l’hebdo du basketball
JEUDI 1er mars 2012 - N° 593
Brochot… Auzou… Palacios… Quimper… Sciarra… Lang… Tchicamboud… Eito… Thiodet
ALL-STAR GAME NBA
LA soiréE de monsieur DuRANT
Ronald Martinez/Getty Images, Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images
s Espoir
DE e m r o La réfDISCORDE LA LIN Y JEREMNCE ? N U L I Y A-T EN FRA www.basketnews.net M 03252 - 593 - F: 3,00 E
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BasketNews n°593 - jeudi 1er mars 2012
02
médias
Autour du terrain
Télévision Jeudi 1er mars
06h30 Ma Chaîne Sport Philadelphia – Oklahoma (NBA, rediff) 08h15 Ma Chaîne Sport San Antonio – Chicago (NBA, rediff) 10h00 Ma Chaîne Sport All-Star Game (NBA, rediff) 14h30 Sport+
Top 16 (EL, rediff)
16h00 Sport+
NBA Live
16h15 Ma Chaîne Sport Philadelphia – Oklahoma (NBA, rediff) 18h00 Ma Chaîne Sport San Antonio – Chicago (NBA, rediff) 20h45 Sport+
Top 16 (EL)
Vendredi 2 mars 01h30 Ma Chaîne Sport Match TBA (rediff) 06h50 Orange Sport
NBA Action
07h15 Ma Chaîne Sport All-Star Game (NBA, rediff) 07h15 Orange Sport
Orlando-Oklahoma (NBA)
08h45 Sport+
Top 16 (EL, rediff)
09h00 Ma Chaîne Sport Match de la semaine (NBA, rediff)
Antony Thiodet
« Une forme d’omerta » L’ancien directeur exécutif de l’ASVEL a ouvert un blog*, rare pour une personnalité du basket français.
P
ourquoi avez-vous créé un blog ? Pour dire enfin ce que vous avez sur le cœur ? Oui, c’est pour me donner l’occasion d’exprimer librement ma pensée maintenant que je suis détaché de toutes fonctions dans le basket.
15h00 Ma Chaîne Sport Houston – Denver (NBA) 15h00 Eurosport 2
Euroleague BB Show
16h00 Sport+
NBA Live
19h30 Sport+
ASVEL-Cholet (Pro A)
Samedi 3 mars 09h00 Ma Chaîne Sport Match de la semaine (NBA, rediff) 09h30 Sport+
ASVEL – Cholet (Pro A, rediff)
13h30 Orange Sport
NBA Action
15h00 Ma Chaîne Sport Houston – Denver (NBA) 19h00 Sport+
Paris Levallois – Le Mans (Pro A)
Dimanche 4 mars 01h00 Ma Chaîne Sport Houston – Denver (NBA, rediff) 01h15 Orange Sport
Atlanta – Oklahoma (NBA)
08h45 Ma Chaîne Sport Houston – Denver (NBA, rediff) 10h30 Ma Chaîne Sport All-Star Game (NBA, rediff) 17h45 Sport+
NBA Live
23h00 Sport+
L.A. Lakers – Miami (NBA)
Lundi 5 mars
ligue fermée au service du développement du reste avec notamment la création derrière d’une première division nationale assez peu différente de la Pro A en dehors de la nationalité des joueurs y participant. Tout ceci est une réflexion inspirée du constat que je fais que les clubs ne se trouvent pas de fonctions et de missions précises et claires, ou alors quand ils en trouvent une, elle est en décalage par rapport à leur potentiel. On ne peut pas se prétendre club formateur si par ailleurs il y a la possibilité offerte d’avoir cinq joueurs étrangers dans son équipe première. Je crois qu’il y a une place noble à trouver pour tous les acteurs de notre basket, il faut s’en inventer une nouvelle pour ceux qui vont être concernés par le volet purement événementiel ou marketing dans le cadre de la ligue fermée. lière
03h30 Ma Chaîne Sport San Antonio – Chicago (NBA)
Jean-François Mol
01h00 Ma Chaîne Sport Philadelphia – Oklahoma (NBA)
Quels sont les thèmes que vous avez abordés ? J’entends évoquer toutes réformes potentielles qui permettraient au basket français de rebondir, sans retenues, sans tabous. J’ai fait un état des lieux du basket, une analyse des difficultés qu’il rencontre et à partir de là une réflexion sur une refonte des formules de compétitions, de championnats. Vous êtes un partisan d’une ligue fermée ? Oui, dans mon esprit l’option d’une ligue fermée est la seule qui permettrait au basket de juguler les menaces qui pèsent sur lui, à condition que cette ligue fermée ne soit pas indépendante des réflexions concernant toutes les autres compétitions. C’est une
Avez-vous des retours du milieu ? Très peu. Je n’en suis pas étonné, c’est un milieu fermé sur lui-même, autocentré, qui se contente de partager entre les mêmes
personnes les agapes de quelques festivités. C’est une caractéristique du milieu basket. En évoquant des idées neuves, je ne prétends pas avoir toutes les solutions mais c’est une façon de faire avancer le schmilblick.À côté de ça j’ai des réactions de quidams qui s’expriment directement en ma direction, c’est assez tranché en faveur ou en défaveur de mes options. C’est bien, c’est signe que je contribue à les faire bouger. Il faut réunir les conditions pour que davantage d’avis puissent s’exprimer pour notre basket que ce que j’ai constaté depuis 25 ans que j’y suis. Il y a une forme d’omerta, entre guillemets. Après ces années à l’ASVEL, allezvous rebondir dans le basket ? Je n’en sais rien puisque lorsque j’ai quitté le basket en 98 (Anthony Thiodet était directeur du marketing et de la communication de la FFBB), je m’étais promis de ne plus y revenir. Ce sont les vicissitudes de la vie qui m’y ont ramené. Je reste un féru passionné de basket, est-ce qu’il reste des choses à faire qui m’exciteraient, je n’en sais rien. n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE * http://thinktank-frenchbasket.over-blog.com/
12h30 Ma Chaîne Sport Philadelphia – Chicago (NBA) 14h15 Ma Chaîne Sport San Antonio – Denver (NBA) 16h45 Sport+
NBA Live
17h45 Sport+
L.A. Lakers – Miami (NBA, rediff)
20h45 Ma Chaîne Sport San Antonio – Denver (NBA, rediff)
Mardi 6 mars
Lu, vu et entendu
Par Pascal LEGENDRE
02h00 Ma Chaîne Sport Chicago – Indiana (NBA) 07h15 Ma Chaîne Sport Chicago – Indiana (NBA, rediff)
Entre Munichois
07h15 Orange Sport
Oklahoma – Dallas (NBA)
14h15 Sport+
NBA Live
« J’aurais bien aimé voir Bastian avec un maillot de basket », écrit Dirk Bauermann, ex-coach de l’équipe nationale et actuellement en poste au Bayern Munich dans sa biographie à paraître, « Mission succès ». Qui est le mystérieux Bastian ? Il s’agit de Bastian Schweinsteiger, la star de l’équipe de foot du Bayern connue pour sa passion du basket et qui assiste très souvent aux matches de l’équipe de Bauermann.
16h25 Orange Sport
Oklahoma – Dallas (NBA, rediff)
20h05 Orange Sport
Planète NBA
Mercredi 7 mars 01h30 Ma Chaîne Sport Boston – Houston (NBA) 07h15 Ma Chaîne Sport Boston – Houston (NBA) 07h15 Orange Sport
Dallas – New York (NBA)
10h00 Sport+
FIBA World
15h15 Ma Chaîne Sport Boston – Houston (NBA) 17h00 Sport+
NBA Live
19h45 Ma Chaîne Sport Tribune NBA 20h35 Orange Sport
Dallas – New York (NBA, rediff)
20h45 Ma Chaîne Sport All-Star Game (NBA, rediff)
K-Reine/PL
14h45 Ma Chaîne Sport Chicago – Indiana (NBA, rediff)
Ségrégation
Jupettes ? Combis ? Shorts XXXL ? Les Saoudiennes n’ont pas ce choix cornélien ; elles doivent revêtir une « armure » contre les regards. Pire, cette info lue sur le site Lorientlejour.com : « en juillet dernier, la présidente de la commission Femmes et sport du Comité
Fil rouge
Le feuilleton Méphisto est en passe de devenir le fil rouge de cette rubrique. Le
plus célèbre des supporters de basket français – et son cas ne va pas s’arranger avec cette publicité – pose cette fois avec Pascal Donnadieu. Ce qui est une consécration… Pour le coach de Nanterre, bien sûr.
ZONE-MIXTE
03
Pour ou contre la Semaine des As systématiquement à Paris ?
POUR
CONTRE
Par Pascal LEGENDRE
Par Thomas BERJOAN
lière
C’est la nature hyper centralisée de notre pays. Géographiquement, le centre de la France est situé dans le Cher. Dans la pratique, c’est Paris, qui est le carrefour des réseaux ferroviaires, autoroutiers et aériens. Cela induit une évidence, il est plus facile de rameuter des supporters pour rallier l’Île-d-France que l’un des points cardinaux du pays et même – et surtout – son centre. D’ailleurs c’est la clé du succès populaire de l’actuelle formule de la finale du championnat en une manche sèche et de la Coupe de France. L’organisation et la ferveur roannaise – comme la nancéienne en 2007 – ont toute ma sympathie et la Semaine des As a eu un vrai impact dans la Loire, mais y a-t-il des retombées pour le basket pro français en dehors de ce périmètre ? Cruellement non. Seule la Ville Lumière peut l’éclairer l’espace d’une « semaine » et concrétiser des RP une fois les lampions éteints. Et puis, rappelez-vous des mornes plaines à Pau (en 2011), Clermont-Ferrand, Mulhouse… De plus le retour à une finale en cinq manches va redonner une assise provinciale au basket – en attendant que le PL s’y qualifie ! – et empêcher que l’on tombe dans un parisianisme aigu avec déjà le All-Star Game et la finale de la Coupe de France dans la capitale. La perspective de disputer cette Semaine des As dans un cadre prestigieux, l’Arena 92, le Grand Palais, le Cirque d’Hiver, le POPB modernisé, est alléchante. Je ne vois qu’une contrainte pour la LNB, faire le plein. Un challenge, c’est vrai. n
A
près le succès de la Semaine des As à Roanne, difficile de se dire qu’il faut changer quoi que ce soit à la formule. C’était parfait. Une salle pleine dès 18h30, et ce, quatre soirs de suite, un engouement dans la ville, une belle réussite. La Semaine des As à Paris ? Oui bien entendu, mais une fois. Et ensuite, le carrousel repart dans le reste de la France. Avec le retour de l’excellente équipe de Sport Plus Conseil à l’organisation, quand les clubs et les collectivités veulent de cette compétition, se donnent les moyens de communication et de marketing pour que ce soit un succès, l’événement est réussi et donne une belle image du basket en France. Jean-François Mol
F
aut-il le répéter une énième fois, tout ce qui est décideurs en France, chefs d’entreprises, politiques, médias, etc., est sur Paris. Conséquence, pour passer d’une audience régionale à une envergure nationale, il est nécessaire que l’événement soit parisien. Ceci est valable pour la finale de la Coupe de France de foot, du Top 14 de rugby, l’arrivée du Tour de France ou… un défilé de mode ou syndical.
Dans une France jacobine où tout est centralisé à la capitale, le basket a une carte à jouer en faisant des As une date marquante de l’année dans une ville de moindre importance que Paris où l’événement sera complètement noyé parmi le reste. Vous croyez qu’il y aura des campagnes d’affichages d’envergure à Paris, comme ça a été le cas à Roanne, Dijon ou Nancy ces dernières années ? Ensuite, je ne suis pas sûr que la formule soit très adaptée à la cité des lumières, comme disent les Américains. Pour mobiliser les Parisiens sur un événement, pas de problème. Mais en Île-de-France, les déplacements sont compliqués. Un soir oui, mais quatre soirs ? C’est une autre paire de manches, alors que ça ne pose aucun problème dans une ville normale. Enfin, dans le domaine sportif, les traditions sont une force. C’est dans la durée, la continuité, la comparaison que se forgent les histoires, les feuilletons, l’envie de connaître la suite. Vous vous rappelez la dernière fois que la NBA a changé quoi que ce soit aux principes de bases de ses événements ? n
Sondage Faut-il se désengager de l’Euroleague si celle-ci programme des matches le samedi ?
Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 916 réponses, décompte arrêté mardi.
international olympique, Anita DeFrantz, avait stigmatisé l’Arabie Saoudite, mais également le sultanat de Brunei et le Qatar, les trois derniers pays à n’avoir jamais envoyé de femmes aux jeux Olympiques. Mais à la différence des deux autres, l’Arabie Saoudite ne développe aucun programme sportif pour les femmes, ce qui est contraire à la charte olympique, note Human Right Watch. » Est-ce nécessaire de faire un commentaire ?
Hype
Connaissez-vous Jeremy Lin ? La bonne blague. Jamais la NBA (le sport mondial ?) n’aura connu une hype aussi soudaine et violente que pour le joueur des Knicks. Ces clichés prouvent que Lin est devenu une superstar dans son pays d’origine, Taiwan, où il a promis de revenir, « ça avait été un des points culminants de mon été dernier, alors je vais recommencer. »
Non 47%
Oui 53%
04
EN KIOSQUE
Mike Ehrmann/ Get
06 SPÉCIAL ALL-STAR GAME NBA
• Saison raccourcie, peut-être, mais All-Star Game quand même, à Orlando cette fois. En compagnie de Claire Porcher, nous gravons dans le marbre ce qu’il faut retenir du grand match mais aussi des concours et de la grande fête.
... Satoransky Lawson... Nelcha & Fond gou... Orchies... Edwige #41 Pape Sy... Philippe Ama 2012 MARS
Équipe de France
eus Quels BlJ.O .? pour les
10 GAZETTE NBA 14 LE GRAND DOSSIER ESPOIRS
Nouveau
• Lorsqu’il a été investi président de la Ligue Nationale de Basket, Alain Béral avait été clair : il entendait s’attaquer à tous les sujets, et vite. Pour porter des réformes. Celle du championnat espoirs, et de la formation en général, est un sacré dossier, qui fait beaucoup parler, et qui n’a pas que des supporteurs. Antoine Lessard et Florent de Lamberterie analysent et expliquent.
IL Y A 20 ANS
MAGIC JOHNSOONS
18 Y A-T-IL UN JEREMY LIN EN FRANCE ? Andrew D. Bernstein/NBAE
via Getty Images
CE HÉR
Reportage à la
Semaine des As
Chalon voit grand – MARS 2012 MAXI-BASKET N°41
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sommaire
t : 5,20 € BEL 5,40 € Port.con DOM-TOM : 5,60 €
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• On ose à peine le présenter. Jeremy Lin, parfait inconnu, est devenu une star mondiale en quelques jours. La raison ? Son talent, bien sûr, et son temps de jeu, soudain élevé, dans un système qui fait la part belle, à New York, aux qualités individuelles des joueurs. Alors question : y a-t-il, en France, une perle cachée, qui ne demande qu’à se montrer pour peu qu’on la mette sur le terrain ?
19 ÉCHOS FRANCE
• Emmanuel Brochot, le président de Roanne, sera-t-il sanctionné ?... Jacques Auzou, celui de Boulazac, a-til de sérieux ennuis avec la justice ?... Que se passe-t-il à Pau, avec ce troisième entraîneur dans la saison ?
22 PRO B : QUIMPER
• Atomisé à Limoges (50-95), Quimper est avant-dernier, avec quatre victoires de retard sur les premiers nonrelégables. Et en interne, l’ambiance est morose, confie l’entraîneur Olivier Cousin.
23 LE PRÉSIDENT DE HYÈRES-TOULON A LA PAROLE
• « Je souhaitais communiquer par rapport à ce que j’ai pu lire dans la presse. » La semaine dernière, Roland Palacios, président du Hyères-Toulon Var Basket, nous a contactés. Il souhaitait qu’on lui ouvre nos colonnes. C’est fait. Verbatim.
26 I NTERVIEW
STEED TCHICAMBOUD
31 SALUT ANTOINE EITO, ÇA VA ? BasketNews
RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).
Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON
Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@norac-presse.fr) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com)
CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan SCHERRER et Rémi REVERCHON. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)
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La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.
Jean-François
28 LA GAZETTE DE L’EUROPE
Mollière
• Chalon est l’équipe en pointe du moment, vainqueur des As, en course dans toutes les autres compétitions. Jérémy Barbier s’est entretenu avec l’un des patrons, le fameux « Escroc ».
05
édito
ROSSE ET ROOKIE Par Fabien FRICONNET
Bref, la chose était cruelle mais drôle. Cruelle donc drôle. Un coup de gueule, à l’ancienne, mais en venimeux. Après tout, qui sait, les joueurs ne l’ont peut-être pas volée cette volée de bois vert. Et puis, comme le suggère Sciarra lui-même, c’est du pain béni pour la presse. C’est vrai. Mais pour lui aussi car, dans cette histoire, c’est le showman « courageux et franc-parler », qui a le beau rôle ; en comparaison de ces joueurs fantômes, presque désincarnés, et surtout pas en position de se défendre. Mais ne soyons pas pisse-froid, la chose nous a fait sourire. Il y avait du talent là-dedans. La deuxième couche, en revanche… Car l’animal a récidivé. Cela promet-il un feuilleton à épisodes jusqu’à l’épilogue écœurant d’une saison moisie qui a quasiment déjà envoyé la JAV en Nationale ? C’était samedi dernier, après une nouvelle défaite de Vichy. Rendez-vous page 25 de ce numéro. Et devant cette redite, mais en plus féroce, mais en plus personnalisée, on se demande si on doit sourire, cette fois. On se demande si l’exercice n’a pas touché ses limites, si cela ne confine pas à la caricature, méchante au surplus ; surtout lorsqu’il ne s’accompagne, à aucun moment, de la moindre once d’autocritique. On se demande s’il est raisonnable, comme le fait Sciarra, d’appeler la presse à se charger de ce qu’Antoine Eito appelle une « éradication de joueur. » Chacun jugera… n Pascal Allée/Hot Sports
A
ntoine Eito a de l’humour. C’est bien. Dans la vie, on n’en a jamais assez. Ou bien alors le meneur de Vichy a-t-il le talent – et la répartie qui va avec – de faire contre mauvaise fortune bon cœur. De sauver la face. Interrogé par Claire Porcher – précipitez-vous page 31 – à propos de la désormais célèbre tirade de Laurent Sciarra (*) – la première, celle du 4 février – où il en prend pour son grade, comme tous ses coéquipiers, Antoine excuse son entraîneur (« c’est un sanguin ») mais pas trop (« on aime ou on n’aime pas mais ce qu’on sait, c’est que l’on doit faire avec »). Et l’ancien pupille de l’ASVEL de terminer en suggérant qu’au lieu d’aller passer ses vacances à Copacabana, il irait plutôt à « mes couilles ». Décidemment, ils n’ont que ça à la bouche à Vichy. Enfin, façon de parler. Quoi ? Vous ne voyez pas de quoi on parle ? Comment ? Vous n’avez pas suivi ? Mais ça fait le buzz, mon bon monsieur, depuis presque un mois ! En Amérique, ils ont Jeremy Lin, nous on a Laurent Sciarra. « Copacabana mes couilles » (on vous avait prévenu), « d’un dauphin, t’en fais pas un requin », « mais mets-lui une grosse patate dans sa bouche, tu vas voir après comme il va se calmer », « un peu de couilles, ou de grosses couilles ! » (on vous avait prévenu, bis), « et si les mecs ils ne sont pas contents, ils savent où est mon burlingue ! », « moi j’ai gagné assez d’oseille grâce au basket, si je veux, je peux ne plus rien faire de toute ma vie ». Autant de répliques « cultes ». La vidéo a tourné, tourné, tourné, s’est répandue de sites Internet de partage en réseaux sociaux, ses « punchlines » sont instantanément devenues des classiques, chantées à tue-tête dans les bars (de Roanne et d’ailleurs). À quand les t-shirts « Copacabana mes c… » et le mix en musique ? Il y a de l’argent à se faire, là. Grosso modo, lors de ce grand moment de « standup comedy » (mais assis), l’ancien meneur des Bleus découpe en rondelles ses joueurs, accusés d’être de trop gentils garçons, des agneaux (des dauphins,
en fait), et même, au détour d’une phrase réellement assassine celle-ci, des imposteurs. « Parce que moi, à la différence de ces joueurs-là, j’ai fait une carrière ! Moi, j’ai fait une vraie carrière. Les mecs qui sont dans cette équipe, pour l’instant, ils n’ont rien fait. »
À quand les t-shirts « Copacabana mes c… » ?
Eradication Les intéressés ont dû apprécier la tirade, venant d’un coach rookie qui affiche un bilan de trois victoires pour douze défaites depuis sa prise de fonction, mais qui, si on a bien compris, n’est pour rien dans ce marasme.
Laurent Sciarra (coach de Vichy).
(*) http://www.youtube.com/watch?v=gdYNpn7xQM (tapez « le coup de gueule de Laurent Sciarra » sur YouTube).
06
événement
ALL-STAR GAME NBA 2012
LA CLASSE DE DURANT, L Pourtant fantastique, y compris dans la remontée de l’Est – mené de bout en bout mais en possession d’une balle de match –, LeBron James, parti pour être MVP en cas de victoire, a une fois de plus fait le mauvais choix en fin de match. Le trophée est revenu à la star vainqueur du deuxième ASG le plus prolifique offensivement de l’Histoire (152-149) : Kevin Durant (36 points). Quant à Kobe Bryant, il est devenu le meilleur marqueur de l’Histoire du match des étoiles, effaçant Michael Jordan des tablettes. Par Fabien FRICONNET
S
i l’on veut bien mettre de côté un instant le fait que le basket se compose, dans sa forme idéale, d’autre chose que de dunks et de passes contre la planche – par exemple de défense et de « jouer juste » –, disons que, dans ce 61e All-Star Game, tout le monde ou presque en aura eu pour son argent. Ceux qui aiment Kevin Durant, ceux qui aiment l’Ouest, ceux qui aiment Kobe Bryant, ceux qui aiment Dwyane Wade, ceux qui aiment Blake Griffin, ceux qui frissonnent aux records, ceux qui s’abreuvent d’exploits athlétiques… Et ceux qui détestent LeBron James. LeBron ? Exceptionnel à bien des égards. Sans contestation aucune, le plus fort assemblage de physique et de talent dans la ligue. Impressionnant dans son jeu à deux avec son coéquipier Dwyane Wade,
notamment au premier quart-temps, et l’on pense là à cette action pour revenir à 9-9 : contre-attaque, passe dans le dos de LBJ pour D-Wade, qui la lui rend immédiatement en l’air pour un dunk alley-oop qui préfigurait en partie ce qu’allait être cet All-Star Game, une foire aux dunks. Après le premier quart-temps, l’ailier star de Miami avait déjà mis 11 points de côté. Dans l’ombre de Kobe et Durant la plupart du temps dimanche, tous deux partis sur la trace d’un record, James a tout de même capitalisé, sans trop faire de bruit ; avec notamment 13 points dans le troisième quart-temps. Et puis surtout une fin de match irréelle. Un panier à trois-points excessivement compliqué pour ramener
l’Est de -20 (116-136) à -6, puis un autre, encore plus culotté, à trois minutes de la fin, des neuf mètres, immédiatement après un rebond offensif, pour remettre les siens à une possession (141-144). On s’est alors dit que le record de scoring de Wilt Chamberlain (42 points en 1962), chassé par Kevin Durant, allait peut-être finalement tomber dans la poche de LBJ. Mais non… James n’a pas terminé si loin (36 points, à 15/23, avec 6 rebonds et 7 passes) mais comme souvent, il s’est bloqué dans le moneytime. À 16 secondes de la fin, en retour de temps-mort – la chose n’est pas anodine –, avec une balle de match dans les mains de l’Est (149-151), LBJ oublie par deux fois d’être le héros que ses suiveurs attendent qu’il soit. Une première fois, alors pourtant qu’il vient de prendre feu derrière l’arc, il choisit de servir Deron Williams. Celui-ci manque son tir à trois-points. À la décharge de LeBron, il restait assez de temps à courir pour prendre autre chose qu’un tir d’égoïste, et Williams était brûlant (8/10 aux shoots dont 4/6 à trois-points à ce moment-là), il était donc logique – et Tom Thibodeau, le coach de l’Est, doit acquiescer – de servir de passeur pour un homme chaud. Sauf qu’après l’échec de Williams, et un rebond offensif, la balle est revenue dans les mains de
Ne pas défendre à ce point est un péché
07
Jesse D. Garrabrant, Nathaniel S. Butler, Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images, Mike Ehrmann/Getty Images
ALL-STAR GAME NBA
LA TROUILLE DE LEBRON LBJ, avec cette fois un chronomètre agonisant. Et, à nouveau, James n’a pas pris ses responsabilités. Sa passe transversale vers Williams n’a trouvé que les mains de Blake Griffin, trop content de parapher son petit chef d’œuvre de match (22 points, 8 rebonds, 3 passes, 7 dunks et même un panier à trois-points). Game over.
Robertson, Jabbar, Jordan Eût-il marqué le panier de la victoire qu’il aurait, à coup sûr, ramassé le titre de MVP. Dans l’équipe de l’Est, James aurait pris le meilleur sur Dwyane Wade, pourtant auteur d’un triple-double (24 points, 10 rebonds et 10 passes), une gâterie que seuls deux hommes, avant lui, s’étaient offert dans un All-Star Game : Michael Jordan et… LeBron James. Personne d’autre, à l’Est, n’était en mesure de rivaliser avec le duo du Heat, et certainement pas Dwight Howard, dont les clowneries n’ont fait que confirmer qu’il n’avait pas l’âge mental d’un leader, ni même sans doute d’un véritable franchise player, quand bien même il fit mine de caresser Orlando dans le sens du poil lorsqu’il alla s’assoir à côté du propriétaire du Magic, pour échanger quelques blagues avec lui. Le titre de MVP a finalement longtemps été à portée de main de Kobe Bryant. Pour sa fiche, d’une part (27 points à 9/17),
Durant termine MVP, Bryant devient recordman de points marqués au All-Star Game et James manque de clairvoyance dans le moneytime...
mais aussi et surtout pour la nouvelle marque historique qu’il s’est échiné à établir à Orlando. Le « Black Mamba », durant le match, a en effet passé Oscar Robertson et Kareem Abdul-Jabbar dans la liste des meilleurs marqueurs de l’Histoire du All-Star Game, avant de rejeter Michael Jordan sur la deuxième marche du podium, avec 4 minutes et 57 secondes à jouer dans le troisième quart-temps. Et ce avec le nez cassé puisque, dans le troisième quart-temps, lorsque l’Est décida de durcir le jeu, Dwyane Wade prit la chose au pied de la lettre. L’an passé, c’est le record de Chamberlain (42 points) que Kobe convoitait, sur ses terres, à Los Angeles. Il s’était arrêté, en panne d’adresse, à 37 points. Kevin Durant, lui, avait poussé à 34. Cette fois-ci, Durant aurait dû finir le travail. Le futur MVP de ce match des étoiles était parti sur des bases élevées. Magistrales. Deux paniers très vite pour ouvrir les hostilités. Puis deux dunks. Au bout de douze minutes, KD avait déjà mis 13 points dans le coffre. À la mi-temps, il avait fait la moitié du chemin : 21 points à 8/13, 6 rebonds et 2 passes, soit l’équivalent statistique d’un match entier pour les simples mortels. Au bout de trois quarters, la barre des 30 points était cassée (34). Mais comme l’an dernier à LA, le record a tenu. Il n’empêche, on retiendra que le premier – d’une longue liste, on n’en
James, comme souvent, s’est bloqué dans le moneytime
doute pas – titre de MVP pour Durant aura bien été décerné le 26 février 2012.
Thibodeau a dû s’étouffer Ces quêtes aux records et la remontée fantastique de l’Est, revenu de -21 pour avoir une balle de +1 – non transformée : balle échappée en touche par un Dwyane Wade pourtant tout seul sous l’anneau –, auront donné un peu de corps à un spectacle qui aura sans doute ravi certains – on les envie – mais aussi fait froncer les sourcils à d’autres, tant ne pas défendre à ce point est un péché. Au bout d’un quart-temps – certes le premier, celui pour s’amuser – l’Ouest avait déjà collé 39 points, à presque 60%. À la mi-temps : 88 points, à 60%, avec 29 rebonds et 18 passes. De bonnes statistiques pour un match complet en format FIBA. Ces 88 points, on ne sait pas s’ils sont restés en travers de la gorge de Tom Thibodeau mais le coach de l’Est n’y est pas habitué puisque, avec ses Chicago Bulls, c’est sa moyenne de points encaissés… pour tout un match. Les 100 points ont été atteints (par l’Ouest, donc) avec 7’45 à jouer dans le troisième quart-temps. Quant au score final, il a bien failli battre le record historique, celui établi – sur un score quasi identique (154-149) –, déjà par l’Ouest, au All-Star Game de Seattle, en 1987. Ça n’est pas la préhistoire mais Kevin Durant n’était pas né… n
08
événement
DES ALL-STARS ET DES
CHIFFRES 1
Le MVP du Rising Stars Challenge est de nouveau le n°1 de la Draft précédente. Après John Wall en 2011, c’est Kyrie Irving qui a été sacré cette année. Pour cette nouvelle édition, les premières et deuxièmes années étaient mixées pour la première fois. Et les équipes ont été composées lors d’une « Draft », par les GM de luxe Shaquille O’Neal et Charles Barkley. C’est finalement la Team Chuck qui a remporté le match face à la Team Shaq (146-133). Irving a fini avec 34 points, dont un parfait 8/8 derrière l’arc, et 9 passes décisives. Attendu, le phénomène Jeremy Lin, choisi par O’Neal, n’a joué que 9 minutes et marqué 2 points. Andrew D. Bernstein/NBAE via Getty Images
1,57
SLAM DUNK CONTEST
Jeremy Evans remporte le Slam Dunk Contest.
COMMENT RETROUVER L’ÉCLAT ? L’édition 2012 du Slam Dunk Contest ne restera pas dans les annales. Et confirme qu’une refonte du concours va devoir sérieusement être envisagée. La NBA est à la recherche d’une formule magique. Cette année, le jury a disparu pour laisser place à 4 millions de votants, qui, par SMS, sur nba.com ou Twitter, ont choisi Jeremy Evans (29%). Dans une salle loin d’être pleine, le joueur du Utah Jazz, remplaçant de dernière minute d’Iman Shumpert, était opposé en finale à Chase Budinger (28%).
L
e trophée à peine remis à l’ailier, le réseau Twitter a surchauffé… Les joueurs NBA s’en sont donné à cœur joie pour critiquer la participation du public et donc l’absence de jury, les concurrents et non-concurrents, l’utilisation d’accessoires… « De loin, le pire concours de dunks que je n’ai jamais vu ! », tweetait par exemple JR Smith. Sans remettre en cause les performances des joueurs – du dunk d’Evans en récupérant simultanément deux ballons par-dessus Gordon Hayward en mode passeur, au 360° dans le noir du phosphorescent Paul George – la nostalgie prédomine ! Ce n’est plus ce que c’était.
Où sont les dunkers atypiques à la Nate Robinson ? Mais surtout, où sont les vrais AllStars ? Les Wilkins/Webb/Jordan/Carter and co. ne se faisaient pas prier pour entrer dans l’arène… Et ne craignaient pas d’écorner leur image. D’après Kevin Durant, « il est temps que Messieurs James, Westbrook, Rose et Wade participent au concours de dunks. » En l’occurrence, le MVP 2012 s’est lui-même oublié dans les invitations…
les concours de dunks. Je suis un dunkeur de match. » Et pour un million ? « Alors, je reconsidérerais ma position… Vous ne le feriez pas ? » En attendant, King James a pu apprécier l’efficace Slam Dunk Showdown, en jugeant et récompensant le vainqueur, Kenny Dobbs, en marge du All-Star Weekend. Un contest amateur qui, par sa qualité, simplicité et ambiance n’est pas sans rappeler d’historiques concours de dunks. n Claire PORCHER
LeBron : « un dunkeur de match » De son côté, LeBron James a justifié sa non-participation : « Ce n’est pas pour moi. Je ne suis pas le genre de gars fait pour
Classement : 1. J. Evans (Utah) ; 2. C. Budinger (Houston) ; 3. P. George (Indiana) ; 4. D. Williams (Minnesota)
En ouverture du All-Star Weekend, vendredi, le comique américain petit format Kevin Hart (1,57 m) a mis l’ambiance au Amway Center. Son coach du soir, Dwight Howard, n’a pu résister à sa prestation tout en exagération lors du Celebrity Game, qui lui a valu une expulsion du terrain mais aussi un titre de MVP ! L’exubérance l’emportant sur les statistiques (8 pts et 6 pds). Pour l’anecdote, son équipe (l’Est) a gagné 86-54 face à l’Ouest, coaché par Kevin Durant.
18
Ricky Rubio n’a pas fini MVP du Rising Stars Challenge mais il a profité d’un entraînement pour battre un record du monde ! En rentrant 18 shoots de derrière le panneau en 60 secondes (dont 15 à la suite), il a battu le record d’Evan Turner qui, juste avant lui, avait réussi à rentrer 14 shoots (le record était précédemment à 10).
2015
Selon le New York Post, le All-Star Week-end pourrait s’installer du côté de la Big Apple en 2015. Ce qui correspondrait à la fin des rénovations prévues au Madison Square Garden. Les étoiles seraient donc de retour, éloignées de New York depuis la célèbre édition de 1998.
C.P.
ALL-STAR GAME NBA
09
3-POINT CONTEST
Fernando Medina/NBAE via Getty Images
Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images
LOVE IS ALL AROUND
N
on, ce n’est pas sa compétence n°1, loin de la raquette, son jardin de prédilection où il s’exécute avec 25 points et 14 rebonds de moyenne par match. Mais si certains en doutaient, Kevin Love est bien un des ailiers-forts les plus adroits derrière l’arc. Exit Ryan Anderson (43,4% en saison), Anthony Morrow (40,2%), Mario Chalmers (45,6%, 6e de NBA), le tenant du titre James Jones (42,0%) ou la superstar Kevin Durant (36,5%). C’est bien Love qui avec une réussite de 34,8% en saison (77e), la plus faible du concours, a décroché la timbale en Floride.
La surprise du concours « Quand je suis arrivé, on disait que je ne devais pas shooter à trois-points. Cela a été une motivation pour moi. J’ai toujours su que je pouvais shooter, je n’ai jamais pensé que je devais arrêter, juste à cause de ma taille ou de la position à laquelle je joue », a expliqué Love. La saison dernière, le power de Minnesota shootait à 41,7% (14e de NBA, 5e des forwards). Sa victoire lui a donné l’occasion de défendre sa polyvalence et l’évolution de son poste. « Le poste est en train de changer. Des gars comme Dirk (Nowitzki) ou LaMarcus Aldridge font partie de ces joueurs qui peuvent prendre ces tirs et ajouter une autre dimension à leur jeu. » Le gagnant surprise comme il aime à le dire, a remercié et tenu à honorer Terry Porter, assistant-coach aux Wolves, qui compte trois participations au concours, dont deux accès en finale en 1991 et 1993. n Claire PORCHER
Finale : 1. K. Love (Minnesota), 16 pts ; 2. K. Durant (Oklahoma City), 14 pts ; 3. J. Jones (Miami), 12 pts
SKILLS CHALLENGE
TONY PARKER, e LA 3 : LA BONNE ! S
i Tony Parker a dû se contenter de 12 minutes dans le match des étoiles, il a brillé au Skills Challenge. Et le concours était, contrairement aux autres, composé de la crème des meneurs de la NBA : Deron Williams, Rajon Rondo, John Wall, Russell Westbrook et Kyrie Irving. Si comme d’habitude, personne n’était à 100%, le Frenchy s’est tout de même félicité de sa victoire pour sa troisième participation après 2003 et 2009 où il a fini à chaque fois à la dernière place : « La première fois que je l’ai fait, c’était la
première fois que l’événement était organisé et j’étais avec Jason Kidd et Gary Payton, j’étais très nerveux. Et en 2009, j’étais juste mauvais. Cette année j’étais bien meilleur », a expliqué TP. En finale, le meneur des Spurs a profité de la maladresse à la passe de Rondo et au shoot de Williams, vainqueur du concours en 2008. n Claire PORCHER
Finale : 1. T. Parker, 32’8 ; 2. R. Rondo, 34’6 ; 3. D. Williams, 41’4.
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LA GAZETTE DE LA NBA
LE MEILLEUR PIVOTPASSEUR DE NBA ?
Steve Yeater/NBAE via Getty Images
NOAH COMPTE TRIPLE
Les triple-doubles (10 unités dans trois catégories statistiques) sont une rareté, même en NBA. Et les pivots ne sont pas les spécialistes de la catégorie. Joakim Noah (2,11 m, 27 ans) est-il un joueur à part ?
C
ontre Milwaukee, le 22 février, le pivot des Bulls a rendu le premier triple-double de sa carrière : 13 points, 13 rebonds et 10 passes en 30 minutes dans la promenade de santé face aux Bucks (victoire 110-91). « Combien d’intérieurs sont capables de réaliser un triple-double », interrogeait d’ailleurs son adversaire du jour Ersan Ilyasova en forme d’hommage. Combien ? Pas tellement. D’après les statistiques, le dernier pivot des Bulls à avoir complété ce drôle de triplé statistique fut Artis Gilmore (35 pts, 15 rbds et 11 cts), en décembre 1977. Cela dit, les triple-doubles points/rebonds/contres sont bien moins rares chez les intérieurs. Serge Ibaka du Thunder, par exemple, deux jours avant Noah, signait son premier (14 pts, 15 rbds, 11 cts contre Denver). En revanche, les statistiques officielles indiquent que Noah est le premier pivot à réussir un 3D points/ rebonds/passes depuis Brad Miller pour les Kings en avril 2007. Noah est-il vraiment exceptionnel ? Il convient tout d’abord de rappeler que la classification officielle NBA par rapport aux positions de jeu est très stricte et discutable. La NBA considère le poste de pivot comme une position à part alors que la réalité du jeu et des effectifs ne permet
connu une croissance tardive a effectivequart-temps, ses coéquipiers n’ont eu de pas toujours d’opérer une différence aussi ment commencé à jouer au basket en tant cesse de lui rappeler qu’il n’était pas loin nette entre un pivot et un ailier-fort. Et qu’extérieur. S’il n’en a définitivement pas de l’exploit. Le large score a donc aidé à donc, à ce titre, Tim Duncan (7 triplele tir, il a gardé de sa formation initiale l’obtention du 3D. doubles en carrière avec pts/rbds/pds) et un excellent dribble et la volonté de lever Noah réussit cette saison 2,4 passes par Pau Gasol (4) font partie de ces joueurs la tête. « Pour match, ce qui le place au 4e rang des pivots positionnés à derrière… Boris Diaw (quand on vous un grand, il est la fois en 4 et 5 disait que la classification NBA est discuttrès bon dans la qui ont égaleprise de décision, able !) avec 4,4, Marc Gasol (3,1) et Greg ment réussi cette Monroe (2,5). Marc Gasol a bien failli lui même en pleine performance, aussi réussir le coup (16/14/8 le 17 février course », ajoute notamment dans la victoire 103-102 contre Denver) et Luol Deng. récemment. Derrick Rose Monroe, toujours à la même période était « Beaucoup Chez les ailierségalement proche (17/11/7 dans la défaite d’intérieurs deviforts, Griffin, à Cleveland 100-101 le 21 février). Au-delà ennent hésitants lorsqu’ils ont la balle en Nowitzki, Garnett et d’autres l’ont déjà de l’exploit de Noah, techniquement, pour main, lui se sent bien. » « La seule raison fait, l’exercice restant toutefois le terrain l’instant, l’héritier des Divac, Sabonis, pour laquelle j’y suis arrivé, c’est qu’ils ont de chasse privilégié des grands extérieurs essayé d’empêcher Derrick (Rose) d’avoir la Miller, les grands pivots passeurs, reste polyvalents. Mais pour les vrais intérieurs Marc Gasol. n balle en main », admettait assez justejouant près du cercle comme Noah, il est Thomas BERJOAN ment Joakim. Et dès la fin du troisième très difficile de réussir 10 passes dans un match. Déjà parce qu’ils n’ont pas souvent la balle en main et ensuite, parce que leur position de fer de lance de l’attaque ne facilite pas la distribution. • Le All-Star Game marque traditionnellement la mi-saison. Quid des prono alors ?
« Il joue comme un arrière quand il réalise de supers passes dans les corners ».
AWARDS DE MI-SAISON
Formation d’arrière « Il joue comme un arrière quand il réalise de supers passes dans les corners », expliquait Derrick Rose après le match de son coéquipier français. Noah, qui a
Les bookmakers envoient toujours le Heat au titre, mais c’est Durant le favori pour le MVP selon les différents observateurs. Kyrie Irving dispute plus que sérieusement à Rubio le titre de rookie de l’année, Gregg Popovich est le coach de l’année, Serge Ibaka le meilleur défenseur et Lin, évidemment, la progression de l’année. Tout cela demande confirmation ! T.B.
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LA GAZETTE DE LA NBA
MISE AU POINT
CHUT !
GERARD DROUOT PRODUCTIONS PRÉSENTE
LE BOSS PARLE… Au cours de la traditionnelle conférence de presse du All-Star Game, David Stern n’a pas parlé que de Jeremy Lin.
L’UNIQUE CHANCE DE VOIR LES AMBASSADEURS DU BASKET U.S. UN SPECTACLE MÊLANT BASKET ET HUMOUR POUR TOUTE LA FAMILLE !
Ronald Martinez/Getty Images
11 AVRIL BERCY PARIS
Les Hornets bientôt rachetés ? Les discussions au sujet de la vente par la NBA de la franchise de New Orleans vont apparemment bon train. Il existerait deux repreneurs potentiels, dont un groupe formé autour de l’ancien coach NBA Mike Dunleavy, Raj Bhathal, un businessman californien et Larry J. Benson, le frère de Tom, proprio des New Orleans Saints, la franchise de foot US. « Nous espérons que le deal se fasse avec ce groupe », a expliqué Stern, précisant même que cela pourrait désormais intervenir dans quelques semaines. « Le dossier progresse mais n’est pas terminé. » La NBA avait acheté les Hornets au prix de 318 millions de dollars à George Shinn en décembre 2010.
Adam Silver l’héritier Stern, 69 ans, a precisé qu’il prendrait sa retraite dans cinq ans. Et il a déjà fait proposer le nom de son successeur : Adam Silver, son adjoint, vingt ans de maison. « Un bon PDG, et j’essaye d’être un bon PDG, présente toujours à son conseil d’administration un choix spectaculaire pour sa succession, et je pense que c’est ce que j’ai fait. Et il s’agit d’Adam. S’il s’agissait de ma décision, il serait le prochain commissionnaire. »
Mais ce sont les propriétaires qui choisiront. Silver est l’homme qui a principalement mené la négociation durant le dernier lock-out, économisant aux proprios 280 millions par an en salaire. Cela suffira-t-il ?
Populaires mais pauvres C’est le titre du blog de Henry Abbott d’ESPN. La NBA n’a peut-être jamais été aussi populaire, comme l’a rappelé Stern à Orlando : « Tous les indices sont excellents, que ce soit les affluences, les audiences, les ventes, la couverture médiatique, les blogs, les Tweets, les « like » (sur Facebook), les vidéos YouTube, tout ce que vous voulez… Tout va bien. » Il y a un an à la même époque, Stern mettait en avant les pertes de 300 millions par an de la ligue. Et ça, ça va mieux ? « La ligue ne gagnera pas d’argent cette année », a précisé ensuite Adam Silver. « L’année prochaine ? Peut-être. » D’après notre confrère, la NBA a perdu 200 millions au cours du lock-out, en billetterie et sponsors. De plus, le contrat télé en place est ancien et court encore pour les deux saisons à venir. La popularité croissante ne change donc rien. Pour le moment. n Thomas BERJOAN
30/03 CHÂLON LE COLISÉE 31/03 ANGERS SALLE JEAN BOUIN 1/04 MONDEVILLE HALLE PIERRE BEREGOVOY 2/04 QUIMPER SALLE MICHEL GLOAGUEN 3/04 ST BRIEUC SALLE STEREDEN 4/04 RENNES SALLE COLETTE BESSON 5/04 LILLE PALAIS DES SPORTS ST SAUVEUR 6/04 NANCY PALAIS DES SPORTS 7/04 CLERMONT MAISON DES SPORTS 10/04 COGNAC COMPLEXE OMNISPORT www.harlemglobetrotters.com
LOCATIONS : GDP.FR - 0 892 392 192 (0.34E/MIN) BERCY.FR - 0 892 390 490 (0.34E/MIN) FNAC.COM - 0 892 68 36 22 (0.34E/MIN) - CARREFOUR - GÉANT
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CHIFFRES
PRO A 19e journée Mercredi 22 février
*Strasbourg bat Poitiers
67-48
Vendredi 24 février
Chalon bat *Le Mans
80-77
Samedi 25 février
Nanterre bat *Le Havre 82-74 *Dijon bat Hyères-Toulon 86-66 97-72 *Nancy bat Pau-Lacq-Orthez *Roanne bat Paris Levallois 83-80 *Gravelines-Dunkerque bat Cholet 56-52 *Orléans bat ASVEL 71-60
Prochaine journée 20 journée e
Vendredi 2 mars ASVEL – Cholet,
à 19h30 en direct sur Sport+
Chalon – Dijon Hyères-Toulon – Gravelines-Dunkerque Le Havre – Nancy Paris Levallois – Le Mans, à 19h en direct sur Sport+
Pau-Lacq-Orthez – Orléans Poitiers – Roanne Nanterre – Strasbourg
Boxes-scores 22/2 Strasbourg R.Greer* A.Ajinça* A.M’Baye* C.Oliver* A.Jeanneau H.Invernizzi M.Zianveni N.De Jong K.Anderson* A.Toupane Total Poitiers A.Grant* A.Dobbins* J.J. Miller* R.Wright P.Guillard* J.Aka P.Badiane* E.Fournier K.Younger C.Gomez Total
*Strasbourg bat Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 4-10 0-2 5-5 10 1 22 4-10 1-2 4-7 8 1 22 4-10 1-6 0-5 5 27 4-8 0-1 - 7 2 22 1-5 0-2 4-5 3 7 14 2-5 2-5 - 2 2 14 2-4 - 1 12 2-3 - 4 18 1-5 0-3 - 1 2 17 1-2 - 1 200 25-62 4-21 13-22 42 15 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 26 4-11 1-5 4-4 2 1 35 3-9 0-1 1-2 6 1 23 3-10 1-6 - - 14 2-6 2-4 - 2 34 1-5 1-3 2-6 12 1 10 1-1 - 2-4 4 23 1-4 - 1-2 4 1 18 1-7 1-4 - 1 1 12 0-1 0-1 - 1 5 0-1 0-1 - - 200 16-55 6-25 10-18 32 5
In 1 1 3 5 In 2 3 2 1 1 9
67-48 Co Bp Pts - 1 13 3 1 13 - - 9 - 1 8 - 3 6 - 1 6 - 2 4 - 1 4 - 2 2 - 1 2 3 13 67 Co Bp Pts - 1 13 - 2 7 - 3 7 - 2 6 - 1 5 - 2 4 - 1 3 - 2 3 - 2 - - - 16 48
24/2 Chalon bat *Le Mans 80-77 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Rochestie* 38 8-13 5-8 4-4 2 6 1 - 1 25 J.P.Batista* 31 8-13 0-1 1-2 10 2 - - - 17 A.Acker 33 6-9 2-3 1-1 4 4 1 - 4 15 M.Sommerville* 33 5-12 2-7 2-2 6 2 - - 2 14 T.Bryant 10 1-3 - 1-2 - 1 - - - 3 C.Kahudi* 33 1-10 0-3 - 8 1 1 - 2 2 A.Koffi 6 0-2 - 1-4 - - - - 1 1 H.Kahudi 10 - 1 1 - - 2 M.Kouguere* 6 - - - - - 1 Total 200 29-62 9-22 10-15 31 17 3 - 13 77 Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts B.Schilb* 34 5-10 2-5 5-5 2 5 1 - 1 17 A.Aminu* 28 7-10 - 0-3 8 - 1 1 4 14 I.Evtimov* 30 4-7 3-4 - 5 2 1 - - 11 S.Tchicamboud* 30 4-10 2-3 1-2 - 4 2 - 2 11 N.Lang 21 4-9 2-5 - 3 2 - - - 10 M.Delaney* 16 2-6 2-4 2-2 2 - 1 - 3 8 M.Jean-Baptiste Adolphe 9 3-3 - 3 - 1 - 1 6 B.Smith 12 1-1 - 1-2 2 1 2 - 1 3 J.Lauvergne 13 0-1 0-1 - 3 1 - - 2 J.Aboudou 7 0-2 - - - 1 1 - Total 200 30-59 11-22 9-14 28 15 10 2 14 80
25/2 Gravelines-Dk J.K. Edwards A.Albicy* R.Jomby* J.Johnson Y.Bokolo* C.Akpomedah* L.Vaty* J.Reynolds P.Sy D.Issa Total Cholet F.Causeur* D.Nelson* L.Vebobe* P.Christopher R.Dozier W.Gradit* C.Ona Embo R.Gobert* R.Falker Total
*Gravelines-Dk bat Cholet 56-52 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 31 7-12 - 2-6 5 1 2 1 5 16 26 3-10 2-5 2-2 1 1 4 - 2 10 17 3-6 2-4 - 4 - - - 2 8 23 2-5 1-3 1-2 5 - 1 - 1 6 29 1-4 0-1 3-6 3 5 1 - 2 5 29 2-5 0-1 - 9 - 1 1 2 4 9 1-5 - 2-2 - 1 - - 2 4 11 1-3 1-2 - 1 - - - 1 3 14 0-3 0-1 - 3 2 - - 1 11 0-3 - 5 1 - - - 200 20-56 6-17 10-18 36 11 9 2 18 56 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 35 5-13 1-7 2-2 1 - 2 - 6 13 33 5-15 - 5 3 2 2 2 10 27 4-9 0-1 1-3 13 2 2 - 1 9 25 2-7 2-5 2-2 3 - - - 3 8 13 2-5 - 5 - 1 - 2 4 15 1-5 0-3 1-1 2 - 1 - 1 3 12 1-2 1-1 - - 1 - - 1 3 15 1-1 - 3 - - - - 2 25 0-4 - 0-2 12 1 2 3 3 200 21-61 4-17 6-10 44 7 10 5 19 52
25/2 Nanterre bat *Le Havre Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Cox* 39 6-13 0-3 2-2 5 4 N.Pope* 29 4-8 3-5 2-2 2 4 N.Wise* 33 5-14 0-5 2-4 2 7 B.Boddicker* 31 4-11 2-6 2-3 7 O.Camara* 23 4-4 - 6 K.Souchu 15 2-5 0-2 1-1 1 A.Wiggins 15 2-4 - 1-1 - 1 G.Jenkins 11 2-3 - 1-2 2 G.Pitard 4 - - Total 200 29-62 5-21 11-15 25 16 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Riley* 34 7-12 2-3 3-3 12 2 R.Covile 22 7-12 - 13 1 X.Corosine* 22 4-7 2-4 - 1 1 W.Daniels* 21 4-17 1-3 1-1 - 4 S.Brun 19 3-11 1-6 1-1 3 1 J.Passave-Ducteil* 16 4-7 - 4 M.Judith 13 2-3 0-1 2-2 5 D.Garrett* 34 2-2 - 0-2 7 5 M.Diarra 13 1-6 1-2 - 5 L.Akono 6 0-1 0-1 - - Total 200 34-78 7-20 7-9 50 14 25/2 Dijon S.Marshall* A.Harris* Z.Moss* D.Melody* A.Christophe B.Dixon* J.Leloup T.Rupert R.Lewin E.Mendy L.Aboudou Total Hyères-Toulon T.Terrell* M.Faye* S.Fein* L.Labeyrie P.Morlende* S.Cisse R.Roberts* K.Reid A.Julien Total
In 2 1 2 1 1 1 8 In 1 1 1 2 1 6
82-74 Co Bp Pts - 3 14 2 2 13 - 2 12 - 2 12 - - 8 - - 5 - - 5 - 1 5 1 - 3 10 74 Co Bp Pts 1 3 19 - 1 14 - 1 10 2 - 10 - 3 8 1 1 8 - 3 6 1 1 4 - - 3 - 1 5 14 82
*Dijon bat Hyères-Toulon 86-66 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 25 12-16 3-6 3-4 2 4 2 - 1 30 23 6-8 1-2 - 3 1 1 - 3 13 27 4-7 - 2-5 9 1 3 - 1 10 29 3-6 2-5 - - 8 3 - - 8 13 1-1 - 5-6 - 1 1 - 3 7 27 2-8 1-6 - 2 5 2 - 1 5 18 2-4 - 1-2 3 3 3 - 1 5 16 1-3 - 2-2 2 1 1 - 1 4 12 1-3 - 1 - - - - 2 3 1-1 - 2 - - - - 2 7 0-1 0-1 - - - - - 3 200 33-58 7-20 13-19 24 24 16 - 14 86 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 39 8-14 2-5 2-2 3 4 - - 2 20 26 4-7 2-2 1-1 5 - - - 2 11 30 4-11 2-5 - 2 1 - - 3 10 26 3-4 - 2-3 11 1 - 1 3 8 33 3-9 1-4 0-2 3 3 2 1 5 7 15 1-2 - 2-4 - - 1 - 1 4 15 0-1 - 2-4 1 1 2 - 4 2 10 0-2 - 2-2 - - - - 1 2 6 1-3 0-1 - - - 1 - - 2 200 24-53 7-17 11-18 25 10 6 2 21 66
25/2 *Nancy bat Pau-Lacq-Orthez Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Akingbala* 17 9-11 - 3-4 6 2 P.Amagou 20 5-9 4-6 2-2 3 4 B.King* 27 5-11 1-5 2-5 4 9 V.Samnick* 27 4-10 0-1 4-6 6 3 J.Linehan* 19 2-4 2-3 4-4 3 3 J.Shuler* 35 3-8 0-2 3-4 8 2 A.Moerman 30 3-7 3-4 - 7 2 K.Grant 16 2-3 1-2 - - 2 K.Pinda 4 1-3 0-1 - - V.Pourchot 3 0-2 - 1 D.Kurtic 2 0-1 0-1 - - 1 Total 200 34-69 11-25 18-25 38 28 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Elonu* 24 6-7 - 4-8 9 A.Mendy* 32 6-11 0-1 3-4 3 A.Ray* 24 4-12 3-10 - 1 1 T.Gipson* 35 3-9 0-5 4-4 5 6 S.Rimac 24 4-8 1-2 - 2 3 M.Maravic* 30 3-9 1-3 0-1 2 4 J.Morency 14 1-4 - 4 1 M.Var 10 - 2-2 2 R.Hillotte 4 - 2 R.Lesca 3 0-1 - - Total 200 27-61 5-21 13-19 30 15
In 1 1 3 1 6 In 3 3 1 7
97-72 Co Bp Pts - - 21 - 1 16 - 1 13 - 2 12 - 3 10 - 1 9 1 2 9 - 5 5 - - 2 - - - - 1 15 97 Co Bp Pts - 1 16 - 1 15 - 1 11 - 5 10 - 2 9 - 4 7 - 3 2 - - 2 - - - - - 17 72
PRO A : CLASSEMENT 1 3 6 7 8 10 13 16
Équipe
MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.
Chalon Gravelines-Dk Orléans Nancy Paris Levallois Le Mans ASVEL Roanne Dijon Strasbourg Nanterre Cholet Pau-Lacq-Orthez Poitiers Le Havre Hyères-Toulon (-3pts)
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19
16-3 16-3 13-6 13-6 13-6 12-7 10-9 9-10 9-10 8-11 8-11 8-11 5-14 5-14 5-14 2-17
9-1 7-2 9-0 7-3 9-1 4-5 8-2 5-4 10-0 3-6 8-2 4-5 6-3 4-6 8-2 1-8 7-3 2-7 7-3 1-8 5-4 3-7 3-6 5-5 4-5 1-9 4-5 1-9 4-5 1-10 1-8 1-9
81,8 78,9 75,9 81,9 83,6 83,3 77,3 76,1 69,4 76,2 80,6 78,6 75,3 73,0 76,2 77,3
73,3 66,0 71,5 75,9 81,1 81,2 75,9 77,6 69,7 74,8 81,1 77,8 86,1 77,9 78,8 96,8
+8,5 +12,9 +4,4 +6,0 +2,5 +2,1 +1,4 -1,5 -0,3 +1,4 -0,5 +0,8 -10,8 -4,9 -2,6 -19,5
4 v. 1 v. 1 v. 1 v. 1 d. 1 d. 1 d. 2 v. 1 v. 1 v. 2 v. 2 d. 1 d. 1 d. 4 d. 11 d.
4-1 4-1 4-1 2-3 3-2 2-3 3-2 2-3 3-2 2-3 4-1 2-3 1-4 3-2 1-4 0-5
25/2 *Roanne bat Paris Levallois Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd T.Larrouquis 30 7-12 3-7 - 7 1 R.Wright* 24 3-6 2-2 6-8 1 2 M.Mokongo 16 5-7 1-1 - 1 4 D.Page* 36 3-6 0-1 4-4 7 2 U.Nsonwu-Amadi* 24 5-6 - 5 1 R.Jackson 15 4-6 - 1-3 5 S.Diabate 22 3-7 0-1 - 4 5 P.Braud* 22 2-7 2-7 - 2 J.Holland* 7 0-4 0-3 - - 1 A.Tanghe 4 - 1 Total 200 32-61 8-22 11-15 33 16 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd E.Chatfield* 40 9-19 2-6 7-7 3 8 L.Hamilton* 30 7-13 1-1 5-6 7 1 Ja.Williams* 27 6-11 2-4 1-2 4 D.Noel* 30 4-6 1-2 2-4 5 2 T.Meacham* 36 3-9 0-4 1-2 3 5 M.Morandais 18 0-4 0-3 - 2 1 V.Masingue 10 0-1 - 1 P.Da Silva 7 - 2 G.Oniangue 2 - 1 Total 200 29-63 6-20 16-21 28 17 25/2 *Orléans bat ASVEL Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Monds 24 10-14 - 1-1 11 G.Joseph* 16 4-6 - 3-6 3 B.Greene 22 4-12 2-7 - 1 1 C.Banks* 27 3-6 0-2 3-4 1 2 A.Sy* 31 4-10 0-2 - 7 2 Y.Sangare 24 2-5 0-2 1-2 1 3 M.N’Doye* 27 2-3 0-1 - 3 3 M.Lebrun 13 1-3 1-3 - 4 M.Pellin* 16 0-3 0-2 - 1 4 Total 200 30-62 3-19 8-13 32 15 ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Tillie* 31 6-13 - 3-4 8 E.Jackson* 30 4-10 2-5 1-2 3 P.Goss* 29 3-9 1-4 2-2 2 5 D.Haritopoulos 20 3-8 0-1 2-2 2 H.Armstrong* 19 2-5 - 4-4 9 1 D.Thompson* 36 2-6 1-3 1-2 7 3 P.Lacombe 10 0-1 - 3-4 - L.Westermann 17 0-5 0-2 - 1 2 L.Jean-Charles 7 - 2 B.Fofana 1 - - Total 200 20-57 4-15 16-20 34 11
In 1 2 1 1 3 1 9 In 1 4 1 1 7
83-80 Co Bp Pts 1 2 17 1 3 14 - 1 11 1 1 10 - 2 10 - 2 9 - 1 6 - - 6 - 2 - - 3 14 83 Co Bp Pts 1 1 27 - 1 20 1 1 15 - 4 11 - - 7 - 1 - 1 - - - 1 2 10 80
In 2 2 1 2 7 In 1 1 1 1 2 1 7
71-60 Co Bp Pts - 2 21 - 4 11 - - 10 - 2 9 1 - 8 1 2 5 - 1 4 - 1 3 - 1 2 13 71 Co Bp Pts - 1 15 - - 11 - 1 9 - 2 8 1 4 8 - 3 6 - - 3 - 4 - - 1 - 2 15 60
PRO B 22e journée Joué le mardi 21 février
Évreux bat *Denain *Antibes bat Bordeaux *Boulazac bat Lille *Fos bat Châlons-Reims Nantes bat *Le Portel *Rouen bat Bourg Limoges bat *Saint-Vallier *Quimper bat Aix-Maurienne *Vichy bat Boulogne
95-73 81-80 75-73 75-66 91-85 68-66 76-74 91-85 86-73
23e journée Vendredi 24 février
Antibes bat *Lille *Bordeaux bat Fos-sur-Mer Denain bat *Nantes *Aix-Maurienne bat Saint-Vallier
72-68 60-57 84-78 93-67
Samedi 25 février
*Châlons-Reims bat Vichy 83-47 *Limoges bat Quimper 95-50 Le Portel bat *Évreux 96-89 a.p. Boulazac bat *Bourg-en-Bresse 83-75 Rouen bat *Boulogne-sur-Mer 99-76
Prochaine journée
21/2 Fos B.Clark* E.Choquet* S.Gay* M.Dia S.Giffa* K.Atamna* P.Haquet C.Cavallo Total Châlons-Reims G.Chathuant* N.Carter R.Mels C.Daniels* E.Plateau K.Corre* B.Mullins* K.Joss Rauze* P.Beye Total
24 journée e
Vendredi 2 mars
Denain – Limoges Fos-sur-Mer – Antibes Le Portel – Aix-Maurienne Nantes- Lille Samedi 3 mars
Boulazac – Boulogne-sur-Mer Rouen – Châlons-Reims Saint-Vallier – Bordeaux Quimper – Évreux Vichy – Bourg-en-Bresse
Boxes-scores 21/2 Évreux bat *Denain Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd L.Kante* 27 7-9 2-2 2-2 3 J.James* 35 7-9 - 2-4 2 4 R.Rossiter* 33 5-15 0-1 4-5 3 1 N.Rohnert 35 2-5 1-1 2-2 6 5 F.Minet* 20 3-8 1-4 - 1 1 R.Brocheray 19 1-5 1-3 1-2 - A.Aboubakar Zaki* 19 2-5 - 3 X.Gaillou 10 1-2 1-2 - 2 1 A.Bruyère 2 0-1 - - Total 200 28-59 6-13 11-15 20 12 Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Reed* 38 11-18 1-3 4-4 5 1 J.Wood* 35 11-14 - 5-6 12 1 A.Rowland* 34 4-9 1-5 1-2 2 9 G.Pons* 26 3-8 3-7 - 1 3 G.Florimont 22 4-6 - 5 L.Konaté 26 3-7 0-2 - 5 4 M.Correa* 13 2-3 - 2 K.Dahak 2 2-2 - - G.Costentin 4 - - Total 200 40-67 5-17 10-12 32 18
95-73 In Co Bp Pts - - 1 18 1 1 1 16 - 1 3 14 - - 1 7 1 - 1 7 1 - 2 4 - - 3 4 1 - 3 3 - - 1 4 2 16 73 In Co Bp Pts 2 1 1 27 2 - 1 27 2 - 1 10 - - 1 9 4 - 2 8 - - 2 6 - 1 2 4 - - - 4 1 - 1 11 2 11 95
21/2 *Antibes bat Bordeaux 81-80 Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts L.Bengaber* 31 7-17 1-4 3-4 6 1 3 1 3 18 F.Prenom 22 6-10 - 5-6 7 3 1 1 - 17 T.Huffman* 33 3-8 2-6 7-8 3 7 2 - 2 15 M.Badiane* 29 4-6 - 3-5 9 1 - 3 3 11 B.Monclar 25 3-7 1-5 4-4 3 1 - - 2 11 J.Allen* 27 3-15 0-1 3-4 5 2 4 - 2 9 S.Essart* 20 0-1 0-1 - 2 4 1 - 5 M.Courby 11 0-1 0-1 - 2 - - - 1 Y.Siegwarth 2 0-1 - - 1 - - - Total 200 26-66 4-18 25-31 37 20 11 5 18 81 Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts C.Dunn* 34 6-13 4-6 4-4 4 6 1 - 3 20 J.Ford* 31 7-13 - 1-3 3 - - 1 1 15 M.Doubal 25 4-11 4-10 - 3 1 2 1 - 12 G.Darrigand* 20 3-4 1-1 2-4 - 4 2 - 5 9 M.Diaw 14 4-5 - 3 - 4 - 1 8 S.Driss* 25 1-3 1-2 1-2 5 1 3 1 4 4 B.Elisabeth-Mesnager 18 1-5 - 2-2 4 2 - - 2 4 K.Cunningham* 17 2-6 0-1 - 3 - 1 - - 4 J.Nzeulie 16 0-3 0-1 4-4 3 5 1 - 2 4 Total 200 28-63 10-21 14-19 28 19 14 3 18 80 21/2 *Boulazac bat Lille 75-73 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts D.Monroe* 33 6-9 0-1 5-8 9 5 2 1 1 17 Y.Gaillou* 24 6-7 - 2-4 - 2 1 - 3 14 A.McKenzie* 29 6-8 - 1-3 4 7 3 2 1 13 S.N’Joya* 32 4-10 1-2 2-3 3 5 3 - 2 11 F.Adjiwanou 20 2-5 0-1 4-4 1 1 - 1 1 8 R.Ayers* 30 2-9 1-7 0-2 1 - 2 - 1 5 I.Soumahoro 5 2-4 0-2 - - - - - - 4 T.Dubiez 19 1-6 1-5 - 2 - 1 - - 3 A.Kerckhof 8 - 1 - - - - Total 200 29-58 3-18 14-24 21 20 12 4 9 75 Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts S.Bradford* 31 6-11 - 4-9 8 1 - - 2 16 C.Marshall* 28 3-8 1-4 8-9 4 2 2 - 4 15 B.Gillet 27 5-7 4-5 - - 1 - - 1 14 S.Smith* 31 5-9 0-1 - 4 - - - 1 10 J.Sauret* 28 3-5 1-2 1-2 3 6 2 - 1 8 N.Taccoen 13 3-4 - 3 - - 1 3 6 M.Tensorer* 22 1-2 0-1 - 4 1 - - 1 2 J.M’Bida 4 - 2-2 - - - - - 2 A.Rigaux 13 0-4 0-3 - 2 3 - - 1 M.Camara 3 - - - - - - Total 200 26-50 6-16 15-22 28 14 4 1 14 73
PRO B : CLASSEMENT Équipe
1 Boulazac - Limoges 3 Châlons-Reims 4 Fos-sur-Mer 5 Aix-Maurienne 6 Bordeaux - Lille 8 Nantes - Boulogne-sur-Mer - Bourg-en-Bresse 11 Antibes - Saint-Vallier - Évreux - Le Portel 15 Rouen - Denain 17 Quimper 18 Vichy
MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.
23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23 23
19-4 11-1 8-3 19-4 11-0 8-4 16-7 11-1 5-6 15-8 10-1 5-7 14-9 10-2 4-7 12-11 9-3 3-8 12-11 7-5 5-8 11-12 7-5 4-7 11-12 8-4 3-4 11-12 9-3 2-9 10-13 5-6 5-7 10-13 6-5 4-8 10-13 7-5 3-8 10-13 6-5 4-9 9-14 5-6 4-9 9-14 5-6 4-8 5-18 4-7 1-11 4-19 4-7 0-12
78,4 83,3 75,9 81,0 84,2 73,5 76,6 75,5 80,7 82,4 75,3 81,7 76,0 79,3 81,1 81,0 68,8 69,7
74,5 73,4 69,9 75,4 77,6 74,9 75,3 76,9 83,7 80,6 75,7 82,0 78,9 83,3 82,7 84,9 77,5 77,4
+3,9 +9,9 +6,0 +5,6 +6,6 -1,4 +1,3 -1,4 -3,0 +1,8 -0,4 -0,3 -2,9 -4,0 -1,6 -3,9 -8,7 -7,7
2 v. 9 v. 1 v. 1 d. 1 v. 1 v. 2 d. 1 d. 2 d. 2 d. 3 v. 7 d. 1 d. 1 v. 2 v. 1 v. 1 d. 1 d.
4-1 5-0 4-1 3-2 3-2 2-3 2-3 3-2 1-4 3-2 4-1 0-5 2-3 3-2 3-2 1-4 1-4 1-4
*Fos bat Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd 40 9-19 4-10 10-13 7 2 36 5-12 1-3 2-2 3 34 5-8 - 10 3 24 3-4 1-1 3-4 5 1 22 2-6 1-3 3-4 4 30 1-7 0-4 - 7 3 12 0-1 0-1 - - 2 0-1 0-1 - - 200 25-58 7-23 18-23 36 9 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 27 7-14 1-3 3-4 9 30 3-7 0-1 8-9 4 1 31 2-11 0-2 5-5 1 1 26 3-5 - 2-3 10 2 14 1-4 0-2 4-4 - 2 23 2-7 - 1-1 3 31 1-5 1-2 1-2 3 3 14 1-1 - - 4 - - 200 20-54 2-10 24-28 30 9
In 1 1 1 4 7 In 2 1 2 3 1 9
75-66 Co Bp Pts - 2 32 - 3 13 - 1 10 - 2 10 - 1 8 1 1 2 - 3 - - 1 13 75 Co Bp Pts - 1 18 1 1 14 - 4 9 - 2 8 - 3 6 - 1 5 - 1 4 - 1 2 - - 1 14 66
21/2 Nantes bat *Le Portel Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Davis* 25 6-13 3-7 4-4 4 1 R.Taylor* 34 5-9 0-2 6-6 2 10 M.Labeyrie 23 5-11 3-6 2-3 2 1 N.Wyatte* 28 5-10 1-2 0-3 6 I.Sy 24 4-8 2-5 - 3 1 J.Ludon* 17 2-4 0-2 4-6 6 1 B.Mangin* 18 1-1 1-1 1-2 - 3 M.N’Diaye 19 1-2 0-1 - 3 2 G.Leburgue 12 0-3 0-2 - 2 1 Total 200 29-61 10-28 17-24 28 20 Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Badiane* 35 9-11 - 3-3 7 3 A.Charles* 28 7-9 2-4 1-6 3 1 N.Gayon* 22 5-11 2-6 5-6 4 1 D.Fergerson* 30 4-10 2-4 5-6 11 6 K.Idomenee 14 2-2 1-1 5-6 2 2 M.Drame 20 1-6 0-1 5-6 6 4 J.Fields* 32 2-5 0-1 - 5 2 K.Morlende 14 0-3 0-1 - 1 1 J.Douillet 5 0-2 - 2 Total 200 30-59 7-18 24-33 41 20
In 2 1 1 4 In 1 3 1 1 1 7
91-85 Co Bp Pts - - 19 1 4 16 - 1 15 1 4 11 - - 10 - - 8 - 2 4 - 2 2 - - 2 13 85 Co Bp Pts - 1 21 1 2 17 - - 17 - 5 15 - - 10 - 5 7 2 - 4 - - - 1 3 14 91
21/2 Rouen J.Siggers* C.Bronchard* A.Dunn* P.Poupet* S.Dia L.Chelle K.Patiejunas* T.Maizeroi Total Bourg D.Copeland* O.Barro* J.Sanchez J.Cornley* C.Ferchaud A.Tsagarakis* R.Chery* J.Delhomme Total
*Rouen bat Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd 40 10-14 0-2 4-6 9 4 32 5-10 2-2 4-6 7 1 38 7-9 - 0-1 11 1 26 3-8 1-1 - 2 3 6 1-4 1-3 - - 27 1-8 0-2 - 2 2 27 0-2 - 2-2 4 5 4 0-2 0-2 - 2 200 27-57 4-12 10-15 37 16 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 27 3-9 1-3 6-8 2 2 40 5-9 - 2-2 11 1 15 4-4 2-2 1-1 1 2 40 3-12 0-2 3-4 11 22 4-10 1-5 - 2 3 28 3-9 1-6 - 1 2 15 2-4 1-3 - 4 1 13 0-5 0-3 - - 200 24-62 6-24 12-15 32 11
In 1 2 2 1 6 In 1 5 1 1 1 9
68-66 Co Bp Pts - 4 24 - 1 16 3 4 14 - 1 7 1 2 3 - 1 2 - 1 2 - - 4 14 68 Co Bp Pts 1 2 13 - - 12 - 1 11 - 1 9 - 1 9 - - 7 - - 5 - 1 1 6 66
21/2 Limoges bat *Saint-Vallier Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.Shiloh* 37 8-15 3-6 1-2 5 9 S.Barrett* 33 6-14 2-5 1-1 2 1 L.Prowell* 20 5-9 0-1 3-3 2 D.Denave* 35 4-13 2-7 2-2 7 5 F.Tortosa 15 3-5 1-1 - 2 1 H.Disy* 38 2-6 0-1 0-2 11 2 Y.Zonnet 17 1-2 1-1 - 2 M.Toti 4 0-1 - 1 1 F.Corneo 1 0-1 0-1 - - Total 200 29-66 9-23 7-10 32 19 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd K.McAlarney 36 7-14 5-12 2-2 5 1 J.Hoyaux 21 6-8 3-4 4-5 3 1 S.Traore* 35 4-14 - 5-8 11 2 C.Massie* 31 5-7 - 1-2 14 1 R.Desroses* 21 4-12 0-5 1-2 6 3 J.Gomis* 32 1-10 1-8 - 2 6 A.Curti* 13 0-2 0-1 - 1 2 F.Zerbo 11 0-1 - 2 Total 200 27-68 9-30 13-19 44 16
In 3 1 3 1 1 9 In 1 1 1 1 1 3 8
76-74 Co Bp Pts - - 20 2 2 15 - 2 13 - 5 12 - - 7 - 2 4 - 2 3 - - - 1 2 14 74 Co Bp Pts - 1 21 - 2 19 - 1 13 2 1 11 1 3 9 - 4 3 - 3 - - 3 15 76
21/2 *Quimper bat Aix-Maurienne Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In A.McCoy* 24 6-9 4-6 6-8 1 - 2 P.Paelay* 32 4-6 1-2 7-9 3 1 1 N.Roche* 27 7-12 - 2-4 6 - A.Salmon* 28 5-12 1-6 - 4 3 F.Thibedore 21 5-7 0-2 0-1 2 1 2 V.Mouillard 28 1-6 1-5 5-6 2 3 A.Mendy* 15 2-4 1-2 - - 2 1 G.Lessort 19 1-3 - 1-2 5 1 W.Molas 6 0-1 - 1 2 Total 200 31-60 8-23 21-30 24 13 6 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In W.Brown* 28 13-18 0-2 5-8 9 - B.Osby* 31 7-8 - 3-7 7 1 J.Ekanga-Ehawa* 30 4-9 2-4 3-4 4 2 D.Tucker 19 2-6 1-4 1-1 5 - 1 S.Darnauzan* 29 2-8 1-4 - 3 2 G.Clerc 24 1-1 1-1 2-2 2 2 A.Gomis 12 1-3 1-2 - 1 2 M.Traoré 9 1-1 - 1-1 - - 1 M.Houmounou* 18 1-5 - 3 2 Total 200 32-59 6-17 15-23 34 11 2
91-85 Co Bp Pts - - 22 - 1 16 1 2 16 - - 11 - 1 10 - 1 8 - 1 5 - 2 3 - - 1 8 91 Co Bp Pts - 4 31 1 5 17 1 1 13 - 1 6 1 4 5 - 3 5 - - 3 - 1 3 - 1 2 3 20 85
21/2 *Vichy bat Boulogne Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Coleman* 40 11-14 5-7 4-6 9 M.Guichard* 35 5-13 4-10 6-6 2 6 M.Jefferson* 23 4-9 - 2-3 10 A.Eito* 38 2-13 2-9 2-2 4 12 N.Faye* 26 3-3 - 0-3 7 2 O.Ikuesan 4 2-3 2-3 - - N.Diakite 16 1-3 - 2-2 2 W.Aka 16 0-2 0-2 1-2 4 1 V.Gelin 2 - - Total 200 28-60 13-31 17-24 38 21 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd C.Rouse* 32 8-12 1-2 4-7 8 F.Raposo 25 6-8 - 1-4 6 4 J.Rousselle* 32 4-9 2-5 2-2 4 3 T.Stanley* 30 3-8 2-6 - 3 J.Leria 15 3-8 0-2 - 4 1 P.Le Pellec* 20 2-3 1-2 - - R.Gregoire 7 2-3 0-1 - 2 1 Z.Bah 24 0-3 0-1 2-2 1 2 J.Mathis* 15 1-10 - 4 Total 200 29-64 6-19 9-15 32 11
86-73 Co Bp Pts 3 2 31 - 4 20 1 2 10 - 3 8 - - 6 - - 6 1 1 4 - 2 1 - - 5 14 86 Co Bp Pts 1 3 21 1 2 13 - 2 12 - 2 8 - - 6 - - 5 - - 4 - 1 2 - 1 2 2 11 73
In 2 3 5 In 1 2 1 2 2 8
13
CHIFFRES 24/2 *Bordeaux bat Fos 60-57 Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts S.Driss* 32 4-9 1-3 6-6 6 2 2 - 1 15 C.Dunn* 30 4-13 0-5 2-2 6 3 1 - 3 10 G.Darrigand* 27 4-9 1-2 1-2 1 3 3 - 2 10 K.Cunningham 26 5-8 - 8 1 - - 2 10 J.Ford* 26 4-8 - 1-2 9 - - - 3 9 M.Diaw 9 2-2 - 1 - - - - 4 J.Nzeulie 11 1-3 - 1 - 1 - 6 2 B.Elisabeth-Mesnager* 20 0-2 - 6 2 1 - 2 M.Doubal 19 0-5 0-4 - 1 1 1 - 2 Total 200 24-59 2-14 10-12 39 12 9 - 21 60 Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts K.Atamna* 29 3-6 2-5 2-2 4 1 1 - 1 10 R.Roby 24 3-7 1-4 3-6 1 - 1 1 4 10 S.Gay* 35 4-7 - 1-2 8 2 1 1 1 9 B.Clark* 32 2-10 0-4 4-4 2 1 1 - 4 8 E.Choquet* 35 3-8 1-2 - 4 9 5 1 2 7 S.Giffa* 21 3-8 0-2 1-2 2 - 1 - 3 7 M.Dia 24 2-7 1-4 1-2 - - 5 2 2 6 Total 200 20-53 5-21 12-18 21 13 15 5 17 57 24/2 *Aix-Maurienne bat Saint-Vallier 93-67 Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts J.Ekanga-Ehawa* 30 5-9 5-8 2-2 2 3 - - 3 17 S.Darnauzan* 29 5-8 2-5 5-5 1 7 1 - 3 17 W.Brown* 29 5-10 0-1 6-6 15 3 1 - 3 16 B.Osby* 25 6-10 - 4-5 4 1 - 4 4 16 M.Houmounou 22 2-5 0-1 5-6 3 1 2 - 4 9 G.Clerc 22 3-5 1-3 2-2 1 2 - - - 9 D.Tucker* 18 2-10 0-3 1-1 7 - 2 - - 5 A.Gomis 11 1-3 1-3 1-2 2 1 2 - - 4 M.Traoré 14 0-1 - 3 1 1 - 1 Total 200 29-61 9-24 26-29 38 19 9 4 18 93 Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts L.Prowell* 37 6-10 0-1 9-10 4 1 1 - 1 21 D.Denave* 29 3-8 2-3 4-7 4 3 1 - 7 12 H.Disy* 31 4-9 - 3-6 7 2 - - 3 11 M.Toti 24 4-8 2-4 - 1 1 - - - 10 F.Tortosa 22 2-5 1-3 1-2 1 - 1 - 1 6 Y.Zonnet 12 1-5 0-1 1-1 1 1 - - 1 3 S.Barrett* 29 1-7 0-2 - 7 3 - - 4 2 K.Shiloh* 16 1-4 0-2 - 2 1 - - 2 2 Total 200 22-56 5-16 18-26 27 12 3 - 19 67 24/2 Lille S.Smith* S.Bradford* C.Marshall* J.Sauret* M.Camara N.Taccoen M.Tensorer B.Gillet* A.Rigaux J.M’Bida Total Antibes B.Monclar* L.Bengaber* M.Badiane* J.Allen T.Huffman* F.Prenom* S.Essart M.Courby Total
Antibes bat *Lille 72-68 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 34 6-17 1-7 2-2 6 2 - - 1 15 28 7-10 - 5 3 1 - 4 14 24 3-7 2-3 5-6 2 - 2 - 3 13 28 3-5 - 2-3 4 2 2 - 3 8 12 3-8 1-6 - - - 1 - - 7 15 3-6 - 5 2 1 - 1 6 21 2-8 1-3 - 6 3 2 - 1 5 23 0-3 0-3 - - 1 - - 4 12 0-2 0-1 - - 2 1 - 1 3 - - - - - - 200 27-66 5-23 9-11 28 15 10 - 18 68 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 31 5-10 1-3 4-4 2 4 3 - 2 15 31 4-9 0-3 6-11 4 8 - - 4 14 32 5-7 - 3-6 9 - 4 3 7 13 26 4-7 1-2 2-5 10 - 2 - 1 11 29 3-7 0-3 4-6 2 3 - - 4 10 21 3-3 - 4 3 - 1 2 6 21 1-5 1-3 - - 2 1 - 1 3 9 0-2 - - - - - 1 200 25-50 3-14 19-32 31 20 10 4 22 72
24/2 Denain bat *Nantes Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Fergerson* 33 9-15 2-6 - 4 4 M.Badiane* 34 4-14 - 5-8 19 4 N.Gayon* 29 4-13 1-6 2-3 1 1 A.Charles* 25 4-11 2-4 - 5 2 M.Drame 18 3-6 0-2 3-4 3 1 K.Idomenee 11 3-5 1-3 - 3 1 J.Fields* 31 3-5 0-1 - 5 2 J.Douillet 9 1-3 - 2 1 10 0-2 0-1 - - K.Morlende Total 200 31-74 6-23 10-15 42 16 Denain Min Tirs 3pts LF Rb Pd L.Kante* 38 11-16 2-3 3-4 5 1 X.Gaillou* 28 7-10 0-2 0-2 3 3 J.James* 29 5-13 - 1-5 4 4 R.Brocheray 23 4-8 1-2 2-2 8 1 N.Rohnert* 34 3-8 - 3-4 5 3 R.Rossiter* 26 3-9 - 2-2 7 3 A.Aboubakar Zaki 14 2-6 - 4 M.Mubarak 8 0-2 - - Total 200 35-72 3-7 11-19 36 15
84-78 In Co Bp Pts 1 - 3 20 - - 2 13 1 - - 11 1 2 2 10 2 - 4 9 - - 3 7 2 7 - 6 - - - 2 1 - 1 8 9 15 78 In Co Bp Pts 5 - 1 27 1 - 3 14 2 - 2 11 1 - 1 11 - - 3 9 2 - 3 8 - - - 4 - - - 11 - 13 84
24/2 Rouen bat *Boulogne 99-76 Boulogne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts F.Raposo* 30 8-12 - 1-4 11 1 - - 1 17 J.Rousselle* 29 6-10 1-4 4-7 3 6 - - 2 17 T.Stanley* 30 4-10 3-6 - 5 1 1 - - 11 Z.Bah* 29 4-11 0-1 - 3 4 - - 2 8 J.Leria 13 3-6 0-2 2-4 1 - 1 - 1 8 C.Rouse* 24 2-5 - 2-4 4 - - 1 1 6 J.Mathis 21 2-8 1-2 - 5 3 - - 2 5 P.Le Pellec 17 2-5 0-1 - 1 3 2 - 1 4 R.Gregoire 7 - - - - - - Total 200 31-67 5-16 9-19 33 18 4 1 10 76 Rouen Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts P.Poupet* 36 8-16 6-9 1-4 4 4 1 - 2 23 S.Dia* 26 7-12 4-8 4-4 2 1 1 - - 22 J.Siggers* 27 8-10 - 5 6 1 1 2 16 A.Dunn* 23 5-6 - 2-3 10 - - 1 1 12 K.Patiejunas* 34 1-1 1-1 5-6 - 5 3 - - 8 L.Chelle 23 2-3 1-1 3-4 1 5 - - - 8 C.Bronchard 23 2-7 - 3-4 5 1 - - 1 7 T.Maizeroi 8 1-3 1-2 - 1 - - - 1 3 Total 200 34-58 13-21 18-25 28 22 6 2 7 99 25/2 Boulazac bat *Bourg 83-75 Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts D.Copeland* 29 4-12 1-4 7-8 3 1 - - - 16 O.Barro* 28 7-11 0-1 2-4 10 - 2 2 4 16 J.Cornley* 28 5-10 1-2 2-3 6 - - - 2 13 A.Tsagarakis* 22 3-6 1-3 2-3 - 2 - - - 9 J.Sanchez 16 3-5 1-2 - 4 2 2 - 1 7 J.Delhomme 12 2-5 0-1 1-1 4 2 1 - 2 5 C.Koma 17 2-6 0-1 - 2 - - - 2 4 O.Da Silveira 5 1-1 1-1 - - - - - - 3 C.Ferchaud 21 1-5 0-1 - 1 4 1 - - 2 R.Chery* 22 0-2 0-2 - 3 - - 1 - Total 200 28-63 5-18 14-19 33 11 6 3 11 75
Boulazac D.Monroe* A.McKenzie* R.Ayers T.Dubiez* A.Kerckhof S.N’Joya* Y.Gaillou* F.Adjiwanou M.Cheriet I.Soumahoro Total
Min 32 28 30 21 21 20 18 14 6 10 200
Tirs 9-16 6-12 4-6 2-8 1-5 1-3 2-4 1-3 1-3 27-60
3pts LF Rb Pd 0-1 5-7 10 - 7-10 9 4 3-5 3-4 3 1 2-7 2-2 2 1 0-1 3-3 4 6 1-1 2-2 2 2 - - 1 - 1-1 2 2 0-1 - 1 - 3 1 6-16 23-29 36 18
In 2 1 1 2 1 1 1 9
Co Bp Pts - - 23 1 2 19 2 2 14 - 2 8 - 1 5 - 1 5 - 1 4 - 2 3 - 1 2 - 1 3 13 83
25/2 Évreux A.Rowland* J.Wood* D.Reed* L.Konaté S.Ho You Fat G.Pons* M.Correa* G.Florimont K.Dahak Total Le Portel C.Davis* N.Wyatte* J.Ludon* M.Labeyrie R.Taylor* M.N’Diaye B.Mangin G.Leburgue I.Sy* S.Hanon Total
Le Portel bat *Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd 41 6-13 1-7 5-5 3 10 45 7-9 - 3-7 11 1 36 6-13 2-6 2-2 6 4 26 6-11 0-4 2-2 3 2 21 5-8 0-1 3-4 5 26 2-7 1-4 - - 3 17 1-2 - 4 7 0-2 - 2-2 1 1 6 1-3 0-2 - - 225 34-68 4-24 17-22 33 21 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 38 7-12 2-4 7-9 1 5 31 8-13 0-1 3-4 10 1 27 6-10 3-5 2-2 3 18 4-6 1-2 - 2 2 31 4-11 0-1 0-1 2 7 13 2-4 2-4 2-2 - 30 1-3 - 5-6 2 2 13 2-2 1-1 - 4 22 0-3 0-1 - 2 1 2 - - 225 34-64 9-19 19-24 26 18
In 2 3 1 1 1 8 In 1 2 2 1 6
96-89 Co Bp Pts - 2 18 2 5 17 - 1 16 1 - 14 - 1 13 1 3 5 - 1 2 - 1 2 - - 2 4 14 89 Co Bp Pts - 5 23 1 1 19 1 - 17 - 3 9 - 1 8 - 1 8 - 1 7 - 1 5 - 1 - 1 2 15 96
25/2 *Limoges bat Quimper Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd R.Desroses* 26 8-10 5-7 - 6 3 J.Gomis* 26 7-11 1-3 1-3 - 4 N.Boungou Colo 24 6-13 1-2 2-2 9 2 J.Hoyaux 17 4-7 3-6 - 4 2 S.Traore* 19 3-8 - 4-4 2 4 C.Massie* 24 4-5 - 1-1 12 5 K.McAlarney* 22 2-5 2-5 - 1 3 A.Curti 22 2-7 1-4 1-1 2 2 F.Zerbo 14 0-1 - 1-2 3 T.Cornely 6 0-1 - 1 2 Total 200 36-68 13-27 10-13 40 27 Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd P.Paelay* 34 8-19 4-8 1-1 9 A.McCoy* 31 4-9 3-5 - 1 G.Lessort 20 3-7 0-2 2-2 8 2 N.Roche* 24 1-8 - 1-2 5 A.Mendy 25 0-4 0-3 2-4 1 2 V.Mouillard* 19 0-5 0-5 2-2 1 W.Molas 17 1-2 - 4 A.Salmon* 18 0-3 0-1 1-2 1 B.Doumbe 12 0-2 0-1 - - Total 200 17-59 7-25 9-13 30 4
In 4 1 2 1 1 9 In 1 1 2 1 1 6
95-50 Co Bp Pts 1 1 21 - - 16 - 2 15 - 1 11 - 1 10 4 1 9 - - 6 - - 6 1 1 1 - 1 6 8 95 Co Bp Pts - - 21 - 1 11 2 3 8 - 2 3 - 5 2 - 2 2 - 1 2 1 - 1 - - 3 14 50
25/2 *Châlons-Reims bat Vichy Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Carter* 31 7-11 2-2 4-6 6 1 R.Mels* 34 5-12 0-3 8-10 4 4 C.Daniels* 22 5-12 - 3-3 9 K.Corre 24 4-7 0-1 - 8 5 B.Mullins* 24 3-4 1-1 1-2 1 3 K.Joss Rauze* 23 3-7 0-2 - 3 2 E.Plateau 20 2-3 2-3 - 2 2 S.Soliman 10 1-5 0-2 - 2 2 O.Kolb 2 1-1 - - P.Beye 10 0-3 - 2 Total 200 31-65 5-14 16-21 37 19 Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Guichard* 28 6-13 4-5 2-2 3 1 31 3-12 0-2 1-2 8 2 D.Coleman* W.Aka 17 2-7 1-6 2-2 2 M.Jefferson* 25 1-5 - 3-6 5 1 N.Faye* 22 2-3 0-1 - 4 2 A.Eito 25 1-7 1-7 - 2 3 O.Ikuesan 12 1-5 0-3 0-2 1 N.Diakite 14 0-1 - 1-2 1 V.Gelin 14 0-2 0-2 - 2 S.Dondon* 12 0-1 0-1 - 7 Total 200 16-56 6-27 9-16 35 9
In 1 2 2 2 1 1 9 In 1 1
83-47 Co Bp Pts - - 20 - - 18 - 1 13 1 3 8 - - 8 - - 6 - - 6 - - 2 - - 2 - - 1 4 83 Co Bp Pts - 1 18 - 1 7 - - 7 3 3 5 - - 4 - 2 3 - - 2 - - 1 - 2 - 1 3 10 47
ESPOIRS 19e journée
Poitiers bat *Strasbourg 57-44 *Le Mans bat Chalon 80-76 *Gravelines-Dunkerque bat Cholet 102-85 *Roanne bat Paris Levallois 88-45 Hyères-Toulon bat Dijon 87-80 *Nancy bat Pau-Lacq-Orthez 92-86 ASVEL bat *Orléans 92-73 Classement : 1- Nancy (16-3), 2- Le Mans (15-4), 3- Gravelines-Dunkerque (14-5), 4- Hyères-Toulon (13-6), 5ASVEL (12-7), 6- Strasbourg (11-8), 7- Pau-Lacq-Orthez (10-9), 8- Roanne, Poitiers, Cholet, Paris Levallois (8-11), 12- Chalon, Le Havre, Orléans (7-11), 15- Dijon (4-15), 16- Nanterre (2-16).
VEF Riga (3-2), 3- Nymburk (2-3), 4Gravelines-Dunkerque (0-5).
NATIONALE 1 23e journée
*Souffel’ bat Montbrison 87-60 *Brest bat Charleville 84-82 72-69 Sorgues bat *Chartres *Clermont bat Liévin 79-75 Angers bat *Le Puy 70-65 *Challans bat Orchies 83-75 Cognac bat *Rueil 91-75 *Roche/Saint-Étienne bat Blois 71-64 Centre Fédéral – Saint-Quentin, le 20/03 Classement : 1- Saint-Quentin (17-5), 2- Charleville (17-6), 3Souffelweyersheim, Orchies (16-7), 5Cognac, Roche/Saint-Étienne (15-8), 7- Blois (14-9), 8- Challans, Sorgues (13-10), 10- Brest, Liévin (12-11), 12Angers, Chartres (10-13), 14- Rueil (9-14), 15- Clermont (8-15), 16- Le Puy (4-19), 17- Montbrison (3-20), 18Centre Fédéral (2-20).
EUROLEAGUE TOP 16
*CSKA Moscou bat Olympiakos 96-64 *Galatasaray bat Anadolu Efes 64-56
6 et dernière journée e
Jeudi 1er mars
Anadolu Efes - CSKA Moscou Olympiakos - Galatasaray Classement : 1- CSKA Moscou* (4-1), 2- Galatasaray (3-2), 3- Olympiakos (2-3), 4- Anadolu Efes (1-4).
Groupe F 5e journée
*Bilbao bat Sienne Real Madrid bat *Malaga
60-59 86-65
6e et dernière journée Jeudi 1er mars
Malaga - Bilbao Sienne - Real Madrid Classement : 1- Sienne (4-1), 2Bilbao, Madrid (3-2), 4- Malaga (0-5).
*Fenerbahçe bat Kazan Milan bat *Panathinaikos
94-87 a.p. 67-58
6 et dernière journée e
Mercredi 29 février
Kazan - Panathinaikos Milan - Fenerbahçe Classement : 1- Panathinaikos*, Kazan (3-2), 3- Milan, Fenerbahçe (2-3).
Groupe H 5e journée
*Khimki Moscou bat Aris Salonique 88-72 *Donetsk bat ASVEL 93-87 Classement : 1- Donetsk*, Khimki Moscou* (4-1), 3- ASVEL, Aris Salonique (1-4).
EUROCHALLENGE LAST 16 5e journée Groupe I *Oldenbourg bat Roanne 82-80 Ventspils bat *Leiden 60-57 Classement : 1- Roanne, Oldenbourg, Ventspils (3-2), 4- Leiden (1-4).
Groupe J *Alost bat Szolnok 86-84 *Chalon bat Bonn 88-66 Classement : 1- Chalon, Bonn (3-2), 3- Szolnok, Alost (2-3).
ESPAGNE
Groupe E 5e journée
Groupe G 5e journée
Groupe J
*Maccabi Tel-Aviv bat Kaunas Barcelone bat *Cantu
70-66 63-62
6e et dernière journée Mercredi 29 février
Kaunas - Cantu Barcelone - Maccabi Tel-Aviv Classement : 1- Barcelone* (5-0), 2- Maccabi Tel-Aviv* (3-2), 3- Cantu (2-3), 4- Kaunas (0-5).
EUROCUP LAST 16 5e journée Groupe I VEF Riga bat *Nymburk 84-80 *Valencia bat Gravelines-Dunkerque 79-61 Classement : 1- Valencia* (5-0), 2-
LIGA ENDESA 21e journée
Badalone bat *Estudiantes Madrid 71-56 *Saint-Sébastien bat Saragosse 76-75 *Barcelone bat Fuenlabrada 86-59 *Murcie bat Bilbao 73-69 *Real Madrid bat Gran Canaria 90-72 64-63 Obradoiro bat *Alicante *Vitoria bat Valladolid 67-65 68-58 Valencia bat *Malaga *Manresa bat Séville 76-71 Classement : 1- Barcelone (18-3), 2- Real Madrid (17-4), 3- Vitoria (15-6), 4- Malaga, Alicante (13-8), 6- SaintSébastien, Bilbao, Valencia, Saragosse (11-10), 10- Séville, Manresa, Fuenlabrada (10-11), 13- Gran Canaria, Badalone (8-13), 15- Obradoiro (7-14), 16- Murcie, Estudiantes Madrid (6-15), 18- Valladolid (4-17).
ITALIE LEGA 21e journée
*Sassari bat Avellino 87-73 *Cantu bat Trévise 79-67 Varèse bat *Caserte 91-87 73-62 *Biella bat Crémone *Milan bat Casale Monferrato 83-60 *Rome bat Sienne 77-76 *Bologne bat Teramo 86-71 *Venise bat Pesaro 87-61 Classement : 1- Sienne (15-6), 2- Milan, Bologne, Sassari (13-8), 5- Venise (12-7), 6- Cantu (11-8), 8- Avellino (11-9), 9- Varèse (1110), 10- Biella, Rome (10-11), 12Caserte (9-11), 13- Trévise (8-12), 14- Montegranaro (7-12), 15- Teramo (7-13), 16- Crémone (6-15), 17- Casale Monferrato (5-16).
Féminines LFB 21e journée
Tarbes bat *Charleville 75-54 *Basket Landes bat Nantes-Rezé 59-45 *Arras bat Lyon 72-59 *Bourges bat Saint-Amand 68-61 *Mondeville bat Aix-en-Provence 78-70 Challes bat *Nice 81-72
Villeneuve d’Ascq – Montpellier, le 7/03 Classement : 1- Bourges (17-4), 2Lattes-Montpellier (16-4), 3- Challes (16-5), 4- Mondeville (13-8), 5- Basket Landes (11-10), 6- Villeneuve d’Ascq (10-10), 7- Nantes-Rezé, Saint-Amand, Charleville (10-11), 10- Arras (9-12), 11- Aix-en-Provence (6-15), 12- Lyon (5-16), 13- Nice (4-17), 14- Tarbes (11-10, -8pts).
LF2 19e journée
*Centre Fédéral bat Léon-Trégor 63-53 *Dunkerque bat Aplemont 72-65 *Laveyron bat Reims 71-67 *Roche bat Armentières 78-70 *Voiron bat Calais 77-67 Perpignan bat *Graffenstaden 85-68 Toulouse bat *Limoges 52-38 Classement : 1- Perpignan (17-2), 2- Toulouse (15-4), 3- Calais (14-5), 4- Laveyron, Armentières (11-8), 6Voiron (10-9), Roche (12-7, -2pts), 8Dunkerque (9-10), 9- Graffenstaden (7-12), 10- Limoges (6-13), 11- Reims, Aplemont (5-14), 13- Léon-Trégor (7-12, -2 pts), 14- Centre Fédéral (4-15).
EUROLEAGUE 2e TOUR Valencia élimine Polkowice : 2-0 *Valencia bat Polkowice 88-54 78-58 Valencia bat *Polkowice Sparta&K Moscou – Orenbourg : 1-1 *Sparta&K Moscou bat Orenbourg 93-79 *Orenbourg bat Sparta&K Moscou 87-75 Sparta&K Moscou – Orenbourg, joué le mercredi 29/02
Ekaterinbourg élimine Kosice : 2-0 *Ekaterinbourg bat Kosice 61-55 75-49 Ekaterinbourg bat *Kosice Cracovie élimine Prague : 2-0 *Cracovie bat Prague 66-52 Cracovie bat *Prague 74-60 Rivas Madrid – Bourges : 1-1 *Rivas Madrid bat Bourges 65-59 *Bourges bat Rivas Madrid 68-60 Rivas Madrid – Bourges, joué le mercredi 29/02
Fenerbahçe élimine Montpellier : 2-0 *Fenerbahçe bat Montpellier 83-71 80-72 Fenerbahçe bat *Montpellier Schio élimine Salamanque : 2-0 Schio bat *Salamanque 67-59 *Schio bat Salamanque 82-72
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ORLEANS LOIRET BASKET organise journée de détection en région parisienne
le mercredi 28 mars Nous recherchons des joueurs nés en 1995 et après. Pour toutes informations : olb.detection.idf@gmail.com
Dossier Espoirs
Pascal Allée/Hot Sports
14
VERS UNE RÉFORME DU CHAMPIONNAT ESPOIRS
SUJET DE DISCORDE En parallèle à sa réforme des championnats professionnels, la LNB veut transformer le championnat espoirs en une ligue de développement indépendante. Le projet présenté par le président Béral fait grincer des dents. La fronde s’organise avant le délibéré prévu à la fin du mois. Par Florent de LAMBERTERIE et Antoine LESSARD
«
On isole dans une commission des gens qui ne connaissent pas le système. Ils ne connaissent pas les conséquences et les dégâts que cela peut créer. » Jean-François Martin est remonté et farouchement opposé au projet étudié par la ligue. L’entraîneur historique des espoirs de Cholet, centre de formation d’excellence depuis un quart de siècle, est le chef de file des forces d’opposition. Sa position reflète celle, dit-il, de tous les entraîneurs de centres de formation de Pro A et de Pro B. Réunie en séminaire à Roanne pendant la Semaine des As,
la profession s’est exprimée unanimement contre le projet de réforme présenté par la Ligue Nationale fin janvier devant être validé le 26 mars lors de son prochain comité directeur. À l’origine de la réforme, la volonté de la ligue d’optimiser son système de formation. « Le sport pro français ne peut être bâti que sur la performance de la formation et l’intégration des jeunes », explique Alain Béral. « Dans ce cadre, je veux renforcer les centres de formation en termes de rigueur et de qualité. Renforcer leurs structures, leur gouvernance
Loïc Buchet (Roanne espoirs) et Benjamin John (Cholet).
LA FORMATION EN CHIFFRES
7
En millions d’Euros, le budget alloué à la formation en Pro A. Soit 440.000 euros en moyenne par club. Ce budget est de 2 millions d’euros en Pro B. Un centre de formation agréé de Pro B coûte en moyenne 150.000 euros.
12,5
Le pourcentage d’espoirs Pro A nés en 1991, soit l’âge limite actuel. 86% des espoirs sont nés entre 1992 et 1995 (entre 17 et 20 ans). Quatre « 96 » (1ère année cadets) sont entrés en jeu cette saison.
23,2
Le pourcentage de JFL de moins de 23 ans (1989 et après) en Pro B. Soit 11 points de moins que les U23 en Pro A (34,0%).
A.L.
15 ainsi que les relations centres de formation entre le sportif et le soient mieux strucscolaire. » Derrière le turés. Deux, élever projet, l’objectif aussi le niveau d’intensité de répondre à un besoin des matches en accru de JFL dans le futur. confrontant les « Pour cela, il faut préespoirs à d’autres Jean-Pierre de Vincenzi parer beaucoup plus de championnats. Trois, jeunes pour qu’ils signent donner plus de temps des contrats pros. » La formation comme moteur de à certains joueurs, « davantage diesel », en étendant la croissance du basket français. L’idée du président l’âge limite à 22 voire 23 ans. Quatre, attirer est louable, et partagée par le plus grand nombre. l’attention sur le championnat, travailler son image, Pas de problème sur le fond. « On perd beaucoup de de façon à créer une envie du public. Cinq, créer un joueurs à la fin de leur cursus », poursuit-il, « il ne camp des jeunes JFL en fin de saison pour attirer s’agit pas des meilleurs, mais ceux qui peuvent faire l’attention des recruteurs (voir par ailleurs). des basketteurs de devoir, pour consolider des clubs. Premier coup dans l’eau Ceux-là, on en voit de moins en moins. Il faut créer Le projet initial consistait à intégrer les espoirs à les conditions pour que ça se fasse. » un championnat fédéral. L’option avait été étudiée Ces conditions, Alain Béral les énumère. Un, que les
« Pourquoi s’emmerder la vie à inventer des choses alors que tu as ce qu’il faut sous la main ? »
▼ ▼ ▼
Ulysse Adjagba (Chalon, espoirs) face au Havre.
jusqu’au bout avec la FFBB. Les deux parties étaient même arrivées à un calendrier, « mais 16 équipes arrivaient d’un coup et cela créait beaucoup de problèmes. Cela a été abandonné.» Jean-François Martin faisait déjà partie des frondeurs. « On s’est battu pour que ce projet ne passe pas. On savait que c’était un virage suicidaire par rapport à nos références de compétition. Pour nous, le championnat espoirs est très opérationnel, avec un suivi vidéo et statistique qui est l’égal de celui du basket pro. Quand Monsieur Béral dit que le championnat n’est pas compétitif, il dit une grosse bêtise. Les gamins savent que le championnat est référencé, qu’ils sont regardés, qu’ils auront des comptes à rendre. » Le nouveau projet à l’étude, à savoir une ligue de développement régionalisée intégrant des centres de formation de Pro B, ne satisfait pas davantage le technicien choletais. « À cause du niveau d’écart entre les centres de formation de Pro A et de Pro B, on va baisser le niveau de compétition. À cause des poules géographiques, je n’aurai jamais plus l’occasion de revoir des joueurs qui jouent à Nancy, à Strasbourg ou à Gravelines. » Partie prenante dans le débat actuel, le DTN, JeanPierre de Vincenzi, est sceptique lui aussi. « Il peut y avoir un nivellement par le bas. Beaucoup critiquent le championnat espoirs, mais cela dure quand même depuis 28 ans. Cela a produit, tant au niveau de l’équipe nationale que du reste. Si aujourd’hui, on n’est pas compétitif au niveau européen, c’est peut-être plus lié au fait qu’il y a trop d’étrangers, et que les jeunes n’ont pas trop de débouchés. » Sur la même longueur d’onde, la DTN et les entraîneurs de centre de formation ont réfléchi à une (contre)proposition commune. Il s’agirait d’inscrire obligatoirement tous les clubs de Pro B et certains de N1 dans le championnat Junior (U20) que la FFBB a commencé à mettre en place cette saison. Sans toucher au championnat espoirs Pro A. Avantage de cette solution, d’après JPDV, « tout club de Pro A qui descendrait en Pro B ne chercherait pas à savoir dans quel championnat espoir il va jouer comme à
LA RÉFORME À L’ÉTUDE
LES POINTS CLÉS • Regroupement des centres de formation de Pro A et des C.F. agréés de Pro B (8 cette saison) en une « ligue de développement » • Championnat divisé en poules géographiques • Première phase avec 2 matches A/R • Deuxième phase avec une poule haute (1 match A/R) rassemblant les X premiers et 1 ou 2 poules basses (1 match A/R) rassemblant les X derniers
Pascal Allée/Hot Sports
• Trophée du Futur en fin de saison avec les 6-7 meilleures équipes de la poule haute et la (ou les deux) meilleure(s) équipe(s) de la poule basse • Intégration des centres de formations au Trophée Coupe de France 2012-13 au niveau NM3 (Déjà acté) • Création d’un camp de jeunes JFL à Paris en fin de saison
A.L.
Dossier Espoirs
Aymeric Jeanneau (président du syndicat national
des basketteurs) : « J’ai l’impression que tout le monde a envie d’entendre que le niveau des espoirs est nul. Les joueurs ont tendance à dire « À notre époque, le niveau était meilleur. » J’apprécie le niveau tel qu’il est aujourd’hui. On veut comparer au niveau N1, N2 ou N3 alors que ce sont des jeunes qui jouent entre eux. Peut-être qu’ils manquent l’expérience (des championnats fédéraux) mais techniquement, ils n’ont pas grand-chose, voire rien à apprendre (…) La réforme ? C’est une bonne réflexion, avec le maximum d’acteurs possible. Il faut une potentialité de JFL dont on manque aujourd’hui.(…) S’il y avait plus de places, beaucoup plus de joueurs émergeraient. On demande aux jeunes de 19-20 ans d’avoir l’expérience des Américains de 26-27 ans, ce n’est pas possible. »
Andy Thornton-Jones (entraîneur des espoirs de Poitiers) : « Il n’y a pas besoin de réformer le championnat espoirs actuel, c’est un championnat qui est aujourd’hui performant. Pour moi la vraie question aujourd’hui c’est quelle compétition peut-on avoir pour les clubs de Pro B ? Je trouve que la formule actuelle qui consiste à intégrer les équipes espoirs de Pro B dans le championnat de N3, voire même de N2 si les résultats le permettent, est bien adaptée, je peux facilement en parler puisqu’à Poitiers nous l’avons expérimentée plusieurs années. Étant donné qu’il n’y a que quelques équipes de Pro B qui ont un centre agréé, c’est une bonne solution. » Antoine Mathieu (entraîneur des espoirs du Mans) :
« Il y a de bonnes idées dans la réforme. Intégrer les équipes espoirs en Coupe de France c’est bien, de même que l’idée du camp en fin de saison. En revanche, et je parle là au nom de tout le club du MSB, on trouve dommage de vouloir réformer un championnat qui a fait ses preuves sur la durée. Quelle que soit la formule choisie, on souhaite que les espoirs continuent de jouer avant l’équipe professionnelle. Les poules régionales en intégrant les clubs de Pro B ? Ça va quand même à l’encontre de toutes les tendances du ministère des sports. On dit que pour mieux former, il faut resserer l’élite et la ligue nous dit que plus il y aura de joueurs, plus de pros sortiront. Déjà, est-ce qu’il y a 16 centres de formation de bon niveau en Pro A ? Le niveau est intéressant mais 16 c’est le maximum si on veut avoir six ou sept bons jeunes par centre. Est-ce qu’on aurait plus de joueurs au haut niveau avec encore plus d’équipes ? Nous ne le pensons pas. »
Thomas Drouot (entraîneur des espoirs du Paris Le-
vallois) : « On a un championnat qui produit des joueurs et je pense que le problème actuel du manque de JFL capables de jouer en Pro A vient du fait que l’on n’est pas bon pour l’étape intermédiaire. C’est quand même incroyable qu’il y ait plus de jeunes Français en Pro A qu’en Pro B et en N1. À notre sens, la problématique est là. Par ailleurs, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de dissocier le match espoir du match des pros. Les joueurs qui réussissent ce sont ceux qui dominaient pendant trente minutes en espoir avant de jouer deux, trois minutes avec les pros dans la foulée. Si les matches sont dissociés, on ne pourra plus le faire, même si on met les matches en semaine. Déjà, ça pose d’énormes problèmes au niveau des calendriers scolaires et puis si on met les matches le mercredi, je ne suis pas sûr d’avoir mes meilleurs joueurs en espoirs parce que le coach va les réquisitionner pour l’entraînement des pros.»
Guillaume Quintard (entraîneur de Nantes, Pro B) : « L’idée de voir les espoirs Pro B jouer avec les espoirs Pro A me séduit parce que je suis le pauvre qui intègre le championnat des riches. Mais je suis lucide, je sais que je sortirai moins de de joueurs que les clubs de Pro A et qu’il me faudrait trois ans pour pouvoir espérer gagner de temps en temps. Après, si mes jeunes pouvaient jouer en N2, je serais ravi aussi. Honnêtement, parce qu’en termes d’intensité, la N2 est bien plus intéressante que le championnat espoirs, où l’on siffle les garçons comme des supers cadets. Le rapport au contact est très problématique par rapport au jeu en senior. En revanche, en N3, je trouve que le niveau n’est plus assez basket. » n Propos recueilis par A.L et F.d.L.
l’heure actuelle. Idem entre la Pro B et la N1. Il y aurait un trait d’union entre le monde fédéral et le monde professionnel. Pourquoi s’emmerder la vie à inventer des choses alors que tu as ce qu’il faut sous la main ? »
« La ligue n’a pas de politique d’intégration des jeunes. Voilà le maillon faible »
martèle sans relâche J-F Martin. « La place aux jeunes n’est pas faite en Pro B et en N1. On en a perdu une quantité, qui sont partis en N2 ou N3 Jean-François Martin parce que le système ne s’est pas réformé. Il devrait y avoir un minima de un ou deux joueurs de moins de 23 ans en Pro B. Si la règle est la même pour tous, si on crée ces Commission d’experts ? passerelles, dans 2, 3, 4 ans, on aura une remon« On répondrait à des attentes de Monsieur Béral tée de jeunes joueurs en Pro A, et alors on pourra qui sont d’augmenter l’espace de formation, tout en baisser le nombre de non-JFL en Pro A. » continuant à travailler avec un championnat espoir Des quotas de jeunes en Pro B ? Souvenons-nous que référent en Pro A », argumente J-F Martin. « La ligue cette même idée avait été un fiasco complet en NM1 n’a pas voulu qu’on étudie ce nouveau projet avant avec les quotas de « moins de 21 ans ». « Au SNB (*), d’avoir fini d’étudier celui de la ligue de développeon est dubitatif », dit Yann Barbitch, un des membres ment, alors qu’on sait qu’il n’est pas bon. » de la commission JFL/Formation, « il y a crainte d’une Lorsqu’on lui expose les arguments du président inflation. » D’où cette alternative de bonus/malus de la ligue, dont certains paraissent recevables – championnat trop « soft », sans pression du résultat ni du public dans des salles quasiment vides… – J-F Martin part au quart de tour. Il y a peu, les deux hommes se sont expliqués vertement sur le sujet. « À la première réunion de la commission formation/JFL, il n’y avait pas un représentant des centres de formation ! C’est l’aberration du truc. J’ai fait la demande que puissent venir siéger à la commission un entraîneur de Pro A, de Pro B, un entraîneur de centre de formation de Pro A, de Pro B. Un directeur de centre de formation, un responsable du centre fédéral… Au jour d’aujourd’hui, je suis le seul entraîneur. J’ai en face de moi des gens qui parlent de choses dont ils ne maîtrisent pas toujours les tenants et les aboutissants. » Il fustige l’idée de la commission d’autoriser trois joueurs de moins de 23 ans par équipe espoir, qu’il a réussi à ramener à un seul joueur de moins de 22 ans. « On donne une possibilité aux coaches pros de ne pas faire jouer un moins de 22 ans. Ce n’est pas normal. » D’autres mesures trouvent grâce aux yeux des entraîneurs de centres de formation. Et pour cause. Ils en étaient les initiateurs. Ainsi l’intégration des espoirs au Trophée Coupe de France, déjà actée pour la saison 2012-13. « C’est très bien, cela nous donne des matches en plus et permet de situer nos jeunes par rapport au basket fédéral. » Ainsi le camp de fin de saison à Paris pour exposer les jeunes aux recruteurs qui devrait également voir le jour. Pour le reste, rien n’est moins sûr. Sauf à ce que la ligue décide de passer en force contre l’avis des principaux concernés. Alain Béral déplore la peur du changement. « Les personnes elles-mêmes pensent qu’elles pourraient être menacées. Quel que soit le projet, le milieu, il y a des résistances du corporatisme. »
La place de la Pro B
Les entraîneurs des centres de formation estiment que le cœur du problème n’a pas été ciblé. « Le système de formation fonctionne. Mais la ligue n’a pas de politique d’intégration des jeunes. L’outil est bon, ce qu’il manque c’est l’espace d’expression. La réglementation du basket pro n’est pas adaptée à l’ouverture aux apprentis. Voilà le maillon faible »,
Pascal Allée/Hot Sports
CE QU’ILS EN DISENT
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16
17 financier pour les clubs de Pro B qui joueraient le jeu. Les clubs de Pro B n’ayant pas de centre de formation agréé verseraient une indemnité compensatrice de 100.000 euros dans le pot commun de la formation. Indemnité réduite de 20.000 euros pour chaque jeune de moins de 23 ans aligné. L’idée fait son chemin. Alors, problème de formation ou d’intégration des jeunes ? « Problème global ! », répond Yann Barbitch. « Avec la réglementation des JFL, la formation est redevenue au centre des préoccupations. Il y a de la qualité en France mais on peut toujours l’améliorer. Le positionnement de la Pro B reste à définir, mais c’est une bonne chose que tous les acteurs puissent échanger et construire quelque chose ensemble. Quand le projet sera terminé, il sera vraiment réfléchi, chacun aura pu s’exprimer. » Les différents acteurs n’ont plus que quelques semaines avant de trouver un compromis. n (*) Syndicat national des basketteurs
QUELS DÉBOUCHÉS POUR LES ESPOIRS ?
LE POINT CLUB PAR CLUB
• Concrètement, que deviennent les espoirs une fois leur formation terminée ? Le tableau ci-dessous recense tous les joueurs issus des centres de formation des clubs de Pro A et qui évoluent toujours dans l’élite nationale (minimum 5 minutes par match et 10 matches joués, sauf blessure ou signature récente). Le Centre Fédéral reste un gros pourvoyeur de joueurs de Pro A, comme l’illustre la longue liste d’anciens de l’INSEP énumérés en bas de ce tableau.
Hugo Boyer (Dijon espoirs) et Maxime Choplin (Le Mans).
Club
Formés au club
Formés et partis
ASVEL
Lacombe, Fofana
A. Sy (Orléans)
Chalon
Lang, Aboudou, Tchicamboud
Mokongo (Roanne), Braud (Roanne)
Cholet
Gobert
Akpomedah (Gravelines-Dk), C.Kahudi (Le Mans), Brun (Nanterre), Marquis (Pau), Jeanneau (SIG)
Dijon
-
Morlende (HTV), Souchu (Le Havre), Diabaté (Roanne)
Gravelines-Dunkerque
-
Kouguere (Le Mans), Akono (Nanterre)
Hyères-Toulon
Julien
Christophe (Dijon)
Le Havre
Pitard, Camara, Paschal
Causeur (Cholet), Duport (Cholet), Jomby (Gravelines-Dk), P. Sy (Gravelines-Dk),
Le Mans
Koffi, H.Kahudi
Leloup (Le Mans), Amagou (Nancy)
Nancy
Sylla
Zianveni (SIG)
Nanterre
-
-
Orléans
Lebrun
-
Paris Levallois
Oniangue, Masingue
L.Aboudou (Dijon), Albicy (GravelinesDk), Larrouquis (Roanne)
Pau-Lacq-Orthez
F.Lesca, Ramassamy, Var, Morency
-
Poitiers
Guillard
-
Roanne
-
Moerman (Nancy)
Strasbourg
Toupane
Mendy (Dijon)
Également en Pro A et formés ailleurs en France : Corosine et Vebobe (Antibes), Gradit (Évreux), P. Da Silva et Rupert (Poissy-Chatou), Melody (Clermont), Issa (Toulouse), Judith (Challans), Passave-Ducteil (Saint-Étienne), A.Mendy (Rueil), P.Badiane (Montpellier), Gomez (Brest), De Jong (Joué-les-Tours), Labeyrie (Fos). Formés à l’INSEP : Westermann (ASVEL), Jackson (ASVEL), Jean-Charles (ASVEL), Lauvergne (Chalon), Ona Embo (Cholet), Bokolo (Gravelines-Dk), Vaty (Gravelines-Dk), S.Cissé (HTV), Léonard (Le Havre), Diot (Le Mans), Diarra (Nanterre), Pellin (Orléans), Fournier (Poitiers), Devehat (Poitiers), Tanghe (Roanne), Mbaye (SIG), Invernizzi (SIG), Ajinça (SIG) Formés aux états-Unis : Tillie (ASVEL), I.Evtimov (Chalon), Pope (Le Havre), Grant (Nancy), Samnick (Nancy), Joseph (Orléans) et Morandais (PL).
F.d.L.
UN CAMP POUR LES ESPOIRS
LE MODÈLE DE TRÉVISE
• Exposer les jeunes JFL à la recherche d’un club, éviter de les voir disparaître dans les divisions inférieures, « faire savoir le savoir-faire », telle est l’ambition du camp de fin de saison que la ligue envisage d’organiser à Paris. Le temps d’un week-end, il rassemblerait des espoirs en fin de formation, d’autres ayant terminé leur formation l’année précédente et jouant en N1 ou N2, d’autres encore de retour de NCAA. « L’idée est de revoir tout le monde », souligne Yann Barbitch, « et surtout que les entraîneurs de Pro A et de Pro B viennent. Ce serait couplé à un gros événement en mai ou en juin. » « Chaque club de Pro A amènerait deux joueurs qu’il souhaite prêter ou libérer en Pro B ou en N1 », complète Jean-François Martin. « Charge aux coaches de Pro B et de N1 d’organiser des séances de travail et d’entraînement le matin et des matches l’après-midi, dans le même profil que ce qui se fait à Trévise (avec les meilleurs prospects européens). Cela permet d’avoir un ressenti plus fort de la potentialité des joueurs et d’orienter ses choix. »
A.L.
18
Pro B
UN JEREMY LIN EN PRO A ?
THALIEN ? BIGOTE ? MUTUALE ? très peu utilisé (1,4 pt en 7 minutes), De Colo a décollé grâce à ce match (10,1 pts en 28’ sur le reste de la saison), avec la réussite que l’on sait. Thomas Heurtel avait lui aussi fait son trou à Pau (10,0 pts en 27’) en 2008-09 alors qu’il n’avait que 19 ans et seulement 6 apparitions en pro l’année précédente. Cette saison, on peut également citer le cas de Louis Labeyrie à Hyères-Toulon, qui n’a jamais participé à un seul match en espoirs et qui, à tout juste 20 ans, tourne à 9,3 points et 6,6 rebonds en 23 minutes alors qu’il ne jouait que 10 petites minutes l’année précédente à Fos, en Pro B. On reste cependant loin de l’impact d’un Jeremy Lin.
À l’instar du meneur des New York Knicks, peut-on imaginer un joueur totalement inconnu cartonner en Pro A du jour au lendemain ? Pas sûr. Par Florent de LAMBERTERIE
L
a question est des plus simples. Le phénomène Jeremy Lin, ce joueur que personne – ou presque – ne connaissait avant son explosion soudaine avec les Knicks, pourrait-il se transposer en Pro A ? Existe-til, planqué quelque part dans les rosters du championnat espoir ou ailleurs, un anonyme capable d’éclabousser le basket français d’un seul coup pour peu qu’on lui donne sa chance ? « Je pense que tout est possible », estime Andrew Thornton-Jones. « Mais le championnat NBA est sans doute plus propice à ce genre d’histoire. » À l’image des différents coaches sondés par BasketNews, l’entraîneur des espoirs de Poitiers reste sceptique. Il n’a sans doute pas tort car, à bien y regarder, pas sûr que le contexte de la Pro A soit vraiment propice à ce genre d’éclosion spectaculaire.
« Est-ce que je vais avoir suffisamment de couilles pour le faire ? » Christophe Denis
La densité de joueurs en NBA n’est évidemment pas comparable à celle de la Pro A. Meilleure ligue du monde, la NBA attire les meilleurs joueurs de la planète et les « recalés » de la grande ligue, ou ceux qui, comme Lin, jouent les bouche-trous en cas de besoin ont généralement un niveau pas très éloigné des meilleurs. De plus, au moment de son explosion, le 4 février dernier contre les Nets, Lin était déjà un basketteur de 23 ans et demi qui sortait d’un cursus de quatre ans en NCAA et qui avait disputé 38 matches NBA (29 avec les Warriors en 2010-11, 9 avec les Knicks cette saison). À cet âge-là, les basketteurs français ont déjà fait leur trou en Pro A ou alors, ils sont partis écumer les divisions inférieures. Le terrain d’expression n’est donc plus le même. Enfin, le rythme NBA n’a rien à voir avec celui de la Pro A, particulièrement cette saison où, lock-out oblige, les franchises enchaînent 66 matches en 124 jours. Une cadence infernale qui oblige les entraîneurs à tenter des paris, voire à « sacrifier » des matches, surtout en cas de multiples blessures, ce qui fut le cas pour Lin. Une situation tout à fait différente de la Pro A où, avec une saison régulière
Au petit jeu des talents cachés de Pro A, plusieurs noms sont régulièrement revenus dans la bouche des entraîneurs contactés. Parmi eux, Axel Toupane, Fabien Paschal ou encore Axel Julien, des jeunes joueurs prometteurs mais qui ont déjà fait leur trou dans leurs équipes respectives. D’autres en revanche n’ont pas encore percé, mais pourrait le faire si on leur en donnait l’occasion, jugent nos sondés. C’est le cas du Manceau Kevin Mendy (1,99 m, 11 minutes en pro cette saison), du Nancéien Kevin Thalien (1,90 m, 0’), du Gravelinois Valentin Bigote (1,97 m, 14’) ou encore de Malela Mutuale (1,88 m, 24 minutes), le meneur du Paris Levallois. À l’instar de ses camarades, Mutuale cartonne en espoirs sans pour autant que son coach ne lui donne les clés du camion en pro. « J’ai très envie de le lancer et je ne suis pas persuadé qu’on perdrait avec lui les matches qu’on gagne sans lui », assure Christophe Denis, l’entraîneur du PL. « Mais est-ce que je vais avoir suffisamment de couilles pour le faire ? » Tout le problème est là. n Jean-François Mollière
Comparer l’incomparable
Malela Mutuale (PL)
à 30 matches, les paris sont plus risqués. Et avec un match par semaine, il est plus facile de gérer les pépins physiques pour éviter de se trouver démuni à un poste le jour J. Des conditions beaucoup moins propices pour laisser trente minutes de jeu à un gamin inconnu.
L’exemple De Colo Dans l’histoire récente de la Pro A, la situation se rapprochant le plus à celle de Jeremy Lin fut probablement celle de Nando De Colo. En 2006-07, le combo de Cholet inscrit 17 points en 26 minutes contre Besançon lors de la 17e journée. Auparavant
Hervé Bellenger/IS
échos FRANCE
AFFAIRE BROCHOT
ET MAINTENANT ? Quelles conséquences après le coup de sang d’Emmanuel Brochot survenu lors de la Semaine des As ?
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ref rappel des faits. Le 16 février dernier. Premier jour de la Semaine des As, Chorale-BCM. Après une action litigieuse – un panier refusé à Rick Jackson sur un contre illégal de J.K.Edwards –, Emmanuel Brochot, visiblement excédé, pénètre sur le terrain et s’en prend vertement à l’arbitre principal, Eddie Viator. Le président choralien est aussitôt expulsé. Dans la soirée, il remettra par écrit sa démission de l’UCPB et du comité directeur de la LNB, ajoutant « arrêter tout le basket en fin de saison, la Chorale aussi. » Brochot assistera à la fin de la Semaine des As depuis les tribunes. Quelques secondes après le sacre des Chalonnais, on surprendra Dominique Juillot lui glisser quelques mots à l’oreille, l’incitant à revenir sur sa décision. L’homme est devenu un acteur important du basket français. Alain Béral est partagé, forcément. « On a besoin d’entrepreneurs comme lui, qui réussissent. Il est jeune par rapport par rapport à la moyenne d’âge des dirigeants, il adore le basket. Emmanuel a eu un coup de sang, il le regrette, c’est une réaction humaine, mais il n’est pas question pour moi de dire que le geste est excusable, que ce n’est pas grave. On ne peut pas accepter qu’il y ait d’autres personnes sur un parquet que les joueurs et les arbitres.» Le 16 février, il y a eu un rapport d’arbitre. Or, l’article 609.1 du règlement stipule qu’un rapport
d’arbitre provoque l’ouverture d’un dossier disciplinaire. Logiquement, la Commission Juridique et de discipline de la ligue s’est auto-saisie du dossier Brochot. Cette commission indépendante composée de magistrats bénévoles peut se prononcer « sur les actes, gestes, paroles et autres manquements à la morale sportive perpétrés sur ou autour de l’aire de jeu dont se rendent coupables joueurs, entraîneurs, dirigeants et même spectateurs ».
Auditionné le 26 mars ? Dans le cadre de la procédure habituelle, le président de la Chorale devrait recevoir une lettre de convocation au plus tard 15 jours avant la date de la prochaine commission, prévue le 26 mars. C’est-à-dire le même jour que le prochain comité directeur de la LNB (en sera-t-il ?). Sauf demande de report, il sera auditionné ce jour-là, avant délibéré de la Commission. La décision sera rendue publique et communiquée sur le site de la LNB. Que risque Emmanuel Brochot ? « Du sursis, de l’avertissement, une amende », nous livre un arbitre. « Cela dépend du contexte. » Celui de la Semaine des As, devant les caméras de Sport+ ne joue pas en sa faveur. À sa décharge, le président choralien n’a aucun antécédent – à notre connaissance – vis-à-vis du corps arbitral. Réponse courant avril. n Antoine LESSARD
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échos FRANCE
LE PRÉSI AUZOU EN GARDE À VUE
ILLÉGAL ? Jeudi 17 février, au moment où la Semaine des As débutait, Jacques Auzou, 62 ans, le président du BBD mais également maire de la ville de Boulazac était entendu pendant plus de 30 heures dans les locaux de la police judiciaire au commissariat de Périgueux. Prise illégal d’intérêt, trafic d’influence passif ? L’enquête suit son cours.
«
On est dans un état républicain, les société également actionnaire du club. institutions doivent faire leur travail Une prise illégale d’intérêt, qu’est-ce que et le moment venu, je serai informé, c’est ? C’est « le fait pour une personne s’il y a une suite ou s’il n’y a pas une suite dépositaire de l’autorité publique ou à cette enquête préliminaire. » Jacques chargée d’une mission de service public Auzou, s’est exprimé pour la première fois ou par une personne investie d’un mandat samedi 18 février, dans une conférence de électif public, de prendre, recevoir et presse centrée sur la venue de l’équipe conserver, directement ou indirectement, de France de basket en préparation pour un intérêt quelconque dans une entreprise les J.O. Évidemment, les questions de nos ou une opération dont elle a, au moment confrères ont basculé sur l’enquête en de l’acte, en tout ou partie, la charge de cours. « Je n’ai pas d’autre commentaire la surveillance, de l’administration, de la à faire », explique-t-il à nos confrères de liquidation ou du paiement ». La brigade fiFrance 3. La nancière va tenter pénibilité de également d’étal’exercice se blir s’il existe un lit son visage, trafic d’influence écoutant les J.L. Magot (vice-président) passif dans le questions les cadre du système yeux fermés, la langue tirée. « J’ai coopéré, de partenariat liant les sponsors privés du on m’a posé des questions, j’ai répondu BBD au club. Pour l’instant, ni la police, ni aux questions, voilà c’est tout. » le parquet de Périgueux ni le procureur de Que se passe-t-il à Boulazac ? La police la République n’ont commenté l’affaire. enquête actuellement pour vérifier l’exisUn règlement de comptes ? tence ou non d’une prise illégale d’intérêt Nos confrères de Sud Ouest ont toutefois de la part du maire communiste de la ville, révélé que la PJ menait l’enquête depuis pluégalement président de la communauté de sieurs semaines avant le placement en garde communes Isle-Manoire, vice-président du à vue de Jacques Auzou. Le département, conseil général, président du club de basla région ainsi que la LNB, qui ne souhaite ket (BBD) et enfin, président de la Semipal, faire aucun commentaire, avaient été solsociété d’économie mixte locale, gérant le licités pour fournir des informations sur les Palio, la salle dans laquelle joue le BBD et
ASVEL : La griffe Tarkett Sports Information Tél. : 01 41 20 42 49 - fax : 01 41 20 47 00 E.mail : infodoc@tarkett.com www.tarkett-sports.fr
Les problèmes du président du BBD n’affectent pas les performances de l’équipe de Sylvain Lautié qui continue la course en tête.
du BBD. « Je suis vice-président du club et je peux vous dire qu’il n’y a aucune magouille, que les comptes sont certifiés. Peut-être qu’il est trop voyant aujourd’hui, qu’il gêne… Je suis écœuré. C’est incompréhensible, sans doute un règlement de comptes. » Aujourd’hui, le dossier peut être classé sans suite ou déboucher sur une mise en examen. n Thomas BERJOAN
Le choix d'un parquet PROFLEX Tarkett Sports, c'est avant tout pour ses performances sportives. Laurent Foirest
Photo Hervé Bellenger/IS
méthodes de subvention des clubs. Le plus étonnant, ce ne sont pas les questions que soulèvent les multiples casquettes du maire, qui ne datent pas d’hier et qui sont connues de tous, mais le timing. Le procureur peut initier une telle enquête sur sa seule volonté. Il semble toutefois probable qu’une plainte ou une dénonciation ait lancé la machine. « J’ai été stupéfait, abasourdi », expliquait J.L. Magot, vice-président et sponsor
*UNE EXPÉRIENCE UNIQUE DU SOL SPORTIF
Acte 1
Jean-François Mollière
« J’ai été stupéfait, abasourdi »,
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Jean-François Mollière
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Laurent Vila a démissionné.
3e COACH DE LA SAISON À PAU
AU BORD DE LA RUPTURE ? Un entraîneur qui s’en va et un troisième qui prend le relais, une valise de 25 points à Nancy, Pau respire mal.
L
aurent Vila démissionnaire après la cinquième victoire paloise de la saison, Didier Gadou promet ne pas l’avoir vu venir. Si le GM a pris acte de cette décision en précisant une séparation d’un commun accord, Laurent Vila semble bien en être l’initiateur, incapable selon ses mots « d’aller chercher le maintien avec cette équipe. » Paco Laulhé, quatorze ans au club, est devenu contre Nancy (97-72) le troisième entraîneur des coéquipiers d’Antoine Mendy cette saison, une instabilité inquiétante chez un exchampion où presque tout est à reprendre : l’attaque congestionnée (66,0 pts depuis trois matches), la défense en veille (94 points concédés à Strasbourg, 97 à Nancy) et les supposés leaders. Allan Ray, d’abord intéressant (15,6 pts à 46,0%), est à deux doigts de nuire (11,0 points à 31,0%, 5,3 d’évaluation) au moment où Teddy Gipson est dans le dur (7,0 pts à 28,5% depuis trois matches). « Mon coaching va chasser le mec qui s’éloigne de l’expression collective », promettait Laulhé dans les colonnes de la République des Pyrénées. Dijon (9 victoires) et Nanterre (8) en avance, Pau devrait jouer
le maintien face à Poitiers et aux Havrais. Après réceptions de deux ambassadeurs du Top 4 (Orléans, Chalon), l’Élan affrontera justement le PB 86 sur la route puis le STB dans son Palais. Les grandes échéances arrivent très tôt cette saison. n Jérémy BARBIER
Depuis 2007 :
7 changements Saison 2007-08 2008-09
Entraîneur Olivier Cousin Laurent Mopsus
Bilan 1-7 12-10
Jean-Aimé Toupane
0-7
Laurent Mopsus
7-16
2009-10* Didier Dobbels
28-6
Didier Dobbels
13-17
Didier Dobbels
1-5
Laurent Vila
4-8
Paco Laulhé
0-1
2010-11 2011-12 (*) : Pro B
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Pro B
Revenons à l’axe 1-5. Le meneur est Vincent Mouillard, que vous connaissez bien.
Il s’est encore, comme l’année dernière, constamment repété. Il y a eu des situations pas faciles à gérer qui m’ont amené à lui enlever le capitanat. Sachant que c’est un joueur à qui j’ai donné dans sa carrière trois gros contrats – je l’ai fait venir à Limoges, à Quimper – donc si je suis amené à prendre cette décision, je ne suis pas kamikaze, c’est qu’il s’est passé certaines choses. Il n’y a plus d’envie dans le groupe ?
Pour deux-trois joueurs en particulier, oui, clairement. Des joueurs majeurs français.
Pascal Allée/Hot Sports
Redoutez-vous que vos joueurs lâchent complètement, ne se battent plus ?
OLIVIER COUSIN (QUIMPER)
« DES JOUEURS ONT LÂCHÉ » Atomisé à Limoges (50-95), Quimper est avant-dernier, avec quatre victoires de retard sur les premiers non-relégables. Et en interne, l’ambiance est morose, confie l’entraîneur Olivier Cousin. Propos recueillis par Yann CASSEVILLE
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à Limoges…
Moins que les saisons précédentes ?
C’est une très, très lourde défaite. Quand on ouvre les portes d’entrée à Limoges, ça devient compliqué. On avait deux ailiers en moins (Florian Thibedore et William Hervé), les avoir m’aurait permis de faire plus de rotations par rapport aux joueurs qui n’étaient pas dedans. Parce que des joueurs ont clairement lâché, pour différentes raisons.
Depuis quand ?
Oui, on avait une masse salariale en baisse. 30.000 dollars par « ricain » en Pro B aujourd’hui, c’est plus que difficile. Lovedale, on savait qu’il pouvait faire du bon boulot et on savait aussi qu’il avait passé une année sans jouer. Il est arrivé avec un problème au genou sur lequel on n’a pas pu intervenir. Ça fait quatre mois que je demande un poste 5 mais on ne pouvait rien faire. Il s’est ensuite blessé à la main, raison pour laquelle on a pu prendre un pigiste (Nathaniel Roché) sinon il serait encore là.
Sur ce qu’on a vécu samedi, ça y ressemble. Les joueurs attendent une étincelle sauf que pour beaucoup, je sais que ça ne va pas partir d’eux. Ils ont toujours une bonne raison, des excuses. On peut discuter de la forme des dernières sorties de Laurent Sciarra mais sur le fond je le rejoins complètement. On va faire avec ceux qui ont un minimum d’envie. Ne faire jouer que les jeunes est une possibilité ?
Notre dernière victoire à domicile, sur 8’30 minutes du premier quart,c’est Alex Mendy (1e année pro) qui joue à la mène. Le maintien semble plus qu’improbable. Quel est l’objectif aujourd’hui ?
On n’a plus notre destin en mains. La priorité est d’éviter la dernière place en espérant qu’il y ait une seule descente. Pouviez-vous imaginer au début de la saison, avec des joueurs habitués à la division, que vous connaissiez pour la plupart, un tel scénario ?
Je pensais qu’on pourrait faire un changement au poste 5. Ensuite, concernant un joueur oui, je savais depuis l’année dernière que ça pouvait très facilement arriver. n
DEMARQUEZ-VOUS !
« Sur le fond je rejoins complètement
Quand ça commence à perdre, il y a des comportements qui changent, des Laurent Sciarra » Depuis le début de choses qui se passent. saison vous êtes sans ressource ? J’ai envie de dire sans surprise parce que ça avait C’est un peu le cas. Financièrement, on n’a pas pu déjà été un peu le cas la saison dernière. Là, à changer Lovedale. La seule chose qu’on a pu faire, l’intersaison, il y avait clairement un manque de parce qu’on a trouvé un accord avec l’agent, a été de moyens. Et au niveau technique, depuis le début de changer Jeremy Williams (pour Adam McCoy) mais saison, on a un axe 1-5 inexistant. le nœud du problème n’était pas là. Quand on a une Le retour d’Andrew Lovedale au pivot équipe jeune, il faut dans l’effectif un joueur ultra pouvait être perçu comme une bonne pioche. précieux en dehors du terrain. On l’avait les deux Ce retour vient aussi du fait que quand on a construit années précédentes, Toto N’Koté, on n’a pas pu le l’équipe on avait 90.000 dollars pour trois « ricains ». conserver pour des raisons financières.
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ENTRETIEN
ROLAND PALACIOS (PRÉSIDENT HTV)
« LE PRÉSIDENT C’EST MOI, D’ACCORD ? » « Je souhaitais communiquer par rapport à ce que j’ai pu lire dans la presse. » La semaine dernière, Roland Palacios, président du Hyères-Toulon Var Basket, nous a contactés. Il souhaitait qu’on lui ouvre nos colonnes. C’est fait. Verbatim. Propos recueillis par Fabien FRICONNET
Les trois points retirés « J’ai reçu la notification du conciliateur du CNOSF qui préconisait de ramener notre sanction à un point. Officiellement, j’en suis là. Désormais, j’attends la notification écrite (ndlr : des instances du basket) qui, si j’ai bien compris, confirme que nous allons vers un retrait de trois points. Après, nous avons évidemment un recours. Nous avons deux mois pour cela mais je ne vous cache pas que moi, en tant que président, mon souci majeur c’est la pérennité de mon club dans l’élite du basket. Quand j’ai pris la présidence du club, je m’étais engagé devant la DNCCG à présenter, un an après, le bilan le plus positif possible et à démontrer notre capacité à confirmer le désendettement du club, ce qui est en voie de se faire. (…) Personnellement, je ne voyais pas la relation entre une sanction sportive et une problématique gestionnaire, mais c’est une sanction que j’accepte, les instances de la ligue font leur travail en toute éthique, mais si ça se manifeste par des sanctions sportives qui pénalisent les joueurs et le public… Les joueurs ne sont pas responsables de ce qui s’est passé entre 2006 et 2010, hein ! Moi non plus, d’ailleurs. »
C’est un passage obligé de répondre aux exigences d’une ligue. C’est ce à quoi je m’attelle. Et je répète : ça n’était pas le cas avant. »
Être président « Le président, c’est moi, d’accord ? Donc j’estime être la seule personne aujourd’hui habilitée à pourvoir parler de la gestion du club. Je prends la présidence et, trois semaines après, l’audit du 30 juin 2011… Quand j’ai repris le club, il était en Pro A, il était qualifié pour les playoffs, il avait fini septième et il aurait même pu créer la surprise contre Nancy. Il y avait une problématique partenariale, ressources privées. On ne m’avait pas annoncé la réalité des choses. Entre le bilan prévisionnel d’avril 2011 à fin juin et la réalité des choses, il y avait une énormité au milieu. Il a fallu que je me batte pour obtenir l’homologation en Pro A, ce qui a été
« Si on repart en Pro B, je serai toujours le président »
Sur le parquet le sort du HTV d’Alain Weisz semble réglé. Mais son président veut y croire.
réussi. Je n’ai su qu’une petite partie des choses puis j’ai découvert le reste. Pour autant, j’ai assumé, même si je n’en suis pas responsable. Je n’avais pas vu qu’il y avait autant de difficultés à avoir des partenaires privés. Il est là le problème. Mon envie, au départ, c’était de vivre une aventure humaine et sportive. Mais j’ai appris en quelques mois beaucoup plus que ce que je pouvais le penser. J’ai bien compris que mes prédécesseurs avaient fait beaucoup de promesses qu’ils n’avaient pas tenues donc moi je ne fais pas de promesse autre que désendetter le club d’au moins 30% au 30 juin, tout en respectant les exigences du moment. Il ne s’agit pas, en effet, de désendetter le club d’un côté pour créer de la dette d’un autre côté. (…) Un club qui est subventionné à 85% se doit aussi de rendre des comptes aux collectivités. J’y mets toute mon âme et tout mon cœur et je continuerai à le faire. Et si on repart en Pro B, je serai toujours le président. Pourquoi pas ? Les instances jugeront de nos efforts et statueront. Ça serait un petit peu bête pour moi de quitter au moment où j’aurais rétabli la situation. Je voudrais aussi cueillir les fruits que j’ai semés. Si le club part demain en Pro B, affiche des ambitions et rebondit, tant qu’à faire j’aimerais bien faire partie de cette aventure-là. En tant que président, vous imaginez mon plaisir ? Je suis là depuis six mois et je n’ai que des problèmes à régler. Je préfèrerais être proche de mes joueurs et de mon coach. » n
« Je me suis engagé auprès des instances à faire table rase du passé. Je vais tout faire pour que le club soit en capacité d’être homologué en Pro A ou en Pro B. La division, je ne vais pas dire que c’est un détail, mais c’est secondaire. A priori, ça sera en Pro B. L’évidence c’est qu’aujourd’hui le club n’est pas en capacité de rester en Pro A. (…) Aujourd’hui, la situation est en passe d’être stabilisée. Des partenaires nouveaux importants viennent, malgré tout.
Hervé Bellenger/IS
L’avenir proche
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PRO A e Gazuernttée 19e jo
LE MANS 77 – CHALON 80
5 QUESTIONS à
BASKET ET
CHIFFRES 1
NICOLAS LANG
Les paniers marqués par les « JFL » du Mans contre Chalon. 1/10 aux tirs pour Charles Kahudi, 0/2 pour Alain Koffi et 0/0 pour les deux autres entrés en jeu (Henri Kahudi et Max Kouguere).
T
u marques le trois-points décisif du match à cinq secondes de la fin alors que tu étais à 1/4 à trois-points jusque-là dont un « air ball ». À quoi tu penses sur le moment ? Les « air ball » ça arrive, et puis c’était à la fin du troisième où on était à +20, donc ce n’est pas non plus un truc qui aurait pu m’affecter mentalement. Après Malcom (Delaney) a eu cinq fautes mais je me tenais prêt, ce n’est pas comme si j’étais sorti du match. Sur le dernier shoot, je ne me pose pas trop de question, j’aime bien dribbler avant de shooter pour me mettre dans le rythme.
1bis
Première apparition en Pro A (si l’on excepte les As) pour Vincent Pouchot (2,22 m, 19 ans), de Nancy, contre PauLacq-Orthez. Bilan : 3 minutes, 0/2 aux tirs, 1 rebond, -1 d’évaluation.
4
Le nombre de records personnels en Pro A établis par David Monds, le méconnu pivot US d’Orléans, contre l’ASVEL : points (21), paniers marqués (10), rebonds (11) et évaluation (28).
La passe de Steed Tchicamboud n’est pas excellente, elle arrive derrière toi, à neuf mètres, pas simple ? Le fait qu’il la mette derrière fait que le défenseur ne me colle pas, je peux prendre mon temps, bien me concentrer.
4 bis
Le nombre de rebonds offensifs (dont 2 d’équipe) pris par Le Havre contre Nanterre. C’est famélique. Le minimum des Normands était jusque-là de 8, contre Pau (10e journée). Le pire est que le STB est… la deuxième meilleure équipe dans ce domaine en Pro A (derrière Strasbourg) ! En temps normal, donc.
Il y a pratiquement un an jour pour jour, tu avais marqué un trois-points décisif contre Strasbourg, déjà sur une passe de Steed côté gauche, c’est votre truc ? La passe était meilleure ! (Rires) Ce tir n’avait rien de compliqué, j’étais vraiment seul. Mais j’aime bien ce genre de situation, j’ai vachement confiance en moi et jusqu’à présent, ça me réussit bien, donc c’est cool.
4 ter
Est-ce que ça vient du fait qu’en finale du championnat de France cadets, en 2007, tu as marqué le tir de la gagne au buzzer depuis ta ligne des lancers-francs ? La vidéo est sur You Tube ! (taper « Chalon vs Pau-Orthez », ndlr) On perdait d’un point, il restait quatre secondes, Thomas Heurtel loupe ses deux lancers-francs, (Fernando) Raposo loupe une claquette et j’ai balancé de l’autre bout du terrain. Mais pour moi, ce n’est pas du basket, c’est le destin, de la croyance, appelez ça comme vous voulez, de la chance. Mais je crois en ma bonne étoile. Après, je travaille assez aussi.
Propos recueillis par Thomas BERJOAN
30
Les points marqués par Sean Marshall (Dijon) contre Hyères-Toulon. Il s’agit de son record en France. Il en va de même pour l’évaluation de l’ailier américain (32).
33,3
Jean-François Mollière
Pour revenir au match, comment expliquer ce craquage alors que vous aviez 21 points d’avance ? On a peut-être oublié qu’il fallait jouer 40 minutes et pas 30. Ils sont bien revenus, ils ont joué les situations qui nous embêtaient, ils étaient beaucoup plus agressifs, on s’est endormi. Ça ne pardonne pas. C’est un avertissement sans frais. n
Le nombre de records personnels de saison établis par Mickaël Mokongo (Roanne) contre le Paris Levallois. Points (11), paniers réussis (5), passes (4) et évaluation (13). En 16 minutes.
Le pourcentage aux shoots de Cholet depuis deux matches. Contre Roanne avant les As : 21/62. Contre Gravelines le week-end dernier : 21/61. Belle constance. Deux défaites, donc.
F.F.
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PRO A
PRO B
CHÂLONS-REIMS 83 – VICHY 47
SCIARRA REMET ÇA
Hervé Bellenger/IS
Pour le PL qui restait aussi sur une défaite aux As, l’effet est inverse. « C’est la défaite la plus dure à avaler cette année, ça génère énormément de frustration », pestait coach Christophe Denis. « On avait travaillé toute la semaine sur notre problème de constance défensive constaté contre Chalon aux As, on a eu des hauts et des bas dans ce match mais nous avons été excellents en défense », se justifiait David Noel. « En soulignant systématiquement ce problème de constance, je me demande si on ne se met pas le doute. Il est tout à fait normal que Roanne puisse prendre feu mais quand ça s’est passé, on a été paralysé […] Quand vous avez douze points d’avance avec dix minutes à jouer, il suffit d’avoir suffisamment de concentration et d’application. Je pense que c’est un problème mental. Sous la pression adverse, on a encore reculé. » n T.B.
F.F.
ROANNE 83 – PARIS LEVALLOIS 80
HOLD UP : O.K. CHORALE !
«
«
Il y a des attitudes qui ne trompent pas dans le basket. (…) Je ne changerai pas. J’ai réduit le groupe. Quand les joueurs majeurs, sur un match comme ça, ne sont pas au niveau, on en prend 30. Mais c’est pas pour autant que je vais changer. Tu te dis qu’à un moment donné les mecs qui sont dans la rotation vont peut-être, tu vois, sentir que les autres vont moins bien et ça va donner envie d’un peu mordre. Mais comme on est à notre place (ndlr : au classement) et qu’en plus on est maladroit. Mais tu ne peux pas être adroit car tu n’y crois pas. T’y crois pas ! (…) C’est vrai que le coach d’en face a fait des adaptations, il a joué petit, il a embêté Dan (Coleman), il a fait des rotations… Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? Jouons notre basket ! Là, à part cinq minutes de temps réel, on n’a pas joué notre basket. Et à ce jeu, quand tu joues pas ton basket, tu ramasses. Donc on a ramassé. Et encore, merci à Nikola (Antic) d’avoir un peu ouvert son banc à la fin parce que sinon, tu peux repartir avec 40, voire même plus. Mais ça change rien. Je changerai pas, quoi qu’il arrive. (…) Dites-le ! Pas de création, trop de dribble, pas de rythme, pas de relation intérieur-extérieur. Dites-le, la presse. Donnez des noms. Tu vas encore me dire : pourquoi (Errick) Craven joue pas ? J’ai décidé, ça sera comme ça. Soit les joueurs majeurs ils comprennent… Quant à Antoine Eito, quand à 19h15 il commence à mettre ses chaussures… C’est que t’as pas envie de jouer ! Peut-être parce que tu penses que tu as battu ton record de passes décisives (ndlr : la journée d’avant contre Boulogne). Tu t’es conditionné pour venir, là ? Tu t’es conditionné pour être l’agresseur et pas l’agressé ? On en revient toujours à la même chose. (…) Errick Craven, l’encéphalo zéro. Ça sera comme ça tant que je suis coach de Vichy. Il ne jouera pas. Et si d’autres se mettent pas les doigts dans la prise, ils iront le rejoindre sur la touche. Je suis garant du club donc les états d’âme des uns et des autres, c’est pas mon problème. Je ne suis plus dans la situation de faire des cadeaux. » n
Mokongo décisif dans la victoire à l’arraché de la Chorale sur le PL.
Le point le plus important c’est de ne pas avoir lâché psychologiquement. » Coach Luka Pavicevic peut être satisfait de la victoire, évidemment, mais surtout de la manière. Après toute la frustration accumulée aux As, la Chorale a vécu le scénario le plus jouissif du basket : le braquage tardif. La Chorale n’est passée devant qu’à la 35e minute, alors que l’équipe comptait 12 points de retard à la 30e. 29 points dans le dernier quart, sous l’impulsion des remplaçants Larrouquis (17 pts à 7/12), Mokongo (11 pts 4 pds) et Jackson (9 pts et 5 rbds). « La salle avait besoin d’un match comme ça où on revient en se bagarrant et où on court, on a produit du beau jeu, on s’est lâché un peu », notait Larrouquis après le match. « Au niveau du moral, c’est une victoire importante. » Combiné aux défaites de Cholet et de l’ASVEL, ce succès replace la Chorale dans la course aux playoffs. Plus intéressant encore, le meneur Rashad Wright, très en difficulté face aux défenses haute pression, a su exister face à Paris,
Pascal Allée/Hot Sports
Après son monologue aussi savoureux que féroce il y a quelques semaines, Laurent Sciarra, le coach de la JAV, a remis ça en conférence de presse samedi. Verbatim.
signant de loin son meilleur match en Pro A (14 pts et 2 pds en 24’).
Le PL sous la pression
LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE BASKETBALL PRÉSENTE
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ENTRETIEN
STEED TCHICAMBOUD (CHALON)
« AMENER L’EUROLEA Steed Tchicamboud et ses coéquipiers ne se cachent plus, Chalon veut être considéré comme favori. La victoire aux As déjà oubliée, l’escroc le plus célèbre du basket français vise désormais le meilleur pour son club formateur. Au sortir de la victoire de l’Élan au Mans, le meneur international détaillait les nouvelles ambitions de l’actuel co-leader de Pro A. Propos recueillis par Jérémy BARBIER
M
oins d’une semaine après les As (entretien réalisé samedi dernier), l’euphorie du titre estelle retombée ?
Franchement, les As sont retombés dès le lundi. On a
eu la visite de David Douillet, on a présenté le trophée à nos supporters et juste après, c’était déjà le match contre Bonn qu’il fallait impérativement gagner. Quand j’avais gagné avec Cholet, on en avait parlé pendant encore une semaine. Aujourd‘hui, c’est déjà aux oubliettes.
L’équipe a bien enchaîné avec cette victoire contre Bonn (88-66) puis un succès au Mans vendredi dernier (80-77)…
Il fallait faire passer un vrai message après les As, montrer que ce n’était pas un accident. Il fallait absolument gagner au Mans mais je suis franchement énervé car pendant trente minutes, on a fait passer le message que nous étions intouchables. Mais le quatrième quart était tellement dégueulasse (26-9 pour le MSB) ! Une mauvaise gestion de ma part, de la fatigue aussi, je le prends pour moi. C’est le résultat d’une certaine déconcentration après avoir compté jusqu’à 21 points d’avance ?
Non car cette année on arrivait à gérer et même accentuer les avances. Comme à la Semaine des As où, à +20 contre Nancy, on fait l’effort pour aller à +40. C’était pareil contre Orléans. À +20, je me suis dit que c’était plié. Ils sont revenus à une vitesse ! J’avais déjà eu ce problème l’année dernière et le coach m’avait dit qu’il ne fallait pas retomber dans ce travers. Greg Beugnot a évoqué un titre juste après votre victoire contre Orléans (94-62, 18e journée). C’est une position nouvelle pour Chalon. Elle est assumée par l’équipe ?
Les déclarations du coach, c’est sûr que cela allait jaser. Après, ou on subit et on n’arrive pas à être à la hauteur de ses espérances, ou on faisait ce qu’on avait à faire en gagnant la Semaine des As puis au Mans dans la foulée où, putain, il y avait quand même la manière pendant trois quarts-temps. On a montré une petite faiblesse et la fatigue est là mais franchement, on ne peut plus se cacher. On est favori. Tu trouvais que ton équipe était sousestimée avant les As ?
Jean-François Mollière
Clairement, ouais. Quand on a fait notre run de onze victoires d’affilée, on a parlé de nous vite fait. Quand Gravelines a fait son run de douze victoires d’affilée, c’était comme s’ils avaient gagné le championnat. Orléans, avant de venir chez nous, ils étaient en haut de l’affiche, une nouvelle équipe était née. Depuis les As, on parle de nous à gauche, à droite, partout. Franchement, c’est agréable parce que le groupe vit bien et le coach nous a toujours dit que quoiqu’il arrive, tout le monde va en bénéficier. C’est surtout pour les jeunes qui arrivent derrière et qui travaillent tous les jours, pour qu’ils aient une reconnaissance.
« Les As, pour nous, ce n’est vraiment pas une finalité »
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ENTRETIEN
AGUE À CHALON ! » Ce titre acquis assez tôt, c’est un poids en moins pour la suite de la saison ?
Tu évoques les recadrages de ton coach. C’est parfois houleux entre vous?
Ah non, pas du tout. Comme l’a dit Greg, les As ne nous amènent à rien. Nous sommes premiers du championnat et il faut montrer que ce n’est pas parce que nous avons joué tous les gros chez nous à l’aller. On attendait de les jouer chez eux et ça a commencé hier. Les As, pour nous, ce n’est vraiment pas une finalité.
Ça a déjà été tendu. Ça dure deux ou trois jours et ça passe. C’est un peu comme des disputes entre père et fils. J’ai besoin de lui comme lui a besoin de moi. J’ai un caractère fort et lui a un caractère tellement fort… (Il rit) Il m’avait dit qu’on aurait des clashes et qu’il ne m’en voudrait jamais. C’est bien parfois qu’on ne soit pas d’accord. Si on dit amen à tout, on n’avance pas. Mais il me conseille sur tellement de choses. J’ai besoin de lui.
Tu as dit à avant la finale contre Gravelines que c’était plus qu’un match pour toi. Pourquoi ?
Disons que je suis Vincent Collet. Comment plaiderais-tu ta cause pour intégrer la future liste élargie des 16 ou 17 joueurs ?
Plaider ma cause devant Vincent Collet ? (Il rit) Je n’ai pas à plaider ma cause et je ne vais pas le faire. C’est lui qui fait des choix. Il voit ce dont il a besoin et s’il a besoin d’un rôle comme le mien, il me prendra. S’il n’en a pas besoin, il ne me prendra pas. Je ne peux pas plaider ma cause. Maintenant, par rapport aux gars qui peuvent être pris à ma place, je serai tout le temps en compétition. Ton surnom « L’escroc » s’est vite propagé depuis l’Euro. Tu en joues parfois mais ce côté un peu opportuniste, ça n’est pas lourd à porter ?
Tant que les personnes qui comprennent le basket voient ce que j’amène à mon équipe et comment je la gère, le reste, je m’en fous. Comme le dit Greg, je n’ai pas besoin de faire de stats. Si tout va bien dans cette équipe, c’est aussi que j’ai une part importante. Moi, j’aime bien ce surnom. Ca va rester. (Il rit)
Il disait après la finale des As qu’il ne serait honnêtement satisfait que quand il aurait le titre. Tu penses la même chose ?
Jean-François Mollière
(Il réfléchit) L’équipe de France est dans un coin de ma tête mais je n’y pense pas tous les jours. Vraiment. Je sais que je suis arrivé en escroc l’année dernière, il y a des gars devant moi. Il n’y a pas de soucis, j’accepte ça. Mais le samedi, après la conférence de presse de Vincent Collet qui annonce une prochaine liste de 17 joueurs, il y a un article qui sort dans L’Équipe comme quoi les douze qui étaient à l’Euro seraient reconduits à l’exception peut-être de Tchicamboud. Ça, ce sont des trucs pour me motiver. Avant la finale, le coach fait son speech et vient me voir : « Dis-toi bien que s’il y a un match qui doit compter par rapport aux gars avec qui tu vas te battre pour l’équipe de France, ce sera celui-là. Et en face, tu as deux gars qui sont à peu près à ton poste : Albicy et Bokolo. Mec, je veux que tu les manges ! » Textuellement, c’est ce qu’il m’a dit. Greg, pour motiver un joueur, c’est franchement le meilleur. Il est très fort. Il m’avait dit à la fin de la saison dernière qu’il fallait que je sois présent dans les grands moments. J’ai répondu présent. C’est pour ça que j’ai dit avant la finale que c’était plus qu’un match.
Avec Lauvergne (à gauche) et Aminu.
Tu parlais quand même d’escroquerie à ton sujet après la finale des As…
Oui… (Il hésite) Bon, ce n’est pas une escroquerie, j’ai fait mon job. Le match contre Paris, à -16, Greg me dit qu’on ne gagne jamais le match si je ne mets pas la pression sur le meneur. Je le fais et je fais jouer l’équipe. Après, c’est aussi Blake Schilb qui en bénéficie et c’est très bien. Blake, avec tout ce qu’il nous apporte, ce serait bien qu’il soit MVP. Moi, les stats, ça ne me sert plus à rien. J’aurai une reconnaissance si l’équipe gagne des titres. Ton coach évoque souvent ton évolution dans la gestion depuis plusieurs semaines…
Clairement, ce qui me fait avancer aujourd’hui, c’est d’essayer d’amener Chalon en Euroleague. Une fois que j’aurai amené Chalon en Euroleague, ce qui signifiera qu’on a gagné le titre, je me dirai qu’on a fait quelque chose de très grand avec cette équipe. Tant que je n’aurai pas ça… On pourra gagner d’autres titres mais l’Euroleague à Chalon… À Chalon ! J’ai vu passer des joueurs comme Keith Gatlin, Andre Owens, Stanley Jackson, Brian Howard ou des Robert Gulyas et ils n’ont rien ramené. Je les regardais avec des étoiles dans les yeux alors si on arrive à ramener l’Euroleague à Chalon, les larmes vont couler. Tu penses vraiment que le club est prêt et calibré pour l’Euroleague ?
Je ne sais pas mais pour en parler avec le coach, il a des idées. C’est bientôt le quinzième anniversaire de la dernière qualification d’un club français au Final Four. On a un coach pour l’Euroleague. Ce qu’il a fait à Villeurbanne, il essaie de le refaire à Chalon. Pour moi, par rapport au projet éventuel, on a un coach qui va encore faire avancer cette équipe.
« Greg, pour motiver un joueur, c’est franchement le meilleur »
(Il coupe) Je le ressens. Au quatrième-quart temps contre Le Mans, je ne suis pas bon et l’équipe n’est pas bonne. Hier, il m’a passé une chiasse dans les vestiaires. « Tchicamboud, gestion de merde ! De merde ! Quand tu fais une bonne gestion, je te le dis, et bien là, tu fais une gestion de merde. » C’est normal. Il n’y a évidemment pas que ça mais quand on gagne, c’est aussi parce qu’il y a un meneur derrière.
Comment réagirais-tu si vous veniez à échouer cette année ?
Je serai déçu car il y a beaucoup de choses qui entrent en compte. Si on n’a pas l’Euroleague, je ne sais pas si on ne va pas perdre Blake, Alade… Quand tu as une équipe comme ça, tu veux mettre le plus de chances de ton côté pour ramener ce titre et surtout pour garder les joueurs que tu as. C’est surtout par rapport à ça. n
28 EUROLEAGUE JUNIORS
Aitor Arrizabalaga/EB via Getty Images
L’INSEP, PAS SI LOIN
TOP 16 EUROLEAGUE : DERNIÈRE JOURNÉE
À MADRID, LE DIABLE S’APPELLE AARON La sixième et dernière journée du Top 16 s’achève ce jeudi soir. Parmi les interrogations de la soirée : le Real Madrid sera-t-il éliminé ? Il se pourrait que ce soit le meneur de Bilbao, Aaron Jackson (1,93 m, 25 ans), qui ait la réponse.
Meilleur ratio passes/ balles perdues Pourtant, sur la saison d’Euroleague, l’Américain, formé à l’université de Duquesne entre 2005 et 2009 et passé par Antalya puis Bologne avant de rejoindre Bilbao à l’été 2010, est loin d’aligner des statistiques aussi élevées que celles pour lesquelles le Real a dû payer l’addition.
Jackson tourne à 8,0 points, 2,6 rebonds et 3,5 passes pour 8,9 d’évaluation. Toutefois cette production « limitée » s’explique en partie par un temps de jeu presque minimal pour un titulaire (25 minutes), Aaron partageant la mène avec l’Espagnol Raul Lopez (5,5 points et 1,8 passe en 14 minutes). Surtout, dans ce Top 16, s’il est en difficulté avec son tir à longue distance (0/8 derrière l’arc), il peut se targuer d’être le numéro 1 dans une catégorie essentielle pour un me-
neur : le ratio passes décisives/balles perdues, avec 0,75 (3,2 passes pour 0,8 balle perdue). Ce jeudi, Bilbao joue sa qualification pour les quarts de finale. Une victoire à Malaga, déjà éliminé, devrait suffire – sauf à ce que le Real batte Sienne d’au moins 23 points. La qualification des Basques serait presque une aussi grosse surprise que l’élimination des Madrilènes. Ces deux événements seraient alors marqués du sceau d’Aaron Jackson. n Yann CASSEVILLE :
QUI IRA EN QUARTS ? Groupe A
• CSKA Moscou qualifié (assuré de la première place) avec : 1- Galatasaray, si Galatasaray gagne ou perd d’un point contre Olympiakos ; 2-Olympiakos, si Olympiakos bat Galatasaray de plus d’un point. (Anadolu Efes éliminé)
Groupe B
• Sienne qualifié si victoire ou défaite de moins de 38 points contre Madrid, ou défaite de Bilbao à Malaga ; Bilbao qualifié si victoire à Malaga et si Madrid perd à Sienne ou gagne de moins de 23 points ; Madrid qualifié si victoire de 23 points ou plus à Sienne, ou si victoire à Sienne et défaite de Malaga à Bilbao. (Malaga éliminé)
Groupe C
• Panathinaikos qualifié avec : 1- Kazan si Kazan bat Panathinaikos ou si Milan bat Fenerbahçe ; 2- Fenerbahçe si Fenerbahçe bat Milan et Panathinaikos bat Kazan. (Milan éliminé)
Groupe D
• Barcelone (assuré de la première place) et Tel-Aviv qualifiés. (Cantu et Kaunas éliminés)
Ulf Duda/EB via Getty Images
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février dernier. À domicile, en championnat, Madrid est surpris par Bilbao, 90-93. La faute, notamment, aux coups de pattes et accélérations d’Aaron Jackson (21 points à 9/11, 7 passes et 27 d’éval’, ses records aux points et à l’éval en Liga Endesa), décisif dans le money time. 8 février. En Euroleague, Madrid est giflé à Bilbao, 69-93. 15 points, 10 passes et 28 d’évaluation pour le meneur américain des Basques, qui signe là ses trois records dans la compétition. Aujourd’hui, le Real ne partage plus la tête de la Liga Endesa avec Barcelone, étant une victoire derrière. Ce jeudi, le Real pourrait être éliminé de l’Euroleague (voir par ailleurs), l’écart concédé à Bilbao étant important. En soixante-douze heures, Aaron Jackson a peut-être complètement chamboulé la suite de la saison madrilène, voire mis fin à certains de ses objectifs.
Y.C.
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échos EUROPE
LES SALAIRES EN RUSSIE
LA FOLIE DES GRANDEURS Le 5 majeur du CSKA Moscou ? 11,6 millions d’euros ! Les salaires déboursés par les clubs russes pour constituer des armadas qui brillent en Europe font tourner la tête.
«
Yann CASSEVILLE
Cl. Joueur 1 Andreï Kirilenko
Mikhail Serbin/EB via Getty Images
Bon je pense qu’on peut dire que le championnat russe est pas mal quand même, non ? » Ali Traoré, le pivot du Lokomotiv Kuban posait la question, via Twitter, au début de la deuxième phase des différentes coupes d’Europe, après avoir énuméré les noms des équipes russes engagées. Quelques semaines plus tard, le constat s’impose : oui, Ali, le championnat russe est « pas mal ». Et même mieux que ça. En Euroleague ? Le CSKA Moscou est grandissime favori au titre. Kazan est toujours en course pour la qualification. En Eurocup ? Le Spartak Saint-Pétersbourg et le Khimki Moscou sont candidats à la victoire, tous deux qualifiés pour les quarts, et ont peut-être été rejoints par le Lokomotiv Kuban de Traoré, qui jouait son dernier match du Last 16 mardi (hors bouclage) contre l’ALBA Berlin. Voir les trophées des deux meilleures compétitions européennes partir en Russie n’est pas farfelu. Cette saison, les – gros – clubs russes ont un truc en plus… Voire beaucoup de billets verts en plus ! Voyez plutôt la liste des 16 salaires les plus importants du championnat national, dressée par le site sports.ru .n
Équipe CSKA Moscou
Salaire annuel 3,0 millions $
- Nenad Krstic
CSKA Moscou
3,0 millions $
3 Viktor Khryapa
CKSA Moscou
2,2 millions $
4 Milos Teodosic
CSKA Moscou
1,9 million $
5 Jamont Gordon
CSKA Moscou
1,5 million $
- Zoran Planinic
Khimki Moscou
1,5 million $
- Vitaly Fridzon
Khimki Moscou
1,5 million $
- Ramunas Siskauskas
CSKA Moscou
1,5 million $
- Sergey Monya
Khimki Moscou
1,5 million $
10 Darjus Lavrinovic
CSKA Moscou
1,3 million $
11 Kresimir Loncar
Khimki Moscou
1,2 million $
12 Thomas Kelati
Khimki Moscou
1,0 million $
- Kelly McCarthy
Unics Kazan
1,0 million $ 1,0 million $
- Henry Domercant
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Salut ! Ça va ?
ot Spo Pascal Allée/H
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Propos recueillis par Claire PORCHER
ANTOINE
EITO (VICHY)
S
alut Antoine Eito, ça va ?
Ça va, sur la route pour Châlons-Reims… La saison est un peu compliquée mais c’est les aléas de notre métier. On va dire que l’on engrange de l’expérience. Nous restons concentrés sur ce que l’on doit faire parce que la saison n’est pas terminée, il reste des choses à faire. Parlons un peu de la désormais célèbre
uin ! » q u a d n u is u s « Moi, je
conférence de presse de Laurent Sciarra
« mettre des patates dans les bouches » ?
après votre match contre Aix-Maurienne (*) le 4 février dernier (le coach en a depuis remis une couche). Vous aviez eu droit au même discours dans les vestiaires ?
Dans les grandes lignes, c’était un peu près la même chose. Certaines choses ont été dites en plus. Pour faire simple, nous, on reste focalisé sur nous. Il était énervé, c’est un sanguin et il prend à cœur la situation. C’est aussi la personnalité du bonhomme. Maintenant, on aime ou on n’aime pas, mais ce qu’on sait c’est que l’on doit faire avec ! Je ne vais pas dire que cela a plu à tout le monde mais les gens doivent prendre ce qu’il y a à prendre, laisser ce qu’il y a à laisser. Des gars qui sont plus sur la fin de leur carrière ont peut-être pu prendre les choses différemment par rapport à moi. C’est normal. Mais dans le discours, chacun, en étant honnête avec soi-même, a dû se sentir concerné. Comme tu l’as été ?
D’un point de vue personnel, y’a une
Depuis la vidéo, vous avez appris un peu à
unique chose pour laquelle je me suis senti concerné : Darnauzan « a joué en sifflant » parce qu’il a fait un gros match et on n’a pas été trop capable de l’arrêter… Le discours, ça a fait le buzz, ça a fait le buzz ! Tant mieux (Il rit). Nous, on est à l’intérieur du truc donc on s’est pas spécialement rendu compte de l’impact que cela avait pu avoir. J’étais à Lyon le week-end dernier, j’ai eu droit à 2-3 piques de « chambrage » par des collègues de LFB. C’était fantastique ! Des piques de quel genre ? On te demande si tu es plutôt un dauphin ou un requin ?
Ouais ! Moi je suis un dauquin ! (Il rit) On ne peut pas toujours être tout dauphin ou tout requin ! J’aime beaucoup les crustacés, la plage… Donc ça me dérange pas qu’on me traite de dauphin, ce n’est pas un problème, j’aime bien Flipper ! Non mais, blague
à part, quand j’ai vu la vidéo, je l’ai prise au second degré. Ça m’a fait sourire. Même si on est dans une situation déplorable et que j’ai ma part de responsabilité comme tout le monde. Mais c’est assez impressionnant le buzz que ça a pu faire. Ça fait travailler les journaux ! Vous devez avoir parfois des entraînements hauts en couleur aussi…
J’ai fait une petite liste de toutes ses expressions depuis le début de l’année ! Si on se maintient et que le climat se calme, je la ressortirai ! Il y a des trucs vraiment sympas. Les coaches disent parfois des trucs vraiment marrants. Laurent, il aime bien les noms d’animaux. Comme les papillons. Il dit « arrête de faire le papillon » (rires), surtout à moi parce que je suis un peu tête en l’air ! Je me souviens l’année dernière, lors de la défaite de Roanne (61-87 à Vichy, ndlr), Jean-Denys Choulet s’était énervé, un truc de fou. C’est marrant, Il doit avoir un truc à Vichy !
(Il rit) Quelque part, c’est ce qui nous manque, de la dureté. Mais nous on traduit « patates dans la bouche » par jouer plus dur, contester les déplacements… Y’a le dictionnaire Larousse pour la langue française et pour le Sciarra, il faut aussi traduire les choses ! Pour résumer, il faut le prendre avec dérision mais en tenir compte bien sûr. Il y a des choses plus graves dans la vie qu’une vidéo de Laurent Sciarra qui détruit ses joueurs. Détruire, carrément ?
(Il rit) Oui, c’est une petite destruction massive quand même ! Une éradication des joueurs ! Et est-ce que pour la cohésion du groupe, vous allez organiser un voyage à Copacabana ?
Non, mais à Mes couilles oui ! (Il rit) Et en fait, un aller-retour à Copacabana sur trois jours pour voir comment sont les vrais requins, pourquoi pas ! n * http://youtu.be/gdYNpn7xQ-M