3.2. PRINCIPAUX DÉFIS ET LACUNES Dans de nombreux pays, l’accès à l’avortement sans risque reste restrictif, ce qui met en danger la vie des femmes et des jeunes filles. Dans certains pays, l’avortement est totalement interdit, tandis que d’autres prévoient des exceptions conformément à l’article 14 du Protocole de Maputo. 62 L’investissement dans les soins de santé, tels que la SSR, la santé maternelle et le VIH/ SIDA, est un défi dans de nombreux pays, car le secteur de la santé est sous-financé. Certains pays ne consacrent qu’un faible pourcentage du budget national aux soins de santé, en particulier à la santé des femmes. De nombreux pays sont également confrontés à une pénurie de personnel de santé qualifié. Malgré les progrès réalisés dans la réduction des taux d’infection, ceux des femmes sont plus élevés que ceux des hommes dans de nombreux pays. Le manque de sensibilisation à la transmission et à la prévention du VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles, ainsi que la faible utilisation des moyens de contraception sont quelques-uns des facteurs qui y contribuent. En outre, tous les pays ne criminalisent pas la transmission du VIH ou n’interdisent pas la discrimination fondée sur le VIH. Dans de nombreux pays, l’instabilité politique et les conflits ont entravé les réformes juridiques, politiques et institutionnelles en matière de santé sexuelle et reproductive, de santé maternelle et de lutte contre le VIH/SIDA, en ce qui concerne les soins et les services essentiels. Cela rend également l’accès aux soins de santé dangereux, en particulier pour les femmes et les filles.
3.3. RECOMMANDATIONS Investir dans les systèmes d’information et les données sanitaires afin de promouvoir la collecte et l’analyse précises et opportunes de données sanitaires ventilées par sexe et autres variables. Donner la priorité aux capacités nationales et régionales de recherche en matière de santé et les renforcer, en se concentrant principalement sur les maladies non transmissibles et la santé mentale. Ces efforts devraient inclure la promotion des femmes en tant que chercheurs dans le domaine de la santé de manière plus générale et des femmes à des postes de direction au sein des instituts de recherche. Améliorer le soutien au personnel de santé, en particulier aux infirmières et aux autres agents de santé de première ligne, tels que les agents de santé communautaires. Il s’agit notamment d’identifier les discriminations et les inégalités entre les sexes au sein du personnel de santé, qui sont à l’origine de l’inefficacité du système de santé et de résultats sanitaires défavorables, et de s’efforcer d’y remédier. Adopter et mettre en œuvre des politiques et des cadres juridiques complets sur les droits en matière de santé sexuelle et reproductive et le VIH/SIDA, qui améliorent l’accès de toutes les femmes aux services de santé sexuelle et reproductive tels que
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