La fabrique à licornes
À la recherche de la nouvelle star
Il est là. Quelque part. Il a 10-12 ans. Treize, peut-être. Comme tous les jeunes de son âge, son univers est digital : internet pour tout, les jeux vidéo et les réseaux sociaux.
Il est bien aimé et donc invité à aller toujours plus haut s’inventer un avenir. Ou il est mal aimé et terriblement motivé par l’idée de démontrer sa valeur par lui-même. Il rêve tout haut avec ses amis ou avec ses parents. De changer le monde, de découvrir de nouveaux territoires, de résoudre certains problèmes. Il doit s’extasier régulièrement de ce qu’il découvre ou apprend d’un « Dat do ass einfach cool ! » Il n’est pas loin des mini-entreprises et de ces initiatives pour mettre le pied à l’étrier des entrepreneurs de demain. Il nous en « faut » une vingtaine, assurent certains des experts qui seront à Nexus 2050. Pour le fondateur d’OpenAI et de son célèbre ChatGPT, Sam Altman, par ailleurs investisseur avisé, dans un ou deux cycles de 18 mois, un seul de ces entrepreneurs du futur pourra, avec l’intelligence artificielle, générer un business en milliers de milliards de dollars.
Le Luxembourg n’a pas « besoin » d’une success-story en milliers de milliards de dollars, mais de se réinventer bien au-delà des clusters parce que la technologie va tout emporter d’ici un, deux ou trois cycles, deux à six ans. Et le pays, triple A, stable, où la prise de décision peut aller beaucoup plus vite, rêve peut-être d’un autre destin, celui de devenir « le back-office européen de l’IA » – déclinaison de sa stratégie d’accueil des e-embassies – mais doit bien anticiper les futurs besoins en électricité.
Pour que le pays ait une petite chance d’accueillir des superstars de la tech, qui ont besoin de capacité de calcul et de transport de données à grande échelle, il devra avoir un réseau électrique à la hauteur, surtout depuis l’Allemagne d’où il importe 70 % de son électricité. Le programme de mise à niveau du réseau, à 380 kV, sera achevé au mieux dans dix ans, selon Creos. Une course contre le temps est engagée. La nouvelle star est là. Mais où ?
Rédacteur en chef THIERRY LABRO Parlons-nous sur LinkedinNIS2 DIRECTIVE
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POLITIQUE ET INSTITUTIONS
08 SYLVAIN HOFFMANN
« Vivre décemment de son salaire »
14 POLITRADAR
Le défi militaire du gouvernement
52 PATRICK DE LA HAMETTE
« La fracture numérique est devenue beaucoup plus subtile »
ENTREPRISES
10 LAURENCE GRAFF
« La RSE doit être intégrée au cœur de l’entreprise »
22 MARK TLUSZCZ
« Le changement lié à l’IA sera un tsunami ! »
40 DAVID SHRIER
« Démystifions la technologie, nous en tirerons un meilleur parti »
48 ENTREPRENEUR DE L’IA Le phénomène Eiso Kant
60 PROGRAMME Nexus2050 : deux jours pour explorer et comprendre
Sommaire Juillet 2024
PLACE FINANCIÈRE
12 LAURIANNE DELAUNAY
« Valoriser un actif non coté peut prendre plusieurs jours »
32 MAXIMILIAN TAYENTHAL
« Nous voulons remplacer les banques traditionnelles »
À la tête
à
78 ENJEUX
Le Luxembourg à l’ère de l’IA
80 Ce que compte faire le Luxembourg
84 IA et technologies médicales : l’élan luxembourgeois
86 Cinq start-up qui ne manquent pas d’intelligence
88 Finance : le temps de l’action
89 Cloud : promesses et défis
92 PORTFOLIO
Florissant private equity
104 CLUBLETTER
FOODZILLA
108 NEWS
Julien Naegely, l’humble nouveau chef de L’Avenue
110 LA LISTE DU MOIS
Ces chefs qui ont leur propre adresse
112 AFTERWORK
Les événements les plus cool de l’été
114 MA RECETTE
Les boulets à la liégeoise d’Inès Fortemps de Loneux
116 CULTURE
Les immanquables du mois
118 STYLE
Dans le vestiaire de Marisa Roberto
120 MONTRES
Le retour de classiques indémodables
122 MOBILIER
Les coups de cœur de Max Bauer
124 CARS
134 #Under50
ADVERTORIAUX
18 All Eyes On Me Réinventer le processus de recrutement
30 CGI
IA : une démarche itérative à privilégier
« Vivre décemment de son salaire »
Le directeur de la Chambre des salariés, Sylvain Hoffmann, espère que la directive européenne sur les salaires minimaux adéquats permettra de revaloriser les salaires minimums du pays.
La directive européenne sur les salaires minimaux adéquats doit être transposée en droit national d’ici novembre prochain. Certains avaient reproché qu’elle ne soit pas assez contraignante, vous partagez cette opinion ?
Il s’agit d’un compromis, on peut toujours faire mieux. Mais c’est une grande avancée. Désormais, on a un exemple concret de directive et elle est contraignante dans le sens où tous les pays doivent la transposer. Elle donne des indications pour les pays qui ont un salaire minimum comme le Luxembourg et c’est une bonne chose, parce que cela nous aide dans nos revendications.
Pensez-vous qu’il y aura de réels changements ?
Les entreprises mettent souvent en avant les indexations successives qui font augmenter le salaire social minimum (SSM)… Il y a plusieurs aspects qui peuvent jouer. Le gouvernement a par exemple thématisé le sujet de la pauvreté des enfants et on sait bien qu’elle résulte de la pauvreté des parents. Une autre statistique donne une très mauvaise image du Luxembourg : c’est le taux des working poors (13,5 % en 2021, ndlr), et si on prend ça au sérieux, on ne peut pas ne pas augmenter le salaire minimum.
Dans la directive, plusieurs pistes sont envisagées pour établir les salaires minimaux adéquats (indice de Kaitz, rapport entre salaire minimum net et salaire moyen net, seuil de pauvreté ou budget de référence), laquelle est privilégiée par la CSL ?
On ne s’est jamais prononcé pour l’instant en faveur de tel ou tel critère, mais, pour moi, c’est le budget de référence qui montre clairement de combien d’argent on a besoin pour mener une vie décente.
Vous avez déjà fait une estimation de ce que deviendrait le SSM ?
Pour atteindre le budget de référence, le salaire net devrait augmenter de 22 %, donc il faudrait faire un important effort, mais ce sont des objectifs qu’il faut essayer d’atteindre à terme.
Craignez-vous que rien ne change vraiment après la transposition de la directive, comme le Luxembourg possède déjà un SSM ?
On peut le craindre effectivement, mais on espère que non, parce que dans les statistiques, cela ne fait pas bonne figure. Déjà avant l’existence de la directive, nous avions critiqué le fait que le niveau du salaire minimum est trop faible. Il est certes élevé en valeur absolue par rapport aux autres pays, mais il faut le mettre dans le contexte économique. Il faudrait pouvoir vivre décemment de son salaire, sans les transferts sociaux. Donc il faut prendre cette directive au sérieux.
La directive fixe également à 80 % de salariés le taux souhaitable de couverture des conventions collectives au sein des États… Au Luxembourg, en général, on a une couverture de 59 % des salariés. Si on enlève le secteur public, on descend même à 53 %, donc on est très loin des 80 %. Dans certains secteurs comme l’horeca ou le commerce, on est même à 20 %, or c’est dans ces secteurs que beaucoup de salariés sont au SSM. C’est au gouvernement de faire les choses, on ne passera pas aux 80 % comme ça.
LE LOGEMENT CREUSE LES BUDGETS
« Le logement représente 40 % du budget des ménages locataires en risque de pauvreté, contre 26 % pour la moyenne nationale. Si nous n’avions pas ce problème de logement, cela faciliterait beaucoup les choses, c’est sûr », confirme Sylvain Hoffmann.
Il y a une certaine réticence de la part du patronat ?
Oui, malheureusement. Mais il faut renforcer la loi pour avoir plus de conventions sectorielles négociées par les syndicats, car sinon, au sein d’une entreprise, il y a toujours un rapport de force entre le patron et la délégation du personnel. Et cela élimine la concurrence déloyale via le salaire entre entreprises. C’est au gouvernement de faire les choses, on ne passera pas aux 80% comme ça.
Journaliste IOANNA SCHIMIZZI Photo GUY WOLFF« La
RSE doit être intégrée au cœur de l’entreprise »
Nouvelle directrice adjointe de l’Institut national pour le développement durable et la RSE (INDR), Laurence Graff exhorte les entreprises à penser large dans leur stratégie en la matière.
Avant de rallier l’INDR en novembre, vous aviez accompli toute votre carrière chez Sodexo. Soit 30 années auprès du même employeur. Comment s’est opérée la bascule ?
Ces 30 années chez Sodexo m’ont permis de grandir. Le groupe Sodexo a toujours eu une politique de développement durable assez forte. Lorsque j’étais directrice Marketing & Communication de Sodexo Luxembourg, j’avais pris, en plus, en charge la partie RSE. À partir de fin 2020, je m’y suis consacrée davantage encore, en délaissant l’aspect marketing. Oui, je suis allée à bonne école.
Quels sont vos challenges personnels à l’INDR ?
J’arrive avec un parcours qui fait que je sais quelles contraintes existent et que l’on ne peut pas toujours tout faire. L’idée d’accompagner d’autres entreprises que celle qui a été la mienne à engager leur transition durable, c’est une remise en question. Et ça me plaît.
Concrètement, que souhaitez-vous apporter ? Mon « fresh eye » m’a permis d’identifier qu’il nous fallait accompagner davantage les entreprises lors du processus de labellisation, où elles s’autoévaluent selon 129 critères. Les responsables RSE dans les entreprises sont parfois seuls, il est donc impossible pour eux d’effectuer toute la veille réglementaire. En revanche, l’INDR et la House of Sustainability, qui travaillent en coopération, peuvent avoir cet apport.
Combien d’entreprises sont titulaires du label ?
300. Depuis le début de l’année, une quinzaine nous ont rejoints. Cela peut paraître peu, mais l’ambition est d’avoir un label robuste, exigeant. Qui se mérite.
Dix-sept ans après sa création, les activités de l’INDR ont-elles beaucoup évolué ?
En 2007, l’INDR était pratiquement l’unique acteur présent sur les thématiques RSE. L’institut était alors beaucoup sollicité pour l’organisation d’événements,
de conférences, etc. Aujourd’hui, nous sommes davantage des intervenants. La mission a changé également en raison des enjeux liés aux petites et très petites entreprises, même si la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) ne les concerne pas immédiatement. Avec la House of Sustainability, nous lançons le Starter Kit. Doté de 5.000 euros d’aides publiques, cet outil permet de commencer une évaluation et d’avoir, pendant trois jours et demi, la présence d’un consultant pour aider au démarrage d’une stratégie RSE.
Quelles sont les erreurs les plus couramment commises ?
Actuellement, nous insistons sur le fait que les entreprises doivent mettre au centre de leurs priorités les thématiques que l’on appelle « matérielles », c’estàdire celles liées à leur secteur d’activité. Dans le cas d’une banque, par exemple, il faut s’intéresser à ce que l’on finance, vérifier que ce ne sont pas des choses avec un impact négatif sur l’environnement.
LA PATRONNE, C’EST ELLE Après avoir quitté la direction de l’UEL, Jean-Paul Olinger vient également de quitter les fonctions de directeur de l’INDR. Si elle est maintenue officiellement au poste de directrice adjointe, Laurence Graff, 54 ans, n’en devient pas moins la numéro 1 dans les faits, puisqu’il n’a pas été prévu que Marc Wagener, le successeur de JeanPaul Olinger à l’UEL, intègre la hiérarchie de l’INDR.
Quels autres messages reste-t-il à faire passer ?
Nous devons démontrer l’importance de la mise en place d’une stratégie d’entreprise globale autour de la RSE, qui sensibilise le board – ou a minima les dirigeants – et qui mette également l’accent sur une communication en interne, afin que cela embarque tout le monde. La RSE ne se fait pas en plus, ou à côté, de la gestion de l’entreprise. Elle doit être intégrée au cœur même de l’entreprise.
Journaliste PIERRE THÉOBALD
Photo GUY WOLFF
« Valoriser un actif non coté peut prendre plusieurs jours »
Les autorités constatent des lacunes dans la valorisation des fonds investissant en private equity. Directrice chez Marguerite et experte pour la LPEA, Laurianne Delaunay détaille une pratique qu’elle juge bien établie.
Comment les fonds calculent-ils la valeur nette d’inventaire (NAV) de leurs actifs non cotés ?
Derrière chaque valorisation, il y a une multitude de calculs basés sur diverses hypothèses concernant la performance de la société et les conditions de marché. Nous utilisons des techniques comme le flux de trésorerie actualisé, les multiples de l’Ebitda ou des revenus, et nous considérons les étapes-clés des projets en développement. Chaque société fixe des objectifs à court terme et nous évaluons leur capacité à atteindre ces jalons. Nous nous basons toujours sur des standards internationaux reconnus.
Comment jugez-vous la complexité de ce processus ?
En comparaison des actifs cotés, donner une valeur aux actifs privés est beaucoup plus complexe, en raison de l’absence de prix de marché clairs et de la nécessité de se baser sur des hypothèses et des projections. Cela nécessite un grand nombre de données, ce qui rend le processus très technique.
Quel type d’actif est particulièrement difficile à évaluer ?
Certains projets d’infrastructure complexes. Par exemple une centrale biomasse, qui transforme des déchets naturels en chaleur. Cela nécessite une analyse plus détaillée des nombreuses sous-catégories impliquées, de la gestion des stocks, de l’impact potentiel de la sécheresse sur les ressources, de considérations ESG plus globales, etc.
Combien de temps peut prendre la valorisation d’un actif non coté ?
La mise en place d’une valorisation en tant que telle peut être traitée en une ou deux journées, notamment quand il s’agit de modèles simples avec peu d’hypothèses à intégrer. Dans d’autres cas, cela peut prendre plusieurs jours, avec l’actualisation
ou la récupération de toutes les données nécessaires. Il s’agit souvent d’aller chercher des informations précises et de discuter avec le management.
Comment bétonner la valorisation afin de minimiser la subjectivité ?
L’un des problèmes, c’est que le moindre changement dans une hypothèse peut considérablement influencer la valorisation finale. C’est pourquoi il est essentiel d’effectuer ce qu’on appelle une analyse de sensibilité, pour tester la réaction de la valorisation à des variations des hypothèses-clés. Cela permet de voir si ces hypothèses sont robustes et d’assurer que la valorisation reste aussi objective que possible.
Quelles peuvent être les conséquences d’une mauvaise évaluation par le fonds ?
EXPERTE EN VALORISATION
Laurianne
Delaunay est directrice de la gestion d’actifs de la société d’investissement Marguerite. Elle codirige le comité Market Practice & Operations au sein de la Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association (LPEA).
Cela dépend du type de fonds. Pour les fonds ouverts, comme les Ucits, où il y a des entrées et des sorties d’investisseurs, une mauvaise valorisation peut créer des erreurs de NAV, qui requièrent un processus formel de compensation. À l’inverse, pour les fonds fermés, typiques du private equity et de l’infrastructure, l’erreur de NAV n’a pas le même impact dans le sens où il n’y a pas de sortie de cash. Mais une mauvaise évaluation peut avoir un impact significatif. Pensez à un fonds de pension calculant ce qui peut être distribué pour les retraites.
Comment la CSSF surveille-t-elle la valorisation du private equity ? Un article à découvrir dès maintenant sur paperjam.lu
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Le défi militaire du gouvernement
Avec la crise ukrainienne, les questions de défense ont pris une ampleur inédite au Luxembourg. Le temps où le pays pouvait se faire oublier sous le couvert du bouclier nucléaire de l’Otan est révolu. Il doit augmenter ses dépenses de défense. Un coût. Mais aussi des sources d’opportunités.
JournalisteC’est une cause acquise : dans le jargon de l’Alliance atlantique, le Luxembourg est une « no-capability Nato nation », ne disposant pas des moyens propres pour défendre son territoire. Ce qui ne veut pas dire que le pays n’a pas une politique de défense et ne se donne pas les moyens d’en avoir une. C’est un chiffre peu connu, mais selon les données du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), le Luxembourg a dépensé en 2023, au titre de son effort militaire, 1.011,4 dollars par habitant, ce qui le situe au-dessus de la moyenne des pays membres de l’Otan (748,2 dollars). Ce qui fait aussi du Luxembourg un des pays les plus dépensiers dans ce domaine avec les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays scandinaves.
L’effort de défense
Comment est actuellement calculé l’effort de défense du Luxembourg ? Selon le rapport de l’Administration de la défense le plus récent, intégré dans le rapport annuel 2023 du ministère des Affaires étrangères,
le calcul de l’effort de défense inclut le budget de la Direction de la défense, le budget de l’armée luxembourgeoise, les dépenses du Fonds d’équipement militaire pour financer les grands projets d’investissement, une quote-part de 1,6 % du budget global de la police, les pensions des militaires retraités, quatre articles budgétaires en lien avec les missions OMP (les opérations de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies) et certains projets de l’Administration des bâtiments publics. L’aide au développement et l’aide humanitaire ne sont pas comptabilisées dans les efforts de défense du Luxembourg, bien que le pays poursuive une politique étrangère et de sécurité intégrée dite « des 3D » (diplomatie, défense, développement). En 2024, l’effort de défense du Luxembourg se situe aux alentours des 2 % de son budget étatique total, effort qui devrait être augmenté jusqu’à 7,5 % pour atteindre, d’ici 2030, les 2 % du revenu national brut (RNB) du pays.
Un problème de dépense
Cet effort de défense doit être en ligne avec les engagements pris auprès de l’Otan, qui a ses propres méthodes de calcul. L’Alliance a fixé deux objectifs principaux à ses membres : réserver au moins 2 % de leur PIB aux efforts de défense et consacrer au moins 20 % de ces dépenses à l’acquisition de nouveaux équipements majeurs.
L’objectif de 2 % du PIB a été revu à la baisse pour le Luxembourg lors du sommet de l’Otan de Vilnius en 2023. Le ministre de la Défense de l’époque, François Bausch (déi gréng), avait alors obtenu que l’on ne calcule plus la participation du pays par rapport au PIB, mais par rapport au RNB. Le RNB, qui est égal au PIB diminué des revenus des non-résidents et augmenté des revenus reçus du reste du monde. Cela avait permis de faire passer la facture théorique de 1,4 milliard à 1,1 milliard. Mais cela ne résout en rien le « véritable problème » du Luxembourg, à savoir comment dépenser cette somme.
Pour ce qui est de l’objectif d’acquisition d’équipement majeur, le pays est bien au-dessus des objectifs de l’Alliance atlantique avec 50,3 % des dépenses du pays consacrées à de tels achats. Ce qui place le Luxembourg sur le podium, derrière la
Pologne et la Finlande. Mais le matériel n’est pas tout, il faut le personnel autour pour l’activer. La guerre en Ukraine rappelle que c’est au niveau de l’occupation du terrain, et donc des troupes au sol, que se joue l’issue d’un conflit. Et sur la question des effectifs, les marges de manœuvre apparaissent comme inexistantes. Ce qui limite de facto les achats de matériels militaires, sauf à les confier à de tierces parties.
Une armée de 900 soldats
Les effectifs de l’armée tournent actuellement autour de 900 personnes. Le plan de recrutement pour la période 2020-2026 fixe un objectif de recrutement de 45 personnes par année, dont 15 civils. Des objectifs partiellement atteints. Dans le projet de loi 8057 portant modification de la loi modifiée du 23 juillet 1952 concernant l’organisation militaire déposé le 28 juillet 2022 et voté le 23 février 2023, on pouvait lire que l’objectif pour les carrières militaires n’avait pas été atteint « alors que le recrutement des civils a même dépassé les prévisions à la suite de la réattribution de postes militaires ». Face à ce problème, le gouvernement a prévu « de veiller à accroître l’attractivité de l’armée luxembourgeoise en tant qu’employeur ». Pour l’exercice 2024, 52 recrutements ont été budgétisés dans l’armée et 90 dans la police.
Une volonté politique
Globalement, la politique de défense figure en bonne place dans l’accord de coalition, qui en fait une priorité. « Le gouvernement donne une nouvelle priorité à sa politique étrangère et européenne, pour s’impliquer davantage aux niveaux européen, bilatéral et multilatéral, pour mieux protéger nos citoyens avec une défense nationale plus robuste et un renforcement de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et pour assurer notre prospérité avec une politique de commerce extérieur plus ambitieuse », peut-on y lire. Le gouvernement indique également sa volonté « d’intensifier la coopération avec les autres États et avec les organisations internationales, afin de contribuer à la paix et la stabilité internationale et, plus généralement, afin de se préparer au mieux aux crises, menaces, tensions et défis, toujours plus fréquents et complexes à l’échelle globale ».
Cybersécurité
au Luxembourg : défis et opportunités
Dans un paysage numérique en évolution rapide, le Luxembourg est confronté à d’importants défis et opportunités en matière de cybersécurité, notent Simon Petitjean, spécialiste de la cybersécurité offensive, et Maxime Pallez, expert en gouvernance de la cybersécurité chez PwC. Alors que « le secteur financier luxembourgeois est une cible de choix », les deux spécialistes insistent sur « le besoin de défenses solides ». Face à ce risque, le premier défi à relever est « la grave pénurie de professionnels qualifiés en matière de cybersécurité au Luxembourg ». Plus globalement, l’avenir du Luxembourg en la matière dépend de son adaptation à l’évolution des menaces, de l’exploitation de la technologie et de la promotion de la collaboration. En relevant ces défis et en s’alignant sur les initiatives de l’UE, le Grand-Duché peut les transformer en opportunités de croissance et de leadership à l’ère numérique. « En mettant en place les bonnes stratégies, le Luxembourg peut se positionner en tant que leader en matière de cybersécurité. »
Lors du discours sur l’état de la Nation, le Premier ministre Luc Frieden (CSV) a avancé à 2030 la deadline pour atteindre 2% du RNB, quatre ans plus tôt. Concrètement, l’accord mentionne plusieurs projets d’investissement. « Le centre militaire de Diekirch, le camp militaire Waldhof ainsi que le champ de tir au Bleesdall seront réhabilités et modernisés », peut-on encore lire. La mise en place d’un hôpital militaire est envisagée. De même que la mise en place d’un bataillon de reconnaissance binational belgo-luxembourgeois.
696,3 millions pour 2024
Une volonté politique qui se traduit en espèces sonnantes et trébuchantes. En mai dernier, le gouvernement a annoncé un investissement de 2,6 milliards d’euros dans la défense. Cette enveloppe budgétaire englobe l’acquisition de véhicules militaires
dans le cadre du futur bataillon belgo-luxembourgeois. En même temps, cet investissement entend moderniser l’armée luxembourgeoise en vue de la défense collective au sein de l’Otan. Tout ne se fera pas en un jour, ou en un budget. Le budget 2024 constitue la première étape. 696,3 millions vont à la défense, ce qui permettra au Luxembourg d’atteindre le seuil de 1,29 % de son RNB et 0,83 % de son PIB dès 2024. Sur ce montant, 69,5 millions d’euros seront consacrés à l’aide à l’Ukraine. L’Ukraine qui, depuis le début de l’agression russe, a reçu 170 millions de la part du Grand-Duché. Parmi les gros postes de dépenses, on trouve les frais de personnel, qui sont passés de 77,263 millions en 2023 à 94,845 millions en 2024, et les frais d’armements, qui atteignent 3,797 millions en 2024 (+61 % par rapport au budget 2023). La contribution du Luxembourg dans le cadre de la politique de défense de l’Otan reste stable à 35 millions d’euros. Le budget a également validé l’engagement de frais d’études pour le réaménagement de camp militaire de Waldhof.
23,847 millions pour la recherche
Mais l’effort du gouvernement n’est pas que « défensif ». À côté de la consolidation des activités de l’armée figure en bonne place dans l’accord de coalition la diversification des activités de défense. L’objectif est d’investir dans des projets et des secteurs susceptibles à la fois « de renforcer la résilience du pays face aux crises » et de créer « des retombées positives au Luxembourg tant au niveau sociétal qu’économique ». Afin de soutenir les projets et programmes en matière de recherche, technologie et développement à objectifs ou retombées visés dans le domaine de la défense, le gouvernement a voté une enveloppe de 23,847 millions d’euros. À titre de comparaison, cette enveloppe atteignait 14,708 millions en 2023 et 4,252 millions en 2022.
Trois domaines sont mis en avant : l’aérien, le cyber et l’espace. Le budget 2024 au titre des « développements, locations et acquisitions de services » dans ces domaines prévoit respectivement des enveloppes de 14,116 millions d’euros pour les technologies spatiales, de 2,853 millions dans le domaine de la cybersécurité et de 5,137 millions dans
Trajectoire pour atteindre les 2% en 2030
Effort de défense (en millions d’euros, estimations)
RNB
celui transversal des systèmes de communication et d’information.
Bataillon belgo-luxembourgeois, spatial, capacités de défense antiaérienne et antimissile, cyber, médical, hub logistique multimodal à Sanem mais aussi efforts d’autres ministères en faveur de la Défense, y compris les intérêts sur des prêts de l’État ou les prestations sociales : à peine le Premier ministre Luc Frieden avait-il terminé son discours sur l’état de la Nation, le 11 juin, que la ministre de la Défense Yuriko Backes (DP) a donné toutes les pistes de dépenses, probablement validées par l’Otan la semaine précédente lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l’organisation transatlantique, Jens Stoltenberg, et formellement présentées les 13 et 14 juin aux ministres européens de la Défense à Bruxelles, avant le sommet attendu de l’Otan les 11 et 12 juillet à Washington. En attendant que soient fixées de nouvelles demandes qui rebousculeront le calendrier luxembourgeois…
3,6 %
En 1954, le Luxembourg avait consacré 3,6 % de son RNB, soit 2,94 % de son PIB de l’époque, à la défense. Montant record à ce jour. En 1954, les dépenses militaires atteignaient 425 millions de francs luxembourgeois (soit 86,5 millions d’euros en mars 2024) et pesaient 10 % du budget de l’État.
Nos précédents #PolitRadar
Réinventer le processus de recrutement
Attirer de nouveaux talents nécessite de se distinguer de la concurrence en proposant un contenu personnalisé, ludique et aligné sur ses valeurs. All Eyes On Me entend aider les entreprises et les candidats à se reconnecter l’un à l’autre.
propose une solution innovante qui répond aux besoins des recruteurs luxembourgeois.
Avec All Eyes On Me, Vincent KingPour les entreprises, l’attraction de talents constitue un défi majeur. Or, les outils à leur disposition, comme les jobboards ou les pages carrière, ne satisfont plus ces organisations. « Les retours du marché font état de fonctionnalités et de contenus semblables, ce qui entraîne des frustrations. Le format n’est plus adapté », explique Vincent King, CEO de All Eyes On Me.
Innover pour répondre aux besoins des candidats Avec l’arrivée des nouvelles générations sur le marché du travail, les attentes des candidats ont évolué. « Ces dernières montrent de nouvelles perspectives. Elles souhaitent davantage de transparence dans le processus de recrutement. Aujourd’hui, le candidat n’est plus le seul à devoir se vendre. L’employeur aussi. » L’expérience digitale est clé. Dans ce domaine, le Luxembourg doit proposer des expériences digitales innovantes. Actuellement, les jobboards recourent davantage à du texte standardisé plutôt qu’à du contenu dynamique qui va susciter la curiosité des candidats. « La présence en ligne est cruciale. Les entreprises luxembourgeoises doivent aller plus loin. »
Créer un contenu authentique
Dans ce contexte, All Eyes On Me entend réinventer l’approche traditionnelle en se mettant à la place des candidats. « Nous collaborons avec les entreprises pour leur permettre de mieux se vendre sur les canaux où se trouvent les candidats, sans mettre à mal leur stratégie. Cela se traduit par trois piliers. » En effet, la start-up propose en premier lieu de créer du contenu personnalisé (photo et vidéo) sur sa plateforme afin de rendre l’expérience la plus visuelle possible et offrir la possibilité aux candidats de s’immerger dans la culture d’entreprise. Elle assure ensuite la publication et la diffusion des offres de l’entreprise de manière illimitée. Enfin, elle cible les candidats via des campagnes digitales tant sur Google que sur les réseaux sociaux.
Travailler sur sa présence et son image permet aux entreprises de rendre leur marque employeur plus visible et de mieux communiquer sur leurs valeurs pour attirer des talents. « Le gain de temps est important pour ces dernières qui vont alors recevoir les candidatures de profils
« Aujourd’hui, le candidat n’est plus le seul à devoir se vendre. L’employeur aussi. »VINCENT KING CEO, All Eyes On Me
‘préqualifiés’ et éviter les erreurs de casting. En effet, sur le papier, un candidat peut correspondre, mais s’il n’est pas aligné avec l’état d’esprit de l’entreprise, le recrutement ne fonctionnera pas. »
Proposer des formats ludiques et percutants aide aussi les candidats à se faire rapidement une idée de la culture de l’entreprise. Ces derniers disposent en effet d’informations à portée de main et n’ont plus pour obligation d’effectuer un long travail de recherche. « Ils peuvent se projeter plus facilement et éviter les mauvaises surprises. Cela joue beaucoup sur leur motivation. »
Pour améliorer sa visibilité, All Eyes On Me a noué un partenariat avec Maison Moderne. Elle s’est également associée à la solution de recrutement Skeeled pour proposer à ses utilisateurs de consulter le profil des entreprises sur la plateforme.
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La plateforme All Eyes On Me continue d’évoluer pour améliorer l’expérience utilisateur et toucher davantage de secteurs. « Nous hébergeons pour chaque entreprise une page profil, ainsi qu’une page jobs. Nous allons y ajouter une page sur la culture d’entreprise et une sur l’équipe avec des témoignages de collaborateurs de tous niveaux. Nous voulons être le jobboard le plus visible du Luxembourg. »
Proposer une e de marque employeur à nos clients et membres enrichit notre écosystème. »
KOEDINGER ondateur et CEO Maison Moderne
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« Le changement lié à l’IA sera un tsunami ! »
Dans le top 10 des VC européens, la luxembourgeoise Mangrove Capital Partners a écrit sa légende avec la vente de Skype à Ebay. Vingt ans plus tard, avec six licornes, son managing partner, Mark Tluszcz, est un homme encore plus libre. Accrochez vos ceintures !
Le 5 juin, WalkMe découverte en 2012, a été vendue pour 1,5 milliard à SAP.
« Cela se joue à des milliards de dollars pour entraîner un modèle d’IA. »
Si Vivatech Paris a été un succès, beaucoup en sont sortis avec une indigestion d’intelligence artificielle. Ce n’est pas un peu « too much » ? Nous sommes tous en surpoids ! Nous sommes bombardés tous les jours avec tous ces sujets. Évidemment, il y a ceux qui trouvent cela génial et l’autre camp, qui invite à faire très attention. Nos leaders technologiques n’aident pas toujours. Ils se prennent la tête sur Twitter, entre Elon (Musk, ndlr) et Yann (Le Cun, le chef scientist AI de Meta, ndlr). Le sujet est devenu tellement courant que tout le monde a l’impression de savoir de quoi on parle, alors que les gens ne savent pas du tout de quoi ils parlent. L’intelligence artificielle existe depuis assez longtemps mais le commun des mortels a vu sa première application réelle avec le lancement de ChatGPT, en mars 2023. Nous sommes entrés dans une nouvelle révolution industrielle technologique qui va affecter cette fois-ci aussi tous les cols blancs. C’est clair et net. D’un point de vue financier, on sait que la valeur intrinsèque de ces grands modèles de langage qu’ont Meta, OpenAI et maintenant X tend vers zéro très rapidement.
Pourquoi ?
D’abord parce qu’ils se font de la concurrence entre eux. Je suis le président du conseil d’administration de Wix. Nous utilisons 14 points d’intelligence artificielle. Nous savons que sur les six derniers mois, le prix de cet accès a baissé de 90 %. Ces large language models (LLM) vont faire partie d’un stack technologique comme
la cybersécurité, l’infrastructure, etc. On voit bien que la France mène intellectuellement dans ce domaine : quasiment la moitié des équipes IA chez OpenAI ou les autres sont françaises – c’est la preuve qu’en Europe, on peut faire de belles choses. Comme beaucoup de technologies – et c’est un peu la thèse que nous défendons chez Mangrove –, à la fin, c’est surtout l’application qui va dominer, la manière dont je vais utiliser cette puissance. Nous n’avons pas commencé à réellement voir de choses. Nous commençons à voir émerger des exemples de gains de productivité de manière assez importante. Nous sommes actionnaires d’une société depuis six ans qui travaille sur l’IA et qui s’est positionnée pour créer le premier médecin artificiel. Aujourd’hui, dans les laboratoires de K Health, ils (les médecins artificiels, ndlr), sont plus souvent corrects qu’un médecin humain. Les médecins restent des humains, comme tout le monde. Il y a des bons, des mauvais et des moyens, alors que la machine est toujours moyenne ou bonne. C’est un exemple d’application. Ça va fondamentalement changer la façon dont nous allons interagir avec les services médicaux. Nos dépenses dans les soins de santé, en Europe et aux États-Unis, sont en train d’exploser. Nous avons une pyramide des âges qui vieillit. Un des très grands domaines sur les cinq à dix prochaines années sera le secteur de la santé. L’IA va s’intégrer partout.
Est-ce qu’il n’y a pas un jeu de dupes dans les dynamiques que l’on voit aujourd’hui : pour que l’IA soit efficace, il faut des capacités de stockage et de processing assez importantes. Il n’y a que les Big Tech qui les aient.
Poil à gratter
Et le Luxembourg ?
Et donc, forcément, cela ne fait que les renforcer.
Exact. Il est évident que cela se joue à des milliards de dollars pour entraîner un modèle. Ces grosses entreprises mettent leurs capacités à une fraction de ce que cela nous coûterait d’aller inventer ces technologies. Elles deviennent partie de l’infrastructure de chaque entreprise. Évidemment, elles seront là dans cinq ans ou dans dix ans. Avec tout le risque, tout le côté négatif qu’implique le fait que ce soit leurs modèles. Se pose évidemment la question de la supervision… Le vice-président de la Commission européenne, Thierry Breton, n’arrête pas de répéter que c’est la place de l’Europe…
La technologie, qu’on le veuille ou non, est très consommatrice d’énergie. Avec le dossier Google, on a fait peur à tout le monde et pour longtemps. C’est la faute de nos politiciens. Pas plus la faute des Verts dont on connaissait très bien l’agenda politique, que des autres. Heureusement, ils ne sont plus au gouvernement pour l’instant !
Et le Luxembourg Future Fund ?
Nous n’avons pas les moyens. Quand on lance les deux Future Funds qui vont de 150 à 200 millions d’euros alors qu’il y a quatre fonds souverains à Abu Dhabi qui pèsent 300 milliards, ça parle de notre position concurrentielle.
Et un ministre de la Tech ?
Évidemment qu’il faut un leader !
Si la vocation est de ramener des boîtes à emplois de haut potentiel, la réponse ne peut être que « oui ». Il faut aller les chercher et les inciter à venir ici. La question est « quel est ton job primaire » ?
Aller tous les jours rencontrer le patron de Meta, de Google, etc., et les inciter à venir, ça serait magique, oui. La vérité est qu’on n’a personne comme ça. On le fait en passe-temps.
Et tout ce que l’Europe compte d’entrepreneurs râlent de se voir ainsi limités par la régulation… Il faut de la régulation, mais il ne faut pas que ce soit excessif.
L’AI Act fixe un cadre et déjà, en même temps, un moyen d’y échapper : les sandbox. Il y a deux ou trois sandbox IA au Luxembourg. C’est un peu paradoxal, non ? C’est le paradoxe de la politique qui veut, d’un côté, faire ce qu’elle veut et, de l’autre côté, réguler ce que sa population va consommer… Il faut un peu des deux. Au vu de la structure de nos sociétés, c’est très difficile d’imaginer qu’il n’y aura pas de réglementation. L’être humain a prouvé à maintes reprises qu’il a besoin d’être supervisé… Au Luxembourg, on dit « est-ce que la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) n’exagère pas trop ? » Bien sûr que la CSSF exagère ! Mais de là à aller à zéro de supervision, non. Nous sommes tous un peu filous, il faut trouver le bon équilibre. L’Europe se positionne sur ce domaine parce que c’est le domaine le plus facile sur lequel se positionner ! C’est facile de dire « je vais
réglementer ». J’ai toute une bureaucratie qui est européenne, qui est une machine, qui a vocation à se garder une place dans ce monde. Dès qu’il y a un sujet intéressant, un peu mondial, qui touche un peu à la techno, M. Breton lève la main en disant qu’il va mettre de nouveaux policiers. Quand il fait ça, il existe. Il a plus d’équipes. Il a plus de budget. On est tombés dans une inertie totale à force de défendre le contrôle et la régulation. C’est trop. Mais il faut un flic dans le monde. Je préfère être fliqué par l’Europe que par les Américains ou par les Chinois. D’une certaine manière, ce positionnement n’est pas mauvais. En tant qu’Européen, je me dis qu’il y aura toujours un semblant de raison en Europe.
Sur l’éthique, est-ce qu’on n’a pas raté un train ? Les grands modèles sont largement entraînés. Vouloir les rectifier, ça veut dire requalifier un certain volume de données sur lesquelles ils ont été entraînés. C’est un effort colossal pour un résultat incertain… Et chaque bricolage aura des effets de bord peutêtre pires que la situation de départ… À la fin, nous aurons tous ces modèles, les américains dont nous parlons. Mais il y a des modèles à Abu Dhabi et Dubaï aussi biaisés que les autres, mais d’une autre manière. Il y aura évidemment un modèle russe. Des modèles chinois. À la fin, le point de départ sera « ils sont biaisés ». Si vous utilisez cette technologie qui ne va pas vous coûter très cher, vous allez devoir, en tant que fournisseur d’applicatifs pour des usagers, prendre une partie de leurs modèles et le reformer à votre sauce. Il y aura des modèles de base, biaisés… et beaucoup de gouvernements vont les utiliser dans ce sens-là, pour biaiser…
Ces dernières années, en matière d’investissement, on a l’impression que de nombreux acteurs mutualisent au moins une partie de leurs moyens financiers…
Nous n’investissons pas assez. Nous n’encourageons pas assez. Cette mauvaise passe est notre destin sur le moyen terme… Ce n’est plus une question de moyens. En Europe, nous n’avons pas autant de moyens qu’aux États-Unis ou qu’en Chine. Nous sommes sur une échelle de 1 à 10 en termes
de moyens réels. Nous n’avons pas le volume de super-entrepreneurs en Europe. Il suffit de regarder un sujet qui fâche, évidemment, quand on parle d’Israël. Mais un tout petit pays qui a une vraie culture entrepreneuriale. Vous y trouvez de la hargne, de l’envie de réussir. Nous avons beaucoup de bons entrepreneurs en Europe, mais pas assez de volume. La maladie européenne, c’est de ne pas rêver. Aux États-Unis, vous rêvez. On vous dit dix fois que ce n’est pas possible, mais vous y allez quand même ! En Europe, on adore amputer nos visions ! L’attitude européenne est de dire « tu exagères ! Arrête ! Tu ne pourras jamais… » Il suffit de regarder l’interview des cadres d’Arianespace, cinq ans avant qu’Elon Musk réussisse avec SpaceX, qui répondaient que si c’était si facile, ils l’auraient déjà fait…
Elon Musk a surtout bien profité de la commande publique américaine pour éviter de voir ses projets capoter… Tout à fait. La Nasa a compris qu’il valait mieux sous-traiter à un fou et un génie. Même s’il se plante dix fois, ça sera toujours moins cher que si j’essayais moimême. La dernière fusée Ariane qui soit partie, je ne sais même plus quand c’était. Ça paraît si loin… Nous sommes pris dans cet engrenage de fatalisme, de négativisme… Nous sommes tous un peu râleurs en Europe. Ça nous fait plaisir de râler. Pour réussir en Europe, si vous êtes un entrepreneur français, votre marché est d’abord la France, puis ailleurs, peut-être. Un Américain a tout de suite accès à 450 millions de consommateurs. La possibilité d’éclore très vite est moindre.
Dans le marché, qu’est-ce que vous regardez avec attention, vous qui voyez passer des milliers de projets ?
Il y a trois grands sujets du futur. Un, c’est la santé. C’est celui qui offre le plus d’opportunités, d’abord financières et ensuite de faire du bien. Nous essayons toujours chez Mangrove de trouver cet équilibre. La population vieillit. Les Américains dépensent 18 % de leur PIB dans la santé alors que les résultats sont assez décevants. En Europe, c’est autour de 12 %, le pourcentage diminue quand on va vers l’Est. Je
Conversation Mark Tluszczne sais pas comment les États qui sont déjà au bord du gouffre financier vont pouvoir continuer à donner aux Européens ou aux Américains le luxe que nous avons aujourd’hui. Même ce luxe est une expérience assez vieillotte. Je suis malade à la maison. Je dois prendre rendez-vous. Je me pointe dans une salle où attendent 15 autres malades. J’attends deux heures parce que ce n’est jamais très ponctuel. Le médecin va me voir, j’aurai droit à trois minutes. Et je vais devoir aller à la pharmacie en face. Cette expérience utilisateur n’a pas changé depuis 200 ans, ce qui paraît complètement ridicule. Pourtant, la technologie s’y prête très bien. Que fait un médecin ? Il apprend beaucoup de choses, il répète beaucoup, il mémorise. Il cherche quand vous venez le voir. Cette logique se prête très bien à une machine. Chez K Health, pour 45 maladies, vous avez la possibilité d’être diagnostiqué par la machine, d’avoir un médicament, de revenir nous voir… Dans une boucle où il n’y a plus d’humain. Aujourd’hui, la première chose dont se plaignent les médecins est qu’ils n’ont plus de temps à accorder aux malades. En Europe, on adore aller voir le médecin. Cinq fois par an. Il y a peut-être un petit peu de vieux que ça arrange, parce que ça les occupe un peu. La technologie va exploser. Certains médecins vont s’y opposer. D’autres voudront voir un humain. Les médecins ne sont pas infaillibles. Aux États-Unis, 7 % des diagnostics des urgences ne sont pas corrects et mènent directement à 300.000 morts. L’IA a un rôle énorme à jouer, et les États en ont besoin, même si cela va bousculer tous les intérêts du système existant, médecins, pharmaciens, assureurs…
Off the record
Votre dernier film
Le Tableau volé, de Pascal Bonitzer avec Alex Lutz et Léa Drucker.
Votre dernier livre
Dune. Ça a eu tellement de succès au cinéma que j’ai eu envie de lire ces 3.000 pages.
Votre dernière exposition
La fondation
Dubuffet à Paris, qui propose une triple exposition pour son 50e anniversaire.
Quid de la protection des données personnelles et des biais liés aux jeux de données « régionales » avec lesquels on développe des technologies ? Il n’y a grosso modo que 5 % de différence dans les maladies, selon les communautés.
Ces modèles IA doivent prendre cela en compte au moment d’utiliser des données. Mais c’est surtout le traitement qui va être différent. Certains ne vont pas être traités sur la même chose par le même traitement. Les meilleures boîtes au monde considèrent déjà cela. Sur les données personnelles… J’ai toutes mes données bancaires sur mon smartphone. Si j’ai ça, avoir mes données de santé ne me dérange pas. Chacun sa façon de voir les choses. Il est évident que sur ces applications, la sécurité devient un enjeu majeur pour toute entreprise. Il y aura toujours des attaques, toujours des voleurs. Il faut simplement une couche de réglementation pour dire aux boîtes que si elles s’engagent dans ce secteur-là, ce sujet sera très important. Mais de loin, l’IA va améliorer nos vies. 25 % des Américains n’ont pas de couverture médicale et une visite de médecin coûte 150 dollars. Pour eux, avoir une application qui leur dit quoi faire ou leur demande 10 dollars pour parler à un médecin est une amélioration significative.
D’accord, il y a le diagnostic, mais on parle aussi beaucoup de la découverte de nouveaux médicaments ou de l’imagerie ? Oui, si un médecin passe à côté d’une petite fracture au pied, parce qu’il n’est pas très expérimenté, de garde un dimanche dans une salle de garde pleine. L’IA va pouvoir la détecter. Tous les métiers de la santé, tous, vont être touchés. La première niche était celle du diagnostic généralisé. Sur le médicament, ça va accélérer l’invention… mais c’est plu-
« L’Europe se positionne sur la réglementation parce que c’est le domaine le plus facile sur lequel se positionner !
tôt la puissance de calcul qui va nous aider à faire ça. Pour l’instant, je n’ai pas vu de preuve que l’IA est assez avancée pour tester des thèses. C’est assez simpliste. Prédire les prochains mots… Oui, le patron de Moderna et les autres utilisent le machine learning…
Après la santé, quels sont les deux autres domaines ?
La robotique. Les LLM favorisent la discussion avec les machines, avec les processeurs que Nvidia et les autres ont déjà. Nous allons voir une émergence incroyable de robotique. Les gens se font toujours l’idée qu’ils auront à la maison le robot qui va faire leur ménage. Ce sera un des derniers, parce que faire le ménage est une tâche complexe. Ce sera une grande opportunité européenne : comment rendre notre industrie à nouveau compétitive. Je suis aussi au board d’une société pharmaceutique qui produit 2 % du paracétamol mondial. Des Espagnols. Ils ont été parmi les premiers à ramener la production des médicaments en Europe. Le Covid – c’est à mettre au crédit de nos politiques – a permis de comprendre qu’il était temps, sur des secteurs stratégiques comme la pharmacie, qu’il fallait ramener tout ça en Europe, sans beaucoup d’humains qui y travaillent.
Là encore, c’est une opportunité de façade, non ? Qui détient
Mark Tluszcz et les fondateurs de l’espagnole Galenicum.
les matériaux rares ou de base pour produire les médicaments ou toute une série de technologies ? La Chine et l’Afrique. Ça, on ne peut pas changer.
Six licornes d’hier et d’aujourd’hui
K Health
Fondée en 2016, K Health est une entreprise américaine de télémédecine fournissant des soins et des insights médicaux personnalisés grâce à l’IA.
Skype
Lancée en 2003 en Estonie, Skype est une application de télécommunications spécialisée dans les appels vidéo et vocaux. Elle a été vendue à Ebay en 2005.
Flo
Établie en 2015, Flo est une application biélorusse de santé axée sur le suivi des cycles menstruels et la santé des femmes.
Wix
Fondée en 2006, Wix est une entreprise israélienne offrant une plateforme cloud pour le développement et l’hébergement de sites web.
The Bank of London Fondée en 2021, The Bank of London est une banque britannique spécialisée dans les services de compensation et les transactions bancaires mondiales.
WalkMe
Établie en 2011, WalkMe est une plateforme israélienne d’adoption numérique qui simplifie l’expérience utilisateur avec des guides interactifs à l’écran. Elle a été vendue 1,5 milliard de dollars à SAP le 5 juin 2024.
On ne peut pas changer pour longtemps. Non. Les ingrédients nécessaires pour les médicaments viennent de l’Inde ou de la Chine. Mais la robotisation va aider énormément. Quand on a ramené la production de l’Inde vers l’Europe, les différences de salaires étaient de 20 à 25 % seulement. Ça ne justifiait plus nécessairement le risque logistique, de devoir gérer le transport de votre produit fabriqué là-bas, le temps, la durée, les risques… Quand c’était 45 %, ça faisait du sens. Là, ce n’est plus si sûr. Moi, je pense à la robotique chez moi. D’ici cinq ans, ce sera normal, plutôt que d’avoir une réceptionniste, d’avoir un robot.
Une génération ou deux a encore grandi avec les années 1960-1970. Avec la science-fiction et ses scénarios très noirs… Bien sûr. Mais c’est vrai pour tout. D’une génération à l’autre, les réticences changent. Nous avons investi dans Flo, une application leader mondiale qui aide les femmes à gérer leur cycle menstruel. Ça les aide à tomber enceinte. Ma femme a trouvé cela complètement ridicule quand je lui en ai parlé. Qui voudrait ça ? Aujourd’hui, cette boîte compte 65 millions de femmes qui l’utilisent tous les mois, elle fait 250 millions d’euros de chiffre d’affaires grâce à un abonnement mensuel. Pourquoi ? Parce que les femmes de 18 à 25 ans ont grandi avec l’ère des apps et ça leur paraît tout à fait logique
d’avoir une app pour gérer ça. Il y a toujours des freins à l’adoption. En 2002, quand l’internet banking a commencé à émerger, tout le monde disait que c’était trop compliqué, qu’on préférait aller voir son agence où l’on connaissait X ou Y… Aujourd’hui, ça n’existe plus. En très peu de temps, on change les mœurs, les habitudes, mais oui, les gens vont râler.
Le troisième secteur dont vous parliez est le secteur de la défense ?
Pendant très longtemps, il a été le domaine d’investisseurs spécialisés. Nous sommes passés dans une période agressive. Ça ne fait qu’inciter les investisseurs à se dire que les acheteurs du futur seront le complexe militaire industriel. Nous n’aimons pas ce secteur mais les investisseurs nous demandent. Les investissements vont surtout dans les drones et la robotique.
À Vivatech, Elon Musk a dessiné un monde sans job dans une société « de loisirs ». C’est de la provocation ?
De la science-fiction ?
Évidemment, 50 % de ce que dit Elon est de la provocation. Ce qu’il veut surtout dire, c’est que l’arrivée de l’intelligence artificielle nous responsabilise à réfléchir comment notre société va changer. Dans le contexte local, le métier principal, dans le secteur bancaire, est un métier de compliance pour satisfaire la CSSF. Si la technologie est capable de diagnostiquer quand vous êtes malade, elle saura faire ça assez vite. Nous aurons prochainement beaucoup de pertes d’emplois. Et ce sera valable pour le secteur bancaire comme pour le secteur de l’administration publique. L’appel de Musk est un appel à se préparer au changement, ça sera un tsunami.
Fintech
Innovation, Dealing With Regulation Through The Energy And Skills Of VC Nexus2050, Main Stage, 27 juin, 14:30
Fireside Chat: Mark Tluszcz et Norbert BeckerWAGNER AI Solutions, innovation dans le bâtiment
Augmenter l’efficacité, réduire les coûts, préserver les valeurs.
Solutions innovantes pour les bâtiments intelligents et l’optimisation énergétique grâce à l’intelligence artificielle.
Optimisation énergétique avec les solutions WAGNER AI et l’intelligence artificielle.
Dans un monde technologique en constante évolution, WAGNERTECH a franchi une étape importante en lançant sa nouvelle branche « WAGNER AI Solutions ». Ce nouveau département se concentre sur l’intégration des technologies des bâtiments intelligents et l’optimisation de la consommation énergétique grâce à l’intelligence artificielle (IA).
WAGNER AI Solutions vise à augmenter l’efficacité et la durabilité des bâtiments modernes. En collaborant avec le renommé fabricant allemand de logiciels pour bâtiments AEDIFION, l’entreprise peut s’appuyer sur un partenariat solide qui allie le meilleur des deux mondes – l’innovation technologique et l’application pratique.
En avril 2023, nous avons lancé le premier projet pilote. L’objectif de ce projet était d’optimiser l’efficacité énergétique d’un grand immeuble de bureaux dans le sud du Luxembourg. Grâce à l’utilisation d’algorithmes d’IA
avancés et de systèmes de contrôle intelligents, des résultats impressionnants ont été obtenus : une économie de plus de 18 % de la consommation d’énergie. Ce résultat montre l’énorme potentiel des technologies d’IA dans le domaine de la gestion des bâtiments.
Compte tenu du succès, le projet pilote a récemment été prolongé de trois ans supplémentaires. Pendant cette période, les systèmes seront affinés et implémentés dans d’autres bâtiments. « Nous sommes ravis des résultats de notre premier projet et voyons un grand potentiel pour l’avenir. Cette prolongation de trois ans nous permet de continuer à développer nos technologies et de rendre encore plus de bâtiments écoénergétiques », a déclaré Pedro Oliveira, Managing Partner de WAGNERTECH.
Les solutions logicielles spécialisées d’AEDIFION pour la gestion des bâtiments complètent parfaitement les compétences de WAGNER AI Solutions. Ensemble, les deux entreprises travaillent à révolutionner l’intégration des systèmes de gestion de l’énergie et à contribuer de manière significative à la réduction de l’empreinte carbone des bâtiments.
Avec la création de WAGNER AI Solutions, nous marquons un engagement fort en faveur de l’innovation et de la durabilité. Compte tenu des défis mondiaux actuels dans les domaines de l’énergie et de l’environnement, notre travail représente une étape importante vers un avenir plus durable.
WAGNER AI SOLUTIONS contact@wagneraisolutions.lu +352 84 92 03 1 www.wagneraisolutions.lu
IA : une démarche itérative à privilégier
L’Intelligence Artificielle est aujourd’hui une réalité pour les services financiers. Si sa valeur ajoutée est démontrée, le contrôle de la donnée et la maîtrise du modèle sont cruciaux. En particulier pour industrialiser la solution à l’échelle d’une banque ou d’une compagnie d’assurances. Une démarche rendue possible grâce à l’aide d’entreprises expertes telles que CGI.
Le recours à l’IA ne cesse de se répandre, y compris dans les services financiers. Plusieurs cas d’usage récurrents existent dans ce secteur, comme l’analyse et la synthèse client. « L’IA générative est le principal vecteur de collecte de la donnée non structurée et est capable de croiser cette dernière avec de la donnée structurée pour ensuite la synthétiser. Cela permet au conseiller de définir la meilleure action à réaliser grâce au contexte prérenseigné », explique Gregory Chouraqui, Directeur Conseil Expert chez CGI. Un deuxième cas d’usage concerne l’offre hyper personnalisée. Chargée de croiser les données, l’IA permet de fournir au client les services et offres les plus contextualisés à sa situation en recourant aux vecteurs marketing. L’IA assiste aussi le conseiller pour effectuer des recommandations. L’échéance d’un contrat est par exemple l’occasion d’orienter le client vers de nouvelles propositions à forte valeur. Enfin, les cas d’usages les plus récurrents sont disponibles en self care. Un espace client dans lequel l’utilisateur est de plus en plus autonome pour introduire des réclamations, des demandes de souscription ou déclarations de sinistre.
Gregory Chouraqui, Directeur Conseil Expert chez CGI. PhotoDans ce type de situation, l’IA permet de pousser plus loin l’assistance. « La plupart de ces cas d’usage peuvent être complétés avec de l’automatisation des process. Il est possible d’imaginer de petites tâches plus ou moins complexes découlant d’une assistance par l’IA. Cette dernière va donc plus loin que le traitement de la donnée, elle agit. »
Garantir la bonne gestion de la donnée Au sein des services financiers, l’aspect réglementaire prime. L’IA est très intime avec la data. Le contrôle de cette dernière est donc clé. « La donnée est la matière première d’un point de vue numérique et interroge. Quelles données doit-on collecter avec l’IA ? Certaines sont sensibles. Faut-il dès lors les enregistrer ? Dans un service financier, la donnée est très souvent anonymisée avant d’être envoyée dans un modèle IA pour garantir le maintien de sa sensibilité et sa criticité, mais aussi sa sécurité .» Qu’en est-il de la conservation de ces données sensibles? Certains garantissent la localisation des données en Europe. Il est aussi possible de crypter les flux de transfert et localiser le processing dans une zone sécurisée comme le Cloud ou sur site. Quant au choix du modèle, il est important de s’assurer que le modèle sélection est performant, éthique et responsable car la consommation d’énergie et l’empreinte carbone des modèles n’est pas neutre.
Un second point d’attention est la maîtrise de l’architecture. « Dans ce secteur, l’approche adoptée vise à privilégier une architecture en interne et à héberger soi-même sa solution IA. Les services financiers désirent une maîtrise totale pour garantir le contrôle et la conformité du modèle. » Aujourd’hui, l’approche LLM (Large Language Model) se standardise et peut être optimisée dans le contexte client par des experts tels que CGI. Elle comprend notamment l’intégration logicielle avec le RAG (génération augmentée de récupération) qui permet de référencer les données de l’entreprise. Pour certaines familles d’usagers, une combinaison de SLM (Small Language Model) est vivement recommandée.
«
L’IA est le principal vecteur de collecte de la donnée non structurée. »Gregory Chouraqui Directeur Conseil Expert chez CGI
Faciliter l’IA à grande échelle
Industrialiser ces solutions à l’échelle d’une banque ou d’une compagnie d’assurances implique tout d’abord de démystifier l’IA. « Une phase d’acculturation est nécessaire, car les modèles publics ne sont pas aussi adaptables au monde de la banque ou de l’assurance. Chaque entreprise dispose de son corpus documentaire interne et manipule des concepts et verbatims qui lui sont propres. » Il faut ensuite penser grand et démarrer petit. Après avoir imaginé un large panel de possibilités, il est important de choisir le cas d’usage avec le plus fort retour sur investissement. Une fois le périmètre restreint, une opération d’adéquation permet de réaliser un proof of concept qui devra être validé. L’opération est finalement réitérée pour élargir progressivement le spectre d’application dans le cadre d’une démarche itérative. L’IA s’entretient. C’est pourquoi les métiers et l’IT doivent veiller à l’amélioration continue des cas d’usage dans une approche IAOps. Pour chacune de ces étapes, CGI prodigue ses conseils. « Chaque entreprise dispose de son corpus documentaire interne et manipule des concepts et verbatims qui lui sont propres. »
POUR EN SAVOIR PLUS, RENDEZVOUS SUR WWW.CGI.COM/ LUXEMBOURG/FR-FR
CAS D’USAGE DE L’IA DANS LES SERVICES FINANCIERS
Analyse et synthèse client : Grâce aux données non structurées qu’elle croise avec des données structurées, l’IA aide le conseiller à proposer la meilleure offre ou la meilleure discussion.
Hyperpersonnalisation de l’offre :
En croisant les données, l’IA offre la possibilité de suggérer au client les services et produits les plus adaptés au travers de vecteurs marketing.
Rappel et recommandations : L’IA assiste le conseiller dans les procédures de relance et de rappel auprès du client et permet au professionnel de diriger le client vers des services à plus forte valeur.
« Self-care » du client : Dans son espace client, le client devient de plus en plus autonome et bénéficie grâce à l’IA d’une assistance complète en cas de réclamation ou de déclaration de sinistre.
« Nous voulons remplacer les banques traditionnelles »
Le cofondateur de la néobanque N26, Maximilian Tayenthal, espère que 2024 sera l’année où la néobanque deviendra – et restera – rentable. Comme un bon augure, la BaFin vient de lever les restrictions imposées en termes de collecte de clients pour cause de politique anti-blanchiment défectueuse.
« La seule chose que nous ayons en commun avec les banques traditionnelles, c’est la réglementation », s’amuse Maximilian Tayenthal.
Pour un client, pourquoi choisir une néobanque comme la vôtre plutôt qu’une banque « classique » ?
Cette question renvoie à la question de savoir quels sont les avantages concurrentiels de N26 par rapport aux autres banques traditionnelles. Il y en a plusieurs. Je citerais en premier l’expérience utilisateur. Un nombre croissant de clients ne se rendent plus dans les agences bancaires. On peut discuter sur le fait de savoir si cela concerne 50 %, 60 % ou 80 % des clients. Le fait est que cette proportion est sans l’ombre d’un doute en augmentation. Tout comme augmente le nombre de clients attirés par l’aspect et la convivialité des produits en ligne et mobiles.
Ce qui compte, pour les clients des banques aujourd’hui, c’est moins la densité du réseau d’agences ou l’amabilité des employés que l’aspect et la convivialité des services en ligne et des services mobiles. Depuis le début, N26 s’est fait comme spécialité d’offrir à l’utilisateur la meilleure expérience numérique possible.
Maintenir un réseau d’agences bancaires a un coût, d’autant plus élevé que les clients ne s’y rendent pas. Un modèle d’entreprise sans agences permet de réduire ces coûts. Nos technologies informatiques beaucoup plus modernes que celles de nos concurrents permettent également de réduire les coûts. Nous ne dépendons pas de systèmes informatiques bancaires centraux vieux de 40 ans.
Nous utilisons les technologies les plus récentes. Ce sont des économies d’échelle que nous pouvons répercuter sur nos clients. Je pense que c’est l’ensemble de ces éléments qui fait que la plupart des consommateurs s’adressent à nous. Notre modèle d’entreprise est entièrement numérique, tout comme l’état d’esprit de nos clients.
La seule chose que nous ayons en commun avec les banques traditionnelles, c’est la réglementation. Le cadre réglementaire est identique. Venir chez nous n’est pas plus risqué que de s’adresser à une banque traditionnelle.
Ce business model est largement partagé par vos concurrents. Pourquoi s’adresser à vous plutôt qu’à l’un de ceux-ci ?
Conversation Maximilian Tayenthal
Le marché des néobanques est fragmenté comme aucun autre marché à ma connaissance. Il y a des banques françaises pour les clients français, des banques allemandes pour les clients allemands, des banques italiennes pour les clients italiens, etc.
Nous sommes les seuls à nous appuyer sur une seule plateforme informatique ainsi que sur une licence bancaire unique nous permettant de servir une clientèle dans toute l’Europe. Offrir un produit commun sur le marché européen permet de réaliser d’importantes économies d’échelle. Il est évident que si vous êtes actif sur 25 marchés, votre clientèle potentielle est plus importante.
À la question de savoir ce qui nous différencie de nos concurrents, je pense que c’est le fait que nous soyons l’un des rares acteurs à vouloir offrir un service bancaire complet. Par exemple, nous offrons un service de change dont les coûts pour le client sont parmi les plus bas du marché. Les paiements à l’étranger sont gratuits et illimités. Nous voulons vraiment remplacer les banques traditionnelles. Et en fin de compte, le client choisira l’acteur qui aura lancé la suite de services la plus pertinente et l’offre utilisateur la plus agréable. Nos clients nous font confiance. Sur les marchés où nous sommes implantés, nous sommes soit le numéro un, soit l’un des acteurs parmi les plus grands.
Quelles sont les limites d’une banque virtuelle sans contact humain en termes de relations avec la clientèle ?
Traditionnellement, les banques physiques prétendent que leurs réseaux de succursales les aident à connaître leurs clients. Chaque fois que ceux-ci se rendent dans une agence, la banque peut leur proposer des produits supplémentaires censés correspondre à leurs besoins. Mais le client normal, de nos jours, se rend en agence deux à trois fois par an au maximum. Finalement, les banques traditionnelles ont beaucoup moins de points de contact que nous.
Nos clients ouvrent en moyenne leurs applications mobiles cinq fois par semaine et se rendent sur notre site au moins une fois durant ce laps de temps. Chacune de ces occasions constitue un point de contact. À chaque fois, nous apprenons quelque
CURRICULUM VITÆ
Maximilian Tayenthal est cofondateur, co-CEO et COO de N26 AG, et managing director de N26 Bank AG. Avec son partenaire et ami Valentin Stalf, il a créé l’une des banques mobiles à la croissance la plus rapide au monde.
Vision
Leur vision est de créer une banque que 100 millions de personnes dans le monde aimeraient utiliser, « en leur donnant le pouvoir d’effectuer leurs opérations bancaires comme ils l’entendent ». Maximilian Tayenthal a également été directeur financier de The Mobile Bank avant de devenir codirecteur général aux côtés de son cofondateur. Depuis 2022, il est également directeur de l’exploitation de N26.
Formation économique
Auparavant, il a occupé divers postes de consultant et de financier dans des sociétés de services professionnels, notamment CMS et Booz & Company. Il est titulaire d’une licence et d’une maîtrise en économie et en administration des affaires de l’université de Vienne. Il est par ailleurs titulaire d’une maîtrise en économie de la Communauté des écoles européennes de management, ainsi que d’une licence en droit de l’université de Vienne.
« Le KYC est un sujet auquel je consacre beaucoup de mon temps. »
chose de nos clients, nous pouvons alors interagir avec eux et leur proposer des produits et services supplémentaires. Le tout d’une manière très efficace.
La disponibilité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 est quelque chose de très important pour les gens. Les banques ont traditionnellement des heures d’ouverture assez courtes… Si nos clients ont besoin de quelque chose en particulier, notre service clientèle est rapidement accessible.
Bien sûr, on dit souvent que le meilleur service clientèle est l’absence de service clientèle. Pourquoi ?
DANS LE COLLIMATEUR DE LA BAFIN
Parce qu’en général, les clients ne vous appellent pas pour vous remercier de la grande qualité du produit que vous fournissez ou pour vous dire qu’ils ont reçu un excellent service, mais parce qu’ils ont un problème à résoudre.
Après deux années sous surveillance et autant d’amendes –4,25 millions d’euros en juillet 2023 et 9,2 millions en mai dernier –, l’Autorité fédérale de surveillance financière (BaFin) a annoncé la levée complète des restrictions de croissance pour N26 à partir du 1er juin. Jusqu’ici, N26 ne pouvait accueillir qu’un maximum de 60.000 nouveaux clients par mois.
Et même si le problème est résolu de manière efficace et rapide, la satisfaction du client sera toujours inférieure à ce qu’elle aurait été si l’interaction avec le service client n’avait pas été nécessaire. De ce point de vue, le fait d’avoir le moins possible de points de contact humain avec les clients est en fait positif. Le point de contact est un KPI (Key Performance Indicator ) très important pour nous.
Quelles sont les limites d’une banque virtuelle dans ses relations avec le régulateur ? Je fais ici référence aux amendes et aux restrictions de croissance imposées jusqu’au 1er juin par la BaFin, le régulateur allemand. Comment mettre en œuvre efficacement les mesures KYC
lorsque l’on n’a pas de contact physique avec ses clients ?
Tout d’abord, il faut dire que ce n’est ni un avantage ni un inconvénient d’être une banque en ligne. Les règles du jeu s’appliquent à tous de la même manière. Ce qui, je pense, est tout à fait normal. La réglementation en vigueur pour tous les acteurs du monde bancaire est très complexe. Nous ne voyons pas cela comme un handicap, mais plutôt comme un défi à relever, celui de fournir aux utilisateurs la meilleure expérience numérique possible et d’assurer l’évolution constante de notre produit dans un environnement hautement réglementaire très évolutif tout en maintenant notre culture de start-up.
Pour ce qui est du KYC, c’est un sujet auquel je consacre beaucoup de mon temps. En Allemagne, les exigences en matière de vérification physique sont extrêmement poussées et les procédures sont pointues et détaillées au plus haut point.
Nous avons du personnel, aidé par des logiciels, qui consacre ses journées à vérifier les documents fournis en recoupant toutes les données dont il dispose. Si les mêmes règles s’appliquent pour tous les acteurs, physiques ou virtuels, nous nous distinguons par notre utilisation de la technologie. Nous avons développé et utilisons des systèmes d’apprentissages automatiques pour prévenir les fraudes et les crimes. La technologie – et je pense que cela est très important – permet d’avoir une compréhension très claire du profil de risque de votre client.
Grâce à notre expérience passée, nous utilisons l’apprentissage automatique pour déterminer à ce moment-là quelle est la probabilité que le client devienne un « criminel » et ouvre un compte dans une intention criminelle. Ce que je veux dire, c’est qu’il est possible d’identifier un groupe de clients qui a environ 100 fois plus de
chances de devenir un « utilisateur de nos services à des fins criminelles », comme nous l’appelons. Nous avons donc un degré de prévisibilité très élevé, ce qui nous permet d’affiner la surveillance des transactions. Et, si le profil du client ne correspond pas ou plus à notre profil de risque, de terminer notre relation d’affaires.
Toutes les banques peuvent agir de la sorte. Pour ma part, lorsque l’on parle conformité en matière de prévention de blanchiment d’argent, je ne pense pas que ce soit l’interaction physique qui soit la plus importante. Ce qui implique d’avoir un système informatique solide. Solide et évolutif, car les fraudeurs commencent également à utiliser l’IA pour générer de faux profils. Face à ce risque, il est important de toujours rester à jour.
Votre objectif est de devenir rentable d’ici 2024. Comment comptez-vous y parvenir ? Quelles seront les sources de votre rentabilité ?
Nous voulons être rentables au second semestre 2024 et le rester pour les années à venir. J’ai lancé l’activité en 2013, et devenir rentable est une étape tout aussi excitante que l’ont été l’obtention de notre première licence bancaire ou notre expansion en dehors de l’Allemagne. Quand on parle rentabilité, la première des choses est d’examiner sa base de coûts. Les coûts informatiques sont une grande composante de nos coûts, et je pense que nous les maîtrisons de la meilleure des manières qui soit. Comme tous nos autres coûts. Notre siège n’a rien à voir avec celui d’une grande banque, il est adapté à notre activité et à notre esprit de start-up.
Ensuite, et c’est très important, nous acquérons nos clients à un coût bien moindre que n’importe qui d’autre. La majorité de nos clients vient à nous sur recommandation.
Nous sommes extrêmement passionnés par le service que nous élaborons et nous investissons beaucoup de ressources dans sa construction. Chaque investissement dans le service est en fait un investissement dans le client.
Comment monétiser le client ? Notre rentabilité ne passera pas par la facturation de frais aux clients. Le compte bancaire est gratuit, et dessus se greffent des services comme les cartes premium, un produit d’épargne et, pour le Luxembourg, un service de cryptomonnaies.
Nous sommes actuellement en train de déployer un produit de courtage. En fait, nous nous inspirons des usages de nos services par nos clients pour étoffer notre offre.
Vous venez de relancer la « guerre » de la rémunération des dépôts. Est-ce un élément-clé de votre stratégie ?
Rémunérer les dépôts nous amène de nouveaux clients. Et au-delà de l’aspect concurrentiel, nous pensons que c’est quelque chose de juste. Pendant de nombreuses années, c’était un fardeau d’avoir trop de dépôts de la part de ses clients. Aujourd’hui, l’environnement des taux d’intérêt change : nous gagnons de l’argent avec les intérêts et nous le partageons avec nos clients.
Je pense qu’il est toujours important que les clients se sentent à l’aise et qu’ils aient une bonne expérience utilisateur. Et cela
« Nous acquérons nos clients à un coût bien moindre que n’importe qui d’autre.
La majorité de nos clients vient à nous sur recommandation. »
LES GRANDS NOMS
Les premières néobanques apparaissent vers 2010. Avec une promesse : révolutionner le monde bancaire en surfant sur la vague des téléphones mobiles.
Revolut (RoyaumeUni), lancée en 2015, est la plus grande néobanque d’Europe avec 30 millions de clients revendiqués, offrant des services tels que des comptes personnels avec IBAN local, des cartes de débit, des opérations de change et des produits d’investissement.
N26 est une néobanque allemande dont le siège se trouve à Berlin. Fondée en 2013 par l’incubateur Rocket Internet, elle opère actuellement dans divers États membres de l’UE qui sont membres de l’espace SEPA.
rend notre offre encore plus compétitive. Il n’y a absolument aucune justification pour que les consommateurs restent dans les banques traditionnelles qui ne paient pas d’intérêts ou des intérêts très bas.
Les activités de crédits hypothécaires ne permettent-elles pas aux banques de faire face à cette concurrence ?
Je ne pense pas qu’une activité de crédit hypothécaire soit une attente importante pour notre public cible. Nous avons une telle offre déployée aux Pays-Bas et que nous pourrions étendre à d’autres marchés. Mais un tel produit ne suscite pas une forte activité de la part des clients. Une fois un tel prêt souscrit, les interactions sont extrêmement limitées. Les interactions avec nos clients sont, pour nous, un critère essentiel. Et cette activité a un énorme impact sur les bilans des entreprises. Notre politique est de garder notre bilan à un niveau raisonnable. L’immobilier n’est pas une priorité. Nous restons fidèles à notre politique qui est de déve -
Entreprise française créée à Lyon, Sogexia a établi son siège social à Luxembourg après le Brexit.
La société est active dans 26 pays européens. Sogexia a lancé son premier compte de paiement 100 % numérique pour particuliers et entreprises en 2016.
Everest a été fondée en 2015. SnapSwap International S.A., qui commercialise Everest, est titulaire d’une licence de monnaie électronique au Luxembourg. Régulée par la CSSF et membre de l’ABBL, Everest vise la clientèle des PME.
lopper nos activités en fonction des demandes et des attentes des clients.
Combien de clients avez-vous au Luxembourg aujourd’hui, et quels sont vos objectifs au Grand-Duché ?
Pour des raisons de concurrence, nous ne communiquons pas le nombre de nos clients par marché. Ce que je peux vous dire, c’est que, pour nous, le marché luxembourgeois est un marché porteur d’opportunités et de croissance. Avec notre offre crypto et nos taux d’épargne très compétitifs – jusqu’à 4 % –, ils peuvent nous placer en tête du marché. Le retrait d’ING Luxembourg de l’activité de banque de détail est une occasion d’accroître notre part de marché au Luxembourg.
LE FAIT RIGOLO
En 2013, Maximilian Tayenthal et Valentin Stalf voulaient simplement créer une carte prépayée pour ados.
Nickel est un partenariat entre BNP Paribas (95 %) et la Confédération des buralistes (5 %). L’idée est de pouvoir ouvrir un compte bancaire –en réalité un compte de paiement – chez un buraliste, sans condition de revenus.
Fireside Chat: Maximilian Tayenthal et Laurent Hengesch
The Success-Story N26, learnings of founding one of Europe’s leading Neobanks Nexus2050, Main Stage, 26 juin, 16h
Intelligence artificielle, impacts bien réels
À l’heure où l’intelligence artificielle prend une place prépondérante dans nos sociétés, prendre un peu de recul sur cette frénésie permet de se concentrer sur ses bienfaits.
Non, l’innovation n’est pas un long fleuve tranquille. Et il peut s’écouler du temps entre une découverte disruptive et son adoption par le marché. Inventé en 1947, le transistor n’a commencé à être déployé à grande échelle qu’une dizaine d’années plus tard, une fois que le marché était prêt à l’accueillir. Plus loin dans le temps, le caoutchouc vulcanisé, découvert par Charles Goodyear en 1839, n’a trouvé son application commerciale qu’après de nombreux ajustements et expérimentations. Avoir à disposition une technologie révolutionnaire, c’est bien. Savoir quel usage en faire, c’est toujours mieux.
Ralf Hustadt, Special Advisor –Digitalisation, Data Economy and Gaia x chez Luxinnovation.La situation que nous connaissons avec l’intelligence artificielle est, à bien des égards, similaire. Ce n’est pas, en soi, une matière nouvelle, puisque ses fondements remontent aux années 50, avec près de 340 000 inventions brevetées et plus de 1,6 million d’articles scientifiques publiés depuis. Mais plus de la moitié de toutes ces inventions ont été publiées ces 10 dernières années, témoignant d’une accélération spectaculaire.
Cette démocratisation de l’IA résulte de la convergence de plusieurs facteurs : la puissance de calcul exponentielle des processeurs, la disponibilité massive de données d’entraînement et l’accessibilité croissante des algorithmes et frameworks d’IA. Ainsi, des
modèles d’IA générative ultra-performants – comme les GPT, Generative Pre-trained Transformers – sont désormais à portée de clic, ouvrant la voie à une myriade d’applications innovantes dans tous les secteurs. Une fois encore, cette innovation de rupture émerge grâce à la rencontre entre une technologie mature et un écosystème prêt à l’accueillir.
UNE NOUVELLE VAGUE D’OPPORTUNITÉS
Remontons encore plus loin dans le temps… Lorsque la voiture est apparue pour la première fois, beaucoup craignaient qu’elle n’anéantisse les emplois liés aux chevaux et aux charrettes. Ce fut le cas, au détriment des forgerons, des palefreniers ou des charrons. Mais en même temps, de nouveaux métiers ont émergé, et massivement : mécaniciens, vendeurs de voitures, d’équipements ou d’infrastructures routières, de lieux de stationnement… Parallèlement, les trains ont remplacé le travail éreintant des conducteurs de chariots, mais ont créé un secteur ferroviaire florissant. Le monde s’est adapté et a prospéré.
Cela ne veut pas dire que la transition a été facile. Au début du XIXe siècle, les luddites, ces artisans ouvriers qualifiés des industries textiles en Angleterre, inventaient le « sabotage », en jetant leurs sabots dans les machines pour les casser. La résistance au changement est une tradition intemporelle, mais elle néglige souvent la vue d’ensemble.
Tout comme la mécanisation a finalement amélioré les niveaux de vie, l’IA promet assurément une nouvelle vague
d’opportunités. Bien sûr, elle va profondément transformer de nombreux métiers, sans pour autant les faire disparaître. L’exemple des traducteurs professionnels est révélateur : même si les modèles de traduction neuronale atteignent des niveaux de performance inédits, ils ne remplaceront pas pour autant les traducteurs humains. La nature de leur travail, en revanche, va devoir évoluer, en transférant la valeur ajoutée vers la post-édition, l’adaptation culturelle et la gestion de projets de traduction : autant de tâches difficilement automatisables.
UNE MUTATION DES MÉTIERS INTELLECTUELS
La récente annonce de l’acquisition par le groupe PwC de 100 000 licences de ChatGPT Entreprise est une autre illustration de cette mutation des métiers intellectuels. L’idée n’est évidemment pas de remplacer les consultants, mais d’augmenter leur productivité en automatisant la génération de premiers jets de livrables (présentations, rapports, modèles financiers) et en facilitant la veille stratégique et l’analyse de données non structurées. Lesdits consultants pourront ainsi se focaliser sur des tâches à plus haute valeur ajoutée comme la créativité, le jugement critique et l’interaction client.
Les applications de l’IA pour transformer et améliorer les tâches des collaborateurs se multiplient. Le secteur des ressources humaines, par exemple, n’en manque pas : automatisation de tâches répétitives et chronophages dans le processus de recrutement (le tri des CV, la planification des entretiens…) ; personnalisation de programmes de formation pour les employés, en identifiant les compétences à développer et en proposant des parcours de formation adaptés ; mise en œuvre d’assistants virtuels permettant de gérer les demandes des collaborateurs et fournir des réponses rapides à leurs questions RH ; automatisation de la rédaction de documents RH (offres d’emploi, comptes rendus d’entretien, communications internes…) ; optimisation des processus internes en analysant les données de l’entreprise pour faire des prévisions utiles, développer la diversité et stimuler la productivité ; utilisation de chatbots pour répondre aux questions fréquentes des clients, libérant ainsi les agents du service dédié pour qu’ils puissent se concentrer sur des problèmes plus complexes et offrir un service plus personnalisé.
UNE LOCOMOTIVE DES TEMPS MODERNES
Derrière ces exemples – la liste est loin d’être exhaustive – se profile un nouveau paradigme : les tâches routinières et la saisie de données pourraient devenir des reliques du
passé, en même temps que l’IA va créer ou développer de nouveaux métiers : des éthiciens de l’intelligence artificielle, des formateurs de robots, des consultants en protection des données… La répétitivité va céder la place au créatif, au stratégique et à tout ce qui est profondément humain. Tout comme les voitures et les trains, l’IA se profile comme une locomotive des temps modernes, un outil destiné à faciliter la vie de tout un chacun, entreprises tout comme particuliers. Tout l’enjeu réside désormais dans la façon dont sera gérée et exploitée l’information dont se nourrissent tous les systèmes d’IA pour se développer et s’améliorer. De la même manière que les voitures ont transformé un trajet d’une journée en quelques heures de route, l’IA permettra aux humains de traiter des océans de données et de les transformer en informations utiles. Nous passerons de la recherche d’informations à leur compréhension profonde et leur exploitation. L’humain agira comme un chef d’orchestre de ces flux d’informations. Il reste bien sûr toujours des risques d’abus et de dommages involontaires. C’est pourquoi il est indispensable de s’appuyer sur des codes de conduite avec des règles et des sanctions en cas de non-conformité,
de la même manière qu’il faut un permis pour conduire une voiture. Chez Luxinnovation, nous considérons l’intelligence artificielle non pas comme un destructeur, mais comme un transformateur d’emplois (voir le concept de destruction créatrice de Schumpeter) et nous accompagnons les entreprises dans cette transformation, en faisant en sorte que l’IA élargisse leurs paysages intellectuels et technologiques, tout comme les voitures et les trains ont élargi nos horizons spatiaux. La clé reste de mettre en œuvre cette technologie raisonnablement, en veillant à ce qu’elle serve avant tout de véhicule vers un avenir plus brillant et plus efficace. Attachez vos ceintures, car le voyage ne fait que commencer…
LUXINNOVATION
5, avenue des Hauts-Fourneaux L-4362 Esch-sur-Alzette
Tél. : +352 43 62 63 1
Nicolas Sanitas, Senior Advisor and Digital Community Coordinator chez Luxinnovation.« Démystifions la technologie, nous en tirerons un meilleur parti»
Chercheur au MIT, professeur à l’Imperial College Business School de Londres, conseiller d’entreprises de premier plan et de l’Union européenne, à la tête de Visionary Future, David Shrier mène une croisade pour que la technologie ait un impact positif sur nos sociétés.
Résolument optimiste, l’Américain sera sur la scène de Nexus2050 avec un message pour le Luxembourg.
Depuis quelques années, vous publiez un livre par an et ils ont tous un point commun : vous essayez de rendre des sujets complexes simples et accessibles au plus grand nombre. Rendre les choses simples est très compliqué dans ce domaine, n’est-ce pas ?
Je m’inspire de personnes plus intelligentes que moi. Par exemple, il y a un professeur avec lequel j’ai travaillé pendant 10 ans au MIT, Alex « Sandy » Pentland. Si vous pensez que le RGPD est une bonne chose, sachez qu’il fait partie des personnes qui ont contribué à rendre cela possible, avec d’autres, comme Jean-Louis Schiltz au Luxembourg. J’ai beaucoup appris de Sandy. C’est un génie dans de nombreux domaines, non seulement sur le plan scientifique, mais aussi pour ce qui est d’expliquer des choses compliquées et de les rendre faciles à comprendre. L’un des dons que j’ai reçus est la capacité de prendre des choses très compliquées et de les décomposer de manière à ce qu’un plus grand nombre de personnes puissent les comprendre. Car si nous démystifions la technologie, nous pouvons en tirer un meilleur parti.
Et comment mesurez-vous si vous avez atteint votre objectif ? Parce que vous souhaitez également savoir si vous avez une influence sur le développement de ces technologies. Tout à fait. La technologie n’est pas quelque chose qui nous arrive par hasard. Nous l’avons inventée. L’intelligence artificielle n’est donc pas une chose qui va nous arriver si nous ne la laissons pas faire. Si nous attendons qu’elle apparaisse, nous aurons l’intelligence artificielle que nous méritons. Nous aurons quelque chose qui ne sera pas bon. Elle sera totalement axée sur le marché et nous exploitera probablement pour nous rendre plus bêtes plutôt que plus intelligents.
Par exemple, j’ai assisté récemment à une conférence sur l’IA et l’une des choses dont nous avons parlé, ce sont les moteurs de recommandation, ces petites choses subtiles du commerce électronique qui disent : « Hé, vous devriez acheter ceci parce que vous aimez cette autre chose. » Il y a une génération de personnes qui grandissent en étant moins aptes à faire des choix parce qu’elles n’ont jamais eu à
« L’Europe dispose d’un formidable réservoir d’excellents scientifiques spécialisés dans l’intelligence artificielle. »
développer leur aptitude de prise de décision, parce qu’il y a ce moteur de recommandation artificiel qui leur dit quoi acheter. Ce n’est pas une bonne chose.
Je préfère l’augmentation. Comment l’IA peut-elle nous rendre meilleurs ? C’est un choix. C’est quelque chose que nous pouvons décider de faire…
Oui, c’est un choix. Mais il dépend aussi des options qui s’offrent à nous. Non, nous devons être des consommateurs plus intelligents et insister pour faire de meilleurs choix. On obtient la technologie que l’on mérite… Si vous vous renseignez sur l’IA, sur ce qu’elle peut faire et ce qu’elle ne peut pas faire, sur ses avantages et ses inconvénients, vous pourrez exiger une meilleure IA.
Par exemple, j’ai fait partie d’un groupe consultatif de 29 experts qui ont conseillé le Parlement européen sur la loi sur l’IA. Vous savez que la loi sur l’IA n’est pas parfaite. Je ne pense même pas que les personnes qui l’ont présentée au Parlement diront qu’elle est parfaite, mais c’est mieux que de ne rien avoir. C’est un bon premier pas, mais il est le fruit d’une série d’étapes éclairées. Beaucoup d’expertise a été mise à contribution pour essayer de trouver un moyen de dire que ce qui nous arrive doit être fait d’une autre manière et que de mauvaises choses se produiront si nous ne prenons pas des mesures pour nous assurer que nous agissons différemment.
Les Européens pensent qu’une fois de plus, l’Europe essaie de tout réglementer. Ils pensent qu’ils ne pourront pas faire ceci ou cela.
La loi sur l’IA pose certaines limites et tente de s’assurer que l’IA est adoptée de manière responsable… Nous devons obtenir un permis pour conduire une voiture. Pourquoi n’y a-t-il aucune réglementation concernant l’IA, qui est bien plus dangereuse parce qu’elle pénètre dans notre cerveau ? Nous avons besoin au minimum d’un peu de protection pour le consommateur moyen, sinon les big tech feront tout ce qu’elles veulent… et rien de bon pour les gens.
En même temps, les interventions législatives n’étaient pas de simples réglementations. Il ne s’agit pas simplement de dire : « Oh, voici les règles de ce que vous ne pouvez pas faire. » Elles comprenaient également beaucoup d’investissements dans l’innovation autour de l’IA. L’Europe bénéficie aujourd’hui d’une renaissance croissante des entreprises d’IA et des start-up, qui génèrent à leur tour une nouvelle activité économique, parce qu’elle investit très judicieusement dans son avenir en matière d’IA, même si elle s’assoit pour l’entourer de garde-fous
Vous êtes à Chicago. Ici, en Europe, il existe un mythe selon lequel les ÉtatsUnis sont totalement libres de développer ce qu’ils veulent en matière de technologie, qu’ils peuvent recommencer à plusieurs reprises, même s’ils échouent. D’un autre côté, nous avons la Chine, où nous savons que l’État soutient de nombreux développements. Il faut que les échecs soient mieux tolérés. J’ai passé beaucoup de temps à travailler avec la Commission européenne et le Parlement européen. Il y a probablement huit ou neuf ans, j’ai fait partie d’un groupe qui a rédigé un rapport pour la Commission européenne sur la question de l’esprit d’entreprise européen et sur la manière de le promouvoir davantage (en particulier dans le sud). Et l’une des conclusions de notre rapport, étonnamment, est qu’il faut éliminer le stigmate du « ça n’a pas marché ». Aujourd’hui encore, dans l’Union européenne, l’attitude est souvent la suivante : si votre entreprise ne marche pas, vos petits-enfants auront honte. Il faut que cela change. Et l’Europe doit aller plus vite, parce que le monde change et il change vite. L’Europe, grâce à ses excellentes institu-
tions éducatives et à son orientation commune en tant que bloc économique, a la possibilité de créer une prospérité et une abondance sans précédent si elle s’appuie sur cette innovation.
Alors, que devons-nous faire concrètement pour changer cet état d’esprit ? Je pense que l’éducation est une piste. La promotion et les médias ont un rôle important à jouer à cet égard. Pourquoi les ÉtatsUnis ont-ils toute cette culture et cette mythologie de l’esprit d’entreprise ? Parce que nous mettons des gens comme Steve Jobs et Bill Gates à la une, au-dessus du pli des sites web populaires et sur la couverture des magazines. Nous leur consacrons des films et des séries télévisées. Nous glorifions nos entrepreneurs. Si l’Europe était un peu plus fière d’entreprises comme Mistral AI et Aleph Alpha, de certains de ses leaders dans le domaine de l’IA et d’autres domaines technologiques, je pense que cela profiterait non seulement aux Européens, mais aussi au monde entier.
Et en tant que futuriste, cela signifie que vous êtes constamment en train d’observer, d’enseigner, d’apprendre, de découvrir des entreprises et d’aider les grandes entreprises à en créer de nouvelles. En fin de compte, êtes-vous, comme moi, impatient parce que vous pensez que les choses devraient aller plus vite ?
Ce n’est pas tant l’impatience qui me motive que les choses qui ont un impact plus important. Je m’intéresse beaucoup à la question de l’impact à grande échelle. Par exemple, à l’Imperial College de Londres, nous travaillons sur une initiative géante appelée Trusted AI Alliance, qui vise à aider 7,5 milliards de personnes à vivre mieux parce que nous avons construit une meilleure IA ou une IA responsable et digne de confiance. Avant cela, j’ai travaillé à Oxford et au MIT et, dans le cadre de certaines de mes activités à Oxford, j’ai collaboré avec l’Alliance pour l’inclusion financière, et en particulier avec Women’s World Banking. Nous essayions de créer une plus grande inclusion financière pour les femmes, notamment grâce à la technologie. Avec ce programme, nous avons aidé plus d’un milliard de personnes dans 80
BIOGRAPHIE
Shrier le professeur
Professeur de pratique (intelligence artificielle et innovation) à l’Imperial College Business School de Londres, où il est professeur fondateur du Center for Digital Transformation et coresponsable de la Trusted AI Alliance, et un chercheur invité au Massachusetts Institute of Technology. Il a développé et dirigé les programmes Oxford Fintech, Oxford Blockchain Strategy et Oxford Cyber Security à destination de leaders économiques. En collaboration avec Women’s World Banking et l’Alliance pour l’inclusion financière, il a créé et dirigé le programme Oxford Leadership & Diversity for Regulators qui a aidé les décideurs politiques à promouvoir l’inclusion financière des femmes dans plus de 80 pays, touchant plus d’un milliard de personnes.
Shrier le conseiller
David Shrier a apporté son expertise à des entreprises mondialement connues qui voulaient renforcer leurs capacités d’innovation, ayant développé 10 milliards de dollars d’opportunités de capital-risque et inculquant un esprit d’innovation à des entreprises telles que GE, UBS, Ernst & Young, The Walt Disney Company ou AOL Verizon. Il a dirigé une introduction en bourse sursouscrite sur le NYSE et le De-Spac qui a suivi dans Griid Infrastructure, un fournisseur d’infrastructure bitcoin « vert ».
Shrier l’opérationnel
David Shrier siège au conseil d’administration de Griid Infrastructure (GRDI) et est président de Phorum. AI, une société de chimie computationnelle. Il est aussi conseiller stratégique auprès de Dandelion Science, Metha.AI et The Emissions Capture Company.
pays. Il est donc possible d’avoir un impact à grande échelle en tirant parti de ces plateformes et de ce que la technologie rend possible.
Rendre ces technologies plus éthiques et plus proches de nos valeurs sera une tâche énorme à entreprendre. Chaque jour, il devient plus compliqué d’aller dans une autre direction. Comment imaginez-vous l’avenir dans ce domaine ?
Je pense qu’il y a là une formidable opportunité. L’Europe investit déjà des milliards d’euros dans ce domaine. Ce sont des investissements intelligents. Il ne faut pas attendre que Mark Zuckerberg ou l’un des autres grands noms de la technologie vous donne quelque chose. Il est important de créer des capacités locales, mais cela coûte cher, et il est donc préférable de le faire en tant qu’union plutôt que pays par pays. Il se trouve que vous avez déjà une union, ce qui est utile, et si vous créez une base commune qui intègre davantage de valeurs européennes et que vous créez ensuite des versions localisées pour les différents pays de manière individuelle, cela sera à la fois rentable et efficace. L’Europe est bien placée pour le faire, car elle dispose d’un formidable réservoir d’excellents scientifiques spécialisés dans l’intelligence artificielle. Les Allemands, par exemple, ont créé la première université technique d’IA au monde, l’UTN (University of Technology Nuremberg), et il existe de nombreuses autres grandes institutions en Europe qui contribuent à cette ligne de pensée.
Il y a deux jours, un grand investisseur en capital-risque en Europe me disait que dans quelques années, nous aurons des milliers d’intelligences artificielles, toutes totalement biaisées. Mais nous le saurons dès le départ, et chacun d’entre nous devra choisir entre ces IA. Il y a un chercheur fantastique, maintenant à Yale, qui s’appelle Luciano Floridi. Luciano et Josh Cowles ont réalisé une méta-analyse de la philosophie, de l’éthique et de l’IA et ont déterminé que dans plus de 40 pays, il existe cinq principes éthiques communs. Sans surprise, ces nations comprennent un grand nombre de nations européennes, car elles sont issues d’une tradition
« 95 % de l’investissement dans la recherche universitaire en matière d’innovation reste sur les étagères. »
éthique gréco-romaine commune. Cet héritage commun a donc été une source d’inspiration pour de nombreuses pensées (philosophiques) en Europe occidentale. Ce que cela signifie, c’est que l’Union européenne regroupe un certain nombre de pays qui ont tous un héritage éthique commun. Cela peut vous donner les piliers fondamentaux pour créer quelque chose qui est dans l’IA européenne et qui reflète les valeurs éthiques européennes.
Je suis également d’accord avec l’affirmation selon laquelle ces choses ne sont pas parfaites, pas plus que l’humanité. L’IA n’est qu’un grand miroir de l’humanité. Si vous avez des gens plus intelligents, mieux éduqués, plus compétents en matière d’IA, ils comprendront les limites de ces systèmes et les points sur lesquels ils ne sont pas parfaits.
FUTURISTE, PAS FUTUROLOGUE
« Un futuriste façonne l’avenir. Un futurologue se contente de parler de l’avenir. Il s’agit là d’une distinction importante, explique David Shrier. Je crois en notre capacité à influencer et à changer le monde qui nous entoure, et je crois au pouvoir de la technologie pour rendre cela possible à grande échelle. J’ai consacré toute ma carrière à la question suivante : ‘Comment pouvons-nous utiliser la technologie pour résoudre de grands problèmes ?’ »
Pensez-vous que l’IA sera utilisée pour tout dans un avenir proche ou voyez-vous certains domaines de développement très prometteurs ? Il y a beaucoup de choses qui n’impliquent pas l’IA, mais qui sont également importantes et prometteuses. Comme les thérapies peptidiques. Nous obtenons des traitements avancés pour des maladies graves comme le diabète grâce à la technologie des peptides. Il ne s’agit pas d’une technologie d’IA, mais d’une technologie biologique.
L’IA, grâce aux récents développements de sa puissance, de sa flexibilité et de ses capacités, atteint un point où elle va devenir beaucoup plus omniprésente et affecter un plus grand nombre de personnes dans le monde. À l’époque où nous commencions à jouer avec les ordinateurs, nous les appelions « ordinateurs numériques » parce qu’il fallait faire la distinction entre les ordinateurs à tubes à vide et ceux qui avaient des bits, des uns et des zéros. Aujourd’hui, plus personne ne parle d’ordinateur numérique, mais simplement d’ordinateur. Cette notion de l’existence d’une IA par-ci, d’une IA par-là, va perdre de son sens dans 10 ans parce qu’elle sera tout simplement intégrée dans tout.
Je reviens à mon premier principe lorsque j’investis ou lorsque je crée une entreprise. Vous savez, nous avons une fonderie à Visionary Future, mon studio de création d’entreprises. Nous créons des entreprises et une partie de notre philosophie est de savoir quel problème vous résolvez. Commençons par le problème et déterminons les technologies qui peuvent y répondre plutôt que d’inventer la technologie dans l’espoir de trouver un problème à résoudre. Déterminez le problème que vous résolvez pour vos clients et vous pourrez ensuite revenir sur la manière dont vous allez le résoudre.
Est-il exact de dire qu’en général, les personnes issues du monde de la recherche partent d’un problème et tentent d’y apporter une solution ?
Je ne suis pas du tout d’accord. C’est totalement inexact. J’ai passé 25 ans dans l’enseignement supérieur, dans des instituts de recherche et dans le monde universitaire, et de nombreux chercheurs sont brillants, et ils sont fascinés par l’idée de la science et moins concentrés sur la question de son impact. Ce n’est pas le cas partout. En fait, 95 % de l’investissement dans la recherche universitaire en matière d’innovation reste sur les étagères, mais il y a des exceptions. Par exemple, je suis chercheur invité au MIT dans ce qu’on appelle le Gear Lab, qui signifie Global Research and Engineering (recherche et ingénierie mondiales). Je travaille avec un professeur nommé Amos Winter. Amos part de cette thèse sur l’impact des problèmes pour déterminer com-
ment façonner la technologie afin de résoudre les problèmes à grande échelle. Il étudie, par exemple, les questions liées à l’eau, à l’alimentation, à l’énergie et à la santé mondiale, et dans tous les cas, il a une mentalité d’ingénieur qui est très orientée vers la résolution de problèmes. Il fait de la science fondamentale, il est très respecté en tant que chercheur universitaire et professeur titulaire au MIT, mais il est également très orienté vers la résolution de problèmes, ce qui le rend différent de beaucoup d’autres chercheurs que vous pourriez rencontrer.
Nous sommes un petit pays. Est-ce un problème dans ce contexte en pleine mutation qui concerne le monde entier ? Voici une idée provocatrice : l’IA est un multiplicateur de force sans précédent pour le cerveau humain. Or, un petit pays comme le Luxembourg pourrait non seulement avoir un impact sur les grands problèmes beaucoup plus facilement, mais aussi avoir un avantage sur les grands pays, parce qu’au Luxembourg, un très petit nombre de personnes peuvent prendre des décisions. Elles peuvent créer, par exemple, un environnement réglementaire favorable à une nouvelle technologie ou à de nouveaux écosystèmes beaucoup plus facilement qu’un pays comme les États-Unis, où 15.000 régulateurs locaux, étatiques et fédéraux essaient de gouverner. C’est comme si nous avions une approche hétéroclite de l’IA ou de la syntaxe dans la cryptographie parce que nous avons cette confusion de masse sur la réglementation. Un petit pays unifié comme le Luxembourg a la capacité d’être beaucoup plus efficace…
Mais moins d’entrepreneurs, moins d’argent…
Sam Altman a déclaré que bientôt, quelqu’un créera une entreprise d’un milliard de dollars avec un seul employé. L’IA se chargera de tout le reste. Il sera également beaucoup moins coûteux de créer et de développer une entreprise. Il suffira peut-être de 20 entrepreneurs dans tout le Luxembourg pour avoir une capitalisation boursière de mille milliards de dollars.
Comment devons-nous améliorer nos compétences ou en acquérir
LE PROCHAIN
LIVRE QUI INTÉRESSERA
LE LUXEMBOURG
David Shrier a pris l’habitude de publier un livre par an. Fintech. Crypto. Cybersécurité. Métavers. Intelligence artificielle. Travailleur hybride. « En 2024, explique-t-il, j’écrirai sur l’innovation spatiale. Nous en sommes au point où l’on peut résoudre une grande partie des problèmes de ressources dans le monde en allant dans l’espace. »
de nouvelles dans ce domaine où les changements sont rapides ? Il y a deux choses. Tout d’abord, la mauvaise nouvelle : certaines personnes tentent d’écarter mes préoccupations concernant le travail et l’IA en me disant : « Oh, eh bien, nous avons survécu à la révolution industrielle. Nous avions des gens qui travaillaient dans la confection de vêtements cousus à la main et qui ont pu se perfectionner pour travailler dans une usine à vapeur et faire fonctionner le métier à tisser. » Mais ce n’est pas vrai. La personne qui était tailleur avait une petite boutique qui vendait des vêtements à la main. Ses enfants, ou peut-être ses petits-enfants, étaient ceux qui travaillaient dans l’usine au métier à tisser, et leurs petits-enfants étaient ceux qui travaillaient dans l’usine équipée d’un métier à tisser informatisé. Pour chaque changement technologique, il fallait entre 30 et 60 ans pour que la génération suivante devienne compétente dans le nouveau domaine. Ici, vous dites que la personne qui cousait des vêtements à la main va maintenant utiliser un métier à tisser informatisé, et la réalité est qu’elle ne sera peut-être pas en mesure de se recycler.
Nous n’avions jamais connu de changements aussi rapides. J’ai donc commencé à parler de « croissance éclair ». C’est un peu l’inverse d’un flash crash, n’est-ce pas ?
Un flash crash , c’est lorsque le marché boursier chute soudainement, en quelques minutes par exemple, et qu’il faut intervenir pour éviter que le marché ne s’effondre. La croissance éclair est une augmentation très rapide sur une période très courte. Et si vous pensez que toute croissance est bonne à prendre, pensez au coronavirus. Vous savez, le Covid-19 a connu une croissance très rapide. Mais ce n’était pas le type de croissance que nous souhaitions.
La croissance rapide est donc un défi. Nous devons changer notre façon de réagir au monde pour y faire face. C’est la mauvaise nouvelle. Cette croissance éclair frappe la main-d’œuvre. Selon le FMI, elle pourrait déplacer 60 % des emplois dans les économies développées, 2/3 d’entre eux pourraient être supprimés, 1/3 sera pris en charge par l’IA. Des changements importants se profilent à l’horizon.
D’un autre côté, vous pouvez utiliser l’IA pour former les gens plus rapidement
« Commençons par le problème et déterminons les technologies qui peuvent y répondre plutôt que d’inventer la technologie dans l’espoir de trouver un problème à résoudre. »
et mieux. Nous avons travaillé au MIT, à Oxford et ailleurs pour développer des technologies qui peuvent aider beaucoup plus rapidement les gens à apprendre de nouvelles choses, à les appliquer immédiatement et à créer une nouvelle valeur. Vous pouvez utiliser l’IA pour résoudre les problèmes de l’IA. Mais il faut choisir, il faut faire ce choix et ce choix doit être fait en connaissance de cause. Vous devez savoir ce que vous faites pour faire ce choix.
C’est assez difficile. Il existe des milliers de programmes. Certains sont reconnus par l’État, d’autres par la communauté. D’autres ne sont pas officiellement reconnus, mais sont néanmoins très utiles… Nous devons impérativement nous concentrer sur l’éducation, parce qu’à l’heure actuelle, elle est très mauvaise. Beaucoup de nos méthodes ne sont pas adaptées. Ce n’est pas la bonne façon de faire et nous devons changer cela. Et nous devons le faire de toute urgence, car le monde ne peut pas attendre.
Le phénomène Eiso Kant
Silence radio. Depuis la mi-mai, Eiso Kant s’est imposé une cure « médiatique ». L’entrepreneur prodige finalise une nouvelle levée de fonds pour sa start-up dopée à l’IA. Quand Xavier Bettel le rencontrera au Kirchberg, à la fin du mois de juin, Poolside sera peut-être devenue une licorne. Retour sur un parcours précoce et accéléré.
Journaliste THIERRY LABRO« La meilleure manière de prédire le futur est de l’inventer. » Il y a longtemps qu’Eiso Kant a fait sienne cette phrase d’Alan Kay, prononcée 20 ans avant sa naissance en 1991, par le célèbre ingénieur de Xerox à Palo Alto, la Mecque de la communication et de la technologie. Il y a nettement moins longtemps que le trentenaire s’est dit bouleversé par le manifesto de Yuri Milner, fondateur de la Breakthrough Prize Foundation en faveur des sciences et des mathématiques, dans lequel il invite à « regarder au-delà de l’horizon, pour voir l’extraordinaire histoire cosmique dont nous faisons partie, et là pour trouver notre mission ». Comme si lui, ce codeur presque compulsif qui reconnaît parfois éviter de mettre les mains sur le clavier pour que le temps ne lui échappe pas, avait besoin de donner du sens à ce tiers de vie déjà bien rempli…
Il est au lycée, à Amsterdam, au milieu des années 2000. Dans le cadre d’un
programme éducatif, il a six mois pour développer librement un projet à condition que celui-ci soit sérieux. Sa famille a un ami, prêt à fermer son magasin d’estampes, d’œuvres d’art des 18e et 19e siècles. Le bug de l’an 2000 n’est même plus une running joke qui aura coûté des milliards, les internet suscitent la curiosité et l’intérêt. Eiso Kant promet de vendre ses tirages en ligne sans aucune difficulté.
15.000 lithographies vendues et une leçon
Le lycéen, 15 ans, photographie sans répit ces 15.000 œuvres avec son appareil photo avant de les télécharger sur son ordinateur. Il les étiquette et développe un site internet. « Au bout de six mois, j’ai réalisé que j’avais fait une erreur car même si j’avais créé le site internet, personne n’allait le visiter. Un de mes premiers clients m’a suggéré de vendre les tirages sur Ebay. Le lendemain, j’ai tout mis sur Ebay et tout a été vendu à
un collectionneur australien. » « J’ai eu le déclic. » Il sera entrepreneur. Il termine ses études secondaires et lance Twollars, qui collecte en ligne des fonds pour plus de 300 œuvres caritatives comme la CroixRouge ou Livestrong, projet qui le voit poser un pied à San Francisco et à Chicago. The Guardian et Businessweek s’intéressent déjà à ce prodige. Des VC américains lui proposent des fonds à condition qu’il n’aille pas à l’université. Pour pousser le modèle plus loin.
Tyba, le Tinder des développeurs Il les ignore et met le cap sur l’Instituto de Empresa Business School, école de commerce à Madrid, en 2009. « Je recommande vivement d’aller à l’université. C’est une expérience précieuse parce que c’est le seul moment où vous allez passer trois ou quatre ans avec un groupe de personnes et vous allez devenir très proches », dira-t-il plus tard. Presque logiquement. Le Néerlandais rencontre Jorge Schnura, hispano-allemand, et l’Allemand Philipp Von Have pour se lancer dans un nouveau projet : Tyba, qui doit permettre à de jeunes développeurs de trouver un premier emploi. Naissent le premier moteur de recommandation et les premiers algorithmes qui font matcher les besoins des entreprises et ces informations, souvent décalées dans le monde de l’emploi, qui peuvent décrire un jeune talent. Le bouche-à-oreille, 120 ambassadeurs de bonne volonté dans les universités européennes, certaines entreprises payées et des partenariats avec des universités font de Tyba un nouveau succès. Les journalistes qui croisent sa route commencent à lui demander ce qu’il donnerait comme conseil. Il hésite. Il renvoie la question. Il répond. « N’importe quel conseil que je pourrais vous donner marchera pour vous, marchera pour moi, mais ne marchera pas forcément pour quelqu’un d’autre. »
Xavier Niel, investisseur de la première heure
« Nous croyons que les gens dans notre société sont tout. Nous croyons que l’asset number one pour toute start-up n’est pas son app ou l’argent qu’il a sur son compte en banque. Ce sont les gens qui s’assoient chaque jour pour travailler », enchaine-t-il. À 22 ans, il lève 1,3
« Nous croyons que l’asset number one pour toute start-up, ce sont les gens qui s’assoient chaque jour pour travailler »
million d’euros auprès du danois Sunstone Capital, ce qui le met dans la lumière des projecteurs. Tyba enchaîne les pitches et les récompenses. Trois ans et trois autres millions d’euros levés plus tard, la start-up est rachetée par la danoise Graduateland. Sans son équipe. Car un an plus tôt, le trio a déjà commencé à « spin-offer » leur start-up dans source {d} , qui aide cette fois les entreprises à trouver, à évaluer et se connecter avec des développeurs. À peine créée, déjà financée : 5,4 millions d’euros sont levés, principalement auprès de Xavier Niel et d’Otium Capital, le fonds de Pierre-Edouard Stérin, fondateur de Smartbox, avec l’appui du fonds danois Sunstone. « Nous cherchions des investisseurs qui partagent notre vision. C’est le cas notamment de Xavier Niel, qui a créé l’école 42 », notait Eiso Kant, cofondateur de la société qui s’appuie déjà sur l’intelligence artificielle, aux Échos. « Nous cherchons à comprendre comment travaillent les 18 millions de développeurs dans le monde, qui créent des programmes pour 7 milliards de personnes, comme Google essaie de comprendre le web, ou Facebook les personnes. »
Eiso Kant apprend vite et aime les gens. Moins de quatre ans plus tard, de ces discussions avec les développeurs, il comprend que chacun d’entre eux a sa manière de travailler sans vraiment mesurer leur efficacité. Athenian voit le jour, cette fois, avec l’envie de faire quelque chose de grand. Une start-up à un milliard de dollars de revenus annuels récurrents… qui s’attaque au marché par les PME. Une après l’autre. Tester, écouter, adapter, tester, écouter, adapter, jusqu’à sentir la traction d’un marché qui se demande comment gagner en efficacité. Un sprint
The Intersection of AI, Cloud, and Strategic Innovation Nexus2050, Main Stage, 27 juin, 13:45
mondial est lancé et chaque seconde compte. Vendue à la Linux Foundation fin 2023, Athenian portait en germe, déjà, le prochain pas : celui où l’on n’a pas besoin des développeurs pour développer.
Une concurrence féroce
Le Graal ultime. Une solution où quiconque aurait une idée pour lancer un business ou un projet pourrait simplement, dans une banale phrase, demander à l’intelligence artificielle de lui fournir le code clé en main. Poolside. Plus besoin de faire Harvard ou le MIT. Plus besoin d’aller faire le pied de grue à la sortie des universités et autres écoles supérieures pour attraper les ingénieurs en fin de cursus. Plus besoin de sous-traiter à des Indiens, des Marocains ou des Ukrainiens payés au lance-pierre. Plus de « ce n’est pas possible » ou « pas avant un mois, j’ai d’autres trucs prioritaires sur le feu »… Plus besoin de sprints ou d’agility… Ou plutôt si, une nouvelle forme de sprint.
Eiso Kant n’est pas le seul à avoir envie de renverser la table. S’il est parvenu à embarquer le directeur technologique de GitHub, Jason Warner, GitHub s’est alliée avec OpenAI et donc indirectement avec Microsoft pour un projet similaire. Microsoft joue sur plusieurs tableaux puisque le géant a aussi Microsoft Power Apps (1,8 million d’abonnés payants déjà) dans le même esprit, comme Google a AppSheet. Le mois dernier, Augment a été lancée avec 252 millions de dollars levés en deux tours pour une valorisation de 977 millions de dollars, avec le soutien d’Eric Schmidt (le cofondateur de Google), Index Ventures et Lightspeed. Bubble promet d’aller 100 fois plus vite avec sa solution elle aussi dopée à l’IA. À Vivatech, l’Institut national de recherche dédié au numérique (Inria), centre de recherche français placé sous la tutelle conjointe du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, montrait sa propre solution appuyée seulement sur les logiciels libres.
Le nerf de la guerre, une fois encore, sera l’argent. Il en faut beaucoup et très vite parce que tous ces produits nécessiteront d’acheter des tokens de calcul dans un monde où cette « denrée digitale » est
soumise à une forte pression. Alors qu’il boucle une nouvelle levée de fonds après avoir clôturé un tour d’amorçage à 126 millions de dollars l’an dernier et annoncé lancer une entité en France – où il compte son actionnaire « de toujours » Xavier Niel –, Eiso Kant a décrété une cure médiatique –ni médias ni réseaux sociaux – après que The Information a révélé avec qui il discutait et pour quel type de valorisation. « Un coup d’un concurrent pour torpiller les négociations avec des chiffres qui ne sont pas corrects », commente un VC qui le connaît bien. Au Luxembourg, l’entrepreneur qui transforme tout ce qu’il touche en or a rendez-vous avec le ministre « de l’Extérieur » (Affaires étrangères, Commerce extérieur, Coopération et Action humanitaire), Xavier Bettel. Avec LuxConnect, LuxProvide, GCore et son cadre, le Luxembourg n’a pas renoncé à vanter ses charmes. C’est heureux : Apple Europe, 6.000 employés en Irlande ; Meta Europe, 2.900 employés en Irlande, deux des opportunités manquées « autrefois ».
GCORE DANS LA COURSE DE VITESSE
Une réponse en moins de 30 millisecondes. C’est ce que promet la luxembourgeoise GCore, depuis début juin, avec sa solution Inference at the Edge. L’inférence est l’utilisation de modèle préentraîné pour faire des prédictions sur de nouvelles données. Avec sa solution qui s’appuie sur des GPU L40S de Nvidia (la puce leader du marché conçue spécifiquement pour l’inférence dans le domaine de l’intelligence artificielle), GCore envoie un nouveau signal au marché en plein boom de l’IA. Aujourd’hui, son réseau se compose de plus de 180 points de présence au niveau mondial, dans des centres de données éprouvés de niveau IV et III, pour une capacité totale dépassant 200 Tbps.
« La fracture numérique est devenue beaucoup plus subtile »
Depuis huit ans, Digital Inclusion œuvre pour l’alphabétisation et la citoyenneté numériques, avec le ministère de la Famille. Son directeur et fondateur, l’informaticien et ancien fonctionnaire
Patrick de la Hamette, évoque les enjeux de l’inclusion numérique, à l’heure où l’intelligence artificielle vient rebattre les cartes.
Pour Patrick de la Hamette, l’IA est une excellente opportunité en matière d’inclusion numérique.
Pourquoi avoir lancé cette « aventure humaine » ?
En 2015, après la guerre en Syrie, il y a eu de grands mouvements migratoires et des ressortissants sont arrivés ici. J’en ai rencontré certains, étudiants en ingénierie ou accros à l’informatique, et il était dur pour eux d’être forcés à l’inactivité. Notre première idée était de leur permettre d’avoir une activité qui ait de la valeur : redonner une vie à des appareils et produire quelque chose ensemble. Partout dans le monde, l’informatique est la même technologie, indépendamment des cultures et des langues. Elle est transversale et universelle. Mais un autre élément est plus fort à l’étranger qu’ici : au Luxembourg, la main-d’œuvre étant chère, les réparations le sont aussi. Alors souvent, les gens achètent plutôt que de réparer. Nous avons constaté que les gens du Moyen-Orient ou d’autres pays ont plus d’aptitudes de réparation et s’investissent davantage pour maintenir la valeur résiduelle des appareils.
Le point de départ est une démarche d’économie circulaire… Oui. En 2015, avant la création officielle de l’asbl, j’avais lancé un appel aux dons sur mon compte Facebook. Puis, dans mon grenier, nous nous occupions de petites réparations. Aujourd’hui, la distribution gratuite de matériel informatique aux réfugiés, mais aussi aux résidents dans le besoin qui perçoivent l’allocation de vie chère, ne représente qu’une partie de nos actions. Notre atout, c’est la rapidité. Si l’on reçoit un don d’ordinateur, nous le remettons en circuit le plus rapidement possible car nous voulons avoir un impact sur la durabilité du produit. Un produit peut être moderne, mais si on ne l’utilise pas, il devient rapidement obsolète. Notre autre point fort en la matière, c’est notre liste d’attente qui fonctionne de façon chronologique. Nous proposons aussi des smartphones, mais selon des modalités différentes, avec un système de coupons, que l’on distribue à la Croix-Rouge, à Caritas et aux offices sociaux qui décident ensuite des cas d’urgence.
Quelles sont les autres missions de Digital Inclusion ?
« Dans nos cours, l’objectif est de permettre d’atteindre l’autonomie numérique. »
Nous avons officiellement enregistré l’association en mars 2016, cofondée avec la sociologue Isabelle Mousset, aujourd’hui partie en mission pour le gouvernement en matière d’aide au développement. Une autre sociologue, Anna Szymanska, nous a rejoints depuis et a participé à la construction du projet. Au-delà de la distribution de matériel, nous voulions nous engager pour rendre un service qui soit en quelque sorte public. Nous avions donc lancé l’atelier participatif autour de la réparation la première année, puis les cours ; et à partir de 2018, les cours ont officiellement fait l’objet d’une convention avec le ministère du Travail. Aujourd’hui, nous sommes en lien avec le ministère de la Famille. Une de nos lignes directrices, c’est la pluridisciplinarité. Nous avons des ingénieurs, des informaticiens, des sociologues, un juriste, un spécialiste de l’économie circulaire…
8.000
C’est le nombre d’ordinateurs distribués gratuitement depuis 2015. S’ajoutent aussi 1.000 smartphones. Au total, entre 3.000 et 4.000 étudiants ont été accueillis depuis la création de l’association, ainsi qu’une centaine de bénévoles.
Comment définissez-vous l’inclusion numérique ?
Comme l’accès universel aux technologies d’information et de communication et au monde numérique au sens large. Dans notre contexte, cela signifie que tout le monde doit pouvoir avoir accès à un équipement, indépendamment de sa situation financière, de son background migratoire et linguistique, et que tout le monde ait accès à un savoir-faire pour manier l’équipement, et atteindre un niveau à partir duquel il pourra continuer à se former de façon autonome.
La pandémie a-t-elle changé quelque chose en matière d’inclusion numérique ?
Nous avons pris conscience des besoins bien avant le Covid. Mais la pandémie a mis tout le monde d’accord. Chacun a compris que l’inclusion numérique était importante. Il y a 20 ans, si vous n’aviez pas d’ordinateur, ce n’était pas un problème. Aujourd’hui, pour une personne qui a besoin de s’intégrer, il est devenu plus important que jamais. Au Luxembourg, beaucoup ne pouvaient pas s’en offrir, car la précarité est réelle, même si nous sommes souvent tentés de fermer les yeux. La plupart de la société est bien équipée, mais cela rend la situation encore plus dure pour ceux qui ne le sont pas.
L’inclusion numérique repose sur le triptyque accès-matériel-compétences ?
Oui, pas nécessairement des compétences très poussées, mais des bases de l’éducation informatique qui permettent ensuite de pouvoir se former en autonomie. Dans nos cours, l’objectif n’est pas d’apprendre comment manier Photoshop ou des logiciels pointus, mais de permettre d’atteindre l’autonomie numérique ; créer une adresse électronique, écrire et envoyer un mail, résoudre quelques impasses, effectuer des recherches sur Google… Derrière, un autre volet important ne relève pas de notre compétence : c’est l’accès à internet. Mais c’est un marché avec ses propres codes. Récemment, le gouvernement a dit sa volonté de s’investir pour aider les gens en précarité à payer leur facture d’internet fixe. Cela peut être une bonne chose.
Pourquoi l’inclusion numérique est indispensable ? Quel risque pour ceux qui restent à la marge ?
Avec la transition numérique, de plus en plus de services quotidiens deviennent numériques. Ne pas disposer d’un ordinateur est un risque de discrimination. Le contexte est en pleine transformation et ne pas avoir les moyens techniques ou le savoir-faire peut créer une exclusion numérique qui mène à terme à une exclusion sociale. Ce qui est encore plus compliqué pour des gens qui sont déjà dans une position où ils doivent s’intégrer. Par exemple, l’e-mail est souvent la première porte d’entrée pour demander à bénéficier
d’un service. L’exclusion peut devenir un cercle vicieux, avec le risque d’un clivage qui s’agrandisse et que l’exclusion numérique devienne aussi un amplificateur de la précarité. Ceux qui n’utilisent pas l’informatique ne perdent pas forcément quelque chose là tout de suite, mais ils finiront par être perdants car les autres évolueront au rythme des technologies.
Combien de temps faut-il pour qu’une personne atteigne l’autonomie numérique ?
Nos cours sont plutôt compacts. Il y a environ quatre séances par programme de cours. On peut dire qu’en quelques mois, nos élèves ont acquis le savoir-faire qui permet de se former seul par la suite.
Est-il juste de dire qu’il existe une fracture numérique au Luxembourg ?
Oui bien sûr, à commencer par l’accès au matériel. Dans le train, lorsqu’on regarde autour de nous, nous avons l’impression que tout le monde est hyperconnecté. Sur leurs smartphones, les gens utilisent Instagram, TikTok et d’autres applications. À mon avis, la fracture est devenue beaucoup plus subtile. Avant c’était clair, lorsqu’on parlait de fracture numérique, on faisait référence à des gens qui n’avaient jamais eu d’outils numériques. Aujourd’hui, nous voyons que les gens ont de très bons smartphones, qu’ils savent très bien s’en servir, mais pour autant, ils n’ont pas toujours les aptitudes pour manier un ordinateur, produire du contenu numérique facilement et proprement. C’est ce que j’appellerais une fracture du deuxième degré, car elle n’est pas directement visible. Nous avons des personnes qui passent leur journée devant un écran de téléphone, mais qui sont incapables de générer un fichier PDF à partir d’un document.
Comment l’expliquer ?
C’est dû à la transformation de l’écosystème. D’une certaine façon, l’informatique est devenue plus universelle et il est désormais très facile de manier un GPS ou de communiquer sur WhatsApp. Nous voyons aussi que chaque application est en concurrence pour être la plus intuitive, la plus facile à utiliser, et elle se substitue parfois à d’autres outils. Pourquoi com-
LES ACTIONS
Classe « 1re étape avec un ordinateur »
En dix langues, pour apprendre les bases : créer une adresse mail, naviguer sur le web…
Classe « 2e étape avec un ordinateur »
Également en dix langues, cette classe permet d’aller plus loin : gérer son espace cloud, ses fichiers, maîtriser les bases en matière de sécurité (mots de passe, etc.).
Classe « MyGuichet & Co »
En dix langues, ce cours permet de découvrir et prendre en main certains outils utiles au quotidien, tels que MyGuichet.lu ou Luxtrust.
Classe « Premiers pas avec un smartphone »
Cours dispensé en plusieurs langues pour les débutants. Deux heures de cours suivis d’une heure de prise en main interactive.
Classe « Open Classroom » Pour venir poser ses questions, obtenir de l’aide pour une inscription, imprimer ses documents…
Service « Get a computer »
Réservé aux résidents bénéficiaires de l’allocation vie chère et aux réfugiés.
Service « Language Lab » Pour apprendre le français, l’anglais ou l’allemand (niveaux A1, A2 et B1), avec un accès gratuit à un logiciel dédié.
Workshop participatif « Volunteer Learning Programme » Pour apprendre les bases de la maintenance informatique. Des volontaires peuvent effectuer de petites réparations sur le matériel. Un certificat est délivré attestant des compétences.
Workshop participatif « Markerspace »
Une fois par an, pour découvrir l’univers de l’électronique, des microcontrôleurs et des robots.
Call for Action
Toute l’année, Digital Inclusion appelle les volontaires à faire don d’ordinateurs (de moins de dix ans) ou de smartphones (de moins de six ans).
muniquer par mail si on peut le faire plus facilement sur WhatsApp ? Finalement, on vend un peu notre autonomie numérique, car nous allons naturellement vers ce qui nous paraît plus facile et plus rapide. Le marché des opérateurs l’a compris et essaie de créer des bulles pour enfermer l’utilisateur dedans.
Que pensez-vous du développement de l’IA ? Est-elle une opportunité ou un frein en matière d’inclusion numérique ?
D’une façon générale, l’intelligence artificielle peut aider à résoudre des problèmes qu’on ne pourrait pas résoudre seul. Par exemple, si je ne parle pas français, je peux tout de même, grâce à l’IA, rédiger une lettre en français. On a parfois certaines administrations ou organisations qui exigent que les lettres soient rédigées en français. C’est alors une sorte d’exclusion qui punit ceux qui ne savent pas écrire en français, ce n’est pas équitable mais ce n’est pas illégal. L’IA peut permettre de contourner ce frein. Les avancements de l’informatique donnent des opportunités de devenir autonome, et je crois que c’est là la force de l’informatique : pouvoir se débrouiller seul, apprendre seul. Chez Digital Inclusion, notre première mission est d’ouvrir cette porte d’entrée. Cela permet d’acquérir de nouvelles aptitudes, des opportunités pour favoriser l’ascenseur social.
L’IA et ses applications peuvent aussi être une source de danger… Prenons l’exemple des deepfakes qui semblent de plus en plus réels… Oui, c’est une dimension que nous incluons dans nos cours. Nous leur expliquons les risques, le risque de phishing associé aux e-mails par exemple. Plus il y a de technologies, plus il y a de risques. La complexité et la diversité du monde numérique ont été multipliées par dix, donc c’est forcément plus complexe de se défendre dans ce contexte. Et puis, internet est universel, donc il existe aujourd’hui toute une industrie de l’escroquerie sur internet, et les écarts de prospérité entre les pays, par exemple, génèrent aussi ce type de phénomènes. Finalement, c’est un peu comme montrer
LES UTILISATEURS
Répartition des internautes selon leur âge au sein des trois sousgroupes d’internautes en 2023, en pourcentage.
-30 ans 30-49 ans + de 50 ans
Faibles utilisateurs Utilisateurs intermédiaires Gros utilisateurs
Pourcentage de résidents qui n’utilisent pas ou peu internet.
2022 2023
N’ont jamais utilisé
Utilisé il y a plus de 3 mois
Source Enquête communautaire sur l’utilisation des TIC - Statec 2022-2023
à un enfant comment l’on traverse la rue : on essaie de le faire au plus tôt, au plus vite. Chaque changement technologique ouvre la porte à de nouveaux abus, car les criminels se saisissent aussi de ces avancées. Ce à quoi on faisait confiance avant, on peut beaucoup moins s’y fier maintenant, et désormais, il ne faut plus jamais se fier à ce que l’on croit reconnaître.
Puisque toutes ces technologies se développent vite, ne sera-t-on pas toujours en retard en matière d’inclusion ?
Oui, il y a un risque que l’écart se creuse face à la rapidité qui s’accroît concernant les évolutions technologiques. Le risque est aussi que l’exclusion devienne de plus en plus subtile. Un nouvel écart se creusera en tous cas dans la prise en main de ces outils.
Utilisateurs aguerris ou non, se former en permanence est donc une nécessité ?
Exact. Une personne qui se serait formée aux outils technologiques au moment de la pandémie pour se mettre à niveau est déjà en retard aujourd’hui en 2024 avec l’IA. Le même écart peut devenir exponentiel. Nous sommes face à des générations qui voient l’évolution technologique plus que n’importe quelles autres générations. Et probablement que nous verrons encore de belles évolutions. Personnellement, je suis confiant, et me dis que si l’humanité n’arrive pas à réduire le nombre de guerres, peut être qu’une disruption technologique pourrait arranger les choses. Si l’on reste comme on est aujourd’hui, je ne sais pas si l’on arrivera à réduire les conflits et le réchauffement climatique, mais peut être que l’intelligence artificielle pourrait être l’opportunité qui change tout, pour un meilleur monde, je l’espère…
L’IA au service de l’excellence
Foyer optimise sa gestion de documents avec l’IA ! En s’appuyant sur des modèles open source pour optimiser ses procédures, Foyer gagne en efficacité et en qualité, tout en réinventant les métiers de l’assurance.
Dans le cadre de son partenariat avec le SnT de l’Université du Luxembourg, Foyer a mené un proof of concept durant l’été 2023 afin d’évaluer l’impact de l’IA générative sur le traitement de ses dossiers sinistres. À l’initiative de la Direction, Foyer a formé une équipe multidisciplinaire composée d’experts en gestion, de spécialistes IT et de data scientists de l’AI & Data Studio. Sur une période de trois mois, l’équipe a démontré la valeur ajoutée de l’IA générative sur cinq cas d’usage. Le premier consistait à automatiser le classement de plus de 600 000 e-mails et courriers reçus annuellement. L’adoption de modèles de langage open source tels que BERT ou Mistral a permis d’automatiser cette étape cruciale. Ce test, soutenu par Dell qui a fourni les ressources GPU nécessaires, et porté par l’enthousiasme des gestionnaires de sinistres et des data scientists, a été une belle réussite. Voir nos équipes collaborer si efficacement a été une véritable source de fierté, déclare Franck Marchand, Directeur des Opérations.
Fort de ce succès, Foyer a décidé d’industrialiser les différents cas d’usage, en investissant dans une infrastructure GPU robuste pour exécuter des modèles LLM avancés, un investissement rapidement déployé grâce à l’équipe d’experts en infrastructure IT de Foyer.
« Dès janvier, nous avons commencé à entraîner les modèles en vue du déploiement du premier cas d’usage en avril », note Réjane Pépek, Responsable Indemnisation et Service aux Clients. Une coordination méticuleuse a permis d’optimiser la collaboration entre les équipes de Foyer et Galytix, partenaire-clé dans l’industrialisation du projet.
L’approche opérationnelle a également évolué. Des contrôles aléatoires ont été instaurés, même quand la confiance dans les prédictions était élevée, et une boucle de feed-back a permis aux gestionnaires d’affiner continuellement l’algorithme. Les résultats sont impressionnants : une exactitude de 90 % dans le classement des documents a été atteinte en quelques semaines.
Enfin, un programme de formation ambitieux a été élaboré pour initier plus de 100 collaborateurs aux bases, objectifs et méthodes de l’IA générative. Et ce n’est qu’un début, déclare Geoffrey Nichil, Responsable de l’AI & Data Studio, car nous ambitionnons de former l’ensemble de l’entreprise à ces technologies
Avec l’IA générative, Foyer ne transforme pas seulement sa manière de travailler, mais redéfinit les standards de l’excellence en assurance.
RETROUVEZ-NOUS AU SALON NEXUS 2050 À LUXEXPO THEBOX, AU STAND F23.
GROUPE FOYER
Contact Presse presse@foyer.lu https://groupe.foyer.lu/fr
Une équipe pluridisciplinaire et motivée pour relever les défis de l’IA.IA Générative : de la productivité individuelle à l’efficacité organisationnelle
ChatGPT est accessible depuis fin 2022 mais les organisations restent démunies face à cette révolution. Découvrez quelques clés pour exploiter pleinement le potentiel de cette technologie en entreprise.
LES MODÈLES DE LANGAGE GÉNÉRATIFS RÉVOLUTIONNENT LA PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE
Les modèles de langage génératifs comme ChatGPT sont une révolution majeure pour la productivité personnelle. Capables de comprendre et de produire du texte cohérent et pertinent, ces outils automatisent des tâches répétitives et chronophages comme la rédaction de documents, la gestion des e-mails et la création de contenu. Cette transformation libère du temps et optimise l’efficacité individuelle pour les individus à l’aise avec la technologie, qui en comprennent
Un avatar conversationnel pour fluidifier les échanges et favoriser la créativité.
les possibilités et qui ont la créativité nécessaire à une exploitation optimale. Les différences de performance entre les personnes peuvent ainsi être démultipliées via l’utilisation de ces outils, générant des inégalités conséquentes au sein des organisations. Le premier enjeu est ainsi l’évangélisation des collaborateurs. Il est capital que chacun connaisse les possibilités et les risques liés à l’utilisation de ces outils. Malgré l’engouement général et la médiatisation qu’ils suscitent, il est surprenant de constater que beaucoup n’ont jamais testé ChatGPT ou au mieux l’ont utilisé comme un moteur de
recherche. Poser des questions comme « peuxtu reformuler cet e-mail sachant qu’il est destiné à un client de 40 ans qui a un cerveau rouge selon le modèle HBDI ? » ou « peux-tu générer un fichier CSV de 10 000 lignes avec les colonnes nom, prénom, pays de résidence et date de naissance pour lequel l’âge moyen est de 45 ans, l’écart type de 10 ans et le pays de résidence en Asie ? » viendrait à l’esprit de très peu de monde alors que ce sont des prompts typiques qui permettent de décupler l’efficacité et la productivité.
DE NOUVEAUX TYPES DE RISQUES
Pour appréhender les risques, il est nécessaire de comprendre la technologie. Une IA générative fonctionne en apprenant à partir d’une grande quantité de données de tous types pour ensuite créer de nouveaux contenus similaires. Par exemple, l’IA analyse des milliers de phrases pour comprendre comment les mots se suivent, puis elle utilise cette compréhension pour prédire et écrire de nouvelles phrases cohérentes sans appliquer de règles mais uniquement de façon probabiliste.
Le premier risque souvent évoqué concerne la confidentialité et la sécurité des données qui sont utilisées par l’IA soit pour l’apprentissage, soit comme input pour poser des questions. Même s’il est possible de définir des limites, nous n’avons en effet aucune garantie formelle quant à la non-conservation des données que nous envoyons à ChatGPT, par exemple. De même, plusieurs plaintes ont déjà été déposées car des données privées semblent avoir été utilisées pour entraîner les modèles.
Le second type de risque est le biais d’apprentissage. En 2018, Amazon a abandonné un outil de recrutement basé sur l’IA après avoir découvert qu’il discriminait systématiquement les femmes. L’algorithme avait été formé sur les CV soumis à l’entreprise sur une période de 10 ans, qui étaient majoritairement masculins, ce qui a conduit l’outil à favoriser les candidats masculins et à pénaliser les termes associés aux femmes.
L’exactitude des informations fournies est également un problème. Dans certains cas, l’algorithme est incapable de répondre de façon satisfaisante à des requêtes simples. Si nous demandons à ChatGPT de générer une image contenant un texte écrit en jaune sur fond rouge avec la phrase « Article Paperjam : les enjeux de l’IA au Luxembourg », nous obtenons le résultat qui apparaît sur l’image ci-contre. C’est visiblement faux. Les mêmes mécanismes peuvent produire des réponses erronées sur des sujets pour lesquels la détection d’erreurs nécessite une expertise poussée (comme la médecine par exemple).
REPENSER L’ORGANISATION
POUR INTÉGRER L’IA
Si l’augmentation de la productivité individuelle des personnes impliquées dans les processus permet déjà une amélioration substantielle de la productivité globale, les véritables challenges sont ailleurs, et malgré les nombreuses expérimentations, peu d’entreprises utilisent effectivement l’IA de manière intégrée et stratégique. Le premier enjeu concerne la prise en compte des risques cités plus haut. Quels garde-fous faut-il mettre en place ? Peut-on obtenir des performances aussi impressionnantes dans un environnement cloisonné au sein du SI de l’entreprise, qui garantirait la confidentialité des données ? Comment va évoluer l’environnement réglementaire ? Ces questions demeurent sans réponses claires, ce qui freine l’adoption généralisée de l’IA générative dans les entreprises. Un autre challenge concerne l’organisation du travail. L’IA libère du temps aux utilisateurs pour leur permettre de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, plus créatives. Mais quelles sont ces activités ? Comment les identifier et mesurer les résultats ? Ici encore, l’écart risque de se creuser entre les personnes pour favoriser celles qui sont déjà créatives et innovantes. Comme pour toutes les innovations technologiques, les premières utilisations consistent à mieux faire la même chose qu’avant. La véritable révolution viendra quand les entreprises repenseront complètement leurs processus à partir des possibilités de l’IA. Certains contrôles pourraient par exemple disparaître si les tâches précé-
dentes sont réalisées avec le support d’une IA. C’est le cas par exemple avec les tests unitaires en programmation qui peuvent être générés par un outil comme Copilot ou même supprimés dans la mesure où l’IA sait analyser le code et détecter les écarts par rapport aux spécifications fonctionnelles. L’interface utilisateur est également clé. Le mode chatbot textuel n’est en effet pas le plus adapté pour la créativité, c’est pourquoi nous développons des interfaces qui soutiennent des processus itératifs et exploratoires comme le coach virtuel interactif représenté sur la photo. Il combine un avatar 3D développé avec Unreal Engine et un back-end connecté à une IA générative pour reproduire une conversation naturelle avec un humain.
APRÈS LES DIGITAL NATIVE, BIENTÔT LES GPT NATIVE
Tout comme les Digital Native ont grandi avec Internet et les technologies numériques, la génération actuelle se familiarise avec les outils basés sur l’IA générative. Cette dynamique n’affecte pas seulement la productivité individuelle, mais transforme également les dynamiques organisationnelles, favorisant une plus grande efficacité et une collaboration enrichie. L’avenir appartient aux entreprises qui sauront conjuguer innovation et gestion des risques pour développer leur compétitivité de manière éthique et responsable.
FABRICE CROISEAUX
CEO InTech www.intech.lu
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La première édition de Nexus2050 aura lieu les 26 et 27 juin à Luxexpo The Box. Près de 200 speakers y prendront la parole et plus de 100 start-up viendront présenter projets et produits, de l’intelligence artificielle à la fintech.
PROGRAMME 26 JUIN 2024
MAIN STAGE : MC
Avanti Sharma (Pre-teen Technology Specialist-Workshop4Me)
10:00 – 11:00 Official opening :
With the participation of : H.R.H the Crown Prince (The Grand Ducal Family), Lex Delles (Minister of Economy, SME, Energy and Tourism - The Government of Luxembourg), Iliana Ivanova (Commissioner for Innovation, Research, Culture, Education and Youth - European Commission), Oleksandr Porkhun (Acting Minister of Veterans Affairs of Ukraine), Lydie Polfer (Mayor of Luxembourg City), Carlo Thelen (Director General - Luxembourg Chamber of Commerce), Kamel Amroune and Mike Koedinger (Co-Founders - Nexus2050)
11:00 – 11:20 Keynote :
Invest in the Future : Navigating Investment Trends and Our Responsibilities
by Anabel Ternès von Hattburg (Futurologist, Keynote Speaker, Thought Leader, Author)
Join us for an insightful presentation on the latest investment trends shaping our future. Discover how emerging markets, technological advancements, and environmental, social, and governance (ESG) criteria are transforming the investment landscape. Learn about the importance of responsible investing and how it can drive positive change for both your portfolio and the planet. Get the opportunity to understand the intersection of profitability and responsibility.
12:15 – 13:00 Keynote :
How Generative AI will change productivity and business forever by Emmanuel Vivier (Cofounder & Principal Analyst - HUB Institute)
13:30 – 13:45 Opening Remarks :
Gilles Roth (Minister of Finance, The Government of Luxembourg)
13:45 – 14:10 Panel :
The financial landscape of 2035 and how technology can get us there
With the participation of Claude Marx (Director General – CSSF), Jerry Grbic (CEO – ABBL), Stephane Pesch (CEO –LPEA), Serge Weyland (CEO – ALFI), Marc Hengen (Managing Director – ACA) Moderated by Nasir Zubairi (CEO – LHoFT Foundation)
14:30 – 14:45 Fireside Chat :
The Success-Story N26, learnings of founding one of Europe’s leading Neobanks
With the participation of Maximilian Tayenthal (Founder, Co-CEO and COO, N26) and Laurent Hengesch (Managing Partner, Investor and Co-Founder, Ilavska Vuillermoz Capital)
15:00 – 15:10 Keynote :
How the SDGs can learn from the journey of Technology by Avanti Sharma (Pre-teen Technology Specialist-Workshop4Me)
15:10 – 15:25 Fireside Chat :
The future of EVs – how can we best ensure sustainable mobility ?
With the participation of Lies Eeckman (Managing Director POLESTAR Belgium & Luxembourg) Amélie de Valroger (Global Head of Consultancy and Electric Solutions - ALD Automotive/Ayvens)
15:30 – 15:55 Panel :
Emerging Technologies : Catalysts for Sustainability or Potential Obstacles?
With the participation of Chris Webb (Head of Climate Change Europe & Global Head of Carbon Markets | Group Sustainability - HSBC), Merete Clausen (DG GROWDirector for Investment - European Commission), Nathan Poleman (Generative AI GTM - Google)
Moderated by Ronan Vander Elst (Partner, Digital & Technology Consulting Leader - Deloitte)
16:00 – 16:25 Panel :
Sustainability : Ecological and digital transitions
With the participation of Thierry Langreney (President and Founder -Les Ateliers du Futur), Tanguy Polet (CEO - Swiss Life France), Émilie Barrucand (Anthropologist and Chief Impact Officer)
Moderated by Bettina Werner (Partner - Deloitte)
17:30 – 19:00 Fit 4 Start
Graduate Showcase
Discover the successful graduates of the 14th edition of Fit 4 Start, Luxembourg’s leading accelerator programme. The ceremony will be followed by a networking cocktail.
Opening speech by Sasha Baillie (CEO - Luxinnovation).
LES BIOGRAPHIES DES 150 SPEAKERS
Au cours des deux jours que dure la première édition de Nexus2050, près de 200 speakers prendront la parole sur scène.
Pour découvrir ou redécouvrir leur bio, scannez le QR code.
PURETECH STAGE : MC
Lara Sophie Bothur (Corporate Tech Influencer - Deloitte & Voice for Innovation in Europe
09:15 – 09:30 Keynote :
Climate-Conscious Innovation : From Idea to Impact by Lubomila Jordanova (CEO, Founder of Plan A and Co-Founder of Greentech Alliance)
Climate-Conscious Innovation: From Idea to Impact,» Lubomila Jordanova will explore how sustainable tech startups can transform climate conscious concepts into impactful realities, addressing both the challenges and opportunities in scaling sustainable solutions in the tech industry.
09:30 – 09:45 Keynote : AI and Green : Is it compatible ? by Bouchra Kidah (CEO - UFO²)
11:30 - 11:45 Keynote : Managing Scale of GenAI Through Trust by Joakim Wahlqvist (CTO Data & AISogeti Global)
While GenAI moves forward Scaling, Business Adoption, and building Trust into the process is becoming the next big topic. Joakim will share insights on how to move forward in GenAI domain, fast and in control, while ensuring trustworthiness in the endresult. Explore how our Trusted AI Framework and refined processes empower organizations to harness GenAI’s potential with confidence, accelerating the pace of progress towards a bold tomorrow.
11:45 – 12:15 Panel :
Data-driven business models : innovation and transformation
With the participation of Mamoun Benkirane (CEO – MarketLeap), Romain Hansen (Vice President, EMEA Product Development - Goodyear Tire & Rubber Company), Imeshi Weerasinghe (CEO and Co-founder at WEO), Alda Sawaya (RVP Financial Services - Dataiku)
Moderated by Michele Gallo (Director Digital Technologies and Start-up - Ministry of Economy, Luxembourg)
12:30 – 12:50 Panel :
How to reach a new international market from Luxembourg
Daniel Kahn will moderate this panel discussing the benefits for European companies expanding into the US or Asia. You will hear from two experts: Marjorie Hamelin, based in Silicon Valley, California, and Edouard Léonet from Acclime, based in Brussels. Both have extensive experience assisting European companies with their international expansion. Marjorie has guided numerous companies into the US market, while Edouard specializes in helping businesses enter any of the 15 Asian destinations served by Acclime. The panel will provide practical insights and advice.
With the participation of Marjorie Hamelin (Founder & CEO - US Outreach), Edouard Leonet (Head of Partnerships, Asia-Pacific Region - Acclime), Brice Lecat (CEO/Founder - Xpand Advisors)
Moderated by Daniel Kahn (CEO, International Business Strategist, and Tech Advisor - Red Bridge)
12:50 – 13:00 Keynote :
How best to go to the US and Asia –dos and don’ts by Daniel Kahn (CEO, International Business Strategist, and Tech AdvisorRed Bridge)
Daniel will during this short keynote share with the audience the dos and don’ts for a European company when willing to expand internationally. This is based on many years of assisting companies go international, and Daniel will be sharing real stories which he lived and real practical advice extremely useful to entrepreneurs and companies.
13:45 – 14:45 ReinventIT : AI Champions
13:45 - 14:00 Keynote by Nicolas Griedlich (Partner AI & Data - Deloitte)
14:00 - 14:30 Panel :
With the participation of Ajay Bali (Partner – EY), Joakim Wahlqvist (CTO Data & AI - Sogeti Global)
14:30 - 14:45 Keynote by Stéphanie Griffiths (Field CDO - Dataiku)
14:45 – 15:00 Keynote:
Sovereign AI, Scarcity and Abundance by David Shrier (Futurist, Innovation catalyst and VC - Visionary Future LLC)
With AI increasingly important to national interest, more and more countries and regions are taking note that a handful of Big Tech companies out of Silicon Valley control the keys to the kingdom. In response, multiple European nations, countries in the MENA region and in Asia have begun developing «sovereign AI», which holds potential to promote abundance for humanity at a never-before-seen level — if we can solve critical issues of resource scarcity.
Hear from David Shrier, Professor of Practice in AI and Innovation at Imperial College London, and co-Director of the Trusted AI Alliance, about motivations, issues and opportunities related to Sovereign AI.
SOPHIA
L’HUMANOÏDE, MAÎTRESSE DE CÉRÉMONIE
Sophia, l’humanoïde la plus avancée au monde, née à Hong Kong des travaux d’Hanson Robotics, et devenue citoyenne d’Arabie saoudite, est l’invitée très spéciale de Nexus2050. Elle sera la maîtresse de cérémonie et réserve des surprises.
15:30 – 15:45 Keynote : Fostering Innovation and Embracing New Technologies in an Ever-Changing World by Bjorn Tremmerie (Head of Technology Investments - EIF, the European Investment Fund)
15:50– 16:05 Keynote :
The Challenge of Generative Artificial Intelligence by Patrick Buchholz (Cybereason)
16:30 – 16:55 Panel :
The data-driven value chain : creating new ecosystems
With the participation of Michael Mossal (Director Digital Transformation - Group CTO Office at NTT Ltd.), Jasmin Schulz (Strategic Programme Lead - Luxembourg Institute of Health), Bert Verdonck (CEO - LNDS), Gregory Nain (Co-Founder – DataThings)
Moderated by David Foy (Head of Sector Development - Digital Economy at Luxinnovation GIE)
17:40 – 17:55 Keynote :
Revolutionizing Business Models Through Cutting-Edge Technologies by Wincho Bacuna (Senior B2B Trainer - Samsung Electronics Benelux)
17:55 – 18:55 ReinventIT :
Empowering Sovereignty: High-Performance Computing and the Future of Data Infrastructure
17:55 - 18:10 Introduction by Paul Konsbruck (CEO - LuxConnect)
18:15 - 18:40 Panel :
How can HPC enhance data sovereignty in the evolving landscape of digital infrastructure ?
18:40 - 18:55 Closing words by Arnaud Lambert (CEO - LuxProvide)
SKILLS STAGE : MC
Meagan Loyst (Founder & CEO - Gen Z VCs)09:00 – 09:25 Panel : Women & Tech
With the participation of Ayumi Moore Aoki (Founder and CEO – WOMEN IN TECH), Véronique Ziliotto (Founder – ellan)
Moderated by Marina Andrieu (Managing Director - WIDE ANDCO)
09:25 – 09:50 Panel :
Guest Country Ukraine : Defence and MilTech
The panel discussion on Defence and MilTech will delve into the cutting-edge advancements and strategic innovations driving the future of military technology. Esteemed experts from the defence sector Alexander Dmitriev - Advisor on unmanned automated systems and IT to the Commander of the Ground Forces of the Armed Forces of Ukraine, Sergii Garashchuk, Head of EPAM Ukraine Central and South Head of Defense tech software engineering and Volodymyr Ben - Head of the State Space Agency of Ukraine will converge to explore a range of critical topics. The discussion will highlight Ukraine’s significant progress in military technology, showcasing how emerging technologies are being integrated into defense systems to enhance operational capabilities.
Panelists will examine the intersection of artificial intelligence, cyber defense, and space technologies. The conversation will also address the collaborative efforts between Ukraine and international partners, particularly Luxembourg, in developing and deploying technologies for defense purposes.
11:30 – 11:55 Panel :
IT Partnerships Between Businesses and Non-Profits in Times of Crises
This panel provides an opportunity to discover and explore IT partnerships between businesses and non-profits, focusing on times of crisis, whether natural or human-made. Sustainable Development Goal (SDG) 17 emphasizes the importance of multi-stakeholder partnerships for achieving the SDGs at all levels. This panel aims to highlight concrete examples of IT partnerships with positive
impacts and inspire other stakeholders to get involved. Participants will learn about partnership opportunities, lessons learned, and concrete actions to engage.
Nancy Thomas, director of IMS Luxembourg, will moderate the panel. IMS - Inspiring More Sustainability - has been Luxembourg’s leading network for Sustainable Development for 17 years.
Maryna Saprykina, director of CSR Ukraine, will share her experience in IT partnerships during crises, particularly during the war in Ukraine.
Emin Allagui, senior specialist at SES, will present the emergency.lu project, a Luxembourg public-private-NGO partnership initiative aimed at restoring communications after disasters.
This panel offers valuable insights into how IT partnerships between the private sector and NGOs can enhance resilience and efficiency in times of crisis.
With the participation of Maryna Saprykina (CEO - CSR Ukraine), Emin Allagui (Senior Specialist in Business Development – SES Satellites) Moderated by Nancy Thomas (Director – IMS)
11:55 – 12:20 Panel : Women & Financial investments
With the participation of Stefania Quaini (Managing Director - Angels4Women (A4W)), Lisa-Marie Fassl (Managing Partner - Fund F), Ouma Sani (Manager and TrainerWomen’s Investment Club Senegal) Moderated by Marina Andrieu (Managing Director – WIDE ANDCO)
12:25 – 12:40 Keynote :
AI & Cybersecurity – navigating a double-edged relationship by Pascal Steichen (Luxembourg House of Cybersecurity)
When plastic came out of the labs, it rapidly brought a whole range of opportunities and was seen as a tool with a huge potential and positive impact on how we live, a bit like what we see today with AI. However, it introduced a number of new negatives, threats, risks and unknown challenges - which are still not fully understood and embraced today, more than 100 years after its “market introduction”. We should learn from key lessons identified and tackle this current and hot topic of AI with a head start.
12:45 - 13:10 Panel :
Cybersecurity and Technological Innovation
With the participation of Peter Kerstens (Advisor for Technological Innovation, Digital Transformation and Cybersecurity - European Commission), Sylvain Hajri (Expert in Open Source Intelligence, Founder and CEO – Epieos), Guy-Philippe Goldstein (Strategic Advisor, Consultant, Teacher and Novelist), Nataliia Iskra (Director - Head of Security IT at Clearstream – Deutsche Börse) Moderated by Pascal Steichen (Luxembourg House of Cybersecurity)
14:45 – 15:00 Keynote :
Scaling up Net Zero Tech: the EU’s Strategy by Merete Clausen (DG GROW - Director for Investment - European Commission)
15:30 – 15:45 Fireside Chat : AI Ethics and Diversity: Navigating the Ethical Landscape of AI With the participation of Jana Degrott (Social Entrepreneur & «Obama Europe Leader» -Obama Foundation) Mina Saidze (Author, Founder, Tech Lead and Speaker)
17:10 – 17:40 Keynote : Robotic Revolution : Transforming the Future of the Food Industry by Kevin Deutmarg and Dr. Hendrik Susemihl (Founders of GoodBytz)
17:40 – 17:55 Keynote :
Insights from HR Experts : Navigating Labor Law and AI in the Workplace by Guy Castegnaro (Lawyer, Author, Teacher and Conference Speaker)
Artificial Intelligence tools are increasingly prevalent in the workplace, impacting everything from hiring to firing. As organizations adopt AI, they must navigate a complex legal and often insecure landscape.. In this keynote address, I will explore the intersection of labor law and artificial intelligence in the modern workplace using concrete examples.
17:55 – 19:00 ReinventSkills : Fostering Female Talent In Fintech by The LHoFT, The Luxembourg Tech School & The National Research Fund
With the participation of Mireille Adjaouté, Aleksandra Amroune, Hinde Baddou, Patricia Becerra, Luisa Bertoldi, Hannah Boughton, Tanya Endshpill, Natalia Jurado, Yukari Kato, Mara Kroth, Moc-Yung
Le-Tu, Diwei Liu, Hashini Liyanage, Megan Molitor, Cecile Nivlet, Clare O’Donohoe, Nadiya Parkhuts, Kushnoor Patan
FINANCE
STAGE : MC
Ethan Pierse (Founding Partner –Borderless Ventures)
09:00 – 09:25 Panel :
Guest Country Ukraine : Cybersecurity
The panel discussion on Cybersecurity will bring together leading experts from Ukraine to explore the evolving landscape of cyber threats and defense strategies. This critical conversation will feature Dr. Oleksii Baranovskyi (PhD in Cybersecurity, professor in institutions the National Technical University of Ukraine “Ihor Sikorsky Kyiv Polytechnic Institute” and Blekinge Institute of Technology, Sweden), Mykhailo Verych (CRDF Global regional director) Serhii Pokopenko (Head of NCSCC Operations Department - Deputy Head of Information Security and Cybersecurity Directorate at the Staff of the NSDC of Ukraine) who will discuss the latest advancements in cybersecurity technology and practices.
The panel will examine the current threat environment, highlighting the increasing sophistication of cyber attacks and the need for robust defense mechanisms.
Key topics will include the integration of AI and machine learning in threat detection and response, the importance of securing critical infrastructure, and the role of public-private partnerships in enhancing cyber resilience. Also the challenges of implementing effective cybersecurity measures in a rapidly changing technological landscape.
NEXUS2050 PRATIQUE
Trois scènes sur cinq en « silent disco »
Comment éviter de ressortir d’une conférence tech avec un mal de tête ? En passant au mode « silent disco ». Les conférences et les présentations se suivent directement dans ses écouteurs ou dans son casque grâce à l’application Nexus2050. Évidemment, mieux vaut venir avec ses écouteurs (et son chargeur).
Une app pour se faciliter la vie Pas envie d’être dans la file à l’entrée ? Téléchargez l’application qui contiendra aussi votre billet d’entrée sur Android ou sur iOS. Tout comme l’agenda (mis à jour en temps réel), les speakers, l’ensemble des participants et les partenaires. C’est donc aussi une application de matchmaking et de prise de rendez-vous lors de Nexus2050 – et ceci, dans la zone dédiée Go! International Matchmaking.
Un rendez-vous pour récupérer les badges d’entrée Pour éviter les files d’attente le matin du 26 juin, Nexus2050 donne rendez-vous au centreville le mardi 25 juin de 17 h jusqu’à 19h30 au Cercle municipal (place d’Armes). Les participants peuvent venir avec leur billet (dans l’application) pour récupérer leur badge d’entrée personnel… et ensuite participer à un pub crawl convivial (Urban, Amore, etc.) et faire connaissance avec les autres participants, partenaires et speakers.
Chez Baloise, l’IA entre pragmatisme et rupture
L’intelligence artificielle est aujourd’hui présente dans quasiment tous les domaines. Comment son adoption se traduitelle chez un acteur de l’assurance au Luxembourg comme Baloise, et avec quels enjeux ?
Chez Baloise, il nous tient à cœur de rester innovants et de ne pas manquer le tournant technologique de ce début de siècle. Aussi, nous travaillons de pair avec les métiers qui font vivre l’assurance sur des solutions d’IA s’intégrant au fil de l’eau dans nos méthodes et outils.
Nos projets touchent tant l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et de l’expérience client que l’analyse prédictive, la gestion des risques, la personnalisation des offres ou encore la lutte contre la fraude, avec entre autres, un chatbot pour notre département Legal, une interface de traduction ou une analyse de documents AML…
DES CHALLENGES DE TAILLE
Un des dangers est de ne pas réussir à concilier les avancées que nous offre l’IA avec les enjeux cruciaux de protection des données au Luxembourg, de cybersécurité et d’éthique pouvant nous ralentir par rapport aux pays voisins.
Pour éviter ces écueils, l’acculturation et la communication sont clefs. Il ne faut pas seulement savoir que ces technologies existent, il faut aussi démystifier, vulgariser, comprendre afin de mieux se les approprier. Par exemple, nous organisons un hackathon cet automne pour sensibiliser sur l’IA. Grâce à cela, nous espérons aider nos collaborateurs à l’appréhender dans leur quotidien et récolter des cas d’usage pour des réflexions futures.
DE NOUVELLES POSSIBILITÉS
Par-delà l’obstacle, nous voyons les défis techniques et les exigences strictes de régulation et de conformité, tel le secret professionnel des compagnies financières, comme des opportunités d’amélioration continue. Nous comprenons l’importance de ces contraintes en nous efforçant constamment de trouver un juste équilibre entre efficacité et sécurité.
Nous sommes donc résolument optimistes quant à l’avenir de l’IA chez nous !
EN SAVOIR PLUS www.baloise.lu 8, rue du Château d’eau, L-3364 Leudelange
Jonathan Kalfa, Head of innovation : « L’IA est au cœur de nos réflexions. »11:30 – 11:55 Panel :
Open Finance : What is the role of Luxembourg ?
With the participation of Nick Ashton (Country Head of Global Payment Solutions - HSBC), Roger Kramer (Head of BusinessSpuerkeess) Geoffrey Dezoppy (Managing Director - Avaloq)
Moderated by Ananda Kautz (Member of the Management Board (Innovation, Payments, Sustainability) - ABBL)
12:00 - 12:15 Fireside Chat :
Digital payment from an European perspective
With the participation of Romain Swertvaeger (Audit Partner and Fintech Leader - EY Luxembourg), Thomas Moser (Alternate Member of the Governing Board - Swiss National Bank)
Moderated by Biba Homsy (PresidentLëtzBlock)
12:15 – 12:30 Keynote :
How ISO27001 certification can help you comply with DORA, NIS2 and even the AI Act by Antoine Leblais (Deputy Information Systems Security Manager – Foyer Assurance)
12:30 – 13:00 Panel :
Impact of AI in the Insurance Industy
With the participation of Marc Lauer (CEO – Groupe Foyer), Jean Elia (CEO - SOGELIFE), Adina Grigoriu (CEO and Founder - Active Asset Allocation)
Moderated by Matt Moran (Leader EMEA Insurance Deals & Value Creation - PwC), Julien Renkin (CIO - SOPIAD)
13:00 – 13:25 Panel :
Does Europe have the right financing environment to support deeptech advances like those in the space [and other hardware intensive] sector[s]
With the participation of David Shrier (Futurist, Innovation catalyst and VC - Visionary Future LLC), David Dana (Head of VC investments, Disruptive Tech & Innovation - European Investment Fund (EIF)), Pierre Festal (Partner - Promus Ventures), Adam Niewinski (Co-Founder & General Partner –OTB Ventures)
Moderated by Daniel Schneider (Partner, Entrepreneur and Innovator - Tenzing Partners) and David Ford (Partner, Corporate Advisor and Engineer - Silverpeak LLP)
14:30 – 14:45 Fireside Chat :
GenAI opportunities for Financial industry by
Sébastien Respaut (Country ManagerMicrosoft Luxembourg) and Patrice Witz (Advisory Partner, Technology Partner and Digital Leader - PwC Luxembourg)
15:00 – 15:15 Fireside Chat :
Connecting payments globally.
With the participation of Chris Hollifield (Head of Business Development - LFF) and Douglas Feagin (President - Ant International)
15:15 – 15:30 Fireside Chat :
Europe’s fastest growing SME lending platform Teylor and its footprint in Luxembourg
The last fintech revolution was in B2C; the next will be in B2B. The Swiss fintech Teylor is at the forefront of lending digitization. In just five years, it has become the leading European SME lending platform. Ilavska Vuillermoz Capital (IVC) was one of the early-stage investors. In this fireside, Teylor Founder & CEO Patrick Stäuble and Laurent Hengesch, Founding Partner at IVC, discuss Teylor’s growth story.
With the participation of Patrick Stäuble (Founder and CEO – Teylor) and Laurent Hengesch (Managing Partner, Investor and Co-Founder, Ilavska Vuillermoz Capital)
15:35 – 16:05 Panel : AI Use Cases in Asset Management
With the participation of Riadh Khodri (Chief of Staff - Pictet Group) and Anne Goujon (Head of Data Science Lab - BNP Paribas), Christophe Atten (Data Science Team Lead - Spuerkeess)
Moderated by Emma Sezen (Director of AI Ecosystem Partnerships – Artefact)
16:10 – 16:40 Panel :
Sustainable finance 4.0 : How Regulation and Fintech Can Support the Sector and Drive Change
Join us for an insightful panel discussion where industry experts will delve into how the shift towards sustainable finance and new regulatory requirements present unique opportunities for the future of fintech (and our planet). Engage with the speakers to gain a deeper understanding of how evolving standards and the financial sector needs can drive innovation, positioning fintech as a key player in the sustainability transition.
With the participation of Julien Froumouth (Sustainable Finance Adviser - ABBL), Melissa Gollan (CEO/Founder - RIPA) Anne Calteux (Head of Representation - European Commission in Luxembourg)
Moderated by Nicoletta Centofanti (CEO - LSFI)
16:45 – 17:00 Keynote :
KYC Mutualization from dream to reality by Pascal Morosini (CEO - i-Hub)
17:05 – 17:35 Panel :
Mutualization for the Financial Industry in Luxembourg : What are New Use-Cases to Come ?
With the participation of Cara Browne (Head of Relationship Management, Conducting Officer UCI Administration, EQT Group), Sina Sar (Managing Director United International Management S.A), Serge Munten (Head of Business Transformation - BIL), Abderrahmane Saber (Partner – Deloitte)
Moderated by Anna Sobkow (Senior Programme Manager - LHoFT)
17:40 – 18:05 Panel :
Banks and Funds in Luxembourg : Engaging on the Innovation Highway
With the participation of Laurent Marochini (Head of Innovation – Société Générale Luxembourg), Marcus Yarbug (Head of Sales - Banking Circle), Raphael Machet (Head of Regulatory Projects and Digital Assets Practice – BNP Paribas Luxembourg)
18:20 – 18:50 ReinventFinance :
Quels sont les défis technologiques du duo CIO/CEO dans le secteur financier d’ici 2030 ?
Une panel dynamique abordant les défis technologiques en évolution auxquels sont confrontés les Chief Information Officers (CIO) et les Chief Executive Officers (CEO) dans le secteur financier à l’approche de 2030. Cette session réunira des leaders de l’industrie, des experts et des innovateurs pour explorer l’interaction dynamique entre technologie et leadership dans un paysage financier de plus en plus numérique.
Avec la participation de Tanguy Polet (CEO - Swiss Life France) et d’autres à annoncer Modéré par Amélie Madinier (DirectriceLe Village by CA Luxembourg)
PROGRAMME 27 JUIN 2024
MAIN STAGE : MC
Avanti Sharma (Pre-teen Technology Specialist-Workshop4Me)
11:55 – 12:10 Keynote :
Tech Innovation Redefining Sports : Enhancing Performance and Connection in the Digital Era by Eric de Quatrebarbes (CEO of the Europe Cluster Business Unit – Capgemini)
12:15 – 13:00 Panel :
Leadership in Marketing : Navigating Transformation and Innovation
In an era defined by rapid technological advancements and ever-evolving consumer expectations, effective leadership in marketing is more crucial than ever. This panel will explore the dynamic intersection of leadership, transformation, and innovation in the marketing landscape.
Industry experts Anthony Kukaj, Digital Marketing Lead at Lombard International Assurance, Giovanni Gribaudo, Global Director of Digital Excellence at Ferrero, and Véronique Lefevre, Head of Digital Marketing & Events at Airbus Defence and Space - Intelligence, will share insights on how to lead through change, harness the power of new technologies, and foster a culture of innovation to drive business success.
With the participation of Véronique Lefevre (Head of Digital Marketing & Events - Airbus Defence and Space – Intelligence), Giovanni Gribaudo (Global Director of Digital Excellence - Ferrero), Anthony Kukaj (Digital Marketing LeadLombard International Assurance) Moderated by Cécile Lorenzini (Managing Director – VANSKEN)
13:30 - 13:45 Keynote :
UTOPIA: Unstoppable, Tamperproof, Open Platform for Independent Autonomy by
Dominic Williams (Founder & Chief Scientist - DFINITY Foundation)
Cybercrime is an enormous, invisible threat that is being accelerated by AI, leading to increasingly frequent system breaches. Current IT infrastructure is insecure, fragile, and overly complicated, and Big Tech clouds have a backdoor to customer data. Today, $1 trillion is spent on enterprise software, $2 trillion on IT personnel who spend 95% of their time chasing complexity, and global cybercrime costs are projected to surpass $10 trillion in 2025. The need for change is urgent. Today we introduce UTOPIA: a private, sovereign cloud that is an Unstoppable, Tamperproof Open Platform for Independent Autonomy (UTOPIA). Each UTOPIA simplifies IT, driving IT personnel productivity, while making systems tamperproof and unstoppable such that they can run without traditional cybersecurity measures such as firewalls and anti-malware. Life is too short to get hacked.
13:45 - 14:15 Panel :
Scaling AI Along the Value Chain
This panel will provide a comprehensive overview of how AI is being scaled across the value chain, emphasizing the roles of investment, infrastructure, model development, and practical application in driving forward this technological frontier. Join us to uncover the multifaceted impacts of AI on industries and discover the future trajectories of AI innovation at Nexus2050 with 3 Unicorns. This session will feature insights from four leading experts, each representing a critical dimension of AI deployment and investment. With the participation of Eryka Lehr (Chief of Staff in Global Affairs – Google), Stéphane Fisch (Chief Information Officer, Digital Transformation Leader, IT Strategist), César Maklary (Co-Founder and CEO – FluidStack), Eiso Kant (CTO and Co-Founder – poolside)
Moderated by Thierry Kremser (Advisory Partner, Deputy Advisory & Technology Leader, PwC Luxembourg)
15:30 – 15:45 Keynote by François Mousel (Managing PartnerPwC Luxembourg)
15:50 – 16:05 Fireside Chat : Hacking Systems for Good Alexandre Mars (Entrepreneur & Philanthropist - Epic - blisce/ - INFINITE – PAUSE)
Through the prism of his unique background and achievements in a variety of sectors, including finance (blisce/), philanthropy (EPIC), sports (Paris 2024) and education (INFINITE), this interview with Alexandre Mars will show how he has hacked these perfectible ecosystems for the benefit of impact and social justice.
16:05 – 16:20 Fireside Chat :
Fintech Frontier : Breaking Barriers With Innovation, Dealing With Regulation Through The Energy And Skills Of VC With the participation of Norbert Becker (Global Senior Business Executive and Trustee of the Grand-Ducal Household in Luxembourg), Mark Tluszcz (CEO and Managing Partner - Mangrove Capital Partners)
16:25 – 16:40 Fireside Chat :
Maurice Lévy (Honorary Chairman of Publicis Groupe, Co-Founder of VivaTech)
16:45 – 17:00 Closing words :
Xavier Bettel (Vice Prime Minister, Minister for Foreign Affairs and Foreign Trade, Minister for Development Cooperation and Humanitarian Affairs - The Government of Luxembourg)
PURETECH STAGE : MC
Lara Sophie Bothur (Corporate Tech Influencer - Deloitte & Voice for Innovation in Europe
09:00 – 09:45 Ask a Founder by Startup Luxembourg Association: Legal Toolkit : what’s in it for founders and entrepreneurs by Patrick Kersten (Chairman, Co-founder –Startups.lu)
Stockoption Schemes today : How to implement a ESOP scheme to attract to retain talent by Xavier Buck (Entrepreneur, Founder & Chairman - Namespace Group)
10:45 – 11:50 10x6 : Industry 4.0
With the participation of Olivier Vassart (ArcelorMittal), Artyom Yukhin (Artec Europe), Frank Thomé (Ceratizit Group), Christian Rech (Cimalux), Antoine Welter (Circu Li-ion), Julie Mouzon (Circuit Foil Luxembourg), François-Xavier Cordier (Leko Labs), Paul Griffith (Michelman International), Norbert Schmalfuß (Technofibres) and Benoit Henckes (United Caps Wiltz) Moderated by Gaston Trauffler (Head of Industrial Policy, FEDIL)
11:55 – 12:20 Panel : Data governance, regulation, and sovereignty
With the participation of Jérôme Dierickx (Managing Directors - Terra Matters), Eric Brier (Vice President, Chief Technology Officer Cyber Digital Solutions - Thales), Vanessa Butera (Director Data and information - European Investment Bank), Jolanda van Eijndthoven (Head of Directorate General for Defence Industry and Space (DEFIS) - European Commission) Moderated by Ralf Hustadt (Luxinnovation GIE)
12:25 – 12:40 Keynote : InvestEU – support for start-ups and SMEs by Michael Feith (Directorate General Economic and Financial Affairs, InvestEU Investment Committee Secretariat - European Commission)
The InvestEU programme supports startups and other innovative SMEs by providing
financial resources – loans and equity -, and technical assistance. It also helps them to find investors- enabling to scale-up their operations. InvestEU mobilizes private investments through a public-private partnership and strategic governance to drive Europe’s digital and green transformation, supported by its Fund, Advisory Hub, and Portal.
12:40 – 12:55 Keynote :
The EU AI Strategy : Excellence - Trust –International by Juha Heikkila (Adviser for Artificial Intelligence – European Commission)
13:00 – 13:25 Panel :
AI Risks Unveiled : Deepfakes, Content Integrity, and Beyond
With the participation of Djamila Aouada (Head of the Computer Vision, Imaging and Machine Intelligence (CVI2) Research Group - SnT, University of Luxembourg), Michael Keugsen (CEO - Ella Media AG), Juha Heikkila (Adviser for Artificial Intelligence –European Commission), Loris Bergeron (Sr. Software Engineer - Banque de Luxembourg)
13:40 - 13:55 Keynote : Cloud, AI, and Cybersecurity - The Essential Alliance in Our Digital World by Ludovic Gilles (CEO - Elgon/POST Group)
13:55 - 14:10 Keynote :
Strategies in Cloud Computing: Ensuring Compliance and Fostering Innovation by Ivo Haagen (Azure Cloud Evangelist, Cegeka for NSI Luxembourg)
14:15 - 14:30 Keynote :
Mitigating AI biases, testing AI, Ai sandboxes by Francesco Ferrero (Director of the ITIS Department - Luxembourg Institute of Science and Technology - LIST)
14:40 – 15:05 Panel :
The real world : AI applications and challenges
With the participation of Anne Goujon (Head of Data Science Lab - BGL BNP Paribas), Nathan Poelman (Generative AI GTM - Google), Alastair Masson (Head of Telco and Enterprise - Quantexa Ltd)
Moderated by Steve Muller (Ministry of Economy)
15:30 – 16:30 ReinventIT :
AI in Organizations - Hybrid Approach, Scalability Challenges
With the participation of Jochen Papenbrock (Head of Financial Technology EMEA - NVIDIA) Jean Pierre Le Goaller (Cloud Solutions Architecture Leader - Amazon Web Services), Razvan-Petru Radu (Deputy Head of UnitOP Portal - Publications Office of the EU)
Moderated by Liubomyr Bregman (Senior Manager in AI & Data - Deloitte Luxembourg)
17:50 – 18:50 Keynote :
Low-Code Platforms : The Bridge to the Future of Software Development by Jean François Leconte (Innovation & Solution Manager - Low Code Application Platforms – CBTW) and Olivier Della Maggiore (Innovation Leader – CBTW)
In this introduction, we will explore the transformative power of low-code platforms. These platforms have matured significantly and are now capable of delivering efficient and effective results. They serve as a crucial bridge between traditional pro-code practices and the visionary technologies of the future, such as AI. By enabling rapid software development with their user-friendly interfaces, low-code platforms are democratizing the digitalization process. Join us as we delve into the exciting world of low-code technology and its pivotal role in the evolution of software engineering.
17:50 – 18:50 CIO Insights :
Maximizing Value : What CIOs Should Expect from Tech Suppliers
CIOs can expect their tech suppliers to provide innovative, cutting-edge solutions that are tailored to the evolving needs of their business, ensuring competitive costs, unwavering reliability, robust security, and compliance with industry standards. However, sometimes they need unique solutions that aren’t readily available on the market. Discover 3 CIO insights to navigate these challenges effectively in the three different fields:
• Industry with Laurent Couturier (CIO - Armacel)
• Finance with Laurent Pullincx (CIO - Luxembourg Stock Exchange)
• Transport and logistic with Daniel Mathieu (CIO - CFL)
SKILLS STAGE : MC
Meagan Loyst (Founder & CEO - Gen Z VCs)
09:00 - 09:35 Panel :
VC Fundraising in 2024 and Beyond by Pitch Me First & Kapital
With the participation of Raphael Betti (Head of Equity Risk Management – EY), Michael Ströck (Co-Founder & CEO - Allocator One), Owen Reynolds (Principal - TEKLAS Ventures), Tülin Tokatli (CEO, Founder - Pitch Me First)
10:55 – 11:55 ReinventCities :
Urban Futures Explored Through Smart Cities and Digital Twins by The City of Luxembourg
3 cases, 3 cities : Las Vegas, Antwerp, Luxembourg and one Panel :
How can the integration of digital twins in smart city planning optimize urban development while ensuring inclusivity and sustainability for all residents?
With the participation of Rika Nakazawa (Group Vice President, Connected Industry & Head of Sustainability for Americas - NTT DATA), Prof. Erik Mannens (Director IDLab, imec research group at UAntwerp), Hamid Menouar (Principal R&D and Innovation Lead - Qatar Mobility Innovations Center) Patrick Goldschmidt (Alderman - City of Luxembourg)
Moderated by Laurent Probst (Partner, Economic Development, Digital transformation and Innovation – PwC)
12:00 – 12:15 Keynote :
Liberate Talent for the Future by Tiago Forjaz (Serial Entrepreneur, CEO and Keynote Speaker - The Epic Talent Society)
In an era where companies manage talent in a fluid manner, where individuals are challenged to learn continuously, the question increasingly facing all of us is : What is my talent, in which domains do I want to explore it, and what skills should I learn to have a diverse, sustainable, and fulfilling career ?
On the other hand, within companies, leaders need to question how to help people work in the most liberat- ed way, ensuring that they positively impact people’s lives as individuals pass through their organizations and teams.
12:15 – 12:40 Panel :
New Horizons : Democratizing Space and Unleashing Opportunities
The space industry has undergone significant transformation, transitioning from a domain dominated by governmental agencies to a more inclusive arena where private enterprises and startups play a pivotal role. This panel will explore how increased accessibility is reshaping the industry, the role of technological innovations, and the vast opportunities emerging for businesses, researchers, and entrepreneurs.
With the participation of Guillaume de la Brosse (Head of Unit, DG Defence Industry and Space - European Commission), Benoît Deper (Founder and CEO – Aerospacelab), Olivier Zephir (Head of Business Development and Innovation - Technoport)
Moderated by Yannick Oswald (Partner - Mangrove Capital Partners)
12:45 – 13:00 Keynote :
The Future of Education is Immersive & Gamified by Aaron E. Walsh (Director – Immersive Education Initiative)
13:45 – 13:55 Opening Remarks :
Claude Meisch (Minister of Education, Children and Youth, The Government of Luxembourg)
13:55 – 15:05 10x6 :
Re-Skilling and Up-Skilling for today’s AI world
With the participation of Dr. Daniela Gierschek (Training manager- Digital Learning Hub), Mara Kroth (Co-Founder & Director - Golden Me), Jeff Kaufmann (Project Manager - BEE SECURE), Dr. Thibaud Latour (CEO - Luxembourg Media & Digital Design Center), Jenna Pütz (Communication Officer - Digital Learning Hub), Dr. Sergio Coronado (CIO at NATO Support and Procurement Agency (NSPA) & CEO/ Founder of Luxembourg Tech School), Tine Larsen (President - CNPD), Cathia Gromczyk (Director - INFPC), Aline Muller (Chief Executive Officer - LISER), Isabelle Schlesser (Director - ADEM)
Marco d’Amico (Deputy Managing Director at Digital Learning Hub)
15:05 – 15:20 Keynote :
The superpower of interdisciplinary and transversal approaches for innovation by Jens Kreisel (Rector – University of Luxembourg)
The important challenges of today are increasingly complex and intertwined. Opportunities create challenges, which in turn create new opportunities. Digitalization raises questions about the human dimension in a digital world as well as the related energy consumption. Data science and AI are disruptors in health care. How are sustainability goals interconnected, and how do we reconcile environmental and industrial policy?
Interdisciplinarity and transversality are not new concepts, but they will become crucial skills for both individuals and institutions in the coming years. I will trace the development of these concepts from the past to the present and then project their future significance.
15:25 - 15:40 Keynote :
Mind and Machine: AI-Driven Health Psychology for Disease Prevention by Anja Leist
15:40 - 16:10 Panel : HealthTech
With the participation of Pauline de Breteuil (Entrepreneur, Investor and Senior partner UI Investissement - Majycc Innovation Santé), Anja Leist (Full Professor - University of Luxembourg), Assaf Barnea (CEO – Sanara Ventures)
16:10 - 16:25 Keynote :
Investment and Innovation in health care by Pauline de Breteuil (Entrepreneur, Investor and Senior partner UI Investissement - Majycc Innovation Santé)
Gcore Revolutionizes AI with Inference at the Edge
Gcore, a pioneering company founded in Luxembourg in 2014, launched its groundbreaking Inference at the Edge service. The breakthrough solution promises significant AI inference benefits for businesses across industries.
Gcore: A Leader in AI Innovation
Luxembourg-headquartered Gcore, the global edge AI, cloud, network, and security solutions provider, is a rapidly expanding company with ten offices worldwide. Gcore operates the Benelux region’s largest Generative AI server farm, equipped with cutting-edge Nvidia H100 and A100 GPUs from the state-of-the-art Luxconnect data centers. In June, the company launched Gcore Inference at the Edge, offering businesses nearreal-time AI data processing capabilities. By lowering network latency, the new solution enhances end-user experiences by providing quick and valuable insights while helping ensure compliance with local data protection regulations.
Inference at the Edge: Benefits for Businesses
Low Latency Data Processing: Gcore Inference at the Edge enables businesses to process data near its source instantly. This capability is crucial for sectors including gaming, healthcare, and entertainment, where time is of the essence. By minimizing the lag between data
collection and analysis, companies can gain near-realtime insights, make swift decisions, and optimize operations. For instance, in the retail sector, a virtual try-on feature helps customers make purchase decisions and minimize returns. In gaming, edge inference facilitates seamless in-game analytics and game map generation.
Bandwidth Efficiency: Edge AI minimizes the volume of data transmitted over networks by processing it locally. This alleviates network congestion and improves system performance, critical for environments with high data traffic. For businesses, this means operations remain uninterrupted and responsive even during peak times and cuts the need to implement costly network upgrades. Gcore Inference at the Edge scales up and down automatically based on demand, helping businesses stay cost-efficient on Gcore’s pay-per-use model.
Enhanced Security and privacy: Processing data on local servers reduces the risk of data breaches and makes compliance with local data privacy laws easier. This is particularly beneficial in sectors that regularly handle sensitive information, such as healthcare and finance. Companies can maintain high security standards for AI operations regardless of geographic or infrastructure constraints.
Conclusion
Gcore Inference at the Edge transforms business operations by providing low-latency data processing, enhanced security, and cost efficiency. This innovative service highlights Gcore’s commitment to connecting the world to AI, anywhere, anytime.
17:40 – 18:05 Panel :
Guest Country Ukraine : GovTech
The panel discussion on GovTech will bring together key figures in Ukraine’s digital transformation:
Serhii Demediuk, Deputy Secretary of the National Security and Defence Council of Ukraine, will discuss the integration of advanced technologies to bolster national security and defense. His insights will focus on the importance of cybersecurity and digital infrastructure in protecting national interests. Nadiya Bigun, Deputy Minister of Economy of Ukraine, will explore how digital transformation can drive economic growth, streamline government operations, and enhance public services. She will address the economic benefits and challenges of implementing GovTech solutions. Petro Olenych, Chief Digital Transformation Officer (CDTO) and Deputy Mayor of Digitalization of Kyiv, will delve into the vitality of transforming city services through digitalization. He will highlight strategies for managing city services more efficiently, enhancing public safety, and promoting e-democracy to create a resilient ecosystem capable of withstanding challenges. The discussion will emphasize the potential of digital solutions in paving the way for a thriving and sustainable urban future. This panel will provide a comprehensive view of how GovTech can revolutionize governance and improve the quality of life for citizens. With the participation of Nadiya Bigun (Deputy Minister of Economy of Ukraine), Serhii Demediuk (Deputy Secretary of the National Security and Defence Council of Ukraine), Petro Olenych (Chief Digital Transformation Officer of Kyiv City (CDTO) and Deputy Mayor of Digitalization of Kyiv)
18:05 – 18:20 Keynote : Zero Risk Startup
by Paulo Andrez (Forbes Books & Amazon Bestselling Author, President Emeritus –EBAN, European Business Angel Network)
18:20 – 18:45 Panel : Startup Risk Mitigation and investment attractiveness
With the participation of Paulo Andrez (Zero Risk Startup), Cristina von Mayer (Risk Taking Expert), Benjamin Tillier (Dedicated VC) Moderated by Luis Galveias (LPEA)
FINANCE STAGE : MC
Jonathan Prince (Co-Founder - Finologee)
09:20 – 09:50 Panel : Technology for Financial Inclusion -
A Strategic Approach until 2030 outlines a comprehensive plan to leverage technology to enhance financial inclusion globally. The panel focuses on identifying innovative digital solutions, fostering public-private partnerships, and addressing regulatory challenges. It aims to provide accessible, affordable, and secure financial services to underserved populations. Key areas include mobile banking, digital payments, and fintech innovations.
With the participation of Leesa Soulodre (Managing General Partner - R3i Capital), Minayegnan Coulibaly (CEO - GIM-UEMOA), Niamkey Kouame (Founder Servichain), Aaron E. Walsh (Director –Immersive Education Initiative), Kohei Muto (CEO, Founding Partner at Double Feather Partners)
10:50 – 11:15 Panel :
CBDCs, Crypto and Digital AssetsBuilding a Framework for the Finance of the Future
With the participation of Karen O’Sullivan (CSSF), Ryosuke Ushida (CDO-JFSA) Moderated by Chris Hollifield (LFF)
11:20 – 11:45 Panel :
Tokenisation and Digitally Native Securities: Potential for the Banking and the Fund Industry
With the participation of Julien Wolff (6 Monk), Roberto Petrarulo (Clearstream), Mindaugas Miskinis (Fireblocks), Hubert Grignon Dumoulin (CACEIS)
Moderated by Isadora Pardo (ALFI)
11:50 – 12:15 Panel : What’s needed for institutional grade crypto?
With the participation of Chimplapibul Atthakrit (Bitkub) Ami Nagata (Bitflyer), Ethan Pierse (Borderless Venture), Kevin Riou (Business Expansion Manager - Swissquote Bank Europe)
Moderated by Solenne NierdercornDesouches (Advisor to Fintechs and VCs)
12:20 – 12:50 Panel :
CEO Insights: TechFin or Fintech?
With the participation of Toshihiko Otsuka (Chief Executive Officer - Rakuten Europe Bank S.A.), Harry Gill (Chairman - Pay10)
13:30 – 14:00 Panel :
Cybersecurity and Operational Resilience for the Financial Sector: Regulation Put in Motion
With the participation of Jean-Louis Schiltz (Schiltz & Schiltz), Lars Weber (Spuerkeess), Jérôme Duchêne (IT Conducting OfficerHead of Technology - Schroders)
Moderated by Jonathan Prince (Finologee)
14:05 – 14:30 Panel :
Fintech: State of the Union in Europe and beyond
With the participation of Thomas Krogh Jensen (Copenhagen Fintech), Matthieu Le Gac (Startup Palace), Sebastian Schäfer (Tech Quartier), Takeshi Kito (Asian Fintech Alliance), Nameer Khan (MENA Fintech Association)
Moderated by Alex Panican (LHoFT)
15:00 – 15:30 Panel :
Fintech in South East Asia: the best solution for building impact
With the participation of Takeshi Kito (Elevandi Japan), Nicole NGuyen (Vietnam Fintech Festival), Aries Setiadi (Asosiasi Fintech Indonesia), Weena Llona (Cambodian Association of Finance and Technology), Savana Phothilath (Lao Microfinance Association), Chonladet Khemarattana (Thai Fintech Association), Farah Jafaar (Malaysia Fintech Association)
Moderated by Amor McLang (Fintech Philippines)
17:30 – 18:00 Panel :
The future of sustainable finance through DLT Innovation, an exploration
With the participation of Emilie Allaert (LBL), Oriane Kaesmann (Research Manager – LhoFT)
Le programme peut être soumis à modification. Téléchargez l’application Nexus2050 sur l’App Store ou Google Play pour consulter les mises à jour.
Data Synchronicity: Future of Data Integration
Data synchronicity enables real-time integration between disparate systems, through event-driven automation tools; This is crucial in a data-driven Europe filled with complexity and regulations (DORA, NIS2, FIDA...).
THE ESSENCE OF DATA SYNCHRONICITY
Data synchronicity continuously harmonizes data across different systems, ensuring that all data entities are constantly updated and accessible in real time. This allows organizations to make decisions based on the most recent data available. Updates in one system are instantly reflected in all other connected systems, maintaining a single source of truth and avoiding discrepancies.
Data synchronicity is crucial for maintaining data consistency, accuracy, and timeliness. By leveraging event-driven automation tools, robust integration practices, and AI, businesses can achieve real-time data synchronization, enhancing resilience efficiency and decision-making.
THE ROLE OF EVENT-DRIVEN AUTOMATION TOOLS
Event-driven architecture enables real-time responses to data changes. Automation tools detect events (data
updates, transactions) and automatically trigger predefined actions. Managing events and event patterns forms the foundation for effectively handling synchronicity.
Benefits include real-time processing, scalability, flexibility, and responsiveness. AI enhances synchronicity by analyzing event patterns and anticipating future needs, optimizing data synchronization, and reducing delays.
CASE STUDY: REAL-WORLD APPLICATION
A global retail company synchronizes inventory data between its e-commerce platform, physical stores, and warehouses to avoid stockouts. Implementing an eventdriven architecture with real-time synchronization and AI improves inventory accuracy, reduces manual reconciliation, and enhances customer satisfaction.
CONCLUSION
Data synchronicity is crucial for maintaining data consistency, accuracy, and timeliness.
In response to the increasing demands for immediate data availability across reporting, regulatory, and other areas, our cutting-edge expertise in data synchronicity empowers you to enhance efficiency, ultimately saving both time and money. Now is the perfect time to think about data synchronicity for the future and stay ahead in this rapidly evolving landscape!
INFORMATION
Patrick Luc - Country Manager
p.luc@satisco.com / +352 621 903 927
https://www.linkedin.com/company/ satisco-group/
FLOOR PLAN
LuxConnect : défis et opportunités de l’IA
« Pour fonctionner, chaque Data Center a besoin d’un terrain, de connexions réseau et d’électricité ; nous disposons des deux premiers, mais sans un développement du réseau électrique national, nous serons limités dans notre développement .»
Paul Konsbruck, CEO de LuxConnect, nous parle des défis européens majeurs face à la croissance continue des infrastructures numériques.
Puissance
Selon l’International Energy Agency, 38 GW de nouvelles capacités seront nécessaires à l’échelle mondiale d’ici 2028 uniquement pour soutenir le développement de l’IA générative. On s’attend ainsi à ce que la capacité des Data Centers double, voire triple. La nécessité de disposer d’une certaine puissance ainsi que les exigences relatives à la souveraineté des données propres à chaque pays entraîneront une croissance localisée sur tous les continents – le Luxembourg doit donc développer son infrastructure.
Chez LuxConnect, nous sommes prêts à répondre à la demande générée par l’IA pour
l’instant. Les ajouts récents de LuxProvide et Clarence à notre portefeuille renforcent encore nos capacités. Dans une ère dominée par la croissance exponentielle des données, ces filiales jouent un rôle central dans le développement de solutions basées sur l’IA. LuxProvide, qui abrite notre HPC MeluXina, libère le potentiel de l’analyse des données, tandis que Clarence, notre solution innovante de cloud souverain résultant d’un partenariat entre LuxConnect et Proximus, offre une sécurité et une évolutivité inégalées pour répondre à de nouvelles demandes.
Toutefois, le développement de l’infrastructure nationale – en particulier celui
de son réseau électrique – doit suivre pour que nous puissions supporter la croissance exponentielle du secteur et répondre à une demande internationale.
Souveraineté
Les exigences en matière de souveraineté des données augmentent dans le monde entier, et particulièrement en Europe. Ces règlementations incitent l’industrie à établir une présence dans davantage de pays afin de servir les gouvernements locaux ainsi que les secteurs sensibles aux données tels que les services financiers, l’industrie manufacturière ou encore les soins de santé. Au cœur de l’Europe, le Luxembourg a un véritable rôle à jouer à ce niveau. Notre solution Clarence permet d’accéder à des solutions portées par Google Cloud au départ d’une plateforme déconnectée, qui assure la souveraineté à plusieurs niveaux. En hébergeant la plateforme chez LuxConnect, nous garantissons que les données soient localisées et donc soumises à la juridiction européenne. Notre partenaire Proximus gère également l’aspect opérationnel localement, assurant ainsi la continuité du service indépendamment des législations étrangères. Enfin, nous garantissons la souveraineté des logiciels, des services et des applications proposés, ce qui permet d’adapter l’infrastructure du client. Ainsi, les applications d’IA peuvent y être utilisées par nos clients en toute sécurité.
Main-d’œuvre qualifiée
Comme notre industrie est en pleine expansion, les talents sont déjà rares sur le marché. De plus, selon les estimations de l’Uptime Institute, 40 % de la main-d’œuvre actuelle devrait partir à la retraite au cours des 15 prochaines années. Nous devons donc veiller à anticiper cette vague de départ et créer des formations adaptées au niveau national ainsi que promouvoir les métiers dans nos secteurs qui sont encore souvent méconnus du jeune public.
À notre échelle, nous proposons déjà l’organisation de visites de nos Data Centers à des classes spécialisées dans les métiers de l’IT. Il s’agit là d’une occasion de leur montrer les coulisses de l’hébergement de données, révélant les techniques avancées qui soutiennent notre infrastructure. À l’issue de la visite, les étudiants sont en général impressionnés par le niveau de sécurité de nos bâtiments et de notre infrastructure, ainsi que par notre système de redondance garantissant une disponibilité proche de 100 %. Certains d’entre eux nous expriment même leur intérêt pour un stage ou une carrière chez LuxConnect. Nous sommes fiers de partager
notre expertise avec la nouvelle génération et d’inspirer de futures carrières.
Durabilité
L’effort dans ce domaine doit être double ; le premier est de faire prendre conscience au consommateur final qu’il participe à cette consommation. Par exemple, avezvous conscience de participer à la consommation globale d’un Data Center lorsque vous regardez un film en streaming, lorsque vous utilisez une application GPS ou que vous faites défiler le fil d’actualité de vos réseaux sociaux ?
«
Le développement de l’infrastructure nationale – en particulier celui de son réseau électrique – doit suivre pour que nous puissions supporter la croissance exponentielle du secteur et répondre à une demande internationale.
de nos Data Centers et prenons des mesures pour le réduire au minimum.
En tant qu’Endorser, nous avons pris la responsabilité de motiver nos clients à réduire leur consommation d’énergie. Cela se traduit par exemple par l’installation d’un système de contention autour de leurs racks pour réduire les besoins de refroidissement et par nos encouragements à choisir des équipements informatiques économes en énergie.
Le second effort est bien entendu de réduire notre impact environnemental. Dans ce cadre, LuxConnect est à la fois Participant et Endorser de l'European Code of Conduct créé par la Commission européenne en réponse à l’augmentation de la consommation d’énergie dans les Data Centers. En tant que Participant, notre objectif est de réduire efficacement la consommation d’énergie sans impacter nos fonctions critiques. Ainsi, nous mesurons continuellement le PUE (Power Usage Effectiveness)
Cette année, LuxConnect a également obtenu de bons résultats en matière d’efficacité de gestion des ressources en eau ou encore dans sa diminution de la production d’émissions carbone. Notre philosophie globale est de recourir à 100 % d’énergie issue de sources renouvelables, de réduire au minimum nos émissions et de décarboner celles qui n’ont pas pu être évitées. Nos prochains projets d’envergure seront l’installation à moyen terme de panneaux photovoltaïques supplémentaires sur nos toits ainsi que le partage de la chaleur produite par nos Data Centers de Bettembourg avec un nouveau quartier en construction derrière notre site.
Le Luxembourg
à l’ère
Le Luxembourg se classe parmi les premiers utilisateurs d’IA dans l’UE. Pour faire du pays un leader dans ce domaine, le gouvernement veut capitaliser sur la toute nouvelle réglementation européenne sur l’intelligence artificielle. En se concentrant sur quelques secteurs stratégiques. Notamment les technologies médicales, où l’IA promet de révolutionner le diagnostic et le traitement, tout en posant des défis en matière
de protection des données sensibles. Dans le secteur financier, l’enjeu se concentre sur l’optimisation de l’IA pour la gestion des risques et la personnalisation des services. Quant au cloud, le défi réside dans le développement de solutions respectant des exigences strictes en matière de confidentialité et de sécurité des données. Comme le résume un acteur cité dans ce dossier : « Les moyens sont là, il est temps d’avancer ! »
l’ère de l’IA Luxembourg
80 AI ACT
Ce que compte faire le Luxembourg –
84 HEALHTECH
IA et technologies médicales : l’élan luxembourgeois –
86 RÉUSSITES
Cinq start-up qui ne manquent pas d’intelligence –
88 ADOPTION
Finance : le temps de l’action –
89 CAPACITÉS
Cloud : promesses et défis
Ce que compte faire le Luxembourg
L’AI Act désormais adopté, la ministre déléguée aux Médias et aux Communications, Elisabeth Margue, entend s’appuyer sur cette « première » mondiale dans la réglementation afin que le Luxembourg tienne son rang. De leader. Car « l’intelligence artificielle occupe une place stratégique dans le futur proche de la compétitivité de notre pays », explique-t-elle.
Journaliste PIERRE THÉOBALDL’année dernière, selon Eurostat, seulement 8 % des entreprises de l’UE ont eu recours à l’IA dans le cadre de leurs activités. Un domaine dans lequel le Luxembourg se classe en haut du tableau puisqu’avec 14,4 % de sociétés utilisatrices, le pays apparaît dans le top 3 derrière le Danemark (15,2 %) et la Finlande (15,1 %). La Belgique se situait sous les 14 %, l’Allemagne sous les 12 %, et la France sous les 6 %.
Dans le vif du sujet. Depuis le 14 juin, les candidatures luxembourgeoises sont ouvertes en vue d’intégrer le programme Sandkëscht de la Commission nationale pour la protection des données (CNPD). « Nous souhaitons inclure une large sélection de participants provenant à la fois du secteur privé et du secteur public, annonce la CNPD, ainsi que des organisations de toutes tailles. » Pour les nécessités de ce bac à sable 100 % IA, la CNPD précise qu’elle s’intéresse « particulièrement [aux] problèmes où règne une incertitude quant à l’interprétation et à la mise en œuvre des réglementations, et notamment le RGPD ».
Le List n’est pas en reste, qui a conçu sa propre sandbox afin d’« aider l’écosystème luxembourgeois à accroître sa notoriété et ses capacités à améliorer la fiabilité des modèles d’IA et à réduire les risques pour leurs utilisateurs ». L’institut de recherche dépeint ce bac à sable comme « un outil destiné à aider les acteurs concernés à se préparer lorsque la loi sur l’IA entrera en vigueur, et que les détails du bac à sable réglementaire pour l’IA seront disponibles ».
Alors, oui, ça y est : dans la foulée de l’adoption par le Conseil européen – le 21
mai dernier – de l’AI Act, la première réglementation au monde encadrant l’utilisation de l’intelligence artificielle, les acteurs du marché se mettent en ordre de bataille. Tant pis pour le coup de semonce de la Cour des comptes européenne qui, dans un récent rapport, a pointé la faible portée des investissements engagés jusqu’ici et des retards par rapport à la Chine et aux États-Unis, l’UE revendique haut et fort un statut de pionnière, invitant les Vingt-Sept à embrayer sans traîner. Un impérieux besoin d’accélérer que l’on repère dans les mots de la ministre déléguée aux Médias et aux Communications, Elisabeth Margue (CSV). Une ministre déterminée à transposer en droit grand-ducal les textes européens dans les meilleurs délais, afin de « réussir l’adoption rapide de l’IA dans l’économie luxembourgeoise réelle ».
Opportunités
« L’IA et l’AI Act occupent déjà aujourd’hui une place stratégique dans le futur proche de la compétitivité de notre pays. Nous ne pouvons rater les opportunités que présente une adoption rapide de l’IA dans notre
économie, par exemple dans les services financiers. Le gouvernement doit donc identifier les barrières actuelles et rapidement mettre en œuvre l’AI Act parmi les autres cadres du digital rulebook, afin de ne pas freiner les projets d’avant-garde. C’est aussi une question d’alignement avec nos trajectoires ambitieuses du processus Digital Decade, que je coordonne avec les autres ministères concernés, nous détaille-t-elle. Oui, le digital rulebook est un ensemble complexe, je l’observe en tant que juriste, poursuit l’avocate de formation. En même temps, nous avons l’intention de réduire au mieux le red tape correspondant et de ne pas oublier les raisons pour lesquelles nous avons instauré ce cadre : un marché numérique unique qui fonctionne efficacement. »
Sur la méthode, continue Elisabeth Margue, « nous identifions surtout des opportunités avec l’AI Act, par exemple la
mise en place d’une sandbox régulatoire. Aussi, l’approche risk-based qui assure une réglementation ciblée sur les scénarios vraiment cruciaux, par exemple dans les ressources humaines, est une approche positive, tandis que l’innovation est activement soutenue par l’AI Act. En même temps, un échange ouvert avec les citoyens et avec les entreprises dans la régulation d’un sujet aussi dynamique que l’IA sera crucial pour les régulateurs concernés. »
TROIS MOTS SUR L’EUROQCI
Depuis cinq ans, les États membres de l’UE œuvrent à la conception, au développement et au déploiement d’une infrastructure de communication quantique, baptisée EuroQCI. De quoi s’agitil ?
PROTECTION
« Un échange ouvert avec les citoyens et avec les entreprises dans la régulation d’un sujet aussi dynamique que l’IA sera crucial. »
« Priorité politique » « Une stratégie holistique en matière d’IA est, pour moi, une priorité politique », souligne Elisabeth Margue. Ainsi, l’exécutif est « en train de revisiter la vision gouvernementale en matière d’IA, qui date de 2019. En tant que coordinatrice de la stratégie, j’ai lancé ces travaux au printemps avec mes collègues responsables pour la Recherche, la Digitalisation et l’Économie, Stéphanie Obertin et Lex Delles », développe Elisabeth Margue. Avec quelles urgences ? « Nous allons certainement nous concentrer sur les secteurs économiques stratégiques pour le pays, de même en ce qui concerne les priorités en matière de recherche », déclare la ministre déléguée. Fintech, espace et santé comptent au nombre des périmètres plus spécialement concernés.
Quoi qu’il en soit, « ce qui compte pour moi, termine Elisabeth Margue, c’est un régulateur ouvert au dialogue avec des entreprises innovantes, une vue d’ensemble sur la transition économique déclenchée par l’IA et une attente particulière liées aux droits des citoyens. Ceux-ci, tout comme les entreprises, devront toujours avoir la garantie de pouvoir échanger avec un humain et pas avec un algorithme. Le principe du human-centric AI sera respecté au Luxembourg. » La feuille de route prend forme.
ELISABETH MARGUE
Ministre déléguée aux Médias et aux Communications
Mission sécurisation. L’EuroQCI vise à assurer la protection des données sensibles et des infrastructures critiques des institutions gouvernementales, hôpitaux, réseaux énergétiques, etc., par l’intégration de systèmes quantiques dans les circuits de communication.
TERRE
Le système reposera pour partie sur un segment terrestre, constitué de réseaux de communication en fibre optique connectant entre eux différents sites dits « stratégiques » sur le plan national et international. Deux consortiums industriels ont eu la charge de mener les études de conception. La première phase de mise en œuvre a démarré début 2023.
CIEL
Le deuxième segment est spatial, il « s’appuiera sur le premier prototype de satellite Eagle-1, développé par l’Agence spatiale européenne et un consortium industriel, et qui devrait être lancé fin 2025 ou début 2026 », indique la Commission européenne. EuroQCI « fera partie intégrante d’IRIS², le nouveau système de communication spatiale sécurisé de l’UE ». L’Europe s’est donné pour objectif d’être « à la pointe des capacités quantiques d’ici 2030 ».
L’IA, une tendance de long terme
L’Intelligence Artificielle (IA) impacte tous les secteurs, offrant ainsi de vastes opportunités d’investissement liées à la transformation digitale de l’économie. Une révolution irréversible.
L’innovation est le principal moteur de long terme de notre économie. Alors que la page de la révolution technologique précédente, celle d’Internet et du smartphone, se tourne, une nouvelle technologie s’installe, l’Intelligence Artificielle (IA). Pionniers, nous avons lancé dès 2018 Echiquier Artificial Intelligence, un fonds dédié à l’investissement en bourse sur cette thématique. L’avènement de l’IA générative en 2023 a annoncé un changement de paradigme pérenne. Le marché devrait connaître une croissance exponentielle, dont le chiffre d’affaires annuel pourrait atteindre plus de 200 milliards d’euros à l’horizon 20301
L’avènement de l’IA générative Dans le sillage de ChatGPT qui a conquis quelque 200 millions d’utilisateurs en un temps record, le développement de l’IA générative ouvre de nouveaux horizons pour les investisseurs également. Cette nouvelle ère transformera en profondeur nos modes de travail, ainsi que les interactions entre les hommes et les machines. Cette technologie révolutionnaire se traduira, selon nous, par une vague de croissance pour l’économie mondiale, permise notamment par les gains de productivité. Un potentiel qui crée des opportunités d’investissement de long terme.
Rolando Grandi, CFA, Gérant d'Echiquier Artificial Intelligence, LFDELa donnée, la matière à transformer pour générer de la valeur, est de plus en plus abondante. Grâce aux data centers, les usines du 21 e siècle, les technologies cloud ont pénétré l’économie et bénéficient, selon nous, d’un potentiel de progression grandissant. Les réseaux de neurones artificiels, dont la puissance s’est démultipliée, permettent quant à eux l’avènement de l’IA générative, ainsi que d’autres familles d’algorithmes toujours plus puissants. Enfin, les applications, notamment de cybersécurité ou pour chatbots, démocratisent rapidement son usage.
Nous sommes entrés dans un cycle technologique de très forte croissance alimentée par l’IA générative. Sa vitesse d’adoption
des entreprises et des administrations notamment. Un exemple-clé avec les développeurs de logiciels, qui se révèlent déjà de 30 à 50 % plus productifs grâce à l’IA générative.
Vers une deuxième vague Si la première vague a été celle des « pioches et des pelles », la deuxième vague de l’IA générative sera, selon nous, portée par la prolifération des applications software, qui devrait être bénéfique aux sociétés de logiciels. Nous nous intéressons ainsi à des entreprises comme ServiceNow, qui développe une plateforme cloud pour les entreprises, ou des entreprises de streaming de données, comme Confluent, qui permet l’exploitation en temps réel des données.
DONNÉES CLÉS
Le marché mondial de l’IA générative pourrait représenter un chiffre d'affaires annuel de plus de 200 milliards d'euros à l'horizon 2030. Statista, juillet 2023
Les pionniers de l’IA peuvent s’attendre à une augmentation de 122 % des flux de trésorerie cumulés contre 10 % pour « les suiveurs ». McKinsey, 2022
Le marché mondial de l’IA devrait atteindre près de 1 810 milliards de dollars en 2030. Grand View Research study, AI Market Size & Trends, 2023
« Les entreprises qui construisent de solides fondations d’IA sont, selon nous, les mieux positionnées pour se transformer et gagner en agilité. »
ROLANDO GRANDI, CFA
est exponentielle, chaque cycle technologique avance plus rapidement que le précédent. Alors que pour atteindre les premiers 500 millions d’utilisateurs, il a fallu neuf décennies au secteur automobile et une à Internet, ChatGPT l’a fait en à peine six mois. L’IA générative aura selon nous un impact conséquent sur bien des enjeux, en premier lieu la productivité. Les modules Copilot de Microsoft sont à cet égard révélateurs. Ils permettent à la fois d’automatiser de nombreuses tâches et de synthétiser les données des entreprises, favorisant ainsi une prise de décisions plus rapide. L’essence de l’IA générative réside donc selon nous dans son potentiel d’augmentation de la productivité
Tous les secteurs concernés Technologie universelle, l’IA touche tous les secteurs. Les entreprises qui construisent de solides fondations d’IA sont, selon nous, les mieux positionnées pour se transformer et gagner en agilité. Alimentée par des tendances exponentielles, la croissance des données, la prolifération du cloud, l’évolution fulgurante des réseaux de neurones artificiels et le développement d’applications, l’IA confère aux entreprises qui l’adoptent une longueur d’avance pouvant se révéler significative.
L’IA s’impose comme un nouvel indice de compétitivité. Les champions de ces systèmes intelligents affichent déjà une croissance près de 50 % supérieure à celle de leurs pairs2. Les sociétés technologiques, fortement représentées dans cet environnement, sont les plus rapides à s’en emparer, à l’image de Nvidia, leader des cartes graphiques devenues le « cerveau » de l’IA, et dont les résultats financiers du 1er trimestre 2024 ont propulsé le Nasdaq vers de nouveaux sommets. Cet engouement concerne aussi les principales plateformes technologiques, clients de Nvidia, les acteurs de la cybersécurité, comme le leader de la sécurité cloud Crowdstrike, ou encore les fournisseurs de bases de données Oracle, dans le secteur du software.
L’IA pénètre tous les pans de l’économie. Dans le domaine de la santé par exemple, les perspectives sont en hausse compte tenu, notamment, du développement accéléré de nouvelles thérapies ou de l’analyse du génome humain. La robotique intelligente permet quant à elle, par exemple, de modéliser des combinaisons de molécules qui dépassent la créativité humaine pour développer très rapidement de nouvelles thérapies, comme en témoignent les avancées des principaux grands laboratoires tels qu’AstraZeneca et Eli Lilly. Les exemples se multiplient.
Un fort potentiel
L’univers d’investissement de l’IA s’est singulièrement élargi ces derniers mois, atteignant aujourd’hui plus de 500 valeurs. Notre portefeuille se concentre sur une trentaine de convictions, sélectionnées selon un processus d’investissement rigoureux, fondé sur une analyse financière et extra-financière. L’IA est selon nous une thématique au long cours, riche d’opportunités. Son apport à l’économie mondiale est estimé par PwC3 à 15 700 milliards de dollars d’ici 2030. Une révolution est en cours, et nous en sommes tous les acteurs.
1 Statista, L’intelligence artificielleFaits et chiffres, juillet 2023
2 Accenture, The art of IA maturityAdvancing from practice to performance, juin 2022
3 PwC, Global CEO Survey, janvier 2024
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IA et technologies médicales : l’élan luxembourgeois
Malgré un démarrage tardif, le Luxembourg veut se positionner stratégiquement dans le domaine de l’IA appliquée à la santé. Pour faire la différence, le pays mise sur ses infrastructures avancées et une stratégie data-centric.
Objectif : optimiser tant les systèmes de soins que l’expérience patient.
Le Luxembourg compte aujourd’hui une quinzaine de sociétés qui développent des IA dans le secteur médical, estime Jean-Philippe Arié, de Luxinnovation. « En quelques années, le nombre de projets a augmenté de manière significative. J’ignore s’il s’agit du secteur où l’IA est la plus utilisée, mais en tout cas, la santé n’est pas à la traîne. »
Le Luxembourg a initié le développement des technologies médicales plus tardivement que d’autres. Mais en matière d’IA appliquée à la santé, le pays apparaît « globalement plutôt compétitif », aux yeux de Luxinnovation. Responsable du cluster healthtech au sein de l’agence, Jean-Philippe Arié s’affiche confiant : « Dans le domaine de la santé, les cycles d’innovation étant ultra-rapides, le monde entier est débutant. Cela justifie encore plus le positionnement stratégique actuel du Luxembourg dans le domaine des technologies digitales pour les applications de santé. »
Ce positionnement repose sur les atouts du Luxembourg dans le numérique : « Une université produisant des résultats d’excellente qualité, des entreprises devenues des références dans ce domaine, des infrastructures de pointe pour développer de nouveaux algorithmes – comme le supercalculateur Meluxina – et des data centers », énumère Jean-Philippe Arié. Comment, sur cette base, faire converger digital et médecine ?
La gestion des données est au cœur de la stratégie luxembourgeoise. « Il faut s’emparer du carburant qui permettra à ces IA de naître, c’est-à-dire la data », explique le
représentant de Luxinnovation. Ces efforts se concrétisent à travers des initiatives comme le Luxembourg National Data Service (LNDS) et des projets comme Clinnova, qui associe des acteurs publics et privés en vue de générer des données de santé standardisées. Autre pièce de cette stratégie : le projet d’espace européen des données de santé (EHDS).
Trois principales utilisations de l’IA
Pourquoi est-ce important ? « Les données standardisées vont permettre de générer des algorithmes, donc des IA qui vont pouvoir répondre aux questions médicales, souligne Jean-Philippe Arié. Il s’agit pour nous, en Europe et au Luxembourg, de générer les datas les plus ‘propres’ possible, afin de permettre à nos développeurs de piocher dans un grand réservoir de données pour créer des outils d’IA répondant aux enjeux médicaux. Il y va de notre indépendance économique. »
L’objectif est d’optimiser tant les systèmes de soins que l’expérience patient. « Les applications de l’IA dans le secteur de la santé sont extrêmement variées », relève le spécialiste, qui distingue trois principales utilisations : l’optimisation des
schémas de soins, l’aide à la décision médicale et, enfin, la prévention et le suivi des patients.
Parmi les start-up luxembourgeoises, Myelin-H est ainsi spécialisée dans le diagnostic et le suivi des maladies neurologiques (en particulier la sclérose en plaques). MDSim et Wavy Health assistent les médecins dans la prise de décision. Autre exemple : Neurabody (anciennement Posture AI), basée sur un capteur de mouvements qui permet à l’IA d’alerter –par exemple – sur de futurs problèmes de dos. Ces développements vont aussi de pair avec la digitalisation de l’État luxembourgeois, qui collecte des données de santé publique ou des données socioéconomiques. « Il y a bien un moment où l’on va bâtir des IA pour analyser ces
« Les grands vainqueurs seront ceux qui développent des applications mobiles pour le suivi des maladies chroniques. »
JEAN-PHILIPPE ARIÉ
Responsable du cluster healthtech, Luxinnovation
données et en faire quelque chose », estime Jean-Philippe Arié, citant les comparaisons de coûts des médicaments.
La taille du marché : un défi majeur Interrogé sur les objectifs à prioriser ces prochaines années, l’expert de Luxinnovation affiche une conviction : « Les grands vainqueurs seront ceux qui développent des applications mobiles pour le suivi des maladies chroniques. Ces apps offrent un potentiel immédiat significatif, notamment grâce à leur capacité d’optimiser la qualité de suivi du patient. Elles sont plus simples à développer que des technologies complexes, comme la chirurgie robotisée, et pourraient transformer rapidement l’accès aux soins. »
Reste que la taille du marché luxembourgeois pose un défi majeur. « Si j’ai investi plusieurs millions pour développer une app qui parle le luxembourgeois, il faut que je puisse accéder au marché allemand, français, belge ou encore britannique », fait valoir Jean-Philippe Arié. Cette nécessité d’expansion soulève la question cruciale de l’adaptation au marché européen, où chaque pays présente un cadre réglementaire et de remboursement distinct. « Il ne suffit pas de traduire l’application, il faut encore réussir à entrer sur le marché, convaincre et fixer un prix du marché. Et il faut le faire 27 fois. »
Pour soutenir cette expansion, Luxinnovation organise des conférences dédiées à la compréhension des marchés européens. La dernière en date a réuni près de 300 participants internationaux, illustrant l’importance de ces échanges pour les entreprises locales.
Le jeu en vaut la chandelle, insiste Jean-Philippe Arié, très confiant sur la position européenne. « Le futur de l’IA en médecine s’annonce prometteur, avec l’Europe à l’avant-garde de la médecine personnalisée », conclut-il.
LES PRINCIPAUX RISQUES
Pour le domaine médical, l’IA est synonyme d’opportunités, mais aussi de défis. Le premier risque est que les patients ne jouent pas le jeu, souligne Jean-Philippe Arié, de Luxinnovation : « En Europe, vous ne pouvez laisser vos données qu’avec un consentement, donc il faut que les patients aient confiance dans le système. Le Luxembourg s’est positionné comme un partenaire de confiance en mettant en place des mesures rigoureuses pour le stockage et le retrait facile de ce consentement. »
INTEROPÉRABILITÉ ET COLLABORATION EUROPÉENNE
La petite taille du Luxembourg et sa proximité avec plusieurs pays européens soulèvent un autre défi : la nécessité de données suffisantes, surtout pour les maladies rares. La solution ? Une coopération étendue au-delà des frontières nationales.
« Le projet de fédération des données entre les pays européens est de la plus haute importance », insiste le représentant de Luxinnovation. Il cite également le projet Clinnova, qui transcende les frontières nationales. Dans ce cadre, plusieurs pays – dont la Suisse, la France et l’Allemagne – échangent des données médicales standardisées.
LA MENACE DES MONOPOLES DE DONNÉES
Un autre risque significatif pour le secteur vient de l’extérieur, avec des entreprises qui accumulent des données à un rythme vertigineux.
« Le problème, c’est qu’une figure comme Elon Musk investit beaucoup d’argent, devient leader et concentre un nombre de données extrêmement importantes très rapidement, estime Jean-Philippe Arié. D’où le danger d’un marché dominé par quelques acteurs qui peuvent revendre les données extrêmement chères, et dont le reste du monde devient dépendant. Heureusement, l’UE prend des mesures pour éviter cette concentration de données et assurer leur disponibilité pour tous. »
Cinq start-up qui ne manquent pas d’intelligence
Précurseurs, audacieuses… et parfois leaders à l’international sur leur marché. En matière d’IA, le Luxembourg a bien des fleurons à faire valoir. Illustration en cinq exemples, et autant de réussites tout sauf artificielles.
Journaliste PIERRE THÉOBALD1
SafeAI
Installée à Séoul, et en phase d’incorporation au Luxembourg, la startup sudcoréenne assure avoir franchi un cap, depuis l’année dernière, grâce à son intégration au programme Fit4Start, 14e du nom, que porte Luxinnovation. Attachée aux questions de sécurité des personnes comme de l’environnement, SafeAI est active dans la génération d’images de synthèse en mode deep learning, afin de démultiplier les capacités d’apprentissage des robots AI. « Au départ, nous nous concentrions uniquement sur le marché national de l’armée et de la sécurité. Cependant, les sessions de coaching proposées par Fit4Start ont élargi notre perspective et nos capacités, ce qui nous a permis d’explorer de nouvelles opportunités, déclare le directeur technique de SafeAI, Wonsuk Kim. Nous avons réussi à nous développer dans le secteur mondial de la publicité, et nous nous engageons maintenant activement dans le secteur B2G, en particulier au Luxembourg, diversifiant ainsi notre portée sur le marché et notre base de clients potentiels. »
2AI Planet
Également associée au programme Fit4Start de Luxinnovation, lors de la 13e édition, la société inscrite au Luxembourg se targue de « ne pas seulement proposer des produits », mais d’imaginer « un avenir où l’IA n’est pas un luxe, mais un outil accessible et bénéfique pour tous », comme l’expose son fondateur et CEO, Chanukya Patnaik, data scientist. AI Planet décline trois niveaux d’activité. L’un via un pack à destination des entreprises, mettant à leur disposition « un moteur d’orchestration d’IA générative de bout en bout sécurisé et privé ». Un autre au travers d’une marketplace permettant « à n’importe quel logiciel de bénéficier de modèles d’IA plug-and-play sous la forme de points de terminaison d’API sécurisés ». AI Planet dit « prospérer sur plus de 300.000 communautés mondiales d’IA » pour proposer « une formation gratuite en science des données/IA à tous et plusieurs initiatives open source ».
3
LuxAI
Baptisé QTrobot, le petit robot humanoïde intégralement conçu et assemblé au Luxembourg connaît un destin international, avec des commandes en provenance du monde entier, grâce à sa capacité à interagir avec les enfants atteints de troubles autistiques ou en difficulté. Initialement réservé au monde médical et aux centres spécialisés, QTrobot a désormais sa place dans les foyers. Il est vendu depuis quelques années aux particuliers. « 2 % des enfants au monde présentent des troubles autistiques, et nous aimerions atteindre 70 % d’entre eux avec ce robot », indiquait au moment du lancement la CMO, Aida Nazarikhorram, cofondatrice en 2016 de LuxAI, une spin-off de l’Uni, au côté de Pouyan Ziafati, le CEO. Multi-récompensé, QTrobot, qui avait été présenté au CES de Las Vegas, est un compagnon capable de raconter des histoires, de questionner l’enfant, de l’accompagner dans la résolution de problèmes.
Clear Image AI
Ancien champion de natation, le CEO et cofondateur de cette start-up née en 2018, Kris Bober, est aujourd’hui le champion de l’annotation d’images, aux côtés du CTO Guillermo
Schwartz et du business development director Bartłomiej Strzaliński, Polonais comme lui. C’est après avoir été prestataire de services pour Apple qu’est venue l’idée de créer Clear Image AI, « en adoptant une approche radicalement différente du reste de l’industrie ». Dès son lancement, la société s’est appuyée sur l’IA pour compléter, voire suppléer, l’intervention humaine via un système auto-apprenant en capacité de répondre plus vite et en nombre plus important, surtout, à l’afflux de demandes des professionnels. Clear Image AI, se targue aujourd’hui de proposer des « services d’annotation d’ensembles de données précis les plus rentables et les plus rapides sur le marché mondial ».
Safe AI, EmailTree, LuxAi… Des start-up aux avant-postes dans leur domaine. Au GrandDuché, l’intelligence artificielle n’a pas attendu 2024 pour s’imposer au rang de nécessaire opportunité.
5EmailTree
EDF, Orange… Le moins à dire c’est qu’en quatre toutes petites années d’existence, la solution EmailTree a tapé dans l’œil de nombreux clients d’importance, séduits par les gains de temps, et donc de productivité, qu’octroie ce système élaboré pour faciliter la relation client. En gros, lorsqu’un usager-internaute envoie une requête à l’une de ces sociétés, EmailTree se charge d’automatiser la réponse à formuler en retour, libérant ainsi le conseiller en charge du suivi de dossier d’une partie de ses tâches pour se consacrer à des situations réclamant, de sa part, davantage d’implication et d’investigations. Paperjam avait ainsi raconté comment la plateforme avait montré toute sa pertinence, courant 2021, lorsqu’il avait fallu traiter une déferlante de demandes consécutives à une panne survenue sur des applis Android. Le CEO Casius Morea, multiplie les levées de fonds pour continuer d’aller de l’avant.
Finance : le temps de l’action
De la cybersécurité au KYC en passant par la relation client, la Place a beaucoup à gagner à embrasser l’IA. Face aux barrières à son adoption, une piste est évoquée : mutualiser certaines solutions.
Journaliste GUILLAUME MEYER« L’IA évolue rapidement et nous ne pouvons pas nous permettre d’être à la traîne. » C’est le message des prestataires de services technologiques de la Place, par la voix du président de l’association Finance & Technology Luxembourg (FTL), Jean-François Terminaux. Celui-ci décrit un paysage financier à plusieurs vitesses : « Certains acteurs ont rapidement adopté l’IA et commencé à travailler sur des solutions et des projets innovants. D’autres sont plus hésitants. » Le président de FTL rappelle que l’IA offre de nombreuses possibilités qui peuvent transformer le secteur financier, notamment en termes d’automatisation et de simplification des processus : « Des technologies, comme la reconnaissance de caractères ou l’analyse de documents, permettent de traiter et d’analyser une grande quantité d’informations. Cela peut faire la différence dans le monde financier, où la documentation représente un volume énorme. »
Souveraineté et conformité
Jean-François Terminaux l’admet : mettre en œuvre des solutions IA n’est pas une promenade de santé. « On peut choisir de développer des solutions en interne, ce qui nécessite des investissements significatifs en compétences et en matériel. Une autre option est d’utiliser des solutions de cloud public, mais cela pose des défis réglementaires, notamment parce que les principaux fournisseurs de cloud sont américains. Cela
soulève des questions de souveraineté et de conformité qu’il ne faut pas ignorer. »
L’enjeu est donc de trouver un équilibre entre le développement interne et l’utilisation de solutions externes. « Il faut également envisager la mutualisation des ressources pour réduire les coûts et augmenter l’efficacité. Cela pourrait impliquer de partager des infrastructures technologiques ou des plateformes de données. » Exemple : la lutte contre le blanchiment d’argent et les procédures de connaissance du client (KYC). « C’est un domaine où l’IA pourrait révolutionner les pratiques existantes, mais cela nécessite une collaboration plus poussée entre tous les acteurs, insiste Jean-François Terminaux. Même si une offre, même minimale, existe à Luxembourg, nous sommes encore en retard par rapport aux pays voisins. Imaginez un système où les vérifications sont faites une seule fois, et les résultats sont ensuite partagés en toute sécurité entre les institutions concernées. »
Cybersécurité et relation client
Notre interlocuteur mentionne aussi le potentiel de l’IA dans la cybersécurité : « Elle peut jouer un rôle crucial dans la détection précoce des menaces et la réaction aux incidents. En analysant de grandes quantités de données, l’IA peut identifier des modèles et des anomalies qui signalent une activité suspecte, permettant ainsi d’intervenir avant qu’une attaque ne se produise. » Autre
promesse de l’IA : celle de transformer la relation client en offrant des analyses beaucoup plus fines et personnalisées. « Elle peut permettre aux banques de comprendre mieux les habitudes et les besoins de leurs clients et de proposer des produits financiers qui correspondent précisément à leurs attentes. Cela ne se limite pas seulement aux suggestions de produits, mais inclut également des conseils financiers proactifs et personnalisés basés sur des modèles prédictifs sophistiqués », souligne Jean-François Terminaux. Et d’en appeler à la Place : « Les moyens sont là, il est temps d’avancer ! »
JEAN-FRANÇOIS TERMINAUX Président de la FTL
« L’IA peut permettre aux banques de comprendre mieux leurs clients. »Photo Eva Krins (archives)
Cloud : promesses et défis
Le cloud offre au Luxembourg des capacités d’IA avancées.
Reste à surmonter les enjeux de sécurité et de confidentialité des données. La solution de cloud souverain déconnecté Clarence veut y répondre.
Journaliste GUILLAUME MEYERAvec ses ressources de calcul presque illimitées, le cloud représente un atout majeur pour l’IA. En finance, cela permet de réaliser des analyses complexes, comme la prédiction des mouvements du marché ou l’évaluation des risques de crédit, rapidement et efficacement. Ajoutez à cela que les fournisseurs de services cloud offrent souvent les dernières innovations en matière d’IA, comme l’analyse prédictive ou le machine learning, sous forme de services prêts à l’emploi. « Leurs capacités en reconnaissance d’images ou en traduction sont impressionnantes, relève le responsable du produit cloud déconnecté chez Telindus, Jean-François Terminaux. Si une entreprise locale essayait de développer cela en interne, elle serait confrontée à d’énormes défis, surtout en termes de R & D. Les géants du cloud investissent des milliards chaque année dans ce domaine, une somme que peu d’entreprises peuvent se permettre. De plus, le nombre d’ingénieurs qualifiés nécessaires est colossal. »
Des données stockées aux États-Unis Reste la question qui fâche : la souveraineté des données. Il y a quelques années, on estimait que plus de 90 % des données européennes étaient stockées aux ÉtatsUnis. « Même avec des progrès, il est peu probable que ce pourcentage ait diminué drastiquement », note le spécialiste. Si les géants du cloud commencent à proposer des solutions pour accroître la souveraineté des données, les Européens restent frileux – particulièrement peut-être au
Luxembourg, où les traditions de confidentialité ont survécu au secret bancaire. Chez Proximus/Telindus, on analyse la sensibilité de la donnée sous plusieurs angles, y incluses les exigences du RGPD. « Là où ça bloque, c’est quand on parle des tâches à accomplir, observe Jean-François Terminaux. Une simple traduction de contrat peut paraître anodine, mais si elle est envoyée dans le cloud, malgré le chiffrement, les informations font le tour du monde sans garantie absolue de confidentialité. » Comment maximiser l’utilisation
de ces technologies tout en garantissant la sécurité et la souveraineté des données ?
C’est à cela que veut répondre la solution Clarence, créée par LuxConnect et Proximus Luxembourg. « Il s’agit d’une plateforme basée sur les technologies de Google Cloud, mais totalement déconnectée du réseau mondial, explique Jean-François Terminaux. Vos données sont traitées et stockées exclusivement dans des data centers au Luxembourg. Même les traductions dans 35 langues sont réalisées localement, sans que vos données ne quittent votre environnement sécurisé. »
Des opportunités pour le Luxembourg
L’ATOUT DE LA RÉGULATION
« Au Luxembourg, nous avons la connaissance et la maîtrise de la régulation. » Jean-François Terminaux (Telindus) y voit un atout considérable dans les domaines du cloud et de l’IA. « Nous venons de célébrer les 20 ans de la loi sur les PSF de support. Avec l’arrivée de Dora et de NIS 2, l’analyse des risques est plus que jamais au cœur des préoccupations. Les défis posés par ces nouvelles réglementations sont des occasions pour le Luxembourg de démontrer ses compétences et son expérience. »
Le représentant de Telindus voit des opportunités pour le Luxembourg dans les domaines du cloud et de l’IA : « Nous avons une bonne compréhension technique et une réelle capacité à innover avec des solutions adaptées aux besoins actuels. Il n’y a pas de blocage technologique ou de compétences, malgré une pénurie de talents – un problème commun à de nombreux pays. Le Luxembourg dispose de toutes les solutions nécessaires, du local au global, pour avancer dans ces domaines . » Il ne manque que le déclic pour que tout s’accélère. « Souvent, il suffit qu’un acteur clé fasse le premier pas pour que les autres suivent , souligne Jean-François Terminaux. Il est également essentiel que nous, au Luxembourg, soyons plus ouverts à promouvoir nos réussites. Nous devons inviter plus activement les entreprises et les talents à rejoindre notre écosystème. »
Mutualisation du KYC : standardiser pour réutiliser
Le coût de la conformité réglementaire en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme n’a cessé de croître à mesure que la réglementation s’est développée.
Toutes les études démontrent l’explosion des coûts générés par les processus de KYC. Pour contenir cette surenchère budgétaire, les acteurs financiers ont tenté de trouver des leviers basés sur l’automatisation des processus, l’outsourcing et bien sûr les nouvelles technologies proposées par les nombreuses RegTech du marché afin d’y trouver un équilibre.
Jusqu’à récemment, ces politiques d’optimisation se faisaient à des niveaux individuels, chaque établissement utilisant les moyens du bord pour réduire au mieux l’impact financier et améliorer l’efficacité
des équipes en charge de gérer le KYC. Forts de ce constat, le Groupe POST Luxembourg, BGL BNP Paribas, Spuerkeess, Banque de Luxembourg et Banque Internationale à Luxembourg se sont fédérés autour d’un seul projet unique de la Place financière, celui de la mutualisation KYC porté par i-Hub. Cela fait plusieurs années que l’idée d’une mise en commun autour de la problématique liée au coût du KYC permettant la mutualisation des dossiers est évoquée au sein des groupes de discussion de la Place et de différents pays européens. Il y a eu plusieurs initiatives autour de l’accès
à une information KYC à jour et partagée. Ces initiatives ont été très diverses en termes de services. Cependant, elles ne répondent pas totalement au besoin d’abaisser les coûts des banques de manière significative.
La solution i-Hub sous statut PSF (Professionnel du Secteur Financier) offre ses services de KYC/CDD en tant que sous-traitant, en opérant une plateforme entièrement réalisée par des professionnels issus du secteur financier. Elle connecte entre elles les banques et leurs clients et facilite la vérification et la mise à jour des informations liées au processus KYC. Sa vocation première est de permettre la mutualisation des dossiers clients en commun tout en préservant l’anonymat des relations d’affaires.
mulaires standardisés à destination des clients personnes physiques et personnes morales ont été créés.
Ainsi, des auto-certifications fiscales, des formulaires de bénéficiaires effectifs et bien d’autres encore sont disponibles au sein des matrices documentaires respectives de nos clients pour servir les identités mutualisées.
Cet exercice de standardisation a comporté des difficultés notables : il est long, nécessite une implication forte des participants, tant en termes de temps passé que d’interlocuteurs mobilisés. Mais surtout, il a nécessité une transparence (sur les forces, faiblesses et risques) agrégeant un esprit de coopération et de compromis.
LES CHIFFRES
+1.000.000
identités (personnes physiques & personnes morales) gérées dans la plateforme d’i-Hub ;
56 %
de taux de récolte du partage pour les utilisateurs digitaux pour les titulaires de compte.
La mutualisation, c’est notre engagement vers la simplification et la digitalisation des mises à jour des dossiers KYC.
»
PASCAL MOROSINI CEO
La collaboration entre institutions bancaires pour développer un outil commun est aussi une solution pour limiter les risques de piratage et de fraude : avec une plateforme unique d’hébergement et de partage servant à consolider les informations clés, les échanges de documents sont désormais moins nombreux et beaucoup plus sécurisés.
LE PREMIER PRÉCEPTE D’I-HUB : LA STANDARDISATION DES PROCESSUS OPÉRATIONNELS
Pour que la mutualisation des données et documents des clients sous-jacents s’opère, i-Hub est parvenu à définir un standard sur les données, les documents et les vérifications préalables de façon à gagner en efficacité qualitative et opérationnelle.
À titre d’exemple, afin de pouvoir exploiter un maximum les données dans le cadre de la mutualisation et qu’elles puissent convenir à tous les clients d’i-Hub, des for-
Cette standardisation des processus opérationnels dont le but est d’optimiser la mutualisation concrétise une approche unique d’appréhender les obligations KYC. La mutualisation repositionne le client final au centre du jeu en favorisant sa satisfaction et son implication grâce au portail digital d’i-Hub (voir photo).
Cette approche modulable a été pensée pour pouvoir s’améliorer en continu et évoluer en fonction des attentes des clients et du régulateur.
LE DEUXIÈME PRÉCEPTE D’I-HUB :
L’AUTOMATISATION
L’automatisation représente un levier clé pour l’augmentation de la satisfaction client, ainsi que pour l’efficacité opérationnelle. L’un des premiers enjeux pour i-Hub a été d’automatiser la collecte, dans le cadre d’un parcours multicanal, avec un traitement fluide, transparent et instantané des données. i-Hub est connecté aux registres des commerces et des bénéficiaires effectifs européens par interconnectivité API. Dans le cadre d’une entrée en relation ou d’une revue périodique, en quelques minutes, toutes les « sources officielles » sont achetées sur les registres concernés. Ces connexions automatisées permettent à i-Hub de simplifier la vie des clients et clients-finaux, tout en limitant les risques d’erreur.
Une fois les documents collectés, l’intelligence artificielle (IA) entre en jeu pour extraire les données pertinentes de documents (OCR), celles-ci permettent d’opérer les contrôles automatisés des documents KYC. La robotisation (RPA) et l’intelligence artificielle générative (GenAI) viennent compléter les processus qui permettent d’accélérer les revues AML.
Automatiser peut aussi se traduire par « réutiliser ». Dans l’exemple ci-dessus, au sein d’un dossier KYC, i-Hub évite aux clients-finaux de devoir fournir à nouveau des documents.
72 % de taux de récolte du partage pour les utilisateurs digitaux pour les personnes morales.
LE TROISIÈME PRÉCEPTE D’I-HUB : LE PARTAGE
Partager les données déjà disponibles au sein de la plateforme i-Hub est plus complexe qu’il n’y paraît. En effet, cela a nécessité la mise en place d’un cadre technique et technologique approprié afin de respecter la réglementation AML/KYC et la protection des données personnelles. Pour cela, i-Hub a développé le « I-Hub Shared Profile » agrégeant toutes les relations d’affaires qui se reportent à une seule et unique identité pour laquelle un consentement au partage a été reçu. C’est au travers de ce profil mutualisé que i-Hub s’est appuyé pour appliquer les meilleures pratiques de partage de données et documents. Ainsi, le client final, luimême, à n’importe quel moment, va pouvoir activer ou désactiver son partage de données et de documents grâce au consentement explicitement donné sur le portail digital d’i-Hub.
BENOIT MAYOLINI
Sales & Relationship Manager +352 621 439 513
benoit.mayolini@i-hub.com
i-Hub S.A., 208, rue de Noertzange L-3670 Kayl www.i-hub.com
Florissant private equity
Photos GUY WOLFFLe Luxembourg est devenu un centre majeur pour le private equity (PE) en Europe grâce à son cadre juridique favorable, son environnement fiscal attractif et sa stabilité politique et économique. Près de la totalité des « grandes maisons » y ont un point de présence dans un marché qui poursuivra encore sa croissance dans les années à venir. Portrait de quelques-uns de ces passionnés de l’investissement et de l’entreprise.
Journaliste THIERRY LABROÀ la tête de la Luxembourg Private Equity and VC Association (LPEA) depuis septembre 2020, Stéphane Pesch représente les intérêts de l’industrie des capitaux privés. De quoi faciliter jour après jour la croissance et l’évolution de l’écosystème luxembourgeois avec des impératifs comme la création de valeur, l’agilité et l’alignement d’intérêts. La prochaine vague de succès est déjà en route et saura combler de nombreux investisseurs avisés, assure-t-il.
La création de Catalpa Ventures, fonds de capitalrisque axé sur les healthtech, marque un nouveau chapitre pour Thomas Goergen , auparavant sur le marché des services AIFM. Catalpa investit dans des start-up qui s’attaquent au vieillissement de la population, à la pénurie de professionnels de la santé, ou à l’augmentation des coûts de santé. Objectif pas si élevé au regard des applications qui existent: améliorer la santé de 100 millions de personnes.
Sept ans après avoir occupé le poste de directrice générale adjointe de 2007 à 2015, la Finlandaise Marjut Falkstedt dirige le Fonds européen d’investissement (EIF) depuis début 2023. Le total de ses engagements en capital, en garanties et en microfinance de l’EIF, qui fait partie de la Banque européenne d’investissement, s’élevait à plus de 84 milliards d’euros, avec des investissements stratégiques visant à favoriser l’innovation, la croissance et le développement des PME.
Administrateur délégué depuis 2020 de Luxempart qu’il avait rejointe en 2017, John Penning met l’accent sur des entreprises de taille moyenne, dont la valeur est entre 100 et 500 millions d’euros, surtout dans la santé, l’éducation, les services aux entreprises, les industries à forte technologie ou le logiciel. Et surtout en France, dans le Belux, en Allemagne et dans le nord de l’Italie. Avec la volonté d’aider à la succession et à la professionnalisation du management.
VC établi au Luxembourg depuis cinq ans, Ilavska Vuillermoz Capital, du nom des grands-mères des fondateurs, Alain Wildanger et Laurent Hengesch (notre photo), a mis l’accent sur les fintech et la climatetech. Des investissements en série B pour les premières et du pré-amorçage à la série A pour les secondes. Avec N26 ou Qonto dans son portefeuille, Ilavska Vuillermoz Capital entend jouer un rôle actif dans les sociétés dans lesquelles il investit.
A partnership approach to German Private Equity
avec Rudolf Ohnesorge Luxempart
Grand Dossier Private equity Contenus sponsorisés
« La valeur ne se crée pas par magie » avec Jérôme Wittamer
Expon Capital
PE industry: Current challenges and opportunities avec Frédéric Lemoine et Audrey Jarreton
Private equity
Management incentive plans: a key tool for PE firms avec Mélissa Kdyem et Maxime Budzin
Clifford Chance
Use of share classes in the Private Equity Industry
avec Andreas Medler
Atoz Tax Advisers
Loyens & Loeff
Technology to Navigate Complexity in Fund Operations avec René Paulussen et Kai Braun
PwC Luxembourg
Investissement : le rôle des actifs non cotés avec Nannette Hechler-Fayd’herbe Lombard Odier (Europe)
La dette privée infrastructure, une attractivité accrue avec Stéphane Van Tilborg La Financière de l’Échiquier
Le private equity est le parfait moyen d’identifier les opportunités dans des domaines tels que la technologie, l’ESG, les soins de santé, les TIC, etc. Plus que jamais, une stratégie de création de valeur est essentielle pour permettre aux entreprises de renforcer leur activité. Les vidéos d’experts de ce Grand Dossier vous éclairent sur cette thématique.
The right PE portfolio for uncertain environments avec Jérôme Zahnen
Banque de Luxembourg
PE technology: addressing the data challenge avec Benoît Moulin Domos FS
AIFMD II: A consecration for debt funds avec Thibaut Partsch Elvinger Hoss Prussen
Private Equity: the golden era of value creation? avec Florent Saint-Quentin
Indosuez Wealth Management Luxembourg
« On dit qu’un entrepreneur, c’est quelqu’un qui saute dans le vide et qui construit un avion pendant sa chute. »David Gavroy
(DG Group)
Chers membres,
Alors que Nexus2050 - The International Tech Pulse arrive à grands pas, nous vous donnons déjà un aperçu des prochains événements inspirants qui célébreront l’innovation et l’excellence.
• Le mardi 9 juillet 2024, un nouveau 10�6 portera sur les Talents. Sur scène, dix experts influents qui façonnent l’avenir des ressources humaines au Luxembourg.
• Le jeudi 19 septembre 2024, 10 expatriés partageront leurs expériences et leurs contributions dynamiques à l’économie luxembourgeoise, lors du 10�6 Expat Rockstars.
• Le mercredi 2 octobre 2024 aura lieu la 4e édition du Paperjam’s Real Estate Seated Dinner Party. Rendez-vous annuel incontournable pour les communautés de l’immobilier et de la finance, cette soirée offrira une opportunité unique de réseauter et de célébrer les lauréats du concours Paperjam � LuxReal Awards 2024.
Dans l’attente du plaisir de vous rencontrer lors de nos événements.
Michel Grevesse-Sovet Director Paperjam+Delano Business Club« Empathie,
formation et organisation. »
Sandrine Lapointe (LuxRelo)
1 Céline Coelho (MéluciaLaboratoire C2L) et Inès Fortemps de Loneux (ACFIN Partners).
2 Nawal Laktaf, Christophe Boldo, Jan Pieter Hiddema et Claire Vallet (ING Luxembourg).
3 Pedro Castilho (Verbalius), Djémaia Badji (BDA Global Services), Florence Bastin (Flux Advisors), Sandrine Lapointe (LuxRelo), Alexandra Hoesdorff (Deal Productions), Stéphanie Kitoskis (Paperjam+Delano Business Club), Claude Wagner (Batipro Matériaux), Carole Retter (Moskito), Jean-Marc Fandel (Meraki Management), Simone Niclou (Université de Luxembourg), Hugo Tamburini (Asemes) et David Gavroy (DG Group).
4 Christelle Ernotte (GCP Consulting) et Stéphanie Grynzspan (Mazars Luxembourg).
5 Jean Diederich (Finegan), Pascal Martino (Deloitte), Stéphanie Kitoskis (Paperjam+Delano Business Club), Nasir Zubairi (Lhoft) et Sylvain Barrette (Delano).
6 Ajit Mathew (Allegiance Focal Point).
7 Priscillia Schwan (Smile).
Le Club en 4 chiffres
1.700
C’est le nombre d’entreprises membres qui composent le premier club d’affaires du Luxembourg.
22.000
C’est le nombre de personnes qui font partie de la communauté active du Paperjam+Delano Business Club et avec lesquelles vous aurez l’opportunité d’interagir.
100
C’est le nombre d’événements où chaque membre pourra puiser de l’inspiration sur scène ou lors du contact direct avec d’autres membres.
200
C’est le nombre de modules de formation ouverts à l’ensemble des salariés des entreprises membres.
Devenez membre
Le Paperjam+Delano Business Club est ouvert à toutes les entreprises, les institutions luxembourgeoises et de la Grande Région, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.
1 Isabelle Faber (Post Luxembourg) et Elise Pillemand (Clearstream).
2 Sonia Orlowski, Adel Nabhan (Banque Degroof Petercam) et Maurice Gillardin (Spuerkeess).
3 Pascale Heinerscheid (BGL BNP Paribas) et Vanessa Roi (Banque Raiffeisen).
4 Sandrine Pironnet (Arhis People Solutions).
5 Alexandra Kieffer (Légère Hotel) et Petra Steinmetz (Lux Real Estate International).
6 Julie Gillardin , Aline Chaidron et Mathilde Jaumot (Opportunity Financial Services).
Agenda Juil. – Sept.
ACADEMY
17.09 Off the record: Human Resources
19.09 Journée de workshops
25.09 Webinar:
Optimising your 2024 tax return
26.09 Business Mentoring
PARTNERSHIP
26.06 et 27.06
Nexus2050
The International Tech Pulse
SOCIAL
20.09 Déjeuner Carrousel
Thank-God-It’s-Friday: Under 50
26.09 Let’s Taste: Chocolate… (and wine) lovers only
TALKS, SHOWS & AWARDS
09.07
10�6 Talents
Kinepolis Kirchberg
General partners : deel. ; Luxembourg For Finance ; Prolingua
Avec la participation de Marc Blau (Centre de gestion du personnel et de l’organisation de l’État – CGPO), Chloé Philibert (Arendt), Laurent Peusch (ADEM), Laurence Fransen (Baloise), Zach Traer (Talkwalker), Laurent Derkum (Banque Raiffeisen), Yoliana Bayona (PwC), Daniel Meyer (Fujitsu), Alexandre Massol (Stëftung Hëllef Doheem) et Nathalie Thunus (SFC Conseil).
19.09
10�6 Expat Rockstars
Kinepolis Kirchberg
General partner : All Eyes On Me
Avec la participation de Rolf Sorg (PM-International), Diana Senanayake (IQ-EQ), Enrique Sacau (Kneip), Diane Tea (B-Green), Kaisu Christie (EIB), Irene Mäkelä-Brunnekreef (Finland Chamber of Commerce), Stephan Gehmacher (Philharmonie Luxembourg), Sandrine Lingom (Ô2Continents), Ajit Mathew (Allegiance Focal Point) et Joost van Oorschot (Maana Electric).
24.09
Paperjam NextGen
Luxembourg-ville
General partner : ING
Consulter le programme et s’enregistrer
Révélation sur scène de la future génération de dirigeants auxquels Paperjam consacre son numéro de la rentrée. Les moins de 40 ans repérés par les équipes de Paperjam : entrepreneurs et rising stars salariés du monde des entreprises, de la place financière et de la politique.
Welcome to
PAPERJAM
Journaliste SARAH BRAUNJulien Naegely, l’humble
nouveau
chef de L’Avenue
Force tranquille bien ancrée dans ses baskets, le chef Julien Naegely (ex-Place d’Armes) a récemment repris la tête de la brigade du restaurant L’Avenue. L’occasion d’en savoir plus sur ce chef discret de la scène gastronomique.
L’Alsacien Julien Naegely a repris la tête de la brigade du restaurant L’Avenue, succédant à Arnaud Deparis.
« Mon père est du métier, mais de l’autre côté du pass ! J’étais toujours le gosse qui traînait en cuisine. Certains gestes me fascinaient, et d’une façon plus générale, toutes ces petites choses qui permettent de sublimer un produit brut. Cette fascination, d’ailleurs, ne m’a jamais quitté », se remémore l’Alsacien Julien Naegely. Fort de cette curiosité, il a neuf ou dix ans quand il décide d’en faire un métier. « Enfin, comme tous les enfants, j’hésitais : c’était chef ou militaire. » La première voie sera donc celle retenue. « J’étais plutôt bon élève et les profs ne comprenaient pas vraiment mon choix, mais je savais que j’avais raison. Plonger dans le bain sera toujours la meilleure façon pour apprendre », explique le nouveau chef de L’Avenue. Et puis, risquer le tout pour le tout, « surtout quand on est jeune. Si on se plante, on a le temps de recommencer, de faire autre chose. » L’apprentissage le conduit en Autriche pour une saison éprouvante dont il revient plus déterminé encore. Il repasse par le Lion d’Or, à La Petite-Pierre, où son père travaille depuis 25 ans.
En 2012, le hasard et l’amitié le conduisent à Luxembourg, aux Roses à Mondorf-les-Bains. « C’est important de cumuler les expériences. Je suis ensuite parti à Lyon, à L’Atelier des Augustins. C’était la première fois que je me trouvais dans une aussi grande ville. Ça a vraiment été une vraie claque, j’ai énormément appris tant professionnellement qu’humainement et personnellement. Notamment la puissance de l’humilité. » De retour au Luxembourg en 2017, il devient le nouveau sous-chef du Place d’Armes. En septembre 2023 il succède à Arnaud Deparis à la tête de la brigade de L’Avenue ; un nouveau challenge pour lui qui entend surtout garder le même niveau, si ce n’est l’élever. S’il rêve de l’étoile ? « Pas forcément, il faut surtout rester humble dans sa cuisine, garder le niveau et l’élever, aller toujours vers la qualité, et penser aux clients. C’est pour eux que nous faisons tout cela et ils nous le rendent bien ! »
L’Avenue 41b avenue John F. Kennedy Luxembourg
Photos Guy Wolff, Lydia Linna, Golf de Clervaux, Blacksheep, lamiesandwicherie, Laurent Dupont, Sazio et Hao GuoLA COLLAB DE L’ÉTÉ
SUMO X LES CHOCOLATS DU CŒUR
L’artiste luxembourgeois, signe un nouveau coup de maître avec une collab très chouette et surtout alléchante pour l’été ! Un projet qui a donné naissance à un pop-up store au cœur de la capitale, Josy’s, dans lequel dessins de l’artiste et chocolats de l’atelier du Tricentenaire sont disponibles. Brillant !
10, rue Genistre, Luxembourg (Ville haute)
NOUVEL ITALIEN DANS LE GRUND
LE SAZIO
C’est à quatre figures bien connues de la scène food luxembourgeoise que l’on doit l’ouverture de cette nouvelle adresse : Tim Probyn et Henrik Jensen (Oscar’s et Metropolitan), épaulés par Ricardo Silva et Sergio Costa. Situé en lieu et place du Bosso (largement plébiscité pour son cadre ultra charmant), Sazio propose une cuisine italienne entre tradition et modernité, pâtes et pizzas.
7, Bisserweg, Luxembourg (Grund)
Lesbonnes nouvelles
UN BISTRO
POUR LE GOLF DE CLERVAUX
Pour les beaux jours, le golf de Clervaux s’offre une montée en gamme avec l’ouverture d’un espace de restauration sur le complexe, ouvert aux golfeurs mais pas seulement. Les lieux offriront une vue imprenable sur le green, tandis que dans l’assiette, la part belle a été faite aux produits de saison, pour une carte aux accents résolument terroir. Une raison de plus de prendre la route jusque Clervaux pour s’échapper pour les beaux jours !
22, Mecherwee, Eselborn-Clervaux
UNE NOUVELLE IDENTITÉ
POUR LE SCHUMAN
Repris très discrètement par les frères De Toffol début 2024, le Schuman (ex-Brasserie Schuman) s’est offert un relooking flamboyant. Pour ce faire, Erik et Alex ont laissé carte blanche à Vanessa Tuillière, qui a pensé une déco chaleureuse et raffinée. La carte, elle aussi, a subi un petit lifting pour une offre plus démocratisée, sans renier la qualité et la générosité.
1, boulevard Robert Schuman, Luxembourg
LA CUISINE EN HÉRITAGE
PAR HAO GUO
Formé au lycée hôtelier de Diekirch et passé par de grandes maisons européennes, c’est finalement « à la maison » que le chef Hao Guo a choisi de créer son premier restaurant dans les murs de l’ancien Daruma –le restaurant de ses parents – qu’il a ouvert Artis. Il y sert une cuisine raffinée, aux accents gastronomiques, influences héritées de son expérience.
407, route de Thionville, Hesperange
AU PLUS PRÈS DE LA NATURE
CHEZ ALEXIS BAUDIN
L’ex-propriétaire du Pampre (Metz) s’est lancé à la conquête d’une nouvelle aventure gastronomique, à Malling, cette fois. Il y a ainsi récemment ouvert son restaurant éponyme dans une cadre bucolique charmant : un cèdre centenaire trône fièrement au milieu du jardin, non loin du potager. Alexis Baudin entend y servir une cuisine durable et engagée, au plus près de la nature.
11, route nationale, Malling (France)
UN 11E RESTAURANT
POUR LE GROUPE MANSO
Très présent dans le pays, le groupe Manso annonce une nouvelle ouverture à l’horizon de l’été 2024 : Il Tocco. À la carte, l’influence italienne est omniprésente – pâtes et pizzas en tête –, même si l’on retrouve quelques plats plus exotiques. À noter, une formule lunch au rapport qualité/prix des plus intéressant. L’ensemble est harmonieux et généreux : une bonne adresse à tester entre amis !
44, avenue John F. Kennedy, Luxembourg
SANDWICHES UPGRADÉS
LAMIE
Exit les sandwichs insipides au goût de carton. Avec LaMie, Émilie et Anne entendent bien redonner ses lettres de noblesse à cet encas star des longues journées passées devant son ordi. Pour ce faire, elles ont fait le choix de miser sur des ingrédients de première qualité, dont un pain unique réalisé par Kaempff-Kholer. Une autre idée de la pause dej. 346A route de Longwy, Luxembourg (Merl)
Ces chefs qui ont leur propre adresse
Posséder son propre restaurant, un graal ? Focus sur six chefs et six tables qui méritent une attention toute particulière.
Journaliste SARAH BRAUNLe Bistrot Gourmand x Nicolas Donati
Avec sa vue imprenable sur la Moselle, sa terrasse est sans nul doute l’une des plus belles où s’attabler en été. Mais on y vient tout aussi sûrement pour déguster la cuisine généreuse du chef et propriétaire français Nicolas Donati qui, depuis bientôt une décennie, régale ses convives avec sa cuisine parfaitement exécutée. Une adresse qui séduira les amateurs de traditions avec ce petit je-ne-sais-quoi qui fait pourtant tout.
77, route du vin, Remerschen
Au Fin Gourmand, la passion de la gastronomie se transmet de génération en génération. Fondé par Gérard Szele – le père – en 1988, Le Fin Gourmand a continué à écrire son histoire en famille puisque, depuis 2021, c’est Nicolas – le fils – qui a pris la tête de la brigade. S’il a gardé les influences bistronomiques tradi paternelles, à l’origine du succès du restaurant depuis trois générations, Nicolas n’a pas hésité à apposer sa signature à la carte, tout en élégance et raffinement.
2, route d’Esch, Luxembourg (Hollerich)
Restaurant
Léa Linster x Louis Linster
S’il marche dans les pas de sa mère, le chef Louis Linster n’a pas tardé à affirmer sa singularité et prendre son envol. Chef du restaurant Léa Linster depuis, il lui a récemment permis de décrocher un 17 / 20 dans le Gault & Millau 2024, raflant au passage le titre de Meilleur chef de l’année. À raison, les créations de Louis Linster décoiffent les grands classiques de la cuisine française avec inventivité et générosité.
17, route de Luxembourg, Frisange
Apdikt x Mathieu Van Wetteren
Voilà sept ans que le chef Mathieu
Van Wetteren a su conquérir son public avec sa cuisine de haute voltige, née de son amour, de la rigueur et de la précision. Son secret ?
Surprendre encore et toujours sa (fidèle) clientèle avec un menu unique, renouvelé chaque mois au gré de ses inspirations et de la saison. Un exercice élevé au rang d’art qui lui a valu une première étoile lors de la parution du dernier Guide Michelin.
1, rue des Martyrs, Steinfort
Passés par de très belles maisons, Camille Tardif et Julien Lucas rêvaient d’un restaurant bien à eux, où ils pourraient laisser s’exprimer leur créativité. C’est chose faite avec la Villa, un établissement qui a tout de suite conquis le cœur du public et piqué la curiosité des guides. La cuisine de Julien est sublime dans tout ce qu’elle a de plus simple, sans fausse note, tandis que Camille maîtrise l’art de bien recevoir. Une adresse exigeante et chaleureuse.
5, rue de Pulvermuhl, Polfermillen
Campagne x Katell Guillou
Depuis deux décennies, Katell Guillou est l’une des figures iconiques de la gastronomie luxembourgeoise, bien que Belge née de parents bretons. Propriétaire du Guillou Campagne, elle affectionne la cuisine dans ce qu’elle a de plus traditionnel et généreux, mais toujours exécutée avec délicatesse. Les produits de la mer figurent en bonne place sur sa carte, comme une promesse d’une escapade gastronomique hors pair.
17-19, rue de la Résistance, Schouweiler
Photos Guy Wolff, Matic Zorman (archives), La Villa× 6
Talents
| Kinepolis Kirchberg
Découvrez des stratégies et les bonnes pratiques pour repérer, attirer, développer, fidéliser et valoriser les meilleurs talents. Transparence, avenir professionnel, mobilité professionnelle, bien-être au travail, onboarding, parcours individualisés de formation et reconnaissance sont les mots-clés !
Avec la participation de Yoliana Bayona (PwC), Marc Blau (CGPO), Laurent Derkum (Banque Raiffeisen), Laurence Fransen (Bâloise), Alexandre Massol (Stëftung Hëllef Doheem), Daniel Meyer (Fujitsu), Laurent Peusch (ADEM), Chloé Philibert (Arendt), Nathalie Thunus (SFC CONSEIL) et Zach Traer (Talkwalker).
Les événements les plus cool de l’été
Les noceurs en tous genres ne prennent pas de vacances au Luxembourg. Focus sur les soirées les plus hype de la saison !
25e édition du Street Fest
Incontournable depuis 1999, le Street Fest revient pour une 25e édition tonitruante. La Marche pour l’égalité donnera le coup d’envoi des festivités, le samedi 13 juillet, suivie d’un grand feu d’artifice, de concerts et de spectacles. Le dimanche 14 juillet se tiendra un petit-déjeuner arc-en-ciel, suivi de nombreuses manifestations ludiques et informatives. Une fierté au cœur de l’été.
Place de l’Hôtel de Ville, 1, rue de l’Alzette, Esch-sur-Alzette, les 13 et 14 juillet
Screaming Fields Festival
Événement incontournable de la scène luxembourgeoise, le Screaming Fields Festival revient pour une édition toujours plus fascinante. Les huit finalistes élus au terme de deux semaines de votes en ligne, issus d’univers musicaux très différents, s’affronteront sur la scène de la plus grande salle de concert du pays.
5, avenue du Rock’n’Roll, samedi 6 juillet, à partir de 18 h
Soirée blanche au Tero Bistro 17
Organisée par BoChic, cette soirée blanche sera sans nul doute l’événement annonciateur des beaux jours. Au programme, festin gastronomique préparé par le chef
Gaby Hontáu, champagne et cocktails, le tout accompagné d’un DJ set bien senti et de performances live inoubliables. Un grand moment en perspective ! Tenue blanche obligatoire.
17, rue du Nord, Luxembourg (Ville haute), vendredi 28 juin de 18 h à 3 h
G.A.N.G Bang
Le food court le plus en vogue du moment célèbre les fiertés avec un événement joyeux et festif ! Terrasse, DJ set all night long, cocktails savants réalisés par les mixologues d’Um Plateau et comfort food high level agrémenteront la soirée de la plus délicieuse des façons. Entrée gratuite, mais uniquement sur inscription.
165, route d’Arlon, Strassen, dimanche 7 juillet, de 17 h à 23 h
The Rave au Melusina
Pour sa huitième édition, la soirée
The Rave du Melusina accueillera la crème de la crème de la scène techno berlinoise actuelle avec le DJ Mika Heggemann. Fondateur du Berlin Dance Music Event et de Polyamor – un projet à multiples facettes qui comprend une série d’événements, un label d’enregistrement, etc. –, il est également connu pour ses collaborations avec de nombreux artistes et labels.
145, rue de la Tour Jacob, Luxembourg (Clausen), vendredi 19 juillet, de 22 h à 3 h
Fête nationale belge au Kyosk
Véritable temps fort de l’année pour les expatriés belges – mais pas que –, la fête nationale de nos chers voisins se doit d’être célébrée en grande pompe. C’est pourquoi l’Union royale belge Luxembourg – BKV Luxembourg et La Liégeoise Lux ont décidé d’unir leurs forces et leurs talents pour créer un rendez-vous unique. Rendez-vous est pris au Kyosk pour une garden-party d’anthologie.
Avenue J.-F. Kennedy, Luxembourg (Kirchberg), dimanche 21 juillet, de 12 h à 22 h
Flow Music Festival au Park um Belval
Cette année encore, le Flow Music Festival mettra l’accent sur la scène musicale luxembourgeoise à la faveur d’artistes issus d’univers très différents. À noter cette année, un marché des créatrices et créateurs, le Flowmaart, qui achèvera de rendre cette soirée résolument unique en son genre.
Park um Belval, Sanem, du 19 juillet (18 h) au 21 juillet (23 h)
Photos Matic Zorman (achives), Rockhal, G.A.N.G, Melusina, Shutterstock et Flow Music Journaliste SARAH BRAUNLes boulets à la liégeoise
Un plat qui se mange en toute saison et qui se prête particulièrement bien aux repas conviviaux en famille ou entre amis.
Inès Fortemps de Loneux
Manager pour ACFIN Partners, société qu’elle a cofondée en 2024, Inès Fortemps de Loneux a également créé le gin Entre Nous qu’elle distille à Differdange. Elle apprécie tout particulièrement la convivialité d’un verre et d’un repas entre amis ou en famille.
Ingrédients
Pour 6 personnes
Pour les boulets :
• 500 g de hachis de bœuf
• 500 g de hachis de porc
• 4 tranches de pain de mie (sans la croûte) trempées dans du lait
• 1 oignon finement haché
• 1 bouquet de persil finement haché
• 2 œufs
• sel, poivre, muscade, chapelure
Pour la sauce :
• 4 oignons
• 1 pincée de thym
• 4 càs de cassonade (sucre brun)
• 1 filet de vinaigre de vin rouge
• 1 litre de bouillon de viande
• 2 càs de sirop de Liège (ou équivalent)
• quelques clous de girofle et baies de genévrier
• 2 feuilles de laurier
• Sel, poivre
• Quelques raisins de Corinthe si cela vous plaît
• Maïzena pour sauce brune
TIPS
Un plat à accompagner avec des frites (ou dérivé), purée, compote de pommes avec un peu de salade. Si une personne prépare les boulets et une autre la sauce, le temps de préparation est divisé par deux, car cela peut être fait en même temps.
1
Pétrir tous les ingrédients des boulets afin d’obtenir un mélange homogène. Rouler les boulets à environ 120 g pièce. Cuire au four dans une lèchefrite beurrée, pendant 40 minutes environ.
2
Pour la sauce, dans le jus de cuisson, faire revenir les oignons émincés, saupoudrer de thym, laisser blondir. Ajouter la cassonade afin de former un caramel, déglacer ensuite avec un filet de vinaigre de vin rouge. Mouiller avec 1 litre de bouillon de viande. Porter à ébullition et incorporer le sirop de Liège, les clous de girofle et baies de genévrier. Assaisonner de sel, poivre, feuilles de laurier. Laisser cuire pendant 30 à 35 minutes.
3
En fin de cuisson, ajouter quelques raisins de Corinthe et lier la sauce à la Maïzena ou avec un beurre manié (50 % de beurre mélangé à 50 % de farine). Rectifier l’assaisonnement. Disposer les boulets dans la sauce et laisser frémir quelques minutes à feu très doux.
BESOIN D’IDÉES DE RECETTES
?
Les immanquables du mois
Tous les mois, Paperjam sélectionne les événements à ne pas rater de la scène culturelle au Luxembourg.
Journaliste CÉLINE COUBRAYLa der des der de Gimeno
C’est la fin de la saison pour la Philharmonie, mais aussi le dernier concert que dirigera le chef d’orchestre Gustavo Gimeno avec l’Orchestre philharmonique du Luxembourg. Ce concert en plein air, marqué par cet au revoir, est l’occasion de remercier le chef et de se retrouver avec des amis ou en famille pour écouter de la musique classique en toute décontraction.
Myriam Muller de retour avec « Liliom »
Samedi 6 juillet à 21 h, sur la pelouse du parc Kinnekswiss. Gratuit
Entre art et design
Les œuvres d’Hisae Ikenaga interrogent les relations entre l’art et le design, ouvrent la recherche entre les matériaux et les formes et questionnent aussi les codes de la peinture, de la sculpture ou de l’architecture. Une œuvre multiforme, riche, non sans humour, qui est présentée dans une très belle scénographie.
Phantom Limbs, jusqu’au 25 août, à la Konschthal Esch
L’artiste invitée en résidence au Grand Théâtre reprend son spectacle tragicomique Liliom ou la vie et mort d’un vaurien de Ferenc Molnár. Il y est question d’amour, de rêve, mais aussi de mensonge, de magouilles et de violence domestique. Un chemin sans détour auprès de celles et ceux qui sont laissés sur le bas-côté du progrès.
Les 19, 20 et 21 juin, au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg
Rock culte en plein air
Parmi les grands concerts d’été, il y a celui des Smashing Pumpkins sur le parking de Luxexpo. Ce groupe mythique pour toute une génération a marqué le rock indépendant des années 1990 avec notamment des titres comme ‘Bullet with Butterfly Wings’ ou ‘1979’. Interpol assurera la première partie du concert.
Le 28 juin, organisé par den Atelier à Luxexpo
Ozu et l’énigmatique Noriko
La Cinémathèque propose une trilogie des films de Yasujirō Ozu : Tokyo Story, Printemps tardif et Été précoce. Ces trois films n’ont pas d’histoire commune, mais partagent des similarités thématiques et stylistiques, ainsi que la présence de l’étonnante actrice Setsuko Hara, qui interprète une femme appelée Noriko dans les trois films, même s’il s’agit d’un personnage différent à chaque fois.
Entre le 19 juin et le 7 juillet, à la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg
Photos Antoine de Saint Phalle, Marco Borggreve, Konschthal Esch et DRCASINO CONCERTS & SHOWS EAT & DRINK HOTELS
YOUR DAILY DOSE OF ENTERTAINMENT
Chez CASINO 2000, on fait le plein d’émotions au quotidien. Chaque jour, on voyage, on vibre, on rit, on est surpris.
On découvre des lieux uniques tels que le restaurant Les Roses ou le Purple Lounge, on vit des expériences inoubliables grâce à une line up qui fait rêver. À vous les concerts, les one-man shows et les spectacles les plus fous. Alors, on se voit quand ?
#BUSINESS
« Je suis tout le temps en train de courir entre deux rendez-vous. Mon sac de travail ne me quitte jamais. Je suis habillée de la tête aux pieds par des pièces Elisabetta Franchi, qui est indubitablement ma styliste préférée : elle sait conjuguer à merveille le raffinement et le glamour. Cette montre et mon bracelet, sont des pièces qui me suivent dans tous mes looks. J’aime leur côté intemporel. »
Sac Montblanc, jupe crayon, veste, top et chaussures d’Elisabetta Franchi, broche Chanel, boucles d’oreilles en or faites sur commande, montre Rolex et bracelet
#PARTY #SPORT
« Je ne suis absolument pas sportive [rires] ! Surtout par manque de temps, je l’avoue ; en revanche, j’adore marcher. Ce genre de tenue est typiquement ce que j’aime porter pour aller marcher dans les bois. Je ne quitte pas mes bijoux, même lorsque je pratique du sport : j’essaye d’être chic en toutes circonstances, je dois sûrement ça à mon ADN italien ! »
Pomellato
« J’adore le côté estival de cet ensemble – l’un de mes derniers achats – avec son imprimé cerise. J’ai choisi de le porter en total look, c’est très gai, très coloré, parfait pour la saison. Autant l’hiver, j’ai tendance à ne porter que du noir, autant l’été se prête vraiment bien à porter toutes sortes de couleurs. Pour les bijoux et le sac, je suis allée piocher chez Dior, qui est une marque dont j’aime particulièrement les lignes d’accessoires. »
Ensemble pantalon, bustier et veste We Coss, chaussures Elisabetta Franchi, sac et boucles d’oreilles Dior
Dans le vestiaire de Marisa
Baskets New Balance, cycliste, veste et brassière Oysho, casquette sans marque, boucles d’oreilles et bracelet Dior, bagues#AFTERWORK #GALA
Marisa Roberto
Avocate et managing partner de Lorang Roberto Komninos
« Je ne mets jamais de jeans au travail, je les réserve pour les weekends, quand je m’autorise des looks un peu plus décontractés. J’ai choisi un modèle flare que j’associe avec des talons – je ne suis à plat que pour pratiquer du sport – Elisabetta Franchi toujours. Ils sont vraiment super confortables, faciles à porter au quotidien. »
Jeans Maje, veste et étole Louis Vuitton, escarpins Elisabetta Franchi, sac à main Louis Vuitton, bracelet en or Windeshausen Luxembourg
« J’adore porter des robes exceptionnelles comme celle-ci, que j’ai trouvée à Dubaï. J’aime le côté aérien apporté par le tulle qui rend cette robe encore plus extrava gante et glamour. Ce sont deux adjectifs qui, d’ailleurs, définissent plutôt bien mon rap port à la mode, aux vêtements. La robe se suffisant à elle-même, j’ai choisi de jouer la carte de la discrétion côté bijoux. Le dia mant est une pièce de Fabienne Belnou, une créatrice luxembourgeoise que j’affectionne particulièrement : il ne me quitte jamais.»
Robe achetée chez Queen Couture à Dubaï, bague diamant de Fabienne Belnou, boucles d’oreilles fantaisie, bague Efthimis Stergioulas (un créa teur grec), bracelets Dior, chaussures Nando Muzi
Marisa Roberto
Montres
Le retour de classiques indémodables
Rééditions, mises à jour… Quelques montres emblématiques se refont une jeunesse en se dotant de nouvelles livrées ou de nouveaux calibres.
Journaliste MARC FASSONEJaeger-LeCoultre
Polaris
Geographic
La manufacture de la vallée de Joux ajoute à sa gamme Polaris, sa complication signature, les heures du monde. Cette complication offre un double affichage grâce à son disque des 24 fuseaux horaires GMT. Dans un guichet à six heures, la ville souhaitée est sélectionnée au moyen d’une seule couronne située à dix heures et permet le réglage automatique de l’heure sur le petit cadran du deuxième fuseau horaire à six heures.
17.400 euros
Maurice Lacroix
Pontos S Diver 2024
Maurice Lacroix présente la nouvelle génération de sa montre de plongée citadine. Avec ses 42 mm, cette version est légèrement plus petite que sa devancière lancée en 2013. Ce modèle est décliné en deux variantes : une édition limitée de 888 pièces avec un boîtier en bronze et une édition avec un boîtier en acier revêtu de DLC noir.
2.100 euros pour le modèle DLC, 2.500 euros pour le modèle bronze
BR 03 White Steel & Gold
Lancée en 2006 et repensée en 2023 avec un boîtier de 41 mm et de 9,4 mm d’épaisseur, la BR 03 automatique s’affirme comme l’un des piliers de Bell & Ross et accueille cette année un modèle plus raffiné mariant acier, or rose et cadran opalin. Ce garde-temps est équipé du calibre BR-CAL.302-1 qui offre 54 heures de réserve de marche.
6.900 euros
H. Moser & Cie
Streamliner
Centre Seconds
Matrix
La Streamliner Centre Seconds Matrix Green, baptisée « Green Dragon », fait son grand retour, accompagnée d’une nouvelle référence munie d’un cadran violet intense baptisé « Purple Haze ». H. Moser fait évoluer ce modèle lancé en 2020 en le dotant d’un logo en laque transparente et d’un nouveau calibre à remontage automatique HMC 201.
22.000 euros
Tissot Seastar
Wilson WNBA
En hommage à la popularité croissante de la ligue féminine de NBA, Tissot, Wilson et la WNBA ont uni leurs forces pour présenter les deux premières montres officielles de la ligue féminine américaine de basket-ball. Ces deux montres sont en édition limitée, l’une dotée d’un mouvement automatique et l’autre d’un mouvement quartz.
495 / 795 euros
Digitrend Amida
Amida réédite son modèle culte commercialisé en 1976 et célébré pour son affichage horizontal du temps. Ce boîtier « casquette » offre une lecture de l’heure à travers un prisme en saphir qui projette l’affichage numérique sur le côté de la montre. Cette montre mécanique embarque une complication d’heures sautantes, idéale pour celles et ceux avec les mains scotchées sur un volant ou un guidon.
3.500 euros, en précommande sur le site
Photos Jaeger-LeCoultre, Bell & Ross, H. Moser, Maurice Lacroix, Tissot et AmidaLe classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg
Tous les deux ans, Maison Moderne produit le « Paperjam Top 100 –le classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg ».
Ce classement est le fruit du travail d’un jury diversifié et indépendant, il est dévoilé en exclusivité durant une soirée de gala au cours de laquelle le jury présente sur scène les dix premiers classés.
Cette 10ème édition de la cérémonie du Paperjam Top 100 est organisée dans le cadre d’un dîner assis.
Les coups de cœur de Max Bauer
« J’aime beaucoup cette chaise pour son élégance sans âge. C’est un produit exceptionnel en bois, à la fois léger et confortable, sur lequel je me repose pendant de bons dîners conviviaux.»
DC 10 (2011)
De Nils Sveje et Kyoko Inoda Miyazaki Chair Factory
Tray Shelf (2014)
De Hanne Willmann Woud
« Ces étagères de Woud offrent une multitude de variations, créant une composition esthétique idéale pour mettre en évidence les objets qu’elles accueillent. »
(2018)
De Patricia Urquiola Moroso
« Le canapé séduit par ses coins arrondis qui évoquent un accueil chaleureux. J’apprécie sa simplicité relevée d’une touche d’originalité.»
Carl Hansen & Søn
« Ce fauteuil est un symbole d’intemporalité. Son mélange de tons harmonieux reflète un choix esthétique soigné, prouvant l’excellence du design et la maîtrise du détail. »
Table basse
Kaspar Hamacher
« Je suis captivé par le travail de Kaspar Hamacher, particulièrement par sa table basse, qui illustre son talent d’artisan en privilégiant le naturel. »
Max Bauer Architecte de formation, il est aujourd’hui à la tête de Bauer Group, qui développe des projets immobiliers intemporels, confortables et faits pour durer.
POUR VOTRE AVENIR
Nous construisons pour des générations
Building Legacy
NamX, le V8… à l’hydrogène
Avant d’aller à Vivatech Paris, NamX a validé son V8 de 6,2 litres qui équipera ses GT et GTH pour de premières livraisons début 2027. Particularité : son dual tank… à hydrogène !
« Il faut tout changer pour que rien ne change ! » Fou d’automobile – un « doux euphémisme », dit-il – Faouzi Annajah ne voulait pas perdre le plaisir de conduire, sérieusement entaillé par la nécessité de ne pas perdre de vue les réserves quand on roule à l’électrique. Juste avant le salon technologique de Vivatech, l’entrepreneur a vu son gros V8, confié à Solution F, validé. « C’est une étape importante pour nous, explique l’ancien salarié de Volkswagen, parce que nous sommes lancés dans un marathon de 20 mois depuis le printemps, marathon pour lequel nous devons lever 25 millions d’euros afin qu’avec nos partenaires, nous puissions montrer un prototype roulant au premier trimestre 2025. » 400 clients ont déjà précommandé la voiture dont le design est signé Pininfarina, 4.000 sont sur liste d’attente. « Nous avons une forte communauté autour de nous de gens qui aiment la voiture et qui veulent qu’elle n’ait pas d’impact négatif sur l’environnement », dit M. Annajah. La particularité du SUV de 300 et 550 CV, qui atteint 100 km/h en
Journaliste THIERRY LABRO4,5 et 6,5 secondes, est aussi sa technologie de dual tank : un réservoir classique que l’on remplit et six cartouches placées dans une cache à l’arrière du véhicule, presque au niveau du pare-chocs.
« Nous avons un brevet pour cette technologie qui répond à la question que l’on nous pose le plus souvent : quid en cas de crash arrière ? Un système protège les cartouches en les inclinant pour éviter la compression », expliquet-il. Le retard pris par la volteface d’un fonds du Moyen-Orient qui voulait absolument une version avec une batterie électrique n’est pas forcément problématique : outre le fait que le réseau de recharge aura davantage de temps pour se construire – même 800 km d’autonomie nécessitent de pouvoir recharger –, les contacts avec les investisseurs s’intensifient, entre les VC qui veulent entrer en série A ou B, et les Américains qui deviennent insistants. Un État américain semble avoir convaincu Faouzi Annajah de déplacer le projet aux États-Unis.
Les six cartouches pour remplir son réservoir
La Polestar 4 au Luxembourg
Elle a fait son entrée – mystérieuse – à la Cloche d’Or : la Polestar 4, SUV en deux motorisations, a des atouts parfois très particuliers pour convaincre.
La lunette arrière a disparu au profit de caméras et de capteurs. Au-delà de sa peinture dorée et de sa ligne, c’est le premier élément qui surprend, ce jour-là, dans la concession de Polestar à la Cloche d’Or. De quoi pousser le toit panoramique jusqu’à l’arrière et offrir une nouvelle expérience aux passagers, qui bénéficient d’un espace très confortable par rapport à de nombreux modèles. Des passagers encore chouchoutés avec un deuxième écran de contrôle des médias et de la climatisation, monté entre leurs sièges. La marque continue de peaufiner son image « green » avec davantage d’aluminium provenant de l’usine de Geely à Hangzhou Bay, alimentée par l’hydraulique, mais aussi avec la poursuite de son approche monomatériau pour l’intérieur, un textile en tricot sur mesure composé à 100 % de PET recyclé, ainsi que du vinyle MicroTech bioattribué et du cuir tracé de Bridge of Weir. Polestar propose des
Journaliste THIERRY LABROversions à un ou deux moteurs, une propulsion arrière de 200 kW qui affiche une autonomie théorique de 620 km et une transmission intégrale de 400 kW à l’autonomie de 590 km (WLTP).
Polestar a lancé la com me rcialisation de son SUV coupé, où la lunette arrière a disparu, remplacée par une caméra reliée au tableau de bord. À la clé, de l’espace à l’arrière.
La fiche technique
Long range single motor (dual motor)
Prix de base : 64.800 euros (72.800 euros)
Moteur : un moteur à aimant permanent de 200 kW (deux moteurs)
Propulsion (transmission intégrale)
Puissance : 200 kW / 272 ch (400 kW / 544 ch)
Couple : 343 Nm (686 Nm)
0-100 km/h : 7,1 secondes (3,8 secondes)
Autonomie : 620 km (590 km)
Longueur : 4,84 m
Mifa 7, la familiale électrique Drive
La chinoise Maxus commercialisera à partir de juillet, au Luxembourg, son Mifa 7, capable d’embarquer sept adultes, sur la base de la Mifa 9, et qui vient d’obtenir cinq étoiles à l’EuroNCAP.
Son « summer body » arrivera un peu trop tard pour profiter des rayons du soleil estival. Mais le Mifa 7 a perdu 36 centimètres d’embonpoint et reste sous les cinq mètres de longueur, tout en promettant de pouvoir embarquer sept adultes dans une configuration 2-23, car son espace intérieur est comparable à celui de SUV plus grands, comme le Mercedes EQE ou l’Audi E-Tron. La dernière rangée se rabat pour offrir 760 litres de coffre, en plus des six valises « Ryanair » déjà prévues. Le Mifa 7 est disponible avec un choix de deux packs de batteries – 77 kWh et 90 kWh. Le pack de 90 kWh, plus grand, promet une autonomie maximale de 480 km sur une charge, tandis que le pack de 77 kWh offre jusqu’à 410 km d’autonomie. Grâce à la recharge rapide en courant continu, le Mifa 7 peut se recharger de 5 à 80 % en seulement 40 minutes. Un moteur de 244 chevaux propulse ce monospace jusqu’à une vitesse de pointe de 180 km/h. Avec ses équipements de série (freinage d’urgence, assistance au maintien de trajectoire,
surveillance des angles morts et régulateur de vitesse adaptatif) et des options comme la caméra à 360 degrés, le Mifa 7, commercialisé dès le mois de juillet par Astara en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne pour des livraisons en septembre, a obtenu cinq étoiles à l’EuroNCAP. Si le constructeur semble s’adresser aux familles, il n’est pas impossible que le modèle de Saic Motor intéresse aussi les taxis et ceux qui font du transport de passagers. Son prix, pas encore dévoilé en Europe, est de 36.000 à 38.000 euros en Chine.
Les sièges sont complètement modulables.
L’intérieur offre un triple écran.
Let’s talk mobility!
Nos coups de cœur Bingo.lu
La plateforme immobilière Bingo.lu offre un vaste choix de biens en vente ou en location au Luxembourg. Découvrez notre sélection d’offres préférées disponibles en ce moment.
Maison à Munsbach
Idéalement située dans une rue calme de Munsbach, cette belle maison sur un terrain de 10,03 ares offre environ 320 m2 utiles, avec un rez-de-chaussée comprenant un grand living, une salle à manger, une cuisine équipée et une véranda. 280 m2 4
2.295.000 €
Maisons à vendre
Maison à Colmar-Berg
Grande villa construite en pente, sur les hauteurs de Colmar-Berg, dans une rue résidentielle, offrant une surface totale de 580 m2 répartis sur plusieurs demi-niveaux entre le rez-de-chaussée et le jardin en contrebas, édifiée en 1996.
Maison à Niederanven
Offrant 236 m² d’espace de vie exceptionnel réparti sur plusieurs niveaux, situé à Niederanven, cet espace résidentiel offre une expérience résidentielle incomparable.
Maison à Belair
Charmante maison de ville avec cinq chambres et deux salles de bains, située dans une rue calme (rue Michel Engels), libre immédiatement, avec un terrain de 2,2 ares.
Maison à Neudorf
Une propriété rare dans la partie haute de Neudorf, comprenant une maison avec cachet de 230 m2 avec sept chambres et trois salles de bains, ainsi qu’une annexe de 130 m2.
364 m2
7
2.200.000 €
Maison à Belair
Belle maison de ville des années 1920, avenue Gaston Diderich, au cœur de Belair, dans une zone résidentielle privilégiée, proche du centre et de toutes les commodités, sur 1,41 are, 190 m2
190 m2 6+
2.490.000 €
Maison de maître à Belair
Très belle maison de maître, située au cœur du quartier résidentiel de Belair, présentant une surface de 220 m2 sur trois niveaux plus sous-sol, avec des volumes généreux et un charme ancien préservé.
220 m2
2.750.000 €
Maison à Verlorenkost
Villa d’architecte sur le boulevard de la Fraternité, Verlorenkost, construite en 1977 sur 8,77 ares, avec de vastes espaces intérieurs sur quatre niveaux, totalisant 500 m2 habitables.
500 m2
3.250.000 €
Maison à Belair
Superbe maison de ville familiale au val Sainte-Croix, Belair, construite dans les années 1950, rénovée avec goût, offrant des volumes lumineux sur trois niveaux, avec terrasse, et jardin, sur 180 m2
180 m2
4
2.250.000 €
Immobilier
Appartements à vendre
Appartement à Belair
Bel appartement traversant au 1er étage d’une résidence à Belair, d’une surface de 99 m2, comprenant un grand salonsalle à manger avec placards encastrés en miroir et terrasse de 14 m2.
99 m2
2
895.000 €
Duplex à Limpertsberg
Bel appartementduplex à Limpertsberg, dans une petite résidence calme et verdoyante de cinq unités, offrant 190 m2 sur deux niveaux, avec un grand salonsalle à manger de 45 m2 et une belle terrasse de 21 m2.
190 m2
4
1.900.000 €
Duplex à Cessange
Duplex entièrement meublé de +/ 115 m2 aux 3e et 4e étages d’une petite résidence avec ascenseur, comprenant cuisine équipée, chambre avec dressing et salle de bains, séjour, grande terrasse panoramique.
115 m2 1
1.350.000 €
Appartement à Merl
Cet appartement, situé au 2e étage d’une petite résidence élégante rénovée en 2023, offre une expérience exceptionnelle avec son salon spacieux agrémenté d’une console sur mesure et d’une cuisine entièrement équipée.
73 m2 2
790.000 €
Duplex à Foetz
Superbe duplex à Foetz, en excellent état avec garantie décennale jusqu’en 2027, aux 1er et 2e étages d’un bâtiment de deux étages, offrant deux chambres et une surface utile de 108,1 m².
108,1 m2 2
930.000 €
Appartement à Differdange
Bel appartement d’environ 90 m2, idéalement situé à Differdange, offrant un cadre de vie confortable et proche de toutes les commodités essentielles.
90 m2 3
489.000 €
Appartement à Limpertsberg
Appartement de trois chambres de 100 m², au cœur de Limpertsberg, dans une résidence récente (2016), avec vue dégagée, luminosité intense, cuisine ouverte équipée et balcon. 101 m2
Appartement à Luxembourg
Appartement meublé récemment rénové dans une rue privilégiée de Limpertsberg, proche du tram et des commodités, offrant salle de séjour, cuisine, salle de bains, bureau, dressing, chambre à coucher et cave.
34 m2 1
495.000 €
3 raisons d’acheter en 2024… avec Félix Giorgetti
Uniquement pour 2024, le gouvernement a activé des aides et mesures fiscales pour rendre plus accessibles les achats immobiliers. Vous souhaitez faire l’acquisition d’un bien en VEFA ? C’est le moment de concrétiser votre projet !
Nous composons des lieux de vie accueillants et chaleureux au service du bien-être de leurs occupants.
Parce qu’un achat immobilier est un véritable projet de vie, il est important de s’adresser à un partenaire fiable et solide. En confiant sa réalisation à Félix Giorgetti, vous êtes assurés qu’il sera mené à terme et dans les meilleures conditions. La preuve par trois :
1. De génération en génération
Félix Giorgetti est la plus ancienne entreprise de construction et de promotion immobilière au Luxembourg, active depuis quatre générations. La transmission est une valeur qui nous est chère. C’est pourquoi nous nous engageons à concevoir et construire des habitations de qualité que vous pourrez transmettre de génération en génération ; constituant ainsi un patrimoine précieux pour votre avenir et celui de votre famille. Notre force réside dans notre expérience, mais aussi dans l’expertise de nos équipes. Cela nous permet de proposer un service tout-en-un et de maîtriser la totalité de la chaîne de réalisation, de la conception au développement de la construction à la commercialisation.
Nous créons des lieux de vie parfaitement intégrés à leur environnement où le bien-être et le confort des habitants sont notre priorité.
2. Un suivi personnalisé
Nos équipes travaillent en étroite collaboration afin de vous assurer le meilleur suivi. Avec notre service client, vous bénéficiez d’un interlocuteur dédié, accessible et transparent qui vous guidera dans toutes les étapes : l’élaboration des plans techniques, le choix des matériaux dans nos showrooms et auprès de nos partenaires de confiance, le contrôle, la faisabilité et la validation des offres, les visites de chantier. Nous vous accompagnons jusqu’à la remise des clés et même au-delà grâce à notre service après-vente qui pourra intervenir pendant toute la durée de vie de votre bien.
3. Découvrez nos « Ready to live in »
Vous êtes pressés ? Nous proposons également des biens neufs achevés disponibles rapidement où vous n’aurez plus qu’à poser vos meubles. Soigneusement aménagés par nos architectes d’intérieur avec des fournitures et des matériaux de premier choix, ces appartements sont immédiatement fonctionnels grâce à leur cuisine entièrement équipée et leurs salles de bains déjà meublées.
La construction de logements est profondément inscrite dans notre ADN. Du Limpertsberg à Belair en passant par le Kirchberg, Gasperich, Wickrange, Mersch, Steinfort et Bascharage : découvrez les univers de nos projets en cours pour écrire un nouveau chapitre de votre avenir.
FÉLIX GIORGETTI
Service commercial immo@gio.lu
+352 49 44 44
Rédaction
Téléphone 20 70 70
E-mail press@paperjam.lu
RÉDACTEUR EN CHEF
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SECRÉTAIRE DE RÉDACTION
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POLITIQUE ET INSTITUTIONS
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Maëlle Hamma (-125)
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COURRIER POSTAL BP 728, L-2017 Luxembourg
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ÉDITION JUILLET 2024
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Ken Jeitz, le trentenaire et la sexagénaire
Dans le secteur de l’entretien et du nettoyage, Ken Jeitz a repris l’entreprise
Marc Decker, anciennement Redelux, fondée en 1963. Une entreprise qui a le double de son âge ! Mais pas de quoi refroidir le jeune entrepreneur.
Votre parcours avant de lancer votre entreprise ?
J’ai repris l’entreprise en janvier de cette année, à l’âge de 29 ans. J’ai obtenu mon bachelor d’ingénieur civil l’année dernière et j’ai commencé à travailler dans l’entreprise dès la remise de ma thèse, afin de me familiariser avec le travail en tant qu’employé.
À quel âge avez-vous su que ce métier serait le vôtre ?
Il y a encore un an, je n’aurais pas pensé posséder une entreprise de nettoyage, car je me concentrais encore entièrement sur mes études. J’avais cependant en tête de devenir un jour indépendant, mais pas nécessairement dans ce domaine. Quand l’occasion s’est présentée de reprendre cette entreprise, je n’y ai pas réfléchi à deux fois.
Votre quotidien correspond-il à ce à quoi vous vous attendiez ?
Comme j’avais déjà travaillé sept bons mois dans l’entreprise, je savais ce qui m’attendait. De plus, mon père a été directeur d’une entreprise pendant près de 40 ans et j’ai pu voir la charge de travail que cela représentait au quotidien. Le fait que je puisse compter sur son soutien et sur son savoirfaire en cas de question est
également très important pour moi. Tout comme M. Decker, qui a dirigé l’entreprise pendant 40 ans et qui connaît le métier sur le bout des doigts, et qui m’aide pour tout.
Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise a fait face ?
Les plus grands défis sont, d’une part, la digitalisation de l’entreprise et, d’autre part, la gestion du personnel.
Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ?
Nous voulons connaître une croissance organique au cours des cinq prochaines années et élargir notre offre. Le nettoyage des panneaux solaires pourrait être un domaine intéressant pour nous.
Quel serait votre message pour les décideurs politiques ?
Sur le plan économique, il est essentiel de promouvoir une croissance inclusive qui profite à tous. Les décisions politiques doivent être orientées vers la réduction des inégalités et la création d’opportunités pour les plus vulnérables.
« Le nettoyage des panneaux solaires pourrait être intéressant. »
CODEMA SÀRL
Collaborateurs
46, dont trois au bureau. L’été, l’effectif peut dépasser les 50 « pour compenser les congés et faire face à la forte demande de lavage de vitres ».
Actionnaires
Ken Jeitz
Fondateur
L’entreprise a été fondée en 1963 par René Decker, sous le nom Redelux. Elle a été transmise à Marc Decker en 1980. En 2004, ce dernier la renomme Marc Decker. Ken Jeitz l’a reprise en janvier 2024, via la société Codema. Le nom commercial « Marc Decker », bien identifié, a été conservé.