces interviews et en retirons les idées les plus fortes que nous présentons dans l’exposition. Il en ressort un réseau de personnes qui soutiennent ces différentes initiatives. Les projets ne sont pas mis en concurrence les uns visà-vis des autres, mais présentés à travers leurs éléments forts qui deviennent des réponses potentielles aux questions formulées sur la thématique du logement.
Née en 1980 à Luxembourg A fait ses études à l’University of Applied Arts, Vienna Vit et travaille à Luxembourg, Form Society www.formsociety.com
Quelles sont les analyses auxquelles vous êtes arrivés jusqu’à présent ? SE La situation présente un dysfonctionnement certain et est assez complexe. Nous avons un problème avec la mobilité d’un côté, avec un réseau routier saturé. Par ailleurs, le pays grandit sans avoir véritablement de plan de développement. Nous avons aussi des cités-dortoirs, des personnes qui viennent de loin pour travailler au Luxembourg, d’autres qui travaillent ici, mais qui ne peuvent pas se payer un logement, des nouveaux pauvres. Nous avons relevé un phénomène de colonisation des régions autour du Luxembourg, ce qui fait monter les prix de l’immobilier sur ces territoires, ce qui n’arrange pas du tout les personnes qui ont toujours vécu là… Car il faut bien se rendre compte que notre point de départ est le Luxembourg, mais que la situation impose qu’on dépasse nos frontières et qu’on s’intéresse aussi à la Grande Région. CB Le Luxembourg doit faire face à une croissance économique accentuée et à un solde migratoire important. Nous voulons montrer que des actions sont
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Né en 1981 à Luxembourg A fait ses études à l’Architectural Association School of Architecture, London Vit et travaille à Luxembourg, BALLINIPITT architectes urbanistes www.ballinipitt.lu
possibles et ont lieu. Des initiatives citoyennes viennent combler des manques de solutions de la part du gouvernement. Les citoyens trouvent des solutions eux-mêmes et apportent un nouvel éclairage sur la situation. Ce sont ces réponses innovantes que nous montrons. Il s’agit avant tout de lancer le débat, d’identifier les enjeux communs et toutes les répercussions liées au logement. Cette plateforme doit servir à tous les acteurs qui souhaitent s’engager dans l’amélioration de la qualité de l’environnement bâti et de la qualité de vie au Luxembourg. Quels sont les profils des personnes que vous avez interviewées ? PP Il s’agit de simples citoyens, des demandeurs de logements, des familles, mais aussi des politiciens, des personnes qui sont engagées dans des ONG, qui portent des initiatives privées, des universitaires… La question des réfugiés n’est évidemment pas écartée. CB Nous nous intéressons aux porteurs de projets qui trouvent des solu81
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Il y a clairement un manque de logements locatifs sociaux, car on estime qu’il y en a 3 500, ce qui est très peu, 1,5 % du parc des logements. JULIEN LICHERON, O B S E R VATO I R E D E L’ H A B I TAT, C O O R D I N AT E U R D U L I S E R
tions créatives face à cette problématique du logement. Il y a par exemple un projet où plusieurs générations se soutiennent mutuellement : cette initiative met en relation la génération des +65 ans, qui vit dans de grandes surfaces dont ils n’ont plus besoin, et la génération des moins de 25 ans qui ne trouve pas de logement. SE Cela peut être aussi des projets qui se basent sur l’économie alternative et solidaire. CB L’exposition témoigne de plusieurs types d’approches qui sont des réponses concrètes à des besoins et qui ne sont pas nécessairement traduites dans des bâtiments spécifiques. Nous ne cherchons pas à mettre en avant une architecture particulière, mais plutôt des démarches qui sont le résultat de processus créatifs. Ce n’est pas l’environnement bâti qui est formaté, mais plutôt les manières d’habiter. Il faut trouver de nouvelles manières de s’approprier l’espace. Est-ce que le cadre légal actuel n’est pas un frein au développement de ces nouvelles solutions ? CB Je ne pense pas que le cadre légal soit un réel frein. S’il y a une volonté 82
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pour amener un projet vers le succès, il est possible de trouver le chemin pour y arriver. Se pose après la question de savoir si on veut systématiser cette démarche, alors là oui, il faut un cadre juridique plus approprié. Mais il faut d’abord réaliser quelques expériences positives et de ces expériences peut découler un cadre juridique adapté. Le frein se situerait plutôt du point de vue du logement comme placement financier. Il est intéressant de montrer qu’il est possible de stabiliser un investissement financier dans un bien immobilier, mais en y ajoutant aussi une autre valeur, qui est celle de la qualité de vie et d’une plus-value pour la société. Quel rôle joue la recherche dans cette démarche ? PP Ma vision est qu’il y a beaucoup de potentiel au Luxembourg, mais il manque de la recherche autour de cette thématique. Je pense qu’avec une recherche plus intense, il sera alors plus aisé d’encadrer ce type d’initiatives et qu’elles pourront être mieux soutenues. L’avantage est que le pays n’est pas grand et que par conséquent cette analyse peut être rapidement menée. CB Cette analyse est nécessaire pour éviter de s’engager dans la voie de l’activisme gratuit. Nous nous intéressons aux actions citoyennes où les gens apportent une solution réelle à leurs besoins. Ce sont des visions qui résolvent précisément des problèmes. Nous sommes dans le cas d’un pays qui effectue actuellement une transformation profonde. Nous sortons de la domination de l’industrie sidérurgique et sommes désormais une place financière forte, avec des institutions européennes, une jeune université. Cette nouvelle structure de notre économie apporte une nouvelle panoplie de population qui a d’autres besoins que dans les décennies passées et ces besoins ne sont pas encore comblés. Pour autant, il faut aussi être conscient que cette densification urbaine va inévitablement amener plus de conflits sociaux, notamment dans le cadre du développement du territoire où des conflits d’intérêts vont surgir. Toutefois, avec une bonne médiation et des discussions, nombre d’entre eux pourront se résoudre sans trop de difficultés. Mais c’est une nouvelle tradition et une nouvelle approche qu’il faudra mettre en place.
Vous réalisez aussi un catalogue. Que va-t-on y trouver ? CB Le catalogue permet de poursuivre la réflexion commencée dans l’exposition. On y trouve bien entendu notre texte d’introduction et nos analyses, des textes de chercheurs qui offrent des analyses plus développées, dans une vision plus scientifique, compilant différentes recherches. On y présente aussi le matériel visuel que nous avons créé, les photos que nous avons faites. Par la suite, quand le pavillon sera de retour au Luxembourg, nous aimerions également organiser des tables rondes et des conférences autour de ce sujet. Le projet ne doit pas se résumer à une exposition à Venise, mais il doit avoir une continuité au Luxembourg. Nous voulons créer le débat. L’exposition n’est qu’un point de départ pour une dis◼ cussion plus large.
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Ce dispositif servira de support à l'information dans l'exposition.
I N F O S P R AT I Q U E S Tracing Transitions Du 28 mai au 27 novembre 2016 Ca’ del Duca Corte del Duca Sforza San Marco 3052 Venise Vaporetto (ligne 2) Accademia, (ligne 82) San Samuele Exposants Claude Ballini, Serge Ecker, Daniel Grünkranz et Panajota Panotopoulou Commissaire LUCA Luxembourg Center for Architecture Avec le soutien du ministère de la Culture Blog www.tracingtransitions.lu
UN INDÉPENDANT SAIT ÊTRE À L’ÉCOUTE DE SES CLIENTS NOUS AUSSI Nos conseillers spécialisés sont à votre écoute et vous épaulent au quotidien dans vos projets. Plus d’informations sur www.bcee.lu/nousaussi ou dans l’un des 14 centres financiers.
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BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
« METTRE ETTRE EN VALEUR LES IDÉES ÉMERGENTES » Le LUCA est commissaire du pavillon luxembourgeois pour la 15e Biennale d’architecture de Venise. Nous nous sommes entretenus avec Andrea Rumpf, directrice du LUCA. Auteur
Céline Coubray
Photo : Lala La Photo
Andrea Rumpf, directrice du LUCA.
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GRAND SUJET
BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
Madame Rumpf, pouvez-vous nous expliquer ce qui a retenu l’attention du jury dans ce projet ? ANDREA RUMPF Parmi les nombreuses candidatures que nous avons reçues suite à l’appel à projets, le jury a choisi de sélectionner ce dossier pour plusieurs raisons. Actuellement, la question du logement est un des points critiques au Luxembourg et c’est un sujet sur lequel le LUCA s’est déjà penché à travers un programme pluriannuel. L’exposition à Venise permet de réaliser de nouvelles recherches et de porter un nouvel éclairage sur cette vaste thématique. Par ailleurs, le commissaire général de la biennale, Alejandro Aravena, souhaitait que les pavillons nationaux présentent des histoires, des retours d’expérience de personnes qui ne baissent pas les bras et qui œuvrent directement au changement. Il souhaite transmettre un message positif du changement. Cette exposition entre pleinement dans cette perspective qui est également celle que nous avons adoptée au LUCA depuis plusieurs années. Nous œuvrons à présenter les bonnes initiatives, les « best practices » pour donner de l’inspiration au gouvernement, aux communes, aux services techniques, aux particuliers et montrer qu’il est possible de mener des initiatives en lien avec notre environnement bâti qui peuvent concrètement et positivement changer notre qualité de vie. Est-ce que, comme pour l’édition précédente, l’exposition sera aussi montrée au LUCA ? AR Oui, nous souhaitons que les expositions présentées au pavillon luxembourgeois à Venise puissent être aussi montrées à Luxembourg par la suite. Ainsi, le travail fourni pour cet événement prestigieux qu’est la Biennale d’architecture peut aussi être découvert par un public qui n’a pas pu se déplacer à Venise.
La présentation à Luxembourg sera l’occasion de poursuivre la recherche et surtout la discussion autour de cette thématique qui est un grand enjeu pour notre société contemporaine. Le LUCA travaille aussi en parallèle des curators sur cette thématique et nous présenterons par exemple en septembre une exposition qui rassemble des projets d’habitation innovants à Berlin. Quels sont les enjeux de cette exposition à Venise ? AR Le défi est de montrer dans quelle mesure le Luxembourg peut être emblématique de différentes situations rencontrées en Europe. Notre petit territoire concentre en fait une panoplie de situations qui se retrouvent dans nombre de p a y s vo i s i ns . A u s s i , no u s s o mme s convaincus que les idées et solutions qui sont élaborées pour le Luxembourg peuvent être inspirantes pour d’autres pays, régions, communes. Notre volonté n’est pas de faire un simple état des lieux de notre situation, mais bien de mettre en valeur les idées émergentes positives et créatives. Si nous arrivons à trouver des solutions pour un terrain compliqué et gouverné par le marché immobilier comme c’est le cas au Luxembourg, alors il est possible de le transposer ailleurs. Pour le LUCA, c’est aussi la continuité d’un axe de votre programmation dédié à la recherche. AR C’est exact. En 2014, nous avions lancé avec l’exposition Modernity – loved, hated or ignored les projets d’expositions-recherches. Donc après la question de la modernité, ce pavillon nous permet de lancer des recherches qui dépassent le simple cadre scientifique sur la thématique du logement. Pour nous, c’est aussi l’occasion d’apporter une contribution concrète sur cette thématique, une manière de participer à la discussion et à
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la réflexion sur ce sujet. Cette exposition nous permet de créer une plateforme qui pourra être maintenue dans les années à venir. C’est aussi l’occasion de s’inscrire dans un réseau, de nouer de nouvelles collaborations, notamment avec l’Université du Luxembourg. De plus, ce projet s’inscrit dans notre volonté de soutenir les initiatives liées à la participation citoyenne, comme ce que nous faisons déjà avec les Stadgespréich, SinCityPics o u l e s Wa l k & Ta l k . N o u s s o m m e s conscients que cette exposition ne sera qu’un petit pas, mais ce petit pas pourra peut-être aider à changer à long terme une situation complexe. Le LUCA ne fait pas que promouvoir l’architecture, mais participe aussi pleinement au débat social sur les questions en lien avec l’environnement bâti. ◼
Le défi est de montrer dans quelle mesure le Luxembourg peut être emblématique de différentes situations rencontrées en Europe. A N D R E A R U M P F, D I R EC T R I C E D U LU C A 85
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BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE 2016
À VOIR AUX GIARDINI
ZOOM SUR NOS VOISINS Auteur
France Clarinval
Extension d’une maison de vacances à Ambon. La transformation d’une matière de base, peu chère, invente la richesse esthétique du lieu.
Équipe du pavillon français autour de Frédéric Bonnet.
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Exploration des nouvelles richesses par AJAP.
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Les pavillons français, belge et allemand ont dévoilé leurs projets, tous en ligne avec l’actualité ou les préoccupations d’aujourd’hui et de demain.
Photos : Thibaut Chapotot / Guillaume Amal
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our la première fois, l’Institut français, opérateur du pavillon français à Venise, lançait cette année un appel à projets visant à sélectionner un(e) architecte ou une équipe pluridisciplinaire associant notamment un(e) architecte confirmé(e), chef de file, à un(e) architecte de moins de 40 ans. V i n g t - s i x p r o p o s i t i o n s o n t é té envoyées pour apporter une contribution au thème international, « Reporting from the Front ». Et c’est à l’unanimité que le projet « Nouvelles du front, nouvelles richesses ? », porté par l’équipe Obras-Frédéric Bonnet / Collectif AJAP14 a été retenu par le comité de sélection présidé par Dominique Perrault, qui souligne : « Dans la France ordinaire s’opèrent les projets qui transforment un bien commun en devenir : le territoire. Face à l’adversité que représente la banalité, un engagement hérité largement partagé fait émerger quotidiennement, modestement, du remarquable dans le familier. » Le projet fait non seulement écho au thème choisi par le commissaire international Alejandro Aravena, mais surtout à une « vision » partagée par le collectif AJAP et l’équipe Obras-Frédéric Bonnet. AJAP14 est un collectif d’architectes et de paysagistes lauréats des AJAP (Album des jeunes architectes et paysagistes). Il résulte du choix de 29 architectes-urbanistes, regroupés en 18 agences, de mettre en commun leurs expériences et leurs compétences dans différents domaines, dans une volonté de construire des projets ensemble. Ce thème résume le projet global, qui souhaite revaloriser « une architecture du
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quotidien et de qualité qui peuple le territoire français, mais qui ne bénéficie pas du même rayonnement à l’international que quelques grands projets », selon lui. « Nous sommes une génération d’architectes et paysagistes ayant commencé l’exercice de nos professions avec la crise économique. Nous avons appris à faire la ville dans le cadre de processus différents – qui intègrent une multitude d’acteurs – en faisant appel aux savoir-faire existants, aux filières locales. » Selon les AJAP14, « il s’agit de réinventer, pour les projets, de nouvelles richesses plus singulières, plus adaptées, plus responsables ». Par ailleurs, le jury français a été extrêmement sensible au projet « Ailleurs commence ici » de l’équipe PEROU (Pôle d’exploration des ressources urbaines) et de son président, le paysagiste Gilles Clément, qui ouvre les perspectives d’une plateforme d’échange sur des sujets d’actualité internationale, notamment les territoires d’exclusion et les migrants à Calais. Ainsi, le jury a tenu à ce que le projet de cette équipe soit intégré dans le pavillon par l’équipe lauréate, dans une logique de complémentarité. Lucie Niney précise qu’il ne s’agit pas d’une coproduction, mais plutôt d’intégrer le travail de PEROU dans un projet cohérent. « Nous partageons les mêmes engagements et défendons tous une démarche plurielle. » Le leitmotiv de AJAP14 est de rechercher une économie de matière, une culture de la frugalité : « En ne dépensant qu’un peu plus de matière grise, chaque projet est à même de produire d’autres richesses : par la matière, par les nouveaux usages, par ceux qui les construisent. » 87
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Pour les architectes belges, l’artisanat représente un nouvel acte de bravoure.
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Nous considérons l’artisanat comme un acte de bravoure ! » Le pavillon belge rassemble des fragments de 13 projets réalisés par autant d’architectes flamands invités. Grâce à une copie de chaque fragment (à l’échelle 1 : 1) et une série d’images, ils montreront comment l’artisanat peut façonner l’espace et comment la rareté peut conduire à l’artisanat. À côté de la conception de la scénographie de l’exposition, l’équipe veut également créer la possibilité de réfléchir à leurs propres réalisations. « Nous explorons ce que l’artisanat peut signifier dans une période de disette économique. Faire face à la rareté exige un haut niveau de précision », estime l’architecte. Les architectes présentés sont : De Smet Vermeulen architecten, Philippe Vander Maren – Richard Venlet, Wim Goes Architectuur, architecten Els Claessens en Tania Vandenbussche, Eagles of Architecture, Jo Van Den Berghe – architect, BURO II & ARCHI+I, Robbrecht en Daem architecten i.s.m., Arch & Teco, OFFICE Kersten Geers David Van Severen, Laura Muyldermans + Atelier Starzak Strebicki, Gijs Van Vaerenbergh, Stéphane Beel Architects. GRAND SUJET
Le centre de services à Ledeberg par de vylder vinck taillieu.
L'équipe du pavillon belge.
Photos : Filip Dujardin
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arité linguistique oblige, c’est au tour de la Flandre de représenter la Belgique à Venise pour cette 15e Biennale d’architecture. L’appel ouvert lancé par l’Institut flamand d’architecture visait spécifiquement les concepteurs et les chercheurs pour soumettre un projet curatorial allant au-delà de leur propre pratique. Les termes de l’appel mettaient en avant l’artisanat avec la volonté d’explorer les possibilités de construction et de production contemporaine avec un savoir-faire séculaire. « Comment les designers et les décideurs peuvent unir leurs forces pour façonner la ville ? », précise Christoph Grafe, directeur de l’Institut d’Architecture de Flandre. C’est le projet « Bravoure » qui a été choisi pour occuper le pavillon belge. Un projet basé sur l’idée de « triptyque » avec le bureau d’architectes De Vylder Vinck Taillieu, les architectes d’intérieur Doorzon et le photographe d’architecture Filip Dujardin. Le thème principal de cette édition est « Craft(wo)manship and the city ». Pour l’architecte Jan De Vylder : « Il est fantastique de pouvoir célébrer l’idée de ‘fabriquer’ dans un endroit comme Venise.
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est le bureau Deutsches Architekturmuseum (DAM), avec Peter Cachola Schmal, Oliver Elser et Anna Scheuermann, qui a été sélectionné pour représenter l’Allemagne à Venise. Leur projet « Making Heimat. Germany, Arrival Country » s’inscrit pleinement dans l’actualité puisqu’il s’agit de travailler sur l’accueil et l’intégration des migrants et réfugiés. Les questions soulevées sont nombreuses : quels sont les défis auxquels font face les villes avec l’arrivée de migrants ? Comment aider les nouveaux arrivants à devenir des citoyens socialement intégrés ? Et comment l’architecture et le design urbain peuvent contribuer à ce processus ? « En d’autres termes, comment les villes d’accueil peuvent façonner les conditions qui créent un nouveau ‘chez soi’ », résume Peter Cachola Schmal. « Le besoin de logements est certes pressant, mais l’est tout autant que le besoin d’idées nouvelles pour l’intégration », poursuit l’architecte. Aussi, l’exposition est organisée en trois parties en commençant par 35 exemples de bâtiments qui ont été transformés pour les réfugiés et les migrants, depuis les grands centres d’accueil jusqu’à des ateliers de réparation vélos ou des anciens supermarchés. L’idée est de rassembler une sorte de base de données pour informer et inspirer les planificateurs et les décideurs. La deuxième partie s’intéresse aux conditions qui doivent être rassemblées pour que les villes d’accueil puissent transformer les réfugiés en immigrés. « Bon nombre de réfugiés resteront en Allemagne, vu qu’une résolution rapide de la guerre dans leur pays d’origine semble peu probable. Nous devons éviter les erreurs des années 1960 et 1970, et faire en sorte que l’Allemagne soit leur nouvelle maison. » C’est précisément ce que véhicule le titre « Making Heimat ». Enfin, la troisième partie de l’exposition est le concept spatial du pavillon pour dresser un état des lieux sur la situation politique contemporaine. C’est le bureau de design Something Fantastic qui a la charge de mettre en scène l’ensemble du pavillon. Ils connaissent bien ces questions puisqu’ils collaborent intensivement dans divers lieux d’arrivée et ont publié un livre d’étude sur les cas de Rio de Janeiro, São Paulo, Addis-Abeba et Le Caire. ◼
Équipe du pavillon allemand.
Maison d’accueil pour réfugiés à Hünfeld par trapp wagner Architekten.
Hall d’accueil à Tempelhof, Berlin, par Gorenflos Architekten.
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Photos : Kirsten Bucher / Alexander Schippel / Michael Fladung
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L A M A I S O N C O N N EC T É E 92 DOMOTIQUE VS OBJETS CONNECTÉS ? Entretien avec Francis Schwall, directeur de Neobuild, sur les objets connectés et l’Internet of things. 96 POUR SIMPLIFIER LE CONFORT L’expert Stefan Bisenius nous explique pourquoi la domotique va devenir un équipement incontournable prochainement. 100 LA DOMOTIQUE DOMESTIQUÉE Retour d’expérience d’une famille qui s’est lancée dans la construction d’une maison intégrant un système de domotique.
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LE S E S PAC E S D ’ E X P O S I T I O N 108 UN PARCOURS AUTOUR DE L’ÉVOLUTION Découverte de la future nouvelle muséographie du Musée national d’Histoire naturelle signée Atelier für Gestaltung de Mannheim. 112 UNE GALERIE SORTIE DES RUINES La galerie Zidoun-Bossuyt s’est installée dans un ensemble de bâtiments historiques du Grund sauvé des ruines par Moreno Architecture. 116 LE NOUVEAU CASINO Après quelques semaines de travaux, le Casino Luxembourg s’invente un nouvel espace sous la houlette de kaell architecte.
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PROSPECTIVE
DOMOTIQUE VS OBJETS CONNECTÉS ?
Si la domotique se démocratise dans les foyers, qu’en pensent les professionnels de la construction ? Et quelles
LA MAISON CONNECTÉE Avec la démocratisation d’internet et l’usage des objets connectés, nos habitudes de vie évoluent. Comment l’architecture prend-elle en compte ces changements, et que peut nous apporter la domotique au quotidien ? 92
sont les possibilités offertes par les objets connectés directement applicables au milieu de l’architecture et de la construction ? Nous avons posé ces questions à Francis Schwall, directeur de Neobuild, premier pôle d’innovation technologique du secteur de la construction durable au Luxembourg. Auteur
Céline Coubray
ARCHITECTURE
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Monsieur Schwall, quel intérêt porte Neobuild à la domotique ? FRANCIS SCHWALL Sincèrement, nous nous posons la question de savoir si la domotique ne serait pas dépassée. Telle qu’elle existe actuellement, il s’agit souvent d’un produit commercial qui reste fermé sur lui-même. Or, il est important de savoir si le système de domotique, aussi efficace soit-il, est suffisamment ouvert dans sa conception et sa gestion pour suivre l’évolution de nos technologies et l’introduction des objets connectés. Nous nous posons la question de savoir si ces systèmes vont permettre de suivre les innovations de demain. Nous vivons dans une société où un grand nombre de données circulent. Beaucoup d’entre elles s’échangent de manière virtuelle. Or de nombreux systèmes de domotique restent encore majoritairement filaires. Comment ces systèmes peuvent-ils intégrer les objets qui fonctionnent par wifi et bluetooth ? Est-ce qu’ils vont « survivre » à cette « révolution » qui est à notre porte ou est-ce que le fait de posséder un smartphone sera suffisant pour servir de commande centralisée ? La question mérite d’être posée. Je pense que l’avenir de la domotique existe si elle est capable d’intégrer le virage des objets connectés et si elle permet réellement une meilleure maîtrise de nos équipements. Neobuild appréhende ces problématiques et ces réflexions nouvelles et les intègre au moment du développement de tout projet innovant.
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Photos : Netatmo
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Aujourd’hui, il existe des systèmes performants qui permettent déjà d’intégrer les objets connectés. Est-ce que la question de l’utilisateur ne se pose pas également ? FS Bien évidemment. En schématisant, on peut dire qu’il y a deux types d’utilisateurs : ceux qui souhaitent que tout soit automatisé sans qu’ils aient besoin d’intervenir, et au contraire ceux qui souhaitent pouvoir maîtriser et intervenir précisément sur leur installation. Pour les personnes qui souhaitent l’automatisation, la question de la compétence de l’installateur et des intégrateurs se pose. Est-ce que ces professionnels sont suffisamment formés pour installer correctement les systèmes et les optimiser ? Et pour ceux qui souhaitent le faire par eux-mêmes,
Netatmo propose des objets connectés comme cette caméra de présence intérieure qui reconnaît les visages, une station météo pour intérieur qui signale quand il faut aérer et un thermostat qui permet de mieux gérer le chauffage de la maison. La station météo de Netatmo peut être complétée par un pluviomètre connecté au système.
L’anénomètre de Netatmo mesure les vents et vient ainsi enrichir les informations collectées par la station météo.
ARCHITECTURE
comment être sûrs qu’ils le font correctement ? À la Maison du savoir par exemple, l’utilisateur joue un rôle important dans le comportement du bâtiment. S’il décide d’ouvrir la fenêtre une journée d’été, cela va apporter de la chaleur dans le bâtiment. Et si le soir il oublie d’ouvrir pour ventiler et profiter du refroidissement nocturne, alors le lendemain, les utilisateurs auront très chaud dans les bureaux ! Ce sera le learning by doing. L’automatisation peut aider, mais il ne faut pas non plus négliger l’importance de l’action des utilisateurs. Tout comme il faut prendre en considération la facilité d’utilisation de ces systèmes si on veut garantir leur succès. Si l’interface est trop complexe ou leur mise en œuvre trop fastidieuse, alors personne ne s’en servira. La facilité d’usage est un élément important à considérer. Pourtant la domotique tend aujourd’hui à se démocratiser et à devenir accessible au plus grand nombre. FS Pour la génération Y, la domotique sera certainement une évidence, un équipement de base dans une maison, un service indispensable. Mais les technologies vont vite, très vite. Et même si des systèmes actuels sont à prix accessibles, il faut bien veiller à leur capacité d’adaptation et d’évolution. Car ce qui peut ne pas être trop cher aujourd’hui, peut le devenir demain s’il faut tout changer pour accueillir de nouvelles technologies. Je ne parlerai même pas des générations Z et M qui vont encore l’appréhender de manière différente. 93
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Revenons un peu plus précisément sur les objets connectés. Certains d’entre eux peuvent apporter plus de confort pour les utilisateurs (comme les machines à laver contrôlables à distance, des haut-parleurs sans fil, etc.). Est-ce que les objets connectés peuvent aussi avoir une influence directe sur le secteur de la construction ? FS Oui, bien sûr. On peut par exemple envisager des murs connectés, des isolants connectés, des planchers connectés, comme Tarkett FloorInMotion le fait déjà. À quoi cela sert-il ? FS Cela n’a pas toujours d’intérêt direct pour le maître d’ouvrage, mais cela en a pour le maître d’œuvre. Ces objets connectés, qui sont alors plutôt des puces, permettent par exemple d’anticiper des problèmes de comportement de matériaux, d’anticiper les dégradations liées à une infiltration d’eau dans un bâtiment, de connaître le comportement d’un isolant… Il s’agit donc d’agir aujourd’hui plutôt que d’être confronté à un sinistre demain. Les assureurs aussi doivent s’y intéresser ! Pour les architectes, ces objets connectés peuvent permettre d’améliorer la conception de leurs bâtiments parce qu’ils disposeront à court terme de données réelles et précises de comportement de leur construction. On pourrait facilement imaginer que ces « objets » connectés optimisent la phase de mise en service d’un bâtiment. En surveillant précisément le comportement du nouveau bâtiment, il serait possible d’agir rapidement et de manière ciblée. De plus, si la captation des données est réalisée dans plusieurs bâtiments et qu’elles sont partagées, cela permettrait
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de bénéficier d’un plus large panel d’expérience et d’un plus grand champ de données. En connaissant les variables de ces données, les projets de construction pourront alors être améliorés et ainsi éviter des désagréments par la suite. Il sera par exemple beaucoup plus aisé de contrôler les variations du taux d’humidité dans l’air et ainsi d’intervenir avant qu’un problème réel n’apparaisse. Sur les chantiers de construction, cela peut permettre par exemple de contrôler les efforts de tension d’une poutre. Avec des objets connectés, on peut réussir à éviter des sinistres, donc à gagner en efficacité, augmenter la cadence, à diminuer le gaspillage, le temps de construction et donc les coûts. Mais cela n’est évidemment valable que si deux paramètres sont remplis : la véracité des données et leur partage. FS C’est certain, c’est pourquoi il faudrait que ce soient des organismes professionnels comme Neobuild, le SNT ou le List qui rassemblent les données collectées sur des centaines de capteurs et objets connectés et les rendent accessibles aux professionnels du secteur. C’est la multiplicité des sources qui permettra d’optimiser le processus. Sur une échelle de un à trois ans, il sera possible d’avoir un retour direct sur les comportements des éléments reliés aux objets connectés et donc d’influer sur la conception des bâtiments à venir. Pour le maître d’œuvre, cela signifie consacrer plus de temps au moment de la conception, mais ce temps passé sera gagné sur le suivi du chantier et la phase de post-construction. La récolte de ces informations sur des points sensibles et
Cette caméra extérieure peut être reliée directement à un smartphone et reconnaît les différents types de présence (animal, humain, véhicule).
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FRANCIS SCHWALL est directeur de Neobuild, premier pôle d’innovation technologique du secteur de la construction durable au Luxembourg.
ciblés permettrait de prendre à temps un problème, d’éviter un effet boule de neige et qu’une petite défaillance n’entraîne de lourdes conséquences sur le chantier. Il peut donc y avoir un réel intérêt économique. Mais encore une fois, je le répète, ces données ne peuvent être efficaces que si elles sont fiables et partagées, partagées entre les objets et les utilisateurs, mais aussi entre les objets eux-mêmes. Est-ce que ces objets connectés peuvent servir dans d’autres domaines ? FS Oui, l’urbanisme par exemple. Les flux des courants d’air, les taux de ppm des particules fines, le niveau d’ensoleillement peuvent être utiles dans le cas d’une implantation de place publique ou de zone d’activité industrielle. Cela éviterait de commander des études spécialisées pour chaque territoire. Les données seraient présentes et disponibles directement grâce aux données des divers objets connectés placés sur des bâtiments stratégiques. Nous avons l’avantage de pouvoir développer une approche ciblée par rapport aux besoins de nos métiers. Par exemple, nous savons que l’angle d’une fenêtre est un endroit stratégique pour les entrées d’eau. Donc en plaçant une puce à cet endroit, nous pourrions collecter les données intéressantes pour nous. Il serait possible par exemple d’anticiper une infiltration d’eau, et ainsi éviter d’attendre trois mois avant qu’une tache et des champignons n’apparaissent. La présence de la puce peut permettre d’agir immédiatement et d’anticiper la dégradation. On peut par conséquent aisément imaginer une utilisation pour le facility management ou pour les syndics de copropriétés. Cela pourrait être un nouveau service. ◼
ARCHITECTURE
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PA R O L E D ’ E X P E R T
POUR SIMPLIFIER LE CONFORT Domotique ou pas domotique ? Telle est la question. Mais pour Stefan Bisenius, expert en smart energy solutions pour la société Sanichaufer, revendeur du système Crestron, la question ne se pose plus et la domotique sera un équipement de base dans nos logements de demain. Il nous explique pourquoi. Auteur
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La domotique est aussi intéressante pour les appartements, qu’ils soient neufs ou rénovés.
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Monsieur Bisenius, pourquoi d’après vous la domotique est-elle un élément qui va devenir un équipement de base dans un avenir très proche ? STEFAN
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Aujourd’hui, il est indéniable que la technologie fait partie de notre quotidien. Nous avons tous des smartphones et utilisons internet pour nos loisirs, regarder des films, écouter de la musique. Nos logements, avec l’arrivée des constructions passives, requièrent de contrôler la ventilation, le chauffage, l’apport calorifique de soleil... Les technologies évoluant, il est maintenant courant d’avoir une caméra à l’entrée de nos logements ou de pouvoir contrôler à distance l’ouverture de la porte. Dans des villes comme Londres ou Paris, les logements d’un certain standing sont tous équipés d’un système domotique. Luxembourg ne va pas échapper à ce phénomène et la domotique va devenir un équipement de base dans nos logements. À quoi sert la domotique ? SB La domotique est un système qui permet de regrouper et simplifier les réglages de différents équipements d’une habitation. Nos maisons sont de plus en plus compliquées à gérer au niveau technologique et plutôt que d’avoir un système qui gère la ventilation, un autre système qui régule le chauffage, un autre qui commande les volets par exemple, tout est centralisé en un seul système qui intègre l’ensemble des équipements, permet de les contrôler et de les synchroniser, de manière simple et intuitive, tout en suivant l’évolution des besoins de l’utilisateur. La domotique permet aussi d’optimiser la consommation énergétique tout en augmentant le confort d’utilisation des équipements. Cette technologie qui était avant réservée aux grands immeubles professionnels ou aux complexes hôteliers est maintenant accessible à l’échelle domestique et individuelle. Comment cela se traduit-il, pratiquement ? SB Le système domotique est configurable à souhait pour répondre précisément aux besoins de l’utilisateur. Ce sont 98
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donc des systèmes qui sont très modulables, aussi bien dans leur mode d’utilisation que d’implantation. Aussi, on peut utiliser la domotique pour un projet de rénovation d’appartement ou de construction de maison. Elle est aussi accessible pour tous les budgets, des plus modestes jusqu’à ceux où la question ne se pose plus. Tout dépend de ce que le client souhaite mettre dans son système.
La domotique va devenir un équipement de base dans nos logements. S T E FA N B I S E N I U S
smartphone, un écran de TV ou encore une télécommande à écran digital. Ces commandes permettent un contrôle dans la maison ou à distance. Sur l’écran, l’inter face de l’utilisateur présente le plan de la maison, étage par étage, avec les différentes pièces. Pour chaque pièce, il est possible de naviguer entre les différents équipements et de les régler. On peut par exemple modifier le chauffage, la lumière, la ventilation, les volets, la musique… Les interrupteurs restent aussi une source de commande. Chaque interrupteur peut être programmé pour correspondre à un besoin décidé par l’utilisateur. Par exemple, il est possible de placer un interrupteur à côté du lit qui permet en une seule pression d’éteindre toutes les lumières et prises électriques de la maison, baisser les volets, diminuer le chauffage et la ventilation et enclencher le système d’alarme.
Quels sont les besoins les plus souvent demandés ? SB Dans une installation « de base », on peut avoir par exemple un contrôle sur les éléments liés au confort primaire de la maison, comme le chauffage, la ventilation ou la gestion des volets et persiennes. Les clients demandent aussi souvent d’y ajouter le système de sécurité, l’alarme. Pour les installations plus évoluées, on peut y ajouter un système audio-vidéo, que ce soit d’une configuration simple à très complète avec cinéma privé, la gestion d’une piscine et d’un espace wellness. Sanichaufer est agréé pour l’installation du système américain Crestron. Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots comment fonctionne ce produit ? S B Il s’agit d’un produit qui existe depuis plus de 30 ans et qui est très modulable. L’avantage de ce produit est qu’il offre une configuration souple et ouver te, entièrement modulable et programmable en fonction des souhaits du client, avec la possibilité d’y raccorder n’importe quel type de produit. C’est aussi intuitif que de nombreux appareils que l’on utilise au quotidien comme notre smartphone ou le tableau de bord de notre voiture. Concrètement, comment cela se matérialise-t-il dans la maison ? SB Le système est dirigé à partir de différentes commandes simples et multiples, filaires ou wireless, qui peuvent être une tablette ou un écran tactile, un
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Restons sur l’exemple du chauffage. Pouvez-vous nous détailler ce qu’il est possible de programmer ? SB Tout comme avec un radiateur classique, vous pouvez choisir qu’il fasse plus chaud dans la salle de bains que dans la chambre par exemple. Mais vous pouvez aussi demander que le chauffage ne se mette à cette température dans la salle de bains que entre 6 h et 8 h 30 par exemple. Il est aussi possible de déclencher le chauffage à distance, grâce à son smartphone, ce qui peut être appréciable après une période d’absence. Et si le système détecte que la température augmente à cause du soleil, alors les persiennes peuvent se baisser automatiquement pour éviter la surchauffe. C’est le même principe avec la ventilation.
ARCHITECTURE
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net, avec une liste de favoris, ou encore toutes les sources numériques habituelles connectées avec l’AirPlay. Il est aussi possible de brancher des appareils plus « classiques » à condition qu’ils aient une prise RCA ou HDMI. Pour la vidéo, il est possible de gérer différents écrans en même temps, avec différentes sources de sons et d’images. Par exemple, regarder un DVD dans le salon, Netflix dans la chambre ou le satellite dans la cuisine. Et pour la lumière, que peut-on Les sources sont complètement libres et programmer ? SB Une configuration simple peut être vont de la playlist de l’ordinateur au sysla variation d’intensité lumineuse à partir tème très développé de Kaleidescape qui de la commande centrale pour chaque permet de visionner des films en 4K. source lumineuse. Mais il est aussi posSi le client possède une piscine, il est possible de raccorder le système d’ensible d’enregistrer différents scénarios tretien, la gestion de son d’ambiances lumineuses : 03 vous pouvez choisir par éclairage, du volet de couverture du bassin ou exemple que dès que de relier une caméra de votre porte d’entrée est surveillance du bassin à déverrouillée, les lumil’écran de son smar tères du hall et de la pièce phone. Le système peut également principale s’allument. Ou enregistrer une envoyer un message si une panne ou une intensité lumineuse faible si vous devez fuite est détectée. Pour le jardin, on peut allumer la lumière au milieu de la nuit. Ou raccorder l’arrosage automatique, qui encore scénariser les lumières de votre peut aussi être relié à une station météo pièce à vivre et de votre jardin, programme qui pourra être choisi par exemet être mis en route en fonction du niveau ple lorsque vous recevez des amis. Il est des précipitations. Comme je l’expliquais, ainsi possible de commander les difféc’est un système très ouvert, une page rentes sources lumineuses de la blanche sur laquelle il est possible d’écrire un programme maison, tout en conservant leur 01 entièrement personnalisé et très indépendance si cela est voulu. Pour les nouvelles complexe si besoin, sans jamais En cas de bruit suspect, on constructions, la nuire à la facilité d’utilisation. peut imaginer allumer toutes domotique apporte un les lumières du jardin en même niveau suppléQuel est le meilleur moment temps à partir d’un seul boumentaire de ton. Le client peut aussi choisir pour penser à implanter un confort et permet de gérer par de relier les sources lumisystème domotique ? exemple l’éclaiSB Le meilleur moment est neuses à son alarme intrusion, rage extérieur d’une propriété. l’étape qui précède le câblage de programmer une simulation électrique du logement, car la de présence ou si l’alarme se 02 domotique requiert un câblage déclenche, alors toutes les et un circuit électrique adélumières de la maison s’allument Grâce aux outils quats. Une fois le système en d’un coup. Chaque scénario est numériques, la gestion des place, le client pourra faire évopersonnalisable, programmable logements luer son installation à tout et peut être modifié par l’utilisadomotisés est moment, ajouter ou soustraire teur lui-même. aisée et intuitive. des fonctions, tout comme il est possible de faire évoluer les Dans des installations plus com03 fonctions elles-mêmes. En cas plexes, quelles sont les autres Pour plus de conde revente du logement, le syssources que l’on peut ajouter ? fort, il est possible SB En matière d’audio-vidéo, de personnaliser tème peut être à nouveau confiles interrupteurs. l’éventail est aussi très large. Le guré pour le nouvel occupant et Les clients peuplus basique est de synchroniser correspondre à ses besoins. vent également choisir d’inscrire les différentes sources musiCela protège d’une certaine une fonction sur cales de la maison. Pour la radio, façon l’investissement et permet le bouton ou de on peut choisir les radios interde le pérenniser. le laisser vierge.
Photos : Crestron
Le système peut automatiquement réguler la ventilation mécanique ou entrebâiller les fenêtres pour la ventilation naturelle. S’il détecte la pluie, alors les fenêtres se referment automatiquement. Outre le confort d’utilisation, le système permet d’optimiser l’utilisation des équipements et ainsi de réaliser des économies d’énergie.
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LES COMMANDES
Grâce à leur Apple Watch, les utilisateurs peuvent également contrôler à distance la domotique de leur maison.
Sur cet écran, on voit que l’utilisateur peut gérer les sources musicales dans les différentes pièces de la maison de manière très aisée.
L’iPad peut servir de commande à l’intérieur de la maison, ou depuis l’extérieur via un canal sécurisé.
La télécommande Crestron est dotée d’un écran qui facilite la navigation et les commandes du système.
Comme une télécommande, l’iPhone donne accès aux différentes fonctions de la maison et permet de gérer les actions à l’intérieur de la maison ou en dehors. 99
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RETOUR D’EXPÉRIENCE
LA DOMOTIQUE DOMESTIQUÉE Pour leur nouvelle construction, Steve et Alice Wagner ont réalisé avec Jean-Paul Carvalho une maison équipée d’un système de domotique pensé sur mesure.
Auteur Photographe
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Céline Coubray Ricardo Vaz Palma
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ARCHIDUC 12 Dans la cuisine, l’ambiance lumineuse peut être modifiée par des variations d’intensité et de couleur de la lumière.
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aisissant une oppor tunité de terrain dans le quartier de Nonnewisen à Eschsur-Alzette, Steve et Alice Wagner demandent à l’architecte Jean-Paul Carvalho de les accompagner dans leur projet de construction de nouvelle maison. Contrairement à leur ancienne maison, les maîtres d’ouvrage ont souhaité introduire la domotique dans leur nouveau logement. « Je suis personnellement très friand de tout ce qui concerne l’informatique, les nouveaux systèmes ou logiciels. C’est un peu ma passion, confesse Steve Wagner. Le fait que je m’y connaisse en informatique a indiscutablement facilité la conception de la maison. Je me suis beaucoup renseigné sur les blogs, les forums pour connaître les produits disponibles sur le marché et choisir ceux qui correspondent le mieux à nos besoins et à notre budget. » Il faut souligner que les prix des équipements en domotique ont nettement baissé ces dernières années, permettant à de plus nombreux foyers d’envisager ce type d’équipement pour leur logement. « Nous avons réfléchi aux besoins de notre famille – qui se compose d’une adolescente et d’un enfant en jeune âge – aux différentes fonctionnalités que nous pourrions utiliser dans notre vie quotidienne, explique Alice Wagner. Une fois que nous avions défini nos besoins, mon mari a cherché les produits adéquats pour les mettre en œuvre dans la maison. » UN CONFORT POUR TOUS LES JOURS Si la domotique n’est pas une obligation, elle apporte un confort de vie supplémentaire dans une maison. « Lorsque je suis dans une maison sans domotique, je m’aperçois à quel point on s’ha102
bitue vite à ce confort », confirme Steve Wagner. Cette famille a choisi de faire intervenir la domotique pour plusieurs éléments de la maison : le contrôle du chauffage et de la ventilation, des lumières, des volets, des alarmes (intrusion et incendie), de l’audio-vidéo. « Nous disposons par exemple d’une alarme qui est enclenchée automatiquement lorsqu’on bascule la maison en mode nuit ou en mode absent. Avant de nous coucher, nous avons réglé le système pour qu’à l’aide d’un unique bouton qui se situe à côté de notre lit nous puissions à la fois fermer les volets, éteindre les appareils électriques tels que la TV – et éviter ainsi les appareils en mode veille –, éteindre toutes les lumières de la maison et enclencher l’alarme. Plus besoin de faire le tour de la maison pour s’assurer que tout est bien éteint. » DES PETITS PLUS Par ailleurs, la famille a choisi aussi de centraliser les sources de musique. « Dans nos salles de bain par exemple, nous avons installé des haut-parleurs au plafond et la radio peut être mise en route sur une fréquence présélectionnée à l’aide d’une des touches de l’interrupteur. Nous pouvons aussi facilement changer l’ambiance lumineuse, en faisant varier la couleur de la lumière ou son intensité, pour une douche énergisante ou un bain relaxant. » La TV devient un objet intelligent qui réagit à son environnement et aux différentes actions de la maison. Si quelqu’un sonne à la porte, il est possible de visualiser, depuis l’écran à l’étage par exemple, qui est derrière la porte et éventuellement de l’ouvrir à distance. « C’est assez pratique quand nous attendons du monde et que je m’occupe de notre fils à l’étage », explique Alice Wagner. La même ARCHITECTURE
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Au cœur de la maison, on trouve un patio qui apporte une source de lumière naturelle. 02
Tout le système domotique s’intègre discrètement dans la maison.
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opération peut être faite depuis le smartphone. Dans la cuisine, ils ont choisi un équipement plus classique, mise à part la machine à café qui peut être allumée à distance. « Ma femme et moi travaillons en horaires décalés et cela nous libère beaucoup l’esprit d’avoir une maison domotisée. Lorsque nous quittons notre logement, nous basculons le système en mode absent, ce qui déclenche toute une série d’actions que nous avons choisies, comme fermer les volets, éteindre les lumières, baisser la température du chauffage, éteindre les appareils électriques et allumer l’alarme. Tout cela en poussant un seul bouton ! », explique Steve Wagner. DOMOTIQUE ET ÉCONOMIE D’ÉNERGIE En centralisant et synchronisant les systèmes de commande du chauffage et de la ventilation par exemple, il est possible d’optimiser ses équipements et de réaliser des économies d’énergie. Mais pour Steve et Alice Wagner, cela n’était pas une priorité : « La question de l’économie d’énergie n’était pas notre objectif premier. La maison est 02
FICHE TECHNIQUE Maîtres d’ouvrage Steve et Alice Wagner Architecte Carvalho Architects Ingénieur thermique EnergyConsult Bureau de contrôle OGC Entreprise générale Manuel Cardoso Électricité Manuel Cardoso Menuiserie Igor Muller Marbrerie Michelini
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passive et a donc déjà un comportement très stable et peu énergivore. L’installation d’un système domotique était vraiment plus pour augmenter notre confort de vie au quotidien. Toutefois, si nous le souhaitons, nous pouvons faire des analyses de notre consommation habituelle et voir comment l’optimiser. » Malgré tout, le fait de pouvoir éteindre les appareils électriques en cas d’absence permet d’éviter de laisser les appareils en mode veille, et donc de consommer de l’électricité inutilement. U N S Y S T È M E U S E R - F R I E N D LY Pour commander l’ensemble du système, la famille a choisi d’installer un écran digital dans la partie cuisine / salle à manger. « À partir de cet écran, nous pouvons avoir accès à toutes les fonctions de la maison et même plus encore puisqu’il est aussi relié à internet. Nous nous en servons pour connaître l’état du trafic le matin, la météo ou encore pour faire des Skype avec nos amis et famille. » Si par exemple ils ne souhaitent pas que les volets se ferment automatiquement à l’heure programmée, une simple demande depuis l’écran permet de modifier la fermeture. « Nous pouvons également nous servir de notre smartphone comme d’une télécommande. Une application paramétrable permet de gérer toutes les fonctions de la maison. Ceci est aussi très utile pour personnaliser les commandes en fonction des utilisateurs. Notre fille qui est adolescente a par exemple accès à un certain nombre de fonctions, mais pas à l’ensemble. Nous avons aussi configuré les commandes pour les grands-parents qui viennent régulièrement garder les enfants. » Pour des raisons de sécurité, la télécommande sur le téléphone ne fonctionne que si le téléphone est relié au Wifi de la maison. Pour une commande à distance, il faut obligatoirement passer par un canal sécurisé. UNE PRÉSENCE QUI PEUT ÊTRE DISCRÈTE Par ailleurs, avoir de la domotique dans une maison ne signifie pas avoir beaucoup plus d’interrupteurs. « Nous avons fait très attention par exemple à choisir des systèmes qui évitent de devoir multiplier les claviers ou manettes de contrôle. Si nous prenons l’exemple de l’alarme, nous n’avons pas de clavier. Tout est automatisé par le système. C’est la même chose pour le chauffage ou la ventilation. Le fait de centraliser les commandes permet de minimiser au maximum les éléments d’interface comme les thermostats, les interrupteurs, les claviers… », explique Steve Wagner. De plus, les systèmes actuels ont des interfaces qui sont user-friendly. Il n’est donc pas compliqué de s’habituer au système et sa prise 103
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en main est aisée. « Lorsque le système détecte quelque chose d’anormal ou d’inhabituel, nous recevons une notification sur l’écran de contrôle de la maison ou sur mon smartphone si je ne suis pas à la maison. La maison me fait part de son statut, ce qui me permet d’agir rapidement si un problème se présente, explique le propriétaire. Nous avons conçu notre système pour que nous ayons le moins possible à intéragir avec lui au quotidien. Une fois que les données sont paramétrées à nos habitudes de vie, nous n’avons que peu de raisons de les changer. Si toutefois, le cas se présente, il est très facile de modifier l’un ou l’autre élément. C’est comme s’il s’agissait d’appliquer le principe du less is more à la domotique », s’amuse Steve Wagner. RÉVERSIBLE ET ÉVOLUTIF La domotique n’est pas un système contraignant en soi puisque tout peut redevenir manuel si l’utilisateur le souhaite. C’est au contraire un système pensé pour être flexible et dont l’installation peut être évolutive. Il est aussi possible de modifier l’installation au fur et à mesure des années et ainsi de l’améliorer, en fonction de l’évolution des produits ou des besoins des utilisateurs. Pour cette famille, cela a été le cas par exemple pour la gestion des sourc es lu mi neuses él ect riques. « Lorsque nous devions nous lever la nuit pour nous occuper de notre bébé, nous étions aveuglés par la lumière électrique. Aussi, nous avons choisi de régler l’intensité de la lumière pendant la nuit pour qu’elle soit automatiquement plus douce. Mais si nous avions besoin pour une raison ou une autre d’allumer complètement, alors il est aussi possible de le faire à partir des interrupteurs », explique Alice Wagner. Cette famille a choisi le système KNX, un système qui a déjà fait ses preuves à travers le monde et à différentes échelles. Parce que c’est un système ouvert et modulable, il convient aussi bien à de grands bâtiments de bureaux qu’à des logements individuels. L’avantage de ce système est qu’il est compatible avec de nombreux fabricants. Les utilisateurs sont ainsi libres de choisir leur équipement sans se limiter à un fabricant en particulier. « Je pense qu’il est très important de se faire accompagner par un intégrateur système. Grâce à son service, il est possible de combiner 104
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Le smartphone est une télécommande pour le système de domotique. Il permet par exemple d’ouvrir la porte d’entrée à distance.
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Les interrupteurs permettent à la fois de contrôler la lumière ou les persiennes, mais peuvent également être programmés pour d’autres fonctions comme la mise en route de l’alarme.
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La domotique de la maison se contrôle à partir de l’écran situé dans l’espace de vie ou du smartphone.
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Dans sa chambre, l’adolescente peut faire varier son ambiance lumineuse.
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Les meubles du salon ont été faits sur mesure et permettent d’intégrer un coin bureau qui s’efface une fois les portes refermées.
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Le patio offre un espace extérieur protégé des regards.
différents produits et de ne pas se retrouver lié à un fabricant unique qui limite souvent les choix de l’utilisateur. Les différents systèmes ont chacun des avantages, d’où l’intérêt de les combiner entre eux. Mais cela nécessite de la programmation et toutes les entreprises ne sont pas encore capables de le faire », précise notre passionné d’informatique. UNE TECHNOLOGIE HUMAINE « Ce qui est intéressant avec la domotique, c’est qu’au- delà du confor t indéniable que cela apporte à ses utilisateurs, il est aussi possible de scénariser son quotidien et donc d’y introduire un aspect très humain, explique l’architecte Jean-Paul Carvalho. On peut programmer différents types d’ambiances lumineuses, orchestrer des actions pour faire une surprise à son conjoint comme programmer sa musique préférée à une heure donnée, faire apparaître un message sur l’écran de la TV ou tamiser la lumière. Pour son anniversaire, on peut imaginer placer le cadeau à un endroit stratégique et commander la lumière 106
pour que seule la lampe qui éclaire le cadeau s’allume… Cela ouvre le champ à de nouvelles possibilités de vivre son espace. » La réalisation de cette maison unifamiliale avec domotique n’était pas une nouveauté pour le bureau de Jean-Paul Carvalho, puisqu’ils avaient déjà eu l’occasion de réaliser deux maisons avec une domotique poussée à un haut niveau. « Mais il est rare d’avoir un maître d’ouvrage qui soit aussi impliqué dans la conception de son système, confie l’architecte. D’un point de vue architectural, intégrer de la domotique n’entrave en rien la liberté de conception. Cela ajoute un potentiel positif à l’ergonomie de la maison. Il faut juste bien envisager le câblage de la maison et prévoir une armoire pour accueillir la technique et une autre pour le tableau électrique, mais rien de plus. Plus on augmente la taille et le niveau d’équipement de la maison et plus cela devient intéressant, explique Jean-Paul Carvalho. De même que cela peut aussi être très utile si vous souhaitez installer des équipements comme des piscines ou des saunas. » ◼ ARCHITECTURE
La lampe Lucia est un objet connecté conçu par Jean-Paul Carvalho. Elle s’inspire des lampes industrielles traditionnelles, tout en s’adaptant aux nouvelles technologies. Grâce à ses trois sources lumineuses, elle s’adapte à différents besoins et usages. L’éclairage indirect situé à l’arrière procure une lumière douce et tamisée. L’éclairage de la tête orientable permet de travailler ou lire. Enfin, il est possible de créer une lumière d’ambiance personnalisée à l’aide des différents choix de couleurs et de nuances de blanc à l’aide d’un téléphone ou d’une tablette. Cette lampe peut aussi être utilisée comme veilleuse pour les enfants, réveil-matin, envoyer des notifications, ou être intégrée dans un système domotique. OBJET RÉALISÉ DANS L E C A D R E D E L’E X P O S ITION IN PROGRESS PRÉSENTÉE AU RATZKELLER DU 27 AVRIL AU 12 JUIN À L’OCCASION DE LA BIENNALE DESIGN CITY 2016.
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ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS / LES ESPACES D’EXPOSITION
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LES ESPACES D’EXPOSITION À l’occasion de plusieurs chantiers simultanés à Luxembourg, nous nous plongeons dans l’univers de l’exposition et de ses stratégies spatiales et architecturales. 108
La scénographie des différentes salles joue sur la lumière et la mise en scène des objets de la collection pour rendre le parcours facilement intelligible.
ARCHITECTURE
ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS / LES ESPACES D’EXPOSITION
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M U S É E N AT I O N A L D’H I S TO I R E N AT U R E L L E
UN PARCOURS AUTOUR DE L’ÉVOLUTION Le Natur Musée est en train de subir une mue complète qui lui fait entièrement repenser sa manière d’exposer ses collections et le parcours du visiteur.
Auteur
France Clarinval
ARCHITECTURE
out au long de son histoire, le Musée national d’Histoire naturelle a connu plusieurs déménagements pour être installé successivement dans ce qui était encore l’Athénée (1854), la Caserne Vauban au Pfaffenthal (1892), le Marché-aux-Poissons (1922) et enfin l’Hospice Saint-Jean au Grund (1996). Il y a donc 20 ans que celui qu’on appelle le Natur Musée a été séparé du Musée national d’Histoire et d’Art pour prendre la place qu’on lui connaît, dans ce bâtiment datant du 17e siècle. Il y a déjà 5 ans que le musée, sous l’impulsion de son ancien directeur Georges Bechet, a envisagé de repenser ses espaces d’exposition. « L’essentiel de la population ciblée a déjà franchi les murs du musée. Ceux qui voulaient venir sont venus. La gageure est de les faire revenir », nous disait-il à l’époque. Nécessaire renouvellement des expositions, mais aussi avancées scientifiques et évolutions technologiques rendaient donc cette rénovation indispensable. Les économies de crise ont retardé quelque peu les travaux et c’est le directeur actuel, André Faber, qui est désormais aux affaires. Pour autant, le projet n’a pas changé. C’est l’Atelier für Gestaltung de Mannheim (qui avait déjà réalisé le Musée Tudor à Rosport) qui a pensé la muséographie et la scénographie, en collaboration avec les équipes du musée. Le bâtiment étant classé, les volumes ne sont pas concernés par les travaux et le musée gardera sa structure générale sur deux niveaux pour les collections permanentes et un niveau pour les expositions temporaires. Ce dernier étant déjà rouvert après les travaux. « Le défi était de réussir à cacher les aspects techniques (chauffage, climatisation, électricité), tout en les laissant accessibles », estime Frank Erpelding, l’architecte en charge, qui insiste aussi sur la flexibilité des espaces, avec des panneaux d’exposition 109
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qui peuvent être installés où on veut et pas moins de 200 prises électriques. Inchangés également, les espaces d’accueil : l’entrée, la caisse, la cafétéria ou la boutique. Mais dès la porte passée, le visiteur découvrira un tout nouvel univers. On passe d’une exposition où chaque salle avait sa thématique propre à un parcours avec un fil conducteur : celui de l’évolution, avec un circuit cohérent. Partant de la géologie et donc de l’évolution de la terre, l’exposition retrace les premières traces de vie sur terre pour avancer vers la biologie, la zoologie, l’adaptation des espèces ou la biodiversité. En s’éloignant progressivement de la proximité, c’est vers l’astronomie et l’astrophysique que l’exposition se tourne. « Le visiteur se sentira mieux pris en main, mieux guidé que dans l’ancienne installation où il était parfois un peu largué, laissé sans explications », estime Patrick Michaely, chargé de communication du musée. Salle 1. On démarre avec une sorte de cabinet de curiosité « rendant possibles des rencontres improbables », où l’on explique ce qu’est un musée d’histoire naturelle. Le visiteur s’amusera à partager une banquette avec une reconstitution de l’homme de Loschbour, « le plus 110
vieux Luxembourgeois », avant de se lancer dans le parcours à proprement parler. Salle 2. On commence avec la géologie et l’évolution de la terre depuis sa création. Tectonique des plaques, volcanisme sont expliqués et une place de choix est réservée aux collections de minéralogie. « C’est une sorte de grotte qui sert d’écrin aux minéraux et met en évidence leur aspect précieux », explique Wieland Schmid, le scénographe. Cette salle est aussi l’occasion de détailler la géologie spécifique du Luxembourg. Les premiers fossiles nous mènent vers la suite du parcours et vers le vivant. Salle 3. Un espace dans le couloir est dédié à la délicate question « qu’est-ce que la vie ? » à travers des exemples (une fourmilière de 3 000 fourmis) et contre-exemples. Salle 4. La vie primitive a laissé de nombreuses traces, à travers des fossiles, puis des ossements. Une reconstitution d’un chantier de fouille archéologique, où le visiteur est véritablement au sein d’une coupe du sol, permet de comprendre strates et sédiments, histoire biologique et travail de recherche. Salle 5. La vie est désormais sur notre planète, elle va quitter l’eau pour conquérir les airs et la terre pour revenir à l’eau, avec les grands mammifères marins. Cette salle met
en évidence les processus de classification des espèces, notamment avec un dispositif interactif particulièrement élaboré. Développé par l’université d’Harvard, il sera installé ici pour la première fois en Europe. Salle 6. On passe à l’étage supérieur pour s’intéresser spécifiquement à la région du Mullerthal, où a été trouvé le fameux homme de Loschbour, puis aux autres régions et paysages spécifiques du pays dans la salle 8. Salle 7. L’évolution, c’est aussi l’adaptation au milieu physique. C’est ce que montre cette salle à travers des exemples d’ici et d’ailleurs. Salle 9. La biodiversité et l’approche écologique pour la sauvegarde se déploient dans cette salle, sans doute la plus spectaculaire et qui joue sur les volumes d’exposition. Enfin, la salle 10 boucle la boucle en s’éloignant de la terre pour nous parler, dans une ambiance bien plus sombre, du système solaire. Le retour vers la première salle nous rappelle notre condition de poussière pour recommencer le cycle de l’exposition. Le budget alloué pour cette vaste restauration est de 5 millions d’euros, dont 1,6 pour la scénographie et muséographie. L’ensemble fait 1 500 m2 environ. La réouverture du musée est prévue à la fin de l’année 2016, on espère pour les 20 ans de l’ouverture dans le Grund. ◼
ARCHITECTURE
Illustrations : Yvonne Rosenbauer, Atelier für Gestaltung
La biodiversité et l’adaptation à l’environnement offrent des installations spectaculaires.
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ENTREPRISES
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T R A N S FO R M AT I O N
UNE GALERIE SORTIE DES RUINES Depuis 2015, la galerie Zidoun-Bossuyt s’est installée dans de nouveaux locaux situés dans le Grund. L’histoire d’une résurrection architecturale confiée à Moreno Architecture & Associés. Auteur
Céline Coubray
Photos
Eric Chenal
L
e quartier est historique à Luxembourg : le Grund se caractérise par ses rues étroites et ses maisons anciennes accrochées aux rochers. Si depuis quelques années, la Ville de Luxembourg et quelques autres acteurs privés et publics œuvrent à restaurer ce patrimoine, certaines unités sont encore dans un état de délabrement plus ou moins avancé. C’était le cas des immeubles que le galeriste Nordine Zidoun a choisi d’acheter. « Nous recherchions un nouvel espace pour remplacer la galerie que nous occupions jusque fin 2014 rue Adolphe Fischer, explique Nordine Zidoun. Nous n’avons pas pu exposer certains artistes faute de place et les salles d’exposition étaient trop contraignantes. Nous avions besoin de plus d’espace et d’une adresse dégageant un certain prestige dans laquelle nous pourrions développer l’activité de la galerie. Aussi je me suis mis à chercher de nouveaux locaux répondant à des critères de volumes de salles et de localisation. Lorsque j’ai visité cet ensemble d’immeubles rue Saint-Ulric, j’ai senti qu’il y avait un potentiel et je me suis lancé. » Les immeubles, un en front de rue et un second en deuxième rangée, n’étaient plus occupés depuis plus d’une dizaine d’années, la végétation avait repris le dessus et des infiltrations d’eau avaient accéléré la dégradation. Les anciens occupants avaient au fur et à mesure des années ajouté des annexes et constructions 112
Entre les deux bâtisses historiques, Stefano Moreno a ajouté un nouveau volume contemporain composé de deux cubes superposés, tout en préservant un espace extérieur servant de patio. TITRE SUBCATEGORY / FE ATURE
ENTREPRISES
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plus ou moins provisoires qui masquaient totalement la substance historique de ces bâtisses. Les transformations allaient être lourdes. Après avoir essuyé quatre refus de permis de construire, Nordine Zidoun se tourne vers Stefano Moreno pour lui confier le projet de transformation de cet ensemble. « Lorsque j’ai rencontré Stefano Moreno, c’était comme si je discutais avec un artiste. Au cours d’un déjeuner, il a dessiné sur les plans ce qu’il était possible de faire. Il a tout de suite compris le potentiel du lieu et a immédiatement vu ce qu’il était possible de tirer de cet ensemble délabré. » UN TRAVAIL DE SOUSTRACTION Une des premières étapes pour Stefano Moreno a été de retrouver la substance historique des lieux. « Nous avions face à nous un ensemble composé de différentes périodes de construction, avec de nombreuses annexes qui atrophiaient la lecture du bâtiment », précise l’architecte. Le bâtiment à l’arrière, datant de 1881, était une ancienne brasserie. Aussi, il présente un important volume (une ancienne salle de travail et de stockage) pouvant être transformé en salle d’exposition, une fois les innombrables gravas dégagés (le toit s’était effondré). En sous-sol, un ancien espace de stockage, très vaste, a été révélé lors des travaux, avec, petite curiosité, une ancienne prison. Que ce soit au rez-de-chaussée ou à la cave, le plafond est à voussettes, caractéristique des espaces industriels. À l’avant, le bâtiment abritait une épicerie de quartier. « Nous y avons élaboré un important travail de soustraction d’éléments pour retrouver la structure de base, l’histoire et la logique des lieux, explique Stefano Moreno. Nous avons travaillé avec le service des Sites et monuments nationaux, ainsi qu’avec les services de la Ville de Luxembourg pour préserver le caractère historique des bâtisses et recréer du lien dans notre intervention. À force de gratter et de soustraire, nous avons retrouvé la façade arrière du premier bâtiment, ainsi que sa tourelle historique. Cela nous a permis de créer un volume vide entre les deux bâtisses. Cette intervention est un long travail de qualification des espaces, un jeu de points et contrepoints. » Au cours des travaux, une belle surprise est également apparue : un magnifique éperon rocheux arrivant directement dans la cour entre les deux bâtiments. Désormais mis à nu, cet élément naturel de la paroi rocheuse est devenu un élément phare du projet. UN PROGRAMME ET UN CONCEPT BIEN DÉFINIS La Zidoun-Bossuyt Gallery s’inscrit sur les deux marchés d’art : le marché premier, piloté par Audrey Bossuyt, avec la présentation d’artistes contemporains (principalement issus de la scène afro-américaine et, plus récemment, de la scène TITRE SUBCATEGORY / FE ATURE
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luxembourgeoise) et le second marché, c’est-àdire la revente d’œuvres d’art déjà acquises par des collectionneurs, activité menée par Nordine Zidoun. Aussi, il fallait constituer des espaces qui puissent répondre à ces différents besoins, auxquels s’ajoute celui d’un logement pour le galeriste et sa famille, dans la lignée d’une certaine tradition pour cette profession (on repense à Leo Castelli qui avait installé en 1957 sa galerie dans son appartement). Si le marché premier se fait dans la galerie, le marché second se réalisera plus volontiers dans le cadre intimiste de l’appartement. « Pour la galerie, nous avons cherché à créer des espaces calmes, en retrait. L’entrée de la galerie se fait par la rue et une large vitrine signale sans ostentation, mais avec modernité la présence d’une activité ouverte au public. » Jouxtant l’entrée, l’ancienne porte cochère a été transformée en garage, qui sert aussi de sas d’entrée pour les grands formats et éventuellement d’espace d’exposition supplémentaire. Aussi, la logique extérieure de la façade est préservée. Les salles d’exposition se poursuivent dans toute la profondeur de l’espace et témoignent d’une architecture qui est volontairement en retrait, blanche, sans grand effet de démonstration dans le choix des matériaux. Les espaces restent sobres, avec une certaine retenue pour laisser toute la place aux œuvres exposées. « Cet effet de retrait architectural est important pour permettre à l’artiste de s’emparer du lieu et laisser la place à son expression artistique. Si l’espace est trop présent, cela peut contrarier la lecture des œuvres, ce qui n’est pas l’effet recherché dans une galerie d’art contemporain », explique Stefano Moreno qui a déjà eu l’occasion de réfléchir à la question pour des projets précédents. « Entre le bâtiment avant et arrière, nous avons construit un volume cubique qui crée une liaison entre ces deux bâtisses historiques, tout en apportant de la lumière et de l’espace. Un patio extérieur a également été créé, permettant l’exposition de sculptures à l’extérieur. » Ce nouvel élément est central dans la distribution des espaces et la circulation, puisqu’il permet d’articuler les parcours au sein de la galerie. C’est ici que la banque d’accueil a été installée. À l’avenir l’espace en sous-sol, qui sert actuellement de réserve et ponctuellement d’espace d’exposition, pourra être partiellement aménagé en bureaux. UN APPARTEMENT DANS LES ÉTAGES Dans les étages supérieurs, on trouve l’appartement du galeriste dans lequel se négocient les ventes du second marché. Pour cette partie habi114
tat, Stefano Moreno a proposé de strictement distinguer les zones semi-publiques (salon-salle à manger et cuisine) de la partie privée (chambres à coucher et salles de bain) en les installant à des étages différents. « Nous avons donc travaillé une articulation des espaces pour arriver à avoir trois couches successives : une couche publique avec la galerie en rez-de-chaussée, une couche privée au premier étage et une couche semi-publique au second étage », explique l’architecte. Pour accéder aux pièces à vivre de l’appartement, les collectionneurs peuvent emprunter depuis la galerie, et sur invitation du galeriste, un ascenseur panoramique avec vue sur l’éperon rocheux. « Je ne souhaitais pas que les collectionneurs soient obligés de passer par un espace dérobé pour accéder à l’appartement. Je souhaitais au contraire qu’ils puissent vivre une expérience spatiale, un moment d’émotion, qui entre en résonnance avec leur passion pour l’art. Et pour le propriétaire, l’ascenseur est un élément qui valorise son bien », précise Stefano Moreno. Les pièces à vivre bénéficient d’un beau volume directement sous les toits, obtenu grâce à ARCHITECTURE
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La façade sur rue a conservé son cachet historique tout en étant agrémentée de quelques éléments contemporains, clairement signalés comme tels. 02
En entrant dans la galerie, le visiteur découvre un premier espace d’exposition ouvrant vers un second volume et le patio intérieur.
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Au cours des travaux, un magnifique éperon rocheux a été découvert, venant ajouter un caractère exceptionnel à cette promiscuité avec la falaise du Grund. 04
La plus grande salle d’exposition, située dans le bâtiment du fond, présente un beau volume sous plafond et de larges dimensions permettant de présenter des installations de grandes dimensions.
la démolition du plancher du grenier. De la lumière naturelle est introduite grâce à des ouvertures dans le toit, réalisées dans l’esprit des verrières des ateliers d’artistes. Une qualité non négligeable dans ce quartier enclavé. À partir de ces espaces de vie, on accède aux terrasses construites sur les nouvelles toitures plates du volume contemporain et du bâtiment arrière. De là, on jouit d’une proximité exceptionnelle avec la falaise et l’éperon rocheux. Ces terrasses peuvent ponctuellement être utilisées comme jardins de sculptures. L’étage inférieur est occupé par les chambres à coucher et les salles de bain de la famille. Cette transformation a donc été une occasion unique de faire revivre un bâti patrimonial de la ville tout en y apportant une amélioration énergétique (les bâtiments répondent désormais à la classe C) et en introduisant avec respect des éléments contemporains. ◼
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6, RUE SAINT-ULRIC À LUXEMBOURG (GRUND)
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Le hall d’accueil bénéficie d’un mobilier simple et sobre conçu par kaell architecte.
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C E N T R E D 'A R T
LE NOUVEAU CASINO Après quelques semaines de travaux, le Casino Luxembourg a rouvert ses portes le 22 mars. Le bureau kaell architecte a conçu le nouvel aménagement du rez-de-chaussée du centre d’art.
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Photo : Patty Neu
est suite à un concours sur invitation que l’architecte Claudine Kaell a eu l’opportunité d’intervenir pour la transformation du rez-de-chaussée du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain. Son concept prévoit une réorganisation plus fluide des espaces et une meilleure accessibilité pour le public. « À l’occasion du 20e anniversaire du centre d’art, nous avons choisi de lui donner un nouveau départ, de mélanger à nouveau les cartes pour entamer les vingt prochaines années, explique Kevin Muhlen, directeur artistique du Casino Luxembourg. Pour cela, nous avons choisi de travailler différemment avec le rez-de-chaussée en renforçant la notion de forum déjà présente dans l’identité du Casino Luxembourg. Nous avons fait appel au bureau kaell architecte pour repenser cet espace que nous voulions plus ouvert et exclusivement dévolu à l’accueil du public, toutes les salles d’exposition étant désormais à l’étage. »
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ÉVOLUER DANS LA CONTINUITÉ Le Casino Luxembourg est installé dans un bâtiment représentatif de l’architecture bourgeoise du 19e siècle. Ce bâtiment, connu autrefois sous 117
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le nom de Casino Bourgeois, fut construit entre 1880 et 1882 par les architectes luxembourgeois Pierre Kemp et Pierre Funck. Il présente deux façades relevant de l’influence du baroque méditerranéen, l’une donnant sur la rue Notre-Dame, l’autre sur le boulevard F. D. Roosevelt. Dès le début, il fut un lieu privilégié de la vie culturelle et mondaine de la ville, accueillant une salle de lecture et un restaurant tout comme des manifestations diverses (bals, spectacles, concerts, réunions variées). C’est dans ce contexte que Franz Liszt a donné son dernier récital public le 19 juillet 1886. Dans les années 1950, le bâtiment est agrémenté d’un pavillon vitré conçu par l’architecte luxembourgeois René Mailliet en collaboration avec Jean Prouvé. Il passe ensuite entre les mains de l’État qui le loue au Cercle culturel des communautés européennes. Le bâtiment changea alors de nom pour devenir Foyer européen, jusqu’au début des années 1990. C’est à cette époque que le ministère des Travaux publics demande au cabinet d’architectes BALLINIPITT une estimation des travaux de rénovation du bâtiment. La concordance de calendrier a fait que la préparation du programme « Luxembourg, ville européenne de la culture 1995 » allait influencer le dessein du Foyer européen pour le transformer en lieu d’exposition. L’artiste suisse Urs Raussmüller, à qui l’on doit le très exemplaire Hallen für Neue Kunst à Schaffhausen, fut alors consulté. Il proposa de renoncer à la rénovation générale du bâtiment et d’y aménager dans l’existant une structure temporaire permettant d’accueillir des expositions. On lui donna l’occasion d’installer un projet architectonique minimal, efficace et réversible sur base de cubes blancs ouverts dans leur partie supérieure (qui avaient d’ailleurs inspiré le logo de l’institution culturelle), permettant à la fois de préserver la substance historique et de présen118
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La cimaise du hall disparaît au fur et à mesure et le hall dévoile un nouvel espace. Désormais, la lumière entre pleinement dans cette zone d'accueil et d'orientation à travers le centre d'art.
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ter des espaces d’exposition adaptés à l’art. Au total, treize nouvelles salles ont été aménagées dans le bâtiment existant. C’est dans cette configuration « temporaire » que le Casino Luxembourg se trouvait encore en janvier 2016. UNE REMISE EN QUESTION Le 20e anniversaire du Casino est pour l’équipe du centre d’art l’occasion de réinterroger cet outil qu’est le bâtiment. Les cimaises commençaient à vieillir et la question de leur reconstruction se posait. « Nous nous sommes donc demandé s’il fallait vraiment reconstruire ce système prévu pour être temporaire, ou si ce ne serait pas finalement le moment de réinterroger ce mode de présentation et de circulation au sein du bâtiment. Après 20 ans de présentation d a n s c e s l i e u x , l e s v i s i te u r s , to u t c o m m e l’équipe, avaient pris des habitudes. Si nous voulions réinterroger le Casino et lui construire un avenir, il fallait s’attaquer à la question de l’espace », explique Kevin Muhlen. C’est pour cela que le Casino a organisé un concours d’idées sur invitation, dont Claudine Kaell est sortie lauréate. Dans son document de concours, elle souligne l’importance des deux façades du bâtiment. De plus, le projet initial de Mailliet / Prouvé pour l’Aquarium prévoyait un accès depuis le boulevard via une rampe. L’idée d’une seconde entrée de ce côté du bâtiment, déjà présente en 1958, ne demandait qu’à être mise en œuvre. « En créant deux entrées, le rez-de-chaussée du Casino devient une place publique facile d’accès, une plateforme pour accueillir plus que les visiteurs des expositions, explique Claudine Kaell. Le Forum se situe désormais entre deux façades principales et profite d’un flux de visiteurs potentiels plus important, et d’une double visibilité. À l’intérieur du Casino, la circulation devient plus fluide, plus perméable. » Il est donc décidé de retirer les ARCHITECTURE
Photos : Patty Neu
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ENTREPRISES & COLLECTIVITÉS / LES ESPACES D’EXPOSITION
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« boîtes d’exposition » d’Urs Raussmüller pour découvrir à nouveau le bâtiment et en retrouver le patrimoine originel. UN PATRIMOINE VALORISÉ Les travaux de réaménagement du rez-de-chaussée sont l’occasion de valoriser à nouveau ce patrimoine architectural. Une fois les cubes d’exposition démontés, on trouve au rez-de-chaussée une salle en enfilade, les salons Saint-Hubert, avec un décor d’origine qui constitue un des rares témoignages civils de cette époque. Aussi, il semblait important dans la redéfinition de cet espace de remettre en valeur ce patrimoine, qui nécessitait toutefois une légère restauration, limitée aux éléments en danger. Avec ses murs ornés de stucs et de moulures en bois, les panneaux à décor en relief alternant avec des panneaux de miroirs, et une scène champêtre marouflée sur toile au-dessus du linteau de l’entrée, les salons Saint-Hubert présentent un patrimoine civil intéressant de cette époque. Après expertise, cette représentation champêtre se trouve être une copie d’une toile de François Boucher, conservée au Louvre à Paris. Par ailleurs, le fait d’avoir retiré la cimaise dans le hall redonne de l’importance à l'Aquarium et permet de profiter à nouveau d’une vue traversante vers la vallée de la Pétrusse. Il est intéressant de noter que les travaux menés au rez-de-chaussée du Casino ont en fait un lien très fort avec le passé du bâtiment, et ne font que réinterpréter, dans une version contemporaine, l’utilisation qui en était faite quelques décennies plus tôt.
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Les salons Saint-Hubert ont été mis à nu, ce qui a permis à une équipe de restaurateurs d'intervenir sur les éléments historiques. La peinture au-dessus de la porte s’est avérée être une copie d'une toile de Boucher, conservée au Louvre.
caractère convivial est renforcé par l’introduction du Ca(fé)sino, qui n’est autre qu’un retour des anciennes salles à manger du Casino Bourgeois. La découverte de l’art de manière autonome est possible avec l’InfoLab (aménagement intérieur réalisé par NJOY en 2010), seule bibliothèque publique spécialisée en art contemporain au Grand-Duché. L’introduction de la Black Box, un espace de découverte de vidéos d’artistes et de documents vidéo liés aux expositions en cours, offre une approche de la création contemporaine par un média populaire. Dans le hall, les changements sont plus importants. La zone d’accueil est redéfinie : elle quitte l’escalier pour s’installer dans le hall. En retirant le mur qui donnait vers le boulevard Roosevelt, cet espace gagne en lumière et une plateforme de distribution et d’orientation est créée vers les différents espaces du Casino. La réception
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UN NOUVEAU PROGRAMME Les expositions étant reportées à l’étage, le rezde-chaussée devient entièrement libre d’accès et souligne la notion de forum chère au Casino. « Nous souhaitons que cet espace soit plus ouvert et multifonctionnel », explique Kevin Muhlen. Le 119
devient le point d’information et de vente des billets. Les publications y sont également mises en valeur sur un présentoir à part. UN NOUVEAU MOBILIER Pour ce faire, Claudine Kaell a créé un nouveau mobilier qui trouve sa place aussi bien à l’accueil que dans le café culinaire. « J’ajoute des éléments sans dénaturer ce qui est déjà en place. Je pose ou attache des éléments à des endroits précis dans l’espace, autour d’un poteau, en dessous d’un porche, contre un mur, au milieu de l’espace pour donner une nouvelle organisation, un nouveau rythme à cette histoire », explique l’architecte. Ces nouveaux objets, simplement réalisés en bois, jouent avec l’espace. Ils sont réalisés à différentes hauteurs (de 45 à 296 cm) et ont des fonctions variées : comptoir, assise, présentoir. Ils orientent les visiteurs, les invitent à séjourner. La caisse se situe avant l'accès à l'exposition, le présentoir des livres se déploie autour d’un poteau en face de la caisse. Un banc est posé dans le hall et induit une entrée dans l’Aquarium 120
par le côté. L’InfoLab et la Black Box sont introduits naturellement. Un cube marque l’entrée du Ca(fé)sino sans pour autant obstruer la vue dans ce nouvel espace. À l’intérieur du café, un contraste s’établit entre la patine des murs et le caractère contemporain et neutre du nouveau mobilier. Au fond de la salle, un comptoir pour le service termine la perspective. Une grande table d’hôtes est installée de manière désaxée pour casser la symétrie des deux salons. Parallèlement, le long du mur, une longue console permet de diviser la salle en créant un coin pour prendre un café, seul ou en petit groupe. Pour animer et éclairer ce nouvel espace, une commande d’un néon a été passée à l’artiste Claudia Passeri. Enfin, l’Aquarium recevra également de nouveaux modules, car cet espace continue d’accueillir des workshops, prolongeant naturellement l’espace du Forum. Les trente mètres de l’extension sont rythmés par trois objets qui marquent le début, le milieu et la fin de l’espace. C ’e s t a i n s i q u ’o n t r o u ve d e s d i s p l a y s q u i annoncent les événements et des boîtes qui ARCHITECTURE
Photo : Sven Becker
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contiennent un point d’eau et le matériel nécessaire pour les workshops. VERS TOUS LES PUBLICS Ce nouvel aménagement témoigne d’une volonté de s’ouvrir à tous les publics. Aussi, en travaillant sur le projet, la place des PMR est devenue plus évidente. « Au niveau de la deuxième entrée côté boulevard Roosevelt, nous avons la place de créer une nouvelle plateforme élévatrice qui permettra prochainement l’accès aux fauteuils roulants, mais facilitera aussi l’entrée pour les poussettes et les livraisons de pièces volumineuses pour les expositions, explique Claudine Kaell. C’est le service des Bâtiments publics qui intervient sur tout ce qui concerne directement le bâtiment. Ainsi, la nouvelle ouverture qui prend place dans une baie existante, où les éléments plus fixes tels que le nouveau revêtement de sol sont pris en charge par eux. Mais je conserve la conception de l’ensemble, un travail partagé aussi avec le Casino. Tout au long de ce projet, l’implication de l’équipe du Casino a été très importante. Nos nombreuses dis-
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Photo : Patty Neu
Le Ca(fé)sino s’est installé dans les salons SaintHubert qui bénéficient du nouvel aménagement de kaell architecte. 08
La Channel Box, espace qui sera dédié à la projection de documents vidéo. ARCHITECTURE
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cussions ont permis de concevoir dans le détail ce nouvel aménagement. Patrick Scholtes, qui est le régisseur du Casino, a réalisé un travail formidable pour le suivi du chantier. C’est grâce à la conjugaison de tous ces efforts que nous pouvons désormais présenter ces nouveaux espaces qui apportent une nouvelle dynamique à ce lieu », souligne l’architecte. Une nouvelle dynamique qui trouvera aussi un élan supplémentaire une fois le projet Royal-Hamilius terminé. En effet, il est intéressant de noter que le Casino Luxembourg se trouve dans l’axe direct de la rue Aldingen, qui va devenir piétonne, tout comme le tronçon de la rue NotreDame entre le Casino et le boulevard Royal. Le centre d’art va donc s’inscrire dans une nouvelle continuité urbaine, puisque son nouvel axe de circulation s’inscrit dans la lignée des nouveaux chemins urbains à venir, et pourra même être utilisé par les usagers comme raccourci pour accéder au boulevard. Une forme de nouveau départ, mais sans recommencer à zéro. ◼
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Dessin original montrant l’extension conçue par René Mailliet en collaboration avec Jean Prouvé, sur lequel on distingue une entrée depuis le boulevard. 10
La nouvelle entrée du centre d’art côté boulevard Roosevelt.
Le Casino rouvre ses portes avec l’exposition Le Gypse de Lara Almarcegui. Cette artiste travaille avec les matériaux de construction, questionne la construction / démolition et les espaces dans lesquels elle intervient. Aussi, elle a choisi de s’approprier les White Cubes des salles d’exposition à l’étage et de les détruire. Elle utilise le plâtre des cimaises pour en faire une installation. Le changement spatial ne se fait donc pas seulement au rez-de-chaussée, mais également à l’étage où les visiteurs retrouvent les murs intérieurs du bâtiment autrefois cachés derrière les cimaises. L’ensemble des espaces de l’étage sera donc ouvert à nouveau, comme c’était le cas avant la transformation en centre d’art. Une nouvelle configuration qui restera pour la suite des expositions au Casino. EXPOSITION PRÉSENTÉE JUSQU’AU 4 SEPTEMBRE
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Illustration : Ville de Luxembourg, photos : Sven Becker
UNE SURPRISE AUSSI À L’ÉTAGE
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POR hsa 124
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TRAIT Depuis sa récente création en 2009, le bureau fondé par Michel Heisbourg et Bob Strotz a eu l’occasion de réaliser plusieurs projets de différentes envergures. ARCHIDUC vous propose un panorama de leurs créations en 10 étapes.
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hsa Michel Heisbourg et Bob Strotz dirigent le bureau hsa – heisbourg strotz architectes. Nous sommes allés les rencontrer, avant la conférence organisée par le LUCA le 12 mai. Auteur Photographe
Céline Coubray Eric Chenal 01
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hsa / INTERVIEW
Votre bureau a une direction à deux têtes. À quand remonte votre association ? BOB STROTZ Notre association n’est pas si vieille, puisque c’est en 2009 que nous avons décidé de constituer un bureau en commun sous le nom de hsa. Avant cela, nous travaillions l’un et l’autre pour d’autres bureaux, puis à notre compte. Michel était chez Christian Bauer, et moi-même dans l’équipe de François Valentiny. Après une dizaine d’années d’expérience, nous avons décidé de monter nos propres structures. MICHEL HEISBOURG Nous nous sommes rencontrés pour la première fois lors d’un rendu de concours à l’automne 1997. Par la suite, nous nous sommes revus régulièrement lors de manifestations liées à l’architecture, notamment lors des conférences organisées par la Fondation de l’Architecture (devenue depuis LUCA, ndlr). Souvent nous évoquions la possibilité de collaborer sur un projet, et c’est finalement en 2007 que nous avons décidé de participer ensemble à un appel à projets pour le premier concours Baulücken, dont nous sommes sortis lauréats. Forts de cette collaboration fructueuse et de notre bonne entente, nous avons décidé de continuer notre parcours professionnel conjointement en créant hsa. Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler ensemble ? BS Il y avait dès le départ une sympathie mutuelle et nous partagions une vision architecturale similaire. Nous apprécions également tous les deux une certaine simplicité de l’expression architecturale. MH C’est un peu au feeling. Cela s’est fait très naturellement. Il y a aussi une forme de réalité économique, non ? MH Il est certain que lorsqu’on est indépendant, gérant son propre bureau, on est plutôt vulnérable. En tant que dirigeant d’un bureau d’architecture, nous avons une certaine responsabilité envers nos clients et nos collaborateurs, et cela facilite la vie du bureau d’être à deux associés. BS C’est aussi intéressant d’être à deux pour la créativité. Lorsqu’on conçoit un projet, c’est appréciable de pouvoir dialoguer avec son associé, qui peut être
moins impliqué dans le projet, mais connaît quand même la situation. Il peut porter un regard plus distancié. MH Ce sont aussi des conditions de travail qui sont plus sereines. En réunissant nos forces et nos équipes, nous avons créé une structure d’une taille plus intéressante. Cela nous permet de prendre en charge des projets de plus grande envergure. BS Sachant que pour l’instant, nous avons trouvé un bon équilibre dans la taille du bureau. En restant avec une structure moyenne – nous sommes huit –, nous conservons une échelle familiale qui nous offre une liberté de choix dans nos projets et la possibilité de dialoguer à la fois avec tous les membres de l’équipe et avec les maîtres d’ouvrage. Comment fonctionne votre binôme ? BS Nous conservons une certaine autonomie dans les projets. MH En effet, sur les projets de petite ou moyenne envergure, nous menons chacun le projet, même si Bob garde toujours un œil sur ce que je fais et inversement. Pour les projets de plus grande envergure, nous profitons d’être deux pour concevoir ensemble. Même si nous travaillons en collaboration, nous avons gardé une certaine indépendance l’un envers l’autre. Chacun mène la conception de ses projets, tout en sachant que dans les moments de doute et de questionnement, l’autre sera là pour écouter et conseiller. Quelles ont été vos premières commandes ? BS Comme beaucoup d’autres bureaux, nous avons commencé par de petits projets d’agrandissements ou de transformations de maisons unifamiliales. Puis, au fur et à mesure, nous avons eu accès à des commandes de plus grande envergure, comme dernièrement le projet pour la police à Grevenmacher ou le quartier général de la Fnel à Luxembourg. Actuellement, comment se répartissent vos commandes ? BS Nous ne sommes pas spécialisés dans un domaine en particulier et nous recherchons plutôt la diversité. Nous réalisons aussi bien des logements que des bureaux ou encore des bâtiments publics. L’urbanisme est un volet de plus en plus important pour notre bureau. Ce travail PORTRAIT
Il y avait dès le départ une sympathie mutuelle et nous partagions une vision architecturale similaire. B O B S T R OT Z
urbanistique me passionne, car si la qualité de l’urbanisme n’est pas au rendezvous, il sera très difficile d’y intégrer de bons projets architecturaux par la suite. En ce moment, nous travaillons sur le master plan d’une ancienne friche industrielle de 25 hectares à Wiltz pour le Fonds du logement et l’administration communale de Wiltz. Même si nous ne construirons pas nécessairement les logements, le fait de travailler sur ce master plan permet de créer un cadre d’une bonne qualité avec une volonté de développer un ensemble innovant. Ce projet nous permet de nous poser la question de l’habitat du futur et de quelles sont les qualités que l’on recherche, que l'on attend pour des ensembles de logements tels que celui-ci. Et pour vos travaux d’architecture, est-ce qu’il y a des lignes directrices entre les différents projets ? BS Nous ne développons pas d’architecture avec de grands gestes-signature. Nous sommes avant tout à l’écoute de nos clients et cherchons à répondre à leurs besoins à travers une réponse architecturale de qualité qui s’élabore en fonction du contexte. Nous prenons donc en compte les demandes du maître d’ouvrage, la situation urbanistique, le règlement des bâtisses et le budget disponible. Avec ces paramètres, nous cherchons à formuler une solution qui apporte un plus, une qualité supérieure à l’entourage au service du client. MH Même si, pour nous, ce serait idéal de pouvoir réutiliser certains détails 127
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Est-ce que vous participez à des concours ? BS Nous essayons de le faire régulièrement. Néanmoins, nous nous limitons à un ou deux concours par an, car cela demande un investissement considérable. MH C’est financièrement lourd de participer à un concours. Même s’il y a un dédommagement, cela ne couvre jamais le travail fourni. D’autre part, pour certains appels à candidatures, nous savons que cela ne vaut pas la peine d’introduire un dossier, car nous aurions trop peu de chances d’être retenus.
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Michel Heisbourg et Bob Strotz. 02
hsa intervient aussi bien dans des projets d'architecture que d'urbanisme. 03
Le bureau réalise des projets de différentes envergures. 04
L'esprit du bureau est resté familial et convivial.
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d’un projet à un autre, on se rend compte que ce n’est pas si facile et qu’il faut toujours s’adapter et rechercher des solutions individuelles. BS Nous ne voulons pas non plus que nos projets soient immédiatement reconnaissables comme un « bâtiment de hsa ». Nous souhaitons plutôt que les projets soient individualisés pour chaque client et que l’identification se fasse à travers le maître d’ouvrage. En ce qui concerne les matériaux, nous aimons bien travailler le bois, sans exclure les autres types de construction. Et l’architecture d’intérieur, est-ce un domaine dans lequel vous intervenez souvent ? BS Cela nous arrive d’en faire pour les projets publics, mais assez peu pour les projets privés. MH Pour le quartier général de la Fnel par exemple, nous avons eu l’occ asion de concevoir le s aménage m e n t s i n té r i e u r s . M a i s l e s c l i e n t s privés aiment souvent prendre euxmêmes en charge cet aspect du projet. Quel intérêt trouvez-vous à construire en bois ? MH Les avantages techniques sont évidents, afin de satisfaire aux critères énergétiques de plus en plus contraignants. Et il y a évidemment tous les arguments écologiques du matériau bois . En définitive, on obtient des constructions qui dégagent une atmosphère très confortable, et ce dès la phase de chantier.
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Quel projet vous a jusqu’à présent le plus marqué, et pourquoi ? BS Pour moi, c’est certainement le bâtiment de la police à Grevenmacher, que j’ai commencé avant même mon association avec Michel. Il m’a fallu près de 12 ans de dialogue avec le maître d’ouvrage pour faire aboutir le projet. Au départ, je devais simplement concevoir la transformation d’un bâtiment existant (la raison pour laquelle, aussi, ils ont fait appel à un jeune bureau), et au fur et à mesure, le projet a évolué en un bâtiment neuf beaucoup plus ambitieux. MH Pour moi, je dirais que ce sont toujours les projets sur lesquels je travaille au présent qui sont les plus marquants. Et à chaque fois que je risque de me dire que j’ai déjà presque tout vu, je me vois de nouveau confronté à des situations inattendues qui requièrent des solutions inédites. Ceci dit, je dois quand même souligner que le projet du quartier général de la Fnel a constitué une expérience très enrichissante, en côtoyant pendant cinq ans un maître d’ouvrage se concentrant sur les aspects positifs des choses en dépit des éventuelles difficultés qu’un tel projet engendre forcément. BS Il y a aussi le projet de la Commune de Schengen, où nous sommes maintenant en charge de la quatrième phase d’intervention sur un petit bâtiment. Nous avons d'abord fait une annexe, un agrandissement, un renouvellement de façade, et maintenant le réaménagement d’une salle polyvalente. Ce sont des projets de petite envergure, mais qui demandent un grand engagement, car il faut pratiquement recommencer à zéro à chaque fois. J’ai eu aussi beaucoup de plaisir à réaliser le
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Centre Albaach, qui regroupe un centre d’intervention pour les pompiers, un centre de musique et des espaces pour les associations. Il se trouve que je fais partie de cette fanfare depuis presque 40 ans et j’ai eu l’occasion de construire une salle de répétition dans laquelle je joue régulièrement. Monsieur Strotz, vous avez aussi été pendant plusieurs années le président de l’OAI. C’était important pour vous de représenter la profession et de défendre la culture du bâti ? BS Évidemment. Très tôt dans ma carrière, je me suis intéressé à ces questions. J’ai d’abord fait partie d’un groupe de réflexion, d’un groupe de travail, du comité, puis j’ai pris la présidence. Mais jamais je n’ai envisagé cette mission comme une possibilité de mettre en valeur notre bureau. Il s’agissait d’un engagement personnel. J’ai conçu ma mission comme une occasion de pouvoir montrer et expliquer le rôle de nos métiers regroupés dans l’OAI, tout en défendant leurs intérêts et promouvant la culture du bâti dans notre société. J’ai eu beaucoup de plaisir à faire cela, même si certaines discussions ont été mouvementées. Mais le fait d’être président de l’OAI demande beaucoup de temps. C'est pourquoi j’ai préféré y mettre un terme. J’ai parfois l’impression que le lobbyisme de notre métier n’est pas assez fort pour que nous soyons vraiment pris au sérieux. Nous exerçons un métier qui a un fort caractère culturel et ceci doit être plus défendu. J’ai la même approche avec le LUCA ou avec l’Aliai / da Vinci.
Et la culture du bâti est quelque chose que vous défendez de toute façon au quotidien… BS Je suis toujours étonné de voir à quel point nous devons tous les jours défendre cette culture et expliquer l’intérêt de la qualité architecturale. Presque à chaque génération, il faut recommencer ce travail. MH Je pense que cette sensibilisation doit commencer trè s tôt, avec le s enfants. Le système scolaire devrait inclure une sensibilisation artistique et culturelle beaucoup plus soutenue. BS Les médias jouent aussi un rôle important et pourraient plus largement contribuer à cette sensibilisation. Pour prendre l’exemple du dernier Prix luxembourgeois d’architecture, j’ai eu l’impression qu’il a été traité comme n’importe quelle inauguration de bâtiment. Alors que pour notre environnement bâti, c’est un prix important. La qualité de nos constructions peut provoquer un sentiment de fierté. Si on regarde l’exemple de Vorarlberg en Autriche, les politiciens sont très fiers de leurs bâtiments. Pour eux, c’est un élément de prestige, pas en termes d’argent, mais bien de haute qualité. Cette fierté au Luxembourg n’existe malheureusement pas. Cela est-il un frein pour votre travail au quotidien ? BS Pour prendre l’exemple des logements, nous sommes dans la majorité des cas confrontés à une uniformité, parce que cela se vend mieux. Alors que
Et vous, Monsieur Heisbourg, êtes-vous également engagé dans une démarche de défense de la profession ? MH Je suis tout à fait d’accord avec cette démarche d’œuvrer pour le respect de notre profession, mais il était convenu que si Bob s’engageait sur ce chemin, il fallait que je sois là pour le bureau. Si nous étions deux à nous engager au sein de l’OAI, nous aurions mis en péril le bon fonctionnement de notre agence. BS Mais il est important de souligner qu’il n’est pas nécessaire d’être un gros bureau pour pouvoir assumer cette mission de président. Il faut de l’organisation, une bonne structure de bureau et un bon associé !
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nous devrions être beaucoup plus ambitieux dans notre conception de l’habitat. C’est difficile et il faut aussi des esprits ouverts du côté des maîtres d’ouvrage. H e u r e u s e m e n t q u e n o u s avo n s l a chance de travailler avec cer tains d’entre eux ! MH En même temps, la pression du prix du foncier est telle que c’est très difficile de proposer de la qualité architecturale, que les investisseurs assimilent souvent à un manque à gagner. Alors que si on analyse des immeubles r é s i d e n ti e l s d e s a n n é e s 1 9 6 0 p a r exemple, ils disposent souvent d’un hall d’entrée et d’une organisation interne très généreuse, qu’aujourd’hui on ne peut faire accepter par un investisseur. Alors que justement ces espaces « inutiles » confèrent sa qualité à un immeuble. Mais trop peu de personnes finalement sont sensibilisées à ce que peut être la bonne architecture. Est-ce qu’il y a une forme de frustration par rapport à cela ? BS (rires) Ce n’est pas faux, mais nous avons aussi la possibilité de construire pour de bons maîtres d’ouvrage. Parfois, j’ai quand même l’impression qu’on ne fait pas assez confiance aux architectes. Pourtant, il m’est arrivé de voir des espaces de vie que nous avions planifiés et dont l'appropriation fut différente de ce que nous avions conçu. Cela démontre que nous laissons bien une certaine flexibilité et que nos espaces ne sont pas figés. ◼
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POLICE À GREVENMACHER
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Les nouveaux locaux de la police grand-ducale se situent le long de la Moselle, au milieu des vignobles. Le bâtiment est construit de manière à tirer profit de la pente naturelle du terrain, d’où l’orientation perpendiculaire à la rue. Deux blocs s’articulent entre eux, l’un logeant les espaces publics, l’autre les bureaux ; cette organisation rigoureuse permet également une optimisation des surfaces internes. Un concept clair pour les utilisateurs et une réduction des besoins de sécurité interne. Les matériaux choisis sont durables et en résonnance avec l’environnement. La conception technique du bâtiment permet d’optimiser les dépenses énergétiques : éclairage naturel, ventilation nocturne et protection solaire. Une structure de panneaux en en tôle d’aluminium déployé fait fonction de seconde peau. Elle améliore le climat intérieur et réfléchit la lumière, rappelant les mouvements de l’eau. Le choix de la structure est renforcé par la volonté de réaliser un bâtiment qui puisse être adaptable et transformable en fonction des besoins de ses occupants, qui soit à la pointe des technologies écologiques et qui agisse comme un signal sur son territoire.
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Le bâtiment est orienté de manière à tirer profit au maximum de la pente naturelle du terrain tout en marquant sa présence d’un point de vue urbanistique.
POLICE À GREVENMACHER CENTRE ALBAACH
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Le mur de soutènement est constitué d’un socle en gabions de pierre naturelle. Le mur-rideau est réalisé en structure métallique de tôle en aluminium perforé.
OLINGEN FNEL 01
ÉCOLE À BEGGEN APPART-HÔTEL MAISON WA MAISON WT MAISON FA RÉSIDENCE AU KIRCHBERG 130
Ce bâtiment accueille du public. Une réception a donc été aménagée pour orienter les usagers.
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Les espaces de bureaux bénéficient d’une large entrée de lumière naturelle.
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FICHE TECHNIQUE Maître d’ouvrage Ministère du Développement durable et des Infrastructures, Administration des bâtiments publics Usager Direction régionale de la police grand-ducale de Grevenmacher Architectes hsa-heisbourg & strotz architectes, en collaboration avec FLOSUNDK architektur & urbanistik Ingénieur génie civil Milestone Consulting Engineers Ingénieur génie technique Betic Ingénieurs-Conseils
Photos : Steve Troes Fotodesign
Ingénieur façade PBI
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Étude énergétique Transsolar / Baseler Surface bâtie 2 195 m2 Année de réalisation Début du projet en juin 2001 Mise en service Mai 2012 131
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Le nouveau bâtiment doit regrouper le Centre pour les services d’incendie, une salle de répétition, des salles de cours de musique et un atelier communal. Des aménagements extérieurs complètent la conception. L’idée fondamentale était de créer un bâtiment fonctionnel, compact, pratique, compréhensible tant de l’extérieur que de l’intérieur, s’intégrant harmonieusement dans son environnement et dévoilant une identité contemporaine. Le rez-de-chaussée est principalement dédié à l’espace de « sauvetage » des services d’incendie et au stationnement des véhicules. La partie intermédiaire entre le rez-de-chaussée et le 1 er étage laisse place aux espaces de cours de musique et aux installations sanitaires communes. Le premier étage accueille la salle de formation, divisible en deux, ainsi que la salle de répétition, qui sont reliées par une loggia externe. Dans le fond de la salle de répétition, un local de stockage offre la possibilité de ranger les instruments. Ne couvrant pas l’intégralité de la hauteur de la salle, ce volume améliore l’acoustique. Son plafond, accessible, sert de tribunes lors des auditions publiques.
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Le rez-de-chaussée est dédié au service de sauvetage, alors que le premier étage est consacré aux cours de musique. 02
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La salle de répétition bénéficie d’un espace de stockage dont le plafond sert de tribune.
FICHE TECHNIQUE Programme Construction d’un bâtiment pour le service d’incendie, cours de musique et atelier communal Localisation 29, rue des Caves à Bech-Kleinmacher Client Administration communale de Wellenstein / Schengen Ingénieur-conseil Simon-Christiansen & Associés Ingénieur génie civil Betic, ingénieurs-conseils Ingénieur acoustique Betavi, ingénieurs-conseils Années de réalisation 2008-2011 Surface au sol 1 250 m² + 2 500 m² alentours Coût 3 400 000 € TTC (construction, alentours et honoraires compris)
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Photos : Steve Troes Fotodesign
CENTRE ALBAACH
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OLINGEN À proximité de la Syre, l’administration communale désirait mettre cette ancienne maison d’habitation à disposition des différentes associations de Olingen, tout en valorisant les aménagements extérieurs entre l’ancien moulin et le centre culturel. La maison bénéficie d’une nouvelle isolation thermique pour répondre aux critères énergétiques de la classe C. Une mise en conformité par rapport aux normes et réglementations en vigueur a également été réalisée. Le hangar est réaménagé de façon à créer un ensemble avec la maison « Al Millen ». Avec la prolongation de la toiture initiale, l’immeuble annexe sert comme espace couvert lors de festivités. Le jardin réaménagé (nouvelles plantations, nouvel éclairage LED) permet l’organisation de fêtes. Le pré ouest de la maison a été transformé en parking et une connexion piétonne est créée. Le long de la Syre et de la Roudemerbaach, le site est conservé comme surface de naturalisation. Un jardin « didactique » a été aménagé devant l’immeuble avec des billons de potagers surélevés.
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FICHE TECHNIQUE Programme Réaménagement de l’ancien moulin d’Olingen Localisation 12, rue de Flaxweiler à Olingen Client Administration communale de Betzdorf Ingénieurs-conseils HLG Ingénieurs-Conseils, Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils Années de réalisation 2010-2011 Surface bâtie 562 m² Coût 2 414 566 € TTC (construction, alentours, mobilier et honoraires compris)
Les associations peuvent bénéficier de ce nouvel équipement pour leurs activités.
Photos : Steve Troes Fotodesign
Les espaces extérieurs ont fait l’objet d’une attention particulière lors du projet de rénovation et transformation.
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FICHE TECHNIQUE Programme Construction du nouveau siège de la Fnel
Le nouveau siège de la Fnel (Fédération nationale des éclaireurs et éclaireuses du Luxembourg, scouts & girls Luxembourg) comprend des locaux administratifs, des salles de réunion, une grande salle multifonctionnelle avec cuisine professionnelle, des locaux de stockage pour le matériel nécessaire aux multiples activités des scouts, ainsi qu’un petit logement destiné à des bénévoles étrangers résidant temporairement à Luxembourg. Le bâtiment se décline en deux volumes à deux niveaux, munis d’une toiture engazonnée à pente unique, reliés par un volume à un niveau avec toiture plate gazonnée. Les toitures des deux volumes principaux présentent des pentes inversées. La structure portante du bâtiment est constituée d’une ossature en bois, revêtue d’un bardage en tôle d’acier corten.
Localisation 61A, rue de Trèves à Luxembourg Client Fondation AGGL-Fnel Ingénieur génie civil Icone Ingénieur génie technique Betic Ingénieurs-Conseils Surface construite nette 1 450 m2 Concours restreint 2008 Réalisation 2010-2013
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Photos : Steve Troes Fotodesign
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Le bâtiment est constitué d’une ossature en bois massif, avec un parement de façade en acier corten rappelant les liens historiques entre la Fnel et l’Arbed.
La grande présence du bois à l’intérieur assure une ambiance chaleureuse et confortable, y compris au niveau acoustique, ce qui était une des demandes du maître d’ouvrage.
La salle polyvalente peut être cloisonnée par une paroi mobile. PORTRAIT
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ÉCOLE À BEGGEN Jouxtant le bâtiment existant de l’école fondamentale de Beggen, mis en conformité, une extension a été construite afin de répondre aux exigences du programme. Le nouveau bâtiment accueille maintenant l’entrée principale. Ne s’alignant pas à la construction existante, il s’élargit, formant une « tête » au bâtiment et offrant un espace couvert à la cour de récréation. L’extension est construite en béton armé, enveloppé d’une isolation, recouverte par des panneaux de béton, en fibre, de grands formats. Le choix de la dimension et de la couleur des plaques permet de conserver une uniformité générale. Des ventilations individuelles par salle de classe ont été installées. Des éléments améliorant l’acoustique ont été suspendus au plafond, permettant de profiter de la masse énergétique. Dans les anciens combles prennent place de nouvelles salles de classe. Le même matériau de façade que celui utilisé pour l’extension recouvre ce dernier niveau assurant l’uniformité de l’intervention.
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La cour de récréation a été réaménagée et agrandie. Des bandes en pierre naturelle avec des plantations d’arbres et d’arbustes ponctuent l’espace. Une nouvelle aire de jeux a été intégrée dans la cour.
Programme Extension et rénovation Localisation 191, rue de Beggen à Luxembourg Client Ville de Luxembourg, Administration de l’architecte / Service bâtiments Architectes hsa – heisbourg & strotz architectes, en collaboration avec FLOSUNDK architektur+ urbanistik Ingénieur génie civil ICLUX, ingénieurs-conseils Ingénieurs génie technique Bevilacqua & Associés, Lux Engineering Ingénieur acoustique Pan Akustik Surface totale nette 1 859 m2 Planification 2004-2006 / 2009-2010 Construction 09 / 2010 - 02 / 2013 Coût 6 831 500 € TTC (y compris honoraires)
La façade des espaces de circulation est conçue en verre imprimé d’un film protecteur qui reprend l’ancien dessin de la façade côté rue, dessin de l’artiste Ben Heyart. 136
FICHE TECHNIQUE
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Photos: Steve Troes Fotodesign
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La façade arrière est complétée par une structure métallique avec coursives et escaliers assurant l’accès aux différents logements.
6 FICHE TECHNIQUE Programme Transformation de deux maisons en appart-hôtel Localisation 12-14, rue de Reims à Luxembourg Client Empire sàrl Ingénieur génie civil BEB Surface construite nette 400 m2 Réalisation 2007-2009
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APPART-HÔTEL La transformation de deux maisons d’habitation adjacentes a débouché sur la création d’un appart-hôtel avec 11 studios, dont quatre en duplex aux niveaux supérieurs. Les maisons étant situées dans un ensemble sensible de la ville de Luxembourg, les façades côté rue ont été maintenues et restaurées. Par contre, la façade arrière a été entièrement reconstruite, en procédant à une rehausse des maisons, tout en intégrant une structure métallique avec coursives et escaliers. De ce fait, tous les logements donnent sur la rue et répondent ainsi aux prescriptions en matière de sécurité incendie. Un soin tout particulier a été apporté à l’isolation thermique des anciennes maisons, afin d’obtenir une classe énergétique ABA pour l’appart-hôtel. L’ensemble de la structure dispose d’un petit jardin avec plateforme en bois à l’arrière des maisons, destiné à l’ensemble des locataires.
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La maison à l’arrière réserve une belle terrasse protégée des regards.
FICHE TECHNIQUE Programme Construction d’une maison unifamiliale à basse consommation d’énergie Localisation Altrier Client Privé Architectes hsa - heisbourg & strotz architectes, Peter Schaeffer - architecte
Photos: Steve Troes Fotodesign
MAISON WA La maison s’implante en bordure de la route principale du village, sur un terrain en pente vers le fond de la parcelle. Cette situation particulière, couplée au souhait des maîtres d’ouvrage désireux d’une maison basée sur un plan rectangulaire, à principe constructif simple, a influencé les choix conceptuels, la disposition des pièces, ainsi que les
ouvertures en façade. Elle se présente tel un monolithe, compact et homogène. La façade en briques de terre cuite protège de la rue sur l’avant et s’ouvre vers le jardin à l’arrière. Les cadrages des baies révèlent le paysage de la campagne environnante. Un soin par ticulier a été por té au concept énergétique.
PORTRAIT
Ingénieur génie civil Luxconsulting Calendrier 2007 (conception), 2007-2009 (réalisation) Surface nette 345 m² Coût Prix / m² : 1 190 € net 137
ARCHIDUC 12
hsa / PROJETS
Les volumes intérieurs bénéficient d’une expression architecturale claire et contemporaine.
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Les pièces de vie s’ouvrent généreusement vers la terrasse et le jardin.
La maison se fond dans la pente avec trois volumes superposés.
MAISON WT
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basse énergie : ouverture généreuse du volume vers le sud-ouest, une orientation qui permet au bâtiment d’emmagasiner un maximum de chaleur et, par conséquent, de la reconstituer à l’intérieur ; la surchauffe en été est évitée par des stores extérieurs ; le chauffage se fait par une pompe à chaleur air / eau combinée à un chauffage au sol ; des panneaux solaires contribuent au réchauffement de l’eau. Le bâtiment est équipé d’un système de ventilation contrôlée, avec récupération de chaleur, afin de parvenir à un concept énergétique global équilibré. PORTRAIT
FICHE TECHNIQUE Programme Construction d’une maison unifamiliale à basse énergie Localisation Schwebsange Client Privé Ingénieur génie civil Ney & Partners Calendrier 2006 (conception), 2007-2008 (réalisation) Surface nette 260 m²
Photos : Steve Troes Fotodesign
À Schwebsange, au cœur des vignobles mosellans, le bâtiment se distingue par sa clarté d’expression, s’organisant dans la pente sur trois niveaux. Une cave est enterrée sur sa partie arrière, surmontée du niveau de l’entrée, en angle, sur lequel se pose un volume rectangulaire orienté vers le fond de la parcelle, accueillant les chambres. Les pièces de vie s’ouvrent au sud-ouest, autour d’une terrasse générée par la volumétrie de la construction. Un intérêt particulier a été porté sur la consommation énergétique du bâtiment, construit suivant les principes de
hsa / PROJETS
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RÉSIDENCE AU KIRCHBERG Cet immeuble résidentiel à 31 unités de logement propose 10 typologies différentes d’appartements variant de 55 à 124 m2. La réflexion énergétique des constructions se traduit par une architecture compacte permettant une isolation thermique optimale. Chaque logement est équipé d’une installation de ventilation mécanique individuelle. La cinquième façade de l’immeuble résidentiel est traitée en toiture extensivement végétale.
La maison se compose de deux volumes parallèles s’ouvrant largement sur le paysage à l’arrière. Depuis l’intérieur de la maison, les propriétaires bénéficient d’une vue panoramique des environs.
9 Photos : Steve Troes Fotodesign
Programme Construction d’un immeuble résidentiel Localisation 15-17, rue des Labours à Luxembourg Client Stugalux Construction SA Surface construite nette 2 800 m2 Concours 2009 Réalisation 2010-2012
Étant donné l’implantation en quinconce des volumes bâtis, l’immeuble jouit de vues dégagées, puisqu’il se situe en bordure du quartier du Grünewald.
MAISON FA Le volume est le résultat de la recherche d’une symbiose entre le programme de construction avec l’espace extérieur. Pour cela, les ouvertures vers le paysage ont été recherchées, exploitant au maximum les vues larges. Le volume reste simple et les matériaux de construction sont durables et combinés à des installations techniques optimisées. Afin de profiter de la topographie du terrain, deux volumes parallèles à la rue composent la maison et offrent à l’intérieur une sur-hauteur dans le salon, ce qui permet d’intégrer, comme souhaité par les maîtres d’ouvrage, un espace bureau.
FICHE TECHNIQUE
FICHE TECHNIQUE Programme Construction d’une maison unifamiliale Localisation Wahlhausen Client Privé Classe énergétique BBB Ingénieur génie civil Mycon Ingénieurs Réalisation 2010-2012 Surface habitable 203 m² PORTRAIT
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URBANISME À chaque édition, retrouvez un projet d’urbanisme réalisé au Grand-Duché dernièrement.
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AUTOUR DU VERGER 01
La Ville de Luxembourg a confié à Fabeck Architectes la réalisation du PAP « Centre de Merl ». Un nouvel îlot va pouvoir voir le jour, mêlant habitations et espaces verts. Auteur
Céline Coubray
A
ncienne localité de la commune de Hollerich, Merl est devenu un des 24 quartiers de la Ville de Luxembourg en 1920 (en même temps que Hamm, Rollingergrund et Eich). Il s’agit d’un des plus gros quartiers de la capitale du point de vue de sa superficie (243 ha) et de sa population (4 969 habitants au 31 décembre 2015). Encore aujourd’hui, ce quartier développé autour de son église conserve un caractère villageois, tout en étant urbain. Il est constitué d’un tissu de maisons de type unifamiliales, bifamiliales et collectives. En revanche, le quartier dévoile un autre visage lorsqu’on prend la direction de Hollerich, avec des rues résidentielles récentes. Une zone d’activités se trouve à proximité de la limite ouest du quartier, au niveau de la sortie d’autoroute de Strassen. Au nord, à la limite avec Belair, se trouve le principal cimetière de la Ville. La transformation de l’ancien site industriel de Luxlait a fait sortir de terre un nouvel ensemble résidentiel vaste et dense, un peu plus haut que le reste du quartier. UN ÎLOT À TRANSFORMER La population de la ville ne cesse de croître et les besoins en logements sont importants. Aussi, la Ville de Luxembourg œuvre à requalifier autant que possible des terrains encore disponibles afin de proposer de nouveaux lieux de résidence. Le quartier de Merl n’échappe pas à cette logique urbanistique et un nouveau plan d’aménagement particulier est en cours : le PAP « Centre de Merl ». 142
Au cœur de ce quartier, il reste encore un terrain un peu caché, de 330 ares, délimité par la rue de Merl au sud, la rue St Hubert à l’ouest, la rue de la Barrière à l’est et la route de Longwy au Nord. Il est intéressant de noter que ce nouveau projet s’intègre de façon harmonieuse dans un site qui se caractérise par le fait qu’il se trouve quasi intégralement à l’intérieur d’une urbanisation existante. Ce terrain bénéficie par ailleurs d’une situation très privilégiée puisqu’il est à la fois connecté à l’axe routier majeur qu’est la route de Longwy (au nord) tout en regardant vers le vieux Merl et son église au sud. De plus, vers le centre du terrain, on trouve un magnifique verger. DES MAISONS ET UN VERGER Le nouveau plan d’aménagement particulier réalisé par le bureau de Tatiana Fabeck pour ce terrain prévoit l’aménagement de 50 lots destinés à la construction de 30 maisons unifamiliales en bande, une maison unifamiliale jumelée et 10 maisons d’habitation collective. Ces nouvelles unités d’habitation sont disposées autour du verger existant et qui sera préservé. « Comme dans une pomme qui présente des pépins en son centre, le terrain est occupé par le verger au milieu – les pépins –, des habitations tout autour – la chair, et les habitations existantes en périphérie qui représenteraient la peau du fruit », explique Tatiana Fabeck. URBANISME
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Les bâtiments sont disposés de manière à générer des percées visuelles en direction du verger. Ils seront majoritairement orientés estouest, ce qui permet de placer les espaces de vie du côté ouest. « Étant donné les emprises au sol diverses pour les différents ensembles de volumes prévus, un large panel de typologies différentes pourra être trouvé lors de l’élaboration des plans d’autorisation de construire, précise l’architecte. L’agencement des volumes ne suit pas une règle sévère ou stricte, mais favorise des perspectives variées et dynamiques. » DE NOUVEAUX ESPACES PARTAGÉS « L’espace public du lotissement est à percevoir comme un nouvel espace de rencontre qui va renforcer la convivialité et l’unité du nouvel ensemble », souligne Tatiana Fabeck. Par le biais de chemin de liaison, l’espace public se prolonge dans le verger. L’ensemble du site sera classé en zone 30, ce qui permettra une circulation automobile respectueuse des déplacements à pied et en vélo, tout en favorisant les jeux d’enfants dans la rue. Le site sera desservi par deux accès, l’un au nord dans le prolongement de la rue de Merl et débouchant sur la route de Longwy, l’autre au sud depuis la rue de Merl. Une rue principale desservira 25 volumes et deux venelles supplémentaires desserviront le restant des habitations. UNE PARCELLE BIEN DESSERVIE Enfin, les nouveaux habitants pourront bénéficier des infrastructures de proximité déjà existantes. Le site est desservi par plusieurs lignes de bus et des pistes cyclables se trouvent à proximité. Pour les voitures, l’embouchure sur l’autoroute A6 se fait soit à proximité du Conservatoire de musique, soit par la zone d’activités « Bombicht ». Quant à la gare centrale, elle est à trois kilomètres du site. En ce qui concerne les équipements scolaires, on trouve non loin des écoles préscolaires (boulevard Marcel Cahen et rue de Merl) et des écoles primaires (rue de Merl et rue Adam Roberti). Dans un rayon de moins d’un kilomètre se trouvent également le Conservatoire de la Ville de Luxembourg, le parc de Merl et le campus scolaire Geesse Knäppchen. Au niveau des commerces, plusieurs établissements se situent route de Longwy et route d’Arlon. Cette situation urbaine fait donc de cette parcelle un lieu particulièrement adapté pour les familles. ◼
Photo et illustrations : Fabeck Architectes
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Le bureau Fabeck Architectes a élaboré plusieurs propositions avant de parvenir à la solution finale. 02
La maquette du projet met en évidence l’articulation des nouvelles habitations autour du verger existant et préservé.
URBANISME
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PAYSAGE Parce que les jardins sont une extension
de notre espace bâti, ARCHIDUC s’intéresse aussi aux aménagements paysagers réalisés au Grand-Duché.
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OP HUDELEN
UN PAYSAGE POUR JOUER
Le bureau Maja Devetak Landschaftsarchitektur a livré une nouvelle aire de jeux pour la maison relais Op Hudelen à Schifflange. Auteur
Céline Coubray
Les cheminements prennent déjà en compte l’arrivée future de l’école primaire.
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PAYSAGE
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LEGENDE Pflaster
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ne nouvelle maison relais Op Hudelen à Schifflange a été construite par Alleva Enzio Architectes à proximité d’une école primaire à venir, formant un futur complexe scolaire. Le concept paysager des aménagements extérieurs a été confié à l’équipe de la paysagiste Maja Devetak qui a imaginé une aire de jeux en plusieurs séquences. Autour de la maison relais, on trouve les zones publiques de circulation, avec des places de parking pour les voitures individuellesI permettant une dépose rapide des enfants (principe du « Kiss & G Go »), une zone pour l’arrêt des bus et une piste cyclable. Un peu plus loin, 38 places de parking complètent l’infrastructure dédiée à la circulation. En arrivant sur le site, les enfants, parents et visiteurs sont accueillis sur une place polygonale marquant l’entrée du complexe. Cet espace sert de zone de transition entre la rue et le bâtiment. Il s’agit d’une cour plantée avec des arbres, créant ainsi un espace distinct de la rue, une zone tampon entre la maison relais et l’espace de la rue, dirigeant intuitivement les enfants vers l’entrée de la maison relais. Des bancs invitent à la communication. Zugang EG
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Plan d’implantation des aménagements extérieurs autour de la maison relais.
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Obergeschoss 2
5.29
5.42
FICHE TECHNIQUE
Photo : Maja Devetak Landschaftsarchitektur
Maître d’ouvrage Commune de Schifflange Architecte de la maison relais Alleva Enzio Architectes Architecture paysagère Maja Devetak Landschaftsarchitektur Localisation Schifflange Calendrier 2014 - 2015 Surface 3 750 m²
DIFFÉRENTS NIVEAUX En poursuivant son chemin autour de la maison relais, on arrive sur l’aire de jeux libres qui est répartie en deux terrasses de hauteurs différentes. Sur le plateau supérieur, les enfants bénéficient d’un ensemble de jeux liés à la motricité. On y trouve entre autres des jeux spécialement dédiés à l’activité de la grimpe : un large mur d’escalade et une montagne factice. Les enfants peuvent aussi s’amuPAYSAGE
ser sur des équipements à escalader. Un espace ouvert, mais couvert, complété par une zone d’assise avec table, permet de s’abriter. La déclivité du terrain a été mise à profit pour y intégrer des jeux spécifiques créant des chemins pour accéder à l’aire de jeux inférieure : un toboggan permet une descente rapide et ludique, une pente ponctuée de marches formant comme un amphithéâtre crée une descente séquencée, un chemin ponctué à la fois de reliefs au sol et de piquets en bois incite à une descente plus rapide mais ralentie par ces éléments, et un escalier de pierre offre une descente traditionnelle et calme. Enfin, sur le côté, un chemin en pente douce lie l’espace supérieur à l’aire de jeux en contrebas. Dans l’aire de jeux inférieure, les enfants peuvent s’amuser dans un grand bac à sable rond, complété par des structures et jeux adéquats. Entre les deux aires de jeux, on trouve une zone pavée polygonale et libre qui sera le point de liaison avec la future école primaire voisine. Les aménagements extérieurs de la maison relais offrent des possibilités très différentes de s’approprier ces espaces extérieurs et, par conséquent, les enfants ont une grande panoplie de jeux et d’activités physiques. La topographie du terrain n’a pas été vue comme une contrainte, mais comme une opportunité de fractionner l’espace tout en créant des liaisons ludiques entre les plateaux. Différentes séquences spatiales sont ainsi créées, proposant un aménagement dynamique et ludique sur une parcelle difficile, qui plus est en bordure de la voie de chemin de fer. ◼ Asphalt
Terraway
Gabionen
Fallschutzbelag
Wassergebundene Decke
Spielmulch Spielsand
Prairie
Bepflanzungsfläche Hecke
Retentions-Alleeband Endgültiger Zaun
Provisorischer Zaun
BELEUCHTUNG A B
Mastaufsatzleuchte Wandeinbauleuchte
SPIELGERÄTE UND MOBILIAR
1. Sitzbänke 2. Skulptur 3. Sitzbankauflage 4. Fahrradständer 5. Abfallbehälter 6. Spielkombination ‘Binnenvilla Op Hudelen’ 7. Zwergbank mit Figur 8. Spielskulptur ‘Karl der Käfer’ 9. Muldenkarussel 10. Holzpfosten als Grashalm mit/ohne Holzfigur 11. Anbaurutsche mit Hügelpodest 12. Kletterlskulptur 13. Sonnenschutz 14. Wasserspiel 15. Backtisch 16. Sandbagger 17. Spielskulptur Fisch 18. Dreier-Ferderwippe 19. Muldenkarussel 20. Spielhügelgrupe 21. Hüpflplatten 22. Kletterberg ‘Mont Cervin’ 23. Kletterwand 24. Sitzbank und Tisch 25. Amphitheater
ANMERKUNGEN
Auf Änderungen der Plannummer und des Index achten. Dieser Plan verliert seine Gültigkeit bei Erscheinen eines neuen Planes. Der Plan darf ohne schrifliche Genehmigung von Maja Devetak Landschaftsarchitektur nicht vervielfältigt und an Dritte weitergegeben werden. Der ausführende Unternehmer ist verpflichtet die Maßangaben vor Ausführungsbeginn zu überprüfen und ggf. Änderungen mit Maja Devetak Landschaftsarchitektur abzustimmen. ÄNDERUNG
DATUM
GEÄNDERT
PROJEKT
BAUHERR
Spielhof Maison Relais "Op Hudelen", Schifflange
Administration Communale de Schifflange B.P. 11 Avenue de la Libération L-3801 SCHIFFLANGE
INDEX
BAUORT
Maison Relais "Op Hudelen" à SCHIFFLANGE
PLANINHALT
BAUTEIL
FREIRAUMPLANUNG : APS
Leistungsp.: SCHIFFL_MR OP HUDELEN_FRE.APS.01
Masßstab: 1:200
Plan-Nr: SCHIFFL_MR OP HUDELEN_FRE.APS.01 Plandatum: 08.02.2013 Plan Arch. Ref.: 0. EG / -1. Geschoss / 1. Geschoss / 2. Geschoss Plan Ing. Ref.: 101a / AP-100-04
Index Gezechnet: fxm Geprüft: md
Freigegeben: md
Levé Topo. Ref.: 40100-0-003(1) / 12-091B12-SIE-1 Blattgröße: DIN A0
LANDSCHAFTSARCHITEKT
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DESIGN À chaque édition, découvrez un projet conçu par un designer luxembourgeois ou travaillant au Grand-Duché.
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LE DESIGN COMME LIEN SOCIAL Dans le cadre de la biennale Design City, le Mudam a demandé au designer Sam Baron d’intervenir dans l’espace urbain avec le collectif Fabrica. C’est dans la rue de Strasbourg à Luxembourg qu’il est possible de découvrir cette intervention spécifique. Céline Coubray
Photomontages : Fabrica
Auteur
Dans les rues, une trame réalisée à la peinture phosphorescente servira de support pour des stickers collés par les usagers. 150
DESIGN
ARCHIDUC 12 Le cercle est l’élément de base sur lequel repose la proposition d’intervention urbaine pensée par l’équipe de Fabrica et menée par Sam Baron.
sur la chaussée. Grâce à ces changements, les citoyens ont recommencé à s’identifier avec leur quartier, prennent soin de ces nouveaux aménagements et la vie sociale grandit de nouveau peu à peu.
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esign City est une biennale dédiée à la question du design dans l’espace public et de son intégration dans notre vie quotidienne. Pour cette quatrième édition, placée sous le thème « design is (not) art », le designer Sam Baron a été invité par le Mudam (organisateur de l’événement) à réfléchir à une intervention qui prendrait place dans l’espace public. Sam Baron, en plus d’être designer, est également consultant pour Fabrica (voir notre encadré) avec qui il réalise ce projet.
UN CONTEXTE BIEN DÉFINI Pour bien comprendre cette intervention, il faut savoir que cet événement est organisé en collaboration avec la Ville de Luxembourg. Or, la Ville de Luxembourg, à travers le service Coordination de l’espace public, met en place un système de par ticipation
citoyenne qui vise à améliorer certains espaces publics ciblés. C’est le cas de la rue de Strasbourg, qui est réputée depuis de nombreuses années pour être problématique. Elle est en effet connue pour être la plateforme d’une partie de la criminalité liée au trafic de drogues ainsi qu’à la prostitution. Mais à côté de cela, il existe aussi une vie de q u a r t i e r, a v e c d e s f a m i l l e s q u i y habitent, une école, une maison relais, un centre sociétaire, ainsi que de nombreux commerces et restaurants. Ces deux mondes doivent se côtoyer, avec plus ou moins de frictions. La rue de Strasbourg est donc un terrain ouvrant une problématique sociale et urbaine bien spécifique. Grâce à l’intervention de la Coordination de l’espace public et le travail mené avec les citoyens, des améliorations ont déjà pu être mises en place, dont une nouvelle aire de jeux, une nouvelle entrée pour l’école et de nouveaux aménagements DESIGN
UN PROJET SPÉCIFIQUE La biennale Design City propose de réaliser un projet qui s’inscrit dans la continuité de ces changements et de cette amélioration de la vie dans la rue de Strasbourg. Cette rue se caractérise également par sa proximité de la gare centrale. Il y a donc un flux constant de personnes qui arrivent ou qui partent de la ville qui fréquente cette rue. C’est une zone de transition, mais qui est aussi un lieu de résidence. Sam Baron et son équipe se sont donné comme objectif de soutenir les qualités intrinsèques à la rue de Strasbourg. Pour cela, ils veulent animer l’espace de manière verticale et horizontale, travailler avec les différentes temporalités de vie de la rue (le jour et la nuit), ainsi que recréer du lien entre les espaces et les personnes. « Cette intervention sera temporaire et durera le temps de la biennale, mais elle pourrait également devenir permanente si le souhait en est exprimé, précise Sam Baron. La grande force de Fabrica est de rassembler des jeunes qui viennent de tous les continents. On y parle toutes les langues, toutes les cultures s’y mélangent. Les étudiants de Fabrica sont à même de formuler des projets qui peuvent changer la vision des gens, et si possible leur vie. Le design, à la limite avec la communication, sert de levier culturel pour trouver des solutions qui peuvent permettre un changement. Nos interventions ne sont pas sur le niveau de l’éducation, mais de l’infiltration sociale. Nous essayons de toucher avant tout l’humain, et ce dans toute sa diversité et son universalité. » 151
ARCHIDUC 12
UNE PROPOSITION MODULABLE Grâce à une forme simple et universelle le rond -, l’équipe conceptrice souhaite interpeller les usagers de la rue. Le cercle se matérialisera de différentes manières et les interventions pourront être vues à différentes échelles. Le rond peut représenter un individu et plusieurs points, une communauté. Ce système devient un langage expressif, un nouveau code de communication, une signalétique qui interpelle les visiteurs extérieurs tout comme la communauté locale. Grâce à ses multiples déclinaisons et combinaisons possibles, le point devient également un élément ludique. Ce point sera utilisé de deux manières principales. La première est une intervention sur la rue elle-même, encourageant la participation. La seconde est une installation qui encourage l’interaction. Pour l’intervention dans la rue, l’équipe de Fabrica met en place une « grille » à remplir à l’aide de stickers ronds qui sont distribués aux résidents, commerçants, voyageurs, visiteurs de la biennale… Ils sont informés qu’il est possible de coller ces stickers, sur la grille qui passe sur les trottoirs, la chaussée, les barricades de chantier, etc., depuis le parvis de la gare via l’avenue de la Liberté pour aboutir à la place publique du Centre scolaire sociétaire et sportif dans la rue de Strasbourg. 152
L’intervention s’étendra de la gare en passant par l’avenue de la Liberté pour aboutir dans la rue de Strasbourg.
Certains de ces éléments seront également visibles la nuit, offrant un point de vue différent sur l’installation. La seconde intervention consiste en l’installation de panneaux lumineux sur la façade du centre sociétaire. Des messages véhiculant des idées positives sur le quartier sont diffusés sur ces panneaux. Là aussi, on retrouve le point puisque les lettres sont formées grâce à une succession de points. Les messages reprennent des informations du quartier, sont issus du journal de quartier qui est réalisé à l’occasion de la biennale avec les habitants et la collaboration du collectif Talking Things ou des médias sociaux. Le point / rond se décline ainsi de plusieurs façons pour s’adapter au support et au type de communication recherchés. Il sert à guider, indiquer, écrire, informer… Il s’agit en fait d’un concept relativement ouvert, adaptable à différentes configurations et différentes temporalités. Sous son apparente simplicité, cette forme permet de toucher tous les membres des usagers de la rue de Strasbourg, tout au long de la journée et même la nuit. À travers ce projet, c’est une expérimentation relativement ouverte qu’il est possible de mettre en place pour tenter un nouveau développement de cette portion de ville. Une recherche de nouvelle cohésion sociale. ◼ DESIGN
D E S I G N C I T Y, D U 2 7 AV R I L A U 2 2 M A I Aussi dans le quartier de la gare à l’occasion de Design City, d’autres actions sont menées. Le collectif Talking Things réalise un journal de quartier pour la rue de Strasbourg, ainsi que du mobilier pour la terrasse de la Buvette aux Rotondes. Leif Heidenreich et Alex Brown interviennent sur la passerelle qui mène de la gare à Bonnevoie avec un projet de sound design. Guido Wolff et Hans Fellner réalisent le parcours #lookinbetween entre la rocade à Bonnevoie et Hollerich qui révèle des « objets » urbains. P LU S D ’ I N FO S : W W W. D E S I G N C I T Y. LU
Photo : Francesco Radino
FA B R I C A est un centre de recherche en communication. Il est basé à Trévise en Italie, et fait partie intégrante du groupe Benetton. Établi en 1994 selon une vision de Lucianao Benetto, Fabrica donne l’opportunité aux jeunes étudiants à travers le monde de se voir offrir une année d’études, un logement, ainsi qu’un ticket pour parcourir toute l’Italie permettant d’avoir un groupe de chercheurs très diversifiés. La gamme de disciplines est également large, incluant le design, la communication visuelle, la photographie, l’interaction, la vidéo, la musique ainsi que le journalisme. Fabrica est basé sur un campus où se trouve une villa du 17e siècle restaurée, significativement agrandie et rénovée par Tadao Ando.
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CH
BIBLIOTHÈQUE
CONCOURS PHOTO SINCITYPICS
S
EXPOSITIONS
ARCHIDUC × LUCA
www.luca.lu
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ARCHIDUC × LUCA
COLLOQUE INTERNATIONAL « ARCHITECTURAL POLICIES 2.0 » Plus de 150 participants et 21 pays représentés !
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rganisée dans le cadre de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne par le LUCA Luxembourg Center for Architecture et l’OAI Ordre des Architectes et Ingénieurs-Conseils sous l’égide du ministère de la Culture, la conférence internationale ARCHITECTURAL POLICIES 2.0 Rethinking built environment policy making in Europe s’est tenue au Luxembourg, les 12 et 13 novembre 2015. Décideurs et autorités, professionnels et acteurs culturels, ils étaient plus de 150 participants et intervenants venus d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Canada, de Croatie, du Danemark, d’Estonie, de Finlande, de France, de Grèce, d’Irlande, d’Italie, de Lettonie, de Lituanie, du Luxembourg, de Malte, du Portugal, de Roumanie, du Royaume-Uni, de 154
Suède et de Suisse. Ils se sont interrogés sur les attentes actuelles et à venir des politiques architecturales en mettant l’accent sur de nouvelles générations de politiques architecturales aux niveaux national, régional ou local, à travers toute l’Europe. Nouvelles attentes, questions-clés émergentes, défis liés la crise économique, aux changements climatiques, à la cohésion sociale ou à la migration, autant de problématiques abordées lors des temps forts de cet événement. VISITES Au sud du pays, Esch-Belval était le site idéal pour aborder la question de reconversion de friches industrielles en un quartier urbain accueillant, entre autres, le campus universitaire le plus moderne d’Europe. Les visiteurs ont ainsi pu
12 novembre, Rotondes
ARCHIDUC × LUCA
découvrir les multiples facettes de ce quartier en évolution constante et aborder les réponses locales à une problématique que l’on retrouve dans de nombreux pays. WORKSHOPS Les workshops se sont déroulés dans la Galerie des Rotondes. Après une introduction proposée par Andrea Rumpf (directrice du LUCA), Claudine Hemmer (ministère de la Culture) et Lisi Teisen (représentante OAI), trois thématiques ont été proposées aux participants : • « What place for architecture in public governement structures? », animée par Claudine Hemmer (ministère de la Culture, Luxembourg) et Chantal Dassonville (directrice générale adjointe en charge de l’architecture à la Fédération Wallonie Bruxelles). • « Design first, then build? Challenges faced by the liberal professions in the construction sector », animée par François Thiry (Ordre des Architectes et Ingénieurs-Conseils, Luxembourg) et Jorge Bonito Santos (Ordre des Architectes, Portugal). • « Architecture going Design? Blurring disciplinary boundaries », animée par Jan Glas (Luxinnovation) et Andrea Rumpf (directrice du LUCA). Une mise en commun des réflexions et des propositions élaborées durant les séances de travail a fait office de conclusion aux workshops.
(président du conseil d’administration du LUCA), la première session était consacrée au niveau national. Après l’introduction proposée par João Ferreira Bento (chercheur, Bartlett School of Urban Planning), les politiques architecturales nationales ont été évoquées par Claudia Schwalfenberg (chargée de la Baukultur, Société suisse des ingénieurs et architectes), Borka Bobovec (ministre adjointe à l’Aménagement du territoire et à la Construction, Croatie), Jorge Bonito Santos (Ordre des architectes, Portugal), Jesper Dahl (chef de section, Danish Agency for Culture) et Rikke Lequick Larsen (chef de projet, Danish Architecture Center). L’intervention de Michel Magnier (directeur, DG Éducation et Culture de la Commission européenne) sur les orientations de la Commission européenne a fait office de préambule à la deuxième session axée sur les politiques régionales et locales illustrées par Tiina Valpola (directrice, Architecture Information Centre Finland), Tarja Laine (directrice du service d’Urbanisme de Vantaa, Finlande) et Daniel Baumgartner (département Transport de la région de Styrie, Autriche). Matthew Carmona (PhD, professeur à la Bartlett School of Urban Planning, UK) a lancé la troisième session dédiée aux programmes innovants, aux méthodes, aux outils et actions régionales. Les best practices ont ensuite été abordées par Chantal Dassonville (directrice générale
Photos : Studion ©Luca, Olivier Minaire ©Luca
PRIX LUXEMBOURGEOIS D ’A R C H I T E C T U R E La soirée de remise du Prix luxembourgeois d’architecture était l’occasion idéale pour proposer à tous les visiteurs un aperçu de la scène architecturale nationale dans une ambiance conviviale et festive. Plus de 400 personnes se sont serrées sur les gradins de la Rotonde pour découvrir les lauréats de la septième édition du Prix. COLLOQUE Changement de lieu et d’ambiance pour la journée de conférences ! C’est dans le grand auditorium de la Maison du savoir à Esch-Belval que les participants et intervenants se sont retrouvés le lendemain. Suivant l’ouverture de la conférence par Bob Krieps (ministère de la Culture, Luxembourg), Jos Dell (président de l’Ordre des Architectes et IngénieursConseils, Luxembourg) et Nico Steinmetz
adjointe en charge de l’Architecture, Fédération Wallonie Bruxelles, Belgique), Lars-Christian Uhlig (direction Baukultur, Office fédéral de la construction et de l’aménagement du territoire, Allemagne), Lorenzo Diez (directeur, École nationale d’Architecture Nancy, France) et Sala Makumbundu, (secrétaire générale de l’Ordre des Architectes et IngénieursConseils, Luxembourg). Avec pas moins de 17 intervenants venus d’Europe entière, deux tables rondes et de nombreux moments d’échanges avec le public, les débats, conduits par Markus Hesse et Massimo Bricocoli (professeurs à l’Université du Luxembourg), se sont avérés aussi denses que fructueux ! 13 novembre, Maison du savoir
www.architecturalpolicies.eu En conclusion à cet événement inédit, et pour poursuivre le débat, le LUCA a mis en ligne un site internet dédié. Sur www.architecturalpolicies.eu, vous trouverez des informations sur le programme, les orateurs, mais également des photos et des vidéos retraçant les temps forts de la conférence. 155
ARCHIDUC × LUCA
LUCA LUXEMBOURG CENTER FOR ARCHITECTURE P
lateforme d’échange et d’action faisant rebattre le cœur de l’ancien site sidérurgique de Hollerich depuis son OPA amicale sur le grand bâtiment phare de ce quartier en 2006, la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie place désormais sa programmation culturelle sous l’appellation LUCA et confirme sa position d’acteur incontournable dans le domaine de la Baukultur au Luxembourg. Depuis sa création en 1992, l’organisation non gouvernementale à but non lucratif a su promouvoir la qualité de l’environnement bâti comme valeur essentielle de la société contemporaine. Plateforme d’échange et de rencontre pour un large public, de l’amateur curieux ou citoyen engagé au décideur politique ou acteur professionnel, le LUCA organise un large programme culturel répondant à la diversité de ses publics : cycles de conférences et de débats, expositions temporaires, visites guidées, ateliers pédagogiques, Prix luxembourgeois d’architecture, pavillon de la biennale d’architecture de Venise... Ses publications, sa bibliothèque d’architecture riche de près de 6 000 ouvrages anciens et récents et ses archives offrent au public des outils de recherche et de documentation complémentaires. L’équipe professionnelle du LUCA travaille de concert avec de nombreux experts et partenaires et plus particulièrement depuis le lancement de son Conseil consultatif en février 2015. Quatre fois par an, cette entité du LUCA réunit des planificateurs, des représentants des métiers de la construction et de l’immobilier, des maîtres d’ouvrage publics et des administrations, des experts et des représentants de la société civile. Leur mission est de faire profiter le LUCA de leurs expertises et expériences dans le domaine de l’environnement bâti pour identifier ensemble des problématiques, décoder les mutations en cours et anticiper les enjeux de demain. Le LUCA confirme ainsi sa place au cœur du débat, de l’actualité et des questionnements de la création architecturale au Luxembourg et dans le monde.
Partenaires principaux :
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Avec le soutien financier de :
Cercle des partenaires :
Équipe professionnelle Andrea Rumpf, directrice Thomas Miller, assistant de programmation Iyoshi Kreutz, assistante administrative
Infos pratiques Luxembourg Center for Architecture 1, rue de l’Aciérie – L-1112 Luxembourg Tél. : (+352) 42 75 55 E-mail : office@luca.lu Pour suivre les actualités du LUCA, inscrivez-vous à sa newsletter www.luca.lu Nos bureaux sont ouverts du mardi au vendredi, de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h. Salle d’exposition du mardi au vendredi, de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 11 h à 15 h (en fonction de la programmation). Bibliothèque du mardi au vendredi, de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h (fermée le samedi). Membre institutionnel de EFAP European Forum for Architectural Policies ICAM International Confederation of Architectural Museums ICOMOS International Council of Monuments and Sites MUSCON European Museum Network Conference
Partenaire média :
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ARCHIDUC 12
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Projet pages 100-106
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T : 52 50 60 1 W : www.sanichaufer.lu
ZA rue de Sanem L-4485 Soleuvre
T : 26 62 21 1 W : www.carvalhoarchitects.com
T : 78 95 11 1 W : www.prefalux.lu
T : 27 51 81 48 W : www.ogc.lu
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115A, rue Emile Mark L-4620 Differdange
6, rue de la Gare L-6101 Junglinster
Sanichaufer
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ARCHIDUC 12
Cardoso
BRAHMS sàrl
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241, rue Pierre Gansen L-4570 Niederkorn
148, route d’Arlon L-8010 Strassen
T : 48 89 20 1 E : www.cardoso.lu
T : 26 39 40 43
T : 26 18 72 60
Projet pages 112-115
Projet page 137
33, rue de Crauthem L-3390 Peppange
Projet pages 100-106
Op Der Hei L-9542 Hosingen
T : 26 95 11 1 W : www.fdelectric.com
8, avenue du Bois L-1250 Luxembourg T : 43 85 30 W : www.lux-consulting.lu Projet page 137
Cardoso Fautsch & Duprez
Luxconsulting
241, rue Pierre Gansen L-4570 Niederkorn
Betavi
2, rue d’Arlon L-8399 Windhof (Koerich)
T : 48 89 20 1 W : www.cardoso.lu
T : 26 53 13 02 W : www.betavi.lu
Projet pages 100-106
Projet page 132
Luxengineering Bevilacqua & Associés 68, rue Marie-Adélaïde L-2128 Luxembourg Projet page 137
Projet pages 108-110
Electro Reinert
4, rue Sigismond L-2537 Luxembourg T : 26 18 76 45 Projet page 60
Electro-Tech
FA Ç A D E E T T O I T U R E Rollinger Toitures 70, rue des Prés L-7333 Steinsel
T : 33 33 66 1 W : www.marco.rollinger.lu
235, rue de Cessange L-1321 Luxembourg
Projet page 132
T : 26 19 06 30 W : www.electro-tech.lu
Steffen Holzbau
Projet page 132
Elektro Schlink
11-12, rue de Flaxweiler L-6776 Grevenmacher T : 71 96 86 0 W : www.steffen-holzbau.lu
75, rue Principale L-5480 Wormeldange
Projet page 132
T : 76 01 36 1 W : www.schlink.lu
Trigatti Façades
Projet page 132
3, rue Nicolas Bové L-1253 Luxembourg T : 44 63 51 W : www.trigatti.lu
ENTREPRISES GÉNÉRALES
Projet page 132
Milestone Consulting Engineers
Betic
2, route de Luxembourg L-4972 Dippach T : 26 37 611 W : www.betic.lu Projet pages 131, 132, 134
EnergyConsult
1, rue des Lilas L-8084 Bertrange T : 26 31 05 13 W : www.energyconsult.lu Projet pages 100-106
Goblet Lavandier & Associés 17, rue Jean-Pierre Sauvage L-2514 Luxembourg T : 43 66 76 1 W : www.golav.lu Projet page 133
HLG Ingénieurs-Conseils 20, Kierchewee L-8395 Septfontaines T : 26 34 03 03
GROS ŒUVRE
Projet page 133
OBG Lux
ICLUX
20, ZAE Le Triangle vert L-5691 Ellange
CDCL SA
21, rue Léon Laval L-3372 Leudelange
T : 26 73 68 0 W : www.ogb-lux.lu
T : 26 53 56 1 W : www.iclux.lu
Projet page 132
Projet page 136
T : 48 59 59 1 W : www.cdclux.com Domaines d’activités : résidentiel, ouvrages d’art et génie civil, ouvrages fonctionnels et hospitaliers, rénovation et réhabilitation, voirie et réseaux divers, terrassements et démolitions, travaux industriels, chantiers TCE et/ou gros œuvre, développement et gestion de projets immobiliers. Direction : Jean-Marc KIEFFER
6A, rue du Bois L-4795 Linger
INGÉNIEURS AuCarré
13, rue Kalchesbruck L-1852 Luxembourg
155, rue Cents L-1319 Luxembourg
T : 31 61 61 1 W : www.mstconsult.lu Projet page 130
Mycon Ingénieurs 62, rue Baudouin L-1218 Luxembourg T : 27 28 15 38 W : www.mycon.lu Projet page 139
Ney & Partners
3, rue du Fort Bourbon L-1249 Luxembourg T : 26 64 93 52 W : www.ney.lu Projet page 138
Jean Schmit Engineering 3A, avenue Gaston Diderich L-1420 Luxembourg T : 44 89 70 W : www.jse.lu Projet page 140
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Rue de l’Industrie L-3895 Foetz
Icone
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Projet pages 100-106
Projet page 134
Sanitherm
T : 2 48 48 1 1 W : www.aucarre.lu
6, rue des Trois Cantons L-8354 Garnich
Projet page 131
T : 38 01 93 W : www.sanitherm.lu Projet page 132
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ANNUAIRE
ARCHIDUC 12
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Projet pages 108-110
Projet page 132
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1, rue Henri Tudor Parc d’activités Syrdall 1 L-5366 Munsbach
Weisgerber & Cie
T : 35 01 19 1 W : www.bertrand.lu
T : 42 01 19 1
Projet page 132
Projet page 132
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Menuiserie MSE 3, rue Nicolas Bové L-1253 Luxembourg
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Projet pages 100-106
Projet pages 100-106
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Marbrerie Bertrand
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