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Questions à Florian Hertweck
Professeur d’architecture et directeur du programme de master en architecture, Université du Luxembourg / Professor of Architecture and Director of the MA programme in Architecture, University of Luxembourg
FRANÇAIS
Pourquoi avoir choisi Foetz comme exemple pour approfondir votre étude ?
Foetz est le prototype des zones commerciales luxembourgeoises et nous avons voulu étudier cette typologie spatiale parce qu’elle représente l’héritage d’un aménagement du territoire basé sur l’automobile et qu’elle est extrêmement problématique au niveau écologique et social. Ces zones présentent aujourd’hui un énorme potentiel de transformation. Comment avez-vous réussi à en faire un endroit décarboné et résilient, reconnecté au paysage qui l’entoure ? Premièrement, en réduisant le nombre de voitures sur place par la connexion au réseau de transport en commun, en développant les infrastructures dédiées à la mobilité douce, en installant des espaces publics qualitatifs et en concentrant les voitures dans des structures de parking compactes et évolutives. Deuxièmement, en construisant des bâtiments à usage mixte en périphérie des surfaces de parking ainsi libérées et en renaturant les surfaces qui se trouvent entre les nouveaux bâtiments et ceux existant. Troisièmement, en offrant des usages complémentaires à la consommation de masse et à la production in situ via des espaces voués à accueillir l’artisanat, le coworking, mais aussi des logements et des petits commerces. Quatrièmement, en régénérant la nature.
Ce paysage environnant, justement, comment parvenez-vous à le rendre plus résilient ?
Nous désenclavons 40 % des 82 hectares imperméabilisés du site de Foetz en créant une ceinture verte tout autour, avec des écocorridors verts le traversant. Nous transformons ainsi l’île grise de Foetz en un lieu plus vert connecté au paysage environnant.
ENGLISH
Why did you choose Foetz as an example for your study?
Foetz was the prototype for Luxembourg’s commercial areas, and we wanted to study this type of space because it represents the legacy of car-based land-use planning and is highly problematic on an ecological and social level.
How did you make it a decarbonised and resilient place, reconnected to the surrounding landscape?
First, by reducing the number of cars by connecting the site to the public transport network, developing an infrastructure for non-motorised forms of transport, installing quality public spaces and concentrating cars in compact, scalable parking structures. Second, by constructing mixed-use buildings on the periphery of the released parking areas and re-greening the areas between the new and existing buildings. Third, by offering additional options for mass consumption with in-situ production coming from dedicated craft spaces, co-working locations, housing, and small shops. Fourth, £by restoring nature.
How can you make the surrounding landscape more resilient?
We are opening up 40% of Foetz’s 82 hectares of sealed-off land by encircling it with a green belt and establishing green eco-corridors across it. In this way, we are transforming the grey Foetz island into a verdant site that’s well connected to the surrounding landscape.