L’environnement et le développement durable

L’environnement et le développement durable Appel à l’implication des juristes de bonne volonté

La nature berce l’humain dès sa naissance. Qu’il s’agisse du chant des oiseaux ou du vent qui caresse sa joue alors qu’il dort dans son berceau, le bébé fait déjà partie d’un tout indissociable qu’il apprendra à explorer dès qu’il aura foulé le sol pour la première fois.

Par Hélène Trudeau, professeure agrégée, vice-doyenne aux affaires internes et secrétaire de Faculté

L’enfant observe les fourmis, les herbes avec leurs différentes textures et couleurs, les roches, petites et grosses, parmi les espèces, par le caractère inattendu d’un virus qu’il n’a pu maîtriser. La nature a alors repris droit de cité tout ce monde grouillant sous ses pieds qui se révèle être une dans la cité, par un ciel tellement plus clair et des animaux source de continuel émerveillement. C’est encore la même tellement plus libres de circuler; même les pics enneigés nature qui accompagnera l’humain dans son souffle ultime, de la chaîne de l’Himalaya sont apparus à l’horizon de cités par une brise venue de la fenêtre pour le rafraîchir ou une indiennes qui ne les avaient plus vus depuis des décennies! douce pluie qui entonnera un dernier cantique à ses oreilles. Plus que jamais, le droit devra aider à dicter la conduite

La nature, si fragile et si puissante à la fois, est venue des humains lors du retour à une certaine forme de récemment rappeler sa place à l’être humain, cette espèce normalité. Déjà, de nombreuses voix ont été entendues: pourquoi ne pas, dès maintenant, assurer la « La nature, si fragile et si puissante à transition vers un monde plus durable, moins énergivore et plus soucieux des changela fois, est venue récemment rappeler ments climatiques? Que pouvons-nous faire pour miser sur les progrès accomplis bien sa place à l’être humain, cette espèce parmi malgré nous, dirons-nous, pour poursuivre la diminution des émissions de gaz à effet les espèces, par le caractère inattendu de serre constatée pendant la pandémie et accélérer les efforts ? Comment éviter d’un virus qu’il n’a pu maîtriser. » que nous revenions à des modes de fonctionnement qui favorisent la pollution et la consommation excessive? Les juristes apparaissent bien outillés pour suggérer des avenues de gouvernance adaptées aux nouveaux enjeux, en tenant compte des principes développés depuis les sommets de la Terre (précaution, prévention, pollueur-payeur, approche écosystémique, etc.). L’innovation technologique apporte des bénéfices et permet de réorganiser différemment nos déplacements et nos espaces. La diminution de notre empreinte écologique peut devenir une réalité, individuellement et collectivement, si nous mettons la main à la pâte et travaillons de façon concertée. Le juriste possède certains outils, mais la réflexion doit impliquer toutes les forces vives de nos sociétés, toutes disciplines confondues, car les défis à surmonter nécessiteront une créativité et une volonté sans limites. ◆