3rve hiver 2013 vol. 9 no 2

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H IVE R 2014, vol. 9 no 2

Le magazine des matières résiduelles au Québec

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ENTREVUE avec

Benoît

Convention de la poste-publications no 41122591

de Villiers

Aux commandes de RECYC-QUÉBEC

Le bannissement des matières organiques de l’élimination : bannir ou punir ?

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Les défis de la gestion du verre issu de la collecte sélective au Québec

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Les revers de la municipalisation 22 des services environnementaux

www.magazine3rve.cc




RECRÉER

H IVE R 2014, vol. 9 no 2

RÉCUPÉRER C’EST

Le magazine des matières résiduelles au Québec

« Ce sont des objectifs audacieux, et c’est pourquoi tous les acteurs du milieu doivent travailler de concert. On a besoin de tout le monde : autant les villes, les citoyens, les marchands que les ICI. Mais ne perdons pas de vue que nous ne partons pas de zéro, puisque 20 % de la collecte de matières organiques est déjà détournée des sites d’enfouissement. Un sondage suggère même que 76 % des Québécois seraient prêts à participer à la collecte des matières organiques si elle était offerte dans leur municipalité. En somme, c’est simple : dès que la collecte sera mise en place, les gens vont y adhérer. »

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— Benoît de Villiers

SOMMAIRE

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LE JURIDIQUE

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GESTION HUMAINE DES RESSOURCES

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LES AMIS DE 3RVE

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L’ E N V E R T D U D É C O R

ONSS LES B T A NT C CO

chroniques 14

MATIÈRES ORGANIQUES LE BANNISSEMENT DES MATIÈRES ORGANIQUES DE L’ÉLIMINATION : BANNIR OU PUNIR ?

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NOUVELLES TECHNOLOGIES VALORISATION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES: DES INNOVATIONS INSPIRÉES DE L'EUROPE

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EN LIEN AVEC RECYC-QUÉBEC LES DÉFIS DE LA GESTION DU VERRE ISSU DE LA COLLECTE SÉLECTIVE AU QUÉBEC

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EN LIEN AVEC LE CETEQ LES REVERS DE LA MUNICIPALISATION DES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX

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COLLECTE SÉLECTIVE OPTIMISER LA CHAÎNE DE VALEUR DE LA COLLECTE SÉLECTIVE

Éditeur et rédacteur en chef : André Dumouchel adumouchel@maya.cc Chroniqueurs : Guy Adam Jean Carrier Dominique Dodier Hélène Gervais Richard Mimeau Pierre Renaud Maryse Vermette

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : Sylvain Malbeuf (SymaPub) Photos de la page couverture et de l’Entrevue : Alexandre Nadeau Révision linguistique : Annie Talbot Impression : Carpe diem

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.

Coordination des ventes : Grégory Pratte Tél. : 450 508-6959 gpratte@maya.cc Coordination aux communications : Sarah Drolet-Laflamme Tél. : 450 508-1515 slaflamme@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère QC J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 info@magazinesource.cc www.magazinesource.cc

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aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine 3Rve recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1 er trimestre 2005. I S S N 1712-9117. Le magazine 3Rve est publié 3 fois l’an.

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adumouchel@maya.cc

éditorial

LE TITR E Q U I TU E L

e samedi 26 octobre dernier, le quotidien La Presse publiait un dossier spécial sur le recyclage. Présenté sur sa plateforme de diffusion La Presse +, le dossier était coiffé d’un titre hautement accrocheur : « Le grand mensonge du recyclage ».

De mémoire, j’ai peine à me rappeler qu’un article ait suscité autant d’intérêt dans notre industrie. Durant la semaine qui a précédé la publication du dossier spécial, un très grand nombre d’intervenants de l’industrie m’ont contacté afin de savoir si je détenais de l’information quant au contenu du dossier. Le titre étant déjà connu, plusieurs étaient inquiets, voire anxieux du résultat. Ils appréhendaient les effets négatifs que pourraient entraîner un tel article sur la confiance des citoyens envers le système de collecte sélective. Peut-on les blâmer ? Après tout, La Presse jouit d’un large lectorat. De plus, ils ont fait un habile travail de promotion pour mousser l’intérêt envers le reportage; publicité télé, publicité radio et promo maison quotidienne à l’intérieur de leurs pages. Une chose est certaine, le dossier spécial allait être lu par bien des gens…

André Dumouchel

S’en est suivi un branle-bas de combat. Plusieurs associations et entreprises du milieu se sont préparées au pire. Des communiqués de presse ont été rédigés, prêts à être envoyés. L’industrie était sur un pied d’alerte ! Le contenu du dossier était-il aussi négatif que le laissait présager le titre ? Pas du tout ! Force est d’admettre qu’il était plutôt bien ficelé et complet. Très instructif, il dressait un portrait assez juste de la situation par le biais des différents articles et vidéos qui le composaient. Bien sûr, tout n’était pas parfait, mais rien de dommageable ou fallacieux. C’est pourquoi la plupart des communiqués préparés sont demeurés sur les tablettes. Lorsqu’appelé à commenter le dossier en entrevue, le nouveau PDG de RECYC-QUÉBEC s’est dit satisfait du contenu du reportage. Selon lui, la couverture faite par La Presse de notre industrie contribuera à sensibiliser

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les citoyens à mieux recycler. Et il n’a pas tort, du moins, pour ceux qui, comme moi, l’ont lu avec attention. Cependant, je suis d’avis que ce dossier aura néanmoins des répercussions néfastes auprès des citoyens à l’égard de la collecte sélective. Et ce, non pas en raison du contenu, mais bel et bien du contenant, ou si vous préférez du titre. Combien de personnes auront vu les différentes publicités faisant la promotion du dossier sans pour autant le lire ? Probablement des centaines de milliers de personnes. C’est donc une proportion impressionnante de Québécois qui resteront avec l’impression que leurs efforts pour recycler les différents objets sont vains. Et c’est sans compter tous ceux qui l’auront lu et qui n’attendaient qu’une raison pour se démobiliser. Vous croyez que j’exagère ? Quels sont ceux parmi vous qui connaissez l’histoire du camion de recyclage de Transvick filmé par une équipe de Radio-Canada alors qu’il allait déverser ses matières dans un site d’enfouissement ? Cette histoire s’est déroulée il y a plus de vingt ans. Et pourtant, encore aujourd’hui, elle est ramenée sur le tapis par ceux qui sont sceptiques quant à l’importance de la collecte sélective. La confiance de la population envers la collecte sélective et le recyclage est fragile et ne doit surtout pas être remise en question. À mon avis, La Presse a fait un superbe travail journalistique, mais le titre sensationnaliste est venu tuer les effets bénéfiques que le dossier aurait pu créer. Tout ça à cause d’un titre… DANS LE CALEPIN Je profite de ces quelques lignes pour lever mon chapeau à mon ami Hans Gruenwald qui a été élu maire de Rigaud. Homme d’affaires prospère, il a toujours été extrêmement impliqué dans sa communauté et dans différentes associations. Véritable pionnier de notre industrie, il relèvera maintenant un autre type de défi. S’il y a un homme au Québec qui a brigué la mairie de sa ville pour les bonnes raisons, c’est bien lui. Félicitations Hans ! ■



Entrevue réalisée par André Dumouchel

Recherche : Sarah Drolet-Laflamme

ISSU DU SECTEUR FINANCIER, B ENOÎT DE VILLIERS EST LE NOUVEAU PDG DE LA SOCIÉTÉ D’ÉTAT RECYC-QUÉBEC. L’ENVIRONNEMENT NE FAIT PAS PARTIE DE SON PARCOURS PROFESSIONNEL NI DE SA FORMATION. POURTANT, L’HOMME A PLUS D’UNE CORDE À SON ARC ET COMPTE SUR SA CRÉATIVITÉ ET SON SENS DÉVELOPPÉ DE L’ANALYSE POUR MENER L’ORGANISATION. QUELLES SOLUTIONS ENTEND-T-IL PROPOSER AFIN DE TROUVER DE NOUVELLES FILIÈRES AUX MATIÈRES QUI N’EN ONT PAS ? COMMENT PERÇOITIL LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES, DONT LES DATES BUTOIRS APPROCHENT À GRANDS PAS ? LE MAGAZINE 3RVE L’A RENCONTRÉ POUR VOUS. Où avez-vous grandi ? J’ai grandi dans toutes les régions du Québec ! Je suis né à Montréal-Nord, mais j’ai habité à Terrebonne, à Val-d’Or, sur la Rive-Sud...

l’administration. Et là, le marketing s’est révélé comme étant le mélange des deux mondes qui m’intéressaient. J’ai fait mon baccalauréat de soir et ensuite ma maîtrise en administration des affaires.

Plus jeune, étiez-vous plutôt du type sportif ou intello ? Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais sportif, mais je bougeais beaucoup. Je faisais du vélo, je faisais partie d'équipes de soccer et de baseball. J’y allais plus pour être avec mes amis que pour gagner ou performer. C’est beaucoup plus tard que le désir de pousser plus loin est arrivé sur le plan sportif.

Comment a réagi votre entourage à l’annonce de votre choix de carrière ? J’ai aimé la réaction de mon père. Lorsque je lui ai annoncé que j’allais en production théâtrale à Saint-Hyacinthe, il m’a dit : « En tout cas, si c’est ce que t’aimes, c’est correct. » Toutefois, lorsque je lui ai fait part de ma décision de quitter le théâtre pour m’inscrire au Collège ÉdouardMontpetit en sciences humaines avec mathématiques, il a soupiré de soulagement et m’a avoué que ça lui faisait grandement plaisir. C’est sûr qu’il était fier !

À cet âge, quel métier souhaitiez-vous exercer ? Je voulais devenir avocat. Le fait de représenter et de défendre les gens m’attirait beaucoup. J’ai vite changé d’idée quand, au secondaire, j’ai découvert le monde du spectacle. J’avais des amis qui faisaient partie de groupes de musique. Je m’occupais de trouver une salle, du son et de l’éclairage lors de leurs spectacles. Je veillais aussi à la vente de t-shirts, je m’occupais des affiches, bref, de tout ce qui touchait le marketing. J’adorais ça ! À l’époque, il n’y avait pas de René Angélil, pas d’école de gérance d’artistes. C’est pourquoi je suis allé étudier au Cégep de SaintHyacinthe en production théâtrale, où j’ai approfondi mes connaissances techniques en son et en éclairage et où j’ai été initié à la création de décors et à l’administration. Les décors m’intéressaient; toutefois, mon ambition était de gérer une salle de spectacle. J’ai donc bifurqué vers

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Y avait-il des gens d’affaires dans votre entourage ? Mon père était orphelin et a appris à lire et à écrire vers l’âge de 20 ans. En dépit de cette situation, il a mis sur pied et développé un organisme d’aide aux orphelins nommé Les Compagnons de Montréal. L’organisme a rapidement pris de l’expansion et est devenu un OBNL reconnu. Sa mission est d’accompagner les personnes atteintes de déficience intellectuelle et les démunis en offrant, entre autres, des services d’alimentation. Mon père m’a grandement inspiré par son côté touche-àtout et son sens de la débrouillardise.


Avez-vous fait appel à votre côté artistique depuis vos études en théâtre ? Tous les jours ! Il n’y a pas une journée où ma créativité n’est pas sollicitée. Devant un problème, j’aime sortir du cadre traditionnel pour comprendre les choses de manière différente. Je pousse mes enfants à faire de même. Penser et agir différemment : ça fait partie de ma façon d’être.

à la gestion hiérarchique, les gens doivent tout de même vous accorder leur confiance afin que vous puissiez mener à bien les activités de l’organisation. Cela dit, je crois fermement que si le dirigeant démontre qu’il croit vraiment en ses stratégies et qu’il les exprime clairement, les gens y adhéreront, et c’est à ce moment qu’il pourra exercer un véritable leadership. De mon côté, je sens l’ouverture de mon équipe, et ça me rassure.

Quel a été votre premier emploi ? J’ai toujours combiné trois emplois à la fois. Travailler n’a jamais été un fardeau pour moi et, d’ailleurs, je me suis toujours offert le luxe de choisir mes emplois. Quand ça ne me plaisait pas, je cherchais autre chose. Très jeune, j’ai été technicien du son et de l’éclairage, j’ai travaillé à la SAQ comme directeur remplaçant dans les succursales. J’ai également travaillé à la Banque Nationale au service à la clientèle, où j’ai été promu directeur de vente. J’allais rencontrer les marchands afin de leur vendre nos différents services. Par la suite, je suis devenu directeur du marketing régional pour la région Drummond–BoisFrancs. Avec ce poste, je baignais dans le marketing pur. Ça a été une expérience très enrichissante.

Ma seconde crainte avait trait au fait qu’il s’agit d’un poste lié au monde politique, du fait que RECYC-QUÉBEC est une société d’État. Je m’interrogeais à savoir comment j’allais naviguer en ces eaux. En même temps, mon dernier employeur, l’OACIQ, relevait du ministre des Finances; donc, je n’étais pas si néophyte en matière de relations avec un ministère.

Est-ce après cette expérience que vous avez fait une incursion dans le domaine des technologies ? Oui, quelque temps plus tard. C’était les années 2000. Il y avait la vague .com, la montée des appareils mobiles : c’était le Klondike ! Une petite entreprise québécoise du nom de Microcell i5 venait de démarrer. J’y développais des solutions d’authentification de paiement. Ce fut une expérience extraordinaire et très différente du domaine bancaire. La bulle informatique a alors éclaté, et l’entreprise a fermé ses portes après une expérience de deux ans qui a été fort palpitante en ce qui me concerne. Qu’avez-vous fait ensuite ? Je suis retourné dans le domaine financier. J’ai été embauché chez Desjardins pour développer des solutions et des produits de cartes de crédit destinés à notre clientèle, d’abord du côté des entreprises, puis du côté des consommateurs. Qu’avez-vous le plus apprécié au cours des huit années chez Desjardins ? Il y avait un bassin de 600 succursales, et elles avaient le choix d’appliquer ou non les promotions de VISA Desjardins. Comme elles n’étaient pas obligatoires, il fallait toujours redoubler d’ardeur pour développer des promotions créatives et originales. C’est ce qui faisait qu’on se renouvelait chaque année. Vous avez par la suite fait le saut au sein de l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec. Quel poste y occupiez-vous ? J’étais vice-président au développement corporatif. J’administrais la direction de l’informatique, les examens pour devenir courtier, les formations, les communications, la publicité et le site Internet. Votre formation et vos expériences professionnelles ont-elles éveillé en vous le goût de l’entrepreneuriat ? J’ai beaucoup de respect pour les entrepreneurs, mais je sais que ce n’est pas pour moi, notamment en raison des risques plus élevés sur le plan financier. Comme salarié, j’apprécie le fait d’avoir un cadre budgétaire à respecter. J’aime aussi le fait que ce ne soit pas mon argent. Je n’ai pas un rapport à l’argent très important. En fait, je n’aime pas parler d’argent. Si j’étais entrepreneur, j’aurais l’impression de mélanger mes finances personnelles et d’affaires. Vous êtes PDG de RECYC-QUÉBEC depuis le 5 août dernier. Votre mandat est de cinq ans. Comment ça se passe jusqu’à présent ? Très bien. Évidemment, il y a toujours des craintes quand on fait un saut comme celui-là. Quelles étaient vos craintes ? Ma plus grande crainte était liée à mon intégration à l’équipe en place. Bien que je n’accorde pas d’importance au titre et que je n’aie jamais cru

Les dossiers à administrer sont nombreux et complexes. La tâche vous effraie-t-elle ? Non, mais je me suis tout de même demandé si j’allais avoir du plaisir à apprendre et à comprendre tous ces dossiers. Pour moi, avoir du plaisir est essentiel. C’est mon adrénaline. Pour le moment, je suis en immersion totale, et j’ai très hâte d’être mieux imprégné des dossiers, afin de pouvoir les analyser et de les cibler plus adéquatement. Votre inexpérience dans le domaine de la gestion des matières résiduelles représente-t-elle un handicap pour les fonctions que vous occupez ? Je ne crois pas que ce soit un handicap. J’utilise au quotidien toutes les notions et les concepts appris dans mes emplois antérieurs, particulièrement l’évaluation de marché : analyser les forces et les faiblesses des marchés. Si on me donne un tableau statistique d’efficacité publicitaire ou d’analyse budgétaire, je suis en mesure d’avoir une vue d’ensemble de la situation. De plus, puisque je ne proviens pas du milieu, je suis capable de penser différemment. Alors, au contraire, j’ose espérer que je peux apporter un souffle de renouveau et prendre ce diamant qu’est RECYC-QUÉBEC pour le polir et le faire briller. Le type de poste que vous occupez est souvent attribué en fonction de considérations politiques. Est-ce le cas pour vous ? La nomination du PDG de RECYC-QUÉBEC relève du Conseil des ministres. Donc, par définition, c’est une nomination politique. Cependant, le fait d’avoir une carte de membre du parti au pouvoir, de connaître telle ou telle personne ou encore d’en avoir encouragé une autre par le passé ne peut m’être reproché. Ma nomination est politique, mais non partisane. D’ailleurs, à cet effet, même la femme de ma vie depuis plus de 20 ans ne sait pas pour qui je vote aux différentes élections ! Les rumeurs d’élections automnales vous ont-elles tout de même insécurisé ? Non, pas vraiment. Pour moi, c’était comme si une grande entreprise annonçait une restructuration. Mon patron, c’est notre conseil d’administration. Quant au ministre, s’il change demain matin, c’est une triste nouvelle parce que je m’entends bien avec lui, mais il s’agit du genre de situation avec laquelle j’ai appris à vivre. C’est sûr que quand ça va bien, on voudrait que ça demeure ainsi le plus longtemps possible, mais personnellement, je vis bien avec l’insécurité de mon poste. L’un de vos plus importants mandats est de mener RECYCQUÉBEC vers la réalisation de sa planification stratégique 2012-2017. Quel est le plus grand défi de cette planification ? Le plan et les actions sont clairs. Cependant, on a dû revoir la structure de l’organisation à la lumière du plan stratégique. Une structure, ce n’est pas qu’une feuille de papier : c’est d’abord et avant tout des gens qui la composent. Lorsqu’on arrive un matin et qu’on dit à nos employés « on va changer la structure de la boîte, vous allez changer de patron immédiat, on va modifier l’attribution des dossiers », on doit s’attendre à des réticences. Mais on doit s’assurer de bien expliquer que la structure permettra d’atteindre les objectifs du plan stratégique. C’est la raison pour laquelle RECYC-QUÉBEC a dû, au cours des derniers mois, se concentrer sur ces réaménagements afin de pouvoir être en mesure, par la suite, de réaliser les objectifs de la planification stratégique.

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Certains ont reproché à RECYC-QUÉBEC de travailler en vase clos, à l’écart des acteurs de l’industrie. Qu’entendez-vous faire pour changer cette perception ? La mission même de l’organisation, c’est d’être au centre de la chaîne de valeur. On doit être au cœur de l’action et, à l’avenir, nous avons l’intention d’être encore plus présents. Il s'agira non seulement de gérer des programmes, mais aussi de cibler ceux qui fonctionnent moins bien et de voir comment on peut les améliorer. Il faut toutefois réaliser que l’organisation ne détient pas toutes les solutions et qu’elle ne peut tout faire seule. Notre rôle est d’écouter les acteurs du milieu au sujet des différents enjeux, pour ensuite établir ce qui peut être mis en place pour les régler. Les objectifs de la Politique de gestion des matières résiduelles sont audacieux. Avezvous bon espoir de voir le Québec les atteindre ? Oui, je suis très confiant. Ce sont des objectifs audacieux, et c’est pourquoi tous les acteurs du milieu doivent travailler de concert. On a besoin de tout le monde : autant les villes, les citoyens, les marchands que les ICI. Mais ne perdons pas de vue que nous ne partons pas de zéro, puisque 20 % de la collecte de matières organiques est déjà détournée des sites d’enfouissement. Un sondage suggère même que 76 % des Québécois seraient prêts à participer à la collecte des matières organiques si elle était offerte dans leur municipalité. En somme, c’est simple : dès que la collecte sera mise en place, les gens vont y adhérer. Est-ce que le Québec est sur la bonne voie quant à la collecte des matières organiques ? Oui, on est sur la bonne voie ! Plusieurs villes ont emboîté le pas en mettant sur pied une collecte de matières organiques. Mais il ne faut pas oublier les entreprises qui génèrent un grand volume de matières organiques. Certaines font déjà leur part, je pense entre autres aux Rôtisseries St-Hubert qui ont annoncé récemment qu’elles allaient lancer la collecte de matières organiques dans l’ensemble de leurs 110 succursales (déjà la moitié des succursales le fait). Lorsque des entreprises comme celle-là et même des établissements scolaires comme l’ÉTS donnent l’exemple, c’est rassurant et inspirant ! Les petits restaurants peuvent-ils suivre l’exemple d’un géant comme St-Hubert alors qu’ils ont peut-être déjà de la difficulté à boucler leurs fins de mois ? Ça fait partie du plan d’action de mettre en place des solutions qui encouragent et facilitent la collecte des matières organiques. C’est un secteur où il peut y avoir un enjeu.

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La municipalisation de la collecte pour ces commerces peut-elle être une solution envisageable ? Possiblement. Il faut cependant garder en tête que chaque ville a ses particularités et que celles-ci doivent être comprises et prises en compte. Cela dit, RECYC-QUÉBEC n’a pas le mandat d’implanter un système de collecte pour l’ensemble de la province. Quelles méthodes correspondent le mieux à la réalité de chaque ville ? Quelle va être la voie visée par la politique ? Ce sont les municipalités qui pourront y répondre puisqu’elles sont davantage au fait de ce qui les caractérise. En ce qui concerne les ICI, avez-vous des exemples de réussites quant à la collecte des matières résiduelles ? Il y en a plusieurs, notamment à Vaudreuil et à Saguenay. Même le Quartier DIX30 fait sa part. Il s’agit d’un modèle non traditionnel au sein duquel les commerces se sont regroupés afin d’avoir une collecte sélective et une collecte des matières organiques. Ils se sont pris en main et ont trouvé une solution pour répondre à leurs besoins au lieu de compter sur leurs municipalités. Quelle est la position de RECYC-QUÉBEC sur le système de consignation ? En plein centre. On se pose la question, à savoir quelle est la solution pour éliminer le verre, le plastique et le métal des sites d’enfouissement ? On a entamé une grande étude sur la consigne et la collecte sélective pour comparer les modèles. Cette étude s’étendra sur une période d’un an. Au dépôt de l’étude, nous pourrons déterminer si nous devons continuer avec un système de consignation basé sur le contenu, comme c’est le cas présentement, ou si nous devrions migrer vers un système basé sur le contenant. L’étude commandée par RECYC-QUÉBEC et le MDDEFP sera publiée à la fin de 2014.

Rappelons-nous qu’au début, on se demandait ce qu’on allait faire du carton. Aujourd’hui, on ne se pose plus la question. Certaines matières pourraient être recyclées, mais ne le sont pas en raison de leur coût de traitement. Le polystyrène en est un exemple. Que pourrait-on faire pour ces matières orphelines ? C’est là le rôle de R ECYC - QUÉB EC de se demander ce qu’il y a comme débouchés pour ces



matières, et c’est un défi constant. Rappelons-nous qu’au début, on se demandait ce qu’on allait faire du carton. Aujourd’hui, on ne se pose plus la question. Le polystyrène n’y échappera pas; il y aura des débouchés qui seront développés. C’est la théorie du clou qui dépasse. On se concentre sur lui jusqu’à ce qu’il soit enfoncé. Une fois le clou enfoncé, on attaque le suivant !

La Presse + a publié un dossier spécial sur le recyclage à la fin d’octobre. Le titre de celui-ci était « Le grand mensonge ». Qu’en avez-vous pensé ? J’étais content. Parce qu’au final, nous avons bénéficié d’une couverture médiatique portant sur l’éducation et la sensibilisation des citoyens. Quand on demande à ceux-ci s’ils ont lu le dossier, la réponse est « oui, et je vais faire attention à ce que je mets dans mon bac, maintenant ». Cette conclusion est positive. Bien des gens pensent faire une bonne action en mettant tout dans le bac de recyclage, mais à la lumière du dossier, les lecteurs ont réalisé que certains objets ne doivent pas être mis dans le bac. Le journaliste a cité des objets surprenants qui prennent le chemin des centres de tri comme des aiguilles et des condoms. Pour moi, c’est parfait, c’est une image forte et c’est ce que ça prend ! Si tous les médias pouvaient parler comme ça de la gestion des matières résiduelles, ce serait extraordinaire ! Si l’article avait été aussi négatif que le titre le laissait présager, quels auraient pu être les impacts sur les citoyens ? Ça aurait pu être très nuisible. L’impact le plus dommageable aurait pu être de modifier leurs comportements en les démoralisant. On le sait : changer le comportement des consommateurs est très difficile. La journée où ils modifient leurs comportements tel que souhaité, on est très heureux. Mais ça demeure fragile, et il est facile pour le citoyen de revenir à ses anciennes façons de faire, surtout si c’est plus simple. Et bonne chance pour les lui faire modifier de nouveau !

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Comment entrevoyez-vous la gestion des matières résiduelles dans 10 ans ? Dans 10 ans, les citoyens ne verront plus les matières résiduelles comme des déchets. Ils sauront qu’il s’agit en fait de matières premières. Plusieurs auront même le sentiment de réinvestir dans l’économie du Québec en remplissant leur bac bleu. Et si tel est le cas, nous aurons atteint nos objectifs ! Monsieur de Villiers, merci beaucoup ! ■



M ATIÈR E S O R G A N I Q U E S

LE BANNISSEMENT DES MATIÈRES ORGANIQUES DE L’ÉLIMINATION : BANNIR OU PUNIR ?

Me Pierre Renaud Conseil Chef du groupe droit de l’environnement McCarthy Tétrault p re n a u d @ m c c a r t h y . c a Avec la collaboration de Catherine Frémont Stagiaire, McCarthy Tétrault

ar l’entremise de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, le gouvernement du Québec cherche à bannir de l’élimination trois catégories de matières organiques, soit le papier et le carton au plus tard en 2013, le bois en 2014 et les matières organiques putrescibles en 2020. Les grands enjeux visés par le contenu de cette Politique sont de mettre un terme au gaspillage des ressources, contribuer à l’atteinte des objectifs du plan d’action sur les changements climatiques et de ceux de la stratégie énergétique du Québec ainsi que de responsabiliser l’ensemble des intervenants concernés par la gestion des matières résiduelles.

P

Selon cette Politique, la gestion du bannissement du papier, du carton et du bois se ferait par les exploitants des lieux d’élimination. Ainsi, les exploitants des lieux d’élimination qui accueillent du bois, du papier et du carton seraient chargés de faire respecter ces interdictions et seraient exposés à des sanctions sévères en cas de manquement à leurs obligations.

Les objectifs de la Politique sont certes louables, mais la réalité opérationnelle des lieux d’élimination fait en sorte que la mise en œuvre de cette Politique semble difficilement réalisable DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE Les objectifs de la Politique sont certes louables, mais la réalité opérationnelle des lieux d’élimination fait en sorte que la mise en œuvre de cette Politique semble difficilement réalisable. Si le gouvernement décide d’aller de l’avant, il s’expose, d’un point de vue pratique, à ce qu’un tel règlement ne puisse tout simplement pas être appliqué. En effet, plusieurs difficultés d’application attendent les exploitants des lieux d’élimination. Parmi ces difficultés, notons que le tri des matières résiduelles dans les lieux d’élimination serait à toutes fins pratique impossible puisque les matières arrivent pêle-mêle dans des sacs ou conteneurs d’autant plus qu’il serait très difficile d’en vérifier le contenu. Il importe également de souligner les contraintes reliées à la santé et la sécurité des travailleurs (notamment les risques de blessure), au ralentissement de l’efficacité des opérations des lieux d’élimination, à la capacité d’entreposage limitée et aux coûts additionnels. Au niveau de la valorisation de la matière, soulignons le risque de contamination systématique des matières bannies par les autres matières résiduelles, les rendant ainsi impropres à la valorisation, sans compter le fait que le marché pour la valorisation de certains produits apparait plutôt limité par rapport aux volumes récupérés. Les contraintes opérationnelles associées au contrôle des matières dans les lieux d’élimination feront en sorte que l’objectif central de cette Politique qui, ne l’oublions pas, vise essentiellement à bannir certaines matières de l’enfouissement, risque d’être manqué. Le lieu d’élimination est le dernier maillon de la chaîne de consommation et

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l’étape ultime d’une saine gestion des matières résiduelles qui préconise l’approche des 3RV, c’est-à-dire réduction à la source, récupération, réemploi, recyclage, valorisation et… élimination. Les actions pour détourner et bannir le papier, carton et bois doivent donc nécessairement être posées avant leur départ pour le lieu d’élimination. Enfin, l’impossibilité d’identifier clairement le générateur de la matière bannie acheminée au lieu d’élimination indique que la Politique ne réussira pas à atteindre son objectif de responsabilisation des intervenants concernés. RESPONSABILISER EN AMONT TOUS LES INTERVENANTS CONCERNÉS Au lieu de s’attaquer au problème du bannissement en imposant aux opérateurs des lieux d’élimination des obligations qui apparaissent difficilement réalisables, il serait intéressant de penser à aborder la problématique sous un autre angle. L’objectif premier devrait être de détourner de l’enfouissement les matières ayant un potentiel de valorisation. Cette solution est basée sur la prémisse que le bannissement des matières est mieux réalisé en s’assurant que la matière ne soit pas produite à la source par le générateur (le fabricant) et aussi qu’un tri à la source soit effectué par le générateur ou l’utilisateur. Puisque tous ces intervenants sont impliqués au niveau de la gestion des matières résiduelles, il importe de partager cette responsabilité entre eux. C’est pourquoi la responsabilisation des différents intervenants apparaît comme un aspect incontournable de la solution. Cette responsabilisation devrait se faire à plusieurs niveaux. Par exemple, en soutenant les grands générateurs de ces matières dans la révision de leur mode de production ou la gestion de leurs résidus. Également, des campagnes de sensibilisation sur le tri à la source pourraient être réalisées par les municipalités et les municipalités régionales de comté. La sensibilisation devrait également se faire au moment de l’émission d’un permis de construction et de rénovation (résidentielle, institutionnelle et commerciale). Les entreprises de collecte des matières seraient également invitées à jouer un rôle de sensibilisation auprès de leurs clients pour le tri à la source ainsi que pour l’acheminement des matières aux centres de tri. Les centres de tris devraient quant à eux être encouragés à davantage jouer un rôle de goulot d’étranglement dans le processus de gestion des matières. De telles initiatives seraient tout à fait réalisables dans le cadre des programmes existants de RECYC-QUÉBEC; il s’agirait uniquement d’optimiser leurs performances en faisant une meilleure répartition des ressources et du soutien auprès des générateurs et utilisateurs clés. POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE ET INTELLIGENT Dans un contexte mondial où il devient primordial que les entreprises et les citoyens, en plus des gouvernements, intègrent les principes de développement durable au cœur de leurs activités, la solution de la responsabilisation en amont des fabricants et des utilisateurs apparaît plus que jamais comme la solution la plus désirable et réalisable. En retenant une telle solution, le gouvernement encouragerait ainsi ces acteurs à respecter les différents principes inscrits à la Loi sur le développement durable, notamment celui de la production et de la consommation responsables, tout en contribuant à atteindre les objectifs de la Politique. Un développement durable géré intelligemment, dont tous bénéficieront. ■ Ce texte vous fait réagir ? Pour nous faire part de vos commentaires, rendez-vous au www.maya.cc, sous l'onglet 3Rve, ou envoyez-nous un courriel à info@maya.cc


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Le jeudi 5 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 9e édition du tournoi annuel de votre magazine 3Rve. Les prévisions météorologiques annonçaient une journée pluvieuse et venteuse. Mais fort heureusement, les participants de cette classique ont pu fouler le magnifique parcours Élite du Glendale sous un soleil radieux. Les traditionnels chapelets sur la corde à linge ont assurément fait le travail !

MAGAZINE

UNE BELLE JOURNÉE QUI

ROCK EN KISS

Les participants de la journée ont été accueillis avec une foule de petites attentions pour leur plus grand bonheur.

Certains n’ont pu résister à la tentation d’enfiler le magnifique polo offert par Sodavex et dansmonsoussol.tv

Certains ont un élan plus élégant…

… que d’autres.

À ceux qui se demandaient comment Daniel a fait pour perdre autant de poids, la réponse est simple. Il a troqué les chips pour des pommes !

Qui a dit que « Red Bull donne des ailes » n’était qu’un slogan ?

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C’est donc avec un soupir de soulagement que les organisateurs ont accueilli les nombreux participants de ce tournoi qui comportait une multitude de concours et d’activités. Par la suite, un cocktail haut en couleurs attendait les golfeurs. Ils ont également eu la chance d’être soulevés par la performance du groupe Kiss, ou plutôt de leurs sosies ! La soirée s’est poursuivie avec un succulent repas arrosé de vin et ponctué de nombreux prix de présence de valeur. Les participants ont de plus eu droit à un spectacle à couper le souffle du magicien et humoriste de grand talent Vincent C. Il est à noter qu’encore une fois, le tournoi s’est déroulé à guichet fermé. La prochaine édition de votre tournoi se tiendra le jeudi 4 septembre 2014. Serez-vous des nôtres ?

De la grande visite : nul autre que Gene Simmons, leader du groupe Kiss, nous a gratifiés de sa présence. Avouez que le maquillage était top gun !

MAYA.cc était fière d’offrir un produit québécois de grande qualité sur son trou thématique. Les joueurs se sont délectés !

Maxime et plusieurs participants ont participé à Kiss académie ! Visionnez le vox pop pour en avoir un aperçu.

De l’avis de certains, André avait de la concurrence cette année !

Mlle Sushi a contribué au plaisir gustatif des golfeurs avec ses succulents sushis.

Jean-François est un homme simple : un petit cigare et il est heureux !


À la question « À quel âge avez-vous eu votre premier kiss ? », Richard a répondu cinq ans.

Pierre nous a dit que son premier baiser était un mardi…

Après une si belle journée d’activités, notre talentueux trio jazz attendait les invités aux abords de la piscine pour le cocktail.

La générosité des participants aura encore une fois permis d’amasser une somme de plus de 9 000 $ pour l’Association sclérose en plaques-Laval.

Une autre surprise musicale attendait les invités…

Et Jean-Pierre nous a avoué avoir embrassé sa cousine…

Gregory a chanté I was made for loving you avec une telle ardeur qu’il a vite fait de conquérir la foule en délire !

Hector a ri de bon cœur après le tour que lui a réservé le talentueux magicien Vincent C.

Quant à Daniel, c’est à notre tournoi qu’il a enfin appris la vérité !

Quant à André, disons simplement qu’il a, lui aussi, pris son rôle au sérieux…

De son côté, Myriam a plutôt eu la frousse de sa vie lors du tour que lui a offert Vincent.

Pour voir et revoir le vox pop et la vidéo résumant la journée, visitez la section Spécial / Exclusivité de www.dansmonsoussol.tv ou balayez ce code QR.

UN GRAND MERCI À NOS PRÉCIEUX COMMANDITAIRES Le magazine des matières résiduelles au Québec 3RVE VOL. 9 NO 2 HIVER 2014

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NOUVELLES TECHNOLOGIES

VALORISATION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES : DES INNOVATIONS INSPIRÉES DE L’EUROPE

Guy Adam B. Sc. Génie chimique Directeur principal, développement des affaires, Québec Newalta inc. gadam@newalta.com Propos recueillis par Sarah Drolet-Laflamme

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es entreprises ont une grande responsabilité à l'égard de l’environnement, d'autant plus après la lecture du dernier rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), dont le constat est préoccupant. Il y a matière à s’inquiéter et à se demander en tant qu’entreprise : ce qu'on peut faire pour contribuer à améliorer la situation du climat mondial. Comment peut-on générer l’énergie qui nous est nécessaire tout en réduisant ce qu’on va puiser comme combustible fossile ?

Certains procédés permettent de traiter les matières résiduelles tout en réduisant le CO émis dans l’atmosphère. Ces solutions ² peuvent remplacer les méthodes classiques, soit l’incinération et l’enfouissement auxquelles a recours l’industrie, faute d’avoir d’autres solutions abordables. OPPORTUNITÉS Depuis la fermeture du seul incinérateur du Québec, les incinérateurs canadiens fonctionnent tous à pleine vapeur. C’est une occasion pour les entreprises québécoises d’innover en proposant des solutions de rechange à l’incinération et à l’enfouissement. Une fois les nouvelles technologies implantées, les chercheurs universitaires peuvent apporter leur expertise relativement aux applications pratiques et ainsi élargir la fourchette d’application des procédés. Les possibilités sont alors infinies. Plusieurs procédés novateurs inspirés de l’Europe sont déjà en fonction en Amérique du Nord. LES AÉROSOLS La méthode traditionnelle consiste à percer les contenants dans un réservoir d’eau, à en extraire le gaz et à recycler le métal. Le nouveau procédé est un système automatisé qui recueille le gaz des aérosols, le liquéfie et l’utilise comme combustible pour alimenter les installations de l’usine. Le métal est quant à lui compressé et recyclé. Cette innovation permet de traiter les aérosols endommagés ou pour lesquels le recyclage conventionnel n’est pas possible. Il détourne ces contenants des sites d’enfouissement et ne contamine ni l’eau ni l’atmosphère, et ce, sans intervention manuelle. Le système automatisé peut être élargi aux contenants de peinture à l’huile qui ne peuvent actuellement être recyclés. Le principe reste le même : une fois dans l’équipement, le liquide extrait est ensuite utilisé comme combustible. LES EAUX INDUSTRIELLES, BOUES DE FORAGE ET MATIÈRES ORGANIQUES L’oxydation avancée pour traiter les eaux industrielles usées est une nouvelle technologie intéressante, tout comme le système de récupération des huiles de boues de forage qui ne consomme pas de carburant fossile. Une autre méthode attrayante suggère l’oxydation de la matière organique par l’eau sous sa forme liquide alors que c’est plutôt la vapeur d’eau qui est le plus souvent employée. On évite ainsi l’utilisation de l’énergie qui servait à chauffer l’eau et on récupère la valeur calorifique dégagée par l’oxydation de ces matières

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organiques. Au lieu de générer du CO , la chaleur est récupérée et ² de l’électricité est produite. LE CHARBON BIO Le traitement des boues municipales autrement que par l’incinération et l’épandage à des fins de fertilisation pour l’agriculture est un casse-tête pour plusieurs. Un système fort prometteur procède à la compaction des résidus pour en faire du charbon bio dont les caractéristiques sont les mêmes que celles du charbon fossile. Ce charbon nouveau genre a effectivement la même valeur calorifique tout en permettant de détourner une quantité importante de matière des sites d’enfouissement. Cette technique est déjà appliquée en Europe, mais il serait plus que souhaitable qu’une entreprise l’adopte et la développe ici. Le charbon est la principale source d’énergie aux États-Unis; une quantité astronomique du précieux combustible y est consommée chaque année. Il y aurait donc un marché bien que nous pensions à tort que le charbon n’est pas utilisé en Amérique du Nord. Au Québec, les fours à ciment sont alimentés par le combustible fossile. Le charbon bio permettrait d’obtenir un ciment propre, type de ciment pour lequel il y a déjà un intérêt. Générer de l’énergie à partir de la biomasse semble de plus en plus une solution logique à notre consommation de pétrole et de charbon fossile, qui constitue un véritable problème. Chaque jour, ce sont 88 millions de barils de pétrole qui sont consommés par les activités humaines. Cette consommation augmente chaque année : la Chine bat des records et en utilise chaque année 8 % de plus que l’année précédente. Raison de plus pour réduire notre dépendance aux combustibles fossiles. UN DÉFE DE TAILLE Le défi des entreprises qui investissent dans le développement et la commercialisation des technologies propres est évidemment d’offrir des prix concurrentiels. S’il en coûte deux fois plus cher d’utiliser l’une de ces technologies, il n’y aura pas de demande. C’est un peu le cas pour la pyrolyse, un procédé très prometteur, mais dont le coût reste prohibitif pour l’instant. La pyrolyse génère des gaz synthétiques qui sont en concurrence avec le gaz naturel sur le marché. Après de fortes baisses de valeur, le gaz naturel vaut entre 3 $ et 4 $ par million de BTU. De plus, les entreprises qui offrent une nouvelle technologie doivent, si elles le souhaitent, réduire leur empreinte écologique, transporter les matières résiduelles par d’autres moyens que les camions qui carburent au diesel. Le transport est un important générateur de CO , et des entreprises québécoises se spécialisent ² maintenant dans la transformation de moteurs au diesel en moteurs propres. Il y a donc maintenant une offre écologique de transport de matières résiduelles sur le marché québécois. Nous avons la responsabilité en tant qu’entreprises de freiner les changements climatiques. Une des façons d’y arriver est assurément d’utiliser ce qui est perçu comme un déchet et d’en faire une source d’énergie. Il est urgent que les entreprises s'orientent vers des solutions qui font en sorte qu’on minimise les impacts de l’activité humaine sur l’environnement. Qui peut être contre des procédés qui réduisent les impacts environnementaux de déchets ? Personne. Et l’acceptation sociale de notre travail crée une demande et un marché pour nos produits et services. Il vaut mieux être audacieux et à l’avant-garde de ce qui se fait dans le domaine des technologies propres de traitements des matières résiduelles. ■ Ce texte vous fait réagir ? Pour nous faire part de vos commentaires, rendez-vous au www.maya.cc, sous l'onglet 3Rve, ou envoyez-nous un courriel à info@maya.cc



RECYC-QUÉBEC

LES DÉFIS DE LA GESTION DU VERRE ISSU DE LA COLLECTE SÉLECTIVE AU QUÉBEC

Hélène Gervais M. Env. Agente de développement industriel RECYC-QUÉBEC h . g e r v a i s @ re c y c - q u e b e c . g o u v . q c . c a Article écrit conjointement avec Louis Gagné, responsable matière – verre, RECYC-QUÉBEC l.gagne@recyc-quebec.gouv.qc.ca

A

u printemps dernier, le principal conditionneur de verre au Québec a fermé ses portes, fragilisant ainsi un des maillons de la chaîne de valeur de la collecte sélective. Cette fermeture a causé de nombreuses réactions et inquiétudes, mais surtout, elle est venue mettre en lumière l’importance d’améliorer nos façons de faire en ce qui a trait au traitement du verre de la collecte sélective et l’importance de développer de nouveaux marchés.

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répondre à la problématique actuelle du verre. Ce comité conjoint, mis sur pied par RECYC-QUÉBEC en 2009, est composé d’une trentaine d’intervenants représentant l’ensemble des maillons de la filière des matières recyclables de la collecte sélective au Québec. Son mandat vise justement à identifier des solutions permettant d’accroître l’efficacité et la performance de la collecte sélective. Cette concertation est très précieuse pour RECYC-QUÉBEC, puisque l’organisation ne peut y arriver seule. Elle a besoin de l’apport de tous les intervenants de la collecte sélective pour trouver des solutions porteuses.

En effet, alors que plusieurs secteurs du recyclage sont performants, comme celui des métaux, du PET (plastique no 1) et du carton, il en est autrement pour le verre. Comment redonner une valeur à cette matière ? Il s’agit d’un enjeu prioritaire et bien que nous vivions une situation problématique en ce moment, nous voulons éviter de simplement colmater le problème. Nous souhaitons plutôt réfléchir à des solutions durables et innovantes pour améliorer la situation du recyclage du verre au Québec.

LES SOLUTIONS ET LES DÉMARCHES EN COURS Il n’y a pas de doute, des débouchés additionnels doivent être développés pour le verre. Présentement, une partie du verre provenant de la collecte sélective du Québec est utilisée pour l’abrasion au jet et pour la fabrication de la laine isolante. La micronisation du verre, un procédé qui sera mis en application sous peu, est certainement une approche prometteuse. La poudre de verre ainsi produite pourra être intégrée au béton, en y remplaçant jusqu'à 30 % du ciment. Cet ajout cimentaire assure une meilleure durabilité au béton. Des démarches sont d’ailleurs en cours pour favoriser l’utilisation de cet ajout cimentaire dans les grands travaux et infrastructures au Québec. Les municipalités seront également encouragées à intégrer des critères relatifs à l’utilisation de béton contenant du verre récupéré dans leurs devis d’appels d’offres.

Au cours de l’été, RECYC-QUÉBEC a mené des sondages téléphoniques auprès des centres de tri pour faire un état de la situation. De plus, le Comité conjoint sur les matières recyclables de la collecte sélective, qui a adopté son plan d’action pour la période 2012-2015, a décidé de créer une cellule spéciale pour

Plusieurs autres procédés de traitement prometteurs devraient voir le jour dans les prochains mois, permettant de renforcer les débouchés pour le verre récupéré au Québec. Le programme d’aide financière « Implantation de technologies et de procédés et développement des marchés » permet justement à RECYC-

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LES DÉFIS DE LA GESTION DU VERRE ISSU DE LA COLLECTE SÉLECTIVE AU QUÉBEC

D’ici à ce que les débouchés voient le jour et pour pallier les situations actuelles d’entreposage du verre vécues par certains centres de tri, des solutions temporaires et exceptionnelles se devaient d’être mises en place QUÉBEC de subventionner des projets visant la mise en place ou l’amélioration des opérations de conditionnement et de recyclage des matières résiduelles, dont le verre. En parallèle, une analyse de cycle de vie sur quatre projets de commercialisation pour la mise en valeur du verre recyclé (laine minérale, bouteille, ajout cimentaire, poudre et agrégat de verre), en comparaison avec des applications régionales est présentement en cours. Cette analyse a pour but de mesurer la performance environnementale des projets de mise en valeur du verre afin d’orienter les choix en termes de conditionnement.

temporaire et il faut se rappeler que du verre continue d’être recyclé au Québec. Il est donc primordial d’encourager les citoyens à déposer leurs contenants de verre dans leur bac de récupération. Perpétuer ce geste est indispensable pour fournir un volume de verre récupéré suffisant pour permettre le développement de nouveaux débouchés. Surtout, nous voulons éviter que cette situation temporaire ait un impact négatif sur les efforts de sensibilisation des dernières années et sur les citoyens qui ont pris la bonne habitude de mettre leurs contenants de verre dans le bac. Restructurer un marché pour une matière comme le verre prend du temps. Pour y parvenir, la mobilisation de tous les intervenants est une condition essentielle. Cette mobilisation contribue à la mise en œuvre de solutions durables et efficaces à court, moyen et long termes afin d’optimiser le recyclage du verre au Québec. ■

Au-delà des débouchés, la question du verre a aussi fait ressortir le débat sur la consigne des contenants de verre. C o m m e p r é v u d a n s l a Po l i t i q u e québécoise de gestion des matières résiduelles, une étude indépendante visera à évaluer les impacts sociaux, économiques et environnementaux de deux types de collectes complémentaires, soit la collecte sélective et la consigne pour les contenants à remplissage unique, et permettra d’apporter un meilleur éclairage sur la question du verre. LES SOLUTIONS À COURT TERME D’ici à ce que les débouchés voient le jour et pour pallier les situations actuelles d’entreposage du verre vécues par certains centres de tri, des solutions temporaires et exceptionnelles se devaient d’être mises en place. Les membres du Comité conjoint ont donc convenu qu’à court terme, une portion du verre accumulé par les centres de tri peut être utilisée comme matériel pour les fondations de chemins d’accès des lieux d’enfouissement. Bien que cette application ne soit pas optimale du point de vue de la hiérarchie des 3RV, elle permet d’utiliser le verre comme substitut au sable, évitant ainsi l’emploi de cette matière première. Lorsqu’il présente les caractéristiques nécessaires prévues à la réglementation, le verre peut aussi être utilisé comme matériau de recouvrement journalier dans les lieux d’enfouissement autorisés à utiliser cette matière. L’IMPORTANCE DE CONTINUER À RÉCUPÉRER LE VERRE La situation que nous vivons actuellement avec le verre est Ce texte vous fait réagir ? Pour nous faire part de vos commentaires, rendez-vous au www.maya.cc, sous l'onglet 3Rve, ou envoyez-nous un courriel à info@maya.cc

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EN LIEN AVEC LE CETEQ

LES REVERS DE LA MUNICIPALISATION DES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX

Richard Mimeau Directeur général Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ) rmimeau@ceteq.ca

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ans le domaine de l’environnement, il existe une multitude d’associations et de regroupements. Celles-ci naissent généralement de besoins ou de causes qui doivent être représentés et mis de l’avant. Au cours des derniers mois, le CESE a pris une nouvelle direction, celle de collaborer avec l’ensemble des acteurs présents dans notre sphère d’activité, et ce, particulièrement sur le plan associatif. Les autres associations ont également leur mission propre et il est tout à fait possible pour elles d’agir, chacune, en tant que rassembleur dans le milieu de l’environnement. Nous avons tout à gagner à se parler et à travailler ensemble.

L’INDUSTRIE PRIVÉE DE L’ENVIRONNEMENT EST À LA CROISÉE DES CHEMINS L’entrepreneuriat est généralement considéré comme un élément important pour la création de richesse et l’innovation. Plusieurs secteurs d’activité et marchés propres à l’économie verte pouvant être desservis par des entrepreneurs chevronnés en environnement sont actuellement municipalisés. Comment est-il possible, d’un côté, d’affirmer l’importance de l’entrepreneuriat vert et de l’autre, favoriser la municipalisation des services environnementaux ? Lorsque les municipalités se substituent aux entrepreneurs dans le secteur de l’environnement, les conditions d’un monopole public sont mises en place. Dans une industrie monopolistique, combien y a-t-il de groupes offrant des services ? Un seul. Comment l’entrepreneuriat peut-il se développer dans un contexte monopolistique ? Il ne se développe pas. En économie, cela se nomme une barrière à l’entrée du marché. Le monopole public, lui, constitue une palissade insurmontable pour l’entrepreneur. Nous croyons que l'équilibre est un élément important qui profitera autant aux administrations municipales qu’aux citoyens. Imposer une seule solution limite le choix ainsi que la concurrence. La concurrence oblige les entreprises à constamment innover pour conserver une place sur le marché. L’innovation est associée à de meilleures pratiques, à une meilleure efficacité et, bien sûr, à une réduction des coûts pour le client ou le contribuable.

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Si nos décideurs désirent que nos entrepreneurs verts investissent des capitaux et travaillent avec acharnement pour développer une expertise environnementale qui se démarque, peut-être devraientils envisager de ne pas favoriser la mise en place de monopoles municipaux dans les différents secteurs de l’économie verte. Les entreprises privées ont, au cours des dernières années, été à l’avant-garde et ont accompagné les municipalités québécoises ainsi que le secteur institutionnel, commercial et industriel. Une réelle ouverture à l’entrepreneuriat s’avère essentielle à la réalisation d’une économie verte dynamique et innovante au Québec. Le débat est maintenant ouvert. LE CESE CHANGE DE NOM Dans le seul domaine des matières résiduelles, notre industrie a investi 26 millions de dollars en recherche et développement en 2011, selon une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec. Il va s’en dire que notre industrie se spécialise et offre une gamme de services de plus en plus complexes et nécessitant l’utilisation de technologies de plus en plus pointues. Conséquemment, après 10 ans d’existence, le CESE a pris la décision de changer de nom afin qu’il soit plus représentatif de ce que nous sommes devenus. Nous serons dorénavant le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ). Nous représentons l’expertise privée de l’économie verte du Québec. Nous nous définissons comme l’association patronale qui regroupe les entreprises privées des principaux secteurs de l’économie verte québécoise. Par l’entremise de ses membres, le CETEQ a et aura pour mission la promotion du développement durable et de l’expertise du secteur privé dans l’industrie de l’environnement. L’Association fera également la promotion active de normes de performance élevés et d’un contexte d'affaires concurrentiel propice à l’innovation et au développement de nouvelles technologies vertes. Le CETEQ a comme objectif d’affirmer, de rassembler et d’unir l’industrie privée dans le domaine de l’environnement. Dans le contexte actuel, le CETEQ se positionne comme l’association en mesure d’assurer une promotion active et sans compromis des intérêts des entreprises privées de l’économie verte du Québec. Il importe, plus que jamais, que l’industrie privée de l’environnement fasse valoir et comprendre son apport indispensable à la création de richesse et à l’innovation. ■

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COLLECTE SÉLECTIVE

OPTIMISER LA CHAÎNE DE VALEUR DE LA COLLECTE SÉLECTIVE

Maryse Vermette B.Sc., MBA Présidente-directrice générale Éco Entreprises Québec mvermette@ecoentreprises.qc.ca

À

titre de partenaire de la collecte sélective, Éco Entreprises Québec (ÉEQ) s’est donné comme mandat d’aller au-delà de son rôle financier qui consiste à compenser les services municipaux de collecte sélective à hauteur de plus de 100 millions de dollars annuellement. La contribution de l’industrie, qui totalise environ un demi-milliard de dollars depuis 2005, entraîne une volonté d’implication supplémentaire de nos entreprises contributrices. Ainsi, nous désirons explorer des avenues, en collaboration avec les autres intervenants, afin de contribuer à l’optimisation de la chaîne de valeur du système québécois de récupération. Pour ce faire, nous sommes engagés depuis un certain temps dans une réflexion et des dialogues avec nos nombreux partenaires, qui nous portent à penser que tous gagneraient au développement d’une vision d’ensemble. Également, ils bénéficieraient de la création de forums d’échanges entourant la collecte sélective afin d’en faire un modèle d’affaires québécois performant et dynamique.

élargie des producteurs par rapport à la fin de vie des produits qu’elles mettent sur le marché québécois. Au cours des dernières années, nous avons développé une expertise en optimisation des emballages pour accompagner les entreprises à se diriger vers des emballages écoconçus et recyclables, visant notamment à réduire à la source les quantités générées. Le Conseil canadien des ministres de l’environnement a d’ailleurs reconnu notre expertise en la matière et c’est en nous basant sur leurs orientations encourageant l’industrie à entreprendre des démarches d’écoconception que nous avons décidé de poursuivre dans cette voie et de développer le premier portail canadien d’optimisation des emballages au Canada. OptimÉco.ca a été nouvellement lancé à la fin du mois d’octobre pour accompagner les entreprises dans une démarche d’optimisation de leurs contenants, emballages et imprimés. Le portail comprend également un outil de communication et de mesure du bilan environnemental de la démarche d’optimisation, OptimAction. Porteur d’économies et d’innovation, l’optimisation s’avère une avenue prometteuse pour l’industrie et constitue un pas tangible vers l’amélioration de la performance de la collecte sélective. La collecte sélective est un service simple, accessible et qui est entré dans les habitudes de vie des Québécois. Elle a connu un essor important au cours des 20 dernières années, entre autres

Évidemment, lorsque l’on parle d’optimisation, le premier maillon de la chaîne de valeur se situe à la source. Cela interpelle les entreprises qui génèrent des contenants, emballages et imprimés et qui ont des obligations financières en vertu de la responsabilité

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OPTIMISER LA CHAÎNE DE VALEUR DE LA COLLECTE SÉLECTIVE

avec l’augmentation de la desserte des citoyens à 99 %, la croissance des taux de récupération et l’arrivée des bacs roulants. Le système doit donc s’ajuster à cette croissance et le moment est propice de se questionner afin d’appliquer cette logique d’optimisation tant à la source qu’à tous les autres maillons de la chaîne de valeur de la collecte sélective. Pour y arriver, les intervenants du système auront à travailler de concert à son renforcement afin d’encourager les citoyens à récupérer plus et mieux, d’optimiser chaque étape du système, de mettre en place des normes de qualité et de diversifier les débouchés pour les matières recyclées. Ensemble, nous avons l'occasion de contribuer à améliorer le modèle d’affaires québécois de la collecte sélective. Au Québec, les efforts des municipalités en gestion des matières recyclables en ont fait un maillon essentiel du développement durable. C’est pourquoi ÉEQ souhaite créer un

Nous ne proposons pas une révolution, mais plutôt une évolution, en nous bas ant sur des initiatives similaires qui ont déjà fait leurs preuves dans plusieurs pays d’Europe partenariat d’affaires avec les municipalités de toutes les régions du Québec qui permettra de se doter de forums d’échanges et de réflexion afin d’identifier, de partager et de faire connaître les divers moyens qui permettront l’optimisation de la collecte sélective en fonction des enjeux et des réalités régionales. ÉEQ désire être proactif et mettre sur pied un chantier des pratiques exemplaires pour une collecte sélective performante.

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Nous ne proposons pas une révolution, mais plutôt une évolution en nous basant sur des initiatives similaires qui ont déjà fait leurs preuves dans plusieurs pays d’Europe. Un tel chantier se devra d’être basé sur une confiance mutuelle, une approche transparente et respectueuse, et dans une volonté d’échange, d’écoute et de prise de connaissance des pratiques exemplaires et des bons coups. Nous nous proposons d’aller à la rencontre des intervenants sur le terrain, de mobiliser les parties prenantes, d’échanger sur les succès et les défis de chaque région du Québec en tenant compte de leurs spécificités. Il n’y aura pas création de nouvelles structures; ce sera plutôt une approche flexible en fonction des besoins identifiés par les régions. Comme partenaire, nous comptons offrir une valeur ajoutée aux échanges en fournissant des analyses et du soutien technique ainsi que des outils de communication pour garder tous les intervenants informés de l’évolution du chantier. Avant d’aller à la rencontre des municipalités du Québec dès 2014, nous ouvrons l’échange avec les principales instances municipales et leurs représentants. Nous présentons également le chantier dans le cadre de conférences et de colloques municipaux. Bref, nous désirons développer ensemble une approche adaptée aux besoins et à la réalité des municipalités.

www.melimax.com Ce texte vous fait réagir ? Pour nous faire part de vos commentaires, rendez-vous au www.maya.cc, sous l'onglet 3Rve, ou envoyez-nous un courriel à info@maya.cc

Tous conviennent de l’importance de travailler ensemble et de donner un second souffle à la collecte sélective pour l’amener plus loin. Il s’agit d’une vision à long terme et ÉEQ y investira du temps et des ressources sur plusieurs années en vue de créer un forum d’échanges et d’amélioration continus. C’est donc un rendez-vous dans les régions du Québec en 2014 ! ■ Le magazine des matières résiduelles au Québec 3RVE VOL. 9 NO 2 HIVER 2014

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LE POUVOIR DU MINISTRE D’ÉMETTRE DES ORDONNANCES ENVIRONNEMENTALES CRÉE-T-IL UNE PRIORITÉ EN CAS DE FAILLITE ?

LE JURIDIQUE

Me Jean Carrier Avocat Coprésident de Sodavex, cabinet juridique spécialisé en environnement jcarrier@sodavex.com Article écrit conjointement avec Me Jean-Philippe Therriault, avocat jptherriault@sodavex.com

MISE EN CONTEXTE ors de périodes de difficultés financières, les entreprises peuvent avoir recours aux mécanismes de protection offerts par la Loi sur la protection des créanciers des compagnies (L.R.C., c. C36, ci-après la « LACC »). Parmi ceux-ci, l’article 11 de la LACC prévoit que le tribunal peut ordonner la suspension des procédures de réclamation des créanciers. Cette ordonnance permet alors la mise en place d’une procédure stricte visant à gérer le processus de réclamation.

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Toutefois, la LACC prévoit à l’article 11.1(2) une exception à cette suspension des réclamations pour toutes les procédures réglementaires, telles que les ordonnances environnementales prévues aux lois visant la protection de l’environnement. Ainsi, les créances environnementales visées par ces ordonnances sont exemptées et considérées comme prioritaires. Mais qu’advient-il lorsque les créances découlant de telles ordonnances visent expressément le remboursement des coûts après leurs exécutions par l’organisme réglementaire ? Demeurentelles prioritaires ou deviennent-elles alors visées par le régime de protection de la LACC ? LES DÉCISIONS RÉCENTES Dans un arrêt de 2012, la Cour suprême du Canada s’est prononcée sur la nature des ordonnances environnementales en vertu de la LACC. Dans cette décision, l’entreprise AbitibiBowater contestait les ordonnances environnementales émises par Terre-Neuve, sous prétexte qu’elle bénéficiait des protections prévues sous le régime de la LACC. La détermination de la nature des ordonnances s’est avérée essentielle puisque, dans l’éventualité où l’ordonnance en question revêtait un caractère pécuniaire, la province agissait à titre de créancier, ce qui permettrait à AbitibiBowater de bénéficier de la suspension des procédures prévue par la LACC. Le critère retenu pour qualifier l’ordonnance a consisté à déterminer « s’il est suffisamment certain que l’organisme de réglementation effectuera les travaux de décontamination et qu’il pourra ainsi faire valoir une réclamation pécuniaire ». La Cour a conclu, à la lumière des faits particuliers de cette affaire, que la province avait émis ses ordonnances en tant que créancier, et que ces dernières étaient suspendues et non prioritaires en vertu de la LACC. Dans la foulée de cette décision, deux jugements récents d’intérêt ont confirmé l’interprétation quant au test appliqué par AbitibiBowater. Il s’agit des décisions Nortel Networks Corporation et Northstar Aerospace inc., toutes deux rendues le 19 juin 2013 par la Cour d’appel de l’Ontario. Tout d’abord, dans l'arrêt Nortel, la Cour s’est penchée sur l’application du test alors que des ordonnances environnementales avaient été émises contre une entreprise protégée par la LACC. Bien que les faits de cette affaire soient similaires à ceux de l’arrêt AbitibiBowater, les conclusions de la Cour d’appel de l’Ontario font état de certaines distinctions. En appliquant le test aux faits, la Cour a déterminé que les ordonnances étaient de nature pécuniaire pour trois des sites appartenant au regroupement d’entreprises, alors qu’elles étaient non

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pécuniaires pour un quatrième site. En effet, alors qu’il n'existait aucune certitude quant à la possibilité pour le gouvernement d’entreprendre lui-même les travaux de restauration pour trois des sites, étant donné la présence de tierces parties contre lesquelles il pouvait exécuter les ordonnances, aucune telle tierce partie ne pouvait assumer les obligations environnementales pour le quatrième site. La Cour d’appel a donc considéré qu’il était suffisamment certain que le gouvernement exécuterait lui-même les obligations environnementales incombant à Nortel pour ce dernier site et que la réclamation était ainsi pécuniaire. Dans l’arrêt Northstar, la Cour a également appliqué ce test afin de déterminer la nature des ordonnances environnementales émises par le gouvernement avant qu’une protection sous la LACC ne soit accordée. Après l’analyse de la preuve, la Cour a conclu que puisque le gouvernement avait lui-même entamé les travaux de restauration ordonnés, celui-ci était donc considéré comme un créancier non prioritaire. Encore une fois, cette décision souligne l’importance des faits dans la détermination de l’intention des organismes de réglementation dans l’application des mécanismes de protection prévus par la LACC. LES RÉPERCUSSIONS POTENTIELLES En appliquant le test tel qu’établi par la Cour suprême dans l'arrêt AbitibiBowater, la Cour d'appel de l’Ontario met en lumière dans les arrêts Nortel et Northstar une situation problématique en matière de protection de l’environnement. En effet, selon le raisonnement suivi, seules les ordonnances environnementales non encore exécutées et celles où il n’est pas suffisamment certain que l’organisme de réglementation les exécutera seraient soustraites de la procédure de suspension prévue à la LACC, sur la base que ces ordonnances ne sont pas des réclamations pécuniaires. Cependant, dans les faits, c’est le caractère urgent d’une situation environnementale problématique qui pousse justement un organisme de réglementation à exécuter ses ordonnances. En exécutant lui-même son ordonnance, l’organisme de réglementation risque de voir toute réclamation pouvant en découler être suspendue au même titre que celles des créanciers ordinaires.

En exécutant lui-même son ordonnance, l’organisme de réglementation risque de voir toute réclamation pouvant en découler être suspendue au même titre que celles des créanciers ordinaires. Il est à mentionner que le raisonnement appliqué en l’espèce n’est pas absolu, il dépendra des faits particuliers de chaque affaire. Néanmoins, il apparaît inusité que l’intention du législateur ait été de créer une telle contradiction entre les objectifs de protection de l’environnement des ordonnances environnementales et la protection prévue sous la LACC. Les impacts de ces décisions se feront particulièrement ressentir au Québec étant donné la tendance récente du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs à faire appel aux ordonnances prévues dans la Loi sur la qualité de l’environnement . Pensons notamment aux ordonnances de décontamination émises à la suite des déversements de BPC à Pointe-Claire ou de produits pétroliers à Lac-Mégantic. La qualification des réclamations gouvernementales aura dans ces cas des conséquences notables sur les obligations environnementales des entreprises qui déposeront une demande de protection contre leurs créanciers en vertu de la LACC. ■ Ce texte vous fait réagir ? Pour nous faire part de vos commentaires, rendez-vous au www.maya.cc, sous l’onglet 3Rve, ou envoyez-nous un courriel à info@maya.cc



G E STI O N H U M A I N E D E S R E S S O U R C E S

LE CONCE PT DE FOLLOWE RSH I P : I L N’Y A PAS DE LEADE R S’I L N’Y A PE RSON N E POU R LE SU IVRE

Dominique Dodier Directrice générale EnviroCompétence d o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i ro c o m p e t e n c e s . o rg

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i le concept de développement durable est galvaudé, le mot leadership l'est tout autant. Selon les gestionnaires et consultants, nous devons être des leaders dans notre entreprise et dans notre domaine. Peut-être connaissez-vous quelqu’un qui s’est déjà fait dire qu’il manquait de leadership ou au contraire qu’il en avait trop. Le leadership est l’influence d’un individu sur un groupe. Un leader est capable de mobiliser les énergies et les personnes autour d’un objectif commun ou d’une action collective. Évidemment, toutes les entreprises et associations souhaitent avoir dans leurs rangs un leader afin d’amener l’organisation à bon port. Pour ce faire, il est nécessaire d’avoir des chefs, soit trop d'Indiens. On trouve parfois dans les équipes soit trop de chefs ou trop d’Indiens. Le dosage et l’équilibre sont très importants si l’organisation souhaite atteindre ses objectifs. Chaque entreprise compose ses équipes selon sa culture organisationnelle. Cela introduit le concept du followership, né au début des années 1980. Le follower ou suiveur est un membre d’une organisation, d’une équipe ou d’un groupe qui interagit et se rapporte à un leader (Chaleff, 1995). Un leader ne peut être un leader sans suiveurs et vice versa.

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LES TYPES DE SUIVEURS Il existe quatre types de suiveurs : le mouton, le conformiste, l’aliéné et l’exemplaire (Chaleff, 1995). Le mouton est passif, dépendant, manque d’initiative et ne fera que ce qui est exigé de lui. Le conformiste est, quant à lui, actif, dépendant, capable de travailler dur, mais en supervision serrée. Il regarde toujours vers le leader pour connaître la manière de remplir les tâches. L’aliéné est passif, indépendant, a une capacité d’analyse et une pensée critique, mais il résiste et ne participe pas plus que nécessaire. L’exemplaire pense par lui-même,



LE CONCEPT DE FOLLOWERSHIP : IL N’Y A PAS DE LEADER S’IL N’Y A PERSONNE POUR LE SUIVRE

fait plus que ce qui est demandé, soutient l’équipe et le leader, est actif et autonome. Il se concentre sur l’objectif et voit clairement la façon dont son travail est lié à l’entreprise. Selon Chaleff 1, le type de suiveurs orientera les résultats atteints par le leader et son équipe. D’autres auteurs et chercheurs proposent d’autres types de profils de suiveur, mais peu importe le nom qu’on leur donne, il est intéressant de constater qu’on retrouve au sein de nos équipes de travail des membres qui affichent ses profils. Nous avons tous un jour ou l’autre côtoyé un conformiste, un aliéné, un mouton ou un exemplaire.

En ciblant le profil de suiveur des membres de votre équipe ou organisation, vous pourrez mieux cerner ce qui vous fait avancer, reculer ou stagner comme leader et comme équipe. En ciblant le profil de suiveur des membres de votre équipe ou organisation, vous pourrez mieux cerner ce qui vous fait avancer, reculer ou stagner comme leader et équipe. Combien de conformistes ou d’exemplaires votre équipe a-t-elle ? Comment ces types de profils contraignent-ils ou dynamisent-ils vos troupes ? Se poser ces questions peut vous aider à évaluer comment la composition de votre équipe, à en comprendre la dynamique et à

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y apporter des changements au besoin. Travailler sur la composition de votre équipe selon la personnalité et le type de suiveur peut être d’une grande utilité et amener l’organisation à un niveau d’efficacité supérieur. Ce nouveau concept du « followership » est intéressant pour l’amélioration de la performance d’équipe et du développement organisationnel. Il n’y a pas d’équipe parfaite, bien sûr, mais le processus d'amélioration ne vise pas seulement le contrôle de la qualité des produits; il est aussi applicable aux équipes ! ■ Pour plus d’information sur ce sujet, voici quelques suggestions de lecture • Chaleff, I. 1995. The courageous follower; standing up to and for our leaders. San Francisco, CA : Berett-Koehler Publishers inc. • Kellerman, B. (2008) Followership; How followers are creating change and changing leaders, Boston, MA : Harvard business School Press Ou visitez le site Internet d’EnviroCompétences www.envirocompetences.org

Référence : 1. Chaleff, I. 1995. The courageous follower; standing up to and for our leaders . San Francisco, CA : Berett-Koehler Publishers inc.

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STÉPHEN DAVIDSON, ing. Directeur de projets Environnement 1205, rue Ampère, bureau 310 Boucherville (Québec) J4B 7M6 Tél. : 450 655-9640, poste 237 Téléc. : 450 655-7121 stephen.davidson@bpr.ca www.bpr.ca

34, rue de Chenonceau, Blainville, Qc J7B 1P6

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www.dansmonsoussol.tv Du nouveau pour L’enVert du décor. Les courtes nouvelles sont maintenant produites sous forme de capsules vidéo. Vous pouvez les visionner en naviguant sur www.dansmonsoussol.tv ou simplement en utilisant ce code QR. du décor

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Si, vous aussi, vous voulez annoncer un bon coup, un nouveau produit, un nouveau service, une nomination, un événement ou une bonne nouvelle, rien de plus facile : rendez-vous à nos studios et placez-vous à votre tour entre notre lentille et notre mur vert ! Contactez-nous en écrivant à info@maya.cc.

Gilles Bernardin est le nouveau président du 3RMCDQ. Fraîchement élu, il a tenu à remercier les membres de l’Association qui lui ont fait confiance. Il en a également profité pour faire l’annonce d’une nouvelle entente avec le CTTEI qui permettra de trouver des débouchés aux matériaux de construction et de démolition au Québec.

Le Conseil des entreprises en services environnementaux (CESE) change de nom. Son directeur, Richard Mimeau, annonce en primeur le nouveau nom de l’Association. Vous voulez savoir de quoi il en retourne ? Visionnez la vidéo !

L’entreprise Gaudreau environnement connaît une croissance exceptionnelle depuis dix ans. Elle a vu ses effectifs passer de 100 à 500 employés durant cette période. Très active dans l’Est-duQuébec, l’entreprise n’entend pas ralentir sa progression et songe même à étendre sa clientèle au Nouveau-Brunswick.

La SAQ a tenu un cocktail dînatoire à l’occasion de la spectaculaire exposition Chihuly au Musée des beaux-arts de Montréal. Lors de son allocution, Alain Brunet a souligné le grand potentiel de la poudre de verre comme ajout cimentaire.

MAYA.cc lance une toute nouvelle chaîne YouTube pour permettre aux municipalités de promouvoir leurs bons coups en format vidéo. La chaîne nommée dansmavilletv héberge déjà la vidéo de 5 villes. Allez y jeter un coup d’œil et bon visionnement ! Pour y publier votre vidéo, contactez Gregory au 450-508-1515.

Si vous n’avez pu assister au célèbre tournoi de golf de votre magazine 3Rve ou si vous y étiez et aimeriez le revivre en vidéo, vous pouvez la visionner sur le site Internet ou la chaîne YouTube Dans mon sous-sol.tv. Vous y trouverez également le vox pop de l’industrie. Des réponses qui vous feront sourire à coup sûr !

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