Essentielle juin 2013

LE MAGAZINE FÉMININ DE

LA CAMBRE

Le défilé des talents de demain

SELF-DÉFENSE

ON A TESTÉ CANNES AU CHAMPAGNE

Ces cours qui nous donnent les bons réflexes

ERIKA LUST

Le X réaliste

NATALIA

VODIANOVA BELLE... OH SEIGNEUR !

JUIN 2013 - #156 - essentielle.be LE MAGAZINE FÉMININ DE

B R U X E L L E S : 1 0 B O U L E VA R D D E W AT E R L O O +32 2 512 38 63 | www.lamaisondudiamant.be

06 Les Essentiels................................................................................. Un mois de news, tendance et culture 16 Les Essentiels................................................................................... Chantal Thomass partage son plaisir 22 À la loupe................................................................................................................ Erika Lust, la dame du X 25 L’événement......................................................................................................... La Cambre. Quels talents !

35 Style....................................................................................................................................... Un père, un style 40 Manger............................................................................................................................... La recette du mois 41 Vivre........................................................................................................................ Prêts ? Partez… Aimez !

42 Vivre............................................................................................................................ Se défendre au féminin 44 Horoscope............................................................................................................... Par Isabelle Van Molhem 45 Chance............................................................................................................ Les concours d’essentielle.be 46 L’homme.................................................................................................................... Tiens, mais c’est Riton !

8  Pauline Burlet L’actrice belge dans les pas de Marion Cotillard?

18Cinéma

Et Natalia créa Ariane

La top incarne la “Belle du Seigneur” de Glenio Bonder

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Sous le soleil exactement On se prépare pour un été plein de santé

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L’intensité du monoarabica À déguster en espresso ou en praline

EN COVER : Natalia Vodianova. Make-up : Guerlain. © Guerlain

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SOMMAIRE

édito

Essentielle, ça rime avec belle...

Alors ce numéro est dédié à la beauté où qu’elle se cache. Par exemple dans le regard d’une femme qui accepte son corps puisque nous sommes des millions à avoir plébiscité la pub web d’une certaine marque de cosmétiques (elle est la plus vue de tous les temps ! Regardez en p. 6).

Le glam était sur le tapis rouge à Cannes avec des robes extraordinaires (Respect, Cédric Charlier, pour la robe virginale de Marine Vacth) et des stars éblouissantes (Marion Cotillard est-elle encore vraiment une femme ou une publicité vivante, impeccablissime de la tête aux pieds ?). Et l’on vous propose aussi de revenir sur la belle vie des VIP (p.20). Comme on est plutôt maline, ce mois-ci, on n’a pas supprimé notre rubrique “beauté”, on vous y propose 4 étapes pour un objectif : être toute belle en bikini cet été (pp.30-33). Et parce que l’on n’a pas froid aux yeux, on a abordé une question très chaude : le porno peut-il être beau ?

Erika Lust, réalisatrice de films X pensés par et pour des femmes nous répond (p. 22). Que reste-til de beau à dire ? Que ce n’est pas le fil d’Ariane d’un magazine qui fait la beauté mais bien Ariane elle-même, (la “Belle du Seigneur” d’Albert Cohen) sous les traits de Natalia Vodianova qui est la beauté incarnée ! Cela se vérifie en p. 18. Je vous souhaite une très jolie lecture de votre Essentielle belge.

PS : je viens de m’apercevoir que dans belge, il y a “bel”, on vit dans un pays formidable… Élodie Weymeels

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Calcul du nombre moyen de cellules renouvelées plus vite par jour pour un visage. **De L’Oréal Paris.

LES ESSENTIELS

LES E SSENTIELS UN MOIS

ULTURE

NCE ET C A D N E T , S W E DE N

DESSINE-MOI MA (VRAIE) BEAUTÉ “Raconte-moi, comment sont tes cheveux ?” À coup sûr, ils sont fins, trop bouclés, abîmés, sans volume… “Et ton menton ?” N’en parlons pas, il est carré, trop gros, loin d’être gracieux. Chaque réponse donne lieu à un coup de crayon d’un ex-portraitiste du FBI, Gil Zamora. Naît alors un croquis… peu élogieux la plupart du temps (qui a dit que la femme est cruelle avec son physique ?).

Pour redorer son image de soi, la marque Dove a imaginé de confronter cette vision de soi-même à celle d’un inconnu. Les réponses sont alors tout à fait différentes… Ses cheveux ? “Ils ont une belle couleur châtain, de jolies boucles et une coupe qui met son visage en valeur”. Même scénario, le portraitiste se met au boulot. Et ça donne ? Une belle comparaison entre la vision – impitoyable – que l’on a de soi et celle – beaucoup plus élogieuse – des autres. Un face-à-face pour lever nos idées préconçues, nos complexes… Dove filme le tout et les réactions. Et ça fait du bien au moral des 96 % des femmes qui ne s²e trouvent pas belles. Pour se faire du bien, on clique sur le clip “Vous êtes plus belle que vous ne le pensez”... et ça fait effectivement du bien, cette web-pub est la plus vue de tous les temps ! (F.L.)

SA VISION D’ELLE

U

VUE PAR UN INCONN

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LA RENCONTRE CULTURE

ARIANE LE FORT

ENTRE PUDEUR ET PASSION DE LA SUBTILITÉ ET DE L’HUMOUR DANS LE NOUVEAU ROMAN FAMILLE. DE L’AUTEURE BELGE QUI PARLE DU COUPLE ET DE LA

“AVEC PLAISIR, FRANÇOIS” EST UNE PETITE PERLE.

Marie a un amant. Son père aussi. La jeune femme est cueillie par la passion alors qu’elle ne s’y attendait pas. Son père fait son coming-out à 80 ans. Ariane Le Fort trouve les mots justes pour décrire des personnages habités par des sentiments intenses avec une infinie sensibilité, au travers de chapitres courts qui tiennent le lecteur en haleine.

La famille est un thème récurrent dans vos histoires. J’ai mis en exergue de ce

où tout le monde s’y retrouve et où le lecteur se sente heureux.

roman “À mes parents, qui, toujours, m’ont laissé la liberté d’agir et d’inventer”.

Je pense aimer parler de la famille car j’ai toujours ressenti dans la mienne un grand respect de chacun, ce qui me permet d’en recréer au fil de mes intrigues. C’est cependant la première fois que j’en suis une sur deux générations, avec, en parallèle, une histoire très charnelle, celle de Marie et de Milo, et l’autre, toute en retenue, du père et de la mère. J’ai écrit ce livre de façon très naturelle. Je voulais parler d’amour. Je désirais une histoire crédible

L’écriture s’exprime différemment selon que vous narrez une histoire plutôt que l’autre. Je devais trouver les mots pour

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décrire la passion charnelle mais aussi le côté très second degré et légèrement pervers de François, le père. Je tenais à exprimer le côté charnel des choses. On peut aimer mais tout se révèle une fois qu’on a touché, physiquement, l’autre. Je crois que je n’ai jamais éprouvé autant de plaisir à écrire. J’ai deux enfants, je suis professeur, je manque souvent de temps et d’organisation pour écrire autant que je le désire. Là, j’ai eu la possibilité de me 6

retrouver un mois en résidence à Rome ou je me suis sentie libre de parler d’un sujet profond avec légèreté.

Aujourd’hui, êtes-vous une auteure belge heureuse ? Je me sens bien aimée dans

mon pays, j’ai établi une belle relation avec les lecteurs. Je ne sais pas si je suis une auteure belge mais il est vrai que j’installe mes personnages en Belgique. L’air de rien, j’écris depuis vingt-cinq ans, et je vois mon public s’élargir à chaque roman. Alors oui, je suis heureuse.

Gilda Benjamin “Avec plaisir, François”, Ariane Le Fort, Seuil.

Bruxelles - Tél. (02) 511 20 62 Anvers - Tél. (03) 227 09 43 Knokke-le-Zoute - Tél. (050) 62 71 99 Hermes.com

LES ESSENTIELS CINÉMA

PAULINE BURLET

AUX MARCHES DU PALAIS LA JEUNE COMÉDIENNE BELGE A CONQUIS LE FESTIVAL DE CANNES AVEC UN RÔLE INTENSE ET DRAMATIQUE DANS LE FILM DE L’IRANIEN ASGHAR FARHADI “ LE PASSÉ ”.

Pauline, 17 ans, affiche un subtil mélange de douceur et de détermination.

Comédienne, c’est ce qu’elle a toujours voulu faire. Aujourd’hui, elle touche du doigt un rêve qui prend des allures de réalité plus que prometteuse.

La jeune fille le reconnaît, le film “Le Passé” a transformé sa vie.

Qu’avez-vous ressenti à la lecture d’un tel scénario ? De la peur ! Quand vous lisez au milieu d’une scène “Lucie fond en larmes”, vous vous demandez comment y arriver avec aussi peu d’expérience. Comme j’avais décidé de tout donner, j’ai pleuré des journées entières. Ma seule crainte était de ne pas pouvoir sortir du personnage après le tournage mais j’étais tellement à bout que j’étais soulagée de le laisser. Durant quatre mois, Lucie c’était moi, je vivais comme elle, je souffrais comme elle. Asghar avait demandé à ma maman que je dorme très peu pour que je puisse exprimer ce côté hagard et épuisé. Ce film m’a fait énormément grandir. Comme Lucie, j’étais une fille renfermée, mal dans sa peau, phobique. Aujourd’hui, je vais vers les gens, je m’ouvre, j’ai enfin envie de rôles plus légers. Et j’ai vécu une belle aventure humaine avec le réalisateur et les comédiens.

Avez-vous fait du théâtre pour essayer de sortir d’une existence qui semble avoir été douloureuse ? Sans doute. J’en ai fait de 6 à 9 ans. J’ai arrêté car le cinéma m’attirait plus que tout.

En jouant Piaf enfant dans “La Môme”, j’ai su que je tenais là mon vrai désir. Bien sûr, j’ai eu quelques scènes coupées. De même dans le film de Patrick Ridremont “Dead Man Talking”. Mais là, avec Asghar, toutes mes scènes y sont car elles étaient tellement fortes que tout avait un sens.

“ Très tôt, j’ai refusé un parcours d’enfant-star ”

Photocall sur la Croisette pour Pauline Burlet avec Bérénice Béjo et Tahar Rahim. © Reporters/DPA

LE FILM EN QUELQUES MOTS Ahmad, Iranien, revient à Paris après quatre ans d’absence pour officialiser son divorce. Bien malgré lui, il se voit rattrapé par son passé, entre son épouse Marie, son nouveau compagnon, son ex-belle-fille Lucie qui rejette la nouvelle vie de sa mère… On ne guérit pas de son passé, on essaye juste de comprendre et d’avancer. Le comédien Ali Mosaffa, tout en retenue, joue aux côtés de Bérénice Bejo, Tahar Rahim et Pauline Burlet qui interprète Lucie, adolescente désemparée et désespérée. Le réalisateur Asghar Farhadi, acclamé dans le monde pour son film “Une Séparation”, se voit à nouveau récompensé à Cannes puisque Bérénice Béjo a remporté le prix de la Meilleure Actrice.

Une nomination aux Magritte du Meilleur Espoir, une sélection à Cannes avec un rôle important… Beaucoup de choses se sont passées en deux ans. Je suis impressionnée mais ces films correspondent à des choix très personnels. Ce n’est pas parce que je suis jeune que je vais accepter n’importe quoi, mon but n’est pas de faire des millions d’entrées mais de délivrer à chaque fois un message. Je n’aime pas les paillettes, même si je suis prête à jouer le jeu comme à Cannes ! J’ai reçu beaucoup de propositions mais je préfère attendre la sortie du film, mon rêve étant de travailler avec des réalisateurs de tous horizons, et de toutes nationalités. Je n’ai aucun mal à dire non. Très tôt, j’ai refusé un parcours d’enfant-star risquant d’être jetée à 20 ans après avoir été trop vue. Mais mon rêve ultime est de devenir réalisatrice, de diriger plutôt que d’être dirigée, et de prendre position sur certains sujets primordiaux dans notre société.

Quel regard porte votre famille sur cette carrière qui est en train de joliment se dessiner ? Ils ont été nombreux, au début, à se foutre de moi,

© Jean Michel Nunes da Silva

ESSENTIELLE

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considérant “La Môme” comme un coup de chance. Ensuite sont arrivés les films de Patrick et d’Asghar. Là, ils sont bien obligés de reconnaître que je n’avais peut-être pas tort d’y croire. Par contre, mes amis ne se formalisent pas du tout : que j’aille à Cannes ou que je tourne, tout est bon. Mon copain m’aide à garder les pieds sur terre, il aime la personne que je suis, pas l’actrice. Je suis costaude. Il va juste falloir que j’apprenne à gérer les critiques. Et à accepter les compliments dont je me méfie toujours.

■ Gilda Benjamin

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LES ESSENTIELS EXPO

COLOURS AND SHAPES ÉTRANGE ET ÉCLATANT L’EXPOSITION DES PHOTOS DE MAARTEN STRACK VAN SCHIJNDEL AU JARDIN BOTANIQUE NATIONAL

À

VOIR

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MAGNIFIE UNE NATURE ENVOÛTANTE PROCHE DU FANTASME.

LES COUPS DE ❤ DU MOIS

CLAP 11E Le cinéma européen se découvre une fois de plus sur la place Flagey lors de cette 11e édition du Brussels Film Festival. Comme chaque année, des projections à l’extérieur seront notamment organisées pour profiter du 7e art et des claires soirées d’été.

Brussels Short Festival du 19 au 26 juin.

Place Flagey – 1050 Ixelles. 02 641 10 20. www.brff.be

2 © Maarten Strack Van Schijndel.

Approchez-vous et prenez le temps de scruter les formes aux couleurs éclatantes qui se déploient sur toiles géantes. Maarten Strack, habitué des lieux, a promené sa caméra à travers les milliers de plantes et de fleurs qui font toute la richesse du Jardin botanique national, captant au fil des saisons des formes hypnotiques. Certaines fleurs s’ouvrent en dévoilant des couches successives révélant des mondes insoupçonnés. L’imaginaire galope, les détails méritent qu’on s’y arrête : là un insecte pris au piège, ailleurs des allures de bête féroce… ou de dessert gastronomique. La nature est décidément sans limites dans sa luxuriance.

Dans un autre endroit du domaine, au château plus précisément, Bob Matthysen présente ses sculptures de papier végétal. Son savoir-faire, acquis au cours de ses nombreux voyages en Europe et en Extrême-Orient, lui permet de marier papier et fibres pour des œuvres sinueuses et colorées.

Ces deux expositions donnent l’occasion de (re)découvrir l’un des plus beaux lieux de promenade du pays aux portes de Bruxelles.

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Jardin botanique national de Belgique, Domaine de Bouchout – Nieuwelaan, 38 – 1860 Meise. Renseignement au 02/260 09 70. www.br.fgov.be. L’exposition "La Musa, l’art du papier redécouvert” jusqu’au 29 septembre, “Colours and Shapes” jusqu’au 20 octobre.

CONCERTS & CO Du 21 au 23 juin, on ne saura plus où donner de l’oreille tant la fête de la Musique sera partout! 170 scènes, 700 animations et concerts gratuits se donneront dans près de 50 communes de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Cette année, on peut même inviter des groupes dans son jardin via une plateforme web self-service...

Fête de la Musique du 21 au 23 juin. www.fetedelamusique.be

OH, UN FLAMANT RHODE !

Habituellement, les boutiques Flamant sont blotties dans le centre-ville. Premier du genre, voici le nouveau concept store Flamant à Rhode : plus de surface (1 000 m²) un parking aisé, des espaces aménagés en intérieurs qui donnent de belles idées et toujours la même atmosphère cosy. Ouvert le samedi et le dimanche ! Flamant Concept Store, avenue Brassine, 2 – 1640 Rhode-Saint-Genèse. www.flamant.com

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Lorsque José Parrondo prend son pinceau, il crée des illustrations pleines d’humour. Auteurillustrateur, il expose son travail dans le domaine de la presse jeunesse et adulte.

José Parrondo du 8 au 28 juin – La Charcuterie. Avenue Paul Dejear, 16 – 1060 Saint-Gilles. www.cosmoscosmos.be

■ Gilda Benjamin

ESSENTIELLE

NAÏF ? COMIQUE

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4

FAST DANSE Quand la danse contemporaine et le monde du fast food se rencontrent, ça donne le spectacle original “XL, Because size does matter”. L’insolence d’une chorégraphe avisée s’attaque à la société de consommation à coup de ballet de caddies. A voir dans le cadre du D festival, un événement dédié aux performances de la danse.

“XL, Because size does matter”, au Théâtre des Tanneurs du 5 au 8 juin. Rue des Tanneurs, 75-77 - 1000 Bruxelles. www.lestanneurs.be

Une belle journée d’escapade commence...

Mes marques pr éf

Mon GUIDE CHIC de l’ l’EUROPE par

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un même lieu

MILLA JOVOVICH

Née en Ukraine et à présent installée à Los Angeles, Milla Jovovich est actrice de cinéma, top modèle et créatrice de mode.

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LES ESSENTIELS TOURNAGE

MARCHE À L’OMBRE POU R JAM E L NABIL BEN YADIR S’EST ENFIN REMIS DU SUCCÈS DES “BARONS”. IL VIENT DE BOUCLER À BRUXELLES LE TOURNAGE D’UN DEUXIÈME FILM TRÈS ATTENDU EN FRANCE : “LA MARCHE”, DANS LEQUEL IL DIRIGE NOTAMMENT JAMEL DEBBOUZE.

© Thomas Bremond

Alors que Steven Soderbergh a récemment mis le doigt sur les dangers que courrait le cinéma américain s’il continuait à oublier de "Prendre des risques", le cinéma français résiste encore bien à ce niveau-là. Preuve avec le tournage de "La Marche", qui aurait pu ne jamais démarrer, le sujet ayant effrayé quelques financiers trop frileux. Ainsi, à quelques jours d’un set qui s’est étalé de Bruxelles à Marseille, en passant par Lyon, plusieurs acteurs principaux – comme Leïla Bekhti ou Lambert Wilson – se sont désistés de ce projet ambitieux, emmené par Nabil Ben Yadir, heureux réalisateur des "Barons" (170 000 entrées chez nous !) en 2009. Un film qui avait particulièrement séduit un certain Jamel Debbouze, qui s’était promis de collaborer un jour avec notre compatriote.

Le hasard faisant bien les choses, les deux hommes avaient justement tous les deux très envie de traiter cette histoire vraie, oubliée voire méconnue par beaucoup : la marche des Beurs de 1983. "En fait, explique Jamel, j’avais l’idée d’en faire un film bien avant Nabil, mais il l’a fait avant moi ! J’ai donc été obligé d’adhérer à cette aventure assez extraordinaire. Parce que ce film a un sens et qu’il peut avoir un poids pour

faire changer les mentalités des gens qui le verront." Et s’il ne le dit pas, Jamel a en fait été déterminant pour qu’existe le film.

Nadia Lakhdar, la scénariste abonde d’ailleurs dans le même sens : "Quand j’ai découvert cette histoire il y a une dizaine d’années, j’ai directement compris qu’elle était faite pour le cinéma.

Elle raconte le destin de héros méconnus de l’histoire de France. Je pense que si j’avais voulu imaginer un tel scénario, j’aurais mis des années à l’imaginer. Là, on l’avait ! " Le film, dont le budget avoisine les 11 millions d’euros (12 fois plus que "Les Barons" !), se targue d’une reconstitution particulièrement fidèle de l’époque. Il est coproduit par la société bruxelloise Entre Chien et Loup – déjà à l’origine des "Barons" – et Nabil Ben Yadir lui-même, via sa société L’Antilope Joyeuse. Pourquoi ? "Parce que dans le monde du cinéma, quand vous parlez en votre nom propre, personne ne vous écoute. Alors que si vous parlez au nom d’une société, les oreilles s’ouvrent et on vous écoute."

Pourvu que l’éternelle force de conviction du réalisateur lui permettre de connaître à nouveau le succès !

■ David Hainaut

Jamel Debbouze et Nabil Ben Yadir, une vraie complicité.

EN TROIS MOTS LA MARCHE DES BEURS RAPPEL DES FAITS Fin 1983. Une trentaine de jeunes Français d’origine maghrébine, lassés d’être stigmatisés et discriminés, décident de rallier Marseille à Paris à pied – en parcourant 40 km par jour – et dans la paix, en s’inspirant du film “Gandhi” sorti cette année-là. Partis dans une indifférence quasi-générale, ils seront au final près de cent mille à arriver à la Capitale française, et à être même accueillis par le Président François Mitterrand. Un pèlerinage loin d’être inutile, puisqu’il favorisa l’obtention de la carte de séjour de dix ans pour les étrangers. En revanche, l’autre revendication de l’époque – le droit de vote pour les étrangers – fait toujours débat en France.

“UNE HISTOIRE D’AMOUR” "Pour moi, "La Marche", c’est aussi une histoire d’amour. Ce que ces 30 gars ont imaginé, c’est énorme. Le sujet m’a attiré parce qu’il est une forme de résistance à un système, une petite révolution menée dans la paix. Dans mon esprit, je les vois comme des héros.

Mais eux restent humbles. Certains sont venus figurer dans le film. Pour moi, c’était important qu’ils soient là, confrontés aux vrais acteurs." Pour réaliser ce film, Nabil a postposé à 2014 son projet de thriller politico-judiciaire (avec Jan Decleir), intitulé “Annapurna”.

CASTING Autour de Jamel Debbouze, qui participe au film… au tarif syndical, on retrouve du beau monde puisque figurent au casting Olivier Gourmet, Hafsia Herzi, Lubna Azabal, Charlotte Le Bon, Vincent Rottiers et Nader Boussandel. La sortie de ce film est annoncée pour le 3 décembre 2013, pratiquement 30 ans jour pour jour après les faits.

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LES ESSENTIELS FESTIVAL MUSIQ’3

L’AMOUR,

TOUJOURS L’AMOUR

Cinq scènes pour cinquante concerts.

Dès sa première édition, le Festival Musiq’3 a su jouer la carte du grand public avec des prix démocratiques, une ambiance décontractée et une programmation prenant même en compte les familles. Sans oublier une affiche prestigieuse où les talents se bousculent pour désacraliser une musique que certains croient élitiste.

Fort de son succès, mérité, le Festival s’étend cette année de Flagey au Théâtre Marni afin de multiplier les possibilités pour trois jours enchanteurs.

Tous les styles seront proposés, du baroque au jazz en passant par la musique de film. À épingler parmi l’avalanche de coups de cœur : un concert d’ouverture flamboyant avec un trio de violonistes hors pair (Lorenzo Gatto, Yossif Ivanov et Hrachya Avanesyan), le pianiste Frank Braley, l’ensemble Oxalys jouant Debussy, l’octuor de violoncellistes O-Celli ou encore le fameux Ricercar Consort interprétant Bach. Et puis des moments rares ou plus inattendus comme cette participation de l’humoriste Alex Wizorek à une création autour de Schumann et Debussy, un concert où le classique rencontre le jazz avec Steve Houben au saxo, le groupe rock V.O. associé à un quatuor à cordes et un spectacle musical familial autour du conte “Petit Poucet, La Belle, La Bête et Cie. Il était une fois…”. Sans compter de nombreux ateliers et animations à destination des enfants. C’est bien simple, on a envie de tout voir et de tout écouter.

Ce qui tombe bien puisque le programme est élaboré de telle façon que l’on puisse passer d’une salle à l’autre dans une joyeuse frénésie !

CORPS COMMUN ÉNERGIES D’ARTISTES MONS FAIT LE GRAND ÉCART ENTRE HIER ET AUJOURD’HUI, ES 60 ENTRE ŒUVRES DE COLLECTIFS MONTOIS FIN DES ANNÉ ET STREET ART DE CRÉATEURS CONTEMPORAINS. Quelle que soit l’époque, des artistes aiment à associer leur sensibilité, leur style et leur énergie dans des projets communs porteurs de dialogue.

L’exposition “Corps commun” aux Anciens Abattoirs de Mons ose le lien entre trois collectifs montois, Cuesmes, Carré d’Art et Maka qui ont marqué la fin des années 60 et les 70’s avec le travail de quatre artistes urbains en résidence.

Les uns ont exprimé leur révolte et leurs rêves durant une période de contestation haute en couleurs. Les autres, d’origines diverses, ont parcouru la ville et se la sont appropriée. L’Allemand Akim, le Hollandais Jeroen Jongeleen, le Français Mathieu Tremblin et le Belge Obêtre ont travaillé durant un mois pour des œuvres à huit mains nées d’échanges multiples et de rencontres avec les habitants. Où on se rend compte que la modernité de 1968 et celle de 2013 ont bien des points communs. De l’art en mouvement…

■ Gilda Benjamin

“Corps commun – Collectif d’artistes – 2 générations 1968 – 2013”. Jusqu’au 14 juillet.

Anciens Abattoirs, Place de la Grande Pêcherie, 7000 Mons. www.bam.mons.be

UN VERT D’EAU ?

On n’est pas obligée de le porter avec une brassière mais ce tailleur Gérard Darel bleu-vert d’eau que portait Cara Delevingne au concert de Beyoncé est waouh !

Veste : 275 €, pantalon : 160 €. www.gerarddarel.com

■ Gilda Benjamin

RENDONS À MAD BRUSSELS CE QUI LUI APPARTIENT...

Du 28 au 30 juin, Flagey, Place Sainte-Croix 1050 Bruxelles. Tickets de 7 à 12 €, 5 € pour les – 26 ans. 02/641 10 20. www.flagey.be

Le mois dernier, une erreur s’est glissée dans la page 4 du magazine… Le site internet du MAD Brussels n’est pas www.modobrussels.be mais bien www.madbrussels.be !

Photo : La pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili a découvert le piano dès son plus jeune âge. À écouter le dimanche 30 juin à 17 h. Au programme: Chopin et Stravinsky. © Esther Haas

ESSENTIELLE

JUIN 2013

Iceland © AKIM

POPULAIRE, FESTIF ET DIVERS, LE TRÈS COURU FESTIVAL MUSIQ’3 PRÉSENTE UNE TROISIÈME ÉDITION TORRIDE SOUS LE SIGNE DE L’AMOUR ET DE LA PASSION.

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CHANGE. YOU CAN.

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LES ESSENTIELS LA RENCONTRE

CHANTAL THOMASS PARTAG E SON PLAISIR

C’est dans un salon privé, que s’est organisée la rencontre. Assise dans un canapé moelleux, Chantal Thomass passe en revue sa vie, ses passions. Avec cette silhouette tellement reconnaissable qu’elle l’a déclinée en logo, cette grande dame arpente le monde pour nous faire prendre conscience de ce que vaut notre corps et combien il est plaisant de le parer d’une lingerie fine. D’une voix douce, elle nous retrace son parcours jusqu’à cette collection qu’elle est venue présenter en Belgique.

NOS DESSOUS AIMENT NOUS METTRE D’HUMEUR CÂLINE OU FÉLINE. DENTELLES OU SOIE, RIEN NE RÉSISTE À CETTE PIONNIÈRE DE L’ÉROTISME.

DE L’USAGE PRATIQUE À L’ATOUT SÉDUCTION

De nos jours, la lingerie est devenue un accessoire de mode au même titre que les chaussures ou le sac. Elle fait partie intégrante de la garde-robe et s’adapte volontiers aux différents moments de la journée. La gamme s’étend de l’invisible au spectaculaire. Au quotidien, elle sait se faire tout terrain tandis qu’en mode séduction, on la révèle à petite dose en pensant tout bas “Déshabillez-moi !”. “Ce n’était pas gagné d’avance puisque lorsque j’ai débuté, les sous-vêtements étaient purement pratiques, fonctionnels. Les féministes, passées par là, prônaient de brûler leur soutien-gorge. C’est dire s’il fallait tout reprendre à zéro et changer les mentalités”. Aujourd’hui encore, les différences se marquent en fonction des pays. Les Chinoises ne possèdent pas une tradition du sous-vêtement comme nous, Européennes. Et que dire du Moyen-Orient qui privilégie une marque identifiable au premier coup d’œil. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, car on touche à l’intime. C’est un plébiscite pour l’estime de soi, d’abord.

avec le groupe Chantelle qu’elle collabore désormais.

“C’est un domaine très technique et hautement spécialisé. Cette année, c’est le thème du cirque que j’ai décliné avec des imprimés à pois, panthère ou écossais. Je travaille directement dans les usines, comme à Calais, spécialisée dans la dentelle. Nous produisons en France et au Maroc. Les pièces moulées, elles, sont faites en Asie, car c’est leur spécialité”.

DE L’INSPIRATION POUR LA DÉCORATION

“Je voyage énormément, j’adore chiner et particulièrement en Belgique. Aménager ma maison de campagne m’a permis de venir ici souvent. J’y ai fait des trouvailles originales, comme une chaise en forme de Monsieur, hommage à Magritte, que j’ai achetée place du Jeu de Balle”. Et cette passion s’est assouvie pleinement lors de la commande de l’Hôtel parisien Vice-Versa. “Obtenir carte blanche est une grande chance qui nous a permis de créer un ensemble unique de chambres, avec mobilier et papier-peint sur le thème des ‘Sept Péchés Capitaux’. J’ai dû réaliser des ambiances proches de mon univers comme la luxure, mais pour ce qui est de l’avarice et de l’orgueil, j’en suis très éloignée. Désormais, ce qui me séduit, c’est d’aller au-delà de ma nature et de prouver que je n’en suis pas prisonnière.”

Mais qui souhaiterait enfermer cette panthère noire ? Au fil de la conversation, se fixe d’ailleurs l’image d’une femme intègre, bienveillante, un brin coquine dont l’audace et l’espièglerie de ses créations n’ont de cesse de nous révéler plus belles à nous-mêmes et aux autres… si l’envie nous en prend.

DU PRÊT-À-PORTER À LA LINGERIE

Un duo mère-fille préside aux premières collections où l’on voit se dessiner une mode dans laquelle chaque femme peut puiser ce qui lui correspond. Chantal Thomass crée surtout ce qu’elle souhaite porter et qu’elle ne trouve pas ailleurs. Il en a été de même pour la lingerie. “C’était des dessous rigolos, drôles qui me plaisaient. Dans les années 80, il n’y avait pas de filles dénudées dans les défilés. Sur mon podium, cela ne durait que deux ou trois minutes, mais ces instants étaient relayés par les photographes dans le monde entier, à mon grand désarroi. À mon sens, ce n’était pas de la mode.”

Une valeur sûre et un savoir-faire à défendre. Son nom se murmure rapidement comme étant la créatrice à suivre de dessous chic et sexy. Ce n’est pourtant qu’en 1984 qu’elle décide de se consacrer uniquement à la lingerie qui ne représentait, à l’époque, que 10 % du chiffre d’affaires. Après avoir connu des déboires avec ses anciens associés, c’est ESSENTIELLE

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■ Kunty Moureau

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RENCONTRE Premier grand rôle au cinéma pour la top model russe. Et pas n’importe lequel puisqu’elle incarne Ariane dans “Belle du Seigneur”.

NATALIA VODIANOVA P O T U A É IT N É R É S LA TOP MODEL, STYLISTE, ACTRICE, MAMAN, ENGAGÉE HUMANITAIRE….

NATALIA VODIANOVA VIT MILLE VIES EN UNE AVEC LE SOURIRE. ELLE INCARNE AUJOURD’HUI AU CINÉMA LA MYTHIQUE “BELLE DU SEIGNEUR”.

V

isage d’ange, calme absolu et agenda à effrayer le chef de ma vie, un vrai bouleversement (une séparation d’avec son mari d’Etat le plus aguerri. À 31 ans, l’une des top models les Justin Portman). J’ai beaucoup d’admiration pour mon personnage, plus en vue de la planète, multiplie les projets comme si Ariane est bien plus forte qu’on ne croit. ses journées comportaient 120 heures tout en La disparition de Glenio Bonder avant la sortie de son film a s’accordant du temps pour ses trois enfants et ses amis. Quand on a quelque chose de profondément injuste. grandi pauvre en Russie, on savoure sa chance et on avance…

Je suis tellement triste de ne pas pouvoir partager ce moment avec lui.

Vous avez fait ce film un peu par hasard car vous connaissiez J’ai un sentiment de solitude en accompagnant ce film dont il a rêvé si l’amie du réalisateur. Un joli coup du destin. longtemps. Mais je suis contente qu’il ait pu le mener jusqu’au bout.

Je crois très fort en mon intuition même si j’agis aussi avec Le destin vous a déjà fait plusieurs cadeaux : après avoir vécu discernement. Mais mon sixième sens me trompe rarement et le une enfance difficile et misérable à Gorki, vous avez connu le personnage d’Ariane me parlait tellement qu’il fallait que je le fasse et succès à 17 ans à Paris. Mais ce destin, vous l’avez aussi que je saisisse cette chance. Je n’ai jamais ressenti de pression forcé. particulière sachant l’incroyable succès du livre. Vous Disons que je sais saisir les opportunités quand elles se savez, j’ai beaucoup de centres d’intérêt dans ma vie et présentent. Et je suis prête à travailler très dur pour “Le talent a je suis avant tout une maman dont les enfants requièrent réussir. On m’a conseillé d’apprendre l’anglais avant de besoin de toute son attention, ils me permettent de me situer devenir mannequin, je l’ai appris en trois mois ! Je crois en vraiment dans le quotidien. Je n’avais donc pas le temps persévérance” la valeur du travail et, quelque part, je suis reconnaissante de m’appesantir sur mes doutes et mes angoisses d’avoir eu une enfance si difficile en Russie car ce fut le éventuels. Quand je prends une décision, je m’y tiens et je vais meilleur des entraînements pour affronter la vie. Je crois que tout le jusqu’au bout en me donnant à 100 %, ce fut le cas ici aussi. Si le rôle monde porte en soi la possibilité de se dépasser et de tenter sa d’Ariane m’a parfois semblé lourd et douloureux à porter c’est en chance. Mais c’est peut-être plus présent chez les gens qui ont connu tant que femme et non en tant qu’actrice car je vivais, à ce moment-là des difficultés. Le talent a besoin de persévérance.

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■ Gilda Benjamin

LE FILM

BELLE DU SEIGNEUR Considéré comme un chef-d’œuvre de la littérature française, le roman d’Albert Cohen a ému des millions de lecteurs à travers le monde. Il a toujours fait figure de défi insurmontable pour bien des réalisateurs. Genève 1935. Le ténébreux Solal, qui travaille à la Société des Nations, séduit la jeune Ariane, épouse d’un de ses employés. D’abord réticente, elle va se jeter à corps perdu dans cette histoire passionnelle qui se révélera très vite destructrice. Car Solal, juif, assiste impuissant à la montée dévastatrice du nazisme en Europe, pressent l’horreur et fait face à l’indifférence des hautes autorités. Et l’amour pur et sincère d’Ariane ne suffit pas à calmer son sentiment de culpabilité.

Natalia Vodianova et Jonathan Rhys-Meyers incarnent ce couple de légende sous la direction du réalisateur Glenio Bonder dont l’histoire personnelle rejoint douloureusement celle du roman. Il a porté ce projet durant 25 ans, obtenu après maintes batailles et avec l’aval de la veuve d’Albert Cohen, les droits du livre pour enfin commencer le tournage. Mais atteint d’une maladie rare, il doit subir une greffe de moelle alors que le film est en post-production. Il s’éteint en novembre 2011, à l’âge de 55 ans et ne verra jamais son œuvre en salles…

MINI-BIO 28 FÉVRIER 1982 : naissance à Gorki en Russie.

1999 : elle s’installe à Paris et obtient ses premiers contrats.

2002 : elle succède à, entre autres, Kate Moss pour Calvin Klein et défile pour Saint-Laurent. Elle se marie aussi avec le rentier Justin Portman et donne naissance à son premier enfant.

L’ÉGÉRIE GUERLAIN

2008 : elle devient l’égérie de Guerlain.

2010 : elle obtient un petit rôle dans “Le choc des Titans”.

2011 : elle tourne de “Belle du Seigneur”.

2012 : après sa séparation d’avec Justin Portman, Natalia

Natalia Vodianova et Guerlain, c’est une belle histoire depuis 2008.

Egérie du vénéneux Shalimar et ambassadrice de la marque, la belle Russe représente parfaitement le nouveau souffle de la maison de beauté parisienne qui peu à peu fait évoluer son image de grande dame du luxe vers une approche plus jeune, plus ludique.

s’affiche au bras d’Antoine Arnault, fils de Bernard Arnault.

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© GUERLAIN

Ce vécu est aussi à la base de la création de votre fondation The Naked Heart.

J’ai très vite senti que je me devais de faire quelque chose pour les enfants fragilisés en Russie. Et c’est devenu ce qui me tient le plus à cœur. On pouvait penser, bien sûr, que mon métier était très superficiel. Avec ma fondation, tout faisait sens : ma notoriété permettait de venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Nous réalisons des plaines de jeux à travers toute la Russie et venons également en aide à des familles défavorisées, à travers une multitude de petites organisations du pays qui organisent des campagnes d’information, des forums d’experts et d’autres animations.

Je monte aussi de gros événements dans le monde afin de récolter des fonds et j’en prépare un prochain à Monaco, parrainé par le Prince Albert et la Princesse Charlène. Heureusement, j’ai une équipe sur laquelle je peux compter, nous échangeons beaucoup de mails et je me rends régulièrement en Russie. Avec la vie que je mène, on peut penser que j’ai réalisé mes rêves les plus fous. Mais mon seul rêve est de mener à bien, encore et toujours, ma fondation.

Vous avez déjà vécu tant de choses, au niveau professionnel comme privé. Avez-vous besoin d’être toujours dans le mouvement ?

Ce n’est pas un besoin. Je suis très croyante et je pense que nous avons différentes missions à remplir sur cette terre. La joie et le plaisir doivent bien sûr guider nos projets quand c’est possible. Si nous faisons les choses avec plaisir, nous pourrons nous montrer passionnés. Mais je crois surtout aux valeurs du travail car elles vous aident à vous construire. Donc… Je ne travaille pas parce que je le dois mais parce que j’ai cette nature, celle de créer et de bouger, et de vivre tout simplement.

Vous êtes l’égérie de Guerlain et de la maison Etam pour laquelle vous dessinez une collection. Deux marques que vous n’avez pas choisies par hasard.

Guerlain est la marque de produits de beauté la plus prestigieuse au monde, elle possède quelque chose d’unique, des flacons de ses parfums à l’efficacité de ses produits. Ce ne peut être qu’un honneur de représenter une telle maison et d’être le visage de Shalimar, un parfum tellement femme et glamour. Je vis une belle complicité avec eux. Quant à Etam, l’idée de représenter une marque de lingerie populaire et accessible où les mères peuvent venir avec leur fille pour leur offrir leur premier soutien-gorge me parle beaucoup.

Comment faites-vous pour vous préserver et passer du temps avec vos proches ?

Je suis “out” durant toutes les vacances scolaires afin de rester avec mes enfants. Sinon, comme beaucoup de femmes, je jongle avec mon agenda.

Il m’arrive de ne pas voyager durant une semaine ou deux, auquel cas je savoure les moments passés à la maison. Le quotidien retrouvé m’aide à ne pas disjoncter complètement ! Je vis avec mon temps et je gère…

De quoi avez-vous le plus besoin pour vous ressourcer ?

Des gens. Mes enfants, ma famille, mes amis. J’ai besoin de savoir que je peux passer du temps avec eux. En vacances, je pars toujours avec mes amis et leurs enfants. Je rencontre tellement de gens dans mon métier que mes proches m’aident à trouver mon équilibre car ils me connaissent par cœur. Je suis du genre fidèle et j’aime à penser qu’on me considère comme une personne aimante en qui on peut avoir confiance.

Honnêtement, j’essaye tous les jours d’être une bonne personne.

SUR LE TERRAIN

ORDRE ET BEAUTÉ, LUXE

… É T P U L O V T E S E CANN DÉBARQUER À CANNES, DORMIR DANS UN PALACE, MONTER LES MARCHES, BOIRE DU CHAMPAGNE MILLÉSIMÉ DANS DES CLUBS PRIVÉS, CROISER DES STARS D’UN AIR BLASÉ, ÇA C’EST FAIT ! RETOUR SUR 24 HEURES DANS LA PEAU D’UNE VIP…

À

Cannes, chaque année, il y a d’un côté les journalistes qui prennent d’assaut de petits hôtels à l’intérieur des terres, regardent des films dès 8 h 30 du matin, courent d’un bout à l’autre de la Croisette pour des interviews de 10 minutes… Et de l’autre, les stars en tenue de soirée entre tapis rouge et palaces, soirées privées et plages exclusives. Mais parfois, les journalistes deviennent des VIP… Et ça donne... ça ! Retour en mots-clés sur 24 h cannoises entre champagne, laissez-passer et dolce vita.

AVANT Cannes, ça n’est pas le thé dansant du coin, on est d’accord… Et lorsque l’invitation parle de “Evening Dress”, on ne rigole plus… on est désemparée. Un nom s’impose alors : celui d’une styliste qui crée des robes dans lesquelles on se sent (on est) magnifique : Diane Von Fürstenberg. À la boutique, Nicolas fait mouche du premier coup. Pour fêter ça, je prends la minaudière rose et argentée et les souliers à talons vertigineux rose poudré et vieil or. Cannes, me voici. Pour le lendemain (ça ne s’arrête jamais à Cannes), j’ai envie de revendiquer ma belgitude smart et c’est une combinaison cache-coeur ceinturée en crêpe de jersey bleu, signée Mer du Nord qui m’accompagnera. Cannes, me voici vraiment !

EAU L’eau est partout dès l’aéroport de Nice en ce premier samedi de festival. Elle tombe à grosses gouttes, noyant les couleurs, faisant ployer les palmiers. C’est la mousson par 10 degrés (je suis contente d’avoir une robe qui ne m’arrive pas aux pieds. Je ne suis pas contente d’avoir des sandales. Mais en vrai, je suis désespérée tout court).

CHAMPAGNE Sur la Croisette pendant le Festival, les stars, les partenaires, les invités des partenaires, les organisateurs boivent du PiperHeidsieck. Comme Marylin avant eux, qui ne jurait que par la maison champenoise à l’étiquette rouge… Vingt ans que le Festival

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de cinéma et Piper sont partenaires. Une longévité qui s’explique par le réel intérêt de la marque de champagne pour le cinéma.

Piper a participé à de nombreux festivals de cinéma comme Sundance à ses débuts. “Mais celui dont on est le plus fiers, c’est le Festival de Cannes. Cannes, c’est le glam, les stars, les paillettes, la fête… mais c’est aussi le plus grand rendez-vous mondial des professionnels du cinéma, là où se signent des contrats, là où l’industrie du cinéma fait du vrai business. Piper-Heidsieck a la même philosophie : notre champagne, c’est la convivialité d’une bouteille partagée, le luxe mais aussi la noblesse du raisin, un savoirfaire ancestral, la passion d’un maître de cave reconnu de par le monde, Régis Camus”, explique Robert Remnant, le DG de la Maison, un Anglais smart à souhait, tendance Alain Delon mâtiné de Roger Moore… Pas mal pour le Festival de Cannes !

La marque s’est aussi très souvent associée à des créateurs de mode pour des bouteilles revisitées comme Jean-Paul Gaultier (qui l’avait lacée de cuir), Christian Louboutin (qui avait créé une coupe en forme de soulier à talon vertigineux), Viktor&Rolf ou encore Van Cleef&Arpels (qui avait habillé de diamant le millésime “Rare” de 1976).

Cette année, Piper-Heidsieck s’est installé dans le petit salon d’un hôtel et organise des dégustations pour des producteurs et réalisateurs. L’objectif de ces moments particuliers : développer le placement de produits dans les films ! On verra ainsi des bouteilles rouges dans le film en compétition d’Abdelatiff Kechiche, “La Vie d’Adèle”. Et la scène finale du prochain film de Ridley Scott se passe autour d’une coupe de PiperHeidsieck Rare ! Au fait… 4 000 bouteilles ont été bues durant le Festival au Palais des Festivals… Si l’on compte que Cannes ne dort jamais, cela fait 16 bouteilles par heure !

Entre Brut aux couleurs du Festival, Rosé Sauvage à l’étiquette fushia et surtout le “Rare” millésimé 2002, un nectar… les palais ont le choix.

PALACE Les mythiques hôtels qui donnent sur la Croisette sont le lieu de rendez-vous de

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“bandes” d’habitués ou de stars qui y descendent chaque année. Le Martinez, c’est le QG de Canal + par exemple. Le Majestic Barrière, situé à 110 mètres exactement des célèbres marches du Palais des Festivals est l’un des plus courus. Ses 350 chambres sont réservées d’année en année durant le Festival.

Il y règne une activité de ruche (surtout quand il pleut, tout le monde squatte le lobby au lieu d’être tranquillement installé au bar Grey Goose devant la piscine, trop dommage !). En tout, ce sont 8000 festivaliers et une centaine d’émissions télé qui transitent dans ses augustes murs datant de 1926 . Dans les couloirs feutrés, de nombreuses photos des stars qui y ont séjourné depuis les années 40.

Le gros avantage du Majestic (appartenant à Dominique Desseigne que l’on a vu en short rouge, rentrant de son footing le dimanche !) est que l’on peut rejoindre le Red Carpet à pied : les embouteillages sur la Croisette (pourtant interdite à tous véhicules non habilités) y sont tellement infernaux que c’est un vrai luxe ! Mais qui donne droit à des situations amusantes : des femmes élégantissimes à hauts talons et longues robes et des hommes en smoking (accompagnés d’un service de sécurité) côtoient quelques secondes (le temps de traverser la route) des Japonais arrimés à leur appareil photo ou des touristes en short.

RED CARPET La montée des marches est un moment d’exception… impressionnant et stressant !

Il y a du monde partout, des stars, des gardes du corps, des organisateurs vissés à leurs oreillettes. On ne sait pas s’il faut avancer ou attendre. On voit passer Audrey Dana, des actrices indiennes, une femme somptueuse dans un fourreau fushia… On ne sait juste plus qui est qui ! Mais une chose est sûre : si on nous demande d’avancer vite, on répond dans une langue qui ressemble au danois ou au turkhmène (!) “Nous pas comprendre”… Le but de cette étonnante manœuvre étant de pouvoir se rassembler devant le photographe accrédité pour notre petit groupe afin d’immortaliser ce moment très spécial ! Ce conseil étrange vient

d’Alain Roulleau, Mister Cannes pour Piper-Heidsieck, présent sur la Croisette chaque année depuis 1979 ! Il est notre guide efficace et plein d’anecdotes durant ces 24 h so luxe et nous coache avec efficacité (gare au retard dans le lobby : c’est regard noir et remarque assurés !)

STARS En à peine 24 h, on a vu : Dominique Farrugia, Louise Bourgoin, Zoé Felix, Audrey Dana, Daniel Auteuil, Steven Spielberg et sa femme, Benicio del Toro (et sa drôle de coupe de cheveux), Mathieu Amalric (et son air de sortir d’une essoreuse), Claude Lelouch, Justin Timberlake (et les hurlements qui l’accompagnent) et Carey Mulligan, AnneSophie Picq, Yves le Coq, et Casey Affleck, le frère de Ben (bon… d’accord, on a vu la photo de la photo prise par l’iPhone du chauffeur qui l’a attendu à l’aéroport. Mais je le compte quand même, d’accord ?)

INSTA-CANNES Tout people qui se respecte ne sort plus sans son smartphone à la main pour photographier… les photographes, un nuage, une autre star, un bon moment, un détail qui fera le buzz sur Instagram ou Twitter ! En tant que VIP, on n’a pas quitté notre téléphone pour voir la vie cannoise en Instagram (c’est tellement bien que l’on continue en Belgique, rendez-vous sur l’Instagram de ESSENTIELLE !).

Dimanche, grand ciel bleu.

Il faut fêter ça, non ?

Hmmm… Revoir absolument le film “How to Marry a Millionaire”.

CLUBBING Le Nikki Beach Club (éphémère, il a pris l’espace de l’ancien Jimmy’z, situé au cœur du Palais des Festivals) a beau être totalement place-to-be, l’entrée ressemble à une salle de machine à sous carolo et il faut prendre l’ascenseur pour enfin arriver à l’étage classieux. Au rez-dechaussée du JW Marriott, le VIP Room est immense, la musique techno est animée par des danseuses en fluo, l’ambiance est chaude ! Le Baron se la joue plus intimiste et l’on y retrouvera Benicio del Toro, l’œil éteint… Les fêtes les plus extraordinaires se passant souvent dans les clubs installés sur les plages. Mais par faute “d’ouragan”, impossible d’y aller ce soir-là…

Oscar Isaac et Justin Timberlake venus présenter “Inside Llewyn Davis” des frères Coen.

Carey Mulligan les suit.

PALAIS Le Palais des Festivals est un endroit architecturalement très seventies… 5 000 journalistes y gravitent, 70 équipes télé et en tout, 3 400 films y seront projetés en 10 jours de Festival au travers des différentes compétitions comme “Un Certain Regard”, “La Quinzaine des Réalisateurs”, “La Semaine de la Critique”, “Cinéma Classique” et bien sûr la Compétition officielle.

PALME D’accord, elle a été attribuée à ”La Vie d’Adèle” mais pour nous, la Palme, c’est surtout le restaurant des Palmes où l’on mange (très bien) au soleil, où des contrats se signent sur des sets de table, où l’on garde ses lunettes de soleil quoi qu’il arrive, où l’on se sent totalement Fes-ti-va-lier ! Quoi, je me la joue ? Mais non, non, pas du tout… C’est quand Cannes 2014 ?

■ Élodie Weymeels

Le Palais des Festivals depuis la suite 452 du Majestic !

Pluie et océan de parapluies pour la montée des marches, le premier week-end du Festival.

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Clubbing en DvF… what else ?

À LA LOUPE

B

londe, la trentaine tout juste passée. Il y a en elle un zeste de Bridget Jones, le journal intime et les bonnes résolutions en moins. Car Erika Lust ne cherche pas l’amour, elle le filme. “Le porno est la seule manière de montrer et de voir ce qu’est vraiment le sexe. Grâce à Internet, son accès est devenu rapide et facile. Le problème, c’est que la majorité des films que l’on nous propose sont mauvais par la violence et les valeurs d’aliénation qu’ils véhiculent. Il faut absolument dire aux jeunes générations que ce n’est pas ça la réalité.”

Scénariste, réalisatrice et productrice de films pour adultes, cette Stockholmoise démonte les clichés du X et bouscule ce milieu machiste, en créant une sorte de “porno-féminin et féministe”. À l’écran, les hommes ne dominent pas toujours des femmes-objets de plaisir. Ils ne sont pas non plus riches et bodybuildés.

Les corps sont différents, quasi-normaux, et habités par des personnages qui atteignent l’extase dans des histoires modernes tout à fait plausibles. “L’homme a toujours le premier rôle dans les pornos “traditionnels”, qui sont pensés par et pour un public masculin. Mais moi aussi, je veux être l’héroïne et faire en sorte que les choses aillent en fonction de mon désir et de mes fantasmes !” Des fantasmes qu’Erika partagera ce mois-ci avec une bloggeuse newyorkaise, une poétesse, une danseuse de “show burlesque” et deux femmes d’affaires. D’abord simple débat entre filles, X-Confessions, ce sera aussi un forum puis un film. Du crossmedia où chacun peut révéler ses envies les plus folles !

PÉCHÉ DE LUXURE En 2000, lorsque l’étudiante suédoise débarque en Espagne, c’est d’abord pour la langue et la douceur du climat. “J’ai beaucoup voyagé et à présent Barcelone est ma ville, ma maison. Je l’ai choisie pour ce qu’elle dégage, ces petits moments qui m’inspirent, en marchant dans la rue ou en écoutant de la musique dans le métro.” Le café, les photocopies et le taxi, voilà comment débute Erika dans le monde de la publicité. Mais l’idée de prendre la caméra trotte de plus en plus vite dans sa tête. La jeune Hallqvist devient alors Lust, péché de luxure en anglais. De ses études en Sciences politiques et féminisme à l’Université de Lund naissent, en 2004, un courtmétrage dans lequel elle revisite le coup classique du livreur de pizzas, The good girl, et une maison de production, Lust Films. Une première expérience très prometteuse : 2 millions de téléchargements gratuits et un prix au Festival international du cinéma érotique de Barcelone (Ficeb). “Toute petite déjà, j’avais cette envie de changer les choses et d’agir sur la société et pourquoi pas travailler pour une organisation internationale. J’ai grandi dans une famille plutôt classique, mais pas conservatrice non plus. Ma mère était infirmière et mon père informaticien.” À 15-16 ans, l’âge où l’on découvre et teste sa sexualité, Erika est devant son premier porno, une cassette VHS amenée par son petit ami de l’époque. “Mon corps a réagi à ce qu’il voyait et à cette atmosphère d’excitation, mais mon cerveau me disait qu’il n’aimait pas et qu’au fond, moi non plus je n’aimais pas.” Aujourd’hui maman de deux fillettes de 2 et 5 ans, elle se prépare au jour où la question pointera. Pour elle, la pornographie ne rime pas

ESSENTIELLE

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Erika Lust, la trentaine à peine passée est devenue un grand nom dans l’univers du film pour adultes. Avec une approche plus réaliste, plus féministe du X. © Erika Lust Films

qu’avec recherche du plaisir. Il y a aussi une grande part d’éducatif et de discours politique, dans une société où perdurent bon nombre de préjugés sexistes. Ses origines suédoises ne sont sans doute pas innocentes en cela. Là-bas, la sexualité est enseignée à l’école depuis 1955. Et avec les seventies ont fleuri des “happy porno”, véritables vitrines du “faites l’amour pas la guerre”. En 2009, le gouvernement est même allé jusqu’à financer Dirty Diaries, douze courts-métrages porno-féministes. En plus du fabriquant de meubles Ikea, ce sont des mœurs libérées qui ont fait la réputation du royaume scandinave Mais ici comme ailleurs, la sexualité reste toujours associée au sida et aux grossesses non-désirées. “C’est

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ERIKA LUST LA DAM E DU

X

PIONNIÈRE DANS SA CATÉGORIE “UN AUTRE PORNO EST POSSIBLE”, LA SUÉDOISE REVIENT AVEC X-CONFESSIONS, UN PROJET CROSSMEDIA. DU CINÉ PENSÉ PAR ET POUR LES FEMMES.

important d’en parler avec ses enfants, c’est de la responsabilité des parents qui ne devraient pas avoir peur d’aborder un sujet considéré à tort comme sale et honteux. Pour le moment, mes filles, Lara et Liv, sont trop jeunes bien sûr. De mon métier, elles ont compris que je travaille dans le monde de la télévision et que je fais des films.” Des films aux décors d’appartements branchés, avec des “je t’aime” et des étreintes qui conduisent à une vraie montée du désir entre acteurs. Préservatifs et tests de grossesse sont les bienvenus. On est très loin de ce que peuvent jouer des Rocco Siffredi ou des Nacho Vidal qui “ont pour seul but de montrer comment écrabouiller une femme”.!!!

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© ERIKA LUST FILMS

© SEBAS ROMERO

© ANTIA PAGANT

À LA LOUPE

Un petit air de Bridget Jones pour cette Stockholmoise diplomée en sciences politiques et féministe. © Daniel Escale

SEXTOYS CONTRE SMARTPHONES

!!!

En plus des livres et DVD, elle vend menottes, bijoux de corps, lingerie coquine, préservatifs fantaisie, sextoys en or massif ou en forme de petit canard de salle de bain… Une flopée de jouets et d’accessoires érotiques que l’on retrouve dans ses films. C’est sûr, le X féminin et féministe a le vent en poupe et cartonne côté marketing. Autre preuve manifeste : l’image sordide et vulgaire du sex-shop caché au fond d’une ruelle, supplantée par des “love store” propres, accueillants et rassurants. “En plus de la boutique, ce sont les sextoys qui ont beaucoup changé. Ils ont un beau design, sont colorés et pensés dans des matières sympas. Je me rappelle du tout premier que j’ai acheté. Il était affreux et ne vibrait pas très bien !” Un marché qui pèse actuellement plus de 6 milliards d’euros et qui pourrait dépasser les 45 milliards à l’horizon 2020. D’après une étude du cabinet Hewson Group, “Les femmes, le sexe et le shopping”, dans une dizaine d’années, les ventes de sextoys égaleront, voire surpasseront, celles des smartphones. Cet engouement pour les plaisirs de la chair se confirme sur nos étagères avec les Cinquante nuances de Grey, best-seller de l’Anglaise Erika Leonard James, qui s’est arraché à plus de 40 millions d’exemplaires à travers le monde. “C’est vrai que ce livre nous a donné plus de visibilité, à nous, femmes réalisatrices [elles sont une vingtaine dans le monde depuis Annie Sprinkle, en 1981, ndlr]. Les lectrices ont découvert qu’elles pouvaient avoir envie de davantage d’érotisme et de sexe dans leur vie. C’est très bien ce “mummy porn”, mais cela reste trop Disney pour moi ! L’histoire est tellement classique avec cette princesse qui rencontre son prince et apprend tout de lui.” Trop fleur bleue pour Erika qui vient de publier en espagnol, La chanson de Nora (La canción de Nora). Un roman érotique très autobiographique, avec pour héroïne, une jeune Suédoise fraîchement débarquée en Espagne et qui travaille dans le cinéma (tiens, tiens !).

ROMPRE LE TRAIN-TRAIN

Non au trash et au vulgaire, oui au souci du détail. “J’aime que ce soit beau et sensuel et c’est pour cela que je travaille énormément sur l’image. J’essaie de prendre l’esthétique du film érotique pour la marier à l’explicite du porno. Et puis, je veux en savoir plus sur ces gens que je vois aller et venir, et pas seulement assister à l’acte sexuel qui n’est en fait que la fin du voyage. Le spectateur a besoin d’éléments de contexte et d’une bonne dose de mystère pour laisser voguer son imagination et se préparer à vivre quelque chose d’à la fois émotionnel et sexuel. Quand un couple fait l’amour, c’est souvent pareil. Un porno rompt ce train-train et t’ouvre les portes d’un monde où d’autres couples se retrouvent dans d’autres situations. Cela donne des idées !” Comme pour n’importe quel film, une fois le script validé, place au casting. L’étape la plus délicate pour Erika. Les acteurs ne sont pas tous professionnels, mais ont en général déjà un pied dans le milieu du strip-tease et du cabaret. “Je discute avec chacun pour mieux les connaître et m’assurer qu’ils seront à l’aise face caméra. Je préfère des couples ou des amis qui se connaissent, car la première fois est souvent difficile pour un homme qui peut être très stressé en plateau. Pour mon prochain film, je suis à la recherche d’un acteur d’une quarantaine d’années. C’est une perle très très rare dans ce milieu où, au-delà de 30 ans, vous êtes fichu.” Pendant près de deux semaines, maquilleurs, coiffeurs, habilleurs et ingénieurs du son travaillent aux côtés d’Erika. En une demi-heure, la scène de sexe est dans la boîte. Reste la fiction et le brin d’humour de la réalisatrice. “J’aime que ce soit drôle, ça relax. Et puis, le sexe, c’est parfois vraiment très comique !” Une recette qui fonctionne et séduit un public féminin comme…. masculin. Qui a dit que les hommes n’ont pas eux aussi envie de couples éperdus d’amour et de scénarii plus élaborés ? “Nous vivons dans un monde où Vogue n’est pas lu que par des femmes et où l’on trouve de fidèles supportrices dans les gradins du Camp Nou. En matière de sexe, ces messieurs ne sont plus les seuls acheteurs et consommateurs. Les femmes, déjà très impliquées dans les décisions du foyer, n’hésitent plus à dépenser pour se faire plaisir.” Sur sa boutique virtuelle, Erika enregistre d’ailleurs une majorité de clientes.

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■ Mathilde Bazin-Retours X porno pour elles (éd. Eyrolles, 2010), Je t’aime, fais-moi mal (éd.

Eyrolles, 2010) et 120 lieux de plaisir en Europe (éd. Tectum Publishers, 2010). www.lustfilms.com : The good girl, Handcuffs, Love me like you hate me, 5 histoires pour elles, Live Love Lust, Barcelona Sex Project, Room 33, Cabaret Desire.

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L'ÉVÉNEMENT

©Michel Damanet/Essentielle

POUR LA 25E FOIS, LE CATWALK DU SHOW DE LA CAMBRE-MODE[S] VA ENCORE S’ENFLAMMER DE CRÉATIVITÉ. COMPTE À REBOURS AVANT LE DÉFILÉ DES 7&8 JUIN.

Ç

LA CAMBRE !

S T N E L A T S L E U Q

a épingle, ça ajuste, ça maquille, ça coiffe dans les coulisses… Tout comme les grands. À La Cambre Mode[s], ce sont d’ailleurs des grands en puissance. Et le défilé, c’est l’occasion de l’année de taper dans l’œil des professionnels du secteur. La preuve : nombre de leurs prédécesseurs sont aujourd’hui impliqués dans de grandes maisons comme Chanel, Balenciaga, Kenzo, Mugler… du poste de directeur artistique à celui de première d’atelier. Autant dire que sur le catwalk ces 7 et 8 juin prochains, il y aura de la vocation, de l’ambition et un brin de compétition.

D’ailleurs, les chasseurs de têtes connaissent le rendez-vous…

Des expressions naissantes des étudiants de première année, aux joyaux de leurs aînés les cinquième année, ce sont les créations de tous les étudiants de l’école qui sont sous les spotlights ces soirs-là. Autant dire que le stress est intense côté coulisses pour ces jeunes qui consacrent toute leur énergie à faire émerger une réelle collection de leur imaginaire. Pour permettre au rêve de ne pas être cousu de fil blanc, ils financent eux-mêmes leur travail… des matières premières à la confection parfois. Un projet qui s’élève à plusieurs milliers

EN BREF EN CHIFFRES ◗ 50 étudiants ◗ 2 000 spectateurs ◗ 250 mannequins ◗ 25 maquilleurs ◗ 20 coiffeurs ◗ 1 chorégraphe ◗ 1 DJ ◗ 1 scénographe ◗ 14 professeurs EN PRATIQUE Halles de Schaerbeek Rue Royale Ste Marie, 22 A 1030 Schaerbeek L’ouverture des portes est prévue à 20 h, le show, à 21 h. Tickets : 070 25 20 20 www.sherpa.be. Infos : www.lacambremode.com

d’euros, même avec le soutien de sponsors. En tout cas, pour chacun, c’est la débrouille. Des amis font les mannequins, des salons offrent du tissu, des maquilleuses se dévouent… Ce show, c’est quasi du bénévolat pour chaque membre participant.

Porté à bout de bras par le chef d’atelier et pilier de La Cambre Mode[s], Tony Delcampe.

Pour cette belle fougue et pour montrer que l’on croit en la mode belge, on aime assister au show. Et puis, pour les plus curieuses et les plus avantgardistes, c’est surtout l’occasion de découvrir les tendances qui, à coup sûr, grignoteront nos garderobes dans les dix années à venir. Car oui, ce sont ces talents qui feront la mode de demain. Les idées sont parfois brutes mais la créativité est là… vive et passionnée. Si les première année rivalisent de folie et d’idées saugrenues, les cinquième année misent sur du prêt-à-porter ultra-chic qui pourrait tout à fait avoir sa place en boutique.

Du côté jury, le défilé n’en finit pas de compter des professionnels prestigieux comme Jean-Paul Gaultier, Jean-Charles de Castelbajac, John Galliano, Suzy Menkes, Agnès B, Raf Simons, Véronique Branquinho… Quand on vous disait que l’occasion était rêvée !

■ Fanny Leroy

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L'ÉVÉNEMENT

LA VIE APRÈS LA CAMBRE-MODE[S] ULTRA-FÉMININE… LES COURBES DESSINÉES PAR GIOIA SEGHERS PLAISENT TANT ET SI BIEN QUE LA JEUNE STYLISTE SONGE À CRÉER SA PROPRE MARQUE.

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on prénom appelle le soleil et son avenir, lui, est tout aussi lumineux.

Sortie l’an dernier de La Cambre-Mode[s], Gioia Seghers en a séduit plus d’un… du grand public en passant par les professionnels. L’an dernier d’ailleurs, lors du show 2012, elle avait remporté le prix de “La Libre Essentielle”. Ses atouts ? La ligne pure et féminine de ses créations, cette manière naturelle de mettre la femme en valeur.

La belle a la tête sur les épaules, même si elle et son univers se font courtiser.

“L’an dernier pour le show 2012, j’avais eu l’opportunité de travailler de la dentelle de Caudry. Une matière noble, chère. Une grande première pour moi.

Certaines de mes pièces vont être exposées au musée de la dentelle de Caudry en France”, détaille-t-elle. De cette collaboration en découle une autre. “La maison de dentelle Lemaire qui fournit Chanel, Dior et d’autres aimerait que l’on travaille ensemble”, confie-t-elle. Une opportunité à ne pas rater qui pousse la jeune styliste à mettre en route une toute fraîche collection. “L’idée est de la faire éclore au début 2014, avec l’aide du MAD Brussels notamment”, explique Gioia Seghers. Pour elle, il s’agit, ni plus ni moins d’un test. “Je vais réellement voir comment mes créations sont accueillies sans l’aura du défilé de la Cambre-Mode[s]”, appréhende-t-elle.

Et la réputation de son école, elle la transmet encore à d’autres jeunes intéressés d’y rentrer. En parallèle à tous ses projets, Gioia Seghers donne quelques cours de couture.

Son conseil pour ceux qui suivront ses pas ?

“Il faut être passionné. Être étudiant à la Cambre-Mode[s] demande énormément de travail, de dévouement et de concession”, avertit-elle. (F.L.)

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QUE DIT-ELLE DE LA MODE ? ◗ Son âge. 24 ans ◗ Ce qu’elle aime dans la mode. “Je me nourris de l’émotion d’une collection, de l’atmosphère d’un défilé mais surtout des échanges et des rencontres qu’engendre cette opportunité. En créant une collection, je ne suis jamais seule”. ◗ Ce qu’elle n’aime pas dans la mode. “Aujourd’hui, une marque doit produire près de six collections par an. C’est devenu extrême pour plaire à la clientèle.

Personnellement, ce n’est pas ma manière de travailler. J’aime créer de plus petites collections et surtout privilégier la qualité”.

© OLIVIER PIRARD

Ses inspirations ? “En deuxième année, j’avais réalisé un projet sur la couleur bleu glacé. Depuis, je me nourris de l’univers arctique, de son froid, de sa glace et de son atmosphère d’isolement. Pour la collection présentée au show 2012, je m’étais inspirée du vestiaire inuit que j’avais couplé à celui des abbesses, aussi soumises à l’éloignement”, explique-t-elle. Ces silhouettes ont plu et ont permis à Gioia Seghers de remporter d’autres prix dont le Week-End Fashion Award.

Et les grands dans tout ça, lui ont-ils ouvert leurs portes ? “Non, je n’ai encore reçu aucune proposition de grande maison. La réalité après la sortie de la Cambre-Mode[s] n’est plus la même aujourd’hui”, souligne-t-elle. Mais ça n’empêche pas cette Belgo-Italienne d’avoir une idée claire de sa destinée.

“J’aimerais créer ma propre marque. J’y crois intimement, même si l’horizon est aujourd’hui inondé de nouvelles enseignes. Je ressens le besoin de m’exprimer personnellement, d’écrire ma propre histoire”. Et Gioia Seghers met actuellement tout en place pour rendre cet objectif réalisable. À sa sortie de l’école, c’est dans un salon de tissus qu’elle a appris réellement les dessous de ces belles matières premières. Maillon entre les fournisseurs de tissus et les créateurs eux-mêmes, elle a découvert pendant plusieurs mois un nouvel univers. “La formation de la Cambre-Mode[s] est purement artistique. J’ai vécu dans une bulle créative pendant cinq ans”, précise-t-elle. Pour créer sa propre marque donc, Gioia veut avant tout acquérir toutes les notions nécessaires. “Je vais également suivre une formation en gestion d’entreprise. Des notions de marketing me manquent”, ajoute-t-elle.

L’an dernier, Gioia Seghers avait séduit l’Essentielle qui lui a décerné un prix suite à sa collection présentée au Show 2012. © Photographe : Guillaume Kayacan. Mannequins de l’agence FLAG : Aurore, Alec et Coline.

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L'ÉVÉNEMENT

E N AVANT

POUR TROIS MINUTES

DE GLOIRE

APRÈS UNE ÉDITION 2012 REMARQUÉE ET REMARQUABLE POUR EMMANUELLE LEBAS, LA STYLISTE PRÉSENTE SA NOUVELLE COLLECTION AU SHOW 2013.

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Lors du show 2012, Emmanuelle Lebas avait remporté le prix essentielle.be avec sa collection inspirée des bâtiments en ruine. © Photographe : Freddy D’hoe Mannequins : Alice Morisse, Hélène Montero Make-up : Orla McKeating

blanches, jaunes et bleu roi. Elle mise, cette fois, sur le color block Mais avant les trois minutes de gloire qui lui seront imparties au défilé, c’est la course contre la montre. “Je mets toujours six mois à élaborer un concept. Ce qui me laisse deux mois pour réaliser l’ensemble… À la fin, je ne dors plus, je ne mange plus. Mais je clôture toujours à temps”, dit-elle, la confiance dans la voix.

Et l’après La Cambre-Mode[s] ? “Mes projets dépendent peu de moi-même mais davantage des rencontres qui se mettront sur mon chemin”, conclut ce jeune talent belge.

© OLIVIER PIRARD

as encore sortie de l’école et déjà remarquée… L’an dernier lors du show 2012 de La Cambre-Mode[s], Emmanuelle Lebas avait intrigué au point de remporter le prix essentielle.be. Aujourd’hui, elle est en dernière année et présente son ultime collection au défilé 2013. La pression est intense et la passion toujours aussi vive.

“Depuis l’année dernière, j’ai suivi le parcours classique de l’étudiante à la Cambre-Mode[s]. Après un stage dans l’univers passionnant de la chaussure, j’ai démarré une nouvelle année… avec, in fine, une dernière opportunité de remplir mon portfolio d’étudiante”, explique-t-elle.

L’essentiel cette fois : qu’il s’agisse réellement d’une collection de prêtà-porter. “Nous devons présenter des vêtements qui pourraient se retrouver en boutique, avec toujours une touche artistique décalée”, détaille la jeune styliste.

Les inspirations évoluent mais certaines restent obsessionnelles. “Je suis toujours en admiration devant l’architecture gréco-romaine. Les colonnes, les silhouettes longilignes… Et puis, l’architecture de manière générale m’inspire. Ca s’explique peut-être parce que ma fenêtre donne sur les éternels échafaudages du palais de Justice de Bruxelles”, ironiset-elle. Comparé à l’édition précédente, le show 2013 sera plus coloré pour Emmanuelle Lebas qui a décidé de retravailler les équipements sportifs de la fin du 19e siècle. “Ces combinaisons étaient impropres à l’effort physique… le plissé, le corset rendaient le sport classe mais peu pratique”, confie-t-elle. La styliste donnera un ton résolument moderne à ces vêtements d’un autre temps avec des tonalités

SA VISION DE LA MODE ◗ Son âge. 23 ans. ◗ Qu’est-ce que la mode représente pour elle ?

“C’est un moyen d’expression artistique comme l’est la peinture ou la sculpture. La mode mêle les formes, les couleurs, les matières et même la musique ou les attitudes durant un défilé. Son but est de toucher les gens, de faire naître des émotions. Et puis, la mode a ce plus que n’ont pas d’autres arts : elle est faite pour être portée. C’est là que ça devient vraiment intéressant”.

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Chili île de Pâques

du 30 septembre au 9 octobre 2013

Selon une légende, lorsque Dieu eût terminé de créer la Terre, il lui resta dans les mains des bouts d’océans, de lacs, de volcans, d’arbres, de glaciers, de déserts, de montagnes… Il prit le tout, le mélangea et le jeta dans un coin, au bout de la Terre. Ainsi naquit le Chili, « échantillon » du monde entier.

Au cours de ce voyage, vous découvrirez plusieurs endroits à la fois magnifiques et mystérieux. Tout d’abord Santiago, capitale fondée en 1541, bâtie à 600 m d’altitude, sur le modèle colonial quadrillé, au pied de la Cordillère. Valparaiso ensuite, le plus grand port du pays. Si Valparaiso a toujours tourné son regard vers la mer, elle a dû, pour se développer, composer avec un environnement de collines abruptes. Le résultat est époustouflant : d’innombrables maisons et baraques multicolores accrochées aux reliefs défiant à la fois les lois de l’architecture et de l’équilibre. Nous poursuivrons avec la partie la plus mystérieuse et captivante du séjour : l’Île de Pâques. Les habitants vous réserveront un accueil chaleureux et vous initieront à leurs rites et cérémonies.

Enfin, nous terminerons ce voyage par la Vallée de Colchagua.

Laissez-vous tenter par les vins locaux et découvrez un autre monde! Venir au Chili, c’est revenir à un voyage très authentique et rencontrer des Chiliens profondément gentils, courageux et ouverts à vous enseigner leurs plus intimes traditions.

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles – Madrid – Santiago / Jour 2_Santiago / Jour 3_Santiago – Valparaiso – Santiago / Jour 4_Santiago – Ile de Pâques / Jour 5 & jour 6_Ile de Pâques / Jour 7_Ile de Pâques – Santiago / Jour 8_Santiago – Vallée de Colchagua – Santa Cruz / Jour 9_Santa Cruz – Santa Rita – Santiago / Jour 10_Santiago – Madrid – Bruxelles LES PRIX > Le prix par personne en chambre double 4 450 euros Le supplément single par personne 550 euros

POUR TOUTE INFORMATION belgian air travel 02 736 00 77 – info@belgianairtravel.be RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.

BEAUTÉ

OBJECTIF PLAGE

S DEGRÉS L’ÉTÉ POINTE LE BOUT DE SE ILLER AVEC CELSIUS. COMMENT S’EFFEU SON CORPS, PANACHE ET ÊTRE FIÈRE DE NTE ?

QUAND LA TEMPÉRATURE MO

A

rborer jupe courte et top sans manche peut virer à la séance de torture pour celles qui n’auront pas anticipé ce soudain dépouillement vestimentaire. Au secours, on a le grain de peau fromage blanc, la cuisse raplapla et les genoux en peau de serpent ! Notre organisme tout entier doit sortir de son hibernation hivernale et se préparer à accueillir les premiers rayons du soleil. Voici nos conseils pour faire peau neuve avant le soleil et le bikini en quatre étapes.

■ Ingrid Van Langhendonck

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UN CORPS TONIFIÉ

Un programme minceur et nutrition au top !

Testé et approuvé par la blogosphère, le programme TAO Inner Strength propose une remise en forme complète en six semaines chrono. Élaboré par Élodie Ouedraogo (photo), la sprinteuse belge, ce programme est devenu le chouchou des tops comme Heidi Klum. Il comprend une série d’exercices à pratiquer chez soi (avec l’assistance d’un personal trainer) et un régime alimentaire élaboré par le chef Frank Fol, cuisinier attitré de nos délégations olympiques et chef coq réputé pour sa cuisine saine et équilibrée.

qui renforce et gaine tous les muscles de base. Les premières séances laissent les muscles endoloris, mais le programme est à la portée de toutes les sédentaires que nous sommes. Au fil des semaines, on y ajoute le gros ballon de kiné et quelques accessoires, mais tout se pratique à la maison, devant sa série télé préférée, que demander de plus ?

Le secret. En faire un petit peu tous les jours et suivre à la lettre le programme alimentaire proposé par Frank Fol.

On mange quoi ? Des légumes ! Plein de légumes : salade, gaspacho, sorbet au concombre. C’est light et délicieux.

Au final, on se sent nettement plus tonique, on est plus ferme de partout et on réalise que, oui, le sport est une drogue. Après six semaines de ce traitement, on ne peut plus passer deux jours assise derrière son laptop sans attraper des fourmis dans les jambes…

Infos sur www.tao-drinks.com à partir du 6 juin.

Cela consiste en quoi ? Renforcer les muscles des fesses, des cuisses et abdominaux en six semaines, cela demande tout de même un peu de discipline. On attaque donc un programme “core strenght”

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UNE PEAU REQUINQUÉE

Après de longs mois enfermée dans un jean, la peau a perdu de son éclat, elle est souvent sèche. Résultat, dès qu’on veut enfiler la première jupette de l’été, on frémit… On profitera donc des dernières semaines du printemps pour se faire la jambe lisse, soyeuse et redonner à sa peau, douceur et éclat.

L’ESSENTIEL : UNE PEAU PLUS FERME EN TROIS GESTES QUOTIDIENS Parce qu’une peau plus tonique, c’est un travail de tous les jours. Quelques gestes à intégrer illico à son rituel de beauté quotidien pour une peau résolument plus rebondie.

1/On termine toujours la douche par un jet d’eau froide, que ce soit sur les seins, les cuisses ou le ventre. Les premières fois, c’est saisissant mais l’effet gainant est immédiat.

2/On ajoute une ou deux gouttes d’huile essentielle de rose (en magasin bio) dans notre soin corps, elle agit en profondeur sur le relâchement de la peau dans la mesure où elle stimule les fibroblastes (les cellules qui fabriquent le collagène). Elle a donc une action directe sur la fermeté des tissus.

3/On retient que, pour raffermir la peau, il y a la crème et ses actifs, mais il y a aussi et surtout le massage. On applique tous les jours un soin raffermissant que l’on masse longuement par mouvements circulaires en commençant par les genoux en remontant vers les fesses, puis des chevilles vers les genoux. Pourquoi, parce qu’on évacue les toxines en massant des extrémités vers le cœur. Le massage doit être tonique mais pas douloureux.

LA TOUCHE FINALE : UN JOLI HÂLE NATUREL On triche un peu ? Puisque ce n’est pas le climat belge qui nous permettra de rester hâlée toute l’année, on apprend à dorer son épiderme sans l’agresser. Les autobronzants dernière génération ne sont plus ces potions odorantes qui nous laissent les jambes orangées, maculées de taches.

Aujourd’hui l’autobronzant est un geste beauté progressif, sans risque et surtout sans odeur. Il permet de moduler le bronzage selon votre propre carnation et soigne la peau au passage. ◗ Notre sélection : parce qu’on peut l’utiliser aussi bien sur le corps que sur le visage et qu’il bronze tout en douceur.

The Face and Body Gradual Tan, La Mer, 75 € ALTERNATIVE : LE BLUSH POUR LES JAMBES Et pourquoi, finalement, nos jambes seraient-elles la seule partie de notre corps que l’on ne pourrait pas maquiller ? On se lance avec un fluide léger qui fond sur la peau et laisse un hâle hyper naturel. Un bronzage éphémère qui s’étend en quelques secondes et s’élimine à la douche. C’est presque trop facile ! ◗ Notre sélection : parce qu’il laisse un parfum délicat de vanille, musc et rose.

Jambes Divines, fluide teinté corps, Caudalie, 25.60 €

◗ Notre sélection : parce qu’il est un des soins les plus abordables et qu’il est enrichi en carnitine et en caféine, deux ingrédients tueurs de graisse. Le Soin Corps Raffermissant, Louis Widmer, 25.50 €

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BEAUTÉ 3

UN ÉPIDERME BIEN PRÉPARÉ

LE POINT SUR LES SPF Nos dermatologues ont beau le répéter en boucle, vous êtes encore trop nombreuses à utiliser des SPF trop bas, “Sinon, on ne bronze pas…” (sic) Pourtant, cela a été démontré maintes fois. On vous l’explique une dernière fois, mais, après cela, vous n’aurez plus d’excuse. Non seulement un SPF élevé protège davantage du vieillissement cellulaire et prévient le mélanome, mais en plus, il garantit un bronzage plus profond et plus durable qu’une peau moins protégée.

Comment cela ? Parce qu’un SPF 30 n’empêche pas le soleil de bronzer la peau, il permet de rester 30 fois plus longtemps au soleil sans brûler. Ainsi, les filtres solaires évitent à la peau d’avoir à mettre en place un mécanisme de cicatrisation. Par conséquent, le hâle qui apparaîtra sera en effet plus progressif, mais bien plus tenace, parce qu’il s’agit alors d’un réel bronzage profond, et pas d’un brunrouge éphémère qui ne tient que le temps des vacances.

Une autre fausse bonne idée. Le banc solaire.

Non, il ne prépare pas la peau au soleil et ne prévient ni les allergies, ni les coups de soleil.

Pourquoi ? Parce que la fréquence des UV n’est pas la même sous le banc solaire que sous les rayons naturels du soleil. Ainsi, même si on peut penser qu’une peau déjà bronzée soit plus à même de se protéger des rayons solaires, il n’est pas recommandé de bombarder son épiderme d’UV, quand on sait les effets désastreux qu’ils ont sur les rides et la fermeté (sans même parler du mélanome et des cancers de la peau).

La seule réponse que l’on puisse apporter à une peau intolérante au soleil ou propice aux allergies, c’est une cure de compléments alimentaires, en gélules, à entamer un bon mois avant le départ. Ces compléments renforcent les défenses immunitaires de la peau et l’abreuvent d’antioxydants qui limiteront les effets du soleil sur le vieillissement cutané. ◗ Notre sélection : parce qu’il offre une cure à double effet qui prépare et protège en même temps. Oenobiol Solaire Intensif Anti-âge, Oenobiol, 24.45 € EN VILLE AUSSI, JE ME PROTÈGE Les rayons du soleil et la pollution sont les ennemis numéro 1 de la jeunesse de notre peau. Un déjeuner en terrasse ne nous dispense donc sûrement pas d’une protection solaire ad hoc. De nombreux soins de jour contiennent aujourd’hui un SPF de 15 voire 20, mais cela peut s’avérer insuffisant, car les filtres s’estompent au fil de la journée et il n’en reste pas grand-chose quand on s’expose en milieu de journée. ◗ Notre sélection : parce qu’il est concentré en actifs surdoués qui réparent en profondeur. À appliquer matin et soir. Sérum One Essential UV&Toxines, Dior, 133.29 € Parce qu’elle associe son pouvoir antioxydant et antipollution à un SPF digne de ce nom. Day Wear Antioxydant&UV Defense SPF 50, Estee Lauder, 38 79 € LES ÉCRANS DE VILLE, QU’EST-CE AU JUSTE ?

Ce sont des filtres solaires particulièrement actifs contre les effets de la pollution. Ils répondent aux besoins de la peau quand on l’expose au soleil à tout moment de la journée. Ce sont des boucliers très efficaces, mais ils ne sont pas adaptés à la baignade ou aux fortes transpirations et donc déconseillés pour la plage. ◗ Notre sélection : parce qu’il existe en petit flacon, à emporter partout et dans trois gammes de SPF. UV Essentiel, SPF 20, 30 ou 50, Chanel, 50 €

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UN CHEVEU RENFORCÉ Le cheveu aime le soleil ! La vitamine D le rend brillant et le soleil éclaire la couleur naturelle. Bref, nos cheveux sont souvent bien plus beaux en été. À condition d’anticiper le retour de vacances et de nourrir la fibre en profondeur pour que le soleil ne l’abîme pas. En effet, la chaleur, le sel et le chlore empêchent les écailles de se refermer, et le soleil peut ainsi exercer son action desséchante en toute impunité. Les huiles et sprays solaires protègent le cheveu au soleil, les masques réparent, mais avant le départ, on peut aussi s’offrir une cure fortifiante pour préparer et renforcer la chevelure. ◗ Notre sélection : parce que c’est un ciment pour les cheveux idéal pour le fortifier en profondeur. Crème Fortifiante Intra-Cylane, Fiberstrong, Biolage, 20.40 € (en vente dans les salons de coiffure) ◗ Une astuce ? On ne coupe pas ses cheveux juste avant les vacances. Parce que même protégée et soignée, la fibre souffrira du sel, du soleil et de la piscine et vous devrez recouper les pointes à votre retour. Attendez la fin des vacances pour égaliser votre carré, il sera d’autant plus brillant après sa cure de soleil.

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■ Par Ingrid Van Langhendonck

DU BOTOX POUR LES CHEVEUX

OBJECTIF MAT

Le cheveu qui se fait vieux ne se contente pas de virer au gris, souvent il perd de sa densité, de son gonflant, il est terne et sans volume. En effet, comme les os, les cheveux deviennent poreux au fil des années, ils se fragilisent. Sachant cela, on ne se contente donc pas de couvrir les cheveux blancs, mais on apporte une attention toute particulière aux soins que l’on prodigue au cheveu.

Aujourd’hui, en guise de coup de boost, on peut également s’offrir une cure de jouvence capillaire Myriam K : un soin semi-permanent en quatre séances inspiré du lissage brésilien. Une cure de deux mois pour combler, réparer, ré-épaissir la chevelure en perte de densité.

Quand la température monte, les pores se dilatent et les ailes du nez se mettent à briller, pas très glamour tout ça. La nouvelle génération de soins pour les peaux mixtes et grasses nous propose non seulement de soigner la peau et de l’hydrater pendant 24 h, mais aussi de lui garantir un fini lisse et mat tout au long de la journée. Pas de maquillage étouffant, non, mais un réel soin invisible et des ingrédients haute technologie pour resserrer les pores durablement tout en contrôlant la brillance. À emporter partout comme soin retouche sur la zone T. Glamour Shot Matte Perfection, Sampar, exclusivement chez Planet Parfums, 22 € À adopter comme soin de jour pour un grain de peau lisse et mat. Time Filler Mat, Filorga, exclusivement chez Ici Paris XL, 59.49€

Cure anti-âge capillaire, 200 € pour la cure complète de 4 séances, chez Serene Beauty Rue Berckmans, 58 – 1060 Bruxelles. 02/537 49 00

LA BOUCHE PÊCHE

TESTÉ POUR VOUS

LA BEAUTÉ AU SCANNER

Comme Marion Cotillard, je la veux ! Pourquoi ?

Parce que c’est bien plus chaud que le rose pour assortir à notre mine d’été ! Une pointe d’orange abricoté dans un beige clair et voilà une bouche nude et sexy à la fois… On le porte satiné en journée et ultraglossy pour le soir.

Pour les accros du high-tech, cette nouvelle marque de cosmétiques se distingue par une approche résolument novatrice. Son credo : un diagnostic personnalisé délivré par une curieuse sphère qui scanne notre peau jusque dans ses couches les plus profondes pour délivrer une analyse sur mesure. On pose son visage face à l’écran et on laisse faire la machine. Cet examen ultra-précis mesure aussi bien l’hydratation que l’activité bactérienne et pointe souvent des problèmes que l’on n’aurait même pas soupçonnés. On se croit ridée alors qu’on est juste déshydratée, on se croit à l’abri de boutons mais notre teint terne révèle des pores bouchés ou une activité bactérienne qui nous ruine la mine.

Ainsi, à chacune de nos petites misères cutanées correspond un soin et, munie de notre prescription perso, on peut au bout d’une semaine contempler une mine véritablement détoxifiée, un grain de peau lissé,…

Sceptique ? Il suffit de replonger la tête dans la bulle pour en avoir le cœur net, puisque les machines restent à disposition dans les points de vente et enregistrent vos données pour pouvoir évaluer concrètement l’efficacité du traitement, ou l’adapter en fonction des saisons. Le taylor-made de la cosmétique, on adore !

Le rouge à lèvres Rouge Coco Shine de Chanel, n°457 Idylle, 31 €

GARÇON, UNE EAU FRAÎCHE !

Le voilà, le deux-en-un qui va accompagner toutes nos nuits d’été : une eau ambrée qui non seulement parfume la peau, laisse un sillage agrumes et bois de cèdre au léger parfum de vacances, mais dépose aussi sur la peau un voile doré de microparticules nacrées, sexy à souhait.

Une eau d’été à vaporiser généreusement sur les bras, les épaules et le décolleté.

Eau Sublime Or Bois d’Orange, Roger&Gallet, 39.50 €

IOMA, diagnostic cutané gratuit, dans tous les Ici Paris XL. www.ioma-paris.com

EN BREF Kiehls, la marque de cosmétiques chouchou des stars new-yorkaises ouvre ce 17 juin une nouvelle boutique au 34 avenue de la Toison d’Or à Bruxelles.

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BEAUTÉ

[RENCONTRE]

FILS S É L Ê M E R E NT

À

l’origine, il y eut une rencontre. Idyllique comme dans un film. Lui, ingénieur en standby fait le tour du monde. Elle, péruvienne, travaillant à l’aéroport. Après un échange de billets un peu compliqué, c’est le coup de foudre et Sven Van Gucht et Yanina Chavez ne se quittent plus. Depuis deux petites filles sont nées et avec elles, une marque belgopéruvienne de vêtements en mailles pour femmes et enfants nommée Aymara.

Que signifie Aymara ?

Nous l’avons appelée Aymara, en référence à un groupe ethnique installé dans les Andes depuis plus de 2 000 ans. La langue aymara étant toujours d’usage dans certaines contrées de la cordillère des Andes.

D’où vous est venue l’idée de créer une ligne de vêtements ?

Yanina baignait déjà dans l’univers du textile puisque ses parents possédaient une petite entreprise. Pour ma part, comme ingénieur de formation, la mode était un sujet très abstrait. Nous avons débuté en 2003 avec une société de production au Pérou. Au début, nous avons commencé à produire pour d’autres marques.

Comme une sorte de test. La sauce a vite pris. La qualité et le savoir-faire étaient au rendez-vous. Nous avons commencé avec un petit atelier, uniquement équipé de quelques métiers à tricoter à la main. En 2007-2008, nous lancions la collection enfants et en 2009 la collection femme.

Quelle est votre recette du succès ?

Question qualité, nous avons placé la barre très haut : nous ne travaillons qu’avec les meilleures matières et toutes les finitions sont effectuées avec minutie. Notre force est de rester concentrés sur un produit de niche et de travailler exclusivement des matières naturelles d’Amérique du Sud, comme le bébé Alpaga, le coton Pima du Pérou et la laine Mérinos d’Argentine.

Qui se cache derrière la création ?

Tout est conçu en Belgique et produit au Pérou. La collection pour enfants est conçue par Yannina en collaboration avec Véronique de Rop. La collection pour dames est l’œuvre de Catharina Bossaert. Les deux collections présentent une image contemporaine de la mode mais de façon distincte. Nous voulons que la collection enfants garde sa naïveté. Il est important que les enfants restent des enfants, jusque dans le choix du vêtement.

Aujourd’hui, leur présence sur les salons est fortement remarquée, leurs points de vente sont triés sur le volet et ils continuent à s’amuser.

Amoureusement. Avec leurs deux petites filles qui jouent les modèles pour leur collection enfants.

■ Marie Hocepied www.aymara.be

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[SHOPPING]

BEAUTÉ

SPORTIF

CASUAL

Sweat gris, Omsk, 90 €, www.omsk-belgium.com

Bougie/huile de massage, Karmameju chez Humor, 65 €, www.karmameju.com

T-shirt, American Vintage, 45 €, www.am-vintage.com T-shirt rose, Essentiel, 55 €, www.essentiel-antwerp.com

SPÉCIAL FÊTE DES PÈRES

Ciré, Stutterheim chez Rewind Men, 230 €, www.stutterheim.se Chaussures, Christophe Lemaire chez Hunting and Collecting, 234 €, www.christophelemaire.com

UN PÈRE, UN STYLE

Caleçon, Petit Bateau, 20.90 €, www.petit-bateau.fr

CHIC Sac, The North Face, 125 €, www.thenorthface.com

Nœuds papillons, Café Costume, 65 €, www.cafecostume.be Gilet, American Vintage, 110 €, www.am-vintage.com

Chapeau, Fabienne Delvigne, 390 €, www.fabiennedelvigne.be

Montre, Guess, 199 €, www.guess.eu

Verres, Klaar Prims chez Timeless Interiors, 80 €, www.klaarprims.be Montre, Bell & Ross, 19 000 €, www.bellross.com

ROCK

Jogging, Bellerose, 79 €, www.bellerose.be Jeans, Japan Rags, 119 €

Lunettes, Alain Afflelou, 49 €, www.alainafflelou.be

BeoSound8, Bang & Olufsen, 985 €, www.bang-olufsen.com

Foulard, Japan Rags, 25 €

Portefeuille, Louis Vuitton, 280 €, www.louisvuitton.fr

■ Par Marie Hocepied

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STYLE

[NEWS]

Ô CYAN, Ô CYAN

■ Par Marie Hocepied

PARURE SUR GRAND ÉCRAN

G Q

À DANSAERT

La maison de joaillerie Tiffany&Co. s’est associée à la costumière Catherine Martin pour imaginer les bijoux très années folles qui parent les acteurs Carey Mulligan, Leonardo Di Caprio ou Elizabeth Debicki dans l’adaptation cinématographique du roman “Gatsby le Magnifique” de Scott Fitzgerald. www.tiffany.com

Silhouette en jeans, Christian Wijnants, www.christianwijnants.be Gilet, Marie Sixtine, 109 €, www.mariesixtine.com

RE US E QUAN D UN E AMOU BOUTIQUE SA DU STYLE OUVR E

DODO

CHEZ SOI Dorénavant il est possible de se procurer les merveilles du petit frère de Pomellato en ne bougeant pas le moindre orteil et à peine un petit doigt, grâce au lancement de l’e-shop Dodo. Mention spéciale pour les bracelets souvenirs à l’effigie de Paris, Milano, London, Roma ou NY.

Veste en cuir, American Vintage, 395 €, www.amvintage.com

www.store.dodo.it

Canvas White. Rue Antoine Dansaert, 80 – 1000 Bruxelles. 02/503 03 91

Robe, Sessùn, 99 €, www.sessun.com

Sac à dos, Eastpak, 55 €, www.eastpak.com

CRACHEUR DE FEU Tellmee, la marque de bijoux en plexiglass 100 % belge des créatrices montoises Marie-Laure Deldicque et Jessica Collignon, dévoile sa toute nouvelle collection spécialement dédiée au célèbre “Doudou”. Miroir, translucide, ou opaque, chacune des matières utilisées reflète une ambiance, une image, ou encore, une envie. Une envie de patriotisme donc. www.tellmee.be

On aime les tee-shirts, sweats, débardeurs de la boîte bruxelloise de scénographie “Demain, il fera jour”. Parce que c’est belge, et que le message est rempli d’espoir ! En vente chez Hunting and Collecting, à partir de 49 €, www.huntingandcollecting.com

FASHION FIXETTE ESSENTIELLE

Elle est française, mais installée à Bruxelles depuis longtemps comme fashion designer pour de grandes marques belges. Il y a quelques mois, poussée par une irrépressible envie de travailler pour elle-même, Armelle Marie, amoureuse du style, ouvre sa propre boutique rue Antoine Dansaert. On y dégote une série de petites marques qui nous font la belle silhouette, comme Maison Kitsune, Jil Sander Navy Fine Collection ou encore Sept Bruxelles.

JUIN 2013

impressionnant pour Clare Vivier, cette créatrice française qui fait dans la pochette. Que l’on y glisse notre lipstick ou notre macbook, la marque fait un buzz aux States.

Différentes actrices, notamment Emma Roberts et Sophia Bush portent Clare Vivier lors de premières sur red carpet. Et c’est le webshop Shoe On The Cake qui accueille la nouvelle marque en exclusivité.

CV…

Pochette avec bande néon, Clare Vivier, 149 €, www.shoeonthecake.com

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JE CLIQUE, JE LIKE, JE FOLLOWE,

ET PLUS ENCORE !

À L’ÈRE DU CYBER, PETITE LISTE NON EXHAUSTIVE DES SITES, BLOGS, TUMBLR À SUIVRE POUR ÊTRE À LA PAGE VIRTUELLE. SANS OUBLIER TOUS LES RÉSEAUX SOCIAUX QUI EN DÉCOULENT.

VOYAGE MODE

12HRS Elle est allemande, elle écrit. Il est danois, il photographie. Tous deux aiment voyager et ont eu la brillante idée de créer un site intitulé 12hrs. Douze heures dans une ville soit le meilleur à voir, à faire, le meilleur pour manger ou pour danser. À suivre à l’heure près ou pas.

THE SARTORIALIST LE maître du streetstyle. Il shoote les allures les plus incroyables au coin des rues de New-York, Paris ou Milan. Avec cet œil aiguisé.

Accessoirement, boyfriend de Garance Doré, son pendant féminin et parisien.

www.12hrs.net

LES CLASSIQUES Pour faire du shopping ou repérer les tendances du moment, de l’instant. www.style.com, www.net-a-porter.com

FOOD ÉPICURIEN Un condensé des bonnes tables de la Capitale et d’ailleurs, saupoudré de quelques recettes bien trempées, tel est le menu de l’Épicurien. www.epicurien.be

DÉCO THE SELBY TODD Selby est journaliste, photographe et illustrateur. En 2008, il lance son blog en publiant les maisons ou lofts de ses amis artistes. La sauce prend vite et les visiteurs affluent (100 000 visiteurs uniques par jour). Depuis, The Selby a donné naissance à deux bouquins, recueils “best of” de ses reportages dans un style propre à lui, définitivement ultra cool. www.theselby.com

CONVOY Juste pour le plaisir des yeux. Ici, pas de texte, légende et encore moins des crédits. Des images belles, des ambiances de rêve. Convoy est une source d’inspiration inépuisable. convoy.tumblr.com

www.thesartorialist.com

UN LIEU Le Studio 53 est un atelier qui réunit plusieurs artistes et leurs créations.

Anciennement utilisé comme dépôt, il s’est transformé aujourd’hui en un lieu d’échange, de rencontre, d’exposition et d’événement. Pour le moment, ils sont quatre à se partager cet incubateur artistique, chacun exprimant son art dans un style et un domaine différent. On retrouve, entre autres, la fondatrice du lieu Sarah Josis. Cette créatrice prend le contrepied de l’éphémère tenue et donne la possibilité de changer le détail qui modulera la silhouette. Styliste disponible, elle délivre ses précieux conseils. www.studio53.be

BEAUTÉ INTO THE GLOSS Emily Weiss s’immerse dans les salles de bain des beautystas, mais pas que. On peut aussi y scruter les produits fétiches de Victoire de Castellane et Courtney Love et puis les acheter en un tour de clic.

GARANCE DORÉ Incontournable. Elle est de tous les rendez-vous mode, de tous les catwalks. On aime ses états d’âmes, ses billets d’humeur, ses capsules vidéos dans un anglais très frenchy et ses coups de cœur pour sa Xe paire de pompe. On l’avoue, elle agace parfois… www.garancedore.fr

THE COVETEUR Le spécialiste du dressing. Nous ne parlons pas ici de cette petite tringle relayée dans un coin d’une chambre. Nous parlons du dressing avec un grand D. Cette pièce à part entière, ces murs entiers remplis de talons aiguilles et de sacs griffés.

Une abondance de luxe haute en couleur. Un contenu très “behindthe-scene” de personnes influentes et autres célébrités. www.thecoveteur.com

MUSIQUE

UNE BOUTIQUE DE QUARTIER

LAID BACK RADIO Un magazine mais aussi une radio online belge qui aime la Soul, le Funk, le Jazz, le Rock, le Disco, le Hip Hop et bien d’autres styles.

Sophie Helsmoortel de la boutique Cachemire Coton et Soie nous livre ses coups de coeurs mode, sa sélection et même le jargon du métier avec un lexique bien pratique sur son blog joliment pensé.

www.intothegloss.com

www.laid-back.be

www.cachemirecotonsoie.com

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GOÛTER

MONOARABICA, L’I NTE NSE TR IO SUIVANT LA TENDANCE DES TERROIRS UNIQUES, LA MAISON ILLY LANCE UNE LIGNE MONOARABICA. ET LE CHEF BELGE VICKY GEUNES S’EN INSPIRE POUR CRÉER TROIS PRALINES D’EXCEPTION…

C

afé et chocolat, l’alliance parfaite. C’est à Paris que nous avons suivi le chef belge Vicky Geunes. Au coffee shop illy Espressamente, il a présenté trois pralines d’exception. Leur mission ? Sublimer le caractère de chaque monoarabica. Trois bijoux en matière de goût. Depuis l’introduction de la première série Monoarabica dans son restaurant’t Zilte à Anvers, Vicky Geunes a eu le temps d’explorer les trois variétés de café. “Je connaissais bien leur caractère quand on m’a demandé de créer une praline pour chaque Monoarabica”, nous dit-il. “Comme ils déterminent, avec six autres arabicas, l’essence du goût illy, j’ai décidé de garder la même forme, mais en donnant à chaque praline une saveur et une texture distinctives.”

Et pour les reconnaître visuellement, chaque cône a son trait de couleur jaune, rouge ou vert.

CONE “MONOARABICA ÉTHIOPIE” “Pour la palette gustative soyeuse qui distingue illy Monoarabica Éthiopie, composée d’une légère acidité, il m’est apparu comme une évidence de partir à la recherche d’un chocolat doux et subtil”, précise Vicky Geunes. Pour réaliser la ganache moelleuse, il a utilisé le chocolat au lait Javagrey de Domori à base de cacao criollo de Java et du lait tyrolien. Au chocolat fondu, il a ajouté de la crème fraîche, puis un soupçon de dulce de leche. Des noisettes grillées du Piémont lui ont servi à confectionner un caramel grossièrement moulu. “Ce praliné original me permet de recréer la sensation de richesse en bouche que j’éprouve chaque fois que je déguste une tasse de cet arabica.”

CONE “MONOARABICA GUATEMALA” “Dans ce Monoarabica, j’apprécie surtout les acides pleins de fraîcheur qui apportent une agréable longueur en bouche et un riche arrière-goût”, déclare le chef. Pour cette praline, il a choisi le chocolat Apurimac de Domori, 70 % de cacao. Il a fait infuser des graines de sésame grillées et de la poudre de ce Monoarabica dans la crème, pendant cinq jours. Après, il a ajouté la crème aromatisée au chocolat, puis il a laissé reposer la ganache pendant cinq jours encore. Ainsi, la saveur du sésame fusionne avec le goût du chocolat. “À la fin, j’injecte un peu de vinaigre soprafino réduit dans le cône, pour obtenir le même caractère délicatement nerveux que le café. Enfin, une touche de fleur de sel de Guérande sur le sommet comme déclencheur du goût. L’ensemble hérite de la même longueur et de la même intensité que le café.”

CONE “MONOARABICA BRÉSIL” “La puissance et un bel équilibre entre acidité et amertume donnent à ce Monoarabica Brésil son corps et son caractère épicé distinctifs”, dit Vicky Geunes. Comme base, il a choisi un chocolat au goût profond, le Domori Puertomar, 75 % de cacao. Il a aromatisé la crème pour la ganache avec des gousses de cardamome grillées et du beurre salé. “Avec les pistaches moulues et les grains de riz soufflés, j’évoque le pain grillé qui caractérise aussi ce Monoarabica. En même temps, les morceaux croquants – pistaches et riz – développent une belle impression de plénitude en bouche.” Le chef biétoilé démontre tout son talent pour créer des harmonies équilibrées. Pas de doute que cet ambassadeur illy va encore faire parler de lui.

■ Valérie Nimal

ESSENTIELLE

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Vicky Geunes

UN FABULEUX

VOYAGE GUSTATIF EN 3 ESCALES 1. MONOARABICA GUATEMALA Douce et aromatique, cette variété d’arabica éveille les sens. Bouquet de saveurs chocolat, caramel, agrumes et miel.

Pour qui ? Les passionnés d’arômes sucrés.

Origine : Les montagnes de Huehuetenango.

2 . MONOARABICA ÉTHIOPIE Un caractère doux et délicat. Une harmonie de parfums aux notes fleuries de jasmin, melon et agrumes.

Pour qui ? Ceux qui recherchent amertume, acidité et douceur.

Origine : La région de Yirgacheffe, riche en forêts.

3 . MONOARABICA BRÉSIL Un parfum intense. Velouté et sensuel au palais, cet arôme qui unit amertume et acidité se clôture sur une note chocolat.

Pour qui ? Les amateurs de puissance et d’équilibre.

Origine : La savane tropicale du Cerrado Mineiro, au climat contrasté.

Disponibles en boîte de 125 g et en capsules sur www.illyeshop.com

© CICI OLSON

GOÛTER

BULLES ESTIVALES

LE BUGEY-CERDON

Résolument fruité, rosé et léger le Bugey-Cerdon méthode ancestrale se marie idéalement avec un rayon de soleil, quelques oiseaux qui pépient au jardin, une terrasse. La bulle estivale peut vagabonder hors des sentiers battus pour musarder dans des régions méconnues. Le Bugey, entre Jura et Savoie, voisin de la Bresse, se trouve entre Lyon, Grenoble et Genève. Ici, la refermentation selon la méthode ancestrale se fait en bouteille sans ajout de sucre ou liqueur et sans dégorgeage ni filtration. Un nez de fraise, une bouche franche, une bulle fine avec une faible acidité et peu de sucre, c’est un vin effervescent à servir frais à l’apéritif.

LIVRE

MANGE

WALLONIE

En bio, le Domaine Philippe Balivet 15.39 € chez www.thewineagency.be

RESTO

BABDAR

LA PORTE DE LA MÉDITERRANÉE Une soirée au BabDar vaut le voyage. Pour le décor exubérant. Pour l’accueil généreux de Maria, aux petits soins avec les clients. Pour l’ambiance ouatée des salons et le jardin en été. Et enfin, pour une carte limitée, épatante, établie par Lalla Zakia Aït Boulahcen, la fille d’une cuisinière du roi Hassan II. Pour les grandes faims, un festival de salades marocaines (ah, la purée de carottes au romarin et piment et les rouleaux aux amandes !) ou une pastilla de poulet à la cannelle et aux amandes, en entrée. En plat de résistance, la “m’rouzia”, une timbale d’agneau effiloché, un couscous ou un tajine au citron.

Des douceurs au miel pour finir et une glace à la corne de gazelle. Tout cela est l’œuvre de Jihad, parti du Maroc pour étudier la chimie en Allemagne, et finalement tombé amoureux de la Belgique. Une jolie success story, qui a débuté par le Kif Kif, son autre resto aux étangs d’Ixelles.

BabDar. Chaussée de Charleroi, 85 - 1060 Bruxelles. 02 534 96 49 – www.babdar.be

UMAMIDO, RAMEN SHOP Des nouilles, du bouillon, du porc de Malmédy et le sourire ravageur de Guy, un Limbourgeois curieux du monde, donnent une belle âme à ce petit resto ouvert mi-avril. On y mange sur le pouce à midi pour 13 €, trois gyozas et un bol de ramen au choix. Le soir au sortir de Flagey, on complète avec du kimchi à l’huître ou un pork bun (pain vapeur et poitrine de porc laquée et rôtie). Une adresse qui mêle traditions japonaise, coréenne et cantonaise avec des produits locaux sur la voie des saveurs.

Ouvert du mardi au samedi de 12 h à 14 h 30 et de 18 h à 22 h.

Chaussée de Vleurgat, 1 - 1050 Ixelles. 02 640 40 57

René Sépul est journaliste.

Son champ d’exploration, c’est la cuisine. Quand un chroniqueur culinaire rassemble vingt-cinq restaurants de Wallonie pour les présenter sous l’angle de la convivialité, y compile les impressions et anecdotes des habitués tout en partageant des recettes de chaque chef, on ne sait plus si l’on compulse un guide (que de belles tables !), un livre de recettes (il y en a 240 !) ou l’instantané d’une époque (superbes clichés et portraits de Cici Olson).

Pour comprendre sa démarche, nous avons posé trois questions à son auteur.

Votre livre est-ce un guide, un livre de recettes ou un instantané de l’air du temps ?

C’est avant tout l’envie de me faire plaisir. Le concept s’est développé en travaillant sur le premier “Mange Bruxelles” (épuisé, sera réédité fin 2013, Ndlr). L’édition en lien avec la cuisine fonctionne. J’avais l’envie et l’idée de faire quelque chose de différent. Ne pas omettre le côté subjectif du guide, mais aussi donner des idées de recettes. En le réalisant, l’implication des habitués s’est imposée. C’est un objet hétéroclite, qui permet à un large public de l’apprécier. Sur facebook, je remarque l’intérêt de personnes aussi diverses qu’un garagiste de Couillet, le fils d’un agriculteur de Bertrix et des foodies bruxellois.

Comment est née l’idée de faire témoigner des clients, habitués ? Vous les avez convoqués ? Étaient-ils présents par hasard ?

Ce sont toujours de vrais habitués, des gourmands. Sur Bruxelles parfois ce furent des rencontres hasardeuses, en Wallonie, le choix des habitués était suggéré par les chefs. Il m’appartenait de garder un équilibre en genre, âge, personnalité. Avec l’engouement pour le livre se crée une émulation pour s’y trouver. On me fait des reproches amicaux et des appels du pied pour les prochains tomes !

Vous témoignez d’une certaine difficulté pour les restaurateurs de province ?

Il y a une différence structurelle sur l’importance du Michelin en Wallonie et à Bruxelles. Le chef à la campagne doit se battre. Un resto qui tient sur le long terme est un lieu habité par un chef qui a un projet. À Bruxelles, des endroits existent uniquement par le lieu, en Wallonie c’est plus compliqué. Il faut plus de racines, d’engagement. Il y a aussi moins d’influence des modes sur la cuisine. Pour durer, il faut plaire aux familles, aux businessmen, on ne peut pas surfer sur des tendances volatiles, ce qui ramène à une certaine authenticité qu’il ne faut pas confondre avec du conformisme.

“Mange Wallonie”, René Sépul&Cici Olson, Sh-Op Éditions – 30 € ■ En duo, Valérie Nimal et Denis Balencourt

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MANGER

COQUILLES SAINT-JACQUES E N “CEVICH E” 12 COQ UILLES SAINT-JACQU ES 1 POIVRO N ROU GE ½ CON COM BRE ½ COU RGETTE 2 ÉCHALOTES ½ BOU QUET DE COR IAN DRE 1 C. À C. DE PIM ENTS SÉC HÉS MARINADE

2 C. À C. DE POIVRE NOI R EN GRAINS 1 C. À C. DE WASABI 60 G DE JUS CITR ON VERT 2 C. À C. DE JUS DE YUZU 2 C. À C. DE SAU CE SOJA ½ C. À C. DE PUR ÉE DE GIN GEM BRE

RETROUVEZ CHAQUE MOIS LES RECETTES SÉLECTIONNÉES PAR CARLO DE PASCALE LE COFONDATEUR DU BIEN CONNU

1 Décoquiller les coquilles SaintJacques, les faire tremper dans de l’eau salée pendant trente minutes.

2 Torréfier les grains de poivre noir à la poêle avec un peu d’huile d’olive puis les concasser au mortier.

Autour d’un thème forcément exquis, cet enthousiaste passionné de cuisine, de gastronomie et de traditions culinaires, a sélectionné au moins une recette sortie de “Yes you can ! ”, son nouveau livre de cuisine, écrit en collaboration avec Kasper Kurdahl.

3 Mélanger tous les ingrédients de la marinade, réserver.

4 Peler le poivron à l’économe en le coupant en deux ou en trois, puis en l’aplatissant avec la paume de la main 5 Préparer une brunoise (petits cubes de 2 mm, on insiste sur les 2 mm, sinon on passe totalement à côté de la texture de cette recette, assez facile mais qui prend un peu de temps) avec tous les légume : poivron, concombre, courgette, échalotes. Émincer la coriandre et les piments

www.mmmmh.be

“Yes, you can ! - Les recettes créatives de Mmmmh! Astuces, techniques et émotions” de Carlo de Pascale et Kasper Kurdahl aux Éditions de la Renaissance du Livre.

6 Mélanger le tout en y ajoutant la moitié de la marinade.

7 Découper les noix de Saint-Jacques en tranches de 2 mm, d’abord en deux dans la longueur puis chaque morceau en trois

www.renaissancedulivre.be

8 Mariner une dizaine de minutes minimum ces tranches dans le reste de marinade.

9 Disposer les lamelles de noix de Saint-Jacques en ligne sur l’assiette, puis surmonter d’un peu de légumes en brunoise et d’un peu de sauce de la marinade. Saupoudrer de fleur de sel et servir bien frais.

ESSENTIELLE

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VIVRE

UN MÉTRO NOMMÉ DÉSIR

PRÊTS ?

PARTE Z… AIMEZ !

Un regard furtif entre deux pages de son bouquin, un sourire à la dérobée avant de sortir du métro… Ces petits instants n’arrivent pas que dans les films. Qui ne s’est pas un jour surpris à fantasmer sur un bel inconnu des transports en commun ? La société de transports publics de Prague a pour projet de réserver des wagons de métro aux personnes en quête de rencontre. Même si la discussion prend fin au bout de deux arrêts, elle aura le mérite de distiller un peu de piment dans le train-train quotidien !

IL N’Y A PAS QUE LES SITES VIRTUELS POUR RENCONTRER L’ÂME SŒUR ! PETIT APERÇU DES MOYENS POSSIBLES DANS LA VRAIE VIE...

DANS LA VRAIE VIE

MARRE DU SPEED-DATING ?

AUTOUR D’UN PETIT PLAT

TENTEZ LE SLOW LOVE

Mais si le secret de l’amour se trouvait en fait dans la lenteur ? Deux célibataires, déçus du speed-dating (terme qui désigne une succession de rendez-vous galants de quelques minutes) ont lancé il y a un an le concept du slow love. Il s’agit d’un atelier de développement personnel où ils nous invitent à aller à la découverte de soi et des autres, à développer nos sens et notre intuition. Concrètement, ils proposent aux personnes des soirées de rencontres, d’échanges et de convivialité pour célibataires de 25 à 65 ans.

Infos et inscriptions sur www.slowlove.be

HAUT STANDING

BERKELEY,

BELLE ET LE CLOCHARD Le Pastas Dating invite des célibataires à partager un repas. L’ambiance se veut simple, conviviale et ludique. L’hôtesse de la soirée glisse un “pot à questions” au centre de la table qui servira à découvrir les autres et relancer les conversations. À la fin de la soirée, les invités reçoivent un coupon. Ils y notent le prénom de leur coup de cœur de la soirée. Le lendemain, ils recevront ses coordonnées !

Prochain atelier le vendredi 21/06 pour les 28 – 38 ans (tranche d’âge approximative) à Bruxelles. Infos et inscriptions sur www.lesateliersgourmands.net

DES RENCONTRES DE HAUT VOL Vous avez un haut niveau social, vos activités professionnelles vous emmènent de par le monde, vous n’avez pas l’envie de vous inscrire sur un site de rencontres car vous n’y trouverez pas l’âme sœur dans ce mass-market et vous n’avez pas le temps de passer des heures à éplucher des profils ? Berkeley est l’agence de rencontres de standing qu’il faut aux hommes d’affaires, aux personnalités, aux hommes et aux femmes qui ont un profil socio-professionnel ++.

Annemieke Dubois et Geneviève Heinz les accueillent, parlent longuement avec eux de leur vie privée, déterminent leurs envies, leurs centres d’intérêts. Ensuite, avec tout le savoirfaire de leurs précédentes fonctions (elles étaient chasseuses de tête) et surtout leur grande empathie pour les membres qu’elles rencontrent, elles proposent à la personne de rencontrer quelqu’un autour d’un verre ou dans un restaurant… Très gentleman, ce

SE LA JOUER

sera toujours Monsieur qui contactera Madame. Pour le duo, une vraie relation existe après au moins six mois de relation stable. D’ailleurs, à ce niveau, le success rate est important : 75 à 80 % des membres trouvent le bonheur durablement… Mais au-delà des chiffres, ce sont les témoignages de Annemieke et Geneviève qui font rêver ! Elles partagent chaque émotion, chaque déception et tous les bons moments des membres. Et n’ont de cesse de faire matcher ces profils de haut standing. Le miracle des rencontres tient d’ailleurs plus à leur feeling et leur connaissance.

Tout cela a un prix. L’agence faisant partie du réseau international Berkeley, les membres peuvent s’inscrire pour trouver l’âme sœur en Belgique (4 000 € de frais d’inscription et 2 000 € pour un an), en Europe (10 000 € et 5 000 €/an) ou dans le monde (15 000 € et 10 000 €/an).

Tél. : 02/642 00 92. www.berkeleyinternational.com/be

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SUR FACEBOOK

DÉCLARER SA FLAMME

AVEC SPOTTED

Le concept “Spotted” est né il y a quelques mois. Signifiant “repéré”, il s’agit d’une page Facebook qui relaye des messages d’amour, en garantissant l’anonymat des auteurs.

Initialement créé sur les universités, le phénomène fait rage et s’élargit à plusieurs communautés : villes, écoles secondaires, bibliothèques, entreprises. Même le réseau de bus bruxellois a son Spotted depuis le début du mois de janvier et compte déjà plus de 7 000 abonnés. Concrètement, il suffit de se rendre sur la page Facebook de la communauté qui vous intéresse, de la “liker” et d’envoyer anonymement votre déclaration d’amour en “message”. L’administrateur du site se charge ensuite de publier l’annonce sur la page. Et qui sait, votre destinataire vous reconnaîtra peutêtre...

■ Par Manon Legrand et Elodie Weymeels

VIVRE

SE DÉFENDRE N I N I M É F U A SAVOIR RÉPONDRE À UNE AGRESSION, C’EST POSSIBLE AVEC LES COURS DE SELF-DÉFENSE POUR LES FEMMES. DES TECHNIQUES QUI AIDENT À DÉPASSER LA PEUR ET À GAGNER EN CONFIANCE EN SOI.

S

avoir se défendre est un atout indéniable. Et l’entraînement nécessaire pour en acquérir les possibilités physiques et psychologiques peut même faire office de véritable remise en condition ! Et oui, il renforce l’agilité, les muscles, le souffle, l’équilibre, la rapidité et le mental. Les raisons qui motivent au self-défense ? Un désir de dépassement de soi, de la peur, et le renforcement de la combativité au quotidien. Ou, beaucoup plus pratique, les motivations naissent de la nécessité de se donner les moyens de gérer des situations d’agression potentielles ou réelles.

Florence Ronveaux est responsable prévention au collectif contre les violences familiales et l’exclusion à Liège. Il y a cinq ans, après s’être formée chez Garance à Bruxelles, elle a créé Ginger, une cellule comparable qui propose des cours d’auto-défense verbale et physique pour les femmes.

Ses motivations : tant la constatation sociale des violences conjugales, urbaines ou culturelles, qu’une réflexion personnelle :"Je trouve important d’être capable de se défendre, de donner à nos filles les moyens de le faire et surtout, d’avoir les clés pour désarmer un conflit potentiel. Les femmes qui viennent nous voir ont souvent été victimes d’agression, et continuent à se présenter comme faibles. Cette image n’est pas une fatalité ! Chacune de nous a le potentiel, en conservant son sang-froid et par l’acquisition de techniques verbales et physiques très simples et accessibles à toutes, de déjouer une agression. Nous avons constaté chez les femmes qui sont venues chez nous un changement au niveau de l’image et de l’estime de soi, une capacité à s’affirmer… Et surtout – c’est là le point majeur – peu d’entre elles ont dû se servir de leur défense physique, la réponse verbale ayant suffi à désamorcer une nouvelle agression !"

■ Nathalie Kuborn

ESSENTIELLE

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VERSION EXPRESS, LA LADYFENSE Le concept est pour le moins original, voire carrément trendy : des formations d’auto-défense “ladies only” ultra simplifiées, soit à domicile entre copines, style Tupperware ou sex-toys party, soit en formule incentive ou au cours d’événements organisés dans des cadres diversifiés.

Ici, on laisse son jogging et ses baskets au vestiaire pour préférer le slim fit et les talons, question de mise en contexte. En trois à cinq séances de deux ou trois heures selon la formule, on est supposé avoir acquis les réflexes de base pour gérer une situation de crise. www.ladyfense.com

LE KARATÉ GOJU RYU À LA GOJU’S ACADEMY C’est l’alliance de la souplesse et de la résistance, des mouvements directs ou circulaires. Parmi les nombreuses dimensions de ce style très complet, l’accent est mis sur le renforcement musculaire, la souplesse et la respiration – notamment par la pratique des katas respiratoires. Dans la ligne directe des enseignements du Maître fondateur Chojun Miyagi, Sensei Levente Vìg transmet à ses élèves le sens du courage et de la persévérance. Son approche pédagogique insiste sur la résistance, tant physique que mentale, et le développement de la fluidité, de l’adaptation : reconnaître une situation pour trouver la meilleure manière d’en sortir rapidement. http://gojustgilles.byethost16.com

LE WING CHUN À LA WING CHUN ACADEMY Selon la légende, le Wing Chun (“la boxe du printemps chantant”) a été transmis il y a plus de 250 ans par une nonne de Shaolin à une jeune femme, Yim Wing Chun, pour lui permettre de s’affranchir d’un mariage forcé en combattant son “indésiré prétendant”.

Ce style de Kung Fu, popularisé par Bruce Lee, est notamment caractérisé par une grande simplification des mouvements. Il a été développé pour permettre à une personne de petite constitution de déjouer un adversaire plus costaud. Fondée par Sifu Marc Stevens, la Wing Chun Academy propose un enseignement de haut niveau et accessible à tous. www.wingchunacademy.be

A CHACUNE

SA DISCIPLINE Self-défense, close-combat, systema, krav mag, boxe thaïe, trang si dao, karaté, wing chun... À chacune de trouver son style ! Si les techniques de self-défense empruntent beaucoup aux arts martiaux (en simplifié), leurs approches respectives comportent une différence essentielle : l’art martial porte traditionnellement une attention particulière au respect de l’adversaire, tandis que le but du selfdefense est de désamorcer l’agression le plus rapidement possible. Ses applications réelles se font sans aucun respect de l’attaquant, puisque celui-ci ne respecte pas sa victime.

L’art martial ne s’apprend pas en quelques réflexes techniques plus ou moins vite assimilés, c’est un véritable art de vivre ! Ses apprentissages constituent un cheminement physique, psychologique et spirituel harmonisant le corps et l’esprit, comme le rappelle Maître Dông Van Hung, fondateur du Trang Si Dao : “La pratique régulière d’un art martial traditionnel développe la persévérance et la patience, la coordination des mouvements de tout le corps, la souplesse, la rapidité et l’endurance. Elle forge un corps harmonieux et un esprit vif, contribuant à une vie saine.”

LA DÉFENSE VERBALE AVEC GARANCE L’association Garance se concentre sur tout ce que l’on peut faire avant que la violence ne se manifeste, pour qu’elle n’ait pas lieu et dispense des formations pour les femmes. Sur le site de l’association, on retrouve l’intégralité du texte “Non, c’est non” dans lequel l’auteure et formatrice Irène Zeilinger, dit tout (ou presque) sur les moyens de prévention que chacune a à sa disposition. On y retrouve notamment toutes les astuces pour désamorcer verbalement une agression. Une lecture essentielle !

Irène Zeilinger,” Non c’est non”, Marabout, Paris 2011. www.garance.be

LA BOXE THAÏE EN COURS PRIVÉ, AVEC DAVID GILSON Ceinture noire 4e dan de boxe thaïe et champion du monde de shot thaï, le coach n’est pas là pour rigoler et donne tout de suite le ton : “La boxe thaïe utilise tant les jambes que les poings et peut être très vicieuse. Elle a été développée pour être aussi redoutable sur un ring que dans la rue. Il faut surtout pouvoir dépasser la peur de faire mal à l’autre pour être en mesure de le mettre K.O. si nécessaire.”

David Gilson, 0475 84 33 19.

LE TRANG SI DAO AVEC MAÎTRE DÔNG VAN HUNG Trang signifie la force et l’équilibre mental et physique, Si se traduit par “être humain”, Dao est la “voie” au sens large du terme. Issu de techniques martiales traditionnelles vietnamiennes, le Trang Si Dao est composé par des techniques sophistiquées et puissantes, dans un esprit de tolérance et de respect. Un cours par semaine est réservé aux femmes, qui y apprennent à se défendre.

Mais comme le rappelle Maître Dông Van Hung : “La première chose à faire est d’identifier l’origine de l’agressivité pour pouvoir plus facilement la neutraliser.” www.trangsidao.org

LA CLOSE-COMBAT SCHOOL AU CENTRE SPORTIF DE LA WOLUWE Le close-combat est peut-être l’une des formes les plus abouties de self-défense actuelle.

Son efficacité d’origine militaire prépare chacun, autant physiquement que psychologiquement, à affronter une situation hostile. Ici, on vient tous les vendredis s’entraîner avec tous types de partenaires, parfois même en famille. L’ambiance est celle d’un club convivial ouvert à tous, dans le cadre d’un entraînement sérieux. On y développe sa coordination et on y renforce sa puissance en assimilant des techniques aussi simples qu’efficaces pour acquérir des premiers réflexes d’auto-défense, sans aptitudes physiques particulières au préalable. www.close-combat.be

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HOROSCOPE

GÉMEAUX

DU 21 MAI AU 20 JUIN

relâchement pour souffler un peu, et éventuellement laisser votre esprit imaginatif vagabonder un peu. Vive la tranquillité et la sérénité !

Vous serez au zénith. Ultra-protégée, vous pourrez profiter pleinement des bons moments à venir. Votre situation amoureuse sera bien stabilisée et vous comblera. Vous vous adapterez facilement à toutes situations. Vous serez aimable et généreuse et vous serez la première à vouloir rendre service. Votre cérébralité sera nourrie par vos divers contacts mais aussi, principalement par votre foyer. Par contre, Neptune continue à vous tenir à l’œil. Restez concentrée afin de ne pas vous embrouiller l’esprit. Vos déplacements sont aussi protégés. Prévoyez un petit voyage pour fêter votre anniversaire !

SAGITTAIRE DU 22 NOVEMBRE AU 21 DÉCEMBRE

21 JUIN... C’EST L’ÉTÉ, ON L’A BIEN MÉRITÉ !

BÉLIER DU 21 MARS AU 20 AVRIL Votre vitalité est boostée et c’est le bon moment pour faire valoir vos talents multiples ! Mettez en œuvre votre originalité constructive en vous concentrant sur vos diverses activités.

Votre inspiration et vos idées géniales pourraient faire aboutir un projet. Restez persévérante et concentrée. Pour le chapitre amoureux, vous êtes fort nerveuse et vos relations affectives évoluent de façon instable. N’envoyez pas tout balader au moindre reproche.

TAUREAU DU 21 AVRIL AU 20 MAI Le mois commence calmement et sereinement. Peu d’aspects négatifs viennent vous ébranler. Neptune vous protège et vous met en adéquation avec votre nature authentique. Vénus en Cancer vous apportera l’harmonie et favorisera votre propre équilibre, surtout familial.

Tranquille et heureuse, vous bénéficiez d’une importante patience qui sera l’un de vos atouts ce mois. Mercure apaisera votre mental ce qui vous rendra optimiste, positive et conciliante. Que de la douceur en perspective.

CANCER DU 21 JUIN AU 22 JUILLET Mercure rentre dans votre signe en début de mois et vous rendra service au niveau relationnel, dans vos déplacements et vos échanges. Il deviendra ensuite rétrograde et pourrait perturber votre intellect.

Utilisez cette période consciemment pour libérer votre potentiel créatif.

Professionnellement, vous possédez une grande conscience et vous aurez le sens des responsabilités. Sentimentalement, des rencontres ou coups de foudre sont au programme !

LION DU 23 JUILLET AU 22 AOÛT Tous les secteurs s’annoncent harmonieux.

Jupiter vous envoie toujours ses bonnes ondes et vous fait profiter de sa

bienveillance. Votre vie sentimentale ne rencontrera pas d’obstacles et s’éclairera même franchement dès la fin du mois de juin. Vos finances suivront aussi. Votre vie professionnelle vous épanouira et l’ambiance au travail vous sera agréable.

Petite ombre au tableau, Saturne pourrait restreindre certaines de vos initiatives.

VIERGE DU 23 AOÛT AU 22 SEPTEMBRE Le mois débute difficilement. Votre vitalité est en baisse et votre moral décline. Votre vivacité intellectuelle et curiosité naturelle vous font défaut. Mars ne joue pas en votre faveur et pourrait contrarier vos activités qui prennent du retard. Jupiter tend à vous disperser et à amplifier un certain laisseraller. Faites contre mauvaise fortune bon cœur car Vénus protège vos amours et votre foyer. Et Saturne vous confère une certaine autonomie.

BALANCE DU 23 SEPTEMBRE AU 22 OCTOBRE

Le mois s’annonce agréable de manière générale. La chance est au rendez-vous, votre tempérament sera dynamique et votre profession vous comblera. Seule votre vie affective risque de se dégrader par la faute de certains caprices. Vous pourriez provoquer votre partenaire avec des crises de jalousie, et vous ne ferez aucune concession. Vous ne chercherez même pas à faire la paix par après.

Hypersensible, vous aurez tendance à bouder un peu trop.

SCORPION DU 23 OCTOBRE AU 21 NOVEMBRE

Quelle douceur en ce début de mois !

Sentimentalement, vous avez besoin de tendresse et de vous sentir protégée.

Vous consoliderez vos liens affectifs, avide de vivre les choses en profondeur.

Par contre, vos activités sont au point mort, mais elles reprendront de plus belle vers la fin du mois. Profitez de ce

PAR ISABELLE VAN MOLHEM

ESSENTIELLE

JUIN 2013

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Quelques tensions vous attendent ! Un amas de planètes s’oppose à votre signe et vous bloque à différents niveaux : votre énergie et votre moral seront en dent de scie. Vous vous sentirez oppressée, vous rencontrerez des retards dans vos déplacements et autres activités. Vous serez excessive, voire agressive en paroles.

Prenez votre mal en patience, cela finira par s’arranger. Petite consolation, vos amours seront épargnés pendant tout ce chaos.

CAPRICORNE DU 22 DÉCEMBRE AU 19 JANVIER

L’ambiance sera assez agréable ce mois.

Vous vous sentirez pleine de volonté et de détermination au travail. Certaines occupations vous demanderont de l’investigation et vous y prendrez plaisir.

Côté cœur, même si cela ne vous ressemble pas, vous aurez besoin de démontrer de la passion. Faites attention à ne pas vous attacher à des situations qui pourraient vous faire souffrir. Toutefois, une grande nervosité et de l’agressivité sont à contrôler.

VERSEAU DU 20 JANVIER AU 18 FÉVRIER

C’est une belle période en perspective.

Jupiter vous soutient pleinement et vous inonde de protection, de chance et de joie de vivre. Vous vous montrerez ultradynamique au travail et vous obtiendrez ce que vous voulez par votre persuasion bien rôdée. Vénus, cependant, pourrait vous narguer en vous rendant ambivalente et susceptible dans vos relations intimes.

Attention à certains problèmes de santé dus à quelques mauvaises habitudes alimentaires.

POISSONS DU 19 FÉVRIER AU 20 MARS

Des difficultés sont à prévoir en début de mois. Mars ne joue pas en votre faveur et professionnellement, vous pourrez être confrontée à certains mensonges de la part de votre entourage. Hyperémotive, vous mettrez difficilement en adéquation vos idées et votre vie. Votre négligence pourrait vous faire rater quelques opportunités. Beaucoup de nervosité dans l’air. Relaxez-vous car vous serez sensible au stress. Un peu de sport vous ferait du bien.

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Depuis 1892, la marque de montres Hamilton est renommée pour la précision inégalée et la fiabilité de ses modèles, notamment destinés aux forces armées américaines. Mais c’est dans les années 20 que la formule gagnante alliant précision et durabilité gagne une dimension supplémentaire et confirme la position prééminente de la marque dans le style américain. À l’origine de la première montre électrique et de la première montre à affichage numérique au monde, Hamilton revient aujourd’hui avec des modèles plus classiques et revisite les designs des années 20 aux années 60. On aime particulièrement le modèle homme Hamilton Jazzmaster Viewmatic qui allie savoir-faire et classe intemporelle. ◗ Hamilton, montre homme Jazzmaster Viewmatic Automatic, 605 € et montre femme Jazzmaster Lady View Automatic, 675 €. www.hamiltonwatch.com

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Rédactrice en chef Elodie Weymeels elodie.weymeels@essentielle.be Rédaction 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles tél. : 02/211 30 51 e-mail : info@essentielle.be Collaborateurs Fanny Leroy (adjointe), Denis Balencourt, Mathilde Bazin-Retours, Gilda Benjamin, Carlo De Pascale, David Hainaut, Marie Hocepied, Lisette Kazadi, Nathalie Kuborn, Manon Legrand, Kunty Moureau, Valérie Nimal, Ingrid Van Langhendonck, Isabelle Van Molhem.

Graphisme IPM Print : Vanessa Calcoen, Alain Druart, Eric Guidicelli.

Régie Publicitaire IPM Advertising : Caroline Grangé - 02/211 30 95 caroline.grange@saipm.com Dominique Flamant - 02/211 31 55 dominique.flamant@saipm.com Marie-Noëlle Raquez (Voyages) 02/211 31 00 marie-noelle.raquez@saipm.com Marketing et Promotion Delphine Guillaume 02.211.31.78 delphine.guillaume@saipm.com Lisette Kazadi (partenariat web/ concours) lisette.kazadi@essentielle.be Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis Impression IPM PRESS PRINT Vice-Président du conseil d’administration Patrice le Hodey Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

LE MAGAZINE FÉMININ DE

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Le défilé des talents de demain

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ON A TESTÉ CANNES AU CHAMPAGNE

Ces cours qui nous donnent les bons réflexes

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JUIN 2013 - #156 - essentielle.be LE MAGAZINE FÉMININ DE

Photographies dans ce numéro Corbis, Reporters, AP, Rue des Archives, D.Bauweraerts, O. Pirard, DR, (Sauf mention).

L'HOMME L’EXPO

(OÙ L’HOMME EST MIS À NU) Dans la galerie Emilie Dujat (Galerie Libertine), vingt artistes, hommes ou femmes issus de multiples disciplines questionnent l’homme, “son identité, sa sensibilité, son pouvoir et sa séduction”. Autant de variations sensibles et singulières de “l’être homme”. “ On a voulu faire plaisir aux femmes”, confie Emilie Dujat…

Galerie Emilie Dujat – Rue Ernest Allard, 22 – 1000 Bruxelles.

0475 83 31 67. www.galeriemiliedujat.com

LE CADEAU

(TOUT BEAU TOUT BEAU)

On connaissait déjà la Deauty Box version féminine… Désormais, la voici déclinée pour les mâles ! Une première édition limitée est lancée pour la fête des pères. Elle contient quelque huit produits présentés dans une trousse de toilette pratique.

Deauty Box, 27.95 €. www.deauty.be

LE T-SHIRT

(À L’ACCENT BELGE) Lorsque Lacoste collabore avec cinq artistes, ça donne Lacoste L!ve, une capsule de tshirts inédits. Nous, on choisit évidemment la version du Belge de la bande de talents: Elzo Durt et son travail aux frontières de l’art et du graphisme contemporain.

TIENS

MAIS C’EST R ITON !

E

n réalisant “Je suis supporter du Standard”, une comédie douce-amère dans laquelle il donne la réplique à Léa Drucker, notre compatriote Riton Liebman, 49 ans, surprend. Tout juste trente-cinq ans après avoir été le petit garçon qui crevait l’écran dans “Préparez vos mouchoirs” (Oscar du Meilleur Film Étranger en 1978), entre Gérard Depardieu et Patrick Dewaere.

Vous avez écrit, réalisé et joué ce film, pourquoi cette triple-casquette ?

Je mourais d’envie de réaliser. Comme pas mal d’acteurs en manque de rôles, j’avais envie de m’accomplir dans l’image. Je voulais raconter, filmer une histoire, la mettre en musique, tout en vivant un truc fort en équipe. Et en acceptant les difficultés liées à celles d’un premier film. Et puis, quand même, ce personnage, dans le film, c’est un peu moi à 80 %. Les 20 autres ? C’est juste de l’exagération utile pour faire du cinéma.

Du cinéma qui est à la fois drôle, profond et populaire. Vous avez conscience que c’est plutôt rare dans le cinéma belge ?

Je n’ai jamais compris pourquoi, dans notre pays qui est pourtant celui de l’autodérision, on se prenait tellement au sérieux. Alors que voyez, juste à côté, en France, le nombre de comédies à deux balles qu’on réalise chaque année ? Moi, j’aime bien me prendre au sérieux, mais j’ai quand même un goût naturel pour la déconne.

J’assume le fait d’être un couillon qui se prend des portes. Moi, j’ai envie de faire du cinéma sans penser à ma gueule et dans l’utopie de rallier un maximum de monde, intellectuels ou non.

Dans ce film, vous campez un moniteur d’auto-école. Exactement comme Patrick Dewaere dans “Préparez vos mouchoirs” du cinéaste qui vous a révélé, Bertrand Blier. C’était voulu ?

Je me le suis en effet dit après, mais franchement, c’était inconscient. Figurez-vous que j’ai demandé à Blier de jouer une scène dans mon film. Mais apparemment, il avait d’autres préoccupations. En guise de clin d’œil pour boucler la boucle, ça aurait été sympa. Je lui dois beaucoup. Même si jouer dans un film devenu culte à l’âge de 14 ans a été très lourd à porter. Normalement, un comédien en chie avant de réussir. Moi, j’ai pris exactement le chemin inverse. Et j’en ai bien bavé. La blessure a mis beaucoup de temps à se refermer. Même si j’ai quand même pu vivre du métier d’artiste.

Les premiers avis de votre film sont positifs. Déjà soulagé ?

Je le serai surtout quand je l’aurai vu dans une salle avec 85 personnes qui rigolent autour de moi. Pour l’instant, je suis assez fragile à la critique. Mais heureux d’avoir pu réaliser mon rêve d’enfin faire un film à 49 ans. J’espère pouvoir en faire un deuxième.

Et continuer à progresser…

■ David Hainaut

Sortie en salles le 5 juin.

T-shirt Lacoste L!ve dessiné par Elzo, 45 €. www.lacoste.com/live

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ESSENTIELLE

JUIN 2013

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(OUD OU RIEN)

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Avec les huiles essentielles, respirez un air plus pur !

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ÉLIMINEZ LES ALLERGÈNES Même si, à la belle saison, vous êtes plus souvent dehors que dedans, sachez que, pour se sentir bien, il est aussi important de respirer un air sain à l’intérieur. De fait, n’importe quel habitacle fonctionnant en vase clos génère de multiples polluants, tous nocifs pour l’organisme. La fumée de cigarette, la climatisation, les acariens qui prospèrent dans les tapis et les matelas, les moisissures… sont d’importantes sources d’allergies. Donc, même propre, une location ou une maison secondaire longtemps confinée reste un vecteur privilégié de polluants.

*Études scientifiques Puressentiel.

LE CONSEIL DE LA SPÉCIALISTE Isabelle Pacchioni Experte en aromathérapie. Créatrice de la gamme Puressentiel.

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© RICHARD AUJARD

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La gamme Puressentiel, à base d’huiles essentielles 100% naturelles, 100% pures et à l’efficacité 100% maximale, est disponible uniquement en pharmacie et parapharmacie. En savoir plus ? Téléphonez au 04 285 62 11 ou consultez www.puressentiel.com. Codes CNK : Puressentiel Assainissant, Spray aux 41 huiles essentielles : 2398-964 - Puressentiel Antibactérien, Gel hydro alcoolique aux 3 huiles essentielles : 2667-731 Utilisez Puressentiel Spray Assainissant aux 41 huiles essentielles et Puressentiel Gel hydro alcoolique aux 3 huiles essentielles avec précaution.

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