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Lumière sur le projet de la Ville de St-Hyacinthe LE DÉFI DE FAIRE LES CHOSES DIFFÉREMMENT

Convention de la poste-publications no 41122591

L’impact environnemental de l’eau embouteillée Les premiers seront les derniers ou pourquoi le prétraitement des eaux usées est-il si important La modélisation dynamique : un outil essentiel pour les concepteurs

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sommaire

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CHRONIQUES

8 En lien avec la ministre

Des solutions d’avenir !

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« N o u s a v i o n s l e ch o i x e n t r e l’agrandissement de notre usine ou la réduction des boues en amont. La réalisation de notre projet nous a donc permis de régler deux problèmes en même temps. De plus, notre projet s’autofinancera en cinq ans, entre autres en raison de la demande pour nos boues s é ch é e s . E n e f f e t , d é j à q u a t r e entreprises se sont montrées intéressées à l’acquisition de nos boues. »

19 22

— Pierre Mathieu

EAUX USÉES L A M O DÉLISATI O N DYNAM I Q U E : U N O UTI L ESSENTI EL PO U R LES CO N CEPTEU RS LE MUNICIPAL L’I M PACT ENVI RO N N EM ENTAL D E L’EAU EM BO UTEI LLÉE ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ L A G ESTI O N D ES H U I LES ET G R AISSES EN ASSAI N ISSEM ENT DÉCENTR ALISÉ

24 GESTION HUMAINE DES RESSOURCES

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LE JURIDIQUE

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LE S B O N S C O NTA CTS

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L’ E N V E R S D U D É C O R

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SUR LE RADAR LES PREM I ERS SERO NT LES D ERN I ERS O U PO U RQ U O I LE PRÉTR AITEM ENT D ES EAUX USÉES EST-I L SI I M PO RTANT TECHNOLOGIQUE DE CHOIX !

Éditeur et rédacteur en chef : André Dumouchel adumouchel@maya.cc Chroniqueurs : Line Beauchamp John Cigana Dominique Dodier Marc-André Desjardins Hervé Pageot Christian Sauvageau Christian Vézina

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : S’AMI graphie (Syma) Photos de la page couverture et de l’entrevue : Studio Oncle J Révision linguistique : Annie Talbot Impression : Carpe diem

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 6 NO 1 ÉTÉ 2010

Coordination des ventes : Grégory Pratte Tél. : 450 508-6959 gpratte@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (QC) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 508-1514 info@maya.cc www.maya.cc

© Tous droits réservés. Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine S O U R C E re c o m m a n d e c e s p ro d u i t s e t s e r v i c e s . C o n v e n t i o n d e l a p o s t e - p u b l i c a t i o n s n o 4 1 1 2 2 5 9 1 . Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.


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ÉDITORIAL adumouchel@maya.cc

André Dumouchel

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LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS... MAIS IL PEUT ÊTRE INTÉRESSANT D’ANALYSER LESDITS MOYENS

Avez-vous entendu parler du projet de biométhanisation des boues municipales de la Ville de St-Hyacinthe ? Si tel est le cas, peut-être n’avezvous retenu que la finalité du projet. Aussi, outre que le terme « biométhanisation » est à la mode, vous vous demandez possiblement pourquoi ce projet suscite autant d’intérêt. Voici la réponse : l’intérêt est dans le COMMENT.

Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe deux phases et que seule la première a été réalisée. La phase 1 peut être résumée de la façon suivante : les boues de l’usine sont pompées vers des digesteurs dans lesquels s’opère le phénomène de biométhanisation. En résulte un biogaz valorisable de différentes façons. De plus, par ce procédé, la partie solide des boues est diminuée de moitié. Les boues sont ensuite acheminées vers un séchoir qui déshydrate l’autre moitié des solides. L’eau est quant à elle retournée dans l’usine pour être filtrée. À cela s’ajoute la particularité que la chaleur du séchoir chauffe les digesteurs et que les biogaz font fonctionner le séchoir. Bref, tout fonctionne en circuit fermé et ne nécessite pas l’apport d’énergie supplémentaire. C’est ingénieux. Pour ce qui est des boues séchées, des entreprises font la queue pour l’obtenir et en faire de l’engrais. C’est donc dire que la Ville ne dépensera plus un peso pour disposer de ses boues et que les 1,2 M $ que la municipalité déboursait annuellement pour le faire sont maintenant réinjectés directement dans les infrastructures, dont le coût sera amorti en quelques années seulement. Tout cela, c’est sans compter l’aide gouvernementale prévue dans le programme d’infrastructure en biométhanisation. C’est donc dire que ça coûtera des peanuts. Le projet en tant que tel n’est pas dénué d’attrait. Cependant, ce qui retient particulièrement mon attention, c’est la manière dont le projet a été réalisé. En effet, Pierre Mathieu et son équipe ont décidé de prendre

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en charge la gestion du projet. Ils n’ont pas emprunté le chemin traditionnel. Ils se sont dit qu’ils disposaient de toutes les ressources et de toute l’expertise nécessaires pour mener à bien la réalisation du projet. Et ils ont réussi. Les firmes de génie-conseil ont conséquemment vu passer un contrat intéressant sous leur nez. J’avoue que cette façon de faire me plaît énormément. Je suis de ceux qui pensent que notre société a trop souvent tendance à rejeter la faute de son inertie et de son manque de leadership sur les autres. Je suis également convaincu que, généralement, on peut faire plus avec moins, et en moins de temps quand on se débrouille avec les moyens dont on dispose. Dans le cas qui nous intéresse, M. Mathieu me confiait que le projet a été réalisé en six mois, accusant un retard de quelques heures seulement sur l’échéancier qu’ils s’étaient fixé au départ et un dépassement de coûts de 40 000 $ sur un budget de 9 M $. On est bien loin des désastres économiques du Stade olympique ou du métro de Laval. Cette manière de faire a donc coûté moins cher, n’a pas entraîné de dépassement de coûts significatif, a requis moins de temps de mise en œuvre et n’a pas engendré de retard de production. Et c’est sans parler de l’impact sur les employés et la Ville, qui ne sont pas peu fiers. Cela dit, malgré toute l’admiration que cette belle histoire suscite en moi, j’ai la crainte que d’autres villes, n’ayant pas réellement les compétences pour aller de l’avant dans un quelconque projet, décident d’imiter les gens de St-Hyacinthe pour finalement s’apercevoir trop tard qu’ils auraient dû faire affaire avec une firme de génie-conseil. Peut-être entendrons-nous des histoires d’horreur prochainement… En fin de compte, ce qui est important c’est de bien évaluer nos capacités et d’éviter de les surévaluer. D’un autre côté, il faut se faire confiance et se prendre en main. Quelquefois, ça nous permet de réaliser de grandes choses. Le projet de St-Hyacinthe en est un bel exemple. En attendant, chapeau, Messieurs ! I


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En lien avec la ministre Des solutions d’avenir ! En plus d’être ambitieux, le nouveau cadre de gestion des matières résiduelles que j’ai dévoilé en novembre 2009 propose une série de politiques, de programmes et de mesures qui favorisent l’émergence d’une économie verte, basée sur un développement économique respectueux de l’environnement et de la qualité de vie des citoyens.

Mme Line Beauchamp Ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs Parmi ceux-ci, un nouveau programme d’aide financière visant à soutenir l’implantation d’équipements de traitement biologique s’adresse notamment aux municipalités, qu'elles soient petites ou grandes. Il s'agit du Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage. La biométhanisation et le compostage sont parmi les modes de traitement des matières organiques résiduelles qui respectent le mieux la hiérarchie des 3RV-E et constituent des voies prometteuses pour le traitement des boues municipales et industrielles.

La biométhanisation La biométhanisation a déjà fait ses preuves ailleurs dans le monde. C’est un procédé de valorisation biologique qui permet de tirer des matières résiduelles organiques une bioénergie, le biogaz, et une matière résiduelle fertilisante, le digestat. Le biogaz, énergie propre et renouvelable, peut servir au chauffage des bâtiments en remplacement des combustibles fossiles, qui sont des matières émettrices de gaz à effet de serre. Il peut également être utilisé comme carburant pour alimenter les véhicules, réduisant ainsi notre dépendance aux hydrocarbures.

De plus, la biométhanisation, ou « digestion anaérobie », peut régler d’autres problèmes environnementaux associés à l’enfouissement, tels que la production de lixiviat, l’émission de méthane, les mauvaises odeurs, les difficultés liées à l’agrandissement des lieux d’enfouissement, etc. Le gouvernement estime, par ailleurs, que l’implantation d’équipements de biométhanisation pourra contribuer, de façon significative, à l’atteinte de la nouvelle cible de réduction des émissions de GES que le Québec s’est fixée à l’horizon 2020, soit 20 % sous le niveau de celles de 1990. Il faut dire que la décomposition des matières organiques enfouies, telles que les boues d’épuration, le papier, le carton, les restes de table, les feuilles et le gazon, génère du méthane, un gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement de l’atmosphère 21 fois supérieur à celui du CO2. Des projets de biométhanisation sont en cours d’élaboration dans la Communauté métropolitaine de Montréal de même que dans les villes de Québec et de Rivière-duLoup. Ces projets, parmi les premiers à être admissibles au Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage, contribuent à l’essor d’une filière d’avenir pour le Québec. C'est très motivant !

Le compostage J’encourage l’ensemble des municipalités du Québec à réévaluer leur gestion des matières résiduelles et à tirer parti des nouvelles technologies vertes. Étant donné qu’un certain volume de matières organiques est nécessaire pour rentabiliser une usine de biométhanisation, je tiens à rappeler que les petites municipalités peuvent se prévaloir d’un soutien financier pour mettre en place des infrastructures de compostage. Animées de la même ambition que le gouvernement à l’égard de la gestion des matières résiduelles, de la protection de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques, les municipalités sauront profiter au maximum, j’en suis persuadée, du fort potentiel des technologies vertes. La mobilisation et les efforts des petites et des grandes municipalités, tout comme les gestes posés par les populations locales, peuvent grandement contribuer à améliorer le bilan énergétique du Québec et à réduire ses émissions polluantes. I

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Merci à nos partenaires


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Entrevue avec Pierre Mathieu et Robert Perry

de la Ville de St-Hyacinthe

Entrevue réalisée par André Dumouchel

SI VOUS AVEZ EMPRUNTÉ L’AUTOROUTE 20 DURANT LA DERNIÈRE ANNÉE, PEUT-ÊTRE AVEZ-VOUS REMARQUÉ QUELQUES CHANGEMENTS AU PAYSAGE, PLUS PRÉCISÉMENT À LA HAUTEUR DE ST-HYACINTHE. EN EFFET, TROIS ÉNORMES SILOS SONT APPARUS EN UN TEMPS RECORD. À PREMIÈRE VUE, LEUR PRÉSENCE PEUT SEMBLER BANALE, MAIS LE PROJET DONT ILS FONT PARTIE NE L’EST PAS DU TOUT PUISQU’IL S’AGIT D’UN PROJET DE BIOMÉTHANISATION DES BOUES MUNICIPALES. CE QUI EST ENCORE PLUS PARTICULIER, C’EST LA MANIÈRE DONT ON S’Y EST PRIS POUR LE RÉALISER. EN QUOI CONSISTE LE PROJET ? Q UELS SONT LES OBJECTIFS DE LA VILLE A RENCONTRÉ POUR VOUS DEUX ACTEURS DU PROJET. G Pierre Mathieu

G Robert Perry

Messieurs, quelles sont vos fonctions au sein de l’usine d’épuration ? G Je suis surintendant de l’usine. G Je suis technicien de procédé. Depuis combien de temps êtes-vous à l’emploi de la ville de St-Hyacinthe ? G Je suis à l’emploi de la Ville de StHyacinthe depuis 1991. Mais, dans les faits, je travaille dans cette usine depuis que j’ai terminé mes études en traitement des eaux au Cégep de St-Laurent en 1988. L’usine était alors opérée et gérée par la firme de génie-conseil qui l’avait construite. Par la suite, la Ville de St-Hyacinthe a décidé d’embaucher les employés déjà présents afin de gérer elle-même l’usine de traitement des eaux. 10

? Q UELS ONT ÉTÉ LES DÉFIS DES GESTIONNAIRES ? LE MAGAZINE SOURCE

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G De mon côté, je travaille pour la Ville de St-Hyacinthe depuis 2008. Auparavant, je travaillais pour l’entreprise privée Aquatech et je supervisais une vingtaine de municipalités. Je suis dans le domaine du traitement des eaux depuis 22 ans. Monsieur Mathieu, pourquoi avoir fait le saut de l’entreprise privée vers le municipal ? G La Ville de St-Hyacinthe m’a approché pour m’offrir un poste avec un mandat bien précis dès le départ. En quoi consistait ce mandat ? G Il s’agissait principalement de trouver une solution pour la gestion des boues. L’objectif était clair et on me donnait une grande liberté d’action pour accomplir ce travail. Avec Robert, nous avons étudié

toutes les technologies de traitement des boues existantes, notamment les presses, le système au plasma et les centrifugeuses, pour ne nommer que celles-là. Cependant, nous en sommes venus à la conclusion que c’est la biométhanisation (la digestion anaérobie des boues) qui est la meilleure formule pour notre modèle. Quelles sont les raisons qui ont motivé la ville de St-Hyacinthe, à chercher une nouvelle façon de gérer ses boues ? G La principale raison est d’ordre économique. Les coûts de transport et de l’enfouissement des boues ont doublé au cours d’une certaine période. Nous avons temporairement opté pour la solution du compostage, car le coût était le même que pour l’enfouissement. Cependant, nous


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Fonctionnement de la phase 1 Les boues sont pompées vers les digesteurs qui sont maintenus à une température de 37,5 oC (la même que le corps humain). Les bactéries s’y développent et opèrent la biométhanisation de la matière organique contenue dans les boues. La moitié des matières solides contenues dans les boues (5 %) sera ainsi transformée en biogaz. À l’intérieur des digesteurs, on retrouve huit mètres de boues et une sorte de ballon de toile qui se gonfle pour combler l’espace restant afin qu’il n’y ait jamais d’air (puisqu’il s’agit d’un système anaérobique). L’espace entre les boues et la toile contient la réserve de biogaz. Cette dernière offre une capacité de rétention des biogaz pouvant s’élever jusqu’à 12 heures. Les boues sortant des digesteurs passent à l’étape de déshydratation par le séchoir. On y enlève l’eau et il ne reste que 2,5 % de matière solide initiale. L’eau, quant à elle, est retournée à l’intérieur de l’usine pour traitement, notamment pour en retirer le phosphore et l’azote ammoniacal. En sortant du séchoir, l’huile thermique est encore assez chaude pour transmettre sa chaleur à l’eau glycolée par l’entremise d’échangeurs thermiques qui ont été ajoutés au circuit. Ainsi donc, cette eau est acheminée aux digesteurs, qu’elle chauffe à l’aide de l’équivalent de 5 km de conduite entourant chacun des digesteurs. La boucle est ainsi bouclée ! cherchions une nouvelle formule, plus économique, nous permettant de respecter notre budget de 1,2 M$ par année pour le traitement des boues. G Nous faisions également face à un problème de capacité de déshydratation des boues. Nous avions le choix entre l’agrandissement de notre usine ou la réduction des boues en amont. La réalisation de notre projet nous a donc permis de régler deux problèmes en même temps. De plus, notre projet s’autofinancera en cinq ans, entre autres en raison de la demande pour nos boues séchées. En effet, déjà quatre entreprises se sont montrées intéressées par l’acquisition de nos boues. C’est donc dire que le coût sera amorti d’ici cinq ans puisque nous n’aurons plus à payer pour en disposer. Quels types d’entreprises désirent se porter acquéreurs de vos boues séchées ? G Ce sont des entreprises qui fabriquent de l’engrais chimique et des fertilisants. Ces entreprises ont des capacités d’entreposage énormes. Il est à noter que ce sont elles qui nous ont contactés, et non l’inverse. Pourquoi ces entreprises voudraient-elles utiliser vos boues pour fabriquer leur engrais ? G Simplement pour des raisons économiques. Nous avons fait quantifier la valeur NTK de nos boues et elle est de 350. Puisque nous estimons qu’il en coûte entre 70 $ et 90 $ la tonne pour fabriquer le même type d’engrais pour une entreprise et que l’entreposage de nos boues ne leur coûterait qu’environ 40 $, le calcul se fait facilement ! Cette association est donc gagnante de part et d’autre. Pourquoi ne pas les entreposer et les vendre vous-même ? G Nous ne pouvons pas les entreposer faute d’espace.

de nouveaux procédés. Nous tenions à être certains des résultats que l’on obtiendrait avant même de commencer le projet. De plus, la biométhanisation est la technologie qui s’adaptait le mieux à notre usine. Pourquoi avoir décidé de sécher les boues ? G Tout d’abord parce que nous savions que, peu importe la technologie utilisée, notre usine allait produire environ 3 millions de BTU/heure de biogaz. Nous savions également que les digesteurs doivent être chauffés pour fonctionner et que 2 millions de BTU/heure seraient nécessaires pour s’acquitter de cette tâche. Nous avons cherché un moyen pour conserver cette quantité d’énergie. Le séchage des boues nous est apparu comme la meilleure solution complémentaire. Ainsi donc, nous pourrions jumeler les deux technologies en circuit fermé pour qu’elles ne fassent plus qu’une. À quel moment le projet a-t-il débuté ? G Nous avons présenté le projet au conseil de ville le 22 février 2009. Le soir même, il nous donnait le mandat de commencer la phase 1 du projet. À l’aide d’un budget de 9 M$, nous avons réussi à terminer cette première phase en seulement six mois. En quoi consiste la phase 1 du projet ? G La phase 1 comprend deux parties qui, ensemble, forment un tout. D’une part, il y a la digestion anaérobie et d'autre part, la déshydratation des boues à l'aide du séchoir. Vous n’avez pas eu recours aux services d’une firme d’ingénierie pour la mise sur pied du projet. Comment le conseil de ville a-t-il réagi ? G Les gens du conseil de ville m’ont demandé si j’avais fait valider le projet par une firme de génie-conseil. Je leur ai répondu que non et que ce n’était pas nécessaire en raison de notre meilleure

Quelles sont les entreprises qui bénéficieront de vos boues ? G Nous n’avons pas encore établi comment nous allons choisir la ou les entreprises qui les recevront. Peut-être procéderons-nous par appel d’offres. Mais en définitive, le coût demeure symbolique pour nous. Néanmoins, il pourrait varier entre 25 cents à 1$ la tonne. G Nous choisirons probablement deux entreprises afin d’être certains d’écouler toute notre matière chaque semaine. Cela dit, une certaine partie des boues servira à la fertilisation des terrains de la ville de StHyacinthe. Le département d’horticulture sera chargé de ce projet. Pour l’instant, nous ignorons la quantité qui sera requise. Quelle quantité prévoyez-vous produire chaque année ? G Nous prévoyons produire environ 2 500 tonnes de boues par année durant la phase 1 du projet. Pourquoi avoir choisi le procédé de biométhanisation ? G Il s’agit d’un procédé qui a fait ses preuves depuis longtemps. Nous ne voulions pas nous aventurer dans des projets pilotes ou des essais Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 6 NO 1 ÉTÉ 2010

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connaissance de la digestion anaérobie qu’eux. Je leur ai expliqué que nous possédions tous les outils pour le faire à l’interne. Nous avions dix techniciens, des ingénieurs, des dessinateurs et plusieurs autres professionnels à l’emploi de la Ville qui pouvaient assurer la réalisation de ce projet. Et c’est ce qu’ils ont fait. De plus, Robert connaît bien la digestion anaérobie. Nous avons aussi élaboré à l’interne une stratégie pour l’attribution des contrats. Avez-vous procédé par appel d’offres pour l’achat des appareils ? G Non, puisque Bio-Méthatech est l’unique fournisseur en Amérique du Nord à offrir la technologie que nous avons retenue (la technologie Lipp) et que la loi nous permet, dans un tel cas, d’acquérir l’équipement de gré à gré. C’est la clause concernant un fournisseur de technologie unique. Donc, nous avons pu procéder sans consultant et sans faire un devis. En achetant cette technologie et en la jumelant avec un séchoir adapté à nos besoins, nous avons, pratiquement, bénéficié d’un projet que l’on peut qualifier de clé en main. G Pour le séchoir, nous avions cinq points bien précis à respecter. Il devait entrer dans l’espace très restreint prévu, sécher la totalité des boues, fonctionner en mode batch (séquentiel), fournir la chaleur nécessaire au digesteur et, finalement, il devait absolument pouvoir être arrimé avec les digesteurs. Le seul séchoir séquentiel qui respectait tous ces points était le Fenton distribué par l’entreprise Mabarex.

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G Il est intéressant de noter qu’en dirigeant nous-même le projet, nous avons pu réutiliser certaines infrastructures que nous avions déjà en place, telles que des conduits et des pompes. Il s’agit d’une économie additionnelle ! Comment le processus d’autorisation du projet par le MDDEP s’est-il déroulé ? G Le projet a suscité beaucoup d’intérêt auprès des gens du MDDEP, particulièrement auprès de M. Serge Rainville qui a été d’une très grande aide. Nous avons bénéficié de leur collaboration tout au long du processus. Ils nous ont conseillés sur certains points, par exemple sur l’optimisation de notre processus d’osmose inverse pour traiter la partie liquide du digestat (filtrat). Ce faisant, nous pourrons récupérer l’azote ammoniacal, le concentrer et éventuellement le recycler comme fertilisant. Le projet a-t-il eu des répercussions positives pour le personnel de l’usine ? G Très certainement. Il a été très stimulant pour tout le monde. Cependant, les répercussions n’ont pas été positives que pour le personnel de l’usine puisque le projet a parallèlement suscité beaucoup d’intérêt à l’extérieur de la ville. Plus de 200 personnes de partout au Québec sont venues visiter l’usine. G Ce projet offre une visibilité insoupçonnée pour la ville de


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tête-à-tête St-Hyacinthe. La visite de l’ambassadeur du Gabon en est un bel exemple. J’ai même récemment reçu une invitation à me rendre dans ce pays pour leur parler de notre projet. Quels sont les commentaires des visiteurs qui reviennent le plus souvent ? G Ils disent être renversés par la rapidité avec laquelle le projet a été mis en place et par le fait que tout a très bien fonctionné dès le départ. G Ils sont également impressionnés par le fait que nous avons réussi à coupler les appareils pour qu’ils travaillent en synergie. Votre modèle est-il applicable aux autres villes du Québec ? G Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de villes qui le feront. Toutefois, je pense que nous avons démontré que c’est possible. Combien de temps aurait été nécessaire à la réalisation de votre projet si vous aviez utilisé la méthode traditionnelle avec devis et appel d’offres ? G C’est difficile à dire puisque ce n’est pas la voie que nous avons choisie. Cependant, nous sommes certains que nous n’aurions pas terminé le projet dans un délai de six mois comme nous l’avons fait. Pourquoi la Ville a-t-elle décidé d’être le maître d’œuvre du projet ? G Nous avions monté le projet au complet et nous nous sommes dit que nous pouvions le terminer. Nous avons donc pu transiger directement avec les fabricants en plus de veiller au volet santé et sécurité sur le chantier. Étiez-vous au courant de la création d’un programme de subvention pour les infrastructures en biométhanisation au moment de démarrer le projet ?

G Non, nous en avons entendu parler en cours de projet seulement. Nous avons décidé de continuer notre projet sans savoir s’il allait être admissible ou non au programme, car nous savions que dans le pire des scénarios il s’autofinancerait en cinq ans. Le projet est-il admissible à l’aide financière ? G Oui. Le coût total des phases 1 et 2 est évalué à 30 M$, et elles sont admissibles au programme. Quel est l’objectif de la phase 2 du projet ? G Nous désirons récupérer tous les résidus alimentaires de notre ville, qu’ils soient issus du bac brun ou de l’industrie agroalimentaire, pour devenir un véritable producteur de biogaz. Avec la phase 1, nous allons produire 1 million de mètres cubes de biogaz, alors qu’avec la phase 2, notre production passera à 8,5 millions de mètres cubes de biogaz. Que compte faire la Ville de cette grande quantité de biogaz ? G La Ville transformera sa flotte de véhicules pour qu’ils puissent utiliser le biocarburant. Nous comptons également purifier notre biogaz afin qu’il soit composé à 98 % de gaz naturel. Nous avons déjà amorcé des pourparlers avec Gaz Métro pour injecter 5 millions de mètres cubes de gaz naturel dans son réseau. G Les gens de Gaz Métro souhaitent travailler avec nous. D’ailleurs, ils viendront prochainement analyser notre biogaz. Ils détermineront quel sera le traitement nécessaire à réaliser afin de l’injecter dans leur réseau. Quels sont les défis technologiques de la phase 2 ? G Le plus grand défi réside dans la gestion des déchets contenus dans le bac brun. Car il y a encore, malheureusement, trop de gens qui contaminent la matière organique s’y trouvant en y mettant n’importe quoi. Notre devrons donc choisir la meilleure technologie pour traiter les 10 200 tonnes de matières que nous comptons recevoir de deux MRC. À quel endroit se situeront ces installations ? G Nous construirons une petite unité au bout du terrain où est située notre usine de traitement des eaux, non loin des digesteurs. Augmenterez-vous le volume de matière à traiter ? G Non, car nous n’avons pas l’espace nécessaire pour récupérer plus de matière. Le terrain de la Ville sera utilisé à 100 %. Quelle sera la durée de vie de ces infrastructures ? G La durée de vie sera d’environ 30 ans. En combien de temps prévoyez-vous payer votre investissement (phases 1 et 2) ? G Si nous obtenons la subvention, le tout sera remboursé dans un délai de trois ans. Sans cette dernière, le délai pour payer la phase 1 sera de cinq ans. Existe-t-il des risques environnementaux reliés à votre projet ? G Il n’y a aucun risque, bien au contraire. Il s’agit de gains environnementaux. Qu’en est-il des risques d’incendie ? G Selon la littérature, aucun incident n’a été répertorié. De plus, en ce qui a trait au séchoir, l’appareil est équipé de gicleurs internes; s’il y a un bris quelconque, l’appareil s’arrêtera automatiquement. Le système de gaz est conçu comme un système de chloration. Entre le séchoir et le digesteur, une soufflante est en place pour aspirer le gaz tout en maintenant un vacuum de cinq livres. S’il y a un bris dans la conduite menant au digesteur, cette dernière cessera de fonctionner et la torchère prendra la relève. Messieurs Mathieu et Perry, merci beaucoup. I

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L A M O D É L I S AT I O N D Y N A M I Q U E : U N O UTI L E SS E NTI E L PO U R LE S C O N C E PTE U R S

EAUX USÉES

Marc-André Desjardins ing., Ph.D. vice-président, division Environnement AXOR Experts-Conseils inc. mdesjardins@axor.com

D’ici les prochaines années, bon nombre de municipalités au Québec devront procéder à d’importants travaux de mise à niveau de leurs stations d’épuration en raison de l’augmentation des débits et charges polluantes découlant de l’accroissement des populations desservies, en plus des apports industriels qui sont parfois non négligeables. Ces mises à niveau fourniront en outre l’occasion aux autorités gouvernementales de revoir les exigences de rejet applicables à la sortie des ouvrages, ce qui pourra se traduire, dans certains cas, par un resserrement des normes existantes et/ou par l’ajout de nouvelles normes, comme des normes relatives à l’azote ammoniacal. Lorsque les procédés en place ou à l’étude sont de type mécanobiologique (boues activées, réacteurs biologiques séquentiels (RBS), réacteurs biologiques à supports fluidisés, etc.), la modélisation dynamique s’avère un outil essentiel pour les concepteurs chargés d’évaluer les options techniques permettant d’accroître la capacité des installations. La maîtrise de cet outil est si importante qu’il n’est pas rare de voir des exigences particulières en matière d’expérience en modélisation dynamique dans les documents d’appel d’offres municipaux destinés aux firmes de consultants.

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Qu’est-ce que la modélisation dynamique ? La modélisation dynamique d’une station d’épuration consiste à créer une représentation virtuelle de cette station par la résolution d’équations mathématiques décrivant les phénomènes biologiques et chimiques qui s’y déroulent ainsi que leur évolution temporelle. Les applications les plus courantes de la modélisation dynamique sont en boues activées. Par contre, des modèles existent également pour de nombreux autres procédés tels que la biofiltration et la digestion anaérobie. La modélisation dynamique permet de simuler le fonctionnement dynamique (c’est-à-dire en intégrant les variations dans le temps) d’une station d’épuration. Grâce à ces simulations, il est possible d’évaluer l’impact de variations des conditions d’alimentation et/ou d’exploitation sur les performances du procédé. Dans un contexte d’évaluation de scénarios d’accroissement de capacité, la modélisation dynamique permet de vérifier rapidement la robustesse des solutions proposées par le concepteur ainsi que les meilleures stratégies opérationnelles afin d’optimiser les solutions et de minimiser les coûts d’exploitation.

Quels sont les logiciels de modélisation dynamique les plus utilisés ? Il existe plusieurs logiciels de modélisation dynamique. Ces logiciels ont pour la plupart été développés au cours des années 1990 en se basant sur des modèles du procédé des boues activées élaborés par l’IWA (Internation Water Association), tel le modèle ASM1 (Activated Sludge Model No. 1). Parmi les logiciels les plus utilisés, deux sont de conception canadienne, soit GPS-X, développé par la firme Hydromantis, et BioWin, développé par la firme EnviroSim. Ces deux logiciels peuvent être utilisés sur une plate-forme MS Windows 95 ou versions plus récentes. Dans les deux cas, les

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L A M O D É L I S AT I O N D Y N A M I Q U E : U N O U T I L E S S E N T I E L P O U R L E S C O N C E P T E U R S

usagers sont surtout des firmes de consultants de même que des exploitants de stations d’épuration biologique ainsi que des institutions d’enseignement.

Quel logiciel choisir : GPS-X ou BioWin ? Autant vous le dire tout de suite, cette question n’est pas la bonne ! Pourquoi ? Tout simplement parce que, comme le démontre la comparaison présentée dans le tableau ci-dessous, ces deux logiciels comportent chacun leurs avantages et leurs inconvénients. En fait, la vraie question à se poser serait plutôt : quel spécialiste choisir pour la modélisation dynamique de ma station d’épuration ? Avantages

Inconvénients

• Permet de calculer la consommation • Interface visuelle moins intéressante énergétique des équipements de procédé • Licence d’exploitation plus coûteuse GPS-X • Possibilité d’écrire des macros que BioWin informatiques permettant l’ajustement automatique de paramètres • Moins d’unités de traitement que • Plus convivial à opérer que GPS-X • Création de graphiques et tableaux GPS-X BioWin simplifiée • Unités de RBS bien représentées et • Module de boucle de contrôle non simples d’utilisation inclus dans la version de base

En effet, même si la modélisation dynamique est un outil de conception très puissant, c’est aussi un outil complexe et exigeant.

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Il ne suffit pas de détenir GPS-X ou BioWin pour se métamorphoser en spécialiste en matière de modélisation dynamique de stations d’épuration. En termes plus clairs : posséder une Formule 1 est une chose, savoir la piloter en est une autre ! Pour être en mesure d’utiliser un logiciel de simulation dynamique, tels GPS-X ou BioWin, il faut en premier lieu avoir une très bonne compréhension des différents modèles de l’IWA. La modélisation dynamique d’une station d’épuration biologique exige en outre de disposer de beaucoup d’informations sur les ouvrages et leurs conditions d’exploitation, incluant des données sur l’affluent, qui souvent ne sont pas directement accessibles et pour lesquelles il n’existe pas de protocole de mesure simple et normalisé. L’établissement de ces données demande beaucoup d’expérience de la part du spécialiste en modélisation, tout comme l’opération de calage du modèle dont dépendra le degré de confiance que l’on pourra accorder aux résultats des simulations. Finalement, l’interprétation des résultats des simulations requiert également beaucoup d’expérience du spécialiste en modélisation afin notamment de tenir compte des limites des modèles utilisés. En somme, la modélisation dynamique est un outil maintenant devenu incontournable pour l’analyse et l’optimisation des stations d’épuration mécanobiologiques. Comme c’est souvent le cas en modélisation, la qualité des données d’entrée influence toutefois largement la fiabilité des résultats (principe du garbage in, garbage out ). C’est au spécialiste en modélisation qu’il appartient d’évaluer les données disponibles et les besoins en matière de caractérisation complémentaire, le cas échéant. Une fois les données requises intégrées au modèle et le calage effectué, le concepteur dispose d’un outil extrêmement évolué afin de valider et d’optimiser les solutions à l’étude. I

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LE MUNICIPAL

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L’I M PACT E NVI RON N E M E NTAL DE L’EAU E M BOUTE I LLÉE

Christian Sauvageau directeur, Service de l’hygiène du milieu Ville de L’Assomption u s i n e f i l t ra t i o n @ v i l l e . lassomption.qc.ca

À la bouteille d’eau est accolée une image « santé ». Mais cette eau est-elle aussi bénéfique pour la santé qu’on le prétend ? L’eau estelle si pure que les publicités le font miroiter ? Rien n’est moins certain. Une étude américaine, publiée en 2008 par l’Environmental Working Group (EWG), ébranle ce positionnement. En effet, les examens de laboratoire ont permis de détecter 38 polluants pour 10 marques d’eau en bouteille, avec en moyenne 8 substances par marque. Bactéries coliformes, caféine, acétaminophène, engrais, solvants, produits de moulage de plastique et de strontium (un élément radioactif) sont parmi les substances qui ont été relevées au cours des deux années de l’étude. Sur les 10 marques examinées, 8 d’entre elles ne présentent pas de concentrations inquiétantes de polluants, mais contiennent tout de même des substances préjudiciables pour la santé, telles que l’arsenic et le solvant toluène. Il est certain qu’en utilisant des méthodes d’analyse de plus en plus pointues, les laboratoires spécialisés réussissent à détecter des quantités infimes de ces substances… Cela rend-il l’eau impropre à la consommation ? Cette question avait aussi été soulevée par mon confrère Pierre Paiement dans son article paru dans le magazine SOURCE de l’hiver 2007… C’est que

les producteurs américains d’eau embouteillée respectent les normes fédérales. Et la plupart des substances identifiées se retrouvent aussi dans l’eau du robinet. Là où le bât blesse, c’est que ces mêmes producteurs font la promotion de leur produit sur de fausses prétentions. Car, en définitive, l’eau en bouteille n’est pas plus pure que l’eau du robinet, bien que vendue beaucoup plus cher...

Mais comment s’y retrouver ? Comment les municipalités réagissent-elles ? La Fédération canadienne des municipalités (FCM) a adopté en mars 2009 une résolution incitant ses employés et ses citoyens à la consommation de l’eau du robinet plutôt que de l’eau embouteillée. Pourquoi une telle décision ? • L’importante consommation d’eau embouteillée repose sur des perceptions non fondées de pureté, de sécurité et même de goût. La plupart des pays où l’on consomme le plus d’eau en bouteille disposent déjà d’un approvisionnement en eau largement suffisant et de première qualité. De plus, les municipalités possèdent des infrastructures conformes à la réglementation sur la qualité de l’eau potable. C’est le cas du Canada et du Québec puisque les autorités s’assurent déjà que les citoyens aient accès à une eau de bonne qualité. • La hiérarchie des trois « R » du développement durable nous rappelle que, s’il est bon de réutiliser ou de recycler les bouteilles d’eau, il est encore mieux d’en réduire le plus possible la consommation. Bien que la règle des trois « R » s’applique à tous les produits, elle prend toute sa signification dans le cas des bouteilles d’eau : grâce au robinet, à une gourde et aux fontaines

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L’ I M P A C T E N V I R O N N E M E N TA L D E L’ E A U E M B O U T E I L L É E

publiques, il est aisé de se passer à peu près complètement de l’eau embouteillée. • Pour sa production, son transport, sa réfrigération et son élimination, chaque bouteille d’eau embouteillée nécessite beaucoup de ressources non renouvelables. Selon les estimations, chaque litre d’eau en bouteille requiert entre 1/4 et 1/3 de litre de pétrole, ainsi que de 2 à 3 litres d’eau supplémentaires. • Selon RECYC-QUÉBEC, les bouteilles d’eau bues à la maison n’ont été recyclées que dans une proportion de 57 % en 2005. Les Québécois enverraient donc directement dans les dépotoirs et incinérateurs 166 millions de bouteilles d’eau vides chaque année. Et ce chiffre est en hausse constante… Non seulement cela défie-t-il toute logique économique (l’eau du robinet est d’aussi bonne qualité et coûte une fraction du prix de l’eau embouteillée), mais il s’agit également d’un non-sens écologique puisque la production et l’acheminement d’eau embouteillée requièrent de 1000 à 2000 fois plus d’énergie que le service d’eau municipal. Ainsi, on observe qu’en voulant adopter un mode de vie sain pour eux-mêmes en tant qu’individus, les Québécois font collectivement prospérer une industrie non durable et ultimement dommageable pour leur santé et celle de leurs enfants.

Que fait-on ailleurs ?

de poursuivre en justice la municipalité de Chicago pour avoir introduit une taxe de 5 cents par bouteille d’eau depuis le 1er janvier 2008. Selon eux, la taxe a été créée non pas pour des raisons environnementales, mais pour renflouer les coffres de la Ville. Ils avancent également qu’elle pourrait avoir des effets néfastes pour l’économie locale en favorisant l’achat d’eau en bouteille en périphérie. Or, en plus de permettre de réduire la production des déchets de plastique, la taxe rapporte environ 10 M$ par an. Les administrations des villes de San Francisco et de Miami ont pour leur part cessé d’acheter de l’eau en bouteille pour leurs services municipaux. Pour justifier une telle décision, elles s’appuient sur un argumentaire économique (acheter un litre d’eau embouteillée coûte le même prix que produire 1000 litres d’eau du robinet) et écologique (un milliard de bouteilles d’eau terminent dans les décharges et contaminent les eaux souterraines). Les économies réalisées chaque année grâce à cette mesure sont substantielles. Récemment, la mairie de Concord, au Massachusetts, annonçait qu’il serait désormais interdit de vendre de l’eau embouteillée sur le territoire de la ville. Elle devient ainsi la deuxième ville au monde, après Bundanoon en Australie, à légiférer en ce sens. En définitive, l’eau en bouteille fait face à une opposition sans cesse croissante. Les municipalités québécoises doivent-elles emboîter le pas ? Après tout, elles sont concernées par le problème puisque la gestion des matières résiduelles leur incombe… I

L’Association américaine de boissons, l’Association internationale de l’eau embouteillée et deux associations de l’Illinois ont décidé

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ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ

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LA GESTION DES HUILES ET GRAISSES

en assainissement décentralisé Christian Vézina ingénieur Roy Vézina associés christian.vezina@roy vezina.com

usées et à augmenter sa performance épuratoire. Certains modèles sont mécanisés avec un écumeur de surface, permettant ainsi l’enlèvement continu des H&G qui s’accumulent en surface. Toutefois, un réservoir de stockage des résidus graisseux est requis. En assainissement décentralisé, il est impératif de gérer de façon optimale les huiles et graisses (H&G) provenant d’activités générant des eaux usées fortement chargées en matières graisseuses. L’emportement de ces H&G vers la fosse septique et l’élément épurateur (ou le système d’épuration des eaux usées) peuvent engendrer des dommages irréversibles au dispositif d’épuration (colmatage, résurgences, etc.). Ainsi, l’ajout d’un dispositif permettant l’interception des H&G est requis sur la conduite d’égout des édifices où la quantité d’eaux usées de cuisine est importante, tels les restaurants, les hôtels et les établissements institutionnels avec cafétéria (hôpitaux, écoles ou autres). Cette précaution s’applique également à tout établissement commercial/industriel transformant de la nourriture à des fins de distribution. Les équipements d’interception des H&G peuvent être divisés en deux groupes : les petits intercepteurs pour une installation à l’intérieur du bâtiment (appelés communément « trappes à graisses ») et les gros réservoirs que l’on enfouit sous terre à l’extérieur de l’établissement. Ces derniers sont identifiés comme des « pièges à matières grasses ».

Le volume du piège à matières grasses doit permettre une séparation efficace des huiles et graisses par flottation et un abaissement suffisant de la température […] La trappe à graisses, régie par le Code du bâtiment et installée par un maître plombier, est un dispositif d’interception des H&G tout à fait adéquat pour un usage en milieu urbain. Elle capte l’essentiel des matières graisseuses pour éviter le colmatage des conduites d’égout et des postes de pompage situés sur le réseau municipal de collecte des eaux usées. Cependant, en raison de son petit format (donc court temps de rétention hydraulique) et de ses performances marginales d’enlèvement des H&G, elle est déconseillée pour un usage en assainissement décentralisé. Les trappes à graisses vendues dans les commerces doivent être utilisées à proximité des sources de matières grasses. Elles sont alors généralement sélectionnées en fonction des accessoires de plomberie raccordés au dispositif. Habituellement fabriquée en acier ou en thermoplastique, la trappe à graisses peut comporter, à l’intérieur, des chicanes destinées à ralentir l’écoulement des eaux

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Finalement, comme la trappe à graisses est installée à l’intérieur du bâtiment (directement dans la cuisine ou au sous-sol), elle est souvent la source de problèmes de mauvaises odeurs dans l’établissement. De son côté, le piège à matières grasses est un réservoir beaucoup plus volumineux, ce qui induit des rendements épuratoires beaucoup plus intéressants étant donné que le temps de rétention est plus long. C’est donc le dispositif d’interception des H&G à privilégier en assainissement décentralisé. Le volume du piège à matières grasses doit permettre une séparation efficace des huiles et graisses par flottation et un abaissement suffisant de la température pour favoriser la solidification des graisses et empêcher de solubiliser de nouveau les graisses accumulées. Contrairement à la trappe à graisses, le volume du piège à matières grasses est basé sur le nombre de sièges ou le nombre de repas servis. La capacité volumétrique minimale du piège à matières grasses alors recommandée en assainissement décentralisé est de 2 000 litres. Le piège à matières grasses est généralement fabriqué en béton armé ou en polyester renforcé de fibres de verre. Ses dimensions s’apparentent à celles d’une fosse septique. Il n’est pas rare que le volume du piège à matières grasses soit supérieur à celui de la fosse septique, particulièrement pour les restaurants connaissant un achalandage important. Les modèles en béton ne comportent pas de chicanes intérieures alors que ceux en polyester en sont souvent munis. Ce type d’intercepteur est normalement localisé à l’extérieur de l’établissement (ce qui minimise les problèmes d’odeur) et relié à une canalisation séparée provenant uniquement des eaux de cuisine. L’effluent est acheminé vers la fosse septique pour permettre l’enlèvement des matières résiduelles en suspension n’ayant pas décanté dans le piège à matières grasses. Tout concepteur de dispositif autonome d’épuration des eaux usées doit, lorsque les concentrations en H&G sont supérieures à celles normalement observées dans des eaux usées d’origine domestique, inclure dans un nouveau projet un système de prétraitement des eaux usées. Le prétraitement des eaux usées provenant des activités générant des H&G est une obligation incontournable. Dans cette hypothèse, les deux types d’intercepteurs peuvent être envisagés, mais le choix du piège à matières grasses s'avérera plus performant et minimisera les problèmes éventuels de dysfonctionnement des autres composantes situées en aval. I


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SUR LE RADAR

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LES PREMIERS SERONT LES DERNIERS

John Cigana ing., M.Sc. A. vice-président, Développement des affaires et marketing John Meunier inc. filiale de Veolia Water Solutions & Technologies jcigana@johnmeunier.com

ou pourquoi le prétraitement des eaux usées est-il si important de bloquer et de surcharger les équipements placés en aval. Les précurseurs du traitement des eaux usées qui ont eu à faire face à une roche dans une hélice de pompe ou un morceau de bois dans une vanne ont rapidement préconisé à la profession naissante de retirer le maximum de solides (roches, pierres, bois, etc.) pouvant causer des dommages matériels importants.

L’assainissement des eaux usées L’épuration des eaux usées est une science relativement jeune. L’assainissement et la collecte des eaux usées sont nés au milieu du XIXe siècle – en Angleterre selon certains, en France selon d’autres – du besoin d’épurer l’ensemble des effluents provenant des villes surpeuplées. Avant cette époque d’urbanisation massive, la nature elle-même suffisait largement à l’épuration des eaux usées. Par exemple, les excréments des humains et des animaux, en faibles quantités, pouvaient être dégradés et assimilés par la flore bactérienne d’un cours d’eau en santé.

Une fois cette étape franchie, l’attention des scientifiques de l’époque s’est tournée vers la maîtrise et la compréhension des processus de dégradation biologique des eaux usées. Au cours des 100 années suivantes, l’évolution des procédés biologiques a fait en sorte qu’il est devenu possible de traiter de plus en plus de charges polluantes dans un espace de plus en plus petit. Nous en sommes à utiliser des membranes pour filtrer la liqueur mixte de stations d’épuration en boues activées, ce qui doit ressembler à de la pure science-fiction pour les précurseurs de l’assainissement des eaux usées d’il y a 150 ans.

La science imite la nature

Le prétraitement : simple mais essentiel

Il n’est pas étonnant que les premières stations d’épuration aient imité les processus naturels des lacs et rivières : traitement biologique des eaux usées avec régime à faible charge (étangs, lagunes, etc.). Ces processus pouvaient être maîtrisés et contrôlés tout en assurant la qualité des eaux usées rejetées. Malgré leur simplicité, ces premières stations d’épuration suivaient une logique encore valable aujourd’hui : on retenait les solides les plus grossiers (branches, roches, débris, etc.) afin d’éviter d’endommager,

Par contre, une des fonctions de la station d’épuration qui a traversé les âges est celle qui se trouve au tout début de la station d’épuration : le dégrillage et le dessablage des eaux usées, communément appelés le prétraitement. Simple, mais essentiel, ce domaine après des années de laisser pour compte (d’où le titre : les premiers seront les derniers) est en évolution et les nouvelles tendances qui se dessinent influenceront demain la façon de traiter les eaux usées.

Êtes-vous sérieux lorsqu’il est question d’étanchéité? Lorsqu’il est question de réservoirs pour l’entreposage des eaux usées, une conception étanche gagne de l’importance. Installer un réservoir étanche comporte de nombreux avantages, particulièrement depuis les changements de la réglementation, car l’étanchéité est de plus en plus souvent obligatoire. Donc, si vous recherchez vraiment un réservoir étanche et facile à installer, songez aux réservoirs en fibre de verre ZCL Composites inc. pour vos projets futurs.

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L E S P R E M I E R S S E R O N T L E S D E R N I E R S O U P O U R Q U O I L E P R É T R A I T E M E N T D E S E A U X U S É E S E S T- I L S I I M P O R TA N T

Au Québec, au début des travaux d’assainissement dans les années 1980, un espacement très grossier était accepté et recommandé pour les dégrilleurs conventionnels à barre. Il n’était pas rare de laisser tous les solides inférieurs à 25-50 mm (1-2 pouces) pénétrer dans la STE P. L’amélioration des technologies de traitement des eaux usées dans la STEP a forcé le resserrement de la taille des ouvertures permises pour le prétraitement. L’objectif initial demeure le même : retirer les solides les plus grossiers et protéger les équipements et procédés en aval.

[…] le vénérable congrès annuel WE FTEC a mis à son agenda en octobre 2009, pour la première fois depuis très longtemps, une série de conférences sur le prétraitement des eaux usées […] Les nouvelles tendances de recherche en prétraitement La WEF (Water Environment Federation) aux États-Unis contribue aussi à l’avancement de la recherche dans le domaine des eaux usées, et on voit poindre de nouvelles tendances laissant comprendre que le prétraitement des eaux usées est aussi en évolution. Par exemple, le vénérable congrès annuel WEFTEC a mis à son agenda en octobre 2009, pour la première fois depuis très

longtemps, une série de conférences sur le prétraitement des eaux usées, humoristiquement intitulée Let’s Be Up Front: What’s Happening at the Front End of the Plant. Une des conclusions de cette série réitère l’importance de retirer le maximum de solides inertes de la filière de traitement des eaux usées afin d’assurer le fonctionnement adéquat des traitements biologiques en aval. Aussi, un rapport de la WERF, l’organe de recherche de la WEF, préconise des ouvertures de plus en plus faibles pour certains types de STEP. Par exemple, la recommandation pour les STEP utilisant des procédés membranaires est de préconiser des dégrilleurs à plaques perforées de 2 ou 3 mm de diamètre afin de prévenir l’endommagement par les solides des membranes immergées. Finalement, des études de longue durée (deux ans) effectuées en Angleterre à la fin des années 1990 ont aussi mis en lumière que tous les dégrilleurs ne sont pas égaux en ce qui concerne la capture des solides : lors de ces essais, les pires performances enregistrées faisaient état de 30-35 % d’enlèvement des solides alors que les meilleures performances oscillaient autour de 7075 %. À bon entendeur, salut !

Que faut-il retenir ? (Littéralement !) Simple mais essentiel, le prétraitement des eaux usées contribue de plus en plus au succès global de la STEP. L’important est de revenir à la base, ce qui est bien résumé par le rapport de la WERF : un prétraitement robuste doit protéger les équipements et procédés en aval. Pour ce faire, il doit retenir le plus de solides grossiers et fins que possible, et ce, aussitôt que possible dans la filière de traitement. Simple, non ? I

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Dominique Dodier directrice générale EnviroCompétence d o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i ro c o m p e t e n c e s . o rg

Vous vous croyez parfois plongé en pleine jungle comme gestionnaire ? Vous croyez que la gestion du personnel est la plus difficile et la plus complexe de vos tâches ? Bonne nouvelle, vous n’êtes pas seul ! En outre, votre propension à repousser l’encadrement et la gestion du savoir-être de vos employés constitue une réaction normale. Si on parle tant de la dimension humaine dans nos organisations, si on en vante les mérites et la valeur, ce n’est pas seulement parce que l’idée est à la mode. C’est plutôt parce que les ressources humaines sont au cœur des enjeux des organisations; elles y sont étroitement liées. Or, la pénurie de main-d’œuvre, les départs massifs à la retraite des bébés-boomers, la dénatalité, l’intégration de la génération Y au marché du travail sont des phénomènes qui exigent une bien meilleure gestion des ressources humaines que celle qui est actuellement pratiquée. Avant de songer à devenir un « employeur de choix » pour lequel tous se bousculeront, il faut réfléchir aux pratiques de gestion des ressources humaines

et à la structure à mettre en place. En un mot, il faut construire l’organisation sur ces ressources humaines. Agir autrement, c’est fragiliser et menacer l’existence même de l’entreprise. Voici quelques bons conseils. • Bâtissez une structure de gestion. Quelles sont vos règles et vos politiques ? Quels sont les attitudes, les comportements et les résultats attendus ? • Établissez de bons contrats de travail. Ceux-ci devraient décrire les conditions d’emploi et d’exécution du travail : délais de probation, conditions salariales, vacances, horaire, statut de l’emploi, titre, fonctions, supérieur immédiat, etc. Un bon contrat de travail permet de mettre par écrit les conditions principales d’exécution du travail. Sans contrat de travail, les normes du travail s'appliquent par défaut. Aussi, si vos conditions sont différentes des normes, il faut les consigner par écrit. « Les écrits restent, les paroles s’envolent. » • Convenez d’une politique de confidentialité. Il est important de bien établir les paramètres sur les transferts de documents confidentiels et de statuer sur les notions de non-concurrence et de non-sollicitation. Un gestionnaire avisé validera cette politique auprès d’un avocat. Les clauses de confidentialité permettent de protéger les données stratégiques d’une organisation, en plus des droits d’auteur et des brevets. • Encadrez l’utilisation d’Internet et des biens de l’entreprise. Une bonne politique sur l’usage d’Internet et des biens de l’entreprise, dont les ressources informatiques, évitera ou réduira leur

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 6 NO 1 ÉTÉ 2010

Les missions commerciales sont organisées en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) et le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE).


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utilisation à des fins personnelles. Beaucoup de sondages et d’études prouvent que l’utilisation d’Internet au travail est une source de perte de temps qui entraîne une baisse de la profitabilité et génère des coûts importants. Par exemple, quand on navigue sur Internet au bureau à des fins personnelles, on peut accéder à des sites peu recommandables et ainsi risquer de contaminer par un virus le serveur de l’entreprise et occasionner des frais parfois assez élevés afin de nettoyer le système. Une chose est sûre : une telle politique est aujourd’hui essentielle. Elle doit être dûment signée par l’employé. Cette signature constitue une preuve que les règles internes ont été expliquées dans le cas où un congédiement ou l’application de mesures disciplinaires sont nécessaires. Pensez équité. Il est important de souscrire au programme d’équité en matière d’emploi sur les plans de l’embauche et de la mobilité de la main-d’œuvre. La Loi sur l’équité salariale fixe des obligations et des responsabilités différentes aux employeurs selon le nombre de personnes salariées que compte leur entreprise durant une période de référence indiquée dans la Loi. Il s’agit de la première étape d’une série de neuf pour réaliser un exercice d’équité salariale. Elle a pour objet de corriger, à l’intérieur d’une même entreprise, les écarts salariaux dus à la discrimination fondée sur le sexe à l’égard des personnes qui occupent des emplois dans des catégories d’emplois à prédominance féminine.

La Loi sur l’équité salariale lance un message clair aux chefs d’entreprise, aux organisations syndicales et aux travailleuses : la valeur du travail des femmes doit désormais être rendue visible et reconnue. Pour plus d’information à ce sujet, consultez le site www.ces.gouv.qc.ca/apropos/loi.asp. En combinant ces politiques et ces méthodes avec d’autres procédures, vous constituerez votre manuel de l’employé. Il faut se rappeler que plus les employés obtiennent de l’information de qualité sur l’organisation et les règles qui la régissent, plus ils la respecteront et plus forte sera leur adhésion. Bref, des règles et des attentes claires sont les bases d’une bonne relation entre un employeur et ses employés. I Vous aimeriez obtenir des outils simples et efficaces pour vous soutenir dans votre démarche d’une saine gestion des ressources humaines ? Nous avons développé chez EnviroCompétences un Guide de gestion des ressources humaines constitué de 108 outils disponibles en version électronique. Un ouvrage complet, facile à utiliser, qui vous permettra de vous consacrer à vos principaux mandats et de tirer profit de notre expertise. Vous trouverez un bon de commande sur le site www.envirocompetences.org sous l’onglet Publications.

« Gérer consiste à bien faire les choses; diriger, c’est faire les bonnes choses. » – Peter F. Druker

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C O N S U LTAT I O N S P U B L I Q U E S S U R L A R E D E V A N C E E X I G I B L E P O U R L’ U T I L I S AT I O N D E L’ E A U

LE JURIDIQUE

Me Hervé Pageot avocat en droit de l’environnement Daigneault, Cabinet d’avocats herve.pageot@rdaigneault.com

Annoncé depuis plusieurs mois, un projet de Règlement sur la redevance exigible pour l’utilisation de l’eau a finalement été soumis à la consultation publique le 5 mai dernier. Si ce projet fait suite à l’adoption du Règlement sur la déclaration des prélèvements en eau en septembre 2009 (le règlement de 2009), les personnes assujetties au paiement d’une redevance ne seraient pas automatiquement celles devant déclarer leur prélèvement en vertu de ce règlement.

Le projet vise non seulement l’utilisation de l’eau prélevée directement à même l’eau de surface ou souterraine, mais également celle provenant d’un système de distribution, ce qui n’est pas le cas dans le règlement de 2009.

Deux taux de redevance Si un taux général de 0,0025 $ par mètre cube d’eau utilisé est prévu, les activités qui utilisent l’eau comme composante de leur produit se verraient plutôt imposer un taux spécial de 0,07 $ par mètre cube d’eau. Ce dernier taux s’appliquerait à : 1° la production d’eau en bouteille ou autres contenants, que cette eau soit destinée à la consommation humaine ou non; 2° la fabrication de boissons (SCIAN 3121); 3° la mise en conserve, le marinage et le séchage de fruits et de légumes (SCIAN 31142); 4° la fabrication de produits minéraux non métalliques (SCIAN 327); 5° la fabrication de pesticides, d’engrais et d’autres produits chimiques agricoles (SCIAN 3253); 6° la fabrication d’autres produits chimiques inorganiques de base (SCIAN 32518); 7° l’extraction de pétrole et de gaz (SCIAN 211).

Une redevance basée sur l’utilisation de l’eau

Paiement de la redevance, déclaration et pouvoirs du ministre

Le projet vise non seulement l’utilisation de l’eau prélevée directement à même l’eau de surface ou souterraine, mais également celle provenant d’un système de distribution, ce qui n’est pas le cas dans le règlement de 2009. En outre, c’est l’utilisation et non le prélèvement qui déclencherait l’obligation de verser une redevance. Or, toute action visant l’abaissement ou la dérivation des eaux souterraines est assimilée à une utilisation (art. 2). Le déclencheur n’est pas la « consommation », mais « l’utilisation » de l’eau prélevée : qu’elle soit entièrement retournée dans son milieu d’origine après utilisation ne serait donc pas pertinent.

La redevance serait due à compter de 2011 et serait payable au ministre des Finances au plus tard le 31 mars de chaque année. Les montants seraient versés au Fonds vert afin d’assurer la gouvernance de l’eau.

La redevance serait établie en fonction du volume d’eau utilisé au cours d’une année. Le seuil déclencheur et son mode de calcul seraient cependant similaires à ceux du règlement de 2009, à savoir un volume d’eau moyen quotidien de 75 mètres cubes, calculé sur la base de la quantité mensuelle d’eau utilisée, divisée par le nombre de jours d’utilisation dans le mois visé. Aux fins du calcul de ce volume, les personnes assujetties auraient l’obligation de mettre en place un équipement de mesure répondant aux exigences du chapitre IV du règlement de 2009 dans les 24 mois de l’entrée en vigueur du projet. Dans l’intervalle, le volume d’eau utilisé serait mesuré au moyen d’une estimation effectuée conformément aux dispositions du chapitre V de ce même règlement.

Les activités visées Seules certaines activités industrielles et commerciales désignées seraient soumises à la redevance : il s’agit de 1) la production d’eau en bouteille ou autres contenants, que cette eau soit destinée à la consommation humaine ou non; 2) l’extraction minière, l’exploitation

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en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (code SCIAN 21); et 3) la vingtaine d’activités de fabrication énumérées en annexe I et désignées par un code attribué en vertu du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) Canada 2007. Il est à souligner que l’on a pris soin de préciser que « la description des activités auxquelles renvoient ces codes s’applique aux fins du présent règlement, que ces activités soient exercées à titre principal ou non ». On a visiblement appris des problèmes d’application de l’annexe III du Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains, dont le renvoi au SCIAN (1997) ne contient pas une telle précision quant à l’exercice « à titre principal ou non » de l’activité par l’établissement.

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Si la personne assujettie à la redevance est tenue de déclarer ses prélèvements au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (ministre) en application du règlement de 2009, elle devra indiquer dans sa déclaration de prélèvement le montant de la redevance payée. Dans le cas contraire, en plus du montant de la redevance, elle devra déclarer au ministre certaines informations relatives à l’utilisation de l’eau prélevée, telles que le système de distribution d’où provient l’eau utilisée, le nombre de jours de prélèvement, l’activité à laquelle l’eau est destinée, identifiée par son code SCIAN, etc. Si la déclaration annuelle n’a pas été transmise dans les délais prescrits, est inexacte ou est incomplète, le ministre a le pouvoir de fixer lui-même la redevance due. Dès que cette décision lui est notifiée, la personne assujettie doit payer sans délai la redevance fixée au ministre des Finances. Dans l’hypothèse où le projet entrerait en vigueur dans les prochains mois, la première déclaration annuelle ainsi que le paiement de la redevance pour l’année 2011 devraient ainsi être transmis au plus tard le 31 mars 2012. Les commentaires sur ce projet devront être acheminés au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs au plus tard le 4 juillet 2010. I


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Sources : Umour.com, National Geographic, Rosemère nouvelles et l’équipe de SOURCE.

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UNE CAMPAGNE POUR DONNER DU « PEEP » À NOS RÉSEAUX DE DISTRIBUTION

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Un peu d’humour… malgré tout

UN OUTIL PERFORMANT EST EN CHANTIER

Un tout nouveau bottin regroupant les acteurs de l’industrie du développement durable verra le jour prochainement. Se déclinant sur trois plateformes conviviales et performantes, lebdd.com pourra être consulté sur format papier, sur Internet et même sur votre téléphone intelligent. Assurez-vous que votre entreprise y est listée et bien visible en consultant le www.lebdd.com.

AVEZ-VOUS VU NÉMO… LE CAMION ?

Depuis 1977, RÉSEAU environnement dirige ce programme afin de sensibiliser la population à l'économie de l'eau potable et aux effets néfastes de sa surconsommation. Cette année, le Programme d’économie d’eau potable (PEEP) est effectif du 25 mai au 13 août, partout au Québec. Renseignez-vous sur www.reseau-environnement.com.

La ville de Rosemère a récemment fait l’acquisition de son premier véhicule électrique de marque Némo. Ce petit camion électrique sympathique et surtout polyvalent est conçu et fabriqué au Québec. Le véhicule sera utilisé par le service des travaux publics et celui des services techniques. Parions que les gens tourneront la tête sur son passage. Visitez le site du fabricant à www.nev-nemo.com.

UN SPÉCIAL « EAU » QUI COULE DE SOURCE Le célèbre magazine National Geographic a publié récemment un numéro spécial sur l’eau. Ayant pour titre « Eau, allons-nous en manquer ? », il dresse un portrait de la situation mondiale et des défis qui nous guettent. Comme toujours, il regorge de photos saisissantes et magnifiques. Si vous avez la chance, mettez la main dessus !

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PLUS GRAND QUE NATURE ! Si vous n’avez jamais assisté à un congrès international de grande envergure, voici deux arguments qui devraient vous convaincre d’assister au prochain salon Pollutec : premièrement, il a lieu en France, donc tout se déroule en français. De plus, il se tient à Lyon, capitale de la gastronomie française. De quoi satisfaire votre tête et votre panse ! Le salon Pollutec se tiendra du 30 novembre au 3 décembre prochain. Vous pouvez obtenir plus d’information auprès de Promosalons à canada@promosalons.com. Vous pouvez également vous joindre à la mission commerciale d’Export Environnement en écrivant à info@export-environnement.com.


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Déshydratation et séchage des boues Saint-Hyacinthe économise plus de 1 200 000 $ par année en séchant ses boues au biogaz ! Savez-vous qu’à peine 20 % des séchoirs à boues fonctionnent bien ? Évitez l’abrasion, la poussière, les risques d’incendie ou d’explosion. Et sauvegardez votre réputation… Le séchoir de boues municipales et industrielles Fenton Fe enton est le plus populaire en Amérique Nord, car iil est le plus fiable du u Nord L’ultime centrifuge pour la déshydratation des boues. L’ul Gatineau : La plus grande usine à boues activées au Québec Gat améliore ses rendements ! am Capture : 98,5 % Matières sèches : 29 % et plus Polymères : dosage réduit de 50 %

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