Gutenberg vs Pi Cheng exposition
#1 Gutenberg, l’authentique #2 Pi Cheng, le visionnaire #3 Ahn Sang-Soo, le fédérateur C’est en 1234 que l’on commença à utiliser, en Corée, la typographie, avec les premiers caractères métalliques amovibles. Jikji, le premier livre à utiliser le caractère mobile, a été imprimé en 1377, précédant de 78 ans, la « Bible de 42 lignes » de Gutenberg.
INITIATIVES PERMANENTES AUTOUR DU GRAPHISME à NANTES NITIATIVES PERMANENTES
I
Association onoma 113, rue d'Allonvillle 44 000 Nantes http://graphimages.blogspot.com/
AUTOUR DU GRAPHISME à NANTES Association onoma 113, rue d'Allonvillle 44 000 Nantes http://graphimages.blogspot.com/
Il s’agirait donc, dans cette exposition, d’écorner le dogme de « l’invention de l’imprimerie » par Gutenberg en mettant en place un conseil scientifique et en montrant les outils et les impressions coréennes et en les comparant aux matériels de composition et presses typo du musée de l’imprimerie de Nantes. Les travaux du graphiste Ahn Sang-Soo permettront de jeter un pont contemporain entre ces deux continents typographiques.
Gutenberg vs Pi Cheng
#1 Gutenberg, l’authentique Johann Gensfleisch dit Gutenberg, né à Mayence à l’aube du XVe siècle, l’invention de l’imprimerie comme le prétend la tradition occidentale. Tout au plus, a-t-il été le premier, en Occident, à mettre sur pied, avec le soutien du banquier Fürst et du copiste Schoeffer, un ensemble complet de production typographique : dessin des lettres et signes, gravure des poinçons, fonte des caractères à relief en alliage plomb, étain et antimoine et presse en bois mue à bras. Son chef-d’œuvre le plus connu est la célèbre Bible à quarante-deux lignes (1450-1455), considérée comme le premier livre typographique européen. À cette époque, les types utilisés imitent servilement les caractères gothiques utilisés par les copistes, et le gothique était donc le seul caractère utilisé. Planète typographie
Gutenberg vs Pi Cheng
#2 Pi Cheng, le visionnaire Pi Cheng, forgeron et chercheur a l’idée de produire des caractères au moyen d’argile et de colle liquide vers l’an 1040. Ils sont insérés dans des cases sur des plaques de fer enduites d’un mélange de cendre, de cire et de résine et maintenus à chaud. Les caractères sont récupérables après usage et refroidissement. Pi Cheng apporte ainsi des solutions au principal problème de l’imprimerie. Non pas l’idée de fabriquer un caractère par lettre ou idéogramme, mais de savoir les maintenir en place et les réutiliser. Un problème spécifique à la Chine est, bien évidemment, le nombre énorme des caractères : il faut les fabriquer, ce qui coûte cher, on s’en doute, mais aussi les classer commodément (...). Un fonctionnaire érudit Wang Tchen qui composa un traité d’agriculture à la fin du XIIIE siècle fit, dit-on réaliser un jeu de 60.000 caractères de bois qui lui servit à imprimer une feuille périodique locale à une centaine d’exemplaires, il avait également imaginé une roue tournant autour d’un axe et permettant d’accéder commodément à ces jeux de caractère rangés selon un ordre typographique logique. (...) François-Bernard Huyghe
Gutenberg vs Pi Cheng
#3 Ahn Sang-Soo, le fédérateur La passion d’Ahn Sang-Soo, c’est la typographie coréenne : le hangueul. Fier d’être issu d’un pays qui a inventé son propre alphabet il y a 500 ans comme alternative au chinois, Ahn Sang-Soo a créé de nombreuses polices de caractère en hangueul, le faisant sortir de son carcan traditionnel. Enseignant à l’université de Séoul, graphiste reconnu, Ahn Sang-Soo est également un infatigable voyageur, arpentant le monde et les jurys internationaux, s’imprégnant de l’histoire, des arts et des traditions des uns et des autres sans jamais perdre de vue sa «coréanité». C’est probablement ces incessantes rencontres aux quatre coins du monde qui font que, selon l’affichiste Michel Bouvet qui l’admire, « à [ses] yeux, son œuvre, pourtant si éloignée de nos références culturelles, nous est si spontanément familière. » Créateur influent auprès de la jeune génération de graphistes coréens, Ahn Sang-Soo construit une œuvre cohérente, douce et ferme à la fois qui, bien qu’elle soit fort éloignée des préoccupations occidentales, ne cesse de nous parler et même de nous interpeller. Galerie ANATOME - Paris