Paperjam Décembre 2001

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Dossier 40 pages: RH: Recrutement & Fidélisation

LuxairCargolux Ciel dégagé?

Know-How Qualité: les entreprises certifiées

riBB chez les avocats ■

Zapping forcé au Luxembourg

Haut-Débit La Lorraine volontariste ■

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LU XEM BO U RG

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paperJam #12.2001

En couverture ce mois, M. Edm ond Toussing, de l’ Entreprise des Postes et T élécom m unications. C ’est lui qui a dirigé l’entreprise à un m om ent crucial de son existence, vers la libéralisation du marché. Quoi que l’on pense de la manière d o n t il a été géré au Luxem bourg, il faut co n state r que le “ p e tit” P&T Luxem bourg a réussi à conserver sa place sur le marché, et à co n tin ue r de présenter des com ptes largem ent bénéficiaires, lorsque nom bre de grosses pointures européennes trem blent en ce m om ent sous le poids de leur endettem ent excessif... Au-delà de la personne, il est intéressant de se dire que l’on vit en ce m om ent au Luxem bourg dans toute l’économ ie - une mue qui ne fait que comm encer. Des grandes entreprises voient leur dirigeant changer (M. M arc Hoffmann le m ois der­ nier, M. Edm ond Toussing ce m ois-ci...) et des “ petites jeunes” co m m e n ce n t à se dévoiler. Témoin, dans ce m êm e numéro, Oniria, et son prem ier long m étrage... Autre phénom ène tém oin de cette mue: le conflit entre avocats autour de la création, au Luxem bourg, du systèm e des com ptes de tiers. Tout ceci - analyse subjective et superficielle rassem ble quelques indices d ’une évolution de la structure de l’é conom ie luxem bourgeoise, ouverte depuis des années aux influences extérieures, et a doptant étape par étape des am bitions et m odes de fonctionnem ent inspirés d ’autres nations... ■

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Edito 003


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-> Luxair-Cargolux Pas déprime dans le ciel luxembourgeois Oniria au Pays des Merveilles "Tristan Et Iseut", pre­

Sommaire

Actualité

mier long métrage européen entière­ ment en images de synthèse, produit au Luxembourg

Zapping forcé au Grand-Duché Sur quelles chaînes la Coupe du Monde de football serat-elle retransmise au Luxembourg?

Le Bilan de la Bureautec Les visiteurs, les expo­ sants, les nouveautés

Past&Future S Flashback ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le dernier numéro 035 043 -> Busin ess W eb D irecto ry

People Qui part, qui arrive...

043 BWD Nouveautés sur le web luxembourgeois 04 5-^Agenda Quoi, quand, ou?

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0 3 4 -> Flash b a ck l'e s s e n tie l d e l'a c tu a lité

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Sommaire 0 0 5


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mmaine

Fidélisation

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052-> Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes Le Grand-Duché, Eldorado de l’emploi? 054 -> Banques: la chasse à l’homme? Le recrutement dans le secteur financier 060-> IT et nouveaux médias, la déconfiture? Le recrutement dans le secteur de l’IT 064-^ Avantages en nature la bonne paye Salaires et avantages en nature 07i Non, l’employé n’est pas qu’un simple numéro Valorisation et épanouissement du salarié 074-> Les ressources humaines, version profession nelle Sélection des réponses des entre­ prises à notre questionnaire

0 74 -> Les RH , version p ro fessionnelle


LES JO URNEES S P I R A L 2001 27 novembre 2001 Réussir le projet e-business : de la stratégie à la mise en œuvre !> De l'id e n tific a tio n des opportunités stratégiques à l'e-business model R.Marck e t R. Glaesener, INTERNAXX R. Richard, CVFM, auteur du "Papillon Digital" J. Day, Reach Agency, Irish e-government services I> Gestion des risques et des compétences pour le projet e-business J.-C. Gérardy e-ARBED Distribution S.A. J.-P. Michel, CITI - CRPHenri Tudor > XML& EDI pour la conception et le développem ent des applications e-business R. T. Guerra, SAIOS, Responsable des Groupes de Travail ALTA E. Dubois, CITI - CRP Henri Tudor En p arte n ariat ave c le C I T I

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28 novembre 2001 PKI, sécurité et interopérabilité D> Signature électronique S. Le Goueff, LE_G O U EFF@ vocats > PKI Luxembourg : opportunité et d éfi E. D'Hoedt, CITI - CRP Henri Tudor E. Dubois, CITI - CRP Henri Tudor ï> Evaluation technique de d iffé ren ts produits PKI C. Harpes, Cetrel > Experiences building up PKIs, Bridge-CA and In te ro p erab ility B. Esslinger, Deutsche Bank AG > Co-regulative approach o f IT regulation in the EESSI standardisation process Dr. R. Genghini, Cen-ISSS Workshop on Electronic Signatures Standardisation > PKI : Etude de cas, analyse et retour d'expérience T.Fruru, ConostixS.A. En p o rte n a ria t o vec le C lu ssil

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L U X E M B O U R G >

RENSEIGNEMENTS et

INSCRIPTIONS

Domitille

29 novembre 2001 Architectures des logiciels : conception et réutilisation I> In tero p érab ilité d'applications logicielles : concepts et cas d 'u tilis a tio n en systèm es de production F. Vernadat, Eurostat, Com m ission Européenne > The J2EE architecture of c e le rity : concepts and integration D. Bi/I, HP Middleware Division > Les nouvelles Architectures Web Services G. Schott, Cap Gemini Ernst 8, Young Luxembourg ï> Developm ent of an application based on reusable softw are assets: the R ational perspective V. Lorenzon, Rational Benelux > Expérience de développem ent d'un fram ew ork pour l'in g én ierie d'applications transactionnelles S. Storm ocg, Aubay S I Luxembourg En p a rte n a r ia t ave c le LuxJU G

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Edmond Toussing Quo Vadis: l’avenir de l’Entreprise des Postes et Télécommunications Lorraine Les collectivités locales revendiquent le haut-débit pour tous Rififi au Barreau La mise en place des compte de tiers au Luxembourg ne se fait pas sans difficultés -> IE E , ou comment être le meilleur avec les meilleurs Know-How Les entrepri­ se certifiées qualité

Time-Off Expo, Vins, Automobile, Concert, Resto-News, Mode, Livres, Musées, Bédé, CD, Recette, Dormir, Oenologie, Jeu, Rencontre, Cuisine, Gadget

Sommaire

Analyse


No Waitin g N o

D iffic u ltie s

Mo S tre s s No Hassle

F r e e

y o u r


paperJam # 12.2001

paperJam* Business Magazine 112.2001

p a p e rJa m # 1 2 .2 0 0 1 en couverture M. Edmond Toussing photographie par Patrick Muller (Blitz)

éditeur mké S.A. téléphoné +352 - 29 66 18-1 fa x + 3 5 2 -2 9 66 19 e-mail info@mke.lu e-mail paperJam info@paperJam.lu bureaux 39, rue Anatole France, Luxembourg-Bonnevoie courrier BP 728, L-2017 Luxembourg web www.mke.lu

directeur de la publication Mike Koedinger mike.koedinger@mke.lu rédacteur en chef Vincent Ruck vincent.ruck@mke.iu directeur commercial Aurelio Angius aurelio.angius@mke.lu directeur artistique Guido Kroger guido@xGraphix.de photographie Patrick Muller et Jeanine Unsen (Blitz) contact@blitz.lu illustrations H! rédaction Olivia Arend olivia.arend@mke.lu Jean-Michel Gaudron jean-michel.gaudron@mke.lu Laurence Rougeot-Hayar laurence.hayar@mke.lu ont contribué à ce numéro: Gaël Calvez -Jacques Démarqué - David Laurent - Pascal Tesch - Françoise Weber département commercial Aurelio Angius - Jacques Démarqué Jung Ae Descamps - Christian Jeanty administration Violaine Moulin composition/mise en page xGraphix www.xGraphix.de: Tudor Baican - Marc Berens - Katarina Kowol - Guido Kroger impression Imprim erie Centrale S.A. www.ic.lu papier Classen Supra diffusion Luxembourg Messageries Paul Kraus

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communiqués de presse Merci de nous faire parvenir vos communiqués de presse de préférence en trois langues (F, D, GB) et accompagnés d’illustrations à l’adresse e-mail press@paperJam.lu ou par courrier: BP 728, L-2017 Luxembourg. abonnements Par virement au com pte BCEE 0038/5827-4 de mké S.A. Luxembourg Formule standard: 11 numéros/an: 40 Euro / 1.614 Luf Formule entreprises: 3 x 1 1 numéros/an: 80 Euro / 3.227 Luf Tarifs internationaux sur demande. également disponible Nous informons nos lecteurs que paperJam est aussi distribué au business lounge de Luxair à l’Aéroport de Findel ainsi que dans les hôtels suivants: Grand Hôtel Mercure, Hilton, Sheration, Sofitel, Le Royal. prochaines parutions 06.12.2001 - Dossier: Bilan 2001, Tendances 2002; 17.01.2002 - Dossier: Place Financière; 14.02.2002 - Dossier: Pub & Médias; 14.03.2002 - Industrie © mké S A Tous droits réservés. Toute reproduction ou traduction, intégrale ou partielle, est strictem ent interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

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Pas de déprime uxembourgeois -> Entre ralentissement économique et attentats du 11 septembre, le secteur aérien navigue en zones de fortes turbulences. Luxair et Cargolux tentent de tirer leur épingle du jeu, entre sérénité et prudence. TEXTt JLAN MIC HEL GAUDRON PHOTOS PATRICK MULLER ET JEANINE UNSEN {BLITZ)

012 Actualité

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Depuis quelques mois, déjà, le vent du boulet soufflait sur les compagnies aériennes du monde entier. Le ralentissement écono­ m ique généralisé assorti d'une flambée du cours du dollar et du prix du pétrole avaient non seule­ ment grandement plombé leurs résultats, mais également initié un vaste mouvement de restructura­ tions, synonyme de débarque­ ment pour un grand nombre d'em ­ ployés. C ette situation foncièrem ent difficile s'est carrément transfor­ mée en crise profonde suite aux attentats du 11 septembre, qui ont fini d'achever quelques-unes des compagnies les plus moribondes, À travers le monde, ce sont pas moins d'une centaine de milliers d'em plois qui ont été supprimés; des dizaines d'appareils cloués au sol et des capacités réduites de manière draconienne.


Un malheur ne venant jamais seul, les groupes d'assurances actifs dans le domaine aérien n'ont pas attendu bien longtemps pour prendre l’ initiative unilatérale de dénoncer les dispositions en vigueur en matière de couverture des dommages éventuels subis par des tiers en cas de catastrophe résultant de faits de guerre ou d ’actes de terrorisme, en ne lais­ sant aux com pagnies que quelques jours pour se retourner. "A chaque fois qu 'il y a un pépin, nous sommes toujours sou­ mis à une sorte de chantage de la part des assureurs note avec amer­ tum e Christian Heinzmann, President & Chief Executive Officer de Luxair. À quoi servent donc toutes ces cotisations que nous versons chaque année? C'est un peu malsain, et pas très fair-play de ne sortir le parapluie que lorsqu'il fait beau“.

REVENU PAR PASSAGER STABLE Le montant de 2 milliards de dollars garanti par sinistre a été ramené à seulement 50 millions, en même tem ps que le taux annuel de la prime à verser a été fortem ent augmenté, pour un montant représentant pas loin de 70 millions de francs par an pour Luxair. Pendant un mois, le gouverne­ ment, avec le feu vert de Bruxelles, a sursis à la deadline draconienne imposée par les assureurs, en publiant en toute urgence un règlement grand-ducal fixant au montant initial de 2 mil­ liards de dollars par sinistre la garantie de l’Etat. "Mais l'Etat n'a pas pour fonction de se substituer aux assureurs" avait clairement rappelé Luc Frieden, demandant à

chacune des compagnies de trou­ ver rapidement une solution. Ce qui fut fait, non sans mal. "Il le fallait, mais pas à n'importe quel prix" explique M. Heinzmann qui, jusqu'au dernier jour, a cherché en vain une solution moins onéreuse que celle imposée par le broker allemand Delvag, qui gère le dos­ sier pour la compagnie Lufthansa et ses filiales, dont Luxair fait par­ tie. Cargolux, de son côté, n'a pas non plus été à la fête dans cette affaire. "Les banques nous deman­ dent une couverture minimale de 750 millions de dollars. Nous en étions loin avec ces 50 millions" explique Roger Sietzen, Chief Executive Officer par intérim de la compagnie de fret luxembourgeoi­ se, qui a, au bout de trois semaines, trouvé une solution, mais à hauteur de seulement un milliard de dollars. "Aujourd'-

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Actualité 013


hui, nous ne trouvons pas le milliard restant, mais il faut bien se rendre com pte que nous ne sommes pas la seule compagnie à être dans ce cas de figure" philosophe-t-il. Cette épine supplémentaire dans le pied - en attendant une autre, au moins aussi pointue, qui piquera fort au moment du renou­ vellement des contrats d'assu­ rances "Responsabilité Civile" en cours, et pour lesquels certains pronostics tablent sur une hausse entre 50% et 100% - n'a en rien facilité la bonne marche d'un sec­ teur aérien proche de la déprime, et ce bien avant cette date fati­ dique du 11 septembre. “D'ailleurs, note M. Heinzmann, beaucoup de compagnies ont pu profiter de ces événements pour survivre grâce aux aides accor­ dées". Et Luxair? Visiblement, la compagnie luxembourgeoise n'en a guère eu besoin. Selon les chiffres établis par l'Association Européenne de l'Aviation, le revenu par kilomètre par passager, indicateur de réfé­ rence de la bonne santé ou non d'une compagnie, a affiché un recul de 14% en moyenne en

Europe (avec tout de même des pointes de plus de 30% pour British Airways ou KLM). Il affiche une hausse de 0,5% pour Luxair, qui signe donc une performance de choix dans le contexte actuel. Les 30% de chute du trafic dans les quelques jours qui ont suivi les attentats américains ont bien vite été oubliés. "Nous avons peut-être perdu une partie de la clientèle qui utilise nos lignes en transit sur des trajets internationaux longs cour­ riers. Mais ce ne sont pas eux qui nous rapportent le plus non plus" précise M. Heinzmann. L'activité de niche de vols "point to point" menée par la com ­ pagnie luxembourgeoise est une des principales raisons de cette bonne tenue, développée dans un environnement plutôt protégé constitué par la région Saar-LorLux, qui représente un potentiel de deux millions de clients. Du coup, après avoir déploré, lors de la présentation officielle des résultats 2000, un résultat d'exploi­ tation qualifié de "médiocre", car proche de zéro, Christian Heinzmann affiche une mine plus réjouie à l'évocation des résultats prévisibles pour 2001. "Malgré le

climat actuel, nous avons dépassé le budget prévisionnel de six millions de dollars en profit. Aujourd'hui, donc, notre m étier de base, l'aviation, engendre des bénéfices, et non plus seulement nos revenus financiers ou exceptionnels. Sur ce plan là, donc, l'année 2001 s'annonce p lu tô t bonne, sous réserve de nouveaux événements contraires. Mais elle aurait pu être magnifique".

Q UID DE LA NOUVELLE SWISSAIR? Le discours est forcément moins souriant chez les voisins de Cargolux, et ce à plus d'un titre. "Il faut bien se rendre compte que dès q u ’il y a un ralentissement éco­ nomique, ce sont les compagnies de transport qui sont les premières à en souffrir" précise d'em blée Roger Sietzen. Certes, la compagnie bénéficie sans doute d'un petit coup de pouce du destin avec la restriction des chargem ents “m ixtes" (passagers plus fret) pour les vols traditionnels, mais elle doit, de surcroît, faire face à un autre souci de taille: la 4

P A R T I C I P A T I O N S

Intérêts croisés Les deux compagnies aériennes luxembourgeoises, outre une proxim i­ té géographique évidente, sont égale­ m ent très liées l'une à l'autre financiè­ rem ent parlant. Ainsi, Cargolux est-elle contrôlée à 34,9% par Luxair, qui est donc son actionnaire principal devant SAir Logistics (groupe Swissair) - 33,7% - et un pool d'investisseurs institutionnels luxembourgeois (BGL Investment Partners, BCEE, SNCI, Lux-Avantage) 31,1%. L'Etat est également très présent dans le capital de Luxair, dont il est, en direct, le principal actionnaire (23,1%), mais aussi présent au travers de la BCEE (13,4%). Les autres banques ne sont pas en reste, avec Dexia-BIL (13,1%) et la BGL (12,1%). Le reste de l'actionnariat est très équilibré, puisque Luxair Group détient, en propre, 13,2%; Lufthansa 13% et CLTUFA 12,1%.

014 Actualité

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“C'est un peu malsain et pas très fair-play de ne sortir le parapluie que lorsqu'il fait beau” CHRISTIAN HEINZMANN, LUXAIR


Indépendant, objectif, sans complaisance.

Osez l’information. 7 jours sur 7. Le Q uotidien est le premier jo u rn a l luxembourgeois à relever le défi de l'indé­ pendance politique, syndicale ou religieu­ se. C'est déjà en soi un événement. Enfin un quotidien luxembourgeois libre de ces tutelles qui paralysent la presse nationale. Nous le savons tous: dans notre pays, l'in­ form ation est trop souvent retenue ou fil­

trée. Des positions officielles ou parti­ sanes sont reproduites sans explication critique. Le Quotidien sort de cette ornière. Ce qui lui importe, c'est la vraie inform ation et l'inform ation vraie. Le Quotidien est rédigé en français parce qu'il veut que tous ceux qui vivent et tra­ vaillent au Luxembourg comprennent l'in­

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panade dans laquelle se trouve la Swissair, laquelle détient un tiers du capital de Cargolux, via SAir Logistics. Nous sommes dans l'inconnue la plus grande reconnaît M. Sietzen. Avec l'ancienne Swissair, nous avions plusieurs accords et des relations qui étaient des meilleures. Dans la mesure où la nouvelle struc­ ture n'est pas encore clairement définie, n i ses intentions dans le domaine du fret, nous ne savons donc pas encore de quoi il retour­ ne ", La question de base est déjà de savoir si oui ou non la “nouvelle'' Swissair entend rester actionnaire de Cargolux, étant également entendu que si leur souhait était plutôt de céder sa participation, évaluée à quatre milliards de francs, ce ne serait sans doute pas la bous­ culade de la part des repreneurs intéressés. Et même si les autres actionnaires luxembourgeois de la compagnie (un gros tiers pour... Luxair et un petit tiers pour un pool d'institutions financières privées et étatiques com posé de BGL Investment Partners, la BCEE, la SNCI et Lux-Avantage) ont un droit de préemption sur ces titres, rien ne dit qu'on assistera à un "front com ­ mun" aussi spectaculaire que celui qui a vu vin g t-tro is des plus grandes entreprises suisses (Swisscom, Nestlé, Novartis, Schindler...) mettre la main à la poche pour sauver ce qui pouvait encore l'être de Swissair. Surtout que, finalement, la situa­ tion n'est pas aussi critique. "Nous nous refusons à parler de crise tem ­ père M. Sietzen, car cela suppose­ rait des répercussions futures sur la clientèle. Ce n'est pas le cas ici, même si l'année 2001 sera, au final, une année bien difficile, comme le sera sans doute aussi l'année 2002". Et dire que le premier tri­ mestre avait été “exceptionnelle­ ment bon, meilleur en tous les cas que ce qui était attendu" aux dires d'U lrich Ogiermann, Senior Vice President - Sales & Marketing, en avril dernier, lorsqu'avaient été dévoilés les résultats 2000 de la compagnie, marqués par un tonna­ ge historique de 432.404 tonnes transportées, le plus élevé jamais enregistré par Cargolux, et un triple­ ment des bénéfices enregistrés. Du coup, s'il en est un qui va sans doute vivre quelques mois voire plus - plutôt difficiles, mais qui ne le sait sans doute pas encore, c'est bien le successeur de Roger Sietzen, qui ne cache pas une cer-

“II est certain que la personne qui prendra la direction de la compagnie n'est pas forcément à envier” ROGER SIETZEN,

taine impatience de rendre le siège qui lui avait été confié au printemps dernier lorsque, mis en minorité par son propre Conseil d'Adm inistration, Heiner Wilkens avait dû laisser les commandes. "Je pensais rester en poste quelques semaines et cela fait maintenant plus de six mois. Il est certain que la personne qui prendra la direction de la compagnie n'est pas forcément à envier s'amuserait presque M. Sietzen, qui espère bien que le choix définitif sera arrêté avant la fin de l'année, voire déjà avant le mois de décembre. Ce qui est certain, note-t-il tout de même avec optimisme, c'est que le mar­ ché, en lui même, n'a pas fonda­ m entalem ent changé. Les p ro ­ blèmes que nous rencontrons, nous ne sommes pas les seuls à les avoir. Dès que la reprise économique sera effective, nous serons prêts à jouer le rôle qui est le nôtre". Reste que le paysage aérien est en pleine mutation, et bien malin qui est en mesure de dire à quoi il ressemblera dans quelques années. "Le ciel européen aurait dû se restructurer depuis longtemps. Désormais l'urgence est là" expli­

quait, début octobre, Mme Loyola de Palacio, commissaire européen­ ne aux transports, précisant qu'il y aurait, dans l'Union européenne, de la place pour "quatre à cinq compa­ gnies internationales ainsi qu'un ensemble de compagnies régio­ nales". Entre une Swissair réanimée au tout dernier moment, une Sabena sous perfusion ou une City Bird dans le coma, les perspectives d'avenir sont pour le moins floues. "Ça nous met mal à l'aise reconnaît M. Heinzmann. Nous avons par exemple des accords de mainte­ nance technique de nos moteurs de Boeing auprès de Sabena, ou de handling avec Swissair. Désormais, nous sommes obligés de leur demander de payer à l'avance ou bien cash la moindre prestation. Ce n'est pas un geste très amical et c'est désagréable à faire, mais nous avons nous aussi des impératifs économiques. Et s'il le faut, nous entreprendrons des actions en justi­ ce. Nous ne ferons aucun cadeau. Et c'est pareil vis-à-vis des assu­ reurs: les compagnies aériennes ne sont pas près d'oublier ce qui vient de se passer". ■

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e r v e fle s -> "Tristan & Iseut" est le 1er long métrage européen entièrement réalisé en images de synthèse. Ses parents sont luxembourgeois. Ils en sont fiers. Nous aussi. TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ)

Mercredi 24 octobre 2001, Utopolis. La salle se remplit petit à petit. Calme blanc, le public attend. C'est la présentation à un parterre sélectionné de "Tristan & Iseut", 1er long métrage d'Oniria, achevé en septem bre dernier. Quatre-vingts minutes et quelque plus tard, le public est conquis par cette adaptation libre et moderne. Pour Oniria, il y aura un avant “Tristan e t Iseut" et un après. La machine est lancée... après 4 ans de préparatifs.

RETOUR AUX SOURCES C'est dans l'esprit de Thierry Schiel, auteur, réa­ lisateur et producteur exécutif du long métrage, qu'a germé l'adaptation de Tristan & Iseut sous forme de dessin animé: "Cette idée me trottait dans la tête depuis quelques années déjà, avec l'envie, dès le départ, de réaliser un film de long métrage". Le script a donc été écrit pour un long métrage d 'a ­ nimation, et l'histoire a évolué au fur et à mesure des contacts, qui ont permis à Thierry Schiel d'orienter la philosophie du film. "Il ne faut pas oublier qu'à l'o ri­ gine, la fin de la légende est dramatique... nous avons donc dû la modifier, elle aurait été trop éprou­ vante p o u r le plus jeune p u b lic “. Dès le départ aussi, il a semblé évident que l'ad­ aptation devait se muer en concept évolué. Ainsi 12.2001 Actualité 0 1 9


est né Puck, le personnage presque central du film (outre Tristan et Iseut); facétieux, né de l'im agi­ naire de Thierry Schiel pour justement guider les destinées du couple d'am oureux, afin qu'ils évitent cette fin littéraire dram atique connue - pas tou­ jours... - du spectateur. Le concept bouclé, encore fallait-il trouver les moyens de financer sa mise en oeuvre. Thierry Schiel frappa à la porte du Fonspa (Fonds National de Soutien à la Production Audiovisuelle).

CONVAINCRE LES FINANCIERS ET LE PUBLIC Le projet, après dépôt au Fonspa, fut sélec­ tionné. Thierry Schiel venait donc de recevoir un 1er encouragem ent, ouvrant la porte à d'autres espoirs... et un 1er budget extérieur. "Cet argent nous a perm is de financer un pilote de 6 minutes, entièrement réalisé en dessin traditionnel. Notre investissement, financier e t personnel, fut lourd, l'ar­ gent du Fonspa ne suffisait pas, notre pilote était am bitieux...", continue le papa de "Tristan & Iseut". Pas facile, pourtant, d'obtenir le budget du Fonspa en un tournemain pour financer un long métrage de dessin animé, projet risqué en soi et premier du nom au Luxembourg... Thierry Schiel revint donc à la charge pour le convaincre de la bonne fin de l'opération avant de décrocher une aide.

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Technique Le cinéma d'animation a bien évolué depuis le Blanche Neige et les sept nains de Disney. Pratiquement 70 ans se sont écoulés, et les années 1990 ont vu l'apparition d'un phénomène nouveau : on se rendait compte que si le des­ sin animé pouvait plaire aux petits, il plaisait également aux grands. On pense entre autres au travail sur la pâte à modeler du studio Aardman (Wallace & Gromit, Creatures Comfort, Chicken run), aux sublimes décors de la "japanimation " (Akira, Porco Rosso, Princess Mononoke) et, bien sûr aux images de synthèse des cartons Toy Story et A bug's life (Pixar-Disney), Antz et Shrek (Pacific Data ImageDreamworks). Oniria a choisi l'image de synthèse. "Tristan S Iseut’’ a été réalisé entièrement en animation 3D avec rendu 2D, technique utilisée pour la Ire fois pour un long métrage et qui consiste en /' "aplatissement" des images 3D afin de conserver une image classique mais de qualité exception­ nelle, supérieure, comme l'explique Thierry Schiel: "Nous obtenons une animation à 24 images par seconde, au lieu des 12 images par seconde du dessin animé traditionnel". Le tout réalisé dans le studio grand-ducal, par 7 animateurs (depuis passés à 20) issus en partie du Lycée Technique de Luxembourg! ■

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Et cette première am bition affichée a payé, puis­ que le pilote, à l'origine de bien des bonheurs pour Oniria, fut remarqué à travers les festivals, notam m ent le Forum Cartoon, à Berlin... où les producteurs d'O niria rencontrèrent François David, actuel respons­ able financier du groupe. Il se souvient: "Lors de ce festival, 42 films étaient présentés sous form e de p ilo ­ te. Il y en avait un q u i ressortait très nettem ent du lot: 'Tristan & Iseut'. Sa qualité déterm inait les moyens techniques e t artistiques des personnes qui l'avaient créé. Nous avons établi un partenariat ensemble, et m on parcours de banquier nous a perm is d'avoir une force de conviction plus forte p o u r convaincre des banques de financer nos projets. Je ne venais pas p o u r faire un film ponctuellem ent, mais p o u r créer une entreprise, positio n né e initialem ent su r Tristan & Iseut"'. Côté finances, tout semble fonctionner, puisque le budget du prochain long métrage d'Oniria, "Le roman de Renart", est "virtuellement bouclé au niveau des accords avec les banques" informe Thierry Schiel. Il bénéficiera du savoir-faire acquis par l'équipe lors de la production de "Tristan & Iseut". “Le tout était de réussir à finir notre prem ier long métrage, p o u r gagner la confiance des acteurs finan­ ciers, tant institutionnels que privés. Notre démarche a été comprise", ajoute-t-il, suivi par Sophia Kolokouri, productrice exécutive de Tristan & Iseut’: "quelle fête que cette soirée d'avant-prem ière! Après deux ans d'efforts, le m om ent du jugem ent p o u r le film était arri­ vé. Les échos o n t été très positifs, on nous demandait quand sortirait le prochain film. Nous avons prouvé que nous somm es capables de le faire, de trouver de bonnes idées, des moyens, de surm onter les p roblè­ mes q u i peuvent se présenter lors de la production, avec abnégation e t motivation". Au tour de François David, directeur général: “après la projection, la Commissaire européenne, Viviane Reding, m 'a parlé d'im ages inoubliables..." Le succès d'un film com m e “Toy Story" - 1er long métrage en images de synthèse - a ouvert des


D E V E L O P P E M E N T

Une m ajor européenne? L'aventure Oniria commence avec Oniria Pictures, studio d'animation créé en 1995 au Grand-Duché par Thierry Schiel et Sophia Kolokouri, dont le but ultime était de produire et distribuer internationalement ses propres films d ’animation. Il faudra attendre un peu puisque, de 1995 à 1999, Oniria Pictures collabore d'abord aux produc­ tions de "majors" américaines et d'autres studios européens, qui reconnaissent son potentiel artistique. A la veille de l'an 2000, François David, financier belge, fait son entrée à la direction générale du désor­ mais Groupe Oniria (Oniria Pictures, Oniria Production, Oniria Film - studio d'animation situé à Berlin se concentrant sur la pré et la post-production), dont il développe actuellement la stratégie financière. L'année 2000 voit par ailleurs l'engagement de plus de 150 personnes, qui contribuent notamment à la création de "Tristan & Iseut" en interne, sur une idée de Thierry Schiel, également producteur exécutif -

portes et fait apprécier les images de synthèse à un large public, créant un marché, ne se limitant pas à de la poudre pour techno-freaks. Mais Thierry Schiel insiste: "nous ne nous basons pas sur ce que font les États-Unis. Leurs budgets sont différents, leurs procédés de fabrication e t leur m arketing aussi. Ce que nous voulons, c'e st m ontrer l'originalité e t la s p é c ific ité européenne en ra co n ta n t de belles histoires, notam m ent issues de notre patrim oine cul­ turel". Un patrim oine agrém enté d'une franche dose de modernité et d'hum our chez ces personnages attachants, susceptible de séduire les spectateurs adultes, d'ailleurs. Loin d'un produit purement com ­ mercial, standard, "copié sur les Américains".

avec Sophia Kolokouri - mais également auteur et réalisateur du long métrage. C'est en 2001 que la boucle est bouclée: avec la création en septembre de l'unité de distribution (Oniria Distribution), en plus d'Oniria France, le groupe s'ins­ crit dans le modèle des majors hollywoodiennes, capables d'assurer et de contrôler l'entièreté de la chaîne de production, de l'idée à sa commercialisation en passant par sa production. Le petit Oniria est donc devenu grand, et en passe de réaliser son rêve du début: il a produit son 1er long métrage, réuni toutes les cartes pour mettre en place une stratégie de distribution internationale, et la critique professionnelle de “Tristan & Iseut" est à ce jour unanime. ■

VIVE L'EUROPE! Pas de répit pour "Tristan & Iseut". À peine né, le dessin animé doit être vendu. Sophia Kolokouri: “ça n'aurait aucun sens de ne pas comm ercialiser le film, évidemment. Nous devons exploiter notre produit p o u r pouvoir affirm er notre présence sur le marché ". Lors de présentations d'extraits, plusieurs distri­ buteurs se sont m ontrés séduits, ce qui laisse pré­ sager une bonne présence dans les salles de ciné­ ma européennes. Et pourquoi pas ailleurs? “Le film porte des messages universels, e t pourrait même séduire les Etats-Unis", ajoute Thierry Schiel. La prom otion suivra, suite aux accords de distri­ bution. Canal + et M 6 font partie des partenaires, ce dernier collaborant à un clip vidéo issu de "Tristan & Iseut“, dont la chanson devrait permettre de faire connaître le film à sa manière. On attend aussi avec im patience la présentation de "Tristan & Iseut" dans divers festivals. Et on ne se fait pas trop d'inquiétu­ de. Si “Tristan & Iseut" tient ses promesses, il pour­ rait bien propulser Oniria au rang de leader de la pro­ duction animée européenne en images de synthè­ se... un challenger incontournable avec qui les stars américaines de l'animation devront compter. ■

C A S H - F L O W

Com m ercialem ent viable grâce à la technologie Grâce au modèle technique de production choisi par Oniria (la 3D "aplatie", voir encadré), 80 minutes de film peuvent être produites dans les studios d'Oniria endéans 18 mois. Ce raccourcissement du délai de production va de pair avec une diminution des coûts: "Alors que le dessin animé traditionnel à la main peut exiger régulièrement le travail de 200 personnes - ce qui nous serait impossible budgétairement et au niveau de la prise de risque - notre technologie nous permet d'obtenir à moindres frais une qualité de dessin excep­ tionnelle. Tristan & Iseut détient un record non seule­ ment au niveau du budget, mais aussi du temps, puisque le travail de fabrication proprement dit n'a duré qu'1 an, contre 1 an 1/2 à 2 ans pour les dessins ani­ més hollywoodiens", précise Thierry Schiel. ■

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-> Entre détenteurs de droits de retransmis­ sions et diffuseurs, les contrats se négo­ cient souvent à grands coups de millions. Le '‘petit’’ Luxembourg paiera-t-il l'addition? TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)


Zapping au Grand-Duché Dans huit m ois se déroulera la 17e coupe du m onde de fo o t­ ball, sim ultaném ent au Japon et en C orée. Le L u xe m b o u rg , auteur d'un brilla n t "zéro p o in té " lors des élim inatoires, n 'y sera évidem m ent pas. Les té lé sp ec­ tateurs du G rand-D uché p o u r­ ro n t-ils se c o n s o le r avec les e xploits des Zidane, Ronaldo et autres Beckham ? Sans doute, oui, m ais pour certains d'en tre eux, e s s e n tie lle m e n t les G er­ m anophones, il leur fa u dra p ra ti­

quer avec efficacité l'a rt du jo n ­ glage... en plus de celui du réveil matinal, décalage horaire oblige. Les chaînes allemandes ZDF et ARD, qui o n t co nclu un co n tra t avec le groupe audiovi­ suel allem and Kirch M edia, d é te n te u r e xclu sif - p o u r la m odique som m e de 1,68 m illiard d'Euro - des droits de retrans­ m ission p o u r les deux p ro ­ chaines éditions (celle de 2006 se déroulera... en Allemagne),

ont en effet interdit aux câbloop é ra te u rs luxem bourgeois de relayer les images de 24 de ces m atches, privilège réservé aux seuls autres réseaux câblés alle­ mand, autrichien, et suisse-allem and. "Un fait d iscrim inatoire grave e t in to lé ra b le " s 'e s t d'ailleurs ému le député chré­ tien-social Laurent Mosar. Dans un courrier adressé fin août, les opérateurs luxem bour­ geois ont donc été som m és

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de renvoyer une déclaration de “renoncem ent", et la prom es­ se de se contenter de récupérer le signal des ém issions "de sub­ stitu tio n" diffusées via satellite. "Ju rid iq u e m e n t exp liq u e pourtant Gérard Lom m el (RTL Group), représentant des radiodiffuseurs luxem bourgeois, cette dém arche est to u t à fa it justifiée p a r les clauses existant dans les contrats entre càbtodistributeurs et diffuseurs. M ais il faut, dans le cas présent, la replacer dans le co n te x te s p é c ifiq u e au Luxembourg, où la langue alle­ m ande est to u t de m êm e très fortem ent présente". En effet, les co n tra ts régis­ sant le paiem ent de la redevance annuelle reversée par les câblodistributeurs aux chaînes dont ils retransm ettent les program m es et qui revient, par foyer, à environ 500 francs par an - est assortie d 'u n e clause p e rm e tta n t aux organism es de ra d io d iffu sio n d ’interdire la retransm ission de certains élém ents de program m e dans des cas exceptionnels. Un coup "franc", donc, que le m in istre d é lé g ué aux C o m m u n ica tio n s François Biltgen, se garde to u te fo is bien d 'a rb itre r, p ré fé ra nt, dans un prem ier tem ps, b o tte r en touche: "Le G ouvernem ent n ’e st pas par­ tie à cette convention e t il ne lui appartient dès lors pas de l ’inter­ préter. Il revient p lu tô t aux p a r­ ties, c ’est-à-dire aux câblodistributeurs d ’une p a rt e t aux titu ­ laires de d ro its d ’a u tre part,

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d ’exam iner les aspects ju rid iq ue s e t de chercher, si possible, une solution pe rm e ttan t m algré to u t la retransm ission intégrale des program m es de télévision ARD e t ZD F" a -t-il ainsi expliqué en réponse à la question parlem en­ taire de M. Mosar, rappelant, par ailleurs, que les téléspectateurs luxem bourgeois auront toujours l'o p po rtu n ité de se reporter sur d ’autres chaînes. C ertes... mais de langue française.

INTERVENTION DU GOUVERNEMENT Le g o u vern e m e n t lu x e m ­ b o urgeois a to u t de m êm e adressé un courrier aux chaînes allem andes “p o u r les sensibiliser au cas p a rtic u lie r lu x e m b o u r­ geois, pays où l ’in te rd ic tio n im posée aux réseaux de câblodistribution fait d ’a utant m oins de sens que les p ro gram m es allem ands co n ce rn é s p e u v e n t égalem ent être reçus au m oyen d ’une sim ple antenne trad itio n ­ nelle su r le to it”. Une autre p a rti­ cu la rité ty p iq u e m e n t g é o g ra ­ phique, qui n'est pas celle que co n n a isse n t l'A u tric h e ou la Suisse alémanique. Et M. Biltgen d 'é m e ttre l'h y ­ pothèse de pu b lie r à l'avenir, dans le cadre de la loi sur les médias électroniques, une liste d 'é vé n e m e n ts d its "m ajeurs" pour lesquels des d ro its e xclu ­ sifs ne pourraient pas être exer­ cés de la sorte. Une solution qui est toutefois loin de co n stitue r

une parade à to u te épreuve, et il suffit, pour s'e n rendre com pte, de je te r un œil par dessus le "Channel", en G rande-Bretagne, où la loi en vigueur estim e qu'un événem ent d ’envergure nationa­ le telle que peut l'ê tre la “ W orld C up" doit être retransm is par les chaînes de té lé visio n s a cce s­ sibles à tous. Une légitim ité réfu­ tée par le groupe Kirch, qui a évoqué pour sa part une mesure anticoncurrentielle. Et c 'e s t to u t de m êm e lui qui a eu le dernier m ot, puisque au term e de plus d'un an de bras de fer, et suite à une conciliation avec le gouver­ nem ent de Tony Blair, c 'e s t to u t de m êm e un chèque de 255 m il­ lions d'Euro q u 'a em poché le m agnat allemand.

SURPRISE DES CÂBLODISTRIBUTEURS Du cô té des câ b lo d istrib u te u rs lu xe m b o u rg e o is, p lu tô t surpris d 'a vo ir reçu, de la part de ARD et ZDF, ce carton rouge sans autre form e de procès, la ré a ctio n n 'a pas tardé. L 'A s s o c ia tio n des A n te n n e s C o lle ctive s, q u i regroupe les p rincipaux opérateurs - à l'e x ­ c e p tio n de C o d ite l - p o u r q uelque 70.000 abonnés, a ainsi in vité les resp o n sa b le s a lle ­ m ands à se rendre au Luxem bourg pour y discu te r et trou ve r une solution. "Il e st faux de dire, com m e nous l'avons lu ça e t là, que nous n'avons rien fa it explique Paul Denzlé,


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D irecteur A djo in t de Eltrona, un des principaux réseaux du G rand-Duché. Au contraire, nous avons fa it to u t ce qu 'il é ta it p o s ­ sible de faire. Il e st im p é ra tif que les lumières ne s'é te ig n e n t pas au Luxem bourg". L 'in q u ié tu d e lé g itim e des distributeurs luxem bourgeois va au-delà de ce sim ple cas "ARDZDF", pu isq u 'o n peut très bien im aginer qu'au fu r et à mesure des a c c o rd s p a ssé s e ntre d'autres chaînes étrangères et des d é te n te u rs de d ro its de grands événem ents - sp o rtifs ou autres - chacune veuille d élim iter la diffusion géographique de ses program m es. C 'e st déjà un peu le cas, actuellem ent, pour la RAI Uno, qui "code" certains de ses program m es d e stin és au seul m arché italien. "Là où le dossier p e u t se com pliquer, c 'e s t q u 'il y a trois p a rtie s c o n c è d e M. Denzlé. O utre nous e t les deux chaînes allemandes, il y a aussi Kirch M edia derrière to u t ç a ...". Car, en effet, si ARD et ZDF ont agi de la sorte, c 'e s t to u t sim plem ent parce que le groupe Kirch le leur a dem andé. Le géant allem and de l'audiovisuel, qui a lourde­ m ent investi dans le rachat de ces d ro its de retra n sm ission anciennem ent détenus par feue ISL (In te rn a tio n a l S p o rt & Leisure, déclarée en faillite en mai 2001 ), a p o u r prem ier o b je c­ tif de rentrer dans ses frais en les revendant, intégralem ent ou par­ tiellem ent, à d'au tre s diffuseurs.

Ce qui pouvait ainsi expliquer, en partie, sa position "radicale" visà-vis d 'un p e tit pays tel que Luxem bourg, en atte nd a n t un certain retour à l'équilibre sur le plan com ptable. C ’est d'ailleurs le cas depuis la m i-octobre et l'annonce de plusieurs nouveaux a cco rd s conclus avec les marchés britan­ niques et sud-am éricains, pour un total de plus de 1,1 milliard d'Euro. Kirch sera-t-il désorm ais m oins regardant dans la suite de ses négociations, sachant aussi que ni la France, ni l'Italie, à qui il est dem andé 1 m illiard d'Euro, n 'o n t encore signé? “Mais il est clair que l'on p e u t légitim em ent s'in q uiéte r de l'ave­ n ir du téléspectateur luxem bour­ geois note M. Lommel. La co m ­ m ercialisation des d ro its se fait de m anière de plus en plus seg­ mentée, o r le Luxem bourg ne sem ble intéresser personne en tant que tel, ca r il ne représente pas un m arché assez im portant. C 'e st paradoxal q u and on se souvient que le pays a été un des endroits où l'o ffre audiovisuelle a été la plus riche /"

UNE DIRECTIVE EUROPÉENNE RETOUCHÉE Le problèm e n 'est pas nou­ veau, puisq u e les bou qu e ts num ériques (TPS, Canal Satellite) et les chaînes (Canal+,

Premiere) ne sont pas non plus co m m e rcia lisé s dans notre pays, les organism es de radio­ diffusion susceptible de les offrir n'ayant en effet pas acquis tous les droits pour la diffusion au Luxem bourg. Dans ce "dossier coupe du M onde 2002", la confiance est to u t de même de mise pour un règlem ent "intelligent", et les propos tenus à M. Lommel, à la mi octobre, par les dirigeants allem ands semblent, en tous les cas, aller dans ce sens. "L'un de nos argum ents forts est que, to u t de même, une dérogation a déjà été accordée à l'A utriche et à la Suisse alémanique" n ote-t-

M. Biltgen, lui, a prom is d 'in ­ te rv e n ir auprès de la C o m m issio n européenne, qui doit prochainem ent plancher sur quelques retouches de sa direc­ tive “Télévision sans frontière". Le m inistre en charge des télé­ com m unications met également la balle dans le cam p des nom ­ breux câblodistributeurs luxem ­ b o u rg e o is, m ais aussi des antennes collectives, leur sug­ gérant une co o p éra tio n plus grande entre eux, afin de "rendre n otre m arché p lu s cohérent e t plus facile à abor­ der. A insi notre pays deviendrait p lu s a ttra c tif p o u r les o rg a ­ nismes de radiodiffusion de nos pays voisins et en m êm e temps le développem ent d ’une offre n u m é riq u e lu xem bourgeoise serait facilitée". ■


B u r e a u te c

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-> Quatre jours, 15.000 personnes. Des chiffres flatteurs... Pour l'organisateur, la Bureautec 2001 est "un grand cru"\ TEXTE JE A N -M IC H EL GAUDRON ET VINCENT RUCK PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ) ET VINCENT RUCK

À peine les feux de la ram pe éteints, les Foires Internationales de Luxembourg ont eu vite fait de tirer un prem ier bilan de l'édition 2001 du Salon Bureautec. Selon les indications fournies par Mathias Treinen, Administrateurdirecteur des FIL, ce sont environ 15.000 visi­ teurs qui ont été accueillis sur les quatre jours. Dans les chiffres bruts, cela représente un recul certain par rapport aux 17.000 enregistrés en 1999. "Mais nous n'avons pas eu cette année le gros m illier de visiteurs venus, en groupe, des établissements scolaires" constate M. Treinen. "En revanche, l'ensem ble des exposants semble être d 'a c c o rd p o u r constater que le niveau p ro ­ fessionnel des visiteurs a sensiblem ent progres­ sé p a r rap p o rt à la dernière édition". Autre élément d'explication possible à une fréquentation en (léger) recul: l'annulation, tardi­ ve, des journées bancaires, en raison du dési­ stem ent de dernière m inute de quatre des sept orateurs prévus, qui ont annulé leur voyage vers le G rand-Duché suite aux événements du 11 septem bre. "Les problèm es d'engorgem ent des parkings o n t égalem ent coûté quelques centai­ nes de visites" regrette M. Treinen. Si la fréquentation s'e st donc réduite en quantité, elle a gagné en qualité, tout com m e a été "haut de gam m e" le contenu proposé par les exposants, au point de tenir la dragée haute, selon M. Treinen, aux autres grandes m anifesta­ tions internationales organisées. Le seuil de 15.000 visiteurs semble être, pour le Salon Bureautec, la nouvelle limite de fré­ quentation. "Si nous n'en n'avons pas eu plus, c 'e s t to u t sim plem ent parce q u 'ils n'existent pas! Les m ouvem ents de concentration dans l'é ­ conomie, en général, o n t réd u it aussi le nombre de décideurs directem ent concernés p a r ce genre de salons. Il y a quelques années, on recensait près de 1.500 dirigeants de banque. Il n 'y en a plu s guère que 900 aujourd'hui". Le dépouillem ent des questionnaires de satisfaction, tant des exposants que des visi­ teurs, va désorm ais servir à peaufiner l'édition 2003, qui trotte déjà dans les têtes. L'une des "nouveautés" pourrait, pourquoi pas, être un avancem ent de l'heure d'ouverture (13 heures au lieu de 14 heures), telle qu'elle sera pratiquée à l'occasion du Software & Internet Expo d 'o c ­ to b re 2002 .

Côté visiteur, quelles nouveautés, quels servi­ ces ou produits a-t-on pu plus particulièrement remarquer?

LES OPÉRATEURS DE TÉLÉCOMMUNICATIONS PRÉSENTS EN MASSE On ne s'étonne pas, dans un salon qui se veut entre autres choses celui des “Techniques de Communication", de trouver de nombreux opérateurs. Les traditionnels "grands" étaient présents: l'Entreprise des Postes et Télécom m unications (EPT), ainsi que Tele2. Sur le stand de l'opérateur historique, pas de gran­ des nouveautés. Luxsite s'y était réfugié pour présenter ses activités, les différentes solutions professionnelles y étaient également présentées. Point le plus important? Luxdsl... Toujours seul opérateur - pour le moment - à le proposer, la grande offensive semblerait avoir com m encé. Bénéficiant de fortes réductions au m om ent de la Bureautec, on attend encore l'arrivée de la concurrence pour adapter ses prix à ceux des nouveaux venus. Ceci posé, une grande majorité du pays est dorénavant en position d'être relié à la solution ADSL de l'EPT: Tele2, challenger officiel pour tout ce qui con­ cerne le grand public, a quant à lui présenté sa nouveauté "matériel" de la Bureautec: le iType, appareil destiné à envoyer et à recevoir des SMS à partir du réseau fixe (voir notre précédente édi­ tion de paperJam). À côté de cela, quelques évolutions ont été annoncées, comm e l'accéléra­ tion des vitesses d'accès GPRS aux données: de 53,6 kbps par seconde aujourd'hui, on pas­ sera à 93,6 début 2002, puis 171,2 pour la fin de l'année prochaine! Encore autre chose: la nou­ velle version du portail Wap&Go est annoncée pour le 15 novembre (trop tard pour nous, mais pour nos lecteurs, c'e st l'occasion de se connecter...) A côté de ces deux “incontournables", la Bureautec de cette année a été l'occasion pour les nouveaux opérateurs de se présenter une première fois au public. Installé dans un grand stand, Cegecom - filiale de Cegedel - a ainsi paperJam 12.2001

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pu dém ontrer sa volonté d'être "le" deuxième opérateur du marché. Ces quatre jours furent l'o c ­ casion de faire feu de to u t bois, avec plusieurs présentations de nouveaux produits, dont un testé en grandeur nature: le WLAN. Le produit a donné la possibilité aux exposants d ’être connectés "sans fil" à Internet depuis leur laptop, leur PC et leur PDA (personal digital assistant), la totalité de la Bureautec étant reliée vers l'extérieur par un "backbone" de 11 M bits, amené par une antenne sur le toit des Foires Internationales (voir photo) ...

aires locaux. L'opérateur dispose de lignes à haut débit vers l'Allem agne; il est connecté à un back­ bone en fibres optiques reliant plus de 100 villes européennes, avec 225 POP et 280 points d ’inter­ connexion. C oncrètem ent, les services proposés sont des solutions internationales d ’accès, de mise en réseau, de sécurité, de back-up de données et de voix sur IP... C 'est d'ailleurs cette dernière offre qui a été lancée pour la première fois à l'occasion de la Bureautec.

ONLINE BANKING ALSO... La finance en ligne était également très bien représentée, cette année, malgré un contexte éco­ nom ique plutôt défavorable... La Caisse d'Epargne a profité de la Bureautec pour lancer sa nouvelle version de S-Line, y ajoutant des nouvelles fo n c­ tionnalités, dans une interface cousine de celle de S-Net. VMS Keytrade a présenté, pour sa part la nouvelle version de son site Internet. Dexia, de son côté, a lancé Dexiadirectplus.iu, qui vient supplan­ ter BIL-onLine. Etaient encore présents Internaxx et le Crédit Européen.

Autre nouveauté présentée: le xDSL. Cegecom utilisera le réseau téléphonique de l'EPT pour lancer les premiers services SDSL - Internet à haut débit au courant du m ois de novembre. Les services seront d ’abord disponibles à Luxembourg dans les quartiers Gare et Belair, puis Kirchberg et le cent­ re-ville. Un déploiem ent dans d'autres régions du Luxembourg suivra rapidem ent. Dernière grande nouveauté Cegecom, le "CATV-IP", autrement dit l’accès à Internet par le réseau câblé (télédistribu­ tion). Une plate-form e Internet a déjà été lancée pour les abonnés du réseau d'antenne collective à Walferdange. Ce sont près de 2.600 foyers qui sont ainsi connectés. Ici encore, ce service peut être offert à d ’autres réseaux à travers le Luxembourg, Tiscali, pour sa part, participait à sa première Bureautec... Créée en 1997, la société a com m en­ cé ses activités en Italie. La croissance a été rapi­ de et européenne, basée entre autres choses sur de nombreux rachats: World Online, Liberty Surf, AddCom, Planet Interkom, DataComm, Excite Italy, LineOne, SurfEU, PlanetOne,Yucom ou Tiny... Au G rand-Duché, le groupe Tiscali possède une licence d ’opérateur de télécom m unications sous le nom de World Online. Il s'adresse aux ent­ reprises et propose des solutions intégrées grâce à ses com pétences internes et celles des parten-

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INTERNET ET NOUVEAUX MÉDIAS... Primesphere ne pouvait évidem m ent pas ne pas être présent dans ces pages. La Bureautec a été pour l'entreprise l'occasion de lancer de nombreux nouveaux produits. Lesquels? Dans le désordre, on trouve - en collaboration avec HP Consulting HP Nimius, qui se veut un "Financial Wealth M anagem ent fram ework"! Le produit est princi­ palement destiné aux banques et institutions finan­ cières, quelle que soit leur spécialisation sectoriel­ le. Un autre produit présenté était Media. Destiné à enrichir en application m ultim édia les sites Internet, il se présente sous form e d'applet, appe­ lant, si présent, un volum e local (CD-Rom ou DVD) sur lequel est installé un certain nombre de vidéos, anim ations... trop gourm andes en place pour être mises en ligne. Le site Internet détecte la présence du CD-Rom, et va y puiser les présentations nécessaires. Le cham p d'application? Les sites de tourism e par exemple. Adieu la petite vignette de la chambre, bienvenue à la splendide animation QuicktimeVR (virtual reality) de to u t l'hôtel...

Sur le stand de CMI, pas de grande nouveauté, mais une présentation des sites Internet parmi les plus récents, et autres projets sur lesquels CMI avait tra­ vaillé (au nombre d'entre eux on retrouve le site du Foyer - voir Flashback)

■ CMI présentait ses sites les

plus récents Gax, de son côté, présentait un nouveau produit: GAX thinX. Il s'agit d'un “Content Management System" permettant à l'utilisateur de gérer intégralement la mise en ligne du contenu de son site, entièrement mis au point par l'entreprise. Ce CMS se veut à la hauteur des différentes offres du marché, en gardant une plus grande facilité d'installation et d'adaptation aux besoins des sociétés. Comme de bien entendu, le résultat se veut "transparent" pour l'utilisateur, uni­ quement accessi­ ble via une interfa­ ce web. Le pre­ mier site utilisant la technologie GAX thinX est celui de Clearstream International. Dernière nouveauté: l'arrivée au Luxembourg, distri­ bué par PBS, de l'entreprise de création de logiciels Sentinel inc. L'éditeur conçoit et distribue la ligne de produits Sigma, depuis 1992. Ces produits sont des systèmes experts qui peuvent fonctionner indépen­ damment et couvrent l'ensemble des domaines d'ex­ pertise en gestion des ressources humaines. Comme depuis quelques années, alternance obli­ ge, il faudra patienter deux ans avant de remettre ça. 2002 accueillera, début octobre, la Software & Internet Expo. La prochaine Bureautec, elle, est annoncée du 30 septembre au 3 octobre 2003. Réservez d'ores et déjà les dates dans vos agendas! ■ paperJam 12.2001

Actualité 031


K&F FURNITURE S.A. | 117 rue de Leudelange | L-8079 Bertrange | Tél. 311 211 | www.kff.lu


,s

034 -> Flashback Ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le der­ nier numéro

035

People

Qui part, qui arrive...

043 -> BWD Les nouveautés du W eb luxembourgeois

045 -> Agenda Quoi, quand et où?

Past&Future


Télécoms, Audiovisuel, Internet... - > ... un mois dans le rétroviseur

VMS-Keytrade: objectifs 2001 maintenus A u 1er sem estre, le C.A. du bro­ ker online s'est élevé à 10,12 m illions d'Euro, en progression d'environ 20% par rapport à la m êm e période de l'année précé­ dente, et de 3,2% par rapport au 2è sem estre 2000. Une meilleure m aîtrise des coûts d ’exploitation et la prise de mesures draco­ niennes en term es de dépenses, en plus du statut de société de B ourse (acquis en décem bre 2000) a perm is à la société d ’op­ tim iser l’intégration verticale et donc de dim inuer les frais. Ces différents élém ents perm ettent à V M S-K eytrade de dégager un bénéfice net après im pôts de 1,3 m illion d'Euro pour l’ensem ble de ses activités au Benelux. Les activités belges et hollandaises représentent plus de 90% du chiffre d’affaires, le solde étant ap p o rté p a r V M S -K eytrade

034 Past&Future

paperJam 12.2001

Luxem bourg. Le 3è trim estre a été m arqué p ar un ralentissem ent des activités. Le clim at b oursier incertain et l’incertitude rég n an ­ te sur les m arch és fin an ciers suite aux actes de terrorism e, suivi ensuite p ar la ferm eture des bourses am éricaines a dim inué s ig n ific a tiv e m e n t le n o m b re d ’ordres traités au m ois de sep ­ tem bre. L a société s ’attend donc à co n n a ître un 4 è trim estre m eilleur en term es d ’activité des m archés. Les objectifs de b én é­ fice net p o u r l ’année 2001 de 2 m illions d'E uro devraient donc, selon elle, être atteints.

Sondage Monster.lu: sécurité de l’emploi M onster.lu a sondé les visiteurs de son site. Q uestion du m ois: les p e rso n n e s em p lo y ées au Luxem bourg p ensent-elles que leur em ploi po u rrait être m enacé

à cause de l’instabilité de l’éco­ n o m ie m o n d iale ? 49% des em ployés se fo n t des soucis, 51% se sentent relativem ent en sécurité.

Nouvelle offre de certificats numériques sur le marché allemand G lo b alS ig n et W IS W iesin g er / S chenk & P artn e r G bR (so cié­ té allem an d e d év e lo p p an t et p ro p o san t des so lu tio n s logi­ ciels et sy stèm es), o n t sig n é un co n trat de p arten aria t qui vise à p ro p o s e r d es c e rtif ic a ts n u m ériq u es su r le m arch é alle­ m and et in augure une A utorité d 'E n re g is tre m e n t basée à M u n ich . W IS W ie sin g e r / S ch en k & P artn er G bR u tilise­ ra G lo b alS ig n V irtu alC A , la so lu tio n PK I ex tern alisée de G lo b alS ig n .


Bientôt Tango TV! Everyday M edia S.A. a obtenu une licence de télévision par câble au m ois de ju ille t de cette année et a égalem ent dem andé une licence de distribution de son p ro g ram m e p ar sate llite. Tango TV est incluse dans une stratégie globale du développe­ m ent d 'E v ery d ay au L u x em ­ bourg. Les préparations du lan­ cem ent sont en cours. Plus d 'ac­ tualités le m ois prochain!

AS Mobile (International) lance MessageCenter Il s'agit d'un systèm e d ’envoi de m e ssag e s courts SM S 3è G énération pour entreprises. L’utilisatio n se veu t sim ple, puisque la console de m anipula­ tion est un brow ser de navigation ordinaire, via lequel l ’utilisateur peut créer une ou plusieurs bases de données q u ’il peut personna­ liser avec des données person­ nelles (M adam e, M o n sieu r...). L’adressage de m ini-m essages est possible par groupes, indivi­ duel ou pour tous. L e systèm e propose un "tim er” avec la possi­ bilité de lancer un ou plusieurs envois à une heure précise com ­ plète cette utilisation universel­ le. Des exem ples d'utilisation? une librairie peut avertir son clien t de l ’arriv ée d'un livre com m andé, un garage que la voiture en révision est p rê te ...

L'inflation tombe à 2,4 % au 1er septembre 2001 L’indice des prix à la consom ­ m a tio n établi p a r le Statec m arque au 1er septem bre une progression m odérée de seule­ m ent 0,12% . L'évolution de l'in­ dice général résulte pour une large part d ’im pacts à la hausse assez prononcés des divisions "P roduits alim entaires et bois­ so n s non a lc o o lisée s" (+0,06 point) et "L oisirs, spectacles et culture" (+0,05 point), auxquels se sont ajoutées des incidences p lu s faib les des divisions " T ransports", "H ô tels, cafés, restaurants" (+0,03 point chacu­ ne) et "B iens et services divers" (+0,01 point). D es incidences à la baisse ont été constatées pour les d iv isio n s "Santé" (-0,02 point), "L ogem ent, eau, électri­ cité et com bustibles" et "Bois­ so n s alcoolisées et tabac" (-0,01 p o in t c h a cu n e), l ’apport des quatre autres divisions à l’évolu­ tion de l’indice général étant insignifiant ou nul. A u 1er sep­ tem bre, les prix des produits p étroliers ont contribué à la sta­ bilisation de l’indice en m ar­ quant en m oyenne une baisse très faible de 0,07% . La hausse de l’ensem ble des autres biens et services a été de 0,13% .

La sécurité et l'Euro

Films Made In Luxembourg D epuis le 13 octobre 2001, le C entre national de l'audiovisuel p résen te à nouveau, tous les quinze jo u rs (le sam edi à 21 hOO) l'ém issio n "F ilm s M a d e in Luxem bourg" sur RTL T élévi­ sion. L a saison a débuté avec la présentation des tous prem iers film s réalisés au G rand-D uché de Luxem bourg, l'un tourné par un opérateur des frères Lum ière et l'autre réalisé par les cinéastes am b u lan ts P eter et W endel M arzen, tous ayant pour sujet les étab lissem en ts du ch am p ag n e M ercier à Luxem bourg. La d if­ fusion de ces film s tout au long de l’an n é e p erm et de faire connaître un peu m ieux le cine­ m a grand-ducal.

M M . M ichel W olter (m inistre de l'In té rie u r) et Luc Frieden (m inistre de la Justice, du Trésor et du Budget) ont présenté, le 8 octobre, le d isp o sitif de sécurité concernant l'Euro. Les billets et pièces en Euro sont arrivés au Luxem bourg; la redistribution vers les banques et les com ­ m erces a com m encé sans pour le m om ent rencontrer de pro­ blèm es. P arm i les nom breuses m esures prises, on peut citer des disp o sitifs ren fo rcé s m is en p lace avec les sociétés de gar­ diennage de fonds, des véhi­ cules blindés pour la police. Chaque agent dispose d'un

La rubrique People est également la vôtre. Vous changez de fonction ou d ’entreprise? Envoyez-nous un message (si possible accompagné d ’une photo) par e-mail à press@paperjam.lu ou par courrier à paperJam, rubrique People, BP 728, L-2017 Luxembourg

P e o p le Carlo Linden rejoint le cabinet luxembourgeois du

groupe Deloitte Touche Tohmatsu, un des premiers prestataires de services professionnels au monde, en tant que Directeur Marketing & Communications. Il succède à Paul Fabeck, parti il y a quelques mois exercer ses talents chez PricewaterhouseCoopers. Diplômé d’une maîtrise en sciences humaines de l’université de Strasbourg, Carlo Linden a débuté sa carrière en 1988 au sein du service Presse et relations publiques de la BGL. En 1991, il a intégré le Secrétariat Général et de la Communication. À partir de 1998, il s'est spécialisé dans la communication via les nouveaux médias, et dirigeait depuis 1999 la cellule Content Master en charge de la communication électronique de la Banque. En 2001, il avait été, en parallèle, nommé chef du projet "online banking* de la BGL.

ja i

% René Rausch, Directeur de la Communication de Luxair S.A. depuis 1998, a quitté la société au 1er octobre à sa demande. Ses responsabilités ont été reprises par Jean-Marc Fandel. Vice-Président du l Comité de Direction. L'équipe de la Communication ■ ■ m va rejoindre la Direction Commerciale, sans que soient modifiés ni l'organisation du département, ni les processus actuellement en place. J

Depuis le 1er octobre, Guy Henriet occupe la fonc­ tion de Chief Financial Officer de DMR Consulting Central Europe. Avant de rejoindre DMR Consulting, il était Directeur Financier chez Cap Gemini Ernst & Young Belgium. Dans ce cadre, il s'est, entre autres, occupé de l'intégration financière de Cap Gemini et Ernst & Young Consulting Belgique et Luxembourg. Guy Henriet était également membre du Comité de Direction de Cap Gemini Ernst & Young Belux.

Yves Colinet a été nommé au

poste de directeur de la succur­ sale belge et luxembourgeoise de Business Objects. Il y remplace Gilles Hocepied qui se voit con­ fier une fonction européenne: il est désormais responsable d’un groupe de pays européens, à savoir la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Suisse, l’Espagne et les pays Scandinaves. M. Colinet (38 ans) a cornpaperJam 12.2001

Past&Future 035


gilet pare-balles, les num é­ ros de billets en Euro sont tous enregistrés et les billets encore libellés en Luf, convoyés en m asse dans le cadre des échanges de d evises, sero n t marqués par les banques à l'aide d e p o inçonneuses et d ev ien ­ dront donc inutilisables. Dans cette optique, le m inistre de la Justice a annoncé le rétablisse­ m ent des contrôles aux fron­ tières en décem bre 2001 et ja n ­ vier 2002, en application des exceptions prévues par le traité de Schengen.

eLuxembourg: présentation de deux projets

Nouveau membre pour la Bourse de Luxembourg D epuis le 15 octobre, la Bourse de Luxem bourg com pte un nou­ veau m em bre, avec l'adm ission du P rofessionnel de secteur fin a n c ie r F id elity Investm ents Luxem bourg S.A. A u total, en date du 5 novem bre, ce sont 25 agents de change et 63 établisse­ m ents de crédit qui sont m em bres de la Bourse de Luxembourg. D exia D irect B ank, réintégré dans le giron de D exia-B IL ayant été retiré du tableau.

Dexia Credit Local rachète 75% de Global Structured Finance

M m e A nne Brasseur, m inistre de l’Education nationale, de la F o rm ation p ro fessio n n elle et des S ports et M . F rançois B iltgen, m inistre délégué aux C om m unications, ont présenté deux p ro je ts du program m e eL uxem bourg, le 11 octobre lors de la Foire d'A utom ne. Il s'agit de la mise en place de structures d'apprentissage dans les com m unes, les "Internetstujfen"; les autorités com m u­ nales sont en effet invitées à créer des lieux publics où sont mis à la disposition des citoyens des ordinateurs et des possibili­ tés d'accès à Internet. Selon M . Biltgen, "ces Internetstuffen doivent constituer des lieux conviviaux et m otivants, a ssurant une ég a lité des chances à tout citoyen, dans sa com m une de résidence, de p a r ­ ticiper à la société de l'inform a­ tion, q u el que so it son âge, sa classe sociale ou son niveau d 'éd u ca tio n ". D e la m êm e m anière, le volet "M y school" a été présenté. Il s'adresse aux enseignants, aux élèves m ais aussi aux parents d'élèves et à toute personne intéressée par l'apprentissage tout au long de la vie. "M y school", qui com plè­ te les nom breuses in itiatives déjà prises par le m inistère de l'E ducation nationale, est un portail éducatif sur Internet, une plate-form e m ultilingue et m ultifonctionnelle où tous peuvent p articiper activem ent.

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D exia C rédit L ocal et P ricew aterhouseC oopers LLP ont signé un protocole d ’accord p o rta n t su r l ’acq u isitio n par D exia Crédit Local de 75% de G lo b al S tructured Finance (G S F ), un d ép a rtem e n t de P ricew aterhouseC oopers LLP spécialisé dans le conseil et le m ontage de financem ents struc­ turés. Les principaux dirigeants de G SF acquerront les 25% res­ tant de la société. G SF intervient p rin c ip alem en t dans les dom aines de l'énergie, du traite­ m ent de l'eau, des transports pu b lics, du tra ite m en t des d éc h ets et des infrastructures im m obilières publiques, en direc­ tion d ’une clientèle com posée soit de sociétés de services aux collectivités publiques, soit des collectivités locales directem ent. G SF est principalem ent active su r des p ro je ts localisés aux | Etats-U nis et en Europe (France, Belgique, A llem agne, Pays-Bas, N orvège), et com pte 20 collabo­ rateurs spécialistes basés à N ew | York, Boston, San Francisco et Am sterdam .

BGL Investment Partner entre dans le capital de VSE Net A près l’entrée au début de l’an­ née de la Landesbank Saar dans

"Le Quotidien" en kiosque Le 14 novem bre 2001 a vu la n aissance o fficielle du nouveau quotidien luxem bourgeois fran­ cophone, baptisé "Le Q u o tidien", édité p ar Lum édia S.A. C ette société, constituée le 26 septem bre 2001, est le fruit d 'un p artenariat entre “Le Républicain L o rra in ’’’ et la société Editpress. C oncrètem ent, "Le Républicain L o rra in" a disparu d u paysage local p o u r céd er la p lace au Q uotidien (qui paraîtra 7 jo u rs sur 7), d'abord dans les kiosques, puis dans ses locaux de la route d'E sch à Luxem bourg. "Le Q u o tidien" a repris une grande p artie du “Républicain L orrain L uxem bourg” , ainsi que certains transfuges d'autres titres de

presse. Le rédacteur en c h e f est V ictor W eitzel, alors que M arc G erges et Jean-M arie M artini som t rédacteurs en c h e f adjoints. Q ualité des photos et des illustra­ tions, politique nationale et société luxem bourgeoise, enquêtes, analyses, inform ations économ iques, politique eu ro ­ péenne et étrangère, actualité locale, sports, c u ltu re ... sont au program m e. Le lancem ent avait initialem ent été prévu p o u r le m ois de Janvier, mais la prise d 'indépendance de "La Voix du Luxem bourg" au sein du G roupe S aint-Paul a quelque p eu accélé­ ré le m ouvem ent. En photo: M arc G erges, V ictor W eitzel, Jean-M arie M artini

\

le capital V SE N et, l’opérateur de télécom m unication du groupe V SE , B G L Investm ent P artners (B IP) annonce à son to u r sa p ar­ ticipation dans V SE N et. C ’est la Ire fois q u ’une société fin an ciè­ re lu x e m b o u rg eo ise in v estit directem ent dans le m arché alle­ m and des télécom m unications. A l’avenir, V S E A G détiendra 73,9% des parts et S aar LB, ainsi que BIP, respectivem ent 13,05% chacun. Le contrat de particip a­ tion a été signé le 17 o ctobre à Sarrebrück. Avec ses q uelque 40 co llab o rateu rs, V S E N e t est devenu dep u is 1998 l ’un des principaux o pérateurs d e télé­ com m unication du sud-ouest de l’A llem agne et prévoit de ren fo r­ cer son activité d an s la région Saar-Lor-Lux. Le p restataire est déjà partie prenante dans les C ity C arriers Trilan à Trêves et K -net à K aiserslautern. Il a m is en p la ce avec d es p a rte n a ire s locaux des réseaux m unicipaux ("C ity-N etze") à Sarrelouis, Sarrebruck et St. W endel. L’entreprise dispose d ’un réseau de fibres optiques de près de 800

km avec connexion au réseau m ondial de données. Le réseau, qui co m p ren d q u elq u e 100 n œ u d s, au to rise des liaiso n s entre 2 M bit/s et 10 G bit/s. Par ailleurs, V SE N et exploite ses p ro p res n œ uds à F ran cfo rt, L u d w ig sh afen , M an n h eim , K arlsru h e, T rêves et K aisers­ lautern. P lus de 150 g ran d s clients font déjà appel à l'offre de services de V SE Net.

Soldes à l’heure d'hiver Les dates d ’ouverture et de clô­ ture de la prochaine période de vente en solde sont les suivantes: début le sam edi 5 jan v ier 2002 et clôture le sam edi 19 jan v ier 2002 inclus. C onform ém ent à l’article 5 de la loi m o d ifiée réglem entant cer­ taines pratiques com m erciales et san ctio n n an t la co n c u rre n ce déloyale, la publicité relative


à la période des soldes ne peu t débuter q u ’à p artir du jo u r ouvrable précédant la date d ’ou­ verture, à savoir le vendredi 4 ja n v ier 2002.

Les anciens habits des facteurs donnés à l'asbl “En Hâerz fir d'TschernobylKanner”

L 'EPT a fait don à l'asbl "En H âerz f i r dTschernobylK a n n er" (EH TK ) de près de 4.000 chem ises, pantalons, m anteaux, pull-overs, débar­ deurs, vestons,... qui pourront p ro fiter à la population de la région de T chernobyl durem ent éprouvée suite à la catastrophe nucléaire de 1986. E H T K se porte garant pour l'achem ine­ m ent de ces effets vers cette région d'U kraine au cours des sem aines à venir.

Charte pour le passage à l'Euro

L'U nion L uxem bourgeoise des C o n so m m a teu rs (U L C ) s'est faite l'éch o des in q u iétu d e s exprim ées par certains de ses m em bres d'après lesquels le bas­ c u lem en t p o u rra it s'a c c o m p a ­ gner de hausses de p rix dégui­ sées. A fin de ra s s u re r les consom m ateurs, une charte de l'E uro a été m is en p la c e ... les professionnels peuvent être faci­ lem ent identifiés grâce au label apposé de m anière visible p o u r le co n so m m ate u r (v o ir l'im age). Les signataires de la C harte, s ’engagent: 1. à prom ouvoir la C harte auprès

de leur clientèle 2. à appliquer le taux de conver­ sion de l’E uro sans frais supplé­ m entaires p o u r le consom m ateur et à ne pas im poser des augm en­ tations cachées; 3. à donner une inform ation au consom m ateur sur les prix en Euro, qui est à la fois visible, lisible, sans équivoque et suffi­ sante; 4. à effectuer un double afficha­ ge des produits les plus repré­ sentatifs de leurs ventes en LU F et en Euro; 5. à inciter le consom m ateur à apprendre lui-m êm e à procéder à la conversion des prix p ar une m ise à d isp o sitio n d ’outils sim ples; 6. à form er le personnel de vente et de caisse; 7. à prendre connaissance de l ’ex isten ce de l ’O bservatoire luxem bourgeois de l’Euro.

mencé sa carrière chez Business Objects en août 1997 en tant que Account Manager pour les institutions européennes en Belgique et au Luxembourg. Un peu plus d’un an plus tard, en janvier 1999, il a été promu au poste de Sales Manager. Avant de travailler pour Business Objects, Yves Colinet a assumé des fon­ ctions commerciales chez Olivetti, ISO, Computer Associates et Rank Xerox. En 1996, Gilles Hocepied (45 ans) a été embauché par le PDG actuel de Business Objects, Bernard Liautaud, pour lancer la succursale belge. En cinq ans, il a constitué une équipe de 50 personnes qui ensemble garantissent la satisfaction de plus de 800 clients locaux. Avant de travailler pour Business Objects, Gilles Hocepied a assumé plusieurs fonctions de mana­ gement chez Oracle. Auparavant, il était Branch Manager pour le secteur médical de Wang et il a participé à l’élaboration de la politique commerciale chez Data General.

Grande Région: rencontre entre M. Juncker et les organisations syndicales

L 'ordre du jo u r de la rencontre p rév o y ait des discu ssio n s concernant la politique sociale de la G rande Région. L es d élég u és des d ifférentes o rg an isa tio n s syndicales ont rem is une déclaration com m une à l'attention des participants au Som m et de la G rande Région p ro g ram m ée le 12 novem bre 2001. C ette déclaration syndica­ le, signée par le D GB de la région de Trêves et de la Sarre, les s y n d ica ts de L o rrain e à savoir, la C F D T /U N S A , la C F T C , la C G T et la CG T/FO , la F G T B -W allo n ie, la FG T B C om m unauté germ anophone de B elgique, la CSC-W allonie, la C S C -C o m m u n a u té g e rm an o ­ phone de Belgique et la CG T (O G B -L /FN C T TFEL/FL TL) du G rand-D uché de Luxem bourg, a p o u r o b je c tif de dem ander aux re sp o n sab les politiques de la G rande R égion de soutenir, dans le cadre de l'U nion européenne, une véritable politique sociale et dém ocratique. Il fau t observer que ces revendi­ cations vont dans le sens de

Patrick Van Deven a été nommé Professional Services Director chez SAS, leader du marché en matière de solutions de busi-

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Past&Future 037


ce qui a été dem andé par la C onfédération européenne des syndicats (CES). E n effet, selon un délégué syndical, "à quelques sem aines de la m ise en circula­ tion de l'Euro, l'U nion européen­ ne est une fo is de p lu s confrontée à la m enace d'une récession et d 'une au g m en ta tio n du chômage". D ans ce contexte, les organisa­ tions syndicales pensent qu'une collaboration interrégionale peut être un instrum ent de lutte contre le chôm age et l'exclusion. Selon ces organisations, il paraît pour le moins surprenant de par­ ler de pénurie de m ain d'œ uvre alors que le taux de chôm age

moyen de la région se situe entre 8 et 9 %. Elles invitent ainsi à institutionnaliser l'observatoire interrégional de l'em ploi "en fo r ­ m alisant le réseau d'instituts qui collaborent actuellem ent et en le dotant d'un com ité perm anent qui oriente et suit les travaux du réseau". Il est suggéré égalem ent de m ettre en œ uvre des projets pilo­ te interrégionaux. Les délégués syndicaux ont souligné aussi qu'il fallait am éliorer les infra­ structures en m atière de trans­ p ort; d'après eux, les transports publics doivent devenir une prio­ rité de la G rande Région.

Un livre et une cassette vidéo pour l'entreprenariat en Grande Région Suite aux débats qui ont eu lieu lors du forum interrégional "L'entrepreneurial dans la Grande R égion ", organisé à M ond orf le 18 mai 2001, le G ouvernem ent luxem bourgeois à édité une publication originale sous la form e d'un ouvrage com posé d'un livre et d'une vidéo: "L 'Entrepreneurial dans la Grande Région - Un enjeu stratégique, une synergie d'ac­ tion. " Le livre constitue un docum ent de référence: une synthèse d'environ 270 pages, disponible en langues allem ande et française, qui se scinde en deux parties com plém entaires. L'une développe, de m anière

038 Past&Future

exhaustive, l'étude qualitative com m andée par le G ouvernem ent du G rand-D uché dans le b u t de m ieux appréhen­ der les motivations et les attentes des entrepreneurs de la G rande Région. Basée sur les interview s d'une cinquantaine d'entre eux, elle a été réalisée p ar A ndersen Luxem bourg. Elle est assortie d'une bibliographie ainsi que d'une liste de sites Internet détaillant notam m ent les principaux organism es et program m es d'appui à la créa­ tion et à la reprise d'entreprises existant dans la G rande Région. L'autre partie propose une com ­ pilation des présentations et conclusions du forum du mois de m ai dernier. Elle regroupe les discours des responsables économ iques et politiques, les interventions étayées d'exem ples concrets des huit orateurs de renom invités, ainsi que les conclusions des quatre groupes de réflexion, com posés de m em bres des cham bres consulaires et de différents experts publics et privés. 2nd élém ent du package, la vidéo com plète et illustre le propos du livre. Elle présente les tém oi­ gnages et les parcours, exem ­ plaires et riches d'enseigne­ m ents, d'une dizaine d'entrepre­ neurs luxem bourgeois qui, cha­ cun dans leur dom aine, ont rele­ vé avec succès le défi de la création d'entreprise. Les trois versions linguistiques - luxem ­ bourgeoise, française et alle­ m ande - figurent sur chaque cassette. L 'ouvrage est d'ores et déjà en vente dans plusieurs librairies du G rand-D uché de Luxem bourg.

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Coopération policière dans les zones frontalières avec la France

Le 15 octobre 2001, M M . Luc Frieden (m inistre de la Justice) et M ichel W olter (m inistre de l'Intérieur), ont signé avec le m inistre français de l'Intérieur, M . D aniel Vaillant, un accord entre leurs deux gouvernem ents p récisant les conditions de la co o p ératio n dans leurs zones frontalières entre les autorités de police et les autorités doua­ nières. C et accord, fo n d é su r la C onvention de Schengen, per­ m ettra d 'am élio rer notam m ent les échanges d'inform ations, de renseignem ents et de poursuite, entre la g en d arm erie française et les a u to rité s p o liciè res et douanières des deux pays. L 'o b jectif est d'élargir les ser­ vices de police et de douanes dans les zones frontalières afin de g aran tir la sécurité et la liber­ té des citoyens. "La lutte contre le terro rism e, l'im m ig ra tio n clandestine et le g ra n d ba nditis­ m e en sera l'o b je c tif a précisé M . Frieden. C o n crè tem e n t, les fo rces de l'ordre po u rro n t non seulem ent poursuivre les m alfaiteurs sur route m ais aussi désorm ais p ar voie aérienne. L 'article 11 de l'accord prévoit en effet que les policiers fran ­ çais et luxem bourgeois auront la p ossibilité d'utiliser les espaces aériens respectifs en h élicoptè­ re, ceci afin d e perm ettre l'arres­ tation de suspects. Selon M. Frieden "l'hélicoptère ne rebroussera désorm ais p lu s chem in a rrivé a ux abords d e la fro n tière fr a n ç a ise ". U n com ­ m issariat co m m u n , ce n tre de coopération policière et do u a­ nière, est égalem ent prévu dans cet accord. C e co m m issariat sera basé au L uxem bourg et verra les g en­ darm es, les douaniers et p oli­ ciers des deux pays travailler en étroite collaboration. Le com ­ m issariat sera "un lieu d'échan­ g e et d 'a n a lyse d 'inform ation dans tous les d o m aines" a p réci­ sé le m in istre fran ça is de l'Intérieur.

Un repreneur pour Getec S p écialisé e d an s les pro d u its cosm étiques, la société G etec, installée à E chternach, avait été déclaré en faillite le 30 mai der­ nier, la issa n t su r le carreau q u elq u e 2 0 0 em p lo y és. Une affaire reten tissan te qui avait égalem ent abouti à l'inculpation de l'ex-directeur de l'entreprise, son fils et le com ptable, sous le chef, sans ord re de préférence, d'abus de biens sociaux, banque­ route frauduleuse, ou encore fal­ sification de bilans. La société avait notam m ent accum ulé plus de 50 m illions d e francs d'arrié­ rés de co tisatio n s au p rès du C entre com m un de la Sécurité sociale, laquelle avait, en person­ ne, poursuivie G etec pour failli­ te. Les d ossiers de repreneurs n'ont pas m anqué, m êm e si les p lu s "sé r ie u x " p o u v aien t se c o m p ter su r le s d o ig ts d'une m ain. C 'est finalem en t le groupe allem and de cosm étiques M axim qui a déboursé p rès de deux m il­ lio n s d 'E u ro (8 0 m illio n s de francs) p o u r acq u érir ce qu'il reste de G etec. U n rachat qui ne garantit toutefois pas la réinté­ g ratio n de la to talité des em ployés, loin s'en faut: on parle en effet d'à peine 20% d'entre eux qui seraient conservés au sein de l'entreprise.

WHP 2001 pour des entreprise luxembourgeoises

W H P? Work H ealth Prom otion. C ette rem ise de prix a eu lieu dans le cadre de la sem aine euro­ péenne de la sécurité et de la santé au travail, destinée à sensi­ b iliser su r le thèm e des accidents de travail en Europe. Ces certifi­ cats récom pensent les PM E pour leurs initiatives visant la prom o­ tion de la santé et de la sécurité sur le lieu de travail. Schrâinerei O livier C onrardy, M aison Frank Steffen et Sudgaz ont reçu, au Luxem bourg, le certificat. Ces trois entreprises se sont engagées pour la santé et la sécurité de leurs em ployés. D ans cette


P E O P L E optique, elles ont m ené une politique destinée à susciter la p articip atio n d es trav ailleu rs, soit par un partage plus poussé des responsabilités, soit par des incitations au dialogue.

Musique grandducale primée

Le film "L'Am our en Suspens" d 'H erm an Van E yken, a été récom pensée, m i-o cto b re, du Prix "Joseph P lateau" pour la M eilleure M usique de Film à G and. C e prix a été décerné par un Jury de professionnels. La m usique de ce film a été com po­ sée par le com positeur luxem ­ bourgeois Jeannot Sanavia. Les chansons-titres sont l'oeuvre du chanteur belge A rno en collabo­ ration avec M arie-L aure Beraud.

p a r le u r ta ille en tant que banques spécialisées par rapport aux g ra n d e s b anques univer­ selles et com m erciales ou du fait q u ’ils o n t en leurs livres les d ép ô ts de leur clien tèle (au contraire des gérants de fortune) et, pour certains, q u ’ils dispo­ sent de siège à la Bourse de L u x em b o u rg , les agents de change de Luxem bourg ont dès lors choisi de recréer une nou­ velle association professionnelle plutôt que rejoindre l’une ou l ’au tre stru ctu re existante. L’A ssociation des Professions de la F inance, L uxem bourg est m e m b re du C onseil d ’A d m in istratio n de P ro fil F éd ératio n des P rofessionnels du S ecteu r F inancier, L u x e m bourg - qui regro u p e l’ensem ble des associations pro­ fessionnelles de ce secteur.

Le site de Fortis en deuxième phase de développement

ness intelligence. Sous sa direction, le département a pour but de faire bénéficier les clients belges et luxembourgeois de l’ex­ pertise de la société pendant chaque phase d'un projet de col­ laboration. Ces activités incluent des services au niveau du “rapid results", de l’évaluation, de la gestion du projet, des for­ mations générales et personnalisées, de la certification, du support online, du support projet et de l’audit de valeur. Il y a douze ans, M. Van Deven a commencé sa carrière chez BJL Information Technology. Pendant les deux dernières années de sa carrière auprès de ce bureau de consultance, il a travaillé en tant que managing director. En 1999, il a été nommé account manager pour le secteur distribution et le secteur industriel chez SAS.

Kristof Delia Siega, ancien de chez Made by

n

Sam's vient de quitter bgp pour rejoindre iddifix, agence en communication, où il travaillera en équipe avec Line Bauer.

Chez Cisco, Marc Aelbrecht est promu au poste de vice-président international, de la division Customer Advocacy pour la région EMEA (Europe, Middle East, Africa). M. Aelbrecht est rentré chez Cisco en 1996 en tant que Country Manager pour la Belgique. En août 1997, il a été nommé General Manager pour la Belgique et le Luxembourg.

L'AACL devient l'APFL De "A ssociation des Professions de la Finance, L uxem bourg " , on a d o rénavant affaire à “ l'A sso cia tio n des A g e n ts de Change, L uxem bourg” . L 'évolution est plus que sém an­ tique. Elle autorise ainsi l'asso­ ciation à s ’ouvrir à l’ensem ble des P rofessionnels du secteur financier. C e projet d'élargisse­ m ent, en gestation depuis bien­ tôt deux ans, résulte du caractè­ re o b so lète des statuts de l’Association, devenus inadap­ tés au regard de la croissance de ses m em bres. Il est égalem ent la conséquence de la volonté des agents de change de s ’ouvrir aux autres professionnels du secteur financier dans une association plus large pour échanger au sein de celle-ci, et au p ro fit de l’en­ sem ble de ses m em bres, toute inform ation ou proposer toute m esure de nature à favoriser la défense et la prom otion de leurs m étiers com m uns. Les m em bres fondateurs sont, soit des profes­ sionnels du secteur financier, soit des banques essentiellem ent actifs dans les m étiers de gestion de patrim oine et dans le traite­ m ent des valeurs m obilières. De

Ca bouge dans le secteur des banques: le 9 octobre 2001, tout d'abord, le Conseil d’administration de Dexia-BIL a confirmé la En ligne depuis le 29 août 2001, le site se com pose de deux volets. E n 1er, une partie dite "v itrin e " où ch a q u e v isiteu r p o u rra obtenir une inform ation com plète sur le groupe. Ensuite un "espace e-club" qui s'adresse plus particulièrem ent aux clients et ap p o rteu rs de Fortis Luxem bourg A ssurances. A ctuellem ent en cours de réali­ sation, une seconde phase verra offrir un accès direct aux pro­ duits de l'assurance groupe et IARD. C entrée sur le marché luxem bourgeois, cette partie du site perm ettra à la clientèle loca­ le de bénéficier de conseils pré­ cis et adaptés.

La situation économique au Luxembourg à la fin du 3e trimestre de 2001 S ur fond d 'une conjonctu re internationale m orose, la

nomination de Marc Hoffmann en tant que Président du Comité de direction. Le Conseil d'administration a également pris acte de l'affectation de Michel Hénaut, Membre du Comité de direc­ tion, responsable de l’Informatique de Dexia Fund Services et de l’Organisation, au sein du Comité de direction de Dexia Banque à Bruxelles au 1er octobre 2001. Quatre nouveaux Conseillers du Comité de direction ont également été nommés: Jean van der Spek qui assurera la direction des lignes Banque Privée, Corporate Engineering, International Private banking and network group, Business development and direct ban­ king et Valeurs mobilières; Michel Malpas, qui sera en charge de la direction de Dexia Fund Services; Thierry Delroisse qui, après avoir diri­ gé successivement différentes lignes au sein de l’Informatique de Dexia BIL, sera chargé de la direction de l’Informatique et de l’Organisation de la Banque; et enfin Hugo Lasat, nommé Président du Comité exécutif de Dexia Asset

Management, la filiale de gestion d'actifs du groupe Dexia.

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p lupart des branches écono­ m iques au Luxem bourg m on­ trent des signes clairs d'un affai­ blissem ent en 2001, faisant suite à deux années de cro issan ce exceptionnelle. La progression de l'activité dans l'industrie se ralen tit p ar rap p o rt à 2000, m êm e si la production totale reste en hausse. Le com m erce de g ros est égalem ent touché par le clim at conjoncturel défavorable, alors que le com m erce de détail et autom obile présentent encore une croissance en hausse par rapport à 2000, tém oignant d'une consom m ation des m énages encore robuste. Le secteur ban­ ca ire souffre des tu rb u len ces financières internationales et le résultat net avant provisions au 1er sem estre n 'a ffic h e plus q u 'u n e légère cro issan ce en variation annuelle, contrastant avec la forte expansion de 2000. Les résultats provisoires du 3e trim estre font état d'une stagna­ tion du résultat avant provisions et d'une détérioration notable du rythm e de croissance de l'em ­ ploi. G lobalem ent, les autres ser­ vices m archands ne connaissent q u'u n faible flé ch issem en t conjoncturel, à l'exception des services fournis principalem ent aux entreprises, dont l'activité s'accélère même, et de l'H oresca, o ù l'activité est carrém ent en recul. D epuis janvier 2001, l'in­ flation s'inscrit en baisse. Ceci est largem ent a ttrib u a b le au recul des prix pétroliers, dont l'im pact devrait encore se faire sentir au cours des m ois à venir. L 'in flatio n so u s-jacen te, au contraire, s'est accélérée to u t au long de l'année pour se stabiliser aux alentours de 3% ces derniers mois. L 'écart entre l'inflation au Luxem bourg et celle m esurée dans la zone euro s'est nettem ent am élioré en 2001, de sorte que le L uxem bourg est de nouveau passé en dessous de la m oyenne de la zo n e en sep tem bre. L'inflation salariale s'est accélé­ rée au cours du 1er sem estre de 2001 p ar rapport à 2000 pour se stabiliser aux alentours de 6%, s o it quasim ent le double des autres pays de la zone Euro.

TV Lux mord la poussière A près Y ves Pierre, 1er directeur dém issionnaire de la télévision du Luxem bourg belge, au boit d ’un an d'existence, c'est au tour de Jean-C laude Thieltgen, direc­ teur, rédacteur en ch e f et, notam ­ m ent, ancien producteur de RTL en L orraine, de je te r l'éponge. Avec, de surcroît, un personnel

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en colère vis-à-vis de ses condi­ tions de travail, on com prend que la vie d'une télévision com ­ m unautaire de proxim ité, créée il y a seulem ent 4 ans, n'est pas toujours un long fleuve tran­ quille.

Service Level Agreement au Luxembourg...

m e sse s,...) et ce qui a été effec­ tivem ent perçu par le clien t ou l'utilisateur.

Du nouveau pour le catalogue Spiral 2002 Le réseau S p iral d iffu se son catalogue annuel de form ations.

C ette année, il prend la form e d ’un guide, avec u ne présenta­ tion par filière. L’ensem ble de l ’offre devient ainsi p lu s lisible. C ertaines form ations sont propo­ sées à la fois en "p résen tiel" et à d istan ce p a r le b iais d ’un E xtranet sécurisé. C ette nouvelle fo rm u le b ap tisée "LE@ RN " s ’in scrit d an s la d ém arch e d ’am élioration d e la qualité de la form ation et du suivi des partici­ pants. C ’est égalem ent l ’occa­ sion de découvrir u ne nou-

SES Global: conditions de rachat modifiées

C om puterPeople, avec l'appui de la société française de conseil Setsys, a organisé le 11 octobre d ern ier un sém inaire intitulé "Les S.L.A., vecteurs d'am éliora­ tion du support", en présence d'une quinzaine de responsables de services inform atiques issus du secteur bancaire m ajoritaire­ m ent. Les "S.L.A." (service level agreem ent) sont des contrats de serv ic e qui s'appuient su r le m anagem ent de la qualité, gage de la satisfaction des utilisateurs et collaborateurs, basés sur "la com m unication et l'application d es engagem ents de servic e d é c rit d ans le Systèm e d'A ssu ra n ce Q u a lité" selon Pascal Grevin. Parmi les problé­ m atiques posées par le spécialis­ te de S etsys, on retrouvait notam m ent celle de la disponibi­ lité des helpdesks, essentielle puisq u e p erd re du tem ps à résoudre un problèm e signifie perdre la confiance des utilisa­ te u rs... ou ses clients. En outre, le besoin d'am élioration semble une boucle sans fin: si un pro­ blèm e a été réso lu en 10 m inutes, l'utilisateur s'attend à ce que ce m êm e problèm e le soit, la fois suivante, en 5 m inutes. L a m ise en place d'un "S.L.A." constitue une approche projet: "la recherche d'une solu­ tion d'am élioration ne p e u t être a bo rd ée q u'en a ya n t une a pproche g lo b a le m etta n t en je u x tous les aspects du help­ desk." Il faut donc constam m ent vérifier, notam m ent via la traçabilité des activités, l'adéquation entre les serv ic es précis qui avaient été prom is dans le contrat (form alisation des m is­ sions, rôles, tâches et objectifs de chaque in terv en an t dans chaque service), la perform ance du service (taux d'appels servi co n fo rm e ou non aux pro-

Au cours d'un entretien accordé au Financial Tim es, paru à la m i-octobre, R om ain B ausch, D irecteur G énéral de la Société E uropéenne des Satellites, a annoncé le rep o rt de l'augm en­ tation de capital v ia une offre publique d 'achat initialem ent prévue en B ourse de New-York, évoquant des conditions de m ar­ ché défavorables. U ne décision qui ne rem et toutefois pas en cause le p rocessus de rachat de G eneral E lectric A m erican C om m unication Inc., dans le cadre de la constitution de SES G lobal, num éro u n m ondial des opérations de satellites. D estinée à en fin a n cer une par­ tie, cette IPO à W all Street - où SES n 'est p as coté - devait p o r­ ter sur un m ontant de 700 m il­ lions de dollars. R appelons que les term es du "deal" présenté au printem ps dern ier établissaient

la facture totale du rachat a 5 m illiards de dollars, dont 2,683 m illiards à rég ler "en ca sh ", et le reste par l ’ém ission d ’un m axim um de 15.431.752 m il­ lions d ’actions nouvelles de SES Global. En échange de quoi G E A m ericom entrait à h auteur de 21,5% dans le capi­ tal de la nouvelle structure, avec des droits de vote lim ités, toute­ fois, à 20,1% . Les conditions o nt toutefois été quelque peu retouchées, avec u n e partie en cash ram enée à 2,4 m illiards de dollars et une participation de G E A m ericom augm entée de 2,5% , sans toutefois que les droits de vote excèdent les 20,1% initiaux. "N ous agissons ain si afin d 'a vo ir u n e m arge fin a n ciè re supplém entaire et p o u vo ir tirer p ro fit d 'opportuni­ tés à venir" a expliqué M. B ausch.

' !


P E O P L E

velle filière e-business sous fo rm e d ’éc o le, rep ren a n t de façon plus condensée les cours proposés dans le 3èm e cycle ebusiness.

RTL se fait taper sur les doigts!

Les g ro sse s têtes luxem bour­ geoises, "D eckkâpp", sem blent dans le co llim a te u r du C N P (C onseil N atio n al des Program m es). L e rapport "Bilan et p ersp ectives" de la C N P décrit l'ém ission radiophonique quoti­ d ie n n e co m m e un "d o s sie r lam entable", y constatant la pré­ sence d'élém en ts connotés de sexism e, contraires aux bonnes m œ urs et irrespectueux des sen­ sibilités m orales, notam m ent de celles des m ineurs qui peuvent l'écouter. L e graveleux et le sala­ ce ne peuvent pas plaire à tout le m onde et, apparem m ent on peut rire de tout, m ais pas avec n'im ­ porte qui.

Artisanat en 2001: peut mieux faire La F édération des A rtisans a récem m ent présenté sa vision de la situ a tio n lu x e m b o u rg eo ise pour 2001, ainsi que ses proposi­ tions pour relever les nouveaux défis. Le secteur de l'artisanat n'échappe pas au revirem ent de la c o n jo n c tu re ac tu ellem e n t o b serv ée. "La p lu p a r t d es branches d ’a ctivité p ré se n te n t des signes de ralentissem ent au cours du 1er sem estre 2001 ", indique la F édération, qui note une forte décélération du chiffre d ’affaires dans la construction, surtout dans le génie civil, dont la durée de m arche assurée est passée de 5,2 m ois en 1999 à 4,4 m ois fin 2000, et dont les car­ nets de com m andes sont consi­ dérés com m e inférieurs à la nor­ male. Il fau t noter aussi que le nom bre de logem ents autorisés a dim inué de 8,8% en 2000, alors que la population augm ente, tout com m e le nom bre de m é n ag es... ce qui engendre une offre lim itée

de terrains à bâtir à des prix éle­ vés, et des prix de la construc­ tion à la hausse. A court term e, l ’a rtis a n a t luxem bourgeois devra résoudre le hiatus appa­ rent entre l’offre de travail sur le m arché national et les besoins, ainsi que le tarissem ent du réser­ vo ir de m a in d ’œ uvre d e la G rande Région. Il devient par ailleurs de plus en plus clair q u ’une entreprise locale désirant év o lu e r d o it d ép lacer son im p lan tatio n dans des zones d ’ac tiv ité... qui font largement défaut actuellem ent au sud et au centre du pays, ou celles existant ayant atteint leur lim ite. "La revalorisation des fr ic h e s indus­ trielles situées dans le s u d du p a y s constitue une opportunité unique p o u r prendre en compte, entre autres, les besoins des entreprises artisanales", pour­ suit la Fédération. L’accès aux sources de financem ent est un "frein s érieu x" au développe­ m ent du secteur, surtout dans les reprises ou transm issions d ’en­ treprises. Un bilan interm édiaire concernant la loi sur le soutien et le développem ent de la for­ m ation professionnelle continue devrait être réalisé afin d ’éva­ luer son im pact.

À la KBL, le Président Damien Wigny, en place depuis huit ans, a exprimé le souhait de prendre sa retraite à la date de son soixantième anniversaire en juin 2002, le Conseil d’Administration de la banque a donc décidé, lors de sa réunion du 17 octobre, de désigner Etienne Verwilghen comme son succes­ seur avec effet au 1er juillet 2002. M. Verwilghen, entré à la KBL en 1983, est membre du Comité de Direction depuis le 3 juin 1987. Au sein du Comité de Direction, il est depuis 1996, le principal artisan de la mise en place du KBL GROUP - european private bankers. Le Conseil a également décidé de renforcer le Comité de Direction en faisant entrer Jean-Paul Loos au Comité. Il est membre de la Direction de la banque depuis 1994, et assumera ses nouvelles fonctions au Comité de Direction à partir du 1er janvier 2002.

Enfin, chez Crédit Agricole Indosuez Luxem­ bourg, c'est Patrick Zurstrassen (voir photo) qui quitte, à la fin de l'année, son siège de Administra­ teur-délégué. Dans un courrier adressé à l'ensemble des clients de la banque, il explique son choix de se retirer, "pour mener à bien des projets personnels". Il a toutefois annoncé rester à disposition du CAIL en tant que Conseiller. A compter du 1er janvier 2001, la direction de la ban­ que sera assurée par un comité exécutif tricéphale: Guillaume Fromont, directeur général en charge des services financiers, Charles Hamer, directeur général chargé du private banking et Alain de Frenne, responsable opérationnel en charge des fonc­ tions de support.

Les Jeunes dirigeants changent de président O n aurait égalem ent pu m ettre cette inform ation dans la partie "P eo p le" de p aperJam : fin O ctobre, Pierre A hlborn a suc­ cédé à G illes R einert au poste de président de la F édération des Jeunes Dirigeants.

Els Willems a été nommée pour sa part Human

I Evolution de l'emploi par branches S elon le S tatec, en 1999 et 2000, la croissance de l'em ploi s alarié intérieur a dépassé les 5% , atteignant les taux les plus élevés d epuis 1985. Exception faite des industries m anufactu ­ riè re s, to u te s le s bran ch e s im portantes ont été génératrices d 'e m p lo is au c o u rs de cette période. L 'em ploi est encore en ex p a n sio n au c o u rs du 1er sem e stre d e 2 0 0 1 , m ais le ralen tissem en t est perceptible. La branche regroupant l'im m o­ bilier, la location et les services aux entreprises affich e au

Resources Manager pour la Belgique et ie Luxembourg chez EMC. La fonction, récente, corre­ spond à un besoin né de la croissance de l’entrepri­ se. Agée de 44 ans, Els Willems a déjà une longue l expérience dans le domaine de la gestion des res­ sources humaines.

Ca bouge encore chez mké S.A. Amélie Roelants fait son retour au sein de l'équipe après 1 an de congé parental. Sa fon­ ction? Assistante commerciale. En plus du retour, une arrivée: celle de Christian Jeanty comme conseiller commercial senior. Ayant débuté sa carrière chez Editus, il a été pendant 10 ans responsable du marché belge chez IP Luxembourg.

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Les nouveautés du Web luxembourgeois LUXAIR EST DE

PEAU NEUVE POUR BUSINESS INITIATIVE

Adieu la version poussiéreuse de luxair.lu, le petit oiseau est de retour et s'offre un look on ne peut plus pro­ fessionnel et un contenu rédactionnel régulièrement mis à jour. Online boo­ king, last minute, timetables, offres spéciales, Luxair news: autant de services complétés par des informa­ tions sur l'aéroport et des articles (la peur de prendre l'avion,...) Avec moteur de recherche intégré.

Confiée à primesphere, la nouvelle mouture de concours 123go.org, point de ralliement pour les entrepre­ neurs de la Grande Région, propose une gestion du contenu en ligne. Le jury du concours de business plans peut les évaluer sur le site, tandis que les candidats mettent à jour les détails de leur projet et consultent les commentaires faits à leur égard. Les news et articles peuvent être directe­ ment publiés sur le site, tandis que la prochaine section "membres" per­ mettra une discussion en ligne, la distribution et l'archivage d'une newsletter (vous pouvez déjà y sous­ crire), ainsi qu'un accès réservé au Conseil d'Administration pour la consultation des minutes, par exemple.

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I

QUAND RAOUL ROULE...

ments individuels et bureaux que vous louerez ou achèterez peut-être un jour. Il est déjà possible de mener une recherche selon le type de demeure, les lieux désirés, le prix et la surface habitable. Libre à vous de faire affi­ cher photographies et plans téléchar­ geables sous format PDF (façades, niveaux, accès,...) Autres fonctionnalités: prévenir un ami de la présence d'une offre inté­ ressante, demander des informations via un formulaire. Une alerte par email pourra vous être envoyée lors de mises à jour qui correspondent à vos intérêts. Franchement bien, même si le design est un rien désuet.

UNE PRESENCE EFFICACE SUR LE WEB

eeseaa FELIX GIORGETTI EN LIGNE ...il ne boit pas. Les affiches de cette campagne pour la promotion de la sécurité routière et la prévention de l'alcool au volant ont envahi nos auto­ routes, alors pourquoi ne pas déferler sur le Web? L'intro flash de raoul.lu est plutôt originale, voire bizarrebizart, du nom de l'atelier graphique à qui la Sécurité Routière a confié la réalisation de la campagne. Ensuite, vous entrez dans l'univers de Raoul: on vous y rappelle les dangers de l'al­ cool au volant, le seuil légal d'alcoolé­ mie, on vous conseille de choisir un Raoul avant de sortir pour éviter une éventuelle amende (la législation y est résumée) dans le moins pire des cas, mais surtout un accident (statistiques en ligne). Vous pouvez participer à un concours, poster un témoignage Vous trouverez un lien très utile vers les contrôles radars prévus.

tt, rr- ïfT ? £ • a lrriir

r r -r a trr-r .r r - T m r \

La société immobilière a confié à pri­ mesphere la création de son site gio.lu. Pas toujours facile pour une entreprise "brick" et “mortar" - c'est le cas de le dire - de passer à l'acte. Et pourtant, l'immobilier en ligne a de beaux jours devant lui, et la -création de Gio constitue un premier pas en ce sens pour cette société née dans les années 1930. La vitrine dévoile à la fois les grands travaux réalisés depuis la création de Felix Giorgetti et les “petites" réalisations, apparte­

La société de conseil MindForest, en collaboration avec l'atelier graphique Bizart, vient de publier Guidelines.lu, une “brochure interactive" qui reprend les 10 principales recom­ mandations et réflexions assurant une présence efficace sur le Web. Les deux partenaires font ainsi profi­ ter les internautes de l'expérience qu'ils ont eux-mêmes acquises dans leurs activités respectives, en tech­ nologie, marketing, logistique et desi­ gn. Pas prétentieux pour un sou, ce site en anglais veut avant tout "don­ ner quelques impulsions pour alimen­ ter une réflexion beaucoup plus pro­ fonde et personnelle sur les objectifs et démarches à mettre en œuvre pour une entreprise désirant tirer le meilleur parti d'Internet", dixit Guy Kerger, directeur de MindForest. Un formulaire de contact vous attend d'ailleurs. ■

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Les campagnes Com m e chaque mois, retrouvez les nouvelles cam pagnes, com m uniquées p ar les agences, dans paperJam . A gences, n'hésitez pas à nous les envoyer, accom pagnées de leur fiche technique, à press@ paperjam .lu

C am pagne 'C ertification ISO 9000' et 'C ertification ISO 14001' C lient: ESC EM asbl Agence: M illenium A dvertising Supports utilisés: Presse, Posters, Internet Photo: G etty Im ages (ISO 9001) et M asterfile (ISO 14001) C reative D irector: Claude M oes A rt Director: Irena C rnkovic C opyw riter: M ichaël Soldi A ccount M anager: Christophe M athgen

1er sem estre de 2001 la p lu s fo rte cro iss a n c e , to u t com m e en 2000. Elle ap p o rte la co n trib u tio n la plus im p o rtan te à la cro issan ce de l'em ploi total. L 'in term éd iatio n fin a n c iè re et les assu ran ces co n n aissen t une lé g ère a c c é lé ra tio n d a n s la cro issan ce de l'em ploi au 1er sem estre de 2001, co n trib u an t ég alem en t à la cro issan ce g lo ­ bale.

Nouveau complexe de bureaux au "Syrdall" à Munsbach

C am pagne 'M ove et Explore' C lient: BGL Agence: Advantage Supports utilisés: Presse, radio, affi­ chage, ciném a, internet, TV B udget: non com m uniqué

C am pagne 'le business m agazine qui m arque' C lient: paperJam / m ké A gence: bizart Supports utilises: presse, affichage m obile B udget (m édias inclus): 5 m ios L u f G raphiste: M arianne G risse C oncepteur/C opyw riter: R aoul Thill Photographe: Patrick M uller / Blitz

C am pagne 'Creditlease' C lient: Creditlease Agence: Intercom m unication M edia: presse A rt D irector: Ghislain G iraudet Copy C oncept: Patrick Thonnard A ccount: N athalie G oergen

D éveloppé p ar M A B, ce co m ­ plex e p o rte ra le no m d e "eB u ild in g ". L e parc d 'activ ités S y rd all est u n e zo n e d 'im ­ m eubles de bureaux très convoi­ tée en p érip h érie de L u x ­ em bourg-V ille. Proche de l'aéro­ p o rt et d u plateau du K irchberg, le parc d ’activités Syrdall est aisém ent accessible en voiture p ar l'autoroute A l. C ’est le p re­ m ier gran d projet im m obilier de M AB au Luxem bourg. Constitué de 5 bâtim ents (3 bâtim ents p rin ­ cipaux reliés entre eux par deux b â tim e n ts-jo n ctio n ), le p ro je t sera doté des toutes d ernières in n o v atio n s te ch n o lo g iq u es, "to u t c e c i d a n s un co n texte a rch itectu ra l h a rm o n ieu x et fo n c tio n n e l à la fo is" . C e sont au total 10.500 m 2 de surfaces d ivi­ sibles et facilem en t am én a­ geables ainsi que 290 places de parking qui seront construites disponibilité octobre 2002.

C am pagne: 'Blitz, agence photo' C lient: Blitz A gency s.à r.l. A gence: xG raphix Supports utilises: presse A rt Director: G uido K roger Graphiste: Tudor Baican

C am pagne 'TipTop Kit Energy' Client: P&T A gence: A dvantage Supports utilisés: A ffichage, presse, radio Budget: non com m uniqué

044 Past&Future

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e-Xplore: le "package" services d’Alcatel Q u ’on se le dise : A lcatel n ’est p lu s s eu le m en t q u ’un sim ple éq u ip em en tier té léco m , m ais s ’affirm e de plus en plus com m e un prestataire de services à part en tière. D u reste , l ’activ ité "S e r v ic e s " rep résen te a u jo u r­ d'hui 50% d u ch iffre


A

d'affaires global du groupe français. C e p ro fil est encore plus m arqué au grand-duché, où R om ain S iebenhaler, A rea M anager A lcatel Luxem bourg, vise ni plus ni m oins un prochain rôle de leader en tant qu'intégra­ teu r de réseau. C ette orientation dans l'activité lui a notam m ent évité de devoir com poser avec la restructuration m assive engagée p ar le groupe au niveau m ondial (3.000 em plois supprim és). Au Luxem bourg, A lcatel "pèse" 450 m illio n s de francs de chiffre d'affaires pour un e ffec tif qui devrait atteindre 20 personnes d'ici à la fin de l'année, et pour­ rait être porté à 50 dans un délai de trois ans. C'est dans la droite lignée de cette stratégie "ser­ v ic e s " qu'a été p ré se n té , en avant-prem ière, à l'occasion du Salon B ureautec, le concept eX plore, destiné au m arché local, en particulier celui des PM E. "Le b u t est d 'optim iser le traite­ m ent des inform ations reçues, sach a n t que dans une entreprise, une p e rso n n e est soum ise à entre 400 et 700 m essages p a r jo u r " explique Jean-Louis Van H ouwe, M arketing & Strategy D irector. e-X plore, destiné à des organisa­ tions entre 20 et 50 utilisateurs, est b asé sur un serveur de type O m niP C X O ffice (tournant sous L inux), sur lequel se greffent une série d'applications indépen­ dantes: interconnexion Internet; design et hébergem ent de sites; partage des tâches fax, voix ou co u rrier électroniques; intégra­ tio n en réseau L A N ... "L es entreprises n 'ont en g énéral ni le tem ps ni l'envie d'assurer la g es­ tion de leurs com m unications, q ui sont p lu s un p o s te d e coûts q u 'u n fa c te u r de cro is s a n c e " c o n sta te M . Van H ouw e. Le m êm e concept se d écline pour les organisations de plus grande taille (OxO, entre 50 et 180 utili­ sateurs), le principe étant, dans tous les cas, de proposer une fac­ turation par utilisateur, p ar fonc­ tionnalité et par m ois.

T ransfer A gent (filiale de D exiaBIL), qui passe de distributeur de parts d'O PC pouvant accepter et faire des paiem ents à celui de g érant de fortunes.

Planet RTL: 86% de satisfaction!

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Vous organisez une conférence, une formation, un événement? Envoyez vos informations à press@paperjam.iu

Agenda PricewaterhouseCoopers Learning & Education Institute, Comptabilité de base des OPC, du 19 au 21 novembre,

Renseignements et inscriptions: Jean-Denis Henrotte ou Karine Roche, tél. 494848-6007, fax 494848-6901, e-mail: karine.roche@lu.pwcglobal.com. T rois sem aines (au m om ent du sondage) après le lancem ent, l’audience de la nouvelle ém is­ sion a franchi le cap des 50.000 spectateurs (enquête lires, octobre 2001 - 544 interview s téléphoniques, G rand-D ucaux 12-34 ans ). Ce sont ainsi plus de 37% des jeunes âgées entre 12 et 34 ans au Luxem bourg qui sont touchés par l'ém ission; 86% des spectateurs sont satis­ faits du nouveau concept liant l’interactivité au divertissem ent. U n spectateur sur deux souhaite que l’ém ission occupe une place plus im portante dans la grille de RTL. L a diffusion des SM S durant les clips m usicaux est largem ent appréciée par l ’audience. Les résultats du sondage sont confirm és par le nom bre de SM S reçus pendant l’ém ission: Planet RTL a enre­ gistré plus de 20.000 SM S en trois sem aines. En collaboration avec l’Entreprise des P&T, RTL développera, dans les sem aines et m ois à venir, une panoplie de nouveaux je u x et services inter­ actifs basés sur la téléphonie m obile et l’Internet.

PricewaterhouseCoopers Learning & Education Institute, Respect du secret professionnel dans l’industrie des OPC, 22 novembre après-midi, Renseignements et inscriptions: Jean-

Denis Henrotte ou Karine Roche, tél. 494848-6007, fax 4948486901, e-mail: karine.roche@lu.pwcglobal.com.

ABC Luxembourg et Omnis Informatique, Business Process Management et Content Management: le séminatire vise à

démontrer le potentiel et les possibilités techniques d ’une utilisa­ tion couplée du "Business Process Management" et "Content Management" pour une gestion efficiente des dossiers des servi­ ces du personnel, 28 novembre, renseignements et inscription sur www.abcluxemourg.com

Médiation, Identifiez les nouveaux enjeux du Marché Immobilier, 28 & 29 novembre, www.mediation.lu,

mediation@mediation-sa.lu, 45 67 45

PricewaterhouseCoopers Learning & Education Institute, Normes de présentation de la performance AIMR-PPS et GIPS, 29 novembre, Renseignements et inscriptions: Jean-

Denis Henrotte ou Karine Roche, tél. 494848-6007, fax 494848-

Un domiciliataire de plus L e nom bre d e dom iciliataires établis au L uxem bourg dans le cadre de la Loi du 31 m ai 1999 est désorm ais de 30. C ourant o cto b re, la C o m m issio n de S u rv eillan c e du S ecteu r F inancier a en effet ajouté à son tableau o fficiel L uxigec S.A., étab lie au b o u le v ard Royal. A utre m odification notable dans ce secteur des P rofessionnels du S ecteu r F inancier: l'é la rg isse ­ m ent du statut de F irst E uropean

Impôts 2002 moins lourds L es d ern ières dispositions en m atière d'im pôts directs et indi­ rects ont fait l'objet d'un projet de loi déposé à la m i octobre par le m inistre des F inances et du B udget. Il valide la seconde tranche de réform es annoncées p ar le gouvernem ent et entrant en v igueur au 1er jan v ier p ro ­ chain. L e coût total de cette réform e est estim é à quelque 528 m illio n s d'E uro, to u tes m esures confondues (personnes physiques / entreprises ex-

6901, e-mail: karine.roche@lu.pwcglobal.com.

Médiation, Clik & Flik: Sécurité informatique et PKI, 4 & 5 décembre, www.mediation.lu, mediation@mediation-sa.lu,

45 67 45

Sitec, Conception de cahiers des charges avec UML: Acquérir une connaissance précise des notations offertes par UML pour l ’analyse. Pouvoir compléter un cahier des charges par un dos­ sier de modélisation des exigences avec UML. Améliorer le pro­ cessus d ’analyse de vos projets en y introduisant une ou plupaperJam 12.2001

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ploitées à titre individuel /collectivités) au titre de l ’année d ’im position 2002 par rapport à l’année d ’im position 2001. Le ta rif 2002 de l'im pôt sur le reve­ nu se caractérise principalem ent par un nouvel allégem ent à tous les niveaux de revenu im po­ sable. Le m inim um im posable de l'im pôt est porté à 9.750 Eur, ce qui fait du Luxem bourg le pays avec l’im position la plus basse (8% ) pour les revenus modestes. A l'opposé, la charge fiscale m axim ale (im pôt sur le revenu et im pôts analogues) est de 38,95% au Luxem bourg con trib u tio n au fonds pour l ’em ploi incluse, soit 2,5% de l'im pôt sur le revenu) , alors qu'il dépasse 50% chez la plu­ part de nos voisins. Pour ce qui est des entreprises, les mesures concernent non seulem ent l’im ­ pôt sur le revenu des collectivi­ tés et l’im pôt com m ercial com ­ m unal (pour un total de réduc­ tions s'élevant à 342 millions d'Euro par rapport à 2001), mais aussi les im pôts indirects, le taux actuel de 0,06% de la taxe d ’abonnem ent an n u e lle étant ram ené à 0,05% , ce qui aura un im pact pu rem en t statiq u e et m écanique de 62 m illions d'Euro. De plus, la suppression de la m esure spéciale d ’im puta­ tion de l’im pôt sur la fortune sur l’im pôt sur le revenu des collec­ tivités devrait dégager une plusvalue de recettes au titre de l’im pôt sur le revenu des collec­ tivités, estim ée à 120 m illions d'Euro.

Ci-gît Lernout& Hauspie •

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*£Sg~XE».

Wm J K ’ Le 24 octobre, après un an de tourm ente (voir notre num éro d ’octobre), le tribunal de com ­ m erce de Y pres a prononcé la faillite du géant flam and de la technologie vocale. Estim ant le red ressem e n t de l ’en trep rise im possible par l’assainissem ent des finances de L & H , le ju g e H andschoew erker a rejeté le plan de restructuration proposé p ar le PDG Philippe Bodson considéré par le ju g e com m e un sim ple plan de liquidation - et sa nouvelle dem ande de concor­

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dat. Philippe B odson n ’a pas tardé à réagir, estim ant q u ’on ne lui avait pas laissé assez de tem ps pour sauver l’entreprise et ses employés, alors q u ’un nou­ veau candidat acquéreur venait de se présenter. L’ancienne tête de Tractebel a ajouté q u ’en B elgique les faillites "com pli­ quées" devraient être traitées non par la justice locale, mais par une m agistrature spéciali­ s é e ...

Worldcom choisit Contern pour son 4e Data Center européen Le 25 octobre, l'opérateur a inauguré son Data Center à Contern, sur plus de 3.000 m", supportant des solutions d ’hébergem ent et des applications de "disaster recovery”. Il s'agit du qua­ trième centre de ce type en Europe après Paris, A msterdam et Dublin.

m illions d'Euro attendu en 2001, en hausse de plus de 30% par rapport à 2000. "Nous somm es reconnus comm e le prem ier opérateur alterna­ t i f en Belgique, et nous somm es le seul à afficher des résultats positifs" a expliqué Nicole Castelain,

Euroscript reçoit la visite de François Biltgen

Le m inistre luxem bourgeois des C om m unications, F rançois B iltg en a visité le siège d 'E u ro scrip t à B ertran g e. Le groupe est aujourd'hui a c tif en Europe, possède 9 représenta­ tions et plus de 400 collabora­ teurs.

Crédit Européen certifié G IPS Le C rédit Européen a été for­ m ellem ent certifié G IPS pour ses activités "discretionary p o r t­ fo lio m anagem ent business". Le C réd it E uropéen est la Ire banque au Luxem bourg utilisant Triple 'A Advantage d'O dyssey à obtenir la certification G IPS, au term e de huit m ois de travail. G lobal Investm ent Perform ance Standards (G IPS) est un stan­ dard international qui form alise les principes et m éthodes de cal­ cul et de présentation d'un porte­ feuille.

Excédent courant en recul au deuxième trimestre 2001 L'excédent courant (calcul pro­ visoire) du 2nd trim estre 2001 s'élève à 0,34 m illiard d'Euro, contre 0,49 m illiard à la m êm e période de l'année précédente. Ce recul s'explique essentielle-

Le m onde des affaire luxembour­ geois était bien sûr présent autour des m inistres Biltgen et Grethen. A cette occasion, Vinton Cerf, Senior Vice President for Internet Architecture and Technology de W orldcom (aussi connu com m e “/e père d e TInternet") en duplex depuis W ashington, a lui mêm e qualifié "d'événement spectaculaire". Présent dans 65 pays, employant plus de 75.000 personnes, W orldCom a déployé au un réseau en fibre optiques afin d'offrir des services téléphone, données et Internet à des­ tination des entreprises. Plus de 60.000 immeubles sont reliés entre eux dans tous les principaux centres financiers et industriels, par des liai­ sons "end-to-end" à haut débit de grande disponibilité. Pour la région Belux, le réseau de fibres optiques se déploie sur 1.700 km, dont 400 au Luxembourg, le tout directem ent relié au réseau mondial. Depuis la libéralisation des services de télé­ comm unications, en 1998, W orldcom a capitalisé quelque 5.000 entreprises clientes en Belgique, dont plus de la moitié active dans le secteur finan­ cier, avec un chiffre d'affaires de 120

ment p ar u ne détérioration du d éficit com m ercial. S ur l'en ­ sem ble d u 1er sem e stre, la b alan ce co u ran te d u L u x e m ­ bourg dégage un excédent de 1 m illiard d 'E u ro . L a n o u v elle dégradation du solde co m m er­ cial s'explique par une évolution co n trastée d es éc h an g es de biens: un tassem ent des expor-

M anaging D irector de WorldCom Belux, insistant sur l'importance du Grand-Duché dans la stratégie du groupe. "Nous y avons investi plus de 30 millions d'Euro car nous croyons dans le dynamisme du marché local en matière d e e-business. Nous somm es persuadés que le p ays p eut s'élever au prem ier rang des p ays en route vers la société de l'information. N'oublions p a s que l'ouverture à une économie fo n d ée su r l'IT est fa cteu r à la fo is de croissance, d e compétitivité et de création d'emploi. M algré la déprime économique du moment, il est important de montrer notre confiance dans le potentiel du mar­ ché, qui a besoin d'un secteur des télécommunications fort!". La mise en œuvre de ce Data Center permet à WorldCom d'assurer au Luxembourg les mêmes services déjà offerts en Belgique. Le choix de Contem a été justifié par Alfred Wilms, Directeur Général de W orldCom Luxembourg: "Notre position nous perm et d'être encore accessible très rapidement, mêm e en cas de paralysie au centre ville lors d'un sinistre dans la ville. D e plus, nous avons des besoins importants en puissance électrique".

tâtions de m archandises et une poussée des im portations. A u 2nd trim estre, la croissance des ventes à l'étranger n'est plus que d e 3,4% , contre 10% au 1er trim estre. C e ralentisse­ m en t s'e x p liq u e essen tielle­ m ent p ar une stagnation de la production industrielle au 2nd trimestre.


L'ILR en action Communiqué A la demande de lïiwiiui lu*embourgc<m de Régulation. RDITL'S voua rappelle que il esl fait mention de votre accès à Internet gratuit grâce â Lu»web. sonportai Internet pour

“ C om m uniqué: À la dem ande de l ’In stitu t L u xem b o u rg eo is de R égulation, E ditus vous rappelle q ue su r la couverture de chacun de ses annuaires, il est fa i t m en­ tion de votre accès à Internet gratuit grâce à Luxweb, son p o r ­ ta il In te rn e t pour le L uxem bourg. C oncrètem ent, cela signifie: aucun fr a is d ’ini­ tialisation, p a s d ’abonnem ent, un accès rapide et l ’e-m ail gra­ tuit. Seu l le tem ps des com m uni­ cations vous sera fa c tu r é .” C ’est au co u rs du m o is d 'O ctobre que l ’on a vu dans l'un ou l'autre q u otidien luxem ­ b o u rg eo is l'en ca d ré d o n t on vient de citer le te x te ... Il s'agit d 'une d em an d e de p récisio n concernant l'annuaire des sites Internet distribué p ar la société E d itu s ... L 'e n c a rt n 'e s t pas énorm e, ni tape à l'œ il, m ais il est intéressant de constater que l'IL R surveille et oblige cer­ taines sociétés du secteu r à des m ises au point, alors que cer­ taines critiques concernant le fonctionnem ent de l'IL R se font entendre.

entre la régression du nom bre de spectateurs et des recettes publi­ citaires, d'un côté, et les charges dues aux frais d'entretien excep­ tionnels et au coût de la location des parkings à A uchan, le résul­ tat après im pôt de 22 m illions de fran cs, au p re m ie r sem estre, recule de 19% par rapport aux six prem iers m ois de l'année 2 000. Pas de quoi s'affoler, donc, puisqu'un revirem ent de te n d an ce a d éjà été observ é depuis le m ois de juillet, et, que, fin septem bre, la fréquentation a u Luxem bourg s'affichait en hausse de 3% par rapport à 2000 et de 10% p a r rap p o rt à la m oyenne des 4 dernières années. Et la sortie de quelques grosses "m a c h in e s" p o u r les Fêtes devrait consolider ce redresse­ m ent. A utre év én em en t m ar­ quant de cette fin d'année: l'ou­ verture annoncée du m ultiplexe ce n tre de loisirs de 7 salles (1330 places) à Longwy, pour ce qui sera la prem ière im planta­ tion de la société sur le territoire français. A lors que la société annonce la réalisation des objec­ tifs annoncés lors de l'introduc­ tio n en B ourse du titre, les actionnaires, eux, attendent to u ­ jo u rs une em bellie sur ce plan là: introduit, fin 1999, à 52,5 Euro, le titre n'a ja m a is vraim en t décollé et végète actuellem ent autour des 34 E u ro ...

sieurs des notations et méthodes étudiées. Du 4 au 6 décembre. Renseignements et inscription: Domitille Dambouret,

sitec@sitec.lu, Tél: 42 59 91-366

Inspection du Travail et des Mines, Prévention du stress au tra­ vail: Qu’est ce que le stress? Quels en sont les facteurs? Quelles

implications sociales et économiques? Quelles conséquences pour le salarié? Comment prévenir et gérer le stress?, 5 décem­ bre à Mondorf-les-Bains - Domaine Thermal/Aal Thermen

Sitec, Recherche d'information normative sur Internet: S'informer des nouvelles normes relatives à son secteur afin de pouvoir adapter sa stratégie d'entreprise sans prendre de risques inconsidérés ou simplement s'assurer que les normes utilisées au sein de l'entreprise sont à jour. Le 10 Décembre. Renseignements et inscription: Domitille Dambouret, sitec@sitec.lu, Tél: 42 59 91-366

PricewaterhouseCoopers Learning & Education Institute, TVA des secteurs publics et non-marchands, 11 décembre,

Renseignements et inscriptions: Jean-Denis Henrotte ou Karine Roche, tél. 494848-6007, fax 494848-6901, e-mail: karine.roche@lu.pwcglobal.com.

Médiation, Actualité juridique et fiscale des Fonds d’investis­ sement, 12 & 13 décembre, www.mediation.lu,

mediation@mediation-sa.lu, 45 67 45

Nouvelle rubrique "Bourses" sur le site de la BCEE

Architext, Information Mapping: la méthode Information Mapping peut être utilisée pour toutes sortes de documents

Utopia: vers une année 2001 record M algré un p re m ie r sem estre relativem ent décevant, le groupe U topia S.A., prem ier exploitant de salles de ciném as et de m ulti­ plexes à Luxem bourg, envisage de term iner l'année 2001 avec une fréquentation finale nette­ m ent en hausse p ar rapport à 2000. A u cours des six prem iers m ois, le n o m bre d 'en trée s a p o u rtan t fléchi de 1,5% au L uxem bourg et de 7% en Belgique, en raison, surtout, de l'absence de véritables "locom o­ tives" en ce début d'année. Ce qui n'a pas em pêché U topia d'en­ reg istrer une h au sse de son chiffre d ’affaires de 3,5% au Luxem bourg - grâce à un réajus­ tem ent du prix d ’entrée - et de 2,8% en Belgique, conséquence d'une politique d ’optim isation des ventes. A u final, pourtant,

C ette ru b riq u e propose des in fo rm atio n s financières cou­ v ran t les p rincipaux m archés boursiers. O n y trouve égale­ m ent, parm i les nouveautés, des graphiques interactifs Java per­ m e tta n t de suivre l ’évolution d ’une valeur, un “ticker” , télé­ scripteur listant les actions et indices sélectionnés par l’utili­ sateur, des new s A FX E u ro p e ...*

d ’entreprise, des manuels d ’utilisation aux procédures en passant par les rapports et les notes de service. Elle permet de rédiger un texte en tenant compte des besoins du lecteur tout en veillant à la structuration logique du document. 12, 13 et 14 décembre. Une session en langue anglaise ainsi qu’une deuxième session en langue française sont prévues en janvier 2002. Renseignements et inscriptions: Anita Wilms, tél. 30 98 97, anita.wilms@architext.lu

PricewaterhouseCoopers Learning & Education Institute, Respect des restrictions d'investissement, du 12 au 14 décembre, Renseignements et inscriptions: Jean-Denis Henrotte

ou Karine Roche, tél. 494848-6007, fax 494848-6901, e-mail: karine.roche@lu.pwcglobal.com.

Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité, "La Qualité, l'af­ faire de tous? La qualité dans le secteur du bâtiment", 13 décembre de 16h à 18h, Chambre des métiers,

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052 Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes Le GrandDuché, Eldorado de rem ­ ploi? TEXTE OLIVIA AREND

054 -> Banques: la chas­ se à l’homme? Le recrute­ ment dans le secteur finan­ cier TEXTE OLIVIA AREND PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

060 -> IT et nouveaux médias, la déconfiture? Le recrutement dans le sec­ teur de ITT TEXTE OLIVIA AREND PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

064 -> Avantages en nature: la bonne paye Salaires et avantages en nature TEXTE JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

070 -> Non, l’employé n’est pas qu’un simple numéro Valorisation et épa­ nouissement du salarié TEXm JEAN-M IC HEL GAUDRON PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

074 -> Les ressources humaines, version pro­ fessionnelle Sélection des réponses des entreprises à notre questionnaire SELECTION DES REPONSE! VINCENT R UCK PHOTOS JEANINE UNSEN


Tout est pour

le mieux dans me _ des mon -> Jouons les candides. Le Grand-Duché, havre de paix, serait-il l'Eldorado en m atière d'emploi? Lancem ent de quelques pistes dans ce dossier. TEXTE OLIVIA AREND

052 Dossier

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A v e c so n ta u x d e c h ô m a g e "rid ic u le m e n t b a s " (2,5 % en s e p te m b re 2 0 0 1 , selon les d e rn ie rs c h iffre s d u S ta te c), ses b a n q u e s qui n 'e n fin is s e n t p lu s d e se s u c c é d e r su r q u e l­ q u e s g ra n d e s a ve n u e s, so n lu xe q u e lq u e peu o s te n ta to ire p a rfo is , la p e tite en cla ve g ra n d -d u c a le fa it b ie n d e s ja lo u x a u to u r d 'e lle . C o in c é e e n tre d e s p a ys q u i l'é c ra s e n t g é o g ra p h iq u e m e n t, e lle ne d a m e pas m oins le p io n au p la t p a ys, à l'H e x a g o n e e t à la g ra n d e sœ u r te u to n n e en bien d e s d o m a i­ nes, ne fû t-c e ju s te m e n t q u e l'e m p lo i. C o m b ie n d e n o s v o is in s rê ve n t d e ve n ir fa ire fo rtu n e au L u x e m b o u rg , c o m m e a u p a ­ ra v a n t on p a rta it c o n q u é rir le p a ys de l'o n c le S a m ? A llo n s-y, les o ffre s d 'e m p lo i c o u le n t à flo ts , les sa la ire s s o n t p lu s é le vé s et les p e r­ s p e c tiv e s d e ca rriè re in c o m m e n s u ra b le s ! S u rto u t d a n s la b a n q u e ... m o t m ag iq u e , s é s a m e q u i en fa it rêve r p lu s d 'u n , m ais qui lui fa it é g a le m e n t un p eu peur, écra sé q u 'il e s t p a r la lo u rd e u r d u m arb re, le m ystère du "s e c re t b a n c a ire ". Et p o u rta n t, so u s ses a b o rd s g la cé s, le s e c te u r b a n ca ire e st c o n ­ s titu é de fe m m e s e t d 'h o m m e s recru té s p o u r le u r savoir, le u r "s a v o ir-ê tre ", p a r des re p ré s e n ta n ts d 'u n e b a n q u e q u i d é sire q u 'ils a d h è re n t à la fa m ille , à sa c u ltu re d 'e n tre p ri­ se, e t fo n t a p p e l p o u r ce fa ire à d 'a u tre s p e r­ s o n n e s , les re c ru te u rs , q u i e n tre tie n n e n t e u x -m ê m e s a ve c le u rs c lie n ts e t c a n d id a ts d e s ra p p o rts n o n d é sh u m a n isé s. C 'e s t là q u e l'e x p re s s io n "R essources h u m a in e s " p re n d to u t so n se n s. Parce q u 'il ne fa u t p a s o u b lie r q u e d e rriè re l'a p p a re n te fro id e u r g e rm a n iq u e se c a c h e la c h a le u r du m é tis s a g e la tin - et d u m é tis s a g e to u t co u rt, c o s m o p o litis m e o b lig e . Et p u is trê v e d e p la is a n te rie ... D 'a c c o rd , le L u x e m b o u rg e st un p a ys où il fa it b on tra ­ v a ille r e t b o n vivre , ça ne fa it a u cu n d o u te . M ais il n 'e m p ê c h e q u e le p e tit p rin c e ne vit pas re p lié su r lu i-m ê m e , e t d o it fa ire fa ce a u x m ê m e s c ris e s q u e ses vo isin s, bien q u 'il a it les reins p a rfo is p lu s s o lid e s q u e ce rta in s. P ar e x e m p le , le G ra n d -D u c h é n 'a pas é c h a p p é à la c h u te d e s va le u rs b o u rsiè re s du d o m a in e d e s NTIC, e t à se s c o n s é q u e n ­ c e s s u r l'e m p lo i: q u e ls s o n t les p ro fils a c tu ­ e lle m e n t les p lu s d e m a n d é s ? , c o m m e n t le L u x e m b o u rg a - t - il s u rfé s u r la v a g u e In te rn e t? , q u e l e st le m a rc h é a c tu e l du re c ru te m e n t en IT e t n o u v e a u x m éd ia s? , son a venir?

C e ci é ta nt, to u t n ’e st pas de recruter, il fa u t é g a le m e n t c o n s e rv e r ses e m p lo yé s... C ’e st la raison p o u r la q u e lle ce d o s s ie r a b o r­ de é g a le m e n t d e la p ro b lé m a tiq u e de la fid é ­ lisa tio n du p e rso n n e l. M ais c o m m e n t le p e r­ so n n e l e m p lo y é au L u xe m b o u rg p o u rra it-il ê tre in fid è le ? Bien sûr, le G ra n d -D u ch é a ffi­ ch e des a rg u m e n ts d e p o id s en m atière sa la riale v is -à -v is d e ce qui est p ra tiq u é en d e h o rs de ses fro n tiè re s. O n pa rle ici d e la co n c u rre n c e e n tre s o c ié té s lu xe m b o u rg e o i­ ses p o u r ce q u i e st de la ré te n tio n de p e r­ sonnel.

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Et ju s te m e n t, p lu tô t q u e de ca lm e r les a p p é tits , c e rta in s en ve u le n t to u jo u rs plus. Si l'â p re té se s itu a it h ie r d a n s les s to c k s o p tio n s , m a in te n a n t le tra v a ille u r ra tio n a lise ses d e s id e ra ta s en m is a n t su r d e s valeurs sû re s te lle s q u 'u n a b o n n e m e n t G SM , des tic k e ts re sta u ra n t, u ne v o itu re de so cié té . Et p u is, p lu s q u e le g a in m a té rie l, il a p p ré cie ra u n e a m b ia n c e en a d é q u a tio n a ve c son ca ra ctè re , q u e so n e m p lo y e u r lui o ffre une fo rm a tio n c o n tin u e , e t bien d 'a u tre s ch o se s

C a r le te m p s d e s lèvres p in cé e s, du c a n ­ d id a t qui c h o is it e n tre cin q o p p o rtu n ité s s im u lta n é e s s e m b le ré v o lu ... m ê m e au L u xe m b o u rg . Tout c o m m e le te m p s de l'e m ­ p lo y e u r à q u i son e m p lo y é d o it to u t. Dans une relatio n d 'é c h a n g e c o n fia n t - ce qui n 'e m p ê c h e pas les h a u ts e t les bas, n o u s ne v iv o n s d é c id é m e n t p a s d a n s un m o n d e d 'u ­ to p ie - , l'u n o ffre se s c o m p é te n c e s , sa p e r­ so n n a lité , ta n d is q u e l'a u tre o ffre un ca d re d 'é p a n o u is s e m e n t p ro fe ssio n n e l, e t p e u tê tre perso n n e l. Les ré p o n se s q u e n o u s avo n s o b te n u e s à n o tre e n q u ê te te n d e n t en ce sens : si les e n tre p rise s q u i e m p lo ie n t m e tte n t d e p lu s en p lu s so u v e n t en p la ce une p o litiq u e de re c ru te m e n t e t d e fid é lis a tio n de leurs tro u ­ p e s, les p ro fe s s io n n e ls d e s re s s o u rc e s h u m a in e s ne c h ô m e n t pas p o u r les y aider. B re f, p o u rq u o i un te l d o ssie r, "R e sso urce s h u m a in e s: re c ru te m e n t e t fid é ­ lis a tio n "? P arce q u e ju s te m e n t to u t n 'e s t pas p o u r le m ie u x d a n s le m e ille u r d e s L u x e m b o u rg . Et q u 'il s e m b le to u jo u rs o p p o rtu n , en ce d é b u t d e m illénaire, de c u l­ tiv e r son ja rd in . ■

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-> Derrière la cravate de l'employé qui vous accueille en agence, le tailleur de la respon­ sable marketing et le pas pressé du jeune cadre dynamique, se cachent des êtres humains recrutés par et pour des sociétés... finalement tout aussi hum aines. TEXTE OLIVIA AREND

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C/D LU Claquer des doigts: c'est ce que certaines banques dem an­ dent aux agences qui recrutent pour leur com pte les postes junior ou à turn-over fréquent, com m e le secrétariat ou encore le back-office. "Nos clients veulent souvent trouver la bonne personne p o u r... avant-hier I “, explique M onique Wolf, m anager d'ag e n ce chez Randstad Interim. Ce qui est rendu possible par la tenue de bases de données de candidats, et le contact quotidien des consultants avec les banques. M onique Wolf précise que "les banques sont en manque de ce type de personnel. Elles sont donc prêtes à attendre un mois p o u r la bonne personne même si, par définition, elles font appel à nous dans l ’urgence p o u r rem placer quelqu’un". Si réactivité est le maître mot de l’intérim, il en va de même pour les cabinets de recrutement, spé­ cialisés dans le managemen, les­ quels prendront néanmoins plus de tem ps pour “sortir le candidat idéal de leur chapeau". La réussite de la mission dépend en partie d ’une relation de confiance et d ’une bonne compréhension des attentes des deux parties, comm e en tém oigne Carmela Ciarmoli, m anager au sein du service Human Resource Consulting de Deloitte&Touche : "les profils ‘spé­ cialisés ’ ne se trouvent pas au fond d ’un tiroir ou dans une base de données souvent obsolète, les mouvements des différents candi­ dats ou contacts étant de plus en plus rapides". Le client d o it com prendre q u ’une étroite collaboration avec le cabinet de recrutem ent est nécessaire afin d ’assurer la réussi­ te de la mission, qui peut aller très vite comm e parfois durer plusieurs mois, chaque recrutement présen­ tant un niveau de com plexité diffé­ rent. Bernhard Dedenbach, mana­ ger de Korn Ferry Luxembourg, insiste: "notre approche est celle d ’un partenariat stratégique lors du recrutement: engager un Chief Financial O ffice r q u i se révèle inadéquat aurait des consé­ quences très lourdes p o u r notre clie n t”.

SAISIR LES BESOINS DU CLIENT... La réactivité est induite par la connaissance que le recruteur a

du marché - il a souvent travaillé dans le domaine - mais aussi celle des attentes du client sur un poste précis à pourvoir, en termes de compétences et de "savoirêtre". Nathalie Lowartz, responsable d ’agence chez AlexandreTIC, pense qu ’il est essentiel de revoir le profil qu’a établi le client, “parce q u ’il n ’est souvent explicite que p o u r les tâches. Une annonce qui demande rigueur et sens des ini­ tiatives est assez vague... il faut la repréciser avec le client". Au-delà de l’annonce presse et/ou web, chaque cabinet de recrutement et agence d ’intérim accorde son attention à la culture d ’entreprise, et donc aux valeurs auxquelles, explicitement ou non, la banque s ’attend à ce que les candidats répondent. Nathalie Low artz donne un exemple simple: "dans les banques anglosaxonnes, on s ’a ppelle p a r son prénom, on est plus décontracté au niveau vestimentaire". Le recruteur essaie de ren­ contrer également le responsable du département qui recrute, afin de connaître l’environnement de la banque cliente et celui qui entoure plus spécifiquem ent le poste. La compréhension de ces valeurs permettra au cabinet, lors des entretiens avec les candidats potentiels, de mieux établir si, a priori, des affinités “culturelles" existent. Précision utile, faite par Carmela Ciarmoli: le client ne doit pas oublier qu’une fois qu’un can­ didat accepte de changer de tra­ vail, il veut “concrétiser ce chan­ gement, sous peine de le remettre en question. Clients hésitants: s ’abstenir!“.

"Une fois le profil établi avec le client, nous essayons de trouver où ces candidats peuvent être. Il faut a p p ro ch e r les candidats potentiels, via des contacts personnels, la connaissance du marché, et vérifier q u ’ils sont en adéquation avec le p ro fil tel que déterm iné avec le client. La partie la plus sensible de notre travail est dès lors de convaincre ces personnes de rencontrer le recruteur... alors que, souvent, elles s ’épanouissent pleinem ent dans leur activité actuelle ", Chez Korn Ferry, on ajoute que "les personnes contactées doivent être conscientes que

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T E S T S

Souriez, vous êtes sélectionné! Certains cabinets travaillent avec des tests de personnalité, souvent sur demande du client ou lorsqu’une personne est difficile à cerner et qu’un doute persiste sur sa personnalité. Les questions touchent la manière dont se perçoit la personne interrogée, dans les domaine pro­ fessionnel et privé, les réponses sont analysées avec le candidat, et on déduit son type. Nathalie Lowartz: "C’est essentiel; si l'on veut recruter un comptable et qu’il a un potentiel commercial ou artis­ tique, il y a un problème. Il ne s ’agit

LA "CHASSE" EST OUVERTE?

pas de juger ta personne, mais de

L’approche directe: une m étho­ de "propre " Carmela Ciarmoli rassure sur ce qui peut parfois sembler obs­ cur, puisque cette m éthode consiste à aller vers une personne précise, à profil très spécifique, et à la convaincre que telle opportu­ nité est faite pour elle, alors q u ’el­ le n’a pas formulé de requête par­ ticulière pour celle-ci. Les per­ sonnes qui correspondent le plus exactement au profil sont contac­ tées.

personnalité, un test de logique ".

la conseiller, de l'orienter. Nous uti­ lisons parfois, plutôt qu'un test de

Pour Korn Ferry, les tests de personnalité semblent demeurer des outils supplémentaires aux observations déduites par les rap­ ports humains entre les consultants et les candidats, tout comme peut l ’être la graphologie. Des experts externes en la matière peuvent dès lors intervenir. ■

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c ’est parce que nous croyons vraiment en elles, en leur poten­ tiel, que nous les abordons". Entre vous et nous Les dés sont jetés, le candi­ dat s’assied, prêt à faire face à la salve de questions. Encore un poncif: il ne s ’agit pas d ’un exa­ men, mais d ’un "entretien" non discriminatoire. Le dialogue entre le recruteur et le candidat précède toujours le face-à-face avec le client, pour l’intérim y compris. M onique Wolf est catégorique: "Nous rencon­ trons toujours le candidat qui nous fait parvenir son C.V. C ’est essentiel p o u r com prendre ce q u ’il cherche et cerner sa person­ nalité. Ainsi, on saura rapidement qui est fait p o u r un de nos clients ou pas". Nathalie Lowartz, bien q u ’elle estime que le savoir-faire et le "savoir-être" sont mesurés dans un rapport équivalent, rappelle qu'il n’y a pas de miracle: “S i une personnalité convient mais que l'in d ivid u n ’a pas les com pé­ tences, elle ne sera évidemment pas reprise dans notre sélection. Une lacune en bureautique peut être facilement comblée. Ce n ’est pas le cas des langues". M otivations du candidat, fonctions qu ’il désire assumer, travail en équipe, traits de per­ sonnalité, présentation, attitude face au travail, potentiel, motiva­ tions, importance de la famille, attentes face au manager, entre autres, sont synthétisés par les recruteurs. Un so u p ir ou des mains moites peuvent s ’avérer révélatrices, com m e on peut lire entre les lignes dans la liste des loisirs cités de la réserve ou de l’ambition. Ces inform ations seront complétées par une conversation avec quelques références qui font partie du parcours profes­ sionnel du candidat, toujours pour mieux le connaître : pour­ quoi avoir choisi de travailler avec lui?, com m ent se com por­ te -t-il vis-à-vis de sa hiérarchie ? En toute discrétion et confiden­ tialité, comm e toujours. Hors entretien et définition de profil, les c o n ta cts sont loin d ’être coupés, dans une relation basée sur le dialogue et la confiance.

RECRUTEUR ET CANDIDAT: TOUT DANS LA DÉLICATESSE Saisir les besoins n ’est pas toujours évident, surtout pour les "juniors" : "Certains frontaliers veulent venir travailler dans une banque, mais ne voient pas q u ’il

existe d ’autres secteurs q u i leur conviendraient mieux. Certaines p e rso n n e s ont be so in de contacts, q u ’ils n ’auront pas fo r­ cém ent en b a ck-o ffice ”, constate M onique Wolf. Le recruteur d o it égalem ent m ettre en garde son candidat fa ce à des a m b itio n s tro p grandes vu son expérience, ou encore sa présentation. Ce qui s ’avère parfois délicat : chan-

C O N S U L T A N T S

Les psychologues en renfort On a beau faire appel à des professionnels du recrutement, il n ’en est pas moins parfois bien difficile de départager 2 ou 3 can­ didats. On en revient encore une fois - décidément! - à l ’humain: c ’est l ’entrée en lice des psychologues du travail, qui utilisent un instrumentaire d'évaluation scientifiquement validé pour la sélec­ tion. Chez Etudes et Formation, on utilise notamment le bilan de compétences, comme l'explique Marc Ant, son directeur: "Les tests psycho-métriques permettent d ’évaluer le candidat par rap­ port à ses activités professionnelles : vigilance, extraversion, contrôle de soi,... Des interviews 'passé' et 'futur' s ’ajoutent, par­ fois complétées par une biographie qui met en exergue les traits de personnalité, l ’attitude ou encore l ’estime de soi". Une manière efficace de photographier une personnalité à un moment donné. Ce bilan peut être complété par une carte de compétences (savoir technique pour une profession), mais aussi par un "assess­ ment". Joëlle Letsch, fondatrice d ’ADT Center, estime qu’il permet d ’obtenir un "avis approfondi sur la personnalité : compétences relationnelles, sociales, émotionnelles et managériales sont en effet parfois difficiles à vérifier lors d ’une interview". Un jeu de rôle adapté au poste à pourvoir permet au candidat de prouver sa capacité à résoudre une situation réelle, comme un dossier à gérer sur le long terme. Ensuite, il est soumis à un questionnaire de personnalité où il autoévalue entre autres ses relations avec les gens : une banque préfé­ rera des employés à esprit de collaboration développé, une autre un esprit de compétition. Un "exercice interactif" verbal clôture la session, nouveau jeu de rôle durant lequel le candidat doit gérer par exemple une situation de crise face à un employé démotivé, joué par un des assesseurs. Gestion du stress, écoute de l ’autre, difficultés à s ’exprimer se dévoilent à ce moment. Etudes et Formation lancera, début 2002, un “assessment center" spécifiquement contextualisé pour le secteur bancaire luxembourgeois, avec des mises en situation standard ou créées sur mesure. ■

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ger de style ve stim e n ta ire pour trouver l'em ploi recherché dans une banque de standing peut rentrer en conflit avec la personnalité. Or le recruteur se d o it de faire ces remarques: l’adhésion à la culture d ’entreprise sem ble tout aussi im portante que les co m p é ­ tences et la p e rso n n a lité (du client aussi!) lors du choix, aux dires de Carm ela Ciarmoli, car le client et le candidat ont chacun leurs attentes: "L’équation, si elle ne pro cè d e pas d ’une science exacte, se conjugue selon ces param ètres. Ig n o re r l ’un d ’eux conduit à un recrutem ent m an­ q u é ”. Il existe parfois des incom pa­ tib ilité s entre les personnes qui font passer les entretiens et les candidats. Bernhard Dedenbach le répète: ’’Nous som m es to u t autant le partenaire stratégique de nos candidats, su r le long terme. Tout ju g e m e n t est su bjec­ tif, mais, l ’expérience aidant, nos consultants parviennent à rester n e u tre s “. Et le d ialogue entre consultants joue un rôle prim o r­ dial. Carmela Ciarm oli ajoute que ’’faire le forcing auprès d ’un can­ d idat est un acte vain. Dans la tête de la personne 'chassée', l ’idée d ’un changem ent p ro fe s­ sionnel, révolution, d o it m û rir len­ tement. Le consultant d o it l ’ac­ c o m p a g n e r d is c rè te m e n t m ais ferm em ent le processus de m atu­ ration ".

RECRUTEUR ET CLIENT: CHACUN SON RÔLE C o n fia n ce co m m e m aître m ot, encore une fois : le recruteur ne chasse pas sur les terres de ses autres clients, et ne dénigre pas ses candidats. Le client pense parfois aider le recruteur en lui fournissant luimême une liste de candidats à co n tacte r. Carm ela C iarm oli: “Mais vous ne pouvez co n tacte r q u ’une personne, ca r les trois autres travaillent dans le m êm e d é p a rte m e n t.P ru d e nce , d is c ré ­ tion, discernem ent. Le recruteur ne c o m p ro m e t ja m ais l ’e m p lo i a ctuel d ’un candidat potentiel. La d é o n to lo g ie nous o b lig e à attendre avant de co n tacte r le collègue d ire c t de notre p rem ier candidat p o te n tie l”.

La personne de contact au sein de la banque a un rôle im portant à jouer, explique-t-on encore chez Deloitte&Touche: “Une relation de confiance nous p e rm e ttra d ’a p la n ir et de résoudre tout m alentendu po ten ­ tiel pouvant gêner le recrutem ent du candidat idéal. Cependant, la taille d ’une banque, le m anque de disponibilité du DRH, le tim ing peuvent biaiser ou occu lte r cette base de com m unication fonda­ m entale”. Randstad coupe c o u rt à l’image de "self service": dans 70% des cas, le contrat d ’intéri­ maire se poursuit, et les banques font également appel au service pour dem ander des conseils en cas de crise ou encore sur la législation. Une demande forte de c o n ta c ts qui a am ené Randstad à lancer le “Randstad Inhouse S e rvice s”, so it un bureau Randstad au sein des locaux de l’entreprise utilisatrice. Double avantage : pour le client, puisque le consultant est encore plus disponible pour répondre à ses attentes, les a n ticip e r et ajuster le suivi, mais aussi pour les intérimaires, qui y trouvent accueil et accom pagnem ent "en direct".

C arm ela Ciarm oli e xplique que pour l’approche directe, le client doit comprendre que les personnes ont été contactées par le cabinet pour une discus­ sion professionnelle. Dès lors, "au p lacard les comm entaires du style : 'il n ’est pas flexible, il ne p e u t nous rencontrer à une heure décente'. Les futurs employeurs pèchent souvent p a r orgueil, et oublient q u ’un recrutem ent réus­ si passe p a r le u r p o u v o ir de conviction et de séduction, mais égalem ent de compréhension. Le prestige du nom ne suffit plus ". ■

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T E N D A N C E

Banque cherche personnalité... e t vice versa Nathalie Lowartz souligne le retournement de situation qui a eu lieu cette année en middle mana­

CANDIDAT ET CLIENT: TU VEUX OU TU VEUX PAS?

gement: "Actuellement, nous rece­

Le recruteur peut être pré­ sent ou non lors de la rencontre et des entretiens entre le candi­ dat et le client, mais insiste en to u t cas pour que la rencontre se fasse en “milieu réel”, pour une première immersion. On peut penser q u ’un client va apprécier un des candidats qu’on lui propose, or il se sentira menacé par lui, ou le contact ne passera pas entre eux. On ne peut pas connaître parfaitem ent un candidat en quelques entre­ tiens, et le feeling entre 2 per­ sonnes n’est pas objectivem ent prévisible. Bernhard Dedenbach : "le m eilleur candidat ne p e u t réussir dans un environnem ent qui ne répond pas à ses exi­ gences. On ne p e u t établir des affinités q u i n ’existent pas. In fine, ce sont toujours les ém o­ tions, le jugem ent du candidat et du c lie n t q u i les p o u sse n t à signer ou non le contrat".

insatisfaits par leur emploi, et nous

vons beaucoup plus de candida­ tures qu’en 2000, beaucoup sont

pouvons vraiment sélectionner. Le candidat n’est plus dans une posi­ tion de force depuis cet été. En outre, les fusions et autres réorga­ nisations internes ont mis de nou­ velles personnes sur le marché". Le client ne cherche pas un profil qui correspond à peu près à son offre, mais exactement. A compé­ tences égales, on choisira donc le candidat dont la personnalité “colle" le plus à l ’environnement de travail du poste à pourvoir. L’idée n ’est pas de recruter à tout prix... ■

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Dossier 057


La recherche d'un emploi vous donne du fil à retordre ? Examinez notre site « jobsearch.lu » sous



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nouveaux médias.

la déconfiture? -> Après l'heure de gloire, les NTIC sont regardées d'un œil plus circons­ pect depuis plus d'un an. Quelles conséquences et perspectives pour leur m arché de l'emploi ? TEXTE OLIVIA AREND

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Du côté des agences d'intérim , Randstad nuance l'im pression de chaos du secteur NTIC relayée par la m ajorité des médias. M onique Wolf, responsable d'agence, oppose à la pénurie d'offre une pénurie de personnel qualifié, puis­ qu'on cherche actuellem ent 6.000 informaticiens au Luxembourg. "Il ne s'a g it pas d'une baisse, continue-t-elle d'ailleurs, on cherche sim plem ent d'autres profils. On ne veut p lu s d'un program ­ m eur qui reste caché derrière son ordinateur. On veut q u 'il maîtrise les langues e t puisse aller à la rencontre du client". Eric Chenal, branch m anager chez Com puterPeople, spécialiste en recrutement et d é tach e m e n t de personnel IT et nouveaux médias, résume sa vision de la situation actuelle en une phrase: "au d é b ut de l'année 2001, c 'étaient nos clients q u i nous téléphonaient deux fois p a r jo u r p o u r savoir si le candidat acceptait leur o ffre ... m aintenant c 'est le candidat q u i nous rappelle". La situation semble donc s'être clairement inversée et les exigences de l'em ployeur pren­ nent le pas sur celles du candidat, roi de l'année 2000. Eric Chenal attire également l'attention sur la personnalité du candidat: "auparavant, les cli­ ents recherchaient désespérém ent des ressour­ ces aux capacités techniques. Maintenant, ils re c h e rc h e n t égalem ent une personnalité, à laquelle ils so n t prêts à fo u rn ir un com plém ent de form ation".

LES 3 PHASES DU RALENTISSEMENT

entendent parler de fusions e t de restructurations, savent que la période d'essai constitue un risque p o u r eux“ . Laurent A ntonelli, responsable m ultim édia chez Com puterPeople, apporte un éclairage sur une situation similaire pour les métiers du Web: "des 'particuliers', des étudiants peuvent faire un site web p o u r 60.000 francs, tandis que des p ro ­ fessionnels é la b o re ro nt de très gros projets, nécessitant des ressources humaines en consé­ quence. Entre les deux, ce sont les structures intermédiaires qui font les frais, à tous niveaux, y com pris bien sûr celui du recrutem ent".

R E C R U T E M E N T Le recrutement IT et nouveaux médias est-il actuelle­ ment dans la tourmente? On pose la question à ceux qui nous paraissent doublement concernés : les sites de recrutement en ligne, qui font à la fois partie de cette "nouvelle économie" mise en doute et participent au recrutement - entre autres - des Web addicts, program­ meurs et développeurs en tous genres via le médium. Marc Neuen, directeur général de Monster Luxembourg S.A., constate une baisse des postes à pourvoir sur Monster.lu, et pas seulement en IT, même si "le secteur IT est certainement un des plus touchés, on y recherche moins de candidats". Cette baisse de t’offre d ’emplois en

Eric Chenal synthétise le processus de ralen­ tissem ent du recrutem ent IT et nouveaux médias en 3 phases, qui se sont étalées depuis la mi 2000 ju s q u 'à présent. Dans un premier tem ps, il y a eu un décala­ ge entre le marché et le sentim ent qu'avaient les candidats eu égard à ce marché. Eric Chenal: “alors que les clients com m ençaient déjà à s'in ­ terroger su r leur politique de recrutement, les candidats continuaient à dem ander des salaires de divas, e t à trancher en faveur d'une offre parce que l'em ployeur leur garantissait une place de parking ! “. La politique de recrutem ent s'est progressi­ vem ent gelée par la suite, les clients préférant se débrouiller en interne plu tô t que d'avoir recours à des cabinets spécialisés, et les opportunités ont com m encé à se faire plus rares pour les can­ didats. “Pourtant les inform aticiens continuaient à vérifier si l'herbe n 'é ta it pas plu s verte du côté des concurrents de leurs employeurs, puisqu'on annonçait toujours des engagem ents en masse, e t que les pré vision s des grands cabinets dem euraient optim istes", continue Eric Chenal. Actuellem ent, les besoins des clients exi­ stent toujours, mais les candidats se sont rendus com pte que le marché n'est pas aussi facile que ce qu'il pouvaient imaginer. "Ce q u i a p o u r conséquence la réticence des candidats à q uitter l'entreprise. Ils savent que le marché est tendu,

IT s ’accompagne-t-elle d ’une diminution de la confiance dans le e-recrutement, reflet d ’une méfiance généralisée envers Internet ? Pas du tout, au regard de Marc Neuen: "Au niveau quantitatif, on ne peut nier un déclin du nombre d’annonces entre 2000 et 2001. Mais cette bais­ se est également constatée dans la presse écrite ! Elle y serait même plus importante que pour les sites d’erecrutement. En fait, les employeurs ont moins d’amplitu­ de pour engager de nouveaux collaborateurs, et recher­ chent donc le médium qui leur demandera le moins d’in­ vestissement pour diffuser leurs offres d’emplois: Internet". Si les offres d ’emplois baissent sur les sites d ’e-recrutement, il n'en est pas de même pour les demandes, ce qu'Eric Chenal confirme: "Les budgets accordés au recrutement baissent, et les clients font confiance aux sites d'offres d'emplois, parfois sans notre intermédiaire. Au risque de devoir trier de nombreux C.V. postés sur ces sites tels des bouteilles à la mer, candidatures spon­ tanées qui ne répondent pas au profil recherché". Raison pour laquelle de plus en plus de sites d'e-recrutement opèrent un premier tri par un questionnaire plus person­ nel ("Quelle distance maximale entre votre lieu de travail et votre domicile êtes-vous prêt à effectuer?",...). ■

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K

À QUAND LA REPRISE, ET AVEC QUI? P lutôt que de parler de reprise à proprem ent parler, m ieux vaut peut-être espérer une nouvelle a ccé lé ra tio n du m arché, com m e l'e x p liq u e Laurent Antonelli: "Nous ne vivons pas une p é ri­ ode rose dans le dom aine de TIT e t des nouveaux médias, les prom esses faites les deux dernières années n 'o n t pas été tenues, c'e st vrai, mais il ne faut rien exagérer: le 'e-crach' n 'e st pas com pa­ rable avec le crach de 1929 /". Et la grisaille devrait s 'e sto m p e r grâce à la logique de m aîtrise des coûts qui est en train de reprendre le dessus. "Mais, face aux événem ents du 11 septem bre, les perspectives d 'a ve n ir so n t très difficiles à é tablir sérieusement. Nous n'avons pas encore assez de recul", ajoute Eric Chenal. Maîtrise des co û ts n 'étant pas synonym e de recrutem ent zéro, les besoins des entreprises IT se font sentir notam m ent au niveau du e -busin­

ess, qui se développe particulièrem ent au G randDuché au travers du e -banking et du private ban­ king. Eric Chenal continue: "Lorsque de véritables solutions de paie m e n t sécurisé seront proposées, le m arché de vra it redémarrer. C 'e st lié à la te ch n o ­ logie, m ais aussi à la volonté du co nsom m ateur et du législateur". Au to u r de Laurent Antonelli de p lacer les espoirs d 'u n secteur dans le e-business: "Au début, il n 'y avait pas d 'o ffre s d 'e m p lo i à saisir en m ultim édia. Par la suite, on p ro p o sa it to u t e t n 'im ­ p o rte quoi. A présent, le e-business ajoute une couche essentielle, la capacité de vendre, q u i transform e en p ro fo n d e u r les processus de l'e n t­ reprise e t nécessite de réelles com pétences, et donc des ressources humaines. Le e-business est sans aucune m esure avec une p e tite b o u tiqu e sur la Toile, il s 'a g it d ‘une stratégie étalée su r plusieurs années... dans laquelle p e u o n t com m encé à inve­ stir, p a rce q u 'il est d ifficile de rem placer une s tru c ­ ture q u i a fa it ses preuves p a r une autre d o n t on ne connaît rien". Et qui nécessitera l'aide d 'u n e ce r­ taine main d'œ uvre, répondant à certains critères, par exem ple deux com m erciaux supplém entaires, ou un sp é cia liste en veille concurrentielle.

E T U D E

Le e-recm tem ent en chiffres Une étude de l'APEC (Association pour l'Emploi des Cadres) a récemment annoncé que la moitié des entreprises européennes utilisent Internet dans leur stratégie de recrutement. Selon cette étude, par ailleurs, 37% des entreprises proposent des offres d'emploi sur leur propre site, et 53% reçoivent des candidatures sur leur site.

LA CHANCE AUX TECHNOPHILES À quand donc l'arrivée de ces solutions? M ystère et boule de gom m e, évidem m ent. En to u t cas, chez C om puterPeople, on recrute bien plus des scientifiques que des créatifs, d 'au ta n t plus que la recherche de p rofils tels que les w e b d e si­ gners, par exem ple, se fa it dorénavant par c o o p ­ tation, selon Laurent A ntonelli: "Lorsqu'une agen­ ce a besoin d 'u n webdesigner, elle fa it a p p e l à ses relations, pas à nous". Il continue: "Depuis un an e t demi, on a recherché beaucoup de développeurs. Des gens capables d 'in te rfa ce r une base de données très rapidem ent. Habiles en ASP. Depuis le d é b ut

Dans “Le recrutement sur Internet dans les grandes entreprises françaises ", publiée fin septembre, Benchmark Group met en valeur le fait qu'Internet est devenu le premier poste de recrutement pour 20% des entreprises ciblées en 2001, contre 7% seule­ ment en 2000. La presse passerait de 66% à 57%. Pas moins de 60% des sociétés interrogées considèrent que le meilleur rapport qualité-prix est offert par Internet en matière de recrutement. La même étude établit que 94% des offres du secteur high-tech passent par Internet (89% en 2000), et 76% des offres des autres secteurs (53% en 2000). ■

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“Face au 11/09, difficile d’établir des perspectives” ERIC CHENAL


de l'année, on assiste à une croissance p hé­ noménale de la dem ande en experts du PHP. Pas tellem ent en XML, p a rce que ce langage est lié à de très gros pro je ts e t que nous som m es revenus à des pro je ts un peu p lu s m odestes, bien que très im portants". L 'intérêt du PHP (ndlr: hypertext preproces­ sor) pour les inform aticiens professionnels ou en herbe, expérim entés ou juniors? “Le PHP va donner accès à l'e m p lo i à de purs natifs du Web, des personnes q u i ne s o rte n t pas forcém ent d'un e université ou école supérieure, ne so n t pas forcém ent à l'aise dans les lourdes infrastructures ASP, mais s'in tére sse n t à Linux, Apache e t à l'o p e n-source en général".

“L’année dernière, on cherchait un poste, cette année on cherche un emploi”

PLACE AUX JEUNES? Ces dernières sem aines, C om puterPeople a reçu un grand nom bre de candidatures émanant de juniors, signe du te m p s. Alors qu'en 1999 et 2000 les étudiants étaient dém archés 6 m ois avant l'o b te n tio n de leur d ip lô m e au bas mot, quand ce n 'éta it pas la so cié té intéressée qui leur payait leur dernière années d'études, de nos jours, les jeunes d ip lô m é s cherchent un emploi. Jeunes et m oins jeunes o n t com pris que le vent ne souffle plus dans leur dos, q u 'ils doivent braver les candidatures d'au tre s personnes qui se po sitio n ne n t sur le m êm e poste, ce que Laurent Antonelli stigm atise ainsi : "l'année der­ nière, on ch e rch a it un poste, cette année on cherche un e m ploi". Bref, la recherche de travail dans le secteur IT connaît à présent la sig n ifica ti­ on de l'a d je c tif humain, de l'expression gagner sa vie. Et la tâche est parfois d ifficile pour les jeunes en question, p u isqu'en raison de la baisse des prétentions salariales, l'e m p lo ye u r peut obtenir actuellem ent un co n tra t avec une personne qui a 5 ans d 'exp é rie n ce p o u r le m êm e prix qu 'u n ju n i­ or il y a un an et dem i, aux dires d'E ric Chenal.

LAURENT ANTONELLI

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Secteur IT Panne conjoncturelle ou crise existentielle? Laurent Antonelli: "Il y a une crise qui n'en est pas une. La croissance perdure, les métiers liés à l'IT et aux nouveaux médias vont continuer à se développer, la culture de réseau existe de plus en

LE ROI EST MORT, VIVE LE ROI?

plus et va progressivement s'imposer. Les marges

Le ca n d id at s'e st pris pour un roi, une diva, pour reprendre les te rm e s d 'E ric Chenal. Est-ce m aintenant au to u r de l'entreprise IT qui recrute de jo u e r ce rôle? Loin de là. Si ceux qui offreurs d 'em p lo is dem eurent certes exigeants, ce qui n'est pas sans conséquences. "Vu la sécheresse du m arché, déclare Laurent Antonelli, nos clients se lâchent e t nous fo n t p a rt de le u r stratégie sur 2 ou 3 ans, chose im pensable l'année dernière encore. Ils veulent que nous cernions bien quels s o n t leurs besoins, afin de trouver la personne adéquate". Dans le m êm e ordre d'id ée , on com prend m ieux pourquoi des sites d 'e-re cru te m e n t hyper spécialisés tel que javarecrute.com connaissent un ce rta in su ccè s en te rm e s d 'a n n o n ce s postées. ■

l'on a entrevu dans une crise de délire. Nous

ne sont simplement pas à la hauteur de ce que

sommes dans une phase de changement : il faut passer le premier moment de panique et rester motivés!” . Une étude du cabinet de conseil Challenger, Gray & Christmas a récemment établi que le sec­ teur IT américain n'a supprimé "que" 2.986 emplois en septembre 2001, soit une baisse de 39% des licenciements par rapport au mois précédent, et un chiffre le plus faible depuis juillet 2000. Signe de reprise, ou faute de combattants? ■ paperJam 12.2001

Dossier 063


Avantages en nature:

bonne -> Toucher un salaire, c'est bien. Bénéficier d'avan tages en nature, c'est pas mal non plus. La panoplie à disposition des employeurs est large, et les idées nouvelles sont toujours bienvenues... TEXTE JEAN-M IC HEL GAUDRON

Bon, d 'a cco rd ... On ne vous apprendra rien en vous disant que les niveaux de salaire au Luxembourg sont généralement plus élevés - à m étiers équiva­ lents - à ceux pra tiq u é s en France, en A llem agne ou en Belgique. Près de 90.000 tra ­ vailleurs frontaliers le savent bien, eux qui, chaque jour, m ettent à rude épreuve le macadam des

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PHOTC JEANINE UNSEN (BLITZ)

autoroutes luxembourgeoises et les infrastructures ferroviaires. Taux d'im position m oins élevé, charges sociales m oins lourdes, prélèvement à la source: la situa­ tio n salariale "de base" d 'u n employé au Grand-Duché, repré­ sente déjà à elle seule un avanta­ ge non négligeable. Mais la nature humaine est insatiable, c'est bien connu. À

peine on lui en donne beaucoup q u 'e lle en redem ande encore plus. Et pourquoi se priverait-elle de le faire, d'ailleurs, puisque bien souvent, on lui accorde ce qu'elle désire? Sauf que ce type de raisonne­ ment, dès qu'il s'applique à des salaires, a forcém ent ses limites. "Le m arché est, d'une certaine façon, déstabilisé p a r des


em ployeurs q u i p a ie n t p eutêtre trop certaines catégories de p e rs o n n e l" c o n sta te Theresa Byrne, Senior C onsultant au sein du D épartem ent Hum an Resources M anagem ent de P rice w a te rh o u se C o o pe rs à Luxembourg. "On est clairem ent dans une situation de surenchè­ re", confirm e Yiorgos Fragkos, Senior Human Capital C onsultant

chez Rowlands International, qui a noté une évolution vertigineuse au cours de ces deux ou trois dernières années qui correspon­ dent, évidemment, à une période de forte croissance économique. Une inflation de salaires étant néfaste à tous points de vue, il a bien vite fallu trouver d'autres arguments tout aussi sonnants et trébuchants pour am éliorer un

peu plus un quotidien qui n'est déjà pas si mauvais que ça, sur­ to u t en ces tem ps de net ralentis­ sem ent de la conjoncture. Les dispositions législatives encadrent un certain nombre de ces avantages en nature qui sont les plus couram ment utilisés par les em ployeurs, m ais aussi dem andés par les employés. “Il est évident que l'attribution paperJam 12.2001

Dossier 065


CO LU de divers avantages en natu­ re est un a to u t m ajeu r p o u r convaincre un em ployé de rester, m êm e si, en retour, l'entreprise n'en tire pas forcém ent un avan­ tage fiscal d ire c t“ note Nathalie Carbotti, Fiscaliste à la Fiduciaire Benoy Consulting. "Et globale­ m ent, les entreprises à Luxembourg ont une très bonne vision de to u t ce q u 'il leur est p o ssib le de p ro p o s e r à leurs employés". Parmi les possibilités exis­ tantes, le chèque repas figure parmi les plus répandues, et son exemption de charge sociale et patronales le rend d 'autant plus a ttira n t p o u r l'em ployeur. La déterm ination de l'exem ption fis­ cale qui lui est accordée se fait en

divisant la valeur to ta le du chèque en trois tranches ayant chacune un régime fiscal autono­ me. La première tranche de 110 francs, qui correspond à l'évalua­ tion de la valeur d'un repas servi en cantine d'entreprise, est, en principe, à rem bourser par le salarié à l'employeur, la partie non rem boursée étant im p osable com m e salaire (une "variante", moins connue des employeurs, consiste donc, pour l'em ployé, à ne pas payer ces 110 francs, les­ quels sont alors ajoutés au salai­ re im posable). La deuxièm e tranche, co m p rise entre 1 10 francs et 330 francs, supportée par l'e m p lo ye u r (ou la valeur effective du chèque si celle ci est

R E P A S

Les chèques repas nourrissent l'économ ie luxembourgeoise Le marché des chèques repas au Luxembourg est accaparé par deux acteurs principaux: le Groupe Accor et Sodexho, respectivement numéro un et deux mondiaux en terme d'émission de titres. "L'exonération de charge sociale et les avantages fiscaux sont naturelle­ ment deux atouts principaux que nous mettons en avant auprès des sociétés, explique Christian Adam, Conseiller en entreprise et Responsable du développement au Grand-Duché pour Accor. Souvent, la personne avec qui nous avons affaire est intéressée non seulement au nom de la société, mais aussi pour elle même". Ces dernières années, le marché des chèques repas a suivi la tendan­ ce de croissance économique. Accor touche actuellement plus ou moins 10.000 personnes pour un bon demi-millier de sociétés. Sodexho, qui affiche quelque 10% de croissance annuelle, revendique pas moins du double (un millier de sociétés clientes et 27.000 utilisateurs quotidiens), avec un total de 5,2 millions de chèques repas émis au Luxembourg, entre septembre 2000 et août 2001, pour un montant de 40 millions d'euro. "Cet argent revient directement au secteur Horesca du Luxembourg, puisque ces chèques ne peuvent être utilisés qu'ici note Laurence Graff, manager de Sodexho Luxembourg. Ce n'est pas négli­ geable quand on sait que les travailleurs frontaliers consomment très sou­ vent hors du pays". Et d'insister sur le fait que, pour un employeur, ce système reviendra toujours moins cher que d'accorder une augmentation de salaire d'un montant équivalent. ■

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inférieure à 330 francs), est exo­ nérée d 'im p ô t. La dernière tranche, excédant 330 francs, est im posable, à m oins que le salarié ne rem bourse cet excédent à l'employeur. En résumé, seul un tiers du m ontant est imposable, au final, pour le salarié. À noter que ces m ontants seront "rectifiés" à l'occasion du passage à l'euro, dès le 1 er ja n ­ vier prochain: la tranche de 110 francs deviendra 2,80 euro (soit 112,95 francs) et celle de 330 francs est "arrondie" à 8,4 euro (338.86 francs). Autre "vedette" de la fidélisa­ tion du personnel: la voiture dite "de service" qui, outre la valeur b rute non négligeable q u 'e lle représente, perm et aussi et sur­ tout de se soulager de tous les frais qui lui sont inhérents à l'usa­ ge (assurance, entretien, essen­ ce, ...). "Elle est bien sû r souvent accordée aux cadres dirigeants des grandes entreprises, mais aussi très développée dans les PM E de services, ce q u i p e rm e t à l'ouvrier de se rendre directem ent de son dom icile vers un chantier ou un lieu d 'intervention" consta­ te Mme Carbotti. Législativement parlant, c'est la "mise à disposition" d'une voi­ ture, avec possibilité de l'utiliser à des fins privées, et non son utili­ sation, qui déclenche l'im position de cet avantage en nature. La valeur mensuelle de l'avantage im p osable est alors éta blie à 1,5% du prix global d'acquisition. Le salarié peut éventuellem ent p articiper aux frais d'entretien du véhicule, ce qui réduit la valeur de l'a va nta g e im posable. Il peut aussi contribuer au prix d'achat (ou de leasing), à concurrence de 20 % du co û t à la charge de l'e m ­ ployeur, ce qui n 'a aucune influence sur l'évaluation forfaitai­ re de l'avantage, mais peut, en revanche, être im puté sur sa valeur par le biais de l'am ortisse­ ment. M oins répandue, sans doute, existe aussi la mise à disposition d 'un e habitation gratuite ou à loyer réduit, pour laquelle l'Adm inistration des contributions prévoit d'évaluer l'avantage co r­ respondant à 25% de la valeur unitaire de l'habitation (majoré de 10 % supplém entaires si le loge­ m ent est meublé), avec un m ini­ mum de 360 francs par m 2 de


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œ surface habitable pour les studios et les appartem ents, et 300 francs pour les autres habita­ tions. Il existe égalem ent des avan­ tages plus “techniques", que l'on retrouve plus usuellem ent dans le secteur financier, placé aux pre­ mières loges: l'o ctro i de prêts hypothécaires ou personnels sans intérêt ou à intérêts réduits (avec un taux seuil fixé à 6 % depuis mars 1995), considérés com m e supplém ents de salaire dans le chef des salariés soumis, de fait, à une retenue d 'im p ô t sur le salaire. "Il est donc très facile, au Luxem bourg, de b é n é ficie r d'avantages fiscaux q u i so n t sus­ ceptibles d 'in cite r les employés à rester, sans que cela représente un c o û t additionnel p o u r l'e n tre ­ p rise co n state Theresa Byrne. Actuellem ent, l'un des principaux bo n us p ro p o sé s co n siste en l'am énagem ent des plans de p e n ­ sion. L 'in té rê t a ffich é p a r les employés est certain et, de sur­ croît, il s 'a g it vraim ent d 'u n e option to u t à fait w in-w in". R appelons que fin se p ­ tembre, le gouvernem ent a proro­ gé jusqu'au 31 décem bre 2003 le délai de mise en conform ité des entreprises avec la loi du 8 juin 1999 sur les régim es co m p lé ­ m entaires de pension, entrée en vigueur le 1er janvier 2000. Une décision prise en raison de la publication ta rd ive de certains règlem ents grand-ducaux pris en exécution de cette loi, qui avait techniquem ent rendu im possible la mise en conform ité de tous les régim es co m p lé m e n ta ire s de pension dans le délai initialem ent prévu par la loi (qui était au 31 décem bre 2001 ). Il reste, hors de cette base légale, d'autres possibilités, sou­ vent plus récentes, et qui atten­ dent toujours, en vain, un cadre juridique plus précis, sans que ce la ne rem ette to u te fo is en cause leur existence: c'e st ty p i­ quem ent le cas pour les abonne­ m ents GSM ou bien pour les s to c k -o p tio n s qui, à l'heure actuelle, ne représentent de toute façon pas à proprem ent parler un avantage, p uisqu'ils sont taxés. “Pourtant, il y a eu beaucoup d'évolution dans ces domaines là ces dernières années explique M m e Carbotti, sans que le législa­

teur ne semble pressé à établir des textes de loi plus précis. Il est clair que même si beaucoup est déjà fait au Luxembourg, le pays p e u t encore m ieux faire en m atiè­ re d'avantages en nature". A noter toutefois que l’enca­ drem ent fisca l du m écanism e des “stock op tio ns” en faveur des salariés doit être précisé au niveau d ’une circulaire du Directeur de l’Adm inistration des c o n trib u tio n s d irecte s et ce, avant la fin de l’année. Du coup, la lum ière peut aussi venir des employeurs, et de leur imagination pour faire varier les plaisirs. “A p a rtir du m om ent où les salaires et les principaux avantages proposés se ressem­ blent d'une entreprise à l'autre, ça vaut la peine de réfléchir un peu à ce qu'on p e u t apporter d'original en la m atière”, explique Mme Carbotti.

Outre les services apportés aux employés (lire l'article consa­ cré à ce sujet), les entreprises com m encent également à propo­ ser ce qu'on appelle des “cafété­ ria p la n s“ ... Concrètement, l'em ­ ployeur accorde à son salarié une “enveloppe" globale d'avantages. À charge pour lui de choisir quels sont les avantages qu'il souhaite obtenir, et dans quelles propor­ tio n s, avec une p o ssibilité de "repondérer" une ou deux fois par an. "Ça com plique peut-être le traitem ent inform atique p o u r les fiduciaires, mais ça se développe to u t de m êm e bie n " constate M m e Carbotti. L'aide au financem ent d 'en ­ treprise peut également figurer parmi les originalités à étudier: un systèm e qui perm et, par exemple, à un employé de créer sa propre société, sous form e de filiale, financée m ajoritairem ent par son employeur. ■

LU z < i

C O M M U N I C A T I O N S

GSM: paiem ents partagés L’explosion, ces dernières années, du marché de la téléphonie mobile, a clairement changé la donne pour les entreprises. Désormais, elles sont susceptibles de pouvoir joindre leurs employés n'importe où et n'importe quand, surtout en dehors des heures de travail ! Avec un taux de pénétration largement supérieur à 80% (à relativiser compte tenu de la proportion d'abonnés frontaliers), le Luxembourg fait partie des pays les plus équipés dans ce domaine. Difficile, toutefois, de se faire une idée de la proportion des abonnements “corporate" par rapport aux abonnements "privés“, les opérateurs de télécommunication étant assez peu loquaces sur le sujet, même si tous s ’accordent à évoquer une demande croissante. Là aussi, les possibilités de formules sont assez variées, voire inno­ vantes, comme chez Mobilux, par exemple - où la clientèle Grands Comptes représente environ un tiers de la clientèle totale - "Nous pro­ posons une formule où la société paye une partie de la facture à concurrence d'un certain montant, l'employé devant alors payer le com­ plément. Cela a été expérimenté avec succès auprès d'un gros client et nous serons les premiers à le proposer pour tout le monde début 2002“ explique Martine Hoeff, du Service des Grands Comptes de Mobilux. Il est également fréquent que les sociétés demandent une restriction des appels à certains numéros seulement, afin d'éviter tout abus. "Il peut même arriver dans certaines sociétés de transport, que les chauf­ feurs ne connaissent pas leur propre numéro de téléphone" témoigne Mme Hoeff. ■

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Dossier 069


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l'employĂŠ n'est pas qu'un simple numĂŠro... 07C Dossier

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-> L'appât du gain n'est plus forcément la raison principale qui incitera un employé à rester. La valorisation de sa propre personne et son épanouisse­ ment constituent désorm ais des atouts m ajeurs... TEXTE JEAN-M ICHEL GAUDRON

PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

La fidélité est contraire à la nature humaine. L'auteur de cette pensée profonde, le philosophe et économ iste français du début du XlXè siècle, Charles Fourier, qui se disait rénovateur social, n'aurait sans doute pas fait, de nos jours, un bon responsable des Ressources Humaines en entre­ prise. Car désorm ais, la fidélisation du personnel est devenue une des priorités majeures des entre­ prises, en proie à de sérieuses difficultés de re­ crutem ent. Une récente étude menée par M anpower en France, au printem ps dernier,

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Dossier 371


HUMAINES RESSOUHübö

m ontrait d'ailleurs que 71 % des DRH planchai­ ent sur la mise en place de programmes de fidéli­ sation des salariés. Le phénomène n'est pas moins flagrant au Luxembourg, où la haute spécialisation d'un grand nombre de métiers, notam m ent liés à la Place financière, com plique sérieusement la tâche non seulement des recruteurs, mais aussi des respons­ ables des ressources humaines, qui doivent faire preuve d'une im agination sans cesse débordante pour parvenir à proposer aux candidats un cadre attractif et susceptible de les intéresser au point de ne pas avoir envie d'aller voir systématiquement si ce n'est pas meilleur chez le voisin.

QUI DIT PÉNURIE DIT BESOIN DE FIDÉLISATION Si le recrutement des salariés demeure la prio­ rité numéro un des Départements RH d'une entre­ prise, la rétention des salariés vient tout de suite après, com m e le m ontre la grande étude Benchmarking des activités ressources Humaines en Europe, m enée en 2000 par le cabinet Pricew aterhouseC oopers, et qui, pour le Luxembourg, a concerné 22 sur 61 des plus gran­ des sociétés du pays contactées - pour un total de 16.000 employés environ. “C ette étude se base su r des données chiffrées datant de 1999. Mais il est certain qu'aujourd'hui, la tendance est toujours la même, et peut-être est-elle m êm e encore plus accentuée concernant l'aspect fidélisation" com m ente Mme Teresa Byrne, Senior C o n su lta nt au sein du départem ent Human Resources Managem ent de PwC Luxembourg. La pénurie de com pétences qui touche directem ent le pays oblige donc les professionnels des ressour­ ces humaines à faire preuve d'une grande diversité dans leurs offres, et ce, d'autant plus que l'aug­ m entation du salaire de base n'est plus du tout un argument massue incontournable. Place, plutôt, aux opportunités de développem ent des com pé­ tences; à la mise en place de systèmes de bonus; à l'amélioration des conditions de travail ou encore à l'augm entation des avantages en nature accor­ dés. Ce fu t d'ailleurs le thèm e central du 1er Forum national des Ressources Humaines, organisé en septem bre 2000 par Lom bard Media, et où les dif­ férents intervenants avaient insisté sur le dévelop­ pement de la culture d'entreprise; la valorisation de l'individu ou encore la proposition d'opportunités d'avenir professionnel adaptées à chacun. L'employé, lui, à partir du m om ent où il consacre la majeure partie de son tem ps de vie à l’entreprise, cherche de plus en plus à y retrouver un certain bien-être. Cela passe aussi bien par une certaine flexibilité dans son organisation de travail et par le développem ent de ses connaissances, que par la recherche d'une certaine fierté, d'un style de vie. À la recherche d'un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, il se rend de plus en plus com pte que le tem ps est devenu la com m odité la plus précieuse dont il ne dispose plus vraim ent...

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UNE "BONNE" PO LITIQ UE FILDÉLISATION?

DE

Aussi, une bonne politique de fidélisation se d oit-elle d'être diversifiée, et de jouer sur plusieurs dom aines à la fois, afin de toucher directem ent les propres besoins de l'em ployé. "L'erreur de beau­ coup de sociétés e st de restreindre les avantages offerts au seul salaire. C 'e st même, à terme, un dan­ g e r p o te n tie l p o u r elles" explique M arnik Demets, M anaging C o n su lta n t chez Q u in t W ellington Redwood, groupe international de consultance en ressources humaines spécialisé dans le dom aine IT, et qui est actif sur le G rand-Duché depuis plus d'un an. Au Luxembourg, pourtant, malgré une certaine stabilité de l'em ploi à faire rougir de jalousie bon nom bre de voisins, le "turn -ove r“ est assez pronon­ cé dans les entreprises du pays. "Souvent, un em ployé arrive dans une société parce que le p rofil lui plaît, au départ, mais il la quitte à cause d'une mauvaise p o litiq u e de m anagem ent analyse pour sa pa rt Yiorgos Fragkos, Senior Hum an C apital C o n su lta n t chez R ow lands International. C ontrairem ent à ce qu'on p o urrait croire, c'e st rarem ent lié à une seule question d'argent. Un em ployé q u i voit qu 'o n s'o ccup e de lui sera moins tenté de partir". L'intérêt porté au personnel peut se retrouver sous diverses form es. Parfois insignifiantes, mais qui peuvent faire la différence: l'em ployé n'est plus un sim ple numéro, m ais un individu avec ses prop­ res envies et ses propres besoins. "A ujourd'hui, q uand on regarde l'uniform ité qui p révaut dans les sociétés, on se ren d com pte que la distinction de l'in d ivid u se fait vraim ent p a r des p o in ts de détail" note M. Fragkos. Etablir une d e scrip tif exhaustif de ce qui se fait au Luxem bourg serait bien fastidieux, mais un sim ­ ple survol de quelques exemples (lire l'encadré page suivante) perm et de se rendre com pte de la très vaste gam m e de possibilités s'o ffra n t aux ent­ reprises. Le constat est toutefois le même: pour qu'un em ployé puise s'épanouir au travail, encore faut-il que son cadre quotidien lui en donne la possibilité. Non seulement au travers de ces avantages "extraprofessionnels", m ais également dans le cadre m êm e de son métier. "Un processus décisionnel sera p a r exemple d 'au ta n t plus apprécié p a r un em ployé q u 'il s 'y sentira concerné. Il y ressentira alors une plus grande valorisation e t aura plus envie de s'im p liqu e r" estim e Fabien Heuskin, Consultant chez Q uint Wellington Redwood.

UNE NOUVELLE CO NC EPTIO N DE LA FONCTION RH C 'est donc, globalem ent, le métier même de la g estion des ressources hum aines qui d o it se rem ettre en question devant cette évolution des moeurs. D 'une fo n ctio n presque exclusivem ent adm inistrative, il y a quelques années, il est ainsi devenu beaucoup plus com plexe et s'o ccup e


de domaines qui n'existaient peut-être même pas auparavant. “Il y a qu e lq ue s années, rappelle Yiorgos Fragkos, il fallait vraiment qu 'u n em ployé se dise 'ça ne va plus ' p o u r entam er une dém arche de réflexion de départ. Aujourd'hui, cela vient plu s facilement, m êm e si dans les prem iers temps, elle p e u t être inconsciente". À charge, donc, pour les responsables des RH, de savoir gérer les susceptibilités de son capital humain. “Les ressources humaines deviennent con­ currentielles note Fabien Heuskin. Les sociétés se rendent com pte q u 'il leur faut faire preuve d'une p lu s grande créativité en m êm e tem ps qu'une cer­ taine rationalité p o u r ne pas faire n 'im porte quoi". La difficulté vient aussi du fait que chaque société renferme en elle sa propre culture, souvent liée à ses propres origines. Aussi pour un même segm ent d 'activité, les valeurs prônées peuventelles être radicalem ent opposées. D'où la difficulté perm anente de bien pouvoir cerner les synergies possibles entre les objectifs de l'entreprise et les besoins de l’employé. "L'im portant e st aussi de p o u vo ir assurer, en interne à l'entreprise, un Service Level Agreement. De sorte qu'une personne q u i a un problèm e puisse trouver très vite une solution q u i la satisfasse. Sinon, à force d'être livrée à elle même, elle perdra sa m otiv a tio n " e xp liq u e Sylvie Prim e-Van Parys, C onsultant chez Q uint Wellington Redwood. L'épanouissem ent de l'individu passe égale­ m ent par la facilité qu 'il aura à pouvoir suivre des form ations com plém entaires, soit en interne, soit auprès d'organism es extérieurs réputés. Parmi les solutions qui pourraient pourquoi pas, dans un ave­ nir proche, devenir incontournables, se positionne depuis peu le “e-learning", qui utilise la souplesse et “l'intuitivité" de l'outil Internet au service de la for­ mation. Rien à voir avec une certaine rigidité des CDRoms, qui ont connu un relatif échec en tant que support de form ation. "Le e-learning perm et d'aller beaucoup plus loin que la form ation traditionnelle explique Yves Reginster, Chief Executive Officer de la société Lecando Benelux, spécialisée dans ce domaine. Non seulem ent l'entreprise p e u t avoir une meilleure vision à lo n g terme, mais elle p e u t aussi bénéficier, en retour, d 'un m eilleur feed-back des employés. Il s 'a g it d'un e contribution non négligea­ ble à la m otivation du personnel, su rto u t lorsque l'i­ m age de m arque de la société s'en trouve améli­ orée". En focalisant l'intérêt non plus sur le formateur, m ais bel et bien sur l'apprenant, le e-learning lui donne une valeur ajoutée supplémentaire. "En offrant aux directeurs e t aux responsables des ressources hum aines de p o u v o ir rendre leurs employés plus polyvalents, on suscite évidemment un gros intérêt en ces tem ps de pénurie. Plus besoin d 'a lle r fo rcé m e n t c h e rch e r ailleurs des com pétences q u 'o n a sous la main " com plète JeanJacques André, Sales M anager chez Lecando. Ce ne sont d o n c pas les chem ins vers l'épanou­ issement qui m anquent. "Il y a énorm ém ent de cho­ ses q u i existent en matière de fidélisation de p e r­ sonnel, mais il y a encore trop p e u de cohérence

dans les outils utilisés. Il n 'y a pas encore vraiment de 'best p ractices' en la matière" constate finale­ ment Marnik Demets. Et si le clim at social luxembourgeois n'a jam ais été, jusqu'alors, de nature à vraiment susciter de quelconques inquiétudes, l'heure n'est pas à s'en­ dorm ir sur de quelconques lauriers de quiétude. "L'idéal p o u r les sociétés, serait d'être capable d 'o r­ ganiser une sorte de veille sociale, ce qui n'existe pas nécessairement à Luxembourg, et de chercher à être p ro -a c tif p lu tô t que réactif" prévient Yiorgos Fragkos. ■

AF T E R

H O U R S

Ttavail, fam ille, party... Idéalement, la recherche du bien être pour un employé passe par la fusion entre intérêts profes­ sionnels et personnels. Avec, cerise sur le gâteau, l'implication de la famille. Chez European Fund Administration, par exemple, société active dans l'administration des fonds d'investissement, où Thomas Seale, Chief Executive Officer, reconnaît volontiers que "la fidéli­ sation de notre personnel est une priorité pour notre société", deux grandes journées de détente sont organisées pour le personnel et leurs familles, à Noël et en juin; mais aussi un "offerte" pour le per­ sonnel d'encadrement (soit environ un tiers des effectifs) en début d'année pour discuter la stratégie et présenter le plan opérationnel/budget de l ’année; deux réunions spéciales - et dîner - en mai et en octobre avec les cadres (10% du personnel) pour discuter de sujets d'ordre opérationnel de leur choix, et enfin des cercles de qualité. La qualité de l'environnement de travail demeure également un atout prépondérant. Les Canadiens de Husky (spécialisés dans la fabrication de sys­ tèmes de moulage par injection destinés à l ’indus­ trie plastique, installés à Dudelange) ont ouvert, sur leur site, il y a trois ans, un complexe fitness/restau­ ration. Dexia BIL, de son côté, a été la première banque de la place, à proposer, en début d'année, une crèche pour les enfants de son personnel. Et même si cet ’outil" est présenté comme un facilité pour les employés plus qu'un réel argument lors du recrutement, son existence est nécessairement un “plus " pour les employés qui se voient confronté au problème de la garde de leurs enfants. ■ paperJam 12.2001

Dossier 073


Ressources Humaines, Version professionnelle

-> Voici une sélection des réponses des entreprises à notre questionnaire en ligne... SELECTION VINCENT RUCK PHOTC ' JEANINE UNSEN (BLITZ)

Après deux numéros de rentrée dont les dossiers étaient quelque peu "spéciaux" (Etude Heliview et Spécial Bureautec), les en tre ­ prises font leur retour en force dans le dossier de paperJam.

07 ; Dossier

paperJam 12.2001

Vous trouverez sur les quelques pages qui suivent une sélection de réponses d 'en tre p rise s. La première réponse n'est pas celle d'un prestataire de service RH, mais d'une entreprise en forte

croissance, avec des besoins en recrutem ent et en fidélisation très fo rts ... Sa réponse est un té m o i­ gnage, à l'a p pu i des autres réponses, données par des pro­ fessionnels du secteur.


SECUREWAVE S.A.

Nom : SecureWave S./A. URL: www.securewave.com Effectif: 28 Directeur général: M arco Peretti Date de création: Décem bre 1996

Q uels canaux de recrutem ent utilisez-vous (presse, Internet, A D E M ...)? Varient-ils selon le poste à pourvoir? Pourquoi? Nous utilisons essentiellement le Web en raison de nos activités. Toutes nos offres d'em ploi sont visibles via notre site, de même que certaines de nos offres sont reprises sur d'autre sites annon­ ceurs plus orientés pour certaines fonctions, certains marchés... Enfin, dans qu e lq ue s cas, nous faisons appel également à des cabinets de recrutement. Le choix d 'un canal plutôt que d'un autre varie en fonction de l'urgence et du niveau de co m p é ­ tences recherchées!

Non, pour la simple raison que nous grandissons sans cesse et que nous avons d'abord besoin de collaborateurs expérimentés et s'in té g ra n t très rapidem ent dans leurs fonctions. Votre société réserve-t-elle des avantages à ses employés (for­ mation continue, mise en place de crèche, abonnem ents G S M ,...)? A v e z-v o u s mis en place une politique de fidélisa­ tion de vos em ployés? Pourquoi? Com m ent? H orm is les chèques repas alloués à tout notre personnel et quelques véhicules et GSM pour les postes qui l'exigent, il n y a pas d'autres avantages particu­ liers. Nous accordons aussi de l'im ­ portance à la form ation continue

qui plus est lorsque nous som m es des acteurs des techno­ logies en constante évolution. Q uant à la politique de fidélisation de notre personnel, nous avons opté pour le "Stock Option Plan". C elui-ci s'étale sur une période de 4 ans et récompense l'em ­ ployé qui s 'in v e s tit dans SecureWave.

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C om m ent estim ez-vous l'efficacité de vos pratiques de fidélisation des em ployés? CCI A l'heure actuelle, il est encore CCN trop tô t pour en évaluer les effets, I I I étant donné qu'il a été mis en CC place au cours de cette année. Mais nous pouvons déjà affirmer q u ’il est fort bien perçu par nos collaborateurs, ils y adhèrent dès la signature de leur contrat d 'em ­ ploi !

“Nous avons opté pour le Stock Options Plan”

Faites-vous appel à des cabi­ nets de recru te m e n t "chas­ seurs de fête"? Pourquoi? E stce systém atique? N ous fa iso n s appel dans quelques cas à des chasseurs de tê te s pour des recherches urgentes et/ou très spécifiques en term es de com pétences. Vu son coût, nous n'y faisons appel qu'en cas de stricte nécessité. Quelles techniques de recrute­ m ent vous paraissent les plus perform antes (bilans de co m ­ pétences, tests de personnali­ té, évaluations en centres de com p é te n ces,...)? Pourquoi? Pas de technique particulière ! N ous p riv ilé g io n s le c o n ta c t humain par des entrevues entre le candidat et le responsable du d é p arte m e n t d u ra n t lesquelles l'expérience et la valeur ajoutée du candidat y sont analysées. La décision finale relève toujours du Managing D irector après proposi­ tion. Pra tiquez-vous le recrutem ent sur les cam pus universitaires étrangers et dans les écoles luxem bourgeoises? paperJam 12.2001

Dossier 375


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RESULT CONSULTING

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Nom: RESULT CONSULTING URL: www.resultco.com Effectif: 12 (BELUX) Directeur général: Linda Vanden Brande Date de création: 06/2000 au Luxembourg; 1991 en Belgique

I I I "Recruter", à vos yeux, c'est H T avant tout... Identifier au mieux les besoins des entreprises, tant au niveau des co m p é te n ce s “p u re s “ (diplômes, expérience, langues), mais aussi et surtout au niveau des qualités hum aines recher­ chées par l'entreprise. Recruter, ce n'est pas seulement lire un CV et le faire entrer dans une grille d'évaluation. C'est aussi s'assurer que la personne correspondra à la culture de l'entreprise et qu'elle s ’intégrera dans celle-ci...pour y rester ! Quelles techniques de recrute­ ment vous paraissent les plus

performantes (bilans de com pé­ tences, tests de personnalité, évaluations en centres de co m ­ pétences,...)? Pourquoi? Les techniques de recru te ­ ment doivent être envisagées en fonction du poste. Si c'e st un poste à responsabilité, exposé au stress, alors, oui, les tests de per­ sonnalité peuvent être efficaces. Si d'autre part, le candidat a un parcours hétéroclite, un bilan de com pétences s'im p o se pour recadrer ses besoins, ses envies, ses projets. Lesquelles utilisez-vous le plus fréquemment? Quels sont les critères de choix? Bilan de com pétences et tests CPI de personnalité. Vos clients sont les entreprises qui recrutent. Que leur dem an­ dez-vous pour réussir un "bon" recrutement? Dialoguer est la clef de notre métier. Un mauvais recrutement se produit souvent par m anque de dialogue. Le profil est mal défini, l'entreprise change de stratégie, de management, de système... notre métier consiste avant to u t à être à l'écoute des entreprises et

‘Nous attendons de nos une transparen­ ce dans nos rapports”

076 Dossier

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de leurs m utations. Nous atten­ dons aussi d'une entreprise-cliente une évidente transparence dans nos rapports. Cela passe par l'hon­ nêteté dans les conseils et dans les comm entaires, par le respect des procédures, ceci dans les deux sens. Conseillez-vous également vos clients en matière de fidélisation de leurs employés? Oui, bien sûr ! En règle générale et de manière "idéale" si le recrute­ m ent a été bien fait... le collabora­ te u r doit se sentir bien sur son lieu de travail et ne doit, a fortiori, pas le quitter avant quelques années ! La conjoncture actuelle du marché de l'e m p lo i, et particulièrem ent au Luxembourg, incite les entreprises à recourir à nos services pour des audits, des assessm ents, des entretiens d 'éva lu a tio n visant à savoir com m ent se sent le collabo­ rateur dans l'e n tre p rise à ce m om ent précis et s'il est dans une pe rsp e ctive de “dém ission interne". Dans ce cas extrême, le collaborateur reste en place, mais uniquement par routine, "en atten­ dant de trouver mieux"... il surfe alors sur les sites d'em ploi, peaufi­ ne son CV, répond à des annonces... fatalem ent il n'est plus concentré sur son travail, ni motivé, ce qui nuit à l'entreprise. De plus, ce genre de cas parvient parfois à m iner le dynamism e d'une équipe, ce qui peut être grave! Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suffi­ sam m ent) utilisées au Luxem bourg? Les entretiens d'évaluation: la plupart des entreprises les prati­ quent par "courtoisie" mais sans réelle conviction sur l'efficacité de cette pratique. C 'est domm age! De plus, les collaborateurs ne se sen­ tent pas à l'aise pour dire ce qu'ils pensent vraiment: ils ont peur de perdre leur emploi, d'être rétrogradés, m is à l'in d e x parce qu 'ils auraient osé dénoncer des pra­ tiq u e s de m anagem ent inadé­ quates ou inefficaces. Mal gérés, des entretiens d'évaluation peu­ vent faire plus de mal que de bien. Enfin, s'il n'y a aucun suivi, si le rapport du consultant finit au fond d'un tiroir, ce sera du temps, de l'argent et de l'énergie perdus!


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SCHNEIDER CONSULTING

Nom : Schneider Consulting URL: www. schneiderconsulting. lu Chiffre d'affaires: > 1 0 m illions LUF de recettes Effectif: 3 Directeur général: Dan Schneider Date de création: 1998

"Recruter ", à vos yeux, c'est avant tout... Le m étier de "chasseur de têtes" fait que nous avons un souci profond de m axim iser les stratégies et la politique de recru­ tem ent de notre client avec les atouts du m eilleur candidat sélec­ tionné et évalué par notre ca b i­ net. Quelles techniques de recrute­ ment vous paraissent les plus perform antes (bilans de c o m ­ pétences, tests de personnali­ té, évaluations en centres de com pé te n ces,...)? Pourquoi? Notre approche est basée sur la bonne connaissance de notre clie n tè le (beaucoup de nos clients nous donnent des m is­ sions successives), aussi bien du point de vue de l'organisation interne que de la politique des ressources humaines, du clim at de travail, de la vision de l'entre­ prise, etc. Donc, ce qui contribue entre autres choses au succès de longue durée de nos candidats une fois qu 'ils sont chez notre client, c 'e s t le fait qu 'o n essaie de relier des personnalités, des m en­ talités, des rêves de ce qu'un candidat veut faire dans sa vie et de ce qu'un em ployeur peut lui proposer com m e plan de carrière. Naturellement, to u t ceci avec une bonne évaluation des co m p é ­ tences techniques du candidat en question. Lesquelles utilisez-vous le plus fréquem m ent? Quels sont les critères de choix? Le "p erso n a lity m a tch in g " com biné avec l'évaluation des com pétences, pour les raisons citées. Le long term e est ce qui est le plus im portant pour nous.

Vos clients sont les entreprises qui recrutent. Que leur dem an­ dez-vous pour réussir un "bon" recrutement? Toute notre p o litiq u e de conseil en recrutement est basée sur le long terme. Nous sommes convaincus que le meilleur moyen de bien pouvoir travailler pour notre clientèle, c 'e s t de les connaître. Une banque A n'est pas identique à une banque B, mêm e si les m étiers peuvent l'être. Donc, en suivant cette logique, on passe to u t le tem ps qu'il faut chez notre client pour le connaître. Avant d'accepter une nouvelle mission, nous travaillons gratuitem ent pendant un certain temps, nous préparons le terrain. Nous allons d onc passer du tem ps dans leurs bureaux pour identifier avec eux leur concur­ rence, leur approche, leurs besoins,... Je crois que Schneider Consulting se distingue d'autres acteurs car nous ne m ettons pas un "com pteur d'honoraires" en marche, sans avoir une bonne idée de la réussite de notre m is­ sion. Chacun de nos clients exis­ ta n t a co m p ris q u 'in ve stir du tem ps au début pour bien nous expliquer le fonctionnem ent inter­ ne de sa structure augmente les chances de réussite dans notre recherche, pour lui trouver le

meilleur candidat pour le poste en question. Conseillez-vous également vos clients en matière de fidélisa­ tion de leurs employés? B eaucoup de nos conseils sont gratuits, car nous publions souvent des idées bien précises dans cette direction sur notre site Internet. Naturellement, nous sui­ vons les candidats une fois qu'ils sont chez notre client. Ceci nous perm et de tem ps en tem ps d 'identifier un malaise avant que l'e m p lo ye u r le détecte. Nous som m es interm édiaires, et si Q T nous pouvons aider nos clients et candidats à avoir une meilleure relation de travail, alors "why not?". D'autre part, nous sommes toujours disponibles pour étudier avec nos clients tout conseil plus en profondeur qui pourrait aider à augm enter la fidélisation. Quelles sont les pratiques de fidélisation des employés qui existent et qui ne sont pas (suf­ fisam m ent) utilisées au Luxem bourg? Q uelques thèm es étudiés dans le passé: stock-options and o th er variable com pensation tools, jo b titles, trust in senior lea­ dership, ongoing training, 360 degree evaluation...

“Le long terme est le plus important pour nous”


MIG CONSULT

Nom: MiG Consult URL: w ww.M m igconsult.com Effectif: 2 Directeur général: Richard Hawel Date de création: 13/04/2001

"Recruter", à vos yeux, c'est avant tout... Etre seulem ent la m eilleure Pf~ liaison professionnelle possible entre le client et ses créneaux, son futur candidat et ses besoins professionnels

“Une philosophie de la communi­ cation interne est essentielle”

Quelles techniques de recrute­ ment vous paraissent les plus performantes (bilans de co m ­ pétences, tests de personnali­ té, évaluations en centres de com pétences,...)? Pourquoi? Pour nous, pas de techniques spécifiques au début, mais plus tard si nécessaire. Les techniques influencent l'in fo rm a tio n ellesmêmes dans une direction ou une autre. La réalité: c 'e s t un m onde humain. L'analyse, par nous, de la com ptabilité entre deux entités, la personnalité du client et la per­ sonnalité du candidat, est le point le plus important. Pour ce qui relève de la com pétence ou de la "technique“ ...les qualifications et l'expérience sont la base minima­ le. Tout le reste de notre travail et son succès sont basés sur l'adé­ quation entre le caractère de la personne et du client. Leur enga­ gement dans une "équipe", avec nous, pour sourcer, sélectionner et “sentir" leur futur collaborateur est essentiel. Lesquelles utilisez-vous le plus fréquem ment? Quels sont les critères de choix? L'analyse des caractères uniques des clients est des colla­ borateurs potentiels, ainsi que leur com patibilité sont de la plus haute importance. Vos clients sont les entreprises qui recrutent. Q ue leur dem an­ dez-vous pour réussir un “bon" recrutement? Une bonne co m m unication pendant le projet, et une véritable

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compréhension de nos services avant... Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suf­ fisam m ent) utilisées au Luxem bourg? Elle est souvent difficile à défi­ nir, mais une philosophie de la co m m u n ica tio n interne est essentielle. La psychologie indus­ trielle positive qui galvanise les intérêts personnels des em ployés avec les objectifs professionnels de la société. Même le concept

des "clients internes" répète trop so u ve nt le clich é de deux éq u ip es in co m p a tib le s: les em p lo yé s et "o p é ra tio n n e ls” contre la direction et la société. Un scénario "gagnant-gagnant", la réduction des barrières entre les niveaux hiérarchiques, une vraie collaboration qui récom ­ pense les deux "côtés” en fo n c­ tion des résultats ne passe pas seulem ent par l’argent. La vraie récom pense est la satisfaction du travail bien fait, l'im plication dans le fu tu r de la société et la profession choisie.


tion de la personne ou de son environnement.

de les faire évoluer et progresser (Development Center).

Conseillez-vous également vos clients en matière de fidélisa­ tion de leurs employés? Notre métier est la sélection des candidats, d onc nous ne somm es pas impliqués dans la politique de fidélisation de nos clients. M algré cela, nous co nseillons vivem ent à nos clients de développer régulière­ m ent leurs ta le n ts (form ation, coaching personnel), de les pré­ parer de manière permanente aux évolutions et aux changements et

Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suffisam m ent) utilisées au Luxem bourg? Le "D evelopm ent Center": c'e st un outil perform ant que l'entreprise pourra m ettre à dis­ position de ses employés pour po u vo ir m ieux connaître ses com pétences et, le cas échéant, mettre en place un plan d'action pour développer au mieux ses points faibles ou ses freins.

ADT CENTER

Nom : ADT-Center Effectif: 6 personnes Directeur général: Joëlle Letsch, Josiane Eippers Date de création: ju in 1999

"Recruter", à vos yeux, c'est avant tout... Trouver l'adéquation optim ale entre un profil talentueux et le poste vacant en fonction des exi­ gences d 'un poste et de la cu ltu ­ re d'entreprise existante, identi­ fier et sélectionner le profil de com pétences optim al, engager cette personne, la fidéliser et la développer. Quelles techniques de recrute­ m ent vous paraissent les plus perform antes (bilans de co m ­ pétences, tests de personnali­ té, évaluations en centres de com p éte n ce s,...)? Pourquoi? L'Assessm ent Center: il s'agit d 'un outil c o m p le t qui perm et d'évaluer, de façon objective et transparente, les co m p é te n ce s relationnelles, co m m u n ica tio n nelles et m anagériales d'une per­ sonne. Cet outil perm et égale­ ment de mesurer le potentiel d 'in ­ te llig e n c e é m o tio n n e lle d 'u n e personne, atout considérable qui est de plus en plus exigé en milieu professionnel. Des outils com m e le question­ naire de personnalité ou de m oti­ vation p e rm e ttan t d 'a v o ir des inform ations plus détaillées du fonctionnem ent d'une personne en m ilieu pro fe ssio n n e l so n t considérés au jo u rd 'h ui com m e des outils de soutien indispen­ sables lors d 'un recrutement.

“L’assessment center permet d’évaluer les compétences relationnelles, communicationnelles et managériales” JOËLLE .LETSCH

Vos clients sont les entreprises qui recrutent. Q ue leur dem an­ d e z-vo u s pour réussir un "bon" recrutem ent? La description du poste; estce que le métier pourra changer ou évoluer demain? Un profil de com pétences à sélectionner, un environnem ent du travail du poste vacant (fonc­ tionnem ent de l'équipe en place; personnes à gérer, etc.), et éven­ tuellem ent une prévision d 'évo lu ­

paperJam 12.2001

Dossier 081


ROBERT WALTERS

Nom: R obert Walters D irecteur général: Pascal Meier Date de création: 2001

"Recruter", à vos yeux, c'est avant tout... Permettre à une entreprise et à un candidat de rapprocher leurs com pétences, leurs valeurs et leurs projets professionnels et de réaliser, ensemble, ce t objectif pour leur développem ent propre. Quelles techniques de recrute­ ment vous paraissent les plus performantes (bilans de co m ­ pétences, tests de personnali­

té, évaluations en centres de com pétences,...)? Pourquoi? Les tests de personnalité pour des professionnels expérim entés qui doivent intégrer des struc­ tures, des équipes existantes et pour lesquelles la dim ension humaine sera primordiale, autant que les com pétences techniques et linguistiques. La mise en situa­ tion réelle (présentation de busi­ ness plan, de projets) perm et d'évaluer le candidat sur des cri­ tères factuels et donc de se l'im a ­ giner plus concrètem ent en poste en entreprise. Lesquelles utilisez-vous le plus fréquem ment? Quels sont les critères de choix? Nous estimons que les co m ­ pétences techniques, le projet professionnel, le niveau linguis­ tique, la dimension humaine du

“Beaucoup de sociétés estiment que la rémunération représente la 1re source de motivation, ce qui est faux”

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v? 082 Dossier

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candidat sont des critères plus objectifs et plus pertinents pour évaluer l'adéquation d 'un candi­ d at à une fonction donnée. Vos clients sont les entreprises qui recrutent. Que leur dem an­ d e z-vo u s pour réussir un "bon" recrutem ent? Voici une liste: une description com plète de l'entreprise et de sa stratégie de développem ent, une description précise du départe­ m ent et des m em bres qui le co m ­ posent, une définition détaillée de la fonction sur le plan te ch ­ nique et opérationnel, le position­ nement de la personne dans l'o r­ ganigram me de la société, les qualités humaines, managériales du candidat idéal, le niveau de rém unération de la fonction, les a touts et avantages q u 'o ffre nt l'entreprise et, enfin, les perspec­ tives de carrière. C onseillez-vous égalem ent vos clients en matière de fidélisa­ tion de leurs em ployés? Nous offrons à nos clients un "Salary Survey" qui leur permet de situer les niveaux de rém uné­ ration de leurs collaborateurs. De plus, nous leur proposons ponctuellem ent de réfléchir à leur package de rém unération pour rester com pétitifs sur leur m ar­ ché. Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suf­ fisam m ent) utilisées au Luxem bourg? Beaucoup de sociétés esti­ m ent que la rém unération repré­ sente la première source de m oti­ vation, ce qui est souvent faux: je p o sitionnerais en prem ier des aspects non quantitatifs comme, prioritairement, la possibilité de suivre un plan de form ation pous­ sé, de développer son niveau de langues, d'être responsabilisé sur des projets inter-départements, d 'avo ir la chance d'être évalué objectivem ent et régulièrement. La réflexion sur les rémunéra­ tions est un élément stratégique dans un pays où les salaires sont élevés, m ais les piste s de réflexion do ive n t être portées également sur des aspects qui vont apporter de la satisfaction, de la fierté et de la reconnaissan­ ce à ses salariés.


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PRICEWATERHOUSE­ COOPERS

Nom : PricewaterhouseCoopers URL: ww w .pw cglobal.com /lu Effectif: 900 Directeur général: M arie-Jeanne Chèvrem ont-Lorenzini

"Recruter", à vos yeux, c'est avant tout... Avoir une bonne com préhen­ sion des besoins opérationnels et stratégiques afin de détecter les com pétences adéquates. Recruter, c'e st aussi identifier les m otiv a tio n s p ro fo n d e s du c a n d id a t afin d 'a n tic ip e r son potentiel de développem ent et ses ca p a cités à s 'a d a p te r au changement. Quelles techniques de recrute­ m ent vous paraissent les plus perform antes (bilans de co m ­ pétences, tests de personnali­ té, évaluations en centres de com p éte n ce s,...)? Pourquoi? Les candidatures que nous recevons proviennent de d iffé ­ rents pays, différentes cultures. Nous considérons que, dans ce contexte, l’utilisation de tests de personnalité ou de com pétences standardisés com porte peu d 'in ­ térêt. Toutefois, pour certaines populations hom ogènes et identi­ fiées, l'utilisation de tests co lle c­ tifs, ou la pratique de "mises en situation", peut s'avérer intéres­ sante.

le parcours de la personne et d 'éva lu e r ses m otivations et l'adéquation de sa personnalité à la culture d'entreprise. Des entre­ tiens avec des professionnels de la firm e perm ettent ensuite de te ste r les com pétences et le potentiel technique du candidat to u t en lui faisant apprécier l'envi­ ronnement de travail, la culture d'entreprise ainsi que les oppor­ tunités de carrière. Conseillez-vous également vos clients en matière de fidélisa­ tion de leurs employés? Nous conseillons nos clients pour l'im plém e n tatio n de p ro ­ gram m es de rém unération flexibles et personnalisés. Bien que souvent encore réservés aux cadres d'une entreprise, de plus en plus nos clients démocratisent ces programmes auprès de l'en­ semble de leurs employés. Nous travaillons également sur l'éta­ blissement de cartographies des com pétences qui visent à servir de base objective pour des plans

de développem ent adaptés aux besoins de l'employé.

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Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suf­ fisam m ent) utilisées au Luxem bourg? Pour nous, la meilleure façon de fidéliser le personnel, c'est avant to u t de permettre un enri­ chissem ent individuel permanent en offrant un large éventail d 'e x ­ périences professionnelles. Celles-ci ne signifient pas néces­ sairem ent prom otion hiérar­ chique. Chez Pricewaterhouse­ C oopers, de gros efforts sont ainsi consentis vers l'accom pa­ gnem ent individualisé de carrière après avoir mis en place des sys­ tèm es de rém unération inno­ vants. Fidéliser, c'est aussi se posi­ tionner com m e leader sur le m ar­ ché et offrir des opportunités de carrière inépuisables. Et si, en plus, le cadre de travail est agréable, cela ne gâche rien !

“Recruter, c’est aussi identifier les motivations profondes du candidat” UNE BOS

Lesquelles utilisez-vous le plus fréquem m ent? Quels sont les critères de choix? Pour le recrutem ent de colla­ borateurs inexpérim entés, la mise en situation par le biais de cas pratiques a un double intérêt. Elle permet, d 'un e part, à l'em ployeur d'évaluer le candidat en situation "réelle" et, d'autre part, au ca n d i­ dat d'appréhender ce que sera son fu tu r emploi. Ce te st est suivi d 'u n e série d 'en tre tie ns in d ivi­ duels. Pour les candidats expérim en­ tés, un entretien avec un profes­ sionnel des ressources humaines est le meilleur moyen de retracer

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Dossier 085


k ; RH CONSEIL Nom : RH Conseil URL: www.rhconseil.lu Effectif: 6 D irecteur générai: Isabelle Schaufelberger Date de création: août 2001

I Quelles techniques de recrute­ m ent vous paraissent les plus performantes (bilans de co m 1pétences, tests de personnali­ té, évaluations en centres de com pétences,...)? Pourquoi? Tout est fonction du typ e de poste, du profil recherché; il n'y a pas de "Recette M iracle". Notre cabinet a une approche globale des Ressources Humaines, et le Recrutement n'est qu'une de nos activités. Il est toujours intégré en tant que process ressource et non en tant que finalité. D'où aussi notre approche "No cure, no pay" qui n 'e st pas une a pproche m arketing m ais une véritable philosophie.

THE LILITH PROJECT Nom: The Lilith Project URL: www.lilith.lu Effectif: 2 Directeur général: Christiane Benoy Date de Fondation: 1999

"Recruter", à vos yeux, c ’est avant tout... Faire en sorte que la bonne personne trouve très vite ce dont elle a besoin pour se sentir ellemême, ce qui lui convient réelle­ ment. Recruter est alors du réel conseil pour les deux parties. Pour les ca n d id ats, c 'e s t les accom pagner afin qu'ils trouvent eux-m êm es ce dans q u o i ils s'é pa n o u iron t, et p o u r l'e m ­ ployeur, c'e st être sûr de pourvoir un poste avec une personne qua­ lifiée ET qui fait ce pour quoi elle est faite.

SIGMA RH ADECCO Nom : Adecco Effectif: 60 Directeur général: Erik Van Assche Date de création: 1997

"Recruter", à vos yeux, c'est avant tout... Un métier d'éth iq u e pour les professionnels et un investisse­ ment pour le client Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suf­ fisam m ent) utilisées au Luxem bourg? À mon avis, le personnel luxem bourgeois m anque de for­ m ation interne. Le salaire est un élément im portant, mais la for­ m ation est le fa cte ur qui co n tri­ bue à la bonne intégration et le d é ve lo p p e m e n t du ca n d id at. C 'est en plus une preuve d'inves­ tissem ent à plus ou m oins long term e pour l'entreprise. Un autre point est l'entretien d'évaluation qui perm et à un instant déterm i­ né de faire le bilan et d'envisager l'avenir.

086 Dossier

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Nom: Sigma-RH - Logiciels Sentinel URL: www.sigm a-rh.com Chiffre d'affaires: 1.500.000 Euro Effectif: 10 Directeur général: Patrice Poirier Date de création: 1992

"Recruter", à vos yeux, c'est avant tout... Trouver les bonnes personnes pour le bon emploi! En fait, c'e st la phrase sim ple qui résum e la conjonction parfaite de plusieurs facteurs. L'en tre p rise a des besoins à rencontrer: qualifica­ tion, expérience, budget, p ro d u c­ tivité. Elle doit trouver les élé­ m ents les plus efficaces pour atteindre ses objectifs. Le recru­ tement est la phase critique de l'étape d'approvisionnem ent de l'e n tre p rise en ressources humaines, la ressource la plus utilisée et sans doute la plus com plexe à sélectionner. Un bon recrutem ent am éliorera les niveaux de productivité, la stabili­ té de l'entreprise et des em ployés sans ou b lie r une d im in u tio n importante des changem ents de personnel.

QUINT WELLINGTON REDWOOD nom : Quint Wellington Redw ood URL: w w w .quintgroup.com Chiffre d ’affaires: 11.860.000 Euro Effectif:90 D irecteur général: Frank G rift Date de création: 1992

Vos clients sont les entreprises qui recrutent. Q ue leur dem an­ d e z-vo u s pour réussir un "bon" recrutem ent? W hat is your culture? W hat is the added value you expect from the candidate? W hat can you offer (not financial) to the candi­ date? W hat are th e exp e cte d skills, w hat can be developed du ring the jo b ? W hat is the expected knowledge, w hat can be developed during th e job? W hat is the com pensation and benefits fram ework? Quelles sont les pratiques de fidélisation des em ployés qui existent et qui ne sont pas (suf­ fisam m ent) utilisées au Luxem bourg? As m entioned above, we believe that a new approach in offering people im provem ent in their em ployability helps to keep them inside yo u r com pany. It m ight seem a contradiction but as a com pany you benefit several tim es: people feel and take up the resp o n sib ility to learn and by doing that they becom e better em ployees and extra m otivated. By having a goal, they stay at least for the learning tim e in your company. But m ostly the newly developed skills are useful elsew­ here through a career step in your own com pany (horizontal or verti­ cal). You should try to find for a fit betw een yo u r learning cycle (employee developm ent process) and your business cycle. By offe­ ring them em ployability they feel more secure and at ease, so the be co m e m ore p ro d u ctive . Besides that we feel that there is a need for a better regulation and more openness tow ards the cafe­ teria m odel. Today it is too much a financial issue. So we help to seek com panies to be creative in this. To be able to make all o f this happen, it is not enough to have a good em ployer brand and a high com pensation, no, you need to have yo u r Hum an R esources m anagem ent and processes right. ■


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090 -> Edmond Toussing Quo Vadis: l’avenir de l’Entreprise des Postes et Télécommunications TEXTE PASCAL TESCH PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ)

098 -> Lorraine Les collectivités locales revendiquent le haut débit pour tous TEXTE GAEL CALVEZ PHOTO PATRICK M ULLER (BLITZ)

102 -> Rififi au Barreau La mise en place des comptes de tiers au Luxembourg ne se fait pas sans difficultés TEXTE JEAN-M ICHEL GAUDRON PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

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Ou comment être le meilleur avec les meilleurs TEXTE FRANÇOISE WEBER P OTO PATRICK M ULLER (BLITZ)

110 -> Know-How Les entreprise certifiées qualité TEXTE OLIVIA AREND ILLUSTRATION HI PHOTOS JEANINE UNSEN (BLITZ)



L’avenir de l’Entreprise des Postes et Télécommunications -> Il aura fallu beaucoup de travail pour transform er l’Adm inistration des Postes et Télécom m unications en entreprise publique. Mais le processus est loin d'être achevé... TEXTE PASCAL TESCH ILLUSTRATION H! PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ)

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Edmond Toussing défend l'idée d'une entité intégrée "Postes et Télécommunications". “Les deux vont de paire" explique le directeur général, en relativisant toute critique envers l’EPT, ren­ voyant à l’époque avant 1992. "Le paiement de chaque stylo, de chaque feuille achetée nécessi­ tait l’aval du ministre. Vous pouvez imaginer qu'il est très difficile de travailler dans de telles condi­ tions". Le directeur général rejette le reproche que le réseau des télécoms ait été financé par l’argent du contribuable. “Tous les investissements que nous avons réalisés ont été financés en fin de compte avec l ’argent qui provenait de nos activi­ tés productives alors que l’Etat s‘était limité à four­ nir l’investissement initial au moment de l’automa­ tisation du téléphone dans les années cinquante". Questionné sur la partie du bénéfice que l’Etat prend pour lui, Edmond Toussing se montre plus que content de son unique actionnaire. “Vous savez, il y a des actionnaires qui sont beaucoup plus exigeants financièrement que l’Etat. Il est par ailleurs tout à fait normal qu’un actionnaire touche son dividende". Et en effet, l’Etat a successive­ ment réduit le pourcentage du bénéfice de l'Entreprise versé au trésor. Ainsi, cette somme qui s’élevait encore à 90% du résultat après impôts en 1993 n'atteignait plus que 37% en 2000 .

"LA POLITIQUE DU PERSONNEL PRATIQUÉE PAR L’ETAT NE CORRESPOND PAS À UNE LOGIQUE D’ENTREPRISE" Pour Edmond Toussing, la coupure la plus importante a été ”l ’invention" du "produit"-, "tout ceci n’existait pas. L’Administration appliquait des lois et des règlements, mais les produits en tant que tels n’étaient pas encore dans sa conception. Alors que dans les télécoms, il était assez facile de les identifier: nous avons le téléphone, le télex etc... La situation a été plus difficile dans les ser­ vices postaux, où il fallait comprendre que le pro­ duit n’était ni le forfait postal ni la machine à affranchir, mais le courrier. Tout ceci a dû être défini et compris. Un autre point important a été d ’assimiler le fait que nous n’avions plus affaire à des administrés, mais à des clients avec lesquels nous avons dorénavant une relation d’affaires". Dans l’approche du client, l’EPT a fait des efforts considérables. Néanmoins, il faudra en faire davantage. Ainsi les heures d’ouverture des bureaux de poste ne correspondent pas aux habi­ tudes du client. Or, il est évident que dans une relation d’affaires, il faut se plier aux habitudes, voire aux exigences, du client. C’est dans cette optique que les ’’post-shop'' furent créés dans les stations essence par exemple, donnant ainsi la possibilité au client de mieux pouvoir profiter des produits offerts par l’EPT. Néanmoins, les téléboutiques, à l’exception de celle de Luxembourg-Gare, restent fermées le

092 Coverstory papeuam12.2001

samedi, conséquences d ’une exploitation en régie directe. Le message ne semble donc pas encore être parvenu à chacun des quelque 2.700 salariés de l’entreprise. Le statut du fonctionnaire d ’Etat, où l’avancement est géré par l’ancienneté et non par la productivité, ne ralentira-t-il pas en fin de comp­ te toutes les bonnes intentions? Edmond Toussing explique: "il est évident que la politique du per­ sonnel pratiquée par l ’Etat ne correspond pas à une logique d ’entreprise. Mais il ne faut pas uni­ quement voir les côtés négatifs. Il y a aussi des avantages, nous avons une organisation stable, peut-être pas optimale, mais qui a le mérite d'exis­ ter et de faire ses preuves au jour le jour. Nous avons une paix sociale et nous ne pratiquons pas une stratégie de 'hire and fire', ce qui nuirait à cette stabilité. A court terme, je ne vois pas l ’abo­ lition de ce statut". Question de manque de conséquence? Un statut incompatible avec l’esprit d ’entreprise et aucun changement en vue, du moins pas à court terme? Le directeur général relativise: "le statut permet plus que Ton ne croit. Nous ne devons pas nécessairement suivre l’ancienneté stricto sensu pour faire avancer un employé méritant. Il est évident que l’ancienneté est un mécanisme, voire un automatisme qui per­ met de faire tourner un système sans aucune inter­ vention. Néanmoins, le statut du fonctionnaire per­ met de prendre en compte d ’autres facteurs que la seule ancienneté. Nous appliquons ces possibilités, qui nous sont offertes par le statut. Il faut néanmoins reconnaître que l’application de l’ancienneté est une solution de facilité avec tous les dangers y relatifs. Le pro­ blème est d ’ailleurs moins prononcé dans le domaine des télécommunications. Dans les télé­ communications, vous avez besoin de personnel qualifié, payé en conséquence. Le problème se pose différemment pour le secteur des postes où les qualifications ne jouent pas le même rôle". Un autre pas vers le consommateur fut la mise en place de "call-centers" donnant, à titre gratuit, accès aux informations au client par le biais du téléphone. Longtemps seule dans tous ses secteurs d ’ac­ tivité (sauf pour le secteur financier), l’Entreprise a dû se battre avec la concurrence. Pour Edmond Toussing, celle-ci était présente bien avant la date officielle du 1“ juillet 1998 et l'ouverture du deuxiè­ me réseau GSM au Luxembourg. Elle est venue en cachette, profitant de lacunes de la législation existante. En effet, les réseaux privés n’étaient jamais protégés par un monopole. Or, comment différencier - avec les nouvelles technologies réseau privé avec ouverture sur le réseau public et réseau privé tout court? Edmond Toussing est d ’accord que l’arrivée sur le marché de Tango a constitué un apport positif pour tout le monde. LuxGSM, le réseau de l’EPT exploité conjointement avec Mobilux et CMD, a été constamment mis à jour. Aujourd’hui, tant les responsables de Tango que ceux de LuxGSM sont d ’accord que le Luxembourg dispo­ se de réseaux comptant parmi les plus perfor­ mants dans le monde.


"AVANT DE VRAIMENT RÉFLÉCHIR EN PROFONDEUR À L'UMTS, IL FAUDRA D’ABORD RÉSOUDRE LES PROBLÈMES LIÉS AUX RÉSEAUX GSM" Si l’évolution a été fulgurante, l’avenir, en revanche, est moins certain: alors qu'Edmond Toussing est persuadé qu'il faudra une génération succédant au GSM, il reste très réticent par rapport à l’UMTS. "Ce n ’est rien d ’autre que des calculs artificiels réalisés en résultat au lobbying des équi­ pementiers à Bruxelles. Ceux-ci ont opéré avec des chiffres exorbitants créant sur le plan psychologique un besoin qui n’est pas soutenable sur le plan réel. Les gouvernements sautent sur l'occasion pour copier le modèle américain en vendant les fré­ quences aux enchères. En tant qu’EPT, nous devons jouer le jeu, mais avant de vraiment réfléchir en profondeur à TUMTS, il faudra d ’abord résoudre les problèmes liés aux réseaux GSM". Le directeur général de l’EPT fait allusion à un problème commun des opérateurs. En effet, les réseaux risquent de devenir la victime de leur suc­ cès. Plus il y aura d’utilisateurs, plus il faudra de capacité de réseau, laquelle sera d’autant plus demandée que de nouveaux services - tel le GPRS - surgiront. Or, il n’y a qu’une seule solution au pro­ blème: augmenter le nombre d ’antennes. “C ’est un problème fondamental explique Edmond Toussing, les gens ont une aversion contre les antennes, elles sont visibles et l’on y associe des problèmes alors que, techniquement, plus il y aura d ’antennes, moins la puissance rayonnée sera élevée. Mais la résistance se fait une fois de plus sur le plan psy­ chologique. Si nous ne trouvons pas de solution à

“Avant de réfléchir à l’UMTS, il faudra résoudre les problèmes liés aux réseaux GSM” EDMOND TOUSSING

ce problème des antennes, nous pouvons oublier l’UMTS car il ne sera techniquement pas réalisable. D ’un autre côté, nous n’avons pas besoin de sitôt de l’énorme bande passante qu’on essaie de nous vendre. Nos statistiques nous montrent que les uti­ lisateurs envoient surtout des SMS”. Questionné sur la convergence, Edmond Toussing se montre sceptique : "c’est un slogan qui se prête bien à la publicité. Mais nous sommes prêts à suivre toutes les évolutions. Nous sommes pré­ sents dans le fixe ainsi que dans le mobile. Nous misons sur l'Internet où nous avons compris que de plus en plus de professionnels utiliseront ce médium. C ’est la raison pour laquelle nous avons depuis peu dédoublé notre plate-forme Internet, garantissant ainsi une redondance parfaite. Non seulement nous avons dédoublé l’infrastructure, mais nous offrons aussi les produits y relatifs à nos clients". L’EPT a toujours affirmé que son core-business était la télécommunication et non pas le contenu. Pourtant, il semble que tout le monde crie contenu en vue du futur. "Nous avons débuté une expérien­ ce avec Planet RTL, mais pour nous il est évident que nous sommes responsables pour la partie télé­ communications, l’acheminement des SMS dans ce cas précis, alors que les programmes sont du res­ sort de RTL. Nous voulons faire notre métier, et ce n’est pas le contenu". Au sujet d ’une éventuelle séparation des Postes et Télécoms, il y a lieu de bien observer ce qui se passe sur le terrain. L'Etat n’ayant pas besoin d’ar­ gent, il n’a ainsi pas besoin de vendre son entrepri­ se afin de renflouer les caisses. Il y a quelques années, la division des télécoms était perçue comme le "sponsor" de la division des postes. Aujourd’hui, la tendance a changé. “Nous voyons une augmentation continue du trafic postal. Il est


évident que le commerce électronique y sera pour quelque chose à l'avenir. La Poste est devenue une entreprise de logistique. Nous sommes, pour ainsi dire, le dernier maillon dans la chaîne et les ser­ vices postaux équilibrent bien leurs comptes".

"IL NOUS FAUT UN MANAGER QUALIFIÉ ET EXPÉRIMENTÉ" Evidemment le commerce électronique ne peut pas réussir s’il reste isolé. Il faudra toujours un lien entre le magasin virtuel et le client. Mais pourquoi l’EPT, qui regroupe les trois éléments - communica­ tions, logistique et services financiers - sous un seul et même toit, n’en profiterait-elle pas davantage ? Le directeur général se montre prudent. "Il ne faut pas tout de suite sauter sur chaque occasion qui se pré­ sente vaguement. Le commerce électronique n’en est qu’à ses tout débuts. Nous sommes présents avec le portail Luxsite où nous tenons une part importante. Nos services sont prêts à réagir le temps venu“. Justement, l’Entreprise des Postes et Télé­ communications s’engage dans un certain nombre de sociétés dont Luxsite. Mobilux est une filiale à 100% de l'EPT alors que 60% de Michel Greco, 51 % d ’Editus et de Visual Online appartiennent à l’Entreprise, etc. Dans le cas précis du deuxième ser­ vice provider de LuxGSM, CMD, 34% appartiennent à l’EPT. Une augmentation de la participation avait été envisagée, mais ne semble pas encore être conclue. Edmond Toussing fournit l’explication: "c’esf simple, nous ne pouvons acheter que ce que

l’on veut bien nous vendre. À l’époque où nous envi­ sagions d ’augmenter notre participation, les choses allaient peut-être moins bien que maintenant. Quand les affaires vont bien, nos partenaires ont moins envie de vendre". Enfin, le directeur général souligne que, bien évi­ demment, il faut créer des alliances et saisir des opportunités sans pour autant perdre le nord. (Voir l’article "Libéralisation et folie des grandeurs" page 95). Pour lui, il est hors question de s’engager outre mesure en-dehors des frontières. Ainsi, l’EPT colla­ bore avec Belgacom pour élaborer des appels d ’offre à l'intention des institutions européennes. Edmond Toussing souligne que l’attitude générale de l’EPT a ainsi contribué à être une entreprise saine et en plei­ ne évolution, prête à affronter les défis du futur. Le premier de ces défis va sûrement être la nomi­ nation du futur directeur général de l’Entreprise. A partir du premier janvier 2002, l’ère Toussing appar­ tiendra à l'histoire. Place pour les spéculations et les rumeurs. Edmond Toussing sourit: "le temps venu, le nou­ veau directeur sera nommé et présenté à la presse". Viendra-t-il de l’intérieur ou de l’extérieur ? La répon­ se est énigmatique, le message cependant clair: “nous avons un nombre important d’universitaires dans notre entreprise. Il devrait donc être possible de trouver une personne compétente au sein de cette équipe". Il faudra donc attendre avant de connaître le nom du successeur d ’Edmond Toussing, néanmoins le directeur général actuel nous renseigne sur le pro­ fil recherché et nécessaire: "Il nous faut un manager qualifié et expérimenté". ■

“Le commerce électronique n’en est qu’à ses débuts” EDMOND TOUSSING


Pour Edmond Toussing, il semble incroyable que pratique­ ment tous les grands du secteur télécom aient oublié les notions de calcul élémentaires. Selon le directeur général de l’Entreprise des P&T, il ne faut ni être magici­ en, ni génie en mathématiques pour savoir que certaines opéra­ tions ne se calculent pas, du moins pas en positif. "Comment voulez-vous prédire le bien-fondé d ’une alliance stratégique sur le plan global? Prenons l’exemple d’une firme X avec laquelle vous signez une alliance parce qu’elle présente à l’heure donnée une synergie intéressante. Vous ne pourrez jamais contrôler ni prévoir ce qui se passera par la suite. La société en question sera peut-être rachetée. Finalement, la partie qui vous semblait intéressante cessera ses activités pour des raisons qui vous échappent, mais cela signi­ fie que votre stratégie n’aboutit pas. Plus cette stratégie vous engage, plus elle vous mettra en péril! L'achat d ’une firme, par contre, signifie qu'on peut la contrôler, mais encore faut-il ne pas payer n’importe quel prix en spéculant. Il ne faut guère plus qu’une troisième année d ’études primaires pour savoir qu’il est impossible de rentabiliser un cli­ ent potentiel qu’on aura payé un demi million de francs quand on connaît le revenu réel rapporté par un client par mois". Edmond Toussing est très clair sur le sujet. Ce n’est pas le sec­

teur des télécoms qui est fébrile, ce sont les managers victimes de la folie des grandeurs qui ont manœuvré le secteur dans une situation délicate alors que le marché est foncièrement sain. Parmi les causes de cette situation, Edmond Toussing cite la libéralisation, qu’il considère d ’ailleurs comme une “bonne chose”. Néanmoins, le directeur général la compare à la ruée vers l’or: tout le monde s’y précipite, mais, en fin de parcours, il n’y a plus d ’or. Au sujet de Bruxelles, Edmond Toussing pense que la Commission a abordé la libérali­ sation des infrastructures d’une façon trop légère, sans trop se rendre compte des problèmes techniques et logistiques. En conclusion, le directeur général constate que le secteur est encombré de réglementations plus lourdes que jamais. ”/4 tel point que dans le cas de la boucle locale, nous sommes quasi expropriés, forcés à la colocation avec des externes pour un loyer imposé. Là, nous heurtons les limites de la libérali­ sation qui crée paradoxalement plus de règlements que jamais ; aujourd’hui, la boucle locale est confisquée et, demain, l’on saisi­ ra l’infrastructure. En ce moment, nous avons plus de difficultés avec la réglementation qu’avec les concurrents”. Le directeur général des P&T semble plus s’indigner de Bruxelles que de la concurrence.

En effet, les concurrents sont aussi des clients, mais, affirme Edmond Toussing, ils ne veulent que profiter des services de l’EPT sans vraiment prendre de risques importants. "Pourtant, ils étaient tenus d ’investir eux aussi, mais pour l ’instant, ils ne sont pas nombreux à le faire. L’idée de départ de la libéralisation n’était pas de partager une seule et même infrastructure, mais de créer des réseaux alternatifs tels Powerline ou encore Wireless, etc. Or, que voyons-nous aujour­ d'hui? Les concurrents enfoncent la porte des régulateurs ou agis­ sent même en justice pour demander que nous mettions notre infrastructure à leur disposi­ tion, de préférence à titre gratuit. Tant qu’ils n ’obtiendront pas gain de cause, ils proclameront en public que le secteur n’est tou­ jours pas libéralisé... ". Edmond Toussing précise ses propos : “Nous ne sommes pas contre le dégroupage de la boucle locale, mais il faut com­ prendre que cela devra se faire à des conditions commerciales rai­ sonnables, c'est-à-dire à des conditions qui nous permettent d ’amortir nos investissements. Nous ne voulons pas être de ceux qui investissent, assument tous les risques alors que les aut­ res n'ont qu’à intervenir auprès du régulateur pour qu'ils puissent se servir à moindre prix. C ’est là le grand problème de la libéralisa­ tio n ’made in Brussels'". ■

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A la recherche de -> Le directeur général de l’EPT, Edm ond Toussing, part à la retraite le 1 er janvier pro­ chain. Un tournant dans l'his­ toire de cette institution... TEXTE PASCAL TESCH ILLUSTRATION HI PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ)

Né le 6 avril 1939 à Mersch, Edmond Tous­ sing fait ses études primaires à Mersch, puis à Luxembourg pour accomplir son baccalauréat en section B - Mathématiques. Il nous avoue qu’il garde un faible pour les maths et qu’il aime calcu­ ler et planifier scientifiquement. "Tout est planifié, tout est prévu rigole-t-il. C ’est peut-être la raison pour laquelle un imprévu me tracasse facilement, d ’un autre côté, si les bases d ’un projet sont soli­ des, Ton se rattrape facilement lorsqu’un contre­ temps survient". Après ses études secondaires à l’Athénée GrandDucal, le bac "B-latine" en poche, Edmond Toussing hésite entre l’étude des mathématiques et une carrière de professeur subséquente, ou encore des études d’ingénieur. "Tout ce qui est proche de l’électricité me fascine, j ’ai même con­ struit mes propres trains électriques et de toute évidence, l’électricité a un aspect fortement mathématique". L’actuel directeur général de l’Entreprise des P&T avait fait le choix de cette branche en 1958 ! À une époque, donc, où personne ne pouvait prévoir la révolution digitale, à une époque où per­ sonne ne parlait encore d ’intégration de circuits: il faudra encore attendre 10 ans avant que le pre­ mier microprocesseur soit développé dans les laboratoires de Texas Instruments. Les télécommunications, Edmond Toussing les découvrira à Anvers, dans les laboratoires d'Alcatel-Bell. Une fois de plus, c’est l’aspect mathématique qui attire le jeune étudiant ingé­ nieur. Edmond Toussing souligne l’importance de telles expériences complémentaires aux études. "Il est évident que l ’école a un certain retard sur l’in­ dustrie ; les circuits intégrés, je les ai découverts chez Bell”. 0 9 6

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Pratiquement en même temps, Edmond Tous­ sing découvre le monde de l’informatique. Une fois de plus, c ’est l’aspect mathématique qui le fascine dans le monde digitalisé. "J’ai suivi les premiers cours de programmation à l’université de Liège, un langage qui s ’appelait Flex. À l’époque personne ne parlait de Fortran. Pour moi c'était trop lourd, difficile à manipuler et je me suis juré de ne pas m ’investir plus dans cette direction". Edmond Toussing sera néanmoins confronté davantage à la programmation. Chez "l’opérateur historique par excellence" du monde informatique. En effet il suivra entre 1972 et 1974 des cours chez IBM qui le certifieront "programmeur d ’appli­ cation" et "programmeur système". Sans avoir été à l’origine de l'idée de la créati­ on du Centre Informatique de l’Etat, Edmond Toussing a néanmoins activement contribué à la mise en place de cette nouvelle administration, dont il fut le premier directeur. "Le plus difficile était de regrouper tous les besoins et de trouver le dénominateur commun afin d ’assurer que l’informatique soit utile pour tout le monde. À ce stade, tout le monde travaillait dans son coin. Le plus difficile fut donc de mettre sur pied un système d ’information avant de conce­ voir un système informatique. Il fallait voir le systè­ me étatique dans sa globalité, pas seulement les différentes administrations. Prenez l’exemple du fichier des immatriculations de véhicules. Ce fichier se trouvait sur cartes perforées, dupliquées à Sandweiler pour l’Administration des Contribu­ tions, les brigades de la Police, etc. Ces cartes ont commencé leur vie propre, l’information n’était jamais à jour. Aussi un fichier centralisé donnant accès à toutes les administrations concernées par ia voiture1 faciliterait-il énormément la vie


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de tous. Néanmoins, mettre en place un tel système, ramifié et interactif, était loin d ’être facile. La mission du CIE était donc de voir au-delà de l’administration afin de pouvoir aider mieux servir les utilisateurs”. Le temps passé au CIE fut celui des grands systèmes centralisés "main frame", un monde com­ plètement isolé de celui des ordinateurs que tout un chacun croit connaître à l’âge de la société (mobile) de l’information. Ce sont des systèmes énormes, capables de réaliser des centaines de processus en parallèle. Le cerveau se trouve dans un système centralisé, les terminaux ne servent que d'interface à l’homme. Si l’on débranche les terminaux de leur centrale, ils ne servent plus à rien.

“QUAND JE SAIS COMMENT CELA FONCTIONNE, JE PERDS UN PEU L’INTÉRÊT” "En ce qui concerne le PC, je n’ai pas vécu son apparition en tant que directeur du CIE, néanmoins j ’avais des discussions avec IBM qui continuait à privilégier la conception 'main frame'. Avec leur système Virtual Machine, le terminal était à même d’exécuter un processus sur le 'main frame'. Néanmoins, ce développement n ’était pas fructu­ eux. C'est le PC qui s'est imposé". En 1985, Edmond Toussing fait son retour à la Poste. “Quand je sais comment cela fonctionne, je perds un peu l ’intérêt, explique-t-il. Je m ’y connais­ sais dans les réseaux, j ’avais des bonnes notions en informatique, mais j ’étais tenté par la gestion d’une grande entreprise. Le management m ’intéressait énormément, surtout que je savais (connaissant l’entreprise) à quoi je m ’engageais".

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Avec le recul, il est satisfait du résultat : "Je suis content d ’avoir pu accomplir un travail créatif, un processus qui a été accéléré par la transformati­ on de l ’administration en entreprise publique. L’administration ne sait que faire des calculs de ménagère pour le budget de l'Etat alors que dans une entreprise il faut rentabiliser. C ’est la fonction de manager qui m ’a toujours fasciné". Pourtant, Edmond Toussing part à la retraite avant le terme de son mandat, qui n’expire qu’en 2004. Pour le directeur général, qui a fait part à son conseil d'administration de sa décision de partir pour le 1 er janvier 2002, il s’agit d ’un décision per­ sonnelle "J’avais toujours prévu de partir à la retrai­ te entre 60 et 65. Je ne veux pas rester jusqu’au dernier jour possible. Ceci donne l’impression que l’EPT arrêtera d ’exister sans moi, ce qui n’est évi­ demment pas le cas. C’est pour moi un moment propice de partir après 16 ans de service. Je vou­ drais maintenant suivre mes intérêts personnels, alors que je suis encore en parfaite santé". Pour le directeur général, l’image de sa retraite n'est pas encore clairement dessinée, mais il sait qu’il ne va pas peupler les galeries de ses œuvres : "Je ne suis pas un artiste et je n’ai pas de prétenti­ ons dans ce secteur. Evidemment, je ne vais pas complètement perdre de vue le secteur, mais ce ne sera plus ma première occupation. Jusqu'ici, je n ’a­ vais pas trop le temps de m ’adonner à des loisirs, je fais un peu de sport, de la natation pour garder la forme et j ’aime bien la nature et mon jardin. C ’est bien différent de ce que je fais actuellement. De plus, j'aime voyager, découvrir du nouveau me pas­ sionne. Mon intérêt pour les nouvelles technologies commence à faiblir. Comme je l ’ai déjà dit, quand je sais comment quelque chose fonctionne, je perds la passion et j'essaie de trouver un nouveau défi“. ■ paperJam 12.2001

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La Lorraine revendique le haut débit pour tous -> Après la C om m unauté Urbaine du Grand Nancy, d ’autres co lle cti­ vités locales lorraines cherchent à se doter d ’infrastructures de té lé ­ com m unication à haut débit. Leur objectif: rendre attractif leur territoi­ re auprès des opérateurs afin d ’éviter la fracture num érique. TEXTE GAËL CALVEZ PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ)

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D’ici à fin 2001, France Télécom s ’est engagé à couvrir (seulement) 65% de la population française avec son offre ADSL, soit un peu moins de 10 % du ter­ ritoire français. En effet, l’ADSL coûte à l’opérateur historique 400 millions d ’Euro sur 20002002. Pour desservir toute la France, il lui faudrait équiper ses 12.000 centraux téléphoniques de "DSLAM”, armoires de modems ADSL, à raison de 152.450 Euro chacune... Aujourd’hui, la Lorraine n’est ni un pôle privilégié, ni un pôle d ’exclusion numérique. Dans les départements de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, 21% et 43% de la population ont accès à l'Internet rapide. En Meuse et dans les Vosges, la proportion varie entre 15 et 21% (1). Mais qu ’en sera-t-il d ’ici quelques années? La Lorraine, comme beaucoup d ’autres régions fran­ çaises, risque une “fracture numérique” entre d ’un côté des zones attractives qui bénéficie­ ront du haut débit et, de l’autre, des territoires jugés "non ren­ tables“ (zones rurales et périurbaines) qui seront délaissés par l’Internet rapide et menacés par "Au­ des délocalisations. jourd’hui, l’écart de coûts pour l’accès aux hauts débits varie de 1 (zone où il y a de la concurren­

ce) à 3 (zone où il n’y a pas de concurrence). Dans les trois à cinq ans à venir, lorsque les opé­ rateurs s ’intéresseront aux plaques urbaines, l ’écart passera de 1 à 5", affirme Jean-Charles Bourdier, délégué général de la Communauté numérique interac­ tive de l’Est (CNIE), directeur du développement du Républicain Lorrain et président de la mission haut débit auprès du secrétariat d ’Etat à l’industrie.

LES POLITIQUES RELÈVENT LE DÉFI Cet enjeu territorial n’a, évi­ demment, pas échappé aux col­ lectivités locales françaises; leur mission consistant à s’occuper de l'aménagement du territoire et à en assurer le développement économique. Mais ce n’est très récemment que l’Etat leur a reconnu le droit de se doter d ’in­ frastructures de télécommunica­ tions à haut-débit (loi du 28/06/2001). Pourtant, dès les années 90, certaines collectivités locales s’étaient montrées auda­ cieuses. Parmi elles, la Commu­ nauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN), une structure intercom­ munale qui regroupe vingt com­ munes de l’agglomération nancéenne, soit 265.000 habitants.

En décembre 1996, celle-ci prenait l’initiative de construire son propre Réseau Métropolitain de Télécommunications (RMT), une boucle locale en fibres optiques qui propose du très haut débit (jusqu’à 1 GigaBit/s). La première phase, dite RMT1, comptait 33 km de gaines et 2.000 km de fibres. La seconde, dite RMT2, y ajoutait l’année sui­ vante 45 km de gaines et 3.000 km de fibres. Attaquée en justice par France Telecom, la collectivité avait dû établir un constat de carence d ’offres pour justifier sa construction. "Aujourd’hui, ce réseau est mis à la disposition du GFU universitaire (2), avec 46 sites, du GFU de la Communauté Urbaine, avec 35 sites qui seront prêts d ’ici la fin de Tannée, et une troisième catégorie d ’usagers constituée d ’opérateurs, de four­ nisseurs d ’accès et de clients pri­ vés qui demandent des liaisons pour deux ou trois sites”, précise Daniel Thiriet, chargé des télé­ communications à la CUGN. Les opérateurs en question: Internext, Kaptech et la SEM Câble de l’Est. Cette initiative a depuis fait des émules auprès d ’autres villes en Lorraine avec chacune une problématique territoriale adap­ tée.


UN VECTEUR DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE C’est le cas pour Bar-le-Duc dans la Meuse. Depuis 1993, cette ville s’est associée à Saint-Dizier (Haute-Marne) et à Vitry-leFrançois (Marne) dans un réseau de villes: le Comité de promotion du triangle. Créé dans le souci d ’assurer le développement d’un territoire (les trois villes sont équidistantes de 25-30 km), ce réseau mène des actions concrètes de coopération en matière d ’écono­ mie, de culture, de tourisme... et depuis peu de haut débit. “En tant que villes moyennes, on aurait été à l’écart des infrastructures. Chacune de nous, seule, n’inté­ resse pas les opérateurs. Alors qu’à trois, nous représentons 200.000 habitants", justifie Frank Merelle, directeur du Comité. D’un montant de 4,5 millions d’Euro, l’infrastructure prévue est une boucle radio inter-ville en fibre optique. Son exploitation com­ merciale sera confiée à un tiers

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FirstM ark à Nancy Le 15 octobre 2001, FirstMark Communications France, opérateur de BLR (technologie p a r ondes hert­ ziennes) inaugurait sa première Boucle Locale Radio en Lorraine, à Nancy. Depuis, son réseau couvre douze com ­ munes de l'agglomération nancéenne. S ’adressant plus particulièrem ent aux PME-PMI, FirstMark propose un dé bit de 1 M bits/s avec une garantie de 64 K bits/s p o u r 290 euro / mois (offre

exploitant qui, en contrepartie, devra reverser une redevance annuelle au Comité. Un audit était en cours fin octobre pour connaître les besoins des acteurs du territoire afin de démarrer le plus vite possible. C’est dans un contexte analogue de proximité géographique que Metz, Trêves, Sarrebrück et Luxembourg ont décidé de s’associer pour créer, le 26 février 2000, un réseau de coopération transfrontalière. Seule différence majeure: cette Quattropole s’est fixé comme premier objectif l’amélio­ ration des infrastructures de télé­ communication et des nouveaux médias (3). Dans un article du Républicain Lorrain daté du 21 septembre, Paul Helminger, le maire de Luxembourg, expliquait qu’un réseau haut-débit rendrait enfin possible "l’établissement d’une métropole virtuelle dans [la] Grande Région". Un mois plus tard, le processus était lancé. Le 23 octobre, les quatre maires signaient à Luxembourg une déclaration d’intention avec trois opérateurs de télécommunica­ tion: le français CegetelTélécommunication Dévelop­ pement, l’allemand VSEN et le luxembourgeois Cegecom. Ré­ unis en consortium, ces derniers prévoient de relier les infrastruc­ tures des quatre villes et d ’offrir, dès janvier 2002, des services à des prix inférieurs aux tarifs inter­ nationaux. Près de 15.000 clients sont attendus, principalement des entreprises de la Grande Région transfrontalière. Quel que soit aujourd’hui l’exemple retenu, il apparaît clai­ rement que nombre de com ­ munes lorraines ont compris la nécessité de se doter d ’infra­ structures de télécommunica­ tions, seul moyen d ’attirer les opérateurs.

LES DÉPARTEMENTS LORRAINS REVENDIQUENT LE HAUT DÉBIT Il en est de même, depuis peu, pour des territoires beaucoup plus vastes comme les départements. Celui de la Moselle l’illustre assez bien. En juillet dernier, il rendait public son projet de création d ’un backbone de 510 km d ’ici fin 2003. Estimé à 80 millions d'Euro, le tracé de la boucle a été conçu pour qu’il n’y ait aucune zone de peuplement ou d ’activité à plus de 15 km d ’un point de raccorde­ ment. “Nous sommes partis du constat, fait au dernier semestre de Tannée 1999, qu’il n’existait aucune plaque ATM en Moselle, alors qu’il y en avait en Meurtheet-Moselle, notamment à Nancy" rappelle Patrick Bigot, directeur des réseaux et des systèmes d ’in­ formation du Conseil Général de la Moselle - bien conscient qu’en Sarre, région frontalière, les tarifs actuels de communication, via le haut débit, sont inférieurs de 40 % aux prix français. Au début de l’année 2000, une double étude quantitative (com­ bien d’infrastructures haut débit sur le territoire?) et qualitative (quels besoins en haut débit?) a été confiée à Alcatel et réalisée par la Communauté numérique interactive de l’est. Présidée par Jean-Marie Rausch, maire de Metz, cette association rassemble 80% de la population mosellane, acteurs socio-économiques privés et publics. Dix-huit mois plus tard, l’enquête a révélé une forte atten­ te des mosellans en matière de haut débit. "Le Conseil général de la Moselle a choisi d ’intervenir sur les infrastructures avec deux objectifs: instaurer les condi-

Débiplus). Elle propose aussi un service d ’accès à haut débit qui va de 1 à 4 M bits/s avec une garantie de 128 Kbits/s à 2 M bits/s. À titre de com pa­ raison e t selon cet opérateur, le charge­ m ent d'une présentation PowerPoint de 30 pages incluant tableaux, graphiques et dessins passerait de 5 min 40 s. avec un modem 56 bits/s à 1 min 36 s. avec sa BLR en 128 Kbit/s, e t à 6 s. avec sa BLR en 2 Mbits/s. ■

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“Aujourd’hui, la Lorraine n’est ni un pôle privilégié, ni un pôle d’exclusion numérique. Mais qu’en sera-t-il d’ici quelques années ?”


ON tions d’une vraie concurrence entre opérateurs en Moselle et lut­ ter contre le risque de fracture numérique", souligne Patrick Bigot. Il appartient désormais aux communautés de communes membres de la CNIE de se rac­ corder par la suite au backbone en choisissant la technologie qui leur convient (ADSL, BLR, câble...) en fonction de leurs prio­ rités: accès PME-PMI, Internet citoyen, valorisation d ’infrastruc­ tures existantes... Enfin, on peut supposer que cette boucle se prolongera dans les pays fronta­ liers avec la Moselle. Si ce dépar­ tement fait aujourd’hui figure de précurseur, il ne doit pas, pour autant, faire oublier les projets des trois autres départements lorrains. En octobre dernier, le Conseil général de la Meuse a confié une étude au cabinet Iksen afin de définir des scénarii viables écono­ miquement pour le département; les élus doivent faire le choix début février 2002. Ce rapport devra déterminer s’il est possible de mettre en place un réseau, sous quelle forme et pour quels besoins. Au Conseil Général des Vosges aussi, l’objectif haut débit s’affirme. Action ponctuelle cet été avec un cyber-bus parti distri­ buer Internet avec le satellite jusque dans les coins les plus reculés des Vosges; action à long terme avec un plan de déploie­ ment sur cinq ans. Entré dans sa phase active en juin, ce plan concernera les collèges, les zones artisanales et les zones écono­ miques du département. Une réunion doit avoir lieu prochainement avec les 515 maires du département. De son côté, la Meurthe-et-Moselle est encore dans une phase de réflexion avant quelque chose de plus concret d ’ici janvier 2002. Si le haut débit a rouvert le débat de l’aménagement du territoire, il a aussi permis aux départements de rappeler leur vocation d ’amé­ nageur du territoire. Ceci dit, n’est-on pas en train d ’assister à une multiplication désordonnée de réseaux à haut débit où chacun cherche à mettre en valeur "son" territoire? Pour Nicolas Regrigny, directeur du développement économique de l’ADUAN, les réseaux n’ont aucu­ ne chance d ’entrer en concurren­ ce: "Le RMT, c'est de la fibre

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WEB

Le haut débit en France www.datar.gouv.fr Présenté par le gouvernement, réuni en Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) le 7 juillet à Limoges, ce rapport s ’est fixé "comme objectif la disponibilité d’une offre de connexion moyenne à 2 Mbits/s. à un coût abordable sur l’en­ semble du territoire à l’échéance 2005". Le gouvernement a décidé d ’octroyer 10 milliards de francs français de prêts bonifiés de longue durée et la Caisse des dépôts et Consignations, 1,5 milliard.

www.telecom.gouv.fr Dans ce rapport "Réseaux à haut débit: nouveaux contenus, nou­ veaux usages, nouveaux services", remis en septembre 2000 au secré­ taire d ’Etat à l ’industrie, Jean-Chartes Bourdier démontre notamment que l ’accès aux services de télécommunication conditionne le maintien - ou le départ - des entreprises et donc des emplois.

www.conseil-economique-et-social.fr Il s ’agit du rapport "Haut débit, mobile: quelle desserte des terri­ toires?“, d ’André Marcon présenté le 21 juin 2001 au Conseil Economique et Social. Il appelle à l ’implication forte de l'Europe, de l ’Etat et des collectivités locales en vue d ’une desserte équitable du ter­ ritoire. ■

“Si le haut débit a rouvert le débat de l’aménagement du territoire, il a aussi permis aux départements de rappeler leur vocation d’aménageur du territoire” optique, donc une qualité de ser­ vice irréprochable destiné à de grosses utilisations. La BLR de FirstMark [cf. encadré page pré­ cédente] est suffisamment fiable pour convenir aux PMEs et elle coûte moins cher", précise-t-il. Pour Jean-Charles Bourdier: “Plus on sera nombreux dans une partie territoriale, plus il y aura d ’interconnexions et plus la force d’attraction sera importante“. La Région Lorraine a, de son côté, prévu de jouer un rôle de coordi­ nateur. L’autre interrogation, plus dif­ ficile à résoudre, concerne les usages qui seront faits des hauts débits. Certes, de plus en plus d ’entreprises manifestent leur besoin de télécharger des docu­

ments volumineux, de transférer des fichiers, de visualiser de la 3 D... Des applications plus pointues encouragent aussi le développe­ ment du haut débit: la visioconféren­ ce, la télémédecine, l’e-learning... Mais les citoyens veulent-ils du haut débit alors qu’un seul Français sur cinq est connecté à Internet et que seulement 6% des foyers disposent d ’une connexion rapide (4)... C’est bien une réflexion sur les usages et les contenus à fournir qui devra désormais s’imposer. ■ (1) Sources: Tactis, Insee et France Télécom (juin 2001). Ces chiffres prennent en compte l’offre proposée par France Télécom, leader dans ce secteur. (2) Groupe fermé d’utilisateurs. (3) Les autres thèmes: l’offre Internet et Intranet du Quattropole, le tourisme et la culture, la mobilité et les moyens de paiement. (4) Le Monde 06/09/2001 : sondage CSA publié en août 2001 par le ministère de l’économie des finances.

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-> La mise en place, par l'Ordre des Avocats du Barreau de Luxembourg, de comptes tiers au Luxembourg ne plaît pas à tous ses membres. Ce sera au Tribunal Administratif de trancher. TEXTE JEA N -M IC H EL G AUDRON

“ HOTOS JEANINE UNSEN (BLITZ)

Des avocats engageant des procédures contre d'autres avocats, hors contexte purement discipli­ naire: voilà qui n'est pas dépourvu d'un certain piment... C'est pourtant ce qu'est actuellement en train de vivre le Barreau de Luxembourg, dans le dossier visiblement très sensible de l'introduction de comptes-tiers pour les avocats. Il s'agit, pour eux, conformément à un règlement arrêté par le Conseil de l'Ordre le 21 juin dernier, entériné par l'assemblée générale du Barreau du 4 juillet et diffusé dans une circulaire datée du 27 juil­ let, d'ouvrir un compte exclusivement dédié au maniement des fonds appartenant à des tiers.

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Le modèle retenu s'inspire très largement de celui adopté en Belgique ou en France, mais avec une différence non négligeable: les négociations menées auprès des banques de la Place ont permis au Conseil de l'Ordre d'obtenir, pour les avocats, des conditions particulièrement favorables... non seulement en ce qui concerne les taux, mais aussi dans la liberté de choix de la banque dépositaire de ce compte. Et, tout naturellement, l'anonymat du versement des intérêts est garanti, dans le plus strict respect du secret professionnel. Si la circulaire émise par le Bâtonnier de l'épo­ que, Me Nicolas Decker, rendait obligatoire cette pratique pour l'ensemble des membres du Barreau,


un recours en annulation déposé auprès du Tribunal Administratif par l'Etude de Me Gaston Vogel dès le 10 août, aurait pu quelque peu perturber sa mise en application. Pour autant, le Conseil de l'Ordre ne s'est pas arrêté à cette procédure en cours et a décidé de maintenir l'entrée en vigueur du règlement pour le 1er janvier 2002. Quelques conventions ont déjà été signées auprès de banques agréées par l'Ordre. "Mais quoi qu'il en soit, même si le recours devait aboutir, ce n'est pas l'existence même des comptes-tiers qui serait remise en cause. Seulement la destination des intérêts créditeurs" précise l'actuel Bâtonnier du Barreau de Luxembourg, Me Thielen, qui est entré en fonctions le 15 septembre dernier.

PLUSIEURS MILLIONS DE FRANCS EN JEU En matière d'établissement de comptes de tiers, le Luxembourg ne fait pas partie des pionniers en la matière, loin s'en faut, le système étant déjà large­ ment éprouvé chez nos voisins français, belges ou allemands, pour ne citer que les principaux. Si un bon nombre d'avocats luxembourgeois disposent toutefois déjà de tels comptes, bien souvent, donc, il n'existe qu'un seul compte en banque utilisé tout aussi bien pour le propre financement du fonc­ tionnement de leurs cabinets, mais aussi pour y recueillir l'argent en transit, typiquement les

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indemnités que versent des parties "adverses" à destination d ‘un client. À charge pour ces avocats, ensuite, de reverser cet argent "dans les meilleurs délais", déduction faite, évidemment, des frais et honoraires. Cette disposition ne s'applique toutefois pas à des avocats mandatés en tant que curateurs, liqui­ dateurs, commissaires à la gestion contrôlée ou séquestre ou amiable. Si la théorie est donc on ne peut plus limpide, la pratique, en revanche, n'est pas exempte de tout ris­ que de dérapage, ne serait-ce que par la tentation évidente de se servir des différentes sommes cumulées - et qui peuvent représenter des montants parfois colossaux compte tenu du nombre de clients de certaines études d'avocats - pour un usage "interne", au détriment du client qui doit parfois attendre bien plus longtemps que ces "meilleurs délais" avant de toucher ce qui lui est dû. "Actuellement, reconnaît Me Pierre Thielen, je passe une grande partie de mon temps à réclamer l'argent pour le compte de clients qui se plaignent". Son prédécesseur, Me Decker, évoquait “des édrives” constatées ces derniers temps. Si la mise en place de ces comptes de tiers n'est, en rien, une garantie absolue d'accélérer les démar­ ches de paiement des clients, on peut toutefois sup­ poser que l'avocat n'aura désormais plus de raison particulière de faire traîner les choses. Outre un souci évident de transparence qui ne peut être que profita­ ble aux justiciables, le bon fonctionnement du Barreau en lui-même est directement en jeu via ce système, dans la mesure où la directive prévoit que les intérêts créditeurs nets produits par ces comptes-tiers reviennent directement à l'Ordre. Pris individuellement, les montants en jeu de ces intérêts peuvent, bien évidemment, sembler ridicu­ les, puisque l'argent n'est censé transiter que quel­ ques jours sur le compte. Mais en le multipliant par le nombre de clients et le nombre d'avocats, on par­ vient à un montant final qui est tout sauf quantité négligeable. "A titre de comparaison, pour des Barreaux de tailles comparables comme peuvent l'être ceux de Namur, Charleroi ou Liège, on peut arriver à des sommes de trois à six millions de francs sur l'année" explique Me Thielen. On comprend d'autant mieux l'impact que cela peut avoir sur le fonctionnement du Barreau de Luxembourg, dont le budget annuel avoisinant les 25 millions de francs est quasi intégralement couvert par les seules cotisations des membres, les subven­ tions accordées par l'Etat représentant largement moins de 1 %.

FORMATION CONTINUE ET EXTRANET Ainsi, pour le Barreau, cette manne s'avérerait pour le moins providentielle, surtout au regard des nombreuses am bitions de développement affichées pour lui rendre ses lettres de noblesse partiellement érodées avec le temps, et lui permet-

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“Actuellement, je passe une grande partie de mon temps à réclamer l’argent pour le compte des clients qui se plaignent” ME PIERRE THIELEN

trait aussi de maintenir une politique de stabilité en matière de cotisation auprès de ses mem­ bres. La circulaire précise clairement que les fonds recueillis sont destinés à financer, notamment, une “assurance indélicatesse" (laquelle repré­ sente un montant d ’un million de francs par an), mais touchent aussi et surtout deux grands chantiers en cours, qui tiennent particulièrement à cœur à Me Thielen, dans la continuité de l'ac­ tion entamée par son prédécesseur: d'une part la formation continue des avocats, sur la base, en moyenne, d'une vingtaine d'heures de cours obligatoires sur trois ans afin d'adapter leurs connaissances aux dernières évolutions de la législation; et, d'autre part, la mise en place d'un réseau informatique hautement sécurisé de type "Extranet" permettant une meilleure liaison entre chacun des membres. Ce système de communications électronique permettrait un grand gain de temps et d'argent (pour la seule diffusion des circulaires officielles, il n'en coûterait plus que 1.000 francs par an et par avocat, contre le double, actuellement, par la voie traditionnelle imprimée et postée) pour la diffusion ou l'échange de documents. Avec aussi, en ligne de mire, la création d'une banque de données des jugements rendus, accessible sur le site du Barreau (www.barreau.lu). L'affaire est toutefois encore loin de passer devant les juges du Tribunal Administratif qui, à l'heure actuelle, ne dispose que du seul recours déposé par l'Etude Vogel. Le mémoire, que prépare la défense du Conseil de l'Ordre, assurée par Me Dean Spielmann, doit être déposé, quant à lui, avant le 15 décembre. Me Thielen avoue cependant attendre “dans la séré­ nité" la suite des événements. ■


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ou comment etre e meille rs -> International Electronics & Engineering (IEE) a trouvé dans le m arché autom obile le berceau de son exceptionnelle croissance. TEXTE FRANÇOISE WEBER PHOTOS PATRICK MULLER (BLITZ)

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IEE a le vent en poupe. Cette entreprise, très jeune pourtant, a d'ores et déjà relevé le défi de la diversification dans des produits de haute technologie industrielle, et tout indique que l'avenir lui sourira davantage encore. Pourtant, les fées qui s'étaient penchées sur son berceau il y a une douzaine d'années, étaient celles de la récession et des crises. C'est la crise de l'acier, en effet, qui a associé l’ARBED et la SNCI dans une S.à r.l. (InvestAR), en vue d'explorer les possibilités de rebondir dans des secteurs non reliés à l'acier. Une société américaine était prête à céder, pour l'Europe, une licence de ses produits : c'est ainsi qu 'e st née IEE, International Electronics & Engineering, qui a développé de nombreuses petites applications technolo­ giques de pointe pour les sec­ teurs informatique et médical. L’inventivité naît des crises, et le secteur des nouvelles techno­ logiques était porteur. Mais après quelques années, il a fallu

se rendre à l'évidence : le volume d ’affaires était insuffisant. L'inventivité n'est rien sans un sens aigu du marché... IEE s'est donc employée à aiguiser le sien. L'opportunité de développe­ ment s'est présentée sous la forme d'une question écono­ mique posée par des assureurs allemands. Puisque tous les air­ bags se déploient en cas de choc, il faut remplacer ensuite l'entièreté du tableau de bord : existerait-il un système qui évite le coût d'une réparation complè­ te, s'il n'y avait pas de passa­ ger? Parmi toutes les solutions proposées, celle d'IEE était inno­ vante et surtout bon marché. Le coup d'essai fut un coup de maître : avec les capteurs de présence d'un passager qui contrôlent le déploiement de l’airbag, produits dès 1994 pour BMW, l'entreprise passe, la même année, d'une vingtaine à une centaine de personnes. Et très vite, au souci économique auquel répondait cette technolo­

gie (le déploiement ou non de l'airbag) s'est associé celui de la diminution des risques corporels (la force de déploiement la plus adaptée possible). Cette préoc­ cupation est devenue prioritaire pour IEE. C'est donc dans la sécurité automobile que l’entreprise a trouvé son plein épanouisse­ ment. Le volume utile a très rapi­ dement été atteint, puisque l'en­ treprise répondait simultanément à un double enjeu: sécuritaire pour les usagers, et économique pour leurs assureurs comme pour les constructeurs automo­ biles qui y trouvent un argument de vente. Voilà donc ouvertes toutes grandes les portes d'un marché aussi considérable que récur­ rent. Car c'est avec l'idée de cap­ teur qui ne déclenche l'airbag qu'en cas de présence d'un pas­ sager que commence l'épopée du succès. Après BMW puis Mercedes (dont la totalité des voitures recèle un produit paperJam 12.2001

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innovations - ou leur combinai­ son - ont donné naissance à des produits de plus en plus élabo­ rés. Par exemple, les capteurs qui indiquent le degré de sévéri­ té de l'accident, de façon à y adapter la force de déploiement de l'airbag. Plus complexe enco­ re, l'adaptation au type de per-

-> IEE !), c'est l'industrie auto­ mobile tout entière qui leur a emboîté le pas. La succession d'innovations technologiques qui a suivi n'est d'ailleurs pas passée inaperçue : IEE a été récompensée à plu­ sieurs reprises par un Prix de l’Innovation Industrielle. Les

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Qu'est-ce qu’ils fabriquent ? IEE produit principalem ent des capteurs pour l'industrie automobile. Ces capteurs transmettent des informations à des unités de contrôle, celles des airbags p a r exemple. Parmi les produits-phares qui ont successivement contribué à la réputation de l ’entreprise: - le PPD, Passenger Presence Detection, perm et le contrôle du déploie­ m ent des airbags du passager : si sa place est vide, le coûteux rempla­ cem ent des airbags est ainsi évité; - le CPOD, Child-Seat Presence and Orientation Detection, va plus loin en apportant une réponse sécuritaire : p o u r éviter que des bébés soient tués par la violence de déploiem ent des airbags, un résonateur dans le siège d'enfant en indique la présence et l ’orientation; - l'OC, Occupant Classification, est une autre prise en com pte sécuritai­ re qui perm et d'adapter la réponse de l ’airbag comme celle du tensionneur de ceinture à la corpulence du passager. Celle-ci est déterminée pa r la masse et par l ’empreinte sur le siège du postérieur (notamment l'espace entre ischions): - le TOP, Total Occupant Recognition, rend l'airbag "intelligent" : il tient com pte d ’un maximum de données com me la taille, le poids, la forme et la position de l ’occupant du siège; - l ’ATP, AntiTrap Protection, qui perm et d ’éviter les pincements p a r les vitres ou le toit ouvrant en détectant les résistances lors de fermetures automatiques: - le SBR, Seat Belt Reminder, perm et de com biner la détection d ’un passager et l'absence de bouclage de ceinture à un système d ’alarme impérieux. En dehors du monde automobile, IEE propose également des com bi­ naisons de technologies pointues. Sa Business Unit q u ’est LuSense, par exemple, développe Tactivation pa r la pointe d ’un stylo avec connexion informatique, destinée à l'utilisation de l ’agenda ou du courrier électro­ nique, et dont la production est prévue p o u r Tan prochain. ■

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sonne présente sur le siège : plu­ tôt qu'une réponse standardisée, donc moyenne, les capteurs peuvent susciter une réponse adaptée aux petites corpulences (femmes et enfants, le plus sou­ vent), et même, pour certains constructeurs, aux grands gaba­ rits. On peut donc dire que c'est son inventivité, gérée avec un réel sens du marché, qui a valu à IEE cette progression fulgurante. Concrètement, inventivité et sens du marché reposent sur deux choix stratégiques fonda­ mentaux. D'une part, les colla­ borateurs de l'entreprise ont et développent un grand potentiel de créativité; d'autre part, les clients recherchés sont les lea­ ders de leur marché, avec les­ quels IEE étudie en partenariat le développem ent de nouveaux produits. L'objectif est d'être le meilleur avec les meilleurs. Le meilleur avec les meilleurs collaborateurs, d'abord. Lorsque la réussite d'une entreprise tient à sa capacité à innover, la créati­ vité des collaborateurs est le bien le plus précieux. IEE cultive un subtil équilibre de passion et de dynamisme. La moyenne d ’âge actuelle ne dépasse pas 32 ans, et la formation du per­ sonnel est résolument technique et hautement spécialisée : on compte plus de 130 ingénieurs, chimistes ou physiciens parmi les 250 employés ! C'est là une combinaison qui favorise une grande rapidité d ’innovation. Mais si les compétences de base sont bien présentes, enco­ re faut-il qu'elles puissent s'ex­ primer. Cette gestion très


EN délicate donne un ton parti­ culier à la fonction de manager. Classiquement, la question est de savoir comment faire naître des idées, et les responsables d'une entreprise en sont souvent les moteurs. Chez IEE, la ques­ tion serait plutôt de savoir com­ ment sélectionner les bonnes idées et comment veiller à leur réalisation! Gérer l'abondance plutôt que gérer la pénurie, en quelque sorte. Dans ce rôle sti­ mulant, Hubert Jacobs van Merlen est donc un chief execu­ tive officer heureux... et entend bien cultiver cet esprit d'entre­ prise fait de com binaison de talents. Le meilleur avec les meilleurs clients ensuite. En recherchant un partenariat avec les leaders de leur marché, l'entreprise peut appliquer au mieux sa devise "l/l/e innovate for you". Par exemple, Mercedes voulait mettre fin à un effet pervers des airbags : celui, par leur violence même, de tuer les bébés. Il s'agissait donc de trouver un moyen de détecter un siège pour enfant ainsi que son orientation. Mission accom plie. Tous les véhicules de la marque en sont à présent équipés. Par ailleurs, des technologies peuvent être également dévelop­ pées en réponse à une problé­ matique plus large. C'est le cas par exemple de la détection de passager liée à celle du boucla­ ge de la ceinture de sécurité. Relativement peu sophistiqué, ce système intéresse un grand nombre de constructeurs auto­ mobiles et est promis à un très large marché. Pour 2002/2003, 2

à 3 millions de voitures pour­ raient en être équipées! Voilà un nouveau facteur de crois­ sance pour l'entreprise. La force acquise dans le secteur automobile (qui repré­ sente toujours 99% du CA) permet à présent à IEE de s'in­ téresser à d'autres secteurs. La toute nouvelle business unit LuSense part à la conquête de marchés prometteurs, avec la même stratégie de recherche d ’alliances dans des secteursclés avec des partenaires lea­ ders (Ericsson ou Logitech, par exemple) pour développer avec eux des solutions nova­ trices. Dans ces secteurs de pointe, l’objectif est de doubler le volume d'affaires chaque année pour les cinq ou six pro­ chaines années. Ainsi donc, à son tour, IEE cherche la diversification, non cette fois pour faire face à une crise, mais pour renforcer sa croissance et sa créativité. Le sérieux de la gestion comme l'esprit novateur n'empêchent pas le challenge permanent propre à toutes les sociétés à risque. IEE reste une société à risque, dans la mesure où elle est quasiment monoproduit, et ce dans un secteur où la concurrence comme la com ­ pétition avec d'autres techno­ logies sont fortes. Cependant l'avenir paraît. Forte de son savoir-faire particulier, et sûre que les besoins existent, les choses sont très simples pour l'entreprise: il suffit de trans­ former une demande en un client satisfait ! ■

C H I F F R E S

IEE, combien de divisions? Les 665 membres du personnel d'IEE se répartissent sur trois sites : au Findel, à Echternach et à Hauburn Hills (USA). Au Findel, 150 personnes se retrouvent dans le département Recherche & Développement, dans l'adm inistra­ tion, dans la direction générale ou dans le commercial. A Echternach se concentre la production, laquelle occupe, avec les services associés (qualité et commercial) près de 500 personnes. L'unité américaine, elle, n'em ploie p our le m om ent qu'une vingtaine de personnes à la recherche et au développement. Ces 665 personnes génèrent un chiffre d'affaires qui dépassera les 60 millions d ’Euro cette année. Il est vrai que plus de trois millions de voitures sont déjà équipées de p ro ­ duits IEE, et que la progression est prometteuse, pa r exemple par Télargissement du marché entraîné par le "Seat Belt Reminder", ou par Tinnovation de BMW qui équipe sa nouvelle série 7 de pas moins de 4 capteurs. Et les possibilités de diversification sont aussi grandes que la créativité de l'entreprise... *

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q u a lité , -> L’avenir appartiendrait-il aux entreprises certifiées ISO ? Afficher le logo ISO est devenu un m ust auprès des clients et fournisseurs. Mais com m ent obtenir ce gage de qualité? TEXTE O LIVIA ABEND ILLUSTRATION HI PHOTO JEANINE UNSEN (BLITZ)

La concurrence est rude, et la certification est un moyen apparemment idéal pour ressortir du lot. Pour preuve de la bousculade, le succès de la Journée de la Qualité du 18 octobre dernier (voir l'article y consacré dans notre numéro de novem­ bre), orchestrée par le Mouvement luxembourge­ ois pour la Qualité (CRP Henri Tudor), à laquelle pas moins de 200 entreprises de tous horizons étaient présentes.

UNE RÉVOLUTION? Jusqu'il y a peu, "norme" signifiait "paperasse procédurière" dans le chef des entreprises. Or les normes ISO 9000 - dédiées au management par la qualité, alors qu'ISO 14000 concerne le manage­ ment environnemental - actuelles demandent sim­ plement de définir les procédures ("qui fait quoi pour qui?") et les modes opératoires (“comment je fais") de l'entreprise lorsque cela s'avère utile. Marc Roure, Partner chez XL Consultants (XL Group) l'illustre ainsi : "lorsqu'ily a des risques dans une entreprise, il faut documenter ce qu'il faut faire en toutes circonstances. Mais ce n'est pas demandé pour les activités sans risque. ISO 9000 nouvelle version est en ce sens plus légère, infiniment interprétable, ce qui devrait emporter l'adhésion d'un certain nombre d'entreprises". La nouvelle norme est donc basée sur I"'esprit qualité" : approche processus, coût client et amé­ lioration continue sont ses chevaux de bataille, elle "fixe ces buts à atteindre sans en imposer les

moyens, si ce n'est un manuel et quelques procé­ dures", ajoute Pierre-Jean Graas, responsable de certification chez Escem.

UNE STAR ISO est internationalement reconnue, ce qui lui procure une certaine aura par rapport à des référen­ tiels maison ou autres. Maryse Talbot, responsable qualité de la société Wincap (production de bouchons et capsules), résume les raisons qui l'ont poussée à entamer la démarche - toujours en cours : "nous voulions une meilleure organisation de nos activités, une sauvegarde de nos méthodes de tra­ vail, des cellules de progrès incluant l'ensemble du personnel. La certification ISO nous a semblé une façon intéressante de procéder". Marc Roure résu­ me les principaux avantages de la "marque" ISO. Elle assure les clients et prospects de la qualité de l'entreprise, bien sûr, mais contribue également à diminuer le coût de la non-qualité: "le taylorisme ne contrôlait la qualité qu'en bout de chaîne. On con­ statait les rebus. Nous pouvons maintenant interve­ nir plus tôt pour réduire les risques, et donc réduire ces coûts". Basta, donc, les tâches à recommencer, retours de produits, réclamations, indemnisations, pertes de clients... Et Marc Roure de conclure: "le surcoût de la qualité que représente la démarche de certification puis, une fois acquise, les contrôles et inspections, est moindre que les économies réa­ lisées par la baisse des coûts à supporter en raison de la non-qualité".

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AVANT DE COMMENCER... La certification est un processus long (+/-18 mois), durant lequel les processus organisationnels et de production de l'entreprise sont remis en que­ stion, et il vaut mieux faire appel à des profes­ sionnels qui aideront l'entreprise à gravir les mar­ ches nécessaires à la délivrance du certificat par l'organisme de certification. Le consultant est un maillon intermédiaire essentiel entre la société et le certificateur. Sensibiliser, former, communiquer! Une fois contacté par un responsable qualité plus ou moins officiel de la société demandeuse, la première chose à faire pour le consultant est de sensibiliser et persuader la direction du bien fondé de la dém­ arche: "nous présentons à la direction les enjeux de la démarche qualité ainsi que les modalités de la version 2000 d'ISO explique Marc Roure. Chacun a ensuite la même vision de ce que ISO peut repré­ senter". Il faut donc d'abord que la direction s'engage afin que les autres membres de la société la sui­ vent. Si les chefs de service, relais entre le person­ nel et la direction, ne sont pas convaincus à leur tour, la démarche qualité n'est pas crédible. Il faut expliquer à ceux-ci les processus de fabrication d'un produit ou ceux qui génèrent un service. "Nous formons à la nouvelle norme des auditeurs internes et les responsables qualité, mais nous sen­ sibilisons également le personnel. Il faut utiliser essayer dès que possible que le manager lui-même soit capable de présenter les exposés en la matiè­ re".

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Un diagnostic qualité est ensuite mené afin de connaître les ressources dont dispose l'entreprise. "Nous mesurons son degré de maturité en matière de qualité, afin d'établir quel est l'effort à fournir pour la mettre au niveau des exigences ISO. Nous l'en informons et élaborons un plan d'action, tout en continuant à communiquer sur le sujet“, sché­ matise Marc Roure (voir schéma ci-dessous).

Diagnostic qualité

Plan

Communication

d'action

Sensibilisation Formation

49 37 37-1 - XL Consultants 16, rue Notre Dame, L-2240 Luxembourg Marc Roure 22 55 70 ■ Source: Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité

Mise en place du système

de m anagem ent p a r la qualité (SMQ):

Audits ->

internes

Audit en

->

blanc,

A U D IT

->

"test"

- Groupes d'analyse des processus

- Système d'audit qualité interne - Système d'am élioration continue - Systèm e d'écoute du client

Source: Marc Roure, XL Consultants

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Vient alors la mise en place du système de management qualité proprement dit. Des travaux sont menés par un groupe d'analyse des proces­ sus. Pour chaque produit ou service, un processus de réalisation doit être défini, et des dispositions d'organisation nécessaire pour assurer la qualité doivent être mises en place. Ces processus "ori­ entés clients" analysent l'enchaînement des actions visant à produire un résultat qui réponde à ses attentes ou besoins. On peut dès lors s'attaquer à la création du système d'audit qualité interne, collaboration étroite entre le consultant et le res­ ponsable qualité. S'ensuit la création du système d'amélioration continue, rendue possible par le recueil des sugge­ stions d'amélioration auprès des employés dont débouche un système d'actions correctives et préventives. Marc Roure ajoute: "signaler une anomalie ne doit pas être sanctionné, au contraire. La transparence de la direction à ce sujet est de mise". Nouvelle étape: la mise en place du système d'écoute client, ou comment identifier ses besoins et attentes implicites et explicites, définir quelles relations entretenir en permanence avec lui, évaluer sa satisfaction. "Un tel système dépasse de loin le simple traitement des plaintes et réclamations", toujours selon Marc Roure.

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PASSAGE PAR LES AUDITS Un audit préparatoire avant la mise en relation avec le certificateur est obligatoire. L'auditeur inter­ ne a été formé, et peut donc "vérifier" que tout ce qui a été mis en place fonctionne et répond bien aux exigences qualités définies dans le système de management qualité. Des actions correctives peu­ vent à ce moment encore être prises. "L‘auditeur interne vérifie aussi l'efficacité de ce qui a été écrit: inutile d'alourdir une procédure si elle ne contient pas de risque", ponctue Marc Roure. L'audit inter­ ne dure de 3 à 6 mois, le temps de prouver que les actions correctives ont porté leurs fruits. Un rapport écrit prouvera le constat de conformité et d'effica­ cité des procédures pour la satisfaction client. L'entreprise est maintenant prête pour \"'audit à blanc", le test pour lequel le consultant propose l'intervention d'un auditeur agréé par un organisme de certification, qui va passer en revue tout le système mis en place. Une sorte de répétition générale avant l'audit de certification, avec remar­ ques et plan de mise à niveau de tout le système par rapport à la norme. Pierre-Jean Graas: "deux tiers des entreprises choisissent un audit à blanc. Mais nous proposons aussi à la société de remplir un questionnaire complet d'auto-évaluation. En fon­ ction, nous déterminons si nous pouvons commen­ cer un audit ou pas. Les entreprises qui remplissent le questionnaire sont en général sûres d'elles". Rendez-vous dès lors avec l'organisme certifica­ teur accrédité, reconnu au niveau européen et choi­ si librement par la société en fonction de son mar­ ché. Ainsi, Pierre-Jean Graas, explique: "si 100% de vos ventes sont faites en France, autant choisir un certificateur français. Par contre, une société à

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rue d'Arlon 53 B-1040 Bruxelles +32 2 238 24 11 - Bureau Veritas Quality International Belgium (BVQI) N V. Place Bara 26 Bte 17/19 B-1070 Brussels Nadine Henrard +32 2 520 20 90 - Eurosym President Kennedypark,27C B-8500 Coudrai +32 56 26 40 80 - LRQA France S.A. Tour Société Suisse 1, boulevard Vivier Merle F-69443 Lyon Cedex 03 Jean Boissinot +33 3 83 98 02 03 - SGS Quatitest 6, square Lamadine F-94237 Cachan Cedex +33 1 41 24 87 75 m Source: Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité

podée internationale se doit de choisir un organis­ me lui-même reconnu internationalement. L’Escem audite pour le TÜV, qui délivre par an environ 27.000 cedificats dans plus de 120 pays".

LES JOURS LES PLUS LONGS Comme les consultants qualité, les organismes certificateurs ne sont pas des gendarmes. Leur rôle est avant tout de conseiller et d'améliorer, en vue de délivrer le certificat. Là encore, le processus


T É M O I G N A G E S s'effectue en plusieurs étapes, mises à plat par Pierre-Jean Graas. L'entreprise envoie son système documentai­ re au certificateur, qui l'analyse afin de détermi­ ner que ce qui est écrit est conforme à la norme ISO. "Nous visitons l'entreprise une fois que tout est conforme, après avoir élaboré le plan d'au­ dit". “Nous"? Les auditeurs, qui justifient d'une formation théorique, mais aussi et surtout de 4 ans d'expérience professionnelle dans la bran­ che à auditer, et des connaissances constam­ ment remises à jour grâce à un contact avec la profession, afin qu'ils puissent parler le même langage que l'entreprise. L'audit dure généralement un à deux jours pour les PME-PMI, vérifiant l'application de ce qui est écrit dans le système documentaire. "La part de refus au 1er audit est passé de 1/3 en 1998 à 1/10 cette année. Les entreprises ont pris conscience qu'ISO est un outil d'amélioration qui facilite leur vie plutôt que quelque chose qu'ils doivent subir", continue Pierre-Jean Graas. Un bilan d'audit reprend non seulement les points forts et faibles perçus par le tiers certifica­ teur, des axes d'amélioration qui montrent la voie vers le progrès sans les imposer, mais encore les non conformités, qui doivent toutes être levées avant que le certificat ne soit accor­ dé. Certaines non conformités sont “non cri­ tiques", c'est-à-dire qu'elles ne respectent sim­ plement pas les règles fixées dans le système documentaire, d'autres sont "critiques", et met­ tent donc en cause la fiabilité de l'entreprise. Dans ce cas, soit il faut modifier l'écrit en fonc­ tion d'un écart constaté qui est conforme à ISO, soit il faut corriger un écart non conforme à ISO - souvent une mauvaise maîtrise documentaire systématique ou des équipements de contrôle non conformes. Une fois ces problèmes résolus, un prélève­ ment statistique via un échantillon représentatif peut avoir lieu, dans laquelle on vérifie si telle procédure constitue une non conformité, par rapport à quel élément de la norme, et comment on peut la contrer. Si tout va bien... vous voilà certifié ISO 9001 pour 3 ans, moyennant un audit annuel "d'entretien. "

CONSERVER LA DYNAMIQUE La certification n'est pas une fin en soi. Une fois le certificat acquis, encore faut-il continuer à “traquer" ce qui ne va pas, être vigilant même si tout va bien. Corriger et prévenir. Marc Roure insiste d'ailleurs: il faut continuer à mobiliser et motiver le personnel, le rassurer continuellement, répondre à ses questions, chercher la cause et non les coupables des dysfonctionnements, expliquer ce que la qualité apporte. "Pour éviter l'inertie, voire la résistance, en donnant confiance en la qualité", conclut le consultant de XL Group. Essentiel, vu que le certificat n'est pas recon­ duit dans 4 à 5% des cas. La raison principale? Le système s'est tout simplement dégradé... ■

Fernand Kieffer, responsable qualité, Mercedes:

“Nous sommes certifiés par ISO 9001 ancienne version depuis 1999, grâce à la volonté initiale de notre président et à l'aide d'un consultant. La certification selon la version 2000 est prévue pour janvier 2002. Partant du constat qu'il faut être toujours meilleur pour satisfaire le client, nous cherchons constamment les failles dans nos processus...on en trouve toujours. Nous avons également élaboré une enquête de satis­ faction client bisannuelle. La certification a per­ mis d'améliorer la satisfaction de nos clients aux niveaux de la vente et de l'apès-vente, notam­ ment pour ce qui est des processus de livraison et de réparation. Nous nous situons déjà un peu plus loin que la norme: l'obtention du certificat n'est pas du tout une fin en soi”.

Jean-Claude Künsch, assistant qualité, Imprimerie Centrale:

"Notre direction a déclenché le processus de certification en juin 1999 parce qu'elle désirait assurer une bonne qualité en permanence. Résultat: nous avons été certifiés pour l'en­ semble de nos services en janvier 2001. Ce pro­ jet aurait été irréalisable sans l'aide d'un consul­ tant externe. Le logo ISO que nous arborons depuis constitue un label de qualité, un véritable effet publicitaire. La certification nous a amenés à revoir notre manière de travailler, à réorganiser, mieux structurer certains de nos services notamment celui des publications électroniques - de sorte que nous disposons à présent d'une meilleure traçabilité de l'ensemble de la com­ mande, d'un meilleur flux. Concrètement, notre taux de rejets s'est aussi fortement réduit, entraînant une réduction des coûts...et donc un gain en efficience". ■ paperJam 12.2001

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SEARCH: Search fo r ta le n t n o t p resent in te rn a lly or th a t is req uired in an u rg e n t tim e fra m e

Jeremy Holmes

Eric Busch

Lui Yeung

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Business Intelligence Director UK

Enterprise Solutions Director FR / LUX

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Tim e-O ff

Expo, Automobile, Concert, Resto-News, Mode, Livres, Vins, Musées, Bédé, CD, Recette, Dormir, Oenologie, Rencontre, Cuisine, Jeu, Gadget TEXTF OLIVIA AREND, JACQUES DEMARQUE, JEA N-M ICH EL GAUDRON, M IKE KOEDINGER, DAVID LAURENT, VINCENT RUCK PHOTOS V INCENT RUCK, JEANINE UNSEN (BLITZ)


NEW CHEROKEE -> AUTO M O BILE -> La nouvelle Jeep Cherokee est arrivée aux garages Norbert Bestgen (45 25 26 1), Marco Ferrari (81 70 65) et Jean Ries (57 58 58). Un 3,7 L V 6 sous le capot (211 che­ vaux), une nouvelle suspension à roues indépendantes qui perm et une conduite “à un doigt" sur tous les terrains, un confort et des finitions à faire pâlir de jalousie votre berline. La légendaire Cherokee du constructeur américain Jeep (gp... general purpose... tou t usage) se paie un petit lifting bien m éri­ té. Côté équipem ent, c ’est le luxe à l’am éricaine avec sellerie cuir partielle, alu brossé, élargisseurs d ’ailes... La frim e noble!

-> EXPO-> B/C2, la galerie d 'a rt et de création que l'on d o it à JohannsThe'd et Seil Sascha, accueille ju squ 'a u 2 décem bre le sculpteur Jhem p Bastin, qui dessine à la tronçonneuse et peint au feu, et le photographe français Yvon Lam bert, d o n t les œ uvres reflètent la sensibilité et la générosité de sa vision du m onde qui l'entoure. B/C2, 63 route de Dudetange à Bettembourg. Ouvert ie jeudi, de 18h00 à 22h00; le vendredi de 18h00 à 24h00; le samedi de 14h00 à 24h00 et le dimanche de 14h00 à 22h00.

T h e y lo ve life! -> C D Le "britishissim e '1 Jarvis C ocker nous revient avec un 3e album : "We Love Life". Un album nettem ent plus orchestral, bien loin du kitchissim e "C om m on People" ou de l’extrêm e "This is H ardcore". Des m élodies et des arrangem ents plus travaillés, une recherche instrum entale plus élaborée, et le retour de S cott W alker à la pro d u ctio n ... presque un classique pop déjà!

Kat O nom a et Aston Villa

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-> C O N C E R T A Petite salle de concert dans l'om bre du G alaxie à Am néville, l'After Club, qui s'est notam m ent offert le 1er novem bre la venue des Silencers, accueille le m ercredi 21 novem bre à 21 heures les strasbourgeois de Kat O noma, à l'univers som bre et surréaliste, naviguant avec bonheur de l'acoustique à l'électrique. Le ténébreux R udolphe Burger va encore faire passer le frisson de sa voix grave et languissante. A peine le tem ps de se rem ettre et ce sera au to u r de A ston Villa de fouler la scène d'Am néville, le vendredi 7 décem bre (21 heures), pour son ultim e date de concert, avant de s'a tta q u e r au Bataclan. Le dernier album de ce groupe de la banlieue sud de Paris com pile, en live, dans de surprenantes versions aco u s­ tiques, la production de ses deux prem iers album s, en a tte n ­ dant très prochainem ent de remettre le couvert pour un q u atriè­ me opus très attendu.

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Réouverture -> RESTO-NEWS-> En face de l’église de Hellange, le Kachthaus, charm ant petit resto de village et de cuisine du terroir, vient de ré-ouvrir. Cela va réjouir les fans de Léa Linster. Tél.: 51 65 73.


paperJamTîmeOff -» M O D E-» Deux espaces Hugo Boss pour nous proposer une gamme classique, mais aussi du sport en rayons hom m e et femme. Notre coup de coeur? Ce pull en laine fine avec son m otif pied de poule. Oui, c ’est le com e-back des années 80, aussi chez Boss. En photo, 5.900 Luf. Manuel Silva, Carré Bonn Icentre) et Centre commercial Auchan (Klrchberg)

Intermède

Le musée de nos désirs... -4 MUSEES -> Le musée Ludwig de Cologne a rouvert ses portes le 01 novembre, après une petite année de transformations. Dorénavant, il sera pos­ sible de réaliser un par­ cours complet à travers toute la salle d'exposi­ tion, tandis que l'archi­ tecture extérieure jouera sur les effets d'optique. Derrière les portes du musée, on peut actuelle­ ment découvrir le "Musée de nos désirs", qui met en valeur les points forts de la collection, comme les tableaux du groupe expressionniste allemand “Der Blaue Reiter'1ou encore les célèbres sec­ tions PopArt et Picasso.

-» LIVRES-» O uverte en avril 2001, la bouquinerie Intermède vous propose de découvrir sa sélection de livres d'art, d'histoire, de photographie, d'histoire, de philosophie... et des œuvres modernes parfois méconnues, com m e les Charm es de Londres, de Jacques Prévert. Faites un petit tour du côté de vos armoires, Interm ède achète également vos livres. Librairie Intermède, 8 rue Auguste Charles 1326 LuxembourgBonnevoie 26 29 61 72, fermé le dimanche et le lundi.

DEEMOLS: RACONTE MOI L'HISTOIRE -» BÉDÉ-» Le dernier tome de la B.D. "Deemols Episodes de l'histoire luxem bourgeoise" vient de paraître aux Editions Binsfeld, disponible en versions française et luxembourgeoise. Du 19e siècle à nos jours, l'ouvrage de Marc Angel, épaulé par l'historienne Isabelle Yegles-Becker, retrace les grandes heures du bassin minier, la tourm ente de la 2 è guerre mondiale, jusqu'à des événements plus récents comm e le projet de centrale nucléaire de Remerschen, pendant les années 70, ou bien la politique actuelle du pays en matière de droit d'asile. Le résultat final est à la fois récréatif et instructif. Prix de vente: 495 Luf.

Le Beaujolais Nouveau, c'est pour... maintenant! r//'r/vé'

-» VINS-» Il débarque le 15 Novembre, jour de sortie de paperJam ! (un signe?) Nombreux seront les restaurants à vous le servir... Com m e l'on dit, ayez soif de m odération...

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Noix de Saint Jacques rôties, pomme de terre à la fourchette, parfumé à la truffe noire -» RECETTE -» Patrick Kâppler, ancien de chez Laurent, restaurant parisien doublement étoilé, est le maître des cuisines de La Lorraine, Peu prolixe et réservé lorsqu’il s’agit de parler de lui, il nous a tout de même confié que la Saint Jacques est son mets favori, qu’il l’accompagne souvent d ’un Côtes du Rhône, de préférence un chateauneuf blanc. Son restaurant préféré? “ La cu isin e d e ma fem m e, à la m a iso n !" Homme tranquille, le modé­ lisme est son hobby. Mais il s’anime très vite lors­ qu’il commente ses recettes avec gourmandise, laissant alors apparaître la moitié marseillaise de ses origines. In g ré d ie n ts p o u r 3 pers. 15 n o ix d e S aint J a c q u e s d é c o rtiq u é e s 3 g ro sse s p o m m e s d e terre 2 d l d ’hu ile d ’olive 150 g d e be urre 2 c. à so u p e d e c rè m e fraîche épaisse 150 g d e pa rm esa n R égia no en m o rc e a u x 1 b o tte d e c ib o u le tte 1 tru ffe n o ire <40 g) 2 p in c é e s d e fle u r d e s el 1 p in c é e d e p o iv re n o ir m ig n o n n e tte

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■» ŒNOLOGIE -4 La troisième édition du Guide Klee des Meilleurs Vins Luxembourgeois 2002 vient de paraître. Cette année, 600 vins ont été sélectionnés. Pour avoir été les témoins de quelques dégustations, nous pou­ vons affirmer que Fernand Klee et Philippe Charnel octroient 'clés' et ‘coups de coeur’ avec sérieux et minutie. A consommer sans modé­ ration.

Le Royal

Laver les pommes de terre, les emballer dans du papier aluminium, les cuire au four (160° C) sur une plaque, avec du gros sel, environ 40 mn. Râper la valeur d’une cuiller à soupe de parmesan et, avec un économe, préparer 3 copeaux. Réserver. Ciseler 1/3 de la ciboulette, mixer le reste avec de l’huile d ’olive et une pincée de sel. Réserver au frais. Couper la truffe en 2, tailler la première moi­ tié en fine julienne, hacher l’autre moitié. Réserver. Une fois les pommes de terre cuites, coupez-les en 2 et récupérez la pulpe chaude. La travailler à la fourchette en y ajoutant le beurre, la crème épais­ se, une pincée de fleur de sel, le parmesan rapé, le poivre et, enfin, la truffe hachée. Dans une poêle anti-adhésive, poêler les Saint Jacques à l’huile d'olive pendant 20 secondes de chaque côté, assaisonner à la fleur de sel, réserver. Dans une assiette plate, disposer la pomme de terre au centre, le copeau de parmesan dessus, les Saint Jacques autour, parsemer de julienne de truffe et d ’huile de ciboulette. Servir aussitôt. j jjp La L o rrain e 7, p lace d ’A rm es à Lu xem b o u rg Tél.: 4 7 46 20 / 47 14 36

Guide Klee

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CLASSÉ -» DORMIR -»Vu dans un article de notre confrère ‘Institutional Investor’, le classement de l’Hôtel Royal de Luxembourg à la 76e place mondiale et à la 26e place européenne du World’ best hôtels ranking.

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-» AUTOMOBILE -» La gamme HiLux, pick-up vedette du fabricant japonais, s'enrichit de nou­ veautés destinées à percer sur le marché européen des loisirs: un nouveau look, plus jeune et sportif, renforcé par des lignes dynamiques et modernes; un moteur turbo diesel common rail à injection directe, à la fois plus performant et moins polluant, plus économe et moins bruyant; des phares multiréflecteurs dernier cri, au design contemporain, mais qui sont aussi plus efficaces dans des condi­ tions de conduite en faible visibilité; un arrière redessiné pour accentuer la largeur naturelle du véhicule... Disponible à partir de 21.220,21 Euro


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Festival -* RESTO-NEWS -» Chez AMARINE jusqu’au 5 décembre, le

Festival du Canada est bien entendu organisé autour du homard. Dans sa préparation ‘Prince Edouard’ il est flambé au whisky. Le tip c’est qu’il est meilleur marché du lundi soir au mercredi soir. Dans la galerie Auchan-Kirchberg. Tél.: 42 22 63

-* R E N C O N T R E -* La carte de visite d'Albert Jacquard, 76 ans, est, à elle seule, un roman. Polytechnicien, biologiste, célèbre généticien des populations, mais aussi homme d'engage­ ment et de culture, et fervent défenseur du droit à la différence: il sera l'hôte du Centre Culturel Français, le 27 novembre, à 18h30, au Lycée A. Mayrisch (rue Pierre Dupong) à Luxembourg, pour une conférence où les questions de citoyenneté seront à l'honneur.

Filets de ister - * C U IS IN E -* Directement proposé par

l'Hostellerie Val Fleuri de Mersch, et son Chef Patrick Kops, voici une façon savou­ reuse d'accommoder un filet de porc... Ing réd ie nts p o u r 4 pers. 8 0 0 gr. d e filets de p o rc 150 gr. d e B ern ister 100 gr. de be u rre crèm e 4 p o ire s 1 cuillerée d e m ie l 100 gr. d e beurre 1 p in c é e d e cannelle 1/2 litre de vin b lan c d o u x 1/2 ju s d e c itro n 1 p in c é e de sucre 1 b o u q u e t d e fines he rbes hachées

- * A U TO M O B ILE - * On la voit un peu partout dans les médias, difficile de ne pas s'arrêter devant elle. On aime ou on n'aim e pas son design, mais elle ne laisse pas indif­ férent, sortie to u t droit de la 4e dim ension avec ses larges vitres latérales et son to it ouvrant panoram ique pour mieux regarder les éto ile s... on peut m êm e ouvrir le to u t avec un seul bouton! Et parce qu'A vantim e n'oublie "JS pas votre sécurité, elle vous propose un désem buage im m édiat des surfaces vitrées, l'ABS, une assistance au freinage d'urgence, le con trô le dynam ique de conduite (ESP) et 6 airbags, to u t en silence, pour la sérénité de V vos déplacem ents. Sous ses airs de zénitude royale, l'Avantim e cache tout de même un m oteur V 6 de 210 chevaux, pour la puissanÂife œ , et 3 litres de cylindrée, pour la souplesse et le co n fo rt de la conduite. Et même une boîte 6 vitesses qui garantit confort acoustiq u e et consom m ation réduite. Mais que ^ dem ander de plus? Un systèm e de naviga­ tion par satellite et une aide au stationne­ m ent? C 'est prévu aussi!

On y va ? Commencez par dégraisser votre poêle et déglacer le fond avec un peu de vin blanc, laissez réduire de moitié, ajoutez la crème et faites à nouveau réduire. Assaisonnez vos filets de porc de sel et de poivre et faites-les cuire vivement dans le beurre (5 minutes sur chaque face). Epluchez deux poires, coupez-les en deux et pochez-les dans le vin avec le sucre et le Jus de citron. Coupez les autres poires en petits dés, faites revenir au beurre et mélangez les avec un peu de sirop au vin. Ajoutez le miel et faites épaissir. Saupoudrez les moitiés de poires de cannel­ le et mettez sous le gril avant de servir. Détournez la viande et gardez au chaud. Déglacez le jus de cuisson avec crème et fond, faites réduire et mélangez-y le Bernister malaxé avec le beurre crème et les fines herbes. Dressez alors les tranches de viande sur les assiettes chaudes, nappez de sauce bleue et garnissez de dés et de moitiés de poires à la cannelle. Il ne vous reste plus qu'à vous laver les mains et., bon appétit ! H oste lle rie Val Fleuri - R ue Lohr, 28 7545 M e rsch - Tél.: 3 2 98 91

Si la recette vous intéresse, vous pouvez la retrouver, elle et d'autres, dans le guide Euro-Toques.

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paperJarnTimeOff

Nan Goldin -* EXPO -* Le travail de Nan Goldin raconte, à la manière d'un journal intime, l'histoire de sa vie de noctambule au coeur de la contre-culture américaine. Le plus souvent, ses images donnent à voir une scène privée d'un réalis­ me brutal, qui se joue dans un décor d'intérieur. L'intensité de ces moments est amplifiée par une prise de vue en gros plan, un mélange de couleurs saturées et de lumière artificielle, conférant à ses clichés une grande sensualité. Au Centre Pompidou jusqu'au 31 décembre. Cette exposition enta­ mera une tournée dans d'autres grands musées européens: Whitechapel Art Gallery à Londres, Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, Castello di Rivoli à Turin, Fundaço Serralbes à Porto.

ITALY BIEN ENTÈNDU -* M O D E -* Il y a du neuf dans la rue des Bains. La Scarpa vit sa renaissance: change­ ment de proprio, changem ent de dé cor sur les deux étages. Dans cette boutique prê t-à -p o rter, chaussures et accessoires pour elle (et aussi un peu pour lui). Nous avons, à part le très agréable accueil par Kathia, égalem ent apprécié des bottes en cuir brun, fabriquées en Italie, of course. En photo, 10.500 Luf. Scarpa, 17 rue des Bains, Luxembourg-Centre

PRIMAL ATTITUDE

-* CD -* "Basic rock" quand tu nous tiens! La petite entreprise familiale de Jack et Meg White (frère et sœur) excelle dans le rock le plus dépouillé qui soit: une guitare aux relents de boogie infectieux et une bat­ terie plutôt simplissime. Le résultat, un 3e album (White Blood Cell) oscillant entre les "Stooges" et les plus récents "Strokes'1, avec ce petit quelque chose de sexuel et de terriblement animal en plus! Ça sent l'Amérique gangrenée à plein nez.

Jamais — sans mon éi foulard! - * M O D E -* C ’est l’accessoire qui fait la différence, le petit quelque chose qui rend une silhouette pourtant sim ple et sobre très fashion et vous, par la même occasion, carrém ent inoubliable. Un petit m ode d ’em ploi que nous avons trouvé chez Tie Rack vous aidera à varier la façon de porter vos foulards, écharpes et autres pashm inas. Splendide. Sur notre photo: foulard en soie imprimée. Boutique Tie Rack, Centre commercial Auchan, Luxembourg-Kirchberg

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-> JEU-> Depuis le 26 octobre, c ’est Las Vegas à Mondorf-les-Bains. Le Casino 2000 inaugure sa nouvelle salle, Le Nouveau Monde Du Jeu “Winning Wonder World", où roulette, Black Jack et Slot Machines ainsi qu’une super déco vous plongent dans le rêve du jackpot.

Subaru à couper le souffle AUTOMOBILE -> Subaru n'a pas manqué l'o c­ casion du Salon International de Francfort pour présenter sa nouvelle Impreza WRX Sti, com pro­ mis entre la puissance (4 cyl. 16 soupapes qui développent 265 chevaux à 6.000 tours; couplé à une transmission intégrale à quatre roues motrices permanentes) et le confort d'une berline familiale. Contentez-vous pour l'instant d'en rêver: elle ne devrait arriver au Luxembourg qu'au printemps prochain. Le prix définitif aussi...

Rings of The Lord -> BIJOUX -é Envie de (se) faire plaisir? Pensez à Floralis, la toute nouvelle

collection prestigieuse du plus que centenaire joaillier allemand, Wellendorff, distribué en exclusivité à Luxembourg par Goeres horlogerie. Féminité et déli­ catesse caractérisent bagues, boucles d'oreilles, colliers ou bracelets, acces­ sibles à partir de la modique somme de 1.820 (pour un bracelet en or doré 18 carats) jusqu'à 17.080 dollars pour le pendentif “Venus“... Goeres, 105, avenue du 10 Septembre à Luxembourg

Tu dînes ou tu lunches? Les deux... -à RESTO-NEWS -> Il y avait le Brunch, il y a maintenant le Dinch. C’est au restaurant ‘Coté Jardin' du Novotel que cette nouvelle formule est offerte. De 16h30 à 19h, c ’est un buffet au prix de 16 Euro. Après, bien sûr, on va au ciné. Quartier Européen-Kirchberg. Tél.: 43 77 68 33.

Sous le pont -é RESTO-NEWS -à C'est dans le pittoresque quartier du Pfaffenthal, et pratiquement sous le pont Rouge que le Tainos vient d ’ouvrir. Latino dans le concept et dans les spécialités offertes, ce Salsa-Tapas Bar propose de plus en mezzanine, bois, pierres et poutres apparentes, un ‘rincon habano’ où le cigare est roi. C’est au 35 de la rue Laurent Ménager, téléphone 49 84 28.

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LE C-PEN -é GADGET -» Ce sty­ let sans fil lit, écrit, tra­ duit et sauvegarde des textes, tout en intégrant un carnet d ’adresses Concrètement, le C-Pen est un scanner portable avec carnet d'adresses intégré. On n’arrête pas le progrès...

-> E X P O Autre voyage, cette fois en Russie. Au Centre Pouchkine le 7 décembre à 18h30, vernissage de l’exposition des céramiques de la fabrique GZEL. Une symphonie en bleu de sujets naifs et d'objets décoratifs.


paperjam Index Index des entreprises et institutions cités Cet index reprend l’ensemble des entreprises et institutions cités dans cette édtion. Les annonceurs sont signalisés un formatage en gras.

Entreprises et institutions

no. de pages

20 45 66 30 86 56,81 44 113 120 47 113 112 6, 44, 100 Alcatel 96 Alcatel-Bell 55 AlexandreTIC 125 Amarine 37, 112 Andersen 107 Arbed 47 Architext 23,24,27 ARD AS Mohilfi (International^ 35 Association des Agents de Change de Luxembourg 39 24 Association des Antennes Collectives 39 Association des Professions de la Finance 14 Association Européenne de l'Aviation 62 Association pour l'Emploi des Cadres (APEC)

Aardman ABC Luxemborug Accor AddCom Adecco ADT Center Advantage AFAQ After Club AFX Europe AIB Vinçotte Inter AIT Group Europe S.àr.l.

Atos Origin

Auchan Barreau de Luxembourg BCEE Beaufort International

132

120, 125, 126 102 14,17,30, 47 116

121 Beaujolais Nouveau 94 Belqacom Belqian Construction Certification Association, (BCCA) 113 62 Benchmark Group 14, 44 BGL 14, 17, 36 BGL Investment Partners 43, 44 Bizart 44 Blitz Agency s.à.r.l 107 BMW Books and Beans

Bourse de Luxembourg Brasserie Alfa

British Airways Bureau Veritas Quality International Belgium Business Initiative Business Objects Caisse de Dépôts et Consignations Canal Satellite Canal+ Cargolux Casino 2001 Cegecom

124

36 127

14 113 43 35 101 27 21,27 12 25, 128

29, 30, 100, 131 29 Cegedel 100 Cegetel-Communication Développement 96, 97 Centre Informatique de l'Etat 35 Centre National de l'Audiovisuel 41 Centre National des Programmes 37 CFDT 37 CFTC 37 CGT 37 CGT Luxembourg 62 Challenger, Gray & Christmas 47 Chaux de Contern 39 Cisco 17 City Bird 14 CLT-UFA 92, 94 CMD 31 CMI 24 Coditel Commission de Surveillance du Secteur Financier 45 95 Commission européenne Communauté numérique interactive de l'Est 99

Communauté Urbaine du Grand Nancy Computerpeople Confédération Européenne des syndicats Conseil Economique et Social (F) Conseil Général de la Meuse Conseil Général de la Moselle Conseil Général des Vosges Crédit Agricole Indosuez Luxembourg Crédit Européen Creditlease

99 40, 61 38 101 101 100 101

41

30, 46 44 8, 111 CRP Henri Tudor CSC 37 30 DataComm 35, 55 Deloitte Touche Tohmatsu 112 Delta Management Luxembourg S.A. Delvag 13 36 Dexia Credit Local 36 Dexia Direct Bank Dexia-BIL 14,30, 36, 39,45,73 DGB 37 20 Disney 35 DMR Consulting 20 Dreamworks DuPont de Nemours 47 36 e-Luxembourg 121 Editions Binsfeld Editus 42, 47, 94 EDS 4 Eleven

16

Eltrona EMC

24 41

Entreprise des Postes & Télécommunications (EPT) 2, 26, 29, 30, 37, 44, 46, 77, 91

109 Ericsson Escem 44, 111,112 103 Etude Gaston Vogel 56 Etudes et formation European Fund Administration 73 46 Euroscript 113 Eurosym 35 Everyday Media 30 Excite Italy Fédération des Artisans 41 Fédération des Jeunes Dirigeants 41 Fedil 47 Felix Giorgetti 43 FGTB 37 36 Fidelity Investments Luxembourg 66 Fiduciaire Benoy Consulting 29 FIL 40 Financial Times 45 First European Transfer Agent 100 FirstMark Communications France FNCTTFEL 37 FO 37 20 Fonspa 39 Fortis 99 France Telecom 120 Galaxie Amnéville Gax 31 40 General Electric American Communication Inc 38 Getec 44 Getty Images 46 GIPS 36 Global Structured Finance Globalsign 34 128 Goeres 38 Gouvernement Luxembourgeois 112 GS Consulting 122 Guide Klee Harley Davidson Konz/Trier

105

Heliview Hostellerie Val Fleuri

125

1 1 I 1 1 1 I 1 1 1 1 1 1 1 I 1 1 1 I] 1 1 1 1 1

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74

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Index 129

j


paperjam Index Hôtel Le Royal

122,123

HP Consulting Hugo Boss Husky IBM Iddifix Iksen lires Imprimerie Centrale Inspection du Travail et des Mines Institut Luxembourgeois de Régulation Intercommunication International Electronics & Engineering (IEE) Intemaxx Internext InvestAR ISL (International Sport & Leisure) Jeep Job Search K&F

58 32

Kachthaus Kaptech KBL Kirch Media KLM Korn Ferry Luxembourg KPMG Consulting La Lorraine

120 99 41 23, 24, 27 14 55 112 122 36, 48 36 31 15, 36 36, 99, 100 73, 83 46 30 121 30 109 72 113 113 13,14 36 14,17 35,43,12,14 112 92,94 45 47 29,94 20 21 44 38 71 44 38 45 67, 107, 115

La Voix du Luxembourg

Landesbank Saar Le Foyer Le Quotidien

Le Républicain Lorrain Lecando Benelux

Lernout & Hauspie Liberty Surf Librairie Intermède LineOne Logitech Lombard Media LQMS LRQA France S.A. Lufthansa Lumedia Lux-Avantage Luxair Luxcontrol S.A. LuxGSM Luxigec S.A. Luxinnovation Luxsite Lycée technique de Luxembourg M6 MAB Maison Frank Steffen Manpower Masterfile Maxim Médiation Mercedes Mercedes Café

123

Michel Greco MIG Consult Millenium Advertising Mindforest mkéS.A. Mobilux Monster.lu Mouvement Luxembourgeois pour la Qualité Nestlé Novartis Novotel Odyssey OGB-L Oniria Opium

Pacific Data Image PBS Pixar Planet Interkom PlanetOne Premiere PricewaterhouseCoopers

130 Index

paperJam 12.2001

31 120 73 96,97 39 101 45 115 47 47 44 106 30 99 107 27 120

94 80 44 43 41,44 69, 92, 94 34,61,88 47, 111 17 17 128 46 37 18,21 124

20 31 20 30 30 27 45, 65, 72, 85, 112

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36 31 39 112 72, 73, 86 27 55, 61, 78 125 76, 87 86 127

82 65, 72 24 35, 41, 45, 93 17 78

14, 17 37 126 17 79 38 99 75 43 99 31 40 40 113 31, 86 112 45, 47 14, 17, 107 113 66. 68 29, 31 40 41, 53 128 38 30 112 14, 17 17 128 92 29 86 126 30 30 122 27 46 102, 104 113 40 37 37 46 100 100 100 100 94 30, 34, 113 36, 100 124

111 34 30 46 44 50. 111, 112 30 23, 24, 27


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