Living & Workspace
Projets résidentiels, collectivités, espaces de travail
Rester agile
Est-ce vraiment utile de revenir sur la situation actuelle de la crise de la construction ? Je pense que tout le monde est au courant et que beaucoup a déjà été écrit et dit sur le sujet. En revanche, il va falloir probablement plus de temps que prévu pour que le marché se réorganise, retrouve une situation stable et une forme de croissance. Malheureusement, certains vont devoir rester sur le bord de la route, que ce soit au niveau des entreprises ou des personnes qui cherchent à se loger au Luxembourg. Car les dommages sont et seront bien collatéraux. Dans de telles situations, il faut savoir rester agile, continuer à placer l’intelligence et le respect au cœur de toute action. Heureusement, certains projets sont maintenus, notamment en ce qui concerne les espaces de bureau ou les collectivités. Quelques projets résidentiels sont aussi encore d’actualité, surtout dans le cadre de rénovations ou de transformations. Paperjam s’adapte aussi à ce contexte et propose une nouvelle version de son magazine dédié à l’architecture, désormais annuel, qui s’intitule Paperjam Extra Living & Workspace. Les lecteurs fidèles y retrouveront les présentations de projets, que ce soit pour le domaine résidentiel, les espaces de bureau ou les constructions pour la collectivité. Nous avons décidé d’y ajouter une sélection de mobilier et d’objets design choisis par des professionnels, les architectes. Nous continuons également à suivre l’actualité au quotidien sur le site internet paperjam.lu et à proposer des événements pour la communauté intéressée par l’architecture et l’immobilier au sein du Paperjam Club.
Making well-informed strategic decisions about your real estate portfolio demands an understanding of the wider range of industry challenges.
Whether you are involved in project development, construction, real estate transactions, asset management or funds and platforms, you can count on the best team in the Benelux for spot on legal and tax advice.
En couverture
Maison privée par Forma Architectes
Espace partagé de la CBRE House
Photos Steve Troes, Guy Wolff
Maison Moderne s’engage à réduire son empreinte écologique. Le magazine Paperjam Extra Living & Workspace a bénéficié d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclé Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intérieur durable, tous deux certifiés Ecolabel et FSC� Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler !
Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619
Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam Extra Living & Workspace est détenue directement à 100 % par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière relèvent de sa responsabilité.
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Directeur de la publication
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Photographe
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Sarah Lambolez, Camille Lefèvre, Manon Méral, Nathalie Rachline
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Aïssa Abeid, Laurie Cros, Géraldine Gij, Mélanie Juredieu, Marie Leclercq, Jean-Claude Negri, Aline Puget
Studio Manager
Sandrine Papadopoulos
Mise en page
Marielle Voisin (coordination), Elina Luzerne, Juliette Noblot
Abonnez-vous sur : eshop.maisonmoderne.lu
The Office® is leading local provider of flexible offices and coworking spaces
Ethereal New Classic Where Work Feels like Home
Loneliness can easily overtake our lives, especially in professional settings, as AI and technology continue to shape our interactions and redefine how we connect with one another.
Imagine walking into a warm, inviting space where smiles greet you, and everyone is encouraged to connect. Here, you’re never just a face in the crowd; you’re part of a vibrant community that values inclusivity, acceptance, kindness, and friendliness - the very human values that make us who we are.
The Office redefines coworking by merging the timeless qualities of classic design with a fresh, modern approach. The future of work requires office space to be adaptable, offering a harmonious balance of intentional design and new functionality of space, where every detail is crafted with purpose. The place which we share.
THE OFFICE SUITS
33 Boulevard Prince Henri
Crafted for companies size 1-
50 employees
THE OFFICE CITY
29 Boulevards Prince Henri
Crafted for independent professionals
THE OFFICE CHARLOTTE
29 Boulevard Grande
Duchesse Charlotte
Crafted for startups and creatives
Résidentiel
12 Auvents distinctifs
20 HouseEurope! : rénover plutôt que démolir
30 Rénovation pérenne
38 Habiter à flanc de colline
40 Construire pour louer
48 Réveiller l’histoire de la maison
52 Un nouveau Cipa chez les Franciscaines
Mixtes
8 Nei Hollerich se développe à l’ouest
42 Manhattan, immeuble mixte à Belval
60 The Arc entièrement livré
Les coups de cœur de…
14 Denis Rosolen
22 Sahar Azari
36 Turkan Dagli
44 Anouck Pesch
66 Marcin Lukasz Tecza
70 Yannick Adam
102 Caroline Luzi
Bureaux
28 La SNCA s’installe à Diekirch
34 Losch construit un nouveau siège social
50 Un cabinet dermatologique « zéro déchet »
56 CBRE House, un bureau pensé pour tous
58 Dechert au Royal Park
64 LuxConnect développe un nouvel immeuble
68 Skypark, l’aéroport côté business
72 Le siège de SGI : un exemple de design collaboratif
74 Immeuble administratif à Hamm
94 Botanica, nouveau jalon à la Cloche d’Or
Interview
16 Marie Lucas : « On ne parle pas bien d’architecture avec un tableau Excel »
Collectivités
24 Quand l’archéologie s’invite sur le chantier
32 La tour du Casino d’Ehnen : revitaliser l’histoire pour accueillir le tourisme
46 Marriott International relance l’Hôtel Alfa
54 Technique, mais en lien avec le paysage
62 Un nouveau campus sportif à Mersch
76 Une école pensée (par et) pour tous
78 Le centre culturel de Grevenmacher amélioré
80 L’école de Lamadelaine agrandie
82 Centre Héliar, un accueil au cœur de la nature
84 Le Kinneksbond accueille l’école de musique
86 Um Ale Bësch, campus scolaire à Eschdorf
88 Le centre culturel de Garnich rafraîchi
90 Le futur « Bouneweger Lycée »
96 Belval aura son centre sportif
98 Utiliser les aides gouvernementales quand on est investisseur
Nei Hollerich se développe à l’ouest
La nature a une place privilégiée dans ce cœur d’îlot.
Les
résultats de la consultation rémunérée pour les premiers bâtiments de Nei Hollerich Ouest ont été dévoilés.
Après les lots appartenant à Landimmo (bâtiments Heintz van Landewyck et Joséphine), ce sont les terrains appartenant au Fonds de compensation et à la Ville de Luxembourg qui sont en développement. Ce foncier, représentant une surface de près de 1,8 hectare, est divisé en quatre lots pour une surface construite brute maximale d’environ 59.650 m2. Près de 46.546 m² sont réalisables sur les trois lots du Fonds de compensation et 13.104 m² sur le lot de la Ville de Luxembourg.
Une consultation innovante Pour déterminer les groupements en charge de ces projets urbanistiques, architecturaux et paysagers, une consultation rémunérée restreinte a été organisée. Elle s’est déroulée en deux phases et a fait l’objet d’une procédure encore inédite. Lors d’une première étape, six équipes ont été choisies par le comité de sélection sur 14 dossiers de candidature. Par la suite, la phase 2 d’élaboration des projets s’est déroulée en deux étapes. Après une remise de premières
propositions et dans le cadre d’un colloque intermédiaire, les équipes ont travaillé ensemble au sein d’ateliers de cocréation. Ceci a permis d’échanger sur les différentes approches et d’affiner le programme détaillé. Ce format innovant a contribué au dialogue, à la coopération et à la transparence, afin d’approfondir certains aspects et de soulever de nouvelles idées qui sont venues compléter les attentes du comité de sélection pour la deuxième étape. À l’issue de ces moments d’échange et de réflexion, les projets ont été présentés lors d’un colloque final qui a donné au comité de sélection l’opportunité d’identifier les projets les mieux adaptés pour chacun des quatre lots.
Et les lauréats sont…
Les ambitions des propriétaires pour le développement de ces lots étaient élevées. Les projets devaient répondre à un contexte urbain dense, une haute qualité architecturale et urbanistique, une conception rationnelle des bâtiments, sans omettre la protection de l’environnement. Par ailleurs, il fallait bien prendre en compte le fait que Nei Hollerich Ouest occupe une position centrale dans le quartier Nei Hollerich, puisque s’y trouvera un nouveau pôle d’échange avec la gare et un arrêt de tram, prenant ainsi une place stratégique dans le réseau de transports en commun, avec d’importants flux de circulation envisagés.
Le cœur d’îlot est animé par un espace paysager commun.
Les programmes de ces bâtiments prévoient des logements variés (environ 24.700 m²), des bureaux et des services (environ 28.500 m²) et d’autres fonctions, comme des commerces et activités de restauration (4.189 m²), des locaux pour les associations (500 m²), une crèche (900 m²), avec un maximum d’activation des rez-de-chaussée.
Nei Hollerich Ouest a été divisé en cinq lots et plusieurs équipes multidisciplinaires ont été retenues pour concevoir, en complémentarité, ce fragment de ville.
Les lots 1.1 et 1.2, conçus par Assar Universum, Assar Architects, Schmidt Hammer Lassen Architects, 1:1 Landskab, Sweco Belgium et Sensbox (propriétaire : Fonds de compensation), s’appuient sur le concept du Common Ground, favorisant la création d’espaces partagés et l’intégration de la nature en milieu urbain. Plusieurs places sont développées, notamment devant la gare et l’arrêt de tram. Les rez-de-chaussée sont activés par des commerces et services, créant une promenade attractive. Un nouveau réseau piéton est dessiné et favorise la liaison avec la gare et l’avenue de la Liberté. Au centre du nouvel ensemble se trouve un bâtiment dont le rez-de-chaussée sert d’espace partagé (restauration, sport, événements privés, coworking…). La tour de bureaux, sur la nouvelle place d’Esch, dessine l’entrée de ville et dialogue avec une autre tour, plus basse, pour des logements. Entre les
deux, un troisième bâtiment accueillera des fonctions diverses (épicerie, boulangerie, librairie…). En s’éloignant, les hauteurs des bâtiments se réduisent pour créer un quartier plus intime. Chaque parcelle contient à la fois des logements orientés vers des cours intérieures, des bureaux ouverts sur les espaces publics et des services en pied d’immeubles.
Le lot 2.1 (propriétaire : Fonds de compensation) est conçu par Baumschlager Eberle Architectes, Petitdidierprioux Architectes, Belvedere Architecture, MOZ Paysage et LSC Engineering Group. Il englobe les terrains situés entre la place d’Esch et les voies de chemin de fer. Les volumes sont fragmentés pour répondre au tissu urbain existant, avec, au nord, des maisons de ville et, au sud, de nouveaux immeubles qui offrent des percées vers les cœurs d’îlots paysagers. En bout de parcelle, un nouvel édifice rappelant l’archétype de la maison vient faire la transition entre l’existant et le nouveau quartier. Il accueillera un food court qui donnera sur la place d’Esch. Les nouvelles constructions se développent en quatre îlots mixtes, qui passent de l’échelle urbaine à l’échelle domestique, avec des cœurs d’îlot paysagers et une conception bioclimatique qui optimise les performances passives des bâtiments.
Les lots 3.1 (propriétaire : Fonds de compensation) et 3.2 (propriétaire : Ville de Luxembourg) sont confiés à BFF... , Fabeck Architectes, Greenbox, AuCarré
et Felgen & Associés Engineering. Ils s’organisent chacun autour d’un noyau vert et développent leur propre identité. Les deux îlots sont chacun marqués par des points hauts, l’un fonctionnant comme une charnière entre le futur boulevard et la route d’Esch et le deuxième dans l’angle de perspective du premier. L’implantation des bâtiments est envisagée comme une partition de musique qui suit la topographie naturelle du site. Les rez-de-chaussée sont également activés, soit par des commerces et services, soit par des jardinets reliés à des town houses. La porosité avec le boulevard est assurée par des percées entre les immeubles, garantissant également une transition entre espace public et espaces privés partagés. Les bâtiments offrent une palette de couleurs qui crée une identité et invite au voyage grâce à la gare voisine. Les espaces extérieurs servent aussi à la cohésion sociale, avec une serre qui peut être gérée par des associations ou encore la crèche et des espaces verts paysagers, structurés en plateaux successifs qui relient les différents niveaux. On y trouve aussi des aires de jeux, des bancs et des jardins communautaires. Le programme mixte, avec des besoins très différents, doit faire cohabiter des bureaux pour la Ville de Luxembourg, une crèche, des logements abordables et intégrés. L’ensemble des bâtiments sont conçus de manière à offrir une richesse de volumétries, de dessins de façades, ainsi que de typologies de logements.
Auvents distinctifs
Cette maison présente une forme distinctive conçue par Forma Architectes. Elle est liée au profil du terrain à la fois large, en pente et bordé par des bâtiments existants, dont un hangar étroit. « Nous voulions reprendre cette structure villageoise et ne pas simplement construire une maison large, c’est pourquoi nous avons travaillé avec différents volumes, explique Jean-Claude Welter, architecte du projet. C’est ainsi que sont nés les deux volumes principaux : à gauche, avec le toit à deux pentes ; à droite, avec le toit plat et le volume central. »
La maison est construite en béton, avec une toiture et des façades partiellement couvertes d’un bardage en zinc. Les auvents sont en partie couverts avec un lattage en bois. Les architectes ont privilégié le plain-pied avec le jardin à l’arrière et ont par conséquent donné de la hauteur à l’entrée côté rue, qui se fait par un escalier, distinguant ainsi l’entrée pour la famille et celle du cabinet pour profession libérale au niveau de la rue.
Par ailleurs, les auvents créent une vue frontale marquante, une dynamique singulière, avec une forme d’exclusivité. Côté droit, l’auvent désigne et protège l’entrée principale de la maison. Côté gauche, il englobe les deux niveaux de vie, tout en créant une protection au-dessus de la porte du garage. À l’arrière, ils s’ouvrent vers le jardin. Le cœur de la maison est plus refermé. Entre les deux extensions, une terrasse est aménagée. À l’intérieur, les plans sont très ouverts.
MAÎTRE D’OUVRAGE Privé
ARCHITECTE
Forma Architectes
INGÉNIEURS
Best Ingénieurs-Conseils
SURFACE
295 m2
LIVRAISON
2022
LOCALISATION
Lellig
Les coups de cœur de Denis Rosolen
Extend (2024)
Arco Design Studio
Arco
« Une table pratique et esthétique, qui s’adapte aux besoins de ses utilisateurs. C’est celle qui partage nos bons moments en famille ! »
MC14 – Primo
Konstantin Grcic
Mattiazzi
Shimmer (2015)
Ingénieur civil architecte diplômé de l’Université de Liège (ULg), Denis Rosolen est associé des sociétés Beng Architectes Associés et Papaya Urbanistes et Architectes Paysagistes à Esch-sur-Alzette, Schumacher Schmiz Architectes à Luxembourg et Studio E à Beckerich. Ce groupement pluridisciplinaire compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs et répond aux défis liés au développement de projets architecturaux, urbanistiques, paysagers et environnementaux.
Patricia Urquiola
Glas Italia
« Une finition irisée séduisante définit le caractère vivant de cette table en verre gravé à l’acide. »
« Son design minimaliste et élégant s’intègre dans chaque intérieur, qu’il soit contempo-
Table Air (2006)
Daniele Lago
Lago
« Une table ronde simple et élégante qui contribue à la convivialité et au partage : parfaite pour se connecter et se retrouver en famille ou entre amis. Les pieds imperceptibles en verre trempé la rendent unique, solide et légère. »
de la forme d’une rain ou classique. »
Saarinen Table (1957)
Eero Saarinen
Knoll
« Iconique et intemporelle, cette table est inspirée goutte d’eau. Elle libère l’espace pour les jambes, tout en réduisant l’impact visuel. Les matériaux utilisés sont luxueux et élégants. Elle peut aussi servir de bureau. »
Votre projet, parfaitement réalisé.
L'assurance d’un réseau international, en plus.
« On ne parle pas bien d’architecture avec un tableau Excel »
INTERVIEW SUR SCÈNE
À l’occasion de la sortie de Paperjam Extra Living & Workspace, l’architecte Marie Lucas s’entretiendra avec la journaliste Céline Coubray le 26 novembre, lors d’une interview sur scène organisée par le Paperjam Club.
Active depuis 1984, Marie Lucas connaît l’architecture sur le bout des doigts. Aujourd’hui à la tête du bureau
M3 Architectes qu’elle a cofondé, elle revient sur son métier d’architecte et le devenir de celui-ci.
Comment le bureau
M3 Architectes est-il né ?
À l’origine de notre collaboration en 1997, nous avions tous les trois, Jos Dell, Michel Petit et moi, autour de la quarantaine et plus de 12 ans d’expérience de travail vécue auprès de nos aînés. Nous nous étions auparavant souvent croisés, entre « jeunes », et entretenions une petite tradition de déjeuners le jeudi, créée par Paul Bretz et Roland Schuman. Récemment, les initiatives au Luxembourg, des Young Planners et de Young Architects Association notamment, m’ont rappelé que les questions se posent toujours de la même manière : au début de l’aventure, il faut se donner mutuellement du courage. L’obstacle à franchir est celui de l’accès au client, à la commande, à la mission de concevoir un projet. Entre consœurs et confrères, nous partagions nos expériences avec pas mal d’humour. Quels ont été vos premiers clients ? Il fallait pouvoir sortir une première œuvre, celle qui nous amènerait les autres. Certains projets nous ont été confiés par des personnes de notre entourage, rencontrées au cours de nos années d’apprentissage, qui nous ont accordé leur confiance. Puis nous avons pu avoir accès à la commande publique, d’abord pour de petits projets. Il y a 20 ou 30 ans, on pouvait encore s’inscrire aux appels à candidatures pour des concours d’architectes. Nous avons saisi cette chance à pleines mains, pour monter dans le train en marche. Heureusement, les petites missions savamment dessinées
et développées, les concours perdus et gagnés, ainsi que la confiance de quelques maîtres d’ouvrage laissent entrevoir une continuité dans l’afflux de travail à mener en équipe. Et parmi ces commandes, il y a les maisons.
Ce sont des commandes spéciales, car les clients qui nous accordent leur confiance vont vivre dans notre architecture, avec une multitude de détails à surveiller. C’est une échelle que nous aimons toujours beaucoup et cela permet un contact très dynamique avec le client. Il faut là aussi du souffle, de l’endurance, de la rigueur, pour ne pas perdre le fil de l’idée qui était à la base du concept. Votre premier grand projet a été le Rehazenter au Kirchberg. C’était assez osé de prendre cette commande, non ?
La mission était extrêmement complète. Dans ce projet, tout a été programmé, discuté, dessiné, commandé et réceptionné avec l’architecte. Et, bien sûr, un bâtiment de cette échelle réclame une collaboration accrue avec les ingénieurs. On ne fait pas d’architecture – et surtout on ne la construit pas – sans s’intéresser à la matière et élargir le champ de nos compétences. Nous n’avions pas construit de centre de rééducation fonctionnelle avant le Rehazenter, tout comme nous n’avions pas de référence hôtelière au nom de M3 Architectes avant d’en construire et d’en transformer plusieurs. Mais quand l’occasion se présente, il faut y aller, repousser les limites que d’autres ne tarderont pas à dresser à nouveau devant vous. Ce qui reste malgré tout souvent une condition pour accéder aux marchés publics… Oui, et c’est pour cela que dans ces situations très restrictives, nous sommes amenés à nous associer à d’autres concepteurs, architectes, aménageurs, ingénieurs, issus d’autres métiers, pour être pertinents dans nos réponses au marché. Au sein de l’agence aussi, nous concevons M3 comme un espace capable d’accueillir des compétences et des personnalités différentes, qui reconnaissent autant leurs limites que leurs talents. On ne peut pas exceller
dans tous les aspects dont est fait notre métier. Le tout est de partager des objectifs et de l’enthousiasme, pour atteindre au moins un objectif sur chacun des projets. Car il faut un minimum de satisfaction et de plaisir issus de l’ouvrage pour résister aux défis du quotidien, dont le pire est la médiocrité.
Avez-vous développé une méthode de travail ?
On ne fait pas d’architecture sans contexte et tous les programmes sont des défis à relever. Il n’y a pas de projet banal. Les ateliers, les halls de stockage, les programmes plus techniques sont autant de projets qu’il faut saisir à brasle-corps, de questions auxquelles il faut répondre, d’arbitrages à trancher.
Au Luca, la fondation d’architecture, j’ai récemment entendu Jean-Christophe Quinton rappeler que nous pouvions encore et toujours agir avec optimisme, car nous disposons de nos moyens d’architectes, caractérisés par les trois cultures qui nous animent : la culture de l’action, la culture de l’altérité et la culture disciplinaire.
Mais encore faut-il parvenir à faire entendre vos idées… Sur un projet très concret, non spéculatif, un plus petit groupe d’intervenants s’accordera plus rapidement sur la place à donner à la plus-value apportée par une volumétrie, un matériau, une technique, une ouverture à l’espace public. Or, sur de plus grands projets, l’addition des intervenants et les enjeux exprimés en termes de risque et d’investissement laissent parfois l’architecte, qui est souvent en bout de chaîne, sans voix et sans moyens. Et pourtant, c’est le moment où on lui demande de « parler » le plus fort, en livrant des images, car on ne parle pas bien d’architecture avec un tableau Excel.
Mais on ne fait pas non plus de l’architecture en livrant seulement de belles images… Il est évident que pour impliquer, fédérer, voire passionner, nous avons besoin d’images qui illustrent les idées dans leur contexte, les rendent compréhensibles et les valident. Mais effectivement, on peut et on doit se demander si parler par l’image, avec la narration associée,
« On ne fait pas d’architecture sans élargir le champ de nos compétences. »
ou « storytelling », est notre seul devenir d’architectes. Impliquer et passionner notre client doit-il passer par une image virale, mise en ligne sur un maximum de réseaux ? Où commence le mensonge ? Pour notre équipe, l’objectif reste de pouvoir construire ce que nous dessinons, jusqu’au bout, avec tout ce que cela suppose d’embûches et de possibles prises de responsabilités. L’image, la promesse de départ, doit contenir ses propres chances de réalisation. Car ce que ne disent pas les images, ce sont toutes les contraintes économiques, constructives, réglementaires... Évidemment. Et nous sommes régulièrement les témoins de situations absurdes du fait de cloisonnements idéologiques ou administratifs. L’abus de réglementations, de certifications, d’agréments et de labels nuit à la confiance de la société en l’État de droit : la diversité des interprétations y contribue encore. Il devient urgent de créer une nouvelle échelle de valeurs et des instances susceptibles de les évaluer en toute indépendance politique, en particulier concernant les programmes de logements, tant attendus mais si longs à voir le jour.
Utilisez-vous l’intelligence artificielle pour vous aider dans votre travail ?
Nous avons appris ces derniers temps à nous servir des filtres de l’intelligence artificielle pour tester nos rendus, afin de découvrir ce que nos interlocuteurs et spectateurs pourraient apprécier. C’est comme avoir un avis externe, parfois même assez drôle… et donc rassurant quant à notre propre maîtrise du site, des enjeux, des propositions créatives. En réalité, ce qui nous plaît surtout, c’est de voir comment la machine « pimpe » rapidement nos créations, toujours de manière un peu similaire.
HouseEurope! : rénover plutôt que démolir
L’initiative citoyenne HouseEurope! peut se résumer ainsi : rénover et transformer plutôt que démolir. Ce mouvement a été lancé autour des architectes Arno Brandlhuber et Olaf Grawert. Le but est de recueillir un million de signatures entre février 2025 et janvier 2026 pour forcer, par la voie légale, le Parlement européen à étudier la possibilité d’avoir une nouvelle loi qui freine le mouvement de démolitionreconstruction qui a cours en Europe, et favorise la rénovation-transformation. Cette approche permet de mettre le monde de la construction sur le chemin de la décarbonation. Car, alors que le grand public a les yeux rivés sur des secteurs comme la mobilité ou l’énergie pour diminuer l’empreinte carbone, le secteur de la construction joue aussi un rôle significatif, puisqu’il est responsable de 38 % des émissions mondiales de CO2
« Le Luca a choisi de rejoindre ce mouvement, car l’institution s’est fortement engagée ces dernières années dans les thématiques liées à la crise climatique et environnementale, mais aussi au niveau des conséquences sociales que ces crises engendrent, explique Maribel Casas, directrice du Luca – Luxembourg Center for Architecture. Nous adhérons également à l’idée que les architectes ont une responsabilité sociale par rapport à ces questions et qu’ils répondent de manière adéquate aux réglementations européennes qui vont arriver. Par ailleurs, la question de la démolition est un problème au Luxembourg, non seulement pour des questions d’empreinte carbone, mais aussi pour des questions liées au patrimoine. »
Peu de personnes le savent, mais si au moins un million de citoyens issus d’au moins sept pays de l’Union européenne soutiennent une démarche, alors la Commission européenne a le devoir de considérer la proposition et d’y dédier
un groupe de travail. Ainsi, HouseEurope! se donne comme ambition de rassembler, entre janvier 2025 et janvier 2026, ce million de signatures permettant de déclencher ce mécanisme pour proposer de nouvelles lois ou des changements aux lois existantes. Ces changements interviendraient à plusieurs niveaux. Tout d’abord au niveau de la taxation, avec une TVA réduite pour les travaux de rénovation. Sur ce point, le Luxembourg est précurseur par rapport à d’autres pays d’Europe, car la TVA est déjà à 3 % pour les travaux de rénovation. Puis au niveau de la mise en place d’un système réglementaire juste et équitable pour intervenir dans les bâtiments existants, et enfin au niveau de nouvelles valeurs pour le carbone embarqué dans les structures existantes. « Ce n’est pas une contrainte à la création,
mais un changement dans la manière de travailler », souligne Maribel Casas. Ce mouvement est soutenu par des ambassadeurs – dont Jacques Herzog, Pierre de Meuron, Anne Lacaton, Jean-Philippe Vassal, Ann Pettifor ou encore Barbara Metz, pour n’en citer que quelques-uns –, des relais nationaux (pour le Luxembourg : Florian Hertweck) et des institutions partenaires, comme le Luca (mais aussi le Pavillon de l’Arsenal, le Civa…), ainsi que des agences, des associations, des lieux d’enseignement, des entreprises… Et pour ceux qui participeront à cette initiative, un petit bonus est prévu : une tombola est organisée parmi les signataires pour gagner un projet de rénovation avec le bureau Herzog & De Meuron ou avec Lacaton & Vassal.
www.houseeurope.eu
La commande intelligente du confort.
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Facile à utiliser, multifonctionnel et parfaitement combinable : avec le Gira Tastsensor 4 System 55, de nombreuses fonctions peuvent être facilement commandées dans la Smart Home et automatisées individuellement, tout en garantissant une excellente efficacité énergétique. Le Tastsensor 4 de Gira est compatible de manière flexible avec les programmes d’interrupteurs dans le System 55 Gira et permet ainsi d’avoir une vue d’ensemble homogène de son intérieur. De nombreux coloris et matériaux sont disponibles pour s’adapter à chaque style.
Mobilier — Canapés
Les coups de cœur de Sahar Azari
Canapé Polder (2005/2015)
Hella Jongerius
Vitra
« Ce canapé est un classique moderne, réputé pour son design modulaire audacieux et son grand confort. J’aime son système aux multiples configurations, pour les petits ou grands espaces. De plus, les matériaux de haute qualité sont conçus pour durer et minimiser les déchets. »
Canapé Tufty-Time (2005)
Patricia Urquiola
B&B Italia
« Ce canapé est un classique moderne, réputé pour son design modulaire audacieux et son grand confort. J’aime son système aux multiples configurations, pour les petits ou grands espaces. De plus, sa qualité le fera durer des années. »
Canapé Ghost (2014)
Paola Navone
Gervasoni
« J’aime ce canapé pour sa silhouette minimaliste et son élégance décontractée. Ses housses amovibles en facilitent l’entretien et permettent d’en changer facilement le caractère en fonction du tissu choisi. »
Ayant grandi à Téhéran, en Iran, pendant une période de guerre et de di cultés économiques, Sahar Azari a appris qu’en transformant les défis en opportunités, elle pouvait vivre une vie heureuse. Diplômée en 2003, elle commence à travailler en 2004 au Luxembourg, où elle crée une architecture écologique. En 2012, elle fonde son bureau, Saharchitects.
Canapé Ruché (2010)
Inga Sempé
Ligne Roset
« L’utilisation du tissu matelassé donne à ce canapé un caractère unique et confortable. J’apprécie le travail d’Inga Sempé pour ses créations réfléchies et fonctionnelles. »
My Beautiful Backside (2008)
Doshi Levien Studio Moroso
« Ce canapé est un mélange ludique d’influences indiennes traditionnelles et de design moderne, avec des coussins colorés de formes et tailles variées. Ce qui est aussi intéressant est que le dos du canapé est également travaillé, alors que cette partie est généralement délaissée. »
ConceptWall 50 système de mur-rideau et de toit
SILT, véritable joyau visuel de la côte belge, est un chef-d’œuvre architectural. L’enveloppe architecturale extérieure du bâtiment a posé plusieurs défis techniques. Le système de mur-rideau et de toiture
ConceptWall 50 de Reynaers Aluminium offre une liberté de conception illimitée et des performances énergétiques élevées.
Découvrez tous les défis de ce projet sur www.reynaers.lu/silt-middelkerke
Quand l’archéologie s’invite sur le chantier
Mener un chantier de construction n’est jamais simple. Mais quand l’archéologie s’invite en plus, que se passe-t-il ?
Étude de cas avec la réhabilitation d’une ancienne grange à Ellange par Belvedere Architecture.
Le projet est séduisant : transformer une ancienne grange de 1822 située dans le village d’Ellange en une nouvelle brasserie au rez-de-chaussée complétée par deux logements abordables en étage. C’est la mission qu’a accepté de relever Belvedere Architecture, avec l’aide de HLG Ingénieurs - Conseils et Goblet Lavandier & Associés Ingénieurs-Conseils, pour le compte de la commune de Mondorf-les-Bains, maître d’ouvrage du projet. L’objectif est de proposer à nouveau dans cette petite commune rurale un lieu pour que les habitants se rencontrent de manière conviviale, tout en offrant de nouveaux logements.
Pour cela, il faut déconstruire une grande partie de la bâtisse existante, tout en conservant plusieurs éléments qui seront réintégrés dans le nouveau projet : le sol en pierre, les poutres de la charpente, les murs historiques et leurs ouvertures… La déconstruction du bâtiment historique dit « A Kréiesch » a commencé en 2023, en dialogue avec l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA). Les extérieurs seront aménagés avec un espace vert et quelques places de parking.
Une situation particulière
Mais ce projet présente une autre particularité : « La parcelle du projet se trouve sur une zone d’observation archéologique – ZOA, explique Patrick Meyer, architecte et fondateur du bureau Belvedere Architecture. Il existe des cartes sur le Géoportail qui déterminent, en fonction du lot cadastral, si le chantier se situe sur une potentielle zone archéologique. C’était le cas ici. Aussi, nous avons pris contact avec l’Institut national de recherches archéologiques (INRA) pour l’informer de notre projet de transformation et construction. »
Lorsque l’équipe de l’INRA est contactée, elle analyse le projet de construction qui lui est transmis et est en mesure de dire rapidement (dans un délai de 30 jours ouvrables) si le projet peut impacter ou non un potentiel patrimoine archéologique. « Au plus tôt on soumet cette demande d’évaluation archéologique, au mieux c’est, car on peut apporter des adaptations éventuelles acceptables pour toutes les parties, et ainsi éviter de repousser les travaux d’aménagement »,
précise Christiane Bis, responsable du service d’archéologie médiévale et post-médiévale à l’INRA. Dans la majorité des cas, les sites ne posent pas de difficultés et une levée de contraintes archéologiques peut être prescrite. Mais dans d’autres cas, il faut procéder à des diagnostics sur le terrain ou parfois même réaliser une fouille préventive.
« Les diagnostics s’élaborent souvent à l’aide de tranchées qui sont réalisées dans le terrain et permettent une meilleure planification en cas de trouvailles. Si le cas le permet, on peut profiter par exemple de sondages qui sont réalisés pour les fondations pour y adjoindre des sondages archéologiques », explique Christiane Bis.
Dans le cas d’Ellange, le processus a été un peu différent. « Nous avons réalisé ici une mission de suivi pendant les travaux de sécurisation, ce qui était dans le cas présent la solution la plus propice », détaille Christiane Bis. Cette approche peut être utilisée en cas de travail en sous-œuvre ou dans des rues trop étroites. L’archéologue travaille alors avec l’équipe de chantier et son œil expert permet de comprendre des changements sur le terrain que ni l’ouvrier ni l’architecte ne sont capables d’évaluer.
« Cette approche permet de travailler de manière fluide, dans la discussion, sans devoir suspendre le chantier pour un temps indéterminé si on découvre des vestiges, complète Lorenz Reiter, chef de projet pour Belvedere Architecture. Cela nous a beaucoup aidés, car en ayant l’archéologue à nos côtés, on peut tout de suite déterminer s’il faut s’arrêter ou pas, si ce qu’on met au jour peut avoir de la valeur ou non. » Il est important de comprendre que tant que les vestiges sont dans la terre, ils sont protégés. Mais à partir du moment où ils sont mis à l’air libre, ils sont en danger. « La préservation des structures devrait toujours être une priorité, car elles constituent une source historique irremplaçable sur notre passé, renchérit Christiane Bis. Si cela s’avère néanmoins nécessaire, ces témoignages enfouis dans le sol doivent être dégagés dans les règles de l’art, documentés et ainsi sauvegardés pour les futures générations. »
Un impact financier
Faire des découvertes archéologiques sur un terrain est passionnant. À Ellange, sous la supervision d’Andrea Bischof, archéologue à l’INRA, des restes de murs en pierre, des tesselles de céramique, une grande poutre en bois ou encore des fragments métalliques ont pu être découverts, témoignant d’une activité passée datant de la fin 13e siècle jusqu’au 17e siècle. Une faux et une enclume mobile, par exemple, ont été retrouvées. Ces vestiges ont permis de comprendre qu’avant la grange, il y avait ici une activité qui n’avait rien à voir avec la fonction actuellement en surface.
Mais faire de telles recherches a aussi un coût et peut provoquer des arrêts ponctuels. « Le recours à l’un ou l’autre système est donc un choix au cas par cas, et l’INRA essaye de trouver pour chaque chantier la meilleure variante possible », assure Christiane Bis. « Actuellement, nous travaillons selon la loi du 25 février 2022 qui a comme but d’intégrer le système ‘pollueur-payeur’, ce qui est la règle à l’échelle mondiale. Mais il s’est avéré entretemps que la loi actuelle, qui prévoit un remboursement de 50 % des frais après l’achèvement de tous les travaux de fouille et du rapport, est parfois difficilement applicable dans la réalité. C’est pourquoi le ministre de la Culture, Eric Thill, a soumis le 25 septembre 2024 un projet de loi portant sur des modifications à la loi de 2022 : l’ensemble des frais sera pris en charge par l’État une fois cette loi modificative votée début 2025. Une mesure positive pour les propriétaires fonciers qui n’auront alors plus la charge financière des fouilles. »
Le projet d’Ellange, quoique relativement modeste dans son envergure, a toutefois représenté un défi tant pour les architectes que pour les archéologues. Grâce à une concertation étroite et précoce, et à une volonté d’œuvrer dans la même direction et de respecter les intérêts de chacun, des solutions ont pu être trouvées et mises en place pour ce cas particulier. Il faut aussi pouvoir compter sur des équipes de chantier sensibilisées à cette problématique, car les interventions avec les tractopelles par exemple demandent une attention plus accrue que sur un chantier sans étude archéologique. « L’archéologie a une composante destructrice, conclut Patrick Meyer. Il faut donc œuvrer avec beaucoup d’expertise et de patience, mais c’est dans l’intérêt de notre société et du projet, car ce qui pourra potentiellement être découvert participera aussi à mieux comprendre l’histoire du site, renforcera l’identité du lieu et l’attachement de la population au projet. »
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La SNCA s’installe à Diekirch
La Société nationale de circulation automobile (SNCA) a fait construire, avec Moreno Architecture, un nouveau bâtiment pour accueillir ses bureaux sur la zone d’activités économiques ZANO Fridhaff à Diekirch. Livré en 2023, cet immeuble centralise toutes les activités de la SNCA pour le nord-est du pays et ses alentours sur un seul et même site.
Le bâtiment de 787 m² est développé sur trois niveaux et implanté sur un terrain de 50,66 ares. Le projet architectural vise à créer un environnement à la fois fonctionnel, durable et moderne, répondant aux besoins spécifiques de ce nouveau centre public.
Cette réalisation répond aux enjeux esthétiques et environnementaux, grâce à sa construction en bois et à l’utilisation de matériaux durables. Les espaces sont remplis de lumière naturelle et des installations techniques sont intégrées pour optimiser la durabilité et réduire la consommation d’énergie. La quasi-totalité de la structure est réalisée en bois : murs et dalles en bois massif lamellé-croisé (CLT), poteaux en bois lamellé-collé. Les poutres sont métalliques pour être intégrées dans les dalles en bois. L’ensemble est contreventé par les cages d’escalier et d’ascenseur en béton armé.
MAÎTRE D’OUVRAGE SNCA
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés
PROJECT MANAGER
Geprolux Paul Wurth
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
SGI Ingénierie
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Siegel Schleimer
BUREAU DE CONTRÔLE
OGC
BUREAU POUR L’ACOUSTIQUE
Schroeder & Associés
SURFACE 787 m2
• (Ré)aménagement de vos espaces de bureaux
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• Rénovation énergétique
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Rénovation pérenne
Cette maison de ville fait partie du patrimoine protégé. Sa rénovation et l’extension envisagée devaient donc être menées avec une approche respectueuse du patrimoine, tout en y associant les besoins des propriétaires actuels. Le bureau bel.architecture a pris en charge ce chantier, qui a été mené en collaboration avec l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA). Plusieurs interventions ont été particulièrement significatives pour préserver l’authenticité de la maison, tout en assurant sa pérennité. La charpente a été reconstruite en choisissant des matériaux et des techniques identiques à ceux utilisés lors de la construction initiale. Cette attention portée aux détails a permis de maintenir l’esthétique d’origine, tout en renforçant la solidité de la toiture.
Les vitraux d’origine ont été soigneusement préservés et intégrés dans les nouvelles menuiseries. Ce processus a permis de conserver la richesse chromatique et les motifs historiques, tout en améliorant l’isolation et l’étanchéité des fenêtres. Les parquets ont été minutieusement remis en état. La porte d’entrée ouvragée restaurée redonne à la façade son caractère d’origine. Les moulures historiques soulignent les détails architecturaux de la maison.
À l’arrière de la maison, une extension a été ajoutée et accueille une cuisine inondée de lumière grâce à des éclairages zénithaux et de larges baies vitrées donnant sur le jardin. Cette approche permet de créer un espace fonctionnel et lumineux, tout en préservant le charme de la maison d’origine.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Privé
ARCHITECTE
bel.architecture
SURFACE HABITABLE
239 m2
LIVRAISON DU PROJET 2022
LOCALISATION Luxembourg
ont été
La tour du Casino d’Ehnen : revitaliser l’histoire pour accueillir le tourisme
MAITRE D’OUVRAGE
Administration communale de Wormeldange
ARCHITECTES
2001, Elemantar
INGÉNIEURS-CONSEILS
HLG
LOCALISATION
Ehnen
CONCEPTION ET ÉTUDES
2016-2022
RÉALISATION
2021-2022
SURFACE
172 m2
Le Casinotuerm à Ehnen, monument national situé en bord de Moselle, a fait l’objet d’un important projet de restauration pour le rendre accessible aux touristes. La conception architecturale a été confiée aux architectes de 2001, en collaboration avec Elementar et les ingénieurs-conseils du bureau HLG. Ce projet a été réalisé en utilisant le concept de « tour dans la tour », permettant d’introduire des équipements modernes et une nouvelle accessibilité sans compromettre l’intégrité historique de la structure existante. L’objectif premier de cette entreprise était de revitaliser le monument et de le transformer en un gîte touristique. Un des aspects clés du projet était la construction d’une nouvelle tour en acier, habilement intégrée au cœur de la structure en maçonnerie originale. D’une épaisseur de 12 mm, soudée sur place et avec une finition cirée, elle sert à la fois à la structure en fournissant
le soutien et le renforcement nécessaires pour le bâtiment historique et à l’architecture en structurant la disposition et l’organisation des espaces. La nouvelle tour métallique traverse ainsi les quatre étages, maximise ingénieusement l’utilisation de l’espace tout en intégrant de nombreuses fonctions : la circulation verticale, avec l’escalier ; les installations techniques telles que le système de chauffage, les conduites d’eau et d’électricité ; les pièces techniques que sont la cuisine au rez-de-chaussée et la salle de douche au premier étage. On y trouve en plus une cheminée et un espace bureau. Autour de cet élément métallique et dans les étages se répartissent les trois chambres à coucher. Cette approche a permis de maintenir la structure existante, avec les murs extérieurs en maçonnerie recouverts de chaux. Une nouvelle toiture a été installée sur la structure existante.
Losch construit un nouveau siège social
Le groupe Losch, spécialisé dans la vente automobile, développe actuellement, avec Moreno Architecture & Associés, son nouveau siège social. La construction est réalisée sur l’allée Louis Ackermann à Kockelscheuer (commune de Roeser).
Ce bâtiment de bureaux de 9.772 m², voisin du centre d’innovation Cube 4T8 de Losch, accueillera 300 collaborateurs répartis sur trois étages, avec deux niveaux de parking en soussol. Conçu dans une démarche résolument durable, le projet intègre des solutions écologiques telles que la géothermie, des panneaux photovoltaïques et un système de récupération des eaux de pluie.
La spécificité de ce projet réside dans son architecture : la majorité du bâtiment sera construite en béton architectonique, dont les murs resteront apparents. Cette approche exige un soin particulier dans son exécution. Sur les 7.253 m³ de béton utilisés, 4.560 m³ seront en béton apparent, mettant en valeur la précision et la maîtrise technique de cet ouvrage.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Houbesch sàrl
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Schroeder & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
BSC
BUREAU ACOUSTIQUE
Schroeder & Associés
BUREAU DE CONTRÔLE
AIB Vinçotte
SURFACE
9.772 m2
Quadram
30 ans d’innovation au service de la construction
Le 13 juin dernier, Quadram a célébré ses 30 ans lors d’une soirée mémorable au Seven Hotel. Toute l’équipe était entourée de ses fidèles clients, fournisseurs et partenaires, se remémorant les bons moments partagés.
La soirée était placée sous le signe de la détente et de la convivialité. Les invités ont ainsi pu se retrouver, échanger avec l'équipe Quadram et même profiter de l'occasion pour faire de nouvelles connaissances. Le discours de Jean-Louis Porcile au cours de la soirée a permis de retracer les moments importants de la vie de Quadram, de ses débuts à aujourd’hui.
L’histoire de Quadram, c’est avant tout celle de l’ambition de son fondateur, Nikos Korniotakis qui avait le projet (ergo en grec) de fonder une société d’édition de logiciels « Made in Luxembourg ».
Dès 1997, Quadram opère pourtant sa première évolution. L’arrivée d’ErgoArchitecte, aujourd’hui une référence en termes de logiciel de rédaction de bordereaux de soumission et cahiers des charges, a ainsi marqué le choix de Quadram de se spécialiser dans la conception de solutions pour le secteur de la construction.
La gamme Ergo a ensuite été enrichie avec ErgoEntrepreneur, le logiciel de gestion commerciale et de suivi
des travaux, puis avec ErgoOffice, la solution de gestion de l’activité et des projets pour les bureaux d’architecture et d’ingénierie.
Au fil des ans, Quadram a ainsi su se développer et renforcer sa position sur son marché, tout en restant fidèle à ses valeurs qui s’appuient sur la fourniture de produits adaptés aux besoins spécifiques du secteur de la construction, la garantie d’un service de qualité et la disponibilité d’une équipe proche et toujours à l’écoute des utilisateurs.
Mais l’histoire de Quadram, c’est aussi celle d’une transmission et d’une profonde amitié entre le fondateur et Jean-Louis Porcile. Lorsque ce dernier rejoint l’entreprise en 2013, l’entente entre les deux hommes est immédiate et solide.
En 2020, lorsque Jean-Louis Porcile prend la tête de Quadram, il insuffle une nouvelle dynamique à l’entreprise qui va se traduire notamment par la modernisation des applications et l’intégration d’outils innovants, ainsi que le renforcement de l’équipe avec l’intégration de collaborateurs jeunes et talentueux.
À l’aube de ses trente ans, l’avenir de Quadram s’ouvre sur de nouvelles perspectives pleines de défis passionnants à relever, qu’ils soient technologiques avec le BIM ou l’IA, économique avec un marché de l’immobilier encore en tension ou écologique avec les enjeux liés à la durabilité.
L’aventure Quadram continue, rendez-vous dans 30 ans !
QUADRAM SÀRL www.quadram.lu
Les coups de cœur de Turkan Dagli
Apollo Zero
Broberg & Ridderstråle
Pholc
« Je ne suis pas vraiment fan des surfaces en acier, mais ici, le design confère au matériau une certaine élégance. Un matériau ‘tranchant’, un design élégant.
Nous utilisons cette lampe dans un projet actuel de restaurant/bar. »
Torch Light (2009)
Sylvain Willenz
Established & Sons
« Je l’ai depuis 10 ans en noir et je l’adore toujours. La nouvelle version colorée est également très réussie. Attention, nécessite une hauteur de pièce d’au moins 4 mètres. »
Bauhaus-Leuchte (1924)
Wilhelm Wagenfeld
Tecnolumen
Dagli atelier d’architecture a été fondé par Turkan Dagli en 2005. Passionnée par l’art, la littérature et la philosophie, elle a composé une équipe multidisciplinaire autour d’elle et est sans cesse à la recherche de solutions plus écologiques et empreintes de progrès social et éthique. Récemment, elle a initié avec 15 autres cofondatrices l’association Women In Real Estate.
« J’ai toujours voulu cette lampe, mais avec mon chien, c’était trop risqué. Peut-être que je l’aime encore plus aujourd’hui, justement parce que je n’ai jamais pu l’avoir. »
Lampe Gras (1921)
Bernard-Albin Gras DCW
« Voici une proposition de Fabi, un architecte de mon bureau. Le Corbusier n’a jamais été l’un de mes ‘dieux’, mais j’aime beaucoup cet objet. Un mélange de technique et d’industrie, qui évoque une certaine nostalgie du ‘monde d’hier’. »
AJ (1957)
Arne Jacobsen
Louis Poulsen
« J’ai acheté cette lampe en blanc lorsque j’étais étudiante et je l’ai encore aujourd’hui. Mais cette fois-ci, je tenterais bien quelque chose de nouveau en optant pour la version en finition acier. »
La nouvelle plateforme immobilière qui place vos désirs au premier plan. Bingo.lu
Habiter à flanc de colline
MAÎTRE D’OUVRAGE Privé
ARCHITECTE bel.architecture
SURFACE HABITABLE 432 m2
LIVRAISON DU PROJET 2023
LOCALISATION Luxembourg
Cette nouvelle construction abrite quatre appartements. Elle est développée sur un terrain à fort dénivelé, situé à proximité de la forêt. Sa conception a été pensée dans une démarche éco-consciente et responsable, aussi est-elle réalisée en ossature bois-béton, avec une isolation en fibre de bois, pour une empreinte carbone réduite. Au premier étage, un appartement familial spacieux de 108 m² s’ouvre sur une terrasse généreuse, située à l’arrière du bâtiment. Ce lieu de vie se trouve en harmonie avec la nature, offrant une vue sur la paroi rocheuse omniprésente en fond de parcelle. Au deuxième étage, deux appartements de deux pièces, conçus de manière fonctionnelle, profitent d’une luminosité optimale grâce à de grandes baies vitrées qui s’ouvrent chacune sur une loggia privative orientée au sud-est. Le décalage des volumes du bâtiment, qui s’adapte à la topographie singulière du site, permet également un éclairage latéral pour chaque appartement, créant des espaces de vie agréablement lumineux.
Enfin, au troisième étage, le dernier appartement traversant d’environ 90 m² offre des hauteurs sous plafond particulièrement généreuses, enrichies de plusieurs éclairages zénithaux qui apportent une lumière naturelle abondante. L’agencement des pièces est conçu pour favoriser la modularité de l’espace, grâce à des portes coulissantes qui facilitent la circulation. Le coin salon est astucieusement orienté vers la cheminée d’un côté, tandis que de l’autre, il bénéficie d’une vue dégagée sur la corniche verdoyante. Cet espace se prolonge par une terrasse à flanc de colline, accessible par de grandes baies vitrées, permettant ainsi de profiter pleinement de l’environnement naturel. L’aménagement intérieur privilégie l’utilisation du bois, avec des meubles intégrés, des portes toute hauteur et des revêtements de sol en chêne, créant ainsi des perspectives visuelles et une atmosphère à la fois spacieuse et feutrée entre les blocs fonctionnels.
Construire pour louer
Un investisseur privé a demandé à Saharchitects de concevoir un immeuble de cinq appartements, qui seront par la suite mis en location.
L’architecture du bâtiment se veut à la fois intemporelle et respectueuse de son environnement. La façade ainsi que le toit seront réalisés en zinc naturel, un matériau durable qui se patinera avec le temps.
L’idée est de créer un bâtiment sans décoration superflue, pour qu’il traverse les années sans suivre les tendances éphémères. Pour répondre à ces critères demandés par l’investisseur, des matériaux locaux et durables ont été sélectionnés.
Chaque appartement dispose d’un espace extérieur, permettant aux habitants d’avoir une prolongation de leur espace domestique en plein air. L’appartement du rez-de-chaussée pourra même profiter d’un accès direct au jardin à l’arrière de la résidence. L’appartement du premier étage profitera aussi d’une terrasse sur le toit de l’extension du rez-de-chaussée en façade arrière.
À l’intérieur, la lumière entrera généreusement dans les appartements grâce aux grandes baies vitrées. Les plafonds seront laissés en béton brut. De nombreux aménagements sur mesure permettront d’optimiser les surfaces et d’offrir une bonne qualité de vie. Ainsi, l’esthétique des appartements sera équilibrée entre esprit industriel et caractère chaleureux et intime. Le chantier a pu démarrer en septembre 2024.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Privé
ARCHITECTE
Saharchitects
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
AuCarré
SURFACE BRUTE
663 m2
SURFACE NETTE
338 m2
LIVRAISON
Automne 2026
LOCALISATION
Luxembourg-Limpertsberg
Christof Weber, Jan Malburg
Crédits
Balade au gré de jalons du développement du pays
Suivez Schroeder & Associés, leader du génie civil au Luxembourg, dans une visite d’infrastructures emblématiques du pays, fruits de son expertise en ingénierie et en développement durable.
De gauche à droite :
Bibliothèque Nationale du Luxembourg, Centre National d’Incendie et Sécurité, Arrêt funiculaire
Pont Rouge, Pont Büchler, Head Quarter RTL, Château d’eau de Gasperich.
Schroeder & Associés est au cœur du développement urbain du Luxembourg depuis plus de 60 ans. De la Bibliothèque Nationale au siège de RTL, en passant par le funiculaire de Pfaffenthal, l’entreprise et ses ingénieurs-aménageurs-bâtisseurs ont laissé leur empreinte sur des projets majeurs.
UNE PETITE BALADE GUIDÉE,
PARMI BIEN D’AUTRES POSSIBLES ?
Commencez la visite au siège de RTL au Kirchberg, réalisé entre 2013 et 2017. Cette structure moderne a bénéficié d’études approfondies de génie civil et d’aménagements extérieurs. À quelques pas, la Bibliothèque Nationale du Luxembourg (BNL), achevée en 2019, illustre l’expertise de Schroeder & Associés en matière de charpentes en bois et métal.
Poursuivez vers le funiculaire de Pfaffenthal, un projet innovant reliant Kirchberg à la vallée et connecté à la nouvelle gare Pont Rouge. Achevé en 2017, cet ouvrage montre la maîtrise de Schroeder & Associés dans les infrastructures ferroviaires.
Au cœur de la ville, le Grand Théâtre de Luxembourg, dont la rénovation a été réalisée entre 2001 et 2005, est un autre témoignage de son savoir-faire en gestion de projet.
Le Pont Büchler (2019-2021) et le CNIS (20162020) illustrent la capacité de Schroeder & Associés à répondre aux enjeux de mobilité et de sécurité du pays. Les aménagements extérieurs, la charpente métallique et l'étude statique sont autant d'expertises mises en œuvre. Enfin, arrêtez-vous au P+R Stade, non loin du château d'eau de Gasperich. Vous pourrez,
demain, y prendre le tram rapide vers Belval et le projet futuriste de Metzeschmelz, qui mise sur la durabilité avec une approche systémique intégrant énergie, biodiversité et économie circulaire.
Schroeder & Associés continue d'accompagner le Luxembourg dans son évolution vers un futur plus durable et moderne, à travers des infrastructures exemplaires qui façonnent le paysage du pays.
SAVOIR PLUS : Suivez l’actualité de Schroeder & Associés sur le site www.schroeder.lu
Les appartements sont desservis par des coursives.
42 Manhattan, immeuble mixte à Belval
MAÎTRE D’OUVRAGE
Soludec Asars Development
ARCHITECTES
Metaform Architects
INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL Simon Christiansen
INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE BSC
SURFACE BRUTE
10.000 m2
PROGRAMME
57 appartements, 700 m2 de locaux commerciaux, 1.600 m2 de bureaux
CONSTRUCTION
2021-2024
CLASSE ÉNERGÉTIQUE ACA (fonctionnel / AA pour les logements)
LOCALISATION
3-5, boulevard de la Recherche à Belvaux
Cet immeuble mixte situé à Belval associe logements, bureaux et commerces. Sa conception architecturale a été confiée à Metaform Architects à la suite d’un concours remporté en collaboration avec Soludec Asars Development.
La lecture des différentes fonctions se fait de manière intuitive, comme différentes strates, l’œil étant guidé par les différentes typologies d’ouvertures en façade, qui sont autant d’indices pour les fonctions logées derrière ces murs.
Les commerces trouvent naturellement leur place au rez-de-chaussée. Ils disposent de larges surfaces vitrées directement en contact avec la rue.
Le retour latéral, qui s’ouvre sur une zone semi-piétonne et arborée, est traité avec un système de colonnade, créant ainsi un chemin protégé pour les entrées, qui sont alors en retrait.
Les bureaux sont situés au premier étage et sur la partie arrière du rez-de-chaussée. Les fenêtres de cet étage sont composées de trois éléments : deux ouvrants latéraux et une partie vitrée fixe.
Les appartements, quant à eux, sont placés dans les étages supérieurs. En façade, cette typologie se lit grâce à une plus grande variété de tailles de fenêtres et à un rythme d’ouvertures différent.
Les façades extérieures, recouvertes de briques, ont un caractère résolument urbain. Leur alignement est rigoureux. Les ouvertures présentent des encadrements métalliques très accentués, qui donnent du caractère aux façades. Les loggias et encadrements en aluminium mettent en valeur la brique claire, tandis que les gardecorps en verre soulignent les larges baies. La lecture structurelle est marquée par la verticalité et la prononciation des horizontales, et crée l’échelle humaine du projet.
Côté cour, les coursives dans les étages créent une animation. Elles sont traitées comme un élément architectural à part entière et renforcent le caractère domestique de ces espaces.
Les coups de cœur d’Anouck Pesch
Geo (2019)
Christophe Delcourt
Delcourt Collection
« Inspirée par l’architecture, cette table basse rend hommage à un ascétisme naturel. »
Gladom (2024, pour ce coloris)
Chenyi Ke Ikea
« Design remarquable à un prix di cile à résister… La table
Gladom est légère et facile à emmener d’un endroit à l’autre. Le dessus s’utilise également en plateau amovible à bord. »
Epic (2019)
Ulmer Hocker (1954)
Max Bill
wb Form
« Léger, robuste et polyvalent, une vraie icône ! À l’origine conçue pour les étudiants de la HfG (Hochschule für Gestaltung Ulm), elle s’utilise comme tabouret, table d’appoint ou élément de rangement, mais aussi comme plateau de service ou support de table… »
Après des études d’architecture et une dizaine d’années à travailler à Zurich, Anouck Pesch revient s’installer au Luxembourg en 2014 en tant qu’architecte indépendante. En 2018, elle crée Anouck Pesch Architecte. Le bureau réalise des projets de fonctionnalités et d’échelles diverses pour des clients privés et publics. Le bureau e ectue également des aménagements intérieurs.
Gubi
Stine Gam et Enrico Fratesi
Co ee Table (1944)
Isamu Noguchi Vitra
« Composée d’un plateau en verre épais aux bords arrondis et pour support stable de deux pieds en bois courbés s’emboîtant à angle droit, cette table basse allie robustesse, délicatesse
« D’apparence sculpturale et apparemment simple, la table Epic est composée de deux éléments géométriques, un hexagone et un cercle. Minimaliste et fascinante ! » et élégance. »
Deuxième édition des Awards “Paperjam Brand Manager of the Year”. Il s’agira de récompenser les Brand Managers élus par leurs pairs dans 5 catégories : Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place Financière, et Brand Manager of the Year. Une soirée festive réservée aux Brand Managers avec de nombreux échanges !
��:3� - 22:3� | Gotham - 14 Av. de la Faiencerie, Luxembourg-Limpertsberg
Marriott International relance l’Hôtel Alfa
L’Hôtel Alfa rouvrira début 2025 grâce au groupe Marriott International. Cet hôtel, situé en face de la gare centrale de Luxembourg, a connu une importante cure de jouvence pour répondre aux exigences de l’hôtellerie internationale et à la volonté du groupe d’ouvrir un hôtel haut de gamme.
L’aménagement intérieur a fait l’objet d’un remaniement en douceur, dans le respect de ce patrimoine bâti. Il faut en effet savoir que l’immeuble a été construit dans le style Art déco et plusieurs éléments, que ce soit en façade ou à l’intérieur, témoignent encore de ce style des années 1930. « Les éléments en zigzag qui ornent la façade de l’hôtel ont été une source d’inspiration pour le nouveau design intérieur, explique Barbara Haslach, director Design & Project management. La palette de couleurs est basée sur les œuvres d’art existantes du peintre luxembourgeois Julien Lefèvre. Les détails ornés de cette époque, combinés à des matériaux naturels, créent également dans les chambres une atmosphère qui conjugue le glamour d’antan et le confort moderne. »
La Brasserie Alfa reste un lieu à la fois chaleureux et accueillant, avec son plan ouvert et son volume généreux. Les bancs centraux, le bar en pierre, les plafonniers, les peintures murales de Lefèvre sont autant d’éléments existants qui ont été réintégrés dans le nouvel aménagement.
Le design des chambres est basé sur le même langage Art déco. « Nous avons choisi deux couleurs qui sont déclinées pour les différentes catégories de chambres. Tous les éléments sont spécialement conçus pour ce projet et nous avons introduit des œuvres d’art contemporaines locales », précise Iria Degen, interior designer. Au total, plus de 40 modèles de chambre différents ont dû être imaginés.
L’immobilier de demain se prépare aujourd’hui
Soutien du gouvernement, initiatives des banques ou des communes, le Luxembourg démontre une fois de plus sa détermination à redynamiser son secteur immobilier, clef de voute de son économie.
Martine Gerber-Lemaire, Managing Partner and Head of Real Estate, Dentons Luxembourg
Depuis la stabilisation des taux d’intérêts, force est de constater que les banques refinancent désormais plus facilement les acquisitions immobilières. Elles apportent un surplus de sérénité aux investisseurs qu’ils soient professionnels ou privés, en leur octroyant des facilités jusqu’à la relance, que les plus pessimistes n’envisagent pas avant 2026.
Un consensus partagé par le gouvernement qui de manière empirique, pragmatique et à l’écoute des acteurs clefs, a mis en place des aides conjoncturelles ou structurelles en ajustant le tir si nécessaire. Si les premiers résultats sont de l’ordre du frémissement plutôt que du rebond, l’enjeu est de taille : continuer d’attirer les investisseurs et talents au Luxembourg.
À l’instar de l’Etat, les communes suivent le pas, achetant des programmes clefs à des prix raisonnables, évitant ainsi les défauts en cascade et permettant à de nombreux particuliers de pouvoir à nouveau devenir propriétaire de logements neufs.
Le résidentiel existant frôle son niveau d’antan après une belle correction de valeur et ses ventes vont relancer le secteur de la rénovation. Le neuf est encore à la peine, les terrains achetés trop chers obérant sa rentabilité, mais depuis peu, l’on constate une corrélation entre la performance énergétique et le niveau des prix au mètres carrés, gage d’une reprise à moyen terme.
Le bureau fait la part belle aux bâtiments verts, voir tout en bois : Wooden, Ekxo, Skypark avec des certifications type BREEAM ou WELL. Les banques ajustent de plus en plus leurs taux d’intérêts en tenant compte de facteurs ESG. Les grands employeurs, comme les Big Four, lancent de nouveaux projets de bureaux connectés, décarbonisés et à taille plus humaine.
Malgré les incertitudes conjoncturelles actuelles, certains promoteurs continuent donc à développer de grands projets d’écoquartiers, d’immeubles mixtes ou de bureaux. Ces entrepreneurs seront aux premières loges lorsque les institutionnels reviendront vers un des pays les plus stables de la zone euro et qu’ils constateront que le Luxembourg pourrait rebondir plus rapidement que ses voisins européens lors de la relance. La chance ne sourit-elle pas aux audacieux et visionnaires ?
DENTONS LUXEMBOURG
Martine Gerber-Lemaire
martine.gerber@dentons.com
Tel. +352 46 83 83
Réveiller l’histoire de la maison
Cette maison de ville a été rénovée par bel.architecture. Ce projet se distingue par une volonté claire de mettre en valeur l’histoire de la maison tout en intégrant des réflexions éco-responsables qui ont servi de fil conducteur pour cette transformation.
L’une des priorités a été la préservation des éléments d’origine, qui confèrent à la maison son caractère unique. Les carrelages et parquets anciens, ainsi que les portes et moulures d’origine, ont été soigneusement restaurés. Pour répondre aux besoins d’un usage contemporain, une nouvelle annexe a été créée en ossature bois, avec une toiture végétalisée.
Elle accueille la cuisine, qui s’ouvre sur une cour et une terrasse, créant un espace fluide et accueillant.
Les nouveaux espaces de vie sont ainsi repensés pour être plus ouverts et lumineux, insufflant une ambiance chaleureuse et conviviale à l’ensemble de la maison. Cette approche architecturale permet d’allier respect du passé et exigences de la vie moderne tout en honorant l’héritage de cette demeure centenaire. Ce projet témoigne de l’importance de la collaboration entre tradition et modernité dans le domaine de l’architecture, invitant ainsi à réfléchir à notre façon d’habiter et de vivre les espaces.
MAÎTRE D’OUVRAGE Privé
ARCHITECTE
bel.architecture
SURFACE HABITABLE
175 m2
LIVRAISON DU PROJET 2022
LOCALISATION Luxembourg
Les parquets ont été maintenus et restaurés.
Les carrelages anciens de l’entrée ont été préservés.
Un cabinet dermatologique
« zéro déchet »
Le Dr Christine Dierickx a demandé à Metaform Architects de concevoir son nouveau cabinet de dermatologie. Sa demande était d’imaginer un lieu qui refléterait la précision et l’attention minutieuse qu’elle porte à ses patients et à son métier. La réponse des architectes a été de concevoir un espace sobre, lumineux, jouant avec les nuances de blanc et mettant en œuvre la pierre et le bois. Ainsi, sérénité et accueil chaleureux se conjuguent dans un espace lisible et soigné.
Par ailleurs, un autre axe a été développé dans ce projet : celui du « zéro déchet ». Dans un souci de respect de l’environnement et pour répondre aux valeurs de durabilité que le bureau d’architectes met en œuvre, l’équipe a privilégié des matériaux durables et locaux, tout en poussant très loin la planification pour éviter tout déchet de chantier, partant du principe que la meilleure gestion possible des déchets est de les éviter. Aussi, au lieu des environ 30 % habituels de matériaux finissant en déchets, ce projet n’a émis que 3 % de déchets sur l’ensemble des matériaux de construction.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Dr Christine Dierickx (Skinperium)
ARCHITECTE
Metaform Architects
LOCALISATION
Bertrange
LIVRAISON
2023
La loi du 23 juillet 2024 et le marché immobilier
La loi du 23 juillet 2024 entrée en vigueur le 1er août 2024 (la Loi), a modifié le bail à usage d’habitation. Est-elle pour autant de nature à fluidifier le marché immobilier ou, au contraire, à le freiner ?
– Gilles Siegfried Weber, Senior Associate (Real Estate)
UN FORMALISME PESANT ?
Le bail d’habitation est devenu un bail écrit, sous peine de nullité. Figure de proue de la Loi, le pacte de colocation encadre les relations entre des locataires qui partagent au minimum une pièce d’habitation ou un local sanitaire. Il se cumule avec le contrat de bail, et la loi fige son contenu. Cela s’ajoute à l’obligation du bailleur de vérifier si les règles urbanistiques et le règlement de l’éventuelle copropriété permettent une telle colocation. Le groupe de colocataires n’est pas toujours un ensemble homogène d’individus au même mode de vie. La solidarité prévue légalement ne visera pas toutes les hypothèses de conflit. Le pacte de colocation devra les anticiper. Sont visés, par exemple, les litiges entre colocataires ou les modalités d’états des lieux pour déterminer l’imputabilité des dégâts, selon leur présence dans une partie occupée privativement ou dans un espace partagé. Cela implique une lourdeur rédactionnelle, mais une plus grande protection. Il s’agit d’éviter qu’une
cohabitation doive subsister jusqu’à la fin de la procédure judiciaire, aux détriments des autres occupants.
UNE RENTABILISATION DU LOYER ?
La Loi n’a pas pris position quant à un plafonnement des loyers. Le principe reste celui de l’augmentation selon le capital investi (avec maintien de la limite maximale du loyer annuel de 5% du capital investi), à ceci près que la hausse ne peut dépasser 10% du loyer mensuel convenu, avec une limite biennale. Nul doute que le sujet du plafonnement du loyer reviendra vite dans l’agenda politique.
Le sort des logements de luxe a, lui, changé. Par l’abrogation de l’article 6 de la loi du 21 septembre 2006 sur le bail à usage d’habitation, ils ne dérogent plus à la limite du capital investi, et ce, dès la prochaine adaptation. Les augmentations antérieures au 1er août 2024 restent valables, même si elles ont pour effet de dépasser la limite de 5%. Si les 5% ont déjà été atteints par le passé, il ne sera plus possible d’augmenter le loyer, sauf investissements.
Le législateur, via des dispositions transitoires, ne se prononce pas sur le sort des contrats relatifs aux logements de luxe dans leur mouture de 2006 et conclus avant 2024. Ceux, version 1955, restent visés par l’article 34, non abrogé.
La nouvelle répartition des commissions d’agence pour la mise en location, par moitié entre bailleur et preneur, et la diminution du montant de la garantie locative sont autant de charges qui risquent de rendre les bailleurs frileux.
ELVINGER HOSS PRUSSEN
Michel Nickels, Partner
Aurélie Petersen, Senior Associate realestate@elvingerhoss.lu
Un nouveau Cipa chez les Franciscaines
Après avoir construit un premier Cipa (Centre intégré pour personnes âgées), les Sœurs Franciscaines ont choisi de développer sur leur terrain, à LuxembourgBelair, un second ensemble résidentiel. Elles ont confié à BFF… la conception architecturale de cet ensemble. Ces immeubles seront en grande partie construits sur le parking souterrain actuel et une connexion est prévue avec le Cipa existant. En plus de l’extension du Cipa existant, d’autres surfaces sont au
programme, comme des surfaces de services à la personne, du logement locatif et des chambres pour les sœurs. Deux immeubles sont prévus pour accueillir ces fonctions.
La partie Cipa est logiquement orientée vers l’immeuble existant, en haut de la rue Koch. Cet immeuble abritera une salle polyvalente, des locaux techniques, des espaces pour personnes atteintes de démence et des chambres simples et doubles. Au total, 17 chambres
sont prévues pour l’extension du Cipa, réparties en 12 chambres doubles et cinq simples (dont deux studios). La connexion avec le Cipa existant se fera au niveau du rez-de-chaussée et au premier étage, avec un nouvel accès du côté de la maison mère. L’entrée actuelle sera donc repensée, avec un nouveau bureau d’accueil permettant une meilleure visibilité.
À la place de l’accueil actuel, un espace cafétéria en lien avec une
terrasse extérieure sera installé. Le bar sera placé à côté du comptoir d’accueil et sera plus fonctionnel. Ces aménagements et le fait de construire une salle polyvalente permettront d’étendre le restaurant à l’emplacement de l’actuelle cafétéria. Le Cipa aura une surface nette de 2.820 m2.
L’immeuble d’habitation, situé à l’angle et le long de l’avenue Gaston Diderich, représente 2.610 m2 bruts pour 1.780 m2 nets. Il comportera des logements pour les sœurs au premier étage et des logements locatifs pour les besoins des Sœurs Franciscaines de la Miséricorde et leurs différentes organisations.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Congrégation des Sœurs Franciscaines de la Miséricorde
ARCHITECTE BFF…
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL Simon Christiansen
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Betic
SURFACES BRUTES
3.350 m2 et 2.610 m2
LOCALISATION À l’angle de la rue Koch et de l’avenue Gaston Diderich à Luxembourg (Belair)
LIVRAISON ESTIMÉE 2028
Technique, mais en lien avec le paysage
Une
Pour ce projet, les architectes du bureau Bruck + Weckerle Architekten ont dû relever un défi de taille : intégrer une installation purement technique dans un paysage en périphérie de la commune de Niederanven, entre la ville et une zone de loisirs comprenant un terrain de pétanque, de beach-volley, et un chemin de promenade. Ce bâtiment est en effet une centrale à biomasse, c’est-à-dire une installation de chauffage à pellets avec un gazéificateur à bois pour produire de l’électricité à partir de pellets. Rien de très glamour. Mais les architectes ont pris un parti architectural fort et ont réussi à rendre ce bâtiment intéressant dans son expression architecturale vers l’extérieur.
Afin d’éviter une expression purement technique, Françoise Bruck et Thomas Weckerle ont opté pour une
enveloppe en bois recouvrant l’ensemble de l’infrastructure, répondant ainsi à l’environnement naturel qui caractérise le site. Le résultat est une forme abstraite, homogène, légèrement sculpturale. Les barres de bois dénudées et non traitées, mises verticalement les unes à côté des autres, dissimulent les grilles d’aération, les évacuations d’eau de pluie, le système d’acheminement des granulés ou encore les cheminées. Elles confèrent également au volume une certaine perméabilité et une aération et permettent aux plantes grimpantes de prendre possession du volume. Ainsi, il devient partie intégrante de l’environnement naturel.
À l’intérieur du bâtiment sont installés des silos, fours à combustion, transformateurs, systèmes de ventilation, cheminées, ainsi que la torche et toute
Cette façade en bois assez spectaculaire, bien que très modeste dans sa matérialité, a été réalisée avec le concours de Prefalux.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Niederanven
ARCHITECTES Bruck + Weckerle Architekten
INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL InCA
INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés
SURFACE UTILE
338 m2
COÛT DE CONSTRUCTION 3.318 €/m2 HTVA
LIVRAISON 2022
la technique de commande. Le tout est contenu dans une construction en béton, percée à certains endroits pour les entrées, la ventilation et les cheminées. Un convoyeur à vis pour les granulés a été installé. La forme et les dimensions du bâtiment sont dictées par la disposition et la taille des éléments de l’installation. Pour les promeneurs curieux qui passent à proximité de l’ouvrage, une fenêtre a été aménagée pour voir ce qui se passe derrière ces murs. Des panneaux informatifs expliquent également le fonctionnement de l’installation et un panneau numérique affiche les indicateurs énergétiques pertinents. Ce projet a reçu une mention dans le cadre du Bauhärepräis 2024, dans la catégorie « Équipements techniques, énergétiques ».
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13h45-14h00 Accueil
14h00-14h20 Activité Ice-Breaker
14h20-15h00 Keynote inspirante et interactive avec démos d’outils
15h00-16h30 Atelier Prompting
16h30-16h45 Pause café & échanges
16h45-17h30 Workshop collectif 17h30-18h00 Wrap-Up et Q&A Session
Limité à 75 participants par session
CBRE House, un bureau pensé pour tous
Cette salle avec des gradins permet des présentations plus informelles.
CBRE Luxembourg a emménagé dans l’immeuble Prism fraîchement livré à la Cloche d’Or. Le groupe en a profité pour rassembler plusieurs de ses entités sous un même toit.
« Afin de concevoir ce nouvel espace, nous avons d’abord fait une analyse de nos besoins, écouté les attentes et contraintes d’espaces de chacun, tout en cherchant dans quelle mesure nous pourrions partager certains espaces, explique Michael Taelman, country leader. Nous avons aussi pu profiter de l’expérience de nos collègues de Bruxelles ou de Paris, qui avaient déjà réalisé l’aménagement de leurs bureaux. »
C’est ainsi que l’idée d’avoir un bar au sein de leur espace partagé a été retenue. « Le fait de rassembler plusieurs entités de l’entreprise permet de mutualiser les coûts, et donc d’o rir plus de services et de mieux allouer l’aménagement des espaces », souligne Thibault Dechambre, associate director, Advisory Project Management Department.
Trois critères ont guidé la con ception des espaces : le bien-être des collaborateurs, la flexibilité des espaces et la culture d’entreprise dans une ère post-Covid (avec du télétravail).
« Le bureau répond encore plus qu’avant au besoin de créer des liens sociaux et de renforcer la culture d’entreprise. Le télétravail reste, mais o rir un espace de travail qualitatif participe à l’attractivité et à la rétention des talents », assure Michael Taelman. Pour cela, il faut créer un environnement de travail flexible afin de répondre aux attentes des di érents profils et générations de salariés.
Cette flexibilité de l’espace est obtenue grâce à la combinaison de plusieurs stratégies. Tout d’abord, des zones sont définies pour chaque département, mais sans assigner les postes de travail. « Cela permet de mélanger les équipes quand les projets l’exigent, explique Michael Taelman. Mais pour que ce type d’espace ouvert fonctionne, il faut aussi avoir des zones pour s’isoler et se regrouper en petit ou grand groupe. » En complément des espaces de travail, des lieux partagés par l’ensemble des équipes sont mis en place : le dernier étage est aménagé en espace lounge avec un bar, où l’on vient manger, boire un café, travailler de manière informelle. « C’est aussi un lieu que nous souhaitons ouvert aux personnes extérieures, pour des présentations ou des conférences »,
ajoute Michael Taelman. Les salles de réunion sont aussi partagées, ce qui implique qu’elles soient adossées à un système de réservation. « Nous les avons pensées de di érentes manières : traditionnelles, avec une table et des chaises, mais aussi avec du mobilier que l’on déplace facilement pour une multitude de configurations », explique Christelle Haas, senior project manager, Advisory Project Management Department. Toutes sont hautement connectées pour répondre aux nouvelles habitudes de réunions virtuelles post-Covid. « C’est l’intelligence d’un aménagement qui le rend durable, pas seulement les labels des matériaux utilisés », assure Thibault Dechambre. Une fois ces grands principes établis, les architectes d’intérieur ont a né les choix. « Le concept d’aménagement a été pensé de manière globale, pour aller ensuite vers des propositions plus personnalisées pour chaque entité, explique
Christelle Haas. Nous avons demandé à chaque habitant de la CBRE House de positionner un curseur sur sa volonté de marquer l’ambiance de travail. » D’une manière générale, l’ambiance est moins corporate et correspond plus à des atmosphères que l’on peut retrouver dans l’espace domestique. Le choix des couleurs est inspiré des voyages, avec des nuances de terre, d’océan et de nature. Le mobilier répond aux attentes des collaborateurs, mais reprend aussi des pièces cultes du design comme on pourrait les trouver dans un espace domestique. La gestion des lumières est soignée, tout comme le choix des assises ou encore des papiers peints. « Les di érentes ambiances permettent à di érents profils de trouver l’espace dans lequel ils se sentent le mieux. » Par ailleurs, comme les clients sont invités à fréquenter une partie de ces espaces, la CBRE House devient aussi une vitrine de leur savoir-faire en Design & Built.
Dechert au Royal Park
MAÎTRE D’OUVRAGE
Dechert (Luxembourg) LLP
ARCHITECTE
Petitcarrée Architectes
ARCHITECTE D’INTÉRIEUR
Luzi Architecture d’intérieur
SURFACE UTILE
777 m2
LIVRAISON DU PROJET 2024
Le bureau d’avocats Dechert Luxembourg a confié la mission d’aménagement intérieur de ses bureaux à Petitcarrée Architectes et Luzi Architecture d’intérieur. Les deux bureaux ont travaillé main dans la main pour transformer ce plateau situé au sixième étage de l’immeuble récemment livré Royal Park (architecte : BFF…) en un espace conçu sur mesure. « Bien que le cabinet d’avocats soit un groupe international, nous n’avons pas dû travailler avec des codes d’entreprise à respecter. La volonté du client était de créer un espace haut de gamme, confortable et convivial, avec beaucoup de bureaux individuels pour répondre aux besoins de confidentialité de leur profession », explique Cyril Carrée du bureau Petitcarrée. Pour cela, ils ont dû retravailler
la technique du bâtiment, pour redistribuer les plafonds actifs notamment. Pour introduire de la noblesse et de la convivialité, les architectes ont choisi le chêne naturel huilé. « Nous avons porté beaucoup d’attention au panneautage, qui est travaillé à 45°, précise Caroline Luzi, architecte d’intérieur. L’îlot d’accueil souligne aussi ce travail, avec les veines du bois pour créer un motif, tout en respectant l’essence de la matière que nous avons entre les mains. »
Le résultat est une ambiance pensée dans le détail, feutrée, avec un éclairage tamisé. « Nous avons introduit plusieurs points de lumière indirecte et ponctuelle. Cela nous offre la possibilité de travailler la profondeur et de créer du contraste. » Afin de compenser
la faible hauteur sous plafond, les architectes choisissent d’introduire des gorges lumineuses.
Au centre du plateau, on trouve deux zones traversantes, l’une publique, l’autre interne, qui se déploient le long d’un atrium, d’une bibliothèque, de zones de détente, de call rooms et d’un espace de jeu. Les bureaux sont répartis autour d’un noyau central. Bien évidemment, une grande attention a été portée à la qualité acoustique des espaces. L’ensemble du projet décline les tonalités claires, chaudes et fumées du chêne, rehaussées graphiquement par des détails en marbre calacatta oro, bronze patiné et noir mat. Les postes de travail bénéficient d’un aménagement pensé sur mesure mis en œuvre par Bureau Moderne et S + B Inbau.
The Arc entièrement livré
Derrière une façade ancienne préservée se trouve un nouveau projet qui regroupe bureaux, commerces et logements conçu par BalliniPitt. Le projet regroupe deux bâtiments historiques, classés par la Ville de Luxembourg : un bâtiment d’habitation et l’ancien hôtel Graas. Tout en conservant les façades richement décorées, un environnement
moderne est créé avec une cour intérieure. Sur le toit existant, deux étages ont été ajoutés.
Au rez-de-chaussée se trouvent deux commerces et des bureaux à l’arrière. Le premier étage abrite quatre appartements. Les étages supérieurs sont occupés par des bureaux. Une terrasse a été aménagée au 4e étage.
Des bureaux se trouvent également au premier sous-sol, éclairés par un patio central. On y trouve aussi des espaces pour les commerces et des locaux techniques. Le deuxième soussol abrite des locaux techniques, salles d’archives, caves, locaux à poubelles, local à vélos et des douches communes. Le bâtiment est certifié Breeam Excellent.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Eaglestone Luxembourg
ARCHITECTE
BalliniPitt architectes urbanistes
BUREAUX D’ÉTUDES
Felgen & Associés, ICB, Energie et Environnement
SURFACE (SCB)
4.100 m2
SURFACE NETTE
3.485 m2
VOLUME
12.300 m3
ÉTUDE
2018 – 2019
CONSTRUCTION 2021 – 2023
CERTIFICATION
Breeam (Excellent)
LOCALITÉ Luxembourg (Gare)
Un nouveau campus sportif à Mersch
Suite à un concours, l’Administration communale de Mersch a confié aux bureaux Jim Clemes Associates et LD Architecten, accompagnés par Schroeder & Associés et Goblet Lavandier & Associés, la conception du campus sportif Mierscherbierg, qui agit comme une nouvelle porte d’entrée pour la ville de Mersch.
Ce campus se situe entre deux axes routiers importants, la N7 et l’A7, mais peut être rejoint également par des chemins de mobilité douce. Le campus sportif se compose à la fois d’infrastructures couvertes et d’équipements en plein air. Une attention particulière a été portée à la création d’un cadre végétal fort et propice aux activités physiques, tout en favorisant la biodiversité en milieu urbain. L’aspect paysager est conçu avec la contribution du bureau MDL.
Le bâtiment principal abrite la salle d’escalade et les grandes salles sportives. La tour d’escalade agit comme un élément emblématique du projet et est un signal aussi bien depuis la N7 que depuis l’autoroute. Le langage architectural de ce bâtiment utilise un maillage losangé qui, de façon stylisée, évoque ce sport de grimpe.
À l’arrière, la place des Sports sert de point de connexion entre les différentes fonctions du campus, qu’elles soient intérieures ou extérieures. Depuis cette place, on accède au bâtiment principal, à la buvette, au tennis club, à différents terrains extérieurs, à l’aire de jeux, au skatepark, aux boulodromes… Elle articule les différents cheminements, que ce soit pour se rendre au hall omnisport, aux différents terrains de sport ou aux zones de stationnement, arrêts de bus, réseaux de mobilité douce et parking silo.
Le nouveau club de tennis regroupe quatre terrains couverts articulés autour d’un club house central et deux terrains extérieurs. Une buvette est implantée à l’étage et sa terrasse donne sur les courts extérieurs.
D’une manière générale, la lumière naturelle est privilégiée pour tous les espaces intérieurs et les ouvertures sont stratégiquement positionnées pour à la fois favoriser l’éclairage naturel et atténuer les limites entre intérieur et extérieur. Les constructions suivent par ailleurs la pente naturelle du terrain par l’introduction de split levels. Chaque fonction majeure est disposée sur un piédestal pour être facilement identifiable et lisible. L’ensemble des fonctions est agencé de manière à proposer un concept adaptatif, innovatif et flexible. À l’extérieur, on trouve des terrains de foot, de beachvolley, un parcours de course, une pelouse pour les exercices en plein air et des stations de fitness. L’esprit naturel du site est renforcé. La stratégie paysagère se compose de massifs verts sur les pentes, d’espaces verts proches de l’état naturel, de prairies humides et d’arbres isolés. Le tout permet une diversité biologique, tout en assurant un confort accru aux utilisateurs, notamment en réduisant les nuisances sonores liées à l’autoroute. Un bassin de rétention d’eau est aussi intégré dans le paysage pour la gestion des eaux de pluie. Les circulations extérieures sont pensées pour faciliter l’accès à un grand nombre de visiteurs, en particulier pour les terrains de football. Afin d’augmenter les capacités de stationnement, un parking silo est envisagé de l’autre côté de la N7. Précisons que ce nouveau campus est accessible aux personnes à mobilité réduite.
Concernant la construction, l’économie circulaire est au cœur de la conception. Les matériaux durables sont privilégiés, tels que le bois local ou le métal en acier recyclé pour la charpente. Cette approche permet de contribuer à réduire l’empreinte carbone globale du projet. L’approche visera aussi l’emploi de matériaux réutilisables issus d’autres projets de déconstruction de la commune ou des alentours.
LuxConnect développe un nouvel immeuble
Le bureau BFF… a reçu la mission de concevoir les nouveaux bureaux de LuxConnect, derrière les trois centres de données existants à Bettembourg. Le nouvel immeuble d’environ 2.830 m2 se développera sur cinq niveaux hors-sol et un niveau de sous-sol.
En plus des espaces de bureau, l’immeuble abritera une cantine d’environ 100 places et cinq grandes salles de réunion. Un peu plus de 150 postes de travail sont prévus et répartis entre le rez-de-chaussée et deux étages.
Le sous-sol abritera les locaux techniques, les vestiaires, les douches et 43 places de parking.
Le bâtiment est envisagé en construction mixte béton-bois, avec l’utilisation du béton pour le rez-de-jardin et le noyau central et le bois pour les dalles, les poteaux, les poutres et les éléments de façade.
Un parking aérien de 5.300 m2 sur trois étages viendra compléter les services.
Les coups de cœur de Marcin Lukasz Tecza
Tabouret haut cannelé (1965)
Chandigarh Collective
Phantom Hands
« J’aime cette élégance intemporelle et l’artisanat de ce design classique qui capturent l’essence du design moderne du milieu du 20e siècle. Ce sont des rééditions de meubles originellement dessinés pour la ville de Chandigarh sous la direction de Pierre Jeanneret. »
Architecte et urbaniste, diplômé en 2012 de l’Université de Technologie à Cracovie (Pologne), il poursuit ses études à Stuttgart (Allemagne) et Monterrey (Mexique). Après avoir travaillé pour des agences au Luxembourg et à l’étranger, il fonde son propre studio, MLT Architecture & Urban Design en 2021. Depuis lors, il a livré des projets au Luxembourg, en Pologne, Belgique et Italie.
Neuilly Too (2023)
Fabrice Berrux
Bonaldo
« Ses lignes épurées et son design polyvalent se fondent parfaitement dans les espaces contemporains et traditionnels. »
Bertoia Stool (1952)
Harry Bertoia
Knoll
« La structure aérienne et la forme sculpturale font de ce tabouret à la fois une œuvre d’art et un objet fonctionnel. »
Stool One (2006)
Konstantin Grcic
Magis
« Le design industriel et innovant de ce tabouret ajoute un élément d’élégance moderne à n’importe quel cadre. »
Bar Stool No.1 (1928)
Eileen Gray
ClassiCon
« Ce tabouret est un mélange de sophistication classique et de caractère architectural fort qui résonne avec mon amour pour le design historique. »
The ranking of the most influential economic decision makers in Luxembourg
10th EDITION
Every two years, Maison Moderne produces the «Paperjam Top 100the ranking of the most influential economic decision-makers in Luxembourg». This ranking is the result of the work of a diverse and independent jury, and it is exclusively revealed during a gala evening where the jury presents the top ten ranked individuals on stage.
Skypark, l’aéroport côté business
À l’extérieur, des zones plantées sont aménagées en toiture.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Lux-Airport
ARCHITECTES BIG Architects, Metaform Architects, Jim Clemes Associates
INGÉNIEUR STATIQUE
AuCarré
INGÉNIEUR TECHNIQUE
Jean Schmit Engineering
LIVRAISON
2025
SURFACE BRUTE TOTALE
166.162 m2
LOCALISATION Findel
Suite à un concours d’architecture, BIG
Architects et Metaform Architects ont remporté le premier prix pour réaliser le nouveau business center de l’aéroport du Findel. Ce projet de développement immobilier est pensé pour rentabiliser au maximum les surfaces disponibles autour des terminaux et augmenter l’offre de services pour les passagers et les sociétés gravitant autour de l’aéroport. Cette stratégie, mise en place dans plusieurs pays d’Europe, permet aux sociétés gestionnaires des aéroports de diversifier leur activité et d’être moins dépendantes de l’activité des compagnies aériennes.
Le nouveau complexe, développé à côté du terminal A, se démarque par son système constructif puisqu’il s’agit d’un bâtiment principalement en bois, un choix ambitieux vu l’ampleur de la construction (plus de 166.000 m2).
Deux volumes s’imbriquent en zigzag, empilés et pivotés à 180° tout en s’étendant sur 372 m parallèlement à la piste de l’aéroport. Sa hauteur maximale est de 30,5 m. Quatre niveaux semienterrés abritent plus de 1.500 places de parking. Le programme prévoit des surfaces de bureaux, des commerces, une crèche et un hôtel. Ce dernier, exploité par le groupe Marriott sous la marque Moxy, a ouvert en juillet dernier.
Grâce aux volumes entrelacés, des vues sont créées. Les architectes ont également pris soin de placer plusieurs terrasses.
Depuis l’immeuble, les occupants des étages pourront aussi profiter de vues sur le Golf Grand-Ducal, en plus d’une vue au premier rang sur les pistes de l’aéroport. Au cœur de l’immeuble, des cours intérieures sont aménagées en double hauteur, tout comme des jardins sur le toit.
Pour la construction, près de 13.000 m3 de bois européen ont été nécessaires. La façade est en partie recouverte de cuivre recyclé à 80 %. Le système d’éclairage à basse tension (PoE – Power over Ethernet) est aussi innovant et permet de réaliser des économies d’énergie. Ces différents éléments, combinés à d’autres (photovoltaïque, collecte des eaux de pluie, toitures végétalisées…), permettent de faire de cette nouvelle construction un bâtiment à très faible consommation d’énergie, permettant même de viser une certification nZEB (nearly Zero Energy Building).
Les coups de cœur de Yannick Adam
Bob Split (2017/2024)
Bernstrand & Borselius
Blå Station
« Ce système de canapé a été revisité cette année avec un ajout de nouveaux modules. Il o re des options presque illimitées de modularités, avec une large gamme de finitions et accessoires. »
Cloud Softlight
Molo
(2010)
Stephanie Forsythe + Todd MacAllen
« Ce luminaire suspendu en papier est presque sculptural. Il crée une canopée de formes douces, lumineuses et en plus acoustiques. »
Kall (2024) x Studio Kettal
« Basé sur le modèle de la cabine téléphonique traditionnelle, Kall se démarque par des lignes épurées et d’élégantes finitions en bois. »
Après des études d’architecture à Saint-Luc Liège, Yannick Adam rejoint Moreno Architecture en 2001. En plus d’être architecte, il a développé un grand intérêt pour les aménagements d’espaces intérieurs et a renforcé son expertise lors de son parcours au sein de l’agence. Depuis 2023, il fait partie des associésgérants du bureau d’architecture.
Nuvola (2024)
R&D Bralco
Bralco
« Ce poste de travail réglable en hauteur présente des formes arrondies s’adaptant à l’ergonomie et l’espace grâce aux nombreuses nuances de ses finitions. »
Pony (2022)
Relvãokellermann
Gumpo
« Une combinaison de siège et de table connectés en finition bois laqué, qui peut être utilisée intuitivement autant comme une table autant comme une table d’appoint que comme un petit bureau. »
9 PAPERJAM 10×6 — Future of Work — Entrepreneurs and Venture Capital — The CX Revolution
ART & CULTURE
Découvrez les nouveaux
rendez-vous culturels : — Paperjam Club × Philharmonie — Paperjam Club × Grand Théâtre — Paperjam Club × les rendez-vous du business et de l’art
Paperjam Biking Club 5 SHOWS & AWARDS — Paperjam HR Leaders 2025 — The 2025 Finance Awards
LE FUTUR AUJOURD’HUI
découvrez l’agenda Obtenez votre exemplaire imprimé : club@paperjam.lu
Le siège de SGI : un exemple de design collaboratif
Le nouveau siège du bureau d’ingénieursconseils SGI est un exemple d’approche cocréative tant dans l’accompagnement que dans la gestion du changement.
Le projet était de concevoir une architecture simple et pragmatique, reflétant les valeurs des utilisateurs et mettant en avant leur expertise collaborative. Le résultat est un bâtiment qui sert à la fois d’espace de travail fonctionnel et de vitrine des compétences de l’entreprise, agissant comme une« carte de visite ».
Le bâtiment est structuré de manière simple sur trois niveaux. Son innovation réside dans le principe structurel, qui combine des portiques en bois et des dalles de béton préfabriqué avec des dalles actives. Cette approche utilise chaque matériau au bon endroit, mariant la légèreté de la structure en bois à la masse du béton.
La structure et les façades sont entièrement préfabriquées, garantissant une construction rapide sur site et une qualité d’exécution élevée. Les installations techniques apparentes sont coordonnées au rythme de la structure.
Les matériaux utilisés sont homogènes et non traités. Les façades sont revêtues de bois traité thermiquement, formant une grille devant les ouvertures des fenêtres. Cette répétition d’éléments soigneusement conçus contribue à la rentabilité du projet.
La conception du bâtiment met en lumière le travail des ingénieurs, rendant leur expertise visible et lisible. Cette mise en valeur des compétences de l’entreprise confère au bâtiment un caractère unique et personnalisé.
MAÎTRE D’OUVRAGE SGI Ingénierie
ARCHITECTES STDM architectes urbanistes
STABILITÉ SGI Ingénierie
TECHNIQUES SPÉCIALES SGI Ingénierie
ACOUSTIQUE Énergie & Environnement
CONTRÔLE TECHNIQUE SECOLUX
SURFACE BRUTE 3.200 m2
SURFACE NETTE 2.720 m2
CHANTIER 2022-2024
LOCALISATION 2, ZA Um Lënster Bierg L-6125 Junglinster
Projet — Immeuble de bureaux
Immeuble administratif à Hamm
Un nouveau projet d’immeuble de bureaux est en développement à Luxembourg-Hamm. Sa conception architecturale a été confiée à BFF… . Une attention particulière est portée à l’emploi de matériaux naturels, dont le bois.
Répartis sur cinq niveaux hors-sol, les étages de bureaux possèdent chacun de larges baies continues qui maximisent l’apport de lumière naturelle et donnent
accès à l’extérieur vers des terrasses orientées sud-ouest. Des surfaces végétalisées faisant également office de gardecorps permettront à des arbres de taille moyenne de pousser et faire de la nature un protagoniste de l’espace de travail. Afin de suivre la pente naturelle du terrain, un étage est semi-enterré. Un étage en sous-sol abrite 34 emplacements de stationnement pour voitures et un parking pour vélos et motos.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Hamm Development
ARCHITECTE BFF...
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
Schroeder & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE Betic
PILOTAGE
Schroeder & Associés
SURFACE IMMEUBLE
+/- 6.110 m2 de surface exploitable, +/- 1.975 m2 de surfaces techniques et parking
La façade mêle matériaux industriels et éléments naturels. La tôle métallique et la céramique émaillée sont utilisées pour créer un jeu de textures et de reflets changeants au fil de la journée.
La statique et sa trame structurelle ainsi que la technique, pensées au service de l’aménagement, ont pour but de permettre aux futurs usagers une flexibilité maximale et un confort accru.
Une école pensée (par et) pour tous
pour l’école fondamentale et l’enseignement différencié.
L’Administration communale de Roeser a confié au bureau Metaform Architects la conception du nouveau campus scolaire à Bivange. Cette nouvelle construction comprend trois bâtiments pour une école fondamentale, un centre pour le développement intellectuel et une maison relais. Afin d’optimiser les ressources, plusieurs espaces sont mutualisés, comme les salles d’art et de jeux, la bibliothèque, la salle de psychomotricité et la cuisine de production. À moyen terme, une halle sportive viendra compléter l’infrastructure.
Les bâtiments abritent dix salles de cours classiques, des espaces
d’étude et onze salles de cours modulables qui correspondent aux besoins d’un enseignement différencié. Ces espaces ont été conçus à la suite d’une série de workshops organisés avec les futurs utilisateurs afin de précisément déterminer les besoins et adapter au mieux le site. Grâce à cette approche participative, le programme a pu être réduit de 15 % en regroupant des fonctionnalités pouvant être utilisées par tous les occupants. Aussi, au lieu d’avoir un seul bâtiment d’assez grande envergure, les architectes ont opté pour trois volumes séparés, mais bien connectés, pour faciliter
les repères et l’appropriation des espaces. Cette conception permet aussi aux enseignants de travailler de manière inclusive et soutient l’intégration des enfants ayant besoin d’une éducation différenciée. De plus, la gestion quotidienne de l’entretien du bâtiment est facilitée par le regroupement des fonctions, ce qui est apprécié par la commune.
Les extérieurs sont prévus pour favoriser la mobilité douce et réduire l’accès des voitures aux alentours du campus. On trouve aussi des aires de jeux aquatiques, des potagers urbains et des espaces de jeux didactiques.
Plusieurs salles ont été mutualisées afin de regrouper les besoins et d’optimiser l’utilisation des espaces.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration communale de Roeser
ARCHITECTES
Metaform Architects, Team 31
INGÉNIEURS-CONSEILS
Simon-Christiansen & Associés, Syntec
URBANISTE
Schroeder & Associés
SURFACE BRUTE
7.100 m2
SURFACE NETTE
6.200 m2
COÛTS DES TRAVAUX
33,3 millions d’euros HTVA
MISE EN SERVICE
Septembre 2023
LOCALISATION Berchem
Les espaces de circulation sont aussi pensés comme des espaces de séjour.
Le centre culturel de Grevenmacher amélioré
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration communale de Grevenmacher
ARCHITECTE
Schumacher Schmiz Architectes
INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL Schroeder & Associés
INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE Goblet Lavandier & Associés
LIVRAISON
octobre 2024
LOCALISATION
1, place du Marché aux Bestiaux à Grevenmacher
L’Administration communale de Grevenmacher a confié au bureau Schumacher Schmiz Architectes la construction de l’extension du centre culturel. Le projet a permis de surélever le volume bâti côté place, avec l’ajout d’un étage, et de réorganiser le rez-de-chaussée et le premier sous-sol existants.
Dans ce contexte, l’entrée principale a dû être revue. Son accessibilité a été accrue pour devenir de plain-pied, avec un nouvel escalier principal doublé par un ascenseur. Elle dessert désormais les salles de répétition de musique au rez-de-chaussée, l’annexe de l’École régionale de musique au premier étage.
Par ailleurs, les anciens volumes triangulaires ont été remplacés par des volumes cubiques, ce qui a permis de simplifier la volumétrie générale et l’apparence des façades.
L’ancien hall sportif a été démoli pour faire place à un nouveau bâtiment qui accueille une salle de spectacle et deux niveaux de parkings, au rez-dejardin et au premier sous-sol.
Le traitement des façades a aussi fait l’objet d’un travail spécifique : afin de répondre au contexte mosellan, des sérigraphies de feuilles et grappes de vigne ont été appliquées sur les vitrages côté place du Marché aux Bestiaux. Les parties latérales de ce volume sont dotées d’une façade double composée de lattes de bois qui évoquent les piquets des vignes.
Par contre, côté Moselle, la façade qui abrite la grande salle est isolante et recouverte d’un crépi. Le socle est en plaques de type Eternit dont la couleur rappelle celle de la terre de la région. À l’intérieur, le bois et les couleurs évoquant la nature sont privilégiés. Certaines parois intérieures sont recouvertes de lattes de bois pour parfaire la finition acoustique.
L’école de Lamadelaine agrandie
Ce projet, initié par l’Administration communale de Pétange, se situe dans un quartier résidentiel à Lamadelaine. Il vient compléter un complexe scolaire déjà existant. Pour réaliser cette nouvelle construction qui abrite le préscolaire et la maison relais, l’ancienne extension de l’école préscolaire a été démolie. L’école préscolaire existante a été maintenue, mais entièrement rénovée, pour être intégrée au nouveau projet. La conception architecturale a été assurée par Bruck + Weckerle Architekten.
Ainsi, le nouvel ensemble regroupe des salles de classe et d’appui, une bibliothèque, une cantine de production en sous-sol et des salles d’activités pour l’école et la maison relais. À l’extérieur, on trouve des zones de jeux et une accessibilité pour tous améliorée. Une pergola a été installée pour se protéger de la pluie et du soleil, tout en restant à l’extérieur.
Afin de favoriser l’intégration dans le milieu rural, les hauteurs de bâtiment sont limitées et pensées en écho aux constructions existantes, et les toitures en pente privilégiées. Avec l’objectif d’assurer une flexibilité des espaces, les cloisons intérieures sont des constructions légères qui peuvent être démontées.
Le projet répond aussi aux ambitions actuelles en matière d’économie des ressources et d’énergie, grâce à la mise en place de panneaux solaires thermiques ou d’une récupération des eaux de pluie, par exemple.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration communale de Pétange
ARCHITECTE
Bruck + Weckerle Architekten
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL
ICB Ingénieurs-Conseils
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
RMC Consulting
SURFACE BRUTE
4.650 m2
INAUGURATION
Juin 2023
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Centre Héliar, un accueil au cœur de la nature
C’est à Weilerbach, au cœur de la forêt longeant la Sûre à proximité d’Echternach, que le centre Héliar a retrouvé une nouvelle jeunesse. Géré par l’ONA (Office national de l’accueil) depuis 1999, le foyer Heliar est destiné à héberger environ 190 personnes en situation d’exil. Cet ancien sanatorium du début du 20e siècle a connu plusieurs épisodes d’agrandissement et même de reconstruction après la Seconde Guerre mondiale. Au vu du caractère historique du bâtiment et de la qualité de l’espace naturel environnant, les architectes des bureaux Schemel Wirtz Architectes Associés et Paul Majerus Architecte ont travaillé avec le Service des sites et monuments nationaux
(aujourd’hui devenu INPA) et les Administrations de la nature et des forêts et de la gestion de l’eau.
Le nombre de lits a été maintenu tout en augmentant la qualité de vie des habitants. La réorganisation des chambres a été conçue avec l’ONA pour faire du centre Héliar une structure destinée aussi bien à l’accueil d’enfants isolés que de familles monoparentales ou de familles nombreuses. En plus des chambres, on trouve également deux salles multifonctionnelles, des ateliers créatifs, une cuisine éducative, deux salles pour adolescents, une salle de fitness, des cuisines indépendantes pour les résidents.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration des bâtiments publics
ARCHITECTES
Schemel Wirtz Architectes Associés et Paul Majerus Architecte
INGÉNIEURS-CONSEILS
AuCarré, Eneco
SURFACE BRUTE
6.983 m²
SURFACE UTILE
3.329 m²
MISE EN SERVICE fin 2022
LOCALISATION Weilerbach
18:30 – 22:30
Kinepolis, Kirchberg
The Future of Work, incl. Paperjam HR leaders 2025
L’avenir du travail est dé ni par deux grandes tendances qui modi ent les lieux de travail, la main-d’œuvre et la nature du travail. La première tendance est l’adoption croissante de technologies telles que l’intelligence articielle, l’apprentissage automatique et la robotique sur le lieu de travail. Et la seconde est l’évolution de la répartition physique de la main-d’œuvre et l’augmentation des modèles de main-d’œuvre hybride. Cinq intervenants partageront leur vision en la matière. En exclusivité lors de ce Paperjam 10×6, découvrez les lauréats de la première édition des awards « Paperjam HR Leaders 2025 ». Cette initiative est développée pour récompenser les HR Leaders élus par leurs pairs dans 5 catégories : Institutionnel, Retail & Hospitality, Services, Place Financière et HR Leader of the Year.
Avec la participation, entre autre, de :
– M. le ministre Georges Mischo (Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire)
– Caroline Buhagiar Klass (HSBC)
– Delphine Berlemont (PwC Luxembourg)
– Julien Bossu (CDCL)
– Magali Maillot (A&O Shearman)
– Tun Di Bari (Dussmann Luxembourg)
Le Kinneksbond accueille l’école de musique
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration communale de Mamer
ARCHITECTE
Jim Clemes Associates
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE STATIQUE
Schroeder & Associés
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE
Jean Schmit Engineering
INFRASTRUCTURE
Schroeder & Associés
LIVRAISON
Automne 2024
LOCALISATION
Campus Kinneksbond à Mamer
Le campus Kinneksbond à Mamer ne cesse de s’agrandir. Le nouveau bâtiment de l’école de musique, signé par Jim Clemes Associates, est le dixième bâtiment à voir le jour sur ce site. Il doit être considéré comme une extension de l’offre culturelle existante, l’école de musique venant compléter le centre culturel. Leur proximité permet plusieurs synergies. La nouvelle entrée principale, qui dessert les deux structures, est aussi l’occasion de mettre en place une nouvelle caisse de jour et du soir. Elle donne sur une piazza couverte qui sert de foyer et d’espace de détente aussi bien à l’école de musique qu’au
centre culturel. L’utilisation des auditoriums des deux structures peut être optimisée, tout comme le foyer et le bar du centre culturel, qui peuvent aussi servir à l’école de musique. Le centre culturel peut par ailleurs profiter des nouveaux bureaux de l’école de musique. Au sous-sol, une liaison directe entre l’école de musique et le centre culturel permet aux visiteurs de l’auditorium de l’école de musique (de 125 personnes) d’utiliser les sanitaires du centre culturel. En même temps, cette liaison servira de voie de transport entre le centre culturel et l’école de musique pour les instruments, la technique, etc.
Le nouveau bâtiment de l’école de musique a une forme de pentagone irrégulier, avec une structure portante en béton armé. Le dernier étage et le toit sont réalisés en bois. Des panneaux photovoltaïques sont installés sur le toit. La façade se divise en deux niveaux. D’une part, l’enveloppe thermique avec les ouvertures de fenêtres et, d’autre part, la deuxième peau qui se trouve devant et qui est constituée d’un rideau métallique. À l’intérieur, l’acoustique a été particulièrement étudiée avec la mise en place de parquets, plafonds acoustiques suspendus et revêtements muraux en bois.
Um Ale Bësch, campus scolaire à Eschdorf
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration communale d’Esch-sur-Sûre
ARCHITECTE
Planet Plus Architectes & Urbanistes
BUREAU D’ÉTUDES
Schroeder & Associés
INGÉNIEURS-CONSEILS EN GÉNIE CIVIL
Daedalus Engineering
INGÉNIEURS-CONSEILS EN GÉNIE TECHNIQUE
Goblet Lavandier & Associés
LOCALISATION
Eschdorf
L’entrée de l’école est couverte d’un préau soutenu par de nombreux poteaux colorés.
Ce nouveau complexe scolaire rassemble école fondamentale, maison relais et salle de sport. L’objectif était de créer un environnement stimulant, fonctionnel et convivial. L’implantation des bâtiments suit la topographie, ce qui limite la hauteur des bâtiments tout en assurant des connexions faciles entre les différents niveaux et les espaces extérieurs. Les trois ailes s’ouvrent sur le paysage et abritent une fonction spécifique, facilitant l’organisation et les synergies. Certaines salles communes sont réparties stratégiquement dans l’ensemble du bâtiment. Le hall de sport, quant à lui, répond aussi bien aux besoins scolaires qu’à ceux des clubs sportifs. La couleur est présente à plusieurs endroits (lattes sur la façade, garde-corps, poteaux du préau) et vient se conjuguer à des éléments plus neutres. Une approche durable et écoresponsable est aussi développée : façade en bois non traité, toit végétalisé, panneaux photovoltaïques, puits de lumière, pompe à chaleur... Les espaces naturels accompagnent les enfants qui profitent d’une sensibilisation aux enjeux climatiques. L’accessibilité est optimisée pour favoriser les transports durables.
Le centre culturel de Garnich rafraîchi
Dans le hall d’entrée, l’œuvre L’Envol de Tine
a trouvé sa place.
MAÎTRE D’OUVRAGE Administration communale de Garnich
ARCHITECTES
Beng Architectes Associés
SURFACE BRUTE 2.195 m2
FIN DES TRAVAUX Mai 2024
LOCALISATION 6, rue des Sacrifiés à Garnich
L’acoustique de la grande salle a été améliorée grâce aux panneaux en bois perforés.
Le centre culturel de Garnich existe depuis de nombreuses années et a connu différentes époques de construction. Récemment, Beng Architectes Associés a repris l’ensemble du bâtiment pour en faire un espace moderne et fonctionnel.
À l’origine, il s’agit d’un café typique de village, qui a évolué au début du XXe siècle avec une salle des fêtes et un jeu de quilles. Dans les années 1960, le bâtiment principal a été converti en épicerie, puis la salle des fêtes a été agrandie en 2000. Un bâtiment pour le service d’incendie et la fanfare a été construit le long de la rue des Sacrifiés, suivi d’une annexe pour les locaux de services.
Le nouveau programme de rénovation a été élaboré avec la participation des résidents. Un nouveau parvis est construit, prolongé par un nouveau foyer d’entrée. Une brasserie avec terrasse a été installée, ajoutant de la convivialité au quartier. La circulation interne a été simplifiée. Le jeu de quilles a été réaménagé, tout comme la configuration du bar et de la cuisine, qui ont été optimisés pour un meilleur service. L’ensemble est désormais conforme aux normes de sécurité en vigueur et accessible aux personnes à mobilité réduite.
La grande salle dispose d’une acoustique améliorée et de technologies modernes. À l’étage, on trouve deux nouvelles salles de réunion et une salle de musique intégrée.
Le futur ‘Bouneweger Lycée’
Les bureaux STDM et Schemel Wirtz Architectes Associés ont été missionnés pour réaliser le futur ‘Bouneweger Lycée’. Un équipement d’envergure dédié à la formation et à l’apprentissage de nombreux savoirs, tout en étant inscrit dans son quartier.
L’actuel Lycée Technique de Bonnevoie (LTB) est ouvert depuis septembre 1989 et était conçu initialement pour 1.000 élèves. Très rapidement, le seuil du nombre d’élèves a été dépassé et des structures provisoires ont été ajoutées. Jusqu’en 2015, huit phases de construction de structures provisoires se succèdent. Depuis ces années, le lycée a procédé à de nombreux
réaménagements, le nombre d’élèves a aussi beaucoup varié, mais la construction d’un nouveau lycée est désormais nécessaire.
Pour cela, il est prévu d’utiliser les terrains de 3,8 ha adjacents au bâtiment existant. Un effectif maximal de 2.150 élèves et 200 professeurs environ est prévu. Le LTB a comme particularité d’offrir un large panel d’orientations techniques et de formations professionnelles dans des domaines très variés, allant du cycle inférieur aux formations professionnelles pour adultes. Aussi, en plus du programme d’un lycée standard, il doit répondre aux besoins liés à un programme très vaste qui compte
des ateliers alimentaires de boucherie, charcuterie, boulangerie et pâtisserie, mais également des ateliers de restauration collective et professionnelle assortis de restaurants-écoles où tous les métiers de la salle et du service sont enseignés. Il comporte par ailleurs des ateliers pour l’apprentissage des métiers de l’électrotechnique, de l’électromécanique et mécanique, sans oublier les formations de types informatique, commerce, scientifique, artistique, auxiliaires de vie, etc. Enfin, il intègre un centre sportif avec piscine, un quadruple terrain de sport intérieur, un dojo, une salle de fitness et des terrains de sport extérieurs
Ce nouveau projet forme, avec le lycée existant, le nouveau campus scolaire de Bonnevoie qui entre en interaction avec le quartier et favorise la mobilité active. Le programme du Bouneweger Lycée se répartit sur un ensemble de trois bâtiments visant un regroupement par zone de contraintes et optimisant la gestion au quotidien : le centre sportif, le lycée avec les infrastructures communes et les ateliers alimentaires, et enfin les ateliers électrotechniques, électromécaniques et mécaniques.
Des lieux de rencontres sont aussi prévus, stimulant les échanges interdisciplinaires. Ainsi, un atrium sur deux niveaux regroupe toutes les
fonctions communes du lycée. De grands escaliers forment des gradins où les étudiants peuvent être rassemblés au cœur du projet. Une interconnexion des fonctions communes – cantines et restaurants, salle polyvalente, foyer – permet la mise en place de nombreuses synergies. Les structures poteaux, dalles, béton, acier ou bois pour le lycée et des constructions bois pour le centre sportif et le bloc atelier visent une flexibilité optimale des bâtiments pour répondre aux évolutions permanentes des besoins du programme. La circularité des composants et éléments de construction est d’autant plus importante que leur cycle de vie est court ou que leur probabilité
de modification est grande. Ainsi, les façades sont en éléments à ossature bois préfabriqués, les cloisonnements intérieurs et parachèvements sont prévus pour être démontables et réutilisables, les techniques sont apparentes et accessibles pour faciliter leur évolution et leur entretien.
L’accessibilité du site est facilitée par la proximité du pôle intermodal. Et afin de préserver des espaces extérieurs de qualité, l’option de construire en hauteur a été retenue pour le centre du site, les plus faibles hauteurs étant privilégiées vers l’extérieur du site pour faire la transition avec les maisons et quartiers avoisinants.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Administration des bâtiments publics
ARCHITECTE Association momentanée
STDM architectes urbanistes & Schemel Wirtz Architectes Associés
STABILITÉ, RÉSEAUX Best Ingénieurs-Conseils
TECHNIQUES SPÉCIALES Association momentanée Entec & Greisch
ARCHITECTE PAYSAGISTE Andrea Weier
PILOTAGE QBuild
SURFACE BRUTE 49.600 m2
CHANTIER 2025-2030
LOCALISATION 119, rue du Cimetière à Luxembourg
Botanica, nouveau jalon à la Cloche d’Or
MAÎTRE D’OUVRAGE Codic
ARCHITECTES SCAU et Tetra Kayser Associés
ARCHITECTES PAYSAGISTES JNC International
PROJECT MANAGER ET QUANTITY SURVEYOR CETIM LUX Project Management
INGÉNIEURS-CONSEILS EN STABILITÉ ET ACOUSTIQUE Simon-Christiansen & Associés
INGÉNIEURS-CONSEILS EN TECHNIQUES SPÉCIALES Felgen & Associés Engineering
ING ÉNIEURS COMMODO-INCOMMODO, CERTIFICATIONS ENVIRONNEMENTALES ET CPE Énergie et Environnement
COORDINATEUR SÉCURITÉ SANTÉ Vinçotte Luxembourg
ASSESSEUR BIODIVERCITY
BIOTOPE
BIM MANAGER Lët’z BIM
BUREAU DE CONTRÔLE ET ORGANISME AGRÉÉ SECO Luxembourg
CONSEIL EN EXPERTISE FAÇADE Arcora
DÉCONSTRUCTIONS DES HALLS EXISTANTS Di Matteo Démolition
BLINDAGES ET TERRASSEMENTS GÉNÉRAUX LTS Luxembourg
CONSTRUCTION
A.M. CBL –Thomas & Piron Bau
VALEUR D’INVESTISSEMENT
Plus de 550 millions d’euros
COÛTS DE CONSTRUCTION
Environ 300 millions d’euros
SURFACE
60.000 m2
CALENDRIER
2027 (phase 1), 2028 (phase 2), 2030 (phase 3)
Le groupe Codic a lancé le projet Botanica à la Cloche d’Or. Il s’agit d’un ensemble tertiaire de 60.000 m2 locatifs qui rassemble des espaces de bureaux, un hôtel, des services et des commerces disposés dans un parc de 2,1 hectares.
En décembre 2022, Codic a acquis auprès de Nextensa l’ancien site industriel et logistique précédemment occupé par les Comptoirs des fers et métaux. Afin de concevoir ce projet, situé entre les champs et l’ancien quartier de la Cloche d’Or, un concours d’architecture a été organisé. C’est le groupement composé par SCAU et Tetra Kayser Associés, avec les architectes paysagistes de JNC International, qui a été choisi pour dessiner les huit immeubles et le parc. En parallèle, les travaux de démolition et de terrassement ont pu commencer en 2024 afin de lancer les travaux de construction.
Botanica représente 53.000 m2 de bureaux et environ 4.500 personnes sont attendues au quotidien sur le site. La priorité est donnée à la création d’un espace de travail veillant au bien-être
des occupants, à la collaboration et à la proximité avec la nature. Le concept hôtelier est celui d’appart-hôtels 4*. On y trouvera également des restaurants, une salle de sport, une crèche et des commerces de proximité. Au cœur de ce nouveau complexe, les espaces verts occupent une place importante. Ils sont développés selon une organisation en peigne, les bâtiments venant s’inscrire dans les interstices laissés par les espaces paysagers. Pour réaliser ce parc, qui sera aussi agrémenté d’un plan d’eau, Codic réintègre de la pleine terre à cette parcelle. Par ce biais, le projet offre une augmentation de la biodiversité et répond aux ambitions de créer des quartiers mixtes, plus verts, développant des îlots de fraîcheur qui permettent de réguler le microclimat en milieu urbain. Pour améliorer l’éco-conception du projet, un partenariat est initié avec le List. Il est développé sur deux axes : le premier est de travailler sur l’optimisation de la logistique chantier afin de réduire les impacts des émissions carbone associés à la construction ; le second
est d’accroître l’utilisation de matériaux issus de la déconstruction des anciens bâtiments du site. À noter que le projet se dote d’un passeport des matériaux qui permet d’inventorier et de tracer les matériaux mis en œuvre, et ce dans l’objectif d’une économie circulaire. Sur le volet de l’énergie, 2.400 m2 de panneaux photovoltaïques sont prévus en toiture, permettant une production d’électricité pour le site.
Le chauffage sera assuré par le réseau urbain. Les bâtiments profiteront d’un pilotage smart building afin d’optimiser l’utilisation des énergies. La construction est prévue avec une structure mixte bois-béton bas carbone.
La livraison du projet est envisagée en plusieurs phases, avec une première programmée pour le premier trimestre 2027. Elle comprendra deux bâtiments de bureaux, l’hôtel, un auditorium, la crèche et deux restaurants. La phase 2 est planifiée pour 2028 et la phase 3 pour 2030. Plusieurs certifications sont envisagées (Breeam, Well, Biodivercity, Carbon Footprint).
Belval aura son centre sportif
Le Fonds Belval a lancé la conception d’un nouveau centre sportif de grande envergure qui devrait voir le jour dans le parc de Belval en 2027. Cet équipement sportif est destiné aux élèves de 16 établissements scolaires environnants et aux étudiants de l’Université du Luxembourg. Il sera également accessible au public et aux clubs et fédérations sportifs.
Le centre se composera des équipements suivants : une piscine pourvue de trois bassins de 25 × 15 mètres (dont deux avec fond mobile) et un bassin plongeoir, un mur d’escalade (8 m de haut), un espace de 550 m² dédié aux arts martiaux et à l’expression corporelle,
un hall sportif de 3.004 m² qui pourra être divisé en six salles, un site de musculation et deux courts de squash.
À l’extérieur, deux terrains multisports seront présents, ainsi que trois terrains de beach-volley et un parcours de fitness et de jogging.
Le projet se distingue par un concept énergétique innovant, une utilisation raisonnée des matériaux et une architecture intégrée au paysage. Situé près du Lycée Bel-Val, le bâtiment s’intégrera harmonieusement dans le parc environnant grâce à l’emploi de niveaux souterrains et d’une toiture végétalisée, laquelle sera aménagée en parcours de santé.
MAÎTRE D’OUVRAGE
Fonds Belval
ARCHITECTE
Moreno Architecture & Associés, A2M
PAYSAGISTE
Babylone
PROJECT MANAGER
Progroup
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL ICB
INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE TPF Engineering
PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE A2M
DURABILITÉ
Progroup, Faast
BUREAU DE CONTRÔLE
Luxcontrol
BUREAU ACOUSTIQUE
Schroeder & Associés
DÉBUT DES ÉTUDES : 2018
SURFACE 43.550 m2
Seize établissements scolaires, l’Université du Luxembourg, ainsi que le public extérieur pourront utiliser cet équipement.
toiture végétalisée sera aménagée en parcours de santé.
Utiliser les aides gouvernementales quand on est investisseur
BIO EXPRESS
Doté d’une passion pour l’architecture et l’immobilier, Kim Felten s’est spécialisé dans ces domaines, se concentrant notamment sur les plans d’aménagement général (PAG), ainsi que sur l’évaluation de terrains et de biens immobiliers. En 2018, il fonde le bureau immobilier Hektar, spécialisé dans la vente en état futur d’achèvement (Vefa) de projets immobiliers, la vente et la location de biens existants, l’évaluation immobilière et la recherche foncière.
Depuis mai 2024, le gouvernement a mis en place un paquet de mesures pour soutenir le secteur de la construction à court et moyen terme. Certaines d’entre elles visent directement les investisseurs. Kim Felten, fondateur et directeur de l’agence Hektar, explique comment bien les utiliser.
Le gouvernement a mis en place une série de mesures visant à soutenir les futurs acquéreurs d’un bien immobilier destiné à l’investissement, et ce dans l’objectif de relancer l’immobilier résidentiel et de soutenir le secteur de la construction. Ce sont des aides ponctuelles qui ont un intérêt direct pour les personnes privées qui souhaitent acquérir des logements en vue d’un investissement ou mettre des biens existants sur le marché de la vente.
Une imposition réduite sur les plus-values Lorsqu’un propriétaire vend un bien immobilier, il peut réaliser une plus-value, c’est-à-dire une augmentation de sa valeur entre le montant d’achat et le prix de revente. Cette plus-value immobilière est sujette à une taxe prélevée par l’Administration des contributions directes. Or, pour les ventes actées jusqu’au 31 décembre 2024 et qui ne concernent pas la résidence principale du vendeur, le taux d’imposition des plus-values est réduit au quart du taux global. « Cela signifie que cet impôt n’est plus que de 10,5 % au lieu de 21 %, explique Kim Felten. Et ceci est valable pour des appartements, des maisons ou même des terrains. » Toutefois, pour que le fruit de la vente soit considéré comme plus-value et non comme bénéfice de spéculation, qui est imposable au taux normal, il faut que l’intervalle entre l’acquisition – ou la constitution de la vente – et la vente dépasse une durée de deux ans.
« Prenons un exemple : un propriétaire-investisseur a en portefeuille un appartement qu’il a acheté 500.000 euros il y a cinq ans. Il décide de le mettre en vente et sa valeur aujourd’hui est de 750.000 euros. Cet investisseur a donc une plus-value réalisée de 250.000 euros. Normalement, il devrait être imposé à hauteur de 21 % sur ces 250.000 euros, soit un impôt de 52.500 euros. Or, si la vente est conclue avant le 31 décembre 2024, cet impôt est réduit à 10,5 %. Le propriétaire n’aura donc plus qu’à payer 26.250 euros. Soit une économie directe de plus de 25.000 euros.
Autre cas intéressant : un investisseur a un bien depuis un certain temps dans son portefeuille, le bien
lui-même datant de quelques années et n’ayant jamais été rénové d’un point de vue énergétique. Je parle là de biens qui sont en classe énergétique D, E ou F. Actuellement, c’est le bon moment de le vendre, car cette vente sera moins imposée que d’habitude et, en même temps, cette personne peut investir dans un projet neuf en Vefa beaucoup plus performant, bien pour lequel il y a aussi des mesures intéressantes valables jusqu’au 31 décembre 2024, et ainsi réaliser une double bonne affaire.
Ce qui est très intéressant est que cette mesure vaut aussi pour des terrains. Illustrons : une personne détient un terrain familial depuis plus de 30 ans et décide de le vendre. La plus-value va être très importante ! Cette mesure est donc une excellente opportunité pour cette personne, qui pourra à la fois profiter du fruit de la vente et payer beaucoup moins d’impôts. Actuellement, c’est vraiment le bon moment pour vendre son terrain, car même si la valeur a diminué ces derniers 24 mois –car les développeurs sont plus attentifs aux prix d’acquisition des terrains, qui sont la seule marge de manœuvre qu’il leur reste et qu’il y a plus de terrains sur le marché –, cette mesure permet de compenser un peu cette situation. Sans oublier les futures mesures fiscales qui vont être votées et qui pénaliseront les terrains non développés. Nous sommes aussi d’avis que les prix des terrains ne vont pas remonter dans les cinq prochaines années. Donc si un propriétaire foncier envisage de vendre son bien, c’est vraiment le bon moment pour le faire, au lieu d’attendre encore deux ou trois ans, avec des prix qui n’auront pas bougé et une imposition beaucoup plus forte. Il ne faut pas oublier que même si actuellement le vendeur reçoit un prix de 15 ou 20 % inférieur à il y a deux ans, le prix de vente est quand même supérieur de 30 ou 40 % par rapport à 2014. Cela reste donc profitable, même si les prix se sont calmés. »
Des frais d’enregistrement fortement réduits pour les Vefa
Le gouvernement a mis en place des mesures qui concernent cette fois-ci les frais d’enregistrement. Au moment de l’achat d’un bien, le nouveau propriétaire doit s’acquitter des frais d’enregistrement et de transcription du bien. Dans une action de soutien au secteur de la construction, le gouvernement a décidé qu’entre le 1er octobre 2024 et le 30 juin 2025, ces frais d’enregistrement sont réduits de moitié, n’étant donc plus que de 3,5 %. Une mesure dont peuvent aussi profiter les investisseurs, à condition que le bien acheté soit une vente en état futur d’achèvement (Vefa).
De plus, elle est cumulative jusqu’au 31 décembre 2024 avec le Bëllegen Akt Investisseurs. Jusqu’à présent, le crédit d’impôt Bëllegen Akt ne concernait que les acquisitions de résidence principale. Il est désormais possible d’en bénéficier quand il s’agit
d’un investissement dans un logement locatif, à condition que ce bien soit une Vefa. Le montant de ce crédit d’impôt est alors de 20.000 euros par personne physique, soit 40.000 euros pour un investissement réalisé par un couple. « Ce crédit d’impôt est d’autant plus intéressant avec la nouvelle mesure à 3,5 % pour les frais d’enregistrement. Illustrons avec un exemple concret : prenons le cas d’un appartement en Vefa vendu 1 million d’euros le 4 novembre 2024. La construction n’a pas encore commencé et la quote-part terrain est de 40 %. La valeur à déclarer à l’enregistrement au moment de l’acte notarié est donc de 400.000 euros. C’est sur ce montant qu’est calculé l’impôt à hauteur de 3,5 %, ce qui donne 14.000 euros de frais d’enregistrement. Mais comme l’investisseur peut avoir un crédit d’impôt de 20.000 euros, il n’a pas de frais d’enregistrement à payer. Autre exemple, qui est plus proche de la situation du marché de ces derniers mois, avec un appartement en Vefa, mais dont la construction est déjà lancée. Les frais d’enregistrement sont plus élevés dans ce cas-ci, car calculés sur la valeur du terrain et sur la valeur de la construction déjà réalisée. Dans ce cas, l’investisseur a tout intérêt à investir en couple afin de pouvoir profiter des 40.000 euros de crédit d’impôt. Ce qui est intéressant est qu’il y a actuellement sur le marché un certain stock d’appartements en Vefa qui sont presque achevés. Cette situation est tout à fait inédite au Luxembourg. Donc, celui qui souhaite acheter un appartement presque achevé paiera plus de frais d’enregistrement, mais ce sera compensé par le taux réduit et le Bëllegen Akt pour investisseurs si la vente est conclue avant fin 2024, ce qui rend l’investissement plus rapidement rentable. »
Le retour du taux d’amortissement accéléré à 6 %
Autre mesure en faveur des investisseurs, le rétablissement du taux d’amortissement accéléré des logements construits en vue de leur location à 6 % pour une durée de six ans, avec un plafond fixé à 250.000 euros par an. Kim Felten explique qu’il « s’agit de 6 % du montant de la construction qui peuvent être déduits de la base imposable. C’est très intéressant pour un investisseur. Auparavant, l’amortissement était calculé selon un pourcentage moins élevé et pour une durée moins longue. Nous sommes en fait revenus à une situation que nous connaissions il y a quelques années. Pour les investisseurs, c’est un moyen de payer moins d’impôts sur le bien qu’ils viennent d’acquérir pour le mettre en location, et ce pendant six ans. Dans le passé, la situation était souvent la suivante : un investisseur achetait un bien, le gardait pendant six ans, et une fois que l’amortissement accéléré s’éteignait, il le remettait en vente et en achetait un autre pour bénéficier à nouveau de l’amortissement accéléré. Cela permettait à l’industrie de la construction et de la promotion d’avoir tou-
« L’imposition réduite sur la plus-value est valable pour des appartements, des maisons ou même des terrains. »
jours des investisseurs actifs sur le marché, tout en mettant sur le marché de la vente des biens existants. C’est une bonne mesure pour dynamiser le marché. »
Des mesures limitées dans le temps Toutefois, ces mesures sont limitées dans le temps puisqu’elles arrivent à expiration au 31 décembre 2024. « En tant que professionnels, nous sommes d’avis que ces mesures devraient être prolongées de six ou douze mois. Ces derniers mois, l’activité a complètement stagné, avec très peu de transactions et une attitude d’attentisme. Aujourd’hui, le marché de l’existant repart doucement. Pour la Vefa, les gens recommencent progressivement à regarder les projets. En même temps, nous avons une baisse des taux sur les prêts hypothécaires. Une prolongation de ces mesures permettrait d’avoir en même temps des taux d’intérêt plus avantageux et des mesures incitatives en faveur de l’investissement immobilier. C’est la meilleure situation qui puisse être pour relancer le marché de l’acquisition, ce qui est l’objectif du gouvernement. Personnellement, je suis d’avis qu’il faudrait encore ajouter une mesure pour que le marché des Vefa reparte vraiment : il faudrait que les frais d’enregistrement sur ces biens ne portent que sur le prix du terrain et que la valeur de la construction ne soit donc pas considérée dans le calcul de l’impôt. »
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Stitz (1992)
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Une alternative radicale aux assisses traditionnelles : la sChaise a une assise rebondissante ! Ce rebond, même minime, induit une posture saine, détoxifie le corps et augmente la tonicité.
Un support assis-debout qui s’utilise en position inclinée pour contrebalancer le poids du corps. Peu encombrant, il est une bonne alternative pour varier sa hauteur d’assise et s’adapter aux bureaux réglables en hauteur.
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C’est le siège de bureau précurseur qui est devenu la référence en termes de sièges ergonomiques. *Aujourd’hui, il existe en trois tailles pour s’adapter à toutes les morphologies. Entièrement ajustable, il est ultra confortable.
ON (2009)
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a fondé Luzi Architecture d’intérieur en 2014. Elle est installée au Luxembourg depuis plus de 15 ans et s’est spécialisée dans l’aménagement intérieur haut de gamme et le design de mobilier sur mesure, que ce soit pour des projets de bureaux, des restaurants ou des espaces privés.
Wilkhahn
Un des meilleurs fauteuils du marché. Il combine confort ergonomique 3D, car il bouge vraiment dans tous les sens, et esthétique sobre. J’en ai fait mon siège de bureau.
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Un grand classique du design, c’est LE siège le plus élégant et intemporel qui peut également sortir du cadre du bureau. Son assise est extrêmement confortable, le cuir qui se patine le rend de plus en plus beau au fil des ans... Un investissement.
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