Business Management Africa Avril 2016

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sommaire Avril 2016 N° 05

04 Editorial 06 Les Buiz de couloirs 07 Leaders - Patrice MOTSEPE, le milliardaire Sud-Africain qui a su saisir les opportunités - Thierry N’DOUFOU, l’ivoirien qui veut booster l’éducation avec sa tablette Qelasy

14 In’entreprise

- Ethiopians Airlines, les secrets de la réussite de ce fleuron de l’aviation africaine - Tanty, la PME Camerounaise qui arrose le soja dans l’alimentation

19 Entretien - Candice NKOTH BISSECK, Country Manger KAYMU

23 Management - Gestion, Autocontrôle et anticipation, une démarche qualité dans la quête de la performance

26 Tendance - Njorku, l’application qui change l’accès à l’emploi

30 Supplément sante - L’effet du maquillage sur la santé

33 Découverte - Global Management Challenge, le Cameroun a révélé ses représentants

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Thierry N’DOUFOU, l’ivoirien qui veut booster l’éducation avec sa tablette Qelasy

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Édito

Dites Non Au Déterminisme

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exemples aussi bien individuels qu’institutionnelles qui n’ont pas donné raison à ce pessimisme culturel. Que ce soit le milliardaire ¨Patrice MOTSEPE, qui né dans un township de Soweto est devenu en une quinzaine d’années le noir et le sudafricain le plus riche, ou encore le récit d’Ethiopians Airlines qui est devenu la compagnie la plus rentable d’Afrique et en qualité d’offre s’est placée au même diapason que les grandes compagnies internationales. Toutes ces histoires démontrent qu’en affirmant son leadership, en travaillant dure et surtout en portant une vision cohérente, l’on peut franchir toutes les cimes. Ne laisser pas les autres déterminer ou encore évaluer votre maximum social, vous pouvez aller plus loin.

a vie est un combat comme fait remarquer un grand adage populaire. Cette expression n’a jamais autant porté son sens que dans cette ère post industrielle ; période marquée par le diktat des castes, des corporations, grandes écoles bref des parcours lisses. A bien des moments, on vous a laissé entendre que pour « Réussir », pour accéder à un haut niveau de la société, il fallait emprunter un tel chemin ou plutôt un autre. Les chantres de ces doctrines, nourrissent ainsi vos angoisses et vous empêchent de laisser éclore vos talents et révéler votre génie. Votre créativité se grippe, vos initiatives s’arrêtent et vous passez dans la plus part des cas à côté de votre destin. A la lumière d’observations et de parcours, la rédaction s’est aperçue que la pensée unique, le parcours unique ou conventionnel n’est pas toujours la recette de la réussite. Autant les individus sont différents, autant chacun a son parcours et la réussite est un partage. Il faut être capable de dire « Non » au déterminisme. Lors de sa sortie d’Avril 2016, Business Management Africa, coutumier à son fait, est allé rencontrer, plutôt s’est intéressé à quelques

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Autant les individus sont différents, autant chacun a son parcours et la réussite est un partage. Il faut être capable de dire « Non » au déterminisme.

La vie appartient à ceux qui ne fixent pas de limite. Les grandes inventions, les avancées du numérique, les biotechnologies et la conquête de l’espace, sont autant d’éléments qui montrent que l’homme peut encore allez loin. Vous aussi, nous aussi devrons le faire.

Martial EBODE, Directeur de Publication


Business

Business Management 05 Decembre 2015 MAGAZINE


Les buiz de couloirs

Axa entre dans le capital d’Africa Internet Group (Jumia, kaymu, carmudi, Lamudi, Hellofood, easy taxi) en prenant 8% pour 75 millions d’euros. L’assureur va retrouver MTN et Millicom, les compagnies de téléphonie mobile, et Rocket Internet, le groupe internet de e-commerce fondé par les frères Samwer, d’origine allemande comme actionnaire. Cet entrée porte la capitalisation de AIG à 1 milliard de dollars. Cet argent leur permettra de renforcer leur présence en Afrique, où il est déjà prsent dans 23 pays.

Le milliardaire Joseph Kadji DEFOSSO quitte la tête du conseil d’administration de l’assureur Camerounais AGC ASSURANCES

Attijariwafa le groupe bancaire Marocain créé une société de gestion d’actifs au Cameroun, avec compétence sur l’Afrique centrale.

Victoria Oil and Gas acquiert 75 % des parts du bloc Matanda au Cameroun Le britannique rachète les parts détenues par Glencore Exploration, filiale du trader Suisse. Le francobritannique Afex Global conserve 25 % des parts de ce bloc situé dans le bassin camerounais de Douala/Kribi-Campo.

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Attijari Securities Central Africa, en abrégé Asca. A été créé au Cameroun le 10 février 2016. Cette nouvelle entreprise, est dotée d’un capital initial de 1,3 milliard de francs Cfa.

Africa Internet Group lève 225 millions d’euros auprès de MTN, Rocket Internet et Goldman Sachs. Après avoir levé 75 millions d’euros auprès d’Axa en février 2016, AIG vient de lever 225 millions d’euros supplémentaires auprès de Goldman Sachs, Rocket Internet et MTN. Si Rocket Internet et MTN étaient déjà présents dans le capital d’Africa Internet Group, ce n’était pas le cas de la banque d’investissement Goldman Sachs qui fait son entrée à l’occasion de ce nouveau tour de table. Pour rappel, Axa avait pris 8% du capital pour 75 millions d’euros, valorisant ainsi la start-up créée en 2012 à plus d’un milliard d’euros. Chez Africa Internet Group, on prend cette levée de fonds comme une «reconnaissance du succès de Jumia» et un moyen d’offrir «la meilleure expérience shopping en ligne» aux clients de la société. Jumia est une des filiales d’Africa Internet Group, très présente notamment au Nigeria.


Leaders Patrice MOTSEPE, le milliardaire Sud-Africain qui a su saisir les opportunités Considéré comme le Noir de nationalité Sud-Africaine le plus riche et faisant partie des plus grosses fortunes africaines, celui qui a fait fortune dans les mines reste un visionnaire et philanthrope qui ne résiste pas à donner. Par M. E.

ABC MOTSEPE LEAGUE. Fondation MOTSEPE. Il est rare de passer quelques minutes devant les panneaux publicitaires géants disséminés partout dans les métropoles Sud-Africaines et dans les stades sportifs, sans voir apparaitre un message

portant le patronyme de ce digne fils de Soweto. Oui, tout cela est la preuve que ce quinquagénaire qui ne porte en rien le poids de son âge a réussit et ne se cache pas. Il a ainsi coutume de dire : « Il n’y a pas plus de problème à être riche et noir qu’à être riche et blanc. » Il a su chaque fois durant sa vie prendre les bonnes décisions et surtout embrasser la roue de l’histoire dans la bonne direction. Né dans un township de Soweto (banlieue de Johannesburg) le 28 janvier 1962, alors que l’Afrique du Sud est encore en plein dans la ségrégation raciale d’Augustine MOTSEPE BUTANA, entrepreneur et propriétaire d’un débit de boissons à Ga-Rankuwa, a dès sa naissance appartenu à la classe moyenne noire. Son père assez engagé lui donne le prénom de Patrice par référence à Patrice Emery Lumumba qui vient d’être assassiné, au Congo, le 17 janvier 1961 par une junte complice de l’ancienne puissance coloniale, la Belgique. Il porte donc les rêves et les convictions de son père. Aussi bien que très jeune, il doit accompagner de

temps en temps son père dans l’épicerie familiale. Et, le constat est fait, quand il est aux commandes du commerce, les recettes sont bonnes. Cependant, la pénibilité de ce travail avec des horaires de 6H du matin à 8H du soir le dissuade à suivre cette voie tracée. Patrice MOTSEPE s’adonne en plein dans ses études. Devant les bons résultats qu’il obtient, il motive ses parents à lui offrir une scolarité dans de bonnes écoles « des écoles pour blancs » à cette époque. Patrice pour l’ambition de réussir et d’effacer les préjugés défavorables portés sur ses semblables. Il est régulièrement choqué par les inégalités que vivent les noirs, il souhaite faire évoluer la situation. Il suit des études d’arts et y ressort avec un Bachelor of Arts à la Swaziland University. Au sortir de ce cycle, il décide d’embrasser le droit afin d’en devenir avocat. Il ressortira avec son diplôme d’avocat de la Wits University de Johannesburg. Armé de ce sésame, le jeune homme se met en route pour la rencontre avec son histoire.

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Leaders Ambition et flair, la marque d’un champion

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on sésame en poche, Patrice MOTSEPE rejoint le cabinet d’avocat Mc Guire Woods chez qui il fait ses premiers pas. Ici il traite tous les dossiers liés au droit des affaires. Ses qualités vont l’aider à se faire remarquer et plusieurs sollicitations de grands cabinets d’avocats vont lui parvenir. Mais le jeune homme qui très tôt s’était aperçu de ses capacités commerciales et managériales, décidera d’entreprendre. Il va s’associer pour fonder le cabinet Bowman Gilfillan. Ici il s’en charge du

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droit minier qu’il finit par apprécier. Il s’y spécialise et conseille déjà certains clients importants. En outre à ses activités professionnelles, il s’intéresse légèrement à la politique. Il est membre de l’organe consultatif de l’ANC sur les questions minières et énergétiques en tant qu’expert. Les nouveaux droits sont accordés à la majorité noire et l’horizon s’élargit brusquement. En 1994, alors âgé de 32 ans, tout au début de l’ère post-apartheid, MOTSEPE franchit le pas et se lance dans l’industrie minière. Il créé une petite entreprise, appelée Future Mining, qui fournit des services divers à la mine d’or de Vaal Reefs, aujourd’hui une entité du géant ANGLOGOLD. Il flaire ainsi le créneau porteur. La suite des événements politique en cours dans le pays va accélérer le cours de l’histoire du jeune homme et de son entreprise.

Futé et serial Businessman Lorsque Nelson Mandela devient président en 1994 et initie la politique du Black Economic Empowerment visant à mieux répartir le pouvoir économique dans la nouvelle Afrique du Sud. Par ailleurs une importance secousse frappait l’industrie aurifère et imposait une restructuration. Aussi, les grands groupes miniers du pays tels que Anglogold se devaient impérativement

de revoir leur organisation à afin de rester compétitifs et faire face à la chute brutale et prolongée des cours mondiaux de l’or. L’une des solutions pour une telle réorganisation était de vendre les champs peu rentables ; c’est à dire celles qui disposaient soit d’un coût de production élevé, soit d’un cycle de vie très court et se concentrer sur les autres champs autrement plus rentables. L’ancien avocat et jeune homme d’affaire va mettre à profit son expertise du secteur minier pour entrer à des conditions avantageuses dans le capital de sociétés minières. Il va donc restructurer habilement l’outil de production à sa disposition (notamment en exploitant avec succès des champs de production miniers considérés comme trop petits et peu rentables par les grands groupes) et bâtir progressivement son empire. Son défi sera alors de rendre plus rentables ces unités de production grâce à un meilleur contrôle des coûts et une meilleure efficacité au travail. En dehors de sa bonne organisation et son tact de gestionnaire, la différence se fera surtout au niveau stratégique. Patrice MOTSEPE va se concentrer à construire une entreprise forte et prospère et au lieu de se lancer dans la diversification et des placements financiers peu rentables comme les autres acteurs du Black Empowerment. Les gains acquis dans ces processus de restructuration vont lui permettent de créer en 1997 African Rainbow Minerals (ARM). Grâce à sa forte personnalité, sa détermination, son sens de l’innovation, son sens du management, l’implication de ses employés à tous les échelons et surtout le développement d’un esprit entrepreneurial chez les salariés ajouté à l’environnement favorable lié à la reprise durant trois ans (les cours de l’or ont vertigineusement progressé à la faveur de la chute des marchés financiers), la petite structure va devenir en huit années seulement, un géant mondial de l’extraction minière. Ainsi en 2002, la holding va compter treize unités de production en Afrique du Sud et près de 9000 employés. En Mai de la même année, Patrice MOTSEPE et sa


Leaders

EN BREF

Patrice THLOPANE MOTSEPE - 54 ans Né : 28 janvier 1962 à Soweto, Afrique du Sud Marié à : Dr Precious Makgosi Moloi Réside à Johannesburg Etudes à Swaziland University, puis la Witts University, Johannesburg Avocat chez Mc Guire Woods, puis chez Bowman Gilfillan Fondateur et Directeur Général de Future Mining en 1994, puis de ARM en 1997 Chairman de Harmony en 2003 Président du NAFCOC (Fédération nationale des chambres de commerce et d’industrie pour les noirs) Fortune personnelle : 1,45 milliard USD (2015) en (2013) était de 2,65milliards USD

famille qui détenaient 55% de cette holding, l’ont introduite au JSE leur permettant au passage de devenir millionnaire en dollars américains puisque l’ensemble a été valorisé alors à $670 millions. En 2003, ARM Gold, la division cotée d’ARM fusionne avec Harmony Gold, un autre géant sud-Africain de l’extraction minière. Disposant certes de perspectives solides (un bilan confortable, une dette nette équivalente négligeable et d’un cash-flow en progression), mais pénalisé aussi parallèlement par la détention de plusieurs champs de production en fin de vie et d’un rand (la monnaie sud-africaine) en forte progression ces derniers mois, le patron choisi de s’associer avec son partenaire de longue date Harmony, afin de créer une structure plus forte HARMONY GOLD, pour résister aux tempêtes éventuelles futures, créer de nouvelles synergies, et améliorer la productivité. Cette nouvelle association fait passer Patrice MOTSEPE de millionnaires en milliardaires en US dollars. Il devient riche, et ainsi le porte flambeau de la nouvelle nation arc-en-ciel. Bien qu’avoir bénéficié du système, il a surtout eu deux mérites ceux d’être là au bon endroit au bon moment et la sagesse d’avoir construis astucieusement ce qu’il a gracieusement reçu. MOTSEPE reconnaît avoir bénéficié du système certes, mais fait remarquer qu’il a fondé sa compagnie avant la loi sur les mines en 2005. Il rappelle également « qu’il y avait pendant l’apartheid des hommes d’affaires noirs prospères ». Bien qu’il dispose d’un leadership naturel, il a su surtout se diversifier tout en restant essentiellement dans les mines. « Les hommes d’affaires noirs ne peuvent plus se contenter de se prévaloir de leur

couleur, d’être les premiers dans leur communauté. Ils doivent s’assurer du même succès au plan national et international. » A l’école, déjà, il s’est toujours voulu premier. « A l’école, j’étais malheureux quand j’étais deuxième ou troisième ». Contrairement aux nouveaux riches, il ne collectionne ni voitures, ni villas. Il n’a pas non plus de yacht, ni avion. Son épouse est médecin, Dr Precious Moloi MOTSEPE et ses trois enfants fréquentent de prestigieuses écoles privées sudafricaines. Seul luxe dont il se délecte, la possession d’un club de football, le meilleur de son pays, Mamelodi Sundowns.

Après les emplettes, la distribution En un peu plus d’une dizaine d’années Patrice MOTSEPE a acquis une fortune que le magazine Forbes a évalué en 2013 à 2,65 milliards de dollars US. Avec cette fortune et après avoir assisté à distance aux événements qui se sont déroulé dans la mine à Marikana, qui a vu 34 mineurs en colère tués par des balles de la police le 16 août 2012 lors d’un conflit social, la position de la bourgeoisie noire proche du pouvoir est devenue intenable. Il a remis en question de nombreuses de ses préceptes. Aussi va-t-il décider et annoncer le mercredi 30 janvier 2013 qu’il allait donner la moitié de sa fortune à une fondation caritative, suivant l’appel de Bill Gates et Warren Buffett dans le cadre du « Giving Pledge ». Il va ainsi déclarer : « Le besoin et les défis sont grands, et nous espérons que notre promesse de don en encouragera d’autres en Afrique du Sud, en Afrique et dans d’autres économies émergentes à donner et à faire du monde un

endroit meilleur », Il va ajouter « J’ai décidé il y a quelque temps de donner au moins la moitié des fonds générés par nos actifs familiaux pour élever des Sud-Africains défavorisés, pauvres et marginalisées. » Son épouse Dr Precious va ajouter « Cet argent va être utilisé pendant sa vie et après (…) afin d’améliorer le quotidien et les conditions de vie des SudAfricains pauvres, handicapés, chômeurs, les femmes, les jeunes et les ouvriers». Patrice MOTSEPE est le premier Africain à répondre au «Giving Pledge». Depuis le lancement de cet appel en 2010, se sont près de 70 milliardaires qui ont suivi leur exemple, dont le fondateur de Facebook, Mark ZUCKERBERG ou le co-fondateur d’Intel, Gordon MOORE. La fondation MOTSEPE qu’il a créée avec son épouse et donc il n’occupe aucune fonction agit dans des programmes caritatifs dans les secteurs de l’éducation et de l’agriculture en Afrique du Sud. Sa passion pour le football l’ont amené outre acquérir les Mamelodi Sundowns (club le plus titré), mais aussi de sponsoriser le tournoi de qualification des équipes régionales pour la deuxième division professionnelle rebaptisée « ABC MOTSEPE LEAGUE ». Il n’est donc pas qu’un milliardaire, fruit du capitalisme et des délits d’initiés comme nombreux l’ont traité, mais aussi et surtout un grand philanthrope. Sa réussite peut se résumer au triptyque « Etre au bon endroit, au bon moment, et avec le bon savoir-faire ». Bien qu’il ne suffise pas à lui seul, il est néanmoins l’un des plus efficaces pour qui veut comprendre les conditions nécessaires au succès.

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Leaders Thierry N’DOUFOU,

l’ivoirien qui veut booster l’éducation avec sa tablette Qelasy

Après une brillante et riche carrière dans l’innovation et le développement de produits, le jeune ingénieur s’est lancé dans la réduction de la fracture numérique dans l’éducation Par M. E.

Mardi 25 Février 2014, dans le somptueux parc des expositions de Fira Gran Via à Barcelone, ils sont plus de 3000 personnes assises dans la salle, écoutant avec attention l’intervenant dans un Anglais parfait; d’un orateur Africain. Au terme de sa brève allocation, il dévoile son joyau. Tous les experts de la communauté mondiale qui sont venus au MWC (Congrès Mondial du Mobile) de Barcelone découvrent Qelasy. Une tablette numérique. Encore une de plus dans ce marché. Oh que non ! D’après son inventeur, Qelasy est une tablette numérique éducative. Elle arrive pour soulager les écoliers et élèves du Sud qui ploient sous le poids de lourds cartables. Moins d’un mois plus tard, Thierry N’doufou fera cette fois la présentation de son bijou à la communauté web ivoirienne. Evénement couru et surtout qui permettra d’adouber le nouveau produit par le pays et les destinataires. Cette invention qui est déjà à sa deuxième version a porté la Côte d’ivoire le pays de Thierry N’doufou au haut du numérique dans l’éducation sur le continent. En parcourant la vie de cet érudit de l’innovation, bien des questions trouvent des réponses.

Un ingénieur bâtisseur

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ncore relativement peu connu jusqu’en 2014, cet ingénieur des télécommunications, diplômé du très sérieux Centre Universitaire Professionnalisé d’Abidjan s’est révélé aux yeux du monde en février 2014 grâce à Qelasy.

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Avant d’y arriver, il a construit une longue et riche carrière professionnelle d’abord dans le consulting, puis plus tard dans la téléphonie. Il a notamment travaillé dans le développement de solutions autant dans les domaines comptables que commerciaux. Les nombreuses missions faites auprès

des clients d’abord du cabinet OM Consulting project, vont l’aguérir et lui donner les outils de perception des besoins des marchés. Il intègre la téléphonie en Juin 2005 chez Telecel qui deviendra plus tard MTN Côte d’Ivoire. Il est d’abord coordinateur de l’innovation, puis son leadership lui


Leaders

permettra de devenir seulement huit mois après manager produit. Durant cette période, la firme Sud Africaine, va multiplier les innovations en Côte d’Ivoire : MTN Loaded, CRBT, Sauvegarde du répertoire, Internet Mobile, MMS, Blackberry, Bulk Messaging, MPBX, Airtime transfer, SMS. La panoplie de services à valeur ajouté qu’il va déployer avec ses équipes permettront à la compagnie de prendre une avancée considérable en terme d’innovation sur ce marché. Ces performances vont bien entendu impacter sa carrière. Il sera promu en juillet 2008 Senior Manager Product & Services, Head of Products & Services Division. Avec des équipes plus importantes et des problématiques encore plus complexes, l’ingénieur va sentir le besoin de renforcer ses compétences. Il va donc suivre un programme de MBA à Telecom Academy où il ressortira en 2009 avec le diplôme. Thierry N’doufou va une fois de plus relever le défi de ses nouvelles responsabilités. Durant les trois années qu’il passera à ses fonctions, le jeune homme aujourd’hui âgé de 38 ans va afficher des résultats insolemment positifs. MTN va même virer en tête dans les marchés des produits à valeur ajouté et de l’Internet. L’appel de l’entreprenariat aura finalement raison de lui. Il va quitter l’opérateur de téléphonie en 2012, pour se lancer dans

le conseil au travers de l’entreprise qu’il créé IGTX Plc en 2012. Durant deux ans, il va accompagner des clients de plusieurs domaines, tout en faisant la R&D de son idée. A mesure qu’elle se matérialise, il cherche les ressources humaines efficaces capables de l’accompagner dans cette nouvelle aventure. C’est ainsi qu’il va travailler avec des designers et des concepteurs ivoiriens, des développeurs au Sri Lanka et des équipes en France et aux Etats-Unis, et sera assemblée en chine. De part son leadership, son expérience et sa capacité à délivrer, il a su faire travailler des équipes polyculturelles et sur plusieurs sites pour arriver en à peine deux ans à lancer la toute première tablette éducative d’Afrique. Qelasy est ainsi née.

Qelasy la tablette, le pont vers

l’e-education Lancé en trois versions dans son modèle initial, Qelasy est une tablette d’abord développée pour le Sud. C’est un produit qui est d’abord un outil didactique avant évidemment de recevoir quelques applications ludiques. Elle est conçue sur mesure pour l’enseignement et l’apprentissage. Elle porte un projet d’envergure qui a l’ambition de réduire les problématiques liées aux insuffisances d’infrastructures scolaires, à la disponibilité et la production de ressources éducatives de qualité. Qelasy offre l’opportunité de s’imprégner du monde numérique dès le bas âge quel que soit le statut social. Contrairement aux tablettes généralistes affirme Thierry N’doufou : « elle est destinée à mettre l’éducation en adéquation avec son époque. Redonner aux étudiants l’envie d’apprendre et aux enseignants l’envie de transmettre le savoir. » C’est indéniablement un outil qui va permettre une grande avancée dans l’éducation. Le projet est allé de l’éducation en Côte d’ivoire et compte rapidement s’étendre dans les autres pays de la sous région. Pour marquer sa bonne tropicalisation, Qelasy est équipée d’une couche spéciale audessus de la coque arrière qui la rend étanche. Un film anti-poussière a également été ajouté pour protéger l’optique de l’appareil photo intégré et le micro, permettant ainsi de l’utiliser comme un téléphone. En revanche, elle ne supportera pas d’être immergée complètement dans l’eau. Développer

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Leaders sous le système Androïd, elle a été pensée pour être adaptée aux différents climats d’Afrique Centrale et de l’Ouest. Par ailleurs, une coque particulière avec des poignets équipera les modèles vendus aux écoliers des petites sections en maternelle ou primaire. Commercialisée depuis Mai 2014, elle a des ambitions de ventes de plus de vingt cinq mille exemplaires. L’envie de révolutionner l’éducation sur le continent africain de Thierry N’doufou a donné naissance à un objet quelque part entre le cartable numérique et le carnet de correspondance dématérialisé. Son génie est d’avoir réussi à numériser l’intégralité des livres scolaires en Côte d’Ivoire jusqu’au lycée. La tablette permet donc d’alléger le cartable de quelques kilos. Aussi pour alimenter leur contenu, SIREGEX la société mère de Qelasy a mis en place un site Internet sur lequel les professeurs déposent leurs cours, des exercices, les notes des élèves et font parvenir aux familles toute l’information utile. Ces documents seront ensuite transférés sur les tablettes des élèves et des étudiants. « C’est censé faciliter la communication et enrichir les contenus », affirme Thierry N’Doufou. Sa société se charge, en effet, de mettre en ligne des vidéos, des images et des liens en rapport avec les différents supports d’éducation préparés par les enseignants. Qelasy est donc un projet abouti.

Un entrepreneur habile et visionnaire Le développement de Qelasy nécessitait de gros investissements. Pour y parvenir Thierry N’douffou, CEO de SIREGEX son entreprise a su lever les capitaux dans le fonds d’investissement ivoirien GNANZOUKY. L’entrepreneur estime que cette phase a nécessité quelques 100.000 euros. Une fois le produit conçu et disponible, il aura

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fallu le faire connaître et surtout le faire acheté. Et là, l’ancien haut cadre de la téléphonie a non seulement attiré le buzz sur son produit en participant aux MWC, mais aussi en multipliant les audiences et les rencontres avec les politiques. Il a notamment réussi à insérer Qelasy dans la nouvelle stratégie ivoirienne de l’e-éducation avec comme corolaire des commandes fermes du ministère de l’éducation nationale et celui des technologies de l’information et de la communication. Thierry va aussi multiplier les conférences et les participations à des événements sur l’entrepreneuriat et l’innovation notamment au 2ème Forum économique de la Francophonie, à la London School of Economics Africa Summit. et d’autres. Il a également obtenu de nombreuses récompenses dont le prix Choiseul Africa et le Prix d’excellence de la meilleure initiative TIC. Grâce à des subventions, la tablette est proposée à prix réduit aux écoles et lycées pilotes du programme e-éducation en Côte d’Ivoire En dehors de ce canal, elles sont disponibles dans la

grande distribution au prix de 175.000 FCFA soit 247 euros. Mais les ambitions de Thierry N’Doufou ne se limitent pas à son pays natal où il a déjà quatre millions d’élèves à séduire. Il espère inonder tous les pays d’Afrique centrale et occidentale, qu’ils soient francophones ou anglophones. « Nous avons déjà des contacts avec des établissements et des gouvernements d’autres pays et nous espérons pouvoir sortir la Qelasy dans d’autres pays », prévoit le chef d’entreprise. Il ne veut pas non plus se limiter à l’éducation. Après l’école, il compte s’attaquer à un autre domaine important sur le continent : l’agriculture. Il assure avoir, déjà, toutes les idées qu’il faut pour rendre ce secteur mieux connecté à son époque grâce à une tablette. Les innovations ne sont décidemment pas prêtes de finir avec Thierry N’doufou.



In’entreprise Ethiopian Airlines,

les secrets de la réussite du fleuron de l’aviation africaine Alors que de nombreuses compagnies aériennes africaines et occidentales ploient sous l’effet combiné des pertes et d’un endettement massif, la star des airs d’Addis Abeba continue sa progression et est aujourd’hui, le porte fanion de tout un continent. Par Lydie ABASSOMBE

Dix, Vingt, trente. On ne saurait déterminer le nombre d’aéronefs drapés de plumes tricolores en cette fin de journée de février 2016, sur le tarmac de l’aéroport international Bole d’Addis Abéba. Ils vont à perte de vue. Cette scène n’est pas une exception. Au contraire, la compagnie nationale publique (100% du capital est détenu par l’Etat) depuis son hub opérationnel d’Addis Abeba déploient chaque jour une soixantaine de vols aussi bien nationaux, régionaux qu’internationaux. Le bal incessant des équipages et des avions témoigne tout à priori de son dynamisme. Créée en 1945, la compagnie dirigée par Tewolde Gebremariam présente des résultats et des chiffres qui font pâlir toutes ses concurrentes. Alors que le marché aérien croit de 5% au plus par an, elle affiche des taux de croissance de l’ordre de 20 à 25%. Notre rédaction est allée à Addis Abeba pour comprendre quels sont les secrets de cette météorite.

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AFRICA

Vision précise et stabilité managériale

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thiopians Airlines dès ses premiers vols de 1946 s’était donné pour mission de devenir une compagnie moderne et rentable. L’Etat, principal actionnaire, va mettre sur pieds un modèle qui offre des conditions particulières notamment pour les coûts du travail, le coût des emprunts et une totale liberté aux managers. Le plan 2010-2025, qui entendait installer la compagnie dans le giron des meilleurs mondiaux avec une densification de sa flotte, une ouverture de nouvelles destinations et un accroissement des volumes et des bénéfices va très vite être atteint. Aujourd’hui, la compagnie compte environ 80 aéronefs passagers et 8 avions cargos, et dessert 95 destinations. Ancien Directeur des opérations et cadre de la maison, Tewolde Gebremariam est passé PDG en 2011 pour venir exécuter le plan dont il a été l’un des principaux artisans. Depuis 5 ans, l’organisation qu’il a mit sur pieds permet déjà à la compagnie

d’avoir la flotte la plus jeune du continent. Alors que sa principale rivale South Africa vient d’avoir son 7ème dirigeant en 3 ans, la stabilité est de mise chez Ethiopians. Son partenaire Boeing avec lequel ils collaborent depuis près d’un demi-siècle, a vu au cours des 5 dernières années, son carnet de commande se noircir. Ces investissements sont soutenus par le réinvestissement des bénéfices car, ici, l’Etat pour affirmer sa volonté, ne perçoit pas de dividendes. Cette importante manne financière est donc réaffectée dans les équipements. Ainsi depuis 2013, L’Etat et la compagnie se sont lancé dans un projet de construction d’un nouvel aéroport dans la proche banlieue d’Addis Abeba qui aura 4 pistes d’atterrissage, d’énormes capacités de garage d’avions et 120 millions de passagers par an. En ne s’immisçant pas dans la gestion opérationnelle de la compagnie, l’Etat Ethiopien prouve que des compagnies publiques peuvent bien fonctionner et être rentable.


In’entreprise Image institutionnelle

Des choix commerciaux osés

EN BREF Date de création :

21 décembre 1945

Premier vol :

8 Avril 1946

Nombre d’avions :

80 passagers et 8 cargos CA : 1,7 milliard € en 2013 Bénéfice exercice 2015 :

134 millions € ou 86,5 milliards de FCFA Nombre d’employés :

+ 8000 personnes

Hub opérationnel :

Aéroport international Bole d’Addis Abéba

Alors que l’essentiel des compagnies du Sud avaient misés sur les lignes en direction de l’Europe comme cheval de bataille, Ethiopians Airlines a cru dès le début au pouvoir commercial de l’Est et de l’Ouest. L’explosion commercial de la Chine et l’embellie économique du Brésil, de l’Australie et de la Russie ont driver leur choix. Avec plus d’une cinquantaine de destinations sur l’Afrique, Ethiopians s’est assuré d’un bel encrage sur le continent. Dans certains marchés, la compagnie a renforcée son poids par un accroissement des fréquences. Ces choix commerciaux lui ont toujours permis de garder le cap même lorsque les coûts du kérosène étaient au plus haut. Avec la chute de son prix, les résultats opérationnels ont franchi un pallier. Ainsi au cours de l’exercice clos fin juin 2015, la compagnie a enregistré un profit net de 3,15 milliards de birrs (134 millions d’euros ou 86,5 milliards de FCFA), contre 2 milliards de birrs

un an plus tôt. D’après les comptes vérifiés par l’Audit Services Corporation (une société spécialisée dans les entreprises publiques), sa marge d’exploitation est de 9,49 %, (contre 2,14 % en 2011), soit un niveau comparable à celui des plus grands transporteurs européens. Pour parvenir à de tels résultats, la compagnie a fait monter ses standards de qualité autant au sol que dans les airs. Son personnel naviguant, ses techniciens sont recyclés et chaque fois mis aux normes les plus stricts dans l’aviation. Tout ce professionnalisme a fait virer la compagnie au peloton de tête des compagnies les plus sûres du monde. Après avoir pris une avance dans la bataille du ciel en Afrique, la compagnie va maintenant devoir faire un nouveau saut qualitatif pour affronter les compagnies du Moyen Orient et d’Asie (Qatar, Abou Dhabi, Emirats Arabe Unis et la Chine). Cette nouvelle concurrence sur le marché domestique Africain sera épique.

Les performances des compagnies aériennes éponymes sont souvent liées à la situation politique et sécuritaire du pays. Ethiopians Airlines a su tirer profit de l’image assez stable du pays, devant notamment Kenya Airways qui lui subit les affres des attaques terroristes des shebbab. Au-delà de la perception du pays, la compagnie a su s’imprimer comme une marque forte dans l’industrie du transport aérien. Le nombre d’avions exploités, le nombre de routes aériennes et la structure de sa flotte qui comporte une dizaine de gros porteurs Boeing 787 Dreamliner en font un géant. Pour conforter ses ressources, la compagnie n’hésite pas à faire des placements et conclure des accords capitalistiques et stratégiques. Elle fait notamment partie de « Star Alliance » et gros porteur dans d’autres compagnies 40 % du togolais Asky Airlines et 49 % de Malawian Airlines. Son PDG Tewolde Gebremariam en parlant de ses plus va affirmer « notre business model s’inspire de celui de Singapore Airlines, une autre compagnie aérienne d’État ayant bénéficié d’un développement géré par le gouvernement. Primo, c’est une compagnie très compétente en matière de performance financière. Secundo, elle a créé une marque mondiale très forte, et cela a été accompli sur un petit marché parce que Singapour est une cité-État de 5 millions de personnes ». En adaptant ces recettes, la compagnie a réussit en à peine 6 ans a réaliser tous les fondements de son plan qui court pourtant jusqu’en 2025. Il est donc temps pour les stratèges de Chirchill Road à Addis-Abeba de se parer pour les nouvelles batailles qui arrivent à coût sur l’Afrique.

Business Management 15 Avril 2016 AFRICA


In’entreprise Tanty,

la marque qui valorise les produits locaux pour nourrir les populations Bouillies, soupes, huiles, cacahuètes, caramel. Des produits que la PME Camerounaise valorise et met sur la table des populations de la CEMAC pour les plaisir de leur palais. Par Lydie ABASSOMBE

Les images qui inondent les médias internationaux de l’Afrique présentent la faim, la sécheresse, les épidémies, les guerres. Bref la peinture qui est faite est une scabreuse misère et un état de dénuement important. Bien que ces images ne soient pas de montages, elles ne sont que des épiphénomènes dans le grand continent qu’est l’Afrique. Des initiatives poussent et se développent partout dans le continent noir. A Odza, quartier situé dans le Sud-Ouest de Yaoundé, une des banlieues huppées de la capitale Camerounaise dans un bâtiment de deux niveaux, a prit ses quartiers depuis 6 ans déjà une PME qui s’affirme dans l’industrie agroalimentaire. NT FOODS, du promoteur Thierry Nyamen par le biais de sa marque phare Tanty continue son ascension.

Management 16 Business Avril 2016

AFRICA

Le trublion de l’agroalimentaire

A

lors que le marché est contrôlé par des multinationales étrangères qui distribuent et vendent des produits à forte valeur depuis des décennies, le promoteur de NT Foods se lance sans grandes ressources à la conquête de l’impossible, pense t’on à cet instant. Il ambitionne de faire consommer les produits transformés locaux dans un contexte plutôt de consommation extravertie. La marque Tanty qui est développée ici va d’abord être construite autour des bouillies. Avec plusieurs arômes, elle va se faire rapidement adoptée. Le soja, aliment de base de part ses vertus thérapeutique, est un élément de choix. Tanty réussit à se positionner comme une marque « alicamenteuse ». En plus d’alimenter, elle apporte des soutiens indéfectibles à l’organisme ce qui l’aide à mieux se défendre contre les attaques extérieures. Tanty est donc aussi un « médicament ». Bien

que tous les procédés ne soient pas encore automatisés, l’équipe de NT Foods parvient à satisfaire l’importante demande. Elle a réussit à gérer son passage de l’ombre à la lumière généré par les nombreux médias notamment l’émission « Carrières » et également la presse locale. La chaîne logistique mise sur pieds par l’entreprise est efficace. Ici, une grande place est accordée aux fournisseurs locaux : « Je me ravitaille auprès des producteurs locaux afin de promouvoir notre agriculture. Je suis de ceux qui promeuvent le made in Cameroon » affirme Thierry Nyamen. L’usine qui aujourd’hui avec sa capacité de stockage de 100 tonnes, tourne a pleins régimes et sa force de vente continue de pousser les nouveaux groupes de produits. Car en plus de bouillie de soja, l’entreprise à renforcer son offre. Elle est aujourd’hui présente dans l’huile d’arachide, la bouillie de soja pour bébés et adultes, la chapelure, la fari-


In’entreprise ne de soja, huit variétés d’amuse-gueules croustillants tous au label «Tanty». Cette intégration d’approfondissement des lignes de produits démontrent que NT FOODS est passé d’un coup d’essai à une réussite. Ils sont donc justifiés les rêves que le promoteur continue de caresser de voir la marque Tanty, l’une des plus fortes dans l’agroalimentaire en Afrique Centrale.

Soutien et reconnaissance L’histoire de NT FOODS rîme avec soutien et prix remporté. Etant en phase terminale du projet, Thierry Nyamen, 46 ans et détenteur d’un doctorat en mécanisation agricole, remporte le premier prix et prix spécial du Président de la République, Paul Biya, d’une va-

leur de 10 millions de FCFA, obtenu lors du Salon de Création de l’Entreprise. Cette manne financière permettra de finaliser les projets et de construire les installations industrielles. Grâce à ce soutien, la PME a en une dizaine d’années créé une centaine d’emplois et offerts plus de 200 stages rémunérés aux jeunes. L’exemple de Thierry Nyamen est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes porteurs de projets. «Je dis merci au Président Paul Biya pour avoir cru en la jeunesse, pour avoir rendu mon rêve possible même si j’aspire à mieux. Je suis heureux de ce que le travail des cultivateurs trouve des débouchés supplémentaires dans nos transformations», conclut-il. Selon lui, il n’y a pas mille manières de montrer sa reconnaissance à l’endroit de celui grâce à qui on a réussi. «Nous étions cinq à recevoir ce prix et aujourd’hui

je lui rends compte», indique-t-il. A l’exemple de Naaman, le lépreux, le seul à avoir dit merci à Jésus pour sa guérison, Thierry Nyamen ne cesse de remercier Paul Biya. Aujourd’hui le combat de Tanty est de réussir une montée en gamme notamment par une stratégie marketing plus agressive et une plus grande présence dans les médias. Ces efforts permettront d’améliorer les résultats opérationnels de l’entreprise. Un bon produit et une bonne notoriété, voilà le binôme qui permettra à Thierry Nyamen d’aller conquérir les marchés de la CEMAC avec détermination et confiance. La succès story débuté au début des années 2000 n’est pas prêt à s’arrêter, de nouvelles pages vont certainement encore être écrites.

Business Management 17 Avril 2016 AFRICA


Business Management Avril 2016

AFRICA


Entretien Candace NKOTH BISSECK, Country Manager Kaymu Cameroun

« Vous ne pouvez pas passer votre temps à ne pas travailler et attendre des autres qu’ils Par Véronique Kesse soient rigoureux »

D

ans un environnement particulièrement difficile avec un faible accès à Internet, un manque de confiance de la part des clients potentiels, un faible taux de bancarisation et une logistique embryonnaire Candace NKOTH BISSECK a relevé le challenge de venir lancer la filiale de Kaymu au Cameroun

BUSINESS MANAGEMENT AFRICA : Qui est CANDACE NKOTH BISSECK ? Candace NKOTH B : Candace Nkoth Bisseck est une jeune Camerounaise passionnée de sport, d’innovation, de développement professionnel, Je suis l’ainée d’une famille relativement nombreuse, et j’ai grandi dans la petite ville industrielle d’Edéa avant d’aller ailleurs chercher mon développement professionnel. Votre parcours académique laissait t’il présager ce que vous êtes devenue aujourd’hui sur le plan professionnel ? C. N. B.: Vraiment pas ! J’ai ajusté mon parcours académique à différentes situations, il a été très flexible et pas nécessairement linéaire. Après les études secondaires, mon père m’a conseillé de postuler en série scientifique pour me donner toutes les chances. Mais, j’ai réalisé quelques temps plus tard qu’au fond que ce que je voulais c’était devenir avocate pour pouvoir dire objection votre honneur à la télévision. Donc, je suis partie à l’Université de Yaoundé II-Soa, faire des études de Droit après mon baccalauréat scientifique. Il s’est avéré finalement que ce n’était pas ma vocation. J’ai eu l’opportunité d’aller à Abidjan travailler dans le conseil juridique d’Orange Cote d’ivoire, et là un de ses partenaires m’a proposé de devenir assistante commerciale à temps partiel pour remplacer quelqu’un qui était en congé maternité, j’ai sauté sur l’opportunité. Donc, ça été mon premier pas formel dans le domaine commercial. Réalisant que j’ai beaucoup

Notre positionnement est simple. On n’attend pas l’arrivée d’investisseurs et de concurrents pour se challenger. Toutes les semaines, on remet nos processus en question, car pour survivre il faut s’adapter

d’aisance et beaucoup de plaisir à travailler dans cet environnement dynamique avec des challenges et des choses à réaliser, j’ai décidé d’aller postuler à l’ESSEC. De manière informel, j’ai crée mon premier blog en 2004. Avant qu’on ne sache vraiment ce que c’était, puis j’ai été Community Manager avant que ce métier ait un nom, je gérais des groupes de communauté sur Hi5 et puis sur Facebook. J’ai toujours été passionné et fasciné par le numérique et l’innovation. Donc finalement, mon parcours ne m’a pas prédestiné à quoi que ce soit parce qu’il a été plein de détours et de contours. Mais, ceux-ci font sa richesse et m’ont permis de travailler à ce poste très polyvalent que j’occupe aujourd’hui.a c’est constructif ; Ce qu’un anglophone n’aurait pas pu faire. Quelles sont les dates importantes qui ont marqué votre vie ? C. N. B.: La plus importante est d’abord avant tout ma naissance, sinon je ne serais pas là. La deuxième c’est en 2008, quand j’ai pris la décision de passer le concours des écoles de commerce, en ayant déjà pris en amont, la décision de quitter mon travail. N’ayant pas de bouée de secours, ni quelqu’un qui m’attendait en France, j’ai pris mes économies, un crédit étudiant, et je me suis armée de courage pour un saut vers l’inconnue. Et la troisième et pas des moindres, c’est 2014 quand, je suis approchée par ceux qui allaient finalement devenir mes futurs employeurs qui me proposent ce poste. Très effrayant le retour en arrière puisque j’étais déjà installée en France avec un poste de cadre assez confortable dans le conseil. Mais l’aventure de construire le e-commerce au Cameroun me paraissait très enthousiasmante. Malgré tous les risques et craintes inhérents. Quels sont les enjeux économiques et managériaux de ce nouveau mode de distribution sur le continent en général et au Cameroun en particulier ? C. N. B.: Pour moi, l’un des principaux

Business Management 19 Avril 2016 AFRICA


Entretien Candace NKOTH BISSECK, Country Manager Kaymu Cameroun

Management 20 Business Avril 2016

AFRICA


Entretien enjeux du e-commerce au Cameroun est qu’il va révolutionner la vie et l’activité du commerçant. Avant le e-commerce quant on était commerçant, on avait une boutique physique, on vendait soit même ou on avait un vendeur ou une vendeuse que l’on recrutait et on attendait que les clients viennent au marché, chercher un produit et après le ramener chez eux. Aujourd’hui le commerçant n’est plus obligé d’avoir une boutique physique, il n’est même plus obligé d’avoir une vendeuse, il a juste à avoir de la marchandise et à expédier celle-ci via nos canaux pas seulement dans les grandes métropoles mais sur l’ensemble du territoire camerounais. L’e-commerce permet aux commerçants de multiplier leur chiffre d’affaire, parce qu’ils ne vendront plus uniquement aux quelques personnes qui passent devant leurs étalages, mais dans les 250 localités 7j/7, 24h/24 parce que la boutique dans l’e-commerce ne ferme jamais. De l’autre côté, le consommateur peut choisir par avance le produit au prix auquel il est prêt à être livré, choisir le commerçant chez qui on veut faire ses achats en fonction des évaluations qu’il a reçu de ses précédentes transactions et ce, depuis le confort de chez soi, de son Smartphone ou de sa tablette Comment s’effectue le ciblage ? C. N. B.: Nous ciblons essentiellement le jeune connecté. Notre plus grosse base clientèle se trouve dans la tranche, 24-35ans. Ce sont nos plus gros acheteurs, suivis des 18-24ans, et des personnes un peu plus âgées jusqu’à 44 ans. Le cœur de notre cible se trouve à ce niveau là. Étonnamment 60% de notre cible sont des hommes, c’est quelques choses qu’on va faire évoluer. Quels leviers avez-vous actionné pour tirer votre épingle du jeu dans ce marché qui n’est encore qu’à l’ère du balbutiement ? C. N. B.: Déjà nous sommes porteurs d’un message celui d’apporter et d’offrir aux Camerounais un e-commerce partout et à tous les prix. Quelque soit le prix que vous êtes prêt à mettre sur un pantalon, vous allez le trouver sur notre site. Ensuite, nous nous sommes attelés à être près de cette jeunesse. Nous ne nous sommes pas contentés de rester derrière nos ordinateurs et d’envoyer les offres de nos produits. Nous sommes allés à la rencontre de la jeunesse, dans les évènements étudiants, dans les concours d’entreprenariat en organisant des évènements de promotion de l’entreprenariat, des événements de la promotion de la femme à l’ère du numérique. KAYMU ne se contente pas de vendre et de faire vendre, nous voulons apporter de la valeur aux jeunes, aux femmes et aux entrepreneurs. Et je pense que c’est ce qui fait que nous bénéficions d’un certain capital sympathie finalement. L’émergence d’une nouvelle classe moyenne dans la société Africaine est-elle un atout

ou un obstacle à l’épanouissement de votre entreprise ? C. N. B.: Pour nous c’est extraordinaire, en voyant la multiplication des supermarchés on perçoit de la tendance. L’Africain veut et peut consommer plus. Nous KAYMU, c’est ce qu’on apporte. On apporte de la consommation, juste derrière votre clavier, en phase avec votre pouvoir d’achat et le recevoir chez vous. Cette Tendance de la mouvance dans le commerce est très positive parce qu’elle dit démontrer que les Africains ont envi de consommer plus et nous, nous venons nous ajuster sur ce canal là, pour apporter la consommation aux Camerounais. Au-delà de ça, il est à noter que, en tant que défenseur de « l’e-commerce par tous, pour tous et à tous les prix », nous voulons apporter la consommation aux Camerounais de tout le Cameroun. L’avènement effectif de la 4 G au Cameroun justifie t’elle la ruée des investisseurs dans le secteur du e-commerce ? Comment KAYMU compte t’il garder le cap ? C. N. B.: Nous, notre positionnement est simple. On n’attend pas l’arrivée d’investisseurs et de concurrents pour se challenger. Toutes les semaines, on remet nos processus en question, car pour survivre il faut s’adapter. Pour s’adapter il faut être dans un constant processus d’innovation. C’est le seul prix de la survie dans un marché qui peut s’avérer hyper concurrentiel dans les prochains jours ou années. Comment arrive-t-on à manager une équipe jeune, complexe et très ambitieuse ? C. N. B.: Je pense que manager c’est comme être le coach d’une équipe sportive et en même temps président à la fois. Il est donc nécessaire quant on prend son poste de s’assurer qu’on a à sa disposition l’équipe de ses rêves. Si on ne l’a pas, on a toujours la possibilité de la constituer. Mais au-delà de tout, il y a aussi un gros travail à faire sur soit. Vous ne pouvez pas passer votre temps à ne pas travailler et attendre des autres qu’ils soient rigoureux si vous ne le faites déjà pas. Il faut en amont prêcher l’exemple pour adapter les comportements. Il faut également fédérer autour de l’objectif. C’est-à-dire être capable de motiver l’équipe autour d’un objectif. Le facteur motivation rentre en compte il faut montrer aux équipes que leur développement vous tient à cœur. Il ne sert à rien d’avoir un collaborateur qui arrive dans votre équipe au niveau 5/10 et six mois, un an plus tard est toujours au niveau 5/10 c’est inacceptable. Le manager doit être acteur du développement de ses équipes et doit œuvrer activement à leur progression car des équipes qui progressent, ce sont des performances qui croissent et un manager qui avance aussi. C’est donc un cycle vertueux qu’il faut perpétrer et non pas maintenir.

Business Management 21 Mars 2016 AFRICA



Management Autocontrôle et Anticipation,

une démarche qualité dans la quête de la performance

L

e développement des entreprises pose de manière inéluctable la recherche permanente de la valeur ajoutée. Ainsi, la création de la valeur ajoutée est aujourd’hui encore le principal enjeu du développement économique et social des entreprises. Une telle nécessité varie d’intensité suivant un certain nombre de contingence à la fois structurel et conjoncturel mais, il nous semble commun d’admettre que le Directoire ou le Comité de Direction d’une entreprise est animé par un objectif qu’est la réalisation des résultats satisfaisants suivant les objectifs (ou suivant le cap qui a été fixé par la

Direction Générale). En effet, la formation du résultat qui n’est qu’une résultante d’un ensemble de composante rentrée en action se doit de satisfaire au besoin de quête de performance surtout dans notre contexte récent où le marché se globalise et se complexifie. En effet, la standardisation des résultats à travers la définition d’objectifs basée sur des critères d’évaluation de la performance de même que la standardisation des procédés à partir de la définition de normes et procédures de gestion, ont longtemps constitué les principaux mécanismes formels de coordination et de contrôle des organisations. C’est dans ce cadre qu’ont été élaborés les prin-

cipaux concepts et outils classiques de contrôle de gestion et d’audit dans des formes d’organisation actuelles. Le développement des formes organisationnelles nouvelles dans un environnement complexes et dynamiques, ne pouvant s’appuyer seulement sur de tels mécanismes formels de coordination et de contrôle, mais davantage sur des processus d’autocontrôle et d’anticipation. En effet, le rôle central des acteurs chacun dans son poste de travail dans le management de la performance met en exergue la nécessité de s’intéresser aux modalités d’intégration de l’autocontrôle et d’anticipation qui sont aujourd’hui des véritables mobiles d’obtention de la qualité ; elle-même un gage de la performance. L’autocontrôle est une démarche dont l’intérêt est de réduire voire éliminer les gaspillages d’énergie et de matière première, les défauts dans la production, les pertes de temps par une détection des défaillances le plus tôt possible et, l’amélioration des processus par correction des problèmes par celles qui l’ont réalisé elles-mêmes ; cela vise alors à améliorer de façon précoce les éventuelles défaillances du processus d’où, l’intérêt de l’anticipation. Pour y parvenir, aucune « solution magique » n’est prescrite ; toutefois, il est utile d’adopter au sein de son entreprise une démarche qualité et, d’inviter tous les acteurs qui se trouvent dans la chaine de formation du résultat à élaborer chacun dans son domaine d’intervention l’approche suivante :

Qui est client au sein d’une entreprise ? La notion de client dans notre démarche est proche de la conception mercantiliste toutefois, elle s’en écarte pour la simple raison qu’au sein de l’entreprise le client ne verse pas d’argent pour recevoir les outputs (informations, don-

nées, documents, rapports, produits, etc.). Le client est donc toute personne physique ou morale qui a besoin de vos outputs au sein de l’entreprise dans la poursuite de l’objectif suprême de l’entreprise qu’est le résultat. Ainsi,

il faudra toujours se souvenir que les besoins d’un client sont variables et jamais totalement exprimé. Dans un tel contexte, l’autocontrôle qui consiste à vérifier, évaluer soit même se qu’on n’a produit comme output supposera

Business Management 23 Avril 2016 AFRICA


Management de s’interroger en permanence sur la qualité et la capacité de l’output à satisfaire le client ; le client sera-t-il satisfait de cet output ? Cet output comble t’il ses attentes ? Pour la cause, il est nécessaire de s’accorder avec son client sur la forme et le fond des outputs à produire. Cependant, si le responsable de l’output dans son autocontrôle détecte des manquements il y’a lieu d’anticiper ; c’est donc de l’anticipation rationnelle. En revanche, l’anticipation irrationnel suppose que le responsable dans la vérification et l’évaluation de son travail constate des manquements ou fait un autocontrôle partiel mais, transmet tout de même son rapport (exemple d’output) et est « surpris ou présume l’inconscience » en cas de situation défavorable qui plombe le résultat et prend progressivement l’entreprise en otage ; c’est un acte d’irresponsabilité et d’absence de transparence pour un acteur qui choisit un tel comportement.

Suis-je suffisamment outillé pour satisfaire le client ? Il s’agit principalement d’une double préoccupation : l’une sur l’identification de l’origine et l’outil de collecte des inputs et, l’autre sur l’outil de gestion et de reporting. En effet, cette double préoccupation ne sont très souvent pas clairement définies et son évolutif sur le temps. Il est donc nécessaire de s’appuyer sur les critères de performances, sur les spécifications nécessaires dans la production des outputs grâce aux inputs et, sur la qualité de la ressource humaine qui constitue son unité de production. Il s’agit de s’assurer en

permanence que toute production ne soit sujette à un quelconque défaut de sorte que, si le défaut se fait sentir sur la ressource humaine, sur l’outil de reporting ou sur l’origine des données/informations, le responsable devra au plus tôt prendre les mesures de corrections ; c’est l’autocontrôle et l’anticipation. Chaque responsable devra donc tester la pertinence et l’efficacité de son dispositif de production sans attendre nécessairement qu’un contrôle soit mené par les contrôleurs ou les auditeurs afin de s’en apercevoir

des limites dans son système ou sous système d’information. Précisons qu’il ne s’agit pas de réduire ou de limiter la responsabilité des contrôleurs/ auditeurs dans leurs missions de contrôle mais plutôt de conduire chaque responsable dans le renforcement de son dispositif de contrôle interne qui offre plus d’assurance dans la qualité des données et informations produites, de fournir plus de rapidité dans l’analyse de la performance par les contrôleurs.

Le client est-il satisfait de mes travaux ? Cette préoccupation suppose que vous êtes disposé à améliorer les travaux qui sont de votre responsabilité afin de satisfaire non seulement aux attentes de vos collaborateurs mais aussi et surtout de contribuer à la bonne marche de

Management 24 Business Avril 2016

AFRICA

l’entreprise. Il est utile de retenir qu’au fond la démarche qualité interpersonnel doit être une priorité dans la quête de la performance et, cela doit nécessairement passer par la responsabilisation et la transparence de chaque

acteur de la chaine de formation du résultat qui se doivent en permanence de faire de l’autocontrôle des travaux effectués et d’anticiper suffisamment afin de permettre que les actions des contrôleurs soient plus pertinent.



Tendence Njorku, l’application qui change l’accès à l’emploi Fruit, d’une jeune start up Camerounaise, elle s’impose comme le moteur de recherche de l’emploi en Afrique. Par Thibaut MBAZELE

Sur les hauteurs de Buéa, capitale régionale du Sud-ouest Cameroun, une vague de jeunes développeurs ont établi leur quartier et transforment peu à peu cette zone en « Silicon Valley ». Après plusieurs années et expériences de travail, la lumière est venue en février 2012, avec la sélection du moteur de recherche Njorku par le prestigieux magazine Forbes pour figurer parmi les 20 start-up qui comptent en Afrique. Depuis cette période, tout s’est accéléré pour Njorku (www.njorku.com). C’est une solution web ou qu’on peut télécharger gratuitement sur mobile et tablette, traque toutes les annonces d’emplois concernant le continent Africain par mots clés et la met en temps réel à la demande de celui qui fait une requête. Bien que son développement ai prit deux ans, de 2009 à 2011, il a connu un très grand développement ; tout d’abord en nombre d’utilisateurs uniques, de connexion sur la plateforme et surtout des entreprises partenaires. Le site a ainsi commencé à se générer des revenus plus rapidement que ne l’imaginais le quatuor Churchill Mambe Nanje, Bertrand Kima, Gontran Segue et Blaise Ebot, concepteur de Njorku.

Churchill Mambe, Promoteur de Njorku

Les plus de la solution

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lusieurs sites Internet sont dédiés à l’emploi. Mais pour un chercheur d’emplois ou pour les chasseurs de tête, il était très difficile de travailler car il fallait faire soit même tous ces sites et leurs différentes bases de données. C’est pour répondre à cette problématique qu’ils vont déve-

Management 26 Business Avril 2016

AFRICA

lopper la solution. Churchill Mambe l’évoque : « C’est un moteur de recherche d’emploi qui permet aux entreprises à travers le monde de trouver des bon profils Africains pouvant apporter la valeur à leur business, et aux chercheurs d’emploi de trouver l’offre sur mesure là où elle se trouve ». Des 400 visiteurs mois, la plateforme enregistre

en moyenne des pics de 20,000 visiteurs et d’ici la fin d’année se projette d’atteindre 50,000 jour. Pour financer un tel projet, les 4 fondateurs ont déjà eu un investisseur et compte faire encore de nombreux tours de table. Déjà présente dans 9 pays en Afrique, elle compte continuer son expansion.


Tendence Entretien Avec Churchill Mambe, Ceo Njorku BUSINESS MANAGEMENT AFRICA : Qui est churchill MAMBÉ ? Churchill Mambe : Churchil Mambé Nanjé est un développeur en génie informatique autodidacte. Je suis originaire du Sud-Ouest Cameroun, dans le petit village de Dikoume Balue vers Bakassi. J’ai 31 ans. C’est à Buea après l’obtention de mon Baccalauréat que je le suis devenu développeur. Ayant constaté que, mes aînés mêmes diplômés ne parvenaient pas à trouver un emploi, j’ai décidé de ne pas aller à l’université. Ayant découvert Internet et l’économie numérique, je me suis formé en ligne par la lecture. N’ayant même pas des moyens de pouvoir m’offrir un ticket de cybercafé, j’ai alors décidé d’infiltrer le milieu, en offrant ma disponibilité en monnaie d’échange. En retour, j’aurai internet et un ordinateur afin de prendre des cours en ligne. De fils en aiguille, j’ai commencé à me faire appeler pour apporter mes services. De temps en temps je dispensais des cours comme enseignant associé en maintenance informatique et développement web. Tout cet expérience m’a amené à créé ma première entreprise AFRO VISION GROUP LIMITED. C’est de là que tout est partie. On constate quand même que vous étiez un anti conformiste. À la base vous vous êtes construis comme quelqu’un qui ne veut pas faire comme les autres,

quelqu’un qui veut faire quelque chose de différent. C. M.: Oui, je voulais faire quelque chose qui pour moi, soit un challenge. Parce que les cours déjà au secondaire m’ennuyaient. Je me suis dis qu’à l’université cela n’allait pas être différent. Alors, quand j’ai découvert le monde numérique, je me suis dit, voici un challenge, un défi à relever. Puisque, n’ayant personne pour me dire ce que je devais faire, je me suis jeté dessus. Je me suis donc mis à chercher les solutions moi-même, d’où mon attrait au monde numérique. Et comment est ce que, vos parents ont pris le fait que vous décidiez de stopper votre scolarité ? C. M.: Ma maman avait confiance à moi. Elle me disait toujours, peut importe ce que tu veux faire, saches que tu as mon total soutien bien que je n’y comprends rien. Parce que, j’ai toujours vu les résultats de tes choix. Donc je suis avec toi. Cependant, c’était difficile aussi avec la famille qui me traitait de tous les noms d’oiseaux. Mais, quand j’ai commencé à faire de l’argent avec le numérique à aider la famille, tout le monde s’est rallié à ma cause en portant plus d’intérêt à mes travaux car ils avaient fini par comprendre que ce que je faisais tant bien que mal, avait du positif. Maintenant, parlez nous du lancement de votre entreprise

en 2006 à seulement 21 ans C. M.: En 2006 que j’ouvre ma première entreprise AFRO VISION GROUP LIMITED spécialisée dans le consulting, le développement des sites web et des solutions intégrées pour des entreprises comme par exemple MTN Cameroun, DC BOARD, Chelsea … tout comme des gouvernements au Nigéria. Ces activités sont peu connues du grand publique par ce que d’une part c’est le Business to business (B to B) et d’autre part, cela n’est pas assez « sexy » pour la plus part. Puis NJORKU plus tard que tout le monde connait. NJORKU comme son nom l’indique l’éléphant en ma langue nécessitait de grosses ressources humaines et financières, j’ai donc dès la base fait recours à des associés. Nous avons donc plusieurs partenaires Camerounais à travers le monde qui travaillent tous dans le projet, d’où sa rapidité d’exécution. Parlez nous de NJORKU ? C. M.: Nous éprouvions une difficulté à trouver de bons développeurs pour AFRO VISION GROUP LIMITED. Bien qu’ayant développé un volet formation, certains démissionnaient et nous quittaient. Cette situation, au regard de nos projets et de notre besoin de ressources qualifiées et performantes à plein temps, nous nous sommes dis que tous les chefs d’entreprise avaient certainement cette difficulté. Ayant donc constaté cette opportunité nous avons voulu apporter une solution au problème qui se posait. NJORKU est un moteur de recherche d’emploi qui permet aux entreprises à travers le monde de trouver des bon profils Africains pouvant apporter des solutions en terme d’emploi et aux besoins de leur organisations Votre entreprise a été citée parmi les 20 entreprises les plus prometteuses en Afrique d’après le magazine Forbes. Quelle est l’action qui a permis à NJORKU de marquer les esprits ?

Business Management 27 Avril 2016 AFRICA


Tendence C. M.: Le fait que nous soyons ingénieurs développeurs, le style de communication développée autour de l’offre NJORKU, et la vitesse d’exécution de NJORKU ont été les leviers qui ont permis cette renommée. Déjà qu’en 2011, en Afrique un pareil moteur de recherche était déjà en lui seul une révolution. Il n’existait pas sur le continent africain un outil internet qui avec juste quelques mots clés dans le domaine de l’emploi, vous offrait une visibilité africaine sur le besoin d’emploi de façon simultané quelques soit le pays, le domaine d’activité. NJORKU l’a fait. C’était donc un niveau remarquable et il ne nous a falu que 4 mois après le lancement, pour que le magazine FORBES, face un papier sur nous. En faite, c’est la puissance de programmation qui a été faite autour qui l’a hissé à ce niveau. D’autant plus que,

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AFRICA

nous n’avions juste 400 utilisateurs par jours au début mais maintenant c’est plus de 5000 utilisateurs journalier. Comment est ce que ces différents contacts en qualité de source d’information d’emploie, se crée chaque jour ? C. M.: Lorsque vous avez la chance que 4 mois après votre lancement, des magazines internationaux comme FORBES et Jeune Afrique parlent de vous, ça vous permet de gagner en visibilité et en capital sympathie. Ainsi, des partenaires viennent seuls vous contacter et c’est la chance qu’on a. De même, nous avons des partenaires africains qui nous permettent d’être présents sur les « market place » et la rémunération à se fait par pourcentage. Business Management Africa : Quelle est le profil de l’employé NJORKU ? C. M.: A la base, ce sont exclusivement des ingénieurs développeurs, forts en mathématique principalement. Il faut aussi avoir une ouverture d’esprit et être prêt à étudier chaque jour. Sachant que le numérique change vite, il faut être proactif. C’ets pourquoi nous insistons sur la formation continue en interne. Nous ne regardons pas les

diplômes, seule la capacité à accomplir des tâches en programmation compte. Parlons du Business modèle. C. M.: En fait, mon premier business était facile, la rémunération se faisait à la tâche. Après il était question, de payer l’hébergement chaque année. Et nous en retour il nous suffisait juste de payer les impôts. Avec le temps, des difficultés sont apparus dans la création des sites internet. Parce que, si tu as 1000 clients, tu dois créer 1000 sites web et ce n’est pas facile, il a fallu s’adapter au marché. Nous avons donc codé un outil qui prend en charge toutes ces particularités. Lorsque j’ai lancé ma première entreprise, ça m’a pris deux ans pour avoir le premier client qui à l’époque, nous avait payé 200 000 fcfa pour un site web. Mais, de cette expérience le bouche à oreille à fait le reste et AFRO VISION GROUP a aujourd’hui la notoriété qui l’est connue. Notre qualité de travail a fait que nous n’avons rien dépensé dans le marketing. Aujourd’hui, de part l’Afrique, nous recevons des commandes. Ayant déjà un business rentable, nous avons lancé NJORKU qui ne nous rapporte pas encore d’argent. Cette situation ne nous pose aucun problème, car la rémunération est ailleurs. Nous avons un esprit « Sillicon valley » où un outil peut être développé et mis en circulation gratuitement pendant 5ans et après, est commercialisé quand le trafic sera plus important. Cependant la pression et le financement apportés par les partenaires ont permis que NJORKU génère déjà de l’argent. Nous vendons des solutions intelligentes aux entreprises et celles de nos partenaires.


Management


Supplément Sante L’effet du maquillage sur la santé De nombreuses femmes aujourd’hui font quotidiennement usage des produits cosmétiques d’origine et de composition différente pour des besoins de beauté et de présentation. Quelles sont les effets de ces usages. Le supplément santé du magazine tente de nous y apporter quelques réponses. Par Marie Thérèse BITIND

L

’utilisation du maquillage présente de nombreux effets positifs. Bien qu’il ne puisse effacer le poids du temps, il en atténue ses conséquences. Ainsi, grâce au maquillage, la femme la plus désavantagée retrouve le charme qui lui manque. La beauté étant d’abord un reflet de l’âme, elle se traduit donc par le biais de l’attitude, du charme, de l’authenticité et de confiance en soi. L’âge ne vous empêchera jamais d’être à votre avantage. Il ne joue pas de rôle prépondérant dans la beauté. Vous seul savez comment vous sentir mieux. Le maquillage accentue ainsi la beauté des personnes qui l’utilisent « il n’y a pas de femmes laides mais il n’y a que des femmes qui s’ignorent ». Le maquillage cache les imperfections, illumine le visage et met en valeurs les atouts. Cependant si le maquillage a des effets positifs, il cache aussi quelques inconvénients, tels que l’apparition de boutons, ou facteur d’allergies, d’irritations et de rougeurs. Il se trouve aussi également que le maquillage peut pigmenter la peau. Le rouge à lèvre dans de rares cas, peut provoquer un gonflement des lèvres, il est aussi dans certaines situations facteurs de problèmes de santé. Des études ont montré que le maquillage, surtout celui qui est très riche en produits chimiques est mauvais pour la santé. La quasi totalité des maquillages vendus actuellement dans le commerce contiennent de nombreuses substances chimiques sérieusement soupçonnées d’être nocives pour la santé. Exemples de composants dangereux : - Le parabène qui est un conservateur de cosmétiques tels que les crèmes. On les emploie aussi pour l’industrie dans

Management 30 Business Avril 2016

AFRICA

les huiles, les matières grasses, les aliments, et dans des spécialités pharmaceutiques. Le parabène est sérieusement soupçonné d’être cancérigènes et allergènes. Le parabène présente une très faible toxicité il est pourtant bien toléré mais des allergies peuvent tout de même survenir. De plus une étude

récente suggère l’accumulation du parabène dans le tissu mammaire qui pourrait être une des causes d’augmentation du nombre de cancers du sein. - Sodium Lauryl Sulfate (SLS) qui est un composé qui irrite la peau. Il est rapidement absorbé et retenu dans les


Supplément Sante yeux, le cerveau, le cœur et le foie ce qui peut avoir des effets agressifs à long terme. Le SLS peut retarder les guérisons et empêcher les yeux des enfants de se développer normalement. Formaldéhyde qui est un composant qui peut être cancérigène. Il est présent dans beaucoup de produits cosmétiques et des kits de manucure. En plus de présenter de nombreux risques sanitaires, le maquillage accélère la ménopause. En effet, le maquillage, qui contient aussi des phtalates (composants présents aussi dans les vernis à ongles pour qu’ils ne s’écaillent pas et dans les parfums pour assurer leur dureté) accélère ce processus, parfois de dix ans, en perturbant le fonctionnement ovarien et reproductif. Ces études scientifiques ont été menées sur plus de cinq mille femmes. Ensuite, pour les dangers associés à ces substances (parabène,

phtalates…), les recherches ont indiqué la toxicité, la nuisance à la fertilité et surtout le risque de développer un diabète et le cancer. Une étude américaine de 2005 sur 134 jeunes garçons a montré que 95% des bébés naissent avec de telles substances dans l’organisme car leur mère s’y expose. Les plus exposés présentent des malformations du système reproductif. Se passer du maquillage est un choix personnel. Il est possible de fabriquer soi-même des crèmes du soir, de la crème pour les mains, de la crème épilatoire, du parfum, du déodorant. En revanche, pour le maquillage, c’est une opération plus délicate. Un maquillage permanent a des risques de devenir nocif. Il peut causer de terribles dégâts. Cette histoire a été vécue par de nombreuses femmes. Alors il faire un savamment arbitrage entre la beauté, l’élégance et la préservation de sa santé.

Ça bouge chez les managers Cameroun - Patricia Berthelot revient aux Brasseries du Cameroun comme DGA après avoir passé 5 ans chez DIAGEO. Elle revient chez ses anciens employeurs de SABC après avoir dirigé la filiale de DIAGEO aux Seychelles depuis 2013. Afrique du Sud, THABANG RAMOGASE nouveau DG de l’agence média MINDSHARE Le Ghanéen Samuel ADJEI nouveau DG du groupe ECOBANK pour l’Afrique centrale, orientale et australe, il quitte a quitté ses fonctions de DG ECOBANK Ghana le 30 Mars 2016 dernier. Cameroun - Alphonse Roger ONDOA AKOA a remplacé Jean Williams SOLLO au poste de DG de CAMWATER Utilities Gabon, Romuald SOUNGO devient directeur de la Sûreté et de la facilitation à l’Agence nationale de l’aviation civile du Gabon (Anac) Nigéria : Kennedy UZOKA,

nouveau Directeur Général du Groupe UBA. Il prendra ses fonctions le 1er Août 2016. Il attend cependant la validation par la Banque du Nigéria.

Côte d’Ivoire - Abou TOURE

devient DG de la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) en Côte d’Ivoire

Congo Brazzaville - Parfait Chrysostome MAKITA nouveau

DG de La compagnie Assurances et Réassurances du Congo (ARC)

Business Management 31 Avril 2016 AFRICA



Decouverte Global Management Challenge, le Cameroun a ses représentants Plus grande compétition mondiale portant sur les stratégies et le management d’entreprise, la finale pour l’étape Camerounaise a révélé ses champions qui vont représenter les couleurs de leurBAYET pays Christophe lors des finales mondiales. «Autodidacte...», Par Hugues EBACKA CEO DiaSys Distribution France Un, deux ; voilà deux années consécutives que l’équipe HEMLE remporte les finales nationales de ce grand challenge. Elle va ainsi représenter les couleurs de son pays à Macao en République Populaire de Chine où elle affrontera les délégations venues d’une trentaine de pays venus des 5 continents. Rendus à sa 36ème édition en 2016 et seulement la 3ème participation du Cameroun, elle reste encore très peu connue en Afrique. La rédaction du magazine s’est intéressée à cette compétition et vous en livre sa fiche signalétique.

Une notoriété et une reconnaissance mondiale établies

C

réé en 1979 par Luis Alves Costa, Global Management Challenge est le plus grand tournoi de stratégie et de gestion d’entreprise au monde qui mobilise un public d’origines aussi diverses que le Brésil, la Pologne, l’Espagne, la Chine, l’Angola, le Cameroun etc…C’est une compétition unique au monde qui rassemble chaque année 50 000 prétendants qui sont aussi bien des dirigeants, cadres et étudiants des grandes écoles et universités en vue de désigner le «manager virtuel de l’année».L’objectif principal est d’amener sa société (une entreprise virtuelle) à obtenir la meilleure valeur boursière en fin d’exercice comptable. Le tournoi s’appuie sur un programme informatique robuste et très sophistiqué, conçu et réalisé par des professeurs du département recherche de l’université écossaise de Strathclyde. Chaque équipe constituée de 3 personnes se

voit confier la gestion d’une entreprise qui conçoit, fabrique et commercialise ses produits sur les marchés CEMAC, CEDEA, Nord Américain ou Internet. Les équipes reçoivent l’historique d’une entreprise avec le bilan, la valeur boursière des 5 derniers trimestres et les informations nécessaires à la bonne gestion d’une entreprise. Les équipes sont alors regroupées par poule de 8 équipes maximum et concourent les unes contre les autres à l’intérieur de chaque groupe. Global Management Challenge, outre l’attrait compétitif, s’avère être un excellent entraînement pour les cadres, les dirigeants et les étudiants Grandes Ecoles et Universités. L’interactivité que développe le logiciel permet d’appréhender tous les postes de production, de gestion de commercialisation et d’organisation au sein de l’entreprise. Etant à ce jour, le simulateur de gestion le plus prisé au monde, de nombreux pays organisent chaque année un

tournoi national autour du Global Management Challenge. Ensuite, ils vont s’affronter lors d’une finale internationale qui mobilise un public d’origines. Cette année, c’est la Chine qui va accueillir les finalistes. Educarriere Holding Ltd a reçu en 2010 les droits exclusifs d’organisation de GMC dans 10 pays d’Afrique francophone et le Nigeria. C’est donc ainsi qu’en 2013, le Cameroun a prit le pas, et il envoie déjà ses représentants. Elle est ouverte aux étudiants, diplômés sans emploi ou jeunes cadres d’entreprises âgés entre 18 et 35 ans. La seule compétence nécessaire est : avoir le sens des affaires et être capable de gérer une entreprise industrielle en équipe en prenant des décisions de gestion concernant chacune des fonctions de l’entreprise. Ces choix concernent les 5 grandes fonctions de l’entreprise de Fayol finance, marketing, gestion commerciale, logistique, Ressources humaines.

Business Management 33 Avril 2016 AFRICA


Decouverte Un beau vainqueur après des luttes épiques Le team HEMLE a été une fois de plus champion. Au terme d’une compétition de 6 semaines, dans laquelle 104 équipes se sont affrontés, elle a su tirer son épingle du jeu à chaque fois. La finale qui a opposé 8 équipes le 26 Mars dernier à Yaoundé devant un jury de haut volet a été très disputée. Les 8 équipes en course HEMLE, KAMER DREAM, SMART KOIYI, JEMEA, T2D MANAGLEAD, WHYNOT, FOCUS TEAM et HOPE AND LIGHT ont chacune présenté au jury une expertise pointue et des solutions managériales adaptées.

L’expérience et surtout la polyvalence de l’équipe HEMLE leur a néanmoins permis de virer devant. Cette compétition a surtout permis de promouvoir des valeurs essentielles pour les organisations notamment l’excellence, le team building, le leadership, l’esprit entrepreneurial. Les connaissances théoriques acquises dans les enseignements initiaux ont ainsi pu être vérifiées et surtout éprouvées. Les parrains institutionnels de l’événement à savoir les ministères de la formation professionnelle et de l’emploi, l’enseignement supérieur et

la communication sont tous sortis satisfaits de cet événement. L’organisateur EDUCACARRIERE CM qui en dehors du GMC est aussi à l’artisan des prix d’excellence académique continue son œuvre de promouvoir et de diffuser les informations liées à la formation, l’emploi et l’entreprenariat de la jeunesse. Vive de telles initiatives partout sur le continent afin que l’Afrique développe une grande pépinière de managers de haut niveau, capables d’occuper des postes importants dans les majors mondiaux.

L’équipe HEMLE, vainqueur de la finale nationale avec les membres du jury

Management 34 Business Avril 2016

AFRICA



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