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Leclerc Directeur de l’équipe technique chez Réseau Environnement

l’économie circulaire, explique-t-il. Ce qui est produit doit être réutilisé. Le pire modèle, en l’occurrence, c’est de générer des matières résiduelles que l’on enfouit ou élimine par incinération. Notre époque doit à tout prix combattre cette économie linéaire. »

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Dans les faits, les reportages de Radio-Canada ont quelque peu « choqué » des membres de Réseau Environnement. « Même s’il y a un fond de vérité dans ces documentaires, c’est présenté d’une manière un peu sensationnaliste, constate Charles Leclerc. Les PFAS sont dangereux pour la santé, c’est un fait, mais l’épandage de biosolides, ce n’est pas une pratique risquée en soi. Il faut démêler cet amalgame que les reportages ont fait entre les PFAS et les épandages. Il y a une part de nuances scientifiques à mieux transmettre dans ce type de reportage. »

Travailler à mieux réglementer les PFAS et les biosolides

Réseau Environnement n’a pas manqué de prendre rapidement position dans ce dossier. Il a publiquement exprimé son point de vue dans une publication officielle le 15 décembre 20225. « Essentiellement, notre message est qu’il faut que les choses accélèrent concernant ce dossier, révèle Charles Leclerc. Chez Réseau, nous avions déjà un comité d’experts qui se penchait sur la question depuis l’été dernier. Nous avons aussi envoyé des lettres aux ministres de l’Environnement du Québec et du Canada pour leur dire que des PFAS, il y en a partout, qu’il s’agit d’un enjeu crucial et important, et qu’il faut rapidement les réglementer, les encadrer et réduire leur propagation à la source. Comme Jean Paquin le mentionnait, ce qui est le plus viable économiquement, c’est d’éliminer à la source la production des PFAS. »

Charles Leclerc précise que concernant la question des biosolides, son équipe continue de collaborer avec le MELCCFP afin de déterminer le plus rapidement possible des seuils temporaires qui pourraient permettre au Québec d’éviter les catastrophes ayant eu lieu dans le Maine et qui étaient dues à des concentrations très élevées de PFAS.

« Il s’agit donc d’établir des seuils qui indiquent qu’à partir de telle limite, on n’épand pas de biosolides à cause du danger inhérent. Et de le faire très rapidement pour éviter que toute la chaîne d’économie circulaire de l’épandage soit paralysée et sacrifiée, stipule Charles Leclerc. Au Québec, il y a des milliers de tonnes de biosolides, et au lieu de prendre le chemin des champs, celles-ci risquent désormais de prendre la route de l’incinération, ce qui occasionnera des coûts substantiels pour les municipalités, donc des coûts pour les citoyens, ainsi que quantité de gaz à effet de serre. » n

4 Lecomte, A. M. (2022). Québec resserrera la réglementation sur l’épandage des biosolides dans les champs. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1938090/quebec-resserrer-reglement-epandage-boue-biosolide-terre-agricole

5 Réseau Environnement. (2022, 15 décembre). Position de Réseau Environnement concernant la présence de SPFA dans les biosolides destinés à l’épandage https://reseau-environnement.com/position-de-reseau-environnement-concernant-la-presence-de-spfa-dans-les-biosolides-destines-a-lepandage/

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Mathieu Laneuville Ing., M. Sc. A. Président-directeur général Réseau Environnement mlaneuville@reseau-environnement.com n déposant le projet de loi 42 en juin dernier, le gouvernement du Québec faisait un pas en avant dans la protection de notre richesse collective en eau potable. Il s’avançait alors sur une demande de longue date du milieu environnemental relativement à la nécessité de revoir les redevances tirées de l’utilisation de grandes quantités d’eau par des entreprises privées établies au Québec. Le projet de loi 42 prévoyait une révision tous les trois ans des redevances perçues pour l’utilisation d’eau et le dévoilement au public des mesures financées par ces mêmes redevances.

Motivé par l’intime conviction que nos ressources en eau doivent être pérennisées ainsi que par l’intérêt avéré du gouvernement pour la question, Réseau Environnement a mobilisé ses membres pour réfléchir à la bonification du système de redevances sur le prélèvement d’eau. Pour l’occasion, un comité de spécialistes composé de gestionnaires d’infrastructures municipales et de représentantes et représentants de municipalités, du milieu universitaire, de la société civile et du secteur privé s’est réuni afin de discuter des dispositions du règlement en vigueur et des recommandations à mettre de l’avant pour l’améliorer. Dans les prochains paragraphes, j’en reprends les grandes lignes afin de vous présenter cet enjeu qui promet de revenir au programme législatif dans la nouvelle année.

L’abondance de l’eau est un mythe qui doit être déboulonné. Tant en matière de quantité que sur le plan de la qualité, cette ressource collective se trouve sous pression. Il s’agit d’une ressource limitée, non renouvelable, sur laquelle repose notre prospérité économique, mais qui est aussi à la source de la santé de nos collectivités et de la durabilité de nos écosystèmes. Les spécialistes du consortium scientifique Ouranos nous avertissent même des risques grandissants de pénurie d’eau potable au Québec dans les prochaines décennies1. L’eau doit être protégée : c’est un devoir dicté par la Loi sur l’eau

La Loi sur l’eau établit quatre principes directeurs devant guider le gouvernement dans ses efforts de gestion de l’eau, dont celui de l’utilisateurpayeur. Ce principe vient soutenir le développement d’instruments économiques pour rendre redevables les usagers au sujet de leur utilisation de l’eau et de l’éventuelle détérioration qu’ils occasionnent. Les redevances visent à internaliser les coûts supportés par l’environnement dus au prélèvement et à la pollution des ressources en eau. Ce système incitatif est destiné à envoyer un signal de prix aux usagères et usagers pour démontrer la valeur de la ressource et les amener à modifier leurs comportements. Les recettes perçues par les redevances sont ensuite redistribuées sous forme d’aides financières aux actrices et acteurs qui agissent pour la protection et la restauration de l’eau et des milieux aquatiques. Elles peuvent aussi financer les politiques liées à l’eau, notamment pour soutenir l’acquisition de connaissances sur la quantité et la qualité des réserves d’eau et des écosystèmes aquatiques.

Quelques-unes des recommandations de Réseau Environnement portent sur un élément critique pour l’efficacité de notre système de gestion de l’eau : la transparence.

La base d’une bonne gestion passe par la maîtrise des données. Il est primordial d’équiper nos industries d’instruments de mesure afin de connaître les volumes d’eau prélevés et ainsi de mieux gérer l’utilisation de la ressource à l’échelle du bassin versant. Réseau Environnement recommande de demander à toute industrie prélevant plus de 10 m³ d’eau par jour de déclarer ses prélèvements, puis de compiler cette information dans un registre dont un bilan régional pourrait être rendu public. Sans que la redevance s’applique aux plus petits consommateurs, la collecte et l’utilisation de données doivent se faire dans l’objectif de pérenniser la ressource.

Il est également important de rendre publique l’utilisation faite des fonds tirés de la redevance. Privilégier le réinvestissement dans des projets de protection de la ressource favoriserait la mise en place de solutions concrètes aux problèmes de conservation auxquels nous faisons face.

Dans les semaines et les mois à venir, vous pourrez compter sur Réseau Environnement pour continuer ses efforts de sensibilisation autour de la gestion durable de notre eau potable. Grâce à notre fine expertise et à un brin de volonté, nous pourrons faire de l’année 2023 celle de l’excellence en gestion de l’eau ! n https://changingclimate.ca/site/assets/uploads/sites/4/2020/11/QC_CHAPITRE_FR_v7.pdf réseaux cellulaires d’aujourd’hui sont plus sécurisés et plus fiables que jamais, ce qui rend les déploiements de système de lecture à distance sans infrastructure faciles, flexibles et qui s’adaptent parfaitement au marché québécois.

Clément Cartier Ing., Ph. D. Représentant technique Brault Maxtech

inc. clement.cartier@braultmaxtech.com epuis les années 1990, la floculation lestée est une révolution dans le domaine du traitement de l’eau potable, augmentant significativement la capacité des usines de traitement. Cette technologie venue d’Europe permet d’accroître de façon importante la charge superficielle et de diminuer d’autant l’espace requis pour les décanteurs. Ces gains d’espace compensent facilement les hausses de coûts en produits chimiques et en énergie, particulièrement en zone urbaine.

La floculation lestée a fait ses preuves et est maintenant de plus en plus utilisée pour traiter les eaux usées : elle est désormais assez bien maîtrisée pour être considérée comme technologie conventionnelle du Guide pour l’étude des technologies conventionnelles de traitement des eaux usées d’origine domestique du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

En résumé, la décantation avec floculation lestée est un procédé de séparation physico-chimique consistant à fixer des particules de flocs sur un agent lestant (plus dense) à l’aide d’un conditionnement chimique incluant du coagulant et/ou du polymère. En combinant ces produits à une optimisation de la décantation lamellaire, il est possible d’accélérer la décantation des particules et d’atteindre des charges superficielles de cinq à dix fois plus grandes que des décanteurs conventionnels.

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