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AVRIL > JUIN 2009
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ÉDITO PAGE 3 LES CRÉATURES PAGE 4 DANSE À BIARRITZ #37 PAGE 6 BOURNONVILLE À BIARRITZ PAGE 8 POINT PRESSE PAGE 9 BILAN 2009 PAGE 10 EN BREF PAGE 11 CALENDRIER PAGE 12
JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ
Nathalie Verspecht & Thibault Taniou • photo Olivier Houeix
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EDITO
Du beau, du bon... durable
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ous l’aurez sans doute remarqué, le Centre Chorégraphique National Ballet Biarritz n’a pas attendu le passage à l’heure d’été pour devenir le Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain Ballet Biarritz. Un changement permettant de valoriser les énergies d’une entreprise artistique qui cultive le paradoxe d’être à la fois commune et originale. Commune, pour réunir autour de notre équipe, l’Etat, la Ville de Biarritz, la Région Aquitaine et le Département des Pyrénées-Atlantiques. Originale, parce que grâce à ces forces vives, il m’est offert de mettre en œuvre un projet propre. Un projet durable aussi, puisqu’une nouvelle convention envisage son développement. Basée sur l’utilisation de ressources naturelles, la prospérité d’une troupe chorégraphique dépend du rouage de son activité, du levier de ses financements publics et privés, mais aussi de son audience. Nos occupations sont connues : nous agissons local tout en commerçant équitablement avec les endroits du Monde ouverts à la biodiversité.
S’agissant de nos financements, même si nous tournons déjà à plein régime, afin d’améliorer le diagnostic de nos performances énergétiques, nos subventions devraient être revalorisées. Naturellement, au regard des circonstances économiques et sociales, l’obtention de ce bonus invitera à une conduite encore plus sobre. Dans le même temps, il faudra serrer les dents, car si la crise n’affecte pas encore la fréquentation des spectacles, au contraire quand plus rien n’a de sens, la culture apparaît comme une valeur refuge, déjà les difficultés de production s’annoncent, invitant à faire «du neuf avec du vieux». Justement, une nouveauté sur les suites d’orchestre des ballets de Tchaïkovski est actuellement en cours de traitement. Il s’agira d’un enchevêtrement de réalités et d’illusions sur Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant et Casse-Noisette. Non pour céder à la mode du Merveilleux, puisque enraciné dans l’histoire de la danse, j’ai toujours recyclé la matière brute de la vie en formes expressives et poétiques dans le but d’édifier un autre monde. Une sorte d’écosystème préservant des pollutions atmosphériques qui empêchent de jouir de l’immensité du ciel et de la beauté des astres.
Thierry Malandain, mars 2009
JEUNES DANSEURS À L’ŒUVRE
Biarritz Ecole de danse USB Ballet Studio Direction Monik Elgueta Extraits de Cigale Musique - Jules Massenet Toulouse Ecole de danse VM Dance Studio Direction Vinciane Ghyssens & Mattew Madsen Extraits de Sextet Musique - Steeve Reich Lyon Conservatoire à Rayonnement Régional Coordinatrice aux études chorégraphiques et enseignante Maryse Egasse & Marie Estelle Pailhas Extraits de Le Sang des Etoiles Musique - Johann Strauss & Gustav Mahler Dans le même cadre, présentation en avant-première d’extraits du travail réalisé par Gaël Domenger autour de Barbe bleue avec les élèves de l’Option Art-danse du Lycée André Malraux de Biarritz suivis par Agnès Baty. Entrée libre sur réservation au 05 59 24 67 19 Biarritz, Gare du Midi lundi 4 & mardi 5 mai 2009. Exposition dans le hall de la Gare du Midi du travail graphique réalisé autour de la danse par les élèves de l’Ecole d’Art des Rocailles de Biarritz et du Lycée Cantau d’Anglet, ainsi que par Zerbeline Méchain, danseuse en formation au diplôme d’Etat au Cefedem de Bordeaux.
Billetterie Office du Tourisme de Biarritz Javalquinto, Square d’Ixelles 64200 Biarritz Réservations tous les jours tél. 05 59 22 44 66 www.biarritz.fr Ticketnet / Virgin-Leclerc tél. 0 892 390 100 (0,34 €/min) www.ticketnet.fr France Billet / Fnac-CarrefourGéant tél. 0 892 683 622 (0,34 €/min) www.fnac.com Teatro Principal tél. (+34) 943 48 19 70 Teatro Victoria Eugenia tél. (+34) 943 48 18 18 Servikutxa, Telekutxa tél.(+34) 943 00 12 00 www.kutxa.net www.victoriaeugenia.com Informations Ballet Biarritz tél. 05 59 24 67 19 Tarifs Plein tarif : 30€ Tarif réduit : 25 € (Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre, Les Amis du Musée de Guéthary, Synergie 2000, Les Amis d’Arnaga, Scène Nationale de Bayonne, Tournées Charles Barret, groupe de 10 personnes, parents d’élèves des écoles de danse, des scolaires sensibilisés par le CCN et du Conservatoire National de Région de Bayonne) Tarif jeune : 12 € (moins de 18 ans, Carte Etudiant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse, du Conservatoire National de Région de Bayonne et scolaires sensibilisés par le CCN) Amis du Ballet Biarritz : 20 €
photo Olivier Houeix
Biarritz, Gare du Midi mardi 5 mai 2009 à 19h00. Présentation d’œuvres de Thierry Malandain transmises par Dominique Cordemans à des élèves d’écoles de danse de Biarritz, Toulouse et Lyon.
Coproduction Teatro Arriaga de Bilbao, Grand Théâtre de Reims, Opéra Théâtre de Saint-Etienne, Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques Malandain Ballet Biarritz.
Avec Ione Miren Aguirre,Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Auréline Guillot, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopez, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Florent Mollet, Audrey Perrot, Magali Praud, Thibault Taniou, Nathalie Verspecht, Daniel Vizcayo. Régie générale Oswald Roose Régie plateau Chloé Breneur Technicien plateau son Gilles Urrutia Régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard Régie son Jacques Vicassiau Régie costumes Karine Prins
LES CRÉATURES
À BIARRITZ ET SAN SEBASTIAN Musique Ludwig van Beethoven (Les Créatures de Prométhée) Chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge Gallardo Conception lumière, directeur de production Jean-Claude Asquié Réalisation costumes Véronique Murat
L’Indépendant, Jean-Michel Collet, 2005.
Biarritz Gare du Midi 18 avril 2009 à 20h30. San Sebastian Teatro Victoria Eugenia 4 et 5 avril 2009 à 20h.
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Une chorégraphie bouillonnante, explosive parfois, physique et expressive, parlant d’humanité, d’amour, de mort et de renaissance, de cet éternel recommencement. Hommes et femmes s’y confondent dans une unité de costumes, s’affrontent et s’aiment, se multiplient tandis que l’histoire de la danse sert de fil rouge. De la glaise est né l’homme, de l’homme est né la danse, d’un duo le mal s’est emparé. Depuis, la danse cherche le paradis perdu et nous avons le sentiment de l’avoir trouvé sous les pas de quelques magnifiques danseurs.
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longues jambes et un joli visage» (1) dira plus tard Lydia Sokolova. Nikitina débuta directement dans les classes avancées, travaillant avec Olga Preobrajenska, Hélène Poliakova qui deviendra une amie et Nicolas Legat auquel elle restera fidèlement attachée aussi. Malgré ses progrès, sa santé inclinait les docteurs à lui faire arrêter la danse. Impensable pour l’adolescente !
Alice Nikitina Alice Nikitina, de son vrai nom Landau, est née en 1904 dans une famille de la haute bourgeoisie russe et vécut jusqu’à l’âge de quinze ans à Saint-Pétersbourg où son père dirigeait avec son frère aîné plusieurs usines. La musique était très présente au sein de son environnement familial, sa mère ayant coutume de chanter en s’accompagnant au piano, tandis que son père avait dit-on une belle voix de baryton. Celui-ci l’emmena un jour au Théâtre Mariinski entendre Luisa Tetrazzini, célèbre chanteuse de la Scala de Milan qui deviendra plus tard un de ses professeurs. C’est encore au Mariinski qu’elle découvrit Anna Pavlova dansant Don Quichotte de Marius Petipa. L’impression produite sera déterminante, éveillant une passion profonde pour la danse. Mais son père se montrera défavorable à ce qu’elle devienne danseuse (pas plus que chanteuse d’ailleurs). Enfant très précoce et surdouée, Nikitina était toutefois de faible constitution et sa santé fragile inquiétera toujours. Passionnée, volontaire, elle put malgré tout entrer à l’Ecole impériale de danse, son père s’étant finalement laissé convaincre du talent de sa fille. «Elle est née danseuse, corps fin, de
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Les événements politiques allaient changer le cours de sa vie. En effet, fuyant la guerre civile qui succédait à la Révolution d’Octobre, sa famille quitta Saint-Pétersbourg en 1919 pour Odessa. Peu après, son père qui espérait trouver refuge à Paris, fut emporté en quelques jours par la grippe espagnole. Nikitina, sa mère et son frère Vladimir restèrent un an à Odessa, puis pris en charge par la Croix Rouge Internationale et avec l’aide de Poliakova et de son mari, secrétaire du Président de la Douma, ils quittèrent la Russie. Plus que jamais décidée à devenir danseuse, laissant son frère et sa mère, accompagnée de Poliakova, Nikitina s’arrêta en Yougoslavie où l’Opéra de Ljubliana lui offrit un premier contrat. Elle s’en alla ensuite à Berlin retrouver quelques danseurs du Mariinski qui venaient de fonder Les Ballets romantiques russes sous la direction de Boris Romanov. Deux ans plus tard, après l’avoir vue danser, Serge Diaghilev lui adresse ce télégramme : «Voulez-vous rejoindre la compagnie à Monte-Carlo ? Salaire 1500 francs. Télégraphiez-nous si besoin visa». Laissant en plan Boris Romanov, qui n’appréciera guère ce départ en pleine saison, Nikitina rejoint donc les Ballets russes. Dès son arrivée, elle commence à travailler les oeuvres au répertoire. C’était le 1er avril 1923. La troupe comportait alors quarante cinq danseurs, polonais, russes et anglais, et Bronislava Nijinska était en train de créer Les Noces sur la musique qu’Igor Stravinski avait ache-
vé de composer à Biarritz ; Nikitina fut choisie. Plus tard, durant une répétition du ballet Schéhérazade, elle se souvient qu’un jeune danseur, engagé trois mois avant elle, refaisait toujours la même erreur, «Soudain la voix de Diaghilev se fit entendre : Qui est ce garçon qui n’a pas le sens du rythme et aucune oreille ? C’était Serge Lifar.»(2) En 1924, après des représentations à Londres, l’événement de la saison fut la création de Zéphire et Flore, réglé par Léonide Massine sur une musique de Vladimir Dukelsky. La
Alice Nikitina
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LA DANSE À BIARRITZ # 37
Alice Delysia
tion à Paris, Nikitina apprit le rôle en une journée. Sokolova se souvient : «La Chatte devint associé aux interprètes, Nikitina et Lifar. Ils étaient tous deux si beaux, jeunes, souples, aux lignes fuselées.» Ou encore, «Nikitina subit triomphalement l’épreuve. Sa minceur, «son chic moderne» convenaient parfaitement à la chorégraphie de Balanchine»(4) rapporte Richard Buckle. En août 1929, alors qu’elle se repose à Alassio, sur la Riviera, Nikitina apprend la mort de Diaghilev survenue à Venise. Un choc pour toute la compagnie qui sera dissoute quelques mois après. Elle avait cependant déjà décidé de quitter les Ballets russes. En effet, Charles B. Cochran, un anglais, producteur de revue, la désirait à Londres dans son prochain spectacle. «Cochran préparait une revue et voulait y inclure un ballet. L’idée lui avait été suggérée par Nikitina. Richement protégée par Lord Rothermere, elle pesait son poids d’or dans la préparation d’un spectacle»(5) écrit Lifar. Grâce à elle, Balanchine, Lifar et Boris Kochno (secrétaire et librettiste de Diaghilev) furent à nouveau réunis. C’est aussi à cette occasion qu’elle se lie d’amitié avec Alice Delysia, de son vrai nom, Alice Lapize. Née à Paris en 1889, Delysia débuta comme chanteuse et danseuse au Moulin Rouge, puis aux Folies Bergère avant de devenir une des étoiles de la scène londonienne dans les revues de Cochran entre autres. Elle possédait une maison à Bidart et Nikitina, qui adorait l’océan, y séjourna au moins à deux reprises. Autrement, de passage à Biarritz, Nikitina avait pour habitude de descendre à l’Hôtel Regina. A partir de 1934, entre les récitals avec Anatole Vilzak et Lifar, les tournées avec Les Ballets russes du Colonel de Basil, Nikitina se met à travailler sérieusement sa voix de soprano colorature avec divers professeurs
Nikitina et Lifar dans La Chatte 1926
première eut lieu à Monte-Carlo le 28 avril 1925 avec dans les rôles principaux, Nikitina, Lifar et Anton Dolin. «A partir de là, Lifar devint une star. Ce fut aussi la première grande chance pour Nikitina. Jamais je n’ai vu quelqu’un qui promettait autant. Très mince, un brin dégingandée, piquante, Tout cela lui donnait une personnalité à part.»(3) écrira Arnold Haskell. C’est en 1926, que Nikitina rencontre celui qui lui apportera à la fois un soutien et le confort d’une vie plus aisée : Lord Rothermere, un magnat de la presse anglaise, venu voir un jour répéter la compagnie à Monte-Carlo. Ce «self-made man», âgé alors de cinquante huit ans, lui proposera de l’adopter, mais cela ne se fera pas. «Son sens des affaires était prodigieux, il avait toujours une nouvelle idée, pour un feuilleton ou un reportage. Dans un sens, il était une sorte de Diaghilev du monde de la presse» écrit-elle. Aux Ballets russes, Nikitina sera l’interprète des créations de Georges Balanchine (La Chatte 1927, Apollon Musagète 1928 et Le Bal 1929) de Bronislava Nijinska (Les Noces 1923, Le Train Bleu 1924, Les Fâcheux 1924 et Roméo et Juliette 1926) et de Léonide Massine (Le Pas d’Acier 1927 et Ode 1928). A propos de La Chatte dont l’une des originalités résidait dans l’emploi de matière plastique pour le décor et les costumes, la créatrice à Monte-Carlo, Olga Spessivtseva s’étant blessée la veille de la première représenta-
dont Luisa Tetrazzini qui lui donne gratuitement des leçons à Milan. Sa santé à nouveau éprouvée, elle met définitivement un terme à sa carrière de danseuse en 1937 pour se consacrer à l’art lyrique. Sa première apparition aura lieu à Palerme, en 1938 dans Rigoletto de Verdi, aux côtés de Giulietta Simionato et Rafaele de Falchi. Riche de cette seconde carrière, elle se retirera à Monte-Carlo en 1949, partageant son temps entre le chant et l’enseignement de la danse. Un enseignement où «elle se distingue par une lutte intransigeante en faveur de la pureté de l’école classique»(6) écrit Maurice Tassart. Alice Nikitina décèdera à Monte-Carlo le 8 juin 1978.
Pages réalisées avec le précieux concours de Françoise Dubuc.
Dancing for Diaghilev - Lydia Sokolova 1960 Nikitina by hersef - Alice Nikitina - 1959 (3) Ballettomania - Arnold L. Haskell - 1934 (4) Diaghilev - Richard Buckle - 1980 (5) Mémoires d’Icare - Serge Lifar - 1989 (6) Dictionnaire de la danse Moderne - 1957 (1)
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20 ème STAGE INTERNATIONAL DE DANSE DE BIARRITZ organisé par l’Ecole de Ballet Gillet-Lipszyc du 9 au 14 août 2009 En partenariat avec la Ville de Biarritz et le Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées Atlantiques Malandain Ballet Biarritz. INTERVENANTS CLASSIQUE Carole Arbo
Etoile de l’Opéra de Paris, Professeur à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris
Cyril Atanasoff
Danseur étoile de l’Opéra de Paris
Bruno Cauhapé
Soliste de l’Opéra de Paris, Maître de ballet au Ballet National de Marseille, Professeur à l’Ecole de Ballet Gillet-Lipszyc
Nicole Cavallin
Professeur à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris
Marie-Claude Dubus
Soliste de l’Opéra de Paris, professeur à l’Ecole Nationale Supérieure de Marseille
BARRE A TERRE Anne Frenois
Ballet du Rhin-Bâle-Capitole de ToulouseProfesseur au Conservatoire de Toulouse
JAZZ Raza Hammadi
Professeur invité à l’Ecole Maurice Béjart et au Jeune Ballet de France, Danseur et Chorégraphe de la compagnie Jazz Art
CARACTERE Hélène Gillet
soliste principale au Ballet Russe Irina Grjebina, professeur à l’Ecole de Ballet GilletLipszyc
ATELIERS Chorégraphies Thierry Malandain par Dominique Cordemans, responsable transmission du répertoire
Chorégraphies Jiri Kylian par Urtzi Aranburu, répétiteur du Nederlands Dans Theater 2, assistant de Jiri Kylian
RENSEIGNEMENTS Mme Demaret tél. 06 24 50 41 20 Mme Forgues tél. 06 76 01 79 52
ebgl@orange.fr / www.ebgl.net
BOURNONVILLE À BIARRITZ du 20 au 25 juillet 2009 Direction artistique : Monik Elgueta - Biarritz. Coordinateur : Eric Viudes - Copenhague. Classes, répertoire, conférences, films. En partenariat avec la Ville de Biarritz et le Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantique Malandain Ballet Biarritz.
Auguste Bournonville (1805-1879)
Fils d’Antoine Bournonville, danseur et maître de ballet français exilé au Danemark, Auguste Bournonville étudie la danse avec son père à Copenhague avant de parfaire sa formation à Paris auprès de Pierre Gardel et Auguste Vestris. Engagé à l’Opéra de Paris en 1826, il quitte la France en 1830 pour devenir premier danseur au Ballet royal danois et succéder à son père comme maître de ballet, poste qu’il occupe jusqu’en 1877. Toute sa vie, il reste fidèle à la légèreté, à l’élégance et au phrasé du style français. Style qu’il enseigne et qui lui survivra grâce à une tradition jamais interrompue. Auteur d’une cinquantaine de ballets reposant essentiellement sur une vision harmonieuse et heureuse de la vie, Bournonville, contrairement aux évolutions de la danse de son temps, illustrées par le «ballet romantique», confère au danseur une place équivalente à celle de la ballerine. Une volonté esthétique, mais aussi sociale qui permettra à l’école danoise de former de grands interprètes masculins. Du 20 au 25 juillet 2009, profitant du concours exceptionnel de personnalités attachées à l’œuvre d’Auguste Bournonville, l’Académie offrira l’opportunité de s’initier au style et au répertoire de ce chorégraphe tenant une place originale et primordiale dans l’histoire de la danse danoise et internationale.
INTERVENANTS Frank Andersen
Ex directeur du Ballet royal danois
Erik Aschengreen
Professeur et critique danois
Dinna Bjorn
Ex directrice du Ballet national de Finlande
Eva Kloborg
Professeur au Ballet royal danois
Thomas Lund
Danseur au Ballet royal danois
Ole Norlyng
Critique d’art danois
Flemming Ryberg
Danseur principal au Ballet royal danois
Anne Marie Vessel Schlüter Professeur au Ballet royal danois
Eric Viudes
Danseur au Ballet national de Norvège et professeur
RENSEIGNEMENTS Monik Elgueta
tél. 05 59 23 95 12 / 06 33 48 01 79
POINT PRESSE Quand les danseurs atteignent le Paradis.
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a chorégraphie de Malandain réussit à accoupler la beauté esthétique à une expressivité pleine de vigueur et de passion. Une contradiction ? Au contraire, il s’agit d’une complémentarité de génie. Une danse qui rejette les rigueurs et abandonne les corsets vient au jour. Et cela donne un ballet classique des plus contemporains. Car un ballet peut être manifestement à la pointe, sans être toujours dansé sur les pointes. Dans Le Portrait de l’infante, le décor reste discret. Sur la scène, trois sculptures de Manolo Valdès, surdimensionnées, mobiles, s’intègrent à l’ensemble. Ce qui représente d’abord un effort pour le spectateur devient rapidement évident. La scène est en mouvement. En complète opposition à l’étroitesse d’esprit du XVIIe siècle, exprimée par les jupes bouffantes. Plus l’esprit est étroit, plus les jupes sont larges. C’est le langage du corps qui permet de sortir de l’aspect formel de la danse. Et pourtant, la contradiction est saisissante. D’un côté les Ménines observent, statiques, silencieuses ; de l’autre elles sont intégrées au développement de la chorégraphie. La danse joue avec les sujets du tableau. Il y a là les nains, le bouffon qui multiplie ses farces dans le reflet d’un miroir, la tapisserie personnifiée et la femme qui se métamorphose peu à peu en chien. Les figures, développées par les danseurs et danseuses dans une légèreté et une souplesse parfaites, envoûtent le spectateur et ne le lâchent plus. Une tension difficile à supporter, qui ne retombe qu’à la fin, avec des applaudissements fracassants, quand le maître Velázquez s’est retiré dans la mort. Après la pause, place à L’Amour sorcier. La scène se transforme en bosquet dont le sol est couvert de feuilles. Tourbillon, jet, éparpillement, pluie : les feuilles servent d’éléments créatifs. Seul un sortilège amoureux peut rendre possible l’union entre Candelas et Carmelo, à condition que l’esprit
du défunt fiancé soit apaisé. Un conte andalou pour lequel Manuel de Falla écrit une musique de ballet au début du XXe siècle. Un couple se trouve au centre et danse un pas de deux magique, et pourtant l’ensemble des seize danseurs joue collectivement le véritable rôle principal. Encore une fois, Malandain ose le grand écart chorégraphique : entre la douleur et le deuil, entre la vie éphémère et le pouvoir éternel des sentiments. Encore une fois, les danseurs, maintenant physiquement transformés en gitans espagnols enflammés, réussissent à concilier précision et expression
sensuelle. D’un engagement gracieux naîtra une passion brûlante et un jeu d’amour houleux. Engagement, sollicitation, dévouement et extase. La danse et l’existence humaine ne font qu’un : tantôt l’harmonie domine, tantôt tout se perd dans des détails absurdes. De généreux applaudissements de la part du spectateur qui a vécu une forte expérience en se laissant entraîner par la danse au cours d’une soirée envoûtante.
Südkurier Friedrichshafen, Brigitte Geiselhart, 4 janvier 2009, traduction française : Mariannick Stankovic
Thierry Malandain a offert des images mémorables.
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a France abrite un chorégraphe exceptionnel et (presque) personne ne le sait. Directeur depuis dix ans du Ballet Biarritz, Thierry Malandain construit une œuvre forte dans l’indifférence générale, l’attention des critiques hexagonaux se focalisant sur de fausses valeurs. Invité par le Théâtre de Vevey, Thierry Malandain présentait deux belles pièces narratives: Carmen et Don Juan. Un Don Juan sans Mozart et une Carmen sans Bizet ni espagnolades. Mais avec Schubert ! La chose peut déconcerter, mais elle fonctionne. Sur une transcription pour orchestre à cordes du quatuor La Jeune fille et la mort, Véronique Aniorte, sorte d’Ana Laguna espiègle, séduit, aime, trompe et meurt, entraînant dans sa chute Don José, l’athlétique Mikel Irurzun del Castillo. Avec un sens aigu de la dramaturgie et de la scénographie, Thierry Malandain recentre l’action sur ce rituel d’amour et de mort imaginé par Prosper Mérimée. Mais au rouge de rigueur quand il s’agit d’évoquer la passion destructrice, il substitue le jaune, sur fond noir, bien évidemment. D’intenses
scènes d’ensembles interprétées par une compagnie flamboyante encadrent les duos à la fois sensuels et vigoureux, à commencer par celui de la chambre qui ne démérite en rien comparé à celui – légendaire – de Roland Petit. Le Don Juan de Malandain impose lui aussi des images mémorables, telles celles des furies lorsqu’elles ouvrent au libertin la gueule rougeoyante de l’enfer. Mais ce que la pièce offre en visibilité, elle le perd en lisibilité. On peine à suivre les méandres de l’action, le part pris de tripler le rôle-titre n’aidant en rien, pas plus que la partition de Gluck assez répétitive. Un point de vue que le chorégraphe ne doit pas partager, lui qui a mis en scène Orphée et Eurdydice, entre autres opéras. Toutefois, qu’il s’agisse de Carmen ou de Don Juan, le mouvement montre la même inventivité. Nourri aussi bien de danse académique que de danse contemporaine. Il n’est jamais vide de sens. Chose assez rare pour être signalée.
24 heures de Lausanne, JeanPierre Pastori, 24 janvier 2009
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BILAN 2008 CCN MALANDAIN BALLET BIARRITZ
Représentations réalisées / 75 France / 29 – Aquitaine / 13 – Etranger 33 Nombre de spectateurs / 56 000 Sensibilisation / Interventions réalisées / 422 France / 413 - Aquitaine / 343
Créations Le Portrait de l’infante / Ravel / Malandain L’Amour sorcier / Falla / Malandain Carmen / Schubert / Malandain Pièce de circonstance / Anniversaire des dix ans
Répertoire en tournée Casse Noisette / Tchaïkovski / Malandain Le Portrait de l’infante / Ravel / Malandain L’Amour sorcier / Falla / Malandain Carmen / Schubert / Malandain Don Juan / Gluck / Malandain Mozart à 2 / Malandain La Mort du cygne / Saint-Saëns / Malandain Ballet Mécanique / Antheil / Malandain
Pays visités en tournée France / Espagne / USA / Canada / Italie / Suisse / Allemagne / Luxembourg / Andorre
Chorégraphies au répertoire d’autres compagnies Mercure / Satie / Malandain / Europa Danse Les Créatures / Beethoven / Malandain / Ballet de l’Opéra national de Riga Valse (s) / Ravel / Malandain / Ballet de l’Opéra national de Bordeaux Sextet / Reich / Malandain / Ballet national de Marseille Gnossiennes / Satie / Malandain / Junior Ballet CNSMDP Gnossiennes / Satie / Malandain / Ballet Junior de Genève Mozart à 2 / Mozart / Malandain / Ballet Junior de Genève
Compagnies reçues en Accueil Studio Cie Maritzuli / Claude Irutetagoyena Cie Ariadone / Carlotta Ikeda Cie Révolution / Anthony Egea Cie NGC 25 / Hervé Maigret Cie Ektos / Jean Christophe Bolclé Cie Raphaëlle Delaunay Cie Kukaï / Ion Maya Cia COD / Olivier Dubois Cie Naomi Mutoh Cie Label Cedana / Annabelle Chambon – Cédric Chanon Cie Gilles Vérièpe Cie Vivid.danse / Isira Makuloluwe Budget global présenté hors taxes Total des subventions Ministère de la Culture / DRAC-DMDTS Ministère de la Culture / Accueil Studio Ville de Biarritz Conseil Régional d’Aquitaine Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques Culturesfrance / Arts de la Scène Subventions / soutien à la diffusion Autres subventions Total des recettes Recette relative à l’activité présentée Subventions d’exploitations, Mécénat / dons
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2.464.873 1.312.032 566.865 45.735 277.000 181.000 128.000 15.000 44.415 54.017 1.152.841 1.068.647 84.194
EN BREF
Carmen et le Szymanowski Quartet En vue de représentations en Espagne du Carmen de Thierry Malandain, chorégraphié sur «La Jeune fille et à la mort» de Schubert, le Szymanowski Quartet composé de Andrej Bielow, Grzegorz Kotow, Vladimir Mykitka et Marcin Sieniawski était en répétition à Biarritz fin mars. q
photo Olivier Houeix
Les Petits univers
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Série co-produite par la société de production Mara Films et France 3 Aquitaine, avec le soutien du Conseil Régional d’Aquitaine, Les Petits univers réalisés par Maiana Bidegain et consacrés à Thierry Malandain, invitant le chanteur, Beñat Achiary et le chorégraphe, Gaël Domenger ont été diffusés sur France 3 le 28 mars 2009.
Barbe bleue Les élèves de l’option Art-danse du Lycée André Malraux suivis par Agnès Baty et Gaël Domenger et les élèves en chant traditionnel de Beñat Achiary du CRR-Maurice Ravel présenteront les résultats chantés et dansés de leurs recherches communes autour du thème de Barbe bleue, le 26 Mai 2009 à 20h30 au Théâtre du Colisée de Biarritz. La répétition générale qui aura lieu également le 26 Mai à 18h00 sera ouverte au public.
photo Olivier Houeix
Ballet Junior de Genève
Répétitions publiques
Le Ballet Junior de Genève dirigé par Sean Wood et Patrice Delay a interprété du 19 au 22 mars 2009, Mozart à 2 de Thierry Malandain à la Salle des Eaux-Vives à Genève.
Le 2 avril 2009 : Malandain Ballet Biarritz à Errenteria, au studio de la Compagnie Kukaï de Jon Maya à 19h00. Le 29 avril 2009 : Compagnie Kukai de Jon Maya à Biarritz, au studio de Gare du Midi à 19h00. Entrée libre sur réservation au 05 59 24 67 19
CALENDRIER
AVRIL > JUIN 2009
Représentations en France 18/04 04/05 05/05 07/05 12/05 12/05 14/05 14/05 16/05 19/05 19/05 22/05 23/05 26/05 29/05
Biarritz Biarritz Biarritz Bergerac Mont de Marsan Mont de Marsan Périgueux Périgueux Thiers Blagnac Blagnac Biarritz Biarritz Bezons Laval
Les Créatures Carmen représentation scolaire Carmen représentation scolaire Carmen, Don juan Le Portrait de l’infante représentation scolaire Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier Le Portrait de l’infante représentation scolaire Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier Mozart à 2, La Mort du cygne, L’Amour sorcier Le Portrait de l’infante représentation scolaire Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier Mozart à 2, Alborada del gracioso, La Mort du cygne Mozart à 2, Ballet mécanique Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier
centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques
Gare du Midi 23, avenue Foch F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@malandainballet.com Président Pierre Durand Vice-Président Pierre Moutarde Trésorier Marc Janet Directeur / Chorégraphe Thierry Malandain Directeur délégué Yves Kordian Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc Artistes chorégraphiques Ione Miren Aguirre, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Aureline Guillot, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopes, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Florent Mollet, Audrey Perrot, Magali Praud, Thibault Taniou, Nathalie Verspecht, Daniel Vizcayo Professeur invité Angélito Lozano Pianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Corinne Vautrin
Véronique Aniorte & Mikel Irurzun del Castillo, Carmen • photo Olivier Houeix
Sensibilisation des publics et transmission du répertoire Dominique Cordemans Formation et accueil studio Gaël Domenger Comptabilité, mécénat Rhania Lacorre Communication Sabine Lamburu Accueil, logistique, diffusion, secrétariat technique Lise Saint-Martin Secrétairiat-comptabilité Arantxa Lagnet Directeur de production / Concepteur lumière Jean-Claude Asquié Régisseur général Oswald Roose Régie lumière Frédéric Eujol, Christian Grossard Régie plateau Chloé Bréneur Régie son Jacques Vicassiau Régie plateau son Gilles Urrutia Régie costumes Karine Prins Construction décors & accessoires Alain Cazaux Chauffeur Thierry Renault Agents d’entretien Ghita Balouck, Sabrina Guadagnino
04/04 05/04 07/04 08/04 09/04 21/04 23/04 25/04 03/05 30/05 08/06 09/06
San Sebastian (Espagne) San Sebastian (Espagne) Bolzano (Italie) Bolzano (Italie) Rovigo (Italie) Grenade (Espagne) Almeria (Espagne) Sant Cugat (Espagne) San Sebastian (Espagne) Giessen (Allemagne) Wiesbaden (Allemagne) Marburg (Allemagne)
Les Créatures Les Créatures Carmen, Don juan Mozart à 2, La Mort du cygne, Ballet Mécanique Carmen, Don juan Carmen, Don juan Carmen/Don juan Carmen, Don juan Mozart à 2 La Mort du cygne Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier Le Portrait de l’infante, L’Amour sorcier
Attaché de presse Yves Mousset / MY Communications Consultant en communication Frédéric Néry / Yocom Projet transfrontalier / Fonds européen Interreg IV A Coordination ACG Productions Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian, directeur délégué Rhania Lacorre, suivi financier Sabine Lamburu, communication Arantxa Lagnet, relations partenaire, traduction basque Teatro Victoria Eugenia Atton Azpitarte, co-directeur Norka Chiapuso, responsable artistique du projet Cristina Olaizola, coordination et communication
Numéro
Directeur de la publication Thierry Malandain Conception & réalisation graphique Frédéric Néry Imprimeur SAI (Biarritz) ISSN 1293-6693 - juillet 2002
www.malandainballet.com
Représentations à l’étranger