Fiche analyse des médias, Communication Politique

FICHES ANALYSE DES MEDIAS Mariela JIMENEZ Fiche d’analyse des Médias, comment les comprendre et des définitions clefs.

Peut aider à la compréhension de la Communication politique.

Niveau Master 1 Politique de Communication.

Université de Versailles Saint-Quentin-enYvelines mariela_beatriz@hotmal.fr

2013-2014

Fiche Analyse des médias com pol.

Effet d'amorçage: Un évènement qui surgit avant une élection peut avoir un effet important.

L'amorçage (priming) consiste en une modification momentanée des critères de jugement sous l'effet d'une information temporairement plus accessible. Admettons qu'un objet de préoccupation submerge soudainement les médias et les publics, la conséquence sera qu'il va imposer un critère d'évaluation des acteurs politiques en charge des affaires.

Ex Jimmy Carter qui a très mal géré l'affaire des otages de l'ambassade de Téhéran. Les indécis utilisent l'actualité diffusée pour faire leur choix ainsi Reagan remporte la victoire sur Carter.

La communication politique, Jacques Gerstlé.

(Définition du prof) L'effet d'amorçage consiste pour les médias à influencer les critères que les citoyens utilisent pour évaluer les acteurs politiques.

séquence médiatique: quand un sujet fait l'actualité plu "La circulation circulaire de l'information": C’est une expression de Bourdieu qui explique que les informations diffusées par les médias sont des informations produites par d'autres médias.

Ex propos dit par Jospin sur Chirac: " vieilli, usé et fatigué", cette information a fait le tour des médias.

Raccourci cognitif: lorsqu'un individu utilise un indice, un bout d'information seulement, pour en déduire une opinion à l'égard

d'une personne. La personne ignore un aspect fondamental lors de sa prise de décision, ce qui cause une erreur fondamentale.

Ex Bayrou qui avait giflé un adolescent, une citoyenne a intégré cet image et déduit que son programme contre l'insécurité est bon alors qu'elle ne l'a pas lu.

L'actualité média au cœur de la démocratie et des actes terroristes.

La démocratisation est "l'inclusion progressive de groupes et catégories divers dans la vie politique" écrit Dryzek (1996). Elle peut aussi comprendre l'extension des enjeux soumis au contrôle populaire ou bien une meilleure authenticité de ce contrôle.

L'objectivité impossible du journaliste.

Les journalistes mettent en avant leur objectivité, le plus souvent cette information diffusée par les médias est loin d'être objective, il s'agit juste d'une partie de la réalité qui peut aussi être déformée.

L'information diffusée n'est qu'une simple représentation ou retranscription de la réalité contrairement à ce qu'affirment les journalistes.

Les éléments qui empêchent le journaliste d'être objectif.

- Le tri sélectif: les journalistes choisissent un cadrage particulier des évènements qui ont été sélectionnés.

-Le cadrage médiatique: C'est la manière dont les journalistes présentent l'info. Comme ceux-ci ont été formés dans les mêmes écoles, leur manière de présenter l'information est la même. Du coup, ils prennent de manière unanime le même cadrage. Dans ce travail de cadrage, les journalistes recourent à la mise en scène et à la mise en récit qui sont des procédés littéraires. [+ dramatisation de Gusfield]

Ex On demandera à une personne de marcher sur un couloir, s'assoir, taper sur un ordi etc. pendant que la voix off parle de façon routinière (toutes les voix off parlent de la même manière selon le type d'émission] cette mise en récit est rendue possible avec le story telling.

Ex : Affaire Gayet Histoire avec rebondissement.

Ex 2: Les opposants de Ceausescu qui avaient montré un bébé mort à la télé.

Les journalistes ne peuvent pas être objectifs, l'objectivité se limite à une neutralité idéologique, en ce qui concerne les journaux télévisés.

-L'audience: cela amène à la commercialisation médiatique et encourage la concurrence entre les chaînes privée et publiques. En Europe, avec cette ouverture à la concurrence, les critères économiques deviennent le principal fondement des choix des rédactions dans la fabrication de l'information.

Info divertissement= infotainement.

- Le cadrage de l'information: Ce concept est théorisé en sociologie par Goffman, Les cadres de l'expérience (1974). Dans ces travaux, il nous explique que dans les interactions sociales, il y a des stratèges qui sont mis en œuvre, l'individu veut être perçu sous son meilleur jour.

La communication politique, Gerstlé : L’effet de cadrage va consister à fixer l'attention sur un ou plusieurs aspects d'un problème et ainsi induire une réaction. L'effet de cadrage peut prendre la forme d'une hiérarchisation d'objectifs, d'une catégorisation d'un enjeu par affectation à une classe de problème (économique, sociale, politique, culturel, etc), par assignation de rôle institutionnel comme dans l'attribution de la responsabilité d'un problème à une institution particulière.

(Définition du prof) L'effet de cadrage : décrit le mécanisme par lequel la présentation d'un objet influence la manière dont il est interprété et jugé par un individu, deux présentations différentes d'un même objet pouvant entrainer une interprétation et un jugement différent.

Ex : Le randonneur voit la montagne d'une certaine manière. Après quelques heures de marche, il la regarde et la perçoit différemment, pourtant, c'est toujours la même montagne.

*La distinction des cadrages jeu/enjeux:

Comment se jouent les élections, Christophe Piar: Si le réel objectif des journalistes était d'assurer l'épanouissement de la citoyenneté et le bon fonctionnement de la démocratie, les journaux télévisés devraient proposer aux électeurs une couverture des campagnes dominée par les enjeux. Les citoyens connaîtraient mieux les programmes des candidats, le bilan des sortants et ils pourraient mieux prendre des décisions.

Cependant cela ne rendrait pas l'information intéressante et conduirait à une baisse de l'audience. La recherche de celle-ci impose trois critères de fabrication de l'information, qui les conduisent à privilégier le jeu aux enjeux: la dramatisation, la personnalisation et la fragmentation.

Le jeu: les conventions de fabrication de l'information accordent d'abord une forte valeur aux aspects les plus dramatiques et les plus controversés de la vie politique. Les journalistes placent ainsi les acteurs politiques dans un récit conflictuel, dont l'issue est la victoire pour les uns et la défaite pour les autres. On met en scène des vainqueurs et des vaincus.

Il semblerait que les médias insistent plus sur le jeu en période électorale qu'en conjoncture ordinaire.

Les enjeux: Ce sont les débats politiques, les programmes de candidats. Quelque fois les médias dépolitisent les enjeux, en les traitants davantage comme les éléments d'un rituel politique que comme les objets d'un débat sérieux.

Cours du prof: Le jeu consiste pour le journaliste à présenter la politique comme une compétition pour la quête du pouvoir. On va distinguer les stratégies des hommes politiques, sur les coups, les sondages, on va insister sur leur image, personnalité, on va insister sur les affaires politico-financier très présent dans l'actualité.

Les outils caractéristiques du jeu. *La dramatisation: Consiste pour les journalistes non seulement à insister sur les évènements de la vie politique les plus spectaculaires, mais également à transformer des événements anodins dans des évènements spectaculaires. Ex la Gaffe de Jospin envers Chirac:" vieux, fatigué et usé". * La personnalisation: Consiste pour les médias à mettre en scène des histoires entre des personnalités, ex: L'Affaire Gayet, Thierweiller, Royal, Hollande. *La fragmentation: Consiste, pour les journalistes, à insister sur la nouveauté. Le cycle de l'information est de 24h, chaque jour il doit y avoir une nouvelle réalité proposée par les journalistes. Pour qu'un thème politique soit traité plusieurs jours, il faut qu'il y ait des rebondissements. En cas d'absence, l'affaire disparaît de la chaîne médiatique.

Les enjeux: Consistent à présenter la vie politique comme un moment de délibération visant à trouver des solutions permettant de résoudre les problèmes publiques. Les enjeux, c'est ce qui correspond aux attentes des théories de la démocratie car les citoyens ont besoin des connaître les projets, les actions des acteurs politiques.

Pour la bonne santé de la démocratie, les journalistes devraient insister sur les enjeux. Le problème, c'est que l'objectif principal des journalistes n'est pas la bonne santé démocratique, c'est l'audience. Or pour les rédactions, le jeu contribue à l'attraction de l'audience.

L'impératif de l'audience n'a pas seulement des conséquences des jeux sur les enjeux , il a pour conséquence que l'activité politique diffusée par les médias est homogène , 20h TF1, Fr2, M6, on est dans les mêmes thèmes et on parle de même manière. En effet, les médias se surveillent les uns des autres, c'est l'une des tâches principales des journalistes: surveiller la concurrence.

Les stratégies mises en place par les sources des journalistes pour influencer.

L'information c'est une production politico-journalistique, les journalistes ne sont pas les auteurs. On trouve un large répertoire, on trouve les techniques du new management, la gestion stratégique de l'info.

La technique des pseudo-évènements: Ce sont des évènements destinés à stimuler l'attention des journalistes ex Salon de l'Agriculture.

La conférence de presse: outil très utilisé, c'était le principal outil des conseiller politiques. Le discours du candidat est distribué aux journalistes à l'avance dans un dossier de presse. Le candidat est interviewé sur des sujets précis.

La photo opportunity: Cela incite les photographes et le caméraman à diffuser une bonne image dans un cadre favorable.

Ex Chevènement qui fait du sport, nage dans la mer devant les journalistes alors qu'avant, il avait eu un problème de santé. Les Français auront l'image d'un candidat en bonne santé apte à être président.

Les Sound Bites ("morceaux de son"): Traditionnellement les extraits sonores, les conseillers en communication préparent à l'avance des phrases percutantes à insérer dans le discours de manière à ce que ses phrases là soient insérées par les journalistes.

L'issue of the day strategy = la stratégie de l'enjeu du jour C'est une stratégie inventée par les conseillers de com de Reagan, elle incite le journaliste à parler chaque jour d'un seul thème à propos du candidat.--> Le message doit être homogène (le même dans tous les médias) pour favoriser son caractère persuasif.

Ex Hollande avait dévoilé tout son programme, Sarkozy l'avait égrainé.

Le principe de la crédibilité sectorielle "issue ownership": C'est le fait que chaque camp politique est réputé plus crédible que l'autre pour résoudre certains problèmes, pour s'occuper de certains thèmes.

Ex : droite : insécurité, baisser les impôts ; gauche : résoudre les problèmes sociaux.

L'issue trespassing: Les candidats essaient d'aller dans le camp adverse, sur le terrain adverse. En général ça se passe très mal.

Ex Ségolène qui avait essayé de mettre en place des camps pour mineurs délinquants.

La notion de mise à l’agenda (agenda-setting en anglais) est un concept de sociologie de l'action publique. Elle renvoie au passage d'un problème du domaine de la nature ou du privé au domaine public.

Elle désigne "l’ensemble des problèmes faisant l’objet d’un traitement, sous quelque forme que ce soit, de la part des autorités publiques et donc susceptibles de faire l’objet d’une ou plusieurs décisions" 1. Il faut également souligner que "la mise à l'agenda appelle et justifie une intervention publique légitime sous la forme d'une décision des autorités publiques, quelles qu'en soient la forme (gouvernementale, législative, administrative) et la modalité (mesures d'urgence, plan d'action à plus long terme, loi, décision administrative ou financière, désignation d'une commission, etc.)"2.

Diana Mouts, Impersonal Influence, dans ce livre elle explique que la médiatisation a produit une dépolitisation d'une expérience personnelle. A force d'être exposé aux médias, on utilise plus ce qu'on voit comme argument d'opinion.

L'effet d'agenda ne nous dit pas ce qu'il faut penser mais ce à quoi il faut penser.

- L'agenda setting, c'est d'abord le mécanisme par lequel des problèmes publics entrent sur l'agenda des gouvernants = le policy agenda setting.

- L'agenda setting peut aussi être le mécanisme par lequel des évènements, des thèmes, entrent sur l'agenda médiatique.

- Enfin, ça peut donc être l'effet de l'agenda des médias sur l'agenda des citoyens.

L'effet de persuasion directe: Jones Zaller, Nature and origine of mass opinion, il explique que plus une personne s'expose aux médias, plus elle va recevoir de l'information dans le domaine politique, plus une personne dispose déjà d'info politiques dans sa mémoire, plus la probabilité est faible qu'une nouvelle information change son opinion.

Les personnes qui s'exposent peu aux médias ne risquent pas de changer d'opinion. Les personnes qui s'exposent beaucoup aux médias ont beaucoup d'info et changent moins d'opinion. Ceux qui s'exposent moyennement sont plus influencés par les médias.

La mise en accessibilité de considération: Le fait d'être exposé par une actualité dominée à thème particulier cela rend plus accessible dans la mémoire à court terme tous les infos relatives aux thèmes en question.

Il y a deux types de mémoire : - mémoire de court terme /instantanée.

- mémoire de long terme : toutes les connaissances de l'individu ; capacité de stockage très importante.

Quand on est confronté à l'obligation de produire un jugement, on ne fait pas appel à toutes les infos de notre mémoire de long terme, mais à notre mémoire de court terme qui a une capacité de stockage très limitée. C'est elle qui nous permet de produire un jugement. La mise en accessibilité des considérations, c'est le mécanisme par lequel certains éléments de notre mémoire de long terme vont être transférés vers la mémoire de court terme pour permettre de produire un jugement.

Le modèle de rationalité limitée d’Herbert Simon: Lorsque les individus ont une décision à prendre, ils ont le choix entre l'optimisation et la satisfaction. Si l'individu choisi l'optimisation, sa décision se base sur l'info la plus complète possible. Cependant, la plupart des citoyens ne choisissent pas l'optimisation et préfèrent la satisfaction, ils se contentent de baser leur mémoire à court terme. Les autres critères possibles restent à l'arrière plan cognitif pour se déterminer.

Le raccourci cognitif: Un individu se contente d'un indice pour déduire la totalité de l'information.

L'effet d'association: Penser qu'un problème favorable à un candidat est important facilite son élection. Par exemple si on pense que l'insécurité est le problème dominant on peut voter N.Sarkozy. Ainsi, à la télé, il est associé à la délinquance, au pouvoir d'achat, impôts immigration, tout se passe comme si le fait d'associer un candidat à certains thèmes cela incitait les citoyens à voter pour ce candidat là. => C'est comme si le fait d'associer un candidat à certains thèmes poussait les électeurs considérant que ces thèmes sont les plus importants à voter pour Sarkozy.

Effet bondwagon: Le candidat en tête va accroître sa popularité, les électeurs montent dans le wagon du leader.

Effet Underbog: Le fait qu'un candidat soit favori démobilise son électorat et c'est l'autre qui va remporter l'élection.

Le cadrage.

Le cadrage est un concept développé par Goffman qui part du principe quelles individus ne peuvent pas comprendre le monde qui les entoure, en tout cas sa complexité. Ils vont utiliser ce que Goffman appelle, les cadres d'interprétation, Goffman prend l'exemple de la vie quotidienne, ainsi les individus ont tendance à mettre dans certaines catégories les personnes qu'elles rencontrent pour la première fois.

L'effet de cadrage, décrit le mécanisme par lequel la présentation d'un objet influence la manière dont il est interprété et jugé par un individu. Un même objet peut entraîner une interprétation et un

jugement différent. Ex Amos Tversky, si on se cadre sur le nombre de sauvé projet A positif, sinon c'est b qui l'emporte alors que c'est pareil on change juste la façon de présenter. Les humains refusent de prendre des risques lorsqu'ils pensent aux gains potentiels. Quand le cadrage permet un changement d'opinion on appelle cela, l'épidémie asiatique.

L'effet de cadrage par équivalence: Un programme économique d'un candidat, les citoyens préfèrent quand son programme est cadré sur l'emploi à 95%.

L'effet de cadrage par accentuation: L'opinion va être modifiée selon que des messages relatifs à un même objet insistent sur des dimensions de cet objet qui ne sont pas équivalentes.

Ex: aider les pauvres c'est bien, mais si cela implique une augmentation d'impôts, l'action est rejetée.

Le cadrage par imputation de responsabilité: Iyengar observe que la manière dont les citoyens attribuent la responsabilité du problème de la pauvreté est largement influencée par la façon dont cette question est cadrée par les journaux tv. Iyengar distingue un cadrage épisodique et un cadrage thématique.

Cadrage épisodique: il insiste sur des situations individuelles, les journalistes montrent dans le reportage une famille pauvre.

Le cadrage thématique: insiste sur la situation au niveau collectif. Les journalistes montrent la pauvreté au niveau national.

Les personnes qui ont vu le reportage selon un cadrage épisodique attribuent la pauvreté au pauvre lui-même, les autres à la société.