St barth magazine 338 mars 2016

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SAINT-BARTH

MAGAZINE Mars 2016 • 30e année

N°338

St-Barth, sous le signe de la mer :

BUCKET REGATTA 17/23 MARS


L’IMMOBILIER

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A

l’occasion du dernier Conseil Territorial, le Président de la Collectivité a souhaité faire juste une mise au point, non pas sur les plus belles images de sa vie, mais au sujet d’interviews parues dans nos précédents numéros. Les déclarations, sévères, qui auraient pu porter atteinte à ma grande sensibilité, se sont conclues par un cinglant message, paraphrasant un Chirac en tournée : « This iz not a method ! » N’écoutant que mon courage, j’ai alors pris la décision solennelle, de me retirer de la vie politique. Bon, je n’y ai jamais été, mais il y aurait de quoi, prendre ses jambes à son cou, même si l’expression parait peu vraisemblable quand on y pense !

C'ét

Me voilà donc, à peine rentré, à la recherche d’une nouvelle terre d’asile. Pas question d’aller en Europe de l’Est vu l’accueil réservé aux migrants. L’Angleterre, qui veut le beurre, l’argent du beurre et le reste de la brave crémière européenne, est aussi proscrite. En Gambie, où le Président guérit, selon ses dires, le cancer ? En Arabie Saoudite, où les échecs, à l’instar des versets de Rushdie, sont considérés comme sataniques, et où un haut religieux affirmait l’an dernier que la Terre ne tournait pas. Comme si on ne le savait pas déjà ? En Iran, où il est interdit d’imprimer le mot vin ? Il faudrait par ailleurs m’expliquer comment bannir le mot honni à travers un décret, qui devra bien être imprimé pour entrer en vigueur. Autant de paisibles destinations, hauts lieux des Droits de l’Homme, qui ne voient aucune contradiction à afficher des sentiments anti occidentaux tout en adoptant le libéralisme économique et en profitant avec avidité de la mondialisation. Faut-il tenter l’expérience de l’american way of life, nouvelle version, que pourrait proposer un Trump « aux manettes » ? Il reste toujours la France continentale, là où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté… si on omet la menace permanente de nouveaux attentats et le climat délétère ambiant. Une douce France où la loi sur le Code du Travail permettrait le licenciement de l’exécutif, au son ou Aubry d’une Valls qui ravirait l’amère de Lille ? Un sanctuaire où les crises des migrants, des agriculteurs (pour laquelle on comprend purin) ou encore économique ne seraient évoquées qu’au titre de réminiscences ? Sur le sujet de la politique nationale, on notera qu’à droite, ainsi qu’à gauche, beaucoup souhaiteraient se confronter à des primaires, à l’instar de Jean-Luc Lahaye dans un autre registre. Chacun y va de son livre pour le Goncourt des présidentielles 2017, un brin plus léger en raison de la suppression de l’accent circonflexe. D’ailleurs, quelle définition donner au « jeune » sans le petit chapeau : une aspiration relative au ramadan ou à Jean-Luc Lahaye ? Autant de questions qui n’appellent pas de réelles réponses dans cette quête onirique d’une nouvelle Utopia. Bonne lecture,

Miguel Berry

SOMMAIRE

SAINT-BARTH MAGAZINE Mars 2016 # 338 Publication EURL ST BARTH MAGAZINE Directeur de Publication Miguel Berry 0690 67 11 88 contact@stbarthmagazine.com Rédacteurs Miguel Berry berrymiguel@hotmail.com Frédérique Doucet frederiquedoucet@sfr.fr Mise en page et graphisme Marie-Pier Pautrot 0690 74 05 60 mapisbh@orange.fr

Gustavia - B.P. 73 97095 Saint-Barthélemy F.W.I. contact@stbarthmagazine.com www.stbarthmagazine.com fb : St-Barth-Magazine Impression Printed by PRIMSERVICES St-Martin Z.A. Hope Estate Tél : 0590 87 50 24 ISSN : 1151-3373 Dépôt légal à parution © st-barth magazine 2004 RC 89 B 141 Basse-Terre

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Politique : Conseil territorial Femme de l’Année : Arlette Magras Voiles : Bucket Regatta 2016 Entretien : Mona Gob, principale Collège Choisy Santé : Zika, ce qu’il faut savoir ! Actualité : Semaine du Handicap Voiles : Les Voiles de St.Barth/Transat Ag2r Sport : Jujitsu Zoom : Pierre Guiraud/J’ai testé pour vous D’Art en Arts : Sandrine Wanderhassel Arts : Artists Of St-Barth 30 ans d’histoires : Jean-Yves Le Drian Courrier des lecteurs Horoscope / Jeux

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POLITIQUE

CONSEIL TERRITORIAL Le 4 mars dernier, les élus du Conseil Territorial étaient réunis pour débattre des orientations budgétaires pour l’année 2016 et celles, générales, du projet de carte d’urbanisme. vant d’ouvrir la séance, le Président a souhaité faire A une mise au point sur un article paru dans le journal hebdomadaire de l’île.Lequel aurait conduit, comme il l’indiquera plus tard, à l’avortement d’une opportunité foncière pour la Collectivité. Le ton, quoique proche de l’admonestation, était donné. Bruno Magras a poursuivi par la lecture de l’avis du CESC, dont les propositions s’inscrivent dans les projets de la Collectivité, en rappelant toutefois que la hiérarchisation de ces derniers, était la prérogative des élus. Le débat étant ouvert, les élus ont pu ajouter à une liste préalablement suggérée (voir encadré 1), leurs propositions. Ainsi de nouvelles réfections relatives à la voirie, un local pour la SNSM, une salle de spectacle polyvalente, l’aménagement du Fort Gustav, un dojo, un local de stockage au stade ou la prise en charge de la petite enfance dans le domaine de la formation pourraient être inscrits, ou pas, selon les priorités, dans les prochaines lignes budgétaires. Parmi les sujets débattus, on notera la nécessité de mettre en oeuvre la vidéo protection (ou surveillance), pour décourager notamment, comme l’indiquait la 1ère Vice Présidente, Nicole Gréaux, l’occupation « sauvage » de lieux publics. Des réflexions concernant la nouvelle caserne des pompiers, au sujet de laquelle l’aviation civile souhaiterait que la route entre l’emplacement choisi et la piste soit déviée, ou encore la mise en relation de l’étang de St Jean à la mer, seront menées. La délocalisation, soit des écoles de Gustavia, soit du collège Mireille Choisy, vers St Jean est toujours à l’étude. La priorité sera portée sur le parking rue de la Paix. Sans énoncer une vérité de La Palice, le projet devrait démontrer son utilité face aux problèmes de stationnement. Le parking, pensé sur trois niveaux, serait payant, avec, comme le proposait le Président, un abonnement pour les commerçants et leurs employés. Les locaux administratifs prévus à Lorient pourraient faire l’objet d’une réorientation passant par la suppression du terrain de proximité, afin de répondre à des besoins plus importants. Si cette option se précisait, il suffirait alors, de modifier le permis de construire déjà déposé. Après avoir rappelé, non sans une certaine malice, qu’au regard de la bonne santé budgétaire de l’île (voir encadré 2), il ne se révélait peut-être pas nécessaire de vendre des terrains pour financer le parking rue de la Paix, Benoit Chauvin s’est étonné que certains projets à débattre faisaient déjà l’objet d’appel d’offres. Il a poursuivi en rappelant sa position sur le projet de la

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route Toiny Grand-Fond, et s’est montré défavorable à une canalisation souterraine reliant l’étang de St Jean à la mer. Se montrant dubitatif sur le projet de parking pour résoudre les problèmes de circulation, le porteur de la liste « Tous pour St Barth » a relancé l’idée du financement d’un transport en commun à travers des navettes entre St Jean et Gustavia. Des positions ou initiatives balayées par le Président, qui concluait sa réponse par le voeu sincère de ne jamais voir son opposant accéder au pouvoir.../...

PROJETS POUR 2016 • Projet de création d’un parking Rue de la Paix • La poursuite des travaux de voirie • La réfection et l’aménagement de la route entre Toiny et Grand-Fond • L’aménagement de la rue Oscar II jusqu’au centre médico-social • L’extension des réseaux d’eau potable et d’assainissement • La construction d’un réservoir d’eau à Lurin • La mise en place de la vidéo protection • Le déploiement de la fibre optique • La restructuration de la gare maritime • La construction de la nouvelle caserne des pompiers à St Jean • La construction d’un bâtiment administratif à Lorient • L’aménagement des locaux actuels destinés aux permanences de la sécurité sociale pour recevoir dès le 1er janvier 2017, la MSA qui sera désormais chargée de gérer les dossiers des assurés sociaux relevant de la sécurité sociale • La réalisation d’un jardin et d’un parking derrière l’EHPAD • La création d’un terrain de basket à St Jean

LES CHIFFRES DU BUDGET Sur l’année 2015, qualifiée de transition en matière de Fonctionnement, les dépenses s’élèvent à 35 M€, en prenant en compte le montant de la DGC (5,8 M€). Les recettes sont en progression de 6% ; 56 M€en 2015 contre 53 M€en 2014. Les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées pour cet exercice, mais devraient augmenter dans l’avenir ne serait-ce qu’en raison de l’entretien des différents investissements de la Collectivité, sujets au naturel vieillissement, mais aussi de la mise en oeuvre de la DSP ou encore des éventuels besoins de l’EHPAD. Les recettes, qui reposent à 90% sur les impôts et taxes, sont variables d’une année à l’autre. La section fonctionnement est, pour l’exercice 2015, excédentaire à hauteur de 21 M€. Pour la partie Investissement, les dépenses s’élèvent à 17,3 M€, dont 9,5 M€en termes de travaux et environ 7,5 M€pour des acquisitions foncières. Près de 26 M€d’excédent, si le montant est confirmé par le compte administratif, devraient être reportés sur le budget 2016. En ajoutant 36 M€d’épargne disponible, c’est au total 62 M€qui pourraient être investis cette année. De quoi faire pâlir d’envie n’importe quelle autre collectivité !



POLITIQUE (suite)

La séance s’est poursuivie avec le deuxième débat à l’ordre du jour, sur les orientations générales du projet de carte d’urbanisme. Trois axes étaient proposés : Organiser le territoire urbain de manière durable ; Préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel et bâti ; Maintenir et développer une économie locale diversifiée et pérenne. Après avoir retracé, en introduction, l’historique de la carte d’urbanisme de ses débuts à nos jours, Bruno Magras a souhaité faire une nouvelle mise au point concernant les deux derniers entretiens politiques publiés dans nos colonnes. Un brin agacé, peut-être par la simple tenue d’un débat dont il se serait bien passé s’il n’y était pas soumis par la Loi, le Président a fait savoir qu’il avait peu apprécié l’interview (St Barth Magazine n°337) dans lequel son opposant politique se permettait de commenter certaines déclarations de sa propre interview parue dans le numéro précédent (St Barth Magazine n°336). Pour étayer le raisonnement selon lequel ces commentaires représentaient « une erreur magistrale », B. Magras a rappelé, s’il en était besoin, sa responsabilité indéniable dans le rayonnement que connaît l’île aujourd’hui, avant de commenter à son tour, les propos de son opposant. A ce sujet, et sans vouloir polémiquer inutilement, on peut s'étonner qu'au cours de la même séance, l'exécutif local s'en soit pris ainsi à deux importants organes de presse de l'île, et ceci en des termes accusateurs, voire menaçants selon certains auditeurs. Depuis Louis XVI en 1789, la liberté de la presse est reconnue en France. C'est aujourd'hui un droit incontestable dans toutes les démocraties du monde - sauf peut-être dans la Turquie d'Erdogan comme l'a montré une actualité récente -. En tout cas, nombreux sont nos lecteurs à estimer aujourd'hui que de telles paroles sont le signe d'une nervosité et d'une fébrilité croissantes. Saint-Barth Magazine se veut un organe d'information (presque toujours) sérieux et compte bien le rester. Sur le sujet moins cocasse de l’urbanisme, nous retiendrons que le projet de carte s’axe autour de deux leviers : le zonage (qui ne devrait pas trop changer) et la règlementation (qu’il faudra bien imposer). On peut aisément comprendre les difficultés à rédiger des règles qui sauraient répondre aux besoins de chacun tout en appliquant concrètement le principe de préservation. Il apparait évident que le résultat ne pourra pas plaire à tout le monde.

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Le processus est en tout cas engagé en prévision d’une adoption au courant de l’été. En qualité de Présidente de la Commission d’urbanisme, Karine Miot Richard a souligné le travail d’analyse déjà réalisé et a justifié l’existence de bâtiments trop imposants sur l’île, par une prise de conscience, concernant une réduction des droits à construire, trop tardive. Un discours propre à rassurer les esprits les plus chafouins ! Sur le sujet de ces orientations, le président s’est interrogé sur les solutions à apporter dans l’objectif de contenir le développement de l’île, comme la stabilité sociale. Cesser les investissements de la Collectivité ? Pas certain ! Interdire la vente de terrains ? Impossible ! Peut-on faire de la préférence locale ? Ce serait une solution répond-t-il, mais l’Etat n’accepterait pas ! Après l’enrichissement au cours des précédentes décennies ajoute B. Magras, il y a aussi aujourd’hui un problème d’appauvrissement. Quand par ailleurs, d’autres veulent toujours plus. Le débat s’est poursuivi avec la proposition de X. Lédée d’inscrire dans la réglementation, des recommandations en matière d’harmonisation architecturale. B. Chauvin a ensuite apporté des éléments de réflexion sur le sujet urbanistique qui conditionne les fonctionnements économique et touristique, l’environnement et bien sûr la qualité de la vie. Il a suggéré à travers des exemples que la majorité faciliterait en général la construction, voire la spéculation et a proposé quelques règles pour éviter des débordements. Au vu des prix fonciers prohibitifs, Il s’est aussi inquiété de la provenance des fonds de certains investisseurs étrangers, plus précisément, ceux du vénézuélien Luis Oberto à Flamands, avant de revenir sur la règlementation de la carte d’urbanisme. Le Président a alors soutenu que tous les projets cités avaient été réalisés dans les règles. Ont suivi quelques échanges sur les différents types d’hébergement et projets en cours, avant la lecture des remarques de M. Desouches, absent. Ces dernières portaient sur trois thèmes relatifs à la carte d’urbanisme : la démarche, les objectifs et les moyens pour y arriver. M.B

La séance s’est clôturée, après 2h40 de débats. Le prochain Conseil Territorial aura lieu le 18 mars.

view of saint barth



PORTRAIT

La femme de l’année 2016 ! :

Arlette Magras Mardi 8 mars 2016, à 17H00, à l’occasion de la journée internationale de la femme, Arlette Magras s’est vue remettre le diplôme de la femme de l’année attribué par le Lyceum Club international de Saint Barthélemy à la salle du restaurant scolaire à Gustavia.

Quelques informations sur ce titre. Le diplôme de la femme de l’année est décerné par les membres du Lycéum Club de St-Barth (exclusivement des femmes), qui élisent « la femme de l’année ». Il s’agit d’un titre attribué à une femme habitant l’île et qui, par ses actions et ses qualités humaines, contribue à l'évolution et à la promotion de St-Barth. Ainsi depuis l’an 2000, chaque fois c’est lors de la journée internationale de la femme, le 8 mars, qu’est remise cette distinction sous le haut patronage de Monsieur Bruno Magras, Président de la Collectivité de Saint-Barthélemy.

Portrait de celle qui va incarner le visage de la femme de l’année 2016. Arlette Magras célèbre cette année ses 72 printemps. Une vie bien remplie en tant que femme active et mère accomplie. Si elle a passé son enfance à Public dans la maison familiale, Arlette doit partir dès l’entrée en classe de 6ème pour aller suivre sa scolarité en Guadeloupe, au pensionnat de Versailles à Basse-Terre. Brillante élève, elle poursuivra ses études jusqu’à obtenir le diplôme d’infirmière au CHU de Pointe-à-Pitre et exercera à la clinique Vieroz de St Claude pendant deux années avant de quitter les Antilles pour la métropole en vue de préparer la spécialité de panseuse/instrumentiste. Les deux années prévues initialement deviendront 28 belles années d’exercice à la Croix Rouge et dans plusieurs cliniques privées. Elle a été à la fois une professionnelle très estimée par les chirurgiens avec lesquels elle a collaboré et une maman déjà passionnée par le travail de recherches. En effet, mère comblée de deux enfants aux parcours tout aussi brillants : son fils Cyril est désormais ingénieur informaticien à Caen en Normandie et sa fille Claire est ingénieure hydraulique à

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Londres. Arlette raconte combien elle aimait effectuer des recherches pour les travaux scolaires de ses enfants. Et, à l’époque, précise-t-elle, internet n’existait pas. C’est en 1996 qu’elle revient à Saint-Barthélemy, l’île de son coeur et intègre en 1997 le Lyceum Club International de Saint-Barthélemy pour quelques années. Passionnée depuis de longues années par la généalogie et l’histoire de Saint-Barth, elle se consacre pleinement à ces deux sujets de recherche depuis son départ à la retraite. Si son intérêt s’est d’abord porté sur la généalogie de la famille Magras grâce aux documents de Mr. Deveau, il s’est vite étendu à la généalogie de toutes les familles de l’île, et ce, avant même son retour, dès 1990, grâce à l’aide précieuse de son père, de sa famille et de ses amis. Aujourd’hui, son travail de fourmi a permis de recenser 12500 individus et remonte jusqu’à la fin du 17è siècle. Concernant l’histoire de SaintBarthélemy, sa passion s’est révélée à la suite d’un don de Lena Jonnson de documents généalogiques et d’archives suédoises. Elle rejoint l’ASBAS (Association de St Barthélemy des Amis de la Suède) et explore aux côtés de son frère Alain le passé de St Barthélemy. Très investie, elle a entrepris deux voyages en Suède (2006 et 2010, un autre prévu cet été) pour visiter des musées, acquérir des archives et surtout rencontrer d’autres passionnés de cette histoire comme Per Tingbrand, chercheur et historien citoyen d’honneur de notre collectivité. Parmi les passionnés qui partagent son amour pour cette histoire commune, Arlette souligne l’incroyable travail de Richard Lédée, créateur de « Clash info » puis du site internet « Mémoire St Barth » ; Marius Skatelborough à travers ses innombrables photographies et cartes postales et Marina Nyman, qui lui confiera les diapositives et les négatifs de photos de son mari, Olle Nyman, prises entre 1960 et 2003. Sans oublier son cher oncle Alexandre, malheureusement parti trop tôt pour la voir

recevoir cette distinction. Son savoir, le fruit de ses recherches, Arlette les a partagés généreusement à travers sa collaboration pour les journées européennes du patrimoine en 2007, plusieurs expositions dont cette « histoire de Voyage » en 2011 avec entreautres Elise Magras, Anne Lamouler, Lisa Beronius-Magras et Eddy Galvani, ou l’exposition « la grande Guerre » avec Elise Magras en 2014. C’est aussi aux côtés de l’association St Barth Essentiel, qu’elle participe à la réalisation d’un herbier de la flore de SaintBarth sous la houlette du botaniste Claude Sastre, collectant ainsi plus de 1000 spécimens entre 2011 et 2013 ; ou à la rédaction de la brochure sur les «Bâtiments inscrits de SaintBarthélemy» en 2013 ; ou en faisant découvrir l’histoire de Gustavia et de l’île au travers de visites guidées.Enfin, elle est consultée pour ses connaissances historiques par les visiteurs à son domicile : touristes, groupes scolaires, habitants de l’île, ou même les journalistes de Guadeloupe 1ère, TF1, France Ô…

Ce qu’en dit l’intéressée : « C’est un roman passionnant avec un nombre incalculable de pages dont on veut toujours connaître la suite, sachant pourtant qu’il n’y aura jamais de fin ». Une belle façon de résumer la passion qui l’anime. Une modestie remarquable : « On m’avait déjà proposé ce titre auparavant mais je pensais qu’il y avait des femmes plus méritantes que moi pour ce diplôme ». Elle ajoute qu’elle vous reçoit avec plaisir chez elle pour vous présenter ses documents d’archives ou ses photos dans sa maison à Colombier. Arlette Maras voit aujourd’hui non seulement son travail récompensé à travers ce diplôme mais aussi, son parcours dans son ensemble, qui se pose comme un modèle de femme conciliant vie professionnelle et familiale avec succès et bonheur. F. Doucet



VOILE

La « Bucket Regatta »

Une course pleine de promesses !

Cette année, la 21ème édition de la prestigieuse course des plus beaux méga voiliers de 30 mètres minimum au monde, aura lieu du 17 au 23 mars. Un rendez-vous toujours palpitant dans la saison touristique et nautique. ne course qui, chaque année, connaît un grand retentissement sur l’île et bien au-delà aux Etats-Unis. Même si aucun prix n’est à gagner hormis le célèbre seau ou « bucket » en anglais d’où la course tient son nom et des cadeaux de grande valeur surtout de par leur symbolique. Cette année, ce sera la « Chelsea Clock : la ship’s Bell Clock », une pièce manufacturée de grande qualité empreinte d’histoire avec l’itinérance de cette horloge depuis sa sortie d’usine en 1900 et d’un savoir-faire unique. Une course réservée à de riches participants car les droits d’entrée sont plus que conséquents… Surtout une course de philanthropes car, une partie de ces droits, est reversée à une association ou une oeuvre de Saint-Barthélemy. Cette année c’est l’école de voile, le Saint Barth Yacht Club qui en béné-

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ficiera pour permettre de renouveler ses équipements, notamment les bateaux dont seulement une dizaine actuellement navigue, sur les 17 embarcations que compte le club. Cette donation permettra de couvrir l’achat en quasi totalité des 7 bateaux inutilisables actuellement. Cette école de voile au statut associatif ne dispose pas de moyens démesurés, bien au contraire. Cet amour de la voile a bien entendu trouvé de l’écho auprès de l’organisation de la Bucket qui a souhaité soutenir cette année cette école qui enseigne le respect de la mer, de l’environnement, de son prochain bien au-delà de l’activité sportive. Concernant la course, le programme prévisionnel se découpe comme suit : - Mercredi 16 mars : Le meeting général annuel de l’association « superyacht Racing association ou

SYRA » - Jeudi 17 mars : Briefing et derniers préparatifs, fête de bienvenue, et réception privée des propriétaires - Vendredi/Samedi/Dimanche : Les trois courses avec la cérémonie de clôture et de remise des prix, suivie d’un cocktail donné à la collectivité pour l’occasion. Vous pourrez bien sûr suivre cette course depuis les nombreux points de vue de l’île, notamment à Colombier, Toiny, Grand Fonds… Ou pour les plus chanceux depuis le large en respectant bien entendu les consignes de sécurité quant au bon déroulement de cette épreuve. Dans tous les cas, une manifestation qui redonne un coup d’accélérateur à la saison touristique avec cette semaine en pleine effervescence. F. Doucet



ENSEIGNEMENT

La nouvelle principale du collège Mireille Choisy : Mona Gob

Entretien :

A mi-parcours de sa première année scolaire au sein de son nouvel établissement, portrait de ce nouveau visage à la direction du collège. Si l’heure n’est pas aux bilans, force est de constater que ces premiers mois ont été très positifs. Ils se sont écoulés avec un rythme soutenu.

Portrait d’une femme dynamique au parcours bien rempli. Née à Sainte Anne, et ayant grandi à Pointe-à-Pitre, Mona Gob s’est dirigée vers une licence des sciences de l’éducation puis vers une maîtrise de psychologie sociale. Un parcours universitaire qui ne la prédestinait pas au milieu de l’enseignement. Elle a d’ailleurs commencé par tenir le commerce de libre service de sa mère, avant de passer par plusieurs postes dans l’administration. Elle intègre l’Education Nationale en 1988, où elle est en charge via la formation continue, de jeunes (âgés de 16 à 25 ans) sortis du système. Puis elle est nommée chef de projet de la « PAQUE » (Préparation Active à la Qualification et à l’Emploi), une mesure de grande ampleur qui a concerné 400 jeunes de Guadeloupe. Outre ce poste, elle assurera les formations professionnelles dans les entreprises, en communication notamment. Enfin, elle occupera le poste de coordinateur académique du dispositif VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) jusqu’au milieu des années 90. Elle est alors nommée Conseillère Principale d’Education (CPE) en 2006 où elle sera affectée à Marie-Galante. C’est à la rentrée dernière que Mona Gob arrive sur notre île pour intégrer le collège Mireille Choisy en tant que chef d’établissement.

Premières impressions de la principale. Du positif, rien que du positif ! Une expérience particulière car il faut

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gérer beaucoup de choses qui ne classe de 5è bi-langue. Malgré tout, la relèvent pas d’ordinaire du rôle de chef mise en oeuvre ne sera pas une mince d’établissement. Mais à Saint- affaire. Le collège compte désormais Barthélemy, les structures sont plus 435 élèves sans compter les 23 jeunes petites, il y a moins de personnel donc en apprentissage. Nous ne possédons chacun s’adapte et ce n’est pas pour qu’une salle de technologie, et de SVT déplaire à Mona Gob. (Sciences de la Vie et de la Terre) et Un accueil bienveillant du personnel aucune salle de retenue. Ceci dit, grâce enseignant, des agents administratifs et aux ressources humaines de son techniques et des différents inter- équipe pédagogique et au soutien de venants extérieurs. Que ce soit la l’association des parents d’élèves, en Collectivité ou les associations, elle se plus de l’aide précieuse du service scofélicite de la réactivité et des échanges laire, « nous trouvons des solutions pour positifs d’ores et déjà installés. Un atout que ça fonctionne » ajoute-t-elle. La majeur, lorsque les demandes sont pris- réforme se structure et prendra place es en compte aussi rapidement, spé- dès la rentrée prochaine. cialement pour l’aménagement matériel Et après, des projets ? des locaux. La première année consiste à obser-ver A peine arrivée, trop tôt pour arrêter une les équipes et à apprendre à se con- suite bien précise. Ceci dit, elle s’offre naître. Cette phase a été accélérée avec deux options : faire une cohorte d’une la mise en place, cette année, de la classe jusqu’au lycée et partir ensuite réforme des rythmes scolaires. C’est de dans un nouvel établissement ; ou bien loin le temps fort de l’année. Les rester à Saint-Barthélemy jusqu’à la enseignants et l’association de parents retraite… L’avenir nous le dira. d’élèves sont à la fois enthousiastes et inquiets vis à vis de cette réforme. Si Un petit bémol quand même ? l’idée de rendre l’école plus proche de la S’il faut en retenir un, ce serait le côté vie des élèves, et l’apprentissage plus assez chronophage de cette mise en en prise avec la réalité les enthousias- route. Entre la découverte de ses interment, les modalités sur les thèmes, les venants internes et externes, et la mise productions à arrêter pour maté-rialiser en place de la réforme, plus beaucoup cet enseignement inquiètent un peu les de temps pour son activité de prédilecenseignants. Des formations et des réu- tion : la marche. Mais elle s’emploie déjà nions ponctuent très régulièrement l’an- à s’organiser pour y remédier. F. Doucet née, pour accompagner les intervenants dans cette nouvelle prise en charge pédagogique. Mona Gob souligne : « c’est une évolution positive. Cela va dans le bon sens. Nous allons pouvoir raccrocher les élèves qui rejettent l’école en se demandant pourquoi ils apprennent certaines matières et pensent que ça ne leur servira jamais ». L’établissement se veut aussi précurseur avec Gustavia La Pointe, Tel 06 90 72 73 01 la mise en place dès Ouvert de 10h à 12h et de 15h à 18h cette année d’une


SANTE

ZIKA : Ce qu’il faut savoir sur le virus ! Au regard de la propagation du Zika, l’inquiétude grandit. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété que l’épidémie constituait « une urgence de santé publique de portée mondiale ». Le virus, responsable le plus souvent d’une maladie bénigne, est aussi soupçonné de causer des troubles neurologiques et des malformations congénitales, les microcéphalies. Si aucun cas n’a encore été enregistré localement à l’heure où nous écrivons ces lignes, il n’est pas insensé d’imaginer que le virus, qui a déjà touché l’île voisine, est, ou sera prochainement à St Barthélemy. Pour mieux comprendre le Zika, nous avons posé quelques questions au Dr Yann Tiberghien.

Qu’est-ce que le Zika ? Le Zika est une arbovirose, au même titre que la dengue ou le chikungunya.Cette maladie virale est connue depuis de très nombreuses décennies mais jusqu'à ce jour, elle ne sévissait que dans les territoires du Pacifique. Comme le Chikungunya, il y a 2 ans, ce virus a probablement profité d'un avion ou d'un bateau pour rejoindre nos territoires caribéens en passant par l'Amérique du Sud et notamment le Brésil, qui a fait office de "lanceur d'alerte" !!!

Comment se transmet-il ? Comme ses maladies soeurs (Dengue et Chikungunya), les arboviroses dont fait partie le Zika se transmettent principalement par les moustiques du genre Aedes. L'OMS pencherait actuellement pour une possibilité de contamination par voie sexuelle... je vous avoue être à titre personnel, plus que dubitatif sur ce mode de transmission.

Quelles sont les précautions à prendre ? La seule protection contre les arboviroses, quelles qu'elles soient, consiste à éviter de se faire piquer par les moustiques du genre Aedes. Par conséquent, il faut se protéger des piqûres par tous les moyens disponibles classiques : moustiquaires de lit, vêtements longs notamment dès avant le crépuscule, répulsifs...Et, si l'OMS dit vrai, utilisation de préservatifs si votre partenaire est susceptible d'être malade. Mais le plus sûr moyen de lutter contre cette maladie est d'éradiquer les moustiques autour de chez soi. Les moustiques se reproduisent et prolifèrent partout où des eaux peuvent stagner : coupelles de pots de fleurs, vases de fleurs coupées, récipients type jarres ou tonneaux, gouttières avec une pente insuffisante, citernes ou fosses septiques non étanches, jouets pour enfants laissés dans le jardin, pneus, épaves et autres coques de bateau laissées à la pluie....Il faut savoir que l'on estime la distance maximale que peut parcourir le moustique entre ses lieux de piqûre et de ponte à moins de 200 mètres. Si bien que si tous les jours, vous, et l'ensemble de vos voisins, faisiez le tour des terrasses, jardins et terrains vagues dans un rayon de 200 m autour de chez vous pour repérer et surtout supprimer tous les lieux de pontes possibles, il n'y aurait plus aucun moyen pour le moustique de perdurer chez vous. Ces quelques minutes de promenade autour de chez vous, vous éviteraient tout risque d'attraper le Zika. Chez moi, cela fait bien longtemps qu'il n'y a plus aucun moustique et les quelques survivants se font neutraliser par les pièges à phéromones que tout le monde connaît.

Quels sont les symptômes ? 80 % des cas de Zika sont asymptomatiques. Sinon le Zika génère des symptômes très proches des autres

arboviroses : fièvre, courbatures, douleurs articulaires. Seul un médecin peut les différencier. Il est donc essentiel de consulter dès les premiers symptômes afin de se voir confirmer la maladie, prescrire les examens complémentaires nécessaires et administrer le traitement curatif.

Quels sont les risques ? Aucun, à mon avis. En tout cas, encore moins que la Dengue (avec son risque hémorragique) ou le Chikungunya avec ses douleurs articulaires chroniques. Mais vu que l'OMS a déclaré une alerte par rapport au risque d'un développement de microcéphalie chez le foetus intra utero, on restera vigilant notamment chez la femme enceinte. Et depuis que l'OMS a des doutes sur la contamination par voie sexuelle, la consultation médicale s'avère encore plus nécessaire chez toute personne en période d'activité sexuelle présentant des symptômes.

Que conseillez-vous aux femmes enceintes actuellement sur l’île ? A part la protection contre les moustiques et l'éradication des lieux de pontes autour de chez elles, rien de plus qu'une surveillance médicale et obstétricale accrue. Votre médecin sera parfaitement à même de bien vous prendre en charge et surveiller que tout se passe bien. La grossesse est toujours chez la femme un risque de faire des pathologies, et la présence de Zika autour de soi, n'est qu'un facteur supplémentaire. Bien entendu, il n'y a aucune raison valable, à ce jour, d'envisager de quitter l'île (ou de pas y venir) sous prétexte qu'une femme souhaiterait débuter une grossesse ou serait déjà enceinte.

Y-a-t-il un traitement ? Oui, bien entendu, il y a des traitements et seul votre médecin pourra vous prescrire celui qui sera le plus adapté : antipyrétiques, antalgiques, stimulants du système immunitaire, homéopathie (très efficace)...

Faut-il être inquiet ? ABSOLUMENT PAS....Je pense personnellement que les autorités, avec leur volonté "d'ouvrir le parapluie" en font beaucoup trop autour de cette arbovirose bien classique et bien connue. De surcroît, de plus en plus de voix, notamment sur Internet, expriment leurs doutes sur la relation de cause à effet entre le Zika et les quelques cas supplémentaires de microcéphalie foetale découverts au Brésil. Comme chacun malheureusement le déplore, le Brésil s'est engagé dans une course effrénée à la production agricole libérant des millions de tonnes de produits chimiques dans son environnement...Ne faudrait-il pas chercher un peu plus autour de cela plutôt que d'accuser bien vite un pauvre petit virus, bien connu et semblant bien inoffensif !!! • saint-barth magazine # 338

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ACTUALITE

Semaine du Handicap du 9 au 13 mars « Cette année encore, le Collectif : Association Saint-Barth Handicap, Lions Club, Rotary Club, SESSAD, vous invite à la « Semaine du Handicap » du 9 au 13 mars. Rappelons que 17% de la population mondiale, soit plus d’un milliard de personnes, souffrent d’un handicap physique ou mental et de ses conséquences sociales, économiques et psychologiques ; l’exclusion et la marginalisation étant bien trop souvent leur quotidien. Les installations restent quasi inexistantes et les services insuffisants pour les aider et soutenir leurs familles. Cette semaine du handicap sera l’occasion de nous mobiliser autour d’un problème qui nous touche tous à Saint-Barthélemy. Ce sera aussi, nous l’espérons vivement, la possibilité de financer certains projets pour le mieux-être de ces personnes, comme une excursion en bateau, des joëlettes pour permettre aux personnes à mobilité réduite, mais aussi à nos anciens, de profiter de ballades sur les sentiers de l’île. D’autres projets sont prévus, comme l’achat d’un bras élévateur pour la piscine et un autre pour l’accès aux avions. Ce matériel est nécessaire et coûteux. Votre mobilisation sera la pierre angulaire des améliorations à Saint-Barth. Demain, c’est peut-être vous qui serez concernés. Venez nombreux !» Le Collectif pour la Semaine du Handicap

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VOILE

Rendez-vous : Quand le « street art » débarque aux

Voiles de St Barth

ette année, la septième édition des Voiles de Saint-Barth aura lieu du 11 au 16 avril avec un invité particulier : l’artiste grapheur Cyril Phan, plus connu sous le nom de Kongo. Comme le veut la tradition des voiles, un parrain est choisi pour chaque édition. Cette année ce sera Ken Read qui insufflera son esprit aux voiles. Une course toute jeune mais déjà un rendez-vous immanquable ! Née d’une amitié de longue date, la manifestation nautique «les Voiles de Saint-Barth», doit sa création à François Tolède, Directeur de l’organisation, et Luc Poupon, Directeur de course. Lors de la première édition, une vingtaine de bateaux étaient inscrits. L’an passé, 70 étaient inscrits et cette année 80 équipages sont attendus dont quelques pointures…. Lionel Péan, Loïc Peyron, Marc Guillemot ou Bertrand De Broc côté français ; Ken Read, Cam Lewis ou Terry Hutchinson côté international. Pas moins de 1200 marins de vingt nationalités différentes. Sans oublier les 200 professionnels et bénévoles pour gérer tout ce petit monde et les courses bien sûr. Si côté mer l’édition compte une belle flotte de noms connus, côté terre, elle espère également faire le show avec son invité exceptionnel : Cyril Phan, allias Kongo.

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© Christophe Jouany

L’artiste grapheur, nous fera l’honneur de réaliser un graph sur une voile de bateau, en direct, pendant l’une des courses. Cette voile sera ensuite vendue aux enchères au profit d’une oeuvre caritative. C’est avec plaisir que l’artiste a répondu à l’invitation de François Tolède, et par la même occasion, a accepté de relever ce défi. N’ayant jamais peint sur une voile, il a accepté avec enthousiasme. Une prestation artistique de haut vol qui viendra s’ajouter au spectacle intense des régates.

Programme : Samedi 9 : Musique Live à 19h Lundi 11 : Inscription des bateaux, ouverture du bar du village de la course, cérémonie d’ouverture et musique live. Mardi 12 : Régates suivies de la projection des images de la course et de musique live. Mercredi 13 : Régates suivies de la projection des images de la course Jeudi 14 : Jour off Vendredi 15 et Samedi 16 : Régates, suivie le samedi soir de la remise des prix au village de la course, d’un feu d’artifice à19H30, et de musique live. Dimanche 17 : pique-nique et après-midi détente ouvert au public et aux équipages sur la plage de Colombier. F. D www.lesvoilesdesaintbarth.com / fb Les Voiles de Saint-Barth.

Transat AG2R LA MONDIALE :

Départ prévu le 3 avril de Concarneau !

© skippers.tv

La célèbre course qui rallie Concarneau à Saint-Barth, partira le 3 avril prochain pour sa 13ème édition. Devenue une étape incontournable du circuit Figaro Bénéteau au fil des ans, la course a l’habitude de mêler les grands noms aux jeunes talents sur le même tableau marin. Petit portrait de la transat Ag2r : Il s’agit d’une course très particulière sur le plan nautique. En effet, réaliser la traversée de l’océan Atlantique en double, en course et { bord d’un monotype Figaro Bénéteau 2 (tous les bateaux sont strictement identiques) sont les règles de la transat. Une expérience que

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les skippers définissent comme exceptionnelle tant sur le plan humain que sportif. Un entrainement spécifique et une préparation particulière sont donc de mise. Pour vous donner une petite idée des exigences de la course il faut savoir que le routage ou l'analyse météo personnalisée sont interdits. Une déclaration sur l'honneur sera signée par le skipper lors de la confirmation des inscriptions à Concarneau. A l’heure de la sortie du magazine, les équipages sont déjà en allure intensive avec la dernière ligne droite des préparatifs avant le départ. Un beau tableau de duos sur la ligne de départ. Vous pouvez espérer voir franchir la ligne d’arrivée les équipages suivants : Yoann Richomme / Charlie Dalin (Skipper MACIF), Thierry Chabagny / Erwan Tabarly (Gedimat), Gildas Morvan / Alexis Loison (Cercle Vert), Adrien Hardy / Vincent Biarnes

(AGIR RECOUVREMENT) ou encore Nicolas Lunven / Gildas Mahé (Generali). Effectivement je dis espérer car en mer rien n’est gagné, malgré la meilleure préparation, une avarie ou un accident sont toujours possibles, sans parler de la météo. Pour en venir à la météo, elle rend la route des skippers aléatoire. La course peut durer environ trois à quatre semaines selon les aléas de la nature. Pour mémoire, si la météo a épargné les dernières éditions, elle n’avait pas épargné celle de 2000 avec une douzaine d’abandons, en raison d’une forte tempête dans la première étape suivie de grandes périodes de calme plat… Une course de tous les possibles au final, qui sera à suivre de très près. F. D www.transatag2rlamondiale.fr


ARTS MARTIAUX

SAINT BARTH JUJITSU :

une association bien dans son GI e samedi 27 février, l'association Saint Barth Jujitsu se déplaçait à Sint-Marteen avec une dizaine d'adultes de la section Jiu Jitsu Brésilien afin de participer au regroupement annuel de Jiu Jitsu Brésilien des Iles du Nord. Ce stage se déroulant à l'Académie Renzo Gracie, son instructeur, Mélissa Bardfield, seule ceinture noire de JJB dans les îles du nord nous avait concocté un programme de préparation à la compétition. Deux entraînements était prévus : le premier le matin avec des combats en GI, c'est à dire en kimono et le second, l'après midi, en NO GI (ou grappling), c'est à dire en short et rash guard. Ces deux formes de combats sont très complémentaires. Avec le gi (kimono) il est plus facile de maintenir son adversaire, tandis qu'en no gi, il faut travailler sa rapidité et son agilité car les saisies sont plus difficiles. Avec une vingtaine de jujitsukas, cet échange fut une réussite. Afin de continuer à progresser, le Saint Barth Jujitsu accueille régulièrement des champions de JJB. En effet, un stage avec les frères Adamsson, Nathan et Zaccahry, deux champions américains, se déroulera du 04 au 11 mars au dojo de Saint Jean.

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Nous informons aussi nos adhérents et les personnes intéressées que le Camp de Jiu jitsu Brésilien qui s'est déroulé fin 2015 est reconduit pour l'année 2016. Des instructeurs de renom ont déjà répondu présents et près d'une cinquantaine de jujitsukas sont attendus. Nous espérons pérenniser cet événement afin que le BJJ à Saint Barth soit connu et reconnu dans les Caraïbes. Les enfants du cours de Jiu Jitsu Brésilien (ouvert à partir de 10 ans) se préparent aussi pour leur prochaine compétition au mois de juin à Saint Martin. Ils progressent très vite et la venue de nombreux champions reste toujours pour eux un rendez-vous important.

L'association enseigne aussi d'autres disciplines : - Tout d'abord, le taiso qui est une activité de renforcement musculaire et de souplesse. Très conviviale, celle-ci séduit beaucoup d'adhérents. - Enfin, nous enseignons aussi le Krav maga. Cette méthode de défense issue de l'armée israélienne est reconnue comme l'une des mieux adaptées aux dangers et aux agressions de notre monde actuel. Proposée aux hommes et aux femmes, elle est ouverte aussi aux enfants à partir de 12 ans. Très simple à mettre en pratique, elle est terriblement efficace. Si vous désirez de plus amples renseignements sur nos activités et sur l'association, vous pouvez contacter Nicolas au 0690 35 73 22. saint-barth magazine # 338

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ZOOM

Pierre Géraud, rencontre avec un globe-trotter étonnant ! on nom ne vous dit certainement rien, à première vue. Pourtant vous l’aurez peut-être croisé à l’Hideaway, vous préparant de bons cocktails, ou au Séréno. Cet aventurier des temps modernes, de 37 printemps, est en escale longue à Saint-Barth. Ce castrogontérien (si si ça existe ! c’est un habitant de ChâteauGontier, dans la Mayenne) a entrepris un tour du monde très particulier en Juin 2012. Voyager vert pour promouvoir le tourisme durable ou privilégier les transports moins polluants comme la voile, les transports en commun, le stop, et se loger au maximum chez l’habitant. Après un cursus scolaire BTS tourisme puis une école de commerce en management du tourisme, il n’imaginait pas qu’un jour il partirait faire le tour du monde. Il pensait que c’était inaccessible. Aujourd’hui, ce mode de vie, ce périple personnel est sa raison de vivre. Un moteur alimenté par les voyages, les rencontres et la découverte du monde. Impossible de tout vous dire en quelques lignes. Petite rétrospective de ce périple : Parti de la France en 2012, il voyage d’Est en Ouest en voilier vers les Antilles où il fait un premier arrêt à Saint-Barth après avoir sillonné les îles des caraïbes. Puis il est parti pour 2 ans et demi en Amérique du Sud qu’il va explorer au gré de ses envies, tantôt ville, tantôt nature.

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Deux endroits l’ont marqué plus que d’autres. Le Brésil d’une part, pour ses paysages, sa musique, la joie de vivre de la population, et son accueil ; et la Colombie d’autre part, pour son territoire exceptionnel encore très préservé et l’accueil bienveillant de la population. « C’est une vie étrange ». Il faut s’adapter aux lieux avec leurs us et coutumes. Pour un gourmand, le plus dur c’est de quitter la gastronomie française et de s’apercevoir de sa richesse quand on parcourt des lieux où l’on a un plat unique au menu». Pourtant rien ne saurait lui faire regretter ses choix. Pas même les tripes à la mode de Porto… Des souvenirs comme nager près des dauphins aux Saintes en Guadeloupe ou descendre l’Amazone en bateau depuis le Brésil jusqu’au Pérou, n’ont pas de prix. Jamais il ne s’est senti en danger : ni les animaux ni les êtres humains ne l’ont agressé. Il dormait chez l’habitant, dans des résidences, parfois même dans les favelas. Mais Pierre sait respecter la vie locale et se faire discret pour ne pas attirer la convoitise. Et après ? Prochaine étape : les Etats-Unis et le Canada. Afin d’économiser et de financer son futur périple, Pierre compte rester parmi nous jusqu’à l’été 2017. Il estime que son tour du monde devrait durer environ dix ans au minimum. L’Amérique Centrale, la Polynésie, l’Australie, l’Asie et l’Europe… de nombreuses aventures l’attendent pour son plus grand plaisir. Petit message de Pierre qui adore Saint-Barthélemy : « préservez cette île, elle est en danger. En 3 ans d’absence, j’ai été frappé par l’explosion du nombre de constructions et F. D de véhicules ».

J’ai testé pour vous :

Les soirées cinéma de l’AJOE !

Tous les vendredis soir ou presque, l’AJOE vous propose une soirée cinéma en plein air sur son plateau à Lorient. En un mot : Génial ! Vendredi 26 Février il s’agissait de « Chocolat », un film réalisé par Roschdy Zem avec Omar Sy et James Thierrée. Découverte de ces soirées en direct live! n seul film à l’affiche. Eh oui ! Mesdames et Messieurs, à SaintBarthélemy le cinéma est projeté sur un mur blanc dans une cour en plein air. Pas d’hésitation possible pour le choix du film sur place. Au final peu importe, seul ou accompagné, vous trouverez de toute façon une tête connue. Hors du temps, loin de ce monde où tout va trop vite, ces séances renouent avec une autre époque. Certes, il n’y a plus les

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bobines de films, car l’ère du numérique a eu raison ici aussi des vieilles bobines. Un tarif de 6 euros pour les + de 14 ans et 4 euros pour les plus jeunes. A ce prix là forcément, si vous voulez partager ce moment cinématographique, il vous faut anticiper un minimum et être présent une bonne demi-heure avant voire 45 minutes pour certains films à succès pour faire la queue. Vous verrez la salle, pardon la cour est comble ou quasiment à chaque séance. Pas de panique, pendant cette attente discutez avec vos collègues, voisins, amis qui viennent eux aussi se payer une tranche de cinéma. Prendre le temps, retrouver le goût des choses simples, c’est aussi la force de ces soirées. Sur place, un petit snack est proposé : pizza, hot dog, pop corn, confiseries et sur une table toute proche de bons gâteaux faits par les mamans de l’école pour aider les élèves à partir en sortie annuelle. Boissons sucrées, ou simplement un peu d’eau… Pas de vendeuse qui passe entre les

sièges: un point buvette qui vous attend avant la séance et à l’entracte ! Oui, il y a une pause aux séances de l’AJOE ! Bien sympathique pour aller au petit coin, échanger sur les premières impressions… Prenez place, sur les chaises disposées à l’avance, ou ajoutez en une, vous vous retrouvez à bavarder avec vos voisins en attendant le début de la séance… et c’est parti ! Sous les étoiles, avec un son et des images de très bonne qualité, vous retrouvez les joies du grand écran ! Juste magique ! Petit plus : Prévoyez une petite laine en hiver pour les plus frileux, un coussin pour les fessiers les plus délicats, et un parapluie ou poncho les jours de pluie. A savoir : la séance peut être annulée ou reportée pour des raisons météo ou techniques, car c’est encore une initiative bénévole qui permet d’offrir un divertissement abordable, très convivial et utile. Vous ne le savez peut être pas mais via les soirées Cinéma, l’AJOE peut subventionner beaucoup d’activités, sorties de ses associations. Un coup de pouce en plus des aides de la collectivité, qui permet d’alléger grandement le budget des familles pour leurs activités. Conclusion : A apprécier sans modération !

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D’ART EN ARTS

Artiste peintre, depuis 10 ans sur l’île, Sandrine est douée d’une sensibilité artistique et d’une clairvoyance qui inspirent toutes ses créations.

SANDRINE HASSELWANDER une artiste intuitive

L’art de Sandrine

Aujourd’hui âgée de 46 ans, Sandrine a un art intuitif. Elle suit son ressenti, sa clairvoyance pour créer ses toiles. La peinture a un aspect guérisseur ! « Quand on me commande une peinture, dit-elle, je ne sais pas à quoi elle ressemblera ». Lors de l’entretien préalable avec l’intéressé, l’artiste ressent au-delà de la conversation, une histoire, une vie passée, comme les marques qui l’accompagnent. « Si des souhaits singuliers ne s’imposent pas, ajoute-t-elle, je suis mon intuition pour choisir les formes, les couleurs, les outils et peindre un portrait à partir de la structure énergétique de cette personne ». Sandrine travaille en acrylique sur toile, son style est abstrait, surréaliste. Elle apprécie particulièrement les grandes toiles pour exprimer son art.

Petite Biographie Elle a également passé une grande partie de sa vie en Belgique où elle a appris l’art sous une tout autre forme. Pendant un an à l’école Nationale Supérieure des Arts Visuels La cambre, à Bruxelles, elle apprend la scénographie, ou l’art de créer des décors de scène et des costumes. Elle poursuivra pendant trois ans son apprentissage dans une académie d’art de Belgique. Ensuite, elle s’engagera dans la voie altruiste d’aide familiale, ou auxiliaire de vie auprès de personnes souffrantes, âgées ou seules. Elle a exploré l’univers de la décoration des chambres d’enfants puis rencontrera finalement le propriétaire de plusieurs villas à Saint-Barthélemy, à l’origine de sa venue sur l’île. Il s’agit au départ, de diffuser et de vendre ses bijoux créés à partir de runes. Il lui faudra un temps d’adaptation à la vie insulaire. Puis elle continuera, en tant que vendeuse en boutique. En parallèle, Sandrine reprend son art, et se remet à peindre difficilement. Et petit à petit, son intuition se réveille, son esprit s’ouvre.

L’artiste dont elle se sent proche : Miró Joan Miró, est un artiste peintre, sculpteur, graveur et céramiste Espagnol, né en 1893 à Barcelone et mort à Palma de Majorque en 1983. Il fut l’un des principaux représentants du mouvement du surréalisme. Il s’agit pour le peintre de laisser sa main aller librement sur la toile et de laisser remonter ses pulsions profondes sans opposer la moindre résistance. C’est la découverte des aspects les plus cachés de la psyché. Une oeuvre de l’artiste ? Ballerina. Certaines toiles de Sandrine rappellent effectivement le style de cet artiste au-delà du mouvement auquel il appartient. Elle s’expose aussi à la bijouterie Vineuil et serait ravie de vous rencontrer pour vous présenter ses oeuvres, et peindre une oeuvre unique, à votre image énergétique. Contact : sandrinehasselwander@gmail.com F. D

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ARTS

Artists Of Saint-Barth

Et de trois manifestations au succès grandissant !

Le public est de plus en plus nombreux au rendez-vous. Preuve en était ce mardi 23 février pour la troisième édition de l’exposition itinérante de l’association d’artistes de l’île. ix-neuf artistes de SaintBarthélemy étaient exposés dans le cadre magnifique de l’hôtel Le Guanahani, pour cette édition. Ambiance sable fin, lumière tamisée pour une exposition qui entremêle les toiles, les confections, les sculptures de pierre, de métal, les parures précieuses et les photographies… Du figuratif, du

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symbolique, de l’abstrait, du décoratif, et du parement… Bref de l’art pour tous les goûts. Novices ou férus destechniques artistiques, il y avait de quoi s’en mettre plein les yeux. Une occasion de découvrir des artistes et de s’entretenir en toute simplicité à propos de leurs oeuvres, de leur art, de ce qui les inspire… L’occasion aussi de re-découvrir des personnalités de l’île connues pour un domaine souvent bien éloigné de la création artistique. D’oeuvre en oeuvre, de personnalité en personnalité, un moment agréable à partager seul, entre amis ou en famille, de préférence sans talons pour vous mesdames… Une exposition de qualité, initiée par Perle Bonvallet et Emmanuel Leprince, les deux membres fondateurs de l’association. L’organisation est déjà bien rodée grâce à la collaboration d’établissements comme Marla villas, l’hôtel le Christopher et le Guanahani pour cette édition. Tous ont joué le jeu avec un accueil des visiteurs, des cocktails et la mise à disposition d’un espace pour l’exposition.

Une petite « pricelist » a été également conçue pour présenter les oeuvres exposées et leur tarif si jamais vous souhaitez acquérir l’une de ces pièces. Une palette d’artistes déjà habitués à ces rencontres avec l’association : Gabriela Berruti, Antoine Heckly, Alex Polasek- Bourgougnon, Christian Charriere, Rémy-Laurent Kraft et Guirec Pouliquenaux côtés de nouveaux participants dont certains sont de jeunes artistes. Ainsi, Artists Of Saint Barth avait le plaisir de vous présenter Cindy Cotté-Djelleb, Grenouille, Kate Kova, Jérémy Albaladejo, Robert Danet, Gery Langlais, Olivia Lerolle, Jean Martin, Yann Perez, Pascal Philippon, Aurélie Queudet, Anthony Renna et enfin Philippe Savary ! La rencontre avec le public, un exercice pas toujours évident pour les artistes. Avec le sourire et de l’envie tous ont cependant relevé le défi F. D haut la main ! Pour ceux qui n’auraient pas encore eu le plaisir de les rencontrer, vous avez la possibilité de les joindre via l’association au 0690 73 45 73 ou sur facebook Artists Of Saint Barth.


SAINT-BARTH

MAGAZINE

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ANS

D’HISTOIRES

Dans l’objectif de souligner la 30ème année d’existence du St Barth Magazine, nous vous proposons de revisiter une histoire de l’île à travers le prisme de quelques décennies d’archives. Cet article rédigé en 2004 résonne à travers l’actualité présente du nouveau Président de la Région Bretagne, Ministre de la Défense et accessoirement meilleur commercial de France.

Un ami de Saint-Barth : JEAN-YVES LE DRIAN

vec tous les Bretons qui venaient de franchir l’Atlantique, le Président du Conseil Régional de Bretagne, JeanYves Le Drian se devait d’être là pour les accueillir (les autres aussi, d’ailleurs) sur les quais de St Barth. Des quais qu’il connaît bien pour les arpenter depuis quelques années, en tant que Maire de Lorient, puis comme président du district de Lorient. Son amitié avec le Maire Bruno Magras est sensible, tout comme celle plus ancienne avec Daniel Blanchard. Député socialiste du Morbihan, ancien secrétaire d’Etat à la mer sous le gouvernement d’Edith Cresson, cet agrégé d’Histoire, aujourd’hui inspecteur de l’Education nationale est Président de la région Bretagne depuis le 28 mars 2004. Politiquement, c’est un « joli coup », car faire tomber Josselin de Rohan, le puissant président sortant (UMP) n’était pas une mince affaire. L’homme est affable, sympathique, simple. Sur les quais, il s’affiche décontracté en short, tee shirt et sandalettes. Il connaît « Le Select », il est connu au « Repaire ». Il restait étonné qu’avec son nouveau statut de Président de Région, on l’ait fait dormir au « Carl Gustav ». Cette Transat AG2R liant sa ville natale à Saint Barth, il en est sûrement l’un des artisans. Ministre de la mer, il avait inauguré le salon nautique de Paris en décembre 1991 et c’est à cette occasion que les premiers contacts ont été pris. Très attaché aux problèmes de la Mer, il espère pouvoir développer encore plus les potentiels maritimes de sa Région. Il souhaite que la Bretagne devienne le pôle le plus important du nautisme et aussi que les ressources de la Mer soient préservées. Pour Jean-

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Yves Le Drian, il convient de créer d’urgence une Agence de développement et de prospective fédérant l’ensemble des compétences et des ressources bretonnes. Ses diverses fonctions à l’Assemblée Nationale vont dans ce sens. Vice-président du groupe d’études sur le littoral, vice-président du groupe d’études sur les pêcheries côtières, de la gestion des ressources halieutiques et cultures marines, il fut également en 2001 le rapporteur de la Commission d’enquête sur la sécurité du transport maritime des produits dangereux et polluants (rapport sur le naufrage du pétrolier Erika). Très attaché à sa région, il n’a pas caché sa fierté de voir arriver à Gustavia, ses compatriotes et de pouvoir lever avec eux le « Gwenn Ha Du » (drapeau breton) : les Le Cléac’h, Péan, Morvan, Sparfel ou encore Drouglazet Jack ou Bestaven. C’est un vrai politique qui adhère au Parti socialiste en 1974 où il a connu toutes les luttes avec son voisin Louis Le Pensec (ancien Ministre de l’Outremer) ou encore le costarmoricain Charles Josselin.

La Breizh Connexion Il avoue faire partie de la « Breizh connexion (créée, il y a quelques années) qui a conquis la capitale française. Ce sont des cadres bretons qui ne font guère de bruit, mais ils sont souvent à des postes clés. Les cadres bretons de Paris fonctionnent en réseau pour faire avancer les bonnes causes de leur chère Bretagne. Jean-Yves Le Drian siège ainsi aux côtés de Patrick Le Lay (patron de TF1), Patrick Poivre d’Arvor, Michel-Edouard Leclerc, Yves Thibault de Silguy, Jean-Claude Trichet (nouveau

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patron de la Banque Européenne de Développement), l’écrivain Erik Orsenna ou encore Josselin de Rohan, et quelques six cents autres. Leur point commun : ils ont tous le bras long et ils sont tous Bretons, de naissance ou de coeur. Tous se retrouvent dans l’Association des Cadres Bretons, l’ACB, véritable « Breizh Connexion » dans la capitale. Un dossier lui tient aussi particulièrement à coeur, c’est celui du projet de la reconstruction du Cinq-Mâts Barque « France », un des plus grands voiliers au monde. Afin de donner au projet de construction du cinq-mâts son ampleur nationale et internationale, un comité de soutien s’est constitué. Eric Tabarly en était le président d’honneur. Sous son impulsion, de nombreuses personnalités ont rejoint le Comité : comme Mme Margie Sudre, ancien Ministre de la Francophonie, Député au Parlement Européen et Conseillère Régionale de la Réunion, le Yacht Club de France et son Président, M. Pierre-Paul Heckly, Marc Pajot, Loïck Perron, navigateur…JeanYves Le Drian. Il plaidera encore le dossier à l’occasion du rendez-vous des grands voiliers de Brest 2004 en juillet prochain. En tous cas, pour revenir à son séjour à Gustavia, il a pu rencontrer son collègue à l’Assemblée Nationale, Victorin Lurel, come lui élu président de Région. Ils ont pu évoquer les relations à développer entre la Guadeloupe et la Bretagne qui sont déjà fortes. L’avenir de Saint Barth dans le cadre de la COM a été un de leurs sujets de discussion. Et tous les deux devraient accompagner prochainement le Maire pour une rencontre avec le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande. Dans le cadre de la préparation de la loi organique, ils appuieront de tout leur poids au Palais Bourbon pour que le projet reçoive les votes de leurs collègues. Jean-Yves Le Drian, repart vers son bureau de Rennes et de sa fenêtre, il pourra rêver quelquefois, quand il aura le temps à la belle arrivée des bateaux de la Transat. Il sait aussi qu’il sera toujours bien reçu ici…comme un ami. Jean-Michel Pichot Extrait du St Barth Magazine n°220 Mai 2004



Le Coin des lecteurs et des internautes contact@stbarthmagazine.com Frédérique a réponse à tout ou presque! Vos questions, mes réponses : tout ce qui vous turlupine, demandez moi et je vous apporte pistes et éléments de réponse. Si la question dépasse mes connaissances, je tâcherai de me renseigner auprès des professionnels concernés pour vous. Pour les questions décalées, mes réponses se feront avec humour et franchise. Travail, amour, sexualité, enfants, sport, nourriture, santé, quotidien, partagez avec moi tout ce qui vous préoccupe.

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« Pourquoi tolère-t-on autant d’incivilités à Gustavia : bruit, alcool, boite de nuit, circulation…? » Alain de Gustavia

« Si je démissionne, puis-je bénéficier d’une aide à la création d’entreprise ? »

« Pourquoi les hommes mentent ? »

Julien de Gustavia

Bonjour Alain. Vous voulez savoir pourquoi rien n’est fait pour mieux contrôler voire sanctionner la population et nos visiteurs ? Bien la réponse est assez simple. Imaginez si on enlève toutes les voitures en stationnement gênant ou dangereux ? Où les mettrions nous ? Pareil pour les contrôles routiers ? Le problème est ingérable dans la configuration actuelle. Les ¾ de l’île seraient bons à être en cabane tous les weekends… De plus, nous vivons du tourisme, nos visiteurs viennent ici en vacances pour rompre avec leur quotidien bien ordonné. C’est vrai que pour les riverains et personnes qui travaillent à Gustavia c’est pénible. Par contre, je pense que l’on peut se demander pourquoi dans ce cas, rien n’est instauré pour faciliter le stationnement des personnes travaillant sur Gustavia pour notre économie. Navettes en bus ou en taxi boat, parc de stationnement, transports en commun… Même les touristes sont exaspérés en pleine saison. De même, déplacer la partie scolaire sur Saint Jean solutionnerait bon nombre d’embouteillages. Quant aux abus sonores, et de propreté des rues... C’est du civisme personnel, ici comme ailleurs nous ne pouvons placer un policier derrière chaque personne. C’est du « m’enfoutisme » que l’on subit indépendamment de Gustavia et des touristes. Je me fiche de savoir si mon comportement est nuisible ou agresse certaines personnes… « Si vous n’êtes pas content(e) retournez chez vous »… Je le subis comme vous et d’autres circonstances. La pédagogie et l’auto discipline feront avancer les choses si nous allons dans le même sens plutôt que de brandir nos revendications personnelles individuellement. Puis-je vous suggérer de créer des groupes de réflexion ou des collectifs de citoyens pour suggérer des solutions à la collectivité serait sans doute plus efficace… ou pas.

Mauvaise nouvelle pour votre projet : la démission ne vous ouvre droit à aucune aide sauf en cas d’échec de votre entreprise, vous pourrez alors prétendre aux indemnités chômage en ayant conservé vos droits. Le seul cas de démission pour manquement grave au droit du travail, harcèlement ou acte pénalement condamnable peut éventuellement ouvrir les droits à une indemnisation avec l’aide de l’inspection du travail, des prud’hommes mais reste délicate et longue. Je vous déconseille vivement de jouer la carte du licenciement pour faute grave ou abandon de poste ici, cela se retournerait plus à votre désavantage pour vos futurs projets qu’autre chose. Maintenant, après quelques recherches, il apparaît que vous avez quatre solutions pour toucher les allocations chômage ou une aide à la création d’entreprise - créer votre société en restant employé sans modifier votre contrat actuel : seulement si votre contrat n’a ni clause d’exclusivité ni clause de non concurrence - prendre un congé ou un temps partiel pour création d’entreprise : vous ne toucherez pas de salaire mais votre contrat est maintenu, la durée et les modalités sont à définir avec votre employeur que vous devez informer de la nature de votre activité… - demander un congé sabbatique : votre employeur n’est pas tenu de connaître le motif de ce congé mais il est préférable je pense de ménager les meilleures relations pour un éventuel retour. Vérifier aussi les clauses de confidentialité, concurrence etc de votre contrat. - Demander une rupture conventionnelle qui est l’issue la plus favorable ouvrant droit aux allocations chômage et autres aides

Oh Marie si tu savais… Il paraît que nous ne pouvons pas les comprendre, alors ils sont obligés de mentir, dixit un intéressé… Alors d’après quelques recherches… plusieurs pistes… qui je le précise dores et déjà peuvent aussi convenir à la gente féminine ! Certains disent qu’ils mentent par politesse, ou pour ne pas blesser. A la question : « chéri, tu trouves que j’ai grossi ? », le soir de votre premier de dîner en tête à tête après des mois de pouponnage, certains craignent l’hôtel du c… tourné et préfèrent opter pour le « bien sûr que non ma chérie » ! Souvent hypocrite pour fuir un conflit ou ne pas avoir le mauvais rôle, beaucoup d’hommes que j’ai interrogés avouent être parfois lâches et ne pas vouloir affronter l’issue de la vérité (conflit, séparation, grosse dispute, perte de confiance, tranquillité ou indifférence) les raisons sont longues. Il y a même les étourdis, ceux qui oublient de vous le dire : « je ne te l’avais pas dit ? ». Bien si le mensonge est plus souvent pour ne pas perdre un confort, un avantage ou en obtenir un de votre part, il est parfois bienveillant pour ménager l’annonce d’une mauvaise nouvelle. Fréquemment, les hommes mentent aussi pour séduire : ils ne mentent pas il enjolivent un peu la réalité… Dans tous les cas, l’important est de savoir pourquoi vouloir cacher ? Il s’agit d’être persuadé que la personne concernée ne pourra pas comprendre, accepter ou pardonner. C’est un problème de confiance dans les deux sens. Enfin, il serait possible que ça soit « génétique » dixit une intéressée. Surprenant, de leur trouver un alibi scientifique… La perle de la justification : « je ne t’ai pas menti, je ne te l’ai pas dit » ; et oui ! Tout est dans la mesure ! Dans tous les cas, le mensonge dévoilé ou soupçonné révèle un problème plus profond entre deux personnes que l’objet du mensonge : la confiance.

saint-barth magazine # 338

Bon courage Julien, et plus d’infos sur info.gouv.fr, le droit du travail et pôle emploi ou l’APEC.

Marie de Saint-Jean



HOROSCOPE BELIER

LION

SAGITTAIRE

21 MARS - 20 AVRIL

23 JUILLET - 23 AOÛT

23 NOV.- 21 DÉC.

Quelque chose d'important va survenir ce qui clarifiera certains points primordiaux dans votre vie. Mais comme le moral est bon vous n'aurez qu'à vous féliciter de ce qui arrive. Faites très attention à votre forme. Ne vous fatiguez pas trop et évitez les abus trop fréquents.

TAUREAU 21 AVRIL - 21 MAI Vous allez pouvoir vous débarrasser de préoccupations personnelles. Vous oublierez vos soucis. Vous pourrez ainsi vous donner à fond pour atteindre l'objectif que vous cherchez depuis longtemps. Les choses s'arrangeront à votre profit immédiat.

GEMEAUX 22 MAI - 21 JUIN Les choses ne sont pas toujours aussi claires que l'on aimerait les voir. C'est votre cas en ce moment mais la bonne humeur et votre forme auront raison de toutes les hésitations. Les difficultés s'estompent et le soleil brillera pour vous très bientôt.

Vous ne connaissez pas votre chance d'avoir de vrais amis sur lesquels vous pourrez vraiment compter quand vous en aurez besoin. Cette richesse si rare que vous possédez, ne la gaspillez pas en discussions stériles et inutiles. Faites confiance à votre bonne étoile.

VIERGE

CAPRICORNE

24 AOÛT - 23 SEPT.

22 DÉC. - 20 JANV.

Vous vous mettrez dans une situation délicate ce qui vous vaut certaines remontrances qui tombent plutôt mal. Vous vous remettez facilement de cet inconvénient désagréable. Vous garderez la forme ce qui se révèlera indispensable au parcours que vous devez effectuer.

BALANCE 24 SEPT.- 23 OCT. Votre bon sens et votre don de l'organisation devraient vous aider à réaliser une bonne opération pouvant vous apporter des satisfactions immédiates. Vous êtes à l'affût d'une affaire qui pourrait vous rapporter gros. Vigilance oblige !

CANCER

SCORPION

22 JUIN - 22 JUILLET

24 OCT. - 22 NOV.

Grâce à votre forme physique (et votre moral s'en ressent) vous n'aurez pas à attendre la fin de la journée pour atteindre le but. Vous aurez une vue très claire de la direction à prendre. Restez attentif aux signes particuliers et aux indices révélateurs tout le long de la semaine.

JEUX

N'hésitez pas à utiliser votre pouvoir de persuasion pour obtenir ce que vous voulez, même s'il s'agit d'une personne importante. C'est le moment idéal pour demander une faveur car on sera à votre égard dans de bonnes dispositions d'esprit.

Votre opinion très personnelle sur un sujet épineux pourrait choquer une personne sensible. Prenez soin de modérer votre position intransigeante pour éviter tout conflit. Votre talent pour joindre l'utile à l'agréable vous fera parvenir à une conclusion très heureuse.

Vous pensez, sans doute à tort, que vous possédez une grande influence sur quelqu'un de très important pour vous. Pourtant vos sentiments ne sont pas très loin des siens. Vous allez devoir faire face pour résister à une intrusion dans votre vie. Vous vous en tirerez par une pirouette.

VERSEAU 21 JANV. - 18 FÉV. Il y a des moments dans la vie où il faut faire un choix. On ne sait plus trop ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire. C'est sans doute le moment d'envisager quelques changements indispensables et repartir à zéro. Pour vous, fort heureusement, le moral sera bon.

POISSONS 19 FÉVRIER - 20 MARS Nul doute que vous parviendrez relativement facilement à vous imposer malgré les réticences répétées de quelqu'un que pourtant vous aimez bien. Le moral aidant vous arrivez à convaincre de vos capacités à gérer une situation qui se présentait plutôt mal que bien.

ENIGMES ??? HISTOIRE DE POCHE. Sacha a quelque chose dans sa poche mais sa poche est vide, qu'est-ce que c'est ? ?

ANAPHRASE. Pour donner un sens à la phrase ci-dessous, il faut remplacer les pointillés par des anagrammes formés de toutes les lettres des tirages correspondants. Dans la région, les ............. ne pullulent plus : elles ont été .......... quand les marais ont été ................ Le mot : ACEEHSSS.

LE SAVIEZ-VOUS? Une pièce d'un centime coûte cher à produire. Les pièces de 1 centime d'euros coûtent plus cher à produire que leur valeur faciale. En effet, leur coût de production est de 1,2 centime en France, ce qui a conduit certains pays comme l'Irlande, la Finlande et les Pays-Bas à arrêter leur production pour leur marché interne.

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saint-barth magazine # 338

Aux Émirats Arabes Unis, les plaques minéralogiques sont un signe extérieur de richesse, c'est pourquoi de riches Émiratis se disputent aux enchères les immatriculations ayant le numéro le plus petit possible. Ainsi en 2008, un homme d'affaires a acheté la plaque n°1 pour plus de 10 millions d'euros. A noter que les fonds récoltés lors de ces ventes aux enchères sont reversés à des oeuvres caritatives.

REPONSES • Un trou • ECHASSES, CHASSEES et ASSECHES

SOLUTION SUDOKU

Pour certains milliardaires, même une plaque d'immatriculation peut valoir des millions.



© Michael Gramm

Rue de la République Gustavia Tél 05 90 27 73 13

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