Paperjam novembre 2024

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Investir

Business zu Lëtzebuerg

Prof. Gilbert Fridgen

MORE TECH, LESS FIN

LUXEMBOURG

LE TEMPS CHANGE D’ALLURE

CUT. AU DÉTAIL PRÈS

HERMÈS

La revanche des humanités

Le populisme n’est pas une fatalité, même alimenté par des acteurs nationaux autant qu’internationaux… Ce coucou qui s’installe dans le nid presque abandonné de l’éducation aux humanités gagne l’Europe du nord au sud, d’est en ouest, laissant nos démocraties cocues de leur intelligence collective. Mais les humanités s’enseignent. La littérature, la philosophie, la rhétorique, l’histoire, l’art, l’éthique, toutes ces matières qu’on regardait avec condescendance à l’aune des années 2000 pour inviter les générations futures non seulement à passer leur bac d’abord, mais à préférer la voie royale des sciences. Paradoxe moderne, plus la technologie prend le dessus sur toute chose, surtout l’intelligence artificielle, plus l’enseignement de ces matières semble primordial. Un besoin urgent de donner du sens à des lignes de code informatique, de poser des limites, de pallier les biais et autres manques, de comprendre le comment du pourquoi. IA, robotique, quantique, cybersécurité, cloud sans conscience ne seraient que ruine de l’âme. Demain. Après-demain. Peu importe. Il est dans ce contexte particulièrement remarquable qu’en cette rentrée universitaire, le recteur de l’Université du Luxembourg, Jens Kreisel, s’engage énergiquement en faveur d’une approche transversale, quitte à faire grincer les dents des purs spécialistes des technologies. C’est une « superstratégie » pour le Luxembourg, glissait-il dans notre entretien de rentrée. Pas une cerise sur le gâteau, mais un gâteau que le haut lieu de l’enseignement supérieur a commencé à concocter il y a quelques années. À ceux qui répondraient que le mouvement des STEAM – les STEM classiques plus un « A » – a commencé sérieusement autour de 2015-2016, faisons observer que la première étude sérieuse de l’impact de cette stratégie, publiée à Oxford, ne date que de fin 2022. Parce que les jeunes générations ont davantage besoin de sens, les humanités prennent leur revanche. Et c’est tant mieux.

Rédacteur en chef THIERRY LABRO

BEYOND TAX LINES, BEYOND HORIZONS: INTEGRITY KNOWS NO LIMITS

For two decades, ATOZ has crafted a unique melody, blending the precision of tax advisory services with the ongoing commitment to environmental sustainability, social responsibility, and the governance of excellence. The lush surroundings mirror our dedication to the cultural richness that defines our journey. Our team, a diverse ensemble of talents, each playing a crucial role in creating a masterpiece of client success.

Join us in cherishing this milestone, looking at the past, the present and... beyond!

POLITIQUE

08 RICARDO MARQUES

« Un regard décomplexé sur le tabou de la santé mentale »

16 POLITRADAR

La modernisation de l’État par la digitalisation

38 LÉON GLODEN

« Nous avançons très vite ! »

ENTREPRISES

10 ISABELLE HERMAN

« KFC est dans une logique d’expansion et d’accessibilité »

44 PIERRE HERMÉ

« Le Luxemburgerli est l’ancêtre de mes macarons »

54 PHILIPPE DELHOTAL

« Le temps particulier »

62 BERNARD HERTOGHE

« Une montre de luxe inclusive, relax et durable »

PLACE FINANCIÈRE

12 STÉPHANIE NOËL

« i-Hub n’a pas de concurrent sur la Place et au-delà »

20 GILBERT FRIDGEN

“Fund industry poised for radical change”

30 VINCENT PIGNON

Gestion du KYC :

« Le Luxembourg est notre prochaine étape » 54

44

Le directeur de création d’Hermès Horloger, Philippe Delhotal, revient sur les processus créatifs.
Pierre Hermé est convaincu qu’il y a un peu de Luxembourg dans ses macarons.
Gilbert Fridgen forecasts a significant shift in Luxembourg’s financial landscape by 2035.

70 ENJEUX

Investir dans l’art

72 Artex titrise l’acquisition d’œuvres d’art

76 Le 1 % artistique, pour intégrer l’art dans les bâtiments publics

80 Bulles et spéculation sur le marché de l’art

84 PORTFOLIO

Le luxe, c’est leur a aire

98 CLUBLETTER

FOODZILLA

104 NEWS

Charlotte Lassine : « Il faut aussi savoir savourer les petits succès »

106 THÈME DU MOIS

Où manger luxembourgeois ?

108 �ER R

Voir et être vus

110 RECET�E

Lotte au chorizo et aux poireaux de Carole Chaine

112 C T RE

Les immanquables du mois

114 ST E

Dans le vestiaire d’Elena Gromova

116 TRES

Le temps vu d’en haut

118 MA MAISON

Douceur et esprit marin

120 ER

Les coups de cœur de Bob Strotz

122 C RS

La grande vadrouille

134 #Under50 Beauty Cosy

Dorothée Rocchesani et son mari ont apporté leur touche personnelle à une maison des années 1950 de Gasperich.
La lotte au chorizo et aux poireaux de Carole Chaine.
Le tabouret Mezzadro de 1957 de Bob Strotz

« Un regard décomplexé sur le tabou de la santé mentale »

Ricardo Marques, 31 ans, a prêté serment comme nouveau député du CSV le 10 octobre. Le psychologue veut avoir une réflexion autour d’une santé globale, et mettre au même niveau la santé physique et la santé mentale.

Engagé au sein de votre commune d’Echternach en tant que conseiller communal, vous avez prêté serment comme député le 10 octobre, à seulement 31 ans, en remplacement du député défunt Max Hengel.

Oui, c’est très dur d’accepter le fait que l’on entre à la Chambre des députés parce qu’un ami n’est plus là (Max Hengel est décédé le 17 août des suites d’un cancer, ndlr). Cela faisait seulement deux ans qu’il était député, et il m’a fallu du temps pour accepter de prendre sa place. Pour moi, il est très important d’œuvrer en son nom également. Et je sais aussi que c’est incroyable d’accéder à ce poste à seulement 31 ans.

Vous intégrez près de dix commissions parlementaires. Quels seront vos sujets de prédilection ?

Tous les sujets m’intéressent, mais c’est vrai que l’Éducation nationale (Ricardo Marques était le chef du service Stratégie & Projets au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse jusqu’alors, ndlr) et la santé mentale, du fait de ma formation, me tiennent particulièrement à cœur.

Au Luxembourg, le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle, par exemple…

Oui, la santé mentale est un grand tapis que l’on a, au Luxembourg, avec certaines bosses. Mon objectif est d’enlever enfin ces bosses, et de dire que quand on tombe de l’escalier et que l’on se fait mal, on va aux urgences… Alors, pourquoi n’a-t-on pas ce même réflexe quand on se lève le matin et que l’on se sent fatigué, stressé ? Il faut avoir cette compréhension commune autour de la santé tout court. La santé physique, je la mets au même niveau que la santé mentale. Pourquoi les opposer ? Il faut avoir un regard décomplexé sur la santé mentale, qui est un sujet tellement tabou dans notre pays.

Vous êtes fils d’immigrés, et le premier Portugais du CSV à la Chambre. C’est une responsabilité, pour vous ?

Oui, c’est un grand défi pour moi. J’espère ne pas être le dernier. Il faut accepter la diversité de notre pays... Mais clairement, le fait que je sois le premier député d’origine portugaise au sein du CSV n’est pas normal. Il y a bien Félix Braz (déi Gréng, ndlr) et sa fille Liz (LSAP, ndlr), mais pour le CSV, le plus grand parti du pays, je suis le premier – alors que je viens de la circonscription la plus petite, celle de l’Est.

La moitié de la population résidente n’est pas luxembourgeoise. Est-il important pour vous de la représenter ?

Je pense qu’il faut faire de la politique pour tous, pas uniquement pour les électeurs. Le problème dans le pays, c’est qu’il faut comprendre que notre identité n’est pas que luxembourgeoise : elle l’est à moitié et l’autre moitié est diverse. Et c’est extraordinaire. Le pays se vante et est fier de dire qu’il est multiculturel, mais cela doit se ressentir au niveau des mesures politiques.

« UNE POLITIQUE POUR TOUS »

« Le pays se vante et est fier de dire qu’il est multiculturel, mais cela doit se ressentir au niveau des mesures politiques. Je pense qu’il faut faire de la politique pour tous, et pas uniquement pour les électeurs. »

Et les plus conservateurs de votre parti le prennent bien quand vous dites cela ?

Ils le prennent comme ils le prennent, mais je le dis. Et je pense être crédible et très authentique quand je le dis. C’est mon histoire, celle de mes parents qui ont immigré dans le pays, et la dire au CSV, ça fait du bien. Je pense que beaucoup de membres dans le parti le pensent aussi.

Journaliste
IOANNA SCHIMIZZI
Photo GUY WOLFF

« KFC est dans une logique d’expansion et d’accessibilité »

Longtemps annoncé, KFC a enfin ouvert son premier restaurant à Belval. Et vise les dix restaurants très vite dans tout le pays, dont un drive.

La directrice générale France et Luxembourg, Isabelle Herman, a de l’appétit.

KFC arrive, KFC ouvre. Mais finalement pas ici. Mais pas maintenant. Il y a eu beaucoup de changements dans votre arrivée au Luxembourg. Il était temps ! Nous étions visiblement très attendus des consommateurs. À l’ouverture, ils étaient au rendez-vous !

Vous avez changé quelque chose dans votre stratégie européenne ou globale ?

De manière globale, nous sommes dans une logique d’expansion. L’enjeu est d’être une enseigne accessible, nous ouvrons des points de vente. Mais notre typologie de business est de travailler uniquement avec des franchisés. Nous attendions d’avoir le bon partenaire pour pénétrer le Luxembourg et c’est le fruit d’une rencontre avec Firce Capital.

Qu’est-ce que vous visez au Luxembourg ?

Nous sommes assez ambitieux puisque nous projetons d’ouvrir, avec Firce Capital, dix restaurants dans les prochaines années, en maillant tout le territoire et en jouant avec di érents formats – les centres-villes, les centres commerciaux et les drive. Ces derniers sont le format star de l’enseigne : en France, 85 % de nos points de vente sont des drive.

Le Luxembourg est déjà saturé en restauration rapide… En France, nous avons 1.500 McDonald’s, 500 Burger King et 400 KFC. Mais les consommateurs sont très présents, même quand l’o re est développée ou se développe. Chez KFC, nous sommes sur une o re très spécifique puisque nous travaillons le poulet. C’est ce qui nous distingue. Le poulet est une protéine qui a le vent en poupe, de plus en plus consommée, intéressante d’un point

de vue nutritionnel et d’un point de vue de l’empreinte carbone. Une belle demande qui n’est pas satisfaite : aucune chaîne internationale qui fait du poulet n’est présente au Luxembourg !

Le poulet dont on parle – et peut-être davantage au Luxembourg, où le pouvoir d’achat est plus élevé –, comment qualifier sa qualité ?

Tous les produits KFC sont préparés sur place tous les matins. Quasiment à la demande, avec les mélanges d’herbes et autres pour être le plus proche possible de la recette originale, qui date de 1930 aux États-Unis. Seul le niveau de sel a baissé depuis le lancement. Le poulet est exclusivement d’origine européenne et majoritairement français. La France est le premier fournisseur, à contre-courant de tout ce qui s’est passé, puisqu’avec l’inflation, nous avons assisté à une hausse du poulet produit en Ukraine. Nous collaborons avec 600 partenaires français, avec lesquels nous voulons agir sur le long terme. Nous fournissons au Luxembourg le même approvisionnement.

Le Luxembourg pourrait-il vous amener des producteurs ?

Pour le moment, il n’y a pas assez de volume ni assez de simplicité dans la chaîne logistique. Dans une logique d’amélioration continue, tous nos partenaires signent des chartes d’élevage et nous partageons chaque année des indicateurs clés de bienêtre sur la qualité de l’élevage, la lumière, etc. Ce tableau de bord est une initiative assez rare dans la restauration rapide.

KFC sera très vite disponible à la livraison à la faveur d’un partenariat avec WeDely et en drive, d’ici trois ans, « mais le plus vite possible », dit la directrice générale de l’enseigne, Isabelle Herman, dans un lieu encore secret.

Photo GUY WOLFF
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« i-Hub n’a pas de concurrent sur la Place et au-delà »

Depuis le 1er octobre, Stéphanie Noël dirige i-Hub, une filiale de Post qui fournit aux banques une solution mutualisée pour les procédures know your customer. Sa mission : sortir l’entreprise du rouge.

Comment vous présenter, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Journaliste de formation, j’ai étudié les métiers de l’information et de la communication à Liège, en fac de philo. Je suis arrivée très vite au Luxembourg, où je navigue depuis plus de 20 ans dans les services financiers et l’informatique. Arrière-petite-fille, petite-fille et fille d’entrepreneurs, je suis la seule salariée de la famille, mais je garde un esprit entrepreneurial. J’ai une énergie débordante qui étonne souvent mes amis et collègues!

Qu’est-ce qui vous a incitée à rejoindre i-Hub ?

Le goût du défi, mais aussi la conviction que la mutualisation des procédures KYC est la seule voie possible. Et que la plateforme i-Hub n’a pas d’équivalent sur le marché : il n’y a pas de concurrent, sur la Place et même au-delà, qui a iche le même volume d’activité (avec nos banques partenaires) et o re à la fois la sous-traitance et le soutien technologique.

i-Hub a ichait, fin 2023, une perte cumulée de 28 millions d’euros. Pourquoi reste-t-elle dans le rouge ?

C’est une situation typique d’une société en début de vie, avec un gros investissement de départ et des revenus décalés dans le temps. Plusieurs éléments ont été mal estimés. Ce n’est pas e icace d’externaliser des processus qui ne sont pas rationalisés et standardisés, ni de les mutualiser sans les avoir harmonisés au préalable. Résultat, tout prend énormément de temps. La grande chance d’i-Hub, ce sont ses actionnaires bancaires, convaincus de l’avenir de la solution.

les prend ses

Que pouvez-vous apporter à i-Hub ?

J’ai expérimenté ce décalage de maturité que l’on peut rencontrer quand on fait face à des clients de taille importante avec une gouvernance forte quand on est une jeune société. J’ai vu ce qui a fonctionné et aussi ce qui a échoué. J’ai beaucoup appris et je compte bien partager ce savoir chez i-Hub.

Quelles sont vos priorités ?

Aider nos clients à rendre plus e icaces les processus qu’ils souhaitent sous-traiter et accélérer les intégrations en les standardisant. La gouvernance actuelle fonctionne très bien pour les personnes physiques, mais tout l’intérêt de la mutualisation, c’est de l’appliquer aux personnes morales, sur des processus plus complexes. Je sens que la mutualisation est un sujet dans l’asset management, mais qu’il y a encore un peu de chemin à faire pour qu’un fonds o re l’opportunité à ses clients de partager des documents d’identité avec ses concurrents.

l’

Combien de temps vous donnez-vous pour sortir l’entreprise des chi res rouges ?

COMMUNICATION ET TECH

J’ai principalement évolué dans des sociétés qui ont, par chance, connu une forte croissance, mais qui n’étaient pas toujours préparées à gérer celle-ci.

Je ne sais pas encore. J’ai l’habitude de fonctionner par cycle de trois ans. Je ne peux pas m’engager à ce que la société soit dans le vert dans trois ans, mais j’espère au moins doubler le revenu par équivalent temps plein – que je considère comme un indicateur de bonne santé de l’entreprise. Il y a du travail !

Belge de 46 ans, Stéphanie Noël a commencé en 2001 chez Kneip (communication financière).

Après un passage chez eProseed (informatique), elle a rejoint en 2021 le groupe Post en tant que CEO de la filiale Victor Buck Services.

Découvrez aussi l’interview du fondateur de Wecan, Vincent Pignon, en page 30.

Journaliste GUILLAUME MEYER
Photo MARIE RUSSILLO

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État moderne

Place financière

Finances publiques et fiscalité

Logement

Économie, productivité, compétitivité, attractivité, commerce extérieur et diversification

Éducation, skills et travail

Santé et retraites

PolitRadar

2023 - 2028

Aménagement du territoire et mobilité

Transition énergétique et écologique

PRODUCTIVITÉ

La modernisation de l’État par la digitalisation

Parmi les premières mesures adoptées par le gouvernement, on trouve le principe du « once only ». Le préalable pour faciliter le basculement vers une administration « data driven » plus proactive et productive.

Le principe d’un État moderne apparaît tout en haut de l’accord de coalition. « Le service aux citoyens est une des principales missions d’un État moderne », y lit-on. Un État pris au sens large : administration, services et communes. Deux volets sont mis en avant pour développer ce « service au citoyen » : la modernisation et le renforcement de la fonction publique, ainsi que la numérisation – le sujet du jour. Le programme ? «  Le gouvernement entend promouvoir davantage la numérisation des services et la simpli cation des procédures administratives de l’État, tout en conservant la possibilité de recourir à des échanges plus traditionnels et non digitaux. »

Quel est l’état des lieux ?

Le rapport 2023 OECD Digital Government Index, publié en janvier 2024 et portant sur la période 2020-2022, dresse un portrait contrasté de la situation au Grand-Duché : le Luxembourg est juste en dessous de la moyenne, dans le ventre mou des pays de l’OCDE. Là où le pays

est le plus « mauvais », c’est dans la dimension « data driven ». Comprendre le développement de la gouvernance et des outils nécessaires à l’accès aux données, à leur partage et à leur réutilisation dans l’ensemble du secteur public. Ce n’est sûrement pas un hasard si la première mesure concrète mise en place par le gouvernement porte sur l’adoption du principe du « once only ». Le projet, porté par la ministre de la Digitalisation, Stéphanie Obertin, a été présenté le 20 juin dernier, huit jours après que le Premier ministre Luc Frieden (CSV) eut prononcé son discours sur l’état de la Nation, dans lequel il annonçait la généralisation de ce principe. Principe dont on trouve les ressorts dans le projet de loi 8395 relatif à la valorisation des données dans un environnement de confiance et à la mise en œuvre du principe « once only ». Le projet est actuellement devant la commission de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la digitalisation de la Chambre des députés. Le rapporteur en est Gérard Schockmel (DP). Tant Stéphanie Obertin que Luc Frieden espèrent le voir adopté d’ici la n de l’année. La mise en place du dispositif nécessitera, selon la che nancière jointe au projet de loi, une enveloppe budgétaire supplémentaire de 310.000 euros pour l’année 2025 et les années à suivre jusqu’en 2028, au titre de frais d’experts et d’études. La facture pour le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE), qui devra mettre en place une plateforme back-o ce pour la gestion des demandes d’accès et des autorisations, est estimée à 750.000 euros.

Promouvoir la culture du partage Que trouve-t-on dans ce texte ? Le ressort principal du projet est l’obligation faite à l’État, aux ministères et aux communes de partager les données qu’ils possèdent sur les citoyens comme sur les entreprises dès lors qu’elles sont nécessaires pour instruire une demande initiée par ces derniers. Quelque chose qui peut sembler naturel dans une société de l’information qui ne fait pas de la patience une vertu cardinale, mais qui jusque-là se heurtait à de nombreuses résistances. La première de ces résistances vient de la crainte d’un

État policier auquel rien n’échapperait. Une crainte que Stéphanie Obertin s’est employée à déminer lors de la présentation de son projet de loi : « La généralisation des échanges d’informations entre administrations ne sera pas utilisée pour surveiller l’activité des citoyens afin de détecter d’éventuelles fraudes. Les données ne pourront être utilisées à d’autres ns que celles pour lesquelles elles sont demandées. Et si des données scales doivent circuler, leur utilisation sera particulièrement surveillée. » Autre limite : cet échange de données sera limité à un usage national.

La deuxième résistance serait plus subtile et viendrait des ministères et des administrations elles-mêmes, selon les observateurs des a aires gouvernementales. Il y a au Luxembourg une culture du cloisonnement administratif due à une dimension politique extrêmement forte liée à une répartition non écrite des principaux ministères entre les partis. Entre deux ministères et une administration aux couleurs politiques différentes, la con ance n’était pas de mise. L’absence d’un système d’organisation de partage de données systémique avec des règles claires, indépendantes et apolitiques a pénalisé le pays. Légalement, les administrations avaient l’interdiction de partager leurs données. Une interdiction derrière laquelle il était pratique de se réfugier.

Désormais, dès que la loi sera votée, obligation sera faite à l’État, aux ministères et aux communes de partager les données qu’ils possèdent sur les citoyens comme sur les entreprises dès lors qu’elles sont nécessaires pour instruire une demande initiée par ces derniers. Il faut au préalable que le citoyen initie une démarche administrative et le partage des données sera limité aux informations nécessaires à l’aboutissement de celle-ci. « À partir de ce moment, ce sera une obligation pour les services détenant ces informations de les échanger, de sorte que le citoyen n’ait plus besoin de récupérer lui-même les données qui sont nécessaires pour sa démarche et de les remettre à l’administration qui en a besoin », résume la ministre. Le tout dans le respect du règlement général sur la protection des données (RGPD), qui impose la con dentialité et l’anonymisation des données dans les situations

Zoom sur le CTIE

Le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) est au cœur du processus de digitalisation de l’État. Créé en mars 1974 par le Gouvernement Pierre Werner et réformé en mars 2008 par Claude Wiseler, alors ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, son rôle est de soutenir le gouvernement, les ministères et les administrations dans la digitalisation de leurs services. Comptant une trentaine de collaborateurs, le service est désormais fort de plus de 600 personnes œuvrant sous la direction de Patrick Houtsch. Sa mission est « de promouvoir et d’organiser de façon rationnelle et coordonnée l’automatisation des administrations de l’État, des communes et des syndicats de communes et de leurs établissements publics, notamment en ce qui concerne la collecte, la circulation et le traitement des données ». Il travaille également à la sécurité des infrastructures informatiques de l’État. Il est derrière les portails en ligne guichet.lu et myguichet.lu, mais également via le guichet physique à Luxembourg-ville, où tous les citoyens rétifs au digital peuvent venir faire leurs démarches.

de réutilisation où la connaissance de l’administré n’est pas impérative. L’objectif, en s’appuyant sur ces données, est de faciliter la création de nouveaux services, de rendre l’administration plus e cace et de fournir des outils pour lutter contre les dé s sociaux.

La digitalisation au secours de la simplification administrative En promouvant la digitalisation, le gouvernement veut également promouvoir la simpli cation administrative. Mais est-ce que digitalisation est forcément synonyme de simpli cation administrative ? Dans cette dimension que le rapport de l’OCDE baptise « User-Driven » – comprendre la capacité des gouvernements à placer les besoins des utilisateurs au cœur de la conception et de la fourniture

des politiques et des services publics –, le Luxembourg est clairement distancé. Le remède ? Concevoir la digitalisation non pas comme une simple numérisation des services existants, mais comme l’occasion de remettre les processus à plat en y intégrant les besoins des utilisateurs.

C’est ce qu’a fait l’Estonie – l’exemple préféré des professionnels lorsqu’on évoque la problématique. Comment ? En promouvant ab initio l’utilisation de l’e-wallet. L’e-wallet, c’est quoi ? Sommairement, toutes les données personnelles –diplômes, carrière, santé… – et toutes les démarches administratives réunies en un seul lieu, accessibles à tout moment, le tout sécurisé par une identité numérique fortement protégée.

L’adoption d’un e-wallet figure en bonne place dans l’accord de coalition, « a n d’élargir l’o re d’utilisations concrètes de documents o ciels digitaux sécurisés ».

Le sujet n’est pas neuf. Le projet de loi 8168 sur l’identification des personnes physiques avait été déposé à la Chambre des députés le 2 mars 2023. Le texte voulait introduire une base légale pour la mise en place, par l’État, d’une application mobile de portefeuille numérique personnel a n de permettre aux usagers de créer et de détenir des attestations numériques o cielles ayant la même valeur que les attestations papier habituelles. Le projet de loi a été retiré du rôle de la Chambre le 15 juillet dernier, le gouvernement préférant attendre l’e-wallet européen actuellement en phase de test et qui sera disponible pour tous les citoyens européens le souhaitant en 2026. Avec le risque que la remise à plat des processus administratifs existants passe à la trappe.

Une administration accessible De même, la digitalisation est-elle forcément synonyme d’accessibilité pour les administrés ?

Tous les gens ne sont pas égaux devant la numérisation. « La transformation digitale doit rassembler et ne pas exclure  », disait Stéphanie Obertin (DP) devant les députés, le 23 janvier dernier, lors de la présentation des grandes lignes du volet « digitalisation » de l’accord de coalition. La ministre avait alors annoncé que les

plateformes guichet.lu et myguichet.lu –les pierres angulaires de l’eGovernement à la luxembourgeoise – seraient davantage développées et que, dans le même temps, des points d’accueil physiques « Guichet » supplémentaires seraient mis en place. Ce 1er octobre, la ministre dévoilait les premières déclinaisons concrètes de ces annonces. Une rubrique « Événements de la vie » a été ajoutée sur guichet.lu. L’idée est de regrouper sur une seule page toutes les informations essentielles relatives aux démarches administratives et aux aides existantes lors de la survenance d’événements aussi divers qu’un mariage, une naissance, un congé de maternité, des aides nancières. Dix situations sont disponibles et dix nouvelles vont être ajoutées d’ici à la mi-octobre. Autre nouveauté : la possibilité, via myguichet.lu, de programmer des rendez-vous vidéo avec les administrations. Une possibilité qu’offrira également la Caisse nationale de santé courant novembre. La toute nouvelle plateforme sécurisée sur laquelle a lieu le rendez-vous vidéo est le fruit du partenariat d’innovation « Virtual Meeting Room » du GovTech Lab. Ce projet a été nancé par l’Union européenne dans le cadre du Plan pour la reprise et la rési–lience (PRR).

Enfin, des « Guichets » physiques de proximité vont être déployés dans tout le pays. Où ? Le ministère de la Digitalisation vient de lancer une enquête pour recueillir les suggestions des citoyens, enquête qui durera jusqu’au 6 décembre. On en trouve les modalités sur le site du ministère.

320 millions d’euros sont consacrés à la digitalisation des services de l’État dans le budget 2024. Les dépenses du Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) sont fixées à 700 millions d’euros pour la période 2024-2027.

Nos précédents #PolitRadar

“Fund industry poised for radical change”

More tech, less fin: Professor Gilbert Fridgen forecasts a significant shift in Luxembourg’s financial landscape by 2035. Highlighting the impact of AI and distributed ledger technology, he envisions a future where investment funds are highly customised and efficient.

Gilbert Fridgen is professor and PaypalFNR Pearl chair in digital financial services at the Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) at the University of Luxembourg.

Professor Fridgen, do you view Luxembourg as a leader in financial innovation?

Honestly, calling Luxembourg a forefront leader in innovation might be stretching it. What sets Luxembourg apart is a collective mindset towards innovation among all stakeholders. There’s a unanimous understanding of its necessity for national progress. Luxembourg can uniquely bridge its tech and nancial sectors due to its compact ecosystem, unlike larger countries where these sectors are often separated, such as in the US with New York and Silicon Valley.

Looking forward to 2035, how do you see the European financial sector evolving?

Europe has always had robust regulations, and while sometimes seen as a hindrance to innovation, these regulations also foster a more sustainable and society-focused development. Discussions with US colleagues have highlighted that while the US may innovate faster, Europe excels at rening and improving these innovations to better meet societal needs.

This is evident in various sectors. Take the automotive sector, for instance – it’s quite similar. Tesla may have been the rst to succeed with electric vehicles, but in the long run, we might again end up building better cars in Europe. The same principle could apply to financial services. Fintech has expanded rapidly, as has the technology sector in the US and China, but here in Europe, with the aid of regulation, we could develop solutions that better align with societal interests – particularly those of European society, such as protecting privacy.

What specific changes do you foresee for Luxembourg’s financial centre by 2035?

The essential nature of the nancial services industry is the processing of information, much like other industries process physical materials. The future I envisage for Luxembourg involves a signi cant shift from nance-focused expertise to a more tech-centric approach. This transformation will likely lead to more interdisciplinary collaboration, balancing financial acumen with technological

“Wouldn’t it make more sense to create tailored funds or investment portfolios?”

expertise, which I believe is crucial for the industry’s evolution.

By 2035, how much do you expect finance professions to have evolved? Interdisciplinarity will be crucial. Being solely a finance expert won’t suffice; understanding technology will also become necessary. It’s not about becoming a programmer, but about being skilled enough in IT to recognise both the opportunities and limitations of technology. Additionally, the human element remains vital. Despite automation, personal interactions, such as discussing a mortgage, demand a highly skilled and trustworthy nancial advisor. Therefore, the future will demand a blend of nance, technology and people skills.

What skills should finance professionals focus on to stay competitive in this tech-driven environment?

The key skill is interdisciplinarity, as I said, particularly tech knowledge within strategic decision-making layers of organisations. Financial institutions must ensure tech skills are well-represented at the top levels, including their boards. To stay competitive, attracting top-tier tech talent to Luxembourg will be essential.

How can financial institutions in Luxembourg prepare for these impending technological changes?? The best would be to collaborate with us! I coordinate the FutureFinTech National Centre of Excellence in Research at the University of Luxembourg. This combines expertise from our Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) and the Faculty of Law, Economics and Finance. By partnering with the nance and tech sectors, we address current industry challenges with cutting edge research. We also o er up-to-date training and edu-

Expert in digital transformation

Gilbert Fridgen, born in 1980 in Germany, is a professor and holder of the Paypal-FNR Pearl chair in digital financial services at the Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) at the University of Luxembourg. His research focuses on the transformative e ects of digital technologies, particularly digital identities, distributed ledgers, artificial intelligence and the internet of things, in relation to IT strategy and regulatory compliance. Save the date Prof. Fridgen will be one of the speakers at the 10x6 Luxembourg Finance 2035 event on Tuesday 19 November at 6:30pm at Kinepolis Kirchberg.

cation, producing graduates who are well-prepared for careers in nance, equipped with both advanced degrees and practical, interdisciplinary skills. This is how we aim to support the nancial sector’s adaptation to technological advances.

Which sectors within Luxembourgbased financial companies will be least impacted by digital transformation?

Wealth management is likely to be the least impacted. It’s inherently analytical but highly personalised in terms of individual portfolios, and heavily reliant on trust and personal relationships – elements that technology cannot replace. In retail banking and insurance, though automation has advanced, the scope for transformative change has somewhat plateaued. Existing retail banks have already begun adapting to a highly automated, lean model.

Will physical bank branches still exist in 2035?

By 2035, digital literacy will be considerably higher, reducing the general reliance on physical branches, especially among newer generations who are accustomed to digital interfaces like smartphones and computers. In addition, banking might evolve to include interfaces such as chatbots for routine transactions – imagine instructing a digital assistant to manage your banking tasks. Despite these advances, there will still be a need for physical branches for significant life events and more complex nancial advice. The role of branches will likely shift from transactional support to nancial education and advising on signi cant investments, like purchasing a home or planning for education expenses.

How significant do you think the impact of digital transformation will be on investment funds?

The area where I anticipate the most transformation is the fund industry. In my view, there remains signi cant potential for automating processes through various technologies, particularly the use of digital assets. Distributed ledger technology (DLT) may play a role, but I believe articial intelligence will be more impactful, particularly in automating the document-based

processes that are prevalent in this industry. There’s considerable untapped potential here.

I also think this industry remains somewhat closed o  – distant from where typical startups would operate. For example, if you look at retail banking, young entrepreneurs might venture into it because they can identify, as customers, where change is needed. In contrast, the fund industry is more insular. It’s a world unto itself, perhaps resistant to change. However, once companies start investing heavily in innovations that make operations more efficient and cost-effective, change could happen very quickly.

What developments should we anticipate in this field?

I believe the concept of tokenisation, for instance, creating digital assets, doesn’t necessarily introduce new products into the market but rather o ers a new technology that could enhance e ciency by reducing the costs associated with asset creation or transfer. This is the primary advantage of the technology.

You might ask, will it cause signi cant change? Yes, it could. For example, it enables ner granularity in distribution. If it becomes cheaper to transfer or create a digital asset, you might do so for smaller amounts, which could open up new opportunities. Consider what could be introduced to the market initially – it could become easier to trade smaller assets or incorporate them into portfolios. It also presents the possibility of creating tailor-made funds.

What do you mean by that?

When you examine today’s fund industry, there’s an overwhelming array of products available, which complicates the decision-making process for consumers. What is the added value of continuously creating slightly di erent products, making it difcult for people to choose the right one? Wouldn’t it make more sense to create tailored funds or investment portfolios that meet individual customer requirements?

For example, why do I buy a fund today? I might purchase an ETF because I want exposure to the Dow Jones Index, S&P 500 or MSCI World. But what if I want to invest

Howtheysee the financial hub in 2035 ?

“I believe that Luxembourg’s financial centre will continue to be a key driver of the economy in 2035, anchored by sustainability, digitalisation and global connectivity. Ten years may seem short, but we believe our core pillars – banking, asset management, insurance, capital markets, and fintech – will remain strong, complemented by the rise of new startups and more dealmaking in Luxembourg. As we climb the value chain, investment management will be essential in financing the green and digital transitions, supporting innovation at every stage. Cosmopolitan and outward-facing, Luxembourg is perfectly positioned to connect global investors with European growth opportunities, acting as a driver for investments underpinning the competitiveness of the EU as a whole. Gender equality and inclusivity will be deeply woven into our financial fabric, ensuring finance is a force for positive, sustainable change. Luxembourg will not just keep pace with global financial hubs – it will lead the way, ensuring Europe’s future is open, resilient, and ready for the challenges ahead.”

EVOLUTION OF THE NUMBER OF PEOPLE WORKING IN THE PAYPAL-FNR PEARL CHAIR

in the MSCI World Index without supporting companies involved in fossil fuels or tobacco production? I could create a bespoke MSCI World fund without these elements, based on my personal values. And if I only want to invest €100, I wouldn’t need to buy a full stock – I could buy fractions, say 0.2 of one stock and 0.5 of another, to create a portfolio that aligns with my preferences. In this case, I wouldn’t need traditional investment funds. This idea might sound revolutionary, but from a technological standpoint, it’s entirely feasible, and I expect it will eventually enter the market.

It seems like we are still far from that reality…

Yes, the industry is currently structured in a completely di erent manner, but the same was true when we still used lm for photography, or when we rented videos from a video rental store instead of streaming them. Signi cant change is possible

in the fund industry, which is why I believe it’s better to have tech experts in Luxembourg developing these systems rather than clinging to outdated structures from the past.

You mentioned DLT earlier (a digital technology for recording asset transactions, where transaction details are recorded in multiple locations at the same time).

Do you believe DLT could replace current financial infrastructures by 2035?

No, I don’t see DLT fully replacing existing nancial infrastructures. Current systems largely function well, and the bene ts of DLT may not necessitate a complete overhaul. However, DLT could improve e ciency in certain back-o ce processes and might render some traditional roles obsolete. While DLT o ers possibilities like fractional ownership of digital assets, these could also be achieved with

Co-funded by Paypal

The Paypal-FNR Pearl chair in digital financial services, held by Gilbert Fridgen, takes an interdisciplinary approach on crucial topics such as decentralised finance (defi) and the sector’s transformation through AI. It reflects the University of Luxembourg’s emphasis on partnerships with industry. “The Pearl programme is essentially designed to attract researchers from abroad to Luxembourg and provide them with a kind of venture capital, so to speak, to kickstart their research,” explains Fridgen. Founded in 2020, the group now comprises 35 people.

centralised systems. The main challenge lies in governance; getting multiple stakeholders, especially competitors, to agree on the structure and maintenance of these technologies is complex.

How do you see the adoption of DLT by financial players in Luxembourg, especially for managing securities and digital assets?

The financial sector in Luxembourg is prudently exploring DLT. It’s vital to understand and prepare for how these technologies might shape the future, without succumbing to hype. Past experiences have shown that rushing towards new technologies without a sound strategic approach can lead to pitfalls. A measured, informed exploration of DLT is preferable.

What are the main use cases and opportunities for Luxembourg with DLT?

The most promising application for DLT in Luxembourg could be in the fund industry, speci cally around digital assets. Enabling investments in digital assets and transitioning towards such a model could position Luxembourg advantageously in the fund sector. DLT’s transparency and security features align well with the demands of modern nancial transactions, particularly in asset management.

By 2035, can we expect widespread adoption of digital currencies?

Predicting consumer adoption of a digital euro is challenging. The European Central Bank’s primary motivation for introducing a digital euro is to achieve a certain degree of sovereignty from non-European payment systems. However, for consumers to prefer a digital euro over existing options like Paypal, clear advantages must be demonstrated. Privacy could be a compelling advantage if the ECB implements strong privacy measures to prevent payment data from being used for pro ling by payment providers. The acceptance of the digital euro by merchants and its value to consumers are still uncertain factors. Initially, we might see more adoption in wholesale central bank digital currencies (CBDCs) for interbank transactions, rather than retail use.

“The primary issue is the expectation of perfection from AI, which is not realistic.”

How could the implementation of a CBDC change banking infrastructure and payment management in Luxembourg? On the business side, CBDCs could simplify and automate monetary exchanges between institutions. However, they will need to prove their e ciency and bene ts over existing systems.

Could Luxembourg be a pioneer in the adoption of digital currencies?

I don’t believe any single country has a strategic advantage in adopting a particular currency. In the end, currency is simply a means of exchanging value, and there are already multiple ways to do this today. I don’t see much in the way of viable business models emerging from it. If Luxembourg aspires to be a pioneer, it would likely be through the adoption of AI and distributed ledger technologies to automate and streamline existing processes, or ideally, to create entirely new business models and innovative approaches within the investment industry.

What is the case for AI?

AI presents signi cant potential for automating processes within the financial industry, yet it also poses considerable challenges, particularly at the intersection of AI and regulation.

Where AI could truly excel is in handling and processing documents. Generative AI models, like those used in ChatGPT, demonstrate how e ciently AI can manage text-heavy tasks, which are prevalent in the nancial sector.

Is Luxembourg’s financial centre well-positioned to leverage AI?

Currently, no industry is truly well-positioned in the realm of AI due to the rapid pace of technological advancements and regulatory complexities. For the nancial

Howtheysee the financial hub in 2035 ?

“By 2035, I expect to see substantial changes in the way financial products are distributed, driven by generational change and the fast pace of digitalisation across the value chain. Tokenisation and the development of digital solutions like wallets will play a key role in creating more direct and cost-e ective distribution models, allowing clients to access products without exclusively relying on traditional banking infrastructure. Luxembourg’s financial hub is well positioned to keep advancing up the value chain, especially through the growth of private assets. AI will enable us to automate time-consuming processes, like document analysis, allowing professionals to focus on more valuable tasks.

A critical challenge over the coming years will be engaging households to invest their savings in capital markets. By 2035, I am convinced that the EU will have made progress in this area, enhancing the fund industry’s role and impact on the broader economic and social fabric of Europe.”

services industry, there’s still considerable ambiguity around how and where AI can be used, which limits innovation potential. This situation is compounded by strict regulatory environments that do not fully accommodate the unique characteristics and challenges of AI technologies.

What are the regulatory challenges associated with AI in finance?

The primary issue is the expectation of perfection from AI, which is not realistic. Humans are allowed to make errors with certain oversight, such as the four-eyes principle, but similar tolerance isn’t extended to AI. Regulations often hold AI to higher standards of accuracy and impartiality than humans, demanding proof that AI systems are free from biases like discrimination, which is a di cult standard to meet. This discrepancy between the expectations placed on human versus AI performance highlights a signi cant regulatory challenge that needs addressing to fully integrate AI in nancial services.

How can Luxembourg be at the forefront of innovation by 2035, particularly in terms of regulatory frameworks?

Regulation is crucial. It must be innovation-friendly yet robust enough to prevent trust-damaging practices. For example, the crypto industry shows how lenient regulation can lead initially to innovation but later harm reputational trust, as seen with companies like FTX in the Bahamas. Luxembourg must balance fostering innovation with stringent oversight, involving a strong dialogue between regulators, the tech and nancial industries, and academia to understand and adapt to emerging technologies e ectively.

The key word these days is competitiveness. Are we overestimating the contribution of technology to improving the competitiveness of the financial sector?

No, I believe technology is essential for competitiveness. It enables signi cant eciency gains and can disrupt existing business models to create new ones. Although this might lead to a reduced need for traditional jobs in nance, the focus should be on upskilling workers to handle

new technologies or to enhance their interpersonal skills for roles like nancial advising. Technology should be viewed as an enabler that allows individuals to focus more on what they are best at.

Considering the current flat productivity curve in Europe, how can Luxembourg enhance its standing?

The at productivity trend in Europe is concerning and likely stems from lagging behind in technological innovation, particularly compared to the US and China. To boost productivity, Europe, and by extension, Luxembourg, needs to invest heavily in technology and embrace the digital transformation that is reshaping industries globally.

What is your final take on the future of technology in Luxembourg’s financial sector?

All these technologies must be considered in tandem. It’s not about changes being driven solely by DLT, AI or digital identities, but rather how these innovations work together. For example, individuals or organisations will be easily identi able through modern cryptographic algorithms. Transactions could become highly efficient using a form of DLT, and the entire process could be managed seamlessly, including interactions with external parties, the generation of reports and documents, and more, especially with the help of AI and large language models.

This will likely lead to a second wave of digital transformation. I’m quite certain of that. Companies that have already digitalised many of their processes will be able to achieve signi cant e ciency gains by adopting the next generation of technologies. However, those who have yet to undergo digital transformation, or those lagging behind, could face serious challenges.

Howtheysee the financial hub in 2035 ?

“I envision an even more diversified and specialised financial centre, with high value-added activities taking precedence over those that can be automated or outsourced. Luxembourg will remain a key centre of expertise for major international groups wishing to expand their operations within the EU. A more competitive, digital and resilient EU will bring new opportunities for the financial sector and Luxembourg. Sustainable investments will become the norm, and new types of funds – such as tokenised funds, which represent an innovative distribution model –will be more sought after. In both areas, Luxembourg’s financial centre can play a leading role.

In an increasingly interconnected world, Luxembourg must strengthen its position as the gateway to the EU, establishing itself among emerging countries that, as they develop, will increasingly need to look beyond their domestic or regional markets. We need to connect with them in the medium term, to be ready when they are.”

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Gestion du KYC : « Le Luxembourg est notre prochaine étape »

Mutualiser les procédures « Know your customer » pour les rendre moins lourdes ?

Le Luxembourg le souhaite, la Suisse le fait –sous l’égide de la fintech genevoise Wecan.

Pour son fondateur, Vincent Pignon,

la blockchain permet de surmonter certains obstacles.

« La blockchain est la clé de la mutualisation du KYC », explique le fondateur de Wecan, Vincent Pignon.

Où en est la mutualisation des procédures « Know your customer » (KYC) dans le secteur financier suisse ?

Aujourd’hui, les procédures sont mutualisées pour les personnes morales (« Know your business », KYB). Cela a été mis en place durant une première phase de trois ans. Nous nous concentrons désormais sur les personnes physiques, principalement entre des banques privées. Actuellement, une douzaine de banques privées, ainsi que divers intermédiaires nanciers comme des gérants de fortune indépendants, des asset managers et des family o ces, y participent.

On parle pour l’instant d’un processus en B2B2C, qui ne permet pas au client nal d’interagir directement : ce sont les intermédiaires nanciers qui saisissent les informations pour lui.

Concrètement, quelles informations s’agit-il d’échanger ?

Celles du formulaire d’onboarding qui détaille la situation du client, que ce soit pour une personne ou pour une famille entière, ainsi que les sociétés dont il est actionnaire ou partie prenante. Ce dossier comprend des données personnelles comme les noms et prénom, mais également tous les documents associés. Ces

informations sont ensuite partagées avec les contreparties, qui peuvent être d’autres banques, des fonds, des assureurs ou d’autres intermédiaires nanciers, peu importe leur localisation géographique et leurs standards internes.

On partage des données, mais pas l’analyse de ces données ? Exactement. C’est une exigence de l’Autorité suisse de surveillance des marchés nanciers, la Finma, qui demande à chaque banque d’assumer les risques associés au KYC. Chaque acteur conserve donc son propre KYC. Notre rôle est de permettre l’échange d’informations entre des entités qui n’ont pas forcément les mêmes données initiales ou les mêmes procédures. Nous agissons comme un intermédiaire, un « plombier » qui facilite cet échange sans accéder aux informations elles-mêmes. Nous connectons entre elles des institutions et parfois des tierces parties, comme des services de compliance externalisés qui traitent l’information, ou encore des solutions de gestion de contrats, de signature numérique et d’onboarding digital complet pour le client nal.

La Suisse est-elle pionnière dans la mutualisation du KYC ?

LE LUXEMBOURG PREND SON TEMPS

Souhait récurrent sur la place financière luxembourgeoise, la mutualisation des procédures KYC ne va pour l’instant pas très loin. Elle se limite à la plateforme i-Hub, qui permet à ses cinq banques actionnaires (Post, BGL BNP Paribas, Spuerkeess, Banque de Luxembourg et Bil) d’échanger des informations KYC sur leurs clients de détail si ceux-ci y consentent.

Qu’est-ce qui empêche le reste de la Place, en particulier les fonds, de prendre ce train-là ? Plusieurs explications circulent. Aucune institution,

dit-on, ne veut être le cobaye. La question de la confidentialité et du consentement des investisseurs renvoie à celle de savoir qui, du prestataire ou du client, doit demander le partage des données. La répartition des responsabilités reste floue, tout comme la distinction entre partager les informations personnelles ou seulement leur analyse. Pour la CEO d’i-Hub, Stéphanie Noël, aucun de ces obstacles n’est cependant déterminant : l’enjeu est, à ses yeux, d’ordre « culturel ». « Même au

sein de grands groupes actifs à la fois dans la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, la mutualisation du KYC peine à se réaliser », observe-t-elle. La représentante d’i-Hub ne voit pas de solutions concurrentes sur le marché, même en dehors de nos frontières : « Ce sont des solutions qui gèrent des données, elles ne sont pas équivalentes à celle d’i-Hub. Chez nous, en plus de la mutualisation, tout le service de gestion administrative prend en charge le processus. Il s’agit d’une

externalisation sur une solution en ligne, mais entièrement gérée, avec des opérateurs qui réexaminent les dossiers lorsque c’est nécessaire. »

Découvrez aussi l’éclairage du CEO de la Lhoft, Nasir Zubairi, sur paperjam.lu.

Conversation Vincent Pignon

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Singapour l’a fait avant nous. Ce qui place la Suisse à l’avant-garde, c’est son approche décentralisée et ascendante : ce sont les acteurs de l’industrie eux-mêmes qui se coordonnent volontairement. Ce qui est remarquable, c’est la prise de conscience des risques de compliance et l’initiative des banques de mutualiser l’approche avec une « market utility » qui peut être déployée dans tous les centres nanciers.

Qui a été à l’initiative de cette démarche de mutualisation ?

Wecan a joué un rôle catalyseur en rassemblant les principaux acteurs autour d’une même table. Il était essentiel que les acteurs-clés participent, sinon cela n’aurait pas été possible. Le processus a commencé par des workshops pour valider le concept, avec le KYC comme point de départ. Nous avons rapidement réalisé qu’il fallait commencer par des données moins sensibles pour faciliter le partage et convaincre les départements de compliance et de gestion des risques.

Après avoir validé cette approche initiale, nous avons lancé un pilote technologique de trois mois, suivi d’une mise en production où les banques Pictet, Lombard Odier et Edmond de Rothschild ont joué un rôle crucial dans la gouvernance du projet. À côté, d’autres banques majeures ont été impliquées dans la validation du concept, des processus et de la vision globale.

Comment la gouvernance de cette initiative est-elle structurée ?

Bien que Wecan soit une entreprise privée, nous avons inclus une structure de gouvernance indépendante, la Blockchain Association for Finance, qui dé nit les priorités et les standards de marché. Cette association travaille de concert avec ses membres pour dé nir et ajuster les standards, y compris ceux du KYC. Elle surveille Wecan en termes de sécurité, d’implémentation et de priorisation des produits.

Si Wecan n’est pas membre du conseil de cette association, ce qui renforce son indépendance, il existe un lien contractuel fort entre les deux, ce qui simpli e l’intégration de nouvelles entités. Chaque nouvelle institution nancière souhaitant nous rejoindre doit être approuvée par l’association après une due diligence.

« Ce qui place la Suisse à l’avantgarde, c’est son approche décentralisée et ascendante. »

N’est-il pas surprenant qu’un organe de gouvernance créé pour mutualiser et optimiser la compliance porte l’étiquette « blockchain » ?

J’en conviens, le biais est très fort. Le sujet de discussion principal est le KYC, pas la blockchain. Mais c’est parce qu’on utilise la blockchain que la mutualisation du KYC a été possible. La blockchain est la clé de la mutualisation du KYC.

Comment l’un mène-t-il à l’autre ?

J’ai fondé Wecan, en 2015, avec la conviction que la blockchain permettrait à chacun de sécuriser ses données, de se les réapproprier et de les partager à sa guise – contrairement à la situation actuelle avec les Gafam, où nos données sont non seulement hors de notre contrôle, mais également monétisées par d’autres.

Le KYC est apparu comme un cas d’usage évident, mais sa mise en place représentait un dé . La Suisse o re un terrain fertile pour l’innovation dans ce domaine à deux niveaux. D’une part, il y a une concentration de décideurs bancaires et ils sont faciles d’accès. D’autre part, à partir de 20172018, la Suisse s’est fortement positionnée sur la thématique blockchain.

En matière de KYC mutualisé, la blockchain est donc l’élément déclencheur, mais aussi l’élément distinctif de la solution suisse ? Absolument. À Singapour, la mutualisation est un projet gouvernemental qui ne repose pas sur la blockchain : le gouvernement centralise tout. Alors qu’en Suisse, chaque acteur reste indépendant et garde le contrôle de ses données.

La transmission du KYC à un tiers n’est pas envisageable pour les banques privées. En o rant un stockage distribué et sécurisé des informations, la blockchain a permis de rassembler des acteurs majeurs, comme

UNE REGTECH SUISSE

Wecan est une société suisse spécialisée dans la gestion des données de conformité, notamment celles liées au KYC. Son objectif est d’o rir une solution sécurisée et optimisée pour la collecte, le partage et la distribution de ces informations, permettant ainsi de réduire les coûts et de standardiser les processus. Wecan s’adapte aux spécificités de chaque institution, sans imposer un modèle unique. La société se développe à l’international, avec des équipes en Suisse, au Benelux, en France et au Portugal.

Pictet et Lombard Odier, autour d’un projet commun. Dès le départ, nous avons établi que la compliance ne devrait pas être un domaine de compétition, mais plutôt un secteur où la mutualisation pourrait réduire les coûts et améliorer la producti–vité tout en maîtrisant les risques.

Quelle a été l’influence de la législation sur ce processus ?

L’évolution de la réglementation a été un pivot majeur. Avec la Loi fédérale sur les services nanciers (LSFin), les intermédiaires nanciers sont passés de l’autorégulation à la surveillance. Anticipant des changements d’exigences signi catifs pour ces intermédiaires, les banques ont demandé une solution prête à l’emploi pour accompagner ces acteurs. Wecan a donc agi comme « animateur » de cette transition.

Quels ont été les principaux obstacles à la mutualisation du KYC et comment les avez-vous surmontés ?

Le premier obstacle était d’ordre culturel. Il s’agissait de convaincre des compétiteurs de collaborer sur une base volontaire et de s’accorder sur des standards communs, notamment dans un domaine aussi cloisonné que la compliance. J’ai discuté avec un chef compliance qui gère 35 liales internationales : chacune a son propre KYC ! Imaginer une mutualisation interinstitutionnelle, entre concurrents, était donc un défi immense. Ce dé a été surmonté grâce à la reconnaissance, par le top management, que la compliance n’est pas un enjeu concurrentiel.

Le second dé était technologique. En 2017-2018, la blockchain était encore émergente, avec très peu de cas d’usage institutionnels. Nous avons donc dû explorer di érentes technologies. Cela nous a pris six ans pour atteindre la maturité de notre solution actuelle, maintenant dans sa version 2.

Comment avez-vous abordé la question de la responsabilité des données ?

C’était le point le plus compliqué sur le plan légal. Nous avons résolu cette question en assurant que nous n’avions pas accès aux données. Nous gérons seulement le canal crypté d’échanges. Cette architecture a été validée et est régulièrement auditée par le

board de la Blockchain Association for Finance. De plus, nous sommes soumis à des audits de sécurité, y compris des tests d’intrusion, et nous respectons la norme ISO 27001 pour la sécurité des données. Ces procédures strictes ont rendu nos partenaires confortables avec notre système, mais sans ces mécanismes de sécurité, notre projet n’aurait pas été viable.

Peut-on dire que les obstacles réglementaires ont été surmontés grâce à la technologie ?

C’est un fait que la blockchain nous a aidés dans la mesure où nous ne pouvons pas accéder aux données, qui sont cryptées par l’utilisateur. Si chaque entité garde la gouvernance de ses données, cela résout les problèmes de gestion des accès et de sécurité. Cette architecture a introduit de la complexité technologique, mais s’est avérée essentielle pour notre vision d’un co re-fort numérique personnel où chaque client peut sécuriser et partager ses données.

Quel a été le rôle de la Finma dans ce projet de mutualisation du KYC ?

La Finma a été impliquée dès les premières phases du projet. Elle a toujours encouragé notre initiative, car elle contribue à une meilleure conformité, permet des mises à jour des données plus systématiques et en temps réel, et favorise une harmonisation du niveau de conformité à travers le marché. La Finma a soutenu publiquement le projet, tout en restant neutre et sans s’engager directement dans son exécution, contrairement à l’approche centralisée adoptée à Singapour.

Peut-on quantifier les économies réalisées grâce à cette mutualisation ?

Les économies varient selon les cas d’utilisation, mais nous constatons des optimisations de processus de l’ordre de 30 à 50 % par rapport aux coûts historiques. Cela est particulièrement vrai pour les revues périodiques de KYC, qui sont traditionnellement très chronophages et peu structurées.

Quelles sont les prochaines étapes du développement de cette initiative ?

Le focus reste sur l’amélioration du KYC en Suisse pour les trois prochaines années,

avec l’objectif d’augmenter le nombre d’acteurs utilisant notre solution. Aujourd’hui, une centaine d’acteurs y recourent, entre les intermédiaires nanciers, les banques et d’autres plateformes – comme la luxembourgeoise Bitstamp, qui utilise notre solution pour l’onboarding de clients institutionnels.

Nous développons également l’écosystème Wecan qui réunit des partenaires pour couvrir toute la chaîne de valeur du KYC, incluant l’interaction avec le client nal, la génération de contrats, la signature numérique, la collecte et le partage des données. Nous envisageons aussi l’analyse automatisée des données pour les revues périodiques et les contrôles de sanctions.

Prévoyez-vous d’élargir le cercle des parties prenantes à d’autres secteurs ou régions ?

Absolument. Nous continuons de nous focaliser sur les services nanciers mais avec une diversi cation croissante des acteurs impliqués, comme les trustees et certains fonds. Géographiquement, même si notre focus initial est la Suisse, nous répondons à la demande des banques de nous étendre à leurs centres de réservation internationaux. Pictet, Lombard Odier et Edmond de Rothschild, qui ont été parmi les plus engagées initialement, ont des présences à Luxembourg, Monaco, au Moyen-Orient, au Royaume-Uni et dans plusieurs juridictions asiatiques. Le Luxembourg est la prochaine étape importante de notre expansion.

Quels sont vos projets au Luxembourg ?

Nous y voyons un axe de développement majeur. Nous voulons permettre à nos clients d’utiliser nos solutions au Luxembourg de la même manière qu’en Suisse. Lombard Odier a été particulièrement actif dans cette initiative en raison de la forte demande de ses clients. Nous avons également établi un partenariat avec Proximus pour faciliter le déploiement local et intégrer des services complémentaires tels que la signature numérique et le contract management. Ce partenariat tire pro t de son expérience signi cative avec les acteurs bancaires et l’intégration de logiciels tiers.

« Permettre à nos clients d’utiliser nos solutions de la même manière qu’en Suisse. »

Comment Wecan peut-il contribuer à la mutualisation du KYC dans le secteur financier luxembourgeois ?

Notre valeur ajoutée réside dans la facilitation de l’échange d’informations de KYC entre toutes les contreparties concernées, que ce soit pour l’ouverture de comptes, des mises à jour, des revues ou des audits. Cette capacité d’échange est transversale et peut s’appliquer à tout type d’entité, y compris les fonds, les banques et les gestionnaires d’actifs. L’objectif est d’améliorer la productivité par la digitalisation, d’éliminer la redondance des saisies et de réduire les coûts de traitement.

Avez-vous des projets spécifiques en matière d’asset management ?

Nous envisageons d’être impliqués dans tous les aspects de l’échange d’informations liées à l’infrastructure, ce qui est crucial dans l’asset management comme dans d’autres secteurs. En Suisse, le secteur de l’asset management est un peu moins touché, mais la mutualisation avec les fonds est tout à fait envisageable et commence même à être mise en pratique. Il n’y a pas vraiment de barrière à leur inclusion.

Qu’en est-il de vos projets au-delà du Luxembourg ?

Nous menons des discussions pour étendre notre présence à d’autres lieux, y compris le Royaume-Uni et Monaco. Le développement de notre réseau est essentiel car la restriction géographique peut limiter l’amélioration de la productivité. Une institution nancière doit pouvoir échanger avec des contreparties dans diverses juridictions, sinon elle perd en efficacité. Contrairement à des initiatives comme celle de Singapour, qui ne sont pas transférables, nos solutions permettent des échanges globaux sans entraves réglementaires, adaptées à chaque terrain.

INTÉGRER

LES SOLUTIONS LOGICIELLES

Les banques ne s’en vantent pas: il leur faut parfois beaucoup plus qu’un logiciel pour réaliser les vérifications anti-blanchiment d’argent/ connaissance du client. Une accumulation qui donne une idée de la complexité et de l’ampleur des e orts déployés dans le cadre AML/KYC. En Suisse, « la pleine intégration des solutions est l’une des priorités pour les trois ans à venir », indique Vincent Pignon. Qui nourrit l’objectif, par ailleurs, de réduire les coûts associés à la saisie manuelle des données lors de l’onboarding des clients.

Découvrez l’éclairage de paperjam.lu sur la situation au Luxembourg.

« Nous avançons très vite ! »

Le « premier flic du Luxembourg », Léon Gloden, est aussi en charge des communes. Son chantier prioritaire : la réforme des procédures d’urbanisme afin de simplifier et d’accélérer la construction de logements. Il devra également se pencher sur la question des subsides communaux, ce qui ne sera pas le moindre de ses chantiers.

Au-delà de sa mission de contrôle, Léon Gloden veut se positionner comme le partenaire des communes, un prestataire de services.

En tant que ministre des A aires intérieures, vous exercez la tutelle sur les communes. Vous avez dit en début d’année devant les députés que vous voyez votre ministère comme un prestataire de services pour les communes. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement ?

Le ministère des Affaires intérieures exerce sur les communes une mission de contrôle. C’est prévu par la loi. Mais nous sommes également là pour les soutenir. En tant qu’ancien bourgmestre, je sais l’importance pour les communes d’avoir en face d’elles des gens qui puissent les conseiller. Je dis toujours que nous sommes en première ligne, le partenaire des communes. La commune est le prestataire de services pour ses habitants et nous sommes le prestataire de services des communes. Nous faisons en quelque sorte un travail de back-o ce.

Lorsque j’ai pris mes fonctions, les communes n’avaient pas à leur disposition une liste téléphonique avec les extensions des agents qui travaillent ici. Une de mes premières décisions a été de mettre cette liste à leur disposition. Ce n’est pas une grande décision politique, mais cela témoigne d’un état d’esprit. Instruction a été donnée aux agents de systématiquement répondre aux questions. Et s’ils n’ont pas de réponse immédiatement, de revenir vers eux le plus rapidement possible.

Cette action de back-office va bien au-delà d’un simple jeu de questionsréponses. Par exemple, en matière d’urbanisme, nous sommes en train d’éto er une plateforme physique – qui existe déjà de manière embryonnaire – où, par exemple, les promoteurs peuvent contacter la division de l’urbanisme pour discuter en amont d’un projet et de la manière dont celui-ci peut s’insérer dans une zone donnée avec ses contraintes propres, notamment environnementales. Il s’agit de guider les gens avant qu’un projet ne soit lancé a n de ne pas perdre de temps.

Un outil important dans nos relations avec les communes est la plateforme e-Mint, une plateforme de communication dépendant du ministère et lancée en juin 2020 qui o re aux autorités communales la possibilité de transmettre électroniquement de manière sécurisée les

« 8.600 logements supplémentaires dont 4.900 abordables.»

délibérations soumises à la transmission obligatoire. Cette plateforme sert également aux communes pour poser des questions directement au ministère et en retour nous permet également de communiquer avec les autorités communales concernant le traitement des démarches transmises. Nous allons élargir les cas d’utilisation. Le but ultime est que tout transite par ce réseau. Avec le principe du « once only », la digitalisation est la pierre angulaire de la politique de simpli cation administrative, sujet qui est vraiment d’importance pour le Premier ministre (Luc Frieden, CSV, ndlr). Bien entendu, la simpli cation administrative ne peut se résumer à la seule technologie. Il y a tout un travail à faire sur les procédures pour ne garder que ce qui est nécessaire. Et sur ce volet, nous avançons très vite !

Justement, quels sont vos principaux chantiers en matière de politique communale ?

Le premier chantier a été clôturé ce jeudi 10 octobre avec le vote par les députés du projet de loi 8369 qui permet de prolonger la durée de validité initiale des autorisations de construire qui passeront d’un an à deux ans, renouvelable une fois pour une année supplémentaire. Cette proposition avait été formulée lors de la réunion nationale Logement du 22 février 2024 pour alléger et accélérer les procédures administratives en matière d’urbanisme.

Le chantier du logement est prioritaire pour le gouvernement et, à la suite de cette table ronde, de nombreux engagements ont été pris. Tous ces engagements vont-ils donner lieu à une loi globale ou bien allez-vous procéder pierre par pierre ?

Il y aura plusieurs projets de loi qui couvriront toute la problématique.

BIO EXPRESS

Léon Gloden, actuel ministre des A aires intérieures, est né le 9 décembre 1972 à Ettelbruck.

Juriste

Il détient une maîtrise en droit européen et droit international décernée par la faculté de Droit et de Sciences politiques d’Aixen-Provence. Inscrit au Barreau de Luxembourg en 1999, il exerce la profession d’avocat au sein de l’étude Elvinger Hoss Prussen dont il devient associé en 2007.

Homme politique

Membre du CSV depuis 1999, il est député de la circonscription Est depuis 1999 et bourgmestre de Grevenmacher depuis 2011. Poste qu’il occupe jusqu’à sa nomination comme ministre des A aires intérieures en novembre 2023.

Nous sommes actuellement en train de travailler sur la simpli cation des procédures dans les plans d’aménagement général (PAG) et les plans d’aménagement particulier (PAP). Nous avons dévoilé les grandes lignes de cette réforme le 19 juin dernier lors de la présentation du plan « Méi, a méi séier bauen » (construire plus vite et plus rapidement). Ce sera un grand projet de loi qui abordera beaucoup de sujets.

D’abord, la question du fameux article 29 bis qui, dans le Pacte logement 2.0, entré en vigueur durant l’été 2021, avait comme objectif de soutenir les communes comme partenaires centrales du gouvernement dans le développement de logements abordables. C’était une bonne idée qui n’a pas atteint les objectifs escomptés. Nous allons le modi er d’ici à la n de l’année. Si la réforme est adoptée, les logements sociaux ne seront plus pris en compte dans le calcul de la densité de logement, ce qui permettra à la fois d’en augmenter le nombre et d’augmenter le nombre de logements normaux dans un projet immobilier. Cela permettrait, sur la base des PAG actuels, de construire 8.600 logements supplémentaires à travers le pays dont 4.900 abordables.

Nous allons également, dans ce projet, modi er le régime de la convention d’exécution. À la n de toute procédure de PAP, la commune négocie avec le promoteur ou avec le constructeur un certain nombre de détails comme la forme des pavés du trottoir ou la qualité des lampadaires. Des négociations qui peuvent s’éterniser. Désormais, il faudra trouver un accord endéans les six mois.

Nous travaillons également sur la question du remembrement ministériel. J’ai repris le projet de loi 7139 – projet de loi déposé le 18 mai 2017 par Dan Kersch –qui a été scindé pour en accélérer l’adoption. L’objectif est de pouvoir proposer à des propriétaires de terrains à construire bloquant un projet un échange plutôt que d’être contraints d’engager une procédure d’expropriation. Un certain nombre d’amendements ont alors été adoptés par les députés le 17 juillet a n de clari er la procédure. Ce sont des a aires toujours délicates à traiter pour des bourgmestres. Le fait que la décision soit prise par le ministre pourra débloquer des situations

con ictuelles. Ce ne sera plus la faute du bourgmestre, mais celle du ministre… Je peux vivre avec ça !

En matière de construction, il est un principe qui est très attendu – ou craint –, c’est celui du silence vaut accord. Comment comptez-vous procéder pour le faire adopter ?

L’adoption du principe du silence vaut accord se fera d’une manière progressive. Dans un premier temps, nous allons introduire ce que j’appelle des limites bagatelles. Pour certaines constructions, il n’y aura plus besoin de noti er ou d’obtenir une autorisation. Cela concerne les clôtures, les abris de jardins, les terrasses, les pergolas, les aires de jeux, les travaux intérieurs et les installations photovoltaïques en dessous de 50 mètres carrés sur le toit. Ces dispositions vont donner lieu à un dépôt de projet de loi avant la n de l’année.

Nous allons ensuite introduire le principe du délai d’ordre, et ce, à deux niveaux. D’abord, lors du dépôt d’un dossier, les administrations auront un temps limité –entre un à deux mois, nous en discutons avec le Syvicol, le syndicat des villes et communes luxembourgeoises – pour demander des documents supplémentaires à la suite du dépôt d’une demande. Si elle ne le fait pas, le dossier est alors censé être complet et la procédure pour obtenir l’autorisation peut se déclencher. Ensuite, si le demandeur ne reçoit pas son autorisation dans le délai légal, cela pourra être considéré comme un refus et alors susceptible de recours devant les juridictions compétentes. La dernière phase – la vraie nouveauté qui nécessite un travail important entre les ministères – sera l’introduction du principe de silence vaut accord stricto sensu. Mon objectif est que tous ces projets de loi soient déposés d’ici la n de l’année pour une entrée en vigueur en 2026.

Toutes ces mesures constituent un véritable changement de paradigme. Ne craignez-vous pas en retour des oppositions de la part des communes et des administrations ? Est-ce que vous vous y préparez ?

Nous sommes conscients des possibles résistances. Et nous nous y préparons. Le

FINANCES COMMUNALES ET ACCORD DE GOUVERNEMENT

Avec l’objectif « d’octroyer aux communes les moyens financiers d’o rir des services et des infrastructures de qualité alignés sur les besoins des citoyens et les objectifs de planification territoriale », le gouvernement a prévu trois axes d’action.

Un bilan de la réforme des finances communales préalable à une éventuelle réforme afin d’o rir aux communes, qu’elles soient urbaines ou rurales, une plus grande flexibilité financière. Une réforme de l’impôt foncier –« dont les recettes resteront des recettes communales ». On y trouvera un impôt national sur les logements non occupés et à la mobilisation des terrains ainsi que l’institution d’un registre des logements non occupés.

Un audit financier régulier des finances communales dont les résultats seront accessibles et publiés.

Syvicol a été convié à la table ronde sur le logement et y a activement participé. Mais effectivement, c’est bien de faire voter une loi, mais il faut ensuite la faire appliquer sur le terrain. Et les agents municipaux seront en première ligne. Je compte énormément sur les bourgmestres. Ils doivent comprendre que nous agissons dans l’intérêt du pays et de la population : il nous faut plus de logements.

Mais les bourgmestres ont-ils les mêmes intérêts que le ministre sur ces dossiers-là ? Longtemps, les dossiers de construction ont rimé avec enjeux politiques et intérêts locaux…

Je pense que c’est une tout autre problématique. Moi, je n’ai jamais entendu un bourgmestre dire qu’il ne voulait pas que sa commune voit sa population augmenter. Bien sûr, les considérations politiques, stratégiques, économiques sont di érentes pour une commune rurale et pour une commune insérée dans un tissu urbain. Mais chaque bourgmestre veut que sa commune soit vivante. Et pour qu’une commune soit vivante, il faut qu’elle ait de la population. Le problème est moins d’augmenter sa population que de savoir si les infrastructures vont suivre. C’est sur ce point que nous voulons agir en proposant une réforme du mode des subventions communales.

Nous travaillons sur la réforme de l’impôt foncier et sur l’introduction d’une taxe sur la mobilisation des terrains. Un projet qui sera également déposé à la Chambre des députés pour la n de cette année.

C’est dans cet état d’esprit que j’ai réformé le mécanisme de détermination des contributions communales au Fonds pour l’emploi. Un mécanisme qui a conduit à des inégalités entre les communes : en 2023, seulement 27 communes étaient mises à contribution et pour la moitié d’entre elles, elles recevaient moins que ce quelles donnaient. Le projet de loi 8409 destiné à recti er le tir a été déposé le 3 juillet dernier. Il va introduire une méthode de calcul directe et proportionnelle des contributions individuelles des communes. La ville de Luxembourg qui ne payait plus rien depuis la réforme de 2017

« Moi, je n’ai jamais entendu un bourgmestre dire qu’il ne voulait pas que sa commune voit sa population augmenter.»

contribuera désormais à hauteur de 11 millions d’euros. C’est toujours dans cet état d’esprit que j’ai décidé de liquider le fonds communal de péréquation conjoncturel. Il s’agit d’un mécanisme mis en place à l’époque de la crise sidérurgique, mais qui n’était plus alimenté ni par l’État ni par les communes depuis des années. Le projet de loi 8408 a également été déposé à la Chambre des députés le 3 juillet dernier. Il permettra aux communes de récupérer et de se partager 52,191 millions d’euros présents dans les caisses.

Enfin, plus globalement, il faut se pencher sur le système des subsides. Un système qui n’a pas changé depuis des décennies. Avec le Syvicol, nous sommes en train de travailler sur les évolutions possibles. C’est un chantier important et de longue haleine. Mais déjà, dans le nouveau budget, nous aurons plus de moyens pour accorder plus de subsides aux communes.

Kaempff-Kohler

La carte automne-hiver: une touche culinaire magique

Nos chefs cuisiniers et pâtissiers célèbrent les saveurs de l’automne et de l’hiver. Notre nouvelle carte traiteur propose un grand choix de formules gastronomiques adaptées pour accompagner les moments importants de votre entreprise et de votre vie privée.

Nos artisans culinaires enthousiastes ont uni leurs forces pour créer une carte traiteur automne-hiver à la hauteur de vos attentes. Le gourmet y trouve son compte. Le choix entre les différentes options gastronomiques est vaste - les recettes sont exquises !

La carte contient bien sûr les traditionnels amuse-bouche, mais le chef très inspiré propose aussi des nouveautés comme la trilogie de cupcakes salés carotte et chantilly aux noix, pomme et noix ainsi que le petit gâteau au butternut.

Parmi les différents plats de viande, de poisson, végétariens ou végétaliens, la gamme du chaud tire entre autres sa révérence au canard venu des Landes. Il est préparé au vinaigre balsamique, accompagné de figues fraîches et d’une purée de pommes de terre maison.

La fromagère a composé des plateaux de fromage pour 4 ou 6 personnes avec bien évidemment un hommage à la truffe, une sélection fraîcheur et bien les grands classiques (Brie, Roquefort, Munster, Comté, Reblochon, Tome de Savoie et compagnie).

Côté sucré le chef-pâtissier propose les traditionnels entremets, les mignardises avec notamment les macarons faits maison ainsi que les entremets glacés. Nous vous conseillons vivement de déguster une de ses dernières créations individuelles, le carrot cake sur une base de biscuit carotte, surmonté de gianduja pécan, d’une mousse crémeuse au cream cheese et une couche de confit de carottes au yuzu.

Pour tous vos évènements Kaempff-Kohler vous propose une prestation sur mesure, personnalisée, qui répondra à l’ensemble

de vos critères. En complément d’une expérience culinaire exceptionnelle, nous vous proposons une large gamme de services annexes grâce à nos partenaires spécialisés dans les arts de la table, dans la décoration florale et dans l’encadrement musical. Notre prestation, cousue main, est créée grâce à la collaboration étroite entre notre équipe événementielle et nos chefs de cuisine, dans le but de vous accompagner vers la réussite totale de votre fête !

MAISON KAEMPFF-KOHLER

www.kaempff-kohler.lu

catering@kaempff-kohler.lu

Tel. +352 474747 - 448/449

Fanch Delanoë, le chef Kaempff-Kohler à l’œuvre

« Le Luxemburgerli est l’ancêtre de mes macarons »

Pierre Hermé est à l’origine de la « haute pâtisserie » et a remporté le titre de meilleur pâtissier du monde en 2016. Une boutique dédiée à ses créations sucrées, dont ses fameux macarons, a ouvert à Luxembourg. L’occasion d’un entretien avec ce pâtissier passionné.

Le macaron est devenu votre gâteau emblématique. Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur cette pâtisserie ?

C’est un long cheminement sur un certain nombre d’années. Quand j’ai appris à faire le macaron, au milieu des années 1970, je n’aimais pas ce gâteau. Je ne le trouvais pas assez savoureux, trop sucré. Mais chemin faisant, j’ai commencé à faire des macarons pour moi-même. Pour leur donner plus de goût, j’y ai mis davantage de garniture, mais la moins sucrée possible, car la coque contient déjà du sucre qu’on ne peut pas retirer sans perdre les propriétés physiques du biscuit. Aussi, à cette époque-là, il n’existait que des macarons au chocolat, à la vanille, au café ou à la framboise. Je me suis alors dit qu’il y avait d’autres parfums à travailler et que le macaron pourrait devenir un terrain d’exploration intéressant. J’ai commencé par interpréter les saveurs qu’on avait en pâtisserie. Par la suite, le cheminement inverse a eu lieu. Ce que je découvrais avec mes macarons se retrouvait dans mes pâtisseries. C’est aussi un produit qu’on peut facilement transporter, conserver et qui permet donc une di usion aisée. En même temps, nous avons travaillé des emballages spéci ques qui permettent

d’envisager le macaron comme un cadeau à o rir quand on est invité chez des gens.

Vous y avez donc vu un potentiel commercial, au-delà de la simple mignardise.

J’ai imaginé un potentiel développement complémentaire à l’activité pâtisserie et chocolat que nous avions déjà.

Le Luxembourg a une histoire bien spécifique avec le macaron. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

Oh que oui, et pas qu’un peu ! J’ai fait beaucoup de recherches sur l’histoire du macaron et ce n’est que très tardivement, vers 2015 ou 2016, que j’ai découvert que le père du macaron tel qu’on le connaît aujourd’hui est en fait le Luxembourgeois Camille Studer (qui est aussi le fondateur de la Provençale et des supermarchés Cactus, ndlr). Il travaillait dans les années 1950 comme pâtissier chez Sprüngli à Zurich où il a proposé des macarons qui s’appelaient alors des Luxemburgerli. C’est en fait l’ancêtre de nos macarons, j’en suis désormais convaincu. Contrairement à ce que j’ai pu moi-même écrire au moment où j’étais consultant chez Ladurée et où je pensais que c’était

Louis Ernest Ladurée qui avait eu l’idée du macaron. C’est Pit Oberweis qui m’a mis sur cette piste.

Car vous connaissez aussi la famille Oberweis depuis plusieurs années…

E ectivement, j’ai habité à Luxembourg pendant un an, en 1995, quand j’étais chef pâtissier pour l’ouverture de l’hôtel InterContinental à Dommeldange (actuel DoubleTree by Hilton, ndlr). C’est à cette occasion que j’ai fait la connaissance de Pit Oberweis qui m’a aidé dans ce moment de ma carrière en m’indiquant des fournisseurs, où trouver du matériel… J’ai une grande reconnaissance et amitié pour lui, et je suis resté ami avec la famille Oberweis depuis. Je Oberweis, son ls, a travaillé avec moi chez Fauchon à Paris.

Qu’est-ce qu’un bon gâteau pour vous, Pierre Hermé ?

Un bon gâteau doit provoquer des émotions chez celui qui le mange. Le reste, c’est de la littérature. Je pourrais vous répondre : il doit être fait avec de bons ingrédients, il doit être frais… mais cela tombe sous le sens. Donner des émotions, c’est l’essence même de mon métier.

BIO EXPRESS

1961

Naissance à Colmar, dans une famille de boulangerspâtissiers depuis quatre générations

1997

En parallèle, il fonde la maison

Pierre Hermé Paris

1976 à 14 ans, il entre à l’atelier-école auprès de Gaston Lenôtre

2015

Le musée Grévin lui dédie une statue de cire

1979

Adjoint au chef pâtissier au magasin

Lenôtre avenue

Victor-Hugo à Paris

2016

Nommé « meilleur pâtissier du monde » par l’Académie des World’s 50 Best Restaurants. Son nom entre dans Le Petit Larousse

1986-1996

Il rejoint la maison Fauchon comme chef pâtissier

2023

Il est élevé au grade d’o icier de la Légion d’honneur

1997-1998

Vice-président chargé de la création pour le lancement de Ladurée sur les Champs-Élysées

LA BOUTIQUE À LUXEMBOURG

La boutique Pierre Hermé Paris à Luxembourg se situe au 6 rue Aldringen. Y sont vendus bien évidemment des macarons, mais aussi des chocolats, cakes, glaces, confitures, thés. La franchise à Luxembourg est dirigée par Mattéo Cambou et emploie sept personnes. L’aménagement intérieur a été réalisé par l’architecte d’intérieur Laura Gonzalez.

Comment sont composées vos collections de macarons ?

Dans la maison, vous avez les macarons que j’ai appelés « In niment » : In niment Pistache, In niment Chocolat, In niment Noisette… Et il y a les saveurs que j’ai créées au l des années, comme Ispahan (à la rose, litchi et framboise, ndlr), Mogador (chocolat au lait et fruit de la passion, ndlr). Il y a aussi la collection Jardin et les dernières créations qui sont éphémères, comme feuille de tomate, ambre et caramel, velouté figue… Il y a toujours un équilibre entre les In niment, les saveurs fétiches de la maison, et les macarons créations et saisonniers.

Ces créations ont parfois des goûts très étonnants, comme le macaron à la feuille de tomate que vous venez de citer. Comment construisez-vous ces saveurs ? C’est de l’ordre de l’intuition. L’idée de la feuille de tomate m’est venue dans les jardins de La Mamounia à Marrakech, où il y avait encore des plants de tomates. J’ai froissé une feuille dans ma main et cela m’a rappelé l’odeur d’une bougie parfumée créée par le euriste parisien Christian Tortu et que j’avais chez moi. J’ai cherché à reproduire le goût de cette feuille de tomate. Dans ce macaron, on a à la fois le côté végétal et le goût du fruit. De même, pour le macaron ambre et caramel : l’ambre vient de l’univers de la parfumerie, avec une odeur puissante et profonde, comme le caramel. D’où l’envie de les associer.

Travaillez-vous votre goût, comme un musicien ou un sportif doit régulièrement s’entraîner ?

Pour nous, c’est facile de s’entraîner, car on mange tous les jours. Je suis curieux et goûte beaucoup. Ce travail se fait de manière quotidienne et est aussi complété par un travail de recherche pour des saveurs spéci ques. En ce moment, par exemple, je travaille sur le goût du pain grillé. Et si on l’associe au praliné, cela donne encore une autre saveur. C’est un exercice que je fais spontanément et qui correspond plus à un état d’esprit qu’à un entraînement. Les odeurs m’inspirent beaucoup aussi. Ce que peu de gens savent d’ailleurs, c’est que j’ai aussi créé 17 parfums pour L’Occitane. J’ai

fait cela en parallèle de mon métier de pâtissier et j’ai trouvé ça très enrichissant, pour la connaissance des matières. Goût et odeur sont étroitement liés.

Envisagez-vous de créer un macaron qui serait plus spécifique au Luxembourg ? C’est effectivement prévu. En général, quand nous ouvrons une nouvelle boutique, nous le faisons avec les collections existantes qui sont déjà riches. Puis en discutant avec l’équipe de la boutique et en m’appuyant sur mes connaissances du pays, nous allons certainement développer une nouvelle saveur.

Quelle place donnez-vous à l’aspect visuel dans vos pâtisseries ?

Vous savez qu’on dit qu’« on mange avec les yeux ». Mais cela mérite une nuance. Le produit doit être appétissant, susciter l’envie d’être mangé. Quand on passe devant une pâtisserie, on n’achète pas tout de suite. On regarde d’abord. C’est donc important que nos produits soient soignés, appétissants, mais le plus important est qu’ils soient bons.

L’intérieur de vos boutiques est très travaillé également, ce qui a fait partie des éléments qui vous ont distingué de vos confrères.

C’est e ectivement quelque chose que j’ai travaillé dès les années 1997-1998 et qu’on a mis en place dans notre première boutique à Tokyo et à Paris, rue Bonaparte. Je voulais un seul niveau de pâtisserie en vitrine, et non pas deux ou trois comme on pouvait le voir parfois. Ce dispositif prend plus de place, mais il o re une meilleure lecture de l’o re. Et il faut de beaux matériaux. C’est entre autres pour cela qu’on a quali é mon travail de « haute pâtisserie », complété par l’attention au service, au détail, de très beaux emballages et, bien entendu, la qualité des ingrédients pour une haute qualité de fabrication.

Quelles sont les caractéristiques incontournables d’une pâtisserie Pierre Hermé ?

Le goût. C’est banal, mais c’est cela.

Alors comment définiriez-vous le goût Pierre Hermé ?

Il n’y a pas une dé nition, mais des milliers. Le goût est toujours marqué, travaillé,

ré échi. Je suis à l’origine de tous les produits, donc tout ce qui sort de nos ateliers est à mon goût.

Pouvez-vous nous expliquer ce cheminement de création et de production ?

J’ai un atelier de création où l’on travaille avec 12 à 18 mois d’avance sur les différents thèmes annuels – Pâques, fête des Mères, Saint-Valentin... En parallèle, on travaille aussi sans objet précis. Et c’est souvent ce qui rapporte le plus. Dernièrement, on a travaillé sur un macaron qui reprend l’idée d’une tartine de pain avec du chocolat. Je l’ai fait à la demande d’une amie. Ce n’est pas un macaron que nous allons forcément commercialiser, mais en effectuant ce travail j’apprends de nouvelles choses. Car la demande est incongrue, inhabituelle. Ce travail m’aide à nous di érencier de nos confrères. Quand on travaille contraint par un calendrier, la production d’idées est souvent moins puissante que lorsqu’on travaille librement. C’est un travail qui se rapproche de la recherche fondamentale. Actuellement par exemple, on travaille sur des infusions par ultrasons avec un chercheur de l’université de Paris-Saclay. Par ce procédé, on obtient des infusions avec des goûts beaucoup plus justes et puissants, car il n’y a pas de déformation par la chaleur. Ces expériences prennent du temps avant d’arriver à un produit commercialisable, mais elles enrichissent notre patrimoine de savoir-faire, ce qui est très important.

Cela demande d’être toujours ouvert à d’autres disciplines, d’autres domaines… C’est notre travail. Depuis plus de 30 ans, je mène des dialogues avec des artistes, des artisans. C’est très enrichissant. À chaque fois, on produit des schémas différents. Cela m’enrichit personnellement, ainsi que le patrimoine de l’entreprise.

Comment se déroule la production une fois la création réalisée ?

Une fois que la recette est testée et validée, les chefs pâtissiers de l’équipe Recherche et Développement écrivent les recettes, geste par geste, avec les poids de tous les ingrédients, pour que celui qui va la reproduire ait un référent permanent. Puis l’équipe R&D assiste aux premières

« Un bon gâteau doit provoquer des émotions chez celui qui le mange. »

fabrications avec les chefs pâtissiers à l’atelier et les accompagne pour la mise en œuvre de ces recettes.

Vous avez des points de vente partout dans le monde. Où sont situés vos ateliers ?

On fabrique les macarons, les chocolats et les cakes à la manufacture de Wittenheim en Alsace pour le monde entier. Tout part de cette manufacture. Les macarons qui sont vendus à Luxembourg sont exactement les mêmes que ceux vendus à Paris. Pour la pâtisserie, c’est di érent. Partout où nous vendons de la pâtisserie, nous avons un laboratoire. Nous en avons à Tokyo, Marrakech, Doha, Istanbul… Il y a alors un sourcing avec des produits importés pour certains et des produits locaux pour d’autres. J’ai une équipe de chefs qui accompagnent les chefs sur place. Par la suite, il y a une équipe qui les accompagne au quotidien.

La pâtisserie a-t-elle toujours été votre premier choix professionnel ? Je suis né dedans. Je suis la quatrième génération de pâtissiers, et dès 9 ans, je savais que je voulais faire ce métier. J’avais un grand-père jardinier et un oncle architecte, deux disciplines que j’aimais aussi beaucoup, mais je préférais quand même la pâtisserie. L’architecture m’a toujours fasciné pour le fait de pouvoir imaginer des structures dans lesquelles les gens vont pouvoir vivre, se déplacer… Je parle souvent d’architecture du goût, mais cela n’a rien à voir avec la construction.

Vous avez écrit avec Linda Vongdara un livre intitulé Pâtisserie végétale aux Éditions Solar. C’est l’avenir de la pâtisserie ?

Dans le salé, aujourd’hui il n’y a plus un restaurant qui ne propose pas un plat végétarien. Si on me demande si c’est quelque

WINE SHOP / ONLINE SHOP

PERSONAL EXPERIENCE

DELIVERY IN LUXEMBOURG DRINK RESPONSIBLY

THE WORLD OF IMPORTING AUTHENTIC WINES / SPIRITS

LA MAISON PIERRE HERMÉ

La Maison de Haute Pâtisserie imaginée par Pierre Hermé est fondée en 1997 avec Charles Znaty, qui est aujourd’hui encore président de la Maison. En 1998, la première boutique est ouverte, à Tokyo. Ce n’est qu’en 2001 qu’une pâtisserie est ouverte à Paris, au 72 rue Bonaparte à Saint-Germain. En 2016, Pierre Hermé est élu « meilleur pâtissier du monde » par l’Académie des World’s 50 Best Restaurants. Dans une démarche permanente de promotion du savoir-faire français, Pierre Hermé est membre de plusieurs associations, dont le Comité Colbert et les Relais Desserts. La Maison Pierre Hermé Paris est également partenaire des groupes Ritz-Carlton, Park Hyatt, La Mamounia, New Otani, Oetker Collection… Depuis décembre 2021, Butler Industries est actionnaire majoritaire de la Maison, après avoir racheté le capital détenu jusque-là par LOG Investment (holding de L’Occitane). Pierre Hermé possède le reste de la société. Elle compte plus de 70 points de vente, répartis dans douze pays, et un e ectif de près de 600 collaborateurs.

chose qui va toucher la pâtisserie, oui, j’en suis persuadé. Mais il y a une condition à cela : que les gâteaux soient aussi bons et aussi beaux que n’importe quelle autre pâtisserie. C’est juste que cela fait appel à d’autres ingrédients, d’autres techniques parfois. Mais vous allez me dire : « Dans la brioche, je ne retrouve pas le goût du beurre… » Oui, évidemment. Vous n’aurez pas le goût du beurre, mais il y a la texture de la brioche. Je trouve absurde de rechercher dans le végan la même chose que lorsqu’on fait une pâtisserie classique. Dans notre assortiment de pâtisseries, on propose toujours au moins une alternative de pâtisserie végétale et une pâtisserie gourmandise raisonnée.

Qu’est-ce qu’une pâtisserie gourmandise raisonnée ?

C’est une pâtisserie qui est plus faible en calories. Pour moi, ce sont des axes d’avenir. La plupart du temps, les gens résument le fait de faire une pâtisserie légère à mettre moins de sucre. Mais si on met moins de sucre, on met plus de gras… La pâtisserie raisonnée vise à réduire les glucides et les lipides. Aujourd’hui, on dispose d’une dizaine de recettes « gourmandise raisonnée ». Personne ne m’a demandé de le faire, mais c’est un angle de travail très intéressant.

Quand on est Pierre Hermé, à quoi ressemblent les journées ? Il n’y a pas deux journées qui se ressemblent (rires).

Vous voyagez beaucoup ?

Oui, pas mal. Mais je reste quand même principalement à Paris.

Est-ce que vous vous imposez une certaine discipline dans votre emploi du temps ?

Oui, c’est nécessaire. J’ai toujours des moments préservés pour mes chefs. L’atelier de R&D est juste en dessous de mon bureau, donc les échanges sont très faciles et spontanés.

Êtes-vous plutôt enclin à travailler sept jours sur sept ou savez-vous vous préserver des moments où vous ne travaillez pas ?

En fait, j’ai l’impression de ne jamais travailler (rires). Car mon métier est une passion et je ne crois pas avoir besoin de faire d’effort pour travailler. Bien entendu, j’aime m’aménager des moments pour faire autre chose. Je m’intéresse à l’art contemporain, je suis un passionné de vins, j’aime aller au théâtre, à l’opéra, j’aime l’univers de la mode. Et surtout, j’ai beaucoup de copains, donc je prends du temps pour eux.

Comment faites-vous pour ne pas vous faire dépasser par vos confrères et concurrents ?

Dans le travail, il est important de toujours chercher à se di érencier. Pour cela, il ne faut pas suivre les tendances, les modes. Je préfère les créer que les subir.

Vous êtes chef pâtissier, mais aussi chef d’entreprise : comment faites-vous pour garder l’équilibre entre les deux ?

En fait, j’ai créé cette entreprise pour faire ce métier comme j’ai envie de le faire. C’est ce qui m’a toujours guidé. Ce n’est pas la volonté d’entreprendre. J’ai organisé l’entreprise de manière à toujours avoir une connaissance de ce qui s’y passe, mais sans être au four et au moulin. Je préfère rester au four.

En 2021, après le confinement, la société Pierre Hermé a connu un nouvel élan avec l’arrivée de Walter Butler qui a racheté la majorité du capital que possédait LOG Investment. Vous avez gardé le reste des actions de la société. Qu’a apporté l’arrivée de ce nouvel associé ?

J’ai toujours eu un associé, dès le début, pour pouvoir rester concentré sur mon métier de pâtissier. Walter Butler et son équipe ont permis de continuer le développement de la maison en ouvrant de nouvelles boutiques en France, dans les centres-villes, mais aussi dans des boutiques de gares et d’aéroports. Nous travaillons aussi sur un développement international, avec des zones de prédilection qui sont le Moyen-Orient comme à Dubaï ou Abou Dhabi, l’Asie, hors Japon où nous sommes déjà, à Singapour, Jakarta.

Quand vous ouvrez à l’international, le faites-vous en propre ou avec des partenaires ?

Conversation Pierre Hermé
« Il est important de toujours chercher à se di érencier.»

En propre pour la France, le Japon, en Angleterre et à Hong Kong. Dans les autres pays, nous travaillons avec des partenaires locaux, comme c’est le cas pour Luxembourg.

Avec cette expansion qui est assez forte, n’avez-vous pas peur que trop de Pierre Hermé tue Pierre Hermé ?

Si je le pensais, j’arrêterais de continuer à développer ! Ce qui est important avant tout, c’est d’avoir les hommes pour assurer ce développement.

La rareté pour vous n’apporte pas de valeur ?

Demandez à Hermès ou à Dior si, pour eux, c’est intéressant…

Vous avez associé votre nom avec de grandes marques, comme Nespresso. Vous n’avez pas craint de perdre votre âme en acceptant cette association ?

Si on prend l’exemple du partenariat avec Nespresso, il a été très intéressant. J’ai une passion pour le café et c’est un métier que j’ai développé dans la maison. Je me suis demandé ce que je pourrais apporter à Nespresso. On a travaillé pendant près de trois ans sur la mise au point de trois cafés et je suis allé jusqu’au bout de la démarche. Je ne me suis pas contenté de signer des cafés : je suis allé avec eux en Colombie, on a travaillé sur la sélection des grains, la torréfaction, la mouture, et on a fait un café de pure origine qui est vraiment bon. De leur côté, ils voulaient faire des cafés parfumés. Je leur ai proposé de travailler des cafés framboise et noisette. Au premier rendez-vous, je suis venu avec des noisettes du Piémont torré ées et des framboises fraîches. Et je leur ai dit que tant qu’on n’aurait pas le goût de ces produits-là, on ne sortirait pas

le café. Et nous y sommes parvenus. Ce qui compte quand on fait un partenariat avec une grosse marque comme Nespresso, c’est de faire un travail qui permette de proposer autre chose que de juste signer une collection. En ce moment, on fait un partenariat avec La Poste pour sortir des timbres pour la Saint-Valentin, et les timbres vont être beaux et vont sentir bon, ils seront parfumés. J’ai fait aussi un partenariat avec la Monnaie de Paris qui a abouti à une pièce de monnaie à l’image d’un macaron. Et faire une pièce de monnaie en volume n’avait jamais été fait. Il a donc fallu complètement innover, ce qui nous a d’ailleurs valu un prix de l’innovation sur la monnaie aux ÉtatsUnis. Chaque nouveau partenariat est l’occasion d’expérimenter.

Comme dans toute vie, il y a des victoires… et des échecs. Quel est celui dont vous avez le plus appris ? Je le connais bien celui-là ! (rires) Quand on a créé l’entreprise avec Charles Znaty, on cherchait des fonds. Au bout de trois ans, on n’avait toujours rien trouvé. C’est les années 1997-2000, tout le monde créait des sites internet et ne comprenait pas le principe de notre pâtisserie. À un moment donné, j’ai eu l’opportunité de nous associer avec Jean-Luc Delarue qui voulait créer un groupe dans l’univers de la restauration. On s’est associé pour ouvrir la boutique à Paris en 2001. Début 2002, on a fait l’émission Envoyé spécial, et dès le lendemain, on avait 50 mètres de queue devant la boutique. C’était un grand succès. Mais nos associés ont eu des soucis dans leurs a aires et n’ont pas investi comme promis. En plus, ils ont creusé notre dette, car on leur fournissait des pâtisseries pour leurs restaurants, marchandise qu’ils n’ont jamais payée. Cette situation nous a amenés à devoir déposer

le bilan. On était une trentaine d’employés dans la maison, avec des gens qui m’avaient suivi depuis Fauchon. Un matin, je me suis retrouvé devant eux, à devoir leur dire qu’on avait un problème et qu’on devait déposer le bilan. Mais aussi qu’on allait se battre et qu’on allait y arriver. C’était une situation vraiment di cile. J’ai dû expliquer la situation à tous nos fournisseurs. Là, vraiment, vous apprenez la vie. Heureusement, on s’en est sorti, on a remboursé nos dettes et on a pu continuer l’entreprise. Dans ces circonstances, avec un e et très factuel comme celui-là, vous apprenez beaucoup, je vous assure.

Vous êtes plus méfiant désormais dans vos associations ?

Oui, il faut l’être. Mais à l’époque, on n’avait pas d’autres solutions. Aujourd’hui, la mariée est bien plus belle, donc ça permet d’être plus rigoureux.

La question de la transmission, c’est un sujet qui vous occupe ?

Dans notre métier, c’est fondamental ! Dans la maison on forme beaucoup d’apprentis. C’est un devoir.

Une école Pierre Hermé, ça vous dirait ?

On y réfléchit et y travaille. Pour le moment, je parraine l’Institut culinaire de France à Bordeaux pour lequel je travaille au comité pédagogique et sur le contenu de l’enseignement.

Quel est votre prochain défi professionnel ?

Cette transmission de goût par ultrasons m’intéresse beaucoup. Nous venons d’acquérir la machine. Nous l’avons vu faire à Saclay chez Raphaël Haumont, mais maintenant on va faire nos tests et essayer de trouver une autre méthode pour donner encore plus de goût à nos produits.

Conversation Pierre Hermé

« Letemps particulier »

« Letempsparticulier »

À l’occasion de la sortie de la Hermès Cut, la dernière création horlogère de la maison Hermès, le directeur de création d’Hermès Horloger, Philippe Delhotal, revient sur le processus créatif qui a présidé la naissance de ce modèle et livre quelques réflexions sur le style, le luxe et l’horlogerie.
Portrait OLIVIER ROLFE
Journaliste MARC FASSONE
Philippe Delhotal et le directeur de la création chez Hermès Horloger. Avant d’intégrer Hermès en 2009, il a fait ses armes auprès de JaegerLeCoultre, de Favre & Perret et de Patek Philippe.

Hermès est une maison aux multiples métiers – 16 pour être précis – dont l’horlogerie. Quel est votre fil rouge dans ce métier particulier ?

Le temps particulier. Nous réinterprétons le temps à notre manière. Prenez le modèle Arceau Le temps suspendu : on appuie sur un bouton et le temps s’arrête. Littéralement. Il n’y a aucun horloger qui arrête le temps. Ils chercheraient plutôt à couper les secondes en deux… Pareil pour le modèle Arceau L’heure de la lune. Tous les grands horlogers ont des phases de lune. Avec l’a chage simultané des phases de la Lune aux hémisphères nord et sud, notre approche a été radicalement di érente. Notre activité d’horloger repose sur quatre piliers : les montres de collection courante traditionnelles comme l’Arceau, la Cape Cod ou l’Heure H ; les montres avec complications et grandes complications, les montres métiers d’art pour lesquelles nous travaillons avec un réseau international d’artisans et les montres joaillières. Le point commun à tous ces piliers est l’expression d’une créativité originale, décalée. Hermès, c’est le pas de côté, c’est la chose que l’on n’attend pas, le grain de sable. Les objets que vous achetez chez Hermès sont des objets di érents et c’est pour cela que les gens viennent chez nous. Si nous faisions comme les autres horlogers, nous ne serions plus là aujourd’hui.

L’actualité chez Hermès pour ce qui est de l’horlogerie, c’est la Hermès Cut. Comment est-ce qu’on crée une telle montre aujourd’hui ? D’où vient l’inspiration ?

La Hermès Cut est arrivée trois ans après le lancement de la Hermès H08, la première montre à caractère sportif de la maison. Une montre à caractère sportif, c’est une montre qui permet de pratiquer du sport. Sport style de vie plutôt que sport compétition. Nous n’avions pas l’équivalent dans notre collection femme. Un vide qu’il nous est apparu opportun de combler. Très vite s’est posée la question de la forme, l’éternel problème. La forme, c’est le vocabulaire de la maison. Nous avons opté pour une forme particulière, ni ronde, ni ovale, que nous sommes venus couper. Ce geste créatif qui donne son nom à la montre, ce coupé sur les quatre côtés, ren-

force le caractère particulier du boîtier. De loin, il semble rond, mais plus on se rapproche, plus on découvre sa forme parti–culière. C’est cette ambiguïté de forme qui lui donne ce caractère atypique jamais vu. Nous avons également déporté la couronne habituellement à 3 heures et l’avons placée entre 1 heure et 2 heures pour préserver l’équilibre et l’harmonie de la forme. Pour préserver cette forme parfaite et particulière. Le travail sur le cadran est également important. Nous avons choisi le laiton avec di érents traitements et nous avons travaillé la typographie. La typographie a été construite autour de la forme de la boîte a n d’avoir une vraie cohérence. Nous avons repris des éléments stylistiques de la forme de la montre pour les intégrer au cadran.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour créer ce modèle ?

maison Hermès a présenté la Cut lors du

Wonders

Un modèle mixte de 36 mm en acier ou or et acier – avec ou sans diamants aux bracelets facilement interchangeables. Elle a été sélectionnée pour participer dans la catégorie dame au Grand Prix de l’Horlogerie de Genève qui se tiendra à Genève le 13 novembre.

La
salon Watches &
2024.

Un investissement de prestige au cœur des Lacs de Weiswampach

Les coulisses d’un projet unique

Le Groupe Lamy dévoile l’hôtel Anatura aux Lacs de Weiswampach : 90 chambres avec vue, restaurant gastronomique signé Yves Mattagne et services haut de gamme. Un projet implanté dans un cadre naturel unique.

La résidence de 90 chambres ouvrira ses portes en hiver 2024.

Anatura, c’est avant tout un havre de paix pour les amateurs de nature et de luxe. Conçu pour s’intégrer harmonieusement dans son environnement, cet hôtel 4 étoiles supérieures propose des chambres raffinées, toutes dotées d’une vue panoramique sur les lacs. Les clients pourront profiter de moments de détente au cœur d’une nature préservée, tout en accédant à une large gamme d’activités de plein air et nautiques. Le projet inclut également un espace bien-être, un futur spa « Cinq Mondes » qui ouvrira ses portes au printemps, promettant une expérience de relaxation ultime dans un cadre idyllique.

UNE DESTINATION POUR

VOS EVENEMENTS PROFESSIONNELS

L’hôtel Anatura ne se contente pas de séduire les vacanciers. Il se distingue également par son offre destinée aux entreprises. Avec ses cinq salles de séminaires modulables et à la pointe de la technologie, c’est une

adresse idéale pour organiser des événements d’entreprise. Que ce soit pour un séminaire, un teambuilding, une conférence ou une réunion, les infrastructures d’Anatura s’adaptent à vos besoins, avec un service personnalisé pour garantir le succès de vos événements professionnels.

INVESTIR DANS UNE CHAMBRE D’HOTEL, UNE OPPORTUNITE UNIQUE AU LUXEMBOURG

Ce qui rend Anatura véritablement unique, c’est son modèle d’investissement. Inspiré d’un concept novateur en Belgique, cet hôtel propose aux investisseurs d’acquérir une chambre, offrant une nouvelle opportunité d’investissement immobilier. À travers cet achat, les investisseurs bénéficient d’un double avantage : la sécurité d’un bien immobilier de qualité et un rendement locatif stable, entièrement géré par le Groupe Lamy. Cet investissement présente un attrait financier évident, notamment grâce à une gestion locative prise en charge à 100 % et des revenus garantis, tout en permettant de diversifier son portefeuille avec un capital initial modéré.

Avec l’hôtel Anatura, le Groupe Lamy ouvre une nouvelle voie sur le marché immobilier luxembourgeois, alliant luxe, innovation et sécurité financière.

Pour plus d’informations sur cette opportunité d’investissement, rendez-vous sur lamyproperty.lu et découvrez en avant-première un projet touristique d’exception qui façonnera l’avenir des Lacs de Weiswampach.

LAMY PROPERTY

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Entre le premier coup de crayon et la commercialisation, il a fallu à peu près trois ans et demi. Avec évidemment plusieurs essais. Lancer un nouveau modèle, et qui plus est une nouvelle forme, alors que beaucoup, surfant sur la vague du vintage, préfèrent remettre une pièce de leur catalogue au goût du jour, est un risque. Nous sommes une maison de création. La création, c’est notre ADN ! Nous avons quand même lancé deux formes particulières à trois ans d’intervalle entre la Hermès H08 et la Hermès Cut… Il y a toujours un risque de se tromper. Cela fait partie de l’exercice. Le processus créatif est un long chemin, avec des doutes, des essais, des itérations, voire des arrêts. Lorsque l’on n’est pas convaincu, il faut savoir s’arrêter. Je ne parle pas que pour les montres, je parle pour les objets en général.

Vous parlez d’ADN. Comment peut-on se rendre compte que cette montre est une Hermès rien qu’au premier coup d’œil ?

J’ai envie de dire par la simplicité de l’objet et sa forme particulière. La Hermès

« Chez Hermès, nous faisons les choses s rieuseme t a ec l ret  »

Cut allie modernité et simplicité. C’est par souci de simplicité que nous n’avons pas mis un guichet de date, pour ne pas déséquilibrer l’harmonie de la ronde des heures. De toute façon, la date, tout le monde la connaît. Ce n’est pas forcément une indication qui est indispensable de nos jours. Nous avons préféré jouer la carte de l’esthétique et garder cette pureté et cette élégance. Je dis souvent que chez Hermès, on préfère enlever des choses que d’en ajouter. Et j’insiste sur le fait que c’est sa forme particulière qui donne à cette montre son expression. La montre de forme, c’est une vraie signature chez Hermès. Sur toutes nos montres, il y a un travail sur la forme.

Arceau Chorus Stellarum

Hermès a vu trois de ses modèles retenus concourir lors du Grand Prix de l’Hor logerie de Genève : la Cut, l’Arceau Chorus Stellarum (ci-contre) et l’Arceau Duc Attelé. L’Arceau Chorus Stellarum concourra dans la catégorie Métiers d’art. Le cadran s’inspire du carré Chorus Stellarum dessiné par Daiske Nomura. (155.000 euros).

Photos
Hermès

Comment la Hermès Cut a-t-elle été reçue et va-t-elle s’inscrire dans le temps dans votre gamme ?

Elle a été très bien reçue, les commentaires ont été positifs et les ventes ont très bien marché malgré le contexte économique.

Va-t-elle pour autant devenir une icône, c’est-à-dire une montre qui dure comme l’Arceau ou la Cape Cod ? Il y a plein de paramètres qui font qu’une montre marche ou non. La mode, la conjoncture… Il faut être patient et attendre trois ans, dix ans. Aujourd’hui, il y a une impatience lorsqu’on lance un produit. On a envie de savoir s’il fonctionne ou non rapidement, pour éventuellement passer à autre chose. C’est la conséquence de la société de consommation dans laquelle nous vivons. Je crois qu’on a plutôt intérêt, sur des produits de luxe, d’avoir la sagesse et la patience de laisser faire les choses.

Avec la Hermès Cut, nous avons voulu faire quelque chose d’intemporel. Avec une pointe de malice grâce aux bracelets interchangeables – un en métal et huit en caoutchouc avec des coloris di érents – qui lui permettent de changer rapidement de vis-

age. Nous voulions une montre avec une certaine versatilité. C’est pourquoi nous l’avons dotée d’un système de bracelets interchangeables facile et rapide. Une première pour la maison dans une con guration aussi simple : il su t d’appuyer sur un petit poussoir et le tour est joué. Nous avons fait breveter le système.

Quelles sont ses caractéristiques techniques ?

La Hermès Cut fait 36 mm de diamètre. C’est une montre femme, mais qui peut aussi être portée par des hommes ayant un petit poignet. Dans les années 1980, les tailles hommes faisaient 36-37 mm. Seules les montres outils, comme la Speedmaster, allaient au-delà, parce qu’elles étaient dotées de mouvements mécaniques qui les obligeaient à avoir une grande taille. S’est gre ée là-dessus la mode des pièces surdimensionnées. On en revient. Avoir un réveil au poignet, j’ai un peu de mal… Mais c’est un choix.

La Hermès Cut est également notre première montre féminine avec un mouvement automatique de manufacture maison.

Arceau Duc Attelé

L’Arceau Duc Attelé est probablement la montre la plus complexe jamais produite par Hermès. Au programme répétition minutes à timbre diapason et tourbillon triple axe. Elle concourra dans la catégorie Exception mécanique. 24 exemplaires produits (400.000 euros).

Un mouvement fabriqué par Vaucher Manufacture Fleurier. Maison dans laquelle nous avons une participation de 25 %. La réserve de marche est d’environ 50 heures.

Que cherche une cliente qui vient faire l’acquisition d’une Hermès Cut ?

Elle cherche une montre confortable et solide, une montre de tous les jours. La Hermès Cut, c’est la montre de la femme active.

Qu’est-ce qu’une montre de luxe aujourd’hui ?

Une montre de luxe, c’est plus qu’une montre, c’est un objet, un objet qui s’intègre dans une histoire, c’est la traduction d’une histoire de l’horlogerie et d’un savoirfaire. Quand on parle montre de luxe, on pense aux manufactures et à tous les gens qui interviennent dans la fabrication. Cela représente une vraie valeur, une valeur créative, une valeur de fabrication, une valeur de conception, une valeur artisanale et une valeur de transmission. Et cette valeur va traverser le temps. Une montre de luxe, ce n’est pas forcément un nom qui

va faire rêver. Ce n’est pas non plus un objet qui doit être forcément cher. Il y a des objets qui sont faits à la main, qui sont très beaux, mais qui ne sont pas forcément très chers tout en ayant une histoire qui leur permet à un moment d’exister. Je ne suis pas en phase avec ces références aux marques et aux prix comme critères absolus. Pour moi, un artisan, un créatif peut faire un objet de luxe s’il y passe du temps et qu’il a l’amour pour le faire… Le travail, le temps – surtout le temps –, la matière, l’histoire sont les composants essentiels du luxe. Avec la société de consommation, le luxe a perdu un peu de son sens. Hermès est une maison de création et d’artisanat qui crée des objets fonctionnels et durables. Un objet, ça peut être une voiture, un fauteuil, une assiette, un sac ou une montre. Et dans notre maison, on ne fait jamais les choses au hasard. Il y a toujours quelque chose derrière.

Le luxe est-il une forme d’élitisme ? Ce n’est pas parce que vous portez des objets de luxe que c’est forcément élitiste. Vous pouvez croiser des gens dans la rue qui ne portent pas de vêtements griffés, mais qui sont des vêtements faits dans des matières nobles et qui témoignent d’un vrai savoir-faire. C’est un article pour vous et c’est votre luxe à vous nalement. La montre de luxe, c’est un petit peu ça. C’est vrai que les montres sont souvent gri ées et qu’on les catégorise… Il y a les manufactures, il y a les start-up qui sont arrivées après, il y a aussi les créatifs, les nouveaux horlogers… Il y a tout un univers autour de la montre su samment vaste pour que tout le monde puisse dé nir son luxe comme il en a envie. Si vous avez envie d’acheter une montre d’un jeune créateur parce qu’elle vous plaît, qu’elle représente une valeur à vos yeux, mais que ce n’est pas griffé, ce n’est pas un souci. C’est pour ça que la perception du luxe le rend très di érent en fonction des individus et aussi des cultures.

Il vous aura fallu un peu moins de quatre ans pour concevoir la Hermès Cut. Dans quatre ans, nous serons en 2028, soit cent ans

après la commercialisation de votre premier garde-temps. Préparez-vous quelque chose de spécial pour cet anniversaire ?

Hermès ne s’inscrit pas dans cette démarche commémorative. Nous créons avant tout des montres parce que nous avons envie d’émerveiller nos clients. Et aussi, je l’avoue, pour nous faire plaisir. Chez Hermès, nous faisons les choses sérieusement avec légèreté. Nous nous faisons plaisir, bien sûr, et nous essayons d’apporter une belle histoire, parce que, nalement, nos objets ne sont que ce que l’on raconte.

La Cut – ici dans sa version diamants, acier et or rose –est en vente exclusivement dans les boutiques Hermès. Ici l’Arceau Chorus Stellarum.

« Unemontre deluxe inclusive, relax etdurable »

Portrait GUY WOLFF

Fin connaisseur de l’horlogerie haut de gamme, Bernard Hertoghe est aujourd’hui à la direction de la filiale Belux de Breitling. La marque vient d’ailleurs d’ouvrir une boutique à Luxembourg. L’occasion d’une rencontre pour mieux connaître cette marque qui connaît un succès florissant.

Bernard Hertoghe, dans la nouvelle boutique Breitling, à Luxembourg.

Que portez-vous au poignet ?

La Chronomat, une montre lancée en 1984 et dessinée initialement pour les pilotes de l’équipe de voltige de l’armée de l’air italienne. Elle est caractéristique de Breitling, avec un bracelet rouleau et une lunette avec des cavaliers, comme cela se faisait beaucoup dans les années 1980-90.

Le monde de l’aviation, c’est un des traits d’identité de Breitling ? Oui, mais pas seulement. Dans les années 1930, nous avons e ectivement élaboré des instruments de bord. En 1952, nous avons lancé la Navitimer, conçue pour les pilotes d’avion. Breitling a une image fortement liée à l’aviation parce que c’était aussi la passion des deux anciens propriétaires – Ernest Schneider, qui avait racheté la marque dans les années 1970, et son ls Théodore Schneider, qui avait pris sa succession. Ils étaient tous deux pilotes et avaient orienté la communication de la marque dans cette direction.

Mais Breitling a toujours fait d’autres types de montres.

« Sur les trois meilleurs points de vente Belux, deuxsontluxembour eois  »

E ectivement. Par exemple, en 1957 a été lancée la Superocean, une montre étanche à 200 m. Quand Georges Kern est arrivé à la direction de Breitling en 2017, il a repositionné la marque autour de trois domaines : l’air, la terre et la mer, en s’appuyant sur le patrimoine de Breitling. Il est allé rechercher un certain nombre de modèles historiques et les a remis au goût du jour. Cela a été le cas pour la Premier des années 1940, la Top Time et la Superocean des années 1960. Aujourd’hui, nous sommes devenus une marque généraliste. Et pas seulement un fabricant de montres pour homme, imposantes, pensées pour les pilotes.

L’HISTOIRE DE BREITLING

140 ans d’histoire résumés en 10 dates-clés.

Breitling est créée en Suisse par Léon Breitling. La marque est spécialisée dans les montres techniques et joue un rôle capital dans le développement du chronographe-bracelet. Elle fournit aussi des instruments fiables aux pilotes d’avion.

Lancement de la collection Premier. Elle incarne l’élégance au quotidien, mais conserve un esprit polyvalent et sportif, tout en se déclinant en plusieurs designs.

Naissance de la Navitimer, conçue pour les pilotes d’avion, car équipée d’une règle à calcul circulaire. Cet « ordinateur de bord » peut e ectuer des calculs tels que les taux de montée et de descente ou la consommation de carburant.

En réponse à l’intérêt croissant pour l’exploration des fonds marins, Breitling lance la Superocean, conçue pour les plongeurs. Elle est déclinée en deux modèles : une élégante version trois aiguilles et une version chronographe plus sportive.

Les montres Breitling sont « Swissmade ». Mais à l’heure de la mondialisation, qu’est-ce que cela signifie ? 100 % de nos mouvements et de nos montres sont faits en Suisse. On a évidemment des bracelets, notamment en cuir, ou des pièces secondaires d’habillage qui nous viennent d’ailleurs. Nous avons une manufacture à La Chaux-de-Fonds où nous fabriquons nos mouvements. Nous vendons par exemple notre mouvement Chronomat Automatic à Tudor et nous lui achetons son mouvement trois aiguilles automatiques, que nous retravaillons chacun à notre manière. Il faut savoir aussi que 100 % de nos mouvements sont certiés COSC, qui est un contrôle de chronométrie. Nous ne sommes pas les seuls à le faire, mais nous sommes les seuls à avoir 100 % de nos mouvements certi és.

Quelle place occupe l’artisanat dans la fabrication des montres Breitling ?

Nous sommes dans un processus semi-industriel, ce qui est lié aussi aux volumes que nous produisons. Nos propres mouvements sont montés à la main, mais nous

nous aidons bien entendu de machines. Nous travaillons aussi avec le mouvement 7750 de Valjoux, que nous démontons entièrement, avant de l’adapter à nos besoins et de le remonter. Il y a toujours une appropriation, une adaptation propre à Breitling. Nos bracelets et boîtiers, comme partout dans cette industrie, sont faits par des spécialistes. Dans la volonté de rester indépendants, nous avons développé notre propre mouvement, le B01, et nous sommes aussi en train de développer un mouvement trois aiguilles. Le but à terme est de travailler uniquement avec nos propres mouvements.

La traçabilité est un sujet important aujourd’hui pour beaucoup de clients. Quelle forme prend-elle chez Breitling ? Cela concerne principalement deux matières : l’or et les diamants. Pour l’or, nous travaillons avec l’association Swiss Better Gold, qui trace notre matière première. Nous ne sommes pas encore 100 % « Better Gold », mais tous nos nouveaux produits le sont, et d’ici 2025, nous avons l’ambition de l’être. Pour le diamant,

Top Time casse les codes traditionnels pour s’adresser à la jeunesse de l’époque. Un prix abordable, des lignes sobres mais élégantes, un nom dynamique pour incarner la nouvelle modernité.

Breitling est reprise par Ernest Schneider, au plus fort de la crise due à l’arrivée des montres à quartz. Il oriente la marque vers des « instruments pour professionnels », fonctionnels, fiables et durables, même en situation extrême. Une stratégie payante.

Breitling a célébré son centenaire en lançant le Chronomat, qui deviendra un best-seller. Il est reconnaissable à son cavalier et son bracelet rouleau. Un chronographe mécanique qui contraste fortement avec les montres à quartz ultra-fines de l’époque.

Motivée par la volonté de rester technologiquement indépendante, Breitling présente son premier mouvement de manufacture, le Calibre B01.

Breitling est vendue à CVC Capital Partners. Georges Kern prend la direction et repositionne la marque autour de trois univers –air, terre, mer – et avec la conception de produits modernes-rétro. En 2022, Partners Group devient actionnaire majoritaire.

notre positionnement a choqué certains. Je m’explique : nous avons pris la voie du diamant fait en laboratoire. Le processus est le même que le processus naturel, mais il est réalisé de manière accélérée. On a la même pureté et qualité que des vraies pierres, mais comme il est fait en laboratoire, nous savons exactement d’où il provient. Nous avons estimé qu’utiliser ce type de diamants nous convenait, car nous ne sommes pas joaillier, et nos diamants sont décoratifs et souvent de petites pierres.

Comment vous positionnez-vous sur le marché ? Quelle est la stratégie de développement commercial de Breitling ?

Nous sommes une marque généraliste, avec un vaste choix de montres – classiques, sportives, pour homme, pour femme – toujours légitimes et s’appuyant sur notre histoire. Nous voulons proposer une montre de luxe inclusive, relax et durable. Les personnes qui entrent dans nos boutiques doivent se sentir à l’aise, accueillies comme à la maison. Nous mettons tout en œuvre pour que les clients, en sortant de nos boutiques, gardent un très bon souvenir de leur visite. Nous sommes sérieux, mais nous ne nous prenons pas au sérieux.

Avant l’ouverture de la boutique Breitling, la marque était présente chez des distributeurs multimarques. Quelles interaction et relation avezvous avec eux ?

L’objectif de l’ouverture d’une boutique Breitling n’est pas d’aller prendre la part du gâteau des autres, mais d’agrandir le gâteau. Nous travaillons très bien avec la famille Kayser et Lionel Windeshausen, ce sont des amis partenaires. Sur notre réseau de 260 boutiques, 40 % sont des boutiques internes, ce qui signi e que la plupart de nos boutiques sont gérées par des partenaires. Au Luxembourg, cela ne s’est pas présenté ainsi. Nous avons lancé une boutique interne, mais nous avons des relations très fortes avec nos partenaires locaux. Et nous travaillons tous avec le même objectif : vendre une montre Breitling et partager les mêmes valeurs.

Vous parliez tout à l’heure de l’importance de l’accueil. Pouvez-vous

«  ous sommes sérieux maisnousnenous renons asausérieu . »

nous présenter le concept d’aménagement de la nouvelle boutique ?

Le concept développé ici est celui du loft industriel à la new-yorkaise, avec des matières premières nobles et brutes, du bois, des briques, du métal. Nous avons bien évidemment des touches de jaune, couleur de la marque. Pour retrouver cette notion d’inclusivité dont je vous parlais tout à l’heure, nous évitons le sas d’entrée et avons un bar, un canapé, des fauteuils confortables. C’est chaleureux et rétro-moderne. Nous préférons devoir demander à nos clients de partir à l’heure de la fermeture plutôt que de voir des personnes hésiter à entrer à cause d’une atmosphère froide et peu accueillante.

Comment se place le Luxembourg à l’échelle européenne au niveau des ventes ?

Vous imaginez bien qu’en termes de volume de vente, le Luxembourg est loin derrière d’autres marchés, mais il est très bien placé pour le nombre de montres par habitant. C’est un marché incroyable. La qualité de nos clients et leur niveau de connaissances sont tout à fait étonnants. Il y a une vraie passion pour les beaux objets, pour la tradition. C’est d’autant plus un bon marché que la TVA y est moindre et que nous attirons aussi une clientèle régionale. Cela en fait une pépite sur la carte européenne. Sur les trois meilleurs points de vente Belux, deux sont luxembourgeois.

Quelle est la part de la vente en ligne sur vos volumes de vente ?

Cela reste très marginal. Mais cela dépend du marché. Les États-Unis et la Grande-Bretagne en sont plus friands. Au niveau Belux, c’est très anecdotique, parce que la proximité des points de vente favorise la vente physique. Internet peut être avantageux si

BIO EXPRESS

Bernard Hertoghe, Belge d’origine, a fait des études de marketing à l’EPHEC à Bruxelles. Après avoir travaillé pour Swatch Group, il devient, entre 1995 et 2014, distributeur o iciel d’Audemars Piguet, Jaeger-LeCoultre et Vacheron Constantin sur la zone Belux. En 2003, il devient également distributeur o iciel pour Breitling au Belux. Depuis 2021, il est le managing director de la filiale Breitling Belux.

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vous pouvez acheter moins cher. Mais pour nos montres, que vous achetiez en ligne ou en boutique, le prix est le même. Donc beaucoup de personnes préfèrent se déplacer dans nos points de vente, découvrir les montres en vrai, pro ter du conseil de nos équipes et avoir la possibilité de passer la montre au poignet.

Quel est le profil d’un client Breitling ? Il faut bien entendu qu’il y ait déjà un certain pouvoir d’achat, mais, grâce à la diversité des produits que nous proposons, notre clientèle commence dans la jeune trentaine et n’a pas de limite. Avec les différents matériaux, la variété des tailles et les gammes de prix, nous pouvons nous adresser à une large clientèle. Cela reste une clientèle quand même plutôt masculine, puisque plus de huit montres sur dix sont vendues à des hommes, mais nous travaillons à toucher une clientèle aussi féminine. C’est certainement sur ce segment que nous avons la plus belle marge de progression à faire. J’ai envie de dire : si quelqu’un entre dans une boutique Breitling et ressort sans montre, c’est qu’il était venu nous demander son chemin.

Breitling était connue pour ses larges cadrans. Est-ce toujours une spécificité de la marque ?

Oui et non. Nous avons des montres dames qui commencent à 32-36 mm et, pour les hommes, qui sont entre 38 et 46 mm. Donc il y a encore de grosses montres, mais aussi des montres plus petites, plus classiques, plus nes. Breitling s’est aussi beaucoup ouverte aux marchés asiatiques et pour lesquels la tendance est aux montres plus petites.

Quel est le plus grand défi auquel Breitling doit faire face aujourd’hui ?

Son expansion. Sur la zone Belux, nous avons doublé le chi re d’a aires en trois ans. Nous avons une machine de guerre incroyable, avec à nos côtés Georges Kern, un des plus grands professionnels de l’industrie horlogère. Nous avons beaucoup de chantiers en cours et grandir peut, à certains moments, présenter certains risques. Mais en termes de produits et de marketing, je suis très impressionné par la justesse de la direction prise. Nous

« Siquelqu’unentredans uneboutiqueBreitling et ressort sans montre, c’estqu’ilétaitvenunous demandersonchemin. »

devons actuellement être patients, car il y a un ralentissement économique, mais nous avons une voie royale devant nous.

Breitling vient de racheter une marque très importante dans l’univers horloger : Universal Genève. Pouvezvous nous en dire quelques mots ?

Le rachat d’Universal Genève est prévu pour 2026. Il y aura une équipe de management indépendante de Breitling. Ce rachat représente une incroyable renaissance, car Universal Genève est une marque avec beaucoup de passion et d’histoire. La reprendre est une grande responsabilité. Mais si Georges Kern a réussi à redonner à Breitling une légitimité de produit face à ce patrimoine de 140 ans, je suis très con ant quant à ce qu’il va pouvoir faire avec Universal Genève. Et nous avons aussi une troisième marque en vue, plus abordable. Mais il est encore trop tôt pour en parler…

Conversation Bernard Hertoghe

The ranking of the most influential economic decision makers in Luxembourg

10th EDITION

Dinner designed by the renowned two-Michelin-star chef Cyril Molard and catered by Ste en Traiteur.

Every two years, Maison Moderne produces the «Paperjam Top 100the ranking of the most influential economic decision-makers in Luxembourg». This ranking is the result of the work of a diverse and independent jury, and it is exclusively revealed during a gala evening where the jury presents the top ten ranked individuals on stage.

10TUESDAY DEC.2024

17:00 - 22:30 | Rockhal Registration at paperjam.lu/club

Le milieu de l’art contemporain et son marché sont, depuis l’après-Seconde Guerre mondiale, des domaines qui à la fois attirent et interrogent bon nombre de personnes. Nécessaires connaissances pour naviguer dans ce milieu codifié, marché des œuvres qui reste bien trop souvent opaque, versatilité des valeurs qui font tourner la tête à plus d’un… Pourtant, tout ce milieu est régi par des logiques qui lui sont propres et qu’il est possible d’appréhender si on s’y intéresse.

Que l’on soit simple amateur d’art, grand collectionneur ou même responsable politique, tout le monde peut interagir avec le monde de l’art contemporain, que ce soit par l’acquisition ou la commande.

72 ARTEX DÉMOCRATISE

L’ACQUISITION

D’ŒUVRES D’ART

Acquérir une fraction d’un chefd’œuvre grâce à la titrisation

76 À TOUT BÂTIMENT PUBLIC SON ŒUVRE D’ART

Le 1 % artistique, pour intégrer l’art dans les bâtiments publics

80 BULLES ET SPÉCULATION

SUR LE MARCHÉ DE L’ART

Nouvelles perspectives par l’universitaire Julien Pénasse

Artex titrise l’acquisition d’œuvres d’art

Cela faisait longtemps qu’un projet de ce type était en discussion, mais sans que personne ne parvienne à le mener à bien.

Artex Global Markets l’a fait : titriser des œuvres d’art pour les proposer sur un marché régulé, comme un produit financier standard.

dollars

C’est le prix que coûtait une action pour accéder à la propriété de l’œuvre de Francis Bacon au moment de sa commercialisation par Artex Global Markets. Au total, 550.000 actions ont été émises et vendues en environ un mois.

Artex Global Markets a été créée il y a quatre ans par le Prince Wenceslas de Liechtenstein et Yassir Benjelloun-Touimi, deux personnalités expérimentées en investissements institutionnels et bancaires, et férues d’art. Cette société a pour objectif de faciliter l’acquisition d’œuvres d’art, allant de la Renaissance à l’art contemporain, de manière sécurisée et uide, tout en étant régulée et supervisée par l’autorité des marchés nanciers du Liechtenstein, dans le cadre législatif européen Mi d II. Artex Global Markets agit donc comme un MTF (Multilateral Trading Facility), une place d’échange régulée, un facilitateur entre le propriétaire initial de l’œuvre et les futurs actionnaires. « Pour chaque œuvre d’art, nous créons une société anonyme qui détient l’œuvre et qui est domiciliée au Luxembourg, explique Alain Mestat, directeur du marketing et de la communication pour Artex Global Markets. Les œuvres deviennent alors un produit financier dont la valeur change en fonction du cours du marché. Ce qui est exceptionnel est que ce produit devient un produit nancier ‘classique’, car il répond aux mêmes règles de marché que les autres

produits nanciers. » Ainsi, en achetant des actions de ces sociétés, les actionnaires acquièrent en quelque sorte une fraction de l’œuvre et ont la possibilité de diversier leur portefeuille. Une forme de démocratisation de la propriété des œuvres d’art de haut niveau aussi, puisque le ticket d’entrée se situe à 100 dollars.

Une supervision de haut vol

Pour autant, le parcours pour arriver à ce résultat n’a pas été facile et deux ans de travail ont été nécessaires pour obtenir une licence régulée. Les œuvres proposées par Artex Global Markets répondent en e et à une due diligence de haut niveau. « Nous nous sommes entourés d’experts qui ont reproduit les schémas de véri cation qui sont mis en œuvre dans les grandes maisons de vente que sont Christie’s ou Sotheby’s, précise Alain Mestat. Par ailleurs, nous répondons aussi aux règlements en vigueur sur le marché financier au Luxembourg et, enfin, nous avons un comité qui revérifie que toutes les règles sont correctement appliquées. » Plusieurs couches de réglementations et de vérications donc, pour une transparence et

une authenticité qui se veulent irréprochables. Par la suite, les ordres d’achat sont émis par des banques reliées à Artex et qui réalisent le travail de clearing.

Une œuvre, une société

Les œuvres visées par Artex Global Markets sont de grande valeur, entre 30 et 50 millions de dollars. La première à être entrée sur ce marché est une œuvre de Francis Bacon, un triptyque intitulé Three Studies for Portrait of George Dyer, datant de 1963. Elle représente George Dyer, qui a été l’amant de Francis Bacon. Ce tableau a été acheté dès 1964 par l’écrivain Roald Dahl, qui était par ailleurs un fervent collectionneur d’art contemporain. Il a par la suite été racheté en 2017 par un collectionneur privé chez Christie’s pour 52 millions de dollars. Valorisé à 55 millions de dollars, sa commercialisation a été lancée par Artex il y a environ un an, avec l’émission de 550.000 actions d’une valeur nominale de 100 dollars. Pour chaque œuvre d’art, une société de titrisation luxembourgeoise est créée. Pour cette œuvre de Bacon, il s’agit d’Art Share 002 SA, dirigée par Ursula Schmidt, Edouard de Burlet et Ronan Le Bouc. « Art Share 001 est réservée pour une œuvre de très grande importance sur laquelle nous travaillons  », assure Alain Mestat. Art Share 003 a été créée pour une œuvre de Gerhard Richter, Abstraktes Bild (809-4), datée de 1994. Son dernier propriétaire l’a achetée en mai 2022 chez Christie’s pour 36,5 millions de dollars.

Des partenariats avec des musées « Les œuvres que nous commercialisons sont généralement détenues par de grandes fortunes. Elles sont présentées, au mieux, sur le mur d’un bureau ou d’une maison, accessibles à un nombre restreint de personnes privilégiées. Mais, le plus souvent, elles sont stockées dans des ports francs et ne sont donc pas visibles du public  », explique Fabian Svarnas, CEO d’Artex Services, société qui o re tous les services liés à la gestion des œuvres listées par Artex Global Markets. «  Or, notre volonté est la démocratisation au niveau de l’appartenance de l’œuvre d’art, mais aussi de pouvoir béné cier d’une tout autre visibilité de l’œuvre d’art. Le but d’Artex est vraiment

de souligner cette démocratisation d’appartenance et d’ exposure , comme on dit en anglais. C’est pourquoi nous initions des partenariats avec des musées qui acceptent de présenter ces œuvres. »

Pour l’œuvre de Bacon, Artex Services s’est rapproché du Musée national d’archéologie, d’histoire et d’art (MNAHA). Un premier contact informel a été initié à la Tefaf, en 2023, avec Michel Polfer, directeur du Musée national d’archéologie, d’histoire et d’art, et les discussions ont repris en mai 2024, lorsqu’Artex a eu une œuvre concrète à proposer.

Un partenariat public-privé a alors pu se mettre en place. « Ce prêt de deux ans est l’occasion pour le musée d’avoir accès à des œuvres de grands noms et ainsi d’attirer un public à l’échelle de la Grande Région, souligne Michel Polfer. C’est aussi l’occasion de présenter des œuvres qui autrement ne seraient pas accessibles au grand public. Grâce à la due diligence qui est réalisée au moment de la commercialisation, nous avons une garantie sur l’authenticité de l’œuvre, ce qui est une sécurité pour notre institution muséale. D’autre part, cela ne coûte pas un centime au musée, puisque tout est pris en charge par

Three Studies for Portrait of George Dyer, 1963, huile sur toile en trois parties, 35,5 x 30,5 cm (chacune). © The Estate of Francis Bacon. All rights reserved, DACS 2024 / Photo : Tom Lucas/MNAHA

Tout le travail lié au prêt de l’œuvre est pris en charge par Artex Services, à savoir son transport, le travail de constat d’état et de restauration éventuel, l’accrochage… Aussi, pour le musée, c’est l’occasion de pouvoir exposer des œuvres de grande qualité dans des conditions optimales.

Artex Services, que ce soit pour le transport, la restauration ou l’assurance. Un point important lorsqu’on sait par exemple qu’une police d’assurance représente 3/1.000 de la valeur estimée de l’œuvre, soit 330.000 euros pour la période de ce prêt ! » Pour nancer ces services, Artex Services prélève une commission au moment du listing de l’œuvre qui servira sur plusieurs années. « Nous pouvons ainsi couvrir tous les frais qui sont liés à l’œuvre », précise Fabian Svarnas. En contrepartie de ce prêt, le musée s’engage à assurer un travail pédagogique et de mise en valeur autour de l’œuvre.

Une première œuvre... qui n’est pas la dernière

L’œuvre de Francis Bacon est la première œuvre listée sur le MTF, depuis le 8 mars 2024. Mais elle est annoncée comme étant la première d’une série bien plus longue. « Notre ambition est d’introduire une nouvelle œuvre par mois, dévoile Alain Mestat. Nous représentons une troisième alternative pour les collectionneurs qui souhaitent vendre leurs œuvres d’art, en plus des ventes de gré à gré et des maisons de vente. Nous visons à terme 50 à 100 tableaux, uniquement de grands noms. Nos clients vendeurs peuvent être des collectionneurs privés, mais aussi des musées publics dont les collections ne sont pas inaliénables, ce qui est le cas par exemple au RoyaumeUni ou dans d’autres pays, un musée privé ou une fondation… Ils pourront éventuellement garder le tableau en exposition s’ils le souhaitent. »

Photos Tom Lucas/MNAHA

Le 1 % artistique, pour intégrer l’art dans les bâtiments publics

Les établissements publics tels que les bâtiments communaux, étatiques ou paraétatiques ont l’obligation d’intégrer la commande d’une œuvre d’art à l’occasion de la construction ou la transformation de leurs bâtiments. Explications avec le ministre de la Culture, Éric Thill, et le président de la commission de l’aménagement artistique, Kevin Muhlen.

« La commission de l’aménagement artistique est devenue un organe permanent qui a la mission de conseiller et d’informer les maîtres d’ouvrage et les artistes de cette loi. »

Pourquoi est-il important pour le ministère de la Culture de soutenir la loi du 1 % artistique ?

Éric Thill (E.T.) Elle permet de mettre en avant l’art et l’architecture, d’inclure l’art dans nos espaces et bâtiments publics. L’accessibilité à la culture est une des priorités et cette loi y contribue, dans toutes les régions du Luxembourg, dans un esprit de décentralisation.

Est-ce qu’il s’agit d’une « obligation de décoration » ?

E.T. C’est une obligation, certes, mais je considère surtout cette loi comme un bon investissement dans la culture, dans l’art. Les bâtiments publics investissent dans la conception de leurs bâtiments et dans leur construction, et il me semble normal et logique que les acteurs étatiques aient aussi une responsabilité de mettre l’art en vitrine et de le montrer à tout le monde.

Kevin Muhlen (K.M.) Dans les discussions qui sont menées en amont et lors des évaluations des propositions artistiques qui sont menées par la suite, la notion de

décoration n’est pas au centre des discussions. La volonté de cette loi est de créer un dialogue entre une œuvre et un bâtiment, un artiste et un architecte, des utilisateurs, une communauté qui vit dans ce bâtiment. Les propositions s’orientent souvent dans cette direction de dialogue avec le public, avec des œuvres interactives ou qui entrent en résonnance avec l’architecture.

La loi relative au 1 % a été révisée le 8 mars 2023 en suivant la recommandation 20 du Kulturentwécklungsplang 2018-2028. Quelles sont les di érences par rapport à la loi précédente qui datait de 1999 ?

E.T. Le plus grand changement est la création du comité artistique et de la commission de l’aménagement artistique. Le comité artistique, composé pour chaque projet, accompagne le maître d’ouvrage au moment de la sélection de l’œuvre d’art et de son intégration dans le bâtiment. La commission de l’aménagement artistique est devenue un organe permanent qui a la mission de conseiller et d’informer les

maîtres d’ouvrage et les artistes de cette loi.

K.M. Désormais, la loi est aussi entièrement entre les mains du ministère de la Culture, alors qu’auparavant, elle était partagée entre l’Administration des bâtiments publics et le ministère de la Culture. Ce qui a permis au ministère de la Culture de reformuler la loi et d’avoir une vue plus complète sur le projet.

Pouvez-vous rappeler quels sont les bâtiments concernés ? Et donc les commanditaires présupposés ?

E.T. La loi s’adresse à tous les acteurs étatiques, paraétatiques et aux communes. Elle s’applique à partir du moment où la construction du bâtiment est nancée à hauteur d’au moins 25 % par l’État et que le bâtiment a pour vocation d’accueillir du public. Si l’Administration des bâtiments publics a déjà pris cette habitude de commande artistique, il est important de souligner que les communes ont une responsabilité à prendre.

Si cette loi est une obligation, existe-t-il des mesures contraignantes ?

E.T. Non, pas pour le moment.

K.M. Avec la commission, nous sommes là pour informer et développer la visibilité du 1 % artistique. Nous recti ons également une certaine désinformation, par exemple sur le fait que les maîtres d’ouvrage pensent que le ministère de la Culture va leur donner une subvention pour réaliser ce projet. Or ce n’est pas le cas, puisque le projet doit être nancé, comme l’indique son nom, à hauteur de 1 % des coûts de construction du bâtiment. C’est donc une démarche qui doit être intégrée dans le budget de construction du bâtiment. Mais nous sommes là pour les accompagner et répondre aux questions, avec l’expérience que les membres de cette commission artistique ont acquise dans des comités précédents.

Comment s’assurer de la qualité des œuvres commandées, ainsi que du processus de commande, pour éviter l’e et de copinage ou l’écueil d’un art de moindre qualité ?

E.T. Il y a une procédure claire dans la loi pour que la sélection des œuvres d’art soit objective et qualitative. Le

maître d’ouvrage est également accompagné par le comité artistique, qui le conseille et l’accompagne dans le processus de la sélection du projet artistique.

K.M. Il y a aussi une condition d’anonymat lors des jurys. Les dossiers sont numérotés et analysés sur des critères d’évaluation comme la qualité artistique, l’intégration dans le bâtiment, la faisabilité, le budget… Les noms ne sont dévoilés qu’à la n du processus. Il existe donc un cadre pour que la sélection soit neutre, objective et justi ée.

Comment les artistes peuvent-il avoir accès à ces projets ?

K.M. Les appels à projets sont di usés et s’adressent aux artistes professionnels. Ces derniers doivent répondre à des cahiers des charges spéci ques. Nous parlons en général de gros projets, donc il faut savoir quand même les porter au niveau de la production et de la mise en place. C’est bien entendu ouvert aux artistes luxembourgeois, mais ce sont des marchés européens. Ce qui aide à la diversi cation des propositions et des œuvres.

Existe-t-il un inventaire de ces œuvres ?

« Désormais, la loi est entièrement entre les mains du ministère de la Culture, alors qu’auparavant, elle était partagée entre l’Administration des bâtiments publics et le ministère de la Culture. »

Président de la commission de l’aménagement artistique

KEVIN MUHLEN

La Ville de Dudelange est particulièrement dynamique en ce qui concerne les commandes d’œuvres d’art pour ses bâtiments communaux. On peut même dire qu’elle est un exemple à suivre. Elle a été la première commune à appliquer le principe du 1 %, avant même la loi du 1 % pour les bâtiments communaux. En 2020, la commune a composé un pool d’artistes qui compte aujourd’hui 44 artistes professionnels, dont une sélection est sollicitée lorsqu’un projet apparaît. Parmi les derniers projets réalisés, notons les œuvres Wandrouse fir d’Lenkeschléi (2023) de Trixi Weis et Arborescence(s) (2023) d’Alice et David Bertizzolo, que l’on retrouve à l’école Lenkeschléi. Depuis cette année, la Crèche Italien accueille également l’œuvre de Serge Ecker, Scintille (2024).

E.T. En ce qui concerne les bâtiments publics, c’est l’Administration des bâtiments publics qui les comptabilise. Au total, environ 70 œuvres sont présentes dans les bâtiments publics, mais ce chi re concerne aussi des œuvres qui n’entrent pas dans le cadre du 1 %. Pour les communes, il n’existe pas encore de chi res. Mais nous sommes en train d’essayer de mettre cela en place au ministère dans le cadre de l’Observatoire de la culture.

Le ministère de la Culture peut-il intervenir dans la mise en valeur, l’entretien ou la restauration de ces œuvres publiques ?

K.M. Non, car la propriété est entre les mains du maître d’ouvrage. C’est à eux de valoriser l’œuvre, de l’entretenir et de la restaurer si le besoin apparaît. L’idée est d’encourager une cohabitation réelle, et donc de s’approprier l’œuvre, y compris dans l’entretien. Il s’agit aussi de responsabiliser les maîtres d’ouvrage.

Est-ce que cette loi peut être rétroactive pour les maîtres d’ouvrage qui avaient cette obligation et ne l’ont pas appliquée ?

K.M. Non, ce n’est pas le cas. Le potentiel de cette loi est moins intéressant rétroactivement, car l’idée est bien de créer un dialogue entre l’œuvre d’art et le bâtiment. Si on intervient une fois que le bâtiment est construit, cela est beaucoup plus limitant. Pour que le projet soit une réussite, il faut qu’il soit intégré dans le processus de construction le plus tôt possible.

E.T. Nous devons encore fournir des efforts concernant la communication autour de cette loi, notamment auprès des communes, pour mieux la faire connaître et donc appliquer. En tant qu’ancien bourgmestre de la commune de Schieren, cela me tient à cœur d’informer les di érents bourgmestres de cette loi.

Photos Serge Ecker et Marc Lazzarini

Bulles et spéculation sur le marché de l’art

Le chercheur et professeur associé à la faculté de Droit, d’Économie et de Finance de l’Université du Luxembourg, Julien Pénasse, a réalisé une étude qui met en évidence le phénomène de bulle et de spéculation sur le marché de l’art depuis plus de 60 ans.

Speculative Trading and Bubbles: Evidence from the Art Market est une étude réalisée par Julien Pénasse et Luc Renneboog. Publiée dans Management Science, l’un des journaux académiques les plus prestigieux et influents au monde dans les domaines de la finance et de la gestion, cette étude est le fruit de 10 ans de recherches et d’analyses. Elle a permis d’examiner plus d’un million de transactions réalisées dans des maisons de ventes aux enchères à travers le monde depuis 1957. Elle o re une meilleure compréhension du phénomène de détermination de la valeur des biens mis en vente sur le marché de l’art et des fluctuations de cette valeur.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le goût des acheteurs n’a pas d’influence notable sur les prix dans leur ensemble. « Bien que l’influence et la notoriété d’un artiste soient un facteur important de sa cote, celles-ci n’ont pas d’impact décelable sur le marché global », explique Julien Pénasse. En revanche, la richesse, en particulier celle des 1 % les plus riches, est fortement corrélée aux prix de l’art dans leur ensemble.

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JULIEN

« Bien que l’influence et la notoriété d’un artiste soient un facteur important de sa cote, celles-ci n’ont pas d’impact décelable sur le marché global. »

Les marchés traditionnels sont souvent perçus à travers le prisme des « marchés e icients ». Par exemple, si le S&P 500 grimpe, cela reflète en principe une anticipation d’une amélioration de l’économie américaine dans le futur. Appliqué au marché de l’art, on pourrait s’attendre à ce que les prix des œuvres reflètent la demande future. Autrement dit, une augmentation des prix de l’art devrait théoriquement précéder une augmentation de la richesse des 1 % les plus riches. Au contraire, l’étude montre que lorsque la richesse des 1 % augmente, les prix ont tendance à baisser dans le futur. « Les données suggèrent une surréaction des acheteurs qui semblent extrapoler l’augmentation de la richesse et font gonfler les prix, qui finissent par baisser. C’est un phénomène caractéristique des bulles. »

On décrit souvent les bulles comme des phénomènes où les acheteurs acquièrent des biens à un prix déjà élevé, avec l’espoir de les revendre rapidement à un prix encore plus élevé. Un exemple récent est le « flipping » des biens immobiliers, particulièrement répandu pendant la crise de 2008, où de nombreux investisseurs achetaient des propriétés dans l’espoir de réaliser un profit rapide en les revendant à un prix supérieur. Ce processus alimente l’escalade des prix et augmente le nombre des transactions, jusqu’à ce que la bulle éclate. « Grâce à l’ensemble des données que nous avons analysées, nous sommes les premiers à avoir réussi à démontrer que le phénomène de ‘flipping’ existe également sur le marché de l’art. »

L’augmentation de l’o re est une variable clé à prendre en compte, car elle influence directement les prix. « Récemment, beaucoup d’œuvres d’artistes hyper contemporains ont été achetées en grande quantité, ce qui a initialement fait grimper les prix. Cependant, lorsque ces œuvres ont été remises sur le marché, les prix ont commencé à chuter. » Selon une étude de la même équipe et José Scheinkman, ce phénomène s’explique par une spéculation excessive, où l’augmentation soudaine de l’o re peut conduire à une correction des prix. Cela montre la vulnérabilité des jeunes artistes qui continuent de produire de nouvelles œuvres, ce qui peut provoquer des baisses de prix spectaculaires lorsque le marché devient saturé.

Photo
Université du Luxembourg

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Limité à 75 participants par session

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Photos GUY WOLFF

Mathieu Clausel, directeur de l’hôtel Le Place d’Armes.

Bertrand et Charlotte Smets, deuxième génération à la tête du groupe Smets.

Morgane Grill, store manager chez Messika et Cédric Colchen, store manager chez Breitling.

Catherine Glod, store manager Goeres Horlogerie, distributeur Patek Philippe, Ilona Do Vale, store manager chez Les Ambassadeurs et Robert Goeres, managing director de Goeres Horlogerie, distributeur Rolex et Tudor.

Maristella Carlino, store manager chez Pomellato et Maider Cambou, store manager chez Cartier.
Bram Maes, cluster general manager chez Novotel.

Lionel Windeshausen, directeur de Windeshausen et Anni Rossy, responsable communication et développement international pour Schroeder Joailliers.

Louis Linster,chef étoilé de Léa Linster, et Cyril Molard,chef étoilé de Ma Langue Sourit.

et

Jean-Claude Lazard,directeur de Mobilier Bonn
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“The rock star isn’t me. It’s my family.”

Chers Membres,

La fin d’année sera marquée par la prospective, la réflexion stratégique et la célébration des décideurs économiques les plus influents.

Le 19 novembre 2024, ne manquez pas le Paperjam 10x6 –Luxembourg Finance 2035, organisé en partenariat avec ING Luxembourg et Wealins. Des experts reconnus tels que le Professeur Gilbert Fridgen et Serge Weyland, CEO de l’Alfi, partageront leur vision des évolutions à venir dans le secteur financier.

Le 26 novembre, participez à la soirée de lancement du Paperjam Extra Living & Workspace. Animée par Céline Coubray, cette rencontre avec l’architecte MarieLucas explorera les enjeux contemporains de l’architecture et des espaces de travail.

L’après-midi du 29 novembre, assistez à un GenAI Bootcamp pour booster votre productivité. Paperjam Academy et The Hub Institute vous accueilleront à la Spuerkeess, au 19 Liberté.

Enfin, le 10 décembre, rejoignez-nous pour le Paperjam Top 100 à la Rockhal, une soirée de gala qui réunira plus d’un millier de décideurs économiques pour célébrer les personnalités les plus influentes du pays.

À très bientôt.

Kaisu Christie European Investment Bank (EIB)
“The strength of the local communities is much greater here.”

1 Kaisu Christie (European Investment Bank)

2 Pedro Castilho (Verbalius), Stéphanie Kitoskis (Paperjam Club), Diana Senanayake (IQ-EQ), Irene Mäkelä-Brunnekreef (Finland Chamber of Commerce), Adrien Rincheval (PM-International), Sandrine Lingom (O2Continents), Joel Walker (The Knowledge Group), Magali Bra (Luxfly Indoor Skydive), Elisa Alonso Sanz (Kneip), Cyrielle Piezanowski (BGL BNP Paribas), Kaisu Christie (EIB), Stephan Gehmacher (Philharmonie Luxembourg), Pablo Calla (Maana Electric) et Diane Tea (B-Green).

3 Joel Walker (The Knowledge Group)

4 Emmanuelle Jacquemot (One Group Solutions)

5 Marion Noviel et Philippe Chée (BGL BNP Paribas).

6 Olivier Schmitt (Centre Hospitalier de Luxembourg).

7 Céline Ridelle (Ease).

8 Alexandra Kie er (Légère Hôtel Luxembourg).

1.800

C’est le nombre d’entreprises membres qui composent le premier Club d’a aires du Luxembourg.

22.000

C’est le nombre de personnes qui font partie de la communauté active du Paperjam Club et avec lesquelles vous aurez l’opportunité d’intéragir.

100

C’est le nombre d’événements où chaque membre pourra puiser de l’inspiration sur scène ou lors du contact direct avec d’autres membres.

150

C’est le nombre de modules de formations ouvertes à l’ensemble des salariés des entreprises membres.

Devenez membre

Le Paperjam Club est ouvert à toutes les entreprises, les institutions luxembourgeoises et de la Grande Région, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.

Joel Walker
The Knowledge Group

1 Marc Baertz (Inowai), Delphine Romano (ATA), François Sindic (Inowai), Geo rey Castagna (Byld), Guillaume Binet (Iko), Thibault Relecom (Unibra), Johan Theunis, David Toury (Vastint) et Christian Strasser (Lalux).

2 Céline Coubray (Maison Moderne), Arnaud Regout (BPI Real Estate), Jean-François Trapp (Baker&McKenzie), Tatiana Fabeck (Fabeck Architectes), Vincent Bechet, Romain Muller (LuxReal), Jürgen Primm (Landimmo Real Estate), Tom Lessel (Bil), Jean-Paul Scheuren, Shahram Agaajani (Metaform), Sala Makumbundu (Christian Bauer & Associés Architectes), Laurent Ternisien (BNP Paribas REIM) et Thierry Cruchten (Metaform).

3 Shahram Agaajani (Metaform) au centre et Tatiana Fabeck (Fabeck Architectes).

4 Shaaf Milani-Nia (Ville de Luxembourg), Sandra Huber, Romain Bontemps (Iko), Tatiana Fabeck (Fabeck Artchitectes), Didier Rogiez (ArcelorMittal), Roxan Prevost (CFL), Alain Rousseau (Tismo Consulting), Olivier Vandenhove, Quentin Limbourg et Éric Lux (Iko).

5 Jürgen Primm (Landimmo Real Estate) et Sala Makumbundu (Christian Bauer & Associés Architectes).

18h30 - 22h30 | Kinepolis Kirchberg

Pour rester une place financière internationale, Luxembourg applique un processus de transformation continue. À l’horizon 2035, le paysage financier luxembourgeois aura fortement évolué, sous l’e et de l’ innovation technologique, de l’évolution des attentes des clients, et influencé par les nouvelles tendances mondiales. À quoi ressemblera notre place financière dans une dizaine d’années ? Dix experts exprimeront un avis sur l’avenir des métiers de la finance au Luxembourg.

Avec la participation de Professor Gilbert Fridgen (SnT), Ala Presenti (Moniflo), Candi Carrera (36 Square Capital, Spain), Stéphanie Delperdange (Independent Director), Simon Schwall (OKO), Emilie Allaert (Digital Minds Sàrl), Isabelle Delas (LuxFLAG), Nicoletta Centofanti (Luxembourg Sustainable Finance Initiative), Jean-Pierre Faber (CSSF) et Florian Waizenegger (Group CFO).

Agenda Novembre

ACADEMY

05.11 Journée de workshops

06.11 Webinar

Investment vehicles - investment funds in Luxembourg

07.11 Investment vehicles

Investment funds in Luxembourg

Formations avancées :

• Booster sa productivité personnelle (3/3)

• Booster son middle management (3/6)

• Public Speaking (3/3)

• Booster son middle management (4/6)

19.11 Off the record : Tech

20.11 Webinar : Le Management par le ‘care’

21.11 Formations avancées :

• Booster son middle management (5/6)

• Booster son middle management (6/6)

29.11 Gen AI Bootcamps Paperjam Academy x HUB Institute English session

SOCIAL

08.11 Thank-God-It’s-Friday : HR Lunch 14.11 Let’s Taste : Caviar & Champagne 15.11 Déjeuner Carrousel

Thank-God-It’s-Friday : Marketing Lunch

Ciné-concert Asphalt

Thank-God-It’s-Friday : Under 50 Lunch

Thank-God-It’s-Friday : Leadership Lunch

PARTNERSHIPS

20.11 La Fourchette à Gauche

TALKS, SHOWS & AWARDS

19.11

10x6 Luxembourg Finance 2035

Kinepolis Kirchberg

General partners: ING Luxembourg, Wealins

Avec la participation du Professeur Gilbert Fridgen Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT), Ala Presenti (Moniflo), Candi Carrera (36 Square Capital, Spain), Stéphanie Delperdange (Independent Director), Simon Schwall (Oko), Emilie Allaert (Digital Minds), Jean-Pierre Faber (CSSF), Isabelle Delas (LuxFlag), Florian Waizenegger (NowCM), Nicoletta Centofanti (Luxembourg Sustainable Finance Initiative) et Serge Weyland (Alfi).

26.11

Soirée de lancement du Paperjam Extra Living & Workspace

Spuerkeess

Suite à la sortie du Paperjam Extra Living & Workspace, le Paperjam Club reçoit Marie Lucas à une conversation sur scène menée par Céline Coubray, rédactrice en chef de Paperjam Architecture+Real Estate.

10.12

Paperjam Top 100

Rockhal

Consulter le programme et s’enregistrer

General partners: Iko, PwC Luxembourg, Quintet Le classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg, dont la cérémonie d’annonce des lauréats a lieu dans le cadre d’un dîner de gala en présence d’un millier de décideurs économiques et politiques.

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Welcome to

PAPERJAM

Charlotte Lassine : « Il faut aussi savoir savourer les petits succès »

Elle n’a pas 22 ans et pourtant elle n’a pas hésité à se lancer dans un projet ambitieux qui allie passion et entrepreneuriat : créer son propre vin. Entre études en business management à Paris, cours d’œnologie et collaboration avec des vignerons, Charlotte Lassine navigue avec détermination dans l’univers complexe du vin.

« J’ai toujours eu un lien fort avec la nourriture, con e-t-elle. Chez moi, et depuis toujours, les repas riment avec convivialité. C’est ce qui m’a donné envie de m’intéresser au vin. » Après avoir passé de nombreuses soirées à déguster des vins italiens et français en compagnie de son père, c’est un Barbaresco qui marquera dé nitivement son esprit et scellera – qui sait ? – son destin : « J’ai tellement aimé ce vin que je me suis dit : pourquoi ne pas créer le mien ? »

Ainsi, en mars, Charlotte prend une décision audacieuse. «  Un soir, j’étais à Paris en train de déguster un bon vin quand je me suis dit : dans un mois, je me lance. » Le temps de monter son business plan, soutenue par sa passion et forte de ses premiers cours d’œnologie, elle part à la recherche de vignerons prêts à l’accompagner dans cette aventure. Ramatuelle, sur la Côte d’Azur, s’impose rapidement comme une évidence. « Nous passons nos étés dans le sud de la France et j’ai toujours eu un lien fort avec cette région. En plus, l’esthétique de cette culture provençale m’inspire. »

Si les étoiles semblent d’emblée s’aligner pour elle, la route n’a toutefois pas été sans obstacle. Charlotte essuie de nombreux

refus avant de tomber sur un petit domaine géré par deux jeunes vignerons qui, séduits par son enthousiasme et sa vision, acceptent de collaborer. Ensemble, ils créent un vin rouge à son image. « C’était intimidant, se souvient-elle. Ils attendaient ma réaction en dégustant notre première création. Heureusement, ça a tout de suite collé entre nous. Voilà cinq mois maintenant que nous travaillons ensemble et j’ai vraiment envie de continuer à leurs côtés. » Charlotte sait qu’être une jeune femme dans l’univers du vin peut surprendre. « J’ai senti beaucoup de scepticisme au départ, admet-elle. Les vignerons, souvent plus âgés et masculins, avaient du mal à croire qu’une jeune femme de 21 ans puisse sérieusement s’investir dans ce projet. Mais je ne me suis pas laissé décourager. » Son secret ? La passion. « J’aime ce que je fais. Et je pense que c’est ce qui séduit les gens. »

En quelques mois à peine, son vin fait déjà sensation au Luxembourg, où elle a écoulé près d’un quart de ses 400 caisses. « C’est un début prometteur et ça me motive à continuer. » Pour l’avenir, elle prévoit de lancer un rosé en avril prochain et envisage même d’exporter son vin à Paris, où elle compte le distribuer dans ses bars préférés. À quoi bon faire du vin si ce n’est pas pour le partager avec le plus grand nombre ?

Entre ses études, ses allers-retours entre Paris et le Luxembourg pour gérer son entreprise et ses ambitions grandissantes, Charlotte ne s’arrête jamais. « Je pense déjà à la prochaine étape, sourit-elle. Mais parfois, il faut aussi savoir savourer les petits succès. »

Photos Guy Wol , Bistro Molkerei, Shutterstock, Guy Wol
, Marie Russillo, Tzukii, Origins et EduTec
Au Luxembourg, Charlotte Lassine a déjà écoulé près d’un quart de ses 400 caisses.

NOUVELLE ADRESSE À MERSCH

POUR LE KIN KHAO

Le restaurant thaï du groupe Concept + Partners, a réouvert ses portes à Mersch début septembre. Le concept reste inchangé, soit une carte qui fait honneur à la cuisine thaïlandaise : pad thaï, poulet satay ou curry, à déguster sur place ou à emporter, avec toujours une formule lunch au rapport qualité/ prix imbattable.

33, rue de la Gare, Mersch

DU NOUVEAU AU INFINITY

ORIGINS

Fort du succès du premier établissement dans le quartier Cloche d’or, ce second Origins ne devrait pas tarder à trouver sa clientèle cible. Le concept ne varie pas, à savoir une belle sélection de tapas et de vins espagnols et italiens. Mais désormais, on trouvera également à la carte des pinsas, ces pizzas élaborées à partir d’un mélange de farine de blé et de riz.

Infinity Shopping, 7, avenue J.-F. Kennedy, Luxembourg (Kirchberg)

Lesbonnes nouvelles

UN NOUVEAU CONCEPT

AU KAMAKURA

Adresse iconique à Luxembourg, le Kamakura avait fermé ses portes en mars dernier. Le voilà réouvert avec un nouveau concept développé par Hajime Miyamae et son ls Taku, plus simple et convivial, parfaitement dans l’air du temps. Au menu, une belle carte de mets à partager, toujours dans des saveurs japonisantes, assortie d’une sélection de cocktails et boissons bien sentie.

4, rue Münster, Luxembourg (Grund)

UNE CARTE SIGNÉE QUENTIN

DEBAILLEUX

AU BISTRO MOLKEREI

C’est à Quentin Debailleux (Restauberge Péitry) que l’on doit la carte du restaurant, situé à l’étage de l’usine Vitarium de Luxlait. Un lieu étonnant, donc, pour ce restaurant qui fait la part belle à la cuisine luxembourgeoise. À la carte, galettes de pommes de terre, planche du terroir, Feierstengszalot, Wäinzoossiss ou Kniddelen à déguster dans une ambiance vraiment sympa et chaleureuse.

3, am Seif, Bissen

LA MÉDITERRANÉE À L’HÔTEL CRAVAT

AVEC LE FLOW

Le nouveau restaurant de l’Hôtel Cravat ambitionne de faire sou er un vent chaud avec une carte qui puise dans le meilleur des saveurs méditerranéennes. On y trouve une large sélection de spécialités grecques, chères à Thanos, maître des lieux, à l’instar du caviar d’aubergine, des souvláki de poulet, du poulpe grillé, et bien sûr, du halloumi grillé.

29, boulevard Franklin Delano Roosevelt, Luxembourg (Ville-haute)

NOUVEAUTÉ SUSHIS

AU TZUKII

Bien que largement démocratisé, le sushi est un mets qui ne s’improvise pas. Ce n’est pas Hakii qui nous contredira, surtout depuis l’ouverture de sa nouvelle adresse : Tzukii by Hakii. La carte fait la part belle aux « sushis gastronomiques », soit des créations de haut vol dans la plus pure tradition, qui disent tout le savoir-faire du maître sushis.

City-Concorde, 80, route de Longwy, Bertrange

DEUX GINS

LUXEMBOURGEOIS PRIMÉS

AU CONCOURS MONDIAL DE BRUXELLES 2024

Le gin luxembourgeois a le vent en poupe. Sur la quinzaine de marques luxembourgeoises présentées lors de l’édition 2024 du Concours mondial de Bruxelles, deux sont sortis du lot : Sloe Gin de la distillerie Miny, qui a ra é une médaille d’or, tandis que la distillerie Diedenacker a décroché l’argent avec son Distilled gin. Bravo !

CONCEPT ÉPICERIE-BISTROT

LA BOTTEGA

Ben Weber et son épouse Alexandra Pancher se sont lancés dans un tout nouveau projet : La Bottega, soit un joyeux mélange à la croisée d’une épicerie et d’un bistrot. On peut donc y manger un morceau et/ou y faire ses emplettes parmi la belle sélection de produits locaux, et bien sûr de conserves de la marque Ben Weber, fruit de sa collaboration avec des producteurs du coin.

20, rue Henerecht, Haller Waldbillig #FoodzillaGuide

Où manger luxembourgeois ?

Particulièrement réconfortante, la cuisine luxembourgeoise est parfaite dès que les feuilles roussissent et que les températures commencent à chuter. Notre sélection de bonnes adresses.

De Feierwon, au Kirchberg

Niché au cœur du So tel, De Feierwon propose une cuisine luxembourgeoise de haut vol réalisée de main de maître par la brigade du chef exécutif, Yann Castano. On aime particulièrement le soin apporté à la provenance des produits – dans un circuit ultracourt. Mention spéciale pour le Schankenmark, os à moelle du terroir – un régal – ou la bouchée à la reine : très, très généreuse. On aime également le cadre ra né et chic.

6, rue du Fort Niedergruenewald, Luxembourg (Kirchberg)

Um Dierfgen, à Luxembourgville

Attention, ceci est une valeur sûre. La brasserie du centre-ville est un véritable classique du genre, à la faveur d’une carte éto ée en spécialités luxembourgeoises, et bien exécutée. Parmi nos coups de cœur, l’iconique Feierstengszalot,

cette salade de bœuf, et le jambonneau grillé au four, servi accompagné de pommes de terre rissolées et de choucroute. Une adresse où l’on reviendra aussi en été, pour sa belle terrasse.

6, côte d’Eich, Luxembourg (ville-haute)

Juegdschlass, à Beggen

Niché en plein cœur de la forêt du Bambësch, Juegdschlass est un restaurant très prisé par les familles pour son cadre et ses prestations. C’est également un des meilleurs restaurants du pays en matière de gastronomie luxembourgeoise, avec, notamment, l’incontournable Judd mat Gaardebounen, accompagné de pommes au lard. À souligner par ailleurs : une belle sélection de gibier lorsque c’est la saison, comme en ce moment !

400, rue des Sept Arpents, Beggen

Brasserie Deluxe de l’Hôtel Leweck, à Lipperscheid

Ici, la cuisine luxembourgeoise est revisitée dans un style plus contemporain, sans se départir de ses saveurs incontournables, à l’instar du vol-au-vent de volaille ou du lapin à la luxembourgeoise et son onctueuse sauce moutarde. On aime particulièrement le cadre très élégant et la carte des boissons, l’une des plus éto ées en vins et crémants luxembourgeois.

Lëpschter-Delt, Lipperscheid

Sieweburen, à Luxembourgville

Le restaurant de l’hôtel Sieweburen est également un classique du genre. On s’y rend volontiers pour sa carte très largement mâtinée d’in uences luxembourgeoises, cuisinée dans la plus grande des simplicités, mais avec élégance. On vous recommande chaudement

le Wainzossis, accompagné de sa sauce moutarde ou, une valeur sûre, la bouchée à la reine.

6, rue du Fort Niedergruenewald (Kirchberg)

Beim Bertchen, à Wahlhausen

Une adresse 100 % luxembourgeoise, très prisée, dans laquelle on déguste bon nombre de spécialités du pays. L’escalope panée fait partie des classiques, tout comme le cordon bleu. À noter : une belle sélection de grillades de viandes locales.

37, am Duerf, Wahlhausen

Afterwork

Voir et être vus

Le tunnel de fin d’année a cela de cool qu’il est émaillé de nombreux événements et soirées à travers le pays.

Découvrez les endroits où il faudra être cet automne !

Run in the Dark – Luxembourg 2024

@RIVES DE CLAUSEN

Comme chaque année, 250.000 runners à travers le monde se rassembleront pour une course nocturne qui promet d’être inoubliable. En lez vos baskets et vos brassards lumineux pour une course de 5 km ou 10 km à travers la capitale. Pour les moins sportifs, il sera possible de faire le parcours en marchant. Une occasion parfaite pour se dépenser tout en soutenant la recherche contre les di érentes formes de paralysie.

Mercredi 13 novembre 2024, à partir de 20 h

Départ : Rives de Clausen, Luxembourg (Clausen)

Lenox Halloween Night

@LENOX

Êtes-vous prêt à a ronter la nuit la plus horrible de l’année ? Rejoignez la Lenox Halloween Night pour une soirée techno absolument folle. Plongez dans le Tunnel of Terror, survivez aux surprises e rayantes… et n’oubliez pas d’immortaliser vos peurs dans le photobooth. Dansez sur les sets hypnotiques d’Alchemiah, Devree, Netty Hugo et Rec-Two. Attention, Halloween oblige, les costumes e rayants seront de rigueur !

Jeudi 31 octobre, à partir de 23h 58, rue du Fort Neipperg, Luxembourg (Gare)

Horror Story Weekend

@GOTHAM

Plongez dans l’univers gothique de Gotham Luxembourg à l’occasion de leur terri que Horror Story Weekend. Vibrez sur les sons des DJ sets de Jorvn, Bisi et C Drew, et pro tez de l’ambiance endiablée jusqu’aux premières lueurs de l’aube.

Du jeudi 31 octobre au samedi 2 novembre, de minuit à 6 h 4, avenue de la Faïencerie, Luxembourg (Limpertsberg)

@PÉTANGE

Découvrez l’univers fascinant du saké à la faveur d’une dégustation grandeur nature à Pétange : cette boisson alcoolisée traditionnelle japonaise, issue de la fermentation du

riz, n’aura plus de secrets pour vous, de ses origines à ses ingrédients en passant par ses méthodes de fabrication. Un voyage gustatif unique pour (re)découvrir cette boisson et toutes ses facettes.

Jeudi 14 novembre, à partir de 20h 60, rue du Vieux Moulin, Lamadelaine

Open Mic StandUp Comedy

@UPDOWN BAR

Chaque jeudi, l’Updown Bar réunit ses habitués – mais pas que – pour une soirée Open Mic Stand-Up Comedy, au cours de laquelle des humoristes de tous horizons se succéderont sur scène. Ambiance conviviale, rires garantis et entrée gratuite ! Une occasion unique de soutenir les talents locaux, autour de quelques verres. Réservation recommandée.

Jeudi 21 novembre, de 21 h à 23 h 28, montée du Grund, Luxembourg (Ville haute)

Génération

90-2000

@PURPLE LOUNGE

DJ Mast est de retour pour la soirée la plus endiablée du Purple Lounge. Fort de plus de 1.000 dates à travers l’Europe, DJ Mast en ammera le dance oor avec les sons iconiques des années 1990 et 2000. Un musthave du genre !

Vendredi 15 novembre, à partir de 22 h 5, rue Flammang, Mondorf-les-Bains

Luxembourg

30+ Party

@MELUSINA

Résolument, la meilleure soirée 30 ans et plus à Luxembourg ! Venez vous déhancher sur des sons de house, R’n’B, pop et rock dans l’un des clubs les plus iconiques du Grand-Duché. Une soirée dont le succès n’est plus à prouver, portée par une ambiance vraiment cool dans un cadre absolument unique.

Samedi 16 novembre 2024, de 22 h à 3 h 145, rue de la Tour Jacob, Luxembourg (Clausen)

Ma recette

Lotte au chorizo et aux poireaux

Un plat « terre et mer » facile à réaliser et surprenant. Une recette qu’on pourrait garder pour ses amis, mais que Carole Chaine a accepté de partager.

Carole Chaine

1

Ingrédients

Quand elle n’est pas au Lycée Aline Mayrisch, qu’elle dirige, Carole Chaine reçoit très volontiers famille et amis, pour lesquels elle dresse de magnifiques tables. Fine cuisinière, elle réalise également de savoureux plats à la fois ra inés et gourmands. ra inés et gourmands.

Préchau ez le four à 180 °C. Préparez la lotte : séparez la queue de lotte en deux lets et retirez soigneusement la ne peau qui les recouvre. Rincez les lets sous l’eau froide, puis épongez-les avec du papier absorbant. Salez et poivrez les lets à l’intérieur. Réservez-les au frais. Préparez les poireaux : coupez les poireaux en deux dans le sens de la longueur, puis détaillez-les en tronçons de 3 cm. Lavez-les soigneusement. Égouttez-les bien.

Pour 4 personnes

• 800 g de queue de lotte

• 100 g de chorizo doux en fines tranches

• 1 poireau

• 1/2 cuillère à soupe de beurre

• Sel et poivre

• 1 orange

3

Ficelez et cuisez : celez la lotte farcie pour que le tout tienne bien, puis déposez-la dans un plat beurré allant au four. N’oubliez pas de poivrer. Faites cuire pendant 35 minutes. Finalisez : avant de servir, râpez le zeste de l’orange sur le poisson et arrosez-le du jus de la même orange. Servez chaud, accompagné d’une tombée de poireaux ou de pommes de terre vapeur.

2

Faites fondre les poireaux dans du beurre : dans une poêle, faites chau er le beurre, puis ajoutez-y les poireaux. Salez, poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant 5 minutes. Retirez du feu et laissez refroidir. Montez le plat : étalez la fondue de poireaux sur un des lets de lotte, puis recouvrez avec le second let en le disposant tête-bêche. Disposez les rondelles de chorizo sur le dessus du poisson, en les superposant comme des écailles.

BESOIN D’IDÉES DE RECET�ES ?

Les immanquables du mois

Tous les mois, Paperjam sélectionne les événements à ne pas rater de la scène culturelle luxembourgeoise.

Peaky Blinders sur scène

Les fans de Peaky Blinders peuvent se réjouir : le créateur de la série a écrit une adaptation théâtrale et chorégraphique, mise en scène par Benoit Swan Pou er. Thomas Shelby est bien au cœur de l’histoire qui capture les moments forts de la série, avec des performances époustou antes.

Rambert, au Grand Théâtre, du 6 au 9 novembre

L’illusion comme survie

Norma Jeane Baker de Troie est une pièce qui met en lumière deux femmes célèbres : Norma Jeane Baker, alias Marilyn Monroe, et Hélène de Troie. Toutes deux se sont construit une image, une illusion, pour garantir leur survie. Anne Carson nous raconte l’histoire de ces deux gures légendaires et, à travers elles, s’adresse à toutes les femmes.

Du 21 au 29 novembre, au Théâtre du Centaure

Technologie, art et féminisme

Quelle in uence l’informatique a-t-elle eue sur les artistes femmes et comment se sont-elles approprié cette technologie ?

C’est la question à laquelle cette exposition tente de répondre en présentant une trentaine d’œuvres réalisées entre 1960 et 1990, soit avant l’essor d’internet.

Radical Software: Women, Art & Computing 1960–1991, au Mudam, jusqu’au 2 février

Deep Purple toujours sur scène

Un des plus légendaires groupes de rock passe à Luxembourg. Forts d’une carrière de plus de 50 ans, Ian Gillan et ses acolytes font encore et toujours vibrer la scène. Impossible de ne pas aimer ‘Smoke on the Water’, ‘Highway Star’ ou ‘Child in Time’… Moment historique en vue !

Le 31 octobre, à la Rockhal

Cecilia Bartoli chante la mort

La talentueuse cantatrice mezzo-soprano Cecilia Bartoli se confronte au puissant mythe d’Orphée et Eurydice pour un concert entre vie et mort, accompagnée par les Musiciens du Prince-Monaco. Cette interprétation du chefd’œuvre de Gluck promet intensité et émotions.

À la Philharmonie, le 3 novembre à 19 h 30

Photos Johan Persson, Fabrice Demessance, Courtesy of Dara Birnbaum and Electronic Arts Intermix New York, Jim Rakete et Théâtre du Centaure

CONCERTS & SHOWS EAT & DRINK HOTELS

YOUR DAILY DOSE OF ENTERTAINMENT

Chez CASINO 2000, on fait le plein d’émotions au quotidien. Chaque jour, on voyage, on vibre, on rit, on est surpris.

On découvre des lieux uniques tels que le restaurant Les Roses ou le Purple Lounge, on vit des expériences inoubliables grâce à une line up qui fait rêver. À vous les concerts, les one-man shows et les spectacles les plus fous. Alors, on se voit quand ?

« Je suis complètement fan des chapeaux. Celui-ci est mon coup de cœur ! Il s’harmonise parfaitement avec presque toute ma garde-robe. En particulier avec mon trench No.Rainer et mes bottes hautes Mango, idéaux pour a ronter le climat du Luxembourg. Le tout est complété par un sac Chanel, l’accessoire ultime pour un look sophistiqué. »

« Cette robe époustouflante est signée Morena Couture ; elle est issue de sa dernière collection et c’est un véritable coup de foudre. Avec son nœud rose et son jupon vaporeux, elle reflète parfaitement ma personnalité ! Les sandales ornées de perles se marient à merveille avec le collier de perles, un précieux cadeau de ma mère. Et pour la touche finale, un sac Jacquemus, l’accessoire parfait pour une soirée de gala ! »

« Ma garde-robe se compose majoritairement de tenues de sport, ou de blazers, dont je possède une collection impressionnante. Je construis beaucoup de looks autour de vestes comme ici : je porte un blazer ceinture, associé avec des collants bordeaux. Une paire de talons et je suis prête pour enchaîner une sortie après une journée au bureau. »

Dans le vestiaire

Robe Morena Couture, chaussures Manolo Blahnik, sac Jacquemus et collier Handmade by daughter.
Veste Rokh x H&M, chaussures Zara, collants Calzedonia et sac Prada.
Trench No.Rainer, chapeau Alberta Ferretti, bottes Mango, sac et foulard Chanel.

#SPORT #PARTY

« J’ai choisi les vêtements de Soul 7 : leur qualité est véritablement exceptionnelle. Leurs tissus doux et leurs couleurs vives sont une source d’inspiration. J’admire aussi l’énergie et la passion que la fondatrice de la marque met dans chaque création. »

ELENA GROMOVA

Fondatrice de Fashion Business Lab, créatrice de la marque No.Rainer

« Je porte ici une robe corset en velours réversible, une création exclusive de Rukav Clothing. J’adore le fait que ce soit une pièce unique. Elle se prête vraiment à toutes les occasions, qu’elle soit associée à un jean ou à une jupe scintillante. Pour cette tenue, je l’ai combinée avec une chemise blanche toute simple et un legging noir. Mes bottes Loewe avec leurs talons rose rouge (Loewe est d’ailleurs une marque que je trouve très innovante) ajoutent une touche audacieuse, tandis que mon sac en velours Chanel, un cadeau de ma sœur, complète le look avec élégance.»

d’Elena Gromova

Tenue de sport et casquette Soul 7, sac à dos Stella McCartney x Adidas, trench No.Rainer et baskets Nike.
Robe Rukav Clothing, chemise Present Perfect, legging Coco Moka, sac Chanel et chaussures Loewe.

Montres

Le temps vu d’en haut

Cinéma, espace et aviation : notre sélection de montres du mois fait la part belle à des garde-temps qui titillent notre imaginaire.

Tissot PRX UFO

Robot Goldorak

Hamilton Khaki Field Murph 38 mm

La Tissot PRX, un classique lancé en 1978, rend hommage à une autre icône née en 1978 : Goldorak. On retrouve dans cette édition les spéci cités classiques de la PRX : boîtier acier de 40 mm, bracelet intégré et mouvement avec 80 h de réserve de marche, et cadran bleu paré du buste du héros.

Mention spéciale pour l’écrin soucoupe volante.

895 euros

La Khaki Field Murph est de retour. Créée pour le lm Interstellar en 2014, la Khaki Field Murph est commercialisée avec un boîtier de 42 mm en 2019 à la demande des fans du  lm. En 2022, une déclinaison en 38 mm voit le jour. Cette déclinaison gagne deux nouveaux cadrans : un blanc avec bracelet en cuir et un noir avec bracelet en métal.

Bell & Ross BR-3 Horizon

La manufacture connue pour s’inspirer du design des instruments de bord aéronautiques transpose au poignet l’un des instruments de vol les plus emblématiques du tableau de bord d’un avion : l’horizon arti ciel. Le boîtier de 41 mm, paré d’un verre saphir traité antire et est en céramique noir microbillée. Édition limitée à 999 pièces.

4.500 euros

Breguet Type XX

Chronographe 2067

Ce chronographe autodans cette édition les

La quatrième génération de Type XX, chronographe d’aviateur lancé en juin 2023, s’éto e d’une version 42 mm en or rose et lunette tournante graduée, bidirectionnelle en or et céramique bleue. Ce chronographe automatique doté d’une fonction «  yback » intégrée est livré avec deux bracelets interchangeables, un NATO et un alligator bleu nuit.

37.900 euros

1.075 euros cadran noir / 945 euros cadran blanc

Alpina Heritage Automatic

La collection Heritage s’enrichit d’un nouveau modèle qui restitue les canons esthétiques des années 1920-1940 dans un cadran de 38 mm. Deux versions sont proposées : la première se déploie sur cadran beige à 12 chi res arabes. La seconde lui ajoute un tour d’heure gris satiné alternant chi res arabes et index couleur bronze.

1.695 euros

Studio Underd0g x H. Moser & Cie: Passion Fruit

H. Moser et le studio Underd0g ont collaboré pour produire deux pièces ludiques et fruitées : la Endeavour Perpetual Calendar Passion Fruit et la Studio Underd0g 03SERIES Passi0n Fruit, un chronographe monopoussoir. La marque londonienne Studio Underd0g propose une gamme se voulant un hommage aux montres du passé avec une touche moderne.

62.500 euros

Photos Tissot, Hamilton, Bell & Ross, Breguet, Alpina, H. Moser & Cie

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Douceur et esprit marin

C’est dans une rue résidentielle de Gasperich, non loin du parc et de son aire de jeux, que Dorothée Rocchesani et son conjoint ont choisi d’installer leur famille.

« Nous habitions déjà le quartier, mais avions besoin d’un espace un peu plus grand », explique Dorothée Rocchesani. C’est ainsi qu’ils ont choisi d’habiter cette maison des années 1950 et d’y apporter leur touche personnelle. Pour les accompagner dans les transformations, ils ont fait appel à Mélanie Trinkwell de M Well Studio.

« Mélanie est parvenue à créer un intérieur à notre image. J’ai grandi en Corse, mon conjoint en Bretagne, donc la mer est importante pour nous. Par ailleurs, on retrouve partout des touches de vert et de bleu, qui sont nos deux couleurs préférées », explique Dorothée. D’un point de vue structurel, le rez-dechaussée a été réaménagé : des toilettes ont été supprimées pour gagner en espace, une grande arche a été ajoutée entre l’entrée et le salon, et une inversion entre une fenêtre et une porte a été opérée dans la cuisine pour un meilleur agencement de l’espace. « Mélanie a également proposé d’ajouter un grand placard dans l’entrée et d’y apposer astucieusement un miroir sur toute la surface. Ainsi, le bazar des manteaux et des chaussures est dissimulé, tout en ouvrant visuellement l’espace par le jeu du re et. » Pour la famille, les espaces

de rangement étaient une priorité. « Nous en avons partout, que ce soit dans le salon, avec un meuble bas qui passe sous les fenêtres et derrière le canapé, ou dans les chambres, avec des placards sur mesure toute hauteur. » Pour les revêtements de sol, un béton ciré recouvre désormais l’hétérogénéité préexistante, sauf dans l’entrée, où le carrelage en damier originel a été conservé.

La chambre des parents a été redessinée pour y ajouter un bloc dressing en placage noyer donnant accès à la salle de douche, qui joue sur le contraste des couleurs. Les chambres des enfants ont été aménagées au deuxième étage « et sont parfaitement identiques pour ne pas faire de jaloux ».

Photos Marie Russillo

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Dorothée Rocchesani, devant le mur miroir qui a été ajouté pour dissimuler le placard de l’entrée. Le vert du carrelage a été repris pour la peinture des murs.

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Une large banquette a été aménagée dans la cuisine, pour recevoir les amis autour de la table. « En plus, les enfants ont l’impression d’être tous les jours au restaurant », s’amuse Dorothée. Des rangements sont ajoutés, au-dessus et en dessous.

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La salle de douche des parents a entièrement été refaite, en jouant sur le contraste des couleurs.

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Dans la cage d’escalier, un papier peint « banc de poissons » égaie l’espace généreusement éclairé par une baie zénithale.

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Dans le salon, la télévision est dissimulée par un panneau recouvert d’une tapisserie graphique qui apporte du caractère et de la chaleur à l’espace.

Les coups de cœur de Bob Strotz

« Grande variété de situations d’espace et de contenu d’étagères, modulable, simple et beau à regarder. Bon équilibre dans les proportions grâce à leur rythme qui permet une division régulière ou irrégulière des compartiments. »

Egal (2001)

Sofa (1993)

Jasper Morrison Vitra

« En s’inspirant de la simplicité et du naturel des formes végétales, un objet dans sa forme la plus simple et basique. Si les espaces ont une hauteur généreuse, il s’assortit aux intérieurs modernes tout autant que classiques. »

« J’ai été fasciné par ce canapé dès la première fois que je l’ai vu dans le bâtiment de Tadao Ando chez Vitra. Une nouvelle interprétation du Chester eld. Du design simple, beau et très confortable – malheureusement aussi pour nos chats. »

Moon (1997)

Jasper Morrison Rosenthal

Axel Kufus Nils Holger Moormann

« C’est le premier meuble que j’ai acquis après un exposé à l’université sur Achille Castiglioni, qui m’a fasciné sur son approche du design. Un objet formé d’une assise de tracteur, un maintien en tube d’acier façon bicyclette et une stabilisation en hêtre. Circulaire bien avant l’heure. »

Tabouret

Mezzadro (1957)

Achille et Pier

Giacomo Castiglioni Zanotta

Aim (2010)

Ronan et Erwan Bouroullec Flos

« Un assortiment d’assiettes simple, réduit ou même normal. Un langage formel clair et sans oritures qui fonctionne sur toutes les tables et rend le service polyvalent. Le tout par mon designer préféré : Jasper Morrison. »

Bob Strotz

Diplômé en 1990 comme ingénieur en génie civil, Bob Strotz est architecte associé depuis 2009 avec Michel Heisbourg au bureau hsa – heisbourg strotz architectes. Il préside, entre 2009 et 2013, l’OAI, dont il est désormais président honoraire.

Photos Lynn Theisen, Zanotta, Vitra, Nils Holger Moormann, Flos et Rosenthal
Journaliste CÉLINE COUBRAY

THURSDAY JAN. 232025

The meeting for marketing & communication professionals. Discover the annual competition in collaboration with Markcom, at the end of which five awards are presented to five brand managers elected through a peer vote in five categories: Institutional, Retail & Hospitality, Services, Financial Hub, and Brand Manager of the Year 2025.

18:30 - 22:30 | Gotham - 14 Av. de la Faiencerie, Luxembourg-Limpertsberg

La grande vadrouille

90 %-22 % pour les 351 kilomètres de Luxembourg à Dijon à un train de sénateur, puis 25 minutes chez Electra à Dijon pour aller du passionné Charles V (Meursault, la commune où a été tournée une grande partie de la mythique Grande Vadrouille) à l’élégant Charlemagne (Pernand-Vergelesses) et au gourmand Bistrot Lucien (Gevrey-Chambertin) avec assez d’énergie. Les 544 CV et la vélocité de la Polestar 4 (de 0 à 100 en 3’’8) assurent de pouvoir se dégager des engins de viticulteurs qui en terminent avec les vendanges. L’absence de hayon arrière lui donne beaucoup de place à l’arrière et dans le co re (526 litres ou 1.536 litres avec les sièges rabattus). Le toit panoramique o re les derniers rayons du soleil bourguignon.

Grâce au Mobileye bientôt associé au Lidar, la caméra arrive directement sur le rétroviseur intérieur où il n’est donc plus possible de se regarder. Forcément, il faut un petit temps d’adaptation pour se garer avec la déformation des images. Le grand écran central connecté permet de faire oublier que les charges rapides sont souvent en périphérie des villes où le shopping n’est pas possible et les conversations avec les autres conducteurs de véhicules électriques un passe-temps très rapidement insipide... Sa ligne très réussie confère au troisième modèle de la nouvelle « marque européenne » produite en Asie une ambition à suivre : rivaliser avec les Porsche Macan EV, BMW iX3/X4 ou encore Mercedes-Benz GLC Coupé.

Journaliste THIERRY LABRO

Nos coups de cœur Bingo.lu

La plateforme immobilière Bingo.lu o re un vaste choix de biens en vente ou en location au Luxembourg. Découvrez notre sélection d’o res préférées disponibles en ce moment.

Maison à Alzingen

Maison à Alzingen, achevée en 2022, o rant 259m² habitables sur 3 niveaux.

259 m2 5

2.480.000 €

Contenu sponsorisé

Maisons à vendre

Maison à Luxembourg

Maison de maître à Luxembourg Ville, 334m², vue sur la vallée de la Pétrusse.

334 m2 6+

2.750.000 €

Maison à Heisdorf

Belle maison libre de 4 côtés à Heisdorf, avec garage, buanderie et espace hobby, érigée sur un terrain d’environ 6 ares.

221 m2

3

1.890.000 €

Maison à Bertrange

Superbe maison individuelle à Bertrange, 311,41 m² habitables sur deux étages, avec surface totale de 560 m².

311,41 m2 6+

3.900.000 €

Maison à Bridel

Propriété de 223 m² sur 3 niveaux, avec hall d’entrée, cuisine équipée, grand salonsalle à manger, et terrasse orientée sud-ouest.

233 m2

5

1.880.000 €

Maison à Belair

Cette villa de 1992 allie charme et luxe, avec 391 m² sur un terrain de 6a82ca, o re un cadre paisible et verdoyant.

391 m2

4

3.500.000 €

Maison à Oberanven

Propriété à Oberanven, orientée plein sud, o rant une vue panoramique sur la nature, avec 386 m² sur 3 niveaux et un terrain de 17,5 ares.

385 m2

5

3.200.000 €

Maison à Walferdange

Cette maison de caractère du début du 20e siècle, libre de 4 côtés, rénovée en 2015, o re 214 m² habitables sur un terrain de 4,5 ares.

278 m2

6+

1.635.000 €

Maison à Merl

Maison à Merl, entièrement rénovée en 2023, o rant 198 m² utiles, 3 chambres, une salle de bain, et un séjour lumineux avec cuisine ouverte.

198 m2

4

1.399.000 €

Immobilier

Immobilier

Appartements à vendre

Appartements à vendre

Appartement à Oberkorn

Appartement à Oberkorn

Cet appartement rénové en 2019 o re environ 121 m², avec hall d’entrée, salon lumineux, cuisine ouverte, et quatre chambres.

Cet appartement rénové en 2019 o re environ 121 m², avec hall d’entrée, salon lumineux, cuisine ouverte, et quatre chambres.

121 m2

4

121 m2 4

449.000 €

449.000 €

Appartement à Kirchberg

Appartement à Kirchberg

Duplex de haut standing de +/- 225 m², alliant ra nement et luxe contemporain.

Duplex de haut standing de +/- 225 m², alliant ra nement et luxe contemporain.

225 m2

225 m2

4

4

2.250.000 €

2.250.000 €

Appartement à Belair

Appartement à Belair

Appartement de 162 m² avec hall d’entrée, grand living, cuisine équipée, 3 chambres, 2 salles de bain, et terrasse.

Appartement de 162 m² avec hall d’entrée, grand living, cuisine équipée, 3 chambres, 2 salles de bain, et terrasse.

162 m2

162 m2

3

3

1.960.000 €

1.960.000 €

Appartement à Heisdorf

Appartement à Heisdorf

Duplex entièrement rénové de 105 m², situé au premier et deuxième étage à Heisdorf.

Duplex entièrement rénové de 105 m², situé au premier et deuxième étage à Heisdorf.

105 m2

105 m2

3

3

846.000 €

846.000 €

Appartement à Strassen

Appartement à Strassen

Appartement de +/- 88 m² sur 2 niveaux, comprenant entrée, WC séparé, pièce de vie de 42 m², cuisine ouverte et balcon de 3 m².

Appartement de +/- 88 m² sur 2 niveaux, comprenant entrée, WC séparé, pièce de vie de 42 m², cuisine ouverte et balcon de 3 m².

88 m2

88 m2

2

2

899.000 €

899.000 €

Penthouse à Steinsel

Penthouse à Steinsel

Cet appartement de 170 m² au 2e et dernier étage d’une résidence avec ascenseur o re luminosité et beaux volumes, avec une surface habitable de 170m².

Cet appartement de 170 m² au 2e et dernier étage d’une résidence avec ascenseur o re luminosité et beaux volumes, avec une surface habitable de 170m².

170 m2 3

170 m2 3 1.495.000 €

1.495.000 €

Appartement à Merl

Appartement à Merl

Situé au 3e étage, cet appartement s’ouvre sur un hall d’entrée menant au grand salon et à la salle à manger lumineux, avec accès à une vaste terrasse de trois côtés et une belle cuisine équipée ouverte.

Situé au 3e étage, cet appartement s’ouvre sur un hall d’entrée menant au grand salon et à la salle à manger lumineux, avec accès à une vaste terrasse de trois côtés et une belle cuisine équipée ouverte.

157 m2

3

157 m2 3

2.570.000 €

2.570.000 €

Appartement à Gare

Appartement à Gare

Appartement de 43 m² sur la plus belle avenue de Luxembourg, avec hall, living, cuisine équipée, chambre avec dressing, salle de douche et cave.

Appartement de 43 m² sur la plus belle avenue de Luxembourg, avec hall, living, cuisine équipée, chambre avec dressing, salle de douche et cave.

43 m2

1

43 m2 1

610.000 €

610.000 €

Contenu sponsorisé

Appartements à vendre

Appartement à Dudelange

Au calme, à quelques minutes du centre-ville, ce superbe duplex-penthouse o re 145 m², spacieux, lumineux et aux belles nitions.

145 m2 3

1.750.000 €

Appartement à Dommeldange

Cet appartement au style unique se déploie sur 4 plateaux façon loft, avec grande hauteur sous plafond et vastes baies vitrées.

350 m2 4

3.690.000 €

Appartement à Luxembourg Centre

Appartement 1 chambre de 57 m² avec vue sur la place d’Armes, situé au 4e étage d’un immeuble au 4, Rue de la Poste, en plein centre-ville.

57,12 m2 1

750.XXX €

Duplex à Dalheim

Duplex de 140 m² avec 2 chambres et grande terrasse, situé aux 1er et 2e étages d’une résidence de 2007 à Dalheim.

140 m2

2

795.000 €

Appartement à Bertrange

Cet appartement de 100 m² allie élégance et confort, idéal pour un cadre de vie paisible et sophistiqué.

Appartement à Bonnevoie

Appartement de +/- 79,30 m² en très bon état, avec ascenseur menant directement à l’appartement.

79.3 m2

Appartement à Mondorf-Les-Bains

Cet appartement est situé dans un environnement calme au centre de Mondorf, avec un accès rapide aux transports publics et à l’autoroute. 123 m2

830.000 €

Appartement à Frisange

ppartement de 2 chambres de +/- 85 m² à Frisange, situé au 2e étage, entièrement rénové et o rant une taille généreuse. 85 m2

645.000 €

Contenu sponsorisé

VEFA

UmBechel

269,4 - 276,69 m2

Käerjeng, Bascharage

2

1.495.000 € – 1.665.000 €

MIMOSA

104,72 m2

Mamer, Holzem 1

827.417 €

MEDL

273 - 295 m2

Bourglinster 3

1.790.000 €

Bei der Bamschoul

77,67 - 145,05 m2

Mertert, Wasserbillig 3

676.200 € – 1.058.518 €

Maisons

Les Clématites

157 - 163 m2

Strassen 4

1.980.000 € –2.050.000 €

TETRA

57,89 - 118,68 m2

Strassen 3

879.835 € – 1.691.250 €

Résidence Daphné

79,86 - 99,34 m2

Steinfort 4

759.378 € – 981.293 €

VICTORIA

114,09 - 140,03 m2

Luxembourg-Cessange 2 1.516.542 € – 2.070.494 €

La nouvelle plateforme immobilière qui place vos désirs au premier plan. Bingo.lu

Immobilier

Contenu sponsorisé

Bureaux à vendre et à louer

Espace bureau à vendre à Grevenmacher

Situé à Grevenmacher, face à la Moselle et à proximité du centre-ville, cet espace de bureaux o re +/- 95 m².

95 m2

Grevenmacher

619.000 €

Espace

bureau à vendre à Luxembourg

Situé au 1er étage avec ascenseur à Luxembourg-Gare, ce bureau spacieux de cinq chambres est à vendre.

138 m2

Luxembourg

1.250.000 €

Bureau à vendre à Bonnevoie

Local commercial à vendre à LBonnevoie, proche du tram, de la gare et du centre, o rant +/- 160 m² lumineux et spacieu.

160 m2

LuxembourgBonnevoie

900.000 €

Bureau à vendre à Luxembourg-Belair

Bel espace de bureau de 271 m² idéalement situé, entre Merl et Belair, avec un superbe jardin à l’arrière et sans travaux à prévoir.

271 m2

Luxembourg-Belair

4.700.000 €

Espace bureau à louer à Luxembourg

Bureaux de 176 m² situés à Gasperich, Luxembourg, avec fenêtres en aluminium à double vitrage, excellente isolation, plafond suspendu moderne et réseau informatique intégré.

176 m2

Luxembourg

5.300 € / mois

Bureau à louer à Luxembourg-Centre

Centre d’a aires de style industriel urbain de 500 m², dans la maison historique Breedewee, o rant une ambiance décontractée.

500 m2

Luxembourg-Centre

13.500 € / mois

Bureau à louer à Bereldange

Bureaux Modernes à Bertrange o rant des espaces de travail exibles et adaptés aux besoins de votre entreprise

163 m2

Bereldange

4.000 € / mois

Espace bureau à louer à Belval

Bureaux entièrement meublés dans un business center moderne, o rant un cadre professionnel en excellent état.

XX m2

Esch-sur-Alzette

350 € / mois

7 TABLES RONDES — Digital Assets Ecosystem — Paperjam Trend Makers 2026 — Cybersecurity Resilience

9 PAPERJAM 10×6 Future of Work — Entrepreneurs and Venture Capital — The CX Revolution

ART & CULTURE

Découvrez les nouveaux rendez-vous culturels :

— Paperjam Club × Philharmonie

— Paperjam Club × Grand Théâtre

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— Paperjam HR Leaders2025

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COURRIER POSTAL

BP 728, L-2017 Luxembourg

BUREAUX 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

ÉDITION NOVEMBRE 2024

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Mike Koedinger

RÉDACTEUR EN CHEF

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COUVERTURE

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Brand Studio

Téléphone 20 70 70-300

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CLIENT MEDIA OPERATIONS SENIOR OFFICER

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Éditeur

www.maisonmoderne.com

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PRÉSIDENT

Hugues Delcourt

FONDATEUR, CEO ET DIRECTEUR PUBLISHING HOUSE

Mike Koedinger COO

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DRH

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RESPONSABLE ADMINISTRATIVE Sylvia Leplang

RESPONSABLE DIFFUSION Quentin Marenic

Maison Moderne s’engage à réduire son empreinte écologique. Le magazine Paperjam a bénéficié d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclé Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intérieur durable, tous deux certifiés Ecolabel et FSC®. Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler !

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Détente et technologie : l’esthétique de Beauty Cosy

À Dudelange, au 11 rue Jean-Jaurès, Marine Nicolas a ouvert son propre salon d’esthétique : Beauty Cosy, en août 2023. Après un an d’activité, elle dresse un bilan positif et espère développer encore les technologies au service de la beauté et du bien-être de ses clients.

À quel âge avez-vous su que l’esthétique serait votre métier ?

Depuis petite déjà, lorsque j’accompagnais ma maman chez l’esthéticienne. À la sortie du collège, j’ai fait deux ans de CAP à l’école, et deux ans de brevet professionnel en alternance. Plus tard, j’ai d’abord été salariée. Mais dès le départ, étant ambitieuse, j’avais déjà envie d’ouvrir mon propre institut. Je suis restée neuf ans dans ma précédente entreprise, comme manager, avant de me lancer seule.

Votre quotidien correspond-il à ce que vous espériez ?

Oui. Il y a du positif et du négatif, comme lorsque l’on est salarié nalement. Je ne regrette pas du tout mon choix, même s’il y a parfois beaucoup de stress : celui de faire son chi re, de satisfaire les clients. J’ai la chance de pouvoir être associée avec mon mari, qui gère l’administratif et la communication, et d’avoir l’aide d’un comptable.

Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise fait face ?

Reconquérir les clients, car il y a beaucoup de concurrence dans ce secteur, donc il faut se démarquer. Les réseaux sociaux sont de bons outils pour se di érencier des

autres. Mais c’est surtout le bouche à oreille qui fonctionne le mieux. Je suis encore jeune et j’ai envie de mettre plein de choses en place.

Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ?

J’ai pour projet d’investir dans de nouvelles technologies, comme le laser, de proposer quelque chose de nouveau, avec des techniques plus poussées comme l’Hydrafacial® ou le LPG®. J’espère aussi agrandir l’équipe. Pour le reste, je ne me projette pas trop, je suis très optimiste et je verrai ce que l’avenir me réserve.

Un message pour les décideurs politiques ?

Je n’ai pas spécialement de messages pour eux, mais plutôt pour les jeunes qui voudraient se lancer. Il faut tout de même veiller à avoir les ressources nécessaires, avoir un bon apport, et les reins solides ! Car quand on se lance, on n’a pas tout de suite une clientèle. Il faut toujours chercher le petit truc en plus qui permettra de se di érencier.

« Les réseaux sociaux sont de bons outils pour se démarquer. »
INSTITUT

BEAUTY COSY

Collaborateurs

2, dont Marine Nicolas. Elle espère recruter dans les prochaines années.

Dirigeant

Marine Nicolas, 33 ans.

Fondateur

L’entreprise a été fondée en août 2023 et propose une gamme large et diversifiée de soins du corps et du visage. Sa patronne veut y proposer une ambiance cocooning et apaisante, avec un accent sur les dernières technologies en matière de santé et de bien-être. Elle propose aussi des pratiques moins communes, comme la madérothérapie, une technique de massage avec un objet en bois.

Conditions de travail

Quelles sont les dernières évolutions

apportées au Code du travail

Employeurs, salariés, apprentis et étudiants.

Découvrez les changements apportés par la nouvelle loi du 24 juillet 2024 qui transpose la directive européenne sur des conditions de travail transparentes et prévisibles. Via ce QR code, l’ITM vous simplifie sa lecture en mettant à votre disposition, un relevé des évolutions et des modifications fondamentales au Code du travail.

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