BasketNews-514

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l’hebdo du basketball

JEUDI 26 août 2010 - N° 514

SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL... SPÉCIAL MONDIAL PAGE 04

BLEUS AU MONDIAL,

DÉBUTS SAMEDI

Déserteurs, blessés, faiblesses… Désormais, tout ça n’existe plus, c’est du passé. On remet les compteurs à zéro. Samedi, les Bleus, qui entament leur Mondial contre le monstre espagnol, ont l’occasion d’écrire leur propre histoire. Ils ont du talent, ils n’ont rien à perdre, alors qu’ils partent à l’abordage ! Pour n’avoir ni regret ni remord. Qui sait ?

PAGE 07

LA FRANCE DANS LE GROUPE D

LA DEUXIÈME PLACE, C’EST RÉALISTE PAGE 08

DÉSERTION, HIÉRARCHIE

QUEL NIVEAU POUR LE MONDIAL ? PAGE 11

FEUILLETON DE L’ÉTÉ

2006 : SIGNÉ FIBA ! PAGE 14

Jean-François Mollière

ORLÉANS

FONCEZ ! BasketNews n°514 - jeudi 26 août 2010

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02

médias

INDISPENSABLE

LE SONDAGE DE LA SEMAINE

Quel sera le résultat des Bleus au Mondial ?

43%

26%

Huitième de finale

Élimination au premier tour

25%

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 630 réponses (décompte arrêté samedi).

Quart de finale

3%

3%

Une médaille

Le titre

PRISES DE POSITION

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Le programme de préparation des Bleus était-il adapté ?

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Par Laurent SALLARD

Par Pascal LEGENDRE

orsqu’on a appris que la Fédération Française et USA Basketball, sous l’égide de Nike, envisageaient d’organiser un match États-Unis/ France au Madison Square Garden afin de préparer le championnat du monde, a-t-on entendu quelqu’un prétendre que c’était une mauvaise idée ? Non. L’affiche était alléchante et prometteuse. Bien qu’il existait déjà des doutes sur sa présence en équipe de France, Tony Parker assurait vouloir disputer le Mondial. Mickaël Piétrus devait effectuer son retour chez les Bleus, qui espéraient pouvoir compter sur la présence de Joakim Noah. Vincent Collet rêvait alors de disposer sur le papier de la meilleure équipe de France de l’histoire, capable de battre sur ses terres le Team USA. Si celui-ci devait déjà à l’époque s’attendre à être privé de LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony, il pouvait encore compter notamment sur Kobe Bryant. Comment rêver meilleure promotion pour le basket français ? Qui aurait pris le risque de se passer d’un tel événement ? Quitte à se rendre en Amérique du Nord, le Canada semblait alors être un bon sparring-partner, solide mais largement à la portée de Bleus surarmés. Difficile alors d’imaginer que tout s’en irait à vaul’eau. Que Tony Parker jugerait dans son intérêt de ne pas rejoindre les Bleus. Que Ronny Turiaf lui emboiterait le pas. Que Mike Piétrus passerait sur le billard. Que Joakim Noah laisserait planer le doute sur sa participation jusqu’à ce que Vincent Collet luimême décide de ne plus l’attendre. Qu’Antoine Diot se blesserait, tout comme Rodrigue Beaubois. Dès lors, cette expédition américaine avait effectivement tout de la fausse bonne idée. Les Bleus ont été la victime à deux reprises d’un Team Canada capable du meilleur (vainqueur de la Serbie) comme du pire (défaite 49-123 contre la Grèce). Puis ils ont concédé une troisième défaite contre un Team USA encore en rodage, mais qui leur était déjà largement supérieur. Mais si la France bat le Canada en Turquie, et en revient avec une bonne performance, cette tournée américaine ne sera plus qu’un mauvais souvenir sans conséquence.

’évoquons pas le forfait sur blessure de Rodrigue Beaubois, c’est un impondérable. La longue et vaine attente pour savoir si Joakim Noah serait disponible pour un été en Bleu a été davantage préjudiciable dans la préparation car les stratégies s’accommodent mal des mirages. Tout aussi problématique, afin de se mettre au diapason des desideratas de certains NBAers, le staff de l’équipe nationale a programmé une reprise très tardive. Même Team USA a repris le collier avant les Bleus. Avec le recul, dans le contenu, c’est la tournée en Amérique du Nord qui fait tache. Cela paraissait être une aubaine d’être reçu par les Américains au Madison Square Garden de New York. Passons sur le fait que finalement ceux de l’équipe olympique de Pékin étaient tous aux abonnés absents, et aussi que lorsque ceci fut organisé, on pensait que Parker, Turiaf et Noah ne seraient pas aux abords du terrain en jeans et capuches mais à l’intérieur en shorts et maillots. L’impact médiatique n’a pas été celui escompté et la France a pris une tôle. C’est surtout que les Bleus ont fait quelques compromis pour jouer ce match de prestige : un voyage express, un décalage horaire de six heures, des levers parfois matinaux (4h30 le samedi pour quitter Toronto et rejoindre New York afin de faire une exhibition au Rucker Park). Dans ce contexte nord-américain, ils n’auront pas trouvé beaucoup de repères car le jeu et l’arbitrage y sont sensiblement différents de ce qui les attend au championnat du monde. Au bout du compte, on observera que la France en prépa n’aura joué que 6 nations, dont 2 africaines – et ce n’est pas leur faire injure que d’écrire qu’elles n’appartiennent pas au top niveau mondial – et surtout aucune européenne. Pénalisant pour des big men comme Mahinmi et Ajinça continuellement à la recherche du temps perdu.

L

N


03

édito

COMME À SENDAI ET SAITAMA… Par Fabien FRICONNET

Yannick Bokolo. Rien de très « impactant » pour l’adversaire, comme on dit de nos jours. Comme celle de 2010, elle avait replâtré son jeu intérieur, entre le retour hésitant d’un Ronny Turiaf opéré du cœur un an auparavant et tout frais rookie des Lakers, et l’incurie de Johan Pétro, préféré au dernier moment à Cyril Julian.

Une équipe simple Comme ceux de 2010, les Bleus de 2006, qui avaient entamé leur campagne de préparation par un large succès sur la Suisse (+28) et l’avaient conclue par une victoire sur le Brésil (+12), avaient parfois tourné en rond en attaque, en l’absence de Parker. Avec 68,4 points marqués à 39,6%, le soleil ne s’était pas souvent levé à Sendai puis Saitama. Quatre fois seulement l’Équipe de France avait atteint les 70 points. Son shoot extérieur avait fait pitié. Mike Piétrus – méconnaissable et bougon –, Laurent Foirest, Jo Gomis et Yannick Bokolo avaient cumulé un horrible 18/85 à trois-points, laissant l’essentiel du scoring à Boris Diaw, intronisé patron (11,8 points, 6,0 rebonds et 2,4 passes) et auteur de la meilleure performance des Bleus avec « seulement » 20 points (contre la Serbie), Florent Piétrus (c’est dire !) et Mickaël Gelabale. Cette équipe n’avait su, n’avait pu courir et « faire hennir les chevaux du plaisir », comme le disait le très regretté Bashung, ni encore installer un semblant d’assise offensive sous les cercles. Cette équipe avait parfois manqué de rigueur, de discipline, mot cher à Claude Bergeaud alors – et à juste titre.

Hervé Bellenger / IS

D

epuis des décennies, et plus encore depuis 1999, année de son entrée dans le club des « nations qui comptent », celles qui inspirent le respect été après été (*), l’Équipe de France a pris l’habitude très française d’écrire une histoire paroxystique de victoires inattendues, de grandes espérances et de frustrations à la mesure des espoirs. Des lignes brisées, qui foncent vers le haut ou se précipitent vers le bas. Même, paradoxe, quand l’équipe est atone, fade et terne, et son destin prévisible, comme en Castille il y a trois ans. Sydney 2000, Novi Sad 2005… La délectation. Bercy 1999, Stockholm 2003, Madrid 2007… L’amertume. Les Bleus sont parfois un plaisir d’hédoniste, souvent un bonheur de masochiste. Cela a peut-être à voir avec la vision que nous, observateurs et fans, en avons. Sans doute, même. Mais c’est aussi, quelque part, un fait, une marque de fabrique. Il est pourtant une EdF qui a échappé à ce maelstrom informe de sentiments et prestations inachevées ou inespérées. Pas celle de 2009, la première de Vincent Collet, par bien des aspects admirables avec ses huit victoires en neuf matches à l’Euro mais dont on ne saura jamais ce qu’elle avait vraiment en elle tant elle n’a pas existé, mentalement parlant, contre l’Espagne en quart de finale. Non, on songe à celle de 2006, celle du Mondial japonais. Comme sa petite sœur de 2010, elle devait poursuivre un cycle entamé avec brio par un nouveau sélectionneur. Claude Bergeaud avait régénéré l’institution, qualifiant les Bleus pour l’Euro 2005 d’où ils étaient revenus médaille au cou. Comme celle de 2010, elle avait dû renoncer à s’articuler autour de Tony Parker, quoique, dans ce cas, la chose avait été accidentelle puisque le meneur des Spurs s’était brisé un index lors du dernier match amical, en Chine, trop tard pour improviser une solution de replis crédible. Elle avait donc dû faire, à la baguette, avec Aymeric Jeanneau, appuyé par un « faux meneur » (Joseph Gomis) et

Cette équipe de 2006 n’avait rien pour faire rêver. D’ailleurs, elle n’a pas fait rêver. Mais elle a été réaliste. Elle s’est regroupée autour de valeurs simples, au premier chef desquelles la défense, la meilleure du monde alors (65,9 points encaissés à 37,3% !), et quelque chose qui avait un peu à voir avec l’insouciance. Au fond, pour reprendre un mot usé jusqu’à la corde, elle n’avait pas de « pression », en tout cas pas plus que celle qu’elle s’était mise ellemême et qui paraissait finement dosée. Juste assez, juste assez peu. Une équipe ordinaire, en vérité. De cette simplicité rassurante des « gens simples ». Rien n’empêche les Bleus de 2010 de croire à mieux, de croire à plus. C’est leur vie, c’est leur choix, c’est leur histoire, c’est leur contrat personnel. Ils nous en feront la surprise – agréable ou non. Mais s’ils se cherchent un modèle, on leur conseille celui de 2006…. (*) Depuis l’Euro 1999, les Bleus ont systématiquement atteint a minima les quarts de finale de toutes les compétitions qu’ils ont disputées. ■

loin qu’ils le pouvaient. Au bout d’eux-mêmes. Sans se fixer de limite. Sans se poser, en tant qu’équipe, de questions superflues. À cet égard, ils avaient fait honneur à la tunique. Sans grande joie ni profonde déception. Sans regret. Ils avaient perdu contre l’Argentine en ouverture, défaite honorable (70-80) concédée à une équipe supérieure, championne olympique en titre, en route vers la quatrième place du Mondial. La défaite contre le Liban n’avait eu aucun effet comptable ni psychologique (ou alors positif) puisque, dès le lendemain, les Bleus avaient validé la deuxième place de la poule, le meilleur siège disponible. Ensuite, après être passés par-dessus l’Angola en huitième de finale, ils avaient butté sur le mur grec en quart (56-73), qu’ils n’avaient de toutes façons pas les outils pour démolir. Puis ils avaient porté le drapeau jusqu’au bout en remportant leurs deux matches de classement, dans le money-time contre l’Allemagne puis plus aisément contre la Turquie, se classant cinquième, et au passage troisième nation européenne comme un an auparavant à Belgrade.

En 2006, les Bleus avaient été très en phase avec eux-mêmes

BasketNews

Ces Bleus, dont il ne reste aujourd’hui que trois rescapés (Boris, Florent et Yannick), avaient même trouvé le moyen de perdre contre le Liban. Et pourtant, ils avaient été très en phase avec eux-mêmes, avec leur potentiel. Car malgré tout, l’indiscipline, la stérilité, le manque de réserve, le bricolage sur plusieurs postes, ils avaient été aussi RÉDACTION AUX USA

Directeur de la publication : Pierre-Olivier MATIGOT (po.matigot@tomar-presse.com) Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)

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David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Eran SELA (Israël) et Stefano VALENTI (Italie). ONT COLLABORÉ À CE NUMERO

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POSTER

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#23

AOÛT-SEPTEMBRE 2010

DOSSIER

LES BLEUS DANS LES GRIFFES DE LA NBA 04 YANNICK BOKOLO 70 PHOTOS : LES BLEUS À NEW YORK 74 DU CÔTÉ DE CHEZ... FLO PIÉTRUS 86 REPORTAGE AU LIBAN 90 L’ÉTÉ DES JEUNES FRANÇAIS

LE GUIDE

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Mondial : Les 24 équipes au crible Dossier Frenchies et NBA Interview Batum -PiÉtrus - Bokolo Les bleus à N.Y. Toutes les compétitions de jeunes de l’été Posters : GelAbale & Ricky Rubio (Esp)

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de Basket News qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

Le « Guide du Mondial 2010 » 38

MAXI-B ASKET •

MONDIAL 2010

61

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10 Vendredi

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huitièm E pour les qualifiés LIMINAIR groupe sont de chaque TOUR PRÉ Groupe C premiers

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PHASE FINA

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Le savie

z-vous

À l’âge de 7 Gecevic ans, Martynas ius avai t été reca l’entrée de la plus lé à pres école de basket litua tigieuse Marciuli nienne, la onis de Vilnius. Basketball Acad emy À gamin avai force de travail, le t quelques fini par l’intégrer années plus shooteur tard. Ce d’élite y évoluait tant que alors en pivot.

-

L’effectif

Linas Klei za, leader dési gné des Balt es à l’avalanc suite he de forfaits.

?

L’anecdote


04

Jean-François Mollière

SPÉCIAL MONDIAL

Trois des hommes forts des Bleus : Mickaël Gelabale (cidessus), Alain Koffi au dunk et Boris Diaw en attaque en ligne de fond.

BLEUS. LE SAUT DANS L’INCONNU

PAS SI MAL QUE ÇA…

BOX-SCORE 22/08/09 France N. Batum F. Causeur A. Koffi C. Lombahé-Kahudi F. Piétrus N. De Colo B. Diaw A. Traoré A. Albicy E. Jackson A. Ajinça M. Gelabale Total Côte d’Ivoire C. Abouo S. Diabaté I. Soumahoro P. Amagou S. Konaté H. Lamizana I. N’Diaye B. Assié J. Kale E. Tape M. Toti M. Koné Total

France bat Côte d’Ivoire Min Tirs 3-pts LF 26 6-13 4-7 8 1-1 - 2-2 18 2-2 - 4-6 6 0-2 - 1-2 22 2-6 0-1 3-3 22 1-6 0-2 1-2 20 0-3 - 2-2 19 6-9 - 2-2 19 1-1 - 1-1 10 3-5 2-3 11 2-4 21 1-4 - 2-2 200 25-56 6-13 18-22 Min Tirs 3-pts LF 21 2-5 1-3 26 5-10 3-6 0-2 18 1-3 0-2 1-2 34 4-8 1-2 5-9 16 3-7 1-4 2-4 21 1-6 0-1 3-4 3 24 3-7 0-1 3-4 6 0-1 4 0-3 1 0-1 27 3-8 1-4 1-4 200 22-59 7-23 15-29

Rb 5 2 7 3 7 2 3 5 1 2 3 40 Rb 5 5 2 3 2 2 3 1 4 27

Pd 2 1 3 4 1 1 3 15 Pd 1 1 1 3 1 1 8

Int 2 1 2 1 1 7 Int 1 1 1 1 2 1 1 1 9

23/08/09 Australie bat France Australie Min Tirs 3-pts LF Rb Pd Int D. Martin 14 1-4 0-2 - - - 1 P. Mills 31 7-13 4-6 - 2 4 2 A. Gibson 26 3-7 1-4 - 2 2 1 J. Ingles 26 5-10 2-5 1-2 5 - 1 B. Newley 24 4-10 0-3 2-2 3 4 M. Worthington 14 0-3 0-2 2-2 1 - 1 A. Baynes 8 - 2 - D. Andersen 23 4-7 1-3 - 5 1 4 M. Nielsen 24 2-2 - 4 1 2 A. Maric 12 1-4 0-1 0-1 3 - S. Markovic - n’a pas joué D. Barlow - n’a pas joué Total 200 27-60 8-26 5-7 27 12 12 France Min Tirs 3-pts LF Rb Pd Int N. Batum 32 2-7 1-4 - 7 2 4 A. Koffi 13 2-6 - 2-2 7 - 2 F. Piétrus 22 2-6 - 2-3 4 1 1 N. De Colo 24 4-9 2-5 - 5 5 1 B. Diaw 35 1-4 0-1 3-9 3 1 1 Y. Bokolo 14 2-7 1-6 - 1 - 1 A. Traoré 20 8-14 - 1-1 3 - 2 A. Albicy 10 - 1 - 2 E. Jackson 5 1-2 1-2 - - - M. Gelabale 25 3-7 0-1 3-5 8 1 A. Ajinça - n’a pas joué F. Causeur - n’a pas joué Total 200 25-62 5-19 11-20 39 10 4

Bp 3 1 1 1 3 1 3 2 3 3 2 23 Bp 3 3 2 1 3 1 1 1 1 16

74-66 Eval Pts 15 16 5 4 14 8 0 1 12 7 1 3 3 2 16 14 6 3 6 8 0 4 6 4 84 74 Eval Pts 6 5 10 13 4 3 11 14 5 9 1 5 -1 0 8 9 -1 0 -1 0 -2 0 4 8 44 66

Ct 1 1 1 1 -

Bp 6 1 3 2 1 1 1 3

67-66 Eval Pts 0 2 14 18 7 7 10 13 9 10 2 2 2 0 16 9 11 4 -2 2

4 Ct 1 3 1 -

18 Bp 3 2 4 5 1 3 2 -

69 Eval 11 9 7 12 -1 1 13 1 3 12

67 Pts 5 6 6 10 5 5 17 0 3 9

5 20 68

66

Ct 1 2 1 1 1 6 Ct 1 1

On l’a bien compris, les Bleus sont condamnés à un chantier perpétuel, qui se poursuivra, grandeur nature, samedi contre l’Espagne et, plus important, dimanche contre le Liban. Mais entre le début de la préparation et les progrès constatés au tournoi de Villeurbanne – dont on ne connaissait pas le résultat du dernier match au moment de boucler ce numéro – il y avait un monde. Un petit monde mais un monde quand même. Analyse en six points. Par Fabien FRICONNET

Les meneurs

son jeu : la spontanéité et la lecture des angles que lui laisse la défense adverse. C’était d’ailleurs l’un des chantiers des Bleus à Villeurbanne, tant les points Dernier arrivé, à la suite du forfait de Rodrigue Beaubois juste avant le premier de De Colo s’avèreront match de préparation, Andrew Albicy, 20 nécessaires à Izmir puis – on l’espère – à Istanbul. ans, souriant et à l’écoute, s’est fondu dans le décor avec une facilité déconcer- Nando a ajouté 10 points tante et, même si Vincent Collet ne l’avait à ses 5 passes lors de pas encore annoncé au moment de notre la courte défaite contre bouclage, le Parisien avait gagné sa place l’Australie. « Dans cette équipe, je dois aussi avoir dans les douze pour le Mondial. Aucun un rôle agressif », expliquait le meneur de apport offensif spécifique ne lui est deValence qui, s’il ne découvre pas le poste, mandé mais les minutes qu’il assure en ne peut logiquement pas le maîtriser avec rotation de Nando De Colo – et Yannick Bokolo – sont précieuses. Il commet peu seulement un an à la baguette derrière lui. « Bien sûr, l’option principale est que d’impairs et les compense par son abatj’organise l’équipe mais il faut aussi que tage défensif, notamment sa capacité à je me crée mes propres tirs. Ça va venir. mettre la pression sur la balle. « Il nous Sur le début de la préparation, j’étais a aidé à dérouler nos systèmes jusqu’au vraiment dans l’optique de faire jouer, bout et nous a donné beaucoup de pour qu’on mette en place notre jeu, solutions », pointait Collet après la Côte d’Ivoire. Sa présence permet en outre, et lequel va de mieux en mieux, et là, mes tirs vont venir. C’est en fonction du colc’est tout sauf neutre, de travailler à la lectif que ça ira de mieux en mieux pour remise en route offensive de Nando De Colo qui, libéré par séquence du fardeau moi. » Yannick Bokolo, délesté du rôle de « meneur remplaçant », peut retrouver de la conduite du jeu, peut ramener à la par séquence ce rôle de dynamiteur – des surface deux des très grandes forces de

Albicy bien, De Colo mieux

deux côtés du terrain – qui ont fait sa réputation et lui ont offert ses sélections en Bleu. Mis en réserve contre la Côte d’Ivoire, pour une légère douleur au dos,

3 passes et 1 contre en 21 minutes) puis, contre l’Australie, a livré un match de fort volume (9 points, 8 rebonds et 1 passe) en 25 minutes, et a su se montrer dans les moments critiques. « Ça a été mon meilleur match de la préparation. Je me sens mieux », confirmait-il. « Je comprends mieux les formes de jeu. Je suis bien. » Contre l’Australie, le caractère polymorphe des Bleus, qui pourrait être une faiblesse, a été une force puisque l’impeccable Nicolas Batum et Gelabale ont collecté 15 rebonds, ce qui a contribué à la domination des Français dans ce domaine. À ces postes-là régnait aussi l’incertitude sur l’identité des (ou du) derniers coupés, décidée (hors nos délais de bouclage) par Vincent Collet après la dernière sortie, contre le Brésil. À l’Astroballe, Edwin Jackson a marqué des points. Dans les deux sens de l’expression. Ses 8 points contre la Côte d’Ivoire se sont logés dans la case « crédit » mais, au « débit », des pertes de balles et une présence défensive un ton en dessous de celle de Charles Lombahé-Kahudi et même Fabien

« Je comprends mieux les formes de jeu. Je suis bien » Mickaël Gelabale

il a marqué deux paniers en une minute contre les Boomers, dans le troisième quart-temps, lorsque les Australiens avaient durci le ton et menaçaient de prendre la poudre d’escampette.

Les arrières-ailiers

Gelabale monte en pression

On l’attendait. On l’a eu. Mickaël Gelabale, MVP de la dernière finale de Pro A, joueur appliqué par excellence, naviguait jusqu’alors en retrait mais, à l’Astroballe, dans sa nouvelle salle, il a pris de l’ampleur. Il a mis le nez à la fenêtre contre les Éléphants (4 points, 3 rebonds,


05

SPÉCIAL MONDIAL lui faire comprendre que cela commençait à suffire. Deuxième centre émergeant, Ali Traoré. On se doutait bien que, remis en jambe et délesté d’une partie des kilos accumulés en Serbie et au Japon cet été, « Bomayé », de retour sur ses terres astroballiennes, allait marquer des paniers. Il l’a fait, avec 31 points en deux matches, ce qui faisait de lui le meilleur marqueur des Bleus à Villeurbanne. Tancé pour son côté oublieux dans le dernier quart-temps contre la Côte d’Ivoire, il a haussé son niveau d’agressivité contre les Australiens. Tout va mieux. Derrière ? Ian Mahinmi est du voyage turc, même mis en réserve et affaibli. Reste le cas Ajinça. Deux paniers et un contre assénés à la Côte d’Ivoire ne sont pas des arguments décisifs pour valider un ticket au Mondial. Un match entier passé sur le banc contre l’Australie, encore moins. Vincent Collet, après la défaite contre les Boomers, assurait ne pas avoir tranché. Il avait l’embarras mais pas franchement le choix, sauf à partir avec seulement quatre intérieurs spécifiques, dont trois valides (Piétrus, Traoré et Koffi). Après la Côte d’Ivoire, Collet pointait les « efforts » du Maverick, ses « choses positives », tels « les écrans », mais ne montrait aucune complaisance par ailleurs : « Son volume de jeu est moindre que celui des autres intérieurs, Alain Koffi notamment. C’est incomparable. »

dominer la première mi-temps, n’abandonnant la victoire aux Boomers – qui en ennuieront plus d’un en Turquie – que sur une incompréhension défensive – eux qui pourtant étaient impressionnants dans ce secteur – sur la dernière action des Océaniens. « C’est notre match le plus complet », pointait Collet. « L’intensité est montée à un niveau supérieur. Une très nette amélioration à la fois dans la détermination et la consistance. » On a vu des courses, contre-attaques et transitions – ces points-là seront absolument nécessaires aux Bleus 2010, plus encore qu’à leurs prédécesseurs –, quoique, et il faut régler cela, ces cavales se sont invariablement accompagnées de balles perdues et de mauvais choix. On a vu des ballons descendre, qui sur Traoré, qui sur Diaw, qui sur Piétrus et Koffi. On a vu du jeu de passe. « Les joueurs se situent mieux les uns par rapport aux autres. » Car il ne faut pas oublier qu’une préparation sert précisément à

manqué à l’occasion de leurs deux premiers matches à Villeurbanne. L’exemple le plus évident fut leur dernier quarttemps contre la Côte d’Ivoire. Devant de 24 points à la 30e minute, ils ont vu les fiers Éléphants faire un retour express à -7 à une minute et demie de la fin. Pas de quoi paniquer et perdre le match, certes, mais à Izmir, ce genre d’attitude se soldera pas une défaite, des larmes et un billet d’avion pour Paris en classe éco. Contre l’Australie, on a aussi vu les Bleus confirmer cet aphorisme qui est trop souvent le leur : « quand ça va, ça va ; mais quand ça va plus, ça va plus. » Traduction : la France perd parfois le fil. Elle tombe du côté où elle penche. Pourtant, et le positif est là, alors qu’ils donnaient l’impression, en effet, de s’apprêter à tomber du côté où ils penchaient, en deuxième mi-temps, lorsque les Australiens ont sorti les coudes et mis une pression appuyée sur le porteur du ballon et les déplacements, les Français, qui perdaient pied (de +6 à la 16e à -8 à la 23e puis à la 30e), sont revenus. Ils sont passés outre les rugosités océaniennes – en vrai, ils y ont un peu répondu, à leur manière, et cela aurait pu être plus épicé encore si Flo Piétrus n’avait cela surtout quand, comme c’est le cas pas été arrêté par les fautes – et ont de la France tous les ans, il faut rebâtir raccroché le wagon (de 47-55 après trois une équipe et des automatismes, ces quart-temps à 55-55 à la 33e). derniers étant partis en vacances avec les Il n’y a pas de « bonne défaite », et à jouer le « hi-low » (relation poste haut/ « absents ». poste bas) – une forme de jeu dont les celle contre l’Australie portait sa charge On a vu du rythme. Oh, pas tout le temps, d’amertume, mais on accordera quitus Bleus sont friands – des deux côtés de bien sûr, mais les Bleus s’y sont attelés. la connexion d’ailleurs, puisque Boris est aux Bleus sur la fin de match. Ils avaient L’ouvrage est sur le métier. Sa première pratiquement le meilleur joueur de posttrois actions à gérer – deux en attaque, mouture grand patron sera expérimentée une en défense – et ont fait du 2/3. Boris up de l’équipe. Le jeu samedi contre l’Espagne – et le risque Surtout, son apport et sa présence sont Diaw a provoqué la faute qu’il souhaitait Montée en rythme prépondérantes dans les options de sur Andersen, pour obtenir le lancer du Sauf à ce que tout se soit écroulé contre d’effilochage est patent – mais c’est « small ball », marque de fabrique des +1 ; puis Nicolas Batum a obtenu un tir le Brésil, le tournoi de Villeurbanne a été le lendemain, contre le Liban, que l’on Bleus depuis des années, lorsque Collet à trois-points absolument tout seul à celui de la montée en neige. La valeur de attend les Bleus. l’associe dans la raquette à Florent la sonnerie. Seulement voilà, Batum a l’opposition ivoirienne n’apprenait pas Piétrus, voire à Alain Koffi. Peu d’équipes grand-chose du niveau des Bleus, sinon manqué et le stop défensif nécessaire, La tête au monde peuvent se permettre cette sur l’action précédente, a été manqué, qu’ils étaient capables de gagner un Là sera la clé stratégie sans en payer les conséquences match, ce qui, en période de disette, ne la faute à une incompréhension sur les Les Bleus auront toujours les défauts de soit en attaque soit, plus sûrement, en « switches », permettant à Nielsen de fait pas de mal. Le choc contre l’Australie, leurs qualités – et, fort heureusement, défense, à cause des rotations induites glisser la balle de match dans le cercle, en revanche, est à classer dans la catégo- l’inverse est vrai – jusqu’à la fin de leur bien sûr. La France, elle, le peut – et, à la rie « bon match ». Pas encore du top top Mondial. Collet peut faire un beau travail seul dans la peinture. Cela vaut pour le limite, le doit –, même si l’exercice est niveau mais, déjà, du solide. Rassurant. de couture, en bout de chaîne c’est dans symbole mais, enfin, on n’en sera plus gourmand en énergie. Et c’est là qu’on en Les Bleus ont joué au basket pendant là samedi, et encore moins dimanche les têtes des joueurs que le jeu doit revient au volume de jeu, à la verticalité pour le match à ne pas perdre contre le quarante minutes, donnant même s’installer puis se dévider sur le terrain. et aux spécificités de ses ailiers, Nicolas l’impression (trompeuse) de clairement Liban. ■ De « tronche », les Bleus en ont parfois Batum et Mickaël Gelabale. « Cela a LES PREMIERS TOURS DEPUIS SYDNEY posé des problèmes à l’Australie », analysait Collet. « Sur les sorties d’écran, on était présent, on switchait, il n’y avait Compétition Année Matches Scores pas d’ouverture. » (Pays)

Causeur. Son panier à trois-points arcen-ciel, sous pression, en ouverture du quatrième quart-temps contre l’Australie, pour revenir à -3, a valu plus cher encore. Vincent Collet a hésité jusqu’au dernier moment. Fallait-il choisir le joker offensif Jackson, rôle si important pour déverrouiller ou faire basculer au moins un, sinon plusieurs, des matches en Turquie ? Ou bien la « sécurité » Causeur, capable de poser la balle au sol, de défendre, voire de créer du jeu ? Ou encore l’incomparable abattage défensif du physique Lombahé-Kahudi, capable, dans le ton des Bleus 2010, de prendre en homme à homme la plupart des postes 2 et 3 de la compétition ? Le dilemme était tel qu’on se demandait, mardi matin, si Collet n’allait pas choisir deux des trois candidats, quitte à sacrifier un pivot…

Les ailiers-forts

Boris homme clé

Oui Boris Diaw s’est épaissi dans des proportions impressionnantes. Oui il a vendangé des lancers-francs contre les Boomers (3/9). Oui il a eu un mal de chien à mettre la balle dans le cercle (0/6 aux tirs dans le tournoi, jusqu’à son unique panier, à 3 minutes et demie de la fin du match contre l’Australie). Seulement voilà, Boris Diaw est un joueur indispensable à l’équipe de France. Et c’est tout sauf un scoop. Derrière des statistiques guère impressionnantes – manions la litote –, sa griffe est sur le jeu des Bleus, auteurs de 25 passes pour 50 paniers sur les deux premiers matches à l’Astroballe. Et on l’a vu surgir dans le moneytime contre les Boomers, avec le panier + faute (lancer-franc réussi !) pour revenir à -2 à 3 minutes et demie de la fin, puis le lancer-franc pour passer à +1 à 13 secondes du terme. On l’a vu bavard sur le terrain, organisateur, conseiller, prompt

64% DE VICTOIRES

Les pivots

Koffi rassure

On l’a connu meilleur, plus sûr de lui, voire plus entreprenant, et il est évident que son année en Espagne lui a fait beaucoup de mal, lui qui marche à la confiance, mais Alain Koffi revoit la lumière et ça n’est pas une mauvaise nouvelle étant donné l’état des travaux sous les arceaux. Une évaluation de 14 contre la modeste Côte d’Ivoire puis, plus important, 6 points, 7 rebonds et 2 interceptions en 13 minutes contre les Boomers. Et même quand les « gros steaks » australiens ont décidé de distribuer des tartines de coude, Alain ne s’est pas démonté. On l’a même vu « dialoguer » avec son homologue, pour

2000

2001 2003 2005

2006

Jean-François Mollière

Jean-François Mollière

On a vu du rythme. Oh, pas tout le temps, bien sûr, mais les Bleus s’y sont attelés

2007 2009

France bat Nouvelle-Zélande 76-50 Lituanie bat France 81-63 France bat Chine 82-70 Italie bat France 67-57 USA bat France 106-94 France bat Israël (a.p.) 77-71 Euro Ukraine bat France 89-86 (Turquie) France bat Lituanie 76-65 France bat Bosnie 98-76 Euro France bat Italie 85-52 (Suède) France bat Slovénie 88-82 Grèce bat France 64-50 Euro France bat Bosnie 79-62 (Serbie) Slovénie bat France 68-58 Argentine bat France 80-70 France bat Serbie 65-61 Mondial France bat Nigeria 64-53 (Japon) Liban bat France 74-73 France bat Venezuela 81-61 France bat Pologne 74-66 Euro France bat Italie 69-62 (Espagne) Slovénie bat France 67-66 France bat Allemagne 70-65 Euro France bat Lettonie 60-51 (Pologne) France bat Russie 69-64 Total : 16 victoires pour 9 défaites

JO (Australie)


06

ROSTER

LES 24 ÉQUIPES DU MONDIAL GROUPE A ALLEMAGNE Joueurs Per Gunther Heiko Schaffartzik Steffen Hamann Demond Greene Elias Harris Lucca Staiger Robin Benzing Philipp Schwethelm Jan-Hendrick Jagla Tibor Pleiss Christopher McNaughton Tim Ohlbrecht Coach : Dirk Bauermann

ARGENTINE Taille 1,82 1,81 1,94 1,85 1,99 1,96 2,07 1,98 2,13 2,14 2,10 2,09

Âge Poste 22 1 26 1 29 1-2 31 2 21 2 22 2 21 3 21 3 29 4 20 4-5 27 5 21 5

Taille 1,89 1,93 1,86 1,91 1,92 1,93 1,94 1,92 1,98 1,96 2,01 2,03 2,04 2,06

Âge 25 25 38 24 33 32 30 28 24 31 22 29 19 24

ANGOLA Joueurs Domingos Bonifacio Roberto Fortes Miguel Lutonda Carlos Morais Carlos Almeida Vlademir Ricardino Felipe Abraao Olimpio Cipriano Leonel Paulo Eduardo Mingas Felizardo Ambrosio Joaquim Gomes Yanick Moreira Divaldo M’Bunga Coach : Luis Magalhaes

GROUPE B

Joueurs Luis Cequeira Pablo Prigioni Paolo Quinteros Carlos Delfino Hernan Jasen Leonardo Gutierrez Federico Kammerichs Andres Nocioni Luis Scola Juan Gutierrez Roman Gonzales Fabricio Oberto Coach : Sergio Hernandez

JORDANIE Taille 1,80 1,86 1,85 2,00 1,96 2,00 2,03 2,00 2,06 2,05 2,05 2,07

Âge Poste 25 1 33 1 31 2 27 2-3 32 2-3 32 3 30 3 30 3 30 4 26 4 32 5 35 5

Taille 1,88 1,80 1,90 1,87 1,98 2,04 2,05 2,02 2,08 2,13 2,08 2,11

Âge 23 22 25 25 25 22 26 27 32 30 23 25

AUSTRALIE Poste 1 1-2 1-2 2 2-3 2-3 3 3 3 3-4 4-5 4-5 4-5 5

Joueurs Adam Gibson Patrick Mills Steven Markovic Damian Martin Brad Newley Joe Ingles David Barlow Mark Worthington Matthew Nielsen David Andersen Aron Baynes Aleks Maric Coach : Brett Brown

Joueurs Wesam Al-Sous Osama Daghles Fadel Alnajjar Rasheim Wright Moussa Alawadi Enver Soobzokov Mohamad Hadrab Zaid Abbaas Ali Jamal Islam Abbaas Zaid Alkhas Jamal Almaaytah Coach : Mario Palma

BRÉSIL Taille 1,83 1,99 1,92 1,93 1,92 1,98 2,01 1,98 2,04 2,00 2,06 2,13

Âge 27 30 25 29 25 32 25 26 22 20 34 29

Poste 1 1 1-2 2 2-3 2-3 3-4 4 4-5 5 5 5

Taille 1,92 1,93 1,95 1,98 1,95 1,98 2,06 2,09 2,04 2,03 2,05 2,15 2,17 2,10

Âge 22 26 23 21 23 23 22 22 26 20 23 27 25 22

Poste 1-2 1-2 1-2 2 2 2 3 3-4 3-4 4 4 5 5 5

SERBIE Poste 1 1 1-2 1-2 2-3 3 3-4 3-4 4 4-5 4-5 5

Joueurs Stefan Markovic Aleksandar Rasic Milos Teodosic Dragan Milosavljevic Ivan Paunic Milenko Tepic Marko Keselj Nemanja Bjelica Dusko Savanovic Milan Macvan Novica Velickovic Nenad Krstic Kosta Perovic Miroslav Raduljica Coach : Dusan Ivkovic

Joueurs Nezinho Marcelinho Huertas Raul Togni Leandro Barbosa Alex Garcia Guilherme Giovannoni Marcelo Machado Marquinhos Murilo Becker Tiago Splitter Anderson Varejao J.P. Batista Coach : Ruben Magnano

ÉTATS-UNIS Taille 1,85 1,90 1,84 1,89 1,89 2,01 2,01 2,07 2,08 2,10 2,09 2,07

Âge 29 27 18 27 30 30 35 26 27 25 27 29

Poste 1 1 1 1-2 2 3 3 3-4 4-5 4-5 4-5 5

Joueurs Chauncey Billups Rajon Rondo Derrick Rose Stephen Curry Russell Westbrook Eric Gordon Kevin Durant Danny Granger Rudy Gay Andre Iguodala Lamar Odom Kevin Love Tyson Chandler Coach : Mike Krzyzewski

Taille 1,95 1,90 1,98 1,85 1,85 1,98 2,00 2,03 1,99 2,04 2,08 2,10 2,10 2,17 2,12

Âge 26 32 27 28 24 25 21 24 25 25 26 25 27 23 25

Poste 1 1-2 1-2 1-2 1-2 2-3 3 3 3 4 4 5 5 5 5

IRAN

Joueurs Jin Lipeng Yu Penglong Guo Ailun Sun Yue Liu Wei Wang Shipeng Zhou Peng Ding Jinhui Hanlin Dong Li Xiaoxu Yi Jianlian Su Wei Tang Zhengdong Wang Zhizhi Zhang Zhaoxu Coach : Bob Donewald Jr.

Âge 32 20 16 24 30 27 20 19 19 20 22 21 25 33 22

Poste 1 1 1-2 1-2 2 3 3 3-4 4 4-5 4-5 5 5 5 5

CÔTE D’IVOIRE Joueurs Souleyman Diabate Mickael Toti Pape Philippe Amagou Stéphane Konate Guy Landry Charles Abouo Issife Soumahoro Ismaël N’Diaye Brice Assie Didier Tape Jonathan Kale Hervé Lamizana Mohamed Kone Coach : Randoald Dessarzin

Taille 1,82 1,82 1,85 1,87 1,96 1,97 1,98 1,98 2,01 1,97 2,03 2,08 2,10

Joueurs Nick Calathes Dimitris Diamantidis Vassilis Spanoulis Nikos Zisis Nikos Pappas Stratos Perperoglou Konstantinos Vasileiadis Kostas Papanikolaou Giorgos Printezis Antonis Fotsis Kostas Kaimakoglou Ian Vougioukas Kostas Tsartsaris Yannis Bourousis Sofoklis Schortsanitis Coach : Jonas Kazlauskas

PORTO RICO Taille 1,98 1,94 1,93 1,93 1,93 2,01 2,00 2,03 2,02 2,08 2,05 2,04 2,05 2,15 2,06

Âge 21 30 28 27 20 26 26 20 25 29 27 25 30 26 25

Poste 1-2 1-2 1-2 1-2 2 3 3 3-4 3-4 4 4-5 4-5 4-5 5 5

RUSSIE Âge 23 23 25 29 20 21 21 28 27 28 24 29 29

Poste 1 1 1-2 2 2 2-3 2-3 3-4 4 4 4-5 4-5 5

Joueurs Evgeny Kolesnikov Sergei Bykov Dmitry Khvostov Anton Ponkrashov Vitaly Fridzon Alexei Shved Evgeny Voronov Viktor Khryapa Nikita Kurbanov Sergei Monya Andrei Vorontsevich Alexei Zhukanenko Sasha Kaun Timofei Mozgov Coach : David Blatt

Taille 1,95 1,90 1,90 1,98 1,92 1,98 1,92 2,04 2,00 2,03 2,04 2,10 2,10 2,15

Poste 1 1 1 1-2 1-2 2 2-3 2-3 3 3 3-4 4 5

Joueurs Jaka Lakovic Sani Becirovic Goran Dragic Zoran Dragic Jaka Klobucar Samo Udrih Goran Jagodnik Dino Muric Bostjan Nachbar Uros Slokar Gasper Vidmar Miha Zupan Primoz Brezec Hasan Rizvic Coach : Mehmet Becirovic

Joueurs Roko Leni Ukic Davor Kus Zoran Planinic Marko Popovic Rok Stipcevic Krunoslav Simon Bojan Bogdanovic Hrvoje Peric Marko Tomas Marko Banic Drago Pasalic Luksa Andric Kresimir Loncar Ante Tomic Luka Zoric Coach : Josip Vrankovic

Joueurs Aren Davoudi Mahdi Kamrani Amir Amini Javad Davari Saman Veisi Iman Zandi Samad Bahrami Oshin Sahakian Ali Doraghi Mohammad Hassanzadeh Arsalan Kazemi Rouzbeh Arghavan Hamed Haddadi Asghar Kardoust Moosa Nabipour Coach : Veselin Matic

Taille 1,82 1,95 1,88 1,89 1,94 1,92 2,02 1,96 2,05 2,10 2,08 2,04 2,14 2,10

Âge 32 29 24 21 23 31 36 20 30 27 22 27 30 26

Poste 1 1-2 1-2 2 2 2 3 3 3-4 4-5 4-5 4-5 5 5

Taille 1,81 1,80 1,90 1,85 1,92 1,87 2,00 1,96 2,10 2,01 2,01 2,12 2,18 2,10 2,12

Âge 24 28 26 27 28 28 27 24 25 19 20 22 25 24 27

Poste 1 1 1-2 1-2 2 2 3 4 4-5 4-5 4-5 5 5 5 5

TUNISIE Taille 1,78 1,88 1,95 1,89 1,90 1,96 1,98 1,99 2,05 2,08 2,14 2,04 2,05 2,04

Âge 29 28 23 27 24 28 29 29 24 23 24 21 30 23

Poste 1 1 2 2 2 2-3 2-3 2-3 3-4 4-5 5 5 5 5

Âge 20 25 23 23 20 21 27 24 28 29 26 22 23 25

Poste 1 1-2 1-2 2 2 2-3 3 3 3-4 4 4-5 5 5 5

Joueurs Taille Âge Mantas Kalnietis 1,85 23 Tomas Delininkaitis 1,90 28 Martynas Gecevicius 1,93 22 Simas Jasaitis 2,01 28 Martynas Pocius 1,93 24 Renaldas Seibutis 1,96 25 Jonas Maciulis 2,00 25 Linas Kleiza 2,04 25 Paulius Jankunas 2,03 26 Tadas Klimavicius 2,04 27 Martynas Andriuskevicius 2,17 24 Robertas Javtokas 2,11 30 Coach : Kestutis Kemzura

Poste 1 1-2 2-3 2-3 2-3 2-3 3 3-4 4 4 4-5 5

Joueurs Marouan Kechrid Marouen Lahmar Anis Hedidane Nizar Knioua Marouan Laghnej Naim Dhifallah Atef Maoua Amine Rzig Mohamed Hadidane Hamdi Braa Salah Mejri Makrem Romdhane Radhouane Slimane Mokhtar Ghyaza Coach : Adel Tatli

GROUPE D

GRÈCE Taille 1,90 1,85 1,93 2,06 1,90 1,96 2,07 2,04 2,08 2,07 2,12 2,12 2,13 2,16 2,21

Âge 33 24 21 22 21 21 21 27 24 26 30 21 27

CROATIE

GROUPE C CHINE

SLOVÉNIE Taille 1,91 1,85 1,88 1,90 1,88 1,92 2,06 2,04 2,05 1,98 2,09 2,08 2,13

Âge 25 27 21 24 24 21 24 28 23 27 23 24 25 24

Poste 2 1-2 1-2 1-2 2 2 2 3 3 3 4 4-5 5 5

Joueurs Carlos Arroyo Jose juan Barea Filiberto Rivera Guillermo Diaz David Huertas Angel Daniel Vassallo Carmelo Lee Renaldo Balkman Nathan Peavy Ricky Sanchez Peter John Ramos Daniel Santiago Coach : Manolo Cintron

CANADA Taille 1,88 1,77 1,89 1,90 1,95 1,98 2,00 2,03 2,03 2,10 2,19 2,16

Âge Poste 31 1 26 1 27 1 25 2 23 2 24 2-3 33 3 26 3-4 25 4 23 4 25 5 34 5

Taille 1,85 1,90 1,97 2,00 1,87 1,94 2,07 2,05 2,08 2,04 2,11 2,10 2,08 2,14

Âge Poste 27 1 31 1 23 2 25 2 26 2 32 2 31 3 23 3-4 32 4 27 4 24 5 24 5 23 5 30 5

TURQUIE Joueurs Ender Arslan Kerem Tunceri Cenk Akyol Evren Buker Sinan Guler Omer Onan Hidayet Turkoglu Ersan Ilyasova Kerem Gonlum Cevher Ozer Omer Asik Semih Erden Oguz Savas Fatih Solak Coach : Boscia Tanjevic

Joueurs Jermaine Anderson Tyler Kepkay Andy Rautins Ryan Bell Denham Brown Olu Famutimi Jevohn Shepherd Jermaine Bucknor Aaron Doornekamp Levon Kendall Kyle Landry Joel Anthony Kelly Olynyk Robert Sacre Coach : Leo Rautins

FRANCE Taille 1,87 1,83 1,95 1,93 1,98 1,97 1,95 1,98 1,98 2,05 2,05 2,05 2,13 2,15

Âge 27 23 23 26 27 26 24 26 24 26 24 28 21 21

Poste 1 1-2 1-2 2 2-3 2-3 2-3 3 3 3-4 4 5 5 5

ESPAGNE Joueurs Raul Lopez Ricky Rubio Sergio Llull Juan Carlos Navarro Rudy Fernandez Fernando San Emeterio Victor Claver Alex Mumbru Jorge Garbajosa Felipe Reyes Marc Gasol Fran Vazquez Coach : Sergio Scariolo

Joueurs Andrew Albicy Yannick Bokolo Nando De Colo Fabien Causeur Edwin Jackson Nicolas Batum Mickaël Gelabale Charles Lombahé-Kahudi Boris Diaw Florent Pietrus Alain Koffi Alexis Ajinca Ian Mahinmi Ali Traore Coach : Vincent Collet

LITUANIE Taille 1,78 1,88 1,92 1,90 1,88 2,04 2,00 1,98 2,03 2,01 2,06 2,12 2,06 2,05

NOUVELLE-ZÉLANDE

LIBAN Taille 1,82 1,89 1,90 1,91 1,96 1,98 2,03 2,01 2,05 2,06 2,15 2,09

Âge 30 19 22 30 25 26 21 31 32 30 25 27

Poste 1 1 1-2 2 2-3 2-3 3 3 4 4-5 5 5

Joueurs Rony Fahed Ali Mahmoud Rodrigue Akl Fadi El Khatib Elie Estephane Ghaleb Rida Jean Abdel-Nour Elie Roustom Matt Freije Ali Kanaan Ahmed Ibrahim Ali Fakhreddine Jackson Vroman Coach : Tab Baldwin

Taille 1,86 1,85 1,90 1,99 1,95 1,90 1,98 1,97 2,07 2,06 2,01 2,04 2,08

Âge 28 27 21 31 24 29 26 23 28 24 18 27 29

Poste 1 1 2 2-3 2-3 2-3 3 3 4 4 3 4-5 4-5

Joueurs Micheal Fitchett Jeremy Kench Lindsay Tait Kirk Penney Thomas Abercrombie Phillip Jones Benny Anthony Mika Vukona Pero Cameron Casey Frank Craig Bradshaw Alex Pledger Coach : Nenad Vucinic

Taille 1,83 1,86 1,90 1,95 1,98 1,96 1,98 1,98 2,00 2,03 2,05 2,13

Âge 27 26 28 29 23 36 28 28 36 32 27 23

Poste 1 1 1-2 2 2-3 2-3 3 3-4 4 4 5 5


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Getty Images

SPÉCIAL MONDIAL

Pero Cameron fait son grand retour avec les Kiwis néo-zélandais. Danger ! Matt Freije, un ancien des Milwaukee Bucks, avec le Liban et Andy Rautins, le shooteur canadien, sort d’une bonne saison avec Syracuse.

LES ADVERSAIRES DES BLEUS

DERRIÈRE L’ESPAGNE, C’EST JOUABLE ! retrouvent le grand monde après une traversée du désert de huit ans. Nommé entraîneur en 2005, Leo Rautins est parvenu à redresser la barre en construisant autour d’un noyau de jeunes pas forcément référencés, mais désormais habitués à évoluer ensemble. En l’absence sur blessure de l’arrière Carl English (Badalona), le nouveau leader n’est autre que le fils du coach, Andy Rautins (1,96 m, 23 ans). Fort shoosurtout pas sous-estimer la fière sélection du pays au cèdre. Cela dit, cette rencontre face à l’équipe – teur, le nouvel arrière des Knicks a impressionné a priori – la plus faible de la poule doit être un bon face aux Bleus (19 pts), avant de se blesser. Un pépin qui lui a coûté le reste de la prépa et a fragilisé moyen de se lancer dans le tournoi. l’équipe. Ancien de UConn, l’ailier Denham Brown Quatrièmes du dernier championnat d’Asie, les (1,98 m) a été le joueur le plus régulier des matches « Rouges » de Tab Baldwin ne nourrissent pas amicaux. Habitué des ligues de deuxième zone ces de grandes ambitions, mais leur expérience à ce dernières années, il veut se montrer. À surveiller, niveau – il s’agit de leur troisième Mondial consédonc. À l’intérieur, le pivot du Heat Joel Anthony cutif – est un élément non négligeable. Inoxydable apporte sa dureté, et le grand Robert Sacre (2,13 m) leader de la sélection, Fadi El Khatib (1,98 m, 31 ans) représente toujours la principale menace offen- son envergure. L’ensemble ne fait certes pas rêver, mais joue dur, avec agressivité et discipline. La Fransive. Joueur puissant, capable de s’écarter, l’ailier de Champville peut en coller 30 à presque n’importe ce, mais aussi la Serbie, au tournoi de l’Acropole, en ont fait les frais. En revanche, quand l’intensité fait qui (26 pts contre les Bleus en 2006). Attention, défaut, comme face à la Grèce, l’équipe peut tomber danger. Le power d’origine américaine Matt Freije (2,08 m), brièvement passé en NBA, est un autre pi- très bas (-74). Aux Bleus de se tenir prêt. lier de l’équipe mais, blessé, il a manqué la majeure partie de la préparation. Le Liban dispose aussi de 1er septembre : Lituanie l’Américain Jack Vroman, qui tient la raquette. Gare Le deuxième gros morceau, après l’Espagne. En enfin au meneur Rony Fahed, un shooteur capable net repli l’année passée à l’Euro (11e), les Baltes ne de mettre le feu à distance (7/13 derrière l’arc doivent, comme le Liban, leur présence au Mondial contre le Japon en amical). qu’à la bonté de la FIBA, qui leur a accordé une En raison de remous au sein de la fédération, wild-card. Cela ne veut pas dire qu’ils viennent y l’équipe a vécu un début de préparation perturbée, faire de la figuration. avant de remporter la Stankovic Cup à domicile, Certes, l’époque dorée, dont le sommet fut le titre face à une opposition asiatique de faible niveau. de champion d’Europe 2003, semble chaque année Les Bleus n’ont pas le droit de se rater. plus lointaine, et la sélection ne compte plus de joueurs de la trempe de Jasikevicius ou Siskauskas. Mais l’escouade du nouveau coach Kestutis 31 août : Canada Les Bleus sont prévenus (bis). Giflée à deux reprises Kemzura garde de solides arguments, comme elle l’a démontré lors de la relevée Supercup de lors de sa tournée américaine (-11 puis -22), l’EdF a appris à ses dépens qu’il fallait se méfier de ce Team Bamberg, ponctuée par des succès sur l’Allemagne, Canada privé de vedette, mais accrocheur en diable. la Turquie et la Croatie. Comme de coutume, les lignes extérieures sont Qualifiés à la faveur de leur 4e place au dernier championnat des Amériques, les « Road Warriors » fournies, avec Linas Kleiza, top scoreur de l’Eurolea-

Derrière les champions du Monde en titre, la lutte va faire rage pour la deuxième place du groupe D. Le Liban, le Canada et la NouvelleZélande semblent à la portée des Bleus, tandis que la Lituanie est moins impressionnante que par le passé. Présentation des forces en présence. Par Frédéric GONELLA

28 août : Espagne D’emblée, le plus gros morceau. Sacrée championne d’Europe l’été dernier, la sélection « ÑBA » débarque en Turquie pour défendre son titre mondial conquis il y a quatre ans. Les Bleus vont directement entrer dans le vif du sujet. L’absence de Pau Gasol est forcément ennuyeuse, mais elle n’obère en rien les chances de cette équipe pleine de talents et rodée. Pour pallier le forfait de l’intérieur des Lakers, Scariolo a rappelé le Marsupilami Fran Vazquez, spectaculaire cette saison avec le Barça. Un « substitut » de luxe. La sélection devait compter sur le retour de José Calderon, mais comme à l’Euro, le Raptor a dû déclarer forfait sur blessure, et est remplacé par Raul Lopez. Cette effrayante hydre à deux têtes va infliger une pression d’enfer sur les meneurs adverses : De Colo et Bokolo vont devoir jouer serré pour ne pas perdre les pédales. Ainsi, dix joueurs champions d’Europe sont de retour, dont quatre titulaires de 2009 (Ricky, Navarro, Rudy et Garbajosa), l’ailier Fernando San Emeterio étant le seul « rookie » de la campagne. Du costaud donc, à tous les postes, comme l’a confirmé la préparation. Déjà saignants, les champions du Monde ont notamment maté la Lituanie, par deux fois (97-76 puis 94-75), la Slovénie à Ljubljana (79-72), l’Argentine (83-76) et le Brésil (84-68). Ils restaient invaincus - 8 succès - avant le grand rendez-vous du week-end dernier face aux États-Unis, match somptueux soldé par une courte défaite d’un point.

29 août : Liban Les Bleus sont prévenus. Vaincus en poule au Mondial 2006 (73-74), ils savent qu’ils ne doivent

gue, l’élégant shooteur Simas Jasaitis, ou encore la nouvelle merveille, l’arrière Martynas Gecevicius (1,93 m, 22 ans), qu’on annonce comme le successeur de Macijauskas. En revanche, le poste de meneur – confié au limité Kalnietis – et le jeu intérieur apportent moins de garanties. Suite aux forfaits des jumeaux Lavrinovic et de Petravicius, les clefs de la raquette ont été confiées à Robertas Javtokas mais, blessé, il n’a pas été transcendant en prépa. Appelé en renfort, le géant Martynas Andriuskevicius (2,18 m) a réalisé de bonnes choses, mais son inexpérience à ce niveau interroge. Bref, sur le papier en tout cas, la Lituanie n’est plus l’ogre d’antan.

2 septembre : Nouvelle-Zélande Pour leur dernier match de poule, peut-être décisif pour la qualification, les Bleus retrouveront une sélection néo-zélandaise qu’ils connaissent mal, puisque le seul affrontement officiel entre les deux nations remonte aux Jeux Olympiques de 2000 (victoire française 76-50). Tombeurs de l’Australie l’an dernier lors de la traditionnel série qui fait office de championnat d’Océanie, les Tall Blacks se présentent en Turquie sans leur seul joueur NBA, Sean Marks, mais avec leurs deux vétérans emblématiques, l’arrière Phil Jones et le massif Pero Cameron, tiré de sa préretraite par le coach Nenad Vucinic. La star de l’équipe est l’arrière Kirk Penney (1,95 m, 28 ans), absolument inarrêtable en préparation. Scoreur de classe mondiale, cet ancien de la fac de Wisconsin, passé par la NBA et l’Euroleague, a notamment enfilé 42 points à la Slovénie (après double prolongation), 34 points à la Turquie ou encore 29 à la Russie. Des exploits toutefois insuffisants puisque, mis à part leur succès à l’arrachée face aux Slovènes (104-103), les Kiwis ont lâché toutes leurs rencontres contre des sélections européennes. Courts en taille, mis à part le prospect Alex Pledger (2,13 m), plutôt faibles à la mène, les champions d’Océanie présentent a priori un profil qui convient aux Bleus. Allez, au boulot ! ■


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Pascal Allée . Hot Sports

SPÉCIAL MONDIAL

16e CHAMPIONNAT DU MONDE

L’ESPAGNE ET LE FLOU Depuis l’édition 1994, où les « pros de NBA » étaient simplement injouables, rarement un Mondial aura été à ce point promis à une équipe : l’Espagne. Pourtant, à bien y regarder, ce championnat du monde, même dévalorisé par l’absence de nombreuses vedettes, recèle quelques adversaires de valeur : Argentine, Brésil, Grèce et Serbie. Plus, évidemment, le Team USA, qui s’est payé l’Espagne en amical, et l’hôte, cette Turquie dont on ne sait quoi attendre. Par Fabien FRICONNET

E

À NE PAS MANQUER

Pour tout savoir sur chaque équipe, sur la compétition, le format, les stats historiques (palmarès complet et chiffres des 15 éditions), le programme, les Bleus, analyse, reportage et tout le reste, le numéro 23 de Maxi Basket, spécial Mondial, est déjà en kiosque. 84 pages, 5 euros, 2 posters (Gelabale et Rubio). Immanquable. Et complémentaire avec ce numéro de BasketNews.

st-ce parce qu’il est mal né, avec ses cinq premières éditions organisées au loin, sur le continent sud-américain, ses plateaux réduits et sa faible présence européenne d’alors (*) ? Est-ce parce qu’il a du mal à s’extraire de l’ombre portée par le tournoi olympique, pourtant loin d’être aussi représentatif de l’éventail de richesses offertes par le basket mondial ? Est-ce parce que les Américains s’en sont délibérément désintéressés jusqu’en 1994, date à laquelle il s’est agi pour eux d’assumer l’héritage récent de la Dream Team de Barcelone ? Toujours est-il que le championnat du monde a rarement été l’événement phare qu’il aurait dû être. Que reste-t-il dans l’inconscient collectif du téléspectateur ? L’effondrement de l’empire américain en 2002, une demi-finale sublime entre la Grèce et les États-Unis en 2006, voire une distribution

Après l’effort « obligatoire » de 1994 puis celui de 2006, qui correspondait à l’ouverture d’un cycle devant mener aux Jeux de Pékin – pour s’en persuader, il suffit de se souvenir que le Team USA n’avait pas été traumatisé par sa défaite en demi-finale et ne parlait que de ce qui allait se passer deux ans plus tard – les USA ont clairement fait l’impasse. Non qu’ils désespèrent de ramener l’or, car ils le peuvent, sous certaines conditions toutefois, mais, pour être clair, ils s’en foutent un peu. Certes pas Mike Krzyzewski et Jerry Colangelo, deux des plus beaux cocus de l’été, mais le reste du pays globalement (finales européennes et olympiques en oui, à commencer par les joueurs. Pour 2007 et 2008, puis titre européen en les autres continents, le sentiment 2009). Comme si le Mondial était une est ambivalent. Si l’événement y jouit anomalie, une parenthèse qui revient d’un prestige certain, l’Afrique n’a rien tous les quatre ans. C’est injuste mais à en attendre puisque aucun de ses c’est ainsi. L’édition 2010 ne devrait pas faire excep- représentants n’y a jamais collecté la tion. Elle sera « à part » dans le paysage. moindre médaille, ni même exercé une de dunks de la part du Team USA en 1994. Quoi d’autre ? Rien, ou presque, en 60 ans, sinon les souvenirs de quelques affrontements entre Européens, souvent épicés ceci dit. Cela est en partie dû au manque de « mémoire » du basket, mais en partie seulement. Et même le titre mondial de l’Espagne en 2006, bien qu’il ait fait vibrer le pays concerné, n’a, au fond, été crédibilisé que par la suite du parcours de la Roja

L’Afrique et l’Asie sérieusement à la ramasse ?

poussée notable. L’Asie peut se prévaloir d’une médaille, le bronze, grâce aux… Philippines. C’était en 1954. L’Océanie est globalement dans la même situation avec, comme bâton de maréchal, une quatrième place pour les Tall Blacks néozélandais en 2002. Le monde, en vérité, a toujours appartenu aux USA ou à l’Europe – qui se sont partagés tous les titres depuis 1967, et 29 des 33 médailles – après les quatre premières éditions. Et seuls les pays sud-américains ont représenté – avec le Brésil jusqu’en 1978 et l’Argentine des dix dernières années – une alternative crédible.

Dernier Mondial avec les « veilles règles » Pour savoir ce qui restera du Mondial turc, il faut évidemment attendre qu’il s’achève. Pour le moment, il est celui des forfaits. Une quarantaine des meilleurs joueurs du monde ont séché délibérément le rendez-vous (**), tout en gardant, dans un coin de leur tête,


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SPÉCIAL MONDIAL Pas de joueur révélation ? De quoi d’autre peut dépendre le niveau et le rayonnement du Mondial ? Du pays hôte. La Turquie, chez elle, bénéficie souvent d’un coup de pouce – à tous les niveaux – et, pour peu qu’elle avance loin, fera chanter ses salles. Mais que vaut-elle vraiment ? Boscia Tanjevic, qui a jusqu’ici peiné à en faire un candidat crédible à un titre, dispose d’un groupe de qualité mais beaucoup de ses joueurs sortent de saisons ternes, tandis que leur coach, lui, se remet à peine d’une bataille – victorieuse – contre le cancer. Une inconnue, donc. Avec cet indice, qui vaut ce qu’il vaut : depuis 1970 (victoire de la Yougoslavie à domicile), aucun des pays hôtes n’a jamais atteint le podium, et les candidats étaient pourtant prestigieux parfois (USA, Grèce, Argentine, Espagne). Seule la Grèce, en 1998, s’est faufilée en demi-finale, finissant finalement quatrième. En l’absence des stars, on aimerait croire que ce Mondial vaudra par l’émergence d’une nouvelle génération, de jeunes étoiles talentueuses, ou par l’explosion de joueurs jusqu’ici cantonnés aux seconds rôles dans leur sélection. Le souci, c’est qu’on ne voit pas bien qui. Bien sûr, on peut avancer quelques noms. On a envie de revoir en action la jeune garde allemande (Staiger, Benzing, Harris, Ohlbrecht, Pleiss) mais il faudra se dépêcher car la vie va être

+20 sur la Slovénie, +16 sur le Brésil, etc.). Alors, invincibles ? Non. Pau Gasol n’est pas là – pas plus que Calderon, blessé – et, bien que Marc Gasol soit devenu un monstre du basket mondial, cela change la donne. D’autant que Marc se remet d’une blessure au dos. Les difficultés entrevues jusque-là s’étaient généralement concentrées sur le début des compétitions, et surtout pas sur la fin, mais qui sait ? L’Europe devrait assumer son rang de continent numéro 1 (plus grosse représentation, avec 10 nations sur les 24 présentes), mais un gros dure sans confiture pour les hommes de gâchis en cours de route est possible coach Bauermann. Il en va de même pour (Allemagne, France, Lituanie, voire Croatie, Russie et Slovénie, ou, pourquoi pas, les Chinois Yi Jianlian et Sun Yue, voire l’Iranien Ehadadi ou les Éléphants Ama- Turquie). Il apparaît qu’avec l’Espagne, seules la Grèce – rayonnante en préparagou et Diabaté, chers à notre cœur. On tion – et la Serbie – vice-championne gardera un œil sur les poussins croates d’Europe en titre –, sauf si cette dernière Bogdanovic et Tomic, le Russe Mozgov paye des suspensions de joueurs, soient (déjà vu à son avantage à l’Euro 2009), en mesure d’assurer à l’Europe une les Australiens Mills et Maric (quoique double médaille, un état de fait qui est la ceux-là ont déjà gagné leurs galons), le Slovène Dragic, le Turc Ilyasova qui peut coutume depuis… 1959. devenir la vedette de la sélection, les arrières lituaniens Gecevicius et Pocius, Et si c’était le Brésil l’Australien Ingles, la jeune Serbie dans ou l’Argentine ? son ensemble, voire l’Espagnol Llull. Mais c’est peut-être vers le continent Avec, évidemment, un focus sur « notre » américain que la densité des « médaillaA.D. Vassallo national, qui devrait être bles » est la plus impressionnante. « Les en pointe. Amériques » alignent cinq représentants, Est-il possible, dès lors, d’imaginer une sans aucune scorie : le Canada, les USA, hiérarchie ? Difficile. La seule certitude Porto Rico, l’Argentine et le Brésil. Si est double : l’Espagne est clairement les Canadiens sont illisibles (+22 contre favorite et les USA clairement moins, la France, +24 contre la Chine, +5 et même si le succès du Team en Espagne +4 contre la Serbie mais -74 contre la incite à la prudence. La Roja a disputé Grèce et -46 contre l’Espagne !), ils n’en toutes les finales de grandes compédemeurent pas moins d’éventuels empêtitions depuis 2006 et rien ne semble cheurs de tourner en rond, au coup par résister aux sportifs espagnols ces coup. Les USA, donc, restent une force derniers temps. La plus belle généraà considérer. Porto Rico, au complet tion ibérique est à son apogée, tout en (c’est-à-dire avec Ayuso et Dalmau bien ayant su apporter quelques touches de lunés), aurait aligné un effectif complet, renouvellement d’une année sur l’autre, dangereux à tous les postes et, enfin, rappelant ainsi la Serbie-Monténégro porté sur la défense. Restent l’Argentine des années 1995-2002 (deux Mondiaux, et le Brésil, qui visent clairement le trois Euros et l’argent olympique en podium. Pour ce qui risque d’être l’une 1996), voire celle des années 1988des dernières danses de sa génération 1991 (deux Euros, un Mondial, l’argent dorée, l’Albiceleste doit faire peur. S’ils olympique en 1988). Les résultats en terminent premiers de la poule A, Luis match de préparation en disent long Scola et ses coéquipiers pourraient (+46 sur le Canada, +21 sur la Lituanie, passer sur la Slovénie ou la Croatie

Depuis 1959, au moins deux Européens sur le podium

Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images

les Jeux de Londres. À la liste initiale, n’ont cessé de s’ajouter des noms au fil de l’été, les derniers en date étant les Portoricains Larry Ayuso et Christian Dalmau, brouillés avec leur coach, et dont le renoncement handicape une équipe qui, pourtant, aurait pu frapper un (très) grand coup à Istanbul ; ainsi que José Calderon et Nene Hilario, blessés. La distribution de « wild cards » par la FIBA à la Lituanie, l’Allemagne et la Russie n’a pas, non plus, incité les meilleurs éléments de ces nations à faire le déplacement. De ce simple fait, le championnat du monde est plus que jamais dévalué, ce qui n’est pas nécessairement synonyme de « non intéressant » au demeurant. Il sera aussi, et la portée en est essentiellement symbolique, le dernier disputé avec les règles « traditionnelles » du basket FIBA (ligne des trois-points à 6,25 m, raquette trapézoïdale, etc.). On est donc en droit de se poser des questions quant à son niveau. Les USA, on l’a dit, n’en ont pas fait une priorité. Leur équipe n’est pas repoussante, loin de là, mais, depuis l’arrivée des « pros » de la NBA en 1992, on ne peut guère la comparer qu’à celle de 2002 (***). Ce Team USA, chez lui qui plus est, avait montré de telles limites qu’il avait flanché trois fois en neuf matches, devant se contenter d’une vilaine sixième place. Comme cette année, la plupart des meilleurs joueurs avaient passé leur tour, laissant les Paul Pierce, Michael Finley, Andre Miller et Baron Davis assurer l’essentiel du scoring, la raquette, comme en 2010, faisant un peu pitié. On nuancera en constatant que si l’équipe de 2002 était terne au possible, et arrivait à reculons, presque résignée, celle de cette année devrait faire étalage de fraîcheur, de vivacité et d’esprit d’entreprise, ce qui ne manquera pas de la rendre à la fois attrayante et dangereuse. Les nations africaines et asiatiques, qui devraient en théorie donner du cachet à un Mondial, risquent de beaucoup souffrir. Si l’on se fie au pronostic de la rédaction, hormis l’Angola, qui dispose d’une belle génération dans la force de l’âge, d’expérience, et qui règne sans partage sur le continent (victoire lors des six dernières CAN !), aucun des Africains et des Asiatiques ne devrait se faufiler hors de la phase de poule. La Côte d’Ivoire devrait donner un peu de couleur à l’ensemble, peut-être plus par son jeu que par ses résultats, mais pour les autres… On attend en vain une percée décisive de la Chine mais, sans Yao, on ne voit pas bien comment cela sera possible. L’Australie et la Nouvelle-Zélande seront à suivre, mais les voir ensemble rallier les quarts de finale vaut une bonne cote. Pour l’intérêt de la compétition, il faut espérer que nos pronostics sont faux, car teintés d’un certain ethnocentrisme, mais il est à craindre qu’ils ne fassent que refléter l’état actuel du basket mondial. À moins, bien sûr, que le flou généralisé ne permette, justement, à un outsider de coiffer du beau monde dans la dernière ligne droite.

en huitième pour se dresser face à la Turquie, Porto Rico ou la Russie en quart de finale, ce qui est tout sauf injouable. Quant au Brésil, il est pareillement excitant sur le papier, pour peu les intérieurs et les extérieurs soient sur la même longueur d’onde. Les Auriverdes, en cas de bon classement dans la poule B, pourraient avoir un chemin dégagé en huitième de finale (Angola ou Australie). Et la France dans tout ça ? Elle colle assez bien au paysage global : absence de plusieurs stars ou cadres (TP, Noah, Turiaf, Mike Piétrus, Diot, Beaubois), effectif « à trous », impossibilité d’anticiper sur la suite, notamment en raison de la teneur de sa poule (D), ouverte à partir de la deuxième place derrière l’Espagne – que valent le Canada, la Lituanie, la Nouvelle-Zélande et le Liban ? Sur leur potentiel « au complet », les Bleus, dans le contexte stambouliote, visaient une médaille. Sans les joueurs susnommés, la 15e nation mondiale (c’est le rang de la France au ranking masculin de la FIBA) pourrait considérer une qualification pour les quarts de finale comme un excellent résultat. C’est en tous cas la tendance après une phase de préparation qui l’a vu battre la Tunisie (43e nation mondiale) et la Côte d’Ivoire (41e) mais se faire dominer non seulement par les USA mais aussi deux fois par le Canada (19e) et l’Australie (11e). On ne demande qu’à être surpris. Et pas seulement par les Bleus… ■

(*) La France a été la meilleure nation européenne lors des deux premières éditions (6e en 1950 et 4e en 1954). (**) Dont les trois meilleurs marqueurs de la dernière édition (Yao, Nowitzki, Pau Gasol). (***) En 1998, pour cause de lock-out NBA, le Team USA était composé de joueurs évoluant en Europe.

NOTRE PRONOSTIC Rang

Nation

1

Espagne

2

USA

3

Grèce

4

Argentine

5

Serbie

6

Brésil

7

Turquie

8

Porto Rico

9-16

Angola, Australie, Canada, Croatie, France, Lituanie, Russie, Slovénie

Éliminés au premier tour : Allemagne, Chine, Côte d’Ivoire, Iran, Jordanie, Liban, Nouvelle-Zélande, Tunisie

LE PALMARÈS Année Lieu 1950 Argentine 1954 Brésil 1959 Chili 1963 Brésil 1967 Uruguay 1970 Yougoslavie 1974 Porto Rico 1978 Philippines 1982 Colombie 1986 Espagne 1990 Argentine 1994 Canada 1998 Grèce 2002 USA 2006 Japon (*) Serbie et Monténégro

Or Argentine USA Brésil Brésil URSS Yougoslavie URSS Yougoslavie URSS USA Yougoslavie USA Yougoslavie (*) Yougoslavie (*) Espagne

Argent USA Brésil USA Yougoslavie Yougoslavie Brésil Yougoslavie URSS USA URSS URSS Russie Russie Argentine Grèce

Bronze Chili Philippines Chili URSS Brésil URSS USA Brésil Yougoslavie Yougoslavie USA Croatie USA Allemagne USA


10

SPÉCIAL MONDIAL

DIX CHOSES À SAVOIR SUR LE MONDIAL présentes en Turquie auront sur leur banc un coach de nationalité différente de leurs joueurs. Si le Team USA est ainsi coaché par l’Américain Mike Krzyzewski, il sera assisté du Canadien Jay Triano, coach des Toronto Raptors, et ancien entraîneur du Team Canada.

Vous pensiez tout savoir sur le championnat du monde qui débute samedi en Turquie après avoir lu le Guide du Mondial de Maxi-Basket, actuellement en kiosque. Voici dix points qui vous avaient peut-être échappé. Par Laurent SALLARD

Pascal Allée / Hot Sports

« Ooh-ah dev adam, on iki dev adam. » Ce sont les paroles de la chanson des 12 géants – 12 Dev Adam –, composée par le groupe de rock Athena, et devenue l’hymne officiel de l’équipe nationale turque depuis l’Euro 2001, organisé à domicile. Dans une ambiance survoltée à Abdi Ipekçi, le morceau avait tourné en boucle, et les locaux s’étaient hissés jusqu’en finale avant de s’incliner face à la Serbie. Il y a fort à parier que la chanson des 12 géants retentira à nouveau à Ankara lors du premier tour, puis au Sinan Erdem Dome d’Istanbul lors de la phase finale.

9. La Pro A peu représentée

Jean-François Mollière

1. Le retour des 12 géants

À 38 ans, l’Angolais Miguel Lutonda sera le joueur le plus âgé de ce championnat du monde, devançant le Néo-Zélandais Pero Cameron et ses 36 ans. Les deux hommes vont disputer leur troisième Mondial, après les éditions de 2006 au Japon et de 2002 à Indianapolis. Or s’ils n’ont « que » 35 ans, l’Argentin Fabricio Oberto, le Portoricain Daniel Santiago et le Brésilien Marcelinho Machado étaient pour leur part déjà là en 1998, au championnat du monde d’Athènes, et disputeront donc en Turquie leur quatrième Mondial.

J.P. Batista

Onze joueurs qui évoluaient la saison dernière en Pro A devraient disputer le championnat du monde. Au moment d’écrire ces lignes, ils étaient sept au . Chine, classe biberon Mickael Gelabale sein de l’équipe de France, mais l’un d’entre eux Si au moment d’écrire ces lignes, on ne connaissait tales de l’été dernier, elles devraient toutefois devait logiquement être écarté à l’issue du tournoi pas encore les équipes définitives, c’est la Chine souffrir de leur manque d’expérience. À l’exception de Villeurbanne. Pape Philippe Amagou, Souleyman qui présentait la présélection la plus jeune, avec . Une salle flambant neuve peut-être de l’Iran, qui a disputé les Jeux OlympiDiabaté (Roanne) et Issife Soumahoro (Strasbourg) une moyenne à peine supérieure à 23 ans. Après joueront avec la Côte d’Ivoire, tandis qu’Angel Dales Jeux Olympiques de Pékin en 2008, les Chinois ques en 2008 à Pékin (et ceux de 1948 !). niel Vassallo (Paris Levallois) portera le maillot de ont entamé un nouveau cycle, probablement l’après Porto Rico. Le Manceau J.P. Batista a été rappelé Yao Ming. S’il est retenu parmi les douze, Ailun . Peu de produits locaux à la dernière minute par le Brésil pour remplacer Guo, 16 ans seulement, sera le plus jeune joueur Seules trois nations présenteront un effectif Nene, tandis qu’à l’inverse Mindaugas Lukauskis de la compétition. La Chine compte également composé de joueurs ayant disputé leur champion(ASVEL) et Arvydas Eitutavicius (Cholet) ont été dans ses rangs le plus jeune coach du Mondial : nat national la saison dernière. C’est le cas sans les deux derniers joueurs coupés par la Lituanie. À l’Américain Bob Donewald Jr, 40 ans seulement. surprise du Team USA, qui ne compte que des Construit à l’occasion de ce championnat du noter que le Canadien Jermaine Bucknor (Clermont) joueurs NBA. Mais aussi de l’Angola, qui parvient monde, le Sinan Erdem Dome est situé à l’Ouest et l’Ivoirien Mickaël Toti (Quimper) représenteront à retenir ses meilleurs joueurs au pays grâce à un d’Istanbul, près de l’aéroport Ataturk. Il ac. Deux tours et deux lilliputiens championnat relativement puissant financièrement, la Pro B. cueillera la deuxième phase de la compétition, des et de la Russie, désertée par Andrei Kirilenko, huitièmes à la finale. Baptisé du nom de l’ancien son seul joueur NBA en attendant que Timofey président du comité olympique turc, l’édifice . Les bookmakers voient les Mozgov ne rejoigne New York l’automne prochain. recevra par la suite les championnats du monde États-Unis Même l’Iran, qui ne passe pas pour un modèle d’athlétisme indoor. Il peut accueillir de 15.500 à À quelques jours du début du Mondial, et au d’ouverture, a laissé filer deux de ses joueurs aux 22.500 spectateurs, selon sa configuration. Si la lendemain de la victoire du Team USA en Espagne, États-Unis : Hamed Haddadi à Memphis (NBA) Turquie va loin dans le tournoi, l’ambiance y promet les Américains étaient les favoris des principaux et Arsalan Kazimi à Rice (NCAA). La Chine a fait d’être très chaude. sites de paris en ligne. Ils devançaient l’Espagne, la de même avec Yi Jianlian (Washington, NBA) Grèce, la Serbie, l’Argentine, la Turquie et le Brésil. et Zhang Zhaoxu (California, NCAA). À l’inverse, La France ne pointait qu’en onzième position. Vous . Le plus vieux n’est pas aucun Canadien n’évolue dans son pays, alors que êtes très (très) joueur et vous cherchez une grosse le plus expérimenté Stéphane Konaté est le seul Ivoirien à jouer dans cote ? La Tunisie et la Jordanie étaient à 5001 son championnat national. contre 1. ■

4

2

FIBA

7

5

10

Plus de quarante centimètres séparent le Tunisien Marouan Kechrid (1,77 m) et le Français Andrew Albicy (1,78 m) du Chinois Zhang Zhaoxu et du Portoricain John Peter Ramos (2,21 m tous les deux). Albicy et Zhang n’étaient toutefois pas encore certains de figurer parmi les douze au moment d’écrire ces lignes. José Juan Barea, meneur portoricain des Dallas Mavericks, généreusement listé à 1,81 m, ne doit cependant pas être beaucoup plus grand que le Tunisien et le Français lorsqu’il est mesuré sans ses chaussures. Junko Kimura/Getty Images

6. Quatre débutants Miguel Lutonda

La Jordanie, la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Iran vont disputer leur premier championnat du monde. Nations émergeantes sur la scène internationale, ou équipes surprises des compétitions continen-

8. De plus en plus

de coaches étrangers

Sergio Scariolo

C’est une tendance lourde. De plus en plus de nations font appel à des coaches étrangers. Même la Grèce, avec le Lituanien Jonas Kazlauskas, et l’Espagne, avec l’Italien Sergio Scariolo, ont cédé à cette mode. Si bien que 12 des 24 équipes

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

Andrew Albicy

Jasper Juinen/Getty Images

Jean-François Mollière

3

Derrick Rose


60 ANS DE MONDIAL, ÉPISODE 7/7

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Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images

rétro

2006

Comment dit-on « le jour de gloire est arrivé » en grec ?

LE BASKET À LA PAPA avait répété Panagiotis Yannakis. Le coach sut al-

spécialiste dans les shoots qui font mouche au buzzer – n’est-ce pas la France en 2005 ? – et Vassilis Spanoulis dont les clubs NBA ne se sont pas rendu compte qu’il est un basketteur d’excepet que les Grecs le pratiquaient à la perfection, tion. L’autre Papa, Lazaros Papadopoulos, pourvu Par Pascal LEGENDRE que leur style rugueux et rigoureux est toujours le d’aucune qualité aérienne mais d’une puissance même dans la catégorie cadets comme en seniors, rare au sol, et surtout en la circonstance Sofoklis chez les garçons comme chez les filles. Que le Schortsanitis, alias Baby Shaq, 150 kilos, 14 points as de finale pour Pau Gasol, victime encore bien peu consistante avec des tests face à résultat est plus important que le spectacle. Que en 17 minutes, épatèrent la terre entière. quarante-huit heures plus tôt d’une des équipes en reconstruction – la Lituanie – ou le basket en Europe est un sport qui se joue à cinq, Les Dieux étaient grecs. La réussite des bleu et fracture au petit orteil du pied gauche. Les tendres comme des agneaux – Corée du Sud. De ensemble, alors qu’en NBA, il se pratique en solo blanc fut insolente avec cinq trois-points d’affilée Espagnols resserrèrent leurs rangs et, en habits de quoi donner l’impression au Team USA que tout ou au maximum à deux. Wade, Anthony et James en deuxième mi-temps et 71,1% de réussite à lumière, ils offrirent au public japonais une estocade cela ne serait pas plus compliqué que de montrer deux-points sur l’ensemble de la partie. Total : 101 son badge aux vigiles en entrant à l’hôtel. Le scou- avaient déjà zappé toutes les leçons des Jeux dès le deuxième quart-temps. 70-47. Le taureau Olympiques d’Athènes où l’Argentine les avait fait points marqués à cette équipe américaine que l’on ting fut encore déplorable. Lors de la conférence grec était exténué par sa demi-finale où, dans une s’apprêtait à consacrer Dream Team. Pas mal pour de presse d’après-match, le coach Mike Krzyzewski tomber. formidable leçon de bravoure et d’intelligence, il des gens réputés pour leur avarice offensive. Tout appela tous les joueurs grecs par leur numéro ; avait mis le matador américain à terre. ceci se fit tout de même dans la douleur. Les Grecs cela en disait long sur sa connaissance des plans Le Premier Ministre Kostas Karamanlis avait in71,1% à deux-points faillirent un temps être emportés par les vagues terrompu ses rendez-vous et suivi la rencontre à la de l’ennemi. En toute franchise, Wade avoua ne Alors que les principales sélections européennes de contre-attaques de LeBron James and Co. Cartélévision. La victoire assurée, il avait aussitôt ap- rien savoir sur eux et Anthony avait jugé qu’ils avaient leurs stars NBA (Gasol pour l’Espagne, avaient « des noms bien trop longs ». À quoi sert pelé le coach Panagiotis Yannakis pour le féliciter Nowitzki pour l’Allemagne, Parker pour la France), melo Anthony (12 points au bout de 13 minutes) s’amusait comme un petit fou. 33-21. d’avoir un staff de coaches plus nombreux que le chaudement. Les rues et les places d’Athènes, et aucun des douze Grecs n’avaient revêtu, lors Toutes les défaillances récurrentes des sélections des principales villes du pays, avaient été envahies poste de commandement de l’armée mexicaine si de la saison 2005-06, le maillot d’une franchise NBA revinrent alors subitement à la surface. par une foule joyeuse en bleu et blanc. Les commu- ce n’est pas pour espionner le moindre match de NBA. Pire, son leader fut un élève retardé – il Surtout ce manque d’envie de défendre tous nications téléphoniques avaient été interrompues à l’adversaire ? n’avait jamais été sélectionné dans les équipes ensemble et cette incapacité à lire dans le jeu de cause d’un nombre trop élevé d’appels et de textos. Deux mois auparavant, lors des NBA Finals, de jeunes et entra chez les A à 24 ans –, qui l’adversaire. Les Grecs retournèrent les AmériDwyane Wade avait élevé son jeu à la hauteur 1er septembre 2006, un jour historique pour la semble continuellement oublier d’enlever son cains comme une vulgaire crêpe, se montrant d’un art majeur. L’homme caoutchouc avait usé frein à main, et qui a des gestes que n’aurait pas Grèce, le Mondial, et tout simplement le basket. même plus véloces qu’eux. Un comble. de toutes ses ressources – drives, Souvenez-vous du roster du Team USA. LeBron « Ce match était une publicité parfaite jump shots, acrobaties, défense James, Dwyane Wade, Carmelo Anthony, Dwight pour le basket dans le monde entier, de fer – pour sauver de la déroute Howard, Chris Paul, Chris Bosh… Rien que pour tous les gamins qui l’ont vu », se Miami, mené alors deux manches à l’énoncé des noms faisait froid dans le dos. Une félicita coach Yannakis, expert en jeu fois leurs marques trouvées, les Américains avaient zéro, scorant 43 points et aspirant 13 d’échecs. rebonds. Le Dallas de Dirk Nowitzki exprimé la plénitude de leur puissance physique, Dans sa chronique journalière pour le ne s’en était jamais remis et Wade de leurs qualités athlétiques, de leur vitesse face Panagiotis Yannakis quotidien L’Équipe, Antoine Rigaudeau emmena les siens à quatre victoires au Sénégal (+45), l’Australie (+40) et l’Allemagne écrivit à propos des Américains : « Quoi qu’il d’affilée. Était-ce sa doublure sur le parquet de reniés Bob Cousy, le joueur mythique des Boston (+20). L’assemblage de jeunes joueurs (LeBron Saitama ? Ce que l’on n’avait pas dit ou insuffisam- Celtics des années 50 et 60. Seulement Theodoros arrive, ils jouent dans les plus belles salles du n’avait que 21 ans) et d’autres plus expérimentés ment répété à la superstar du Heat, c’est que le Papaloukas, du haut de ses deux mètres, possède monde et dans la ligue qui est la plus forte… avec (D-Wade venait d’être élu MVP des NBA Finals) ses propres règles. Ils sont mis sur le devant de la jeu FIBA est beaucoup plus complexe, raffiné, que une science du jeu à nulle autre pareille et son fonctionnait comme sur des roulettes. Ceux-là scène et la communication de la puissante NBA celui de la NBA où il suffit de passer son adversaire passage au CSKA Moscou, sous la houlette du étaient très motivés pour laver le déshonneur naassoit encore plus la prédominance du basket maître Dusan Ivkovic, lui a donné le surplus de tional qui se perpétuait depuis les Jeux de Sydney. en un-contre-un pour filer au panier et claquer un confiance qui lui manquait. 12 passes, 8 points et américain dans l’esprit du grand public. Mais si De plus, ils ne mouftaient pas, ils ne frimaient pas. dunk. Comme ses équipiers, Dwyane Wade avait le jeu américain veut de nouveau régner sur le oublié que les Grecs savaient si bien se positionner 5 rebonds pour Theo. Conclusion : les Américains De vrais gentlemen. monde, ses futures sélections devront démonsur le terrain, utilisaient des « aides » et beaucoup ont été vaincus par le basket à la Papa. trer le même sérieux et surtout comprendre la de malice pour rendre leur panier aussi imprenable Coach Yannakis sut subtilement employer trois La victoire de l’Euroleague arrières en même temps, Papaloukas, plus Dimitris nécessité d’une forte cohésion de groupe sur le Alors docteur, quel diagnostic cette fois ? Toujours que Fort Knox. un peu les mêmes causes, en fait. Une préparation « Le basket, ce n’est pas que dribbler et shooter », Diamantidis, un défenseur aux bras tentaculaires, terrain. » ■

LeBron James, Dwyane Wade et Carmelo Anthony tombèrent au terner quand il faut, et comme il faut, défenses en champ d’honneur face à des Grecs qui n’avaient pas d’armes de zone et en individuelle. On savait que le basket de destruction massive mais les meilleurs généraux. l’Euroleague avait pris le pas sur celui de la NBA

P

« Ce match était une publicité parfaite pour le basket dans le monde entier »


échos EUROPE

EN BREF JO GOMIS À CHARLEROI

Après une saison quasiblanche, Jo Gomis a été laissé libre par Malaga. N’ayant pas trouvé de club en Espagne, où il évoluait depuis huit ans, il s’est engagé pour un an avec Charleroi, triple champion de Belgique, qui disputera le tour préliminaire de l’Euroleague.

VATY NE JOUERA PAS À GRENADE

La visite médicale passée par Ludovic Vaty en Espagne ayant révélée une blessure à la cheville droite, le CB Granada a annulé son offre de contrat de trois ans. D’après le club, le Français doit se faire opérer et pourrait être absent quatre à cinq mois suite à cette blessure intervenue lors d’un essai avec une franchise NBA.

JAWAI AU PARTIZAN

Pascal Allée / Hot Sports

C’est Nathan Jawai (2,09 m, 23 ans) qui remplacera Aleks Maric, parti au Panathinaikos, dans la raquette du Partizan Belgrade. Surnommé le Shaq australien, Jawai a signé pour un an après n’avoir pas réussi à s’imposer en NBA, où il a joué durant deux saisons avec Toronto, puis Minnesota. Son duel face à Sofoklis Schortsanitis, lors des matches opposant le Partizan au Maccabi dans le groupe A de l’Euroleague, s’annonce prometteur.

Axel Hervelle

Par Fabien FRICONNET

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BELGIQUE

LES LIONS VEULENT ENFIN RETROUVER L’EURO En cas de victoire jeudi en Bulgarie, la Belgique décrocherait sa qualification pour l’Euro 2011, une première depuis 1993. Le Monténégro et la GrandeBretagne pourraient également valider leur billet pour la Lituanie dès jeudi. Par Laurent SALLARD

D

ix-sept ans que la Belgique attend ça. Depuis l’Euro 93 en Allemagne, terminé à la douzième place par Eric Struelens, Jacques Stas et leurs coéquipiers, les Lions n’ont plus joué de grande compétition internationale. En s’imposant la semaine dernière en Géorgie (86-63), puis en assurant lundi à domicile face au Portugal (68-63), ils ont fait le break en tête du groupe C, profitant de la défaite des Polonais sur le sol portugais (84-85). Il suffit désormais aux Belges de s’imposer jeudi à Sofia, face à une Bulgarie qu’ils avaient dominée à l’aller, pour faire leur retour dans le gotha européen. Une victoire qui apparaît même nécessaire, car sans cela, ils joueraient leur qualification dimanche face à la Pologne. Une nouvelle défaite les ferait alors rétrograder à la deuxième place du groupe, où ils seraient en concurrence avec les équipes ayant terminé deuxièmes des deux autres groupes. Hasardeux et donc à éviter. D’autant que la Pologne possède en Marcin Gortat et Maciej Lampe

un duo d’intérieurs capable de poser de gros problèmes à Christophe Beghin et Axel Hervelle, Tomas Van den Spiegel ne revenant que progressivement de blessure.

La Grande-Bretagne et le Monténégro à une victoire de l’Euro La Grande-Bretagne avait l’occasion lundi de se qualifier pour l’Euro 2011, et par la même occasion pour le tournoi olympique de Londres. Mais à Skopje, devant 10.000 spectateurs, les Britanniques ont craqué, concédant leur première défaite de ces qualifications (56-75) face à la Macédoine. Bo McCalebb a semé la pagaille dans la défense du Team GB avec 20 points et 4 passes. Si Pops Mensah-Bonsu a tenu la raquette britannique avec 17 points et 13 rebonds, Luol Deng s’est montré trop approximatif avec 14 points à 4/12 aux tirs, 9 rebonds, mais surtout 8 pertes de balle. Les deux nations ont toutefois de grandes chances de se qualifier toutes les deux pour l’Euro. Il suffit ainsi à la Grande-Bretagne de s’imposer jeudi face à la Bosnie, ou dimanche en Ukraine, pour réussir sa double mission. La Macédoine doit pour sa part l’emporter dimanche en Bosnie pour assurer sa présence en Lituanie. En déclarant après les deux défaites initiales de la Squadra Azzurra que son équipe avait perdu toute chance de se qualifier directement pour l’Euro, le coach Simone Pianigiani a peut-être agité le drapeau blanc un peu vite. Ou alors il l’a fait délibérément pour ôter la pression des épaules de ses joueurs, auquel cas le stratagème a fonctionné. L’Italie reste en effet sur trois succès consécutifs, et peut encore nourrir de maigres espoirs de qualification en accrochant l’une des deux places de meilleurs deuxièmes. Andrea Bargnani a repris confiance et tourne à 26,7 points et 8,3 rebonds sur les trois derniers matches. Les Transalpins auront bien besoin de lui jeudi à Bari pour affronter le Monténégro, leader du groupe A, et emmené par Nikola Pekovic. Pour accrocher la deuxième place, l’Italie doit s’imposer, et tabler ensuite sur des défaites d’Israël à domicile jeudi contre la Finlande, puis dimanche au Monténégro. Mais déjà battus d’un point à l’aller à Espoo, les Israéliens feront tout pour éviter

un nouveau faux-pas, d’autant que deux victoires leur ouvriraient à coup sûr les portes de l’Euro. Pour le Monténégro, l’équation est simple, une seule victoire, en Italie ou à domicile contre Israël, leur permettra de se qualifier pour leur premier championnat d’Europe. ■

RÉSULTATS GROUPE A Mardi 17 août

Italie bat *Israël Monténégro bat *Lettonie

81-76 90-84

Vendredi 20 août

*Italie bat Lettonie 109-93 *Monténégro bat Finlande 91-71 Lundi 23 août

Italie bat *Finlande Israël bat *Lettonie

85-83 92-56

Jeudi 26 août

Israël – Finlande Italie – Monténégro Dimanche 29 août

Finlande – Lettonie Monténégro – Israël Classement : 1- Monténégro (5-1), 2- Israël (4-2), 3- Italie (4-3), 4- Lettonie (2-5), 5- Finlande (1-5).

GROUPE B Mardi 17 août

*Grande-Bretagne bat Hongrie 66-64 *Macédoine bat Ukraine 71-55 Vendredi 20 août

*Ukraine bat Bosnie *Hongrie bat Macédoine

87-69 85-82

Lundi 23 août

*Bosnie bat Hongrie 73-64 *Macédoine bat Grande-Bretagne 75-56 Jeudi 26 août

Hongrie – Ukraine Grande-Bretagne - Bosnie Dimanche 29 août

Ukraine – Grande-Bretagne Bosnie – Macédoine Classement : 1- Grande-Bretagne (5-1), 2- Macédoine (5-2), 3- Bosnie, Ukraine (2-4), 5- Hongrie (2-5).

GROUPE C Mardi 17 août

*Bulgarie bat Portugal *Pologne bat Géorgie

103-64 67-58

Vendredi 20 août

Belgique bat *Géorgie *Portugal bat Pologne

86-63 85-84

Lundi 23 août

*Pologne bat Bulgarie *Belgique bat Portugal

75-71 68-63

Jeudi 26 août

Bulgarie – Belgique Portugal – Géorgie Dimanche 29 août Géorgie – Bulgarie Belgique – Pologne Classement : 1- Belgique (5-1), 2Pologne (4-3), 3- Bulgarie, Géorgie (3-3), 5- Portugal (1-6).


échos NBA

David Liam Kyle/NBAE via Getty Images

L’équipe américaine le sait, elle ne sera pas accueillie à bras ouverts comme au Japon il y a quatre ans et en Chine il y a deux ans. La réception sera chaude et les images de la baston entre Serbes et Grecs ont même fini par effrayer l’encadrement.

La trouille en 2001 Le Manager General d’Utah, Kevin O’Connor, était présent lors de la finale 2001 du championnat d’Europe entre la Turquie et la Serbie à Istanbul.

L’ambiance de ce match résonne encore dans son esprit et dans ses oreilles. « C’était sans aucun doute la salle la plus bruyante où j’ai jamais été », explique-t-il. « Il y avait plus de gens en dehors essayant de rentrer que de spectateurs. Les portes étaient bloquées, les gens étaient assis dans les escaliers. Je peux encore entendre la chanson qu’ils chantaient tous, dans ma tête. » À cinq minutes de la fin, l’atmosphère était telle que O’Connor et un groupe de scouts NBA dont le GM des Lakers Mitch Kupchak ont été escortés de la salle par une porte dérobée. « La sécurité était bonne », reconnaît O’Connor. « Mais il y avait tellement de monde… Tellement de monde. » La sécurité en Turquie préoccupe les officiels de la NBA qui ont envoyé une équipe afin d’examiner les hôtels et les salles fréquentées par Team USA. « On a eu plusieurs rencontres avec les responsables de la sécurité à Istanbul », explique Patrick Baumann, le secrétaire général de la FIBA. « Et ils connaissent bien leur métier. Nous avons pris tous les mesures de précaution nécessaire et nous sommes prêts. » Rassurés après leur victoire sur le fil contre l’Espagne dimanche dernier, 86-85, à l’issue d’une rencontre excitante, les joueurs de Team USA, eux, ne semblent pour l’instant pas plus préoccupés que ça. « Nous savons que nous devons garder notre calme et jouer ensemble », explique Tyson Chandler. « Notre objectif est de revenir avec la médaille d’or. La salle importe peu, les fans adverses aussi. Tout dépend de nous. » ■

Delonte West a été suspendu dix matches par la NBA après avoir été condamné à une peine de prison à domicile pour port d’armes. West est sans club pour l’instant après avoir été récemment transféré de Cleveland à Minnesota puis coupé par les Wolves… La prestation de Ricky Rubio a séduit Kevin Durant lors de la victoire du Team USA sur l’Espagne dimanche dernier. « C’est un défenseur incroyable », a confié Durant. « Il met une pression incroyable sur la balle, et a complètement perturbé notre attaque. Il est flashy et batailleur, et ses passes étaient incroyables. »

CONFUSION JR SMITH-DENVER, AUTOUR LA FIN ? DE GORAN DRAGIC Le versatile arrière des Nuggets pourrait être transféré dans les semaines à venir. Arrivé au club en 2006, Smith a toujours été l’un des favoris du vice-président des opérations basket, Mark Warkentien. Ce dernier n’a pas été conservé quand son contrat est arrivé à terme en juin dernier et, depuis, Smith, qui entre dans la dernière année de son contrat, et fait l’objet de rumeur de transfert depuis deux ans déjà, serait sur le marché. Pendant les playoffs 2010, J.R., aux abonnés absents, n’avait pas hésité à critiquer le jeu personnel de ses coéquipiers et le manque d’expérience du remplaçant de George Karl, l’assistant coach Adrian Dantley.

Garrett W. Ellwood/NBAE via Getty Images

● L’arrière slovène a étonné la direction des Phoenix Suns quand, dans une interview parue dans un journal grec, il a déclaré vouloir venir jouer en Grèce à la fin de son contrat avec les Suns, qui se termine en 2011. Face à la mini polémique naissante, Dragic a aussitôt envoyé un email au journaliste de l’Arizona Republic, Paul Coro, afin de clarifier la situation : « Cette nouvelle n’est pas correcte, car j’ai déclaré vouloir terminer ma carrière en Europe, donc le journaliste grec n’a pas dû bien comprendre. Je suis content de ma carrière NBA et je ne veux pas aller en Europe. Je suis un membre des Phoenix Suns et entend le rester pendant de nombreuses années ! » Lors des derniers playoffs, Dragic s’était distingué en scorant 23 points dans le dernier quart-temps du Game 3 contre les San Antonio Spurs.

● Lors d’une apparition dans un tournoi de bowling à Vancouver, Greg Oden a expliqué être sur le chemin de la guérison. Cela ne veut pas dire pour autant que le pivot de Portland sera en mesure de débuter la saison le 26 octobre prochain contre Phoenix. Depuis son arrivée en NBA, le numéro 1 de la Draft 2007 n’a disputé que 82 matches. La faute à deux grosses blessures aux genoux. Prudents, les Portland Trailblazers refusent de communiquer sur l’état de santé de leur joueur et ce dernier n’a pas été des plus expansifs lors d’une interview avec The Oregonian. « Je me sens bien », a-t-il déclaré au journaliste Aaron Fentress. « Je cours mais je ne joue toujours pas au basket. » Quand allait-il retrouver le chemin des parquets ? « Il vous faudra demander aux docteurs », a répliqué Oden. « Moi je fais ce qu’ils me disent de faire. » Des nouvelles qui ne sont pas des plus rassurantes pour les fans des Blazers.

Sam Forencich/NBAE via Getty Images

L

a violente bagarre entre la Serbie et la Grèce la semaine dernière a permis à Coach K et à l’ensemble du coaching staff de Team USA de rappeler à leurs joueurs combien l’ambiance lors du championnat du Monde sera différente de celle d’un match NBA. Coach K a ainsi montré la vidéo du pugilat aux membres de Team USA en leur ordonnant de toujours garder leur calme et de ne pas se laisser impressionner par leur adversaire ou la foule. Si Stephen Curry (qui a disputé le championnat du Monde juniors en Serbie en 2007) et Tyson Chandler sont des habitués de ces atmosphères atypiques, le reste de l’équipe, novice aux joutes internationales, a eu une petite idée du type de réception à laquelle elle allait avoir droit lors du match amical contre l’Espagne, disputé dans la Magic Box à Madrid. « Dans les villes NBA, vous allez être hués pas la foule, le public va être un peu chaud, mais à aucun moment vous ne vous souciez de votre sécurité », explique Tom Izzo, l’entraîneur de Michigan State, et ancien membre du coaching staff de Team USA en 2003, dans le New York Times. « Vous ne vous souciez pas de savoir si vous allez être capable de revenir dans le bus. Et pour une jeune équipe comme la notre cela peut être intimidant. »

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ODEN VA… MIEUX ?

EN BREF

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

LE TEAM USA EFFRAYÉ ?

Par Pascal GIBERNÉ, à New York

MADAME ANTHONY RÊVE DE NEW YORK

Lors d’une interview avec le New York Daily News, la femme de Carmelo Anthony, aussi connue sous le nom de Lala Vasquez, a déclaré que la venue de Carmelo Anthony aux Knicks était une « forte possibilité. » « Il y a beaucoup de rumeurs autour des Knicks et il y aussi d’autres équipes », a précise Madame Melo. « Mais il nous faudra prendre la meilleure décision pour notre famille et je vous mentirais si je vous disais que l’éventualité de venir à New York n’est pas une option. »


14

échos FRANCE

Par Thomas FÉLIX

EURO U16 FILLES

DU BRONZE ET LA RÉVÉLATION EPOUPA

ORLÉANS ET L’AFFAIRE MARSHALL FIBA Europe / Elio Castoria

N’DOYE EN ATTENDANT MARSHALL

D

Olivia Epoupa

Résultats EURO U16 Filles à Kozani et Ptolemaida (Grèce)

Tour préliminaire France bat Croatie France bat Italie France bat Serbie

79-74 57-50 50-46

ernière sélection de jeunes encore en lice, les U16 filles n’ont pas failli et terminent cet été toutes bronzées. La France, habituée du dernier carré dans cette catégorie d’âge, n’a échoué qu’en demie devant une formidable sélection russe comme rarement aperçue par Jérôme Fournier, coach français des U16. « Franchement, le niveau était assez relevé dans cet Euro », confirme-t-il. « Mais les Russes avaient un niveau exceptionnel pour la catégorie. » Pourtant, les Françaises avaient démarré pied au plancher cet Euro. Cinq victoires de rang, de quoi avoir la musette remplie de confiance avant les matches couperets. « Ce n’était pas prévu tant notre poule était forte puisque trois équipes terminent dans les 4 (Croatie seconde et Serbie quatrième, ndlr) », détaille Jérôme Fournier. « Mais notre groupe était dynamique, enthousiaste et j’ai trouvé des joueuses qui ont rempli leur rôle. Valériane Ayayi, très fiable au scoring (10,7), Axelle Koundouno impeccable en défense ou encore la jeune Awa Sissoko qui a rentré de gros tirs à trois-points. » Suffisant pour battre l’Espagne en quart mais pas assez pour franchir l’obstacle russe et ce malgré

Statistiques cumulées

Olivia Epoupa, nouveau phénomène français à la mène, MVP et chef de meute dans cet Euro.

Epoupa a de l’avenir La jeune Française, qui en était à sa deuxième compétition de l’été après l’argent au Mondial U17, a littéralement propulsé les siennes. « La sélection reposait sur elle », acquiesce Fournier. « C’est une joueuse hors norme, au rayonnement et au charisme extraordinaire. Positive, elle booste le groupe, et sur le terrain elle possède non seulement une vitesse incroyable mais, pour son âge, elle maitrise sa vitesse et peut donc tenter plus facilement. » Encensée par Arnaud Guppillotte en U17, Jérôme Fournier y va donc de concert sur la jeune Olivia qui termine deuxième marqueuse, meilleure intercepteuse et troisième passeuse du tournoi, et qui a provoqué près de quatre fautes par match grâce à sa vitesse en pénétration. « Attention tout de même », tempère le coach. « Les Russes l’ont ciblé et elle a eu plus de mal, mais cela reste une joueuse hors norme, ce n’est pas encore Tony Parker au féminin mais on peut sérieusement l’envisager. » ■

Min

%Tirs

3-pts

LF

Rb

Pd

Int

Ct

Bp

Pts

Olivia Epoupa

8

33

43,0

9-33

42-64

8,0

3,8

4,1

0,3

3,5

17,9

Valériane Ayayi

9

27,4

34,4

10-32

20-27

4,6

1,0

1,4

0,1

3,0

10,7

Marième Badiane

9

21,2

51,0

0-0

8-16

6,3

0,3

1,0

2,0

1,7

6,7

Lidija Turcinovic

9

28,0

28,3

8-31

5-8

5,7

1,0

2,1

0,7

1,8

5,7

60-57

Axelle Koundouno

9

25,2

31,9

1-11

9-17

5,3

0,8

0,7

0

1,7

4,4

Awa Sissoko

9

18,9

27,4

9-27

2-10

2,0

0,3

0,6

0

1,3

4,3

66-59

Mousdandy Djaldi-Tabdi 9

14,7

46,0

0-1

9-15

6,2

0,2

0,9

1,0

0,4

4,3

Match pour la troisième place

Mamignan Touré

8

10,9

22,2

4-24

5-10

0,8

0,5

0,4

0

0,9

3,6

France bat Serbie

Clémentine Morateur

7

11,6

25,6

4-24

0-0

1,0

0,7

0,4

0,1

1,1

3,4

Marie-Ève Paget

4

7,8

27,3

2-6

4-6

1,5

1,0

0,8

0

1,0

3,0

Aby Gaye

7

5,1

45,5

0-0

0-0

1,3

0,1

0

0,7

0,3

1,4

Céline Pfister

8

10,8

14,2

1-15

2-6

0,9

1,0

0,5

0

0,8

1,1

France bat Finlande France bat Suède Russie bat France

78-44 65-50 70-54

Quart de finale France bat Espagne

Demi-finale Russie bat France

50-44

Finale Russie bat Croatie

MVP Olivia Epoupa (France)

71-43

Stupeur et tremblements dans le Loiret. Après avoir signé Sean Marshall fissa, avant même la fin du championnat, voilà que l’Américain débarque tout frais opéré d’une hernie discale sans même en avoir informé son club. Résultat, du côté de Christophe Dupont, le président d’Orléans qui a appris la nouvelle par hasard, c’est soupe à la grimace nuancée d’une grosse incompréhension. « Nous n’étions au courant ni de son problème, ni de son opération lors de sa signature », nous explique le président. « Nous n’avons pas fait d’examens médicaux avant signature et on comptait bien en faire lors de son arrivée. Nous avons appris la nouvelle par hasard par le biais d’un agent. La moindre des choses c’est d’être informé sur ses capacités à pouvoir jouer au basket et là, apparemment, il y a des choses à apprendre. » Pensant avoir flairé la bonne affaire en signant le scoreur de Dijon (14,7 pts l’année dernière), Orléans déchante donc. Arrivé sur une patte, son scoreur ne peut non seulement pas participer aux entraînements, mais ne peut « ni courir, ni sauter et ne remplit donc pas les conditions pour jouer au basket. » Alors que faire avec un joueur qui n’en est plus un pour l’instant et qui a paraphé un contrat de deux ans ? « Tout d’abord, il n’est pas encore un employé du club d’Orléans », tempère Christophe Dupont. « Il faut pour cela qu’il satisfasse aux examens médicaux (qui ont eu lieu hier, ndlr) et ce n’est pas le cas. Ensuite, en fonction des résultats on verra si l’on poursuit avec lui. »

N’Doye pour faire le nombre

MJ

Tour qualificatif

Joueuse

Doug Benc /

Sean Marshall

Getty Images Pascal Allée / Hot Sports

Habituées du dernier carré européen, la nouvelle génération des moins de 16 ans n’a pas failli à la tradition et ramène une belle médaille de bronze de son séjour en Grèce. Autre satisfaction, le titre de MVP d’Olivia Epoupa, déjà argentée en U17 au Mondial, et promise à un bel avenir.

Et attendant, Orléans a pris les devants pour s’entraîner avec une opposition convenable en signant Maleye N’Doye. Le Sénégalais a paraphé un contrat d’un an mais n’est pas assuré de voir la Pro A sous le maillot orléanais. « Son contrat stipule qu’il a une période d’essai jusqu’en septembre et c’est seulement là que l’on prendra la décision de le garder ou non. » En gros, Maleye N’Doye joue le nombre en attendant de voir si Sean Marshall, qui lui a signé une année de plus et reste la première option, est apte ou non. Un jeu de chaises musicales dont se serait bien passé le club orléanais, qui dans ses déboires attend toujours au passage d’encaisser la clause libératoire de Ludovic Vaty par Grenade qui… vient de casser le contrat du jeune pivot. Bref, un joli méli-mélo de début de prépa. ■


échos FRANCE

Par Florent de LAMBERTERIE

En BREF

En BREF

TANQUERAY EN EDF

VICHY AU COMPLET

La JAV vient de boucler son recrutement avec la signature du pivot Frank Elegar (2,06 m, 23 ans), new-yorkais de naissance mais détenteur d’un passeport des Îles Vierges. Sorti en 2008 de l’université de Drexel, Elegar a d’abord effectué une première saison

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

Blessée au pied droit durant la préparation, la meneuse Virginie Bremont a quitté le groupe France la semaine dernière. Pour pallier cette nouvelle défection (après les forfaits sur blessure d’Isabelle Yacoubou-Dehoui et Diandra Tchatchouang), Pierre Vincent a fait appel à Ingrid Tanqueray (1,64 m, 21 ans). Vue à Villeneuve d’Ascq cette année, la meneuse est une habituée des compétitions

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Drafté au deuxième tour, Pape Sy n’a pas de contrat garanti. Le Havrais espère toujours signer à Atlanta.

de jeunes puisqu’elle a déjà remporté l’or avec les Espoirs en 2009, l’argent en 2008 ainsi que trois médailles de bronze (Mondial et Euro espoirs en 2007, Euro juniors 2005). Actuellement en stage à l’Alpe D’Huez, la France débutera son Mondial le 23 septembre prochain en République Tchèque contre le Sénégal.

AKA REMPILE

Capitaine emblématique du Paris Levallois depuis sa création, Wilfrid Aka (1,92 m, 31 ans) vient de rempiler pour une saison supplémentaire avec le club francilien. Formé à Levallois, Aka n’est certes pas un joueur de stats (2,0 pts, 1,6 rbd l’année dernière en 11 minutes) mais son rôle au sein du vestiaire parisien dépasse ce constat chiffré. Avec cette adjonction, le PL compte désormais dix contrats pro pour la saison prochaine.

L’ENTENTE CHANGE DE NOM

Suite aux retraits des subventions des communes de Saint-Jean-de-Braye et de Fleury-les-Aubrais, « l’Entente Orléanaise Loiret » n’avait plus lieu d’être et le conseil de surveillance a opté à l’unanimité pour l’appellation « Orléans Loiret Basket. » Si la décision de l’Assemblée Générale du club venait à officialiser la chose le 28 septembre prochain, Orléans connaîtrait son 3e nom en trois ans, le club s’appelant encore « Entente Orléanaise 45 » jusqu’à l’été 2007.

POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS Drafté au second tour par les Atlanta Hawks en juin dernier (53e choix), Pape Sy et son agent ont fait le forcing pour rejoindre la franchise géorgienne dès cet été. Au moment d’écrire ces lignes, la transaction entre Le Havre et Atlanta butait encore sur des questions financières.

S

électionné à la surprise générale en fin de second tour de la dernière Draft, Pape Sy ne semblait pas forcément amené à franchir le pas vers la NBA dès cet été. Pourtant, malgré des stats modestes (5,2 pts, 1,7 rbd, 1,3 pd en 14’) mais logiques pour un meneur remplaçant du 13e de Pro A, le natif de Loudéac a bel et bien tapé dans l’œil des Hawks, qui souhaiteraient le voir intégrer leur roster dès cet été. « Je pense que le projet est à la fois clair et en construction », juge Pascal Lévy, l’agent du joueur qui a servi d’intermédiaire entre Atlanta et Le Havre. « Ce qui est clair, c’est que les Hawks considèrent que Mike Bibby est en fin de cycle chez eux, ils évoquent même la possibilité d’un transfert en cours d’année. Jeff Teague évolue en 1 mais il est plus de nature poste 2 et Jamal Crawford évolue sur les postes 2-1, c’est un gros salaire en plus. Je dirais que sur les postes 1-2, il y a beaucoup de mouvements possibles dans l’année à venir, c’est assez ouvert même s’il y a clairement aujourd’hui trois joueurs devant Pape. Mais ce qui est probable à mon sens, c’est qu’il vienne cette année pour que les Hawks puisse le préparer afin qu’il soit numéro deux ou numéro trois l’année prochaine. »

que, visiblement, elle n’était que légèrement supérieure à la première, les Hawks n’étant pas disposés à casser la tirelire plus que de raison pour un second tour de draft. « À mes yeux, elle n’est pas suffisante », déclarait en tout cas l’entraîneur havrais, Jean-Manuel Sousa, joint par téléphone mardi dans la matinée. Une déclaration qui laisse à penser que l’indemnisation proposée par les Hawks ne satisferait pas aux demandes du STB même si, faute d’avoir pu joindre Joël Ras mardi dernier, la voix présidentielle demeurait en suspens. En revanche, on sait déjà, via Pascal Lévy, qu’Atlanta ne compte pas revoir à la hausse sa proposition formulée mardi. En clair, soit Le Havre l’accepte, soit Pape Joël Ras, président du STB Sy demeure au STB l’année prochaine. Un « ultimatum » qui pourrait faire réfléchir les dirigeants du là : que le club s’y retrouve. Et la première STB. Car si le départ de Pape Sy dès cet été offre financière proposée par les Hawks – amènerait quelques finances dans la caisse 100.000 dollars – était jugée insuffisante havraise, dans le cas contraire, le club ne par le staff normand. « On n’a pas fixé de touchera rien lorsque le contrat de Pape arsomme minimum mais il faut quand même être raisonnable, on ne peut pas laisser partir rivera à son terme en 2011. ce garçon pour 100.000 dollars après tout le L’éventuelle vente de Pape permettrait donc au club de mettre un peu d’argent en banque travail de formation qui a été fait avec lui », pour le futur, tout en lui trouvant un remplapoursuit le président. çant dans l’effectif, même si Sousa a déjà Une offre à prendre ou à laisser pris les devants en signant un nouveau meneur en la personne de Dominic Waters (1,85 Mardi matin, les Hawks ont annoncé un m, 23 ans) qui sort tout juste de l’université nouveau montant que les deux parties ne de Portland State. L’incertitude demeure mais souhaitaient pas divulguer au moment le dénouement est forcément tout proche, la d’écrire ces lignes. On sait cependant que reprise de l’entraînement étant fixée à lundi la nouvelle offre demeurait inférieure à ce que Le Havre aurait souhaité initialement et prochain. Avec ou sans Pape Sy.. n butoir pour faire jouer la clause libératoire étant dépassée, théoriquement, le club normand n’a aucune obligation de laisser partir son joueur. Sauf que, étant donné sa situation financière, le STB ne serait pas contre renflouer les caisses moyennant transfert avec la franchise de Géorgie. « Nous n’allons pas nous opposer sur le principe à son départ », glisse Joël Ras, le président du STB Le Havre. « Que Pape parte en NBA et continue à évoluer, ça ne nous pose pas de problème mais il faut aussi que le club ne soit pas puni. » Comprenez par

« On n’a pas fixé de somme minimum mais il faut quand même être raisonnable »

100.000 dollars refusés Si les Hawks semblent désireux de rapatrier leur prospect dès aujourd’hui, le club du Havre – avec qui Pape Sy est toujours sous contrat jusqu’à l’été 2011 – n’entend pas laisser partir son poulain comme ça. La date

en Allemagne à Bremerhaven (8,3 pts, 5,0 rbds) avant de rejoindre le club turc de Bornova l’an passé (11,8 pts, 6,8 rbds) où il était le 4e contreur du pays (1,2).

CHUPIN EN NCAA

L’intérieur choletais Maxime Chupin (2,04 m, 21 ans) quitte les Mauges et rejoint l’Université d’Irvine en Californie pour tenter sa chance en NCAA. Champion de France Espoirs l’an dernier, Chupin n’a pris part qu’à cinq rencontres avec le groupe pro choletais cette saison, pour un rôle très anecdotique (0,3 pt en 2’).

Pascal Allée / Hot Sports

Jean-François Mollière

PAPE SY VERS ATLANTA ?

PRO B EXPRESS

Charleville-Mézières vient de signer l’arrière-ailier Jara Rubin Doyne (1,93 m, 25 ans), passé par la Hongrie depuis sa sortie de fac (Mississippi) en 2007. Réputé gros shooteur, il tournait à 21,4 pts l’année dernière à Nyiregyhazi, la deuxième meilleure marque de tout le championnat… Après une saison à Nancy où il a très peu joué, Lesly Bengaber retourne à Antibes, club qu’il avait déjà fréquenté de 2004 à 2006. Il y a signé un contrat de deux ans. Il fera équipe avec l’ex-meneur de Clermont, Justin Ingram, qui a signé un an… AixMaurienne a signé l’ancien parisien Joachim Ekanga ainsi que Mantcha Traoré, en provenance de Boulogne. L’effectif est donc bouclé du côté de la Savoie de même qu’au Champagne Châlons Reims Basket où Kevin JossRauze a signé. Il y retrouvera Nikola Antic, son coach l’année dernière à Charleville.


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échos FRANCE

Par Thomas FÉLIX

EURO U16 FILLES

DU BRONZE ET LA RÉVÉLATION EPOUPA

ORLÉANS ET L’AFFAIRE MARSHALL FIBA Europe / Elio Castoria

N’DOYE EN ATTENDANT MARSHALL

D

Olivia Epoupa

Résultats EURO U16 Filles à Kozani et Ptolemaida (Grèce)

Tour préliminaire France bat Croatie France bat Italie France bat Serbie

79-74 57-50 50-46

ernière sélection de jeunes encore en lice, les U16 filles n’ont pas failli et terminent cet été toutes bronzées. La France, habituée du dernier carré dans cette catégorie d’âge, n’a échoué qu’en demie devant une formidable sélection russe comme rarement aperçue par Jérôme Fournier, coach français des U16. « Franchement, le niveau était assez relevé dans cet Euro », confirme-t-il. « Mais les Russes avaient un niveau exceptionnel pour la catégorie. » Pourtant, les Françaises avaient démarré pied au plancher cet Euro. Cinq victoires de rang, de quoi avoir la musette remplie de confiance avant les matches couperets. « Ce n’était pas prévu tant notre poule était forte puisque trois équipes terminent dans les 4 (Croatie seconde et Serbie quatrième, ndlr) », détaille Jérôme Fournier. « Mais notre groupe était dynamique, enthousiaste et j’ai trouvé des joueuses qui ont rempli leur rôle. Valériane Ayayi, très fiable au scoring (10,7), Axelle Koundouno impeccable en défense ou encore la jeune Awa Sissoko qui a rentré de gros tirs à trois-points. » Suffisant pour battre l’Espagne en quart mais pas assez pour franchir l’obstacle russe et ce malgré

Statistiques cumulées

Olivia Epoupa, nouveau phénomène français à la mène, MVP et chef de meute dans cet Euro.

Epoupa a de l’avenir La jeune Française, qui en était à sa deuxième compétition de l’été après l’argent au Mondial U17, a littéralement propulsé les siennes. « La sélection reposait sur elle », acquiesce Fournier. « C’est une joueuse hors norme, au rayonnement et au charisme extraordinaire. Positive, elle booste le groupe, et sur le terrain elle possède non seulement une vitesse incroyable mais, pour son âge, elle maitrise sa vitesse et peut donc tenter plus facilement. » Encensée par Arnaud Guppillotte en U17, Jérôme Fournier y va donc de concert sur la jeune Olivia qui termine deuxième marqueuse, meilleure intercepteuse et troisième passeuse du tournoi, et qui a provoqué près de quatre fautes par match grâce à sa vitesse en pénétration. « Attention tout de même », tempère le coach. « Les Russes l’ont ciblé et elle a eu plus de mal, mais cela reste une joueuse hors norme, ce n’est pas encore Tony Parker au féminin mais on peut sérieusement l’envisager. » ■

Min

%Tirs

3-pts

LF

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Olivia Epoupa

8

33

43,0

9-33

42-64

8,0

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4,1

0,3

3,5

17,9

Valériane Ayayi

9

27,4

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Marième Badiane

9

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Lidija Turcinovic

9

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Axelle Koundouno

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Awa Sissoko

9

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Mousdandy Djaldi-Tabdi 9

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Match pour la troisième place

Mamignan Touré

8

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Clémentine Morateur

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Marie-Ève Paget

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Aby Gaye

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Céline Pfister

8

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France bat Finlande France bat Suède Russie bat France

78-44 65-50 70-54

Quart de finale France bat Espagne

Demi-finale Russie bat France

50-44

Finale Russie bat Croatie

MVP Olivia Epoupa (France)

71-43

Stupeur et tremblements dans le Loiret. Après avoir signé Sean Marshall fissa, avant même la fin du championnat, voilà que l’Américain débarque tout frais opéré d’une hernie discale sans même en avoir informé son club. Résultat, du côté de Christophe Dupont, le président d’Orléans qui a appris la nouvelle par hasard, c’est soupe à la grimace nuancée d’une grosse incompréhension. « Nous n’étions au courant ni de son problème, ni de son opération lors de sa signature », nous explique le président. « Nous n’avons pas fait d’examens médicaux avant signature et on comptait bien en faire lors de son arrivée. Nous avons appris la nouvelle par hasard par le biais d’un agent. La moindre des choses c’est d’être informé sur ses capacités à pouvoir jouer au basket et là, apparemment, il y a des choses à apprendre. » Pensant avoir flairé la bonne affaire en signant le scoreur de Dijon (14,7 pts l’année dernière), Orléans déchante donc. Arrivé sur une patte, son scoreur ne peut non seulement pas participer aux entraînements, mais ne peut « ni courir, ni sauter et ne remplit donc pas les conditions pour jouer au basket. » Alors que faire avec un joueur qui n’en est plus un pour l’instant et qui a paraphé un contrat de deux ans ? « Tout d’abord, il n’est pas encore un employé du club d’Orléans », tempère Christophe Dupont. « Il faut pour cela qu’il satisfasse aux examens médicaux (qui ont eu lieu hier, ndlr) et ce n’est pas le cas. Ensuite, en fonction des résultats on verra si l’on poursuit avec lui. »

N’Doye pour faire le nombre

MJ

Tour qualificatif

Joueuse

Doug Benc /

Sean Marshall

Getty Images Pascal Allée / Hot Sports

Habituées du dernier carré européen, la nouvelle génération des moins de 16 ans n’a pas failli à la tradition et ramène une belle médaille de bronze de son séjour en Grèce. Autre satisfaction, le titre de MVP d’Olivia Epoupa, déjà argentée en U17 au Mondial, et promise à un bel avenir.

Et attendant, Orléans a pris les devants pour s’entraîner avec une opposition convenable en signant Maleye N’Doye. Le Sénégalais a paraphé un contrat d’un an mais n’est pas assuré de voir la Pro A sous le maillot orléanais. « Son contrat stipule qu’il a une période d’essai jusqu’en septembre et c’est seulement là que l’on prendra la décision de le garder ou non. » En gros, Maleye N’Doye joue le nombre en attendant de voir si Sean Marshall, qui lui a signé une année de plus et reste la première option, est apte ou non. Un jeu de chaises musicales dont se serait bien passé le club orléanais, qui dans ses déboires attend toujours au passage d’encaisser la clause libératoire de Ludovic Vaty par Grenade qui… vient de casser le contrat du jeune pivot. Bref, un joli méli-mélo de début de prépa. ■


échos FRANCE

Par Thomas FÉLIX

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En BREF

PERVIS PASCO À LA SIG

WATERS SUR LES DOCKS

Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images

LaQuan Prowell, John McCord et… Pervis Pasco. Pour compléter son secteur intérieur, les dirigeants de la SIG ont donc opté pour un troisième Américain. Pervis Pasco (2,07 m, 29 ans) s’est engagé pour un an en Alsace. Joueur annoncé comme très athlétique mais beaucoup plus porté sur la défense que sur l’attaque, Pasco connaît l’Europe puisqu’il évoluait encore l’année dernière en Italie à Biella (28 matches) où il tournait à 6,9 points, 7,5 rebonds et 7,8 points et 6,3 rebonds en Eurocup (6 matches). La SIG indique toutefois chercher encore à compléter son secteur intérieur par un dernier renfort.

Effectif’11

Meneurs : Aymeric Jeanneau et Steeve Essart. Extérieurs : Justin Hawkins*, Abdoulaye M’Baye, Alain Digbeu et Issife Soumahoro. Intérieurs : Pervis Pasco*, LaQuan Prowell* et John McCord*.

DeMarcus Nelson

LE CHAMPION AU COMPLET

CHOLET DEVANT LA MONTAGNE Un poil en retard par rapport à la majorité des clubs, le champion de France vient de boucler son recrutement avec l’arrivée de ses deux derniers renforts et attaque vaillamment la préparation. Pour Erman Kunter, resté finalement dans les Mauges, cette saison s’annonce passionnante et les objectifs sont limpides. Pas question de courir deux lièvres à la fois, la reconquête du titre sera l’objectif numéro un et l’Euroleague sera la cerise sur le gâteau.

Pascal Allée / Hot Sports

E GREER REJOINT LE BCM

Ricardo sur d’autres pistes, c’est son frère Jeff (1,96 m, 30 ans) qui reprend le flambeau à GravelinesDunkerque. L’ailier dominicain, double champion de France en 2005 et 2008 avec Strasbourg et Nancy, qui a également porté les maillots du Havre et de Vichy, vient de s’engager pour une saison avec les Maritimes et échange ainsi un Monschau (Jean-Luc) pour un autre (Christian). Joueur complet, rompu aux joutes de la Pro A, Jeff Greer valait l’année dernière 11,7 points, 3,9 rebonds et 2,4 passes et rejoint un effectif complet qui visera clairement la première place.

Effectif’11

Meneurs : Jonathan Rouselle et Ben Woodside* Extérieurs : Jeff Greer*, Yannick Bokolo, Juby Johnson*, Rudy Jomby Intérieurs : Cyril Akpomedah, Dounia Issa, Frejus Zerbo, 1 pivot

rman Kunter était un homme pressé en début de semaine. D’habitude extrêmement disponible, le coach champion de France en titre est difficile à joindre, mais rien de plus normal car il vient de boucler son recrutement et doit, par téléphone, diriger l’arrivée dans la ville de Cholet de son dernier renfort, l’arrière américain DeMarcus Nelson (1,93 m, 25 ans). « Oui, voilà, je suis à toi », s’excuse-t-il. « Tu sais, on vient de reprendre depuis une semaine et c’est toujours très fatiguant un début de préparation. En plus, on vient juste de finaliser les dernières arrivées. » Pour compléter l’effectif maugeois, voilà donc le meneur Vule Avdalovic (1,89 m, 28 ans) et l’arrière DeMarcus Nelson, deux noms pas très ronflants – quoique le premier a eu ses entrées chez les Plavi – en vue de la double échéance championnat/Euroleague, mais deux noms qui conviennent bien à Erman Kunter. « Tout le sait que nous avons eu des difficultés financières pour boucler un recrutement en vue des deux compétitions », explique calmement le coach turc. « Mais nous avons su nous débrouiller. DeMarcus est un joueur qui défend et j’aime ça. Meilleur défenseur avec Duke de sa conférence, capitaine aussi, c’est un joueur qui doit nous apporter du leadership. L’année dernière, il a joué en Italie où cela ne s’est pas très bien passé et c’est bien pour nous car il en veut plus. Il peut jouer sur le poste 2 et rendre des services en 1. Ensuite, je voulais renforcer la mène avec un vrai spécialiste, c’est Avdalovic qui va apporter de la stabilité, de l’expérience. »

Solide en attendant d’être efficace De l’expérience, Vule Avdalovic en a. Passé par le Partizan, puis par l’Espagne (Valence et Alicante), le meneur serbe a joué en Euroleague et a tâté de toutes les compétitions internationales avec la Serbie (Euro’03, J.O.’04, Mondial’06) ; avec le jeune Méredis Houmounou, voire Fabien Causeur, encore retenu avec l’équipe de France, la mène paraît solide. À l’intérieur, Erman Kunter a voulu avoir du choix. « Avec l’Euroleague, il faut avoir de la rotation dans la raquette », confirme-t-il. « On a cinq joueurs qui peuvent jouer dedans, tous annoncés à 2,00 m ou plus. Marquis, Vebobe, Falker, Robinson et le jeune Duport. On va pouvoir faire de bonnes choses si on y met de l’engagement. »

« Reconquérir le titre est une priorité » Erman Kunter

Sur les ailes, la cavalerie sera emmenée par Samuel Mejia, le Dominicain restant finalement à Cholet pour goûter à l’Europe, et on attendra l’avènement de Christophe Leonard, sur qui compte vraiment Kunter. « Léonard va avoir plus de temps de jeu. On a d’ailleurs recruté DeMarcus plus sur le poste 1-2 pour pouvoir dégager plus de minutes pour Christophe. Il va devoir montrer des choses. Pareil pour Romain Duport, on l’a recruté pour le faire jouer. Je n’attends pas des miracles mais il bosse beaucoup

depuis trois semaines déjà, je pense qu’il va progresser avec nos deux compétitions. »

Pro A d’abord, Euroleague ensuite Un effectif qui satisfait pour l’instant le coach turc car il colle bien avec les objectifs, très clairs, du club. À savoir, ne pas se cramer en Europe pour se retrouver fort dépourvu sur la scène hexagonale. « Nous sommes champions de France en titre », acquiesce Erman Kunter. « Et je pense que pour la Pro A nos moyens sont corrects, mais pour l’Euroleague non, c’est évident. Mais l’objectif c’est de reconquérir le titre et d’apprendre en Europe, c’est tout. Parce que si on y arrive, alors là on pourra parler plus sérieusement de l’Euroleague dans un an. En attendant, cette année c’est une année basée sur la Pro A et essayer de gagner quelques victoires en Euroleague. » Reconquérir le titre est donc l’ambition de Cholet pour la saison 2010-11, un doublé quasi historique puisque plus personne n’a pu le faire depuis l’Élan Béarnais en 2003 et 2004, c’est-à-dire depuis que la finale se dispute à Bercy. ■ Effectif’11 Meneurs : Vule Avdalovic*, Mérédis Houmounou, Kévin Idoménée Extérieurs : Fabien Causeur, Christophe Léonard, Samuel Mejia, DeMarcus Nelson* Intérieurs : Claude Marquis, Antywane Robinson*, Randal Falker*, Romain Duport, Luc-Arthur Vebobe *non JFL

Fernando Medina/NBAE via Getty Images

En BREF

Le Havre a donc trouvé son meneur, l’Américain Dominic Waters (1,86 m, 23 ans). Fraîchement sorti de l’université de Portland (18,6 pts, 4,7 passes et 2,3 rebonds à 48% aux tirs), Waters débarque au Havre pour sa première expérience en Europe avec dans sa musette une réputation de gros scoreur. L’année dernière, il avait même pris feu l’espace de deux matches où il avait scoré 57 points !

CHALON S’ESSAYE AU SUÉDOIS

Pas encore certain d’y prendre goût, l’Élan Chalon s’est donné six semaines d’essai avec Christoffer Ryan (1,98 m, 20 ans), jeune Suédois pouvant prendre une place dans la rotation à l’aile. International espoir, il est né et a joué toute sa carrière à Lulea (11,6 pts, 4,5 rbds) en Suède. Cet été il a pris part au championnat d’Europe des moins de 20 ans division B et a pris la médaille d’argent. Il y pointait à 10,1 points, 4,5 rebonds et 2,6 passes pour 25 minutes de temps de jeu.

Effectif’11

Meneurs : Steed Tchicamboud et Frédéric Bourdillon. Extérieurs : Marquez Haynes*, Blake Schilb*, Nicolas Lang et Christoffer Ryan*. Intérieurs : Alade Aminu*, Ilian Evtimov, Michel JeanBaptiste Adolphe et Joffrey Lauvergne

MATCHES AMICAUX

Les clubs de Pro A et de Pro B retrouvent depuis déjà une semaine le chemin des terrains pour entamer la préparation de la saison 201011, l’occasion de découvrir les nouveaux effectifs et les nouveaux visages. Le coup d’envoi des matches a été donné samedi dernier par l’ASVEL qui a battu Bourg-enBresse 76-61. Ils continueront jusqu’au 3 octobre avec une ultime rencontre entre Strasbourg et le club belge de Pepinster. En attendant, le programme complet se trouve sur le site http://www.lnb.tv/


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