Paperjam Novembre 2000

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www.mke.lu

mké S.A.

Rendez-Vous les 25 et 26 octobre 1 0 - 18h

Stand 151 Software & Internet Expo Foires

Inte rn a ti ona le s à Luxembourg


Edito

e- comme.. Claude Neu, Rédacteur en chef Notre d o ssie r co ncern ant la nouvelle loi sur le “e-com m erce” nous a perm is, le 11 octobre der­ nier, de procéder au launching de notre série événem entielle. La première rencontre fut un v if succès, le public nombreux, l'at­ tention concentrée. Un grand merci rétrospectif à tous les acteurs qui prirent part au débat anim é. En tête de tous, le M inistre de l'Econom ie Henri Grethen, qui n'hésita pas à par­ sem er ses réponses d 'une bonne dose d'hum our bienve­ nue dans le contexte d'une matière plutôt technique. Cette fois nous changeons de m inistère, pour troquer le eco m m erce contre le “eLuxem bourg”. Lequel a été créé dans le contexte au “e-Europe”. Com m e quoi, il sem ble qu'en ce changem ent de m illénaire, c'est le "e-" tout court qui com m ence à régner sur la terre entière.

sur les cham boulem ents que notre société va connaître dans les m ois à venir. Nous pouvons vous assurer que M onsieur le M inistre Biltgen ainsi que son bras droit au Service des M édias et des C o m m u n ic a ­ tions, Jean-Paul Zens, ne man­ quent eux non plus, ni de verve ni de verbe. Atouts nécessaires pour ne pas rater le train en m arche vers une “e-société” des plus “e-m inentes". Et pour que vous ne soyez pas des laissés pour compte dans toute cette évolution, nous vous donnons l'occasion de faire un petit tour à travers tous les sites portails que notre maître en la matière a analysé pour vous ju sq u e dans les m oindres recoins de son bran­ chem ent Internet. Entrez sans frapper: “e-m édiatem ent!”

» Recevez p aperjam chaque m ois au bureau ou à dom icile en profitant de notre offre de lancem ent. Pour i.6 o o Luf vous recevrez les i l numéros 20 0 1, les 2 der­ niers num éros 2000, ainsi que l’édition 2001 du “newmediag u id e .lu ” (avec son W h o ’s W ho reprenant 900 sociétés et plus de 2.500 décideurs). Paiem ent par virem ent au com pte BCEE 0038/5827-4 de mké S.A en indiquant votre adresse complète. Vous pouvez a u ssi régler après réception de facture, en téléphonant à Am élie Roelants au 29 66 18. Cette offre de lancem ent est valable jusqu'au 10 novembre.

Voilà pourquoi il nous a sem blé im portant de nous renseigner

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coverstory # 0 2 novem bre 2 0 0 0 © m ké S.A . 2 0 0 0

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photo de couverture Patrick M uller

staff & fournisseurs rédacteur en c h e f

&

p roduct m anager

C laude N eu (en) sales m anager R ichard S c h m id

art

(x G rap hix)

d ire cto r textes

C u id o

Kroger

C h ris to p h e

A gnus,

Caro le B ro chard, Stéphane C o llin , G u y

starters 010

Les e-cônes â l’ é ta t 'n e t' e-Luxem bourg, MM. B iltgen e t Zens s 'e x p liq u e n t

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Le consommateur déconnecté Une époque écono-m utante

Kerger, M ike Koedinger (m k), Françoise Lavabre-Bertrand, Robert M akra, V ince nt R uck,

R ich ard

Sch n e id e r,

S ch m id

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Sch n e id e r,

C a rlo

Sé b a stia n

Sto rm acq , T h ie rry Reisch, P ascal Tesch. p ho to s

P atrick

Sites portails luxembourgeois C ollaboration, é volution, m a tu rité ?

M u lle r m is e

Katarin a Kowol et G u id o

en

page

Kroger p our

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024 Déclic pour des clics Le m ensuel tra n s fe rt

ce Jacques D em arq ue, M ike Koedinger, R ich ard

S c h m id

Lu xe m b o u rg

régie

im p re s s io n

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IP

Im p rim e rie

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FirstTuesday présente VMS K e y tra d e Luxem bourg

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lnternELLES.com La ru b riqu e de l'O b se rvato ire

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Lux-Asia D éb rid e r au maximum

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The structured approach to customer satisfaction A w e b -agency’ s coming o u t

032

Domain Grabbing Vous avez la parole, M aître!

Centrale S.A. p ap ier C lassen

administration téléphone 29 66 18 fax 29 66 19 e -m ail info @ pap erjam .lu co u rrier B .P.728, L -20 17 Luxem bourg bureaux 15 rue D ick s, Luxem bo u rg -g are tarifs p u b lic ita ire s d is p o n i­ ble s u r s im p le dem an d e tirage 6 .0 0 0 exem plaires

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prochaine parution Edition de décem bre: 16 novem bre 2 0 0 0

# 0 2 _NOVEMBRE 2000 papeiîlam

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L u x e m b o u r g E D S d e v e lo p s s o lu tio n s fo r c o m p le x b u sin e ss is s u e s . We e x is t to m ake e v e r y b o d y ’s l if e sim ­ p le r. O n th e L u x e m b o u rg m a r k e tp la c e , EDS o f f e r s a w id e r a n g e o f s e r v ic e s : ■ E .S o lu tio n s an d S o lu tio n s C o n su ltin g • E .F inance : E .B anking, E .In su ran ce, E .C redit, E .B rokerage, ... • E .C om m erce: E .Billing, E .P ro cu re m e n t, ... • C ustom er R elatio n sh ip M anagem ent (CRM), Business In tellig e n ce Services a n d

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CONTENT

Il » new media 035 I LOVE YOU - moi non plus S écurité & In te rn e t

068 Scoop sous la loupe Beigbeder-Schlesser

io visual

038 En route pour l avenir du futur Business In itia tive a.s.b.l.

071 Claps à GoGo (2) Tournages e t producteurs

040 SIExpo, suivez le guide! S oftw are & In te rn e t Expo

074 Profession: Journanaylste Rencontre avec un ré dacteur en chef serein

048 The Power to Know SAS: New Power in Luxembourg 050 JSP, Servlets e t XML C onstruction d 'u n site web dynamique

telecom 053 Pump Up The Volume La téléphonie mobile se prépare à concurrencer le réseau fixe 056 AC - A lternating Current ou l'altern ative par le courant Quand les données se m êlent au courant.

mediajd vertisin g Jjn arketm g 059 Un amour flou Pub e t M arketing 064 V ert, une nuance plus claire? 10 questions à un hebdo

human resources & training 079 La génération X arrive sur le marché Zoom sur les jeunes "m utants" 082 Des chasseurs sachant chasser Profession: Headhunter 089 The Fight fo r Talent Luxembourg in th e New Economy

time ott 091 Paris? Go! S u rfe r pour mieux voyager 095 Ego Trip Paris vu par M-C Beaud 096 Health and Fitness F it4 L ife 0 9 8 Index

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2000

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Ils insistent: leurs fonctions dans le cadre de l'e-Europe ne dépas­ sent en rien celles des autres acteurs gouvernementaux. N’empêche que ce sont le Ministre Biltgen e t Jean-Paul Zens qui coordonnent le tout. Prise de température.

les e-cônes à l'état "net" (en) Pour être sûr de ne pas com m ettre d'erreur straté­ gique, ni de passer à côté d'un détail im portant concernant cette m achin erie complexe supposée classer Luxembourg dans le "hit" des trois pays les plus sollicités pour l'im planta­ tion de ce que sera l'Europe virtuelle, nous les avons ren­ contré tous les deux séparé­ ment. "Les deux", cela veut dire ceux qui sont à la base de tout ce qui est com m unication, interne com m e externe, aux affaires gouvernementales.

Distribution des rôles A savoir le M inistre François Biltgen, avec lequel nous avons dialogué dans les bureaux de son autre Ministère, où il porte la cas­ quette de Ministre du Travail. Voir cette charge com binée avec les fonctions de Ministre délégué aux Com munications en laissera peut-être certains pantois, m ais à l'ère où il y a interpénétration de domaines qui, il y a dix ans, étaient enco­ re à des années lum ière les uns des autres, cela ne peut finale­ ment que s'avérer bénéfique.

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Dans tout ce qui est e-business, nous risquerons p.ex. de devoir importer pas mal de potentiel professionnel étran­ ger. Avoir une même personne aux deux endroits stratégiques à cette démarche (com m uni­ cation et emploi) ne pourra être qu'un avantage, la même étant capable de créer les rac­ co u rcis n écessaires aux dém arches a d m in istrative s pouvant être, le cas échéant, plutôt pénibles. La deuxième personnalité clé dans ce jeu de la coordination nécessitant beaucoup de sub­ tilité est Jean-Paul Zens, instal­ lé dans la très belle M aison de C a ssa i, rue Large. Réputé dep u is des années com m e Premier Conseiller de Gouver­ nement au Service des Médias et des Com m unication s, sa m ulti-fonctionnalité en a fait un des personnages les plus prisés dans le jeu gouverne­ mental. Tout ce qui im plique m odernism e et évolution vers de nouvelles technologies de

co m m un icatio n est de son dom aine. En tant que Com m is­ saire près de la SES aussi bien que de la CLT-UFA, ou comme Président du Fonds National à la Production Audiovisuelle. Zen s est de toutes les réunions portant un réel

et au gaz, il nécessitera le trai­ tem ent d ’un dossier séparé d'ici peu.

e-Luxembourp: start-up N os deux invités ont l'un com m e l'autre insisté sur un

Car cette machinerie a été mise en rnute justement pnur éviter la Innrdenr administrative habituelle regard sur l'avenir numérique du pays. D'autant plus que m ême le fameux ILT (Institut Luxembourgeois des Télécom­ m u n icatio n s), rebaptisé ré­ cem m ent ILR (Institut Luxem bourgeois de Régula­ tion) tombe lui aussi sous sa tutelle. Mais en ce qui concer­ ne celui-ci, vu son ouverture récente à l'énergie, à la poste

fait dès l'entrée en matière. Ce ne sont pas eux qui vont être les pions ou les gages grandducaux dans le M onopoly européen du e-business. Leur rôle se lim itant à être au centre des négociations nationales, à collecter les données et à faire ce qui est leur travail dans tous les dom aines concernés, c'est à dire: coordonner. Pour le reste, il s'agit de réunir autour d'une table tous ceux qui sont liés à un secteur concerné de près ou de loin par l'évolution réclam ée par l'Europe Unie, qui s'est fixée com m e but absolu de devenir le continent le plus dynamique et le plus compétitif du marché mondial. Un défi pas trop facile à réali­ ser, quand on pense qu'une partie des objectifs devra être atteinte à la fin de cette année, les deux autres ayant une, res­ pectivement deux années de plus à leur crédit.

la toile d'araignée Il s'agit de ne plus perdre une seule m inute dans cette bataille pour la prospérité nationale du nouveau m illénai­ re. V oilà pourquoi ont été réunis dans une Com m ission toutes les N ationale Institutions concernées, à savoir l'Economie, l'Education Nationale et la Recherche, les Finances, la Fonction Publique, 01

François Biltgen, Ministre délégué aux Communications

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Jean-Paul Zens Premier Conseiller de Gou­ vernem ent

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STARTER

le Travail, et bien sûr le Ministère de l'Etat par le biais du Service M édias et Communication. Sous toutes ces autorités ont été formés des groupes de travail indivi­ duels, lesquels seront reliés par un seul secrétariat de coordination.

En coulisses Comme dans tous les grands spectacles, c'est le "back stage" qui assure le vrai fonc­ tionnem ent su r scène. Ici, pour réunir tous les fils, une seule personne a donc été déléguée à cette fonction, laquelle redistribue l'informa-

route justem ent pour éviter la lourdeur adm inistrative habi­ tuelle. Grâce une toile bien tis ­ sée, les bases à créer co nn aî­ tront les avantages de l'inter­ pénétration m in istérielle, ce qui facilitera beaucoup p.ex. les dém arches de toute per­ sonne ou société nécessitant l'obtention d 'a u to risa tio n s, certificats ou autres. Là, où plusieurs dém arches étaient nécessaires au préalable, il sera ainsi possible de faire ses demandes à une seule adresse stratégique. Q u i sera, elle aussi, virtuelle. Ce qui évitera même le déplacem ent. Grâce à ce système, il ne sera donc plus nécessaire d'aller dépo-

Il ne laudra pas s’attendre dans un premier temps à revnir surgir une snrte de “tax shelter” adapté an secteur IT tion. Isabelle Marinov, juriste de formation, devrait être celle dont le numéro de téléphone et l'adresse e-m ail seront conservés a u ssi précieuse­ ment qu'un code secret ban­ caire, puisque c'est elle qui servira de "secrétaire de direction" à tout ce beau monde. Q u an t à François Schaack du Ministère de la Fonction Publique, il sera cer­ tainement autant sollicité, car son rôle de Secrétaire d 'Etat à la Reforme réclam e de lui d'être le maître "e-contrôle" en matière de téléprocédures, publications de réglementa­ tion dans les dom aines du BtoB, BtoC, et autres. C'est chez lui que les textes de loi seront com parés, et éventuel­ lement réajustés avant leur achem inem ent dans les bureaux de la rue Large. Voilà pour l'organisation du chan­ tier, qui peut ressem bler vers l'extérieur à un capharnaüm , m ais n'est en fait que le contraire. Car cette m achine­ rie, dont les rouages sem ­ blent com pliqués à déceler pour le laïque, a été mise en

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ser sa dem ande dans un endroit, de payer son timbre dans le second et de récep­ tionner dans le troisièm e. EEurope veut après tout aussi dire "économie de temps". Car c'est la vitesse qui décidera de plus en plus de la prospérité du pays entier, règle d'or du ebusiness oblige.

Programme d'action Tout le monde l'attend avec impatience. Le plan d'action définissant la vraie stratégie à suivre, bref, la colonne verté­ brale du e-Luxembourg. Pour cela il faudra encore attendre deux bons mois. Nos deux interlocuteurs sont restés optimistes à ce sujet. Et plus encore. Car il ne s'agira pas seulem ent d'inclure dans le plan d'action tous les points que l'Europe U nie réclam e, mais de créer une dynamique prête à porter Luxem bourg vers d'autres cieux que le para­ dis financier qui lui sert déjà de cocon douillet. En atten­ dant ce plan définitif, nous avons essayé de percer le voile

sur quelques questions que tout le monde se pose dès maintenant quant à cette révo­ lution économique européen­ ne.

le secteur privé L'im plication du secteur privé sem ble évidente dans une prise de d é cisio n s qui le concerne de près. A notre question, de quelle manière les sociétés co nstituan t le privé pourront faire partie du partenariat, la réponse sem ­ blait claire: le privé ne peut pas, mais doit absolument être impliqué. Cela a d'ailleurs déjà été fait lors de la journée de câ b lo -d istrib u tio n , qui a dém ontré que les grands acteurs de ce secteur étaient bien inform és puisque confrontés à des défis de déve­ loppement provoqués par euxmêmes. Alors qu'il s'agissait a u ssi de rassu rer tous les petits câblo-opérateurs com ­ munaux en les motivant à aller de l'avant, leur participation évolutive étant tout aussi importante pour une réparti­ tion homogène des réseaux. Dans d'autres dom aines, des groupes de travail seront cer­ tainem ent o rgan isé s par thèm es, afin d 'im p liq uer au maximum tous les concernés.

Les aides gouvernementales Il ne faudra pas s'attendre dans un prem ier tem ps à revoir surgir une sorte de "taxshelter" adapté au secteur IT. C'est plus dans l'encadrement professionnel que le gouverne­ ment voit son rôle que dans l'allégem ent financier. L'état ne se voit pas en Business Angel distribuant des chèques, m ais plutôt en bon conseiller secondant les a ssu je ttis au développem ent. D yn am iser l'esprit d'entreprise sem ble plus approprié que de soutenir la prise de risque sur le dos de l'im posable. Par contre, l'Etat veut se compromettre à m oti­ ver les banques de la place à une prise de risques un peu plus im portante dans le dom aine du "venture capital". A part de devenir une plaque tournante en matière de télé­ com m unication, il serait tout aussi ju d icie ux de faire de


Silicon Valley à Gontern? Les rum eurs n'étant plus à freiner, nous avons voulu en avoir le cœur net sur des spé­ culations nous prédisant l'im ­ plantation de grandes firmes telles que Yahoo Europe, Amazon.com ou même MCI à Contern? Sourire de la part de nos interlocuteurs. Les noms des firm es ne jouent à leurs yeux pas vraiment un rôle fon­ damental. Le fait est qu'il y a négociations en cours à plus d'un égard avec des sociétés parmi les plus prestigieuses au niveau m ondial. M ais il ne s'agit pas pour autant de se perdre dans des présom ptions utopiques. Il est bien entendu de prem ière im portance de faire passer les autoroutes de la com m unication par notre pays, et surtout celles qui n'ont plus recours au câble. M ais d'un autre côté, il faut aussi prendre note de ses propres lim ites, tout en essayant plutôt d'exploiter au m axim um nos avantages. A in si, les deux responsables sont persuadés que nous n'au­ rons jam ais une Silicon Valley, ni une S o p h ia-A n tip o lis à Luxembourg. Le charm e m édi­ terranéen de Nice a des atouts que nous ne pourrons égaler, tout com m e nous n'avons pas p.ex. les avantages de Dublin qui a une plateforme inform a­ tique très importante et un potentiel de main d'œuvre à disposition dont nous ne pou­ vons que rêver. Par contre, réceptionner les informations mondiales à Luxembourg, et les ficeler suivant les besoins nationaux pour les distribuer en "packages" individualisés, pour cela nous avons tout ce qu'il faut sur place. Il suffira juste d'affiner et de bien coor­ donner une fois de plus.

Loffre d'emploi A llons-nous finir par procéder com m e l'Allemagne p.ex., en im portant des centaines ou

même des m illiers de petits génies informatiques de pays lointains? Y aura-t-il des green cards et autres autorisations sp éciales pour pallier au m anque de ressources hum aines au niveau de l'infor­ m atiq ue ? Le M inistre du Travail reste assez discret à ce sujet, mais promet que nous ne m anquerons jam ais de potentiel là où il y aura de réelles nécessités. Il est à sup­ poser qu'il y aura certainement un traitement au cas par cas, et que les demandes de socié­ tés seront analysées in d iv i­ duellement, le problème rési­ dant dans les différences de degrés de formation. Ce qui, en période de chômage accru, pourrait devenir un problème non négligeable. Prudence donc à ce sujet du côté des autorités. La brume ne pourra être dissipée que lorsque nous serons devant des faits accom­ plis.

Formation et éducation Certains membres du gouver-

des Médias ou celui du Service Information Presse. Quant aux équipements techniques dans le secteur primaire et secon­ daire, c'est bien entendu au M inistère approprié de déve­ lopper le programme adéquat, m ais il semble aussi que les moyens seront mis à d isp o si­ tion pour précipiter l'évolution. Enfin, dans les adm inistrations l'évolution se fera par étapes et secteurs. Sans vouloir brus­ quer ses fonctionnaires, le gouvernement tend plutôt vers une politique de la séduction. Installer d'abord de nouveaux systèmes dans les secteurs qui s'y intéressent de plus près, pour persuader les autres par la suite du bien fondé et de la rentabilité de cette action. Voilà une décision qu'on pour­ rait considérer de maligne, sur­ tout dans un secteur dont les droits des acteurs sont prati­ quement inviolables.

STARTER

Luxembourg une vraie plate­ forme du e-banking, l'in fra ­ structure étant déjà plus ou m oins implantée. Des débuts assez prometteurs étant faits dans ce domaine, il s'agit juste de persévérer.

Les dead lines Elles semblent être plutôt à court terme, les échéances que

Y aura-t-il des green cards et autres auturisatiuns spéciales peur pallier au manque de ressnurces humaines? nement, réticents jusqu'à pré­ sent à l'im plantation d'univer­ sités sur le sol national, sem ­ blent réviser leur conviction. Si rien de décisif n'a encore été entrepris à ce sujet, une chose est claire. Il s'agit de dévelop­ per le potentiel sur place. C'est- à-dire d'offrir des forma­ tions continues aux universi­ taires ayant déjà fait leur entrée sur le marché de l'em­ ploi. Même le management se verra p.ex. ainsi offrir la possi­ bilité de prendre des congés prolongés pour retourner en fac. Voilà pour le côté pragma­ tique permettant une replanifi­ cation des carrières. Il s'agira bien entendu aussi d'attirer les nouveaux talents étrangers par une co m m unication prom o­ tionnelle bien ciblée, cela étant avant tout le rôle du Service

l'Europe nous im pose. N éanm oins, nos deux inter­ viewés sont confiants dans ce point. Et pensent que même si nous n'y arriverons pas tout à fait pour l'un ou l’autre point, nous devrions tellement être à l'heure en ce qui concerne tous les autres, que l'Europe devrait être prête à nous pardonner quelques petits dépassements. Surtout si cela n'est prévisible que dans des points de m oindre im portance. Les­ quels? Pour les déterminer il faudra sans doute attendre ces deux m ois au bout desquels nous devrions au m oins aper­ cevoir si la colonne vertébrale du programme sera assez forte pour que nous puissions une fois de plus traverser cette ère de restructuration internatio­ nale la tête haute.

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Dossier: Sites portails luxembourgeois

Collaboration, évolution, maturité? Comment vivent les portails?

Quels modèles économiques pour les portails? font leur apparition. Lesquelles? Vincent Ruck est information Analyst au New Media Croup du CRP Henri Tudor

Cela fait longtem ps que les portails existent sur Internet... Le concept a évolué avec le temps. O bjectif? Une meilleure rentabilité. A chaque com m unauté (natio­ nale, culturelle, d ’intérêt) ses portails. Le concept est déjà ancien pour Internet. Historiquem ent, le premier site que l’on peut qualifier de portail est Yahoo!, créé en 1995. Le terme en tant que tel, «portail», fait son apparition en 1997. L’année 1998 est l’année de l’ex­ plosion: on ne compte plus les annonces d ’ouverture. En 1999, des su b tilités lin ­ g u istiq u es et conceptuelles

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Tout d ’abord, plusieurs sortes de portails apparaissent. Si les premiers avaient une vocation généraliste, les successeurs se spécialisent. Les «vortals» (ver­ tical portai) par exemple se concentrent sur un sujet bien défini (santé, automobile, sport, économie...)

gie avec la «vraie vie», il ne fai­ sait «q u e » renvoyer vers d ’autres sites ayant un contenu riche et de qualité, apte à satis­ faire la curiosité de l’internaute.

Autre exemple? Les «m ortals» (le terme a fait long feu - un peu trop morbide pour les franco­ phones) pour mobile portais: on y regroupe des adresses de sites consultables sur les appa­ reils mobiles (téléphones WAP, assistants numériques)

Com m ent financer un portail? L’idée initiale était «lim pide». O n com m ençait par un bon contenu régulièrement renouve­ lé, on continuait par des visites nombreuses nées de ce conte­ nu et l'on devait conclure glo­ rieusement par de la vente de publicité à des annonceurs. Trafic plus capacité de ciblage d ’une population intéressante en termes marketing suffisaient (devaient suffire) à créer du bénéfice.

De plus, le contenu même des portails s’est modifié avec le temps. Dans le sens initial du terme, un portail était une porte d ’entrée sur Internet. Par analo­

Très rapidement, le mythe du financement par - et unique­ ment par - la publicité a disparu. Trop de concurrence, trop de frais de marketing et de déve­


loppement, et - surtout - trop peu de tem ps passé par le consommateur sur le site... Il fallut alors trouver les moyens de le retenir et le fidéliser pour m ultiplier les bandeaux affichés. Dans cette évolution, c’est là encore Yahoo! qui innove et montre la voie. Très rapide­ ment, le pionnier am éricain enrichit son offre... Aujourd’hui, presque tous les services pos­ sibles et im aginables sur Internet sont offerts par Yahoo!: enchères, petites annonces, com m erce électronique, voyages, pages jaunes, cartes géographiques à la demande, actualités, bourse, télévision, météo, chat, com m unautés, hébergement de pages person­ nelles, jeux, cartes postales électroniques, webmail gratuit, m essagerie instantanée... et

encore, la liste est incomplète!!! Toutes ces actions concourent à un double but: garder, comme on l'a déjà dit, le consom ma­ teur sur le site le plus long­ temps possible, et permettre de mieux qualifier l'audience des personnes accédant au site... Dans la vente d’espaces publici­ taires ou de profils aux annon­ ceurs, une connaissance fine des utilisateurs, couplée à des possibilités de personnalisation du message font merveille. De la même manière, éviter au sur­ feur fou de faire des dizaines de clics pour trouver le produit qu’il cherche, mais le lui fournir « su r un plateau» dans son propre environnement et tou­ cher une comm ission sur les ventes réalisées permet encore une fois de diversifier et aug­ menter les sources de revenus pour un site Internet.

Les médias, les commerçants, tous veulent leur portail...

Mais d’où viennent les portails? Derrière un seul terme géné­ rique, plusieurs réalités, plu­ sieurs approches, plusieurs manières de penser et de justifier la structure du site. Comment les différencier? Pourquoi pas par la structure capitalistique? On l’a déjà dit, «tout le monde veut faire du portail», et tout le monde en fait. Cependant, les origines des sites sont diffé­ rentes. Leurs opérateurs et pro­ priétaires ont souvent des «core businesses» différents. On peut caractériser les offres en plu­ sieurs catégories. Attention! Les catégories présentées ici sont «théoriques»... En réalité les dif­ férentes situations se superpo­ sent régulièrement... On appar­ tient à différents types de por­ tails en même temps...

les portails «pure players» Il s’agit, historiquement en tout cas, des premiers portails. Au Luxembourg, on peut par exemple classer Luxpoint dans

cette catégorie. A ujourd’hui adossé au groupe belge AdValvas, le site a été créé en octobre 1997 par Christian Gillen qui, «passionné d’Internet, s’est ‘am usé’ à le développer». Ces portails n’ont pas d’historique autre que le réseau. Ils sont com­ parables, par leur motivation, à Yahoo! Leur force réside - a prio­ ri - dans une connaissance plus «intim e» d’Internet. Ils n’ont pas à découvrir le réseau. L’activité initiale, la plupart du temps, a été la création de répertoires, «rem plis à la m ain», avec une description et une évaluation des sites référencés.

Un des search engines les plus célèbres au monde est celui d’Altavista. De quoi s’agit-il? De programmes qui visitent auto­ matiquement les sites Internet et les référencent dans d'immenses bases de données. Uniquement centrés sur cette recherche auto-

Poir tenter de

savoir de quoi l’en parle... Qu’est-ee qu’on

portail?

De nombreux sites s ’auto-proclam ent «p o rtails». Devant la diversité des résultats, il n’est pas forcém ent inu tile de se rem ettre à l’esp rit l’ une ou l'autre définition brute... Web portai: A Web site or service that offers a broad array of resources and services, such as e -m a il, fo ru m s, search engines, and on-line shopping m alls. The first Web portals were online services, such as A O L, that provided access to the Web, but by now most of the traditional search engines have transform ed them selves into Web portals to attract and keep a larger audience. www.webopedia.com Office de la Langue Française (Canada): Portail Site Web dont la page d'accueil propose, en plus d'un moteur de recherche, des hyperliens avec une foule d'inform ations et de services attractifs, qui est conçu pour guider les inter­ nautes et faciliter leur accès au réseau, m ais surtout pour les attirer et fidéliser le plus grand nom bre d'entre eux, au point de devenir leur porte d'entrée dans Internet. www.olf.gouv.qc. ca

matique et la gestion de ces bases, les sites se sont au fur et à mesure enrichis de répertoires comparables aux portails «pure players» et de services addition­ nels. Par exemple, à l’origine, le moteur Altavista n’était qu’une occasion pour le constructeur de matériel Digital (depuis racheté par Compaq) de prouver la puis­ sance de ses solutions: «Regardez les nombreuses pages que je peux indexer, regardez la vitesse à laquelle je suis capable de répondre à vos requêtes». Au fur et à mesure, Altavista a de moins en moins été une vitrine technologique, et de plus en plus

# 02 _NOVEMBRE 2000 papeiÜaiD

015


COVERSTORY

Tableaux Pour réaliser ce dossier, un e-mail a été envoyé aux différents res­ ponsables des sites concernés. En dépit des délais plus que ser­ rés (mea culpa), quelques sites ont répondu. Merci donc à Everyday.com, Internet.lu, Lux point.lu, Luxsite.lu, Luxweb.lu et Spider.lu. Aucune vérification n’a été effectuée sur les informations transmises; elles sont retrans­ crites sans aucune modification des réponses apportées. Toutes nos excuses à ceux qui ont voulu répondre mais qui n’en ont pas eu le temps par notre faute.

un portail. Aujourd’hui Compaq l’a revendu à CM G I, un holding de com pagnies Internet. Au Luxembourg, le «se u l» search engine est Spider.lu.

les portails «presse-media» Une des problématiques des portails est de fournir du conte­ nu intéressant aux internautes. Si celui-ci est pertinent et de qualité, l’idéal est atteint. Dans un premier temps déstabilisés,

^

L’audience des sites Everyday.com 200.000 pages vues et 7.500 membres pour Septembre 2000. Internet.lu 400.000 pages vues au mois de juin. Luxpoint.lu 2.700 visiteurs par jour, 55.000 hits et 10.000 pages vues par jour en Septembre 2000 Luxsite.lu De 900 à îio o visiteurs uniques par jour. 5.500 membres au 27 Septembre 2000. Luxweb.lu De Janvier à Juin 2000, 948.638 sessions utilisateurs, 4.529.531 pages vues. Spider.lu Pages vues Février 99: 124.000, Décembre 99: 167.0 0 0 , Août 2000: 392.550.

016 papeiüam # o2 _ n o v e m b r e 2000

les groupes de presse ont rapi­ dement fait le constat - ne serait-ce que par de nombreuses demandes de partenariats des autres portails - qu’ils étaient les mieux à même de fournir ces informations et ce contenu. Ils possèdent un réel savoir-faire dans le développement de conte­ nu et, enracinés dans une com­ munauté, ils peuvent «entrer» partout. En France, certains por­ tails (notamment de fo urnis­ seurs d’accès gratuit à Internet) réalisent ainsi des interviews d'artistes, d ’hom m es p oli­ tiques...uniquement accessibles en ligne. Une fois le constat posé, les groupes se lançant dans Internet souffrent tous du même problè­ me: la cannibalisation des conte­ nus. Par définition, un portail est gratuit. Autrement dit, on donne au consommateur accès à des informations qui «traditionnelle­ ment» sont payantes dans les versions papiers des publica­ tions. Mettre en ligne des articles de la version papier signifie, d’une certaine manière, couper la branche nourricière sur laquel­ le l’on est assis... Si je publie, j ’attire des visiteurs sur mon site, mais je risque de vendre moins de journaux. Le problème? Les revenus publicitaires issus d'Internet ne compensent pas (encore) les pertes en ventes (supposées). Certaines entreprises du secteur trouvent pourtant ici des débou-

01

Everyday.com: Caroline Hansen e t Dominique Hansen

chés com m erciaux nouveaux. Les agences de presse reven­ dent leurs fils de presse à de nombreux portails (Yahoo!, Nom ade, entre autres, pour l’AFP)

Les portails «commerciaux» Internet, à l’origine une «histoi­ re de chercheurs», est rapide­ ment devenu une «histoire de commerçants». De fait, on a vu apparaître des sites à vocation com m erciale, «cam o uflant» leurs ambitions purement pécu­ niaires sous des am oncelle­ ments de contenus supplémen­ taires... De véritables sites «info­ m erciaux» pour certains... Exemple? Procter & Gam ble, m ultinationale am éricaine, a ainsi créé un portail dédié aux «jeunes m am ans», où moults conseils sont prodigués, avec en filigrane, en fonction des pro­ blèmes rencontrés, de discrètes allusions aux produits P&G, qui, bien entendu, fournissent les solutions idéales. Le problème de la validité et de l’objectivité des contenus est alors posée. Ces sites internet peuvent-ils être considérés comme des por­ tails? Généralistes, non. Spécialisés plutôt. Ils adaptent le concept du portail à un sujet très particulier, en captant et fidélisant de l’audience intéres­ sée par un domaine précis.


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Votre guide internet luxembourgeois

Offres d'emplois, sms, moteur de recherche, chat, petites annonces.

www.luxpoint.lu


Com m e il a déjà été précisé ailleurs dans le dossier, les dif­ férents portails, q u ’im porte l’opérateur, tendent à avoir un contenu qui se « ressemble ». De fait, la création d ’une typo­ logie en fonction des origines peut sem bler superficielle. Il reste cependant intéressant de voir com bien les origines m ar­ quent encore les différents contenus.

les Portails commerciaux

02

LuxSite: Isabelle Marcy

Le Grand-Duché aussi a ses portails

Achats.lu Apparu en ju ille t 1999, achats.lu est un site produit par Espace-net, filiale du grou­ pe Editpress, société éditrice du Tageblatt et du je u d i notamment. Il y a bientôt un an, Nie Nickels, responsable d ’ Esp@ ce-Net, décrivait dans une interview accordée à la New M ediaLetter (www.nmg. lu/letter) ce qu’apportait son site: «N o tre valeur ajoutée est d'être uniquem ent luxembour­ geois. L'avantage pour le co nso m m ate ur luxem bour­ geois est de connaître le com ­ merçant, de savoir où s'adres­ ser s'il y a des problèmes avec la m archand ise livrée. Et l'autre plus-value est pour le com m erçant, qui peut offrir un service supplém entaire à sa

Petite liste luxembourgeoise... Vutre site y est-il? » La concurrence est rude sur le m arché des portails... Une sélection d ’une douzaine de prétendants.

De quels sites parle-t-on? Les estim atio ns chiffrent le nombre de sites luxem bour­ geois aux alentours de 3.000 à 4 .000. D ans cette population mère, certains se positionnent (de manière ouverte ou non) com m e des portails sp é ciali­ sés: caram ba.lu pour le cin é­ ma, a ssu ra n ce s.lu , b an k.lu, etc. On voit même apparaître le prem ier « m é ta -p o rta il» www.portals.lu, un site qui a l'am bition de fédérer une liste des portails luxem bourgeois (le site n’est pas encore en ligne au moment de la rédac­ tion). N ous avons décidé de nous

lim iter aux portails dits «géné­ ralistes» et «à grande audien­ ce», quelles que soient leurs origines. Autrement dit, dans l’ordre alphabétique: achats.lu, everyday.com et everyday.shopping, internet.lu, logic.lu, luxpoint.lu, luxsite.lu, luxw eb.lu, rtl.lu, spider.lu, tageblatt.lu, et enfin wort.lu. Cette douzaine de sites peut être groupée de différentes m anières. On trouve des sites à d om inante co m m erciale (achats.lu, everyday.shopping, luxsite.lu), d ’origine pressem édia (lo g ic.lu, rtl.lu, tage­ blatt.lu, wort.lu), des portails de fournisseurs d'accès (everyday.com , internet.lu, spider.lu) et enfin des portails «rép ertoires / m oteurs de recherche» (luxpoint.lu, lux­ w eb.lu, spider.lu et internet.lu)

ils Evemlay.com M TC (Modem Tim es Croup) et NetCom AB Internet.lu Divers actionnaires Luxpoint.lu Belgium Advalvas: 51 %, Christian Cillen: 35 % , Advalvas Saar-Lor-Lux: 14 % Luxsite.lu D exia-BIL, EPT, 1C. Le Foyer Assurances - 25 % chacun Luxweb.lu Pas de réponse Spider.lu global media system s: 5 0 % , mké: 3 5 % , XYZ Productions: 1 5 %

#02_novem bre 2000 paperJam 019


COVERSTORY

clientèle.» Le site propose au com m erçant une plate-forme technique pré-définie, q u ’ il peut personnaliser graphique­ ment, et où il peut proposer ses produits. Le mode de rémunération est basé sur la com m ission : la construction de la boutique virtuelle et son «entretien te chn olog iq ue» sont gratuits, un pourcentage sur les ventes est sim plem ent prélevé. Plus q u’un portail, il s ’agit d ’un shopping mail. Everyday.shopping Everyday.shopping joue à la fois le rôle d ’épouvantail et de petit dernier. Intégré au reste du site luxem bourgeois d ’Everyday.com, il est claire­ ment positionné par Tango / Tele2 com m e un test initial d ’une solu tion pouvant à terme être généralisée au reste de l’Europe en cas de succès. Issu d ’une collaboration entre la SEC (société mère de Tango et Tele2} et Tecsys, le site a vraisem b lab lem en t bénéficié de moyens en développement supérieurs aux autre sites de commerce électronique luxem­ bourgeois. Le lancement offi­ ciel est pour le moment prévu en novembre. On y attend une vingtaine de boutiques. Luxsite.lu Dernier des portails que nous classo n s dans les portails co m m erciaux: luxsite.lu. Fallait-il le classer ici ? En effet, on y trouve des actualités, des

jeux, des an n u aire s, des forum s de d iscu ssion ... et une partie com merce électronique. L’objectif de cette variété des services ? Double. V is-à -v is du consom m ateur : devenir un «lab e l» de qualité, ou autre­ ment dit faire bénéficier les m agasin s présents dans le mail de l’image sérieuse et rassurante du site. Pour le p rofessio nnel, en plus de l'im age, de b énéficier d'un outil inform atique p u issa n t permettant des solutions de m arketing on e-to-one à m oindre coût. Une com paraison entre ces différents sites est d ifficile: l’un n’est pas encore en ligne, l’autre est un shopping m ail « brut » et le dernier am bitionne d'être un véritable portail...

Les portails presse-média logic.lu C'est le portail de l'Im prim erie Centrale ( 1C). On y trouve des inform ations issues de diffé­ rentes p u b lica tio n s luxem ­ bourgeoises, des n um éros utiles, des renvois vers les annuaires. Le site est m ulti­ lingue, l’interface est franco­ phone. Son originalité? Il est le seul (dans cette catégorie) à ne pas clairem ent afficher son appartenance à un titre précis de la presse grand-ducale. 1C bénéficie cependant de liens p rivilégiés avec certaines publications n ationales: elle

est leur im prim eur. Notons que l'Im prim erie Centrale est égalem ent présente dans le capital de Luxsite.lu rtl.lu Site de la télévision et de la radio. Récem m ent repensé, reconstruit... Les responsables de RTL le considèrent sem blet-il com m e le véritable premier site digne de ce nom réalisé par leur entreprise... et n’ont pas véritablem ent envie de parler du passé. Une interface en anglais, un contenu princi­ palem ent en allem an d et luxem bourgeois; le site est clairem ent destiné aux ressor­ tissants du pays. tageblatt.lu Au tour de la presse écrite. Ce site est à dom inante franco­ phone. Récemment refait lui aussi, il propose des articles de l’édition papier du jour, des d o ssie rs, des photos, ain si que des forums de discussion. Il propose également des ren­ vois vers des sites ou parties sp écialisés, gérés par le grou­ pe Editpress: sports, petites annonces, offres d ’em ploi... wort.lu P rin cip al q uotid ien luxem ­ bourgeois, le Wort propose lui aussi un contenu sélectionné. C ependant, la structuration des inform ations diverge de celle de son concurrent, leTageblatt. O n retrouve les différentes sectio n s papier: p olitiq ue, voyages, Bits & Bytes, Sport, Econom ie... L’interface et le contenu sont m ajoritairem ent en allemand. Il faut noter que le Wort a éga­ lement signé un accord avec Everyday.com pour fournir une partie du contenu du site du fournisseur d ’accès. DN R, la radio du groupe Im prim erie Saint-Paul, diffuse également Radio Tango. Ces quatre portails sont claire­ ment concurrents. Tous béné­ ficient du support actif d ’un groupe installé, ayant des

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Spider.lu: S teve Ludovicy et Roland Roth

ÛL 020

papgfJai # 02 _NOVEMBRE

2000

Luxweb: Samuel Dickes


moyens financiers, des capa­ cités à créer du contenu, une image reconnue. Ils se posi­ tionnent com m e des webs de proximité, apportant de l’in ­ form ation et des contenus utilisables par les luxem bour­ geois et les résidents étran­ gers.

Les portails J e s . portails de rourmsseurs ti accès Un grand absent de cette catégorie... l’ EPT. Pourquoi? Les sites de l’opérateur histo­ rique existent certes, m ais aucune com m unication acti­ ve n’est faite sur les parties qui pourraient être co nsid é­ rées com m e portail... En dépit de leur qualité et de leur richesse, nous avons donc décidé de ne pas en parler. everyday.com «G ran d frère» du futur every­ day.shopping, everyday.com est en fait un site «in te rn atio ­ nal». Son architecture globa­ le, ses fonctionnalités... ont été développées en Suède, avant de d issém iner dans le reste de l’ Europe. Le contenu info rm atio n nel luxem b o u r­ geois est proposé en partena­ riat avec le Wort. internet.lu A partir de cette ad resse unique, le fournisseur d'accès propose des redirections vers un répertoire des sites luxem ­ bourgeois, m ais au ssi vers certains sites spécialisés dont il est propriétaire: auto.lu, cityguide.lu, ... On y trouve égalem ent de l ’actualité (fournie par... le Wort encore une fois m ais il s'agit ici de liens renvoyant directem ent vers le site du journal), des liens vers des sites sélection­ nés et vers certains autres créés par Luxem bourg O nline. spider.lu spider.lu a une originalité. Il est, encore a u jo u rd ’h ui, le seul m oteur ae recherche «m ade in Luxem bourg». D ’un contenu p rin cip a le m e n t «recherche», il s ’est au fur et à m esure enrichi pour devenir un portail diversifié, couplé avec l ’offre « A c c e ss4 y o u » , internet gratuit hors frais télé­

phoniques, lancée en même te m ps que Luxem bourg O n lin e lors de la dernière Bureautec. O n trouve ici regroupés trois sites dont les situations sont très différentes. Everyday.com est le site d ’un opérateur télé­ phonique alternatif. Internet.lu le site d ’un fournisseur d ’ac­ cès internet gratuit, qui a construit son site pour enrichir son offre. Spider.lu a fait le chem in inverse: c ’est un site de recherche qui a décidé d ’ajouter à son catalogue la fourniture d ’accès. Les deux d ern iers sites font appel à Glob alO ne pour la fourniture de bande passante. Everyday est adossé à un groupe euro­ péen. Internet.lu et Spider.lu sont des entreprises d ’origine luxembourgeoise.

LesLjpartalls «répertoires / moteurs de reclercne» luxpoint.lu A u jo u rd ’hui racheté par AdValvas (prise de participa­ tion m ajo ritaire voir tab le au ), Luxpoint a été le deuxième répertoire de sites au Luxembourg. A ujo urd ’hui, en plus de ce service initial, on trouve des offres d'em ploi, des petites annonces, la météo, des forum s de discussion... luxweb.lu Encore un pionnier du web luxembourgeois. Créé en 1996 par Sam uel Dickes, le portail est a u jo u rd ’hui adossé à

Editus. Il profite des activités de cette «gran d e m a iso n » pour avoir une des offres les plus larges du Luxembourg: em ail gratuit, pages blanches, pages jaunes, renvois vers des sites sp é cia lisé s (petites annonces, ciném a, banques, ...) en plus du répertoire strico sensu. spider.lu et internet.lu ont déjà été décrits plus haut.

W

le s équipes le chaque portail Everyday.com Equipe dispatchée l'Europe

à travers

Internet.lu 12 salariés chez Luxembourg Online, dont 6 à temps partiel Luxpoint.lu 3 personnes Luxsite.lu 3 personnes aujourd’hui, bientôt 5, sans compter l’outsourcing dans les actionnaires du portail Luxweb.lu 17 personnes à temps plein, 34 personnes à temps partiel Spider.lu Effectif total des trois action­ naires: 24 ; hors événement spé­ ciaux, 4 personnes s’occupent du site, sans com pter le Helpdesk technique

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2000

papBrJaiH

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COVERSTORY

Et le Luxembourg dans tout ça?

Les portails Luxembourgeois: Synthèse Fini l’âge des «petits joueurs». Internet, nouveau champ de bataille entre grands groupes? Nous avons limité le nombre de sites Internet luxembourgeois traités en tant que portails dans ce dossier à douze. Quelques constatations. Tout d ’abord, presque tous sont adossés à de grands groupes : Editpress, Imprimerie Saint-Paul, Tango / Tele2, Im prim erie Centrale, AdValvas, Dexia-BIL / EPT / 1C / Le Foyer, RTL Croup... Deux font exception, à savoir Spider.lu et Internet.lu. Ceci posé, les pro­ priétaires de ces deux portails ne font pas de leur activité cen­ trale, «vitale», l’animation et la rentabilisation du site. Si l’on compare la situation avec le «reste du monde », on consta­ tera une certaine sim ilitude. Conclusion? Internet est devenu un véritable business. Les moyens financiers nécessaires au développement d ’une activi­ té, si elle veut devenir rentable et non-anecdotique, sont tels que les indépendants sont deve­ nus rares. Le soutien de parte­ naires puissants est essentiel.

Et les affaires, dans tout ça? Si ces grands groupes plongent ainsi dans la grande bataille d ’Internet, avec les moyens financiers qui sont les leurs, il doit bien y avoir une raison. Internet est à l’origine une his­ toire de passionnés. Aujourd'hui, bilan et compte de résultat gagnent en importance.

sont les sources de reveTout dépend du site concerné. Les fournisseurs d'accès ont une source de revenu propre : le reversement de l’EPT (Spider.lu et Internet.lu) pour les connexions générées, ou les ver­ sements «directs» des abonnés #02

NOVEMBRE 2000

(Everyday.com). A côté de cela, publicité (ban­ ners, sponsoring ...) et com ­ merce électronique (com m is­ sion sur les ventes, hosting des m agasins...) sont les deux autres sources de revenus prin­ cipales. Il est difficile d ’aller audelà de ces grands principes de revenus. De manière officielle ou officieuse, im possible d ’ob­ tenir en direct des chiffres d ’af­ faires. A part les rumeurs qui ne valent pas grand chose, les états financiers des portails font partie des secrets les plus savoureusem ent gardés du Luxem-bourg...

Coopérations et Partenariats Une fois cela dit, le pays confir­ me son penchant pour les col­ laborations et coopérations diverses. Deux portails sont en fait des copropriétés... Spider.lu (GM S, mké et X Y Z) et Luxsite.lu (Dexia-BIL / EPT / 1C / Le Foyer). A côté de cela, le Wort propose son contenu chez Everyday, Internet.lu, Luxsite.lu (liste non exhaustive). L’Imprimerie Centrale, en plus de sa participation à Luxsite, soutient son propre portail. Luxsite - encore - est cité comme “Partner site” sur la page d ’accueil de Luxweb... Le web luxembourgeois des por­ tails semble être en fait une grande famille... Sur Luxpoint, les apports d ’A dValvas sont intégrés com m e m odules Luxpoint. L’appartenance au groupe n’est pas affichée.

A la recherche d’originalité Cette «co sa n g u in ité » peut poser problème. N 'oublions pas que tous ces sites sont des entreprises com m erciales. En tant que telles, elles doivent générer des recettes. Com m e il a déjà été dit, ces recettes seront d ’autant plus élevées

que le portail aura développé la fidélité et l’assiduité de l’internaute. Il est probable qu’une trop grande uniformité de l’in­ formation et des services puisse poser des problèm es... D ’où une obligatoire recherche de dif­ férenciation. Q uelques exemples. Spider.lu: si au moment de la rédaction la nouvelle version du site n’est pas mise en ligne, les projets tels qu’ils ont été annon­ cés font état de services nou­ veaux, potentiellement porteurs de différenciation (en fonction de l’accueil du public): adresses e-mail personnalisées, critiques de ciném a «in é d ite s», sans com pter les “sp id e rg iris”, le répertoire des restaurants... Luxweb.lu: du fait de l’adossement à Editus, les renvois vers les pages jaunes et blanches créent un courant fort vers le site... Les «véritables» pages blanches? les autres sites sont réduits à renvoyer vers Editus... Editpress: voici un groupe qui com m unique peu, m ais qui agit... tageblatt.lu, mysports.lu, monsite.îu, maville.lu, achats.lu et les autres projets oubliés ou encore incon nu s créent une véritable toile d ’araignée (vive le web I) de sites complémentaires et parallèles. Le contenu est sys­ tématiquement issu de sociétés du groupe, ou de la contribution volontaire de l’internaute. Aucune collaboration n’étant visible avec d’autres sites, l’au­ tonomie et la capacité de diffé­ renciation des sites du groupe semblent renforcées. Ce ne sont ici que trois exemples, m ais les multiples projets secrets (ceux que l’on connaît, que l’on soupçonne ou que l’on ignore) montre(ro)nt que tous sont conscients des défis à relever. Il y a fort à parier que dans les m ois à venir, les bouleverse­ ments seront nombreux. Entre la montée en puissance des acteurs nouvellem ent arrivés (everyday), le réveil d'anciens (rtl.lu), l’appétit féroce des «petits» (spider.lu) et tout ce genre de choses, le marché des portails luxembourgeois risque quelques fièvres...


STARTER

Une époque écono-murante

Le consommateur déconnecté Guy Kerger (guy.kerger@miridforest.com) Il y a quelques m ois j ’ai essayé de m ’informer sur les nouveau­ tés auprès d’un constructeur de voitures à travers son site In­ ternet. Le site était très bien structuré et me donnait l’occa­ sion de m ’informer en détail su r le produit en question. Dans le but de ne pas perdre l’internaute après sa session sur Internet, le site offrait la possibilité de fixer un r.d.v. avec le revendeur local. Sans hésiter, j ’ai profité de cette occasion. Après avoir entré une multitude d’informations sur mes besoins et mes goûts, le système m ’in­ formait que sous peu mon gara­ giste local allait me contacter. Com m e deux semaines se sont passées et que je n’ai pas eu la chance de parler à cette person­ ne, je prends l’initiative et j ’ap­ pelle la hot line qui est indiquée sur le site. Ma correspondante est très gentille, m ais ne dispo­ se d’aucune inform ation sur moi, ni sur ma requête. Avec la volonté de vouloir m ’aider et avec beaucoup de charme, elle

me fait repasser le même ques­ tionnaire que j ’ai déjà rempli il y a deux sem aines. Q uinze minutes plus tard, ma corres­ pondante me confirme la saisie de ma demande et m ’assure que quelqu'un va maintenant prendre en charge ma deman­ de. Deux mois plus tard, je trou­ ve dans ma boîte aux lettres un prospectus de l’entreprise en question avec une lettre d’ac­ compagnement m ’informant de l’existence de son site web et des multiples informations que je peux y trouver. Expérience que vous pouvez facilem ent re­ produire avec vos sites préfé­ rés.

les niveaux. Internet, comme tel, est une opportunité supplé­ mentaire qui se montre très prometteuse pour acquérir un client, m ais qui, sans intégra­ tion, se transforme rapidement en facteur de risque pour l’en­ treprise. L'expérience avec mon con­ structeur de voiture n’est pas un problème dû à l’Internet. Il s ’agit plutôt d ’un problème d ’organisation et de gestion de l’information dans l’entreprise et Internet ne fait qu’augmenter la v isib ilité de ces m alaises internes vers l’extérieur.

Un client entre par beaucoup de portes dans une entreprise, les nouvelles tech­ nologies de l’in­ formation et de la co m m un ica­ tion permettent notam m ent de le reconnaître et de l’aider à tous

# 02 _NOVEMBRE 2000 pSperJaiH

023


Coup de cœur! Si nous laissons la parole au "big boss" du maga­ zine transfert, c'est parce que ce support nous a particulièrement séduit. Où se situe la nouvelle économie en France? Webmania ou pas? Point de vue frenchy.

Déclic pour des clics Christophe Agnus est le directeur du magazine "tansfert" (www.transfert.net) La France, dit-on, n ’aim e pas les évolutions. Elle préfère les révo lutio n s. En m atière d ’ Internet, elle a attendu d'être convaincue q u’ lnternet est une révolution, pour com ­ mencer à évoluer. Doucement, bien sûr, car à côté du M initel incro yab le­ ment rémunérateur, Internet sem blait, question business, une franche rigolade de cara­ bin. Pu is, plus rapidem ent quand le réseau des réseaux a envahi les E ta ts-U n is, puis l’ Europe. Ne so u s-e stim o n s pas la rivalité franco -am éricai­ ne dans la prise de conscience hexagonale. Dans un premier tem ps, elle fut un frein: "Laissons les ricains avec leur truc de merde". Puis un accé­ lérateur: "On ne peut pas la is ­ ser les rica in s d om in e r le monde en ligne". En quelques années, en quelques m ois même, la prise de conscience a eu lieu. On 024

paperJam #02_novem bre 2000

peut dater la co n versio n à l’été 99. Il y avait eu des pré­ m isses dès l’été 97, m ais le Français est long à mûrir. La seconde m oitié ae 1999 a été une folie. Les chiffres parlent: entre 1999 et 20 0 0 , le co m ­ merce électronique business to business a augm enté de 1 2 2 % pour atteindre 59,7 m il­ lia rd s de FF (e stim atio n Forrester) en 20 0 0 . Le B to B a été, et reste, le chouchou des in v e s tisse u rs. Perso nn e ne sait avec certitude com m ent le grand public va réagir devant

gent, il y va. Point. O r Inter­ net, é vid em m en t, peut lui faire gagner ou économ iser de l’argent. Les places de marché com m e Mercato se dévelop­ pent très bien: cela facilite les appels d'offres, et donc les é co no m ies p otentielles. Les socié tés de service via Internet (Webagency ou autres sociétés de développem ent de trafic) co nnaissent une cro is­ sance sans heurts. Une entre­ prise com m e O range Art, par exemple, est passée de 7 per­ sonnes à plus de 12 0 en 2 ans.

Aujourd’hui la folie s’est calmée, mais la croissance reste forte. le com m erce en ligne. Si on peut supposer q u ’il s ’y conver­ tira, on ne peut exclure des réactions sub jectives fortes, des réticences culturelles ou même, chez un pourcentage non-négligeable, un rejet total. Le business, lui, est nettement plus pragm atique: s ’il peut y gagner ou économ iser de l’ar­

Cette croissance rapide n’est pas m iraculeuse. Elle est due, sim plem ent, au retard précé­ dent. Q uand vous dém arrez à retardement, vous devez faire un effort im portant pour rat­ traper le tem ps perdu. Elle est due aussi à (enfin) l’engage­ m ent du go uvernem ent en faveur de cette ind ustrie et


des technologies Internet. Le disco urs de Hourtin (août 97) de Lionel Jospin avait lancé le mouvement, il s ’est accéléré avec D o m in iq u e S tra u s s Kahn, grand u tilisa te u r du Net, qui a fortement remué les m ilieux des affaires. Elle est due, pour finir, à la conversion

sur notre contenu devient une source de revenu ou de b usi­ ness potentiel pour le site client. C ’est un vrai modèle B to B. Cet aparté sur Transfert.net pour m ettre en lum ière le ch an ge m ent de paradigm e

Il y avait eu des prémisses dès l’été ‘97, mais le Français est long à mûrir. de sociétés co m m e France Telecom, qui, après avoir tout fait pour détru ire le Net, co n curren t du M in ite l, ont retourné leur veste pour en deven ir pro m o teu rs, dès q u ’elles ont co m p ris que c ’était leur intérêt premier. L’im pact sur la société et les sociétés françaises a été fort. Et la réaction rap id e. Les entreprises de service Internet qui étaient so lid e m e n t en place il y a un an ont, les pre­ m ières, bénéficiées des inves­ tissem ents m assifs des so cié ­ tés de l’ancienne économ ie désireuses de connaître le fris­ son du réseau. A ujo urd ’hui la folie s ’est ca l­ mée, m ais la croissance reste forte. Logique d ’ailleurs: les entreprises ayant enfin décou­ vert Internet ont com m encé à l’utiliser. Tous les services B to B se font, lentem ent, une clien tèle. A Transfert.n et, apparem m ent tourné vers le grand public avec le site et le m agazine, nous avons aussi une activité B to B en plein développement: la fourniture d ’édito rial fa isa n t vivre les sites Web. Nos fils d ’inform a­ tio n s su r l ’actu alité de la société num érique (politique, économ ie, société, technolo­ gie, etc.) co nn aissen t un su c­ cès dont nous ne pouvions nous douter il y a deux ans. Les entreprises ont besoin de faire vivre les sites pour les­ quels elles ont payé si cher: nous proposons une solution éditoriale. Et chaque page vue

térêt, ô com bien im portant, d ’être rém unérateur à court term e. Transfert.net, qui m élange B to C (le site, le m agazine) et B to B, est un modèle qui les séduit. Après s ’être fait peur en 2000, les in ve stisseu rs souhaitent revenir à certains fondam en­ taux pour 20 0 1: on investit, d ’accord, m ais autant le faire sur des métiers où la valeur ajoutée facturable est claire et évidente. C ertains diront qu’ils deviennent frileux. Peut-être est-ce aussi, et su r­ tout, de la sagesse, après avoir cru q u’ lnternet était la m artingale idéale.

dans l’attitude des in vestis­ seurs. Il y a deux ans, ceux-ci adoraient le B to C. A u jo u rd ’h ui, ils vénèrent avant tout le B to B qui a l’in ­

BRESIL ates le Bill Gates des favelas las AFFAIRE YAHOO! le juge parle ALLOCINÉ du téléphone au Web TECHNO l'adieu au clavier

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L’évolution récente reflète des marchés boursiers d'une extrê­ me volatilité. La progression exceptionnelle (“one way") des indices boursiers de ces der­ nières années semble connaître une accalm ie, rendant plus ardue la génération de plusvalues "faciles" et su b stan ­ tielles. Dans ce contexte de marchés incertains, VMS-Keytrade Lux. permet aux investisseurs parti­ culiers et institutionnels de pro­ fiter de leurs valeurs préférées sans pour autant nécessiter de mouvements d ’amplitude con­ sidérables. Permettant la réaction im m é­ diate à la survenance d ’événe­ ments influençant l’évolution

des cours, VMS-Keytrade Lux encourage les prises de profit rapides. En outre, loin des com m issions de pourcentage habituellement facturées parles intermédiaires financiers, sa tarification forfai­ taire avantageuse ne grève pas la rentabilité des opérations. En effet, l’offre de VM SKeytrade Luxembourg S.A. se

base essentiellement sur: l’ac­ cès en temps réel aux princi­ pales places boursières dans le monde l’exécution des ordres en temps réel un tarif de cour­ tage fixe par opération. Cette société sera présentée avec toutes ses spécificités dans le cadre du prochain First Tuesday le mardi 7 novembre 200 0. Inscriptions: www.firsttuesday.lu

#02_novem bre 2000 paperJaffl 027


UNE RUBRIQUE DE L'OBSERVATOIRE DES NOUVEAUX MÉDIAS (NEW MEDIA GROUP)

L'avenir du Web sera féminin ou ne sera pas?

lnternELIES.com Carole Brochard est responsable de l'Observatoire des nouveaux médias Depuis leurs débuts, l'informa­ tique et Internet ont fait partie d'un univers exclusivement mas­ culin. Le sexe dit faible, rebuté qu'il était par la technique mais aussi par l'absence de contenus et de services qui lui étaient des­ tinés, se faisait rare sur le réseau. La fameuse ménagère de moins de cinquante ans, cour­ tisée par tous les acteurs de la grande consommation de la pla­ nète, se faisait attendre, jouait les capricieuses en regrettant le manque de convivialité des sites et l'absence de sites répon­ dant à ses intérêts. Mais tout cela ferait désormais partie du passé? En effet, les chiffres le clament haut et fort: déjà, les Internautes femmes sont plus nombreuses que leurs homologues mascu­ lins outre Atlantique (50,4% contre 4 9 ,6 % source Mediamark, MMXI), et la ten­ dance est également en train de s'inverser de ce côté-ci de l'Atlantique: en France, même si

028 paperJam #02_novem bre 2000

le ratio femmes/hommes était encore de 4 0 /60 en août, il faut noter que 5 3 % des nouveaux internautes (connectés depuis moins de trois mois) sont des femmes (source Novatris, 9/2000). Le Web aurait-il appris à parler aux femmes? Ou est-ce que ce sont-elles qui ont passé outre la barrière technologique? Ne serait-ce pas plutôt une ques­ tion de génération? Les nouveaux connectés sont jeunes, et l'école prônant la net-parité pour l'accès à Internet, les jeunes filles/femmes n'ont pas cet a priori négatif de leurs aînées vis-à -vis du réseau. Les chiffres, là encore, parlent: le profil de l'internaute, qui était un homme de 25-35 ans, CSP+, s'atténue. La pyramide des âges s'élar­ git chez les inter­ nautes, les très jeunes et les plus de 50 ans enregistrant les taux de progres­ sion les plus importants, avec les femmes. Celles-ci, plus

que leurs compagnons, utilisent Internet à des ans pratiques: qui ne se souvient pas de ces "cyber-mamies" qui s'échangeaient (faisant fi des droits d'au­ teurs) des patrons par Internet? Le Web se féminise donc, et les sites destinés aux femmes se sont mutipliés en quelques mois: w w w .vivrefem m e .co m , www.newsfam.com, www.femmeonline.corn, www.aufeminin.com. Sans oublier les sites plus ciblés, comme www.lyloo.com, qui vise plus particulièrement les adoles­ centes. Au programme de ces sites, un inventaire qui ressemble fort aux sommaires des magazines fémi­ nins: mode, shopping, santé,


Ce ne sera pas dû à l'initiative d'un touroperator si vousrencontrerez beaucoup d'asiatiques dans les rues les 6 & 7 novembre prochain. La cause en sera LUXASIA. Événement insolite? Non. Stratégique.

STARTER

beauté, couple, astrologie, cuisine, carrière, enfants, sorties, voyages, déco, tests-vérité, com bines de copines, secrets de nanas et autres bons plans. Mais comment? Les femmes seraient-elles à ce point futiles qu'il a fallu attendre qu'elles retrouvent leurs sacro-saintes fiches cuisine et autres conseils de la psychologue spécialiste des problèmes de couples pour enfin daigner ouvrir un browser? Non, bien évidem­ ment: le foisonnement de ces sites féminins est davantage un indica­ teur de la présence de plus en plus forte des femmes sur le réseau qu'un argument pour qu'elles se connectent. Mais les vieux schémas ont la vie dure: dans l'univers de la nou­ velle économie, les entrepre­ neuses se font encore rares. Bien sûr, il y a les "stars", comme Orianne Garcia (co-fondatrice de Caramail), Carole Liscia (directrice marketing de Liberty Surf), Cécile Moulard (ex-Carat Multimedia travaillant maintenant chez Atos-Origin), mais elles sont l'arbre qui cache la fôret (d'hommes). Là encore les chiffres sont sans appel: selon l'Agence Pour la Création d'Entreprises (APCE), 15 % seulement des entrepreneurs dans le domaine des nouvelles technologies seraient des femmes, contre 30 % tous secteurs confondus. Il faut ajouter à cela que les rares femmes à la tête de start-up sont souvent utilisées comme fairevaloir de leur entreprise: les médias et le public s'intéressant davanta­ ge à la soi-disant fondatrice, qu'aux aléas du cours de bourse de la société qu'elle dirige. La société Marimba, à la grande époque du " push " (dans les années 96-97), avait été la première à utiliser cette astuce marketing, qui avait pris la forme d'une charmante jeune femme multipliant les interviews à la presse, pour faire monter la cote de la société. Aujourd'hui, juste retour des choses, les sites féminins ont essentiellement été créés à l'initia­ tive de femmes, à la recherche de sites qui leur correspondent vrai­ ment. Cer-taines, comme la porte parole du site FemmeOnline.com, ne connaissaient encore rien d'Internet il y a à peine quelques mois. Preuve que la technique n'est pas le plus important, le sens des affaires et le bon sens étant bien plus la clé du succès.

Débrider et autres étant tout aussi impres­ (en) C'est grâce à la Chambre de sionnant. En tout et pour tout, Commerce du Grand-Duché douze pays asiatiques seront qu'aura lieu, en collaboration présents à la manifestation. avec celles de différentes villes Les secteurs les plus représentés allemandes, françaises ou seront les suivants: IT, Telecoms, belges, cette première rencontre Construction et Matériels y rela­ entre entrepreneurs européens et leurs homologues asiatiques tifs, Alim ents et Boissons, Biotechnologie, Métallurgie et dans les halls du Kirchberg les 6 Production de Films. & 7 novembre. Partenariats, alliances straté­ L'initiative remonte au projet la giques, joint ventures et d'autres Commission européenne de pro­ formes de collaboration seront mouvoir la coopération entre les discutées sous toutes leurs PME de l'Europe Unie et d'Asie. formes. Des séminaires seront à Le but primaire étant de faciliter l'ordre du jour, dont les contenus l'échange à tous les niveaux. Que exacts seront divulgués pendant ce soit dans la distribution de l'événement. matériaux aussi bien que de ser­ Pour en savoir d'avantage, ou vices sur un continent dont on éventuellement encore s'inscrire, ignore trop la culture et les habi­ il suffit de visiter le site tudes y liées, ou dans la www.luxasia2000.lu ou d'en­ recherche vers l'accès à de nou­ voyer un mail à info@luxaveaux marchés, le besoin semble sia2000.lu. assez important dans les deux sens. Notons que la personne de réfé­ La preuve? Le nombre de partici­ rence auprès de la Chambre de pants à cet événement qui durera Commerce est M. Peters, que deux jours à peine, mais deux l'on peut joindre aussi par ce jours qui pourront être détermi­ bon vieil outil traditionnel de nants dans la façon de créer de communication directe qu'est le nouveaux liens. Plus de 200 téléphone, au 42 39 39-230. entreprises du Luxembourg et de la Grande Région sont - ■> Building Butine» Partnership» déjà inscrites, Lw-ArfaSX» mais l'intérêt du côté asia­ tique ne semble Lux-Asia 2000 a an international event organised by Ole enamber ot Commerce ot Bie Grand Ouchy ot Luxembourg in cooperation «nm selected Chambers ot Commerce and pas de moindre industry from Germany (Trier. Luowigsn^en and Saarbrucken). France (Nancy and Metz) and Belgium (Ubramont, Namur and Liège) importance, le nombre d' I The event « a European Commission mitiatrve to promote entrepreneurs I business cooperation between small and medium-sized I enterprises (SMES) from me European union and Asia venant de > and 7 November 2000. Lux-Asia 2000 w * bring together e man 400 European and Aslan small and medium-sized I enterprises to discuss business partnerships (olnt ventures Chine, Hong I strategic »nances and other forms ot business collaboration Kong, Singa­ pour, M alaisie

#02_novem bre 2000 paperJan

029


A web-agency's coming out

The structured apprnach to customer satisfaction (rs) Red Dog merged out of the Europe O n lin e fiasco of the mid nineties to take on a few select and high profile projects and finds itself entering the second stage of its develop­ ment. With fresh capital and added human capital they are set to show their guts.

- Prepare a concise financial and marketing presentation of your company.

How did Red Dog go about finding fresh (V enture-) Capital?

- Be sure about your USP (Unique Selling Proposition)!

One o f the problem s of star­ ting a sm all business is "how do you cash in?".

- Triple the tim e you think it will take to conclude a deal.

Your com pany can be worth a lot on paper (i.e. balance sheet + the valuation that you would make for future business). In the end it is only worth what someone is w illing to pay for it. So when two of the foun­ ding partners wanted to sell, we went to look am ong the contacts we had in the b usi­ ness to see if anyone was interested. That way we ended up with several interested par­ ties, two of which had serious negotiations with us. In the end we chose the one group that could bring the most (not only fin a n cia lly ) to ensure

030 paperJaB #o2_novem bre 2000

the grow th o f the co m p a n y. Maybe some advice for anyone about to start serious negotia­ tions:

- Don't take your eye of the ball b u sin e ss-w ise in the m ean-tim e. Keep on d oin g what you did before you star­ ted negotiating. If n eg o tia ­ tions drag out or the deal falls through you could be left with nothing if the b usiness suffers while you negotiate. - Be honest and open, because sooner or later you will pay for what you try to hide. There is no such thing as a free lunch. What is your U SP in terms of web services ? O ur USP is that we really were one of the pioneers, we have a

clear m ethodology to set up and follow a project and we have a proven track record to show we can do the job. It's all about trust - the client m ust be com fortable with you on delivering what you prom i­ se. The web is a living thing that keeps on re-defining itself at least once if not more than once a year as new technolo­ gies become m ainstream . So it is im possible to, let's say, take a box and tell the client "Mr. Client, this is what we will sell you. Look inside and you can see exactly what you w ill get." As a result you need to re-define your product on an ongoing basis. That is why experience and methodology are so im p ortant. We (the founders) really were pioneers because of our involvem ent in Europe O n lin e . There we "lived" the tra n sitio n from proprietary platform to the net - not only at the technical, but also at the business model level. In addition, at EO we were confronted already way back in 95, with dealing with


STARTER

large v o lu m e s o f content; How to structure it? How to create u se r-frie n d ly n a v ig a ­ tion for it and how to keep it up-to-date? The people from Interchange (the proprietary platform EO started on) really tought us a lot on how to solve these kinds o f problem s. We took a lot o f that know -how and incorporated it into our pro­ cesses. Because of this expo­ sure we got involved at an early stage with o nline p u b li­ sh ing system s; i.e. browser based system s that m anage content through database and let non-technical users pu­ b lish th eir content in a co ntro lled m ann er through tem plates. Th ese kinds of system s are really key to cost effective site m aintenance. It is th is experience (d ealing with large sites) that got us the reference lis t we have today (i.e. Deutsche Telekom, Belgacom , Sym antec Europe, Astra, and Cargolux). Your custom er focus and geo­ graphical distribution: what are your plans for the next two years? Custom er focus: All com pa­ nies that want to em brace the net and make it an integral part of how they operate and do b usin ess. Not com panies

com panies who are ready for this. Concerning the geographical distribution of our business, we have always had a European focus (we have

Show me your web site and I will tell you tbe kind of company you are. that ju st want to put up a rified business card. O u r losophy (still) is: "Show your web site and I will you the kind of com pany are."

glo­ phi­ me tell you

T h is is the way it should be the web site should incorpo­ rate the co m m unication and m arketing strategy o f the com pany and should reflect its character and the way it deals with custom ers. I think we have the most to offer to

clients from up in Sweden all the way down to Italy). Last year about 5 0 % of our reve­ nue cam e from in sid e Luxembourg. We don't have any explicit plans or desire to change that. Is Luxembourg a good place to do business? And do you believe it to have advantages in your business?

As a foreign company (up to recently none of our key staff mastered the language) it is w earisom e to do b u sin e ss with real local co m p an ie s. T h is is norm al - just like water, the b u sin e ss process takes the path of least resistance. So why is it good to be based here? Luxem bourg is sm all enough to not carry a stigm a when you go abroad. As a sm all G e rm a n com pany it would be difficult to get b u si­ ness in France for example. There are still these cultural barriers. But Luxembourg is sort of perceived as cool; the people who have visited it like it and for those who never came, it carries a certain m ys­ tique. So being based in Luxem bourg is totally n o n ­ threatening, It's d isarm in g, in turn, we get to draw and shoot faster than our com petition.

I think Luxembourg is a great place to do business "from".

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Posez vos questions à partir du site www.paperJam.lu. Avec le concours de Me Thierry Reisch, avocat au Barreau de Luxembourg, notre rédaction en sélectionnera une qui nous semblera d'actualité e t d’intérêt commun.

Vous avez la parole, Maître!

Existe-t-il, au Luxembourg, une jurisprudence concernant le "domain grabbing"? Thierry Reisch: En matière d ’at­ tribution de nom s de dom aines, l’usage obéit à l’heure actuelle à la règle: «Prem ier arrivé, premier servi». Les deux facteurs essen­ tiels déterminant la possession d ’un nom de domaine sont en l’occurrence la rapidité et la diligence avec laquelle on réserve ce nom de domaine. Une fois attribué un nom de domaine, dans une zone géo­ graphique déterm inée, tout tiers, même propriétaire d’une marque correspondant au nom de domaine en question, aura des difficultés à faire valoir un quelconque droit sur le nom en question. On parle de «D o m ain Grabbing», quand des cybersquatteurs occupent, pour ainsi dire illégitim em ent un nom de domaine. Il est évident qu’il s'agit là d ’une activité moralement et juridiquement condamnable qui vise à mon­ nayer un nom de dom aine préalablem ent enregistré et

0 3 2 1 paperjam #02_novem bre 2000

inexploité, auprès d ’une société titulaire d’une marque ou d ’une autre dénomination sociale qui souhaite exploiter un site. Les deux principaux facteurs qui ont rendu possible le cybersquatting sont l’opportu­ nisme et la rapidité de celui qui a enregistré le nom de domaine en question et d ’autre part, le défaut de diligence de la per­ sonne physique ou morale qui, dans sa naïveté ne s'est pas précipitée à déposer elle-même son nom de domaine. A l'heure actuelle, il n’existe à notre co nn aissan ce aucune jurisprudence luxembourgeoise en la matière. Chez nos voisins français par contre, les Tribunaux ont déjà à plusieurs reprises eu l’occasion de tran­ cher des affaires de ce genre. A insi dans un litige entre la société FR A M A TO M E1 ayant enregistré le nom de domaine www.framatome.fr, les juges ont dû intervenir contre une association qui avait enregistré le nom du dom aine www.fram atom e.com . L’affaire s ’est finalement soldée par un arran­ gement.

Dans une autre affaire, la socié­ té S N C Alice, titulaire de la m arque « A lic e » déposée en classe 35 pour désigner des ser­ vices de publicité avait assigné en contrefaçon de marque et en concurrence déloyale la SA Alice, société qui d'après ses statuts exerçait ses activités dans le dom aine de l’édition de lo giciels, sous prétexte que ceTle-ci avait déposé auprès de N IC France le nom de domaine «alice.fr». A cette occasion il a été jugé2 à juste titre que: «Les activités d'édition de logiciels, qui sont présentés sur le site Internet de la SA Alice, ne sont ni identiques ni sim ilaires aux services désignés par la marque «A lice » de la S N C Alice qui sont relatifs à la publicité. Q ue dans ces conditions et faute par la S N C de justifier de la notoriété de la marque, les faits de contrefaçon de marque ne sont pas établis». Citons encore l'exemple de l’af­ faire où la com m une de SaintTropez avait eu recours à des prestataires de services pour la création de son site à l’adresse w ww .nova.fr/saint-tropez. Ces derniers ne sont cependant pas


contentés de créer le site pour la com m une, m ais ont cru devoir exploiter un site propre à l’adresse www.sainttropez.com. Constatant cette exploitation concurrente par son partenai­ re, la com m une l’a assigné au fond 3 pour faire valoir son dépôt de la m arque SaintTropez dans la classe des télé­ com m unications. Du fait qu’une mention distinc­ tive, précisant que le site en question n’est pas celui de la commune, ne suffit pas à écar­ ter la contrefaçon, le tribunal fait interdiction à la SA EURO V IR TU E L d'utiliser la marque Saint-Tropez dans la dénom i­ nation de son adresse Internet, ainsi que toutes celles liées à l’exploitation d’un site d ’héber­ gement sur ce logiciel. Aux Etats-Unis, les tribunaux ont jugé à de nom breuses reprises que l’enregistrement à titre de noms de dom aines de la marque d ’un tiers constituait un acte de contrefaçon. Faute

d’une législation harmonisée, il restera évidemment très difficile de faire valoir ses droits à l’échelle mondiale.

ra le cas échéant être déclaré com me nul par un juge,

Dn parle de “Domain Grabbing”, quand des cybersquatteurs occupent, pour ainsi dire, illégitimement un nom de domaine Pour finir, il est important de p réciser q u ’une personne rachetant à un cybersquatteur de mauvaise foi un nom de dom aine pourrait, si elle le désire, songer à dénoncer son contrat de rachat. En effet, la validité de cette opération pourrait être contestable sur le fondement de « l’absence de cause», principe prévu par le Code Civil. Un tel contrat pour-

î) O rd o n n a n c e de référé, T G I de Paris,

25 avril 1997 , Fram atom e c / A sso c ia tio n internaute, légalis.net.

2 ) T G I Paris, ord. réf. 12 m a rs 1998 . 3) T G I de D ra g u ig n a n , 1 ère ch, 21 août 1997 , C o m m u n e de Saint Tropez c/ Euro Virtuel et autres n° 641 -III -558

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Me Thierry Reisch

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w w w .re d -d o g .c o m

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Ce n est pas parce que l’hiver approche que les virus in fectent de plus en plus nos logiciels. E xiste-t-il en fa it des médi­ caments efficaces contre les "bugs” et autres parasites du genre? Stéthoscopie.

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I LOVE YOU - moi non plus S écurité & Internet

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En route pour l'avenir du futur Business Initiative a.s.b.l.

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SIExpo, suivez le guide! Softw are & Internet Expo

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The Power to Know SAS: New Power in Luxembourg

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JSP, Servlets e t XML Construction d'un site web dynamique

I LOVE YOU - moi non pins Carlo Schneider est analyste financier chez Le Foyer Asset Management C ’était en mars dernier: "Curador", un jeune G allois de 18 ans avait volé au m oins 26.000 numéros de cartes de crédit, en trafiquant différents sites d ’Internet européens et am éricains. Q uelques m ois plus tard, le virus "I Love You" a paralysé en quelques jours des m illiers de serveurs. A plu­ sieurs reprises Am azom .com a été victime d ’attaques de che­ vaux de Troie et de parasites informatiques. Après le "m illenium bug", l’an­ née 20 0 0 est celle des attaques contre la sécurité de l'Internet, m ais aussi de la prise de conscience que l ’e -b u sin e ss sera sécurisé ou ne sera pas du tout. L'élaboration d ’un pro­ jet de loi sur le comm erce élec­ tronique par le gouvernement luxembourgeois, présenté en été (voir paperjam 10 /20 0 0 ), qui est surtout axé autour du problème de la signature élec­ tronique, montre une prise de

conscience croissante de l’opi­ nion publique sur le principal défi de la nouvelle économie: c'est que le développement du com m erce électronique est étroitement lié au degré de confiance que l’on peut accor­ der aux infrastructures ainsi qu’à la protection des données personnelles et du patrimoine. Le nombre d ’incidents de sécu­

rité attendus pour l’année en cours est estim é à 13.000, représentant des dommages à hauteur de 300 m illions de S. Le besoin en infrastructures et systèmes de sécurité croît donc rapidement: le marché de la sécurité d ’information connaî­ tra un essor formidable dans les prochaines années, pour atteindre en 2003 un volume de 8 m illiards de $ (1).

» 1. Parts le mantes les lifflrentes teeleqees le start! es1991

Filtrage de con tenu

Détectior d 'in tru sio n g%

A nti-V irus

34%

Encryptage

5%

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»

luickies

VI03N M3N 2 11

■ A lfred Wilms a été nommé General Manager de Worldcom Luxembourg, société o ffra n t des servi­ ces de téléphonie, d'héber­ gement e t de tra n sp o rts de données e t d'In terne t. Tous ces services sont o ffe rts par Worldcom à p a rtir d'un Data C enter de 3000m2 basé à à Contern. Notons que la société s’appuie sur son propre réseau en fib re optique. ■ Parmi les nouveaux services de la BCEE, c'est bien entendu le S -net pay qui é ta it venu renforcer la p alette d'offres le mois passé, e t non seulem ent le S -n e t comme annoncé dans n o tre dernière édition. Les

innovations vo n t bon train, car le "online brokerage" a aussi été étendu. Dorénavant, les clients Sn et pourront ainsi passer leurs ordres boursiers ju s­ qu'à l’heure de clôture du marché, exécutés en temps réel jusqu’à 22h.

l'Autorégulafion des conte­ nus sur Internet aura lieu l'après-midi du 23 octobre à l'H ôtel Royal. L 'In terne t Society Luxembourg, pren­ dra p a rt à ce débat o rga­ nisé par le Service des Médias e t de l'Audiovisuel du M inistère d'E tat ►

■ CCP-Connecf est un service bancaire en ligne que les P&T m ette n t à disposition de quelques 120 clients avec l'aide du grou­ pe BULL. Il comprend la consultation en ligne du solde e t des relevés du compte, les e xtra its de transactions par carte de crédit ainsi que les tra n ­ sactions financières. www.ccp.lu

■ TDK a l'intention d'ac­ quérir une participation dans "Sound Source Interactive", a fin de s'assu­ re r une présence mondiale sur le marché des logiciels in te ra c tifs. Sound Source In te ra ctive prendra le nom de TDK M ediactive Inc. a fin d'exprim er la synergie avec la division in te ra ctive européenne de TDK. Shin Tanabe, d irecte ur e xé c u tif de TDK Recording Media Europe SA rejoindra les

■ Une conférence sur

bureaux de Mediactive dans le Sud de la Californie. ■ A l'occasion du "Rendez-vous annuel des professionnels de l'Infor­ matique", les conférences SPIRAL se déroulant les 28,29 & 30 novembre to u rn e ro n t a u tou r des sujets suivants: la p ro te c­ tio n du logiciel, les te ch ­ niques de hacking e t les parades, ainsi que l'u tilisa ­ tio n e t le déploiem ent de la p la te -fo rm e JAVA au Luxembourg. Infos "at": spiral@ spiral.lu. Programme des form ations d'octobre à décembre: www.spiral.lu ■ Après le lancement de assurance.lu, Synapse pro­ pose deux autres nouveau­ tés: w w w .portal.lu, ou le

+++ R esponsables de com m unication e t a tta ch é (e )s de pre sse fa ite s nous p a rv e n ir vos com m uniqués de p resse, de

Ceci inclut tout d’abord les dépenses en consulting pour des sp é cia liste s externes, m ais surtout les dépenses liées directem ent à la sécurité des systèm es de sécurité vers l’extérieur com m e l’antivirus ou le firewall, ainsi que des systèmes internes, donc liés à l’Intranet. Une étude récente, réalisée par l'in stitut am éri­ cain de la sécurité de l’ordina­ teur CSI (www.gocsi.com) en co llabo ratio n avec le FBI (www.fbi.gov), donne des résultats inté ressan ts en matière de cyber crim es et autres contraventions dans le dom aine de la sécurité d'infor­ mation: 9 0 % des entreprises

ont déjà été v ictim e s d ’at­ taques dom m ageab le s. Le catalogue des infractions est très diversifié en allant de la sim ple attaque de virus à frau­ de financière, la pénétration de tiers dans des systèm es internes, les actes de sabota­ ge, le vol d’inform ations confi­ dentielles, jusqu'au vol d ’o rd i­ nateurs portables. Trois sur quatre en trep rise s a m é ri­ caines ont déjà dû su b ir des pertes financières réelles. L’image que l’on se fait des malfaiteurs inform atiques est tout à fait erronée: oubliez celle des jeunes freaks cachés dans leur cham bre d'enfant et

» 2. Marché mondial les logiciels asti-rires en 1199

source ID C (www.idc.com) Trend M ic ro

Sym a n te c Corp. 25 %

036

#02

Autres

n%

C o m p u te r A sso cia te s In c .

NOVEMBRE 20 00

N e tw ork A ss o c ia te s Inc.

43%

entourés de cartons d ’em bal­ lage de pizza service et de boîtes de cola: 7 1 % des infrac­ tions dans le dom aine de l’in ­ form ation sont com m ises par des initiés: quatre sur cinq en trep rises ont reporté un abus d ’accès Internet par leurs employés (par exemple le téléchargement de matériel pornographique ou de pro­ gram m es pirates) su r leur poste d ’ordinateur. Le marché de la sécurité d ’in ­ formation propose différentes solutions techniques, souvent co m p lém entaires(i): Voir gra­ phique 1. Une première approche dans la m ise en place d ’un système de sécurité est celle de la confidentialité et de la d iscré­ tion: il s'agit d ’interdire la publication d ’un certain type d 'in fo rm atio n s: ces dates secrètes sont protégées lors du stockage ou de la tra n sm is­ sion sur un réseau. Une telle approche présuppose la m ise en place d ’un système de cryp­ tage et l’utilité d ’un tel systè­ me dépend directem ent de la co n fid e n tialité des clés de cryptage utilisées. Le p rin cip e de l’ intégrité co nstitu e une deuxièm e approche: ici, le système véri­ fie si les dates ne sont pas m odifiées lors de leur trans­ m ission. Les applications les


po rta il des portails, est déjà en ligne, mais pour www.casalux.lu il faudra se p a tie n te r encore quelques jo u rs après p a ru tio n de n o tre magazine. ■ L'agence Pep vient de créer une web agency qui a pour nom NetBizz.lu. et se met avant to u t au service du "bfob". Plus de détails dans n o tre prochai­ ne édition. Pour l'in sta n t, lim itons-nous au slogan original: we p u t the "e" in your "b" . A vous de tro u v e r les déclinaisons. ■ "Europolis" est le nom que la Commune de Hesperange a donné à son projet de "ville virtuelle", qui a é té élaboré avec des partenaires d'Allemagne

e t du P ortugal a fin de mieux communiquer à tra ­ vers In te rn e t. En six cours du soir qui d u re ro n t ju s ­ qu'au 13 décembre, l'admi­ n is tra tio n donne la possi­ b ilité aux sociétés, admi­ n istra tio n s e t privés de s'in itie r au medium é le ctro ­ nique. A espérer que d 'autres communes suivront c e tte démarche exemplaire. ■ marchFIRST, bureau de consulfance en économie numérique, a annoncé le développem ent du p ro je t SMARTS, qui p e rm ettra à la R a ffin e rie Tirlem ontoise de g é re r de manière simple e t e fficace l'échan­ ge de données e ntre ses d iffé re n ts sièges. Notons que parmi les 9 pays européens dans lesquels

m archFirst est installé, nous comptons aussi le Grand-Duché, les bureaux se tro u va n t à Strassen. ■ EDS vient de former un "Global Information Assurance Services group", a fin d’aider les sociétés à p ro té g e r leur échange de données inform atiques. Des programmes sont en élabo­ ra tio n pour p e rm ettre au secteur industriel de ré d u i­ re les billions de dollars de pertes annuelles dues aux cyber-crimes. ■ A l'occasion du "Annual Europe-Usa Investment Funds Forum", Jean Hamilius, ancien partenaire de la Compagnie Fiduciaire Luxembourg" a insisté sur l'importance du code

p ré fé re n c e en tro is la n g u e s (F,D, GB) e t accom pagnés d 'illu s tra tio n s

plus p o p u laires dans ce do m aine sont les lo g icie ls anti-virus. L’identification consiste à véri­ fier l’identité d ’un utilisateur ou d ’une a p p lica tio n . Pour cela, le système doit permettre l’échange d ’ in fo rm atio n s secrètes m ais connu par les utilisateurs, com m e, dans le cas le plus sim ple, un mot de passe. Cette solution co n n aî­ tra une croissance form idable dans les m ois et années à venir: elle couvre le dom aine de la signature électronique, systèm eïe plus souvent adop­ té dans le dom aine du co m ­ merce électronique, y inclus au Luxembourg. Une dernière so lu tio n p o s­ sible est celle de la non-répu­ diation. Ce type de système garantit qu’un certain nombre d ’inform ations ne peuvent pas être volées, afin d ’éviter que l’expéditeur puisse nier l’envoi de ces dates. S ’ il existe donc un certain nombre de solutions bien dif­ férentes au problèm e de la sécurité des réseaux, il n’est pas m oins vrai que le nombre d ’acteurs actifs sur le marché m ondial reste très lim ité. Au niveau des logiciels anti­ v iru s, 2 sociétés, à savo ir Netw ork A sso cia te s (www. nai.co m ) et Sym antec

»

éthique dans le secteur financier. Le e-commerce y é ta n t lié, des experts de ce domaine p rire n t eux aussi la parole, e t cela pour expliquer de plus près les avantages et dangers que représentera à l'avenir le "m-service" (service mobile) dans ce contexte. ■ Pour son 40e anniver­ saire, BULLLuxembourg a dressé son chapiteau. Ceux qui ont commencé par la vente de calculateurs, o ffre n t m aintenant des produits e t services p e r­ m etta n t de développer des relations commerciales sécurisées dans le contex­ te de la Net Economy: info@ bull.lu

co u le u r p o u r p u b lic a tio n p rin t e t web * * *

3. MarcH mondial lis ligicitls flrewiil

I l IS I S source ID C (www.idc.com) C h e ck p oint Inc. 32%

A xe n t T e ch n o lo gie s (Sym antec)

7%

(www.symantec.com) contrô­ lent plus de deux tiers du m arché m on d ial: Voir graphique 2. Remarque com parable pour le m arché des logiciels de firew all: le leader m ondial, Checkpoint Inc. (www.checkpoint.com) contrôle à lui seul un tiers du marché mondial, m ême si ce marché reste plus fragmenté: Voir graphique 3. Pour les autres systèmes de sécurité et notamment en ce qui concerne le cryptage, le marché est par contre carac­ térisé par un nombre élevé d ’acteurs, souvent très spé­

Secure C o m p u tin g Inc. 8%

etwork Associates Inc. 14 %

cia lisé s et utilisant des tech­ nologies différentes. Tous ces systèmes demandent un savoir-faire très pointu qui ne cesse de se développer. L’h istoire contem poraine de l ’inform atiq ue nous montre cependant q u’il y aura tou­ jours des m alfaiteurs capables de contourner tout système de sécurité, même le plus sop h is­ tiqué. Croire dans l’in fa illib ili­ té serait trom peur et dange­ reux.

1 ) E stim a tio n : D e u ts c h e B a n k Re se arch p o u r 2003

# 0 2 NOVEMBRE 2000

037


C'était une gageure. Alexandre P. Codran é tait persuadé qu'un concours pouvait réveiller l'esprit d'entreprise au Grand-Duché. Les premiers résultats n'étant pas décourageants, Business Initiative peut attaquer la Grande Région. Bilan provisoire.

En route pour l'avenir du futur (en) Au départ il y eut certainement beaucoup de scepticism e qui accompagna la proposition de faire naître de nouveaux potentiels économiques ou industriels dans la Grande Région par le biais d'un concours d'idées. D'autant plus que l'idée de la Grande Région est une chose bien généreuse, mais qui reste plus symbolique que fait réel, tout le monde préférant conti­ nuer à faire en général son petit marché de son côté de la frontière. Mais Alexandre P. Codran, initia­ teur du projet, ne s'était pas hésité sur un terrain vague pour faire démarrer le concept. A la base, il fonda son initiative sur un rapport Me Kinsey ayant démontré que dans chaque ville avec un potentiel estudiantin certain, on arrivait à créer une trentaine de nouvelles sociétés par tranches de cent mille étudiants. Avec des résultats assez prometteurs des villes de Zürich et Munich à l'appui, il réussit à convaincre ses premiers parte­ naires. Fedil, Chambre des Métiers et Chambre de Commerce furent les premiers alliés.

les débuts... Ainsi naquit le 7 avril 2000 l'asbl 038

paperJai #02_novem bre 2000

"Business Initiative". Le top fut donné aussitôt les sponsors trouvés, non seulem ent pour permettre une campagne de lan­ cement à diffusion confortable,

mais aussi pour assurer le coa­ ching des candidats retenus. Un peu moins de 30 sociétés participent activement aujour­ d'hui sur le sol national.


Il n'y a certainement pas de quoi faire des bonds de joie en considérant ces statistiques. Mais il n'y a pas de quoi baisser les bras non plus. Car lorsqu'on considère l'intérêt parmi la cible luxembourgeoise malgré une presqu'absence de vraie vie estudiantine locale, on peut se

11

En avant, vers la Grande Région

S

Le lancement dans la capitale luxembourgeoise fut donc en quelque sorte une phase test. Où en sommes nous aujour­ d'hui, après qu'une campagne presse ait promu le projet et qu'un spot radio fut lancé sur les ondes, dont le ton (plutôt adolescent) peut plus prêter à critique que le but m êm e? Car celui-ci fut néanmoins atteint, 38 projets ayant été déposés fin septembre. Si 18 projets ont été refusés d'emblée, n'ayant pas été considérés com m e assez innovants, cela ne doit pas semer inutilement le doute, car le rapport démontre que dans toutes les régions concernées jusqu'à présent, la moyenne à se classer pour la phase deux du projet n'était partout que de + /- 3 0 % . Sur les 20 projets rete­ nus, à ce jour dix ont été admis

dire optimiste au moment du lancem ent sur la Grande Région. Les facs de Metz, Nancy, Trêves, Sarrebruck, Liège, Nam ur et Bruxelles ont déjà assuré leur participation, aucune de ces régions ne d is­ posant, seule, d e là masse cri­ tique d'étudiants et de cher­ cheurs nécessaires. Bien enten­ du, certaines d'entre elles ont déjà procédé individuellement à la m ise en place de leurs propres start-ups. M ais en convenant aujourd'hui d'une chose: la plateforme située à Luxembourg crée des avan­ tages au développement inter­ national des activités. Alexandre P. Codran et ses par­ tenaires ont donc de quoi rester confiants. L'ouverture de leur centrale stratégique ayant convaincu les dirigeants des nouveaux points cibles, l'avenir devrait apporter de nouveaux éléments dignes d'être achem i­ nés sans plus tarder vers les pépinières.

M3N

Bilan provisoire

en compétition, six se trouvent au com ité de lecture pour approbation et quatre ont été acceptés en "fast track". Ce qui veut dire que ces quatre lau­ réats ont déposé des projets que l'on a préféré transférer d'office vers les "business angels" sensés donner un coup de pouce financier, leurs concepts ne permettant pas une attente trop longue, sous risque de se voir devancer par d'autres concurrents. En princi­ pe il s'agit là de projets liés étroitement au secteur digital, qui nécessite une grande vites­ se de réaction. D'ailleurs, le secteur de I'IT est le mieux représenté dans les projets qui seront développés (6 projets), suivi des Services (5 projets), et enfin des Services Bancaires, de l'Industrie et des Télécoms (chacun avec un seul projet).

VI03W

Ensemble, elles ont réuni + /- 30 m illions Luf de financement. Si Luxembourg ne présente pas de vrai terrain universitaire, il faut tout de même savoir que le nombre d'étudiants atteints en "Grande Région" est 4 0 % plus élevé qu'à Zurich, et que par conséquent il faut s'attendre à y traiter plus de business plans que dans la ville helvétique.

Nous y reviendrons sans aucun doute après l'inauguration offi­ cielle du concours vers la minovembre. Pour continuer à nous informer sur le développe­ ment des choses. A savoir p.ex. quel sera, à part les soixante coachs amenés par les spon­ sors, le nombre de business angels ou la hauteur du "ventu­ re capital" m is à disposition. Tout cela étant déterm inant pour l'accom pagnem ent des entreprises en incubateurs avant le démarrage réel des entreprises. En attendant la formule tant appréciée "and the winner is....", tous les petits génies et ceux qui voudraient le devenir, feraient bien d'aller jeter un œil sur les sites qui permettront à une élite minoritaire d'entrou­ vrir la caverne d'Ali Baba: www.123 go.lu, www.businessinitiative.lu, www. b u sin essangel.lu, w w w .i23go-creation. org (pour la Grande Région).

01

Alexandre P. Codran,

02

Thomas Lienard, Me Kinsey

Business Initiative a.s.b.l.

# 02 _NOVEMBRE 2000 papBPJaiü

039


VI03W M3N

I

’S

I

11

I

En alternance avec l'organisation bi-annuelle du salon "bureautec", la société des Foires Internationales à Luxembourg invite tous les deux ans son confrère belge Kortrijk Xpo pour réaliser la "Software & Internet Expo". Les 25 e t 26 octobre prochains.

SlExpo, suivez le guide! Dans le numéro précédent nous avions publié un entretien avec Pieter Desmet, le chef de projet de la deuxième édition du salon "Software & Internet Expo". Une quinzaine de jours avant l'événe­ ment, nous vous proposons ce petit guide pratique reprenant les exposants, un plan du hall ainsi que le programme, très riche, des sém inaires. Rendez-vous au Kirchberg, paperjam et mké S.A. se trouvent au stand 151.

Luxembourg. L'intervention démontrera com m ent IRIS a construit cette logique sur le ter­ rain.

le programme des séminaires:

13(100 -13(150:

(clôturation de cette liste: 30.09)

Stage e-commerce: l'offre de com­ merce électronique dédiée aux PME Sage France. Jérôme Mitai (International Marketing Manager ecommerce). Conçu pour les PME, Sage e-com­ merce permet de déployer très sim plem ent un site web mar­ chand en liaison directe avec la gestion commerciale Sage des lignes 30, 100 et 500 intégrale, en présentant à la fois des fonctions de front et de back office. Sage ecommerce est une solution com ­ plète, livrée clé en main, pour automatiser la création, la gestion et l'hébergement d'un site web marchand multilingue et multidevise.

Mercredi 25.10. / Room 1 ioh20 - nhio: From paper to knowledge Iris Luxembourg. Jean-Paul Cevaerts (directeur Knowledge Management). Pionnière de la technologie de reconnaissance optique de carac­ tères (OCR), IRIS a su développer autour de cette compétence une offre de produits et de services permettant de gérer toute la filière informationnelle: du document papier à la gestion des connais­ sances (knowledge management du KM). Au travers d'une étude de cas, la Chambre des Députés à 0L0

#02

NOVEMBRE 2000

nh20 - i2hio: P&TLuxembourg sur le web PofT Luxembourg. François Sauber (Head of CCP), Céline Kruten (Marketing Telecom), Olivier Mores (Press Spokesman). Présentation des sites: pt.lu ept.lu - telecom.lu - ccp.lu

14(100 -14(150: Le commerce électronique intégré au logiciel E.R.P. de gestion: Navision Web Shop Orda-S. A. Barbette (attaché com­ mercial), P.Jaspar (responsable cellule "Navision"). Présentation concrète et pratique de l'établissement d'une relation commerciale entre deux sociétés via Internet : consultation cata­ logue produits, commandes, livraisons,... Intégration en temps réel entre le module Web Shop et le logiciel E.R.P. Navision Financials + échanges par mail. Solution installée chez le client.

15(100 -15(150: L'approche STP (Straight Through Processing) ERI Bancaire Luxembourg. Marc Linden (pre-sales consultant). L'optimisation du traitement des flux d'information "Front to Back" pour les transactions titres avec accent particulier sur les aspects Private Banking. Présentation à travers OLYM PIC Banking System et son application internet OLYWEB, de l'approche "Front Office", des procédures de contrôle, de la comptabilisation et des transm is­ sions des données automatiques aux systèmes de confirmation.


löhoo - i6h5o: Introduction to internet marketing techniques marchFirst. Michel Bauwens (Practice Leader Strategy). No current marketing policy can be optimal today without an online complement. The internet had introduced not only new possibili­ ties and new technologies but also new audiences that can be reached in new ways. This presentation des­ cribes the basics of internet marke­ ting techniques, both as autono­ mous techniques that you can use on their own, and as complementa­ ry to the traditional marketing mix. i7hoo -17(150: CRM in an e-Business Environment Computatech. Ulla Franz (General Manager). In the "connected economy" of the future, business success will depend more than ever on an orga­ nisation's ability to anticipate and quickly respond to customer beha­ vior. E-commerce solutions will only handle the direct buying/sel­ ling transactions, i.e. a subset of the customer interaction. The remai­ ning information continues to arri­ ve at the enterprise through diffe­ rent channels such as direct sales relationships, telemarketing, and above all through customer service and support interactions. CRM solutions provide the glue to this information. "From a technology perspective, CRM represents tne systems and infrastructure required to capture, analyse, and share all facets of the customer's relation­ ship with the enterprise" (Gartner Group). Building Solutions for Our Clients: Computatech's CRM offe­ ring focuses on midsize enterprises and business units in large enter­ prises. Computatech provides an integrated customer relationship management solution which ties together all customer interactions in the area of sales and service/sup­ port. The solution is based on two integrated applications: OverQuota and c.Support. These applications are web enabled on the Lotus/Domino platsform, sharing a common customer database.

Mercredi 25.10./Room 2 10(120-11(110: B2B, e-Marketplaces & e-Pro-curement Real Solutions. Franck Martens (CEO Hottrade.com technologies). Hottrade.com delivers state-of-the-

les exposants par ordre alphabétique |1] (clôturation de cette liste: 30.09) Afas software (B-Bruxelles)

46

Agfa-Gevaert (B-Kontich)

154 69

Alliance Consulting (B-Wavre)

61

ArianeSoft (L-Howald)

92-93-102-103

Arthur Andersen (L-Luxembourg) 3

A r t h u r A n d e r s e n 40-41-50-51

Banque et Caisse d ’Epargne de l'Etat (L-Luxembourg)

65-78

BOB Software (B-Liège) Bull (L-Strassen)

130

Business Objects (B-Zaventem)

142

Candie (B-Anvers)

4-5

Cast Software (B-Bruxelles)

39

Ce Computer Engineering-Luxsoft (L-Senningen)

34-35

Cediti (B-Cosselies)

94-95

Centre de recherche public Henri Tudor (L-Luxembourg)

125-126 29-30-31

Coda Belgium (B-Anvers) Computacenter (L-Luxembourg)

152 118-132

Computer Associates (B-Bruxelles) Computer Business Center (L-Luxembourg)

138-139-148-149 86-87-96-97

CompuWare (B-Zaventem) Concepts & Applications Bureautiques (L-Echternach) Connexion Interway (L-Luxembourg)

7 137

112-113

Ctg Luxembourg (L-Luxembourg)

8-9-10-11-12-13

Cubic (B-Zaventem) Data Team Luxembourg (L-Junglinster)

146

DMR Consulting (L-Luxembourg)

44

DSK Systems (L-Luxembourg)

76

2

EDS (L-Luxembourg)

^ ^ )d s EFT Technology (B-Bruxelles)

36

Entreprise des Postes et Télécommunications (L-Lux)

10 6 -10 7-10 8 -12 0 -12 1-12 2

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E-Plan (B-Lummen)

67-68

# 02 _NOVEMBRE 2000 paperJaid

041


VI03N

»

M3N

Les exposants par ordre alphabétiqoe [2)

-8 i

ERI Bancaire (CH-Cenève)

62-63

L'inform atiq ue bancaire à niveau international. Parce q u ’ERI so uh a ite répondre parfaitem ent aux b e so in s d u m arché bancaire, to u s se s efforts so n t con centrés su r une ligne de p roduits qui lui est destiné: O L Y M P IC Ba n k in g Syste m Le progiciel bancaire international intégré et en te m p s réel.

Exact Software (B-Zaventem)

8-9 -10 -11-12-13

Exceed (L-Strassen) ExpertEyes (B-Cand)

140 157-158 (option)

Facility Management (L-Luxembourg) Finance Technology Systems (B-Bruxelles) Getroncis (B-Bruxelles)

56 143-153 123-124

C M Soft Factory (B-Namur) Guidance (L-Strassen)

15 80-81

ICM (L-Luxembourg)

entrée

Infeurope (L-Luxembourg)

74

Infodata (L-Bereldange) Infonet Luxembourg (L-Howald)

91-101 90-100

Infopartners (L-Howald)

47-57

Infoteam (L-Junglinster)

136

Iris Luxembourg (L-Steinfort)

104

Inter Communication (L-Luxembourg) KPMG (L-Luxembourg)

119 110 -111

Lineheart (L-Luxembourg)

150

Luxtime (L-Mamer)

66

MarchFirst (L-Strassen)

i

Strategy, Brand Building, Technology: 3 skills com b in e d by m a rc h F IR S T to undertake the challenge o f the new economy. W e deliver a global so lu tion from strategy definition and so lu tio n s de ploym ent m arketing to the im plem entation o f the latest technologies.

Mikado Online (L-Luxembourg)

64

mké (L-Luxembourg)

151

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MUM (L-Troisvierges) Netline (L-Luxembourg)

0L2 paperJam #02_novem bre 2000

73

127

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nh20 - 12(110: Construction d'un site web dyna­ mique avec les JSP, servlets et XML LuxJUG/Réseau partenaire SPIR A L Sébastien Stormacq. Dans un contexte de forte évolu­ tion tant du point de vue des appli­ cations que des besoins du mar­ ché, les normes ont évolué, les mentalités aussi. Depuis dix ans un certain nombre d'événements sont intervenus: une évolution incontestable de l'informatique et des moyens de communications, un accroissement de l'information gérée par l'ordinateur, l'arrivée du multi-média, la nécessité d'échan­ ger et de fusionner des informa­ tions de provenance diverse, l'arri­ vée d'Internet. Dans tous ces domaines, les technologies XML, JAVA, les JSP, les servlets s'avèrent être capable d'apporter des réponses aux besoins nés de ces évolutions. Cette présentation aborde dans un premier temps les concepts et normes associés à ces technologies afin d'en juger les potentialités et dans un deuxième temps présente une étude de cas sur base d'architectures et techno­ logies. 131100 - ijh s o : Newcom Information Systems i4hoo -141150: Hyperwave, Corporate Intranet/ Extranet Portai Technology Offis Luxembourg. Luc Bernard, (admi­ nistrateur délégué et chargé de cours à l'Université Libre de Bruxelles), Johan Lauwers (Directeur Commercial). The HYPERWAVE INFORM ATION


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^

À


VIQ3W

Les exposants par ordre alphabétique |3] Network Solutions (B-Bruxelles)

27 105

Newcom Information Systems (L-Luxembourg)

82

Offis (L-Luxembourg) Orda-S (B-Herstal)

47-57

Origin (L-Strassen)

114-128

Peoplesoft / Vantive (B-Bruxelles)

16-17-18 -20 -21-22

Print- und Mediengruppe Paul (D-Ottweiler) Professional Business Solutions (L-Luxembourg)

24 88-89-98-99

Quadram (L-Differdange)

77

Real Software Croup (L-Luxembourg)

45-55

RMS (L-Ettelbruck)

3

Sage France (F-Paris)

37-38

Saios (L-Luxembourg)

133

48-49-58-59

SAP (L-Luxembourg, B-Bruxelles)

156

15I100 -151150:

S EC (L-Bertrange)

Stratégie informatique adaptée à la PME CRP Henri Tudor. Cécile Cavalade Stefan Leidner. La diffusion d'une méthodologie originale et opérationnelle de défi­ nition d'une stratégie informatique adaptée à la PME. La création d'outils de support à ce type de conseil. L'intervention s’intéresse­ ra à la fois à la présentation de la méthodologie et à celle d'outils.

Siemens (L-Luxembourg)

71-72-84-85

Silverstream (B-Bruxelles)

115-116-129

i6hoo - i6h5o:

Temenos (L-Luxembourg)

Knowledge Management: du savoir à la performance Infopartners. Dominique Paris (Project Leader). Paradoxalement, malgré la facilité d'accès à des milliers de sources d ’information en ligne, il devient de plus en plus difficile de dispo­ ser de la bonne information dans le cadre de la veille concurrentielle car ces sources d'une part ont une durée de vie relativement courte (mais très percutante économi­ quement) et d'autre part le volume de ces données double tous les deux ans (l'information est noyée dans "l'information"). Dans ce contexte, le Knowledge Mana-gement (KM) se présente comme une discipline qui permet à des personnes travaillant dans une entreprise de disposer et de partager des connaissances acquises par différents moyens dans le but d'atteindre des objec­ tifs d'affaires communs à l'entre­ prise. Pour cela, Infopartners a développé en partenariat avec

M3N

PORTAL (HIP) offers a corporate portal platform for the enterprise intranet/extranet. This Knowledge Management system is based entirely on internet technologies. As a result, the intranet or extranet can be used with standard web browsers, and offers a wide range of options for links to databases, ERP systems, etc. The portal facili­ tates publication as well as sear­ ching, associates information with contacts, automatically removes obsolete documents and provides personalized views on the infor­ mation pool. Current major users are: Siemens, Unilever, Motorola, Ericsson, Daim ler/Chrysler, Deutsche Telecom, KPM G, Deutsche Bank, UBS, and more than 100 other organisations all over the world. During the seminar a live demonstration of the HIP will be shown.

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Software (L-Luxembourg) Software Engineering & Services (B-St C illis Waas)

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S.P.I.C.S. (B-Menin)

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Sterling Commerce (F-Paris)

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Sync Mediacom (L-Luxembourg)

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Technopôle Metz 2000 (F-Metz)

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Tecinfo (L-Junglinster)

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Three-i (L-Luxembourg)

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TM Link (B-Bruxelles) 141

Topics (L-Strassen) Ubizen / NetVision (B-Louvain)

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Unisys (B-Bruxelles)

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V N U Business Publications (B-Bruxelles)

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l'autres sociétés des outils de ;estion de la connaissance à îaute valeur ajoutée capables de :hercher, d'extraire, de transfor­ mer et de mettre à la disposition les utilisateurs une information :iblée et pertinente. En résumé, I s ’agit donc de disposer de la lonne information au bon moment!

i7hoo -171150: e-lnsurance in action: the iCARe business case D M R Consulting. Filip Lecomte

Jeudi 26.10. / Room 1 îohoo-nhio: Nouvelles solutions Internet PdJLuxembourg. Sandrine Bourdillon (Marketing Telecom), Tom Kettels (Product Manager Internet), Paul Valet (Product Manager Lux-DSL). Présentation du produit Cube, un produit répondant aux besoins spécifiques des SoHo et P M E/PM I. Nouveaux modes d'accès à Internet.

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MEDIA NEW

11(120-12(110: Tamino Information Server: The advantages of using a native XML database in Internet-based pro­ jects Software A C. Julie Mowinski (Marketing Manager Benelux). In the evolving world of e-busi­ ness, XM L is poised to play a huge role in integrating diverse data and business processes. When enterprises are looking to leverage the power of XML, stora­ ge and delivery of XM L data are major considerations. While rela­ tional databases claim to offer XM L support, the capabilities for storing XM L in these databases are primitive at best. Tamino, however, is a native XM L database that offers a level of sophistication and scalability that XML-enabled relational systems cannot provi­ de. Tamino combines the ability to deliver native, complex XML documents directly to a web browser with the capabilities to integrate data from remote loca­ tions. This powerful and flexible approach to XM L implementation can truly be considered "Best of Breed". 13(100-131150: IT Success Factors Compuware. Peter Watson (European Product Sales Director). In today's ever demanding and constantly changing business environment, the need for high quality, timely and reliable IT solu­ tions to satisfy business objec­ tives, such as, web enabled ecommerce, Euro compliant IT applications, becomes even grea­ ter. The presentation by Compu­ ware will investigate how, by using defined and proven processes and practises, the business appli­ cation environment can be chan­ ged, extended, integrated, quality maintained, monitored and mea­ sured. All of these factors lead to successful IT implementations of business objectives and allow companies to gain a strategic, competitive advantage. 14(100-141150: Le commerce électronique héber­ gé et intégré à la gestion: EMSO et Power Partner® Orda-S et Infopartners. A. Barbette (Attaché Commercial), M. de Sart (Responsable cellule Power Partner®) Présentation concrète et pratique de l'établissement d'une relation

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paperüam #0 2_n o vem b re2000

commerciale entre deux sociétés via Internet: consultation cata­ logue produits, com m andes, livraison, ... Mise à jour pério­ dique (p.ex. î/jo ur) des informa­ tions entre le module EM SO (commerce électronique) et le logiciel E.R.P. Power Partner ® + échanges par mail. Solution hébergée (hosting auprès d'une société extérieure). 15(100-15(150: Sécurité réseau Infopartners. Jean-Noël Haux (PreSales Engineer) La sécurité n'a pas de prix dans une entreprise. Celle-ci se doit donc de se protéger des agres­ sions externes contre son réseau ainsi que de la violation de ses données. Pour cette raison, Infopartners se propose d'expo­ ser les dernières nouveautés en termes de sécurité de réseaux Internet/Intranet et des données qu'y circulent. Pour ce faire, Infopartners s'appuiera sur son expérience dans l'implémentation d'environnements informa­ tiques à typologie complexe dans lesquels des produits tels que Nokia et ActivCard ont été utilisés pour offrir des solutions techno­ logiques de sécurité adaptées aux besoins de l'entreprise: coupefeu, encryption (chiffrement), authentification. 16(100-16(150: e-Private Banking: Managing the organisationnal impacts and inte­ gration aspects KPMG. Philippe Lequeux (Manager), Thierry Mathieu (Manager). KPMG will describe its methodo­ logy to assist banks in the defini­ tion and the management of criti­ cal steps associated with the implementation of an e-Private Banking solution. Based on its experience, KPMG will cover the impacts of this new electronic distribution channel on the bank's organisation. 17(100-17(150: Location for Corporate Success Technopôle Metz. S.E.M. Technopôle Metz. Some opinions have suggested that geographical location has become a less major success fac­ tor within the sector of new tech­ nologies. The objective of this session is to convince IT compa­ nies how critical the choice of an adequate location will be for their

success. Testim onials of large companies and start ups will illus­ trate this opinion.

Jeudi 26.10.1Room 2 n h 2 0 -i2 h io : La loi sur le commerce électro­ nique: analyse et perspectives Clussil/Réseau partenaire SPIRAL Les membres du Clussil, qui dans leur majorité exercent profession­ nellement des fonctions en relation directe avec l'informatique et les aspects de sécurité (auditeurs informatique et responsables de la sécurité), ont estimés nécessaire de tenter de combler l'écart consta­ té entre les aspects juridiques et informatiques. Le Clussil a donc constitué un groupe de travail ayant pour objectif d'étudier la loi sur le commerce électronique de manière à en comprendre les motifs et a en analyser les impacts d'un point de vue informatique, en mettant l'accent sur les aspects de sécurité. Cette intervention présen­ te et commente la position de l'as­ sociation, vis-à-vis de la loi sur le commerce électronique. 13(100-13(150: mySAP.com, turning Internet pro­ mises into profits SAP. Marc Haïmes. MySAP.com is a comprehensive answer to business needs in the Internet age! 22.000 installations, 10 millions users and 900 partners counted on their supplier -SAP- to provide a holistic view of the enter­ prise, with mySAP.com, they can now count on SAP in the Internet age to provide a holistic view of entire markets, including the requi­ red collaboration between compa­ nies and industries. The power of mySAP.com comes from the com­ bination of all its elements: the mySAP.com Marketplace, the mySAP.com Workplace, the mySAP.com Business Scenarios and the web-based mySAP.com Application Hosting. 14(100-14(150: People Power the Internet Peoplesoft 15(100-15(150: E-business intelligence: l'apport des technologies Internet à l'aide à la décision CRP Henri Tudor. André Desmares. L'equation e-business + business intelligence = e-business intelligen­ ce, est un appel aux entreprises


i6hoo-i6h5o: Linking e-marketplaces and e-tailers to the company backoffice

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MEDIA

Saios. Rui Teixeira Guerra (General manager). B2B today is essentially a labour intensive activity. It involves people looking at web screens to place orders or submit offers. Dynamic companies are already going to true B2B and implemen­ ting direct system to system links between professional buyers and suppliers. SAIOS e-business clea­ ring center allows your organisa­ tion to send orders, invoices, any document, in any format, from system to system, by providing real-time, online data transforma­ tion services.

You need to know about e-busi­ ness clearing if: - you operate a multivendor e-shop or e-market­ place; - you are a wholesaler plan­ ning to profit from the web; - you are a supplier interested in using the web to increase sales an redu­ ce costs.

NEW

pour capitaliser sur leurs investis­ sements en matière de solutions d'aide à la décision en les déployant sur Internet. Alors que les entreprises mettent en place leurs offres commerciales sur le web, le rôle de la Business Intelligence évolue radicalement. Cantonné initialement au niveau du back-ofïice, elle occupe désor­ mais une position notable dans les opérations de front-office.

i7hoo-i7h5o: eCRM for financial institutions DM R Consulting. Markus Moeller.

Last Minute Infos: www.siexpo.lu

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New Power in Luxembourg: SAS

The Power to Know TM On the 26th September 2000 SAS Institute officially opened its offices in Luxembourg. SAS is the world leader in eintelligence software and ser­ vices, enabling its customers to turn raw data - including the vast quantity generated by e-business - into usable know­ ledge. The m ost successful com pa­ nies are the ones that gather the best data and turn it into actionable know ledge. And that is exactly what SAS deli­ vers: sup erio r software and services that give people the power to know their custo­ mers, their suppliers and their own organization, the power to take the right decisions. C o m p a n ies in Luxem bourg and anywhere else in the world recognize that - with the grow­ th of e-business and the large am ounts o f data generated by all ch an n e ls, C u stom e r R elatio nsh ip M anagem ent (CRM ) and e -ln te llig en ce become m ore and more important. These rapidly evolving m ar­ 048

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kets and technologies make it necessary for a com pany like SAS to be close to its custo­ mers. Th at’s why SAS decided to open a local office in Luxem bourg. It’ s e a sie r for Luxem bourg cu sto m e rs and prospects to reach SAS, they can count on local employees and it allows the com pany to build stronger re la tio n sh ip s with local M anagem ent Consultants and Partners.

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with your custom ers to create a more responsive, personali­ zed and innovative offering. Target your m ost profitable custom ers and turn them into your m ost loyal supporters.

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Le premier journal de langue Française du Luxembourg

Le n° 1 au kiosque avec chaque lundi, en supplément Spécial «SPORT» Luxembourg

LE REPUBLICAIN LORRAIN 7, route d’Esch-L-1470 LUXEMBOURG Tél. 44 77 44 1 - Fax. 44 77 44 37 10 Adresse

Internet

: http://www.republicain-lorrain.fr


Construction d'un site web dynamique

JSP, Servlets et XML Pour LuxJUG: Sébastien Stormacq, Aubay Service Integration (ancien­ nement Tbree-i) Quoi de plus norm al aujour­ d'hui que d'acheter un livre, un C D ou d'encoder un vire­ m ent en u tilis a n t le web? Alors que la consom m ation de service s inte ractifs, via l'Intern et, devient un acte d ’une grande sim p lic ité , la réalisation de ces services est une activité com plexe et coû­ teuse, nécessitant la m aîtrise de nom breuses technologies. Parm i ces techn iq u es, Java(tm) 2, Enterprise Edition (J2EE), offre un dénom inateur com m un entre les m ultiples com posantes d'une applica­ tion d 'en trep rise. C'est la pièce qui lie, de façon stan­ dardisée, les serveurs web, les serveurs applicatifs, les bases de données... J2 EE offre aux développeurs un ensem ble d'interfaces dont les acronym es rythment les articles des m agasines spécia­ lisés: JSP, Servlet, JD BC, EJB

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Si les d o cu m e n tatio n s, articles et nom breux livres sur le sujet expliquent parfai­ tement le pourquoi et le co m ­ ment de chacune de ces par­ ties, il est beaucoup plus dif­ ficile de trouver des explica­ tions, des lignes de conduite qui montrent com m ent co m ­ biner, de m anière effective et pratique, ces différentes API pour arriver à construire une a p p licatio n d 'e n tre p rise ré u n issa n t les ca ra c té ris­ tiques telles que robustesse, extensibilité, fiabilité, sécu ri­ té et m aintenabilité... La sessio n "C o n stru ctio n d'un site web dynam ique à l'aide des JSP, Servlets et XM L" que j'au rai le p laisir de présenter lors de "Software & Internet Expo" expliquera, com m ent com biner les tech­ nologies offertes par J2EE pour ré aliser un site web dynam ique, tout en évitant les pièges tra d itio n n e ls posés par un tel développe­ ment. Une des principales d ifficu l­ tés co n siste à claire m e n t

séparer le code de présenta­ tion de celui qui im plém ente la logique métier. Cette sépara­ tion est une pratique courante en matière de construction de logiciel, elle permet une plus grande facilité de m aintenance et d'évolution du code. De plus, d ans le cadre d'une application web, il est courant de confier la réalisation de la partie purem ent visuelle à des infographistes et de laisser les inform aticiens s'occuper de la seule program m ation. Les JSP et les servlets apportent ch a­ cun des réponses différentes à ce problème, m ais aucune des deux technologies ne permet de le résoudre com plètem ent. Une fois de plus, X M L et la technique de transform ation de d ocum e nts X M L (XSLT) apporte une solution élégante et sim ple à ce problème. Cette session est destinée à des chefs de projets, a rc h i­ tectes et développeurs co nfir­ m és ou débutants. Une co n n a issa n ce de base des techniques de program m ation web (H TM L, H TTP ...) et de la p late-fo rm e Java(tm ) en


sim p lifiera la com préhension. Enfin, cette session ne restera pas à un niveau théorique, elle co n tien d ra de nom breux exem ples de codes et sera co n stru ite su r base d'une expérience pratique acq uise lors du développem ent d'un site professio nn el très pro­ ch ain e m e n t lancé à Luxembourg. Cette session sera égalem ent présentée pendant les jo u r­ nées S p ira l, o rg a n isé e s fin novembre conjointem ent par le Centre de Recherche Public H e n ri Tudor et le LuxJUC (p lus d ’ in fo rm atio n sur http://w w w .sp iral.lu) A propos du Lu x jU C : Le Luxem bourg Java U ser C ro u p est une association qui vise la prom otion, l'adoption et la diffusion des technolo­ gies relatives à la plate-form e Java(tm) à Luxembourg. Créé il y a deux ans environ, le LuxJUG compte une centaine d 'ad h éren ts. V o u s pouvez nous retrouver à h ttp :// www.luxjug.org

What is the Luxembourg Java User Group? The Luxembourg java User Group (LuxJUG) is a vendor-inde­ pendent, non-profit and neutral organization that aim s to pro­ mote in Luxembourg the awareness, the knowledge and the adoption of the Java platform and of its related technologies. LuxJUG is aimed at providing a place and an infrastructure to share experiences and to provide a mean to stay on top of the fast evolving wave of the new IT technologies. W hile LuxJUG is focusing on the Java platform, it also provides a bunch of com petencies in O O m ethodologies (UML, OM T,...), in distributed objects (CO RBA, O RB, 3-tier architectures,...) and in databases (O O D B M S, RDBM S, ...). LuxJUG is the place to... - share your experience, - find guidance and the answers to the questions you may have, - present your products, your projects a n d /o r your com pe­ tencies, - learn and to stay informed on what is happening with the Java platform here in Luxembourg and abroad.

Who are we ael who Is sopporllog os? W hile LuxJUG is still a young initiative, it already received the support of an other JUG, of som e com panies, and of several ind ividuals com ing from different leading ICT com panies and from a research center. Currently, the LuxJUG's Main Board is lead by the following m em bers : -

Michel B O X H O , M anaging Coordinator Jérôme G O D A R D , W ebmaster Yves LE B L O N D , Com m unication and Sponsors Mauro M ARIA N I, Chairm an Yves N U LL E N S , User Representative Sébastien S TO R M A C Q , Technical Coordinator

We would like to em phasize the fact that LuxJUG is a non-profit, open and neutral organization, please do not hesitate to join our General Assem bly (see the Voting M em ber m em bership) to pos­ sibly become an Adm inistrator within the Main Board. Since January 1999, the LuxJUG has taken part to- and has res­ p onsibilities within the SPIR A L network.

Who should take part to the LuxJUG? Everyone with an interest for the Java technology can/should become a m ember of the LuxJUG. You are either an expert or a beginner, a student, a researcher or a professional, ... No matter, all levels of Java user are welcome. Both technological and com ­ mercial people should find som e interest jo in ing the LuxJUG. LuxJUG also encourages all vendors and developers to co m m u­ nicate with our organization and to inform us about any Javarelated stuff. The LuxJUG initiative is user-oriented: it especially welcom es (potential) users of the Java technology from the in su ­ rance com panies, from the financial and banking institutions and, from any area of the industry. A LuxJUG specific and moderated newsgroup, boration...

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Pump Up The Volume La téléphonie mobile se prépare à concurrencer le réseau fixe

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AC - Alternating current ou l'alternative par le courant Quand les données se mêlent au secteur

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Après plus de deux ans de concurrence entre LuxGSM et Tango, la téléphonie mobile se prépare à concurrencer le réseau fixe.

Pump Up The Volume Stéphane Collin est journaliste freelance Et le m oins cher est... LuxGSM . Même s ’ils le com m uniquent mal, les revendeurs du premier réseau de téléphonie mobile (P&T, Mobilux et C M D ) offrent depuis leur dernière baisse des tarifs - en premier lieu suppo­ sée les ramener aux mêmes prix que le concurrent - en des­ sous de ceux de Tango sur un produit très spécifiq ue: les cartes télép honiq ues pré­ payées. Cela vaut-il vraim ent d’être m is en avant? O ui, car depuis quelque tem ps déjà, la majorité des nouveaux clients du GSM préfèrent ces cartes à recharges à l’abonnement tra­ ditionnel. Ils n’ont pas tout à fait tort. La grande nouveauté lors du lancement du second réseau de téléphonie mobile était l’abon­ nement "H ip-H op". Avec zéro franc de taxe m en­ suelle, Tango ouvrait grande la porte à tous ceux qui "voulaient seulem ent être joign ab le s", sans l’ambition d ’utiliser eux-

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TELECOM

mêmes beaucoup leurs por­ tables. Aujourd’hui, cet abon­ nement gratuit ressemble de plus en plus à un luxe plutôt cher. Avec 29 francs en journée et 7 francs aux heures creuses pour appeler le réseau fixe, "H ip -H o p " ne peut guère concurrencer les cartes pré­ payées. "Pronto" de Tango coûte ainsi 12 et 7 francs, les form ules "Tip Top" (P&T), "Kiwi" (M obilux) et "Easy"

que les im pulsions du réseau traditionnel. Le premier gagnant (et respon­ sable] de l’explosion du mar­ ché des GSM depuis deux ans est bien sûr le nouvel entrant sur ce marché : Tango. Sans avoir vraim ent cassé la baraque avec ses tarifs, mais en préférant baisser ses prix en plusieurs étapes, le deuxième réseau G SM a rapidem ent

...le résultat d’une attitude défensive, laissant depuis le début à tango la pussibilité de se pnsitinnner connue “price leader” incontesté (CM D ) ne facturent même plus que 10 et 5 francs. Un inconvénient reste: avec une carte prépayée, il faut soimême veiller à avoir suffisam­ ment de minutes en stock et s’approvisionner à temps avec une recharge. Certains services sont, de même, soit inacces­ sibles soit plus com pliqués avec une "pre-paid". Si on pré­ fère recevoir une facture à la fin du m ois et bénéficier des mêmes tarifs, ce service coûte 250 francs chez les revendeurs LuxGSM. Plus de 2 ans après l’arrivée de la concurrence sur le marché de la téléphonie m obile, ils sont sans doute rares à tirer un bilan négatif. Adieu, les taxes d ’in itia lisa tio n ; bye-bye, les abonnements à 2.0 0 0 francs; et finis les minutes au télépho­ ne facturées à 30 francs. D ’un abonnement standard de 500 francs pour des com m unica­ tions à 30 et 5 francs la minute, on est passé, pour un même tarif mensuel, à 5 francs à toute heure. Le prix plancher -5 fra n c s- est quant à lui resté stable. On reste donc loin du prix d ’une com m unication locale sur le réseau fixe, qui s ’élève à 1,25 francs. Le systè­ me de facturation du GSM - à la minute voire à la seconde est cependant plus avantageux

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trouvé sa place sur le marché. Au début de l’été 200 0, l'opé­ rateur pouvait se féliciter de son 10 0.00 0e client. Fin août, le chiffre avait dépassé les 106 0 0 0 . LuxGSM ne peut pas pour autant se plaindre. Lors du lancement de Tango, en mai 98, le réseau des P&T comptait 75 0 0 0 abonnés. Aujourd’hui, ils sont à plus du double avec 156.000. Ces chiffres - 262 000 abonnés au G SM pour quelque 415 0 0 0 habitants sont toutefois à prendre avec précaution, puisque les cartes prépayées sont venues brouiller un peu les données. D ’un point de vue des parts de marché, les P& T et leurs parte-

de stratégie dès janvier 98? Surtout les fournisseurs de ser­ vices Mobilux (filiale à 1 0 0 % des P&T) et C M D (en voie d ’être repris à 8 0 % par les P&T) ont fait les frais ae l’arri­ vée de Tango. Les chiffres d'abonnem ents indiquent q u’au début, ils ont encore profité du boom général du GSM déclenché par l’arrivée d'un deuxième réseau. Depuis presque un an maintenant, ces m êmes chiffres confirment par contre une stagnation voire un recul du nombre de leurs abon­ nés. Il n’est en fait aujourd’hui plus possible de pousser cette analyse plus loin: LuxGSM ne publie plus depuis peu que des chiffres globaux, sans faire de répartition précise par reven­ deur. La tendance à recourir de plus en plus aux cartes prépayées explique en partie que la plu­ part des nouveaux clients LuxGSM soient des clients des P&T. Jusqu'il y a peu, "Tip Top" était en effet la seule carte d is­ ponible sur le premier réseau. Lancer leurs propres versions devenait dès lors une question de survie pour M obilux et C M D . Et avec leur tarification agressive, elles relancent les deux marques de plus belle. Même si, en fait, trois cam ­ pagnes de publicité mettent en avant ce qui est, en fin de compte, un même produit. Si le nombre d ’abonnés a logi­ quement tendance à augm en­ ter m oins vite q u ’il y a douze mois encore chez tous les opé­ rateurs, la relation des clients

Le lien entre GMS et Internet se nnuera au plus tard avec GPRS naires ne doivent pas m oins s ’interroger. De 1 0 0 % en mai 98, ils sont tombés à quelque 6 0 % aujourd'hui. Le résultat d’une attitude défensive, lais­ sant depuis le début à Tango la possibilité de se positionner com me "price leader" incon­ testé. Quel serait le tableau aujour­ d’hui, si LuxGSM avait changé

aux G SM a fortement évoluée depuis deux ans. La baisse des tarifs par Tango, suivi de LuxGSM , a perm is de vérifier une des grandes théories de la libéralisation des télécom m u­ nications. L’élasticité de la demande par rapport aux prix ferait que plus les prix baissent, plus le volu­ me des com m unications aug-


Quickies ■ SES-Astra entretient des négociations avec Hughes Elctronics a fin de procéder à une expansion de ses services.. C'est avec Panamsat, le plus grand opérateur commercial mondial par sa tellite détenu par Hughes, que les premiers contacts se sont faits dans le b u t de tro u ve r une ouverture en Amérique du Nord. D'autres démarches analogues auraient été entreprises avec Telesat, opérateur canadien qui essaie aussi de procéder à une expansion. ■ LUXGSM vient de passer te cap des 150.000 abonnés En ptus de sa couverture nationale, la société mise L is e z

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en service par les P&T o ffre à ses clients l'accessibitité dans 90 pays grâce aux accords de roaming international. ► ■ En plus des deux annuaires téléphoniques (privé & professionnel, un troisième botin fera partie du package de cette année. L'annuaire In te rn et de 56 pages viendra compléter vos registres pour que vous puissiez remplir les boîtes électroniques de to u t le pays. ■ L1LT (Institut Luxem­ bourgeois des Télécommuni­ cations) a perdu son T en faveur d'un "R". Depuis fin août, l'In stitu t Luxembour­ geois de Régulation s'est vu a ttrib u e r deux nouveaux in fo s

m a rq u ées

mente. En clair, même avec des marges moins élevées, les opérateurs de réseaux C S M gagnent aujourd’hui plus d ’ar­ gent qu’il y a un an encore. A lors qu'à trente francs, le

par

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ressorts, celui du Gaz et de l'Electricité. Après la pri­ vatisation de ces deux sec­ teurs, il se peut que celui de l'Eau vienne arrondir la p a le tte d ’ ici...? ■ 6 millions d'appels par mois: voilà le ch iffre impres­ sionnant qu'a annoncé la Division des Télécommu-nications des P&T concernant l'élargissement des SMS. N'oublions pas que par l'ap­ plication de SMS Welcome il est même possible d'envoyer des SMS aux étrangers qui transitent ou séjournent au Luxembourg. ■ P&T Luxembourg vient de rendre le roaming opé­ rationnel dans un premier pays d'Amérique du Sud, en l'occurrence au Venezuela.

sur n o tr e

s ite

web

de loin celui du ISD N . Au plus tard avec ce nouveau service, le C S M se positionnera donc en concurrent de plus en plus direct et de plus en plus redou­ table du téléphone fixe.

le GSM deviendra de la sorte, surtout pour une clientèle de jeunes urbains, une alternative réelle au réseau fixe client réfléchissait encore au coût avant d'appeler quel­ qu'un, cette retenue a entre­ tem ps disparu. A in si, grâce aux baisses des prix, les Luxembourgeois sont passés du stade de propriétaires de téléphones portables à celui d ’utilisateurs assidus du C S M . Et si ce n’est pas pour appeler quelqu'un, c ’est au m oins pour lui envoyer un SM S. A quoi faut-il encore s ’attendre sur le front des offres C S M ? Alors que Wap reste pour l'in s­ tant un service plutôt m argi­ nal, le lien entre C S M et Internet se nouera au plus tard avec G P R S (General Packet Radio Service). Ce nouveau standard, que Tango prévoit de lancer dans les m ois à venir, permet des transm issions de données vers un téléphone portable à un débit dépassant

La form ule "home zone", com m e Tango l'avait lancée sans grand succès et telle pro­ posé par certains opérateurs en Allemagne, devrait encore renforcer cette tendance.

à l'a d r e s s e

Par ce biais, le réseau LUXGSM vient de franchir le cap des 200 opérateurs accessibles en roaming. Pour en savoir plus sur les nou­ velles formules détaillées de ta rifs GSM o ffe rte s sur la baisse des ta rifs Internet, je te z un œil sur notre site. ► ■ Le Luxembourg participe­ ra au programme de télé­ communications ARTES (Advanced Research in Telecommunication Systems) de l'Agence spatiale euro­ péenne, suivant termes d'un accord signé à Paris par Mme Hennicot-Schoepges, ministre de ta Culture, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, e t par Antonio Rodotà, directeur général de l'ESA. w w w .p a p e rJa m .lu

En dim inuant les tarifs pour les appels de chez soi, en offrant un accès rapide et stable à Internet, le CSM deviendra de la sorte, surtout pour une clientèle de jeunes urbains, une alternative réelle au réseau fixe. Surtout Tango devrait se lancer dans ce créneau. Pour les P&T, ce sera sans doute plus diffici­ le. A quel point l’ancien mono­ poliste voudra-t-il concurren­ cer via LuxGSM son propre réseau fixe? Mais com m e l’évolution des tarifs de connexion à Internet l’a démontré, dans le monde des télécom m unications, des offres qu’on disait hier encore im p o ssib les et irréalisab les peuvent voir le jour demain.

s s ______

■ * ueveioppemeni oes reseaux ne mouiiopnonie LuxGSM

Tango

05.98

75.000

-

12.98

92.500

37.000

05.99

10 2.0 0 0

48.000

12.99

129 .00 0

78.000

03.00

138.000

87.700

0 9 .0 0

156.500

10 6 .0 0 0

#02_NOVEMBRE 2000 papefJVHI 055


Quand les données se mêlent au secteur!

AC - Alternating current nu l’alternative par le cnurant Pascal Tesch estjournaliste à la radio socioculturelle (100,y) et publie des articles en tant que free-lance. «La bande passante est suffisan­ te, il faudra créer des applica­ tions» disent les uns, contrecar­ rés par ceux qui prônent que les applications viendront à force d’avoir la bande passante. Mais quelle est la technologie qui franchira la première le cap de l'introduction sur le marché? Le WLL, le satellite, xDSL et quel sera la technologie utilisée? Du côté infrastructure les ques­ tions se posent différemment: Alors que dans les têtes des théoriciens et spécialistes du marketing les aspects de faisabi­ lité et de la rentabilité du «fibre to the curve» sont pesés contre la stratégie «fibre to the home», rares sont les connexions directes et existantes franchis­ sant la célèbre «last mile», lien final entre l’opérateur et le consommateur. Or de nos jours presque 1 0 0 % des foyers jouissent d ’un raccor­ dement au réseau électrique, en

056 paperJam # 02_novem bre 2000

clair, à côté du téléphone et de l’antenne, il existe, du moins en terme de raccordement phy­ sique, une alternative pour le transport des données. Ce fait ouvre dès lors la porte aux spéculations quant à l’accessibilité universelle et omniprésente sur Internet par simple coup de «Plug&Play». Et comme si nos rêves eurent été entendus CEG ECOM nous promet que dés

2001 il suffira de connecter le PC sur le secteur pour profiter à la fois d'Internet à large bande pas­ sante, d’un réseau quasi instan­ tané et en plus la téléphonie sur le secteur. Trois lettres pour résumer le tout : PLC, en mots: PowerLine Communication. Un paquet «power» quant au poten­ tiel offert: Tout d’abord la PLC offre des nouvelles possibilités de contrô­

Projet PLC

(

lir»

( Home Automation)

( Techniques de surveillance ) • De lipaw d'alarme pourront déotmaii tire envoyé directement


le et de maintenance à distance pour l’opérateur. Pour ce qui est du côté consommateur, les pre­ mières applications utilisant le principe du transport des don­ nées par le câble électrique remontent dans les années 80 où des appareils branchés sur sec­ teur surveillaient les enfants qui dormaient dans la chambre à côté, les «babyphones». La tech­ nologie analogique alors employée suffisait pour vague­ ment distinguer les cris du bébé d’une simple variation de tension influant sur le haut-parleur. Pour l’application «babyphone» la technologie a vite été abandon­ née en faveur des systèmes à transmission radio, plus perfor­ mants et fiables. L’idée néan­ moins a survécue et a été déve­ loppée et soutenue, abandonnée par certains et poussée par d’autres. Parmi les adeptes nous retrouvons deux géants du sec­ teur: Siemens et la RWE. Les progrès réalisés sont énormes, à condition de disposer d’assez de bande passante, les débits pour­ raient (en théorie) aller jusqu’à îoo M b its. N éanm oins les bandes utilisables à ce moment sont très limitées et la bande pas­ sante disponible n’est que de 38,5kHz, peu de choses comparé aux 130kHz qui permettent à l’ISDN de galoper à raison de 128kbps sur Internet et à des années lumières des îooM bits avancés par les plus optimistes. Heureusement pour C E C EC O M , l’ILR ferme un œil (en autorisant un projet pilote sur des bandes non-réglementées) pour sur­ veiller avec l'autre que la nouvel­ le technologie ne brouille pas le spectre d’autrui. Ainsi le projet pilote fait rêver une sélection d'utilisateurs pilotes d ’un futur rapide avec sookbs à l’heure actuelle et jusqu’à zMbits dans le futur, partagé bien sûr. La connexion est facile, un modem spécialisé est installé chez le client, dès lors les don­ nées attendent à la sortie de la prise, bientôt le téléphone pourra même être branché sur la même prise. La PLC crée, et les fournisseurs en sont fiers, un LAN quasi ins­ tantané. Qui dit LAN connecté à Internet dit aussi Internet connecté au LAN et donne accès

Projet PLC

sur les fichiers les plus intimes de la sphère familiale. S'il est vrai qu’il y a moyen de protéger ses fichiers contre l’intrusion, il n'est pas moins vrai que cette problématique se doit d ’être sérieusement étudiée avant d ’être largué sur le grand publique, souvent déjà dépassé par les simples virus de la vie vir­ tuelle courante. Autre problème: La présence en direct sur le net requiert une identification unique sous forme d’adresse IP officielle. Ce petit détail lie le succès de la PLC très étroite­ ment à la date d'introduction de la nouvelle version du protocole Internet: IPv6 . D ’autres soucis résident dans l’infrastructure du réseau élec­ trique. D ’abord côté opérateur, où on doit résoudre la transmis­ sion des données entre la haute tension et la basse tension. En prévision de la libéralisation, nombre d’opérateurs ont en effet tiré un câble à fibre optique entre les différents pylônes de haute tension. Cette fibre sert tout d’abord au transport de données de maintenance, offrant en prime une énorme surcapacité qui n’attendait que l’attribution de licences de télé­ com m unication. A l’heure actuelle, différentes solutions sont étudiés afin de transporter les données en provenance de cette fibre optique dans les sta­ tions de transformation. Au niveau de la maison unifamiliale, le courant arrive en règle générale sur trois phases. Pour des raisons évidentes ces trois phases sont strictement sépa­ rées les unes des autres. Or, pour garantir une présence uni­

E

liK iH J

verselle du signal «data», il fau­ dra trouver un moyen qui à la fois liera les trois phases tout en évi­ tant les problèmes y relatifs. Finalement, le réseau à basse tension est loin d’être stable, citons ici seulement les embrouillements causés par le branchement d’un consomma­ teur quelconque. Last but not least il est important de surveiller de près le comporte­ ment d’un tel système sur l’envi­ ronnement. A l’heure actuelle et dans les constellations de la phase pilote, les radiations mesurées par l’ILR ne semblent pas poser de problèmes. Ces observations seront-elles vraies aussi lorsque le projet passera à l’étape suivante? Il est évident que le progrès ne manquera pas d’apporter des solutions aux problèmes évo­ qués. L’approche est très intéres­ sante et prometteuse, mais comme toujours dans le domai­ ne des nouvelles technologies, il n’est pas évident de réaliser le transfert dans la pratique. Côté développement, l ’on est très confiant quant aux solutions des problèmes techniques, un peu moins peut-être quant aux réso­ lutions politiques à trouver. En effet sans base légale la PLC ne pourra jamais dépasser le cap du projet pilote. Liens intéressants: www.cegecom.lu - www.cenelec. org - www.ilt.lu - www.keyintelecom .com - www.powerlinenet. de - www.plcforum.com - www. siemens.de/plc

# 0 2 novembre 2000 paperJam


POUR VOUS

REPERER DANS

L'ETENDUE

DES

NOUVEAUX

MEDIAS

En plu s d 'u n e p a r f a ite m a îtris e d e s m é d ia s c la s s iq u e s , u n e im p rim e rie c e n tra lis e les c o m p é te n c e s e t te c h n iq u e s d e p o in te e n m a tiè re d e c o m m u n ic a tio n é le c tro n iq u e : d é v e lo p p e m e n t, d e C D -R O M e t d e s ite s In te rn e t d y n a ­ m iq u e s, h é b e r g e m e n t s u r s e rv e u r p ro p re , b a s e s d e d o n n é e s on line, e-G dfa^m erce, m a rk e tin g o n e -to -o n e , b a n n e r s , p ré s e n c e su r le p o rta il lo g ic .lu ... M ais a v a n t d e m e ttre le c a p su r Advenir, l'im p o rta n t, c 'e s t d e v ous y re tro u v e r. Im p rim e rie C e n t r a le s .a .

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CENTRALE

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059

Un amour flou Pub e t Marketing

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V ert, une nuance plus claire? 10 questions à un hebdo

068

Scoop sous la loupe Beigbeder-Schlesser

Pub e t Marketing ont toujours formé un drôle de couple. L'un n'est riens sans l'autre, mais leur entente fu t de tous temps plutôt forcée que spontanée. Qu'en est-il aujourd'hui? Mariage d'amour ou de raison? Interrogation des partenaires.

Un amour flou (en) Pour savoir comment les agences de pub' nationales se débrouillaient en matière de stratégies m arketing, nous avons posé quelques questions déterm inantes à plusieurs acteurs de la place. En tout et pour tout, quinze agences furent contactées. Six d'entre elles ont réagi avec vitesse, une a refusé compte tenu de l'échéance trop courte (il est vrai que nous ne leur avons lais­ sé que quatre jours, week-end co m pris), les autres n'ont même pas daigné répondre par un "non". Com m e quoi, il semble toujours vrai que dans les agences cela s'agite comme dans le sketch des "Inconnus". Sans vouloir créer de polémique (lire à ce sujet plutôt les com ­ m entaires enjoués de J.-L. Schlesser dans "Scoop sous la loupe"), nous allons vous livrer les réactions des répondants en faisant un choix ciblé parmi les réponses les plus justes, les plus originales ou les plus étranges. De quoi vous faire bénéficier de suffisamment de matière pour comprendre l'ana­ lyse que Carlo Kissen, spécialis­ te marketing, en a faite. Cela ne veut pas dire que nous préconi­

sions à io o % la souscription à la théorie de Carlo. Elle nous semble simplement être assez documentée et mordante pour servir de base à une discussion. Q ue nous souhaitons polé­ mique à souhaits. Réagissez. Et laissez vos états d'âme dans notre forum sur le site. Il est fait pour ça.

Voici donc une petite leçon de marketing gratuite, et comme interviewés nous rem ercions pour leur participation les agences: Bizart (Raoul Thill), Comed (Carlo Dickes), Interact (Pol Goetzinger), Lombard Media (Françoise LavabreBertrand), Mikado (Camille Groff, Pep (Bob Hochmuth).

#02_NOVEMBRE 2000 papefJaiR 059


01

exxus: Carlo Kissen

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Lombard Media: Françoise

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Interact: Pol Goetzinger

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Mikado: Camille G roff

Lavabre-Bertrand,

Quelle est pour vous la défini­ tion exacte du marketing et qu'implique-t-il au niveau publi­ citaire? "Une des définitions tradition­ nelles du marketing est "l'en­ semble des moyens que l'entre­ prise a à sa disposition pour créer, conserver et développer ses marchés. Si je dois y rajouter quelque chose, je dirais que le marketing est avant tout une attitude, un état d'esprit qui, bien au-delà des études et des chiffres, est fait de flair, de curio­ sité, de bon-sens et surtout d'écoute... "(Lombard) "...C'est aussi dans le marketing-m ix qu'on trouve une réponse quant aux moyens "above et below" à préconiser. Créer la demande ou aide à la vente, ...that's the question! Un bon "brief" d'agence repose tou­ jours sur des valeurs marketing, du m oins ça devrait l'être!" (Pep) Trouvez-vous qu'une étude de marketing est/n'est pas indispensable à l'implantation

060 paperüam # 02_novem bre 2000

d'une nouvelle société? "Essentielle, tant qualitative que quantitative. Toute autre approche ressemble au try and error et peut s'avérer très coû­ teuse, voire suicidaire." (Interact) "Une telle étude est indispen­ sable, a m oins qu'il s'agisse d'une société dont la production est destinée à l'exportation, auquel cas c'est dans le pays des destinataires qu'elle devra faire son étude de marché..."(Comed) Recommandez-vous systémati­ quement l'implication du marke­ ting dans vos stratégies? "Oui, systématiquement." (tous) Quel est le "feed back" de la clientèle et y a -t-il des secteurs plus ouverts au lois du marke­ ting que d'autres? "...Pas de différenciation en fonc­ tion des secteurs...souvent des réflexions "recherche marketing" sont à la base d'une stratégie de com m unication, auxquelles le client n'est pas confronté, puis­ qu'il ne voit que le produit final,

c'est à dire la création, voire le concept de co m m un ica­ tion".(Mikado) "...n'em pêche que marketing restera toujours synonyme d'ar­ naque ou de flibusterie...l'agen­ ce devait se positionner davan­ tage par rapport à un secteur spécifique en fonction des com ­ pétences et expériences. Cahque secteur connaît ses règles, son langage." (Bizart) Avez-vous déjà travaillé avec un spécialiste marketing national? Si oui, lequel, et si vous avez eu recours à de l'aide étrangère, pourquoi? "lires au Grand-Duché et Alfa Marketing à Bruxelles." (Comed) "Nous somm es des spécialistes du qualitatif. Pour le quantitatif, nous ch o isisso n s nos parte­ naires en fonction du marché à étudier. Nous travaillons surtout à l'international." (Lombard) "Oui, soit parce que notre servi­ ce marketing est débordé, soit parce que la société/personne dispose d'un know how spéci­ fique du produit/de la société. Depuis quelques années on tra­ vaille avec Exxus (Carlo Kissen) sur des projets spécifiques." (Mikado)


La réponse de l'expert: Carlo Kissen est administrateur délé­ gué d'exxus, société spécialisée en stratégies marketing

ont subi cette mutation à un rythme beaucoup plus rapide). Il est donc normal que les défi­ n itions d ’agences soient un peu lacunaires car elles tra­ vaillent exclusivement pour les projets du futur. Pour m ém oi­ re, v o ici uelques grandes étapes de la naissance du m ar­ keting (de façon vulgarisée):

the evil ages Ça ne m ’étonne pas que les d é fin itio n s don n ées soien t aussi divergentes . Le m arke­ ting est une branche relative­ ment jeune et par définition très évolutive. Même les gourous du m arke­ ting ont du mal à s ’aligner sur une définition. Pour la petite histoire, la définition la plus débile que j'a ie trouvée, car abso lu m en t détachée des hom m es du terrain, est celle d ’une encyclopédie de gestion: "le marketing a pour fonction d ’engager et de gérer les rela­ tions d ’échanges acceptées par les groupes d'intérêt concernés à la poursuite d ’échanges concurrentiels durables sur la base d ’un contrat à long terme conso m m ateur-circuit de d istri­ bution" A. M icalejf (encyclopédie de gestion, Ed. Economica) La m ajorité des agences défi­ nissent le m arketing par le marketing-m ix. C ’est co m p réh e n ­ sible car c ’est assez proche de leur vie quotidienne. En examen de fin d ’études on récolte néan­ m oins une note insuffisante avec une telle définition. La notion du m arketing-m ix est en fait un ensem ble d ’outils opérationnels d ’une entreprise a pour attaquer son m arché cible. M cCarthy a proposé une classification en quatre catégo­ ries (les 4 P: produit, prix, place ou d istrib u tio n , p ro m o tio n ). L’en sem b le de ces quatre variables constitue donc le plan d’action pour im plém enter la stratégie de l’entreprise. La d éfin itio n donnée par Franço ise Lavab re-B ertrand (Lombard media) me sem ble la plus correcte m ais elle reste assez "populaire". La notion du m arketing est étroitement liée aux m utations q u’a suivie l’économ ie occid en­ tale dans le passé ( ceux de l’est

O n vit dans une économ ie de pénurie. La dem ande dépasse largem ent l’offre. Les marchés sont régionaux. Les transports sont lourds et les moyens de co m m u n ica tio n presque ine xistan ts. Pas besoin d ’hom m es ou de fem m es en m arketing car la dem ande pour les produits est supérieu­ re à ce que je peux produire. En tant que producteur j ’ai d ’autres chats à fouetter: l’ach e m in e m en t de mes m atières prem ières, mon appareil de production très lent et lourd.

La révolution industrielle Les inventions "mécaniques" sont à l’ordre du jour. L’énergie devient accessible. Les procédures de travail s ’instaurent (quelques noms: Taylor en tant que théoricien, Ford en tant que praticien). En tant que producteur, je me consacre à l’organisation et la performance de mon outil de production pour rencontrer la d em ande extérieure. C'est l'époque de la naissance d ’un m arketing très "passif" qui s ’occupe de l’achem inem ent des produits au consom m a­ teur, une fonction accessoire dans les entreprises. Les ingé­ nieurs (ou inventeurs) définis­ sent les produits. Les finan­ ciers établissent les prix des produits. Les hom m es du " m arketing " adm inistrent tout sim p le m e n t les ventes. En d ’autres term es: ils n'ont rien à dire.

La crise des années 30 A u ssi engendré par le crash boursier, d ’ un m om ent à l’autre, le client se fait rare. Son pouvoir d ’achat a tout sim plem ent disparu. En tant que producteur, j ’ai un problè­

me énorm e. J’ai construit et am élioré des appareils de pro­ duction énorm es et les ventes baissent de m anière alarm an­ te. Une concurrence de plus en plus sévère entre les pro­ ducteurs s ’instaure. La chasse au client com m ence! Les hom m es et les fem m es du m arketing sortent tout doucem ent de l’ombre. O n e ssa ie de répondre aux "attentes" du consom m ateur par le choix, la qualité des pro­ duits par la persuasion des forces de vente.

L’époque d’après guerre Les fo n ctio n s m arketing au sein des entreprises sont deve­ nues des fonctions intégrantes. On intervient dans la concep­ tion des produits, dans la fixa­ tion des prix, dans les tech­ niques de vente et de prom o­ tio n. Le revenu augm ente co nsidérablem ent. Le revenu des consom m ateurs a large­ ment évolué et ils sont mieux inform és (TV couleur déjà dans les années 50 aux Etats-U nis). M ais la vraie nouvelle est q u’on com m ence à aller à la découverte des b e so in s et désirs du consom m ateur qui évoluent rapidem ent. Le m ar­ keting moderne est né. C ’est aussi à cause de cette dernière notion qu’on ne peut pas définir le marketing en tant que sim p le ensem ble d ’outils opérationnels pour im plém en­ ter une stratégie com m e le font la m ajorité des agences. Cette dernière notion est, enco­ re aujo u rd ’hui, largement igno­ rée. Une grande partie des pro­ jets est m alh eu reu sem en t “co m p an y driven" et n o n "co n su m er driven". Ce n'est pas la faute des agences m ais des clients. Moi aussi, j ’en ai q u e lq u e s-u n s de ce registre. C ’est pour cette raison que je propose la définition de travail suivante (bien que vulgarisée) à mes élèves: Le m arketing est l’ensem ble des moyens et outils qui per­ mettent à une entreprise (ou à toute autre entité): - la découverte des besoins et des désirs des consom m ateurs - la conception des produits/ service s satisfaisa n t des besoins

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Quickies

Alliance entre les régies de publicité Editus e t IP. L'accord de collaboration dans le domaine de la commercialisation de l'espace publicitaire sur In te rn et a comme principal ob je ctif d'établir une cohérence des structures ta rifa ire s e t des statistiques. La p la n ific a ­ tion des campagnes, dont la vente d’espace a été minutieusement répartie, se fera en é tro ite collabora­ tion avec le personnel pro­ fessionnel des deux socié­ tés. ► ■ La régie St Paul, quant à elle, héberge désormais dans ses locaux une socié­ té du nom de 'new media

saint-paul", destinée à épauler la stratégie in te r­ n et du premier groupe p rint du pays. La nouvelle société est dirigée par FrSnz Zepponi, qui fu t directeur de Immo News. L’assemblée générale de l'Imprimerie Saint Paul a complété son conseil d'admi­ nistration en nommant adm inistrateur M. Henri Hamus, vicaire épiscopal. Ayant é té renouvelé pour plus de la moitié lors des deux dernières années, le conseil comprend désormais MM. Henri Hamus, Jean Kauffman, Charles Ruppert, Léon Weyer, Léon zeches e t Paul Zimmer. I Devant audience nom­ breuse, IPL a présenté ses

tarifs 2001 à l'Ufopolis le mercredi 4 octobre. Tarifs des supports, actions spé­ ciales e t dernières nou­ veautés: www.ipl.lu Sarita Brown quitte les services d'IP, mais trois nouvelles recrues re n fo r­ cent déjà l'équipe: Sylvie Lejeune en ta n t que com­ merciale pour le marché belge, Henrique Abreu comme programmeur de script e t concepteur pour sites web, e t Susana Abrantes Simoes comme Commercial T ra ffic Manager. 1 Jean P ortante prend la relève comme rédacteur en chef au 'Jeudi'. Celui qui é ta it responsable dès le début des pages cultu­

relles, a laissé celles-ci sous la tu te lle de Marianne Lorgé. Le Statec vient de sortir sa publication annuelle 'Luxembourg en Chiffres". L'édition de poche fo u rn it sur 40 pages les statistiques de base sur le Grand-Duché, illustrées par des cartes e t graphiques en cou­ leurs. Le support paraît en quatre langues (fra n ­ çais, allemand, anglais et néerlandais) dont tro is (à l'exception du néerlandais) sont aussi accessibles sur le site: www.statec.lu

B Le programme détaillé de 100komma7 (Radio socio-culturelle), a été lui aussi présenté en

Envie de plus? Abonnez-vous gratuitem ent à n o tre n e w sle tte r électronique hebdomadaire à p a rtir du site www.paperJam.lu

- la production et la commer­ cialisatio n de ces p ro d u its/ services de manière rentable et performante M ais l’h isto ire ne s ’arrêtera pas avec la parution du 3ième paper-jam . Dem ain on parlera d ’un m arketing "societal": qui part du principe que chaque société (ou autre entité) exerce son activité com m erciale dans le respect du bien-être du consom m ateur et de la collec­ tivité. En vue de la pénurie des resso u rces, des m aladies modernes et de la dégradation de l’environnem ent cette évo­ lution nous sem b le logique mais n’est pas encore la réalité dans la vie quotidienne des hom m es et des fem m es du marketing. Je trouve tout à fait normal que la m ajo rité des agences essaient d ’intégrer la réflection marketing dans leur travail, qui est bonne, m ais souvent elle constitue une sim ple aide à la vente pour des projets prom o­ tionnels. Pokém on, Tam agotchi et autres ont tapé dans le mile grâce à un besoin profond des cibles jeunes. Je su is persuadé que ce sont de produits d'une approche “trial and error". Ils ont réussi et nous ne parlons que peu de ceux qui échouent. Le "parfum bic" n ’a jam ais été l’objet d ’une sérieuse étude

062 paperJam # 02_novem bre 2000

des besoins des co n so m m a ­ teurs. Essayons de dire, qu'en tant que p u b licita ire on a des doutes prononcés sur le bienfondé d ’un projet lo rsq u ’on tra­ vaille sur le lancem ent d ’un nouveau p ro d u its/se rv ic e . C ’est du suicide com m ercial. Les agences p rofessio nnelles font leur boulot. De tem ps en tem ps j ’essaie de c o m m u n i­ quer à mes propres clients q u ’ils n'ont pas fait leur devoir à d o m icile co n ce rn a n t la découverte des b e so in s de clien ts. C ’est sou ven t mal apprécié. Q u ’on parle de bière, de lessive s ou de statues sacrales ... le besoin ou le désir du co n so m m ateu r reste un présupposé. Les gérants d ’en­ trep rises croien t en sa vo ir plus. En cas d ’échec...on ch an ­ ge d ’agence! En ce qui concerne la co llab o­ ration des agences avec les gens du m arketing, la question devient d élicate. C ertain es agences sem blent limiter ce travail à la découverte des besoins avec l'apport des in sti­ tuts de psychologie appliquée (marché très, très peu dévelop­ pé au Luxem bourg - et les internationaux n’apportent pas to u jo u rs la so lu tio n a p p li­ quée). La base de départ me semble donnée, m ais ce travail ne devrait jam a is être effectué sous le patronage d ’une agen­

ce. C ’est le travail q u’un client doit effectuer afin de solliciter la "so lutio n m iracle d ’ une agence". Les réponses de votre sondage me sem blent très peu élabo­ rées. j'apprécie ceux qui ont répondu avec fran ch ise et d é term in atio n ; je ne co m ­ prends pas ceux qui ne savent pas répondre à des questions sim ples et j'ignore ceux qui ne savent répondre que par des platitudes.

Quelques citatiuus qui m’ont Essayer, même de manière iro­ nique, de qualifier le marketing com m e arnaque ou flibusterie est une pure insulte. Le marché de la com m unication n’aurait jam ais vu le jour sans le travail de base et de recherche qu’ont effectué les hom m es et les femmes du marketing. On essaie de me dire que le marketing est un état d’esprit. D ’accord. Je dirais néanmoins que c’est avant tout une dé­ marche de travail. Q u ’on essaie de me raconter que le marke­ ting se fait avec "flair" est à mon avis (permettez moi ce terme anglophone) du "bullshit". Dans ma courte carrière, j'ai vu des bêtes (pour employer les termes de Mr. Thill) du m arke­ ting qui ont référencé un pro­ duit d’un seul coup dans 4000


bonne e t début de ce sujet pages 64

due form e en re n tré e (voir à n otre interviewen à 66) ►

■ ‘La société en poche Luxembourg", paru en livre de poche e t sur disquette, éclaire les questions ju r i­ diques, comptables, fiscales e t sociales concernant toutes les form es de socié­ tés au Luxembourg. Pour cet annuaire, ou même d'autres supports tels que le Guide des comptes annuels du Luxembourg, Europaffaires, ou le Mémento fiscal international, s'adresser aux Edifions Kluwer: custom er@ editionskluwer.be

RTL pour co-animer l'équipe de Tango. ■ Quelques changements considérables sont aussi à signaler au sein de mké: Richard Schmid, en charge du New Media Guide, va q u itte r la société fin octobre pour se tourner vers de fous nouveaux horizons professionnels.

■ Fred Medernach a q u itté son poste d'anim ateur à

Depuis début septembre, l'équipe commerciale est renforcée par Laurence Hayar. Réalisatrice fre e lance du Who's Who depuis trois ans, elle fa it désor­ mais partie intégrante de notre "team". ■ Fondé en 1993, "Den Neien Feierkrop", hebdo indépendant satirique, s'est payé te luxe de publier une édition spéciale en quadri sur papier glacé à l'occasion de l'intronisation du nouveau Grand-Duc. Edition richement complétée par des pages in te rn e t à la hauteur de ses ambi­ tions: w w w .feierkrop.lu/grand-duc Il est certain que ceux qui s'intéressent moins à la monarchie, mais plus au

W ho's Who politique, pourront toujours se contenter de l'abécédaire des pages principales:www.feierkrop.lu Mikado Online, société spécialisée dans le déve­ loppement des solutions Internet, n'a pas été créée par l'agence du même nom juste parce que c'est dans l'air du temps. Véritable agence full-service, elle hérite de l'expérience de ses deux sociétés mères pour apporter des solutions complètes, allant de l'éla­ boration des cahiers de charges jusqu'au... ,.bout....du btob ou btoc. "Welcome to e-w orld" en est le leitm otiv. www.mikado-online.com

Richard Schmid

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"outlets" d ’ Europe, qui ont conçu des produits de qualité inégalée, qui ont fait tester des concepts qu alifiés com m e "débile" par des consultants et qui ont créé des moyens de prom otion ja m a is u tilisé s avant. Je n'ai jam ais constaté qu'il y avait du "flair" dans les yeux de ces gens (il y en avait qui étaient des vrais ploucs). C ’étaient des pros qui app li­ quaient des m éthodologies qu ’ ils avaient ap p rises ou inventées. Un vrai hom m e ou une femme de marketing ne se détecte jam ais par son "flair".

Ceux qui connaissent l’histoi­ re co m m erciale du café so lu b le , sauron t très bien apprécier les rôles du produc­ teur, de l’ingénieur, du cher­ cheur, du m arketing et du com m unicateur...

05

Comed: Carlo Dickes

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PeP: Bob Hochmuth

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B izarf: Raoul Thill

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10 questions à un hebdo. Qui change de nom, mais pas de couleur.

Vert, une nuance plus claire? (en) Il restera le seul journal sans cadre hiérarchique. Si le "G réngespoun" s'est m éta­ m orphosé en W O X X après douze années d'existence, cela représente surtout un sérieux changem ent de look, mais pas tellement une rem ise en ques­ tion des principes de gestion interne. A savoir que tout le monde y a sa responsabilité, m ais personne ne se fait appe­ ler "patron". Pourquoi alors avoir voulu à tout prix se don­ ner un nouveau look? Le baba et l'écolo désireraient-ils sou­ dain s'offrir un sérieux lifting, ou les sym pathisants du jo u r­ nal ne se ra ie n t-ils plus les m êm es? N ous avons voulu en avoir le cœ ur net. Pour cela, nous avons rencontré une des coordinatrices de W O XX. Danièle Weber a répondu à nos questions, parfois un peu m ordantes, sans perdre le sourire. Q ui a dit que les alter­ natifs n'avaient pas le sens de l'hum our? Vous comptez toujours au sein de votre rédaction deux dépu­ tés verts et pas mal de sym pa­ thisants du parti. Pourquoi alors vouloir vous distancer en

064 psperJan # 02_novem bre 2000

public de ce lu i-ci? Stratégie m arketing pour pouvoir se vendre à un public plus large? D.W.: La proxim ité du "Gréngespoun" avec le parti vert n'a jam ais été aussi évi­ dente que la réputation qu'on nous fait. Il n ’y a d'ailleurs per­ sonne au parti vert qui nous téléphonerait pour que nous changions de point de vue sur l'un ou l'autre problème, et pas mal de sym pathisants du parti ont du mal à accepter certains de nos avis. N ous n'avons par exemple pas h ési­ té à critiquer Jupp Weber il y a quelques années, ce qui nous a rapporté de sérieuses antipa­ thies de certains écologistes. Toute l'im age extérieure du journal ne co llait donc pas vraim ent à la réalité dès le départ. Même si le côté m arke­ ting n'a pas été sans im portan­ ce dans notre décision, nous voulions avant tout pouvoir nous adresser à une cible élar­ gie, et ainsi dialoguer avec des gens qui partagent nos idées sans pour autant être des m ili­ tants "verts". C'est donc tout sim plem ent une conséquence

logique dans notre évo lu ­ tion que d'avoir pris ce virage. A l'avant-prem ière organisée par vos so in s à l'U top olis, vous avez déclaré ne plus vou­ loir être affiliés à une culture "müsli". Est-ce à dire que ce petit cachet que vous sembliez cultiver comme une coquette­ rie pendant des années, est devenu définitivem ent rin­ gard? Avez-vous aussi péché par goûts de mode? Même si celle-ci était une mode alterna­ tive, avouez que c'était un effet très "tendance"... D.W.: Avec le "m üsli", c'est com m e avec les tangs. Tout ça, nous le devons avant tout au Feierkrop qui se m b lait être persuadé qu'il fallait avoir ce look pour être adm is au sein de notre rédaction Ce qui n'a jam ais été le cas. Tout com m e beaucoup de nos co llabora­ teurs ne m angent jam ais de m üsli. Je suis prête à admettre que néanm oins il y a une sorte d'évolution dans nos styles de vie. Com m e dans la mode. Et que veut dire "alternatif" au fait? Chacun en a son image bien précise, qui ne corres­


pond pas forcém ent à la m ienne ou à la vôtre. Certaines tendances se sen­ tent d'office faire partie du m ouvem ent dit alternatif. Tout ce qui est de nature ésothérique p.ex., m ais nous avons d'em blée décidés de nous en distancer. Le journal ne se fait plus avec une douzaine d'idéalistes qui s'am usent de façon un peu chaotique la nuit, m ais avec des jo u rn alistes professio n­ nels. Il s'agit donc d'adapter suivant les besoins. Je ne dirai pas que l'époque où tout était encore plus im p ro v isé fut m oins bonne, m ais cela appartient au passé. Monter sur une m ini-échelle pour diffuser son speech lors d'une cérém onie officielle, n'est-ce pas continuer à affi­ cher justem ent ce côté dit "muesli", lire "naïvement anar­ chiste"? D.W.: Pas du tout. N ous res­ tons "l'autre" hebdo. Ce qui veut dire que le côté officiel avec des serveurs en noeuds pap' n'est pas tellem ent ce qui nous plait le plus. La récep­ tion à l'U to p o lis était par conséquent un sacré com p ro­ m is auquel nous avons so u s­ crit par m anque de tem ps. Si nous avions eu l'occasion de préparer nous m êm es une

Ne pensez-vous pas que vou­ loir se distinguer d'un parti et continuer à adapter dans tous ses lay-outs la couleur qui le distingue (c'est à dire la verte) risque de faire sourire dans les chaum ières? D.W.: Cela fut clair pour nous dès le départ que nous allions garder ce co lo ris. D'abord parce que nous n'avions nulle intention de casser totalement avec notre passé. Com m e il s'agit d'une évolution dans la continuité, la couleur fut un

Nous n’avons p.ex. pas hésité à criti­ quer Jupp Weber il y a quelques années, ce qui nous a rapporte de sérieuses antipathies de certains écnlos fête, cela se serait passé de façon beaucoup plus décon­ tractée. H abitués à travailler avec les moyens du bord pour des choses de m oindre im p or­ tance, l'utilisation d 'u n e escabelle pour se faire entendre là où il y aurait eu problèm e sans ce moyen de secours nous a donc paru une bonne so lu ­ tion.

bon moyen de conserver ce lien. Par ailleurs, la raison est bêtem ent technique, m ais chaque personne travaillant dans ce genre de métier saura que la couleur verte est facile à adapter en matière de print. Ce qui est beaucoup m oins facile avec l'orange ou le violet, autres coloris qui auraient pu nous séduire.

01

Daniéle Weber, membre de la rédaction

Vous affirmez dans votre texte de presse que vous continuez à travailler avec des moyens modestes. A considérer votre cam pagne, on est tenté de vous demander quel en était le budget? D.W.: Je dois vous avouer ne pas connaître le montant exact du budget global. Bien enten­ du, il était un peu au-dessus de nos moyens. M ais vous le savez aussi bien que moi, lors­ qu'on tente un coup de poker, il s'agit de faire des sacrifices. On ne peut pas, du jour au len­ dem ain, changer le nom d'un produit sans Te com m uniquer convenablem ent. Attendons. L'input devrait se révéler sa tis­ faisant dans quelques mois. Plusieurs insertions avec des d é clin a iso n s changeantes dans tous les médias, spots radio et clip ciném a, ne trou­ vez-vo us pas l'am pleur de cette cam pagne un peu dispro­ portionnée par rapport à la m odestie des changem ents dans l'intérieur du journal, une fois la page de couverture tour­ née? D.W.: Nos conseils en co m m u­

#02 JO VEM BR E 2000 ßapeiÜaifl i 065


nication nous ont fait savoir clairem ent que ce que nous avons engagé était vraiment un in v estisse m en t basique sans lequel une action de cette am pleur aurait été ridicule. C 'est a u ssi notre opinion. D'autant plus que cette cam ­ pagne n'est pas si énorme. Nous avons juste bien concen­ tré la publication sur une cour­ te durée et de façon groupée. Si vous com parez notre cam ­ pagne avec celle qui a été engagée pour le lancement du Jeudi p.ex., la notre est tout à fait dérisoire. On aurait d'ailleurs envisager depuis longtem ps une telle action pour le Spoun, car il ne s'est ja m a is assez fait connaître à grande échelle. Pourquoi finalem ent avoir opté pour le nom de "Woxx"? Coup de p u b ', de mode, ou y a -t-il vraiment une symbolique derrière ces quatre lettres? D.W.: Ce n'est pas un vrai m essage, m ais plutôt une envie cTutiliser un mot neutre qui n'est pas lié à une certaine tendance. W O XX restera plus inusable que "Gréngespoun" qui se rapprochait trop d'un certain style de vie. Démarrer le nom par un "W" nous sem ­ blait logique parce que nous voulions au départ l'appeler sim plem ent "Wochenzeitung" (hebdo), ce qui nous parut trop long. Et trop difficile pour un lectorat francophone. "Vox"

les changem ents m arquants? D.W.: Il n'y a pas de grands changem ents dans la partie politique, à part la page "Citizen" qui présentera su r­ tout des O N G ainsi que des news du monde associatif. Si le journal ne change pas énor­ mément dans sa ligne, c'est peut-être plutôt l'optique qui a changé. Et l'extension vers des dom aines co m m e les n o u ­ veaux m édias, absents jusqu'à

Dans vos explications du contenu, vous nous dites de quoi il se com pose mainte­ nant, m oins ce qui a réelle­ ment changé par rapport à l'ancien. Q uels sont pour vous

066 paperJai # 02_nqvem bre 2000

D.W.: N ous ne renions pas rester fidèles aux thèmes éco­ logiques, tout com m e nous ne renions pas notre passé. De ce fait, nous donnerons toujours une assez grande importance à ce sujet qui n'est convena­ blem ent traité dans aucun autre journal. Certains lecteurs nous critiquent par exemple

Tout ce p i est électronique fait partie de l’évolution naturelle du marché présent, et que nous rajoutons dans les pages "Voices". Ce qui est nouveau aussi, c'est le chapitre "Kultur Direkt", qui est réservé à nos artistes. N ous ne vous divulguerons pas encore ce que vous pour­ rez y trouver, m ais le cham p de cette page sera très vaste, et pourra aller de la bédé à la photo, en passant par la poé­ sie, la peinture ou autre moyen d'expression. Nos pages agenda sont désor­ m ais aussi beaucoup plus complètes, et nous nous voue­ rons aussi au "lifestyle", pour donner des renseignem ents sur les restaus, les services et,

Nous aurions aimé aussi “Wotz”, mais ce nom était déjà pris par un journal suisse signifiant aussi "voix" en latin, le résultat final était donc la solution la plus convaincante. N ous au rio n s aim é aussi "Wotz", m ais ce nom était déjà pris par un journal suisse.

axant à nouveau principale­ ment sur le petit dada d'un groupe politique?

pourquoi pas, les jard in s ou la scène "bio". Votre site est en quelques sortes encore en construction. Néanm oins, lorsqu'on y lit un des premiers sujets, il traite à nouveau la politique de l'envi­ ronnement dans tous les sens. Trouvez-vous que ce sera faci­ le pour vous de vous distancer du parti vert, alors que vous débutez un site internet en

ouvertement de ne pas donner plus de volum e au sujet de l'environnem ent. M ais com m e le social semble dom iner de loin le devant de la scène en ce mom ent, il est clair que tous les sujets en rapport avec ce volet co nnaîtro nt eux aussi une attention particulière de notre part. Vous bénéficiez des services Wap? Est-ce une autre façon de se mettre au goût du jour, et quels services Woxx trouvera-t-on exactem ent sur son portable? D.W.: Tout ce qui est électro­ nique fait partie de l'évolution naturelle du marché. Ce qui en fait une nécessité. Pour nous aussi cela représente un bon stim ulant. Suivant la réson­ nance du p u b lic, il faudra encore plus développer la com m unication à ce niveau. N ous mêm es utilisons beau­ coup tout ce qui est interactif, car on peut s'im aginer de très belles choses de cette m aniè­ re. Com m e par exemple une co llab o ratio n plus intense avec des supports étrangers. Pour en revenir sur le "Wap" lui même, ce service nous a été offert par la société qui signe aussi la m ise en place de notre site internet (XYZ). Pour l'instant nous nous lim iterons surtout à y publier l'agenda. L'avenir nous dira comm ent développer ...


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Ils influencent le monde du business international par leur ascen­ sion et par le culot de leurs propos. Sceptiques, nous demandons chaque mois à un de leurs homologues nationaux de commenter leurs assertions. Points de vue.

Scoop soos la loupe »

Frédéric Beigbeder: Les publici­ taires parlent de stratégie, de

Affirmations:

Frédéric Beigbeder est le nouvel enfant terrible de la littérature française. Grâce à son roman "99 francs" qui dénonce à coup de slogans cyniques le monde de la publicité pour lequel il a longuement travaillé, il suscite des remous dans la France entière et par delà les fron­ tières. Beigbeder, qui était pen­ dant plus de 5 ans concepteurrédacteur chez Young & Rubicam, s'est transformé en espion il y a trois ans, notant comme un greffier ce qui le choquait dans les réunions chez Monsanto, Danone, Kraft-Jacob, Suchard. Une question s'im po­ se: n'utilise-t-il pas les mêmes armes que ceux qu'il dénonce? Nous demandons ce mois à un spécialiste de prendre position par rapport à différentes affir­ mations du provocateur, parues dans une interview "TrendsTendances" du 21 septembre.

068 paperJam # 02_novem bre 2000

cible, de première vague, de deuxième vague...La planifica­ tion de la communication est analogue à la préparation des plans de bataille d'un état-major. Mais cette guerre est particuliè­ re: tous les pays l'ont perdue en même temps. Jean-Louis Schlesser: Frédéric, tu as tendance à voir toutes choses en termes de conflit. Les publici­ taires ne sont pas des Clausewitz. Même s’ils le pré­ tendent quelques fois, il ne faut pas les croire. F.B.: La démocratie, c'est très bien; on demande à la majorité des gens ce qu'ils veulent et on le fait. Le marketing, par contre, ce n'est pas du tout ça: on demande aux gens ce qu'ils veu­ lent pour pouvoir le leur fabri­ quer, le leur vendre. Du coup, on ne leur donne que du prémâché. Il n'y a plus de nouveauté, d'ori­ ginalité ni de création possibles dans ces conditions. J-L.S.: Franchement, là tu verses dans le prémâché à ton tour. Si on im posait aux gens des choses dont il n’ont cure, tu serais le premier à crier au scan-

dont tu parles sont des mar­ chandises, des objets qui sou­ vent ont une utilité réelle. Ne prends pas prétexte, Frédéric, des excès de certains pour des­ cendre en flammes tout ce qui se pointe dans ton viseur. F.B.: Qui est responsable? Tout le monde peut pointer du doigt quelqu'un d'autre: les publici­ taires vers l'annonceur; l'annon­ ceur vers ses actionnaires; les actionnaires vers les consomm a­ teurs et les consommateurs vers les publicitaires. C'est une chaî­ ne de mépris. Plus personne n'est responsable en quelque sorte. J-L.S.: You got a point here, comme disent les américains. Il est vrai que les responsabilités se diluent, qu’à l’égard des valeurs d’éthique et de morale Il est facile de se réfugier derrière quelqu’un de plus gros ou de plus con que soi. Je suis d’ac­ cord, la chaîne du mépris peut exister. En terrain de mépris il est difficile d’être un phare de probi­ té et de rectitude. F.B.: L'image rock'n roll glamour


que véhiculait encore la pub des années 80 a disparu au profit de la télé, du cinéma. C'est juste­ ment pour cela que la pub est plus dangereuse que jam ais; elle est plus structurée, plus rationnelle, plus intensive. J-L.S.: La pub a toujours eu un côté sournois, elle ne dévoile jam ais ses intentions réelles. Mais soyons réalistes : person­ ne n'est dupe. Nous faisons tous semblant de croire que la pub a un message mais surtout, nous apprécions l’art et la manière. C ’est çà qui nous séduit ou nous fait fuir. Frédéric, quand tu dînes avec une dame, tu ne vas pas lui mettre la main entre les cuisses sitôt après le carpaccio. Tu sais, et la dame le sait aussi, qu’il y a une chance tout à fait raison­ nable que vous allez vous retrouver au pieu dans quelques heures. Toi, tu vas mettre un point d ’honneur à la séduire comme il se doit, et elle n’envi­ sagera l’acte de chair qu’après avoir été séduite selon les règles de l’art. Il me semble que la pub essaie de faire pareil, non? F.B.: Il m'est arrivé de rencontrer des clients intelligents. C'étaient quand même les exceptions. L'intelligence et le respect de l'autre ne sont pas des priorités pour ces personnes. Elles n'ont pas été formées pour cela. J-L.S.: Je te laisse la responsabili­ té de tes remarques, mon cher Frédéric. Je me permettrais néanmoins de me poser la ques­ tion de savoir s’il faut une for­ mation spéciale ou un Q i dépas­ sant les 140 pour pouvoir avoir commerce avec toi.

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01 t’apprend que le marketing, com me le canoé-kayak ou la lutte gréco-romaine a développé des techniques qui lui sont propres... enfin façon de parler ! F.B.: Le métier du créatif, c'est séduire Le subconscient, le ça, le moi, la psychanalyse, la sémiologie, tout intervient dans l'argumentation. Mais cela est analysé à postériori, pas telle­ ment quand on crée la cam­ pagne. J-L.S.: Et oui. C ’est ça être créatif, mon vieux. Tu te trouves des rai­ sons après. Tu ne savais pas? F.B.: L'idée de morale n'est pas du tout répandue. Il a bien des organismes de vérification de publicités, mais leurs avis sont consultatifs. Donc, on s'assoit dessus.

F.B: Dans les écoles où est enseigné le marketing, on apprend à faire du profit. Point. Vous étudiez les équations pour apprendre à vendre. A n'importe quel prix. Parfois, vous apprenez des choses hallucinantes comme la déception post-achat (il faut que le consommateur soit déçu, s'il est heureux il ne consomme plus).

J-L.S.: A Paris peut-être. Nous par contre à Luxembourg, nous sommes très frileux. La morale nous guide partout où nous allons. Le moindre écart est sanctionné, le plus petit bout de sein recouvert, toute contre-véri­ té expurgée. Nous vivons l’âme en paix, de ce côté là.

J-L.S.: Frédéric, voyons. Le mar­ keting sert à vendre, comme la philosophie cherche à expliquer le monde. C ’est une vérité pre­ mière. Tu hallucinés quand on

F.B.: A la télévision, c'est encore plus retors: une loi interdit de citer une marque à l'antenne pour éviter la publicité clandesti­ ne; en réalité cela empêche de les critiquer.

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Meridian: Jean-Louis Schlesser

J-L.S.: C ’est peut-être vrai, çà. A vrai dire je n'y avais pas pensé. Non, je suis sérieux, Frédéric ! J’avais toujours pensé que cette interdiction devait éviter que des malintentionnés ou des ven­ dus ruinent les efforts de posi­ tionnem ent que nous autres aurions entrepris. Tu as sans doute raison. Comme ça les journalistes feront de la publicité clandestine pour les hommes politiques de leur bord et les publicitaires de la publicité non clandestine pour ceux qui leur donnent de l'argent pour en faire!

»

Estimations: Jean-Louis Schlesser vit dans la communication depuis belle lurette. D ’abord chez interpublici­ té, pionnier de la pub à l’époque et unique agence-conseil plein service dans les années 70. Après une quinzaine d’années passées dans l’édition (directeur commer­ cial chez éditpress et directeur de Lux-Post), Jean-Louis Schlesser a repris Meridian, un généraliste de la communication. Ses efforts vont actuellement dans le sens d’un développement des activités d’agence-conseil.

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Claps à Gogo (2) Tournages e t producteurs

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Profession: Journayliste Rencontre avec un rédacteur en chef serein

AUDIOVISUAL

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4 sociétés de production vous ayant été présentées, il en restait 7 à visiter. Qui à leur tour nous ont fa it leur cinéma. Regard derrière les caméras.

Glaps a GoGo (2) (en) Sam sa, Delux, Carousel et M onipoly ont m onopolisé tout notre espace dans la dernière éditio n avec leurs projets d'enfer. C om m e celles qui nous restent à effeuiller ne se com ptent pas non plus sur les doigts d'une seule m ain, nous com m encerons sans plus tar­ der p ar M onipoly. Retour obligé vers la société de Pol Thiltges qui ne nous a pas payé de pots de vin pour avoir droit à une présence répétée, m ais il se trouve qu'en nous lim itant à la sortie de "Grosse G efiihle", nous avons occulté tout le rayon production en faveur d'une seule d istrib u ­ tio n . C ar l'o ncle Poly a d'au tres cordes à son arc (notam m ent une seconde société, appelée P T D -P a u l Thiltges D istribution). A com ­ m encer par le nouveau projet d'A ndy B ausch. A ndy nous revient avec un sujet qui doit lui tenir à cœur. Etant o rig in ai­ re du bassin minier, le titre "Steal Crazy ou Le Club des Chôm eurs" ne doit pas vrai­ ment être un fruit du hasard. D'autant plus que cela faisait longtem ps que Bausch avait tourné le dos à la production

nationale pour se vouer à la réalisation TV en Allemagne. "Globi" est un film d'anim a­ tion produit en collaboration avec Fama Film . Les specta­ teurs luxembourgeois connaî­ tront parfaitem ent ce petit

p ersonnage à béret, qui a bercé leur prime enfance et leurs prem iers souvenirs de lecteurs. "Im Anfang war der Blick" sera le nouveau moyenm étrage de Bady M inck, Luxem bourgeoise exilée en

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AUDIOVISUAL

A utriche, et co nnue par le public local pour son poétique jo u jo u v isu e l "M écano Magie". Dans cet essai, des personnages traverseront diverses cartes postales. "Seeking the M agic Riff" fina­ lement sera plutôt du genre docum entaire et se consacrera à la scène de jazz et de blues en Allem agne dans les années cinquante. Com m e quoi, il y avait de quoi com pléter ce dossier.

iris Production N icolas Steil, patron d 'iris, et Pol Thiltges (oui, encore lui) ont form é une a llian ce en 1999 pour leurs productions en matière de film d'anim a­ tion d'un côté, et la distribu­ tion de l'autre. Iris pourrait ou devrait même dans ce cas être im pliquée dans certains des travaux que nous vous avons présenté ci-haut. En produc­ tion propre, Iris travaille en ce moment sur "Le varon et la sorcière", un nouveau projet de Dan W iroth, jeune homme très talentueux qui fait danser les flûtes en cristal aussi bien que les fourchettes à l'écran. Avec le soutien de divers artistes p la stic ie n s luxem ­ bourgeois, il devrait cette fois s'attaquer à des matières très diverses créées par une palet­ te de talents connus des galeristes et de leur clientèle.

Tarantula Luxembourg C'est surtout au niveau docu­ mentaire que les "tarantulais" se sont fait rem arquer jusqu'à présent. La production la plus réussie ayant été "Terra Mia" dans laquelle Donato Rotunno remit en question les états d'âmes d'im m igrés de secon­ de et tro isiè m e génération face à leur terre natale et leur pays d'origine (ce qui dans ce cas n'était pas n é ce ssa ire­ ment la même chose, aussi bizarre que cela puisse paraître). Depuis, à part un portrait sur le politicien André Hoffmann, sept épisodes d'une rem ar­ quable série ont été mis en boîte avec la collaboration de la m aison "Heure d'été" et surtout celle d'Arte. Sous le titre "One Dance, One Song",

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chacun de ces courts métrages a provoqué la ren­ contre d'un réalisateur avec un chorégraphe autour d'une chanson populaire. Tarantula a réussi à im poser le talent de Dan Wiroth pour le tournage d'un de ces petits bijoux qui devraient être à voir chez nous incessam m ent sous peu. Le projet le plus chaud du m om ent devrait être "Les m esures du rectangle" car il est actuellem ent en tournage. Donato Rotunno y poursuit son thèm e favori, celui de l'im m igration, en essayant de voir si Te football est un moyen d'intégration parfait ou seule­ ment un palliatif. "Terra mia" a été tourné à cheval entre le Luxembourg et l'Italie, celui-ci le sera entre le G rand -D u ch é et le Portugal. Après ce moyen métrage, la m aison de l'araignée devrait enfin attaquer son prem ier long, dont le tournage est prévu pour janvier 2 0 0 1. En ce moment, les préparatifs sont lancés pour "Une part du C iel", qui sera réalisé par Bénédicte Liénard et soutenu par une autre partie du réseau de Tarantula, tout en profitant de l'expérience d'un partenai­ re français bien établi. Il y est question des problèm es de la vie pénitentiaire au fém inin. Il est peut-être un peu tôt pour en parler, m ais si tout se passe selon les règles de l'art, ia suite des film s produits pourrait s'appeler "Le fils éter­

nel" et "Rue de la M iséricor­ de" (Mercy Street) pour les longs, a in si que "In Vitro" pour le court. Com m e quoi, Tarantula sem b le vraim ent être à un tournant d é cisif de son évolution.

Oniria Pictures G énériques, longs métrages, séries TV, et surtout l'an im a­ tion sont à la base des travaux de cette société, dont le prin­ cipal travail m om entané est une version anim ée de "Tristan & Isolde". Des ex­ traits furent montrés en pre­ mière m ondiale cette année au Festival d'Annecy. La d iv i­ sion télé a, quant à elle, trois série s en p ro d u ctio n, dont une, "Bob's Beach" est fabri-


,v

7

03

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Carmen (Tarantula)

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Corto Maltese (Neuroplanet)

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April (Neuroplanet)

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TristarH solde (Oniria Pictures)

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WYP (Studio 352)

quée avec la technique utlisée pour "Tristan & Isolde": les personnages y sont entière­ ment anim és en im ages de synthèse avec le rendu de l'anim ation 2D , en gardant les corps peints de façon trad i­ tionnelle. Un département en 3D a été spécialem ent créé afin de permettre la m ise au point de cette technique, le su jet m ajeu r en étant de rendre l'anim ation par ordina­ teur aussi vivante que l'a n i­ mation traditionnelle. A part les 52 épisodes pendant les­ quelles Bob va essayer de

In itiale m e n t appelé "N eu ­ rones", ce groupe audiovisuel européen se consacre aux divertissem ents pour la jeu ­ nesse. Leurs stud ios sont situés en Belgique, en France, au Canada, au Portugal et ...chez nous. Le studio luxem­ bourgeois se consacre à la réalisatio n de lay-outs, de m ise en couleurs des décors et de checking com position (le checking étant le contrôle plan par plan, qui inclut la vérification de l'an im atio n, des couleurs etc...) Pour démontrer le sérieux de l'en trep rise, sacho ns qu'en 1999 N europlanet a investi 9.800.000 d'Euro en produc­ tions pour un chiffe d'affaires de 2 0 .0 0 0 .0 0 0 d'Euro et que ses partenaires figurent parmi les chaînes de télé les plus p re stig ieu ses (RAI, ZD F, France 281.3, Canal+, M6, RTBF etc...). Les prod uctio ns les plus attendues de cette année sont: "Corto Maltese", l'adap­ tation ciném a du héros de H u go Pratt, ou encore "Roma", "April, at the cros­ sing of the stars" et "Petit Potam (Little Hippo)".

Studio 352 N ous som m es dans I'anim ation, restons-y. D 'ailleurs, il va encore y avoir interaction entre le studio créé en 1997 par Stéphane Roelants et celui de M elusine Productions, que vous trouverez en annexe de ce lu i-ci. Com m e les sociétés précédentes, Studio 352 est fort occupé dans les séries

télé puisque c'est là que se niche la vraie cible du dessin anim é, plutôt que dans le film de ciném a. Il y a pourtant col­ laboration avec Disney sur le long métrage "Sabrina" pour l'in sta n t. Q uant aux séries, elles ne se comptent plus sur le bout des doigts, m ais leurs titres donnent souvent par eux seuls la note hum oristique à la base du travail. Jugez-en par vous m êm es: W.Y.P. (What's your poiso n?), Super Duper Sum os, Nez de Fer, Voyage de l'H ip p o cam p e ou Les Aven­ tures de l'O urs Paddington. Vous nous excuserez (et eux aussi) de ne pas faire dans le détail vu le foisonnem ent de la matière. N ous espérons pou­ voir y revenir à la sortie des produits. A part la collabora­ tion avec M elusine, Studio 352 a aussi assuré la partie anim a­ tion du film "The V io lin M aker", produit par Lynx Productions.

Melusine Productions M elusine Productions étant la société sœ ur de Studio 352, il ne reste plus qu'à préciser que si Studio 352 est un studio d'anim ation, M elusine Prod, prend en charge la responsa­ bilité du financem ent, la ges­ tion des productions et copro­ ductions.

Classic Films Productions Pour te rm in e r la série en beauté, voici une petite énig­ me. Car cette société qui vient d'être agréée au Luxembourg il y a peu, reste un mystère total pour nous ju sq u 'à ce jour. M algré le contact que nous avons eu avec M onsieur C ille s T h ellier, responsable des bureaux luxembourgeois, nous attendons to u jo urs le m oin d re détail concernant constitution, fonctionnem ent et autres détails intéressants concernant le profil de la m ai­ son en question. M ais, sachant que nul autre secteur n'est autant envahi par le stress et le débordement que celui de l'au d io visuel, nous allo n s attendre patiem m ent que les choses se mettent en place. H istoire d'avoir de quoi rav ita ille r votre cu rio sité d 'ici...?

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AUDIOVISUAL

trouver le bonheur sur une île tropicale, des fées peupleront l'unive rs de "M eadowland", récit plein d 'ém otions et d'aventures. Enfin, "Acaria" nous fera rentrer dans l'inté­ rieur d'un aspirateur, à la ren­ contre d'espèces m icro sco ­ p iques ayant toutes leur touche individualiste. Pour le reste, chez O n iria com m e ailleurs sur notre terri­ toire, les alliances se créent. Voilà pourquoi, le travail de la prochaine société que nous vous présentons est parfois lié à celui d'O niria.


Dans l'audiovisuel, échanger le secteur publique contre le privé n'a rien d'extraordinaire. Le contraire est plus rare. Pourtant l'excep­ tion existe. Et peut, à l'occasion faire des satisfaits. Rencontre avec un rédacteur en chef serein.

Profession: Journanalyste (cr1) S'entretenir avec Marc Linster n'est pas une épreuve, mais une cure de remise en forme. Pointilleux mais pondé­ ré, généreux mais critique, l'exjournaliste de RTL passé sur les ondes de la chaîne socio-cultu­ relle (iookom m a7) depuis début mai ne mâche pas ses mots. Mais insiste sur l'exacti­ tude de ses propos. Son sens invétéré pour la justesse de la parole fait de lui un perfection­ niste derrière lequel on soup­ çonne une très grande gentilles­ se. Ce qui démontre qu'être un vrai professionnel ne doit pas obligatoirement être dépourvu d'une bonne dose d'humanisAvant d'attaquer le côté straté­ gique et les questions plus pointilleuses, pouvez-vous nous faire part, dans les grandes lignes, des change­ ments réels dans la program­ mation de votre chaîne depuis la rentrée? Marc Linster: Com m e mon domaine est celui de l'informa­ tion, je me consacrerai avant tout à celui-là. Nous avons sur­ tout étoffé l'ém ission

074 : paperJam # 02_novem bre 2000

"Panorama" du matin (7h) avec des commentaires ayant pour sujet des thèmes aussi bien nationaux qu'internationaux. Un dossier quotidien, des cours de la bourse, une revue de pres­ se et des actualités viennent arrondir le choix. En tout et pour tout, il y a plus de back­ ground, car nous ne voulons pas nous limiter à faire des comptes rendus de confé­ rences de presse. En ce qui concerne les dom aines "Musique" et "Culture", les deux respon­ sables Marco Batistella et Claude Mangen ont eux aussi procédé à des adaptations ponctuelles. Par ailleurs, divers nouveaux partenariats nous permettent aussi de diversifier notre choix, en retransmettant des ém is­ sions enregistrées p.ex. avec l'Info-Video-Center sur le thème de la société de demain. Ou avec le Centre d'art Pluriel d'Ettelbruck, nouvellement créé, ainsi que le Kulturhuef Maacher et le Ministère de la Famille, avec lequel nous pro­ duisons des ém issions pouvant

plus particulièrement intéresser les personnes ayant atteint la cinquantaine. Après 5 mois d'activités comme rédacteur en chef auprès du "100,7", êtes vous déjà à même de faire un bref bilan des chan­ gements qui ont eu lieu à cause de, ou grâce à votre nomination? M.L.: Oui, il y a eu une partie de changements. L'équipe est maintenant hyper-motivée, ce qu'elle n'était plus. Chacun pré­ parait son sujet convenable­ ment, m ais il manquait une approche globale. Il suffisait d'accentuer un peu plus les choses. Maintenant, malgré le fait que l'effectif soit toujours très limité, tout le monde se donne au maximum sous des conditions parfois difficiles. Nous sommes parvenus à don­ ner une nouvelle identité à nos informations, en osant plus sans obligatoirement devenir plus agressifs. J'apprécie énorm é­ ment le fait de travailler dans une atmosphère aussi agréable qu'intellectuelle, et de partager mes impressions avec une direc­ tion aussi ouverte qu'une rédac­ tion très diversifiée dans les


Lorsqu'on part du fait que le sec­ teur privé présente sans aucun doute autant d'avantages que le secteur publique, essayez-vous de scinder les "plus", pour autant que ce soit possible? M.L.: Mes expériences durant les vingt dernières années dans le privé ne font qu'enrichir mon travail. Il y a différents types de radio au niveau conceptuel ou philosophique, mais il n'y a pas plusieurs manières de faire de bonnes émissions. Il faut exiger partout du professionnalism e autant que de la qualité. Je n'ai pas constaté que les collabora­ teurs du secteur publique étaient moins flexibles, par contre je me rappelle que dans le privé il y en avait quelques uns qui arrivaient à se faire des journées

douillettes. Une seule règle s'ap­ plique partout: profondeur et engagement sont les seules bases pour une qualité irrépro­ chable. A votre avis, l'audimat ne doit-il vraiment jouer aucun rôle dans une radio publique, et n'est-il

une radio assez jeune, ce qui ne nous empêche pas de trouver depuis plusieurs mois une réso­ nance plus grande, ne serait-ce que dans les cercles politiques plutôt que dans le secteur géné­ raliste. Nous n'avons aucune intention de flirter avec une élite, et nous ne voulons pas exiger de

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genres. Bien que je sois le chef de la rédaction et donc obligé de prendre des décisions, cela ne m'empêche pas d'avoir des rela­ tions très collégiales avec tout le monde. Ensemble, nous essa­ yons de mettre l'accent sur la diversité dans le dialogue des cultures, tout en cultivant sur­ tout le détail dans l’information. Malgré ce bilan plutôt positif, il ne suffit pas de nous auto-complimenter, car nous avons enco­ re du pain sur la planche.

Mes dernières années sur RTL, j’ai eu l’énnrme privilège d’être un peu le “fnu du roi” pas malgré tout un peu frustrant de se retrouver à un endroit où le taux d'écoute est soudain réduit à un centième de ce à quoi on était habitué? M.L.: Chaque journaliste tra­ vaille pour être lu, vu ou écouté. Sans vouloir concurrencer direc­ tement RTL, j'aimerais bien sûr gagner des auditeurs. Pour per­ suader une audience de sa quali­ té il faut du temps. Nous sommes quand même encore

01

Marc Linster

nos auditeurs d'être en déten­ tion d'un bac +4 pour nous com ­ prendre. Avez-vous l'impression que vous pouvez désormais parler plus librement, le secteur privé vous ayant éventuellement empêché de dire des choses qui auraient pu heurter d'éventuels annon­ ceurs, ou alors seriez-vous d'avis que l'inceste social dans notre pays impose des non-dits par­ tout? M.L.: Mes dernières années sur RTL, j'ai eu l'énorme privilège d'être un peu le "fou du roi". Sous l'égide d'un rédacteur en chef comme Torn Graas je n'au­ rais jam ais été censuré, je conti­ nue à avoir les mêmes libertés. Ni mon directeur, ni mon conseil d'adm inistration n'es­ saient de me bloquer dans quoi que ce soit. Quant aux politi­ ciens, les mêmes qui essayaient déjà de me manipuler chez RTL continuent de le faire sans suc­ cès. Je pense quand même béné­ ficier au respect de la plupart des politiques, justement parce que j'ai toujours eu le même ton critique envers tous. De façon journalistique, j'essaie de profi­ ter d'un rapport sain et de bons contacts avec beaucoup de par­ tis. Dans l'édition de septembre de "Forum", vous avez déclaré qu'il fallait accentuer l'offensive dans l'approche de certains sujets? Quels sujets, ou alors avez-vous déjà entamé l'ofFensive? M.L.: Cela a déjà commencé. En

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Quickies

Suivant bilan de Utopia S.A., aller au cinéma devient un passe-temps de plus en plus populaire. Même sans e ffe t "boom" te l que celui du "Titanic", la ve n te de b ille ts de ce tte année dépasse de 11% celle de 99. 666.000 tic ke ts ont ainsi é té vendus, ce qui fa it de la société le numé­ ro tro is du marché belgoluxembourgeois, avec 9% de p a rts de marché. ►

i Le programme Media Plus, présenté dans notre dernière édition, n'a to u ­ jo u rs pas é té vo té par l'UE e t le Conseil des Ministres de la Culture e t de l'Audiovisuel. François B iltgen a insisté à ce que les ♦♦

900

e n t r e p r is e s

-

Etats membres puissent g a ra n tir un environnem ent propice à la production nationale, p a r l'am élioration des conditions de produc­ tion e t la stim ulation des investissem ents financiers., to u t en respectant le prin­ cipe de subsidiarité. La nouvelle grille des programmes RTL a été présentée sans grandes surprises innovatrices. La chaîne p ré fè re jo u e r la carte de la continuité, vu sa p a rt d'audience co n fo r­ table de 75%. Nouveauté non négligeable: des soi­ rées web les dimanches de 19h à 22h ► Afin de s'internationaliser au maximum, RTL Group a décidé d'augmen­ 2 .5 0 0

d é c id e u r s :

traitant certains sujets de front qui sont généralement balayés sous la table. Nous avons par exemple rendu publique la sur­ veillance téléphonique dont Jeannot Krecké a été la proie. Qu'en est-il du côté financier? Vous n'avez pas l'impression que vos budgets sont toujours

te r ses p a rts dans les a u tre s sociétés européennes. Par exemple le groupe a u ra it-il négocié avec Channel 5, d o n t il d é tie n t déjà 65% de p a rts de marché. Des p ro je ts de ce genre e xiste ra ien t aussi dans la collaboration avec A nfena B en Espagne, M6 en France. D iffé re n te s nou­ velles acquisitions pourraient ê tre fa ite s en Scandinavie. Sans p a rle r des Etats-Unis, mais le développem ent de ce p ro je t p o u rra it nécessi­ te r tro is années supplémen­ taires. Le Festival du Film Italien de Villerupt aura lieu c e tte année du 29 octobre au % novembre. Thème spécial de ce tte année: "V ille ru p t

c o n s u lt e z

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W ho s

W ho"

France Culture avec l'info de France Inter. Mais j'ai bien dit "toutes proportions gardées". Lorsque vous insinuez, un peu comme on le fait aussi chez Arte, ne pas être une chaîne pour intellos, quel genre d'émissions faudrait-il encore inclure à votre programme pour joindre le corn-

Nous avons par exemple rendu publique la surveillance téléphoniqoe dont Jeannot Krecké a été la proie trop réduits pour déployer un programme vraiment profes­ sionnel? M.L.: Tout à fait d'accord. Et le gouvernement devrait aussi dire une fois pour toutes de façon claire ce qu'il envisage ou tout du moins ce qu'il veut. Faire de la radio coûte de l'argent. Notre infrastructure n'est pas digne d'un pays aussi riche. Si l'on vous demandait de concocter votre chaîne idéale en vous basant sur des pro­ grammes étrangers qui vous sont chers, il en sortirait quoi? M.L.: Toutes proportions gar­ dées, en ce qui concerne des chaînes généralistes j'aimerais bien mélanger le concept de

0 7 6 1paperJam # 02_novem bre 2000

mun des mortels? Suffit-il de dire, comme vous l'avez fait dans "forum", qu'il ne faut pas mépriser l'auditeur? Surtout à une époque où il semble évident que la banalité et le sensationnel se vendent le mieux, alors que la qualité est généralement refou­ lée aux rangs de la programma­ tion nocturne. M.L.: Nous ne cachons pas nos programmes de qualité dans une diffusion nocturne. Mais il ne faut vraim ent pas traiter l'homme de la rue d'inculte. Chaque personne s'intéressant un minimum à la vie socio-poli­ tique trouvera quelque chose à son goût dans nos programmes. Pas besoin d'avoir passé son bac pour cela.

o n lin e ,

Monsignore", avec une ré tro sp e c tive de Don Camillo e t de ses co n frè re s au cinéma. Infos: festiva l.ville ru p t@ w a n a d oo .fr I La Luxembourgeoise a présenté son nouveau spot publicitaire. "Les Ragots", réalisé par la cinéaste Geneviève Mersch, est actuellem ent sur les écrans. Du 25 au 27 octobre la Cinémathèque Municipale invite à un événement exceptionnel: "La passion de Jeanne d'Arc" de O reyer sera retransm is à la Cathédrale Notre-Dame, accompagné de la musique de P eter K ie fe r en p re ­ mière mondiale. P révente à la B ille tte rie Centrale w w w .p a p e r J a m . lu

♦♦♦

Le système publique auquel vous venez de souscrire vous plait-il tel quel, ou trouveriezvous qu'une fusion entre la Radio Socioculturelle et RTL serait l'amalgame idéal? M.L.: Je pense que les deux sys­ tèmes sont complémentaires. A l'étranger cela fonctionne de la même manière, et je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions arri­ ver à imposer les deux directions à Luxembourg. Pour le reste, il faudrait plutôt que vous vous adressiez au pou­ voir politique pour demander à ses acteurs ce qu'ils en pensent. Ce sont finalement eux qui pla­ cent les jalons. En ce qui me concerne personnellement, je puis vous assurer que je conti­ nue d'entretenir d'excellents rap­ ports avec tous mes anciens col­ lègues. Comment considérez-vous la cofraternité dans le paysage jour­ nalistique national? Vous n'avez pas l'impression que l'on s'évite mutuellement plutôt que de s'enrichir, et cela même là où il n'y a aucun danger de concur­ rence? M.L.: On peut effectivement avoir cette impression. Personnellement je n'ai aucun problème à ce niveau, et j'éprou­ ve aussi chaque échange comme quelque chose de posi­ tif, même s'il s'agit d'un échan­ ge avec des collègues d'un sec­ teur concurrentiel.


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Au Luxembourg, il y a deux marchés du travail pour les jeunes. Le "monde luxem­ bourgeois" et celui de ceux que l'on impor­ te de l'étranger. Ces deux mondes sem­ blent parfaitem ent étanches et ne re flè ­ ten t pas la même réalité. Zoom sur les jeunes "mutants".

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La génération X arrive sur te marché du travail Zoom sur tes jeunes 'm u ta n ts'

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Des chasseurs sachant chasser Profession: Headhunter

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The Fight for Talent Luxembourg in the New Economy

La génération X arrive sur le marché du travail Françoise Lavabre-Bertrand est consultante auprès de Lombard Media, agence de communication financière, institutionnelle et Ressources Humaines.

Lors de son p assage à Luxem bourg pour le 1er Forum national des R e s­ sources H u m a in e s organisé par Lombard Media en co lla ­ boration avec D eloitte & Touche le 19 septem bre der­ nier, Thierry de Beyssac, d ire c­ teur général d ’ Hewitt France, leader m ondial de conseil en R essou rces H u m a in e s , a raconté une petite anecdote. Un jeune diplôm é de grande école se présente à un entre­ tien dans une grande banque. Le recruteur lui dit "Vendezvous, jeune homm e"; le jeune hom m e lui répond: “M o n ­ sieur, je crois que nous nous som m es mal com pris, si je su is là c’est pour que vous me vendiez votre entreprise!". En effet, la pénurie de m a in d ’œuvre a inversé les rôles. Auparavant, le candidat devait convaincre l ’entreprise de ses

capacités; à présent, c’est à l’entreprise de déployer ses m e ille u rs atouts pour le séduire. Si le recruteur hésite, le candidat s ’envole ailleurs car, en France par exemple, les débutants de niveau bac+5 ont le choix entre 5 à 10 offres en m oyenne. On voit des en tre p rise s am é ricain e s

tion X, ne voit pas sa carrière, sa vie professionnelle et l’en­ treprise de la même façon que celles qui l’ont précédée. Elle n ’a sp ire pas aux m êm es ch o se s, elle n’a pas les m êm es valeurs ni les mêm es com portem ents. Pour s ’adres­ ser à ces jeunes, les séduire et les "apprivoiser", les recru-

“Monsieur, je crois que nous nous sommes mal compris, si je suis là c’est pour que vous me vendiez votre entreprise!” d ém archer les universités européennes. Même les chas­ seurs de tête, qui jusque là ne daignaient regarder que les professionnels ayant déjà une expérience, considèrent d’ un œ il nouveau cette population. M ais la génération qui arrive actuellem ent sur le marché du travail, la fam euse généra­

teurs et les entreprises d oi­ vent déjà se rendre compte des d écalages qui existent entre leur propre vision du m onde professionnel et celui de ces jeunes q u’ils convoi­ tent. Deux études sont in té re s­ santes à ce point de vue. La

#02_novem bre 2000 paperJam 079


DNiNivai

Quickies

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I

■ Oe DRH chez Guardian Luxguard, Philippe Apostolides est passé le 20 septembre chez TDK pour y remplir les mêmes fonc­ tions. ■ Thierry Schreiner, DRH de Rubbermaid Luxem­ bourg, change lui aussi de maison, car il est doré­ navant DRH chez Luxair. ■ La Rabo Robeco Bank perd son DRH Pascal Bossiroy, qui part chez Fidelity. ■ Euroscript a octroyé une bourse à deux futurs traducteurs. Il s'agit de la première bourse d'entrepri­ R é d a c te u rs

fre e la n c e ,

se attribuée dans cette branche d'études. Ceci a été fait dans le but de promouvoir les études de traduction, mais surtout pour attirer l'attention de l'opinion publique sur l'im­ portance de l'apprentissage des langues. Pour plus d'infos: kaufmann@euroscript.tu

■ Le Centre de Langues a officiellement inauguré son nouveau siège, sis boulevard de la Foire dans tes anciens locaux de l'Ecole Européenne. Ayant connu depuis dix ans une augmentation moyenne de quinze pour cent par année (190% en tout), il était normal que les bâti­ ments de Verlorenkost n'étaient plus à même d’accueillir les 2.734 per­ sonnes inscrites pour les sessions 2000-2001.

■ PricewaterhouseCoopers propose toute une palette de séminaires en français et en anglais orientés vers les métiers liés aux services financiers. Deux brochures viennent d'être éditées à ce sujet: "Séminaires de Formation’ et "In-house training courses":www.pwcgloba.lcom/ lu

c o n firm é s

prem ière, présentée par le so cio lo g u e G ille s Achache lors du ter Forum national des Ressources H um aines, a été réalisée par l’institut CSA avec le so u tien d ’Adecco auprès de 1.0 0 0 jeunes fran­ çais et 20 0 cadres d ’entrepri­ se (Travailler, prem iers jours, revue Autrem ent, avril 2000). Elle souligne les m alenten­ dus flagrants entre jeunes et en trep rise s. Par exemple, 6 3 % des 20 -30 ans interrogés dem andent q u’on "leur fixe des objectifs, m ais qu'on les laisse s ’organiser com me ils l’entendent". Seulem ent 3 2 % des responsables d ’entrepri-

et

s p é c ia lis é s

■ Premières leçons sur l'Internet mobile: un sémi­ naire Benchmark aura lieu à ce sujet à Paris le 19 octobre au Pré Catelan du Bois de Boulogne. L'éditeur du Journal du Net réunira les 20 pionniers en la new

e co n o m y

080 peperJam # 02 _novem bre 2000

■ La semaine des télé­ activités organisée par la Ville d'Esch/Alzette aura lieu du 30 octobre au 7 novembre. Diverses entre­ prises ouvriront leurs portes à cette occasion: alta@vitleesch.lu

& NTIC, c o n ta c te z

pesantes, m o in s h ié ra rc h i­ sées, plus innovantes. Le tra-

c la u d e .n e u @ m k e .lu

♦♦♦

chent un environnem ent pro­ fessionnel qui allie la qualité

Les relations et de pouvoir leor soot ioconooes 17818991

vail n’est pas la grande aven­ ture de leur existence; c ’est un moyen de m ener leur vie com m e ils l’entendent. Pour eux, l’aventure est ailleurs. "L’enjeu pour les jeunes est de faire en sorte que leur évo-

...ils soot résolument infidèles à leor employeur dès le début de leur parcours prufessionnel se souscrivent à cette dem an­ de, contre 3 9 % qui veulent prescrire précisém ent le tra­ vail. En résum é, les aspira­ tions dom inantes sont l’épa­ n o u issem en t personnel, un m eilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la m aîtrise du tem ps et la qu alité des relations hum aines dans l’entreprise. Les je u n e s préfèrent les petites stru ctu re s, m oins

matière, qui dévoileront sur quelles technologies miser ou comment mettre en place un intranet mobi­ le. Pour les inscriptions: www.journaldunet.com/forum mobile/. Signalons que le séminaire coûtera 3.900 FF (♦/_ 24 .000Luf), mais que chaque participant se verra offrir les frois pre­ miers numéros de la lettre professionnelle 'Stratégie internet'.

lution professionnelle ne soit q u’un des aspects de leur vie et de leur projet personnel". Et pourtant, d ’après le son d a­ ge, un tiers seulem ent des entrep rises co n sid è re n t l’équilibre entre vie profes­ sionnelle et vie privée com m e un objectif prioritaire dans la gestion du p erso n nel. Ces mem bres de la génération X refusent le mode de m anage­ ment paternaliste et recher-

de vie et la créativité, les res­ p o n sa b ilité s rap id e s. Ils entrent en conflit avec des responsables plus âgés, issu s d ’une autre culture. Les rela­ tions hiérarchiques et de pou­ voir leur sont in c o n n u e s. "Pour les responsables d ’en­ treprise, l’intégration néces­ site la reconnaissance de la p rim auté de la h ié ra rch ie dans l’organisation du travail. A l’inverse, pour les 20-30 ans, la réussite dans le travail passe par une plus grande liberté par rapport à cette hié­ rarchie". Autre nouveauté, ils sont résolum ent infidèles à leur em ployeur dès le début de leur parcours p rofession­ nel. Lors du forum RH du 19 septem bre, p lu sie u rs D R H luxem bourgeois ont d ’ailleurs insisté sur ce fait; les jeunes résilient parfois leur contrat avant m êm e d ’avoir co m m en­ cé, par ce q u ’ils ont eu une m eilleure offre entre tem ps. Une deuxièm e étude riche d ’e n se ig n em e n ts est celle réalisée auprès des je u n e s


diplôm és de H E C en co llabo­ ration avec le cab inet M azars, groupe international de co n se il et d 'au d it (Enquête S o fre s-M a z a rsH E C , autom ne 19 9 9 ). Les jeunes diplôm és ne co nsid é­ reront pas l’évolution de leur carrière à 3 ou 5 ans de la m êm e façon que l’ont fait leurs aîn és. Tout d ’abord parce qu’ils aspirent, après leurs débuts, à un rééquili­ brage entre vie p rofession­ nelle et vie personnelle. Une bonne qualité de vie au tra­ vail devient un critère essen­ tiel dans le choix d ’une entre­ prise. Il en ressort égalem ent q u’ils donnent de l’im portan­ ce au côté "hum ain" de l’en­ treprise (am biance, accueil, conditions de travail...). Deux secteurs d ’activité sont tout p articu liè re m e n t attractifs our eux: le co nseil et la anque. De quoi réjouir les D R H et recruteurs luxe m ­ bourgeois de ces secteurs qui possèdent ainsi un atout

rapport plus sain, bénéfique tant pour les entreprises que pour les in d iv id u s, car la recherche de candidats ne se

Attirer c’est avant tout comprendre pour mieux séduire résum e plus à des com pé­ tences, c'est aussi une ques­ tion de profil, de savoir-être, de personnalité... une vision à 3 6 0 ° de l'être h um ain. N ous d éveloppons chez M azars, de par notre structu­ re et notre culture d'entrepri­ se, une dynam ique orientée sur le capital hum ain et sur les talents". M ais, dans ce contexte que l’on retrouve dans tous les pays européens, q u’est-ce qui intéresse les jeunes

la nouvelle génération sera mieux armée face à la mouvance économique (fusions, chômage...] non négligeable dans la guer­ re des talents sur le marché des jeunes en Europe. Les jeu n es dip lô m és n ’hésitent plus à gérer leur parcours professionnel à court terme et se préparent à des change­ m ents d ’e n trep rise s et de métier, de pays et de cultures au cours de leur vie profes­ sionnelle. Pour M ichel Th il, a sso c ié de M azars Luxem bourg "Les je u n e s réagissent com m e des fin an ­ ciers et suivent le conseil des sages: ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier! La nouvelle génération sera m ieux armée face à la m ou­ vance économ ique (fusions, ch ô m ag e...) parce q u 'e lle n'attend plus tout de sa pro­ fe ssio n . Etre q u e lq u 'u n a u jo u rd 'h u i ne se résum e plus à une vie professionnel­ le. C'est en quelque sorte un

situation des entreprises de services, on s ’aperçoit que les Luxem bourgeois sont m inoritaires dans les postes

luxem bourgeois? Com m ent v o ie n t-ils leur carrière? Q uels sont les secteurs qui les attirent le plus? Les D R H des entreprises luxem b ou rgeo ise s doivent recruter essentiellem ent des jeu n e s d ip lô m és étrangers par manque de jeunes sur le m arché local. Même si la d ém o grap h ie explique en partie cette situation, il y a d'autres argum ents que l'on peut pointer du doigt. Le p rin cip a l co ncurrent des entreprises sur le marché du travail est l’ Etat luxembour­ geois lui-m êm e. Offrant des rém unérations attractives et une sécurité de l ’em ploi incom parable, il est encore a u jo u rd 'h u i le p rin cip al débouché souhaité par les je u n e s du seco nd aire. Lorsque l ’on observe la

de Direction. Selon Raymond H arsch du Centre d ’inform a­ tion su r les études su p é ­ rieures, le problème réside dans l’inadaptation de la pré­ paration des jeunes du lycée à la vie active. "Il faut res­ p onsabiliser les jeunes dès l’école, les éduquer à faire les bons choix et à prendre des initiatives. Dans la filière technique, ça bouge davanta­ ge, c ’est m o in s abstrait. N ous devons faire évoluer le système pour le mettre en phase avec la réalité du m onde du travail". Les jeunes Luxem bourgeois p ri­ vilégieraient donc encore la sécurité de l’em ploi à l'in n o ­ vation et à l’aventure du privé. Au grand dam des DRH qui aim eraient bien en avoir un peu plus dans leurs équipes. Et peut être aussi au détrim ent de l’esprit d ’en­ treprise au Luxembourg et de l'attrait pour les start-up. Face à ce nouveau paysage, beaucoup d ’entrep rises se contentent encore d ’utiliser des stratégies traditionnelles et de court term e. Elles co n tin u e n t à m anier la langue de bois et un d is ­ co urs co nve n tio nn e l dans leurs annonces de recrute­ ment, à pratiquer la suren­ chère salariale, sans se pré­ occuper de m essage, d ’inté­ gration ou de contenu de tra­ vail. Attirer c ’est avant tout co m p ren d re pour m ieux séduire. Et la frénésie autour des jeunes ne devrait pas se calm er de sitôt, en Europe co m m e au Luxem bourg d ’ailleurs, puisque le "jeune" va devenir une denrée de plus en plus rare. D ém ogra­ phie oblige.

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Profession: Headhunter. Aider les entreprises à engager "le" candi­ dat idéal. Accélérer le développement de la carrière du candidat retenu.

Des chasseurs sachant chasser Pour mieux connaître le métier de "head hunter", "chasseur de têtes", "recruteur par recherche directe", nous avons interrogé trois professionnels installés au Luxembourg: Damien George (Senior Manager chez Deloitte & Touche), Bernhard Dedenbach (M anager Luxembourg chez Korn/Ferry International) et Pol W irtz (Pol Wirtz & Partners).

comportement actif de recherche et directe, c'est à dire que nous recherchons de façon très ciblée. Le chasseur de têtes est donc celui qui, pour le compte d’un client qui ne peut ou ne souhai­ te pas apparaître au grand jour, va aller chercher les candidats correspondant au profil détermi­ né pour leur présenter une opportunité et les mettre en rap­ port avec un éventuel nouvel employeur.

01 Damien George

Quelle est votre approche per­ sonnelle de ce métier?

Votre définition du chasseur de têtes?

D.G.: La première étape de ce processus consiste à bien défi­ nir le poste et ses contours avec

Damien George: C ’est d’abord et avant tout un recruteur mais d’un type un peu particulier, en ce sens que nous ne rencon­ trons pas ici des candidats qui sont en position de recherche d’emploi ou d’autres opportuni­ tés de carrière, mais des candi­ dats en poste qui ne sont pas, à priori, intéressés par un change­ ment d ’employeur. L’autre appellation de la ‘chasse de têtes' est l’approche directe qui sous-entend notamment un

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La seconde étape est celle de l’identification, où nous repé­ rons les entreprises possédant des com pétences correspon­ dant à celles recherchées par le client et les noms des candidats. Ceci s'opère notamment par recherche dans les bases de données et par réseau de connaissances. Ensuite, muni de noms et de coordonnées, nous entrons en contact avec les candidats et leur faisons part de l’opportuni­ té de carrière, vérifions leurs compétences et leur motivation éventuelle et essayons de regar­ der s ’ils pourront s ’intégrer dans la culture de notre client. Avec ses données, nous confec­ tionnons un rapport de Candida-

... nous mettre véritablement à la place de notre client pour recruter... le client (culture d'entreprise, résultats et perspectives de développement, contexte de la recherche, détails des fonctions, rapport hiérarchique, etc.).

ture pour chaque candidat rete­ nu, que nous transmettons à notre client. Ce dernier reçoit les candidats et opère sa sélection. C ’est à ce moment que l’élé­


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ment irrationnel de l’alchimie entre les hommes s ’exprime ou pas. Il y a ensuite offre de contrat de travail et signature. Notre approche personnelle met l’accent sur notre capacité à nous mettre véritablement à la place de notre client pour recru­ ter et plus particulièrem ent insister sur tous les aspects de l’intégration dans la culture de ce dernier. Signer un contrat de travail est une première étape qui n’a de valeur que si le candi­ dat se sent bien au point de devenir un acteur de la vie de l’entreprise et de participer à long terme à son développe­ ment. En d ’autres termes, il s ’agit pour nous, au-delà des compétences techniques ou managériales, de penser à T in tégrabilité' de nos candidats dans les entreprises de nos clients. C ’est avec ce critère que nous mesurons notre réussite. Quelle est la part de l’expérience et du talent dans ce métier? D .G .: Je suis persuadé que, com m e dans tout métier, le point le plus important est le professionnalisme. Recruter est à la portée de tous, bien recruter

est beaucoup plus difficile. L’expérience joue donc un grand rôle pour mettre le candidat dans un climat propice à l’ex­ pression de ses desiderata, de ses joies et de ses peines. Il convient ensuite de déceler les atomes de sa personnalité qui vont venir s ’accrocher à ceux de

tiens de recrutement. Ils créent des préjugés et faussent l’image du candidat. Ils m ’apparaissent beaucoup plus efficaces a poste­ riori, c'est-à-dire pour vérifier des im pressions sur des élé­ ments de personnalité, que le recruteur a notamment senti mais n’a peut-être pas formulé.

Recruter est à le portée de tous, bieo recruter est beaucoup plus difficile nos clients pour former un ensem ble harmonieux. Il y a donc une part de talent, ou plus exactement de prédisposition, à sentir ces éléments. Que pensez-vous des tests de recrutement? D.G.: Beaucoup de théories et de cultures s’affrontent sur ce sujet et ce n’est pas le lieu ici pour en débattre. Il y a par contre lieu d’insister fortement sur le fait que, quel que soit le test employé, les résultats ne doivent pas être connus avant les entre­

Pour devenir conseiller en recru­ tement, faut-il passer par le poste de D R H ? D.G.: Pas forcément puisque le champ d ’action des DRH débor­ de largement le dom aine du recrutement. Une expérience opérationnelle me semble cependant fort utile pour connaître le monde du travail de l’intérieur. La connaissance des métiers est importante pour comprendre rapidement ce que le client recherche en termes de compétences. Avoir participé à la vie d ’un Département des

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& TRAINING RESOURCES HUMAN

Ressources Hum aines permet de sentir des éléments tels que la composition mélangée et les tensions dans les équipes, les besoins de motivation et de reconnaissance des hommes au travail, les possibilités de déve­ loppement, etc. Venons à l’éthique dans la pro­ fession... D .G.: Cette question, si tout était parfait, ne devrait pas être posée...11 n'existe pas de règles organisées et contrôlées par une instance supérieure. C ’est donc à chacun de formuler sa déontologie et à la respecter. Nous avons un code fait de règles simples qui tiennent au bon sens et nous nous y tenons. Parmi celles-ci, citons le princi­ pe de la confidentialité absolue, celui qui nous interdit de repla­ cer un candidat même quelques années après un placement chez un premier, ou celui qui nous interdit de recruter active­ ment des candidats travaillant chez nos clients. Quel impact a eu l’arrivée du web dans votre métier? D.G.: Le web nous permet de recruter ‘en ligne’ et nous ouvre d’énormes perspectives quant à la diversité des candidats. Recruter en ligne, c’est notam­ ment se passer des publications dans les journaux, étendre le champ des recherches au niveau mondial et aller vite dans le traitement administratif des dossiers de candidatures. Le web c’est aussi des moteurs de recherche et des bases de données qui évitent le papier et qui ne sont pas limités dans le temps et dans l’espace.

facteurs, i) En 1992, la moyenne des annonces publiées dans le Luxemburger Wort était de 50 par sem aines. Actuellem ent nous dépassons les 300! Tout va donc bien à Luxembourg, les chiffres du chôm age et le nombre de frontaliers sont là pour le prouver. 2) Après une iongue période de marasme, les économies frontalières repren­ nent et il devient plus facile de trouver du travail ‘chez soi’. 3) La durée du travail (notam­ ment les 35 heures en France) et le développement corrélatif de la civilisation des loisirs ne poussent pas forcément les can­ didats à accepter em bou­ teillages autoroutiers et temps perdu dans les transports pour se rendre à Luxembourg pour travailler. 4) L'image du GrandDuché n'est pas toujours la meilleure et il est plus souvent associé à des obscurités finan­ cières qu’à un agréable et confortable cadre de vie et de travail. Les candidats n’ont pas forcément le réflexe de penser à Luxembourg dans leur recherche et les faire venir de loin n’est pas aisé. Comment le métier de chasseur de tête doit-il évoluer? Quels sont les défis auxquels il est confronté? D.G.: Le premier de tous les défis est la raréfaction des can­ didats pour les motifs expliqués plus haut. Il devient plus diffici­ le de recruter et de ‘chasser’. Le second est arrivé avec le pre­ mier: plus d’offres veut dire plu­ ralité des propositions pour chacun et donc inversion du schém a classique ‘moi, employeur, je choisis mes candi­

les candidats n’ont pas forcément le réflexe de penser à Luxembourg dans leur recherche

de prospection candidats, notamment grâce au web. Votre conseil aux candidats potentiels? D .G .: Soyez vous-m êm es, et n'écartez pas les contacts avec les recruteurs. La confidentialité étant la valeur suprême sans laquelle nous ne pouvons fonc­ tionner, la découverte de nou­ velles opportunités, même si elles ne se réalisent pas immé­ diatement, ne coûte rien, n’en­ gage à rien et peut ouvrir des portes pour le futur. Votre conseil aux entreprises? D .G.: Soignez votre image de marque en qualité d ’employeur. Soyez prévenants et rapides visà-vis des candidats.

02 Bernhard Dedenbach Votre définition du métier de chasseur de tête? Bernhard Dedenbach: Le métier de recruteur est un métier très hétéroclite. En effet, il n’y a pas de description type du travail, ni de formation uniforme. Il existe néanmoins un code déontolo­ gique tacitement respecté par les vrais professionnels du recrutement. Cependant, comme dans tout autre métier, certains recruteurs ne sont pas considérés comme des profes­ sionnels... Même si le terme "chasseur de tête” peut pour certains revêtir une connotation négative, il nous paraît tout de même approprié étant donné que nous recherchons surtout des "têtes bien faites", donc les meilleures du marché. Quelle est votre approche per­ sonnelle de ce métier? B.D.: L’activité de Korn/Ferry International se situe dans le haut de gamme. Cela est d ’au­ tant plus vrai si l’on considère que notre rôle est celui d’un par­ tenaire stratégique de nos clients. Etant donné que le recrutement de cadres d iri­ geants a une importance straté­


DNINIVai S S3DanOS3â NVWflH

gique pour toute entreprise, nous ne pouvons pas nous contenter de placer un candidat à un poste vacant. La valeur ajoutée que nous offrons à nos clients est avant tout le conseil en matière de ressources humaines et d’organisation de l’entreprise. Im aginez par exemple une entreprise qui sou­ haite engager un Directeur Financier pour préparer et accom pagner sa cotation en bourse; vous pouvez mesurer l’im pact du recrutement sur l’avenir de l’entreprise. Dès lors, il est indispensable pour nous de connaître et de comprendre l’enjeu stratégique lié à tout recrutement. Com m e nous sommes les ambassadeurs de nos clients auprès des candi­ dats, il est essentiel pour nous d’avoir une bonne compréhen­ sion du métier et de la stratégie de nos clients. Il est important de noter que chaque recrute­ ment est un acte de relations publiques pour une société, et le choix du partenaire pour le recrutement peut déterminer de façon considérable le reflet de l’image externe de l'entreprise. Quelle est la part de l'expérien­

ce et du talent dans ce métier? B.D.: Il faut bien entendu avoir un certain talent pour exercer notre métier, notamment le contact facile, une bonne écou-

Pouvez-vous nous décrire votre méthode de travail? B.D.: Notre méthode de travail englobe plusieurs éléments, à savoir: 1) la connaissance du

... nous recherchons surtout des “têtes bien faites”, donc les meilleures... te, un "feeling” psychologique et surtout beaucoup de tact et de discrétion. Néanmoins, ce qui distingue un bon consultant d’un autre consultant, c’est sa connaissance professionnelle, sa compréhension des besoins spécifiques de ses clients et la connaissance du marché. C ’est pourquoi nos consultants sont des spécialistes dans un ou deux secteurs économiques, plutôt que des généralistes. Par ailleurs, tous les consultants de Korn/Ferry International pro­ viennent d’un secteur écono­ mique spécifique et ont déjà tra­ vaillé avec succès dans le dom aine d ’activité de leurs clients.

client, de son métier, de sa stra­ tégie et de ses besoins, ce que nous appelons “l’étude d'envi­ ronnement"; 2) l'identification des professionnels correspon­ dant au profil recherché; 3) le contact des candidats poten­ tiels; 4) l’interview et le scree­ ning des candidats; 5) la présen­ tation des candidats; 6) la négo­ ciation des conditions; 7) la prise de références; 8) le "quali­ ty check” après le placement du candidat. Que pensez-vous des tests de recrutement? B.D.: Je ne pense pas que les tests de recrutement tels que les

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DNiNivai s saDanosaa nvwhh

tests psychométriques ou ana­ lyses graphologiques doivent être utilisés comme un élément décisif dans le processus de recrutement et Korn/Ferry International ne pratique d'ailleurs pas ce genre d’exa­ men. Pourtant, certains tests pourraient éventuellement révé­ ler des attitudes individuelles et traits de caractère de candidats qui ne sont pas compatibles avec une fonction à pourvoir. Pour devenir conseiller en recru­ tement faut-il passer par le poste de D R H ? B.D.: Il ne faut certainement pas passer par un poste de DRH pour devenir conseiller en recru­ tement. Ce qui importe davanta­ ge, c’est une connaissance approfondie des activités des clients et du marché, (cf. aussi question n° 3) Venons-en à profession...

l'éthique dans la

B.D.: Le respect de la déontolo­ gie professionnelle est absolu­ ment indispensable, et nous y tenons beaucoup. Toutefois, en analysant le marché du recrute­

086 paperJam # 02 _novem bre 2000

ment, on se rend vite compte que les valeurs-clés que sont l'intégrité, l’honnêteté et la confidentialité ne sont pas par­ tagées par toutes les personnes actives dans le recrutement. Pour vous donner un exemple: certains "consultants" envoient des CV à leurs clients sans jam ais avoir rencontré les candi­ dats et sans accord préalable de ces derniers. Les candidats ris­ quent dans ce cas de se présen­ ter pour une position complète­ ment inadéquate; on pourrait dès lors s’interroger sur la valeur ajoutée d ’un tel "service" pour le client. Quel impact a eu l'arrivée du Web dans votre métier? B.D.: L'arrivée du Web a fonda­ mentalement changé le métier de recrutement. A ujo urd ’hui, tout professionnel peut postuler pour plusieurs positions partout dans le monde. Ainsi, le Web reflète parfaitement bien la mobilité globale de la force de travail. Il s'est avéré que pour certains postes, le recrutement par Internet est très efficace. Toutefois, nous constatons éga­ lement que les professionnels

de haut niveau continuent à être recrutés par approche directe. Quelle est la situation du mar­ ché du recrutement actuelle­ ment au Luxembourg? B.D.: Au Luxembourg, à l'instar des autres pays industriels, il existe une pénurie de talents. Il devient par conséquent de plus en plus difficile d ’attirer des can­ didats sur le marché local. Nous appelons cette situation, la "Guerre des talents”, et nous sommes persuadés que seules les sociétés qui réussissent à attirer et à fidéliser les meilleurs candidats du marché peuvent assurer leur avenir. Comment le métier du chasseur de tête doit-il évoluer? Quels sont les défis auxquels il est confronté? B.D.: Le métier de recruteur doit s'adapter le plus possible à l'évolution de l'économ ie et suivre par conséquent de très près les activités des clients. En fonction de la spécialisation (erecruitment, interim, approche directe) et du segment de recru­ tement (ouvriers, employés,


... et aux entreprises? B.D.: Etant donné que la plupart des candidats qui changent d’employeur le font en raison d ’un manque de perspective de carrière, il me semble essentiel que les entreprises offrent de vraies opportunités de carrière et de développement à leurs employés. Cela me paraît un aspect fortement négligé par la plupart des entreprises, parmi beaucoup d ’autres aspects qui méritent une réflexion plus approfondie, mais je crains fort que cette discussion doive faire l'objet d'un numéro spécial...

03 Pol Wirtz Votre définition du métier de chasseur de tête. Pol Wirtz: Le cabinet de recrute­ ment par recherche directe (chasse de têtes) identifie par des méthodes professionnelles et éthiques les meilleurs candi­ dats disponibles sur le marché de l'emploi. Il les approche, il les évalue, il discute les attentes du candidat et il le présente à son client. Quelle est votre approche per­ sonnelle de ce métier?

P.W.: Pour le métier du chas­ seur de tête lui-même, le talent et l'expérience sont de toute première importance. D'autres compétences sont essentielles dans son équipe, surtout du côté du spécialiste de la recherche (researcher) qui fait la première identification des candidats.

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B.D.: Un conseil im portantparmi beaucoup d'autres- que je donnerais à des candidats potentiels, c’est de bien choisir le cabinet de recrutement avec lequel il souhaite travailler. La qualité du service et le niveau de professionnalism e dont fait preuve un cabinet de recrute­ ment peut être décisif pour une carrière future.

Quelle est la part de l'expérien­ ce et du talent dans ce métier?

de recrutement qui connaît à fond le profile recherché, se met en contact avec les candidats qui ressortent de la research. Il discute avec eux au téléphone, il les rencontre chez eux ou il les invite chez nous (même de pre­ mières interviews par conféren­ ce-satellite ont déjà eu lieu avec des candidats sur d'autres continents en vue d’une présé­ lection). 5) La sélection finale de quelque trois candidats se fait sur base de discussions et de références très discrètes (bien sûr exclusivement avec l'accord du candidat). 6) La short-list est présentée au client que nous assistons bien évidem ment dans son choix final.

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Votre conseil aux candidats potentiels

P.W.: L’approche sérieuse et professionnelle qui respecte les attentes du client recruteur et du candidat actif ou passif qu'il rencontre.

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cadres dirigeants), il existera certainement différentes pistes de développement. Le plus grand défi de chaque recruteur est de satisfaire au mieux et au plus vite les attentes de ses clients. Dans un monde écono­ mique à grande vitesse, cela devient de plus en plus diffici­ le...

Le métier contieue à être confronté au défi du manque de professionnels qualifiés Pouvez-vous nous décrire votre méthode de travail? P.W.: 1) Une parfaite compré­ hension du besoin de notre client est à la base de toute bonne mission. Nous connais­ sons à fond les entreprises de nos clients réguliers. Pour les nouveaux clients, nous les ren­ controns - souvent à deux - et nous prenons tout le temps nécessaire pour bien com ­ prendre les attentes du client quant au profil professionnel et de personnalité du candidat recherché. 2) Nous discutons la marche à suivre et les sources potentielles dans notre pays et selon les besoins avec nos associés dans les autres centres économiques européens. Nous terminons cette première étape par l'établissement d'une longlist qui établit où il sera le plus probable de trouver des candi­ dats compétents pour le poste à occuper. 3) Nos spécialistes de la recherche (researchers) se mettent au travail pour trouver les moyens de contact pour les candidats potentiels, ils les approchent sur leur lieu de tra­ vail ou à la maison et ils font une première interview pour vérifier si nous sommes sur la bonne piste. 4) Le consultant

Il faut noter que ceci est un de plusieurs cas type; il y a les m is­ sions plus faciles (même le coup de chance est possible) et des m issions bien plus com pli­ quées. Dans beaucoup de cas, nous conseillons notre client quant à la structure de son entreprise ou quant à des ajus­ tements de profils etc. Que pensez-vous de tests de recrutement? P.W.: Pas grand'chose. Ces soidisants "tests de recrutement" avec leurs lignes de chiffres, les petites formes à comparer ainsi que la graphologie, la numérologie et ['astrologie sont complè­ tement dépourvus de base scientifique et ne valent donc rien du tout en recrutement. Il existe cependant des méthodes de sélection à grande validité tel que les centres d'éva­ luation selon les méthodes de S H L qui m'impressionnent de par leur efficacité. Malgré tout il faut garder en tête que le résul­ tat professionnel d'une person­ ne n'est pas exclusivement basé sur sa personnalité et ses com­ pétences, mais aussi largement sur les chances qu'on lui donne et donc sur son environnement de travail.

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Les «assessm en t centres» (centres d'évaluation) qu'on organise aujourd'hui donnent d'excellents éléments de base qui influencent sérieusement le choix d'un recruteur. Ceci dit: dans le milieu de la recherche directe (chasse de têtes) il ne faut pas oublier que le candidat qu'on a identifié pour son client n'est pas

notre équipe, nous n'avons jam ais rencontré des problèmes dans ce contexte. Est-ce que vous aborderez ce sujet avec tous vos interlocuteurs profes­ sionnels - avocats, banquiers, prêtres, conseillers fiscaux, comptables, patrons boulan­ gers...? Si vous aviez des ques­ tions plus précises je serai prêt à y répondre avec précision ;-))

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Un travail conséquent en recherche directe dure en moyenne 12 semaines. Ions les professionnels le confirment "demandeur d'emploi" et il faut donc respecter sa décision éventuelle de ne pas passer par des méthodes formelles d'éva­ luation. Pour devenir conseiller en recru­ tement faut-il passer par le poste de D H R ? P.W.: Certainement pas. Les élé­ ments qui font un bon conseiller en recrutement sont le "gesonde Menscheverstand" (le bon sens), une très bonne compré­ hension du milieu du travail, une aptitude de compréhension des rouages dans les entre­ prises, une bonne dose de curiosité et d'empathie, et la faculté de SEN TIR si une per­ sonne sait collaborer avec une autre ou avec une équipe. Il faut en plus être tenace et ne pas lâcher trop facilement si on est sur la piste d'un candidat excep­ tionnel. Les attentes qu'on a d'un bon DRH sont toutes autres. Venons en à profession...

l'éthique dans la

P.W.: Com m e dans toute branche qui a une influence sur l'homme et -dans notre cas sur sa carrière- l'éthique est d'une importance de tout premier ordre. Ceci est encore plus vrai dans le tout petit marché luxem­ bourgeois. Nous travaillons depuis 1983 dans cette branche et si des questions éthiques sont assez fréquemment discutées dans #02

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Quel impact a eu l'arrivée du web dans votre métier? P.W.: Très peu! Au niveau exé­ cutif, où la recherche directe est la technique appropriée, le contact personnel est trop important. Il est vrai que nous recevons tous les jours quelque deux douzaines de candidatures spontanées par internet, que nous gardons (si elles sont inté­ ressantes) dans nos fichiers de références. Mais ceci n'a rien en com m un avec l'e-recruitm ent auquel il faut reconnaître un succès incontestable pour les positions informatiques, adm i­ nistratives, comptables etc. Notre obligation vis-à-vis du client n'est pas de trouver quel­ qu'un qui sait faire le job; nous connaissons le marché et nous travaillons pour identifier le ou les meilleurs qui soient dispo­ nibles pour le poste à pourvoir. La confidentialité est un autre élément non négligeable: les candidats avec lesquels nous travaillons ne peuvent pas se permettre que leur patron puis­ se constater qu'il déposent leurs CVs dans des fichiers sur le web. Or, il est connu que bon nombre de patrons luxembourgeois ont pris l'habitude compréhensible de vérifier, qui, parm i ses employés, a déposé son C V dans des fichiers de recrute­ ment par Internet. Et il y en a ou cela est possible. Je l'ai essayé! Quelle est la situation du mar­ ché du recrutement actuelle­ ment au Luxembourg?

P.W.: Il y a un besoin énorme de compétences. Il nous arrive régulièrement que des clients soient obligés de refuser des marchés par manque de res­ sources humaines qualifiées. Nous travaillons de plus en plus main dans la main avec nos par­ tenaires à travers l'Europe pour répondre aux besoins de nos clients. Comment le métier du chasseur de tête doit-il évoluer? Quels sont les défis auxquels il est confronté? P.W.: Le métier continue à être confronté au défi du manque de professionnels qualifiés. Mais n'est-ce pas là la raison d'être de notre branche? L'évolution du secteur se fera en parallèle avec le monde des affaires. Il faut à tout moment être à la pointe des nouvelles technologies et rester en contact avec tous les secteurs et tous les niveaux hiérarchiques de la gestion des entreprises. Votre conseil aux candidats potentiels P.W.: Il n'y aura pas assez de place ici pour tout dire. Ne par­ ler qu'à des "chasseurs de tête" qui ont déjà fait preuve de sérieux, mais alors leur parler très franchem ent. Nous som m es l'intermédiaire entre un candidat et notre client et nous prenons ceci très au sérieux. Nous conseillons nos candidats -bien sûr sans qu'ils ne reçoivent une facture- et nous restons à leurs cotés - s'ils le veulent, même pendant la période d'intégration dans la nouvelle entreprise. ... et aux entreprises? P.W.: Etablissez une relation de partenariat avec un bon chas­ seur de tête. Tenez-le en perma­ nence au courant des besoins de votre société. Pour des recherches précises, informez-le à temps et laissez-lui le temps pour faire un travail sérieux! Un travail conséquent en recherche directe dure en moyenne 12 semaines. Tous les profession­ nels le confirment.


Luxembourg in the New Economy

The Fight for Talent G uestwriter: Dan Schneider, Schneider Consulting Luxem bourg has a trem e n ­ dous b usiness-potential due to its central location, its m u l­ tiling ual population, and its w illin g n e ss to attract new op p o rtun ities (i.e. banks & film industry). It could become one o f the centres for the new economy, with new co m panies in sec­ tors ranging from e-co m m er­ ce to Tele-m arketing.

"grande-région concept” and even develop this system by w orking closer with the regio­ nal universities. Do we know w hat the situ a tio n in Luxem bourg’s schooling sys­ tem is today? W hat percenta­ ge of students has access to a PC / Internet? Are we aware of the program s offered by the universitie s around us? For exam ple the U n iversity K aiserslau te rn ’s e-com m erce

its m entality for stability has always favored the ‘job for life co n ce p t’ . Furtherm ore the m ain em p loym e nt sectors, such as the steel industry and financial sector have co ntrib u­ ted to th is developm ent. N evertheless, the new econo­ my seem s to function diffe­ rently. Based on our inform a­ tion, a much higher level of job rotation of personnel pre­ v a ils with a turno ver of

Are we prepared to adapt a German or US-style visa solution?

How ever som e se rio u s recruitm ent issu e s face the econom y today. Problem s: - Sm all country - lim ited ‘natural’ supply o f staff, - No university and research centre by international standards, - Increased job rotation, - Low unem ploym ent rate, - Lack of com petitiveness, - Age gap problem , age pyram id problem

venture-program , Cologne or T rie r u n iversity program s, Metz with its diplom a in ecom m erce and the Internet, a potential M IS program offe­ red by Sacred Heart U niversity Luxembourg.

Luxem bourg is lim ited in its natural supply o f staff. We have to co n tin u e on the

T ra d itio n a lly Luxem b ourg’s w orking population has not changed jobs too often, and

around 2 0 -2 5 % employees per year. Luxem bourg’s housing m ar­ ket is not necessarily cheap. In addition it just does not offer the good w eather of Sop h ia-A n tip o lis, Tel Aviv or Silico n Valley or the cultural d iv e rsity o f London, Berlin Paris Silicon-Sentier.

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Luxembourg has problem s on rem uneration in com parison with m ost of the above-m en­ tioned centres, and does not lead the pack when it comes to stock options, performance related bonus schem es, heal­ th sch em e s, gym m em b er­ sh ips or com puter training. Where is this country on flexi­ tim e, alternative work styles, telecom m uting?

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Luxem bourg's m anagers m ust learn to think and act

years until they enter the labour m arket? A wider issue which is not only typical for Luxembourg, is the d e clin in g share of m id-thirty / m id-forty year olds ( i5 % le s s between 20 0 0 and 20 15). Women have established them selves in the workforce; they no lo n ­ ger represent a s ig n ific a n t new supply source. Executives are not p ro lo n g in g th e ir careers, as they tend to take early retirem ent w henever they can.

The current generation of pupils will not experience a "cyberphobia” problem... differently if their com panies are to compete effectively for the best h um an capital. Luxembourg has to improve its com petitive environm ent. It should have the possibility to create an en viro nm en t where the governm ent thinks like a com pany com peting in an international environm ent. Luxembourg is thought of as a banking centre, not a poten­ tial harbour o f the new econo­ my.

Are we prepared to adapt a Germ an or U S-style visa so lu ­ tio n ? A lim ited so lu tio n to satisfy the market needs. Why w ould som ebo d y with the highest q u a lific a tio n s from India or Israel choose to work in Luxem bourg? W o u ld n ’t he/she prefer the USA or the UK where there are no langua­ ge barriers? How will the in d i­ vid u a l m anager in c ite that person to work for his co m p a­ ny?

Let us ju st for reasons of co m ­ parison have a brief look at what G e rm a n y ’s C h an ce llo r ju st an n o u n ce d : "starten nicht warten": According to him 750,000 new additional IT jobs can be expected by the end o f the decade. By the end of next year all schools will be P C -eq uip p ed and w ill have internet access.

P o liticia n s are o f co u rse always afraid of the populist argum ent of ‘jobs taken away by the foreigner' although it would only mean extra jobs created from a d d itio n a l investm ent for the sake o f an im proved com petitive situ a ­ tion.

All public libraries will have a free internet access, sponso­ ring of PCs in schools or other education centres w ill be su p ­ ported. By O ctober all unem ­ ployed will have the p o ssib ili­ ty of acquiring a free "Internet d rive r's lic e n s e ” i.e. make good use of this m edia. The cu rre nt generation of pupils w ill not experience a "cyberphobia" problem , but what w ill be done to bridge the gap of the next five to ten

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As a conclusion to the above m entioned problem s, it would be a d visa b le to see m ore efforts directed towards ed u­ cation , in cre ased c o -o p e ra ­ tion in the "grande-région”, a favourable legislation towards com pensation issu es, and, if anything, a lim ited visa policy to help Luxem bourg bridge the next five to ten years of scarcity. Luxembourg w ill pass its eco m m erce law and w ill decrease corporate and perso­ nal taxation. Great, but not

enough. Luxem bourg’s b u si­ ness com m unity cannot keep pace with the global new eco­ nomy nor establish a co m p eti­ tive position if it does not have the right talent pool. The labour market is tight every­ where and this country cannot allow itse lf to m iss out.


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Paris? Go! S u rfe r pour mieux voyager

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Health and Fitness F it4L ife

Vérifiez sous “Champs“ e t lisez; dans la mythologie grecque, séjour des morts vertueux. La préfecture de la région "Ile de France" est pleine de mystères. Ses sites aussi. Ceux du web autant que les autres. Flânerie.

Surfer pour mieux voyager: Paris? Go! (en) Depuis le second empire, H aussm an n et ensuite Eiffel, nous pensons tout connaître de la V ille Lum ière qui ne devint vraim ent Paris que vers l'an 310, après avoir été Lutèce dep u is belle lurette. De la Butte C h au m o n t ju sq u 'au x T u ile rie s, et de la Place D auphine à celle des Vosges, rares sont les quartiers ayant échappé à l'œ il inquisiteur de l'explorateur luxem bourgeois en ballade (des autres aussi d'ailleurs, m ais en bons chau­ vin s ils nous intéresseron t m oins). N éanm oins, en ce qui concerne le pouls m ême de la capitale française, il bat la cha­ made 365 jours sur 365. Ce qui veut dire que Paris est une v ille en m étam orphose constante, et que m is à part ses m onum ents et bâtiments qui ne changeront plus de place, tout le reste est soum is à une perpétuelle effervescen­ ce qui exige du visiteur occa­ sionnel qu'il mette son agenda à jour avant de faire sa des­ cente sur les lieux. N ous avons concocté ce petit melting pot de sites internet pour les éternels curieux qui

ne descendent pas systém ati­ quement à l'Hôtel Costes, ni ne se lim itent à un petit tour du M arais pour déguster un fallafel rue des Rosiers, avant d'aller faire leurs emplettes au Louvre des Antiquaires et de prendre leur café chez Angelina ou, s'ils sont plus branchés, au Café Marly. Ce tour du web est plutôt dédié à ceux qui voudront se

consacrer à de vraies explora­ tions, qu'elles soient to u ris­ tiques, culturelles ou autres. Une chose est à mettre au clair d'emblée en ce qui concerne la création internaute française. Com parés à ceux consacrés à la ville de New York que nous vous avons présenté dans notre dernière édition, les sites parisiens sont, à notre grande surprise, nettement m oins ori­ ginaux et m oins esthétiques #02_N O V E M B R E 20 00

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en moyenne. Les plus intéres­ sants et les plus agréables à l'œil étant en général ceux de m agazines à la mode, ou encore les versions françaises de sites british. Les anglais, même s'ils n'aim ent pas trop le continent, adorent les voyages, les belles mises en page et le travail en dentelle. D'où leur sens de l'invention, que nous avons bien sûr inclu s dans nos pérégrina­ tio ns. Après cette longue intro explicative, le tem ps serait venu de passer aux choses sérieuses. Em barquem ent im m édiat pour les bords de Seine.

Prendre son envol Vous allez prétendre que tout le monde sait com m ent se déplacer vers Paris, qui ne se situe fin alem en t qu'à trois heures de route ou quatre heures de train de Luxembourg. N ’empêche que com m e il y a différentes m anières de s'y rendre, il exis­ te aussi des com bines. Saviezvous p.ex. qu'il est superflu d'acheter un billet de train et de s'occuper soi-m êm e d'une réservation d'hôtel? Pourquoi? Tout sim plem ent parce que cela vous reviendra moins cher de confier le tout à l'agence. www.cfl-evasion.lu L'agence des C h em ins de Fer s'occupera avec gentillesse de vous, et vous bookera la chambre de votre choix contre remise (eh oui!) sur le billet de train. Un forfait est ainsi proposé aux voyageurs, le prix du billet avec réservation d'hôtel n'étant plus facturé en seconde classe qu'à 2.480 Luf contre 3.120 L ut, alors qu'en prem ière il descend carré­ ment de 4.660 Luf à 3.720 Luf. M alheureusem ent, pour ce faire il faudra téléphoner ou vous déplacer vers la gare, car le site est assez basique et ne propose pas encore de ser­ vices online. www.luxair.lu Plusieurs vols par jour pour l'aéroport Charles De Gaulle avec une dizaine de formules de prix, la plus avantageuse # 0 2 NOVEMBRE 2 0 0 0

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étant celle du "superbudget" à 7.730 Luf. Suivant vos goûts de luxe cela augmentera jusqu'à 19.000 Luf.

Savoir où crêcher N ous vous avons prévenus dès notre intro, ce sont parfois les sites étrangers qui sont les plus chouettes. Les plus pra­ tiques aussi. Voilà pourquoi nous allons com m encer notre recherche d'hôtels par une site anglais. www.parishotels.com Vous le constaterez dès votre entrée sur le site: c'est aéré, moderne, avec un graphism e très agréable et un système facile à m anipuler. Faites d'abord votre choix d 'arron d is­ sement. Chaque établissem ent choisi est présenté par le biais de plusieurs photos sur une seule page, ce qui donne une agréable vue d'ensem ble. La plupart des autres sites ne

proposent com m e m atériel photo que des vues de récep­ tions, ce qui n'en dit pas très long sur l'état des cham bres. La recherche peut aussi se faire par catégorie de prix (et non par étoiles). Vous y trou­ verez également des rensei­ gnements sur les restaus et la vie nocturne, ain si que les plans des différents quartiers et un travel guide. www.hotel-guest.com C'est la bible en matière hôte­ lière, car ce site ne vous ind iq ue pas systé m atiq ue­ ment les différents établisse­ ments m ais sert plutôt de por­ tail aux autres adresses en la matière. Vous trouverez donc un choix de liens intéressants, et vous avez la possibilité d'y laisser vos im pressions dès que vous revenez de voyage. Ils se chargent de transmettre vos constatations et requêtes aux hôtels ou chaînes concer­ nés. Sur dem ande on vous envoie régulièrem ent une


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Svitf Le quotidien du cheval

newsletter avec des infos sur le monde de l'hôtellerie. www.relaischateaux.fr Est-il encore n écessaire de présenter la chaîne la plus prestigieuse, qui sur son site propose des form ules dans le monde entier avec un service en trois langues? Des forfaits sont proposés par divers éta­ blissem ents en France suivant des form ules appelées "lys de bronze, d'argent ou d'or". Les prix de ces forfaits variant entre 1.80 0 FF et 3.900 FF la nuit. Ce n'est pas d onné? Non. Par contre il s'agit de prix pour deux personnes (si cela peut vous consoler). Petit inconvénient: si vous ch e r­ chez su r P aris, on vous y indique plutôt les restaus que les hôtels faisant partie de la gam m e. A conseiller donc su r­ tout aux gourmets. www.logis-de-France.fr L'alternative au stress citadin. Pour tous ceux qui préfèrent

se coucher et se réveiller avec le chant des rossignols plutôt qu'en assistant au tintam arre du trafic urbain. Propose a u s si quelques petites adresses en Ile-de-France qui réjouiront non seulem ent les cam pagnards, m ais aussi les am ateurs de "low budget". Des form ules allant de 200 FF à 300 FF sont proposées par des hôtels à deux ou trois étoiles. www.hotelchoice.com Indique surtout les hôtels de la chaîne C o m fo rt-ln n. Désavantage: il n'y a pas de photos. Par contre, on vous donnera texto tous les ser­ vices offerts, les avantages des différentes catégories de cham b res, les restaus du quartier, la proximité vers les lieux p u b lics ou d 'a m u se ­ ment, ainsi que les moyens de transport. Si vous voulez visiter p.ex. le cimetière du Père Lachaise, il vous dira exactem ent com bien de tem ps cela vous prendra au départ de l'hôtel choisi. www.hotels-unis.com Les Hôtels Unis de Paris sont devenus récem m ent Hôtels U nis de France. En ce qui concerne la capitale, on vous y recom m ande 65 établisse­ m ents dits de charme et de caractère. Ils ont donc été sélectionnés parce qu'ils sont plus douillets que les autres. Se distinguent apparemment par leur haute qualité de cadre, ce qui ne les empêche d'inclure des "3 étoiles" dans leur offre (l'un em pêche-t-il l'autre? Sujet à débattre). www.123europe.com & www.hroy.com Le second présente la chaîne des Hôtels et Résidences du Roy, le premier d'autres sites de luxe avec possibilité de bénéficier d'une rem ise de prix en confirm ant sa com ­ m ande online. Si nous les avons groupés, c'est parce que leurs hôtels ont installés des webcams et que l'on peut ain si bénéficier de très beaux anoram iques suivant les étaCf'issem ents ciblés. Ne vous attendez pourtant pas à y trouver des prix soldés, le Royal St Honoré p.ex. n'affi­

chant aucun prix en dessous de 1.6 00 FF la nuit.

Savoir où se gaver M aintenant que vous êtes installés, vous devez avoir faim . Avant d'attaquer les m onum ents ou la vie noctur­ ne, nous com m encerons donc par les bonnes tables. www.top-restaurants.com Existe a u ssi bien pour Londres que pour Paris. C h o sisise z sa version françai­ se, et vous ne le regretterez pas. Les plus beaux établisse­ ments y sont, les plus bran­ chés aussi. Du Buddha Bar au Barfly, vous retrouverez tout, le sourire du proprio com pris (qui est d'ailleurs le même pour les deux établis­ sem ents cités). A part l'ap­ préciation rédactionnelle, une estim atio n de budget vous évitera la surprise lors de la rem ise de l'addition. www.tables-de-paris.com Dire qu'on affiche com plet sur ce site, c'est tout sim p le­ ment vous expliquer qu'il pré­ sente un choix exhaustif. Recherche m ulticritères, avec 2 .9 0 0 restaurants classé s dans 90 catégories suivant 14 caractéristiq ues. De quoi s'em m êler les pinceaux. A part les coups de cœur, les thèm es du mois et le coin du caviste, on y affiche même des recettes de cuisine. Et un agenda des soirées pour les noctam bules. Pour tout ceux qui aim ent autant la quantité que la qualité.

Around the clock Sérieux oblige, le tourism e passera avant la farandole nocturne. www.paris-tourism.com Com m ent arriver à et quitter Paris ? No problem. Entre les deux, on vous fera des pac­ kages de visites guidées éta­ blies suivant le nombre de jo u rs que vous restez sur place. Les ind ividualistes y trouveront néanm oins tout sur les m onum ents, sites, 40 m usées. Une carte de A à Z

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vous indiquera au détail près comment accéder à toutes ces choses intéressantes. Intéressant pour les fam illes: program m e sp écial pour enfants. www.rendezvousparis.com L'annuaire des sites parisiens. Avec m oteur de recherche, services de l'office du touris­ me, webcams installées à dif­ férents endroits de la ville, et tout, tout, tout sur le traffic, la météo, la bourse et même....la pollution (c'est donc qu'il doit y avoir de quoi....) http://tourism e.voila.fr Les accros du net sauront que "Voilà" est un des m eilleurs moteurs de recherche fran­ çais. Cette page est le guide touristique du portail. Avec petite visite vidéo et les infos n écessaires sou s rubriques "manger", "dormir", "météo".

chée, façon "on devance tout le monde, et on se permet d'être culottés", voilà ce qu'il vous faut. Ceux qui feuillettent la version "print" de ce site connaîtront la drôle de façon de vous suggérer les bons plans. Les responsables vous fabriqueront même un agenda com plet su r une journée . Bourgeois s'abstenir, car ici on essaie d'être original sans faire dans le chicos. Plutôt pour les vrais amateurs d'insolite. www.serialweb.com Com m e un vrai mag' de la nuit, on vous livre des repor­ tages sur les soirées "Secret" au "Queen", ou on vous pré­ sente l'ingénieur du son au "Man Ray". A ussi "people" que "clubbing". Pour ceux qui ne co nn aissen t pas encore les noubas de Sylvie Chateignier à la Salle Wagram, ou d'autres

locaux, tels le "Monkey Club" et le "Fish". www.imaginet.fr/citynight C'est sous-titré "l'œil de la nuit". De quoi y retrouver, dans un beau lay-out, tout ce qui se passe au Rex, au Divan du M onde, au Bus, au Privilège, ou surtout au "Batofar", l'endroit le plus électronique et le plus "in" du moment. www.cityvox.com M agnifique lui aussi, il existe a u ssi pour d'autres v ille s com m e Barcelone, Toulouse ou Bordeaux. Le Citybonus vous donne droit à une réduction dans certains res­ taus, et vous y retrouverez des rubriques com m e "Le Paris préféré de..." qui sera bien sûr dédié à une célébrité.

www.smartweb.fr Ballades, plan de métro, tout y est. Les formalités à rem plir à l'aéroport aussi bien que des panoramas de la ville entière. Un plan interactif donne à ce site un plus non négligeable. www.pariscope.fr Besoin de vous faire un des­ sin? Le petit guide hebdo que vous achetez d ep u is des décennies dans votre papete­ rie avant de vous y rendre, existe aussi en version net. Et vous ind iq ue de la même façon tous les horaires de cin ém as, théâtres, m u sichalls entre autres. Pratiquement la même chose existe sur www.parisavenue.fr, édité en collaboration avec Le Figaro. www.zurban.fr Il met un peu de temps à char­ ger, m ais Dieu que c'est chic! Interactif à souhait, ce site vraim ent avant-gardiste vous indique même com m ent vous faire garder votre canari en été (si vous habitez la ville) ou com m ent trouver une boulan­ gerie ouverte à 4h du mat'. Pour trouver, vous vous bala­ dez sur un boulevard en haut de l'écran. Coup de cœur!!! www.technikart.com Si vous aim aez la vie bran­ 094

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Nous nous arrêterons là, m ais il en existe d'autres, qui ne manquent pas de qualités. A vous de prendre le large en surfant su r les vagues de www.apresminuit.com, www.ou-sortir.fr ou www.wadmag.com (par ailleurs un très bon m agazine de mode). Et si par hasard vous avez une cer­ taine nostalgie pour le Paris branché des années 70, n 'h ési­ tez pas à jeter un regard en arrière sur ce que furent les babas, les minets du 16e, les punks, le m ensuel "Actuel": h ttp ://m em b ers.ao l.co m .

Paris vu par... Marie-Claude Beaud

Mme Beaud est la directrice artis­ tique du Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean qui a tant fait jaser les premiers détracteurs à l'époque ou il était encore un projet embryonnaire. Cela risque de reprendre, Mme Beaud étant tout sauf un personnage faisant dans le décoratif. Quant elle nous parle du mode de vie punk et de son projet d'en faire une expo, nous enten­ dons déjà les premiers gémisse­ ments aux quatre coins du pays. Elle risque de déranger? Tant mieux, l'art n'étant pas concu pour nous faire ronronner. Voici donc, ce mois ci, le "Beaud Paris". Pour moi, l'incontournable C O L E T T E est la première adresse qui me vient à l'esprit parce que Sarah et Colette Rousseau sont géniales et que j'ai suivi avec bonheur depuis le début cet étrange O V N I. Marc, au Water bar, est ado­ rable. Enfin bref, lorsque je déprime sur les progrès bien lents de la compréhension de la création contem poraine dans les consciences, j'y cours. A deux pas il y a Clarisse, ma fleuriste de VERTU M N E (rue de la sourdière, Paris 1er). Avec

Eric, son assistant, ils créent les décors les plus subtiles, et encore m aintenant je passe prendre une rose ancienne ou une pivoine pour ma chambre d'hôtel. Changeons de quartier et cou­ rons nous déboucher les oreilles au BATOFAR et chez son voisin LA G U IN G U E T T E PIRATE au pied de la grande bibliothèque (n q u ai François Mauriac, Paris 13e), avant de découvrir une nouvelle salle de spectacles avec restau: LA SCEN E (2 bis, rue des Tailland iers Paris 11e). Com m ent oublier les CO STE et leur dernier petit, le GEO R G ES, au sommet du Centre Georges Pompidou. La vue, la carte, le public, tout est glamour. Cela énerve et c'est fait pour.... Il y a enfin les shows rooms, bureaux de presse ,boîtes de corn branchées et un peu pri­ vées. Mais pendant les collec­ tions de mode il y a toujours moyen d'y aller (PR ESSIN G , PU RPLE, TO TEM , 2 eme BUREAU...). A vous de trouver les adresses et de découvrir les créateurs de demain.

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As it is ths case with many terms, health and fitness are so casually and globally defined th a t many people are not clear on their precise definitions. As a result, the two terms are often com­ bined into one and their meanings are interchanged.

Health and Fitness Robert Makra, health ai fitness director at "European Council on Exercise", is also coach aj coordinator at "Fit4Life". Optim al health is an ideal state one can strive for but will not necessarily be able to obtain. It is more conditional and relati­ ve than the mere absence of disease or a subjective state of just "feeling good". Optimal health is the perfect balance and function of all the systems of the body working in harmo­ ny, including the nervous, ske­ letal, m uscular, horm onal, intestinal, and all other sys­ tems. Fitness, which is more definiti­ ve, relates to a person’s athleti­ cism . It im plies the ability to perform work effectively. A run­ ner com pleting a marathon in less than 3 hrs is more fit than the one who finishes in 3.5 hrs. The walker who exercises five days per week is more fit than the sedentary individual. The m ost com m on m isco n­ ception about health and fit­

PIP JaiR

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ness is that the two always exist sim ultaneously. Many believe that athletes posses more health because of their fitness training. Unfortunately this is not always, the case. Proper sports training can and should provide greater health and fitness benefits, but many people do not reap these bene­ fits because of some disharm o­ ny in the process, such as pre­ existing physical im balances, over-training, or failure to meet nutritional dem ands. M illions of people who begin to exercise in hopes of being healthier find out they become fit, but their health has suffered as a consequence. Injury, ill health, and other signs and sym ptom s that result from exercise im balance are indica­ tions that overall health has suffered. Moreover, during this health-reducing process, fit­ ness can even improve. These individuals are fit but unheal­ thy. Ultimately, an unhealthy athlete will lose fitn ess, although this may take a long time. Often a young athlete who sacrifices health for fit­ ness may not show signs or

sym ptom s for years. Consider professio nal soccer for example. For many people with average fitness potential who take up te nn is, running, or cycling, the sam e process can occur. A m ong fitn ess centres, coaches, and other professio­ nals focused on im proving fit­ ness, health is often neglected. A primary concern for the heal­ th fitness professional is the balance of health and fitness. Looking at the whole person and im proving areas that are not fu n ctio n in g optim ally accom plish this. Not only will doing so lead to enhanced per­ form ance, but this im prove­ ment will continue for a longer time period than one might expect. An important long-term goal in training, in addition to im pro­ ving performance, is to increa­ se the quality of a person’s life - not just for the moment but also throughout the person’s entire life span. Correcting and preventing an imbalance bet­ ween health and fitness will accom plish this.


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20 80 57 89 40 47 46 48 89 11 11, 55 57 40, 100 22, 99 36 62 73 36

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