AVRIL > JUIN 2017
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DANSE À BIARRITZ #69
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LE LABO
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BILAN
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EN BREF
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CALENDRIER JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE NOUVELLE-AQUITAINE EN PYRÉNÉES-ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
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Miyuki Kanei & Daniel Vizcayo, Noé © Olivier Houeix + Yocom
ÉDITO
la danse classique. Un cocorico pour l’orgueil national. Au vrai, souvent contraints à se faire une position ailleurs, ses ambassadeurs cultiveront ce que nous laissions perdre. Même Gustave Bertrand, expert de la doublecroche qui maudissait « les trop nombreux amateurs de mollets » et considérait la danse comme « le plus important des accessoires du lyrique », l’évoquera en 1866 : « Nous ne nous arrêterons pas ici à plaindre la déchéance de notre école de danse qui faisait la loi jadis et imposait son style à tous les théâtres de l'Europe, et qui, depuis trente ans, se voit réduite à emprunter toutes ses premières ballerines à l'Italie » (3). Car ironie du sort, ce qui avait été semé là-bas sera replanté ici. Ainsi, bien que le talent soit sans patrie, jusqu’à l’orée du XXe siècle, l’Italie imposera en France sa suprématie. Et, à en croire Ludovic Halévy, les réactions protectionnistes s'étendront jusqu'aux mères des ballerines : « Les premières danseuses, ce sont des étrangères… jamais nos filles ! Il n'y en a plus que pour les Italiennes. Le gouvernement devrait prendre des mesures contre toutes ces sauteuses étrangères » (4). Le gouvernement aura d’autres préoccupations, puisque reléguant loin du soleil, celles et ceux qui tentaient d'insuffler une vie nouvelle aux formes classiques, il faudra ensuite avoir l’accent russe pour exciter la sympathie et réussir. Ce qui justifiera en 1918, cette récrimination d’un danseur de l’Opéra de Paris : « Quelqu'un a dit : " En France, on danse avec ses pieds ; en Russie, on danse avec son âme... " C'est bien possible, mais, quand on s'occupera de notre estomac en France, vous verrez comme l'âme nous poussera vite ! » (5).
D
ans un contexte économique tendu, face à la menace de suppression de postes, qui obligerait la troupe à abandonner son répertoire classique, les danseurs du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux ont lancé en février une pétition intitulée : « Sauver le Ballet classique à Bordeaux ». Nous n'aurons pas l’indélicatesse de nous mêler d’une situation qui dépasse nos compétences. Mais en espérant une solution satisfaisante, disons tout de même l’importance culturelle, esthétique et historique d’un sauvetage, puisque le Ballet classique est en voie de disparition en France alors qu’il séduit toujours un large public.
Jean Dauberval et Marie Allard dans Sylvie - 1766 Jean Dauberval
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Mais au fond, rien de neuf, car depuis ses débuts le Ballet éprouve le sort éternel de mourir pour renaître. Apparu en Italie, il connut son essor en France après que Louis XIV eut fondé l’Académie royale de danse (1661) afin de le sauver « d’une ruine irréparable » (1). Cette Académie « se voua au profond silence » (2). C’est pourquoi, il revient à Pierre Beauchamp, le premier maître de ballet de l'Académie royale de musique (1669), c’est-à-dire de l’Opéra de Paris, d’avoir fixé les principes à l’origine de la danse classique. Ils se répandront en Europe par le biais d’un système d’écriture, mais aussi oralement et de corps à corps. Ainsi, durant trois siècles, la France fournira les nations étrangères des représentants de son école. Raison pour laquelle le français est la langue universelle de
Les élans de l’âme slave : un sésame toujours actuel si l’on considère la fréquentation des Zéniths où se posent, en ordre sur deux lignes, les cygnes poussés par le vent d’Est. Pour autant, on ne désavouera pas le souffle revivificateur des Ballet russes, ceux de Serge Diaghilev qui entre autres bienfaits restaurèrent la place de la danse en s’emparant de la soirée entière. Une prétention pour ceux qui jugeaient impossible que le public s'intéresse longtemps à un spectacle muet, tel l’éditeur musical, Jacques Heugel, qui lança en 1923 : « A l’Opéra, la danse se borne à occuper, comme il convient, la place normale, discrète, qui lui fut toujours et doit lui rester réservée » (6). Moyennant quoi, il faudra attendre les années 1950 pour que les théâtres subventionnés affichent des soirées entièrement dédiées à la danse. Les Ballets russes réhabiliteront aussi « ces êtres étranges qu'on appelle des danseurs » moqués dès 1830 par les forces vives de la bourgeoisie et du catholicisme. Mais le nouvel ordre bourgeois n’épargnera pas les danseuses objet de tous les fantasmes. Faute de place, prêtons seulement l’oreille à une séance de la Chambre. Nous sommes le 12 novembre 1891, et pour déjà se prémunir de la crise financière, l’ordre du jour appelle les parlementaires à discuter de la subvention de l'Opéra de Paris. La vedette du jour est un avocat, Camille Cousset, député de la Creuse, il siège au groupe de la Gauche radicale : « J'ai longtemps demandé la suppression des danseuses, je ne comprenais pas pourquoi on en avait. De fins connaisseurs
m'ont fait comprendre que, si les danseuses n'avaient pas mes sympathies, c'est que j'avais mal envisagé la question. (hilarité prolongée.) On m'a dit que je n'avais envisagé que le côté matériel, et qu'il fallait rechercher l'idéal. J'ai cherché l'idéal, je l'ai trouvé et je suis revenu à une meilleure opinion : je ne demande plus la suppression du corps de ballet. Mais il y a des danseurs ; je suis convaincu que, puisqu'ils ne sont là que pour soutenir les danseuses (rires), l'administration de l'Opéra pourrait aussi bien, pour remplir cet emploi, prendre des conducteurs d'omnibus (nouveaux rires) à qui elle donnerait 3 ou 4 fr. par soirée, avec un maillot. On aurait le même résultat et il y aurait une sérieuse économie réalisée » (7). On citera enfin l’érudit, André Levinson, auteur en 1924 d’un avertissement d’actualité : « Nous croyons l'heure grave pour la danse d'école, cette splendide " industrie nationale ". Elle appelle une décision. Il y va du redressement, voire du salut d'un art que la France jadis enseigna à l'Univers » (8). Le salut s’appellera Serge Lifar, puisque le fils spirituel de Serge Diaghilev rétablit la danse dans son plus complet épanouissement à l’Opéra de Paris. Une idée fixe veut qu’il empêcha les jeunes créateurs. Pourtant, Janine Charrat, Joseph Lazzini, Roland Petit, Maurice Béjart, etc. peuvent être perçus comme ses héritiers. Mais, l’on ne peut nier les tendances conservatrices de certains membres de la Confrérie du Ballet qui depuis longtemps regardaient les autres formes de danse comme un passe-temps fantaisiste ou un sacrilège. En conséquence, dans les années 1980, à la faveur d’une augmentation sans précédent du budget de la culture, qui permit à l’Etat d’élaborer une vraie politique chorégraphique, le Ballet classique associé à la tradition fut rendu responsable de tous les maux de la danse contemporaine. Ignorant un passé rempli de hauts faits arrachés à l’ordre du monde dans la lutte, la douleur et les larmes, on s’attacha à l’idée que la créativité tenait uniquement dans l’innovation. Changer, c'est évidemment toujours pour le mieux. C’est sans doute pourquoi, aujourd’hui préoccupé, par la question du public et pour remplir les grandes salles, on lorgne du côté des Ballets : compagnies de répertoire et de création comptant une trentaine de danseurs permanents. Or, elles ne sont plus que quatre à pouvoir en région interpréter le répertoire historique dont la valeur fondamentale est de servir la base de l’éducation chorégraphique : le Ballet de l’Opéra national du Rhin, de l’Opéra de Nice, du Capitole de Toulouse et de l’Opéra National de Bordeaux. Malgré la crainte de lasser, mais il est toujours bon de parler de ce que l’on aime, notons qu’au XVIIIe siècle Bordeaux eut le privilège de fixer Jean Bercher, dit Dauberval, qui contraint à renoncer à sa place de maître de ballet à l’Académie royale de musique, choisit Bordeaux plutôt que Londres ou Saint-Pétersbourg. C’est ainsi qu'il écrira à un ami en 1785 : « Je ne vous parlerai point de mes succès ni de ceux de mon épouse. Les Bordelais nous accordent plus d'applaudissements que nous n'en méritons ; mais nous tâchons de ne pas suivre tous les contre-sens de la sublime Académie royale de musique, car les artistes (comme vous le savez)
ÉDITO
y sont furieusement persécutés par tous les sots qui la dirigent, et je bénis l'heureuse étoile d’être loin d'un tripot où le faux talent ne cesse d'être protégé » (9). Ce n'était pas, comme on pourrait croire, une réaction déplacée. Régnait alors à l’Académie royale de musique, les frères Gardel et notamment Pierre, pour ainsi dire « le dictateur de l’art du ballet en France » (10), qui ne manquant pas d’influences pour survivre à tous les régimes s’emploiera durant quatre décennies à intriguer contre ses collègues les plus originaux, les obligeant à « chercher ailleurs ce qu'ils auraient dû rencontrer ici ! » (11). Mais il serait long à décrire le nombre des indignités commises, et « rendons grâce à cet exil forcé, car Dauberval doit être regardé avec raison comme le père de cette école de danse bordelaise d'où se sont élancées presque toutes les réputations aériennes de ce siècle » (12) écrit Charles Monselet en 1865. Citons, CharlesLouis Didelot, qui refusé à l’Académie royale de musique, vint à Bordeaux, avant de rejoindre en 1801 Saint-Pétersbourg où il hissa la réputation du Ballet russe. Il aura pour successeur en Russie, Alexis Blache, mort sur les bords de la Garonne et fils de Jean-Baptiste Blache, que les bordelais avaient su enchaîner après le décès de « leur Dauberval chéri ». Mais, il faudrait un gros livre, vu que Paul-Ernest de Ratier observe encore en 1856 : « Bordeaux à la supériorité bien reconnue sur tous les Ballets du monde. Aux autres villes elle laisse la suprématie du chant, la prééminence de la comédie, la magnificence de l’orchestre ; mais elle ne peut lâcher pied sur ces deux questions : la magnificence de son théâtre comme monument et l'excellence de son ballet » (13). Rappelons enfin, que c’est à Bordeaux, parmi ses chefs-d’œuvre, que Dauberval créa en 1789 un ballet encore apprécié du monde entier : La Fille mal gardée dont le titre primitif était : Le Ballet de la Paille ou Il n'y a qu'un Pas du Mal au Bien. Pour dire que si le plus humain, le plus fragile des arts, ne vaut qu’une paille et ne tient souvent qu’à un fil, bien gardé, il a une belle destinée, voire une noble ambition, puisque selon le critique d’art, Maurice Brillant : « il s’agit avant tout de vaincre l'espace, de dominer la matière, et, en vérité, de faire triompher l'esprit » (14).
n Thierry Malandain, mars 2017
(1)
Lettres patentes du 30 mars 1662
(2)
Lettres sur la danse, J.G Noverre lettre V, 1803, II, p.40
(3)
Revue moderne, 1er janvier 1866
(4)
La famille Cardinal, 1907, p.79
(5)
La Rampe, 3 janvier 1918
(6)
Le Ménestrel, 17 août 1923
(7)
Journal officiel de la République française.
(8)
Le Temps, 29 septembre 1924
(9)
L’Amateur d'autographes, 3e année
Le Ballet de l’Opéra de Paris, Ivor Guest, 1976, p.61
(10)
(11)
La Sténochorégraphie, Arthur Saint-Léon, 1852, p.15
(12)
De Montmartre à Séville, 1865, p.148
(13)
Andalouses bordelaises, 1856 p.44
(14)
La Muse Française, 10 juillet 1930
ACTUALITÉ
Première de Noé au Théâtre National de la Danse de Chaillot à Paris
Noé © Olivier Houeix
Après une avant-première au Victoria Eugenia Antzokia de Donostia / San Sebastián en janvier dernier, Noé créé à l’invitation de Didier Deschamps, directeur du Théâtre National de la Danse de Chaillot, sera présenté à Paris durant douze représentations du 10 au 24 mai.
Autour des représentations une Mégabarre animée par Richard Coudray, maître de ballet ou Dominique Cordemans, responsable de la sensibilisation des publics et de la transmission aux préprofessionnels, sera proposée entre les 16 et 20 mai dans le hall du Théâtre de Chaillot. Dans le cadre de « l’Artiste et son monde », une journée dédiée à la culture Basque sera offerte le samedi 20 mai. Outre des moments de pratique adaptés à tous les publics, elle inclura une répétition publique et une rencontre avec Thierry Malandain. Participeront également à l’évènement, le chanteur Beñat Achiary, l’accordéoniste Jesus Aured, le chorégraphe Mizel Théret et le Chœur basque Anaiki dirigé par Jean-Marie Guezala. Enfin après la représentation, cette journée se clôturera par un Bal animé par Arnaud Mahouy, artiste chorégraphique du Malandain Ballet Biarritz. Informations www.theatre-chaillot.fr
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musique Gioachino Rossini (Messa di Gloria) chorégraphie Thierry Malandain décor et costumes Jorge Gallardo conception lumière Francis Mannaert réalisation costumes Véronique Murat réalisation décor Frédéric Vadé coproduction Chaillot – Théâtre National de la Danse (Paris), Opéra de Saint-Etienne, Donostia Kultura - Teatro Victoria Eugenia de Donostia / San Sebastián – Ballet T, CCN Malandain Ballet Biarritz partenaires Opéra de Reims, Théâtre de Gascogne - Le Pôle, Theater Bonn (Allemagne), Forum am Schlosspark – Ludwigsburg (Allemagne).
Mickaël Conte & Irma Hoffren, Noé © Olivier Houeix
ACTIVITÉ Soutenue par la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, l’édition 2017 de Rendez-vous sur le quai de la Gare se déroulera à la Gare du Midi du 30 avril au 3 mai. Outre sensibiliser les publics à l’art chorégraphique, le Malandain Ballet Biarritz, le Victoria Eugenia Antzokia de Donostia / San Sebastián et Surfrider Foundation Europe lançant un programme « art et environnement » intitulé « Uhain Berria » dont l’objectif est de sensibiliser à la protection du littoral, la 6e édition de Rendez-vous sur le quai de la Gare permettra de faire le lien entre une vision artistique et un regard citoyen sur ce défi environnemental.
6e Rendez-vous sur le quai de la Gare à Biarritz
Noé © Olivier Houeix
Outre des ateliers chorégraphiques, une rencontre-débat et une exposition mêlant contenu artistique et pédagogique, dans le cadre de la Saison Danse partagée avec Biarritz Culture, deux représentations scolaires de Noé seront données les 2 et 3 mai, ainsi qu’une représentation tout public le 3 mai à 20h30. Par ailleurs, dans le cadre du Pôle de Coopération Chorégraphique du Grand Sud-Ouest, le Malandain Ballet Biarritz accueillera le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux de Charles Jude avec le programme « 4 Tendances », le 30 avril à 16h à la Gare du Midi. Cette soirée sera également présentée, le 28 avril à 20h au Victoria Eugenia Antzokia de Donostia / San Sebastián.
Billetterie
Donostia / San Sebastián Victoria Eugenia +34 943 481 818 donostiakultura.eus/sarrerak
© S.Comomyès
Biarritz malandainballet.com biarritz-culture.com Office de tourisme de Biarritz +33 (0)5 59 22 44 66 tourisme.biarritz.fr France Billet / Fnac-Carrefour-Géant +33 (0) 892 683 622 (0,34€/min) fnac.com
4 TENDANCES Du saisissant Minus 16 du chorégraphe israélien Ohad Naharin explorant la danse « gaga », à la recréation de La Danse peut-elle résister ? de Jean-Claude Gallotta, ce programme sera également l’occasion d’applaudir deux nouveautés : Sur la grève de Nicolas Le Riche, danseur étoile de l’Opéra national de Paris et Exit de Xenia Wiest, lauréate de la 1ère édition du Concours de jeunes chorégraphes classiques et néoclassiques organisé par le Malandain Ballet Biarritz et le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux.
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ACTIVITÉ Le Ballet Preljocaj à Biarritz Autour des représentations du 6e Rendez-vous sur le quai de la Gare Parcours Uhain Berria Exposition de photographies de Noé par Olivier Houeix et contenu pédagogique proposé par Surfrider Foundation Europe. © Jean-Claude Carbonne
Biarritz - Gare du Midi - Hall En accès libre le 30 avril de 15h à 18h le 3 mai de 18h à 22h.
Voulez-vous danser ? 2 mai de 19h à 21h Biarritz - Gare du Midi - Grand Studio Pour les adolescents et adultes non-initiés, atelier chorégraphique autour de Noé animé par Dominique Cordemans. Gratuit sur présentation d’une place de spectacle. Inscriptions Tél. 05 59 24 67 19
Dans le cadre de la Saison Danse à Biarritz, Biarritz Culture accueillera le Ballet Preljocaj le 30 mai à 20h30 à la Gare du Midi avec La Fresque. Pièce pour dix danseurs s’inspirant d’un conte chinois. « Un ballet sombre et splendide, qui questionne la relation entre le réel et sa représentation.» L’Humanité, Julie Briand 31 octobre 2016 chorégraphie Angelin Preljocaj musique Nicolas Godin costumes Azzedine Alaïa décors et vidéos Constance Guisset lumières Éric Soyer
3 mai à 19h Biarritz - Gare du Midi - Salle Gamaritz
production Ballet Preljocaj. Coproduction : Grand Théâtre de Provence, Maison des Arts de Créteil, Théâtre de la Ville - Paris / Théâtre National de Chaillot, Scène Nationale d’Albi, National Taichung Theater (Taïwan)
Rencontre avec Philippe Maison, responsable environnement Surfrider Foundation Europe et Thierry Malandain autour de la création de Noé et de la préservation du littoral.
Une formule duo comprenant le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et le Ballet Preljocaj est proposée au tarif de 50€ (au lieu de 75 €)
Entrée libre sur réservation Tél. 05 59 24 67 19
Réservations Office de tourisme de Biarritz Tél. 05 59 22 44 66
Rencontre-débat
Tournées internationales avec Cendrillon et la Belle et Bête Avec le concours de l’agence artistique Le Trait d’Union - Thierry Duclos, la compagnie s’est produite aux EtatsUnis, au San Diego Civic Theatre le 18 mars, au McCallum Theater de Palm Desert le 20, au Christopher Cohan Center de San Luis Obispo le 22, au Northrop de Minneapolis le 25, au Des Moines Civic Center les 28 et 29 et durant le Festival DANCECleveland les 1er et 2 avril. La programmation du Ballet s’est poursuivie en Amérique latine avec deux représentations au Palacio de Bellas Artes de Mexico les 6 et 8 avril dans le cadre du Festival Historico de la Ciudad de Mexico. Grâce à l’agence artistique Creatio 300 SL - Enrique Muknik, dans le cadre de l’année France - Colombie 2017, initiée par l’Institut Français, le Malandain Ballet Biarritz a ensuite donné quatre représentations de la Belle et la Bête, les 13, 14 et 15 avril au Teatro Colón de Bogota. Ces représentations étaient accompagnées par l’Orchestre Symphonique National de Colombie dirigé par Josep Caballe Domenech dans le cadre du Festival International de Musique Classique de Bogota dont le thème était cette année la Russie Romantique. La représentation du 14 avril était retransmise en direct sur le site du Teatro Mayor, coproducteur de la Belle et la Bête : http://www.teatromayor.org/ teatro-digital
La Belle et la Bête © Olivier Houeix
Saison Danse - Biarritz
LA DANSE À BIARRITZ # 69
« Un bond prodigieux a jeté Sarkoff sur la scène qui s’émerveille. Qu’il est beau ! Un jeu précieux de leviers maintient l’élan des muscles. Il est inconstant ! Il est félin ! Il tourne, s’enlève, s’échappe. […] Il danse ! Et sa danse ne signifie rien, sinon qu’il est harmonieux et beau ; que tous ses gestes sont admirables. Force pure et souple qui coule dans les muscles ! Force inutile ? Mais qui donc voudrait la détourner de son but : rendre léger et puissant le corps qu’elle anime ? A quoi bon traduire ? A quoi bon imiter ? Est-ce qu’on interprète la Nature, quand on est la Nature elle-même ? »(1)
Sacha Sarkoff
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our tenter de faire revivre le souvenir de Sacha Sarkoff, il ne peut être de meilleure introduction que ce commentaire d’Herman Grégoire paru en 1919 à l’issue d’une représentation bruxelloise de Mârouf, savetier du Caire. Plébiscitée par la critique, cette comédielyrique d’Henri Rabaud, inspirée des Mille et une Nuits, avait été créée à l'OpéraComique le 15 mai 1914. Prenant part au succès de la soirée, le divertissement du 3e acte réglé par Mariquita était principalement dansé par Sonia Pavloff et Robert Quinault. En Belgique, au Théâtre royal de la Monnaie, ce ballet oriental dont l’auteur est inconnu, affichera parmi « les dames et les enfants du corps de ballet » : Josette Cerny, Tylda Amand, Germaine Eyers et Sacha Sarkoff.
Sacha Sarkoff dans Mârouf Rosy Médec, photo Jullien, Genève
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Prénommé Alexandre, mais répondant au diminutif de Sacha, qui était-il, d'où venait-il ? Faute de lignes biographiques consacrées à sa mémoire, il n’y a que du flou à cet égard. Probablement né en Ukraine, autour de 1895, alors qu’il aurait pu comme d’autres danseurs de sa génération avoir quitté sa terre natale pour rejoindre dans l’exil les Ballets russes de Serge Diaghilev, le bruit court que sa famille s’était installée en Belgique avant la Révolution de 1917. C’est en tous cas, le 11 avril 1915 que son nom nous est donné pour la première fois. Présenté comme « Sacha Sarkoff, des Théâtres de Bruxelles » en compagnie d’Irma Legrand, 1ère danseuse-étoile de la Monnaie et de Tylda Amand, il prête alors son concours à une matinée au bénéfice de la soupe scolaire
de Bruxelles, au Théâtre Communal de la rue de Laeken. Le 1er octobre 1915, on le retrouve avec Tylda Amand à « la Fête de charité de la Maison de Verre », dansant « divinement un menuet délicieux que chantait Mlle Daisy » (2). Il s’agissait d’un menuet extrait de Thérèse, le drame musical de Jules Massenet. Le 16 décembre 1915, le couple est annoncé de la sorte au Palais de Glace : « Tylda Amand et Sacha Sarkoff, les brillants élèves du maître de ballet Engel, danseront le célèbre Spectre de la rose, ainsi que le Menuet de Massenet et la Gavotte de Lully » (3). Le peu que l'on sache sur Louis Engel se réduit à dire qu’il avait dansé en soliste à la Monnaie en 189394 sous la direction du bordelais Camille Laffont et auprès de François Ambrosiny de 1907 à 1911. Chef de la danse au Palais de Glace au moment où ses deux élèves brillent dans le Spectre de la rose, il sera en 1917 attaché au Théâtre royal des Galeries Saint-Hubert, l’un des théâtres royaux que les allemands n’avaient pas réquisitionné. En effet, depuis le 20 août 1914, après avoir violé la neutralité de la Belgique en la traversant de force pour assaillir la France, les troupes de Guillaume II occupaient Bruxelles et une partie du pays. Le début des hostilités interrompit dès le 4 août l’activité artistique estivale, mais en septembre, en dépit des combats le long de l’Yser, l’administration prussienne ordonna la réouverture des lieux de divertissements. Les salles privées rouvrirent en partie, tandis que les théâtres royaux du Parc et de la Monnaie furent réquisitionnés pour distraire l’occupant et promouvoir la culture germanique. Ainsi, dès le 13 mars 1915, la Monnaie n’accueillit plus que des artistes d’outreRhin jouant le répertoire allemand que les bruxellois boycottèrent. Sans quoi,
LA DANSE À BIARRITZ # 69 en décembre 1914, sous la baguette de Fernand Lambou, des musiciens de la Monnaie et des Concerts Ysaye avaient été autorisés par la Kommandantur à jouer au Palais de Glace dont l’exploitation de la piste avait été interrompue. Dans la foulée, avec le concours d’amateurs, de chanteurs, de danseurs de la Monnaie et d’ailleurs, Fernand Lambou reconstitua une troupe d’opérettes et d’opéras dont Louis Engel signa les ballets. Citons, la Favorite, puisque le 26 décembre 1915, Sacha Sarkoff et Tylda Amand s’y « révélèrent des prodiges de l’art chorégraphique » (4). Appartenait également à cet ensemble de circonstance « la sémillante divette », Angèle Van Loo, qui en janvier 1916, lâcha le Palais de Glace pour investir le Pathé-Palace-Bourse où elle installa l’opérette, puis l’opéra. Fernand Lambou, Sacha Sarkoff, Tylda Amand et d’autres devaient bientôt l’y suivre. En mai 1916, Angèle Van Loo laissa le PathéPalace-Bourse à Fernand Lambou, lequel malgré la censure put maintenir une saison lyrique à condition de jouer une œuvre allemande sur trois. Louis Engel ayant aussi quitté la place pour retourner au Palais de Glace, le liégeois Georges Latour, dit Georges Mériadec lui succéda. Sous l’aile de ce disciple de Giorgio Saracco, apprécié à Biarritz et de François Ambrosiny, Sacha Sarkoff dansa grosso modo de février 1916 à juillet 1917. Parmi les dates retrouvées, notons le 7 avril 1916. Ce jour-là, aux côtés de Paulette Verdoot, il interprète l’Oiseau de feu réglé par Georges Mériadec sur une musique d’Alexandre Glazounov, puis au bras de Tylda Amand, le Spectre de la rose (1911) d’après le chorégraphe des Ballets russes, Michel Fokine, sur l'Invitation à la valse de Carl Maria von Weber. Le 5 juillet 1916 dans les Huguenot, il paraît auprès de Rosy Mériadec, qui plus tard se fera appelée Rosy Médec. Etait-elle la fille de Georges Mériadec, « maître fantaisiste tout à fait extraordinaire » (5) qui présidera la danse à Bordeaux en 1933-34 ? Très certainement. Enfin, le 3 mai 1917, avec Tylda Amand, Sacha Sarkoff interprète le rôle de Franz dans Coppélia (1870) de Léo Delibes et Arthur Saint-Léon. Parallèlement, il enchaîne les tournées en Belgique et les galas de charité auprès des étoiles du moment : Josette Cerny, Paulette Verdoot, Irma Legrand, Germaine Eyers et bien sûr Tylda Amand en compagnie de laquelle, il retrouva Louis Engel au Théâtre royal des Galeries Saint-Hubert en 1917. La saison régie par Angèle Van Loo, y débuta le 15 août et l’on applaudira le couple dans Faust, Hamlet, Hérodiade, Boccace, le Voyage en Chine, la Fille de Madame Angot, la Reine du film, etc. ainsi que dans Coppélia. Lors des Samedis de Madame, « magistralement conduite par Tylda Amand et Sacha Sarkoff » (6) la troupe dansante formée de 8 coryphées, 24 dames et enfants du corps de ballet se produira aussi au Théâtre de la Gaîté dans des spectacles de Géo Daveluy et du poète belge, Paul Wodon.
Après l'Armistice et la retraite des allemands, la Monnaie rouvrit le 26 novembre 1918 par un concert de l’Orchestre symphonique de l’Armée de Campagne. Afin de jouer dans les campements et les hôpitaux militaires, cet orchestre avait été fondé en 1917 par Maurice Corneil de Thoran qui présidera aux destinées de la Monnaie où tout était à refaire. Néanmoins, le 21 décembre avec les artistes de valeurs des Galeries
Saint-Hubert, on joua Paillasse, un acte de la Muette de Portici et Hommage aux nations alliées. On ignore si la danse prit part à cette soirée et aux créations suivantes : 1914 de François Rasse et Vers la gloire de Léon Dubois. Cependant, le 8 mai 1919, elle contribua assurément au succès de Mârouf, qui connut une série triomphale de 26 soirées. Ni le programme ni la presse ne citeront le chorégraphe du ballet oriental. De même on oubliera celui
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Sacha Sarkoff
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LA DANSE À BIARRITZ # 69 du Songe d’une nuit d’été, donné le 26 mai avec les artistes du Théâtre royal du Parc et ceux de la Monnaie. Louis Engel et Georges Mériadec étaient encore actifs, mais peut-être s’agissait-il de François Ambrosiny, vu que la saison se clôtura le 30 juin avec les Petits Riens (1778) de Mozart et Jean-Georges Noverre qu’il avait reconstitué avant-guerre.
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Comme le million d’individus qui émigra en France, en Angleterre, aux Pays-Bas, François Ambrosiny avait quitté Bruxelles en août 1914. D’aucuns assurent qu’il rejoignit son corps d’armée en France afin d’enseigner à l'ennemi comment on « donne une danse ». D’autres qu’il se réfugia à Marseille, sa ville natale. En tous cas, dès février 1916, il entra à l’Opéra de
François Ambrosiny au Chicago Opéra Ballet en 1917
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Paris pour y suppléer le maître de ballet, Léo Staats, mobilisé. Sans compter les galas de bienfaisance, dans la série des concerts historiques inaugurés par la direction de Jacques Rouché, sur des partitions de 1830, il réglera « avec un souci d'art parfait et une autorité délicate » (7), les danses du Roman d'Estelle (9 mars), celles de CarêmePrenant (17 avril) à partir d’airs de cour et du traité de danse publié par Thoinot Arbeau en 1589 : l’Orchésographie. Puis celles d’Une fête chez la Pouplinière (21 mai) où l’on entendit les œuvres du XVIIIe siècle. Appelé par un engagement aux Etats-Unis, en septembre 1916, il quitta Paris pour ne rentrer qu’en janvier 1917. Entre temps, Léo Staats reprit temporairement du service, mais n’ayant pu achever les parties dansées de Messidor, opéra d’Alfred Bruneau joué le 22 février, François Ambrosiny les compléta. Il régla ensuite, le 8 avril, Adélaïde ou le langage des fleurs (1912) ballet de Maurice Ravel, puis le 21 avril, le divertissement de la
Favorite qui n’avait pas été donné depuis des années. La saison d’après, avec la danseuse Odette Bernard et une dizaine de l’Opéra, ce fut Sappho (1912), opérette de Charles Cuvillier reprise au Théâtre Fémina le 6 septembre 1917. Le mois suivant, alors qu’il avait reçu de la part de la direction et des artistes de la danse, les plus précieuses marques de gratitude, dans l’attente du retour de Léo Staats, démobilisé en 1919, l’Opéra fit appel à Nicola Guerra. Ensuite, à l’exception d’un engagement en juilletaoût 1918 au Casino d’Aix-les-Bains, on ne sait ce qu’il devint. Officiellement, il reprit sa position à la Monnaie durant l’été 1919. Cependant pressé de revoir « la belle danseuse de marbre qu'il avait dû abandonner au fond du parc de sa villa » (8) peut-être rentra-il en Belgique dès l’Armistice. Pour l’anecdote, on raconte que les allemands avaient essayé d’emporter la statue, mais ne prenant pas assez de précautions pour la descendre de son socle, elle tomba sur un des soldats et le tua. Afin de rétablir une tradition interrompue par l’occupation, la Monnaie dû reformer une troupe et tout un répertoire. Ainsi, le retour officiel de François Ambrosiny marqua l’engagement de Sacha Sarkoff et Tylda Amand. Dans le même temps le théâtre retrouva deux de ses étoiles, Josette Cerny et Félyne Verbist. La première avait quitté la Belgique à l’automne 1916. Fêtée à l’étranger dès le début des hostilités, la seconde sensible aux difficultés de ses compatriotes, avait régulièrement dansé en récital au profit de la Croix-Rouge belge. S’agissant du répertoire, outre les ballets d’opéras, l’unique nouveauté fut Shéhérazade (1910) de Rimski-Korsakov et Michel Fokine jouée 17 fois dès le 1er septembre 1919. Etablit en Suède après s’être réfugié à Biarritz en 1914, le chorégraphe vint superviser les répétitions et confia à Sacha Sarkoff le rôle du nègre favori de Zobéïde créé par Vaslav Nijinski. En profita-t-il pour lui transmettre l’original du Spectre de la rose qui avait valu d’interminables ovations à Tamara Karsavina et à Vaslav Nijinski dont l’âme venait de s’obscurcir ? Nulle ne le sait, en tous cas, après avoir maintes fois exaucé l’idéal de ce tableau chorégraphique avec Tylda Amand, à la suite d’un concert de danse de Félyne Verbist donné le 10 avril 1920 à l’Alhambra de Bruxelles, le journal Comoedia déclara à propos de Sacha Sarkoff : « ce jeune danseur merveilleusement doué promet de faire une brillante carrière » (9). Par parenthèse, l'aventure extraordinaire de la jeune fille endormie autour de laquelle un spectre rose vient faire mille pirouettes n’avait rien de neuf pour Félyne Verbist qui l’avait dansé avant-guerre avec Josette Cerny en travesti. C’était à la Monnaie, le 17 avril 1913, ajusté par François Ambrosiny. On connaît la légende
LA DANSE À BIARRITZ # 69 Pour revenir à Sacha Sarkoff, distingué en avril 1920 par Comoedia dans le Spectre de la rose, en août, le même journal l’apprécia dans la tyrolienne de Guillaume Tell : « quant au jeune danseur Sarkoff ses progrès sont notoires. Il a remporté un beau succès personnel » (11). Pour tout dire, sous la direction de Louis Engel, Sacha Sarkoff assurait alors la saison d’été au Casino de Blankenberge. Après quoi, il retrouva la Monnaie où au bras de Félyne Verbist, il créa en 1920-21 deux ballets inédits de François Ambrosiny : le Diable galant (22 novembre) légende de Maurice Chassaing, musique de Louis Delune et l’Oiseau de paradis (14 avril) musique de Frédéric Chopin, arrangée par Richard Kips. Par ailleurs, le 30 juin, revu par François Ambrosiny, il interpréta le prince en quête de la Fleur d'immortalité de la Péri (1912) de Paul Dukas. « Dans un très beau décor peint par Jean Delescluze, vêtu merveilleusement par James Thiriar, l'impression de cet exquis chef-d’œuvre » qui avait été créé au Châtelet par Natalia Trouhanova et Wladimir Bekefi dans une chorégraphie d’Ivan Clustine fut « troublante et profonde » (12).
du Miserere d'Allegri chanté à la chapelle Sixtine que le jeune Mozart réussit à noter après une ou deux écoutes malgré l’interdiction du Vatican de le retranscrire. Pour dire, qu’au-delà du droit de propriété, on se demande parfois comment les maîtres de ballet parvenaient à reproduire, à adapter les œuvres à succès sans les avoir eux-mêmes dansées. Ainsi, avant de reprendre le Spectre de la rose, François Ambrosiny l’avait-il applaudit à Paris en soupirant d’envie ? Ou bien, pour confier le rôle du spectre à une femme, avait-il vu à Marseille, la Rose enchantée (20 novembre 1912) que Charles Céfail régla pour Lucy Maire et Rina Mô en s'inspirant directement du scénario des Ballets russes ? L’écho suivant nous assure d’une chose, l’élite au théâtre ne s’inquiétait pas du ridicule : « M. Amédée Saugey, directeur du Grand-Théâtre de Marseille ne veut, en rien, être en retard sur la capitale. En même temps qu'il rajeunit son répertoire d'opéra, il rénove les manifestations d'art chorégraphique. C'est ainsi qu'il offrait avant-hier à son public, la primeur d'une scène mimée sur la fameuse Invitation à la valse de Weber ; l'interprétation, qui opposait ici l'art français à l'art russe, fut véritablement brillante. Mlle Lucy Maire, en travesti, voleta, voltigea, s'envola, avec une grâce et un brio exceptionnels et Mlle Rina Mô fut son impeccable partenaire » (10).
En 1921-22, laissant sa place à Louis Semioff, créateur du chasseur dans l’Oiseau de paradis, Sacha Sarkoff quitta Bruxelles pour le Grand-Théâtre de Lyon. Il s’y fit applaudir, le 21 novembre dans Fête à Madrid, que régla Jean Soyer de Tondeur, mais faute d’informations accessibles en ligne, on ne peut en dire davantage. On notera toutefois grâce à Florence Poudru, qui dans Un Siècle de danse à Lyon heurte une idée reçue sur la condition des hommes dans la danse que « son salaire est inférieur à celui de la danseuse étoile (Louise Baldi) et correspond à celui, moins élevé, d’une danseuse demi-caractère » (13). Malgré cela, Sacha Sarkoff revint temporairement danser à Lyon. C’était le 19 novembre 1922, on donnait Mârouf. Depuis octobre, il appartenait au GrandThéâtre de Bordeaux où la direction animée des meilleures intentions, voulait « rénover l'art chorégraphique si apprécié des bordelais » (14). Mais pour citer un expert parisien du contre-ut, considérant que « la danse se borna à occuper, comme il convient, la place normale, discrète, qui lui fut toujours et doit lui rester réservée » (15) on s’accordera à estimer qu’il s’était fait quelque peu embobiner par les directeurs, René Chauvet et Georges Mauret-Lafage. Car à côté des ballets d’opéras, le chef de la danse, Pierre de Wandeler, fraichement engagé, ne signa qu’une nouveauté. Par ailleurs, contrairement à l’usage local, Sacha Sarkoff ne débuta pas dans les Huguenots, mais dans Faust. Ce qui dû doublement surprendre les abonnés, puisqu’à l'acte où Méphistophélès invite Faust à passer une nuit avec les grandes courtisanes de l'antiquité, le ballet était traditionnellement féminin. Mais Pierre de
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Mady Pierozzi, photo Rhama Tylda Amand, photo Marc Galurri, Bruxelles
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LA DANSE À BIARRITZ # 69 Wandeler arrivait tout droit de Belgique où Louis Engel réglait ainsi la Nuit de Walpurgis, c’est peut-être pourquoi, Sacha Sarkoff débuta le 26 octobre dans Faust : « M. Sarkoff, un jeune danseur plein de talent, donne à notre première danseuseétoile une réplique qui ne manque pas de brio » (16) écrira Le Ménestrel. Il s’agissait de la bordelaise Mady Pierozzi avec laquelle Sacha Sarkoff brilla le lendemain dans le Spectre de la rose « où la souple virtuosité et la plastique de ces deux artistes ont été l'objet des plus chaudes ovations » (17). Le surlendemain, ce fut Guillaume Tell et grâce au Répertoire des spectacles établit par Luc Bourrousse l’on pourrait presque le suivre jour après jour. Ce qui serait parfaitement inutile puisqu’à l’exception de la Reine des elfes que Pierre de Wandeler créa le 3 novembre sur des airs de Chopin, durant la saison, Sacha Sarkoff ne dansa que Faust, Guillaume Tell et le Spectre de la rose. Ainsi, bien que présent à Bordeaux, il ne parut pas le 22 décembre dans Mélitza, livret d’Henri Passerieu, musique de Gustave Heim que Charles Céfail avait créé à Nice le 25 février 1921 pour Lucy Maire. Mady Pierozzi, reprit le rôle-titre, tandis que Pierre de Wandeler incarna le beau prince Nersis déguisé en vieillard. Sacha Sarkoff ne figura pas non plus dans Coppélia, puisque Pierre de Wandeler respectant les usages de l’Opéra de Paris, Franz sera tenu par Suzanne Mimar en travesti. Plus étrange encore, alors que « ses bonds fulgurants » étaient associés à Mârouf, il ne s’illustra pas dans la pièce d’Henri Rabaud reprise maintes fois dans la saison.
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Lya Maritza, photo Georges Louis Arlaud, Lyon 1929 Lya Maritza
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Malgré cela, en 1923-24, Sacha Sarkoff resta à Bordeaux, sans doute parce qu’il eut quelques changements au GrandThéâtre. En effet, Mady Pierozzi ayant été engagée à l’Opéra de Paris où elle fit valoir « son extraordinaire brio », Tylda Amand lui succéda comme 1ère danseuse étoile. Ce qui n’était certainement pas pour déplaire à notre danseur, puisque sans être dans le secret des cœurs, nous pensons qu’il entretenait depuis longtemps une liaison avec « la gracieuse et classique » ballerine. Mais, tout laisse penser qu’il ne sera pas insensible au « grand charme » de Lya Maritza, reçue 1ère danseuse demi-caractère. Sans quoi, le remplacement de Pierre de Wandeler par Joseph Belloni fut aussi très apprécié : « tout le monde se félicite dans notre ville du retour de ce maître si classique et dont l'ingéniosité est inépuisable » (18). En effet, ayant déjà présidé la troupe, maître Belloni sut manifestement imposer ses vues à la direction. En tous cas, le programme de Sacha Sarkoff changea du tout au tout. Ainsi, suivant la tradition, après avoir « été très applaudi » le 9 octobre dans les Huguenots, « souple, léger et d'une étourdissante virtuosité » (19), il dansa sans répit, Carmen, Thaïs, Hamlet, Hérodiade, Guillaume Tell, la Favorite et … Mârouf.
Sinon, parmi les ballets repris ou stylés par Joseph Belloni, le 20 novembre, il obtint les faveurs du public dans les Deux Pigeons (1886) d’André Messager et Albert Aveline dont c’était la première à Bordeaux. Comme par un fait exprès, trois jours plus tard, le 23 novembre, il créa le rôle du pigeon dans les Colombes, musique d’Edouard Grieg. Hasard ou pas, maître Belloni avait fait de Tylda Amand, « la colombe câline » et de Lya Maritza « la méchante ». Mais l’évènement sera le Gala de la Presse du 21 janvier 1924, puisqu’avec Mady Pierozzi, en congé de l’Opéra de Paris, il dansa Franz dans Coppélia. Qui plus est les deux actes du ballet, que l’on jouait le plus souvent séparés. Avec Tylda Amand et le corps de ballet vint ensuite, le 29 février, Petite Suite de Claude Debussy orchestrée par Henri Büsser, le 28 mars, Et la cigale dansa sur un livret du peintre Henri Zo et une partition de Jean-Emile Aubert, puis, le 31 mars, en duo avec Tylda Amand, Carnaval de Robert Schumann, qui s’inspirait peutêtre du ballet créé en 1910 par Michel Fokine autour d’Arlequin et Colombine. Enfin, le 8 avril, lors de la soirée d’adieux, fleurs et cadeaux arrivèrent en avalanche pour rendre hommage à la troupe après le ballet du Trouvère. Notons que la semaine d’après, le corps de ballet prit « l’heureuse initiative » d’une soirée purement chorégraphique qui se déroula le 16 avril au Théâtre Français. Faute de programme, on s’en tiendra à la réclame : « le ToutBordeaux voudra admirer les artistes, au premier rang desquels M. Sacha Sarkoff, que Mârouf vient de placer parmi les meilleurs » (20).
LA DANSE À BIARRITZ # 69 Après ce gala, le réengagement « du merveilleux premier danseur » et de « l’exquise » Tylda Amand fut partout annoncé. Mais sûrement le couple se sépara durant l’été, puisqu’en octobre 1924 seule Tylda Amand fit sa rentrée à Bordeaux. A cet instant, Sacha Sarkoff débutait comme 1er danseur et maître de ballet au Théâtre Municipal de Mulhouse, dont Jean Bodson assurait la direction. Inutile de préciser que le corps de ballet fondé en 1902 s’orna de Lya Maritza, dont « le grand charme et l’élégant style séduisirent ». Où, l’avait-elle acquit ? Le défaut d’information qui semble devenir une idée fixe, ne permet pas de le savoir. Certainement originaire d’Espagne, avant d’entrer au Grand-Théâtre de Bordeaux, Lya Maritza avait dansé en mai 1923 aux Bouffes bordelaises. On donnait, Encore à ciel ouvert, une revue d’été de René d'Argy, dont Germaine Lhéris régla les ballets. Auparavant, elle avait appartenu au Liceo de Barcelone, où Paulette Pamies, grande figure de la danse en Catalogne, exerçait comme maîtresse de ballet et professeur. La Argentina avait fréquenté son Académie, tout comme Anna Pavlova, lui avait demandé de lui enseigner quelques danses espagnoles. « La grâce charmeresse » de Lya Maritza venait peutêtre de là ? Quoiqu’il en soit, entre elle et Sacha Sarkoff tout finira par un mariage. A Mulhouse, la saison ouvrit avec la Tosca suivit d’une suite de danses qui permit à Sacha Sarkoff « d’affirmer ses grandes qualités de metteur en scène, de maître de ballet et de danseur ». Ainsi, dans un décor de rideaux noirs, l’on vit Lya Maritza dans la Mort du cygne, Menthyne Patti dans une variation de Faust et Sacha Sarkoff « mâle et souple » dans la Danse du tambourin de Moritz Moszkowski. « Enfin tout l’ensemble dans une Bacchanale de Grieg, où mouvement et couleurs se confondaient » (21). La semaine d’après, le Voyage en Chine, se termina par « une danse de matelots très réussie, ou Mlle Maritza fut ravissante comme toujours. M. Sarkoff présenta un solo, Danse nègre, fort original » (22). Encore en fin de soirée, puisque la danse était comme partout un supplément au lyrique et avait vingt minutes pour prouver qu’elle était un art à part entière, début novembre, après le Chemineau, ce fut le Spectre de la rose, « enlevé avec grâce et élégance ». N’ayant nullement déçu « les grands espoirs qu'on fondait sur lui », le 21 novembre, il créa Myrtho, la joueuse de flûte. Sur un livret de Richard Maurice, ce ballet grec composé par le lyonnais Maurice Reuchsel passa à la fin du 2e acte de la Belle Hélène d’Offenbach, dont c'était la création en français. « Au maître de ballet revient le mérite d'avoir conçu une chorégraphie admirablement adaptée au discours musical » nota le Ménestrel, tandis que « Lya Maritza, qui incarnait Myrtho, apparut dans ses variations plus
gracieuse et souple que jamais » (23). En mars, c’est après la Juive qu’on lira : « elle nous a permis d'admirer une fois de plus les grands progrès qu'a fait notre ballet depuis que la direction en est confiée à M. Sarkoff » (24). Tandis que Carmen, donné pour le cinquantenaire de Georges Bizet, offrit en fin de saison d’autres éloges, passons à la suivante entamée le 2 octobre 1925, avec Roméo et Juliette dont Sacha Sarkoff assuma la partie chorégraphique. Vinrent ensuite la Veuve joyeuse, la Fille de Madame Angot, Samson et Dalila et d’autres opéras tel, Tiefland d’Eugen d’Albert joué en novembre. Ce jour-là, la soirée s’acheva avec l'Après-midi d'un faune (1912) que Vaslav Nijinski avait créé sur la musique de Claude Debussy : « dans un décor superbe évoquant une forêt d'automne, Sacha Sarkoff et Lya Maritza ont dansé des scènes voluptueuses avec une grâce exquise » (25) écrit Comoedia tout en annonçant une reprise de la Péri de Paul Dukas. Eut-t-elle lieu ? On l’ignore, car de décembre 1925 à avril 1927 la presse ne parla plus de Sacha Sarkoff ni de Lya Maritza. En décembre 1925, Jean Bodson, qui les avait engagés en Alsace fut appelé au Grand-Théâtre de Nancy. Remplacé par le maestro Théodore Mathieu, il quitta aussitôt Mulhouse pour superviser la fin de la saison à Nancy. Sur place, le maître de ballet s’appelait Edouard Le Roy et Jean Bodson le reconduisit en 1926-27. Toutefois, le 8 avril 1927, Sacha Sarkoff signera les danses de Nancy … Boulette, opérette-revue des lorrains : Georges Legey, Raoul Decellas et Léon Malgras. Après quoi, avec Lya Maritza, il rejoignit comme 1er danseur l’Opéra Municipal de Marseille. Outre le chef de la danse, Jean Soyer de Tondeur, Sacha Sarkoff y retrouva Louise Baldi et Suzanne Mimar. La saison prévue par Daniel Prunet ouvrit le 11 octobre 1927 avec Lohengrin, mais c’est le lendemain après le Barbier de Séville que le ballet se fit applaudir dans les Petits Riens que Sacha Sarkoff ne dansa pas. A raison d’un spectacle par soir, sinon tous les deux jours, s’enchaînèrent, Faust, Aïda, la Traviata, etc., jusqu’au 25 octobre où après la Tosca, il parut dans Ballet bohémien, tiré des Deux Pigeons. Le 5 novembre, le Trouvère s’acheva par une suite de danses, qui lui permit d’être ovationné dans le Spectre de la rose avec Lya Maritza. Le 10 novembre après Rigoletto, ce fut Javotte (1896) de Camille Saint-Saëns, que Jean Soyer de Tondeur avait créé à Lyon. Puis le 11 décembre, les Erinnyes (1920) qu’il avait offert à Bordeaux sur une musique de Jules Massenet. Le 19 décembre vint l’unique création de la saison : Ballet de Noël sur une musique d’un collaborateur assidu de Jean Soyer de Tondeur, le marseillais Bienvenu Molinetti qui dirigera l’Opéra de Marseille en 1933. Le 28 février, Sacha Sarkoff ne dansa pas le Ballet des
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Suzanne Minar, photo Cie Américaine, Lyon 1913
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sylphes tiré de la Damnation de Faust d’Hector Berlioz, qu’il réglera à Biarritz. En revanche, le 1er mars, après Lakmé, il parut dans Sylvia (1876) ballet en 3 actes de Léo Delibes et Louis Mérante que l’on coupa largement pour finir à l’heure. Après cette saison, engagé par Henri Valcourt comme 1er danseur et maître de ballet, Sacha Sarkoff retrouva l’Opéra de Lyon.
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Sacha Sarkoff, photo G. Dupont
« Enfin Sarkhoff (sic) revint ! Son nom hantait depuis cinq ans les entretiens des habitués. On parlait du ballet de Mârouf et aussitôt s’évoquait à la pensée le bond fulgurant par quoi Sarkhoff, s’enlevant du plateau jusqu’au sommet de l’escalier de dix marches, donnait le signal de cette orgie chorégraphique. On voit qu’à l’image ancienne, une nouvelle image vient de s’associer : l’éblouissante entrée du danseur dans le Spectre de la rose, les deux grands jetés avec lesquels il traverse la scène. Et maintenant, chaque soir ou presque, d’autres images vont naître, aussi harmonieuses, aussi pures, aussi rares. Les fervents du ballet peuvent être satisfaits… » (26). Il est amusant de noter que cet écho du Progrès cité par Florence Poudru dans Un Siècle de danse à Lyon, porte la signature du compositeur Maurice Reuschel, dont Sacha Sarkoff avait réglé Myrtho en Alsace. A Lyon, l'ouverture de la saison eut lieu le 9 octobre 1928 avec Siegfried, mais nous ignorons quand débuta le corps de ballet dominé par Angela Ratteri, 1ère danseuse noble, Etiennette Vialinys, 1ère danseuse demi-caractère et Lya Maritza, 1er travesti. Toutefois, le 16 octobre, Sacha Sarkoff régla Espagne Mauresque, musique de M. Bureau, le lendemain le « danseur d’exception » parut dans l’Après-midi d’un faune : « L’Après-midi d’un faune a été le succès personnel de M. Sarkoff qui a su composer une silhouette ad hoc, et dont les moindres intentions qui semblent improvisées bien que longuement étudiées à l’avance sont tellement à leur place et en « situation » qu’on reste émerveillé. Les sauts et les pas qu’il fait, soit pour monter sur son rocher, soit pour attirer à lui sa préférée, sont absolument typiques et dénotent une imagination complètement en éveil, qui est pour un danseur, le plus précieux des dons. Le public a longuement rappelé Sarkoff » (27). Le 30 octobre, ce fut la création d’Impressions d’automne, sur une musique de Maurice Reuschel, tandis que le 14 novembre, il dansa la Péri avec Lya Maritza. Quelques jours avant, Henri Fellot écrivait :
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« Je ne crois bien qu’il n’y a pas de théâtre en France mieux doté actuellement que le nôtre en ce qui concerne la direction du ballet. La nomination de M. Sarkoff à la tête de notre étique corps de ballet a déjà produit son effet. Evidemment, ce brillant chorégraphe ne peut, en quelques semaines, transformer – et dans un sens favorable – un organisme enlisé depuis tant d’année dans la pire des routines et il ne lui est davantage permis d’augmenter des effectifs insuffisants en quantité grâce au coût d’économie de M. Valcourt et aux concessions successives, arrachées par son verbe persuasif à la faiblesse de la commission de contrôle. Mais nous voyons poindre peu à peu la réalisation d’une série d’expériences fort encourageantes, en ce qui concerne soit la discipline et l’harmonie des mouvements de nos danseuses, soit le répertoire qui sert de cadre à leurs ébats » (28). Le 26 février, Sacha Sarkoff remonta Shéhérazade avant de créer le 20 mars, Nuit romantique, sur une musique de Maurice Reuschel. C’est à peu près tout ce que l’on peut mentionner. L’été venu, engagé par Leïmistin Broussan, ancien directeur de l’Opéra de Paris et organisateur depuis 1927 des soirées lyriques du Casino Municipal, Sacha Sarkoff vint à Biarritz comme 1er danseur et maître de ballet. Il convient de noter qu’on avait parlé la saison précédente de modernisation du Casino Municipal ouvert en 1901. Or, avec « ses lignes volontairement simples, ses perspectives rectilignes, son sobre décor, c’est un des plus beaux casinos de France » (29) que l’architecte biarrot Alfred-Edouard Laulhé avait reconstruit au cœur de la ville. Avec ses teintes « gris Trianon », ses bas-reliefs or et argent, son jeu d’orgue Clémançon
LA DANSE À BIARRITZ # 69 permettant un éclairage de scène tout à fait moderne, le théâtre de 614 places fut inauguré le 16 août 1929. Sous la baguette de Georges Guignache, chef des Concerts classiques de l’établissement, le spectacle débuta par l’ouverture du Carnaval Romain d’Hector Berlioz. Du même compositeur furent ensuite joués des extraits de la Damnation de Faust dont Sacha Sarkoff régla le Ballet des sylphes pour Lya Maritza et le corps de ballet. Puis on entendit des airs de Tristan et Isolde. Ses deux œuvres étaient conduites par Georges Razigade, maestro du Grand-Théâtre de Bordeaux et auteur d’une Marche des pelotaris et du Fandango d’Ainhoa. Enfin dirigé par Edouard Frigard, de l’Opéra-Comique, l’Amour sorcier (1915) de Manuel de Falla clôtura la soirée. Le rôle de la gitane Candela popularisé en 1925 par La Argentina morte à Bayonne en 1936, était tenu par Maria del Villar, tandis que Sacha Sarkoff incarnait Carmelo. Ils furent très applaudis, mais aux dires du compositeur bordelais Gustave Samazeuilh : « l’élégante clientèle cosmopolite, quelque peu bigarrée qui fréquente la côte basque en août-septembre, préférant nettement le golf ou les salles de jeu, aux concerts et aux représentations théâtrales » (30), Tannhäuser, Werther, Faust, Manon, Lakmé, Mireille, la Tosca, la Bohème, Madame Butterfly, le Roi d’Ys, Rigoletto, Carmen, Véronique, Ciboulette, etc. ne firent pas vraiment recette. Même la représentation de Pelléas et Mélisande pour laquelle la créatrice, Mary Garden avait bien voulu venir en personne ne put être remplie. A vrai dire, la Gazette de Biarritz fonctionnant elle aussi un peu au ralenti, faute de comptes rendus détaillés on ignore si Sacha Sarkoff s’attela à des créations particulières ou s’il interpréta ses succès favoris : la Péri, l’Après-midi d’un faune, le Spectre de la rose. On sait seulement que le 29 août, entre un acte de la Tosca et de Werther, « une jolie suite de danses corsa le spectacle si original et permit de faire fête à Lya Maritza, triomphatrice des pointes et à M. Sarkoff, si aérien » (31). Sans quoi, le 4 septembre, Lakmé offrira ce maigre écho : « partageons encore nos fleurs avec Lya Maritza et les gracieuses danseuses du ballet hindou et disons à M. Sarkoff qu’il est un danseur d’une rare légèreté » (32). Malheureusement, on ne saura rien sur Mârouf joué le 24 septembre. Deux jours plus tard la saison s’acheva avec la Tosca, mais sans doute le couple avait-il déjà retrouvé la Métropole des Gaules. Avec Angela Ratteri, Lya Maritza et Thérèse du Hameau, 1er travesti, la saison débuta le 8 octobre 1929 par Manon dont Sacha Sarkoff régla le Ballet du roy. Le 20 novembre, il reprit l’Amour sorcier, puis, à une date non retrouvée, Evolution sur une musique d’Edouard Lenfant. Ce ballet synthétisant l'évolution de la danse par un mélange de danses anciennes et modernes, avait été créé à l’Opéra-
Comique en 1927 par Louise Virard. Le 28 décembre, ce fut l’Oiseau de Paradis emprunté à François Ambrosiny. Puis, en janvier à l’occasion de la création à Lyon de la Peau de chagrin, comédie lyrique de Charles Levadé, « il régla à merveille » la Danse d’Aquilina. Enfin, le 21 février, « sa science élégante » s’exprima dans Tantale, poème chorégraphique du lyonnais Edouard Trémisot. A côté de Samson et Dalila et autres Fille de Madame Angot, on n’en saura guère plus, sinon que le 14 juillet, il donna « de très belles émotions artistiques » au public du Casino de Valsles-Bains (Ardèche) et qu’il participa le 24 août à la Fête des fleurs de Thoissey (Ain), où une représentation de Carmen avait été mise sur pied avec le concours de Lya Maritza et des quadrilles de l'Opéra de Lyon. En 1930-31, avec Rosa Piovella, de la Scala de Milan, Louise Baldi, Lya Maritza et Suzanne Delssohn, 1er travesti, Sacha Sarkoff fit une troisième saison à Lyon qui débuta le 11 octobre par Faust. Mais n’ayant rien retrouvé de plus, on s’arrêtera sur le fait que depuis 1922, Clotilde et Alexandre Sakharoff, l'un des plus célèbres couples de l'histoire de la danse moderne se produisaient chaque saison à Lyon. Après avoir émigré en Amérique du Sud pour fuir les persécutions nazies, ils s’établiront à Rome en 1952, où ils ouvrirent une école au palais Doria. Intimes du peintre vénézuélien, Armando Barrios, selon la fille de celui-ci, la danseuse et chorégraphe, Maria Barrios, les Sakharoff étaient très liés à Sacha Sarkoff, qui aurait interprété certaines de leurs chorégraphies. En 1931-32, appelé par René Coens, directeur du Théâtre royal Français de Gand, Sacha Sarkoff retourna en Belgique. Il y officia une dizaine d’années dans la peine si l’on en croit son élève, Paul Grinwis, 1er danseur en 1936-37, qui écrit reconnaissant : « je ne veux pas qu’on oublie l’effort solitaire de M. Sacha Sarkoff. Quoiqu’il a été obligé (par une malchance du sort) de travailler sur un terrain quasi stérile, il a tout de même réussi à faire connaître au public gantois des ballets inoubliables tels que : le Spectre de la rose, les Danses polovtsiennes, l’Après-midi d’un faune, Shéhérazade, l’Amour Sorcier, etc. » (33). Outre ces ballets familiers, avec Lya Maritza, Vera Tcherkova 1ère danseuse demi-caractère et Mlle Angelo 1er travesti, entre opéras et opérettes, Sacha Sarkoff présentera d’autres titres, sans vraiment faire de bruit du côté français. On sait toutefois qu’« il régla avec un goût parfait » l'Éventail de Jeanne en avril 1932. Sur l'initiative de René et Jeanne Dubost, ce ballet pour six enfants et une ballerine, auquel collaborèrent dix musiciens, avait été créé par Yvonne Franck et Alice Bourgat en 1927, puis représenté à l’Opéra de Paris, le 4 mars 1929. A Gand, « interprétés
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Tony Hermont, T. Amand et S. Sarkoff dans le Spectre de la rose
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LA DANSE À BIARRITZ # 69
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Sonia Korty, photo R. Marchand, Bruxelles Paul Grinwis
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avec beaucoup d'art, chaque numéro chorégraphique fut chaleureusement applaudi et trois rappels saluèrent la chute du rideau » (34). Encore en 1932, Sacha Sarkoff ajusta les ballets du Pays du sourire de Franz Lehár. Représentée dans sa version définitive à Berlin en 1929, l’opérette avait été adaptée en français par Jean Marietti et André Mauprey pour être jouée à Gand le 1er avril 1932 avant Paris, le 15 décembre de la même année. Un mois plus tôt, sur des airs de 1830 arrangés par Henri Büsser, Sacha Sarkoff s’appliqua à reprendre Taglioni chez Musette (1920) de Léo Staats, également donné à Bruges où les artistes gantois étaient souvent appréciés. Au reste, bien avant la Convention de Madrid de 1981 sur la coopération transfrontalière, jusqu’en 1939, à raison de vingt représentations par saison, la troupe se produira aussi en France à l’Hippodrome de Roubaix. En juin 1933, le corps de ballet s’installera même à Marseille, au Théâtre des Variétés pour une série de l’opérette, la Tulipe noire : « le Ballet Sarkof (sic), a contribué à l'accueil favorable que le public a réservé à l'œuvre de MM. Mouëzy-Éon et Tiarko Richepin » (35). Plus loin dans le temps, toujours au rayon des opérettes, le 9 février 1936, Sacha Sarkoff créa les danses d’Au Pays des roses de Jean Saint-Preuil, Jean Honorez et René Coens. Joué à Ypres, l’ouvrage laissera cet écho: « les ballets réglés par M. Sacha Sarkoff rendaient encore plus brillante la féerie du spectacle tant par la fraicheur et le tendre coloris des costumes que par le beau talent de Mlles Maritza, Tcherkova et Paul Grinwis et les dames du ballet » (36). Autrement, en 1936-37 outre le Ballet égyptien (1879) d’Alexandre Luigini qu’Alfred Lamy avait réglé pour la première lyonnaise d'Aïda et Suite de danses (1913) qu’Ivan Clustine signa à l’Opéra sur des airs de Chopin, le 29 janvier 1937, la troupe présenta le Loup-garou. Le livret mis en musique par Victor Vreuls était sorti de l’imagination de François Ambrosiny, mais on ignore qui régla la chorégraphie. Sans doute, ce dernier puisque retraité de la Monnaie depuis juin 1934, son nom apparait ensuite à Gand pour des ouvrages lyriques. Toujours en 1936-37, mais à une date non retrouvée, Sacha Sarkoff remis en scène la Gamme d’amour dont le grand peintre belge, James Ensor avait établi le texte, la musique, le décor et les costumes avant-guerre. Dans sa version définitive, ce « flirt de marionnettes » avait été créé à Anvers, le 27 mars 1924 par Sonia Korty, ex-pensionnaire des Ballets russes, à laquelle on doit la création mondiale de la Valse de Maurice Ravel. C’était à Anvers, le 2 octobre 1926, puisqu’en 1920, Serge Diaghilev avait refusé la partition : « Ravel, c'est un chef-d'œuvre … mais ce n'est pas un ballet. C’est le portrait d’un ballet… c'est la peinture d'un ballet » (37) rapporte Francis Poulenc qui assista à la discussion.
Sans date, en 1937-38, Sacha Sarkoff mit au répertoire des extraits de Sylvia tout en reprenant de François Ambrosiny, le Phalène (1913) sur des airs d’August de Boeck et Football (1928) composé par François Gaillard au temps où il dirigeait l’orchestre et le Théâtre royal de Liège. A ce titre, glissons que le maestro sera au pupitre lorsque la troupe liégeoise assurera la saison de Pâques au Théâtre de Bayonne en 1922. Le corps de ballet conduit par Louise Albers avait pour étoiles Emmy Magliani et Marcel Bergé déjà applaudis à Biarritz. Avant Bayonne, pour une soirée en son honneur, François Gaillard avait choisi le Barbier de Séville, précédé d'un ballet de sa composition : Au clair de la lune (1920) Ce ballet réglé par Louise Albers sera repris par Sacha Sarkoff en 1938-39. Cette saison-là, le 11 mars, alors que le Théâtre royal de Gand se produit à Ypres dans No, no, Nanette, pour rester dans le ton de cette comédie musicale américaine, la presse locale annonça : « les extraordinary Dancing Girls sous la direction de M. Sarkoff » (38). Quelques mois plus tard, le 1er septembre 1939, les allemands envahissaient la Pologne. En réaction, la France et le Royaume-Uni déclarèrent la guerre à l’Allemagne. Malgré la gravité de la situation, le Théâtre royal Français de Gand poursuivit ses représentations, ainsi le 8 décembre, la troupe donna à Ypres, le Chant du désert, opérette de Sigmund Romberg dont Sacha Sarkoff avait signé les danses. Mais, « dans une période de stérilité presque absolue commencée en septembre 1939 » écrit Paul Griwis, l’on terminera par le ballet de Faust dansé le 20 avril 1940 à Gand, car après cette date les noms de Sacha Sarkoff et de Lya Maritza n’apparaissent plus dans les journaux. Le 10 mai, les colonnes d’acier de la Wehrmacht entraient en Belgique. Sacha Sarkoff et son épouse se jetèrent-ils sur la route de l’exode, à la merci des Stukas ?
LA DANSE À BIARRITZ # 69 Rattrapés par les allemands rentrerontils à Gand ? Nous n’avons trouvé aucun élément pour répondre à ces questions. Il est toutefois certain que « dans une misère affreuse », le danseur-chorégraphe vécut une seconde fois en Belgique sous le joug allemand, puisqu’à la suite de Louise Devaux, venue d’Anvers, il reprit temporairement la direction du corps de ballet gantois à la fin de la saison 1941-42. La saison précédente, remercié ou pas par le successeur de René Coens : Hendrick Caspeele, directeur de l'Opéra royal Flamand qui signait Heil Hitler ! Sacha Sarkoff avait laissé sa place à un transfuge des Ballets russes de Monte-Carlo, Eraste Michaïloff Touraou. Nous savons autrement qu’il avait ouvert avec Lya Marizta un « Studio de Danse Académique » à Gand. D’aucuns évoquent sa création en 1940, ce qui signifie qu’il donnait auparavant ses leçons au théâtre, puisque Paul Grinwis, « son meilleur élève », après avoir été remarqué en 1935 lors d’un gala par René Coens était entré dans la troupe en 1936-37. Auteur en mai 1940, d’un touchant manifeste sur la condition du danseur intitulé, Terpsichore en Belgique, après une saison avec Eraste Michaïloff Touraou et un passage à l’Opéra de Lille, Paul Grinwis suivit les cours parisiens d'Olga Preobrajenska, Nora Kiss, et d’autres. En 1946, il rejoignit à MonteCarlo l’Original Ballet Russe du Colonel de Basil, mais on ignore s’il enchaîna en 1947 avec Serge Lifar, puis le Marquis de Cuevas. En tous cas en 1949-50, tout comme Sacha Sarkoff, il entra au GrandThéâtre de Bordeaux. Sous la direction de Paul Durozoi, il dansera par exemple, l’Après-midi d’un faune, le 2 février 1950, puis le 3 mars, les deux actes de Giselle avec Maryelle Krempf. Ce soir-là, le programme s’allongea de trois autres titres dont la Nuit impure, que Paul Grinwis avait chorégraphié sur une musique de Lucien Mora, Mona Du Château était sa partenaire. Engagé ensuite en Australie comme étoile au Borovansky Ballet Company, il y réglera divers titres. Citons, les Amants éternels, créé le 1er décembre 1951 à Melbourne sur l’ouverture fantaisie, Roméo et Juliette de Tchaïkovski, puisque ce ballet fut repris à Bordeaux, le 1er novembre 1964. Paul Grinwis sera maître de ballet au GrandThéâtre de 1964 à 1966. Quelques années plus tard, de retour à Gand, il ouvrit dans une dépendance de sa maison la « Paul Grinwis Academy of Ballet ». C’était en 1972, l’année d’avant, Lya Maritza avait fait ses adieux à la vie, ceux de Sacha Sarkoff demeurent à ce jour inconnus, aussi terminons avec Paul Grinwis : « j’exprime ma gratitude envers M. Sacha Sarkoff, qui le premier - m’a initié au secret technique de la danse académique. Sans ses conseils précieux je n’aurai jamais pu consolider la base de mon bagage intellectuel ».
n TM
L’Eventail, 30 novembre 1919 Le Bruxellois, 4 octobre 1915 (3) Le Quotidien, 16 décembre 1915 (4) La Belgique, 6 janvier 1916 (5) Comoedia, 4 août 1929 (6) La Belgique, 11 février 1918 (7) Le Gaulois, 30 septembre 1916 (8) Le Cri de Paris, 5 mars 1916 (9) Comoedia, 19 avril 1920 (10) Comoedia, 22 novembre 1912 (11) Comoedia, 10 août 1920 (12) Le Ménestrel, 1er juillet 1921 (13) Un Siècle de danse à Lyon, 2008, p.26 (14) Comoedia, 21 novembre 1922 (15) Le Ménestrel, 17 août 1923 (16) Le Ménestrel, 3 novembre 1922 (17) Comoedia, 21 novembre 1922 (18) Comoedia, 12 octobre 1923 (19) Comoedia, 12 octobre 1923 (20) Comoedia, 14 avril 1924 (21) Comoedia, 9 octobre 1924 (22) Comoedia 14 octobre 1924 (23) Le Ménestrel, 9 janvier 1925 (24) Comoedia, 18 mars 1925 (25) Comoedia, 10 novembre 1925 (26) Le Progrès, 17 octobre 1928 (27) Un Siècle de danse à Lyon, 2008, p.27 (28) Notre Carnet, 9 novembre 1928 (29) La Gazette de Biarritz, 18 juillet 1929 (30) Le Ménestrel, 4 octobre 1929 (31) La Gazette de Biarritz, 31 août 1930 (32) La Gazette de Biarritz, 8 septembre 1929 (33) Terpsichore en Belgique, 1941, p. 45 (34) Le Ménestrel, 29 avril 1932 (35) Comoedia, 19 juin 1933 (36) Het Ypersch nieuws, 5 mars 1938 (37) Moi et mes amis, 1963, p. 179 (38) Het Ypersch nieuws, 18 février 1939 (1) (2)
Remerciements à Florence Poudru, Jocelyn Alizart, Luc Bourrousse, Jetty Roels, Rosine Delmotte et Anne Londaitz.
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Sacha Sarkoff, photo Georges Louis Arlaud, Lyon 1929
16 17
SENSIBILISATION AVRIL
Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz Métropole Accueil de scolaires © Johan Morin
A l’occasion de l’entrée au répertoire de Carmen et Mozart à 2 au Ballet de l’Opéra Théâtre de Metz Métropole (première représentation le 28 avril) ; à l’initiative de Léonid Pissarenko, professeur de danse classique au Conservatoire à Rayonnement Régional Gabriel Pierné de Metz Métropole, Dominique Cordemans, responsable au Malandain Ballet Biarritz de la sensibilisation et de la transmission du répertoire aux pré-professionnels, animera les 5 et 6 avril, des master classes et des ateliers de répertoire pour les élèves de fin de cycle 2 et de cycle 3.
MAI
6e édition de Rendez-vous sur le quai de la Gare
Master Class © Johan Morin
2e édition « Master Class de Printemps » à l’Ecole de Ballet Lipszyc Centre de Formation en Danse de Biarritz Du 26 au 29 avril, l’Ecole de Ballet Lipszyc organisera sa 2ème édition « Master Class de Printemps » dans les Studios de Danse de Biarritz. Dominique Cordemans fera partie de l’équipe pédagogique aux côtés d’Aurélia Schaefer et d’Eric Quilleré, maîtres de ballet à l’Opéra National de Bordeaux, de Véronique Jean-Caracci et Fabio Caracci, professeurs à l’Ecole Supérieure de danse La Palucca Schule de Dresde, de Philippe Lormeau, professeur au CNSMD de Lyon et de Carole Philipp, professeur à l’Ecole de Ballet Lipszyc. Le 30 avril à la Gare du Midi à 16h, les stagiaires pourront assister à la représentation du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux, programmée dans le cadre de la Saison Danse à Biarritz. Informations : Ecole de Ballet Lipszyc – Centre de Formation en Danse de Biarritz Tél. 05 59 24 70 54 www.ebgl.info
18 19
Parcours Culturel
Accueil de scolaires
Dans le cadre de la formation en danse, initiée par Odile Provost et Philippe Hirigoyen, conseillers pédagogiques à l’Inspection de l’Education Nationale de la circonscription de Saint-Jean-de-Luz (IEN 64), une quinzaine d’enseignants des Ecoles élémentaires d’Hendaye (la Gare, Robert Boulaert, la Ville, la Plage et Lissardy), de l’Ecole primaire d’Ahetze, de l’Ecole du Bourg d’Urrugne et de l’Ecole primaire de Saint-Jean-de-Luz seront reçus le 3 mai à la Gare du Midi lors de la 6e édition de Rendez-vous sur le quai de la Gare.
A l’occasion de la 6e édition de Rendezvous sur le quai de la Gare, dans le cadre du projet « Enfants danseurs » : programme pédagogique alliant la danse aux matières traditionnelles enseignées (français, langues vivantes, arts visuels…), le CCN accueillera également trois classes d’établissements de Biarritz : • une classe de CE1 de l’Ecole des Thermes Salins, • une classe de 6ème du Collège Jean Rostand • et une classe de seconde du Lycée André Malraux. Autour du thème de Noé, les 83 élèves bénéficieront d’un parcours pédagogique « Art/Environnement » élaboré dans le cadre du projet « Uhain Berria », financé par l’Europe via le POCTEFA, Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). A cette occasion, les élèves seront sensibilisés aux problématiques du réchauffement climatique et d’urbanisation du littoral par Surfrider Foundation Europe. Les élèves seront ensuite accueillis le 11 mai au CCN pour proposer leurs travaux réalisés autour de Noé, avant de rencontrer les danseurs du Ballet le 29 mai.
LE LABO Le 8 avril à 10h, rue d’Espagne, les membres du LABO de Malandain Ballet Biarritz conduits par Johanna Etcheverry, Mizel Théret et Gaël Domenger participeront aux Grandes Traversées des Ethiopiques en présentant une version hors les murs de la chorégraphie de Mizel Théret : Xorien Ihesa / La fuite des oiseaux. A 11h devant le Musée Basque, Hamid Ben Mahi de la Compagnie Hors-Série organisera une Battle avec les danseurs de la compagnie né sous X et les jeunes danseurs traditionnels de Leinua Konpainia. A 18h au DIDAM, après une visite de l’exposition de Jeannette Leroy et Gérard Fromanger, commentée par Jean-François Larralde, la danseuse Mai Ishiwata rendra hommage à ces peintres dans un dialogue avec la txalaparta de Michou Mestrot et Patxaline Chabagno. Informations www.ethiopiques.fr
Regards croisés 2017 La 6e édition de « Regards croisés » proposera les 18 et 19 mai à la Fundición de Bilbao et le 21 mai au Centre Culturel Niessen d’Errenteria, l’Arbre intégral, production portée par le LABO de Malandain Ballet Biarritz, le Poème en volume, Real Act et le SCRIME de Bordeaux.
Du 5 au 8 avril, comme chaque année le festival Les Ethiopiques organisé par l’Association Ezkandrai sous la direction artistique de Beñat Achiary, laisse la part belle à la danse en préservant, au fil du temps, un partenariat avec le LABO du Malandain Ballet Biarritz. Le 6 avril à 20h30 à l’Ecole d'Art de l'Agglomération Côte Basque Adour, 3 avenue Jean Darrigrand : Avec, l’Esprit de Gernika, musique, poésie, danse, peinture, les danseurs, Mai Ishiwata et Gaël Domenger participeront à une improvisation collective aux côtés de Beñat Achiary (chant), Julen Achiary (chant et percussions), Michel Queuille (piano), Mohamed Boujalal (Oud), Omar Souleimane et Khouloul Al Zghayare (poésie à voix haute). Le 7 avril à l’Atalante, après la projection à 20h30 de Terre de roses de la réalisatrice Kurde, Zayné Akyol ; Edwy Plenel, président et cofondateur de Mediapart animera un échange sur la notion d’une résistance qui se tiendrait avec force et gaieté. Le danseur Hamid Ben Mahi de la Compagnie HorsSérie participera également à cette soirée auprès des musiciens : Beñat Achiary, JeanClaude Irigoyen et André Minvielle.
Cette œuvre collective et pluridisciplinaire associe le danseur Gaël Domenger, le poète Donatien Garnier, le compositeur Gyorgy Kurtag jr, le graphiste Axel Domenger, l’ingénieur Julien Conan et le créateur lumière Laurent Davaille. L’Arbre intégral est un spectacle qui associe arts et nouvelles technologies dans une méditation poétique sur la possible évolution de la triade homme-arbreréseau.
L’Arbre intégral © Olivier Houeix
LABO / Les Ethiopiques Rencontres artistiques à Bayonne
Option Art-danse du Lycée André Malraux de Biarritz Spectacle de fin d’année sous le signe des oiseaux… Le 16 juin à 20h au Colisée de Biarritz, les élèves de terminale d’enseignement spécialité Art-danse du Lycée André Malraux présenteront comme chaque année leurs essais chorégraphiques et se joindront à leurs camarades de première et de seconde pour une adaptation de la pièce chorégraphique Xorien Ihesa / La fuite des oiseaux de Mizel Théret, transmise par Gaël Domenger. Le 2 juin, cette adaptation prendra une nouvelle dimension lors d’une rencontre organisée au CDC Le Cuvier à Artiguesprès-Bordeaux, entre les élèves de l’option facultative Art-danse de Bordeaux et ceux de l’enseignement spécialité Artdanse de Biarritz. Johanna Etcheverry de la Compagnie Traversée, ayant proposé durant la saison plusieurs ateliers aux élèves de l’option facultative Art-danse de Bordeaux encadrés par Véronique Delsol, en lien avec Xorien Ihesa / La fuite des oiseaux de Mizel Théret. A partir de ce tronc commun, les élèves de Bordeaux et Biarritz se rencontreront par la danse, lors d’une soirée événement.
Gaël Domenger à l’Ecole Ginasiano de Vila Nova de Gaia Du 16 avril au 6 mai, Gaël Domenger poursuivra au Portugal la création de Daphnis et Chloé, d’après le texte de Longus sur la musique de Maurice Ravel avec 40 élèves, de 10 à 18 ans, de l’Ecole Ginasiano de Vila Nova de Gaia (Porto). La première de cette création aura lieu au Portugal le 12 juillet.
CRÉATION ET DIFFUSION
1
Bilan 2016
création de Thierry Malandain
La Belle et la Bête, musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski, première française les 16, 17, 18 septembre à l’espace 3 000 de Lyon dans le cadre de la 17e Biennale de la Danse de Lyon. représentations dont 39% à l’international
104
101
107
104
92
SENSIBILISATION ET MÉDIATION
ÉQUIPE
22 115
© Olivier Houeix
107
2013
2012
2014
2015
2016
danseurs permanents collaborateurs dont 47 équivalents temps plein
421
interventions de sensibilisation
nombre de représentations Pyrénées-Atlantiques
34 %
Europe hors France
31 %
Nouvelle-Aquitaine International hors Europe
8%
technique
22 %
10 %
Ballet T
6%
International
5%
Biarritz
10 %
artistique administration
56 %
13 %
Nouvelle-Aquitaine hors 64
France hors Nouvelle-Aquitaine
44 %
management
9%
France hors Nouvelle-Aquitaine
45 %
7%
répartition des actions de sensibilisation
répartition géographique des tournées
répartition des collaborateurs
Pays visités : (Allemagne, Finlande, France, Chine, Espagne, Italie, Luxembourg, Suisse)
545
500
454
421
53 000 kms parcourus pour le camion transportant les décors, lumières, costumes et accessoires
Mickaël Conte & Claire Lonchampt, La Belle et La Bête © Olivier Houeix
2013
102 000
spectateurs
2014
2015
2016
nombre d’interventions de sensibilisation
Principaux publics visés : 102 000 80 000
77 000
83 000
87 000
• Option Art Danse du Lycée André
Malraux de Biarritz
• Le jeune public, écoliers, collégiens,
lycéens du secteur public et privé
• Les danseurs amateurs ou
professionnels
• Les familles en privilégiant 2012
2013
2014
2015
2016
nombre de spectateurs
dont 12 000 à Biarritz 12 000 à Lyon, Echirolles et Saint-Etienne pour la Belle et la Bête 38 000 à l’International
l’intergénérationnel
• Le public défavorisé, en particulier
sur le territoire départemental ou régional, les bénéficiaires du RSA, et personnes handicapées, via entre autres une politique tarifaire adaptée. Ainsi, une attention toute particulière est maintenue pour proposer une politique tarifaire permettant l’accès de ces publics aux représentations.
ACCUEIL STUDIO / ACCUEIL PLATEAU
18
compagnies soutenues dans le cadre de l’Accueil Studio en 2016
Compagnies de Nouvelle-Aquitaine Cie Adéquate / Lucie Augeai et David Gernez Cie L’Oublié (e) / Raphaëlle Boitel Cie Traversée / Mizel Théret Cie Le Corps Sage / Isabelle Avid Cie Elirale / Pantxika Telleria Cie Illicite / Fábio Lopez Festival Bizkiak Project / Association la dépose Cie Maritzuli / Claude Iruretagoyena Collectif Bilaka Association Ezkandrai
18 16
2012
15
15
15
2013
2014
2015
2016
1
1. Le Temps d’aimer / Biarritz 2. Errobiko Festibala / Itxassou 3. Dantza Hirian / Eurocité basque
Certaines compagnies ont bénéficié d’une programmation grâce aux partenariats établis avec le Festival le Temps d’Aimer – Biarritz Culture, le Théâtre Olympia – Arcachon, D Feria – Donostia / San Sebastián …
Assassins Gernika Guernica Aveuglement/Etreinte Inesti Han - Gamjung Memory Esku Harriak - Oteizaren (h)aria
projet de coopération sur l’Eurocité basque « Ballet T » mené avec Biarritz et Donostia / San Sebastián
projet de coopération eurorégionale Nouvelle-Aquitaine / Euskadi « Regards Croisés» mené avec Biarritz, Bilbao, Errenteria, Bordeaux, Limoges
concours de jeunes chorégraphes néoclassiques
© Olivier Houeix
1
festivals soutenus
Cie Samuel Mathieu Cie Kukai / Jon Maya Dantzaz Konpainia Les Vikings Cie / Sara Olmo et Victor Launay Cie Imbilico / Luidgia Riva Cie Komusin / Eun Young Lee MugMus Laboretegia
Région Nouvelle-Aquitaine
18 %
Département des Pyrénées-Atlantiques
10 %
Ville de Biarritz
22 %
BUDGET
4
millions d’euros de budget dont 50% via les recettes propres
Subventions partenaires publics 2016
© Olivier Houeix
1
JOB L’oubliée Xorien ihesa / La fuite des oiseaux Le huit envolé Xihiko Poil de carotte Nundik Nora Negua / Zaharrak berri / Abadia Antigone
Compagnies hors Nouvelle-Aquitaine
nombre de compagnies accueilles
3
titre du spectacle
DRAC Nouvelle-Aquitaine / Ministère de la Culture et de la Communication Ville de Biarritz* Région Nouvelle-Aquitaine Département des Pyrénées-Atlantiques autres subventions Total
État / Drac Nouvelle-Aquitaine
50 %
répartition des subventions 2016
885 500 € 447 000 € 356 000 € 158 000 € 79 111 € 1 975 611 €
20 21
© Olivier Houeix
EN BREF
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Mécénat
Le Ballet adresse ses plus vifs remerciements à l’Association des Amis du Malandain Ballet Biarritz, présidée par Colette Rousserie qui a remis pour l’année 2016 un chèque de soutien de 25 000 € lors de l’avant-première de Noé à Donostia / San Sebastián le 14 janvier, où trois bus d’adhérents ont fait le déplacement. Mozart à 2 et Don Juan à Leipzig (Allemagne) A l’invitation de Mario Schröder, directeur et chorégraphe du Leipziger Ballett, Giuseppe Chiavaro remonte Mozart à 2 et Don Juan, musique de Christoph Willibald Gluck à l’Opéra de Leipzig. Première représentation, le 7 avril avec le Gewandhausorchester sous la direction d’Anthony Bramall.
Répétition publique Dantzaz Konpainia Le 18 avril à 19h dans le Grand Studio de la Gare du Midi, le CCN accueillera les danseurs de Dantzaz Konpainia dans des chorégraphies de Mikel Aristegi et Iker Gomez. Entrée libre sur réservation Tél. 05 59 24 67 19 Mozart à 2 et Carmen à Metz
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A l’invitation de Paul-Émile Fourny, directeur artistique de l’Opéra-Théâtre de Metz Métropole, Françoise Dubuc, Giuseppe Chiavaro, Aureline Guillot, Arnaud Mahouy et Gilles Schamber ont remonté Mozart à 2 et Carmen, musique de Franz Schubert au Ballet de l’OpéraThéâtre de Metz.
Nathalie Verspecht & Cédric Godefroid, Carmen © Olivier Houeix
Première représentation, le 28 avril avec l’Orchestre de Chambre du Luxembourg sous la direction de Jean Halfdorf.
22 23
centre chorégraphique national de nouvelle-aquitaine en pyrénées-atlantiques
Gare du Midi 23, avenue Foch • F-64200 Biarritz tél. +33 5 59 24 67 19 • fax +33 5 59 24 75 40 ccn@malandainballet.com président Michel Laborde vice-président Pierre Moutarde trésorière Solange Dondi secrétaire Richard Flahaut président d’honneur Pierre Durand Direction directeur / chorégraphe Thierry Malandain directeur délégué Yves Kordian Artistique / Création maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Raphaël Canet, Mickaël Conte, Frederik Deberdt, Romain Di Fazio, Baptiste Fisson, Clara Forgues, Michaël Garcia, Irma Hoffren, Miyuki Kanei, Mathilde Labé, Hugo Layer, Guillaume Lillo,Claire Lonchampt, Nuria López Cortés, Arnaud Mahouy, Ismael Turel Yagüe, Patricia Velazquez, Allegra Vianello, Laurine Viel, Daniel Vizcayo, Lucia You González professeurs invités Angélito Lozano, Bruno Cauhapé, Giuseppe Chiavaro, Sophie Sarrote pianistes Alberto Ribera-Sagardia, Miyuki Brickle, Jean - François Pailler
Production / Technique directeur technique Oswald Roose régie plateau Chloé Bréneur, Jean Gardera régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard régie son Jacques Vicassiau, Nicolas Rochais techniciens plateau Gilles Muller, Bertrand Tocoua réalisation costumes Véronique Murat régie costumes Karine Prins construction décors & accessoires Frédéric Vadé technicien chauffeurs Thierry Crusel, Guy Martial agent d’entretien Ghita Balouck Sensibilisation / Relations avec les publics responsable sensibilisation / transmission du répertoire aux pré-professionnels Dominique Cordemans responsable Labo de recherche chorégraphique / médiation / accueil studio Gaël Domenger Diffusion chargée de diffusion Lise Philippon attachée de production Laura Delprat agents Le Trait d’union / Thierry Duclos, Creatio 300 / Enrique Muknik, Norddeutsche Konzertdirektion / Wolfgang et Franziska Grevesmühl, Internationale Music / Roberta Righi Communication responsable image Frédéric Néry / Yocom responsable communication Sabine Lamburu attaché de presse Yves Mousset / MY Communications photographe Olivier Houeix Mission Euro région / Projets transversaux administratrice de projet Carine Aguirregomezcorta Secrétariat général / Mécénat secrétaire général Georges Tran du Phuoc Ressources humaines, finances et juridique directeur administratif et financier Jean-Paul Lelandais comptable Arantxa Lagnet secrétaire administrative Nora Menin Suivi et prévention médicale des danseurs Romuald Bouschbacher, Jean-Baptiste Colombié, Aurélie Juret San Sebastián Centre Chorégraphique Transfrontalier Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian directeur délégué Carine Aguirregomezcorta suivi du projet Arantxa Lagnet relations partenaire, traduction basque Victoria Eugenia Antzokia Jaime Otamendi directeur Norka Chiapuso direction de programmation Maria Jose Irisarri suivi administratif Koldo Domán suivi des actions Numéro direction de la publication Thierry Malandain conception & design graphique Yocom.fr impression Graphic System (Pessac) ISSN 1293-6693 - juillet 2002
Miyuki Kanei et Daniel Vizcayo, Noé © Olivier Houeix
Transmission du répertoire maîtresse de ballet Françoise Dubuc
CALENDRIER
AVRIL > JUIN 2017
Représentations en France Biarritz
Noé (2 représentations scolaires)
03/05
Biarritz
Noé
10/05
Paris
Noé
11/05
Paris
Noé
12/05
Paris
Noé
13/05
Paris
Noé
14/05
Paris
Noé
16/05
Paris
Noé
17/05
Paris
Noé
18/05
Paris
Noé
19/05
Paris
Noé
20/05
Paris
Noé
23/05
Paris
Noé
24/05
Paris
Noé
27/05
Boulogne-sur-Mer
Cendrillon
31/05
Blagnac
Une Dernière chanson, Nocturnes, Estro
01/06
Blagnac
Une Dernière chanson, Nocturnes, Estro
Noé © Olivier Houeix
02/05
Etats-Unis / Cleveland
Cendrillon
02/04
Etats-Unis / Cleveland
La Belle et la Bête
06/04
Mexique / Mexico city
La Belle et la Bête
08/04
Mexique / Mexico city
La Belle et la Bête
13/04
Colombie / Bogota
La Belle et la Bête
14/04
Colombie / Bogota
La Belle et la Bête (2 représentations)
15/04
Colombie / Bogota
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Cendrillon
01/04
www.malandainballet.com
Représentations à l’International