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NECTAR ROYAL

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LE MOUVEMENT BELGE

LE MOUVEMENT BELGE

MADE IN BELGIUM | WHISKY

NECTAR ROYAL

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Un whisky belge est en passe d'envahir le monde. Le Single Malt whisky Belgian Owl, produit en Hesbaye, mondialement primé, et que les distillateurs du monde entier envient, connaît de

nouvelles ambitions. Propos recueillis par David Bail

Le whisky écossais a un concurrent sérieux. Étienne Bouillon, le fondateur et Maître Distillateur du whisky Belgian Owl, produit ses nectars depuis 17 ans dans l'ancienne ferme carrée perchée sur les hauteurs de Fexhe-leHaut-Clocher. Primé à deux reprises et considéré, en 2011 et 2015, comme le meilleur Single Malt européen de l’année par la "Whisky Bible" de Jim Murray, le Belgian Owl a connu des débuts flamboyants sur le territoire belge. Déjà présent au Luxembourg et aux États-Unis, grâce à l'arrivée de nouveaux investisseurs, la marque peut se tourner vers l'exportation sur d'autres marchés, en Europe, en Asie et en Afrique du Sud. Cela lui permettra d’augmenter considérablement son volume de production, passant ainsi de 80.000 à 500.000 bouteilles annuelles. Entretien... PREMIUM : Comment est née

l’idée de créer un single malt d’origine Belge ?

Etienne Bouillon : Je voulais valoriser notre terroir local, pas faire un whisky belge pour l'unique raison de faire un whisky belge. Pour faire un single malt, je n'ai besoin que d’eau et d’orge, et notre terroir en regorge. L'idée était d'être le portedrapeaux des whiskies single malts.

PREMIUM : Quelle est votre

référence, votre modèle, parmi les grands single malts ?

E. B. : J'ai fait du compagnonnage en Écosse avec Jim McEwan (NDLR : le magicien du malt, un distillateur de génie), à l'époque il avait rouvert une distillerie qui était à l'arrêt. Je l'ai rejoint là-bas pour qu'il me transmette son savoir-faire. Et du coup, mon coup de cœur en whisky, c'est Bruichladdich.

PREMIUM : Qu’est-ce qui fait la différence par

rapport aux autres whiskies écossais ?

E. B. : Le terroir. L'orge est cultivée sur un terroir spécifique qui vont lui conférer des senteurs et des parfums propres à ce terroir. On applique également le système du Fairtrade avec les agriculteurs locaux, qui consiste à leur payer un prix juste pour leur production.

PREMIUM : Qui sont vos nouveaux actionnaires :

des passionnés ou des financiers qui agissent uniquement par intérêt ?

E. B. : Ce sont des passionnés, deux sociétés familiales belges d'investissements, Fipas et AQ Invest. PREMIUM : Que recherchent les consommateurs

asiatiques dans un whisky ?

E. B. : Ils recherchent une différence par rapport aux whiskies existants, la traçabilité et un produit ultra Premium et unique. Tout est produit chez nous, de la culture de l'orge jusqu'à l'embouteillage à la distillerie.

PREMIUM : Le fait d’être un produit made in Bel-

gium peut-il être un atout pour la commercialisation ?

E. B. : La Belgique a une belle réputation en agroalimentaire, on a un savoir-faire de l'excellence dans le monde des boissons et de la nourriture, et quand on ajoute à cela la relation avec le terroir, on est vraiment sur un produit qui est sur le secteur de l'ultra Premium.

PREMIUM : Que représente pour vous le mar-

ché luxembourgeois, sommes-nous de grands consommateurs ?

E. B. : Le Luxembourg est un marché Premium au niveau des consommateurs, qui sont toujours en recherche de qualité, c'est très important pour nous. Pour la distribution, on travaille toujours avec un importateur par pays. Au Grand-Duché, c'est la Maison La Provençale, ils touchent à la fois l'horeca, le consommateur et les cavistes. Mais nous ne serons jamais en grande distribution.

PREMIUM : À quel prix commence l'expérience

d'une dégustation de Belgian Owl ?

E. B. : À partir de 55 euros jusqu'à 500 euros pour les cuvées prestiges.

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