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Brexit : les conditions pour rester Algérie, qui tient les rennes ?

Birmanie : tout à reconstruire Semaine du 16 novembre 15

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Sommaire

2

P3 ESCALES

AU DESSUS P4 VOL DE L’ HEXAGONE

TOUS LES CHIFFRES,

LES RÉGIONALES VUES PAR

& INFOS A RETENIR

BOUDOT

TWEET

P8 CLASSE AFFAIRES INDÉPENDANCE :

LA CATALOGNE

CHRISTOPHE

MARSEILLE LES JEUNES MAÎTRES DE LEUR MONDE

P5 TURBULENCES

ALGÉRIE: ROHINGYA, LE POUVOIR EN VACANCE

BAHGAT « UNE DES VOIX

P10 DUTY FREE

AU TOP !

JOYEUX ANNIVERSAIRE

PHILAE

e vendredi soir était supposé être une soirée bière foot entre copains. Match FranceAllemagne au stade de France. Et soudain une détonation, puis une deuxième, les premiers SMS, tweet et la soirée bascule dans l’horreur.

Paris touché en plein cœur. 128 morts, qui, comme moi profitaient de leur soirée, en terrasse ou à un concert au Bataclan. Des innocents victimes de la barbarie. En face les assassins : 8 terroristes armés, organisés et déterminés à faire un maximum de victimes. On pensait avoir atteint le summum de la barbarie avec les frères Kouachi et Coulibali en janvier dernier mais nous avions tort. La lâcheté de ces attaques kamikazes qui tuent aveuglément nous montrent à quel point nous sommes vulnérables.

On savait que la menace était présente depuis janvier et Charlie… Mais des attentats ont été déjoués il y a quelques semaines…. Alors on avait

P12 LA SEMAINE

PRAY FOR

PARIS

TOUS À

SHURIKENS

La France plus forte que la barbarie

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TOUT RESTE À FAIRE

LES PLUS LIBRE D’ÉGYPTE»

SUCCÈS CAMERON L’ ART LE DE L’ART SUR TWITCH SOUS LA MENACE DE DAESH

LA HONTE BIRMANE

HOSSAM BIRMANIE:

LE MARCHÉ DE

LE RWANDA

QUEL DENOUEMENT POSSIBLE

PHOTO DE

NE VOIT PAS LE BOUT DU TUNNEL

IMPOSE SES RÉGLES POUR RESTER DANS L’UE

P6 FOCUS : BIRMANIE

oublié…Mais vendredi soir , c’est le choc. Oui, nous sommes en guerre.

Une guerre contre une idéologie islamiste qui s’en prend à la France et à ses valeurs : la démocratie, la liberté. François Hollande ne se trompe pas lorsqu’il parle d’armée terroriste car, oui, cet acte est le fait d’une armée, une armée invisible.

C’est un acte de guerre : un acte planifié, organisé, exécuté par des soldats fanatisés aux ordres de Daesh.

Nous sommes en guerre, voila la réalité aujourd’hui. En guerre contre Daesh, en guerre contre des barbares qui veulent imposer leur idéologie.

Mais il faut résister, ne pas céder à la peur ou à la haine. Rappelons nous le 11 janvier : toute la France a dit non au terrorisme, des millions de français dans les rues, unis. Alors cette fois encore, il faut faire front. La République est touchée mais elle est debout. a Romain Chaumier

NOTRE EQUIPE Rédacteur en chef : Romain Chaumier Secrétaire de rédaction : Alexandra Pacrot Journalistes : Mathilde Van Heuckelom, Marion Gergely, Angélique Bernard, Romain Chaumier, Grégory Zerbone, Loris Martin, Rémi Métral, Alexandra Parcot, Marlène Thomas, Manon Dognin et Sarah Jobert Maquettiste : Sarah Jobert Edité par Jet Lag Magazine SA 47 Rue Michel Berthet CP606 Lyon cedex 09 Tél. +33(0)4 72 85 71 73 E-mail : jetlaglemag@gmail.com Couverture © DR

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Escales

a

3 Helmut Schmidt, l’ex-chancelier de la RFA entre 1974 et 1982, est décédé le 10 novembre dernier à l’âge de 96 ans. Le fumeur le plus populaire d’Allemagne incarne le passage d’une Allemagne post-nazie à une Allemagne européenne. Il a aussi été l’un des grands artisans de l’amitié francoallemande. La nation lui a rendu un hommage unanime.

43,2 millions de francs suisses ou 45,3 millions d’euros. C’est un record mondial pour une pierre précieuse vendu aux enchères. Le diamant bleu, appelé le « Blue Moon Diamond », est une pièce rare de 12,03 carats et a été vendu mercredi le 11 novembre par la maison Sotheby’s à Genève. L’acheteur, un collectionneur privé de Hongkong, a rebaptisé la pierre « The Blue Moon of Josephine ». Le diamant mesure 1,55 cm par 1,34 cm et est monté sur une bague.

Au total, l’enchère de Genève a rapporté une somme de 139,08 millions de dollars.

1,8 milliard d’euros. C’est la somme promise par l’Union Européenne à l’Afrique, lors du sommet à Malte, jeudi dernier. Ce fonds d’aide aura pour enjeu d’aider les états africains à freiner les flux migratoires, en luttant « contre les causes profondes de la migration irrégulière en Afrique », selon les déclarations du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Les promesses de contribution de 25 des états membres, auxquels s’ajoutent la Norvège et la Suisse, n’atteignent pour le moment que 78, 2 millions d’euros.

Le monde entier solidaire avec Paris De nombreux chefs d’Etat, présidents, ministres, personnalités ont soutenu Paris et la France sur Twitter suite aux attentats meurtriers, à l’image de David Cameron, premier ministre du Royaume-Uni qui a tweeté en français. Si la Tour Eiffel s’est éteinte pour cause de deuil national, des monuments du monde entier ont été éclairés ce week-end aux couleurs de la France (Le Corcovado de Rio, l’opéra de Sydney, la porte de Brandebourg de Berlin, le Tower Bridge de Londres, le World Trade Center de New York et bien d’autres...) #PrayForParis #PrayForPeace

Le président Iranien n’est pas venu à Paris Hassan Rohani a créé une petite polémique la semaine passée.

Le chef d’état Iranien qui devait se rendre en France les 16 et 17 novembre prochains a refusé que du vin soit servi à table lors du repas avec François Hollande. Finalement l’entourage du président a annoncé que suite aux attentats terroristes de Paris les visites en France et en Italie étaient annulés. Le ministre Iranien Mohammad Javad Zarif a déclaré que la visite était reportée « à une date plus approprié ». Hassan Rohani à lui condamner les attentats parlant d’un « crime inhumain ».

C’est le nombre de morts dans un double attentatsuicide au Liban le 12 novembre, revendiqué par l’état islamique. Deux kamikazes ont fait détoner leur ceinture explosive. 44 personnes ont trouvé la mort, 239 autres sont blessés.

Bourj et Barajneh, quartiers de la banlieu de Beyrouth et fief du Hezbollah chiite ont été touchés par les attentats. Le troisième terroriste a été tué par les explosions précédentes. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis la fin de la guerre civile en 1990.

44

1,8 milliard d’€

12

personnes arrêtées au Costa Rica. Les autorités du Costa Rica ont démantelé un réseau international de migrants, ce mardi 10 novembre. Les personnes arrêtées l’ont été dans trois régions différentes du pays : à San Jose, la capitale, à Cartago ainsi qu’à Guanacaste.

Les migrants fuyant vers le Costa Rica viennent principalement d’Asie, d’Afrique et de Cuba.

Feu vert pour les déchets nucléaires en Finlande Le pays scandinave a donné son accord pour la construction du premier site de stockage « éternel » de déchets nucléaires dans le monde. Cette construction permettrait de stocker les combustibles usagés pendant 100 000 ans. L’entreprise de déchets nucléaires finlandais, Posiva sera chargée de développer le site. Une première mondiale.

Ont participé à cette page : Romain, Gregory, Angélique, Mathilde, Marlène, Loris

Vol au dessus de l’Hexagone

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L’ambition régionale du FN derrière Christophe Boudot

JL : Mais investir davantage c’est aussi une priorité de Laurent Wauquiez (LR) ou Jean-Jacques Queyranne (PS). Qu’est ce qui vous démarque alors de vos principaux adversaires ?

CB : La différence que nous avons, particulièrement avec Jean-Jacques Queyranne, c’est qu’il a vraiment des mesures idéologiques. Toutes les compétences de la région sont revues à la sauce idéologique.

Nous, nous voulons neutraliser tout cela.

Nous ne voulons pas que l’idéologie rentre dans cette région. Et Laurent Wauquiez, nous n’en avons pas peur puisqu’il amène nos propres sujets sur la table auxquels nous sommes identifiés mais pas lui. La préférence régionale par exemple, c’est juste le programme du Front National depuis 15 ans.

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Nous arriverons en tête au premier tour

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us Pujol, prix Albert Londres l p t 2014 et auteur de la série n o n’ « French deconnection, au cœur des tra-

Loris Martin

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fics » a su dépeindre à travers son travail triste réalité marseillaise. Aujourd’hui, à l’ère du caïd jetable, c’est la jeunesse des victimes qui interpelle.

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JL : Quel changement voulez-vous apporter en priorité ?

CB : La région, c’est une collectivité d’investissement. Il faut absolument baisser le fonctionnement. La région distribue de plus en plus de subventions alors qu’elle doit investir dans toutes les compétences régaliennes. Il y a 15 ans, nous nous sommes rendus compte que le budget du fonctionnement était égal à celui de l’investissement. Aujourd’hui, c’est 65/35. La région n’a de sens que si elle irrigue ces budgets dans les transports, les routes, les universités, la recherche. La région finalement, c’est l’aménagement du territoire.

JL : Comment avez-vous vécu de l’intérieur la rupture entre Marine Le Pen et son père ?

CB : Aujourd’hui, Jean-Marie Le Pen c’est du passé et c’est la logique des choses. Il a préféré donner le parti à se fille en 2011. Il faut qu’il reste à sa place maintenant. J’ai beaucoup de respect pour l’homme que je connais depuis 30 ans mais il ne doit plus engager le Front National par ses propos.

En revanche, je ne me sens pas le droit, du haut de mes 45 ans et de mon parcours politique local, exclure Jean-Marie Le Pen de son propre parti. Je trouve cela incroyable.

Donc si on m’avait demandé de voter, je ne l’aurais jamais fait. Je conserve mon amitié et mon admiration pour tout ce qu’il a entrepris malgré des mots malheureux que nous connaissons tous. Encore une fois, il fait parti du passé désormais. a

Des drames à répétition. Dans la nuit du 9 au 10 novembre, deux personnes ont été tuées lors d’un règlement de compte près du Vieux-Port de Marseille. Cette fusillade pourrait entrer en relation avec une précédente en date du mois d’octobre dernier. Les victimes ? Trois dont deux adolescents. Deux petits voyous qui comme de (trop) nombreux autres ne craignent plus de mourir pour asseoir leur notoriété. A chaque nouvelle affaire, « les médias résonnent d’un prudent vraisemblablement sur fond de stups’’ », constate Philippe Pujol. Eh oui, le sang et l’encre coulent ensemble. Un mobile bien réducteur qui ne suffit pas à expliquer les 15 à 20 individus éliminés chaque année depuis plusieurs décennies dans la cité phocéenne. Punir l’agresseur, laver son honneur et venger s’inscrit aussi parmi les motifs de ces règlements de compte sanglants.

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Jet Lag : Quel regard avez-vous sur cette nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes ?

Christophe Boudot : Aujourd’hui nous avons une conception différente de la région par rapport aux autres. Nous pensons que ce doit être simplement un espace de coordination des départements.

Nous considérons que les régions sont beaucoup trop grandes. Le gouvernement a créé une région de huit millions d’habitants plus étendue que la Suisse et que certains états européens. C’est un nonsens administratif. Quand je suis dans le Cantal, en Haute-Loire, dans le fin fond de la Drome, personne ne sait qu’il va être dirigé depuis Lyon. Il n’y a aucune attache commune, aucunes valeurs culturelles entre ces individus. Il aurait fallu que ce soit les départements que nous administrions : c’est le bon format et tout le monde se connaît. La région doit être là pour coordonner les départements. Et ce n’est pas le cas.

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Christophe Boudot, tête de liste du Front National en Auvergne-Rhône-Alpes, nous confie ses impressions à moins d’un mois des élections régionales. Son parti, ses adversaires, l’opposition, ses véritables chances, il nous livre un verdict sans langue de bois.

Tuer pour mieux régner

Depuis le meurtre de Farid Berrahma, l’un des plus grands trafiquants marseillais, en 2006, la violence ne se s’exerce que très peu entre grands bandits. Ces derniers étant majoritairement orientés vers le financement et le blanchiment de l’argent de la drogue. Les têtes de réseaux, « les traditionnels » ne se préoccupent que très peu des jeunes de cités. Des petits dealers et une main d’œuvre du bas de l’échelle qu’ils ne peuvent se permettre de perdre. « Nous sommes dans une période de violences entre les petits caïds de cités qui veulent impressionner le camp adverse.

Une violence sanglante avec un symbole, la kalachnikov, pour proclamer qu’on est le boss », analyse Amina Haddaoui, sociologue à l’Université de Provence.

L’homicide apparaît donc comme l’unique système de régulation d’un environnement instable.

Des jeunes maîtres de leur monde

Face à l’impossibilité de s’élever au sein de ces réseaux et de devenir les « maîtres du monde », ces jeunes tentent de rester maîtres du leur. Lorsque Philippe Pujol se rend, dans le cadre de son enquête, au sein la cité de la Castellane, il est contraint de rebrousser chemin, accueilli d’un « Tu consommes ou tu dégages, ou sinon on te défonce ! ». a Manon Dognin

Turbulences

Algérie : Bouteflika détient-il toujours le pouvoir ?

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A la tête de l’Algérie depuis 1999, le président Abdelaziz Bouteflika souffre d’un piètre état de santé depuis plusieurs années. Presque totalement absent de la vie de son pays, de plus en plus de doutes émergent quant à sa capacité à le gouverner.

C

’est un sujet sensible en Algérie. Dix-neuf personnalités algériennes - parmi lesquelles la dirigeante du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, l’ex-ministre de la Culture, Khalida Toumi, ou encore l’écrivain Rachid Boudjedra - ont demandé, à travers une lettre publique, une audience au président.

La raison de cette missive ? Une forte inquiétude quant à la possibilité pour Abdelaziz Bouteflika de continuer à gouverner son pays. Les signataires émettent également de forts doutes sur la paternité de certaines décisions annoncées récemment par le gouvernement. Au coeur du débat, le démantèlement des services de renseignement et le renvoi de leur patron. Grâce à cette audience, ils veulent vérifier que le chef de l’Etat est bien à l’origine de ces mesures.

Un président absent Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013, le président Bouteflika a depuis beaucoup de mal à s’exprimer en public et se trouve dans l’incapacité de se déplacer. Ses activités publiques sont désormais presque inexistantes. Seules ses rencontres avec des invités étrangers, retransmises à la télévision, permettent à la société algérienne de se faire une idée de son état de santé et de le voir assumer son rôle de président. Malgré ses déficiences, Abdelaziz Bouteflika s’est représenté en 2014 pour un quatrième mandat. Il n’a bien sûr pas mené lui-même sa campagne et son

déplacement au bureau de vote, en avril 2014, constituait son seul déplacement public depuis 2012. Le président ayant été réélu avec 81,53 % des voix, l’opposition menée par Ali Benflis a dénoncé une « alliance entre la fraude, l’argent suspect et les médias vendus », comme le rapportait L’Huffington Post.

Aussi affaibli, le président semble ne plus pouvoir assumer ses fonctions. Mais dans ce cas, qui gouverne ? Une interrogation d’autant plus légitime que la 1ère République algérienne s’est construite autour de l’image d’un président fort, auquel s’ajoute le rôle prépondérant de l’armée. Son frère et très influent conseiller Saïd, son directeur de cabinet Ahmed Ouyahia et le chef d’État-major, le général Ahmed Gaïd Salah sont les seules personnes rencontrant régulièrement Bouteflika. Ils s’octroient ainsi une place majeure dans la politique du pays, tout en constituant les seuls liens entre le président et les autres responsables de l’Etat.

Une lutte pour le pouvoir semble dès lors se dessiner. En témoigne le récent limogeage du chef des services de renseignement, le général Mohamed Mediene dit Toufik, en place depuis 25 ans. L’armée étant considérée comme la réelle détentrice du pouvoir en Algérie, Toufik était l’homme le plus puissant du pays bien que, depuis 2013, le président ait tenté de le dépouiller de ses pouvoirs. Un moyen pour les proches du président de s’assurer une place confortable en cas de décès ? a Marlène Thomas

Les droits de l’Homme bafoués en Égypte Mada Masr, média en ligne égyptien indépendant, avait publié le 13 octobre, une enquête d’Hossam Bahgat révélant un procès militaire que l’armée n’avait pas officiellement confirmé ni réfuté. Soupçonné d’avoir publié de fausses informations, la justice militaire égyptienne décide de placer le journaliste et militant des droits de l’Homme, en détention préventive. Rien n’est terminé.

«

Il a été libéré, mais tout le dossier relève de la compétence militaire. Il peut être convoqué à nouveau. S’il est jugé, ce sera par un tribunal militaire. C’est indéniable, les journalistes restent sous pression en Egypte. Ce genre de convocation reste une tactique d’intimidation très efficace », déclare Heba Morayef, la directrice adjointe de l’Initiative égyptienne pour les Droits Personnels (EIPR). Hossam Bahgat est applaudi quand il entre dans les bureaux de l’EIPR. Il est un peu chez lui. Le journaliste avait fondé l’organisation en 2002, qui était rapidement devenue la plus importante association de défense des droits de l’homme en Egypte.

Récompensé pour son travail avec EIPR et reconnu pour la qualité de ses investigations, « Hossam Bahgat est l’une des voix les plus libres dans ce pays ».

Une enquête de trop ?

Dès sa première enquête, le journaliste contredit le discours officiel en révélant que les militaires ont libéré plus d’islamistes radicaux que les Frères musulmans. Depuis, il livre ses enquêtes les unes après les autres, toujours plus approfondies et solides. C’est la dernière enquête qui aurait été de trop. Il revient sur une tentative de coup d’Etat de militaires proches des Frères musulmans contre le président Abdel Fattah al-Sissi. Il a réussi à retrouver des proches des accusés. Parle de confessions avouées sous la torture. Depuis que le journaliste a fondé EIPR, il apporte une contribution au site internet Mada Masr, média indépendant. Chacune des enquêtes de Hossam Bahgat révèle un peu du « Léviathan égyptien », cet Etat tentaculaire et invisible qui semble avoir été à peine ébranlé par quatre ans de révolutions, d’émeutes et de répressions, dans une région qui n’a jamais été aussi troublée depuis la Seconde guerre mondiale. Les autorités égyptiennes ont-elles eu conscience de la personnalité qu’ils avaient arrêtée ? Les réactions sont venues du monde entier. Les organisations de défense des droits de l’homme publient communiqué sur communiqué – Human rights Watch, Amnesty International, Reporters sans Frontières... Jusqu’au secrétaire général des Nations unies, dont le porte-parole fait part de son inquiétude lundi dernier. Le lendemain, à midi, Hossam Bahgat était libéré. Un soulagement, teinté d’inquiétude. Rarement, dans l’histoire récente du pays, la liberté d’expression n’aura été aussi menacée. a Sarah Jobert

Focus : Birmanie, quel dénouement possible ?

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Victorieuse, « the lady » doit maintenant régner La victoire du LND aux élections législatives ouvre la voie à un changement politique historique en Birmanie. Mais le plus difficile reste encore à faire pour le parti politique d’Aung Saan Suu Kyi. Si le Myanmar peut désormais rêver de démocratie, il lui faudra inévitablement composer avec la junte militaire encore très présente et gérer l’ouverture de son économie aux puissances voisines.

C

’est officiel. D’après la commission électorale birmane, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a obtenu la majorité absolue au parlement avec 348 sièges. Une victoire écrasante qui marque un réel virage dans la situation du pays. En 1990, la junte militaire avait totalement écarté les résultats favorables du LND aux élections, réprimant dans le sang toute manifestation. Aung San Suu Kyi a aujourd’hui l’opportunité d’amorcer une vague de changements en Birmanie. Néanmoins, le chantier des réformes est vaste et va nécessiter de composer avec la Tatmadaw (l’armée), constante incontournable du paysage politique birman depuis les années 1960.

rizon 2018. Mais le manque d’infrastructures et le faible coût de la main d’œuvre sont des avantages à double tranchant. S’ils attirent les investisseurs étrangers, ils nécessitent des partenariats économiques lourds auxquels seuls de grands groupes peuvent répondre. Sur le terrain économique, la Birmanie va donc devoir sélectionner pertinemment ses nouveaux partenaires et pour cause. Le pays est situé entre les deux poids lourds régionaux que sont l’Inde et la Chine. Les Etats-Unis et l’Union européenne se montrent également prêts à entrer en lice. Pourtant, le Myanmar ne pourra pas être en bon terme avec tout le monde à la fois.

La Birmanie, un « marché frontière »

Le retour d’Aung San Suu Kyi sur le devant de la scène politique ne signifie pas pour autant que l’armée birmane ait entièrement lâché les rênes du pouvoir. Si le chef des forces armées, Min Aung Hlaing, a personnellement reconnu la victoire de la « Lady », il n’en demeure pas moins que 25% des sièges au parlement sont occupés d’office par les généraux. Un facteur avec lequel il faudra inévitablement composer pour le LND. Beaucoup de terrain a déjà été cédé par la junte : levée partielle de la censure, libération de prisonniers politiques… Il est donc peu probable d’assister à une concession totale du pouvoir de la part des militaire au profit des démocrates. Leur place est toujours définie par la constitution birmane comme tenant à « la défense des intérêts du pays ».

Une idée à l’interprétation assez large qui recoupe très souvent les intérêts de l’armée elle-même. C’est en effet les militaires qui attribuent les concessions d’exploitations des ressources naturelles et assurent la sécurité des chantiers. À ce titre, elle récupère une partie des bénéfices liés à ces exploitations. Il faut donc bien garder à l’esprit que l’armée est toujours riche et puissante en plus de se considérer comme un garde-fou des institutions.

Autre problème de taille, les conflits ethniques. Totalement occultés durant les élections, ils témoignent des difficultés de la Birmanie à rompre avec ses vieux démons. La communauté internationale, autant que la population birmane, attendent donc Aung San Suu Kyi au tournant sur son chemin vers la démocratie et il y a fort à parier pour que la junte militaire ne lui laisse pas de seconde chance en cas d’échec. a

La Birmanie, pays de 51 millions d’habitants, est actuellement le pays le plus pauvre d’Asie du Sud Est. Cinq décennies de dictature militaire ont poussé l’état du Myanmar à se replier sur lui-même, à fermer ses frontières et subir de longues années d’embargo de la part des Etats-Unis et de l’Union européenne. Inévitablement, son économie s’est très peu diversifiée. Elle s’articule principalement autour de la confection textile, la production de riz, de bois et l’extraction d’hydrocarbures. Au total, 45% du PIB birman provient du secteur agricole. Toutefois, la campagne de démocratisation amorcée depuis 2013 et les récents résultats politiques du LND laissent entrevoir des perspectives prometteuses.

La Birmanie constitue aujourd’hui un marché frontière, c’està-dire un marché émergent, peu industrialisé où les investissements peuvent générer une forte croissance. Exemple parlant en la matière, le secteur de la téléphonie. Beaucoup de grands groupes internationaux guettent l’accès au marché birman. A l’heure actuelle le norvégien Telenor Mobile Communication, et le Qatari Ooredoo (ex-Qatar Telecom) ont été retenus pour mettre en place des infrastructures téléphoniques dans tout le pays. Moins de 10% de la population a accès au téléphone et à peine 3% est équipé d’un téléphone portable. D’ici 2016, les deux industriels ont prévu d’équiper près de 80% de la population. Les perspectives dans ce secteur sont énormes et offrent une idée de ce que l’ouverture généralisée de l’économie birmane a à offrir.

Les économistes prévoient entre 6,5 et 7% de croissance à l’ho-

Composer avec la junte militaire

Rémi Métral

Rohingyas : ceux que la Birmanie veut cacher aux yeux du monde Non, le boudhisme n’est pas une religion de paix. La preuve en Birmanie où les musulmans sont persécutés, pour ne pas dire exterminés par les ethnies boudhistes. Bamars et autres Arakanaïs ont fait de l’assassinat des Rohingyas un sport national.

L

a démocratie n’a jamais été l’apanage de la Birmanie. Depuis son indépendance en 1948, elle n’a jamais rien connu d’autre que la junte militaire. Souffrances et faim sont le quotidien des Birmans. Mais rien ne peut-être comparable à la vie des Rohingyas. Ils sont privés de droits civiques depuis 1982. Le gouvernement birman leur a ôté la nationalité du pays qui les a vus naître. Les mariages sont contrôlés, tout comme les naissances.

La communauté musulmane birmane ne représente pourtant que

4% de la population. Un chiffre que nombre de boudhistes aimeraient voir baisser. Les Bamars, ethnie majoritaire, milite activement dans ce sens depuis leur arrivée au pouvoir en 1962. Depuis les violentes émeutes qui ont secoué le pays en 2012, plus de 140 000 Rohingyas ont été déportés par le gouvernement et parqués dans de véritables camps de concentration. Leader du mouvement MaBaTha, le moine extrémiste Wirathu, de l’ethnie bamar, considère les Rohingyas comme “des immigrés illégaux”. Bien qu’il n’ait

Focus : Birmanie, quel dénouement possible ? aucun pouvoir politique, son influence au sein du pays est telle que le gouvernement ne peut compter sans lui. Il est soutenu par une majorité de la population qui partage son avis. L’ancien président, Thein Sein, n’a jamais cherché à lutter contre ces persécutions. Il a fermé les yeux sur les exactions folles auxquelles la police s’est livrée sur les Rohingyas : viols, mise en esclavage, torture… Tout est bon pour rappeler aux musulmans qu’ils sont moindre que l’herbe que les Bamars foulent aux pieds. L’instauration d’un semblant de démocratie en 2011 a réveillé des pulsions sanguinaires qui sommeillaient chez de nombreux Arakanaïs. Leur liberté retrouvée, ils ont perpétré une véritable épuration ethnique, avec le silencieux assentiment du gouvernement.

Un silence assourdissant

Le gouvernement birman n’est pas le seul à rester silencieux face à ces persécutions. Le silence de la France, pays des droits de l’Homme et celui des États-Unis, nation-mère de l’indépendance, est tonitruant. Quand, en 2013, Thein Sein, alors président de la Birmanie rencontre l’actuel président français, François Hollande, le “problème rohingya” n’est pas abordé. Un sujet qui dérange Monsieur Sein, qui envoie, avant la rencontre, une note à Monsieur Hollande, pour qu’il ne soit que survolé. Un accord

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tacite uni également le Bengladesh, la Birmanie et la Thaïlande.

Les Rohingyas qui tentent de fuir vers ces pays sont inévitablement ignorés ou subissent un traitement identique. L’ex Premier Ministre australien, Tony Abott a refusé d’envoyer des bateaux repêchés des migrants, fuyant l’oppression birmane. Les intérêts économiques passent avant la vie humaine. Les lois répressives dont souffrent les Rohingyas vont à l’encontre de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, que la Birmanie a pourtant ratifié en 1948. 1948 qui est aussi la date de l’indépendance du pays signe le début d’une longue période de privations et d’humiliations pour la communauté musulmane. Ils vivent “dans de véritables ghettos” dénonce Tomas Ojea Quintana, membre de l’ONU. Aung Saan Suu Kyi refuse de s’exprimer sur le sujet. Une honte pour un prix Nobel de la Paix. A l’aube des élections législatives, elle déclare “Il est très important de ne pas exagérer les problèmes de ce pays”. La “Dame” ne veut pas entendre parler de “génocide”. Le soutien qu’apporte la population au MaBaTha l’empêche de prendre parti ouvertement pour la défense des Rohingyas. La communauté birmane reste, d’après l’ONU, “l’ethnie la plus persécutée au monde.” La victoire de la LND dimanche dernier aux élections ne peut relever aucune promesse quant au sort des Rohingyas. a Alexandra Pacrot

Birmanie, Laos, Thaïlande :

Birmanie, Laos, Thaïlande :

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du plus gros traffic de drogue au monde

Représentent le trafic de drogue à l’étranger Représentent le trafic de drogue dans le pays même Fournisseurs principales des amphétamines

© Mathilde Van Heuckelom

Classe Affaires

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Catalogne : l’indépendance est-elle menacée ?

Le lundi 9 novembre, le Parlement catalan a adopté un texte qui aboutirait à une rupture avec l’Espagne et donc à un Etat catalan indépendant, et ce, dès 2017.

Si 72 députés indépendantistes catalans sur 135 ont adopté un texte sans précédent qui déclare le début d’une rupture avec l’Espagne et la création d’une république indépendante catalane, le président du gouvernement régional fait débat. Artur Mas est loin de faire l’unanimité et n’a pas tous les indépendantistes dans sa poche.

Le président sortant est connu pour avoir une politique d’austérité. De plus il est accusé d’avoir bénéficié de marchés publics truqués et son trésorier est en prison. Artur Mas pensait compter sur la CUP (candidature d’unité populaire) pour obtenir une majorité afin de l’élire comme prochain président de la Catalogne, un vote qui a échoué. Artur Mas a donc obtenu

La Catalogne veut se reprendre en main La Catalogne est endettée. Elle rejetterait la faute sur un transfert de l’impôt vers les régions les plus pauvres du pays, le principal argument des indépendantistes qui se plaignent de devoir payer pour les autres.

Mais si les catalans deviennent indépendants, ils risquent de s’endetter encore plus. Ils seront soumis à de nouveaux impôts et devront financer la protection sociale et la sécurité. Ils perdront les revenus sociaux et toute aide venue de Madrid.

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Artur Mas ne fait pas l’unanimité

62 voix, celles de son parti et pas une de plus. La CUP, qui a voté contre lui, souhaite un autre président pour la région. Le Parlement catalan dispose de deux mois pour s’accorder ou pour trouver un autre candidat pour remplacer Mas, sous peine d’une nouvelle campagne électorale. Mariano Rajoy non plus, ne semble pas de cet avis. Le chef du gouvernement a promis de contester cette décision devant la Cour constitutionnelle pour que le 2ème article de la Constitution soit respecté. Il promet l’unité indissoluble de la nation espagnole.

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l y a un mois et demi, les indépendantistes catalans (Junt Pel Si) avaient obtenu une majorité de sièges au Parlement régional.

Artur Mas et son parti pensaient exercer leur pouvoir, promettant une indépendance de la région sous 18 mois. Une promesse qui semble plus compliquée que prévue.

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Economiquement, la région pourrait perdre au change. Beaucoup d’entreprises n’ont pas l’intention de maintenir leur siège dans la région si elle devient indépendante estimant que leur marché est avant tout national. Mais les indépendantistes ne semblent pas l’entendre de cette oreille et souhaitent continuer leur combat jusqu’à obtenir gain de cause : un Etat catalan indépendant d’ici 2017 et plus aucune négociation possible. a Angélique Bernard

L’état d’urgence déclaré au Tchad Le gouvernement tchadien a déclaré l’état d’urgence dans la région du lac du Tchad après un double attentat suicide. Le lundi 9 novembre, un communiqué national dénonçait la responsabilité de l’état islamique d’Afrique de l’Ouest, ex Boko Haram.

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‘organisation de l’état islamique règne en maître sur la région du Lac, au Tchad. L’état d’urgence déclaré par Ndjamena fait suite aux nombreuses explosions au nord de la capitale, le 9 novembre. Un conseil des ministres extraordinaire s’est réuni pour prendre une telle décision. Boko Haram, bien que démantelé militairement, utilise des moyens qui contraignent le gouvernement à instaurer l’état d’urgence. La secte bénéficie en plus du soutien d’une partie de la population dans la région. Pour Hassan Sylla, le porte-parole du gouvernement affirme : «La secte Boko Haram, quoique décapitée, n’en demeure pas moins une menace pour les populations civiles.» Il ajoute même que «la région du

Lac reste la principale porte d’entrée de la secte terrorise, et ce en dépit de son affaiblissement.»

na garde pour objectif la croissance économique et le développement de la région, l’une des plus pauvres du pays.

Kéddelah Younous Hamidi, gouverneur de la région du Lac, obtient les pleins pouvoirs pour une durée indéterminée. Hassan Sylla explique que le gouverneur pourra interdire la circulation des biens et des personnes dans la région ou encore d’instaurer un couvre-feu.

«Des perquisitions pourront être organisées, de jour ou de nuit, sous l’autorité du procureur de la République», affirme le porte-parole du gouvernement. Ndjame-

Pour lutter contre l’état islamique qui gagne en puissance et s’étend dans la région, Moussa Faki Mahamat, Ministre des Affaires Étrangères, a demandé une contribution financière à l’Afrique. Le Tchad se sent d’autant plus concerné par ce combat car le pays est une cible récurrente de l’organisation terroriste, notamment vers sa frontière avec le Nigéria.

Tous les pays africains semblent touchés par le fléau que représente l’EI. a

Pleins pouvoirs au gouverneur du Lac

L’EI, un combat quotidien en Afrique

Marion Gergely

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Classe Affaires

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Brexit : des négociations complexes David Cameron, Premier Ministre britannique, compte bien faire plier l’Europe à ses exigences.

Dans un discours très attendu ainsi que dans une lettre adressée au président du Conseil européen, Donald Tusk, David Cameron a clarifié les réformes que l’Europe doit implanter afin de retenir le Royaume-Uni dans l’Union.

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es Britanniques sont prêts au divorce. L’Europe, nettement moins.

La série d’exigences posée par la Grand Bretagne pour rester dans l’UE est considérée comme « très, très difficile » à satisfaire selon Donald Tusk. David Cameron demande, entre autre, aux dirigeants européens «un accord clair» qui garantisse la souveraineté de la Grande-Bretagne face à l’Europe. «Le Royaume-uni ne veut pas avoir les mains liées par une Union politique qui ira contre sa volonté et précipite notre pays vers les Etats-Unis d’Europe» ajoute le Premier Ministre britannique sur France 3.

ses revendications. Il exige que l’UE ne discrimine plus les états non membres de la zone euro. Le Premier Ministre britannique met l’accent sur la compétitivité du marché unique. Ensuite que l’UE accorde au Royaume-Uni une exemption d’aller vers une union toujours plus resserrée. Enfin qu’elle lui octroie enfin un plus grand contrôle sur l’immigration. Avec ces demandes est-ce que l’Union Européenne assistera au Brexit prochainement ? a Marion Gergely

Des exigences jugées problématique par Bruxelles Les exigences de David Cameron n’ont jamais été secrètes, mais elles sont aujourd’hui jugées problématiques par Bruxelles. La réglementation du droit du travail étranger pose de véritables questions au sein de l’UE. Le maître-mot de David Cameron reste la flexibilité. C’est dans cette optique que le Premier Ministre a fait sa « liste de course » auprès de l’Union européenne.

Le Royaume-Uni soumettra son appartenance à l’Europe par référendum à son peuple, référendum qui aura lieu, au plus tard en 2017. Les plus eurosceptiques évoquent le mois de juin 2016.

Une position ferme Lors de son discours à Chatham House, le dirigeant britannique s’est dit confiant sur le fait de trouver un accord avec l’Union européenne. Il n’exclut pas pour autant de « reconsidérer » la place du Royaume-Uni au sein de l’UE. Une décision de dernier recours, uniquement si David Cameron n’obtient pas la refonte des relations Bruxelles-Londres.

La souveraineté du RoyaumeUni dans l’Europe reste l’objectif principal du dirigeant britannique. « N’oubliez jamais que l’Union européenne compte maintenant 28 anciennes nations d’Europe, que la diversité est sa plus grande force. La Grande-Bretagne dit : Réjouissons-nous de ce fait, reconnaissons que la réponse à tous les problèmes n’est pas toujours plus d’Europe. C’est parfois moins d’Europe », a-t-il déclaré.

Dans la lettre détaillée qu’il a envoyée à Donald Tusk, David Cameron explique précisément les quatre points les plus importants de

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Un Modigliani s’envole à 170,4 millions de dollars C’est un nouveau record qui vient d’être établi lundi 9 novembre dernier à New York. La société organisatrice a vu les enchères s’affoler autour d’une toile emblématique du peintre italien Amadeo Modigliani.

Résultat l‘ œuvre devient le deuxième tableau le plus cher au monde.

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ne femme nue allongée sur un canapé rouge et un coussin bleu. Ainsi se présente l’œuvre qui a fait des émules le 9 novembre dernier chez Christie’s à New York. Après 20 minutes d’enchères enfiévrées et comme le rapporte La Croix, c’est finalement un enchérisseur chinois qui remporte « nu couché », la toile très convoitée d’Amadeo Modigliani.

Montant de l’acquisition ? 170,4 millions de dollars, soit 158,4 millions d’euros. Considérée comme l’une des œuvres majeures du peintre, le tableau fait partie d’une série de nus réalisée entre 1884 et 1920 à Paris. Exposée pour la toute première fois en 1917 entre les murs de la galerie parisienne Berthe Weil, la représentation de cette femme dans le plus simple appareil n’était alors pas du goût de tout le monde.

L’art, un marché au beau fixe

Ce sont au total près de 500 millions de dollars qui ont été engrangés au cours de cette soirée, soit environ 450 millions d’euros.

Le marché de l’art se porte donc très bien, précisément depuis le début des années 2000. Le secteur connait une croissance fleurissante selon la société Artprice. Ceci en partie grâce à l’émergence de nouveaux acheteurs issus des pays émergents, à l’image de cette vente aux enchères record. « Nu couché » se classe désormais comme le second tableau le plus cher au monde, juste derrière “Les Femmes d’Alger” (version O) de Picasso. a Manon Dognin

Philae souffle sa première bougie Un an que le robot Philae a atterri sur la comète Tchouri. En une année de travaux fructueux, le petit robot a récolté nombre de données précieuses afin d’aider les membres de l’Agence Spatiale Européenne dans leur recherche de la compréhension de l’univers.

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e 12 novembre 2014 est une date historique pour la science. Philae atteint la comète Tchourioumov, à 500 millions de kilomètres de la Terre. Des manœuvres possibles grâce à l’aide de la sonde Rosetta, implantée sur le robot.

Malheureusement, faute de soleil pour recharger ses batteries solaires, Philae est endormi sur la comète depuis juillet 2015.

Bien qu’aujourd’hui la machine ne donne plus de signes de vie, il est devenu en très peu de temps le plus célèbre des robots, notamment sur la Toile. Eh oui, cette espèce d’araignée à trois pattes possède son propre compte twitter, @Philae2014, et ne compte pas moins de 455 000 abonnés sur le réseau social. Si Internet permet de suivre les évolutions du robot, il n’en est pas moins connu du monde entier. Le Centre National d’Études Spatiales (CNES) a installé en mai dernier, une réplique grandeur nature du petit robot sur les Champs-Elysées.

Placée dans une bulle transparente, la réplique reste accesible au public. Les amoureux de l’espace peuvent aussi découvrir une reproduction de Philae à Toulouse, en Haute-Garonne. La cité de l’espace toulousaine est un rendez-vous pour tous les passionnés de l’univers.

Des millions de kilomètres sépare le robot de la Terre. Il n’en est pas moins plus populaire que certaines célébrités et son nom a franchi frontières et océans. Le petit robot, haut de 80 cm pour un peu mois d’un quintal, est devenu une icône interplanétaire.a Grégory Zerbone

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Quand les « gamers » se passionnent pour l’art

Le meilleur ninja du Japon est une femme

L’entreprise américaine de diffusion de jeux videos en direct, Twitch a lancé sa chaine Twitch creative. Ce service propose des diffusions d’artistes à travers le monde. Le service connait déjà un grand succès.

Ninja... c’est le genre de mot qui met tout de suite des images de combat épiques en tête, de conflits impériaux et d’assassinat dans l’ombre. Mais ils n’existent pas que dans les films. Junko Ryu, en est la preuve vivante.

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’est le 28 octobre dernier que Twitch creative a fait son apparition. La plateforme américaine numéro une mondiale dans le « streaming » de jeux video s’intéresse donc à l’art. Désormais, il est possible, depuis chez soi, d’assister en direct à la réalisation de dessins ou de tableaux par des artistes a travers le monde. Tous les types d’art sont présents : de la toile classique, au body painting, en passant par la sculpture. Ils sont chaque jour des centaines à réaliser, composer, dessiner pour des spectateurs. Ce nouveau service est une belle opportunité pour ces artistes de gagner un peu d’argent puisqu’il est possible d’effectuer des donations sur Twitch. Un système qui permet à une poignée d’entre eux de vivre grâce à ces revenus.

Un bel hommage à l’artiste Bob Ross Si Twitch creative a connu un succès immédiat, c’est aussi grâce à un génial coup de buzz. Le lendemain de son lancement mondial, le service a diffusé la totalité des 31 saisons de l’émission « Joy of painting » dans un marathon gigantesque. Présentée par le regretté Bob Ross cette émission consiste simplement à observer l’artiste peindre un paysage durant une trentaine de minutes, tout en l’écoutant parler de son oeuvre ou de la peinture en général. Cette émission très populaire aux Etats-Unis au milieu des années 80 a beaucoup plu aux habituels amateurs de jeux videos. En effet, ils ont été près de 5,6 millions de spectateurs sur les 8 jours de diffusion. a Romain Chaumier

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gée de 21 ans, la jeune femme a remporté cette année la première place du championnat de lancer de shurikens. Elle a devancé sans problème ses concurrents masculins le 8 novembre au musée ninja d’Igaryu, dans la ville d’Iga, renommée pendant l’époque féodale pour ses écoles d’arts martiaux. Junko Ryu participait cette année pour la première fois à cette compétition qui rassemble Japonaises et Japonais de tout âge. Pour s’imposer leader du championnat, la jeune femme a dû rivaliser avec 282 autres concurrents et planter cinq fois de suite un shuriken dans une cible située à 5 mètres pour les femmes, et 6 pour les hommes. Le monde des assassins de l’ombre n’est pourtant pas inconnu à Junko Ryu. En tant qu’employée au Hizen Yume Kaido, parc à thème sur les ninjas à Ureshino, elle se produit régulièrement lors des spectacles.

Passionnée, elle enseigne même aux visiteurs à lancer un shuriken.

Un héritage culturel important L’association touristique d’Igauneo organise ce championnat depuis 2009. L’événement génère chaque année des centaines de touristes et autres curieux. Promouvoir l’héritage culturel japonais, telle est l’idée de l’association. Lors de la finale, les participants doivent porter une tenue traditionnelle, les sept armes des ninjas de l’époque féodale et réciter le mantra Kuji Goshin-bo, la Bible des combattants de l’ombre. Au 21è siècle, les ninjas existent encore. Mais où sont-ils ? a

Alexandra Pacrot

La photo de la semaine

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« Paris debout, Paris résiste ». Dès le lendemain des attentats qui ont ensanglanté Paris, la dame de fer enfile son plus beau manteau tricolore en hommage aux morts et aux blessés du 13 novembre. Entre chagrin et solidarité envers la France, les visiteurs affluent et refusent de se laisser gagner par la peur. Sept attaques ont frappées la capitale française dans la soirée du vendredi 13 novembre. Selon un dernier bilan, 129 personnes ont trouvé la mort dans les attentats. Le président François Hollande a décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire français et rétabli les contrôles aux frontières nationales. Ne tremblons pas.

Paris lumière, Paris mystère, Paris mon amour.

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Sarah Jobert