OCTOBRE > DÉCEMBRE 2016
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ACTUALITÉ PAGE 4
DANSE À BIARRITZ #67 PAGE 8
SENSIBILISATION PAGE 16
LE LABO PAGE 17
EN BREF PAGE 18
JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE NOUVELLE-AQUITAINE EN PYRÉNÉES-ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
CALENDRIER
Miyuki Kanei et Michaël Conte, Cendrillon © Olivier Houeix + Yocom
Biarritz © Le Doaré
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ÉDITO septembre 1986 septembre 2016 « tourner la boutique » au milieu d’autres compagnons. Fraternité, dévouement, amitié. Un attachement, qui dans le monde de la danse, tient de l’inédit, du « jamais vu » comme on dit en termes ronflants. Même le juge californien Thomas F. Graham, naguère célèbre pour le grand nombre de divorces qu’il sut éviter au pays de Black Swan applaudirait des deux mains. Lui qui préconisait dans Les vingt commandements des amoureux : « N’épousez pas un homme parce qu’il est bon danseur. Ceux qui ont les pieds intelligents n’ont rien dans la tête » (1). Naturellement, en enfourchant le dada du danseur décervelé, « le grand réconciliateur » yankee se trompait grossièrement. Car en règle générale le bon danseur travaille, calcule, raisonne. Outre cela, dans le but de satisfaire sa passion et d’exaucer les désirs que le monde réel contrarie, ce qu’il veut, il le veut obstinément comme une vraie tête de « l’art ». C’est cet entêtement persistant et énergique à nous dépasser, à suivre notre propre mouvement sans tenir compte des juges et des convenances qui fait que nous avons aujourd’hui trente ans. Un âge où l’on devient soi-même, tout en prenant conscience du temps qui passe et de la vie mortelle.
Il y a trente ans naissait, à Elancourt en banlieue parisienne, ce qui allait devenir le Centre Chorégraphique National de Biarritz après un passage par l’Opéra de Saint-Etienne. Les anniversaires rappellent des souvenirs : quittant l’excellent Ballet Théâtre Français de Nancy dirigé par JeanAlbert Cartier et Hélène Traïline, avec dans le cœur un amour de la danse élevé jusqu’à l’idéal, nous étions alors dix danseurs dans la vingtaine. L’âge où bouillonnent toutes les ardeurs et où l’on croit à la vie clémente. Trente ans plus tard, six d’entre eux Françoise Dubuc, Dominique Cordemans, Richard Coudray, Yves Kordian, Angélito Lozano et Oswald Roose - ne pirouettent plus aussi agilement qu’hier, mais font vivement
Avant ce dénouement naturel, sauf trinquer pour réitérer nos vœux et prolonger la magie de notre compagnonnage, cet anniversaire ne sera pas marqué par une rétrospective, puisque le Ministère de la Culture et de la Communication, la Région Nouvelle-Aquitaine, le département des Pyrénées-Atlantiques et la Ville de Biarritz m’ont offert l’opportunité de dire « trentetrois ». Ce qui devrait nous permettre de fêter en septembre 2018, les vingt ans du Centre Chorégraphique National de Biarritz par quelques actions d’éclat. En attendant, dans un monde désorienté, divisé et brisé, l’important est de continuer à partager notre art et nos belles illusions, sans perdre de vue la devise des tailleurs de rêves : soyez unis, vous grandirez toujours !
n Thierry Malandain, septembre 2016 L’Homme libre : journal quotidien du matin, 19 octobre 1924
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ACTUALITÉ
Biarritz Saison Danse
Programmation 11 octobre 2016 - Gare du Midi
La Danse à Biarritz, comme dans le reste du Pays Basque, a toujours occupé une place centrale. Aujourd’hui, Biarritz est une ville de danse qui rayonne avec son Centre Chorégraphique National « Malandain Ballet Biarritz », son Festival de Danse « le Temps d’aimer », ses compagnies de danse basque, le Conservatoire à rayonnement régional Maurice Ravel Côte Basque, ses écoles, son académie internationale de danse, ses concours, ses studios de danse… ll ne manquait plus qu’une programmation de danse à l’année. En préfiguration de la création d’un «Pôle Danse à Biarritz», le Malandain Ballet Biarritz et Biarritz Culture s’associent donc pour présenter une alléchante saison chorégraphique qui mêle talents d’ici avec de grands noms de la danse actuelle. Elle aura pour cadre la Gare du Midi, le Théâtre du Casino municipal, le Colisée et le Musée historique de Biarritz.
LA Dance Project Création 2016 (Benjamin Millepied) / Duos (Martha Graham) / Helix, Murder Ballades (Justin Peck) 21 octobre 2016 - Colisée Cie Traversée Xorien Ihesa, La Fuite des oiseaux (Mizel Théret) 12 novembre 2016 - Casino Cie Maritzuli Nundik nora ? Conférence dansée (Claude et Jon Iruretagoyena) 13 novembre 2016 - Casino Collectif Bilaka Negua (Mathieu Vivier)/ Zaharrak Berri (Gari Otamendi) / Abbadie (Jon Maya) 21-22-23 décembre 2016 - Gare du Midi Malandain Ballet Biarritz La Belle et la Bête (Thierry Malandain)
14-18 février 2017 - Colisée Le Temps des Mômes Biennale de la danse jeune public 23 février 2017 - Casino Brigitte Lefèvre / Daniel San Pedro Les Cahiers de Nijinski (théâtre) 25 mars 2017 - Colisée Bi Harriz Lau Xori Dantzagurea (Joseba Irazoki & Iddurre Askue) 29-30-31 mars 2017 - Colisée Regards Croisés #6 Festival de danse contemporaine du Pays Basque 30 avril 2017 - Gare du Midi Ballet de l’Opéra National de Bordeaux Quatre Tendances /6 (Nicolas Leriche, Jean-Claude Gallotta, Ohad Naharin et Xenia Wiest, lauréate de la première édition du Concours de jeunes chorégraphes 2016) 3 mai 2017 - Gare du Midi Malandain Ballet Biarritz Noé, création (Thierry Malandain) 30 mai 2017 - Gare du Midi Ballet Preljocaj La Fresque (Angelin Preljocaj) 9-10-11 août 2017 - Gare du Midi Malandain Ballet Biarritz La Belle et la Bête (Thierry Malandain)
Informations / réservations Malandain Ballet Biarritz tél. +33 (0)5 59 24 67 19 www.malandainballet.com Biarritz Culture Tél. +33 (0)5 59 22 20 21 www.biarritz-culture.com Office de tourisme de Biarritz tél. +33 (0)5 59 22 44 66 www.tourisme.biarritz.fr
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ACTUALITÉ
La Belle et la Bête à Biarritz
Claire Lonchampt et Mickaël Conte, La Belle et La Bête © Olivier Houeix
Rendez-vous habituel des fêtes de fin d’année, La Belle et la Bête sera donnée à la Gare du Midi les 21, 22 et 23 décembre à 20h30.
musique Piotr Ilitch Tchaïkovski chorégraphie Thierry Malandain décor et costumes Jorge Gallardo conception lumière Francis Mannaert réalisation costumes Véronique Murat réalisation décor et accessoires Frédéric Vadé réalisation masques Annie Onchalo
coproduction Opéra Royal / Château de Versailles Spectacles, Biennale de la Danse de Lyon 2016, Opéra de Saint-Etienne, Ballet T - Teatro Victoria Eugenia Donostia / San Sebastián, CCN Malandain Ballet Biarritz partenaires Donostia / San Sebastián Capitale Européenne de la Culture 2016, Orquesta Sinfónica de Euskadi, Opéra de Reims, Opéra de Vichy, Teatro Mayor de Bogota, Fondazione Teatro Communale Città di Vicenza, Equilibre-NuithonieFribourg, Théâtre Olympia d’Arcachon, Théâtre – Le Forum de Fréjus
La presse en parle
La Belle et la Bête : une noire splendeur signée Thierry Malandain. Avec La Belle et la Bête, nouvel opus créé à l’Opéra royal de Versailles en 2015 et présenté ce weekend à la Biennale de la danse de Lyon, Thierry Malandain apparait une fois de plus comme l’un des plus grands chorégraphes néoclassiques actuels. Alchimiste inspiré, cette fois plus symboliste que narratif, il place au cœur du célèbre conte la figure de l’artiste aux prises avec la création. Puissant et magnifique.
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ACTUALITÉ Le noir sied à Thierry Malandain. A peine éteint le chatoiement doré du bal d’ouverture qui mobilise le Malandain Ballet Biarritz au grand complet, la symphonie Pathétique de Tchaïkovski nous entraîne vers les terres nocturnes où s’affronteront la Belle et la Bête. Déjà, le père de la Belle a cueilli la rose interdite. Il doit mourir. Cordes et bois raclent la partition tandis que deux filles en robes grises, les sœurs de la Belle privées de leurs atours par la ruine paternelle, lui réclament ce qu’il ne peut plus leur donner. Les habits d’ors volent et s’abattent au sol comme des oiseaux touchés. Les gestes sont hachés, répétitifs et bruts. Le ton est donné.
La Belle et La Bête © Olivier Houeix
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vague à l’autre, Malandain glisse l’écume d’un humour qui est sa marque : corps escamotés dans l’ourlet des tentures, jeux de jambes à l’unisson, etc. En contrepoint de cette économie scénographique à grand spectacle, les costumes de Jorge Gallardo enchantent l’œil : redingotes baroques d’une folle élégance, tatouages brodés noir sur blanc, robe sculpture mouvante et dentelle cendrée pour la Belle, le tout rehaussé par les magnifiques lumières de Francis Mannaert. Là-dedans se déploie tout l’art de Malandain. A la fluidité et à l’élan des ensembles répond le ferme dessin des duos et solos: la Belle (merveilleuse Claire Lonchampt) tangue et résiste à la Bête, puissamment interprétée par Mickaël Conte. Enfermée dans une solitude dont elle voudrait sortir, la Bête semble se déchirer, se désarticuler sous le coup de la souffrance. Une souffrance proprement inhumaine et qui émeut lorsque, répandu au sol et comme mort, son corps trésaille imperceptiblement sous la caresse de la Belle. Le visage masqué par ce qui semble être un collant noir, le danseur ne dispose que de son corps, de ses muscles, pour exprimer la finesse de ses sentiments. Malandain trouve en ce danseur l’interprète idéal de son texte chorégraphique, incarné de façon saisissante. La brisure d’un poignet, l’angle d’un coude, la violence, la vitesse, le saut, tout concoure à dire l’écartèlement de l’âme et du corps tel que la Bête, c’est-àdire l’artiste, le vit dans la grande aventure de la création. A ceux qui auront le bonheur de voir ce ballet en tournée, on ne saura trop conseiller de lire le programme avant la représentation. Ils n’en goûteront que mieux les subtilités philosophiques de cette mémorable soirée et la beauté de cette œuvre au noir.
n L’Express, Laurence Liban, 19 septembre 2016 Thierry Malandain a coutume de le dire, sa vie, c’est la danse. Un mode d’être au monde, non un filtre mais un prisme, un outil d’élucidation de cette énigme qu’est l’existence, un moyen de la supporter, une possibilité d’être heureux parfois. C’est ce qu’il nous donne à voir ici, aussi bien dans l’emportement de sa superbe troupe que dans l’intimité des solos, duos et trios évoquant l’artiste déchiré entre l’esprit et le corps, chacun voulant sa part, s’accordant puis se désunissant. Ses interrogations, ses combats, ses victoires et ses défaites secrètes, sa mystérieuse accointance avec la beauté, tout est là, dans cette réflexion dansée qui touche à l’universel mais sans grandiloquence, bien au contraire. Car, dans le mouvement incessant d’immenses rideaux noirs faisant glisser l’action d’un bord à l’autre, d’une
De la noirceur naît un conte d’amour et d’or La Belle et la Bête signée Thierry Malandain. Un ravissement pour les yeux et pour le cœur. Blonde jeune fille, douce et tendre, toute en légèreté et en finesse, la Belle imaginée par Thierry Malandain rayonne d’une aura pure et fraîche. Au milieu de ses frères et sœurs, elle jouit d’une relation toute particulière avec un père brave et responsable. Dans l’entourage de Belle virevoltent les robes et les redingotes d’or, comme celles de ses prétendants. Le noir et l’ombre sont en revanche les gardiennes
ACTUALITÉ du monde fermé de la Bête, sublimement interprétée par un danseur au corps aussi souple que massif. Endiablé, à fleur de peau, brut et sauvage, ce personnage mi-homme mi-animal provoquera chez Belle dégoût et effroi avant que son cœur ne s’ouvre à l’amour. Pour mieux raconter cette histoire, le célèbre chorégraphe a fait appel à d’autres personnages, comme l’artiste blessé (notion de Cocteau) qui prend dans le spectacle, une grande place. L’artiste, mais aussi son âme et son corps, nous emportent dans des trios dansés particulièrement touchants. D’autres dimensions entrent également dans la danse, des allégories ou des symboles qui ajoutent du sens et accroissent le pouvoir fantastique du conte : le cheval, le miroir, la rose, la clef, l’amour et le gant. Claire Lonchampt et Mickaël Conte, La Belle et La Bête © Olivier Houeix
Portée par la musique grandiose de Tchaïkovski, brillamment interprétée par l’Orchestre Symphonique de SaintÉtienne, la chorégraphie s’inscrit dans le genre néoclassique. Puisant allègrement dans la danse contemporaine, les codes du classique revisités se mêlent à des figures plus abruptes et plus libres. Thierry Malandain signe là un spectacle extraordinaire où l’authenticité des émotions exprimées par les artistes nous a permis d’approcher la magnificence, la beauté et l’amour.
n Le Progrès, 27 septembre 2016
Des corps rebelles à la biennale de la danse (…) Dans un tout autre style, Thierry Malandain continue lui aussi à tracer son chemin en marge des modes. À l’amphithéâtre de la Cité internationale, il présente la Belle et la Bête. Un ballet néoclassique inspiré du film de Cocteau et créé sur la Symphonie n° 6 de Tchaïkovski. La scène est épurée, sans autre décor que de longs et ingénieux rideaux. Les tons, noir et or, sont à l’image du ballet : élégants, subtils, profonds. Les danseurs sont poignants d’expressivité, en particulier Mickaël Conte, qui interprète la Bête. Sa partition, aérienne et torturée, atteint des sommets d’amour et de solitude.
n L’Humanité, Julie Briand, 19 septembre 2016
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LA DANSE À BIARRITZ # 67
Louise Balthy fut prédite lorsqu’elle avait quatorze ans et était placée chez un marchand d’étoffes de deuil » (1). En effet, en 1880, laissant les bois d’Arancou, ses parents s’établirent à Bordeaux et Louise entra en apprentissage dans un magasin d’ornements funéraires. Selon un scénario classique, nantie de peu d’argent, elle monta ensuite à Paris avec la volonté de réussir au théâtre. Dans les faits, « la petite paysanne basque » servit d’abord comme domestique chez Oscar de Lagoanère, compositeur, chef d’orchestre et directeur de scènes parisiennes. Né le 24 août 1851 à Bordeaux et célibataire jusqu’à son mariage avec la soprano Marie Desclauzas annoncé sans preuve en 1884, Oscar de Lagoanère qui épousera en 1898 la chanteuse Augusta Armandi fut-il le premier admirateur de Louise ? On l’ignore, mais plus que personne, il dut être sensible à « sa voix extraordinaire, grave, sonore et modulée ». Dans tous les cas, c’est sous sa direction qu’elle entra aux Menus-Plaisir et connut le succès. Avant cela, écrit Philippe-Emmanuel Glaser :
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Balthy © Léopold Reutlinger, 1902
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omédienne, chanteuse, danseuse des plus originales, Louise Balthy de son vrai nom Marie Bidart vit le jour le 16 août 1867 entre Pays basque et Béarn à Arancou. Née dans la maison Abbadie et dernière de huit enfants, elle était la fille de Pierre Bidart, tisserand originaire de Bardos âgé de 49 ans et d’Anne Lassalle, sa seconde épouse, ménagère de 38 ans. Oubliée des biographes, mais crayonnée par ToulouseLautrec, Chéret, Cappiello et d’autres, on ne sait rien de son enfance ni des origines de sa vocation. Mais grâce à Liane de Pougy, qui fit carrière dans la galanterie et au théâtre, on peut lire : « Hier, Mme Calmette a voulu faire tourner la table. Louise y croit beaucoup ; elle dit que sa sœur Justine est un bon médium, que toute sa vie de théâtre, glorieuse et fortunée, lui
« Cette femme qui ne savait rien, à qui manquèrent toujours la culture et l’éducation premières, prétendit tout apprendre. Dénuée des rudiments de l’école primaire, elle lut avec passion les beaux vers et les proses sonores et elle parvint à «dire» avec une rare perfection et une compréhension intense et communicative de ce qu’elle disait; ignorante des premiers éléments du solfège, elle apprit à chanter et fut une rare chanteuse; elle avait trente ans sans doute lorsque, pour la première fois, elle tenta sur la scène d’esquisser un pas de danse, et ses jambes ont été les plus éloquentes et les plus spirituelles qui soient. Et c’est ainsi, par un labeur acharné, constant, par une volonté ardente de travail et d’étude que cette amuseuse devint la grande artiste dont la belle voix grave nous donna le frisson » (2). Applaudis à Biarritz dans leurs numéros d’illusions, avant de diriger à peu près tous les grands théâtres de Paris, Emile et Vincent Isola, qui l’eurent comme pensionnaire à Parisiana et aux FoliesBergère, diront la même chose :
« Ce n’est pas un secret pour ceux qui l’ont connue, Louise Balthy manquait de culture et n’avait pas d’éducation, mais elle aimait les beaux vers, la prose harmonieuse, et douée d’une remarquable intelligence, d’un instinct sûr, elle apprit à dire, à chanter, à danser comme peu de ses contemporaines ont réussi à le faire » (3).
LA DANSE À BIARRITZ # 67 Sauf quand il plaisait à Louise Balthy d’étonner par ses manières élégantes, « son enseigne, sa marque et son porte bonheur », c’était son « coup de bouche » à nul autre pareil. Ainsi, elle usait du mot de Cambronne avec une telle prodigalité qu’on l’avait surnommée : « l’Engrais tel qu’on le parle ». Et, quand on lui reprochait cette incontinence verbale, elle répondait, qu’elle ne pouvait modifier ses habitudes sous peine de tomber malade, assure René Wisner (4). « Faux » rétorque Philippe-Emmanuel Glaser, « si ce mot a conquis droit de cité sur les scènes parisiennes, c’est en passant par d’autres bouches que la sienne, contrairement à la légende dont elle s’amusait beaucoup et en dépit de maintes anecdotes inventées qu’elle ne voulut jamais démentir » (5). Quoiqu’il en soit, à l’instar de la chanteuse Eugénie Buffet qui la prit « souvent en flagrant délit de plaisanteries de corps de garde » (6), nombreux ont rapporté ses reparties souvent osées. Ainsi les frères Isola, « ses chers amis » : « N’est-ce pas elle qui, se trouvant aux Nouveautés, à une répétition de La Dame de chez Maxim’s lança, furieuse, cette phrase à un ami ayant maladroitement marché sur la queue de sa robe de soirée : « Eh bien, dites donc, vous ! Si je vous en faisais autant ! » Tandis qu’à Biarritz, la caissière d’un pâtissier que l’on supposera être Miremont, « le Palace des salons de thé », lui ayant reproché d’avoir consommé plus de gâteaux qu’elle n’en payait, elle répondit :
« Et où les aurais-je mis les gâteaux de rabiot ? Regardez à travers mon ventre... Mais si je voulais faire ça, ma petite, comme il me serait facile de me débiner. Pardié, je n’ai qu’à me rouler autour de moi-même ! » Louise avait en effet « un long corps maigre d’une souplesse de liane » (7). « Une tringle sur laquelle on a ajouté une robe » note René Wisner, avant de parler de « grande femme qui joue à l’homme », de « divette à cheval sur les deux sexes ». D’autres diront qu’elle n’était pas jolie avec « sa frimousse de gavroche raté, mobile, expressive et gouailleuse » (8), « son visage de poupée hommasse » (9), « sa laideur alcoolique et populacière » (10). Liane de Pougy, relate à ce sujet qu’un jour, « une jolie femme-sotte dit à quelqu’un devant moi, devant Louise : " Louise est laide ". Mais, l’interpellée répondit : « Louise n’est laide que pour les imbéciles ». « Laide, enchaîne Philippe-Emmanuel Glaser, elle se mit en tête de plaire et inspira de grandes passions à des hommes beaux, jeunes et riches. Mais sa grande passion à elle ce fut la scène qu’elle aima d’un amour sans second, et son public qu’elle respecta toujours ».
Engagée à l’Eldorado par Paul Renard, Louise débuta au café-concert sans être particulièrement remarquée dans Les Petites pompières (16 octobre 1885), une opérette de Louis Péricaud et Amédée de Jallais, relevée d’une musique d’Albert Petit. La fin de l’année annonçant les revues des théâtres, sorte d’inventaire des hauts faits de la vie artistique, politique et littéraire, elle paraît dans Les Scandales de Paris (3 décembre 1885) de Jean de Réaux et Alfred Didier. Un peu effrontée, mais drôle, elle y rivalise d’agilité burlesque dans une parodie du « quadrille réaliste » lancé par La Goulue. Passée au Cirque d’été en mai 1886, on la retrouve à l’Eldorado dans une opérette de Louis Péricaud, musique de Lucien Collin : As-tu vu le torpilleur ? (5 juin 1886), puis au Palais-Royal dans une revue d’Albert Wolff, Ernest Blum et Raoul Toché, intitulée Le Club des Pannés (16 novembre 1887). Lieu situé sur l’avenue du Bois-de-Boulogne où les « pannés » qui n’avaient que le tort de ne pas avoir de fortune, s’amusaient du défilé des attelages. Le 15 décembre 1888, lors de la revue annuelle de l’Hôtel Continental, elle joue avec Félix Galipaux, humoriste bordelais adoré à Biarritz, dans À qui la pomme de Jules Oudot, Henri Lee et Edmond Rostand, qui n’avait pas encore dessiné les jardins de sa villa Arnaga à Cambo-les-Bains. Mais c’est dans Que d’Eau ! Que d’Eau ! (11 décembre 1891) de Jules Jouy, Alfred Delilia, musique de Gaston Lemaire créé aux Menus-Plaisirs sous la conduite musicale et directoriale d’Oscar de Lagoanère, qu’elle acquiert les honneurs avec ses imitations d’étoiles du café-concert : Thérésa, Florence Duparc, Valentine Valti, Sulbac et le bayonnais Paulus. « Déjà elle excellait dans cet art délicat de la charge fine, de la parodie malicieuse, de la caricature amusante » (11) relate Adrien Bernheim, présent le soir où elle auditionna devant les auteurs de la pièce, mais « elle n’avait pas encore conquis, avec le grand public,
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Félix Galipaux © Paul Boyer
h Balthy © Daniel de Losques f Liane de Pougy © Félix Nadar
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LA DANSE À BIARRITZ # 67 Le 30 décembre 1892, toujours soutenue par Oscar de Lagoanère et Alfred Delilia, vaudevilliste et secrétaire des MenusPlaisirs, Louise connut un nouveau succès en parodiant Aristide Bruant et Yvette Guilbert dans Tararaboum-Revue de Paul Ferrier, Alfred Delilia, musique d’Edmond Missa. « Ayons le courage de lui dire que Bruant n’est pas du tout ça; je le crois d’ailleurs impossible à imiter par une femme. Au contraire elle tient à merveille les mièvreries prétentieuses d’Yvette » écrit Richard O’Monroy, conquit par « ses ronds de jambe si drôles » (15). C’est dans cette revue costumée par Charles Landolff, maître avec son épouse dans l’art d’habiller et de déshabiller les actrices qu’Emilienne d’Alençon reprendra les voiles de la danse serpentine de Loïe Fuller. Et puisqu’il est question de chiffons, au souvenir de Liane de Pougy, Louise a alors « de l’élégance, un chic rare, porte des chapeaux gigantesques qui ne vont bien qu’à elle, se vêt de noir et blanc, bien chaussée, bijoux à la dernière mode, vrais ou faux ». Vrais pour la plupart, puisque ses héritiers les vendront à Drouot pour plus d’un million de francs.
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Après Tararaboum, « devenu le rendezvous du Paris select, qui vient applaudir Mlle Balthy » (16) les Menus-Plaisirs affichèrent Mademoiselle ma femme (5 mai 1893) de Maurice Ordonneau, Octave Pradels, musique de Frédéric Toulmouche. Drôle en cocotte aussi bien qu’en chanteuse espagnole, Louise fit alors la joie du public en dépit des réserves de Francisque Sarcey :
le grand succès » (12). Ainsi du jour au lendemain, Louise se rendit célèbre. Mais « étant de celles qui prennent au sérieux leur prétendue souveraineté, […] les humiliations qu’elle faisait subir au pauvre troupeau des débutantes, et les traits fielleux qu’elle décochait à ses petites camarades, n’obtenaient qu’un médiocre succès dans les coulisses des MenusPlaisirs » (13) assure Eugénie Buffet, son « ennemie intime ». Parmi ces débutantes figurait Sarah Duhamel, la sœur cadette de l’actrice Biana Duhamel, pour laquelle le baron Albert de l’Espée édifia à Biarritz la villa des Sables. Louise habitait alors « un minuscule pignon rue de Chazelles se souvient Liane de Pougy. Je n’avais pas vingt ans ! La Louise devait bien en compter vingt-huit. Et maintenant… elle en a dix de moins que moi » (14).
Balthy © Leonetto Cappiello Harry Fragson, 1900
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« Mlle Balthy est à la mode en ce moment et, quand elle joue les gigolettes, on se pâme. Il y a un peu d’exagération dans cet engouement. Mlle Balthy, déguisée en espagnole, nous a chanté, dans un baragouin, les louanges de Montmartros et du Moulino-Rougeo, qu’elle a accompagnées d’une danse non moins espagnole. On a battu des mains, bissé les couplets, rappelé l’actrice. Tout cela est voulu, concerté. Mais je puis me tromper, et la chose est de peu d’importance. Ces emballements ne durent guère à Paris » (17). Au vrai, l’année d’après, Louise reprendra cette opérette avec un « colossal succès » et finira par convaincre Francisque Sarcey : « Elle a bien du talent, cette Balthy, et elle a fait en ces derniers temps des progrès dont j’ai été surpris » (18). Pour l’heure, en congé des Menus-Plaisirs, le 15 juillet 1893, elle débute à l’Alcazar d’été dans une revue de Benjamin Lebreton, Henry Moreau, musique de Lucien Delormel. Son titre : Zi-zi-pan-pan. « Bravo ! bravo ! et encore bravo ! s’écrie Richard O’Monroy. Cette Balthy si étrange, si comique, si primesautière, est une véritable artiste. Nous retrouvons la chanson, la vraie chanson, qui donne à l’ouvrier la joie au cœur et le cœur à l’ouvrage » (19). Reprenant,
Zi zi pan pan, qui vend des plumes de paon ?, refrain qui lança les plumes de paon pour les chapeaux féminins, la divette se coiffe d’un chapeau rouge à antennes de coléoptère. Après « ce succès de fou rire », entrée aux Folies-Dramatiques en novembre 1893 pour jouer dans Le Petit capulet de Maurice Ordonneau, elle ne portera pas le capulet rouge des paysannes du Bigorre. En revanche du même auteur, sur des airs de Frédéric Toulmouche, elle créée Cousin-Cousine (24 décembre 1893) qui lui permet de se surpasser en professeur de maintien. Le 25 mars 1894, une nouvelle direction rouvrant les Menus-Plaisirs avec Mademoiselle ma femme, la multi-fantaisiste retrouve le berceau de ses premiers triomphes. Parmi d’autres contrats, elle paraît le 9 janvier 1895 à la Bodinière dans une revue de Maurice Sergine et Arnold Fordyce, où ses imitations de la Belle Otero, Sarah Bernhardt et Thérésa ne lui valent que des éloges : « j’ai en effet joué à la Bodinière il y a … je ne vous l’écrirai pas. Mais il y a moins de temps que certains camarades ne l’affirmeront. J’avais comme partenaires Gelabert et mon regretté camarade Fordyce dans cette revue intitulée Paris s’tord qui obtint un très grand succès » (20). Mort en 1920, Arnold Fordyce, qui se fit connaître comme comédien et auteur avant de conquérir dans la presse une brillante situation, sera envoyé en 1906 aux USA par le Ministère de la Guerre pour négocier l’acquisition de l’aéroplane inventé par les frères Wright. Le 3 mars 1895, « par le pittoresque de son réalisme et la finesse de ses outrances » (21), Louise est de nouveau saluée aux Folies-Dramatiques dans La Perle du Cantal de Maurice Ordonneau et Frédéric Toulmouche. Débitant des chansons canailles vêtue en voyou, elle plut particulièrement à Fernand Samuel, le patron des Variétés, qui la recruta pour
LA DANSE À BIARRITZ # 67 Le 18 mars 1898, toujours à la Bodinière, l’originale parut dans Little Baltich, « revuette » faite sur mesure par Jules Oudot et Henry de Gorsse, où « elle chante, danse, mime, imite avec une fantaisie dans la charge qui lui est vraiment personnelle » (26). Cédant aux instances des frères Isola, elle reprendra Little Baltich à Parisiana le 3 novembre. Son étoile brille alors d’un vif éclat et « attrapant sa ressemblance », Leonetto Cappiello fait suivre son portraitcharge de cette légende : « On ne conçoit pas plus Paris sans Balthy que Balthy sans Paris » (27). Avec Arnold Fordyce, elle joue ensuite à La Scala Pour qui s’emballe-t-y ? (21 avril 1899) de Jules Oudot et Henry de Gorsse reprit en juin aux Folies-Bergère et au Wintergarten à Berlin en septembre. Dans la foulée, les deux revuistes imagineront d’autres titres-calembours chantant son nom et sa gloire : La Prise de la Balthylle (21 octobre 1899) et Balthyfolons (27 avril 1900). sa revue annuelle. En attendant, après une reprise de Paris s’tord en avril à la Bodinière, engagée par Raoul Gunsbourg, elle rejoint Saint- Pétersbourg, le 25 juin 1895, pour jouer à « des appointements impériaux » (22), Mademoiselle ma femme et Cousin-Cousine, rebaptisés par la censure : Amanda et Le Pensionnat de l’innocence. Rentrée en France, « l’étoile d’excentricité » débuta aux Variétés dans Une semaine à Paris (29 janvier 1896) d’Henri Blondeau et Hector Montréal. L’artiste qui « danse avec des coups de reins, des déhanchements, des appels du pied » (23) chante d’affriolants couplets accoutrée en Belle Otero, devenue « Botero », une tyrolienne bissée tous les soirs et défile à cheval au tableau des Arènes de Lutèce. Quatre mois après, en raison d’une indisposition, le rôle de Fleur de noblesse, qu’elle devait tenir dans l’Œil crevé d’Hervé sera confié à Germaine Gallois. Louise lui succédera le 25 novembre 1896 subissant pour la première fois des attaques. Certains jugeant que ses moyens ne convenaient pas au rôle, malgré « son diable au corps, son dégingandage d’esprit et d’allure » (24). Parallèlement, avec le chansonnier Harry Fragson, elle créée à la Bodinière, Vive l’Empereur (28 décembre 1896) d’Alfred George et Maurice Sergine. « Extraordinairement interprétée par la diva Louise Balthy et son désopilant partenaire » (25) cette revue fit aussitôt le tour des salons mondains avant de prendre possession de l’affiche à Londres et Bruxelles. C’est pourquoi, en septembre 1897, Louise résilia son traité avec les Variétés. Pour l’anecdote, Harry Fragson que l’on désignait comme le roi de la chanson sera tué en 1913 par son père à coups de révolver. Ce dernier âgé de 83 ans lui reprochant de le négliger au profit de sa maîtresse, la danseuse Paulette Franck que Louise et d’autres soutiendront jusqu’au cimetière le 4 janvier 1914. Mais nous n’en sommes pas là.
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Balthy et Fordyce dans « Pour qui s’emballe-t-y ? » © Leonetto Cappiello, 1899
Le 8 mars 1902, après divers engagements, Louise souleva encore l’enthousiasme aux Folies-Bergère dans Une Revue aux Folies de Victor de Cottens. Contentons-nous de dire qu’elle fut « abracadabrante » en Sarah-Bernhardt, en clown faisant la roue, en danseuse espagnole et russe. Après quoi, elle passa à l’Athénée-Comique avec Balthy-colis (24 janvier 1903) de Michel Carré dont la censure supprima certains couplets. Elle obtiendra un vif succès en dansant le cake-walk. Vint ensuite T’en as un œil (1er novembre 1903) de Henry Fursy et Charles Mougel au Moulin Rouge. Désopilante en Otero et en négresse qui vient à Paris apprendre le cake-walk, on la paye également 500 francs par soir pour se désarticuler et pousser des « Laïtou, la, la ! » « dans son étonnante création de la poupée tyrolienne » (28). Toutefois, ne connaissant d’autre règle que son inspiration et altérant le texte visé par la censure, le 30 novembre, le préfet Louis Lépine « dépêcha un de ses sbires pour
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Balthy dans « Balthy-Colis » © Cautin & Berger, 1902
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Balthy dans « Une Revue aux Folies-Bergère » © SEM, 1902
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LA DANSE À BIARRITZ # 67 Son programme étant arrêté depuis longtemps, elle s’expatria à Londres pour chanter dans une série de salons mondains : « Au fond, la haute société londonienne n’est pas si collet monté qu’on le dit, puis mon répertoire comporte des airs sérieux et des chansons moins excentriques que celles de nos revues ordinaires et je peux affronter tous les publics » confiera-t-elle avant son départ. (31) Plus drôle que jamais, elle rentra aux Capucines dans Paris-Trust (24 mai 1904) de Michel Carré avec le fantaisiste Adrien Le Gallo et reprit ce succès en novembre. Entre temps, son paisible bull-dog fit la rencontre d’un fox-terrier au Bois-deBoulogne : « La conversation est brusque, devient violente, colère, dispute, un coup de croc du fox impatient au gros bull-dog qui saigne. Emoi de Mlle Balthy et des
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suivre la représentation et, à minuit, quand le rideau tomba sur l’apothéose finale, l’inspecteur de police avait déjà rédigé son procès-verbal de contravention » (29), Louise sera notamment poursuivie devant le tribunal pour « des imitations de la danse du ventre assez choquantes » (30). Ce qui ne l’empêcha pas de fêter la 100ème et ultime représentation de T’en as un œil fin janvier 1904.
Balthy dans « T’en as un œil » © Maurice Lourdey, 1903
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amies qui l’entourent » (32). Ne manquant pas d’inspirer les revuistes à son tour, après avoir été imitée à La Scala par Léon Morton dans Ça pousse l’amour (10 mars 1905), Louise enchaîna aux Capucines Paris tout nu (15 mai 1905), Le Petit Kosson (29 novembre 1906), La Double R’vue (15 octobre 1908) de Michel Carré et André Barde. Passée à 600 francs par soir, « un cachet fantastique », elle réside alors à deux pas du parc Monceau, 9, rue d’Offémont, où « en connaisseur, comme un gourmet, elle s’est meublée un petit hôtel digne d’une reine » (33) : « Cette fille du peuple, ignorante de tous les raffinements du luxe et de l’art, avait voulu devenir une femme de goût, et avait réalisé autour d’elle, dans son petit hôtel, un cadre unique d’art, de beauté ; des tapisseries merveilleuses, des saxes uniques, des gravures précieuses, avaient été réunis choisis par elle-même avec un discernement qui étonnait les experts » (34).
Surprenant aussi par sa « voix unique, qui peut, mérite rare, faire éclater le rire ou perler une larme » (35), Balthy, qui « danse avec le même brio » (36) passa des Capucines au Théâtre Michel. Ainsi, le 2 juin 1910, elle figure dans La Chambrée d’Emmanuel Malrat et Arnold Fordyce. Mais la grande joie de la soirée, sera Halley... Bonne ! Une revue de Michel Carré que Tout-Paris alla voir avant le départ de « la magicienne du rire » pour la Belgique et d’autres contrées. Vue à son retour aux courses d’Auteuil, le 23 janvier 1911, elle participe à La Revue des Folies-Bergère de Pierre-Louis Flers et Eugène Héros : 46 tableaux, 250 artistes, 1.000 costumes. Dans le même temps, elle signe avec Daisy Andrews, agent théâtral un engagement « considérable » pour jouer à Londres et New-York un sketch écrit à son intention par John Nathan Raphael.Elle reparait le 3 décembre 1911 à La Cigale dans Tout à la Chine de Maurice de Marsan et Gabriel Timmory. Et tandis, que le tribunal lui accorde en janvier, 26.000 francs de dommages-intérêts pour prix de porcelaines brisées lors de la chute d’une vitrine mal installée par Jean-Henri Jansen, le tapissier-décorateur des artistes avec lequel elle aura d’autres soucis, le 13 avril 1912, elle est à l’Olympia avec trois nouveaux numéros dont celui de « l’élève d’Isadora Duncan » : « Ces Duncan, frère et sœur, sont décidément, pour nos revuistes, une mine inépuisable, et il faut voir les attitudes de la célèbre danseuse américaine, traduites en farce savoureuse par notre Balthy nationale » note Edmond Stoullig (37). À côté d’elle, on applaudit dans Conte russe, Stacia Napierkowska et le Danseur masqué. « Napier » comme l’appelle Louise qui aime les diminutifs dansera à Biarritz en 1921. Quant à son partenaire, son nom se chuchotait, mais les recherches n’ont pas permis de le confondre. Après l’Olympia, le 4 décembre 1912, Louise fit ses premiers pas à La ComédieRoyale dans Les Phares Soubigou de Tristan Bernard, puis laissa la scène deux années. On la voit malgré tout dans les salles, ainsi au Châtelet où en dépit d’une aigrette d’un mètre de haut « Elle semble une petite bourgeoise auprès de la dame polonaise à la perruque verte, de la jolie Allemande à la perruque blanche et de la baronne Yèle de Guestre aux authentiques cheveux rouges » (38). On l’aperçoit aussi à Chamonix, Trouville, Biarritz danser le tango ; « Faut bien faire ce qu’il faut pour maigrir » confie-t-elle en clignant de l’œil. (39) Ayant « l’air d’une sardine à côté de Sarah-Bernhardt » (40), elle remonta sur les planches le 4 février 1914 dans La SansGêne de Robert Dieudonné et René Bussy au Théâtre Michel, puis partit à Vienne et Budapest. À son retour en avril, on la remarque avec un bel échafaudage de
LA DANSE À BIARRITZ # 67 plumes sur la tête lors d’une générale à la Porte-Saint-Martin. Souffrant des yeux, elle arbore également des lunettes noires. Raison pour laquelle, le soir du 9 mai, elle égare dans un taxi « une plaque en diamant, de forme ronde, doublée de velours noir, monture ancienne » (41). Elle a aussi l’esprit ailleurs : « Mlle Louise Balthy enfin se marie. Elle va vendre son hôtel et quitter Paris ; elle abandonne le théâtre, les restaurants à la mode... Mlle Balthy épouse un prince russe et aussitôt après le mariage elle partira pour les Indes » (42). Hésitant entre un prince russe et un seigneur de Bagdad, toute la presse rapporta la nouvelle. Mais, souvent entourée de jeunes galants, Louise resta célibataire. Selon Eugénie Buffet, elle aurait vécu maritalement avec Henry Simon, le directeur de publication de L’Écho de Paris. On parle aussi d’une liaison avec un cousin de l’impératrice Eugénie, José de la Peña y Perez de Guzman el Bueno, dit « Pépé » alors collaborateur du couturier Jacques Doucet. Le 3 août 1914, le canon tonna. Selon Liane de Pougy, Louise s’abrita trois ans à Cannes, où elle était « l’animation et la gaité de tout l’hôtel Majestic ». Ce qui est sûr, c’est qu’elle vint à Biarritz, où « elle offrit à nos soldats la réconfortante gaieté de son talent et se dépensa sans compter » (43). Abonnée au Carlton, en partie converti en hôpital, comme la danseuse Cléo de Mérode retirée à Biarritz, refuge des célébrités, des blessés, des permissionnaires et des planqués, Louise collabora aux festivités organisées par l’hôtel. Puis, le 20 avril 1915, « dans un répertoire de circonstance, où elle fut inimitable d’énergie, de mordant et de brio » (44) elle parut au Casino Municipal, également changé en hôpital. Logée à la Maison Carrée depuis octobre 1914 et « heureuse de contribuer à distraire ces garçons qui nous avaient défendus et dont beaucoup allaient retourner au combat » (45) Cléo de Mérode s’associa à cette « fête artistique » dont « l’inénarrable Balthy était l’organisateur, le régisseur, le boute en train, mettant tout le monde à son aise, attentionnée et prévenante surtout pour ses amis les blessés » (46). Les deux étoiles joueront ensuite au Théâtre de Bayonne, puis Cléo de Mérode qui s’était produite partout dans la région rentra à Paris en laissant ce commentaire : « Balthy, grande fille brune et maigre, n’était pas bien jolie, et les caricaturistes ne se faisaient pas faute d’exagérer son type chevalin. Mais elle était piquante et très coquette ; elle avait toujours des toilettes ravissantes qu’elle portait avec un chic rare. Elle était pourvue d’une ribambelle de sœurs. Sa préférée s’appelait Justine. Balthy une fois lancée la fit venir à Paris, et Justine finit par épouser le frère de (Marie) Desclauzas (1ère épouse d’Oscar de Lagonanère).
Balthy avait décidé de faire de Justine sa légataire universelle. Mais Balthy, excellente personne, était un peu soupe au lait. Un jour les deux sœurs se querellèrent ; dans un mouvement de colère, Balthy déchira le testament ; et Justine n’hérita pas ». En fait, ses frères et sœurs se partageront à l’amiable son immense fortune.
En attendant, toujours logée au Carlton (au prix de guerre) Louise chanta aussi au profit de La Surprise du Soldat. Fondée par Rosemonde Gérard, « la Maréchale de la bonté » selon son époux Edmond Rostand; leur fils aîné, l’écrivain Maurice Rostand ; la poétesse Blanche de Fleurigny et enfin Mme Fernand Prat (sœur du créateur d’Arsène Lupin, Maurice Leblanc), cette œuvre patriotique et charitable avait pour but « de faire parvenir à nos braves héros du front les gâteries et le superflu leur rappelant un peu les joies familiales » (47). Ainsi, le 25 septembre 1915 « on acclama Mme Edmond Rostand dans ses admirables poésies ; Mlle Blanche de Fleurigny fut très émouvante dans La Cathédrale d’Edmond Rostand et Les Héros défunts d’Henry de Fleurigny. Le dernier acte de L’Aiglon fut joué par M. Maurice Rostand, Mlles Marcelle Prat, Blanche de Fleurigny, Lucie Rossolato ; MM. Paul Schultz, de l’Odéon, Maurel et Schneider. Mlle Louise Balthy fut très applaudie ainsi que Mme Henri Cain dans ses Chansons Alsace. La recette fut de cinq mille francs » (48). Ce « concert artistique » se déroula chez M. et Mme Prat du meilleur monde parisien, qui, avec leur fille Marcelle promise en 1914 à Maurice Rostand, s’étaient réfugiés à la villa Chaslon-Roussel. Baptisée Begoña à son rachat par l’armateur Ramón de la Sota en 1917, cette villa avait été édifiée en 1909 par l’architecte Walter-André d’Estailleur pour la richissime Marguerite Roussel. Morte à Biarritz en 1911, elle était la mère de l’écrivain Raymond Roussel, qui portait à l’occasion le béret basque.
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Hôtel Carlton et Pavillon Henri IV
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Correspondance militaire du Lieutenant Gorral hospitalisé au Casino de Biarritz
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LA DANSE À BIARRITZ # 67
••• Acteur, metteur en scène, directeur de théâtre, il avait participé en 1897 à la création de Cyrano avant de faire connaître la pièce de Rostand dans les théâtres européens. Reprenant Balthy-folons la tournée Montcharmont s’arrêta à Biarritz le 30 août 1916 au Théâtre Mondain. « Salle de 1.200 places recommandée aux impresarii de tournées », c’est en pleine guerre que le Théâtre Mondain succéda au Cinéma Mondain de la Croix de Lorraine. Dans Les Tréteaux, journal fondé en 1916 on lit au 1er août : « Le Cinéma de la Croix de Lorraine est devenu le Théâtre Mondain. M. Fitte, son directeur, a fait brosser tout un jeu de décors. Il pourra recevoir maintenant des spectacles coupés, mais encore des pièces de grande envergure. Il lui prête même l’intention d’amener chez lui toute la Comédie-Française ! Sa première représentation de gala a eu lieu le 27 juillet, avec M. Galipaux, qui a obtenu un succès considérable ».
Intime des Rostand, Raymond Roussel sera affecté au 13ème régiment d’artillerie de Vincennes, tandis que sa sœur Germaine, duchesse d’Eldchingen servira à Biarritz comme infermière à l’hôpital auxiliaire du Pavillon Henri IV. Le 6 juin 1916, « après des triomphes à Biarritz, son pays natal » et « la consécration du front » (49), Louise qui n’était revenue sur une scène parisienne depuis le conflit, participa au Gala des Aveugles réformés de la Guerre offert aux Variétés. Puis le 31 juillet, elle se mit en route pour une tournée arrangée par « le plus artiste des impresarii » : Charles Moncharmont.
Balthy © Camara, 1901 Souvenir du Pavillon Henri IV (Janvier 1914)
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On ignore tout de M. Fitte, mais, en 1909 la Société Lorraine-Dietrich, entreprise de construction d’automobiles et de matériel roulant ferroviaire ayant la Croix de Lorraine pour emblème, installa au 31, avenue de Bayonne (avenue de la Marne dès 1919) le Garage de la Croix de Lorraine sous la direction de MM. Fitte et Dorne. Les mêmes tenaient depuis 1906 le Palais de l’Automobile à Toulouse. En 1912, le garage fit place au Skating et au Cinéma Mondain de la Croix de Lorraine, puis au Théâtre Mondain en 1916. En 1924 lui succédera le cinéma Le Lutetia, baptisé El Castillo vers 1965 et spécialisé dans les films X dans les années 1970. Se libérant le week-end du joug franquiste, la clientèle espagnole fréquentera alors El Castillo par bus entiers. Enfin, changé en discothèque et sex-shop, le Théâtre Mondain inauguré avec les « Galipettes » de Félix Galipaux sera rasé en 2011. Pour revenir à Louise, la tournée Montcharmont prenant fin début septembre, en octobre la divette joua trois fois Balthy-folons au Théâtre Antoine, puis ouvrit la saison du Théâtre de la Dauphine avec Balthy-Perary (14 octobre 1916) de Michel Carré. « Tout Paris était à la guerre , écrit Cléo de Mérode, partout des blessés, des aveugles, des mutilés, et de quelles mutilations ! […] Mais, Paris est animé, les théâtres marchent bien : on joue des revues farcies d’allusions patriotiques » (50). À l’instar de A bas les pattes ! de Serge Basset, musique de Vincent Scotto créé au Concert Mayol, le 9 décembre 1916 et reprit à l’Empire fin janvier. En
juin, en toque beige tout en hauteur et croquant d’innombrables bonbons, Louise se presse au Petit-Palais pour l’Exposition des objets vendus en faveur des Éprouvés de la Guerre. Mais, du 2 au 4 juillet, c’est un autre évènement qui fait courir les curieux à la galerie Georges Petit où Balthy vend une partie de sa collection d’objets d’art et d’ameublement du XVIIIéme siècle : gravures, peintures et dessins, porcelaines de Saxe et de Chine, biscuits, pendules, bronzes et sièges. Produit total de la vente : 546.102 francs. On l’imagine dans le besoin, mais déjà en 1914, elle s’était séparée de meubles de prix. Pour l’anecdote, la Maison Jansen avait été chargé de la vente, mais lors du règlement, Louise reprochera au tapissier-décorateur de ne lui verser qu’un minimum, alors qu’il en avait tiré davantage. Le différent sera tranché au tribunal en 1922. En attendant, le 14 décembre 1917, Louise brilla à La Cigale dans La Revue d’Hiver de Paul Marinier et Roger Ferréol. Pièce reprise après l’armistice au milieu des galas de bienfaisance. En 1919, sans contrat, elle se promène à Cannes, Aixles-Bains, Biarritz, complètement aphone dit-on. Elle parle quand même en février 1920 du grand voyage qu’elle compte faire. À son retour, le journal La Presse cite la Chine, l’Amérique, et recueille ses impressions d’Hollywood, où « elle vit des choses extraordinaires » : « D’abord mon ami Max Linder, très fatigué, puis Marie Pickford, qui gagne 15.000 dollars par semaine et le génial Charlie Chaplin qui gagne 40 millions par an ». Et, à des reporters qui la harcelaient pour connaitre sa « particularité », elle dit avoir répondu : « Vous avez fait de Polaire la femme la plus laide de France, de Mistinguett la femme aux plus belles jambes, et bien moi, je suis la femme de cent ans » (51). Âgée de 53 ans, elle exagérait un peu, d’autant qu’avec Liane de Pougy, plusieurs la trouvèrent changée : « Son visage s’est déridé. Je la soupçonne d’être allée en Amérique pour se faire tirer et raccourcir la peau, ainsi qu’on le pratique là-bas » (52). Restée trois ans sans jouer, Louise remonta sur scène à Londres en 1923 : « Je joue en ce moment un sketch de Max Maurey, depuis six mois à l’Alhambra. Je n’ai que quatre minutes de scène et, payée au cours de l’argent anglais, je gagne 700 francs pour ces quatre minutes. Ça me fait, si je calcule bien, 2.800 francs par heure. C’est intéressant... » (53). Après quoi, elle se fit applaudir deux ans de suite à La Cigale dans Montre-moi ton coquelicot (11 décembre 1923) de Max Eddy et Michel Carré: « Balthy est la joie de la soirée, elle n’a pas vieilli » (54) note René Nazelles. Enfin, au printemps 1925, l’Apollo l’engagea pour créer en octobre, Bouche à bouche d’André Barde et Maurice Yvain, mais le 28 juillet, elle s’alita. Deux jours plus tard elle était morte.
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« Elle a souffert, écrit Liane de Pougy. Un cancer la rongeait depuis plusieurs années. Apre et fière, elle se redressait sous la force du mal qu’elle cachait avec soin. La blonde et mignonne, Béatrice Yturbe veillait à ce que sa vie fut splendide » (55). Pour Raymond Cogniat, « son décès surprit tout le monde par sa rapidité et nul dans son entourage n’avait pu prévoir cette issue. En effet, partie il y a quelques jours en auto, Louise Balthy se rendait à Dax pour y soigner ses rhumatismes. Cependant elle fut malade en cours de route et dut s’arrêter à Bordeaux. Aussitôt - c’était le 12 juillet - elle envoya un télégramme à sa sœur qui vint la retrouver et la ramena à Paris. Depuis elle semblait aller mieux, puisque lundi après-midi elle put sortir en compagnie d’une amie. Elle dut cependant reprendre le lit et, dans la nuit de mercredi à jeudi, elle se plaignit de souffrir beaucoup du foie. Le matin, sentant la douleur apaisée, elle pria les personnes qui la soignaient d’aller prendre quelque repos. Sa sœur la vit s’endormir. Lorsque le docteur arriva quelques instants après, il ne put que constater le décès. Elle était morte sans aucune agonie, sans le moindre râle, gardant jusqu’à la fin la plus parfaite lucidité. Selon sa volonté, elle sera enterrée à Bordeaux, dans le caveau de famille. Aucune cérémonie ne sera faite à Paris. Un prêtre viendra simplement assister à la levée du corps demain avant le départ pour la gare. La cérémonie religieuse aura lieu lundi à Bordeaux » (56). Au vrai, un service funèbre fut célébré le 1er août en l’église Saint-François de Sales, sa sœur Justine représentait la famille. Le cercueil partit ensuite pour Bordeaux, où les obsèques furent célébrées le 3 août. « La plupart des artistes parisiens considéraient Louise comme une cigale. C’était, bien au contraire, la plus prévoyante des fourmis » (57). Ainsi, après la vente de ses bijoux qui rapporta plus d’un million le 25 novembre 1925. À des prix saisissants, suivront meubles, objets d’art du XVIIIémesiècle, tableaux, argenterie, porcelaines, etc. Puis « les mille fantaisies
de femme », peignes, éventails, fumecigarettes, fourrures, etc. En fait, c’est presque la maison complète de la diva qui fut vendue sur catalogue du 7 au 9 décembre 1925. On notera que ses portraits furent acquis pour rien. Celui signé par Capiello ne dépassant pas 20 francs. Pour l’anecdote, Liane de Pougy était à Honfleur lorsqu’elle apprit le décès : « Bouleversée, je téléphonai à sa sœur, petite vieille de soixante-douze ans, nerveuse, osseuse. " Justine, c’est Liane, je suis atterrée. Puis-je faire quelque chose pour te rendre service ? – Oui, me répond nettement Justine : m’envoyer des crottes de chocolat ! " Le téléphone m’échappa des mains ! Je lui fis envoyer un sac de chocolat par la Marquise de Sévigné, en y joignant notre carte avec des condoléances. Ce sont des Basques, race à part ! » (58).
Remerciements à Anne Londaitz pour les recherches généalogiques et à Roseline Delmotte pour la relecture. (1)
Mes cahiers bleus, Plon, 1977 p.56
(2)
La Rampe, P.E Glaser, 16 août 1925
Souvenirs des Frères Isola, Pierre Andrieu, 1943, p.80 (3)
(4)
La Rampe, René Wisner, 20 septembre 1917
(5)
La Rampe, 16 août 1925
Ma vie, mes amours, mes aventures, Maurice Hamel, 1930, p.10 (6)
(7)
Le Figaro, 31 juillet 1925
(8)
Comoedia, 31 juillet 1925
(9)
La Rampe, 20 septembre 1917
L’Assiette au beurre, Laurent Tailhade, 5 septembre 1901 (10)
(11)
Le Figaro, 10 septembre 1906
(12)
Le Petit Parisien, 31 juillet 1925
Ma vie, mes amours, mes aventures, Maurice Hamel, 1930, p.10 (13)
« On rit » confiera Louise Balthy avant de disparaître. « Et dire que mon plaisir serait de faire pleurer, de communiquer l’émotion, de sentir la salle prise par le seul artifice d’une diction nuancée, pénétrée, pénétrante ; par le son d’une voix grave, par l’effet d’un masque impressionnant et la force d’une œuvre simple ! Ah ! Ouiche, je m’évertue, je lâche une saillie, je bouscule un texte, j’improvise des brouillonnades, j’imite, je blague et je me trémousse. Je l’écris sans amertume que je suis "rigolo". Le music-hall veut du rire. J’en tiens pour son argent. Il y a une insatisfaite en moi qui attend cependant la bonne chanson vibrante de Thérésa » (59).
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(14)
Mes cahiers bleus, Plon, 1977 p.82
(15)
Gil Blas, 1er janvier 1893
(16)
Gil Blas, 24 juillet 1893
(17)
Le Temps, 8 mai 1893
(18)
Le Temps, 20 mars 1899
(19)
Gil Blas, 24 juillet 1893
(20)
Comoedia, 15 novembre 1921
(21)
Le XIXe siècle, 4 mars 1895
(22)
Le Figaro, 24 juin 1895
(23)
Le Gaulois, 30 janvier 1896
(24)
Comoedia, 31 juillet 1925
(25)
Gil Blas, 25 février 1897
(26)
Le Journal, 28 mars 1898
(27)
Le Rire, 27 mai 1899
(28)
Le Moucheur de chandelles, 23 novembre 1903
(29)
Le Journal, 24 janvier 1904
(30)
Le Petit journal, 29 janvier 1904
(31)
Le Figaro, 13 janvier 1904
(32)
Le Gaulois, 9 juin 1904
(33)
Mes cahiers bleus, Liane de Pougy, 1977 p.56
(34)
La Rampe, 16 août 1925
(35)
Gil Blas, 15 octobre 1908
(36)
Le Gaulois, 16 octobre 1908
(37)
Le Monde artiste, 20 avril 1912
(38)
Gil Blas, 9 octobre 1913
(39)
Gil Blas, 24 novembre 1913
(40)
La Rampe, 20 septembre 1925
(41)
Le Gaulois, 10 mai 1914
(42)
La Renaissance, 3 mai 1914
(43)
Le Figaro, 31 juillet 1925
(44)
La Gazette de Biarritz, 21 avril 1915
(45)
Le Ballet de ma vie, 1985, p.310
Balthy © Léopold Reutlinger catalogue Drouot 1925
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SENSIBILISATION Actions autour des représentations
UPPA, La Mort du cygne © Olivier Houeix
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Le Ballet de l’Etudiant Issu des 12ème Rencontres Inter-universitaires UPPAdanse qui se sont déroulées en avril dernier à Anglet en partenariat avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, la Scène Nationale du SudAquitain et le Malandain Ballet Biarritz, le Ballet de l’Etudiant se produira comme tous les deux ans en octobre à Bordeaux, Pau et Bayonne. Formé de vingt-deux étudiants lauréats des Rencontres Interuniversitaires UPPAdanse, le Ballet de l’Etudiant a d’abord été accueilli du 5 au 11 septembre en résidence à Biarritz au cours de laquelle Dominique Cordemans a remonté La Mort du cygne de Thierry Malandain présenté le 11 septembre dans le cadre des Scènes Ouvertes du Festival Le Temps d’Aimer. A ce ballet, s’ajoutait deux créations soutenues par le Service culturel de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour : Tiers-temps de Pierre-Yohan Suc, Magali Pobel et Blanche Conrad de la Compagnie Androphyne et Brouill’art a de Fréderic Faula de la Compagnie HorsSérie - Hamid Ben Mahi. Après Biarritz, ce programme sera donné le 21 octobre à 20h30 à La Maison des Arts - Campus Bordeaux Montaigne Pessac, le 22 octobre à 20h30 à La Maison de l’Etudiant - Centre Culturel La Centrifugeuse de Pau et le 23 octobre à 18h30 au Théâtre de Bayonne Scène Nationale du Sud-Aquitain.
© Olivier Houeix
Entrée gratuite sur réservation Renseignements et réservations : UPPAdanse La Centrifugeuse : tél. 05 59 40 72 91 – UPPAdanse Le Microscope : tél. 05 59 57 41 62 – Malandain Ballet Biarritz : tél. 05 59 24 67 19
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Jeune Ballet d’Aquitaine de Bordeaux Dans le cadre d’une collaboration avec les centres de formation professionnelle en danse du territoire Aquitain, Dominique Cordemans, responsable de la sensibilisation et de la transmission du répertoire aux pré-professionnels a été invitée les 26 et 27 septembre au Jeune Ballet d’Aquitaine pour animer un stage de répertoire ouvert aux jeunes danseurs de 18 à 23 ans, préambule d’un projet de transmission en février et mars et de représentations en Nouvelle-Aquitaine.
Opéra de Reims - Conservatoire à Rayonnement Régional de Reims Dans le cadre du partenariat avec l’Opéra de Reims, en collaboration avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Reims et le Conservatoire de Châlonsen-Champagne, une quinzaine d’élèves de cycle 3 COA et COP travailleront des extraits de Cendrillon avec Dominique Cordemans au cours d’une semaine (26 au 31 octobre) et de deux week-ends (27 et 28 novembre et 7 au 10 décembre). Les répétitions seront entre temps relayées par les professeurs, Catherine Leblanc, Annick Petit et Emmanuelle Bourdon Trichaud. L’aboutissement de ce travail sera présenté le 10 décembre à l’Auditorium du Conservatoire de Reims dans le cadre des 50 ans des horaires aménagés, et le 19 mai à l’occasion du festival Hors les Murs ! organisé par le Laboratoire chorégraphique de Reims. Enfin, le 25 mars à la Salle Rive Gauche de Châlons-en-Champagne.
La Rampe d’Echirolles autour de La Belle et la Bête. Le 20 septembre dans le cadre de la 17ème édition de la Biennale de la danse de Lyon conférence de Florence Poudru : Le Ballet en France aujourd’hui et rencontre avec les danseurs à l’issue du spectacle. Opéra de Saint-Etienne autour de La Belle et la Bête. Le 25 septembre au Cinéma Le Méliès Jean Jaurès, organisé par Stéla - Festival Des Arts//Des Cinés, rencontre avec Thierry Malandain autour de la projection de trois documentaires : La Belle et la Bête – Histoire d’une création réalisation Caroline de Otero et Catherine Guillaud de BoiSakré productions, Malandain et la Musique réalisation Frédéric Néry / Yocom et le Bal de La Belle et la Bête – DSS 2016 Capitale européenne de la Culture réalisation Morgancréa. Le 27 septembre, dans le cadre de Club Culture soutenu par la Région Auvergne Rhône Alpes, en collaboration avec l’Opéra de Saint-Etienne, la 17ème édition de la Biennale de la danse de Lyon et le CDI du Lycée Monnet Fourneyron, 40 lycéens ont été accueillis à l’Opéra pour une visite du théâtre, des ateliers de décors et costumes et assister à la classe et à la répétition des danseurs, avant le spectacle. En amont, avec leurs professeurs, ces classes de Bac Pro agencement de l’espace architectural - avaient visionné le documentaire La Belle et la Bête - Histoire d’une création et réalisé un travail de recherche sur La Belle et la Bête. Octobre Opéra de Reims autour de La Belle et la Bête. Le 15 octobre à l’Auditorium du Conservatoire à Rayonnement Régional de Reims, conférence de Richard Flahaut et Thierry Malandain sur La Belle et la Bête. Le 16 octobre à l’Opéra de Reims, classe et répétition des danseurs ouvertes aux élèves des conservatoires et des écoles de danse de Champagne-Ardenne. Novembre La Lanterne : Pôle culturel de Rambouillet autour de Nocturnes et Estro. Le 23 octobre au Conservatoire de Rambouillet, master-class et atelier de répertoire animés par Dominique Cordemans pour les élèves du cycle 3 du Conservatoire et des écoles de
LE LABO danse des Yvelines. Le 24 octobre, rencontre avec Thierry Malandain à l’issue de la représentation. Décembre
Gare du Midi de Biarritz autour de La Belle et la Bête. Parallèlement aux représentations, Dominique Cordemans animera des master-classes et des ateliers de répertoire destinés aux élèves des conservatoires, des écoles de danse et des centres de formation, ainsi que des ateliers Voulezvous danser avec nous ? pour adultes non-initiés. Une formule DUO à 15 € donne à la fois accès à une master-class / atelier et à une place pour l’une des représentations de La Belle et la Bête.
L’Arbre intégral © Olivier Houeix
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L’Arc – scène nationale Le Creusot autour de La Belle et la Bête. Le 3 décembre, organisés par la Mission de l’action culturelle des territoires du département de Saône-et-Loire dans le cadre des Rencontres départementales : master-class et atelier de répertoire ouverts aux élèves des conservatoires et des écoles de danse de Saôneet-Loire animés par Dominique Cordemans. Rencontre tout public et projection du documentaire La Belle et la Bête - Histoire d’une création. Renseignements : Tél. 03 85 39 78 64
LE LABO présentera également L’Arbre intégral au GLOB Théâtre Bordeaux les 29 et 30 novembre.
LE LABO animé par Gaël Domenger reprendra ses ateliers le 3 octobre de 20h à 22h dans le Grand Studio de la Gare du Midi. Pour cette nouvelle saison, il associera à son activité Mizel Théret, chorégraphe de la Cie Traversée qui proposera dès le 10 octobre un atelier autour de sa nouvelle création : Xorien ihesa / La Fuite des oiseaux présentée le 21 octobre à 20h30 au Colisée à Biarritz et le 9 novembre à 20h30 au CDC Le Cuvier à Artigues-près-Bordeaux.
© Olivier Houeix
Xorien ihesa / La Fuite des oiseaux
Master-classes et ateliers de répertoire Samedi 17 et dimanche 18 décembre Grand Studio de la Gare du Midi 10h30 à 12h30 Niveau moyen et avancé (12 à 14 ans) 13h30 à 16h00 Niveau supérieur et pré–professionnel (15 ans et +) Jeudi 22 et vendredi 23 décembre Grand Studio de la Gare du Midi 14h à 16h Niveau moyen et avancé (12 à 14 ans) 16h30 à 19h Niveau supérieur et pré– professionnel (15 ans et +) Ateliers Voulez-vous dansez avec nous ? Lundi 19 et mardi 20 - Grand Studio de la Gare du Midi 19h à 21h pour adultes non-initiés Renseignements et inscriptions Malandain Ballet Biarritz Tél. 05 59 24 67 19
chorégraphie Mizel Théret musiques, sons Serge Rachmaninov, chants polyphoniques basques, chant migratoire des grues conception lumière Frédéric Bears interprètes Matxalen Bilbao, Eneka Bordato-Riaño, Gaël Domenger, Johanna Etcheverry, Robert Jakson Qui n’a jamais été happé par un vol de grues bruyantes ou de canards sauvages, collectifs planants prêts à se reconfigurer au gré des vents et des courants ? Le chorégraphe basque Mizel Théret les observe depuis longtemps. De ces mouvements aériens il a fait pièce plusieurs fois, avec Les Oiseaux (2014), et Les Derniers chants du cygne (2015). La Fuite des oiseaux, xorien ihesa en basque, clôt une trilogie où les migrations ont inspiré une mise en mouvement. Comment les interprètes se lancent-ils à leur tour dans cet envol commun ? Comment faire groupe sans passer par l’unisson ? Sur la base d’une danse « à l’abstraction lyrique » Mizel Théret évite le mimétisme dans une gestuelle graphique. Les cinq interprètes s’observent, s’agencent au gré d’une symphonie abstraite et minimaliste, portés par le chant des oiseaux et des plages de silence intenses. Sur le plateau se recompose, en toute liberté, ce qui se joue de si beau là-haut, dans le ciel.
Par la relation millénaire qu’il entretient avec l’arbre, l’être humain s’est constitué une mémoire et une pensée arborescente qui ont déterminé ses conceptions philosophiques et politiques dominantes. Elles sont aujourd’hui profondément remises en question par l’avènement des réseaux numériques et de l’intelligence artificielle. Associant un danseur contemporain, un décor évolutif en réalité augmentée projective conçu avec les technologies les plus avancées, un texte original et son lecteur, une bande son électroacoustique, L’Arbre Intégral est une méditation poétique sur cette possible évolution de la triade homme-arbre-réseau depuis la nuit des temps jusqu’à l’insondable avenir. Equipe artistique : Donatien Garnier (texte), Gaël Domenger (danse), Gyorgi Kurtag Junior (musique). Equipe scientifique et technique : Julien Conan (ingénieur VR/ AR), Axel Domenger (Graphisme), Laurent Davaille (Lumière). Ce projet bénéficie du soutien de la ville de Bordeaux, de la région Nouvelle Aquitaine, du GLOB Théâtre Bordeaux, de l’OARA, du festival FACTS, du SCRIME, du Malandain Ballet Biarritz, de REAL ACT et ESTIA.
BALLET T Répétition publique de Dantzaz Konpainia Le 6 décembre à 19h00 dans le Grand studio de la Gare du Midi, les 12 danseurs de Dantzaz Konpainia présenteront des créations de Vicky Miranda et Gilles Schamber dans le cadre de leur programme Atalak. Entrée libre sur réservation : Tél. 05 59 24 67 19
© Claude Guillaumin
EN BREF
© Olivier Houeix
Miyuki Kanei «Premio al valore » Interprète du rôle-titre de Cendrillon, Miyuki Kanei a reçu le prix « Premio al valore » à l’occasion des Premio Capri Danza International Awards qui se déroulaient à Capri (Italie) le 3 septembre dernier. Repetto, Malandain et la Danse Adieux de Jacob Hernández Martín Brillant danseur, Jacob Hernández Martín a fait ses adieux à la scène le 12 août à l’issue d’une représentation de Cendrillon. Blessé durant l’édition 2015 du festival Le Temps d’Aimer, après une opération du genou et de longs mois de rééducation, dans la pleine force de son talent, Jacob Hernández Martín se voit malheureusement contraint de mettre un terme à sa carrière d’interprète. Né à Las Palmas de Gran Canaria (Espagne). Il étudie aux Canaries puis intègre l’Ecole du Ballet de Hambourg, dirigée par John Neumeier. Il débute en 2003 dans la Compañia Nacional de Danza 2 de Nacho Duato, puis rejoint en 2005 la compagnie de Tamara Rojo. En 2006, il danse comme soliste auprès de Pascal Touzeau, puis au nouveau Gran Canaria Ballet avant d’être engagé par Victor Ullate au Ballet de la Comunidad de Madrid. Entré au Malandain Ballet Biarritz en 2010, Jacob Hernández Martín dirigera à partir de septembre les études à l’Escuela de Danza Victor Ullate à Madrid. Nous lui souhaitons le plus grand succès, les plus grandes joies dans ses nouvelles fonctions et le remercions de tout ce qu’il a apporté au Malandain Ballet Biarritz
A l’occasion de la première française de La Belle et la Bête à la 17ème édition de la Biennale de la danse de Lyon, un documentaire mettant en avant les liens qui unissent la Maison Repetto et le Malandain Ballet Biarritz a été réalisé par Frédéric Néry / Yocom. La Maison Repetto soutient le Malandain Ballet Biarritz en tant que mécène principal depuis plusieurs années. Ce partenariat repose sur des valeurs communes d’excellence, de créativité, de constance dans l’effort et de recherche de l’élégance et de la beauté. A travers les interviews de Jean-Marc Gaucher, Président de Repetto, Laurent Brunner, Directeur de Château de Versailles Spectacles, et de Thierry Malandain, ce documentaire intitulé Repetto, Malandain et la Danse retrace l’histoire du savoirfaire des deux maisons dépositaires d’un savoir-faire et de traditions nés au XVIIème siècle et ont à cœur de faire vivre cet héritage dans le monde d’aujourd’hui, en le revisitant sans cesse.
Nouvelle venue Allegra Vianello, née à Venise (Italie). Formée à l’Ecole de Ballet de Castelfranco Veneto de 2007 à 2011, elle est ensuite admise à l’Ecole de l’English National Ballet. Elle débute sa carrière en 2013 à l’English National Ballet puis rejoint le Ballet Cymru (Royaume-Uni) en 2014. Elle entre au Malandain Ballet Biarritz en octobre 2016. La Belle et la Bête : Histoire d’une création
Deux nouveaux mécènes pour le Malandain Ballet Biarritz La maison Pariès, entreprise du patrimoine vivant rejoint le Carré des Mécènes du Malandain Ballet Biarritz afin de soutenir ses activités en lien direct avec la culture basque. L’entreprise Fraikin, spécialisée dans la location de véhicules utilitaires, soutient tout particulièrement nos tournées en France. Dix danseurs diplômés
© Olivier Houeix
charge par le Malandain Ballet Biarritz et mise en place par le Pôle d’enseignement supérieur Musique et Danse de Bordeaux Aquitaine (PESMD) coordonné par Josiane Rivoire, cette formation au Diplôme d’Etat fut assurée par Marie-Pierre Chopin, Valérie Hivonnait, Elisabeth Lécussant, Fabrice Loubatières, Emmanuelle Lyon, Chrystine Van Maerrem, Marie-Amélie Moreau, Soahanta de Oliveira, Eugénia Roucher, Anne-Marie Sandrini et Pascal Sevajols que nous remercions très chaleureusement. Nous remercions également Michaël Gavazzi, directeur du Conservatoire Maurice Ravel Côte Basque et ses élèves pour leur accueil. Nous remercions également Michaël Gavazzi, directeur du Conservatoire Maurice Ravel Côte Basque et ses élèves pour leur accueil.
Le 9 septembre, à l’issue d’une présentation publique de leurs Mémoires de fin d’études, Josiane Rivoire, directrice pédagogique Danse du Pôle d’enseignement supérieur Musique et Danse de Bordeaux Aquitaine (PESMD) a remis leurs Diplômes d’Etat de professeur de danse à Mathilde Labé, Raphaël Canet, Nuria López Cortés, Ellyce Daniele, Michaël Garcia, Irma Hoffren, Claire Lonchampt, Patricia Velázquez, Laurine Viel et Daniel Vizcayo. Prise en
Après Cendrillon, Caroline de Otero et Catherine Guillaud de BoiSakré productions ont filmé le processus de création et de production de La Belle et la Bête. Ce documentaire de 26 minutes destiné à la sensibilisation du jeune public dévoile le travail des danseurs et des différents corps de métiers liés à la création du ballet jusqu’aux représentations données dans le cadre de Donostia / San Sebastián 2016 Capitale Européenne de la Culture. Répétitions publiques Malandain Ballet Biarritz proposera une répétition publique de La Belle et la Bête mardi 29 novembre à 19h au Grand Studio de la Gare du Midi. Entrée libre sur réservation : 05 59 24 67 19 Une répétition publique pour les élèves du Conservatoire Maurice Ravel Côte Basque est également prévue le 8 novembre dans le studio Cuevas du Conservatoire de Biarritz.
centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques
Gare du Midi 23, avenue Foch • F-64200 Biarritz tél. +33 5 59 24 67 19 • fax +33 5 59 24 75 40 ccn@malandainballet.com président Michel Laborde vice-président Pierre Moutarde trésorière Solange Dondi secrétaire Richard Flahaut président d’honneur Pierre Durand Direction directeur / chorégraphe Thierry Malandain directeur délégué Yves Kordian
Transmission du répertoire maîtresse de ballet Françoise Dubuc répétiteur Giuseppe Chiavaro Production / Technique directeur technique Oswald Roose régie plateau Chloé Bréneur, Jean Gardera régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais techniciens plateau Raphaël Tadiello, Bertrand Tocoua réalisation costumes Véronique Murat régie costumes Karine Prins construction décors & accessoires Frédéric Vadé technicien chauffeurs Thierry Crusel, Guy Martial agent d’entretien Ghita Balouck Sensibilisation / Relations avec les publics responsable sensibilisation / transmission du répertoire aux pré-professionnels Dominique Cordemans responsable Labo de recherche chorégraphique / médiation / accueil studio Gaël Domenger Diffusion chargée de diffusion Lise Philippon attachée de production Laura Delprat agents Le Trait d’union / Thierry Duclos, Creatio 300 / Enrique Muknik, Norddeutsche Konzertdirektion / Wolfgang et Franziska Grevesmühl, Internationale Music / Roberta Righi
Miyuki Kanei & Michaël Conte, Cendrillon © Olivier Houeix + Yocom
Artistique / Création maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Mickaël Conte, Ellyce Daniele, Frederik Deberdt, Romain Di Fazio, Baptiste Fisson, Clara Forgues, Michaël Garcia, Jacob Hernandez Martin, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Hugo Layer, Guillaume Lillo,Claire Lonchampt, Nuria López Cortés, Arnaud Mahouy, Ismael Turel Yagüe, Patricia Velazquez, Laurine Viel, Daniel Vizcayo, Lucia You González professeurs invités Angélito Lozano, Bruno Cauhapé, Giuseppe Chiavaro, Sophie Sarrote pianistes Alberto Ribera-Sagardia, Miyuki Brickle, Jean - François Pailler
Communication responsable image Frédéric Néry / Yocom responsable communication Sabine Lamburu attaché de presse Yves Mousset / MY Communications photographe Olivier Houeix Mission Euro région / Projets transversaux administratrice de projet Carine Aguirregomezcorta Secrétariat général / Mécénat secrétaire général Georges Tran du Phuoc Ressources humaines, finances et juridique directeur administratif et financier Jean-Paul Lelandais comptable Arantxa Lagnet secrétaire administrative Nora Menin Suivi et prévention médicale des danseurs Romuald Bouschbacher, Jean-Baptiste Colombié, Aurélie Juret San Sebastián Centre Chorégraphique Transfrontalier Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian directeur délégué Carine Aguirregomezcorta suivi du projet Arantxa Lagnet relations partenaire, traduction basque Teatro Victoria Eugenia Jaime Otamendi directeur Norka Chiapuso direction de programmation Maria Jose Irisarri suivi administratif Koldo Domán suivi des actions Numéro direction de la publication Thierry Malandain conception & design graphique Yocom.fr impression Cap Collectif Imprimerie (Anglet) ISSN 1293-6693 - juillet 2002
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CALENDRIER
OCTOBRE > DÉCEMBRE 2016
Représentations en France Niort
Cendrillon
06/10
Avignon
Estro, Nocturnes, Boléro
08/10
Fréjus
La Belle et la Bête
11/10
Narbonne
La Belle et la Bête
15/10
Reims
La Belle et la Bête
16/10
Reims
La Belle et la Bête
17/10
Reims
La Belle et la Bête (scolaire)
19/10
Dole
La Belle et la Bête
24/11
Rambouillet
Silhouette, Nocturnes, Estro
26/11
Neuilly-sur-seine
La Belle et la Bête
03/12
Le Creusot
La Belle et la Bête
06/12
Ales
La Belle et la Bête
07/12
Ales
La Belle et la Bête
08/12
Miramas
Nocturnes, La Mort du cygne, Estro
09/12
Aix-en-Provence
Cendrillon
10/12
Aix-en-Provence
Cendrillon
14/12
Arcachon
La Belle et la Bête
Cendrillon © Olivier Houeix
02/10
Biarritz
La Belle et la Bête
22/12
Biarritz
La Belle et la Bête
23/12
Biarritz
La Belle et la Bête
Représentations à l’International 21/10
Allemagne / Friedrichshafen
La Belle et la Bête
23/10
Allemagne / Offenburg
Estro, Nocturnes, Boléro
16/12
Allemagne / Neuss
Estro, Une Dernière chanson, Silhouette
18/12
Allemagne / Luswigsburg
La Belle et la Bête
www.malandainballet.com
21/12
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Représentations Eurocité basque