Business zu Lëtzebuerg
BETTINA STEINBRUGGE
DÉCEMBRE 2024
NUMÉRO 251
Premier ministre : un an après
DÉCEMBRE 2024
NUMÉRO 251
Premier ministre : un an après
For two decades, ATOZ has crafted a unique melody, blending the precision of tax advisory services with the ongoing commitment to environmental sustainability, social responsibility, and the governance of excellence. The lush surroundings mirror our dedication to the cultural ensemble of talents, each playing a crucial role in creating a masterpiece of client success.
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Rédacteur en chef THIERRY LABRO
Parlons-nous sur Linkedin
Et si on se passait d’hommes politiques ? Créons une infrastructure numérique résiliente. Ajoutons des data centers de classe mondiale. Achetons un supercalculateur et un ordinateur quantique. Favorisons l’émergence d’algorithmes capables d’évaluer quels sont les meilleurs choix pour chacune des politiques publiques. Prévoyons quand même de pouvoir les « customiser » un peu, par exemple, pour qu’elles soient les moins chères ou les plus équitables possibles. Pas plus, il ne s’agit pas de supprimer le politique d’un côté pour le faire entrer de l’autre... À l’heure des déficits publics sans fond et des politiques toujours plus ine icaces et plus inégalitaires, le discours peut s’entendre, non ? Depuis février, Nvidia, grande amie du Luxembourg, défend, conférence après conférence, l’idée d’une souveraineté nationale de l’intelligence artificielle. Définie comme ceci : « Les capacités d’une nation à produire de l’intelligence artificielle en utilisant sa propre infrastructure, ses propres données, sa main-d’œuvre et ses propres réseaux commerciaux. » Toute ressemblance avec un petit pays au cœur de l’Europe ne serait que purement fortuite.
D’autres, comme Aurélie Jean, invitée de l’IMS à parler devant des lycéens luxembourgeois, le défendent aussi, faute de pouvoir réunir tout le monde sur des standards globaux*. Sauf que de nombreuses études montrent les dangers des IA souveraines sur deux niveaux opposés : quand cela arrive, le pouvoir – qui sait déjà tout de chacun d’entre nous aujourd’hui – a du mal à ne pas céder à la tentation d’utiliser ces IA dans l’intérêt de se maintenir au pouvoir plutôt que dans celui de la population ; pire, alors qu’aujourd’hui, la génération montante attend de ses aînés de l’aide pour apprendre à faire fonctionner la société et la génération vieillissante que la jeune génération prenne le relais et continue de la faire fonctionner, l’IA souveraine débarrasse la société de tout savoir de construction politique, le « deskilling », comme l’a surnommé le Markkula Center for Applied Ethics basé à l’Université de Santa Clara. Et que dire de la dépendance d’une nation à un fournisseur de puces électroniques ? What did you expect ? Que Nvidia vous en parle ?
*Les algorithmes font-ils la loi ?, par Aurélie Jean (2021), chapitre 6
Rédacteur en chef THIERRY LABRO
POLITIQUE ET INSTITUTIONS
10 NOÉMIE SADLER
« La liberté d’expression se joue dans les deux sens »
16 POLITRADAR
Une politique sociale automatisée et ciblée
22 BETTINA STEINBRÜGGE
“Mudam is a very important player”
32 LUC FRIEDEN
« Je suis un Premier ministre capitaine très actif »
64 GRANDE-DUCHESSE MARIA TERESA
« Je ne pouvais pas laisser tomber ces femmes »
ENTREPRISES
12 PAUL SCHOCKMEL
« Nous allons investir dans la santé »
38 MIRIAM EISENMENGER
« Aider les gens, c’est l’ADN de l’ACL ! »
44 MAXIME ALLARD, MATHIEU KLOP ET RICK SCHNEIDER
14 VANESSA RAMOS FERRIN
“Leading voice for the transfer pricing profession”
50 ISABELLE DELAS
“We need to have much more innovation”
56 ANALYSE
Dora : la laborieuse marche vers la résilience numérique
« Accélérer le développement des médicaments grâce à l’IA » 50
We need to have much more innovation, according to Isabelle Delas, CEO of Luxflag.
72 ENJEUX
Bien-être et santé au travail : des enjeux stratégiques
74 Un panorama de la santé et du bien-être au travail
76 Dans les entreprises, des pratiques pour s’inspirer
78 Le Stressberodung, un service pensé pour les salariés
82 L’expertise de Mondorf à destination des entreprises
84 Des technologies qui favorisent le bien-être
86 PORTFOLIO
L’art contemporain : un commerce de passion
98 CLUBLETTER
FOODZILLA
104 NEWS
Flûte Alors, une autre idée du champagne
106 THÈME DU MOIS
Du gibier en veux-tu en voilà
108 AF�ERWORK
Cet hiver, plongez dans l’atmosphère festive
110 MA RECET�E
Le miso de rougets de Françoise Reuter
112 CULTURE
Les immanquables du mois
114 STYLE
Dans le vestiaire d’Olivier Noblot
116 MONTRES
première Omega dans l’espace en 1962.
L’espace, odyssée horlogère
118 MA MAISON
Mariage de tradition et de modernité chez Sophie et Philippe Gruber
120 MOBILIER
Les coups de cœur d’Anabel Witry
122 DRIVE
Emblème, l’étendard d’Ampere
118 #Under50
Fleurs Klopp
Le Stingray de 2002 de Thomas Pedersen, un des coups de cœur d’Anabel Witry
30 bourses, 24 devises et 1 million de produits avec la sécurité d'une banque.
swissquote.lu
Les investissements comportent divers degrés de risque. Les règles de protection des consommateurs peuvent ne pas s'appliquer aux actifs numériques.
Swissquote Bank Europe SA - RCS B78729. Banque supervisée au Luxembourg par la CSSF.
Récemment critiquée par le député ADR Tom Weidig et défendue par Luc Frieden, la présidente de la Commission consultative des droits de l’Homme, Noémie Sadler, rappelle l’importance de professionnaliser la CCDH.
Le député Tom Weidig (ADR) a publié fin septembre un post sur Facebook où il vous qualifie, entre autres, d’« ennemie de la liberté d’expression et de la démocratie ». Comment avez-vous pris cette attaque ?
Je ne l’ai pas prise en tant qu’attaque personnelle, je l’ai prise comme une attaque contre la CCDH. Il réagissait à une phrase que j’avais dite lors d’une interview, au sujet de la pétition qui appelait à « exclure les thématiques LGBT de l’éducation des mineurs ».
Que vous reprochait Tom Weidig exactement ?
Il disait que nous voulions interdire aux citoyens de faire des pétitions, la liberté d’expression, alors que ce n’était pas le cas. Chacun peut s’exprimer dans la limite du respect mutuel de l’autre. Pour nous, cette pétition risquait de violer certains droits fondamentaux, mais chacun a droit à son opinion. Son message était contradictoire, la liberté d’expression se joue dans les deux sens.
Comment avez-vous accueilli le fait que la député
Sam Tanson (Déi Gréng) se saisisse du sujet dans le cadre d’une question parlementaire ?
Cela soulève donc la question de professionnaliser la CCDH ?
Oui, nous espérons un projet de loi pour l’année prochaine.
Ainsi, vous souhaitez professionnaliser le poste de président et que la CCDH soit rattachée à la Chambre des députés ?
CCDH
Nous sommes rattachés au ministère d’État. Nous sommes un organe tout à fait indépendant, mais un rattachement à la Chambre des députés confirmerait notre indépendance. L’Ombudsman et l’Okaju y sont déjà rattachés, donc cela permettrait d’aligner les institutions. Le poste de président est actuellement bénévole – j’exerce le métier d’avocat à temps plein. Le professionnaliser permettrait ainsi d’obtenir un budget pour mettre en place un salaire.
Que le sujet devienne politique et que l’on soit défendus, ça, c’est rare. On voit que les mécanismes de la démocratie pour protéger les droits fondamentaux, les institutions, fonctionnent. D’autres politiciens ont pris notre défense aussi, une partie de l’opposition. Au sein de la CCDH, nous avons vraiment apprécié ce geste.
partie
Le Premier ministre, Luc Frieden (CSV), a répondu en défendant la CCDH et en rappelant le projet de loi qui doit la rattacher à la Chambre des députés. Qu’avez-vous pensé du contenu ?
Ce n’était ni nouveau ni révolutionnaire. Des voix plus critiques diraient qu’il aurait pu aller plus loin. La réponse était ce qu’il fallait, sans aller plus loin –au moins, c’était rassurant.
Vous avez aussi récemment publié un communiqué sur le logement pour les bénéficiaires d’une protection internationale (BPI).
Nous avions appris que le centre d’accueil d’Eich, géré par l’O ice national de l’accueil (ONA), allait fermer. Les réfugiés qui obtiennent le statut sont contraints de quitter les structures de l’ONA dans un délai précis, et risquent d’être sans domicile parce qu’ils n’arrivent pas à trouver un logement.
sur le logement pour les bénéficiaires d’une protecl’ONA qu’ils logement. ,
UN POSTE PROFESSIONNEL DE PRÉSIDENT(E)
Pour Noémie Sadler, « il faut professionnaliser le poste de président(e) de la CCDH car, actuellement, c’est un poste bénévole ».
Le système devrait-il être revu ? Oui, car une fois le statut de réfugié accordé, les BPI sont un peu livrés à eux-mêmes. Il y a des lacunes dans l’accompagnement social, dues notamment à un manque de moyens.
Que pouvez-vous faire ?
À la CCDH, nous n’avons pas de pouvoir d’action. Notre mission est d’alerter pour espérer faire bouger les choses au niveau politique.
“ SNCI has been a responsive and reliable partner that has supported us in implementing our ideas right from the start. ”
For us, entrepreneurship is made of a wide range of different projects, all of which stimulate and diversify Luxembourg’s economy. We support all entrepreneurs through our financial programmes. Do you have a business project that you would like to make a reality? Then don’t hesitate to contact us.
information on snci.lu/en I / snci
Dans un secteur automobile en pleine crise, le CEO d’IEE, Paul Schockmel, revient sur les défis actuels auxquels fait face l’entreprise et les objectifs qu’elle s’est fixés pour les années à venir.
Vous ne trouvez pas le temps un peu long à Bissen ?
Nous étions conscients que l’endroit n’était pas idéal pour s’installer, mais l’objectif était de rassembler di érents acteurs du secteur sur un même site. Nous sommes déçus, car nous sommes ici depuis cinq ans et nous sommes presque seuls avec nous-mêmes. Mais nous gardons espoir : des start-up doivent prochainement s’installer au campus. Nous attendons depuis cinq ans, nous pouvons encore patienter un peu.
La crise que traverse le secteur automobile a ecte-t-elle votre activité ?
Oui, entre 2021 et 2023, nous avons connu d’excellentes années, doublant presque notre chi re d’a aires. Mais cette année, les ventes de voitures de nos clients ne se concrétisent pas. Nous tablons tout de même sur une légère croissance, ce qui reste un bon résultat, surtout lorsqu’on constate qu’un certain nombre de fournisseurs sont en recul.
Envisagez-vous de diversifier vos activités face à cette situation ?
Nous allons investir dans le secteur de la santé. Au cours des dernières années, nous avons réalisé un travail de recherche qui confirme que nos capteurs sont capables de détecter et de suivre l’évolution d’une vingtaine de maladies.
Et dans l’automobile ?
Nous sommes très spécialisés dans la conception de hardware, mais nous allons investir davantage dans la tendance du «software-defined vehicle». Autrement dit, une voiture équipée d’un seul ordinateur centralisé capable de gérer tous les calculs.
La situation énergétique européenne est-elle également un frein ?
L’énergie en Europe est chère, surtout après l’invasion de la Russie en Ukraine. Notre site en Slovaquie est fortement dépendant des approvisionnements russes. De l’autre côté, les prix sont nettement plus bas
en Chine et aux États-Unis. Nous avons besoin d’une vraie stratégie européenne pour l’approvisionnement en énergie.
Comment tirez-vous votre épingle du jeu ?
Nous faisons face à une concurrence bien plus importante qu’il y a dix ans. Mais notre stratégie demeure la même. Dans l’ensemble des produits que nous commercialisons, nous sommes toujours les premiers à les proposer sur le marché et, dans certains cas, nous créons même le marché.
Quelle est votre part sur le marché ?
Nous sommes leaders dans toutes les catégories que nous vendons, à l’exception de celles qui classifient les enfants et les adultes dans le véhicule, où nous sommes derrière Aptiv. Nos parts varient selon les produits entre 30 % et 70 %.
Comment pouvez-vous améliorer la circularité de votre production ?
Nous nous e orçons de réduire autant que possible la distance des déplacements de notre flotte et de privilégier le développement de fournisseurs locaux.
SCHOCKMEL
Il rejoint IEE en 1995 en tant qu’ingénieur commercial, après avoir terminé ses études en ingénierie et administration des a aires en Allemagne. Au fil des années, il a occupé de nombreux postes clés au sein de l’entreprise et est devenu CEO en mars 2021, succédant à Michel Witte.
Les projets d’IEE dans les années à venir se feront-ils toujours avec vous à sa tête ?
Non, pas pour longtemps, car en fin de compte, ma date de retraite se rapproche. Encore quelques années et mon aventure sera finie avec IEE.
Des idées de successeurs ?
Nous sommes en train d’y travailler, mais la décision ne sera prise qu’à la fin de mon mandat. Il faut trouver un successeur en fonction des problématiques à résoudre et de la stratégie à mettre en place.
Founded in July 2024, the Luxembourg Transfer Pricing Association aims to advocate and serve as a clearinghouse for best practices for the transfer pricing profession in the grand duchy, president Vanessa Ramos Ferrín told Paperjam.
The LTPA was founded by specialists from multinational enterprises, law firms, consulting firms, academia and associations. What were the reasons for its establishment? Before 11 July, Luxembourg lacked a dedicated transfer pricing association, despite the growing complexity and challenges in this area. The number of transfer pricing audits and assessments in Luxembourg is steadily increasing; there is a rise in transfer pricing controversies with tax authorities in countries like Germany, France, Italy and Spain; and the forthcoming EU Transfer Pricing Directive, along with local regulations, requires careful and comprehensive implementation.
How does membership work and what will you o er?
We o er three types of memberships: individual, corporate and institutional. Applicants are required to complete and submit the application form for review. There are no restrictions on the type of professional or corporate entity that can apply – anyone with an interest in transfer pricing or who is impacted by this field is welcome to join us. Benefits include access to valuable insights, participation in technical conferences, regular networking opportunities with industry peers, exposure to best practices in transfer pricing, updates on the latest regulations and participation in the annual transfer pricing congress.
submit the restrictions professional us. include regular in congress.
What does the organisation hope to achieve?
The LTPA primarily aims to serve as the leading voice and central point of reference for the transfer pricing profession in Luxembourg. We want to contribute to enhancing local and international business certainty through the development and promotion of best TP practices.
Additionally, we are committed to encouraging transparent communication and collaboration between the industry and tax authorities to ensure a wellinformed, compliant and cooperative environment for all stakeholders.
Have you seen a lot of interest so far?
requires and the process.
professionals eager It’s are
We’ve already received several applications and have observed both individuals and corporates progressing through the application process. Since launching our technical committees, there has been strong interest from professionals eager to participate in the association’s technical discussions. It’s especially gratifying to see that senior professionals are volunteering their time to support the association’s activities.
You met with finance minister Gilles Roth (CSV) in September. Could you share some outcomes from that meeting?
met Roth Roth single pricing LTPA by
VANESSA RAMOS FERRÍN
Minister Roth praised the association’s role as a single point of contact for all transfer pricing matters, and the LTPA may be contacted by representatives of the finance ministry to gain insight from our experts in case of new regulations. The minister also expressed a desire to meet with us at least twice per year to review our progress and provide support.
“Since my recent appointment as president of the LTPA, I have been approached by professionals and organisations not only within the transfer pricing sector, but also from related fields grappling with transfer pricing issues.”
Any major programmes or events that you’d like to highlight?
Our first major event will be the o icial launch on 25 February 2025, to which minister Roth has confirmed his participation. We’ll be publishing the full event calendar soon, so stay tuned for more details.
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2023 - 2028
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LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
Aides au logement, Entlaaschtungs-Pak ou encore réforme de l’allocation de vie chère : en matière de lutte contre la pauvreté, le gouvernement est allé vite, parant en quelque sorte au plus pressé. On attend désormais son plan d’action d’ensemble pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
En juin 2023, tout juste investi par son parti, le CSV, Luc Frieden faisait de la fracture sociale un des thèmes-clés de sa campagne. Une fracture sociale que le futur Premier ministre mettait sur le compte de la crise du logement, de l’érosion du pouvoir d’achat et de la hausse de l’insécurité. Trois sujets qui ont fait l’objet de mesures fortes de la part du gouvernement dès sa nomination. Mais le grand chantier d’ensemble du gouvernement dans le secteur social sera l’élaboration d’un plan d’action pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Ce 25 octobre, le Premier ministre, Luc Frieden, a annoncé la mise en place du Comité interministériel pour la prévention et la lutte contre la pauvreté prévue par l’accord de coalition. Placé sous l’autorité du ministre de la Famille, il sera en charge de mettre en place le plan d’action global du gouvernement contre la pauvreté puis de le piloter. En attendant, l’exécutif s’est penché sur la simplification et l’harmonisation des aides sociales. Des aides qui évolueront dans le sens d’un meilleur ciblage. Les premières pièces de cet ouvrage ont été posées depuis le début de l’année et conrmées dans le projet de budget 2025.
État des lieux
47 % des dépenses budgétaires de l’État sont consacrées aux transferts sociaux. Un pourcentage conséquent qui n’empêche cependant pas que 18,3 % de la population
Journaliste MARC FASSONE
soit confrontée au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, selon les dernières données du Statec, publiées le 24 septembre. Les catégories les plus vulnérables sont les jeunes isolés, les étrangers, les personnes ayant un faible niveau d’éducation, les chômeurs et les familles monoparentales. Des catégories sociales qui ne sont pourtant pas oubliées par l’État. Le Luxembourg dispose d’aides directes et indirectes pour venir en aide aux ménages à revenu modeste. Des aides principalement gérées par l’État central, à part quelquesunes, dispensées au niveau communal. L’acteur central dans l’octroi des aides nancières en matière de lutte contre la pauvreté est le Fonds national de solidarité (FNS). Il a la charge de sept types d’aides : le revenu d’inclusion sociale (Revis), l’allocation de vie chère (AVC), la prime énergie, le revenu pour personnes gravement handicapées, l’avance et le recouvrement des pensions alimentaires (Palim), l’accueil gérontologique et le forfait d’éducation. L’autre acteur majeur qui accorde des aides aux ménages à revenu modeste est le ministère du Logement et de l’Aménagement du territoire qui gère la subvention de loyer et la garantie locative. Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse dispose de deux outils pour soutenir les ménages avec enfants à revenu modeste : la subvention pour ménage à faible
108.000 personnes à risque, soit 17,4 % de la population
25% des ménages des cantons de Echternach, Remich, Clervaux et Esch-sur-Alzette
12,9% des travailleurs au Luxembourg sont en situation de risque de pauvreté
La moitié de ces travailleurs opèrent dans les quatre secteurs d’activité suivants : la construction (16 %), l’hôtellerie-restauration (14 %), la santé (13 %) et le commerce (10 %).
Les autres catégories de travailleurs qui se trouvent relativement plus exposées au risque de pauvreté sont les travailleurs temporaires, les employés à temps partiel, les ressortissants extraeuropéens et des personnes avec un niveau d’éducation moins élevé
revenu et la subvention de maintien scolaire pour élève de plus de 18 ans en détresse psychosociale et sans diplôme secondaire. Et, au niveau fiscal, les ménages monoparentaux peuvent être éligibles au crédit d’impôt monoparental sous conditions de revenu et de rentes alimentaires perçues.
Des aides efficaces contre la pauvreté, mais trop souvent ignorées Ces aides sont efficaces si on se réfère à ce chiffre du Statec : en 2022, les transferts sociaux ont réduit le taux de risque de pauvreté au Luxembourg de 8,8 points. Si le bât blesse, c’est que le recours à ces aides est loin d’être systématique. Le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (Liser) s’est penché sur le sujet et il en a tiré une étude intitulée « Précarité et (non-) recours aux aides financières au Luxembourg ». Étude dont il ressort que le taux de non-recours aux diverses aides existantes est très élevé : 80 % pour la subvention de loyer et 40 % pour l’allocation de vie chère – les deux seules aides où le taux de recours est calculable.
La lutte contre le non-recours
Pourquoi ? Selon le Liser, les causes de ce non-recours sont nombreuses. « Un premier élément est lié à la recherche et à la bonne compréhension des informations. » Un deu–xième élément porte sur les démarches elles-mêmes. Les participants à l’étude ont pointé « la lourdeur du renouvellement régulier de la demande et les délais d’attente pour obtenir une réponse ». En dernier vient
Le gouvernement veut lutter contre la pauvreté, soutenir les personnes vulnérables et promouvoir une société plus inclusive. Parmi les grandes mesures annoncées, on note la mise au point d’un plan d’action national pour la prévention et la lutte contre la pauvreté qui comprendra un meilleur accès aux aides financières et aux services sociaux, un renforcement du Fonds national de solidarité et des offices sociaux, la simplification des procédures – avec la création d’un dossier social partagé –, la lutte contre le sans-abrisme et un meilleur accès à l’éducation et à la formation pour les bénéficiaires du revenu d’inclusion sociale (Revis), le soutien aux familles monoparentales et aux personnes âgées. Un statut pour les bénévoles soutenant les associations accueillant ces dernières est annoncé.
l’Accueil (MFSVA), Max Hahn, a annoncé que l’AVC sera désormais versée automatiquement aux bénéficiaires de l’allocation d’inclusion. Tout comme le seront les aides énergétiques réformées un mois plus tôt. Afin de lutter contre le non-recours aux prestations sociales communales, le Fonds national de solidarité communiquera désormais aux communes les données des bénéficiaires de l’AVC résidant sur leurs territoires afin que les communes puissent également introduire un automatisme de versement des aides communales calquées sur l’allocation de vie chère.
120.000
Comme le nombre de personnes confrontées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale selon les estimations de février 2024 du Liser. Le Luxembourg s’est engagé à diminuer ce nombre de 20.000 unités d’ici 2030. En tenant compte du solde migratoire, le phénomène devrait alors toucher 114.000 personnes.
ce que le Liser appelle le « coût psychologique important que peut représenter le fait de demander une aide ». Face à ce problème, le Liser avance un certain nombre de réflexions : améliorer l’accès à l’information, simplifier les démarches – ce qui passerait notamment par une automatisation et une simplification des procédures de renouvellement –, améliorer la réponse de l’administration via une réduction des délais et une meilleure pé–dagogie dans l’explication des décisions –et la réévaluation des conditions d’éligibilité. Et ces arguments semblent avoir été entendus par le gouvernement.
Le « once only » au secours des aides sociales
Lors de la présentation, le 19 juillet, de la réforme de l’allocation de vie chère (AVC) – allocation qui sera augmentée de 10 % en 2025 –, le ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de
Les critères pour bénéficier de l’AVC ont été modifiés de façon à en étendre le nombre de bénéficiaires. La période de résidence nécessaire pour bénéficier de l’AVC passe de 12 à trois mois. Cela sera également le cas pour prétendre à la prime énergie. Les allocations ou prestations versées par un organisme public ou privé ne seront plus prises en compte au titre des revenus pour déterminer le droit aux prestations. Cela était déjà le cas pour les allocations familiales. Cela concernera désormais la subvention d’intérêt, la subvention de loyer ou encore les aides venant d’associations caritatives. Enfin, « dans le but de soutenir les jeunes travailleurs qui restent de plus en plus longtemps au sein du foyer familial faute d’avoir accès à un logement abordable », leurs revenus professionnels ne seront plus pris en compte pour déterminer le droit aux prestations. Enfin, le délai pour introduire une demande est repoussé du 31 octobre au 31 décembre. Et un demandeur qui a vu une première demande refusée pourra en formuler dans l’année une deuxième.
Un premier pas vers le principe d’« un accès aux aides sociales simplifié et harmonisé en intégrant le principe du ‘once only’ » annoncé par le Premier ministre, Luc Frieden, lors du discours sur l’état de la Nation du 11 juin. « Toutes les informations et tous les documents dont dispose déjà l’État doivent être rassemblés par l’administration elle-même. Cela réduira drastiquement le nombre de refus dus à des dossiers incomplets. » À terme, les citoyens ayant droit à une aide n’auront plus à la demander. L’État enverra de manière proactive le bon formulaire au citoyen, qui n’aura plus qu’à le signer et à le renvoyer.
Le pouvoir d’achat au secours de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté
Max Hahn n’est pas le seul à la manœuvre. Gilles Roth a présenté le 17 juillet le Entlaaschtungs-Pak, un paquet de 16 mesures destinées à renforcer le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises via des allégements d’impôts de l’ordre de 500 millions d’euros. En insistant sur leur importance pour la cohésion sociale et pour la lutte contre la pauvreté. Des mesures reprises et nancées dans le projet de budget 2025. Que trouve-t-on dans ce plan pour les ménages ? D’abord, l’adaptation du barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques à 6,5 tranches indiciaires – soit quatre tranches annoncées dès la nomination du gouvernement auxquelles s’ajoutent donc 2,5 tranches supplémentaires. Puis la révision de la formule de calcul de la classe d’impôt 1A, ainsi que la réévaluation du crédit d’impôt monoparental (CIM) et du salaire social minimum et l’augmentation de l’abattement pour charges extraordinaires pour enfants ne faisant pas partie du ménage qui passera de 4.422 euros à 5.424 euros par an et par enfant à partir de 2025.
Autre mesure phare : les intérêts débiteurs sur prêts immobiliers pour l’acquisition
d’une habitation existante, y compris dans le cadre d’un prêt relais, seront intégralement déductibles dès l’année d’imposition 2024. En n, toutes les personnes au SSM non quali é, y compris celles qui relèvent de la classe 1, ne paieront plus d’impôts en 2025. La réforme fiscale qui mettra en œuvre l’individualisation complète de l’imposition est attendue pour l’été 2025. Depuis le 1er janvier 2024, la réduction moyenne de la charge scale des familles est de 17,4 %, rappelait le ministre des Finances, Gilles Roth, lors de la présentation du projet de budget 2025.
Vers un meilleur ciblage
La prochaine étape sera un meilleur ciblage des aides. Luc Frieden indiquait à Paperjam en février dernier « voir au cours des prochaines années comment on peut mieux cibler les aides sociales pour qu’elles servent vraiment ceux à qui elles sont destinées ». Ce ciblage se retrouve déjà dans la réforme de la prime énergie qui vient d’être triplée et dont peuvent pro ter les ménages avec un revenu mensuel jusqu’à 25 % au-dessus du seuil limite de l’allocation de vie chère. Une nouvelle prime énergie réduite à hauteur de la moitié de la prime énergie a également été introduite pour les ménages avec un revenu mensuel entre 25 et 30 % au-dessus du seuil limite de l’allocation de vie chère.
Le modus operandi de cette nouvelle approche du ciblage est désormais entre les mains du « Comité pauvreté ». Un comité composé de représentants des ministères de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil, du ministère de la Digitalisation, du ministère du Logement et de l’Aménagement du territoire, du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale et du ministère du Travail. Une fois constitué, il devra élaborer un plan d’action national, au plus tard pour décembre 2025. Il devra également dresser un inventaire exhaustif des mesures existantes et des mesures en cours et établir un diagnostic de la précarité et de la pauvreté au Luxembourg.
Nos précédents
#PolitRadar
Cinq profils de ménages sont davantage représentés par rapport à l’ensemble de la population.
1 ADULTE VIVANT SEUL
Seuil de risque de pauvreté : 2.247 euros
44,2 % des ménages pauvres 38,1 % de l’ensemble des ménages
1 COUPLE AVEC AU MOINS DEUX ENFANTS
Seuil de risque de pauvreté : 4.718 euros
18,4 % des ménages pauvres 12 % de l’ensemble des ménages
1 COUPLE SANS ENFANT
Seuil de risque de pauvreté : 3.370 euros
17,4% des ménages pauvres 28,7% de l’ensemble des ménages
1 COUPLE AVEC UN ENFANT
Seuil de risque de pauvreté: 4.044 euros
8% des ménages pauvres 9% de l’ensemble des ménages
1 ADULTE AVEC UN ENFANT OU PLUS
Seuil de risque de pauvreté : 2.921 euros
6,7% des ménages pauvres 3,9% de l’ensemble des ménages
Inheriting wealth can feel overwhelming, but with the right guidance, it can transform from a source of stress into an opportunity for meaningful impact. This case study explores how a distressed heir turned what seemed a financial obligation into a powerful tool for pursuing his passion.
Alex had just turned 32 when his mother Joanna informed him that she was ready to retire and wanted to start the process of transferring his inheritance to him. He always knew this day would come, but he was not expecting it so soon.
Pursuing a career as a nature photographer, his interest was capturing images of landscapes and wildlife, not dealing with what he viewed as the burden of managing a portfolio of assets. The young nature lover had grown up enjoying financial security, but for him wealth also represented stress, having seen his parents fret over their financial choices. Moreover, he knew that his family had grown their wealth from very little,
starting with his great-grandparents’ modest furniture shop followed by decades of frugal spending, savvy business decisions, and prudent investments.
The thought of taking on all that responsibility weighed heavily on Alex’s mind. He much preferred the world of nature and photographs. Lenses, shutter speeds, the morning light on a lake – these made sense to him. Also, he hoped to use his talent and time for a good cause, much like Ami Vitale, one of the world’s most celebrated conservation photographers.
From Joanna’s point of view, this reaction made no sense. “ I was surprised when Alex reacted the way he did,” she said. “He should have been delighted. Also, he knew that I wanted to retire and have him take over some of the responsibility.”
“
With my new confidence in managing wealth, I feel as though I’m honouring the legacy of my grandparents and greatgrandparents. ” ALEX, 32
For years, Joanna had been like many of her peers, waiting until she was ready to retire to actually plan it. In fact, a third of high-net-worth individuals (HNWIs) who are not yet retired say they haven’t started to make retirement plans.1
She finally asked Alex to share his feelings. “ He told me that he felt really unprepared and didn’t see himself as being financially savvy.”
WIDESPREAD LACK OF CONFIDENCE
Alex was not alone in his uncertainty. Forty-seven percent of HNWIs who come
from generational wealth agree that they lack confidence in the soundness of their financial decisions.2
Although Joanna felt bad about the stressful effect her announcement had on Alex, she firmly believed that the inheritance should be settled sooner rather than later. Not only did she want to retire, but she wanted to be sure that Alex had his inheritance in order while she and Alex’s father were still in good health and could monitor the transfer.
Then, she came up with a plan: she would register her son for a NextGen seminar from Quintet. Meeting others facing the same predicament and getting advice from experts would be both reassuring and informative.
Martine, one of Quintet’s advisors who led the Next Gen seminar, explained: “I saw that Alex was not comfortable having been thrust into the role of heir of a significant fortune.”
She helped to set Alex on the right course. After participating in the seminar, he had a much clearer understanding of the steps he would need to take to be able to confidently manage his inheritance. First, he understood that he would need to hone his financial skills. Next, he would have to expand his knowledge of markets and financial products. What Alex and Joanna also learned was that she and Alex’s father would themselves need to better plan the transfer and clearly communicate the steps to their son.
Six months later and with the transfer of the inheritance underway, Alex and Joanna say they both feel relieved. He now views his inheritance as a responsibility that he is optimistic about taking on. Also, he understands that it can play a crucial role in his mission to draw attention to climate change and the need for sustainable living.
Indeed, nearly one in three HNWIs who come from generational wealth share the view that wealth grants them the chance to follow their passions and purpose.3
“I’ve already begun to set up a non-profit organisation that will help young photographers whose work bears witness to climate change get more recognition and, in turn, persuade politicians to take action,” he said. “ Also, with my new confidence in managing wealth, I feel as though I’m honouring the legacy of my grandparents and great-grandparents and that they would be proud.”
A FEW FIGURES ON PASSING ON WEALTH TO THE NEXT GENERATION
47 %
of HNWIs who come from generational wealth agree that they lack confidence in the soundness of their financial decisions, according to an Ipsos study.
32 %
of HNWIs who come from generational wealth share the view that wealth grants them the chance to follow their passions and purpose.
27 %
NWIs who are not yet retired say they haven’t started to make retirement plans.
2 47% percent of HNWIs who come from generational wealth agree with the statement “I am not always certain whether I've made a good financial decision or not”.
1, 2, 3 Research was conducted online by Ipsos UK on behalf of Quintet and BlackRock between 19th August and 27th September 2024. With a total of 595 adults aged 30 plus, who chose to take part in the survey: 165 in the UK, 147 in Germany, 169 in the Netherlands and 114 in Belgium. All respondents who claimed to have at least £1 million (UK) / €1 million (DE, NL, BE) in liquid/ investable assets qualified and are defined as ‘High-Net-Worth’ (HNW) individuals throughout this article. Further information about the research can be found at stories.quintet.lu.
2024 Quintet/BlackRock European Wealth Insights. THE RISE OF GENERATIONAL WEALTH: UNLOCKING NEW POSSIBILITIES
Quintet Private Bank, founded 75 years ago, is headquartered in Luxembourg and operates across Europe and the UK, managing over €90 billion in client assets.
Quintet operates under the following names: Brown Shipley in the UK, InsingerGilissen in the Netherlands, Merck Finck in Germany, Puilaetco in Belgium, and Quintet in the rest of Europe.
BlackRock is the world’s leading asset manager, with assets under management of $11.5tn.*
In 2023, Quintet Private Bank selected BlackRock to extend its investment capabilities.
*as at the end of September 2024
QUINTET/BLACKROCK scan this QR Code or go to stories.quintet.lu
Bettina Steinbrügge is the head of the largest collection of contemporary art in Luxembourg, the Mudam. But the museum, which has an international influence, is also facing challenges.
What surprised you most when you arrived at the Mudam in April 2022?
I knew that I came into a museum that has an exceptional reputation, that is adventurous and known for really well researched, good exhibitions. The architecture surprised me because it has a very human scale but it’s built on a fortress. It surprised me how engaged the audience is, especially when it comes to performances and live events in the museum, as in many other cities you don’t have that. And I realised from the beginning that we have a very active and curious audience here. This was a very positive surprise because often contemporary art is also considered being difficult and I never had this feeling here.
Did you receive a roadmap from the board of directors?
It’s rather an ongoing discussion. The government wants to have a lighthouse and that the Mudam is used to present the Luxembourgish art scene on an international level. This is what I really got as a roadmap. So we built up a museum that shows the best of the Luxembourgish art scene in the context of an international art world. We do it on an exceptional level, so Luxembourg is on the map for culture and becomes a serious player in the international art scene. The Luxembourgish Pavillon in Venice and Les Rencontres d’Arles are also very important for this. Luxembourg is doing an exceptional job in promoting its artists and getting recognised on an international level. I think Mudam is a very important player.
What is the image of Luxembourg when you’re talking to your international colleagues?
There’s a lot of curiosity because people recognise that Luxembourg is a cosmopolitan country, where many languages are spoken. This is a very unique place to show contemporary art, even very unique in Europe. And on the other hand, Luxembourg is really taking care of its people and its art scene. They also recognise that Mudam is a place where we can take risks, but also do basic art historical work. For example, I got a lot of feedback about the exhibition on Xanti Schawinsky because
Total budget of the Mudam: 9 million euros
8 %
7 %
Patronage and other proceeds Sales
85 %
State donation
this is a new discovery, or on our exhibition on technology pioneers because this is the first time an exhibition is dedicated only to women in technology between 1960 and ’91. This is how you make a name for a museum. On the other side, you have to create shows that are also for a wider audience, as we’ve done with Cosima von Bonin. And people see that from the outside.
+12.20 %
+12.20% more visitors in 2023. That is a total of 111,808 visitors over the year. In 2023, 69 corporate events were held. Page Instagram : 35,764 followers (October, 21st 2024).
Does the local audience also have this kind of perception of the Mudam? In all countries all over the world, museums are more recognised on the outside than on the inside. The local audience
is much more critical than the international audience. But last year, we had a raise in audience numbers of 12.2%. That is not so bad. We also have had a raise in the participation of workshops, subscriptions for Mudam’s newsletter, on mudam.com. Our Instagram has had a raise of interest of almost 16%. So we have more global interest and we have far more young people coming to the museum.
With Schanwinsky or Radical Software, you mentioned more historical exhibitions. How do you balance modern and contemporary art?
We really balance the programme and will balance it even more in the future. I want to have more historical exhibitions because it is a way to explain more what we do. We can’t just be an avant-garde museum that shows the latest trends. We must also give a broader perspective. I want the Luxembourgish to be proud of the Mudam. We are working on it and we try to attract as many people as possible.
There are now around 840 art works in the collection. How did you approach this collection?
I love collections. What is really important about collections is that we build something for the future. What we buy now from contemporary artists is what future generations of Luxembourg will see of our time and it’s still the arts and culture that define the time. I always find this interesting when I look at art history. When we look at the Mudam’s collection, on one hand we want to form a signature collection for Luxembourgish art scene, collect what is relevant for Luxembourg, with its international perspective. On the other hand, the collection should reflect our contemporary time, what is discussed in society at the moment, what reflects it, so we serve also as a source of inspiration for future generations. And the collection is always judged by its significant artworks.
But buying art, and especially significant art works, can be very expensive… Yes, but we really try to buy significant works that could be future loans for many other international museums. It is also how you build up recognition. So sometimes we
bet on the future and buy art by young artists, sometimes we buy significant works that enhance the reputation of the collection. You have to look at it from different angles and try to understand the whole ecosystem around it. The collection has now a significant size, so we can really work with it, in dedicated exhibitions or among group shows.
What artistic direction would you like to give to the collection?
Collection can never be a personal taste. Collection has to be a mix of everything. We have a very good international selection committee. So we are not doing it alone, which is important because we spend taxpayers’ money. We have to be very serious about what we buy. One person from the board of directors is also joining our meetings and discussing our selection. Then we discuss it in the board of directors. We have a broader foundation on the decision making and on how we acquire works. This is necessary in order to be respected and also responsible.
What budget is available for acquisitions?
We have about €640,000, but we have also the contribution from the Cercle des Collectionneurs [museum patrons association], and we get donations. I think it’s solid. It can always be more and we can’t compete with the international art market and all its collectors, but this is the reality for all museums at the moment except private museums, like we see in Paris at the moment. But we have the advantage that many artists want their works in public museums. So we can also negotiate differently than other collections.
Do you ask artists to make a donation
We usually don’t ask for a donation from the artist. If an artist does it, that is lovely and beautiful. But artists also need to make money. It’s a whole ecosystem. In the future, we want to do more productions and propose them for acquisition, as we can reduce the budget of the production on the acquisition price. So at the end, we can get artwork cheaper than on the free market. And because it was produced for the Mudam, it is also very unique.
The Scientific Committee plays a key role in the development of the collection. It preselects works, discusses them and makes proposals for acquisition – or donation - to the Board. The Scientific Committee is composed of Myriam Ben Salah (Executive Director and Chief Curator of The Renaissance Society in Chicago), Manuel Borja-Villel (Former Director of the Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia in Madrid), Frances Morris (Former Director of Tate Modern in London), and Adam Szymczyk (Artistic Director of documenta 14 and Curator at large at Stedelijk Museum in Amsterdam). The committee is presided by Mudam director, Bettina Steinbrügge Danièle Wagener is the representative of the Board of Directors.
What is the interaction between the Mudam and private collectors?
The Cercle des Collectionneurs was started under Susan Cotter’s direction. After the covid slowdown, we really came into it. We have a very engaged group of people who can take part of art trips, events at the museum, meet interesting people… They are really interested in enhancing the collection of the Mudam. We also have discussions of what they find interesting. We listen to them and we feel very much supported by them. A museum is a joint institution, it’s not the taste of one person. Without friends, supporters, you can’t run a museum today anymore. So we have to understand the local society and our members are part of the Luxembourgish society. They’re very interested in culture. So it is an exchange.
Previous directors have already begun to develop donations and legacies to enrich the collection. With the donation of Gaby and Wilhelm Schürmann in 2023, I imagine that this is also your plan. Yes, it is. The donation of 20 works from international collectors Wilhelm and Gaby Schürmann will shape the collection in a different way, because most of these works are from women artists, and like in all collections in the world, Mudam doesn’t have enough art by women. So we are very happy about this and we got crucial works from the early 2000 and late 1990s that were missing a bit in the collection. This is a major step for the museum.
Did you bring the Schürmann to Mudam? I knew them before being in Luxembourg, but this donation was also made thanks to several different people from Luxembourg. It was a joint effort.
Mudam also works with corporates. Could you tell us more about this connection?
Patronage forms are the basis of a museum and the bridge to society. We created in 2023 a ‘resource development’ department, by bringing together the sponsorship and partnerships, boutique, reception and ticketing departments. We really try to develop our resources on many different levels. We have corporate partnerships, with
“ Museums are more recognised on the outside than on the inside. ”
pluriannual contracts. This money comes to the museum in an unconditional way. We also offer these companies something they can use as premises for a lower rate or guided tours, for example. We build real exchanges and these partnerships are very stable. The department really has close ties with all these companies. We are all partners in a game and we all believe that culture is important.
Mudam also have corporate partnerships based on donations. Yes, one is with A&O Shearman who is interested in moving image. We have a very productive partnership with them: they finance a research curator who proposes works among which A&O Shearman will acquire one for the Mudam’s collection. They can also show it in their building when they want to, as during Private Art Kirchberg. What I really like with this partnership is that we have deep discussions about the content.
This is the number of works in the collection exhibited in the museum in 2023.
The other one is Baloise. They are acquiring for us, with an international jury, a work by an emerging artist during Art Basel. So this is a way of including fresh voices to the collection. In return, we organise a presentation of this artist in Mudam. This year it was Sin Wai Kin and in 2023 it was Tourmaline. This artist is a queer acti–vist from New York. Suddenly we got more people from the queer community in Mudam, with discussions on this topic and a collaboration with Centre Pompidou in Metz, so a cross-border project. It is interesting to see what develop around those different cooperations.
Collaborations with other institutions are also very important, aren’t they?
Yes, of course. The Mudam has already close connections to different institutions and is still building up its network, in Luxembourg, in the bordering regions, with our neighbours but also international institutions.
How do you want to enlarge Mudam’s audience?
In our contemporary society, we have many different groups and it seems like many people are searching for their own identity, especially in a in a country like Luxembourg where you have so many people coming from different countries. We are living in a society that is quite globalised, but on the other side people are searching for belonging more than ever. So what is the common denominator? It is very hard to find now. Museums have an important function in our society of bringing people together, even very diverse people. During the Dayanita Singh exhibition, who is a photographer from India, suddenly the Indian community felt involved and came to Mudam, often for the first time. We see that with contemporary artand this is not only in Luxembourg - people ask themselves ‘what does it have to do with me?’. That’s the role of the museum; to make the people interested in what we are doing, to make them feel comfortable in a museum. And this is really a difficult topic If you are very avant-garde, then the traditional audience doesn’t like it anymore. If you are not avant-garde, then the young people are not coming. How can we bridge this? What we see in the museum is also a kaleidoscope of what has happened in society. My vision is really to bring all the different interests and people together in one place, especially if they don’t talk to each other anymore outside.
Within A Model exhibition, you re-examined the role of the museum institution today. What conclusion did you draw? There’s no real conclusion because we mainly post questions. We look at what it means if we work with our collection and invite people from outside to work with different works of the collection. What happens if we disrupt this building, in a way that we invite an artist that disrupts what this building supposably is? This is what we
“The collection has now a significant size, so we can really work with it. ”
did with Jason Dodge. What does it mean if we tackle all the different questions like identity, politics, sustainability, museum? Worldwide all people are discussing museums at the moment. As there is a profound change in society, there is a profound change in all the institutions. They try to rethink themselves and this is not something you can solve with a project, but over many years, with audiences. We got so much feedback, positive and negative, about this project. This feedback became part of our weekly team discussions. From now, there is a much bigger awareness among curators, me, public-facing departments, on how we want to develop the programme, by having modern art and very young artists, substantial shows and discoveries, a mix of playfulness and seriousness, and also taking the Luxembourgish art scene seriously and giving it an important space in this museum.
The number of performances has very much increased lately. Why? Susan Cotter started this and I continue it. This is exciting and the audience here is so much engaged! We just got a European Union grant to support our performance programme. So we are working with partners like CAC in Lithuania, Bozar in Brussels, Triennale Milano and other institutions together to build up a performance programme for the next three years. Performance is an immersive event, people love that. And the architecture of this museum somehow seems to have been made for performances. You can do so many amazing things here. I think performance is the most contemporary art form we have now.
One of major questions that museums must ask themselves today is sustainable development, both in the daily management of the institution and
PATRICK MAJERUS Chairman
BERYL BRUCK Vice-chair
PHILIPPE DUPONT
SERGE ALLARD
ANOUK CRIELAARD LUC DHAMEN ANTÓNIA GANETO FLORENCE RECKINGER
DANIÈLE WAGENER
H.H. THE GRANDDUCHESS
Heiress of Luxembourg is honorary president.
Proximus NXT Luxembourg accompagne toutes les organisations dans leur transformation digitale, en fournissant des solutions ICT, mobile & de télécommunications, ainsi que des services de support sur mesure.
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in the handling of the collection. How does the Mudam position itself on this subject?
The building was built in the optimistic 1990s, when we didn’t care about energy cost, climate crises… It has a lot of glass and that comes with a cost. At the same time, it is a beautiful, wonderful, marvellous building. But all museums must think how to reduce energy costs and there are many ways of doing it. For example, on a curatorial level, the international community of museums agreed to reduce the air conditioning conditions.
Another example: we have to think twice about what kind of artists we show in the spaces that are maybe heating up in summer. If we think differently about how to curate shows and what to curate, then it’s an interesting question and we find solutions. Regarding water and energy saving, we already have some successes: we already saved 30% of water and reduce energy costs by 15%. And there are many subject to work on, as transportation, wrapping material… It’s an interesting process, engaging both new sustainable materials, new behavior and new technology. We are very aware of it and the whole art world is talking about it. We learn from other museums and are in constant exchange about it.
In the 2023 activity report, it is stated that 77% of Mudam’s expenses are operating costs and only 23% are programming and collection related. Isn’t that disproportionate?
Anyone would say yes, but we have to live with the facts and I’m a very pragmatic person. We have to pay our people and for this building. What we are trying now is to fund raise more, so we can support our exhibition and programming budget. I’m very happy that the government of Luxembourg recognises the importance of culture and is really putting lot of energy and dedication in it. But it’s also our responsibility to support this effort and to even do more. So we look at all the different aspects of this museum, where we can be more cost efficient, on all the different tiny problems that add up in a very specific budget. There are ways of solving problems and I’m very optimistic
“ Without friends, supporters, you can’t run a museum today anymore. ”
about all of this. We have good people here to bring museum to the future.
Is Luxembourg Art Week an important moment for you?
Yes, of course, because an art scene consists of different players and all the players have to be strong. Luxembourg Art Week brings different people to Luxembourg, with a good energy. For me it is a promising opportunity for the continued evolution of the contemporary art world in Luxembourg, both in terms of discourse and market development. Luxembourg is situated in the heart of Europe, has a unique position to attract emerging trends through its diverse and internationally minded population, and to showcase them to a discerning group of collectors. The development of Luxembourg Art Week is like the development of the Luxembourgish art scene: it is a gradual and sustainable process that has the potential to contribute to the advancement of the scene over time. It is developing year after year and I think it will have a good curve.
Is there any project you really want to achieve before the end of your mandate in Mudam?
I’m not a project curator. I’m an institutional person. I want this institution to be solid and stable, with a very interesting programme. And I think this bridge between modern and contemporary art is something I want to establish because I find it extremely important. I would like to foster research around the Mudam because we have now a real good collection. From my point of view, it is an obligation for museums to contribute to the international art historical development. And I want to establish an open museum, a place where people like to be, where they hang out and feel welcome.
Multinationale fondée à Anvers et fournissant des solutions logistiques, le groupe familial Katoen Natie affiche une croissance continue depuis plus de 150 ans. Un développement rendu possible par le soutien de la BIL et de ses solutions de financement.
Philippart Paul-Laurent, Callens Filip
Actif depuis 1854 dans la gestion du coton et des matières premières, Katoen Natie a évolué pour servir les secteurs des bien de consommation, produits pétrochimiques, produits chimiques spécialisés, gestion des déchets, etc. « Présents sur cinq continents, nous sommes fiers de créer des solutions sur mesure ajoutant de la valeur aux chaines d’approvisionnement des clients », se réjouit le directeur financier adjoint Filip Callens. Le groupe s’est engagé pour l’économie circulaire, comme le rappelle le directeur financier adjoint. « Nous investissons dans des installations de pointe et des systèmes TIC pour fournir des solutions efficaces et rentables. Notre unité commerciale Art qui se concentre sur le stockage, le transport et la gestion des collections d’art, montre notre polyvalence ».
Une entreprise en pleine croissance
S’inscrivant dans une démarche de croissance et d’innovation, Katoen Natie multiplie les projets à l’international, comme l’expansion du terminal de Montevideo,
et figure comme pionnier du projet Plastic2Chemicals. « Ces initiatives stimulent notre croissance et contribuent à un avenir plus durable ».
S’appuyer sur un partenaire financier
Pour soutenir cette croissance, Katoen Natie a pu compter sur le soutien de la BIL. « Leurs solutions financières ont été essentielles pour nous aider à atteindre nos objectifs d’expansion internationale », explique Filip Callens. La BIL s’engage activement dans des partenariats favorisant la croissance durable. Comme l’explique Paul-Laurent Philippart, conseiller principal en entreprise, « Nous avons une gamme de services en financement, en services d’actifs, de solutions de marché et services de finance sur lesquels le groupe peut s’appuyer pour soutenir ses besoins expansifs ».
Récemment, la BIL a fourni une solution de refinancement pour supporter l’activité « Waste-to-Energy ». Pour elle, il s’agit de s’aligner sur les ambitions du groupe et de renforcer leur engagement commun pour un avenir durable. « Ce sont ces partenariats qui soulignent notre dévouement à créer une valeur pérenne. Katoen Natie est un partenaire fiable avec un solide bilan, une riche histoire et un véritable engagement envers l’excellence et l’innovation. Nous avons construit une collaboration bénéfique ».
Selon Filip Callens : « Nous voyons un futur prometteur avec la BIL. Leur gamme de produits et services continuera à soutenir nos investissements. Avec l’aide de la banque, nous sommes confiants dans notre capacité à nous développer et atteindre de nouveaux succès ».
Un an après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre, Luc Frieden, dit avoir contribué « substantiellement » à améliorer la situation financière de ses administrés. Mais le chef du gouvernement reste concentré sur son objectif : relancer la compétitivité au service d’un État social et écologique fort.
C’est en 2025 que la population s’apercevra vraiment de l’impact des mesures prises par le gouvernement depuis son arrivée au pouvoir, dit le Premier ministre, Luc Frieden, dans son bureau.
Un an après, qu’est-ce que vous tirez de positif de votre expérience de Premier ministre et qu’est-ce que vous tirez de négatif ?
C’est une très grande responsabilité et un très grand honneur de pouvoir diriger ce gouvernement, uni, qui a une majorité au Parlement, contrairement à l’instabilité qui règne dans nos trois pays voisins. Outre l’atmosphère et l’unité forte, j’observe que sur les principaux points pour lesquels ce gouvernement a été élu, pouvoir d’achat, compétitivité, logement, lutte contre la pauvreté, énergie renouvelable, nous avons bien avancé ! Je suis très satisfait.
Sur le plan négatif, je dois m’habituer, pour ce retour en politique, au fait que la démocratie est quelque chose de très beau mais aussi de très compliqué. Parfois, cela va moins vite que ce que l’on aimerait parce qu’il y a des débats, des critiques et qu’il faut évidemment prendre le temps de débattre.
Quelles sont les critiques qui vous ont le plus touché ou le plus retardé dans votre action gouvernementale ? Aucune.
Concernant le logement, vous avez mis les moyens pour stopper la crise qui frappe le secteur. Quels retours du terrain avez-vous eus ?
Quand le gouvernement est entré en fonction, nous avions une double crise. Une crise du secteur de la construction et une crise du logement, rendant difficile l’acquisition ou la location d’un logement. Avec les mesures de chômage partiel, nous avons réussi à maintenir les salariés dans leurs entreprises, ce qui est essentiel pour redémarrer la machine. Nous avons fait des progrès énormes en introduisant un certain nombre de mesures fiscales et en développant quelque chose qui n’a pas fonctionné par le passé et qui fonctionne maintenant : mettre tous les ministères autour d’une table, travailler avec les communes et les acteurs du secteur privé, architectes et promoteurs et nous avons mis en musique un certain nombre de mesures procédurales pour accélérer le logement. La combinaison des deux aspects – certaines mesures seront mises en œuvre dans les prochains mois – fait que cela bouge dans le secteur Nous savions dès le début que tout ne serait
« La démocratie est quelque chose de très beau, mais aussi de très compliqué. »
pas réglé du jour au lendemain. L’esprit positif et l’unité de vue au sein du gouvernement nous ont permis d’avancer. Au niveau des locataires, j’ai des retours positifs au sujet des subventions de loyer, des aides défiscalisées pour les jeunes. Tout cela, il faut le regarder ensemble. Nous avons réussi à redynamiser le marché !
Nous avons quand même l’impression que le marché attend beaucoup plus, que les livraisons d’unités de logement doivent être plus importantes… Quelles sont vos échéances ? Quand auronsnous quelque chose de plus tangible ? Il y a déjà un grand revirement de la situation. Quand je regarde 2023, il y avait des mesures politiques qui freinaient totalement le marché, comme la loi sur les baux à loyer, l’absence d’avantages fiscaux, pas de mesures de soutien pour ceux qui prenaient un prêt… Il y a une philosophie nouvelle. Ensuite, les mesures procédurales mettront un peu de temps à être visibles sur le terrain mais puisque le secteur les connaît et que certaines seront ancrées dans la loi dans les mois à venir, nous verrons des progrès significatifs dans les deux ou trois ans à venir.
6.000 nouveaux logements par an, ce qui était votre objectif, est-il toujours votre objectif ?
Je ne cite jamais d’objectifs chiffrés en matière de logement. Tout dépend d’un certain nombre de facteurs. Mais nous sommes déterminés à diminuer la pression qui existe.
Il y a une mesure, le SPV, pour acheter des biens en Vefa à partir d’un certain seuil, qui semble avoir raté sa cible… C’est un instrument des banques, il faut plutôt poser cette question aux banques. Ce n’est pas un élément essentiel du dispositif.
Plus de pouvoir d’achat
• Ajustement du barème fiscal de 6,5 tranches indiciaires, dont 2,5 tranches à partir du 1er janvier 2025 grâce au projet de loi déposé.
• Allègements fiscaux pour monoparentaux, veufs et citoyens âgés de plus de 64 ans.
• Augmentation de la déductibilité fiscale des intérêts débiteurs sur les prêts immobiliers.
• Maintien du plafonnement des prix de l’électricité pour la moitié de l’augmentation des prix en 2025, accompagné d’un soutien financier ciblé socialement.
au secteur de la construction et plus grande offre de logements
• Premier paquet de mesures axé sur la stabilisation du marché du logement programme d’achat pour Vefa d’environ 480 millions d’euros pour la période de 2024 à 2027 en place, augmentation du « Bëllegen Akt », augmentation de l’exemption fiscale sur les revenus provenant des logements sociaux dès 2024.
• Chômage partiel de janvier à juillet 2024 pour atténuer la crise dans le secteur de la construction et préserver les emplois.
• Deuxième paquet de mesures pour construire davantage et plus rapidement avec focus sur la simplification administrative historique (harmonisation et simplification des procédures PAG et PAP, introduction progressive du principe du « silence vaut accord », digitalisation de toutes les demandes d’autorisations individuelles, remembrement ministériel).
• Création de logements abordables : élaboration de projets pilotes avec le secteur privé pour construire rapidement à court terme, budget étatique accru pour la construction de logements abordables (900 millions d’euros pour 2024-2026).
Un certain nombre d’acteurs disent que les conditions pour pouvoir y avoir accès sont trop restrictives ou pas très réalistes. Est-ce que le législateur pourrait déjà adapter le dispositif ? Il est trop nouveau pour pouvoir en tirer des conclusions. Mais je suis toujours prêt à revoir des dispositifs. Je suis pour la coopération étroite entre le secteur public et le secteur privé, ici comme ailleurs, et c’est une des différences avec les gouvernements précédents. Je suis prêt à mener ces discussions.
Sur le renforcement du pouvoir d’achat, vous avez mis en œuvre des baisses d’impôts conséquentes, sans menacer le triple A, est-ce que vous constatez un impact positif sur la confiance des consommateurs ?
Les gens ont beaucoup plus d’argent disponible puisque les réductions fiscales ont été conséquentes. Pour un ménage de deux personnes avec deux enfants qui gagne 120.000 euros bruts, la baisse d’impôts sera de 14 % en 2025 par rapport à 2023. Les gens utilisent cet argent pour consommer parce que la vie est chère, c’était le but. Nous avons substantiellement amélioré la situation financière des gens. Pour les bas revenus, nous avons introduit en plus de ces réductions d’impôts un triplement de la prime énergie, une hausse de 10 % de l’allocation de vie chère. Un tas de mesures plus ciblées. Nous voulons avoir une politique sociale plus juste, plus efficace, cibler ceux qui en ont le plus besoin.
Est-ce que les gens n’ont pas du mal à s’y retrouver dans toutes les possibilités d’avoir accès à certaines mesures ?
Je comprends parfaitement que toutes ces mesures ne soient pas encore connues par tout le monde. Nous avons un devoir de communiquer encore davantage sur ces mesures. Dans les différents groupes ciblés, ces mesures sont mieux connues, mais les gens les verront surtout à partir du 1er janvier puisqu’un certain nombre de ces mesures fiscales entreront en vigueur au 1er janvier 2025. Comme celles pour les familles monoparentales.
Quid de la hausse programmée du prix de l’électricité, de 60 % au 1er janvier,
ramenée à 30 % par le soutien de l’État ?
Est-ce que vous pourriez faire plus pour éviter le développement de la précarité énergétique ?
Le triplement de la prime énergie est une réponse forte. Nous avons aussi veillé, dans le budget de l’État, à ce que les prix payés par les maisons de retraite n’augmentent pas, au moins dans une phase transitoire. Je comprends les soucis des gens. Ce qui est important, c’est que nous devenions plus indépendants de l’extérieur et notamment des fluctuations de prix de produits fossiles. C’est tout l’effort que nous allons mener, avec les ministres compétents. Nous allons utiliser la même méthode, qui a bien fonctionné avec le logement : mettre les acteurs privés et publics autour d’une table et réduire un certain nombre de complexités procédurales.
Certains acteurs suggèrent que l’État, actionnaire d’Encevo, joue son rôle d’administrateur pour que l’entreprise absorbe une partie de cette hausse. C’est aussi un levier pour vous ? Encevo est une entreprise qui décide ellemême de ce qu’elle fait. Il y a des règles européennes. Le gouvernement n’a qu’une influence limitée sur la fixation des prix, mais le gouvernement peut agir au travers de la fiscalité ou des aides sociales.
Vous venez d’annoncer la mise en place d’un comité interministériel pour la prévention et la lutte contre la pauvreté.
Nous n’attendons pas que ce groupe commence ou termine ses travaux : la lutte contre la pauvreté est une des priorités du gouvernement, et ce depuis le début. Je suis très surpris de voir que la pauvreté et notamment infantile avait fortement augmenté ces dernières années et je me suis dit qu’il fallait une politique plus forte pour contrer cela. Je ne veux pas que cela continue comme ça. Nous avons pris des mesures très fortes. Le recours à ces différentes aides sera automatisé, notamment sur base du principe du « once only ». Cela signifie que tous ceux qui auraient eu droit à une allocation de vie chère et qui ne l’auraient pas demandé la recevront automatiquement. Cela va améliorer, à partir de l’année prochaine et de façon
substantielle, la situation financière de ces familles. Ce comité sera en place pour surveiller et ajouter d’autres choses.
Dans son analyse des finances publiques, publiée début novembre, Morningstar DBRS dit que les recettes seront supérieures aux attentes du gouvernement et principalement grâce à l’impôt sur le revenu. Vous donnez d’un côté, mais vous reprenez de l’autre ?
Nous taxons moins les revenus ! Ce qui est vrai, c’est que le secteur financier, essentiellement à cause de la différence de taux, a généré plus d’impôts et l’État en profite. C’est aussi le résultat d’un esprit nouveau du gouvernement de soutenir les entreprises et de soutenir la compétitivité ou le pouvoir d’achat. En 2023, le taux de croissance était négatif de 1,1 % du PIB. Nous faisons tout pour que la compétitivité se traduise par plus d’activité économique et nous espérons que la croissance sera supérieure à 2 %, ce qui est essentiel pour financer un État social fort, notre effort de défense et notre transition énergétique. Réunir tous ces aspects conduit ma politique gouvernementale. Économie, social, écologie, et pas les uns contre les autres. Ensemble, nous réussirons à moderniser et fortifier ce pays, dans un monde extrêmement instable.
Le 11 novembre, la Cour des comptes a rendu deux rapports, dont un sur des institutions liées à l’État. Qui montre des contournements de règles des marchés publics, un manque de prudence parfois dans les opérations financières… Qu’est-ce que cela vous inspire ?
J’apprécie le travail de la Cour des comptes, très important dans un État de droit. J’attache la plus grande importance à ses rapports, que le gouvernement examinera en détail. Si des ajustements doivent être effectués, ils le seront. Ce gouvernement est nouveau. C’est très bien que le passé soit examiné. Il faut que les différents ministères en prennent connaissance et prennent position.
Justement, c’est quoi, la méthode Frieden ?
Le rôle du Premier ministre est très clair : il coordonne l’action du gouvernement et
Conversation Luc Frieden
« Nous avons substantiellement contribué à améliorer la situation financière des gens.»
veille à l’unité de l’action gouvernementale. C’est la mission, selon la Constitution, et ma ligne de conduite au quotidien. Je veille à ce que le programme soit mis en œuvre. Je discute énormément avec les ministres, je suis les dossiers de près. J’aime ce travail de coordination. Je suis quelqu’un qui aime comprendre les différentes matières, ce qui est un grand défi de s’intéresser et de suivre les dossiers dans leur complexité. C’est fascinant. Je suis un capitaine très actif.
Vous leur fixez des deadlines… Absolument, parce que je souhaite que le programme sur lequel nous nous sommes engagés soit mis en œuvre dans les délais. En toute collégialité parce que je trouve que les ministres ont fait un excellent travail au cours de la première année. Chacun d’entre eux, dans des matières complexes, a mis en œuvre des choses très importantes. Il reste beaucoup à faire, nous avons été élus pour cinq ans.
Et quels sont les grands chantiers pour les 12 mois à venir et vos ambitions ? Elles restent les mêmes : relancer la compétitivité pour avoir un État social et écologique fort. L’un est la précondition de l’autre. Travailler sur un environnement plus compétitif. L’abaissement de la fiscalité des entreprises au 1er janvier sera un élément décisif. Réduire les procédures pour les énergies renouvelables ou pour les logements permettra à beaucoup de secteurs, notamment l’artisanat, d’avoir plus de travail et de créer des emplois. Augmenter le pouvoir d’achat restera une priorité. À côté de l’économie, de la lutte contre la pauvreté, du logement ou des aides au renouvelable, il y a des éléments qui sont nécessaires, comme la sécurité. En particulier la sécurité intérieure. Le gouvernement est parfois critiqué pour cela, mais il agit avec des mesures fortes. Parce que sans sécurité
Pour une économie plus compétitive
• Baisse de l’impôt sur le revenu des collectivités (IRC) de 17 % à 16 %, respectivement de 15 % à 14 %, selon la taille de l’entreprise à partir de 2025.
• Exonération de la taxe d’abonnement pour les ETF (exchange-traded funds) gérés activement à partir de 2025.
• Ajustements et introductions de diverses primes pour retenir et attirer les talents (p. ex. prime participative, régime des impatriés).
• Simplification des procédures administratives (p. ex. pour les saisonniers).
Luc Frieden et Ursula
Leyen
en phase pour faire avancer le marché unique.
Le Premier ministre se dit satisfait quant au rythme de l’action gouvernementale.
intérieure, il n’y a pas de cohésion sociale. Il y a aussi la sécurité extérieure. Il y a une guerre sur le continent européen et un terrible conflit au Proche-Orient. Nous devons tout faire pour augmenter notre capacité de défense collective. Sans une politique migratoire cohérente, avec humanité mais aussi une certaine raison, il n’y aura pas de progrès économique ni social. C’est ma ligne de conduite.
Vous avez eu des retours sur les propositions de votre discours en Pologne, sur l’approfondissement de l’Union européenne ?
J’en ai parlé avec certains de mes collègues en marge du Conseil européen informel à Budapest. Ils ont trouvé cela intéressant. Cela en valait la peine. Ces propositions dépassent le programme de coalition et la l’actuelle période législative. Mais comme Premier ministre, il faut présenter une vision à long terme. Évidemment, nous ne sommes pas seuls à la mettre en œuvre. L’Europe est divisée sur la manière de gérer l’avenir, il y a un repli sur soi que je regrette dans un certain nombre de pays. Les résultats électoraux dans les deux autres pays du Benelux ne donnent pas les moyens d’avancer rapidement sur l’intégration européenne. Mais ensemble, nous avons une petite chance d’être un acteur géopolitique et économique plus important face à la Chine et aux États-Unis. Il y a urgence à unir l’Europe. Les Luxembourgeois doivent réaliser que ce qui se passe autour de nous est un changement énorme. L’Europe perd du terrain.
Les rapports Draghi et Letta, qui s’empilent, disent tous à peu près la même chose : que le marché intérieur intégré doit avancer plus vite, ce qui est l’intérêt du Luxembourg, comme les marchés des capitaux, ce que vous défendez. D’un point de vue pragmatique, comment avance-t-on plus vite sur cette question ?
Je suis très heureux qu’un sujet revienne à l’ordre du jour – que j’ai mis à l’ordre du jour au Luxembourg – et qui était tabou dans le passé : la compétitivité. J’ai été élu pour un programme basé sur la compétitivité dans l’intérêt économique et social. Je plaide pour cela au niveau européen. Nous avons
répété, jeudi dernier, à la présidente réélue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, que nous exigeons que ces rapports soient la base de son action des années à venir. Soit moins de régulation mais une régulation plus efficace. Nous avons mis trop de réglementations les unes à côté des autres. Ce qui étouffe nos entreprises qui deviennent moins performantes que les entreprises chinoises ou américaines. Je ne veux pas que toutes les entreprises technologiques ou industrielles se développent en dehors de l’Europe Mais que l’Europe et le Luxembourg soient un endroit où les entreprises peuvent se développer, que ce soit pour les technologies vertes ou les impacts positifs de l’intelligence artificielle. Je suis très fier que nous puissions avoir au Luxembourg un ordinateur quantique qui permettra de nouveaux développements.
Au Fedil Industry Day, le CEO d’IEE, Paul Schockmel, faisait remarquer que les Chinois subventionnent considérablement leur économie, que le plan Biden, qui sera repris au moins tel quel par Donald Trump, en fait autant pour les États-Unis et il suggérait que l’Europe en fasse elle aussi autant pour que tout le monde se retrouve à l’OMC. Vous pourriez soutenir cette approche ?
Les règles de l’OMC ne sont plus appliquées ! Je le regrette. Face à un monde en évolution très rapide, l’Europe doit redéfinir sa politique en matière de commerce international, en matière de fisca–lité des entreprises, en matière de régulation. Nous ne sommes pas un État fédéral, mais nous ne devons pas perdre de terrain. Je souhaite une politique industrielle plus ambitieuse, une politique commerciale qui ne soit pas naïve. Il faut être beaucoup plus déterminés. Les Européens ont été trop naïfs. Je souhaite aussi que le droit de la concurrence permette que des entreprises européennes fortes se constituent. Et enfin que le marché des capitaux européens soit développé parce que nous avons beaucoup plus d’épargne que le marché américain, mais beaucoup moins d’investissement dans l’économie.
Après cinq ans et demi chez Mercedes-Benz et 15 ans chez Losch Luxembourg, Miriam Eisenmenger a pris les commandes de l’Automobile Club du Luxembourg en avril. Première interview.
Après 20 ans dans l’automobile, Miriam Eisenmenger a pris les rênes de l’ACL avec l’envie de conquérir de nouveaux membres et de leur apporter des services de qualité.
Vous avez fait une belle carrière comme communicante au service de deux acteurs majeurs de l’industrie automobile luxembourgeoise. Qu’est-ce qui vous a pris de relever ce nouveau challenge, très différent ? Je suis une personne qui aime bien les challenges. J’avais envie d’évoluer. Ce n’est pas que je n’aimais plus ce que je faisais, mais j’ai senti qu’il était temps de changer et d’évoluer encore pour attaquer un nouveau challenge. L’ACL, c’est une institution prestigieuse. C’est aussi un peu une question de fierté de pouvoir se dire qu’on peut montrer ses compétences. Je ne suis pas quelqu’un qui joue sur le fait que je suis une femme, mais prouver qu’une femme peut aussi avoir un impact sur le monde automobile n’est pas pour me déplaire. L’ACL, c’est une super marque que j’adore. Nous sommes là pour aider les gens, ça a un sens particulier pour le management, mais aussi pour tous les gens qui travaillent ici. Aider les gens, c’est l’ADN de l’ACL.
Six mois plus tard, puisque vous avez commencé en avril, où en êtes-vous ?
Les premiers six mois, c’était plutôt écouter, comprendre… Et maintenant, on crée. Je pense que maintenant, je suis au stade de créer quelque chose.
Outre un bénéfice de plus de 2 millions d’euros, le rapport annuel de 2023 –donc avant que vous n’arriviez aux commandes – montre deux choses : une perte de 1,5 % des membres et une augmentation du chiffre d’affaires à près de 22 millions d’euros. Quel est celui de ces deux KPI que vous préférez ?
Notre ambition est de croître, pas de perdre des membres ! C’est un peu difficile pour moi de commenter ce qui s’est passé avant que j’arrive, mais je comprends que le prix de la carte de membre a augmenté pour la première fois depuis 13 ans et cette diminution s’explique au moins en partie par cela. Le second chiffre, lui, est évidemment une bonne nouvelle : cela nous donne davantage de moyens pour offrir des services de qualité à notre communauté.
La hausse du chiffre d’affaires s’explique par le fait que les membres prennent de plus en plus une carte « européenne »,
Conversation Miriam Eisenmenger
« Pour l’an prochain, je cherche plutôt la performance. »
un peu plus chère, mais qui les couvre dès qu’ils bougent en Europe. Avec 191.000 membres, nous sommes le premier club du Luxembourg. 191.000 membres particuliers, auxquels il faut ajouter 44.000 véhicules couverts dans le cadre de contrats avec les leasers. Nous sommes aussi très actifs dans le B2B, puisque nous faisons partie du réseau ARC Europe, qui rassemble tous les constructeurs automobiles, et nous faisons de l’assistance pour différentes sociétés. Au-delà des chiffres, il faut aussi voir que ces membres sont de toutes les classes d’âge et de toutes les origines, y compris les frontaliers, puisqu’on peut être membre de l’ACL lorsqu’on réside à moins de 120 kilomètres du Luxembourg. Plus de deux tiers de nos membres ont entre 26 et 65 ans, mais un quart sont plus âgés et 6 % ont moins de 25 ans.
DES AVANTAGES TOUS AZIMUTS
Contrôle de la voiture, achat d’une vignette, location de véhicules – notamment pour les personnes à mobilité réduite –, réalisation de trajets personna–lisés, avantages chez d’autres acteurs, oldtimers, avantages pour les frontaliers : l’ACL occupe à peu près tous les terrains autour de la mobilité.
En 2025, les cartes de membres vont encore augmenter, de 5 % selon nos calculs, puisque le tarif de 125 euros pour une carte de membre européenne n’est pas encore tout à fait officiel ? Tout a augmenté, y compris pour nous. Les prix des carburants, de l’énergie, les indexations… Mais il faut regarder l’offre de manière globale, avec les avantages qui permettent même de récupérer une partie de cette cotisation. Avoir une carte Shell avec une carte de membre de l’ACL permet par exemple de récupérer jusqu’à 80 euros par an.
650.000 résidents et 220.000 frontaliers, ça laisse quand même une jolie marge, en apparence, pour aller conquérir de nouveaux membres, non ? Oui, c’est vraiment la croissance que nous cherchons. Mais pour l’an prochain, je cherche plutôt la performance !
La performance, ça se mesure comment ?
J’aimerais bien renouveler la marque, la rafraîchir… et continuer à améliorer les compétences des équipes de l’ACL. Il faut analyser les structures, ici, en interne, pour savoir où gagner en performance. Mais pas seulement en interne. Nous allons chercher à optimiser notre flotte au service des clients. Je suis en train de voir comment nous pourrions répondre plus rapidement aux appels de nos membres. Je viens d’une industrie qui a l’habitude d’analyser les chiffres pour améliorer son service…
C’est très général…
Le délai moyen d’intervention à partir du moment où un membre nous appelle est de 57 minutes. J’aimerais le ramener à 45 minutes. Et ce n’est pas simple. Quand le membre nous appelle, nous répondons dans les 20 secondes et nous avons un appel toutes les deux minutes. 550 appels par jour en moyenne parce que nous travaillons 24 heures sur 24. Nous sommes le seul call center qui réponde 24 heures sur 24, sept jours sur sept… Nous avons une cinquantaine de personnes qui y travaillent. Un de nos avantages est aussi de parler au moins cinq langues !
Le temps pour le membre en panne au bord de la route aura toujours l’air beaucoup plus long que le temps de celui qui doit le dépanner… Justement ! Les gens qui nous appellent sont en détresse ! Il faut réagir vite, trouver des réponses à leurs questions, les dépanner. C’est un chiffre qui n’est pas très connu, mais avoir un bon call center et de bons mécaniciens à notre service nous permet de réparer sur place dans 84 % des cas ! Quand vous avez installé l’application, non seulement le call center peut voir tout de suite où est exactement la voiture, mais le membre peut savoir où est le dépanneur. Et si le membre a bien encodé les caractéristiques de sa voiture, le mécanicien peut même avoir une idée de ce qui se passe !
Avec 10.000 nouveaux résidents chaque année, dont vous captez une partie, la population luxembourgeoise devient de plus en plus internationale.
Auparavant, elle était très attachée à la qualité. Est-ce que c’est toujours le cas ? La demande reste la même. À mon avis, les gens sont même plus exigeants aujourd’hui parce qu’ils sont plus stressés, ils ont moins de temps, ils attendent davantage de services.
38.440 interventions l’an dernier contre 38.376 en 2022. Les chiffres sont toujours relativement stables ? Non, depuis le début de l’année, les interventions augmentent. Beaucoup, même : il y a eu 38.199 dossiers au 1er octobre, soit 12 % de plus qu’en 2023. Pendant l’été, ça a même été plus net avec 15 % de demandes d’assistance en plus en juillet et août. Il y a beaucoup plus de rapatriements depuis le début de l’année, il y a beaucoup plus de remorquages aussi, du fait que les voitures sont de plus en plus technologiques et de moins en moins « mécaniques ». Les remorquages au Luxembourg augmentent de 13 % et en Europe de 3 %. Cela nous oblige à revoir notre logistique opérationnelle et à nous équiper en conséquence.
Quelles sont les raisons de ce changement ?
Quand j’ai pris mes fonctions, j’ai moimême essayé de comprendre. Le parc automobile vieillit au Luxembourg. Les membres entretiennent moins bien leurs voitures, m’a dit mon équipe de diagnostic. Avant, les gens effectuaient des contrôles, par exemple avant de partir en vacances. Aujourd’hui, ceux qui contrôlent leurs pneus, leur niveau d’huile ou leur batterie sont moins nombreux. La batterie, c’est le problème numéro un. Mais les gens sont un peu plus négligents. C’est notre tâche de les informer, de leur rappeler que s’ils ne veulent pas risquer de tomber en panne, ils doivent surveiller leur voiture. Nous offrons ce service de diagnostic gratuitement.
Est-ce que l’émergence de la voiture électrique complique ou change la situation ?
Sur le strict plan statistique, nous voyons par exemple que l’assistance pour les bornes de
7.311
Les problèmes de batterie sont, et de loin, la première cause d’intervention de l’ACL depuis le début de l’année, avec 7.311 interventions. Le total est quasiment équivalent au total des deuxième et troisième causes, un problème de pneu (5.263 interventions) et une collision (2.868 interventions).
C’est le temps moyen d’attente pour que celui qui compose le numéro de téléphone de l’ACL obtienne un des interlocuteurs du call center, 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
Ramener le temps d’intervention de 57 minutes à 45 minutes est un des objectifs de l’ACL pour 2025, entre le moment où l’automobiliste a appelé et celui où une personne de l’ACL est près de lui.
Dans 84 % des cas, le dépanneur de l’ACL peut réparer ou redémarrer la voiture. Encore plus facilement si le membre de l’ACL a téléchargé l’application et a bien encodé les données de son véhicule.
« Nous nous sommes aperçus qu’il y avait beaucoup d’insécurité autour de la voiture électrique. »
recharge a augmenté de 34 % cette année, avec 30.198 assistances contre 22.504 pour tout 2023… À l’ACL, de manière générale, nous nous sommes aperçus qu’il y avait beaucoup d’insécurité autour de la voiture électrique. Quelle voiture électrique choisir ? Est-ce que je vais pouvoir recharger facilement ? Est-ce qu’elle sera adaptée au fait que je conduise 20 kilomètres par jour ? Et si je veux aller plus loin ? Il y a beaucoup de questionnements et c’est pour cela que nous avons organisé, en collaboration avec les communes, une dizaine de conférences pour informer nos membres. En toute neutralité.
Les assureurs ne doivent pas beaucoup vous aimer… Nous avons de bonnes relations avec les assureurs.
C’est la version polie. Ils facturent une assurance automobile qui, souvent, prévoit une assurance dépannage. Mieux vous faites votre travail, moins ils peuvent se positionner. C’est à chacun de regarder les offres qu’il a devant lui. Bien sûr que nous essayons de prendre notre part de marché. Mais nous essayons aussi, par exemple via notre magazine distribué à 140.000 exemplaires, de montrer tous les services que nous offrons en plus dans le cadre du membership. Et pas seulement sur la voiture. Par exemple, si vous crevez alors que vous êtes à vélo et que vous ne pouvez pas réparer, nous venons vous chercher ou réparer votre roue.
Ce n’est pas un peu « too much » ?
Non, pas du tout. Oui, il y a « automobile » dans Automobile Club Luxembourg. Mais nous évoluons au bénéfice de la mobilité. C’est très important. L’avenir, c’est la multimodalité intelligente Prendre une voiture,
puis un train et un tram pour se rendre au travail doit être simple, fonctionnel et pratique. Nous devons le faire comprendre à nos membres, même si la voiture individuelle peut aussi rester une source de plaisir et de liberté. Nous donnons aussi des formations aux motards, sur la piste de Mondercange…
Oui, c’est vrai que depuis 2021, vous avez repris la piste de kart où a démarré Michael Schumacher. Pour en faire quoi ?
Nous avons un vrai intérêt pour promouvoir le sport automobile au Luxembourg. Nous sommes d’ailleurs le point de contact de la Fédération internationale de l’automobile et nous délivrons 300 licences de pilotes par an. Nos recherches montrent qu’il y a un véritable intérêt des jeunes et avec l’émergence de disciplines qui sont plus respectueuses de l’environnement. On peut toujours prendre du plaisir dans le sport automobile.
Afin d’aider les acteurs financiers s’appuyant sur le cloud à se conformer à DORA et soutenir leur résilience opérationnelle, Deloitte et DEEP mettent en œuvre une solution innovante « d’Exit Strategy ».
Luc Halbardier, Sebastien Genco
A partir du 17 janvier prochain, les institutions financières devront se conformer aux nouvelles exigences qui visent à assurer leur résilience opérationnelle. La nouvelle réglementation DORA, adoptée par l’Union européenne, impose notamment aux acteurs désireux de s’appuyer sur des solutions cloud de se doter d’une stratégie de sortie. « Lorsqu’une organisation souhaite mettre en œuvre des solutions cloud, elle doit s’assurer de pouvoir en sortir en cas de besoin. L’enjeu est de veiller à ne pas se rendre dépendant d’un opérateur tiers et de pouvoir rapatrier ses données et applications pour les déployer ailleurs » commente Sébastien Genco, Partner au sein de Deloitte Luxembourg. Afin de permettre aux acteurs luxembourgeois de répondre efficacement à ces exigences, Deloitte et DEEP ont mis en œuvre une collaboration originale. « En s’appuyant sur l’expertise business de Deloitte et sur les capacités technologiques de notre groupe, nous sommes parvenus à développer une approche qui assure aux acteurs de répondre aux attentes de la nou-
velle réglementation et de disposer d’une vraie solution d’Exit as a service, qui leur garantit de pouvoir efficacement définir et exécuter, le cas échéant, leur stratégie de sortie », commente Luc Halbardier, Strategic Engagements Manager au sein de DEEP.
La solution prévoit que, en cas de besoin, les actifs numériques de l’entreprise sont rapatriés vers la plateforme cloud de DEEP suivant un plan préalablement défini. Pour cela, les équipes de Deloitte et de DEEP accompagnent l’entreprise dans la définition de sa stratégie de sortie.
« Au départ d’une analyse de l’environnement informatique du client, il s’agit de prendre un ensemble de mesures adéquates pour garantir une sortie maîtrisée, en veillant à éviter toute coupure de service et en cherchant à optimiser les budgets », poursuit Sébastien Genco.
Au-delà de la mise en place du plan, celui-ci sera exécuté sous la forme d’un test afin de s’assurer de son bon fonctionnement. « Selon les souhaits de l’organisation, il est possible de maintenir une connexion entre le client et l’environnement d’accueil préparé au niveau des infrastructures de DEEP, et ce dans l’optique d’effectuer des tests réguliers. Si le client le souhaite, cet environnement établi peut aussi être intégré comme élément du plan de continuité (BCP/DRP), avec une synchronisation des données en continu », précise encore Luc Halbardier.
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Contactez les équipes DEEP par téléphone au 8002 4000 (+352 2424 4000 depuis l’étranger). Rendez-vous sur notre site web www.deep.eu et notre page LinkedIn
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Conversation Maxime Allard, Mathieu Klop et Rick Schneider
Passionnés par la médecine et l’ingénierie, Maxime Allard, Mathieu Klop et Rick Schneider ont combiné les deux en créant leur start-up, Helical, lancée en avril. Leur but ?
Permettre aux entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques d’accélérer leurs développements grâce à l’IA.
« Démocratiser les modèles de base de l’IA pour les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques », c’est l’objectif d’Helical. Mais qu’estce que cela veut dire exactement ?
RICK SCHNEIDER (R. S.) Commençons par un peu de contexte. Aujourd’hui, comment un médicament est-il découvert ou comment les entreprises pharmaceutiques travaillent-elles pour découvrir les médicaments ? Cela coûte extrêmement cher de découvrir un médicament – de l’ordre de plusieurs milliards d’euros pour en découvrir un – et, surtout, cela prend énormément de temps. Entre le moment où on commence à travailler sur un potentiel médicament et le moment où il sort sur le marché, il se passe dix ou quinze ans. L’intelligence artificielle a le potentiel d’accélérer sur plein d’étapes différentes de ce processus.
MAXIME ALLARD (M. A.) Aujourd’hui, ce qu’on appelle les modèles IA – ou plus précisément les agents IA – ont ce potentiel d’aider ces entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. Et ce que nous faisons au sein d’Helical, c’est que nous créons la première plateforme open source autour de grands modèles de langage formés sur des données ADN et ARN.
Ce n’est pas vous qui créez les médicaments, vous aidez les entreprises à le faire ? Vous développez les agents IA qui vont aider à créer les médicaments ?
M. A. Oui, nous créons une sorte de boîte à outils de bio-agents IA qui peuvent être utiles dans différents processus et on va aider à développer ces agents. C’est-à-dire qu’avec nos partenaires industriels et académiques, on va développer des agents qui sont un peu plus spécifiques pour chaque cas d’usage, et ceux-là vont être accessibles à travers notre plateforme. Donc l’idée, c’est vraiment de prendre le modèle et d’aller jusqu’au bout de la création de valeur.
MATHIEU KLOP (M. K.) Une des étapes les plus importantes dans le développement d’un médicament, c’est vraiment de trouver les cibles que l’on veut attaquer pour guérir une personne, une cible biologique, parce que cela détermine si le médicament va vraiment être efficace ou non. La majorité des cas où les médicaments ne fonctionnent pas dans les études cliniques, c’est
« Les données sont tellement grosses et nombreuses qu’il est impossible de toutes les analyser sans grand modèle d’IA. »
parce qu’il n’y a pas assez d’efficacité. Nos modèles, dans la première étape, aident vraiment à trouver les structures qui seront les plus efficaces à la fin pour traiter cette maladie. Cela étant, nous avons aussi des modèles qui aident à développer des structures médicamenteuses pour l’ARN par exemple ou certains algorithmes dans les études cliniques, ou qui permettent de trouver les meilleurs patients pour les études pour certains médicaments.
Comment savoir que le médicament sera efficace ?
M. K. Les Agents IA analysent les données biologiques des cellules malades et des cellules saines, ce qui nous permet de comprendre ce qui ne fonctionne pas dans les cellules affectées par une maladie. Ensuite, l’IA simule les interactions entre un grand nombre de molécules et les cellules malades pour estimer leurs effets potentiels. Avec cette approche, le nombre de tests à effectuer est bien moindre que dans le cycle traditionnel de développement d’un médicament. Cela réduit les coûts et accélère le processus de mise sur le marché des traitements. L’IA est un outil puissant pour accélérer la découverte de nouveaux traitements, mais elle ne remplace pas le processus scientifique complet ni les validations rigoureuses en laboratoire. Elle aide à cibler plus rapidement les molécules prometteuses, mais reste une aide au service des chercheurs et non une solution miracle.
C’est pour cela que vous ne pouvez pas travailler seuls non plus. Qui sont vos clients ?
R. S. Pour l’instant, les entreprises pharmaceutiques. Nous avons un modèle open core, c’est-à-dire qu’une partie de ce qu’on fait est open source. Nous mettons à dis-
Helical, c’est avant tout l’histoire de trois amis d’enfance, Mathieu, Maxime et Rick. Les trois jeunes Luxembourgeois sont passionnés par la médecine et les sciences. Mathieu décide d’entamer des études de médecine (il a d’ailleurs achevé son doctorat en Allemagne et avait commencé sa spécialisation en cardiologie avant de se lancer à 100 % dans l’aventure Helical). Maxime et Rick se tournent de leur côté vers des études d’ingénieur : à la Columbia Engineering de New York pour Maxime, qui achève actuellement un doctorat sur la robotique et l’intelligence artificielle à l’Imperial College London. Rick a de son côté un double master de l’École polytechnique et d’HEC à Paris, en science, data science et business. Après des expériences professionnelles chez Amazon et Celonis pour Rick, et chez IBM et Circu Li-ion pour Maxime, ils cofondent tous les trois et enregistrent Helical au registre du commerce en janvier 2024, et démarrent officiellement l’aventure entrepreneuriale quelques mois plus tard. Rick en est le CEO, Maxime le CTO et Mathieu le CSO.
Un agent IA est un modèle d’intelligence artificielle, mais contrairement aux modèles « traditionnels », ils sont conçus pour agir de manière indépendante, autonome, prendre des décisions et exécuter des tâches au nom d’un utilisateur. Un agent IA n’est donc pas comme un chatbot (de Chat GPT, par exemple). Ils diffèrent par leur objectif et leur capacité. Les chatbots sont conçus pour interagir avec les humains, tandis que les agents IA sont conçus pour accomplir des tâches autonomes. Ce ne sont pas des modèles que tout le monde peut avoir sur son ordinateur également : il faut avoir une infrastructure, des ingénieurs, du stockage, etc., pour les faire fonctionner.
position des chercheurs académiques par exemple, une partie du code qu’on développe. Qu’est-ce qu’on met là-dedans ? Tous les modèles qui sont déjà en open source. Ensuite, ce que nous vendons aux boîtes pharmaceutiques, ce sont ces fameux agents IA. Nos clients nous amènent une partie des données et nous créons notre propre atlas de données. Ensuite, nous facilitons cette création de processus pour réaliser les cas d’usage, comme identifier les cibles. Concrètement, nous prenons en charge toute la partie d’ingénierie autour de l’agent IA que nous allons créer et eux ont les équipes, les chercheurs, les biologistes, qui ensuite utilisent cet agent et les résultats que cet agent sort pour en tirer des conclusions. Aujourd’hui, les boîtes pharma ne sont pas des développeurs IA. Si, dans dix ans, on réfléchit à ces années-clés, on verra que ces « foundations models » en bio, ces nouveaux modèles, auront eu un impact assez énorme sur la découverte de médicaments.
Cela mettait beaucoup plus de temps auparavant ?
M. K. L’idée est d’améliorer des processus qui existent. Les données sont tellement grosses et nombreuses qu’il est impossible de toutes les analyser sans grand modèle d’IA. L’ADN humain, c’est déjà trois milliards de nucléotides, et seulement pour un génome. Au-dessus, il y a tous les autres niveaux de données cliniques, moléculaires, donc une infinité de données.
Vous adaptez les agents IA aux clients que vous avez face à vous ?
M. A. Nous retrouvons un peu les mêmes problématiques et problèmes au sein des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. Le feedback scientifique sera probablement crucial pour le futur de ces agents et personne ne le fait actuellement, donc ça c’est un des focus que nous avons. Les entreprises vont pouvoir utiliser l’agent sur leurs données, avec leur feedback et leur logique de données.
Une fois que vous avez constitué l’agent pour l’entreprise, il y reste ?
M. A. Toutes les données restent chez le client, parce que chaque client a ses propres données d’expérimentation qui
sont assez uniques. Donc ils ne veulent pas partager ça, ce qui est logique parce que c’est leur valeur ajoutée. Notre mission est de leur permettre d’utiliser ces données avec nos agents. C’est-à-dire que l’agent, ou la logique de l’algorithme, avec les modèles préentraînés que nous leur donnons, n’est pas attaché à leurs données. En revanche, nous rendons l’agent plus spécifique à leurs données.
Quid de votre business model ?
R. S. Il y a une souscription à notre plateforme, les clients l’utilisent et continuent à l’utiliser, sur un premier cas d’usage, un deuxième, etc. De nouvelles données rentrent, donc il faut le faire retourner. Notre ambition, ce n’est pas d’être présents tout le temps. Au début, nous sommes là pour implémenter les premiers cas d’usage avec eux, ensuite ils deviennent indépendants sur nos plateformes. C’est donc un contrat sur plusieurs années, qui se renouvelle.
Ce n’est donc pas Helical qui stocke les données ?
R. S. Non, c’est le client qui les garde à 100 %. Aujourd’hui, nous proposons deux manières de travailler avec nous. Soit nos clients ont une infrastructure informatique propre, donc nous allons nous implémenter chez eux, les données restent chez notre client et ils vont utiliser notre plateforme sur leurs données en local. Soit nous travaillons avec un HPC qui est notre partenaire, Meluxina, qui est assez sécurisé, donc nous offrons à nos clients la possibilité d’utiliser les ressources informatiques de notre partenaire et donc d’être logés, hostés, chez notre partenaire HPC.
On ne peut pas réduire votre activité au seul marché des médicaments ?
R. S. Disons que c’est le point de départ. Il y a de l’argent dans ce domaine, un vrai impact qu’on peut avoir si on veut accélérer. D’un point de vu go-to-market, c’est clairement le bon endroit où commencer, mais la vision sur 10-15 ans est bien plus large que ça.
M. A. L’ingénierie des accessoires, des cosmétiques, la biologie synthétique, la défense aussi sont des sujets. Il y a les matériaux écologiques aussi.
M. K. Comment un certain virus va évoluer et trouver un vaccin contre ce virus aussi. C’est la même base d’agents IA, mais sur différentes données on peut avoir différentes applications.
Qui sont vos concurrents ?
R. S. On voit que de nouvelles entreprises sont en train de se pencher sur le sujet, ce qui est bien puisque ça valide notre approche, mais je pense que l’on a vraiment un positionnement de frontleader là-dessus, puisqu’on est les premiers à s’être penchés sur le sujet et à l’avoir décortiqué au niveau mondial avec nos partenaires pharma. Mais, pour nous, c’est un marché qui va être tellement grand dans cinq ans qu’il faut un écosystème qui se crée, donc nous ne craignons pas l’arrivée de concurrents. Au contraire, c’est une bonne chose. Aujourd’hui, nous nous positionnons comme des leaders plus que comme des followers, et j’espère que nous allons le rester.
Comment allez-vous rester compétitifs ?
LES TROIS COFONDATEURS ENSEMBLE Les talents, et rester spécifiques. Ce mix entre IA et bio est très difficile à trouver. Notre équipe arrive à combiner les deux et ça ce sera un grand différenciateur par rapport aux autres.
R. S. Le produit, l’innovation, c’est une évidence, la vitesse du go-to-market est déterminante aussi. Comment est-ce qu’on peut être assez rapides pour s’implanter dans ces entreprises et les fonds également. Avoir convaincu des investisseurs qui voient cette trajectoire, le potentiel du marché, et qui sont prêts à mettre du capital.
Vous avez réalisé votre première levée de fonds, de 2,2 millions d’euros, fin juin.
R. S. Oui, nous avons nos runway pour deux-trois ans, nous pouvons créer notre équipe. Nous sommes déjà passés d’un effectif de quatre à huit personnes grâce à la levée de fonds. Mais nous savons qu’à un moment ou un autre, il faudra scaler et, pour cela, il faut attirer du capital à une autre échelle. Ce sera primordial aussi pour nous de démontrer que nous pourrons attirer ce capital. Ce ne sera certainement pas simple, mais si nous réussissons à faire ça, ça nous mettra en position de gagner par la suite.
« On a l’ambition d’essayer de créer quelque chose de grand. »
Quand pourrait intervenir votre deuxième levée de fonds ?
R. S. Je pense entre aujourd’hui et dans deux ans (rire). La réalité des choses, c’est qu’aujourd’hui, on ne sait pas, ça dépendra de plusieurs aspects : quand est-ce qu’on se sentira matures pour scaler, c’està-dire qu’on aura fait nos preuves sur le marché, que l’approche qu’on a choisie, ce qu’on appelle le product-market-fit, est 100 % claire. Aujourd’hui, nous n’en sommes pas là, mais je ne pense pas qu’on en soit si loin non plus. Nous finalisons des contrats avec des entreprises pharmaceutiques. Donc ça dépendra de la vitesse que ça prendra, parce que ça prend du temps de mettre en place un contrat, il ne faut pas l’oublier, avec l’IT security, les négociations du contrat, etc. On a l’ambition d’essayer de créer quelque chose de grand. Il y a des risques, et on sait que si on a une stratégie agressive comme celle qu’on est en train de mettre en place, elle a ses propres risques, parce qu’on déploie du capital. Ça peut aller vite dans le bon sens mais aussi dans le mauvais.
Aujourd’hui, qui sont vos clients ?
R. S. Nous avons ce que l’on appelle une « big pharma » américaine, qui est une des Top 3 d’un point de vue mondial au niveau des revenus. Nous renouvelons d’ailleurs déjà un nouveau contrat avec cette entreprise. On en a d’autres en phase de contractualisation et nous continuons évidemment de prospecter.
Votre siège est au Luxembourg. Avezvous le projet de vous installer ailleurs ?
R. S. Le Luxembourg est et restera toujours notre siège principal et notre point d’ancrage, mais il y a des talents au Royaume-Uni, et je pense qu’on ira là-bas, tôt ou tard, afin d’installer un deuxième bureau. On est en train de développer notre propre modèle d’IA, qu’on voudrait positionner comme IA made in Luxembourg.
La présence du superordinateur Meluxina au Luxembourg a été un argument pour les trois jeunes natifs du Grand-Duché, en plus de l’attachement qu’ils avaient pour leur pays. « Mais le Luxembourg doit absolument continuer à investir dans ce genre de projets, parce que ça attire des entreprises comme la nôtre. Il faut créer un écosystème florissant avec de grandes infrastructures », explique Rick Schneider. « Je pense que le pays devra se positionner et chercher ses niches sur des domaines spécifiques, comme on l’a fait en finance et dans le domaine de l’espace », appuie Maxime Allard. « En ce moment, tout le monde parle de l’IA, mais cela va être assez important d’être spécifique sur quelques niches dans l’IA, d’avoir les bonnes structures de stockage de données. Nous, on vient du domaine biothech. Il n’y a pas beaucoup d’acteurs internationaux qui ne font que ça. Les niches attirent aussi des talents qui ne viennent que pour ce sujet-là au Luxembourg, donc on a une force à jouer pour se placer au sein de l’Europe mais aussi au niveau mondial. Il y aura probablement l’opportunité d’attirer des entreprises qui sont les meilleures mondiales. »
Asset management, private banking, and the investment office form an integrated ecosystem that optimizes financial asset management, allowing us to provide more targeted investment solutions for our clients’ true needs.
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The Investment Office and ISIM collaborate to ensure integrated, consistent asset management, optimizing performance and meeting investors' expectations. This synergy enhances the organization’s ability to navigate a complex financial environment.
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A younger, more diverse workforce will push the grand duchy’s finance industry towards offering more sustainable and gender-focused financial products over the next decade, according to Isabelle Delas, CEO of the Luxembourg Finance Labelling Agency (Luxflag).
What will Luxembourg’s financial sector look like in 2035?
I foresee, and I do hope, what the Luxembourg financial centre will embrace is that sustainable finance really, really needs to become mainstream, and not only [something] to speak about in nice marketing and disclosure documents.
Luxembourg has always been a leader in sustainable finance, especially in blended finance, as well as green bond listings, and now I think it needs to do more, especially in terms of impact investing. This is what the focus should be. As well as gender finance. I really think that it will change in the upcoming five to ten years. Things will radically change.
How do we get there?
What has been lacking is measurement: how do we measure? How do we rely on data? How do we make sure we can really invest in certain projects over others, because we have good data and information available? So I’m sure this is where Luxembourg will invest. We see there is a good ecosystem here for data centres, for IT, and I’m sure we will see in the upcoming future, a lot more technological companies, more specialised in sustainable data.
In simple terms, what is the problem with sustainability data? What’s missing and why is it a problem for the market? Basically, the main data vendors we rely on are all US-based companies. So we don’t have the same definitions and categorisations for certain kinds of data that we use in Europe. That’s one of the main problems. And there’s a kind of discrepancy according to the categories of international agreements. Sometimes we don’t define [in the same way, for example] renewable energy or some controversial behaviours. I mean, there’s a lot of different controversial weapons, a lot of different things that are not properly defined worldwide. If you consider there are 52 taxonomies worldwide, probably more, it’s becoming, well, a bit of nightmare. What certain data are used for [by asset managers is for funds with a] threshold on certain kinds of investments to qualify as biodiversity, on renewable energy, and so
Total AUM of Luxflag labelled investment and insurance products, as of 30 September 2024
06 / 201806 / 201909 / 201912 / 201903 / 202006 / 202009 / 202012 / 202001 / 202107 / 202109 / 202112 / 202107 / 202201 / 202308 / 202303 / 202406 / 202409 / 2024
on. You need to understand exactly what those investments are made of. Because some of the funds are investing in companies where it’s a mismatch, basically. So, it’s very, very hard to understand if they are qualifying as being sustainable or not. Getting the data is already quite difficult, because you rely on external service providers or the company itself disclosing certain data. But then you need to control those data, assess how it was collected, how they verify. There’s plenty of small data vendors now, startups, entering that business... they contribute to clarifying [the picture] somehow, but then there’s another methodology on top.
Shifting gears a bit, what will the workforce look like and how will that influence the market?
I believe the financial centre in the coming five to ten years will be extremely diverse, much more than the local population. I imagine workers will be diverse in all [aspects, with more people] coming from third countries. I mean extremely knowledgeable candidates willing to relocate... and [there will be a greater focus] on gender finance, because we definitely
Estimated annual investment needed to finance the EU’s climate objectives. Source: European Commission
“We need to get up to speed, because there’s competition for the financial centre and we need to capitalise on all what has been done so far.”
will have many more women in leadership positions, who will really ask for speci c sustainable products to invest in.
There will also be the younger generation that will be extremely engaged. You see that university students are quite keen on really choosing carefully the kind of product they could invest in and where we put their money. Women will also [demand more sustainable investment products].... it will help us towards the [climate] transition.
What steps are needed now?
We need to engage further with banks or mortgage companies to have specific products for vulnerable populations, like single women, or more marginalised populations.... if they try to get a mortgage from the bank, if you’re a single mum like me, well, it’s very hard.
How do we encourage the creation of more financial products and for financial firms to shift their thinking? Is it more regulation, an industry forum, new labels?
I think we need a plan. We need a kind of gap analysis, mapping what currently exists and what we are trying to achieve. And then after, encourage all sectors [to deliver on the map].
You know, everyone is overwhelmed with too much regulation to further develop their activities. It’s true that most of them probably are keen on investing or developing those kinds of innovative nancial products. But probably we need to have something ready to plug in for most of them. Something that we could
o er to them to plug into... to replicate it, or even improve it. The rst thing is really to have them knowing that those kinds of products exist somewhere else that could be [developed for Luxembourg].
So how do we influence banks and investment funds?
I don’t want to say tax incentives, because I think public money is way too much involved [already]. I mean, we need a shift in the mindset and this is why it will take another generation to get there. Because when we get a new generation on board, things will start to change a bit quicker. For now, we see some actors are really keen to change, others are much more, well, comfortable [with the status quo].
Economically, it seems now it’s very hard for most of the fund managers, so they are not keen on doing much more... although I think for those that do try now, it will bring them a lot [of bene ts] in the upcoming ve to ten years.
Luxembourg has a history in responsible investing. Is it in a good position to maintain that leadership position or do you feel a bit threatened by markets like Singapore or the UK? Is the grand duchy still going to be one of the leaders in sustainable finance in ten years’ time?
I hope so. I mean, public or semi-public actors can do a bit. But private actors [need to play their part]; it cannot always come from the public side. So, yeah, I’m afraid. I’m afraid that we won’t react quickly, all together. Singapore, Hong Kong, Japan, even Indonesia, is already
Isabelle Delas
CEO of Luxflag since May 2022, Isabelle Delas was head of the Luxembourg branch of Finance in Motion, an impact asset manager, and member of the board of directors at FIM Asset Management for roughly five years. Previously she was a researcher at the International Development Law Organization in Rome and an assistant professor at University of Versailles-Saint-Quentin. Delas earned a master’s in law from the University of Poitiers.
Luxflag
Founded in 2006, Luxflag is the grand duchy’s labelling agency that checks financial firms’ responsible investing claims. It is a public-private partnership backed by eight organisations that aim to instil investor confidence in responsible investments.
Labelling challenge
As of 30 September 2024, the total number of Luxflag-labelled financial products shrank by 28% compared to 2021 and total assets under management in Luxflag-labelled products were down by 31% .
Delas has said the labelling agency faces tightening budgets at financial firms and increased competition from rival labelling agencies. To regain attractiveness with asset managers, in October Luxflag announced that it will extend the validity period of its labels from one year to three years starting in the first quarter of 2025. It also is working on digitising the application process and rolling out new labels.
Under the EU’s Sustainable Finance Disclosure Regulation, ARTICLE 8 funds incorporate sustainability criteria into their decision-making process, ARTICLE 9 funds specifically aim to make a positive impact and ARTICLE 6 funds make no sustainability claims at all.
ARTICLE 9 ARTICLE 6 EUROPEAN TOTAL ARTICLE 8
thinking of [the next steps]... for sure, they will be quicker. They will. They are extremely, extremely smart. Not that we are not, but we need to move a bit quicker than we are doing at the moment.
There are a lot of good things from Luxembourg. We have the legitimacy. We did a lot in the past. We are still doing a lot now, but it is speed. We need to get up to speed, because there’s competition for the financial centre and we need to capitalise on all what has been done so far.
What would you like to see happen?
Regulations should be a bit simplified and clarified, and maybe we should, for a while, just [let] everyone breathe. In the EU, bringing 27 countries together under
the same legal framework was not that easy.... but because of certain regulations, like GDPR, Europe will be put aside. I mean, big global players are going to operate globally, maybe without Europe somehow, because we are not the big compared to the rest of the world.
And if you see major markets now, and this is the threat, Europe has been smart in having this legal framework to unite all of us, which is definitely, extremely necessary, but now we are a bit copied by others. They improve what we have developed in terms of sustainable finance, they are getting inspired, which is good. But certain points, for all European countries, are starting to be extremely hard to implement and to verify and to monitor.
So what’s the plan for us in the upcoming five to ten years?
I really think we need to react in Luxembourg, because we are still quite big [for the moment], but we need to have much more innovation, more than what we have been doing for the last 10 to 20 years, which was good. We need to bring new kinds of sectors to Luxembourg, to maintain ourselves and to further develop, because I see competition from Ireland and the Netherlands and even the UK, which is no longer part of Europe.
We can’t always count on the government to solve our problems... private actors need to do their job.
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Nicolas Remarck Ciso, Bil
David Hagen Consultant
D’ici au 17 janvier 2025, les institutions financières doivent se conformer au nouveau règlement sur la résilience opérationnelle numérique. Prise de température.
Journaliste GUILLAUME MEYER
« Au-delà d’être conforme à Dora le 17 janvier, le vrai challenge est d’insuffler la culture de la résilience dans l’organisation. » Le responsable de la sécurité des systèmes d’information (Ciso) de la Banque internationale à Luxembourg, Nicolas Remarck, n’a pas chômé depuis son arrivée, le 1er juillet. Avec, en point de mire, la date du 17 janvier 2025, qui marque l’entrée en vigueur complète du nouveau règlement européen sur la résilience opérationnelle numérique. Plus connu sous son acronyme anglophone : Dora.
Ce texte fondateur cible les institutions financières, dont il vise la « résilience opérationnelle », c’est-à-dire la capacité à redémarrer le business le plus vite possible après un incident informatique –qu’il s’agisse d’une cyberattaque ou d’un problème de production. « Tout le monde se concentre sur la cybersécurité, ce qui est bien, mais le risque aujourd’hui, c’est aussi une transition technique qui se passe mal. Cela peut arriver dans certaines organisations et avoir un impact réel », souligne Nicolas Remarck.
Dora s’articule autour de différents piliers. L’un des plus importants est la gestion du risque lié aux technologies de l’information et de la communication (TIC). L’accent est mis sur les fonctions critiques des établissements, qui doivent identifier les actifs et processus les plus sensibles, puis se mettre en position de gérer les problèmes le mieux et le plus rapidement possible. La proactivité est la clé. « Les équipes doivent être formées à recueillir des preuves exploitables et à répondre dès les premières heures d’une attaque », illustre le Ciso de la Bil.
Précisions tardives
Le règlement introduit aussi des tests de résilience plus poussés, impliquant notamment la simulation de cyberattaques sophistiquées. « Ces tests simulent des attaques de groupes de hackers expérimentés, ce qui dépasse les simples tests de pénétration classiques, souvent limités en durée et en portée. Le but est de tester la cohérence et l’efficacité globale des mécanismes de sécurité, en vérifiant que tous les processus de détection et de gestion des incidents fonctionnent en harmonie, comme les instruments d’un orchestre jouant ensemble. »
Ce nouveau cadre a contraint la Bil à refondre certains processus, non sans difficultés en raison de l’arrivée tardive des précisions du régulateur (RTS et ITS). La préparation complète des tests de résilience est prévue pour 2025. Ils incluront des acteurs moins sollicités auparavant, comme les équipes de communication, cruciales pour gérer la communication en temps de crise. Un exercice dont la Bil a eu un avant-goût en 2024, en participant – en tant que banque systémique – au test de résistance cyber de la Banque centrale européenne (BCE).
Les autres piliers de Dora incluent le reporting des incidents majeurs au régulateur et, surtout, la gestion du risque lié aux fournisseurs de TIC, comme les fournisseurs de services cloud. La gestion des tiers (third-party management) prend une nouvelle dimension avec une surveillance plus étroite des prestataires externes, notamment de leurs pratiques en matière de cybersécurité. La difficulté réside dans l’extension des obligations de sécurité informatique à tous les niveaux de la chaîne de sous-traitance, y compris les prestataires hors UE.
Une centaine de fournisseurs
Les négociations contractuelles avec les fournisseurs de services TIC pointent en tête des problèmes rencontrés au Luxembourg par les établissements de crédit, mais aussi les sociétés d’investissement, les gestionnaires de fonds alternatifs et les sociétés de gestion. C’est ce qu’a révélé la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) sur la base des réponses de 389 entités à son « enquête de préparation Dora » menée en septembre 2024.
La Bil travaille avec une centaine de fournisseurs de tailles et nationalités variées.
« Nous devons analyser ceux qui gèrent des fonctions critiques, mais Dora exige une vigilance encore plus poussée , explique Nicolas Remarck. L’Allemagne envisage par exemple de surveiller jusqu’au rang 10 de sous-traitance. Cette approche exponentielle est complexe à gérer, car chaque fournisseur est lié à d’autres prestataires. Cela demande énormément de travail pour nos équipes, car plus une entreprise est grande, plus elle doit gérer de fournisseurs. »
Le Luxembourg, poursuit le représentant de la Bil, a un avantage : « Nous étions déjà bien encadrés en matière de sous-traitance, avec une culture de contrôle renforcé grâce aux obligations de déclaration à la CSSF. Cette régulation, bien que complexe, n’est donc pas entièrement nouvelle pour nous. Mais la diversité des fournisseurs complique les choses : si certains répondent bien à nos demandes, d’autres se disent hors du champ de Dora alors qu’ils sont concernés. »
Coïncidence des calendriers
Les grands fournisseurs étrangers, comme Microsoft, constituent un cas à part. « Quand vous les contactez, ils vous renvoient à leur site web, où une page recense tout ce qui prouve leur conformité à toutes les réglementations du monde. Avec eux, il est très di cile de négocier des garanties supplémentaires car le rapport de force est déséquilibré. » Autre di culté : « Certains fournisseurs confrontés aux exigences de Dora, et tenus de s’y soumettre, veulent répercuter ce coût sur les clients comme nous. »
L’enquête de la CSSF fait par ailleurs ressortir que, pour près d’une entité sondée sur quatre, le manque de ressources (techniques, RH, budget) est la priorité numéro un en lien avec Dora. À la Bil, le responsable des risques TIC con rme : « Le problème est lié à la coïncidence des calendriers de Dora et de Nis2 (voir infra), qui exigent des compétences similaires. D’autre part, en cybersécurité, les besoins sont devenus très variés. Ce large éventail de compétences est di cile à réunir, d’autant que les budgets ne sont pas illimités. »
Il faut dire qu’en plus de Dora, d’autres réglementations comme Bâle IV, CRR3 (sur les exigences de fonds propres) et le paiement instantané arrivent aussi, créant
« Il reste encore du travail devant nous, mais nous avançons bien.»
une forte pression sur les équipes. Pour gérer cette charge, « l’anticipation est cruciale », insiste Nicolas Remarck. C’est pourquoi la Bil a mis en place, il y a près de dix ans, une cellule de veille réglementaire pour surveiller l’évolution des normes et anticiper au maximum.
Un coût conséquent
Le Ciso considère Dora comme un bon exemple : « Tout le monde en parle maintenant, mais cela fait deux ans que le sujet est sur la table. Le régulateur ne nous a pas mis le couteau sous la gorge. Anticiper, c’est aussi par exemple intégrer les exigences réglementaires dès la conception de nouveaux systèmes. C’est ce que nous avons fait l’an dernier lorsque nous avons changé de système bancaire principal. Former les équipes et mutualiser les exercices de cyber-résilience, comme ceux de la BCE, contribue également à une meilleure préparation. »
Entre les besoins en personnel quali é, en documentation et en formations, le coût de la mise en conformité à Dora apparaît conséquent. Selon des estimations informelles circulant sur la Place, une petite structure ne peut s’en sortir à moins de 50.000 à 100.000 euros, tandis que les grandes entreprises pourraient dépenser des millions.
Concernant la Bil, Nicolas Remarck ne pense pas que le coût de Dora se chi re en millions. « La majorité des adaptations concernent nos processus, ce qui signi e faire les choses un peu différemment. Environ 60 % des changements sont donc d’ordre procédural, tandis que 40 % nécessitent des modi cations plus profondes, notamment pour les tests de résilience, qui doivent désormais prouver que l’entreprise peut fonctionner même en cas de pannes multiples et de conditions di ciles. Cela demande de revoir notre posture de sécurité. »
RÉSILIENCE
Le règlement sur la résilience opérationnelle numérique (Dora) doit entrer complètement en vigueur le 17 janvier 2025. Son objectif est d’améliorer la capacité des institutions financières, telles que les banques, assurances et gestionnaires d’actifs, à se relancer très rapidement après un incident numérique. Pour ce faire, Dora prévoit d’harmoniser les processus et de renforcer la transparence, le partage d’informations et le suivi des fournisseurs de services tiers, en particulier ceux liés au cloud
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Impact sur la stratégie cloud
Une posture dont tous les contours ne sont pas encore clairs, souligne notre interlocuteur. Exemple avec les plans de sortie (exit plans) exigés par Dora, notamment pour le cloud, permettant de basculer vers un autre fournisseur, si nécessaire. « Le régulateur ne précise pas exactement comment tester ces plans. Par exemple, tester un passage de Microsoft à AWS coûterait très cher et mobiliserait de nombreuses ressources, ce qui n’est pas réaliste. Dans le même temps, un simple plan théorique sans préparation concrète ne sera pas accepté. »
C’est l’occasion de rappeler que Dora représente, en partie, une forme de réponse à l’essor du cloud dans la finance. Le règlement influence ainsi la stratégie cloud de la Bil, notamment en incitant à se doter d’options de sortie pour éviter une dépendance excessive vis-à-vis d’un fournisseur. « Le cloud offre des avantages comme la flexibilité et le contrôle automatisé, ce qui améliore notre résilience, mais il crée aussi des dépendances et a un coût non négligeable. La résilience suppose de pouvoir ajuster nos choix techniques, si nécessaire », insiste le Ciso.
De nombreux cas particuliers
En tant que banque d’une certaine taille, la Bil fait théoriquement partie des entités de la Place les mieux préparées à Dora. L’enquête de la CSSF fait apparaître les établissements de crédit comme les plus avancés en termes d’analyse des écarts (gap analysis) : plus de 97 % d’entre eux en ont réalisé une, suivis par les gestionnaires de fonds alternatifs et les sociétés de gestion (ManCo) avec près de 90 %.
Cela semble logique : Dora formalise des exigences déjà imposées aux banques sur le plan de la cybersécurité et de la continuité d’activité. Pour les sociétés de gestion de fonds désormais soumises au règlement, souvent de très petite taille et s’appuyant sur leur groupe ou une banque dépositaire pour se conformer aux règles, ce cadre est plus nouveau. Plus lourd aussi ?
« Paradoxalement, les petites structures ont souvent moins de cas particuliers à gérer et une organisation centralisée, ce qui peut simplifier la mise en conformité », note Nicolas Remarck.
À la Bil, la situation est plus complexe en raison de la taille et des particularités
Le score global de préparation perçue est de 2,8 (1 étant complètement prêt, 4 pas prêt). « Comme prévu, le marché est encore dans une phase préparatoire mais progresse bien », estime la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) sur la base des réponses de 389 entités à une enquête menée en septembre 2024.
des entités, comme le fonds de pension Bil, qui est une entité juridique mais sans infrastructure propre. « Cela implique de nombreux cas particuliers et une grande quantité de fournisseurs à évaluer, ce qui ajoute à la complexité et au volume de travail nécessaire pour respecter Dora. » L’un dans l’autre, comment la Bil perçoit-elle son niveau de préparation, à trois mois de l’échéance ? « Il reste encore du travail devant nous, mais nous avançons bien », conclut le responsable des risques TIC.
Difficultés pour les fonds
Ancien responsable de la surveillance de l’informatique du secteur financier et des PSF de support à la CSSF, le consultant David Hagen estime pour sa part que le
2,8 État de préparation général
The use of the cloud doesn't necessarily carry a higher risk profile than on-premise data centers for running company's applications. Crucial is that an organization has the right approach and knowledge to stay in control.
Knowledge is Necessary
Cloud services introduce a different type of assets into your attack surface, which can be exploited by cybercriminals. It’s essential to assess the risks associated with your attack surface and monitor activities in your cloud solution to determine if they are legitimate or malicious. Therefore, cloud-specific security knowledge within an organization is crucial, according to Pieter Molen, Technical Director Benelux at Trend Micro, a global leader in cybersecurity solutions.
Given the current challenges in the job market and the high demand for security professionals, attracting the right knowledge is an significant challenge for many organizations. "Moreover, the flexibility of cloud services often give the impression that security expertise is unnecessary, which is a huge risk" says Molen.
Visibility, Policy, and Responsibility
According to Molen, everything starts with visibility: "Know your attack surface." Cloud architectures must be designed, including defined security guidelines. "Of course, you can define and enable security measures after enabling the cloud services, but our advice is to include them in the established cloud architecture and guidelines. This way, security settings are enforced from the cloud enablement stage. This reduces risks, saves time, and ensures you are not too late," he adds. When properly designed and deployed, the cloud can be as secure as an on-premises IT environment. However, companies themselves have a significant responsibility for their security measures. Not every organization fully realizes this, notes Molen. Cloud service providers often work based a shared responsibility model. This means the security of the underlying cloud infrastructure is the cloud provider’s responsibility, but the security of the IT solutions built on top of that infrastructure is the customer’s responsibility.
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secteur nancier luxembourgeois n’est pas totalement prêt pour Dora : « Comme pour le règlement général sur la protection des données (RGPD), une conformité à 100 % ne paraît pas possible. Avec la sous-traitance en cascade, envisager l’extension des obligations de sécurité informatique au-delà du premier ou du deuxième niveau de la chaîne semble peu réaliste. »
Même si la continuité des activités critiques représente un enjeu moindre pour les petites structures que pour les banques, qui gèrent une multitude de produits et de services, Dora s’accompagne de di cultés pour le domaine des fonds, selon le spécialiste. « Les entreprises les plus impactées par Dora sont les petites structures qui ont toujours fonctionné avec une informatique de base, sans se préoccuper su samment de leur résilience. Sachant que la taille ne protège pas des cyberattaques, la sécurité informatique va peser particulièrement lourd »
David Hagen prend l’exemple du calcul de la valeur nette d’inventaire (NAV) : « Si le logiciel comptable est indisponible, l’activité est paralysée. » Et d’insister : « Même si ce logiciel est fourni par la maison mère, cette dernière est juridiquement considérée comme un prestataire, ce qui lui impose des responsabilités directes. »
Remonter le risque TIC Au Luxembourg plus que dans d’autres pays, les petites structures de fonds ont tendance à compter sur leur groupe pour assurer la conformité, selon l’expert. « Mais Dora exige qu’elles assument leurs propres obligations ! Leur conseil d’administration doit valider et documenter les informations reçues du groupe car la responsabilité repose sur eux. D’ailleurs, la loi du 1er juillet 2024 est stricte : les sanctions peuvent aller jusqu’à 2 millions d’euros pour les dirigeants. »
D’où l’importance de gérer les risques informatiques au plus haut niveau. « Un des objectifs de Dora est d’intégrer les risques informatiques dans la gestion des risques globaux, alors qu’ils étaient souvent négligés. Le message est clair : le risque informatique doit être intégré dans l’évaluation des risques des directions d’entreprise car aujourd’hui, sans informatique, tout est paralysé. »
Les petits acteurs seront-ils prêts pour l’échéance du 17 janvier ? « J’espère que ce sera
« Il
l’intégration de l’IA dans le cadre de Dora. »
le cas pour le reporting du registre », répond David Hagen. « Sauf report de cette date, s’ils ne sont pas en mesure de fournir leur registre au premier trimestre 2025, il est probable que la CSSF n’accorde pas de délai supplémentaire et adresse des amendes. En dehors du registre, en cas de non-conformité prolongée, des amendes sont envisageables. Il conviendra pour les entreprises de prouver à la CSSF qu’elles prennent le sujet au sérieux. Cela implique de documenter les démarches engagées, d’expliquer les retards et de présenter un plan clair, sous peine de sanction. »
Le consultant relève le « cas particulier » posé par les prestataires dé nis comme étant des PSF spécialisés (selon les termes de la loi, comme les teneurs de registre). Des prestataires qui ne sont pas directement visés par Dora, mais doivent tout de même assurer la conformité à ses exigences pour les sociétés de gestion et fonds qu’ils servent.
Et le cercle des acteurs concernés par Dora devrait s’élargir dans le futur, souligne notre interlocuteur. « Avec le développement de l’intelligence arti cielle, il faudra anticiper son intégration dans le cadre de Dora, car elle sera considérée comme une prestation critique si elle est utilisée en production. Lorsqu’une entreprise adopte un modèle d’IA, comme ChatGPT, pour des activités de production, Dora pourrait s’appliquer indirectement au prestataire qui fournit et maintient ce modèle. » Dora prévoit en e et des obligations pour les prestataires de services critiques, les CTPP (critical third-party provider). Les fournisseurs de modèles IA pourraient, à terme, en faire partie.
INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
Le règlement européen sur l’intelligence artificielle (IA) est entré en vigueur le 1er août 2024. Il vise à encadrer l’utilisation de l’IA et à protéger les citoyens des risques liés à son usage abusif. Son approche est basée sur les risques. La plupart des systèmes d’IA, comme ceux utilisés dans les jeux vidéo, ne sont pas considérés comme à risque et ne sont soumis à aucune obligation. À l’autre bout de l’échelle, certains usages comme la « notation sociale » sont jugés inacceptables et donc interdits.
« Cette réglementation apporte un cadre légal transparent, indispensable pour établir la confiance, élément central de notre activité. Cela ouvre des possibilités et permet d’utiliser ce type d’outils en toute quiétude », commente Nicolas Remarck. Le Ciso de la Bil salue aussi la création par l’UE d’un bureau pour tester et valider les IA, « une initiative qui participe de la confiance en renforçant la fiabilité de ces outils ».
CRYPTOACTIFS
Le règlement MiCA (marchés de cryptoactifs) vise à créer un cadre harmonisé pour ce secteur au sein de l’UE. De la conservation à l’échange en passant par la gestion de cryptoactifs, MiCA fixe des normes contraignantes aux acteurs du marché, afin de renforcer la protection des consommateurs et la stabilité financière. Il s’applique principalement aux émetteurs de jetons et aux prestataires de services sur cryptoactifs (CASP), touchant à la fois les institutions traditionnelles et les acteurs de la crypto.
Le règlement doit s’appliquer pleinement au 30 décembre 2024. Toutes les demandes d’agrément en vue de bénéficier du passeport européen ne pourront pas être traitées d’ici là, informe la CSSF. Les acteurs enregistrés comme prestataires de services sur actifs numériques (VASP) peuvent cependant, en vertu de la « clause de grand-père », continuer à fournir des services crypto au Luxembourg jusqu’au 1er juillet 2026 au plus tard.
La directive Nis2 (directive sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information) vise à renforcer la cybersécurité en Europe. Elle impose des obligations strictes pour la gestion des risques, la notification des incidents et la collaboration transfrontalière. Par rapport à Nis1, qui couvrait notamment l’énergie et la santé, Nis2 élargit le périmètre à de nouveaux secteurs tels que l’administration publique, l’espace, la gestion des eaux usées, la gestion des déchets et les services numériques.
La directive Nis2 est entrée en vigueur le 17 octobre 2024. Néanmoins, pour qu’elle prenne effet au niveau national, il faut que le législateur luxembourgeois adopte le projet de loi la transposant. À l’heure où nous mettons sous presse, le processus législatif suit son cours.
Plus d’infos
Grande-Duchesse Maria Teresa
Le « viol comme arme de guerre » est une problématique mondiale difficile à mesurer en raison de la stigmatisation et de l’insécurité des victimes. Les Nations unies estiment que le phénomène a augmenté de 50 % en 2023. Cette cause est devenue le cheval de bataille de la Grande-Duchesse Maria Teresa , de son association Stand Speak Rise Up! créée en 2019... et de Luxair, qui soutient l’association avec un nouveau partenariat.
« Stand Speak Rise Up! est aussi capable de répondre à des situations d’urgence, comme en Afghanistan où les terroristes sont en train d’emmurer vivantes les 28 millions de femmes. »
Conversation Grande-Duchesse Maria Teresa
Comment avez-vous découvert ce phénomène et pourquoi avoir voulu vous engager pour cette cause ? J’ai découvert ce phénomène grâce au Dr Denis Mukwege (médecin congolais, prix Nobel de la paix 2018, ndlr), lors d’une conférence qui m’a bouleversée. Il m’a expliqué qu’il existait un groupe de survivantes, venues du monde entier, victimes du viol comme arme de guerre. Ce qui m’a fait prendre conscience que ce problème est mondial. Ces survivantes n’étaient entendues par personne et avaient besoin de visibilité. Cela rentre complètement dans la manière dont j’ai toujours agi, car j’ai toujours pensé qu’à la place où je suis, je désire être le porte-voix de celles et ceux que l’on veut le moins entendre. Nous avons donc eu l’idée d’organiser un forum, dans lequel les survivantes seraient le cœur de cet événement.
Ce forum a été un déclencheur… Oui, à ce moment, l’association n’était pas encore créée. Mais il y a véritablement eu un avant et un après. Il s’agissait du premier forum dans lequel les principales concernées étaient le cœur du forum. Elles sont montées sur scène et ont pris la parole, devant 1.500 personnes. Cela a été un grand succès. Nous avons pu mettre en lumière aux yeux des Nations unies une situation dont on avait très peu connaissance à ce moment-là : le sort des enfants nés du viol. Une résolution aux Nations unies est née à la suite du forum. Mais à ce moment-là, il n’y avait pas l’Ukraine à grande échelle, il n’y avait pas le 7 Octobre, peu de gens avaient connaissance de ce phénomène. Le monde ne se sentait pas vraiment concerné.
Cela a évolué aujourd’hui ?
Oui, grâce au forum, mais aussi à cause de deux situations dramatiques : l’Ukraine et le 7 Octobre (2023, ndlr ). Tout à coup, nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait bien d’une thématique d’actualité, très proche de nous. Au départ, lorsque nous sollicitions des banques ou des sociétés, certaines ne voulaient pas nous aider, car elles ne voulaient pas être associées à cette thématique… Depuis la guerre en Ukraine, l’invasion du Donbass et les premiers récits de victimes, nous
« Aujourd’hui, les gens sont (malheureusement) obligés de voir cette réalité en face bien qu’elle puisse déranger. »
nous sommes retrouvés plongés dans cette réalité qui a lieu à quelques centaines de kilomètres du Luxembourg. Ça a été un premier réveil, avant le 7 Octobre et toutes les horreurs que l’on a vues et entendues. Aujourd’hui, les gens sont malheureusement obligés de voir cette réalité en face, bien qu’elle puisse déranger, et cela conduit à une libération de la parole. D’ailleurs, même dans nos pays, des femmes sont victimes de violences conjugales et de viols dans le secret de leur relation conjugale. C’est aussi une horreur dont on entend de plus en plus parler. Par ailleurs, le Dr Mukwege expliquait que le viol, dans les pays en situation de guerre, n’est qu’une exponentielle des viols qui se passent de manière courante dans toutes nos sociétés. Ces récits sont extrêmement difficiles, mais ils doivent aujourd’hui être entendus.
Après le forum, vous avez décidé de créer l’association Stand Speak Rise Up ! en 2019. Pourquoi ?
Une fois que le forum était passé, je ne pouvais pas laisser tomber ces femmes. Nous avions tissé un lien très spécial. Je me suis dit que l’indignation ne pouvait pas suffire, qu’on ne pouvait pas en rester là , et qu’il fallait pérenniser cette action. J’ai donc pu, avec Chékéba Hachemi (militante et première femme afghane diplomate, ndlr) et Stéphane Bern, créer l’association pour permettre une action continue a n d’aider les survivantes. L’action de l’association repose à la fois sur un plaidoyer et sur des actions concrètes.
Cette militante afghane est la co-fondatrice de l’association. Elle est la première femme afghane à avoir été diplomate et est l’autrice du roman « L’Insolente de Kaboul ».
Pourquoi ce sujet demeure-t-il aujourd’hui un tabou ?
Je crois que le tabou sera fatalement là, car le viol comme arme de guerre est une manière de détruire la personne humaine, la femme. Je n’oublierai jamais ce que nous ont dit les survivantes : « Nous sommes des mortes-vivantes, nous sommes détruites intérieurement. » Et tout mon but était, à travers une reconnaissance, de les aider à se reconstruire pour qu’elles puissent de nouveau avoir la tête haute et retrouver con ance en elles.
Quelles sont les conséquences pour les femmes victimes de tels crimes ?
Le viol comme arme de guerre est une bombe à sous-munitions qui fait des dégâts sur des générations entières. Parce que vous détruisez la femme, sa descendance, son village, sa famille, son tissu social. Tout se retrouve comme explosé. Ces femmes sont soumises à des doubles peines à répétition puisque non seulement elles sont détruites par le viol, mais elles sont aussi rejetées par leur communauté. Leurs enfants nés du viol sont aussi rejetés. Un grand nombre de ces femmes se sont retrouvées contraintes, par exemple, de se prostituer, n’ayant pas d’autres solutions.
Sait-on aujourd’hui combien de femmes sont touchées par ce fléau ?
Non, nous n’avons pas de chiffres, car beaucoup de victimes n’en parlent pas. Je crois que si nous pouvions connaître le vrai nombre de victimes, nous serions absolument horrifiés. Mais nous savons par exemple qu’au Congo, dans la région des Grands Lacs, on compte environ cinquante femmes violées chaque jour, des viols qui sont accompagnés de torture.
Quelles actions concrètes menez-vous pour les aider ?
Nous avons beaucoup de projets à travers le monde. Mais ce qui est très important pour nous, c’est de permettre à ces femmes d’atteindre une autonomie et une indépendance. Certaines qui ont participé au forum sont par exemple devenues des présidentes d’associations dans leurs pays qui aident d’autres femmes, comme Tatiana Mukanire, une victime originaire
Pourquoi cette association avec Stand Speak Rise Up! ?
Pour renforcer et élargir l’engagement de Luxair envers la défense des droits humains et la protection des populations vulnérables, en particulier les femmes et les filles victimes de violence. En tant qu’acteur-clé de la Grande Région, Luxair reconnaît l’importance de son rôle non seulement comme transporteur, mais aussi comme vecteur de valeurs et de progrès social dans la région. L’aviation peut et doit contribuer à un monde plus juste et plus respectueux.
Comment ce partenariat s’inscrit-il dans votre stratégie RSE ?
Grâce à notre position privilégiée au sein du paysage économique et social luxembourgeois et à l’ampleur de notre activité aérienne, nous o rons une visibilité précieuse et puissante à cette cause. En intégrant cette initiative dans notre stratégie de responsabilité sociale, Luxair prouve une fois de plus son engagement envers des causes essentielles, en consolidant ses liens avec ses partenaires et en répondant aux besoins de la communauté avec compassion et détermination.
Concrètement, quelles actions seront mises en place dans le cadre du partenariat ?
Il prend vie à travers la livrée spéciale de notre De Havilland Q400, immatriculé LX-LGF, conçu par Madhurika Modani, une collègue inspirée par la diversité et la résilience des femmes. Elle a créé une œuvre qui reflète les histoires de femmes ayant vécu des sou rances inimaginables, symbolisées par des morceaux de papier déchiré. En complé-
ment de cet avion ambassadeur, d’autres événements et collaborations se dérouleront tout au long de l’année pour élargir l’impact de ce message.
Quels sont vos objectifs et vos attentes concernant ce partenariat ?
Nous ne cherchons pas de retour commercial ou stratégique. Nous transformons gratuitement la livrée de l’un de nos avions en support de sensibilisation itinérant, touchant chaque année plus de 190.000 passagers et des centaines de milliers de personnes dans les aéroports. En soutenant ce message fort, sans intention de profit, nous contribuons à une prise de conscience collective autour de ces questions vitales.
Quel type de ressources seront allouées à ce partenariat ?
Pour Luxair, un partenariat comme celui avec Stand Speak Rise Up! se mesure avant tout par l’impact et la visibilité qu’il procure à une cause. Et nous croyons que cette visibilité dépasse toute considération monétaire.
Conversation Grande-Duchesse Maria Teresa
du Congo qui a é crit son propre livre, publié aux Éditions des femmes, grâce au soutien de Stand Speak Rise Up ! Elle est aussi à la tête d’un mouvement qui aide ces femmes à créer leur propre entreprise. Nous accompagnons aussi des microprojets, des projets d’écoles pour les enfants né s du viol, comme en Ouganda. Nous sommes certes une toute petite ONG, mais une des rares à s’occuper du sort des enfants né s du viol. Cela a aussi donné naissance à de vraies communautés d’entraide dans les pays des victimes : elles partagent leurs bonnes pratiques, leurs expériences…
Parmi les actions que vous portez, l’indépendance économique de ces femmes est un objectif. Pourquoi est-ce un élément-clé de leur reconstruction ?
Le but de ces viols comme armes de guerre est de détruire ces femmes pour qu’elles ne soient plus capables de revenir dans la communauté. Un de nos objectifs est donc de les ramener dans la communauté, que ce soit à travers l’accès à un logement, par exemple, pour ê tre sûrs qu’elles ne seront plus jamais mises dehors. Cela passe aussi par des bourses d’accompagnement. La femme a besoin d’être indépendante nancièrement pour pouvoir faire ses propres choix Mais Stand Speak Rise Up ! est aussi capable de répondre à des situations d’urgence, comme en Afghanistan où les terroristes sont en train d’emmurer vivantes les 28 millions de femmes. Notre aide d’urgence alimentaire aide ces femmes qui étaient encore il y a trois ans des juristes, des profs, des journalistes. Nous portons aussi un projet médical de formation des sages-femmes, mais aussi d’accompagnement par des bourses d’études les jeunes Afghanes qui se retrouvent en Iran et au Pakistan dans des camps de réfugiés.
Sur le plan juridique, quelles sont les avancées ?
Nous travaillons avec une association suisse qui s’appelle Trial International et qui a porté la problématique des enfants nés du viol et la question de la réparation. Cela a donné des résultats concrets, comme en Bosnie-Herzégovine ou ailleurs.
Nous travaillons avec cette association pour essayer de trouver les responsables de ces horreurs et de les traduire devant la Cour pénale internationale et les tribunaux compétents, car le viol est un crime de guerre constitutif de crimes contre l’humanité, et de crimes de génocide. À notre échelle, nous savons que nous ne pouvons pas tout faire, donc nous nous associons avec d’autres associations ou structures qui défendent cette cause pour être les plus e caces et performants possible, avec toujours la volonté que notre aide aille directement aux survivantes que nous connaissons.
Pourquoi les entreprises, aussi, ont-elles tout intérêt à s’intéresser à cette problématique ?
La responsabilité sociale des entreprises fait que le personnel est de plus en plus intéressé de savoir comment aider. C’est important pour nous, car c’est une façon de faire parler de la thématique et de récolter des fonds pour mieux aider les survivantes. Par ailleurs, nous n’avons pas de subventions publiques : l’association repose sur des dons privés. Nous reposons également sur une vision holistique, c’est-à-dire que
l’on intervient pour aider une personne à plusieurs stades de sa reconstruction, jusqu’à son autonomisation. Cela passe par l’aide psychologique, sociale, du matériel… Aujourd’hui, plusieurs entreprises luxembourgeoises nous soutiennent, comme Luxair par exemple, avec la volonté de Gilles Feith, et nous avons tout un réseau d’ambassadeurs qui sont des personnes très engagées. Nous travaillons aussi sur le mécénat de compétences et sur un projet de mentoring des survivantes à distance.
Quels sont les projets de l’association pour les cinq ans à venir ?
Avec la mise en place de la lieutenance puis l’abdication en temps voulu, je pourrais me consacrer plus que jamais à Stand Speak Rise Up !, pour continuer d’accompagner les survivantes dans leur reconstruction. Je m’en réjouis profondément. Notre mot d’ordre reste « Nothing about us without us », c’est-à-dire que l’on ne fait rien sans les principales concernées, les survivantes. Nous ne prétendons pas que nous pourrons arrêter les guerres, mais si l’on peut au moins faire en sorte que le viol ne soit plus une arme de guerre, nous aurons déjà fait un grand pas.
Depuis 1982, la Fondation Hëllef fir d’Natur œuvre pour la protection de la nature au Luxembourg. Elle gère plus de 1800 hectares de réserves naturelles afin de préserver la biodiversité pour les générations futures.
PRÉSERVATION ET RÉGÉNÉRATION DES ÉCOSYSTÈMES
La Fondation a pour mission d’acquérir des terrains à haute valeur écologique pour sauvegarder sa biodiversité ou des terrains à fort potentiel pour favoriser la régénération écologique. Son président, Patrick Losch, souligne l’importance de maintenir un équilibre entre contraintes économiques et exigences scientifiques. « Nous gérons 84 réserves prioritaires avec une approche à long terme. Notre structure est solide, nous avons un savoir-faire précieux et une équipe motivée et compétente.», déclare-t-il.
LA BIODIVERSITÉ, UN ATOUT
CHANGEMENT CLIMATIQUE
L’engagement de la Fondation pour la conservation des zones humides est crucial. Ces écosystèmes stockent du carbone et régulent les inondations tout en fournissant un habitat à de nombreuses espèces. En restaurant ces milieux, la Fondation contribue à la résilience du paysage luxembourgeois face aux événements climatiques.
Un autre axe essentiel est la transformation des pessières en forêts mixtes de feuillus, qui sont plus robustes face au réchauffement climatique. Ces forêts jouent un rôle clé dans la séquestration du carbone et le maintien d’un cycle hydrique équilibré. Le projet participatif «Planzt mat», en collaboration avec le «Wort », témoigne de cette transition, avec plus de 26000 arbres financés durant la saison 2023/2024.
La Fondation œuvre également à la préservation d’autres habitats, comme les pelouses sèches et les vergers, refuges d’une biodiversité riche. La réserve du Haangebierg à Machtum, par exemple, abrite une faune et une flore exceptionnelles, dont 20 espèces de chauves-souris. Face aux défis climatiques, Patrick Losch souligne : « En préservant la biodiversité, la Fondation a créé une véritable «Arche de Noé» au pays et généré un réseau écologiquement stable. Nous devrons néanmoins doubler nos efforts dans les années à venir car la clé pour atténuer les effets climatiques est la biodiversité. »
TRANSPARENCE: UN PILIER DE L’APPROCHE DURABLE
Enfin, la transparence reste un principe fondamental pour la Fondation, qui publie un rapport annuel détaillant l’utilisation des fonds. En 2023, près d’un million d’euros ont été récoltés grâce à des dons privés, des legs et des sponsors. Patrick Losch rappelle que «les entreprises soutiennent souvent des actions sociales ; nous les encourageons à se pencher aussi sur la biodiversité. Nous restons ouverts à diverses formes de collaboration, mais restons vigilants pour éviter le «greenwashing».
FONDATION HËLLEF FIR D’NATUR
5 Route de Luxembourg
L-1899 Kockelscheuer
29 04 04 317 / n.hormain@naturemwelt.lu
Bien-être / Soins
Améliorer
l’accompagnement des patients, à domicile ou en résidence, est la priorité des prestataires comme Päiperléck. Le projet de vie personnalisé (PvP) va dans ce sens.
Le 1er mars 2024, la loi portant sur la qualité des prestations pour les personnes âgées était introduite. C’est dans le cadre de cette règlementation, mais aussi de son approche Humanitude que l’entreprise familiale Päiperléck a mis en place le projet de vie personnalisé (PvP).
« Notre engagement vers le label Humanitude a débuté en novembre 2022 avec la création d’un comité de pilotage composé de responsables d’activités et de collaborateurs de terrain. Grâce à ce comité, nous avons rempli 83 % des conditions d’éligibilité. Il faut savoir que l’approche Humanitu de, développée par un couple de gérontologues, se base sur la bienveillance, de nouvelles méthodologies de soins et d’accompagnement, ainsi que des interventions reposant sur des preuves scientifiques », précise Emeline Mertens, responsable réseau santé mentale et handicap.
Le concept de patient-partenaire découle également de cette approche. Dans celui-ci, il est question d’habitantpartenaire. Selon ses capacités cognitives, ce dernier est invité à participer à des réunions et à des discussions sur les changements majeurs ou mineurs sur le fonctionnement de sa résidence par exemple.
Depuis janvier 2023, Päiperléck est active dans le groupe de travail de la Fédération des hôpitaux luxembourgeois pour partager sa vision dans ce domaine.
Des équipes engagées au service du patient
Engagée dans le développement et l’intégration de concepts innovants, l’entreprise de plus de 1 200 collaborateurs a donc souhaité inscrire le PvP dans cette perspective. « Nous voulons accroître la qualité de notre accompagnement auprès des patients, mais aussi de notre personnel afin de renforcer le bienêtre de ces derniers et leur fidélisation ».
C’est dans sa résidence de Rodange que l’approche Humanitude et le projet de vie personnalisé (PvP) ont été lancés avant d’être développés sur toutes les structures Päiperléck (antennes de soins à domicile, centres de jours et résidences). « L’ensemble des collaborateurs a été impliqué ce qui a favorisé une bonne dynamique dans les équipes. Nous avons mis en place des référents sur nos sites pour assurer le suivi des PvP, mais le patient / habitant reste au centre de notre démarche », commente Caroline Depresseux, responsable activités d’appui à l’indépendance (AAI). Le fait d’avoir été pionnier a permis aux équipes d’accumuler de l’expérience dans ce domaine.
Une démarche de co-construction
Le PvP est élaboré par les équipes de Päiperléck, mais aussi le patient et ses proches dans les 3 à 6 mois suivant l’admission. « Pour le volet soins à domicile, un courrier est envoyé aux familles. En résidence, nous réalisons un entretien avec le référent des PvP pour le site choisi, le patient et un membre de sa famille. Nous essayons toujours que le projet émane du patient. Dans tous les cas, une fiche projet est rédigée et signée », déclare Lynn Manderscheid, responsable activités CJPA.
Le PvP est conçu grâce à un recueil de données du patient effectué en amont pour connaître ses habitudes, ses centres d’intérêt, son parcours de vie et ce qui le motive au quotidien.
1
Offrir un cadre de vie agréable pour la personne en soins afin de trouver l’environnement le plus adapté pour son bien-être
2
Renforcer l’autonomie et la sécurité du patient
3
Préserver et favoriser les rapports avec l’extérieur (contacts avec la famille, les amis, etc.)
4
Proposer un soutien psychologique afin de remettre la santé mentale à l’avant plan
5
Suggérer des animations au patient selon ses préférences
6
Réaliser le rêve de la personne âgée selon la faisabilité et tenant compte de sa sécurité
Comme l’explique Caroline Depresseux : « Notre but est de le rendre acteur de sa prise en charge et que chaque collaborateur de la structure puisse participer. Si la personne âgée avait par exemple l’habitude d’aller à la piscine avant son intégration dans nos résidences, nous nous organisons pour qu’elle puisse continuer. Si un autre aime faire le ménage, nous l’impliquons dans certaines tâches. Il s’agit aussi bien du rythme quotidien que d’évènements plus exceptionnels comme aller voir une dernière fois la mer ». Le PvP peut également être différent si le patient vit à son domicile ou en résidence.
Renforcer l’individualisation
Le projet de vie personnalisé (PvP) poursuit plusieurs objectifs, avec l’aide des thérapeutes et des équipes pluridisciplinaires : l’aménagement du domicile /de la chambre en résidence, la poursuite de l’autonomie, le maintien de ses rapports avec l’extérieur, l’apport d’un soutien psychologique, la mise en place d’animations ou encore la réalisation d’un rêve. « Notre force est d’avoir été visionnaires. Le PvP fait partie intégrante de notre parcours de soins. Que nous soyons actifs au niveau des soins à domicile, en centre de jour ou en résidence, nous ne considérons pas les patients / résidents comme des objets de soins, mais comme des personnes », commente Emeline Mertens. Discutés lors des réunions pluridisciplinaires, les PvP sont révisés chaque année et peuvent également être adaptés. « Il n’est pas inscrit dans le marbre, mais est régulièrement évalué en raison des changements d’habitude ou en cas de dégradation de l’état de santé. Il nous tient à cœur de faire vivre ce projet dans le temps », conclut Lynn Manderscheid.
POUR EN SAVOIR PLUS, RENDEZ-VOUS SUR HTTPS://PAIPERLECK.LU/
Dans un monde où tout va toujours plus vite, la santé et le bien-être revêtent une importance encore plus cruciale. Mieux prendre soin de soi, de son capital santé et mieux équilibrer vie professionnelle et vie privée sont aussi des enjeux en entreprise. Au-delà des clichés sur le bien-être au travail, certaines structures prennent des mesures pour contribuer à un meilleur équilibre, en facilitant l’accès à des activités sportives ou en mettant en place des mesures qui facilitent la santé. Car « performance » et « qualité de vie » ne sont pas opposées, mais bel et bien complémentaires. Les attentes des salariés, désormais plus exigeants, conjuguées aux impératifs de productivité, poussent les dirigeants à repenser l’équilibre entre travail et épanouissement personnel.
74 INFOGRAPHIE
Un panorama de la santé et du bien-être au travail
76 INITIATIVES
Dans les entreprises, des pratiques pour s’inspirer
78 À LA CSL
Le Stressberodung, un service pensé pour les salariés
82 LES THERMES
L’expertise de Mondorf à destination des entreprises
84 CENTRES SPÉCIALISÉS
Des technologies qui favorisent le bien-être
Éléments clés sur la thématique du bien-être au travail, ainsi qu’un aperçu des acteurs à connaître, pour les salariés comme pour les entreprises.
Journaliste MAËLLE HAMMA
ÉVOLUTION DU QUALITY OF WORK INDEX
Les employés insatisfaits sont trois fois plus susceptibles de démissionner. Cette tendance est particulièrement marquée chez les 25-34 ans.
C’est la note sur 10 que les Luxembourgeois attribuent à leur satisfaction quant au temps accordé à leurs loisirs. Ce score s’est dégradé par rapport aux années précédentes.
ÉVOLUTION DU SCORE
Secteur de la santé : 180 entreprises artisanales actives dans la santé 1.381 personnes occupées
Secteur des soins : 1.271 entreprises artisanales actives dans les soins 4.190 personnes occupées
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI DANS LA SANTÉ HUMAINE ET L’ACTION SOCIALE
LE RISQUE DU BURN-OUT Dans les secteurs tertiaire et financier
Risque de burn-out
Risque de burn-out
Définitivement à risque
Symptômes mineurs
Aucun risque
C’est le nombre de pharmacies actives dans le pays
ÉVOLUTION DES DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES DANS LA SANTÉ
Il élabore des politiques et réglementations en matière de protection des travailleurs et sur les conditions de travail. Il collabore avec différents services pour promouvoir un environnement de travail sûr et sain.
Contact : info@mte.public.lu
Il est responsable de la promotion de la santé publique et de la prévention, ce qui inclut la santé des travailleurs. Il régule et supervise les services de santé au travail. Plus d’infos sur la plateforme sante.lu
Sous l’autorité du ministère de la Santé, elle est chargée de superviser la santé des travailleurs en veillant à ce que les entreprises respectent les obligations de suivi médical et peut intervenir pour contrôler les pratiques en entreprise et s’assurer que les normes de santé au travail sont respectées.
Contact : dsat_lu@ms.etat.lu
ITM
Inspection du travail et des mines
Elle est chargée de contrôler l’application de la législation en matière de sécurité et de santé, promouvoir le bien-être des salariés sur le lieu de travail, conseiller et assister les employeurs ou encore jouer le rôle d’interlocuteur en cas de conflits sociaux.
Contact : (+352) 247-76100 / contact@itm.etat.lu ou aux guichets de l’ITM à Diekirch, Esch-sur-Alzette, Strassen et Wiltz
Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises
Il est l’acteur de référence en matière de RSE et offre un accompagnement aux entreprises. Il propose des formations et des outils pour aider les entreprises à développer des politiques internes favorisant la santé, la sécurité et le bien-être de leurs employés.
Contact : (+352) 27 330 1 ou indr@indr.lu
Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale
Elle offre divers services visant à soutenir les personnes confrontées à des difficultés psychologiques, mais aussi des initiatives de soutien à l’emploi, de prévention et de formation, pour sensibiliser aux risques psychosociaux et instaurer une culture d’entreprise favorable à la santé mentale.
Contact : info@prevention.lu
Association pour la santé au travail des secteurs tertiaire et financier
Elle assure la surveillance médicale des salariés de ces secteurs via des visites médicales et des examens de reprise après une maladie prolongée. Elle propose aussi des programmes de formation et de sensibilisation, des recommandations en matière d’ergonomie et des checkup aux employés des entreprises membres.
Contact : (+352) 22 80 90 1 ou accueil@astf.lu
Association luxembourgeoise de santé au travail
Elle propose de la formation continue visant à approfondir les connaissances en médecine du travail. Elle sensibilise les entreprises et les travailleurs aux enjeux de la santé et du bien-être au travail, en mettant l’accent sur la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail.
Contact : contact@alsat.lu
Service de santé au travail multisectoriel Il effectue des examens médicaux obligatoires pour les salariés pour évaluer leur aptitude. Il propose aussi des mesures et un accompagnement dans la mise en place de plans d’action pour prévenir les risques professionnels et organise des sensibilisations et formations sur des sujets tels que l’ergonomie, l’hygiène de vie ou la prévention des troubles musculo-squelettiques.
Contact : rendezvous.lux@stm.lu
Institut luxembourgeois de la qualité de vie au travail
Cette société d’impact sociétal a pour but de délivrer des compétences aux acteurs du monde du travail pour leur permettre de mettre en place des démarches centrées sur les conditions de travail.
Contact : info@qvt.lu – tél. : (+352) 20 33 15 99
Elle réalise le Quality of Work Index, qui analyse les évolutions des conditions de travail et du bien-être des salariés, mais aussi des campagnes de sensibilisation ou de formation. Elle publie des guides pratiques et participe aux décisions concernant les politiques de santé et de sécurité au travail. Elle a aussi mis en place le Stressberodung, un service de soutien aux employés souffrant de stress professionnel. Stressberodung (service réservé aux salariés souffrants de stress au travail) : stressberodung@csl.lu
Elle contribue à la promotion de la santé et du bien-être au travail, en sensibilisant les entreprises, en soutenant des initiatives innovantes et en encourageant l’adoption de pratiques responsables.
Contact : (+352) 42 39 39 1 ou chamcom@cc.lu
Fédération des industriels luxembourgeois Elle a fondé le Service de santé au travail de l’industrie (STI), offrant aux entreprises membres un service médical interentreprises qui propose des visites médicales, des évaluations des risques professionnels ou encore des conseils en ergonomie. Elle participe aussi à des initiatives destinées à améliorer la santé et la sécurité des travailleurs et élabore des recommandations et bonnes pratiques. Elle participe aussi aux discussions avec les autorités publiques.
Contact : STI – sti.centre@sti.lu
Elle participe aux discussions relatives aux politiques de santé et de sécurité au travail et propose des formations et ateliers sur les bonnes pratiques en la matière.
Contact : info@fda.lu ou (+352) 42 45 11 1
UEL
Union des entreprises luxembourgeoises Elle joue un rôle en matière de santé et bien-être au travail, notamment en collaborant avec les parties prenantes pour développer des politiques, en sensibilisant les entreprises à l’importance de la prévention ou encore en analysant les tendances.
Contact : (+352) 26 009 1 ou uel@uel.lu
En matière de santé et de bien-être, les sociétés sont nombreuses à avoir mis en place des initiatives au bénéfice des collaborateurs. Il s’agit parfois de petits gestes du quotidien, d’autres fois de mesures plus importantes actées dans une convention collective ou des KPI. Tour d’horizon.
Journaliste MAËLLE HAMMA
Les entreprises ne sont pas dupes : offrir des moments festifs ou de relaxation à leurs salariés est loin de suffire pour qu’ils se sentent réellement bien au travail. Celles que nous avons sollicitées en sont bien conscientes, mais les petites actions ou plus grandes initiatives qu’elles ont mises en place contribuent tout de même à rendre l’environnement de travail plus agréable et à favoriser la cohésion. Mais pas seulement. Chez Proximus, où l’ambition est « d’encourager un environnement de travail sain et équilibré », la convention collective intègre les horaires flexibles, permettant aux employés d’ajuster leurs horaires, notamment pour améliorer
l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ils bénéficient également de quality time quatre heures par mois, qu’il est possible de prendre sans justification, pour réaliser des activités personnelles hors congés classiques. Leur sont aussi proposés des activités sportives gratuites et des moments « de détente au travail » plusieurs fois dans l’année : des bonbons pour Halloween ou des smoothie breaks, qui contribuent à une meilleure atmosphère. « L’idée est que nos collègues se sentent bien chez Proximus, qu’ils soient contents de venir au bureau pour être au top d’un point de vue compétences, pour toujours mieux répondre aux besoins de nos
« Soutenir la santé physique et psychologique des employés améliore leur bien-être personnel, ce qui contribue aussi à les rendre plus productifs. »
clients », insiste la DRH de Proximus, Patricia Bettembourg, qui cite aussi d’autres mesures, telles que le droit à la déconnexion, mais aussi et surtout le développement des soft skills. Pour cela, l’entreprise propose des formations avec un format TEDx. Vingt à trente salariés participent à chaque session, ce qui représentait 11.400 heures de formation dispensées en 2023. Une initiative d’autant plus intéressante lorsque l’on sait que l’enrichissement en matière de compétences est un critère important pour les salariés. Dans le dernier Workmonitor de Randstad, les possibilités de formation et de développement étaient ainsi jugées importantes pour plus de trois salariés sur quatre – de même que le salaire, certes –, mais « le bien-être au travail et le besoin de sens » étaient aussi définis comme essentiels, surtout chez les plus jeunes.
Le bien-être sous plusieurs formes Dans un tout autre domaine d’activité, Drees & Sommer a aussi pris la question à bras-le-corps et développé plusieurs initiatives en ce sens. L’entreprise de conseil en immobilier et construction a même été décorée d’un Vision Zero Award pour son programme de protection de la santé, qui propose plusieurs mesures liées à la santé physique et mentale, comme le conseil
externe aux employés (EAP). « L’employé peut contacter le service de façon anonyme et parler de tout, que ce soit professionnel ou personnel, et être orienté vers le bon interlocuteur qui pourra l’aider », explique la senior marketing manager de Drees & Sommer, Birgit Kirchner. L’entreprise propose aussi des cours de yoga via Teams, mais aussi des actions plus ponctuelles, comme une semaine de la santé chaque année. « Nous avons aussi une plateforme de santé numérique interne, appelée Evermood, où tous les collaborateurs peuvent trouver un large éventail d’informations sur des sujets de santé », ajoute Birgit Kirchner. Pour elle, l’enjeu est clair : « Soutenir la santé physique et psychologique des employés améliore leur bien-être personnel, ce qui contribue aussi à les rendre plus productifs », voire une réduction de l’absentéisme, qui s’élevait au Luxembourg à 5,2 % l’an dernier, selon l’Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS). Une façon aussi pour la société d’être attractive, notamment dans un contexte global de « pénurie des talents », car « si les entreprises veulent des employés avec un haut potentiel, elles doivent aussi faire des e orts », pense Birgit Kirchner.
Ces initiatives ont généralement l’avantage de renforcer la cohésion au travail, la bienveillance, et donc indirectement le bien-être des collaborateurs dans leur environnement de travail. Dans le secteur de l’assurance, Foyer accorde aussi une grande importante à ces éléments et encourage la pratique sportive de ses salariés. Une démarche intégrée dès la conception du bâtiment, avec une grande salle de sport dotée de trois espaces distincts et avec l’appui de plusieurs coachs. L’accès est payant, mais plutôt abordable (10 euros par mois), avec des cours collectifs proposés matin, midi et soir, et la possibilité de s’entraîner seul. « Elle attire naturellement ceux qui font déjà du sport régulièrement. L’enjeu est d’attirer ceux qui n’en font habituellement pas, nous ré échissons ainsi à des cours de réveil musculaire. Car face au stress, le sport peut aider à prendre du recul et à s’en libérer. Cela peut aussi améliorer les capacités de concentration », indique la responsable RSE du groupe, Sandrine Chabrerie. En complément, Foyer propose aussi des formations et conférences de
Proximus
sensibilisation sur des thèmes tels que la prévention du burn-out, le soutien aux collègues en congé longue durée, ou encore le programme Foyer contre le cancer, qui inclut des initiatives telles que des ateliers de nutrithérapie, un examen de la peau réalisé par un dermatologue, ou des accompagnements personnalisés pour encourager les fumeurs à arrêter.
Tous les initiatives sont bonnes, même les plus petites Parfois encore, ce sont de plus petits gestes qui contribuent à instaurer un climat de bienveillance, et donc de bien-être au sein d’une équipe. Chez Odgers Berndtson, une initiative permet à chaque collaborateur de partager des ateliers, événements ou formations susceptibles de béné cier à toute l’équipe du cabinet de recrutement. « Cela nous permet de grandir professionnellement, tout en favorisant le bien-être et en encourageant l’épanouissement personnel », soulignent la senior marketing and communications manager Olga Jeczmyk et la managing partner Agnieszka Zajac. Cette dernière a même pris l’habitude de commencer chaque réunion par « une phrase positive pour instaurer une dynamique positive dès le début de la réunion » : « Cela incite chacun à identier un point positif. C’est un message de motivation qui donne un bon élan à nos lundis matins ! » Olga a, quant à elle, lancé une campagne de sensibilisation interne pour « contribuer à un espace de travail plus propre et agréable pour tous ».
Si plusieurs des entreprises sollicitées ont évoqué l’intérêt « d’investir » dans le bien-être des collaborateurs, aucune ne nous a concrètement détaillé ce que représentent de tels investissements sur le plan nancier. Et si le retour sur investissement de ces initiatives n’est pas si simple à mesurer, chacune chacune dit toutefois évaluer les impacts en questionnant les salariés de façon régulière. Selon une étude de l’Université de Warwick, un salarié épanoui est en moyenne 12 % plus productif.
Service créé par la Chambre des salariés (CSL) et la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale (LLHM), le Stressberodung offre aux salariés en situation de stress au travail un accompagnement gratuit et les conseils d’un psychologue pour les aider. Le point avec la psychologue qui assure ce service, Mirjana Vasiljevic.
Journaliste MAËLLE HAMMA
« Je suis confronté au stress lorsque ... »
« Je me mets en situation de stress parce que ... »
STRESSEUR
Réduction de la charge
JUGEMENT ET ATTITUDES
Changement de jugement et d’attitudes
« Lorsque je suis stressé je ... »
RÉACTION AU STRESS
Réduire
Comment définissez-vous le bien-être au travail ?
Selon moi, c’est d’aller avec plaisir au travail, avec une forme de légèreté, sans crainte ni mal de ventre, et d’aimer ce que l’on fait.
Comment fonctionne le Stressberodung ?
Ce service prend en charge les personnes qui souffrent de stress au travail. Cela peut être un stress causé par un conflit avec un collègue ou une surcharge de travail, ou encore des difficultés à concilier vie professionnelle et vie privée. Il a été créé en 2010 et reçoit tous les salariés sur demande, de façon confidentielle. Il suffit de nous contacter.
Comment se passe la prise en charge ?
D’abord, nous avons limité à cinq le nombre de rendez-vous par personne pour réduire l’attente et qu’un maximum de personnes puissent en bénéficier. Car une personne qui nous appelle a besoin d’aide au plus tôt. Pas des mois après. Le fait de rencontrer un psychologue peut être intimidant. Lors du premier rendez-vous, j’explique le déroulement, car certains ne savent pas toujours à quoi s’attendre. Je leur demande pourquoi
ils sont ici, quel est leur objectif, et nous faisons une anamnèse (récit des antécédents, ndlr). Nous travaillons ensuite sur la réduction du stress, en adaptant les techniques selon la cause du stress. La première étape est toujours de chercher à identifier la cause.
Quelles sont les causes de stress souvent citées par les salariés ?
Il s’agit souvent d’une charge de travail trop élevée, ou de désaccords ou incompréhensions entre collègues qui peuvent mener à des conflits.
Quels sont les signes qu’un manager peut identifier et qui révèleraient du stress chez un collaborateur ?
Le changement d’humeur ou d’attitude chez un salarié qui devient par exemple plus agressif, ou alors beaucoup plus calme, voire détaché. Il peut aussi y avoir des oublis, des erreurs qui n’étaient pas faites avant ou un changement de comportement. Je conseillerais alors au manager d’opter pour la communication, d’écouter le collaborateur et de lui proposer de l’aide sur les points soulevés. Certaines entreprises vont plus loin et proposent, par exemple, de la sophrologie.
MDSS : le parcours à succès d’une entreprise familiale, spécialisée dans le domaine de l’esthétique médicale et des soins cosméceutiques, à l’approche holistique et positive de la beauté.
EXPERTISE ET INNOVATION
MD Skin Solutions (MDSS) est une entreprise familiale luxembourgeoise fondée par trois sœurs et un frère, propriétaires des marques Pluryal et meso’me. Pluryal, nom de confiance en esthétique médicale depuis 1999, est présente dans 72 pays avec une gamme de produits innovants basés sur quatre technologies de pointe. Cette gamme comprend des injectables — des produits de comblement dermique à base d'acide hyaluronique et la plus vaste gamme de biostimulateurs du marché (biofillers et polynucléotides) — ainsi que des produits de mésothérapie. En 2024 est lancée meso’me, gamme de soins cosméceutiques de microneedling à faire à la maison, sans douleur, inspirée de la mésothérapie, qui permet un accès grand public à des soins de qualité professionnelle.
En 15 ans, Pluryal a permis 21 millions de traitements : 15 millions pour la peau, 4 millions pour le corps et 5 millions pour les cheveux. MDSS est engagée dans l’innovation et la qualité pour des soins de peau sûrs, non-invasifs et non-chirurgicaux, renforçant la confiance en soi et célébrant la beauté naturelle.
NOS VALEURS
MDSS place la compétence au centre de ses actions : chaque produit respecte des normes strictes (ISO 13485 et ISO 22716) et est vérifié minutieusement avant sa commercialisation. L’entreprise valorise l’excellence et l’adaptabilité, restant agile pour répondre aux nouveaux besoins constants du secteur esthétique.
POUR LA SUITE
2024 a marqué le lancement de meso’me, offrant aux clients une expérience esthétique professionnelle et singulière dans le confort de leur maison. Avec Mesoline System, MDSS introduit un appareil novateur de soins esthétiques pour une peau radieuse, basé sur le drainage par aspiration, la mésoporation et la microdermabrasion de manière douce.
Pour l’avenir, MDSS imagine de nouveaux projets prometteurs pour renforcer sa position de leader et de gage de confiance, tout en continuant de cultiver des liens solides avec ses partenaires au travers de cette aventure passionnante.
MD SKIN SOLUTIONS
info@mdskin-solutions.com
Tel. 26 20 04 06
IG Pluryal : @pluryal
IG meso'me : @mesomebypluryal
Linkedin MDSS : Md Skin solutions
Sophrologie, yoga, méditation… Ces pratiques sont-elles vraiment efficaces pour lutter contre le stress qui vient du travail ?
Oui, cela aide de toute façon à se relaxer. Mais le mieux est de parvenir à trouver la source du stress et de la cibler. Une fois que l’on a identifié la cause, on peut trouver des solutions pour agir.
Et le sport ?
Le sport peut être une bonne solution si on en a fait à temps. Mais si l’on est déjà éprouvé et dans une forte situation de stress, avec un épuisement établi, commencer à pratiquer du sport dans ce cadre risque de rajouter un challenge qui peut finalement créer un stress supplémentaire.
Quels sont les signes que le salarié peut identifier pour éviter de se laisser submerger ?
Cela diffère évidemment selon les personnes : perte de l’appétit, maux de ventre ou de tête, ou une diarrhée. Ce sont de petits signaux que nous envoie notre corps pour nous dire que quelque chose ne va pas bien, comme un GPS interne qui
« Certains prétendent mieux
travailler en situation de stress. Il est possible d’avoir l’impression d’être plus productif, mais il faut aussi voir les résultats… »
MIRJANA VASILJEVIC Psychologue
nous dit de changer de direction ! Cela peut aussi être un changement au niveau de la qualité du sommeil : se réveiller souvent pendant la nuit ou se sentir encore très fatigué au réveil. Par ailleurs, penser à une situation de stress et être réellement stressé ne fait pas grande différence dans le corps, le processus qui se passe à l’intérieur est similaire. D’où l’importance de la pleine conscience.
C’est-à-dire ?
Il s’agit d’essayer de rester dans le moment présent. Par exemple, après une grosse journée de travail, lorsqu’on rentre à la maison, il faudrait éviter de réfléchir à ce que l’on n’a pas eu le temps de faire, à ce que l’on doit faire demain… Sinon on ne se détache pas mentalement et le stress reste. Ce qui peut aider, c’est d’apprendre à guider nos pensées. Un bon exercice est de décrire un objet, de façon la plus objective possible. Quand je l’explique, cela peut paraître banal, mais cet exercice permet d’apprendre à se détacher du jugement, de l’interprétation. Lorsque l’on reste objectif, on guide nos pensées vers quelque chose d’objectif, ce qui va relaxer notre système nerveux.
Pourquoi les entreprises ont-elles tout intérêt à prendre en compte le bien-être et la santé au travail ? Cela peut contribuer à diminuer l’absentéisme ou le taux de maladie. En termes de productivité, je pense que lorsque l’on a moins de stress, on est forcément dans de meilleures conditions pour travailler. Certains prétendent mieux travailler en situation de stress. Il est possible d’avoir l’impression d’être plus productif, mais il faut aussi voir la qualité du travail, car on peut travailler bien plus mais avec des résultats moins bons. Il est essentiel de s’imposer des phases de récupération et de repos. Sinon notre système reste dans une situation de stress qui, à force, va devenir dangereux pour la personne. Après chaque phase, il faut prendre un peu de temps, pour mieux se préparer à une prochaine phase de stress…
Fatigue, raslebol, ou véritable épuisement professionnel ?
Le burnout est, encore aujourd’hui, soumis à bien des avis divergents. Si l’OMS le reconnaît comme un syndrome lié au travail, il n’est pas classé comme maladie professionnelle au Luxembourg. Ce qui ne signifie pas forcément qu’il n’est pas du tout pris en compte. Il se caractérise, selon l’Inspection du travail et des mines (ITM), par trois types de symptômes en premier lieu, « un épuisement physique et intellectuel extrême », avec une capacité à raisonner réduite, des troubles de la mémoire. Ce qui peut finir par conduire à de réelles douleurs physiques. La deuxième caractéristique mise en avant par l’ITM est la « disparition de l’empathie et la déshumanisation », avec une perte du sens de l’humour, des excès de colère et/ou un changement de comportement notable. Enfin, l’ITM évoque aussi « la perte de l’enthousiasme pour le travail ». Toujours selon l’ITM, la « responsabilité » d’un burnout se joue à deux niveaux, avec d’abord des facteurs personnels tels qu’une tendance au perfectionnisme, un rapport fort à l’exigence et à la performance, une faible estime de soi ou encore la difficulté à exprimer ses émotions. « L’épuisement professionnel est le reflet d’une fracture entre la personne et son intériorité », souligne ainsi l’ITM. Mais la responsabilité est aussi liée au management, et « la recherche médicale reconnaît l’existence d’une relation entre les styles managériaux à caractère abusif, irrespectueux, menaçant, hostile, harcelant, dépourvu de signes de reconnaissance et le risque accru des maladies précitées parmi les collaborateurs dont ces managers ont la responsabilité », précise aussi l’ITM qui recommande de consulter un médecin, un psychologue ou un coach.
Meilleure condition physique, réduction du stress, diminution des risques de maladies… le sport a des bienfaits indéniables sur la santé. Hansefit, application de sport pour les entreprises, propose une solution adaptée.
L’activité physique régulière est essentielle pour maintenir une bonne santé et un état de forme optimal. De nombreuses études démontrent que faire de l’exercice plusieurs fois par semaine est bénéfique pour réduire le stress et l’anxiété, ainsi que pour diminuer les risques de maladies chroniques et cardiovasculaires. Les personnes qui pratiquent une activité physique régulière constatent également une augmentation de leur énergie, une meilleure qualité de sommeil, une meilleure gestion du poids, ainsi qu’une amélioration de la concentration et de l’humeur. Dans un monde où le stress et les rythmes de vie soutenus sont omniprésents, il est devenu indispensable d’intégrer une activité sportive
dans nos habitudes pour contrebalancer les effets d’un quotidien souvent sédentaire.
L’influence positive du sport dépasse le domaine personnel et se reflète directement sur la productivité et la qualité de vie au travail. Cela devient alors une priorité croissante pour les entreprises.
Proposer un accès à des activités sportives et de relaxation est un moyen efficace de se positionner en tant qu’employeur attractif, tout en améliorant le recrutement et la fidélisation des talents. En offrant la possibilité de pratiquer des activités sportives, les entreprises permettent à leurs collaborateurs de préserver leur santé tout en aspirant à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Face à ce besoin, Hansefit, expert dans le domaine des offres de fitness en entreprise, offre une solution sur mesure, aidant les utilisateurs à rester actifs partout et à tout moment, en profitant de séances sport et de détente.
Grâce à un vaste réseau de partenaires sportifs, au Luxembourg, dans la région Grand-Est et en Allemagne, Hansefit propose des options d’entraînement presque illimitées qui contribuent non seulement à la forme physique, mais améliorent également la motivation au travail. Avec une seule application, les membres ont accès au yoga, sports de combat, salles de sport, espaces détente, et bien d’autres activités !
Finalement, la santé et le bien-être sont indissociables du sport, qui s’impose comme un élément essentiel pour chacun. En adoptant l’activité physique dans leur quotidien, les individus renforcent leur santé globale et créent un mode de vie plus équilibré et épanouissant.
HANSEFIT
Contact : Sophie Simonin
Country Sales Manager
T. +352 661 787364
teamsupport@hansefit.lu
S’il y a, au Luxembourg, un lieu qui fait office de « temple du bien-être », c’est bien le domaine thermal de Mondorf. Soins relaxants, cures thermales, loisirs balnéaires ou fitness… L’offre variée à destination des particuliers s’est aussi adaptée au monde professionnel, avec le programme Healthcare@Work.
Journaliste MAËLLE HAMMA
Cela fait plus d’un siècle que le domaine thermal de Mondorf s’est positionné comme un lieu de référence au Luxembourg en matière de bien-être et de santé. Depuis 2015, le domaine s’est positionné aussi comme un relais solide pour les entreprises, avec Healthcare@Work, les accompagnant pour améliorer le bien-être de leurs collaborateurs, partant du principe que placer l’humain et la santé comme priorités est aussi une façon d’investir dans la réussite d’une entreprise.
« Nous travaillons sur quatre axes : le stress, l’activité physique, la nutrition et les troubles musculosquelettiques (TMS). Pour chacun, nous proposons des conférences ou des ateliers directement dans les entreprises ou au domaine thermal. Les entreprises nous contactent et nous expriment leurs besoins et attentes sur ces sujets, et nous développons un programme sur-mesure », explique la responsable du programme, Émilie Schae er.
Personnalisation
Dans ces programmes sur-mesure, qui peuvent être ponctuels ou plus réguliers et s’adresser à tout ou partie des salariés,
plusieurs professionnels du domaine peuvent intervenir : sophrologues, kinésithérapeutes, masseurs, diététiciens, psychologues, thérapeutes du sport et coachs sportifs. Et tout cela a un coût : une conférence simple vaut entre 480 et 500 euros ; les ateliers débutent à 240 euros ; pour une o re complète comprenant divers intervenants, des ateliers et des conférences, il faut compter environ 6.500 euros pour le programme.
Les demandes des entreprises varient et les problématiques di èrent, notamment selon les secteurs d’activité, « mais la thématique du stress, de l’équilibre vie professionnelle-vie privée, de la nutrition reviennent le plus souvent », souligne la spécialiste, qui constate une évolution depuis quelques années. « Les dirigeants ont bien pris en compte l’importance du bien-être au travail. Plus ils prendront en compte le bien-être de l’employé, plus on aura des sociétés motivantes et des salariés performants. D’autant plus que l’on passe beaucoup de temps au travail dans notre vie. Cette prise en compte peut donc être un facteur d’attractivité pour une entreprise », pense Émilie Schae er.
ÉMILIE
SCHAEFFER
Responsable Healthcare@Work
« Plus les dirigeants prendront en compte le bienêtre des employés, plus on aura des sociétés motivantes et des salariés performants. »
Depuis 2008, Fruit@Office connaît un succès croissant, bâti sur la fraîcheur et qualité de son offre. La société Grosbusch favorise ainsi depuis plus de 15 ans, bienêtre des collaborateurs et performance en entreprise.
En proposant une alimentation saine sur le lieu de travail, les employeurs jouent un rôle clé dans le bien-être et la satisfaction de leurs équipes. Dans un contexte de santé publique et de responsabilisation des entreprises, l’engagement semble simple et pourtant nécessaire.
« Pour nous, motiver les collaborateurs à consommer les 5 portions recommandées de fruits et légumes par jour est essentiel, surtout quand on sait qu’aujourd’hui encore, 9 personnes sur 10 n’atteignent pas cet objectif. » confie Noëlle Dragano, Sales Manager du service.
EN PHASE AVEC LES ATTENTES
Si la boîte «Premium» reste la référence favorite, c’est la «Zéro Plastique» qui sus-
cite de plus en plus d’intérêt. En plus de proposer désormais un système d’emballage consigné afin d’éviter le déchet de la boîte en carton, Fruit@Office a su adapter son offre pour continuer à répondre aux besoins et attentes de ses clients. Ils sont d’ailleurs aujourd’hui, près de 85% à recommander le service pour son tarif compétitif, la qualité, fraîcheur et diversité de ses produits.
AU-DELÀ DU BUSINESS
« Nous savons que des collaborateurs en bonne santé sont plus engagés et productifs. Avec Fruit@Office, nous offrons une véritable pause bien-être, enrichie en sucres naturels et nutriments. Cela booste notre énergie, influence positivement l’état d’esprit au travail. Ce service ne se limite pas
à la fraîcheur et à la qualité : il contribue à créer des moments collectifs et de bonne humeur entre collègues. Plus largement, des valeurs que Grosbusch souhaite partager avec ses client.e.s », Stéphie Van den Meersschaut, Marketing & Communication Manager de la société.
C’est d’ailleurs la philosophie de la marque : « Eat good, feel good »
Enjeux Santé et bien-être
Plusieurs centres de remise en forme et/ou salles de sport innovent avec de plus en plus de technologies qui agissent en faveur d’un meilleur bien-être corporel… et mental. En voici quelques-unes qu’il est possible de tester au Luxembourg.
Journaliste MAËLLE HAMMA
La cryothérapie
Thérapie par le froid extrême, la cryothérapie est utilisée pour soulager des douleurs, réduire des inflammations et favoriser la récupération musculaire.
« Adrénaline, endorphine, sérotonine, cortisol et collagène, tous ces agents convoqués par le froid agissent dans un but commun : faire du bien », détaille le centre spécialisé Degré 110, basé à Strassen. Au total, dix lieux, des centres ou instituts spécialisés et certains cabinets de kinésithérapeutes, o rent ce genre de pratique.
2La luminothérapie
Cette thérapie consiste en une exposition contrôlée à la lumière artificielle intense, imitant la lumière du soleil. Elle est utile pour traiter des troubles tels que la dépression saisonnière, les troubles du sommeil et afin d’améliorer l’énergie. « Le soleil est l’horloge, le donneur de rythme des mécanismes de régulation du sommeil et de l’humeur. Le cycle jour/nuit, lumière/obscurité est le principal ‘donneur de temps’ et définit le rythme veille/sommeil. L’e et de l’exposition à la lumière sur le rythme de la mélatonine et le moral est bien prouvé par les études initiées au départ dans les pays du Grand Nord où la nuit dure plusieurs mois », explique le GesondheetsZentrum sur son site. Au Luxembourg, plusieurs instituts en proposent. Des lampes spécifiques sont aussi vendues dans le commerce. Il est recommandé d’en choisir une d’une intensité lumineuse d’au moins 10.000 lux, avec un spectre sans UV. Elle doit être utilisée à environ 30 ou 40 cm. Les gammes de prix varient de 50 à 400 euros et plus.
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Cette technologie sollicite les muscles grâce à des impulsions électriques envoyées via des électrodes. « Elle reproduit le procédé naturel de contraction musculaire réalisé par le cerveau, c’està-dire l’envoi de signaux électriques transmis aux muscles, mais de façon amplifiée, pour une contraction plus e icace. Reconnue dans le monde médical, cette technique gagne en popularité », explique le centre Iron Bodyfit, qui en propose. Elle est utilisée par des sportifs de haut niveau. En termes d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, cette technologie présente un intérêt, car une séance de sport de 25 minutes avec de l’électrostimulation musculaire représente l’équivalent d’une séance de sport classique de quatre heures et permet donc de plus facilement concilier une pratique sportive avec son emploi. Au Luxembourg, environ dix professionnels sont équipés, en salle de sport ou dans des centres spéciaux.
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L’infrathérapie Communément appelée le « sauna japonais », cette méthode par infrarouge permet une détoxification du corps, une diminution du stress et des douleurs musculaires et articulaires. « Le réchau ement se produit au cœur du tissu musculaire et provoque une sudation substantielle, jusqu’à trois fois supérieure à celle dans les saunas traditionnels. Nous produisons une sudation générée par la décomposition des graisses, dont le cholestérol, acides graisseux et lactiques, oxygène actif et métaux toxiques, alcool, nicotine, explique le centre JES’tudio, qui en propose depuis début novembre, comme d’autres centres comme Oxyzen.
* Si ces technologies présentent des bienfaits, elles peuvent être contre-indiquées dans certains cas. Comme l’infrathérapie pour les personnes sou rant de phlébite ou de thrombose ou l’électrostimulation en cas d’épilepsie, par exemple. Dans tous les cas, il est toujours recommandé de demander l’avis d’un professionnel de santé.
La BRAFA, foire d’art internationale basée à Bruxelles, célèbrera sa 70e édition, du dimanche 26 janvier au dimanche 2 février 2025 à Brussels Expo avec 130 exposants venant de 16 pays.
Depuis sa création en 1956, la BRAFA n’a cessé d’évoluer, se distinguant par son goût pour l’excellence et son ADN défini par l’éclectisme, couvrant plus de 20 spécialités, allant de l’Antiquité à l’art contemporain en passant par les tableaux de Maîtres anciens, les arts classiques d’Afrique, le mobilier ancien et design, l’orfèvrerie, les tapis et textiles, les livres rares, les bijoux...
16 nouvelles galeries
Pour l'édition de janvier 2025, 16 nouveaux exposants s’ajoutent à la liste des participants ; COLNAGHI (Londres, Madrid, New York, Bruxelles) et DYS44 Lampronti (Londres), spécialisés en Maîtres anciens, faisant partie des galeries les plus réputées au monde dans leur domaine. Stoppenbach & Delestre (Londres, Paris) exposera de l’art européen du XIXe au XXe siècle dont des œuvres de
l’école de Barbizon. Stone Gallery, qui vient de Baarn aux Pays-Bas, présentera des cristaux, fossiles et météorites tandis qu’Objects with Narratives (Bruxelles) fera un focus sur des œuvres design d’artistes belges. La Galerie Nathalie Obadia (Paris, Bruxelles), TEMPLON (Paris, Bruxelles, New York) et Edouard Simoens Gallery (Knokke-Zoute) complèteront la section art contemporain dans laquelle on retrouve également depuis 2022, la galerie luxembourgeoise, Nosbaum Reding. Ce ne sont que quelques-unes des galeries prestigieuses qui exposeront leurs plus belles œuvres pour le public de la BRAFA.
Chaque année, la foire change de thématique ou accueille un invité d’honneur, ce qui amène les visiteurs à découvrir un autre univers. Pour fêter l’anniversaire de la 70e édition de la BRAFA, Joana Vasconcelos, artiste plasticienne portugaise, reconnue internationalement, proposera deux installations d’envergure très colorées. À ne pas manquer.
Conférences et workshops
La BRAFA étoffe son programme lors de chaque édition en organisant des BRAFA Art Talks, série de conférences captivantes animées par des conservateurs, experts et autres personnalités du monde de l’art sur le stand de la Fondation Roi Baudouin. Pour la première fois en 2025, l’IRPA (Institut royal du Patrimoine artistique) occupera également un stand où il présentera son travail de conservation et de restauration d’œuvres d’art et offrira tous les jours des ateliers interactifs au public.
BRAFA
26/01 au 02/02/2025 Brussels Expo www.brafa.art
Photos GUY WOLFF
À l’occasion de Luxembourg Art Week, voici les visages de ces passionnés qui animent les galeries d’art contemporain du pays et qui partagent leur amour pour l’art avec leurs clients et tous les amateurs.
Journaliste CÉLINE COUBRAY
ERNA HECEY
La galerie a été fondée en 1996 et s’est révélée être une force dynamique sur la scène luxembourgeoise, organisant de nombreuses expositions et manifestations sur une période de dix ans, avec un accent particulier sur les projets collaboratifs. Erna Hecey a véritablement été une pionnière de l’art contemporain au Luxembourg, introduisant des artistes d’envergure internationale. Les premières expositions comprenaient notamment des œuvres d’Andres Serrano, Nan Goldin, Sophie Calle, Uri Tzaig, John Armleder, Peter Friedl, Doris Drescher, Nedko Solakov, Jana Sterbak, Thomas Hirschhorn, Bert Theis, Marcel Broodthaers, Lawrence Weiner… Erna Hecey reçoit aujourd’hui ses clients uniquement sur rendez-vous.
GALERIE F. HESSLER
Fondée en 1999, la Galerie F. Hessler est spécialisée dans différents courants artistiques de la seconde moitié du XXe siècle. Elle a pour mission de connecter collectionneurs et amateurs d’art à des pièces rares et significatives, tout en offrant une expertise pointue. Elle propose une sélection d’œuvres d’artistes confirmés, ainsi qu’une expertise dédiée pour accompagner les collectionneurs dans leurs acquisitions. De plus, elle s’engage à promouvoir des artistes qui méritent une reconnaissance accrue dans l’histoire de l’art.
Œuvre présentée à Luxembourg Art Week Peter Klasen, Bain de minuit (1967)
Œuvre présentée à Luxembourg Art Week Jee-Eun LEE, Random Process (les lumières), 2024
ARTSKOCO
Annyeonghaseyo signifie « bonjour » en coréen. Un terme qui résume bien la ligne artistique de la galerie créée en 2016 à Merl, Luxembourg, par Orie et Christophe Duplay. Sa mission est de promouvoir des artistes coréens. Le thème choisi pour le stand à Luxembourg Art Week 2024 est « Interstell’Art », porté par des œuvres évoquant nébuleuses, astéroïdes et multivers, mais aussi inspirées de Van Gogh, des céramiques Joseon, des forêts de l’île de Jeju, des paysages imaginaires et des processus aléatoires de couleurs.
NOSBAUM REDING GALLERY
Fondée en 2001 par Véronique Nosbaum et Alex Reding, la galerie se concentre sur les jeunes artistes du Luxembourg et des pays voisins, présentés aux côtés d’artistes de renommée internationale. Avec un fort accent sur la peinture figurative et conceptuelle, son programme d’expositions englobe un large éventail de pratiques artistiques, notamment la vidéo, la photographie, la sculpture et les médias basés sur l’installation. Nosbaum Reding Gallery a toujours été soucieuse de promouvoir les artistes émergents, en produisant de nouvelles œuvres pour leurs expositions et en les soutenant dans leur exploration de nouveaux idées et concepts. Travaillant à partir d’une solide base locale et régionale, elle élargit sans cesse sa portée en participant régulièrement aux principales foires d’art européennes et collabore fréquemment avec des galeries et des musées renommés. En 2021, elle a ouvert sa première succursale à Bruxelles.
ZIDOUN-BOSSUYT GALLERY
En 2013, Nordine Zidoun et Audrey Bossuyt ont uni leurs forces pour créer un espace qui reflète leurs parcours et expériences respectifs. La galerie est aujourd’hui présente à Luxembourg, Paris et Dubaï. Elle est connue pour avoir présenté au Luxembourg certains des artistes afro-américains les plus influents, à une époque où ils étaient encore relativement méconnus, comme Terry Adkins, Njideka Akunyili Crosby, Titus Kaphar, Wangechi Mutu et Jeff Sonhouse
Œuvre présentée à Luxembourg Art Week Summer Wheat, Fountain with Peanuts (2020)
VALERIUS GALLERY
La galerie est dédiée à la découverte et au soutien des artistes contemporains émergents, nationaux et internationaux, et ce tout au long de leur carrière. Gérée par une équipe de deux personnes, la galerie est animée par une passion profonde, toujours à la recherche d’expositions qui permettent la réflexion et la contemplation, ainsi qu’un dialogue avec le public. Elle a été fondée en 2017 par Gérard Valerius, lui-même collectionneur depuis de nombreuses années.
présentée à Luxembourg Art Week
REUTER BAUSCH ART GALLERY
La galerie, fondée en 2021 par Julie Reuter et Lou Bausch, se concentre sur les artistes locaux et internationaux, avec un programme qui promet un dialogue entre les générations : les jeunes artistes émergents, les artistes en milieu de carrière et les artistes établis. Créant des synergies entre les scènes artistiques luxembourgeoise et internationale, leur ambition est de participer aux différentes foires d’art européennes. Une participation qui vise principalement à établir des contacts durables avec les institutions artistiques, les conservateurs, les collectionneurs internationaux, la presse et les autres galeries.
Œuvre présentée à Luxembourg Art Week
CEYSSON & BÉNÉTIÈRE
Fondée à Saint-Étienne en 2006 par François Ceysson et Loïc Bénétière, rejoints par la suite par Bernard Ceysson, conseiller artistique, la galerie Ceysson & Bénétière a rapidement étendu sa présence en Europe francophone : Luxembourg, Paris, Genève, puis Lyon. Elle a ouvert en 2017 une galerie à New York (États-Unis), dans le quartier de l’Upper East Side, et un nouvel espace ouvrira bientôt ses portes à Tokyo. Au fil du temps, la galerie a consolidé des relations fortes avec ses artistes, si bien qu’elle a ouvert une résidence de création à La Chaulme pour soutenir les besoins de production des plasticiens. La relation au public et aux collectionneurs est également une préoccupation constante : la galerie de SaintÉtienne, par exemple, dispose d’un bistrot ouvert à tous, véritable lieu de vie.
Œuvre présentée à Luxembourg Art Week Frank Stella, Bow Ties with Ribbons (2016)
MOB-ART STUDIO
Installé depuis 2017, Luc Schroeder surprend par les dialogues créés entre les univers très différents des artistes contemporains exposés, tels Oleg Dou, Thomas Baumgärtel, Yves Ullens ou les Japonais Sei Arimori et Kei Tanimoto. Il représente aussi bien des artistes luxembourgeois qu’internationaux, guidé par sa curiosité, son enthousiasme, ses goûts éclectiques et l’émotion provoquée par les œuvres.
Paperjam Experts Compliance & Risk management
Contenus sponsorisés
«Mutualiser certaines démarches de la conformité réglementaire»
Hind El Gaidi
ICG Luxembourg
Turning Compliance & Risk into Opportunities
Guillaume Carballo, Alexandre Minarelli, Karim Bouaissi, Abdelhay Toudma
EY Luxembourg
Conformité KYC : stratégie défensive ou offensive?
Alexandre Kennel i-Hub
Évolutions réglementaires, transformation numérique et dépendance à l’égard de tiers : quels impacts en matière de conformité pour le secteur financier ? La lutte pour recruter les meilleurs talents constitue également un défi majeur. Regarder au-delà de la simple conformité minimale et élaborer des solutions internes pour protéger les données et améliorer les processus est essentiel.
Modelling the liquidity risk of crypto assets
Romain Dalbard 6 Monks (6M)
Luxembourg: quid de la prévention de la corruption?
Sandra Birtel & Anthony Cardinaux
Kaufhold
Linedata: fueling financial transformation through technology, data and services
Aldric Dupaïs
Linedata
AML Package and upcoming RTS: impressions and expectations of the fund industry
Evelyne Christiaens & Sara Marpino
ALFI
Participer à des salons internationaux est un tremplin pour les entreprises souhaitant s'exporter. Maximisez vos opportunités commerciales à l'étranger avec le soutien de la Chambre de Commerce.
Que vous soyez une startup, une PME, un grand groupe ou un institut de recherche, participer à des salons professionnels internationaux est essentiel. La Chambre de Commerce et ses partenaires de Luxembourg Trade & Invest, une initiative gouvernementale qui vise à promouvoir le commerce extérieur et à attirer les investissements étrangers, proposent un accompagnement sur mesure avec des pavillons nationaux. En l’espace de quelques jours, vous êtes plongé dans votre écosystème, entouré de clients, fournisseurs, partenaires et concurrents.
LES AVANTAGES D’UN PAVILLON NATIONAL
Participer à un pavillon national vous offre un package complet à un tarif attractif. Un stand clé en main vous permet de vous
concentrer sur votre activité sans vous soucier de la logistique. Avec une visibilité accrue et des emplacements stratégiques, votre entreprise gagne en notoriété. Une entreprise présente régulièrement indique : « Être sur un pavillon national augmente notre crédibilité et nos chances d’être contactés. » Cela favorise également des événements de networking, des échanges enrichissants et des visites institutionnelles.
UN PARTENARIAT FORT
Le pavillon national résulte d’une collaboration entre la Chambre de Commerce, le ministère des Affaires étrangères et européennes, le ministère de l'Économie et Luxinnovation. Cindy Tereba, directrice des Affaires Internationales, précise : « Nos pavillons soutiennent l’export et le branding
national. En 2023, près de 150 entreprises ont bénéficié de cet accompagnement, avec un taux de satisfaction de 98%. »
Rejoignez les entreprises qui ont su tirer parti de cet accompagnement. Que vous souhaitiez explorer de nouveaux marchés ou renforcer vos partenariats, participer à un pavillon national est une opportunité à saisir !
“The capacity for self-reflection is a key trait we value.”
Chers Membres,
Le Paperjam Club clôturera l’année 2024 et entamera 2025 avec une série d’événements qui récompenseront les efforts de plusieurs dirigeants.
Le 10 décembre 2024, le Paperjam Top 100 célébrera les décideurs les plus influents au Luxembourg, à la Rockhal. Pour sa 10e édition, cette soirée de gala réunira un millier de leaders autour d’un dîner dirigé par le chef doublement étoilé Cyril Molard et exécuté par une brigade du traiteur Steffen.
Dès janvier, les projecteurs seront braqués sur les brand managers. La deuxième édition du Paperjam Brand Manager se tiendra le 23 janvier 2025 au Gotham, avec des prix pour les talents des secteurs Institutionnel, Retail & Hospitality, Services et Finance.
Le 28 janvier 2025, le premier 10x6 de l’année explorera « The Future of Work ». Monsieur le Ministre Georges Mischo, Delphine Berlemont (PwC) et Julien Bossu (CDCL) ont déjà confirmé leur participation à ce partage de réflexions.
Ne manquez surtout pas ces prochains rendez-vous.
Au plaisir de vous revoir,
Michel Grevesse-Sovet Director Paperjam Club
« Il est impossible d’éliminer complètement les risques. »
1
2 Stéphanie Breydel de Groeninghe (Art SBG) et Alain Ruttiens (Neuron)
3 Astrid Mestdach (Knokke-Heist)
4 Romain Mary (Enovos)
5 Christophe Atten (Spuerkeess)
6 Katerina Petrova, Alexandre Sensi, Patrick Ries et Lawene Mulla (Loyens & Loe )
1.800
C’est le nombre d’entreprises membres qui composent le premier club d’a aires du Luxembourg.
22.000
C’est le nombre de personnes qui font partie de la communauté active du Paperjam Club et avec lesquelles vous aurez l’opportunité d’interagir.
100
C’est le nombre d’événements où chaque membre pourra puiser de l’inspiration sur scène ou lors du contact direct avec d’autres membres.
150
C’est le nombre de modules de formations ouvertes à l’ensemble des salariés des entreprises membres.
Le Paperjam Club est ouvert à toutes les entreprises, les institutions luxembourgeoises et de la Grande Région, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.
1 Paul Favé (Hub Institute)
2 Jana Degrott (We Belong), Mike Koedinger (Maison Moderne), Emanuele Vignoli (HSBC), Raoul Mulheims (Finologee), Steve Krack (Unité Habitation), Parissa Rafii (Ireco Trading & Production), Steph Meyers (Rotondes), Xavier Guzman (DLA Piper), Carlo Schneider (ACE Entertainment), Cédric Jadoul (Fujitsu Technology Solutions), Stéphane Lassiaz (Paul Wurth Geprolux), Paul Lecoublet (Generali Luxembourg), Louis Wright (Moventum), Henry SchröderCastendyck (Lionstone), Éric Busch (Ike Solutions) Michel Grevesse-Sovet (Paperjam Club), Joël Soheil Sarmad (Cogeco), Isabelle Thill (Exhale Yoga Luxembourg), Alessandra Gasso (Paperjam Club), Philippe Scheffer (Hôtel Le Royal) et Carine Smets (Smets)
3 Nuno Henriques (NSPA), Lola Goggins (Rivotal Finance) et Pierre-Côme Boulanger (NSPA)
4 Sandra Monteverdi (BIL)
5 Gregory Surply (Franklin Templeton), Elise Fournier (Goodyear Operations) et Fabrice Magar (Cargolux Airlines International)
6 Yosra Benslimen (Spuerkeess)
7 Thierry Labro (Paperjam), Laetitia Hamon (LuxSE), Christophe Timmermans (SolarCleano), Sandra Huber (IKO Real Estate), Pascal Moisy (ArcelorMittal) et Frédéric Vonner (PwC)
29.11 Gen AI Bootcamps | Paperjam Academy x HUB Institute
Scaling up masterclass
Journée de workshops
29.01 Webinar : De l’automatisation à l’IA : le futur de vos processus métiers
30.01 Gen AI Bootcamps | Paperjam Academy x HUB Institute
27.11 Art & Culture : Les 5 vies d’une œuvre d’art
10.12
ROCKHAL
Premium partners : PwC Luxembourg ; Iko Real Estate ; Quintet Private Bank
Le classement des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg, dont la cérémonie d’annonce des lauréats a lieu dans le cadre d’un dîner de gala en présence d’un millier de décideurs économiques et politiques. Pour cette dixième édition du Paperjam Top 100, Cyril Molard, le chef du restaurant Ma Langue Sourit, sera aux fourneaux, avec une brigade du traiteur Ste en.
23.01
Gotham
Sport & Well-being : Paperjam Yoga Club (Women only)
Sport & Well-being : Paperjam Yoga Club (Men only)
& Culture : “Ombra” by Alain Platel
Lead partners: O ice Freylinger
Deuxième édition des awards « Paperjam Brand Manager of the Year ». Un concours pour récompenser les brand managers élus par leurs pairs dans 5 catégories : Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place financière et le Brand Manager of the Year. Une soirée festive réservée aux brand managers avec de nombreux échanges !
28.01
Consulter le programme et s’enregistrer
Kinepolis Kirchberg
Lead partners : Jobs.lu ; Pluxee ; Prolingua Avec la participation de M. le Ministre Georges Mischo (Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire), Delphine Berlemont (PwC Luxembourg), Julien Bossu (CDCL), Magali Maillot (A&O Shearman), Tun Di Bari (Dussmann Service) et Caroline Buhagiar Klass (HSBC).
À LA FOIS ARTISTE ET ARTISAN, LA MAISON CLIQUET VOUS ACCOMPAGNE AVEC SAVOIR-FAIRE ET AUDACE DANS L’ORGANISATION D’ÉVÈNEMENTS SUR-MESURE
SARAH BRAUN
Au cœur du centre historique, Flûte Alors est un lieu singulier où le champagne se raconte, loin des clichés ostentatoires des grandes maisons. Ses fondateurs, Agnès Richer de Forges et Sébastien Rouillaux, o rent une expérience hors du commun, dédiée aux vignerons de talent et à leurs champagnes d’exception.
Forges et Sébastien Rouillaux propose une expérience spéciale pour déguster des champagnes.
Elle est Bordelaise, il est Champenois ; ils se sont rencontrés « dans la Napa Valley, la Mecque des vins de Californie », raconte Agnès. Quand son travail conduit Sébastien au Luxembourg, elle le suit. Ils fondent Craft et Compagnie, une société entièrement dédiée à l’importation de vins de Champagne. « Et puis Sébastien a fait une crise de la quarantaine. Une crise positive, raconte Agnès en riant. Il a eu envie d’apporter plus d’ampleur, un nouveau sou e à notre société en inventant un concept autour du champagne. » Un jour, ils arrêtent de ré échir et se lancent. « On voulait quelque chose de vrai, d’intime. Juste de très bons champagnes et de bons plats, partagés dans un cadre chaleureux », raconte Sébastien. Flûte Alors puise donc son ADN dans les vins de Champagne, à la faveur d’une très belle carte de 250 références qui fait la part belle aux vignerons indépendants, ceux qui cultivent leur savoir-faire depuis des générations, aux artisans qui travaillent la vigne avec passion, produisant des champagnes subtils et rares. « Ici, chaque cuvée a été soigneusement choisie pour sa qualité et son histoire. »
Depuis sa création, la qualité de l’équipe de Flûte Alors ne passe
résolument pas inaperçue, comme en témoignent les prix de Sommeliers de l’année pour le duo composé d’Olivier Chocq et d’Amaury Brunstein-Laplace et celui du Meilleur bar avec nourriture aux derniers Luxembourg Nightlife Awards. Pour Sébastien et Agnès, la victoire est avant tout collective : « Notre équipe est notre plus grande erté. Nous ne sommes pas restaurateurs de métiers. Nous avons donc composé, au l du temps, une équipe autour de nos valeurs, de notre passion. Nos sommeliers, en particulier, incarnent tout ce que l’on souhaite transmettre ici. Ils connaissent chaque bouteille, chaque vigneron, et savent faire vibrer nos clients à travers leurs histoires. » Si les sommeliers jouent un rôle clé, pour Agnès, l’expérience du client se doit d’être à la fois accessible et riche : « Nous souhaitons que chacun puisse goûter des champagnes de vignerons, même les plus rares. Ici, on peut déguster une coupe sans pression, se laisser guider par notre équipe et se perdre dans les subtilités d’une cuvée. » La carte des champagnes évolue au l des saisons – car, oui, il existe des champagnes d’été, plus frais, et des champagnes d’hiver.
Flûte Alors 2, Grand Rue L-1660 Luxembourg
DE L’OPÉRA
L’Opéra renaît de ses cendres sous l’impulsion de Philippe Mille. Car oui, le chef doublement étoilé des Crayères à Reims signera la carte de l’Opéra. Jean-Marc Hazée, lui, prendra la casquette de chef exécutif. Ainsi faisant, l’Opéra reviendra à ses premières amours, à la faveur d’une carte inspirée de l’univers de la brasserie.
100, rue de Rollingergrund, Luxembourg (Limpertsberg)
À METZ
Pas moins de 600 chefs et 150 médias internationaux seront attendus à Metz, le 31 mars 2025, pour la grand-messe de la gastronomie : la cérémonie du Guide Michelin. À cette occasion, un village gourmand sera organisé place de la République. Au programme, rencontres avec des chefs étoilés, dégustations et démonstrations culinaires, le tout dans une ambiance conviviale et festive.
AU MYSA
Conjuguant saveurs amères, botaniques et acidulées, mysa répond à la demande croissante de boissons premium sans alcool, o rant une alternative rafraîchissante aux apéritifs « classiques ». Élégant et prêt-àboire grâce à son format canette, mysa s’adresse aux consommateurs en quête de plaisir ra né sans compromis.
AU ONÉ TOAST BAR
Situé dans le quartier de Hollerich, Oné Toast Bar s’apprête à chahuter les papilles avec une petite carte bien sentie de sandwichs trendy, préparés avec des ingrédients de qualité.
On a aimé le lieu, convivial, mâtiné d’in uences manga. Bref, un hot spot annoncé pour les amateurs de street food créative.
2, rue Émile Lavandier, Luxembourg (Hollerich)
CHEZ JUNCO
Niché au pied du Novotel Luxembourg, le restaurant Junco vient d’ouvrir ses portes. La carte, imaginée par le chef Alexis Julien, a été pensée comme un hommage aux saveurs ensoleillées de la Méditerranée, avec un vrai focus sur le Portugal. Une adresse à tester également pour l’afterwork, à la faveur d’une très belle sélection de cocktails et mocktails
6, rue du Fort Niedergrünewald, Luxembourg (Kirchberg)
Les professionnels et établissements primés sont les suivants. Chef de l’année : François Jagut, du restaurant Les Roses, à Mondorf. Bar de l’année : Bonne Nouvelle. H! P of the Year: Bao8. Pâtissier de l’année : Florian Chauvière (Skybar). Sommeliers de l’année : Olivier Chocq et Amaury Brunstein Laplace (Flûte Alors !).
Hôtesse de l’année : Simonetta Mosconi (Mosconi). Découverte de l’année : Kore et son chef Daniele Giannuzzi. Méditerranéen de l’année : Podenco Bodega, dirigé par le chef Eduardo Ramos. Jeune Che e de l’année : Anne Knepper (Public House). Restaurant de Terroir 2025 : Beim Schlass, dirigé par le chef Killian Crowley, à Wiltz.
POUR LES SUCRÉS
Pour sa dernière édition, Les Sucrés a investi le garage Motor’s Concept. Depuis l’arrivée de Paul Bungert (Ma Langue Sourit) à sa tête, le club revendique fermement sa volonté de sortir des sentiers battus, avec toujours l’idée de promouvoir une pâtisserie de haut vol. À noter, l’arrivée de Lucie Balthasar (La Distillerie) et Margaux Esca gnoux (SixSeven) dans l’aventure. 4, rue Antoine Meyer, Luxembourg (Hollerich)
STEVE LENTZ
Steve Lentz, chef luxembourgeois et professeur à l’école d’hôtellerie de Diekirch, a été sacré meilleur chef végétalien lors du Global Chefs Challenge à Singapour, une compétition qui a réuni des professionnels de 40 pays. Il a imaginé un menu végétalien, mêlant pithiviers de navet, foie gras végétal et desserts à base de choux et de cresson. Il n’a pas hésité à incorporer des ingrédients luxembourgeois.
Laliste du mois
Saison courte et mets singulier, le gibier ne supporte pas l’à-peu-près. Pour le déguster et profiter de toute la complexité de ses saveurs, nous avons compilé les meilleures adresses.
Journaliste SARAH BRAUN
Kaemp -Kohler est un spot incontournable pour les amateurs de gibier. Marcassin façon bourguignon, ragoût et médaillon de chevreuil et civet de lièvre, accompagnés des classiques spätzle, chou rouge et poires pochées au vin rouge : l’o re traiteur est alléchante et permet de déguster ces grands classiques automnaux tranquillement chez soi, sans passer des heures derrière les fourneaux. On adore ! 10, rue du Curé, Luxembourg (centre-ville)
revenus, aux côtés de grands classiques de la cuisine bistronomique. Une adresse ra née, où la biche est servie accompagnée de fregola sarda. C’est audacieux et ça fait mouche !
2, rue Rollingergrund, Luxembourg (Limpertsberg)
Authentique et sans chichi, Brideler Stu – qui fête cette année ses 125 ans – propose une cuisine franche et locale, où le gibier est cuisiné en toute simplicité, mais toujours dans les règles de l’art. Un vrai plaisir pour ceux qui recherchent des saveurs classiques et généreuses. À noter : une belle o re de plats 100 % luxembourgeois, pour ceux qui n’aimeraient pas le gibier. 1, rue Lucien Wercollier, Bridel
veneur, sauce poivrade au parfum subtil de gelée de groseilles, accompagné de spätzle, chou rouge braisé au vin rouge et fruits aux airelles. Canon.
10, route d’Arlon, Steinfort
L’Atelier Windsor est l’une de ces adresses généreuses et créatives, où le gibier est mis à la carte sitôt les premiers frimas automnaux
En plein cœur de la forêt de Bambësch, Juegdschlass est un incontournable pour une escapade gourmande. Ambiance détendue et carte typique : le gibier y est cuisiné avec simplicité et authenticité. Parfait pour un repas en famille ou entre amis, et même avec les enfants : le cadre s’y prête à merveille.
400, rue des Sept Arpents, Beggen
Direction Steinfort pour déguster le gibier dans toute son authenticité. Rillettes de sanglier, civet de marcassin ou chevreuil sont préparés avec maestria. Notre conseil ? Le let de biche grand
Un cadre élégant et une cuisine de haut vol. La Villa de Camille et Julien est une table ra née, a fortiori en automne. Le chef se laisse aller à l’une de ses grandes passions : la cuisine du gibier, à laquelle il sait particulièrement faire honneur, sans perdre la saveur authentique de ce mets singulier.
5, rue de Pulvermühl, Luxembourg (Polfermillen)
Cet hiver, le Luxembourg ne dérogera pas à sa tradition et se transformera en un véritable terrain de jeu festif !
Suivez le guide et laissez-vous emporter par l’ambiance.
Journaliste SARAH BRAUN
Plongez dans une ambiance artistique nocturne avec la première nocturne de la Luxembourg Art Week ! Les visiteurs pourront pro ter de l’atmosphère unique de la foire d’art, avant de poursuivre la fête au Casino Luxembourg pour un after d’anthologie.
Vendredi 22 novembre, de 18h à 22h 29A, rue du Glacis, Luxembourg
Prenez le contrôle du shaker lors de la Masterclass Cocktails ! Rejoignez Xavier, barman iconique et maître des lieux, qui vous apprendra les techniques pour concocter des cocktails dignes des pros. Prost !
Jeudi 28 novembre, 1re session : 18 h 30-19 h 30, 2e session : 20 h-21 h Um Plateau Bar – Foodhall G.A.N.G., La Belle Étoile, route d’Arlon, Bertrange
Choraoke vous invite à chanter en groupe sur les classiques des années 1980 à aujourd’hui ! Une expérience immersive avec un groupe live où les paroles sont projetées pour que tout le monde puisse participer. Animée par Noémie Leer et Chantal Kirsch, cette soirée est ouverte à tous.
Jeudi 12 décembre, à partir de 19 h 30 De Gudde Wëllen, 17, rue du SaintEsprit, Luxembourg
Un dimanche cosy et plaisant pour les amoureux du jazz et de bonne chère ! Sébastien vous accueille pour une soirée jazz relaxante, où artistes et épicuriens se retrouvent dans une ambiance intimiste. Venez pour la musique, restez pour la vibe.
Dimanche 1er décembre, 17 h-22 h Atelier Windsor, 2, rue Rollingergrund, Luxembourg
Replongez dans le meilleur des années 1980 à l’occasion de cette soirée spéciale X-Mas à l’Atelier ! Des tubes emblématiques joués par DJ Hootenanny vous feront danser jusqu’au bout de la nuiiiiit (vous avez la réf ?). Sortez les épaulettes et la laque pour une soirée légendaire.
Samedi 14 décembre, à partir de 22 h 54, rue de Hollerich, Luxembourg
Découvrez de nouveaux horizons musicaux lors de cette session Cotard avec Machukha et Thelma Ramon, avec DJ Keta aux platines pour le warm-up. Un événement unique pour les amateurs de postblack metal et hardcore, dans une ambiance intimiste.
Dimanche 15 décembre, à 17 h MK Bar, 1, avenue du Swing, Esch-sur-Alzette
La scène underground de Lisbonne débarque au Lenox Club ! Préparezvous pour une nuit de rave, techno et house, rythmée par les meilleurs
DJ portugais. Ambiance explosive avec des légendes de la techno hardgroove et des sets plus smooth.
Samedi 30 novembre, 23 h-6 h Lenox Club, 5,8 rue du Fort Neipperg, Luxembourg
Un plat léger d’inspiration asiatique avec des produits locaux, se basant sur une soupe miso, des légumes croquants et du poisson juste saisi.
Journaliste CÉLINE COUBRAY
Un cocktail pour accompagner le plat : le Shiso Delicioso
Pour 2 personnes
• 6 filets de rougets
• 1 botte de petits radis rouges
• 5 jeunes oignons de printemps
• 1 botte de coriandre
• 150 g de miso blanc
• 600 ml de dashi
• Sel, poivre, piment d’Espelette
Pour le dashi
• 10 g de morceau de kombu
• 30 g de flocons de bonite séchée
• 1 L d’eau
Directrice de l’agence de conseil en communication Concept Factory, Françoise Reuter a coécrit avec Daniel Eischen le premier livre luxembourgeois dédié à l’art des cocktails, Confinement Cocktails
Faire chau er lentement l’eau et le kombu dans une grande casserole à feu moyen pour en faire ressortir toute la saveur. Juste avant l’ébullition, retirer le kombu (pour éviter la formation d’écume), ajouter les ocons de bonite et éteindre le feu. Une fois que les ocons de bonite ont coulé au fond de la casserole, les passer au travers d’un tamis à mailles nes tapissé de papier absorbant.
Pour le plat :
Laver les herbes et légumes, couper les radis en nes rondelles, couper la partie blanche de l’oignon en rondelles, la partie verte en nes lamelles de 4 cm de longueur, hacher la coriandre. Chau er le dashi, mélanger avec le miso. Assaisonner bien les lets de rougets côté peau (sel, poivre, piment d’Espelette). Saisir les lets de rougets côté peau dans une poêle antiadhésive, avec un peu d’huile d’olive, jusqu’à ce que la peau soit bien colorée. Retourner les lets sur leur côté chair et éteindre directement la source de chaleur.
Le truc en plus :
Si possible, préchau er les grandes assiettes creuses. Garnir le fond d’une assiette creuse d’un mélange de radis et d’oignons verts en lamelles. Verser le miso bouillant dessus et placer les lets de poisson en forme d’étoile. Disposer la coriandre et l’oignon blanc sur le poisson, au milieu. Servir et déguster.
Le dashi est un délicat bouillon japonais qu’on peut faire maison ou utiliser en bouillon soluble qu’on peut trouver dans les commerces asiatiques.
BESOIN D’IDÉES DE RECET�ES ?
Tous les mois, Paperjam sélectionne les événements à ne pas rater de la scène culturelle luxembourgeoise.
Pendant 50 ans, le Cercle culturel
Curiel, siège luxembourgeois du parti communiste italien, a joué une in uence majeure sur la vie politique et culturelle au Luxembourg, notamment grâce à la convivialité de sa trattoria.
Alors que l’association est dans une phase de transition, Donato Rotunno livre un documentaire qui retrace l’histoire de ce lieu à travers la mémoire de ceux qui l’ont vécu et interroge son devenir.
La fourchette à gauche, en salle à partir du 20 novembre
Journaliste CÉLINE COUBRAY
Un grand classique du répertoire de l’opéra de Mozart, mais remis au goût du jour. Dmitri Tcherniakov choisit de déplacer l’intrigue de Cosi fan Tutte dans un tout autre contexte et part de l’histoire d’une initiation ambiguë de deux hommes qui veulent tester la délité de leurs ancées. Résultat : deux couples d’une cinquantaine d’années partent en vacances avec deux amis et s’engagent dans un jeu de rôle qui va les changer à jamais.
Du 6 au 10 décembre, au Grand Théâtre
Cette exposition conçue par l’Architekturmuseum der Technischen Universität München (Pinakothek der Moderne) explore les liens entre l’architecture et le sans-abrisme. Elle permet de porter un regard sensible sur ce phénomène.
Who’s Next?, à Neimënster, du 27 novembre au 2 février
Se réapproprier des gures de la culture populaire ou de l’histoire de l’art pour mieux dénoncer les travers de notre société tout en y ajoutant une bonne dose de décalage et de gravité légère. C’est à travers cette stratégie que l’artiste allemande Cosima von Bonin parvient à créer un art fort, drôle et dénonciateur à la fois
Le peintre Marc Henri Reckinger, lauréat du Lëtzebuerger Konschtpräis 2024, béné cie d’une exposition monographique à titre posthume. Son œuvre marque l’art au Luxembourg dès la n des années 1960, notamment avec le mouvement Initiative 69. Animées par un esprit libertaire, ses œuvres sont anticonformistes et dénoncent des injustices et l’establishment.
Jusqu’au 16 mars, au Nationalmusée um Fëschmaart et Centres d’art Nei Liicht et Dominique Lang
Cosima von Bonin : Songs for Gay Dogs, au Mudam, jusqu’au 2 mars PLUS DE CULTURE SUR
#PARTY
« C’est un look plutôt simple, mais parfait pour sortir. Je possède plusieurs chemises imprimées un peu flashy. Spontanément, je n’aurais pas fait ce choix et, finalement, j’aime beaucoup. Ce jean m’a plu parce que c’est un vrai noir. Il est signé Dior, je l’ai acheté il y a plus de dix ans et il n’a pas bougé. Je n’achète pas des marques pour la marque, mais pour la qualité. Aux pieds, des boots marron qui finissent ce look sémillant et festif. »
Chemise : Marcus, jean : Dior, bottines : Boss
« Je ra ole des sports mécaniques, comme la moto et la mobylette d’époque. Cette tenue serait idéale pour un after bike. Ce T-shirt m’a été o ert par mes filles : ça pourrait totalement être moi sur le dessin ! Je l’associe à un pantalon Von Dutch et à cette paire de Converse – un modèle uniquement vendu aux États-Unis, que j’ai rapporté d’un voyage à New York. Au poignet, ce bracelet en cuivre est un bijou qui ne me quitte jamais. Je l’ai rapporté de Mongolie ; il a une histoire et une symbolique fortes. »
« Le costume trois-pièces bleu marine est la pierre angulaire de ma garde-robe pour les occasions spéciales. Les détails subtils, comme ma montre ou cette cravate Dior aux motifs discrets, font beaucoup pour ce look. J’aime le charme discret du ton sur ton, avec toujours un petit truc en plus. Je porte souvent des boutons de manchette – j’en ai d’ailleurs une paire en forme de saxophone. Ce sont des marqueurs discrets pour a irmer ma personnalité. »
« Ce costume signé Desigual Homme est, je trouve, un choix parfait pour mes rendez-vous professionnels. L’association des nuances beige-marron aux légers motifs géométriques est à la fois moderne et chic. C’est un costume qui attire les compliments, tout en gardant un aspect formel, sans m’obliger à porter une cravate. La chemise Corneliani et les chaussures Boss complètent cette tenue dans un style minimaliste et e icace. »
Costume : Desigual Homme, chemise : Corneliani, chaussures : Boss
Fondateur et directeur général de Masselotte Mentor pour Business Mentoring Luxembourg
« La plupart des vêtements qui composent mon vestiaire viennent de chez Ted, à Metz. C’est d’ailleurs la même personne qui me conseille depuis trente ans. Il me connaît par cœur et saura toujours me proposer des pièces qui me correspondent, à l’image de cette veste en lainage fin, dont j’aime particulièrement la nuance de bleu. On peut y ajouter une doublure en nubuck. Je l’associe à un pantalon en velours ras bleu. Cette pièce me rappelle les pantalons que me cousait ma mère lorsque j’étais enfant. Une chemise bleu ciel slim fit et des chaussures Kenzo. Cette tenue est simple et chic.»
Pantalon : Tramarossa, veste : Corneliani, édition personnalisée, ceinture : Giorgio Armani
L’espace continue à fasciner manufactures et amateurs de garde-temps. Omega, Hamilton et Longines jouent encore sur cette fascination avec trois modèles réinterprétant des classiques.
Journaliste MARC FASSONE
Portée par l’astronaute
Wally Schirra lors de la mission Sigma 7 en 1962, la Speedmaster CK 2998 est la première Omega à être allée dans l’espace. Omega relance ce modèle dans une version 100 % vintage avec un boîtier de 39,70 mm en acier inoxydable poli et satiné. Le calibre mécanique 3861 o re une autonomie de 50 heures. Disponible avec un bracelet cuir ou acier.
8.300 euros / 8.700 euros
La manufacture japonaise fête son 100e anniversaire et ressort en édition limitée à 100 pièces une réinterprétation de son premier modèle, une montre de poche mécanique. Dans le boîtier en alliage titane bat un calibre équipé d’une fonction stopseconde. Chaque montre s’accompagne d’un cordon tressé en soie japonaise de couleur indigo.
7.500 euros
Hamilton réédite ce qui fut la première montre-bracelet digitale au monde : la Hamilton Pulsar. Conforme au design original, ce gardetemps adopte un boîtier coussin de 31 mm associé à un bracelet à la silhouette fuselée qui s’intègre au boîtier pour un look épuré. Disponible en acier inoxydable et en PVD or.
795 euros / 895 euros
Breitling Chronomat 28 mm
Breitling décline sa Chronomat en 28 mm. Quatre modèles sont proposés avec un cadran en nacre bleu, rose, noir ou blanc sur boîtier acier. La lunette du modèle noir arbore des diamants synthétiques tout comme le modèle blanc dont la lunette est en or rose. Les index des heures sont en diamants synthétiques.
4.600 à 9.900 euros
Flagship Heritage
Longines dote sa ligne emblématique de trois nouvelles déclinaisons beige havane, anthracite et verte et d’une complication phases de lune. Signature de la collection, un médaillon en or 18 carats orné d’émail peint à la main représentant une caravelle se dévoile sur le fond du boîtier. 72 heures de réserve de marche annoncées.
3.450 euros
Ralph Lauren
L’Ours Ricky Trench Coat
Montre pour femmes, la Ricky Trench Coat présente la dernière itération du Polo Bear de Ralph Lauren avec un motif d’ours complexe imprimé en 3D sur le cadran. Boîtier acier de 38 mm équipé d’un mouvement automatique assurant une réserve de marche de 38 heures. Disponible dans certaines boutiques de la marque et en ligne.
1.800 euros
The ranking of the most influential economic decision makers in Luxembourg
Dinner designed by the renowned two-Michelin-star chef Cyril Molard and catered by Steffen Traiteur.
Every two years, Maison Moderne produces the «Paperjam Top 100the ranking of the most influential economic decision-makers in Luxembourg». This ranking is the result of the work of a diverse and independent jury, and it is exclusively revealed during a gala evening where the jury presents the top ten ranked individuals on stage.
�7:00 - ��:�0 | Rockhal
Sophie et Philippe Gruber ont choisi de s’installer en plein cœur de la Moselle, dans une maison qui conjugue tradition et esprit contemporain.
Journaliste CÉLINE COUBRAY
De l’extérieur, il s’agit d’une ancienne maison de vigneron telle qu’on en trouve à la Moselle. Mais à l’intérieur, il en est tout autrement. L’architecte luxembourgeois vivant à New York, Pol Theis, a totalement réaménagé la bâtisse en ouvrant ses volumes intérieurs et en y introduisant un caractère fort et contemporain : les dalles des étages ont été, pour la majorité d’entre elles, supprimées pour créer d’importantes hauteurs sous plafond, notamment dans le salon, qui s’ouvre jusqu’au toit. De nouveaux volumes ont été insérés, dont la cuisine et la cage d’escalier. Le béton, le métal et le bois sont les fils conducteurs des aménagements intérieurs au style industriel chic.
À cette architecture vient s’ajouter la décoration de Sophie et Philippe Gruber.
« J’aime les maisons très chaleureuses, avec beaucoup de tissus et des peintures anciennes », précise Sophie Gruber. « De mon côté, je préfère le contemporain, le béton brut et les œuvres d’art abstraites. Et les deux se marient bien ! », complète Philippe Gruber. De confortables canapés et fauteuils sont installés un peu partout dans l’espace. La vie de
famille est aussi très présente et les photos des enfants qui grandissent peuplent un guéridon. Dans les étages, le confort est de mise, avec les chambres à coucher complétées par une salle de bain et un dressing pour chacune d’entre elles.
Une ancienne grange a aussi été aménagée en salle de réception annexe, mélangeant pierres apparentes et anciens éléments industriels. Dans le jardin, un bassin sert de piscine et les poules vont et viennent en liberté. Cette maison est devenue un havre de paix pour leur famille et marie tradition et innovation.
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La cuisine a été ajoutée dans un cube placé dans le grand volume de la pièce à vivre.
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Dans ce salon, l’esprit de famille règne en maître.
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Le salon principal est un immense espace ouvert dont la hauteur va jusqu’au toit.
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Cette œuvre de Lee Hyun-Jong achetée à la Galerie Sept à Bruxelles est l’un des derniers coups de cœur de Philippe Gruber.
5 Sophie et Philippe Gruber ont meublé cette maison à leur image.
« Coup de cœur immédiat pour ce luminaire présenté comme nouveauté lors d’un salon de l’éclairage. La nesse de l’abatjour avec sa surface en bois et sa sous-face en blanc cassé, l’intégration de la source lumineuse dans la demi-sphère en dessous et la belle lumière qu’elle di use en font un must pour notre table à manger. »
Ginger (2014)
Joan Gaspar Marset
« Cette chaise me fascine par la force des détails, soulignée par l’utilisation précieuse de quelques matériaux. La nesse avec laquelle le bois a été travaillé, avec de légères courbes, l’insertion quasiment sans joints de l’assise tissée, font de cette chaise un chefd’œuvre de l’art du savoir-faire. »
Espresso Cups Sanaa Alessi
Stingray (2002)
Thomas Pedersen
Fredericia Furniture
« Une des premières pièces de design que je me suis o erte. La combinaison d’un fauteuil à bascule et d’une immense surface d’assise, un endroit parfait pour se détendre confortablement avec un livre. »
« Un meuble à la nition en bois soignée. Des bords et des coins arrondis et une rallonge invisible au premier coup d’œil rendent cette table particulière. Sa largeur se prête parfaitement à la discussion – une condition sine qua non pour des soirées conviviales. »
DC10 (2011)
Inoda+Sveje
Miyazaki Chair Factory
« Ces tasses à espresso sont superbes. Leurs formes asymétriques ne les rendent pas parfaitement rondes, l’anse s’écarte un peu de la courbe idéale – dans la beauté de l’imperfection chère à la philosophie japonaise du wabi-sabi. Merveilleux à une époque où la recherche permanente de la perfection semble si importante. »
E8 (2013)
Mathias Hahn Zeitraum
Anabel Witry
Aujourd’hui partenaire au sein du bureau Witry & Witry, Anabel Witry a commencé sa carrière dans le secteur de la communication, mais toujours en relation avec l’architecture. Elle est également présidente de l’association Design Friends.
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Une Twingo électrique à moins de 20.000 euros, une Renault 5 en moins de dix heures et une Emblème 70 % moins polluante : Ampere, positionné par le groupe Renault comme le futur spécialiste du véhicule électrique intelligent, avance.
Cinq tonnes de CO2 du « berceau à la tombe ».
Au Mondial de Paris, le groupe Renault, via sa nouvelle branche centrée sur le véhicule électrique intelligent (Ampere), a présenté son Emblème, cinq fois moins polluante sur un cycle de vie de 200.000 km qu’une Renault Megane E-Tech, elle-même déjà deux fois moins polluante qu’un Renault Captur essence. Pour accomplir cet authentique exploit, le constructeur a commencé par réduire de 70 % l’empreinte carbone sur l’ensemble des matières, grâce à des partenariats industriels avec ArcelorMittal, Michelin ou STMicroelectronics, pour n’en citer que trois. Ce modèle, qui sera doté d’une nouvelle interface nourrie à l’intelligence artificielle, pourrait aussi être l’un des
premiers à l’hydrogène, voire à la pile à combustible. Mais le groupe a aussi confirmé le lancement d’une Twingo électrique à moins de 20.000 euros en 2026 et la production de la Renault 5 en moins de dix heures à Ampere ElectriCity, qui devrait aussi produire les Alpine A290 et A390, le Compact EV et le futur véhicule électrique de Nissan, sur le segment A, ainsi que le prochain C-SUV électrique de Mitsubishi avec son prochain C-SUV électrique disponible l’an prochain.
Le Xpeng G6 en trois versions Après les Xpeng P7 et G9, la marque chinoise vendue chez Hedin Automotive a lancé la commercialisation du G6, équipé d’une batterie de 66 kWh et d’une autonomie de 435 km, à partir de 42 990 euros. Elle se décline en trois versions : la G6 RWD Standard Range (190 kW/258 hp, 440 Nm), pour charger rapidement jusqu’à 215 kW, la RWD Long Range (210 kW/286 hp, 440 Nm) et la AWD Performance (350 kW/476 hp, 660 Nm) avec la plus grande batterie, même jusqu’à 280 kW.
V12, le fantôme le plus célèbre Rolls-Royce a présenté sa Ghost Series II au moteur V12 biturbo de 6,75 litres, qui o re une puissance améliorée par rapport au modèle standard. Soit près de 600 chevaux sous le capot, o rant une augmentation de 21 kW et 50 Nm de couple. Ce modèle dispose également de la transmission intégrale, de la direction aux quatre roues et d’une suspension Black Badge Planar, qui garantit une conduite à la fois agile et fluide.
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L’avenir du travail est dé ni par deux grandes tendances qui modi ent les lieux de travail, la main-d’œuvre et la nature du travail. La première tendance est l’adoption croissante de technologies telles que l’intelligence articielle, l’apprentissage automatique et la robotique sur le lieu de travail. Et la seconde est l’évolution de la répartition physique de la main-d’œuvre et l’augmentation des modèles de main-d’œuvre hybride. Cinq intervenants partageront leur vision en la matière. En exclusivité lors de ce Paperjam 10×6, découvrez les lauréats de la première édition des awards « Paperjam HR Leaders 2025 ». Cette initiative est développée pour récompenser les HR Leaders élus par leurs pairs dans 5 catégories : Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place Financière et HR Leader of the Year.
Avec la participation, entre autre, de :
– M. le ministre Georges Mischo (Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire)
– Caroline Buhagiar Klass (HSBC)
– Delphine Berlemont (PwC Luxembourg)
– Julien Bossu (CDCL)
– Magali Maillot (A&O Shearman)
– Tun Di Bari (Dussmann Luxembourg)
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ÉDITION DÉCEMBRE 2024
Téléphone 20 70 70 E-mail press@paperjam.lu
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SECRÉTAIRE DE RÉDACTION PAPERJAM
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EDITOR-IN-CHIEF DELANO
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ASSISTANT EDITOR DELANO
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POLITIQUE ET INSTITUTIONS
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Ioanna Schimizzi (-120)
ENTREPRISES ET STRATÉGIES
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FINANCE
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LIFESTYLE ET VIE PRATIQUE
Céline Coubray (-162)
JOURNALISTE / COMMUNITY MANAGER
Emilio Naud (-124)
PAPERJAM BIBLE BIOGRAPHIES ET DATA
Sarah Mersch-Macri (-181)
Jezabel Scolastici (-183)
JOURNALISTES / WEBPUBLISHERS
Didier Hiégel, Sarah Lambolez, Manon Méral
PHOTOGRAPHES
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RÉDACTEUR EN CHEF
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Depuis 1887, la famille Klopp fait perdurer le savoir-faire familial : celui des fleurs et de l’horticulture. Au Limpertsberg, sur le site historique de l’entreprise, Marc Klopp, issu de la quatrième génération, tient toujours les rênes de l’entreprise. Mais l’un de ses fils, Louis Klopp, plante déjà les graines de la continuité…
Louis, pourquoi avoir rejoint l’entreprise familiale ?
J’ai commencé en septembre 2023, après mon bac en économie. Étant de la cinquième génération, j’ai vu cela comme une opportunité. Aujourd’hui, j’aurais du mal à en sortir. Il y a un lien affectif, je venais déjà voir mes grands-parents ici, à l’époque. Cela me motive à faire perdurer la tradition de la famille, qui a toujours été transmise de père en fils. Cela met évidemment un peu de pression, puisque l’entreprise existe déjà depuis quatre générations et qu’il faudra réussir à la faire perdurer, en essayant de faire toujours mieux.
Votre quotidien correspond-il à ce que vous attendiez ? Oui, car je connais l’entreprise depuis toujours. Mais j’ai découvert d’autres tâches, comme les livraisons, les prises de commandes, les périodes de forte activité, comme la Toussaint ou la fête des Mères…
Les challenges auxquels votre entreprise fait face ? Je dirais le dynamisme du marché. Il y a beaucoup de demandes et des services qui évoluent. La question du climat est aussi un enjeu pour nous. Parce que nous
travaillons beaucoup selon les saisons. Celles-ci ont tendance à changer, et cela a un impact sur les fleurs. Nous travaillons beaucoup avec des serres, il y a donc aussi la question du prix de l’énergie. Je ne crois pas que cela changera complètement le métier, mais il faudra s’adapter.
Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ?
Je pense que mon père sera toujours là et que nous continuerons à faire vivre la tradition familiale, tout en apportant un peu d’innovation. C’est un équilibre à trouver, car il n’y a peut-être pas besoin de révolutionner quelque chose qui fonctionne bien. J’aimerais que nous puissions développer notre présence sur les réseaux sociaux, car cela permet de cibler une clientèle plus jeune et de se démarquer.
Quel serait votre message pour les décideurs politiques ?
D’encourager davantage les jeunes vers les métiers manuels et de revaloriser les métiers de l’artisanat. Ici, au Luxembourg, nous sommes très tournés vers la finance et, dès le lycée, on nous formate pour avoir une carrière académique, mais une belle carrière dans l’artisanat est aussi possible !
« La question du climat est aussi un enjeu pour nous. »
FLEURS KLOPP
Collaborateurs
Dix, dont trois en apprentissage
Dirigeant
Marc Klopp
Fondateur
L’entreprise a été fondée en 1887 par François Klopp et a survécu à deux guerres mondiales ! Elle a toujours été basée au Limpertsberg. L’activité était davantage spécialisée dans l’horticulture et les plantes. La première génération cultivait ses plantes pour les vendre sur les marchés. Ce n’est qu’avec la troisième génération qu’elle a véritablement diversifié son offre de fleurs coupées.
For over 40 years Banque de Luxembourg Asset Servicing has been helping initiators to set up their investment funds in Luxembourg. Our specialist teams are ready to assist you with tailor-made services, expertise and unwavering support.