Rendez-vous 09-2008

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Photo: Julien Becker

Vive la rentrée!

Long live September!

Le mois de septembre 2008 coïncide, dans la Ville de Luxembourg, avec une pléthore d’initiatives, dont votre city magazine Rendezvous va tenter de se faire l’interprète au travers de ce numéro. La première nouveauté, et non des moindres, concerne le réseau des autobus de la Ville qui a été intégralement repensé et réorganisé, afin de le rendre encore plus confortable et pratique pour un nombre toujours croissant d’utilisateurs. Ce projet s’insère parfaitement dans la politique de la Ville qui vise à faciliter la mobilité en Ville par les transports en commun et par la mobilité douce, ce qui améliorera d’autant la qualité de vie urbaine. La rentrée culturelle est également à l’honneur de cette édition, avec la découverte des points forts d’une saison 2008/2009 particulièrement riche à Luxembourg. Ce mois de septembre verra d’ailleurs le lancement des activités de l’espace culturel Carré Rotondes, qui s’adressera aux enfants comme aux plus grands. Autre sujet majeur de ce numéro, le très ambitieux projet urbanistique des Rives de Clausen, qui va profondément transformer ce faubourg jadis renommé pour la bière qui y était brassée. Dès l’automne, la rive gauche sera prête à accueillir douze bars et restaurants, alors que la rive droite se réservera, dès 2009, au commerce et à l’habitat. Ce numéro profitera également de la Researchers’ Night pour plonger dans l’univers parfois mystérieux des chercheurs. En septembre, la rubrique International Community est dédiée à la communauté vietnamienne du Luxembourg. Elle vient, le 2 septembre dernier, de célébrer sa Fête Nationale, en commémoration de la proclamation de l’indépendance du Vietnam (1945) par Hô Chi Minh. La partie portfolio sera, elle, consacrée au Dog Show, l’office des fêtes, foires et marchés ayant, pour sa part, l’honneur d’inaugurer une nouvelle rubrique, consacrée aux services de la Ville. Puisse cette rentrée et son lot de nouveautés vous accompagner en douceur sur le chemin de la reprise!

September 2008 coincides, in the City of Luxembourg, with a plethora of events, which your city magazine Rendez-vous will highlight for you in this issue. Firstly, and most importantly, the bus network of the City has been entirely revamped and reorganised, in order to make it more comfortable and practical for the always growing number of users. This project perfectly adheres to the policy of the City which aims at facilitating mobility in the City by the use of public transport and green mobility, which will also improve the quality of urban life. The new season of culture also takes pride of place in this edition, with some highlights from a particularly rich 2008/2009 season taking place. It’s also in September that the cultural space of the CarréRotondes will begin its events for children as well as adults. Another major subject in this edition is the very ambitious urban project of the Rives de Clausen, which will profoundly transform this district that was renowned in the past for its brewery. From the autumn, the left bank will be ready to welcome twelve bars and restaurants, while the right bank will be dedicated, from 2009, to commerce and housing. This edition will also focus on the Researchers’ Night to discover the sometimes mysterious world of research in Luxembourg, thanks to a series of portraits of the people involved. In September, the International Community pages are dedicated to the Vietnamese community in Luxembourg. It celebrated its National Holiday on 2nd September, which celebrated the proclamation of the independence of Vietnam (1945) by Ho Chi Minh. The portfolio will be dedicated to the Dog Show, the Office of festivals, fairs and markets having the honour to start a new section highlighting the various departments of the City administration. May September and its many new events help you ease into life after the holidays!

Paul Helminger, Bourgmestre de la Ville de Luxembourg

Paul Helminger, Mayor of the City of Luxembourg 3

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Sommaire City Agenda The pocket size day-to-day agenda

Rubriques Find the monthly features in Rubriques

8 City News

Informations pratiques, nouveautés shopping, nouvelles adresses... Practical information, shopping news, new addresses and places to discover...

6 Agenda

Concerts, théâtre, danse, visites thématiques, Classement jour par jour.

162 nationalities live in Luxembourg... including 102 Vietnamese.

24 Expositions Musées, galeries, institutions... toutes les expositions du mois.

34 Listing, cartes, adresses utiles Pour retrouver toutes les adresses des différents lieux en ville.

58 International Community: Vietnam 162 nationalités cohabitent à Luxembourg... dont 102 Vietnamiens.

64 Tennis féminin

Petit pays mais grandes championnes! Le point sur le tennis féminin.

Women‘s tennis Small country, great champions! How are the Luxembourg female players?

130 Adresses utiles

Highlights The highlights of events, exhibitions and the movie programme

108 Spectacle & Loisirs Concerts, danse, théâtre, opéras...

118 Expositions

Musées, institutions, théâtres, discothèques... Guide pratique.

132 Etat de service

Rencontre avec Marc Weydert de l’office des fêtes, foires et marchés. Encounter with Marc Weydert from the office of festivals, fairs and markets.

134 Prochainement

Chaque mois, un aperçu des événements et manifestations à venir.

Musées, galeries, institutions...

124 Cinéma

L’actualité à la Cinémathèque. Les sorties dans les salles de cinéma de la capitale.

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Sommaire

Magazine

Photo: M immobilier

Photo: Andrés Lejona

The Magazine includes portraits, interviews, stories and a portfolio

Ce sont parés de leurs plus belles robes, que les bêtes de compétition participant à l’International Dog Show se sont débridées sous l’oeil aiguisé du photographe Andrés Lejona.

24 Les Rives de Clausen

Ein Mix aus Gastronomie, Kultur, Arbeit, Wohnen und Einkaufen in der Stadt Luxembourg.

Les Rives de Clausen Mix of gastonomy, culture, business, retail and residential units in Luxembourg City.

Dog show These competition animals wearing their most beautiful coats during the International Dog Show are let loose under the sharp eye of photographer Andrés Lejona.

Photo: Andrés Lejona

46 Dog Show

Photo: Andrés Lejona

34 La nuit du chercheur

Cinq scientifiques, oeuvrant dans des domaines très différents, se présentent.

Researchers‘ night Five scientists, working in very different fields, introduce themselves.

68 Saisons culturelles 2008-2009 Les directeurs de théâtre, de musées et autres structures culturelles nous donnent un aperçu de la prochaine saison. Cultural season’s programmes 2008-2009 Luxembourg’s theatre managers, museums and artistic directors give us a glimpse of what’s to come during the next season.

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City News

Regards sur la ville Informations pratiques, nouveautés shopping, nouvelles adresses et endroits à découvrir... Les temps forts de l’actualité citadine sont recensés au fil de ces pages, véritables fenêtres ouvertes sur la capitale en mouvement. Practical information, shopping news, new addresses and places to discover... The major topics of the city news can be found on the following pages, displaying the capital in motion. textes: corinne briault, Alexis Juncosa. Photo ci-contre: Julien becker

Maggy Schlungs, préposée à la bibliothèque municipale de la ville de luxembourg

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City News

b i b l i o t H e Q u e | l i b r A ry

Le livre dans son plus bel écrin Books beautifully showcased Livrée au 26 septembre prochain, la première tranche du Cité (au 3 de la rue Génistre, attenante à la Place d’Armes, ndlr.) prendra la forme d’une bibliothèque municipale entièrement repensée. Maggy Schlungs, la préposée aux lieux (photo), ne cache pas son enthousiasme: «Nous sommes très impatients de déménager du Centre Hamilius jusqu’au Cité. Nous disposerons vraiment de conditions optimales», affirmet-elle. Avec une surface au sol presque doublée, un budget d’acquisition triplé, une équipe multipliée par deux, l’effort consenti par la Ville de Luxembourg est à la hauteur des espoirs portés en ce lieu. Dès le 26 septembre, il sera ainsi possible de retrouver les prestations actuelles de la bibliothèque (emprunt d’ouvrages, réservation en ligne via le réseau www.bidnet.lu, consultations sur place de revues...) mais aussi de profiter de 12 postes reliés à Internet ou de découvrir une médiathèque. Maggy Schlungs: «Notre catalogue compte déjà quelque 1000 DVD et pas moins de 400 livres audio». Des acquisitions à rajouter aux 73.000 volumes (dont 15.000 destinés aux enfants) déjà disponibles et qui profitent à quelque 10.200 adhérents. Un nombre qui pourrait singulièrement enfler du fait de la nouvelle implantation de la bibliothèque municipale, mais aussi de sa nouvelle politique tarifaire. A titre d’exemple, l’inscription et l’emprunt d’ouvrages pour une durée maximale d’un mois renouvelable seront... entièrement gratuits! Les DVD pourront, eux, être sortis aux mêmes conditions pendant une période d’une semaine. Accessible aux résidents luxembourgeois comme à ceux de la Grande Région, cette bibliothèque disposera d´horaires élargis (de 10h à 19h en continu du mardi au vendredi, jusqu’à 18h le samedi), d’ouvrages disponibles en quatre langues (français, anglais, allemand, luxembourgeois), d’un rayon spécifiquement dédié aux ados, d’animations pour enfants les samedis... Plus qu’une mise en valeur du fond, la bibliothèque municipale s’apprête à jouer pleinement la carte de la convivialité. Bibliothèque municipale de la Ville de Luxembourg: T 47.96.27.32. Réouverture le 26 septembre. www.vdl.lu.

Opening on 26th September, the first part of the Cité (3 rue Génistre, next to the Place d’Armes, editor’s note.) will host a municipal library totally revamped. Maggy Schlungs, the head librarian (photo), is very enthusiastic: ‘We are very impatient to move from the Centre Hamilius to the Cité. We did not have enough room, while in the Cité we have the optimum conditions to develop the potential of the municipal library’, she says. With a floor area almost double in size (and spread over three levels), an acquisition budget tripled in the last year, a team also multiplied by two, to bring the staff to more than 10 people, the effort undertaken by the City of Luxembourg is as high as the expectation for the new building. From 26th September, you will be able to discover the current services of the library (borrowing books, reservations on line via the website www.bidnet.lu, a large selection of papers and magazines to read on site, etc.). Moreover, you will be able to use the 12 computers with internet access or browse the brand new multimedia library. Maggy Schlungs: ‘A member of staff has been specifically recruited to oversee the collection of a 1000 DVDs and no fewer than 400 audio books’. Acquisitions have added to the 73,000 books (of which 15,000 are for children) already available, that are enjoyed by some 10,200 members. The number of members could significantly increase due to its new location and its new pricing policy. For example, membership and the borrowing of books for a maximum of a month, renewable, will be... entirely free! The DVDs can be borrowed under the same conditions for a week. Accessible not only to residents of Luxembourg, but also to those of the Greater Region, this library will have extended opening hours (from 10 am to 7 pm from Tuesday to Friday and until 6 pm on Saturdays), books available in four languages (French, English, German, Luxembourgish), an area specifically dedicated to teenagers and events for children on Saturdays... More than just showcasing the books, the municipal library will focus on conviviality. Bibliothèque municipale de la Ville de Luxembourg. www.vdl.lu. Opening: 26th September. T 47.96.27.32.

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City News F r o n ta l i e r s | C r o s s - b o r d e r c o m m u t e r s

Ça va être votre fête! Les frontaliers sont une réalité quotidienne au Luxembourg: tous les jours, plus de 140.000 Français, Belges et Allemands viennent gonfler la population et souligner ainsi le rôle que joue le pays en tant que centre économique et culturel d’une des principales régions européennes. Dans le cadre de l’Année européenne du dialogue interculturel 2008, le ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en collaboration avec la Ville de Luxembourg, souhaite tenir compte de cette réalité en organisant la première Fête des frontaliers au Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster. But avoué: promouvoir la capitale luxembourgeoise en tant que lieu de loisirs, de détente, de consommation après le travail et provoquer l’échange et la confrontation des cultures en dehors des horaires de bureau. Ainsi, la Fête des frontaliers débutera Place d’Armes pour se terminer à l’Abbaye de Neumünster. Elle proposera un programme éclectique et de nombreuses animations. Navettes et bus circuleront spécialement pour l’occasion. Fête des frontaliers, 26 septembre, 18h. Centre-ville, Kirchberg, Abbaye de Neumünster, Luxembourg.

Cross-border commuters are a daily reality in Luxembourg. Every day, 140.000 French, Belgian and German residents swell the population of Luxembourg and underline the country’s role as an economic and cultural centre of a major European region. As part of the European Year of Intercultural Dialogue 2008, the Ministry of Culture, Higher Education and Research, in partnership with the City of Luxembourg, plans to take this fact into consideration by organising the first festival for international commuters at the Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster. The stated aim is to promote the Luxembourg capital as a centre for leisure, relaxation and dining, and to stimulate cultural awareness and exchange outside office hours by attracting commuters to tarry within the Grand Duchy’s borders after work. The Fête des frontaliers will start Place d’Armes and end at the Neumünster Abbey, providing a widely varied programme encompassing numerous artis­tic disciplines and a range of entertainment. Especially for the occasion, buses and a shuttle service will be available. Fête des frontaliers, September 26th at 6 p.m. City centre and Neumünster Abbey, Luxembourg City.

Photo: Etienne Delorme

Your festival

Un programme éclectique animera la ville pour la Fête des frontaliers. An eclectic programme will enliven the city for the Cross-border Commuters’ Festival.

CarreRotondes

C’est reparti! Round 2! Dans la foulée de l’année culturelle 2007, le ministère de la Culture et la Ville de Luxembourg ont décidé de pérenniser les activités se déroulant sur le site des Rotondes. Elles trouveront refuge dès ce mois de septembre dans leur nouveau camp de base: le CarréRotondes, ancien Espace Paul Wurth. Financé par le ministère de la Culture et la Ville de Luxembourg, le CarréRotondes sera un nouvel espace culturel de préfiguration des Rotondes, qui devraient rouvrir après des travaux d’assainissement en 2011. Au cœur du nouvel espace culturel, la pérennisation de TRAFFO, le programme jeunes publics du CarréRotondes qui accueillera une belle série de productions nationales et internationales et de nombreux ateliers ouverts à tous et aux scolaires. Le CarréRotondes sera fortement marqué par l’accueil et l’organisation d’expositions et d’événements dédiés à la jeune scène artistique, des collaborations avec d’autres institutions culturelles et des mises à dis-

position pour des démarches associatives et citoyennes. Le volet musical tiendra également une place importante, inspiré par les soirées musicales de l’Exit07, dont la réouverture est prévue le 20 septembre. Les aficionados pourront retrouver les cycles de musique actuelle, soirées Be My Guest, les concerts Musiques du Monde… Une deuxième participation luxembourgeoise au Festival Musiques Volantes est aussi prévue. CarréRotondes, 1, rue de l’Aciérie, Luxembourg. Infos: www.rotondes.lu. Week-end d’ouverture officielle les 18, 19 et 20 septembre. Following on from the cultural year of 2007, the Ministry of Culture and the City of Luxembourg have decided to continue the activities centred on the Rotondes site. From this month onwards, they will be housed in their new base camp, the CarréRotondes, previously known as the Espace Paul Wurth. Financed by the Ministry of Culture and the City of Luxembourg, the CarréRotondes will be a new cultural area, a foretaste of the Rotondes which will be reopened

in 2011 after renovation. At the heart of the programme lies the perpetuatiosn of TRAFFO which is aimed a young audience and will house an attractive series of national and international productions as well as workshops open to all, including school groups. The CarréRotondes will be strongly influenced by the presence and organisation of exhibitions and events dedicated to young art, partnerships with other cultural institutions and their availability for the activities of the city’s associations and citizens. Music will also be an important aspect, inspired by the musical evenings of Exit07 whose reopening is scheduled for September 20th. Fans will be able to rediscover the programmes of present day music, “Be My guest” evenings and concerts of World Music. Luxembourg’s participation for a second time in the Festival Musiques Volantes is also anticipated. CarréRotondes, 1, rue de l’Aciérie, Luxembourg. For further information, www.rotondes.lu Official opening weekend – 18th, 19th and 20th September.

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Photo: Etienne Delorme

City News

Mobilier et artisanat des pays d’Asie sont proposés dans la boutique. Furniture and art from Asian countries are available in the boutique. D e c o r at i o n

Esprit zen Spirit of Zen Fenêtre ouverte sur le monde et l’Asie et son artisanat en particulier, Arti’Zen s’est installé au Kirchberg depuis quelques semaines et propose une riche gamme de mobilier et d’objets de décoration en provenance de Thaïlande, du Japon, de Chine, d’Indonésie. «Nous avons souhaité recréer une atmosphère totalement zen dans ce nouvel espace», explique Sylvie Spadaveccchia, à l’initiative du magasin avec deux autres associés, Olivier Spadavecchia et Agim Shatrolli. «Nos clients peuvent trouver ici des meubles sur mesure et sur commande et des objets de décoration et artisanaux en provenance des pays asiatiques». La boutique offre également aux plus gourmands de déguster des pâtisseries orientales (également à emporter). Arti’Zen, 15, rue Edward Steichen, Luxembourg. T 26 68 43 64

An open window on the world and on the craftsmanship of Asia in particular, Arti’Zen opened its doors in Kirchberg several weeks ago and offers a wide range of furniture and home decoration from Thailand, Japan, China and Indonesia. “We wanted to recreate a totally zen ambience in this new space,” explains Sylvie Spadavecchia who, along with her business partners Olivier Spadavecchia and Agim Shatrolli, has set up Arti’zen. “Our customers will find items of furniture which can be custom-made or available on order, as well as decorative and artistic items from Asia.” For those who enjoy a taste of Asia, the boutique also offers oriental pastries to consume there or to take away. Arti’Zen, 15, rue Edward Steichen, Luxembourg. For further information, T 26 68 43 64

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City News

r es ta u r at i o n | eat i n g o u t

Du nouveau en ville Le changement de propriétaire était annoncé depuis quelques mois, et l’établissement est fermé depuis le 1er août. L’Amphytrion devrait ac­cueil­lir à nouveau ses hôtes dans le courant de ce mois, mais le nouveau propriétaire n’a encore rien dévoilé du nouveau concept. Depuis le mois de juin, les amateurs de viande crue peuvent déguster à nouveau leur plat préféré à une table du mythique Club 5 qui a rouvert au Kirchberg dans l’enceinte du complexe Utopolis. Poissons également à la carte, livrés par la poissonnerie Guil­laume puisque derrière l’enseigne se cache notamment Charles Munchen, aux commandes aussi de la non moins fameuse Brasserie Guillaume. Toujours dans le quartier du Kirchberg, le K Lounge a fermé définitivement ses portes alors que le Sushi Shop, adjacent au Last Supper, est ouvert. The Amphytrion, which has been closed since the beginning of August following a change of ownership, should reopen to the public sometime this month, but the new owner has so far let nothing slip about what the restaurant’s new style will be. The famous Club 5 restaurant, in the Utopolis complex on Kirchberg, reopened in June, welcoming back those who enjoy carpaccio. Fish will also be on the menu, courtesy of Poissonnerie Guillaume, as the new man in charge is Charles Munchen, of Brasserie Guillaume fame. In more news from the Kirchberg, K Lounge has closed permanently for good while Sushi Shop, next to Last Supper, is open.

Photo: Etienne Delorme

New addresses in town

L’hôtel de la famille Simoncini se nourrit de la galerie d’art et inversement. A symbiotic relationship between art gallery and hotel by family Simoncini. H o t el

De l’art de recevoir The art of receiving guests Depuis le début de ce mois de septembre, un nouvel établissement hôtelier est venu enrichir l’offre au cœur de la capitale. André Simoncini, propriétaire de l’Hôtel Français Place d’Armes et de la galerie portant son nom, fermée il y a quelques mois, a investi l’immeuble faisant l’angle de la rue Notre-Dame et de la rue Chimay pour y ouvrir un nouvel établissement à double vocation. L’endroit s’élevant sur six étages accueille à la fois la nouvelle galerie d’art Simoncini, qui reste fidèle aux artistes qu’elle a soutenus durant les trente années passées rue Louvigny, et un hôtel. «La galerie s’étend sur trois étages et sera ouverte sur la ville grâce à de grandes vitrines ceci dès octobre, souligne André Simoncini. Elle intègre l’espace de l’hôtel, l’idée étant que l’hôtel se nourrisse de la galerie et inversement. On retrouve des œuvres, sculptures et peintures, et des poèmes issus de nos travaux d’édition partout dans l’établissement et donnant sur la rue également, dans les chambres, dans les escaliers, la salle de petit déjeuner et banquets donnant directement sur une partie de la galerie». Ouverture sur l’art et sur la lumière: toutes les chambres, dont quatre pour personnes à mobilité réduite et deux chambres studio avec cuisine, offrent un maximum de confort et de sophistication en matière de technologie (sonorisation, durabilité, connexion Internet…) et bénéficient de magnifiques vues sur la ville. Hôtel Simoncini, 6, rue Notre Dame, Luxembourg. T 22 28 44.

Since the beginning of September, there has been a new addition to the range of hotels at the heart of the capital. André Simoncini, owner of the Hôtel Français on Place d’Armes and of the art gallery named after him, which closed a few months ago, has invested in a new establishment on the corner of rue Notre-Dame and rue Chimay. The six-storey building will bring art gallery and hotel under one roof. The new Galerie d’Art Simoncini will continue to support the artists with whom it has worked over the past 30 years, on rue Louvigny. The new arrangement will create a symbiotic relationship between art gallery and hotel, as Simoncini explains: “The gallery, which will open in October, will cover three floors of the building and will have large windows looking out onto the city. The hotel will be integrated with the art gallery, so that each complements and supports the other. There will be works of art throughout the hotel, sculptures, paintings and poems from our publishing house; some will be visible from the street, others in the rooms and staircases, and the breakfast rooms and banquet hall opening directly onto a part of the gallery.” It will be an overture to art and light: all the rooms – of which four are suitable for people of reduced mobility, and two are studio-type rooms with kitchens – offer the highest level of comfort and sophisticated technology (sound-proofing, durability, internet connection…) and have magnificent views over the city. Hôtel Simoncini, 6, rue Notre Dame, Luxembourg. T 22 28 44

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OFFRE SPÉCIALE ABONNEMENTS À PARTIR DE

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DECHMANNCOMMUNICATION

Emmanuel Krivine en résidence à la Philharmonie

“ 2 ABONNEMENTS DÉCOUVERTE POUR GOÛTER LA MUSIQUE CLASSIQUE” Profitez des abonnements découverte de l’OPL à la Philharmonie à Luxembourg. Abonnements auprès de luxembourgticket T (+352) 47 08 95-1 I F (+352) 47 08 95-95 ticketlu@pt.lu Orchestre Philharmonique du Luxembourg T (352) 22 99 01 I F (352) 22 99 98 www.opl.lu I info@opl.lu

Abonnement 1 3 concerts de l’OPL à la Philharmonie 18.9.2008 I 16.10.2008 I 4.12.2008 Direction: Emmanuel Krivine, Kazushi Ono Schumann, Mendelssohn, Saint-Saëns Liszt, Ravel, Debussy, Tchaïkovski

Abonnement 2 3 concerts vocaux à la Philharmonie 29.1.2009 I 5.2.2009 I 5.3.2009 Direction: Emmanuel Krivine, Pierre Cao, Christophe Poppen Haydn, Reimann, Tchaïkovski, Debussy, Fauré, Strauss


City News N i v u n i c o nn u

Nouvel épisode

Photo: Etienne Delorme

New episode

Carole Lorang: «Ni vu Ni connu redémarre dès ce mois d’octobre sous l’impulsion de la même équipe.» Carole Lorang: “Ni vu Ni connu starts up again in October, with the same team”.

Lancé à l’occasion de Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007, le projet Ni vu Ni connu redémarre dès le 3 octobre. La Compagnie du Grand Boube, créée par Carole Lorang, metteur en scène, accompagnée sur le projet Ni vu Ni connu, par Marianne Grisse et les architectes Lisi Teisen et Rolf Giesler, tous ayant déjà participé à la version 2007, remettent le couvert et revisitent le concept en proposant une nouvelle exploration spatiale qui réserve des surprises. «L’idée générale reste la même, souligne Carole Lorang. A nouveau, rien ne sera figé. Les lieux de représentations ne sont pas figés, les modes et les formes d’expressions s’adapteront au lieu, le projet est toujours pluridisciplinaire et, à nouveau, le lieu sera dévoilé un jour avant la représentation. Notre volonté est à nouveau de sortir les publics de leurs habitudes et de les inciter à partir à l’aventure, de toucher un nouveau public. Seule la fréquence des représentations devrait changer et passer à trois par an». Parallèlement à Ni vu Ni connu, la jeune Compagnie du Grand Boube initiera également toute une série de projets prévus dans les mois à venir, notamment une coproduction avec le Grand Théâtre, le Théâtre des Capucins et le Théâtre de la Manufacture à Nancy. Ni vu Ni connu, le 3 octobre. www.grandboube.com

First launched as part of the Luxembourg and Greater region European Capital of Culture 2007, the “Ni vu Ni connu” project starts up again on October 3rd. The Compagnie du Grand Boube was founded by the theatre producer Carole Lorang and on this project the architects Lisi Teisen, Rolf Giesler and Marianne Griss who all took part in the 2007 version. They are setting the project rolling again and are offering a new “exploration of space” with a few surprises up their sleeves. “The general idea is unchanged,” emphasises Carole Lorang. “As before, nothing is set in stone. The settings are flexible and the type and form of expression will be adapted to suit the setting. The project is still multidisciplinary and, once again, the place will be revealed one day prior to the performance. Our aim, yet again, is to try to get the public to step out of their customary habits and to encourage them to set off on an adventure, we want to involve a new audience. The only change is that there will be three performances a year.” Running parallel to “Ni vu Ni connu”, the young Compagnie du Grand Boube will also be starting a whole series of projects planned for the coming months. In particular, there will be a co-production with the Grand Théâtre, the Théâtre des Capucins and the Théâtre de la Manufacture in Nanc. Ni vu Ni connu, October 3th. www.grandboube.com

Hermes

Année anniversaire En 2008, la boutique Hermès célèbre ses quarante ans de présence à Luxembourg. C’est en effet en mai 1968 que le magasin Epsom, concession Hermès, s’installe 1, rue Philippe II. En 2005, Hermès change d’adresse et s’agrandit, une nouvelle boutique s’installe désormais 13 rue Philippe II, dans un édifice dont l’aménagement a été conçu par l’agence Rena Dumas Architecture Intérieure. Afin de célébrer cet anniversaire jalonné de quarante années d’émotions dans la capitale luxembourgeoise, la maison réédite une cravate en twill de soie et personnalise le carré Plumes imprimé dans un coloris exclusif. Hermès, 13, rue Philippe II, Luxembourg. T 22 09 81

In 2008, the Hermès boutique is cel­ebrating forty years in Luxembourg. In May 1968, the shop Epsom, a Hermès concessionary, was established at 1, rue Philippe II. In 2005, Hermès moved to new premises and expanded, setting up a new boutique at 13, rue Philippe II in a building whose interior design was undertaken by the company Rena Dumas Architecture Intérieure. To celebrate this anniversary marking forty years of activity in the Luxembourg capital, the company is issuing a special version of a silk twill tie and is personalising the Feather scarf in exclusive colours. Hermès, 13, rue Philippe II, Luxembourg. T 22 09 81

Photo: Etienne Delorme

Anniversary year

Hermès célèbre ses quarante années de présence dans la Capitale luxembourgeoise. Hermès celebrates forty years in the Luxembourg capital.

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City News

Photo: Université du Luxembourg

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Durant ces journées, les étudiants peuvent se familiariser avec leur université et leur ville. During this period, students can get to know their way around the university and the city. Universite | university

Soyez les bienvenus! Welcome! Devenue désormais traditionnelle, la campagne Welcome Days initiée par l’Université du Luxembourg a pour objectif d’aider les nouveaux étudiants et autres membres de la communauté universitaire à se familiariser avec leur université et leur ville au travers d’une série d’animations auxquelles enseignants, chercheurs et habitants sont également cordialement invités à participer. Ponctuant cette campagne, une Journée d’Information (le 27 septembre) sera l’occasion pour les institutions culturelles, l’Université, la Ville de Luxembourg de présenter leurs nombreuses initiatives et pour les étudiants et futurs étudiants de participer à des visites guidées de la ville en collaboration avec le Luxembourg City Tourist Office, de découvrir le stand de l’Année européenne du dialogue interculturel et de la Maison de l’Europe. Animations scientifiques et musicales sont également à l’affiche. Point fort des Welcome Days, la troisième édition de Faim d’échanges A table chez…? le 12 octobre afin de souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivants, cette action offre à ceux qui le souhaitent l’occasion d’inviter à déjeuner un étudiant, un doctorant, un professeur ou un chercheur et de lui faire découvrir Luxembourg en passant une journée ensemble. Welcome Days, du 19 septembre au 20 octobre. Infos et inscriptions (pour Faim d’échanges A table chez…?) au 46 66 44 6577 ou espace.cultures@uni.lu

In what has become an annual fixture, the University of Luxembourg is once again putting on its Welcome Days event, a series of activities which aim to help new students find their way around the University and the city, and to which teaching staff, researchers and local residents are also welcome. The Information Day on the 27th of September will see the city’s cultural institutions, the University and the Ville de Luxembourg present their numerous projects, and will give students (and future students) the chance to go on guided tours of the city, courtesy of the Luxembourg City Tourist Office, and to check out the stands for the European Year of Intercultural Dialogue and the Maison de l’Europe. Scientific and musical events will also be on the programme. A high point of the Welcome Days will be on the 12th of October, when “Faim d’Echanges: A table chez... Wine and dine with...?” makes its third appearance in as many years. This event will give local people the opportunity to take a student, postgraduate, lecturer or researcher out to lunch, show them a side of Luxembourg and spend a day with them. Welcome Days runs from the 19th of September to the 20th of October. For information or to register (for Faim d’Échanges) call 46 66 44 6577 or email espace.cultures@uni.lu.

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Qui sera la lauréate de la troisième édition du Woman Business Manager of the Year ?

Vous êtes cadre dirigeante ou cheffe d’entreprise et vous avez réalisé un projet exceptionnel ? Inscrivez-vous jusqu’au 30 septembre 2008 à la troisième édition du «Woman Business Manager of the Year». La reconnaissance de vos pairs, une visibilité importante et 10.000 euros sont à votre portée. Avec le soutien de la Chambre de Commerce, du Ministère de l’Économie et du Commerce Extérieur, du Ministère de l’Égalité des Chances, du Ministère des Classes Moyennes, du Tourisme et du Logement, de la Chambre des Métiers et de la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise. Pour plus d’informations, contactez-nous au 4590-5333 ou surfez sur www.dexia-bil.lu

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City News

S h o pp i n g

Marché du dimanche Sunday Market

Already established with fans of Sunday shopping as a date not to be missed, the market at the Glacis, held on the third Sunday of every month, will again set out its stalls from 10 a.m. to 5 p.m. on September 21st, October 19th and November 16th on the Place des Glacis. Purveyors of flowers, fruit and vegetables, ham in different guises, and a chicken rotisserie share this large Sunday market with second hand dealers, and clothes and textile vendors. The market day has an enjoyable festive ambience. www.vdl.lu

L’Energietour donne un aperçu des initiatives en matière d’économie d’énergie The Energietour gives an overview of energy-saving initiatives

Photo: Quattropole

Rendez-vous incontournable tous les troisièmes dimanches du mois pour les amateurs d’achats dominicaux, le Glacismaart s’installe à nouveau Place des Glacis les 21 septembre, 19 octobre et 16 novembre de 10 à 17h. Fleurs, fruits et légumes, jambons, poulets rôtis, ce grand marché du dimanche est également ouvert aux brocanteurs, marchands de vêtements et textiles; la journée se veut résolument festive et conviviale. A côté des étals des marchands de tous styles où les plus grands peuvent s’approvisionner tranquillement, un programme ludique est prévu pour les enfants. www.vdl.lu

Q u att r o P o l e

Un tour plein d’énergie Energy tour Depuis 2004, Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves, villes du réseau transfrontalier QuattroPole, organisent à tour de rôle les Energietours, des visites destinées au public et aux professionnels afin de découvrir les initiatives des régions transfrontalières en matière de constructions privées et publiques respectueuses de l’environnement et visant l’utilisation rationnelle de l’énergie. L’objectif étant de donner un aperçu des projets réalisés et d’inciter à la réalisation d’autres projets performants énergétiquement. Le prochain Energietour se déroulera à Luxembourg et abordera comme thème: «Confort thermique sur le lieu de travail»… une vue en détail au travers de visites des bâtiments administratifs communaux et privés énergétiquement efficaces. Parmi les problématiques abordées figurent les installations techniques mises en œuvre dans de tels bâtiments, comme les centrales de ventilation, les machines de production de froid ou des aspects spéciaux comme le free-cooling, le rafraîchissement nocturne ou encore les régulations de l’éclairage et des installations techniques. L’Energietour est gratuit, la visite est en français et en allemand et les déplacements sont effectués en bus. Energietour, résa. nécessaire et programme détaillé auprès de Gilbert Theato, Service énergétique de la Ville de Luxembourg: 47 96 28 37, gtheato@vdl.lu

Since 2004, the cross-border QuattroPole cities of Luxembourg, Metz, Saarbrücken and Trier have taken turns organising Energietours. These are open to the general public as well as those working in the field to find out about environmentally-friendly, energy-saving private and public building initiatives within the cross-border regions. The aim is to provide a glimpse of what has already been achieved and encourage the realisation of other energy-saving projects. The next Energietour will take place in Luxembourg and will examine the theme “Comfortable temperatures in the workplace”… a detailed view through visits to energy efficient borough council offices and private buildings. Some of the problems addressed will be the technical equipment such as centralised ventilation, cooling machinery or special features such as free-cooling, night cooling or the control of lighting and machinery installed in these buildings. The Energietour is free with commentary in French and German. A bus will transport visitors between the buildings. Energietour: For reservation (obligatory) and a detailed programme, contact Gilbert Theato of the Service énergétique de la Ville de Luxembourg: 47 96 28 37, gtheato@vdl.lu

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City News Mobilite | mobility

Semaine de sensibilisation Awareness week Afin de rendre chacun attentif aux solutions pour une ville durable et lutter contre le changement climatique, la Semaine de la Mobilité sera l’occasion de présenter les nouveaux instruments mis en place afin de favoriser les modes de transports alternatifs. La marche, les transports en commun, les vélos, la mobilité douce serviront de fil rouge à cette semaine de sensibilisation. La Ville de Luxembourg présentera notamment, sur divers stands Place d’Armes, son nouveau réseau de bus, mais aussi les trois nouvelles stations Vél’oh! (Place de France, Charly’s Gare et Monterey, avec chacune 15 places le réseau proposant ainsi 150 emplacements supplémentaires pour 50 vélos additionnels, à disposition des utilisateurs dans le réseau, et les trois nouvelles pistes cyclables devant être mises en place courant septembre et le Système d’aide à l’exploitation (SAE) des autobus de la ville de Luxembourg, permettant notamment d’accroître la supervision du réseau, de réagir plus facilement aux problèmes éventuels sur les lignes et d’apporter une information fournie aux usagers grâce à des affichages électroniques sur les temps de parcours, d’attente ou encore les passages des bus aux stations. Semaine de la mobilité, du 15 au 22 septembre, Luxembourg In order to help raise awareness of the measures being put in place for the city’s sustainability drive and to help combat climate change, the Transport Week will be a platform for promoting alternative modes of transport: environmentally friendly transport (walking, cycling, public transport) will be recurring themes. The Ville de Luxembourg will have several stands on Place d’Armes where people will find out more about the new bus network and the three new Vél’oh! points. Located on Place de France, Charly’s Gare and Monterey, these points will have 15 spaces each and will be part of an expansion of the scheme which will see 150 new spaces and 50 more bikes over the whole network, and three new cycle lanes which should be ready for use by the end of September. Another improvement in public transport will come with the ITCS (Intermodal Transport Control System), a public transport overview and information system, which will make it easier to keep an eye on how the bus network is running, to react to any problems that crop up, and will relay information on transit and waiting times, or the arrival of buses at bus-stops to passengers via electronic information boards. Transport Week: 15th-22nd of September, Luxembourg

Le SAE permet de superviser le réseau et prévoit un affichage électronique fournissant des informations aux usagers.The SAE system will improve monitoring of the bus network and electronic information boards will relay information to passengers.

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City News Lisa

Un œil sur le monde virtuel Internet, nouveau moyen de communication, a changé les habitudes et son utilisation ne cesse de se développer au Luxem­bourg. Si le web a de nombreux avantages pour les utilisateurs, la profusion des contenus peut avoir quelquefois des effets néfastes. Les plus jeunes peuvent avoir accès à des contenus choquants, inappropriés, voire illégaux (pornographie, pédophilie, discours de haine, discrimination…) et les adultes sont parfois dépassés par les usages des plus jeunes, littéralement baignés dans ces technologies. La Commission Eur­o­pé­en­ne a, en conséquence, engagé à travers son pro­gra­m­me Safer Internet Plus la lutte contre ces contenus illégaux, en soutenant des hotlines dédiées à cet objectif. Au Luxem­ bourg, LISA Stopline permet aux internautes de signaler de manière anonyme, via un site ou une hotline, des contenus illégaux couvrant des domaines tels que la pédopornographie, le racisme, le révisionnisme, l’incitation au crime, la discrimination… Lisa Stopline: www.lisa-stopline. lu, hotline gratuite: 8002 6767, lu-ve : 9-12h, 14-17h

A relatively recent medium, the Internet has changed the way we communicate and is developing fast in Luxembourg. While the web has many advantages for those who use it, the vast range of content can occasionally have a negative effect. Young people and children can potentially come across shocking, inappropriate or even illegal material (such as porn­og­raphy, paedophilia, incit­em­ent to hatred or discrim­ination...) and adults sometimes find it difficult to keep up with the ways in which children, who have grown up with it, use the internet. Through its Safer Internet Plus program, the European Commission has joined the fight against these types of illegal content by supporting dedicated hotlines. In Luxembourg, LISA Stopline gives web users an avenue (either online or through a hotline) to flag up illegal content such as child pornography, racism... LISA Stopline: www.lisa-stopline.lu or Freephone 8002 6767 (Mon-Fri 9a.m.-12md & 2-5p.m. 0900-1200 & 1400-1700hrs)

Photo: Etienne Delorme

Keeping an eye on Cyberspace

Lisa Stopline est un instrument de lutte contre les contenus illégaux sur Internet. Lisa Stopline is a new weapon in the fight against illegal internet content.

Design

Luxembourg primé Luxembourg comes first

A l’occasion du prestigieux

European Design Award 2008 se déroulant cette année à Stock­ holm, un jury composé de 12 représentants de différents mag­azines de design européens a décerné deux prix aux bureaux luxembourgeois Rose de Claire Design et Vidale-Gloesener. Rose de Claire Design a obtenu un Award, le seul prix dans la catégorie Brochure & Product Catalogue, qui récom-

pensait plus particulièrement le catalogue réalisé dans le cadre du Festival des Cabanes. VidaleGloesener a obtenu un prix Merit dans la catégorie Company Logo pour sa réalisation dédiée à l’Espace Paul Wurth, également dans le cadre de l’année culturelle 2007. Affiliés à Design Luxembourg, les deux bureaux ont rappelé que le design est un facteur économique incontournable.

At the prestigious European Design Award 2008 held in Stockholm this year, a jury consisting of representatives from 12 different European design magazines awarded two prizes to the Luxembourg companies Rose de Claire Design and Vidale-Gloesener. Rose de Claire Design won an Award, the sole prize in the Brochure & Product Catalogue category. This was particularly

in recognition of the catalogue produced for the Festival des Vidale-Gloesener Cabanes. won a Merit in the Company Logo category for its project for Espace Paul Wurth, also during the 2007 year of culture. Affiliated members of Design Luxembourg, both companies took advantage of the ceremony to emphasise that design is of crucial importance in today’s economy.

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City News

BUS | BUSSES

Réseau élargi An extended network A partir du 15 septembre, les autobus de la Ville de Luxembourg (AVL) adoptent un nouveau réseau. Pour plus de confort, plusieurs lignes diamétrales supplémentaires seront mises en service afin que la majorité des usagers puisse rejoindre sa destination sans changer de bus, les cadences et liaisons seront augmentées et, dans la mesure du possible, l’itinéraire des lignes tant pour l’aller que pour le retour est identique. Enfin, pour éviter de nouvelles adaptations lors des travaux de mise en service du tram, la ligne de bus 1 sera introduite sur le futur tracé P+R Bouillon – Gare Centrale – Centre Hamilius – Kirchberg et pourra être remplacée le moment venu. Un dépliant expliquant ces changements a été édité par la ville. Réunion d’information, 11 septembre, 19h. Grand Théâtre, Luxembourg. www.vdl.lu On September the 15th, the Luxembourg City buses (AVL) will switch to a new route network. In order to improve passenger comfort and ease of use, several new cross routes will be added so that commuters can complete their entire journey without having to change buses. Frequency of buses and connections will be improved and buses will follow the same route in both directions. Finally, when the tram will enters service, a new bus route (the no.1) will follow the same P+R Bouillon – Gare Centrale – Centre Hamilius – Kirchberg route and can be replaced by the tram at the appropriate time. The City has published a pamphlet explaining these changes. Information meeting: 11th September, 7pm, Grand Théâtre, Luxembourg. www.vdl.lu 22 04_p8_23_city_News.indd 22

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Photo: copyright © 2008 Fisalis.lu – 080821A – situation au 21.08.2008

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Das Gesamtbudget für „Les Rives de Clausen“ liegt bei über 70 Mio. Euros. The global budget for the Rives de Clausen project is over 70 million euros.

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Les Rives de Clausen

The place to be Text: Vibeke Walter. Illustrations: M Immobilier

E

s ist ein ehrgeiziges Projekt, das seit

Beginn der Bauarbeiten im Jahr 2004 immer konkretere Gestalt annimmt und dem Stadtviertel Clausen ein neues Gesicht verleihen wird: Les Rives de Clausen auf dem Gelände der ehemaligen Brauereien Mousel und Clausen. Ihr Mix aus Gastronomie, Kultur, Arbeit, Wohnen und Einkaufen dürfte auch im Rest der Stadt Luxemburg gut ankommen. Die zwei Generalproben am Nationalfeiertag im Juni sowie bei der Blues- und Jazzrallye im Juli haben Les Rives de Clausen zumindest auf der linken Uferseite mit Bravour überstanden. Die Besucher erhielten eine kleine Ahnung davon, wie es ab September regelmäßig auf der rive gauche, dem Gelände der ehemaligen Brauerei Mousel zugehen könnte. Dann allerdings nicht mehr mit halbfertigem Baustellen­flair und improvisierten Theken und Zelten, sondern mit zwölf verschiedenen Bars und Restaurants, die für jeden Geschmack und Geldbeutel etwas bieten, so Lucien Emringer, ehemals Generaldirektor des europäischen Office des Publications, von 2000 bis 2003 Präsident der Brasserie de Luxembourg Mousel & Diekirch sowie seit 2002 Verwaltungsratsvorsitzender von M

Immobilier. Die Firma, die für die konzeptuelle Gestaltung der Rives de Clausen sowie deren Ausführung zuständig ist (s. Kasten Seite 32), hatte von Anfang an bestimmte Akzente im Blick, die auch von den zuständigen Architekturbüros berücksichtigt werden mussten: the new place to be sollte sich attraktiv und vielfältig präsentieren, dem Viertel ökonomische Impulse verschaffen und sich dabei harmonisch in das historische Ambiente einfügen. Schwerpunktmäßig wird das Gelände an der rive gauche für Gastronomie und Bars genutzt. Wohnen, Arbeiten und Einkaufen lässt es sich in der angrenzenden Büro- und Geschäft­ sanlage und dem Wohnkomplex mit rund 40 erschwinglichen „Studios“, die Ende 2008, Anfang 2009 fertig gestellt sein sollen. Einer der künftigen Szenewirte ist Steve Darné, als Besitzer des ehemaligen Pulp/ Humphrey´s sowie der JahBar Luxemburgs Partygängern kein Unbekannter. Zusammen mit seinem langjährigen Geschäftspartner Jean-Claude Colbach wird er nicht nur das World Cuisine Restaurant Ikki (www.ikki.lu)  English version pages 30-32

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Schwerpunktmäßig wird das Gelände an der „rive gauche“ für Gastronomie und Bars genutzt. The riverfront on the left bank will be dedicated to gastronomy and bars.

  eröffnen, sondern auch die Bar Rock Box. Mit dem futuristisch-eleganten Ikki wird Darné das größte Lokal an der rive gauche betreiben: „Oben wird es als Restaurant genutzt, unten als Bar Lounge. Wir wollen u.a. after work parties veranstalten und für jede Tageszeit die passende musikalische Stimmung kreieren. Außerdem steht ein komplett ausgestatteter Konferenzraum zur Verfügung, den wir für Tagungen, Seminare oder Meetings vermieten können, eine optimale Gelegenheit für die Firmen in den benachbarten Büros“, erklärt der umtriebige Luxemburger. Ein Raum ist nur für die aufwändige Technik des Restaurants vorgesehen, die Küche ist ebenfalls professionell und hochmodern ausgestattet. Allein der Blick aus dem Fenster auf die idyllische Alzette und die wunderschöne, direkt an der Uferpromenade gelegene große Terrasse beschwört nostalgische Gefühle herauf. Die Mischung aus alter und neuer Bausubstanz geht erfolgreich auf: „Das ganze Gebäudeensemble wurde mit viel Herz restauriert“, meint Steve Darné. Er ist überzeugt, dass sich der Aufwand und Stress, zeitweise arbeiteten immerhin bis zu 80 verschiedene Handwerker und Techniker auf der Baustelle, mehr als lohnt. „Nächstes Jahr kann man die Konzerte der Blues- und Jazzrallye dann ganz entspannt von unserem Restaurant aus mit cuisine du monde genießen“, freut er sich. Das angrenzende Verso hat sich nicht kulinarisch, dafür jedoch programmatisch dem Konzept der diversité verschrieben: „Wir möchten Konzerte, Theater und Konzerte veranstalten und je nach Ambiente unser Innendekor ändern. Es gibt vier verschiedene Aufmachungen als Basis für die Bar, entweder aus Holz, Metall, Inox oder Plastik. Das einzig feste Element sind die Mauern. Möbel und Tresen sind variabel und können je nach Bedarf neu platziert werden. Der

gesamte Saal hat eine Kapazität für 400 Personen. Verso kann außerdem für Parties, Hochzeiten oder Geburtstage gemietet werden“, beschreibt Damiano Nigro das ungewöhnliche Konzept der event bar, die sich auch durch ausgefallene Cocktails einen Namen machen will. Der ehemalige Mitarbeiter der Escher Kulturfabrik, Präsident des Plattenlabels Winged Skull und Betreiber der Event- und Promotionsfirma Paper Bird hat jede Menge Ideen, die er mit seinem sechsköpfigen Team umsetzen möchte. Das Oktoberprogramm für Verso steht bereits, für den Dezember ist eine Nikolausfeier für Kinder geplant. Genau wie Nachbar Steve Darné war Nigro im Juli aber noch vorrangig auf Hochtouren dabei, die Eröffnung für den September vorzubereiten. „Ich hoffe, dass viel Stimmung in den Innenhof kommt und dass wir es schaffen, das Gelände insgesamt zu bewerben, z.B. auf die Art und Weise der Berliner Kulturbrauerei“, wünscht sich Damiano Nigro. Ein Interessenverein aller Bar- und Restaurantbetreiber soll helfen, dass aus der angestrebten Vielfalt keine kontraproduktive Eigenbrötelei entsteht.

“ Die Mischung aus alter und neuer Bausubstanz geht erfolgreich auf.„

Immerhin wird es eine ziemlich bunte, aber anspruchsvolle Mischung werden, die die „rive gauche“ gleichermaßen zur Topadresse für Gourmets und Nachtschwärmer unterschiedlichen Alters machen soll. Gleich neben dem 

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Parties für «Fête de la Musique» im Juni. “Fête de la Musique” party in June

  Verso wird Gérard Valerius (Didjeridoo, mukuMUKO) eine Bar eröffnen. Geplant sind auf dem Gelände ferner eine Mikrobrauerei mit Museum, ein brasilianisches Restaurant, eine Piano-Bar, das Edel-Restaurant Le Sud des südfranzösischen Sternekochs Christophe Pétra, eine Sushi-Bar sowie die Bar Space, die auf House und Elektro-Musik setzt. Statt eines Supermarktes werden sich individuelle Geschäftsstrukturen in der Geschäftszone an­siedeln. Ein Mikrokosmos auf einer Fläche von über 10 000 qm oder wie es Lucien Emringer ausdrückt: „Ein Dorf in der Stadt mit einem Platz als belebtem Ortskern“. Sicher wäre es am einfachsten und lukrativsten gewesen, das Gelände ganz einfach zu Wohnraum umzufunktionieren, dies wäre aber aus Sicht der dem Clausener Viertel eng verbundenen Aktionäre einem Skandal gleich gekommen. „Die Aktivitäten der Brauereien bestimmten jahrzehntelang das Leben und die Ökonomie von Clausen. Wir haben uns überlegt, wie wir diesen verlorenen Wert wieder herstellen und um welche neuen Infrastrukturen wir den Stadtteil ergänzen könnten. Zunächst lag uns die Restaurierung am Herzen. Dann wurde der Bau eines dringend notwendigen unterirdischen Parkhauses beschlossen, zu dessen Anfahrt von der rue de la Tour Jacob aus eine neue Brücke gebaut werden musste. Wichtig war uns, einen multifunktionalen Komplex zum Arbeiten, Einkaufen, Wohnen und Ausgehen zu schaffen, der Altes und Neues harmonisch miteinander verbindet. Durch die Mikrobrauerei und das Heizkraftwerk wird außerdem an das industrielle Erbe angeknüpft“, resümiert Emringer. Fastfood-Ketten und Großraum-Kneipen wird es nicht geben, da diese den Charme des Viertels beeinträchtigt hätten. Bei der Renovierung der Restaurant- und Bargebäude wurde auf eine gute Isolierung

geachtet, damit sich die einzelnen Betreiber akustisch nicht ins Gehege kommen, aber vor allem auch die Anwohner nicht zu sehr gestört werden: „Wir haben stets eng mit den Clausener Bürgern und Vereinen zusammen gearbeitet, um sie zu informieren und ihre Interessen zu berücksichtigen.“

“ Bei der Renovierung der Restaurant – und Bargebäude wurde auf eine gute Isolierung geachtet.„

Aus diesem Grund wurde die Bebauung der „rive droite“ zurückgestellt, da man den Anrainern nicht zwei Großbaustellen auf einmal zumuten wollte. Auf der Fläche der ehemaligen Brauerei Clausen sollen bis 2010 ein luxuriöses Hotel, ein Wellness-Komplex, eine Parkgarage sowie Appartements gehobenen Standards entstehen. Ein Ort für eine finanzkräftigere Klientel, die den Sprung auf die gegenüberliegende, trendige rive gauche nicht scheuen soll. Paral­lelen zu Paris und seiner rive droite, rive gauche -Kultur sind durchaus erlaubt: „Ich denke, dass diese zwei Welten auch hier durchaus kompatibel sind. Wir haben viele Anre­gungen im Ausland gesammelt, dabei aber fest­gestellt, dass das Clausener Areal mit dem Fluss, dem Bockfelsen, der Altstadt-Silhouette sowie den modernen Gebäuden des Kirchbergs, dem historischen Erbe und dem vielen Grün einfach unvergleichlich und einzigartig ist“, schwärmt Lucien Emringer über Les Rives de Clausen, die sicher für neues Leben in der Unterstadt sorgen werden.

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Die „rive droite“, ein Ort für eine finanzkräftigere Klientel, die den Sprung auf die gegenüberliegende, trendige „rive gauche“ nicht scheuen soll. The right bank is aimed at a wealthy clientele who will be encouraged to pop over to the trendy rive gauche on the opposite bank.

The place to be A

n ambitious project is set to give Clausen

a new face. Construction of Les Rives de Clausen began in 2004 on the former site of the Mousel and Clausen breweries and is now taking its final shape. The development’s mix of gastronomy, culture, business, retail and residential units should attract interest throu­ghout the city. The Rives de Clausen site has already had two successful “dress rehearsals” when it opened to the public on the Eve of National Day and Blues’n’Jazz Rallye celebrations in June and July respectively. This allowed visitors a glimpse of what the project may look like when it finally opens in September, when the improvised drinks and food stalls for those events will be replaced by a dozen fully furbished bars and restaurants. “They will offer something for all tastes and different budgets,” says Lucien Emringer, the former director of the EU Publications Office who, following a three-year stint as president of the Brasserie de Luxembourg Mousel & Diekirch, has been chairman of the board of M Immoblier since 2002. It is this company (see box page 32) that has had responsibility for the concept and development of the Rives de Clausen project. From the outset, M

Immoblier established certain criteria for the architects involved in the project to build “the place to be” – it had to be attractive and diverse, provide the neighbourhood with an economic boost and fit in with the historical ambience. The riverfront will be dedicated to gastronomy and bars, which open this autumn. The adjacent office and retail units, as well as a residential complex with 40 affordable studios, should be ready by the end of this year or in early 2009. One of the new landlords is

“ They will offer something for all tastes and different budgets.”

Steve Darné, who is well-known to the local nightlife scene as the owner of the former Pulp/Humphreys and current venue JahBar in Hollerich. Together with long-standing business partner Jean-Claude Colbach, Darné will be opening world cuisine restaurant Ikki (www.ikki.lu) as well as the Rock Box bar in

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Ein multifunktionaler Komplex zum Arbeiten, ­Einkaufen, Wohnen und Ausgehen. A multi-functional complex for work, leisure, living and shopping. .

ideas. The programme for October has already been settled and in December Verso will host a St. Nicolas party for children. But just like his neighbour Steve Darné, in July Nigro was in full swing preparing for September’s opening. “I hope the inner courtyard will attract a real atmosphere and that we can manage to integrate the whole site, along the lines of the Kulturbrauhaus in Berlin,” says Nigro. To this end, an interest group of bar and restaurant owners has been founded to ensure diversity and also that there is no counter-productive cannibalisation among the venues.

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the new complex. Ikki, with its elegantly futuristic design, will be the biggest venue on the rive gauche side of the project. “Upstairs will be a restaurant, while downstairs will serve as a Bar Lounge,” he explains. “We will organise events such as after-work parties and create the appropriate musical atmosphere for the time of day. We also have a fully equipped conference room available for seminars, conferences and meetings, which will be ideal for the companies in the neighbouring office complex.” One room alone is given over to the restaurant’s technical system, and the kitchen is fitted with the latest state of the art equipment. A simple glance out of the rear window onto the idyllic Alzette and the beautiful spacious terrace right on the bank of the river is enough to elicit nostalgic emotions. The mix of old and new architectural styles is clearly a success.“The whole ensemble has been restored with a lot of heart,” says Darné. And he is convinced that the expenditure and stress – with up to 80 buil­ders and craftsmen working on the site at any one time – will pay divi­dends.“Next year at the Jazz’n’Blues Rallye, guests will be able to watch concerts from the comfort of our world cuisine restaurant,” he delights in saying. The adjacent Verso is not a culinary but a cultural venue, but its programme promises to be just as diverse as the cuisine on offer in the restaurants. “We want to host concerts and theatre pieces and can change our interior décor according to the mood,” says Damiano Nigro, a former employee of the Esch Kulturfabrik and president of the Winged Skull record label as well as the owner of the Paper Bird events and promotion company. “We have four different basic designs for the bar, which can be based on wood, metal, inox or plastic. Only the walls are permanent, the bar and furniture are variable and can be placed according to requirements. Verso can also be rented for parties, weddings and birthdays.” The venue also hopes to make a name for itself with unusual cocktails, but Nigro and his six-strong team have plenty of other

“ We want to host concerts and theatre pieces.”

After all, it is a colourful and ambitious mix that will make the rive gauche a top destination for gourmets and nighthawks alike. Right next door to Verso, Gérard Valerius (Didjeridoo, mukomuko) is planning to open a bar. Also planned are the high-class Le Sud restaurant run by French Michelin star chef Christophe Pétra, a sushi bar and Space, a bar that will focus on house and electro music. And rather than a supermarket, individual retailers will be housed in the shopping zone. It will be a microcosm spread out over some 10,000 square metres, or, as Lucien Emringer puts it: “a village right in the city with a courtyard at its centrepiece.” It would undoubtedly have been easier to give the entire site over to residential units, but that would have been nothing short of a scandal from the point of view of the shareholders who are close to the Clausen neighbourhood. “The brewery determined the economy and life of the neighbourhood for decades,” says Emringer. “We took a long time thinking about how we could restore that lost  31

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Rive gauche, rive droite

Rive gauche, rive droite

M Immobilier entstand nach der Unterteilung der Brasserie de Luxembourg Mousel & Diekirch in zwei Ge­schäftszweige mit unterschiedlichen Verwaltungsräten: zum einen für das Brauereigeschäft, zum anderen für Immobilien. Ersteres wird mit der Produktionseinheit in Diekirch sowie dem Vertrieb der Marken Mousel und Diekirch abgewickelt. M Immobilier, nach einer Umstrukturierung seit 2002 unter Leitung eines luxemburgischen Aktionariats, verwaltet dagegen den kommerziell genutzten Immobilienbesitz der Brauerei im Großherzogtum, Belgien und Frankreich sowie das Gelände der ehemaligen Brauereien Henri Funck, Mousel und Clausen. Für die Umstrukturierung, Restaurierung und Neubebauung der Rives de Clausen ist M Immobilier so ebenfalls verantwortlich. Die architektonische Gestaltung der rive gauche übernahm das Büro Assar Marc Ewen; die der rive droite Tatiana Fabeck Architectes. Das Gesamtbudget für Les Rives de Clausen liegt bei über 70 Mio. Euros. Ab dem 11. September 2008 soll die rive gauche betriebsbereit sein. Die offizielle Einweihung ist für den 8. Oktober 2008 geplant mit einem Empfang für geladene Gäste sowie Happy Hour und Parties in den Restaurants und Bars für die Öffentlichkeit. Mehr Infos unter www.rivesdeclausen.com

M Immoblier was founded after the dividing of the former Brasserie de Luxembourg Mousel & Diekirch into two separate entities responsible, respectively, for the brewing business and the real estate business. The former deals with the production facility in Diekirch and the marketing of the Diekirch and Mousel brands. M Immoblier, which has been under Luxembourg ownership since restructuring in 2002, manages the commercial property of the brewery in the Grand Duchy, Belgium and France as well as the sites of the former Mousel, Clausen and Henri Funck breweries. Which means M Immoblier is also responsible for the restructuring, renovation and new constructions of the Rives de Clausen. The Assar Marc Ewen Architect office is responsible for the concept of the rive gauche complex, while the rive droite project was designed by Tatiana Fabeck Architectes. The global budget for the Rives de Clausen project is over 70 million euros. The rive gauche complex will be open for business on 11 September. The official opening is scheduled for 8 October and will see invited guests attend a reception before the public is welcomed to a Happy Hour and parties in the individual restaurants and bars. More info at: www.rivesdeclausen.com

Steve Darné mit Jean-Claude Colbach werden das World Cuisine Restaurant Ikki eröffnen. Together with Jean-Claude Colbach, Darné will be opening world cuisine restaurant Ikki.

 world and what new infrastructures would enhance the neighbourhood. The restoration was something we took to our hearts. The construction of an underground car park became an absolute necessity, and required the building of a new bridge across to the rue de la Tour Jacob. Our priority was to create a multi-functional complex for work, leisure, living and shopping that would combine the new and the old. The micro-brewery and the heating power station also acknowledge the industrial heritage.” Fast food chains and large pubs are not part of the plan, as they would negate the charm of the area. The solid isolation of the bars and restaurants was also important when the restoration was being carried out – firstly so that the noise from the individual venues would not drown each other out but also to protect local residents from disturbance. “We have always worked closely with the residents of Clausen and local interest groups, to inform them and safeguard their welfare.” For these reasons, work on the rive droite has been postponed to protect residents from having two major construction projects on their

doorstep. The site of the old Clausen brewery will house a luxury hotel, a wellness complex, a car park and several luxury apartments, all ready to open in 2010. It is aimed at a wealthy clientele who will be encouraged to pop over to the trendy rive gauche on the opposite bank.

“ The Clausen site is unique and incomparable.”

Parallels with Paris and its rive droite, rive gauche culture are clear. “I think these two worlds are quite compatible,” enthuses Lucien Emringer. “We have gathered plenty of feedback from abroad, and have come to the conclusion that the Clausen site, with the river, the Bock rocks, the old town skyline as well as the buildings on the Kirchberg, its historical flair and its greenery is unique and incomparable.”

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Rubrique

La nuit du chercheur

A la fin de ce mois de septembre, le temps d’une balade à travers la ville de Luxembourg, le monde de la science et de la recherche dévoile son véritable visage lors de la Researchers’ Night. Objectif: contrecarrer les clichés et démontrer que les chercheurs ne sont pas des savants fous coupés du monde, enfermés dans leurs laboratoires. Mais au fait, que font-ils ces chercheurs? Que cherchent-ils exactement? Où et pour qui travaillent-ils? Cinq d’entre eux, œuvrant dans des domaines très différents, répondent à ces questions en avant-première de cette grande nuit ouverte sur la Science (voir également pages Highlights). Researchers’ Night. At the end of September, a stroll through the City of Luxembourg will allow you to discover the world of science and research that reveals its hidden side on Researchers’ Night. Objective: To counter the stereotypes and demonstrate that researchers are not mad scientists cut off from the world and trapped in their laboratories. So, what are these researchers doing? What exactly are they looking for? Where and for whom do they work? Five of them, working in very different fields, answer these questions exclusively for you before this great night opening up the world of Science (see also Highlights pages). Textes: Corinne Briault, Alexis Juncosa. Photos: Andrés Lejona. Illustration: Stéphanie Poras (INgrid)

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Dirk Fuchs, paléontologue au Centre de recherche scientifique du MNHN. Palaeontologist at Centre de Recherche scientifique of MNHN

« Il faut bien connaître son passé pour mieux appréhender son futur». 36 06_p34_45_chercheurs.indd 36

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Chercheurs

Plus qu’un métier, un style de vie

More than a job, a lifestyle

Créé en 1982, le Centre de recherche scientifique du Musée national d’histoire naturelle (MNHN) a vocation à mener des recherches dans tous les domaines du patrimoine naturel et à contribuer à sa conservation. Science étudiant la vie ancienne, demandant un travail complexe et analytique pour restituer l’histoire de l’évolution, la paléontologie figure parmi les différentes activités de recherche du Centre. «C’est une passion plus qu’un métier, un véritable style de vie, souligne Dirk Fuchs, paléontologue. Analyser les restes fossiles des êtres vivants du passé et les implications évolutives de ces études aujourd’hui, c’est un peu comme chercher des indices dans une enquête criminelle pour résoudre une énigme. Il faut bien connaître son passé pour mieux appréhender le futur. Je suis spécialisé dans l’étude des céphalopodes (calamars, seiches, et autres nautiles, ndlr). Apparus il y a 500 millions d’années, malgré leur aspect un peu repoussant, ils sont réellement fascinants, très intelligents, possédant une capacité d’apprentissage très élevée. Il perdure de nombreuses questions à leur sujet. Les études sur les fossiles sont très importantes, car elles permettent de comprendre l’évolution des espèces, d’examiner comment ces espèces se sont éteintes, à quel rythme, de faire des comparaisons anthropologiques, de répondre à des questions sur l’extinction de certaines espèces actuelles. Mon récent travail sur une collection très rare de seiches, calamars et poulpes fossiles du Liban il y a 90 millions d’années a permis de les classer, de reconstituer leur anatomie et de signaler la plus ancienne découverte d’un de ces spécimens. Ce travail d’investigation constitue un morceau du puzzle de leur histoire». Dirk Fuchs travaille également à la mise en place, l’élaboration et la remise à jour d’une base de données pour les collections. «Un autre aspect de mon travail est également l’éducation des publics». L’exposition Coquilles coquines (à partir du mois d’octobre au MNHN) montrera, de façon plus concrète, le travail mené au quotidien par la section paléontologie du natur musée. Coquilles coquines présente entre autres, l’histoire naturelle et culturelle des mollusques et une large place sera laissée à leur évolution au cours des temps et à l’intrigante relation qu’il existe entre eux et l’homme. Les objets exposés seront le reflet de recherches scientifiques souvent ignorées du public. Musée national d’histoire naturelle – natur musée, 25, rue Münster, Luxembourg. Infos: 46 22 33 1. www.mnhn.lu

Created in 1982, the Centre for Scientific Research of the Musée national d’histoire naturelle (MNHN) is meant to conduct research in all areas of natural heritage and contribute to its conservation. As a science studying life of the past, it requires complex and analytical work to restore the history of evolution, palaeontology being among the various research activities of the Centre. ‘It’s a passion more than a job, a real lifestyle, says Dirk Fuchs, palaeontologist. Analyzing the fossil remains of living creatures from the past and the evolutionary implications of these studies today, is like searching for clues in a criminal investigation to solve a mystery. It is important to know your past to better comprehend the future. I specialize in the study of cephalopods (squid, cuttlefish and other nautilus, editor’s note). They appeared 500 million years ago, and, despite their rather unappealing appearance, they are really fascinating, very intelligent, with a very high learning capacity. Many questions remain to be answered. Studies of fossils are very important because we can understand the evolution of species, examine how these species have become extinct, how fast and make anthropological comparisons to answer questions on the extinction of certain of today’s species. My recent work on a very rare collection of cuttlefish, squid and octopus fossils from Lebanon which are 90 million years old has helped to classify them, restore their anatomy and bring about the oldest discovery of one of these specimens. This investigation is a piece of the puzzle of their history.’ Dirk Fuchs is also working on the establishment, development and updating of a database for the collections. ‘Another aspect of my job is also educating the public.’ The exhibition Coquilles coquines (from October at MNHN) shows in a more concrete way the work carried out on a daily basis by the palaeontology department of the natur musée. Coquilles coquines shows, among other things, the natural and cultural history of shellfish and a large area will be dedicated to their evolution over time and to the intriguing relationship that exists between them and humans. The exhibits will reflect scientific research often unknown to the public. Musée national d’histoire naturelle – natur musée, 25, rue Münster, Luxembourg. Information: 46 22 33 1. www.mnhn.lu

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Chercheurs

Histoire d’eau

A story of Water

Au regard des grandes questions d’actualité en termes de développement durable tant scientifique et technologique qu’économique ou environnemental, le CRP-Gabriel Lippmann s’est orienté autour de quatre axes majeurs: technologie des matériaux novateurs (nanotechnologies et développement instrumental), gestion durable des ressources naturelles, technologies de la société de l’information et équipements automobiles. Quelque 140 chercheurs, enseignantschercheurs et stagiaires mènent des travaux dans divers départements de recherche, parmi lesquels l’EVA (le département Environnement et Agro-biotechnologies, qui étudie le fonctionnement des écosystèmes naturels ou anthropiques et la mise au point d’outils pour assurer un développement durable de ces ressources). «Après avoir étudié la biologie et l’écologie en Autriche, je me suis tournée vers la limnologie», explique Carole Molitor. Il s’agit de la science des eaux superficielles et continentales ou intérieures, l’eau douce, stagnante ou mouvante, les lacs, les rivières… et des organismes qui y vivent. En raison de l’importance de la qualité des ressources en eau pour l’homme, la limnologie constitue un domaine scientifique essentiel». Au CRP-Lippmann depuis le mois de mai dernier, Carole Molitor se penche plus particulièrement sur les cyanobactéries, autrefois appelées algues bleues, dont il existe plusieurs centaines d’espèces, ces organismes faisant partie des plus vieux existant sur terre, leur apparition remontant à plus de 3,8 milliards d’années. «Certaines espèces sécrètent des cyanotoxines, généralement des neurotoxines pouvant affecter mortellement divers animaux et l’Homme, car elles s’attaquent à la peau, aux muqueuses, au système nerveux et au foie. Mon rôle consiste à étudier la population de certaines espèces de cyanobactéries des lacs, notamment du lac d’Esch-sur-Sûre, qui est la plus grande source d’eau du Luxembourg, et après traitement, qui constitue le réservoir le plus important en eau potable du Luxembourg». Il s’agit d’analyser ces organismes au niveau génomique et protéomique, ainsi qu’au niveau de la production de toxines. Les prélèvements d’échantillons sur le terrain, les différentes analyses au laboratoire, l’observation des cyanobactéries permettent notamment de caractériser les espèces (de cyanobactéries) en question et d’élucider leur classification afin de mieux pouvoir surveiller ces populations qui proli­fèrent, sous certaines conditions environnementales, «ce qu’on appelle des blooms, comme des fleurs d’eau de couleurs particulières». Cette réaction naturelle annonçant que le plan d’eau est en voie de pollution permet ainsi de prendre des mesures de gestion afin d’éviter de nombreux problèmes touchant à l’économie (augmentation du coût de traitement des eaux…), à l’environnement (écumes malodorantes…), à la santé (ingestion des eaux par le bétail et les hommes) et à la biodiversité (impact sur les espèces vivant dans les eaux infestées). www.crpgl.lu

In relation to the major current issues regarding sustainable development in science, technology, economics or the environment, the CRP-Gabriel Lippmann is focused on four major areas: innovative materials technology (nanotechnology and instrumental development), sustainable management of natural resources, technologies of the information society and automotive equipment. Some 140 researchers, teaching researchers and students are working in various research departments, including EVA (the Department of Environment and Agro-biotechnology, which studies the operation of natural or anthropic ecosystems and the development of tools for the sustainable development of these resources). ‘After studying biology and ecology in Austria, I turned to limnology,’ says Carole Molitor. It is the science of surface, continental or inland waters, fresh, stagnant or moving water, lakes, rivers… and the organisms that live in them. Given the importance of the quality of water resources for humans, limnology is an important scientific field.’ Working in the CRP-Lippmann since last May, Carole Molitor focuses particularly on cyanobacteria, formerly known as blue-green algae, of which there are several hundreds of species, these organisms being one of the oldest existing on earth, dating back more than 3.8 billion years. ‘Some species secrete cyanotoxins, generally neurotoxins that can fatally affect various animals and humans because they attack the skin, mucous membranes, the nervous system and liver. My role is to study the population of certain species of lake cyanobacteria, including the lake of Esch-sur-Sûre, which is the largest source of water in Luxembourg, and after treatment, represents the largest drinking water reservoir in Luxembourg.’ We analyse the genomics and proteomics of these organisms, and their level of toxin production. Taking samples in the field, laboratory tests and the observation of cyanobacteria allow us to characterize the concerned species (cyanobacteria) and to clarify their classification in order to better monitor the populations which thrive under certain environmental conditions, ‘that we call blooms, like water flowers with particular colours.’ This natural reaction revealing that the water is being polluted allows them to take management measures in order to avoid many problems affecting the economy (rising cost of water treatment…), the environment (odorous blooms…), health (ingestion of water by cattle and man) and biodiversity (impact on species living in infested waters). www.crpgl.lu

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Carole Molitor se penche plus particulièrement sur les cyanobactéries. Carole Molitor focuses particularly on cyanobacteria

« En raison de l’importance de la qualité des ressources en eau pour l’homme, la limnologie constitue un domaine ­ scientifique essentiel». 39 06_p34_45_chercheurs.indd 39

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Daniel Theisen, docteur en kinésithérapie et réadaptation. Doctor of physiotherapy and rehabilitation.

« Personne n’ignore qu’être chercheur, c’est un état d’esprit qui vous habite 24/24h et 7/7j». 40 06_p34_45_chercheurs.indd 40

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Chercheurs

Exercice d’exercices

An exercise in exercises

«Nous sommes parfois, dans notre nature de chercheur, quelque peu... isolés. Il arrive de fait que l’on rencontre des difficultés à expliquer ce que l’on fait...» Docteur en kinésithérapie et réadaptation, Daniel Theisen ne met pourtant pas longtemps avant de vous séduire par la nature même de ses travaux. Ce Luxembourgeois a, en effet, choisi de travailler avec le plus complexe des matériaux, l’Homme. Daniel Theisen: «Je me suis rapidement spécialisé dans le sport adapté pour personnes moins valides, avant de m’orienter vers la recherche. La recherche fondamentale étant un moyen d’expliquer des phénomènes, il me semblait très naturel d’opter pour cette voie. Cela correspond en tout cas à mes attentes, à une forme très accrue chez moi de curiosité», explique-t-il. Assistant de recherche à l’Université de Louvain-la-Neuve de 1993 à 2000, il y signe une thèse sur la redistribution sanguine chez les personnes paraplégiques. Daniel Theisen: «Il s’agissait d’une situation de comparaison de personnes valides et de personnes paralysées face à l’exercice physique. Il fut fascinant de poser des hypothèses et d’y répondre grâce à une démarche strictement scientifique». C’est armé de cet enthousiasme qu’il s’envole pour un post-doctorat à Sydney, avant de retrouver l’Université de Louvain-la-Neuve, mais cette fois sous le titre de professeur assistant. En 2007, il renoue avec le Luxembourg via le CRP-Santé, qui lui offre la responsabilité de l’Unité Sport et Santé. Daniel Theisen: «Notre unité est récente. Nous disposons de 2,5 postes. Outre le mien, il y a celui d’un collaborateur scientifique et d’une thésarde en kinésithérapie». Constitué de plusieurs laboratoires et départements, dont le Centre d’Etude en Santé (CES) abritant l’unité de Daniel Theisen, le Centre de Recherche Pu­blic de la Santé est une institution publique à caractère scientifique et technologique placée sous la double tutelle du ministère de la Culture, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du ministère de la Santé. Impliqué tant dans la recherche fondamentale que la santé publique, ce Centre trouve, dans l’Unité du Docteur Theisen, une parfaite illustration de sa double vocation. Daniel Theisen: «Nous sommes guidés par un contrat de performance, nous avons donc des objectifs à atteindre, entre autres en ce qui concerne les publications scientifiques. Mais nos travaux prennent souvent des formes très concrètes. Nous réalisons, ainsi, des études commanditées par le Département ministériel des Sports. Nous développons notamment des projets en direction des sportifs du Luxembourg, par exemple dans la prévention du risque de blessure. Nous avons, à titre d’exemple, récemment suivi de jeunes footballeurs, ainsi que 72 athlètes de la structure sport-études luxembourgeoise». S’ils tournent régulièrement le fruit de leurs travaux en direction des jeunes sportifs, de leurs entraîneurs et parents, c’est également à la communauté scientifique qu’ils s’adressent, Daniel Theisen ayant signé plus de 25 articles dans des revues spécialisées: «Nous avons certes le souci de rendre service, de mettre en place des initiatives locales, mais nous avons à cœur de combiner cela au-delà du national», précise-t-il. Pour étudier les réactions du corps humain face à l’exercice physique, l’unité vient de se doter d’un très précieux outil de «motion capture», installé dans une salle dédiée de la Clinique d’Eich. Relecteur pour différents supports scientifiques de premier ordre, membre de la commission médicale du Comité Olympique Luxembourgeois, Daniel Theisen trouve également le temps d’entraîner des athlètes handisport et de superviser des thèses: «Personne n’ignore qu’être chercheur, c’est un état d’esprit qui vous habite 24/24h et 7/7j. Notre ambition, à terme, est de monter un laboratoire complet de biomécanique. Nous avons déjà réussi à convaincre différents partenaires de l’utilité de nos recherches et nous ne ménageons pas nos efforts pour cela». www.sante.lu

‘In our role as a researcher, we are sometimes somewhat... isolated. We often encounter difficulties in explaining what we do...’ A Doctor of physiotherapy and rehabilitation, Daniel Theisen does not take long to get you interested in the very nature of his work. This Luxembourg doctor indeed chose to work with the most complex subject, Man. Daniel Theisen: ‘I quickly specialized in sport adapted for disabled people, before going into research. Fundamental research was a means to explain phenomena, so it seemed very natural to choose this path. Anyway, it meets my expectations and my extreme curiosity’, he says. Research Assistant at the University of Louvain-la-Neuve from 1993 to 2000, he wrote a thesis on blood redistribution in paraplegic people. Daniel Theisen: ‘It consisted of comparing able bodied and paralyzed people enduring physical exercise. It was fascinating to make hypotheses and address them through a strictly scientific process.’ With enthusiasm, he took up a post-doctoral research job in Sydney, before returning to the University of Louvain-laNeuve, but this time as an assistant professor. In 2007, he returned to Luxembourg via the CRP-Santé, who offered him the responsibility of managing the Sports and Health Unit. Daniel Theisen: ‘Our unit is recent. We have 2.5 posts. In addition to mine, there is a scientific assistant and someone researching a thesis in physiotherapy.’ Consisting of several laboratories and departments, among which the Centre d’Etude en Santé (CES) housing Daniel Theisen’s unit. The Centre de Recherche Public de la Santé (Public Health Research Centre) is a public institution for scientific and technological research under the authority of the Ministry of Culture, Higher Education and Research and the Ministry of Health. Involved in both basic research and public health, Dr. Theisen’s Unit perfectly illustrates the dual vocation of the Centre. Daniel Theisen: ‘We are guided by a performance contract; we have objectives to achieve, notably regarding scientific publications. But our work often takes very practical forms. We undertake, for example, studies commissioned by the Ministry of Sport. We develop particular projects for athletes from Luxembourg, for example to prevent the risk of injury. We have, for instance, recently followed young footballers, and 72 athletes within the Luxembourg sport-curriculum education structure.’ If they regularly use their labour to help young athletes, coaches and parents, they often talks with the scientific community. Daniel Theisen has written more than 25 articles in professional publications: ‘We certainly have the desire to help, to set up local initiatives, but we are keen on developing that beyond our frontiers,’ he says. To study how the human body responds to physical exercise, the unit has just acquired a very valuable tool for ‘motion capture’, set up in a dedicated room in the Eich Clinic. Proofreader for different top scientific publications, member of the Medical Commission of the Luxembourg Olympic Committee, Daniel Theisen also finds time to train disabled athletes and supervise theses: ‘Everyone knows that being a researcher is a state of mind which you live with 24 hours a day, seven days a week. Our ultimate ambition is to establish a comprehensive biomechanics laboratory. We have already managed to convince various stakeholders of the usefulness of our research and we are sparing no effort in doing so.’ www.sante.lu

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Chercheurs

L’humanité comme sujet

Humanity as a subject

S’il arrive que les travaux d’un chercheur soient rattrapés par l’actualité, ceux du Docteur Eva Sierminska le sont par essence. Financement des retraites, aplatissement de la pyramide des âges, évolution de la pauvreté et même explosion de la bulle immobi­ lière... Tous ces registres font partie du terrain de jeu de cette chercheuse née en Pologne, créditée d’un Ph.D en économie récolté à l’université Johns Hopkins de Baltimore. Eva Sierminska: «Pourquoi je suis devenue chercheuse? Probablement, au départ, parce que je me sentais quelques affinités avec les maths. Ensuite, parce que je souhaitais en savoir plus sur l’humanité, sur les différentes strates sociales et culturelles qui la composent». Formée initialement à l’université de Varsovie (Department of Economic Sciences) puis aux USA, elle passera un an au Mexique et naviguera régulièrement d’un continent à l’autre avant, en 2004, de rejoindre le Luxembourg Income Study-LWS pour y accomplir un post-doctorat. Mais ce qui la destinait à passer environ trois ans sur le territoire allait se transformer en engagement de longue durée, sur l’initiative du Centre d’Etudes de Populations, de Pauvreté et de Politiques Socio-Economiques de Differdange. Eva Sierminska: «Le CEPS/INSTEAD réalise non-seulement des études sur la population luxembourgeoise, mais il crée et exploite également des banques de données internationales dans une perspective comparative. Outre la collecte de données, il s’implique dans l’évaluation de politiques socio-économiques, ce qui rejoint très directement mes thèmes de recherche», explique-t-elle. «Je travaille sur la pauvreté, la politique de la famille. Je m’interroge par exemple sur les choix que font les gens pour optimiser leur bienêtre. Quels choix professionnels et familiaux fait-on, dans quel contexte prend-on la décision de faire des enfants?... Tout ceci étant imbriqué, il est important de comprendre les mécanismes de décision», poursuit-elle. Comme tout chercheur, le Docteur Eva Sierminska s’est fait une priorité d’obtenir le maximum de publications: «Obtenir des résultats probants à ses travaux n’est pas une fin en soi. Il faut qu’ils soient connus, voire utiles à l’ensemble de la communauté des chercheurs. C’est pourquoi une part non-négligeable de notre temps est consacrée à une véritable logique de ‘marketing’ auprès des revues de référence. Et c’est souvent très long! Il faut parfois attendre six à huit mois rien que pour avoir une réponse. Le délai avant publication pouvant, lui, atteindre deux ou trois ans!», explique-t-elle, sans amertume aucune: «Le métier de chercheur est particulièrement addictif. C’est parfois un monde étrange, c’est un choix de vie très personnel, mais c’est aussi un mode de vie sans cravates, libéré de nombreuses contraintes ordinaires. Il faut encourager les étudiants à pousser jusqu’à la recherche, car c’est un univers très enrichissant». Et Eva de se remémorer les présentations et conférences auxquelles elle participe ou assiste sur l’ensemble du globe, avec, à la clé, un certain sentiment d’utilité: «La devise du Luxembourg Income Study était Work hard, play hard. Je m’efforce d’appliquer ce concept au quotidien (...). Vous ne pouvez vous imaginer, en tout cas, la joie que cela procure de voir vos travaux mis à profit, sous quelque forme que ce soit. On a alors le sentiment magnifique de pouvoir améliorer les choses, à notre échelle». www.ceps.lu

If the work of a researcher is sometimes caught up in the news, that of Dr. Eva Sierminska is topical by essence. Pension financing, contraction of the population pyramid, evolution of poverty and even the bursting of the real estate bubble... All these subjects are part of the playground of this researcher born in Poland, who gained a PhD in economics at John Hopkins University in Baltimore. Eva Sierminska: ‘Why did I become a researcher? Probably, initially because I felt some affinities with maths. Then, because I wanted to learn more about humanity, about the different cultural and social strata of which it’s composed.’ Trained initially at the University of Warsaw (Department of Economic Sciences) and in the USA, she spent a year in Mexico and travelled regularly from one continent to another before, in 2004, joining the Luxembourg Income Study-LWS to take a post-doctorate. But what required spending about three years here was to become a long-term commitment at the initiative of the Centre d’Etudes de Populations, de Pauvreté et de Politiques Socio-Economiques of Differdange. Eva Sierminska: ‘The CEPS / INSTEAD not only undertakes studies on the population of Luxembourg, but it also creates and operates an international database for comparative studies. In addition to data collection, it is also involved in assessing socio-economic policies, which is very directly related to my research topics,’ she says. ‘I work on poverty and family policy. I study, for example, the choices people make to maximize their well-being. What career and family choices does one make? How does one decide to have children? ... All this is interlinked, it is important to understand the mechanisms of decision making,’ she continues. Like any researcher, Dr. Eva Sierminska has made it a priority to publish papers as often as possible: ‘Getting significant results in the work is not an end in itself. They must be known, and even useful to the whole research community. That is why a significant part of our time is spent undertaking real ‘marketing’ with reference journals to get our work published. And it often takes up a lot of time! We must sometimes wait six to eight months just to get an answer. The delay in publication itself can take two or three years!’ she explains, without any bitterness: ‘The job of researcher is particularly ‘addictive’. It’s sometimes a strange world, it’s a very personal choice of life, but it’s also a lifestyle without suits, liberated from many day to day constraints. We must encourage students to take up research because it’s very enriching.’ Eva remembers presentations and conferences in which she participates or attends across the globe, giving her a certain sense of usefulness: ‘The motto of the Luxembourg Income Study was Work hard, play hard. I try to apply this concept on a daily basis (...). You cannot imagine however the joy that it brings to see your work used, in any form whatsoever. It’s a wonderful feeling to be able to improve things, at our level.’ www.ceps.lu

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Eva Sierminska,docteur en économie, CEPS/INSTEAD. PhD in economics, CEPS/INSTEAD

« Le métier de chercheur est particulièrement addictif». 43 06_p34_45_chercheurs.indd 43

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07 legende bold A xxxxx. 07 legende A xxxxxx xxxxxxx xxxxxxxx. 08 legende B xxxxxx xxxxxxx xxxxxxxx.

Susanne Siebentritt, expert reconnue dans le champ des chalcopyrites. Recognized expert in the field of chalcopyrites

« Nous avons réalisé quelques avancées significatives dans la compréhension des matériaux, dans l’efficacité des cellules». 44 06_p34_45_chercheurs.indd 44

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Chercheurs

Cellules grises

Grey cells

«Toute petite, je voulais être exploratrice. Je crois que, d’une certaine manière, j’ai accompli ce rêve. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir. Je suis très heureuse de mon choix de vie». Originaire de Nuremberg, c’est à Erlangen puis Hanovre que Susanne Siebentritt accomplit son cursus initial et y soutient, en 1992, sa thèse. Elle s’envole ensuite vers un post-doctorat à Los Angeles. A son terme, elle choisira de renouer avec le vieux continent et l’Université Libre de Berlin, notamment pour se mettre «en phase» avec ses attentes. Susanne Siebentritt: «Je ne me suis, en fait, pas sentie totalement à l’aise avec la physique ‘fondamentale’. J’étais plus à la recherche de quelque chose de ‘pratique’, de fonctionnel. Voilà pourquoi j’ai fait des pieds et des mains afin de rejoindre le Hahn-Meitner-Institut de Berlin qui m’a offert, dès 1998, un poste de chef de projet». Expert reconnue dans le champ des chalcopyrites (CIS) (des semi-conducteurs très en vogue dans le champ des recherches photovoltaïques, ndlr.), le professeur Siebentritt ne pouvait passer à côté de l’opportunité offerte, en avril 2007, à Luxembourg: «J’ai toujours voulu revenir dans ce champ de recherche. Aussi, lorsque j’ai entendu parler de la création de cette chaire Nouveaux matériaux pour cellules solaires, j’y ai vu un prolongement logique de mon parcours», explique-t-elle. En rejoignant le corps académique de l’Université du Luxembourg, Susanne intégrait de facto la société TDK Europe basée au Luxembourg, une entreprise étroitement associée aux recherches accomplies dans ce Laboratoire photovoltaïque, à commencer par son financement. Cette chaire est ainsi dotée, via l’entreprise japonaise, d’environ 3,5 millions d’euros, à ventiler sur une durée de cinq ans. Susanne Siebentritt: «C’est un grand avantage d’être, ainsi, au plus près de la production. Notre recherche prend des formes très concrètes. Nous avons d’ailleurs réalisé quelques avancées significatives dans la compréhension des matériaux, dans l’efficacité des cellules. Nous allons contribuer à faire baisser les prix liés au photovoltaïque, car le fruit de nos travaux va être prochainement intégré dans le cycle de production». Outre l’optimisation des matériaux – et donc leurs coûts de production - à des fins de préparation de cellules solaires en fines couches–, Susanne et son équipe s’investissent dans la physique de matériaux fondamentaux, avec pour sujet de nouveaux semi-conducteurs. Susanne Siebentritt: «Ce que je préfère, dans mon activité, c’est clarifier les modèles (...). Nous sommes actuellement 9 à travailler en équipe. Peut-être que notre laboratoire emploiera jusqu’à 13 personnes, mais je ne souhaite pas que notre unité grandisse trop vite. Je ne supporterais pas d’être reléguée au rang de gestionnaire, je préfère largement rester en contact direct avec la recherche», explique cette chercheuse passionnée qui dispose, à son crédit, de plus de 70 publications: «Nous sommes bien conscients que nos recherches – dans un contexte énergétique chahuté – intéressent de plus en plus de monde. Mais notre préoccupation ne s’inscrit pas uniquement dans le court terme. Vous savez, avoir déjà une à deux grandes idées dans l’année, susceptibles de faire avancer la recherche dans ce domaine, ce serait déjà très probant! On s’y emploie du mieux possible, avec nos moyens et beaucoup d’enthousiasme». www.uni.lu

‘When I was young, I wanted to be an explorer. I believe that, somehow, I have accomplished this dream. There is always something new, I delve into the unknown. I’m very happy with my choice in life.’ A native of Nuremberg, it is in Erlangen then in Hanover that Susanne Siebentritt undertook her initial studies before writing her thesis in 1992. She then went to Los Angeles to undertake post-doctoral research. At this time, she chose to return to the old continent and to the Free University of Berlin, notably to get in tune with her expectations. Susanne Siebentritt: ‘In fact, I didn’t feel totally at ease with ‘fundamental’ physics. I was in search of something more ‘practical’, functional. That is why I jumped at the chance to join the Hahn-Meitner Institute in Berlin which offered me, as early as 1998, the post of project manager.’ A recognized expert in the field of chalcopyrite (CIS) (semiconductors very much in vogue in the field of photovoltaic research, editor’s note.), Professor Siebentritt could not ignore the opportunity offered to her in April 2007 in Luxembourg: ‘I always wanted to return to this field of research. So when I heard about the creation of this Chair New materials for solar cells, I saw it as logical extension to my journey,’ she says. In joining the academic staff at the University of Luxembourg, Susanne de facto became part of the company TDK Europe based in Luxembourg, a company closely involved with the research performed by the Photovoltaic Laboratory, starting with its funding. The Chair is therefore financed by the Japanese company with about 3,5 million euros, over a five year period. Susanne Siebentritt: ‘It is a great advantage being so close to production. Our research takes very practical forms. We have indeed made some significant advances in the understanding of materials and in the effectiveness of cells. The research will contribute to lower prices related to photovoltaic technology, as the fruit of our work will soon be integrated into the production cycle’. In addition to the optimization of materials – and therefore of their production costs - to prepare solar cells in thin layers -, Susanne and her team are involved in the physics of fundamental materials, with new semiconductors as a subject. Susanne Siebentritt: ‘What I prefer in my activity is clarifying models (...). We are currently a team of 9 working together. Maybe our laboratory will employ up to 13 people, but I do not want our unit to grow too fast. I couldn’t bear being just involved in management, I prefer to remain in direct contact with research,’ says the passionate researcher who has, to her credit, over seventy publications: ‘We are well aware that our research –in these difficult times for energy– interests more and more people. But our concern is not only in the short term. You know, only having one or two big ideas in a year, ideas likely to advance research in this area, would already be very significant! We work on that as best as we can, with our resources and a great deal of enthusiasm.’ www.uni.lu

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Mannequins à poils Du teckel au golden retriever en passant par le fox-terrier, ce sont parées de leurs plus belles robes et rivalisant d’élégance que les bêtes de compétition participant à l’International Dog Show organisé à LuxExpo en début d’année se sont débridées sous l’œil aiguisé du photographe Andrés Lejona. Un coup de ciseau par-ci, un coup de peigne par-là, le port de tête impeccable, l’allure princière, les plus fiers représentants de la gente canine ont fait le beau afin de décrocher les très convoités titres de beauté mis en lice. Une vraie vie de chien…

Hairy Models. From dachshund to golden retriever or fox terrier, these competition animals wearing their most beautiful coats and competing for elegance during the International Dog Show organised at the LuxExpo at the beginning of next year, are let loose under the sharp eye of photographer Andrés Lejona. A trim with the scissors here, a comb there, with their heads held high, their princely allure, the most beautiful examples from the dog world strut their stuff in order to win the very coveted beauty awards. It’s a real dog’s life…

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Dr. Phuoc Trung Dang, neurosurgeon, Centre Hospitalier de Luxembourg. Legende bold Legende A xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx. Legende B xxxxx xxxxx Dr. Phuoc Trung Dang, neurochirurgien, Centre Hospitalier deA. Luxembourg

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International Community 162 nationalities live in Luxembourg, including 102 Vietnamese 162 nationalités vivent au Luxembourg, dont 102 Vietnamiens

Mining the Mysteries of the Brain Texts: Deborah Fulton Anderson. Photos: Andrés Lejona

F

rom neurosurgery to investment bank-

ing, a small Vietnamese community finds its niche in Luxembourg. Dr. Phuoc Trung Dang is one of a small team of neurosurgeons at the Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL). It is a specialized field requiring an exceptionally long, laborious internship. “I have always been fascinated with the brain. Since I was young, I have wanted to be a brain surgeon.” In 1969, as a student in his home city of Saigon (now Ho Chi Min City), Dang had the choice to either serve in the military (his father was a soldier who died fighting the French) or continue his studies abroad. He chose to follow his passion for medicine and at the age of 22, left for university in Brussels. He spent the next 13 years in concentrated training – seven years in general practice and another six in the field of neurosurgery. He has never returned to live in Vietnam. Dr. Dang sees cases that require specific treatment to the spinal column and the brain itself, from haemorrhages to Parkinson’s disease. Spinal problems make up the majority of neurological cases treated at CHL-tumours, malformations, fractures and degenerations are all treated by the team. Although Dr. Dang often performs two surgeries a day, he emphasizes that not all cases require the delicate removal of the cranial cap. He smiles as he recounts an intern fainting upon observing this procedure for the first time. “Brain surgery is the one type of intervention where there is no pain.” Dr. Dang explains that his patients may require local anaesthesia to keep them still during a procedure, but he 

Vietnam Government: Communist state National Day: Independence Day, 2 September (1945) Chief of State: President Nguyen Minh Triet Head of government: Prime Minister Nguyen Tan Dung Border countries: Cambodia, China and Laos For More Information Embassy of Socialist Republic of Vietnam HE Nguyen Manh Dung, Ambassador 1 Boulevard Général Jacques, 1050 Brussels T (+32) 2 379-2737 F (+32) 2 374-9376 E vnemb.brussels@skynet.be W www.vietnamembassy.be VietNamNet Online Newspaper W www.vnn.vn VietNamNet Bridge (English version) W www.vnn.vn/english/ Vietnam in Luxembourg W www.aideauVietnam.org About Vietnam Population: 86,116,559 (July 2008 est.) Capital: Hanoi

Famous Vietnamese Hô Chí Minh, revolutionary and statesman, Prime Minister and President Betty Nguyen, CNN anchor Van Cao, composer and songwriter Le Duc Tho, Nobel Peace Prize (declined) for negotiating Paris Peace Accords Hieu Ngan Tran, first Olympic medal winner (Taekwondo) for Vietnam My Tâm, pop singer Dang Thai Son, pianist, world-renowned Chopin interpreter Hông Nhung, singer. MÝ Linh, singer Xuân Diêu, poet. Pham Tuân, first Vietnamese cosmonaut, first Asian in space Expressions Hi! Good Morning! Good evening! Good Bye! Chào! Chào buôi sang! Chào buôi tôi! Tam biêt!

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Thieu Man Lam, Client Advisor (Banking) and Buddhist. Conseillère Client (Secteur bancaire) et bouddhiste.

Starting Over

Tout recommencer

Thieu Man Lam left South Vietnam when she was 14 years old. “We were sad to leave our mother country. It was at the time of the communist reunification and my parents wanted to make a better future for us.” Relatives in Paris and Brussels enabled her family to immigrate to Europe, but the transition wasn’t easy. “We had to start all over again. My own challenge was to study hard because my parents had sacrificed everything, their own future, for our sake.” Now a successful businesswoman – a ­client advisor for private investors – Thieu Man wants to find ways to assist Vietnam. A return visit a few years ago confirmed her concern for the growing divide she saw between the very rich and the very poor. “We need to think about how we can help each other.” This is in alignment with her strong Buddhist beliefs. “It is a philosophy that helps in understanding the contradictions in our life. In the end, we are the masters of our own happiness.”

Thieu Man Lam a quitté le Sud Vietnam à l’âge de 14 ans. «Nous étions tristes de quitter notre patrie. C’était l’époque de la réunification communiste et mes parents souhaitaient nous offrir un meilleur avenir». Grâce à des parents vivant à Paris et à Bruxelles, sa famille parvient à rejoindre l’Europe, mais la transition ne se fait pas sans difficultés. «Nous devions tout recommencer à zéro. Mon défi personnel consistait à bien travailler à l’école parce que mes parents avaient tout sacrifié pour nous, y compris leur propre avenir». Désormais devenue femme d’affaires à succès – conseillère client auprès d’investisseurs privés – Thieu Man souhaite trouver un moyen d’apporter son aide au Vietnam. Un voyage fait quelques années auparavant dans son pays d’origine est venu renforcer ses préoccupations quant au fossé grandissant qu’elle a pu observer entre très riches et très pauvres. «Il faut que nous réfléchissions aux moyens de nous aider les uns les autres». Cette conviction est en accord avec ses fortes croyances bouddhistes. «C’est une philosophie qui permet de comprendre les contradictions de notre vie. Finalement, notre bonheur est entre nos mains».

  often prefers the patient to be awake. “Because each part of the brain controls a specific function in the rest of the body, a patient may be asked to move an arm, for example, to test certain responses during surgery.” Although the basics of brain surgery are the same as when Dr. Dang came to the CHL in 1979, the techniques and the technology have advanced dramatically. Sophisticated scanners and Magnetic Resonance Imaging (MRI) used as part of a procedure called stereotaxi have made targeting lesions or treating an aneurysm a much more exacting science. “You never want to cut the brain. If a hemorrhage is deep, I can now use stereotaxi, and with the advantage of three-dimensional imaging, I can manipulate the needle so the point of incision is very accurate and very small, and therefore much less invasive.” Other tech advances seem extraordinary. Dang describes planting a type of electrode in the brain of patients with Parkinson’s disease, enabling them to control their own seizures via an external remote device. “The brain is the only organ in the human body that is electrical in nature.” Dr. Dang feels fortunate with the opportunity he’s had to study and work in Belgium and Luxem­bourg. He is proud to be Vietnamese: “However, my thinking and reasoning are more European now.” Dang is of the generation that remembers Saigon before South Vietnam was reunified under Communist rule (following the Geneva accords, Vietnam was divided between the Communist North and the anti-Communist South.) After the Cease Fire Agreement in 1973 and subsequent communist reunification of the country in 1975, the economy of Vietnam fell into a sharp decline for over a decade. The Doi Moi (literally, change and newness) policy of economic reform in 1986 finally opened the way to a more competitive, export-driven market. Luxembourg and Vietnam continue a tradition of economic cooperation – the Grand Duchy has given millions of euros in grants in recent years toward health, education and vocational training. Tourism in Vietnam is on the rise. With its beautiful beaches, lush landscapes and 4,000 year old history (including many World Heritage sites), travel experts predict Vietnam to be among the top ten tourist destinations in the world over the next ten years. Dr. Dang emphasizes the resilience of the Vietnamese. “We are very hard-working. Outside our own country, we also have the ability to immerse ourselves totally in another culture.” After almost 30 years in Luxembourg, Dang seems very content with his adopted country. (He married a Luxembourger and has four children.) As he pulls up another cranial image on his PC, Dang praises CHL for providing the support technology that his specialty demands. “It’s very good here in Luxembourg. Whatever I need for this work - it is made available!”

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A la découverte des mystères du cerveau D e la neurochirurgie aux services ban caires d’investissement, la petite commu­ nauté vietnamienne présente au Luxem­bourg a su trouver sa place. Le Dr. Phuoc Trung Dang est l’un des quatre neurochirurgiens du Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL). Cette spécialisation requiert un internat particulièrement long et laborieux. «J’ai toujours été fasciné par le cerveau. Enfant déjà, je voulais devenir neurochirurgien». En 1969, alors qu’il était encore étudiant dans sa ville natale de Saigon (maintenant Ho Chi Min Ville), le docteur Dang avait le choix entre rejoindre l’armée (son père, soldat, avait perdu la vie en combattant les Français) ou poursuivre des études à l’étranger. Il choisit de se consacrer à sa passion de la médecine et rejoint, à l’âge de 22 ans, l’université de Bruxelles. Il consacre les 13 années suivantes à une formation intensive: sept ans de médecine générale puis six années supplémentaires en neurochirurgie. Il n’est jamais retourné vivre au Vietnam. Le Dr. Dang soigne des patients nécessitant une intervention particulière au niveau de la colonne vertébrale et du cerveau, qu’il s’agisse d’hémorragie ou de maladie de Parkinson. Les pathologies de la colonne vertébrale constituent la majorité des cas neurologiques traités au CHL – tumeurs, malformations, fractures et dégénérescences, telles sont les pathologies dont s’occupe l’équipe médicale. Bien qu’il pratique souvent deux opérations par jour, le Dr. Dang rappelle que tous les cas ne nécessitent pas forcément de retirer la calotte crânienne, opération particulièrement délicate. Il sourit au souvenir d’un interne qui s’était évanoui alors qu’il assistait pour la première fois à cette procédure. «La chirurgie du cerveau ne cause aucune douleur». Le Dr. Dang explique que ses patients peuvent avoir besoin d’une anesthésie locale afin de rester «immobiles» pendant l’opération, mais il préfère généralement que le patient soit conscient. «Comme chaque partie du cerveau contrôle une fonction spécifique du corps, nous pouvons ainsi demander au patient de bouger son bras, par exemple, afin de tester certaines réponses au cours de l’opération». Bien que les bases de la chirurgie du cerveau soient les mêmes qu’en 1979, date à laquelle le Dr. Dang a intégré le CHL, techniques et technologies ont évolué de manière remarquable. Grâce aux scanners sophistiqués et à l’Imagerie à Résonance Magnétique 

Duc Huy Vo, Systems analyst. Analyste système.

The Very Adaptable Vietnamese

Les Vietnamiens ont une grande capacité d’adaptation

There is a prominent framed picture in the home of Duc Huy Vo and his family: Buddha and Jesus together in philosophical alliance. Duc Huy smiles and explains, “The Vietnamese character is very adaptable.” He has practiced this adaptability in his own life. “My father left Vietnam to study in Belgium in 1970 and my mother and I joined him there some years afterward when I was only five years old.” Growing up in Brussels and attending university there, Duc Huy would occasionally return to his grandfather’s house in Saigon. On one visit, when he was only 16 years old, he met the girl who would later become his wife. “I promised her I would come back after graduation and marry her.” Seven years later (after seeing her only twice in that time) they married. Today Duc Huy, his wife and two small children have settled into the “peaceful, quiet life” of Luxembourg. He maintains close relationships with his cousins in Vietnam. “We really don’t have a problem living between the two cultures. Our memories will always bind us to our home country.”

Dans la maison de Duc Huy Vo et de sa famille, une image encadrée attire le regard: Bouddha et Jésus assemblés en une alliance philosophique. Duc Huy sourit et nous explique, «Les Vietnamiens ont une grande capacité d’adaptation.Mon père a quitté le Vietnam pour la Belgique en 1970 et ma mère et moi l’avons rejoint quelques années plus tard alors que je n’avais que cinq ans». Ayant grandi et étudié à Bruxelles, Duc Huy retourne parfois dans la maison de son grand-père à Saigon (maintenant Ho Chi Minh Ville). A 16 ans, il rencontre la jeune fille qui deviendra sa femme. «Je lui ai promis de revenir après l’obtention de mon diplôme et de l’épouser». Ils se marient sept ans plus tard (période durant laquelle il ne la revoit que deux fois). Aujourd’hui, Duc Huy, sa femme et leurs deux jeunes enfants se sont habitués à la «vie paisible et tranquille» du Luxembourg. Ce dernier reste très proche de ses cousins restés au Vietnam. «Vivre à cheval sur deux cultures ne nous pose aucun problème. Nos souvenirs nous rattacheront toujours à notre pays d’origine».

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Há Backes, founding member Aide au Vietnam, asbl. Membre fondateur de l’association Aide au Vietnam, asbl.

Chance Encounter In 1994, Há Backes decided to travel from Saigon to “The Forbidden City” inside the citadel of Hué, the seat of the “last Kings of Vietnam.” It was a trip that would change her life. While viewing the tombs, her traveling companions befriended a foreigner who needed some assistance and Há, who spoke excellent English, was asked to translate. “This went against the general rule in Vietnam that young women did not speak to foreigners. But I didn’t want to be impolite!” By coincidence, the same “foreigner” was on her flight back to Saigon. “He told me he was Luxembourgish and I had no idea where that was.” Two years later, Ha married that same Luxembourger (a Lycée instructor) who was a keen traveler. “He taught me everything about European culture - from history to gastronomy.” Há has found “much support” in her new home, while actively keeping her ties to Vietnam. She is a founding member of Aide au Vietnam, providing medical and educational aid to the Vietnamese poor. “We are a small but effective organization!”

Au hasard d’une rencontre En 1994, Há Backes décide de quitter Saigon pour visiter la Cité Interdite située au sein de la citadelle de Hué, le siège des «derniers rois du Vietnam». Ce voyage allait changer sa vie. Alors qu’ils visitent tombes, ses compagnons de voyage font la connaissance d’un étranger qui a besoin d’aide. Ils demandent alors à Há, dont l’anglais est excellent, de servir de traductrice. «Cela allait à l’encontre de la règle en vigueur au Vietnam qui interdit aux jeunes femmes de parler aux étrangers. Mais je ne voulais pas être impolie!». Coïncidence, elle rencontre à nouveau cet «étranger» sur le vol de retour vers Saigon. «Il m’a dit qu’il était Luxembourgeois mais je n’avais pas la moindre idée d’où ce pays pouvait se trouver». Deux ans plus tard, Ha épouse ce Luxembourgeois. «Il m’a tout appris de la culture européenne - de l’histoire à la gastronomie». Há explique avoir reçu un «important soutien» dans sa nouvelle patrie, tout en préservant des liens étroits avec le Vietnam. Elle est l’un des membres fondateurs d’Aide au Vietnam, qui apporte une aide médicale et pédagogique aux populations pauvres du Vietnam. «Notre association est petite mais efficace!»

 (IRM) utilisés lors d’une procédure nommée stéréotaxie, le ciblage des lésions ou le traitement des anévrismes est devenu beaucoup plus exigeant. «On n’intervient jamais sur le cerveau par plaisir. Si l’hémorragie est profonde, je peux maintenant avoir recours à la stéréotaxie et grâce à l’imagerie tridimensionnelle, je peux déplacer l’aiguille de façon à ce que le point d’incision soit extrêmement précis et de très petite taille, permettant ainsi une intervention bien moins invasive». D’autres avancées technologiques semblent à peine croyables. Le Dr. Dang explique qu’il implante une électrode dans le cerveau de patients atteints de la maladie de Parkinson, leur permettant ainsi de contrôler leurs attaques grâce à une «télécommande» externe. «Le cerveau est le seul organe du corps humain à être électrique par nature». Le Dr. Dang considère comme une chance d’avoir eu l’opportunité d’étudier et de travailler en Belgique et au Luxembourg. Il est fier d’être Vietnamien: «Mais mon mode de pensée et de raisonnement est maintenant plus européen». Le Dr. Dang fait partie de la génération qui a connu Saigon avant que la réunification avec le Vietnam du Sud sous le régime communiste (suite aux accords de Genève, le Vietnam avait été divisé en deux parties: communiste au Nord et anti-communiste au Sud). Après l’accord de cessez-le-feu de 1973 et la réunification communiste qui a suivi en 1975, l’économie du Vietnam a connu un important déclin pendant plus d’une dizaine d’années. La politique de réforme économique Doi Moi (littéralement changement et renouveau) de 1986 a finalement ouvert la voie à un marché plus compétitif et davantage tourné vers l’exportation. Le Luxembourg et le Vietnam poursuivent leur tradition de coopération économique – au cours des dernières années, le Grand-Duché a versé au Vietnam plusieurs millions d’euros de subventions dans le domaine de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle. Le tourisme vietnamien est en pleine croissance. Avec ses plages superbes, ses paysages verdoyants et ses 4000 ans d’histoire (et ses sites classés au Patrimoine de l’humanité), le Vietnam devrait, selon les spécialistes, figurer parmi les dix destinations touristiques mondiales majeures des dix prochaines années. Le Dr. Dang insiste sur la capacité des Vietnamiens à s’adapter. «Nous sommes des travailleurs acharnés. Hors de notre pays, nous avons la capacité de nous immerger totalement dans une autre culture». Après 30 ans passés au Luxembourg, le Dr. Dang semble très satisfait de son pays d’adoption. (Il a épousé une Luxembourgeoise et a quatre enfants.) Tandis qu’il visualise une nouvelle image crânienne sur son PC, le Dr. Dang se félicite de la capacité du CHL à lui fournir la technologie nécessaire à la pratique de sa spécialité. «Ce qui est bien au Luxembourg, c’est que, quels que soient mes besoins en matériel dans le cadre de mon activité, ils sont satisfaits!»

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Anne Kremer fait partie des figures de proue. Anne Kremer is also among the best.

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Sport

Le tennis féminin pris de court Texte: Anne Fourney. Photo: Julien Becker

A

l’approche des fameux championnats

de tennis féminins internationaux, les Fortis Championships Luxembourg, qui se tiendront du 18 au 26 octobre au CK-Sportcenter de Kockelscheuer, le moment est venu de faire le point sur ce sport au Grand-Duché. La relève est-elle assurée chez les femmes? Où en sont les Luxembourgeoises dans le classement mondial? Petit pays, mais grandes championnes! Le Grand-Duché peut se targuer de compter trois joueuses qui se classent parmi les meilleures mondiales. Si l’actualité du tennis luxembourgeois est plutôt florissante, son avenir semble en suspens. C’est du moins l’avis de l’ex-entraîneur Jos Horsmans, qui a tendu à Claudine Schaul sa première raquette. Agée de 25 ans, Claudine Schaul est joueuse professionnelle depuis 2002. Son meilleur classement a été la 41e place mondiale en simple en 2004. C’est cette même année qu’elle vaincra, à Strasbourg, la championne (4e joueuse mondiale) Lindsay Davenport en finale. Anne Kremer, 32 ans, fait elle aussi partie des figures de proue. En tournoi du Grand Chelem, elle réalise ses meilleures performances à Wimbledon en arrivant au 3e tour en 99 et en 2004. Son meilleur classement: 18e mondiale en 2004. Enfin, Mandy Minella, jeune joueuse de 23 ans originaire d’Esch-sur-Alzette, grimpe à l’échelle planétaire avec une détermination

sans faille. «Le tennis féminin luxembourgeois est actuellement à un très haut niveau, constate Jos Horsmans, entraîneur durant 17 ans dans les clubs de Steinfort et au TC Arquebusiers à Luxembourg ville. Mais aucune joueuse ne peut actuellement assurer la relève». Pessimiste, Jos Horsmans? Plutôt exigeant, en fait. Ce passionné n’a aucune envie de voir ce palmarès national s’effriter et espère «plus d’initiatives au sein des clubs afin d’attirer les plus jeunes». La rivalité d’Internet et autres jeux vidéo est dure à contrer, dans le tennis comme dans d’autres domaines. «Le tennis est un sport astreignant. Il demande beaucoup d’investissement en temps et nécessite aussi un certain budget, si le club ne peut pas apporter son aide sur ce plan. L’idéal est de débuter vers l’âge de 4 ou 5 ans et de bénéficier d’un entourage très présent». L’ex-entraîneur, qui continue à s’impliquer dans la discipline, estime qu’il reste des efforts à faire aussi du côté des clubs: «Il y a un manque de structure au GrandDuché; on se contente d’une séance d’entraînement par semaine. C’est bien, mais insuffisant. Nous manquons aussi de bons entraîneurs. Des clubs comme le TC Spora, celui de Howald ou les Arquebusiers travaillent très bien. Ils ont 400 ou 500 enfants inscrits dans leurs écoles de tennis». Pour l’heure, ce sont les Fortis Championships qui sont en ligne de mire. «Claudine, Anne et Mandy y ont toujours participé. C’est une étape importante dans leur calendrier».

Tennis Pour plus d’information Sports pour tous 5, rue de l’Abattoir, L-1111 Luxembourg T 47 96 25 83 W www.vdl.lu Tennis Club Bonnevoie T 49 65 95 Tennis Club des Arquebusiers T 44 50 37 Tennis Club Stade T 36 83 96 Tennis Club Fetschenhaff – Cents T 26 43 12 07 Tennis Club Gasperich T 42 80 82 Tennis Spora T 46 15 51

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Women’s tennis W

Le tennis féminin luxembourgeois est actuellement à un très haut niveau. Women’s tennis in Luxembourg is currently at a very high level.

Fortis Championships

Fortis Championships

Du 18 au 26 octobre au CK-Sportcenter de Kockelscheuer. Deux terrains et 2.500 p­ laces assises. C’est le 13e tournoi WTA (Women’s tennis association) sur les 54 tournois mondiaux licenciés par l’association. Il est entièrement financé par les sponsors, dont la Ville de Luxembourg. Il est organisé par l’International Woman’s tennis promotion Luxembourg. Accès VIP possible (voir sur le site Internet du championnat). Le jeudi 23 octobre à 20h, concert du groupe No Angels (15 euros l’entrée) Prix d’entrée adultes: de 7 à 42 euros, abonnement 9 jours: 75 euros. Prix d’entrée pour les moins de 15 ans: de 0 à 36 euros, abonnement: 9 jours 50 euros. Points de vente: se renseigner auprès du réseau Luxembourg Ticket: Rond-point Schuman, L-2525 Luxembourg, tél. 47 08 95-1, du lundi au vendredi de 10h à 18h30 ou sur www.luxembourg-ticket.lu, e-mail: t­ icketlu@pt.lu www.fortis-championships.lu

From 18th to 26th October at the CK-Sportcenter in Kockelscheuer. Two courts, 2,500 seats. It is the 13th WTA (Women’s tennis association) tournament out of the 54 tournaments licensed by the association. It is entirely financed by sponsors, notably the City of Luxembourg. It is organised by the International Woman’s tennis promotion Luxembourg. VIP Access possible (see the championships website). Thursday 23rd October 8 pm, a concert by the band No Angels (15 euros) Entrance price for adults: from 7 euros to 42 euros, 9 day season ticket: 75 euros. Entrance price for those less than 15: from 0 euros to 36 euros, 9-day season ticket: 50 euros. Points of sale: information on the Luxembourg Ticket network: Rond-point Schuman, L-2525 Luxembourg, tel. 47 08 95-1, from Monday to Friday from 10 am to 6:30 pm or on www.luxembourg-ticket.lu, e-mail: ticketlu@pt.lu www.fortis-championships.lu

ith the approach of the famous international women’s tennis tournament, the Fortis Championships Luxembourg, which take place from the 18th to 26th October at the CK-Sportcenter in Kockelscheuer, the moment has come to look at the women’s game in the Grand-Duchy. Is a new generation of women players assured? How are the Luxembourg players doing in the world rankings? Small country, great champions! The GrandDuchy can be proud of having three players currently ranked among the best in the world. If currently Luxembourg tennis is flourishing, the future seems unsure. At least that’s the view of ex-coach Jos Horsmans, who put the first racket in the hands of Claudine Schaul. Aged 25, Claudine Schaul has been a professional since 2002. Her best world ranking was 41st place in singles in 2004. In this year, she beat, in Strasbourg, the champion (4th in the world) Lindsay Davenport in the final. Anne Kremer, 32, is also among the best. In Grand Slam tournaments, her best performances have come at Wimbledon where she reached the 3rd round in 1999 and 2004. Her best ranking: 18th in the world in 2004. Finally, Mandy Minella, a young player of 23, originally from Esch-sur-Alzette, has climbed the world rankings with unfailing determination. ‘Women’s tennis in Luxembourg is currently at a very high level, says Jos Horsmans, a coach for 17 years in the Steinfort and Arquebusiers clubs in the City of Luxembourg. But no players are currently coming through’. Is Jos Horsmans being pessimistic? Rather demanding, in fact. This tennis lover does not want this success to evaporate and expects ‘more initiatives from clubs in order to attract young players’. The competition with the Internet and other video games is hard to fight against in tennis as in other sports. ‘Tennis is a demanding sport. It needs a lot of investment in time and requires a certain amount of money if the club cannot help on this level. Ideally, it is best to start at 4 or 5 years and benefit from the support of the family’. The excoach, who is still involved in tennis, thinks that clubs also have to make efforts: ‘The Grand-Duchy lacks infrastructures; we seem to be happy with one training session a week. It’s good, but not enough. We also lack good coaches. Some clubs like the TC Spora or those of Howald or Les Arquebusiers work very well. They have 400 or 500 children registered in their tennis schools’. For the moment, the focus is on the Fortis Championships Luxembourg. ‘It is a tournament of exceptional quality, which comes after Wimbledon and Roland-Garros (The French Open). One of the best in Europe. Claudine, Anne and Mandy have always played there. It is an important event in their schedule.’

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26.09.2008 ouverture bibliothèque municipale 3, rue Genistre L-1623 Luxembourg tél: 47 96 27 32 fax: 22 06 51 bibliotheque@vdl.lu www.vdl.lu

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t h e s e a s o n at a g l a n c e

The Curtain Rises! Illustration: Claire Ramos (INgrid)

In a few days, theatre enthusiasts will be able to experience new levels of excitement as the first curtains rise on stages around Luxembourg. As though awaiting the final call for a grand dress rehearsal, and as the finishing touches are being put on the season’s programme, Luxembourg’s theatre managers and artistic directors give us a glimpse of what’s to come. Building on established productive partnerships, the Grand Théâtre once again presents a programme of world premières; in particular the première of director Robert Wilson’s Oh les Beaux Jours and Via Katlehong Dance from South Africa. Well-known personalities of the English-speaking theatre world will also be present. Robyn Orlin, Michael Clark, the enfant terrible of the English dance scene, the choreographer Akram Khan works in partnership with the actress Juliette Binoche. The Grand Théâtre will be putting on the largest opera ever staged there, Death in Venice, and will also be host for the first time to the Australian Dance Theatre. Successful partnerships from previous seasons such as those with the choreographers Anne Teresa de Keersmeaeker, Sasha Waltz or Sidi Larbi Cherkaoui will continue. The Théâtre des Capucins pursues its creative policy in welcoming the young, hard-hitting Romanian author Gianina Carbunariu’s first piece. Also in the line-up are Le Nombril, an incisive comedy by Jean Anouilh; Darwin, which takes its subject matter from the debate in the U.S. between Darwinism and creationism; an Italian comedy, Les Deux Jumeaux, by Carlo Goldoni and a less-known work by Sartre, Nekrassov. A rare treat will be the appearance on the Capucins’ stage of two highly-regarded French actors, Jean Rochefort in Entre Autres, and Michel Aumont in A La Porte.

Drama from North America will be a recurrent theme during this season at the Théâtre National du Luxembourg which will again offer a residency to a Luxembourgish playwright and opportunities to many young creative talents. In partnership with the Grand Théâtre, the Théâtre du Centaure will crown its 35th anniversary celebrations with Myriam Muller and Jules Werner’s first production, Angels in America, Claudel’s L’Echange will also be featured in collaboration with the Grand Théâtre. A number of partnerships will enable works based on Marie Claire Junker’s texts. The Kulturfabrik and the Centaure will stage pieces by Abel Neves and a piece based on the texts of Serge Basso, director of the Kulturfabrik. The Centaure will also welcome a co-production based on an American play by Barry Hall with the company Les Crieurs de la Nuit from Lorraine, and a punchy drama, Poupée, anale nationale. The Théâtre Ouvert Luxembourg will play on the German sense of humour with the focus and the choice of programme revolving around the theme of “Hell is other people”. In addition, there will be an opportunity to meet the directors who have never yet staged a production in the Grand Duchy. The Théâtre des Casemates will open its season in October with a play in German by Yasmina Reza. This will be followed by a very modern piece which, in stark contrast to the levity of Reza’s comedy, will draw the audience into a highly unusual world. Next, the actor Thierry van Werverke, will give a reading of an adaptation of a novel by Joseph von Eigendorff, Aus dem Leben eines Taugenichts. The readings and a co-production between a Berlin theatre and the Théâtre National du Luxembourg will be landmarks in the coming season. 69

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Grand Théâtre

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Visage cosmopolite Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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a ville de Luxembourg connaît depuis toujours le brassage des publics et offre dans ce cadre une diversité remarquable des spectacles proposés. La réouverture du Grand Théâtre de Luxembourg témoigne d’un renouveau évident et apporte une grande richesse au pays et à ses alentours. Frank Feitler, directeur, jette un coup d’œil dans le rétroviseur et ouvre les perspectives de la saison qui s’annonce. En cette année anniversaire pour le Grand Théâtre de Luxembourg, quel bilan peut-on tirer de ces cinq dernières saisons? Le pari était d’inscrire le Grand Théâtre sur la carte des grandes scènes de création et de coproduction européennes et il est gagné. Aujourd’hui, Luxembourg a su montrer qu’elle détenait une place importante et qu’elle pouvait jouer dans la cour des grands en Europe. Nous avons su développer tout un réseau avec les autres grandes capitales européennes nous permettant d’accueillir et de participer à de grands projets internationaux. De plus, nous avons atteint un niveau qualitatif très élevé et nous avons su trouver un nouveau public, multiculturel, frontalier et international et donner au Grand Théâtre un visage cosmopolite. Enfin, nous avons su toucher les jeunes. J’ai remarqué que le public rajeunit à chaque saison. L’accueil de spectacles et de compagnies pres­ tigieuses a su hisser Luxembourg au rang des grandes maisons de créations, disiez-vous. C’est donc un choix délibéré lors de l’éla­bo­ra­ tion du programme? Certainement. Lors de ma nomination, mon rôle a clairement été défini, notamment par Colette Flesch, qui souhaitait vraiment que Luxembourg, en tant que capitale d’un pays, soit reconnue au niveau européen. Elle nous en a donné également les moyens. Nous sommes devenus un partenaire de choix pour les autres maisons aujourd’hui, nous avons assis la réputation de la ville comme haut lieu de la culture, nous sommes reconnus. Les artistes, les compagnies savent désormais où se trouve le Grand-Duché de Luxembourg! La rançon de la gloire, actuellement, c’est que je

suis très sollicité. Je reçois de très nombreuses propositions auxquelles je ne peux pas toujours répondre. Un accent particulier est mis sur la danse et l’opéra dans vos programmations. Quelle en est la volonté? La situation l’exigeait! Chaque capitale doit disposer d’un lieu pouvant présenter des spectacles d’opéra et de danse qui demandent des moyens de production et logistiques très importants. Nous sommes les seuls dans le pays à pouvoir accueillir ces énormes productions de par notre infrastructure. Il faut savoir que des opéras comme Death in Venice présenté cette année, ce sont 150 personnes sur scène, plus une soixantaine derrière la scène, Porgy and Bess, en début de saison, 12 solistes, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg et une chorale de 30 personnes également sur scène! C’est colossal en termes de logistique, de temps, de budget et d’hébergement. De plus, mettre l’accent sur l’opéra et la danse a permis de développer et consolider des collaborations fructueuses avec de prestigieux partenaires comme La Monnaie de Bruxelles, le Staatsoper Unter den Linden de Berlin, l’English National Opera de Londres, le Festival d’Aix-en-Provence, l’Opéra Comique de Paris.

« Aujourd’hui, nous avons assis la réputation de la ville comme haut lieu de la culture, nous sommes reconnus». Quels sont les publics qui fréquentent le Grand Théâtre et que vous sollicitez? Tous! Notre programme comporte des spectacles populaires et d’autres très expérimentaux. Cela s’adresse à tout le monde. Je ne pense pas que l’opéra, par exemple, soit vu comme quelque chose d’inabordable et de compliqué destiné aux mélomanes ou aux BCBG. Les histoires sont

en effet très simples. Il y a des pièces de théâtre parfois bien moins abordables que des opéras. Heureusement, à Luxembourg, nous avons la chance d’avoir un public curieux, pas blasé, chaleureux, qui est prêt à la découverte. On voit cela d’ailleurs avec les jeunes qui ont goûté à l’opéra ou à la danse et qui reviennent volontiers. Ici, si les gens n’aiment pas, ils sortent, mais ne claquent pas la porte! Que réserve cette nouvelle saison? Elle s’ouvre avec la première mondiale de Oh les Beaux Jours mise en scène par Robert Wilson, avec Adriana Asti, et Porgy and Bess sous la direction de Robin Orlyn. A découvrir également, Akram Kahn et Juliette Binoche, qui saura surprendre les spectateurs, car elle est une très grande artiste, fascinante, qui a vraiment eu le courage de s’exposer avec ce spectacle. Death in Venice, le plus grand opéra que nous ayons jamais reçu jusqu’ici. Egalement, le premier opéra français joué en 1673, Cadmus et Hermione, coproduit avec le Centre de Musique Baroque de Versailles, la Fondation Royaumont, l’Opéra de Rouen Haute Normandie, le Théâtre de Caen et le Poème Harmonique. Impressionnant, car il ne compte pas moins de 250 costumes! Nous aurons également, au nombre des premières fois, un spectacle en néerlandais, avec des surtitres en français, Trilogie du Pouvoir de Guy Cassier, spectacle accueilli avec enthousiasme en France et en Belgique. Une compagnie australienne, L’Australian Dance Theatre, et l’enfant terrible de l’avant-garde britannique Michael Clark. Un spectacle étonnant, Le Quatuor, une incontournable référence dans le monde en matière d’humour musical, un quatuor inclassable et indémodable en vingt ans d’existence. Très appréciés, ils ont même leurs groupies., et de retour à Luxembourg, les Sud-Africains de Via Katlehong Dance présenteront Woza en première mondiale. Nous faisons aussi une grande place à la création luxembourgeoise avec des spectacles de Sylvia Camarda, de Myriam Muller et Jules Werner qui montent Angels in America. Carole Lorang et sa compagnie du Grand Boube présenteront, quant à eux, Yvonne, Princesse de Bourgogne. Ce sera une belle saison! 71

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Théâtre des Capucins

E n t r e t i e n av e c m a r c o l i n g e r .

Priorité à la création Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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ans l’agitation d’une rentrée théâtrale qui se profile très fournie, Marc Olinger, directeur du Théâtre des Capucins, affirme sa singularité au travers de la présentation d’une saison 2008/2009 plus que créative. Quelle est la spécificité du Théâtre des Capucins? Parmi les Théâtres de la Ville, le Théâtre des Capucins est un théâtre de création, qui produit des créations maison. Avec le temps, ou par goût personnel, la part de la dramaturgie est devenue de plus en plus importante. Sur dix productions pour la saison prochaine, huit sont d’auteurs contemporains, pas ou peu connus, mais qui montent. Peu à peu, le but avoué des Capucins dans ses créations est de montrer au public des auteurs jamais présentés au Luxembourg, parmi lesquels des auteurs allemands, car il y a une immense richesse d’auteurs en Allemagne. Puis, si le Grand Théâtre présente des spectacles de prestige, il y a également une vraie demande du public pour du théâtre plus divertissant, les comédies. L’année passée avec Feydeau, et cette saison avec Le Nombril de Jean Anouilh ou Ein Teil der Gans de Martin Heckmanns. Vous avez initié, l’année dernière, les séances Happy Hour, qui ont rencontré un véritable succès auprès du public. Seront-elles pérennisées? Toujours dans cette optique de présenter un théâtre divertissant, le Happy Hour Théâtre proposait à ceux et celles qui voulaient terminer une journée de travail ou commencer une soirée entre amis, de faire une halte au théâtre autour d’un créneau horaire inhabituel pour voir un comédien dans une proximité inattendue pendant une heure autour d’un verre. Il y a eu une véritable demande pour ces Happy Hours et un public fidèle qui a suivi toute la program-

mation. La saison à venir continuera donc sur ce principe avec d’ores et déjà programmés Christine Reinhold et Tony Schuster en septembre, Fernand Fox en octobre, accompagné de Schuster, en novembre Charles Suberville, qui interprétera un répertoire qui lui est moins familier, peut-être Vian ou Prévert, et une séance avec Roger Francel qui s’intéressera à Simenon et au personnage de Maigret. Pour la saison à venir, comme la demande a été très forte pour le Happy Hour Théâtre, j’ai envie de lancer un deuxième créneau sur le même principe, en fin d’après-midi, dans des lieux encore moins habituels, comme les ateliers du Théâtre où l’on entrepose les décors, le mobilier. Dans un autre cadre, le public pourra déguster une heure de spectacle d’un programme varié qui change tous les mois, sur le principe du Happy Hour Théâtre initié l’année dernière.

«Parmi les Théâtres de la Ville, le Théâtre des Capucins est un théâtre de création». Sur quel principe s’élabore la saison au Théâtre des Capucins? Un programme doit avant tout intéresser le public. Aujourd’hui, je bâtis une saison sur des auteurs qui développent dans leurs œuvres une thématique propre et qui se justifie par elle-même au lieu d’élaborer une saison autour d’une seule et même idée directrice. Par exemple, cette année, la pièce de Thierry Debroux intitulée Darwin se penche sur l’apparition de la vie sur terre. La pièce, très drôle par moments, est basée sur un fait réel et soulève les questions très actuelles des théories créationnistes, évolutionnistes en cette année 2009

célébrant le 200e anniversaire de Darwin et de sa théorie sur l’origine des espèces. Valérie Bodson en assure la mise en scène, ce sera une première pour la comédienne. L’idée est également chaque saison d’amener de nouveaux metteurs en scène à travailler aux Capucins, tout en restant fidèles à nos metteurs en scène habituels, car ce sont eux qui donnent une image à la maison. Quels seront les autres moments forts de cette saison? Professor Unrat, d’après un roman de Heinrich Mann, adapté par John von Düffel et mis en scène par Claude Mangen. Il s’agit de la célèbre histoire de l’Ange bleu avec Marlène Dietrich. Un spectacle fort et puissant, très connu mais redevenu tout à fait original au travers de la mise en scène de Claude Mangen. Stop the Tempo, un spectacle inattendu au Grand-Duché de Luxembourg, coproduit avec le Théâtre National de Nice. Cette première pièce d’une auteure roumaine très talentueuse, Gianina Carbunariu, de la fibre de Rodrigo Garcia, mise en scène par Paulo Correia, est trash et très proche de l’univers de Tarantino. La chute est très drôle, il y a de très belles images avec des interventions vidéo. C’est très astucieux et cela fonctionne vraiment parfaitement bien. Parmi les temps forts également, Darwin de Thierry Debroux, Le Nombril de Jean Anouilh et Les deux jumeaux de Carlo Goldoni, une comédie à l’italienne, très enlevée. Aussi Nekrassov de Jean-Paul Sartre, un peu moins connue que d’autres pièces, qui se déroule dans le milieu des médias et de la politique et qui est réellement très comique. Nous accueillons également cette saison Michel Aumont dans un très beau spectacle intitulé A la porte et Jean Rochefort pour son spectacle Entre autres, dans lequel il se raconte au travers d’anecdotes et d’expériences.

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So darzustellen, dass die Besucher ermuntert werden, stehen zu bleiben und sich Zeit zum Lesen der Austellungstafeln .

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Théâtre Ouvert Luxembourg

E n t r e t i e n av e c V e r o n i q u e Fa u c o n n e t.

Continuité et ouverture Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

A

lors que le rideau se lève dans quelques jours sur la nouvelle saison 2008-2009, Véronique Fauconnet, directrice artistique, trace, sans les dévoiler, les grandes lignes du programme du Théâtre Ouvert Luxembourg. Comment le Théâtre Ouvert Luxembourg (TOL) a-t-il évolué depuis sa création? Il y a trente ans, le Théâtre Ouvert Luxembourg n’existait pas. Autour de Marc Olinger, directeur artistique, et de Ger Schlechter, président, une équipe de fous de théâtre allait créer, ex nihilo, un ensemble fermement décidé à professionnaliser les activités théâtrales, à diversifier les productions, à inscrire leur action

dans la durée. La troupe n’avait pas de salle de répétitions, pas de scène, pas de loges, pas de murs... Ce n’est qu’en 1985 que le TOL trouve une salle et depuis une quinzaine d’années, il bénéficie du soutien du ministère de la Culture, du Fonds Culturel National et de la Ville de Luxembourg. Pouvoir payer les artistes, c’est une vraie évolution. En 1995, lors de Luxembourg, Capitale européenne de la Culture, tout a explosé et s’est vraiment beaucoup développé, ce fut une autre évolution. Le théâtre a également bougé avec les personnes qui y ont œuvré, Marc Olinger, Claude Frisoni et moi. Trois personnes différentes qui ont chacune leur sensibilité. Enfin, le fait de professionnaliser les métiers du théâtre a réellement fait évoluer les choses. En tant que professionnels, on est plus responsable de ce que l’on fait et on se doit de donner un minimum de qualité dans le travail que l’on effectue. Cette professionnalisation nous a également permis de nous ouvrir sur les autres et de voir des artistes, des metteurs en scène et comédiens venir s’installer ici au Grand-Duché.

« En tant que professionels, on se doit de donner un minimum de qualité dans le travail que l’on ­ effectue». Quelle est la vocation du Théâtre Ouvert Luxembourg? Le TOL veut transmettre, donner à l’autre. J’aime bien l’idée de continuité dans la réflexion pour le public, même si cela ne dure que quelques minutes, quelques heures. C’est cela que nous souhaitons transmettre aux spectateurs. Nous espérons donner l’envie de retrouver le chemin car ce n’est pas facile de se bouger pour aller au spectacle. Si l’on y arrive, c’est formidable. Comment se prépare une saison? C’est un frêle équilibre entre des personnes avec lesquelles on souhaite travailler, des choses que l’on a envie de faire découvrir, nos

possibilités et nos désirs… Une recette de cuisine que l’on élabore. On ajoute des ingrédients, des épices, une pincée de ci et de ça, pour finalement arriver à quelque chose dont on se dit: «maintenant c’est réussi!» Au TOL, chaque saison, nous jouons la continuité et l’ouverture au public avec des mises en scène spécifiques, nous jouons sur les modes d’expressions comiques, mais nous voulons également jouer sur des modes d’expression différents. En partant du principe que ce n’est pas parce que c’est une comédie que l’on s’amuse, mais que l’on peut passer un très bon moment avec une tragédie ou une œuvre dramatique. C’est le but recherché. Et le choix des spectacles? Je lis beaucoup la presse, je veille sur le Net et je suis toujours les dernières nouveautés paraissant dans les librairies théâtrales. J’aime beaucoup les auteurs allemands et anglosaxons. Le théâtre contemporain est très dynamique en Allemagne et les auteurs anglo-saxons sont très actifs, j’essaie au maximum de suivre l’actualité et de me renseigner afin de savoir si les textes de tel ou tel auteur sont traduits, s’il est possible de les adapter. Nous travaillions également avec des artistes luxembourgeois, la saison dernière, par exemple, Jean Louis Schlesser et Jemp Schuster. Enfin, nous souhaitons également servir de tremplin à des auteurs luxembourgeois. Que nous réserve la saison prochaine? Elle sera dévoilée à la fin du mois de septembre, mais je peux d’ores et déjà dire qu’elle sera pleine de surprises. Il y aura du rire allemand, de la réflexion et la programmation tournera autour du thème L’enfer c’est les autres, qui est au programme du bac, ce qui nous permettra de faire le relais, même si ce n’est pas notre vocation première, de nous ouvrir au jeune public. De plus, nous irons à la rencontre de metteurs en scène que nous n’avons jamais vu à l’œuvre au Grand-Duché, Guy Robert, Jérôme Varanfrain et moi. C’est aussi cela le TOL, permettre aux gens de scène de s’essayer sur de petites scènes, car c’est difficile de débuter dans de très grandes salles.

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Théâtre National du Luxembourg

e n t r e t i e n av e c F r a n k h o ff m a n n

Une saison côté cœur Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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l y a une dizaine d’années, le rideau se levait sur un spectacle du Théâtre National du Luxembourg (TNL). Depuis, plus de cent spectacles ont été produits, présentés à travers l’Europe, et de nombreuses collaborations avec des théâtres luxembourgeois et étrangers jalonnent cette décennie. Son directeur, Frank Hoffmann, trace pour RendezVous, les grandes lignes de ce parcours et de la saison prochaine. Au travers des spectacles qu’il présente, le TNL a souvent revendiqué sa différence et souhaité être autre. Pouvez-vous expliquer de quelle manière cela se concrétise? La caractéristique du TNL est qu’il souhaite être un intermédiaire entre le théâtre luxembourgeois et la scène européenne, entre les artistes luxembourgeois et étrangers. De plus, les spectacles eux-mêmes sont souvent d’un genre intermédiaire, à la lisière des genres dramatiques, à leurs frontières et au-delà. Par ailleurs, le TNL participe, accueille et initie des projets d’une certaine envergure et inscrits dans la durée. Par exemple, le Fringe Festival qui a connu sa deuxième édition l’année passée et au cours duquel on peut voir réuni dans un festival ce qui est off en Avignon ou fringe à Edimbourg tout ce qui ne connaît pas les honneurs, tout ce qui est en marge ou pas subventionné. Ou encore le Festival transfrontalier Total Théâtre qui s’est déroulé lors de l’année culturelle 2007 et qui mettait à l’honneur la création et l’auteur. Tout comme la Foire du Théâtre, Stückemarkt, organisée tous les deux ans et soutenant les auteurs dramatiques luxembourgeois, français, belges ou allemands, qui nous proposent des textes non publiés ou non joués. Les différentes tournées effectuées avec vos spectacles ont-elles ce but avoué de jouer les intermédiaires? Nous voulons être des ambassadeurs du théâtre luxembourgeois à l’étranger. Par saison, une centaine de représentations de nos spectacles ont lieu en Europe. Le théâtre luxembourgeois doit rayonner à l’étranger, on doit pouvoir le citer, il doit être présent et visible. Pour cette raison, nous montons des spectacles à l’étranger en coproduction et nous participons également à des spectacles venus de l’étranger.

A quel public vous adressez-vous? Depuis les débuts, notre mission est clairement d’être un théâtre de création. Sur la vingtaine de spectacles joués sur une année, quinze sont des créations et cinq, des pièces accueillies. A cet effet, c’est un public curieux que nous sollicitons. Parallèlement, le TNL est souvent vu comme un théâtre d’avantgarde – même si le terme est un peu galvaudé –, de recherche et d’innovation. Notre public aime être surpris. En même temps, le TNL a une grande volonté d’être populaire, dans le sens où il veut amener tout le monde à s’ouvrir à la culture. Nous programmons autant de spectacles pour des publics spécialisés que pour le grand public, avec toujours à l’esprit que les gens s’attendent, en venant ici, à quelque chose de particulier. C’est dans cette mesure que nous sommes peut-être un petit peu différents.

« Le TNL est souvent vu comme un théâtre d’avant-garde, de recherche et ­ d’innovation». De quelle manière élaborez-vous une saison? Nous essayons toujours d’avoir un concept de base dans notre programmation. Généralement, le programme s’articule autour d’un thème ou d’un auteur. Nous réfléchissons beaucoup sur le théâtre en général et ce qu’il représente dans le monde d’aujourd’hui. La conception d’un programme est comme une philosophie. Notre volonté est que tout le programme se tienne, que tout soit cohérent et que la démarche soit parfaitement visible, avec évidemment des exceptions qui confirment la règle dans la logique d’une programmation! Comment se profile la saison? Le programme n’étant dévoilé qu’à là miseptembre, je ne vous donnerai que les grandes lignes. Après nous être intéressés à Shakespeare, Beckett et Goethe, le théâtre nordaméricain servira de fil rouge à la saison pro-

chaine. Nous aurons encore un auteur luxembourgeois en résidence, qui prendra la relève de Nico Helminger et Guy Rewenig, et nous réserverons encore une place de choix à de jeunes créateurs. Nous continuerons également de nombreux projets à destination des jeunes. A part les spectacles pour le jeune public, ce sont surtout les initiatives participatives Maach Theater et Kanner op d’Bühn qui précisent le profil du TNL dans ce domaine. Il s’agit de projets de découverte et de création faits pour, par et avec des jeunes qui apprennent à connaître tous les métiers du théâtre et, à la fin d’un parcours, proposent un spectacle qu’ils ont concocté, de l’écriture jusqu’à la réalisation scénique pour le présenter au public, dans un cadre professionnel. Sans dévoiler la programmation de la saison 2008/2009, on peut dire qu’elle viendra du cœur et des tripes! 75

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Théâtre des Casemates

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Questions d’actualité Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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’abord Centre Grand-Ducal d’art dra- matique asbl, c’est un espace unique à ses débuts dans les murs mêmes de la forteresse, qui a donné son nom au Théâtre des Casemates. Un espace unique pour une structure également spécifique. Installé aujourd’hui à Bonnevoie, le Théâtre des Casemates prépare sa rentrée prévue pour fin septembre. Germain Wagner, responsable artistique, lève le voile sur quelques événements forts de la saison à venir. Qui est le public du Théâtre des Casemates? Nous proposons des pièces qui ont un lien direct avec la vie, des choses en mouvement et ce sont toutes les personnes qui se sentent concernées par ces problématiques qui sont notre public. La prochaine saison, notre actuel président prendra congé du théâtre. Ce changement de génération sera peut-être l’occasion d’élargir le spectre du public des Casemates. Nous souhaitons attirer un plus large public, et faire du théâtre un lieu qui traitera encore plus avant des préoccupations de notre temps.

« Nous souhaitons faire du théâtre un lieu qui ­­­ traitera encore plus avant des préoccupations de notre temps». Changement de cap dès la saison prochaine? Le choix pour cette prochaine programmation se porte vraisemblablement sur des auteurs plus jeunes, des pièces datant des dernières années, ayant des sujets touchant à des situations actuelles, contemporaines.

La saison sera dévoilée à la fin du mois de septembre. Comment s’est-elle préparée? Un de nos soucis majeurs est d’avoir beaucoup de diversité dans les pièces que nous proposons. Partant de ce constat, il nous faut tout de même respecter certaines contraintes, notamment liées à la taille de notre structure, à la distribution. Cela nous oblige à rester pragmatiques. Ensuite, cela dépend. Cela peut être un comédien pour lequel on veut monter un projet, une autre fois, c’est une recherche commune avec un metteur en scène. Quel programme pour 2008/2009? Les pièces sont très différentes et peuvent être destinées à des publics très différents. La saison débute le 8 octobre, avec une pièce de Yasmina Reza, en allemand. Elle nous a accordé les droits pour cette pièce. Il s’agit d’une comédie de haut niveau, très intelligente, écrite dans le milieu des années 1990 et jamais jouée à Luxembourg. Il y a, au Grand-Duché, de nombreux amateurs d’art et collectionneurs, et cette pièce colle parfaitement avec ce constat, puisqu’elle nous raconte l’histoire de trois bons amis, dont un décide d’acheter un tableau blanc... Suivra une pièce très moderne, contrastant vraiment avec la légèreté de la comédie de Reza, qui entraînera les spectateurs dans un univers très particulier, une atmosphère très différente de la première création. En novembre, une lecture donnée par le comédien Thierry Van Werveke, accompagné de Judith Lecuit, une adaptation d’une nouvelle intitulée Aus dem Leben eines Taugenichts de Joseph von Eichendorff. Ce sera une soirée amusante, à la fois romantique et rock’n roll. Nous aurons encore trois ou quatre lectures et une coproduction avec un théâtre de Berlin et le Théâtre National de Luxembourg.

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Théâtre du Centaure

e n t e t i e n av e c m a r j a - l e e n a j u n k e r

Sensibilité féminine Texte: Corinne Briault.

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résenté au public à la fin du mois de septembre, le programme du Théâtre du Centaure favorisera à nouveau le théâtre cont­ emporain et les nouvelles créations de pièces classiques. Marja-Leena Junker, sa directrice artistique, passe en revue la saison à venir. Qu’est-ce qui fait la singularité du Théâtre du Centaure? Le théâtre fêtera ses 35 ans d’existence cette saison. Comparé à d’autres, c’est un petit théâtre dont la vocation a toujours été, au travers de sa programmation axée sur la création contemporaine, de faire découvrir de nouveaux auteurs, comédiens ou metteurs en scène. J’en suis directrice depuis 1992, et en tant que femme, je privilégie peut-être plutôt des pièces féministes, ou posant la question de la femme dans la société. Dans quelle mesure le théâtre contemporain tient-il une place privilégiée dans votre prog­ rammation? Cette saison brosse un constat sur notre société, un miroir de ce qui nous entoure. Nous y trouvons des pièces critiques, évoquant les choses qui se passent dans notre environnement proche ou lointain. Les pièces dites classiques sont aussi représentées dans notre programme. Classiques car intemporelles, et dans ce sens avec des préoccupations toujours actuelles dans les sujets qu’elles abordent. Nous ne cherchons pas à donner de leçon ou à faire la morale. Notre but est avant tout de divertir, mais le divertissement n’empêche pas la réflexion. Ce qui est important pour nous, c’est que les gens qui sortent de nos spectacles aient de la matière à réfléchir, à discuter ou débattre entre eux. Selon quels critères avez-vous élaboré la prog­ rammation de la prochaine saison? Mettre sur pied une saison est ce qu’il y a de plus difficile. J’essaie de répondre aux attentes du public, qui attend d’être ému et diverti, de choisir des pièces en prise avec les sujets d’aujourd’hui, l’humain. Mais il ne suffit pas de vouloir plaire aux spectateurs, il faut aussi les amener à découvrir des choses, susciter de nouvelles envies. Pour arriver à tout cela, nous lisons, nous allons voir d’autres pièces et nous avons beaucoup de contacts avec d’autres pays. Egalement, ce qui entre en jeu dans l’élaboration d’une programmation, c’est la cohérence entre les pièces proposées tout au long de la saison. L’ensemble doit avoir un sens, c’est à la fois un challenge difficile et quelque

chose de très intéressant et de magnifique! Pour moi, le temps est précieux, je ne sais pas encore combien de saisons j’aurai à mettre sur pied, alors il faut que je sache comment consacrer ce temps. Il faut enfin que je tienne compte de nos possibilités, de ce que nous pouvons réaliser au théâtre.

« Le théâtre fêtera ses 35 ans d’existence cette saison». Que nous réserve la prochaine saison? Au nombre de nos créations cette année, une coproduction avec le Grand Théâtre, la pièce phare de notre 35e anniversaire, avec une première mise en scène de Myriam Muller et Jules Werner: Angels in America, une très belle pièce de Kushner, une œuvre bouleversante ayant pour thème le sida, l’homosexualité, une comédie jamais jouée à Luxembourg. Nous reprendrons également L’Echange de Claudel, également avec le Grand Théâtre, qui a connu un énorme succès lors de ses représentations précédentes et L’école des femmes de Molière,

qui nous permet de susciter l’intérêt des lycéens. Nous travaillerons également sur des textes de Marie-Claire Junker, qui a fait des recherches auprès des réfugiés au travers de la pièce Je viens de loin. Est également prévue une saison portugaise, avec des représentations à la Kulturfabrik et au Centaure, parmi lesquelles Je ne suis jamais allé à Bagdad, de Abel Neves, une pièce encore jamais créée en français, dont nous devrons une deuxième mise en scène à Sophie Langevin et un travail sur des textes de Serge Basso, directeur de la Kulturfabrik, mais dont le titre n’est pas encore défini. Le Centaure accueillera également une coproduction sur une pièce américaine de Barry Hall avec la compagnie lorraine Les Crieurs de Nuit, et un spectacle choc Poupée, anale nationale, d’après le roman d’Alina Reyes, avec Heidi Brouzeng de la compagnie l’Escabelle. Enfin, la saison recommencera avec Ronald, le clown de Mc Donald’s…, de l’auteur argentin Rodrigo Garcia, qui s’en prend avec un humour corrosif à la folie consumériste. Une pièce qui a reçu un écho très positif de la part du public l’année dernière. En résumé, toute la saison sera dans la même veine, une prise de position sur ce qui se passe dans notre société. 77

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Musées de la Ville Casino du Luxembourg – Forum d’art contemporain MUDAM Musée National d’Histoire et d’Art Musée National d’Histoire Naturelle – natur musée

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T h e s e a s o n at a g l a n c e

The richness of museums Illustration: Claire Ramos (INgrid)

The Musée National d’Histoire et d’Art, at the occasion of the Nuit des Musées, presents Moselgold, a great exhibition of Roman gold coins from the IVth century, which were discovered in 1958 in Moselle, close to Machtum, and which have since been dispersed throughout the world; in February 2009, an exhibition dedicated to Italian painting of the XVIIth century with some sixty first class examples lent from collections from Italian banks and amongst which are a number of important works normally inaccessible to the public. It is organised in close collaboration with the Italian Ambassador and the Association of Italian Banks. Beginning in June 2009, La gravure – miroir de la peinture?, an exhibition with the Séminaire d’histoire de l’art of the University of Trèves, will focus on the complex relationship between painting and etching. In October, the Musée National d’Histoire Naturelle will present Coquilles Coquines, a large exhibition presenting the natural and cultural history of a group of animals that have always fascinated man: molluscs. Commemorating the 200th birthday of Charles Darwin and the 150 years since his major work, The Origin of the Species, a large exhibition on the theme of evolution is also planned. It will include a large programme of conferences. The natur musée will also organise the celebrations relating to the International Year of Astronomy, organised by UNESCO.

On this theme are also planned: exhibitions, conferences, observation sessions, etc. Finally, in 2009, there will be a new edition of the Science Festival. The Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg will focus on faith through the exhibition Glaubenssache – Question de foi, for believers and non believers, which will then be followed by an exhibition about violent crime. A long awaited exhibition at Mudam, ELO: Inner Exile – Outer Limits will exhibit young Luxembourg artists, Mudam also takes the initiative to mount a large exhibition of contemporary art in Luxembourg. The questions asked will be as many as the forms of expression and subjects chosen by the participating artists. After the Benaki Museum in Athens, and before arriving at the Fashion Museum in Antwerp and the Design Museum in London, Mudam presents an astonishing exhibition: RRRIPP!! Paper Fashion. At Casino Luxembourg-Forum d’art contemporain, the season will open with a large retrospective and prospective exhibition on two totally unclassifiable artists, Anne Marie Jugnet and Alain Clairet. Following chronologically to the end of the year, a new exhibition entitled Soft Manipulation and the 2009 edition of the Colophon International Magazine Symposium, the Venice Biennale and Sk – interfaces, for the Month of Research in collaboration with FACT (Foundation for Art and Creative Technology) Liverpool.

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Musées de la Ville

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Forum de débat Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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e voyant comme des musées de société, les Musées de la Ville (Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg et Villa Vauban) assurent le relais entre mémoire savante et mémoire collective. Religion, crimes…, les sujets de société tiennent le haut du pavé dans les prochains mois. Présentation de la nouvelle saison en compagnie de Danièle Wagener, directrice. A côté de sa nouvelle exposition permanente, le musée accueille des expositions temporaires tout au long de l’année. A quelles préoccupations répondent ces expositions? Conformément à sa définition de mission, le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg traite dans ses expositions temporaires des sujets socio-culturels qui répondent aux préoccupations actuelles de son public multiculturel, local et étranger. Plutôt que d’adopter une présentation strictement événementielle des faits historiques, comme le font beaucoup de musées d’histoire traditionnels en Europe, il se positionne comme forum d’un débat engagé portant tant sur le patrimoine urbain que sur des sujets relatifs à notre société et à ses valeurs et contribue ainsi à développer l’identité culturelle de la capitale. Vous débutez la saison 2008/09 en novembre avec une nouvelle exposition questionnant sur la foi. Qu’est-ce qui a motivé ce choix? D’après les statistiques, le Luxembourg est un pays catholique. En effet, 81% de la population est catholique. Cependant, 34% déclarent ne pas être croyants. Est-ce une contradiction? Dans notre prochaine exposition Glaubenssache – Question de foi. Une exposition pour croyants et non-croyants, nous poserons la question du fond et de la forme de la foi que partagent les Luxembourgeoises et les Luxembourgeois catholiques et nous nous interrogerons dans quelle mesure le Luxembourg, pays multiculturel, est aujourd’hui un pays aux religions multiples. L’exposition, élaborée par le Stapferhaus Lenzburg en Suisse, est née du contexte des multiples religions dans la Confédération helvétique. Notre version, à voir à partir du 28 novembre, tracera des comparaisons intéressantes entre les

deux pays et intégrera également les traditions religieuses luxembourgeoises avec le culte de la Vierge Marie. A quels publics souhaitez-vous vous adresser au travers de vos expositions? Pour nous, il est important de toucher des publics très diversifiés, indépendamment de leur âge, de leur nationalité, de leur origine sociale ou de leur degré d’instruction. Les moyens mis en œuvre visent à programmer des expositions temporaires susceptibles de provoquer un large débat sur des sujets historiques ou d’actualité et de les accompagner d’un programme culturel et pédagogique adapté aux attentes des différents publics cibles.

«Pour nous, il est impor tant de toucher des publics très diversifiés» Quels sont les grands rendez-vous pour la saison prochaine? Qu’est-ce qui attend le public? Dans le cadre de l’exposition GlaubenssacheQuestion de foi. Une exposition pour croyants et non-croyants, des conférenciers nationaux et internationaux, croyants et libres-penseurs, nous éclaireront sur de multiples sujets de l’histoire religieuse ainsi que sur la réalité actuelle des différentes religions représentées au Luxembourg. Le coup d’envoi sera donné par Barbara Brüning, philosophe, pédagogue et professeur à l’Université de Hambourg. Les discussions politiques récentes sur l’éducation, et notamment sur les valeurs dispensées dans les écoles publiques, rendent le sujet de l’éducation aux valeurs, présenté par Mme Brüning, particulièrement actuel. Nous sommes aussi fiers d’accueillir parmi nos orateurs Hervé Hasquin, ancien ministre-président de la Communauté française de Belgique, qui s’attaquera au sujet très sensible des relations actuelles entre l’Eglise et l’Etat, les Luxembourgeois, Paul Kremer qui parlera de l’ambivalence de la croyance et Jacques Wirion, aphoriste, qui nous éclairera

sur La magie de la croyance dans une époque désensorcelée. Du côté religieux, des représentants des croyances représentées au Luxembourg auront l’occasion de présenter leur culte et leur façon de vivre à un public que nous espérons intéressé. D’un autre côté, nous sommes déjà en train de préparer l’exposition qui commencera en juillet 2009 et traitera du phénomène des crimes violents dans leur dimension historique et dans un contexte tant luxembourgeois qu’international. La Villa Vauban est actuellement en travaux. Quelle sera sa vocation? La Villa Vauban, désormais Musée d’Art de la Ville de Luxembourg, ouvrira ses portes au printemps 2010. Elle est actuellement rénovée et agrandie par une aile à l’architecture contemporaine – bureau Diane Heirend - Philippe Schmit, architectes - et servira à la présentation et la mise en valeur de l’importante collection d’art ancien de la Ville de Luxembourg qui compte quelque 300 peintures, sculptures, dessins et gravures des écoles flamande, hollandaise, française et italienne, datant des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Que pourront y découvrir les visiteurs? Après l’accomplissement des travaux, les visiteurs découvriront un site de qualité unique qui combinera l’exploration du passé historique de la Ville de Luxembourg avec la villa du XIXe siècle, le mur de l’enveloppe du Fort Vauban intégré dans les circuits de visite et le parc aménagé par le paysagiste français Edouard André avec l’expérience de l’architecture contemporaine aux espaces sobres et généreux. Les plus importants tableaux de la collection à (re)découvrir sont le fruit d’artistes tels que Jan Steen, Gerrit Dou, David Teniers, Antonio Canaletto, Eugène Delacroix et Gustave Courbet. Puisqu’il s’agit de mettre en valeur ce patrimoine d’une dimension européenne et de le rendre attrayant pour des visiteurs très variés, nous sommes en train d’élaborer un concept d’expositions temporaires qui permettent de reprendre et de développer les aspects stylistiques et thématiques les plus importants des collections anciennes avec l’aide de prêts d’œuvres de grands musées étrangers.

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Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain

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La douche écossaise Texte: Alexis Juncosa. Photo: Andrés Lejona

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apable de souffler le chaud comme le froid, le Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain s’apprête à soigner sa réputation de poil à gratter des consciences au travers d’une programmation particulièrement bicéphale. Survol du paysage 2008-2009 en compagnie de Jo Kox et Enrico Lunghi. «Ce qui importe, ce n’est pas ce que nous voudrions démontrer, mais bien ce que les artistes ont à dire». En une phrase, Enrico Lunghi, directeur artistique, positionne, pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore, l’une des structures les plus emblématiques de l’art contemporain, à l’échelle transfrontalière comme au-delà. Unique Forum d’art contemporain au Grand-Duché de Luxembourg, habitué à coller au plus près des mouvements émergents, il s’est fixé pour but «de présenter les arts visuels de notre temps afin d’en souligner la diversité et la complexité». Mais Enrico Lunghi de préciser: «Outre cette découverte de l’art contemporain, il est vital d’accompagner son mouvement, du mieux possible, de manière constructive et pertinente». Une lettre d’intention actuellement matérialisée par l’exposition Don’t Worry – Be Curious!, à voir jusqu’au 14 septembre, dont l’identité plurielle s’inscrit pour le moins dans la tonalité d’une prometteuse cuvée 2008-2009. Enrico Lunghi: «Cette saison s’articulera autour de

deux axes: la beauté, entendue au sens large, et une certaine notion de la responsabilité sociale et collective». Pour illustrer le premier volet, le Casino a ainsi choisi de s’atteler à la gestation de la première exposition monographique d’Anne Marie Jugnet et Alain Clairet (A voir du 4 octobre au 7 décembre 2008). Enrico Lunghi:

«Nous sommes la vitrine de l’art contemporain et de la création contempo raine à Luxembourg» «Ce sera une exposition intellectuellement contemplative. Un mélange des genres... calme... sensuel... qui nous plongera dans un autre monde. Mais aussi une réflexion forte sur l’image, la beauté d’aujourd’hui». A l’autre bout du spectre, The Beginning of the 21th Century. The Bitter Years? (Titre de travail) illustrera le versant le plus militant de cette saison (du 27 mars au 14 juin 2009). Enrico Lunghi: «L’enjeu sera ici, à la manière de l’exposition de Steichen, de présenter une forme de panorama. Il s’agira d’une esthétisation du monde, d’une subjectivisation. Par le choix même du sujet et par la période de référence – ce début de XXIème siècle - il faudra

s’attendre à une certaine tristesse dans le rendu général de l’exposition». A mille lieues de cette perception, Edgar Honetschläger présentera, du 26 juin au 6 septembre 2009, Edopolis. «Cet artiste-cinéaste s’intéresse, depuis longtemps, aux mégapoles. C’est quelqu’un qui aime profondément la ville. Il se partage d’ailleurs entre Tokyo, Shanghai, et Pékin...», explique Enrico Lunghi. Consciemment en interaction avec «un monde qui change», le Casino profitera également de cette saison pour accentuer l’effort déjà particulièrement appuyé, en direction des nouveaux publics. Jo Kox, directeur administratif du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain: «Nous sommes la vitrine de l’art contemporain et de la création contemporaine à Luxembourg. Pour répondre à cet enjeu, nous investissons notamment beaucoup dans la sensibilisation, via notre Service des publics. Il en est arrivé, aujourd’hui, à développer, pour chaque visite guidée, un véritable projet. En 2008-2009, nous ne relâcherons pas la pression, car il reste encore beaucoup de catégories à toucher. Où sont les avocats, où sont les employés des big 4?». En 2008-2009, ce ne seront pourtant pas les ‘produits d’appel’ qui manqueront: Best of Prix d’art Robert Schuman (3 octobre – 2 novembre 2008), Colophon 2009 – International Magazine Symposium (13 au 15 mars 2009), Nuit des Musées (11 octobre 2008)... De riches ponctuations pour une saison toute en profondeur(s).

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Mudam

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L’Art selon Mudam Texte: Alexis Juncosa. Photo: Andrés Lejona

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ésormais parfaitement rôdée, l’institu- tion phare de l’art moderne au Luxembourg se prépare à amorcer une saison particulièrement riche. Avec, en guise de mise en bouche, un panorama de la création luxembourgeoise particulièrement attendu. Si Mudam profite de cette rentrée 2008 pour réactiver le rythme effréné d’événements qui le caractérisent, il se trouve en effet que dans ce feu de tout bois annoncé, un rendez-vous agite plus particulièrement le landerneau: ELO: Inner Exile – Outer Limits (du 11 octobre 2008 au 2 fév­ rier 2009). Ce véritable tour d’horizon subjectif (le choix des artistes ayant été opéré par le curateur indépendant Christian Mosar – ndlr.) de la scène contemporaine luxembourgeoise a beau nier la filiation, on ne pourra que rapprocher l’expérience d’un récent Notre Histoire, développé dans sa version française au Palais de Tokyo (Paris). On pourra, ainsi, voir le dialogue s’installer entre les créations d’artistes aussi variés que Simone Decker, Jean-Marie Biwer, Vera Weisgerber, Gast Bouschet & Nadine Hilbert, Raftside, Trixi Weis, Moritz Ney... Christophe Gallois: «La scène luxembourgeoise est relativement jeune. Mais surtout, elle s’est construite dans différents lieux, dans différents pays. Il faut penser cette exposition comme un moyen, comme la possibilité de découvrir différentes œuvres, signées par différentes générations», explique le Curateur, actif au faîte de la Programmation

Mudam depuis près d’un an. «L’une des singularités du Mudam est de savoir imbriquer et articuler, de manière cohérente, la collection et les expo­sitions temporaires. Je vois vraiment le Mudam comme un musée en mouvement», poursuitil. L’imposante installation de Laurent Pariente, qui occupe le Grand Hall du Musée jusqu’au 14 septembre, illustre au besoin une politique d’acquisition forte et indissociable d’une directrice appelée, au terme de l’année 2008, à passer la main. Christophe Gallois: «Beaucoup de projets sur lesquels nous travaillons ont été pensés et initiés par Marie-Claude Beaud. On lui doit la dynamique actuelle», explique-t-il, avant de se tourner vers les chapitres qu’il reste à écrire.

« La scène luxembourgeoise est relativement jeune. Mais surtout, elle s’est construite dans différents lieux, dans différents pays» Dès le 11 octobre et jusqu’au 8 décembre, les visiteurs du Mudam pourront découvrir l’œuvre de l’un des chefs de file du design contemporain, Ettore Sottsass. Disparu avec la dernière

Saint-Sylvestre, celui qui fut le fondateur du Groupe de Memphis disposera, à Luxembourg, d’un espace consacré à deux projets distincts. Le premier est une série de vases, le second, une série d’objets aux dimensions importantes. Christophe Gallois: «Ce projet a, pour partie, été réalisé en collaboration avec la Manufacture nationale de Sèvres. Ettore Sottsass a véritablement développé une profonde réflexion autour des possibilités et limites d’un matériau bien spécifique, le Corian». Si les fans de Jim Jarmusch ne peuvent ignorer l’acteur John Lurie, c’est autour de son travail plastique que l’invitation prendra forme, en parallèle de l’exposition d’Ettore Sottsass. Christophe Gallois: «Il a développé une identité artistique forte autour de la perméabilité de différentes disciplines. Nous présenterons un nombre important de dessins dont les interprétations peuvent être plurielles», explique-t-il, avant d’évoquer la logique des cycles désormais connue au Mudam, et dont l’une des matérialisations sera «le projet Habiter, quatre installations pour le Grand Hall tout au long de l’année 2009, conçues par des artistes ou architectes». Fruit des recherches sur le vêtement papier, RRRIPP!! Paper Fashion (du 11 octobre au 2 février) animera également cette fin d’année, soulignant une dernière fois l’une des autres singularités du Mudam: sa faculté à évoluer en lisière de ce que d’aucuns pourraient présenter comme les limites de l’art, qu’il s’agisse de bd, de design, de musiques actuelles ou de mode. 85

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Musée National d’Histoire et d’Art

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Musée encyclopédique Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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’efforçant de couvrir alternativement différents domaines d’activités que sont l’archéologie, l’art et l’histoire, le Musée National d’Histoire et d’Art est à la fois un musée et un centre de recherche. Michel Polfer, son directeur, en présente les différentes facettes, ainsi que les moments forts de la saison à venir. Outre ses vocations originelles de conservation et de présentation du patrimoine archéologique, quelles sont les missions du Musée National d’Histoire et d’Art? Les missions du MNHA sont clairement définies par la loi du 25 juin 2004 portant réorganisation des instituts culturels de l’Etat. Elles comprennent en effet d’abord une série de compétences en relation avec la recherche et le patrimoine archéologique: entreprendre des fouilles archéologiques, surveiller celles faites par des organismes ou des particuliers, conserver, étudier et mettre en valeur notre patrimoine archéologique national. Au-delà de la protection et de la mise en valeur du patrimoine archéologique, les missions du MNHA englobent la constitution, la conservation et la présentation de collections historiques et artistiques tant nationales qu’internationales et les activités nécessaires à cet effet, comme entres autres l’organisation d’expositions temporaires, de colloques, de conférences et d’activités pédagogiques ou la gestion de la documentation iconographique et d’une bibliothèque thématique en rapport avec ces activités. A signaler que la loi mentionne également comme mission explicite du MNHA la gestion de dépendances, qu’elles soient scientifiques, muséales, éducatives ou techniques. En 2002, le musée connaît une restructuration complète, doublant ses surfaces d’exposition. Dans quelle mesure cette restructuration a-t-elle influé sur la scénographie, la présentation des collections? La construction du bâtiment nouveau et la rénovation d’une partie des bâtiments anciens ont permis une restructuration complète de l’exposition permanente sur des bases nouvelles: la surface totale d’exposition disponible a plus que doublé et, c’est presque aussi important, le MNHA dispose pour la première fois dans son histoire de salles assez grandes pour permettre de réaliser une scénographie moderne qui englobe tant les objets eux-mêmes – qu’ils soient archéologiques, historiques ou artistiques, que les textes, images, cartes, photos etc. qui

les accompagnent et les mettent dans leur contexte. Ainsi il est possible de présenter dans le cadre de l’exposition permanente des reconstitutions grandeur nature d’ensembles archéologiques importants, comme la grotte diaclase du Müllerthal avec son habitat préhistorique ou les chambres funéraires spectaculaires de l’âge du fer final découvertes à Goeblange-Nospelt. Pour la grande mosaïque romaine de Vichten, une salle spécialement conçue a même pu être intégrée dans le parcours des visiteurs. Un deuxième progrès important apporté par la restructuration consiste en la mise en place d’un parcours chronologique à travers l’ensemble des collections archéologiques, historiques et artistiques. Si les progrès réalisés par rapport à l’ancien musée sont énormes, cela ne signifie cependant pas que tout soit parfait. Dans les années à venir, il faudra par exemple rendre multilingues les cimaises de l’exposition permanente, jusqu’à présent exclusivement rédigées en langue française, afin d’augmenter encore l’attractivité du MNHA auprès de son public très international. Il faudra également prendre sur le métier l’exposition permanente des sections arts et traditions populaires et arts décoratifs, installée depuis les années 1970 dans trois maisons des XVIIe et XVIIIe siècles.

« Couvrir alternativement les différents domaines d’activités que sont l’archéologie, l’art et l’histoire.» Depuis quelque 2 ans, le musée mène une nouvelle politique d’acquisition. Comment cela s’illustre-t-il? Tout d’abord, le terme «politique d’acquisition» me semble quelque peu démesuré par rapport aux moyens très/trop modestes dont le MNHA dispose en réalité pour l’extension des différentes collections publiques qui lui sont confiées. S’y ajoute le fait que le MNHA, contrairement à d’autres musées, ne peut pas consacrer l’ensemble des avoirs disponibles à des acquisitions dans un seul domaine, en l’occurrence les beaux-arts, mais qu’il en consacre chaque année une partie importante au renforcement des collections en relation directe avec le patrimoine luxembourgeois, c’est à dire

de ses collections archéologiques et numismatiques d’une part, des collections d’arts populaires et d’arts décoratifs de l’autre. Si nous avons ainsi récemment pu acquérir quelques tableaux anciens fort intéressants, il faut aussi savoir que la dernière acquisition d’une œuvre ancienne remontait aux années 1970. Or, le MNHA dispose d’une collection de maîtres anciens qui offre dans certains domaines, par exemple pour le maniérisme des Ecoles du Nord, un potentiel de développement tout à fait intéressant. Ne pas en tirer profit serait dommage, tant au niveau des missions pédagogiques et éducatives d’un musée national d’histoire et d’art que du point de vue de notre visibilité institutionnelle auprès des visiteurs et des musées étrangers. Mais je tiens aussi à souligner que ce rééquilibrage n’est que partiel. Il ne signifie donc pas que le MNHA délaissera à l’avenir les domaines dans lesquels il a pu constituer des collections importantes depuis plusieurs décennies, ni bien entendu sa collection d’art luxembourgeois. Quelles sont les raisons qui motivent le choix de vos expositions temporaires? Les expositions temporaires sont aujourd’hui indispensables pour fidéliser les publics existants et attirer vers les musées des publics nouveaux. Etant par vocation un musée «encyclopédique», nous nous efforçons dans notre programmation tout d’abord de couvrir alternativement les différents domaines d’activités du MNHA que sont l’archéologie, l’art et l’histoire. Le public semble donner raison à une telle programmation variée, puisqu’il a été possible d’accroître le nombre de visiteurs de 20 % en 2006 et encore une fois de 26 % en 2007. Nous essayons ensuite d’organiser, dans la mesure du possible, des expositions temporaires qui ont un lien direct avec le Luxembourg et/ou avec les collections nationales, même si cela ne peut bien évidemment pas être pris comme règle absolue. Dans ce contexte, il est peut-être utile de relever que le MNHA est à la fois un musée et un centre de recherche. C’est évident pour l’archéologie, mais c’est vrai aussi pour d’autres aspects du patrimoine historique et artistique national. Les expositions temporaires que nous développons au sein du musée ont donc toujours la particularité d’émaner d’une recherche de longue haleine sur un site, une période, un personnage ou un groupe d’objets et de présenter au public les

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résultats au moins en partie inédits de ces travaux scientifiques sur le patrimoine national. Voilà pourquoi ces expositions sont en règle générale aussi accompagnées de catalogues détaillés et qui pour certains feront ensuite référence en la matière. Comme nous présentons trois à quatre expositions temporaires par an, il faut chercher d’autres solutions pour les projets restants. Ici, nous nous efforçons de trouver des coopérations avec d’autres musées ou avec des collectionneurs privés. Ceci nous permet soit de développer à partir de nos propres collections un apport régional dans le cadre d’une thématique plus vaste (comme en 2007 pour l’exposition Trésors des Barbares), soit de présenter au public luxembourgeois des ensembles de grande qualité et en partie inédits (comme en 2008 pour le l’exposition Late Ming). Que réserve la saison à venir? Pour la prochaine Nuit des Musées, nous présenterons sous le titre Moselgold une grande exposition sur le trésor de monnaies en or romaines du IV e siècle découvert en 1958, il y a donc tout juste 50 ans, dans la Moselle près de Machtum et que le conservateur François Reinert a pu reconstituer au cours d’un véritable travail de détective. Nous profitons de cette occasion pour réunir à Luxembourg, dans une première mondiale, les trésors les plus spectaculaires du IVe siècle et qui sont tous constitués – comme celui de Machtum, de monnaies (souvent multiples) et de bijoux en or massif remis en cadeau par l’empereur lui-même aux hauts dignitaires de l’Empire romain dans le cadre d’une cérémonie spéciale, la largitio. En février 2009, ce sera le tour d’une exposition consacrée à la peinture italienne du XVIIe siècle. Le public luxembourgeois aura l’occasion de découvrir une soixantaine de tableaux de premier choix, tous issus des collections des banques italiennes et parmi lesquels un nombre important d’œuvres qui ne sont normalement pas accessibles au public. Cette exposition sera organisée en collaboration étroite avec l’Ambassade d’Italie et l’Association des Banques Italiennes. Puis, à partir de juin 2009, nous montrerons une exposition que nous préparons depuis près de deux ans déjà avec le Séminaire d’histoire de l’art de l’Université de Trèves et qui portera sur les relations complexes entre la peinture et la gravure. 87 07_p80_89_interviews_musees.indd 87

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Musée National d’Histoire Naturelle-natur musée

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L’éveil des sciences Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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onservation, étude du patrimoine et recherche scientifique, les vocations du Musée National d’Histoire Naturelle – natur musée sont multiples. A l’occasion de la rentrée culturelle, Georges Bechet, son directeur, porte un regard sur les missions et les événements qui jalonneront l’année.

objets exposés au musée se cache donc tout un travail de recherche scientifique souvent ignoré du grand public. Une exposition est toujours un outil formidable à la diffusion de la connaissance et la promotion de la culture scientifique.

Conservation et étude du patrimoine naturel, recherche scientifique, sensibilisation à l’environnement et aux sciences naturelles, telles sont les grandes missions du Musée national d’histoire naturelle-natur musée. Comment cela se traduit-il dans vos expositions? Au cours de ses plus de 150 années d’existence, le Musée national d’histoire naturelle a constitué les plus importantes collections de plantes, d’animaux, de fossiles et de minéraux du pays. Ces collections scientifiques nécessitent évidemment un inventaire régulier et un catalogage précis de leurs spécimens, précédés de nombreuses heures passées sur le terrain et d’une détermination méticuleuse. Il faut savoir que l’étude du patrimoine naturel s’effectue en grande partie sur ces collections. Seulement une infime partie des spécimens trouvent leur chemin jusque dans les vitrines de nos salles d’exposition. Ils sont pourtant très représentatifs et témoignent ainsi de la richesse et de la diversité de nos collections. Ceci étant, nos équipes scientifiques travaillent en permanence sur des projets de recherche très spécifiques. Pour n’en citer qu’un seul – d’autant plus qu’il illustre parfaitement bien le lien très fort et direct qui existe entre recherche scientifique et muséographie –, j’aimerais parler du très beau projet de notre collaborateur de la section paléontologique, Dirk Fuchs, sur une collection très rare de seiches, calamars et poulpes fossiles du Crétacé en provenance du Liban. Ces fossiles exceptionnels se caractérisent entre autres par la conservation de leur musculation, ce qui lui a permis de les classer sans ambiguïté, de reconstruire leur anatomie en détail et de signaler en outre, la plus ancienne découverte d’un céphalopode octopode. Ce travail d’investigation constitue donc un morceau de puzzle supplémentaire dans l’établissement de l’histoire phylogénétique de ces animaux fascinants. Ce travail de recherche se reflétera dans notre prochaine grande exposition temporaire intitulée Coquilles coquines. Derrière les

« Nos équipes scientifiques travaillent en permanence sur des projets de recher-­ che très spécifiques» Enfin, le natur musée entend être un lieu de rencontre privilégié entre public et scientifiques. En effet, la palette des visiteurs couvre toutes les couches d’âge de la population: on y vient seul, en famille, en groupe, avec l’école ou avec les scouts, avec ses enfants ou les grands-parents; on s’y rend parce que l’on s’intéresse particulièrement à l’histoire naturelle et aux sciences ou parce que les thèmes présentés dans les expositions permanentes et temporaires du musée sont exceptionnels, toujours instructifs, parfois étonnants, voire même insolites, et méritent tout simplement l’indication à ne pas rater, telles que les expositions temporaires à succès sur les rats, les champignons, les ours, les chauves-souris, les volcans, le parfum et l’or, des expositions surprenantes pour un musée d’histoire naturelle, telles celles sur le Marsupilami, l’Homme de Blar et les poules. Pouvez-vous nous présenter l’exposition qui ouvre cette nouvelle saison 2008/2009? Le 8 octobre nous inaugurons notre grande exposition Coquilles coquines. L’exposition présente l’histoire naturelle et culturelle d’un groupe d’animaux qui ont depuis toujours fasciné l’homme: les mollusques. Grâce aux variations infinies de formes et de couleurs, leurs coquilles constituent l’objet naturel le plus collectionné, estimé et échangé au cours de l’histoire de l’Homme. Hormis la partie dédiée à la biologie et à l’écologie des mollusques, une large place sera laissée à l’évolution des mollusques au cours des temps et à l’intrigante relation entre les mollusques, ou plutôt leur coquille, et l’Homme.

Les ateliers pour enfants et jeune public tiennent une place importante dans votre programme annuel. Quels sont leurs objectifs? Comment définissez-vous les thèmes de ces ateliers et quel est leur but? Depuis plusieurs années, le service éducatif du Musée national d’histoire naturelle, ainsi que de nombreuses autres institutions publiques et associations, font un effort particulier afin de promouvoir davantage les sciences auprès d’un public plus large par le biais d’expositions, d’ateliers, de conférences et de Festivals des Sciences. Le succès incontestable de certaines de ces manifestations initiées par le Musée National d’Histoire Naturelle – Cirque des Sciences en 2007, Festivals des Sciences, activités du Panda-Club et du Science Club – montrent que les sciences naturelles fascinent autant que l’art, la littérature et la musique. La création du Panda-Club, il y a une vingtaine d’années, et celle assez récente du Science Club, s’inscrivent dans cette logique. Si le premier s’adresse aux enfants de 6 à 10 ans, le dernier se voue à la catégorie plus difficile à motiver des 11 à 18 ans. Que proposer à ces jeunes adolescents? Des travaux dirigés, des visites régulières dans des laboratoires de recherche et des lancements de projets scientifiques adaptés aux jeunes, bref, établir des contacts avec des vrais scientifiques tout en gardant aux activités un caractère non scolaire. Que prévoyez-vous cette année à destination des jeunes publics? Nous continuons évidemment avec les activités du Panda-Club et du Science Club. La saison va d’ailleurs débuter le dimanche 14 septembre avec notre grande fête de famille, la traditionnelle fête du Panda-Club. Tous les jeunes, membres ou non de ce club – l’appartenance est gratuite – sont invités à participer à une vingtaine de stands d’animation, des ateliers de bricolage, des jeux, des tours-découvertes dans et autour du natur musée, ainsi que du Centre Culturel de Rencontre Neumünster. Une occasion pour découvrir le Panda-Club. Il y a également le volet scolaire. Tout au long de l’année scolaire, notre service éducatif propose aux classes scolaires, enseignement primaire ou secondaire, une trentaine de visites thématiques dans nos expositions, allant de sujets pour les tout-petits, comme les animaux de la forêt, à

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des questions plus fondamentales et complexes, comme l’évolution de la vie ou l’action de l’homme sur son environnement. Un centre de recherche intégré au musée… Quelle place tient la recherche au natur musée? Dans quelle mesure le public s’y intéresse-t-il? La recherche est un des piliers du Musée National d’Histoire Naturelle. Le Centre de Recherche Scientifique créé par règlement grand-ducal en 1982 a justement pour but de mener des recherches dans tous les domaines du patrimoine naturel et de contribuer ainsi à sa conservation. La recherche, menée par la vingtaine de scientifiques du musée et par plus de 200 collaborateurs scientifiques, concerne les domaines de la biologie des populations, la botanique, l’écologie, la géologie et la minéralogie, la paléontologie et la zoologie, ainsi que l’astrophysique et la géophysique. Des banques de données de référence sur le patrimoine naturel avec plus de 500.000 données sur la faune et la flore luxembourgeoise, sur l’herbier et les collections vivantes, sur les collections minéralogiques, paléontologiques et géologiques sont à disposition des chercheurs. La recherche scientifique de nos chercheurs et de nos collaborateurs se solde ainsi en moyenne annuelle par près de 80 publications dans des revues scientifiques. C’est un résultat très respectable. Il y a aussi la série des Ferrantia, c’est-à-dire les cahiers de recherche

« Le natur musée entend être un lieu de rencontre privilégié» édités par le Musée national d’histoire naturelle. Cette série témoigne du dynamisme de nos départements de recherche. Chaque année le Musée National d’Histoire Naturelle accueille des centaines de chercheurs et de naturalistes internationaux et il a pu se positionner comme un acteur principal dans le domaine de la recherche sur le patrimoine naturel et la biodiversité dans la Grande Région. L’importance croissante de la recherche se répercute évidemment aussi au niveau de notre budget de fonctionnement dont la plus grosse

partie est allouée entre-temps aux activités scientifiques. Ceci intéresse le public dans la mesure où le natur musée est une institution qui est à cheval entre la science et la culture. D’une part, nous travaillons avec l’argent du contribuable qui a parfaitement le droit de savoir ce qui est réalisé avec son argent. D’autre part, nous devons également communiquer sur notre recherche, créer un intérêt auprès du public pour ce que nous faisons, lui expliquer le pourquoi et le comment. Alors que la recherche est très souvent une affaire de spécialistes, les résultats de ces recherches peuvent et doivent intéresser le public. La conservation du patrimoine naturel et de la biodiversité nous concernent finalement tous. Quelles sont les grandes lignes de la programmation de la saison à venir?

L’année 2009 sera marquée par deux événements majeurs. D’une part, nous allons commémorer le 200e anniversaire de Charles Darwin et les 150 ans de son œuvre principale, l’Origine des espèces. Ce sera l’occasion de monter une grande exposition sur le thème de l’évolution encadrée par un vaste programme de conférences. D’autre part, les Nations Unies et l’UNESCO ont déclaré l’année 2009 Année Mondiale de l’Astronomie, suivant la proposition de l’Union Astronomique Internationale (UAI). Dans cette optique, le Musée National d’Histoire Naturelle coordonne les manifestations qui auront lieu au Luxembourg. Evidemment, sur ce thème également, il y aura donc des expositions, des conférences, des séances d’observation, etc. Enfin, 2009 verra une nouvelle édition du Science Festival. 89

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T h e s e a s o n at a g l a n c e

Everything for music! Illustration: Claire Ramos (INgrid)

The curtains will rise in a few days in the major concert halls of Luxembourg. At the Philharmonie Luxembourg, among the major events of the year, is the new series L’Orchestral combining the brilliance of the Orchestre Philharmonique du Luxembourg which is comparable to that of other international orchestras, the Rainy Days Festival in November 2008, the Pops performance, or the Ciné-Concerts series in cooperation with the Cinémathèque de la Ville de Luxembourg. It will open new horizons and emotions for the public to discover. In addition to offering very rich courses, the Conservatoire will host concerts performed by the ensembles of the Conservatoire along with the Actar season, i.e. artistic performances by

some of the teachers, most concerts being performed by external organizations. Among other major events, the concert by the Orchestre d’harmonie du Conservatoire with the Corus Amsterdam Orchestra, the Orchestre des Jeunes de la Grande Région, consisting of students from the Conservatories of Liege, Metz and Nancy, the Musikhochschulen in Mainz and Saarbrücken and the Conservatoires de Luxembourg. Not to be missed either, the traditional concert by the students of the Orchestre Symphonique du Conservatoire under the direction of Philip Koch and as every year, the winners of the top division will have the opportunity to play as soloists with the Orchestre Symphonique du Conservatoire. 91

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Conservatoire

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Sur la bonne voie Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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i l’origine légale du Conservatoire remonte à la loi du 22 mai 1902, portant sur la création d’un Conservatoire de musique à Luxembourg, ce n’est qu’en 1906 qu’il fut créé grâce à une donation d’un généreux mécène (Eugénie Dutreux-Pescatore). Aujour­d’hui, il est un haut lieu de l’enseignement tout comme un lieu d’accueil de manifestations ambitieuses. Fernand Jung, directeur, en trace les contours. Avec 5.000 heures de cours hebdomadaires, le Conservatoire accueille de nombreux élèves pour des études supérieures et en prépare un grand nombre à devenir des auditeurs avertis. Dans quelle mesure cela contribue-t-il au développement culturel du Luxembourg? Un grand nombre d’élèves ou anciens élèves du Conservatoire sont membres de sociétés de musique et participent ainsi activement à la vie culturelle du pays. D’autres deviennent, de par leurs origines au Conservatoire, des auditeurs assistant au grand nombre de concerts offerts à la Philharmonie, aux théâtres ainsi qu’aux différents festivals institués au Grand-Duché. C’est dans ces mesures que le Conservatoire contribue au développement culturel du Luxembourg. Le Conservatoire multiplie les collaborations avec les institutions nationales et internationales. Comment cela influe-t-il sur votre programme? Les étudiants voués à une carrière professionnelle doivent être guidés au mieux pour

accéder aux grandes écoles de l’étranger. Le programme doit évidemment s’adapter aux exigences respectives. Le grand nombre de lauréats au diplôme supérieur et le nombre de nos anciens élèves qui réussissent dans leur parcours professionnel sont la preuve que nous sommes sur la bonne voie.

« De nombreux élèves participent activement à la vie culturelle du pays». Vous êtes ouvert aux tendances nouvelles, jazz, musique contemporaine… Ces dernières se traduisent de quelle manière dans votre programme? Notre section Jazz est très développée et comporte formation musicale jazz, analyse jazz, harmonie jazz ainsi que les principaux instruments pratiquant la musique jazz. En ce qui concerne la musique contemporaine, nous pratiquons de multiples efforts offrant des cours d’initiation à la musique contemporaine allant jusqu’au cours de composition proprement dit. Au niveau de notre section de danse, nous totalisons plus de 200 élèves en danse jazz et contemporaine. De nombreux orchestres sont accueillis en résidence. Quelles seront celles de la nouvelle sai-

son? Aboutiront-elles à des événements que le public pourra découvrir dans les mois à venir? Contrairement à la Philharmonie, le Conservatoire n’est pas une organisation de concerts en tant que tel. Outre les concerts offerts pas les ensembles du Conservatoire ainsi que la saison Actar, c’est à dire, action artistique des enseignants, la plupart des concerts sont assurés par des organisations externes. De par son excellente acoustique, notre auditorium reste le lieu apprécié par de nombreux d’artistes, ce sont eux que le public pourra découvrir cette nouvelle saison. Pouvez-vous nous présenter d’ores et déjà quelques événements qui ponctueront la saison prochaine? Un premier grand événement est le concert de l’Orchestre d’harmonie du Conservatoire, avec le Corus Orchestra Amsterdam le 4 octobre, avec au programme de la musique russe. Le 5 novembre, nous accueillons à nouveau l’Orchestre des Jeunes de la Grande Région, se composant d’élèves des Conservatoires de Liège, Metz, Nancy, des Musikhochschulen de Mayence et de Sarrebruck ainsi que des Conservatoires de Luxembourg. Au programme des œuvres de Mendelssohn, SaintSaëns et Franck.Le concert traditionnel de l’Orch­ estre Symphonique d’élèves du Conservatoire sous la direction de Philippe Koch se déroulera le 19 décembre prochain. Comme tous les ans, les lauréats de la division supérieure auront l’occasion de se produire en tant que solistes avec l’Orch­estre Symphonique du Conservatoire. La date de ce concert reste encore à déterminer. 93

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Philharmonie

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Un pont entre art et quotidien Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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uverte il y a moins de cinq ans, la Philharmonie Luxembourg a su devenir un lieu de rencontre bien ancré localement et ouvert sur toutes les musiques. A quelques jours du lancement officiel de sa quatrième saison, revue des programmes avec son directeur, Matthias Naske. Quels sont les publics que vous souhaitez solliciter au travers de votre programmation? La grande diversité stylistique et le fait de tenir compte des besoins spécifiques des divers publics constituent la clé pour accéder au cœur du public luxembourgeois. La programmation de la Philharmonie repose sur la qualité artistique, l’originalité et l’authenticité et vise tout simplement à pouvoir toucher toutes les personnes du pays. Ressentir la musique, c’est vivre la perception! La perception est un élément crucial dans la vie et en relation avec l’art, elle est pour moi parmi ce qu’il y a de plus passionnant dans ce que la vie a à offrir. La musique est un vecteur merveilleux et concerne chacun de nous. Dans l’ensemble du paysage luxembourgeois, comment se positionne la Philharmonie? Une infrastructure culturelle constitue idéalement un pont entre événements artistiques et la réalité du quotidien, formant aussi un espace de rencontre pour des événements internationaux et locaux. Tout en présentant les meilleurs solistes, ensembles et orchestres du vaste monde de la musique, la Philharmonie ouvre également ses portes à la diversité et la puissance créative des scènes musicales du Luxembourg. Une salle de concerts est idéalement un lieu où se rencontrent les générations et où les frontières n’ont pas leur place. C’est un lieu européen de culture, un lieu surprenant et rassurant à la fois. Un lieu d’échange où l’on réfléchit à l’art et à la réalité sous tous ses aspects. Les salles dédiées à la musique sont des lieux privilégiés de la perception, de la sensation auditive et de la commu-

nication, mais aussi du rêve et du spectacle. Un endroit imparfait tant que le public ne lui accorde pas le rôle culturel qu’il mérite. La Philharmonie entame sa quatrième saison, a-t-elle évolué depuis son ouverture? Et dans quelle mesure? La musique est profondément ancrée depuis longtemps dans la vie des Luxembourgeois. Depuis des générations, la musique est pratiquée activement dans tout le pays, la floraison actuelle des écoles de musique et activités de l’UGDA, ainsi que le travail engagé des conservatoires le démontrent. Sur la base solide du travail continu depuis des décennies de toutes les institutions musicales, comme l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, les Solistes Européens, mais aussi organisateurs et festivals, un intérêt spécifique pour les évènements musicaux a été éveillé sur lequel repose le succès de la Philharmonie. Ce qui manquait pour réaliser

« Ouvrir des portes sur de nouveaux horizons en émouvant les gens» l’idée de lieu de concerts avant la Philharmonie était un endroit concret et une structure d’organisation représentant les intérêts de la musique en général, donc indépendamment de ce qui existait déjà ou d’une alliance avec une formation musicale. Avec la Philharmonie réalisée par Christian de Portzamparc, le Luxembourg a acquis l’un des plus beaux lieux musicaux d’Europe. Il saura apporter beaucoup de joie aux habitants et au pays, et sera une source de reconnaissance et d’estime internationales. Mais tout cela ne doit pas faire oublier le fait que toute entreprise culturelle dépend directement de l’intérêt que lui porte le public, car seul

celui-ci justifie l’investissement dans l’infrastructure comme dans les manifestations. Je suis donc très heureux que l’intérêt porté aux offres de la Philharmonie ne cesse de croître chaque année et que nous puissions accueillir à chaque saison toujours plus de mélomanes. Un nouveau cycle d’orchestre voit le jour ­cette année, l’Orchestral. Quelques précisions? Le nouveau cycle L’Orchestral allie l’éclat de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg à celui comparable d’orchestres internationaux et a été très bien accueilli par le public. Pour les deux cycles d’orchestre jusqu’ici, Grands orchestres et Grands solistes, les demandes ont été supérieures aux places d’abonnement disponibles et il était donc logique d’agrandir l’offre orchestrale de la Philharmonie. J’ose espérer, tout en étant conf­i­ ant, que les concerts de cette nouvelle série vont compter parmi les plus réussis de la nouvelle saison et bien sûr, l’invitation à l’adresse d’­Emmanuel Krivine et de l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg est aussi l’expression des liens qui unissent la Philharmonie et l’Orchestre. Jazz, musique contemporaine ou du monde, programme pour enfants prennent encore de l’ampleur cette saison. Une demande de la part des publics? Mon équipe et moi-même souhaitons que l’offre artistique de la Philharmonie soit aussi diversifiée et passionnante que la vie, voilà! Qualité fantastique, moments de bonheur, rencontres mémorables sont vécus tout aussi souvent loin du star system éprouvé dans un cadre somptueux. Un concert vraiment réussi pour des enfants de trois ans, un autre dans le cadre du festival d’une sensualité exceptionnelle Rainy Days 2008 en novembre, une représentation Pops, ou dans le cadre du cycle Ciné-Concerts en coopération avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg peuvent ouvrir des portes sur de nouveaux horizons en émouvant les gens. Et c’est là la motivation centrale de notre établissement.

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So darzustellen, dass die Besucher ermuntert werden, stehen zu bleiben und sich Zeit zum Lesen der Austellungstafeln .

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Culture mix Illustration: Claire Ramos (INgrid)

What have the Luxembourg City Tourist Office and the Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster (CCRN) in common? A multicultural programme throughout the year for everyone. This year, CCRN Abbaye de Neumünster will take advantage of its exceptional site to present multiple artists during its jazz aperitifs and its after work jazz sessions. With its exhibitions, or with the Festival Humour pour la Paix, which has on its programme artists from all over the world who present shows for the English, French, German, and Spanish public, the CCRN wants to celebrate its fifth anniversary (it opened on 28th May, 2004), with an exceptional programme. You will find large open air events, an even more prestigious Festival OMNI and some surprises…

To celebrate its 75th anniversary, Luxembourg City Tourist Office (LCTO) is organizing a large Gala concert with the Philharmonic Orchestra of Luxembourg and with the exceptional participation of the Jon Lord Band under the direction of Mischa Damev from the Luxembourg Philharmonie, and also concerts by the Orchestre d’Harmonie Militaire and the rock Band Rumours. The season will open with the traditional Live at Vauban, the WinterLights season will follow at the end of the year, and then the Printemps Musical will take over until Summer in the City enlivens the city, all these events being marked by the diversity of music and culture of those taking part. The Fête de la Musique, New Orleans meets Luxembourg, Blues’n Jazz Rallye, Me You Zik only confirm the multicultural orientation of the programme.

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Luxembourg City Tourist Office

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Animer et valoriser la Capitale Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona.

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ssurer la promotion de la capitale à l’étranger est une des principales vocations du Luxembourg City Tourist Office (LCTO), qui célèbre cette année ses 75 ans. A l’orée d’une saison qui s’annonce riche, rencontre avec Roland Pinnel, directeur. Bureau d’accueil, visites guidées, organisation de concerts… Pouvez-vous nous expliquer ces multiples actions du Luxembourg City Tourist Office? L’accueil, au sens le plus large du terme, est sans doute la vocation première du LCTO; dans cette optique, il répond à de multiples demandes du grand public par courrier, e-mail, téléphone, autant sur la ville de Luxembourg que sur tout le pays. Toute une panoplie de services est, par-dessus le marché, offerte aux clients au bureau d’accueil, installé depuis 2006 à la Place Guillaume II. Information et accueil des visiteurs, vente de billets pour les visites guidées, astuces pour les loisirs, réservations de chambres d’hôtel, tickets pour les concerts… A côté du tourisme de proximité et du tourisme culturel, le LCTO peut se prévaloir de prendre en charge également le tourisme d’affaires. Dans ce cadre a été créé le département Luxembourg Convention Bureau, LCB, qui, grâce à son expérience dans ce domaine du tourisme d’affaires, fournit des informations précises aux organisateurs de réunions et de congrès. Aujourd’hui, sa mission a évolué et il assure un rôle de consultant. Ce tourisme d’affaires a un bel avenir; il faut promouvoir le Luxembourg sur l’échiquier international MICE, c’est-à-dire le tourisme qui concerne les Meetings, Incentives, Conferences & Exhibitions, renforcer l’image de marque de Luxembourg pour qu’il se démarque de ses concurrents, assurer un meilleur positionnement comme ville de congrès. Le LCB est un acteur incontournable du marché de la meeting industry. En effet, il contribue à la valorisation de Luxembourg, il est générateur de chiffres d’affaires non négligeables. Autre mission du LCTO, d’ailleurs une de ses spécificités qui le distinguent par rapport à d’autres offices de tourisme de l’étranger: il reçoit les visiteurs en leur proposant des tours guidés de la ville, du pays et au-delà, le tout selon la formule du sur

mesure. Nous avons organisé une nouvelle formation de guides officiels en collaboration avec les professionnels du tourisme, personnalités, directeurs de musée et même avec celle du Premier Ministre, Jean-Claude Juncker, et du Bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Paul Helminger, qui s’est d’ailleurs félicité de pouvoir remettre leurs certificats de guide officiel à 45 nouvelles recrues en 2007 qui viennent donc renforcer les rangs de nos 100 autres guides. L’année passée, 270 960 visiteurs ont bénéficié du service des tours guidés. On peut encore ajouter à la gamme des services rendus les packages; ce tourisme forfaitaire propose un programme de visite sur mesure, et les Luxembourg Jackets, reconnaissables grâce à leur tenue jaune citron, qui aiguillent en ville les touristes en leur donnant des informations indispensables et de la littérature touristique. Un des volets importants du LCTO est celui du département Events & Culture, qui anime la ville tout au long de l’année, des concerts donnés sur la Place d’Armes jusqu’aux gros événements. Nous avons décliné à dessein l’année touristique en quatre saisons dont la première débute avec le Printemps Musical, festival de Luxembourg; vient ensuite la campagne fédératrice Summer in the City, suit alors Live at Vauban

« Renforcer l’image de marque de Luxembourg pour qu’il se démarque de ses concurrents» qui correspond à l’automne et finalement, les WinterLights en fin d’année. De nos jours, nos propres manifestations se déroulant dans le cadre de Summer in the City sont rejointes par des acteurs extérieurs, qui s’allient à nos manifestations et peuvent ainsi profiter de notre plateforme de promotion. La Schuberfouer en est un bel exemple, puisqu’elle est intégrée à cette programmation, cela permettant de nous présenter à l’extérieur en une démarche cohérente.

En 2008, le LCTO célèbre ses 75 ans. Quelles sont les grandes évolutions qu’il a connues depuis sa création? Un chiffre clé: en 1974, nous étions trois personnes employées à plein temps. Aujourd’hui, nous sommes 23. L’effectif a augmenté, l’important n’étant évidemment pas la quantité, mais la qualité des services à rendre. Nous sommes fiers d’avoir désormais une structure professionnelle. Je reste convaincu que cette professionnalisation du tourisme luxembourgeois est un but à poursuivre coûte que coûte. D’autre part, la Ville de Luxembourg est en train de développer une nouvelle image de marque globale de la capitale, basée sur l’approbation des acteurs-clés dans des domaines très divers comme commerce, Horeca, culture, tourisme. Nous avons participé à ces réunions, car l’image du LCTO colle à celle de la ville et évolue dans le même sens. Il faut la soigner, l’étendre et la renforcer. N’oublions pas que la majorité de notre clientèle se trouve à l’étranger et qu’il faut aller la chercher, équipés d’arguments convaincants pour la motiver de venir passer son séjour à Luxembourg. Nous sommes forts dans le tourisme réceptif, nous devons encore être plus agressifs dans le tourisme émetteur sur le plan international. Dans les prochains mois, quels sont les événements programmés pour le 75e anniversaire? J’aimerais citer en premier lieu l’exposition Greetings from Luxembourg – Un voyage à travers le monde du tourisme, initié par le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, qui se tient jusqu’au 12 octobre, qui s’adresse tant aux Luxembourgeois qu’aux visiteurs étrangers, et propose un voyage ludique dans le temps en répondant à plusieurs questions, notamment: Qui sont les touristes qui viennent à Luxembourg? Quelles sont les images et les souvenirs que les visiteurs étrangers retiennent du Luxembourg? Ensuite, l’édition de deux timbres et d’une télécarte, dont les dessins sont issus d’un concours, lancé avec les P&T, s’adressant aux jeunes et aux enfants, autour du thème Greetings from Luxembourg. Nous poursuivons les festivités par notre grande soirée de gala le 13 septembre avec l’Orchestre Philharmonique

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du Luxembourg et la participation extraordinaire du Jon Lord Band, fondateur et ex-claviériste du groupe Deep Purple, sous la direction de Mischa Damev à la Philharmonie Luxembourg. Le 3 décembre, un autre grand concert de l’Orchestre d’Harmonie de la Musique Militaire grand-ducale et du groupe Rumours. La Musique Militaire a prêté son précieux concours à de nombreuses manifestations organisées par le LCTO depuis de nombreuses années, par exemple dans le cadre du Printemps Musical.

« La ville de Luxembourg a besoin d’un événement phare». Le LCTO est également organisateur de concerts, dont certains comme le Me You Zik ont été pérennisés après l’année culturelle, et d’événements animant la ville tout au long de l’année. Qu’est-ce qui attend le public cette saison? Le festival d’automne Live at Vauban ouvre la rentrée touristico-culturelle qui présentera comme à son habitude une grande variété de genres musicaux, puis les traditionnelles WinterLights dont la programmation propose différentes festivités, comme le cortège de Saint-Nicolas, la parade de Noël, les marchés de Noël. Le Printemps Musical et l’événement incontournable New Orleans meets Luxembourg, avec toute une variété d’artistes venant de la Nouvelle-Orléans, les concerts de midi, ceux appelés publics à la Place d’Armes, la Fête de la Musique et Summer in the City avec une nouvelle édition du Rock um Knuedler… et bien d’autres surprises. Je reste persuadé que la ville de Luxembourg a besoin d’un événement phare, un mega event, tous les deux ans, par exemple, qui quitte le cadre des manifestations dites normales, comme c’était le cas avec le grand départ du Tour de France à Luxembourg-ville en 2002. D’autre part, nous sommes en discussion sur l’avenir du festival Me You Zik et sur la pérennisation du spectacle Meluxina sur la base d’un concept artistique innovateur. 99 07_p98_101_interviews_divers.indd 99

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Abbaye de Neumünster

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Point de rencontre Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona

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élébrant cette année son cinquième anni versaire, le Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster occupe une place originale au sein des différentes structures luxembourgeoises. Décryptage de la saison avec son directeur, Claude Frisoni.

ou artistiques qui ne lui sont pas forcément familières, en ouvrant ses horizons, en satisfaisant sa curiosité, mais aussi en l’incitant à considérer la culture dans son acception la plus large, comme facteur de compréhension mutuelle, de cohésion sociale et de citoyenneté active.

caractère culturel et 450 à caractère commercial chaque année), ainsi que le nombre de jours d’ouverture, près de 360 par an, font du CCRN un lieu de culture où chacun peut vivre des émotions artistiques, faire des découvertes, s’exprimer ou se cultiver.

Quelle est la singularité du CCRN? Le Centre Culturel de Rencontre Abbaye de Neumünster est un établissement public qui allie à la fois le patrimoine – réhabilitation d’un monument historique – et la création contemporaine. Le thème fédérateur autour duquel s’articulent ses activités est dialogue des cultures et culture du dialogue, et s’emploie à alimenter le débat entre identité et multiculturalité par une programmation multidisciplinaire ouverte. Tous les secteurs de la création artistique sont proposés, à côté d’événements offrant un espace de débat public, permettant la confrontation des idées, le dialogue et la coopération. Ainsi, au sein du dispositif culturel luxembourgeois, le CCRN occupe une place originale, à la fois comme maison des cultures du monde et espace de création et de diffusion ouvert à tous les publics et à toutes les expériences.

Expositions, théâtre, musiques… Quelle est la vocation du CCRN et quels sont ses atouts? Institution multidisciplinaire, le CCRN offre une programmation touchant à toutes les expressions artistiques mais aussi au débat d’idées, au dialogue des disciplines, à la transversalité des expériences. Le site de l’Abbaye, au-delà de sa beauté et de la qualité de sa restauration, permet d’organiser des manifestations de genres très différents, mais aussi de proposer plusieurs événements simultanément.

Le CCRN est membre de la fondation euroméditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue des cultures, de l’association des centres culturels de rencontre. Cela influence-t-il votre programmation? Dans quelle mesure? Le CCRN est Chef de Réseau de la Fondation Anna Lindh pour le Luxembourg. Cette participation à un réseau international de plus de 1500 institutions ou ONG, l’a conduit à collaborer à l’organisation du Mois du dialogue en mai 2008, à entretenir des relations confraternelles avec les autres membres des réseaux nationaux, et à inclure la dimension euro-méditerranéenne dans sa programmation et sa réflexion. Le réseau des Centres Culturels de Rencontre, quant à lui, offre la possibilité de s’enrichir des expériences d’autres centres, d’organiser des échanges de personnel, de productions ou d’artistes.

Quel(s) public(s) sollicitez-vous au travers de votre programmation? Un des objectifs du centre est de s’ouvrir largement à des publics d’origines nationale, sociale, linguistique différentes. Permettre la rencontre, l’échange, mais aussi la découverte mutuelle reste une de nos préoccupations. Il en va de même pour les classes d’âge, les centres d’intérêt, ou encore le niveau de formation de nos visiteurs. Nous souhaitons permettre au public de découvrir des expressions culturelles

« L’échange mais aussi la découverte mutuelle reste une de nos préoccupations». Ainsi, des conférences peuvent avoir lieu dans les salles de l’Abbaye, tandis qu’une exposition est proposée dans le Cloître Wercollier, une réception dans l’Agora Marcel Jullian, un concert dans la Brasserie et un spectacle dans la Salle Krieps. Par ailleurs, le parvis, le long de l’Alzette, au pied de la falaise du Grund, permet l’organisation de spectacles exceptionnels en plein air. Enfin, le rythme des manifestations proposées (en moyenne 700 événements à

Quels sont les grands événements qui ponctueront cette nouvelle saison? Qu’est-ce qui attend le public en 2008/2009? Outre les événements récurrents, devenus des traditions incontournables, comme les apéros jazz, les jazz after work, les expositions, ou le Festival Humour pour la Paix, le CCRN entend fêter son cinquième anniversaire (il a été inauguré le 28 mai 2004), avec un programme exceptionnel. On y trouvera un grand spectacle en plein air, un Festival OMNI encore plus prestigieux et quelques surprises… 101

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104 Cinémathèque de la Ville de Luxembourg

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T h e s e a s o n at a g l a n c e

An ambitious programme Illustration: Claire Ramos (INgrid)

To spread this collective memory and ena ble all audiences to discover the great classics, but also less well known films, this season the Cinémathèque devotes itself to the history of the cinema through large retrospectives highlighting great directors, themes and reinterpretations of different topics that serve as a leitmotiv in the programme. There will also be a variety of special events, movie-conferences and prestigious guests: Bertrand Tavernier, Jonas Mekaset in the second edition of the DirActors festival and also Sir Richard Attenborough, Sofia Coppola, Bouli Lanners, Agnès Jaoui… This year, the public will also be able to see Live Cinema with projections of silent Japanese and American films, and follow a series devoted to press and media as part of the Colophon Inter-

national Magazine Symposium in March 2009. In addition to the Paradiso series, the Cinémathèque continues to work on new ideas and has developed an educational project with the CarréRotonde combining research on sound and film analysis: Crazy Cinématographique goes Electroacoustic. Featuring: TEZ and his beat box illustrating a film by Buster Keaton and a DJ accompanying another silent film projection. Also for youngsters and families, the Cartoon Circus series, a surreal and crazy journey into the world of cartoons of the 1920’s and also, as part of the DirActors festival, short films by Max Linder accompanied by an original score. Peter and the Wolf will also be part of the Family Edition programme of Live Cinema. 103

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Cinémathèque

e n t r e t i e n av e c c l a u d e b e r t e m e s

Musée vivant du cinéma Texte: Corinne Briault. Photo: Andrés Lejona.

A

ssurant une logique de conservation du patrimoine cinématographique interna­ tional, la Cinémathèque de la Ville de Luxem­ bourg, loin de jouer sur des valeurs passéistes, multiplie les initiatives afin d’inscrire le 7e Art dans de nombreuses et actuelles réalités. Ouverture de la saison oblige, Claude Bertemes, directeur, nous invite à un survol du pro­ gramme à venir. Propager la mémoire collective. Former des générations de cinéphiles. Quelle est la voca­ tion de la Cinémathèque de la Ville de Luxem­ bourg? La Cinémathèque est un musée vivant du cinéma, un musée du 7e Art ayant pour mission la préservation et la valorisation du patrimoine cinématographique international, toutes périodes confondues, du muet à l’Age d’or du cinéma en passant par la Nouvelle Vague, et ceci jusqu’à nos jours, puisque nous avons régulièrement des dépôts de films qui feront également partie intégrante du patrimoine cinématographique dans les années à venir. To preserve and to show, préserver et montrer, la Cinémathèque a ces deux missions fondamentales et se retrouve face à un combat à mener sur deux fronts. La lutte contre la dégradation physico-chimique de la pellicule et la lutte contre le danger d’une amnésie culturelle. Avec l’ère numérique, le cinéma comme 7e Art risque d’être englouti dans une société où prime l’instantané. Nous sommes engagés dans la survie matérielle et spirituelle du cinéma. Sur quelles bases élaborez-vous votre pro­ gramme? Afin de propager cette mémoire collective et de permettre à tous les publics de découvrir les grands classiques, tout comme les films les plus confidentiels, la Cinémathèque décline l’Histoire du cinéma en de grandes rétrospectives, généralement sous forme de monographies consacrées à de grands réalisateurs, ou des thématiques, des réinterprétations de différents sujets qui servent de fil rouge au programme. Il s’agit de répondre aux attentes de notre public

qui souhaite découvrir une programmation ambitieuse et de le conduire vers une connaissance raisonnée du cinéma. Nos choix sont justifiés par de nombreuses motivations. Par exemple, en 2008, les célébrations du centenaire du cinéma russe seront prétextes à rendre hommage au réalisateur Andrei Tarkovski. Tarkovski est l’incarnation même de l’âme russe, une des figures majeures du cinéma russe, qui a été en butte avec la censure et a fait figure de metteur en scène dissident dans son propre pays.

« Préserver et montrer, la Cinémathèque a ces deux missions fondamentales» Récemment, la sortie en salle du film Gomarra sera l’occasion de programmer un cycle de films ayant pour sujet la mafia. La Cinémathèque est avant tout un lieu de débats et de rencontres, comme en témoigne une panoplie de soirées spéciales, de ciné-conférences. Dans cette optique, une large partie de notre programme s’articule autour d’invités de prestige. Cette nouvelle saison, nous accueillerons les frères Taviani, deux immenses auteurs italiens, témoins de tout un pan de l’histoire du XXe siècle. Nous attendons également la confirmation de la venue de Bertrand Tavernier pour le début de l’année prochaine. Sa présence donnera lieu à une rétrospective de son œuvre et certainement des soirées discussions. Dans un tout autre registre, ce qui montre tout à fait la diversité de la Cinémathèque, nous devrions accueillir Jonas Mekas. Figure de proue du cinéma américain, de l’underground, de la contre-culture américaine, ami, entre autres, de Warhol, Mekas a popularisé le journal filmé. Enfin, dans le cadre de la deuxième édition du festival DirActors, la Cinémathèque recevra de nombreux prestigieux invités au travers de cartes blanches aux acteurs-réalisateurs. Chaque acteur-réalisateur invite un réalisateur qui l’a dirigé et un

acteur qui a tourné pour lui; cette année, le producteur qui a financé son premier film est aussi invité à participer à une rencontre avec le public et la presse. On attend, sous réserve de confirmation, Sir Richard Attenborough, Sofia Coppola, Bouli Lanners, Agnès Jaoui… La Cinémathèque ne se contente pas d’ac­ cueillir les publics, elle va aussi à leur ren­ contre. Quels sont les grands rendez-vous de l’année à venir? Parallèlement aux projections quotidiennes et à toute la panoplie des soirées spéciales programmées tout au long de l’année, l’affiche des Ciné-Concerts pour la prochaine saison est réellement très ambitieuse. Il y a 20 ans, la Cinémathèque a introduit au Luxembourg la formule du Live Cinema, en collaboration avec l’OPL dirigé par Carl Davis - un événement incontournable sur l’échiquier culturel. Le label Ciné-Concerts, créé en collaboration avec la Philharmonie, varie le concept: ainsi le public pourra découvrir Le Fil Blanc de la Cascade, un film émotionnellement très fort de Kenji Mizoguchi, une critique de l’aristocratie et des nouveaux riches drôle et caustique de Lubitsch avec La Princesse aux Huîtres et le premier chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, The Lodger, un thriller haletant sur Jack l’Eventreur montrant que Londres dans le brouillard des années 1920 n’est pas un endroit sûr. A l’affiche du Live Cinema 2009 la vedette entre toutes du film muet, Modern Times de Charles Chaplin, un conte de fées comique chantant le triomphe de l’homme sur le progrès industriel. D’autre part, la Cinémathèque prendra part à Colophon International Magazine Symposium en mars 2009, en proposant une rétrospective cinématographique ayant pour thème les médias et la presse et le rôle qu’ils peuvent jouer dans la société. Le programme consacrera également un cycle au cinéma cubain et, dans le même esprit de légèreté à l’arrivée de l’été 2009, un autre au tango pour lequel une composition musicale devrait être créée, qui accompagnera la projection d’un film muet argentin de l’époque.

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S’inscrivant dans cette démarche d’orienta­ tion des publics, la Cinémathèque planche également sur une programmation dédiée aux plus jeunes? Il s’agit de pratiquer une éducation à l’image, de montrer aux jeunes les différents outils de lecture filmique existants et les moyens de manipulations utilisés, de susciter la curiosité au travers de l’apprentissage de l’Histoire du Cinéma. Parallèlement au cycle Paradiso, nous avons travaillé sur de nouvelles formules et élaboré un projet pédagogique avec le CarréRotondes combinant recherche sonore et analyse filmique: Crazy Cinématographique goes Electroacoustic. Dans les cinématographes des foires, des bruiteurs et musiciens illustraient les pellicules projetées. Depuis la naissance du cinéma, l’accompagnement musical fait partie intégrante des projections de films, cette interaction est au centre de notre projet où sur un court métrage, les participants devront créer une bande sonore qui sera présentée ensuite en direct lors d’une soirée. Afin de nous éloigner de l’imaginaire poussiéreux collant à une Cinémathèque, ce projet verra également TEZ et sa beat box illustrer un film de Buster Keaton, ainsi qu’un DJ accompagner une autre projection de film muet. En mars 2009, les plus jeunes et les familles pourront participer à Cartoon Circus, un voyage surréaliste et loufoque dans le monde des dessins animés des années 1920. Les projections étant illustrées par des accordéonistes qui usent également d’instruments complémentaires. Il y aura également le festival éducatif Hautnah, en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, destiné aux scolaires. Les classes de l’enseignement supérieur pourront participer à des projections de films liés à différentes thématiques, suivies de discussions et débats avec des experts et les professeurs qui bénéficieront du support pédagogique de CDRoms édités par la Cinémathèque et le Ministère. Enfin, le festival DirActors présentera des courts métrages de Max Linder accompagnés musicalement par une partition originale et Pierre et le Loup fera partie du programme Family Edition du Live Cinema. 105 07_p104_105_interviews_cine.indd 105

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Adresses utiles Musées, bars, discothèques, galeries d’art, théâtres, salles de spectacles, services de l’Administration de la Ville de Luxembourg. Une sélection d’adresses pour aller danser, assister à un spectacle ou assurer un suivi administratif. Musees

LUXEMBOURG CITY TOURIST OFFICE 30, place Guillaume II (Centre), T 22 28 09, F 46 70 70 touristinfo@lcto.lu, www.lcto.lu Bureau d’accueil touristique et billetterie Luxembourg Ticket: lu-sa 9h-19h, di 10h-18h. Communication et marketing: Promotion culturelle et touristique de Luxembourg-ville et de son image de marque. Service Guidages Luxembourg Convention Bureau: Consultance tourisme d’affaires / encadrement pour organisateurs professionnels de conférences, séminaires et workshops. Organisation de tours guidés et de programmes-cadres. Incoming, élaboration de forfaits touristiques.

Organisation de concerts: (600 par an), festivals et évé­nements culturels: Festival de musique Printemps Musical, Festival de musique New Orleans Meets Luxembourg, Campagne d’été Summer in the City, Fête de la Musique / Concert Knuedler goes classic, Festival de rock en plein air Rock um Knuedler, Blues’n Jazz Rallye, Festival des arts de rue Streeta(rt)nimation, Spectacle eau, sons et lumières laser Meluxina, Festival de musique Live at Vauban,Campagne d’hiver Winter Lights, Cycle des Concerts de Midi, Cycle des concerts publics à la place d’Armes.

CASINO LUXEMBOURG – FORUM D’ART CONTEMPORAIN 41, rue Notre-Dame (Centre) T 22 50 45, F 22 95 95 www.casino-luxembourg.lu info@casino-luxembourg.lu lu-ve 11-19h, ma fermé, je 11-20h, sa-di 11-18h

MUSEE D’ART MODERNE GRAND-DUC JEAN – MUDAM 3, Park Dräi Eechelen (Kirchberg) T 45 37 85 1, F 45 37 85 400 www.mudam.lu, info@mudam.lu lu-di 11-18h, ma fermé, me 11-20h

Theatres

)

MUSEE NATIONAL D’HISTOIRE ET D’ART Marché-aux-Poissons (Vieille ville) T 47 93 30 1, F 47 93 30 27 1 musee@mnha.etat.lu ma-di 10-17h, je 10-20h

MUSEE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE – NATUR MUSEE 25, rue Münster (Grund) T 46 22 33 1, F 47 51 52 www.mnhn.lu musee-info@mnhn.lu ma-di 10-18h

lieux de Spectacles

CENTRE CULTUREL DE RENCONTRE ABBAYE DE NEUMuNSTER 28, rue Münster (Grund) T 26 20 52 1, F 26 20 19 80 www.ccrn.lu, contact@ccrn.lu

CONSERVATOIRE DE MUSIQUE de la ville DE LUXEMBOURG 33, rue Charles Martel (Merl) T 47 96 55 55 (Standard) T 47 96 54 32 (Réservations) F 44 96 86 www.vdl.lu, cml@vdl.lu

DEN ATELIER 54, rue de Hollerich (Hollerich) T 49 54 66 1

MUSEE D’HISTOIRE DE LA VILLE DE LUXEMBOURG 14, rue du Saint-Esprit (Vieille ville) T 47 96 45 00, F 47 17 07 www.musee-hist.lu musee@musee-hist.lu ma-di 10-18h, je 10-20h

VILLA VAUBAN GALERIE D’ART DE LA VILLE DE LUXEMBOURG 18, avenue Emile Reuter (Centre) www.vdl.lu Fermée pour rénovation

GRAND THEATRE 1, Rond-point Robert Schuman (Limpertsberg) T 47 08 95 1 (Réservations) F 46 57 77 www.theater-vdl.lu grandtheatre@vdl.lu

KASEMATTEN-THEATER / SAAL TUN DEUTSCH 14, rue du Puits (Bonnevoie) T 29 12 81 (Réservations) www.kasemattentheater.lu

THEATRE DES CAPUCINS 9, place du Théâtre (Centre) T 47 96 40 54 (Standard) T 47 08 95 1 (Réservations) F 46 50 65 www.theater-vdl.lu capucins@vdl.lu

THEATRE NATIONAL DU LUXEMBOURG 194, route de Longwy (Merl) T 26 44 12 70, F 26 44 13 70 www.tnl.lu

THEATRE DU CENTAURE 4, Grand’Rue (Centre) T 22 28 28 (Réservations) F 26 27 06 33 www.theatrecentaure.lu

THEATRE OUVERT LUXEMBOURG – TOL 143, route de Thionville (Bonnevoie) T 49 31 66 www.tol.lu

cinemas

Billetterie

PHILHARMONIE 1, Place de l’Europe (Kirchberg) T 26 32 26 32, F 26 32 26 33 www.philharmonie.lu

SANG A KLANG Rue Vauban/rue des Trois Glands (Pfaffenthal), www.bluesclub.lu

LUXEMBOURG TICKET 1, rond-point Robert Schuman (Limpertsberg) Réservation et vente par téléphone: T 47 08 95 1 F 47 08 95 95 www.luxembourgticket.lu lu-ve 10-18h30 Points de vente en ville: Grand Théâtre (Limpertsberg) Luxembourg City Tourist Office (Place Guillaume II) Conservatoire de Musique (Merl) Centre culturel de Rencontre – Abbaye de Neumünster (Grund)

Pour faire apparaître votre établissement dans ce listing ou faire connaître son actualité, envoyez un mail avec vos coordonnées complètes à l’adresse suivante: news@rendez-vous.lu

CINEMATHEQUE DE LA VILLE DE LUXEMBOURG 17, place du Théâtre (Centre) T 47 96 26 44 (Standard) T 29 12 59 (Info programme) F 40 75 19 www.cinematheque.lu cinematheque@vdl.lu

CINE UTOPIA 16, avenue de la Faïencerie (Limpertsberg) T 22 46 11, www.utopolis.lu

UTOPOLIS KIRCHBERG 45, avenue J. F. Kennedy (Kirchberg) T 42 95 95 (Standard) www.utopolis.lu

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Piscines

BONNEVOIE Rue des Ardennes (Bonnevoie) T 47 96 28 89 lu, ve, sa 8-20h30 ma, je 7-20h30, di 8-12h

Photos: Raymond Faber, Villa Vauban, Date: 12. 11. 1994, Réf. 1994/151 nég.17, © Copyright Photothè­que, Ville de Luxembourg | © Christophe Olinger | Olivier Minaire | © Patrick Fabre & Sean Hudson | Carlo Hommel, Cinéma Utopolis, Date: 27. 05. 1999, Réf. 1999/133 nég. 12, © Copyright Photothèque, Ville de Luxembourg | © Christophe Olinger, © Patrick Fabre & Sean Hudson | Olivier Minaire | RGBretouche | Philippe Hurlin | Jean Huot | G. G. Kirchner | barth&design

CENTRE BADANSTALT 12, rue des Bains (Centre) T 47 96 25 50 ma-ve 8-21h30, sa 8-20h, di 8-12h

CENTRE AQUATIQUE D’COQUE 2, rue Léon Hengen (Kirchberg) T 43 60 601 lu 12-22h, ma-ve 8-22h, sa 8-18h30, di 9-13h30

Sports pour Tous Le programme Sports pour tous mis en place par le Ser­­­­vice des sports de la Ville de Luxembourg propose une large gamme d’activités sportives à tous ceux et celles qui sont soucieux de leur bien-être physique. Aînés, adultes à partir de 16 ans peuvent participer à plus de 140 cours dans les différents quartiers de la ville. Inscription tout au long de l’année. Rens.: Service des sports de la Ville de Luxembourg, 5, rue de l’Abattoir, L-1111 Luxembourg. T 47 96 24 63, 47 96 44 24 Hotline: 691 98 24 63

Organisateurs d’evenements

FONDATION DE L’ARCHITECTURE ET DE L’INGENIERIE 1, rue de l’Aciérie (Hollerich) T 42 75 55, F 42 75 56 www.fondarch.lu lu-je 9-12h30, 14-17h (bureau) lu-ve 10-12h, 14-18h, sa 11-15h (bibliothèque)

ERwuessebildung 5, avenue Marie-Thérèse (Centre) T 44 74 33 40 ma-ve 13-18h

UNITED INSTRUMENTS OF LUCILIN 10, rue de Cessange (Leudelange) T 621 35 53 55, www.lucilin.lu

Appels D’urgence PERTE/VOL DE CARTES DE CREDIT (24h/24) American Express, Bancomat, Eurocard MasterCard, Visa: 49 10 10, Diners Club: 22 76 36 PERTE DE TELEPHONES MOBILES (24h/24) Luxgsm: 80 02 43 21 Vox: 80 06 16 06 Tango: 80 07 77 77 URGENCES Urgences médicales, pom­piers: 112 (24h/24) Pompiers – ambulance: 44 22 44 Police grand-ducale: 113 (24h/24)

D:QLIQ Music bar 17 rue du Saint Esprit (Centre) T 26 73 62 info@dqliq.com www.dqliq.com

ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DU LUXEMBOURg 1, Place de l’Europe (Kirchberg) T 22 99 01 1, T 47 08 95 1 (Rés.) F 22 99 98, www.opl.lu

SOLISTES EUROPEENS LUXEMBOURG T 46 27 65, F 22 98 14 www.sel.lu

Transports

Cote pratique

BIERGER-CENTER Centre Hamilius 51, boulevard Royal L-2449 Luxembourg T 47 96 22 00, F 26 27 09 99 Bierger-center@vdl.lu lu–ve: 8–17h Registre de la population (inscriptions et radiations), certificats, inscriptions sur listes électorales, titres d’identité, passeports, recensements, cartes d’impôt, légalisations de signatures, copies conformes, recherches d’adresses, vignettes de stationnement résidentiel, déclarations de chiens, paiement des factures communales, etc. Naturalisations: T 47 96 26 40 / 41 86 Info-Conseils / assistant social T 47 96 27 51

CAPEL – CENTRE D’ANIMATION PEDAGO­G IQUE ET DE LOISIRS 4-10, rue de l’Ecole (Mühlenbach) T 47 96 24 42, www.vdl.lu

Autobus de la ville www.autobus.lu Taxis Taxis Colux: 48 22 33 Benelux Taxis: 80 02 51 51 City Taxis: 48 00 58 Aeroport Infos arrivées/départs/retards: www.luxairport.lu

ETat civil - Hotel de Ville 42, place Guillaume ll L-2090 Luxembourg T 47 96 – 26 30, F 47 36 53 lu–ve 8–17h, sa 9h30–11h30 Naissances, mariages, décès, légalisation de signatures, copies conformes LEO (Luxembourg Energy Office) Pour toutes vos démarches en matière de fourniture énergétique: 9, bd F.D. Roosevelt L-2450 Luxembourg T 26 39 48 48, F 26 20 24 24 www.leoenergy.lu info@leoenergy.lu

IMPOSITIONS communales 9, bd F.D. Roosevelt T 47 96 26 84, F 22 91 36 lu–ve 8–11h30, 13h30-16h30 Taxes communales RECETTE COMMUNALE Bâtiment administratif Rocade 3, rue du Laboratoire L-1911 Luxembourg T 47 96 20 20, F 22 03 36 lu-ve 8h30-11h45, 13h30 -16h30 Recette communale (Encaissement des factures)

CENTRE D’INFORMATION EUROPeEN –Maison de l’Europe 7, rue du Marché-aux-Herbes (Vieille ville) T 43 01 37 833 comm-rep-lux-info@ec.europa.eu lu 13-17h, ma-ve 9-18h, sa 11-16h Information, documentation, assistance personnalisée, conférences, débats, expositions, groupes de visite

Informations Touristiques

OFFICE SOCIAL 24, côte d’Eich L-1450 Luxembourg T 47 96 23 57, F 46 92 01 lu-ve 8-11h30, 13h30-16h30 Aide aux démunis, nuits blanches et taxe sur les amusements publics BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE CITE 3 rue Genistre ma-ve 10-19h, sa 10-18h Ouverture le 26 septembre

Office National du Tourisme Bureaux d’accueil de l’Office National du Tourisme à Luxembourg-Ville (Gare centrale) T 42 82 82-20, F 42 82 82-30 Tlj 9h15-2h30, 13h45-18h Du 1er juin au 30 septembre: Tlj 8h30-18h30, di 9-12h30, 14-18h Fermé le 1er janvier, le 1er novembre et le 25 décembre. info@ visitluxembourg.lu www.visitluxembourg.lu www.agendalux.lu

Archives nationales de Luxembourg Plateau du Saint-Esprit (Centre) T 24 78 66 60, F 47 46 92 archives.nationales@an.etat.lu www.anlux.lu lu-ve 9-11h45 / 13-17h45 sa 9-11h45

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Etat de service

L’atelier du bonheur Texte: Alexis Juncosa.

Q

ui de mieux, pour inaugurer une rubri-­

que appelée à se promener d’un service à l’autre au sein de l’administration communale, que Marc Weydert? Personnage à la faconde légendaire, il accompagne en véritable patriarche ce que la capitale compte d’événements populaires. A la découverte de l’office des fêtes, foires et marchés. «Cela fait près de 30 ans que je fréquente l’administration communale», lance en préambule Marc Weydert. «Je suis rentré, en 1979, au service de la topographie et des biens. Pendant dix ans, j’ai eu en charge la location des terrains non-bâtis. L’organisation de la Schueberfouer reposait encore, à l’époque, sur les épaules du chef de la commission des fêtes». En 1990, le départ de l’homme en fonction, Pierre Capesius, sera mis à profit dans une restructuration en profondeur, la commission des fêtes et la police des marchés fusionnant pour porter sur les fonts baptismaux l’office des fêtes, foires et marchés. Marc Weydert: «Je me suis retrouvé seul pour préparer l’ensemble des manifestations organisées à Luxembourg. Que ce soit l’Octave-Mäertchen, l’Emaischen, les kermesses org­anisées dans les quartiers, la Fête Nationale, les marchés bihebdomadaires, les brocantes… et bien sûr la Schueberfouer». Les préparatifs de 1995, lorsque Luxembourg fut, pour la première fois, Capitale Européenne de la Culture, conduisant naturellement la Ville de Luxembourg à doper le service. Marc Weydert: «C’était, en plus d’un calendrier ordinaire déjà très chargé, toute une série d’animations qu’il allait falloir prendre en charge. Coordonner ces festivités, en assurer la gestion technique… Je n’aurais pu le faire tout seul, c’est à ce moment-là que le service a commencé à s’étoffer. Je dois d’ailleurs en profiter pour rappeler que, quels que soient les responsables politiques en exercice, l’office des fêtes, foires et marchés a toujours profité d’un soutien très appuyé. C’est une nécessité si l’on veut maintenir le niveau de prestation que l’on trouve à Luxembourg». Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de six personnes qui y officient, Marc

Weydert plaidant activement, au passage, pour la création d’un septième poste: «Nous sommes très loin des clichés qui entourent les fonctionnaires. Nous sommes présents sur toutes les manifestations, sans tenir compte des notions de week-ends, de jours fériés, de travail de nuit… Ceci ne concernant que le suivi même des événements que nous organisons. Il faut bien avoir en tête que la seule Fête Nationale ne demande pas moins de trois à six mois de préparation...». La conception de la Schueberfouer faisant, elle, appel à des connaissances pour le moins singulières. Marc Weydert: «Etre placier, c’est un métier à part entière. Si nous avons la chance d’accueillir de nouvelles attractions à chaque édition, c’est grâce à un travail de fond accompli sur toute l‘année». Ce métier de placier, Marc Weydert le connaît sur le bout des ongles. Lui qui fut même Secrétaire Général de l’Union Européenne des Forains, n’est ignoré de personne dans le microcosme forain: «Certains clichés persistent sur cette communauté. Ce sont en fait, dans leur très grande généralité, des travailleurs acharnés. Mais il est vrai qu’ils ont leurs codes, leurs façons de faire… Il faut apprendre à travailler avec, il faut connaître les grandes familles, même les fabricants... tout en sachant rester intègre et faire respecter les règles». Face à la multiplication des réglementations, Marc Weydert a dû également apprendre à négocier avec les administrations. Et l’homme de se réjouir de l’étroite collaboration qui existe entre les différents services de la Ville: «Rien ne serait possible sans cela. La Schueberfouer accueille, à elle seule, quelque deux millions de visiteurs. Nous ne pouvons nous permettre aucun faux pas. Malgré le fait que nous disposons d’une certaine expérience, je ne dors correctement que lorsque l’événement est clos. La pression est là, permanente. Mais lorsque vous avez eu la chance de participer à des événements aussi magnifiques que le Millenium, l’accession au trône du Grand-Duc Henri ou le Grand Départ du Tour de France… comment ne pourriez-vous pas vous sentir privilégié, heureux et fier chaque jour de votre travail?».

Chiffres clés L’Office des fEtes, foires et marchEs c’est: Six collaborateurs Une centaine de manifestations gérées par an Une estimation de deux millions de visiteurs rien que pour la Schueberfouer 200 à 300.000 personnes à accueillir lors de la Fête Nationale

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Photo: Julien Becker

Etat de service

La SchueberFouer. The SchueberFouer

Marc Weydert dans son terrain de jeux. Marc Weydert in his playground.

The Workshop of Happiness W

ho could be better to appear in the new section that will guide you through the various departments of the City’s administration than Marc Weydert? A character of legendary eloquence, he is the true patriarch who oversees the popular events that take place in the capital. Discover the Office of festivals, fairs and markets. ‘I have been part of the City’s administration for almost thirty years’, Marc Weydert informs us first of all. ‘I started in 1979, in the topography and building department. For 10 years, I have been in charge of renting nonbuilt land. The organisation of the Schueberfouer was at the time still under the responsibility of the head of the festival commission’. In 1990, after the departure of the head of the commission, Pierre Capesius, a major reorgani­ sation took place, the festival commission merged with the market security to become the Office of Festivals, fairs and markets. Marc Weydert: ‘I found I was alone to organise all the events taking place in Luxembourg. Among them the Octave-Mäertchen, the Emaischen, the fairs organised by the different neighbourhoods, the Fête Nationale, the weekly markets, antique markets… and of course the Schueberfouer’. The preparations in 1995, while Luxem­­bourg was, for the first time, European

Capital of Culture, naturally lead the City of Luxem­bourg to give the department a ‘shot in the arm’. Marc Weydert: ‘It was already a very busy calendar, a whole series of events needed to be organised. Coordinating these festivities, overseeing the technical management… I couldn’t do it on my own, it is then we started to take on more staff. I must take this opportunity to highlight that, whatever political party was in power, the Office of festivals, fairs and markets has always received very strong support. This is necessary if we want to maintain the level of service offered in Luxembourg’. Today, there are no less than six people working in the office, Marc Weydert is pleading for a seventh: ‘We are very far from the clichés that surround civil servants. We are present at all the events, whether they are on weekends, bank holiday or at night… And this only to follow up events that we organise. One must keep in mind that the Fête Nationale alone takes at least three to six months to organise...’ The organi­ sation of the Schueberfouer requires rather unusual experience, to say the least. Marc Weydert: ‘Placing participants is a job in itself. The fact that we have new attractions each year is thanks to all the behind the scene’s work undertaken throughout the year’.

Marc Weydert knows the job of placement like the back of his hand. As he was the Gen­ eral Secretary of the European Union of Fairground workers, he is known by everyone in this small world: ‘There are still some clichés regarding this community. They are in fact for the most part, hard workers. But it’s true that they have their own codes, their way of doing things… We must learn to work with them, get to know the major families, even the manufacturers... while sticking to our principles and respecting the rules’. Faced with the multiplication of regulations, Marc Weydert also had to learn how to negotiate with admin­ istration. He is pleased with the close collabo­ ration between the different City depa­rt­ments: ‘Nothing would be possible without this. The Schueberfouer itself is attended by some two million visitors. We cannot make any mistake. Despite the fact that we have a certain amount of experience, I do not sleep properly until the event is over. The pressure is always there. But when you have the chance to participate in events as beautiful as the Millennium celebrations, the accession to the throne of Grand-Duke Henri or the Start of the Tour de France… you cannot help but feel privileged, happy and proud each working day’. 133

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EN COUVERTURE Illustration Maxime Pintadu (INgrid)

est édité par Mike Koedinger Editions pour le compte de la Ville de Luxembourg. COMITE DE REDACTION Corinne Briault, Mike Koedinger, Geraldine Knudson, Christiane Sietzen

Prochainement

REDACTION Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Téléphone 29 66 18-1 E-mail info@rendez-vous.lu

Sur cette page, à chaque parution, un survol des événements à venir. Réservez-leur dès à présent une place de choix dans vos agendas!

Corinne Briault, corinne.briault@rendez-vous.lu Alexis Juncosa, alexis.juncosa@rendez-vous.lu DIRECTION ARTISTIQUE Guido Kröger (INgrid)

MARDI 7 OCTOBRE THE INFADELS Parmi les perles que nous a livré la prolifique scène british, The Infadels distille une musique explosive qui fleure bon les accents de Primal Scream, Prince et Gang of Four qu’ils ont rebaptisé electronic rock’n’roll. Mais qu’importe le qualificatif qu’on pose sur leur musique, The Infadels est tout simplement un groupe qui sait faire bouger les gambettes des plus retords. Prestations de haut vol garanties lors des concerts! Den Atelier, Luxembourg

SECRETARIAT DE REDACTION Nathalie Lemaire SUIVI DE PRODUCTION Rudy Lafontaine DIFFUSION Rudy Dropsy (-28) diffusion@mikekoedinger.com PHOTOGRAPHIE Julien Becker, Etienne Delorme, Andrés Lejona ILLUSTRATION Maxime Pintadu, Claire Ramos, Stéphanie Poras COLLABORATIONS Deborah Fulton Anderson Anne Fourney, Vibeke Walter

SAMEDI 11 OCTOBRE LA NUIT DES MUSEES Le groupement d’stater muséeën organise la 8e édition de la Nuit des Musées, une nocturne spéciale qui met en lumière la vie culturelle à Luxembourg after dark. Entre 18h et 1h du matin (entrée jusqu’à minuit), les musées proposent des visites guidées spécifiques, des rencontres d’artistes, des interventions musicales, des performances, de la danse, etc. Chaque musée vous réserve également une surprise culinaire. Une navette gratuite relie les différents sites. Avec le soutien de la Fondation Indépendance. Musées, Luxembourg

MISE EN PAGE INgrid ABONNEMENTS Recevez Rendez-Vous gratuitement chez vous en envoyant vos coordonnées par mail à l’adresse suivante: rendez-vous@vdl.lu (objet du mail: abonnement) ou par téléphone: 47 96 41 14. PUBLICITE TEMPO S. A. Téléphone: 27 17 27 27 E-mail: info@tempo.lu Web: www.tempo.lu paraît onze fois par an. TIRAGE 35.000 exemplaires IMPRESSION Imprimerie Centrale Imprimé sur papier cyclus LES 29 ET 30 OCTOBRE AKRAM KHAN & JULIETTE BINOCHE Le jeune chorégraphe anglais originaire du Bengale, adepte des solos et des duos, dont deux, avec la danseuse étoile Sylvie Guillem et Sidi Larbi Cherkaoui ont déjà été présentés au public luxembourgeois, revient au Grand Théâtre avec l’actrice française Juliette Binoche. In-I est une recherche aux inflexions mystiques déployée dans une scénographie de Anish Kapoor. Grand Théâtre, Luxembourg (Photo: © MarianneRosenstiehl)

PROCHAINE PARUTION le 2 octobre 2008 ORGANISATEURS / PRODUCTEURS NOUVELLE PROCEDURE!

Pour apparaître dans les pages du magazine Rendez-vous et son supplément City Agenda, vos événements doivent, désormais, nous être transmis via www.plurio.net, le portail culturel de la Grande Région. Plurio.net réunit, depuis 2004, les partenaires du secteur de la culture de la Grande Région. Il offre à votre événement une visibilité sur la Grande Région et vous permet de collecter des informations précieuses. Inscrivez-vous sur www.plurio.net Deadlines pour l’envoi de vos événements via Plurio.net:

Edition octobre2008: avant le lundi 8 septembre Edition novembre 2008: avant le jeudi 9 octobre Edition décembre2008: avant le jeudi 6 novembre

MANIFESTATIONS 2008 – LA SELECTION DU LCTO JUSQU’AU 14 SEPTEMBRE SUMMER IN THE CITY Campagne des festivités d’été organisée en ville avec concerts publics ,Salon de jazz (tous les mercredis), Salon de Musique Ambiante (tous les vendredis), festivals de rues, expositions, concerts Place d’Armes, etc. www.summerinthecity.lu

JUSQU’AU 15 SEPTEMBRE CITY SAFARI TOUR Pas besoin de Jeep, de casque ou de tenue de camouflage pour emprunter la piste. C’est à pied que l’on découvre les animaux de la ville de Luxembourg. www.lcto.lu

JUSQU’AU 11 SEPTEMBRE SCHUEBERFOUER Grande fête foraine sur l’immense champ du Glacis. www.schueberfouer.lu OCTOBRE ET NOVEMBRE FESTIVAL LIVE AT VAUBAN Festival d’automne de renom (rock, pop, jazz, blues). www.liveatvauban.lu

DE NOVEMBRE 2008 A JANVIER 2009 WINTERLIGHTS Festivités d’hiver de la ville avec une panoplie de manifestations: concerts Gospel, expositions, cortège de la Saint-Nicolas, Marché de Noël, ventes dominicales, etc. www.winterlights.lu

Tous les événements seront, dans la limite de l’espace disponible et de leur pertinence, publiés dans le calendrier Au jour le jour de City Agenda (avec une priorité accordée aux événements organisés dans ou aux alentours de la Ville de Luxembourg). La rédaction se réserve le droit de réaliser une sélection d’événements qui seront présentés dans les pages Highlights, une priorité étant accordée aux institutions culturelles de la Ville de Luxembourg (dans la limite d’un quota défini). Aucun événement livré incomplet (photos et textes au format) ne sera pris en compte. Afin de promouvoir au mieux votre événement, nous vous conseillons d’insérer, en complément, une publicité. Renseignements: www.tempo.lu/rendezvous Luxembourg fait partie, avec Metz, Sarrebruck et Trèves, du réseau transfrontalier QuattroPole. www.quattropole.org © Ville de Luxembourg / Editions Mike Koedinger S. A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans autorisation écrite au préalable de l’éditeur.

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