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#03 DÉCEMBRE 2000
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EDITO Christophe Agnus (à droite), directeur du mensuel "tran sfe rt' lors de la discussion avec Claude Neu au Sheraton.
EXIT les hommes? Claude Neu, Rédacteur en chef Dès l'in sta n t où l'idée avait germé, la question ne se posait plus. Nous allions term iner cette année avec un num éro sur la femme dans la nouvelle écono mie. Sans faire dans la com pas sion, ni dans le m isérabilism e. Il était clair dès le départ que ce serait un hom m age. M oins envers toutes celles qui s'investissent corps et âmes pour le bien être de la femme en tant que telle (et que nous respectons plus que toutes), qu'envers les battantes qui allaient ouvrir les portes et montrer le chemin du business aux filles d'aujourd'hui et femmes de demain. Car si hier encore les nouvelles pro fessio nn elles se devaient de tirer un coup de cha peau aux m ilitantes du MLF, aujourd'hui c'est sans doute plu tôt aux femmes qui ont osé se lancer dans des m ilieux réservés jusque là aux hom m es qu'il s'ag i ra de tirer sa révérence. Bien entendu, il n'y aurait pas de nou velle économie sans l'ancienne, ni sans le monde politique. Voilà pourquoi nous nous som m es aussi adressés à deux p o liti
ciennes de générations diffé rentes. Afin de retourner vers l'origine des choses. Nous tenons aussi à remercier les responsables du Ministère de la Prom otion Féminine. Elles nous auront servi de guides dans notre démarche, que nous voulions aborder avec la délicatesse requise, mais sans faire dans le politiquement correct. En annexe de tous les reportages et interviews de femmes constituant le corps et l'âm e de cette édition, nous aim erions citer celle dont le por trait, comme tant d'autres, aura dû céder la place à une autre actualité: Carole Brochard, la dirigeante de l'Observatoire du New Media Group, qui non seu lement abolit un travail aussi considérable en volume qu'en qualité pour la cellule du CRP H enri Tudor, m ais qui nous réjouit aussi régulièrement par sa prose tout à fait vivifiante en nos colonnes. Dans toute cette féminité cumulée, nous aurons toutefois tout prévu pour que le m onde des hom m es ne se sente pas trop lésé. Le contenu global devrait être assez diversi fié pour que la relation reste équilibrée.
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CONTENT Carlo Schneider
paper Jam #03 décembre 20 00 © mké S.A. 2000
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4 à lu t* * iA
010
photo de couverture Patrick Muller
staff ü fournisseurs directeur de la publication Mike Koedinger (mk) rédacteur en chef Claude Neu (en) saies Aurelio Angius, Jacques Démarqué,
Laurence Hayar
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Laurence Hayar art director Guido Kroger (xGraphix) textes
Christophe Agnus,
Jean-Charles Bernacconi, Eric Chenal, Jacques Demarque, Neil Hearfield, Guy Laurence
Hayar
(Ih),
Sandy
Lahure, Robert Makra, Vincent Ruck,
Patrick Muller
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Internet ne paie pas! Une époque écono-mutante
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Avec Parti pris Danielle Igniti & Colette Flesch 2 politiciennes, 1 questionnaire
Laurent Antonelli, Louise Courtemanche,
Kerger,
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La nouvelle rel(Eve) Femmes, travail & nouvelle économie
Richard Schmid (rs), Carlo Schneider, Dan Schneider, Thierry Reisch, Pascal Tesch. photos Patrick M uller m ise en page Katarina Kowol et Guido Kroger pour xGraphix (www.xGraphix.de) régie online IP Luxembourg im pression Imprimerie Centrale S.A. papier Classen
administration
025 Visez droit e t net La rubrique juridique 026 Un Centre Culturel Français à la page Réouverture du CCF 027 Transfert d enfer Une campagne polémise
téléphone 29 66 18 fax 29 66 19 e-mail info@paperjam.lu courrier B.P.728, L-2017 Luxembourg bureaux 15 rue Dicks, Luxem-
028 Chambre avec flux La Chambre de Commerce
bourg-gare tarifs publicitaires d isponi ble sur sim ple demande tirage 6.000 exemplaires
attach ées de presse Merci de nous faire parvenir vos informa tions (changements de personnel, com
033 FirstTuesday présente Mobilestop 03L Et bien ce mois-ci, nous par lerons des hommes... L'Observatoire
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L‘ e-masculation Quelques sites pour hommes
e-mail press@ paperjam.lu ou par courrier traditionnel à: BP 728, L-2017 Luxembourg au plus tard jusqu'au 25 novembre pour l’édition de janvier.
prochaine parution Edition de janvier: 14 décembre 2000
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l ï j n e w media 037 This rib of Adam's means business, buddy! Female enterpreneurship in Luxembourg's sfa rt-up landscape 0A4 Réseaux anti-exclusions Les e-entrepreneuses s'organisent 0L6 Pour aller droit au but Software 8. Internet Expo, le bilan 0A9 Spiral De la sensibilisation la coopération au sein d'un Réseau d'Exceltence 050 Ute Nec Abufe Acronymes et abus du langage dans le monde IT 052 Qui cherche, trouve Nouvelle direction au NMG
telecom 055 Et la pub dans tout cela? L’ Internet mobile arrive au Luxembourg
068 Toute l'info sur un Plateau Service Information et Presse
t im e jf f 092 Bruxelles Voyages & Internet
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09L "On se retrouvera au ... bar' Sorties & Découvertes
075 J'ai toujours voulu être une sainte Entretien avec Geneviève Mersch
096 Exessive Fat and Problem-Zones? Corps & Detente
082 Les femmes à l'écran L'opinion d'une initiée: Sandy Lahure
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098 Index
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085 IT Market > Seeking talents desperatly Des tensions sur un mar ché particulièrement sensi ble 086 Scoop sous la loupe Shere Hite - Sheiia Collins 088 Hire the person, not the CV! The firs t steps in the hiring process
m e d ia jd v e rtis in g J marketing 061 ‘ La presse' se décline bien au féminin Trois rédactrices en chef prennent position # 0 3 _ d é œ m b re 2000
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Les journaux ont récemment titré: La femme n'est pas un problè me dans l'entreprise. Qu’on se le tienne pour dit. Dans l'ancienne, comme dans la nouvelle économie. Pourtant, tout ne semble pas nager dans l'eau de rose. Petit bilan et réflexions.
La nouvelle (rel)Eve (en) A en croire certains jour naux, ou à entendre les propos de dirigeants d'entreprise, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. A savoir que la femme n'a plus à se plaindre dans la vie profession nelle luxem bourgeoise. Soit. Ceux qui avancent des propos aussi optimistes doivent savoir de quoi ils parlent. Nous ne leur ferons donc pas de procès d'in tention. Nous sommes les pre miers à saluer l'amélioration de la situation de la femme sur le marché professionnel. Et nous espérons pouvoir faire de ce numéro de paperJam un outil de travail qui servira de manuel dynamisant aux femmes se lan çant dans la vie active d'un monde business devenant de plus en plus exigeant. Néanmoins, certains chiffres ne se laissent pas nier. Qui démon trent que nous sommes loin de pouvoir nous noyer dans des confettis bleu-blanc-rouge pour fêter la parité totale.
le salaire de la peur Le premier tableau statistique com prom ettant notre petit 010
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Duché douillet, est celui d'Eurostat su r les salaires hom m es/fem m es au sein de l'Union Européenne. Ouïlle, là ça fait mal, lorsqu'on considère que le pays réputé être le plus riche du monde est parmi ceux qui payent le moins bien le travail féminin, alors que la Grèce se situe en tête de peloton. Autre point non négligeable: le Luxembourg est l'un des pays où le taux de rem ploi des femmes est le plus faible en Europe, la proportion de femmes dans la population active ne se situant qu'à 38%. Com m e raisons majeures, on nous indique d'une part que les femmes luxembour geoises préfèrent se consacrer à leur ménage, et de l'autre, que vu le niveau de vie élevé, un seul salaire suffit à subvenir aux besoins de la famille. Pour un pays qui se veut à la fois d'être à la pointe du progrès et au som met du e-Europe, cela, permet tez-moi de le dire, ressemble un peu à un dessin caricatural dans iequel on verrait Robin des Bois attaquer les armées aussi num é riques que futuristes d'un film de science-fiction hight-tech à coups de lance-pierre. Mais, il ne s'agit en aucun cas de se faire unique
ment l'avocat du diable pour sub venir à la situation. Qui présente quand même quelques aspects non négligeables, lesquels pour raient changer la donne, s'ils seront exploités à bon escient par les meneurs de jeu (à savoir la majorité des hommes qui sont encore aux leviers principaux de décision).
Il est vrai que l'économie semble se porter au meilleur de sa forme, et qu'en conséquence nous serons confrontés à un autre pro blème majeur: celui de la main d'œuvre (non-)disponible. 11.000 emplois ont été créés en 1999, et quelques 12.000 cette année. De plus en plus d'entreprises se voient obligées de se tourner vers l'étranger pour y trouver la main d'œuvre requise, alors que plus de 82.000 forces de travail étran gères sont déjà venues renforcer notre potentiel national. Il serait donc opportun de songer à liqui der notre façon de penser aussi moyenâgeuse que machiste et de valoriser ainsi l'em ploi des femmes. Il est inutile de répéter à
Le Ministère de le Promotion feminine Le fait que nous en ayons eu besoin, est en lui-même déjà assez déplorable. Les femmes auraient été traitées de façon émancipée depuis qu'elles l'ont réclamé, le Gouvernement ne se serait pas senti coupable en leur léguant un m onum ent de ce genre pour apaiser sa conscien ce. Mais là, une fois de plus, ne crachons pas dans la soupe. Finalement, dans ce cas-ci, le bébé n'a pas été jeté avec l'eau du bain, ce qui est une bonne chose en elle-même. Il faut dire que ce Ministère créé en 1995, même s'il n'a certainement pas eu toutes les ressources dont il aurait eu besoin, aura déployé tous les moyens mis à sa dispo sition pour améliorer la situation. A commencer par toutes sortes d'encadrem ent, de sen sib ilisa tion et de form ation. L'organisation dans le secteur du travail en étant une. Même si ce service a été créé surtout grâce aux demandes des associations socio-humanitaires (femmes bat tues et autres), il serait faux de le cantonner dans un registre pure ment compassionnel. L'application du principe m ains
treaming en matière d'égalité de traitem ent entre hom m es et femmes au travail, ou un sémi naire à l'égard des femmes dans la prise de décision, ne sont que deux points parmi tant d'autres développés de façon énergique par les dirigeantes du Ministère. Il suffira de lire les propos de l'une ou l'autre femme inter viewée plus loin dans ce numéro, pour s'assurer de la nécessité et du bon fonctionnement de ce service qui agit, bien entendu, dans la mesure des moyens mis à sa disposition. Le point straté gique le plus important, et peutêtre le plus intelligent, du Ministère, fut d'ailleurs d'avoir commencé à s'im m iscer peu à peu dans le secteur des RH des entreprises luxembourgeoises. Et de s'allier récemment avec la Chambre des métiers pour orga niser une table ronde sur Tes "nouvelles stratégies de gestion de ressources humaines qui per mettent de valoriser les potentia lités des femmes et des hommes". Un petit pas de plus vers le développement du sec teur du travail féminin, qui n'est peut-être plus à son stade embryonnaire depuis longtemps, mais qui devrait maintenant ten ter de quitter l'âge de la puberté.
Lt p i . d e neuf eu rayon nouvelle économie? C'est justement ce secteur, tous métiers confondus, qui devrait ouvrir ses portes (voire même
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tous les Supermen de la terre ce qu’Aragon avait déjà déclamé en son temps, c'est-à-dire que "la femme est l'avenir de l'homme". Ironie mise à part, et en laissant les fem m es régler leurs pro blèmes plus spécifiques entre elles avant de reprendre le débat ensem ble (voir l'interview qui suit cet article), nous allons essayer de poser quelques jalons à ce qui pourrait donner au Luxembourg ce qu'il ambitionne: l'image d'un pays progressiste, où chacun peut exercer ses talents à sa juste valeur et suivant ses capacités. La structure est presque en place, il suffirait sim plement de souder les détails comme il faut, moyennant les joints adéquats. Car il n'y a pas de secret à ce niveau, ni de recet te miracle: même pour scotcher une affiche de façon efficace sur un mur, il faut de nos jours se servir de double-face qui se com pose d'élém ents m asculins et féminins. Et pour que ça colle bien, la répartition m /f se fait à 50/50 (cqfd).
ses portails) au travail féminin. Vu la situation actuelle, le télé travail permettra de plus en plus aux femmes de concilier leurs vies professionnelles et privées, en planifiant leur emploi du temps de façon plus optimale. Même au niveau des métiers techniques, de plus en plus de femmes pourront se spécialiser, vu le fait que ceux-ci exigent de moins en m oins de capacités physiques. Les femmes étant moins portées sur l'ascension hiérarchique que les hommes, elles auront sans doute plus d'aptitudes à se retrouver dans le dom aine des Ressources H um aines, par exemple. Ou dans tout ce qui est relié à l'Internet, IT et monde de la publicité com pris, car le raffine ment de l'apport féminin _ à l'em ballage d 'institutions, de produits ou d'im ages de marque _ ne pourra être que bénéfique à un univers business qui pêche parfois sévèrement par m anichéism e. Q uant au secteur de l'audiovisuel, ce fut sans doute le premier à dém on trer l'utilité d'une présence féminine sur tous les plans pro fessionnels. Les sceptiques n'auront qu'à parcourir les pages suivantes, sur lesquelles bon nombre de femmes leur démontreront par 01
Mady Mülheims du Ministère de la Promotion Féminine
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leurs propos tout à fait équili brés, qu'elles n'ont rien à envier à ceux qui pensent souvent être encore plus forts qu'elles. Sur le plan physique cela est peut-être encore vrai. Mais sur le plan intellectuel, les premiers dés pour une nouvelle distribution des rôles sont jetés. Même si
nous avons remarqué que tout n'est pas toujours si simple que cela, et qu'il est parfois désolant de voir, par exemple, une femme de pouvoir se désister à la pro position d'une interview que nous aurions voulu mener avec elle et son entrepreneur de mari. Parce qu'ensem ble ils auraient
pu montrer que la parité réelle existe. Lui entrepreneur, et elle chef d'entreprise: le rêve am éri cain en quelques sortes. Eh bien non, dans ce cas là, la prudence s'im pose encore. La preuve que les com pteurs M /F ne sont pas encore tout à fait à égalité.
Les problèmes des femmes au travail semblant loin d'être réglés dans leur globalité, nous avons fait appel à une d'entre elles pour interroger le Ministère de la Promotion Féminine à ce sujet.. A questions sans visage, réponses sans fard
Femmes entre elles PaperJam: Votre ministère en col laboration avec la Chambre des Métiers a présenté ses derniers résultats en matière d'Actions Positives, c ’est-à-dire des initia tives que vous subventionnez, ini tiatives internes des sociétés visant à offrir aux femmes des opportunités professionnelles égales à celles des hommes. Pouvez-vous dresser un premier bilan et nous révéler quels sont les principaux enseignements que l'on peut en tirer? M.P.F.: Les actions positives sont en fait une initiative de la Comm ission européenne et dont les premières lignes directrices remontent à plus de quinze ans. Au Luxembourg, ce n ’est que depuis deux ans, depuis 1998, que le Ministère de la Promotion Féminine soutient et subvention ne des projets venant d’entre prises du secteur privé. La base iégale nous a été donnée par la loi du 12 février 1999 (Plan d’action nationale en faveur de l’emploi). Il faut toujours un certain temps avant qu’une telle initiative ne soit connue et appréciée à sa juste valeur. Je dois dire que, depuis une année, mon ministère s ’est beaucoup engagé dans des cam pagnes de promotion en faveur des mesures pour l’égalité entre fem m es et hom m es dans les entreprises. Nous travaillons beaucoup avec les cham bres professionnelles, avec lesquelles nous organisons des forums d’information et de sensibilisation autour du thème de l’égalité entre femmes et 012
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hommes dans les entreprises. L’échange d ’expérience à la Chambre des Métiers que nous avions organisé le 4 octobre der nier a été une expérience enri chissante. Il faut continuer à organiser des réunions de ce genre. Les responsables d’entre prises ont besoin d’informations concrètes et pratiques qui les aideront à mettre en oeuvre des projets en matière d’égalité entre femmes et hommes. La meilleu re publicité pour les actions posi tives, c'est l'échange des bonnes pratiques entre entreprises. Ce sont ces cas pratiques qui pré sentent à la fois des résultats tangibles et mesurables. Quelles entreprises sont intéres sées? Quels sont les obstacles rencontrés? Où se situent pour ces entreprises les principales problématiques de gestion des ressources humaines? M.P.F.: Au début des actions positives, les projets introduits concernaient surtout des PME dont la majorité du personnel était constituée de femmes: les grands magasins Monopol ou Pentreprise de nettoyage Acticlean par exemple. Actuellement, le ministère étend sa prospection sur les grandes entreprises du secteur industriel et bancaire. En général, les repré sentantes du Ministère de la Promotion Féminine sont très bien accueillies par les respon sables d’entreprises. Nos interlo cuteurs et interlocutrices ne sont pas toujours les responsables
des ressources humaines. Nous rencontrons également les délé gations ou la direction. Il n’y a pas d ’approche standard car chaque entreprise est différente dans sa culture. J’ai le sentiment que les princi paux problèm es proviennent d ’une approche qui ne tient pas compte des besoins des femmes et des hommes au niveau de l'égalité. En feuilletant les offres d’emploi, on constate toujours des "connotations m asculines". Il suffit pour cela de regarder attentivement les annonces pour s ’en rendre compte. L'inscription obligatoire h /f en toutes petites lettres suivie de la fonction recherchée au m asculin. Ou encore: les photos accom pa gnant les offres d ’em ploi. O bservez com bien de ces annonces ne montrent que des hommes. Au niveau de la direction, nous constatons que la plupart des entreprises et banques n’ont que très peu de cadres féminins. À formation identique, les femmes ont souvent plus de difficultés à accéder aux postes de décision de leur entreprise. Du point de vue organisation du travail, les femmes ont souvent la double charge de l’emploi et de leur famille, une flexibilité plus grande peut les aider à mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Mais c ’est également vrai pour les hommes... Pour l’année 2001, quels sont vos objectifs, vos attentes, vos espoirs?
M.P.F.: Le Ministère a beaucoup de rôles à jouer: au niveau du changement de mentalité, nous concentrons nos efforts sur la prise de conscience en faveur du développement d’une plus gran de égalité entre les hom m es et les femmes. Nous essayons de nous investir pour un change ment des rôles, car les temps sont révolus où les tâches fami liales étaient uniquement à char ge des femmes. Le Ministère poursuit des projets dans le domaine de l'éducation des enfants et de la formation à l’égalité des adultes, mais sou tient également des actions desti nées à lutter contre la violence envers les femmes. D ’autre part, nous poursuivons des actions de sensibilisation au niveau des entreprises. C ’est un gage que de différencier les messages et de rester cohérent dans notre démarche de communication. Après ce premier état des lieux passons à un peu de femme-fic tion. La femme-fiction, tout comme la science-fiction, anticipe les grandes évolutions, les grands espoirs et changements désirés, ou appréhendés comme bientôt réels dans un futur plus ou moins éloigné. Avec l’égalité des salaires à com pétences égales par exemple, on est toujours dans le domaine de la femme-fiction! Jusqu’à quand? Devrons-nous attendre le siècle prochain? M.P.F.: L’égalité de rému nération entre femmes et hommes pour un travail identique est déjà inscrite à l’article 119 du Traité de Rome de 1957 fondant la CEE. Le règlement grand-ducal du 10 juillet 1974 interdit une rémunération diffé rente pour les deux sexes pour un travail égal. Cette égalité sur le plan juri dique est encore loin de la réalité vécue par les femmes sur le marché du travail, il est vrai. Les types d’actions qui permettent d ’aller vers plus d ’égalité dans ce domaine sont multiples. Il s ’agit tout d’abord de sen sib iliser le grand public pour les pro
blèmes que rencontrent beau coup de femmes mères vis-à-vis d ’une carrière professionnelle. C’est une question de mentalité et les clichés ont longue haleine. Voyez dans la société suédoise, par exemple, il est plutôt mal vu quand une femme n’est «que» mère et femme au foyer, sans em ploi rémunéré. Au Luxembourg, l’attitude est plutôt inverse. La femme se sent rapi dement culpabilisée de ne pas s’occuper exclusivement de ses enfants. Pour pouvoir changer les menta lités il faut du temps et investire dans des campagnes de sensibi lisation qui touchent le public, les femmes aussi bien que les hommes. Depuis l’introduction au Luxembourg du congé paren tal, environ 430 pères ont pris le 1er congé parental contre quelques 4200 mères. Un type d’action envisagée est la réalisa tion d ’un spot publicitaire qui dresse le portrait d'un homme «à la maison». Dans ma Femme Fiction, il y aurait aussi une sorte de certifi cation "Women Friendly" pour les sociétés qui respectent l’égali té des chances pour les femmes comme pour les hommes. Pensez vous que cela existera un jour de façon officielle? M.P.F.: La certification "Women Friendly" n’est plus tout à fait une fiction. Tous les ans, notre M inistère attribue le "Prix Féminin" à une entreprise luxem bourgeoise. L’idée existe égale
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ment chez nos pays voisins. En Belgique, par exemple, le Ministère fédéral du Travail et de l’ Emploi attribue tous les ans un "Equality Award" aux entreprises méritantes. Méritantes, il faut le dire, car les entreprises candi dates au Prix de l’égalité doivent subir un audit très sévère de la part d’experts gouvernementaux sur leur politique et stratégie inter ne en faveur de l’égalité entre femmes et hommes au sein de l’entreprise. De même, une association en Allem agne, le "Total E-Quality Verein" regroupant les représen tants et représentantes des grandes entreprises industrielles telles VW, IBM, Deutsche Telekom, Siem ens, Lufthansa, Dupont de Nem ours ou de banques, telles Commerzbank ou Deutsche Bank, e. a. agit dans le même sens. Passons à des questions tout aussi cruciales. Pour tout ce qui constitue un manque de respect des femmes au travail, que peuton faire aujourd’hui au GrandDuché pour dénoncer ces "actions négatives"? Par exemple, dans les cas suivants: - dénigrements des attributs de la féminité (maquillage, hauts talons, fortes poitrines, dysaménorrhée, etc. liste malheureuse ment non exhaustive). M.P.F.: Les attributs de la fémini té: encore une fois, c’est grâce à des campagnes de sensibilisation, soit par les médias, les articles de presse, des spots ou des tables
Salaires horaires bruts féminins eo pourcentage des salaires masculins Source : Eurostat (1999)
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rondes que l’on pourra changer les attitudes à ce sujet. ■ harcèlement moral et sexuel ; comportements agressifs et abu sifs, qui loin de disparaître s’épa nouissent très bien avec le travail précaire; intérims et contrats à durée déterminée; e. a. M.P.F.: En ce qui concerne le har cèlement sexuel, la loi du 26 mai 2000, sur la protection contre le harcèlement sexuel à l’occasion des relations de travail, impose à l’employeur non seulement de s ’abstenir de tout comportement à connotation sexuelle, mais l’oblige également à prendre des mesures préventives dans son entreprise pour que de telles atti tudes ne puissent se manifester. Cette loi est une base de travail sérieuse pour provoquer un changem ent des attitudes à moyen et long terme. - absence de perspectives de rière pour les femmes dans société donnée, alors que employés de sexe masculin des promotions
car une les ont
M.P.F.: Il est vrai qu’au niveau des cadres d ’entreprises, les
femmes ne constituent qu’une minorité, alors qu’elles occupent une majorité des fonctions infé rieures et moyennes. M ais là encore, les choses sont en train de changer et nous constatons un nombre croissant de femmes qui accèdent à des postes de res ponsabilité au sein des entre prises. En ce qui concerne la discrimina tion sexuelle à l’embauche ou dans les descriptions de fonc tions: que faire si mon patron me demande de préparer le café et de le servir ensuite à ces messieurs? M.P.F.: Il faut com m encer par changer les textes des annonces des offres d'emploi qui renfer ment, pour la plupart, des conno tations masculines. La mention "h/f" imprimée le plus souvent en caractères m inuscules, ne suf fit évidemment pas. Ici, les ser vices "publicité et médias", les agences qui réalisent des annonces publicitaires pour les entreprises sont tout aussi "res ponsables" du visuel qu’elles pro posent à leurs clients. L’égalité est une vision dont les médias ne s ’emparent pas suffisam m ent pour en parler.
Enfin, pour terminer avec ce sujet encombrant à plus d’un égard pour beaucoup d’hommes, pensez-vous un jour avoir les moyens politiques et financiers pour agir à une plus grande échelle? (n.d.l.r.: question restée sans réponse. Sujet trop encom brant?) Pourrait-on par exemple imagi ner une grande campagne de communication nationale ou européenne pour faire changer les mentalités? Je pense par exemple à une campagne de ce genre vue aux Etats-Unis avec, sur d’immenses affiches, une femme en tailleur jupe et comme accroche publicitaire "Oui je tra vaille, oui je suis dans l’équipe, non je ne fais pas le café!". M.P.F.: Je peux vous en citer une autre: une annonce américaine montre une femme en train de monter une échelle. On ne voit que les jambes de la personne et le texte dit: “il est déjà difficile de gravir l’échelle professionnelle en tant que telle, mais imaginez combien c’est encore plus diffici le avec des talons".
Plus de 274 associations se dévouent à la cause féminine au Luxembourg. Une d'entre elles canalise le tout: le Cid. Brève entrée en matière.
La caverne d'Aline Baba Le Cid-femmes est un centre d'information et de docu mentation des femmes, fondé en 1992 et conventionné par le Ministère de la Promotion féminine depuis 1995. Les services du Cid-femmes: Bibliothèque: C’est une bibliothèque spécialisée qui rassemble quelque 8.000 ouvrages ayant trait à la condition des femmes. Il s'agit de livres d'histoire, santé, psychologie, art, travail et économie ou bien tout simplement de bons romans écrits par des femmes. La documentation et la recherche historique présentent un autre volet des activités. Les projets culturels: Les projets culturels visent à valo riser et à promouvoir la création féminine dans les arts, la musique et la littérature. Les activités socio-politiques: Dès le début de son fonc tionnement, le Cid-femmes est resté fidèle à sa vocation qui est la sensibilisation et l’information. Ainsi, il veut mettre en cause le rôle traditionnel et les contraintes y relatives de la femme dans notre société. En montrant des alternatives, le Cid -femmes participe à la promotion d'une plus grande
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égalité des chances entre femmes et hommes. Les sujets choisis concernent des questions d’ac tualité politique (p.ex. la participation politique des femmes aux éléctions) ou bien visent des problèmes de société (p.ex. la violence envers les femmes, la pauvreté, les femmes et le marché de travail); les outils du travail comprennent entre autres des conférences, des publications, des séminaires, des expositions. Le Cid-femmes se veut le partenaire des multiplicateurs de l’égalité des chances (p.ex. les commissions à l’égalité des chances au niveau communal, les enseignantes) à qui des services spécifiques sont offerts. Politiquement neutre, le Cid-femmes travaille avec toute organisation féminine du Luxembourg qui poursuit les mêmes objectifs que ceux du Cid. Dans ce contexte, le renforcement d’un réseau féminin dynamique est, tout comme son bon fonctionnement, un autre défi. Tél.: 24 10 95-1, Fax: 24 10 95-95 cid. femmes @ci.adm. lu
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Une époque écono-mutante
Internet ne paie pas! Guy Kerger (guy.kerger@mindforest.com) Récemment, au retour d ’ une conférence su r le e-business où to u s les in te rve n an ts s ’étaient em pressés d ’exposer à un public très réceptif les opportunités qui se p résen tent avec Internet, j ’avais dans l’avion un voisin qui était res p o n sable d ’ un site portail généraliste. En p assan t en revue les différentes interven tions de la conférence, su r les nouvelles form es de publicité, les dernières ve rsion s d ’outils capables de gérer du ito i m ar keting ou encore les trucs et astuces pour anim er une co m m unauté virtuelle, mon voisin m ’explique que son équipe a m is en place su r leur site la m ajorité de ces m odèles et q u 'elle b ou illon ne d ’ idées à propos de ce que l'on peut faire avec le Net. Il ajoute que les chiffres récents leur d o n nent raison, car le trafic q u ’ils arrivent à générer est en cro is sance constante. Avant d 'at terrir, mon voisin conclut que la seule chose q u ’il leur reste
encore à développer, c'est le b u sin e ss m odel: pour le m om ent ils m isent surtout su r la publicité pour financer le site, m ais c ’est loin d'être suffisant. Internet est un outil tellem ent fascinant pour im plém enter un nouveau service ou pour mettre du contenu à d isp o si tion de ses clie n ts, q u ’on oublie parfois que, pour une entreprise, il faut q u ’ il y ait un objectif com m ercial quelque part.
au to u r des p o ssib ilité s offertes par Internet et des idées géniales qui y sont réali sables. Ce n ’est pas parce que c’est p o ssible q u 'on doit l’ im plémenter, m ais parce que ça a une fonction qui permet d ’at teindre un but.
Dans le m onde des «bricks &. m o rta ls» (un su perm arché par exem ple) chaque élément, l’entrée du m agasin, la d ispo sition des articles, la sélection d ’ un article dans une gamme ou une autre, la m usique, les couleurs et même le sourire de la caissière ont été conçus pour que vous laissiez votre argent à la caisse. Chaque détail a une fonction bien pré cise qui n ’est là que pour rem plir un objectif. La p lup art des projets Internet sont dom inés, par con tre, par des réflexions #03_DÉŒMBRE 2000
pa J3ID
L'une est mandatée, l'autre pas.. Cela ne les empêche pas d'être toutes deux des preneuses de décision dont les avis politiques sont riches en réflexions aussi logiques que complexes.. Et les femmes dans tout ça?
Avec Parti pris (en) Que nous ayons porté notre choix sur un tandem tel que Colette Flesch et Danielle Igniti comme partenaires d'interview pour relater la position de la femme dans la politique actuel le, pourra rendre certains lec teurs perplexes. Pourtant, après avoir sondé les deux politi ciennes sur leur avis très per sonnel concernant la femme dans la vie sociale et surtout politique, nous som m es convaincus que la sélection fut la bonne. Non seulement parce qu'elles sont toutes deux des femmes droites, engagées et aptes à mener un discours sin cère, mais surtout parce que nous pensons que leurs propos se complètent, même si leur engagem ent part dans des directions opposées. L'une a com m encé sa carrière parce qu'on est venu la cher cher, à une époque où l'imagi naire de l'autre se peuplait sans doute encore de personnages issus de contes de fées. Son entrée en matière fut directe, mais sans heurts majeurs. Ses propos tempérés et sa diplom a tie seront nés de ce départ prag matique. La seconde, par contre, a déve Jam #03 DÉCEMBRE 2000
loppé un sens plus radical de voir les choses, car sa conscien ce politique sem ble née au moment où les femmes com mencèrent à renverser les barri cades des archétypes machistes et manichéens. Elle y est allée de
plein fouet, parce que le besoin se fit sentir en elle, formée par ce moment historique qui allait donner à la femme les moyens de s'exprim er. On pourra le constater dans les lignes qui suivent, elle n'a pas perdu un
Colette Flesch, ex-Ministre des Affaires étrangères et ancien Co m m issaire à la C o m m u n i cation et aux Affaires Culturelles à Bruxelles, est aujourd'hui ins tallée en tant qu'échevin à l'Hôtel de Ville, où elle a aussi exercé la fonction de bourgmestre. Si le parcours de Danielle Igniti semble m oins prestigieux, c'est arce qu'elle n'a pas encore énéficié de m andat officiel. Mais ceux, ou plutôt celles qui sont moins exposés aux feux de la rampe n'en sont pas obligatoi rement m oins actives. En tant que Vice-Présidente du Parti Socialiste, Présidente des Fem mes Socialistes et du Planning Familial, les charges de Madame Igniti ne sont donc pas plus négligeables que celles de son illustre consoeur. Pour bien m arquer la différence, nous avons utilisé deux tactiques d'en tretien distinctes. Avec Colette Flesch nous avons choisi l'inter view classique en ses bureaux, tandis que Danielle Igniti nous a répondu par un moyen plus actuel, celui de l'e-mail. Quels que soient leurs styles d 'a p proche individuels, nous avons fini par leurtrouver l'un ou l'autre point com m un. A part leur ton jovial, elles sont toutes deux ori
ginaires de Dudelange (même si la première a quitté sa ville natale dans sa prime jeunesse). Peut-être est-ce justement dans cette origine commune, plutôt que dans le fait d'appartenir au sexe dit (erroném ent) faible, que se cache la clé de certains atomes crochus. Si vous êtes devenue une femme politiquement active, était-ce parce que vous pensiez devoir avant tout contribuer à changer la condition féminine dans la société actuelle, ou ce point vous semblait-il moins important que d'autres? Colette Flesch: Mon intérêt général pour la politique est né bien avant toute cause fém inis te, pendant la seconde guerre mondiale, la situation était dra matique, ce qui a éveillé assez tôt ma conscience. J'ai d'ailleurs axé mes études dans cette direc tion et suis devenue politique ment active à la fin des années soixante lors d'élections antici pées. En tant que championne nationale d'escrime, je bénéfi ciais d'une certaine popularité. C'est donc le sport qui m'a mené vers la politique, au contraire de la trajectoire de cer tains hom m es chez lesquels c'est l'inverse (sourire ironique). J'avais vingt et un ans, réussi un ■H
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seul brin de sa fougue, ni de sa lucidité.
C oncours à la Com m unauté Européenne, des intérêts qui allaient dans cette direction, il fut donc normal que j'accepte l'invitation de mon parti à me lancer dans les tumultes du jeu électoral. A l'époque, on fêtait justem ent le 50e anniversaire du droit de vote des fem m es. C'était un moment décisif qui a ouvert beaucoup de vannes, car les associations de femmes en ont profité pour faire pression sur le pouvoir en place. Mais là n'étaient pas les raisons majeures pour lesquelles je me suis engagée. Danielle Igniti: Je suis entrée en politique pour changer le monde, pour améliorer la condi tion hum aine et donc forcément la condition de la femme. J’ai l’im pression d’appartenir à une espèce en voie de disparition. Je n’ai jam ais eu de plan de carriè re en tête, par contre, j’ai mené le combat contre l’injustice ju s q u’à l’obsession et ceci depuis l’âge où j’ai pu concevoir une pensée politique. Malgré les pré dictions de mes collègues poli tiques ce besoin ne m ’est tou jours pas passé. La condition féminine est un ter rain où la matière qui concerne l’injustice ne manque pas, les injustices se cumulent et prolifè rent. Alors, quoi de plus naturel que de défendre son propre sexe et sa propre condition. Il est aujourd’hui "politically correct" de se déclarer autant engagé pour les hommes que pour les fem m es, surtout les femmes croient toujours devoir se justi fier en insistant qu’elles défen dent la cause de tout le monde. D’autre part, le monde politique grouille de lobbies qui ne font rien d’autre que défendre leurs propres intérêts sans gêne et sans complexe et rarement dans l’intérêt de tout le monde. Je n’ai jam ais caché mon engagement féministe. Il fait partie de mon intégrité politique et je n'y chan gerai rien, tout en étant consciente que cela ne plaît, malheureusement, ni à l’élec teur, ni à l’électrice. En outre, je suis persuadée qu’une société
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qui donne toutes les opportuni tés politiques, professionnelles et autres aux femmes, ne peut qu’en profiter. Quelles femmes ont "guidé" votre choix politique, ou n'étaient-ce après tout surtout que des hommes qui vous ont servi de personnages "phares"? C.F.: Si des femmes ont pu me paraître exemplaires lors de mes études, mon choix politique a plutôt été déterminé par des hommes dans un monde peu plé presque uniquement par des nommes. Plusieurs partis m'ont demandé à l'époque de faire partie de leur équipe. Pratiquement aucun d'entre eux n'avait de représentant féminin en son m ilieu. Il n'y avait qu'Astrid Lulling comme seule femme au Parlement.
D.I.: Je
n ’ai jam ais voulu rejoindre les "guides", je déteste les uniformes, même ceux des majorettes. Les phares, je les allume pour rouler la nuit. Est-ce que l'activisme féminin des années soixante-dix a, à votre avis, enrichi la situation de
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la femme dans la société? Si oui, à quel niveau? C.F.: Il a évidemment enrichi la situation. Sans atteindre tous ses buts, certes, mais en rendant le monde politique plus ouvert à des points ignorés jusque-là. Il
le MLF et la pression d'autres associations lors de ce fameux cinquantièm e anniversaire du droit de vote, toute la libération n'aurait pas eu lieu. D.I.: Enrichi et amélioré. Le MLF (Mouvement pour la libération des femmes) et les féministes
“Mon choix politique a plutôt été déterminé par des iinmmes.” G. Flesch faut savoir que ('"establishm ent" politique ne sem blait y voir aucun problèm e particulier à l'époque, en ce qui concerne la situation des fem m es. Au Luxembourg, la période des grands revirem ents fut bien moins virulente qu'à l'étranger. Elle a néanmoins joué un rôle important. Par exemple, en 1972, la femme mariée était encore considérée comme non majeure, car elle était totalement dépen dante de son mari en ce qui concernait des détails comme l'ouverture d'un com pte en banque, pour laquelle elle avait besoin de l'autorisation, et donc de la signature de celui-ci. Sans
sont incontestablement à l'origi ne de toutes les réformes dans le dom aine de la condition fémi nine des années 70-80, la réfor me du régime m atrim onial ayant été la plus importante. L'engagement de ces féministes a sensibilisé la population fémi nine, mis la pression dans les partis, enclenché tout un mou vement libératoire. L’activism e nous fait défaut aujourd’hui. Peut-être les partis
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attendent-ils des signaux forts pour bouger un peu plus sérieu sement. Regardez les médecins, ils n’hé sitent pas à défendre leurs inté rêts avec de grands moyens au prem ier signal d ’alerte. Q u ’attendent les m énagères luxem bourgeoises pour aller dans la rue et revendiquer leurs propres droits de pension et protester contre la gratuité du travail ménager familial et son exclusion du système écono mique moderne ! Certains prétendent qu'au Luxembourg la parité est plus grande entre les deux sexes que dans d'autres pays. Est-ce vrai, et si oui, la raison est-elle suffi sante pour prétendre que finale ment la femme n'a pas de quoi se plaindre au Grand-Duché? C.F.: Oui et non. Dans un pays plutôt conservateur, il est sur prenant de constater que les femmes se sont soudainement assez vite immiscées dans la politique et qu'aujourd'hui elles ne sont plutôt pas mal représen tées, alors qu'en 1970 cela se lim itait à deux bourgm estres fém inins, Astrid Lulling à Schifflange, et moi-même dans la capitale. En ce qui me concer ne, je n'ai jam ais été confrontée à de grands problèmes à ce niveau, alors que j'évoluais tout de même dans une société plu tôt traditionaliste. Malgré cela, la vraie parité n'a jam ais été atteinte, et aujourd'hui l'expec tative de carrière sem ble se réduire à nouveau pour la femme. Ainsi, on ne trouve par exemple que deux femmes au sommet des étages de direction des adm inistrations (à l'Adem et à l'ILR). Nous avons aussi une fem m e am bassadeur, certes. Mais il faut dire qu'en général, même si les femmes peuvent encore espérer monter quelques échelons dans leur carrière, elles n'atterrissent que très rarement aux étages supé rieurs de l'échelle hiérarchique. Aujourd'hui, une jeune universi taire aura nettement moins de chances que son hom ologue masculin au niveau profession nel. Cela est certainement dû au choix crucial au niveau privé, une femme étant plus facile ment prête à renoncer à toute
vie professionnelle pour le bienêtre de sa famille. D.I.: Le terme G rand-Duché évoque une première grande injustice, presque symbolique à la tête de notre pays, c.à d. la loi de la dynastie luxembourgeoise qui exclut les femmes du droit de succession et donc du droit de devenir chef d’ Etat. Il faut dire qu'il s’agit d’un droit divin et que Dieu n'a pas tendance à faire confiance aux femmes. Le concept de parité ne nous est pas étranger, nous l'appliquons dans de nom breux comités entre organisations patronales et organisations syndicales par exemple. C’est un moyen méca nique pour instaurer un équi libre qui permet une discussion loyale et donne la possibilité à chacune des parties de défendre son point de vue. Il ne nous sem ble nullem ent artificiel, contre nature, non dém ocra tique sauf s ’il est appliqué aux femmes et hommes. La parité n’existe nulle part au Luxembourg, en tout cas pas dans des organes officiels. A première vue, les femmes ne sont pas à plaindre au Luxembourg, pas plus que les hom m es d'ailleurs. Le Luxembourg est un pays bien portant avec des résidents bien portants. Mais la question n'est pas là ! Les médecins ne sont pas à plaindre non plus, ce ne
Qui touche les "rentes m isé rables" (Hungerrenten) dont on parle si fréquemment? Ce sont les veuves en grande majorité ? Et le régime d’im position ne présente-t-il pas un désavantage pour la femme mariée qui exerce une profession? L'amélioration des conditions de vie d'une femme est-elle aussi tributaire d'un certain courant politique, donc d'un choix bien défini? Si oui, comment se fait-il que tous les partis ont une représentation plus ou moins confortable de femmes dans le noyau de leur structure? C.F.: Ce n'est pas vraiment le cas dans tous les partis. D 'ailleurs, si aujourd'hui la représentation féminine est plus ou m oins représentée à diffé rents degrés dans la majorité des partis, il faut admettre qu'au départ ce fut plutôt la gauche que la droite qui s'est ouverte à la représentation féminine. La gauche va beaucoup plus loin dans ce genre d'activisme, et surtout le parti vert. Encore fau drait-il savoir comment les verts se situent eux-mêmes, s'il y a vraiment lieu de les considérer comme étant de gauche ou s'ils se définissent par rapport à une orientation toute autre. En ce qui concerne la Communauté, il fut intéressant de constater que
“Aujourd’hui l’expectative de carrière semble se réduire à nouveau pour la iemme.” C. Flesch sont pas des crève-la-faim, ils ne sont pas à la rue, mais cela ne les empêche pas de revendiquer leurs droits, de défendre leurs intérêts et de lutter pour leurs statuts. Le Luxembourg n'est pas un paradis non plus. Les maisons d ’accueil où se réfugient les femmes maltraitées et violées, obligées de quitter le domicile conjugal avec leurs enfants pourquoi doivent-elles quitter le foyer et non pas les auteurs de violence ? - ne sont pas vides.
pour la femme les choses com mencèrent à avancer au niveau européen dès l'arrivée des Scan dinaves. Les pays du Nord de l'Europe furent les premiers à insister sur ce point, à savoir de reconsidérer le fait que les femmes soient éventuellement sous-représentées comme can didates. Ceci a amené plusieurs partis à réagir et à s'engager plus fermement. On pourrait aussi rétrospective ment poser la question: pour quoi les syndicats ne se sont-ils #03 DÉCEMBRE 2000
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jamais plus engagés par rapport à ce problème? Quant au systè me des quotas, je pense qu'il est trop rigide. Même s'il faut tenir compte d'une certaine parité, on ne va tout de même pas finir par élire des femmes m oins douées que certains hommes (ou vice versa) seulement pour justifier le respect des quotes-parts . Mais nous constatons de plus en plus que les quotas ont un certain effet m aintenant, et cela aussi bien dans le système privé que dans le secteur public. D.I.: Par définition les partis de droite n’ont jam ais pu faire avancer la cause des femmes, car c’est contraire à leur doctri ne Kirche, Kinder, Küche, c’est contraire à la religion catholique qui a confiné la femme dans son rôle de pécheresse ou de mère une fois pour toute. Les partis de gauche, conscients de l’ex ploitation particulière des femmes, ont constamment pri vilégié la lutte des classes. Le parti dém ocratique libéral de l'époque Thorn a oeuvré incon testablement en faveur de la libération des femmes. Aujourd’hui, il prétend que la condition des femmes n’est pas un sujet, Madame Polfer est devenue la dém onstration vivante que les fem m es au Luxembourg vont bien. Aucun parti luxembourgeois - à part le parti des Verts qui n’a pas encore mis à l’épreuve ses théo ries dans un gouvernement avec un partenaire - ne peut s'afficher com m e un parti particulière ment progressif dans sa poli tique à l'égard des femmes. La Ministre de la promotion fémini ne tout en étant membre du parti chrétien social, fait preuve d ’un engagement courageux et que l’on pourrait qualifier de progressif, mais sa fraction, ses collègues, son journal lui enlè vent beaucoup de sa crédibilité et freinent son efficacité. Elle me rappelle Rita Süssm uth, ancien ne présidente du Bundestag qui a constaté un jour: "On est venu me chercher et on m ’a donné des responsabilités pour que je gagne les femmes à notre cause. Mais dès que j’ai commencé à faire de la politique en leur faveur, j’ai rencontré beaucoup d'obstacles." Disons qu’un courant politique de gauche -le gouvernement de #03 DECEMBRE 2000
la gauche plurielle de jospin est un exemple - est une meilleure garantie pour une politique équitable à l’égard des femmes. Mais en politique le machisme est om niprésent et tenace, il n'épargne aucun parti. Comment se fait-il qu'il y ait comparativement toujours beaucoup moins de femmes dans le monde du travail, alors que le pourcentage représentatif au niveau politique est assez élevé? C.F.: Il faut com m encer par d is tinguer les différents genres de professions. Dans certains sec teurs les femmes sont évidem ment sous-représentées, dans d'autres il y aura parité, ou elles seront même en majorité. Cela est dû aux horaires de travail des différents secteurs et à leur flexi bilité. La Justice, l'Enseignement et la Santé sont par exemple des secteurs assez ouverts à une organisation professionnelle plus favorable à la maternité. Les femmes ayant d'autres prio rités que les hommes, ce qui me semble tout à fait légitime, leur emploi du temps n'est pas le même. Du fait, leur choix pro fessionnel sera aussi déterminé par cela, et elles s'engageront plutôt dans des secteurs leur permettant de com biner vie pro fessionnelle et privée de façon
tement de la nouvelle économie. Eh bien figurez-vous qu'à part l'animatrice, il n'y avait que des hommes dans cette émission. D.I.: D’abord, les femmes sont loin d'être bien représentées au niveau politique. Ce n’est pas parce que nous avons quatre fem m es m inistres que tout baigne. A llez com pter les fem m es bourgm estres, vous aller voir qu’il y a encore du pain sur la planche. En tout cas, les femmes ne sont actuellement pas assez nombreuses en poli tique pour faire changer les choses. Rem arquez que les fem m es m andataires au jo u r d’hui, exerçaient toutes une pro fession. Les deux activités, exer cer une profession et faire de la politique, sont souvent liées. Contrairement à l’étranger, le ménage luxembourgeois moyen peut vivre avec le salaire du mari. Les femmes qui veulent exercer une activité profession nelle rencontrent trop d ’o b s tacles, les crèches manquent, les horaires scolaires ne coïnci dent nullement avec les horaires de travail, le transport public est inexistant et l’achat d ’une deuxième voiture s ’avère indis pensable. Le système d’im posi tion pénalise la femme mariée qui exerce une profession. Tous ces élém ents font que les femmes luxembourgeoises n ’ac cèdent que difficilement au mar-
En politique, le machisme est omni présent et tenace, il n’épargne aucun parti.” D. Igniti ((
plus confortable. Dans la vie professionnelle, nous som mes encore im bibés partiellem ent d'une culture m achiste. En Amérique par contre, on trouve beaucoup plus de femmes au top niveau des entreprises. Cela est certainement aussi dû au fait qu'on leur permet une organisa tion plus flexible de leur temps de travail. En Europe, nous n'y sommes pas encore. Pas plus tard qu'hier soir j'ai suivi le talk show de Sabine Christiansen à la télé allemande, qui parlait ju s
ché de l’emploi. L’effort de l’ Etat pour les soutenir est pratique ment inexistant. Peut-être parce que cette situation arrange tout le monde. D'abord les maris, enfants, vieilles personnes qui ont une personne à leur d isposi tion à longueur de journée qui livre un service im peccable, ensuite l’ Etat qui épargne sur les infrastructures de gardiennage pour enfants, les m aisons de soins pour personnes âgées, les classes de devoirs à domicile pour les élèves et finalement
Faut-il s'attendre à une plus grande disparité politique entre les sexes à une époque où la société se "dépolitise" de plus en plus, ou est-ce au contraire une chance pour les femmes de gagner du terrain? C.F.: Pas du tout. Il y a tellement de changem ents qui se sont opérés au sein de la société que cela me semble presque impos-
sible. Le "birth sharing" est considéré comme légal et les femmes ayant fait leur entrée dans une vie professionnelle avant de créer une famille ne laisseront plus aussi facilement tom ber leur job. Les choses étant beaucoup plus et mieux partagées au sein des couples, il n'y a pas de questions fonda mentales à se poser à ce sujet. S' il y a vingt ans, on ne trouvait pratiquement pas de femmes
"dépolitisation" les concerne aussi. Elles ne s’intéressent tou jours pas aux partis, dont les structures et le fonctionnement sont trop marqués par le train de vie des hom m es. Les femmes refusent de laisser la politique étouffer leur vie privée. Je pense, par contre que les femmes vont continuer m assi vement à s ’engager dans les ONG, les associations et autres initiatives qui leurs permettent
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l’Adem qui ne collecte pas toutes ces dem andeuses d ’em ploi potentielles dans ses sta tis tiques. Il y en a qui prétendent que les femmes ne sont pas com pé tentes. C ’est difficile à croire. Elles ont de bons résultats sco laires. Elles excellent dans le tra vail bénévole et montrent dans m aintes associatio ns q u ’elles sont parfaitement capables de gérer une société. Malgré tous les obstacles, aujourd’hui de plus en plus de fem m es veulent exercer leur métier, avoir une activité profes sionnelle qui leur garantit une indépendance économique. Rien ne peut arrêter cette évolution. Elle est d’ailleurs salutaire pour nos caisses de pension et de maladie.
“Il y en a qui prétendent que les temmes ne sunt pas cnmpétentes.” D. Igniti attachées, aujourd'hui nous en som m es presque au "fifty-fifty". D'autant plus que la nouvelle économie va donner de nou velles possibilités aux femmes. Je pense vraim ent qu'à ce niveau, la tâche politique est accomplie. Il s'agit maintenant de se consacrer plutôt au travail de terrain.
d'avoir une activité "politique" sans être directement engagées dans un parti. Cette activité m oins théorique, non pas diri gée exclusivement vers l’ascen sion au pouvoir, leur donne une satisfaction concrète directe, le sentim ent d'avoir contribué à une amélioration de ce qui les concerne.
D.I.: Je ne vois pas les femmes arriver en masse en politique. La
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Nous constatons aujourd’hui que le gouvernement représen tatif ne paraît plus suffisant pour répondre à l’exigence démocra tique, parce qu’il cantonne les droits politiques des citoyens à la simple désignation de repré sentants. La dem ande des citoyens et citoyennes de partici per plus activement à l’organisa tion de la société devient de plus en plus urgente. Je pense que les femmes vont trouver leur
naires. Qui ne vote pas et ne participe pas aux d écisio ns majeures, n'a par la suite plus aucun droit de se plaindre. Il faut tout de même noter que le problème se pose m oins au Luxembourg, vu l'obligation du vote électoral, mais comme il y a aussi relativement peu de bulle tins blancs à nos élections, on peut considérer que le Luxembourgeois se sent encore assez concerné. Néanmoins, le
“Le gouvernement représentatif ne paraît plus suffisant pnur répnndre à l’exigeance démocratigne.” D. Igniti place dans ce nouveau militan tisme associatif, dans ces nou velles formes d’engagement par lesquelles les citoyens cherchent à avoir prise sur les décisions. Que faut-il faire à votre avis pour amener les femmes à stimuler leur propre conscience politique, et quels sont les points les plus importants à mettre à l'ordre du jour d'un gouvernement qui se considère comme progressiste concernant la situation de la femme dans la vie sociale et pro fessionnelle? C.F.: Vu le désintérêt politique très regrettable au niveau géné ral, il ne s'agit pas de s'adresser aux femmes de façon primordia le, mais aussi aux hommes et surtout aux jeunes. Les "cas" politiques des dernières années, liés aux scandales qu'on connaît, semblent y avoir large ment contribué. Le message est clair: lorsqu'on pense à l'avenir de ses enfants, qu'on se sent concerné par sa propre santé comme par son avenir profes sionnel, on est obligé de prendre une responsabilité poli tique à tout niveau, et cela sans pour autant vouloir devenir pre mier ministre. Il faut profiter de toutes les opportunités offertes, vu le nom bre de problèm es posés par la globalisation ou par l'évolution de l'Union Européenne qui s'ouvre à une multitude de nouveaux parte Jam #03 DÉCEMBRE 2000
nombre de ceux qui ne profitent pas à 100% de leur droit de vote, est en croissance. Le problème est encore plus grand au niveau des élections européennes, et il s'agirait donc de stim uler beau coup plus la responsabilité indi viduelle dans le cadre des élec tions européennes. D.I.: Il faut élim iner conscien cieusem ent et systém atique ment toutes les discrim inations visibles et cachées, formelles et structurelles. Quelle image de la femme est véhiculée par les m édias, quel enseignem ent donnons-nous aux filles et aux garçons, à la maison et à l’éco le? Ce ne sont pas seulement des questions que nous devons nous poser tous les jours, mais nous devons aussi agir constam m ent pour dénoncer ces discrim inatio ns et pour combattre l’image traditionalis te de la femme que l’on cherche à nous imposer. Un gouvernem ent p ro g re ssif instaure la parité en politique ne serait-ce que pour montrer à la société civile et économique que les femmes sont capables de prendre des responsabilités. Un gouvernem ent p ro g re ssif prend toutes les mesures néces saires pour que les femmes et les hommes puissent concilier vie familiale et professionnelle et assumer leur rôle de parents. Quels sont les personnages
(hommes/femmes) ou publica tions dont vous aimeriez faire connaître la richesse philosophique-politique à des femmes désirant vivre une vie en société plutôt épanouie? C.F.: Cette question ne me semble pas facile. En ce qui me concerne, je consulte surtout la presse quotidienne de manière très diversifiée. A part tous les supports nationaux je lis en général, dans la mesure du pos sible, un quotidien anglais et un français (Financial Tim es & Le Monde n.d.l.r.). Mis à part, je consulte surtout la presse pro fessionnelle. Il y a un support qui devrait vous intéresser, et qui m 'am use fort lors de mes passages en Amérique. C'est Wired, le magazine dédié à la nouvelle économie, que je trou ve vraiment excellent. Enfin, permettez-moi encore de lancer un dernier appel aux femmes qui vont lire ces lignes: la politique est trop importante pour qu'on ne s'engage pas d'avantage. Prenez vos responsabilités. D.I.: Je voudrais ici rendre hom mage au CID -Fem m es qui s ’acharne à sortir de l’ombre les femmes publiques luxembour geoises et avant tout les femmes écrivains, m usiciennes, artistes, non seulement en m on trant leurs oeuvres, mais en recherchant m éticuleusem ent les données de leur vie pour éta blir des biographies de femmes actives. J’espère que ce travail trouvera tout l’écho qu’il mérite et qu’il aura sa place dans les manuels scolaires. Il y a tellement de livres intéres sants, am usants et motivants écrits par des femmes que je ne pourrais pas établir ici une liste exhaustive. Citons en un seul pour l’exemple: la biographie d ’Alexandra Kollontaï, révolu tionnaire bolchévique, la pre mière femme am bassadrice et la prem ière femme m inistre au monde, qui disait : "Il faut admettre que, bien que je possé dais une certaine dose d ’am bi tion, com m e tout être humain qui agit, je ne fus jamais animée par Te d ésir d ’obtenir "une place". Pour moi, "ce que je suis" a toujours eu m oins d ’im portance que "ce que je peux, c ’est-à-dire ce que j'avais la pos sibilité de mener à bien."
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Posez vos questions à partir du site www.paperjam.lu.
Visez "droit et net" Avec le c o n c o u rs de Me T h ie rry R eisch , avo cat au Barreau de Luxem b ourg, notre rédaction sélectionnera une question qui nous sem blera d'actualité et d'intérêt com m un. De plus en p lus de salariés se vo ie n t a u jo u rd ’ hui confrontés dans le cadre de leur entreprise aux nouveaux m oyens de com m un ication tels q u ’ Internet e t/ou m essa geries électroniques. La q u es tion qui se pose est celle de savoir de quelle façon et ju s q u ’à quel degré un em ployeur p o u rra "c o n trô le r" les m anoeuvres de ses sala rié s dans ce dom aine. Est-ce que l’em ployeur a par exem ple le droit de s ’ in tro d u i re dans le cou rrier électro nique de son em ployé? Bien sûr, diront les uns en pensant au principe que dans le contexte de son em ploi, toute personne qui s ’engage à travailler com m e salarié pour le com pte de son em ployeur, se place dans un rapport de s u b o rd in a tio n 1 ju rid iq u e et
abdique nécessairem ent une partie de sa vie privée dans la m esure requise pour l’exécu tion de ses obligations décou lant de son contrat de travail. Ce serait ce rapport contrac tuel, caractérisé par la su b o r dination du salarié à l’égard de l’employeur, qui justifierait une certaine ingérence par l’em ployeur dans la vie privée du salarié, ingérence dont les lim ites varieront d ’ une situ a tion particulière à l’autre2. D ’autres, partisans farouches des droits à la vie privée, pré co n iseron t que tout employé aura un d ro it ab so lu à la dignité hum aine qui veut dire que ce dernier "n ’aura pas à laisse r son droit à la vie p ri vée au vestiaire lo rsq u ’ il fran chit le seuil de son lieu de tra vail". Au vu de la législation et de la ju risp ru d en ce en la matière, il est recom m andé aux entre preneurs de mettre en place des m oyens préventifs afin d 'in fo rm er leurs salariés des co n séq u en ces d ’ une u tilisa tion non conform e des nou veaux moyens de com m un ica
tion. Seulem ent dans l'hypo thèse où de telles d is p o si tions n’auront pas porté leurs fruits, l’entrepreneur pourra re co u rir à des m oyens de sanction. L’entrepreneur aura tout inté rêt à inform er son salarié par le biais du com ité d 'entrep ri se ou de la délégation du per sonnel d ’une possibilité de su rv e illa n c e , de quelque m anière que ce soit. Ainsi, l’em ployeur pourra mettre en place des logiciels contrôlant le tem ps passé par ses sala riés su r le net, voire quels site s ces d ern ie rs auront consulté, ainsi que la q uanti té de m essages électroniques envoyés vers l’extérieur. A ce sujet, il sem ble intéres sant de citer un arrêt de la cour de cassation française? qui a rap p elé que: " l’ em ployeur a le droit de contrôler et de surveiller l’activité de ses salariés pendant le tem ps de travail. Seul l’em ploi de procédés cla n d estin s et de surveillan ce est illicite". Les d is p o s itio n s en la m atière prévoient généralem ent que #03_DÉŒMBRE 2000
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les m esures de contrôle pré vues ne devron t pas être excessives m ais conform es à la recherche.
Les livres changent d’espace pour laisser la place au virtuel
De p lu s en p lu s d ’ entre prises mettent en place des "chartes d ’ utilisatio n" d ’ In ternet. De cette m anière, la prévention des abus passe d ’abord par l’ info rm ation des sa la rié s. De telles chartes devront notam m ent avertir les salariés de leur responsabilité, des risques liés à un usage dém esuré du net (perte de tem ps et de productivité, abus de télé chargem ent de fich ie rs co n traire s aux b onnes moeurs, risques de virus...) et les inform er de la bonne conduite à adopter.
Un Centre Culturel Français à la page
L’entreprise pourra évidem ment sa n c tio n n e r l’ usage ab u sif du net. A insi la Cour de Cassation a confirm é en des term es non équivoques le licenciem ent d 'un salarié qui utilisait la m achine de son patron pour s ’adonner à des jeu x à longueur de journée4 .
Après trois décennies de bons et loyaux services la fam euse bibliothèque du C.C.F. a passé la main, même si le livre est toujours pré sent, bien présent. io ooo ouvrages ont été transférés dans les anciennes salles de cours, plus silencieuses et plus aptes à favoriser la lectu re.
Seulem ent dans le cas où des règles d ’ utilisation du net sont stipulées clairem ent dans le cadre d ’ un contrat de travail ou d ’ un d ocum en t jouant le rôle d'avenant à ce contrat, les m anquem ents des salariés pourront ju s ti fier une sanction.
î.Voir jurisprudence qui s ’est déga gée de la loi du 24 mai 1989 sur le contrat de travail. 2. Dupont et Lesage: "Le droit au respect de la vie privée en milieu de travail” 1995, p. 941 ss. 3. Cour de Cassation du 12 décembre 1983 : Bull. Cass. 1983, V, 605. 4. Voir op.cit. Cass. Soc. 12.12.1983
En lieu et place de l'ancienne bibliothèque, le visite u r découvrira un centre m oder ne dont les outils et le conte nu sont à même de lui offrir ce qu'il recherche: une infor mation en temps réel sur tout ce qui touche au tourism e, aux loisirs, à la vie pratique, aux études en France, via internet, C D -R O M , vidéos VHS ou DVD. Quant aux plus petits, ils trouveront sur place un espace spécialem ent am é nagé et pourront s'initier aux plaisirs de la lecture, de la vidéo et des jeux interactifs. A l'heure des prodigieux développements de la société de l'inform ation, le C.C.F. devait s'adapter, se m oderni ser, innover, afin de répondre aux demandes nouvelles d'un public de plus en plus exi geant et rester ce centre d'échanges et de rencontres qu'il a été trois décennies durant. La réflexion avait été engagée
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par M adam e Jane DEBENEST, A m b assad eu r de France au Luxembourg, les décisions avaient été prises. Le partenariat noué avec l'Association Victor Hugo et l'engagement de la société A RTHUR ANDERSEN allai ent donner au C.C.F. les m oyens nécessaires pour aller plus vite et plus loin et ouvrir ce centre qui prend nom "la source". Pour m arquer ce nouveau départ, une porte ouverte fut organisée le mardi 14 novem bre au 3 4 /A rue Philippe II, avec accueil par un collectif d'artistes "graffeurs" auxquels le C.C.F. a offert son entrée, tandis qu'à l'étage les étudiants de l'école nationale d 'in g é nieurs de Metz (EN IM ) ont présenté un prototype ali gné au dernier marathon Shell (voiture consom m ant le m oins de carburant sur 20 km) et une voiture solai re ayant participé à la "Solar RC Cup". Les arts et les sciences, dans ce qu'ils ont de plus novateurs, de plus dynamiques, tandis que sur écran géant, il fut démontré que "les m ots ont des visages". Enfin, le site du Centre de ressources multimédia révè le désorm ais... tout tout tout ce que vous avez tou jours voulu savoir.
Un bébé-console de jeu, des chiens robot attaquant un mouton, la campagne de pub des faiseurs du magazine Transfert provoque des réactions. Ils s'y attendaient, ils le souhaitaient.
Transfert d’enfer (en) Les invités du cocktail orga nisé à l'occasion de la publication du numéro 2 de paperJam ne furent point déçus. Malgré son arrivée tardive due à la grève des trains en France, Christophe Agnus, le directeur du magazine français Transfert s'est avéré être un passionné. Mais de ceux qui mettent les hommes et leurs his toires bien avant la technique. Son nouveau coup médiatique: créer la polém ique autour de l'avenir technologique. Voici, en guise de merci, Ta campagne et Pédito qui y fut consacré sur la page web: www.transfert.net: Nous recevons beaucoup de mes sages, de tous genres, à propos de notre campagne de publicité. Certains nous approuvent pour l'audace, d'autres apprécient le clin d'œil, d'autres enfin sont cho qués. Pourquoi avons-nous fait cette campagne? À cause de notre slo gan: "Jusqu'où iront les nouvelles technologies?". N ous avons voulu associer cette question à des visuels très forts, destinés à faire réfléchir sur l'im pact des technologies dans nos vies. Transfert.net et Transfert le maga zine traitent de ce sujet : les nou velles technologies dans notre
société moderne. Nous avons voulu, dans cette campagne, "réveiller" un peu les gens qui ne se rendent pas assez compte, à notre point de vue, de l'impor tance que ces nouvelles techno logies ont pris dans la vie de tous les jours. L'image est volontaire ment "choc", ultra-futuriste (et même impossible) pour amener à une réflexion. Nous avons fait des tests et les gens, une fois passée la réaction instinctive de surprise, parlent, posent des questions, etc... Ce que nous souhaitions. Notre campagne est moins cho quante que beaucoup d'autres car elle a un véritable sens, pose une question et reste cohéren te avec le contenu du m agazine et du site. Nous avons exagéré la réalité, mais à peine: quand on fait des bébés gén é t iq u e m e n t p ro g ra m m é s pour soigner
une petite sœur, quand on gref fe des puces dans le corps de patients pour surveiller leur comportement, quand on est capable de faire du clonage humain, notre campagne n'est qu'un dur rappel à la réalité, aux réalités que nous nous prépa rons si nous ne nous posons pas ces questions: jusqu'où? Jusqu'où est-on prêt à laisser les technologies aller? Cette campagne a provoqué un débat interne à Transfert, et nous avons décidé d'y aller car les questions nous ont semblé justes. J'espère qu'elles vous sembleront aussi d'actualité.
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Constamment appelée à jeter un regard sur l'avenir, la Chambre de Commerce ne cesse, selon ses attributions, d e to ffe r son plan d'ac tion. Et d'émettre ses avis. Rencontre avec ceux qui offrent consul tation et assistance à plus de 180.000 intéressés.
Chambre avec flux (en) Si l'on partait d'une consi dération plus que réaliste, on pourrait dire qu'elle a eu le tem ps de s'é p a n o u ir et de devenir ce qu'elle est. Créée en 1841 so u s le Règne de G uillaum e II, la Chambre de Commerce a traversé maintes crises et guerres sans jamais défaillir à sa première mission. Celle de refléter l'autonom ie d'un état qui appelle à la ges tion de ses propres affaires et permet aux com m erçants et industriels d 'avo ir un porteparole attitré. Aujourd'hui, non seulement elle défend les inté rêts de ses apôtres, mais elle a le droit de faire ses propres p ro p o sitio n s de loi au G ouvernem ent. Celui-ci est invité à les exam iner et à les soumettre à la Chambre des Députés. Une fois les lois et règlements grand-ducaux émis, l'avis de la Cham bre de Commerce doit être demandé. Sur le plan international elle assum e aussi une multitude de responsabilités au sein d 'insti tutions et d 'o rg an isa tio n s diverses, et entretient de nom breuses relations bilatérales avec d 'autres établissem ents étrangers. #0 3 DÉCEMBRE 2000
Tout ceci confère autant de devoirs que de pouvoir à une institution dont les 23 membres, regroupés en 8 sec teurs, sont dès à présent obli gés de consacrer une partie im portante de leur potentiel stratégique à cette nouvelle économie, dont personne ne sait encore si elle sera aussi fructueuse que les prédictions qui la précèdent. Pour faire le point sur la situation actuelle, mais aussi pour rendre compte de certains services offerts par la Cham bre de Com m erce,
qui est encore en train de construire l'échafaudage de sa consolidation. Suivant la préface du président M. Kinsch dans votre dernier rapport annuel, la situation éco nomique enviable du pays est un peu le fruit de vos mérites, mais aussi celui d'autres insti tutions et partenaires. Auxquels doit-on penser plus spécifique ment? Chambre de Commerce: Tout
...nous ne faisnns aucune coucurreoce aux prestataires de services... peut-être trop mal connus par ceux directem ent concernés, nous avons rencontré quelques-uns de ses respon sables. M. Paul Emering, direc teur adjoint, et M. Jean-Claude Wirth, attaché juridique se sont livrés au jeu des questionsréponses délibérém ent axées sur le futur proche d ’un secteur
ceci est un résultat collectif obtenu par diverses cellules, dont le gouvernem ent n'est pas exclu. Grâce à la petite taille de notre pays nous som m es plus flexibles et les acteurs respon sables sont ainsi à même de prendre plus vite une décision par rapport à un point précis. Il est certain que si nous avons
connu, à différents moments stratégiques, de sérieux pro blèmes économ iques com m e tant d'autres pays, les quinze dernières années nous ont
nons par exemple aussi le contenu de lettres de licencie m ent, tout com m e nous offrons assistance à nos clients qui se sentent la proie d'une
Nous avons une neutralité de jugement et nous ne défendrons le parti de persnnne par principe. épargné l'indigestion et la pros périté du pays a fait que beau coup de choses se sont un peu réglées d'elles-m êm es. La consultation et l'assistance que vous offrez aux entreprises ne sont elles pas vues comme partiellement concurrentielles par le milieu qui vend ce genre de services? C.C.:Ce qui est tout à fait clair vers l'extérieur, c'est que nous ne faisons aucune concurrence aux prestataires de service. Tous nos m embres ont droit à un premier entretien pendant lequel nous essayons de régler le problème pour autant que cela soit possible. Nous n'allons tou tefois pas déléguer une personne pen dant quatre ou cinq jours sur la spécifi cité de la problém a tique posée. Cela relève du dom aine des prestataires. La frontière interne de notre m ission est vite établie. Même si on nous reproche parfois d 'a lle r un peu loin dans nos d ém arches, nous n'allons jam ais ju s q u 'à établir des m ém oires co m plets pour des sociétés se tro u vant en litige juri dique. N o us lui exp liquero ns tout au plus com m ent faire pour rédiger son courrier de la façon la plus appro priée. Nous exami-
concurrence déloyale en matiè re de publicité ou à ceux qui se dem andent si la reprise de m atériel hardware à l'achat d'un nouvel ordinateur est à considérer com m e une prime. Ce genre de problématique n'incombe-t-il pas plutôt à la responsabilité de l'Union des Consommateurs? C.C.: Non, car il s'agit là avant tout d'une affaire de fair-play entre les com m erçants, lorsque l'un d'entre eux nous pose des questions par rapport au com portement de ses concurrents. Ceci dit, le com m erçant se retrouve aussi parfois dans la situation du consommateur, et
nous n'allons pas lui refuser notre conseil, étant donné qu'il est membre. Pour en revenir aux prestataires de services, il faut dire que chez eux le com p teur financier se met en marche dès le prem ier coup de fil, tan dis que chez nous on pourra avoir droit à un avis qui évitera le su rp lu s de dépenses en matière de prestations privées. Il est vrai aussi que nous avons une neutralité de jugem ent et que nous ne défendrons le parti de personne par principe. La Chambre se constitue de 23 membres élus en 8 groupes. La répartition est-elle fixe ou redé finie suivant l'évolution écono mique? N'a-t-on pas tendance à présumer p.ex. que le secteur sidérurgique est désormais sur représenté par rapport à d'autres secteurs? C.C.: Définie par règlement, la répartition a été légèrem ent changée lors des dernières élections. Différents facteurs entrent en jeu, tels le nombre de sociétés d'un certain sec teur, m ais aussi la valeur éco-
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nomique de celui-ci. Même si le secteur sidérurgique compte depuis un certain tem ps moins d'employés que celui des éta blissements financiers, il repré sente quand même encore un huitième de notre export global national, ce qui reste assez considérable. Il s'agit donc de créer avant tout un équilibre dans toutes ces répartitions. Risque-t-il d'y avoir bientôt un nouveau groupe "nouvelle éco nomie", ou les acteurs de celuici vont-ils être intégrés à la structure existante? C.C.: Ils y sont déjà. Sans doute sans le savoir. Sous "autres activités com m erciales" il y a moyen de caser bon nombre de choses. La nouvelle économie
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Jean-Claude Wirth
ne fait que com m encer à se structurer. La FEDIL a promis de contribuer à mettre de l'ordre dans la problém atique existante avec l'aid e des acteurs des technologies de com m unication. D'abord fau dra-t-il voir qui sont les vrais
con crétisation structurale. Il s'agit avant tout de regrouper tous ces acteurs et de voir quel est leur d énom inateur co m mun, quels sont leurs besoins au niveau recrutement et, point à ne pas négliger, déterm iner les nécessités en matière de
...pi sont les vrais membres de cette “nouvelle économie”? mem bres de cette "nouvelle économie". Ceux qui se sont regroupés d ans l'APSI (A ssociation des Professionnels de la Société de l'Inform ation) ne font pas de doute, ainsi que tous les "Internet Providers". Ils exis tent depuis un moment. Des structures com m e First Tuesday contribuent aussi à la
formation et surtout de form a tion continue. Vous avez édité un dépliant sur le "Com m erce électronique sécurisé". Comment a-t-il été distribué, et avez-vous eu suffi samment de feed-back? C.C.: Il a été distribué à tous nos clients inté grés à notre maga zine "M erkur", ainsi que lors de différentes m an i festations et confé rences. C'est lors d ’ é v é n e m e n t ie ls ou après des ém is sions de radio que les q u estio ns se mettent surtout à fuser. La formation pro fessionnelle conti nue que vous offrez, va-t-elle se consacrer avec l'am pleur consé quente requise par les différents dom aines de la nouvelle écono mie? C.C.: Nous avons déjà consacré plu sieurs cycles à ce sujet ces dernières années, m ais sur des sujets très généraux, du genre "Q u 'est-ce qu' Internet?" Dans une seconde approche, nous allons élaborer une
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nouvelle offre, d'autres acteurs con cern és feront les leurs. Ainsi nous créerons une base servant à résoudre des ques tions telles que "Com m ent et quoi restructurer d ans sa société par rapport à l'évolu tion technologique?" Etes-vous directement im pli qué dans le programme gou vernemental du e-Europe? C.C.: Nous avons été en pour parlers, m ais nous ne som m es pas au courant des dernières évolutions, le programm e final n'étant pas encore établi. Sur la base de ce qui va se passer, nous allons établir un docu ment cadre dans lequel nous form ulerons tous les aspects dom inan ts (l'in fra stru c tu re , l'accès Internet, la fiscalité et son cadre, le soutien aux inves tissem ents autres que maté riels). Tout cela sera transm is ensuite au gouvernem ent. Nous voulons être une plate forme de tous les besoins exprim és par les entreprises. Dès le premier semestre 2001, vous proposerez une forma tion accélérée aux créateurs d'entreprises e-business . Cela se fera en partenariat avec le New Media G roup et First Tuesday. Comment se passe exactement cette collabora tion? C.C.: En dialogue. Suivant une trame connue par tous et nos expériences relatives a n tic i pées. Les CRP sont des cellules qui sont en contact perm anent avec tous les gens im pliqués dans l'économ ie. Dans les avis que vous émet tez régulièrement, vous avez dit qu'il y a trop de formalisme au niveau de la formation continue au G rand-D uché. Cela ne risque-t-il pas de s'ag graver à cause de la complexi té du e-business? C.C.: Le problème, c'est que toute une série de procédures doit être respectée pour béné ficier de l'aide gouvernem enta le. Ce qui est juste, parce que la formation continue se doit
d'être très ciblée, et en l'occur rence les form alités con sé quentes s'im posent. Mais ce pointillism e ne réclame-t-il pas trop d 'in ve stissem e nt aux en trep rises? Pour faire des rapports exhaustifs, il faudrait en plus avoir le recul nécessai re et le résultat d'expériences d'au m oins un an. Malgré tout cela, plus de 200 dossiers ont été déposés pour des budgets de formation. Les nouvelles branches n'ont pas apporté de changem ents qualitatifs. La question que nous devons a p p rofon dir est "Com m ent mon entreprise restera-t-elle rentable?" Le projet COMELUX (destiné à la promotion du commerce électronique), où en est-il? C.C.: Il sera clos d'ici peu et servira à déterminer quoi faire au niveau infrastructure! légal pour créer un cadre, et com ment faire pour rendre les étapes adm inistratives moins lou rd es en rendant ces besognes accessibles par email. Nous essayons par cela de concilier notre image, et de dém ontrer que nous sommes à même de réagir aux besoins créés par le e-business. Com m ent peut-on solliciter l'aide de votre service juridique et à quoi les conseils se limi tent-ils? Que vous ne vous immisciez pas dans les litiges, sem ble évident, mais vous pourriez émettre des conseils y relatifs sans intervenir directe-
consultation est toujours offer te. Lors d 'u n litige, nous allons, si le besoin se présente, jusq u 'à contacter l'autre parti (en cas de factures impayées, par exem ple). Certains pro blèmes ont été réglés de cette façon, sans qu'il y ait eu besoin d'une intervention par avocats interp osés. D 'a ille u rs, nous pensons développer le créneau de l'arbitrage. Y a-t-il d'ores et déjà des don nées ou exemples types concernant des demandes de conseils existantes en matière de commerce électronique? C.C.: Cela reste encore assez confid entiel. Com m e dans n'im porte quel autre secteur, des questions relatives sont posées surtout par des gens qui sont en voie de s'établir. D'autres le sont déjà et dési rent rajouter une activité conséquente à leur structure existante. Ils se renseignent su rtou t su r les co n d itio n s générales, ce qui s'intégre à la rangée des autres services. En quoi exactement consiste votre collaboration avec le CRP Henri Tudor et le Technoport Schlassgoart? C.C.: Elle est exactement iden tique aux rapports que nous entretenons avec nos autres partenaires. Ni plus, ni m oins. Dans le cadre de la Grande Région, collaborez-vous aussi
Malgré tout cela, plus de 200 dossiers ont été déposés pour des budgets de formation. m e n t. Y a-t-il des demandes à ce niveau là, et si oui, qu'en faites-vous? C.C.: N ous n'intervenons jam ais comme arbitres, mais nous nous lim itons à offrir une m édiation. La prem ière
avec des maisons étrangères telles que le Technopôle Metz? C.C.: Nous entretenons toute une série de co llab orations avec le secteur Saarlorlux. Et cela bien sûr surtout par l'in term édiaire des Cham bres de #03_DÉCEMBRE 2000 papi Jam 031
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Comm erce y établies. Trêves, Sarrebruck, Metz, Nancy, Libram ont, K aiserslauern en font partie e.a. Pour les certificats numé riques, y a -t-il déjà de la demande? Dans quelle mesure et pour quel genre de transac tions? C.C.: Dans les trois catégories de certificats proposés, ce sont avant tout les certificats de ser veur et ceux de classe 3 Pro qui sont dem andés, c'est-à-dire ceux qui sont surtout néces saires aux professionnels des technolo gies avancées. Les individuels de classe 2 ne sont pas en dem ande, vu le fait que le consom m ateur ne se sent pas obligé d'émettre des certi-
de créer de nouvelles donnes à ce sujet. Il se peut toutefois qu'au niveau des relations avec l'étranger, hors contexte com m ercial, de nouveaux liens vont se tisser par l'im m igra tion de nouvelles recrues . Sous con d itio n que le Ministère se montre flexible et signe assez vite des accords suivant nécessité. La Chambre émet régulière ment des avis. Cela a-t-il par fois un impact direct sur la législation ou est-ce tout sim plement considéré comme un conseil consultatif? C.C.: Sur base de la loi de 1924, notre Cham bre a, com -m e toutes les autres, le devoir de créer des avis. Il ne faut toute-
De nouveaux liens vont se tisser par l’immigration de nouvelles recrues. fïcats à des entreprises BtoC qui vendent leurs biens par le net sans dem ande de garantie. Etablir un programme quin quennal, n'est-ce pas un peu risqué et anticipatoire en cette période de cham boulem ent économique à vitesse multi pliée? C.C.: Le facteur "tem ps" n'est pas tellem ent dépendant de notre programm e, car il s'agit surtout ici d 'id ées qui sont aussi exprimées dans nos diffé rents avis et qui devraient su r tout être reform ulées de façon législative (p.ex. le problème des "stock options") En ce qui concerne les rela tions développées dans le cadre du commerce extérieur, vers quels pays la nouvelle éco nomie va-t-elle s'étendre? Peuton déjà le prévoir? C.C.: Cela ne changera sans doute pas de façon phénomé nale. Peu de produits exportés en matière d 'IT p.ex. risquent Jam #03 DÉCEMBRE 2000
fois pas attendre notre avis pour émettre la loi. Pour un règlement, il faut au contraire nous consulter. Après tout, ces avis réflètent le point de vue de nos membres et de 80% de du PIB. La c ro issa n ce é co n o m ique et l'intérêt de nos membres doivent être respec tés. A ce sujet, nous devons rajouter que nous ne faisons aucune sélection, et que nous form ulo ns un avis suite à chaque dem ande émise. Votre nouveau bâtiment signi fie un accroissem ent. Pour quand cela est-il prévu et com ment allez-vous vous dévelop per? C.C.: Ce bâtim ent devrait être prêt pour la rentrée en se p tem bre 2 002 . Q u an d nous parlons de rentrée, nous v o u lons dire par là la rentrée de la form ation continue. C 'est avant tout pour les besoin s de celle-ci que n o u s n o u s som m es vus obligés d 'a g ra n d ir nos locaux. Pour le reste, notre structure et ses acteurs resteront plus ou m oins les mêmes.
Vous mettez en place des ins truments visant à encourager l'investissem ent de fonds dans les nouvelles entreprises. Pour ce faire, vous avez instal lé en maison Business Initiative. Vous contentez-vous d'héberger ce genre de struc ture ou êtes-vous aussi consultants? C.C.: En ce qui concerne Business Initiative, nous les hébergeons d'abord. L'asbl ne com ptant que quelques m em bres, et le personnel étant encore très réduit, cela ne dem ande pas trop d 'in ve s tissem ent. Mais ce personnel dépend entièrem ent de la société qui l'a embauché, et nous n'intervenons pas dans les opérations le concernant. Par contre, nous som m es représentés dans le comité de lecture et au sein des coachs susceptibles de sélectionner et de seconder les projets rete-
Pour terminer, et pour infor mer ceux qui ne le sauraient pas encore, faut-il faire une dém arche particulière pour devenir membre de la Cham bre ou cela se fait-il automatiquement? Et com ment communiquez vous avec les inscrits? C.C.: Nous travaillons en étroi te collab oration avec l'A d m inistration des C o n trib u tions. Dès qu'on y fait une déclaration autre que person nelle ou individuelle (c'est à dire en tant qu' ind ustriel, com m erçant, ou autre), on est inscrit. Ensuite, pour q u 'ils restent au courant de nos acti vités, nos m embres reçoivent dix fois par an notre publica tion "M erkur". Grâce à cette p ublication , nous pouvons anticiper et répondre à tout un ensem ble de q u estio n s d'ordre com m un et éviter ainsi une grosse partie des appels téléphoniques et autres de m andes d'in fo rm ation s. Par exemple, grâce à notre chro nique juridique, nom bre de questions ont déjà été traitées dans les pages du Merkur, qui est d 'a ille u rs d ep u is peu accessib le su r notre site: www.cc.lu.
En partenariat avec paperJam, FIRST Tuesday donne la parole à une start-up.
Mobilestop M obilestop was founded in August 1999 with headquarters in Miam i, Florida. The company currently has a team o f 65 people working in key mobile com m unications markets such as Scandinavia, the United States and Brazil. The European roll-out is executed from the regional office in Luxembourg, headed by Per-Fredrik Hagermark. M obilestop is an e-B usiness Service Provider (ESP) for mobile products and services offering an outsourced end-toend e-commerce and channel management solution with full in-house control o f content, pri cing and custom er data. The primary clients for this offe ring are wireless service provi ders and mobile device m anu facturers. However the platform is also tailored to meet the needs o f distributors, brick and m ortar retailers and Internet com p an ies to provide them with the means to add Internet sales o f mobile products and services to their existing pro duct portfolio. In addition to this the M obilestop product
suite, mPower Suite™, allows clients to enable their channel partners to operate their online stores as well as increasing the client’s operational efficiency. P.F. Hagermark:"We participate in the business risk, since our main revenue comes from reve nue sharing with our clients. In practice the worst case for our
and CEO after having spent over 13 years at Ericsson Mobile Phones unit, where he last ser ved as executive vice president and general m anager o f the Americas. Together with P.F. Hagermark, Mobilestep will build on a num ber o f im portant agreements that have been reached with com panies like Ericsson, 1C , a
We are doing to the mobile industry what Dell has done to the PC industry. clients is no sales, generating no revenues. But there are no huge investments involved, as it is often the case in e-business projects. It is also a sound and fair partnership where Mobile stop only makes money if our client d o e s” , explains Mr. Hagermark. An im pressive team both at management and board level has been assem bled. Hâkan Wretsell joined Mobilestop in August this year as President
top five Latin American Portal and Intershop C o m m u n i cations. "We are doing to the mobile industry what Dell has done to the PC industry” , Mr. Hager mark concludes. Cette société sera présentée avec toutes ses spécificités dans le cadre du prochain First Tuesday le mardi 5 décembre 2000. Inscriptions: www.firsttuesday.lu #03_DÉŒMBRE 2000 »
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Une rubrique de l'Observatoire des Nouveaux Médias (New Media Group)
Et bien ce mois-ci, nous parlerons des hommes.. Vincent Ruck est Information Analyst auprès du New Media Croup Dans le d ernier num éro, la ru b riq u e de l’O b se rva to ire rédigée par Carole Brochard prouvait une fois de plus que cette structure savait être à la pointe de l’ innovation: avec un num éro d ’avance, elle par lait des fem m es... Q ue p ro p ose-t-o n aux hom m es su r le réseau? J’en vois déjà au fond de la salle qui se lèvent et s ’exclament: «D e s sites pornographiques». Certes... M ais encore? Tentons une recherche rapide su r le réseau. T ap on s « h o m m e» dans Yahoo! France. Prem ière constatation. Si la langue allem ande a réussi à d is tin g u e r la fem m e (die Frau), l’ hom m e (der M ann) et l’être hum ain (der M ensch), la langue française, elle, accorde au genre m asculin une valeur dite «u n ive rse lle»... Quand on rech erche " H o m m e ”, on retrouve les d ro its de
pa. Jam # 0 3 _ d é œ m b re 2000
l’ Hom m e... Restons m odeste et intéresso ns-nou s à l’ hom me avec un petit h. C h o is is s o n s la ru b riq u e «A ccueil > Société > C ro u p e s et co m m u n a u té s» . Les hom m es com m e les fem m es ont droit à une sous-rub rique. A ttention in é g alité : les fem m es ont 101 h yp erlie ns dans leur catégorie contre à peine 25 pour les hom m es. Com m e quoi... Il est vrai, cela a - encore une fois - déjà été dit le m ois der nier, qu’ lnternet est à l’origine
j ’en v o is d ’ au tre s, a ille u rs dans la salle, se lever à leur tour et dire «voilà bien une rem arque de mec! Pour eux, jam ais de m achism e, jam ais de sexism e, rien q u ’une h isto i re de p aran o ïa de b onnes fem m es». De la difficulté de tenter d ’être un hom m e pour parler des fem m es dans notre société m oderne :-) Pourquoi « B o f» ? Il est effecti vem ent vrai que la grand e m ajorité des sites non-inclus dans la catégorie « H o m m e s» sont faits par des hom m es. De fait, les thèm es abordés et la
Que propose-t-on aux hommes sur le réseau? un environnem ent p lus m as culin que fém inin... De fait, on argum entera que c ’est l’exis tence m êm e d ’ une so u srubrique hom m e qui est une ab e rratio n , « to u t» In te rn et étant fait pour les hom m es... Bof... C o m m en t ça « B o f» ?
m anière de les traiter seront plus « m a s c u lin s » que « fém i n in s». Le problèm e vient des sites d é sig n é s co m m e « s p é c ia l hom m es»... En résum ant, les hom m es y sont réduits, en
sim plifiant l’offre, à ne s 'in téresser que: au sport, au sexe, à la technologie (voitu re, inform atique, ...) et à leur carrière... Bon... je re co n n a is bien volo ntiers m ’in té re sse r aux résu lta ts de la lig u e des ch a m p io n s de footb all, ne pas être in s e n s ib le aux q u e lq u e s e-babes de bon goût affichées su r certains site s, avo ir regard é b eau coup d ’é m issio n s en rapport avec le d ernier m ondial de l’au to m o b ile, et tout ce genre de choses... M ais - il y a to u jo urs un m ais - je s u is égalem ent intéressé par la littérature, le cin ém a, la m u siq u e , les sp ectacles... Ces q u e lq u e s choses qui font que beau coup de sites d estinés aux hom m es ne rem p lisse nt pas com plètem ent leur m ission... Peut-être est-ce m oi, m ais j ’ en doute... Je c o n n a is d ’autres m essieurs dont les centres d ’intérêts dépassent largem ent la liste citée au paragraphe précédent. D ’où la co n clu sio n œ cum é n iq u e de la ru b riq u e de l’ O b se rva to ire de ce m ois (très peu nouveaux m édias, som m e toute): en p lus du ra iso n n e m e n t hom m e/ fem m e su r Internet, on peut ég alem ent ra is o n n e r en term e de contenus... Culture, arts, sciences h u m aines sont peut-être les grands absents du réseau, au m o in s tout au tant que la s e n sib ilité fém inine... En c o n c lu s io n ? Pas grand chose, si ce n ’est que tous les lecteurs et plus p articu liè rem ent les le ctrice s, sont a p p e lé (e )s à réa g ir :-) paperJam fera su ivre :-)
C'est vrai que les pages web masculines ne sont pas toujours très mâles. Quelques exemples de sites trouvés sous la rubrique "Homme"
L'e-masculation Ça quand même bien dire ce que ca veut dire. Et c'est le seul site que l’on trouvera sous "annuaires & guides web". Pas de mode, pas de voyages à Ibiza, pas de people. Rien que du "e-techno", avec une rubrique sur la nouvelle écono mie et des liens vers B usinessnetcom ou EDC Net-news. Pour le reste, à part des tuyaux du genre "com ment acheter une voiture", on vous conseille sur d'éventuels jobs (dont vous n'avez pas besoin), on vous renseigne sur les cours de la bourse, et (pour faire dans le social sans doute) on y rassure les futurs jeunes papas. Le site: www.chez.com/ cce/ mecplusultra: Celui-ci fait partie de la presse considérée comme m asculine, sous laquelle on classe aussi le magazine Max. Tiens donc! Les hommes et l’ar gent, voilà une rubrique défen dable. Sous Psycho, Santé et Culture, on ne voit pas très bien la différence avec Marie-Claire ou "Elle", sau f que les mecs y remplacent les nanas. La page la plus ridicule: com m ent apprendre en vitesse à préparer un petit dîner (ils s'ad ressen t aux générations d'avant guerre, ma parole!), et la plus intéressante: technologie et hightech. Mais remarquez, vous allez voir dans les firm es spéciali-
sées, et le choix en nouveaux appareils WAP y sera beaucoup plus alléchant, www.mecplusultra.com unhomme: Voilà le nom le plus neutre. "Adam" aurait tout aussi bien fait l'affaire. Eh bien, il n'est pas si innocent que ça, car il s'ouvre sur une rubrique sexe. Laquelle est bien sûr hyper soft, comparé à ce qu'on peut trouver côté sites spécialisés. Rajoutez à cela le programme télé et la météo, et vous avez de quoi vous confectionner un type bien ringard. Nous nous arrêterons à cela, et n'irons plus voir sous "M ode" ou "Santé". Cela nous évitera la m igraine. www.unhomme.com
Aujourd'hui Are you a tuning man ?
BEST OF de la semaine
Qu'en pensez-vous ?
#03_DÉŒMBRE 2000 ß3jj| Jam 035
Programme détaillé et inscription possible via le site www.spiral.lu Renseignements JCh Bernacconi Tél.: +352-42 59 91 1 Mail: spiral@spiral.lu
CONFERENCES
» > Réseau d’Excellence , „ des Professionnels de l ’Informatique
Pour cette 6ème édition du «Rendez-vous annuel des professionnels de l ’informatique», les conférences SPIRAL abordent les thèmes suivants: la protection du logiciel, les techniques de hacking et les parades, et enfin, l ’utilisation et le déploiement de la plate-forme JAVA au Luxembourg. Ces conférences mobilisent non seulement des experts du Centre de recherche Public Henri Tudor mais aussi des acteurs actifs dans les réseaux partenaires. Les thèmes abordés s ’attacheront à dresser l ’état de l ’art des nouvelles technologies de l ’information et de la communication, à informer sur les enjeux méthodologiques, économiques et organisationnels cela sous la forme d'exposés basés sur des projets et cas réels. Exposés, échanges et confrontations d ’expériences sont au programme de ces journées qui se tiendront au Kirchberg.
Le 28 novembre 2000 de 8h30 à 12h30:
La brevetabilité du logiciel en collaboration avec le Centre de Veille Technologique Le 29 novembre 2000 de 8h30 à 18h30:
Techniques de hacking et parades O-Mil'.ty
en collaboration avec le CLUSSIL
â
Le 30 novembre 2000 de 13.30 à 18h30:
Utilisation et déploiement de la plate-forme Java au Luxembourg : en collaboration avec le LUXJUG
Télécommunications et technologies de l ’information
Ci nq b o n n e s p o u r__ c h o__i s i r X le Te c h n o p ô l e
4 de h a u t niveau
037 This rib of Adam's means business, buddy! Female e-enterpreneurship in Luxembourg 044 Réseaux anfi-exclusions Les e-entrepreneuses s'organisent 046 Pour aller droit au but Software & Internet Expo
In the beginning was the Internet. And the Internet begat the Web. And the Web begat the start-up boom... And so it came to pass that a growing number of entrepreneurial women begot them selves up o ff their asses and declared,
049 Spiral Un Réseau d'Excellence 050 Ute Nec Abute Acronymes e t abus 052 Qui cherche, trouve Nouvelle direction au NMG
This rib of Adam's business, buddy! The Gospel according to Neil Hearfield, circa 12 W.E. (Web Era) Rigid corporate structure, a hierarchy tow ering above you, inflexible work schedule, petty office politics, lack o f creative opportunity. Your sugg estio ns for im provem ents get ig no red, th e re 's only lim ited dem and on your w ide-ranging abilities, and the boss is like... well an airhead, but you can't say that, o f course. And you sit there in that squeaky chair for eight hours a day, staring at the com puter or your co l league A lan's scro llin g m ar quee screensaver that reads I'd rather have a bottle in front o f me than a frontal lobotom y! w hile h e 's over there talking loudly about his tae-kwon-do cla ss to the viva cio us Vivienne. The hou rs tick by like e le phan ts g e statin g and you 01
www.matrix.lu
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www.gax.com
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www.cmi.lu
Web leleimM ien A rc h lte c te r» Intern»»- IntranetOnline D atobotei (•commerce
Mu l t i me di a
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Serwcss
Pattlelio
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VGI3W M 3N -8 i l
think once again to yourself, 'D am m it, my w hole life's get ting sucked into this com pu ter screen! Did I spend five years studying biotechnology for this? W hatever happened to fulfilm ent, huh? Type that in at A sk je e v e s.c o m .' Then your m ind turns back to that nascent idea o f yours for an online store selling map o f the hum an genom e novelty m er c h a n d ise . You reckon the D ecem ber e d itio n of eCom m erceN ow should be at the new sagent's by tomorrow, and then th e re 's that F irstTuesday m eetin g next week... These m usin gs take the edge off your frustration and you start to get excited as you consider, 'I'm still only 26... could be a m illionaire by the tim e I'm thirty,' and then calm ly resolve, 'Okay, I'll stay an other six m onths at CorpBank... but then I'm like so outtaherel’ This, or som ething very sim i lar to this, is how I im agine a lot o f 'new econom y' start-up
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Susan Alexander Gax
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com panies get conceived. But rather than rely on my ficti tious account, I wanted to test its veracity by talking to som e people who have actually gone
lized w ith you r own DNA genetic code sequence; nor are they m illio n a ire s . They are, however, am ong those 'begetting' a name for them-
“The asshole factor Id male-run companies is a lot higher’’ Susan Alexander out there and done it. And have done it right here in Luxembourg.
selves as fem ale pioneers of Luxem bourg's start-up lan d scape.
In keeping w ith the cover issu e of th is m o n th 's paperJam, the entrepreneurs I chose to interview are wom en. The eponym ous A dam 's ribs o f this article are Lo uise C o urtem an ch e (fo u n d e r o f M atrix C o n su ltin g , www. m atrix.lu ), C é lin e V elluet (fo u n d e r o f CM I Creative C om m unication, w w w .cm i.lu) and S usan A lexa n d er (c o fo u n d e r o f G A X, w w w .gax. com ). None o f them studied biotechnology or run dotcom s that sell coffee cu p s p e rson a
So what kind o f m otivations were involved in their deci sio n s to set up their own co m panies? For Louise Courtem anche, a 31-year-old C anad ian w hose con sultan cy services include m arket rese arch , a d v isin g com panies on the im pact o f evolving technologies on their industry and developm ent o f m arketing strategies to help b u sin esses stay in the game in today's e-world, a prim ary step on her path to ind ep en dence was the realisation that sh e had stu m bled onto a niche market. 'W h en I cam e to Luxem -bourg, I was very s u rp rise d that com panies here had no idea what m arke ting w as', she said. H avin g studied b u si ness and m arketing at sch o o ls in Ottawa, B irm in g -h am (UK) and Strasbourg, and h o ld in g a m a ste r's de-gree in M anage m ent Scien ce, she o b v i-o u sly saw the potential for turning her qualifications to profits in this co u n try. 'They tended to think that m arketing is ju st advertising. In 1998 and '9 9 you started to see a lot m ore m arketing jobs a d ve rtised in the new spapers, but five years ago there was nothing.' Prior to set ting up Matrix, she
had worked in the corporate banking world but had resen ted the authority, the rules im posed upon her and the repetitious environm ent, and was eager to leave in order to be her own boss, be a deci sion maker, work at her own rhythm d oing the th ing s she really wanted to do, ana start what she called 'a better way o f life1. C é lin e Velluet, a French w om an born in Luxem bourg and a grad uate o f the E uropean School here, had her sights set on that better way o f life from an early age. 'I alw ays wanted to have my own com pany, ever sin ce I was a child. I ju st d id n 't know in w hich field', she explained. She d ecided on her field d u rin g the course o f her b u si ness-m anagem ent and m ar keting stu d ie s in B ru s s e ls , M ilan , London and Paris, when she did a stage (work placem ent) with a co m m u n i c a tio n s agency. She then cam e back here and worked for one o f the larger adverti sing agencies for eight or nine m onths, and in 1997, when she w as in her m id-twenties, created CM I, one o f the very first full-service Internet, m u l tim edia and ad vertising co m panies in Luxem bourg. GAX is also one o f the firstm over Web so lu tio n s co m p a nies in the Grand Duchy; co fo u n d e d in 1995 by Susan A lexander and a m ale partner (Alex Kam pa), today it pro vides a wide range o f design, cu sto m izatio n, content, inte gration and database services for the Internet, Intranets and
the sense that I don't work hard or am not loyal... but I have never loved hierarchy.' Being from the United States, w here the rags-to-riches phe nom enon is part o f the natio nal backbone, she is aware that it is better to choose your own risks than let som eone
“...but I hove never loved hierarchy” Susan Alexander else do it for you. ‘ In the U.S., you see m ajor in d u strie s b ein g gutted, w hether it's steel, autos or clothing m anu facturing... so there's a real se n se tnat w orking in that kind o f com pany doesn't par ticularly give you any more security tnan going it on your own. And at least that way, y o u 're kind o f in co n tro l.' Another consideration in the States is the mentality that, if your com pany goes bankrupt, 'well that's part o f the lear ning curve'.
som e projects to show, I had to work hard to prove m yself to clie nts.' But she was und e terred . 'You alw ays find people that will give you your chance and encourage you.' She now has three em ployees and they are well established in proper prem ises, genera ting a healthy turnover. She ad vises w ould-be creators to not let the initial start-up pro cedures becom e roadblocks, and states, besides, that those p ro ce d u re s are relatively unprob lem atic here.
Ftaving e stab lish e d that, generally, the d riving forces behind setting up your own b u sin e ss are those o f selfreliance, the freedom to act on in itia tive , the s p irit of adventure and the desire to nurture into existence som e thing you can be proud of, I wanted to know how difficult it is to do so in Luxembourg.
If Luxem bourg is easy, the U.S. is positively effortless. A c co rd in g to S u san , over there you can start a com pany by sen din g in a credit-card num ber and fifty dollars. For m ost types o f company, there are no licences to be sought and no capital requirem ents, 'none o f the European bureau cratic type o f thing... and ju st starting a com pany here is hideously expensive'.
Céline told me it was all pret ty sim ple. She spent two or three m onths w orking on her
Whatever happened to fulfilment, huh? Type that in Askjeeves.com. Extranets. In listing her m oti vations for opening the co m pany, Susan also claim ed a d esire for self-reliance and a d is lik e for authority. 'I'v e alw ays been a te rrib le em ployee,' she said, 'not in
in d e p e n d e n t g ra p h ics d e s i gners, p rin ter's bureaux... and som e clients. This last, rather than all the a d m in istra tiv e p ro ce d u res and fo rm a litie s, was the m ain obstacle at the beginning. 'I was very young and lac k in g in e xp e rien ce,' she con fesses, 'U ntil I had
b u sin e ss plan, went to the M in istè re des cla sse s m oyennes to apply for her b u s in e s s au th o risa tio n and installed a com puter, a tele phone and a fax at home. She then set about o rg an izin g
In Lo uise's experience, it was also hideously frustrating and fraught with inadequacy on the part o f those bodies s u p posedly there to help e n co u ra ge and stim ulate the growth o f in d e p e n d e n t e n te rp rise . Repeatedly, her enq uiries to the Cham bre de Com m erce, S o cial S e cu rity and other ostensib ly com petent au th o ri ties were met with ignorance and m isin form atio n. Finally, she gave up and 'decided to hire so m eb o d y w ho knew what the hell they were talking about!' She suggested, 'They should at least nave a helpline #03_DÉCEMBRE 2000 papenla 039
NEW
MEDIA
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Quickies ■ Six nouveaux collabora teurs ont rejoint tes bureaux de PricewaterhouseCoopers. Ils s'appellent: Walter Koob, Valérie Piastrelli, Philippe Sergiel, Gunter Simon, Vincenzo Lommonaco et Gérard Becquer. ■ Un cycle de conférences e-businnes pour Managers sera organisé le 28 novembre et les 5,12,19 et 21 décembre à la Chambre des Métiers de Luxembourg. Info: www.chambre-des-metiers.lu ■ Deloitte & Touche, un des premiers cabinets d'au dit, vient d'acquérir la société Eurodata S.A.,
laquelle est active dans la fourniture de prestations à caractère informatique, telles que l'installation et l'entretien de réseaux, la sécurité, la mise en place des solutions de helpdesk, ainsi que la vente et la maintenance d'infrastructures hardware. ■ Guy Kerger, ex respon sable du New Media Group et actuel administrateur de la société de consultance Internet MindForest, s'est assuré la collaboration de son ex-collègue Thomas Schonherr et a conclu une joint venture avec Broadcasting Center Europe, une division du RTL Group. ■ Tecsys S.A. a annoncé sa fusion avec Infopart-
vc one num ber to call where you can address your questions and be patched through to the person resp on sib le.'
ners S.A. La nouvelle société, dénommée désor mais TECSYS-Infopartners, se place en tê te des prestataires indépendants de services informatiques de la Grande Région avec une équipe de plus de 100 spécialistes IT. Gary Kneip reste adminis tra te u r délégué, secondé par un bataillon de direc teurs tels que C. Luscher, R. Haber, M. Casto, I. Soriano, M.Mossal et P.Wampach. BGL Investment Partners (BIP) e t le fonds d'investisse ment New Tech Venture Capial Fund S.C.A. (NTVC) géré par Mangrove Capital Partners, ont convenu de prendre une participation importante dans la société
(sm a ll/m e d iu m -s iz e d en ter p rise), I asked my intervie wees whether in the course o f creatin g and ru n n in g th eir com panies they had experien-
It
You always find people that will give you your chance and encourage you.” Celine Velluet A lthough the three women experienced varying degrees o f hassle involved in 'going solo' in Luxem bourg, they all agreed that the initial hurdles o f co st and ad m in istrative p ro ce d u re were s u rm o u n table and secondary to the more im portant tasks o f esta b lishing their core services, seeking out their first custo m ers and gaining credibility in the m arketplace. To what extent did being a w om an m ake th o se tasks m ore d iffic u lt? G ive n that wom en are, in the w ords of Luxem bourg's M inistère de la prom otion fem inine, 'sys tem atically disadvantaged in their professional life in rela tion to m en' and that they make up a mere 2% o f the total num ber o f people here that run th eir ow n SM E 040
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ced any h ard ship s that were directly related to their being female. Céline im m ediately professed a hatred for 'fe m in ism ' and stated that sh e had never e n co u n te re d any d ifficu lty, d isa d va n ta g e o r v ic t im iz a tion w hatsoever in her b u si ness dealings with m en. If sh e 'd so m e tim e s felt the need to w ork h a rd e r than others to prove herself, that was because she w as very young, and not because she w as a fem ale. S u sa n w as sim ilarly uneager to fuel the fire o f fem in ism , saying the problem s she had enco u n te red were c la ss ic sm a ll-b u siness problem s, and definitely not gender related. Louise, though, som etim es feels that men are 'testin g ' her when they first meet; the perceived
■ MarchFIRST vient de lancer son marchFIRST Observatory, une p la te fo r me de réflexion innovatrice on-line et off-line, qui constitue une source d'in formation indispensable pour la nouvelle économie: www.FIRSTobservatory.com ■ marchFIRST annonce aussi une joint venture avec la plus grande agen ce de pub mondiale, Dentsu Inc., ceci dans le but de livrer toute une série de serivces en nou velle économie à des sociétés japonaises. ■ Europe Online s'est vu remettre une distinction aux ISP Awards 2000 dans la catégorie "Best Broadband Service". C'est
sentim ent being that sh e 's a w om an and therefore less com petent. D u ring the start up phase, she even got the im p re ssio n that one or two men she had to deal with were thinkin g, 'O h that's so cute, sh e's gonna try to set up a b u sin e ss!' As a rule, though, she has no problem co n vin cin g them that she is co m p e te n t, and says, 'I d o n 't really see it as an is su e . It 's th e ir problem what they think, not m ine.' W hen asked w hether there was any fundam ental diffe rence in the ways men and w om en run c o m p a n ie s, Susan replied w ithout h e si tation, 'W ell, if you'll excuse me, the a ssh o le factor in m ale-run co m p an ies is a lot higher.' Being the eldest o f the three (she went to co lle ge with H illary C linto n, for whom she has great respect and affection), she has many years' w ork experience, to o f w hich on Wall Street, so I'm sure she know s what sh e's talking about. On the to p ic o f gender aw a reness in general, the North A m e rican co n tin g e n t w as q u ite vo ca l reg ard in g the situation on th is side o f the Atlantic. 'There is a lot m ore sexism than I was exposed to in C anada,' says Louise, 'M en and w om en here are
■ Augmentation de capital aussi chez Europe Online pour développer la s tra té gie multimédia. 45 millions d'Euros seront mis à dispo sition par les investisseurs, ce qui portera le capital proche des 80 millions d'Euros. Par ailleurs, la société a abandonné son projet "Internet via the sky" et préfère se consa crer uniquement à l'exploi tation de la retransmission multimédia par Internet. ■ Avec le soutien du gouvernement luxembour geois, le groupe italien Sitcom envisage d'investir 18 millions d'Euros dans un
nouveau centre de pro duction de contenus multi lingues. Ce projet permet tra de créer 70 emplois pendant les deux pro chaines années. ■ Parmi les formations de Telindus pour les 2 mois à venir, figurent ceux de la prise en charge d'une Infrastructure Réseau (Windows 2000) du 20 au 24 novembre, ou l'Implémentation et Administration des Services d'Annuaire du 4 au 8.12. Programme: www.telindus.lu ■ Dexia utilise le net comme levier de dévelop pement en lançant, en France, une banque direc te, spécialisée dans la gestion patrimoniale:
www.dexiaplus.fr. Ceci dans le but d'être parmi les tout premiers groupes bancaires de la zone euro en termes de résultats dans les métiers de la gestion financière. ■ HP-Hewlett-Packard Belgique-Luxembourg a présenté son nouveau produit, le Serveur HP 9000 Superdome. Cette solution "clé en main" associe la plate-form e de traitement UNIX à un modèle opérationnel d'un genre nouveau, consistant dans des évaluations de systèmes en amont, en possibilités pré-installées de tests et d'optimisation, en une tarification en fonction de la consomma tion effective des res
sources, en facilitation des futures mises à niveau technologiques et en pres tations dédiées de service et d’assistance.
VIG3W M 3N 2 i l
pour son rôle de pionnier dans Tentertainm ent' in te r actif.
■ L'Internet Society a adressé une lettre d'oppo sition au Ministre de l'Economie, contestant la généralisation du brevet au logiciel. L'ISOC en appelle ainsi au pouvoir public et à tous les acteurs de l'Internet pour stopper l'évolution néfaste pour le réseau lui-mème. ■ Siemens a l'intention d'investir un capital d'un million d'Euros dans le secteur du e-business, dans le but de devenir le plus grand chantier élec tronique mondial.
p ré fére nce en fro is langues (F,D, GB) e f accompagnés d 'iliu s tra fio n s couleur pour publication p rin f e f web ♦♦♦
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Céline Velluet cmi
m u c h m o r e a tta c h e d t o t h e ir t r a d it i o n a l r ô le s . I t 's v e ry s u r p r is in g fo r m e to c o m e a c ro s s a lo t o f w o m e n w h o t h in k th e y s im p ly c a n 't d o it ( s u r v iv e in d e p e n d e n t l y in
b u s in e s s ) , ju s t because t h e y 'r e w o m e n .' Susan c o n c u r s : 'I n E u r o p e , i f a w o m a n h a s a n o p in io n s h e 's a s s e r tiv e ; i f s h e e x p re s s e s it s h e 's a g g re s s iv e . T h e id e a o f a fe m a le c a re e r p a th is s o r t o f an o x y m o ro n . N o t t h a t it 's h e a v e n in th e U .S . e ith e r , b u t h e re , th e r e a re
v e r y fe w w o m e n .'
r ô le
m o d e ls
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C é lin e , S u s a n a n d L o u is e a ll h a v e r e m a r k a b le s tr e n g th o f c h a r a c te r a n d , p o s s e s s in g as th e y d o in a b u n d a n c e th e s e lf b e lie f , c o u r a g e , d e d ic a t io n a n d d e t e r m in a t io n it ta k e s t o s ta r t a c o m p a n y , it 's p e rh a p s #03_DÉCEMBRE 2000
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not su rp risin g that they are unw illing to let such a petty issue as gender get in the way o f achieving their goals.
S il
Turning the attention to whe ther or not Luxem bourg is a favourable environm en t for creating an enterprise, the re sp o n se s w ere, on the whole, very positive. Its small size m akes it easy to get around to see custom ers and
them instead o f the co m p e ti tion that they've never even had to advertise; unthinkable, surely, in P aris, Frankfurt, London or Stockholm . Lastly, I asked w hat each o f the co m p a n ie s had that w ould guarantee their su rv i val. Susan , sp e a k in g on behalf o f C A X 's sta ff o f 12 people and begging forgive ness for her im m odesty, said,
“I was very surprised that companies here had no idea what marketing was.” Louis Courtemanche busin ess partners; it's easy to make a reputation for your com pany; the m ultilingual culture and interm ingling o f n a tio n a litie s m akes for a great d iversity o f b u sin ess involvem ent and a ready su p ply o f staff with good langua ge skills; the tax situation is m uch m ore ad van tag eou s than in neighbouring coun trie s; and, m aybe m ost im portantly, the com petition is d eci dedly less cutthroat than in larger c a p i tal cities. The fou n der o f C M I is unfa zed by the propor tionately large num ber o f people providing Web d e si gn services here, in such a sm all co u n try (130 listed in the new Lux Web d irec tory). 'We m ight be in com petition with other c o m m u n ic a tions agencies for one project or ano ther, but w e'll lose som e and w e'll win som e. It's good to have co m p e titio n . And I have a lot o f respect for som e o f the work the other agencies are produ cing.' As for GAX ana Matrix, they're so co n fid en t o f a regu lar su p p ly o f clie n ts co m in g to
042 pape Jam # 03 _ d é œ m b re 2000
'W e're very bright, w e're very good at what we do... we have a couple o f people w orking with us who are really off-thescale -g e n iu s types. Plus we've lucked into a good eco nom ic environm en t.' Céline also co u ld n 't heap enough praise on her dedicated team of d e sig n e rs (T h o m as Tom schak, Sam uel Cam bron and G ille s F o n ta in e ). 'The
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real value o f a com pany is the people who w ork for it. It's the people who w ork for CM I that m ake it p ro g re ss and w ill ensure its su rvival.' M atrix's Louise, happy that 'people are finally starting to figure out that m arketing is not su p e r flu o u s', is confident o f c o n ti nued su ccess and states s im ply, but affirmatively, 'failure is not an option'. If my fictitio us w ould-be start up creator o f the beginning o f this article has anything lik e the guts, the conviction, the determ ination and the co m p e tence o f Louise, Céline and Susan, he, or she, will do ju st fine in Luxem bourg's.
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Louise Courtemanche Matrix Consulting
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Il y a toujours des exceptions à la règle. En nouvelle économie, elle s'appelle Carly Fiorina. CEO de Hewlett Packard, elle est la première femme à diriger une des plus grandes entreprises américaines. Elle ne devrait pas rester seule.
Réseaux anti-exclusion Carlo Schneider est analyste finan cier auprès de: Le Foyer Asset Management
En septem bre dernier, le bi mensuel " Fortune " l’a quali fiée fem m e la plus puissante de l’écono m ie m ond iale - ceci pour la troisièm e fois consécu tive. Et pour cause: âgée de 46 ans, d iplôm ée en histoire médiévale et en philosophie, Carly Fiorina dirige le numéro deux m ondial de l’industrie des PC, com ptant 90 000 employés. "Je pense que je su is ici, parce que je su is la personne la mieux qualifiée pour ce poste" avaitelle déclarée lors de sa nomina tion en juillet 1999. C ’est tout simple. Carly Fiorina est une femme très " nouvelle économ ie " - et membre d’un club très exclusif et séle ctif qui est celui des fem m es dirigean tes dans la new economy. Toute personne qui a déjà parti cipé à une conférence IT, à une 044
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foire à orientation te ch n o lo gique (voir la Software & Internet Expo !) ou à un cours de formation inform atique, a dû le constater: le e-business est avant tout un " new boys’ net work " . Aux Etats-Unis, seule ment 8,1% des postes de d iri geant dans les grandes entre prises de techn olo g ie sont occupés par des fem m es, ce qui est inférieur à la moyenne de 12% tous secteurs confondus. Le Sillicon Valley, sym bole de la nouvelle ère économ ique, en est l’exemple le plus frappant: parmi les dix personnages les plus puissants dans la vallée, on n ’y retrouve aucune femme. La révolution des non-cols blancs s ’arrête là où les intérêts professionnels et égoïstes pri mordiaux sem blent touchés. De ce fait, ces jeunes créateurs d ’entreprises ne se distinguent guère des hauts-représentants de l’économ ie tradition nelle auxquels on a tendance à assi miler l’image d’intolérance, de sexisme et corporatism e. Si l’accès des fem m es aux postes de haute responsabilité reste donc limité (et difficile), les problèmes rencontrés par
les créatrices d ’entreprises ne sont pas m oins réels. Même si le nombre de femmes-entrepreneurs aux Etats-Unis a plus que doublé pendant la dernière décennie, certains milieux indispensables au développe ment d ’ une entreprise leurs restent d ifficilem ent a cce s sib les. C ’est vrai pour le nombre innom brable de clubs privés de type Rotary, Cigar ou G o lf Club et autres, dans le cadre desquels le business se fait généralem ent lors des digestifs. Ce n ’est pas m oins vrai pour les sociétés de consulting et les prom oteurs de capital-risque, qui constituent les centres ner veux des réseaux de la nouvelle économ ie: sur 9 0 0 0 venture capitalists am éricains, on ne retrouve q u ’une trentaine de femmes. Si en 1999, 38% des nouvelles entrep rises am é ri caines ont été créées par des fem m es, m oins de 2% du ven ture capital d ispo nib le cette même année a été distribué à ces entreprises. C ’est pourquoi celles-ci com m encent à s ’a sso cie r entre-
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Plus près de chez nous, l’exemple est volontairem ent copié. En G rande Bretagne, l’a sso cia tio n H igh TechWomen, créée en m ars dernier com pte déjà p lus de 70 0 m em bres. Récem m ent deux sites anglais ont été lancés, dédiés aux entrepreneurs
que W om en.de (www.wom en.de). L'université de Karls ruhe offre une formation en ligne pour futures chefs d ’en treprises fém inins, qui s ’appel le K arlsruher Existenz-gründ u n g s-lm p u ls (www.fbwi .fhk a rls ru h e .d e /e x is te n z g ru e n dung/). Dans ce même dom ai ne, la formation offerte par le site am érican O nline W om en’s B u sin e ss Center (www.onlinewbc.org) constitue toujours la référence qualitative. Carly Fiorina a pu réussir sans
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Le W om an’ s Technology C lu ste r (ww w.w om enstecnclu ste r.org ), basé à San Francisco est une des pre m ières initiatives dédiées exclu sivem ent à l’ aide aux jeunes créatrices d ’entreprise. L’initiative Spring-board 2 000 (www.spring-board2000.0rg) a connu un tel succès q u ’elle sera prolongée au-delà de cette année. L’ union fait la force : pour la prochaine confé rence de Springboard, qui se tiendra en mars 2001 à New York, plus de 30 sociétés de venture capital ont déjà annon cé leur participation. Les repré sentantes de l’association ont ju sq u ’à ce jour rassem blé plus de 250 m illions de dollars (300 m illions Euros) pour financer des projets menés exclusive ment par des femmes.
Internet anglaises (www.busyg irl.co .u k et www.webg rrls.o rg .u k ). En GrandeBretagne, l’accès des femmes au capital s ’avère particulière m ent difficile, com m e les fon ds sont le plus souvent gérés par des anciens d ’écoles d ’élites qui n ’admettent tradi tionnellem ent pas de jeunes filles. En France, où un créateur su r quatre est une femme, c ’est notamment l'Association des Fem m es Entrepreneurs d ’ Europe (w w w .afee.asso.fr)
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elles, notam m ent d ans des réseaux d ’incubateurs.
‘üe pense que je suis ici, parue que je suis la persunne la mieux qualifiée pour ce poste” Carly fiorina qui essaie de mettre en place un réseau sp écialisé. En Allemagne, plusieurs associa tions se dém arquent par leur e sp rit d'initiative, dont le Deutsches G ründerinnen Fo rum (w w w .zfw .de/dgf) ainsi
recourir à ce genre de réseau, tout com m e d ’ailleu rs ce r taines autres de ses collègues: en Europe, une des femmes les plus puissantes de l'économ ie nouvelle s ’appelle Sari Baldauf, Managing Director chez Nokia Networks. Le groupe b ritan nique d ’édition Pearson pic (act ionnaire de RTL G roup) com pte aussi parm i les sien s un M ana ging Director fé m inin, à savoir Marjorie Scardino et Yahoo! Europe est dirigée par la jeune Fabiola Arredondo, âgée de 33 ans. Pour la PDG de Hewlett Packard, la discrim ination des femmes pour la nom ination à des postes de haut niveau est un mythe: "ce qui com pte, c ’est le talent et non l’emballage". Espérons q u ’elle ne se trompe pas. #03_DÉCEMBRE 2000 PS J M 0L5
Software&lnternet Expo 2000
Pour aller droit au but Louise Courtemanche est Managing Director de MATRIX Consulting s. à r.l.
La deuxièm e édition de la Software&lnternet Expo s ’est déroulée les 25 et 26 octobre derniers sur le site des Foires Internationales à Luxembourg. Ce salon professionnel visait à présenter aux entreprises du Luxembourg et de la Grande Région toute une gamme de solutions allant du conseil spé cialisé aux logiciels et applica tions nécessaires à la mise en oeuvre de projets e-business. L’équipe paperJam est allée à la rencontre des exposants et des visiteurs...
L’expo: bilan positif Après un démarrage un peu lent, des horaires peu convi viaux pour ceux ne pouvant s ’absenter pendant les heures de bureau (certains visiteurs auraient préféré venir à une nocturne) et quelques inconvé nients com m e le manque de 046
paperJam
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ravitaillement sur place et le parking payant, les exposants et les visiteurs sem blaient y avoir trouvé leur compte: de nombreux contacts de qualité et des prises de rendez-vous. Pieter Desm et, exhibition m anager de K ortrijk Xpo et organisateur de ce salon pro fessionnel, a affirmé dans un entretien «post-expo» être très satisfait du résultat. Quatrevingt sept exposants et deux mille cinq cents visiteu rs se sont rencontrés cette année, soit plus du double d ’exposants par rapport à la prem ière édi tion en 1998. L’évolution se situe non seulem ent au niveau quantitatif m ais aussi au niveau qualitatif. En effet, les visiteurs et les contacts seraient, aux dires de M. Desm et et de plu sieu rs exposants, de qualité supérieure par rapport aux expo sitions sem b lab les à Bruxelles. C ’est d onc avec enthousiasm e que M. Desmet souhaite faire de ce salon un événement annuel si les expo sants le lui réclamaient. Mais les FIL accepteront-elles le déroulem ent d ’ un deuxièm e salon professionnel concurrent à la Bureautec au Luxembourg?
Si tel n'était pas le cas, M. Desmet envisagerait sans hési ter de transférer l’exposition à Metz ou ailleu rs d ans la Grande Région pour donner satisfaction à ses clients.
Les exposants: d’ici ou d’ailleurs? Force est de constater que de nom breuses entreprises étran gères ont trouvé le chem in du Luxembourg. En effet, sur un total de 87 exposants, on retrouvait à proportions plus ou m oins égales un tiers d ’en treprises luxem bourgeoises, un tiers d ’entreprises étrangères ayant un bureau ou des reven deurs au Luxem bourg et un tiers d’entreprises étrangères n 'affichant aucune présence physique su r le territoire grandducal. Des grands groupes (A rthur A ndersen, Bull, Vignette, etc.) ont côtoyé des PMEs d ’ici (Web Technologies, Data Team, Quadram etc.) et d ’ailleurs (CompuWare, Offîs, S.P.I.C.S., etc.) . Nous avons mené une enquête via un questionnaire (taux de réponse obtenu: 18%) auprès
des exposants pour savo ir quelles étaient leurs attentes en participant à ce salon, leur per ception du marché luxem bour geois et les défis pour l’industrie de l'e-business. Il va sans dire que la participa tion à un salon doit se rentabili ser. Pour la plupart des entre prise s interview ées, l’o b je ctif principal consistait à accroître leur visib ilité , ren contrer des prospects et même, dans cer tains cas, nouer des partena riats. Les entreprises étrangères, elles, espéraient également so n der le terrain et acquérir des inform ations précieuses sur le marché luxem bourgeois.
Le ip ch êjjixem b o u rg eo is: exi geant mais fiaeie Plusieurs entreprises étrangères affirm ent que san s présence locale, une percée sur le marché luxem bourgeois s'avère difficile. D'ailleurs, certaines sociétés ont récemment ouvert des bureaux à Luxembourg: Orda-S, Computacenter, m archFIRST pour n ’en nom m er que q u elq u es-u n es. D ’autres tentent de couvrir l’entièreté du territoire européen à partir de quelques pays seule ment (Vignette). Malgré sa peti te taille, le Luxembourg, un m ar ché en pleine évolution, reste attrayant et sert de plus en plus souvent de marché «test» pour l’ Europe. De grandes entreprises choisissent fréquem m ent de tes ter leurs produits (com m e la plate-form e e-com m erce de Tele2 qui sera lancée prochaine m ent) avant de les déployer dans le reste de l’ Europe. Selon notre enquête, les clients au Luxembourg sont qualifiés de méfiants et d'exigeants au stade de la p rospection , avec des attentes élevées et des co n n a is sances appréciables en techno logies de l’ info rm ation . Cependant, ils se révèlent très fidèles une fois la prestation achevée.
im portance capitale. La m aîtri se des connaissances dans un secteur qui évolue aussi rapide ment, assure la pérennité de l’entreprise. Les technologies Internet, de m onitoring, de sécurité, wireless, etc. mettent les sociétés de solutions infor m atiques au défi. De plus, la g lob alisatio n des m archés entraîne des rachats, des fusions et l’expansion des acti vités. Exceed, qui a rejoint le groupe Alti il y a quelques mois, s ’est lancée sur les m archés européens en ouvrant des bureaux à Paris et à Bruxelles. Aubay SI et Three I s ’uniront en janvier 2001 pour former une société de droit luxem b our geois. Les grands groupes m ul tiplient leurs bureaux pour se rapprocher de leurs clients et les petits m archés comme le Luxembourg s ’ouvrent rapide ment à une concurrence d ’un tout autre niveau.
Quelques produits rep érés... Les grandes entreprises L’ Entreprise des Postes et Télécom m unication (EPT) a présenté LuxDSL, un produit
permettant aux utilisateurs de naviguer su r Internet à une vitesse ju sq u ’à dix fois supé rieure à une ligne ISDN et 20 fois supérieure à une ligne ana logique traditionnelle. Les parti cu lie rs ou les entreprises n ’ayant pas encore migré vers une ligne ISDN seront heureux d ’apprendre que LuxDSL peut se greffer sur l’installation exis tante. Les coûts demeurent éle vés pour les particuliers (m ini mum de 13.500 Luf pour l'in s tallation et l’achat du modem, pas de location possible, frais m ensuels entre 3.190 et 6.440 Luf selon l’abonnement choisi) m ais peuvent très bien convaincre une PME puisque sur un modem ADSL, on peut raccorder ju sq u ’à trois ordina teurs. Le TV Surf, une collaboration entre EPT et Eltrona, permettra en décembre prochain d ’accé der à Internet par le câble, que ce soit sur la télévision ou l’or dinateur, m ais uniquem ent dans le quartier de Bonnevoie. Selon l’intérêt prom ulgué pour TV Surf, le réseau sera peu à peu converti en réseau bi-directionnel pour offrir ce service sans devoir em prunter la ligne
Les p s pour les entreprises: recruTemeni et globalisation Les entreprises du secteur eb u sin ess sont presque toutes confrontées au problèm e du recrutement et dès lors la form a tion du person nel revêt une #03_D ÉŒ M BRE 2000 papeiüam 047
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téléphonique en voie ascen dante (pour l’envoi d'e-mails par exem ple). La vitesse de transm ission est au minimum celle d'une ligne ISDN et pour rait convenir aussi bien aux particuliers q u ’aux petites entreprises. Les frais de loca tion du modem sont com pris dans l’abonnem ent mensuel de 2.480 Luf et une caution de 2.000 Luf est exigée pour le modem. Les frais cPinstallation ne sont pas com pris dans le forfait. La Banque et Caisse d ’Epargne de l'Etat a présenté son nou veau produit «s-p@ y» qui per met aux m archands sur Internet d ’offrir à leurs clients la possibilité de payer par vire ment direct. En effet, en cli quant sur l’icône « S-NET » dans la galerie marchande, un bordereau de virem ent appa raît et le client possédant un compte à la BCEE peut effec tuer le paiement sur-le-champ. La BCEE a également inauguré récem m ent son ser-vice «O nline Brokerage» en temps réel. Tele2 a dévoilé sa plate-forme
e-com merce Everyday Shop ping. Pour un forfait de 75.000 Luf, il est déjà possible de créer sa boutique virtuelle. Presque tous les m odes de paiements sont offerts: cartes de crédit, paiem ents en ligne et le tout nouveau paiem ent par GSM . En cho isissan t de payer avec «CiSM o», le client, qui a dû préalablem ent ouvrir un compte chez Tele2, reçoit un SMS avec un code à intro duire sur le site de la galerie m archande pour co n firm e r son achat et être débité.
Les PMEs Plusieurs PM Es lu xem b o u r geoises ont attiré notre atten tion, et c ’est avec regret que nous ne pouvons toutes les évoquer d ans cet article. Notons cependant: La société CE Com puter Engineering - Luxsoft (Senningen) produit et distribue en grande surface une large gamme de logiciels inform a tiques pour les particuliers et les petites entrep rises. Ces
logiciels sont conçus et adap tés aux besoins du pays: déclaration de TVA, déclara tion d’im pôts, virem ents et m êm e ap p ren tissag e des m athém atiques basé sur les m anuels des classes du pri maire. Q uadram (D ifferdange) a développé «ERGO», un systè me com plet pour le calcul et le contrôle de projets dans le secteur de la construction. Du calcul de l'offre en passant par le contrôle du chantier jusq u 'au métré final, le pro gram m e s ’applique à toute taille de projets. VMS Keytrade (Luxembourg) est le prem ier courtier enligne au Luxem bourg affi chant des tarifs fixes (et non progressifs selon le montant) par transaction. En partena riat avec la firme de courtage Van Moer, Santerre Luxem bourg S.A, VM S Keytrade offre Ta possibilité aux particu liers d ’acheter et de vendre en tem ps réel des actions aux quatre p rin cip a les bourses am éricaines ain si q u ’aux bourses de Bruxelles, Paris et Francfort (Xetra). Netbook.lu ou my-netbook.com de la société MUM (Troisvierges) désire s'im p o ser com m e le recueil le plus com p let d ’ad resses phy siq u e s et e-m ail à travers l’ Europe. Des partenariats sont envisagés pour alim en ter la base de données et les intéressés peuvent déjà s ’in s crire gratuitem ent en-ligne. Les e n trep rises devront cependant faire vite, car un droit d’entrée de 7.500 Luf sera exigé pour y être réperto rié après le 1er janvier. Microtis (Leudelange) propo se une gamme de produits de gestion inform atique d'entre prise tels que Cesper salaires, G esper personnel et G esper formation et le logiciel com p table Bob Software. Pour plus d’informations sur la Software Internet Expo, consultez le site Internet w ww.siexpo.lu. Et ren de z vous dans deux ans... ou l’an née prochaine?
0 4 8 1papi Jam #0 3_ dée em bre
2000
De la sensibilisation d'Excellence
à
la
coopération
au
sein
d'un
Réseau
SPIRAL Jean-Charles Bernacconi est chargé d'affaires au Laboratoire d'ingénierie du Logiciel au sein de SPIRAL, le "Réseau des profession nels de l'informatique".
Entre la première conférence SPIRAL en 95 et le Réseau d'Excellence des Professionnels de l'Inform atique - dont la m is sion est de prom o uvo ir "Qualité" et "Innovation" dans les pratiques liées à l'ingénierie, la gestion et la stratégie des SI 5 années se sont écoulées. Durant ces 5 années, avec le soutien des institutions et des professionnels du secteur IT, le modèle SPIRAL n'a cessé de s'affiner. Les actions initiales essentielle ment orientées vers la sen sib ili sation et la formation laissent au jo u rd 'h u i un espace non négligeable à des actions de mise en réseau et de coopéra tion des différents acteurs de l'innovation. L'ensemble des activités propo
sées sous ce label est la preuve de la capacité de ce modèle à intégrer dim ension scientifique et pragmatisme des entrepre neurs à travers la collaboration entre les Membres fondateurs (CRP Henri Tudor, Universités de Nam ur et de Nancy II), les relais et centres de transfert nationaux (CTTC Charleroi, Infopôle W allon, Agence W allonne des Télécoms, CRITTTTI Metz), les réseaux et asso ciations professionnelles parte naires (LUXJUC, CLUSSIL, New Media Observatory) et les 50 entreprises membres à ce jour. Afin de pérenniser les activités du réseau et de garantir une cohérence avec les enjeux des entreprises, les fondateurs ont opté pour une formule de type associatif. Le but d’un Réseau d’excellence n ’est pas d'être exhaustif, mais de créer un cadre permettant d ’ identifier les entreprises im p liq uées dans une dyna m ique d’engagement "Qualité et Innovation". Pour form aliser cet engage ment, chaque membre signe la «Charte d’ Engagement Qualité et Innovation SPIRAL» qui
reprend les objectifs du réseau, les engagements de l’adhérent (participation à une micro éva luation des pratiques inform a tiques, relevé et publication des com pétences, ...) et donne accès à un ensemble de ser vices (accès groupes de travail, télé service de la formation, support aux appels d’offres,...) Cette mise en réseau, renforcée par cette politique de member ship structurante et des parte nariats solides, permettra, outre les actions de diffusion et de form ations, d'aborder une dim ension de réalisations col lectives tant au niveau de la recherche, via le montage de projets com m uns qu'au niveau des prestations conjointes (CoCo nsutlin g ) m ais aussi au niveau de la fourniture de ser vices conçus par un collectif de membres (Co-Branding) et dif fusés via le Réseau SPIRAL. Pour adhérer au Réseau d’ Excellence des Professionnels de l’ Inform atique SPIRAL, contactez Jean-Charles Bernacconi (Tél.: 42 59 91 1, em ail: spiral @ s p i ra I. I u, web: www.spiral.lu) #03_DÉCEMBRE2000
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Acronymes et abus de langage dans le monde IT
Ute Nec Abute Pascal Tescb est journaliste à la radio socioculturelle (100,7) et publie des articles en tant que freelance Je vais quitter ce m ois-ci le sec teur de la technologie pour m ’aventurer su r un autre ter rain, tout à fait différent. Ceci pour m ontrer du doigt un phé nom ène qui sem ble échapper à un grand nom bre d ’acteurs de la vie m oderne en général, et du m onde de la société de l’ in fo rm atio n en p articu lier: l’abus de langage. Com m is par com m odité, par inadvertance, par m anque de cohésion et, dans les cas les p lus graves, par m anque de com pétence. Dans les journaux, on nous bom barde à g ran d s cou p s d 'a cro n y m e s qui sem blent l’apanage du secteur IT. Ceci n'est pas trop grave, le dom ai ne de la Biochim ie nous ayant bien appris q u ’il est préférable d 'u tilis e r A D N au lieu de 'A cid e D é so x yrib o n u c lé iq u e ' (tout le m onde sait que l'ADN est le constituant basique de la vie). Par analogie, H SCSD est
Jai
#03 DÉCEMBRE 2000
plus vite prononcé que H igh Speed Circuit Switched Data (et prend m o in s de place dans un article lim ité dans le nom bre de ca ra c tè re s). C ertains o p é ra te u rs von t m êm e ju s q u 'à d é n o m m e r ceci le H S M D -H ig h Speed M obile Data, expliquant ainsi ce que le client norm al doit savoir: il s ’agit là d ’ une tra n s m ission de donn ées rapide dans la com m un ication m obi-
nent loi. En effet, si le sens n’est pas altéré pour autant, la vulgarisation est perm ise, voire m êm e nécessaire, afin de perm ettre à chacun de suivre le d isco u rs. M ais il ne faut pas sim p lifie r à tout prix. Au contraire, il faudra adopter une certaine rigueur si nous vou lon s se n s ib ilis e r une large m asse pour les nouvelles technolo-
Si le sens n’est pas altéré pour autant la vulgarisatinn est permise, vnire même nécessaire. le. Et en effet, le co n so m m a teur lambda n ’a point besoin de savoir que la vitesse est le produit de la m ise en parallè le de p lu sieu rs canaux; ceux qui s ’ intéressent aux détails pourront se les procurer. Les linguistes me diront de plus que la langue est vivante et que les coutum es d evien
gies. D ’autant plus grave que de devoir lire que Te G P R S1 prendra la relève du W A P2 , que tout ce qui passe par IP3 devient Internet, que W LL4 devient W ireless Last Loop et je ne fais que citer q u e lq u e s exem p les parm i d ’autres. Parler term inologie devient dès lors in contou r nable. Ceci est vrai tant pour
les m édias que pour le co m merce. D ’avantage peut-être pour le co m m erce , car le c lie n t risque de ne pas obtenir ce q u ’ il pe nse acheter. Exem ples co n cre ts: bon nom bre de téléphones por tables sont vendus com m e « G S M -In te rn e t» ou encore «A ccès su r Internet dans la poche». Le p ro d u cte u r dit In tern et et p ense W AP. Evidem m ent, il est plus facile de vendre l’ Internet qui est bien co n n u , alo rs que le WAP, lui, connaît des d iffi cultés de dém arrage. A l’éta ge en d e sso u s nous lison s «W AP & L’ Internet vient sur votre portable». H élas, dans le m eilleur des cas nous p o u vons affirm er que le WAP est à même de transfo rm er du contenu Internet de m anière à ce q u ’ il tienne su r le m in i écran du portable.
Retrouvez ci-dessous quelques-uns des acro nymes les plus répandus dans le domaine de l'informatique et des nouvelles technologies, de ADSL à ZBTSI.
R ésultat: les clie n ts so n t frustrés. Frustrés, parce que les jolies im ages du W W W ont disparu. Frustrés encore parce que l’ accès dans la p lu part des cas est lent et m oins fiable q u ’ une connexion c la s sique.
EOM: End O f Message
La solution? Elle est aussi sim ple que com plexe: Il fau dra fin ir par ap p e le r les choses par leur nom.
Acronymes: Dico de poche ADSL: Asym metric Digital Subscriber Line BASIC: Beginner's All-purpose Sym bolic Instruction Code CCD: Charge Coupled Display DVD: Digital Video Disc
FAQ: Frequently Asked Question C N N : Global Network Navigator HTTP: Hypertext Transfer Protocol - native protocol o f the Web IRC: Internet Relay Chat jPEC: Joint Photographie Experts C ro u p LASER: Light Am plification by the Stim ulated Em m ision o f Radiation MPEG: Motion Picture Expert C roup
1) General Packet Radio Service, nor me de transm ission de données. 2) W ireless Application Protocol, pro tocole créé pour permettre l’échange de services et d ’inform ations sur les term inaux m obiles. Le WAP peut se servir, entre autres, de GPRS pour transmettre des données. 3) Internet Protocol, le protocole uti lisé en prim eur sur Internet pour la gestion du flux de données. IP est aujourd’hui LE protocole utilisé dans nom bre de réseaux en dehors d’ Internet. 4) W ireless Local Loop, technologie de transm ission radio utilisée surtout pour franchir le fameux "last m ile", d’où la confusion. Avais-je oublié de dire majeure partie des gens elle pense en fait à la phique de ce dernier, le web?
que si la dit Internet partie gra world wide
NET: NETwork access providers OEM : O riginal Equipment M anufacturer PDF: Portable Document Format (Adobe) QT: QuickTim e movie file format (Apple) RGB: Red Green Blue SCSI: Small Com puter System Interface TIFF: Tagged Image File Format UNIX: UNiversal Interactive executive VRML: Virtual Reality M odeling Language W ORM: Write Once, Read Many Y2K: Year 2 thousand ZBTSI: Zero Byte Tim e Slot Interchange
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A peine était-il installé depuis deux jours à la direction du New Media Group, qu'Eric Dubois a dû se soumettre à notre ques tionnaire. En bon chercheur qu'il est, il n'a pas mis longtemps à trouver des réponses convaincantes. Interrogatoire.
Qui cherche, trouve... (en) Avec le rôle prépondérant que le New Media Croup du Centre Henri Tudor joue dans le développem ent du présent com m e du futur virtuel de notre pays, nous ne pouvions pas attendre que son nouveau directeur ait déjà un bilan à pro poser avant d 'aller l'interroger. Monsieur Dubois, tout en vous souhaitant la bienvenue dans cette structure très dynamique du Centre Henri Tudor qu'est le New Media Group, nous aime rions en savoir un peu plus sur votre CV. Quel était donc votre parcours du combattant jusqu'à votre arrivée au Luxembourg? Eric Dubois: J’ai term iné en 1984 mes études en inform a tique que j ’ai poursuivies su c cessivem ent à l'U niversité de Nam ur et à l’ I.N.P.L. de Nancy. Ensuite, mon parcours profes sionnel s ’est déroulé com m e chercheur au Philips Research Laboratory, puis com m e profes seur à l’ Université de Nam ur et, enfin, com m e m anager chez S.W.I.F.T. Pendant ces années, j ’ai pu goûter aux différentes facettes ae la recherche, depuis ses aspects les plus théoriques 052 pape Jan # 03 _ d é œ m b r e 2000
(surtout pendant les prem ières années), puis ensuite au tra vers d'aspects plus appliqués (notamment au travers des dif férents p rogram m es e u ro péens Esprit), jusq u 'au niveau d'actions de transfert de tech nologie et de déploiem ent des résultats. Tout au long de cette carrière, mon expertise s ’est dévelop pée dans le dom aine de la m éthodologie de dévelop p e ment de systèm es coopératifs et temps réel, et ensuite dans le dom aine du “ Requirem ents Engineering” , c ’est-à-dire du processus de com préhension et d ’analyse des besoins expri més par des utilisateurs pour des applications. Pendant ces dernières années, j'a i été amené à définir et à déployer chez S.W.I.F.T. une m éthodolo gie destinée à m aîtrise r le développem ent de so lu tio n s B2B entre banques au travers de l’utilisation de m essages XM L et de techniques de w ork flow permettant de gérer le flux des échanges. Pour quels motifs avez-vous décidé de vous engager plus particulièrem ent dans cette
cellule précise, et pourquoi avoir choisi le Luxembourg? E.D.: Je dois dire que plusieurs aspects ont influencé cette d écisio n . En prem ier lieu, com m e je l’ai indiqué plus haut, j ’ai pu découvrir les dif férentes facettes de la recherche (de la théorie au d ép lo iem ent). Toutes ces facettes présentent sans aucun doute beaucoup d’inté rêts, mais, à ce stade, mon intérêt p rincip al se porte davantage su r l’étape de transfert d ’ une innovation technologique qui est sans aucun doute l’étape la plus cru ciale et sen sib le m ais au ssi, paradoxalem ent, la m oins bien com prise. Le CRP Henri Tudor s ’étant toujours so u cié de cette p ro b lém a tique, c ’était donc pour moi un prem ier m otif d ’ intérêt. Ensuite, dans le passé, j ’ai eu maintes fois l’occasion de co l laborer avec des m em bres du CRP (projets de recherches et de fo rm a tio n s). Cela m ’a appris à mieux connaître le rôle du CRP et aussi à appré cier le professionnalism e dont il fait preuve dans l’accom plis
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E.D.: Je ne peux nier un passé de pur scientifique. Toutefois, durant ces dernières années, j ’ai été am ené à intervenir de plus en plus sur le terrain. Deux exem ples sont un projet Esprit européen dans le dom aine des télécom m un ication s où nous étions en partenariat avec Alcatel Espace et Belgacom ainsi que, pendant les derniers mois, chez S.W.I .F.T., où il a été im portant de valider les so lu tions proposées en matière de B2B auprès des banques. Bien sûr, à la différence de mon pré décesseur, je n ’ai encore q u ’une vue très fragmentaire du terrain luxem bourgeois. A cet égard, je suis très im pressionné par le bilan des dix dernières années passées par Guy Kerger et son aboutissem ent au travers de l’établissem ent et de la recon naissance du New Media Group (N M G ). A cquérir l’expérience de terrain de Guy ne se fera cer tainem ent que progressivem ent m ais la structure q u ’il a m is en place, com m e par exem ple l’O b se rvato ire des nouveaux m édias, m ’y aidera certain e
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Une nouvelle direction mène en général, dans toute société, à des changements. Vous êtes un pur scientifique alors que votre prédécesseur était plutôt un homme de terrain proche du monde des affaires luxembour geois. De là à imaginer que des écarts conceptuels vont inévita blement mener à une restructu ration conséquente, le pas est proche. En d'autres termes, êtes-vous partisan des revire ments draconiens ou plutôt adepte du développement dans la continuité?
ment. Mon pre mier objectif est bien sûr de béné ficie r de l'expé rience de tous les m em bres de cette structure et, ensuite, d ’envisa ger ensem ble, son évolution pour rencontrer au mieux les exi gences dictées par les NTIC et la ‘ nouvelle écono-
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sem ent de sa m issio n . Rejoindre une structure perfor mante a donc été une deuxième m otivation. Enfin, l'aspect New Media est sans aucun doute très ‘challenging’. Dans le eworld en construction, les pre m ières applications qui se met tent en place ne permettent que de très partiellem ent préfigurer de ce que sera le futur. Dès lors, l’attrait de la m aîtrise de l'in n o vatio n pour toutes les nouvelles T IC (Technologies de N n fo r-m a tio n et ae la Com m uni-cation) a été le der nier facteur déterm inant mon choix.
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Q uels objectifs principaux vous êtes-vous fixés dans un premier temps? E.D.: Il y a une dizaine d’an nées, les nouveaux médias (Internet, m ultim edia, etc) sont apparus sans que l’on puisse pouvoir vraim ent cerner leurs potentialités en termes de nouvelles ap p lications à développer, de nouveaux ser vices à prom ouvoir ou même de modèles économ iques à y appliquer. Actuellement, pour certain es de ces N TIC, un début de structuration appa raît. On com m ence à com prendre les fondem ents m éthodologiques s ’appliquant au développement des applica tio n s, on découvre les exi gences et les besoins du mar ché et des utilisateurs pour celles-ci. Dès lors, à côté des com pétences actuelles existant au sein du NM G, j ’aimerais également que le groupe puis se disposer de compétences m éthodologiques renforcées en matière de développement d ’applications basées sur les NTIC, ainsi que de techniques permettant une meilleure com p réh ension et m odélisation des besoins pour ces nouvelles ap p licatio n s. Enfin, des m odèles de viabilité écono m ique pour ces applications, ainsi que le développement de techniques adéquates d’appro p riation relatives aux NTIC sont aussi deux axes im por tants qui aideront dans l’adop tion de ces nouvelles applica tions. Comptez-vous, pour les réali ser, devoir élargir la structure
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Eric Dubois
de votre service, et y a-t-il d'ores et déjà des perspectives en vue à ce sujet? E.D.: Il apparaît que plusieurs opportunités se présenteront dans un futur proche et p uis sent bénéficier au NM G. Ainsi, la récente décision du gouver nem ent luxem bourgeois de créer un Fond National de la Recherche se matérialise m ain tenant avec le lancement d ’un prem ier programme. Parmi les thèmes abordés se trouve celui des nouvelles pratiques du com m erce électronique pour tous les acteurs socio-écono m ique (SE-C O M ). Sans nul doute, la participation du NMG au sein de projets à déposer dans le cadre de ce programm e perm ettrait de renforcer les com pétences du groupe dans les axes indiqués précédem ment. Ensuite, la réalisation de projets concrets pourrait égale ment s'envisager au travers de la participation aux travaux du program m e national ‘eLuxembourg', qui a pour but de con crétiser les d écisio n s du programm e com m unautaire ‘eEurope’. Des premiers contacts au niveau du CRP ont été éta blis concernant ce programme. Voici, après deux jours passés au NM G, mes premières pers pectives, m ais je suis assuré que les prochains jours m ’en apporteront encore beaucoup d’autres. #03_DÉCEMBRE 2000
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Et (a pub dans tout cela? L'Internet mobile arrive au Luxembourg
Le WAP n'est pas encore démocratisé que les médias s'emballent déjà pour le GPRS, même réaction chez les providers. Mais combien de temps faudra-t-il encore pour que le Luxembourg découvre réellement l'Internet mobile? Et quel en sera alors son financement?
Et la pub dans tout cela? (mk) Votre p ortable v o u s ap p a rtien t. P e n sie z -v o u s! Sachez q u 'avec l'arrivée des nouveaux services W AP (via la m obilophonie tradition nelle dite "de d eu xièm e g é n é ra tio n ", H S C S D ou enco re GPRS) votre portable intéres se au ssi les publicitaires, ... donc égalem ent votre service provider. P&.T Luxem bourg et Tango nous répondent. D epuis le lancem ent plutôt timide des services WAP cet été, ceux-ci sont toujours et encore proposés gratuitement, c'est-à-dire sans majoration de prix sur la com m unication de base. Peut-on dès lors en conclure que leur financem ent est assuré par les revenus du "delta trafic"? Sinon, à quoi devront s'attendre les "wapernautes" d'au jo u rd 'h u i et de dem ain? Peut-être à avoir choix: de la publicité sur leur mobile ou une facture pour le contenu? P& TLuxem bourg: A c tu e lle ment, le contenu est d ans la 01
La vitesse tue, le spam aussi #03_DÉŒMBRE 2000 p3JI
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m ajorité des cas encore gra tuit su r l'Internet et ceci indé pendam m ent du mode d ’ac cès (fixe ou m o b ile ). On constate cependant de plus en plus que pour des inform a tions de valeur, un paiement est dem andé par celui qui le propose. L’accès par WAP s u i vra les tendances générales de l'Internet en matière de rém u nération des fo u rn isse u rs de contenu.
la co m m u n ica tio n de base pour l’ utilisation des services W A P&G O . La c o m m u n ica tion de base est facturée au prix par m inute off-peak (5 Luf ou 7 Luf) selon la form ule ta ri faire choisie par le client.
v is u a lis é su r le d isp lay de l'u tilisate u r WAP. Il est clair, que cette a p p lic a tio n g ra phique ouvre ses portes à la publicité sou s form e de ban deaux, telle qu'elle est utilisée actuellem ent su r le web.
Le portail d ’accès W A P& G O est de plus en plus com plet et propose ses services à titre gratuit. Il se com p ose des se r vices propres et exclusifs à
De plus, Tango offre à ses partenaires la possibilité de créer, d ’ héberger et de rendre visib le leur prem ier site wap su r son portail. Ceci leur per met de faire un prem ier pas vers les nouvelles tech n o lo gies de télécom m unications sans beaucoup d ’ in v e stisse m ents et tout en m inim isant leurs dém arches techniques.
“On constate cependant de plus en plus que pour des informations de valeur, un paiement est demandé...” Tango: Tango offre l’accès « M o b ile In te rn e t» g ratu ite ment à tous ses clients et n ’a prévu aucune m ajoration sur
Tango ainsi offerts par dont le logo techn olo g ie
que des services des partenaires, peut, grâce à une de pointe, être
Les services proposés su r le portail Tango sont égalem ent a c c e s s ib le s aux c lie n ts de tout autre opérateur via la passerelle Tango et ceci sans aucune m ajoration de prix de la part de Tango. Il existe cependant des por ta ils, d ’a ille u rs a c c e s s ib le s via Tango, ne donnant accès à ses services que contre paie ment. Il s ’agit dans la plupart des cas de portails proposant des services financiers. Pour tous les curieux: les ser vices du portail W A P& G O de Tango p euvent a u s s i être con sultés à l’aide d ’un é m u la teur su r le site everyday.com. Cette possibilité perm et aux u tilisa te u rs W AP&GO de ch o isir leurs services préférés en créant leur portail WAP p e rs o n n a lis é via le W AP Channel su r everyday.com. Sur dem ande du M inistère des Transports, les deux opé rateurs ont réalisé une pre mière offensive publicitaire sur les écrans des portables de leurs 256 .000 clients. Peu importe le but -et même si cela a été effectué dans le cadre d'une action en faveur de la sécurité sur les routesenvoyer des SM S non-sollicités équivaut tout sim plem ent à du "spam m ing". D'autant que cette technique est fort critiquée par la comm unauté d'internautes inondés quoti-
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#03_DÉŒMBRE 2000
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Cependant, il serait e n v isa geable de proposer des ser vices qui prévoiraient la récep tion de m essages SMS publi-
“...de sorte que les clients de LuxGSM ne recevrnnt pas de publicité nnn-snllicitée...” cette action? Est-ce qu'ils doi vent s'attendre à d'autres envois de ce genre dans le futur? P&T: P&TLuxem bourg et les service providers de LuxGSM ont participé à cette action à la dem ande du M inistère des T ransports. Notre intention était bonne, en l'o ccu rre n ce aider à transm ettre un m es sage de s e n s ib ilis a tio n en faveur de la sécurité routière. N o us n’avons pas considéré cela com m e un m essag e publicitaire, m ais com m e un m essage qui pourrait aider à sauver des vies. En ce qui concerne les m essages p u b li citaires, les P&T et les service providers de LuxGSM prati quent une politique très stric te, de sorte que les clients de LuxGSM ne recevront pas de publicité non sollicitée.
citaire s par des clie n ts qui l’ au ra ie n t sp écifiq u e m e n t dem andé par inscription. L’ ac tio n co m m u n e avec le M in is tè re des T ra n sp o rts avait un caractère exception nel, dans un but purem ent préventif. N ous étions éton nés du nom bre de réponses positives. Il est vrai que cer taines person nes ont m ani festé leur m écontentem ent,
ce qui a confirm é que notre idée de base, de ne pas u tili ser le SM S pour des envois p u b lic ita ire s , était bonn e. D ’ailleu rs, étant donné que Tango n ’a pas de prestataire de service, la protection des donn ées des clie n ts Tango était to u jo u rs garantie.
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diennem ent par ce "trash m ail". Q uelle était votre intention au départ, et com ment ont réagi vos clients à
G râce au nouveau standard GPRS, l'In te rn et m obile deviendra enfin une réalité. Les services WAP pourront dès lors bénéficier d'un débit de tran sm issio n largem ent sup érieur à celui du G M S actuel -lim ité à 9,6 kb/s- et devenir réellem ent in tera c tifs. Q uelle im portance repré sente votre in vestissem en t pour le passage à cette nou velle technologie? Et pour quand croyez-vous pouvoir fixer le rendez-vous avec le client? Noël 2 0 0 0 ou prin tem ps 2001? P&T:
Les
in v e s tis s e m e n ts
Tango: Tango n’a jam ais fait du spam m in g et a m êm e m is en place une te ch n o lo g ie pour éviter le sp am m in g de l’extérieur, par exem ple, via d es site s web perm ettant l'envoi illim ité de m essages SMS. De plus, Tango n’a jam ais uti lisé les services SM S à des fins publicitaires visant à pro m ouvoir un produit ou ser vice, com m e par exem p le l’envoi de m essages de b ien venue par SM S aux u tilisa teurs GSM étrangers p assant la frontière. Les SM S envoyés par Tango à ses clients, n ’ont q u 'u n but inform atif.
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wap.tango.lu #03_DÉŒMBRE 2000 pap Jam 057
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G PRS so n t lim ité s alo rs q u 'ils se greffent su r les investissem ents GSM déjà effectués. LuxGSM entend mettre en place une infra structu re GPRS en 2001. Tango: Une réalité? Tango offre l’a ccès « M o b ile In te rn e t» g ratu ite m e n t à tou s ses c lie n ts . A in si, m êm e sans GPRS, l’ Internet m obile est une réalité chez Tango d ep u is un an. Le réseau Tango est équipé en e x c lu siv ité au Luxem bourg, de la techno logie H SC S D (H ig h Speed C ircuit Switched Data), per m ettant d ’offrir des vitesses allan t ju s q u 'à 38,4 k b /s (p ro c h a in e m e n t ju s q u ’à 57,6 k b /s) et d onc proches du d éb it de tra n sm issio n p o ssible avec l'IS D N su r le réseau fixe. Le service H SCSD est d isp o n ib le sous le nom H S M D (H ig h Speed M obile Data) au prix excep tionnel de 250 Luf par m ois pour les clie n ts privés et m ême à titre gratuit pour les clie n ts p ro fe ssio n n e ls. Les co m m u n ic a tio n s sont facturées au prix norm al par m inute, selon l’abonnem ent du client. De plus, H S M D ne permet pas seulem ent de w aper à une vitesse élevée en u tili sant, par exem ple, un Nokia 62 10 avec un Palm , un Psion, ou encore un PDA inclu ant W indow s CE, m ais
k b /s. L’avantage du G PR S pour le client sera de p o u voir rester « alw a ys co n n e c te d , always on». G PRS étant un service IP, la facturatio n ne se fera pas forcém ent su r base de tem ps (par m inute
“...même sans GPRS, l’Internet mnbile est déjà une réalité chez Tango depuis un an aussi de surfer réellem ent su r Internet en utilisant le se rvice d ’accès everyday.com et ceci pour seulem ent 1 Luf par m inute, jo u r et nuit. De toute m anière, le GPRS ne perm ettra pas au début de vitesses su p é rieu res à 30 058
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ou seconde), m ais pourrait é ven tu e lle m e n t être a p p li quée selon la capacité u tili sée par le client pour l’envoi de d o n n ée s. Les m o d èle s ta rifa ire s restent bien é v i dem m ent encore à définir. Tango, ayant le réseau GSM le p lus m oderne et le p lus
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perform ant au Luxem bourg, sera, tout co m m e p ou r H S C S D , W AP ain si que le co n ce p t de H o m e Zone (S a m b a), sû re m e n t le pre m ier à offrir G PRS dans notre pays. Le problèm e m ajeur pour le lancem ent du G PRS sera la d isp o n ib ilité des term inaux su pp o rtan t GPRS en quantité su ffisan te. H S C S D était en place en octobre 1999 su r le réseau Tango, alors que les term in au x n'o n t été d is p o nib les en q u an tités im p o r tantes qu'en ju ille t 2 0 0 0 . Soyez sû rs que les clients Tango p ourront profiter des avantages de GPRS, dès que les p re m ie rs te rm in a u x seront en vente su r le m arché luxem bourgeois.
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Le premier journal de langue Française du Luxembourg
Le n° 1 au kiosque avec chaque lundi, en supplément Spécial «SPORT» Luxembourg
LE REPUBLICAIN LORRAIN
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"La presse' se décline au féminin Trois rédactrices en chef prennent posiition
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Toute l'info sur un Plateau Service Information et Presse
Un quotidien et un hebdo généralistes, un mensuel féminin. Trois supports avec un point commun: le rédacteur en chef porte un tailleur. De quelle façon y sont-elles parvenu et comment ont-elles réagi à notre questionnaire? Avec talent-aiguille.
la presse se décline bien au féminin 1
(en) Elles ont, to u te s les tro is, rép o n d u s p o n ta n é ment par la positive lorsque nous leur avons proposé de nous donner leur point de vue su b jectif quant à l'im age de la fem m e dans la presse lu xem b o u rg e o ise . Peut-être parce q u 'on n'offre p lu s trop à celle-ci la p o ssib ilité de s'exprim er su r son rôle dans la société et plus p articu lière ment dans la vie p ro fe ssio n n elle. Si il y a q u e lq u e s d é ce n n ie s, les fem m es éprouvaient encore le besoin de m onter su r les b arricades p o u r a c cu se r la d isp a rité , a u jo u rd 'h u i elles ne se m an i festent plus trop, ap p arem ment calm ées par les ré su l tats des prem iers red resse m ents so cia u x . M a is ontelles vraim ent l'im p re ssio n d 'avo ir obtenu tout ce à quoi jad is elles aspiraient ? Une question cru ciale parm i tant d'autres que nous avons posée à celles qui nous sem blaient le m ieux placées pour jeter un regard intro sp ectif et critique su r les faits réels, pu isq u 'e lle s dirigent chacune une é qu ip e réd actio n n e lle .
N os rédactrices en chef étant habituées à rédiger des éditos poin tus et analytiques, nous étions en droit d'esp érer des points de vue clairs et nets sur ce q u 'o n appelle toujours, non san s une certaine con d escen dance, la condition fém inine. Y so m m e s-n o u s arrivés? Le débat est lancé....
01 Claude Wolf Rédactrice en chef à l'hebdomadaire "Revue" Depuis quelle année êtes-vous active dans la vie journalistique de ce pays, et quelle fut la pério
01 #03_DÉŒMBRE 2000 pape Jam 061
de la plus marquante dans votre métier en tant que femme? Je travaille au Luxembourg depuis 1986. Ceci après avoir fait mes études à Strasbourg et après plus de 10 années passées au service de Radio France Alsace - FR3. Dans ma vie de femme, cette période-là fut importante, parce qu'elle m'a permis de concilier mes devoirs de mère et mon métier. Ceci, dans la mesure où je travaillais en brigades, commen çant mon travail à 5.00 heures du matin, pour le terminer à 13.00 heures. J'avais donc tout l'aprèsmidi pour m'occuper de mon fils. Ce bon départ m'a permis, plus tard, de me consacrer d'avantage à mon métier sans avoir l'impres sion de sacrifier ma famille. Trouvez-vous que l'image de la femme dans la presse a évolué ces dernières années au Luxembourg? Si oui, depuis quand environ et dans quelle mesure? Oui l'image de la femme a évolué. Ceci depuis une bonne dizaine d'années. En effet on lui reconnaît des compétences aussi bien professionelles que politiques et sociales. Cela est dû bien sûr à l'entrée des femmes dans la vie active, mais aussi au rôle primor dial qu'ont joué des femmes com m e Lydie Polfer ou Anne Brasseur, que je considère comme des pionnières.
Les associations de femmes doi vent-elles continuer à militer ouvertement pour l'émancipation, ou trouvez-vous qu'il faudrait à présent créer de nouvelles priori tés? Les associations ne sont pas au bout de leurs peines. Mais l'époque des pionnières est révo lue. Elles doivent, aujourd'hui, aider les femmes à assum er leurs choix, quels qu'ils soient.
Quelles sont les femmes de la vie active que vous admirez le plus au Luxembourg, et pourquoi elles? Il est difficile de citer des noms, au risque d'en oublier. J'adm ire toutes les femmes qui ont assu mé leur choix et qui ont atteint le but qu'elles s'étaient donné.
Tous ceux qui ne relèvent pas du groupe Saint Paul et de la famille politique conservatrice.
Oui. Tous ceux qui ont soutenu la lutte des femmes et qui conti nuent à les soutenir. Tous ceux qui aident leurs compagnes à assu mer pleinement leur choix de vie.
Avec la création d'un Ministère pour la promotion féminine, le #03_DÉŒMBRE 2000
que l'on construise des ponts en or aux femmes. Ceux-ci s'avèrent être souvent des pièges. Que celle qui veut faire carrière puisse le faire, si tel est son choix. Mais que celle qui a décidé de lever le pied pendant une certaine pério de de sa vie, pour avoir plus de temps pour sa famille, assume ce choix, que les allem ands appellent ‘Karriere-knick'. Pensez-vous que la disparité risque réellement de disparaître dans les prochaines années au niveau des salaires homme/femme? Et qu'en est-il des autres disparités? La disparité sera moins grande, mais elle n'est pas prête de dis paraître, parce que notre société n'a pas encore suffisam m ent évolué dans ce sens. Et dans la mesure où les femmes ont les
“la femme est considérée comme une citoyenne à part entière” D. Fonck
Y a-t-il aussi des hommes qui ont contribué, selon vous, à une amé lioration de la condition féminine?
Oui, certainement. Elles ont joué un rôle de pionnières et ont mon tré aux femmes qu'il était pos sible d'aller de l'avant et de conci lier vie privée, vie publique et vie professionnelle avec succès.
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La création du ministère a conduit à une prise de conscience de la condition féminine et des moyens d'en sortir. Mais nous n'en sommes qu'au début.
Y a-t-il des médias luxembour geois qui vous semblent plus ouverts aux problèmes particuliè rement féminins et, si oui, les quels?
L'implication des femmes dans la vie politique a-t-elle, à votre avis, provoqué des changements conséquents pour la condition féminine?
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Gouvernement a-t-il réellement amélioré la situation des femmes au Luxembourg? Si oui, par quelles actions, résolutions?
Quels sont les problèmes fémi nins (disparité ou autres) qui devraient être traités de toute urgence, et auriez-vous des sug gestions quant aux méthodes à utiliser? Je pense qu'il est important avant tout d'aider les femmes à assu mer leurs choix. Celle qui a choisi de se consacrer à ses enfants est tout aussi respectable que celle qui a décidé de rester dans la vie active. Mais je suis contre le fait
enfants, je doute qu'elle évolue totalement. Le poids de l'éducation des enfants et des soins de la famille restera, sauf rares exceptions, toujours d'avantage du côté de la femme. Quels sont les médias internatio naux que vous consultez réguliè rement, et pourquoi? La télévision, le cinéma et les magazines internationaux. Par goût, par désir d'information et pour apprendre. Quelles sont les femmes influentes du journalisme et de l'audiovisuel international qui vous inspirent le plus? Toutes, dans la mesure où elles ont du talent et savent me convaincre et m'entraîner. Qu'est-ce que vous amélioreriez instantanément dans le paysage médiatique luxembourgeois si on vous mettait tous les moyens à disposition? La qualité. Mais c'est effective ment une question de moyens.
02 Oaniéle Fonck Directrice à l'hebdomadaire “Le Jeudi" et directrice adjointe au quoti dien "tageblatt" Depuis quelle année êtes-vous active dans la vie journalistique de ce pays, et quelle fut la période la plus marquante dans votre métier en tant que femme? J'ai rejoint la rédaction du tage blatt en 1977. Mon expérience professionnelle la plus marquante fut sans doute l'interview que m'accorda le chancelier autrichien Bruno Kreisky, une leçon de tolé rance et d'hum anism e de la part d'un visionnaire. La période la plus marquante en tant que femme, demandez-vous, je répondrai d'abord com m e femme-journaliste pour vous dire ma surprise lorsque j'ai découvert que le harcèlement moral pouvait être infiniment pire que le harcèle ment physique. La période la plus marquante en tant que femme? Peut-être appartient-elle au futur, car je n'ai pas de souvenir profes sionnel précis à cet égard. Ce que je peux ajouter en revanche, c'est qu'il est toujours plus aisé d'être un hom m e qu'une femme dans l'univers de la presse luxembourgeoise. Trouvez-vous que l'image de la femme dans la presse a évolué ces dernières années au Luxembourg? Si oui, depuis quand environ et dans quelle mesure? Oui, certainement. La femme est plus présente dans les colonnes des journaux et elle n'y est plus systématiquement confinée dans les rubriques cuisine, jardinage, culture, voire simplement confi née au rôle d'épouse et de mère. L'évolution économique, sociale et sociologique est assurément passée par là. La femme est consi dérée comme une citoyenne à part entière et une consomm atri ce à prendre au sérieux. Les jour nalistes hommes et les publici taires ont pris acte de ce change ment tout comme les hommes politiques qui savent désormais que la femme est une actrice dans la vie politique où sa voix compte. On s'est aperçu par ailleurs qu'el
le est un potentiel de richesse pour l'entreprise et donc pour l'économie nationale. Y a-t-il des médias luxembour geois qui vous semblent plus ouverts aux problèmes particuliè rement féminins et, si oui, les quels? Il y a, bien entendu, les journaux qui s'adressent spécifiquement aux femmes, tel "Carrière". Il y a ceux qui, à l'instar de l'hebdoma daire "Le Jeudi", tiennent compte du fait qu'ils ont un fort lectorat féminin. A priori, on pourrait tou tefois penser que les problèmes dits fém inins seraient pris en compte de la même façon dans tous les médias. Cela impliquerait que tous les aspects d'une pro blématique très large fussent trai tés. Ce n'est pas le cas. Prenez le débat sur l'interruption de gros sesse, sur la pilule abortive, sur la contraception, sur la nécessité ou non d'indemniser les femmes au foyer. Il me semble évident que la presse libérale (au sens philoso phique du terme), est davantage ouverte à ces questions. En ce qui concerne les journaux du groupe Editpress, je peux vous assurer qu'il n'y a ni tabous ni interdits. L'implication de la femme dans la vie politique a-t-elle, à votre avis, provoqué des changements conséquents à la condition fémi nine? Certes. Là où elles s'activent, cha
cune à sa façon, les femmes politiques montrent qu'elles sont capables d'être les égales de leurs confrères, mieux, elles prouvent bien des fois qu'elles ont une meilleure connaissance des réalités du terrain et de la vie au quotidien de leurs conci toyens. Il n'y en aurait pas assez? Sûrement, mais cela ne m'inquiète pas. C'est une simple question de temps. Quand je suis entrée à la rédaction du tageblatt, j'étais la première femme journaliste. Aujourd'hui, je suis entourée de jeunes fem m es intelligentes, vives, joyeuses, charm antes qui se débrouillent fort efficacement. Comme quoi... Par la création d'un Ministère pour la promotion féminine, le Gouvernement a-t-il réellement amélioré la situation des femmes au Luxembourg? Si oui, par quelles actions, résolutions? Pour n'être pas une spécialiste en la matière, je n'oserais me prononcer sur les améliorations réelles. Je constate, globale ment, qu'un Ministère de la Promotion Féminine naît des insuffisances existantes. Donc, il y a disparités et il faut en finir. Tant qu'on aura besoin d'un ministère spécial, la situation de l'égalité entre hom m es et femmes ne sera pas réglée. Ce qui me choque, c'est qu'on ait associé promotion féminine et famille. Cela est caractéristi-
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que des archaïsmes qui survivent. Les associations de femmes doi vent-elles continuer à militer ouvertement pour l'émancipation ou trouvez-vous qu'il faudrait à présent créer de nouvelles priori tés?
La priorité des priorités: trouver la solution miracle qui permette aux femmes de se réaliser profession nellement, tout en restant ellesmêmes et toutes en sachant être la compagne, la mère, la fille qu'elles souhaitent être. Pensez-vous que la disparité risque réellement de disparaître dans les prochaines années au niveau des salaires homme/femme? Et qu’en est-il des autres disparités?
Tant que des femmes seront pénalisées, tant qu'elles n'auront pas droit à l'égalité des chances et des salaires ou, plus simple ment, au respect et à la recon naissance, il faudra se battre. Tant, surtout, qu'il y aura des femmes hum iliées, exploitées, battues. Mais cela ne suffit plus. L'éducation nationale doit revoir, dans ce domaine, son rôle de fond en comble; les mouvements féminins doivent, quant à eux, prendre en compte la place de l'enfant dans la famille et dans la société.
La disparité salariale s'effacera, à moyen-terme, au gré d'un arsenal européen. L'Europe est, de ce point de vue, essentielle. Dans d'autres régions du monde, il fau dra attendre plusieurs généra tions sans doute. Les autres disparités? Lesquelles? Le manque de respect? Le mépris? Ce n'est pas demain la veille.
Quelles sont les femmes de la vie active que vous admirez le plus à Luxembourg, et pourquoi elles?
Quels sont les médias internatio naux que vous consultez réguliè rement, et pourquoi?
“Donc, il y a disparité et il faut en finir” II. Fnnck Actuellement? Celles qui se bat tent, en Afrique, en Amérique lati ne, au Moyen-Orient, pour aider les plus démunis, à commencer par les enfants et les adolescents. Il faut à ces femmes du courage et des nerfs d'acier. Y a-t-il aussi des hommes qui ont contribué, selon vous, à une amé lioration de la condition fémini ne? Evidemment. Il fallait des hommes lucides pour faire chan ger les lois, engager des femmes, leur faire confiance. Les hommes étaient seuls aux leviers de com mande. Dès lors, ils ont agi! Et plus d'un homme reste le meilleur soutien d'une femme quand elle est confrontée aux machismes. N'est-ce pas? Quels sont les problèmes fémi nins (disparité ou autres) qui devraient être traités de toute urgence, et auriez-vous des sug gestions quant aux méthodes à utiliser? □64 [ pape Jam # 03 _ d é c e m b re 2000
Au quotidien: Le Monde; France Inter. A la semaine: Le Point, Die Zeit. Au mois: Le Monde diplo matique, Le M onde de l'Education, Le Monde Débats. Et puis tous les autres, plus spo radiquement. Pourquoi? Par am our de l'inform ation et du journalisme. Françoise Ciroud, parce que rien ne fut facile pour elle et qu'elle continue, âgée, d'avoir le courage de ses idées. Oriana Fallaci, sacrée journaliste, qui a abandonné le journalisme parce qu'elle en avait fait le tour. Qu'est-ce que vous amélioreriez instantanément dans le paysage médiatique luxembourgeois si on vous mettait tous les moyens à disposition? Votre question est purement vir tuelle. Si on mettait tous les moyens à ma disposition, ditesvous. Cela implique que j'aurais des comptes à rendre à autrui. Je ne serais donc pas entièrement libre.
03 Monique Mathieu Editrice du mensuel "Carrière" Depuis quelle année êtes-vous active dans la vie journalistique de ce pays, et quelle fut la période la plus marquante dans votre métier en tant que femme? Mes débuts journalistiques datent de 1983. En tant qu’étu diante en journalism e et com m u nication à l’Université Libre de Bruxelles, j’ai travaillé pendant les vacances au "d’ Letzeburger Land'1. Je ne me rappelle pas de période particulièrement marquante en tant que femme-journaliste. En fait, depuis mon entrée dans ce métier il m ’importait de traiter parfois des sujets " féminins Par exemple, j’ai pris soin, dès mon entrée au Lëtzebuerger Journal en 1985, de rédiger un dossier sur les femmes à l'occa sion du 8 mars - journée interna tionale des femmes, qui, dans le temps, ne faisait pas couler beau coup d’encre. En 1988, j’ai lancé, ensem ble avec des collègues, Carrière, le magazine pour femmes au Luxembourg. Trouvez-vous que l'image de la femme dans la presse a évolué ces dernières années au Luxembourg? Si oui, depuis quand environ et dans quelle mesure? Oui. Je pense que la présence des fem m es dans la presse s ’est accrue. Et je suis persuadée que la naissance de " Carrière " y a contribué, de même que la créa tion d'un ministère de la promo tion féminine. Y a-t-il des médias luxembour geois qui vous semblent plus ouverts aux problèmes particuliè rement féminins et, si oui, les quels? Là, je cite évidemment Carrière, qui s ’est donné comme objectif d’attirer l’attention de ses lecteurs sur les femmes et leur action au sein de notre société. Parmi les autres médias, je ne vois pas trop de différences dans l’approche des problèmes plus particulière ment féminins.
L'implication de la femme dans la vie politique a-t-elle, à votre avis, provoqué des change ments conséquents à la condi tion féminine? Depuis l’introduction du suf frage universel, les fem m es sont im pliquées dans la vie politique. Les changements se sont faits, mais lentement. Je vois plutôt l’im plication plus active des femmes dans la poli tique com m e une conséquence des changements qui se sont opérés au niveau de la condi tion féminine. Par la création d'un Ministère pour la promotion féminine, le Gouvernement a-t-il réellement am élioré la situation des femmes au Luxembourg? Si oui, par quelles actions, résolu tions? Certaines lois et articles dans d ’autres lois n'auraient certai nement pas vu le jour sans m inistère de la prom otion féminine. Je pense entre autres à la création des délégués à l’égalité des chances dans les entreprises. D ’autres lois, com m e celle sur le harcèle ment sexuel, ont dû être adop tées suite à des directives euro péennes. Les associations de femmes doivent-elles continuer à mili ter ouvertement pour l'émanci pation ou trouvez-vous qu'il
faudrait à présent créer de nou velles priorités?
suggestions quant aux métho des à utiliser?
Je pense que les associations de fem m es d’aujourd’hui ne luttent pas explicitement pour l’ém ancipation des fem m es. L’une ou l’autre s ’est donnée com m e objectif la lutte pour l’égalité des chances, mais la plupart des associations fém i nines de notre pays ont bien d’autres objectifs. Elles consti tuent plutôt des associations d'entraide.
Les problèm es concernant la sécurité sociale devraient être revus. D ’autre part, notre orga nisation scolaire pose énorm é ment de problèm es aux femmes qui désirent com biner vie familiale et vie profession nelle. Je pense que dans ce domaine, la ville de Luxembourg s ’est engagée sur une voix intéres sante (cantines, foyers sco laires, nouvel horaire sco la i re...).
Quelles sont les femmes de la vie active que vous admirez le plus à Luxembourg, et pour quoi elles? Dans le temps, j ’éprouvais un grand estime pour Valy MérisWagner qui dirigeait le garage M éris (Mercedes) ou encore pour Colette Flesch et pour Elisabeth Kox-Risch (qui prési dait l’association contre la construction d’ un réacteur à Remerschen) et qui est décé dée depuis un certain temps. Y a-t-il aussi des hommes qui ont contribué, selon vous, à une amélioration de la condi tion féminine?
Pensez-vous que la disparité risque réellement de disparaître dans les prochaines années au niveau des salaires hom m e/ femme? Et qu'en est-il des autres disparités? Je ne pense pas que l’on devrait parler de " risque " quant à la disparition des différences au niveau des salaires. J’espère que ce sera le cas. Mais il faut que les fem m es continuent à s ’engager pour leurs droits. Les jeunes fem m es sous-estiment souvent le risque d’un retour en arrière, et elles tendent à ne pas s ’apercevoir des illégalités per sistantes.
Oui. Quels sont les problèmes fémi nins (disparité ou autres) qui devraient être traités de toute urgence, et auriez-vous des
Quels sont les médias interna tionaux que vous consultez régulièrement, et pourquoi? Dans le temps, je lisais réguliè rement " Die Zeit " (articles de fond, style...), parfois le Figaro et d ’autres quotidiens. Pour mon divertissem ent, j'a p p ré ciais " Cosm opolitan ".. Depuis la naissance de ma fille il y a trois ans, je me lim ite, par manque de temps, à la lecture des revues de presse. Q uelles sont les femmes influentes du journalisme et de l'audiovisuel international qui vous inspirent le plus? Pour l’instant, aucune. Qu'est-ce que vous améliore riez instantanément dans le paysage médiatique luxembour geois si on vous mettait tous les moyens à disposition? J’éditerais un magazine hebdo madaire pour femmes. #03_DÉCEMBRE 2000 papB J
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d'Lëtzebuerger Land Unabhängige Wochenschrift für Politik, Wirtschaft und Kultur Hebdomadaire politique, économique et culturel indépendant
Sur 8 personnes engagées récemment au Service Information Presse, 7 sont des femmes. Hasard ou nécessité? Pour mieux connaître celui qui pourrait devenir le prochain lauréat du 'Prix Fémina', nous avons joué au jeu de "Mil franc".
Toute l'info sur un Plateau (en) S ym bo liq uem en t, les bureaux ne p o u rra ien t être mieux situés. Dans un bâti ment qui fait le fleuron du Plateau du Saint-Esprit, entre le quartier de la gare et le centre-ville, le Service Inform ation et Presse (SIP) relie les deux quartiers princi paux de la capitale com m e il fait le lien entre le gouverne ment et la presse nationale. Créée en 1944 sou s la dénom i nation d 'O ffice Inform ation, cela fait m aintenant plus de soixante ans que cette institu tion assure, assiste et publie, afin de faciliter le travail des organes de presse et des jo u r nalistes luxem bourgeois. Pas to u jo u rs avec l'a p p ro b a tio n totale de ceux-ci, qui, exi geants et pointilleux, lui ont so u ven t fait des reproches sévères. Certains d'entre eux étaient calom nieux, d'autres ju s tifié s san s doute, à une époque où le service s'était e m b ou rbé d a n s un rythme qu'on pouvait taxer de "fonc tionnaire pépère". Le manque de flexibilité et de com pétence dont on l'accu sa devait être balayé par un coup de neuf 066 pape Jam # 03 _ ü é œ m b re 2000
grâce à la constitution d'une nouvelle direction. Le Prem ier M inistre, so u cie u x de créer vers l'extérieu r com m e vers l'intérieur du pays une image irréprochable en m atière de dynam ique de c o m m u n ic a tion, procéda à la nom ination de quelqu'un q u 'il considéra personnellem ent com m e étant le plus apte à mettre de l'ordre dans les ch o ses. Il n'hésita d'ailleurs pas à donner à Mil Jung, ancien p rof qui s'était déjà fait rem arquer par son travail innovant au M inistère de l'Education N ationale, tous les moyens pour rem édier aux carences. A u jo u rd ’hui, le se r vice, qui se com posa en 1997
palme haut la m ain, de par le fait que su r les seize em ployés actu els, la m oitié sont des em ployées, alors qu'au départ elles étaient en m inorité ab so lue. La preuve que le directeur du SIP ne se dém arque pas particulièrem ent par sa m iso gynie. Cette "fé m in isa tio n " nous a livré la prem ière bonne raison pour aller tâter le ter rain d'u ne institution qui fit su ffisam m en t couler d 'encre et, plus encore, jaser le tabloïd local pour qu'on s'y intéresse de plus près. Pour procéder à une ra d io sco p ie des p lu s transparentes, Mil Jung se fit assister par un de ses bras droits, Jacquie Zahlen, respon-
le manque de flexibilité et de compéten ce dont nn l’accusa, devait être balayé par nn coup de neuf. de huit personnes seulem ent, a doublé ses effectifs. Et la gent fém in in e rem porte la
sable de la ce llu le C o m m u n ica tio n , Internet, G rand e Région. Sans avo ir
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voulu juger de ce qui s'est passé avant son ère, il se lim i ta à se plonger dans le présent et le futur, convaincu du fait que rem uer le passé ne sert à
logiquem ent possible. Le gou vernem ent mettant les moyens à d isposition, ce point n'était pas trop difficile à réaliser. Il s'agit, bien entendu, de faire
...la visibilité du gouvernement tend à devenir plus cnberente... rien du moment que l'on est prêt à adapter, voire même à changer les choses.
Structure & renouveau Im porter l'Internet fut la pre m ière m esure prise par le nou veau directeur dans un service qui se devait d'être avant tout à la pointe de la logistique de com m un ication . Les réseaux n'ayant pas encore été très développés, il s'agit de locali ser les véritables viviers de l'in fo rm atio n et de d éterm in e r com m ent s'y im m iscer le plus
accom pagner le matériel par une d isponibilité et une flexibi lité adéquates des acteurs m anipulant le dispositif. Ainsi, des leitm otivs com m e la trans parence, l'interaction, le parte nariat, la qualité, la su b sid iari té vinrent renforcer les prin cipes directeurs d'une équipe subd ivisée aujourd'hui en cinq cellules aussi distinctes que com plém entaires: Coordination (cellule interne qui met en relation les diffé rents services dans le but d 'a u g m e n te r la rapidité et d 'op tim ise r la circulation de l'in fo ), Inform ation & Rela-
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Mil Jung
tions presse (établit le contact entre la presse et le gouverne ment lors de conférences de presse, interview s et événe m ents à l'étranger), Revues et Agences de Presse (assure un clip p in g national et internatio nal pour l'info des m inistres et hauts fonctionnaires), Edition (publications propres, archiva ge de photos, assistance en m atière de traduction), Com munication et Internet (oeuvre en faveur d'u ne plus grande co h éren ce au niveau de la com m unication et développe la corporate identity du gou v e rnem en t en co llab o ratio n avec les agences de com m un i cation nationales). Grâce à tous ces services, et surtout à une certaine unifor mité, la visib ilité du gouverne ment tend à devenir plus cohé rente et plus transparente, le directeur Jung étant persuadé qu'une dispersion provoquée #03_DÉŒMBRE 2000 pap
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tairem en t p o u rv u s par des a m b a ssa d rice s de charm e. Toutes ces dam es ont été cho i sies avec soin, en participant à une sélection en groupe lors de laquelle leur volonté de d is p o n ib ilité , leu rs q u alités hum aines ou m êm e leur cu ltu re littéraire furent plutôt tes tées que la conjugaison irré p roch able du s u b jo n c tif im parfait. Il est vrai a u ssi q u 'a u c u n e des ca n d id a te s n'avait une form ation de jo u r naliste, le sens de la com m u nication étant une qualité plus im p ortan te p ou r p o u rv o ir con ven ab le m e nt ch acu n de ces postes, tand is que la prose proprem ent dite est laissé e aux bons so in s des jo u rn a listes recevant les infos. Si le SIP n'était, il y a quelques années, pas forcém ent une référence dans le m ilieu, bon nombre de ses stagiaires ont trouvé à ce jo u r un em ploi dans le secte u r sp é c ia lisé après avoir term iné leur stage (deux d 'e ntre elles ont été engagées récem m ent par le Journal, resp ective m e n t par l'Agence Binsfeld).
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flti,
les échos féminins
03 Béatrice Abondio Marie-Charlotte Marguet
par une m ultitude de logos d istin cts pour toutes les ad m in istratio n s ne pouvait q u 'am oin drir l'efficacité de la corporate com m une. Si les bulletins périodiques, ainsi que les b rie fing s du conseil gouvernem ental, sont c o n su lté s régulièrem ent aussi bien par les acteurs locaux que par les délégués des am bassades séjournant à l'étranger, il est certain qu'en matière de publication une partie de la re sp o n sa b ilité revient aussi, et personne ne pourra le nier, à la bonne uti lisation des m édias en place. Tout en prenant le chem in de son choix, chaque partenaire m édiatique est ainsi invité à 070
pape Jam
# 03 _ d é œ m b r e 2000
Jf*
inform er au m axim um , le SIP se considérant com m e parte naire prêt à donner autant de background possible, m êm e à
En faisant le tour des bureaux pour nous assurer de l'atm o sphère irrép ro chab le sensée régner au sein de cette in stitu tion qui se veut d éso rm a is aussi flexible que dynam ique, nous n'avons en effet récolté que des éloges, à l'effigie de la direction autant que de l'équi-
...une partie de la responsabilité revient aussi (...] à la bonne utilisation des médias en place... ceux qui arrivent à une confé rence de presse traitant d'un sujet qui ne leur est pas for cém ent familier.
La femme, avenir de l'homme? Il paraît q u 'il s'a g it d 'u n hasard total si les nouveaux postes gradués sont m ajori-
pe. A insi, Béatrice A bondio, re sp o n sa b le de la ce llu le Edition, nous a confirm é que l'égalité des chances présen tait des atouts différents, les quels, dès qu'on arrivait à les mettre en équilibre, m enait à une bonne ém ulation. Tania Berchem (Coordination) nous certifia que le service était un vrai modèle de respect et de
dynam ism e, d ans lequel les fem m es se retrouvent enfin au ssi dans des postes d éci sifs. Mariette Bredim us, qui est la p lus a n cie n n e des em ployés, a assisté aux chan gem ents et nous a sem blé la plu s apte à co m m en te r la m étam o rp h o se. M ais elle aussi a considéré qu'il n'y eut au cu n prob lèm e m ajeu r et que le service est m êm e deve nu plus vivant et plus co m m u nicatif, car avant l'arrivée des fem m es, les hom m es avaient ap p a re m m e n t te n d a n ce à s'e n fe rm e r p lu s s p é c ifiq u e ment dans leurs petits univers respectifs.
La réputation Pour revenir sur cette fam eu se guerre froide qui régnait pendant une certaine période entre la presse et le SIP, Mil Jung n 'h é site pas un seul m om ent à nous faire savoir que le passé est le passé (il n'a pas p o stu lé p our cet em ploi, on est venu le cher cher pour rem édier aux pro blèm es), et que certains élé m ents particulièrem ent m al veillants auront toujo urs ten dance à faire m ousser gratui tem ent les choses. Sans v o u loir prétendre que son service peut subvenir à tous les so u haits des jou rn alistes, il tend néanm oins à offrir la m eilleu re co m m u n icatio n p ossible. Celle-ci étant trib u ta ire de deux facte urs d o m in a n ts: le tem ps et la clarté. Alors que la gestion du tem ps devient un problèm e universel, la cla r té des m essages et des faits crée une vraie base de d ia logue en perm ettant un déve-
qu'il considère avec réalism e les moyens mis à d isposition. Le m anque de personnel est une vraie plaie dans le paysa ge m édiatique national, dont son service ne souffre néan m oins aucunem ent. Tout cela, il le considère bien sû r sans mettre en cause les m aisons
Le manque de personnel est une vraie plaie dans le pansage médiatique national. loppem ent p o sitif des affaires, loin de tout m alenten du. En ce qui concerne la presse écrite nationale, Mil Jung ne fait qu'en penser du b ie n ïo rs -
d 'édition , qui ne pourraient rem édier au problèm e que si notre pays offrait une stru ctu re apte à augm enter leurs tirages respectifs. De Pautre côté, la bonne répu-
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Tania Berchem
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Pascale Hoffmann-Radius
tation du SIP dépend bien sûr aussi de l'efficacité du réseau m inistériel, qui devrait encore être am é lio ré afin que les inform ations parviennent plus facilem ent aux organes res pectifs. Et ce n'est certaine ment pas en créant 19 postes pour 19 m inistères que le pro blèm e serait réso lu , l'a p proche idéale étant plutôt à atteindre d ’un point de vue p hilosophique.
A laube du e-Luxembourg C'est en souriant que le d irec teur du SIP in siste (n é a n m oins) su r le fait q u 'alo rs que le Prem ier Jean-Claude Juncker s'e st to u jo u rs vu taxé par la # 0 3 _ D É Œ M B R E 2 0 0 0 P8p Jam 071
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Véronique Poujol, ex rédactrice du Répu, puis d'Agefi, vient d'échanger te support financier contre l’hebdo "dLetzebuerger Land", où elle reprend la rubrique... économique, bien évidemment. I Encore du nouveau chez mké. Si le mois passé
nous annoncions le départ de Richard Schmid, nous pouvons accueillir ce moisci une double entrée en nos services. Aurelio Angius rejoint l'équipe commerciale de "paperJam", tandis que Fred Treffel va renforcer celle de "Nightlife.lu". David Laurent devient par la même occasion rédacteur en chef du mensuel bran ché.
mercialisation au Luxem bourg et à l'étranger de l'espace publicitaire pour les titre s de presse qu'elle représente, appartenant ou non à sa maison-mère Editpress Luxembourg S.A. Au menu: tageblatt, Le Jeudi, Revue, G raffiti, Auto-Revue, Woxx, Le Monde Diplomatique (supplé ment mensuel du tage blatt).
Christian Linster quitte ra les services de P&M au 1er décembre pour rejoindre l'équipe d'Espace Régie Luxembourg S.A..
■ C'est l'agence Carré Blanc qui reprend désor mais ta régie de l'hebdo "dLetzebuerger Land". Chose qui semble to u t à fa it logique dès que l'on sait que celle-ci est hébergée par l'Imprimerie Centrale, qui assure par ailleurs aussi l'impression du "Land".
§ Le même Espace Régie est en fait un nouvel acteur sur le marché de la pub. L'objet principal de cette société est la com
I Une première rencontre a été organisée par l'Observatoire des Nouveaux Médias au Technoport Schlassgoart le 18 octobre pour créer des groupes de travail afin d'obtenir un consensus du marché luxembourgeois concernant la mesure d'audience des sites Internet. Les régies publicitaires, les agences de communication et les mandants (sites supports) furent les invités aux pre mières négociations. ■ RTL Group vient de lancer IP-Web.net, un réseau "webvertising" pan européen. Avec neuf filiales dans six pays (Luxembourg, Allemagne, France, Royaume-Uni, PaysBas et Belgique), IP-
A urelio Angius
Responsables de communication ef attaché(e)s de presse, faites-nous connaître les changements de personnel qu il y a eu au sein
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Monique Junker-Zahlen
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Mariette Bredimus
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p re sse d 'ê tre plutô t a n ti com m un icatif, c'e st fin a le m ent celui-ci qui a précipité les c h o se s p o u r que le Lu xe m b o u rg s 'o rg a n ise . P e rso n n e lle m e n t, Jung co n n a ît l'o rd in a te u r com m e sa poche, car à l'ép oq u e où il officiait au M inistère de l'E du catio n N ationale, c'est à l'in té rie u r de celui-ci que se firent les prem iers pas rem arquables en m atière de travail de réseau. "Restena" est un p ro d u it de l'E d u ca tio n N ationale, il ne faut pas l'o u b lie r. Certes, m ais on n'a pas pensé à ca n a lise r de su ite tout le flux p ro d u c tif dans la bonne direction , pensant que nos rése au x té lé p h o n iq u e s é ta ien t s u ffis a n ts à nos petits b e so in s, d e v e n u s énorm es entre tem ps. T ou jou rs est-il q u 'en atten dant les nouveaux m oyens qui seront créés d 'ic i peu, le SIP a établi sa base de d o n nées et donne la p o ssib ilité aux p ro fe ssio n n e ls de ren trer d ans son réseau sans p lu s attendre. Plus loin, le service essaie de d éve lop per le site du gouvernem ent tout en essayant d 'u n ifo r miser, dans la m esure du p o s s ib le , la p ré se n ta tio n des site s des d iffé re n ts m inistè res, afin que le parti c u lie r p u is s e s 'e n s e rv ir plus facilem ent et selon un
■ L'agence ACT 2 vient de fêter dignement ses dix ans. Marie-Claire Beaufays, Arnaud Mouryamé ont invité leurs clients pour passer
■ Le Cercle National des Relations publiques (CENARP) aura droit dès fin novembre à son site internet, sera réalisé par XYZ Productions. M arie-Claire Beaufays
Web.net o ffre la possibili té aux annonceurs de réaliser des campagnes internationales grâce à la publication de leurs annonces sur 75 top sites européens. La régie com
L'Edition 2000 Fiscal vient de L'Imprimerie Saint signe responsable sept volumes.
■ Le quotidien belge Le Soir a dédié le 19 octobre un dossier spécial à notre petit pays qui était fo rt élogieux, une fois. Deux douzaines de pages bien remplies et documentées par lesquelles nous avons pris connaissance de choses que nous savions, et d'autres que nous ignorions. La preuve que le dossier fu t bien fait.
du Code sortir. Paul pour les
PEP.COM S.A vient de se faire la malle dans ses anciens bureaux pour s'ins
de vos sociétés, et envoyez-nous CV
code co m m u n . Le budget pour co n so lid e r la co h é re n ce de l'Internet étant déjà m is à d isp o sitio n , hom m es et fem m es ont d éso rm a is retroussé leurs m anches au SIP pour so u te n ir le travail de la cellu le g o u ve rn em en tale "e -a d m in istra tio n " et, entre autres, nous faciliter au tant que p o s s ib le des petites tâches parfois bien pénibles, telles que le télé ch a rg e m e n t. Il ne n o u s reste q u 'à e sp é re r a v o ir droit d 'ici un an à un bilan re sse m b la n t aux e xp e c ta tive s, ca r les ju m e lle s m éd iatiques sont braquées dès à présent su r le centre de la cib le "P la te au A ltm ünster".
un dimanche à la cam pagne pas comme les autres le 12 novembre. Ce n'est qu'au dernier moment, après confirmation que les invités prirent connaissance de l'adresse du jour: le Toit pour Toit, où Kafel Guilloux a mis les petits plats dans les grands pour un brunch succulent.
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eurs, si possible avant la fin du mois. Merci d'avance!
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Jacquie Zahlen
Et M il Jung de re to u rn e r ve rs se s ch a rg e s in n o m brables, en dem andant d 'u n air so ngeu r à son em ployéecadre si, en fait, il lui arrive d'être plu s sévère avec les fem m es q u 'a v e c les hom m es...
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aperJam people Notre lectorat - composé, e.a., de décideurs économiques ef politiques, chefs d'entreprises, relais d'opinions ef journalistes, professionnels du 'ecrufemenf en particulier, et l'esemble de tous les acteurs de la nouvelle économie - s'intéresse de prés aux arrivés et départs en entreprises, ainsi qu'aux changements de fonctions dans les positions du management. Entreprises & Managers: faites-nous part de ces changements en nous
,
envoyant un message court, ou selon votre disponibilité un communiqué de presse, de préférence accompagné par une photo couleur.
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J'ai toujours voulu être une sainte Entretien avec Geneviève Mersch
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Les femmes à l'écran L'opinion d'une initiée: Sandy Lahure
Avec Bady Minck, elle est une des rares cinéastes-femmes sur le sol national. L'occasion rêvée de voir si l'image de la femme dans le monde du 7e art est aussi glamour derrière que devant la caméra. Portrait de Geneviève Mersch en 20 étapes.
J'ai toujours voulu être uoe saiote (en) Le titre est un piège. C'est su rto u t celu i d 'u n p rem ier long-m étrage qui verra sans doute le jour d'ici une période indéfinie. Car c'est cela aussi, être cinéaste: écrire, attendre, réécrire, ré-attendre.
chez toi le désir de devenir cinéaste? G .M .: Q uand j'é ta is gosse, mon père avait une caméra 9m m . N ous, les gosses, on jou ait avec. Tandis que ma
sœ ur et mes frères faisaient les acteurs, moi je tournais. Par ailleu rs, j'im ag in a is que d eve nir cin éa ste était une chose im possible, parce que j'é ta is p ersu ad ée que tout devait être fait par une seule
G eneviève M ersch, jeune réali satrice de su ccu le n ts d o cu m entaires, ne fait pas excep tion à la règle. M ais com m e elle est assez pragm atique, en attendant un long projet elle en réalise des courts. Et elle se livre au jeu du questionnaire avec des copains rédacteurs qui désirent en savoir plus. Sur le ciném a en général, sur le secteur ciném atographique au Luxem bourg en particulier. O u su r la fem m e d an s ce d om aine réservé d 'o rd in a ire aux hom m es. Alors, de là à devenir une sainte, il y a de q uoi n o u rrir des e sp o irs im possib les. D 'ailleurs, à l'e n tendre défendre ses propos, je pense que c'est finalem ent le m o ind re de ses s o u c is . Le notre au ssi. Cela se trouve bien, donc. Entrons dans l'arè ne. Clap, prem ière! Q uand et com m ent est né #03_DÉŒMBRE 2000 pa| Jam 075
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personne derrière la caméra! C 'est après, en étud iant la pub, et en faisant des stages chez RTL ou en visite su r les plateaux de FR3 que je réali sais q u 'il y avait des p o ssib ili tés d'y arriver par le biais de la collaboration. Je me rappelle aussi avoir établi à l'âge de 15, 16 ans, des listes entières de film s auxquels je donnais des cotes. Je découpais aussi des sujets intéressants dans les jou rn au x. Je su is quelq u'un qui avance par spirale, je tour ne autour des choses, et puis j'y arrive lentement, en toute sécurité. Soudainem ent je me souviens aussi qu'au service d'orientation scolaire je leur avais soum is une liste de mes p rio rité s, le sq u e lle s, m ises bout à bout, auraient du leur m ontrer ce que je voulais faire. Mais ils me recom m andèrent l'inform atique!! Ne pensais-tu pas à l'époque qu'être une femme allait te rendre la tâche plus difficile, ou, au contraire, avais-tu déjà des idoles parmi les metteurs en scène féminins? C.M .: Je ne voyais pas de rai son objective pourquoi cela eut été difficile. Même si à l'école de ciném a il y avait b eaucou p p lu s d 'ho m m es dans ce métier. C'était tant pis. Je n'ai pas été éduquée dans le sens de la séparation des sexes. Mon père ne faisait pas de différence dans l'am b i 076
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tion q u 'il m ettait dans ses filles et ses garçons. Il voulait qu'on réussisse tous notre vie de la même façon. Cela devait être d éterm inan t quelq u e part... Penses-tu que le fait d'être une femme est un inconvé nient dans ton métier, et, si oui, comment s'articulent les problèmes concrets? Sont-ils plutôt à trouver dans les rela tions extérieures (production p.ex.) ou intérieures (staff)? C.M .: Ni l'un, ni l'autre. Je ne vois pas de problèm es v is i bles. M ais, bien entendu, lo rs qu'on veut être respectée, il s'agit de ne pas jouer à la nana en privilégiant toutes les m anies fém inines. Des trucs lourds à porter? Tant pis, on met la main à la pâte. Finalem ent, lorsqu 'on ne pro jette pas soi-m êm e de pro blèm es dans les choses, les autres n'en voient pas non plus! Qu'y a-t-il de différent dans l'approche fém inine d'un sujet cinématographique par rapport à l'approche m asculi ne? C .M .: J'avais lu un a rticle/ reportage à ce sujet. Parfois je me d isais qu'il pouvait y avoir des d ifféren ces, p arfo is je n'en voyais pas. Il est clair que certains film s, lorsqu'on les voit, ne peuvent avoir été
faits que par une femme, res pectivem ent un hom m e. Mais p arfois on se trom pe (exemple: Kathrine Bigelow). Je pense, en ce qui concerne mes film s, que "John" n 'au rait jam ais pu être tourné par un hom m e. "Le Pont Rouge" par contre, oui. S'il existe cer tainem en t une se n sib ilité fém inine, il y a aussi la se n si bilité tout court, nécessaire à tout le m onde p ou r co m prendre et bien transpo ser la com plexité du personnage. Que penses-tu de l'image de la femme actuelle reflétée par le cinéma d'hier par rapport à celui d'aujourd'hui? Trouvestu qu'il y a eu évolution, ou en est-on encore à l'état de femme objet? C.M .: Non, grosso m odo je
tes de l'h is to ire du cin ém a? C.M .: Ce qui me sem ble clair, c 'e st que des cin éastes com m e Bergm an ou Cassavetes y ont largem ent co n trib u é. Brigitte Rouaen aussi, plus récemment, avec "Post coïtum , anim al triste". D 'autres film s aussi peut-être, com m e "La vie ne me fait pas peur" ou "M u riel's W edding". Q ue tu cites celui là, ne m'étonne pas. Il semble très proche de ton monde, par son ironie et sa tendresse. Par ailleurs, penses-tu qu'un ciné ma fém inin plus militant, genre Agnès Varda ou Coline Serrault des années 70, aurait encore une chance de survivre de nos jours, et surtout, a-t-il encore selon toi une raison d'être?
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John
pense que tout va nettement mieux. Il y a toujo urs eu des poupées dans le ciném a am é ricain, il y en aura toujours. Mais à l'époque il y avait déjà aussi des Katherine H epburn, là où il y a m aintenant des Susan Sarandon. Des actrices p rivilég ié e s c h o is is s e n t au jou rd 'hui leurs rôles, ce r taines arrivent m êm e à c o financer ou à prod uire des film s, jo u er de tem ps à autre les poupées Barbie leur per met finalem ent de faire des cho se s in d é p en d a n tes. L'influence des fem m es a net tem ent évolué au cours des dernières années. Q uels sont, à ton avis, les metteurs en scène qui ont donné n aissan ce et ceux qui continuent à créer les por traits de femme les plus ju s
C .M .: Je pense que m ainte nant nous vivons à une autre époque et que cette page est tournée. Elles ont lutté pour obtenir, m aintenant il s'agit pour nous de maintenir. Les v a le u rs établies par les fem m es, nous devons les pri vilégier. A u jo u rd 'h u i, c'est p lu s valo risan t pour Coline S e rrau lt de faire "Trois hom m es et un couffin". Le prem ier pas était de faire du cin ém a pour la ca use des fem m es. Le second, de faire autant, sinon plus de recettes que les hom m es, avec un pro du it q u 'e lle aim ait et qui l'am u sait par-dessus le m ar ché. . Ainsi, l'époque où on parlait de "film s de fem m es" paraît révolue. Il ne nous reste plus qu'à dire merci aux pion nières. Pour rester dans le domaine des femmes, comment évalues-tu le travail de ta com pa triote Bady M inck, et quel metteur en scène luxembour geois te semble être en géné ral le plus doué? C .M .: Bady Minck: travail inté ressant, personnel, original, courageux et frais. Dans le sen s innovateur, peut-être parce que le rythme de l'action dans ses film s me rappelle le m ouvem ent du vent. Pour le reste, les gens du sec teur national sont tellem ent
différents dans leur travail que la co m p araiso n me paraît im possible. Je préfère certains film s à d'autres, m ais je ne nuance pas au niveau des met teurs en scène.
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Q uels seraient les gens avec lesquels tu adorerais travailler (tous secteurs confondus: acteurs, producteurs, etc...)? C .M .: Le problème, c'est que la réputation de personnages renom m és ne me dit absolu ment rien su r sa valeur en tant qu'être hum ain. Voilà pour quoi j'aim e autant travailler avec une équipe de gens que je co n n a is. Si par exem ple quelq u'un arrive sur mon pla teau en me disant qu'il a déjà fait 50 longs métrages et moi pas, il risque de vouloir faire son film au lieu du mien. Et puis, il faut que les gens qui m 'entourent aient le sens de l'hum our. Sinon cela n'accro chera jam ais entre nous. Au niveau des com édiens par contre, je ne dirai pas non à Juliette Binoche, ni à Cena Rowlands (à cause de tout ce qui y est lié). Travailler avec Jeanne Moreau, Toni Colette ou Johnny Depp serait aussi un plaisir! Comment vois-tu l'avenir du cinéma? Deviendra-t-il entière ment digital? C.M .: Pour le "low budget", il d evie nd ra d igital. Cela me sem ble clair, car ce système fait tourner les gens qui n'ont pas ou peu de moyens. Pour faire un film, il faut avant tout un bon scénario et puis trou ver de l'argent pour le tourner. Le digital est un grand progrès dans ce sens, car le facteur le p lu s con traig n ant se voit am oindri. Toi même, préfères-tu la manière classique de filmer sur pellicule, ou vas-tu aussi te tourner vers le numérique? C .M .: Dès qu'on a les moyens de faire un choix, il faut adap ter le format au scénario. Cela aurait été idiot p.ex. de ma part de tourner "Roger" en 35 m m. De m êm e q u 'on n'ira pas tourner un docum entaire d ans un squat avec tout #03_DÉCEMBRE 2000 papi Jam 077
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purement alimentaire ou tirestu des leçons plus profondes d'un travail pareil? G .M .: M oitié-m oitié. Bien sûr q u 'il me faut de l'argent pour financer mes autres projets. M ais ce n'est jam ais sans inté rêt de tourner une petite h is toire, car p ou r "La L u xe m b o u rg e o ise ", il fallait n é ce ssaire m e n t en raconter une. Dans ce sens, c'est com parable au travail de courtmétrage. Trouver des acteurs et des lieux de tournage pour des scènes qui ne durent que six seco nd es au final, c'est a sse z m arrant et m otivant! Cela m 'a aussi perm is de faire beaucoup de travail de casting et de connaître ainsi toute une série d 'a c te u rs. Je n 'av ais ja m a is non p lu s réalisé de gags. Cela aura donc été aussi un apprentissage en matière de slapstick. Cela te dérange-t-il que l'on te trouve très "belge" dans ta manière de travailler, c'est à dire dans l'approche ironicotendre que tu as envers des gens d'une sim plicité extrê me, qui n'est pas sans rappe ler une certaine approche phi losophique du magazine TV "Strip Tease"?
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Le Pont Rouge
un é q u ip e m e n t s o p h is tiq u é . Tim Burton est un des cinéastes qui ont tourné des courts pour le web. Penses-tu que l'avenir du metteur en scène réside dans cette façon de travailler, et est-il à craindre que les complexes de cinéma actuels vont subir de sérieuses pertes dues à un possible boom de créations pour le net? G.M.: Le ciném a existe depuis cent ans. Rentrer dans une salle et partager un p la isir avec des centain es de per so n n es, est une sen satio n irrem plaçable. La télé n'a fina lement pas tué le ciném a, le web ne le fera pas non plus. C'est une possibilité parallèle. Le montage num érique est 078 papeRllI #03_DÉŒMBRE 2000
lui aussi une invention qui facilite beaucoup le travail par rapport à l'an cienn e méthode manuelle. En fais-tu usage? G.M .: L'a n cien n e m éthode est pratiquem ent révolue. On gagne tellem ent de tem ps que ce serait stupide de ne pas u tilise r le m ontage num érique. Fini le tem ps où, pour vision ner une prise, il fallait d ép la cer des pyra m ides de caisse (celle que l'on cherchait était toujo urs en d e sso u s de tou tes les au tres). Tout cela sou ven t pour se rendre com pte que celle qu'on venait de v isio n ner avant était bien m eilleu re. M aintenant deux ou trois clics suffisent, et le tour est joué. Tu viens de mettre en scène un spot pour "La Luxembour geoise"? La raison en est-elle
G.M.: Non, ça ne me dérange pas du tout. Com m e on ne peut pas être en même tem ps dans l'action et l'auto-analyse, on voit soi-m êm e très peu à quoi ressem ble son propre tra vail. C'est vrai que j'ai beau coup d 'am is belges qui prati quent l'auto-dérision, avec un zeste de "black hum or" british. C'est un cocktail qui me plait! Quelles sont les forces et les faiblesses du service gouver nemental soutenant la produc tion nationale? G.M .: Ce qui est positif, c'est que le Fonds de soutien existe. J'ai l'im p ressio n que le com ité de lecture fait un bon travail, et qu'il ne fait pas dans le copinage. On n'ob tient pas autom atiquem ent des avances parce qu'on a déjà fait cer taines choses. Notre statut par con tre est une catastro ph e m o n stru e u se . Je s u is ain si
' Genevieve Mersch Née le 17 janvier 1963. Nationalité luxembourgeoise.
ETÜ3ES 1983-85 Etudes de publicité à Strasbourg (diplôme BTS) 1985-89 Etudes de réalisation ciném a/télévision à l'Institut des Arts de Diffusion (I.A.D.) à Louvain-la-Neuve. Diplôme: Réalisation Cinéma/Télévision
FILMOGRAPHIE 1987 1988 1989
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"M AM AN BOIT, PAPA BOXE" (documentaire, Béta, couleur, 9') "M EGAPO LE" (fiction, 16 mm, 12') "LA BALADE DE BILLIE" (fiction, 16 mm, 12') film de fin d'études - Prix de la m eilleure actrice (festival international des écoles de cinéma de Nîmes 1990) - Prix de la m eilleure actrice et prix du Ministère des Affaires Culturelles (M ons 1990) - Mention spéciale au festival aes Grandes Ecoles de Cinéma du Monde (Montréal 1990) - Grand Prix (Valenciennes 1990) - Conjointement avec les autres films de la promotion IAD 89, prix du m eilleur programm e d'école (Tel Aviv 1990) - Diffusion su r RTL, RTBF, BRT et Canal+ "LE PONT RO UGE" (documentaire, 16 mm, couleur, 21') - Prix du Jury de la Presse ciném atographique internationale (prix FIPRESCI) et - Prix du scénario et de la réalisation (Prix du Ministère de la Culture de Nordrhein Westfalen - festival international Oberhausen 1991) - Prix "Centre Arm ancon" au festival vidéo-psy (Auxerre 1995) - Sélectionné aux festivals de Berlin, Bruxelles, Marseille, Londres, Paris, Strasbourg, Lorquin, Kassel, Tampere (Finlande), Wellington (Nouvelle Zélande), San Sébastian, San Francisco... - Diffusion su r RTBF, BRT, SSR, RTL, TV2 Danemark et à la télévision hollandaise - Projection en salle de ciném a à New York et tournée am éricaine en com plément du long-métrage américain "Dream Deceivers" de David Van Taylor "LE CO URAGE" (fiction, 35 mm, couleur, 15’) faisant partie du long-métrage "LES SEPT PECHES CAPITAUX" - Prix de la Meilleure Bande annonce (Bruxelles 1992) - Sélectionné à la 49èm e Mostra de Venise, à Cologne, Brest, Stockholm et Saarbrücken - Diffusion su r RTBf et Canal+ France "IM AG O LU XEM BURG I" (documentaire, Bétacam, couleur, 15 ') Document vidéo sur l'exposition " Imago Luxemburgi ” à Lisbonne. "MATENEEN LIEWEN" (35 mm, couleur, 4 X 40") 4 spots pour l'intégration des personnes mentalement handicapées (APEM H) "SEN TIM ENTAL JO URNEY" (documentaire, 35 mm, couleur, 45') - Sélectionné au festival de Saarbrücken - Diffusion sur RTL Luxembourg "JO H N " (fiction, 35 mm, couleur, 40') - 1er Prix (Iris d'or) au festival international de Bruxelles 1995 - Prix du m eilleur scénario (Bruxelles 1995) - Prix Beaumarchais (Bruxelles 1995) - Prix du Meilleur court-métrage au festival de Potsdam 1995 - Mention au festival de H am bourg 1995 - Sélectionné aux festivals de Cologne, Dortmund, Namur M ons, Cork, Melbourne, New York... - Diffusion sur RTBF, Télé 21, Canal+ Belgique. "RO GER" (documentaire, 35 mm, couleur, 30') - Sélectionné aux festivals de Lorquin, Oberhausen, Saarbrücken, Augsburg, Marly, Amascultura, W unsiedel, Moviemento Berlin, Emden etc. - Diffusion sur RTL Luxembourg "SH A H N A Z"(docum entaire, Bétacam, couleur, 14') Portrait d'une petite fille en Afghanistan pour M .S.F. Belgique "ANN VIN CK - Portrait d'une artiste" (documentaire, Bétacam, couleur, 13') “DIEU, LA FEE ET LE RO BINET" (fiction, Bétacam, couleur, 2') "IW W ER & ERIWW ER" (documentaire, 35 mm, coul., 35') "LILIANE HEID ELBERG ER - Portrait d'une artiste" (docu, Béta, coul., 13’)
PROJETS EH COURS "VERROUILLAGE CENTRAL" (court-métrage de fiction) "J'AI TOUJOURS VO ULU ETRE UNE SAINTE" (long-métrage de fiction)
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L'A.T.A.C. (Association de Techniciens et Acteurs Cinéma) vient de voir le jour. Il y a du pain sur la planche pour les membres, car to u t le monde sait que le sta tu t des techniciens est déplorable au GrandDuché (parce que pra ti quement non existant). ■ Réunion de famille des Coppola. Sofia a p ro fité de la présence de son frè re pour venir assister à une projection de son film "Virgin Suicides" à t'Utopia. On nous a aussi susurré la venue de Dieu le Père (en l'occurrence le pré
nommé Francis Ford), mais sans nous préciser de détails avant la dead line rédactionnelle. Notons encore que Gérard Dépardieu sera présent sur le tournage le 18 novembre où il tournera ses scènes devant le Palais de Justice en com pagnie de ...300 figurants. ■ Bady Minck n'aurait pas été absente â cause de la Viennale, quelle aurait eu droit à un hommage ce mois-ci dans notre "spécial nanas". En attendant de vous présenter cette cinéaste to ut à fa it origi nale dans une de nos prochaines éditions, vous pourrez déjà visiter son site: h ttp ://e le ktro fru e h s tueck.netbase.org
S Broadcasting Center Europe invite à la Journée des Technologies de Production Audiovisuelle le 17 novembre, journée pendant laquelle les services de la filia le de RTL Group seront présentés plus amplement, ainsi que le projet de mise en valeur des archives audiovisuels nationales par le CNA de Dudelange, partenaire cul tu rel de BCE. Nul autre que la superstar de la musique minimaliste, Phil Glass en personne, sera l'invité de la Cinémathèque Municipale le soir du 27 novembre (à 20h30) pour une soirée dédiée au pape du film underground Jonas Mekas.
Alex Kanakaris, CEO de la société Kanakaris Wireless Vision est persua dé qu'il va révolutionner le monde du net en dis tribuant des œuvres ciné matographiques de to ut acabit sur le net à pa rtir dune société dont la pla teform e devrait être basée à Luxembourg. Après une première conférence de presse au printemps, Kanakaris est revenu à charge dans les salons de l’Interconti, sans toutefois ajouter de détails supplé mentaires. En attendant que chose se passe, les intéressés peuvent décou vrir les sites de la firme: www.cinemapop.com, www.wordpop.com, www.kanakaris.com, www.cinemanianetwork.com.
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énorm ém ent défavorisée par rapport à mes copains belges. N o us avo ns créé L’ARS (L 'A sso cia tio n des R éalisa teurs et Scénaristes), qui s'est bloquée contre le statut d 'ar tiste. Autre problèm e: celui de la d istrib u tio n des courtsm étrages. Les longs finissent toujours par trouver un d istri buteur à l'étranger. Mais les courts m étrages de fiction et les d o cu m e n ta ire s, non. Parfois cela se passe de façon m écanique, parce que qu el q u 'u n d 'u n e asso cia tio n ou m aiso n étrangère prend la ch o se en m ain. Com m e à l'étranger ils sont mieux orga nisés, une fois que le film a été accepté dans un endroit, cela fait boule de neige. Mais ici en général on enferm e ces petits bouts de film s, qui sont par fois e xcelle nts, dans une arm oire, et puis on jette la clé. Cela reste m on cheval de bataille. Car "Le Pont Rouge", une fois qu'il avait été décou vert à Berlin, a même fait le tour des Etats U nis. "Roger" n'a, par contre, pas assez été m ontré. Tout cela est une question d'organisation. Il y a des vendeurs professionnels à l'étranger. Il suffirait de per su ad e r l'u n ou l'autre de prendre nos film s sous son aile. M ais à ce niveau là, le M inistère ne prend pas ses responsabilités. Cependant, il 080
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y aurait en ce m om ent des am éliorations en cours...
La trame de l'histoire, on peut déjà la connaître?
Le fait que de plus en plus de film s se tournent au Luxembourg, est-ce un ique ment bénéfique à l'économie nationale, ou les acteurs luxembourgeois en profitentils largement?
G.M .: Non, c'est encore trop tôt!
G.M.: Jusqu'à présent j'ai la nette im pression qu'il s'agit surtout d 'un facteur é co n o mique. Lorsque Delux tourne avec des am éricains, je ne vois pas le grand intérêt que cela pourrait avoir pour moi. Bien sûr, cela perm et aux techn i ciens d 'acqu érir plus de know how. Mais après cela, ils refu seront de travailler avec moi, qui n'ai pas les moyens de leur offrir des salaires adaptés à des budgets am éricains. Qu'en est-il de ton premier long métrage? Le tournage devrait démarrer d'ici peu sur le sol national, non? C .M .: Non, le scé n a rio a besoin d'être retravaillé. Il faut ab so lu m en t l'a m é lio re r. D 'autant p lu s q u 'e n ce m oment, je su is assez o cc u pée au m ontage de mon court "Verrouillage central". En fait, cela me donne deux m ois de recul, ce qui est finalem ent très bénéfique au futur déve loppem ent de "J'ai tou jo urs voulu être une sainte".
T'arrive-t-il encore d'aller au cinéma, et pour y voir quoi? G.M .: Dans un prem ier tem ps, voir "D ancer in the dark" me ferait très plaisir. As-tu déjà des projets après le prochain tournage? G.M .: O ui, en fait il y a une idée de docu qui me trotte dans la tête d epuis deux ans, m ais il faudrait la mettre sur papier. Com m e je n'aurai pas ie tem ps de la réaliser dans un prem ier tem ps, je ne veux pas m 'im m is c e r d an s quelque chose dont la réalisation est encore trop fictive. Et la femme dans tout ça? G .M .: j'a i un grand cercle d 'am is qui travaille dans le même m ilieu. Je me sens donc pleinem ent soutenue. M ais, en principe, nous bavardons d'autre chose que de ciném a lo rsq u e nous nous voyons. Cela veut dire que la fem m e se sent bien!
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les femmes s l'é cran
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Les préjugés sont connus: il faut avant tout être belle et sou riante pour faire carrière dans les médias audiovisuels. Une image qui trompe: les femmes accumulent les compétences - et les res ponsabilités. L'opinion d'une initiée.
Les femmes à l’écran Sandie Lahure fa it partie des pionnières de la télévision luxem bourgeoise RTL Télé Lëtzebuerg. Depuis dix ans, elle travaille pour la seule chaîne en langue luxem bourgeoise, pour laquelle elle a occupé différents postes. Actuellement, elle est chef de rubriques pour l’émission journa lière "Magazin". L’é m a n cip atio n et l’égalité des chances sont plus faciles à réaliser dans un environne ment ouvert et jeune. Ce n’est donc guère surpre nant que dans le secteur des m édias a u d io v isu e ls, les fem m es so ie n t p lu s pré sentes - et plus rem arquées que dans d ’autres secteurs d ’activités. Longtem ps u tili sées à des fin s purem ent décoratives - " b onsoir pour le tirage de la loterie " ; " le program m e de ce so ir est le suivant " - le rôle des fem m es a changé avec la structure des program m es télévisés et de radio : voilà plus de dynam is me, de jeunesse, de m ise en scène, ce rtain em e nt au ssi plus de beauté. 082
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M ais derrière l’ im age attri buée aux fem m es se cachent aussi davantage de com p é tences. La place que les res ponsables des m édias au d io visuels - directeurs, m anagers et éditeurs en chef - accor dent d ésorm ais aux fem m es, correspond au rôle que les fem m es occupent désorm ais dans notre société con tem p o raine. Bien sûr, vous aurez raison de rem arquer que si les fem m es sont très présentes dans les
Luxem bourg sont fé m in in s: RTL Radio Lëtzebuerg est codirigée par deux fem m es, dont une assiste le Station M anager et l’autre le rédacteur en chef. Situation co m p arab le pour RTL Télé Lëtzebuerg: actuelle ment, p lu sieu rs fem m es a ssu rent des responsabilités thé m atiqu es; bien évidem m ent p ou r des su je ts que les hom m es ont tendance à c o n si dérer com m e étant typique ment à tem péram ent fém inin - lifestyle, cu lture, santé, enfants - m ais aussi pour la
Mais derrière l’image attribuée aux femmes se cachent aussi davantage de cumpétences. rédactions en term es d ’effec tifs, les responsabilités res tent largem ent so u s le contrôle de l’espèce m ascu li ne. Et pourtant: pratiquem ent cinquante pour cent des jo u r naliste s rad io et TV au
couverture des sujets Internet. Sans oub lier q u ’elles occupent deux des quatre postes de pré sentateurs de journal et parti cipent à parts égales à la réali sation de ces journaux télévi-
Le jo u rn alism e est en effet un m étier qui dem ande beaucoup de q u alités, non seu lem ent p ro fe ssio n n e lle s m ais au ssi so c ia le s et h u m ain e s, dont peuvent se prévaloir davanta ge les fem m es que les nom m es: créativité, flexibilité, sen sib ilité et esprit d’équipe sont des caractéristiques dont tout jou rn aliste devrait faire preuve et ceci su rto u t au niveau des m édias a u d io v i suels. Bien entendu, toute fem m e qui entre dans l’aud iovisuel a des am b itio ns p e rson nelles. M ais co n traire m e n t aux hom m es, celles-ci ne se tra d uisent pas nécessairem ent et p rin cip a le m e n t par le d é sir d ’avancer su r un plan hiérar chique. Pourtant, nos qualités professionnelles sont de plus en plus acceptées et récom p e nsée s - m êm e par des nom m es ! Il n ’est cependant pas m oins vrai que souvent les fem m es doivent se prouver à nouveau leurs com p étences pour garder leur légitim ité. Les exigences envers nous sont très élevées. Le secte ur de l’audiovisuel ne fait pas excep tion à cette règle.
Bien sûr, les hom m es m ain tiennent un certain nombre de préjugés à l’égard du travail des fem m es journalistes: soit belle et montre-le ! Il est en effet rare de voir apparaître des fem m es à l’écran qui ne correspondent pas à certains critè re s p hysiqu es. M ais il n ’est pas m oins vrai que ce
Les fem m es participent donc de plus en plus à la réalisation des program m es radio et TV par leu r présen ce su r les écrans m ais aussi au niveau décisionnel. Sans oublier que le travail dans l’audiovisuel ne se lim ite pas aux quelques m inutes de présence q u o ti dienne - sou s quelque forme
La télévision vit de la force de l’image, ce o’est pas one constatation sexisti réservée aux gars. phénom ène de rem ise en ca u se des com pétences se produit aussi pour tous ces jeunes et beaux présentateurs m ascu lins que l'on peut voir d ésorm ais su r les écrans euro péens. La télévision vit de la force de l’image, ce n’est pas une constatation sexiste réser vée aux gars.
que se soit. Travailler à la radio ou à la télévision dem ande beaucoup de persévérance et d ’engagem ent: l ’a u d io v isu e l est une o ccu p a tio n 2 4 /2 4 heures. D ’ailleurs, cela ne se lim ite pas aux fem m es !
01
Sandy Lahure
#03_DÉCEMBRE 2000 pape Jam 083
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Scoop sous la loupe Shere Hite - Sheila Collins
088
Hire the person, not the CV! The firs t steps in the hiring process
& TRAINING
087
RESOURCES
IT MARKET - Seeking talents desperatly Des tensions sur un marché particulièrement sensible
HUMAN
085
L'arrivée des grands projets e-business crée des tensions sur un marché particu lièrement sensible
IT MARKET > Seeking talents desperately Cuestwriter: Eric Chenal, Branch Manager et Laurent Antonelli, New Media Consultant: www.euroskills.lu 2 0 0 0 m arquera pour nom bre d 'entreprises la fin des grands chantiers de bascule - Euro et Y2K - qui ont été des exem ples de m ob ilisation transve rsale de com pétences. A ujourd ’ hui, l’adaptation des infrastructures inform atiques existantes aux param ètres de la nouvelle économ ie engage les entreprises vers la refonte de systèm es d 'in fo rm a tio n plus ouverts et plus adaptés aux attentes des utilisateurs. Les développem ents de pro jets Brand Building, C ustom er Relationship M anagem ent, ECom m erce, Knowledge M ana gement traduisen t cette vo lo n té d ’une plus grande ouverture dans le partage de l’ inform a tion: - ouverture vers l’ intérieur de l’entreprise: projets de type Intranet (B usin ess to Em plo yees) - ou vertu re vers l’extérieur:
projets Internet B to C et B to B, projets Extranets B to B... Ces m utations poussent diffé rents types de profils sur le devant de la scène: - les inform aticiens (dévelop peurs Java, XM L, spécialistes de bases de données interfacées avec le Web...), - les consultants (E-Business, O racle...), - les spécialistes en Marketing (Brand builders, experts de la relation client...), - les créatifs (graphistes, info g ra p h iste s, d évelop p eu rs H tm l, Flash...). Les profils les plus recherchés proposent: - des com pétences transver sa le s à la cro isée des dom aines de l’inform atique et de la com m unication, - des connaissances métiers, - des facultés d ’adaptation et d ’intégration, -de réelles aptitudes au travail collaboratif...
parle de guerre des "talents" en Europe) p o u sse n t les e m p lo yeu rs à rep enser leur organisation en adoptant de plus en plus des solutions de travail innovantes : part-time, télétravail, co -so u rcin g , copétition... Dans le m êm e tem ps, les nou veaux candidats recrutés doi vent plus rapidem ent trouver leur place dans le cadre des p rojets existants et doivent s ’engager dans de nouvelles initiatives. Ainsi, le collabora teur est amené "à m odeler" sa fonction et son expertise doit favoriser la création de nou veaux produits et de nouveaux services au service de la "com m unauté" entreprise...
La com plexité des projets en c o u rs (m u ltid is c ip lin a ire s , novateurs...) et la difficulté de tro u v e r les re sso u rce s (on #03 DÉCEMBRE 2000
Ils influencent le monde du business international par leur ascen sion et par le culot de leurs propos. Sceptiques, nous demandons chaque mois à un de leurs homologues nationaux de commenter leurs assertions. Points de vue.
Scoop soos la loupe W Affirmations: Shere Hite est une con sultan te am éricaine de renomm ée. Après avoir écrit les sulfureux Rapports Hite su r la sexualité dans la foulée de la libération des années 1970, la co n sultan te fém iniste enchaîne aujour d'hui avec un titre qui rap proche deux univers censés être
im p erm é ab le s
l'u n
à
l'autre: Sex & Business. Le
livre
a
été
co n sid é ré
com m e in stru ctif et incontour nable par le m agazine TrendsTendances, dont nous livrons ici quelques considérations ou
Shere Hite: Juan Villalonga, ex-PDG de Telefonica à M adrid, dit que la p erfo r mance des femmes est supé rieure à celle des hommes. Elles se passionnent moins pour les signes extérieurs de statut et trouvent leur récom pense dans la satisfactio n qu'elles retirent de leur tra vail. Sheila Collins: Pour la perfor m ance je ne peux q u ’ en c o n v e n ir(l). M a lh e u re u se m ent, cette p e rfo rm a n ce supérieure, si nettem ent m ar quée au niveau seco nd aire et des études su p é rie u re s est
systèm e de valeurs en place d ans le m onde professionnel, qui ne tient pas to u jo u rs com pte de l’épano uissem ent personnel. S.H.: Juan Luis Cebrian, du conglomérat espagnol PRISA regrette qu'elles ne se battent pas suffisam m ent pour le pou voir, car elles sont, d'après lui, psychologiquem ent inhibées par les stéréotypes qui entou rent les femmes am bitieuses. S.C: Ne serait-ce pas plutôt la so cié té n o u s en to u ra n t qui se ra it p sych o lo g iq u e m e n t in h ib é e par l ’ im age de la
Quant à la lutte pour le pouvnir, c’est une caractéristique essentiellement masculine.
citations à la bonne (ou m au vaise) interprétation de notre invitée.
086 pape Jam # 03 d é c e m b re 2000
m oins v is ib le lo rsq u e les fem m es entrent et ré u ssissent dans leur m anière en entreprise. Les fem m es ne se reconnaissent pas dans le
fem m e en tant que telle et en tant que m ère de fam ille, im ag es in c o m p a tib le s avec une réussite professionnelle? Q uant à la lutte pour le pou-
QNINIVyi
voir, c ’est une caractéristique essentiellem ent m ascu line ...
S S3D«nOS3a
S.H.: Découragées, par leur éducation, de prendre l'initia tive dans les jeux de séduc tion, elles peinent tout autant à dem ander une promotion ou tout sim plem ent une aug mentation.
S.H.: Pourquoi une secrétaire interrogée admet-elle se sen tir dévalorisée si elle est d iri gée par une femme plutôt que par un Homme? Parce qu'elle se sent sous la protec tion d'un acteur de second rang? Tout en se devant d'être attentive aux peurs enfouies de la gent m asculi ne en place, une femme doit apprendre à gérer de nou velles relations h ié ra r chiques, vers le haut comm e vers le bas, avec la gent fém i nine.
NVWflH
S.C.: Vous parlez de quelle époque ? !
7
01
Iftfl
valoriser. Le m anagem ent est l’art de la gestion de la "gent h u m a in e ” ... Les fem m es y trouvent leur place avec un
Leurs “peurs enfouies” des femmes puurraient être en conflit avec leur ego!
01
Sheila Collins
de clichés éducatifs dans nos vies privées. S.C.: Nous l’e sp é ro n s. Attention à la révolution !
»
Estimations: Après
S.C.: Il peut s ’agir ici tout sim plem ent de la perception d ’ une personne et des ap ti tudes de sa responsable à la
S H E R E
H I T E
S E X & B U S IN E S S M a n n e r und F r a u e n b e i d e r A r b e it
certain succès, car elles sont p lus douées que les hom m es pour les relations hum aines... Le problèm e est nettement p lu s com plexe quand les hom m es sont dirigés par des fem m es; leu rs "p e urs e n fo u ie s ” des fem m es p our raient être en conflit avec leur ego! S.H.: Plus ou moins encouragée par les actions volonta ristes des étatsm ajors et des conseils d'adm inis tration, une nouvel le corporate culture pourrait s'installer, qui aurait des con séquen ces non négligeables sur la remise en question
des
études
su p é
rieures en Com m erce et Marketing en Irlande et de Gestion en France, Sheila Collins a acquis de l’expé rience dans les secteurs de l’énergie
et
de
l’ IT.
Spécialisée depuis le début de I’ été 2000 dans l’ap proche marketing des res sou rces
hum aines,
elle
s ’occupe des secteurs mar keting et de la com m unica tion
du
G roupe
Adecco
Luxem bourg (recrutem ent tem poraire, généraliste
perm anent, et spécialisé,
ainsi que sur Internet).
#03 DECEMBRE 2000
087
Good job-description and CV analysis, the first steps in the hiring process
Hire the person, not the CV! can provide vital inform ation. Guestwriter.DanSchneider, Schneider Consulting With Lu xe m b o u rg 's low unem plo ym ent rate, few com panies here have been unaffected by the 'employee crunch'. Econom ic prosperity has meant, for m ost firms, that in order to fill empty positions, it takes som e crea tive th in k in g . M ost em ployers' first reaction is to begin with a job description. Ah, the job description! That piece o f paper that outlines re s p o n sib ilitie s, q u a lific a tions and experience. Or, sim ply put, what you (the employer) need som eone to do and what he or she (the prospective em ployee) needs to do it right. W hen m aking an em ploy m ent d e cisio n , com p an ies often tend to look too closely at the CV and not enough at the p e rson . True, when it com es to ju d g in g abilities, a p e rso n 's printed list o f experience and education 088
Jam #03 DÉCEMBRE 2000
Often, em ployers react rather than respond when drafting a job d escrip tio n. They often set out stringent criteria s im ply because they've 'always done it this way'. But rem em ber that the m arket out there is tighter than it has been in decades, be it in the finance, inform ation technology or any other sector. As a prospective em ployer, while writing the job descrip tion, ask y o u rse lf the fo llo w ing q u e stio n s, am ong others:
didate's ability to perform the job you want to fill? (O r is it, for you, rep rese ntative o f a c co m p lish m e n t? Do you believe it som ehow predeter m ines su ccessful perform an ce?) Too many banks want a m inim um qualification, som e tim es overlooking the fact that practical exp erien ce in the field can be as im portant, if not more so. - If the p o sitio n does not require extensive contact with clients, is an 'outgoing perso nality' that im portant? ( If not, w hether so m eo n e's o u tg oing in your interview
Do then have the three E’s: Eagerness, enthusiasm and energy? - Why m ust the cand idate have a certain n u m ber o f years' experience? - Does that university degree you're asking for make a m ea surable difference in the ca n
with them may not truly m at ter.) - Exam ine your p h ilo so p h y behind narrow -spectrum edu cational requirem ents or job knowledge levels. (M any job
B Promotech organise du 3 au 8 décembre un sémi naire 'Train IT" dans les locaux de Promotech CEI basés au Technopôle de Nancy Brabois. Ce séminai
re résidentiel s'adresse aux créateurs d'entreprise dans les domaines des Technologies de l'Information e t de la Communication et a comme objectif d'apporter à ceuxci les outils, conseils et formations pour valider leur projet de création ou de développement, et d'en analyser les conditions de lancement. Renseignements: www.direction.promotech<5>wa nadoo.dr
nvw hh
■ Les offres de Jobs&Career, leader belge en e-recruitment, peuvent désormais être visitées sur le portail luxembourgeois Luxpointtu. La nouvelle rubrique "Jobs" du portail permet au surfeur de consulter une base de données complète d'offres d'emploi au Luxembourg ef dans sa province.
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■ La Jeune Chambre Economique du GrandDuché de Luxembourg organise un séminaire 'In te rn e t Usability - ou Comment utiliser votre website?" Cette formation aura lieu le samedi 25 novembre au Parc Hôtel Alvisse à Luxembourg et sera animée par Marc van Rymenant, directeur de Netway. Renseignements par e-mail: jci.lux@galaxycorp.com. Les personnes p lu tô t désireuses de
connaître les buts et acti vités de la Jeune Chambre Internationale, peuvent le faire en surfant sur www.juniorchamber.org.
DNiNivai
■ La MedienakademieLuxembourg.lu ouvre ses portes vers la minovembre. Située dans le cadre de la form ation du programme e-Letzebuerg, elle s'est donné comme but de pourvoir le GrandDuché de Luxembourg d'un centre d'excellence en matière de formation continue en nouveaux médias. C'est au New Media Group du Centre de
Recherche Public Henri Tudor que cette initiative a été confiée par le Service des Médias et Communications du Gouvernement. Programme: www.medienakademie-luxembourg.lu.
www.medien-akademie.lu
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requirem ents or skill sets are transferable from other in d u s trie s — or can be gained through on-the-job training.) - Does every employee within your com pany have to be prom otable?
s k ills are highly transferable. And then there are the intan gibles; those things that can't be quantified as easily as 'X' num ber o f years in a career, or 'X' num ber o f framed degrees on the wall.
When making an employment decision, companies often tend to look too closelv at the CV and not enough at the person. There is no single set o f an s wers; they will vary according to your com pany and the p o si tion you want to fill. O ne o f the biggest changes HR d ep artm e nts and line m anagers could make in this e m plo yee-scarce m arket w ould be to d eve lo p the concept o f transferable skills. The com panies that m anage to adapt to this approach will find them selves with a much larger candidate pool. Things you could look for in a CV inclu de achievem ents th ro u ghout a candidate's career and sk ill-se ts that tra n sfe r from past jobs to the one your co m pany is offering. O ne good exam ple is cu sto m e r-se rvice re p rese n tative s. T h e ir
To locate the intangibles, look for these qualities in a CV or d uring an interview: W hat m otivates them? Do they have a positive attitu de? Are they w illing to learn? Can they talk with ease about their weak points? Do they have the 3 E's: eager ness, enthusiasm and energy? Do you see the 'eye o f the tiger' - that burning desire to learn, to im prove tneir know ledge, and the drive to su c ceed?
spot these intangibles, but if you need som e a ssista n ce there are many assessm ent tools on the market: persona lity indices, behaviour-based interview ing approaches, tar geted selection tests and oth ers. Be aware, however, that in m ost instances such tools are more appropriate for use at the sen ior executive level; and that your own intu i tion, and your line m anager's, is m ore im portant. Crucially, though, you m ust know who you are as an orga nisation. Take a look around you r com pany. Identify the personality characteristics of the su c c e ssfu l em ployees, particularly those who have successfully held the position you are looking to fill. Then, seek to hire people with sim i lar attributes. W hen analysing CVs, try not to get stuck in the m indset o f relentlessly m atching a resu me against your job d escrip tion. T hink about what q u ali ties you really need in a new em ployee. Make su re that your interview questions cover more than just job history and past duties. In short: hire the person, not the CV.
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Bruxelles (en) Nous aim ons chez le Bruxellois ce que le Parisien lui reproche: son absence totale de vanité, sa tolérance extrême, sa simplicité, son hum our pincesans-rire, et son am our pour les moules-frites, la gueuze et les spekuloos. Campé sur son île, entre deux territoires s'affron tant œil pour œil à cause d'un problème linguistique, il assiste à la guerre des gangs muni du flegme nécessaire. Tout en savourant la vie cosm opolite que lui offre sa capitale euro péenne, il n'hésite pas à inviter le monde entier à des happe nings dont les brassages cultu rels sont inégalés ailleurs en Europe. Envie de vous mélanger à ces confettis en "multicolor"? Suivez-nous au pays de Tintin et du com m issaire Maigret.
Savoir où crêoher Pas besoin de vous dévoiler comment vous y rendre, c'est la porte d'à côté. Par contre, si vous décidez d'y passer la nuit: www.brussels-hotels.com D'abord choisir dans quel quar tier on veut loger (centre-ville, Jam #03 DÉCEMBRE 2000
alentours, avenue Louise, quar tier européen, aéroport!. Ensuite désigner la classe (ae 2 à 5 étoiles). Enfin indiquer le genre (appartenant à une chaîne, indé pendant ou de charm e). Une fiche accompagnera chaque éta blissement retenu, mais ne vous attendez pas à y découvrir de petites images. www.brussels200i .com Choix assez restreint de m aisons à recommander, mais il vous ser vira aussi pour la recherche des
restaus, m usées, galeries et boîtes de nuit (avec e.a. un link vers l'excellent "Fuse"). www.timeout.com/brussels/ind ex.html. Décidément, celui-ci a ses lettres de noblesse partout. Vous y trou verez le petit hôtel pas cher mais fort recommandable et à trois secondes de la Grand Place, des réductions last minute, les res taus les plus branchés et les boîtes les plus "fun". Pour un guide mondial, il a le mérite de
Savoir où se gaver w w w .brussels-online.be/restoliste.htm Nous aurions tout aussi bien pu vous le caser dans une autre rubrique. Parce qu'il vous indique aussi comment visiter la ville. Ou même comment y habi ter. Mais en ce qui concerne les tem ples de Lucculus, il vous donnera une liste assez exhausti ve. Avec fiche par maison recom mandée, et links vers quelques pages de restaurants online. www.urbanstarnavigator.com Peut-être un peu nombriliste, parce que très subjectif. Mais néanmoins sympa, justement à cause de ça. Autour de la bourse, vous y retrouverez tout ce que l'éditeur du site aime: à savoir la Cantina Cubana (que nous visi tons aussi lorsque nous sommes de passage), le Basta Pasta, ou la Cantina Brasiliana. D 'ailleurs, nous trichons un peu, parce que sur la dizaine de lieux choisis, il y a aussi des coiffeurs et autres préférences de Mr Select.
Around the clock Un petit tour de ville, vite fait, bien fait? Suivant vos aspira tions, vous prendrez les trams suivants: www.brusselsdiscovery.com Une formule géniale pour les courts séjours: "3 days in Brussels". 15 pages y sont réser vées aux découvertes tradition nelles, les autres présentent tous les événements ponctuels tels le Festival "Couleur Café" ou le "Concours Reine Elizabeth". En m élangeant les deux genres, votre séjour risque de devenir inoubliable. www.agenda.be Il y a tout dans le nom: du dimanche au samedi on vous révèle ce que vous lisez en im prim é dans le supplém ent "Mad" du quotidien "Le Soir". Rien à voir avec ce journal, néan m oins tout y est: des festivals aux expos, en passant par les conférences, foires et brocantes.
www.brussels2000.be Ceux qui ne savent pas que Bruxelles est capitale culturelle cette année, devraient pourtant en profiter. Danse, expos ou théâtre, tout est répertorié dans le cadre des festivités officielles. Avec des links vers les sites de l'un ou l'autre "highlight".
OFF
Vous n'avez qu'à choisir la ville et le jour, le chercheur vous rem plira votre journée.
* Ego Trip
TIME
se voir remis régulièrement à jour (ce à quoi ils ne peuvent pas tous prétendre).
Bruxelles vu par... Michèle Etzel
Pêle-Mêle Tant qu'à faire, comme nous som mes en Belgique, rajoutons encore quelques fantaisies "cou leurs locales". www.idj.be Ca s'appelle officiellement "Bruxelles gratos". Si le voyage vous a coûté suffisamment cher, vous trouverez ici tout ce dont vous pourrez profiter "à l'œil". Des halles de St Géry (haut lieu de la branchitude) jusqu'à "La Gazette du Loup" (qui ne vous coûtera pas un sou) ne vous pri vez pas. Maintes visites d'événe ments ou de musées peuvent se faire "aux frais de la princesse". www.indontlikeculture.org Organisé par les designers de "J'avais 20 ans en 45", cette expo est pourtant très culturelle. Et très agréable, car sur 5000 m2, vous y découvrirez (jusqu'au 3 décembre) tout ce que le 20e siècle nous a livré en matière de danse, littérature, théâtre, m usique moderne et classique. Un portrait partiellement icono claste. www.antiques-world.com Bruxelles étant une des villes les plus fiables pour tout achat d'an tiquités, il est recommandé de contacter la Com pagnie du Sablon avant de s'y rendre. www. beerpa rad ise. be Tout cela a dû vous donner soif. Voilà qui tombe bien. Jetez un œil sur le site des producteurs d'Orval, de Gigi, d'Achouffe ou d ’autres gueuzes au taux alcoolémique diversifié. Cela vous ren dra un peu moins désorienté devant plus de cent marques de bières qui seront à votre disposi tion à la bonne vieille brasserie de "La Mort Subite".
Les plus anciens se souviendront du sourire de celle qui fut la plus populaire des speakerines sur RTL-Télé avant qu'elle ne devienne animatrice aux côtés de pointures comme Jean Stock et autres Valérie Sarn. Les plus jeunes auront la nostalgie de "Citron Grenadine" qu'elle anima pour leur faire oublier leurs soucis scolaires. Le boulot et les affaires de coeur l'emmenèrent un jour à Bruxelles, où l'ex-Thionvilloise s'est découvert une réelle passion pour sa ville d'accueil. Aujourd'hui, elle est en charge des grands événements de sa chaîne (comme "Le Train de Vie" ou les hommages aux vedettes), dont elle assure la production. Voyons où Michèle Etzel part flâner et dans quel quartier elle vous conseille d'acheter vos "brols". Vous verrez qu'il n'y a pas que la rue Dansaert pour trouver chaussure à son pied. 1. La Galerie Borthier: proche des Galeries St Hubert, celle-ci est une véri table aire de détente pour ceux qui ado rent les livres (surtout les anciens). 2. La rue Blaes. Toute cette rue, parallèle à la rue Haute, est un bonheur pour ceux qui veulent prendre un vrai bain bruxel lois. Le monde entier s'y donne rendez vous. L'autochtone fera un passage obli gé chez "Newdewolf, une vraie caverne d'Ali Baba pour ceux qui aiment les papiers peints, antiquités et objets inso lites. 3. "L'Idiot du Village" (19, rue Notre Seigneur). Tout proche du Sablon, ce restau est toujours et encore un endroit magique. A recommander aussi bien pour la créativité gastronomique que pour l'accueil ou la déco. 4. La rue du Bailli. La rue "shopping" par excellence. On y trouve les meilleures solderies, de très belles boutiques et sur tout les cultivateurs de péchés mignons, à savoir les chocolatiers, salons de thé et glaciers les plus raffinés. 5. Le quartier du "Vert Chasseur", en bor dure du Bois de La Cambre. Pour y vivre, tout simplement. 6. Le cinéma. De préférence l'Arenberg (aux Galeries de la Reine) ou le Vendôme, parce qu'ils sont à taille humaine et se prêtent bien aux séances solitaires.
#03_DÉCEMBRE 2000
Jam 093
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"On se retrouve au bar..." (jd) Le bar d ’un G rand Hôtel, point de rencontre des rési dents de l’établissem ent, est généralem ent m oins connu des c ita d in s. C ’est bien logique. Pourtant, c ’est un lieu so u v e n t co n fortable, convivial et en général servi par un personnel qualifié. Le sujet nous a paru su ffi sam m e n t in té re ssa n t pour nous liv re r à une petite enquête, lim itant notre choix non e x h a u stif à cin q bars assez représentatifs du style. Pas désagréable, en fin de com pte, notre rôle de cob aye...Q u e n o u s avons exercé avec m odération, cela va sans dire. La Véranda HOTEL INTER CONTINENTAL La vue su r la forêt lui donne en effet un petit air de véran da su r deux niveaux. M obilier cla ssiq u e m ais nous aim e rions quelques fauteuils plus d o u ille ts. L’é q u ip e du bar, dirigée et m otivée par Sylvie et Karim , organise de nom breux events pour briser la routine. En plus d 'u n éton nant choix de plus de 90 w h isk ie s, de c o c k ta ils de
JaiD
#03_DÉŒMBRE 2000
création et de cla ssiq u e s. Ouvert de 11/130 (dim 10/130, vacances scolaires y h) à o ih du matin. Piano (s a u f dim anche) 79/1 à oih. Une fo is p a r sem ai ne, groupe de ja zz. Rue Je a n E ngling Domme/dange- Tél.: 43 7 8 1 Le Bar GRAN D H O TEL M ER CURE ALFA Le dernier né et san s doute le plus atypique. Il est intégré dans un ensem ble de style Belle Epoque et ouvre à la fois sur la brasserie, le café et le salo n . Plus "G ra n d s B o u le vard s" q ue "Fifth Avenue", il est au ssi favorable au p ’tit verre su r le pouce q u ’aux cocktails que prépare Pierre. "U nion Européenne" est sa d e rn iè re créa tio n . Arm oire à cigares. Ouvert de 8 h jo à oih. 16, place de la Care Tél.: 49 00 n 3000 Le Piano Bar G RA N D HOTEL LE ROYAL Atm osphère p aisib le et d is crètem ent lu x u e u se . M ais l’e n v iro n n e m e n t c lo iso n n é sépare les salon s du bar pro prem ent dit et c ’est un peu
dom m age. Plus agréables, les coins divans d ’où l’on voit le bar et le p ian o . C h riste lIe (entretien page su ivan te) règne avec brio su r une équipe de 5 personnes pour lesquels les 70 cocktails les plus c la s siques n ’ont pas de secret. Ouvert de n n à o ih (ven/sam 02h). Piano (sa u f dim anche) de i8 h à 20/130 et de 22h à 24h (ven/sam o ih ). 12, boulevard Royal -centre-villeTél.: 241 61 61 Piano Bar H O TEL SH ERA TON, O uvert d ep u is plus de 10 ans et certainem ent un des plus anim és de la ville. Piano à l'entrée, et une su cce ssio n de petites v é ra n d a s largem ent vitrées, un peu en retrait d ’ un passage central qui longe le bar. On peut s ’ isoler ou parti ciper. Estelle, m éd aille de bronze aux cham p io nnats du m onde de Lisbonne en 1998, p rivilégie la recherche et la d éco u verte de no u ve lle s m ises en valeur des produits de base. Petite restauration ju s q u ’à m inu it (chaude ju s qu'à 22h).
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^ Entretien avec Christelle Maiznnnasse
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Ouvert de toh à o ih (ven/sam 02h). Piano s a u f dim anch e 18h à o h jo (ven/sam oth). Route de Trêves -Findel- Tél.: 348 931-647
Responsable du Piano Bar - Hôtel Le Royal
Glaçon Rouge H O TEL SO FITEL Largement ouvert su r la ve r dure de l’atrium et très clair, il laisse au H avana Lounge contigu le soin d ’offrir une précieuse atm osphère cossu e de club anglais. Rem arquable binôm e, confirm é par la per sonnalité de Sandrine, in c o n testablem ent plus 'havanes' que 'co cktails', bien q u ’elle avoue une préférence pour les m ojitos ou m élanges du style cu b ain . 4 0 sortes de W hiskies. Em barras du choix pour les am ateurs de 'p u ro s' (1.500 cigares de p lus de 10 m arques). Ouvert de ogh à 01h. Q u a rtie r Européen N ord Kirchberg- Tél.: 43 77 6-855 H o rm is le sym p ath iq u e Pierre du M ercure Alfa, ce sont quatre jeunes fem m es com pétentes et dynam iques que nous avons rencontrées. Dotées de série u se s c o n n a is san ces th é o riq u e s et p ra tiques elles nous ont étonné par leur m otivation et leur sens de la com m un ication . Elles représentent la nouvelle génération des resp on sables de bar. D ’ailleu rs, il faudra bien trouver une autre ap p e l lation que "b arm aid". A notre sens le term e est bien trop réducteur.
Christelle, vous allez représen ter le G rand-Duché du Luxembourg au championnat du monde de bars qui se déroulera à l’hôtel Mandarin de Singapour à partir du 9 novembre. Comment avez vous été sélectionnée? J’ai participé à la présélection organisée par l’Association des Barmen Luxembourgeois le 17 juin dernier. Classée ire par le jury, j ’ai donc été sélectionnée. Votre parcours? Tout sim ple. A 19 ans, lycée Hôtelier de Tain l’ Hermitage -m en tio n com plémentaire bar (déjà!,) et puis lycée Hôtelier de Strasbourg. A l’issue de ces 3 ans, plusieurs stages notam ment au N orm andy de D eauville et au Sheraton.
Enfin, le Royal depuis 3 ans. Vous savez, nous enseignons à nos stagiaires la préparation des 70 cocktails classiques et l’on dit que pour apprendre il faut enseigner! Le plus important dans votre métier? La passion de la création et le contact humain, la com m uni cation en somme. Et puis la volonté de créer une am bian ce, une atmosphère...Tout en restant discret. Elle ne manque pas de volonté, Christelle, et cache sous un charm e délicat un tem péra ment de sportive, autre profes sion qu’elle aurait aimé exer cer. De bon augure pour le cham pionnat du monde.
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Corps & Détente...
Exessive Fat and ProblemZones? Robert Makra, health el fitness director at "European Council on Exercise", is also coach el coordi nator at "Fit4Life". Have you tried to launch m il lions o f sit-ups, leg lifts and torso tw ists? Is your apart ment full o f d u bio us exercise devices, vibrating belts and ‘gut-busting’ contraptions? Is your refrigerator filled with low-fat, light-, and diet-prod u cts? F at-b urnin g cream s, m assage gloves decorate your bathroom , and you never for get your daily intake o f dieting pills and food substitutes? If th is is w hat you went through, you w ere w asting your tim e and money, and under certain circum stances you were riskin g your health and ultim ately your life. The m iracles you were expecting never m aterialized, and your 'sp o ts' rem ained 'unreduced', m oreover they becam e worse. The hum an body becom es more and m ore m achine like. You can take out and add com ponents or replace parts that are m alfunctioning (e.g., Jam #03 DÉCEMBRE 2000
lip osuctions, im plants, heart transplantation s). However, it is a living entity and the am a zing fact about any life form is that it has a trem endous ca p a city to adapt.
"Problem zo n e s” are e xcessi ve body fat storages in areas w here m ost p eople d o n 't want them (e.g., hip, thighs, ab d o m en ,...). A ce rtain am ount o f body fat is e sse n
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* Lifestyle and Weight Management.
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tial to every one o f us, how e ver the em phasis lays on the word ‘excessive’. If you want to fill l litre o f water into a glass o f 2 0 0 ml capacity, 80 0 ml sp ill over (p hysics). If you put every day 2 200 kcal into your body and you only need 2 0 0 0 kcal, this 2 0 0 kcal excess will make your body grow by approxim ately 10 kg (prim arily body fat) in oneyear tim e (biology), and your body has virtually unlim ited capacity in storing body fat!
Marianna Dezsö: Consultant in Lifestyle and Weight Management
O verloading your body with calories will cause it to adapt. "P rob lem -zo nes" are sym p tom s (no t p ro b le m s) o f excessive caloric intake. S e le ctin g an a p p ro p ria te w eight loss program is d iffi cult for the average c o n s u mer, given the m yriad o f d iet/life style books, sp ecial treatm ent m ethods and other gadgets that prom ise great recip e s, easy in s tru c tio n s and fast re su lts. F u rtherm ore, there are no regulations regarding w eight loss program s. Proper identification o f a per s o n ’s situation and a sound treatm ent need expertise and an approach that is safe and has s c ie n tific fo u n d a tio n . Lifestyle and W eight M anagem ent Co nsultants, as w ell as H ealth F itn e ss Professionals, can help attai ning long-term results and increase a p e rso n ’s quality o f life - not ju st for the m om ent but throughout the p e rso n ’s entire life span. It is p o ssib le to spot reduce; however, your body cho oses w hich spot it wants to reduce first, like it chooses w hich spot is filled with excess fat first. You can decide on how m uch it should store or red u ce. Stay Fit4Life.
Who wouldn’t like to be beau tiful, attractive, and able to wear a tiny bikini at the beach? All this has its psychological effects on well-being and selfworth. Women, just to be beautiful, are capable o f trying every popular method for losing weight. However, it is im por tant to recognise that pro gram s, offering m iracle or painless cures against weight problem s include methods that not only make it im pos sible to achieve perm anent weight loss, but can be both dangerous and detrimental to one’s health as well. There is no doubt about it. You m ust spend more calories than you eat to lose weight. You should be aware that a healthy body weight (frequent ly a different weight than what you have in mind) is contin gent on reaching several other specific goals. Adopting a healthy lifestyle; sound nutritional habits com bined with cardio-respiratory (endurance) training done at an appropriate intensity and continued for sufficient dura tion at least three days per week is the best way to achieve
healthy weight loss. Your lean m uscle tissue will be m aintai ned, you will notice positive changes in body shape, you will tend to have a more positive attitude since exercise usually enhances mood, and physical activity is an essential com po nent o f weight loss. One consistent and effective way to lifestyle and weight management is the application o f the S.M.A.R.T. approach. S.M.A.R.T. goals are: Specific, M easurable, Action-oriented, Realistic, and Timed. A lifestyle and weight manage ment consultant may provide knowledge and skills regarding your proper goals in terms of diet and exercise. Actually, Marianna Dezsö is for the m om ent the only C o nsultant in Lifestyle and Weight Management certified by the American Council On Exercise, who is practising in Luxembourg. She's specialised in w orking with overweight women ana women who have problem s in m anaging their weight and body com position. Her office is at 3, avenue Victor Hugo in Luxembourg. Consultations are done only on appointment. Phone number: 26 78 05 23.
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COMPANIES ADVERTISEMENTS 098
advertisement & companies Acf 2 Acficlean Adecco Adem Adm inistration des Contributions A fte r Business Club A rth u r Andersen Association des Professionnels de la Société de l'Inform ation IAPSI) ATAC Aubay I BCEE Broadcasting Center Europe Business Initiative Carré Blanc Cenarp Chambre de Commerce Chambre des Députés Chambre des Métiers Cid-femmes Cinémathèque Municipale CLUSSIL cmi Commission européenne Computacenter CRP Henri Tudor d'Lëtzebuerger Land Deloitte & Touche Dexia Elfrona Espace Régie Europe Online Euroskills Exceed EXPLORATOR FEDIL Femmes Socialistes First Tuesday Foires Internationales à Luxembourg Gax Global Media Systems Groupe Saint Paul HP Imprimerie Saint Paul In stitu t Luxembourgeois de Régulation (ILR) Internet Society Luxembourg lpweb.net Jeune Chambre Economique de Luxembourg Kanakaris Wireless Le Foyer Asset Management Le Jeudi Le Soir lilifh project LuxJug Luxpoinf LuxSife Luxsoft marchFirst Matrix Medienakademie-Luxembourg.lu Microtis Mindforest Ministère de la Promotion Féminine Ministère des Transports Ministère fédéral du Travail ef de l'Emploi
pape Jam # 03 _ d é œ m b re 2000
73 12 86 19 32 99 4 30 80 47 48 80 32 72 73 28 28 11 14, 22 80 49 38 12 47 31, 52 66, 72 40 41 47 72 40 85 47 91 30 17 54 46 38 23 62 41 73 19 41 72 89 80 44 63 73 100 49 89 84 48 40, 47 38, 46 89 48 15, 40 3, 11 56 (8) 13
6 mké 33 Mobilestop 12 Monopol 48 Mum New Media Group 3, 34, 52 72 N ightlife.lu 47 Orda-S 47, 55 P&TLuxembourg 24, 72, 74, 81, 84 paperJam 17 Parti Socialiste 73 Pep.Com 17 Planning Familial 40 PricewaterhouseCoopers 89 Promotech 48 Quadram 50 Radio socio-culturelle "100,7" 24 Red Dog 60 Républicain Lorrain 61 Revue 72 RTL Group 8, 82 RTL Letzebuerg 48 Santerre Luxembourg 88 Schneider Consulting 68 Service Inform ation e t Presse 41 Siemens 41 Sitcom 46 Softw are 8 In te rn e t Expo 59 Spider.lu 36, 49 Spiral 63 Tageblatt 55 Tango 31 Technoporf Schlassgoart 36 Techopôle Metz 40 TecSys Infopartners 41 Telindus 47 Three I 13 Total E-Quality Verein (D) 48 VMS Keytrade 2 XYZ Productions
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