Metropolis N°4 - mai 2012
l e M a g a z i n e C H I C e t U R B AIN
mensuel
gratuit
fatym layachi
Étoile montante
Editorial
L
e discours au sujet de la culture est souvent empreint de gêne. Et pour cause. La situation culturelle, que l'on peut décrire de critique, ne s'améliore point malgré toutes les politiques de sauvetages, les massages cardiaques superficiels et les bouche-à-bouche ponctuels qui insufflent quelques bouffées d'air de temps à autre, question de ne pas déclarer la fatidique Othmane Mediouni mort clinique. omediouni@gmail.com Langue de bois ou paresse intellectuelle : deux obstacles semblent revenir dans tous les discours bien-pensants. D'abord il y a l'homme, piètre consommateur de la culture, mais également créateur non productif, non inventif, limite insipide. Puis il y a l'oseille. C'est que la culture ne contribue pas au PIB. Pis encore, elle en est particulièrement gourmande. Pourtant, en quelques événements portés par des initiatives citoyennes, le mois d'avril a fleuri de mille espoirs. Aussi frais que spontanés, émanant de groupes de citoyens ou d'artistes et intellectuels, ces événements ont invité à des lectures en public et à des débats autour de la liberté de la culture, des concerts et des improvisations théâtrales qui ont été couronnés par un écho favorable de la part de citoyens demandeurs. Avec peu, ou pas du tout de soutien financier, Culture Libre et Nod Teqra ont apporté une réponse à une réelle demande du public. Il y a comme un vent de révolte qui a épousseté l'immobilisme culturel ambiant. Serait-ce un printemps de la culture qui s'annonce ? N'est-ce pas un appel au mécénat pour accompagner cette movida qui se prépare ? En attendant, Il y a Mawazine qui apporte son lot de bonheurs, avec de grands noms de la scène internationale, que nous promettons de suivre de près… pour vous.
Il y a comme un vent de révolte qui a épousseté l'immobilisme culturel ambiant. Serait-ce un printemps de la culture qui s'annonce ?
Ya s mi n e Ta hi r i
Le printemps de la culture
Bonne Lecture.
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Metropolis
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N° 4 - Mai 2012
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36 06 Actualité 10 People Expo DECADE Showroom Audi Expo atelier 21
www.facebook.com/MetropolisMaroc www.twitter.com/metropolis_mag
Nous attendons vivement vos réactions, vos critiques et votre soutien !
14 Chiffres 16 Business Model
Omar Balafrej, un homme aux nombreuses casquettes
20 Green
ferme pédagogique Offrande à la Terre
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Metropolis nUmero 4 / mai 2012
22 Focus 24 Une heure avec… Fatym layachi Une actrice au front
32 Culture : événement Expo : Le corps découvert L’art arabe porté aux nus
36 Cinoche 38 Livresse 40 Acteur culturel Expo L’art marocain à Paris
42 DVD - Music
Metropolis le Magazine CHIC et urbain
Directeur général Julien Casters julien.metropolis@gmail.com Directeur de publication Othmane Médiouni omediouni@gmail.com Conseillère de la rédaction Fedwa Misk fedwamisk@gmail.com Journalistes Yasmina Lahlou Maria Aouad John Toutain Jalal Boukhari Dounia Z. Mseffer
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Directeur artistique Assila Zouheir advertiz2010@gmail.com Styliste Nabila El Boukhari Webmaster Mustapha Choukrallah El Idrissi mchoukrallah@metropolis.ma Conception Graphique et Maquette Zouheir Assila Correction Bruno Pelletier Photographe Wahid Tajani Standard Salma Zouak Comptabilité Abdelillah Mohcine Crédits Photos istockphoto – AFP Distibution Geo Innovation Scala Média
68 44 Net 45 Actu culture 50 Mode & shopping 62 Santé & Bien être
74 Auto
Essai : Mercedes Classe B Luxe et raffinement.
76 Auto
Le Loka Dance, enfin au Maroc
Mini Roadster Cabriolet Anglaise de style, allemande de cœur.
Metro beauté
78 Hi-Tech
68 On s'évade
Le paradis a un nom : Imsouane
72 Fooding
Smartphone
80 Com d'entreprise 82 Blogosphère
CTP Impression Idéale Tél : 05 22 60 00 67
Contact commercial
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Metropolis est édité par: CASTERS-LAMBERT MEDIA 13, Rue Ennahas Ennahoui Maarif - Casablanca Tél. : 0522 98 10 02 www.metropolis.ma Dossier de presse 52/S 2011 Dépôt légal : 2012 PE 0024 ISSN : 2028 - 7445 Ce numéro est tiré à 15 000 exemplaires
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La terrazza
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Metropolis
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c’est de l’actu
Benkirane flashé
Ruby a demandé 5 millions d’euros à Berlusconi. Karima El Mahroug, alias Ruby, aurait demandé cinq millions d’euros à Silvio Berlusconi. En contrepartie l’escort girl d’origine marocaine devait nier devant la justice avoir eu des relations sexuelles avec l’ancien dirigeant italien alors qu’elle était encore mineure. Le quotidien italien “La Repubblica” a rendu publiques cinq conversations téléphoniques de l’escort girl marocaine, dont une datant du 28 octobre 2010, dans laquelle Karima El Mahroug informe son père que Berlusconi est prêt à lui donner ce qu’elle veut contre son silence.
Dans le courant du mois d'avril, à 19 h 05, c’est à bord d’une Mercedes S 350 que le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a été flashé, à la sortie de Fès vers l’autoroute de Rabat. C’est en fait son chauffeur qui a dépassé la vitesse autorisée, Benkirane n’aurait pas de permis de conduire, roulant ainsi à 120km/h alors que la vitesse était limitée entre 60 et 80km/h.
Marrakech : vibrant hommage aux victimes de l'attentat d’Argana du 28 avril, un an après Lâcher de 17 colombes, distribution de roses, appel à un monde de paix, message du roi Mohammed VI : un an après l'attentat terroriste dans le centre de Marrakech, hommage a été rendu aux 17 victimes marocaines et occidentales samedi sur les lieux de la tuerie. Sous un temps froid et devant une nombreuse assistance surveillée par un important dispositif de sécurité, les familles des victimes ainsi que les autorités marocaines et françaises ont adressé des messages symboliques : "non au terrorisme, oui pour la paix, l'amitié et la fraternité". Huit touristes français, deux marocains, deux canadiens, un russe, un néerlandais, un portugais, un britannique et un suisse avaient péri dans l'explosion d'une bombe, au café Argana, sur la place Jamâa
El-Fna, un haut-lieu touristique, le 28 avril 2011. Des familles de victimes, les larmes aux yeux, avaient du mal à s'exprimer, sous le coup de l'émotion. Mais certains se disent "réconfortés" par la commémoration en présence de ministres marocains et français, d'autant que les Marocains, le roi à leur tête, ont tenu à exprimer leur solidarité et compassion face à un acte "barbare". Dans un message au nom du souverain, le ministre de l'Intérieur Mustapha Ramid a ainsi exprimé "la condamnation la plus vigoureuse du terrorisme ignoble (...) car il est contraire aux valeurs de tolérance prônées par l'Islam". La cérémonie a commencé en milieu de matinée par la distribution de roses à l'assistance alors que la chanson "Imagine" de John Lennon était diffusée.
Le Maroc vise de nouveaux marchés pour compenser la crise européenne.
Fini l’époque où l’on se contentait des touristes de l’Europe de l’ouest si fidèles aux riads luxueux de Marrakech. Le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad annonce la conquête d’autres pays d’Europe qui, selon lui, constituent des marchés émergents au pouvoir d’achat qui s’améliore. Les touristes visitant le Maroc viennent en majorité de France [30% environ], d’Espagne, d’Italie, d’Allemagne, du Royaume-Uni, de Belgique et du Luxembourg. Seulement avec la crise, le ministère du Tourisme prévoit une baisse des arrivées en provenance de ces pays cette année et met le cap sur la Russie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie.
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Lenny Kravitz à Mawazine pour 5,6 millions de dirhams.
Lenny Kravitz, qui montera vendredi 25 mai sur la scène de l’OLM Souissi à Rabat, serait donc le quatrième artiste le mieux payé de Mawazine. La défunte chanteuse Whitney Houston demeure en tête des artistes les mieux payés de Mawazine avec 7,5 millions de dirhams, suivie de Mariah Carey qui a empoché sept millions de dirhams pour se produire à l’OLM Souissi. Shakira avait reçu 6,5 millions de dirhams pour avoir chanté à Mawazine en 2011, Stevie Wonder et Sting 5 millions de dirhams chacun et Elton John 3 millions de dirhams.
Dixit
Il faut des programmations originales : les Casablancais ont toujours l'impression d'avoir tout vu Hakim Lahlou, directeur de Hil’art Production, spécialisée dans l’organisation de concerts et de spectacles.
Huit mois de prison pour un vendeur de sex-toys
Un tribunal de Casablanca a condamné un commerçant en sex-toys et objets érotiques à une peine de huit mois de prison et à une amende de 900 euros (10 000 dirhams) “pour atteinte aux bonnes mœurs”. Le verdict a été prononcé le 12 avril. Le vendeur de sex toys, qui reste anonyme pour l’instant, s’est vu infliger cette lourde peine aux motifs "d’ importation, détention et exposition de produits licencieux et pour diffusion d’imprimés et de photos contraires à la morale et aux bonnes mœurs ". Les juges ont aussi retenu une autre charge envers l’inculpé, il aurait reçu une autorisation du ministère de la Santé basée sur des déclarations mensongères quant aux données fournies sur le type d’activité de sa discrète boutique de Casablanca. Le registre de commerce de l’accusé, stipulant uniquement la vente de produits alimentaires, ne couvrirait pas les objets érotiques. Le jeune homme, qui commerçait dans le quartier Sbata, a été judiciairement poursuivi le 9 mars 2012, arrêté et enfermé dans la prison d’Oukacha. L’affaire met en lumière le décalage entre les pratiques culturellement admises et juridiquement condamnables, l’importante clientèle le prouve sans aucun doute possible.
Amal Hijazi s’excuse pour le clip de la mosquée Hassan II “Je suis musulmane, je respecte toutes les religions et je préfère mourir plutôt que d’être accusée de porter atteinte à un édifice religieux”, a déclaré Amal Hijazi en réaction à la polémique suscitée par un clip de la chanteuse libanaise tourné sur l’esplanade de la mosquée Hassan II. Le clip a déjà été retiré par Rotana, pour ne pas donner à cette affaire des dimensions qui n'ont pas lieu d'être.
Baromètre
Meriem Bensalah directrice générale des Eaux minérales d'Oulmès
Elle a carte blanche pour briguer le poste de président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le 16 mai prochain. Meriem Bensalah Chaqroun a le soutien des candidats hommes, qui se sont retirés au profit de la première femme marocaine qui a osé postuler à la présidence de la CGEM.
Salim Cheikh
Directeur général de 2M La chaîne de télévision marocaine 2M serait au bord de la faillite et ne survivrait que grâce à l’argent public d’après le quotidien Akhbar Al Yaoum. Le capital de la Soread, propriétaire de 2M, a baissé de 92% en une année, passant de 300 millions de dirhams en 2010 à 24 millions en 2011.
Aziz Akhannouch ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime
Le ministère a donné son feu vert permettant à 75 sardiniers côtiers d'accéder à la pêcherie des petits pélagiques en Atlantique Sud, au titre de la saison de pêche 2012.
Nabila Benamar Parlementaire
Sa photo « volée » par un photographe alors qu'elle est au Parlement l'a fait sortir de ses gongs. Reprise par les sites internet, l'image fige la députée alors qu'elle s'était déchaussée et étendu ses jambes dont on peut voir une bonne partie. La députée a expliqué que la photo a été prise à un moment où la séance n'avait pas encore repris après le déjeuner et qu'elle n'avait rien à se reprocher.
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Metropolis
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c’est de l’actu Nabil Ayouch représente le Maroc à Cannes.
Le nouveau long métrage du réalisateur marocain Nabil Ayouch, "Les chevaux de Dieu" a été sélectionné pour la compétition "Un certain regard" de la 65ème édition du Festival de Cannes prévu du 16 au 27 mai. Le film, tiré du roman "Les Etoiles de Sidi Moumen" de l’écrivain marocain Mahi Binebine, revient sur l’histoire des auteurs des attentats terroristes perpétrés à Casablanca le 16 mai 2003, faisant 45 morts. En plus du film marocain "Les chevaux de Dieu", 16 autres films ont été sélectionnés pour "Un certain regard" du festival de Cannes, compétition qui récompense des œuvres innovantes et créatives.
Le rockeur Vigon éliminé de l’émission The Voice.
Marrakech du Rire : une deuxième édition encore plus forte La 2ème édition du Marrakech du Rire aura lieu du 6 au 10 juin 2012. Pour cette nouvelle édition, le festival envahit la ville ocre en investissant la place Jemaâ El Fna, l’Institut Français, le Palais Badia, la scène de Dar Attakafa Daoudiate, le Théâtre Royal... De nombreux humoristes nationaux et internationaux prendront part à cet événement dont le nouveau format permettra de démultiplier les représentations. Le festival sera clôturé par un grand spectacle de gala le samedi 9 juin, présenté par Jamel Debbouze. Le maître de cérémonie accueillera des humoristes de renom, tels qu’Omar Sy (récemment récompensé du César du meilleur acteur pour son rôle dans le film ‘Intouchables’), Franck Dubosc, François-Xavier Demaison, Rachid Badouri, Ary Abittan, Julie Ferrier, Stromae, Virgnie Hocq et d’autres surprises. A suivre !
L’aventure s’est terminée samedi 21 avril dernier pour Vigon dans l’émission The Voice diffusée sur la chaîne TF1 depuis neuf semaines. Le rockeur marocain a été éliminé une semaine avant les quarts de final. Mais il est loin d’être déçu, il est au contraire heureux pour son parcours. Et du bonheur il va en procurer à profusion à son public ces prochains mois car Vigon entame une série de concerts qui vont le faire remonter sur scène au Maroc et notamment au Festival Mawazine en mai prochain et au Mégarama de Casablanca en juin.
Le Maroc avec l’Espagne dans le groupe D Le tirage au sort des Jeux Olympiques 2012, prévus du 27 juillet au 12 août, a été effectué ce mardi 24 avril, au stade de Wembley, au nord-ouest de Londres. La sélection marocaine olympique a hérité du groupe D et retrouvera ainsi l’Espagne, le Japon et le Honduras. Le Maroc devra être parmi les deux premières équipes du groupe pour espérer une qualification aux quarts de finale.
Nadir Lamyaghri sera honoré à Barcelone. Le gardien de but de la sélection nationale et du WAC, Nadir Lamyaghri, se déplacera à Barcelone pour recevoir son trophée récompensant le joueur le plus populaire du continent africain. Une distinction qui lui sera remise par l’Union Internationale d’Histoire et des statistiques, IFFHS, à l’occasion du World Football Gala qui se tiendra le 7 mai à Barcelone. Les deux premiers de toutes les neuf catégories mondiales annuelles (arbitre, entraîneur national, gardien de but, meneur de jeu, buteur mondial, entraîneur de club, buteur de première division, meilleure ligue, Classement Mondial des Clubs) seront honorés.
Flamenco. 2ème festival de flamenco de Fès, du 30 avril au 5 mai prochain. La 2ème édition de festival du flamenco de Fès se tiendra du 30 avril au 5 mai prochain, avec la participation d’une belle sélection de musiciens, poètes et artistes-peintres. Selon l’institut culturel espagnol Cervantès de Fès, le principal organisateur, l’enjeu de cette édition consiste à faire découvrir au public de la cité Idrisside l’esprit et les traditions de la musique espagnole, telle que représentés par l’art du flamenco.
Dernière minute
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Metropolis nUmero 3 / avril 2012
Rachid Niny : « J'espère que je serai le dernier journaliste à être emprisonné ».
Nouvel accident de tramway à Rabat.
Le tramway de Rabat a renversé une femme en moto, non loin de la gare de RabatVille jeudi. L’accident a bloqué le réseau du tramway pendant plus de trente minutes, avant qu’une ambulance n’arrive et évacue la victime. Un des contrôleurs de la société de transport aurait d’ailleurs demandé à ce que la victime soit déplacée, afin de dégager la voie du tramway, mais en a été empêché par des passants jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. Le faute reviendrait à la jeune femme, laquelle aurait traversé la voie sans prêter attention aux feux de signalisation.
Blatter au Maroc
Le Président de la FIFA, Sepp Blatter, à effectué une visite au Maroc les 19 et 20 avril 2012. Le patron de la fédération sportive la plus puissante du monde avait un programme chargé lors de sa visite dans le Royaume. Accompagné pour l’occasion par le président de la CAF (Confédération Africaine de Football) Issa Hayatou, Sepp Blatter et une délégation de la FIFA, ont visité l’Académie de Football Mohammed VI à Rabat et le Centre National de Football de la Maamora. En compagnie du président de la FRMF Ali Fassi Fihri, le président du sport le plus populaire du monde a inauguré officiellement les aires de jeu du Centre National de Football de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), qui sont le fruit des projets Goal II et III.
"J'espère que je serai le dernier journaliste à être emprisonné et jugé selon le droit criminel", a déclaré Rachid Nini, l'ancien directeur de Al Massae, le premier quotidien marocain en nombre de tirages, en référence à la réforme du code de la presse. L'ancien directeur de publication et journaliste a été libéré, avant hier, samedi 28 avril, après un an de prison, rapporte Reuters. Il avait été interpellé il y a un an jour pour jour, après son interrogatoire par la police judiciaire. Le journaliste a été reconnu coupable, le 9 juin 2011, d'avoir « jeté du discrédit sur une décision de justice, tenté d'influencer la justice et évoqué des faits incriminés non avérés » dans plusieurs de ses célèbres chroniques.
Casablanca 1,3 million de voitures particulières en 2030 Un rapport réalisé par le Forum de la Citoyenneté met le doigt sur les problèmes de circulation dont souffre la métropole. Selon cette étude, le Plan de Déplacement Urbain (PDU) fait ressortir que le nombre de voitures particulières passera de 320 000 actuellement à 1,3 million à l’horizon 2030. Le nombre de véhicules devrait croître de 83% en 2019, alors que ce chiffre peut être revu à la baisse (61%) si des efforts sont consentis sur les transports en commun. «Près d’un million de Casablancais se déplacent moyennant les transports publics, soit un bus pour 3 600 personnes. Ainsi la vétusté du parc est telle que la moyenne d’âge des véhicules est de plus de six ans », souligne le rapport.
Al Walid Ibn Talal choisit Rabat pour son premier Hôtel Rotana au Maroc La ville de Rabat a été choisie par le Prince Saoudien Al Walid Ibn Talal pour accueillir le premier Hôtel Rotana du Royaume. Les travaux de construction seront lancés en mai prochain par le Prince en personne qui fera le déplacement. L’établissement sera bâti dans le complexe résidentiel de Bab Al Bahr, sur une superficie de 36 000 m², en plein cœur de la vallée du Bouregreg. Il comprendra 152 chambres, 111 appart-hôtels, des restaurants, des boutiques, un spa, plusieurs salles de conférences et de réceptions, le tout avec une vue imprenable sur l’océan Atlantique. A suivre !
people Expo DECADE
Taieb Kettani et Taieb Fassi Fihri Mme Tazi, Raphaële de La Fortelle et Rita Benhammou
Horia Fekar, Achille Bonito Oliva, Yasmina Baddou et Fathiya Tahiri
Adil Douiri,
Géraldine Guilmoto le Moal
Fehd Yatta
Rachid Kallami et Alec Monopoly
Maître Zine et Bauchet Bouhlal
Pénétrer dans l'univers onirique de FatihaTahiri Le rendez-vous artistique de ce mois-ci s'est déroulé à la Galerie 38 de Casablanca où de nombreuses personnalités et amateurs d'art se sont préssés afin d'y admirer les œuvres originales de Fatiha Tahiri. Alliant tour à tour peinture, sculpture et questionnement philosophique, l'artiste a offert à ses invités de marque un vernissage à la fois simple et raffiné, à l'image de ses représentations. Envouûtantes, célestes et quasi vivantes, les œuvres de l'artiste marocaine la plus plébiscitée au monde ont fait l'unanimité. Une exposition unique et originale à découvrir jusqu'au 17 mai .
Mohamed Chaoui El Faiz et Khadija Afifi
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Noor
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Amina El Allam
Fihr Kettani et Jaffar Fassi Fihri
Fathiya Tahiri et son Fils Brahim Fassi Fihri
Audi
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Mehdi Leghzaoui Victor El Baz
Audi voit les choses en grands !
Situé sur la route côtière dans le quartier de Ain Sebaa, le nouvel espace automobile du constructeur allemand a été inauguré de la meilleure façon qui soit avec un parterre de personnalités. D’une superficie totale de 10 175 m², l’Audi Terminal Casablanca est le plus grand showroom jamais construit par Audi sur le continent africain. Design, spatieux et luxueux, le site a été déssiné par l'architexte marocain Faycal Sentissi et répond ainsi à la technologie de pointe exigée à travers le monde par la maison Audi. C'est dans une atmosphère glamour chic que les invités de la marque ont pu passer une soirée inoubliable dans un endroit unique.
M. Mellouki
Mme Bencheqroun, Hayat Benabdillah, Naema chouafi
M. et Mme Touhami
M. et Mme Najjam
Max Cohen Olivar et M. Kseibati
Mme Diuouri et Zineb Oukacha
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Metropolis
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people Atelier 21
Safaa Erruas
Abdellah Taïa et Aziz Daki
Yassine Lahlou et Aicha Amor
Ghalia Sebti
Najat Bennani
Reiko Horiuchi
L'Atelier 21 célèbre l'art contemporain marocain
Du haut de ses 35 ans, Safaa Erruas est l'une des figures reconnues dans l'art contemporain au Maroc. Aussi , c'est à l'Atelier 21 que la plasticienne, avide de détails et de petits éléments incongrus, présente à ses invités son exposition intitulée " Transduction" . Dominée par la couleur blanche qui tour à tour devient langage, transparence , espoir et immatérialité, les tissus, les cotons et les lames de rasoirs se matérialisent dans l'imaginaire de l'artiste. Notables, artistes et amis de l'artiste, tous ont répondu présent à l'invitation du diamant brut nommée Safaa.
Amine Bendriouch, Nadia Amor et Miriem Bouazzaoui
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Abdelhak Kadiri et Albert OUaknine
Mohamed Mourabiti
Nawal Bouayad
C
La force des chiffres
CHIFFRES
5,7 Milliards DH
C’est le montant global investit dans le nouveau complexe sidérurgique «Maghreb Steel» de Mohammedia, inauguré par sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce projet vient répondre à une demande toujours croissante pour des produits d’acier de qualité supérieure, liée à la montée de l’urbanisation, au développement des infrastructures et à l’ouverture du Royaume à l’international.
2 114 5 Millions de DHS, C’est le montant de l’amende collective que devront payer à l’ONE les six personnes à l’origine des événements survenus à Bni Bouayach (région d’Al Hoceima). La chambre criminelle d’Al Hoceima a aussi condamné les accusés à des peines de prison allant de quatre à six ans.
1,2
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Le doyen des Marocains, Haj Kalkoul, est âgé de 114 ans et vit dans l’Oriental. Alias El Kbaili (de la Kabylie), Haj Kalkoul, qui exerçait la profession de coiffeur dans les souks et les villes de la région orientale, a eu au total 10 enfants (quatre de son premier mariage avec son épouse décédée et six de sa deuxième épouse avec qui il vit actuellement), quelque 60 petits-fils et 100 arrière petits-enfants.
15,46 milliards DH
C’est le montant de la facture énergétique du Maroc à fin février 2012 contre 12,55 MMDH durant la même période de l’année écoulée. La facture énergétique, qui constituait 25,6% du total des importations à fin février, est dominée par le pétrole brut et le gasoil-fuel, avec respectivement 5,18 MMDH et 5,05 MMDH.
milliards de DHS, c’est le montant que compte investir le groupe hôtelier Accor au Maroc sur les trois prochaines années. Le groupe hôtelier est déjà à la tête d’un portefeuille de 29 établissements au Maroc.
C’est le nombre des lutteurs marocains qui seront en lice aux tournois internationaux qui se tiennent respectivement du 26 au 29 avril en Chine et du 4 au 7 mai en Finlande, dans l’objectif de décrocher leur billet de qualification aux Jeux olympiques-2012 à Londres. Il s’agit de Ismail Benhachem, Hamza Fatih, Mustapha Saloum, Redouane Ouled Bentliî et Youssef Ouissoul, encadrés par le technicien Ouzbek Furkat Isayev recruté dans le cadre du programme « sport de haut niveau ».
business model
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Omar Balafrej,
un homme aux nombreuses casquettes Militant de Gauche, Président de la fondation Bouabid et co-initiateur de l’appel “Clarté, Ambition Courage”, Omar Balafrej, est également Directeur général du Technopark de Casablanca, pépinière de jeunes talents créatifs dans le secteur des TIC. Malgré ses différentes casquettes, il jongle entre ses activités professionnelles et son militantisme avec brio tout en restant constamment fidèle avec ses valeurs. Rencontre. Par Dounia Z. Mseffer
METROPOLIS. Parlez nous de votre parcours… OMAR BELAFREJ. Mon premier boulot c’était en 1997, dans le groupe ONA que j’avais rejoint au sein du département audit interne. Je garde un bon souvenir de cette année passée à découvrir les différentes entreprises du groupe : les Mines, la Cosumar, Lessieur et surtout Centrale Laitière et l’amont laitier. C’était très riche en expériences, après six ans passés en dehors de mon pays pour mes études d’ingénieur. J’ai ensuite travaillé à Pêche et Froid, une entreprise du groupe ONA basée à Paris, avec des usines dans le nord de la France (Boulogne sur Mer), en Côte d’Ivoire et à Madagascar. Elle détenait aussi une participation dans une grande flotte de bateaux de pêche. Au bout de trois ans, j’ai été promu responsable du contrôle de gestion de cette entreprise qui aurait dû, à mon sens, être le bateau amiral d’une stratégie marocaine ambitieuse dans la Pêche et la conserverie de poisson à l’échelle internationale. Mais c’est une autre histoire… Suite à cela et aussi grâce à cette expérience, je me suis lancé en 2000 dans la
création de MENABUSINESS, un portail internet B2B pour le Moyen Orient et l’Afrique du nord. En 2001, j’ai été contacté pour participer au lancement du Technopark qui n’était encore qu’un projet de réhabilitation d’un bâtiment administratif en première pépinière d’entreprises technologiques… Je suis très fier d’avoir pu participer à cela.
M. Pouvez-vous nous parler de votre expérience à Ifrane ? OB. Après ma démission en 2002, pour incompatibilité de valeurs avec le premier président du Technopark, j’ai été recruté
je n’ai pas réussi seul. La gestion du Technopark est menée par une équipe qui respecte des valeurs de transparence, d’équité, d’écoute et d’innovation
par Rachid Benmokhtar pour diriger le département technique de l’université Al Akhawayne ainsi que travailler au rapprochement des laboratoires de recherches et du monde de l’entreprise. Mes deux années et demie à Ifrane représentent la plus riche expérience humaine que j’ai pu vivre jusqu’à présent. Découverte de la région et surtout de ses habitants, engagement politique, campagnes électorales, élection locale… des choses qui marquent !
M. Comment en êtes-vous arrivé à devenir Directeur Général du Technopark ? OB. Il faut demander à ceux qui m’ont recruté, mais avant d’y revenir en 2008, j’ai aussi travaillé trois ans pour le groupe Banque Mondiale en tant que chef de projets au Maroc et en Algérie sur le développement de capacités d’associations professionnelles, dont l’APEBI (fédération des technologies de l’information).
M. Le Technopark est défini comme étant une pépinière de jeunes talents créatifs et un modèle de partenariat public-privé, comment MAI 2012 / nUmero 4
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business model carte à jouer dans ce que commence à apporter internet dans les industries culturelles. La raison en est simple : nous n’avons pas connu l’essor extraordinaire de l’intermédiation et de la distribution culturelle classique des années 70, 80 et 90 en Occident. Aujourd’hui que ce mode de distribution décline à travers le monde, à cause ou grâce à internet qui commence à imposer de nouveaux modèles, nous n’avons pas à avoir peur d’éventuelles faillites et pertes d’emplois sous-jacentes. Tout est à inventer chez nous dans ce domaine. Nous pouvons donc être précurseurs pour peu qu’on s’en donne un peu les moyens. Le partenariat Technopark/L’boulvArt, c’est une expérience dans ce domaine. Et ça marche !
avez-vous réussi ce pari ? OB. Tout d’abord, je n’ai pas réussi seul. La gestion du Technopark est menée par une équipe qui respecte des valeurs de transparence, d’équité, d’écoute et d’innovation. C’est grâce à ces valeurs et à leur application au quotidien que nous réussissons à offrir un bon environnement de travail et de création pour les 170 start-ups et PME que nous hébergeons.
M. Combien d’entreprises avezvous accueillies au Technopark de Casablanca ? OB. Nous avons 170 entreprises mais surtout nous en accueillons plus de trois nouvelles chaque mois. En cumulé, le Technopark a accueilli plus de 500 entreprises en 10 ans.
M. Quels sont les objectifs futurs du Technopark de Casablanca ? OB. Continuer à accueillir des entre-
M. D’après votre expérience au Technopark, comment voyez-vous l’évolution du Maroc Numérique ? OB. Les entreprises du Technopark représentent en chiffres d’affaires 10% du secteur. J’aime l’idée que nous représentons un bon terrain d’expérimentation pour tous ceux qui souhaitent le développement des TI et de l’innovation dans notre pays, Gouvernement en tête. C’est ainsi que nous hébergeons actuellement une jolie expérience dans l’amorçage, Maroc Numeric Fund, dans lequel nous sommes actionnaires aux côtés de la BMCE, Attijari, la CDG et la BCP. Ce fonds qui a déjà investi dans sept start-ups pourrait servir de tremplin pour une vraie politique de développement du Capital Risque au Maroc, sur le modèle d’Israël dans les années 90, par exemple.
M. Quelles sont les difficultés rencontrées par les PME/ PMI aujourd’hui ? OB. Pour celles que je connais, celles opérant dans les technologies de l’information, la principale contrainte aujourd’hui est celle du marché, trop étroit. De plus, les principaux donneurs d’ordre ne font pas assez confiance aux talents marocains. L’association des sociétés du Technopark (ASTEC) avait présenté à cet égard à l’ancien ministre de l’Industrie une proposition de loi sur le modèle du SMALL BUSINESS ACT américain, afin de favoriser les entreprises marocaines et en particulier les PME. Malheureusement, cette proposition n’a pas abouti.
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M. Vous avez également créé au sein du Technopark un axe culturel stratégique en partenariat avec EAC-L’boulvArt, avec la création du premier centre de musiques actuelles le ‘’Boultek’’. Cela n’a pourtant rien à voir avec les NTIC… OB. Mais si. Cela a beaucoup à voir ! D’abord le Technopark c’est l’innovation et l’utilité publique. Or L’boulvArt c’est 2000% d’innovation et 4000% d’utilité publique (sourires). Par ailleurs, je crois profondément que notre pays a une
Accueillir des entreprises, les aider à se développer, à créer de la richesse et de l’emploi. Une fois qu’elles ont atteint une taille raisonnable, la plupart nous quittent et vont se développer ailleurs, laissant la place à d’autres. C’est aussi cela l’utilité publique.
prises, à les servir du mieux possible et à les aider à se développer, à grandir, à créer de la richesse et de l’emploi. Une fois qu’elles ont atteint une taille raisonnable, la plupart nous quittent et vont se développer ailleurs, laissant la place à d’autres. C’est aussi cela l’utilité publique.
M. Il est prévu actuellement d’ouvrir un parc technologique à Rabat et d’autres à Oujda et Fès. Allez-vous faire partie également de cette aventure ? Pourquoi avoir choisi ces villes en particulier ? OB. Pour l’instant, il n’y a que Rabat que nous devons ouvrir dans les semaines à venir. Nous avons récupéré en gestion l’ancien siège de l’ANPME au centre ville. Nous devrions pouvoir y accueillir plus d’une trentaine de start-ups. Pour les autres villes nous espérons obtenir des bâtiments en centre ville du même niveau. La stratégie de régionalisation du Technopark est basée sur le postulat que nous avons besoin de technologies de l’information partout au Maroc, pas seulement à Casablanca.
M. Parlez nous du projet green Tech OB. C’est encore un peu tôt, mais l’idée est de dupliquer à un nouveau secteur, les énergies renouvelables, ce que nous avons plutôt réussi à faire pour les TIC, en termes d’amélioration de l’environnement des affaires. ■
Green
Offrande à la Terre Par Dounia Z. MseffeR
«P
aroles de Terre », tel était le thème de la journée portes ouvertes du 22 avril dernier à la ferme pédagogique Jnane El Kbir à Dar Bouazza. Organisée dans le cadre de ses actions visant la sensibilisation du grand public à l’agriculture urbaine et l’agroécologie, l’association Terre et Humanisme Maroc (THM) a fêté la Journée Mondiale de la Terre en animant des ateliers de reconnexion à la Terre et de bien-être, le matin, à l’attention des visiteurs. « Nous avons travaillé sur des exercices de respiration et de captage d’énergies célestes. Et ensuite nous avons travaillé avec les adultes présents sur la plantation des vignes et de plantes d’ornement avec les enfants de façon à mieux leur transmettre nos messages écologiques et à leur faire prendre conscience de l’importance de la terre et de l’agriculture biologique », explique la responsable de la ferme. Des ateliers sur le compost naturel ont également été organisés ainsi qu’une visite guidée à travers le jardin pour observer la biodiversité. « A travers cette journée, nous voulons redonner la parole à la Terre et montrer le lien de l’agro-écologie avec l’alimentation saine. Notre mission est la transmission de l’agro-écologie comme pratique agricole naturelle et comme éthique globale, pour un avenir écologiquement durable, socialement responsable et économiquement viable. D’un point de vue environnemental, l’agro-écologie est un excellent moyen d’adaptation aux changements climatiques… Aussi, nous essayons de réveiller les consciences, favoriser les synergies, fédérer des initiatives, et agir pour l’amélioration globale et pérenne des conditions de vie des agriculteurs », poursuit Fattouma Benabdenbi, présidente de l’association Terre et Humanisme Maroc. En effet, une des démarches de l’association
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est le renforcement de l’autonomie des petits paysans, par un accompagnement vers une production agricole garante de souveraineté alimentaire, et soutenant des activités génératrices de revenus pérennes, à travers la valorisation des produits de terroir. De ce fait, lors de la journée du 22 avril, des légumes bio, des produits du terroir et des plantes aromatiques ont été exposés et mis en vente par des associations et des coopératives de femmes, partenaires de THM. Celles-ci ont, par ailleurs, apporté leurs témoignages pour l’échange d’expériences. La parole a ainsi été donnée à l’association AlHayat de Kermet Ben Salem pour parler du rôle de l’abeille et de l’apiculture alternative et du projet « la Maison de l’abeille » qui servira de lieu pour sensibiliser, accueillir les jeunes paysans et paysannes pour des formations et devenir un lieu incontournable pour les fans de l’abeille et ses produits. Les femmes du Douar Ouled Ahmed ont également exposé leur travail et exprimé leur motivation quant au projet « Femmes semencières », un projet visant à fabriquer des semences naturelles et bio et à les commercialiser. L’association « J’aime le Maroc », dont l’activité principale est la randonnée, a quant à elle exposé le futur partenariat avec THM pour la formation de guides dans ce domaine, afin de sensibiliser les randonneurs à la protection de l’environnement et l’intégration des douars visités ainsi qu'au projet de commercialisation de semences bio. Et pour montrer les bienfaits de l’agriculture bio et de l’alimentation saine, les visiteurs on été conviés à un festin (couscous, tagines et salades) préparé soigneusement par les femmes du Douar avant de rejoindre, pour clôturer en beauté cette journée où notre «Mère Terre» était l’invitée d’honneur, le groupe Tina Tono (Tambours du Bronx) dont la particularité est de jouer avec de vieux bidons et des bâtons qui ne servent plus à rien. ■
22 avril
Journée Mondiale de la Terre Cet événement a été célébré pour la première fois le 22 avril 1970. Le Jour de la Terre est aujourd'hui reconnu comme l'événement environnemental populaire le plus important au monde. Le fondateur de cet événement est le sénateur américain Gaylord Nelson. Il encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leurs communautés. Aujourd'hui, le Jour de la Terre est célébré à travers le monde par plus de 500 millions de personnes dans 184 pays.
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Fatym Layachi
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…au front mai 2012 / nUmero 4
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Une heure avec … Joli minois, mais loin d’être bimbo. Fatym Layachi est la jeune actrice qu’on chope à la Cigale, en train de causer culture, qui met la patte à l’œuvre aux Abattoirs ou qui déambule dans les couloirs du tribunal pour porter son soutien à un jeune rap peur en détention. Fatym, c’est tout ça et plus encore... pa r f e d wa m i s k - p h o t o : Wa h i d ta j a n i
Metropolis. Pourquoi jouer la comédie ? Fatym Layachi. (rires) J’ai joué mon premier film l’année du bac, à 17 ans. Je n’étais absolument pas destinée aux arts dramatiques. Je voulais devenir avocate, journaliste ou faire l’histoire de l’Art. Le premier casting s’est fait par pur hasard. J’ai été choisie dans la rue ! Grâce au clan Nouri qui m’a tout appris, devenir actrice ne me semblait plus aussi inconcevable. A la fin du tournage, Hakim Nouri m’a dit : t’as quelque chose, maintenant si tu veux en faire ton métier «siri teqray» (va étudier). Et c’est ce que j’ai fait. Après mon bac, je suis allée en France, j’ai fait une fac de Lettres et je me suis inscrite aux cours Florent. Et tant mieux, parce que j’ai compris par la suite que je ne voulais pas être avocate, mais être Vergès ! (rires)
M. Pourtant, t’as un côté grande gueule ! F.A. J’ai toujours eu une veine de militantisme, un petit côté grande gueule oui, parce que l’injustice me révolte. J’ai eu la chance de grandir dans un environnement sain, avec un certain confort et beaucoup d’amour. On ne m’a pas appris à baisser la tête ou à reculer devant l’injustice. Dans la vie, je suis quelqu’un d’extrêmement timide certes, mais je n’aime pas la «hogra». L’injustice m’insupporte. Après cet « amour » pour la justice se développe en lisant, en écoutant, en grandissant. Ma devise est toute simple, c’est une phrase de Brecht que j’ai découverte à mes 16 ans et que j’ai adoptée immédiatement : celui qui ne participe pas à la lutte, participe à la défaite… je n’ai pas envie d’être complice de la défaite quelle qu’elle soit. L’injustice, même la plus naïve, me révolte. Pas étonnant que j’ai voulu être avocate, finalement.
M. On t’a remarquée dans le procès de L7a9ed… F.A. Oui. J’assiste encore au procès de
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Mouad. C’est important d’être présente au tribunal, en tant que citoyenne et en tant qu’artiste. Pour être honnête, je n’aime pas le rap, mais là n’est pas la question. C’est une mascarade de procès intenté à la liberté d’expression artistique.
M. Tu as été active pendant l’affaire Amina Filali. A quelles autres causes te sens-tu adhérer ? F.A. En effet et j’aurais aimé assister à la marche pour Amina, sauf que je n’étais pas au Maroc. Maintenant, je n’adhère pas forcément à la grande cause du féminisme à l’européenne, mais je crois qu’au Maroc il y a un grand combat à mener pour l’égalité et l’universalité des droits humains. Je témoigne par contre beaucoup de respect à ces femmes qui militent pour les droits des femmes opprimées, battues, et celles qui s’attaquent au dernier bastion de l’inégalité juridique, celui de l’héritage. C’est symbolique : un homme vaut deux femmes… Je trouve ça cruel.
Je fais partie d’une génération plutôt chanceuse, car se déclarer comédienne comme l’a fait Amina Rachid dans son époque n’avait rien d’aisé M. Tu fais partie des rares artistes qui s’investissent dans la vie réelle… F.A. On choisit la politique pour les mêmes raisons qu’on choisit la comédie. D’abord parce qu’on a certaines valeurs à défendre, puis parce qu’on a besoin d’être appréciée pour ce qu’on fait. C’est un choix de vie. L’une des choses qui m’anime c’est de faire évoluer les mentalités via mon métier qui n’est pas facile. Même si je fais partie d’une génération
plutôt chanceuse, car se déclarer comédienne comme l’a fait Amina Rachid dans son époque n’avait rien d’aisé.
M. Est-ce que tes choix de films découlent aussi d’un certain militantisme ? F.A. Pas du tout. À chaque fois que j’ai joué dans un film, j’ai aimé le scénario, j’ai aimé le cadeau que m’a fait le réalisateur. Je n’ai à aucun moment réfléchi à la portée moralisatrice, ou pas, de ces films. Ce sont les mêmes raisons qui m’ont poussée à faire « Un film » que « Femme écrite » ou « Marhba », qui est une comédie ramadanesque légère. C’est la même Fatym qui y joue, sans aucune volonté de provocation ni aucun militantisme. Ce sont exactement les mêmes raisons qui font que je fais des séries pour la télé, comme des films pour le cinéma ou des pièces de théâtre. C’est d’abord l’amour du métier.
M. Que réponds-tu à ceux qui n’aiment pas tes rôles ? F.A. Je ne comprends pas l’idée qui voudrait que je représente le Maroc d’une certaine façon. D’abord je ne travaille pas pour le ministère du Tourisme et je ne suis pas responsable de l’image du Maroc à l’étranger. Je suis comédienne et je joue des rôles. Ça me met hors de moi de constater cette tendance à limiter la création pour des considérations qui sont souvent autres qu’artistiques. J’assume ce que je fais, j’aime ce que je fais, je jure devant Dieu qu’à aucun moment je songe à la provocation et j’espère continuer.
M. Que penses-tu du repli identitaire qui fait surface un peu partout dans le monde ? F.A. Je n’ai rien contre le repli identitaire, si ça me ramène à ma vraie identité. Pas à un kit importé du Moyen Orient ! Ma vraie identité a un patrimoine sublime de Melhoun, mon identité a produit Chikhate et Ahouach. Le repli vers un respect de toute les langues, de la darija au Hasani en passant par l’ama-
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Une heure avec … J’assiste encore au procès de Mouad. C’est important d’être présente au tribunal, en tant que citoyenne et en tant qu’artiste. Pour être honnête, je n’aime pas le rap, mais là n’est pas la question. C’est une mascarade de procès intenté à la liberté d’expression artistique.
filmographie
Love story
Un Film
Femme écrite
Une histoire d’amour inattendue, une relation condamnée, interdite et inacceptable. Quand un homme d’âge mûr approche une jeune lycéenne pour l’inviter à le suivre dans le dangereux labyrinthe de l’amour, tout le monde s’y oppose. Personne ne voit du bon oeil cette union déséquilibrée.
C’est l’histoire d’un réalisateur qui voudrait faire son premier film. Est-ce la vraie histoire de la tergiversation artistique de Mohamed ? En tout cas il choisit ses vrais partenaires de vie pour concocter ce premier film. Dans sa longue réflexion, il perturbe la vie de sa femme et celle de son meilleur ami et finit par s’embrouiller lui-même, ne sachant plus déceler le réel de l’imaginaire.
Naïm, anthropologue, est de retour d’un voyage. Il se voit réaliser la vie d’une poétesse qu’il admire « Mririda ». A la recherche des traces de la femme poétesse, il rencontre Adjou. Naïm se trouve en communion spirituelle avec elle et découvre, en elle, une âme enthousiaste et généreuse. Un meurtre se prépare et Naïm cherche à l’élucider. Le seul indice qui se place autour du meurtre d’Adjou, son assassin mystérieux semble vouloir détruire une information tatouée sur son bas ventre.
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zigh rifain ne me dérangerait absolument pas. Mon pays est sublime en termes de patrimoine culturel. Alors oui je prends ! Je trouve ça dommage qu’on se dénigre autant. Je ne comprends pas que Rouicha n’ait pas reçu un vibrant hommage, je ne comprends pas que Taieb Sediqui n’ait pas son théâtre… Mon identité je l’ai en moi, je suis Marocaine, je porte ma marocanité dans mon ADN. J’espère continuer à rester libre.
M. Te sens-tu menacée dans ta liberté d’être et de créer? F.A. Non pas forcément. Mais pour être cohérente avec mes convictions, je préfère rester vigilante. J’ai vécu la triste expérience d’être dans un film autour duquel il s’est passé une histoire assez rocambolesque, il y a quelques mois. Puis il y a un certain nombre d’événements qui se passent depuis un moment et dont la date de naissance symbolique serait le procès des satanistes. Je crois qu’il faut être attentif à ce qui se passe autour de nous.
ça ne me dérange pas sinon de jouer la vraie bimbo, si c’est assumé, ça peut être drôle.
M. Est-ce le motif de la création du Collectif culture libre ? F.A. Absolument pas. Le collectif n’est pas tant adressé contre une force liberticide que pour un rassemblement autour de certaines valeurs de liberté et de respect du libre arbitre. Ce serait trop simpliste de pointer quelqu’un du doigt. Ce n’est pas un appel à l’affrontement mais à l’ouverture, c’est extrêmement positif au contraire.
M. Femme écrite ? F.A. J’ai hâte qu’il sorte, avec un peu d’angoisse, somme toute normale, car on stresse forcément lorsqu’on offre son travail au public. En tout cas c’était un cadeau magnifique de la part de Lahcen Zinoun, qui est un artiste avec un A majuscule et qui a un univers esthétique à lui, qui t’emporte avec. C’est la très belle histoire du tatouage berbère et j’ai été fière en tant que berbère de porter ce symbole.
M. Sur quel projet travailles-tu
actuellement ? F.A. Je travaille avec un chorégraphe sur une création qui mélangerait le théâtre et la danse. Moi qui ne suis pas du tout danseuse, je suis vraiment à la découverte d’un autre monde, en compagnie d’Abou Bakr Menaoui, un jeune chorégraphe qui fait de belles choses. C’est grisant comme collaboration parce qu’on ne vient pas des mêmes univers à la base, c’est assez enrichissant. tout comme l’a été ma collaboration avec S’toon Zoo, la ligue d’improvisation théâtrale qui est vraiment excellente et dont les membres font du très bon boulot. S’ils me contactent pour une autre collaboration, je n’hésiterai pas parce que je n’ai pas beaucoup de facilités avec l’improvisation. J’ai donc été très fascinée par eux. En gros, j’ai des envies de théâtre, ça fait presque deux ans que je n’en ai pas fait. Le jeu de la scène me manque.
M. Tu aimerais jouer à l’étranger ? F.A. J’aimerais oui, bien sûr ! Qui n’aimerait pas ?
M. Côté arabe ou côté ouest ? F.A. Là où il y aurait des choses pour moi. Il y a des choses géniales des deux côtés. La nouvelle génération de cinéastes égyptiens est épatante. Il y a une jeune cinéaste égyptienne, qui s’appelle Meriem Abou Aouf, qui fait un travail remarquable et avec qui j’adorerais travailler.
M. Jolie comme tu es, on dirait que tu ne veux pas être la bimbo de service. F.A. (rires), Merci beaucoup pour le compliment. Ca ne me dérange pas sinon de jouer la vraie bimbo, si c’est assumé, ça peut être drôle. Mais pas pour jouer les faire-valoir, parce qu’il faut absolument une fille dans la scène.
M. Tu aimerais jouer avec qui ? F.A. Côté cinéastes : Mouftakir. Je trouve son travail fascinant esthétiquement et intellectuellement. Mais il y a aussi Hicham Lasri, Adil Fadili, que je trouve fascinants. J’aimerais rejouer avec Zinoun qui est un grand réalisateur, Et Achaour aussi, Mohcine Basri... Côté acteurs : j’ai eu la chance de travailler avec l’une des quatre personnes qui m’ont vraiment donné envie de faire ce métier, qui m’ont fait rêvée adolescente et qui m’ont longtemps fascinée… C’est Raouia. j’ai eu la chance de bosser avec elle deux fois, c’était incroyable à chaque fois. Mais plein d’autres aussi. Avec Fahd Benchemsi par exemple, que je trouve extraordinaire comme comédien et qui est un super partenaire.
Le Maroc demain
Je suis très optimiste pour mon pays. On ne peut que l’être lorsqu’e l’on milite pour une cause. J’ai la foi parce qu’on a un terreau de grands talents. La scène artistique connaît un tel bouillonnement. Chaque petit pas que l’on fait dans cette affirmation de la pluralité et de la diversité ne peut pas se faire en arrière. Je ne le souhaite pas à mon pays. Ce que j’espère ? Voir de plus en plus de musiciens, de comédiens, d’écrivains, de films, ne serait ce qu’en quantité, puis la qualité viendra. Commencer petit et grandir, forcément. Rien qu’à titre d’exemple, au premier concert de métal du L’boulv’Art, ils étaient 200 et encore. Maintenant ils se comptent en dizaine de milliers. On va de l’avant.
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cul* tu re Cahier
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Culture Expo
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L’art marocain à Paris L’agence casablancaise de production et diffusion d’art contemporain CulturesInterface s’associe à la prestigieuse galerie parisienne Dominique Fiat et présente The World is not as I see it. Cette exposition collective de la scène artistique émergente réunit des œuvres originales d’artistes marocains, avec l’ambition de nous faire traverser le miroir de la vie sociale. Clichés, vidéos, enregistrements sonores, dessins et installations in situ suggèrent la possibilité d’une reconnexion avec soi… par yasmina lahlou
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nimée par sa volonté de promouvoir les artistes marocains, l’agence casablancaise de production et de diffusion d’art contemporain CulturesInterface s’est associée à la prestigieuse galerie parisienne Dominique Fiat pour accueillir, du 10 mai au 23 juin prochain, les œuvres de cinq jeunes talents dans le cadre de « The world is not as I see it » (le monde n’est pas tel que je le vois). Cette exposition collective de la scène émergente marocaine rassemble Zineb Andress Arraki, Amina Benbouchta, Hicham Berrada, Simohammed Fettaka et Driss Ksikes. La jeune photographe Zineb Andress Araki
« The world is not as I see it » entend traverser le miroir de la vie sociale en présentant une thématique très actuelle autour de questions telles que les liens entre vie privée et vie publique, entre individus et communauté, autodétermination et ingérence, épanouissement et enfermement… photographie au hasard de ses rencontres et de ses déambulations des individus, des paysages, des bâtiments ou des scènes de vie animale ou végétale. Son travail intitulé « Mobilogy - questioning the usual » interroge le quotidien à travers trois photos qu’elle prend avec son téléphone portable, tous les jours sans exception, depuis plus de trois ans. Amina Benbouchta s’intéresse au fragile équilibre des choses ; les caractéristiques principales de son travail sont les objets du quotidien, les formes en suspension dans l’espace, les tonalités sombres, les aplats de couleur. Les éléments symboliques de sa peinture s’affranchissent de l’espace du tableau pour envahir celui de l’exposition avec des installations et des vidéos. Les œuvres du plasticien et vidéaste Hicham Berrada s’inspirent d’une conception de l’art associée aux découvertes scientifiques. Il cherche à saisir le moment
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du dévoilement, lorsque l’invisible prend forme sous nos yeux. Simohammed Fettaka est un artiste tangérois multidisciplinaire, auteur de plusieurs documentaires et films expérimentaux. Il s’exprime par l’appropriation et le détournement de personnages, d’images iconiques, de symboles, de tabous et d’objets typiques de la culture marocaine. Enfin, le journaliste et dramaturge Driss Ksikes présente plusieurs monologues où la métaphore devient instrument poétique dénonciateur de diverses formes d’aliénation. Le commissariat d’exposition est assuré par Nawal Slaoui, fondatrice de l’agence CulturesInterface. « The world is not as I see it » entend traverser le miroir de la vie sociale en présentant une thématique très actuelle autour de questions telles que les liens entre vie
privée et vie publique, entre individus et communauté, autodétermination et ingérence, épanouissement et enfermement… Autant de préoccupations qui, dans une acceptation consciente, conduisent l’homme à se dédoubler, à s’aliéner. Un conditionnement accentué par le regard inquisiteur et le jugement d’autrui qui a pour conséquence le confinement physique, moral et spirituel de l’individu. Les artistes rassemblés autour du projet ont ainsi réalisé des clichés, des vidéos, des enregistrements sonores, des dessins et des installations in situ qui suggèrent la possibilité d’une reconnexion avec soi et, au-delà, avec l’invisible. « The world is not as I see it », du 10 mai au 23 juin 2012. Galerie Dominique Fiat : 16 rue des Coutures SaintGervais, 75003 Paris.
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Culture Cinoche
Navet du mois
Le retour du fils Réalisé par Ahmed Boulane. Avec Younes Megri, Warren Guetta, Myriam Bella
Drame -
Durée : 1 h 25
par yasmina Lahlou
L
e célèbre réalisateur des "Anges de Satan" et du cultissime "Ali Rabia et les autres" revient avec "Le retour du fils", un long-métrage en bonne partie autobiographique : une quinzaine d’années après avoir été enlevé par sa mère française qui a fui sa belle-famille et le poids des traditions, Mehdi (interprété par Warren Guetta), 20 ans aujourd’hui, revient au Maroc pour retrouver son père Aziz (Younes Megri) qu’il n’avait plus revu depuis l’âge de 5 ans. Le jeune homme veut connaître son pays natal, découvrir sa culture, renouer avec son identité dans une société contrastée. Il rencontre une jeune fille marocaine et passe ainsi de moins en moins de temps à la mai-
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son auprès de son père qui menait une insouciante vie de bohême jusqu’au jour où Mehdi a débarqué. Aziz, se sentant de nouveau abandonné, voit d’un mauvais œil cette relation et se dispute de plus en plus fréquemment avec son fils. Un jour, après qu’ils se soient violemment disputés, Mehdi s’en va et ne rentre pas le soir à la maison. Le pire cauchemar d’Aziz commence… Notre avis
Dans ce film très personnel, Ahmed Boulane développe le thème de la double identité ainsi qu’une touchante réflexion sur l’amour entre un père et son fils qui appren-
nent, parfois de manière conflictuelle, à se découvrir. Et au-delà de l’apprivoisement mutuel des deux protagonistes et des divergences culturelles, Le retour du fils est un bel hymne à l’amour filial et paternel. Une histoire à la fois belle et douloureuse, émouvante, sans pathos. Ahmed Boulane, lauréat de plusieurs prestigieux prix internationaux tout au long de sa carrière (festivals de Milan, Alexandrie, Carthage, Marrakech…), maîtrise à l’évidence l’art de la narration cinématographique. Une maîtrise sans nul doute héritée de ses nombreuses années de jeunesse passées comme assistant-réalisateur auprès des plus grands maîtres italiens. ■
La dame de fer
« Road to Kabul »
Target
DRAME, HISTORIQUE Réalisé par Phyllida Lloyd. Avec Meryl Streep, Jim Broadbent … Durée : 1 h 44
Comédie réalisé par Brahim Chikri. Avec Youness Bouab, Rafik Boubker, Amine Naji … Durée : 1 h 29
Comédie, Action, Romance Réalisé par McG Avec Reese Witherspoon, Chris Pine, Tom Hardy Durée : 1 h 40
Hmida, Messoud, Ali et Mbarek sont quatre jeunes chômeurs qui veulent quitter le Maroc à cause du harcèlement qu’ils subissent de la part d’un flic véreux. Leur objectif, partir en Hollande. Suite à diverses circonstances, un de leur amis , Hmida, se retrouve en Afghanistan. Ils décident alors de se lancer à sa recherche. Durant leurs aventures, ils sont aidés par un enfant afghan et un mystérieux soldat américain amoureux de la fille du plus grand trafiquant d’opium d’Afghanistan.
Deux des meilleurs agents de la CIA sont aussi les deux meilleurs amis dans la vie… jusqu’au jour où ils découvrent qu’ils fréquentent la même femme, Lauren. Ce qui était au début un jeu de séduction et un simple défi amical se transforme vite en une guerre sans merci entre ces amis d'enfance. Au lieu de sauver le monde, ils emploient leur talent et tous les gadgets high-tech de pointe contre le rival, tout un arsenal capable de faire sauter un pays que les deux espions utilisent pour séduire leur Target et mettre l’autre hors-jeu. Lauren a un choix impossible à faire entre deux hommes incroyablement sexy.
Le portrait surprenant et intimiste d'une femme hors du commun. A la fois aimée et rejetée, Margaret Thatcher est une figure emblématique de la scène politique internationale - la première et l'unique femme Premier Ministre du Royaume Uni, et l'une des femmes les plus célèbres et les plus influentes du XXe siècle. Enfermée dans l'inactivité enrageante de la retraite et luttant contre sa mauvaise santé, Margaret est prise d'assaut par ses souvenirs.. Notre avis
Notre avis
Notre avis
La performance de Meryl Streep est époustouflante, comme toujours… Elle s’est glissée dqns la peau de M. Thatcher à la perfection. On y voit que « la dame de fer » a souvent réagi de façon émotionnelle et que ses actes étaient dictés par une grande sincérité. Un film à voir en ces temps où les conséquences de l'ultra libéralisme et de la libre circulation des marchés se font sentir.■
Un bon divertissement, quelques bons gags et un jeu d’acteur impeccable. Brabim Chikri nous livre un film bien rythmé, entre burlesque sauce marocaine et film d’action hollywoodien, avec en plus quelques effets speciaux presque réussis. Un opus divertissant à voir en famille.■
McG, réalisateur américain au nom insolite, fait se succéder à un rythme endiablé des scènes d’actions tirées par les cheveux et coups d’effets spéciaux grossiers. L’humour est bien lourd. Le scénario incohérent digne d’un film de série B, et la fin bâclée, trop prévisible. Si vous avez 100 minutes et 50 dirhams à perdre, allez voir Target. ■ MAI 2012 / nUmero 4
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Culture livresse CEtte rubrique vous est proposée par : LIVRE du mois
Mon tour du « Monde » D’Eric Fottorino Editions Gallimard
par yasmina Lahlou
L’auteur : Éric Fottorino, 52 ans, est un journaliste qui a débuté sa carrière en 1986 au sein du grand quotidien français Le Monde : grand reporter, rédacteur en chef, puis directeur de la publication. En 2008 il est nommé président du directoire du groupe Le Monde. Après vingt-cinq années de bons et loyaux services, il est finalement « débarqué » en février 2011. Fottorino est également connu comme romancier, distingué par de nombreux prix littéraires pour son œuvre, notamment le prix Amerigo Vespucci pour « Coeur d'Afrique » en 1997, le Prix François Mauriac de l'Académie française (« Caresse de rouge », 2004) et le Prix Femina (« Baisers de cinéma », 2007). Le livre : “Le journalisme fut mon pain de tous les jours. Je suivis d'un cœur léger ses mots d'ordre : voyager, rencontrer, raconter. Puis recommencer”. Un livre-témoignage d’Eric Fottorino sur ses années passées au cœur du journal fondé par Hubert Beuve-Méry et devenu le fleuron de la presse française. Une passionnante plongée dans les coulisses d'une institution où s'entrechoquent pouvoir journalistique, pouvoir politique et enjeux financiers. Un récit-témoignage sur les trois années éprouvantes qu'il passera à la tête du groupe, après l'éclatement du triumvirat Jean-Marie Colombani-Edwy Plenel-Alain Minc. Vous
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accéderez au saint des saints du Monde vu de l'intérieur, à ses montées d'adrénaline, à ses bouclages matinaux et périlleux. L'aventure a commencé avec un stylo et un carnet, une machine à écrire, et voici que lui succéda l'ordinateur froid que réchauffa jusqu'à l'explosion l'étincelle numérique. Vous suivrez l'incroyable révolution technologique de la presse écrite, l'irruption du multimédia et des journaux gratuits, les tremblements du papier menacé par la désaffection des lecteurs, l'effondrement des recettes publicitaires, des réseaux de distribution, du modèle industriel des imprimeries, la fin d'un monde.
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L’extrait . «Quand dans la dernière heure Véronique commença l’édito, le silence absolu gagna la pièce. Même sa machine se tut. Elle alluma une nouvelle cigarette. Se leva. Tournicota autour du bureau. Se rassit. Le bruit métallique reprit. Lentement d’abord. Quelques mots, un début. Puis plus vite. Véronique finit dans les temps, et lorsque je découvris ses articles dans le journal de l’après-midi, je mesurai mon privilège. J’avais assisté à un moment rare, intense, magistral. Un moment de vérité, une quintessence de journalisme, l’incandescence du coup de feu. « Véro » nous avait bluffés. J’éprouvai un vif sentiment d’admiration. Une force d’émulation aussi. Saurais-je un jour relever pareil défi de l’actualité ? Notre avis
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n prolifique écrivain à la plume talentueuse, Fottorino nous invite à plonger dans les profondeurs du mythique journal, excelle à faire découvrir le métier de journaliste et nous fait partager toutes ses enquêtes aux quatre coins du monde. Il sait nous transmettre son enthousiasme lorsqu'il goûte aux joies du reportage, se livre au plaisir de l'enquête, savoure les délices de la chronique ou goûte les affres de l'éditorialiste. Avec son regard toujours curieux et prompt à s’étonner, jamais blasé, on l’accompagne volontiers dans ses fascinantes aventures et ses merveilleux récits.
Hôtel Miranda D’Iman Bassalah
Editions Calmann-Lévy
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a Tunisie est au bord de l’explosion ; la révolution du Jasmin se profile… Après un séjour en prison, Selma, 20 ans, fuit son pays. Rejoindre Paris est devenu sa raison de vivre depuis que son fiancé Yamen a mystérieusement disparu. Elle laisse derrière elle sa mère et son petit frère. A Paris, Louise a décidé qu’elle ne serait plus enfermée dans son couple. Elle abandonne mari, enfants et vie aisée. Les fugitives vont toutes deux échouer de l’autre côté du périph’ : à l’hôtel Miranda. Un refuge sans confort ni étoile où l’humanité brillera, à travers des personnages solaires au passé triste. Leur humanité et générosité permettront à Selma (clin d’œil à Thelma) et Louise de se reconstruire, d’entonner leur propre chant révolutionnaire et d’entamer l’ultime voyage vers la liberté. ■ Notre avis
Ecrivain et journaliste, Iman Bassalah (36 ans) est agrégée de lettres classiques. Elle vit entre la France, l’Italie et la Tunisie. Elle a publié auparavant « Les Femmes au miel » chez Michalon et « Comment réussir sa dépression » (éd. du Toucan). Hôtel Miranda décrit des vies déboussolées où les héroïnes reprennent en main leur destin. Il se dégage de ce récit un profond sens de la révolte et une énergie contagieuse. ■
L’étranger d’Albert Camus editions livre de poche
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eursault, vivant en Algérie française, reçoit un télégramme lui annonçant que sa mère vient de mourir. Il se rend à l’asile de vieillards de Marengo, près d’Alger, et assiste à la veillée funèbre, puis à la mise en bière et aux funérailles sans prendre l’attitude de circonstance que l’on attend d’un fils endeuillé. Le héros ne pleure pas, ne veut pas simuler un chagrin qu’il ne ressent pas, comme s’il était un passager dans son propre corps. Toute sa vie sera mise dans les mains de quelqu’un d’autre. Est-il vraiment le maître de sa vie ? Seulement quand il sera condamné en verra-t-il la valeur. Il entrevoit la responsabilité de ses actions... N’est-ce pas cela l’une des choses de la vie que de ne s’apercevoir de la valeur d’une chose qu’au moment où on risque de la perdre ? ■ Notre avis
L’Étranger est un roman paru en 1942 et qui prend place dans la trilogie que Camus nommera « cycle de l’absurde », qui décrit les fondements de la philosophie camusienne : l’absurde. Ce roman est aussi une satire des institutions sociales, en particulier de la justice et de la religion. Un chef d’œuvre de la littérature française à lire et à relire. ■
Une même nuit nous attend tous. Lamia Berrada-Barca.
Editions la cheminante
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es états d’âme d’un fossoyeur qui, munie de sa bêche, passe ses journées à enterrer les morts, opposants au régime ou victimes de la guerre dans un pays qui pourrait être un de ceux que le printemps arabe a délivré. Dirigé par un dictateur borgne « le grand chacal », qu’on imagine au fur et à mesure des pages, un de ces tyrans sanguinaires et paranoïaques que la folie du XXe siècle a contribué à créer. A la fois détesté et craint dans son pays, il est reçu avec les honneurs par les chefs d’états étrangers. Son pouvoir : l’or noir à profusion qu’il marchande et qui lui permet en toute impunité de faire couler l’or rouge : le sang de son peuple. ■ Notre avis
Après « Kant et la petite robe rouge » Lamia Berrada-Berca nous plonge cette fois-ci dans un univers orwelien avec un dictateur omniprésent tel big brother dans « 1984 », Big brother is watching you ! Un bon livre qu’on imagine aisément adaptable au cinéma ou au théâtre.
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L’art arabe p 34
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Une exposition qui bouscule les préjugés, brise les tabous et s’affranchit de la censure : c'est ce que propose « Le corps découvert » qui réunit 200 œuvres de 70 artistes arabes. Photos, sculptures, peintures ou vidéos mettent littéralement à nu le corps oriental à travers ses diverses représentations du XIXe siècle à nos jours. Érotisme, violence, désir féminin, homosexualité masculine… autant de thèmes à dé-voiler et dé-couvrir. Par yasmina lahlou
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e corps, si souvent censuré dans la culture orientale, est littéralement mis à nu par 70 artistes arabes dans le cadre de l’exposition intitulée « Le corps découvert » qui se tient à l’Institut du monde arabe (IMA) jusqu’au 15 juillet prochain. Petite précision toutefois, à destination des visiteurs qui espéreraient y trouver l’occasion de se livrer à un voyeurisme débridé : vous risqueriez d’être forts déçus ! Même si une « zone réglementée interdite aux juniors » a été délimitée, il est question de bien autre chose… Le contexte de crispation religieuse et politique que traverse en ce moment le monde arabe incite les créateurs à faire du corps un instrument de lutte contre l'oppression. Acte d’autant plus provocateur qu’il s’inscrit dans une époque où on le couvre de plus en plus, où les femmes voilées et les hommes barbus sont légion. Le corps, et particulièrement le corps féminin, a toujours constitué dans la religion musulmane le sujet tabou par excellence. Il n'empêche. Malgré les interdits en terre d’Islam, nombreux sont les plasticiens des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qui ont mis sa représentation au centre de leur œuvre, le mettant parfois en scène dans son acception la plus primaire, de manière souvent très crue. La dimension charnelle ou l’intention de séduction sont alors généralement évacuées. La nudité n'est plus utilisée pour exalter la sensualité ou évoquer quelque jouissives voluptés. Elle est devenue outil de dénonciation et de revendication, moyen d’expression privilégié. Ainsi l’œuvre du Marocain Zakaria
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Ramhani montrant une jeune manifestante égyptienne dévêtue et traînée en pleine rue par des militaires. Dans la première partie de l’exposition sont accrochées aux cimaises les œuvres les plus anciennes, le début du nu oriental au XIXèe siècle. Ces artistes arabes furent de véritables pionniers. A l’étage, la question du corps est abordée de manière thématique : désir, beauté, plaisir, souffrance, oppression, et domination. Hammams, harems, saphisme, odalisques… autant de représentations fantasmées et érotisées dans la peinture orientaliste produite par les Européens qui se trouvent ici détournées. « Cette peinture a suscité une réappropriation de la part des artistes arabes qui reprennent ainsi à leur compte le cliché de la subordination des femmes et celui de l'érotisation projetée sur leur réclusion », souligne la spécialiste en art arabe contemporain Victoria Ambrosini Chenivesse dans le catalogue de l'exposition. Ainsi, Youssef Nabil réinterprète-t’il le motif de l'odalisque en mettant en scène la chanteuse Natacha Atlas en costume de danseuse
Le contexte de crispation religieuse et politique que traverse en ce moment le monde arabe incite les créateurs à faire du corps un instrument de lutte contre l'oppression.
du ventre, lascivement endormie. A souligner que, étonnamment, les œuvres des artistes femmes sont plus puissantes, explicites, violentes et bien moins pudiques que celles de leurs homologues mâles. La Marocaine Majida Khattari stigmatise sur le ton de la dérision l'enfermement que représente le port de la burqa. Quant à la Syrienne Laila Muraywid, elle présente dans une sculpture intitulée « Doux cercueil de la chair » un corps féminin mutilé, symbole de l'oppression dont les femmes sont victimes. Les salles suivantes sont dédiées au corps souffrant, torturé, martyrisé. La violence faite aux femmes est omniprésente. Elle est dénoncée avec une force particulière dans la vidéo de l'Irakien Adel Abidin où le corps d’une femme nue sert de filet sur une table de ping-pong. Deux joueurs smashent au-dessus d’elle, lui arrachant ainsi à chaque impact de balle un gémissement de douleur et imprimant sur sa peau une marque rouge. Les salles du fond sont un régal pour les yeux car elles montrent l'infigurable, l'origine du monde, de manière subtile et drôle. On y retrouve notamment les broderies en forme de vulves de la Libanaise Lamia Ziadé, ou cette injonction de Mourad Salem, « Open your eyes » devant une immense fleur-clitoris. Une exposition majeure permettant au corps arabe enfin découvert de s’exprimer en toute liberté et sans entrave. D’être le plus universel des langages. Exposition : Le corps découvert Institut du monde arabe : 1, rue des Fossés-SaintBernard, place Mohamed-V, 75005 Paris Jusqu’au 15 juillet 2012
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Culture Dvd & Music CEtte rubrique vous est proposée par : DVD Number One, Réalisé par Zakia Tahiri. Avec Aziz Saadallah, Nezha Rahile, Chantal Ladesou
Number One
DVD CLASSIQUE La Strada, Réalisé par Frederico Fellini. Avec Giulietta Masina et Anthony Quinn
Strada
Notre avis
Notre avis
A Casablanca, Aziz dirige une usine de confection textile qui emploie une cinquantaine d’ouvrières qu’il terrorise, tout comme il terrorise sa fille et sa femme. Un jour celle-ci découvre que son mari peut être aussi un gentleman, lorsqu’il doit faire bonne figure devant une cliente étrangère.
Gelsomina, femme-enfant naïve et généreuse, a été vendue par sa mère à un hercule de foire brutal, Zampano, qui accomplit un numéro de briseur de chaînes et d’avaleur de feu. A bord d’une misérable roulotte, le couple sillonne les routes, menant la rude vie des forains. Zampano ne cesse de maltraiter et tromper sa compagne qui éprouve cependant de l’attachement pour lui et s’efforce de lui plaire avec une touchante obstination. Surgit Il Matto (« le fou »), un funambule, musicien et poète qui raconte à Gelsomina de merveilleuses histoires sous forme de paraboles. Jaloux, Zampano tue Il Matto, plongeant Gelsomina dans un profond désespoir Voyant qu’elle ne lui est plus utile à rien, Zampano l’abandonne au bord de la route. Passent les années… Revenant un jour sur les lieux, il apprend qu’elle est morte et, pour la première fois de sa vie, pleure. La Strada, pur chef-d’œuvre du cinéma italien néoréaliste, reçut l’Oscar du meilleur film étranger en 1957.
Elle décide alors de lui jeter un sort, de l’envoûter pour que le macho se transforme en mari compréhensif. Aziz devient féministe malgré lui. Et sa vie se complique énormément... Pour son premier film, Zakia Tahiri s’attaque aux relations hommes-femmes dans un Maroc en pleine mutation post-Moudawana. Une gentille comédie de mœurs qui pointe du doigt le machisme de la société et la condition de la femme, mais avec un humour un peu désuet et des scènes parfois à la limite des stéréotypes. Le résultat final est néanmoins sympathique.
Prix conseillé : 249 DH
Prix conseillé : 249 DH DVD Polisse réalisé par : Maïwenn Avec : Joey Starr, Maîwen, Karin Viard
Polisse
DVD / Blu-Ray - Les marches du pouvoir réalisé par : George Clooney . Avec Georges Clooney, Ryan Gossling…
Notre avis
Les marches du pouvoir.
Chez les policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) : ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec…
Notre avis
La réalisatrice Maiwenn nous plonge dans le quotidien des policiers de la brigade de protection des mineurs, entre coup de gueule et coup de blues, il tente avec panache de faire face à un quotidien glauque et désenchanté, peuplé de mineurs délinquants et d’enfants victimes de pédophilie. Le rôle d’acteur est impeccable, surtout Joey Starr, très crédible en flic à fleur de peau issu de la banlieue parisienne qui tente de vaincre ses propres démons. Un beau film qui pousse à la réflexion.
Prix conseillé : 249 DH
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Stephen Meyers est le jeune mais déjà très expérimenté conseiller de campagne du gouverneur Morris, qui se prépare pour les élections à la présidence américaine. Idéaliste et décidé à faire honnêtement tout ce qu’il peut pour faire gagner celui qu’il considère sincèrement comme le meilleur candidat, Stephen s’engage totalement. Pourtant, face aux manipulations et aux coups tordus qui se multiplient vite, Stephen va devoir faire évoluer sa façon de travailler et de voir les choses. Entre tentations et désillusions, les arcanes du pouvoir le transforment… Si M. Clooney n’occupera sans doute jamais la Maison Blanche dans la vraie vie, son charisme fait des merveilles à l’écran tandis qu’il évolue en squale entre mensonges et trahisons. Le régal de voir de grands acteurs se glisser dans la peau de ces hommes dont la morale est à géométrie variable justifie à lui seul l’ascension de ces Marches Du Pouvoir.
Prix : 249 DH Metropolis nUmero 4 / mai 2012
CD « Kelmti Horra », de Emel Mathlouti,
CD «Yasmine Hamdan », de Yasmine Hamdan
Le sens des mots
Odeur d’orient
Notre avis
Notre avis
Entre orient et occident, elle trace sa voix dans l’univers de la world music… Emel Mathlouti s’est fait connaître en devenant la voix du peuple tunisien durant le printemps arabe en 2011, pour chanter la révolution et la liberté. Elle vient enfin de sortir son premier album « Kelmti Horra » (ma parole est libre), où instruments à cordes et percussions se mêlent dans un univers sonore mâtiné de soul, classique et oriental. « Kelmti Horra », ce sont dix perles principalement en arabe (tunisien et littéraire) et quelques fugues en français et en anglais. Avec des titres aussi finement ciselés que « Houdoun » (calme), « Ma lkit » (je n’ai pas trouvé), « Dhalem » (tyran), « Stranger » (étranger), « Ya Tounes Ya Meskina » (pauvre Tunisie), « Ethnia Twila » (la route est longue), le jasmin n’a jamais aussi bien exhalé ses envoûtantes senteurs que dans cet opus révolutionnaire.
Le 23 avril 2012, Yasmine Hamdan sortait, sous son nom, son premier album solo. L’occasion de découvrir la belle chanteuse libanaise à la voix claire et chatoyante ! Après avoir passé une partie de son enfance entre les pays du Golfe et la Grèce, Yasmine Hamdan obtient une licence en psychologie en 1998. Cette même année, elle fonde avec Zeid Hamdan le duo Soapkills, groupe pionnier de la scène underground arabe qui avait signé en 2009 Arabology : un album pop acidulé plutôt gentillet. Avec son nouvel opus solo, la chanteuse demeure à la fois fidèle au style électronique, expérimental, tout en renouant fortement avec la musique arabe traditionnelle. Une mention spéciale pour le superbe titre « Beirut » qui illumine cet album. Prix conseillé : 199 DH
Prix conseillé : 199 DH
CD Mylo Xyloto, de Coldplay Mélancolie urbaine Notre avis
Le célèbre groupe de rock britannique revient avec un album acoustique et des mélodies pop mâtinées de sonorités électroniques, à l’ambiance urbaine et contemporaine. Dans la chanson « Princess of China », Coldplay s’essaye au R’n’B dans un étonnant duo avec Rihanna. Quelques envolées rock mélancoliques percent ici et là. Mylo Xyloto est expérimental à plus d’un égard : les morceaux se suivent mais ne se ressemblent pas du tout, au point qu’on a l’impression d’écouter deux différents albums en même temps : l’un acoustique, l’autre influencé par les musiques urbaines. De beaux titres, mais qui s’enchaînent sans unité ni harmonie entre eux et qui donnent finalement l’impression qu’il n’y a ni direction ni intention de la part des musiciens. Prix conseillé : 199 DH
CD MDNA, Madonna
La reine défend son titre Notre avis
La reine de la pop relance la machine à fric et tente de confirmer une nouvelle fois sa suprématie, en s’associant comme toujours avec des DJ en vogue. Avec pour cet opus la contribution de Martin Solveig et William Orbit, entre autres. Madonna évite ainsi l’accident industriel, mais cet album très électro risque encore une fois de diviser les fans. Celle qui se dit toujours en avance sur son époque semble parfois regarder dans le rétro, en s’auto-plagiant même, avec notamment son nouveau clip « Girl Gone Wild » qui est une réplique quasi identique au clip du morceau « Erotica » sorti en 1992… Ce nouvel album reste un bon cru (on a vu pire) et devrait faire descendre un peu de leur piedestal des artistes comme Lady Gaga et autres prédentantes au titre de reine de la pop. Prix conseillé : 199 DH
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Culture Agenda Expositions Exposition de l’artiste Fathiya Tahiri
Fathiya Tahiri est l’une des artistes marocaines les plus plébiscitées à travers le monde. La rétrospective DECADE qui lui est consacrée présente du 19 avril au 17 mai 2012 une collection majeure de peintures et de sculptures, véritables incarnations de la jubilation créative de l’artiste qui revient sur ses dix dernières années de création.
Exposition du peintre Omar Berrada
Omar Berrada a, depuis sa plus tendre enfance dans la médina de Fès, été imprégné par le dessin et la peinture. Il tire son inspiration de son oncle, enlumineur et caligraphe. Son œuvre picturale, composée de formes arrondies et de visages déformés, reflète son attrait pour le mystique et le subconscient, à l’image de Miro, Saladi et Munch.
Jad Art Glarie 31, Rue Abou El Kacem Koutbari (Ex chevreuil) Triangle d’or. Casablanca Jusqu’au 31 Mai.
Safaa Erruas : Transduction Intitulée “Transduction”, cette exposition atteste la maturité de l’artiste dans l’exploitation du blanc et de sa rencontre avec des éléments disparates, en vue de créer de nouvelles possibilités plastiques. Dans cette œuvre, dominée par le souci du détail et la présence d’éléments minuscules, Safaa Erruas a introduit des matériaux précieux, comme l’or, et élargi son champ d’investigation par de nouvelles techniques.
L'Atelier 21 21, Rue Abou El Mahassin Arouyani. Casablanca Téléphone : +212 5 22 98 17 85 Fax : +212 5 22 98 17 86 Jusqu’au 25 mai
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à un dialogue entre artistes ; une synergie parfaite s’ensuit, mettant en exergue la créativité et le talent de chacun pour enfin aboutir sur une production artistique d’une richesse surprenante et originale.
Exposition : Sacha photographe de mode
ICI / RESIDENCE VI : Vincent Epplay, art visuel et musique...
Sacha photographie la mode depuis le début des années soixante. D’origine hollandaise, elle commence à travailler de façon régulière à Paris pour les magazines français comme Elle et Marie Claire, mais aussi internationaux, The Sunday Times Magazine, Stern, ou encore Vogue anglais.
L’œuvre de Vincent Epplay, artiste basé à Paris, évolue entre les arts visuels et la musique. Depuis le début des années 90 son travail d’expérimentation l’a amené, dans le cadre de plusieurs résidences, à séjourner dans divers pays du Proche et Moyen-Orient.
Jusqu’au Samedi 30 juin Galerie Pop 109 - 4, Avenue Principale Sidi Ghanem. Marrakech Téléphone : +212 5 24 33 60 08
Villa des Arts de Rabat 10, rue Beni Mellal Angle Avenue Mohamed V. Rabat Téléphone : +212 5 37 66 85 79
Exposition Reg’Art subjectif sur les Grands de la Musique
Du 19 avril au 17 mai 2012 La Galerie 38 Raphaële de La Fortelle 0661 37 48 13 route d’Azemmour 38, AinDiab. Casablanca lagalerie38@gmail.com
Exposition Rites de Passage
Simon Saliot est un jeune photographe. Il nous fait découvrir ou redécouvrir Marrakech à travers son œil et son objectif. Deux séries pour nous régaler les yeux: "Small Worlds" et "little big Kech" Drôle et Original.
34 portraits d’artistes de la musique internationale. D’Oum Kalthoum à Madonna, l’exposition retrace six décennies d’Histoire de la Musique. Vernissage le jeudi 10 mai 2012 à 19h à la Villa des Arts de Rabat. Villa des Arts de Rabat 10, rue Beni Mellal Angle Avenue Mohamed V.Rabat Téléphone : +212 5 37 66 85 79 +212 5 37 66 85 80 Fax : +212 5 37 76 60 47 Du samedi 05 mai au samedi 30 juin
Jusqu’au 30 juin 2012 Hôtel La Mamounia Avenue Bab Jdid Médina 40040 Marrakesh Téléphone : +212 5 24 38 86 00
Exposition "CARRE D’ART"
9, Rue Mohammed Diouri. Essaouira Téléphone : +212 5 24 47 61 97
Exposition collective "Chouf La MER"
Exposition Simon Saliot
L’exposition regroupe les travaux de quatre jeunes artistes plasticiens : Jamila Al Badaoui, Touria El Habchi, Abdellah Bellouarak et Said Raji. Les quatre artistes exposent leurs plus récents travaux ainsi qu’un certain nombre de réalisations inédites, fruit d’une résidence. Cette dernière a donné lieu
L'exposition collective, présente un choix d'œuvres d'artistes Souiris autour de la thématique de la mer, associé à plusieurs ensembles de photographies d'artistes marocains et européens (Brahim Benkirane, Michel Delaborde,
Cathy Bion, Scarlett Coten, Zahal Shahor...), ainsi que trois installations produites spécifiquement pour ce projet.
Jusqu’au 19 mai 2012 Alliance Franco-Marocaine d'Essaouira Derb Lâalouj 9, Rue Mohammed Diouri. Essaouira Téléphone : +212 5 24 47 61 97
Exposition de Solange Triger
Rencontre 12è Semaine des Lettres
Du 26 mai au 16 juin Alliance Franco-Marocaine d'Essaouira Derb Lâalouj 9, rue Mohammed Diouri. Essaouira Téléphone : +212 5 24 47 61 97
Spécial Karaoké au Virgin Café Marrakech
Festival Festival Zankat Exposition Road Design
Une pléiade d'écrivains marocains et étrangers animent la semaine des Lettres, qui a pour thème "De la double condition" Institut Cervantes 3-5, Zankat Madnine 10000 Téléphone : +212 5 37 70 87 38 Jusqu’au vendredi 11 mai
Née à Safi, vivant et travaillant à Toulon, Solange Triger propose des œuvres abstraites et poétiques, à la fois intenses et féminines.
Téléphone : +212 5 22 79 71 75 +212 5 22 79 71 86 Magic Circus, chaque semaine, le jeudi, jusqu'au 12 juillet 2012
Spectacle Les vendredis de la villa
Réveillez la star qui est en vous,à partir de 19 h pour une soirée Karaoké avec Dj Tad. Spécial Karaoké au Virgin Café Marrakech, chaque semaine, les mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche, jusqu'au 7 juillet 2012 Virgin Café Avenue du 7éme Art Complexe Commercial Al Mazar Zone touristique de l'Agdal 40000 Téléphone : +212 5 25 06 03 16 +212 6 61 29 05 19 /+212 6 61 29 05 19
Dans le cadre du "Festival Zankat", l'Institut Cervantes de Casablanca, la Fabrique Culturelle des Abattoirs de Casablanca et l'Ambassade d’Espagne au Maroc organisent des activités artistiques et culturelles. du 20 avril au 21 juin 2012 Les Abattoirs de Casablanca Rue Aïn El Hamra. Casablanca Road design : Jusqu’au 24 mai Mawazine 2012
Festival Mawazine
Concert
Théâtre Retrouvez-vous chaque vendredi pour une soirée LIVE BAND & Grill à La Villa Verde. Villa Verde Dar Bouazza, Route Côtière Kilomètre 2 vers Tamares 20200 Téléphone : +212 6 10 77 32 55 +212 6 29 81 08 87 Les vendredis de la villa, chaque semaine, le vendredi, jusqu'au 27 juillet 2012
S’toon Zoo
Magic Circus
La Fondation ONA organise trois spectacles d’improvisation théâtrale, avec le collectif S’toon Zoo, à la Villa des Arts de Casablanca. Villa Des Arts Casablanca 30, Boulevard Brahim Roudani Maârif 20000 Téléphone : +212 5 22 29 50 87 Fax : +212 5 22 29 50 94 Samedi 12 mai de 18h00 à 20h00 Entrée : 20 dh
Le Squat vous fait découvrir un monde spectaculaire avec la soirée Magic Circus. Une sélection musicale originale et des shows inédits, chaque jeudi rendez-vous avec l'ambiance circassienne au Squat ! Le Squat 6, Rue Mer de Chine Ain Diab 20000
Percussion urbaine - Bramel’z Comme le laisse entendre son nom qui signifie « Tonneaux » en arabe dialectal marocain, le groupe Bramel’z puise ses sources dans le concept même de la marocanité dans toute sa diversité et toute sa splendeur.
Villa Des Arts Casablanca 20000 Téléphone : +212 5 22 29 50 87 Fax : +212 5 22 29 50 94 Lieu : Villa des Arts de Casablanca Entrée : 20 dhs. places limitées. Date : jeudi 31 mai 2012 Heure : 20h00
Rendez-vous incontournable de la scène marocaine et internationale, le Festival Mawazine Rythmes du Monde est de retour pour une 11e édition qui s’annonce haute en couleurs. Grâce à un programme riche et inédit, Rabat tout entière vibrera aux sons d’une musique ouverte aux quatre coins du monde. Au programme cette année : LMFAO, Pitbull, Evanescence, Scorpions, Khaled, Jimmy Cliff, Lenny Kravitz et Mariah Carey et pleins d’autres ! A Rabat Du 18 au 26 mai www.festivalmawazine.ma
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Style& Allure Mode Shopping
Fire Fashion
MODE
Fireflame
Sweat rouge. 599 dh chez Gap Tee-shirt. 199 dh chez Pull and Bear Jean bleu. 599 dh chez Gap Chaussures beige. 399 dh chez Zara
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fashion
Stylisme. Nabila EL boukhari Photographe. Wahid tajani Photomontage. zouheir assila
Tee-shirt Ă rayures. 529 dh chez Banana Republic Pantalon rouge avec ceinture. 349 dh chez New Look Snickers rouges. 399 dh chez Pull & Bear mai 2012 / nUmero 4
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Veste beige en toile. 399 dh chez Zara Chemise rouge. 349 dh chez Pull & Bear Pantalon jean bleu. 599 dh chez Zara Chaussures noires. 399 dh chez Pull & Bear
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Sweat Ă rayures. 399 dh chez Gap Tee-shirt.199 dh chez New Look Pantalon rouge avec ceinture. 349 dh chez New Look Snickers. 395 dh chez Pull & Bear mai 2012 / nUmero 4
Metropolis
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MODE
Tee-shirt. 199 dh chez Pull & Bear Pantalon jean. 299 dh chez Pull & Bear
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Sweat bleu. 299 dh chez Pull & Bear Pantalon jean bleu. 399 dh chez Gap mai 2012 / nUmero 4
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MODE
Veste noire en toile. 399 dh chez Zara Pantalon jean bleu. 325 dh chez Banana Republic
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Sweat gris Ă capuche. 399 dh chez Gap Tee-shirt bleu. 249 dh chez Pull and Bear Pantalon jean bleu. 399 dh chez Gap Chaussures Marron en daim. 895 dh chez UterqĂźe
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Sweat à capuche. 399 dh chez Pull & Bear Tee-shirt. 129 dh chez Pull & Bear Pantalon jean bleu. 599 dh chez Zara
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Tee-shirt. 249 dh chez Gap Pantalon jean bleu. 299 dh chez New Look mai 2012 / nUmero 4
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metro-beauté
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Ce mois-ci Métro-Beauté consacre sa page beauté à la protection solaire. Bien que l’exposition au soleil ait des bienfaits sur la santé (apport en vitamine D, bien-être, stimulation du moral, …) elle peut causer, en cas d’excès et surtout de non protection, des lésions cutanées, des cheveux abimés, un vieillissement accéléré de la peau… Voici donc quelques astuces et une sélection de produits qui vous permettront de vivre pleinement vos projets estivaux en protégeant correctement vos cheveux et votre corps.
Visage
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Afin de peaufiner un léger hâle, Avon propose sa Crème hydratante pour le visage SPF30 . On entretient la fermeté à coup de crème à la fois hydratante et puis protectrice pour préserver l’élasticité de la peau du visage. Prix 129 Dh TTC les 50 Ml
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Une fois la peau hydratée, on vous propose la protection extrême fournie par la Crème Sécurité Extrême FPS 50 d’Yves Rocher. Son système anti-coups de soleil renforce les combinaisons de filtres anti-UVA /UVB et stimule le naturel de défense de la peau. Une vraie aubaine pour cet été ! Il est important de rappeler que la crème protectrice doit être appliquée idéalement trente minutes avant l’exposition au soleil sur une peau totalement propre et hydratée. Après la première application, il est important de répéter l’opération sur l’ensemble du corps et le visage, toutes les deux heures. Prix 109 Dh les 75 Ml.
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Corps
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Le bronzage étant un indicateur indéniable de vacances réussies et de bonne mine, nous vous conseillons l’Huile de Bronzage IP6 Sol Family d’Oriflame, résistante à l'eau pour les grands baigneurs et riche en vitamine E. Légère et non grasse, elle contient une formule hydratante qui garde la peau douce comme de la soie. Prix 85 Dh TTC les 150 ml.
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Pour faire perdurer votre hâle et le rendre plus intense rien de tel que la Lotion après soleil rafraichissante à la vitamine C d’Avon. L’après soleil nourrit et répare les peaux les plus fragilisées. Après vos séances de bronzages, ce véritable concentré d'hydratation est un soin de beauté incontournable. N'hésitez plus, offrez une seconde vie à votre bronzage ! Prix 69 Dh TTC les 150 Ml.
Les cheveux
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Comme nos cheveux sont aussi fragiles que notre peau, la rédaction vous propose le Lait-Spray protecteur anti-frizz de L’Oréal qui aide à maîtriser les frisottis tout en protégeant et nourrissant la chevelure pendant son exposition au soleil. Pensez également à démêler vos cheveux après chaque baignade avec un peigne et non une brosse. Réalisez des gestes délicats pour ne pas les casser. Prix 180 Dh TTC les 125 Ml.
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Comme le corps, les cheveux ont besoin d’être soignés post exposition solaire ! Nous vous proposons alors le Soin-Huile réparateur cheveux méchés et sensibilisés de L’Oréal qui répare, nourrit et assure une défense pour les futures expositions. Prix 250 Dh TTC les 250 Ml.
Voilà, votre peau est parfaite, il ne vous reste qu’à savourer la belle saison !
Artde
vivre
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santĂŠ & bien-ĂŞtre
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Le Loka Dance, enfin au Maroc
Un nouveau concept vient tout juste de s’installer à El jadida : Le Loka Dance, un cours de cardio qui permet à la fois de joindre l’utile à l’agréable et d’allier plaisir et santé, le tout sur des rythmes de samba, latino, salsa, brésiliens et autres. Le point avec Sandrine Rattier, professeur de danse, chorégraphe et coach. Par Dounia Z. Mseffer
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santé & bien-être METROPOLIS. Parlez-nous de la dernière discipline que vous venez de lancer et baptisé le "Loka Dance": en quoi cela consiste-t-il exactement ? Sandrine Rattier. Loka est un nouveau concept fitness inspiré de mon parcours de danseuse, mélange de danse latine, africaine ou afro-brésilenne. Toute ma jeunesse a été bercée par les influences de Walter Nicks, mon mentor, et son percussionniste, Jean Luc Pacaud. J’ai décidé de lancer cette nouvelle discipline car j'étais lasse d'enchaîner les cours d'abdos, de cuisses-fessiers, de body barre, même en free-style : on finit en fait par toujours répéter les mêmes mouvements et nos adhérents ont forcément "à la longue" la même sensation. Or le Loka est avant tout un cours de cardio, c'est-à-dire qu’il permet de travailler son rythme cardiaque, entre les moments cardiovasculaires et les parties plus « physiques » où tous les muscles du corps sont sollicités. On apprend également à développer notre équilibre et à coordonner nos mouvements. Toutes les parties du corps, les pieds, les jambes, les bras, le buste ou encore la tête, ont un rôle à jouer.
M. D'où vous est venue l'idée d'associer fitness et danse ? SR. L'idée ne vient pas de moi, Les « Mills», leader mondial du fitness l'ont fait avant, la Zumba aussi... Mais ma manière de faire est différente. Il ne s’agit pas seulement de "s'éclater " et de transpirer mais aussi de faire du sport de manière efficace. Rien n'est fait au hasard dans mes chorégraphies : sur certaines chorégraphies, nous travaillons plus les cuisses, sur d'autres les abdos. Et pour un public de non sportif, il est plus facile de se diriger vers un cours de Loka plutôt qu'un cours d'abdos fessiers. Le Loka-dance se pratique en groupe, c'est différent du concept VIP fitness qui se pratique en cours particuliers, en clubs ou à domicile avec des objectifs ciblés.
M. Quelle différence y-a-t-il avec le Body Jam, le Fitness...? SR. Le Body jam est très répétitif. On reste trois mois sur la même chorégraphie ... De plus, moi-même coach durant de nombreuses années, je peux vous assurer qu'il est bien compliqué pour quelqu'un qui n'a jamais dansé de suivre les chorégraphies. Dans mes cours de Loka je retrouve aussi bien des jeunes filles de 20 ans que des mamies actives de 60 ans. Quant au Fitness, ce n’est pas un simple cours collectif, ni même un sport, c’est une notion bien plus globale qui signifie être en forme. Ce terme est donc utilisé pour désigner toutes les activités dont le but mène à un physique beau et sain.
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M. Quels sont les bienfaits du Loka Dance? Faut-il avoir des notions de danse pour le pratiquer? SR. Absolument pas. Tout le monde peut s'inscrire dans un cours de Loka dance, il suffira de deux cours pour être dans le bain. Les bienfaits sont énormes. On ressent une réelle amélioration de la capacité respiratoire, un meilleur tonus musculaire, et une meilleure souplesse. Et pour bien en profiter, je recommande deux séances par semaine.
M. Est-ce que ce genre de discipline permet de lutter contre le stress et les tracas de la vie quotidienne ? SR. Le Loka est un sport éducatif par excellence dont chacun se plaît à reconnaître les bienfaits sur l'harmonie musculaire, l'endurance, le développement des capacités respiratoires et cardiaques. Il contribue à parfaire le sens de l'équilibre, du maintien, de la souplesse, des réflexes, et de la coordination. C'est un agréable moment et un puissant dérivatif à nos ennuis, nos chagrins, nos peines. Le Loka aide à oublier, à mieux supporter et à vaincre les difficultés et les soucis au quotidien.
M. Les Marocains sont-ils demandeurs ? SR. C'est à la demande de mes clients, las de travailler de manière traditionnelle dans les cours en enchaînant les exercices de cuisses, d'abdos ou de fessiers. Mes cours sont pleins, j’envisage maintenant de commercialiser le concept et de former des coachs à cette discipline.
Auriez-vous quelques conseils de Pro à donner pour lutter contre le stress ? SR. Il faut pratiquer la relaxation. Certains exercices de méditation ou relaxation peuvent se faire tout seul et sont facilement utilisables au quotidien. Il faut boire moins de café, pratiquer un sport pour bénéficier des effets anxiolytiques et antidépresseurs de l'effort physique. Il faut respirer car contrairement au rythme du cœur ou à la tension, nous pouvons agir de manière volontaire sur notre respiration, prendre des pauses si l'on veut rester vigilant et performant dans son travail et enfin positiver. Dernière astuce très importante pour lutter contre le stress : faites vous plaisir en prenant un bain, en faisant du shopping ou en écoutant votre musique préférée, vous trouverez le moyen de fuir le stress et de penser à autre chose.
Sandrine Rattier, professeur de danse, coach et chorégraphe C’est à l’âge de quatre ans que Sandrine Rattier fait ses premiers pas dans la danse classique avant de passer à sept ans au Modernjazz puis à la danse contemporaine. À 16 ans, Sandrine intègre l’Opéra de Hambourg pour une durée de six mois durant lesquels elle suit sa scolarité par correspondance et est repérée lors d’un workshop par le grand chorégraphe américain Walter Nicks. «C’est grâce à ma mère que j’ai découvert la danse, mais c’est surtout grâce à mon mentor, Walter Nicks, que j’ai compris que j’étais faite pour ça et que j'avais pour mission d'enseigner la danse. J’ai donc persévéré et, à 19 ans, j’ai obtenu mes certificats d'enseignement en danse classique et modern-jazz, mais comme je ne me sentais pas assez mature et digne de cette mission, j’ai décidé de continuer à me former et quelques temps après j’ai obtenu mes diplômes d’État des métiers de la forme et du fitness », dit Sandrine. A partir de là, Sandrine enchaîne les cours et vient s’installer au Maroc durant plusieurs années pour des raisons personnelles avant de repartir en France pour une période de trois ans. « En fait le Maroc me manquait énormément, donc avec mon mari, également professeur de danse et chorégraphe reconnu, nous avons décidé de revenir en 2009 pour nous installer définitivement et ouvrir une école de danse. Il y a tout à faire ici dans ce domaine, car il existe très peu de structures avec des professeurs réellement formés. A El Jadida, nous sommes les seuls et la qualité de vie est très agréable. Nous avons également travaillé avec le night club du Mazagan pour l’organisation de soirées brazil jackson – circurs, etc. », poursuit Sandrine. Actuellement, Sandrine prépare son gala de danse prévu pour le 23 juin au Mazagan beach resort : « C’est un énorme projet, car il
s’agit de 250 élèves âgés de 4 à 25 ans, 600 costumes, 2 h 30 de show, une année de travail et quatre mois de répétitions, mais ce n’est que du bonheur. Nous avons l'entière confiance des familles jdidis qui nous soutiennent activement dans notre projet », affirme Sandrine. Parallèlement à ses cours de danse et de coaching privés, Sandrine est entrain d’écrire un livre de conseils pour lutter contre le stress et la prise de poids qui en découle et prépare un dossier pour inscrire au journal officiel son concept "un ventre plat en 6 mois", basé sur une technique dont elle est la seule à détenir le secret. «J’envisage aussi de travailler avec une professeur de musique et une professeur de chant dès la rentrée afin de permettre à nos élèves de découvrir tous les arts de la scène et de monter une comédie musicale. Mon rêve serait de monter un centre où je pourrais former de futurs danseurs, acteurs, chanteurs, enseignants. Nous travaillons dans ce sens car la danse est aujourd’hui toute ma vie et je ne m'imagine pas sans », conclut Sandrine.
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Le paradis a un nom :
Imsouane
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Imaginez une longue route encerclée de falaises, d’immenses plages de sable fin, quelques dizaines de barques de pêcheurs ainsi que le doux sussurement des mouettes.. Nous voilà bien au Maroc dans le petit village berbère d’Imsouane. Situé a 100 kilomètres au nord d’Essaouira, Imsouane est une petite bourgade authentique jonchée entre ciel et mer, dans laquelle le temps semble s’être arrêté. Connue principalement pour la pêche à la ligne et le surf, Imsouane est la destination rêvée des amoureux de la nature. Belle, sauvage et envoûtante... pa r M AR I A A O U A D
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on s’évade Comment s’y rendre ? Voilà un petit moment qu’il me tardait de visiter cette petite bourgade dont tout le monde vantait les mérites aussi bien esthétiques que gastronomiques. Je décide donc de tenter l’aventure. Me voilà donc On the road pour Imsouane. Le périple est long mais les magnifiques paysages qui défilent au travers de la fenêtre du taxi en valent pleinement le détour. Pour se rendre à Imsouane au départ d’Essaouira, des taxis sont disponibles moyennant 100 dirhams bien que la voiture reste le moyen de transport le plus sûr en raison de la dangerosité de la route. Toutefois si vous prenez le car ( CTM) au départ d’Essaouira ou d’Agadir également, celui-ci vous déposera à l’embranchement d’Imsouane après quoi il vous faudra prendre un taxi pour descendre au village, le prix de la course n’excédant pas 10 dirhams.
Une fois sur place laissez la magie opérer ! Me voilà enfin à Imsouane. Première impression à vif : le sentiment d’être au bout du monde et pourtant, pourtant.. Imsouane est un joyau, diamant brut du Maroc. Je suis saisie par la beauté de la baie et par la simplicité de ses habitants, souriants et accueillants, bien loin du tumulte et des agitations de la jungle casablancaise. Imsouane mérite le détour ne serait-ce le temps d’un week end. Ici pas de chichis, on se laisse bercer par les horaires des marées et le bruit des vagues. A Imsouane, on prend le temps de regarder, d’admirer et de sympathiser avec la population, des pêcheurs en grande majorité mais aussi des agriculteurs et des surfeurs étrangers venus dresser leurs tentes quelques jours.
Sea fish & sun Avec des températures clémentes toute l’année et une eau tiède préservée des courants des Canaries, Imsouane a de quoi séduire. Avec ses petites
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barques bleues et ses filets de pêche échoués sur la plage, Imsouane est une carte postale vivante. Connue avant tout pour la pêche à la ligne que l’on peut pratiquer facilement dans toute la bourgade, il est impératif après une longue journée de surf, de farniente ou après une longue promenade de dîner autour d’un bon tagine de poisson, une des spécialités de la région ou de déguster un bon homard grillé, une salade de poulpes,des calamards à la plancha ou une bonne langouste fraîchement pêchée devant vous !
Le paradis des surfeurs ! Il va s’en dire qu’avec des kilomètres de plages sauvages, des vagues impressionantes et une houle agitée, Imsouane apparaît comme le paradis de surfeurs. Avec les nombreux spots que comptent la baie, les surfeurs du monde entier se donnent rendez-vous ici. En effet, comme nous l’indique Zach, un surfeur anglais, le village compte deux spots. La Cathédrale, fréquentée par les bodyboardeurs principalement ainsi que la Baie fréquentée majoritairement par les longboarders en raison de sa « plate » qui se déroule sur une longueur de plus de 800 mètres.
Chèvres, apiculture et arganiers ! Si la pêche à la ligne est l’un des revenus les plus importants de la population locale, d’autres vivent également grâce à leurs troupeaux de chèvres avec lesquels ils fabriquent un délicieux fromage local qu’ils vendent dans les rares petites échoppes du village ou directement dans les auberges du village. Les femmes des pêcheurs quant à elles travaillent pour la plupart dans les nombreuses coopératives d’huile d’argan qui se sont implantées depuis quelques années dans la région. Vous l’aurez compris Imsouane est une destination féérique pour peu que l’on sache voir... ■
Pratique 1 où dormir ?
Auberge Dar Naima Une jolie pension comme à la maison. Un bon rapport qualité prix. Le s + • La gentillesse de Naima la maîtresse de maison • Le linge qui sent l’adoucissant • La terrasse qui donne directement sur la mer.
Les chambres chez l’habitant sont une bonne alternative au camping
2 où MANGER ?
Dar Naima : • Une bonne table avec pizzas, pâtes paella • A goûter absolument : le mac Naima un burger revisité • Dans les petites gargottes près des barques des pêcheurs.
Auberge chez Hassan • Une petite auberge authentique propre et agréable avec un personnel aux petits soins. • Très bon rapport qualité prix • Chambres spatieuses avec télévision.
Cafe restaurant Kahina : Plats traditionnels dont le fameux tagine de poisson.
Auberge Kahina • Très belles chambres spacieuses. • Vue imprenable sur le cap Ghir • Restaurant propre et bons petits plats • 350 dirhams en pension complète
Club de surf de l’auberge Kahina. Ecole de surf avec professeur diplômé et location du matériel sur place. Les plus : les cours à la carte et les forfaits sur une semaine.
A éviter : Les campings du village vétustes et insalubres.
Toutes ces activités sont proposées et organisées par OCEAN VAGABOND DAKHLA.
5 CLUB DU SURF
ATTENTION : A IMSOUANE IL N’EXISTE PAS DE BANQUE NI DE GUICHET AUTOMATIQUE. PREVOYEZ DONC DE L’ESPECE, DIRHAMS OU EUROS.
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Fooding
La Terrazza
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ous l’auriez deviné, c’est un open air à l’italienne. Face aux belles déferlantes de la corniche qui viennent s’écraser à quelques mètres de là, de charmantes tables sont dressées au bord de la piscine. Un décor en bois et de larges parasols occupent l’espace aménagé entre deux aires de détente du complexe Tahiti Beach. Entre ciel bleu et mer, quoi de plus naturel que de déguster des mêts marins accompagnés de fraîches liqueurs de la cuvée italienne de la Terrazza ? N’hésitez donc pas à tester poissons et crustacés servis par en différentes
recettes avec une panoplie de sauces aussi ingénieuses que savoureuses. Mais les choix du chef ne se résument pas à cela. Si vous êtes un amoureux de la viande, plusieurs recettes mélangeront le goût pénétrant de la chaire faite à l’italienne à l’onctuosité d’un fromage fort. Et que serait la Terrazza sans pizza ? La spécialité italienne est à l’honneur avec une dizaine de recettes, toutes aussi bonnes les unes que les autres, avec un réel savoir-faire que le chef conjugue avec un goût pour l’innovation. Trouvez dans chaque recette le détail qui fait la différence.
1900 On plaint ceux qui seront au régime car le beau temps n’aidant pas, on ne peut qu’avoir l’eau à la bouche devant la riche carte des desserts. De la simple salade de fruits baignant dans un pur jus d’orange au rafraîchissant citron givré, en passant par le tiramisu, il n’y a que des promesses de plaisir… gare aux calories ! Avec une grille de prix des plus abordables dans son genre, la Terrazza invite à la dégustation massive et sans modération ! La Terrazza Tahiti beach, boulevard de la Corniche
Abderahim Khersafi : le chef Après une longue expérience dans la restauration internationale entre le grand Casablanca et la ville de Tanger où il a suivi sa formation en hôtelerie, Abderrahim Khersafi a posé bagages au Tahiti beach club, pour diriger avec maestria la restauration du complexe. Il s’occupe donc à la fois de la gastronomie espagnole du Pilotis, comme de la cuisine internationale de Chez Joe, et rend hommage à la bonne gastronomie italienne au sein de la Terrazza. Une richesse que le chef a cumulé lors de ses 14 ans de métier. Depuis cinq ans qu’il opère magistralement à la Terrazza, Abderrahim Khersafi a changé sa carte trois fois pour, à chaque fois, rendre plus savoureuses les recettes, plus fines les sensations.
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Le carpaccio de boeuf
Elles sont ultra-fines, les tranches de viande servies avec une sauce tonato onctueuse. Le carpaccio de boeuf est préparé à la Terrazza à l’italienne, accompagné d’une mayonnaise montée à l’huile avec du thon émietté et de la roquette, orné de cornichons et de boutons de câpre. La finesse et l’originalité du carpaccio en font une entrée de choix pour votre repas.
La friture de poisson
Vous aurez droit à une belle assiette de poisson frit, croquant et nature, accompagné alors d’une sauce légère à base de citron et d’huile d’olive pour à peine assaisonner sans couvrir le goût des petites bêtes. Selon l’arrivage du jour, l’assiette s’étoffe de calamars, de merlans, de soles et de crevettes. N’hésitez pas à vous renseigner sur les stars de la poêlée du jour !
La bresaola farcie à la mousse de chèvre frais
C’est une explosion de goûts dans votre palais. La saveur de la viande séchée conjuguée à la puissance du chèvre de Benslimane font de la Bresaola farcie au fromage l’une des réussites de la cuisine de la Terrazza. Cette charcuterie de viande d’Italie soigneusement dégraissée et assaisonnée, d’une belle couleur rubis transparente, embrasse harmonieusement la mousse de chèvre travaillée à l’origan, le sel, le poivre et le jus de citron.
La salade de fruits
Simple, pratique, rafraîchissante et surtout légère. Vous n’avez plus un creux à remplir, mais vous avez une envie de douceur et de sucre, rien de mieux que la magnifique coupe de fruits, servie dans un pur jus d’orange frais. Vous aimerez les fruits de saison découpés avec goût, sous un quart de pomme en éventail. Un réel plaisir pour les yeux et le palais.
Le filet de loup avec risotto noir à l’encre de seiche
Vous êtes un amoureux du poisson et vous vous délectez des petits détails de la saveur marine. Vous aimerez incontestablement la recette simple et originale de ce filet de loup servi sur un carré de riz noir. Chaque grain de riz vous semblera chargé d’une douceur et d’une succulence enrobée d’encre de seiche, récupérée sur place par les soins du chef. Pressez un coup de citron sur le plat et attaquez avec appétit !
La panna cotta
Vous avez encore de la place pour le dessert ? Que pensez-vous d’une bonne panna cotta d’Italie avec son délicieux coulis de fraise ? Le dessert est fabriqué à partir de crème, de lait et de sucre auxquels on ajoute de la gélatine pour obtenir une consistance ferme. Grâce au coulis de fraise, la crème cuite vous emporte vers un paradis de plaisir. Profitez-en jusqu’à la dernière cuillère.
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auto Mercedes Classe B
Luxe et raffinement. Précurseur en matière de monospace compact premium, Mercedes renchérit avec sa nouvelle Classe B. Cette nouvelle génération gagne en élégance et raffinement, avec une par Jalal El Boukhari motorisation revisitée.
La Mercedes classe B en quelques mots Des allures de monospace avec 4,36 m de long pour 2000 kg, disponible en deux motorisations et deux modes de finition, essence et diesel. Comme toutes les Mercedes elle bénéficie de nombreux équipements dès l’entrée de gamme : sept airbags, ABS, fonction Stop/start ECO, allumage automatique des phares, jantes 17 pouces, interface Blue tooth…
A l’intérieur c’est comment ? Avec des matériaux haut de gamme, des surfaces finement structurées, de subtile touches de luxe, une finition impeccable et un équipement des plus
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riches, la nouvelle Classe B place la barre encore plus haut sur le segment compact. Tout est étudié et à portée de main. De plus la nouvelle classe B fait 10 cm de plus que la prédédente, rendant l’accès au place arrière plus facile. Le coffre offre un volume de 480 litres (66 litres de moins que la première version) et 666 litres une fois les sièges rabattus.
Et à conduire, c’est comment ? Les mêmes performances qu’une berline, avec la technologie « Blue Efficiency » écologique qui permet de faire des économies de carburant. La réactivité du moteur est excellente, la boîte de vitesses
à double embrayage très agréable. On a vraiment le sentiment de conduire une compacte dynamique à la direction précise, plutôt qu’un monospace classique. Le seul inconvénient reste le confort, un peu ferme…
En résumé ? Avec un raffinement intérieur sans équivalent, la sensation de luxe est instantanée et témoigne clairement du positionnement haut de gamme du nouveau Classe B. Avec un prix de 282 000 Dh pour l’entrée de gamme, la nouvelle Mercedes classe B ne devrait pas avoir de mal à séduire un public désireux de s’offrir un monospace premium. ■
Les +
+ Design intérieur et extérieur très réussi + Qualité des matériaux + Economique
Les -
- Suspension et sièges
un peu raides
Le saviez-vous ?
« Mercedes » est le surnom de la fille d’Emil Lelinek , fondateur de la marque. En 1924, après une fusion avec le constructeur Carl Bens, la marque Mercedes devient officiellement « Mercedes-Bens »
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auto Bientôt au Maroc Mini Roadster Cabriolet
Anglaise de style, allemande de cœur.
par Jalal El Boukhari
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epuis que BMW a récupéré le concept en 2000, le constructeur allemand s’amuse à décliner la Mini sous différentes formes. Après la Mini classique et sa version cabriolet, le petit break (clubman), le SUV (Countryman) et le coupé, Mini en remet une couche avec ce tout nouveau roadster cabriolet. Cette voiture aguicheuse ressemble un peu à une Mini sur laquelle se serait écrasé un piano, de ce fait elle gagne en sportivité. On pourrait penser qu’elle n’est pas adaptée pour les grands gabarits mais il n’en est rien, la suppression des places arrière a permis de gagner en habitabilité et en capacité de coffre (280 l) ce qui représente 120 litres de plus que la Mini classique ! Évidement, pour ceux qui ont des enfants et un chien, il est préférable d’opter pour
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une voiture quatre places, mais pour les couples c’est l’idéal, d’autant plus que le climat marocain permet quand même de profiter de cette décapotable une bonne partie de l’année. Côté motorisation, ça déménage ! Exit le petit moteur 75 et 90 ch de la Mini classique, la Mini roadster cabriolet compte 122 ch et permet d’atteindre les 100 km/h en 9 secondes. Avec un petit détail de choix, l’aileron arrière se déploie à partir de 80 km/h ce qui permet de gagner en stabilité, sans compter l’effet « frime » que cela procure quand vous dépassez un autre véhicule… La version d’entrée de gamme est relativement bien équipée : ABS, anti démarrage électronique, commande automatique de la capote, ordinateur de bord… Pour 315 000 dhs, avec tout le style qui va avec, ça vaut vraiment le coup. ■
Grand prix de Marrakesh Notre pilote national Mehdi Bennani n’a pas pu faire mieux qu’une treizième place lors de la deuxième manche du grand prix de Marrakech. Les Chevrolet quant à elles ont confirmé leur suprématie en raflant les trois premières places lors des deux courses.
Un 4x4 Lamborghini
Le constructeur italien Lamborghini a dévoilé le « concept car » de son futur SUV (4x4) au salon de Pékin. L’Urus (c’est son nom), est un SUV aux courbes assez insolites, similaires à celle d’un BMW X6 dans l’ensemble mais dans une variante nettement plus tendue. En revanche, on ne sait toujours rien de ce qui se cache sous le capot de l’Urus, ni même ce qui sert de base à son châssis (probablement extrapolé des Porsche Cayenne ou Audi Q7).
Renault lance la Twizy
Entre Scooter et voiture, la Renault Twizy est le nouveau joujou écolo de la marque au losange. Entièrement électrique et avec une autonomie de 100 km, la Twizy ne devrait pas coûter beaucoup plus cher qu’un scooter et pourrait s’avérer un partenaire de choix pour circuler en milieu urbain.
(DR)
Cliché
Rallye du Maroc 1952
TOP
Nouveau show room pour Audi
La Centrale Automobile Chérifienne, importateur d’Audi au Maroc, vient d’inaugurer son nouveau show room, situé sur la route côtière d’Ain Sebaâ. Construit sur une surface de plus de 10 175 m2, ce point de vente est le plus grand de la marque Audi en Afrique. Le showroom pourra accueillir jusqu’à 26 véhicules répartis sur deux salles d’exposition.
Loi de finances 2013
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La loi de finances 2013 prévoit une hausse des frais d’immatriculation ainsi qu’une hausse de la vignette pour les véhicules de plus de 11cv. Cette hausse entre dans le cadre de la consolidation des recettes fiscales pour le financement des dépenses à caractère social.
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com Entreprise Denaimi, un concept store inédit à Casablanca
Spécialisée depuis vingtcinq ans dans la décoration et le tissu d’ameublement haut de gamme, la société marocaine Denaimi a inauguré son premier concept store au Maroc. Située à Casablanca, sur le prestigieux boulevard Massira Al Khadra, la boutique est un véritable concept store qui offre en exclusivité un ensemble de produits de marques prestigieuses en lien avec l’univers du luxe et de la décoration. Agencée dans un cadre raffiné, avec une superficie dépassant les 350 m², le showroom Denaimi a été entièrement dessiné par l’architecte marocain Youssef Benkiran.
FLOWERBOX : quand design et nature se rencontrent
L’inventeur du tableau végétal arrive au Maroc ! Flowerbox célèbre son arrivée à Casablanca et vous invite à voir la vie en vert et en l’air dès le 11 mai 2012 avec l’ouverture de sa boutique, rue Kadi Iass. Flowerbox propose et compose sur mesure des créations végétales aussi « biotifull » que révolutionnaires. Avec Flowerbox, le design se fait l’écrin vertical d’une nature urbaine et arty, serti de plantes vivantes ou « stabilisées » - un procédé unique, garantie d’une décennie d’éclat et de fraîcheur naturels, sans aucun entretien ! Avant-gardistes et oniriques, les tableaux et les murs végétaux Flowerbox s’érigent avec élégance au rang de véritables parures murales, pour mieux rehausser votre intérieur d’une touche graphique, résolument stylée.
Anfaplace Shopping Center donnera plus de dynamisme à la corniche casablancaise :
Ce sont 4 500 emplois direct et indirects qui vont être créés, avec une attractivité commerciale accrue à Casablanca. Le 3 avril 2012, Anfaplace Shopping Center, le mall urbain du complexe a intégré Anfaplace Living Resort qui sera prêt à accueillir ses premiers clients au dernier trimestre 2012. Trônant au cœur de la corniche casablancaise, ce centre de shopping aura un impact considérable sur l'activité économique de la zone, à travers la création d'emplois directs et indirects, ainsi que la génération d'une importante valeur ajoutée au vu de l'importance des marques qui s'y établiront.
Bilan du Fonds d’Appui aux Structures Partenaires 2010
Le jeudi 19 avril, l'Association de Lutte Contre le Sida (ALCS) a réuni les structures qui ont bénéficié du Fonds d'Appui aux Structures Partenaires (FASP) issu des collectes du Sidaction Maroc. Pour rappel, l'ALCS attribue une partie des fonds collectés lors des opérations Sidaction Maroc à des associations et des instituts de recherche impliqués dans la lutte contre le sida dans notre pays. Ce fonds représente 5 % de la collecte nette de 2010.
Venez vivre une expérience unique au restaurant Sens
Festival Marrakech Du Rire, une deuxième édition encore plus forte,
La deuxième édition du Marrakech Du Rire aura lieu du 6 au 10 juin 2012. Pour cette nouvelle édition, le festival envahit la ville en investissant la place Jemaâ El-Fna, l'Institut Français, le Palais Badii, la scène de Dar Attakafa Daoudiate, le Théâtre Royal... De nombreux humoristes nationaux et internationaux prendront part à cet événement dont le nouveau format permettra de démultiplier les représentations. C'est cette année Hassan El Fad qui donnera le coup d'envoi du festival sur la place Jemaâ El-Fna. Avec cette année Jamel Debbouze, Rachid Baddouri , véritable révélation de la scène humoristique québécoise, Abdelkader Secteur, Eko, Gustave Parking, Franck Bourelec … du 6 au 10 juin 2012
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L’art de la table et la passion de la cuisine sont au rendez-vous au Sens, une des meilleures tables à Casablanca. Sa restauration offre une expérience unique alliant le meilleur de la cuisine méditerranéenne aux produits locaux. Ce délicieux restaurant vous accueille dans un cadre panoramique. Situé au 27éme étage de la tour, il propose des spécialités méditerranéennes en suivant le rythme des saisons. Découvrez des gouts revisités et contemporains.
Le nouverau dentifrice Colgate® Sensitive Pro-Relief™
Colgate-Palmolive, le leader mondial des solutions buccodentaires, lance pour la première fois au Maroc le dentifrice Colgate® Sensitive Pro-Relief™, exclusivement en pharmacie, une innovation majeure en matière de traitement de la sensibilité dentaire. Avec sa formule Pro-Argin™ unique et exclusive, ce nouveau dentifrice garantit un soulagement immédiat et durable aux personnes qui souffrent de sensibilité dentaire.
Zippo poursuit son expansion internationale et ouvre son premier Concept Store à Marrakech
Bonne nouvelle pour les amateurs de la marque mythique Zippo ! La célèbre marque américaine de briquets de collection au style très rock'n'roll a ouvert son premier magasin au Maroc, grâce à un partenariat exclusif avec Virgin Megastore Maroc. Le premier Zippo store au Maroc est donc implanté au sein de la célèbre enseigne Virgin Megastore de Marrakech. Il a été présenté par M. David Warfel, Directeur Marketing de Zippo International, en présence de représentants du Consulat Américain au Maroc, de responsables de la marque Zippo, et de Wadyas, distributeur exclusif de Zippo au Maroc
Diane Von Furstenberg pour GapKids et BabyGap
A Casablanca, le 19 avril 2012, la boutique Gap était fier d’annoncer le lancement de sa première collection créée par Diane Von Furstenberg, pour les lignes Gap Kids et Baby Gap, destinée aux filles de 0 à 14 ans. Disponible dans le magasin Gap du Morocco Mall à Casablanca, à partir du mois d'avril, la collection représente la garde-robe idéale d’une jeune fille, telle qu’imaginée par une icône américaine de la mode féminine. Dessinée en collaboration avec l’équipe créative de Gap, elle est largement influencée par le style unique de Diane. De son expérience de mère et de grand-mère, cette dernière a tiré des coupes qui plairont autant aux petites filles qu’à leurs mamans. L’association d’imprimés iconiques, de silhouettes typées et d’une palette de couleurs vives crée des robes magiques inspirées du style des mamans tout en offrant les pièces essentielles de la garde-robe estivale d’une jeune fille (robes, débardeurs, shorts, corsaires et leggings en jersey décontractés, maillots de bain, etc.).
Maroc Nautisme organise un Yachting Business Meeting
L'équipe de Maroc Nautisme a le plaisir de vous annoncer la tenue du peremier Yachting Business Meeting, rencontre de professionnels du nautisme marocains et étrangers, organisé à la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), le vendredi 11 mai 2012, de 8 h 45 à 19 h. Cet événement a pour but de créer des synergies et des opportunités d'affaires dans le secteur nautique marocain en plein développement.
Emballages : optez pour le textile non-tissé !
Eurosourcing est un groupe dédié à la fabrication de produits textiles non-tissés, destinés à l'emballage. Il propose des sacs 100% recyclables et réutilisables qui respectent la nature et réduisent fortement leur empreinte écologique. Ces derniers, constitués à 100% de polypropylène, sont personnalisables à souhaits et s'adaptent aux dernières modes et tendances. En 2012, Eurosourcing innove. Il installe la première unité de production, entièrement automatisée, pour la fabrication de produits textiles non-tissés au Maroc. Celle-ci produira 10 000 sacs par jour au même niveau de prix que les emballages en carton. Le groupe garantit ainsi le suivi de ses matières. Il assure à la fois l'approvisionnement en matières premières et une production 100% marocaine.
HUILE SOLAIRE SURF SPIRIT
Légèrement teintée, elle donne à votre peau un joli hâle doré tout en l’hydratant et en la parfumant ! L’huile de coprah, dite huile de coco, est reconnue depuis des générations par les Tahitiens pour ses bienfaits nutritifs de la peau et des cheveux. Cette huile nourrira vos cheveux secs et cassants et hydratera votre peau sèche. Prix : 64dhs
GUY CORNEAU AU MAROC
GUY CORNEAU va venir au Maroc, à Casablanca pour un événement exceptionnel « Deux conférences et une atelier d'une journée ». Premier thème de conférence, « REVIVRE » ; Le jeudi 24 mai, de 19 h à 21 h ; Au Technoparc de Casablanca.
Second thème, « LE MEILLEUR DE SOI AU TRAVAIL » Nos grands parents disaient : « Le travail, c'est la santé ! ». Mais aujourd'hui le travail est devenu tellement central à nos vies que l'on peut se demander si l'on vit pour travailler ou si l'on travaillepour vivre ? Le vendredi 25 mai , de 19h à 21 h ; Au Technoparc de Casablanca. Jeudi 24 mai 2012, conférence "Revivre" (Le sens profond de la maladie du cancer), Casablanca ( lieu précisé après inscription). Jeudi 24 mai 2012, conférence spécial entreprise : Le meilleur de soi au travail sur réservation uniquement avec un minimum de 10 participants par entreprises. Casablanca ( lieu précisé après inscription). Vendredi 25 mai 2012, conférence: Le meilleur de soi et l'amour, à Casablanca ( lieu précisé après inscription) · Samedi 26 mai 2012, Atelier d'une journée: Le pouvoir d'aimer, à Casablanca ( lieu précisé après inscription) Contact: info@performanceplus-coaching.com mai 2012 / nUmero 4
Metropolis
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i-blog 2 Made in blogosphère
La grève Théoriquement, la grève est un mouvement organisé par les salariés pour réclamer le paiement des jours où ils n’ont pas travaillé. Par exemple, des fois, les chauffeurs de taxis se mettent en grève. Ce sont des moments où tu as du mal à trouver un taxi. Comme d’habitude quoi. Les enseignants aussi font grève des fois. Enfin, pour être plus précis, il y a des rares moments où ils travaillent. Mais souvent, ils sont en grève, sans trop savoir pourquoi. Certains font grève du respect. Le fait de dire bonjour le matin, merci, s’il vous plaît ou pardon est incontestablement une énorme perte de temps. Arriver à l’heure à un rendezvous est complètement démodé, il faut venir avec 30 minutes de retard, faire un maximum de bruit en arrivant, et tapoter sur son téléphone avant de commencer la discussion. Quand un taxi s’arrête pour
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Metropolis nUmero 4 / mai 2012
toi et qu’il ne va pas dans ta direction, tu ne dois surtout pas lui dire «Merci quand même», tu dois simplement claquer la porte et en chercher un autre. Ou alors, quand tu vas au restaurant, tu appelles le serveur avec un claquement des doigts. Quand il te ramène ta commande, tu ne le regardes même pas, sinon tu passes pour un idiot. Il y a aussi la grève de l’intelligence. Quand tu allumes ton téléphone et que tu trouves un message sur ton répondeur: «Allume ton téléphone», ou quand tu vois quelqu’un publier la photo de Oprah avec comme légende RIP Whitney Houston, tu sais que ça existe. Des fois tu as l’impression que les mecs ont oublié leur cerveau près de leur pot de gel le matin et les filles derrière leur pot de fond de teint. Tu préfères ne pas penser à la grève de l’orthographe, paske sinan tu va i paC dé heur! Bonsoir, merci, au revoir.
"Ce que je pense être: blonde, 1,80 m, un petit air de Scarlett, et un accent italien. Ce que je suis réellement : jeune Miss tout le monde, ta voisine, ta collègue, ton amie ou ta Nemesis, ni blonde, ni grande, qui vit les mêmes déboires que toi, mais qui le traduit sur papier! "