Paperjam Janvier 2002

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12 entretiens: Bilan 2001 - Tendances 2002

Bonne année!

Tango - Tele2 En ordre de bataille

La légende du siècle flottes d'entreprise

Assurance-vie et Assurance-pension ■ Les lieux de m anifestation pour entreprise 1 La place des fem m es dans l'économe


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Un service maintenant étendu au Luxembourg... Moien!

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LU XEM B O U R G

lu - w ww .p o s te s. I


paperJam #01.2

Voici le dernier paperJam de l’année. Or qui dit fin d ’année dit - outre les guirlandes qui commencent à fleurir dans les rues et aux fenêtres des maisons, le vin chaud et tout ce genre de bonnes choses - le temps des bonnes résolutions. On se “retourne" vers les 12 mois écoulés, et l’on tente de savoir ce qui a fonctionné, et ce qui n’a pas fonctionné. Nous avons demandé à 12 personnalités luxembour­ geoises de faire un travail comparable... Quel bilan, eux, peuvent-ils tirer de 2001? Bien évidemment, les attentats du 11 septembre reviennent de manière plus que régulière... Mais pas tant que ça... Mine de rien, le sujet qui semble sus­ citer la plus grande polémique de l’année au GrandDuché est celle des “ 700.000 habitants en 2050". Voici un sujet dont nombre de nos “invités” se sont emparés avec, sinon délectation, à tout le moins grand enthousiasme... Nous vous invitons à consul­ ter les pages centrales de paperJam regroupant ces différentes interventions... Ceci posé, puisque nous ne nous “reverrons" pas avant la fin de l’année, c ’est toute l’équipe de paperJam qui va vous souhaiter une bonne et heu­ reuse année 2002. On nous la promet difficile, on vous la promet pleine d ’un paperJam toujours en développement, à la recherche d ’une amélioration permanente. N’hésitez pas à nous contacter pour nous faire savoir ce que vous aimez, n’aimez pas, regrettez dans paperJam... Autant que faire se peut, soyez persuadé que nous vous répondrons! info@paperjam.lu!

paperJam 01.2002

Edito 003



Som m aire 018 Ca baisse au pays des impôts Le deuxième volet de la réforme fiscale entrera en vigueur au 1" Janvier. Tout le monde devrait y trouver son compte. 026 La guerre des sexes n’aura pas lieux L’égalité hommefemme en milieu professionnel est loin d’être atteinte... Zoom sur la situation au Luxembourg.

Past&Future 032 -> Flashback ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le dernier numéro 033

People Qui part, qui arrive.

039

Agenda Quoi, quand, ou?

041 BWD Nouveautés sur le web luxembourgeois


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12 Entretiens: “Bilan 2001 Tendances 2002” 044 Jeannot Krecké Président du groupe parlementaire LSAP 048 Raymond Kirsch Président de la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat 052 Vert

Robert Garcia Député

056 M arie-Jeanne Chèvrem ont Partner de PwC Luxembourg 060 • Aloyse Bisdorff Président du groupe parlementaire ‘Dei Lenk’ 062 Jim m y de Brabant Managing Director de Delux Productions 066 Gaston Gibéryen Président du groupe parlementaire ADR 070 Norbert Von Kunitzki Centre Universitaire de Luxembourg 074 Fernand W agner Directeur Général de l’Arbed 088 Lydie Polfer Vice-Premier Ministre 082 Jean-N icoias Schauss Directeur de la CSSF



086 Gaston Thorn La légende du siècle 094 Tu m ’prêtes ta voiture? Les flottes d ’entreprise et le leasing opérationnel 100 -> Le futur au présent Assurance-vie et assurance pension 108 -> Les lieux de m anifestation pour entreprise Organiser un événement: oui, mais où?

0 9 6 -> T u m ’p rê te s ta voiture?

102 -> Le fu tu r au p rése n t

120 Tim e-O ff Expo, Automobile, Concert, RestoNews, Mode, Livres, Musées, CD, Recette, Dormir, Jeu, Cuisine, Moto, Gadget, Informatique.

1 1 0 -> Lieux de m an ife s ta tio n

paperjam01.2002 Sommaire 009


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CHAQUE JEUDI, NOUS TESTONS LES CAPACITÉS ’OBSERVATION DE NOTRE ÉQUIPE.

N o tre ré d a c tio n s u it l'é v o lu tio n de la société d'un o e il a tte n tif. E t vous m e t le f r u it de ses ré fle x io n s sous les yeux. Tous les je u d is , dans Le Jeudi, le seul hebdom adaire fra n c o p h o n e du G rand-Duché. L 'a ctu a lité p o litiq u e , c u ltu re lle e t éco nom iq ue, suivez-la les ye u x o u v e rts . Dans Le Jeudi.

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paperJam #01.2002 « Ill paperJam online www.paperJam.lu chef de projet Joanna Grodecki joanna.grodecki@mke.lu développement/hérbergement Global Media Systems S.A. www.gms.lu

communiqués de presse Merci de nous faire parvenir vos communiqués de presse de préférence en trois langues (F, D, GB) et accompagnés d ’illustrations à l’adresse e-mail press@paperJam.lu ou par courrier: BP 728, L-2017 Luxembourg. abonnements Par virement au com pte BCEE 0038/5827-4 de mké S.A. Luxembourg Formule standard: 11 numéros/an: 40 Euro / 1.614 Luf Formule entreprises: 3 x 1 1 numéros/an: 80 Euro / 3.227 Luf Tarifs internationaux sur demande. également disponible Nous informons nos lecteurs que paperJam est aussi distribué au business lounge de Luxair à l’Aéroport de Findel ainsi que dans les hôtels suivants: Grand Hôtel Mercure, Hilton, Sheration, Sofitel, Le Royal. prochaines parutions 17.01.2002 - Dossier: Place Financière; 14.02.2002 - Dossier: Pub & Médias; 14.03.2002 - Industrie; 18.04.2002 - Dossier: Télécoms © mké S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction ou traduction, intégrale ou partielle, est strictem ent interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

l’ours 011



les fronts! -> A ctif dans la téléphonie fixe, la télé­ phone mobile, l'accès internet et le c o m ­ m erce électronique, le groupe Tele2 ouvre une nouvelle ligne de fronts: les médias. Tango TV est dans les tu y a u x ... Voici 'occasion de faire le point sur les întes activités. TEXTE VINCENT RUCK PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Le 10 octobre, le groupe Tele2 annonçait avoir obtenu "une licen­ ce de télévision par câble à travers sa filiale Everyday Media S.A. au mois de juillet cette année " et avoir "également demandé une licence de distribution de son programme par satellite". La nouvelle venue sur le marché de l'audiovisuel au Luxembourg était déjà baptisée pour l'occasion: "Tango TV". Le communiqué de presse précisait que "le concept de Tango TV fait partie d ’une stratégie globale de nos activités futures. [...] Les pré­ parations pour le lancement vont bon train et nous sommes convaincus de pouvoir offrir aux téléspectateurs une approche innovatrice et dynamique dans les réalisations télévisées". Plusieurs semaines après, il était temps de rencontrer JeanClaude Bintz, responsable des activités du groupe au Luxem­ bourg, pour faire le point sur le projet de télévision, mais aussi sur la longue liste d'activités de l'en­ treprise.

VERS UN NOUVEAU GROUPE MÉDIA? Premier sujet, bien évidem­ ment, le développement des acti­ vités médias de l'entreprise. Le

constat est très clair, dès le départ: "Nous ne faisons pas de la télévi­ sion pour faire de la télévision. Il ne s'agit pas pour nous d'avoir beau­ coup d'audience, des tonnes de spectateurs". Pourquoi? "Tout d'abord parce que nous n'avons pas la possibilité de faire de la publicité 'classique', nous n'avons pas obtenu l'autorisation!" Autrement dit, quand bien même les émissions seront par­ tiellement financées par le spon­ soring et la collaboration avec des entreprises externes, il ne sera pas possible d'atteindre l'équilibre budgétaire par cette voie. "Il faut comprendre nos motivations. Il s'agit de convergence... pas la convergence technologique, mais celle de contenus. Nous voulons augmenter notre activité de carrier. Si Ton regarde la stratégie des P&T, ils se sont clairement posi­ tionnés comme une entreprise Telecom, et rien d'autre". Illustration: l'émission Planet RTL, qui permet par exemple le passa­ ge à l'écran de SMS envoyés par les spectateurs, ré-inventant le vieux principe des dédicaces... RTL fournit du contenu générant une activité télécom pour l'opéra­ teur historique. "Nous avons déci­ dé de ne pas rester sur seulement une partie du processus, nous ne voulons pas nous contenter de

prestations techniques. Nous vou­ lons, selon les sujets abordés, faire du contenu nous-même ou le créer en collaboration avec cer­ taines personnes, certaines entre­ prises. Notre segment de marché, c'est celui des 15-29 ans. C'est sur ce segment que Ton va essayer de créer et d'acheter du contenu“. Acheter ou créer? Quelles sont les préférences? "En créer un maximum. Pourquoi créer? On a l'impression qu'au Luxembourg il y a des maisons capables de créer du contenu, mais sur une cible trop large. Leur palette de conte­ nus est très large, trop pour notre cible. Ils sont généralistes, et trop 'légers' sur les personnes que nous visons". Concrètement, Tango TV aura comme objectif de s'adresser aux mêmes personnes que celles visées par l'émission Planet RTL (encore elle)... À la différence que la totalité de la grille sera calibrée pour ce grou­ pe. Hors de question de faire un programme généraliste. "C'est aussi pour cela que nous ne pou­ vons pas baser le modèle écono­ mique de Tango TV sur la publici­ té. Les recettes de parrainage sont et resteront limitées. Comme il faut bien générer les revenus quelque part, cela viendra du trafic sur le réseau, principalement via Tac- -> paperJam 01.2002

Actualité 013


-> tivité mobile, via Tango. Ces recettes-là ne paieront pas direc­ tement toute la télévision. Mais c'est un début". Mais l'équilibre, quand viendrat-il? "J'aiprésenté au conseil d'ad­ ministration un business plan sur 5 ans. Il est clair qu'il y a dans le groupe des financiers qui regar­ dent les chiffres... Ils ne sont pas prêts à accepter de payer les pertes de la télévision pendant 10 ans... Encore une fois, notre actionnaire ne nous a pas fait obli­ gation de rentabiliser la télévision dans l'immédiat. Bon, si c'est pos­ sible en 3 ou 4 ans, il ne dira pas non!" Cette complémentarité entre les médias, la génération de trafic télécom grâce à d'autres médias, renvoie à un vieux débat, celui des contenus et des capacités du réseau. De la vitesse d'accès et de transfert de données... Pour JeanClaude Bintz, ce n'est pourtant pas cette capacité-là qui pose problème... "La capacité est effectivement un problème géné­ ral. Mais pas la capacité que nous avons à transporter des informa­ tions sur le réseau GPRS aujour­ d'hui et UMTS demain... Le pro­ blème que nous avons, c'est la dif­ ficulté d'augmenter le nombre d'antennes. On est presque arrivé à saturation du réseau". De là à dire qu'il y a une res­ semblance entre la stratégie de Tele2 au Luxembourg et celle d'AOL ou de Vivendi à l'échelle mondiale... "Oui, c'est ça en petit... Il faut comprendre que les sources de revenus de simples opérateurs peuvent faire vivre une entreprise si on s'appelle P&T Luxembourg, Deutsche Telecom ou France Telecom. Nous, nous sommes un groupe 'entrepreneur'. Nous voulons faire partie de ceux qui seront là demain. C'est pour cela que, partout où nous sommes présents, on fait converger ce qui reste les deux métiers du groupe: télécommunications et médias". En créant Tango TV, le groupe n'a-t-il pas précédé d'autres groupes de médias, installés depuis longtemps au Luxembourg? “D'autres groupe médias? Je ne sais pas... J'ai encore lu un article récemment dans lequel Paul Zimmer (ÎMDLR: Groupe Saint-Paul, éditeur du

014 Actualité

paperJam 01,2002

“Il n’y a pas physiquement de place pour 4 opérateurs UMTS au Luxembourg” JEAN-CLAUDE BINTZ Wort) disait qu'il n ’avait pas envie de faire de la télévision. Moi je dis tant mieux... D'un autre côté, il reste un créneau sur celui de l'in­ formation. Nous n ’en ferons pas, et je trouve qu 'il est dommage que le Luxembourg n'ait qu'une seule source d'information audiovisuelle - en l'occurrence RTL. Beaucoup de personnes par­ lent de cette fameuse télévision socioculturelle. Je ne sais pas si ça se fera ou ne se fera pas... Je ne sais pas s'il y a absolument un besoin pour cela. Mais il y a une place. Avec la nécessité de créer quelque chose de vraiment séparé du pouvoir politique - ce qui n'est pas le cas avec le Tageblatt et le Wort, même s'ils disent le contrai­ re. Honnêtement, une bonne télé­

vision socioculturelle, de service public, je trouve que ça serait utile et intéressant. Je trouve qu'il y a un besoin... une place... Qui le fera? Pas nous!"

GPRS ET UMTS, BIENTÔT AU PROGRAMME? Cela fait des mois que l'on parle de l'arrivée de la téléphonie de troisième génération. Au niveau européen, le rythme n'a pas été celui promis à l'origine. Au Luxembourg, les licences sont loin d'être attribuées. De fait, le stan­ dard GPRS se développe comme une marche intermédiaire vers le haut-débit mobile. "C'est en ->


quelque sorte 'l'avant-premiè­ re' de ce que sera l'UMTS d'ici quelques années. Nous avons déjà fait des tests de streaming video, d'envoi de photos. Ça fonctionne. Nous allons encore nous améliorer l'année prochaine, augmenter la vitesse. Mais, quoi qu'il en soit, aujourd'hui, avec le GPRS, il y a déjà beaucoup de possibilités. Les gens vont pouvoir regarder des informations, de l'actualité, sous forme d'images. Ils vont avoir l'ho­ roscope. .. Tout le monde regarde l'horoscope. On peut le penser sous une forme animée, pas seule­ ment sous forme de texte, avec de la couleur...". Oui, mais: et l'argent? La créa­ tion de contenu, quel qu'il soit, nécessite des budgets à rentabili­ ser par un moyen ou un autre... “Il y aura de la publicité, sur l'écran... On peut faire le même parallèle qu'entre les 'free TV' et les 'pay TV'. Si c'est gratuit pour l'utilisa­ teur, il doit accepter la publicité. Si c 'est payant, il n 'aura pas de publi­ cité. Si je veux l'horoscope et que je ne veux pas payer, on aura un horoscope ‘présenté par X ou Y'. Si je paie, il sera sans sponsor". C'est via ce biais qu'une autre technologie, rapidement enterrée, va - d'après Jean-Claude Bintz faire son retour: le WAP. "Grâce au GPRS il va redémarrer. Je pense par exemple que tout ce qui est mbanking deviendra possible... Maintenant, est-ce que les gens vont l'utiliser? Si vous me le demandez aujourd'hui, je dirais non. Il y a un an, je disais la même chose pour le e-banking, mainte­ nant je l'utilise tout le temps, comme de nombreuses per­ sonnes". Quant à l'UMTS, la question est de savoir si les quatre licences proposées seront attribuées, et à qui... Pour M. Bintz, la chose est claire... "Il n'y aura pas 4 candi­ dats... Cegecom? Est-ce qu'ils ont les moyens? Je pense que oui. Est-ce qu'ils vont vouloir mettre les moyens? Disons-le, le succès de l'UMTS se jouera sur la base client. Et eux n'ont pas cette base de clients dans les télécoms. Avec la situation légale actuelle, M. Toussing (P&T Luxembourg, voir la coverstory du précédent numéro de paperJam, NDLR) a dit, et je confirme, qu'il est impossible de

faire de l'UMTS au Luxembourg. Je pense et répète qu'il n'y a pas de place pour 4 opérateurs. Il y en a pour 2. Il n'y a pas la place phy­ sique. Mettre 4 réseaux signifierait 2.000 à 2.500 stations en fin de course. Aujourd'hui, nous en sommes à 280, et il devient impos­ sible d'en construire plus... donc utopie. Il faut 2 réseaux physiques, et que plus d'opérateurs se fas­ sent concurrence sur les services offerts. Pas sur l'installation phy­ sique. Le combat va se faire sur les services, ou les clients seront prêts à payer, pas sur la structure... "

ET EVERYDAY DANS TOUT ÇA? Dans l'activité du groupe, il ne faut pas oublier la dernière partie du triptyque: Tango, Tele2, mais également Everyday... Que devient Everyday? "Il faut préciser que c'est un joint-venture... Nous ne faisons pas à 100% ce que l'on veut. Je reconnais qu'Everyday, c'est un peu lourd. Par exemple, le système de SMS n'est pas le nôtre, c'est celui de la Suède. Le système de mail, c'est l'Autriche. L'horoscope, c'est l ’Italie. Ceci posé, Everyday est là, et sera tou­ jours là comme portail du groupe pour le Luxembourg. " Et Everyday Shopping, lancé il y a maintenant plusieurs mois? "Dans Everyday shopping, il faut séparer les choses. Il y a une par­ tie commerce électronique par Internet - e-shopping - et une par­ tie commerce mobile - m-commerce. Pour ces deux activités, la plate-forme est la même, et elle va

continuer à être développée. Pour ce qui est de l'activité e-shopping, je dois avouer que ça a été un flop total, sauf pour deux ou trois com­ merçants du site. La version mcommerce marche beaucoup mieux... Je peux par exemple recharger ma carte téléphonique grâce à ma carte de crédit, direc­ tement. Les gens consomment beaucoup de cette manière". Cela signifie-t-il que les inves­ tissements ont été faits en vain? "Non, on va aller beaucoup plus loin dans le développement de la plate-forme. Elle a été développée par Primesphere au Luxembourg, mais est utilisée dans toute l'Europe. Les investissements n'ont pas été faits que pour le Luxembourg... En Suède, on peut réserver et payer sa chambre d ’hôtel grâce à la même plate­ forme. Idem, d'ici quelques jours, on pourra réserver un parking en Angleterre, le tout en e-shopping ou m-shopping... Le Luxembourg est en fait une sorte de laboratoire et de zone de test pour tout le groupe". Et Gismo? Pour ceux qui s’en souviennent, Gismo était un projet de système de paiement via télé­ phone portable, pour des sites de commerce électronique comme "dans la vraie vie". "Gismo a été abandonné. Gismo nous obligeait à multiplier nos interlocuteurs. Nous devions aller voir les maga­ sins pour les convaincre de mettre le petit 'sticker' Gismo. Ensuite il fallait promouvoir la solution auprès de l'utilisateur final. Nous ne sommes pas outillés pour faire le démarchage des commerçants. En Allemagne et en Suède, le pro­ duit est lancé, et il fonctionne". ■

“Nous ne pouvons pas baser le modèle économique de Tango TV sur la publicité” JEAN-CLAUDE BINTZ paperJam 01.2002

Actualité 015



//PLANET.RTL

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LUXEMBOURG


Ça baisse au pays des impôts!

Le 1er janvier 2002, le se con d volet de la réform e fiscale entrera en vigueur au Luxem bourg. Entreprises et particuliers devraient y trouver globalem ent leur com pte, m êm e si quelques dispositions prévues pou r­ raient en froisser c e rta in s ... TEXTE JEA N -M IC H E L GAUDRON PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Dans le prolongement de la déclaration gouvernementale de 1999, le Projet de Loi n° 4855, déposé par Jean-Claude Juncker le 12 octobre dernier, achève la grande réforme fiscale débutée le 1er janvier 2001, essentiellement pour les personnes physiques. Les dispositions prévues dans le texte de loi concernent non seulement les personnes physi­ ques, mais aussi la fiscalité des entreprises, la mesure la plus spectaculaire étant la réduction du taux d'imposition effectif des sociétés, qui passe de 37,45% à 30,38% (voir le détail, plus loin). Objectif atteint, donc, pour le gouvernement, qui avait annon­ cé, il y a deux ans, vouloir des­ cendre en dessous des 35%... "il s'agit d'une réforme substantielle et en profondeur" a confirmé le Premier ministre en présentant officiellement le texte.

018 Actualité

paperJam 01.2002

Au final, le coût total de cette réforme se chiffre, par rapport à l'année d'imposition 2001, à 590 millions d'Euro environ: 342 milli­ ons au titre de l'impôt sur le reve­ nu des collectivités, de l'impôt commercial et de l'impôt sur la fortune pour les entreprises; 186 millions en faveur des personnes physiques; et 62 millions décou­ lant de l'impact mécanique de la réduction de la taxe d'abonne­ ment pour les fonds d'investisse­ ment (de 0,06% à 0,05%). La Chambre de Commerce n'a pas manqué de saluer ce texte, estimant que "ces mesures sont devenues nécessaires afin de maintenir ia compétitivité des ent­ reprises luxembourgeoises, qui doivent actuellement opérer dans un contexte conjoncturel diffici­ le". Voici, dans les grandes lignes, ce qu'il faut retenir des nouvelles

dispositions inscrites dans le pro­ jet de Loi, étant entendu que d'ici à son adoption, souhaitée avant le 1er janvier 2002, date de sa mise en œuvre, quelques retou­ ches sont encore susceptibles d'y être apportées.

PERSONNES PHYSIQUES: DU MIEUX... L'année fiscale 2001 avait déjà été l'objet d'une première réfor­ me, qui avait vu notamment le revenu annuel minimum imposa­ ble passer de 270.000 francs à 390.000 francs (9.668 Euro), avec un taux de 14%; alors que le taux maximal avait été ramené de 46% à 42%. Les propositions pour le tarif 2002 prévoient une nouvelle hausse du salaire minimal,


"arrondi" à 9.750 Euro (soit 393.314 francs, doublé en cas d'im position collective); une réduction du taux d'imposition "d'entrée" de 14% à 8%, et du taux d'accroissement maximal de 42% à 38% (43,05% à 38,95% en tenant compte de la contribu­ tion au fonds pour l'emploi, repré­ sentant 2,5% de l'impôt sur le revenu), qui concerne les tran­ ches de revenu imposable supérieures à 34.500 Euro (1,39 million de francs). Ces nouvelles dispositions rendent le Luxembourg parmi les plus compétitifs, même si cer­ tains régimes spécifiques appli­ qués dans d'autres pays propo­ sent, ponctuellement, des taux plus compétitifs. C'est le cas dans certaines régions d'entrepri­ ses en Belgique, ou bien pour les expatriés au Royaume-Uni. Mais, partant du principe qu'il

est toujours possible de faire mieux encore, certaines voix s'élèvent pour demander un régi­ me particulier pour les spéciali­ stes étrangers susceptibles d'être recrutés pour redynamiser l'éco­ nomie luxembourgeoise: "la bais­ se du taux maximal marginal est un pas important pour atteindre l ’objectif poursuivi par un tel régi­ me spécifique note, par exemple, la Chambre de Commerce dans son avis relatif au texte. "Mais, vu le manque de spécialistes étran­ gers hautement qualifiés au Luxembourg, il est nécessaire de créer un environnement fiscal attrayant pour cette catégorie de travailleurs, et de se référer à ce titre aux exemples appliqués à l ’étranger" estime encore la Chambre. Parallèlement à ces mesures, qui touchent l'ensemble des con­ tribuables, d'autres dispositions

intéresseront plus particulière­ ment ceux qui ont investi leurs deniers dans des capitaux mobi­ liers, notamment de type actions ou Sicav. La principale nouvelle est que la retenue à la source sur le versement des dividendes, qui était jusqu'à présent de 25%, passe à 20%. Dans le même temps, les 50% d'exonération qui concernaient, depuis 1993, les dividendes provenant de sociétés luxembourgeoises, sont élargis aux revenus distribués par des sociétés établies dans un Etat membre de l’Union européenne, ou dans un pays auquel le Luxembourg est lié par une con­ vention tendant à éviter les doubles impositions. Il ne s'agit là toutefois que d'un simple alignement avec les dispositions européennes, dont la raison d'être est de ne plus accorder le moindre passe- -> paperJam 01.2002

Actualité 019


l'entrée en application des dispo­ sitions étant toutefois suscepti­ bles, pour raisons techniques, d'être décalée au 1er juillet. À noter encore que le taux de la retenue forfaitaire appliqué aux avantages accordés aux salariés en vertu d ’un régime de retraite professionnelle visé par la loi du 8 juin 1999 relative aux régimes complémentaires de pension est réduit de 25% à 20%. Les plus gros revenus ne sont pas en reste, avec un allègement de l'impôt sur la fortune, destiné tout particulièrement aux petits et moyens épargnants et investis­ seurs.

droit aux entreprises "locales“ vis-à-vis des entreprises d'autres pays de l'Union. C'est à ce titre que la Loi dite "Rau" d'incitation à l'investissement dans des sociétés luxembourgeoises sera progressivement abrogée, mais à partir de 2003, seulement, JeanClaude Juncker lui ayant finale­ ment donné, fin novembre, un an de répit afin d'éviter toute réper­ cussion brutale sur les cours de Bourse. En contrepartie, le législateur a prévu de retravailler avantageu­ sement le système de prévoyan­ ce-vieillesse (lire notre article consacré à ce sujet page 104),

EN

C H I F F R E S

Impôts: ce que vous devrez désormais payer (en francs)

Revenu imposable ajusté

ET DU MOINS BIEN... 2001

+/-

2002

Célibataires (classe 1) 1.000.000

133.320

97.834

35.486 (-26,6%)

1.500.000

321.300

260.795

60.505 (-18,8%)

2.000.000

531.300

450.795

80.505 (-15,2%)

2.500.000

741.300

640.795

100.505 (-13,6%)

3.000.000

951.300

830.795

120.505 (-12,7%)

Veufs et non mariés âgés de 65 ans (classe 1a) 1.000.000

Il est ainsi proposé d ’introduire un abattement de 75.000 Euro sur les droits aux rentes et autres droits viagers (par exemple les rentes stipulées lors de la vente d ’un bien ou les rentes servies sur la base d ’une assurance-rente) et de réduire la valeur des droits non encore échus d’une assurancevie ou d ’une assurance-rente d'un abattement de 75.000 Euro, avant de la soumettre à l’impôt sur la fortune. Le projet de loi prévoit égale­ ment de relever de 1,5 million de francs à 75.000 Euro (soit 3,02 millions de francs) l’abattement déductible de l’ensemble formé par l’argent comptant, les comp­ tes d ’épargne et certains titres. Le cercle des placements pouvant bénéficier de l’abattement est ainsi élargi aux actions et partici­ pations de toutes sortes (Sicav et autres bons SNCI).

58.800

37.897

20.903 (-35,5%)

1.500.000

263.760

215.170

48.590 (-18,4%)

2.000.000

473.760

405.170

68.590 (-14,5%)

2.500.000

683.760

595.170

88.590 (-13,0%)

3.000.000

893.760

785.170

108.590 (-12,1%)

Ménage m onoparental avec un enfant (classe 1a. 1) 1.000.000

22.800

1.591

21.209 (-93,0%)

1.500.000

227.760

178.864

48.896 (-21,5%)

2.000.000

437.760

368.864

68.896 (-15,7%)

2.500.000

647.760

558.864

88.896 (-13,7%)

3.000.000

857.760

748.864

108.896 (-12,7%)

Ménage monoparental avec deux enfants (classe 1a. 2) 1.000.000

-

-

-

1.500.000

191.760

142.558

49.202(-25,7%)

2.000.000

401.760

332.558

69.202 (-17,2%)

2.500.000

611.760

522.558

89.202 (-14,6%)

3.000.000

821.760

712.558

109.202 (-13,3%)

[Source: Exposé des motifs du Projet de Loi No 4855 portant réforme de certaines dispositions en matière des impôts directs et indirects]

020 A c tu a lité «»jam 01.2002

Mais derrière ces quelques bonnes nouvelles s’en cachent d ’autres beaucoup moins favora­ bles. Il s'agit par exemple de l'in­ troduction d'un nouveau méca­ nisme de retenue d ’impôt forfai­ taire de 14% auquel est soumise l’allocation de repas versée par les employeurs à leurs salariés (dans la mesure où cette allocati­ on de repas ne dépasse pas celle du secteur public). De même, l'im position du revenu provenant de la cession, plus de six mois après leur acqui­ sition, de "participations impor­ tantes" de toute nature dans les sociétés de capitaux et les sociétés coopératives, est modi­ fiée, puisque le seuil de "partici­ pation importante", qui était jus­ qu'à présent de 25% du capital est ramené à 10%. L'argument avancé est que les associés de petites et moyennes entreprises, constituées sous forme de sociétés de capitaux, sont imposables du chef des plus-values réalisées lors de l’a­ liénation de leurs participations, alors que les contribuables ayant investi leur argent dans les gran­ des entreprises ne le sont généralement pas, vu que les taux de leurs participations sont largement inférieurs à 25%. Il s’ensuit, selon le législateur, que des revenus importants


EN -> ne sont pas imposables parce que le seuil de participation de 25% n’est pas dépassé, alors que des revenus plus faibles sont soumis à l’impôt, parce que cette limite est dépassée. Une situation jugée "peu satisfaisante" et "guère équitable" par le législa­ teur, qui rappelle qu'en Allemagne, la "participation importante", qui était également établie à 25%, a été abaissée à... 1% ! "Cette disposition va toutefois à /'encontre de l'esprit global du projet de Loi, puisqu'elle est bien plus contraignante pour le contri­ buable" constate Michiel Roumieux, Associé en charge du "Personal Tax" chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg. La mise en application de ce point préis risque d'autant plus de faire grincer pas mal de dents qu'elle est toujours assortie d'une péri­ ode rétroactive de cinq ans.

TANTIÈMES À LA SOURCE, STOCK-OPTIONS EN ATTENTE Le régime d'im position des tantièmes, c'est-à-dire des rémunérations touchées par les administrateurs et les commissai­ res de sociétés résidentes, a été profondément réaménagé. Jusqu'à présent considérés, dans le cadre de l'imposition person­ nelle du bénéficiaire, en tant que revenus du bénéfice provenant de l’exercice d ’une profession libérale, ces tantièmes étaient passibles d'une retenue de 20%, ce que le législateur qualifie de "charge fiscale (...) trop élevée et inadaptée aux exigences d ’une économie moderne". Du coup, le projet de Loi prévoit l’abrogation pure et sim­ ple de cet impôt spécial. Les tan­ tièmes seront désormais passi­ bles de la retenue à la source de 20% au titre du seul impôt sur le revenu. Pour le cas particulier des contribuables non résidents, la retenue d’impôt sur les revenus de tantièmes vaut imposition définitive si le revenu "luxembour­ geois" se compose exclusive­ ment de tantièmes dont le mon­ tant total brut ne dépasse pas 34.500 Euro par année d ’imposi­ tion (à moins que le contribuable

C H I F F R E S

Impôts: ce que vous devrez désormais payer (en francs)

Revenu imposable ajusté

+/-

2002

2001

Couple marié sans enfant (classe 2) 1.000.000

32.440

18.675

13.765 (-42,4%)

1.500.000

131.400

88.470

42.930 (-25,7%)

2.000.000

266.640

195.667

70.973 (-26,6%)

2.500.000

438.320

340.069

97.711 (-22,3%)

3.000.000

642.600

521.589

121.011 (-18,8%)

Couple marié avec un enfant (classe 2.1) 1.000.000

-

-

-

1.500.000

95.400

52.164

43.236 (-45,3%)

2.000.000

230.640

159.361

71.279 (-30,9%)

2.500.000

402.320

304.303

98.017 (-24,4%)

3.000.000

606.600

485.283

121.317 (-20,0%)

Couple marié avec deux enfants (classe 2.2) 1.000.000

-

-

-

1.500.000

59.400

15.858

43.542 (-73,3%)

2.000.000

194.640

123.055

71.585 (-36,8%)

2.500.000

366.320

267.997

98.323 (-26,8%)

3.000.000

570.600

448.977

121.623 (-21,3%)

[Source: Exposé des motifs du Projet de Loi No 4855 portant réforme de certaines dispositions en matière des impôts directs et indirects]

non résident ne demande une imposition par voie d’assiette). Pour la société débitrice de ces tantièmes, la Loi maintient le caractère non déductible de ces rémunérations imposables. En ce qui concerne les stockoptions - pour lesquels il n'existe aucune disposition particulière le législateur s'est contenté d'an­ noncer que leur encadrement fis­ cal sera précisé au niveau d ’une circulaire du Directeur de l’Administration des contributions directes, émise d'ici à la fin de l'année. La Chambre de Commerce suggère, par exemple, de faire appel à une méthode d’évaluation forfaitaire de l’ordre de 8% de la valeur des actions sous-jacentes (un taux similaire est appliqué en Belgique). L'octroi gratuit de cette option serait à considérer comme avantage en nature imposable; l'exercice de l'option ne serait pas imposée dans la mesure où il n’y a pas de dégagement de plus-value imposable; la cession

de l'option puis celle des actions, elles, seraient imposées sur la plus-value.

ENTREPRISES: BONIFICATION D'IMPÔT POUR INVESTISSEMENT ÉLARGIE... Les retouches appliquées sur l'imposition des personnes physi­ ques va, évidemment, toucher directement les entreprises indivi­ duelles ou les sociétés de per­ sonnes. Les autres types de sociétés, bien sûr, ne sont pas en reste, et la mesure la plus visible réside en la réduction du taux global d'im ­ position sur les bénéfices, qui se traduit, dans le détail, par un recul de l'im pôt sur le revenu des collectivités (de 30% à 22% pour les revenus imposables excédant 15.000 Euro, soit 605.000 francs, au lieu des 600.000 francs pré- -> paperJam 01.2002

Actualité 021


-> cédemment) et de l'im pôt commercial communal (de 9,09% à 7,5%, grâce à la baisse du taux de la base d'assiette de 4% à 3%). Cette réduction s'accom pa­ gne aussi de la suppression de la déductibilité de l’impôt commer­ cial communal de la base d ’impo­ sition de l’impôt sur le revenu des collectivités, de sorte que le taux d'imposition effectif total n'est plus que de 29,5%, soit 30,38% après prise en compte de l'impôt de solidarité (au taux inchangé, lui, de 4% pour les entreprises, et de 2,5% pour les personnes phy­ siques). "Le message du gouverne­ ment est très fort, analyse Roland Mertens, Associé chez PwC Luxembourg, spécialisé dans les

EN

sociétés luxembourgeoises, mais il faut bien se rendre compte que ce taux d'imposition ne constitue qu'une partie de la vérité". Ainsi, parmi les autres grosses nouveautés mises en avant, il y a de nouvelles dispositions touch­ ant à la bonification d'im pôt pour investissement. La "bonne nouvel­ le" est que le périmètre des biens éligibles, jusqu'à présent essenti­ ellement concentré dans les biens tangibles et matériels, a été élargi, en particulier aux brevets et à cer­ tains logiciels, mais aussi aux investissements en installations sanitaires et de chauffage central incorporées aux bâtiments hôte­ liers. De plus, la durée d'amortisse­ ment a été réduite de quatre à trois ans, de sorte que, notam­

C H I F F R E S

Taux d'imposition mini et maxi: Luxembourg p ar rapport à ses voisins Revenu tarifaire minimum imposable (EUR / LUF)

...MAIS TAUX RÉDUIT

Taux d'entrée de l'im pôt

Charge fiscale maximale (I.R et impôts analogues) 38.95%(1)

Luxembourg (2002)

9.750/393.314

8%

Belgique (2001)

7.437/300.008

25%

56,60%

Allemagne (2001)

6.495 / 262.008

15%

51,20%(2)

France (2001)

4.121 / 166.241

8,25%

59,30%

(1) y compris la contribution au fonds pour l'emploi (2,5% de l'I.R.) (2) rabaissé à 49,60% en 2003 et 44,30% en 2005

Taux de l'impôt sur le revenu des collectivités: Luxembourg vs. quelques pays européens 2001

2002

Irlande

20%

16%

Luxembourg

30%

22%

Allemagne

25%

25%

Suède

28%

28%

Finlande

29%

29%

France

33,33%

33,33%

Pays-Bas

35%

35%

Belgique

39%

39%

[Source: Exposé des motifs du Projet de Loi No 4855 portant réforme de certaines dispositions en matière des impôts directs et indirects]

022 A ctualité paperJam01.2002

ment, le matériel informatique amortissable, en principe, sur une durée de trois ans - n’est plus exclu, ce qui, pour bon nombre d'entreprises, représen­ te tout de même des montants substantiels. Par ailleurs, lors de la détermi­ nation de l’investissement glo­ bal, les biens de faible valeur sont désormais admis, alors que, jusqu'à présent, les biens dont le prix d ’acquisition ou de revient ne dépassait pas 35.000 francs étaient exclus. Autres nouveautés: dans le cas d'investissements liés à la reprise d'une entreprise existan­ te, les investissements dans des biens dans le cadre d’un premier établissement dans l'entreprise sont éligibles jusqu’à concurren­ ce d ’un plafond absolu de 250.000 Euro, qui couvre la quasi-totalité des transmissions d ’entreprises et est adapté à la réalité économique.

En contrepartie de cette série de dispositions, la "mauvaise nouvelle" est que la bonification d ’impôt sur le revenu, qui était de 12% de l’investissement com­ plémentaire, a été réduite d'un petit tiers, et n'est désormais plus que de 8,4%. Un point non négligeable que le texte du projet de Loi s'est toutefois bien gardé de mentionner dans l'exposé des motifs... De même, certains verront peut-être d'un mauvais œil le fait que tous les biens "usagés", quelle que soit leur provenance, soient exclus de la base de cal­ cul, ce qui évite certains abus constatés visant à rendre éli­ gibles les mêmes biens à plu­ sieurs reprises (mais les investis­ sements réalisés dans le cadre d ’un premier établissement ne sont pas visés par cette modifi­ cation). En résumé, si, pour certains investissements, il est recom­ mandé de se lancer avant le 31 décembre, afin de bénéficier encore du taux de 12%, pour d'autres, il peut être fort judicieux de patienter jusqu'au début 2002, date à laquelle ils rent­ reront dans un périmètre éligible duquel ils sont, jusqu'alors, exclus. -*


EN

INTÉGRATION FISCALE Autre sujet d'actualité visé par le législateur: celui des restructu­ rations d'entreprises, soumises au rythme infernal des fusions, acquisitions, absorptions et aut­ res scissions. Le projet de loi revendique ainsi l'objectif d ’ap­ porter une solution fiscale adé­ quate aux questions liées aux regroupements d ’entreprises, que ce soit dans le chef des sociétés "apporteuses" ou béné­ ficiaires. Le principe est, essentielle­ ment, de limiter au maximum le déchet fiscal, en ce qui concerne notamment l'imposition des plusvalues réalisées dans le cadre de ces restructurations. Enfin, il a été mis l'accent sur de meilleures conditions d'attrac­ tion d'investisseurs étrangers sur le sol luxembourgeois. Le régime d ’exonération des plus-values de titres sera désormais assorti d'une condition de détention minimale d'une période d ’aumoins douze mois consécutifs, englobant la date de la cession desdits titres, avec un seuil mini­ mal de participation de 10% ou un prix d ’acquisition de 6 millions d'Euro. L'exonération des plusvalues est, évidemment, étendue aux sociétés non résidentes au Luxembourg. L'impôt sur la fortune, qui est plutôt de nature à faire fuir bon nombre d'investisseurs poten­ tiels, est modifié via un mécanis­ me similaire, mais plus favorable, réduisant la charge de l’impôt sur la fortune, et à des conditions d'application similaires: une société peut affecter une partie de son bénéfice - ou bien, à défaut, une partie des réserves libres existantes - à une réserve destinée à être maintenue pen­ dant cinq ans, et qui donne droit à une réduction de l'impôt sur la fortune pour un montant équiva­ lent à 1/5 de la réserve consti­ tuée. "Ces mesures, résume le légis­ lateur, auront non seulement un effet stimulant sur le développe­ ment d ’activités existantes, mais encore sur le choix et la planifica­ tion des investisseurs internatio­ naux en vue de localiser des

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Taux de l'impôt sur le revenu des collectivités Luxembourg vs. quelques pays européens 2002

2001 Irlande

20%

16%

Luxembourg

30%

22%

Allemagne

25%

25%

Suède

28%

28%

Finlande

29%

29%

France

33,33%

33,33%

Pays-Bas

35%

35%

Belgique

39%

39%

[Source: Exposé des motifs du Projet de Loi No 4855 portant réforme de certaines dispositions en matière des impôts directs et indirects]

activités nouvelles au Luxembourg. Ainsi, la tendance concernant l ’implantation de siè­ ges sociaux et de main-d’œuvre qualifiée au Luxembourg sera incontestablement soutenue et consolidée". il en va de même pour ce qui est de la mise en place d'un système de globalisation/consoli­ dation: au sein d'un même grou­ pe, il peut arriver que des sociétés soient bénéficiaires et d'autres en perte, chacune payant, ou non, un impôt sur le revenu, alors que, globalement, sur une base consolidée, le grou­ pe ne devrait pas payer d'impôts. Les conditions d'établisse­ ment de régime d ’intégration fis­ cale, jusque-là particulièrement compliquées, ont été grandement assouplies. Elles concernent désormais des sociétés détenant directe­ ment - ou indirectement - 95% du capital de leur filiale (et non plus 99%), et n'obligent plus que les filiales soient incorporées dans la société mère du point de vue économique (c'est-à-dire en tant que division de la maison mère) ni de l’organisation (la société domi­ nante impose sa volonté à sa filia­ le). Le tout étendu au profit d’éta­ blissements stables non rési­ dents. Un bémol cependant: cette intégration fiscale ne concerne que l'im pôt sur le revenu, et n'englobe pas l'impôt sur la fortu­ ne...

ET MAINTENANT ? Le projet de Loi, document de 157 pages déposé le 12 octobre, n'a été diffusé par la Chambre des Députés que le 5 novembre, avec mention de la date du... 15 novembre! La date d'entrée en vigueur étant le 1er décembre 2002, le délai pour retoucher éventuellement quelques-unes des dispositions est particulière­ ment court. La Chambre de Commerce a été la première, quelques jours plus tard, à émettre son avis. Le volume imposant du texte implique, de nature, qu'il soit en effet modifié dans quelques-uns de ses angles, "mais la dernière chose à faire serait d'en retarder la mise en œuvre, car la majorité du projet est bonne" plaide René Beltjens, Associé responsable du Département Fiscal de PwC Luxembourg, et qui s'attend donc à ce que d'autres modifications soient initiées après son entrée en vigueur. Les industriels, forcément, n'ont guère apprécié ce tour de passe-passe, qui a "fâché" Pierre Bley, secrétaire général de l'Union des Entreprises luxem­ bourgeoises. “Ce n'est pas l'élar­ gissement de la base d'assiette qui calmera les esprits", a-t-il expliqué, arguant du fait que bon nombre d'entreprises établissent leurs plans d'investissement sur plusieurs années. *

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Actualité 023


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026 ActualitĂŠ

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lieu

-> L’égalité hom m e-fem m e en milieu professionnel est loin d ’être atteinte... Zoom sur la situation au Luxem bourg TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Pas besoin d'être un(e) fémi­ niste chevronné(e) pour se rendre compte que l'égalité des sexes dans le domaine professionnel n'est pas encore acquise. Mais il ne faut pas non plus exagérer: ça bouge bien du côté du Luxembourg. Un automne sous le signe de la femme. Salaires moins élevés à postes égaux et compétences similaires, faible ratio de (top) managers féminines, la liste serait longue à établir, et il y a encore du pain sur la planche pour que le principe fondamental d'égalité hommesfemmes soit respecté. Bien sûr, dans notre joli Occident, la situa­ tion des femmes n'est en rien comparable avec d'autres pays, qu'il n'est même pas nécessaire de citer. Ne nous plaignons pas: beaucoup envient, avec raison, nos privilèges. Mais, toute situation étant améliorable, pour contribuer à la paix des ménages et à celle des bureaux, le Grand-Duché semble avoir mis le turbo pour enrayer les inégalités en matière d'emploi. Petits et grands projets concou­ rent à la sensibilisation et rivali­ sent pour que les choses chan­ gent. Le 8 novembre dernier, les ministres européens de la

Rechercheont planché sur le thème "Genre et recherche" (on vous l'accorde, le terme "genre" n'est peut-être pas des plus humains). Ils ont promis, Erna Hennicot-Schoepges y compris, que, dans les métiers liés à la science, les "différences sociales entre les femmes et les hommes, qui sont acquises, variant au fil du temps et enregistrant d'impor­ tantes variations tant à l'intérieur des cultures qu'entre elles" (soit le fameux "genre") seraient désormais mieux prises en consi­ dération. Et cela, notamment, dans le cadre de la mise en place de l'Espace Européen de la Recherche, ainsi que dans le contexte du prochain Programme-Cadre européen de la Recherche 2002-2006. Apparemment, les résultats du plan d'action "Femmes et Sciences", lors de cette ren­ contre, ont encouragé les ministres à s'engager dans cette voie. On attend désormais de nouvelles actions concrètes. Début novembre toujours, c'était le Comité permanent de l'Emploi qui attirait l'attention sur la nécessité d' "intensifier les efforts visant à augmenter ie taux de participation des femmes au marché du travail, entre autres en adoptant des mesures destinées

à promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes, notam­ ment sur le plan des rémunéra­ tions". Cette proposition de recommandation entre dans le cadre de la discussion sur le "Paquet Emploi" devant le Conseil des Ministres de l'Union Européenne, pour réduire la sous-représentation des femmes sur le marché luxembourgeois de l'emploi.

FEMMES ET PRISE DE DÉCISION ÉCONOMIQUE Marie-Josée Jacobs, ministre de la Promotion féminine, ne limi­ te pas son action aux discussions du Comité permanent de l'Emploi, puisqu'elle a présenté, le 13 novembre, les résultats de l'enquête sur le secteur privé "Les femmes dans la prise de décision économique" commandée au CEPS/Instead par son ministère, en étroite collaboration avec les Chambres des Métiers et de Commerce ainsi que le Statec. Petit aparté, pour ce qui est du domaine public, on est loin de la parité au Gouvernement, avec 4 femmes et 10 hommes, et à la Chambre des Députés, avec 10 femmes et 50 hommes. Dans -> paperJam 01.2002

Actualité 027


-é les Communes, la prise de décision par les femmes plafonne actuellement à un piteux 15%. Ces chiffres avancés par le Ministère de la Promotion Féminine sont donc corroborés par l'enquête du CEPS/Instead pour le secteur privé. Si les femmes ne sont globale­ ment pas bien représentées sur le marché de l'emploi, on se rend compte, sans beaucoup de sur­ prises, que la situation n’est pas meilleure en matière de prise de décision, la prise de décision cor­ respondant dans l'étude à "toute

personne qui a un pouvoir déci­ sionnel dans l'entreprise et enga­ ge l'entreprise par ses actions", précise Blandine Lejealle, en charge de l'étude pour le CEPS/Instead. Un échantillon représentatif de 1.300 entreprises a été établi, et 7 entreprises sur 10 ont répondu au questionnaire. Conclusion? "Au sein de l'entreprise, les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux par rapport aux effectifs salariés de l'entreprise". Concrètement, elles ne représen­ tent encore que 16% des

W O R K I N G

G I R L

Témoignage Marie-Jeanne Chèvremont, partner chez PricewaterhouseCoopers, Luxembourg: "Il y a un sujet que j'avais un peu sous-estimé il y a quelques années, ce sont les femmes aux postes de direction, dans les organisations. Moi-même, je n'avais jamais eu aucune difficulté pour y arriver et je pensais que les organisations étaient adaptées aux femmes. Je me rends compte maintenant qu ’il y a un problème dans la société, et dans différentes organisations (...). Au sein de notre propre organisation, il n'y a pas assez de femmes qui sont asso­ ciées ou directrices. On doit se demander pourquoi, et si c'est bien normal... Ce problème pourrait paraître anecdotique, mais c'est vraiment un problème de fond très important qui remet en cause l'organi­ sation du travail et la structure de l'entreprise. Y a-t-il des solutions? Au niveau des mentalités, cela prend du temps pour les changer. On se doit aussi de prendre des déci­ sions concrètes et en interne, chez nous, on y réfléchit. Par exemple, ne pas organiser de réunion après 18h00. C'est pénali­ sant pour les femmes car, jusqu'à preuve du contraire, elles s'oc­ cupent des enfants, même si les hommes en font une partie aussi. Il s'agit d'un paramètre dont il faut tenir compte! Récemment, le patron de France Telecom a imposé que dans chaque comité de direction, il y ait une femme. Cela oblige aussi à préparer les femmes pour qu'elles y accèdent I Alors peut-être qu'au premier coup, on imposera une femme qui n'a pas les capacités pour ce poste mais, bien vite, on se dira que quitte à avoir une femme, autant qu'elle soit efficace. Lorsqu'en France on a imposé la parité en politique, cela m ’a fait rire, mais cela m ’a choqué aussi d'une certaine façon. Mais quand on y réfléchit, si on ne prend pas ce type de mesure pour amorcer le mouvement, on n'y arrivera jamais! Je crois que c'est vraiment un problème que l'on doit résoudre. Mais cela risque de prendre du temps".

028 Actualité

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membres des conseils d'adminis­ tration, alors qu’elles constituent 33% des effectifs de ces entre­ prises, tous secteurs confondus. Dans les entreprises de moins de 15 salariés qui comptent un seul chef d'entreprise, 12% seu­ lement de ces chefs d'entreprise sont des femmes. Pour toutes les entreprises de moins de 15 sala­ riés (avec un ou plusieurs chefs d'entreprise), le pourcentage "monte" à 16% (pour 40% des effectifs qui sont féminins). On tombe à 11 % pour les entreprises de plus de 15 salariés, alors que 33% des effectifs sont des femmes. L'étude ajoute que, pour la prise de décision en général dans les entreprises de moins de 15 salariés, "les femmes sont sousreprésentées (...) par rapport à leurs effectifs puisqu'elles ne représentent que 31% de l'en­ semble des personnes prenant des décisions p o ur 40% des effectifs salariés (...)“. Pour les autres entreprises, on passe res­ pectivement à 27% et 33%.

ESPOIRS Bien représentées dans le sec­ teur financier par exemple, les femmes squattent toutefois les postes subalternes ou à la base de la hiérarchie (ouvrières et employées non qualifiées). D'ailleurs, elles sont également sous-représentées dans les délé­ gations du personnel, qu'elles soient des membres effectifs ou suppléants, hormis aux postes de secrétaire et de... délégué à l'égalité. Dans ce tableau noir, on remarque toutefois que la part des femmes qui prennent des décisions représente 4 fois la part relative des femmes parmi les salarié(e)s dans le domaine de la construction. En outre, dans le secteur des transports/postes et télécommunications, alors qu'elles ne sont "que” 20% en terme de population, elles repré­ sentent 26% des personnes pre­ nant des décisions. Nouvelle pré­ cision: “les domaines de haute direction, techniques, de produc­ tion aux hommes, et les domaines administratifs et de communica­ tion aux femmes". Marie-Josée Jacobs insiste: "la présente étude est une ->


P O - S i - T I - V E R -> photographie à un moment donné. La situation doit évoluer et passe par le changement des mentalités et la prise en compte des réalités". Sensibilisation des travailleurs, formations, établissement des causes d'une telle différence via des études ultérieures du CEPS/Instead (la faute aux déci­ deurs masculins?, aux charges familiales?, à la formation?,...), plans pour l'emploi sont au pro­ gramme et, au début de l'année 2002, une conférence internatio­ nale avec le patronat et les syndi­ cats sera organisée, notamment pour définir le plus objectivement possible ce que constitue I' "égali­ té au travail".

Le projet "Actions positives" du ministère de la Promotion Féminine et de la Fedil Prendre des mesures concrètes afin d'éliminer les principaux obstacles à l'insertion et à la réussite professionnelle des femmes, tel est le but poursuivi par "Actions Positives", présenté à la Foire des Etudes et Formations ce 22 novembre, qui devrait concourir à l'harmonie entre collègues et donc à une plus grande motivation du personnel, féminin comme masculin, et à une bonne image de marque de l'entreprise (via par exemple le Prix féminin de l'Entreprise). "Le Ministère de la Promotion Féminine apporte une aide finan­ cière aux entreprises qui souhaitent accorder une place plus importante aux femmes dans leur organisation. Si vous investis­ sez dans l'amélioration des conditions de travail des femmes, si vous mettez en place des mécanismes qui leur permettent de

APRÈS LES CONSTATS, LES RÉACTIONS

mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle, vous pou­ vez introduire une demande de subvention". Les formulaires peuvent être commandés auprès du Ministère (478 58 14, ou sur www.mpf.lu)

Il faudra certainement encore du temps pour que les mentalités changent, mais aussi que l'Etat prenne des mesures supplémen­ taires (crèche, ...). En tout cas, la machine est en route pour ce qui est de la sensibilisation des jeunes générations, aussi bien féminines que masculines. Et qui s'en occupe? Le ministère de la Promotion Féminine, bien sûr. Fin octobre, il a ainsi organisé une rencontre intitulée "L'égalité des filles et garçons dans l'éduca­ tion et la formation", où plusieurs actions étaient présentées, comme le pro je t "Partageons l'égalité - Glâichheet delen Gleichheit teilen", dont fait partie le livre de contes "D'Lüsterprinzessin an de Ritter Schuddereg", (“La Princesse au lustre et le chevalier peureux’’) l'histoire d'une princesse dont le fiancé est enlevé par un dragon le jour de son mariage, et qui pren­ dra, avec le chevalier Schuddereg, des décisions cou­ rageuses (des décisions "digne d ’un homme"). En luxembour­ geois, allemand, français et por­ tugais, le livre "offre aux parents quelques réflexions sur l'éduca­ tion des enfants. Il amène à réflé­ chir sur la transmission des rôles traditionnels" et est accompagné d'un dossier pédagogique pour les professeurs (théorie sur la pédagogie du genre, recomman­ dations pour l'application de

A bon entendeur...

cette méthode,...). Il sera distri­ bué aux enfants de l'enseigne­ ment préscolaire. Des enseignants eux-mêmes sensibilisés par le Séminaire international du 10 novembre, destiné à “consolider le gender mainstreaming en éducation ", destiné également aux parents, étudiants et autres responsables politiques, via des ateliers. Lors de la toute récente Foire des Etudes et Formations, ce sont les adolescentes qui ont pu être touché(e)s par les "actions positives" du Ministère de la Promotion Féminine en faveur de l'emploi féminin, puisque leur participation au marché de l'em­ ploi se décide maintenant, en fonction de la formation qu'elles vont choisir. Le Ministère informe qu'"une plus grande participation des femmes sur le marché de l ’emploi dépendra, à l ’avenir, de leur choix professionnel. En effet, les jeunes femmes devront s ’orienter plus vers des métiers techniques et les nouvelles tech­ nologies" en raison notamment de la pénurie en personnel quali­ fié que connaît l'industrie, dont des grands représentants tels que Cargolux ou GoodYear se

sont déjà engagées envers le Ministère en faveur de la promo­ tion de l'emploi féminin. Ainsi, la Fédération des Industriels s'est-elle elle-même alliée au ministère pour coordon­ ner une plate-forme commune lors de cette Foire: des femmes occupant des postes techniques et scientifiques ont témoigné, lors de tables rondes, de leur expé­ rience en matière d'études, de travail, et de conjugaison des attentes professionnelles, privées et parentales. A signaler enfin, l'action sym­ bolique de l'EPT qui, depuis le 15 octobre, fait figurer sur les cour­ riers en partance de la poste de la gare de Luxembourg le sigle de l'Assemblée générale extraordi­ naire de l'ONU (juin 2000), "Egalité des sexes, développe­ ment et paix au 21 è siècle". A quand, dans les catalogues de jouets de vos enfants, une petite fille en policier et un petit garçon aux fourneaux? Pas systémati­ quement, juste pour ouvrir le plus tôt possible l'esprit de nos petites têtes blondes... ■

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Actualité 029


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032 -> Flashback Ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le dernier numéro

033 -> People Qui part, qui arrive...

039 -> Agenda Quoi, quand et où?

041 -» BWD Les nouveautés du Web luxembourgeois


Audiovisuel, Finances, Services ■ ^ ... L'actualité du mois passé

Aides audiovisuelles: on clarifie

E rn a H ennicot-S choepges, m in istre de la C ulture, de l'E nseignem ent supérieur et de la R echerche a p articip é au C o n seil des M inistres de la C ulture et de l'A udiovisuel qui s'est tenu à Bruxelles. D ans le do m ain e de l'audiovisuel, la C om m ission a p résen té deux com m unications: d'une part, une série d'actions futures destinées à prom ouvoir le développem ent de l'industrie ciném atographique et à faciliter la circulation des oeuvres européennes et, d'autre

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part, l'ap p licatio n d es règles relatives aux aides d 'É tat aux services publics de radiodiffu­ sion. L a m inistre a so u lig n é l'im ­ portance de la clarificatio n four­ nie p ar la C om m ission qu an t aux aides au secteur cin ém ato g ra­ phique. C es nouvelles directives d ev raien t a p p o rte r d é fin itiv e ­ m ent une sécurité ju rid iq u e au secteur de la production audiovi­ suelle.

Emploi: Comité permanent Sur base d e rapports d u Statec et de l’A dm inistration de l'Em ploi, le C P E a constaté que m êm e si la croissance se poursuit, la d écélé­ ration n e fait pas de doute. A insi, le nom bre de dem andeurs d ’em ­ ploi est en train d e cro ître suite à un ralentissem ent d e l’au g m en ­ tation de l ’em ploi, alors q u e le taux d e p lacem ent d es dem an­ d eu rs d ’em p lo i a ssig n és p ar l'A D EM a tendance à se réduire.

Dans ce contexte, le m inistre du Travail et d e l'E m p lo i, M. François B iltgen, a ap p elé à m a in te n ir to u te rig u e u r en m atière d e d éc laratio n des p o stes v ac an ts par les em ployeurs et de recrutem ent prioritaire de la m ain d ’œ uvre auprès de l ’A D E M . Le C P E a égalem ent eu un échange de vue sur le "P aquet Em ploi" en dis­ cussion devant le C onseil des M in istre s de l ’U E. Le Luxem bourg fait quelques p ro ­ positions de recom m andations: renforcer les m esures destinées à augm enter le taux de p artici­ pation des travailleurs de plus de 55 ans su r le m arché de l’em ­ ploi; in ten sifier les efforts pour augm enter le taux de particip a­ tion des fem m es au m arché du travail; g aran tir une application efficace de la loi-cadre su r la form ation continue, les parte­ naires sociaux jo u a n t un rôle im p o rtan t à cet égard, lu tter contre les abandons de la scola­ rité et entreprendre u ne révision du systèm e d ’apprentissage g lo ­ bal.


P E O P L E La rubrique People est également la vôtre. Vous changez

EuroSignID: le certificat numérique pour le marché européen

EuroS ignC ard S.A . et D igital Signature T rust C o ont annoncé l’in tro d u ctio n , su r le m arché européen, du ce rtific at num é­ rique EuroSignID , b asé sur le principe de fo r te authentifica­ tio n " des utilisateurs. Ils répon­ d en t, en cela, à la directive 1999/93C E sur les signatures électro n iq u es, qui présuppose l ’établissem ent d ’infrastructures d e c e rtific a tio n n u m ériq u es. L’approche d ’E uroS ignC ard éli­ m ine la com plexité du sujet PKI (infrastructure à clé publique) et rend la certification num érique hautem ent sécurisée financière­ m ent abordable. Le program m e E u ro S ig n ID est d estin é aux organisations et professionnels qui désirent b én éficier de l’as­ pect sécurité que procure une PKI, m ais qui ne veulent pas acquérir et opérer eux-m êm es un tel systèm e com plexe et coûteux. D ans une étape ultérieure, les deux sociétés p lanifient, en par­ te n ariat avec d ’au tres acteurs luxem bourgeois, l ’établissem ent su r le sol g ran d -d u ca l d ’une autorité de certification conçue à être interopérable avec des pro­ gram m es de certificats interna­ tionaux haut de gam m e. En vue d ’ém ettre des certificats quali­ fiés, cette PKI dem andera l ’ac­ créditation auprès du m inistère de l ’Econom ie, l’autorité com ­ p éten te lu x e m b o u rg eo ise en m a tiè re de sig n atu re éle c tro ­ nique. Elle offrira ses services à tous les secteurs, publics et pri­ vés, au G rand-D uché et dans les autres E tats m em bres de l’U nion Européenne. “C eci est une p ro ­ gression logique p o u r DST. Le p ro g ra m m e T rustlD e s t déjà reconnu com m e standard du sec­ teur bancaire et fin a n c ie r aux E ta ts-U n is p a r d es org a n isa ­ tio n s telles q u e le A m eric a n B a n k ers A sso c ia tio n e t le M ortgage B ankers Association o f A m e r ic a ” a expliqué M. Trell R ohovit, senior vice president de DST. Les sociétés et adm inistra­ tions seront en m esure d ’intégrer des certificats num ériques, ainsi que l’authentification de l’iden­

tité dans leurs affaires en ligne, pour un coût m oindre que celui nécessaire si une organisation voulait créer et gérer sa propre in frastru ctu re à clé publique. Les certificats num ériques peu­ v ent être utilisés tout de suite avec un nom bre d ’applications concrètes: accès sécurisé à des réseaux inform atiques, courrier électronique sécurisé, signature éle c tro n iq u e et cry p tag e de n ’im porte quel type de docu­ m e n t, sig n atu re électroniq u e sans cryptage de n ’im porte quel type de docum ent, transport et livraison sécurisés de tout type de docum ent par voie électro­ n iq u e. L es c e rtific a ts nu m é­ riques EuroSignID sont dispo­ n ib les su r le site Intern et d ’E uroS ignC ard (w w w .eurosigncard.lu).

Culture: après le 11 septembre et avec l'Europe...

L ors de cette m êm e rencontre, les m inistres ont débattu sur le dialogue interculturel m ondial, dans le contexte des attentats terroristes du 11 septem bre. Un débat public sur la place de la cu ltu re dans la co n stru c tio n eu ro p ée n n e a eu lieu, et le C onseil a ainsi adopté une réso­ lution visant à approfondir la coopération culturelle européen­ ne et à lancer un program m e de travail pour am éliorer la m ise en oeuvre de l'article 151. M me H en n ic o t-S ch o ep g es a insisté sur le rôle civilisateur de la cul­ ture créant une "solidarité de fa i t" et, en m êm e tem ps, une attitu d e d 'esp rit ouverte aux autres. L e Conseil a donné l'aval à deux autres résolutions portant su r la culture et la société de connaissance et sur l'exportation de biens culturels. La prem ière devrait encourager la num érisa­ tion du patrim oine culturel et fav o riser l'accès de tous aux nouvelles technologies ("alpha­ b é tisa tio n n u m ériq u e"), alors q u e la seconde se propose d 'am éliorer la coopération entre a u to rité s p o liciè res et d o u a­ n iè re s au sein des É tats m em bres et d'oeuvrer en faveur d'un plus haut degré de protec­ tion aux frontières extérieures de l'U nion.

de fonction ou d ’entreprise? Envoyez-nous un message (si possible accompagné d ’une photo) p a r e-mail à press@paperjam.lu ou pa r courrier à paperJam, rubrique People, BP 728, L-2017 Luxembourg

People Jean Larock (1) a rejoint l'Observatoire des Nouveaux Médias mi octobre. Information analyst, il a en charge la coordination de la Medienakademie. Jean Larock est licencié en journalisme et communi­ cation. A l'issue de 6 années d'ex­ périence rédactionnelle dans la presse quotidienne, il a pris en charge la gestion informatique de la rédaction du quotidien belge "Le Matin". Il est ensuite entré à la CCI du Luxembourg belge comme conseiller en technologies de l'information auprès des PME. Autre arrivée au sein de l'Observatoire des nouveaux médias, celle de Torn Ries (2). Après l'obtention de son MBA à l'Université de Namur en 2000, Torn Ries a complété ses études par un 3è cycle en "Droit et gestion des technologies de l'information" dans cette même uni­ versité. Il rejoint le CRP Henri Tudor en septembre dernier et prend en charge plusieurs projets dans lesquels il met à dispositi­ on ses compétences en matière d'approche stratégique et organisationnelle du e-business.

Deux nouveaux associés sont venus rejoindre, en novembre et décembre, les rangs de Deloitte & Touche à Luxembourg: Yves Francis (1), 34 ans, et Georges Kios (2), 37 ans. Pour Yves Francis, c'est un retour, puisqu'il avait quitté Deloitte en 1997 pour JP Morgan Fleming Asset Management. Il occupera désormais les fonctions d ’associé au sein de la ligne de services Financial Advisory Services. Georges Kios, lui, est un transfuge de PwC, chez qui il vient de passer onze ans. Expert-Comptable et Réviseur d ’entreprises, il a intégré D&T en tant qu’associé de la ligne de services Assurance. Autre arrivée chez D&T: Gilbert Renel (3), qui devient associé en charge de l’activité Strategic Human Resources Services au sein de la ligne de services Human Capital Advisory Services. Gilbert Renel était jusqu'à pré­ sent Directeur des Ressources Humaines de la Banque Générale de Luxembourg.

Des changements au sein du département commercial du Républicain Lorrain depuis le 14 novembre. On notre les arrivées de Sylvie Vernet, à gauche, en tant que responsable commerciale et Marianne Pochon (attachée com­ merciale).

François Altwies (ex- XYZ Productions) a rejoint Beaufort International à la mi-novembre en tant que Media Consulter (Enterprise Solution). paperJam 01.2002

PaSt&FUtUfe 033


Distinction pour deux dirigeants du groupe hôtelier Accor

Police G rand-D ucale incitera les opérateurs de réseaux de télé­ p hones m obiles à bloquer systé­ m atiquem ent les portables volés" a précisé M. Wolter.

Clearstream Banking Collateral Management Services

Le 15 novem bre, F ernand B oden, m inistre des C lasses M oyennes, du Tourism e et du L ogem ent a rem is la m édaille d 'O ffic ie r dans l'O rdre du M érite du G rand-D uché de L uxem bourg à M M . R alph R adtke, G eneral M anager des hôtels A ccor au G rand-D uché, et D aniel V rancx, D irecteu r G énéral des O pérations A ccor p o u r l'H ôtellerie A ffaires et L oisir Europe et M oyen-O rient. Tout en renforçant les capacités d'hébergem ent de la ville de Luxem bourg et sa fonction de p ô le d 'attraction, A cco r s'est égalem ent investi à l'extérieur de la capitale, com m e C anach où l'H ôtel M ercure K ikuoka G o lf C lub a été inauguré en 2000 - ou bien à E sch-surA lzette avec l'H ôtel M ercure R enaissance. A cco r envisage en core d'autres im plantations décentralisées.

Vols de portable: + 13% au Luxembourg

Interrogé par le député socialis­ te A lex B odry sur la recrudes­ cence des vols d ’appareils télé­ phoniques portables, le m inistre de l'Intérieur, M ichel Wolter, a indiqué que si le dom aine des affaires de vol connaissait un recul g én éral de 4 ,7 5 % au L uxem bourg par rapport à la m êm e période de l ’année der­ nière, les affaires de ce type concernant les portables, elles, étaient en hausse de 12,91% , sur base des statistiques policière. "Afin de prévenir au m ieux de tels actes de délinquance, la

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Clearstream B anking a annoncé que ses p roduits "C ollateral Services" sont d'ores et déjà prêts à m ettre en o euvre le "Continuous L inked Seulem ent" (C L S ), dont le lancem ent est p rév u pour l'année prochaine. CLS Bank International est une "banque des banques" qui offrira une nouvelle infrastructure glo­ bale pour la com pensation et le règlem ent des paiem ents m ultidevises dans les plus grandes m onnaies du monde. G râce à des délais et des procédures strictes, la création de la banque CLS accentuera l'im portance vitale de la liquidité intra-journalière et de l'efficacité de sa gestion. CLS B ank doit dém arrer ses activités à la m i-2002 lorsque ses m em bres fondateurs, qui rassem ­ blent les plus grandes banques m o n d iales, com m enceront à régler des opérations de change entre eux. Les m onnaies accep­ tées font partie des plus grandes devises que com pte le marché des changes, où les échanges s'élèvent à l'équivalent de plus de 1.500 m illiards de dollars chaque jour.

"Moonlight", co-production Delux, en tournage au Luxembourg L e to urnage du quatrièm e film de la réalisatrice néerlandaise P aula van d er O est a com m encé le 2 novem bre au G rand-D uché. E ntièrem ent tourné au L uxem bourg en 7 sem aines, on p ourra y reconnaître les décors naturels du pays (la capitale, m ais aussi E chtem ach, B rid e l,...) et ceux des nouveaux studios D elux P roductions à C ontern. S ur un scénario original de Carel D onck (Pays-Bas) - la rencontre entre deux enfants d'origines et de cultures diffé­ rentes - le film m élangera sus­ pense et dram e social, la réali­ satrice décrivant "M o o n lig h t" com m e un th riller à l'am biance proche de celle des film s de David Lynch. Européen, le film l'est à bien d'autres égards. Les acteurs sont

néerlandais, anglais et luxem ­ bourgeois; plus de la m oitié des techniciens so n t luxem bourgeois; et les co-producteurs internatio­ naux égalem ent: Em jay R echsteiner (S taccato Films, Pays-Bas), Jaso n Piette (Spice Factory, A ngleterre), M ichael K nobloch (Pepperm int, A llem agne) et, bien sûr, Jimm y de B rabant (D elux Productions, Luxem bourg, vo ir notre entretien dans le dossier B ilan 2001Tendances 2002) et Jean-C laude Schlim , Line p ro d u cer sur ce film . C ette co-production indépendan­ te (budget: 1,7 m illion d'Euro) b énéficie de soutiens eux aussi internationaux: la loi des certifi­ cats audiovisuels d u M inistère d'Etat, le D utch Film fund, le Fonds de Soutien N éerlandais, et le B ritish Screen.

W Les nuisances sonores du Findel sur Internet

Interrogé par le député chrétien social Laurent M osar sur les nui­ sances sonores provoquées par le trafic aérien dans les quartiers p ériphériques de l'aéroport du F indel, Henri Grethen, en sa qua­ lité de m inistre des Transports, a indiqué la m ise en chantier, en collaboration avec le D irecteur de l'A dm inistration de l'A éroport, d'un site Internet des­ tiné à rendre accessible les don­ nées relatives aux bruits collec-

tées par différents équipem ents de m esure et capteurs installés entre S andw eiler et Bonnevoie. "Dans le cadre d 'u n e étude g lo ­ bale su r l ’environnem ent naturel e t h u m a in im p o sée p a r le Tribunal adm inistratif, la p u b li­ cation d es résultats enregistrés p a r ce s ou tils d e m esu re est essentielle. O r à ce jour, ces résultats n ’o n t p a s encore été p u b lié s " reg rette le d ép u té L aurent M osar. Henri G rethen, lui, renvoie, la b alle dans le cam p des d élégués com m unaux m em b res d e la C o m m issio n consultative aéroportuaire insti­ tuée à cette occasion. A charge pour eux de d iffuser l'inform a­ tion au niveau d e la Com m une q u ’ils représentent. Q uant au site Internet, "dès q u e l ’équipem ent en question sera opérationnel, le p u b lic en sera inform é d e m aniè­ re a p p ro p rié e " a p rév en u le m inistre. R este à savoir quand

Tout savoir sur les congés au Luxembourg L a C h am b re d es E m ployés Privés vient de p ublier son dixiè­ m e livre, "Les congés légaux", qui p résen te l’en sem b le des te x tes légaux ré g issa n t les congés au Luxem bourg, dans le secteur privé com m e le secteur public. Tous les textes sont à jo u r au 1er octobre 2001. L 'ouvrage com prend les lois et règlem ents relatifs aux différents types de congés auxquels peu v en t pré­ tendre un salarié du secteur privé et un agent du secteur public. U ne partie pratique fournit sous form e de questions-réponses des in fo rm atio n s su r l’ap p licatio n des textes légaux. D estiné à ser­ v ir d ’outil de travail, l ’ouvrage p ropose des spécim ens de fiche


de co n g é et de dem an d e de congé. En outre, il contient un m odèle type d ’une dispense de service et reproduit les form u­ laires m inistériels relatifs à cer­ tains congés spécifiques. D es calendriers détaillés perm ettent d ’avoir un aperçu des jo u rs fériés légaux pour la période 2002 à 2006. "CEP»L co llec­ tion" (IS B N 2-919888-01-3), en vente dans toutes les librairies du pays, 21 Euro (848.- LUF).

Le médiateur, une structure non adaptée au pays

L’assem b lée plé n ière de la C ham bre des Em ployés Privés (CEP*L) a adopté, lors de sa réunion du 30 octobre 2001, les avis sur plusieurs projets législa­ tifs. B ien que l’idée d ’un m édia­ teur, destiné à résoudre les pro­ blèm es entre adm inistrations et adm inistrés, sem ble à prem ière vue attirante, l ’opportunité de la création d ’une nouvelle adm inis­ tration, telle que la prévoit le p ro jet, est co n sid é rée p ar la CEP«L com m e inadaptée aux dim ensions et aux réalités du pays. A u Luxem bourg, la pré­ sence d ’un tissu asso cia tif très dév e lo p p é d ev rait p e rm ettre d ’élaborer un m odèle différent, en conform ité avec les spécifici­ tés de la société et sans créer de n o u v elles b u reau c raties. L’in stitu tio n d ’un m é d iateu r devra être précédée d ’une dis­ cussion de fond sur son opp o rtu ­ nité et sa form e. Surtout, cette nouvelle institution devra s ’inté­ grer dans la réform e ad m inistra­ tive dont il est question depuis longtem ps au niveau gouverne­ m ental.

Sportfive est né La C om m ission européenne a approuvé l’intégralité de l’ac­ cord portant sur le rapproche­ m ent des activités de com m er­ cialisation de droits sportifs du G roupe Jean-C laude D arm on, de G roupe C anal+ (au travers de Sport+ ), et de RTL G roup (via UFA Sports). Ce rapprochem ent,

annoncé en m ai dernier, donnera naissance à S portfice, l’un des leaders dans le dom aine des droits télévisuels et m arketing sportifs, contrôlé entre 39,5% et 46,5% p ar les deux partenaires, selon le taux de succès de l’OPA proposée au petits porteurs (à 155 Euro). M . D arm on préside­ ra le nouveau groupe en tant que C hairm an et C h ie f Executive O fficer (C EO ), alors que Bernd H offm ann (de UFA Sports) et Jérô m e V alcke (de S port+ ) seront nom m és C h ie f Operating O fficer(C O O ). Le nouveau g ro u p e p résen tera un chiffre d ’affaires annuel agrégé de plus de 570 m illions d ’Euro et un EBITA (résultat hors intérêts, im pôts e t am o rtissem e n t du goodw ill) de 49 m illions d ’Euro (sur la base des chiffres agrégés de l’année 2000).

La prime d'encouragement écologique plaît à Bruxelles

La C o m m issio n européenne, dans une dépêche adressée au m inistre des A ffaires Etrangères e t du C o m m erce E xtérieur, Lydie Polfer, a fait part de son appréciation positive au sujet du projet de règlem ent grand-ducal instituant une prim e d ’encoura­ gem ent écologique pour l’élec­ tricité produite à partir de l’éner­ gie éolienne, hydraulique, solai­ re et de la biom asse. Ces prim es, provenant du budget de l'Etat et versées po u r une durée de 10 ans (20 pour les installations photovoltaïques), ont été prévues dans une fourchette de 450 à 550 Euro/M W h selon la date de la m ise en opération des installa­ tions photovoltaïques (entre 1 et 50 kW ), et de 25 Euro/M W h pour toutes les autres installa­ tions productrices d ’électricité à p a rtir de l ’énergie éolienne, hydroélectrique et de la biom as­ se de puissance (entre 1 et 3.000 k W ). L e to u t avant le 31 décem bre 2004 au plus tard, date au-delà de laquelle plus aucune aide ne sera accordée. Selon l ’A gence luxem bourgeoise de l’Energie, le prix moyen de pro­ d u ctio n au L uxem bourg de l’électricité d ’origine éolienne

Alain Flami Flammang a été nommé nouveau CEO de la Division Technique de RTL Group. Il prend la succession de Mike Southgate qui quittera la compagnie. Dans sa nouvelle position, Alain Flammang assumera la direc­ tion générale des centres de diffusion de RTL et sera responsable des opérations techniques à Luxembourg, Londres et Cologne. "Nous renfor­ cerons davantage la Division Technique de RTL Group par une intégration plus poussée et par l'innovation, en mettant à profit des synergies existantes", explique Alain Flammang.

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Autre changement chez RTL Group, cette fois-ci au sein de RTL Tele Lëtzebuerg, avec le départ prochain de Maurice Molitor, qui a récemment annoncé son intention de quitter ses fonctions de présentateur et rédacteur en chef du journal pour rejoindre la Chambre des Députés. Il s'y occupera des relations publiques, y inclus la création de la chaîne télévisée parlementaire. Son successeur est Tom Graas, jusque-là rédacteur en chef de RTL Radio Lëtzebuerg.

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Oui, mais alors, qui va prendre les rênes de RTL Radio Lëtzebuerg? Marc Linster qui quitte son poste de directeur de la rédaction de la Radio socioculturelle 100,7 pour revenir à ses premières amours (il fut journaliste politique pour RTL Radio). Autre départ de la Radio socioculturelle et arrivée chez RTL Group: la journaliste Monique Kater rejoint également les rangs de RTL Tele.

Les Caves Bernard-Massard accueillent Florence Henry. Responsable Marketing depuis le 15 octobre. Elle a pour mission la coordination de la promotion des produits Bernard-Massard ainsi que de la communi­ cation interne et externe. Florence Henry est diplômée de l'Ecole Hôtelière de Lausanne et a débuté sa carrière en tant que Marketing & Communication Manager à l'Hôtel Royal Windsor de Bruxelles pour rejoindre par la suite le Domaine Thermal de Mondorf au service Marketing et Publicité.

François Colling a été reconduit dans son mandat de membre de la Cour des Comptes européenne pour la période du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2007. Il est membre de cette insti­ tution depuis le 1er janvier 1996 et responsable du secteur "Politiques internes et Recherche".

Thierry Baujard a été nommé vice-président Marketing, Sales J H H P i n and Product Development d'Europe Online. Ancien directeur général de CanalWeb Berlin et de Havas K ' y Advertising, il fut responsable du planning stratégi­ que aux studios Babelsberg (groupe Vivendi). Chez Europe Online, il aura pour mission de redéfinir l'offre et de développer les campagnes marketing et ventes du service de divertissement interactif pour PC et télévision, mais aussi de coordonner les services marketing, ven­ tes et produits, de négocier les contrats de contenus et les par­ tenariats importants, et enfin de réviser la politique de communi­ cation de l'entreprise.

Ancien Systems Engineer/Project Manager de Sony Broadcast & Professional à Bruxelles, Dirk Berghmans a conçu et réalisé des installations audiovisuelles auprès de J B la CLT, du CNA, de Paul Wurth... Après avoir été i l Mana9er Professional Products Group chez Electro1 Hauser depuis février 1998, il a rejoint l'équipe \ P f j P d 'AudioVision début décembre pour exercer la foncÆ Êr tion de Directeur de la Division Technique.

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est de 75 E uro/M W h; 104 E uro/M W h p o u r l ’électricité d ’orig in e h ydroélectrique de petite puissance (inférieure à 3 M W ) et 865 Euro/M W h pour l’électricité photovoltaïque. La balle est désorm ais dans le cam p des députés, à qui il a été dem an­ dé de reconnaître au sujet un caractère d'urgence "afin que la réglem entation en question p u is ­ se so rtir ses effets d ans les m eilleurs d éla is" a ex pliqué François Biltgen, en sa qualité de m inistre aux R elations avec le Parlement.

RTL Group: emprunt de 2 milliards d'Euro

C 'était prévu plus tô t dans l'an­ née, mais les conditions de m ar­ ché ne l'avaient pas vraim ent p erm is. RTL G roup a donc atten d u le 5 novem bre pour ém ettre un em prunt obligataire de 2 m illiards d'E uro.

L 'opération a été dirigée par D eutsche B ank et Salom on Sm ith Barney. C ette ém ission a été assortie d'un rating à long term e de A - de la p art de Standard & Poor's, soit le même rating que celui attribué - et confirm é - à RTL G roup. Il s'agit pour RTL G roup de se donner des moyens fin a n ciers plus larges, destinés notam m ent à accroître son flottant en vue d'une intégration dans l'Indice F T S E de la B ourse de Londres. L e marché a plutôt bien réagi à cette opération, puisque le cours de l'action RTL G roup a repris quelque 30% courant novembre.

Publication du Cahier d'Etudes n°2 de la BCL Le cahier d ’études N °2 de la Banque centrale du Luxem bourg (B C L ) qui vient de paraître pré­ sente les principales caractéris­ tiques des entreprises de la nou­ velle économie. Il analyse l’évo­ lution des prix des valeurs bour­ sières sous l’aspect particulier de l’évaluation des actions de la nouvelle économ ie. Il m et de m êm e en évidence les analogies ainsi que les d ifférences au niveau du rendem ent et du risque des actions de la nouvelle

Les langues et la diversité culturelle Le ballon des langues d'Euroscript a fait sa dernière étape au G rand-D uché de Luxem bourg les 15 et 16 novem bre, dans le cadre de la "4e F ête des Langues et des C ultures" à U topolis. G râce à lui, les citoyens européens ont pu prendre conscience de la nécessité et des avantages de l'apprentissage des langues, puisque les visiteurs ont pu s'in­ form er sur les différentes

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m éthodes d'apprentissage. Encourager chacun à apprendre tout au long de sa vie ainsi qu'à com prendre de nouvelles langues, tel est le but de Y "Année européenne des langues", proclam ée par l'U nion européenne et le C onseil de l'Europe. L 'objectif politique est d'inciter, à long term e, tous les citoyens européens à parler et à com prendre, outre leur langue m aternelle, deux autres langues de l'U E. Euroscript a lancé, dans le cadre de sa participation à cette A nnée, sa propre cam ­ pagne sur le thème "L'apprentissage des langues ouvre des horizons". L e sym bo­ le de cette cam pagne est une m ontgolfière, incarnant l'idée d'horizons nouveaux. A u cours de cette année, la m ontgolfière s'est arrêtée dans les villes de Luxem bourg, B ruxelles et M unich p o u r célébrer l'A nnée européenne des langues.

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et de l’an c ien n e éco n o m ie. L’étu d e p o rte ég a le m e n t sur l ’év aluation des actio n s dans u ne p ersp ectiv e m icro -éco n o ­ m ique ainsi que m acro-écono­ m ique. De plus, elle exam ine la s tru ctu re d es p référe n ces de risque p arm i les investisseurs d ’actions, sujette à m o d ifica­ tions au cours de ces dernières an n é es. C e c a h ie r d ’étu d es explore en outre la relation entre les revenus sur actions et les fa c te u rs éc o n o m iq u es fo n d a­ m entaux. Finalem ent, il m et en évidence d ’im portantes im pli­ cations p o u r les banques cen­ trales dans la fo rm ulation de leur politique m onétaire ainsi que p o u r le m aintien de la stabi­ lité fin an cière. Le cahier, en anglais, peut-être téléchargé sur le site w eb de la B CL (w w w .bcl.lu).

"Un honnête commerçant" sur le Web!

Sur le site w eb de Sam sa, la société de production audiovi­ su elle lux em b o u rg eo ise, vous pouvez retrouver les p rem ières im ages du long-m étrage tourné cet été au L uxem bourg, "Un h onnête com m erçant", du belge P hilippe B la sb a n d ...u n avantgoût de ce qui sera projeté sur nos écrans.

Erasmus: aide aux études à l'étranger Selon les chiffres publiés à la m i-n o v em b re par la C o m m issio n eu ro p ée n n e, 30 pay s, 1.826 u n iv e rsités et 120.000 étudiants p articiperont, en 2001/2002, au program m e d'échange Erasm us. C inq éta­ b lissem en ts lu x e m b o u rg eo is so n t d ire c te m e n t co n c ern és: l'Institut d'E tudes Educatives et Sociales de H esperange: l'I.S.T. au K irch b erg ; le C en tre U niversitaire de Luxem bourg; L 'E co le N atio n ale de

l'E d u c atio n P h y siq u e et des S p o rts et l'In stitu t S u p érieu r d 'E tu d es et d e R ech erch es P édagogiques de W alferdange. Ce p ro g ram m e eu ro p éen E rasm us, lancé en 1987, a pour o b je ctif d'am éliorer la qualité et la "dim ension européenne" de l'en seig n em en t su périeur, tan t dans les universités que dans les étab lissem en ts d 'en seig n em en t supérieur non universitaires, via des échanges d'étudiants et d 'en ­ seignants, mais aussi le d évelop­ pem ent com m un de program m es d'études, la diffusion et m ise en œ uvre des résultats des projets d 'é la b o ra tio n d e pro g ram m es d'études, ou encore le dévelop­ pem ent de réseaux thém atiques entre les instituts et facultés de toute l'Europe. Les statistiques de m o b ilité relativ es au Luxem bourg sont toutefois assez an e cd o tiq u e s: 50 étu d ian ts lu x em b o u rg eo is (ou étu d ian ts étran g ers m ais résid a n t au Luxem bourg) étaient, à la minovem bre, partis à l'étranger ( 18 en France, 17 en A llem agne, 8 en A utriche, 4 au Portugal, 2 en T chéquie et 1 en G rèce). M ais le traitem ent des dossiers continue ju sq u e N oël, et ce sont encore p rès d e 120 étu d ian ts qui devraient être concernés en cette année universitaire.

Directives européennes: le Luxembourg recule...

Le 19 novem bre, la Com m ission européenne a publié son d ernier "tableau d e bo rd " du m arché intérieur, faisant le point su r le degré d'avancem ent des tran sp o ­ sitions en législation nationale des directives européennes. Pour la prem ière fois, le d éficit de tra n sp o sitio n (p o u rcen tag e moyen de directives n'ayant pas encore été transposées), qui était de 6,3% en 1997, s'est réduit à 2% , avec cinq É tats m em bres (F in lan d e, D an em ark , S uède, P ay s-B as et E sp ag n e) ayant attein t l'o b je c tif fix é p a r le C onseil européen d'un d éficit de transposition inférieur à 1,5% d'ici à 2002. M ais le m arché


P E O P L E in térie u r dem eure en c o re très m orcelé dans la m esure où 10% de la législation n'ont pas encore été transposés dans la totalité des É tats m em bres, si bien que le m arché intérieur ne fonctionne qu'à 90% de ses capacités. E t le Luxem bourg? L ongtem ps à la traîne, le pays avait rattrapé son retard, m ais son d éficit de 2,1% au 15 octobre m arque un léger recul par rapport à la dernière étude du 30 avril. De la sixièm e place, le pays glisse à la septiè­ m e position sur les Q uinze Etats m em bres. Et, surtout, il est le seul, avec la Suède (m ais dont le d éficit reste inférieur à 1 % ...) à avoir vu sa position se détériorer. Il restait encore, au 15 octobre, pour le G rand-D uché, 51 direc­ tives à transposer au total, soit 28 pour arriver à l'o b je ctif de 1,5% de déficit.

Prévisions économiques 2001-2003: le Luxembourg bien placé S elo n le s p rév isio n s é c o n o ­ m iques publiées le 21 novem bre p ar la C om m ission européenne p o u r la période 2001-2003, la croissance du Luxem bourg res­ tera nettem ent supérieure à la m oyenne de l'U E, m êm e si elle est prévue de décélérer. A insi, la croissance m oyenne du PIB de la zone euro ne devrait pas excé­ der 1,6% en 2001 et 1,3% en 20 0 2 , alo rs que les d o n n ée s p o u r le L u x e m bourg tab len t, resp ectiv em en t, su r 4 ,0 % et 3,0% de hausse. S eules la G rèce (4,1% - 3,5% ) et l'Irlande (6,5% - 3,3% ) devraient faire m ieux. Sur le plan de l'em ploi, p o u r la prem ière fois depuis 1997, le ch ô m ag e d ev rait g lo b a lem en t s'a ffich er en hausse dans la zone Euro: le taux de ch ô m ag e m oyen devrait passer de 8,3% , en 2001, à 8,6% , en 2002, avec seulem ent 3,3 m illions de nou­ veaux em plois devant être créés dans la période 2001-2003. Le L u x e m bourg ne d e v ra it pas éch ap p er au m ouvem ent, avec un taux de chôm age glissant de 2,2% à 2,4% , m ais resta n t tout de m êm e, et de loin, le plus bas d 'E u ro p e. L 'in fla tio n , en rev an c h e, d ev rait fo rte m e n t reculer, tom bant de 2,8% en 2001 à 1,8% en 2002 p o u r la zone euro. L e G rand-D uché se situe ju s te au-dessus de cette m o yenne, avec un ta u x qui devrait être ram ené de 2,6% à

2,2%.

Clearstream: 250 millions d'Euro au Kirchberg A ctuellem ent dispersées en trei­ ze endroits différents, les activi­ té s de C learstream , qui e m p lo ie n t 1.200 personn es, seront regroupées, en 2003, au sein d'un m êm e bâtim ent qui viendra s'ajouter au décor déjà j b ie n fo u rn i du P lateau du j K irchberg, à l'em placem ent pré- j cédem m ent occupé par le garage Eurom otor. 250 m illions d'Euro seront consacrés à ce nouveau siège qui déploiera, en quatre im m eubles, 50.000 m 2 et pourra | accueillir ju sq u 'à 3.000 postes de travail.

La filiale de Dell pour la Belgique et le Luxembourg a nommé Mik Oostvogels en tant que Marketing Director Benelux. Il sera responsable de la stratégie, du planning et de la mise en œuvre du modèle de vente en direct de Dell, et ce pour le Benelux.

Certification Cat Ilia pour les Eurojet 145 de Luxair

L uxair est le prem ier opérateur d ’avions ER J-145 au m onde à obtenir la certification C at Ilia, C ’est aussi Luxair, lors de la c o m m an d e de ses p rem iers ap p a re ils, qui a exigé du constructeur d ’étudier et de pro­ p o ser l’incorporation de cette te c h n iq u e avancée. L a flotte L uxair com pte actuellem ent 8 E m b ra e r E R J-145. C oncrètem ent, les pilotes peu­ v en t dorénavant effectuer des approches par mauvaises condi­ tions m étéorologiques avec une hauteur de décision de 50 pieds - environ 15 m ètres - et une v isib ilité su r la piste de 200 m ètres, et les Em braer ERJ-145 po u rro n t à l’avenir décoller avec une visibilité de 75 m ètres au lieu de 125 m ètres précédem ­ m en t. L 'ab aissem en t de ces m inim a opérationnels autorisera le pilote à faire des décollages et des approches lorsque la m étéo ne le perm ettait pas ju s q u ’à présent, d ’où une m eilleure ponc­ tualité, plus de précision, une sécurité accrue pour les clients, ainsi qu'une réduction des diver­ sions vers d ’autres aérodrom es, et donc une dim inution des coûts o pérationnels pour Luxair.

Ca bouge chez SES Global! Robert Bednarek (1) deviendra le 1er janvier Executive Vice President Corporate Development de SES Global. Romain Bausch (2) demeure Président et CEO de SES Global. Ferdinand Kayser (3), Managing Director de Premiere Medien GmbH & Co depuis 1997 et Managing Director (je Kjrch p ay q 0 Holding et ^ Premiere Medien GmbH & Co depuis début 2001, occupera à partir de la même date les fonc­ tions de President and CEO de SES Astra. Quant à Dean Olmstead (4), chez SES depuis 1998, il occupera les fonctions de Président et CEO de SES Americom. Jürgen Schulte (5), enfin, sera le Chief Financial Officer (CFO) de SES Global, mais aussi membre du Executive Committee of SES GLOBAL, dont Romain Bausch sera le chairman.

Suite au départ en retraite de Robert Wiot, Jean-Claude Juchem a pris la succession à la tête du groupe Securitas à Luxembourg. Fort d'une expérience de 10 ans en tant que Responsable Logistique et Assurances auprès d'une majeure institution bancaire de la place financière, Jean-Claude Juchem avait rejoint Securitas en 1997 en tant que Directeur Général.

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PeopleSoft se renforce en région Belux, puisque Zoltan Bus, 38 ans, rejoint la société afin de déve­ lopper et renforcer des partenariats avec les prescripteurs, intégrateurs et constructeurs dans la Belgique et le Luxembourg. Après avoir débuté sa carrière en 1989 chez Rank Xerox, il est passé par Selligent, Olivetti et Gartner Group Belgium. Wilfried De Witte, 46 ans, ex-country manager chez Cognos Belgique, renforce quant à lui PeopleSoft en tant que directeur commercial CRM pour les deux pays, avec pour responsabilité principale d'assurer le succès de PeopleSoft&CRM, la solution de l'entreprise.

Chez Cisco Systems, Didier Marcelis vient d'être nommé Directeur du Marketing Europe pour le groupe Internet Business Solutions basé à Bruxelles. En plus de sa mission pour l'expansi­ on du marché "entreprise", Didier Marcelis, 44 ans, se consacre au développement du Secteur Public et des Opérations Télécoms. Didier Marcelis a rejoint Cisco en 1997 en tant que responsable des développements pour l'Europe du Sud et l'Allemagne, avant d'être promu en 1999 en tant que Field Marketing Manager pour le marché "entreprise".

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Veritas Software nomme Raymond Korteknie (46 ans) au poste de Sales Director Benelux. Dans le cadre de ses nou­ velles responsabilités comme Sales Director, il sera chargé des activités commerciales de Veritas Software Corporation au Benelux ,et plus particu­ lièrement de la promotion et du déploiement des solutions de l'entreprise en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas.

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Les campagnes C om m e chaque mois, retrouvez les nouvelles cam pagnes, com ­ m uniquées par les agences, dans paperJam . A gences, n'hésitez p as à nous les envoyer, accom ­ p agnées de leur fiche technique, à press@ paperjam .lu

Santé et sécurité au travail: 4 entreprises récompensées

C am pagne 'Le Jeudi'

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C am pagne 'L e Sida'

C am pagn e 'Le cancer du tabac'

A gence: Comed C lient: Le Jeudi Supports: Presse A rt D irector: Pierre Servais C opyw riter: Lucien Czuga G raphiste: Jean-Philippe Luniaud Photographe: M ontage + M arc Schmit A ccou n t Manager: Carlo D ickes

C am pagne: 'A chacun sa m éth od e pour gérer son p atri­ m oine' (bilingue français et néerlandais) A gence: Com ed C lient: M inistère de la santé Supports: Presse / A ffichette A rt D irector: Pierre Servais C opyw riter: L ucien C zuga G raphiste: Jean-Philippe Luniaud P hotographe: Stockshots A ccou n t M anager: Carlo D ickes, V éronique Blum

A chacun sa méthode pour

ROIECO

C lient: Robeco G roup (B elgique) A gence: CMi S up p orts utilisés: presse C réation: Frédéric Thouillot Photographe: A ngela Wyant R esponsable de la traduction traduction: A nita W ilms

C am pagne: 'W inter Festival'

A gence: Com ed C lient: F édération Luxem ­ bourgeoise Contre le C ancer Supports: P resse / A ffichette A rt D irector: Paola D oepke C opyw riter: L ucien C zuga G raphiste: N atasha de M am effe Photographe: Stockshots A ccou n t M anager: C arlo D ickes

A gence: C om ed C lient: M inistère de la Santé Supports: A ffich e, presse, affi­ chette A rt D irector: P ierre Servais C opyw riter: L ucien C zuga G raphiste: Jean-Philippe Luniaud P hotographe: Stockshots A ccount M anager: Carlo D ickes, V éronique Blum

C am pagne 'C rédit Auto / C rédit Im m o' ^

C am pagn e 'Le cancer du tabac'

DON’T STOP PASSION, STOP AIDS.

A gence: M ikado C lient: M obilux Support: Abribus (+3 par. w ort) A D : D idier Leclercq C opy: Frédéric Thill Photographe: Pascal H abousha

Agence: C om ed Client: M inistère de la Santé Supports: Presse, affichette A rt D irector: P ierre Servais C opyw riter: Lucien Czuga G raphiste: Jean-P hilippe Luniaud Photographe: M ontage + Frank Weber A ccount M anager: C arlo D ickes, T h ierry B ollekens

Le 12 n o v em b re d ern ier, la Cham bre de C om m erce et son Euro Info C entre - Luxem bourg PM E /PM I, en p artenariat avec la C h am b re d es M étiers et son Euro Info C entre - Luxem bourg P M E ainsi qu'avec l'Inspection du Travail et des M ines, a orga­ nisé une cérém onie p o u r récom ­ p en ser les en trep rises "m odèles" sélectionnées dans le cadre du p rojet européen "PR-Event". Ce program m e a p o u r m ission de sensibiliser les entreprises aux n o m b re u x en jeu x (hum ains, o rg an isatio n n els, économ iques, etc.) de la santé et de la sécurité sur le lieu de travail par le biais de la p résentation de "bonnes p ra tiq u e s". L es en trep rises H o c h tie f S.A ., P refalu x S.A., Sageri S.A. et Socom S.A., ont reçu leur trophée des m ains de M. W eber, D irecteu r de l'In sp ectio n d u Travail et des M in es, et d e M . L om m el, In sp ecteu r P rin cip al de C o m m issio n eu ro p ée n n e, en récom pense de leur action en m atière de SST.

Les bons comptes d'Andersen D éso rm ais seu l d an s leurs locaux réam énagés (A ccenture, ex-A ndersen C onsulting, ayant dém énagé de l'autre côté du bou­ levard K ennedy, au K irchberg), A ndersen L uxem bourg a pris ses aises en vue de m aintenir, voire renforcer sa stratégie résolum ent axée sur la pluridisciplinarité, là où d'autres grands parm i les "Big F ive" ont plu tô t tendance, ces derniers tem ps, à se délester de l'une ou l'autre de leurs activités. "A ujourd'hui, les clients n e veu­ len t p lu s a c h e te r un p roduit, m ais une solution et ce, dans to u s les d o m a in e s " ex p liq u e R aym ond Schadeck, M anaging P artn e r d 'A n d e rsen L u x em ­ bourg, p articulièrem ent satisfait des chiffres concernant le der­ n ier exercice, clôturé au 31 août, et présenté le 9 novem bre der­ nier. Avec 46,2 m illions d'Euro de chiffre d'affaires, sa firm e qui em ploie 550 personnes - a e n reg istré u n e cro issan ce , au G rand-D uché, de 20,7% p ar rap ­ p o rt à l'exercice précédent (soit 158% p ar rap p o rt à 1998), le


A G E N D A double de ce que le groupe a affich é au n iv e au m o n d ial (+10% à 9,3 m illiards de d o l­ lars). Les deux branches d'activi­ té les plus porteuses ont été le C onseil fiscal (19,47 m illions d 'E u ro ) et l'A u d it, C onseil F in an c ier et R isk C o n su ltin g (17,84 m illio n s d 'E u ro ), qui représentent à elle deux 80% de l'ensem ble des revenus. Le reste est ap p o rté p a r le B u sin ess C on su ltin g (8 ,8 6 m illio n s d'Euro). "On n'est p eut-être p a s les p lu s grands à L uxem bourg mais, depuis 1979, notre crois­ sance n 'est basée que su r nos propres fo r c e s et faiblesses, sans q u 'il y a it eu d 'a cq u isitio n s e x te r n e s" a so u lig n é M. S chadeck. C inq nouveaux asso­ ciés et trente nouveaux direc­ teurs ont été nom m és au cours de cet exercice 2000-2001, “ce qui constitue la preu ve q u e les p e rsp e c tiv e s d e ca rrière s o n t très im p o r ta n te s" estim e le M anaging P artner de A ndersen à Luxem bourg qui prévoit, dans un clim at économ ique incertain, "un p o te n tie l d e croissance sans doute réduit, m ais p a s de recul, en raison d e notre stratégie de p a rten a ria t qui nous fa i t accom ­ p a g n er nos clients quand ça va bien, m ais aussi q u a n d ça va p lu s m al". Les prem iers chiffres interm édiaires, au 31 octobre, faisaient m êm e état d'un chiffre d'affaires n et supérieur à celui enregistré un an plus tôt.

NewCo sur les rails

C 'est sans véritable surprise que la C om m issio n eu ro p ée n n e a autorisé, le 21 n ovem bre, la poursuite de l'opération de créa­ tion de N ew C o, le futur num éro un m ondial de la sidérurgie, fruit de la co n c en tratio n A rbed, A ceralia et Usinor, et dont le nom d é fin itif sera connu le 12 décem bre prochain. L a concréti­ sation du nouveau groupe, dont le siège sera à L uxem bourg, passe p ar la cession d'un certain nom bre d'entreprises de produc­ tion et de distribution d'acier. A L u x em b o u rg , n 'est c o n c ern ée qu'une seule ligne de galvanisa­ tio n , à D u d elan g e (site du G reisendall), d'une capacité de production de 80.000 tonnes et

em ployant 26 personnes. 46 m il­ lions de tonnes d'acier seront produites p ar le nouveau groupe qui pèsera 30 m illiards d'Euro de chiffre d'affaires et em ploiera quelque 110.000 salariés. M ais le s p rév isio n s tab len t, p o u r 2005, sur une surcapacité d'envi­ ron trois m illions de tonnes, ce qui im pliquera la ferm eture de sites. Initialem ent, U sinor devait d é te n ir 56 ,5 % des p arts de N ew C o, A rbed 23,4% et A rbed 20% . Ces parités ont été retou­ chées et les term es d ’échange sont désorm ais de 4 actions de N ew C o pour 3 actions A ceralia, 43 actions de N ew Co pour 4 ac tio n s A rb ed et 1 action N ew C o pour 1 Usinor. Parallèlem ent, les trois sociétés p roposent le paiem ent d ’un divi­ d ende de 0,5 4 E uro pour A ceralia et 3,50 Euro dans le cas d ’Arbed, ainsi que le paiem ent d ’un dividende exceptionnel de 0,40 Euro pour Usinor. Le gou­ vernem ent a p ar ailleurs accepté une dem an d e d ’entrevue conjointe des syndicats O GB-L et LCG B le 8 décem bre.

Le Luxembourg en force à Poitiers Les 15 et 16 novem bre derniers, le F u tu ro sco p e de P oitiers a ac cu eilli la 7è édition de F u tu rallia , le Forum International de développem ent des E ntreprises, qui a réuni 700 chefs d'entreprise venant de plus de 40 pays. Pour le Luxembourg, onze sociétés ont fait le déplace­ m en t, sous le p arrain ag e de l'E uro Info C entre de la C ham bre de C om m erce. "Notre participation a été très fru ctu eu ­ se té m o ig n e M ichel Ury, G en eral M an ag er de M U M W ebsolutions. N ous avons p u trouver des partenaires de déve­ loppem ent et des prestataires de services dans le dom aine des n o u ve a u x m éd ia s de fo r m a t internationaux afin de concréti­ se r certains de nos projets. D es collaborations intenses dans dif­ fé r e n ts a u tres do m a in es so n t p révu es d 'ici quelques m ois". Le secteur des " I V était activem ent présent à Poitiers, com m e avec S oftw are D evelopm ent S ervices, qui a développé un logiciel de gestion d'adm inistra­ tion com m unale et un autre de g estio n de d épôts pétroliers. "N otre program m e, entièrem ent d é v elo p p é au Luxem bourg, a retenu l'attention de plusieurs so c ié té s fr a n ç a ise s et ca n a ­ diennes et a reçu un accueil p a r-

Vous organisez une conférence, une formation, un événement? Envoyez vos informations à press@paperjam.iu

Agenda Le Club des Technopoliciens, le Club NTIC et la Société d'Economie Mixte du Technopôle de Metz organisent une ren­ contre le mercredi 12 décembre à 18 heures à l'amphithéâtre de Supélec. "Études et com pétences franco-allem andes au service des entreprises". Infos: Chantai Arent-Gaugler, Club des technopoliciens, +33 (0)3 87 20 41 61

Médiation S.A. organise, ces 12 et 13 décembre, une conféren­ ce intitulée ''Actualité juridique et fiscale des Fonds d'inve­ stissement''. Infos : Corinne de Hepcée, 45 67 45, corinne.de.hepcee@mediation-sa.lu

SITec (CRP Henri Tudor) vous propose les formations suivantes: Dans le cadre de la Medienakademie Luxembourg, formation interentreprise sur le Web marketing, le 18 décembre; Dans le cadre de Prisme : "Séance de présentation des forma­ tions Prisme à la Chambre des Métiers", le 24 janvier. Dans le cadre de Spiral, le réseau d'excellence des profes­ sionnels de l'informatique: - "Le commerce électronique: enjeux, services et technolo­ gies" (le 22 janvier); - "OWPL: démarche d'évaluation et d'amélioration des pra­ tiques logicielles pour les petites structures" (le 25 janvier); - "Les enjeux d'XML pour l'e-business" (le 30 janvier); - La 1*• séance du cycle de formation "Amélioration des pro­ cessus logiciels", le 31 janvier; Infos: Domitille Dambournet, 42 59 91 366, sitec@sitec.lu

Au programme du Learning & Education Institute de PricewaterhouseCoopers, spécialisé dans la formation profes­ sionnelle continue : - "Préparation des rapports financiers", le 11 décembre; - "Respect des restrictions d'investissement d'OPC luxem­ bourgeois", du 12 au 14 décembre (demi-journées); - "Implications fiscales des fusions, scissions et réorganisati­ ons de sociétés", le 14 décembre; - "Respect des restrictions d'investissement - Aspects parti­ culiers", le 11 janvier; - "TVA sur les opérations immobilières ", le 16 janvier; Infos: Jean-Denis Henrotte ou Karine Roche, 49 48 48 6007, fax: 49 48 48 6901, karine.roche@lu.pwcglobal.com

Les formations du CRP Gabriel Lippmann en janvier: - Introduction pratique aux outils Internet, 08 et 09 janvier: - Initiation à XHTML, 15, 16 et 17 janvier; - Recherche d'informations sur Internet, 18 janvier; Introduction au PHP, 24 et 25 janvier; - Introduction à XML, 29 et 30 janvier; - Applications Cobol sur le Web, 21, 22 et 23 janvier Le Centre organise également, le 31 janvier prochain, le séminai­ re "E-business pour décideurs", de 14 à 18h, à l'hôtel Sofitel Luxembourg. Infos: 47 02 61 -648, formations@crpgl.lu

Les cours de la XML Academy (Software AG) auront lieu tout au long des mois de décembre et janvier, qu'il s'agisse des Standards based XML courses" ou des Tamino based XML courses". Infos: 0032 (2) 777 02 90 (Liesbeth Moormann). ■ paperJam 01.2002

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ticulièrem ent fa vo ra b le auprès d'un p a y s d'A m érique du s u d avec lequel des contacts so n t en c o u rs" se réjo u it ainsi A lain D elahaye, M anaging D irector, qui espère aboutir à la réalisation d '"un p ro jet d'une envergure très pa rticulière". A utre société à y avoir trouvé so n com pte: D ata cen te r L uxem bourg, qui ch erch e à attire r les p la tesform es e-business européennes vers le L uxem bourg. "N ous a vo n s su rto u t ren co n tré des sociétés canadiennes désireuses de proposer leurs solutions A S P ou plates-form es e-business en Europe, explique X avier B uck, G eneral M anager, satisfa it, au ssi, de l'avancée de ses recherches d'un partenaire pour le lancem ent international de sa p la te-fo rm e w w w .eurodns.org , site d'enregistrem ent de nom s de dom aines. Etait égalem ent p ré­ sente à Poitiers l'entreprise de certification Luxcontrol, qui a su rto u t discuté avec des

"Canadiens voulant se déployer ag g lo m érés et sols stratifié s); en Europe et cherchant des col­ M o u tard e rie d e L u x e m b o u rg laborations dans le dom aine de (p ro d u ctio n et d istrib u tio n l'hom ologation autom obile d'épices) com plétaient la déléga­ explique G eorges W agner, tion luxem bourgeoise. P roject E n g in eer chez Luxcontrol. A stron C onstruction In ternational (fab ric atio n de bâtim ents m étalliques), pour sa part, découvrait Poitiers, et est p rêt à rem ettre ça: "nous avons noué beaucoup de contacts avec des décideurs générant plusieurs pro jets de constructions de bâti­ m ents industriels à étudier rapi­ dem ent avec notre propre systè­ m e d e construction" raconte A lain G régoire, Sales Manager. C om exbois (com m ercialisation de bois en grum es et sciés); D istribem (distributeurs alim en­ taires autom atiques); Eurochip (développem ent de solutions de paiem en t électroniques); I Exceliance (cabinet en gestion La T édition du salon bruxellois de relations d 'affaires); : a d rain é, d éb u t n o v em b re, K ronospan Sanem & C ie (pro­ n o m b re d e je u n e s et m oins duction de panneaux de fibres je u n es à travers les H alls du H e y s e l... L e salo n se to u rn e résolum ent vers le gran d public, heureux de d écouvrir les n o u ­ v eau tés en m a tiè re de ho m e com puting ou encore en ph o to ­ grap h ie digitale. O n retien d ra p articulièrem ent la cohue sur les L a session a été clôturée par la stands des Playstation 1 et 2 déclaration com m une dans (co m m e l'an n ée d ern iè re ) et, laquelle sont reprises les résolu­ bien sûr, sur la zone dédiée à tions politiques des Chefs des M icrosoft, qui lançait son nou­ Exécutifs. Pendant la conférence veau sy stèm e d 'ex p lo itatio n , de presse, les trois Prix de la W indowsXP, à grands renforts G rande Région 2001 ont été attri­ de dém onstrations didactiques et bués. Le 1er prix d'une valeur de autres présentations v id éo s live, 3.000 Euro est décerné à First en totale interactiv ité avec le Tuesday Luxem bourg, le 2e prix public. (2.000 Euro) est attribué au Rotary C lub d'Arlon et le 3e prix ( 1.000 Euro) revient à Business Initiative 1, 2, 3 GO. Chacun des lauréats s'est vu attribuer à cet effet un diplôm e rem is p ar le P rem ier M inistre du L uxem bourg. La S arre reprendra la P résidence du Som m et, du C om ité Econom ique et Social de la G rande Région et du Conseil Parlem entaire Interrégional pour une durée de dix-huit m ois à par­ tir du 1er janvier 2002. Le site G randeregion.net a été présenté (voir la rubrique B usiness Web Directory). Le je u d i 29 novem bre, l'assem ­ blée générale extraordinaire des actionnaires de SES G lobal a procédé à la nom ination des 21 m em bres du n o u veau C onseil d 'A d m in istratio n , étap e u ltim e de la fin alisation du rach at de G E A m ericom , faisant du groupe de B etzd o rf le nouveau num éro un m ondial des opérateurs de satellites. C o n tra irem en t à ce q ue ce rta in s p en saien t, R ené Steichen a été co n firm é à la pré­ sidence de ce C .A .. Trois repré­ sentants am éricains o n t été inté­

Un Salon Media Planet fidèle à lui-même

6e Sommet de la Grande Région Le 6e Som m et de la G rande Région sous la Présidence du G rand-D uché de Luxem bourg s'est tenu le 12 novem bre dans le D om aine therm al de M ondorf-les-Bains. Il a eu pour thèm e principal "La prom otion d'une culture entrepreneuriale et d'une p o litiq u e des P M E concertée dans la Grande Région". A cet effet, suite à l'étude com m andée par le G ouvernem ent du G rand-D uché de Luxem bourg et présentée lors du Forum interrégional de M ondorf-les-B ains "L 'entrepreneurial dans la Grande Région ", une série de m esures ont été élaborées. C elles-ci sont présentées dans la D éclaration com m une sous form e d'objectifs conjoints, afin de prom ouvoir l'ém ergence de politiques com m unes en ce dom aine. H enri Grethen, m inistre de l'Econom ie, a pré­ senté au Som m et les mesures prioritaires retenues par le C om ité d'accom pagnem ent pour le thèm e principal. Les P articipants au Som m et ont dis­ cuté des travaux effectués par les groupes de travail Internet, O bservatoire interrégional du m arché de l'em ploi, C om m unication, P rojet C ulina et Infrastructures de transports sous la Présidence luxem bour­ geoise. Le C om ité Econom ique et Social de la G rande Région a présenté les résultats de ses tra­ vaux étayés p ar des résolutions.

040 Past&Future

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SES Global: Steichen confirmé

g rés dans le C onseil: John F. Connelly, P resident et C EO de G E A m ericom de longue date, qui assum era la fonction d'un des V ice -p ré sid en ts (avec MM. S ch m itt et K rô sk e); D en is J. N ayden, President et C EO de G E C apital; et Charles A lexander, President de G E C apital Europe. Le C o n seil E x é c u tif d e SES G lobal est, par ailleurs, constitué de M M . Rom ain B ausch, Jürgen S ch u lte, R o b ert B ed n arek , F erd in an d K ay ser et D ean O lm ste ad (lire le d étail en ru b riq u e People). La transaction de rachat a finalem ent p orté sur un m o n tan t de 4,3 m illiards de d o llars, d o n t 2,4 en cash, et 1 8 1 .2 9 5 .6 7 2 ac tio n s de SES G lobal. Les négociations ont été trè s serrées et, au fin a l, G E C ap ital, m aiso n m ère d e G E A m ericom , entre à h auteur de 30,7% dans le capital de SES G lobal (bloqués pour un m in i­ m um de 30 m ois), ce qui en fait le p lu s im p o rtan t des ac tio n ­ naires. Son d roit de vote est tou­ te fo is lim ité à 2 0 ,1 % . Les actionnaires "étatiques" luxem ­ b o u rg eo is (l'E tat du L u x em b o u rg , la B C E E et la SN CI), eux, conservent leu r tiers de participation votante, ce qui était u ne des conditions irrévo­ cables de l'accom plissem ent de ce tte o p ératio n . L a flo tte de satellites de ce nouveau géan t de l'industrie spatiale s'élève d éso r­ m ais à 29 u n ités, au x q u e lles j s'a jo u te n t 13 s u p p lém en ta ires ; appartenant à des opérateurs par­ tiellem en t c o n trô lés p a r SES Global. U ne rationalisation est en v isa g ée au niv eau de quelques-uns de ces satellites qui feraient double em ploi, n otam ­ m ent p o u r deux d'entre eux (de G E A m erico m ) a u -d essu s de l'Europe.

Bourrages papier Q uelques petites erreurs se sont g lissée s d an s le d ern ier p ap e rJam ... D es lecteu rs plus attentifs que les rédacteurs ont eu la bienveillance de nous les sig n aler. D ans l’article “A va n ta g es en N a tu re ” , E m m an u el A d am (G ro u p e A cco r) a été reb ap tisé C h ristian ... D eu x ièm e erreu r, dans l’article “Bureautec 2001: B ila n ” , parm i les réalisatio n s CM I p résentées, il fallait lire “Fortis” et non p as “L e Foyer” ... E nfin, dans le flashback, c ’est bien l’A ssociation des A gents de C hange, Luxem bourg qui chan­ ge de n o m p o u r dev en ir l’A ssociation des P rofessionnels de la Finance, Luxem bourg... et non p as l ’inverse... ■


paperJam BusinessWeb-Directory

Les nouveautés du Web luxembourgeois INTERLEASING.LU

I Plus q u 'u n s ite w e b v itrine , Interleasing.lu offre aux clients de nouvelles possibilités online, dans sa rubrique "C ustom er Inform ation Services" : après avoir rem pli en ligne une fiche signalétique (nom, société, adresse,...), vous pouvez recevoir un cod e d 'a c c è s (identi­ fiant et m ot de passe), ce qui vous ouvre les portes des services en ligne. A vous, m aintenant, la possi­ b ilité de ch o is ir plus fac ile m e n t votre véhicule, d 'o b te n ir insta nta­ ném ent une o ffre de prix, de consulter les prom otions en cours, de passer com m ande, de consulter vos factures, et m êm e d 'a p p o rte r des m o dification s au c o n tra t de leasing! Quand on vous dit que le W eb est destiné à vous faciliter la

PRISME.LU, UN GUIDE E-BUSINESS EN LIGNE

Le “Guide e-business", qui vient d'être édité par le CRP Henri Tudor (et plus s p é c ifiq u e m e n t l'O b s e rv a to ire des nouveaux médias et Prisme), est en ligne! Sur prism e.lu, vous pouvez bien sûr retrouver l'entièreté de la version papier (que vous pouvez d'ailleurs télécharger), destinée à guider la PME dans ses prem iers pas dans le e-com m erce et dans sa route vers

le e-business. Une version papier enrichie actuellem ent de quelques extras en ligne: articles de veille (log istique , o u tils CRM, m arke­ ting ,...), ainsi q u ’un com pte-rendu d'un e table ronde ("PME et e-busi­ ness") ayant réuni à huis clos les spécialistes e-business du pays. Le m o is de dé cem bre d e vra it vo ir apparaître sur ce site des cahiers des charges types, des m éthodolo­ gies e-busine ss ainsi que des fic h e s te ch n iq u e s inform atives, entre autres. De quoi donner une s o lid e prem ière info rm atio n aux candidats au e-business.

ENCORE UN GUIDE E-BUSINESS EN LIGNE!

e-commerce

il

«

C 'est au tou r de C isco Systems de lancer son portail d'inform ation sur le e-busine ss, à d e stination , com m e prism e.lu, des PME luxem­ bourgeoises. Clone de son équiva­ lent belge, pm esurinternet.lu s'in s­ c rit dans le cadre du projet interna­ tional E-fficiency et se veut un outil pour perm ettre aux PME d'intégrer davantage Internet dans leurs a cti­ vités. C ôté contenu, e-learning et rich media. Des séminaires busi­ ness et te ch n iq u e s gra tu its en streaming vidéo (vive le haut débit !), accom pagnés de présentations PowerPoint, sensibilisent l'internaute aux enjeux des 5 phases du e-business: courrier électronique, site Internet, e-com m erce, e-business e t écosystèm e. La suite? C isco met en rapport l'internaute qui le désire avec un de ses 5 E-fficiency Trusted Advisors, en mesure de m ettre en application, pour cha­ cune des phases du modèle "e-fficiency", la solution la plus ap pro­ priée.

E-ARBED.COM: NEW LOOK 2002

Ce n’est que pour mi-février, mais la news justifie notre avance! Le 1er site proposant en ligne des produits sidé­ rurgiques livrables sur stock s'offre une nouvelle version. A l'oeil nu, le visiteur moyen ne verra pas de grand changement, et pour cause: c'est la commande électronique des produits sidérurgiques en vente sur ce site B2B qui est perfectionnée. e-Arbed Distribution a sélectionné SilverStream Software et son SilverStream eXtend, qui servira de canal de vente et de distribution inté­ gré. Des informations en six langues sur les prix et articles en stock sont disponibles sur le site, 6.000 produits et services offerts, SilverStream eXtend permettant d ’intégrer des sys­ tèmes back-end comme ERP aux systèmes front-office des clients. Les transactions simultanées seront auto­ matisées et le temps de réponse, de même que la sécurité, réponderont à tous les critères requis. Le système permet par ailleurs la personnalisation du site en fonction des besoins et préférences du client.

MKE

Last but not least... le Mké nouveau est online sur mke.lu! ■

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BusinessWeb-Directory 041


b lit z a g e n c y s .à r.l. | 39 rue Anatole France | L-1530 Luxembourg-Bonnevoie | p h o n e +352 26 34 00 10 | f a x +352 26 34 00 11 e - m a il contact@blitz.lu | w e b www.blitz.lu | Joint-Venture Photographie Patrick Muller - mké s.A.

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Jeannot Krecké Président du groupe parle­ mentaire LSAP

044

Raymond Kirsch Président de la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat

048

Robert Garcia Député Vert

052

Marie-Jeanne Chèvremont Partner de PwC Luxembourg

056

Aloyse Bisdorff Président du groupe parle­ mentaire ‘Dei Lenk’

060

Jimmy de Brabant Managing Director de Delux Productions

062

Gaston Gibéryen Président du groupe parle­ mentaire ADR

066

Norbert Von Kunitzki Centre Universitaire de Luxembourg

070

Fernand Wagner Directeur Général de l’Arbed

074

088 Lydie Polfer Vice-Premier Ministre

Jean-Nicolas Schauss Directeur de la CSSF 082


-> Le p résid en t du groupe p arlem en ta ire socialiste a n a ly se le Luxem bourg et l'action du gouvernem ent TEXTE VINCENT RUCK PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZ)

Le rendez-vous est pris à 7h45. On travaille tôt quand on est homme politique. Rue du marché aux herbes, à la perma­ nence parlementaire du LSAR Arrivée... sonnette... la porte s'ouvre... Personne dans les

044 Entretiens paperJam C

locaux à part notre rendez-vous. Le bâtiment est tranquille, enco­ re endormi. Lui a l'air réveillé depuis longtemps. L'emploi du temps est chargé, autant entrer rapidement dans le vif du sujet. Il s'agit ici de parler avec Jeannot

Krecké - président du groupe parlementaire LSAP - d'un cer­ tain nombre de sujets, de faire le bilan de cette année 2001, de tirer des tendances pour l'an­ née prochaine et celles qui sui­ vront.


-> L'économie luxembourgeoise est le premier sujet abordé... "Les fondamentaux de notre éco­ nomie sont bons. Nous sommes bien évidemment tributaires des effets externes; si l'économ ie américaine plonge, tout se com ­ pliquera. " On lui fait observer que cette dépendance vis-à-vis de l'extérieur est peut-être amplifiée au Luxembourg par la dépendan­ ce de plus en plus grande de décisions d'investissem ent prises par des sièges situés hors du territoire Grand-Ducal. Le Luxembourg, son écono­ mie, ses marchés, peuvent bien se porter, bien se développer, mais les entreprises se retrouver démunies de l'autorisation d'in­ vestir: on prend des décisions à l'échelle d'un continent, et non plus d'un pays... “Il est vrai que les centres de décision des grandes entreprises sont lo in­ tains... Il n'y a plus de proximité avec le peuple. Mais le véritable problème ne se trouve pas là. Il se trouve dans le fait qu 'il y ait, au total, de moins en moins de centres de décision. De fait, chaque décision prise a plus de conséquences. C'est une réalité européenne, mondiale, qui est également valable p o u r le Luxembourg. " Et si ce ralentissement de l'économie, si la catastrophe du 11 septembre étaient enfin l'oc­ casion d'amorcer le retour de l'Etat? La m ondialisation, à l'œuvre depuis des décennies, s ’est affichée à la une des médias depuis quelques années. Principalem ent économique, cette "globalisation" s'est accompagnée de théories éco­ nomiques libérales, néo-libérales, ultra-libérales. “Il est certain que les événements de New York ont permis le retour du politique à la une. Il suffit de voir - aux ÉtatsUnis et dans le monde - les entreprises aériennes se précipi­ ter pour demander la couverture de l ’État pour les dégâts occa­ sionnés à des tiers. Un autre exemple? La 'nouvelle écono­ mie'... On est allé trop loin sur l'élan initial... L'assainissement a été fait, mais de manière si dure, à quel prix! C'est un mouvement pendulaire. Dans un tel système, la récession est beaucoup plus marquée qu'elle ne devrait l'être... "

Mais quel rôle confier à l'Etat? Le monde ayant évolué, il est impossible de revenir en arriè­ re... "Le LSAP a toujours été favorable à un Etat qui prend ses responsabilités. On a continué de croire dans le volontarisme. Il ne faut pas oublier que dans les années 80, c'est le DP qui dési­ gnait la sidérurgie comme une 'industrie crépusculaire'! Le Luxembourg a fort heureuse­ ment choisi de rester actif... Il suffit pour cela de voir le nombre de participations qu'il possède dans de grandes entreprises... Par exemple la SES... C 'est l'Etat qui a garanti la totalité du premier lancement. Sans lui, SES n'aurait jamais existé. Par son implication, l'Etat influe les déci­ sions économiques, temporise les excès libéraux. Le 'tout libé­ ral' n'a pas porté ses fruits". Une des grandes polémiques de l'année a été le chiffre de 700.000 habitants au Luxembourg d'ici quelques décennies... Ici aussi, le point de vue est clairement exprimé: "Cela a été une erreur d'annon­ cer ce chiffre tel quel. Tout le monde se recroqueville sur sa position. En 1950, personne n'aurait réussi à décrire la socié­ té et la situation qui sont les nôtres aujourd'hui. Plutôt que de tenir de grands discours sur ce que sera le Luxembourg dans 50 ans, il faudrait que les décisions prises aujourd'hui se fassent pour le moyen et le long terme, plutôt que pour le court terme. "Prenons ici aussi un exemple: nous n'avons pas réus­ si à nous mettre d'accord autour

d'une politique de transports publics au Luxembourg. Nous sommes aujourd'hui dans une impasse totale. Il devient difficile de parler de m obilité au Luxembourg, les embouteillages se multiplient, au point que si le nombre des frontaliers augmente encore, il risque d'y avoir danger pour l'économie... Nous devons prendre des décisions sans avoir peur des lobbies. “ C'est ici qu'apparaît la ques­ tion de la Grande Région... Le Luxembourg, petit pays, influen­ ce les économies au-delà de ses frontières officielles. C'est pour ceci que l'arrivée de l'Euro peut z devenir une grande chance... "Pour le Luxembourg, c'est un gain de souveraineté: jusqu'ici, nous n'avions rien, aucune influence. Aujourd'hui, nous pos­ sédons un siège au sein de la Banque Centrale." Et, de plus, cette monnaie pourrait être une occasion pour pouvoir enfin transcender - ou tenter de le faire - les actuelles limites admi­ nistratives. “Quand on parle de 700.000 habitants, c'est en com ptant encore à l'intérieur de frontières qui en fait n'existent plus. Pour les biens, les personnes et les capitaux, pour toute la région, le Luxembourg est un pôle d'at­ traction. Nous en prenons avan­ tage, puisque nous sommes les seuls à avoir une 'autonomie' fis­ cale. Notre évolution doit se faire dans le sens d'une plus grande intégration dans cette Grande Région; nous devons nous concerter, de sorte que l'évolu­ tion du Luxembourg se fasse ->

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“Nous devons devenir une "grande métropole", en dépassant des frontières qui persistent” paperJam 01.2002

Entretiens 045


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-> en parallèle avec celle de la Grande Région. Nous devons devenir une 'grande métropole', en dépassant des frontières qui persistent". Voici pour la politique et l’économie. Mais un autre sujet important n'a pas encore été abordé... Cette "nouvelle éco­ nomie", si de nombreux hommes politiques et hommes d'entreprises semblent lui avoir fait son sort, est encore, dans le discours du moins, bien vivant pour le citoyen et l'administra­ tion. eLuxembourg, puisqu'il faut le nommer... "On a raté l'occasion de faire de ce projet un projet pilote ambitieux pour toute une région. On a procédé à une addition de beaucoup de petits projets de développe­ ment, éparpillés, sans vraiment y mettre un concept valable. Si on remonte aux années 96-97, on parlait déjà dans l'adminis­ tration fiscale de collecter en 2000 l'im pôt par des moyens électroniques. On n'a rien vu venir... eLuxembourg, c'est mieux que rien, mais il n'y a pas de concept général ou, en tous cas, moi, je n'en vois pas. Sur ces thèmes, la chambre des députés a été depuis long­

temps active. Dès les années 90, il y a eu la mise au point d'un archivage électronique des documents de la chambre, avec la possibilité de recherches documentaires. " La critique peut sembler faci­ le, mais que proposer à la place? "Si on s'y était pris plus tôt, on aurait pu faire quelque chose qui englobe plus de projets, qui concerne toute la population, quelque chose que des pays comme Singapour ont réussi. Si le minitel a réussi à se dévelop­ per en France, c'est que toute la population y trouvait son com p­ te. On a raté ce coche. On aurait pu le faire, à peu de frais - en tout cas moins que maintenant et devenir 'le' centre d'excellen­ ce de la culture informatique". En voici assez pour le bilan de l'année 2001... Elle s'achève, laissons-là partir. Intéressonsnous plutôt à celle qui s'a p ­ proche, 2002. Quels seront les grands chantiers des 1 2 mois à venir, et même au-delà? “ I/ faut d'abord tout faire pour assurer la mobilité des gens. La circulation et les transports publics sont le problème numéro 1. La sécurité est également un sujet im por­ tant. Il faut pour cela être déter­

“eLuxembourg? Une addition de beaucoup de petits projets de développement, éparpillés, sans vraiment y mettre un concept valable” 046 Entretiens

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miné à combattre la criminalité. Ceci veut dire faire respecter le droit, s'attaquer aux raisons qui créent cette violence - déve­ lopper une politique sociale et prouver sa solidarité envers les victimes. Il y a également un grand travail de réforme de la justice à mettre en œuvre. La liste peut devenir très longue. ’’ "Dans ce qui touche à la for­ mation, on tarde également à mettre en place des réformes... Vu le nombre de nationalités présentes dans nos écoles, la situation du Luxembourg est très particulière. Quand j'e n ­ tends que l'on va revenir aux bases, je pense qu'il ne s'agit pas d'un développement. La pédagogie est ancienne, nous n'avons pas d'université... L'université est un grand débat. Il faut savoir ce que l'on veut faire. Il faut créer une uni­ versité au Luxembourg, pas une université pour le Luxembourg... Je suis favo­ rable à ce que l'on envoie encore nos jeunes gens faire leurs études à l ’étranger. Je suis p o ur que l'on devienne une plate-forme pour nos voi­ sins. De même, la Recherche & Développement ne peuvent s'épanouir sans un environne­ ment universitaire!" Quel programme! Mais n'est-il pas un peu trop agres­ sif pour un pays qui, protégé par son bien-être financier, a développé un certain conser­ vatisme? "Le conservatisme peut être un atout dans cer­ taines conditions. La réussite du Luxembourg passe par celle de la place financière où, sou­ vent, on préfère 'conserver' p lutôt que 'développer'. Il faut prendre conscience de la dimension privilégiée dans laquelle nous nous trouvons. Jusqu'à présent, le politique a fait des choix de société qui favorisent le conservatisme. Mais c'est le politique qui a créé cette situation. Les événe­ ments du 11 septembre ont montré la fragilité d'une société qui a cru pouvoir se développer grâce au 'tout économique'. On a découvert qu'un pe tit groupe de personnes détermi­ nées pouvait tout faire vaciller. Il faut remettre le politique au centre des décisions". •


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31 CD L

Raymond Kirsch Une h e u re u se 145e a n n é e pour la BCEE, vue p a r son p résid en t TEXTE JEA N -M IC H EL GAUDRON PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZ)

Raymond Kirsch est un homme heureux. Bien sûr, l'année 2 0 0 1 aura véhiculé son lot de difficultés et, en tant que banquier, Président de la Banque et Caisse d'Epargne de l'Etat, il pourrait avoir des rai­ sons de rester sur une impression mitigée à l'heure de dresser un bilan. Mais non. "Après des années fastes, voire faciles, nous avons en effet vécu une année plus difficile, mais nous l'avons passée dans de bonnes conditions. Et je constate que tous nos employés ont fourni un grand effort pour que la banque s ’en sorte le mieux possible. Ca ne peut être qu'une grande satisfaction pour moi, car lors­ que l'on travaille huit à dix heures par jour à la tête d ’un établissement quel qu ’il soit, on est heureux de voir que ses agents sont vraiment dédiés à cette

048 Entretiens paperJam 01.2002

entreprise et font un effort personnel important”. L'un des grands chantiers achevé avec succès, presque invisible pour le grand public, aura été la refonte totale de l'infrastructure informatique: toutes les agences ont été ré-équipées de nouveaux matériels, tant hardware que software. L'année qui s'achève a été la 145è pour la BCEE, et M. Kirsch a apprécié "le mouvement dans la con­ tinuité, qui a fait que nous avons maintenu notre 'rating' auprès des grandes agences de notation internationales, qui nous positionnent toujours dans la fourchette des 20 à 50 banques les mieux clas­ sées du monde". La satisfaction de Raymond Kirsch est d'autant plus marquée que le nombre d'employés de la


-> BCEE n'a pas varié d'une année sur l'autre. Aux stratégies de recrutement et de mise à pieds par àcoups, cet établissement du secteur public préfère largement miser sur la mobilité et la flexibilité de chacun des salariés. “C'est sur ce point précis du dévouement des gens que je veux exprimer ma satisfaction ". Et il aura sans doute l'occasion de le faire enco­ re dans les prochains mois. Car l'arrivée définitive de l'Euro ne va pas manquer de donner quelques sueurs froides à bon nombre d'agents de la Banque. "Les trois prochains mois seront très durs. Non seulement il faudra changer les portemonnaie de francs luxembourgeois en Euro, mais il y a aussi des tas de gens qui n ’ont pas bien com­ pris et pour qui il faudra expliquer tous ces chan­ gements". Aussi, la banque va-t-elle renforcer exceptionnellement ses équipes par des recrute­ ments anticipés, et par le volontariat d ’une quaran­ taine de salariés qui, actuellement, travaillent à mitemps dans le réseau, mais qui passeront pour quelques mois à temps plein. ’’ Ainsi sera franchi un nouveau pas plus que sym­ bolique, couronnement de la construction européenne telle qu'elle se dessine depuis près d'un demi-siècle. “L’Euro est vraiment une bonne chose, et je pense que les Luxembourgeois, en général, ont déjà bien accepté, avec satisfaction, cet événement qui nous libère du franc belge". Au-delà de l'Euro, c'est bien évidemment l'inté­ gration européenne qui va plus que jamais mobili­ ser les esprits, alors qu'à brève échéance, l'Europe des Quinze pourrait devenir l'Europe des VingtSept. "Ce changement quantitatif et qualitatif est bien sûr très important. Le Luxembourg deviendra plus insignifiant, et il n ’est même pas acquis que nous puissions défendre encore notre Commissaire à Bruxelles, ou tout du moins faire en sorte q u ’il ait un rôle significatif". Ca, c'est pour le côté obscur de la force européenne. Mais Raymond Kirsch préfère trouver d'autres raisons d'espérer: "La chance que pré­ sente rélargissement, c ’est que comme ce sont avant tout des pays plus petits ou moins déve­ loppés qui vont entrer dans l'Union, le risque de la voir dirigée de façon brutale par un ou deux pays devient moins grand. L’accroissement du nombre de petits pays augmente la chance et la protection de ceux-là. Et c ’est d ’ailleurs pour ça que les grands pays ont imposé la repondération des dro­ its de vote, sans quoi ils perdraient de leur influen­ ce avec l ’augmentation du nombre de votants. Les Luxembourgeois ont une identité assez solide, sans quoi ils n ’auraient pas survécu. Nous serons, certes, confrontés à des ajustements dans le rôle qu ’on peut prétendre jouer, mais je ne suis pas pessimiste, parce que en tant que petit pays, nous avons intérêt à avoir d ’autres petits pays à nos côtés". Tout petit soit-il, le Luxembourg a tout de même plutôt bien résisté aux remous conjoncturels actu­ els, même après le 11 septembre où les craintes d'assister à un effondrement des milieux financiers ont longtemps plané. Pour M. Kirsch, ce constat n'est pas nécessairement surprenant. "Le Lux­ embourg n'a pas été en première ligne de ces

actes terroristes. Les répercussions les plus fortes ont été principalement relevées sur le tourisme international, l ’aviation de grande taille, et les réas­ sureurs. Or nous n ’avons ni sièges de grands grou­ pes de réassurance, ni de grandes compagnies aériennes internationales, et le pays ne nourrit pas de très grandes ambitions touristiques. Plus que nos fondamentaux économiques, ce sont ces quel­ ques particularités qui nous ont épargné un choc plus brutal. Néanmoins, notre économie a en général ressenti la récession, surtout les branches industrielles. Mais à la fin du parcours, la place financière aura tout de même des résultats plus modérés, voire en légère baisse, par rapport à la croissance très rapide des années passées“. Si la situation actuelle est donc encore parfaite­ ment supportable, qu'en sera-t-il dans un avenir proche, compte tenu de la délocalisation de bon nombre de centres de décision importants hors de nos frontières ? Pas question pour Raymond Kirsch de généraliser une situation qui se doit d'être observée au cas par cas. “Pour la CLT, par exem­ ple, il est clair que la nouvelle entité RTL Group fait que le siège à Luxembourg n ’a plus le même pou­ voir de décision qu ’il y a 20 ans. Ce qui ne veut pas dire que les choses vont plus mal pour autant. En ce qui concerne la BIL, le rôle des Luxembourgeois a aussi fortement diminué, même si on a à nouveau un Luxembourgeois comme Chief Executive. Néanmoins, Dexia-BIL, à Luxembourg, a pu profiter du fait que Dexia, ni en Belgique, ni en France, ne disposait d ’un développement international impor­ tant. Il s'agit donc, là, d'une opportunité importan­ te. “Au sujet de la BGL, au sein du Groupe Fortis, tout est encore en train de se mettre en place, et la spécialisation de chacune des entités intégrées n ’est pas encore clairement définie. En revanche, la SES, qui vient de racheter GE Americom, garde son siège administratif et juridique à Luxembourg, ce qui représente donc un potentiel de développe­ ment à partir de Luxembourg. "Enfin, pour TArbed, la localisation juridique de NewCO reste aussi à Luxembourg, mais Arbed plus Aceralia restent minoritaires dans la nouvelle infra­ structure, et là on ne sait pas encore comment les plans d ’investissement vont influer sur les centres de décision. "Tout ça pour dire qu ’il ne faut pas généraliser. On ne peut pas dire qu'il y ait un phénomène de pure fuite, et même en cas de déplacement de cen­ tres de décision, on constate que cela peut néan­ moins avoir des répercussions intéressantes pour le Luxembourg. L’élément décisif réside dans les conditions d ’encadrement de l ’économie à Luxembourg. Si ces conditions sont favorables, le pays va se développer. Dans le cas contraire, il ne pourra pas le faire". Le développement du pays: voilà un autre sujet brûlant de l'actualité en ce début d'année 2001. La publication du rapport du Bureau International du Travail sur l'avenir du régime des pensions à Luxembourg, puis la tenue, tout au long du premier semestre, de la table ronde sur les pensions, ont fait se dessiner des scénarios de croissance, tant en activité qu'en population, et certains chiffres -> paperJam 01.2002

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Entretiens 049


j -> ont été avancés, projetant une population de plus de 700.000 habitants d'ici à la fin de la pre) mière moitié de ce siècle. ! Ces projections se basent, donc, sur une extra) polation de ce que le pays a vécu ces dernières années. Et tout comme pour les produits financiers, il est tout de même tentant de rappeler que les per­ formances passées n'augurent en rien des perfor1 mances à venir. "La question est en effet de savoir j si le phénomène de croissance rencontré dernière_ ment va continuer. Et la réponse est simple: per­ sonne n'en sait rien !" A l'heure actuelle, selon Raymond Kirsch, - Luxembourg semble avoir plutôt bien absorbé le ) choc de l’harmonisation fiscale telle qu’elle est pro­ grammée après les accords de Feira. “Mais d ’aut­ res incidents et d ’autres mesures au niveau com­ munautaire peuvent à nouveau poser problème. Rien dans ce monde qui bouge n ’est vraiment I garanti d ’avance, je ne voudrais surtout pas me pro- noncer sur une continuation indéfinie de notre 1 situation exceptionnelle en matière de centre finan­ cier international". Sans compter que sur le plan des infrastructures, le pays est déjà à la limite de l'engorgement, avec moins de 450.000 habitants... "La difficulté est que l'Etat s ’est compliqué lui-même énormément la tâche, en imposant des procédures de plus en pus complexes et en devant gérer des conflits d ’intérêts qui se présentent de plus en plus ouvertement. La croissance rapide de notre économie aurait dû impliquer une croissance rapide des infrastructures. Pourtant, l ’argent est là, mais les procédures de décision, pour des tas de raisons, sont trop lentes par rapport aux besoins en matière d'infrastructu­ res. Outre les problèmes routiers, je trouve par exemple anormal que le Luxembourg, pays le plus riche de la région, ne soit pas suffisamment équipé en maisons de retraite et doive placer une partie de ses gens âgés à l'étranger". Dans ce contexte, la "nouvelle économie", en particulier le commerce électronique, seront-ils de nature à donner un second souffle à une croissance incertaine ? C'est loin d'être évident, surtout à court terme. Le e-commerce - dans lequel on peut inclu­ re le e-banking -, après avoir créé beaucoup d ’ent­ housiasme à un certain moment, a enregistré un net ralentissement au cours de ces derniers mois. “Les choses se développent en effet plus modérément, mais continuent tout de même à bien se dévelop­ per". Et de citer, en référence, les quelque 25.000 cli­ ents qui utilisent le système "online banking" S-Net, soit 10% de la clientèle particulière de la BCEE. Avec, parallèlement, 9.000 utilisateurs de S-Line, le système bi-latéral via ligne téléphonique directe. "Il est clair que chaque système a ses avantages et que l ’Internet produit encore une certaine angoisse en matière de sécurité. Certains évoquent aussi des pertes de temps. Nous avons donc décidé de main­ tenir la cohabitation entre les deux systèmes pen­ dant quelques années, afin de respecter le senti­ ment des clients et leur donner un peu plus de temps pour s ’adapter à l ’Internet. Il est clair que l ’Internet sera la solution de l'avenir, mais il ne faut pas brusquer les choses. Il s'agit là d'un change-

050 Entretiens paperJam 01.2002

“Nous avons intérêt à avoir d’autres petits nos ment culturel et de comportement et il faut donc laisser le temps au temps". Pour beaucoup, la "nouvelle économie" a plus été une source de désillusions qu'un véritable puits d'abondance. Mais, une fois un certain "ménage" effectué, bon nombre d'acteurs ne désespèrent pas d'arriver enfin à assurer une rentabilité, raison de vivre de toute entreprise, qu'elle soit de la nouvelle économie ou de l'ancienne. Le Luxembourg peut alors certainement tenir une place particulière dans les nouveaux marchés qui se dessinent. "Il y a bien sûr un certain nombre de cho­ ses qu'on ne peut inventer à Luxembourg ni pour le Luxembourg. Mais, d ’un autre côté, la petite taille de notre pays lui permet d'être un marché test avant un lancement à plus grande échelle. Dans notre pro­ pre recherche d ’entreprises de ce secteur, nous devrions donc nous concentrer sur celles pour qui le Luxembourg pourrait se positionner comme tel. Car une fois que les gens auront appris à connaître les avantages de notre site économique, il sera plus facile de les garder au pays". L'année 2002 qui arrive ne devrait donc pas don­ ner lieu à de spectaculaires envolées, qu'elles soient électroniques ou financières. “Ce sera une année de transition vers le haut“ avance Raymond Kirsch, qui préfère cette position mesurée aux avis divergents des "grands gourous" de l'économie, prévoyant pour certains la reprise au premier seme­ stre et d ’autres une poursuite du marasme financier. "J'ai quand même l'impression que la seconde moi­ tié de l ’année prochaine pourrait connaître un redressement. Ce qui ne veut pas dire q u ’on va de nouveau entrer dans une bulle financière I Mais on pourrait connaître une hausse de 10% à 15% par rapport au niveau des marchés boursiers qu ’on a à l ’heure actuelle. Au-delà, il faudrait alors commen­ cer de nouveau à se méfier, car le soubassement macro-économique ne sera pas encore très fort. Evidemment, si entre temps les prix du pétrole doublent, tout sera bien sûr différent". C'est donc en toute confiance que Raymond Kirsch aborde les mois à venir, persuadé que sa Banque détient entre ses mains tous les atouts nécessaires à poursuivre sur la trajectoire qui est la sienne.*


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et ses 700.000 nains -> Robert G arcia, d ép u té "Dei Greng"... Le Luxem bourg entre la dy n am iq u e d é m o g ra p h iq u e et les replis d'identité TEXTE ROBERT GARCIA PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

Le pays des merveilles écono­ miques et sociales se présente à l'aube du millénaire comme tiraillé entre des pronostics sécu­ risants sur son avenir écono­ mique et social et une certaine angoisse sur les conséquences possibles d'une dynamique pro­ longée. À cela s'ajoute un vague pressentiment qu'on ne peut pas éternellement avoir le beurre et l'argent du beurre.

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UN PAYS HISTORIQUEMENT MONDIALISÉ Après des années d'euphorie, nourries par des taux de crois­ sance vertigineux se situant bien au-dessus de la moyenne euro­ péenne, voilà qu'un attentat bien éloigné de nos parages ardennais est en passe de changer les

donnes optimistes d'une dyna­ mique économique que d'aucuns considéraient comme impertur­ bable. Certaines dépendances de firmes transnationales - la société modèle “Husky" en est l'exemple le plus récent - com­ mencent à procéder à des licen­ ciements dès que la conjoncture internationale montre quelques signes de faiblesse. Ce qui est plus significatif de la sur- ->


-> chauffe générale du système mondial au cours des dernières années et du déficit de méca­ nismes de régulation que d'une vulnérabilité particulière du Luxembourg. La mondialisation devient certes plus prononcée, mais il échoit de rappeler que le marché de quelque 300.000 âmes luxem­ bourgeoises n'a jamais suffi à conférer quelque amorce d'auto­ suffisance à notre pays. La dépendance vis-à-vis des phé­ nomènes macro-économiques n'est donc pas nouvelle. Bien au contraire, elle a toujours été recherchée par les stratégies économiques, notamment par la diversification économique dans les années 50 et, à plus forte rai­ son, par l'émergence du créneau bancaire. On peut peut-être regretter que la grande région du SaarLorLux a traditionnellement été perçue plutôt comme un réservoir de main d'oeuvre fron­ talière que dans ses potentialités de marché régional. Il ne faut certes pas s'attendre à ce que l'hypothétique renforcement de ce marché puisse atténuer la vul­ nérabilité du pays par rapport aux phénomènes macro-écono­ miques. Mais, pour le moins, pourrait-il stabiliser le réseau régional des PMEs, qui - on l'ou­ blie trop souvent - restent tou­ jours responsables de la plupart des nouveaux emplois. Qui sont créés à un rythme soutenu... hélas, bien plus au Luxembourg que dans les régions limitrophes.

700.000 NAINS DANS LES VERTES VALLÉES Ce qui nous mène sans détour vers la discussion parfois houleu­ se sur les 700.000 habitant-e-s qui vont peupler le vert pays des nains grand-ducaux. Face au nouveau grand chantier écono­ mique et social que constitue la discussion autour des perspec­ tives démographiques du Luxembourg dans les prochaines décennies, les questions sur les grands moments de 2 0 0 1 parais­ sent dérisoires. En effet, ce nouveau débat ne se limite pas à une simple controverse sur une prétendue politique de la population.

Augmenter de 70% - après une quasi-stagnation de plusieurs décennies - la population d'une petite région, qui, par des hasards historiques, est organi­ sée comme Etat-nation, relève d'une audace presque suicidaire. Dans un premier tir, un peu rapide il est vrai, le premier ministre avait vu l'opportunité de clore prématurément la discus­ sion à peine commencée. Simplement en légitimant cette inéluctable explosion démogra­ phique par les futurs besoins de financement du système de sécurité sociale. En vérité, le véri­ table moteur de la croissance démographique est la dynamique économique. Le centre grandducal avec sa périphérie lorraine, luxembourgeoise belge et alle­ mande s'est développé au cours des dernières années comme tant d'autres noyaux écono­ miques européens, de Brescia jusqu'à Montpellier en passant par les nombreuses villes moyennes allemandes, qui sou­ vent ont une population avoisinant celle du Grand-Duché. Phénomène banal donc, si l'on tient compte du fait que, dans le hit parade des régions euro­ péennes fortes, la grande région SaarLorLux n'occupe pas les premiers rangs. Petite particularité tout de même: contrairement à ses concurrents, le Luxembourg a utilisé, depuis le déclin de la sidérurgie, ses atouts de souve­ raineté nationale pour mettre son économie monolithique sur de nouveaux rails. Souveraineté fis­ cale pour attirer banques et

assurances, souveraineté régle­ mentaire pour développer des secteurs parasites comme le "tourisme du fuel", souveraineté économique pour développer des mécanismes de promotion particuliers. Et un sympathique grand-duc pour feutrer la pros­ pection économique à l'étranger d'un air de noblesse. Tant de souveraineté pour un si petit pays! L'harmonisation européen­ ne aidant, ces niches de souve­ raineté ont tendance à s'éclipser. Mais, pour l'instant, la stratégie du gouvernement consiste à atti­ rer le maximum d'activité écono­ mique dans ses frontières, pour avoir une forte assise pour les temps incertains de l'harmonisa­ tion.

OUVERTURES ET REPLIS La question que nombre de Luxembourgeoises et de Lux­ embourgeois se pose est som­ mairement la suivante: pourquoi doit-on à tout prix concentrer toute l'activité économique sur le territoire grand-ducal? Les régions limitrophes risquent d'être exsangues, les flux du tra­ fic transfrontalier deviennent insupportables, la flambée des prix du logement et la spécula­ tion foncière intolérables. Aussi est-il difficilement per­ ceptible pour les autochtones pourquoi, par exemple, une entreprise familiale traditionnelle­ ment lorraine comme le chocola­ tier Pierre Koenig vient s'établir à Ehlerange pour y fabriquer

“Pourquoi doit-on à tout prix concentrer toute l'activité économique sur le territoire grand-ducal?”

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du "made in Luxembourg". Et ceci malgré le niveau des salaires nettement plus élevé. Si le Luxembourg doit à tout prix passer d'une région verte passablement conviviale vers une métropole fortement urbani­ sée, dans le seul but de garder tant soit peu le niveau déjà sur­ élevé des pensions, d'aucuns se demandent quel prix les généra­ tions devront payer pour cette durabilité sociale. Ne devrait-on pas faire une estimation si les coûts en infra­ structures et la perte en qualité de vie ne risquent de gober les bénéfices engendrés par la spira­ le démographique? Ceci d'autant plus que cette spirale, si on la légitime par le système de sécu­ rité sociale, logiquement ne devrait pas s'arrêter au "nouveau mur" des 700.000. Il serait dès lors intéressant d'étudier les conséquences positives et néga­ tives de cette dynamique et, le cas échéant, d'évaluer des alter­ natives possibles. L'une serait d ’entamer une meilleure réparti­ tion des activités économiques sur des foyers périphériques de la grande région. Une motion des Verts invitant le gouvernement à faire réaliser une étude globale et des sous-études sectorielles a d'ailleurs été acceptée par le par­ lement. On devra attendre des résultats concrets pour aboutir à des conclusions fiables. En attendant, la probléma­ tique épineuse risque d'être sai­ sie par des populistes pour mettre en vitrine les dangers pour une prétendue identité luxem­ bourgeoise. La langue et le droit de participation aux décisions par droit de vote tous les cinq ans interposé - seraient mis en avant par ces mouvements de repli. Les avocats des défis posi­ tifs d'un nouveau multiculturalis­ me laboureront un terrain miné. L'exemple du système d'ensei­ gnement est patent. Si l’immigra­ tion des prolétaires italiens, por­ tugais ou capverdiens n'a jamais entravé les chances profession­ nelles et sociales des Luxem­ bourgeois, une présence à l'éco­ le de 60 à 70% d'enfants issus d'une nouvelle immigration - plus intellectuelle et “white collar" cette fois-ci - risque de mettre en péril les débouchés traditionnels des enfants autochtones. Qui,

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depuis la pénurie de main d'œuvre, sont habitués à trouver des emplois attrayants sans efforts démesurés. Les réticences de beaucoup de Luxembourgeois face à la perspective des 700.000 habi­ tants sont donc bien du genre "not in my back yard". Si l'on réfléchit aux possibles mouve­ ments de repli identitaire de la population luxembourgeoise face à l'intégration européenne ou à la mondialisation, un éventuel repli sera sans doute bien plus basé sur l'accélération dém ogra­ phique que sur des problèmes de manipulation arithmétique de la nouvelle monnaie européenne. Des écoles avec 70% d'enfants allochtones, un chaos, refoule­ ment inévitable du patois luxem­ bourgeois comme référence identitaire: n'est-ce tout de même pas une poudrière, même si elle reste à l'échelle du carac­ tère douillet des Luxem­ bourgeois?

LA RÉGION ET L'EUROPE Le dessein du Grand-Duché reste largement régional et euro­ péen. Si l'on voulait être polé­ mique, on pourrait insinuer que du moment où les Grand-ducaux sont laissés seuls, leur dyna­ mique laisse à désirer. C'est notamment le cas pour le fameux programme “eLuxembourg" dont on dit qu'il aurait pris son envol. L'informatisation, parallèlement avec la mythique réforme de l'ad­ ministration publique et avec le prétendu nouveau créneau éco­ nomique des nouveaux médias, reste largement embryonnaire et se meut loin des expéditions de pionniers. A vrai dire, le marché national n'est sans doute pas trop petit pour une expérience d'avant-garde. Le potentiel finan­ cier élevé permettrait au GrandDuché de réaliser une informati­ sation efficace et exemplaire sur tous les niveaux de la société. La grande stabilité sociale et politique du pays est la cause et l'effet de la dynamique écono­ mique. Il s'agit donc d'une sorte de cercle "vertueux" où la stabili­ té politique bâtie sur la croissan­ ce économique engendre de nouveaux dynamismes écono­

miques et sociaux. A l'inverse, la moindre période d'inertie, voire de repli économique, risque d'ébranler les consensus élé­ mentaires de la société luxem­ bourgeoise - le fameux esprit du consensualisme multipartite. Le pire des scénarios pourrait per­ vertir le cercle "vertueux" en cercle vicieux. C'est d'ailleurs pour cette raison que les Verts ont préconisé depuis belle lurette la poursuite de nouveaux cré­ neaux plus durables que ceux d'activités souvent tributaires des aléas de la croissance éco­ nomique, ou parfois carrément parasites. L'un des créneaux promet­ teurs aurait pu être le secteur des technologies environnementales, indéniablement un secteur de croissance à moyen et à long terme. On peut craindre qu'il ne soit déjà trop tard. Un autre cré­ neau fondé sur des atouts endo­ gènes serait le secteur de l'ensei­ gnement universitaire et la recherche à vocation européen­ ne, surtout sur des sujets d'études et de recherche compa­ rées. Le Luxembourg mettra sans doute des années à mettre en oeuvre une timide réforme uni­ versitaire interne, pour une "Université européenne" telle qu'elle a été proposée par les Verts, on devra s'arm er de patience. Si je puis donc formuler quelque voeu pieux pour 2 0 0 2 , c'est donc certainement l'avène­ ment d'une discussion plus en profondeur sur les perspectives économiques et sociales du Luxembourg et sur des concepts nouveaux en matière d'économie écologiquement et socialement durable. Avis aux amatrices et aux amateurs! ■

Robert Garcia Par sa formation, l'auteur est ingénieur et licencié en sciences sociales. Il tra­ vaille actuellement comme journaliste à l ’hebdomadaire "vvoxx" et représente depuis 1992 le parti des Verts au parle­ ment luxembourgeois. Pour des réac­ tions éventuelles à la présente contri­ bution: rgarcia@chd.iu


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Marie-Jeanne

Chèvremont

-> Partner de Pricew aterhouseC oopers Luxem bourg ENTRETIEN JEAN-M IC HEL GAUDRON PHOTO FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZ)

■ - v

Q uels souvenirs vous laissera l'année 2001 qui s'achève ?

C'est une année qui nous aura ramenés à pas mal de réalités. On restait, à Luxembourg, sur une période de développements importants, d’euphorie. Quelque part, on s’imaginait qu’il n’y avait pas de limite. 2 0 0 1 nous a fait prendre conscience qu’il pouvait y en avoir. Mais si on en tire les bonnes leçons, ce sera profitable ! Mais il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps non plus... Nous avons bien sûr été frappés par la baisse sur les marchés, qui a eu un impact sur les activités des banques et des fonds d’investissement, et de tous les prestataires qui tournent autour. Le 11 septembre n’a en rien amélioré les choses, mais il ne faut pas non plus tout rapporter à cette date. Cela nous permet en tous les cas de réfléchir au devenir de nos propres activités. Le point positif à retenir, c’est que le ralentissement des banques a quelque peu gelé leurs recrutements. Or, des firmes comme la nôtre représentent un vivier de personnel expérimenté pour les banques. Quand elles ont des besoins, c'est chez nous qu’elles viennent les cher­ cher! Il y a donc eu moins de pression et de fuites.

056 Entretiens paperJam 01.2002

Depuis septembre, le turn-over a clairement baissé. Globalement, ce retour à la normale se vit natu­ rellement. Il y aura, peut-être, certains employés qui vont se rendre compte qu’on ne peut plus passer d’une banque à l’autre avec 2 0 % d’augmentation. Cela sera vite appris ! Et je pense que ce n’est pas plus mal, parce que l’on risquait tout de même d'entrer dans une spirale de structure de coûts trop importante. On c o n state to u t de m ê m e que le Luxem bourg n'a qu e m o d é ré m e n t so uffert de la crise. C ela vous é to n n e -t-il ?

Pas forcément, dans la mesure où notre éco­ nomie est plus petite, et les entités aussi. Il est donc plus facile, pour elles, de prendre des mesures correctrices, car elles se rendent comp­ te plus rapidement de ce qui se passe. N'oublions pas non plus que nous avons un climat social relativement stable, ce qui facilite les prises de décision. Dans certains pays, si on annonce un gel du recrutement, on a les syndi­ cats sur le dos ! Pas ici. Dans le cas présent, être petit a donc vraiment du bon. -»


C\J

o -> Pourtant, le pays ne co urt-il pas au devant d'un certain d a n g er avec le ph én om ène de d élo­ calisation des principaux centres de décision, n o tam m en t financiers?

Les ac tivités d e s co n su lta n ts so n t parfois décriées, certains rem ettant en cause leur perti­ nence. R essentez-vous ce tte m éfiance dans vos activités?

Je ne suis pas d'accord: est-ce qu’il y en avait vraiment beaucoup avant? Je crois qu'il y a aussi un certain nombre d'avantages à être intégré dans un groupe international. Car si ces banques arrivent à avoir un positionnement solide au sein de groupe, c’est aussi très attrayant pour le pays. Je ne suis pas sûre que plus grand-chose ne se décide à Luxembourg, même s'il est clair que tout ne se décide pas au Grand-Duché. Mais je crois qu’il y a des domaines dans lesquels beaucoup de choses, au contraire, se décident ici. Il faut voir que l’économie mondiale est en train de s’organiser de manière différente, avec des pou­ voirs de décision au sein d’une même organisation qui sont plus dispersés. Les modèles sont en train de changer. Si on prend le cas de cabinets comme le nôtre, c’est un peu la même chose. On doit défendre nos intérêts dans nos organisations, tout en suivant la stratégie mondiale. Mais nous avons un pouvoir de décision local très important, et, nous aussi, nous pouvons influencer la stratégie mondia­ le. Nous avons par exemple, ici, la responsabilité de tout ce qui est “investment management" au niveau européen pour PwC. C’est très important d’avoir cette responsabilité, car la stratégie de notre prop­ re organisation vis-à-vis de I’investment manage­ ment nous donne une influence très importante dans la stratégie européenne du Groupe. Alors que si nous nous contentions de rester à Luxembourg et de faire seulement notre job ici, nous n’aurions plus qu’à pleurer, parce que notre stratégie nous serait imposée. Clairement, c’est le type de pouvoir qui est en train de changer, et c ’est peut-être cela que l’on n'a pas encore parfaitement mesuré. On est dans un monde en mouvement, et on doit apprendre à vivre à la fois avec le local et le global. On ne peut pas non plus se contenter de défendre les seuls intérêts luxembourgeois. Et il est plus facile de positionner le Luxembourg quand on a une responsabilité européenne que si on ne l’a pas.

D'abord, je préfère le terme de conseiller à celui de ~p> consultant... Il est sûrement vrai que, comme dans tous les domaines, il y a des abus, certains ayant voulu imposer un modèle unique. Mais notre raison d'être est là et le conseil reste indispensable pour toute entreprise, qui doit prendre un avis extérieur et LJ-_ se faire aider. Il lui est en effet impossible de posséder I toutes les compétences sous la main. Même nous, i nous faisons appel à des conseillers extérieurs!

L'une des g ran des te n d a n ce s en m atière écono­ m ique, ces dern ières années, a é té les m ouve­ m ents de co ncentration s, d e fusions, d'acquisi­ tions. C o m m e n t se positionne une firm e com m e la vôtre d evan t ces ch an g em en ts de décors ?

Il faut voir d'abord que nous-mêmes avons con­ centrés ! La raison en était entre autres que le nom­ bre de clients a en effet diminué. On a anticipé le mouvement. Mais s'il y a moins de clients, ils sont plus gros et plus complexes. Pour une firme comme la nôtre, concentration ne veut pas dire moins de travail. Au contraire. Et puis, il faut aussi voir qu'avant qu’une con­ centration ne se fasse, il y a beaucoup de prépara­ tions, et de discussions en amont. Et beaucoup de ces opérations n’arrivent pas à leur terme. Or, à chaque fois qu’une concentration échoue, cela veut dire qu'une autre se prépare!

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Quel p eut-être votre potentiel de croissance sur un m arché aussi restreint que le Luxem bourg?

Le développement de nos activités est fortement ~Zlié au développement de la Place. On est bien sûr < f dans un environnement concurrentiel, avec essenti- _ J ellement cinq grands cabinets internationaux et multidisciplinaires. Mais, pour l’instant, ces cabinets ne se battent pas trop entre eux car le marché grandit et va encore grandir. Dans le domaine des fonds d’investissement, par exemple, si le Luxembourg ne fait pas trop d’erreurs, il a encore un fort potentiel de croissance sur le plan européen. Car ce que l’on développe ici n’est pas que pour le Luxembourg, mais pour un marché internatio­ nal. Et je crois que la croissance de cette activité apporte certainement d’autres activités par un effet boule de neige. De nouveaux acteurs vont s’installer. On voit, par exemple, qu'on a évolué d'une simple activité d’administration, puis de transfert agent et maintenant, au bout de la chaîne, on voit des sociétés qui s’intéressent au formatage et à l’envoi de l’infor­ mation. Il y a dix ans, ces activités là se faisaient à Londres ! Il y a encore beaucoup à développer. Le co m m erce électronique peut co nstituer é g ale­ m ent un au tre axe de développem ent. Quel regard portez-vous, en général, sur les avancées en la m atière et, plus particulièrem ent, sur le projet e Luxem bourg?

J'avoue qu'avec tout ce qui est 'e-', j’ai un peu de mal! Je trouve que le 'e-' ne doit plus être traité à part. C’est tout notre environnement qui change, chaque jour, sans qu'on s'en rende compte, parce que tout devient plus 'e-'. Et le gouvernement a effectivement la responsabilité de faire évoluer la population pour qu'elle s’habitue plus vite à cet environnement. Nous avions une initiative e-PwC destinée à accélérer le processus, mais nous l'avons arrêtée car on s'est rendus compte que le 'e-' est déjà dans tout!! Il n’y a plus besoin de le démarquer, cela fait partie du quotidien. Au niveau des intervenants économiques, il y a eu beaucoup de réflexions entreprises, mais il demeure peut-être encore des niches qui n’ont pas suffisam­ ment été exploitées. Je pense par exemple à tout ce qui touche à la sécurité informatique. On a pas mal discuté, à un certain moment, de faire du Luxembourg un Trust Centrer. Mais les banques et le gouvernement ont chacun attendu que l'autre prenne l'initiative.

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Entretiens 057


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-> Si tout le monde se renvoie la balle de la sorte, c ’est peut-être qu’on n’a pas encore identifié le business qu’il peut y avoir derrière. C’est peutêtre un peu trop tôt. Beaucoup de gens se sont dit, au début, “cela va tellement vite, qu'il faut à tout prix que je le fasse, sinon je vais être en retard” . Je crois que maintenant, les pendules sont en train de se mett­ re à l'heure. Tout le monde prend le temps de la réflexion, et ce n’est pas plus mal. Et il est bien aussi que les gens soient revenus de l'idée qu'on pouvait gagner des millions en un rien de temps. Cela soumettait notre personnel à certaines pressions. Chez nous, on ne fait pas fortune en une semaine... Là aussi, ces derniers mois, les choses ont été remises à leur vraie place.

L'E urop e av a n c e à gran d s pas, e t l'av èn e m e n t de l'Euro es t une im p o rta n te étap e su p p lém en — I ta ire . Q u e lle p o s itio n p e u t re v e n d iq u e r le m "petit" L u xem bo urg d a n s c e tte E urop e qui va e n co re gran dir?

Je trouve que, pour l'instant, le Luxembourg ne s’en sort pas trop mal, et je ne vois pas pourquoi cela ne continuerait pas. Le pays a tout de même une place assez particulière. Beaucoup se demandent si notre multi-culturalisme et notre multi-linguisme sont des atouts. Bien évidemment qu'ils le sont! Peu de places en Europe l’ont. Et puis, le fait d'être petit nous donnera tou­ jours une certaine flexibilité. Si on arrive à bien combiner ces deux aspects, et on l’a toujours fait jusqu’à présent, il y a encore beaucoup à gagner. L'important est que le Luxembourg reste bien ouvert aux pays voisins. Car si on commençait à se replier sur nous-mêmes, ce serait la fin. Il y aura toujours tout à gagner à s ’ouvrir. A u -d e là du L u x e m b o u rg , il y a la G ran d e R ég ion . C o m m e n t o b s e rv e z-v o u s son d é v e lo p ­ p e m e n t actuel?

La Grande Région est en effet plus d ’actualité aujourd'hui qu’il y a dix ou quinze ans. Au début, j'avoue que j'étais assez sceptique, et je le suis moins maintenant. Les gens sont beaucoup plus mobiles dans la région, et cela se voit aussi au niveau des entreprises : les PME ne réfléchissent plus par rapport à leur petit marché, mais par rap­ port à cette Grande Région. Il y a là une forte densité de population, dotée d'un fort pouvoir d ’achat. Il y a donc beaucoup d ’atouts à mettre en commun. Cela va prendre du temps, et je pense que l'économique va devancer le politique. On a déjà vu une évolution incroyable ces dix ou quinze dernières années, et on a tendance à oublier comment c'était dans les années 80. Quand j'ai commencé à travailler ici, habitant en France, je me rappelle que tous les soirs, en ren­ trant, il fallait s'arrêter à la douane, qui demandait si on n'avait rien à déclarer. On ne pouvait pas passer n'importe quelles quantités de devises... Aujourd'hui, ce serait inconcevable, alors qu'on rouspète déjà bien assez quand on doit ralentir...

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“Il est plus facile de positionner le Luxembourg quand on a une responsabilité européenne que si on ne l’a pas” Et on risque fo rt d e ralen tir en co re plus si la popu­ lation, au Luxem bourg, attein t 700.000 personnes, co m m e ta b len t certains scénarios d e croissance. C ela vous s e m b le -t-il une p e rspective raisonna­ ble?

Je ne vais pas discuter sur les chiffres, mais à par­ tir du moment où l'on pense qu'il y a encore un potentiel de développement économique à Luxembourg, cela passe forcément par un dévelop­ pement de la population. On le voit d'ailleurs dans notre staff, de plus en plus nombreux à venir s'installer à Luxembourg. Ils ne veulent plus faire la route et, souvent, leur conjoint travaille aussi à Luxembourg. Je ne sais pas si 700.000 est un chiffre réaliste, mais il est logique que, dans un pays ouvert comme peut l'être le Luxembourg, et en scénario de crois­ sance, la population augmente encore. Il n'y a, d'ail­ leurs, actuellement, rien qui semble empêcher cette croissance de se poursuivre. Maintenant, si on a sorti ce chiffre de 700.00 uni­ quement parce que cela arrangerait tout le monde pour payer les pensions, alors là c'est un autre débat! A ceux qui le pensent, j'ai envie de dire qu'il y a peutêtre un autre moyen d'y parvenir, comme par exem­ ple ouvrir bien plus le marché du travail aux femmes. Parce qu'il s'agit encore d’un marché presque inex­ ploité. La main-d'œuvre féminine au Luxembourg est encore très minime et il y a beaucoup à faire dans ce domaine là. Cela implique un changement très profond, car l'environnement aujourd'hui n'est pas propice à un couple qui travaille. Et pour 2002? Q u els so nt vos espoirs? Vos prévi­ sions?

J'espère, bien sûr, que l'on assistera à une reprise économique. Je suis optimiste par nature et je pense que ce sera le cas. Car si cela ne repart pas en 2002, nous pourrons tous se faire du souci! Mais, même si l'année à venir démarre mal, je suis persuadée que beaucoup de mesures économiques seront prises afin de redresser la situation. ■


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Aloyse BisdorfT -> Président du groupe p arlem en taire 'Dei Lenk' ILLUSTRATION H!

Les co nséqu ences de l'ac tu a li­ té in ternation ale des derniers m o is s o n t n o m b re u s e s . La position particulière du G rand D uché, sa d é p en d a n ce vis -à vis des p h én om ènes m a c ro é ­ c o n o m iq u es vo isin s re n d e n telles, selon vous, le pays plus vulnérable, ou bien ses fo n d a ­ m entaux lui p e rm e tte n t-ils de m ieux ab so rb e r les chocs?

Si les événements ont une répercussion sur l’économie mondiale et européenne, le Luxembourg ne sera pas épar­ gné. Les répercussions peuvent être atténuées si les investisse­ ments publics maintiennent le haut niveau actuel. L 'a c c é lé ra tio n , o b s e rv é e depuis quelques an nées, d e la “fu ite", hors du Luxem bourg, de bon no m b re d e c e n tres de décisions, au ro nt-ils des effets sur l'écono m ie lu xem b o u rg eo i­ se, à court e t m oyen te rm e?

Il ne s’agit pas d’une fuite des centres de décision hors du pays, mais d’un résultat des fusionsabsorptions dans le cadre de la mondialisation. Le laisser-faire de la politique économique dans ce

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domaine - surtout dans le cas de la sidérurgie, où le gouvernement, avec ses 30% des actions, n’est jamais intervenu dans la définition de la stratégie - va entraîner, avec la fusion Usinor, Arbed et Aceralia, des dangers pour l’acti­ vité au pays. On parle de plus en plus d e la croissance de la po pu latio n ju s ­ q u 'à 7 0 0 .0 0 0 h a b ita n ts . C e la nécessitera le d é velo p p em en t d 'in fra s tru c tu re s ... C e p ro je t vous se m b le -t-il vra im e n t ré a ­ liste? C o m m e n t y parvenir?

L’évolution vers les 700.000 habitants créera, certes, des pro­ blèmes d’infrastructure, mais sur­ tout d’aménagement du territoire, qui manque totalement de vues à ce sujet. Mais ce sera surtout un problème politique, vu que l’ac­ croissement de la population viendra essentiellement de l’immi­ gration et qu’à ce moment là, une majorité de la population sera gui­ dée politiquement par une minori­ té. Pour éviter cela, l’accès à la nationalité luxembourgeoise doit être facilité par l’application du jus soli et un procédé généreux d ’op­ tion et de naturalisation. Malheureusement, la récente loi

sur la nationalité est allée dans le sens contraire. Le G ra n d -D u c h é a p p a ra ît c o m m e le pays le plus europhile d e l'U n io n . S o m m e s -n o u s à l'ab ri d 'u n repli id entitaire, ph é­ n o m è n e qui se d évelo p p e chez c e rta in s d e nos gran ds voisins?

Le Luxembourg ne peut pas faire un repli identitaire. Dans le cadre de l’Europe, il doit s’investir beaucoup plus résolument dans le développement de la Grande Région, et participer aussi finan­ cièrement à l’évolution de celle-ci. eL u xe m b o u rg a "pris son envol" c e tte an née... Le Luxem bourg ré u s s ira -t-il à deven ir un préc u r­ seu r da n s le d o m a in e des nou­ v e a u x m édias? C e rta in s c ra i­ g n en t qu e le m arc h é national reste tro p petit po ur pe rm ettre le lan c e m e n t de ce rta in s se r­ vices, fa u te de taille p o u r le m ar­ c h é do m e stiq u e su ffisante...

Par définition, les activités fonctionnant par Internet ne sont pas limitées par les frontières nationales. Cependant, il serait nécessaire que le gouvernement supporte spécialement les ->


-> sociétés qui veulent se lancer dans ces activités à partir du terri­ toire luxembourgeois. S'il ne fa llait reten ir qu'un é v é n e ­ m ent c o n ce rn an t l'an née 2001, et une a tte n te p o u r 20 02, ce s e rait...

L’acceptation de la guerre comme moyen de règlement de problèmes politiques, y compris celui du terroris­ me, au lieu d’éradiquer les sources du sous-développement et des échanges inégaux. Les Etats européens, et sur­ tout ceux de l’Union, sur le territoire desquels deux guerres mondiales se sont déroulées, devraient éviter un suivis­ me aveugle des EtatsUnis. Plus gén érale m e n t, quels sero nt les gran d s défis lu x o -lu x e m b o u rg e o is à relever en 2002?

La politique écono­ mique des gouverne­ ments des dernières décennies a trop été basée sur l’attrait de capitaux étrangers par des avantages fis­ caux, des dérégulations ou la "marchandisation" de certains domaines de la souveraineté nationale. Or, à long terme, le bien-être d’un pays ne peut se construire que sur ses propres performances écono­ miques. Pour soutenir celles-là, il faut développer la recherche et l’enseignement scientifique et sou­ tenir les activités de hautes techno­ logies. D ans quelle m esure la gran de stabilité so ciale e t politique du pays e s t-e lle un a to u t m a je u r dans la p e rspective d'u n d é v e ­ loppem ent à gran de éc h elle du Luxem bourg?

C’est surtout la stabilité sociale qui déterminera la possibilité d’un développement futur. La cassure sociale qui commence à se mani­ fester également au Luxembourg doit être évitée à tout prix. Tous les habitants du pays doivent égale­ ment pouvoir exercer les droits politiques. ■

“Le laisser-faire de la politique (...) va entraîner, avec la fusion Usinor, Arbed et Aceralia, des dangers pour l’activité au pays” paperJam 01.2002

Entretiens 061


-> Luxembourg, Hollywood-sur-Moselle? L'avis du directeur de Delux Productions ENTRETIEN OLIVIA AREND ILLUSTRATION H!

L 'a ctu alité in tern atio n ale a é té riche ces d ern iers mois; les co n sé q u en c es su r l'éc o n o m ie sont n o m b re u s e s . La p o s itio n p a rtic u liè re du Lu xem bo urg e t sa d é p en d a n ce trè s fo rte v is -à vis des p h én o m èn e s m acro éc o n o m iq u es voisins ren d en t-elles le pays plus vulnérab le, ou bien au co n traire la so lid ité d e ses fo n d am e n ta u x lui p e r­ m e t-e lle d e m ieux ab s o rb e r les ch ocs actuels?

Les événements attirent certainement davantage l'attention vers les grands pays, les grandes villes. On peut penser que les atrocités de New-York peu­ vent se produire sur la Tour Eiffel, sur Big Ben. C'est peut-être une fausse impression, mais on imagine que le Luxembourg est mieux protégé, parce qu'il n'y a pas de monument ou de lieu qui pourrait frap­ per le monde entier s'il était attaqué. Ce n'est pas forcément un endroit recherché. Pour l'audiovisuel, cela peut-être un attrait. Ouelqu'un, comédien ou autre, qui a peur de voya­ ger, de se retrouver dans une grande ville, peut se sentir en sécurité au Luxembourg, en se disant que personne ne va l'y trouver. Il peut donc y avoir également de bons côtés. Y a -t-il, c o m m e da n s d 'a u tre s s e cteu rs , un "avant" et un "après" 11 se p te m b re pour l'au d io ­ visuel? Le rale n tis s e m e n t éc o n o m iq u e actuel le m e n a c e -t-il ég alem en t?

Je ne pense pas du tout. En parlant à droite et à gauche, aux Etats-Unis, en France, en Angleterre, en Allemagne, on voit que les gens ont envie de sor­ tir, récession ou pas, images tragiques ou pas. Ils ont besoin de se changer les idées. Nous ne sen­ tons absolument pas un ralentissement dans la

062 Entretiens paperJam 01.2002

demande de produits, je ne pense pas que moins de films seront produits. La difficulté que l'audiovisuel ressent actuellement, c'est le refus de certaines personnes de se déplacer. Et comme notre métier implique les allées et venues de techniciens et comédiens qui proviennent du monde entier, il est évident qu'il y a un problème lorsqu'un projet ne tient debout que grâce à un ou deux comédiens, et que ceux ci refusent de se déplacer. Certains projets sont d'ailleurs repoussés unique­ ment pour cette raison. Combien de temps cela va-t-il durer ? Difficile à dire. En tout cas, l'audiovisuel luxembour­ geois est porteur, tout comme l'audiovi­ suel européen. En fiction, en animation, il y a une vraie demande, énorme, non seule­ ment de la part des spectateurs de cinéma, mais aussi des spectateurs de télévision. C'est un peu cyclique... Les événements du monde font que le désir du public varie, mais c'est très difficile, pour ne pas dire impossible, d'anticiper ces choses. Après le drame de New-York, il est possible que le trop plein d'images chocs incite les spectateurs à aller voir des films un petit peu différents. Actuellement, ce sont justement ces films "un petit peu différents" qui tirent les bénéfices de cette triste situation. Mais combien de temps cela va-t-il durer? On ne peut prévoir le changement de mode. C'est horrible à dire, mais il y a une part de chance... Un film peut être bien accueilli à un moment donné, alors qu'il aurait connu des réactions tout à fait opposées s'il était sorti à un autre moment. ->


C\J

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Vu la durée de développement, préparation, tour­ nage, finition d'un produit, il est évident que l'on ne peut compter sur cela, pour être prêt au bon moment avec un produit donné. On essaie donc simplement de continuer et de faire de son mieux.

ge des revenus des chaînes de télévision provient de la publicité. Si elles ont moins de publicité à cause des événements dans le monde, il est évi­ dent qu'elles vont peut-être payer un produit moins cher, mais qu'elles auront toujours besoin d'autant de produits, parce qu'elles doivent remplir leur gril­ le de programmes. Les productions doivent quand même se faire. P our revenir à l'ex p ress io n "fa ire d e son m ieux", qu els film s é tra n g e rs o n t m arq ué, à vos yeux, l'an n ée 2001 d e leu r em p rein te?

La légèreté du "Fabuleux destin d'Amélie Poulain" m'a beaucoup touché. Mais aussi le témoignage sur l’inutilité de la guerre du film bos­ niaque "No man's land", absolument remarquable. Ce sont des films européens, mais ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas le cinéma américain. J'ai vu "Moulin rouge", c'est un spectacle, comparable à un musical que l'on va voir sur Broadway ou à Londres. J'ai aussi beaucoup aimé "Barber", le film en noir et blanc des frères Coen, pour les­ quels j'ai un grand faible... ce sont certaine­ ment les Américains avec lesquels j'aimerais un jour faire un projet. Les fr è r e s C o e n p ro c h a in e m e n t en to u rn a g e à Lu xem b o u rg , c e n 'e s t do nc p a s un rêve irréalisable?

Même s'ils écrivent généralement leurs films, on peut imaginer que, si nous disposons d'un bon scénario et que nous venons frapper à leur porte pour leur demander de le mettre en scène, ils ne la fermeront pas s'ils ont envie de le faire. Quand je vois les Peter Greenaway, Européen certes, mais aussi les Roman Coppola, John Malkovich ou Willem Dafoe qui sont venus travailler ici, des Américains de talent, pourquoi pas les frères Cohen? En Europe, on donne plus la chance aux films “art et essai“, plus intellectuels. Q u els o n t é té les te m p s fo rts P ro d u ctio n s en c e tte an n é e 2001?

On dit s o u ­ ve n t qu e les p re ­ m iers b u d g ets qui sa u ­ te n t lo rsq ue l'é c o n o m ie n'e st plus au be au fixe, c o m m e c 'e s t le c as a c tu e lle m e n t au niveau m ondial, so n t ceux liés à la p u b lic ité. Le s e c te u r d e l'a u ­ diovisuel e s t-il c o n c e rn é ?

Cela touche l'audiovisuel indirectement, mais bien plus la télévision que le cinéma. Un pourcenta-

p o u r D elu x

Le tournage de "Passage secret", d'Ademir Kenovic, avec notamment John Turturro. Non seulement il s'agit du plus gros film jamais produit jusqu'à ce jour par Delux, mais, en plus, il nous a permis de vivre une aventure peu commune. La construction des décors qui reconstituent Venise en plein Grand-Duché, sur le site de Terres-Rouges à Esch, des terrains qui appartiennent à l'Arbed, est inoubliable. Ce tournage nous a occupés à peu près 9 mois en 2001, nous travaillons sur le projet "Passage secret“ depuis un peu plus de 2 ans déjà...mais le tournage demeure le moment le plus exaltant. La sélection au Festival de Cannes 2001 pour "CQ", le film de Roman Coppola que nous avons co-produit, est aussi une grande chance par ailleurs, bien sûr. ->

jamoi .2002 Entretiens 063


j -> L'E uro arrive, l'E u ro p e s 'in tég re . Le G ran d D u c h é a p p a ra ît c o m m e le pays le plus eu ro ph ile d e l'U n io n . E te s -v o u s un eu ro p h ile co nvaincu?

)

L'Euro va me faciliter la vie! J'ai dans ma poche un minimum de 5 monnaies différentes. L'Euro est une bénédiction, un énorme soulagement, et je pense que cet avis est partagé par la plupart des Luxembourgeois. Le pays est petit, on est très vite j à l'étranger. 1 La nouvelle monnaie va simplifier les budgets de nos films. Sur un film de Delux se côtoient des Luxembourgeois, des Belges, des Français, des Néerlandais, des Allemands, des Anglais, des Américains. Les devises de tout ce petit monde apparaissent dans les budgets, ce qui complique I les choses, et appelle plus d'erreurs, de vérificati­ ons. A partir de 2002, je devrai certes encore jongler avec l'Euro, le dollar et la livre mais, dans l'ensem­ ble, mon travail sera vraiment beaucoup simplifié. 2 0 0 2 , s y n o n y m e d e n o u v e a u x d é fis p o u r le L u xem b o u rg en m a tiè re d 'a id e s au dio visu elles?

Je pense que le système mis en place par le gou­ vernement luxembourgeois est un bon système, bénéfique pour toutes les parties concernées. Il per­ met la création d'emplois sur le territoire, mais aussi une hausse des dépenses effectuées au Luxembourg avec des fournisseurs luxembourge­ ois. L'image audiovisuelle, et donc culturelle, du Luxembourg, en sort également grandie. Il ne faut pas oublier non plus qu'un comédien qui travaille au Luxembourg pendant deux mois est, pour ce laps de temps, assujetti à une taxe sur les cachets qu'il touche ici. Les aides et subsides dont bénéficient les pro­ ducteurs nous permettent d'être compétitifs sur la place européenne et d'exister en tant que pays de production audiovisuelle face aux grands pays européens comme la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie...qui possèdent d'ailleurs à peu près les mêmes types d'aides que nous, mais avec des systèmes différents. Si l'on ajoute à ces aides nationales celle de la Communauté européenne, les ingrédients sont réu­ nis pour que la culture européenne existe et ne soit pas noyée par des produits stéréotypés américains.

S'il ne fallait reten ir qu'un seul projet de D elux pour 2002, ce s e ra it...

... impossible! Il y a en effet plusieurs projets... Le tour­ nage du prochain Peter Greenaway - "The Tulse Luper Suitcase", l'histoire d'une valise qui traverse le 20è siècle - commencera dès le 28 janvier 2 0 0 2 , et nous espérons que deux projets se tourneront sur le site de Venise à Esch. Nous voulons utiliser, rentabiliser ce site excep­ tionnel, qui intéresse les professionnels internationaux par ses facilités de tournage, sa conception. Pour ce qui est du prochain Festival de Cannes, nous avons bien sûr l'espoir de présenter un film, mais il faut qu'il soit choisi par le comité de sélection. Vous vous doutez à quel film je fais allusion...“Passage secret", qui est actuellement encore en post-production en Angleterre. Petite précision: il ne faut pas oublier qu'un film qui n'a pas été apprécié par le comité ne signifie pas que c'est un mauvais film. Regardez "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain": il a été rejeté par la sélection de Cannes, mais c'est un succès mondial. 2002, an n ée d'u n production 1 0 0% lu xem bo urgeo i­ se?

C'est plus facile de trouver un financement si un film est tourné en anglais. C'est déjà plus difficile en français ou en allemand. Imaginez ce que cela peut représenter comme difficultés si c'est en luxembourgeois... Un scénario luxembourgeois, pourquoi pas? Un bon scéna­ rio n'a pas de nationalité. Des comédiens luxembourge­ ois? Idem. Mais, si on outrepasse le problème lingui­ stique, il n'en demeure pas moins que même un produit à la base anglophone a besoin de co-producteurs d'aut­ res pays, ou de participations étrangères d'autres ordres. Il est très rare aujourd'hui en Europe de faire un film national à 100%. Le montage financier se fait avec l'aide de pré-ventes sur certains territoires, ou par le biais de co-productions dans lesquelles les pays contribuent via l'apport d'un comédien, d'un technicien par exemple. Et je pense que la richesse du cinéma européen provient justement de ces mélanges, tandis que la pauvreté est le fruit des œillères qui enferment un projet dans un carcan. A mon avis, pour un petit pays comme le Luxembourg, si nous prenons un ratio population / nombre de films produits, nous sommes assez gâtés. Mais on demande toujours plus... et c'est logique! ■

“Un scénario luxembourgeois, pourquoi pas? Un bon scénario n'a pas de nationalité. Des comédiens luxembourgeois? Idem” 064 Entretiens

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Gaston Gibéryen -> Le p résid en t du groupe p a rle m e n taire ADR p laid e la conservation de la q u a lité de vie. ILLUSTRATION H!

066 Entretiens

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Le ra le n tis s e m e n t d e la c ro is ­ s a n c e n ’e s t-il pas un d a n g e r p o u r le L u xem b o u rg ?

L'économie luxembourgeoise est une économie extrêmement ouverte. La croissance luxem­ bourgeoise est donc intimement liée à celle de l'économie mon­ diale. Ainsi, on a pu observer que, dans le passé, la croissance luxembourgeoise avoisinait tou­ jours le double de celle de l'éco­ nomie mondiale. L'année passée, celle-ci a connu une croissance record de 4,7%, ce qui s'est tra­ duit pour l'économie luxembour­ geoise par une croissance égale­ ment record de 8,5%. Les chiffres parlent donc d'eux-mêmes: la position particulière du Luxembourg est son atout majeur. De plus, la petitesse du pays permet une réaction rapide aux changements politico-écono­ miques. Le recul de croissance de l'économie mondiale constaté depuis fut antérieur aux effroyables attentats de sep­ tembre et à la guerre qui s'ensui­ vit. Mondialement, on table pour cette année sur une croissance de 2,6% , mais, pour le Lux­ embourg, le Statec prévoit un bon 4%. Notre groupe parlementaire ne déplore pas vraiment cette baisse de croissance. En effet, même le gouvernement a derniè­ rement avoué que cette croissan­ ce n'engendre que les recettes supplémentaires nécessaires pour financer les conséquences de cette croissance: des investis­ sements massifs dans des infra­ structures étatiques supplémen­ taires (écoles, crèches, hôpitaux, routes, etc). Mais la croissance du PIB n'est que le côté matériel de la médaille. Ce que ce paramètre ne mesure pas, c'est la qualité de vie, et c'est celle-ci qui a souffert au Luxembourg et qui continuera à souffrir si on continue à enregis­ trer des taux de croissance exa­ gérés. Ainsi, la construction d'une nouvelle autoroute se traduit par un gonflement du PIB, mais éga­ lement par une baisse de la qua­ lité de vie des riverains et des dégâts écologiques difficilement mesurables.

O n c o n s ta te d e p u is qu elq ues an n é e s une a c c é lé ra tio n d e la “fu ite ", hors du Luxem bo urg, d e bon n o m b re d e ce n tres de d é cisions. C e p h é n o m è n e es t-il d e na tu re à p o s e r à co u rt e t m oyen te rm e un pro b lèm e à l'é c o n o m ie lu xem bo urgeo ise?

Comme politicien, c'est plutôt le départ progressif du centre de décision politique vers Bruxelles qui m'inquiète. La majorité des lois que nous votons dans la Chambre nous est dictée sous forme de directives européennes. On se doit de constater un aban­ don progressif de notre souverai­ neté en faveur d'une bureaucratie anonyme et lointaine, ce qui met de plus en plus en cause la liber­ té d'action et de réaction de notre Etat, de la souveraineté duquel toute la Grande Région a profité jusqu'à ce jour. Cette lente cas­ tration de notre Etat et de notre Parlement égale une dé-démocratisation. Notre pays connaît, ou devrais-je dire connaissait, avec un député sur 6.660 habi­ tants, un très haut degré de démocratie représentative et une réelle proximité au citoyen. O n p a rle d e 70 0.00 0 h a b itants d 'ici plusieurs dé cen n ie s.... C e p ro je t vo u s s e m b le -t-il v r a i­ m e n t réaliste?

Quant à ce chiffre, il ne s'agit pas d'un projet mais d'une pro­ jection du Statec qui, à son tour, se base sur l'évolution de la

population dans les années 1990. Personne ne sait si cette crois­ sance, en relation directe avec la croissance économique, va conti­ nuer pendant quarante ans enco­ re. Comme d'ailleurs personne n'a pu prédire l'évolution démo­ graphique du Luxembourg durant la décade précédente. Il s'agit d'une équation avec trop de variables et trop d'inconnues. Personne ne sait ce que sera, par exemple, l'avenir de notre place bancaire. On sait pourtant qu’une pareille évolution serait essentiel­ lement basée sur l'immigration, et c'est là que des problèmes cultu­ rels et identitaires se poseront. Ne parlons même pas des infrastructures supplémentaires nécessaires, de la hausse conti­ nue du prix du logement, de la baisse de la qualité de vie, etc. Le gouvernement PCS-PD est déjà dépassé par les conséquences de la forte croissance des années 1990, et visiblement incapable de résoudre les problèmes actuels d'un Etat à 440.000 habitants. De nombreuses pistes qui nous auraient permis de contrôler cette évolution nous ont été interdites au fil des années par l'intégration européenne. Ainsi, nous tablons sur une limitation de zones indus­ trielles; nous refusons d'attirer des industries intensives en main d'œuvre; nous sommes contre des baisses d'impôts généralisés mais pour une sélectivité fiscale accrue visant un développement économique endogène et durable. ->

“On se doit de constater un abandon progressif de notre souveraineté en faveur d'une bureaucratie anonyme et lointaine” paperJam01.2002 Entretiens 067


-> Q u e p e n s e z -v o u s d e l’in té­ g ra tio n eu ro p ée n n e?

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Vous connaissez ma position. Je suis contre le centralisme européen. Davantage d'intégra­ tion signifie à ce stade institution­ nel plus de centralisme, plus de dirigisme et un nivellement vers le bas notamment au plan social comme l'a encore récemment démontré le vote d'une modifica­ tion de notre loi sur le revenu minimum garanti en ce qui concerne sa clause de résidence, jugé discriminatoire par la com­ mission européenne. Un change­ ment imposé par l'extérieur qui risque de gonfler nos budgets sociaux et de mettre la hauteur de notre RMG en cause et peut-être même, à long terme, le revenu minimum tout court. La poursuite d'une telle inté­ gration réduira certainement l'europhilie luxembourgeoise. Le repli identitaire, par contre, sera la conséquence de la minorisation des Luxembourgeois dans leur propre état suite à la rapide évo­ lution vers un état de 700.000 habitants et leur peur, non sans fondements, de voir leur propre culture et leur langue disparaître. Ce n'est pas un risque, mais une réaction normale de protection sociale. P a rlo n s un peu de e L u x e m b o u rg ... Le Luxem ­ bo urg a -t-il les m o y e n s d ’être p ré c u rs e u r d a n s le d o m a in e d e s nouveau x m éd ia s?

Précurseur dans le domaine des nouveaux médias? Je ne crois pas. Dans l’utilisation peutêtre - nous nous situons déjà audessus de la moyenne européen­ ne - mais, en ce qui concerne la production, j'estim e que nous avons depuis longtemps raté le train. Le programme d'action eLuxembourg est à mes yeux plu­ tôt une grande action de propa­ gande d'un gouvernement qui essaie de se donner un air modernisateur. Là où c'était éco­ nomiquement intéressant et où le Grand-Duché avait déjà des atouts évidents, je pense au sec­ teur bancaire et \"'e-banking", on n'a pas attendu ce gouvernement et son programme d'action pour innover. D'ailleurs, le raisonne­ ment en marchés nationaux indi­

068 Entretiens paperJam 01.2002

“Le repli identitaire, sera la conséquence de la minorisation des Luxembourgeois dans leur propre état”

qué dans votre question est à mon avis certainement déplacé en ce qui concerne l'Internet, un réseau qui dépasse toutes les frontières nationales. C'est juste­ ment son internationalité qui est l'avantage majeur de l'Internet. Q u e ls o n t é té "vos" g ra n d s m o m en ts d e l'a n n é e 2 0 0 1 , e t q u e lle s sont vo s a tte n te s c o n c rè te s po ur 2002?

Pour un politicien, vie privée et vie politique sont inséparables. Voilà pourquoi "mon" année 2001 fut un grand premier cru. Il y avait d'abord le succès foudroyant de l'ADR à la table ronde des pen­ sions. Ces négociations étaient le résultat de notre pression inces­ sante dans le conflit latent entre les pensionnaires du secteur privé et ceux du secteur public. On a obtenu gain de cause pour nombre de nos idées et concepts, pourtant jusque-là hautement contestés (augmenta­ tion linéaire des pensions du sec­ teur privé; création d'un embryon de pension pour femmes au foyer; pension minimum égal salaire minimum; etc). L'obtention de l'équité entre secteur privé et public reste pour nous un défi majeur. Voilà pour­ quoi nous revendiquons une table ronde des pensions bis. Notre action au Parlement même a connu un fort écho dans les médias, puisqu'une série d'inter­ pellations ont touché le nerf des citoyens: une interpellation sur la criminalité en général; sur la médecine non-conventionnelle et préventive; etc. Plusieurs fois,

notre travail d'opposition a éga­ lement réussi à faire battre le gouvernement en retraite, comme cela fut tout récemment le cas pour le permis à points, dont le projet fut largement révi­ sé. Exemple important s'il en est également: la réforme de la loi sur la nationalité, où nous avons réussi à faire admettre au gouvernement l'introduction d'un critère de langue en ce qui concerne les naturalisations. Cette année a également per­ mis l'extension des structures de notre parti. Plusieurs sec­ tions locales supplémentaires ont pu être créées. Autre élé­ ment fort de l'année, nos négo­ ciations au niveau politique européen, qui ont été couron­ nées par notre adhésion à l'Union pour l'Europe des Nations. Désormais, nous dis­ posons, avec des partis gouver­ nementaux comme le Fianna Fail et l'Alleanza Nazionale, d'un fort soutien international. D a n s q u e lle m e s u re la gran d e s ta b ilité s o ciale e t po litiq ue du p a y s e s t-e lle un a to u t m a je u r d a n s la p e rs p e c tiv e d'u n d é v e lo p p e m e n t à g ran d e é c h e lle du pays ?

Bien évidemment, la grande stabilité sociale - grâce aussi à l'indexation automatique des salaires - est un atout majeur de notre pays. Vous n'avez qu'à comparer le nombre des jour­ nées de travail perdues par grève dans les pays voisins à celui au Luxembourg. ■


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-> En route vers l'université, en co m pagn ie de son b ie n ­ heureux p résid en t ENTRETIEN JEAN-M ICHEL GAUDRON

De cette année 2001 qui s'achève, que retiendrezvous avant tout?

Incontestablement, ce sera la grande avancée en ce qui concerne l'Université à Luxembourg, dont le gouvernement a approuvé tous les principes de fonc­ tionnement. Il ne s'agira pas d'une université du type de celle de Nancy ou de Strasbourg, mais plutôt une université qui sera adaptée aux besoins du Luxembourg, sans prétention mégalomane ou con­ currentielle vis-à-vis de ceux qui nous entourent. Nous ne serons surtout pas une université qui réclame le monopole des étudiants luxembourgeois, car si tel était le cas, je me ferais assassiner par nos jeunes! Nous serons plutôt un élément dans un réseau régional, et le fait que nous ayons récemment repris le secrétariat de la Charte Universitaire de la Grande Région montre à quel point nous souhaitons que le Luxembourg, qui est déjà une des capitales régiona­ les au point de vue économique, devienne également un élément incontournable du réseau académique de la Grande Région. Quels en seront les grands axes de fonctionne­ m ent ?

Jusqu'à présent, l'université à Luxembourg a tou­ jours été considérée comme un lieu d'enseignement, uniquement. Or, ce que nous visons, au siècle du savoir, c'est davantage une source de savoir et de recherche plutôt qu'un simple établissement supérieur d'enseignement. C'est une percée absolument extra­ ordinaire. Nous mettons l'accent sur le fait que l'université sera très développée sur certains axes, et inexistante ou presque sur d'autres. Il nous importe de renforcer les domaines dans lesquels nous pensons avoir déjà certaines compétences et, parallèlement, de considé­ rer des domaines que nous ne couvrons peut-être pas

070 Entretiens

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PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

forcément actuellement, mais que nous jugeons prio­ ritaires pour l'avenir du pays. Puisque le Luxembourg vit des services, ce seront essentiellement des départements de droit, d'écono­ mie, de management qui seront visés. À côté, nous aurons des branches qui ne sont peut-être pas néces­ sairement "opérationnelles", comme les mathéma­ tiques ou certaines sciences humaines, mais il est important de donner un niveau culturel et intellectuel au Luxembourg qui corresponde un tant soit peu à son niveau économique. L'autre caractéristique principale est que nous pri­ vilégions le principe du “Life Long Learning", qui est la condition sine qua non pour rester "au parfum" des évolutions. Le temps où vous étudiez entre 19 ans et 23 ans pour être génial le reste de votre vie est révolu. C'est dans ce principe d'éducation permanente, bien plus que la formation initiale, que nous pouvons être utiles. C e tte u n ive rsité fo rte s e ra -t-e lle un a to u t au m om ent où l'on évoque un ob jectif à atteindre de 700.000 habitants pour le Luxem bourg?

Si, aujourd'hui, tant du côté du gouvernement que de l'opinion publique, on accepte cette idée d'avoir une université, c'est qu'on sent le besoin de créer les compétences humaines à Luxembourg. Il faut maintenant bien considérer cette question des 700.000 habitants. Souvenons-nous qu'elle est née au moment de la discussion sur les pensions, à partir du constat que si nous voulons maintenir l'équi­ libre actuel, il faut que la croissance continue comme par le passé. A partir de quoi on peut envisager une augmentation des ressources humaines pouvant mener à ce total de 700.000. Actuellement, les Luxembourgeois se demandent s'ils veulent ou non de cette croissance, et s'ils aime­ ront ça. Mais il s'agit là de la dernière question à ->


se poser ! Avant, il faudrait d'abord savoir si nous trouverons dans la Grande Région ces ressources-là. Ensuite, est-ce ces gens voudront venir? Enfin, et surt­ out, est-ce que les postes de travail correspondant seront créés chez nous? Après, seulement, on pourra se poser la question de savoir si nous le voulons vraiment. On a commencé la discussion par la fin, comme si la réponse aux autres questions était assurée. Ce qui reste incontestablement désirable, en revan­ che, c'est d'établir à Luxembourg les racines de notre bonheur économique. Il ne faut pas se faire d'illusions: dans les 63% d'étrangers qui constituent la population active, il y a presque l'intégralité de la compétence dont nous faisons usage. C'est effrayant! Une grosse partie de l'effort que nous devons faire pour créer à Luxembourg un humus, une atmosphère d'une certaine vie intellectuelle, vise donc surtout à faire accepter par les étrangers qui viennent travailler ici de rester et de s'intégrer, afin qu'ils représentent une richesse nationa­ le plutôt qu'une richesse qui nous soit prêtée à plus ou moins court terme. Les ressources humaines sont les seules qui, dans le monde de demain, seront encore importantes, puisque les ressources naturelles ne représenteront certaine­ ment plus le fondement de la richesse économique, et donc sociale. Pour ce qui est de la croissance, le Luxembourg sem ble avoir, ju squ 'à présent, plutôt bien encaissé la crise économ ique actuelle, non ?

Oui, et pour moi, qui suis économiste, c'est absolu­ ment incompréhensible! La base de notre richesse, ce sont des filiales spécialisées de grandes sociétés étrangères. D'habitude, lorsqu'il ne mange rien, un corps élimine d'abord les choses les moins importantes, et ne s'attaque au cerveau qu'en tout dernier lieu... L'internationalisation de la crise depuis le 11 septembre aurait pu laisser craindre que les premiers à en souffrir

soient les centres internationaux comme le nôtre. Jusqu'ici ça n'a pas été le cas. J'hésite pourtant à en jubiler, parce que l'autre grande crise que nous avons connue, celle de l'acier, s'est déclarée en octobre 1974, soit exactement un an après le choc pétrolier de 1973. A l'époque, j'étais directeur financier à l'Arbed, et j'a­ vais mis en garde que cette crise du pétrole serait un désastre pour l'acier. On s'était alors moqué de moi pendant un an. On m'appelait le regardeur de nuages... Ici, rien ne dit, donc, que les conséquences ne vont pas venir un peu plus tard. Je ne veux pas jouer les mauvais prophètes, mais il faut rester vigilant. Il faut de toute façon que nous réussissions, à moyen terme, dans notre nouvelle richesse, ce que nous avons complètement réussi avec l'ancienne. Souvenons-nous que la sidérurgie est née à Luxembourg exactement comme le Place financière: avec de l'argent belge et allemand, des ingénieurs alle­ mands et des ouvriers italiens. Les Luxembourgeois, eux, se contentaient d'abord d'encaisser les impôts. Ce n'est qu'après la première guerre mondiale qu'ils ont vraiment pris en mains l'Arbed. Il faut donc réussir à faire la même mue avec la nou­ velle richesse que nous avons maintenant. Mais, pour la sidérurgie, nous avions l'avantage d'avoir un impor­ tant réservoir humain. Aujourd'hui, encore une fois, l'Université jouera un rôle absolument primordial, avec la nécessité d'avoir, pour les spécialités desquelles nous vivons, un support scientifique qui puisse vrai­ ment cimenter la Place. Notre situation linguistique, par exemple, est unique au monde. C'est typiquement la place de l'université de pouvoir traiter des problèmes qui sont, au départ, luxembourgeois, mais sont aussi connus à moindre échelle ailleurs. Nous pourrions ainsi jouer un rôle de pionnier en devenant spécialistes de ces questions. La "nouvelle économ ie" est-elle de nature à appor­ te r un plus dans ce tte croissance attendue?

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Entretiens 071


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Je crois beaucoup en la "nouvelle économie", et j'ai des raisons scientifiques d'y croire. Si vous aviez dit à quelqu'un, en 1860, lorsque l'agriculture représentait 80% de l'emploi, que 60 ans plus tard, cette part ne serait plus que de 10% et, encore 50 ans après, de 3%, on vous aurait déclaré carrément fou ! C'est pourtant le

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cas' Aujourd'hui, nous venons d'une situation où l'industrie représente 40% de la main-d'œuvre, et il n'est pas utopique de penser qu'elle descende à à peine 1 0 % en Europe, tout le reste étant constitué d'informaticiens, analystes, financiers, comptables... Déjà aujourd'hui, quand on regarde l'emploi industriel, il n'y a presque plus personne qui corresponde aux profils d'antan. Même ceux qui dirigent les laminoirs se servent d'un ordinateur à commande numérique. Ils pourraient aussi bien être avec un ordinateur dans une banque ! "s ' La future université a également décidé d'aller dans ce secteur des techniques de l'Information. On ne peut pas ne pas aller dans cette direction, r-p. Et puis, souvenons-nous aussi qu'aux premiers pas ; de l'industrie, au XIXe siècle, il y avait des faillites à la queue leu leu, et bon nombre de petites boîtes dispa­ raissaient. Il y a eu aussi un éclaircissement dans la "nouvelle économie", et les survivants se dégagent. Maintenant, il faut bien voir que le Luxembourg n'a pas les moyens d'être toujours à la pointe dans ces nouvelles technologies. La vraie élégance, c'est connu, ce ne sont pas les dames qui portent toujours le dernier cri, mais celles qui suivent la mode avec un certain recul pour faire la différence entre ce qui est permanent et ce qui tient de la lubie, de l'erreur. Etre petit peut représenter un avantage: lorsqu'un tanker décide de faire marche arrière, il continue enco­ re pendant 24 heures à aller de l'avant avant que la vitesse acquise ne soit changée. Un bateau à rames, lui, peut tourner en un clin d'oeil. Nous avons peut-être accumulé un certain retard, car nous devions être sûrs de là où nous allions. Mais, maintenant que nous nous mettons en mouvement, ce devrait être assez facile à rattraper. En revanche, compte tenu de notre taille, nous ne pouvons pas nous permettre de commettre des erreurs, et donc nous jouons plus sur la sécurité, quitte à prendre un peu de ce retard.

“Je pense que même le Luxembourgeois le plus borné aurait tort de ne pas être européen” 072 Entretiens paperJam 01.2002

Dans ce contexte, l'avancem ent du program m e eLuxem bourg vous se m b le-t-il suffisant, e t porteur d 'e ­ spoir ?

Oui. Dans le secteur privé, nous n'avons que très peu de décideurs luxembourgeois, ce qui explique aussi qu'il y ait des retards. En revanche, notre gouvernement est plus près du marché, plus réactif, et il peut donc entraîner la réaction du privé. Et, même si le marché est limité géo­ graphiquement, n'oublions pas que s'il est un domaine où le problème de la taille se pose moins, tout comme celui des frontières, c'est bien celui des IT. 2002 devrait donc marquer la poursuite de ce développement. Nos autorités sont assez dynamiques dans cette direction. M ain te n an t qu'arrive l'Euro, l'intégration européenne avance d'un pas su pp lém entaire. Quelle place pen­ sez-vo us que le Luxem bourg peut revendiquer dans ce tte nouvelle donne ?

Concernant l'Euro, il est facile de comprendre que le Luxembourg est le pays qui ait le moins de difficultés à l'accepter. On a changé de monnaie trois fois en un siècle, et pas une frontière ne se trouve à moins de 2 0 kilomètres de là où on est. La monnaie n'a pas la même attache qu'elle pourrait avoir ailleurs. Et puis, pour nous, un Euro, c'est un Dollar ou deux Marks. C'est vite calculé. Quant à la place au sein de l'Europe, nous n'avons cer­ tainement pas l'illusion, comme d'autres, d'avoir une sou­ veraineté nationale. Et puis, réjouissons-nous du sort que l'Europe nous a réservé en nous donnant un certain nom­ bre de ses institutions. Je pense que même le Luxembourgeois le plus borné aurait tort de ne pas être européen. C o m m e n t ap préhend ez-vo us l'année 2002 qui arrive ?

Pour l'université, je suis plein d'espoir et j'ai toutes les raisons de l'être. Pour ce qui est de la situation économi­ que en général, j'hésite donc à crier victoire, même si le Luxembourg a jusqu'ici étonnamment bien résisté. Bien sûr, les gens n'aiment pas abandonner des avan­ tages qu'ils considèrent comme acquis. On reste sur une prospérité sans interruption depuis 50 ans, malgré la crise sidérurgique. Alors les gens ne croiraient pas que l'on crie au loup maintenant! Il n'en reste pas moins vrai que si le problème des 700.000 n'est pas résolu, il faudra tout de même accepter à s'accommoder d'une croissance moin­ dre. À la fin des années 60, on parlait de la croissance zéro, et beaucoup de jeunes s'en accommodaient très bien. Mais même les "soixante-huitards" se sont tellement habi­ tués à la croissance qu'ils n'envisagent même pas qu'il n'y en ait plus! Ceci dit, il n'y a actuellement aucun signe précurseur que notre bien être économique et social ne continue pas. Mais je pense tout de même que la discussion serait plus rationnelle et, à la longue, plus utile si, au lieu de se déci­ der pour ou contre les 700.000, qui ne dépendent pas de nous, on réfléchissait à des alternatives en cas de faibles­ se de la croissance. Dans ce cas-là, il s'agit vraiment de prévenir plutôt que de mourir! Car si nous ne prévenons pas, il ne nous appar­ tiendra pas à nous mêmes de guérir. Nous sommes l'ob­ jet, et pas le sujet. Nous pouvons décider de ce que nous pouvons faire. Mais une fois que les autres auront fait, compte tenu des ordres de grandeur en présence, il nous sera difficile de réparer après coup. ■



Fernand Le d irecteur g é n é ra l de l'Arbed d evant le p lu s g ran d défi industrie de l'histoire d u pay s ILLUSTRATION H!

074 Entretiens


(M C o m m e n t le L u x e m b o u rg v a -til s u rm o n te r la c ris e é c o n o ­ m iq u e a c tu e lle ?

Le passé m ontre que le Luxembourg a toujours géré avec succès les retombées de phénomènes m acroécono­ miques provenant des pays voi­ sins. D'ailleurs, dans le contexte économ ique m ondial actuel, tous les pays sont désormais soumis à ces phénomènes qui affectent les grandes zones d'échange mondiales. La solidité de ses fondamentaux a toujours permis au Luxembourg de bien agencer l'im p a ct des chocs récents. Il est évident que nous ne sommes pas à l'abri de surprises et que nous devons rester vigilants pour préserver nos capacités, qui nous permettent d'amortir le choc de ces retombées sur notre pays à l'avenir. La " fu ite " h o rs du L u x e m b o u rg de n o m ­ b re u x c e n tr e s d e d é c i­ s io n s ris q u e p o u rta n t d e po ser, à te rm e , un p ro b lè m e ...

Je constate que notre écono­ mie est fondée sur des secteurs, notam m ent les secteurs indus­ triel et tertiaire, dont les centres de décision sont localisés, pour la majorité, à l'étranger. Par ailleurs, et depuis toujours, l'économ ie luxem bour­ geoise est contrôlée par un actionnariat étranger, ce qui n'a pas empêché notre économie de développer son identité propre et d'exercer des activités rému­ nératrices. Les fuites de centres de décision hors du Luxembourg sont liées à la progression de la globalisation. A cceptons que le GrandDuché n'est pas le nombril du monde. La sidérurgie, toutefois, n'est pas une industrie comme les autres. Elle est à l'origine de notre prospérité et les Luxem­ bourgeois l'identifient avec fierté

au patrimoine national. Depuis toujours, elle a été solidement implantée à Luxembourg. Ce sera également le cas à l’avenir. Je tiens à rappeler que le centre de décision du nouveau groupe NewCo, issu de la fusion des sociétés Aceralia, Arbed et Usinor, est établi à Luxembourg, contrairement aux affirmations malveillantes d'une certaine presse qui refuse d'accepter une décision prise de commun accord entre trois partenaires. L e d é v e lo p p e m e n t é c o n o ­ m iq u e du L u x e m b o u rg p a s s e t - il p a r l’a c c ro is s e m e n t du n o m b re d e ses h a b itan ts?

Nous ne pourrons pas influencer les paramètres d'un développem ent dém ogra­ phique de la même façon que nous pouvons favoriser ou accélérer un certain développe­ ment économique. Il sera élé­ mentaire d'accom pagner la croissance dém ographique d'un développem ent écono­ mique harmonieux et approprié afin de pourvoir aux impératifs qui se poseront dans un tel contexte. Pour moi, le chiffre des 700.000 habitants prévus à long terme au Luxembourg ne constitue pas le problème cru­ cial. C ’est plutôt l'explosion dém ographique prévue à échelle mondiale et qui laisse entrevoir une croissance de la population mondiale d'environ 6 milliards actuellement à 1 2 milliards dans un avenir proche. Maintenir le monde vivable en économ isant les ressources non renouvelables sera le défi des générations à venir. Pour en revenir au Luxembourg: il sera important de créer de nouvelles opportu­ nités, notamment dans le Sud du pays, par la reconversion d'anciens sites à l'implantation d'activités nouvelles, notam­ ment dans le secteur tertiaire. Les premiers projets dans ce contexte sont bien avancés, l'extension des infrastructures de transport constituant une plate-forme de départ promet­ teuse pour la mise en place de structures appropriées aux besoins économiques du futur.

A fo r c e d ’in té g r a tio n , on r is q u e d e h e u r te r c e r ta in e s s e n s ib ilité s n a tio n a le s , non?

Je suis d'avis que, sur la base des grands avantages dont dispose l'Europe, avec l'Euro d'une part et les critères économiques définis par le Traîté de Maastricht d'autre part, l'intégration européenne doit encore avancer. En ce qui concerne le repli identitaire, il s'agit d'un phénomène propre aux régions plutôt qu'aux pays membres de l'UE. Ce constat n'est pas en contradiction avec l'idée de l'intégration européenne. Nous sommes effectivement en présence de mouvements régionaux parmi lesquels certains n'hésitent malheureusement pas à employer la force pour affirmer leur identité respective, comme la Corse, le Pays Basque ou encore l'Irlande, alors que d'autres recourent à leur histoi­ re, à leur héritage culturel et à leurs traditions pour mettre en évidence leurs identités ->

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“Même sans ma participation à la DG, l'impact de l'Arbed dans le nouveau groupe reste solidement fondé” paperJam 01.2002

Entretiens 075


respectives. Je constate que le fait de vouloir affirmer son identité culturelle ne va pas à rencontre de l'idée européenne. Au contraire, une Europe Unie offrira à ces régions un décor approprié à l'épanouissem ent de leurs propres identités. E s t-c e q u e le L u x e m b o u rg es t à n iv e a u d a n s to u t c e qui to u c h e au x n o u v e a u x m é d ia s ?

Il faut considérer l'envol des nouveaux médias à Luxembourg et au départ de Luxembourg ^ dans un contexte mondial. La ^ 7 création de nouveaux médias < < dans notre pays reflète des I opportunités com m erciales à dimension internationale et non Gû pas la création d'une offre face à une demande domestique. Si la motivation d'im plantation au Luxembourg se base sur des considérations économiques, sur la disponibilité d'infrastruc­ tures techniques et d'une main d'œuvre polyvalente et m ulti­ lingue, donc sur des spécificités nationales, l'environnem ent commercial visé se situe à échelle mondiale. Compte tenu des doutes émis sur la relance de l'évolution économ ique mondiale en 2 0 0 2 , il faudra s'at­ tendre à des répercussions négatives de cette évolution également dans le domaine des nouveaux médias.

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Q u e ls o n t é té "vos" g ra n d s m o m e n ts d e l'a n n é e 2001 e t q u e lle s s o n t v o s a t te n te s c o n c rè te s pour 2002? L 'a v è n e m e n t de New C o r e p r é s e n te -t- il un d e s p lu s g ra n d s d é fis in d u s trie ls q u e le L u x e m b o u rg a it eu à a s s u ­ m e r? E t q u e vo u s a y e z eu vo u s m ê m e à re le v e r?

Le projet NewCo, mené conjointem ent par Arbed, Aceralia et Usinor, a été l'événement-clé de l'année. Parler d'un "grand m om e nt“ serait trop restrictif dans le contexte d'un projet qui a été développé tout au long de l'année après son annonce publique en février 2001. L'avènement de NewCo constitue le plus grand défi industriel dans l'histoire du Luxembourg. D 'autant plus qu'il se situe dans un environ­ nement économique très diffici­ le. Mais ce contexte difficile présente également l'avantage d'accélérer la mise en oeuvre de la démarche d'optim isation de la productivité et de la renta­ bilité au sein du nouveau grou­ pe. En tenant compte de l'outil dont le nouveau groupe dispo­ sera au Luxembourg, je peux affirmer que notre pays est bien équipé pour faire face à ce challenge. Personnellement, j'ai pris la décision de me retirer de la

“Le centre de décision du nouveau groupe NewCo est établi à Luxembourg, contrairement aux affirmations malveillantes d'une certaine presse” 076 Entretiens paperJam 01.2002

nouvelle Direction Générale de NewCo dans le but de ne pas vouloir créer une situa­ tion d 'in té rim pendant la phase de démarrage du nou­ veau groupe, ceci dans l'o p ­ tique de mon départ en retrai­ te pendant cette phase de démarrage. Je tiens égale­ ment à signaler que, même sans ma participation à la DG, l'im pact de l'Arbed dans le nouveau groupe reste soli­ dement fondé, et que NewCo dispose d'un centre de déci­ sion unique avec son siège adm inistratif à Luxembourg. A p rè s le s fo rte s c r o is ­ sances des années p ré c é ­ d e n te s , 2001 a m a rq u é un c e r t a in r a le n tis s e m e n t . C r a ig n e z - v o u s que 2002 s o it é g a le m e n t u n e a n n é e d iffic ile p o u r v o u s ?

Nous savons que 2002 sera une année difficile. Mais le nouveau groupe possède tous les atouts pour dévelop­ per les conditions indispen­ sables pour s'affirm er dans un environnem ent écono­ mique mondial difficile. En ce qui concerne les efforts de restructuration fournis dans la sidérurgie, il faut noter que ces efforts, même s'ils sont souvent accélérés sous la pression du clim at écono­ mique existant, visent à assu­ rer sa com pétitivité à long terme. L'acquis des années précédentes constitue cer­ tainem ent un argum ent à notre avantage, car nous dis­ posons aujourd'hui d'un outil performant suite aux investis­ sements considérables dans la modernisation de la sidé­ rurgie luxembourgeoise. Nous disposons de solides ressources, te ch ­ niques et humaines, pour faire face aux défis du futur. Et, comme je viens de le dire, le fait de démarrer dans un environnement de conjonctu­ re difficile peut constituer une motivation supplémentaire à l'accélération de la mise en place de programmes prévus à l'am élioration future de notre rentabilité. ■


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-> L'Europe, outil de so u v erain eté pour le Luxembourg, a u x yeux de la Vice-Premier m inistre ENTRETIEN VINCENT RUCK

PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

M in is tè re d e s A ffa ire s é tra n g è re s ... Au vu d e l'a c tu a lité in te rn a tio n a le , il y a b e a u c o u p d e c h o s e s à d ire . Le 11 s e p te m b re , c e rte s , m ais d 'a u tre s c h o s e s au s s i, p e u t-ê tre ?

Vous venez de citer une date qui bien évidem­ ment va conditionner pour beaucoup notre activité pour les années à venir. Mais je voudrais également tout de suite aire mention du 26 févri­ er 2001, le jour où j'ai signé le traité de Nice. C'est aussi un moment très important. En premier lieu, il permet au Luxembourg de sauvegarder sa place au sein de l'Union Européenne, une place respectée, une place autour de la table où des

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décisions sont préparées, discutées puis prises et exécutées. Le traité de Nice permet égale­ ment l'élargissement. Au niveau européen, c'est quelque chose d'extrêmement important. Au niveau mondial, le 11 septembre domine. Le Luxembourg a montré que même un petit pays pouvait prendre ses responsabilités, par­ fois plus rapidement que d'autres. Le 11 sep­ tembre nous interpelle au niveau de la politique intérieure, mais également extérieure, militaire, la collaboration entre les services de police européens et mondiaux... C'est un moment très fort qui va accélérer et approfondir certaines collaborations. ->


-> E s t-c e q u e c e rta in e s c h o s e s n 'a u ra ie n t pas eu lieu sans le 11 se p te m b re ?

Je crois qu'il s'agit principalement d'une accélération. Le 11 septembre a fait que l'intérêt de ces coopérations citées précédemment est devenu évident. Il s'agissait de faire certaines cho­ ses plus vite et mieux. Cette date nous a fait pren­ dre conscience de l'interdépendance de nos sociétés. Certains pays pouvaient paraître éloig­ nés, mais quand on voit de quelle manière un mal immense a pu être perpétré par quelques. Ils étai­ ent présents depuis des années, la communauté internationale était au courant. Il aurait été impos­ sible de faire quelque chose auparavant. Lorsque la menace se transforme en crimes et attaques, les choses deviennent naturelles et nécessaires. Une action militaire n'est jamais une partie de plaisir... Mais quand on voit Kaboul libérée, la manière dont les gens respirent, que l'on voit ce que les gens ont vécu pendant des années, on se deman­ de si l'intervention n'aurait pas dû venir plus tôt... Ceci dit, rien n'aurait été possible avant... Je n'ai pas non plus besoin de mentionner la situation de la femme pour dire combien les cho­ ses étaient terribles. Il faut maintenant veiller à ce que la reconstruction se fasse sur des bases plus démocratiques, plus respectueuses des droits de l'homme et de la femme... Le L u x e m b o u rg , à c ô té d e s a u tre s gran d s pays, a -t-il un rô le à jo u e r?

Comme je l'ai déjà dit, le 11 septembre démon­ tre l'interdépendance des Etats. On l'a vu dans la réaction des États-Unis. Ils n’ont pas dit qu'ils allaient réagir seuls. Ils se sont bien rendu compte que, pour lutter contre un fléau comme le terroris­ me, il faut avoir une grande, très grande coalition, où chacun compte. Une chaîne, même très lon­ gue, ne mesure sa force qu'à l'aune du maillon le plus faible. Un maillon qui rompt, et c'est toute la chaîne qui disparaît. Chacun a son rôle. Chacun doit donc naturellement prendre ses responsabi­ lités. Il ne faut pas que les plus petits ignorent leur rôle. Pour être un partenaire respecté et respectable dans la communauté des nations, il faut aussi prendre ses responsabilités, y inclus aux moments difficiles. On ne peut pas tout le temps rester un simple spectateur neutre. Le Luxembourg n'a pas cette habitude. Nous avons pris toutes nos res­ ponsabilités, à tous les niveaux. On peut citer comme autre exemple le voyage au Moyen-Orient que j'ai fait il y a quelques semai­ nes. Nous devons, en tant que partenaire, membre de l'Union Européenne appelé à en prendre la pré­ sidence en 2005, préparer ce moment. Nos partenaires doivent comprendre que l'on s'est impliqué. Le Luxembourg se doit d'être impli­ qué dans les dossiers - dont le Moyen-Orient - qui concerne l'Europe. Dans de très nombreux cas, ce n'est qu'en se rendant sur place que l’on peut prendre conscien­ ce de l'ampleur des problèmes.

La p o litiq ue é tra n g è re du Lu xem b o u rg a -t-e lle un to n p a rticu lier? Ê tre un "petit" pays d o n n e -til une plus g ra n d e ou une plus p e tite lib erté d e m o uvem ent?

Notre politique étrangère est une politique qui mise sur la durée, la confiance et la crédibilité. Pour être crédible, il faut être compétent, avoir une vue cohérente des différentes parties de la politique que l'on mène, il faut être un partenaire fiable, faire ce que l'on dit, s'engager. Pour tout cela, en tant que Luxembourg, il nous faut savoir quelles sont nos possibilités! Notre engagement politique est évi­ demment basé sur les valeurs fondamentales de notre engagement européen. Respect des droits de l'homme, état de droit, mais aussi une politique très active dans l'aide au développement. Nous avons par exemple mis sur pied un programme de forma­ tion administrative pour ces pays... Ce que nous offrons, c'est parce que nous le voulons, aucun rapport de force n'est inclus dans nos collaborations. Si nous faisons quelque chose, c'est parce que nous estimons que c'est la bonne chose, pour eux et pour nous, sans arrière pensées. L 'E u ro a rriv e , l'E u ro p e s 'é la r g it... Le Lu xem b o u rg e s t un d e s rares pays où les h a b i­ ta n ts sont m a jo rita ire m e n t fa v o ra b le s à c e tte a rrivée d e la m o n n aie u n iq u e ...

Ca ne m'étonne pas de la part des Luxembourgeois. Nous sommes habitués à vivre avec une monnaie qui n'est pas seulement la nôtre... Nous sommes en Union Monétaire avec la Belgique depuis 1922. Avec la Belgique, nous avons connu des côtés très positifs, mais aussi l'une ou l'autre crise... En 1982, la dévaluation nous a fait prendre con­ science combien il était important d'avoir une mon­ naie stable. Nous avons vraiment soutenu la mise en place d'une monnaie unique stable. C'est pour le fond. Pour la forme, on mesure le côté pratique. Visiter nos voisins sans changer de monnaie, dans un petit pays, est plus que pratique... L'Euro est une manière de plus de démontrer que le monde est devenu un grand village interconnec­ té, ce qui est bon pour l'un a des répercussions sur les autres... et inversement. L'économie européene n'aurait jamais pu vivre les crises asiatique et russe sans union économique et monétaire et la stabilité qu'elle procure! Une fois que l'Euro sera matérielle­ ment dans les poches, il aura également une très grande force symbolique: il prouvera que l'on appartient à une grande communauté. A -t-o n raiso n ou to rt d 'a v o ir p e u r du s e n ti­ m e n t de p e rte d 'id e n tité , d e dilution d a n s un plus g ran d en sem b le ?

En me permettant d'être très franche, je crois que le Luxembourg, sur les 50 dernières années, a gagné en souveraineté en étant membre de cette communauté. Ce sont toujours les mêmes argu­ ments de l'interdépendance des pays... Les problè­ mes sont trop grands et trop compliqués pour être résolus par une petite communauté.

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CM

O 0

Les Luxembourgeois ont bien pris conscience 1 que nous ne serions pas le pays prospère et indéII'' J pendant que nous sommes aujourd'hui si on n'avait I pas été membre d'une union plus large. Cela ne va ) évidemment pas sans changement. Notre mode de ^vie, notre société d'aujourd'hui sont différentes. P J'y vois beaucoup de bonnes choses. Certains P peuvent regretter les changements qui sont interve7 nus, mais globalement notre société est plus riche, “ jpas seulement financièrement parlant, mais cultu| Tellement également. C'est une société ouverte et multiculturelle comme on en trouve rarement. On ne 1 se rend pas toujours compte vraiment dans quel — petit paradis nous vivons... Tout le monde gagne à respecter l'autre dans sa différence. Le problème, C |ce n'est pas la différence, c'est la non-acceptation ' de cette différence! —7 Je crois que le Luxembourg, sans être parfait, a ^ p l u t ô t bien réussi. Ce que j'aime bien, c'est cette i ambiance ouverte et cosmopolite, sans cette p p rvolonté d'en imposer à l'autre. Il faut cependant L-U également comprendre les “Luxembourgeois de souche", qui tiennent à leur langue et leur culture. Q u e p e n s e z -v o u s du d é b a t au to u r d e la q u e ­ stion des 7 0 0 .0 0 0 h a b itan ts?

Je n'ai pas du tout aimé la façon dont ce débat a été amorcé. La question n'est pas de savoir si un jour nous voulons être 700.000. Ce n'est pas un jour, un matin, où l'on va se réveiller et être 700.000. S'il y a 30 ans, 50 ans, on avait dit aux Luxembourgeois qu'en l'an 2000, nous serions 35% de non luxem­ bourgeois, que le Kirchberg serait devenu un grand quartier d'affaires, les gens auraient pris peur! Ils auraient dit "Non, jamais!" Et pourtant nous y som­ mes arrivés dans le consensus... Il faut laisser les choses évoluer en étant à chaque moment cons­ cient des changements. Ce que je n'aime pas, c'est que l'on suscite la peur. La peur est toujours mau­ vaise conseillère. Ce qu'il faut faire, c'est susciter le débat. Discuter ensemble, décider ensemble... On doit prendre des décisions sur ce qui est calculable.

“Le monde est devenu un grand village interconnecté, ce qui est bon pour l'un a des répercussions sur les autres” 080 Entretiens paperjam 01.2002

On sait le nombre d'étudiants, collégiens et lycéens que l'on aura d'ici quelques années... On doit être transparent, donner toute l'information avant de prendre des décisions. Il faut être réaliste. Certaines décisions ont été pri­ ses par les responsables politiques, et n'ont pas eu les effets escomptés. Il est clair qu'à un moment ou à un autre, on doit prendre des décisions, et qu'il est alors impossible de contenter tout le monde. Il faut que ceux qui sont opposés à la décision sachent pourquoi elle a été prise. e -L u x e m b o u rg e s t un a u tre g ra n d d o s s ie r... En ta n t q u e m in is tre d e la fo n c tio n pu b liq u e , vous ê te s d ire c te m e n t c o n c e rn é e ...

Je reviens souvent sur ce fait, mais nous sommes un petit pays, une petite administration, et nous devons digérer le même nombre de directives européennes que les grands avec un nombre de fon­ ctionnaires infiniment plus petit. Nous devons don­ ner au citoyen et au fonctionnaire la meilleure infra­ structure pour gérer ce travail au quotidien... Nous devons utiliser la technologie, les potentialités qu'el­ le nous donne. On sait bien qu'il y a un certain nom­ bre de personnes qui vont adopter ces technologies très vite, d'autres plus lentement. Nous devons miser sur les jeunes, sur les générations montantes. Ici aussi, tenir un discours est facile. Implémenter, mettre les choses en place demande beaucoup plus de temps. C'est un travail de longue haleine. Y 'a -t-il un e p a rtie du p ro je t qui vo u s tie n t plus à c œ u r q u e d 'a u tre s ?

On travaille à intégrer les nouveaux médias dans l'administration, à tirer avantage des possibilités offertes. Mais je dois mettre un bémol. C'est un ser­ vice qu'on peut rendre, mais il ne faut surtout pas négliger le contact personnel. Nous devons être "upto-date" au niveau technologique. Mais le contact direct entre une administration et ses administrés ne doit surtout pas être rompu. J'y tiens beaucoup, c'est une question d'équilibre. Q uel s e ra le g ran d c h a n tie r d e 2002?

Nous aurons la présidence du Conseil de l'Europe en 2 0 0 2 . Il y aura aussi une convention européenne sur l'avenir de l'Europe... C'est un chantier important à suivre... Sans oublier la discussion autour de l'élar­ gissement. Il y a de nombreuses réticences à vainc­ re. Il faut également être conscient qu'un certain nombre de ces pays n'est pas encore "à niveau" et, sans être trop restrictif, il faudra continuer à les aider à rattraper le retard, surtout économique, qu'ils ont malheureusement pris. Au-delà des dossiers, nous devrons également mieux nous connaître... Quand je suis devenue ministre des Affaires étrangères, je m'étais promis de visiter tous les pays candidats, pour avoir une "vue correcte" de la situation. Il ne manque plus aujourd'hui que la Roumanie. La der­ nière chose est d'améliorer l'image du Luxembourg chez certains de nos voisins, notamment en France. Nous allons nous donner les moyens pour recadrer cette image de marque, ces préjugés. ■


BO B.PASCALE,ALBERT S Y L V I A , G H I S L A I N K E R S TIN ,C A TH E R IN E HUBERT, FRANÇOI SE A L P H O N S E , P A S C A L

AR NA UD , SABRI NA

JEAN,MARTINE

O L I V I E R , F E R N A N D

A N D R E ,N IC O L E .TOM

C H A R L E S ,JOCELYN

AN NIC K , FREDERIOUE

ALAIN,SYLVIE,LIZ,SUMO

DOMINIQUE.JOELLE.NICO M I K E , V E R O N I Q U E , KU Y* LY

HEIKE.ERNEST.GASTON

MARINA.GILIO.LEA.DANIEL.MIPAULE.ROMAIN.MYRIAM.CARLA.SANDRA D A R R Y , ER I C . C A MI LL E, J A M E S , G I LL E S, R A LP H , T H OM A S , SANDY F R A N K , E M M I L O U .E D Y ,M A R C , P I E R R O T , LOLL D A V I D , D A N , K A T A Y O U N , F A T I H , GUY TH IE RRY , EDW INE, ANTOINE L IN E ,S T E V E .DA NIELLE.PIT S T E F A N , F A R A H , G E R A L D , GOGO Y O L A N D A ,A N I T A , CHRISTOPHE CATOU, IS A B E L L E , R A P H A E L LEO N ,M AR IE

CLAUDE, PATOU

S I M O N E , J A C Q U E S . V I C , ED L A U R E N C E , P H I L I P P E , CYRIL M UR IEL,CHARLO TTE,M ARIO ,EM ILE HAJIME,HAKEMI,CAMILO,NICOLAS,BETTINA.ERNY IYODJI, LUC. PATRICIA, ROBERT, AURÉLIO, M A R T IA L , JIM G E R A R D , E D W I N A, J O E L , NA D I A SE B A S T I E N

H A NS,G EO RG ES,KR ISTO F

ALICE

CAROLE,PATRICK,GERRI,INES

REGINE,JEAN-MARC,JANGLI

JEAN-POL

J E A N N O T . R E G I N A . T U N , MA R T I N , LI NDA

EL S , F R A N C O I S , V I N C E N T , S E R G E , N A D I N E

MARI E- JEANNE, DAVI D, JAK, LOU

JEAN- PI ERRE,MISCH.TONI ,ODI LE C H R IS T I ANE, ROGER

PAUL, PI ERRE, MI CHELE NATHALIE, JÄNG

KOEN,PATRICK

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Jean-Nicolas Shauss -> La p lace financière ne fera p a s les 700.000 h a b ita n ts estim e le directeur de la CSSF ILLUSTRATION H!

Q u els on t été, p o u r vous, les g ra n d s m o m e n ts d e l'a n n é e

2001 ? Il n’y a en somme pas eu de grands moments qu’il serait pos­ sible d’énumérer et de commen­ ter, mais il faut plutôt constater que tous les moments, grands et petits, ont fait que la place financière a bien résisté en 2001 à toutes les tentatives venues de l ’ étranger pour

la déboussoler, et a continué à se développer. Je suis toujours étonné de voir à quel point les acteurs de la place parviennent à maîtriser les attaques contre le Luxembourg et à développer cette place grâce, entre autres, au savoir-faire des employés. Développement ne signifie pas nécessairement agrandissement, mais plutôt meilleure structure et meilleur fonctionnement. I I est réconfortant de constater que les clients (personnes privées ou professionnels) de la place ne se sont pas laissé trop influencer par tout ce qui a été publié de négatif dans la presse,

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mais ont plutôt reconnu l’excel­ lence des services prestés sur la place financière. Il faut espérer qu’un jour la presse internationa­ le ne se contente pas de repro­ duire toujours les mêmes slo­ gans négatifs sur la place, mais se donne la peine de voir ce qui s’y passe réellement. Le p h é n o m è n e d e d é lo c a lis a ­ tio n d e s p rin cip a u x c e n tres de d é cisio n hors du pays es t-il de n a tu re à p o s e r à c o u rt e t m oyen te rm e un p ro b lèm e à l'é c o n o m ie lu xem b o u rg eo ise?

Je me limite au domaine finan­ cier pour constater que cette évolution n’est pas spéciale au Luxembourg. La mondialisation de l’économie fait que les centres de décision sont implan­ tés là où les conditions semblent les plus favorables. Il est d’ailleurs à noter que, dans un grand groupe international, il peut y avoir plusieurs centres de décision. Le Luxembourg a déjà bénéficié de telles structures lorsque dans un domaine déter­ miné l’implantation luxembour­ geoise était très performante. Je ne pense donc pas que l’évolution en question soit en défaveur du Luxembourg, qui n’a réussi en matière économique que parce I qu’il est un pays ouvert. [ De plus, comme le Luxembourg se veut le pays le plus européen des 15, cela signifie aussi qu’il faut penser moins en centre I de décision à Luxem- ->


-> bourg ou à l’étranger. Je n’ai donc pas de problème avec l’évo­ lution constatée, car il ne faut pas oublier que le centre financier a été créé grâce à l’étranger, que les clients sont à l’étranger, et que le personnel est en grande partie étranger. La cro is s a n c e te lle q u e nous ve n o n s de la vivre e s t-e lle de n a tu re à se m a in te n in ir au po int qu'il fa ille e n v is a g e r d 'a c c u e illir 7 0 0 .0 0 0 h a b ita n ts au G ra n d D u c h é ? C e p ro je t vous s e m b le t- il v ra im e n t ré a lis te ? Q u e ls s e ra ie n t les a x e s à p rivilég ie r en p rio rité à ce s fin s ?

La croissance économique du Luxembourg ces dernières années a été spectaculaire, et tout le monde est d ’accord pour dire que la place financière en est le moteur principal. Cette croissance a entraîné une augmentation rapide du nombre des travailleurs et des habitants. Et c ’est l’extrapolation de cette croissance qui aboutit à ce chiffre provocateur. Il appartient au monde politique de discuter si cette évolution est souhaitable, acceptable ou dan­ gereuse. Je ne veux donc pas exprimer une opinion là-dessus, mais je voudrais simplement dire que, sur base de ce que je sais, le secteur financier n’a pas un potentiel suffisamment grand pour entraîner une telle croissance. A moins que d ’autres activités, pour le moment encore non découvertes, participent au déve­ loppement de l’économie, le chiffre de 700.000 me semble irréaliste. Q uel es t l'o b je c tif n u m é ro un de l’an n é e 2002? U n e p la c e fin a n ­ c iè re e n c o re p lu s "p ro p re " ? L’a u g m e n ta tio n d e s a c te u rs " P ro fe s s io n n e ls d e s S e rv ic e s F in a n c ie rs" c o m p liq u e -t-e lle la tâ c h e d e la C o m m is s io n d e S u rv e illa n c e du S e c te u r Fin an cier ?

La place financière de Luxembourg comme d ’ailleurs toutes les autres places finan­ cières, grandes ou petites, n’aura un avenir que si elle répond aux besoins des clients en étant un centre d’excellence à tout point de vue.

Les services qu’elle offrira devront être ceux que les clients attendent et qui leur profitent en pleine légalité. Il est indispensable qu’il n’y ait aucun indice de conni­ vence avec des opérations illé­ gales. L’organisation devra se baser sur les moyens techniques les plus modernes, ce qui permettra une meilleure gestion et donnera un meilleur rendement. La procé­ dure d ’acceptation des clients devra assurer qu’à la fois le client convient au professionnel finan­ cier et vice-versa. Pour le professionnel, accepter un client doit signifier qu’il connaît à fond le client, c ’est-à-dire non seulement qu’il sait qui il est mais encore ce que le client veut réelle­ ment. Accepter un client, c ’est se lier avec lui et subir le cas échéant des conséquences néfastes dues à ce lien. Pour le client, cela doit signifier qu’il a un lien contractuel avec un professionnel, qui va lui rendre service, en qui il peut avoir confiance et ne doit pas craindre qu’on profite de lui et abuse de sa naïveté dans les affaires.

L’acceptation d’un client ne doit donc pas être simplement cocher des cases dans un ques­ tionnaire et faire des photocopies de pièces d’identité, mais doit être l’aboutissement de tout un processus d’analyse et d ’évalua­ tion. A mon avis, cette attitude à l’égard des nouveaux clients doit être la même pour tous les pro­ fessionnels financiers de sorte que les PSF ne se singularisent aucunement. Il est vrai que la surveillance prudentielle de cette activité est nouvelle et qu’elle est en train de se structurer. Le domaine est encore en évolu­ tion. Il s’agit d’une activité qui est intéressante pour la place finan­ cière, mais qui nécessite beau­ coup d ’attention et de volonté de bien faire. Les dangers sont réels, et il faudra veiller à éviter un incident qui pourra nuire à l’ensemble de la place financière. Il n’y a pas de solution miracle mais, là encore, le bon sens, la prudence et le savoir-faire de­ vraient suffire pour ne pas suc­ comber à l’attrait de l’argent facile. ■

“Il faut espérer qu’un jour la presse internationale ne se contente pas de reproduire toujours les mêmes slogans négatifs sur la place, mais se donne la peine de voir ce qui s’y passe réellement” paperjam 01.2002

Entretiens 0 8 3


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Gaston Thorn ...en roue libre

TEXTE JEAN -M ICHEL GAUDRON

FREDERIC Dl G IROLAM O (BLITZ)

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Tu m ’prêtes ta voiture? Les flottes d ’entreprise et le leasing opérationnel TEXTE V INCENT RUCK PHOTO FREDERIC Dl GIROLAMO (BLITZ)

100 -> Le futur au présent Assurance-vie et assurancepension TEXTE JEAN-M ICHEL GAUDRON PHOTO FREDERIC Dl GIROLAM O (BLITZ)

108 -> Les lieux de m ani­ festation pour entreprises Organiser un événement: oui, mais où? TEXTE OLIVIA AREND PHOTO FREDERIC Dl GIROLAMO (BLITZ)


GastonThom en roue libre -> G aston Thom a (presque) to u t connu. Normal q u ’il ait un avis sur (presque) tout. Et il ne se gène pas pour le d o n n e r... TBCTE JEAN-M ICHEL GAUDRON

PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZ)

Le regard est toujours aussi brillant, l’esprit vif et le sourire espiègle. Gaston Thorn a tout de l'aïeul idéal, celui devant qui on aimerait rester des heures, le soir, à la veillée, à l'écouter raconter de belles histoires. Celles d'une vie bien remplie, qui l'a porté largement au-delà des frontières exiguës du GrandDuché. À 73 ans, qu'il a eus le 3 septembre dernier, il pourrait revendiquer une paisible retraite bien méritée. "Mais je suis un peu comme un cycliste: si je ne pédale pas, je tombe. C ’est un peu prétentieux d ’user de cette formule, mais c'est vraiment ça. Je n'ai jamais su être oisif, il me fallait toujours faire quelque chose. Peut-être mal le faire, mais faire quel­ que chose tout de même. Je ne comprends pas les gens qui disent s'ennuyer dans la vie. Il y a encore mille choses que j'aimerais faire, même si tout le monde pourrait prétendre, sans doute avec raison, que je pourrais d ’abord mieux faire ce que je fais déjà”. Du haut de son bureau de président de la CLT, cette institution où le T pourrait très bien correspon­ dre à la première lettre de son nom, tant il y a donné du temps et de l'énergie, Gaston Thorn jouit d'une splendide vue panoramique. De là, il a aussi pu voir s'écouler cette année 2 0 0 1 , la première du siècle, qu'il entame, presque discrètement, après avoir pourtant tellement marqué de son empreinte le précédent. Et c'est vers d'autres personnes que vont instan­ tanément ses pensées lorsqu'il évoque les douze derniers mois écoulés: la famille grand-ducale, à l'occasion de l'accession au trône du Grand-Duc Henri et de la Grande-Duchesse Maria-Teresa. "Ca compte beaucoup, surtout pour des gens de ma 086

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ILLUSTRATION H!

génération. Il n ’y a pas seulement le départ du GrandDuc Jean et de la Grande-Duchesse JoséphineCharlotte, il y a aussi le style et le genre de vie des souverains qui changent. Il y a cette nouvelle impulsi­ on qu'ont donnée, délibérément, leurs héritiers, et qui plaît beaucoup aux gens en ce moment: c ’est vrai­ ment un changement essentiel". L'allégresse de joyeuse entrée du couple grandducal résonne encore sûrement dans ses oreilles, avec certainement plus de légèreté et de bonne humeur que d'autres mots, écrits ou prononcés, qui ont eu le don, eux, de plutôt l'exaspérer. Comme l'an­ nonce d'un objectif de 750.000 habitants pour le Luxembourg d'ici à la fin de la première moitié de ce siècle. "Ca me rend furieux de lire et d'entendre ça, mais j'espère être capable de me réfugier dans le sourire à partir de maintenant. Le propos est aber­ rant, et certains vont beaucoup et même trop loin, en avançant le chiffre d'un million et demi. Il y en a qui délirent en pariant de trois millions! Pourquoi pas plus? Je me demande quand on va avaler la Russie... " Le constat de Gaston Thorn est impitoyable: cer­ tains auraient tendance à se comporter comme ce qu'il nomme des " gerne gross“, ces tout petits qui se voient tout grands, ces grenouilles qui veulent se faire aussi gros que des bœufs. "C’est ça qui me fait mal, et j ’ai peur pour la grenouille” observe-t-il, en cherchant les motivations profondes de cette volonté d'aller vers un avant démesuré. "Nous avons lon­ gtemps été quelque 300.000, qui n ’étaient même pas tous luxembourgeois. Nous étions bien, nous étions heureux suivant l ’adage 'small is beautiful'. Nous avons construit cette richesse qui est la nôtre et sur laquelle on vit. Je ne sais pas pourquoi on doit ->


-> arriver à ces 750.000. Serait-ce parce que nos recettes sont trop élevées? Serait-ce parce que nous n ’avons pas voulu cotiser suffisamment à temps en capitalisant pour nos retraites? Serait-ce parce que beaucoup de Luxembourgeois sont trop égoïstes ou trop paresseux, même pour faire des enfants? Je ne sais pas... mais il faut bien qu 'il y ait une explication ". Et une fois cette explication trouvée, qui puisse trouver grâce aux yeux de Gaston Thorn, la concréti­ sation de la chose est encore un autre aspect loin d'être évident. A commencer par le fait immuable que le bassin de population outre-frontière n'est pas extensible à l'infini. “Où va-t-on donc prendre ces gens-là? Bientôt, il faudra penser à les chercher et faire appel à des 'négriers de col blanc'. On leur offre des emplois, cer­ tes, mais encore faut-il savoir les garder! N'oublions pas que ces emplois devront être apportés dans le secteur des banques, de la sidérurgie ou des médias, mais que là, nous n'avons plus grand chose à dire, puisque les principaux centres de décisi­ on sont désormais à l ’étranger. Qui garantira donc ces emplois? Et une fois que ces gens seront

là, qui nous dit qu ‘ils resteront? Au premier gros coup de froid économique sur le pays, ou pour peu que ça aille un peu mieux là d ’où ils viennent, ils y retour­ neront. Lorsqu'une économie dépend aux quatre cinquiè­ mes d ’une main d ’œuvre étrangère, si celle-là part, c'est la lourde chute assurée. Est-ce qu’il arrive enco­ re aux hommes politiques, et même aux autres, de réfléchir? J'ai récemment été sidéré d ’entendre M. Juncker, un homme dont l ’intelligence, à mes yeux, ne faisait pas l ’ombre d ’un doute, dire dans une récente réunion de la Grande Région: 'Nous sommes 11,2 millions, ce qui représente une vraie puissance économique'. J ’espère tout de même qu’il n ’y croit pas... Je crois à l ’Europe des régions, mais une régi­ on qui ne sera qu’une partie d ’un pays ne saura jamais être un concurrent valable cont­ re une nation, contre un pays". Cette délocalisation, hors du Luxembourg, d'un grand nombre de centres de décision, notamment bancaires, n'est pas de nature à surprendre Gaston Thorn, contrai­ rement à ces réactions tardives suscitées ->


-è par la concrétisation de cette mondialisation qui s'affiche à la une avec tant de force. "Je ne sais pas si les gens lisent les journaux et s ’ils les compren­ nent, ou bien si ce sont des analphabètes... On croit toujours que la mondialisation ne pose des problè­ mes qu’aux autres. Mais c ’est le cas absolument pour tout le monde! Ce débat de la délocalisation n ’est pas propre au Luxembourg. Regardez en Belgique: où sont passées les grandes banques bel­ ges? Si c ’est vrai chez elles, ce le sera a fortiori pour le Luxembourg. Il est terrible de se dire qu'on n'a pas vu voir certaines personnes sortir par une porte, et puis soudainement on se dit: ‘oh, mais ils sont par­ tis"'.

“LE PARTICULARISME LUXEMBOURGEOIS S ’EFFILOCHE” Pourtant, l'ancien premier ministre du pays estime que le Luxembourg avait largement les moyens financiers et autres pour essayer que cela se passe différemment, par exemple dans le secteur bancaire où, en son temps, l'idée d'un rapprochement “fort" entre la BGL et la BIL, ou la BGL et la BCEE, aurait pu donner à cette entité une réelle consistance. Mais la perspective de devoir sacrifier un tiers des emplois a laissé ce projet au fond de son carton. “Il a donc fallu que chacun prenne des alliés, et ça n 'a pas tardé que chacun se fasse bouffer. Parce qu'un allié vit sa propre vie. On ne voulait pas prendre un faible, alors on a pris un fort. Et on s ’est fait avaler. C'est ce qui s'est passé pour BGL ou BIL, et on n ’est certaine­ ment pas au bout de nos peines. Ca vaudra pour d ’autres, et on verra bien ce que cela donnera, par exemple avec la sidérurgie. Il me surprendrait fort qu'Usinor laisse à l'Arbed la liberté de décider ce qu'elle veut". Gaston Thorn se verrait-il frapper de pessimisme aigu? “Non, ce n ’est pas du tout que je veuille broy­ er du noir, mais je suis sidéré de constater qu’on ne se donne même pas la peine de poser les vrais pro­ blèmes, d'en discuter et surtout d ’essayer de les résoudre. Il faut voir la réalité en face, se dire ‘voilà ce qui nous attend, ce qui est en train de se passer' et savoir comment faire face, accompagner et préparer ce qui nous attend. Il faut se fixer un but et je ne vois pas ce but. Il ne peut pas seulement être un chiffre de 750.000. J ’accepte ce chiffre à condition qu’on dise chiffre de quoi, comment et qui fera quoi. Ça devrait être grisant pour la génération actuelle de s ’y mettre. Je ne sais pas si je suis aveugle, mais je ne vois rien venir". Ainsi donc le Luxembourg voit-il se perdre petit à petit sa spécificité qui lui avait permis de devenir, au fil des ans, ce qu'il est aujourd'hui. "Qu’en reste-t-il aujourd'hui? A vrai dire pas grand-chose, si ce n'est peut-être que l'on est encore un peu plus exigeant que les autres. J ’étais parmi ces hommes politiciens qui, jusqu’à M. Juncker, ont essayé de construire ce particularisme luxembourgeois, qui nous fait encore aujourd’hui le plus grand bien, mais qui est en train de s ’effilocher à une rapidité... comme on ne l'a jamais vécu". La faute à qui? En grande partie aussi à cette Europe qui se dessine, mais qui ne ressem­ ble plus aux rêves européens qu'avait pu esquisser, dans ses rêves peut-être fous, Gaston Thorn du 088

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temps de son passage au Parlement européen, puis à la tête de la Commission, au début des années 80, lorsque les Quinze n'étaient encore que Dix. Gigantisme, harmonisation et uniformisation sont passés par là. Ambitions démesurées aussi, peutêtre? L'intégration européenne est un chantier qui demande un travail de longue haleine, dont les bases ne sont pas encore forcément solides. "Je reste très conservateur dans l ’approche européenne. Mais ayant dit assez de mal des utopistes en d ’autres domaines, je ne voudrais pas être utopiste dans celui-ci, et je sais que mon Europe est morte. Pour moi et beaucoup d ’autres !" Son idée de départ était une intégration progressi­ ve, d'abord à l'échelle du Benelux, puis élargie aux proches voisins. “Mais avant d ’intégrer la petite Europe, on a voulu intégrer ju squ’à l ’Oural. Aujourd’hui, nous n ’avons presque plus de troupes pour garder le palais grand-ducal, mais on va dans les Balkans et peut-être un jour en Afghanistan, pour essayer d ’imposer la paix là-bas. Mais comment peut-on faire pour imposer la paix à des groupes eth­ niques qui s ’entretuent depuis des siècles et qui sem­ blent vouloir continuer avec le plus grand plaisir, se faisant la guerre comme nous jouons au football? Vous me direz que je suis un homme dépassé par les événements, il est vrai que je ne me retrouve plus dans ce monde. Mais je n ’en suis pas encore à admettre que j ’ai tort". Dans ce contexte, que peut-il advenir du petit soli­ ste Luxembourg dans le grand concert européen? "Je l'ai déjà dit il y a 40 ans: le Luxembourg risque fort de se diluer dans pareil magma" craint Gaston Thorn qui, s'il s'oppose farouchement à toute idée de cro­ issance démesurée de la population au GrandDuché, n'en a pas moins toujours plaidé pour un apport de compétences étrangères, européennes, de préférence, afin d ’amener une "transition" en dou­ ceur. Mais avec, comme arrière-pensée, l'idée d'une plus grande intégration dans le tissu local. "Or, le grand malheur est que presque personne ne veut devenir luxembourgeois, à part M. André Roelants et quelques gens d ’exception trop rares. C ’est ça qui me gène! Quel sera alors le liant entre ces 750.000? Il n'y en aura pas! Avant, lorsque quelqu’un venait habiter à Luxembourg, il devenait luxembourgeois, parce qu ’il y trouvait son compte. Aujourd’hui, dans le cadre européen, on peut avoir tous les avantages d ’un Luxembourgeois sans le devenir et sans en avoir les désavantages".

“LA CRISE ACTUELLE N ’ES T PAS FIN IE” Alors forcément, les Luxembourgeois, les "indigè­ nes”, auraient toutes les raisons de voir cela d'un mauvais œil et de se laisser aller à un repli identitaire qui ne serait pas nécessairement le bienvenu. "Mais c'est déjà mentalement le cas, et ça se développe chaque jour un peu plus" note M. Thorn, qui appré­ cie tout de même la grande retenue dont font preuve ses compatriotes. "Les Luxembourgeois sont beau­ coup plus tolérants qu ’on ne le pense, et heureuse­ ment! Ils courbent i’échine et acceptent beaucoup de changements. Il faudrait vraiment que ça aille très loin, trop loin pour qu ’il y ait un phénomène de rejet. Ce qui, je l’espère, ne se fera jamais". ->


m -> Il en va de même pour la langue luxembourgeoise, sujet ô combien sensible pour certains, surtout lors­ que la légitimité de cette langue est remise en que­ stion, dans un pays où français, allemand et anglais se côtoient dans un joyeux mélange que les plus optimistes qualifient de carrefour des cultures. "Ici, dans chaque chaumière, on est prié de parler quatre langues. Ce n'est pas une intégration, ça, loin s'en faut. Ce sont des langues étrangères vivant en par­ allèle sur le même terroir. On identifie souvent une langue maternelle en se demandant dans quelle lan­ gue on pense. Personnellement, je suis un mauvais exemple, il m ’arrive de penser dans trois langues, mais je calcule en luxembourgeois". Et il lui est aussi arrivé de froisser un bon nombre de susceptibilités en soutenant que le luxembourge­ ois n'était, finalement, qu'un simple dialecte. "On me dit que je suis un 'traître'... faisant allusion au référen­ dum auquel nous ont contraint les Nazis alors qu ’au contraire, notre patriotisme n ’en est que plus grand! Pendant ta guerre, l ’occupant allemand a voulu savoir quelle était notre langue maternelle, nous avons répondu le luxembourgeois, alors que c ’est faux! Le mérite est d ’autant plus grand qu'il s'agissait d ’un refus politique, d ’un vrai acte de résistance. Mais aujourd'hui, on n ’a qu’à ouvrir n ’importe quel ouvra­ ge sur les langues pour voir que le luxembourgeois n ’y figure que comme dialecte,. Ah que bon le regret­ ter, de toute façon c ’est comme ça". L'heure n'est toutefois plus aux regrets. 2001 s'en va et 2 0 0 2 arrive déjà, avec son cortège d'incertitu­ des, même si le pays semble n'avoir souffert que modérément de la crise qui touche la planète ces derniers mois, confortablement installé sur son mate­ las de croissance des dernières années et de plutôt bons fondamentaux. "J’espère tout de même que

“Je ne me retrouve plus dans ce monde. Mais je n’en suis pas encore à admettre que j’ai tort” l'on verra bientôt la reprise économique, mais il est incroyable de voir combien les gens perçoivent peu et mal la crise actuelle. Parce que ce n ’est pas fini! Ça descend, et il ne faudrait pas que ça dure trop lon­ gtemps. Matelas ou non, il arrivera un jour où le mate­ las sera usé. Je crois que les meilleures années du Grand-Duché ont été les dix dernières. Je voudrais pouvoir dire que les dix prochaines seront aussi bon­ nes. Mais je n ’aurai pas la prétention et l ’effronterie de le dire. Je l ’espère, mais je n’y crois pas". Ne jamais s’arrêter, ni accepter les choses comme acquises: tel est le leitmotiv de Gaston Thorn, qui sait tout de même pertinemment que, tout petit le Luxembourg soit-il, il est en mesure d'avoir une gran­ de influence, "à condition d ’avoir raison, de savoir s ’y prendre et d'aller au devant des gens. Abstenonsnous de toujours vouloir donner des leçons aux 'Grands'. Ce qui n'empêche pas de pouvoir leur dire ce qu’il faut à certains moments ! Encore faut-il le faire à bon escient, et pas inutilement, avec politesse et humilité". ■ paperjam 01.2002

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-> Avocat, député, ministre, président européen, d irige a nt... "Des années formidables" TEXTE JE AN -M IC H E L GAUDRON

PHOTOS FRÉDÉRIC Dl GIROLAM O (BLITZ)

Avec un curriculum vitae long comme un solstice d'été, la vie de Gaston Thorn est loin de ressembler à un long fleuve tranquille. Et pourtant... "Je n ’ai passé au fond que des années formidables" résu­ me-t-il quand on lui pose la question si tentante mais à la réponse tellement prévisible... - de savoir quelle aura été la période la plus marquante de sa vie. Une vie qui aura, finalement, toujours été baignée par la politique. Même à ses premières heures étu­ diantes, lorsque, au lendemain d'une guerre pen­ dant laquelle il passa plusieurs mois en camp de correction, il co-fonde l’Union Nationale des Etudiants du Luxembourg, qu'il préside en 1953. Un an plus tard, il s'internationalisera déjà en accédant

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à la présidence de la Conférence Mondiale des Etudiants. Sa vie active commence au Barreau de Luxembourg, qu'il rejoint en 1955. “La profession d'avocat est passionnante. Je trouve que ça mène à tout, à condition d ’en sortir. On y prend l ’habitude de s ’occuper des affaires des autres. Et, au fond, la poli­ tique, q u ’est-ce que c ’est d ’a utre?”. C'est donc en toute logique qu'il accède rapide­ ment à la "vraie” politique, par la grande porte, celle de la Chambre des Députés, seul endroit qui vaille le coup, à ses yeux. Il y est élu comme conseiller com­ munal en 1957 puis comme député du Parti Démocratique dès 1959, et y sera toujours réélu jus­ qu'en 1984.


-> Mais c'est sans doute dans l'ombre de Emile Hamilius, à la Mairie de Luxembourg, que Gaston Thorn touche du doigt la réalité du terrain. "Pourtant, pour moi, la politique, ça commençait forcément par la Chambre des Députés. Mais la commune... je ne voulais vraiment pas y aller, je ne me voyais pas m'occuper de problèmes de 'pissotières' comme on disait bêtement... Et pourtant, la vie municipale est vraiment passionnante, et mon prédécesseur me l'a­ vait bien dit. Il m'a expliqué qu'il existe des centaines de députés qui ont été à la Chambre pendant vingt ans, sans qu ’on sache qu ’ils ont existé. Et on se demande alors ce q u ’ils y ont fait. Il avait parfaite­ ment raison. A l’Hôtel de Ville, c ’est du concret".

“PLUS RIEN A REGRETTER" Conseiller puis échevin entre 1961 et 1963, Gaston Thorn ne s'assiéra jamais sur le fauteuil du bourgmestre, ce qui pourrait rester comme son plus grand regret. "Mais je suis heureux de voir que mon ancien chef de cabinet en tant que premier ministre, Paul Helminger, soit maintenant Maire. Il a réalisé un peu mon dernier rêve, alors qu ’on se demandait si les Libéraux seraient capables d ’avoir un maire. Heureusement, on avait des femmes très capables et même très jolies, mais on commençait à douter qu'il puisse y avoir un homme capable de devenir maire. Mais ces dames se sont effacées volontaire­ ment et Helminger a pu faire un triomphe. Depuis ce jour-là, je n ’ai plus rien à regretter". Les occupations s'accumulent alors. Au Luxembourg, il devient président du parti Démocratique Luxembourgeois dès 1961 et gardera son siège jusqu'en 1980. De chef de l'opposition, il entre au gouvernement de coalition chrétien-soci­ al/démocrate, après les élections de décembre 1968, où il sera ministre des Affaires étrangères et ministre de la Fonction publique, de l'Education Physique et des Sports. Les élections de 1974, qui marquent l'entrée des socialistes dans la coalition gouvernementale, le propulsent au poste de premier ministre, ministre des Affaires étrangères et, à partir de 1977, ministre de l'Economie nationale et des classes moyennes, suite à la démission de Marcel Mart. Au retour au pouvoir des Chrétiens-sociaux et de Pierre Werner en 1979, il cumulera la vice-présiden­ ce du gouvernement et les ministères des Affaires Etrangères; du Commerce Extérieur et de la Coopération; de l'Economie Nationale et des Classes Moyennes; et de la Justice. Mais cette carrière politique "nationale" prend fin en novembre 1980, avec sa nomination à la Présidence de la Commission des Communautés européennes, qu'il occupera jusqu'en 1985. Ce sera le sommet d'une carrière internationale qui l'aura vu, précédemment, siéger au Parlement européen pen­ dant dix ans (entre 1959 et 1969), période pendant laquelle il présidera, entre autres, la Commission des Pays en voie de développement ("C'était pas­ sionnant!''). On le retrouve aussi président (entre 1975 et 1976) de la 30è session ordinaire de l'Assemblée Générale de l'ONU ("Magnifique!"), où il prend la succession d'Abdelaziz Bouteflicka, qu'il avait

connu dirigeant des étudiants algériens pendant les années noires de la guerre d'Algérie; président de la Fédération des Libéraux et Démocrates européens (entre 1976 et 1980) qu'il a lui même fondée; mais aussi, à quatre reprises, au cours de ses années de gouvernement, à la tête des Conseils des ministres de la Communauté européenne, de l'UEO du Conseil de l'Europe et, à titre honorifique, de l'OTAN. Son retour à la vie luxembourgeoise se fera via la Banque Internationale à Luxembourg, qu'il présidera de 1985 à 2000, mais aussi et surtout à la tête de la CLT, dont il occupe aujourd'hui encore le fauteuil de la présidence du Conseil d'Administration. Il est également membre de différents conseils d'admini­ stration et d'international advisory boards. Sur la vie politique, désormais, il se contente de porter un regard lointain, fidèle à la promesse qu'il avait faite, en quittant le devant de la scène, de ne pas jouer les "belles mères” . "Quand j ’ai quitté la politique, je l ’ai fait par la grande porte. Mes amis m ’ont demandé de rester et de prendre la tête de la liste pour les élections suivantes. C ’est d ’ailleurs la seule fois où tous mes amis politiques étaient du même avis, alors que d'habitude, il y avait beaucoup de contestataires. Je leur ai dit non, en jurant que je ne viendrais pas le lendemain leur dire ce qu’il faudrait faire. Et je ne l’ai pas fait". Au bout de 17 ans, la distance qu'il a pu prendre avec ce milieu le protège de surcroît, aujourd'hui, de toute idée de replonger. "De toute façon, je ne vais pas dire du mal des gens du gouvernement: ce sont pour moitié mes amis et le reste des alliés... Quant à l'opposition socialiste, je ne la vois pas comme une ennemie, puisque c ’était un partenaire vaillant et correct pendant les années où je fus Premier Ministre et j ’aurais aimé continuer gouverner avec eux pour changer un peu le pays. Alors je vois tout ça sans haine, tout juste peut-être avec, parfois, cer­ tains 'reproches'“ . ■

“J’étais parmi ces hommes politiciens qui, jusqu’à M. Juncker, ont essayé de construire ce particularisme luxembourgeois”

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d'Lëtzebuerger Land Unabhängige W ochenschrift für Politik, W irtschaft und Kultur Hebdomadaire politique, économique et culturel indépendant


H i m’prêtes ta voH %

-> Leasing opérationnel... Kézako? Les acteurs, leur relations. TEXTE VINCENT R UCK PHOTOS FREDERIC Dl G IR O LAM O (BLITZ)

Rares sont les entreprises à pouvoir se passer d'une flotte automobile. Mais une telle nécessité n'est pas forcément donné: investissement, entretien, coûts cachés... Le but est alors de pouvoir satisfaire ses besoins organisationnels sans remettre en cause son équilibre financier. Les questions de rémunération et de "package salarial" sont au centre des négociations d'em0 9 4

Analyse

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bauche. La pénurie de main d'œuvre actuelle fait que de plus en plus d'entreprises offrent des véhicules à leurs employés. Un des meilleurs - sinon le meilleur élément de cette rémunération indirecte est la voiture de fonc­ tion. Dans un marché du travail tendu, les "bonnes" recrues sont ressource rare. À côté de ces voitures “de statut", les commer­

ciaux ont également droit, si leur poste implique des déplacements nombreux, à une voiture. Enfin, les équipes techniques d'un cer­ tain nombre d'entreprises ont besoin de voitures de société de type utilitaire pour effectuer les réparations et visites en entrepri­ se nécessaires. Ce sont donc, au total, trois catégories de véhi­ cules que les entreprises peuvent avoir à gérer. ->


F L LV -> Historiquement parlant, l'achat est bien évidemment la pratique habituelle. Mais depuis bientôt une dizaine d'années, le leasing se développe à vitesse grand V dans l'économie luxembourgeoi­ se. Différents types de leasing existent. Pour simplifier les offres, il existe un leasing "financier" et un leasing "opérationnel". Le lea­ sing financier est une activité qui ipeut être effectuée par les banques ou tout autre établisse­ ment de crédit traditionnel, ainsi que par des entreprises spéciali­ sées. Il s'agit alors d'une méthode particulière de financement des investissements de l'entreprise, avec un certain nombre de carac­ téristiques fiscales. Le leasing opérationnel, lui, peut être défini comme un certain nombre de prestations accompagnant et encadrant le financement d'une automobile. C'est une location longue durée. Dans l'une ou l'autre de ces pratiques, le véhicule “de société" n'est plus un véhicule possédé mais un véhicule "loué sur une longue durée". L'entreprise pres­ tataire va prendre l'achat à son compte et, en rétribution d'un loyer mensuel, mettra le véhicule à disposition. En plus du véhicule, un certain nombre de services complémentaires sont également prestés: formalités administra­ tives, négociation des prix, ges­ tion des réparations... Ainsi, un leasing opérationnel revient à "outsourcer" un certain nombre de tâches jadis dévolues à l'entre­ prise... Plus d'ateliers de répara­ tion, plus de "stations-essence inhouse" et surtout plus de gestion ‘‘fastidieuse” des différents postes de coûts. De fait, un leasing implique quatre interlocuteurs majeurs, chacun ayant ses propres intérêts, ses propres objectifs: le constructeur, le "teaser", l'entreprise cliente et, enfin, le conducteur. Tous ces participants, donc, ont des inté­ rêts à la fois communs et diver­ gents.

LE CONSTRUCTEUR Son objectif est clair: augmenter ses parts de marché. En tant qu'industriel, il est intéressé à augmenter le nombre de véhi­ cules de sa (ses) marque(s) en cir­

culation. Le leasing a, de surcroît, l'intérêt pour lui de transformer une relation a priori "ponctuelle" en une relation régulière: les entretiens, visites de contrôle, changement et stockage des pneus (hiver/été) sont autant d'occasions de "prendre la tem­ pérature" de l'humeur du conduc­ teur, de créer avec lui un lien récurrent, et donc potentiellement plus riche sur le long terme. De ce fait, il s'efforce de main­ tenir avec tous les leasers profes­ sionnels de la place des relations aussi bonnes que possible. Il s'interdit à lui même de développer des pratiques préférentielles avec l'un ou l'autre. Le marché de la location longue durée étant en plein développement, pour ainsi dire tous les grands groupes auto­ mobiles ont décidé de créer des filiales dédiées au développement des activités de leasing. Hors de question, cependant, de privilégier tel leaser par rapport à un autre. M. Michel Louro, fleet manager chez Mercedes, sou­ ligne le fait que "l'objectif, c'est de vendre notre produit. Ce produit, c'est le véhicule. Nous devons accompagner le client et lui fournir ce produit, quel que soit l ’entre­ prise de leasing qui financera son véhicule". Qu'importe le leaser, donc ! Ceci posé, en cas de pros­ pection ou de demande de la part d'une entreprise n'ayant pas d'établissement précis pour le financement de son équipement, on l'orientera vers cet "établisse­ ment maison".

LE LEASER Son métier? Gérer, au meilleur coût, tout ce qui touche à la flotte de l'entreprise. L'achat, l'entre­ tien, le financement, l'optimisation fiscale ainsi que la prise en charge de tout démarche administrative. Il peut, le cas échéant, apporter des éléments pour déterminer la "car policy" des entreprises. "Nous pouvons aider les entre­ prises à adapter leur flottes en fonction de leurs besoins. On est capable, en fonction de leur orga­ nisation, de définir les politiques d'attribution en fonction du niveau hiérarchique, des pratiques sur le marché. Nous pouvons ainsi faire un véritable travail de benchmar­ king" précise M. Bob Walté de LeasePlan.

La Fédération Lu xem bourgeoise des Loueurs de Véhicules

Cette fédération regroupe en son sein un certain nombre des loueurs “longue durée" actifs au Luxembourg. Ces der­ niers signent une charte de qualité de service les engageant. Elle leur permet de bénéficier d'un label officiel de la FLLV. Arval Luxembourg S.A.

36, route de Longwy - L-8080 Bertrange Tel.: 44 91 80-1 - Fax: 44 91 90 www.arval.lu - online@arval.lu Autolux Sàrl

33, bd du Prince Henri - L-1724 Luxembourg Tél: 22 11 81 - Fax: 46 53 14 Avis Fleet Services (G.E. Capital F leet Services) Sàrl

7, rte de Trêves L-2632 Luxembourg Tél: 42 46 01-302 - Fax: 42 31 23-1 www.avisfleetservices.lu/ H ertz Lease - Axus Luxembourg S.A.

270 route d'Arlon - L-8010 Strassen Tel.: 31 05 36-1 - Fax: 31 75 38 contact@hertzlease.com - www.hertzlease.lu ING C ar Lease Luxembourg S.A.

50, rte d'Esch - L-1470 Luxembourg Tél: 25 00 09-1 - Fax: 25 00 09-300 Interleasing Luxembourg S.A.

80, r. des Artisans - L-1141 Luxembourg (à partir du 01 janvier 2002) Tél: 49 77 70-1 - Fax: 49 77 74 info@interleasing.lu - www.interleasing.lu Intralux Locations S.A.

20, rue de Cessange - L-1320 Luxembourg Tél: 49 23 23 - Fax: 40 44 58 - info@intralux.lu - www.intralux.lu KBC Lease (Luxembourg) S.A.

283, rte d'Arlon - L-8011 Strassen Tél: 31 01 03- Fax: 31 22 12- kbclease@kbdease.be - www.kbclease.be LeasePlan Luxembourg S.A.

13, Rue Robert Stumper - L-2557 Luxembourg Tel.: 40 44 11 1 - Fax: 40 44 15lplu@leaseplan.lu - www.leaseplan.lu Locarlux S.A.

182, rue de Beggen - L-1220 Luxembourg Tél: 43 52 32 341 - Fax: 42 30 88 Lux R ent a Car S.A.

5, rue Robert Stümper - L-2557 Luxembourg 40 22 66-266 - Fax: 40 28 98 info@citroen-luxembourg.com - citroenluxembourg. corn Overlease Luxembourg

2, rue Robert Stümper - L-2557 Luxembourg Tél: 40 30 40-215 - Fax: 40 30 40-259 VAG Lease

Garage Losch 88, route de Thionville L-2610 Luxembourg-Bonnevoie Tél: 40 07 07 1 - Fax: 40 02 60 www.volkswagen.lu *


"Le groupe Ford a plusieurs marques à son catalogue, mais nous représentons ici la marque Ford. Nous satisfaisons d'abord le client avec notre gamme, y incluant les véhicules Ford US. L'entreprise Euro-Motor et la marque Ford ont tous les deux une image de marque plutôt bonne. La participation à des compéti­ tions sportives participe par exemple de cette image. Nous esti­ mons donc pouvoir satisfaire le client avec les véhicules de notre propre gamme. Il est maintenant certain que s'il le faut, nous pouvons le renvoyer vers la marque Volvo, également propriété du groupe!" ■

Il ne s'agit donc plus d'être un "simple" sous-traitant, mais de se positionner comme un véritable "Solution provider" auprès des entreprises clientes, comme de bien entendu indépendant des marques. Cette indépendance n'est pas complètement à l'ordre du jour pour les leasers "captifs", issus des groupes. "Nous sommes clairement un outil du groupe pour favoriser son déve­ loppement, auprès des particu­ liers et des entreprises", dixit M. Kurt Stoldt de Daimler Chrysler Financial Services. "Nous ne sommes effectivement pas privilé­ giés par le constructeur Mer­ cedes, de la même manière que nous ne le rémunérons pas pour une affaire emportée. Si nous sommes plus cher qu'un concur­ rent, nous ne sommes pas rete­ nus. Par contre, nous pouvons nous occuper du financement d'une offre concernant toute la

gamme du groupe. Les différentes marques, mais également les dif­ férents types de véhicules, de la voiture de fonction au poids lourd. De plus, nous connaissons par cœur la gamme, et pouvons donc aider le client à moduler son offre au plus juste, en fonction de ses besoins réels".

L'ENTREPRISE ET LE CONDUCTEUR Troisième de la liste, l'entrepri­ se cliente, celle sans qui rien ne serait possible. Le marché de l'emploi au Luxembourg étant ce qu'il est, de plus en plus d'entre­ prises offrent un "package" sala­ rial incluant un véhicule de fonc­ tion (voir le dossier de paperjam du mois dernier, "RH: Recrute­ ment et Fidélisation"). Quel intérêt pour elle? Pouvoir concentrer son énergie sur son cœur de métier.

"En tant que prestataire de servi­ ce, je permets à mes clients de simplifier leur gestion et serrer leurs coûts explique M. Do­ minique Roger, de Hertz Lease. Acquisition du véhicule, finance­ ment, gestion des sinistres... en plus de coûter directement de l'argent, tout cela coûte du temps de travail, des risques d'erreurs. Sous-traiter cette gestion à un lea­ ser, c'est s'assurer d'une transpa­ rence sur les prix. On peut enfin savoir ce que coûte réellement sa flotte automobile. On peut prendre l'image - même si elle n'est pas noble - de l'entretien des locaux. Il est rentré dans les mœurs de faire appel à des socié­ tés extérieures. Pourquoi cela serait-il différent pour les véhi­ cules de la société?" Le dernier acteur est le conducteur. En fonction du type de véhicule, son importance est plus que variable. "S'il s'agit d'uti­ litaires, l'utilisateur n'a que très peu d'influence dans le choix, pré­ cise M. Ramillon (Renault). Par exemple, s'il s'agit d'acheter des camionnettes pour emmener des ouvriers sur un chantier, la plupart du temps ce seront des véhicules d'entrée de gamme qui seront choisis. Pas, voire peu d'options. On vise l'optimisation budgétaire avant tout". En fonction des besoins organisationnels, l'utilitaire voit donc son équipement adapté. "Cer­ taines entreprises de livraison équipent tous leurs véhicules avec des systèmes GPS pour optimiser le déplacement de leur personnel" précise par exemple M. Antoine Graas de Euro-Motor. Ceci posé, dès lors que l'on aborde la ques­ tion de la voiture personnelle, le rapport à la voiture choisie rede­ vient très personnel: l'automobile est un vecteur d'image sociale... Dès lors, il est important de choi­ sir un véhicule qui sera compa­ tible entre l'attente du conducteur et le budget dégagé par l'entrepri­ se.

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cule, certains leasers font appel aux nouvelles technologies. Exemples? LeasePlan et Interleasing, qui sur leurs sites Internet respectifs offrent à leurs clients un outil à double utilité. Pour l'entreprise: elle peut vérifier et surveiller l'utilisation de sa flot­ te en accédant à de nombreuses données concernant les véhi­ cules, et éventuellement détecter quelques problèmes. Le site Internet est directement relié à la base de gestion du leaser, et per­ met d'obtenir, à la demande, les rapports nécessaires à la gestion interne. Les résultats peuvent de la même manière être téléchargés dans un tableur Excel, pour être ultérieurement intégrés dans le logiciel de gestion de l'entreprise. Autre versant de ces sys­ tèmes, si tant est que l'entreprise fournisse un identifiant et un mot de passe à son salarié, il est pos­ sible pour l'utilisateur de préciser ses choix à partir du budget dont il dispose. Autrement dit, les sys­ tèmes peuvent être documentés avec les prix complets des diffé­ rents constructeurs, y inclus les options disponibles. Avec cet outil, le conducteur peut se constituer sa "short list" de modèles, en accord avec les moyens dont il dispose. Employé et employeur peuvent ainsi faire le premier choix avant de revenir vers le leaser pour affiner l'offre de prix définitive... Le prix... On n'en n'a pas parlé jusqu'ici... Le leasing, donc, est une location longue durée. Le prix est déterminé par le contenu du "package" acheté par l'entre­ prise (établi en fonction des niveaux d'entretien, des services associés, du kilométrage annuel, de la durée...) mais également principalement? - par ce qui est appelé la valeur résiduelle. Il s'agit de la valeur théorique de rachat de l'objet au moment de l'expiration du contrat de leasing. Elle est établie par contrat, en fonction de la perception du prix de revente à l'occasion qu'aura le leaser. Le prix pourra être inférieur à l’estimé si le véhicule, une fois la période de leasing achevée, est excessivement abîmé. C'est à ce niveau que le risque financier est pris par le leaser. En cas de sur­ évaluation de cette reprise, il pourra certes conquérir des parts

M. Bob Watté, président de la FLLV

"Au sein de la Fédération, nous évaluons le taux de croissance du marché de la location longue durée au Luxembourg aux alentours de 20% par an depuis plusieurs années. Il est pro­ bable que ce taux de croissance se maintienne encore pour quelques temps. Si de plus en plus d'entreprises pratiquent le leasing, la population active également s'élargit. Tout cela concourt à augmenter la taille globale du marché. Pour ce qui relève des véhicules individuels, la structure recoupe plus ou moins celui des achats individuels. Par exemple, la cylindrée moyenne est supérieure à celle des marchés voisins (France, Belgique, Allemagne)" ■

de marché mais pourra se retrou­ ver en difficulté au moment de la mise sur le marché de l'occasion avec des offres de prix incompa­ tibles avec la demande. En cas de sous-évaluation, son loyer men­ suel sera trop élevé et risque de l'éliminer de la course. Toute ceci posé, le marché luxembourgeois est encore en cours de maturation. "Au Luxembourg, le sentiment de possession est encore très impor­ tant. On aime avoir sa plaque per­ sonnalisée et ta carte grise à son nom. Ceci étant, quand on regar­ de le taille moyenne d'une flotte

chez nous, elle est entre 4 et 5, quand bien même certaines entreprises ont des flottes de plus de 100 véhicules... Autrement dit, les PMEs constituent une base forte pour notre activité. Et pour le moment, le rythme de croissance se maintient“ affirme M. Jean Kerschen d'Interleasing. Autrement dit, sauf boulever­ sement des règles fiscales concernant le leasing ou sévère refroidissement de l'économie luxembourgeoise, la location à long terme continuera à garder son intérêt en termes financiers et efficacité de gestion... ■ paperjam 01.2002 A n a ! y S 6

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au -> Assurer ses arrières tant qu'il en est encore tem ps: l'assurance-vie et l'assurance-pension offrent beaucoup de choses. A condition de s'y prendre suffisam m ent tô t . .. TEXTE JE A N -M IC H E L GAUDRON PHOTOS PATRICK M U LLE R (BLITZ)

Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Mais il est parfois bien mieux de s'y prendre quand même à l'avance... Si, typiquement, bon nombre de sala­ riés ou d'indépendants commencent à se soucier de ce que sera leur retraite quelques années, seulement, avant d'y arriver, ils ne se laissent, du coup, pas tellement de temps pour se constituer un pécule important qui saura combler la différen­ ce entre ce qu'ils toucheront de leur pension léga­

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le et leur niveau de salaire au moment de prendre la retraite. Car c'est évidemment essentiellement là que se joue une grande partie du problème. "Les gens qui possèdent un train de vie assez élevé auront plus de difficultés à le maintenir après leur départ en retraite. Ca peut poser de gros problèmes parfois" note Daniel Schweitzer, directeur de Schweitzer Assurances, courtier international en


E X P L I C A T I O N S

Fiscalité assurance-vie

assurances dont le siège est au Luxembourg, et qui est notamment spécialisé dans la clientèles des "indépendants" (médecins, avocats, architec­ tes, pharmaciens, notaires, ...), soit un marché de quelque 6.000 professionnels au Grand-Duché. Evidemment, à une tranche d'âge correspon­ dent, en général, des besoins radicalement dif­ férents. Les personnes commençant dans la vie active, et qui n'ont certainement pas envie de ->

Les primes versées au titre d'une assurance en cas de vie, de décès, d ’accidents, d ’invalidité, de maladie ou de responsabilité civile, sont déductibles des impôts. A côté de la formule "classique" de l ’assurance-vie (garantissant au bénéficiaire désigné une prestation différée à l ’échéance du contrat, basée sur l ’élément viager, donc aléatoire, suivant des calculs actuariels en fonction de la personne de l’assuré, de celle du pre­ neur ou du bénéficiaire) se sont développés, dans l ’en­ thousiasme de l ’essor de la place financière, des pro­ duits de "bancassurance", alors que, de leur côté, les compagnies d ’assurance ont commencé à proposer des offres à pur caractère capitalisant et, plus récem­ ment, des produits de placement financier ("unit linked", en unités de compte). Du coup, certaines des formules "assurance-vie" pro­ posées par le secteur des assurances, et qui s ’appa­ rentent économiquement à des produits bancaires (comptes à terme, comptes à vue, bons d ’épargne, obligations à coupon zéro), ne correspondent plus à la philosophie du texte de Loi initial qui consiste à favori­ ser fiscalement des produits d ’assurance reposant sur ce caractère aléatoire prédéfini, et ne bénéficient, donc, d ’aucune déduction fiscale relative aux verse­ ments entrepris. Devant la complexité juridique et rédactionnelle des contrats qui ne permet que, difficilement, de faire une distinction entre produits d ’épargne et produits de type viager, certains contribuables arrivent à obtenir une déduction fiscale qui ne leur est, en principe, pas due, alors que d ’autres se voient refuser cet avantage, sans que la bonne foi ni des uns ni des autres soit à mettre en doute... Les nouvelles dispositions fiscales applicables au 1er janvier prévoient de favoriser fiscalement les contrats d ’assurance-vie, présentant un caractère viager et aléatoire, à l ’exclusion des produits fonctionnant par simple capitalisation; et de permettre de nouvelles formes de financement à taux non garanti, mais com­ portant un élément viager, aléatoire, en termes de cou­ verture-décès. Si le contrat traditionnel (avec calcul actuariel) est m aintenu pour une durée de 10 ans minimum, les contrats de type "unit linked", qui étaient, avant, de 10 ans minimum, passent à 12 ans minimum, avec, désormais, une couverture-décès minimum de 60% des primes annuelles ou de 130% en cas de prime unique. Et puis la conversion à l'Euro profite au contribuable: avant, le montant déductible était de 27.000 francs/an/personne. Il est désormais de 672 Euro (27.108 francs). A noter, au final, une disposition passée presque inaperçue: un abattement de 75.000 Euro (plus de 3 millions de francs) relatif aux droits non encore échus d'une assurance vie ou d'une assurance rente. ■

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-> penser déjà à leur retraite, auront plus tendan­ ce à se diriger vers des produits de prévoyance de risques purs. C'est plus tard qu'elles cibleront plutôt l'aspect pension.

“LA DEMARCHE FISCALE NE DEVRAIT JAMAIS ETRE LA MOTIVATION PREMIERE” "La stratégie pour nous est de fidéliser la clientèle 35-45 ans. D'abord au travers du 2è pilier (pension complémentaire dans le cadre de l'entreprise, NDLR), lorsque l'employeur cotise pour elle. Puis, quelques années plus tard, lorsqu'elle a le pouvoir d'achat nécessaire pour souscrire à un contrat d ‘assurance-pension" explique ainsi Thierry Flamand, Directeur de Dexia Life & Pensions. Bien que l'importance du produit n'échappe à personne, il est pourtant rare qu'un assureur-vie

reçoive un client lui demandant spontanément de souscrire un contrat. Le marché de l'assurance-vie reste vendeur et non pas acheteur, et ce sont aux compagnies, généralement, d'approcher leurs cli­ ents. “C'est clairement notre rôle d'inciter un client à réfléchir à la question" reconnaît Jean Habay, Directeur de La Luxembourgeoise-Vie. Une fois le client cerné, reste à cibler ses besoins et ses attentes qui, fatalement, sont parti­ culiers à chacun. Et même parfois déroutants. "Il arrive parfois que nous finalisions des contrats d'ordre purement fiscaux, où les gens viennent nous voir en disant 'j'ai 48.000 francs à déduire, faites moi le contrat', sans nécessairement qu'ils fassent attention à ce qu'il y a derrière" reconnaît ainsi M. Habay. "80% des gens agissent de la sorte confirme Daniel Schweitzer. La démarche fiscale ne devrait pourtant jamais être la motivation première de quelqu'un qui souhaite établir un contrat. Il ->

F I S C A L I T E

La prévoyance-vieillesse promue Les critères trop restrictifs de l ’ancienne loi régissant l ’impôt sur le revenu, qui ont eu pour conséquence que le recours à t’assurance-pension individuelle a été relativement peu sollicité ces dernières années, ont été allégés. Le gouvernement a clairement sou­ haité donner une nouvelle dimension à la promotion de la prévoyance-vieillesse, en renforçant cette initia­ tive privée s'inscrivant dans le cadre du troisième pilier de l ’assurance-pension, complémentaire de la pension légale (1er pilier) et des régimes profes­ sionnels de retraite patronale (2e pilier). Dans le cadre de la déduction annuelle des primes au titre d ’un contrat d ’assurance-pension contracté à titre individuel par le contribuable, le plafond annuel des primes et cotisations (27.000 francs à majorer de son propre montant pour le conjoint et chaque enfant) était depuis 1991 majoré de 48.000 francs en cas de conclusion d ’un contrat d ’assurance-pension correspondant aux critères de l ’article 11 Ibis (les 48.000 francs étaient portés à 96.000 francs pour deux contribuables imposés collectivement). Une disposition qui est indépendante de la déduc­ tion de 48.000 francs que peut faire valoir un salarié qui participe dans un plan de pension complémentai­ re mis en place par son employeur dans le cadre de la loi du 8 juin 1999 relative aux régimes complémen­ taires de pension. Par ailleurs, le législateur prévoit d ’élargir la prévoyance-vieillesse aux produits d ’épargne de type bancaire et, afin de marquer la distinction avec le passé, il fait désormais référence au terme de “prévoyance-vieillesse“, plutôt q u ’à celui cT’assurance-pension“, et à des “versements“ plutôt q u ’à des “primes“.

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Quatre grands axes sont à retenir dans la nouvelle approche retenue: - un relèvement du montant déductible (qui était, a v a n t de 48.000 francs/an/contribuable), croissant en fonction de l ’âge du contribuable (d é s o rm a is d e l.500 Euro (pour les moins de 40 ans, 60.510 francs) à 3.200 Euro (à partir de 55 ans, 129.088 francs/an/con tribuable); - le libre choix, d é s o rm a is , entre des produits de placement, généralement à rendement non garanti, et des produits plus traditionnels à rendement garanti, offerts soit par des compagnies d ’assuran­ ces, soit par des établissements de crédit ( avant. contrat classique uniquement); -un mode de versement variable de la prestation: avant, il ne s ’agissait que d ’une rente viagère men­ suelle (imposée à 100%). D é s o rm a is , la moitié, au maximum, est versée en capital (imposée à un taux favorable correspondant à la moitié du taux global) et le reste en rente viagère mensuelle, dont la moitié est imposable; - une contre-assurance décès est d é s o rm a is possi­ ble, ce qui n ’était pas le cas avant. Elle doit juste être établie dans un contrat séparé. Enfin, alors que le seul critère pour le paiement de la rente était, av an t, un âge minimum de 60 ans, il faut d é s o rm a is que la rente soit commencée à être ver­ sée avant l ’âge de 70 ans, ce qui a pour but d ’inciter les gens à pourvoir à la formation d ’un capital de prévoyance-vieillesse durant leur période active. ■



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-> faut tout d'abord bien cibler les besoins. Et ensuite, seulement, voir s 'il y a moyen d'obtenir des avantages fiscaux. C'est alors un plus". Du reste, les toutes dernières réformes fiscales qui entreront en vigueur au 1 er janvier prochain (lire par ailleurs) ont dû redonner le sourire aux assu­ reurs... et aux souscripteurs futurs. Mais cela ne doit pas pour autant détourner leur attention de leur besoin premier.

UNE QUESTION DE FLEXIBILITE A Luxembourg, une soixantaine de compagnies sont actives sur le marché de l'assurance-vie, dominé par les deux grands que sont La Luxembourgeoise et Le Foyer. "Mais même s'il y a pas mal de sociétés actives, la différence entre les produits est infime. Chaque cas doit être étudié séparément pour bien saisir ses nuances" note Daniel Schweitzer. Ainsi la différence se joue essentiellement sur la flexibilité du produit concernant, par exemple, la date à laquelle on souhaite libérer son épargne, ou bien la façon dont ça peut se faire, par versement d'un capital unique ou d'une rente viagère. "D'une manière générale, on va aller vers une modernisation des produits à destination du mar­ ché local estime Thierry Flamand. Les assureurs qui bénéficient d'expertises internationales vont permettre le développement d'offres plus moder­ nes sur le marché local, après qu'elles aient fait leur preuve en off-shore". L'une des tendances actuelle est, par exemple, le développement de produits "mixtes" qui inclu­ ent, dans un même contrat, des dispositions de prévoyance immédiate et de retraite. Mais le but n'est pas non plus d'embrouiller les esprits. “C'est à nous de simplifier au maximum le processus de souscription, tout en donnant au cli­ ent des garanties confirme Thierry Flamand. Et l'évolution va dans ce sens. D'une manière généra­ le, les clients comprennent bien les produits, d'autant plus qu'il y a un réel effort de la part des assureurs p o u r bien détailler les conditions générales et particulières. Clairement, il y a plus de transparence en faveur du client". C'est peut-être aussi pourquoi les produits en unité de compte (unit linked) n'ont pas connu un succès fracassant. Il s'agit de réinvestir la partie

Montants annuels maxima déductibles au titre d'un contrat de prévoyance-vieillesse M ontant annuel maximum déductible Age

(en Euro / LUF)

< 40 ans

1.500 /

41 - 44 ans

1.750 /

70.595

45-49 ans

2.100 /

84.714

50 - 54 ans

2.600 /

104.884

55 ans >

3.200 /

129.088

60.510

[Source: Exposé des motifs du Projet de Loi No 4855 portant réforme de cer­ taines dispositions en matière des impôts directs et indirects]

"Sur un plan global, c'est l'assurance-vie qui représente la plus grosse part de l'encaisse­ ment des primes. Mais sur le marché local, c'est plutôt le non-vie qui prévaut. D'abord parce que l'assurance automobile représente une très grande part, aussi bien en raison des catégories élevées de véhicules que de la sinistralité. Ensuite, parce que les pensions légales sont assez élevées, si bien que le "gap" à com­ bler n'est pas énorme. Par comparaison, en Grande-Bretagne, ou en Suisse, le niveau de la pension légale équivaut presque à un salaire minimum. Ici, le besoin en prévoyance retraite reste donc limité. Mais globalement, le fait que ceux qui souscri­ vent des contrats soient amenés à quitter le pays au moment de leur pension n'influe pas sur les statistiques de résiliation des contrats, qui restent relativement basses par rapport à ce qu'on peut observer dans d'autres pays". ■

"épargne" d'un contrat en des actifs au choix du client, souvent de nature "actions". Ca vaut large­ ment le coup lorsque les marchés sont porteurs, mais ça peut être désastreux dans le cas contrai­ re. "Une certaine complexité mais aussi et surtout l'insécurité du placement ont fait que ça n'a pas décollé en flèche constate Jean Habay. Mais il n'est pas non plus facile d'innover, même si le fait que les produits épargne-retraite se vendent bien mieux, certainement plus qu'il y a vingt ans, nous oblige à miser plus sur la communication et le développement", -è paperJam 01.2002

Analyse

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M A R C H É -> Actuellement, à Luxembourg, l'état du système des pensions fait qu’il n'y a pas non plus de quoi s'inquiéter profondément, même si le sujet a été à la une de l'actualité en début d'année, suite aux conclusions du Bureau International du Travail (B.I.T) à Genève, jugeant la situation financière actuelle du régime luxembourgeois "solide et sta­ ble", avec une perspective de dix ans, au moins, d'excédants. Dans la foulée, la tenue de la "Rentendësch" au printemps, mise sur pieds par le gouvernement, a élevé le débat à une échelle plus nationale. “Mais

La LPS dominante Sur le marché luxembourgeois, le montant total des primes d [assurance-vie s'est élevé, en 2000, à 13,99 milliards de francs (346,7 millions d'Euro), dont 87% réalisés par des entreprises luxembourgeoises. A titre de comparaison, l'assurance non-vie a cumulé des encaissements de 18,87 milliards de francs (467,75 millions d'Euro). Cela ne représente que 5,1% de l'ensemble des primes encaissées en 2000 par le sec­

T E M O I G N A G E

teur des assurances, qui tire le principal de ses revenus (82,8%) par ce qui est perçu en

Daniel Schweitzer

assurance-vie hors des frontières, en LPS. ■

Schweitzer Assurances /'épouvantail de la fin de la pension légale, ou tout du moins sa réduction, n'est pas un élément qui incite nécessairement, aujourd'hui, à éparg­ ner beaucoup plus affirme Thierry Flamand. Il y a déjà une tradition d'épargne qui est très forte, naturellement, au Luxembourg. Ce qui peut éven­ tuellement changer, c'est le support de l'éparg­ ne ".

PRIME A LA FIDELITE

"On parle individuellement avec chacun de nos clients potentiels. Ces entretiens se déroulent en trois ou quatre fois suivant les besoins individuels du client, et sans engage­ ment de sa part. En moyenne, on passe au total près de huit heures avec chaque per­ sonne. Et on le fait même sans avoir la garan­ tie que, au bout, le client nous prendra un contrat. Au final, il aura eu une information complète et loyale, et lorsqu'il aura le temps et les moyens, il pourra alors revenir vers nous. Nous sommes un courtier indépendant. Nous faisons donc notre choix de produits sur le marché, sans avoir la moindre obliga­ tion vis-à-vis de la moindre compagnie d'as­ surance. On n'est pas toujours aimé des assureurs! Mais cette liberté est très agréable pour nous, et c ’est le client qui en bénéficie au final. Aujourd'hui, le marché est bien conscient que ces courtiers existent et qu'ils en font partie intégrante. Il y a donc une cer­ taine évolution dans nos relations". ■ 1 0 6

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Mais même si le niveau de pension est, en effet, certainement meilleur que chez bon nombre de nos voisins, il peut parfois y avoir des réveils douloureux lorsque sonne l'heure de la retraite. "Typiquement, pour un indépendant qui a 40 ans et un revenu net de 300.000 francs par mois, la rente maximale à laquelle il pourra prétendre tournera autour de 110.000 francs bruts par mois. Soit une lacune de 190.000 francs à combler" calcule Daniel Schweitzer. Et les surprises peuvent parfois être très désa­ gréables pour d'autres qui, à 50 ans, font le point pour savoir quel sera leur pouvoir d'achat à 60 ans. “Car même si on a travaillé intensément et à des hauts postes, trente ans de carrière, c'est dif­ férent de cinq fois six ans rappelle Thierry Flamand... Même si on peut transférer les avoirs d'un emploi sur l'autre, une carrière discontinue ne sera jamais aussi intéressante qu'une carrière au sein d'une même entreprise". Et voilà une pierre de plus à l'édifice de ceux qui prônent la fidélité en entreprise (voir notre dossier dans l'édition précédente de paperjam)... Ainsi, souvent, l'im age que peut avoir la "jeune" génération actuelle sur la période de la retraite est fortement conditionnée par ce qu'elle observe de ses propres parents ou connais­ sances. "Or la répétition des scénarios d'une génération sur l'autre est une réalité qui sera de moins en moins vraie au fil des ans. Il est donc nécessaire de se pencher sur la question le plus tôt possible" insiste Thierry Flamand. ■


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Sièges p ou r dîner seats fo r dinner Ban kettbestu h Iung Sièges avec tables

Téléphone telephone Telefon

Foyer

Salle 2

450

Salle 3 m od. (1-4 salles)

30-80

Salle 4 m od. (1-6 salles)

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Restaurant Brasserie

rt / exists

□ Sur demande / auf Anfrage / on request

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Organiser un événement d'entreprise: oui, mais ou? -> Le Luxem bourg et ses envi­ rons regorgent de lieux qui p ro ­ posent leurs cadre et services pour organiser séminaires, congrès, contérences de pre s­ se, présentations et autres a c ti­ vités de team building. Tous aussi "pros", mais différem m ent. De quoi trouver chaussure à son pied. TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS FRÉDÉRIC Dl G IR O LAM O (BLITZ)

Qui dit “événement professionnel" pense à quelques noms incontournables, et, certainement, aux Foires Internationales de Luxembourg, qui drainent un nombre conséquent de professionnels. à

ces caractéristiques auxquelles tendance: “Nous organisons de répond l'ensemble de l'in fra grands m eetings de sociétés structure des Foires. Aussi bien (présentation d'un programme lors des foires et salons organiglobalisé à leurs employés sés par les FIL que lors de la d'Europe,...). Ou un dîner de fin mise à disposition des bâtiments d'année p o u r une grande d'autres organisateurs ou les banque... 2.500 personnes à rendez-vous "événements pronourrir, c'est une organisation LES FIL: FLEXIBILITE, fessionnels", activité qui prend logistique énorme". Environ 60 ■ n P I Q T I O I IP ^ P^us en P^us d'envergure. réunions de conseils d'adminis­ tration, conférences de presse, SECURISATION P lus d 'é v é n e m e n ts , b e a u c o u p soirées, petites ou grandes, d e g e n s , s im u lta n é m e n t prennent place aux FIL sur une Mathias Treinen, administraannée, dont certaines ont lieu teur-directeur des FIL, insiste sur Mathias Treinen confirme la dans le cadre des salons. Ce fut 10 8

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par exemple le cas pour le lan­ cement de W indows XP, qui se déroulait en même temps que Bureautec, mais indépendam­ ment. En outre, les VIP ne croi­ saient pas les gens présents dans la salle de conférence où se donnait la présentation, mais pouvaient assister à cette der­ nière, puisqu’ils avaient vue sur elle depuis la lounge VIP. Flexibilité, logistique, sécuri­ sation des FIL ont pointé le bout de leur nez lors de l'accueil du centre de presse des deux

Sommets européens de 1997. Mathias Treinen se souvient: "jusqu'à 3.000 journalistes dans les 18 salles de conférence cli­ matisées, dans un hall insonori­ sé. 85 studios de radio et TV, en direct. Une salie de presse avec 1.000 postes de travail, fax et ISDN. Contrôles, présence per­ manente d'agents de sécuri­ té...". Une bien belle manière de prouver la totale modularité des 1 2 salles de conférence de 50 à 1.800 m2, pour une sur­ face totale d'exposition de

4.000 m 2 - dont deux (500 m2 et 1.800 m2) sont pourvues de cabines de traduction simulta­ née, et certaines autres subdivi­ sâmes. Un moment fort a marqué l'es­ prit de Mathias Treinen, ultime exemple de la flexibilité et de la fiabilité de la conception des FIL en matière de sécurité : “Nous avons dû improviser une inter­ view en direct de Lionel Jospin... dans mon bureau, puisque nous n'avions plus de salle libre. Il a pu se déplacer de la salle de conpaperjam

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A V E N I R

Quoi de neuf pour les Foires? Mathias Treinen, administrateurdirecteur des FIL : "Nos infra­ structures sont aménagées selon les besoins du client. Nous vou­ lons garder cette flexibilité. Il se peut que nous prévoyions une décoration plus représentative, mais certains clients aiment aussi la personnaliser. Il y a un juste milieu à envisager. Pour notre salle de 1.800 m2, nous étudions un doublement, avec possibilité de séparer en 2x1.800 m2 et de fixer à demeure du matériel d'éclairage scénique et audiovisuel. Disposer de 3.600 m2à l'entrée, avec deux salles, libérerait les halls d'exposition pour d ’autres manifestations simultanées. Nous attendons la fin des travaux du Kirchberg I Les 1.200 places de parking des FIL sont suffi­ santes pour les événements 'pros' - les gens sont acheminés en bus - mais pas quand ils vien­ nent individuellement. Il faudrait encore mieux tirer profit des transports en commun et par­ kings de délestage". ■

-> férence aménagée dans le hall sans être vu, en toute sécuri­ té". C o n s e ille r... e t assurer!

Mathias Treinen constate: “La Dexia BIL organise sa soirée pour les jeunes, soit 2.500 personnes. Nous n'avons pratiquement qu'à leur donner la clé: ils connaissent les locaux, même si notre électri­ cien fait le raccordement des principales installations". Pour d'autres, les FIL discutent d'un éventuel ajout d'un salon pour une salle de conférence, de la disposition d'autant de chaises en théâtre ou en parlementaire. Pas de règle fixe, "c'esf à la com­ mande, en fonction des besoins du client". Sur la question de logistique, tout roule donc apparemment 1 1 0 A n a ly s e

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sans heurts: "Lors du banquet de l'EPT, il y a 1.500 personnes, et 6 à 7 services. La cuisine de notre grand restaurant a une capacité horaire de 1.000 plats, aisément. Nous faisons appel à des soustraitants si besoin pour l'audiovi­ suel,...". Les (nouvelles) technologies ont leur mot à dire pour pimenter la vie de l'événement d'entrepri­ se, et trouvent dans les FIL un répondant certain. Depuis sep­ tembre, tous les bâtiments pos­ sèdent un réseau local. Pour la présentation des nouveaux pro­ duits Ferrera aux grands distribu­ teurs, la visio-conférence est de mise, depuis l'Italie, avec plétho­ re d'installations électroniques. Pas de problème pour les FIL: "nos bâtiments ont été conçus pour recevoir de tels événements. Ce n'est pas toujours le cas pour un hôtel au niveau électrique. Nous sommes capables de repro­ duire des chaînes entières de fabrication de produit".

DES SALLES DE CONFÉRENCE DE POINTE, NON MODULABLES CHEZ LUXEMBOURG CONGRÈS Jean-Jacques Knaff, general manager du Centre de Conférences du Kirchberg, le confirme: "Nos 6 salles de confé­ rences n'entrent pas en concur­ rence avec celles des hôtels, il s'agit d'un autre produit. Nous sommes complémentaires. Nos infrastructures ne peuvent être modifiées selon les desiderata du client. Elles disposent d'un maté­ riel de pointe: 3 mois par an, elles sont réservées (hors hémicycle) au Conseil des Ministres de l'UE, assez exigeant". Les autres clients? Souvent internationaux, avec une base à Luxembourg. Pour un événement purement professionnel ou non: on loue aussi l'hémicycle pour des fêtes de société. Il arrive qu'un événement ait lieu dans un hôtel, mais que la cérémonie de clôture se déroule dans l'hémicycle. Certains réser­ vent chez Luxembourg Congrès afin de disposer de micros,

cabines de traduction, projec­ teurs, enregistrements des débats lors de réunions globales puis "rejoignent un hôtel pour des réunions en sous-groupes", dixit Jean-Jacques Knaff.

DE L'IMPORTANCE DES HÔTELS L'entreprise peut faire appel au Luxembourg Convention Bureau, le département du Luxembourg City Tourist Office qui s'occupera de la réservation de l'hôtel (notamment pour les FIL), de l'élaboration des "pre and post convention to u r" (visites gui­ dées,...). Roland Pinnel, son directeur: "nous sommes un pres­ tataire de services", qui vend l'in­ frastructure congressiste luxem­ bourgeoise et le pays auprès des PCO (professionnal conferences organizers) internationaux, qu'elle peut mettre en relation avec les professionnels de l'événementiel. Comme le fait Luxembourg Congrès, autre grand “vendeur" du pays. Le "LCB" ne fait pas de recommandations quant au choix de l'hôtel, mais informe par le biais d'inspections in situ. Roland Pinnel continue: "nous dialo­ guons pour établir des options en fonction du profil : autant de chambres réservées dans telle 'catégorie' d'hôtels,..." Il y a une différence de profils entre un congrès où les participants doi­ vent participer financièrement ou non. Or, "il y a ici une forte pro­ portion d'hôtels à 4 et 5 étoiles. Mais la ville a une capacité de 3.000 chambres, ce n'est pas négligeable".

IMMERSION DANS UN CADRE PARTICULIER : LE DOMAINE THERMAL DE MONDORF-LESBAINS Le domaine a accueilli derniè­ rement le 6 è Sommet des Exécutifs de la Grande Région, qui ont pu goûter à ses délices. 14 salles et salons de confé­ rence, dont l'élégance se traduit rien qu'à la musicalité de cer- ->


UN PEU DISTRAIT..., OU TROP DE PRESSION ? IL EST TEMPS DE VOIIS RESSOURCER.

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DO -> tains noms... La célèbre Orangerie, datant de 1910, accueille dîners, réceptions, cock­ tails et concerts sur 171 m2. A retenir encore, le Waasserhaus, amphithéâtre de 108 m2, "petit cinéma“ pouvant accueillir une centaine de personnes, avec grand écran, (rétro-) projecteur et matériel audio. Lieu de séminaire, son foyer accueille la pause-café. Patrick Le Meur, attaché à la direction et res­ ponsable du Mondorf Parc Hôtel, précise: “le Waasserhaus peut aussi accueillir un buffet de 50 personnes, mais n'est pas modu­ lable. Par contre, d'autres salles le sont". Sept petits salons enchanteurs sont groupés dans la Suite Musicale (Salon Do, Ré, Mi,...). Patrick Le Meur: "3 sont fixes, pour 8 à 10 personnes, tandis que les autres sont modulables jusqu'à 20 personnes: Ré et Mi peuvent se transformer en RéMi... ". La Salle des Fêtes (434 m2) est modulable en 2/3-1/3, équipée et insonorisée. Ses cocktails dînatoires accueillent jusqu'à 500 per­ sonnes (300 pour un dîner). "Elle offre une magnifique vue sur le parc... on peut également organi­ ser un cocktail à l'extérieur, sur la terrasse" s'enthousiasme MarieAnne François, assistante marke­ ting. "L'amphithéâtre extérieur est destiné aux concerts et représen­ tations théâtrales, en connexion avec la terrasse où se déroule le cocktail et le dîner à l'intérieur", complète Patrick Le Meur. Marie-Anne François résume: "Nous avons mis l'accent cette année sur les anciens thermes, rénovés fin 2000... un endroit superbe. Mais ce n'est pas la seule plus-value pour les entre­ prises: chaque participant peut profiter du pavillon sauna, de la piscine thermale, des facilités de fitness Et d ’expliquer, en effet que “les séminaires résidentiels permettent aux sociétés d'organi­ ser de petits incentives afin de détendre leurs employés entre deux conférences". Patrick Le Meur ajoute que, pour 2 0 0 2 , “le marché des jour­ nées d'affaires sera développé. Nous équiperons un des salons de la Suite Musicale avec du matériel de visio-conférence. Il s'agira d'un produit tout à fait neuf pour le Grand-Duché".

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Visio-conférence avec Audiovision Monteiro Caly, responsable IT chez Audiovision, présente la visio­ conférence, moyen astucieux pour éviter le déplacement de cer­ taines personnes : “Souvent, une société mère prévoit sur ses différentes implantations un tel système. Cela n'empêche pas les contacts humains, même si cela ne les remplace pas. On peut tenir une réunion comme si l'on se croisait tous les matins, y assister simultanément, depuis presque un nombre illimité de lieux. Des présentations multimédias peuvent être ajoutées. Nous installons dans des multinationales (banques, assurances,...), cabinets ministériels, ambassades, autant d'entités qui, en cas d'ur­ gence, peuvent utiliser cette technologie. Nos partenaires peuvent s'occuper de l'installation dans les filiales étrangères de notre client (ce fut déjà le cas au Canada). Nous louons également notre matériel pour des salons, des foires. Audiovision participe elle-même à des sessions de visio-conférence, lorsque Sony nous présente ses nouveaux produits de visio-confé­ rence, pour lesquels nous sommes dorénavant les distributeurs exclusifs au Grand-Duché. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne s'agit plus du tout d'installations conséquentes. Nous installons une unité (environ 15 cm de haut, 25 de large et 15 de profondeur), la branchons à un écran de télévision, un projecteur ou encore un plasma. A l'intérieur, une caméra peut être dirigée dans n'importe quelle direction. Le minimum est de posséder 2 lignes ISDN, ce qui est mieux que 1 seule... plus on a de lignes, plus la qualité de l'image est bonne, évi­ demment. Une fois installé par nos soins, le système peut être utilisé très faci­ lement, sans notre intervention. Mais un programme Sony permet également à l'administrateur du réseau de vidéo-conférence (nous, si nous en avons le droit, ou le responsable IT du client) d'accéder au système, de faire les réglages et la maintenance afin qu'une réunion programmée à 10h15, n'importe où dans le monde, soit des­ servie par la visio-conférence sans que les personnes présentes à la réunion aient à intervenir le moins du monde". ■

A l'hôtel, la Suite des Poètes contient 4 salons de séminaire, avec équipement informatique, sans oublier un salon Internet, avec 4 postes. Dernière chose; le leitmotiv des conférences au Domaine thermal de Mondorf est confié par Patrick Le Meur : "Keep your business in fitness". Certains clients utilisent d'ailleurs le fitness pour organiser des jeux inter­ équipes. L'utile du remueméninges se mélange dès lors avec l'agréable de la calme détente.

TEAMBUILDING ET AVENTURE PROFESSIONNELLE CHEZ X-CAPE Hors de nos frontières, se cache Martué, dans la bucolique et préservée vallée de la Semois (Ardenne belge), sur 16 hectares. X-Cape y organise des événe­ ments professionnels dans les­ quels les activités de prime abord "ludiques" (quad, kayak,...) peu­ vent se révéler de véritables outils d'auto-évaluation des emplo- -> paperjam 01.2002

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yés, vis-à-vis d'eux-mêmes, mais aussi du groupe. Un mix académ ique-actif Le mélange "réunion acadé­ mique le matin, activités l'aprèsmidi" semble plus enrichissant qu'un repas-discussion-détente. De véritables séminaires de réflexion im plicites sont donc

sous-jacents au sport, notam­ ment en raison de l'émulation des participants entre eux, à leur rythme (ils reçoivent un briefing dès le début, sont accom pa­ gnés, les activités étant à la por­ tée de tout le monde), quel que soit leur âge . Xavier Goebels, un des mana­ gers, explique justement cette volonté d'aller plus loin: "Nous

mettons souvent à disposition des sociétés une salle de sémi­ naire équipée, qu'ils utilisent le matin. Cette salle peut accueillir de 8 à 35-40 personnes. L'aprèsm idi est par contre consacrée à 1, 2 voire 3 activités (piste de cordes, mission avec épreuves...), choisies par le manager ou le DRH en fonction du but à atteindre ->

Hôtel, séminaires...et golf Marta Mugica, directrice du Mercure Canach Kikuoka Golf Club: "Nous mettons à disposition un espace pour les professionnels qui désirent organiser des séminaires et autres événements ‘busi­ ness’ à l ’hôtel. La surface dont nous disposons est modulable en deux salles, respectivement de 75 et 225 m2. Bientôt, nous aurons deux salles supplémentaires, toujours équi­ pées avec du matériel audiovisuel. Nous sous-traitons bien sûr les demandes spécifiques, telles que les cabinets de traduction, afin de servir au mieux nos clients. Quel genre de professionnels se rendent dans

notre

hôtel?

Exemple

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d ’autres, nous accueillons une banque une fois pa r mois pour suivre une forma­ tion de 3 jours, et cette formation est couplée à une initiation au golf. En séminaire résidentiel, il y a un avanta­ ge certain, c ’est que les gens restent sur place et allient formation et détente: ils peuvent discuter le soir au bar...et n ’ou­ blient pas, une fois à ia maison, ce qui leur a été inculqué. D ’autre part, nous sommes situés à côté d ’un rond-point, ce qui perm et par exemple la présentation de voitures. Un constructeur peut dès lors louer une salle pour réunir des gens, et présenter la voi­ ture à l'essai dans les alentours. Une manière astucieuse d ’allier théorie et pratique. On remarque que les clients veulent de plus en plus ajouter une touche à leur événement 'pro', comme le tir à l'arc, que nous organiserons dorénavant seuls, ou encore les circuits dans les bois, le jacuzzi, le sauna, le fitness,...

Les sociétés que nous accueillons sont souvent luxembourgeoises,

mais elles invitent elles-mêmes des gens de toutes nationalités, ce qui est intéressant p o ur nous Ce que ne contredira pas Roland Pinnel, directeur du Luxembourg Convention Bureau, qui précise que si la durée moyenne de séjour d ’un touriste à Luxembourg est de 1,6 nuitée, elle grimpe à 3 dans le domaine congressiste, les dépenses des participants suivant cette tendance à la hausse... les évé­ nements d ’entreprise, une activité décidément intéressante pour l ’économie luxembourgeoise! ■

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-> Conseil en teambuilding Car nous avons ici affaire à du sur mesure, les produits de base étant adaptés au cas par cas, afin de contribuer à résoudre un turnover trop important, de faire en sorte que des personnes de services dif­ férents apprennent à mieux se connaître. “Nous voulons enco­ re mieux analyser les com porte­ ments en équipe, que l'activité apporte des voies de solution, une plus-value. Un des membres de notre équipe est licencié en psychologie, et nous avons un spécialiste en teambuilding. C'est important p o ur la gestion des crises, pour que les gens se connaissent et appren­ nent à travailler ensemble, pour l'intégration, l'organisation ", commente Xavier Goebels. Il s'agit de mettre en pratique sur le terrain, par des activités classiques ou plus personnali­ sées, un scénario construit grâce au dialogue avec le client, poursuivant donc un but précis. On peut simuler le vol de docu­ ments confidentiels, que les employés devront retrouver grâce à un coach X-Cape, pré­ sent pour les aider dans leur mission. La résolution d'un conflit entre certaines personnes ou services existe elle aussi: "Le client nous explique le problè­ me. Nous parle des gens. Nous recevons de précieuses infor­ mations quant à la meilleure composition des groupes que nous pourrons faire dans les activités de l'après-m idi. Le paintball jo u e sur le travail d'équipe, il faut élaborer une mini-stratégie, il y a une équipe offensive et l'autre défensive. Cela peut être révélateur de la personnalité des gens... Les membres d'X-Cape connaissent eux-mêmes la vie d'entreprise, cela aide beaucoup. Certains sont eux-mêmes chefs d'entre­ prise", commente encore Xavier Goebels. Bref, une équipe de pros du management, mais aussi de l'Aventure (un des ins­ tructeurs est quadruple cham­ pion du monde de canoë). Et après toutes ces ém otions, repas du terroir et soirée déten­ te vous attendent. ■

F A I T E S

V O T R E

M A R C H E

Une liste non exhaustive des lieux “pros” Lieux de conférence dans la ville: - Casino de Luxembourg - forum d'art contemporain 22 50 45 - Centre de conférences et hémicycle, Luxembourg Congrès 43 02 57 750 - Cercle municipal 47 96 28 51 - Conservatoire de musique 47 96 55 55 - Foires Internationales de Luxembourg 43 99 1 - Halle Victor Hugo 4 7 9 6 2 8 5 1 - Théâtre des Capucins 47 96 24 33 Hôtels de conférences: - Alvisse Parc Hôtel 43 56 43 - Hôtel-Restaurant Campanile 34 95 95 - Grand Hôtel Cravat 22 19 75 - Hôtel-Restaurant Ibis 43 88 01 - Inn Side Residence-Hotel 49 00 06 1 - Hilton (ex “Inter-Conti”) 43 78 1 - Hôtel central Molitor 48 99 11 - Novotel 42 98 48 1 - Hôtel-Restaurant Parc Belair 44 23 23 - Hôtel-Restaurant Parc Bellevue 45 61 41 1 - Hôtel Le Royal 241 16 16 1 - Sheraton Aerogolf Hôtel Luxembourg 34 05 71 - Hôtel Sofitel (Kirchberg) 43 77 61 Hors de Luxembourg: - Casino 2000 (Mondorf) 66 10 10 1 - Caves de Grevenmacher 69 83 14 - Caves du Sud à Remerschen 66 48 26 - Caves de Wormeldange 69 83 14 - Centre culturel Larei (Vianden) 83 48 21 22 - Château de Bourglinster 78 78 78 50 - Domaine thermal de Mondorf 66 12 12 1 - Golf de Luxembourg Domaine de Belenhaff (Junglinster) 78 71 26 ou 78 00 68 1 - Ancienne Abbaye d'Echternach 72 70 72 - Hôtel Mercure Kikuoka Golf Club 26 35 41 Le lieu est-il accessible aux handicapés? Info-Handicap, 36 64 66 Source: brochure “Meet in Luxembourg. A must for conferences and incentives", Luxembourg Convention Bureau, Luxembourg City Tourist Office. Retrouvez les adresses complètes et une sélection d'autres lieux (X-Cape, Utopolis, Sang&Klang,...) sur www.paperJam.lu/archives.html?quicklink=lieuxpros ■

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Mulholland Drive arrive... ^ C IN E M A -é- Que les toqués de David Lynch se préparent: "Mulholland Drive", son nouveau long métrage, déboule sur les écrans en janvier. Prix de la mise en scène exaequo avec les frères Cohen au dernier Festival de Cannes, excusez du peu. L'œuvre se rattache plutôt à la tradition du somptueux “Twin Peaks" (d'ailleurs, “Mulholland Drive" devait à l'origi­ ne être le pilote d'une série) ou encore du dérangeant “Blue Velvet". Amnésie et quête d'identité en perspective... on n'en dormira certainement plus.

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M U S IQ U E ^ Les fans de la bande à Robert Smith peuvent être contents: The Cure vient de sortir un CD best of. Surfeurs, réjouissezvous: l'homme vient d'an­ noncer que, maintenant que son contrat est rempli avec sa maison de disques, il a l'intention de ne plus propo­ ser ses nouvelles composi­ tions que sur Internet, en téléchargement gratuit...dans un premier temps. Les deux inédits sur le best of de The Cure devraient donc être les der­ nières chansons du groupe à apparaître sur CD.

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-4 EXPO -4 Vue à Senningerberg, cette étonnante expo organisée par la société Composition spécialisée dans la décoration d’événements privés ou professionnels. Cette vraie machine à transformer les rêves en réalité a été créée depuis peu par Martine Moulaert, dont le bon goût et l’imagination ne sont pas les moindres qualités. Elle a réali­ sé au Kirchberg la déco de la galerie marchande Auchan sur le thème ‘Noël, Nature et Tradition’. Composition S.A. - Gromscheed 3 (Senningerberg) - 26 340 340 paperjam 0 1 .2(


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-> MAGAZINE -> C ’est un véritable objet de collection que nous offre le mensuel français Beaux Arts Magazine avec ce “ hors série” plein de belles histoires et de belles photos. Pour vous mettre en appétit, sachez que la partie «Géographies» présente les milieux de la mode de vingt pays allant de Belgique à l’Argentine en passant par le Maroc et la Chine. Pour chaque destination: un article de présentation, une sélection d ’adresses pratiques et, dignes des meilleurs moments du magazine Colors, la température en automne, l’espérance de vie ainsi que le prix d ’un Levi’s 501.

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ionde Cadeau de Noël -» LIVRE-» Plutôt traditionnel, plutôt pour les grandsparents... Le livre “ Rencontres dans les ardennes luxembourgeoises” vient de paraître. Très beau, très bien fait. Il est disponible en anglais, français et allemand, au prix de 3.975 LUF.

BéaüxArts Ml

“La m ode dans le m o n d e ”, un num éro spécial Beaux A rts Magazine, 100 FF, en kiosque en France.

Christmas approche,,, à vos cartes, partez! -> TRADITION MODERNE -> Wanna find som e really really cool cards? Vous savez, celles q u 'o n choisit et qu'on envoie avec une attention tou te particulière... Glamour, 50es, vintage, m ade in the U.S., www.rockscissorpaper.com rocks! Cartes de voeux, d'anniversaire, cartons d 'in v ita ­ tion, de remerciement, on y trouve de tout: D irector's cut, glam our girls, classic cocktails, Pretty Kitty, Going P la ces...em ballé dans un design génial, à partir de 1.5$. Petits frais de port, oui, but satisfaction guaranteed!

YAMAHA FJR1300

Gingle bells...

last lime

-> BELGIQUE -> A 200 km, du 16 au 24 décembre, c'est le Marché de Noël de Bruxelles... l'occasion de se promener dans le joli quartier de la Grand Place (c'est quand même une des plus belles places du monde, après tout), la rue du Beurre, la Bourse, la rue Dansaert, la Place Sainte-Catherine.

-> MOTO -> La FJR 1300 est une m oto légère, plus légère que certaines de ses concurrentes, (237 kg). Il s'agit d'une des meilleures routières cnonçues par Yamaha Vous pouvez aller faire un tour chez votre concessionnaire, histoire de préparer votre route vers le soleil de l'été!

PEUGEOT 307 -> AUTOMOBILE -» Ce n'est pas une nouveauté, mais c'est une voiture de l'année. L'année 2002 pour être précis. Le classement "s'établit comme suit": Peugeot 307, Renault Laguna, Fiat Stilo, Mini, Honda Civic, Citroën C5, Jaguar X-Type...


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Peinture fraîche, même le " -> LIBR A IR IE -> Lors de votre escapade de shopping à Bruxelles, offrez-vous une pause de bien-être. A deux pasl de l’avenue Louise, juste en s début de la rue du Tabellion, se| trouve la librairie “ Peinture Fraîche” qui est spécialisée en livres d ’art, architecture, desi­ gn, graphisme, mode et photo. Un vrai régal. Accueil sympathique et conseils avisés. Pratique, durant l’hiver (et jusqu’en fin mars 2002) la librai­ rie sera aussi ouverte les dimanches de 12 à 18h. Librairie

Peinture Fraîche, 10 rue du Tabellion, 1050 Ixelles

Magnifico M IA M I -> C om m e l’an dernier à la même époque, on jo ue le prix unique. Pendant to u t le m ois, chaque soir, com posez votre menu à la carte. Un seul prix: 19,5 Euro p o ur les entrées, 24 Euro pour les plats de résistance et 9,5 Euro pour les desserts ou from ages, une belle manière de vous sim plifier la vie et de vous régaler à budget raisonnable. Si vous ne le connaissez pas enco­ re, ce qui nous étonnerait, voilà l’occasion de découvrir cet élégant restaurant, la cuisine de son nouveau Chef, Richard Prouteau, et de continuer à faire la fête. S peltz - Coin rue Chim ay e t Louvigny - 47 49 50

-> CO N C ER T -> Que les fans de Zucchero se précipitent dès maintenant pour réserver leurs places pour le concert qu'il donnera le 13 mars au Centre Sportif de Differdange. Possibilité de réserver des places debout (32 Euro). 200 places assises (36 Euro) seront également disponibles. En vente dans les bureaux de voyages Sales-Lentz, chez Sound (Esch/AIzette, Dudelange, Stargate Utopolis) et chez Funbringer (Luxembourg). Réservations par téléphone au 900 75 900 de "Tickets par Poste" (jours ouvrables de 10 à 18h). Informations et réservations également sur www.live.lu

Alimentation générale - art contemporain -> EXPO -> "Necessary journey"... Tina Gillen présente ses œuvres jusqu'au 22 décembre au 101, rue Adolphe Fischer à Luxembourg (26 19 05 55, fax 26 19 05 56). Vous pouvez les admirer les jeudi, vendre­ di et samedi de 13h30 à 19h. Nous on dit miam!

FAQ:

c’est dans la poche !

.Compaq.com /rcfoc/2 -H t

PDA-> Les tout derniers modèles de la gamme iPAQ Pocket PC sont enfin disponibles. Les iPAQ H3760 et H3850, équipés du nouveau système d ’exploitation de Microsoft pour les ordi­ nateurs de poche (le MS Pocket PC 2002), et d ’autres fonctions encore, permettent de révéler toute la puissance et les possibili­ tés d'un vrai Pocket PC. Le modèle iPAQ H3850 dispose en outre d ’un viewer de présentation powerpoint, d ’un émulateur de console Sega, ainsi que d ’un logiciel de reconnaissance vocale. Et il tient dans la main, il tient dans la main... paperjam 01. 2 0 0 2 T i lT l© O f f 1 2 3


600 restaurants b a rs & c lu b s

EXPLORATOR 7e é d itio n v ie n t d e p a r a îtr e E x p lo r a to r City Guide Luxembourg

2 001

food & store

restaurant

’ thé mariage frères - paris ’ maison de thé ’ pâtisseries ’ produits de terroirs et artisanaux ’ charcuteries ’ fromages ’ vins ’ objets de table ’ du lundi au samedi ouvert de 8 h à 19 h ’ mercredi et vendredi ouverture en soirée ’ 15 , rue Louvigny L-1946 Luxembourg Tél: 2 6 2 0 10 5 8 - Fax: 2 6 2 0 12 5 9 ’ Email: wenge@vo.lu

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ù i œ v r z t i v e e e u à û ie

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Free flow of champagne "L. Roederer" brut premier R eservations 24 16 16 736 1 2 4

Restaurants&Bars-Directory

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Adults : 2400 lu f All inclusive Children : 1200 lu f All inclusive 01.2002

V^ROYAL Luxembourg


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-> R E C E T T E -» Akira Yasuoka est le chef du KAMAKURA, 1er restaurant japonais à avoir ouvert à Luxembourg il y a bientôt 15 ans. Une référence dans le genre. Ce qui n’empêche pas Akira d ’aimer la cuisine française, particulièrement les gibiers et le foie gras. Il est grand amateur de chambollemusigny et de belles tables. Il n’a du reste qu’à tra­ verser la rue pour rejoindre son restaurant favori, Mosconi. Mais ne vous fiez pas à son sourire pai­ sible, car il pratique le Kendo au plus haut niveau, Il est ceinture noire...

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-» GADGET TECHNO -»

Proportions pour 4 pers. 500 à 600 g. d ’entrecôte de boeuf bien marbrée (persillée) en fines tranches d ’environ 3mm. Poireaux coupés dans le sens de la longueur en fines lamelles Epinards en branche Chou de chine Shitake (champignon japonais) Tofu (pâté de soja) 2 oeufs crus battus dans un bol 1 grosse noix de graisse de boeuf Pour préparer le bouillon, mettre dans une marmite 15 dl de sauce soja japonaise 50 g. de sucre en poudre 10 dl de Mirin (saké de cuisine sucré) ou saké japo­ nais 20 dl de bouillon de konbu (algue) porter à ébullition et réserver Dans une autre marmite en fonte et à feu vif, faire fondre la graisse de boeuf et saisir rapidement les tranches de viande de chaque côté. Réserver dans une assiette. Rajoutez le bouillon, le tofu et les légumes et laissez cuire 5 m. à feu doux. Ajoutez maintenant la viande et continuer la cuisson 3 m. Tremper chaque bouchée dans l’oeuf battu avant de déguster.

Ruda Salska -> CONCERT -> Vous aimez le ska, glorifié par Madness ? Vous adorez le rock ? Alors vous n’avez pas le droit de rater la horde sauvage de Ruda Salska, en concert le 18 décembre à l’After Club d ’Amnéville. Avec Peacocks en guest star.

Téléphone pour voyeur

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On se bat entre fabricants de téléphones portables... le modèle 7650 de Nokia a un écran couleur, un joys­ tick de navigation, mais également un petit bonus: un appareil photo (640 x 480)... Couplez tout cela à des capapcités GPRS, HSCSD, WAP 1.2, Bluetooth et infrarouge, dictaphone, e-mail, agen­ da, jeux... et vous aurez une idée de la bêêêêêêête... Concrètement, il n’ar­ rive que mi-2002, pour 750 Euro.

macho dog -> TECHNO -»Sony vient de commerciali­ ser le nouvel Aïbo, le petit robot... destiné à un "public masculin qui aime les voi­ tures", avec un ultra tendance (!) regard bleu et rouge clignotant. Difficile d ’imagi­ ner q u ’Aibo, avec son côté Robocop, devienne la coqueluche des jeunes cadres dynamiques, mais bon... pourquoi pas? Ici, on devra attendre avant de se faire une idée: il n ’est actuellement commercia­ lisé qu'aux Etats-Unis... pour la bagatelle de 1.500 dollars.

La mode t'aidera H U M A N IT A IR E -» C'est un peu loin, mais c'est pour la bonne cause: les 15 et 16 décembre, à Paris (52 rue du Faubourg Poissonnière, métro Bonne Nouvelle ou Poissonnière), aura lieu la bra­ derie “Aides moi et la mode t'aidera". Des vête­ ments et accessoires offerts par les plus grandes marques et par de jeunes créateurs, cette année bruxellois, y seront vendus, à moins de 50%, au bénéfice des activités de l'association Aides. Infos: Modo Bruxellae, +32 (0)2 213 37 42 ou modobruxellae@skynet.be

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iLM yTExpérimentez « ■fTTjT la nouvelle V R S C A V-R O D ! -> MOTO -è Depuis presque 100 ans, HarleyDavidson présente ses machines de légende. Acier, chrome et cuir s'associent pour créer un petit quelque chose de rêve américain. 2002 ne fera pas exception: avec la toute nouvelle VRSCA V-ROD, une fois de plus, la tradition a rendez-vous avec la tech­ nologie. Venez découvrir la beauté du métal en mou­ vement et tester vous-même les machines chez Harley-Davidson Konz/Allemagne, Konzerbrück 18 (B51), Konz (près de Trêves), +49 6501 5331. Plus d'infos sur www. hd-konz. de

Le pied en chansons -> C É D É -> D'accord, une

nouvelle fois, le boîtier du CD est inrangeable. Mais le dernier Goldman ("Chansons pour les pieds") est un pur bonheur, tant pour les oreilles que pour les yeux, avec un somptueux livret richement illustré. Incontournable !

Tous au théâtre S O R T IE Le Théâtre du Centaure présente, le 7 à 14h30 et 20h et le 8 décembre à 20h, "Une autre voix solitaire", sur une mise en scène de Valérie Dablemont, interprète de cette pièce sur le drame humain qui a suivi l'explo­ sion de Tchernobyl. Dans un tout autre genre, le théâtre accueille également l'asbl "Jamais de visite guidée" (Bruxelles), qui présentera "Lustre, Piano et Salon”, du 14 au 16 décembre à 20h. Un spectacle qui revisite l'art de Maurice Ravel et de son temps. Réservations au 22 28 28 (Théâtre du Centaure 4, Grand-Rue BP641 L-2016 Luxembourg).

Heroic fantasy sur les écrans -> EXPO -> Le célèbre "Seigneur des anneaux” ("Lord of the rings" en anglais dans le texte) adapté au cinéma par le déjanté néo-zélandais Peter Jackson ("Heavenly creatures", "Bad Taste"), c'e st pour le m ois de décem bre...du moins le prem ier volet, "La com m unauté de l'anneau". "Les deux tours" et "Le retour du roi" sortiront respectivem ent en décem bre 2002 et 2003, pour boucler la boucle, même s'ils sont tournés en mêm e tem ps que le premier. On chuchote que la trilogie pourrait supplanter "Star Wars" en popularité!

Jamais sans mon foulard: le retour -> CLASSE -» Le mois dernier, nous vous présentions les manières les plus chic pour nouer votre foulard. Ce mois-ci, découvrez lesfoulards du joaillierSchroeder, qui lance pour cette find'année une série de carrés haut de gamme. Noblesse et finesse d’une soie de qualité supérieure, harmonie et exubérance des couleurs, ily en a pour tous les goûts. Le cadeau de Noël par excellence. Infos: Schroeder Joailliers 27-29 Grand-Rue

L-1661 Luxembourg 22 20 67-1 (fax: 47 13 57)

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Le Restaurant - L ’E cailler Le Bar - Le Café La Vinotheque

16, place de la Gare • Luxembourg Réservations: 49 00 11-3000

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mer h a m ps Réception Business Lunch ( n p in ljo n r iT Breakfast & Brunch 14 0 B d d e l a ^ P é t rruussssce - L u x e m b o u r g G a r e O u v ert to u s le s j o u r s de 9h à 23h R é se r v a tio n : 26 48 04 45

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21, avenue de la liberté • Tél.: 2 6 19 64 06 O uvert de 7h à 18h du lundi au vendredi, le dimanche de 1Oh à 17h et le 1er samedi du mois

paperjamoi .2002 Restaurants&Bars-Directory 127


Index des entreprises et institutions citées Cet index reprend l'ensemble des 285 entreprises, organisations et institutions citées dans cette édition. Les annonceurs sont signalisés en gras. Entreprises et institutions

no. de pages

Accenture 38 Aceralia 39, 49, 60, 75 Adem 32 Administration des contributions directes 21 ADR 66 Aéroport du Findel 34 After Club 125 Alcatel 47 Alfa Brasserie 127 Alleanza Nazionale 68 Alvisse Parc Hôtel 115 American Bankers Association of America 33 Ancienne Abbaye d'Echternach 115 Andersen 38 AOL 14 Apple 120 Arbed 39,49,60,71,74,88 Arte 120 Arval Luxembourg 95 Association des Professionnels de la Finance, Luxembourg 40 Astron Construction International 40 Audiovision 35, 112, 113 Autolux 95 Avis Fleet Services 95 Banque Centrale Européenne 36 Banque Générale de Luxembourg 33, 49 Banque Internationale à Luxembourg 49 Barreau de Luxembourg 90 BCEE 40, 48, 88, 119 Beaufort International 33 BGL 88 BIL 88,91 Blitz 4 Books & Beans 127 Bourse de Londres 36 British Screen 34 Bureau International du Travail 49, 106 Bureautec 109 Business Initiative 40 Cargolux 29 Casino 2000 (Mondorf) 115 Casino de Luxembourg, forum d'art contemporain 115 Caves Bernard-Massard 35 Caves de Grevenmacher 115 Caves de Wormeldange 115 Caves du Sud à Remerschen 115 CCI du Luxembourg belge 33 Cegecom 15 Centre culturel Larei (Vianden) 115 Centre de Conférences du Kirchberg 110, 115 Centre Sportif de Differdange 123 Centre Universitaire de Luxembourg 36, 70 CEPL 35 CEPS/Instead 27 Cercle municipal 115 Chambre de Commerce 18, 27, 38 Chambre des Députés 23, 35, 90 Chambre des Employés Privés 34 Chambre des Métiers 27, 38, 39 Château de Bourglinster 115 Cisco Systems 37, 41 Clearstream 34, 37 CLS Bank International 34 CLT 49, 86,91 CMI 40, 65 Cofeeshop Knopes 118 Comed 38 Comexbois 40 Comité permanent de l'Emploi 27, 32 Commission Européenne 32, 35, 36, 91 Compaq 123 Composition 119 Conférence Mondiale des Etudiants 90 Conseil des Ministres de l'Union européenne 27, 32

128 Index

paperjam 12.2001

Conseil des Ministres de la Culture et de l'Audiovisuel 32, 33 Conservatoire de musique 115 Cour des Comptes européenne 35 CRP Gabriel Lippmann 39 CRP Henri Tudor 33, 39, 41 CSSF 82 Daimler Chrysler Financial Services 96, 97 Datacenter Luxembourg 40 Dei Greng 52 Dei Lenk 60 Dell 37 Deloitte&Touche 33 Delux Productions 34, 62 Deutsche Telecom 14 Dexia 49 Dexia Life & Pensions 102 Dexia-BIL 49, 110 Digital Signature Trust Co 33 Distribem 40 Domaine Thermal de Mondorf 110, 111, 115 Dutch Filmfund 34 e-arbed.com 41 Ecole Nationale de l'Education Physique et des Sports 36 EDS 6 Eleven 69 Embraer 37 Erasmus 36 Espace Européen de la Recherche 27 Euro Info Centre 38 Euro-Motor 37, 96 Eurochip 40 Europe Online 35 Euroscript 36 EuroSignCard S.A. 33 Everyday Media S.A. 13 Everyday Shopping 15 Exceliance 40 Explorator 124 Fédération des Libéraux et Démocrates européens 91 Fédération Luxembourgeoise des Loueurs de Voiture 95, 99 Fedil 29 Festival de Cannes 63 Fianna Fail 68 FirstTuesday Luxembourg 40 Foire des Etudes et Formations 29 Foires Internationales à Luxembourg 107, 108, 115 Fondation Luxembourgeoise contre le cancer 38 Ford 96 France Telecom 14, 28 Funbringer 123 Futuroscope 39 GE Americon 40, 49 GE Capital Europe 40 Golf de Luxembourg Domaine de Belenhaff 115 GoodYear 29 Grand Hôtel Cravat 115 Groupe Accor 40 Groupe Canal+ 35 Groupe hôtelier Accor 34 Groupe Jean-Claude Darmon 35 Groupe parlementaire LSAP 44 Groupe Saint-Paul 14 Halle Victor Hugo 115 Harley Davidson 121, 126 Hertz-Lease - Axus Luxembourg 95, 96, 103 Hilton (ex-Inter-Conti) 115 Hochtief S.A. 38 Hôtel central Molitor 115 Hôtel Le Royal 115, 124 Hôtel Mercure Kikuoka Golf Club 115 Hôtel Mercure Renaissance 34 Hôtel Sofitel (Kirchberg) 115 Hôtel-Restaurant Campanile 115 Hôtel-Restaurant Ibis 115 Hôtel-Restaurant Parc Belair 115


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paperjam Index Hôtel-Restaurant Parc Bellevue 115 Husky 52 ING Car lease Luxembourg 95 Inn Side Residence-Hotel 115 Inspection du Travail et des Mines 38 36 Institut d'Etudes Educatives et Sociales Institut Supérieur d'Etudes et de Recherches Pédagogiques 36 Institut Supérieur de Technologie 36 Interleasing 41, 95, 98, 99 Intralux Locations 95 Joaillier Schroeder 126 JP Morgan Fleming Asset Management 33 K&F 8 Kamakura 125 KBC Lease (Luxembourg) 95 Kreutz & Friends 81 Kronospan Sanem & Cie 40 La Luxembourgeoise-Vie 102,105 La Voix 24 Lamborghini 118 Land 92 LCGB 39 Le Foyer 105 Le Jeudi 38, 10 Le Matin 33 LeasePlan Luxembourg 77, 95, 99 Locarlux 95 Lux Rent a Car 95 Luxair 37 Luxcontrol 40 Luxembourg City Tourist Office 110,115 Luxembourg Convention Bureau 110,114,115 Mairie de Luxembourg 91 Media Planet 40 Médiations S.A. 39 Medienakademie Luxembourg 33, 39 Mercedes 95 Mercure Canach Kikuoka Golf Club 114 Mercure Kikuoka Golf Club 34 104 Messageries Paul Kraus Microsoft 40, 123 Mikado 38 Ministère d'Etat 34 Ministère de l'Economie 33, 91 34 ministère de l'Intérieur ministère de la Culture et de l'Audiovisuel 32, 33 ministère de la Justice 91 ministère de la Promotion féminine 27 ministère de la Santé 38 ministère des Affaires Etrangères 78,91 ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement 34 ministère du Commerce Extérieur et de la Coopération 91 ministère du Transport 34 mké S.A. 41 Mobilux 38 Modo Bruxellae 125 Mondorf Parc Hôtel 113 Moutarderie de Luxembourg 40 MUM Web Solutions 39 NewCo 39, 49, 75 Nissan 119 Nokia 125 Novotel 115 Observatoire des nouveaux médias 33 UCibL 39 ONU 29, 91 OTAN 91 Overlease Luxembourg 95 P&T Luxembourg 2, 13, 14, 15, 29, 30, 110 paperjam 15,73,84 Parlement Européen 91 Parti Démocratique 90 Peoplesoft 37 Peugeot . 122 Planet RTL 13 Prefalux S.A. 38 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 21, 28, 39, 56 Prisme 39, 41 Radio Socioculturelle 35 Renault 51, 96 Républicain lorrain 33

1 3 0

Index

paperjam

01.2002

127 Robe des Champs Robeco Group 38 Rodizio Perroquet 119 Rotary Club d'Arlon 40 RTL 13, 14, 16 RTL Group 35, 36, 49 RTL Radio 35 RTL Tele 35 Sageri S.A. 38 Samsa 36 Sang&Klang 115 Schweitzer Assurances 100,106 Securitas 37 Sephora 119 SES Global 37, 40, 45, 49 Sheraton Aerogolf Hôtel Luxembourg 115 41 SilverStream Sitec 39 SNCI 40 Socom S.A. 38 Sodexho 55 Software AG 39 Software Development Services 39 Sony 113 Sound 123 Spice Factory 34 Spiral 39 Sport+ 35 34 Staccato Films Standard & Poor's 36 Statec 27, 32, 67 Supélec 39 Sushi Place 118 14 Tageblatt Tango 14, 132 Tango TV 13 Tele2 12 Théâtre des Capucins 115 UFA Sports 35 Union Européenne 32,33 Union Nationale des Etudiants du Luxembourg 90 Université de Namur 33 Usinor 39,60,7 5,88 Utopolis 36, 115 VAG Lease 95 Veritas Software 37 Vinsmoselle 131 14 Vivendi VMS Keytrade 59 Voyages Sales-Lentz 123 124 Wengé 14 Wort X-Cape 113, 116 XYZ Productions 33 Yamaha 122

Prochains dossiers à paraître paperjam Février 2002 - Dossier Place Financière Luxembourg, pays de la Finance. La prospérité du Luxembourg vient en grande partie de la présence sur son territoire de banques, fonds d’inverstissement et aut­ res entreprises du secteur. Comment se porte-t-elle aujourd’hui, comment se portera-t-elle demain ? paperJam Mars 2002 - Dossier Pub & Médias Un an après le précédent dossier, voici l’occasion de se replonger dans le monde de la publicité et de la commu­ nication au Luxembourg, et plus particulièrement de sa sphère créative. Quel est le rôle du team artistique et créatif ? Comment dialogue-t-il avec les clients afin de le satisfaire au mieux et de réussir une communication opti­ male ? Quels sont les nouveaux acteurs ? Quelles sont les nouvelles opportunités du marché ? paperjam Avril 2002 - Dossier Industrie Arbed, IEE, Goodyear... On ne s’en rend pas compte immédiatement, mais le Grand-Duché accueille de nom­ breuses entreprises industrielles sur son territoire. Des grands noms du secteur investissent dans le pays, y développent des activités à valeur ajoutée. Pourquoi ? Comment le Luxembourg a-t-il réussi à attirer ces entre­ prises ?

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