Paperjam Plus - Autofestival (Février 2019) by Maison Moderne

PA P E R JA M . L U • F É V R I E R 2019

AUTOFESTIVAL

Des bijoux à quatre roues Jamais sans ma voiture ! Ça bouge chez les concessionnaires L’électrique passe la seconde

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ÉDITO

‹‹ Conduire, un plaisir durable... ››

Julien Menegalli Maison Moderne

PHOTO Maison Moderne

a voiture de demain sera électrique, il n’y a plus grand lieu d’en douter. Il suffit de jeter un œil aux concept cars présentés par les constructeurs lors du récent CES de Las Vegas pour s’en convaincre. Les enfants du futur ne feront plus le bruit du moteur avec leur bouche lorsqu’ils joueront aux petites voitures sur le tapis du salon. Les nostalgiques se consoleront en se disant que c’est un moindre mal si, au final, l’air est plus sain sur le chemin de l’école. S’obstiner à tout prix à maintenir le moteur à essence finira bientôt par ressembler à une provocation égoïste à l’égard des jeunes générations. La voiture de demain sera électrique, donc, mais aussi autonome. Ce qui n’est pas sans conséquences sur le design, l’ergonomie et la conduite des véhicules. L’habitacle se pare de multiples écrans tactiles, plus larges les uns que les autres, et se mue en véritable salon connecté à la route, comme au réseau mondial. On s’enthousiasmait hier du choix des matériaux qui ornent une planche de bord, on s’esbaudit aujourd’hui de l’intégration du digital et des fonctionnalités qu’il propose aux occupants du véhicule. Champion européen des pays comptant le plus d’automobiles par habitant, le Grand-Duché sera un bassin d’observation de premier plan pour assister à ce changement de paradigme. L’air sera moins pollué, mais la route sera-t-elle pour autant plus sûre ? Les assistances électroniques à la conduite posent de nombreuses questions liées à la sécurité et à la responsabilité, notamment. Elles posent également une question plus légère, et donc indispensable : un véhicule autonome ne prive-t-il pas du plaisir de conduire ?

Car, si l’automobile peut être réduite à sa fonction première, nous transporter d’un point A à un point B, elle demeure malgré tout aussi une affaire de plaisir. Chacun en a fait l’expérience lorsqu’il prit place pour la première fois derrière un volant, qu’il soit passionné ou non. Tous les sens sont mobilisés. Apprécier les lignes tendues d’un design, sentir (avec dégoût ?) l’odeur de la gomme chaude, du carburant, du cuir et du bois dans l’habitacle, effleurer ces matériaux comme pour mieux les comprendre. Contempler les lumières du tableau de bord avant de presser le démarreur et entendre le son des cylindres qui se réveillent. Accélérer ou non, évaluer la courbe à franchir, choisir cet itinéraire même s’il est plus long, seulement parce qu’il nous plaît. Conduire peut être un bonheur, qui ne se réduit d’ailleurs pas au niveau de finition d’un véhicule. « L’automobile est l’équivalent assez exact des cathédrales gothiques : (...) une grande création d’époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique », écrivait Roland Barthes, en 1957, dans son ouvrage Mythologies. Espérons que les constructeurs feront preuve d’audace, qu’ils oseront se réinventer et marquer l’époque, afin que l’automobile transcende encore sa fonction première et continue de nous faire rêver. 

La conversation continue en ligne : @paperJam_lu

Paperjam

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Février 2019 — Autofestival —

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La Volvo XC40

La nouvelle Volvo XC40 est le SUV compact de la gamme, créé en Suède, construit et assemblé en Belgique. Son design expressif, ses rangements ingénieux et sa technologie intelligente en font le véhicule idéal pour la vie urbaine. Lors de chaque trajet, grâce à la position d’assise en hauteur et la réactivité de la direction, vous aurez un sentiment de maîtrise et de confiance.

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SOMMAIRE

AUTOFESTIVAL Février 2019 Tests

Prenez le volant ! Que vous préfériez les sportives, les berlines ou les petites citadines, il y en a pour tous les goûts chez les concessionnaires... Nos experts ont testé pour vous les modèles les plus intéressants du marché.

28 Sur le radar

Dans les coulisses

Nouvelles immatriculations en hausse, progression des ventes de véhicules hybrides et création d’une nouvelle Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité.

Plongée dans la collection de véhicules vintage de Jim Krier qui compte au total une soixantaine de pièces.

Le secteur auto à pleine vitesse

PHOTOS DR, Creos, Jan Hanrion Maison Moderne) ILLUSTRATION Sofia Azcona (Maison Moderne)

Collection vintage

Conseils

Quelles options choisir ?

Nos conseils pour faire les bons choix parmi toutes les options proposées lors de l’achat d’une nouvelle voiture.

Next steps

« L’avenir de l’automobile est encore devant nous ! »

Philippe Mersch, coprésident de la Fedamo, donne en image sa vision de l’avenir du secteur automobile au Luxembourg.

Société

Mobilité

Zoom

Très « chères » automobiles

L’électrique monte en charge

Le leasing à la conquête des particuliers

Objet utilitaire pour les uns, mais surtout symbole de réussite pour les autres, la voiture est encore et toujours un marqueur social au Luxembourg. Explications.

Le marché de la voiture tout électrique se développe peu à peu au Luxembourg, mais reste timide. L’État cherche à encourager son déploiement à plus grande échelle.

Le marché du leasing profite d’une dynamique positive au Luxembourg et les professionnels s’intéressent de plus en plus aux particuliers.

24 Février 2019 — Autofestival —

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SUR LE RADAR

le secteur auto à pleine vitesse M A RQUES

Deutsche préférence

I M M AT R I C U L AT I O N S

NOUVEAU RECORD EN 2018

Il s’en est fallu de peu, mais l’année 2018 se clôture avec un nouveau record pour le marché automobile luxembourgeois. Avec un total de 52.811 véhicules immatriculés, le marché fait très légèrement mieux que l’exercice 2017 (52.775), qui détenait le précédent record. 2018

52.811

2017

52.775

2016

50.561

2015

SUCCÈS

46.473

2014

1.798

49.793

2013

46.624

2012

49.881

2010

49.726

2009

47.265

2008

52.359

Nouvelle fédération Lors du lancement de la 55e édition de l’Autofestival, Benji Kontz et Philippe Mersch ont annoncé la fusion de l’Association des distributeurs automobiles luxembourgeois et de la Fédération des garagistes qu’ils prési daient pour former la Fedamo, la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobi lité. L’objectif : répondre aux défis du secteur, à savoir le développement digital, la formation et les enjeux de mobilité. La Fedamo repré sente 180 entreprises et 5.000 personnes.

L’hybride est tendance auprès des automobi listes luxembourgeois. En 2018, la Société nationale de circulation automobile a enre gistré 1.798 nouvelles immatriculations, soit une progression de 16 % par rapport à 2017 (1.550 voitures, contre 236 en 2014). L’électrique, quant à lui, représentait 430 voitures l’année dernière et 36 en 2014.

MOBILITÉ

« Une des idées est d’utiliser la bande d’arrêt d’urgence avec gestion effectuée par une intelligence artificielle pour tenter de réguler le trafic. »

— Autofestival — Février 2019

En décembre dernier, François Bausch, reconduit au ministère de la Mobilité, a détaillé le projet du gouvernement de mettre en place des systèmes intelligents pour lutter contre les bouchons. « Utiliser la digitalisation pour améliorer les infrastructures routières pourrait, selon les experts, réduire de 15 % les perturbations », a expliqué le ministre.

PHOTO Patrick Galbats

FUSION

SOURCE SNCA

50.398

2011

8—

Selon le Statec, avec 6.496 voitures lancées sur les routes, Volkswagen reste l’indéboulonnable leader du marché en 2018. Il a encore connu une progression de ses ventes de 2,96 %. Juste derrière, BMW reste accroché à sa deuxième place. Le construc teur a écoulé 4.955 voitures, avec une crois sance de 0,24 %. Mercedes accède à la troisième marche du podium grâce à une pro gression de 3,34 % (4.778 immatriculations).

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ILLUSTRATIONS Sofia Azcona (Maison Moderne)

SOCIÉTÉ

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— Autofestival — Février 2019

SOCIÉTÉ

‹‹ › › Très chères automobiles MENTALITÉS

Objet utilitaire pour les uns, mais surtout symbole de réussite pour les autres, la voiture est encore et toujours un marqueur social au Luxembourg. Explications.

is-moi quelle voiture tu conduis, je te dirai qui tu es ! Un modèle d’une marque prestigieuse, de préférence de dernière génération et rutilant, c’est comme ça que l’on préfère la voiture au Luxembourg. Selon le sociologue Abdu Gnaba, dans de nombreux pays, mais particulièrement au Grand-Duché, la voiture est toujours un support identitaire très marqué. C’est un instrument de distinction sociale. On l’achète en fonction de critères rationnels, mais aussi culturels et affectifs. Ne pas avoir de voiture au Luxembourg, c’est être classé comme faisant partie d’une caste surprenante. Abdu Gnaba, qui n’en possède pas, raconte une anecdote qui en dit long : « Lors d’une discussion avec une célèbre comédienne, j’ai expliqué qu’habitant au centre-ville, je me déplaçais notamment en transports en commun : elle m’a demandé comment les gens comme moi faisaient pour vivre ! Au-delà du statut social qu’elle exprime, la voiture

du patrimoine culturel. Le goût pour les automobiles d’exception s’explique en partie aussi par ce biais-là. Il ajoute : « Aujourd’hui, de nombreux événements et même des compétitions sont régulièrement organisés. C’est un hobby, même une passion pour bon nombre de nos compatriotes. Hélas, le monde est en train de changer et je ne suis pas certain que l’on collectionnera de la même façon les véhicules fabriqués aujourd’hui. » Un avis que partage Jim Krier, véritable passionné et collectionneur émérite (voir page 18). « La voiture s’inscrit dans mes gènes et tout ce qui roule me passionne. Je les collectionne depuis 1980. La première que j’ai achetée était une Mercedes 170S de 1951. Aujourd’hui, j’ai une collection de 65 véhicules. J’en ai toujours une est encore souvent considérée comme un demi-douzaine qui sont immatriculées. Je les moyen d’existence, voire de subsistance. » entretiens personnellement. Je ne roule avec Le Luxembourg se vit encore comme un pays une voiture contemporaine que pendant les de forêts. Un pays où il est nécessaire d’avoir mois d’hiver. » Il explique aussi qu’il n’a jamais une voiture. On pourrait naturellement s’en acheté de voiture neuve. Son parc comprend étonner, alors que les transports publics sont aussi bien une Trabant provenant de l’ex-Allebien organisés… et bientôt gratuits ! magne de l’Est, avec son fameux moteur deux temps, qu’une Rolls-Royce. Dans son cas, il LA VOITURE DANS L’ADN ne s’agit pas d’affirmer un statut social, mais Yves Wagner, président de l’Automobile Club seulement d’assouvir une passion. L’approche Luxembourg, connaît bien le rapport qu’en- est particulière, mais fédère de nombreux tretiennent les Luxembourgeois avec leur(s) aficionados. La découverte est une aventure, voiture(s). Même si certains de ses membres une expérience, sans doute plus grisante n’en conduisent plus forcément aujourd’hui, que celle qui consiste à acheter un véhicule l’association est l’une des plus importantes du neuf. Jim Krier confie aussi que la plupart des pays. Il explique : « L’automobile, de même que collectionneurs craignent le fait qu’il ne sera le sport automobile, a toujours fait partie du plus possible de réparer les voitures conçues paysage. On s’en rend compte aujourd’hui, aujourd’hui dans 30 ans, même en ayant des notamment lorsqu’on voit le regain d’intérêt connaissances en mécanique classique. La partie pour les véhicules historiques. » En effet, au électronique est bien trop compliquée à aborLuxembourg, la voiture fait partie intégrante der. « Nous sommes dans une voie sans issue. Février 2019 — Autofestival —

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SOCIÉTÉ

Ce qui est paradoxal, c’est qu’on parle beaucoup d’écologie. Nous, les collectionneurs, réparons des voitures qui ont 30, 40 ou 50 ans. C’est excellent pour l’environnement ! Le pire au niveau de l’empreinte écologique, c’est la construction et son recyclage en fin de vie. La consommation, c’est anecdotique. Je sais que ça soulève parfois une polémique, mais c’est mon avis ! Je conseille à ceux qui possèdent le savoir-faire de se pencher sur la restauration de véhicules anciens. Je suis membre de la Fédération des collectionneurs de voitures historiques et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour attirer les jeunes. Ça devient de plus en plus difficile étant donné qu’ils s’intéressent souvent à l’électronique et n’ont pas forcément envie de se salir les mains. »

essentiellement pour les cadres. Même si, comme le rappelle Yves Wagner, la fiscalité est un domaine très changeant, cette voiture de fonction est toujours un facteur qui peut attirer un nouveau collaborateur ou fidéliser les collaborateurs existants. Abdu Gnaba explique : « Pouvoir bénéficier d’un véhicule de fonction prestigieux permet de signifier aux autres que vous avez une position sociale affirmée. La génération des seniors est toujours dans la course à la consommation et vit dans un monde très matérialiste. Ce n’est pas un jugement de valeur, c’est un constat. L’émulation est probablement plus forte qu’ailleurs parce que le niveau de vie moyen est plus élevé. Du coup, on reste dans la société de l’avoir et on a du mal à passer dans la société de l’être. Celui qui veut toujours plus est condamné à n’avoir jamais AFFIRMATION DE SOI assez. La voiture peut être un élément de frusLa voiture de fonction est aussi un élément-clé tration. Sitôt que l’on possède une voiture, la qui fait la différence dans le monde du travail, question que l’on se pose est de savoir quelle

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— Autofestival — Février 2019

sera la prochaine. Sera-t-elle plus grosse, plus rapide, plus chère ? » Si la voiture demeure un avantage en nature non négligeable, il faut rappeler que la fiscalité évolue et que la voiture n’échappe pas aux taxes. Lorsqu’on parle des Luxembourgeois, on évoque la population résidente sur le sol du Grand-Duché. Ernest Pirsch, président de la House of Automobile, rappelle qu’il y a une multitude de nationalités et de cultures qui cohabitent. Il y a donc une multitude d’approches différentes. « Pour les Luxembourgeois de souche, un peu plus âgés, le statut de la voiture est encore très important. Il y a quelques années seulement, la tendance consistait à changer de véhicule tous les trois ans. Aujourd’hui, on attend un peu plus longtemps, mais on choisit toujours une voiture de prestige, avec un maximum d’options et on l’entretient extrêmement bien. Les marques premium restent dans le top 5 des voitures les plus vendues. Je peux citer Volkswagen, Audi, BMW, Mercedes…

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SOCIÉTÉ

Le marché évolue cependant. Les expats qui ne savent pas toujours combien de temps ils vont rester se tournent plutôt vers des voitures d’occasion, dont le nombre d’immatriculations dépasse désormais légèrement celui des véhicules neufs. C’est un business à part entière. Les jeunes ont aussi une nouvelle approche. La voiture doit être bien équipée en termes de sécurité et de connectivité, mais elle n’a plus cette fonction de marqueur social. » Selon Yves Wagner, les sociétés préfèrent bien sûr le leasing, tandis que les particuliers se dirigent en général vers l’achat. « Le leasing privé a commencé à se développer récemment. C’est un domaine dans lequel il faut être vigilant et l’ACL propose toujours à ses membres d’analyser leurs besoins exacts. Le leasing est une formule qui reste particulièrement complexe. » Un avis partagé par Ernest Pirsch. « Si nous vendons beaucoup de voitures en leasing, c’est parce qu’il s’agit de véhicules de société. C’est négocié dans les 14 —

— Autofestival — Février 2019

changement d’attitude. C’est une transition vers une mobilité plus écologique. Parce que le Luxembourg a un pouvoir d’achat important, il peut être un moteur dans la perception qu’on a sur la métamorphose du parc automobile. Il est à souhaiter qu’un jour le luxe sera de signifier que l’achat d’une voiture verte devienne une carte de visite aussi prestigieuse que celle qui consiste aujourd’hui à acquérir le dernier bolide. Les jeunes doivent prendre conscience que les frontières sont ouvertes sur un monde dans lequel ils sont partie prenante. Ils ne sont pas enfermés dans un microcosme protégé comme les anciennes générations se sont plu à le faire croire. » Sur la perception des nouvelles technologies, les avis sont bien sûr partagés. Yves Wagner constate que parmi les 180.000 membres que compte l’Automobile Club, nombreux sont ceux qui privilégient les nouveaux usages et la sécurité, même si l’intérêt pour les véhicules de « grande qualité » n’est pas près de s’essouffler. « Je pense qu’aujourd’hui, l’organisation de la mobilité est en train de se renouveler, notamment avec le carsharing. Je pense qu’il ne faut pas réduire notre mobilité aux bouchons. Même s’ils sont insupportables. Il ne faut en tirer aucune conclusion. On est obligé aujourd’hui d’utiliser la voiture parce qu’il n’y a pas encore assez d’alternatives. Elles sont en train de se développer et vont faire évoluer la tendance. Lorsqu’on regarde les statistiques des nouvelles immatriculations, on s’aperçoit également aujourd’hui que la tendance est aux plus petites cylindrées. Les conducteurs gardent leur voiture plus longtemps et le marché de l’occasion se développe considérablement. » Yves Wagner roule personnellement en voiture hybride et rappelle que l’Automobile Club Luxembourg essaie de promouvoir contrats, y compris ceux des frontaliers. Ils les nouvelles technologies. « L’ACL propose à ont l’utilisation de la voiture, mais n’en sont ses membres de louer des voitures électriques. pas propriétaires. » Nous sommes aussi en train de réfléchir à la meilleure manière d’installer dans nos parMOBILITÉ ET CONSCIENCE COLLECTIVE kings des stations de recharge. Notre mission Le score des écologistes aux dernières élections consiste aussi à informer le public ! » Ernest témoigne-t-il d’un changement de mentalité ? Pirsch relève que les nouveaux acheteurs Faut-il en conclure que le marché est en pleine posent de plus en plus de questions quant évolution ? Le passage aux voitures électriques à l’émission de CO2. Il y a une véritable prise se fait doucement, mais sûrement. Mais de là de conscience. Il rappelle également que le à partager ou à faire l’impasse sur son véhi- Luxembourgeois voyage beaucoup à l’étrancule, il y a encore de la marge. La plupart des ger, notamment le week-end ou pendant les couples possèdent deux voitures, auxquelles vacances, et que cela influence également le viennent parfois s’ajouter un ou plusieurs véhi- choix de motorisation. cules d’agrément. Abdu Gnaba, sociologue, C’est sans doute par les nouvelles généprécise : « La voiture est encore considérée rations prêtant un peu moins d’attention au comme un objet de valeur et pas comme un statut social de la voiture que le changement simple moyen de locomotion. Autre paradoxe se fera. Selon Abdu Gnaba, les jeunes entrelié au choix, le Luxembourg compte une flotte preneurs possèdent une voiture, mais la choiimportante de 4×4 sur un réseau autoroutier sissent plus sobre. Ils souhaitent montrer d’eux particulièrement bien entretenu. Passer à un l’image de personnes plus responsables face véhicule vert signifie déjà pour certains un aux nouveaux défis écologiques.  M. E.

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BUSINESS MARCHÉ AUTOMOBILE

Ça bouge chez les concessionnaires A

utodidacte, Philippe Emond signe un parcours atypique. Sans diplôme particulier, mais animé d’une véritable fibre entrepreneuriale, c’est en province de Luxembourg belge qu’en 1993, il ouvre deux garages BMW, le premier à Libramont-Chevigny, et le second à Arlon. Il investit dans le développement des deux points de vente et dans la rénovation, afin de continuer à correspondre aux standards du constructeur. « On pourrait écrire plusieurs pages sur le sujet. C’est une condition sine qua non pour travailler avec la marque. » Le développement continue en France, avec cinq comptoirs situés à Soissons, Saint-Quentin, Charleville, Châlons-enChampagne et Reims. Enfin, en 2016, il rejoint le groupe suédois Bilia, un acteur international coté en bourse. Ce dernier reprend les deux concessions belges. Le partenariat permet le rachat de la concession Arnold Kontz, dont le nom est intimement lié à BMW dans la capitale luxembourgeoise depuis 1953. « C’est une acquisition qui n’était pas gérable par un homme seul. Le changement de main était géré par BMW. Notre partenariat a été jugé bénéfique. J’apportais l’ancrage local et je calmais la concurrence exacerbée que se faisaient les distributeurs de l’époque. Ça nous permettait de nous concentrer sur le travail par rapport aux autres marques, plutôt que de se mener la vie dure entre nous. Redynamiser l’image de BMW et Mini au Luxembourg est un challenge particulièrement excitant. Beaucoup de rénovations ont notamment été mises en œuvre. »

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— Autofestival — Février 2019

De son côté, Car Avenue, c’est près de 100 ans d’histoires et de valeurs familiales, comme aime à le rappeler son actuel directeur général, Benjamin Bauquin. L’aventure automobile commence en 1920, mais il faudra attendre 1936 avant que la première concession Peugeot ne voie le jour à Metz. La maison continue son développement, d’abord avec 12 concessions de la marque en Moselle et Meurthe-et-Moselle, puis, après 2006, sous l’impulsion de Stéphane Bailly, avec 72 sites

« Le coût n’est pas négligeable, mais c’est un outil qui était indispensable. » Philippe Emond Administrateur délégué, Bilia-Emond

en Lorraine, Alsace, Luxembourg et Belgique. Quelques années plus tard, le Groupe Bailly est renommé « Car Avenue ». En 2018, le site commercial www.caravenue.com sera lancé.

DES RELOCALISATIONS INDISPENSABLES

Le concessionnaire Bilia-Emond quittera son siège de la route de Thionville pour réaménager à la Cloche d’Or. Philippe Emond explique : « Il était impératif de se pencher sur le problème des infrastructures, dans un pays où ce n’est pas forcément simple, si l’on considère

que le coût des terrains est hors norme par rapport à ce qui se passe sur les autres marchés. Dans l’automobile, on consacre habituellement 1 % de son chiffre d’affaires pour le poste infrastructures. À la Cloche d’Or, on multipliera ce chiffre par 2,5. Le coût n’est pas négligeable, mais c’est un outil qui était indispensable. Nous savons que ces investissements auront une répercussion positive sur les ventes au Luxembourg. Il y aura un effet d’appel sur la clientèle sensible à l’effet de proximité. » Cette relocalisation va également permettre un mode de fonctionnement plus structuré. « Le choix de ce grand terrain à la Cloche d’Or est bien sûr stratégique. C’était en quelque sorte ‘the place to be’ pour de multiples raisons, et on a eu une opportunité très intéressante grâce à un investisseur luxembourgeois qui y possédait un terrain et qui nous construira le bâtiment. Nous sommes cotés en bourse, donc autant posséder le bâtiment plutôt que le louer. » L’objectif du groupe est d’inaugurer ce nouveau pôle en 2022, sur un terrain de 14.000 m2. Le bâtiment offrira quelque 25.000 m2 utilisables et permettra une distribution annuelle de 2.000 BMW et 700 Mini, sans compter le marché du véhicule d’occasion, qui comptera environ 1.000 unités. On ajoute un parking de 420 places. Au plus tard en septembre 2020, Car Avenue investira de nouveaux locaux dans la zone Am Bann, à Leudelange. Benjamin Bauquin explique : « Il s’agit d’un zoning commercial en plein développement, extrêmement bien connecté au centre-ville, tant au niveau des

ILLUSTRATION Sascha Timplan (Maison Moderne)

Acteurs importants de l’automobile à Luxembourg, le concessionnaire Bilia-Emond, pour les marques BMW et Mini, et Car Avenue, pour les marques du groupe PSA, ont programmé une prochaine relocalisation.

BUSINESS

C loche d’O r

routes et autoroutes que des transports en commun. Ça nous permettra de développer un pôle de mobilité sur les marques PSA (Peugeot, Citroën et DS). Cela n’a plus de sens d’avoir des concessions automobiles en centre-ville, face à la pression sur les marges dans notre métier. » Il évoque aussi le coût de l’immobilier au Luxembourg. « Cette stratégie permettra non seulement à nos clients d’accéder très aisément à nos concessions, avec des facilités de stationnement non négligeables, mais aussi, grâce au regroupement de nos marques PSA sur un même site, d’être plus performants en termes de services, tout en offrant un véritable pôle de mobilité. »

DES OBJECTIFS À ATTEINDRE

Avec quelque 160 employés, Philippe Emond admet qu’il met tout en place pour se positionner de façon sereine face à ses principaux concurrents, Audi et Mercedes. « Lorsqu’on fait un investissement de cette ampleur, ce n’est pas anodin. J’imagine que ça va donner un coup de dynamisme au marché. » Il évoque également l’éventuelle création de quelques nouveaux emplois suite à cette délocalisation, peut-être pour le marché de l’occasion, qui va certainement se développer. « Les véhicules seront exposés en show-room, et il s’agira d’une offre premium qui attirera un vaste public. L’autre objectif est également d’éviter la saturation au niveau de nos ateliers. Nos infrastructures seront énormes, et nous offrirons le potentiel nécessaire pour pouvoir grandir. » Le Luxembourg est

L eudel ange

un marché privilégié pour la marque BMW. « Le pourcentage de clientèle premium est significativement plus important que dans les pays frontaliers. Actuellement, la politique fiscale en matière de voitures de société nous est favorable. Mais il faut rester vigilant. » De son côté, Benjamin Bauquin précise que le développement de ce centre de mobilité autour des marques du groupe PSA se fera sur un site efficient qui regroupera environ 200 collaborateurs au service de ses clients, autour

« Cela nous permettra de développer un pôle de mobilité sur les marques PSA. » Benjamin Bauquin Directeur général, Car Avenue Belux

de la vente de véhicules neufs et d’occasion, des services après-vente, mais également des solutions de mobilité, notamment via leur structure de location Autolux.

UN SECTEUR QUI SE PORTE BIEN

Lorsque l’on parle de la santé du secteur automobile, Philippe Emond se dit confiant, mais pas béatement. Quand on veut rouler vite, c’est bien de mettre les gaz, mais il faut rester prudent. « Si nous parlons du monde automobile dans son ensemble, et pas uniquement

de BMW, j’ai envie de faire une comparaison avec ce qui s’est passé dans le monde immobilier. Dans certains pays, on a construit plus que de raison, et les acheteurs n’ont pas suivi. Actuellement, le secteur se trouve dans une espèce de bulle, mais à force de produire toujours un modèle en plus, on augmente les objectifs de vente, et le marché ne grandit pas forcément au même rythme. Trop de voitures sortent des usines par rapport à ce qui s’écoule sur les marchés, et s’il n’y a pas de remise en question, la bulle pourrait bien éclater. Moi, j’ai particulièrement confiance en mon partenaire BMW, ce qui me permet d’observer ça avec un certain recul. L’année 2019 s’annonce bien, avec une belle offensive produit. » Pour Car Avenue, Benjamin Bauquin se montre très positif : « Les perspectives du marché sont excellentes. Sur Luxembourg, on enregistre une forte croissance démographique et une vraie volonté de développer les solutions de mobilité, avec une fiscalité favorable aux motorisations les moins polluantes. La gamme PSA est en avance en termes de motorisations et d’émissions de CO2 par rapport à tous ses concurrents. Alors que le marché répondait à une logique produit, aujourd’hui, il répond à une logique de service. Nous nous y adaptons en proposant de nouvelles solutions de mobilité avec de nouveaux outils, en aménageant nos points de vente et en formant nos collaborateurs, aidés en cela par nos partenaires constructeurs. » M. E. Février 2019 — Autofestival —

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DANS LES COULISSES Une partie de la collection de voitures anciennes de Jim Krier. Le Luxembourgeois possède une soixantaine de pièces.

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— Autofestival — Février 2019

DANS LES COULISSES

COLLECTION VINTAGE

Février 2019 — Autofestival —

PHOTO Jan Hanrion (Maison Moderne)

lors que la plupart des automobilistes achètent des voitures aux équipements toujours plus élaborés, Jim Krier, lui, préfère les modèles plus anciens et rudimentaires. Ce Luxembourgeois qui vit dans le sud du pays est passionné depuis son plus jeune âge et s’est constitué au fil des années une collection d’une soixantaine de voitures. Des Coccinelle Volkswagen principalement, mais aussi des Porsche, des Jaguar et même quelques pièces plus rares, voire exotiques, comme un taxi londonien ou une limousine Tatra, construite dans les années 1960 en Tchécoslovaquie. Il complète sa collection au gré des occasions qui se présentent et a une préférence pour les voitures construites entre 1950 et 1990, pas forcément précieuses. Il faut dire qu’il a l’avantage de pouvoir assurer lui-même leur entretien, et même leur remise en état, et d’assurer ainsi les kilomètres ! Sa première voiture ? Une Mercedes de 1950 qu’il s’est offerte en 1980 avec ses trois premiers salaires. — 19

MOBILITÉ TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

L’électrique monte en charge

lors qu’il peinait à décoller, le marché luxembourgeois de la voiture électrique a pris un nouvel élan ces deux dernières années. Selon le Statec, 430 nouvelles voitures 100 % électriques – nous ne tenons pas compte ici des voitures plug-in hybrides – ont été immatriculées l’an dernier, soit une croissance de 11,4 % par rapport à 2017. À titre de comparaison, seules 36 et 73 voitures neuves du même type avaient été immatriculées respectivement en 2014 et 2015. À ce jour, on compte ainsi 1.083 voitures électriques dans le parc automobile luxembourgeois.

UN MARCHÉ QUI GRANDIT

Plusieurs facteurs expliquent cette évolution positive. Il faut tout d’abord souligner les efforts réalisés par les constructeurs qui, poussés notamment par l’Union européenne à réduire les émissions de CO2 de leurs modèles, se sont engagés dans l’électromobilité ou, à tout le moins, l’hybride. L’offre en voitures électriques est ainsi plus importante aujourd’hui que voici cinq ans. 20 —

— Autofestival — Février 2019

Parallèlement, des progrès ont été menés sur l’autonomie des batteries. « C’est essentiel si l’on veut que les consommateurs fassent le transfert du thermique vers l’électrique, souligne Pascal Driant, directeur de Nissan – Infiniti Car Avenue. Nous le constatons à notre échelle. Nous avons pratiquement multiplié nos ventes par 10 en 2018, une situation qui s’explique notamment par l’augmentation de la capacité de la batterie de la Nissan Leaf, voiture électrique de notre gamme. L’an dernier, nous avons vendu 79 Leaf alors que nous étions à moins de 10 les années précédentes. » Le gouvernement luxembourgeois veille lui aussi à encourager la mobilité électrique et à accompagner la population dans cette transition. Depuis le 1er janvier 2017, ce sont les voitures de société qui ne rejettent pas de CO2 qui sont favorisées lors du calcul de l’avantage en nature. « Depuis l’entrée en vigueur de la réforme fiscale, on constate que le diesel est en chute libre, commente François Bausch, ministre de la Mobilité. Alors que les

voitures diesel représentaient 70 % des voitures neuves vendues en 2015, elles n’étaient plus que 46,9 % l’an dernier. Les nouvelles immatriculations ont plutôt concerné des véhicules essence, hybrides et électriques. » Désireux de résoudre le problème de « l’œuf ou la poule », l’État a également choisi de saisir le taureau par les cornes en déployant un vaste réseau de bornes de recharge publiques dès 2017. Grâce à cette infrastructure adaptée, la demande est dopée. « C’est un premier pas pour permettre un changement de comportement chez le consommateur », estime Baptiste Vallin, managing director de BiliaEmond Luxembourg.

TOUJOURS FREINÉE

Mais si le marché de l’électrique croît, il ne représente encore qu’une goutte dans l’océan du parc automobile luxembourgeois (0,3 %) et des nouvelles immatriculations (0,8 %). « On parle encore de tout petits volumes de vente, confie Baptiste Vallin. Les modèles I, la gamme électrique de BMW, représentent

MAP : Sascha Timplan (Maison Moderne)

Le marché de la voiture tout électrique se développe peu à peu au Luxembourg. Les ventes restent toutefois timides. À travers une infrastructure adaptée et des incitations fiscales, l’État cherche à encourager son déploiement à plus grande échelle.

MOBILITÉ

RÉSEAU CHARGY

Troisvierges

DE PLUS EN PLUS DE BORNES

1 Weiswampach

C’était l’une des initiatives du précédent gouvernement : installer un réseau de bornes de recharge pour véhicules hybrides et électriques à travers tout le pays. Fin 2018, sur les 800 bornes Chargy prévues à l’horizon 2021, 277 étaient déjà opérationnelles. « Depuis l’installation des premières bornes en juin 2017, nous constatons une belle évolution de la demande, commente Alex Michels, head of asset management de Creos, l’un des gestionnaires de réseau de Chargy. À ce jour, plus de 2,4 millions de kilomètres ont été chargés sur nos pôles. Chaque mois, le nombre de kWh prélevés augmente. » Outre les zones de recharge aménagées sur les emplacements de stationnement publics et dans les parkings P+R, Chargy peut également intégrer les bornes privées existantes si leurs propriétaires le désirent. Elles sont labellisées Chargy OK et accessibles à tous également. « Avec ce réseau, la crainte de ne pas pou voir arriver à destination ne peut pas exister au Luxembourg », estime Alex Michels.

4 Wincrange

Winseler

Wiltz

Putscheid

1 Lac de la Haute-Sûre

Bourscheid

Boulaide

1 3

Wahl

Rambrouch

Mertzig

Beaufort

Vichten

Colmar-Berg

Lorentzweiler

Hobscheid

Kehlen

Kopstal

Steinsel

7 7

Schuttrange

Wormeldange

1 Lenningen

Howald-Sud Hesperange

Reckange-sur-Mess

Pétange

Stadtbredimus

Waldbredimus

Bous

Weiler-la-Tour

Mondercange

Mertert

Flaxweiler

Luxembourg

Sanem

Betzdorf

Strassen

Bertrange

Dippach

Manternach

Walferdange

Steinfort

Mamer

Junglinster

3 Koerich

Mompach

Septfontaines

Lintgen

Waldbillig

Fischbach

Differdange

Rosport

Mersch

Beckerich

Echternach

Larcochette

Käerjeng

Nommern

Bissen

Useldange

Boevange

2 4

Schieren

Ell

Reisdorf

Ettelbruck

Grosbous

Diekirch Erpeldange-sur-Sûre

Feulen

Schifflange Esch-sur-Alzette

Bettembourg

Dudelange

3 Kayl

1 Frisange

2 Mondorf-les-Bains

500 bornes en 2021 Le réseau de bornes Chargy compte actuellement 277 points de recharge au Luxembourg, 18 mois après le lancement de son activité.

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MOBILITÉ

moins de 2 % de notre objectif commercial. À l’heure actuelle, nous continuons à vendre plus de voitures puissantes de notre gamme M que d’électriques. » Même constat chez Nissan, constructeur qui vend pourtant le plus de véhicules électriques à travers le monde. « Pour l’instant, l’électrique reste un marché de niche, représentant entre 5 et 8 % de nos ventes », souligne Pascal Driant. Chez Smart, par contre, marque qui a toujours été pionnière dans l’électromobilité et dont le type de véhicules, de par son petit format, est particulièrement adapté à la conduite en ville, l’électrique représente une part de marché plus importante. « Entre 20 et 25 % », indique Carlo Feyereisen, sales and marketing manager au sein du Smart Center de Luxembourg. Plusieurs freins subsistent pour permettre un développement plus important de la voiture électrique, et principalement la performance de la batterie. Les efforts consentis en la matière ne sont pas encore suffisants aux yeux du consommateur lambda. « Pour les frontaliers par exemple, cela peut poser problème, puisqu’à bord d’une voiture électrique, le travailleur peut, en ‘s’économisant’, faire quatre allers-retours entre son domicile et son lieu de travail. Elle implique encore de devoir réfléchir à son trajet, laisse moins de place à l’improvisation qu’un moteur thermique. Or, la liberté est l’essence même d’une voiture. C’est aux constructeurs de travailler sur ce point », estime Baptiste Vallin. De nombreuses craintes subsistent aussi dans l’esprit des consommateurs. « Beaucoup de clients se demandent s’ils vont pouvoir gérer l’autonomie de leur batterie, où et comment la charger, que faire s’ils tombent en panne. C’est notre rôle de leur expliquer et de les convaincre », assure Carlo Feyereisen. Autre élément qui pèse sérieusement dans la balance : le prix. Bien qu’il ait diminué ces dernières années, il reste encore élevé au regard des véhicules à moteur thermique. « Cela s’explique notamment par les coûts de production, précise Pascal Driant. Dans ce contexte, tant qu’il n’y aura pas de réel changement au niveau de la fiscalité, il sera difficile pour le consommateur d’adopter l’électrique. »

2 Rue Dr Nicolas Clasen

Zoom Luxembourg-ville compte une cinquantaine de bornes Chargy.

2 Parking Rue Richard Coudenhove-Kalergi

2 Cour Hall Victor Hugo

Glacis Glacis Foire Foire Haute Basse

1 Place de Liège

2 Rue de Bragance

1 Place Virchow

Place St. Pierre et Paul

Rue P&R Sigismond Gare Place Centrale Willibrord

22, rue de Gasperich

gamme sera uniquement disponible en pur électrique, affirme Carlo Feyereisen. Nous sommes convaincus que si le client a encore le choix entre le thermique et l’électrique, il se tournera davantage vers la première solution, car c’est ce qu’il connaît. La voiture électrique ne devrait par contre pas remplacer les moteurs thermiques. Elle vient en supplément. »

… LE GOUVERNEMENT AUSSI

Pour encourager les utilisateurs à se tourner vers les moteurs électriques, le gouvernement souhaite poursuivre sur sa lancée. « Nous LES CONSTRUCTEURS À L’OUVRAGE… continuerons, jusqu’en 2021, à déployer des Pour autant, tous les grands constructeurs bornes Chargy, souligne François Bausch. se sont engagés dans le créneau de l’élec- Nous prévoyons également d’installer des trique. « Le groupe BMW a annoncé de belles pôles de rechargement rapide sur le réseau perspectives produits, avec une déclinaison autoroutier. » de l’ensemble de sa gamme en électrique L’État désire aussi transformer l’abatteet des batteries d’une autonomie de mini- ment fiscal de 5.000 euros prévu à l’acquisimum 450 kilomètres. Une première sortie tion d’un véhicule électrique en un subside devrait déjà avoir lieu fin 2019 », dévoile direct, financé par le Fonds Climat. « Pour Baptiste Vallin. l’instant, il s’agit d’une déduction fiscale. Chez Smart, on a fait clairement le choix Donc concrètement, l’acheteur ne dispose de l’électrique. « Au 1er janvier 2020, notre pas de cette somme nette dans les mains.

22 —

— Autofestival — Février 2019

Nous désirons introduire un subside réel de 5.000 euros, déjà en 2019 si possible », confie le ministre de la Mobilité. Une autre incitation est à l’étude, consistant à rendre les parkings publics gratuits pendant une recharge à un pôle Chargy. Pour l’heure, il n’est pas encore question d’accorder d’autres avantages aux automobilistes qui ont choisi l’électrique. En Norvège par exemple, ils peuvent emprunter le couloir des bus. Pas question non plus d’interdire l’accès au centre-ville de Luxembourg aux véhicules les plus polluants, comme c’est le cas à Oslo ou Copenhague depuis le 1er janvier de cette année. « Dans cette période transitoire, notre objectif est de voir la mobilité et les transports dans leur ensemble, de mettre en place un système multimodal et de proposer des incitants positifs, afin de désengorger les routes et rendre les villes plus durables et plus humaines. » Avec ces ambitions, le Luxembourg met tout en œuvre pour parvenir à un parc automobile 100 % électrique d’ici 2050, comme le préconise l’étude Rifkin.  J. R.

CONSOMMATION

LOUER OU ACHETER ?

Le leasing à la conquête des particuliers Le marché du leasing profite d’une dynamique positive au Luxembourg, avec la volonté de toujours mieux accompagner les besoins en mobilité des entreprises. Mais, plus encore, c’est auprès des particuliers que les professionnels entendent aller chercher la croissance future.

directeur général d’Arval et président de Mobiz, la fédération des professionnels du leasing au Luxembourg. À l’heure actuelle, environ 45% des véhicules professionnels sont liés à un contrat de leasing opérationnel, tandis que 20% relèvent d’un leasing financier. »

LE CHOIX DE LA TRANQUILLITÉ

e marché du leasing automobile au Luxembourg, c’est une affaire qui roule. Il faut dire que la voiture de société octroyée par l’employeur reste un avantage en nature particulièrement apprécié des travailleurs luxembourgeois. Pour s’en rendre compte, il suffit de se pencher sur les chiffres du marché automobile. « On estime aujourd’hui qu’un cinquième du parc roulant (qui représentait 482.000 véhicules en 2018, selon le Statec, ndlr) relève d’un usage professionnel. Autrement dit, 90 à 95.000 voitures ou utilitaires sont immatriculés par des entreprises », assure Gerrit Canipel, sales director au sein d’ALD Automotive. Aux yeux des employeurs, la voiture de société constitue un avantage considéré comme un excellent moyen de fidéliser les collaborateurs. « De plus en plus, les entreprises envisagent la mise à disposition d’un véhicule à travers une formule de leasing opérationnel, poursuit Gerry Wagner,

En souscrivant un contrat de leasing opérationnel, le client opte le plus souvent pour un gain de confort à un prix qui, au final, se veut compétitif. Commençons par évoquer l’aspect confort. Le leasing opérationnel se caractérise par l’inclusion au sein du contrat de location de toute une série de services liés à la gestion et au suivi du véhicule : assurance, entretien, remplacement des pneus, règlement des taxes, mise à disposition d’un service de remplacement, etc. « L’utilisateur choisit son véhicule et précise les services dont il a besoin. Il peut ensuite profiter de son véhicule sans avoir à se soucier de quoi que ce soit en échange d’une mensualité fixée au départ. Celle-ci dépend des services et du modèle choisis, ainsi que du nombre de kilomètres parcourus sur une année », précise Gerrit Canipel. La revente du véhicule au meilleur prix n’incombe pas non plus au client. La société de leasing prend cette démarche en charge. « Nous assumons donc les risques liés à la dévaluation du véhicule tout au long de la durée du contrat.

C’est d’ailleurs dans la maîtrise de ces enjeux, à travers une bonne connaissance du marché, que se situe notre principale valeur ajoutée », poursuit le directeur d’ALD. Au regard des évolutions du marché automobile, entre l’accélération des changements technologiques, les diverses campagnes de bashing à l’égard de certains carburants, il devient complexe de faire les choix qui garantiront la valeur du véhicule dans le temps. Dans ce contexte, les clients business privilégient le choix de la tranquillité.

PRIX NÉGOCIÉS

Si, de prime abord, l’option leasing opérationnel peut paraître plus onéreuse, une analyse plus approfondie de l’ensemble des coûts liés à l’utilisation d’une voiture démontrera le plus souvent qu’il n’en est rien. « Souvent, les clients considèrent le prix d’achat et oublient de prendre en compte de nombreux frais liés à l’utilisation d’un véhicule. Si l’on prend en considération l’ensemble des coûts, on se rend compte que le leasing opérationnel n’est pas plus onéreux, commente Gerry Wagner. En tant que société, nous pouvons faire profiter nos clients de tarifs négociés avec nos partenaires – concessionnaires, assurances, prestataires – en raison des volumes que nous gérons. » Il y a de quoi se laisser tenter. Ceux qui ont fait l’expérience du leasing opérationnel ne reviennent généralement pas en arrière. Dopée par ce bon taux de satisfaction et par la hausse du nombre d’entreprises présentes sur le territoire, la flotte globale de véhicules relevant d’un leasing opérationnel croît de 5 à 6 % par an.

ACCOMPAGNER LA GESTION DE LA MOBILITÉ

Comme dans tout secteur porteur, la concurrence entre prestataires est vive, ce qui oblige chacun à se démarquer. In fine, cette situation profite au client. « Vis-à-vis des clients Février 2019 — Autofestival —

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CONSOMMATION

business, les offres ont évolué ces dernières années, principalement pour mieux les accompagner en ce qui concerne les problématiques de mobilité rencontrées en entreprise, précise Gerrit Canipel. Il est aujourd’hui nécessaire d’aider nos clients en mettant en œuvre des formules innovantes, des politiques de mobilité adaptées aux besoins de chaque utilisateur et en phase avec les valeurs de l’entreprise. » Cela se traduit de diverses manières, chaque prestataire multipliant les initiatives : mise en place de plates-formes de carsharing, location de vélos ou de trottinettes, intégration des abonnements aux transports en commun dans le package, offre de location plus flexible, à court et moyen termes, sans engagement…

CATALYSEUR DU CHANGEMENT

Les sociétés leaders du marché dans le domaine du leasing ne manquent pas d’inventivité. « Notre rôle est d’accompagner les tendances du marché, de trouver les solutions personnalisées pour répondre à une diversité de problématiques, liées tant à la mobilité, à la maîtrise des coûts, qu’à la réduction de l’empreinte écologique de la flotte. On est davantage dans le conseil, assure Joel Fernandes, country manager chez LeasePlan Luxembourg. En définissant avec leurs clients la politique de l’entreprise en matière de mise à disposition de véhicules, les professionnels du leasing peuvent agir en catalyseur des changements en matière de mobilité. » Par exemple, il est possible d’inciter des employés à opter, pour leurs besoins quotidiens, pour une voiture plus petite, moins puissante, tout en intégrant dans l’offre la possibilité de disposer ponctuellement d’un utilitaire pour mener à bien un déménagement ou d’une voiture plus imposante le temps d’un weekend en famille.

LES PARTICULIERS, UN NOUVEAU MARCHÉ À CONQUÉRIR

L’autre vecteur de croissance pour le marché du leasing réside dans le développement d’offres destinées aux particuliers. « C’est un segment de clientèle sur lequel les acteurs commencent à concentrer leurs efforts au Luxembourg. Dans les pays voisins, la dynamique vis-à-vis de ce public est beaucoup plus engagée, explique Joel Fernandes. Toutefois, l’intérêt des Luxembourgeois est aujourd’hui palpable. L’Autofestival devrait révéler un vrai appétit du public pour ces offres. » Le principal défi, par rapport à cette clientèle, sera de mieux faire valoir l’intérêt de la formule. « Les particuliers, et notamment les jeunes, adoptent d’autres comportements de consomma26 —

— Autofestival — Février 2019

tion. Ils ne désirent plus forcément acquérir un véhicule, mais préfèrent utiliser un service », précise Gerry Wagner. On assiste, au niveau du marché automobile, au même phénomène qu’a connu le monde de la communication mobile il y a quelques années avec l’apparition d’offres attractives permettant de disposer d’un smartphone si l’on souscrivait une formule d’abonnement. Dans ce mode de fonctionnement, le client aime aussi pouvoir changer de véhicule tous les 3 ou 4 ans.

NOUVEAUX PARTENARIATS

Pour distribuer leurs produits auprès du grand public, toutes les sociétés de leasing ont développé des partenariats, tantôt avec des banques, tantôt avec des compagnies d’assurances ou encore directement avec les concessionnaires. Certaines collaborent avec les trois. En agence bancaire, sur le site des assureurs ou encore dans les concessions automobiles, on a ainsi vu fleurir des offres attractives proposant un véhicule avec tous les services compris. Partout, c’est de plus en plus par le prix de la mensualité à payer pour profiter du service que l’on attire le client, et de moins en moins par le prix d’acquisition du véhicule. D’ailleurs, celui-ci importe peu dans l’établissement du montant de la mensualité. C’est principalement la vitesse à laquelle le véhicule perd de la valeur entre l’achat et la fin du contrat qui entre en considération.

SERVIR LE CLIENT EN UN SEUL POINT

Sur ce créneau, les acteurs traditionnels du leasing ne sont plus seuls. Les distributeurs eux-mêmes entendent faire valoir leurs propres offres. Le groupe Losch, par exemple, importateur au Luxembourg des marques du groupe Volkswagen AG – Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Porsche, Lamborghini et Bentley –, a lancé une offensive à travers son entité Volkswagen Losch Financial Services en proposant des offres de leasing opérationnel adressées à travers le réseau de distribution. « L’idée est de pouvoir proposer un service complet au client en un seul point. Lors de son passage en concession, le client peut disposer de toutes les informations et accomplir l’ensemble des démarches qui lui permettront de disposer de son véhicule très rapidement, précise Kurt Stoldt, directeur de Volkswagen Losch Financial Services. Il n’est plus nécessaire, une fois que l’on a obtenu une offre, d’aller ensuite voir une société de leasing, une banque, un assureur. L’idée, dans la mesure où l’on est une société captive, est de pouvoir mieux accompagner le client dans la durée, à travers le service après-vente et au moment du renouvèlement du contrat. »  S. L.

CONSEILS

CHOISIR LA BONNE FORMULE Pour ceux qui seraient tentés par les offres de leasing opérationnel, voici quelques conseils pour vous aider à faire les bons choix.

1. BIEN IDENTIFIER SES BESOINS Que l’on souhaite acquérir une voiture ou opter pour un leasing, il faut commencer par bien déterminer les besoins et usages du véhicule. Au-delà de la capacité du véhicule, il est nécessaire d’évaluer le nombre de kilomètres qui seront parcourus chaque année par le véhicule, et si celui-ci est dévolu à un usage citadin ou s’il sera plutôt amené à rouler sur de longues distances. Le nombre de kilomètres parcourus aura une grande influence sur le choix de la motorisation, mais aussi sur le montant des mensualités du leasing. Ensuite peuvent être considérés d’autres éléments, comme le niveau de finition et la technologie embarquée du véhicule.

2. NE PAS S’ATTACHER UNIQUEMENT AU PRIX D’ACHAT Quand il s’agit d’acquérir un véhicule, l’automobiliste considère avant tout le prix d’acquisition. Quand il s’agit de souscrire un leasing, ce n’est pas tant le prix affiché du véhicule qui influence le montant des mensualités que la manière avec laquelle sa valeur va évoluer entre le début et la fin du contrat. Par contre, la valeur du véhicule et sa motorisation auront une influence sur le calcul de l’avantage en nature octroyé au sein d’un package salarial.

3. FIXER UN BUDGET MENSUEL Le plus facile, si vous n’avez pas d’idée précise de modèle que vous désirez, est de partir de votre budget mensuel. À partir de là, vos conseillers pourront mieux vous guider dans l’offre de véhicules à votre portée.

4. PRIVILÉGIER LES MODÈLES RÉCENTS Comme la manière dont va évoluer la valeur du véhicule a une grande importance dans la fixation de la mensualité, mieux vaut éviter d’opter pour des modèles en fin de vie. En effet, ces véhicules risquent de perdre de la valeur plus rapidement. Dans le choix des options, il faut être vigilant. Certaines technologies pourront être mieux valorisées à la revente que d’autres.

5. BIEN CHOISIR SA MOTORISATION Dans le contexte actuel, il devient de plus en plus difficile d’opter pour la bonne motorisation. Entre diesel, essence, hybride, électrique, avec chacune ses avantages et ses inconvénients, mieux vaut se faire conseiller. Le diesel a récemment été fortement décrié. Pourtant, pour ceux qui parcourent beaucoup de kilomètres, une motorisation récente émettra moins de CO2 qu’une essence. La mobilité électrique ne convient pas à tous les usages. En la matière, mieux vaut partir de ses besoins, en se faisant bien conseiller, pour effectuer les bons choix.

6. CONSIDÉRER LES SERVICES INCLUS ET COMPARER Enfin, il est important de considérer l’ensemble des services inclus dans le contrat de leasing et aussi le niveau de ceux-ci. Le consommateur avisé fera bien de demander plusieurs offres afin de pouvoir comparer. Il a en effet tout à y gagner.

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ontrairement aux berlines dont la ligne s’achève par un coffre positionné après la lunette arrière, l’Audi A7 Sportback possède un dessin qui s’apparente presque à celui d’un break. Pourtant, elle mérite clairement de figurer au rang des berlines haut de gamme. Superbe dans sa robe noire, l’Audi A7 possède une ligne très particulière, une identité forte qui nous a beaucoup plu. La finition S Line de notre modèle d’essai ajoutait encore un supplément d’âme et de sportivité à cette A7, à l’extérieur comme à l’intérieur. Proposer le meilleur de la technologie en toute élégance. Ainsi pourrait être résumée la philosophie qui guide Audi dans la conception de l’intérieur de ses véhicules. Cuir, aluminium brossé et surface laquée type piano black, les matériaux choisis oscillent entre classicisme et totale modernité dans un équilibre parfait. Comme toujours avec la marque aux anneaux, on reste impressionné par la qualité des finitions, digne de ce qui se fait de mieux sur le marché. La console centrale est une réussite d’ergonomie et intègre parfaitement deux écrans tactiles, auxquels s’ajoute le virtual cockpit, en lieu et place des compteurs analogiques. À l’avant et notamment à l’arrière, les occupants disposent d’un espace plus que conséquent, propice aux longs trajets dans un confort absolu. Lancé sur les autoroutes luxembourgeoises, on se régale au volant de l’A7. Confort et réactivité sont les maîtres mots que nous retiendrons. Les commandes tombent sous la main et le V6 distille à la perfection ses 350 chevaux, selon le style de conduite adopté. En mode Confort, la suspension absorbe parfaitement les irrégularités de la route et l’on apprécie l’insonorisation parfaite du véhicule. En mode Dynamique, la suspension se durcit, la direction devient beaucoup plus réactive... L’A7 est prête à en découdre. Sur les routes sinueuses de la campagne au nord de Luxembourg, le moteur n’est pas avare de sensations et autorise de très belles relances. Ces sentiments de fiabilité et de confort que prodigue l’A7 sont ses points forts. J. M.

FICHE TECHNIQUE

Moteur V6 2.995 Cylindrée (cm3) Puissance (ch @ S-MAX) 340 ch à 5.000 trs/min 500 Nm à 1.370 Couple (Nm @ tours/min) 5,3 Accélération (sec 0-100 km/h) 250 Vitesse max (km/h) 1.890 Poids (kg) 4.970 Longueur (mm) 6,8 Consommation (l/100 km) 154 Émissions de CO2 (g/km) 75.000 Prix de base (€)

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

AUDI A7 SPORTBACK S LINE

BERLINES

FICHE TECHNIQUE

Moteur Cylindrée (cm3) Puissance (ch @ S-MAX) Couple (Nm @ tours/min) Accélération (sec 0-100 km/h) Vitesse max (km/h) Poids (kg) Longueur (mm) Consommation (l/100 km, mixte) Émissions de CO2 (g/km) Prix de base (€)

V8 4.395 530/5.500 750/1.800 4,9 250 1.890 4.850 10,5 240 146.132,50

L BMW SÉRIE 8

Le Grand 8

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Une des plus belles réalisations de la marque à l’hélice ces dernières années. L’AVIS DE L’EXPERT

Un V8 plein de caractère Les retours d’échappement en mode Sport L’insonorisation en conduite « souple » La polyvalence du véhicule Le design arrière un peu chargé Le pommeau de vitesse « cristal »

a Série 8 fait son grand retour au sein de la gamme BMW, 19 ans après l’arrêt de la première mouture. Et quel retour ! Les lignes sont absolument sublimes et allient élégance et agressivité à la perfection, malgré une certaine lourdeur du dessin à l’arrière. Sous le capot, qui semble s’étendre à l’infini, se cache un V8 biturbo de 530 chevaux. Bref, cette Série 8 possède tout ce qui fait un coupé sportif de luxe. À l’intérieur, le cuir est omniprésent. Des cuirs superbes, discrètement surpiqués, qui se mêlent à l’aluminium brossé, surplombés d’un plafond recouvert d’alcantara. On n’en attendait pas moins, c’est très beau, très réussi. BMW cède à la tendance : des compteurs numériques, baptisés « Live Cockpit Navigation Pro ». Le nom est long à prononcer, mais le rendu est superbe. Enfin, n’oublions pas de préciser que vous pourrez profiter de ce coupé... à quatre ! À condition, toutefois, que vos passagers à l’arrière mesurent moins d’un mètre soixante ou qu’ils se soient exercés chez Bouglione. Quelques tours de roue plus tard, l’enthousiasme ne faiblit pas. Le volant, assez épais, est très agréable, et on prend instantanément en main la voiture. La direction est précise et à la fois très souple. Pratique en milieu urbain. Tant que l’on n’active pas le mode Sport Plus, le silence est total dans l’habitacle. Coupé de luxe oblige. En revanche, une fois ce mode activé, le moteur se réveille, et la moindre accélération déchaîne le V8, qui se met à rugir, pour le plus grand plaisir de son pilote. Les retours à l’échappement sont alors omniprésents et, il faut le reconnaître, on se plaît à baisser la vitre pour mieux apprécier les échappements qui éructent. La Série 8 est équipée d’une transmission intégrale xDrive et de quatre roues directrices. L’adhérence est donc excellente, et le coupé fait également preuve d’une étonnante agilité, malgré un poids de presque deux tonnes. Cette BMW Série 8 remporte tous les suffrages. Esthétiquement réussie, confortable et bien équipée, elle est utilisable au quotidien, comme pour des J. M. échappées sportives musclées. Février 2019 — Autofestival —

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BERLINES

Luxe et confort

Capable de se réinventer, la CLS ouvre un nouveau chapitre. L’AVIS DE L’EXPERT

La silhouette La qualité des finitions Le centre d’infodivertissement L’accès à l’arrière vu la forme de la voiture La vision périphérique Le volume du coffre

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ublime à l’extérieur, addictive à l’intérieur, d’une évidente sportivité, on ne peut que tomber sous le charme de cette voiture dont la première page d’histoire a été écrite en 2004. Elle suscite toujours un brin de polémiques. Certains parlent d’elle comme du premier coupé quatre portes, d’autres évoquent une berline rabaissée. Il s’agit en fait d’un petit bijou très souvent copié, mais rarement égalé. En termes de physionomie, on retrouve totalement l’ADN de la voiture, même si ses lignes ont gagné en finesse. Cette nouvelle version, approchant les 5 mètres, a pris 5 cm en longueur et s’est un peu élargie, mais restons honnêtes, même si le constructeur parle de trois vraies places à l’arrière, on se sent toujours un peu à l’étroit. L’intérieur est parfaitement à la hauteur de ce qu’on attend d’un véhicule premium. La qualité des habillages et les finitions sont particulièrement réussies, quel que soit le choix que l’on fasse. Le bloc d’instrumentation et le centre d’infodivertissement sont placés derrière un seul grand écran horizontal, divisé en deux. Petit bémol, la voiture offre diverses options pour effectuer les réglages et gérer l’infodivertissement. Et finalement, on s’y perd un peu. Le pavé tactile n’est pas aussi pratique à utiliser qu’on le désirerait. On aime particulièrement retrouver les buses de ventilation en forme de réacteurs d’avion. Dans le segment Grand Tourisme, la CLS a quasi tout pour plaire. À bord, on est prêt à avaler les kilomètres sur les voies rapides. Et le plaisir est au rendez-vous, même si on regrette parfois un léger manque d’agilité. La boîte de vitesses est très satisfaisante et le moteur réagit en douceur à toutes les demandes. Bonne nouvelle, la consommation reste raisonnable pour ce type de véhicule. Plus sportive que la Classe E, on pourrait trouver la suspension un peu ferme. Mais est-ce un défaut ou une qualité ? Tout dépend ce que l’on attend. La longue liste d’équipements de sécurité et l’insonorisation parfaite rendent la conduite encore plus agréable. M. E.

FICHE TECHNIQUE

Moteur Cylindrée (cm3) Puissance (kW-ch @ S-MAX) Couple (Nm @ tours/min) Accélération (sec 0-100 km/h) Vitesse max (km/h) Poids (kg) Longueur (mm) Consommation (l/100 km, mixte) Émissions de CO2 (g/km) Prix de base (€)

6 cylindres 2.993 270-367/5.500 500/1.600 4,8 250 1.940 4.988 7,8 178 74.529

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

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BERLINES

FICHE TECHNIQUE

Moteur (diesel) 2.2 2.191 Cylindrée (cm3) 184/4.000 Puissance (ch @ tours/min) 445/2.000 Couple (Nm @ tours/min) 9,2 Accélération (sec 0-100 km/h) 219 Vitesse max (km/h) 1.561 Poids (kg) 4.805 Longueur (mm) 5,1 Consommation (l/100 km) cycle combiné 2.134 Émissions de CO2 (g/km) 38.668 Prix de base (€)

MAZDA 6 WAGON SKYCRUISE 9.9 DIESEL AUTO

Confortable et familiale Dans sa nouvelle mouture, la Mazda 6 prouve qu’elle est toujours dans la course. L’AVIS DE L’EXPERT

Le design élégant Le prix identique pour les variantes berline et break La maniabilité L’étroitesse du rang arrière Le classicisme du lifting L’absence de motorisation hybride

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PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

u premier coup d’œil, on ne se dit pas que le constructeur révolutionne la ligne. Mais cette voiture n’a pas grand-chose à envier à ses concurrentes, notamment la Peugeot 508 ou la Volkswagen Passat. Proposée en version berline et en version break, elle surfe sur le segment des véhicules haut de gamme, mais en affichant un tarif très accessible et largement justifié. Exit la calandre aux lamelles horizontales. Dorénavant, la grille d’entrée d’air arbore un maillage chromé assez séduisant. Pour souligner le regard, le constructeur d’Hiroshima a misé sur des barrettes chromées, tandis qu’on note la disparition des phares antibrouillard, intégrés aux optiques. À l’arrière, le jonc chromé est modifié, ainsi que les feux qui l’entourent. Quant au bouclier, il est délesté de sa partie basse en plastique noir au bénéfice d’un élément de la couleur de la carrosserie. C’est essentiellement l’habitacle qui a été retravaillé. Mazda évoque le thème de l’horizontalité avec un tableau de bord aux lignes épurées. Au centre, un écran de 8 pouces, uniquement tactile à l’arrêt. En roulant, on passe simplement par la molette ou la commande vocale. Apple CarPlay et Android Auto sont désormais disponibles sur les modèles pourvus du système multimédia MZD Connect. De série sur tous les niveaux de finition, la technologie Active Driving Display projette les informations relatives à la conduite directement sur le pare-brise. Les finitions sont de qualité et on note également la présence de sièges ventilés. Au volant, dans la motorisation qui a servi à l’essai, on ne boude pas son plaisir. Les reprises sont résolument nerveuses, malgré une BVA6 un brin dépassée et qui peut être taxée de mollesse. De nombreux conducteurs seront déjà très satisfaits du moteur essence de 163 ch. Les solides modifications apportées aux suspensions améliorent nettement le confort, et au niveau sonorisation, on constate qu’un travail intéressant a également été effectué. M. E.

BERLINES

Joli profil

Le design de la deuxième génération de 508 attire tous les regards. L’AVIS DE L’EXPERT

Le look plus dynamique Les qualités de la finition Le dynamisme du PureTech 225 Le volume du coffre La visibilité La hauteur à l’arrière

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— Autofestival — Février 2019

es Volkswagen Passat et autres Audi A4 ont intérêt à bien se tenir. La nouvelle Peugeot 508 a subi un relifting stylistique et de nombreuses améliorations techniques. Le test a été réalisé sur la version essence 225 ch et on ne le regrette pas. Exit la classique berline de bon-papa avec ses quatre portes et sa malle arrière ! Place à un coupé cinq portes avec hayon (toujours plus pratique) plus incisif et sportif. Le constructeur l’a amputée de quelque neuf centimètres et l’a rabaissée, ce qui n’est pas plus mal, même si certains regretteront de ne pas jouir d’un accès aussi aisé aux places arrière. L’avant présente dorénavant une calandre verticale, et les feux diurnes, façon crocs, augmentent la signature lumineuse. La version que nous avons testée peut sembler un peu chère, mais cette superbe française flirte avec la catégorie premium occupée essentiellement par ses copines allemandes. À l’intérieur, la marque propose un choix d’ambiances auquel on ne s’attendait pas. L’i-Cockpit®, avec son volant compact, sa dalle numérique tête haute configurable et son écran tactile de 10 pouces, nous fait immédiatement de l’œil. On pianote sur les touches de commande Toggle Switches pour accéder facilement du bout des doigts aux fonctions de réglage du véhicule. L’ergonomie et les amplitudes de réglage des sièges assurent un confort optimal. Dotée du 1.6 PureTech 225 et de la boîte EAT8, la voiture se montre plutôt généreuse en matière de sensations, y compris lorsqu’on ne monte pas dans les tours, et le couple de 300 Nm garantit des reprises qui ne manquent pas de punch. Le train avant fait preuve d’agilité et l’insonorisation est satisfaisante, malgré un modèle d’essai monté sur pneus hiver. Nous ne nous sommes pas privés de tester la conduite semiautonome sur autoroute. C’est en quelque sorte un cruise control intelligent. La voiture se maintient à la vitesse programmée et se cale dans sa voie. Elle freine en fonction des besoins. On peut lâcher le volant quelques secondes, mais le tableau de bord vous rappelle à l’ordre très régulièrement. M. E.

FICHE TECHNIQUE

Moteur 1.6 PureTech 225 S&S 1.598 Cylindrée (cm3) 225/165 Puissance (ch – kW) 300/2.500 Couple (Nm @ tours/min) 7,3 Accélération (sec 0-100 km/h) 250 Vitesse max (km/h) 1.564 Poids (kg) 4.750 Longueur (mm) 5,7 Consommation (l/100 km, cycle combiné) 131 Émissions de CO2 (g/km) 43.850,83 Prix de base (€)

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

PEUGEOT 508

BERLINES

FICHE TECHNIQUE

Moteur 3,3 T AWD 3.342 Cylindrée (cm3) 366/269 Puissance (ch – kW) 510/1.300-4.500 Couple (Nm @ tours/min) 5,1 Accélération (sec 0-100 km/h) 270 Vitesse max (km/h) 1.841 Poids (kg) 4.830 Longueur (mm) 10,5 Consommation (l/100 km, cycle combiné) 240 Émissions de CO2 (g/km) 52.795 Prix de base (€)

KIA STINGER

Une GT efficace En matière de luxe et de performances, le constructeur coréen ne s’en laisse pas conter. L’AVIS DE L’EXPERT

Sa superbe carrosserie Le confort intérieur et les finitions La direction précise et sûre La consommation élevée La taille du coffre L’habitabilité et l’accès aux places arrière

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— Autofestival — Février 2019

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

our s’imposer dans la cour des grands, Kia a sorti le grand jeu. La marque a misé sur le talent de son centre de design allemand, sous la direction du Français Gregory Guillaume, pour dessiner les lignes de sa première grande berline sportive. Mais ce nouveau porte-drapeau affiche aussi d’excellentes performances. Tous les goûts sont dans la nature, mais en ce qui concerne la silhouette de la Stinger, ils sont unanimes. Sous les traits d’un grand coupé quatre portes de 4,83 m, elle est ultra-séduisante. Un becquet arrière intégré au couvercle du coffre augmente encore l’impression de sportivité. On aime également la calandre façon gueule de requin, cernée par d’élégants phares à DEL. Les moindres détails ont été travaillés, et le résultat est là. L’intérieur de l’habitacle correspond aux exigences que l’on peut avoir pour un véhicule premium : aérateurs circulaires dignes d’un avion de ligne, cadrans aux contours métalliques et garnissage satiné chromé. On accède à toutes les informations essentielles grâce au combiné d’instruments du tableau de bord ou à l’affichage tête haute. L’écran de navigation 8 pouces de la console centrale répond à tous les besoins multimédias. La sellerie en cuir nappa est de série. La Stinger intègre de série les dernières techno logies, dont une suspension pilotée ECS, pour electronically controlled suspension, sur la finition GT au moteur biturbo essence de 370 ch. On a le choix entre quatre modes : Éco, Confort, Sport et Sport+. La voiture reçoit bien sûr les aides à la conduite les plus récentes. Notre modèle d’essai ne comprenait pas le maintien dans la voie, dommage ! Mais sur autoroute, nous avons apprécié le comportement très incisif et la stabilité parfaite. Grâce à la puissance du moteur, le poids ne pénalise absolument pas la voiture. Et même lorsqu’on sollicite fortement le freinage, la tenue de route est parfaite. On regrette peut-être une sonorité trop discrète, mais ce défaut pour les uns sera une qualité pour les autres. M. E.

LUXE

Luxe, calme... ou sportivité

La Bentley Continental GT est d’une élégance rare, son design est fluide et racé. L’AVIS DE L’EXPERT

e design néo-rétro L Quel luxe, quelles finitions ! Le système audio L’écran tactile Le poids un peu trop élevé Le design arrière

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— Autofestival — Février 2019

n retrouve le style néo-rétro, cher à la marque anglaise, dans la version 2018 de son coupé Grand Tourisme. Encadrée par ces quatre optiques circulaires reconnaissables, l’imposante calandre chromée est du plus bel effet. Un subtil jeu de lignes donne à ses ailes un aspect bodybuildé et vous rappelle que cette Continental GT a quelques velléités sportives. Les feux en amande, à l’arrière, nous ont en revanche laissés plus dubitatifs. C’est à l’intérieur de l’habitacle que tout se joue. Une splendide sellerie en cuir surpiqué est encadrée par une planche de bord où se superposent bois précieux, chromes et, à nouveau, cuirs aux finitions irréprochables. La Continental GT dévoile ensuite une palette hallucinante d’équipements dédiés au confort du conducteur et des passagers : sièges chauffants et massants, système hi-fi digne d’un auditorium, double vitrage, station de recharge à induction pour votre téléphone portable, etc. Mention spéciale à l’écran tactile rétractable, qui permet de régler chaque paramètre du véhicule et d’afficher les différentes caméras d’assistance à la conduite, ou le GPS bien sûr. On presse le bouton « start engine » et une sonorité rauque mais discrète se fait entendre. Il faudra passer en mode « sport » pour que les vocalises de l’anglaise se fassent plus présentes. En attendant, les kilomètres s’enchaînent dans un confort et un silence absolus sur les routes luxembourgeoises. On s’imagine parcourir de très longues distances sans ressentir la moindre fatigue au volant. Mais attention, si cette Continental GT sait se faire docile, son moteur affiche cependant des performances stratosphériques. Les 635 chevaux du W12 de 6 litres et le couple de 900 newtons-mètres vous propulsent de Remich à Kiischpelt en un clin d’œil. Un des gros points forts de cette Continental GT, c’est finalement sa polyvalence. La voiture est tout à fait adaptée à un usage quotidien en ville, aux longs parcours autoroutiers, comme aux virées dynamiques sur les petites routes sinueuses de la campagne luxembourgeoise. J. M.

FICHE TECHNIQUE

W12 5.950 635 à 6.000 900 à 1.350 3,7 333 2.244 4.810 14,3 2,331 126.190

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

BENTLEY CONTINENTAL GT

LUXE

FICHE TECHNIQUE

Moteur 4 cylindres essence 2.000 Cylindrée (cm3) 245 Puissance (ch @ S-MAX) 370 Couple (Nm @ tours/min) 6,7 Accélération (sec 0-100 km/h) 225 Vitesse max (km/h) 1.870 Poids (kg) 4.690 Longueur (mm) 8,1 Consommation (l/100 km, mixte) 185 Émissions de CO2 (g/km) 96.900 Prix de base (€)

P PORSCHE MACAN

Une Porsche d’entrée

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

Le Macan reste un SUV sportif qui porte fièrement l’ADN de la marque allemande.

L’AVIS DE L’EXPERT

Un look très réussi Finitions et sellerie Confort La sonorité Modèle d’essai sous-motorisé

ar rapport à son prédécesseur, cette nouvelle livrée du best-seller de Porsche n’est pas révolutionnaire en termes de style. L’évolution la plus notable se situe à l’arrière, où un bandeau lumineux court d’un feu à l’autre, ce qui le rapproche de son grand frère, le Porsche Cayenne. Il y a, en revanche, du nouveau côté motorisation : le Macan est à présent disponible en version quatre cylindres de 245 chevaux, à l’instar de notre modèle d’essai. À l’intérieur, ce sont la qualité et la finition des cuirs qui nous ont particulièrement tapé dans l’œil, notamment la superbe sellerie présente dans ce Macan. L’écusson Porsche sérigraphié à même le cuir de l’accoudoir central illustre bien ce niveau d’excellence. C’est au soin apporté à ce genre de détails que l’on reconnaît un véhicule premium. Le volant est également très beau et agréable à prendre en main. On est immédiatement transporté dans l’univers à la fois sportif et luxueux auquel Porsche est définitivement attaché. Si le luxe et le confort notamment sont au rendezvous, il faut reconnaître que le moteur de notre modèle d’essai n’est pas des plus démonstratifs. Normal pour un quatre-cylindres. Ne nous méprenons pas, les accélérations sont franches, le moteur a du couple, mais ce n’est pas pour sa sportivité que ce Macan brillera. De la même façon, on aurait aimé un moteur qui grogne un peu plus. Le son est un agrément de conduite important, surtout lorsqu’on a un véhicule Porsche entre les mains. Bien sûr, la gamme comprendra d’autres motorisations, autrement plus performantes pour les clients qui le souhaitent. À l’ère du downsizing, le choix d’un quatre-cylindres pour équiper ce nouveau Macan est tout à fait logique de la part de Porsche. Il permettra à de nombreux conducteurs de bénéficier d’un SUV avec des finitions et un style de très haut niveau, sans pour autant devoir opter pour une motorisation surdimensionnée. J. M. Février 2019 — Autofestival —

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LUXE

FICHE TECHNIQUE

Moteur Cylindrée (cm3) Puissance (ch @ S-Max) Couple (Nm @ tours/min) Accélération (sec 0-100 km/h) Vitesse max (km/h) Poids (kg) Longueur (mm) Consommation (l/100 km) Émissions de CO2 (g/km) Prix de base (€)

V8 4.691 460/338 520/4.750-7.000 4,8 300 1.780 4.910 14,3 2.331 126.190

GRANTURISMO S DE MASERATI

Aura et puissance La GranTurismo a toutes les qualités pour un usage quotidien.

L’AVIS DE L’EXPERT

Conduire une vraie GT 4 places Le design intemporel La boîte MC Sportshift Le son totalement addictif Le poids un peu trop élevé Le tarif

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— Autofestival — Février 2019

PHOTOS Maserati

n peu plus de 10 ans après son arrivée sur le marché, la GranTurismo en a-t-elle encore suffisamment sous le capot pour nous faire rêver ? Absolument ! Ce n’est pas un hasard si Maserati a préféré offrir un petit lifting à cette icône dessinée par Sergio Pininfarina, plutôt que de la retirer du catalogue. Pas de panique pour les aficionados, le constructeur a fait en sorte que la belle Italienne puisse encore jouer de ses charmes. Il ne l’a pas allégée, mais il a misé sur un V8 plus punchy. Le 4,2 l passe à un 4,7 l de 440 ch. Par ailleurs, il l’a dotée d’une boîte plus rapide. Et ça, c’est intéressant. Au premier coup d’œil, il n’y a pas de différence frappante entre la version 4,2 l et la S. Le fond des optiques avant est désormais noir, et les jantes passent de 19 à 20 pouces. Notons également des sorties d’échappement ovales (rondes sur la version MC) et une calandre dont le chrome s’efface, au profit d’un revêtement noir. L’habitacle est toujours aussi efficace. Le kit MC Sport Line optionnel met à l’honneur plusieurs éléments carbone qui font la différence. La planche de bord a été remise au goût du jour pour recevoir un outil de divertissement digne de ce nom, incluant un bel écran de 8,4 pouces. La qualité de la sellerie en cuir ou en alcantara séduit les plus exigeants. Souvenirs, souvenirs... Quand on a déjà frémi au volant de cette petite merveille, on veut voir ce que le moteur peut encore donner comme sensations. Dans l’ensemble, cela reste extrêmement grisant, malgré le poids, qui rend la voiture un peu moins sportive que souhaité. Le V8, qu’on affectionne toujours, aurait bien sûr gagné en réactivité avec un habillage plus light. Mais les amateurs ne vont sans doute pas manquer, parce que la GranTurismo a toutes les qualités pour un usage quotidien. Et si on veut booster le plaisir, hors agglomération, on enclenche le mode « sport ». On cherche souvent la petite bête, mais quand on navigue dans le segment de l’exceptionnel, on se laisse embarquer chaque fois qu’on met le contact ! M.E.

LUXE

Filer à l’anglaise

Le design automobile touche parfois au sublime et s’élève au rang d’œuvre d’art. L’AVIS DE L’EXPERT

Quelle ligne ! Quel moteur ! Quelle sonorité ! L’hyper-réactivité de la boîte de vitesses L’élégante sobriété de l’intérieur La prise en main extrêmement rapide La clé, un peu « plastique »

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— Autofestival — Février 2019

ifficile de nier que cette Aston Martin DB11 est une véritable réussite esthétique. L’identité de la marque britannique est bien présente, mais évolue clairement vers plus de modernité. Au niveau de la motorisation, il y a du changement aussi. Le V12 atmosphérique se voit remplacé par un V12 biturbo (5,2 l) développant la bagatelle de 610 chevaux. Exciting, isn’t it? Parlons consommation. Là aussi, Aston Martin fait très fort grâce à un système de désactivation des cylindres (6 au lieu de 12) qui permet de réduire la dépense en carburant lorsque la conduite se fait plus douce. Contrairement à ses cousines italiennes boxant dans la même catégorie, la DB11 brille par sa sobriété. Rien de tape-à-l’œil ni de clinquant, pas de gadgets ni d’éclairages LED tonitruants, l’habitacle respire le chic, le bon goût et l’élégance. Vous êtes assis dans un salon anglais tapissé de cuir, où tout est fin et raffiné. Malgré l’arsenal technologique qu’elle embarque, l’équipement de la DB11 reste aussi clair qu’efficace. Le partenariat avec Mercedes a sans doute permis à Aston Martin de progresser sur ce point. Conduire une voiture de ce calibre est une expérience quasi mystique. Le son qui s’échappe de la DB11 est tout simplement démoniaque et vous rappelle avec autorité dans quoi vous venez de mettre les pieds. Grave, métallique, rugueux, surpuissant, effrayant... puis terriblement addictif. Une sonorité dont on s’enivre et qui ne lasse jamais. La boîte de vitesses ultra-rapide via les palettes au volant permet de passer les rapports à la volée. Pour un monstre de cette puissance, la conduite est étonnamment très accessible. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de rouler vite pour prendre du plaisir au volant de cette DB11. Plaqué contre le siège par le biturbo, quelques accélérations jusqu’à la vitesse autorisée suffisent à vous donner le sourire. Le moindre pont ou tunnel devient alors une occasion jouissive de faire résonner les envolées lyriques du V12. On est sur une autre planète. J. M.

FICHE TECHNIQUE

V12 biturbo 5.204 608 700 3,9 322 1.770 4,74 9;9 230-265 180.908

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

ASTON MARTIN DB11

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HYBRIDES

FICHE TECHNIQUE

Moteur hybride rechargeable 2.0 l essence 1.969 Cylindrée (cm3) 303/6.000 Puissance (ch @ tours/min) Couple (Nm @ tours/min) 400/2.200-4.800 Essence 240/0-3.000 Électrique 5,8 Accélération (sec 0-100 km/h) 230 Vitesse max (km/h) 2.274 Poids (kg) 4.950 Longueur (mm) Consommation (l/100 km, moyenne pondérée) 2,5 56 Émissions de CO2 (g/km) 80.307 Prix de base (€)

VOLVO XC90 T8 TWIN ENGINE

Un hybride premium n sans-faute U dans le segment des grands SUV.

L’AVIS DE L’EXPERT

Le confort et l’espace à bord Les équipements généreux La sensation de sécurité La réactivité La lourdeur La consommation sur longs trajets autoroutiers

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— Autofestival — Février 2019

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

vec ce véhicule, Volvo nous livre une pépite qui doit faire palpiter le cœur de ses rivaux, notamment Audi et BMW. Par « Twin Engine », comprenez double motorisation. Il s’agit donc d’un hybride rechargeable en version XL qui respire la puissance et conjugue design contemporain et savoirfaire suédois. Au premier abord, son quatre cylindres de deux litres pourrait sembler un peu léger. Sauf que suralimenté et turbocompressé à un moteur électrique, il fait le job sans faiblir. La puissance est largement suffisante et le couple, plus que correct. Ce colosse passe de 0 à 100 km / h en seulement 5,8 secondes. Côté consommation, la marque annonce des données plus compliquées à confirmer. Elle dépend essentiellement de votre profil. Sur les courtes distances assorties d’une recharge régulière, la consommation est quasi nulle. Si vous êtes abonné aux longues distances et que vous espacez les recharges, le moteur essence prendra le relais et là, on ose parler d’un chiffre allant de 7 à 9 l / 100 km. Pas très précis. Volvo a voulu offrir un confort première classe tant aux passagers qu’au conducteur, et c’est réussi ! Sièges ergonomiques, espace pour les jambes optimisé – y compris à l’arrière –, technologie CleanZone pour un environnement sain, climatisation à quatre zones, prise électrique à l’avant et à l’arrière… Au lieu d’avoir une multitude de boutons physiques, un grand écran multimédia de 9 pouces avec écran tactile vous permet de rester connecté tandis que les informations essentielles à la conduite sont présentées dans le combiné d’instruments de 12,3 pouces. Sur la route, on a démarré en douceur, histoire de profiter un brin de l’acoustique. Ce XC90 est équipé du système audio Bowers & Wilkins. Un pur plaisir ! Très vite, on est passé aux choses sérieuses sur l’autoroute. Dans l’ensemble, on ne trouve à ce SUV que les défauts de ses qualités. Pour son poids – supérieur à deux tonnes –, il est relativement sportif et les équipements d’aide à la conduite sont irréprochables. On se sent vraiment en sécurité. M. E.

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JAGUAR I-PACE

De l’électricité dans l’air

ienvenue au 21e siècle, où toutes les marques automobiles de luxe proposent un SUV. Jaguar pousse le bouchon plus loin en proposant ce modèle, 100 % électrique. L’I-Pace dispose en effet de deux moteurs électriques de 200 chevaux (un sur chaque essieu), soit 400 chevaux, pour une autonomie de 480 kilomètres. Celle-ci doit évidemment être relativisée, en fonction de votre conduite et de l’utilisation des équipements électroniques. Attention cependant à ne pas confondre avec l’E-Pace, le petit SUV électrique de la gamme. En ville, de nombreux piétons ou automobilistes tournent la tête sur notre passage. Calandre béante, lignes affûtées et large sortie d’air sur le capot, cette Jaguar a du caractère. À l’intérieur, on note tout de suite le toit panoramique en verre qui offre une très belle luminosité dans l’habitacle. Les finitions et équipements sont vraiment bons, en accord avec le standing voulu pour ce type de véhicule. Mention spéciale aux poignées de porte qui s’extraient automatiquement. L’I-Pace propose enfin deux coffres et un espace de vie très confortable pour les passagers. La conduite est aussi surprenante qu’enthousiasmante. Quelles accélérations ! Grâce à son moteur électrique de 400 chevaux et son couple maximum disponible immédiatement, l’I-Pace vous propulse en avant... dans un silence absolu ! Cette sensation de fluidité et de légèreté vous ferait presque oublier que vous êtes dans un SUV. Un système de freinage régénératif modulable permet d’améliorer l’autonomie du véhicule. La décélération est utilisée pour recharger les batteries. Notons que la sensation de « frein moteur » est assez déconcertante au début. Les programmes de conduite permettent d’ajuster la direction, la réactivité du moteur, mais également la hauteur de caisse. Indispensable pour un usage tout-terrain. Si l’I-Pace a de nombreux arguments en sa faveur, c’est le duo puissance / silence que nous retiendrons. Le moteur électrique a encore beaucoup d’avenir devant lui. J. M.

Avec son look assez radical, ce SUV ne laisse pas indifférent. L’AVIS DE L’EXPERT

Un SUV écologique Un couple impressionnant Quel silence ! Le toit ouvrant panoramique Le freinage régénératif qui demande un temps d’adaptation Le temps de charge sur une prise domestique

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Moteur 2 moteurs électriques synchrones 400 Puissance (ch @ S-MAX) 696 Couple (Nm @ tours/min) 4,8 Accélération (sec 0-100 km/h) 200 Vitesse max (km/h) 2.200 Poids (kg) 4.680 Longueur (mm) 22 Consommation (kW/100 km) 0 Émissions de CO2 (g/km) 76.755 Prix de base (€)

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

FICHE TECHNIQUE

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ÉLECTRIQUES

FICHE TECHNIQUE

Moteur synchrone triphasé à excitation séparée 60 Puissance (maxi kW) 160 Couple (Nm) 11,5 Accélération (sec 0-100 km/h) 130 Vitesse max (km/h) 1.085 Poids (kg) 3,5 Temps de recharge (h) 20-100 % à une borne murale d’une puissance de charge de 22 kW

Longueur (mm) Plage de recharge (kW) Prix de base (€)

2.695 / 21.856

SMART EQ FORTWO

En mode urbaine La petite électrique compte bien s’imposer.

L’AVIS DE L’EXPERT

Le look sympa La vivacité La rapidité de recharge La faible autonomie Le confort un rien basique

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— Autofestival — Février 2019

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

’est la quatrième génération, lancée en 2017, qui sert de base à la Smart EQ qui en conserve toutes les caractéristiques. L’autonomie (environ 160 km) pourrait être considérée comme un point faible, mais la marque a adopté cette politique pour une bonne raison. La taille de la batterie serait vraisemblablement trop importante face au petit gabarit de la voiture. Chez Smart, on rappelle que cette citadine pure et dure est une petite perle pour ceux dont les trajets se limitent souvent quotidiennement à une trentaine de kilomètres. De série, et au Luxembourg, la Smart EQ est dotée d’un chargeur embarqué de 22 kW, d’un câble de charge pour boîtier mural / borne de recharge publique et d’un câble pour recharge domestique classique. Que demander de plus ? Côté silhouette, la Smart demeure une petite voiture charmante. Élégante dans les teintes les plus sobres, moderne en gris ou en blanc mat, coquette en rouge ou en bleu, elle plaît toujours à un public assez large. Côté finitions, elle est proposée en trois versions : Confort, Confort Plus ou Brabus Style. L’appli Smart EQ Control permet également de gérer l’électromobilité depuis votre smartphone. En bref, vous pouvez vérifier à tout moment l’état de charge de la batterie, mais l’application propose également des fonctions intelligentes telles que la préclimatisation ou la planification de la recharge du véhicule. On se doutait qu’il n’y avait pas grand-chose à découvrir en s’asseyant au volant. La petite voiture garde toute sa vivacité. Le couple de 160 Nm est largement suffisant pour lui permettre de s’imposer. Avec cette version Fortwo, on se faufile partout, on se gare dans un mouchoir de poche et on profite, quand il le faut, d’un minuscule rayon de braquage. Les voies rapides ne sont clairement pas ses terrains de jeu préférés, mais sur de courts trajets, elle fait le job et, finalement, c’est ce qu’on lui demande. L’eco-score aide le conducteur en lui indiquant si son mode de conduite est économique ou s’il peut mieux faire. M. E.

ÉLECTRIQUES

RENAULT ZOÉ

Réactive et polyvalente

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

La citadine électrique s’offre un moteur boosté. L’AVIS DE L’EXPERT

Une autonomie proche de 300 km Un bon comportement sur autoroute L’intégration d’Android Auto à l’ordinateur de bord Les finitions par rapport au prix Le prix de la location de batterie La suspension assez ferme

a plus puissante des Zoé est arrivée sur le marché. L’an passé, la marque l’avait dotée d’une batterie de 40 kWh. Cette fois, le moteur affiche 12 kW supplémentaires. Avec ses 108 ch, la Zoé pourrait bien battre ses propres records et mise sur davantage de polyvalence. Sur le segment des petites voitures électriques, la Renault Zoé fait son chemin sans trop avoir à redouter ses concurrentes. Côté lignes, rien à dire, la petite voiture séduit les utilisateurs, toutes générations confondues. Pour vendre davantage d’unités, il fallait résolument lui faire franchir la barre des 100 ch. Proposer une alternative aux moteurs R90 et Q90. D’accord, on ne parlera jamais d’un bolide, mais audelà des 80 km/h, cette petite montée en puissance va avoir les répercussions attendues. Si la différence de prix pour ce moteur plus puissant n’est pas significative, il n’est pas disponible sur les finitions de base et remplace le R90 sur les finitions haut de gamme. C’est une politique qui se défend. Autre bon point pour les Zoé dernier cru, Renault a intégré Android Auto à l’ordinateur de bord. On peut donc afficher sur l’écran multimédia les applications de son smartphone, telles que Waze, Deezer, Spotify, Skype… Nous avons réalisé notre essai en partie en ville et en partie sur autoroute. En ce qui concerne l’autonomie, sachant qu’à vitesse constante sur un grand axe, on ne récupère pas d’énergie, les performances annoncées par le constructeur s’avèrent relativement exactes. C’est déjà un point très positif. Au démarrage, la voiture se montre agréablement réactive, mais de là à dire qu’on ressent une véritable différence avec le R90, il y a de la marge. Par contre, on s’insère assez facilement sur les grands axes, et le plaisir est au rendez-vous. Cette polyvalence fait clairement la différence et justifie largement la montée en gamme. Faut-il acheter ou louer la batterie ? Le calcul est à faire au cas par cas en fonction du nombre de kilomètres parcourus chaque année. M. E.

FICHE TECHNIQUE

Moteur R110/ZE40 108-80 Puissance (kW tr/min) 225 Couple (Nm) 11,4 Accélération (sec 0-100 km/h) 135 Vitesse max (km/h) 1.555 Poids (kg, dont 290 kg de batterie) 4.084 Longueur (mm) 2-22 Plage de recharge (kW) 0,9 Émissions de CO2 (g/km) 24.125 Prix de base (€ + location de batterie)

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TECHNOLOGIE DÉVELOPPEMENT

L’Uni planche sur la conduite autonome

une infrastructure permettant de tester ces véhicules en conditions réelles. » Le chercheur fait ici référence au tronçon autoroutier entre la France, le Luxembourg et l’Allemagne, qui pourra bientôt être utilisé dans ce but. « Il sera également possible de tester ces véhicules sur de plus petites routes, ainsi que dans des villes, précise Raphaël Frank. Nous avons déjà introduit une demande à cet effet fin 2018. Normalement, nous pourrons commencer nos tests mi-2019. »

UNE AUTONOMIE DE NIVEAU 4

Les chercheurs du 360Lab évaluent le niveau de conduite autonome entre 3 (une partie de la conduite est déléguée au véhicule) et 4 (autonomie complète) sur une échelle de 5. « Nous travaillons au départ d’un véhicule électrique. Nous y avons implémenté un système drive-by-wire qui permet de faire accélérer, freiner et tourner le véhicule sans intervention humaine. Ce système est relié à un ordinateur interne, chargé de lui donner des instructions. Des caméras envoient des signaux à ce système et l’intelligence artificielle embarquée les analyse pour donner les bonnes instructions au véhicule », détaille Raphaël Frank. Le projet vise la création d’un système de conduite autonome ne nécessitant plus aucune intervention humaine, autrement dit avec un niveau d’autonomie de 4 sur 5. « Notre système ourrait-on un jour être conduit par un fonctionne actuellement dans des scénarios véhicule autonome dont le système a été encore très contrôlés, ajoute Raphaël Frank. entièrement développé au Luxembourg ? Si Nous travaillons avec des moyens bien plus nous sommes encore loin de cette réalité, l’Uni- limités que d’autres universités, notamment versité du Luxembourg a déjà pris les devants. celles situées aux États-Unis, qui sont plus À travers le 360Lab, créé au sein du SnT (Inter- avancées que nous. Toutefois, quels que soient disciplinary Centre for Security, Reliability les moyens, il reste encore beaucoup de traand Trust) au début de l’année dernière, les vail à fournir pour parvenir à un système de chercheurs luxembourgeois entendent bien conduite autonome sûr et efficace. » concrétiser cette idée. « Ce laboratoire a pour vocation de réunir différentes compétences VENDRE UNE PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE autour d’un projet de mobilité intelligente, L’objectif est que le système mis au point puisse à la fois autonome et électrique, explique être intégré sur toute une série de véhicules : Raphaël Frank, chercheur à la tête du 360Lab. voitures, bus, shuttles, etc. « La propriété intelLe développement d’un système de conduite lectuelle ainsi créée pourra être licenciée par autonome demande en effet des compétences des groupes privés, indique le responsable très variées : gestion de réseaux, computer du 360Lab. Nous pensons vraiment qu’il y vision, machine learning, etc. » a aujourd’hui une opportunité dans ce secteur, même si la concurrence y est forte. Les grandes marques collaborent déjà avec des UN ÉCOSYSTÈME FERTILE La décision de lancer un projet dans ce sec- universités pour mettre au point leurs véhiteur particulier n’a évidemment pas été prise cules autonomes. Alors pourquoi pas nous ? » au hasard. Le Luxembourg offrirait le cadre Pour le développement de ce projet, idéal pour développer un système de conduite les chercheurs du 360Lab s’appuient sur autonome performant. « Nous avons dans le un financement du Fonds national de la pays des industries qui fournissent de grands recherche, mais pas seulement. Foyer invesconstructeurs automobiles, explique Raphaël tit aussi dans ce projet. En y prenant part, Frank. Nous avons aussi les compétences sur l’assureur souhaite évaluer les implications place, et des équipes travaillent déjà sur ces de la conduite autonome sur son métier. Et sujets depuis un moment. Enfin, il y a une la porte est plus qu’ouverte pour d’autres Q. D. volonté politique de mettre à disposition investisseurs privés… 

Au sein de l’Uni, le 360Lab du SnT développe un système de conduite autonome qui pourra ensuite être acquis par de grandes marques pour leurs propres véhicules.

Made in Luxembourg La première mouture de la voiture autonome développée par le 360Lab au sein du SnT de l’Uni fonctionne pour l’instant dans des scénarios bien définis.

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PHOTO Matic Zorman

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CONSEILS BIEN ÉQUIPÉE !

QUELLES OPTIONS CHOISIR ? Face aux longues listes d’options proposées par les constructeurs, le choix s’avère souvent compliqué. À chacun ses besoins, ses priorités, mais n’oubliez pas le plaisir et le confort.

Le choix de la cylindrée est primordial. Elle s’exprime en litres, doit tenir compte du poids de la voiture et va conditionner le couple (la force de poussée à bas régime). Pour une conduite en milieu urbain, les motorisations les plus puissantes ne sont pas incontournables. Si vous accumulez les kilomètres ou tractez de lourdes charges, privilégiez un véhicule qui assure. Aujourd’hui, la boîte automatique a le vent en poupe, y compris pour les moteurs essence. On la choisit essentiellement pour le confort qu’elle offre. Dans un futur relativement proche, elle équipera probablement toutes les voitures de série.

Malgré l’incidence éventuelle sur la consommation, surtout en milieu urbain, la climatisation n’est franchement pas un luxe. Sur route, elle permet de rouler les vitres fermées, diminuant ainsi le niveau sonore. D’un point de vue purement sécuritaire, elle évite les malaises dus à la chaleur. Les plus sensibles aux variations de température apprécieront également l’option « sièges chauffants » ou – mieux ! – « climatisés », disponible sur certains modèles. Quant au volant, dans nos pays, la version « chauffante » reste un gadget.

Certaines options réduisent considérablement les risques d’accident. La Commission européenne préconise d’ailleurs l’installation obligatoire de plusieurs d’entre elles sur toute nouvelle voiture vendue en Europe dans les prochaines années. Citons, par exemple, le détecteur de somnolence ou de distraction, d’angle mort, le freinage automatique d’urgence, l’aide au maintien de la trajectoire, le dispositif de détection des piétons et des cyclistes, ou l’adaptation intelligente de la vitesse. De nombreuses marques proposent déjà des packs très complets.

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Aide à la conduite

ILLUSTRATION Sascha Timplan (Maison Moderne)

Puissance et La bonne boîte de vitesses température

CONSEILS

Connectivité

Il s’agit d’un univers en pleine (r)évolution ! Les écrans digitaux remplacent de plus en plus souvent le bon vieux tableau de bord, et la voiture n’est plus un habitacle isolé du monde extérieur. À l’horizon 2020, 80 % des véhicules seront connectés. Autant s’y mettre sans appréhensions. Apple et Google se sont lancés dans l’automobile connectée et surtout reliée aux smartphones, avec CarPlay et Android Auto. Le but est toujours d’apporter plus de confort en permettant notamment de collecter des informations et de les exploiter, mais aussi de gérer l’habitacle.

Les packs options Les marques travaillent main dans la main avec les concessionnaires, afin d’équiper une flotte de voitures de packs options. C’est une solution plus avantageuse que de proposer des équipements à la carte. Elle vous demandera peut-être de faire l’un ou l’autre compromis. Chaque constructeur a une philosophie qui lui est propre. N’hésitez pas à faire une liste de vos besoins essentiels et faites des comparaisons entre divers véhicules du même segment. Vous aurez sans doute quelques surprises.

Février 2019 — Autofestival —

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OURS/INDEX

INDEX Maison Moderne ™ www.maisonmoderne.com Téléphone (+352) 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie FONDATEUR

Mike Koedinger

Richard Karacian

CEO

DIR ECTEUR A DMINISTR ATIF ET F INA NCIER

Etienne Velasti

RÉDACTION Téléphone (+352) 20 70 70-100 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg DIR ECTEUR DE L A PUBLICATION DIR ECTEUR ÉDITOR I A L

Richard Karacian

Matthieu Croissandeau (M. C.)

R ÉDACTEUR EN CHEF

Thierry Raizer (T. R.) Jennifer Coghé (J. C.)

SECR ÉTA IR E DE R ÉDACTION

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F R EE - L A NCES

Quentin Deuxant (Q. D.), Magali Eylenbosch (M. E.), Sébastien Lambotte (S. B.), Jeanne Renauld (J. R.) PHOTOGR A PHES

Jan Hanrion, Patricia Pitsch

COR R ECTION Pauline Berg, Lisa Cacciatore, Sarah Lambolez, Manon Méral, Elena Sebastiani

AGENCE GRAPHIQUE DIR ECTEUR DE L’AGENCE

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1,2,3 360LAB

G R A P H I S M E / L AYOUT

ALD AUTOMOTIVE 24 ALPHABET 43 ANDROID 34 APPLE 34, 54 ARAL 9 ARNOLD KONTZ 16 ARVAL 24 ASTON MARTIN 44 AUDI 10, 16, 24, 30, 36, 46 AUTOLUX 16 AUTOMOBILE CLUB LUXEMBOURG 10 AUTOPOLIS SCANCAR 6 BAILLY STÉPHANE 16 BAUQUIN BENJAMIN 16 BAUSCH FRANÇOIS 8, 20 BELGIAN SHELL 59 BENTLEY 24, 40 BILIA-EMOND 16, 20 BMW 2, 3, 10, 16, 20, 31, 46 BOWERS & WILKINS 46

C - D CANIPEL GERRIT CAR AVENUE CARI X CFL CITROËN DEEZER DRIANT PASCAL DS

Jeremy Leslie

Vinzenz Hölzl

Maison Moderne

DIR ECTEUR A RTISTIQUE

E - F 52

A - B

Stéphanie Poras-Schwickerath

HE A D OF A RT DIR ECTION

ENTREPRISES PERSONNES PUBLICITÉS

José Carsí

HE A D OF PRODUCTION A S SISTA N TS

24 16, 27 47 4 16, 60 51 20 16

P - R

EMOND PHILIPPE ENOVOS FEDAMO FÉDÉRATION DES COLLECTIONNEURS DE VOITURES HISTORIQUES FERNANDES JOEL FEYEREISEN CARLO FONDS NATIONAL DE LA RECHERCHE FOYER FRANK RAPHAËL

16 49 8 10 24 20 52 52 52

G - H GARAGE PIERRE KREMER 39, 58 GNABA ABDU 10 GOOGLE 54 HOUSE OF AUTOMOBILE 10

J - L JAGUAR KIA KONTZ BENJI KRIER JIM LALUX LAMBORGHINI LEASEPLAN LOSCH

48 38 8 10, 18 33 24 24, 45 23, 24, 35

M - N MASERATI 13, 42 MAZDA 34 MERCEDES 10, 16, 32, 44 MERSCH PHILIPPE 8, 58 MINI 16 MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ 8 MOBIZ 24 NISSAN – INFINITI CAR AVENUE 20

PEUGEOT PIRSCH ERNEST PORSCHE PSA RENAULT ROLLS-ROYCE

16, 34, 36 10 24, 41 16 51 10

S - T SEAT 24 SKODA 24 SKYPE 51 SMART 20, 50 SMART CENTER DE LUXEMBOURG 20 SNT 52 SOCIÉTÉ NATIONALE DE CIRCULATION AUTOMOBILE 8 SPOTIFY 51 STATEC 8, 24 STOLDT KURT 24 TOTAL 37 TRABANT 10

U - V - W UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG 52 VALLIN BAPTISTE 20 VOLKSWAGEN 10, 24, 34, 36 VOLKSWAGEN LOSCH FINANCIAL SERVICES 24 VOLVO 46 WAGNER GERRY 24 WAGNER YVES 10 WAZE 51

Stéphane Cognioul, Myriam Morbé MISE EN PAGE

Sascha Timplan (coordination)

RÉGIE PUBLICITAIRE Téléphone (+352) 20 70 70-300 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail regie@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg DIR ECTEUR A S SOCIÉ

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Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler ! Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619

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NEXT STEPS

PHILIPPE MERSCH

« L’avenir de l’automobile est encore devant nous ! »

PHOTO Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Chaque mois, un acteur du secteur couvert par Paperjam Plus est sollicité pour partager en image ses impressions sur ce dernier. Ce mois-ci, Philippe Mersch, associé-gérant du garage Kemer et coprésident de la nouvellement créée Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité (Fedamo), s’est prêté à l’exercice autour de la question : « Comment envisagez-vous l’avenir du secteur automobile au Luxembourg ? »

elon Philippe Mersch : « L’unité du secteur automobile à travers la nouvelle Fedamo est la meilleure réponse à un secteur en pleine mutation. De nouveaux concepts de mobilité, des motorisations alternatives, la digitalisation de nos services et le développement nécessaire de nouvelles compétences sont quelques-uns des défis et opportunités devant nous. À nous de les assumer avec optimisme ! »

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SHELL

LUXEMBOURGEOISE S.A.R.L. Shell est le plus grand détaillant en Europe et dans le monde avec 10 millions de clients par jour grâce à ses 12.500 stations-service en Europe et près de 46.000 dans le monde.

Shell dispose d’une gamme complète de carburants et additifs dans ses 36 stations-services toutes équipées d’un TANKOMAT. Travaillant avec différents partenaires en Europe, son multiréseau atteint alors 66 stations-service au Luxembourg et 22.000 stations multi en Europe.

Shell vous propose ses cartes-carburant et une panoplie de services pour faciliter la vie des gestionnaires de flotte de véhicules. Accéder à notre vaste réseau de stations-service 24h/24, 7j/7 Maîtriser vos dépenses en carburants en toute sécurité Une solution adaptée quelque soit la taille de votre flotte Des solutions techniques adaptées pour les sociétés de leasing Régler d’autres frais comme les péages routiers (notamment la taxe kilométrique belge) avec notre boîtier (OBU) multi pays, l’assistance dépannage, des traversées en ferry ou encore récupérer la TVA dans d’autres pays Gérer tous vos comptes avec facilité et flexibilité grâce à notre outil Internet Shell Card Online

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FREDERIC GIET Field Based Account Manager Frederic.giet@shell.com

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