BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAIN JUILLET – AOÛT – SEPTEMBRE 2004
ÉDITO
SOMMAIRE INTERREG III
En évoquant dans un précédent Numéro la nomination de Création aux Benois de la Danse, j’accompagnais cette information de la formule du « senior des anneaux » : « l’important est de participer ». Une précaution utile, d’autant que parmi les nominés figuraient des « pointures » de la danse internationale. Notamment, John Neumeier, Mark Morris ou le couple formé par Paul Lightfoot et Sol Léon. En définitive, ce sont ces derniers, chorégraphes résidents au Nederlands Dans Teater qui furent consacrés. Aucun regret, cette cérémonie au Bolchoï de Moscou, riche de strass et de stress aura permis à Nathalie Verspecht de remporter un joli succès dans Pierre de Lune et me concernant, figurer parmi les nominés aux « oscars » de la danse était déjà fort réjouissant. Aussitôt rentrés, nous mettions en chantier Le Sang des étoiles qui ouvrira la prochaine édition du Temps d’Aimer. Comme chaque fois, les répétitions connaîtront des moments lumineux, tandis que d’autres assombris par le doute, remettront en question jusqu’à la validité du propos initial. Déjà, il y a un an, ce projet avait connu l’abandon au profit de Création. Aujourd’hui, je le reprends pour aborder un thème cher aux romantiques : le contraste entre la grandeur de la nature et l’intimité du cœur humain. À l’homme mortel, on a longtemps opposé une nature éternelle. On sait aujourd’hui que malgré la main de ceux qui s’accordent à la rendre plus belle, la nature est aussi
L’ÉVÉNEMENT LA DANSE À BIARRITZ N°18 SENSIBILISATION ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE DANSEURS À LA UNE EN BREF CALENDRIER
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vulnérable que les battements d’un cœur. « Le temps du monde fini commence » disait Paul Valéry. Rien ne meurt vraiment, tout se transforme. En questionnant la Danse, Création était déjà nourri de ce sentiment. Le Sang des étoiles devrait s’emparer de ce même état d’âme. On parlera probablement d’écologie, mais qui connaît mon travail, sait qu’il n’est pas exempt de « recyclage ». Loin des vertes prairies, la presse s’est faite récemment l’écho d’une tourmente qui agite le milieu chorégraphique français. Certes, le climat n’est pas à l’euphorie et semble parfois déréglé. Mais on rencontre encore des gens qui s’accordent à rendre la Danse plus belle. Et, si crise il y a, son mérite est de nous inviter à penser aux générations futures, à un plan de développement durable ! Thierry Malandain, mai 2004.
Avec le soutien de l’Association Française d’Action Artistique -Ministère des Affaires Étrangères et de l’AFAA-Ville de Biarritz pour ses tournées à l’étranger
L’ÉVÉNEMENT
Le Sang des Étoiles à Biarritz En ouverture du festival Le Temps d’Aimer organisé par Biarritz Culture, Ballet Biarritz présente les 4 et 5 septembre 2004 un nouveau spectacle intitulé Le Sang des Étoiles.
Parmi les astres illuminant la voûte céleste, l’étoile Polaire joue un rôle majeur dans la symbolique universelle. Guidant l’homme au milieu des ténèbres, elle est aussi le centre autour duquel tout gravite. Non loin de ce « nombril du monde », évolue la Grande Ourse. Une constellation attribuée dans Les Métamorphoses d’Ovide à la nymphe Callisto. Le mythe : Vivant auprès de la déesse Artémis, Callisto fut un jour contrainte de se plier aux assauts passionnés de Zeus. Durant neuf lunes, elle en garda le secret, jusqu’au moment où on découvrit son état. Artémis en informa alors Héra, la jalouse épouse du maître de l’Olympe. Peu après, Callisto mettait au monde un fils. De colère, Héra métamorphosa la nymphe en ourse et la condamna à errer dans la forêt. Quelques années plus tard, Callisto se trouva face à un jeune homme qui chassait. Au moment où il s’apprêtait à tirer, Callisto reconnut son fils. Zeus, assistant à la scène, dévia la flèche et décida de les unir dans le ciel. Héra, offensée de cet honneur, persuada l’Océan de refuser d’admettre la Grande et la Petite Ourse dans son flux. C’est pourquoi, ces constellations n’ont aucun repos et tournent autour de l’étoile Polaire, sans jamais s’arrêter. De ce mythe gréco-latin, je souhaite retenir l’anecdote présentant des mortels métamorphosés en ours. Il me plaît aussi de les voir gagner le ciel pour y évoluer sans fin. Loin de la mythologie, on sait que durant des millénaires, l’homme et l’ours se sont partagés territoires et ressources. Une coexistence favorisant la croyance populaire selon laquelle l’ours serait « l’autre de l’homme ». Aujourd’hui, dans la blancheur immaculée du grand nord, placé à l’extrémité de la chaîne alimentaire, cet animal absorbe dans son sang les rejets de notre insouciance. Comme d’autres espèces, sa survie est devenue une parabole de notre avenir.
Silvia Magalhaes et Christophe Roméro. Photographie Jose Usoz.
Pour ce spectacle, les choix musicaux se sont portés sur des lieder de Gustav Mahler qui témoigneront de l’Homme et sur des partitions de Johann Strauss, Joseph Lanner et Emile Waldteufel, un compositeur adopté par Biarritz au second Empire. Des œuvres composées pour la Danse illustrant admirablement l’insouciance d’une époque. Prenons la valse, on l’associe d’emblée au plaisir, mais l’inconscience que procure son ivresse, lui confère aussi une dimension tragique. « La musique me prend souvent comme une mer » écrivait Baudelaire. Pensait-il au Beau Danube Bleu qui tel un maelström
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L’ÉVÉNEMENT
Musique Gustav Mahler, Johann Strauss, Emile Waldteufel, Joseph Lanner, Ludwig Minkus Chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge Gallardo Direction de la production, conception lumière Jean-Claude Asquié Réalisation costumes Véronique Murat Coproduction Centre Chorégraphique National de Biarritz, Grand Théâtre de Reims, Théâtre Arriaga de Bilbao, L’Esplanade Opéra Théâtre de Saint-Étienne, Association Les Amis de Ballet Biarritz.
entraînait les couples dans les profondeurs de l’oubli ? Enfin, nous conclurons avec une page de Ludwig Minkus extraite de La Bayadère de Marius Petipa, la scène des ombres, avec son extraordinaire introduction où les danseuses entrant une à une finissent par former des lignes parallèles. Anecdote, ces lignes rappellent un des hexagrammes issu du plus ancien livre chinois,le Yi King, aussi nommé le livre des transformations. Cet hexagramme étant celui du ciel. Le Sang des étoiles, devrait être un bal cosmique donné au profit de la nature. Sans doute une prière qui, à l’inverse de Baudelaire, verrait l’Homme arrêter la musique, pour prendre dans ses bras la nature comme une mère. Thierry Malandain
Avec : Magali Praud, Annalisa Cioffi, Ana Ajenjo Soto, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Roberto Forleo, Mikel Irurzun del Castillo, Christophe Roméro, Silvia Magalhaes, Nathalie Verspecht, Rosa Royo, Gaël Domenger, Cédric Godefroid, Véronique Aniorte.
Répétitions du Sang des Étoiles dans le grand studio de la Gare du Midi. Rosa Royo et Giuseppe Chiavaro. Photographie : Jean-Claude Asquié.
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L’ÉVÉNEMENT
Casse-Noisette à Biarritz Les 12 et 13 août en partenariat avec le Stage International de Danse de Biarritz, Ballet Biarritz donnera deux représentations de sa nouvelle production de Casse-Noisette.
En 1997, lorsqu’on m’invita à présenter Casse-Noisette, il me parut délicat de monter avec douze danseurs une œuvre conçue d’ordinaire pour un effectif plus important. Réflexion faite, puisque dans ce conte pour enfants tout devenait concevable après les douze de coups minuit, pourquoi cette heure ne favorisait-elle pas également le rêve des plus grands ? J’ai donc accepté, mais il me fallait davantage pour aborder ce projet. Peu avant, je découvris le « rebirthing », une méthode respiratoire qui procure le bien être après une foule de sensations contradictoires. Au cours de cette « renaissance », de l’angoisse aux visions paradisiaques, comme dans les contes, tout peut arriver. C’est donc en référence à cette expérience que j’ai monté Casse-Noisette. Elle donne sens aux agissements de Drosselmeyer qui par le souffle guide l’esprit de Marie vers le pays des rêves alors que son corps est agité d’étranges convulsions. Comme d’autres chorégraphes, je suis revenu au texte initial d’Hoffmann publié en 1816. Dumas père s’en inspirera pour écrire son Casse-Noisette de Nuremberg, une version qui aura la faveur de Marius Petipa à la création du ballet en 1892. Mais on raconte que Tchaïkowski qui aurait préféré le premier, fut déçu de ce choix. Sans doute, le compositeur regrettait que l’argument ignore l’épisode de La noix dure relaté uniquement par Hoffmann. Conte à l’intérieur du conte, La noix dure est un récit fantastique qui est relaté à Marie. Il relance le processus dramatique et permet d’apprendre que CasseNoisette n’est autre que le neveu de Drosselmeyer, victime d’un sort que seul l’amour peut libérer. Une révélation qui aurait permis à Tchaïkowski de composer un second acte plus dramatique. Mais Petipa qui avait comme exigence d’employer un grand effectif préféra conclure par un divertissement. On sait que nous étions dans une situation inverse, c’est pourquoi le second acte de notre CasseNoisette intègre La noix dure. Dans ce ballet où se projettent les délires hoffmanniens, l’ombre de Tchaïkowski semble planer sur le personnage de Drosselmeyer. À eux trois, ces hommes font de l’univers de l’héroïne une lanterne magique où elle, l’enfant illuminée, chemine vers une paix intérieure. En aimant Casse-Noisette, elle se fait messagère de leur désir, celui d’un bonheur attendu au soir de la vie. Thierry Malandain
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Musique Piotr Ilicht Tchaïkowski Chorégraphie Thierry Malandain Décor et costumes Jorge Gallardo Direction de la production, conception lumière Jean-Claude Asquié Coproduction Centre Chorégraphique National de Biarritz, Association Les Amis de Ballet Biarritz, L’Esplanade Opéra Théâtre de Saint-Étienne. Avec : Magali Praud, Annalisa Cioffi, Ana Ajenjo Soto, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Roberto Forleo, Mikel Irurzun del Castillo, Christophe Roméro, Silvia Magalhaes, Nathalie Verspecht, Rosa Royo, Cédric Godefroid, Véronique Aniorte, Gaël Domenger. Billetterie Office du Tourisme de Biarritz (Javalquinto, Square d’Ixelles) Tous les jours de 10h à 18h (le dimanche de 10h à 17h) / Tél : 05 59 22 44 66 / Fnac www.fnac.com / Carrefour, France Billet Tél : 0 892 683 622 / www.Ticketnet.fr 0 892 69 70 73 / Virgin Bayonne / Centre Culturel Leclerc Anglet (RN 10) Plein tarif : 23 € / tarif réduit : 18 € (Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre, Les Amis du Musée de Guéthary, Les Amis d’Arnaga, Scène Nationale de Bayonne, Tournées Charles Barret, groupe de 10 personnes, parents d’élèves des écoles de danse, des scolaires sensibilisés par le CCN et du Conservatoire National de Région de Bayonne) Tarif jeune : 10 € (moins de 14 ans, Carte étudiant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse, du Conservatoire National de Région de Bayonne et scolaires sensibilisés par le CCN) Carte Synergie 2000 : 15 € / Amis du Ballet Biarritz : 16 €
La danse à Biarritz
# 18
Emile Waldteufel : « Le roi de la valse »
L’origine de la valse est lointaine. Selon certains, elle perpétuerait le souffle de la volta, une danse provençale à trois temps décrite en 1589 par Thoinot Arbeau dans L’Orchésographie. Pour d’autres, elle aurait une origine germanique plus récente. Danse d’expression populaire, souvent qualifiée de danse immorale ou satanique par l’Église, elle s’impose à la Révolution française pour connaître son épanouissement au début du XIXe siècle. Succédant à des danses collectives telle la contredanse ou le quadrille, la valse se singularise par son couple fermé. Valser nécessite un apprentissage, mais contrairement aux danses du passé, le couple peut évoluer librement tout en fondant son mouvement dans le tourbillon des autres valseurs. Quant à la polka, elle apparaît aux alentours de 1844. Selon Cellarius, professeur de danse des temps romantiques, elle aurait été remarquée en Bohème avant de se répandre en Europe comme une traînée de poudre. Son style est celui de la vivacité et de la gaieté.
Parmi ceux qui imposent leur loi aux pieds des danseurs, figure Emile Waldteufel, baptisé le « roi de la valse » par son rival Johann Strauss. Né à Strasbourg en 1837 d’une famille de musiciens, se révélant bon pianiste, Waldteufel entre à seize ans au Conservatoire de Paris. Mais des difficultés financières, l’obligent à interrompre ses études. Alors, tout en donnant des leçons de piano, il écrit des polkas jouées dans les bals parisiens. Le climat de cette époque est une invitation au plaisir et à l’évasion. Parmi les destinations prisées, les Pyrénées connaissent un engouement. Elles sont la porte de l’Espagne, l’ouverture à un Orient mythique. Elles sont aussi riches de sources thermales, et il est de bon ton d’aller y prendre les eaux. En quelques années des villages vont devenir des stations cosmopolites. On se hasarde parfois sur la côte, c’est ainsi que Victor Hugo découvrant Biarritz écrit : « Biarritz est un lieu admirable. Je n’ai qu’une peur, c’est qu’il devienne à la mode. Déjà on y vient de Madrid, bientôt on y viendra de Paris ». Il anticipe le cours du temps, puisque Eugénie de Montijo devenue impératrice va « inventer » Biarritz. Elle y passe quelques jours en 1854 auprès de Napoléon III, lequel séduit, décide la construction d’une villa. La cour va les rejoindre permettant à la cité un développement exceptionnel. Demeures et hôtels vont bientôt entourer la villa Eugénie. En 1858, le Casino Bellevue ouvre ses portes, Emile Waldteufel, pendant la saison estivale, va en diriger l’orchestre, composant nombre de polkas, galops, valses et autres marches. Comme celle intitulée Alexandre Marche, écrite en l’honneur de la visite d’Alexandre II à Biarritz ou Souvenirs de Biarritz une valse que l’on peut entendre au cours le l’été 1862. Au Casino, c’est une certaine Madame Crosset qui enseigne toutes ces danses à volonté. Lors d’un bal, alors qu’il joue au piano l’une de ses dernières mélodies, Eugénie est séduite par le charme de sa musique et le nomme en 1865 « Pianiste de l’Impératrice de France ». L’année suivante, il obtient le titre envié de chef d’orchestre des bals de la Cour. Les Tuileries, Saint-Cloud, Compiègne à l’automne et Biarritz en saison, Waldteufel suit le couple impérial. Il compose le jour, joue la nuit, produisant sans cesse pour satisfaire un public toujours plus avide de nouveaux morceaux. En échange comme Johann Strauss, il dispose d’un orchestre que l’Empereur entretient. Il connaît la gloire, mais tout va s’écrouler en 1870 lorsque le conflit avec la Prusse survient. Waldteufel est à Biarritz, il demeure un temps dans la région, puis s’engage dans la garde nationale et participe au siège de Paris. Après la guerre, la IIIe République ne manque pas de conserver quelques fastes du second empire, ce qui
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Bal d’enfants à Biarritz en 1923 à La Chaumière.
permet à Waldteufel de diriger les bals du Palais de l’Élysée ou de l’Opéra. La période qui précède ce retour à une vie normale connaît à Biarritz la fermeture du Casino Bellevue. Lors de sa réouverture en 1872, deux autres alsaciens, Klotz et Gradwohl sont les chefs désignés. Les évènements auraient pu précipiter la ville dans le déclin, mais les années qui vont conduire à la Belle Epoque, montrent que l’endroit garde tout son attrait. En témoigne la reprise des bals. Ils sont de plusieurs types : bals blancs, bals floraux, avec ou sans cotillons, mettant en pratique des codes enseignés à ceux qui « entrent dans le monde ». Ainsi, le jeune homme doit prononcer la formule consacrée : « Me ferez vous l’honneur, Mademoiselle, de m’accorder une valse ? ». La personne à qui s’adresse l’invitation, incline la tête et tend son carnet de bal, sur lequel le danseur inscrit son nom. Aussitôt le tour de cette danse arrivé, le danseur revient, salue la danseuse qui se lève et accepte son bras. Certains après-midi, on organise des bals destinés aux enfants, un répertoire leur est consacré. Comme la Baby Biarritz Polka, composée en 1890 par Gradwohl et réglée par Lagus, le directeur des bals du casino. Répertoriée en 1895 par Eugène Giraudet, célèbre professeur parisien dans son manuel La Danse, la tenue, le maintien, sous l’intitulé Bébé Biarritz, cette polka sera dansée partout comme d’autres titres connus de cette époque. Pour tirer profit d’une affluence toujours croissante, un second casino sera bientôt érigé par la ville. Selon JeanBernard Cahours d’Aspry, dans son ouvrage sur la musique au Pays Basque, Johann Strauss attiré par le succès de Waldteufel, avait déjà
songé à un tel projet, mais la municipalité d’alors n’avait pas accepté de lui offrir le terrain souhaité. Quelques décennies plus tard, en 1901 la ville ouvre donc son propre établissement. L’orchestre est confié à Alexandre Luigini, connu pour son Ballet Egyptien qui le jour de l’inauguration dirige un ballet intitulé La Muse de Biarritz. De son côté Waldteufel, malgré l’essor d’une carrière internationale, n’a pas oublié Biarritz, il y revient en 1888, fasciné aussi par l’Espagne qui lui inspire de nombreux titres, comme Espana ou L’Estudiantina. En 1901, il prend sa retraite, sa dernière composition Joyeux Paris date de cette année-là. Une valse joyeuse comme la Belle Epoque dont est signé le déclin. « Chaque valse contient quelque chose de tragique » dit Félix Weingartner. À travers cette danse s’est jouée l’histoire de l’Europe. Elle a résisté aux assauts de 1870, ceux de 1914 lui seront fatals. Waldteufel meurt en 1915, alors que d’autres influences venues d’outre atlantique surgissent. On pense au Cake Walk, au Fox Trott ou autre Tango. Des danses codifiées qui donnent aux couples l’occasion des derniers bals. Ensuite viendront des soirées différentes où les individus, plus solitaires, évolueront selon leur propre inspiration. Sources : La Valse, Rémi Hess, éditions Métaillé La Danse, la Tenue et le Maintien, Eugène Giraudet Musiciens au Pays Basque, Jean-Bernard Cahours d’Aspry, éditions Atlantica
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SENSIBILISATION
Répétition publique « Comme il vous plaira » était le thème choisi pour une répétition publique qui se déroula à Biarritz le 17 mars dans le grand studio du CCN et à San Sebastián le 20 avril au Centre Culturel Egia. À cette occasion, les danseurs interprétaient les œuvres de leur choix. Philippe Gapin, membre de l’Association des Amis de Ballet Biarritz nous offre ses impressions. Impressions d’un chanceux. Impossible de trouver un siège libre si l’on n’arrive pas assez tôt. Adultes de tous âges et enfants sont de plus en plus nombreux à assister aux répétitions publiques du Ballet Biarritz. Cette fois, Thierry Malandain laissait la place à ses danseurs, pour nous offrir un bouquet de danses de leur choix. Sensibilités et goûts différents. Surprise donc. Émotion aussi lorsque la musique de Mozart accompagne deux duos extraits de Bal Solitude où l’élégance de Magali Praud et de Giuseppe Chiavaro sera complétée un peu plus tard par toute la tendresse et la griserie sensuelle et juvénile d’Analisa Cioffi et de Christophe Roméro. Roberto Forleo nous offre un Oiseau de Feu de Maurice Béjart tout vibrant et palpitant. Colibri magique. Avec Ana Ajenjo et Fréderik Deberdt place à l’humour dans Blé Noir. Les chapeaux ronds de ce Festnoz nous ont beaucoup amusés et la verve des deux jeunes danseurs est d’un rythme débridé. Ana fait une mante religieuse, sorte de Carmen bretonne, diabolique, et Fréderik un villageois naïf condamné dès le départ. Excellents tous les deux. Autre surprise avec Gaël Domenger dont nous découvrons le talent très original. En nous proposant un trio, avec Silvia Magalhaes et Cédric Godefroid, qu’il présentera au Concours chorégraphique de Hanovre, il nous fait pénétrer dans un univers très personnel, une quête obstinée de rigueur et de géométrie, chassé croisé pendulaire de ces trois danseurs, à la recherche d’on ne sait quelle perfection, où l’émotion et la tendresse sont retenus, maîtrisés en accord avec une musique japonaise très contemporaine. Enfin,
Roberto Forleo dans L’Oiseau de Feu. Photographie Jose Usoz.
avec La mort du cygne revisitée par Roberto, Cédric et Giuseppe, nous nous attendions à un pastiche burlesque tant cette chorégraphie de Thierry Malandain est écrite pour des danseuses. Mais au contraire, la tragédie est accentuée par le contraste même entre leur grâce lourde et gauche, et leurs efforts désespérés pour survivre. Merci à Thierry Malandain d’avoir permis à ses danseurs de s’exprimer. Merci à eux de nous permettre ainsi de mieux les connaître, de mieux mesurer leur talent et la chance que nous avons d’être des Amis de Ballet Biarritz. Philippe Gapin, avril 2004.
Baby Biarritz Polka au Temps d’Aimer Il y a deux ans, le Journal de Biarritz révélait la découverte par Michel Pujol d’une partition intitulée : Baby Biarritz Polka. Sur ce document de 1890 figurait une polka associant un certain Lagus, directeur des Bals du Casino de Biarritz, professeur de danse et de maintien et Gradwohl, compositeur et chef d’orchestre du même établissement. Cette partition étant accompagnée d’indications chorégraphiques, Dominique Cordemans, dans le cadre des actions de sensibilisation du CCN, a reconstitué cette danse. Cinq classes, soit plus de cent élèves des écoles Victor Duruy, Paul Bert, du Braou et St Louis de Gonzague, dirigés par Isabelle Labat, Laure Ramos, Isabelle Baziard, Dominique Damestoy et Marie-Hélène Eyharts ont travaillé autour de ce projet. Par ailleurs, en collaboration avec le Conservatoire National de Région Bayonne Côte Basque dirigé par Xavier Delette, cette polka à l’origine composée pour le piano, a fait l’objet d’une transcription pour cuivres par la classe de Peïo Çabalette. Une formation qui lors de
Un extrait de la partition
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la présentation de cette danse au festival sera conduite par Stéphane Goueytes.
Dimanche 12 septembre à 12h sur l’Esplanade du Casino dans le cadre du Festival Le Temps d’Aimer.
Commentaire de Xavier Delette, directeur du Conservatoire National de Région Bayonne Côte Basque : Nous sommes partis de la partition pour piano de J.Gradwohl et le souci a été de retrouver une ambiance, une atmosphère de station balnéaire « début du siècle », de gaîeté insouciante avec une sonorité un peu surannée. C’est la classe d’orchestration de Peïo Çabalette et de Juana Etchegoin qui s’est chargée de ce travail pour une petite formation style kiosque à musique à dominante de cuivres. Maintenant tout est entre les mains de Stéphane Goueytes, professeur de trompette et de musique d’ensemble cuivres, qui fait répéter la formation. Xavier Delette, avril 2004.
ACTIVITÉ TRANSFRONTALIÈRE
Un premier semestre d’activités intenses au sein de notre Centre transfrontalier de sensibilisation à la Danse de Donostia / San Sebastián. Durant ces six mois, huit ateliers ont été organisés, tous étant dédoublés avec des séances pour débutants et pour initiés. Ce sont environ 250 personnes qui ont ainsi travaillé des thématiques aussi diverses que : l’analyse du mouvement dans la danse traditionnelle, la technique Hip-Hop, le mouvement et la voix, le cirque et la danse, l’esthétique chorégraphique de Thierry Malandain, etc… À noter également la seconde édition de journées chorégraphiques intitulées Dantzaz avec deux spectacles dont celui des lauréats de la plate-forme africaine organisée par l’AFAA, des ateliers chorégraphiques dont un sur l’univers esthétique de Christophe Garcia des Ballets de la Parenthèse, une action d’initiation pour les tout-petits avec un goûter chorégraphique par Pantxika Telleria… Et puisqu’on parle de manger, autant bien se nourrir tel que le Docteur Paule Nathan l’a somptueusement expliqué au cours d’une conférence consacrée à l’alimentation des jeunes danseurs. N’oublions pas la surprenante exposition de photos de Jose Usoz qui mit en face à face les danseurs de Ballet Biarritz et les habitants des fonds sous-marins… Tout un programme. Par ailleurs, du 26 juillet au 15 août 2004 se déroulera à Donostia / San Sébastián la seconde édition d’une académie estivale qui réunira quinze jeunes danseurs français et espagnols. Sélectionnés
Atelier Arnaud Baldaquin (ballets de la Parenthèse). Photographie : Jose Usoz.
parmi cinquante prétendants, sous la conduite d’Adriana Pous Ojeda, ils travailleront Ouverture Cubaine de Thierry Malandain qu’ils présenteront en public le 15 aôut. Filgi Claverie Informations Ballet Biarritz Dantzaz Baztan Kalea 21 20012 Donostia / San-Sebastián Tél. : 00 34 943 29 80 27 Fax : 00 34 943 28 72 19 donostia@balletbiarritz.com
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DANSEURS À LA UNE
À gauche : Nathalie Verspecht dans Pierre de Lune (photographie Mikhail Logvinov). En haut, saluts lors des Benois de la danse (photographie Oswald Roose). Ci-contre, portrait d’Alexandre Benois.
Nathalie Verspecht aux Benois de la Danse Le prix Benois de la Danse a été créé en 1991 par Youri Grigorovitch, chorégraphe et directeur du Bolchoï de Moscou pour célébrer la mémoire d’Alexandre Benois (1870-1960). D’ascendance française, Alexandre Benois, a eu pour grand père l’architecte du théâtre Mariinsky de Saint-Petersbourg et du Bolchoï. Peintre décorateur, metteur en scène, il fut un des proches collaborateurs de Serge Diaghilev, participant en 1899 à la fondation de la revue Le monde de l’art et plus tard à l’aventure des Ballets Russes. Le Prix décerné en son nom est remis chaque année à une danseuse, un danseur et un chorégraphe après nomination d’un membre du jury. Présidé par Youri Grigorovitch, cette année, le jury était composé de Ted Brandsen directeur du Het National Ballet d’Amsterdam, de Cynthia Gregory de L’American Ballet Theater, d’Alla Osipenko du Mariinsky de Saint-Petersbourg, de Xin Lin directrice du Shanghai Ballet, Matz Skoog directeur de l’English National Ballet et d’Hélène Traïline directrice du Ballet Théâtre Français de Nancy, conseillère artistique au Ballet de l’Opéra de Paris, aujourd’hui associée à Jean-Albert Cartier au sein d’Europa Danse. Pour le Prix du chorégraphe étaient nominés : Ann Marie Deangelo, chorégraphe associée au Joffrey Ballet, Alexey Kononov chorégraphe du Victuk Théâtre de Moscou, Paul Lightfoot & Sol Léon chorégraphes résidents du Nederlands Dans Theater, Mark Morris, John Neumeier
chorégraphe et directeur du Ballet de Hambourg, Zhao Ming chorégraphe associé au Shanghai Ballet et Thierry Malandain chorégraphe et directeur du Ballet Biarritz. Lors de la cérémonie qui s’est déroulée le 27 avril dernier au Bolchoï, Nathalie Verspecht représentait Ballet Biarritz avec Pierre de Lune. Née en Belgique, Nathalie a étudié la danse à l’École du Ballet Royal des Flandres à Anvers. Après avoir remporté le Prix du Concours International de Lausanne en 1994, elle entre au Ballet Royal des Flandres conduit par Robert Denvers. Trois ans plus tard, elle rejoint la Compagnie Temps Présent à Saint-Étienne, puis Ballet Biarritz l’année suivante. Sept ans déjà que Nathalie travaille auprès de Thierry Malandain. Danseuse puissante, dont la sensualité aurait inspiré le sculpteur Aristide Maillol, Nathalie a créé Pierre de Lune en 1998 à l’Esplanade de Saint-Étienne. Il s’agissait à l’époque de participer à une soirée sur le thème de la solitude féminine. Deux ouvrages lyriques : La Voix Humaine de Francis Poulenc et Phaedra de Benjamin Britten encadraient ce long solo chorégraphié sur les Variations sur un thème de Franck Bridge du même Britten. Sur l’immense scène du Bolchoï, Nathalie, qui apprécie les défis, était dans son élément. Sa prestation fort remarquée lui vaut d’être invitée à se produire en 2005 à Munich et Berlin en compagnie de danseurs primés aux Benois de la Danse.
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DANSEURS À LA UNE
Gaël Domenger créé Wild Guess Danseur à Ballet Biarritz, Gaël Domenger a travaillé au Ballet de Leipzig, à l’Opéra Royal de Wallonie avant de rejoindre le Scapino Ballet de Rotterdam. Il est également l’auteur de plusieurs chorégraphies dont Wild Guess est la plus récente. Sélectionné au Concours chorégraphique de Hanovre, ce trio auquel sont associés Silvia Magalhaes et Cédric Godefroid sera présenté en septembre dans le cadre des Scènes Ouvertes du Temps d’Aimer. Pour Gaël, cette chorégraphie présente la conversation entre deux hommes qui tentent de définir ensemble de quelle manière la nature et la culture prennent place à l’intérieur de l’humain. Cette conversation millénaire qui a participé à la notion de civilisation développe bien sûr chez eux des opinions contraires. Une femme participe au débat à titre d’arbitre. Son rôle consiste donc à relever les points d’accords et de désaccords qui apparaissent entre les deux hommes et à renouveler les questions qui rythment l’évolution de la conversation vers une synthèse inaccessible. Le titre de la chorégraphie est tiré d’une expression anglaise qui couple les mots : sauvage (wild) et deviner (guess) qui fait référence à une déduction instinctive par opposition à une déduction analytique. Cette pièce a été créée en hommage à mon grand père : Tadik. Mardi 7 septembre à 12h au jardin public dans le cadre du festival Le Temps d’Aimer
Wild Guess de Gaël Domenger en répétition publique. Photographie Jose Usoz.
Giuseppe Chiavaro : dix ans en bonne compagnie Natif de Catagne, Giuseppe Chiavaro est aujourd’hui une des figures emblématiques de Ballet Biarritz. C’est à la faveur d’un concours qu’il obtient en 1986 une bourse pour l’École de Danse de l’Opéra de Paris où il y étudie un temps, mais l’azur lui manque et il rejoint Rosella Higthower à Cannes. Sous le soleil, il gravit les marches du ballet sans pour autant se brûler les ailes. Car la nature, généreuse, le dote aussi de la modestie. En chemin, il reçoit le Prix Serge Lifar. Autre Icare, dont il a le profil et le destin helvétique, puisqu’en 1992, il travaille en Suisse auprès de la Compagnie Sinopia dirigée par Etienne Frey. Deux ans plus tard, il se met en quête d’un autre contrat. Pour ce faire, il envoie des CV, on le convoque, mais souvent, on le trouve trop grand. J’eus la même réaction le jour où il auditionna chez nous, mais le considérant comme une perle rare, j’engageai son un mètre quatre vingt dix. Grâce à lui je comprendrais que l’homogénéité d’une compagnie ne tient pas à la standardisation des tailles, mais au travail commun et au développement de la singularité de chacun. Giuseppe s’avéra un garçon en or, danseur aux qualités spectaculaires, il se révéla également un artiste sensible aux dons multiples. Il fallut un certain temps pour que nous nous apprivoisions, la durée diffère avec chacun. Car diriger une compagnie ce n’est pas tout ramener à un dénominateur commun, le physique, l’esprit, la vie sont autant de paramètres qui conditionnent le devenir d’une collaboration. Aujourd’hui, Giuseppe nous offre des trésors. Il est le Drosselmeyer de Casse-Noisette, Madame Tartaglia de Pulcinella, Le spectre de la rose, etc… autant de rôles où son talent
Giuseppe Chiavaro dans Le Spectre de la rose. Photographie Mikhail Logvinov.
domine la situation. Entré chez nous en 1994, il profite à présent des belles heures de la maturité, un zénith que l’on voudrait éternel. Mais il demeure chanceux, car à l’avantage des grands, il restera toujours près des étoiles. TM
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EN BREF
À GAUCHE
Casse-Noisette au Grand Théâtre de Reims en décembre prochain (photographie Jose Usoz) À DROITE Les deux nouveaux volumes de la collection Territoires de la Danse dirigée par Sonia Schoonejans.
Accueil Studio Lors du festival Le Temps d’Aimer qui se déroulera du 4 au 18 septembre, en partenariat avec Biarritz Culture, le CCN reçoit cinq compagnies bénéficiant de l’accueil studio : la compagnie Ariadone de Carlotta Ikeda qui présentera Togué le 7, la compagnie Hors Série d’Hamid Benmahi pour la création de Sékel, le 14. Dans le cadre des Scènes Ouvertes, la compagnie d’Hervé Koubi le 8, la compagnie Biwa de Christine Rougier avec Gabrielle le 9 et la compagnie kukaï de Jon Maya le 17. Le voyage à Reims À l’initiative de Serge Gaymard, directeur du Grand Théâtre de Reims un partenariat sur trois ans a été mis en place avec le CCN. Pour la première année,
outre une co-production de Création, cette collaboration fait état de trois représentations de ce spectacle données en 2003 et de quatre représentations de Pulcinella proposées dans le cadre du festival MéliMômes en 2004. Par ailleurs, au Conservatoire National de Région de Reims, Dominique Cordemans a conduit durant trois semaines des ateliers autour de Création permettant une présentation du travail réalisé à l’auditorium du Conservatoire. Cette saison, le Grand Théâtre de Reims au titre de coproducteur accueillera Le Sang des Étoiles en mai 2005. Avant cette date, Ballet Biarritz donnera trois représentations de Casse Noisette en décembre 2004 et quatre représentations de Cigale en avril 2005 dans le cadre du festival
Méli-Mômes. En outre, une récente rencontre avec les institutions culturelles de la région Champagne-Ardennes devrait autoriser le développement d’autres activités. À lire Dans la collection Territoires de la Danse dirigée par Sonia Schoonejans deux nouveaux volumes sont à découvrir : Ma Vie de Tamara Karsavina (l’étoile des Ballets Russes) et Je suis une sorcière de Valeska Gert (une des protagonistes de la danse moderne). Deux femmes, deux artistes, deux destins ! L’une danseuse classique, l’autre danseuse satirique. La vie et la carrière de la première seront traversées par le stalinisme, celle de l’autre par le nazisme. Si Karsavina possède le sens du drame, Valeska Gert
manie davantage l’ironie et l’humour noir. Ce qui est certain, c’est que toutes deux ont un sacré talent de conteuse pour nous faire vivre avec elles un moment de l’histoire du XXe siècle. À noter que dans cette collection sont déjà parus La danse de l’avenir par Isadora Duncan et La danse moderne et éducative de Rudolf Laban. Arcachon Dans le cadre du festival Cadences qui se déroulera à Arcachon du 17 au 22 septembre à la demande de Benoit Dissaux, directeur d’Arcachon Culture, le CCN sera une nouvelle fois présent pour offrir au public un cours de danse classique donné en plein air le dimanche 19 septembre. Informations : Arcachon Culture Tél. : 05 56 22 01 10
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CALENDRIER / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2004 REPRÉSENTATIONS EN FRANCE JE 12/08 Biarritz VE 13/08 Biarritz SA 04/09 Biarritz DI 05/09 Biarritz JE 30/09 Blagnac
Casse-Noisette Casse-Noisette Le Sang des Étoiles Le Sang des Étoiles Un Hommage aux Ballets Russes
REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRES VE 02/07 Pozuelo SA 25/09 Estella-Lizara
Création Soirée de ballets
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Gare du Midi 23, avenue Foch – F-64200 Biarritz Tél. : +33 5 59 24 67 19 Fax : +33 5 59 24 75 40 ccn@balletbiarritz.com Président Pierre Durand Artistique Directeur / chorégraphe Thierry Malandain Maître de ballet Richard Coudray Assistante à la direction artistique / Relations internationales Françoise Dubuc Responsable sensibilisation Dominique Cordemans Responsable sensibilisation / Mission transfrontalière Adriana Pous Ojeda Danseurs Ana Ajenjo Soto, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt, Gaël Domenger, Roberto Forleo, Cédric Godefroid, Mikel Irurzun del Castillo, Silvia Magalhaes, Magali Praud, Christophe Romero, Rosa Royo, Nathalie Verspecht Professeur invité Angélito Lozano Pianiste Alberto Ribera Administratif Administrateur Yves Kordian Administrateur délégué / Mission transfrontalière Filgi Claverie Assistante administrative / Chargée de diffusion Françoise Gisbert Assistante administrative / Mission transfrontalière Sofia Alforja Chargée de communication Sabine Lamburu Comptable principale Rhania Ennassiri Accueil-secrétariat Isabelle Larre Technique Concepteur lumière / Directeur de la production Jean-Claude Asquié Régisseur général Oswald Roose Régisseur lumière Frédéric Béars Costumière Véronique Murat Régie costumes / Couturière habilleuse Karine Prins Responsable construction décors Michel Pocholu Technicien plateau Chloé Breneur Technicien lumière Frédéric Eujol Technicien son Jean-François Soutoul Techniciens-chauffeurs Jean Gardena, Jean Ansola Technicienne de surfaces Annie Alégria Numéro Directeur de la publication Thierry Malandain Création graphique Jean-Charles Federico Imprimeur Imprimerie SAI (Biarritz) ISSN 1293-6693 - juillet 2002