St barth magazine 340 mai 2016

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SAINT-BARTH

MAGAZINE Mai 2016 • 30e année

Once upon a time ...

N°340


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E

n mai, fesse ceux qu'il te plaît me disait-on récemment. Un adage singulier, sinon cavalier, qui semble toutefois seoir à la posture de nos élites nationales, en émoi, émoi , émoi.. à l'approche du rendez-vous présidentiel. Le scrutin, du latin scrotum, ne se tiendra pourtant qu'en 2017. Déjà!

Va-t-il vraiment falloir se mécontenter de ça ou, sur un air dédiabolisé de chasse d'eau, craindre de la vague Marine un facho incident? Quelle sensation vertigineuse quand les meilleurs d'entre nous donnent l'impression de diriger en évoluant dans une cour de récré. A l'image de l'élève Macron mettant ses ambitions comme ses initiales En Marche, avant de se faire rappeler par le Premier d'entre eux, Manu, militari. D'un Michel jouant les fourberies de Sapin dans les traces ou les tâches d'un Dom unique. N'est pas Khan qui veut ! Un hymne à l'unité, le tout dans une joyeuse cacophonie dans l'attente de l'inversion de la courbe du terrorisme.

C'ét

La barre, au seuil du quinquennat, ne semblait pourtant pas bien haute. La même ne semble pas plus tenue par le capitaine François en mal de popularité. Les généreux cadeaux consentis à la jeunesse, aux forces de l'ordre, à l'enseignement ou la promesse d'une baisse des impôts ne changent pourtant pas la réalité hypothétique des sondages et ne signifient qu'une chose : le Président prépare son pot de départ ! Non mais... Hé, Ho ! L'appel solennel, sous forme d'interjection, est en tous cas lancé à la gauche. Un slogan accrocheur de nature à rivaliser avec l'illustre citation de la philosophe un rien habillé, Nabilla: "Non, mais allo quoi... !" L'amatrice du livre guère épais, qui a fait de sa formule une marque distinctive, certainement déposée, a su, en fine lame, reléguer ses talents d'apprentie meurtrière aux oubliettes de la candide banalité. De quoi faire pâlir d'envie le politique blasé, accusé de corruption, de blanchiment de fraude fiscale ou de simple trafic d'influence. Puisqu'on parle de hobbys, à l'ouest du clivage politique où le crédo, " Youpi, la droite" est sans doute déjà protégé, on se fait presque petit, à la hauteur du leader minimo. Il vaut mieux se taire et passer pour un imbécile, que de l'ouvrir et ne plus laisser aucun doute à ce sujet, disait Desproges. Bien heureusement le conseil n'est pas suivi, et chacun tente de se distinguer vers le haut en tirant toute une caste vers le bas. L'un, pas pour tous, voit midi à sa porte quand l'autre, pour certains, affiche 17h à sa montre. Personne, et cela pour tous, n'est alors à l'heure. Pendant ce temps, à St Barthélemy, les ambitions restent discrètes. Si d'aucuns y songent avec velléité chaque matin en se rasant, il apparait assez probable que le casting des précédentes élections territoriales demeure inchangé aux prochaines. Notons que cette pièce n'est pas à l'affiche du Festival de Théâtre, lequel promet encore une fois de belles soirées au Paradis. Enfin, nous conclurons par le voeu le plus sincère, en souhaitant à toutes, une merveilleuse Fête des Mères. Bonne lecture,

Miguel Berry

SOMMAIRE

SAINT-BARTH MAGAZINE Mai 2016 # 340 Publication EURL ST BARTH MAGAZINE Directeur de Publication Miguel Berry 0690 67 11 88 contact@stbarthmagazine.com Rédacteurs Miguel Berry berrymiguel@hotmail.com Frédérique Doucet frederiquedoucet@sfr.fr Mise en page et graphisme Marie-Pier Pautrot 0690 74 05 60 mapisbh@orange.fr

Gustavia - B.P. 73 97095 Saint-Barthélemy F.W.I. contact@stbarthmagazine.com www.stbarthmagazine.com fb : St-Barth-Magazine Impression Printed by PRIMSERVICES St-Martin Z.A. Hope Estate Tél : 0590 87 50 24 ISSN : 1151-3373 Dépôt légal à parution © st-barth magazine 2004 RC 89 B 141 Basse-Terre

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Politique : Entretien avec Michel Magras 4-6 Culture : Festival de Théâtre 2016 8 Once upon a time : St barth hier et aujourd’hui 10-11 Portrait : Eric Chabagny et Erwan Tabarly 12 Enseignement : En perpétuelle métamorphose 14 Santé : L’eau, à boire sans modération 15 Formation : Les Métiers de la restauration 16-17 J’ai testé pour vous : Le tir à l’arc 18 Brêves en images 20-21 30 ans d’histoires : St-Barth il y a 30 ans 22 D’Art en Arts : Kate Kova 23 Un mois dans le monde 24 Horoscope / Jeux 26 saint-barth magazine # 340

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POLITIQUE

Entretien avec MICHEL MAGRAS Afin de mieux saisir le rôle parlementaire du Sénateur de St Barthélemy, Michel Magras, nous lui avons posé quelques questions. Il a bien voulu nous répondre. SBM : Vous êtes Président de la délégation Outre-mer. Quel est le rôle de la Délégation ? En quoi consiste votre fonction ? M.MAGRAS : La Délégation à l’outre-mer a été créée en novembre 2011 afin d’informer le Sénat sur la situation des collectivités d’outremer et sur toutes les questions qui s’y rapportent. Elle est aussi chargée d’évaluer les politiques publiques intéressant les collectivités d’outre-mer.Concrètement, son rôle est de sélectionner les sujets sur lesquels elle estime devoir informer par un travail en profondeur, réalisé sous forme de rapports préparés à partir de multiples auditions et visites de terrain, d’événements ponctuels (colloques, conférences), etc. Elle est en outre composée de 42 sénateurs. Les 21 sénateurs d’outre-mer en sont membres de droit, les autres étant désignés de manière à respecter la représentation proportionnelle des groupes et la représentation équilibrée des commissions permanentes. En ma qualité de président, j’y joue un rôle charnière. Au quotidien, je suis assisté d’un personnel dédié (Administrateurs et Secrétariat de la Délégation), composé de fonctionnaires du Sénat afin d’arbitrer les sujets des travaux conduits. Je préside par ailleurs l’ensemble des auditions et des missions en déplacement. SBM : Comment cette fonction s’articule-t-elle avec celle de sénateur de Saint-Barthélemy ? M.M : Elle la conforte en réalité. En effet, la présidence de la Délégation me place dans une position transversale qui, disons-le, me confère un poids plus important au sein du Sénat. Cette position, si elle m’amène, certes, à être davantage présent à Paris, facilite indiscutablement mon action lorsqu’il s’agit de Saint-Barthélemy. SBM : Vous êtes intervenu le 3 mai dernier en séance, sur le sujet de la suppression définitive des surcoûts de l’itinérance entre l’outremer et la France métropolitaine. Que signifie concrètement une telle mesure pour St Barthélemy? M.M : Les habitants de Saint-Barthélemy qui voyageront en métropole ne sont plus facturés des surcoûts sur leurs communications passées depuis la métropole à partir de leur ligne locale depuis le 1er mai dernier. Mon amendement ne revient pas sur ce point. C’est d’ailleurs un exemple concret de sujet qui m’a placé dans une position particulière à la fois en tant que président de la Délégation et au bénéfice de Saint-Barthélemy ! La loi d’actualisation du droit outre-mer, créant notamment la caisse de prévoyance sociale pour Saint-Barthélemy, supprimait également les surcoûts d’itinérance (roaming) entre l’outre-mer et la métropole. L’article adopté opère

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cette suppression pour les abonnés auprès des opérateurs implantés en outre-mer (Orange Caraïbe, Dauphin, Outremer Télécom, Digicel) et pour les abonnés des opérateurs nationaux (Orange, Bouygues, etc.). Avec pour objectif de faire baisser les coûts de communication mobile, l’article avait un double effet. Premièrement, il supprimait des frais de roaming pour un ultramarin en déplacement en métropole et de même pour un métropolitain en déplacement en outre-mer. Mais, en second lieu, il ouvrait la voie à la possibilité de souscrire à un abonnement métropolitain pour une utilisation en outre-mer en itinérance permanente. C’est ce point qui a justifié que je dépose un amendement. La disposition adoptée en loi d’actualisation du droit outre-mer avait « jeté un pavé dans la mare » des coûts de la téléphonie mobile, j’ai apporté ma contribution en la précisant. En effet, à première vue, le bénéfice pour le consommateur semblait évident, les offres des opérateurs métropolitains étant plus larges et plus compétitives. Toutefois, en l’absence de suppression des surcoûts de roaming sur les données internet, il est apparu que l’économie réalisée pouvait être perdue en 1 mois et pour 10 ans ! Utiliser simplement un forfait national en roaming pour ses données internet peut très vite conduire à des factures avoisinant 2 000 euros. Nombreux sont ceux qui en ont fait l’expérience. De plus et surtout, l’itinérance permanente ouvrait la porte à l’installation sur le marché ultramarin d’opérateurs non investisseurs et non pourvoyeurs d’emplois ce qui aurait eu pour effet de déstabiliser le marché en profondeur. Les opérateurs locaux n’ayant plus intérêt à investir, cela ce serait traduit à terme par des destructions d’emplois et un recul des investissements (pour la 4G, l’amélioration du réseau). Tout cela, avec un recul en matière d’accès aux nouvelles technologies car sans suppression des surcoûts sur l’internet mobile, cela revenait à mettre les ultramarins en situation de devoir choisir entre le prix et l’internet mobile. Mon amendement visait donc à améliorer le dispositif

Bonne Fête Maman !

Gustavia La Pointe, Tel 06 90 72 73 01 Ouvert de 10h à 12h et de 15h à 18h



POLITIQUE (suite)

adopté en le corrigeant des effets pervers et en ne maintenant la suppression des surcoûts que pour les abonnés auprès d’opérateurs implantés en outre-mer. Pour les abonnés d’opérateurs métropolitains, cela reste une possibilité commerciale. C’est l’obligation qui a été supprimée. SBM : Le 19 mai prochain, vous présiderez au Sénat une conférence économique sur le thème "Défis et opportunités des collectivités françaises des Amériques", où St Barthélemy sera représentée. Pouvez-vous nous en dire plus? M.M : Mon programme de président de Délégation prévoyait l’organisation de trois conférences économiques : une par bassin océanique et par année. L’annéedernière, ce cycle a été ouvert avec le bassin Pacifique. Il se poursuit cette avec le bassin Atlantique. Ces conférences sont organisées par la Délégation en partenariat avec la Fédération des Entreprises d’Outre-mer (FEDOM) et les CCI des territoires concernés. Elles sont traditionnellement ouvertes par le président du Sénat et clôturées par un ministre afin que leurs conclusions soient solennellement prises en compte. Il s’agit de conférences publiques, ouvertes à tous. Au cours de ces journées con-

sacrées aux enjeux économiques des territoires situés dans le bassin mis à l’honneur, se succèdent des intervenants acteurs majeurs des thèmes abordés (entreprises, organismes socioprofessionnels, organismes publics opérant dans le champ économique, etc). Le 19 mai prochain,la collectivité de Saint-Barthélemy sera représentée par le Président de la CEM, Thierry Dutour, et le Président du CTTSB, Nils Dufau, qui interviendront sur les tables rondes. SBM : Quels sont les prochains grands sujets et enjeux sur lesquels vous vous penchez? M.M : La délégation examine le 23 juin le deuxième rapport sur les enjeux du foncier en outremer. Le rapport devrait être publié d’ici le 30 juin prochain, à la clôture de la session parlementaire ordinaire. Nous poursuivons nos auditions sur la question de l’inadéquation des normes (européennes et nationales) appliquées en outremer. Un premier rapport portant sur les normes dans les domaines phytosanitaires et l’agriculture en général devrait être adopté le 7 juillet pour être publié avant la fin de la session extraordinaire, prévue vers le 20 juillet. •

Michel Magras s'est aussi prêté au jeu des questions en répondant à celles de Manon, 11 ans, de l'Ecole St Joseph : Manon : Ça fait quoi d'être le Sénateur de St Barthélemy ?

C’est une grande responsabilité et un honneur. Les sénateurs et les députés forment le Parlement. Ils votent les lois et contrôlent l’action du Gouvernement et sont les seuls à pouvoir modifier la Constitution de la République. En tant que sénateur de SaintBarthélemy, je travaille aussi pour l’île, et veille à ce que les lois votées par le Parlement, lorsqu’elles s’appliquent à notre collectivité, soient bien adaptées. C’est une mission dense mais c’est très motivant de savoir que je travaille au bénéfice de mon île.

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Préférez-vous le métier de sénateur ou d'enseignant?

Ce sont deux missions trop différentes pour être comparées. On ne peut pas dire que la fonction de sénateur soit un métier. Mon métier était d’être un enseignant. Pendant 35 ans j’ai essayé de faire aimer aux jeunes générations ce que j’aimais moi même : les Sciences de la Vie et de la Terre. Je ne sais pas si j’ai réussi mais j’ai aimé mon métier et mes élèves, et aussi celles et ceux qui avaient des difficultés. Aujourd’hui je suis un enseignant retraité. L’enseignement est un très beau métier. Mais c’est aussi un métier difficile parfois.Ceci dit, j’exerce ma fonction de sénateur avec autant de passion que j’ai enseigné.

Quel est votre livre préféré? Quand j’étais jeune élève l’école m’a offert un jour pour la « distribution des prix » en fin d’année, un livre qui s’appelait « Michel et les routiers ». C’est le premier livre qui est resté dans ma mémoire. Ce livre existe encore. Devenu adulte, j’ai beaucoup aimé « 1984 » de Georges ORWELL. C’est lui qui a imaginé « Big Brother ». Maintenant je n’ai plus le temps de lire pour le plaisir, je dois « avaler » tous les jours des centaines de pages de documents, de rapports et de livres politiques. C’est une autre forme de lecture.


photos non contractuelles


CULTURE

Que le spectacle commence !

Festival de théâtre de Saint-Barthélemy 2016 Cette année le festival se déroule du 13 mai au 22 mai au théâtre du paradis. Un événement devenu incontournable au fil des ans. e festival est le fruit du travail de la troupe de théâtre de St Barthélemy SB Artist. En 2001, la troupe d’une vingtaine d’artistes amateurs entrainée par Nadège Emmanuelian, organisait, uniquement avec des bénévoles, la première édition de ce festival. Ce fut un succès immédiat et durable puisque dès le premier jour les représentations se jouèrent à guichet fermé. Il est clair que l’île de Saint-Barthélemy compte son vivier d’amoureux de la culture française qui ne demande qu’à partager davantage de rendez-vous culturels. Le festival est une parfaite illustration du lien qui existe au delà des 8000 kilomètres qui séparent ce petit bout d’île de la métropole. Ce festival prône l’échange et la diversité des genres grâce à une programmation assurée, chaque année, par Nadège Emmanuelian, comédienne et metteure en scène, directrice artistique résidente de Saint-Barthélemy. L'association a été créée en 1998 à l’initiative de Nadège Emmanuelian et de Martine Simon, qui en est la présidente. Elle compte désormais 80 membres et propose des cours de théâtre pour les adultes et les enfants.

C

A l’heure actuelle, le théâtre accueille des cours toutes les semaines mais aussi des ateliers pendant les vacances et des cours d’expression « one man show » d’écriture, de chant… Tout un programme pour le plaisir de ses adhérents et de son public. Ils sont loin les débuts de 2001 où les artistes amateurs se retrouvaient là où l’on voulait bien les accueillir, à commencer par Martine Simon dans sa propre villa. Il faudra tout de même attendre 2008 pour que la troupe trouve un toit grâce à l’acquisition d’une salle par la collectivité qui souhaite donner un espace de culture aux habitants de l’île. Petit à petit, la salle est aménagée et une convention régularise la situation en confiant la gestion de cet espace à Nadège. C’est en 2013 que la salle paroissiale est baptisée « le Théâtre du Paradis » selon le souhait de l’association. Cette fois ça y est, le théâtre a son temple, simple et convivial, mais il fait figure de véritable scène artistique avec son espace de 7 mètres d’ouverture pour 5 mètres de profondeur

• Création en avant première : VEGETAL avec Antoine Percheron les 9, 10 11 à 20H30 et le 12 mai à 19H00

• Warren Zavata, CE SOIR DANS VOTRE VILLE les 16 et 17 mai à 20H30

• MALIGNE avec Nathalie Caillault, nominée aux Molières les 14 et 15 mai à 20H30

• UN WEEK-END SUR DEUX les 19, 20 et 21 mai, à 20H30

• Surprise les 27 et 28 mai à 20H30 • La représentation des enfants le dimanche 29 mai à 16H00

et une hauteur maximale de 5 mètres. Des moyens à l’image de la taille de l’île : minuscules, en comparaison de la plupart des scènes sur lesquelles évoluent les invités du festival. Mais qu’importe, les artistes s’adaptent et jouent leur rôle avec plaisir, toujours ravis de découvrir nos particularités. Malheureusement, Nadège Emmanuelian, qui n’avait pas de temps pour une entrevue, n’a pas pu répondre aux questions du SaintBarth Magazine, pour cette fois. Les coulisses et petits secrets de ce rendez-vous vous seront donc dévoilés dans une prochaine édition. Un rendez-vous plein de promesses au vu de la programmation que je vous laisse découvrir ci-dessous : SB Artists vous propose également quatre pièces en avant goût et en prolongation de ce moment riche en saveurs culturelles : • VENISE SOUS LA NEIGE de Gilles Dyrek les 5, 6, 7 et 8 mai à 20H30 • 12, une pièce adaptée de la pièce de Réginald Rose les 2, 3, 4 et 5 juin à 20H30 • LES MANGEUSES DE CHOCOLAT les 9 et 10 Juin à 20H30 • JALOUSIE EN 3 MAILS, une adaptation de la pièce d’Esther Vilar les 11 et 12 juin à 20H30

Tarifs : 25€ /spectacles pro ou 15€ /SB Artists, Pass préférentiel de 140€ pour 8 spectacles, pas de tarif enfant. www.festivaldetheatredesaintbarthelemy.com, mail : sbartists.saintbarth@gmail.com, cotescenesbh@gmail.com facebook : Festival de théâtre de Saint-Barthélemy - Théâtre du Paradis SBH

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ONCE UPON A TIME

Saint-Barth d’hier et d’aujourd’hui

GUSTAVIA FLAMANDS

Le Laboureur et ses Enfants Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. Sin Alas Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine, Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage Que nous ont laissé nos parents. Un trésor est caché dedans. Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage Vous le fera trouver, vous en viendrez à bout. Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'Oût. Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place Où la main ne passe et repasse. Le père mort, les fils vous retournent le champ Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an Il en rapporta davantage. D'argent, point de caché. Mais le père fut sage De leur montrer avant sa mort Que le travail est un trésor. Vanishing Fair

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Jean de LA FONTAINE (1621-1695)

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GUSTAVIA

LORIENT

ANSE GROS SABLE

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TRANSAT AG2R-LA MONDIALE

Double portrait d’un duo gagnant :

Erwan Tabarly et Thierry Chabagny Trophée SNSM sur le Maxi Trimaran Banque Populaire V (2011), ou celui du Tour des Iles Britanniques sur le Maxi Trimaran Banque Populaire V (2011). Il détient également le trophée Jules Verne sur le Maxi Trimaran Banque Populaire V.

Rencontrés à la suite de leur victoire à la transat AG2R La Mondiale, les deux skippers se sont livrés au jeu du double portrait.

La victoire dans un mouchoir de poche. La transat Ag2r ne leur fait pas de cadeau. Lors de la dernière édition, ils avaient dû abandonner la course après avoir démâté. Cette année, la victoire s’est disputée jusqu’aux dernières heures de course. Beaucoup de pression mais un plaisir intact au terme de 22 jours de course. Le choix d’une route Sud les a menés à 10° au-dessus de l’équateur, les exposant à une chaleur intense et à beaucoup de souffrances pour maintenir le cap vers la victoire. Heureux et fatigués, les deux navigateurs confient qu’il leur tarde de rentrer « à la maison » pour un repos familial pour ces deux papas. Ensemble, ils ont connu les extrêmes : un abandon en 2014 et la victoire en 2016. Tantôt équipiers, tantôt concurrents ils s’affronteront d’ailleurs sur la course en solitaire du Figaro cette année. Des divergences dans leur parcours, qui en font des co-équipiers complémentaires, et une solide expérience ont sans doute constitué la recette de ce succès, avec la rage de vaincre. Il faut trouver la motivation pour continuer à se battre au-delà de la fatigue. La vie a bord s’est articulée en «quarts » de 3h00 de navigation et 3h00 de sommeil environ, le reste étant utilisé à gérer l’administratif, les mails et la météo. Et les repas… selon la course et l’équipement du bateau (avec ou sans dessalinisateur) les plats sont soit secs soit humides et donc meilleurs. Ce n’est ni pour le confort ni pour la gastronomie que l’on devient navigateur ou skipper mais pour la beauté de la course et de cet élément incroyable qu’est l’océan. Erwan et Thierry confient d’ailleurs qu’à chaque retour sur la terre ferme, ils dévorent fruits et légumes frais locaux et…. Les crêpes ! Erwan Tabarly, est originaire d’Angers et porte un nom bien connu des navigateurs grâce à son oncle Eric Tabarly. A 41 ans, pas toujours facile d’exister en tant qu'Erwan sans faire écho à Tabarly

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Les pieds sur terre quant à leur avenir.

Gauche/Droite : Thierry Chabagny et Erwan Tabarly

souligne sa tante lors de la remise des prix. La voile n’a pas été son premier chemin. Erwan a d’abord travaillé deux ans pour un bureau d’études pour le groupe Thalès. A la voile, il trace sa route depuis l'âge de 17 ans sur les compétitions. En 1999, il entame sa carrière avec la Mini transat 6.5 et la Transgascogne où il finit à la seconde position. Il affectionne les courses en solitaire. Il en remporte d’ailleurs plusieurs : le Solo Quiberon en 2009 et 2011 et la solo Concarneau en 2005 et 2010, et établit un record en 24 heures en solitaire sur Figaro Bénéteau 2 en 2011. Les courses en doubles lui réussissent également puisqu’il remporte le Cap Istanbul en 2006 et le Tour de Corse en 2001 avant la victoire de cette année. De son côté, âgé de 44 ans, né à Neuilly-sur-Seine, Thierry Chabagny, a un parcours différent dans la mesure où il attrape le virus familial de la navigation dès sa tendre enfance. S’il apprécie la navigation, il confie avoir eu le déclic adulte, vers l’âge de 23/24 ans, à la suite de la rencontre avec Sébastien Josse, autre navigateur et skipper français. Il remporte sa première victoire et décroche le titre de Champion de France de First Class 8 1998 avec B.Jourdren. Il enchainera un nombre impressionnant de courses avec de belles victoires en double telles que le tour de Bretagne en 2005 avec G. Mahé, la Cap-Istanbul 2007 avec N.Berenger, des 1000 milles Brittany Ferries 2007 avec D.Vittet, le European Tour Mod 70, et détient plusieurs records comme celui de la Méditerranée sur le Maxi Trimaran Banque Populaire V (2010), celui du

A la question sur ce qui pourrait remettre en question leur avenir, les deux skippers sont formels: la perte de leur sponsor d’une part, et leur forme physique d’autre part. Ils sont parfaitement conscients que le métier de skipper est désormais dépendant de leur sponsor. C’est la réalité de beaucoup de sports de haut niveau. C’est important de le rappeler pour les jeunes qui les suivent et qui rêvent de devenir skippers à leur tour. Il y a bien entendu, l’endurance et la santé qui pèsent dans la balance avec les années qui tournent. Et puis, la famille aussi compte car, même si le choix de leur carrière a été approuvé, il n’est pas évident de laisser les siens plusieurs mois par an. Il y a des souvenirs qui ne se rattrapent pas. Alors viendra le temps de penser à la reconversion et à l’après.

En attendant, quels sont les hobbies d’un navigateur ? Bien, vous vous en doutez certainement, les activités aquatiques : kitesurf, surf etc.

Le mot aux lecteurs Une autre passion encore issue de la mer : L’amour de cet élément si fragilisé par l’homme et la pollution. La navigation permet de faire un triste constat : les océans sont très pollués. Ils ont encore pu le constater lors de cette course. D’innombrables détritus de plastique et plus grave des déchets très toxiques comme des bombonnes de gaz ont croisé leur route à leur grand désarroi. La mer est la source de toute la vie. L’eau des rivières s’y jette pour devenir ensuite des nuages de pluie. Si la mer est polluée, alors nous en subirons les conséquences. Les adultes doivent apprendre à mieux gérer les déchets et l’enseigner aux générations futures pour leur avenir. F. Doucet



ENSEIGNEMENT

L’enseignement en perpétuelle métamorphose. L’école d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec celle de nos aïeux. Nouvelles technologies, langues vivantes dès l’école primaire, et développement personnel font désormais partie intégrante du décor. Alors que trouve-t-on sur les bancs des écoles ?

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n y perd son latin, au sens propre comme au figuré. Des pans entiers de notre système éducatif ont disparu. Fini les langues anciennes : Latin et Grec ne font plus partie des priorités de notre ministère, au grand dam des professeurs. Et ce n’est pas la dernière réforme de l’orthographe qui nous fera dire le contraire. Finis les accents circonflexes et les traits d’union? Pas vraiment, mais le bulletin officiel de l’Education Nationale daté du 26 novembre 2015, a intégré une double graphie pour environ 2400 mots jugés trop difficiles à apprendre à nos enfants. Des rectifications qui hérissent les poils des agrégés de lettres et autres pontes de l’académie française et de nombre d’auteurs qui voient en cette réforme la disparition d’une richesse culturelle à la française. A vrai dire, j’avoue que l'écriture des mots oignons en « ognons » fait encore plus mal aux yeux plus que l'exercice de la pelure de ce dernier. Alors doit-on amputer notre culture de pansentiers pour la rendre plus digeste ? Là n’est pas la question.

tiques, les sciences, l’histoire et la géographie, l’éducation morale et civique, les langues vivantes et le sport. C’est plus la méthode qui va changer à la rentrée prochaine avec des enseignements uniformisés dans le volume horaire : 26h00 hebdomadaires au collège dont 3h00 pour la 6ème et 2 à 3h00 pour les autres niveaux consacrées aux enseignements complémentaires. Les EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires) mettront en avant des projets autour de plusieurs thèmes sur la scolarité du secondaire: Corps, santé, bien-être et sécurité ; Culture et création artistique ; Transition écologique et développement durable ; Information, communication et citoyenneté ; monde économique et professionnel ; Sciences, technologie et société. Actuellement, les professeurs sont en cours de formation et d’organisation pour la mise en application dès la rentrée. En parallèle, un accompagnement personnalisé sera mis en place pour chaque élève et concernera la méthodologie et l’apprentissage.

Qu’enseigne-t-on alors aux enfants ? Les mêmes matières sont enseignées rassurez vous ! Les Lettres, les sciences humaines, les mathéma-

Dès à présent le collège Mireille Choisy intègre certaines dispositions sur les heures méridiennes (du déjeuner) sur la base du volontariat des élèves. Des

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ateliers sont organisés avec des intervenants internes et externes à l’établissement. Par exemple, les élèves peuvent participer à un atelier jeux de société pour découvrir ou redécouvrir les jeux de société et leur faire partager des valeurs différentes. Ils programment des tournois, découvrent des règles à respecter dans un cadre plus détendu. Ils doivent s’auto réguler dans les phases de jeu et veiller à ne pas avoir de comportement nuisible à leurs camarades qui jouent sur les tables voisines. Ils organisent eux-mêmes la disposition de la salle et la composition des groupes pour jouer. Une façon d’apprendre à interagir sous le contrôle des personnels de l’établissement, dans un contexte différent des matières habituelles. Un autre atelier est proposé chaque semaine, les lundi et jeudi. Il est animé par Geneviève Wery, praticienne en hypnose Ericksonnienne diplômée de l’Arche à Paris. Elle leur apprend à mieux gérer le stress, à mieux se préparer aux examens… Apprendre à apprendre autrement par le biais de cartes mentales sur des réflexions communes ou individuelles. Par exemple, comment faire abstraction du bruit environnant en classe qui peut parfois perturber leur concentration. Ou encore comment trouver des méthodes d‘apprentissage qui leur conviennent mieux et facilitent la compréhension et l’assimilation des leçons. Des méthodes qui donnent dores et déjà des résultats encourageants puisque les élèves qui assistent à cet atelier affirment qu’ils passent moins de temps qu’avant à faire leurs devoirs et se sentent plus à l’aise pendant les évaluations. Enfin, d’autres ateliers proposent des cours de théâtre avec le Théâtre du Paradis ou de chant avec la chorale du collège dirigée par Mickael Parisot. Ces ateliers ont vocation à favoriser le développement personnel au travers de disciplines artistiques, tout en améliorant la confiance en soi, et l’expression en public. Des atouts pour leurs futurs examens et la vie professionnelle puisqu’ils se préparent ainsi aux entretiens de concours ou d’embauche en étant plus à l’aise à l’oral face à un public ouà un jury. Mona Gob, la principale du collège se réjouit de la mise en place de ces ateliers qui ont un impact très positif, en particulier sur les élèves qui manquent d’assurance ou qui ont des difficultés comme la dyslexie par exemple. •


SANTE

L’eau : A boire sans modération ou presque ! Boire plus et boire mieux… de l’eau bien sûr. Pas toujours facile de savoir pourquoi, combien, quoi, comment et quand… Allez, plongeons au coeur de l’eau pour y boire plus clair !

Le corps humain une réserve d’eau ! Un nourrisson est constitué à 75% d’eau, une femme à 60% et un homme à 65%. Quand nous vieillissons nous nous desséchons ! En effet, une personne âgée est composée de seulement 45% d’eau ! Moins de réserves, des besoins en hydratation donc plus importants !Pourquoi doit-on boire alors si notre corps contient déjà de l’eau? Notre corps n’est pas inerte, ni hermétique. Il fonctionne 24H/24H, produit des déchets et consomme de l’énergie et de l’eau. L’eau est indispensable à l’organisme. Elle assume le transport des nutriments, des gaz respiratoires et des déchets ; elle sert de solvant à de nombreuses substances et contribue à l’équilibre acide/base de l’organisme pour son bon fonctionnement permettant ainsi d’éviter nombre de maladies, d’infections (reins, vessie) ou de blessures telles que la tendinite. L’eau a aussi un rôle de « réactif » pour de nombreuses réactions biochimiques de notre organisme. Elle assume par ailleurs le rôle de régulateur thermique du corps grâce à la sudation. Et enfin, moins connu, elle sert d’amortisseur de chocs et de pression (grand pouvoir de dilatation et rétractation facilement mesurable en plongée) notamment pour notre cerveau avec le liquide céphalo-rachidien, le liquide dans lequel baigne notre cerveau.

D’accord il faut boire mais que boire… et en quelle quantité ? De l’eau essentiellement oui ! Notre corps fonctionne à l’eau, pas au jus de fruit, au café, au lait ou à l’alcool… Bien sûr ces divers liquides en contiennent mais leur assimilation est indirecte et l’eau en est moins bien assimilée. Les aliments frais contiennent également de l’eau mais pas assez pour couvrir nos besoins quotidiens. En effet, entre la perte d’eau cutanée par respiration de la peau (si si ! la respiration cutanée existe elle est infime mais entraine une perte d’eau de 200ml/jour environ), la sudation (ou transpiration en pays à climat tempéré environ 300ml/jour sans activité physique particulière), la respiration pulmonaire (400 ml/jour), les selles (200ml) et les urines (environ 1,5L/jour minimum), notre corps évacue donc 2,6 litres d’eau chaque jour. Des calculs scientifiques ont permis d’évaluer les besoins en eau en fonction de

notre dépense énergétique. Pour un homme de corpulence moyenne de 75kg, cela correspond à 2850 ml ou 2,85 litres d’eau par jour, et pour une femme de corpulence moyenne de 60kg, 2275 ml/jour. Ces chiffres correspondent à une activité physique moyenne et ne tiennent pas compte de la pratique sportive ou de la pénibilité de certaines professions. En effet, quelques cas particuliers : Les sportifs et travailleurs de force ont besoin au minimum de 3,5 litres d’eau par jour dans une ambiance thermique normale. Autant dire que sous notre climat tropical nos besoins peuvent augmenter de 30% à 50% selon notre exposition à la chaleur dans la journée. Attention à boire, régulièrement pendant la journée pour compenser la sudation, réduire la fatigue musculaire et éviter le coup de chaud. Aussi, les femmes enceintes ont besoin d’un minimum de 2 litres d’eau quotidiens (entre 2,5 et 3 litres ici), idem pour les personnes souffrant des reins, En cas de fièvre, nos besoins en eau augmentent de 10% par degré de température au dessus de 37°. Les personnes âgées n’ont pas plus besoin de boire mais elles sont plus fragiles car leur organisme fonctionne moins bien. Si elles voient ou entendent souvent moins bien, il en est de même pour leurs sensations telles que la faim et la soif. Leur corps produit aussi moins de certaines hormones indispensables à l’assimilation de l’eau (comme l’ADH pour les connaisseurs). La solution ? Les faire boire plus souvent et varier les sources d’hydratation.

Que boire ? De l’eau avant tout ! Mais laquelle ? Petit décodage des appellations. L’eau de pluie est souvent récupérée dans des réservoirs puis traitée pour la rendre potable. Les eaux souterraines contenues dans les nappes phréatiques ou puits artésiens se décomposent en 2 familles : l’eau de source est selon le code de la santé publique "une eau d'origine souterraine, microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution" et elle est mise en bouteille à la sortie de la source. Du gaz peut y être ajouté pour les rendre pétillantes. Les eaux minérales naturelles sont aussi issues de nappes souterraines dites « pures » mais elles ont la caractéristique d’être naturellement riches en certains minéraux issus des roches : attention à lire les étiquettes car en excès certains

minéraux ont des effets indésirables (ils peuvent être laxatifs ou occasionner des ballonnements par exemple). Elles peuvent aussi être pétillantes naturellement cette fois. L’eau de mer peut également être consommée comme ici à SaintBarthélemy, par le biais du dessalement. Ces trois origines peuvent alimenter l’eau du robinet ou eau de ville qui reste souvent non exempte de pollutions surtout aux hormones (contraception féminine) et aux résidus de médicaments dilués ou de pesticides. Ceci dit, l’eau de ville reste de bonne qualité dans nombre de départements Français. Que choisir ? Certaines marques d’eau minérales auraient présenté des traces de pesticides, médicaments etc. Voici la liste de celles qui ont subi avec succès les tests élaborés par l ‘unité indépendante composée du laboratoire du CNRS et de l’université de Bordeaux : Evian, Contrex, Courmayer, Thonon, Montcalm, Wattwiller, les eaux minérales des marques Auchan, Carrefour, Leclerc et Leader Price, et les eaux minérales gazeuses Perrier, Badoit, San Pellegrino ou Quezac. Alors bien sûr, il y a les frileux de l’eau ! « Ca n’a pas de goût », voire un franc « ça a un goût dégueulasse »…. Vous pouvez ajouter du jus de citron ou de fruits pressés sans adjonction de sucre à raison de 1/10 de litre. Bannissez les sirops, sodas, et autres boissons industrielles dites « rafraichissantes » bourrées de sucres et additifs addictifs et potentiellement cancérigènes. Limitez vos consommations de café et de thé, même vert et biologique, ce sont des excitants pouvant entrainer des troubles du rythme cardiaque ou des insomnies. Privilégiez les aliments riches en eau, donc les fruits et légumes. Quand aux boissons avec de l’alcool… modération de rigueur ! Pour les plus distraits, mettez vous des alarmes pour prendre des habitudes ou des traits sur vos bouteilles d’eau, buvez avant le repas, à la « pause pipi » ou la pause cigarette ou le plus souvent possible en petites quantités avant de ressentir la sensation de soif, premier signal d’une déshydratation. Conclusion : de l’eau mais attention, tout excès est dangereux. La potomanie (besoin irrépressible de boire en permanence) peut entrainer une hyperhydratation ou une l’hyponatrémie qui peut être mortelle dans de rares cas. Rassurez vous, les personnes atteintes de cette pathologie boivent facilement plus de 10 F.Doucet litres d’eau par jour. saint-barth magazine # 340

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Photo : Michae lGramm

LES METIERS DE LA RESTAURATION

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! T Û O G DU T N O I U Q RS IE T É M S DE L'orientation représente un palier important pour définir le projet professionnel qui nous correspond. Ce choix précise et conditionne l'avenir qu'il reste à bâtir. A travers ces lignes, les métiers de la Restauration sont mis en avant. Un choix peu anodin, car à St Barthélemy, comme ailleurs, la restauration est créatrice d'emploi et exprime localement de vrais besoins en main d'oeuvre. Le secteur regroupe de nombreux métiers, aussi différents que complémentaires et offre des opportunités de carrière. Le domaine propose aussi l'ouverture à une dimension subtile que suggère l'art culinaire et s'illustre chaque année lors du Festival gastronomique "Taste of St Barth".

SUR QUELS MÉ TIERS MISER ?

QUELLE FORMATION?

Les métiers parmi les plus recherchés sont ceux de la cuisine : commis, employé de restauration, cuisinier, serveur...

Les métiers de la restauration recrutent mais recherchent aussi des profils qualifiés. Il est donc essentiel de posséder un diplôme reconnu ou d'être passé par une formation adéquate (qui se fait le plus souvent par la voie de l'apprentissage).

PATISSIER / PATISSIERE

Etudes / Formation : boulanger. sCAP pâtissier ou CAP ialisée, MC sMC boulangerie spéc olaterie, pâtisserie, glacerie, choc MC pâtisserie confiserie spécialisées, ier en desserts boulangère ou MC cuisin de ces mende restaurant. Chacune P. tions donne le niveau CA de transformaies str du -in bio sBac pro er pâtissier tion ou bac pro boulang r glacier traisBTM pâtissier confiseu de s'installer à teur. Ce brevet permet acte de candidason compte et de faire illeur ouvrier de ture au concours du me France. r glacier traiteur, sBM pâtissier confiseu îtrise technique permet d'acquérir la ma n chef d’entreet les compétences d’u prise.

EMPLOYE(E) DE RESTAURAN T

Le métier est access ible sans diplôme. Etudes / Formation : sCAP restaurant, CA P agent polyvalent de restauration, CAP assistant technique en milieux familial et collectif sBac pro commerc ialisation et services en restauration 3 ans après la 3e ou en 2 ans après le CAP.

s Du CAP au bac (pro ou techno), en passant par une Mention Complémentaire ou un Brevet Professionnel, il existe près d'une vingtaine de diplômes dans le secteur de la restauration après la 3ème. sPar la suite, il est possible de se spécialiser avec un BTS. sLes licences professionnelles (Bac +3) sont nécessaires pour certaines spécialisations comme l'événementiel et peuvent constituer un accélérateur de carrière. sEnfin, quelques opportunités d'intérêt s'offrent aux titulaires d'un Master (bac +5). sNotons parmi les autres formations : les certificats de qualification professionnelle, qui attestent d'une qualification reconnue par la profession pour être immédiatement opérationnel sur le terrain. Quel que soit le niveau d'études, tout candidat devra faire ses preuves à un poste opérationnel pour réussir, les gallons se gagnant avec l'expérience

COMMIS DE CUISINE Si on peut encore trouver un emploi sans diplôme en se formant auprès d'un patron, ou en ayant déjà une petite expérience, il est conseillé de se former. Etudes / Formation : sCAP cuisine, CAP restaurant sCQP commis de cuisine Un commis de cuisine peut devenir cuisinier, puis chef de cuisine. Il peut aussi se mettre à son compte.

CHEF DE RANG Etudes / Formation : sBac+2 : BTS hôtellerie-restauration sBac professionnel (services et commercialisation) ou bac technologique hôtellerie sCAP restaurant - Comme pour tous les métiers de la salle, le diplôme de base est le CAP. Une formation complémentaire comme le bac ou le BTS, peut permettre une évolution professionnelle plus rapide.

BARMAN Etudes / Form ation : sCAP services en brasserie-caf é ou CAP restaurant sBac pro comm ercialisation et se rvices en restauration sMC employé barman sBP barman. Il donne le niveau bac aux titulaires cu mulant au moins 2 ans d’expérience pr ofessionnelle (y compris comme appren ti).

SOMMELIER / SOMMELIERE Etudes / Formation : la Le diplôme le mieux adapté à e. lleri profession est la MC somme en sCAP restaurant, CAP service yvabrasserie-café, CAP agent pol lent de restauration sBac pro commercialisation et services en restauration ou bac techno hôtellerie. sBP sommelier saint-barth magazine # 340

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J’AI TESTE POUR VOUS

Le tir à l’arc avec les Francs Archers ! Vous ne deviendrez certainement pas Guillaume Tell du premier coup, mais le plaisir est garanti dès les premières flèches !Je vous propose de me suivre dans ma petite incursion chez les Francs Archers : Sensations et bonne ambiance garanties. cible à une distance de 10 mètres ! Guidée par Stéphane Vézirian alias « Steeve » je me place sur la ligne de tir, sans courir « of course ! ». Je suis ses précieux conseils. Le plus important : ne pas réfléchir! Oui ! Vous faites les actions dans l’ordre, calmement, et vous tirez ! Je m’explique : Vous prenez votre arc avec le bras d’arc, vous prenez la flèche puis vous la placez toujours au même endroit (après quelques réglages évidemment !) et vous la saisissez avec votre bras de décoche en prenant la corde avec trois doigts, pour la tendre le coude vers le haut jusqu’à ce que vos doigts arrivent à hauteur des lèvres. Vous ouvrez le bras d’arc en tournant le coude, visez et hop vous tirez.

Au pas de Tir ! Signal autorisant à saisir son arc et tirer sur les cibles. Enfin, seulement si vous êtes sur la ligne de tir. Sinon, pas question de brandir et bander son arc ! On ne rigole pas avec la sécurité ! Effectivement, l’arc est une arme. Les règles de sécurité doivent être impérativement respectées. Et pour cause : vous tirez sur des cibles à une distance allant de 10 à 90 mètres selon le niveau. Malgré cela, les flèches qui se plantent dans la palissade au delà des cibles sont difficiles à extraire… alors imaginez dans le derrière ou la cuisse de quelqu’un… Revenons à nos cibles. Vous vous doutez bien, chers lecteurs, que j’ai voulu essayer histoire de savoir de quoi je parle… Alors, en grande débutante, j’ai fait mes premières flèches sur une

prendre au jeu pendant une petite heure. J’ai même réussi quelques belles cibles, et conquis le coeur de monsieur tortue, l’une des mascottes du club, qui est venu me saluer avant d’aller se rafraîchir.

Que dire de plus ? Petit portrait du club Le club est affilié à la fédération française de tir à l’arc et soufflera ses 30 bougies l’année prochaine. Avec 47 licenciés cette année, le Romain des bois du comté de Saint-Jean ou président de l’association et fervent pratiquant et compétiteur peut être satisfait. Tous les ans, le club présente 2 à 3 archers aux championnats de France, ce n’est pas rien. Si lui n’enseigne pas, il s’investit beaucoup auprès des deux entraineurs : Stéphane Vizirian et Didier Souchoy (président d’honneur), en conseillant les jeunes et partageant son expérience. Il peut aussi compter sur Nathalie Gracia, la trésorière et Claire Courcelle la secrétaire, et les membres du club pour faire vivre l’association tant dans les manifestations officielles qu’entre cercle intime d’archers. Une petite famille qui aime se retrouver pour tirer les flèches, pour une partie de pétanque ou un bon barbecue.

En pratique

3 flèches à tirer à chaque fois en 2 minutes (pour les compétitions) constituent une volée. Une fois les flèches tirées, l’archer doit attendre que l’arbitre ou l'entraineur donne le feu vert en annonçant : « tube ! » Comme une gamine, je me suis laissée

Tous les jours de 17h00 à 19h00, cours niveau confirmés et le lundi et mercredi de 17h00 à 18h30 pour les débutants. La licence adulte coûte 180€ pour un an et 90€ en licence découverte de avril à août. La licence enfant coûte 120€ à l’année et 80€ en licence découverte. Bien sûr, les adhérents du club vous invitent à venir les rencontrer sur leur terrain de SaintJean.

Plus d’infos sur la page Facebook « les francs archers de Saint Barthélemy » mail : lesfrancsarcherssbh@gmail.com ou par téléphone Romain 0690 55 51 00

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F. D



Lucie Albon

BREVES EN IMAGES

Festival du livre

Henri Petitjean Roget Aline Rougier : Gagnante du Concours de Nouvelles 2016

Foot : Tournoi de sixte 1er mai

Remise des prix du Concours de Nouvelles

St Barth Film Festival

Photo : Antoine Heckly

Les Voiles de St.Barth

En dépit d'un vent léger, le spectacle était encore au rendez-vous pour cette édition 2016 - Résultats / les

Rosemond Gréaux, président de l’association Ciné St Barth, devant les vagues de Pierre Carreau lors de la soirée Artists Of St Barth au musée.

1ers dans chaque catégorie

Olympiades C'est dans une très bonne ambiance, communicative, que se sont déroulées les Olympiades des écoles St Joseph et Ste Marie. Première étape le 26 avril au stade de St Jean avec les élèves de GS, CP et CE1 qui ont pu s'adonner à la course, au lancer ou encore au saut. Deux jours plus tard, c'était au tour des plus petits de s'égayer à l'école de Colombier, dans un esprit tout aussi agréable et convivial.

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Photo : Pascal Pernix

Class 40 : EÄRENDIL - CSA 0 : VESPER CSA 1 : LAZY DOG - CSA 2 : HUMILDAD ZERO CSA 3 : CORR'S LITE - CSA 4 : CREDIT MUTUEL MAXI : PROTEUS - MAXI 2 : PROSPECTOR MELGES 24 : TEAM ISLAND WATER WORLD MULTIHULL : TRIPLE JACK

Une partie des invités et organisateurs du festival 2016


Transat AG2R La Mondiale

Un suspens jusqu'à la ligne d'arrivée pour cette 13è édition. Les huit premiers équipages ont atteints Saint-Barth le 25 avril, au bout de 22 jours de course et en moins de 6 heures d'écart ! Résultats : 1er: Gedimat (Thierry Chabagny et Erwan Tabarly) 2è : Generali (Nicolas Lunven et Gildas Mahé) 3è : Agir Recouvrement (Adrien Hardy et Vincent Biarnès)

West Indies Regatta

Exposition "Artists of St Barth”

Philippe Savary

Mini Bucket

Le Tour 2016

Commémoration du 8 mai photo @ Alain Photographie 971

Rencontre scolaire Le 26 Avril, la classe de CM2 de l'école de Gustavia, de l'enseignante Mme Peter Lydie, a rendu visite à la classe de CM2 de l'école Aline Hanson,de l'enseignant M.Carlet Jérôme. De grands moments de "vivre ensemble" partagés par les élèves des deux îles voisines autour du projet de classe sur le suivi de deux skippeurs guadeloupéens, Arthur Prat et Nicolas Thomas, qui ont participé à la 13e édition de la Transat AG2R. saint-barth magazine # 340

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SAINT-BARTH

MAGAZINE

30

ANS

D’HISTOIRES

Dans l’objectif de souligner la 30ème année d’existence du St Barth Magazine, nous vous proposons de revisiter une histoire de l’île à travers le prisme de quelques décennies d’archives. Cet article rédigé en janvier 1987 évoque une vie d’il y a 30 ans, soit une soixantaine d’années avant aujourd’hui.

Saint-Barth il y a trente ans

l y a trente ans, la vie à Saint Barth était bien différente de celle que la majorité d’entre nous menons. Il y avait très peu de voitures, beaucoup moins de routes, pratiquement pas de tourisme, généralement pas d’électricité, et les gens se déplaçaient beaucoup moins. La nourriture quotidienne était à base de giraumons (légume antillais), de patates, de pois de bois, et de galettes de mais qui remplaçaient le pain, pratiquement introuvable dans la campagne à cause de la rareté de la farine de blé. Comme il n’y avait pas d’électricité, il n’y avait pas de réfrigérateurs et pour garder la viande ou le poisson, il fallait les faire sécher. Ainsi, quand un cabri était tué, il fallait hacher les morceaux, puis les laisser sécher au soleil avec du sel. Pour le manger, les gens de la campagne coupaient un morceau de viande qu’ils mettaient à tremper dans l’eau pour le dessaler et ils le mettaient ensuite dans la soupe. Pour le poisson, les gens faisaient la même chose. A cette époque, le pois-

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son était très bon marché. Une « creuille » (plusieurs kilos) de poissons coutait 10 cents ! En fait, un grand nombre de Saint Barths s’alimentaient avec les produits de leur propre pêche. Comme ils ne disposaient pas de moyens de conservation au froid, ils salaient les plus gros poissons et ils les mangeaient lorsque la mer était trop mauvaise pour aller à la pêche. En ce qui concerne l’eau, les maisons Saint Barths avaient souvent des petites citernes, mais cela n’était pas la règle. A l’époque, l’île était beaucoup plus verte et il pleuvait bien plus qu’actuellement. Il y avait plusieurs mares où les gens allaient chercher de l’eau et où ils menaient leurs bêtes pour les faire boire. A grand Fond, il y avait un puits (un « pit »). Les gens allaient y chercher leur eau (ils hâlaient l’eau) et la ramenaient chez eux à dos d’homme ou à dos d’âne. Il fallait aussi de l’eau pour construire les cases en pierre et en chaux. Un feu était allumé (« Fourn à chaux ») dans lequel on déversait des morceaux de caye (récif) qui étaient ensuite humidifiés ce qui donnait la chaux qui servait à construire les cases. La terre était utilisée comme ciment. L’on buvait aussi le lait de vaches et occasionnellement celui des cabris pour en « mettre une goutte dans le café ! » Le confort des maisons était bien différent. Les cases comprenaient rarement plus de deux pièces. La cuisine était à l’extérieur, généralement sous un petit haut-vent. Le fait d’avoir

la cuisine dehors permettait de cuire les aliments sans danger, mais il présentait un inconvénient lorsqu’un cyclone passait sur l’île car il emportait généralement la cuisine. Ainsi le cyclone qui est passé sur l’île en 1950 a emporté la cuisine d’une petite case située en haut de la colline de Toiny et l’a précipitée dans la mer, à plus de cent mètres de là. Les gens dormaient généralement dans des hamacs qui étaient tendus le soir en travers des pièces où des crochets avaient été installés à cet effet. Il existe encore de nombreuses cases où ces crochets sont toujours en place. Il n’y avait pas de moquette dans les cases. Mais comme il n’y avait pas non plus de télévision, les femmes veillaient et tressaient la paille des lataniers dont elles faisaient toutes sortes d’objets et principalement des chapeaux et des panamas qu’elles vendaient ensuite en Guadeloupe. Elles faisaient donc « de la tresse » de différentes tailles. Certaines étaient larges comme la main et servaient à faire des tapis qui servaient de « kaband » (lit) aux enfants. Quelques Saint Barths vivent encore de cette façon. Il est heureux qu’ils soient là pour préserver et témoigner de ce style de vie qui a prévalu sur l’île pendant près de trois siècles. Extrait du St Barth Magazine – Janvier 1987 -


D’ART EN ARTS

KATE KOVA Rencontre dans la galerie de l’artiste Photo : Antoine Verglas

Artiste peintre et sculptrice, depuis trois ans sur l’île, le talent de la jeune femme a séduit les visiteurs et les habitants de l’île. Une double histoire d’amour. Arrivée il y a 3 ans à Saint-Barthélemy pour fuir le froid extrême des hivers canadiens et se retrouver sur le plan personnel, Kate Kova trouve immédiatement l’amour avec un double coup de foudre : Saint-Barthélemy et celui qui deviendra son mari ; Grégory Ortega. Une belle histoire qui a convaincu l’artiste de rester et de persévérer au delà de débuts difficiles. En effet, il lui faudra plusieurs mois d’efforts avant de décrocher une place d’artiste permanente pendant 2 ans au sein de l’hôtel L’Isle de France (aujourd’hui Le Cheval Blanc). Elle fait son premier vernissage à la Capitainerie, avant un passage à la galerie Pop Up de la Villa Créole, pour finalement s’installer dans celle qu'elle a créée: « Ortega Art Gallery » à Gustavia. Cette jeune artiste canadienne d’à peine 30 ans, compte déjà 10 ans de métier à plein temps. Cela n’a pas été simple au début car il y a souvent eu des angoisses pour boucler le mois, mais elle s'est fait sa place et a su imposer son style.

Comment est-elle venue à la peinture ?

AllOw

Kate Kova a grandi en Ukraine, jusqu'à l' âge de 10 ans. Elle a émigré alors au Canada avec ses parents. A peine a-t-elle su marcher qu’elle dessinait déjà sur les murs… au grand désarroi de ses parents qui ne manqueront pas de l’inscrire à l’école d’art de Slavoutytch, ville à proximité immédiate de Kiev. Ce fut une chance car cette école était ouverte à tous sur concours. Subventionnée par l’Etat, elle visait à préparer une relève artistique en détectant les jeunes talents. Il en fallait par ailleurs pour rentrer dans l’école, dans trois disciplines : musique, art et danse. Elle y suivra des cours intensifs pendant 5 ans avant son départ pour le Canada où elle poursuivra ses études avec l’école des beaux arts de Concordia à Montréal. C’est avec la toile « All Owl N°1 » que l’artiste décroche le titre prestigieux du « concours d’artistes de la relève ». Titre émérite qui lui permettra d’exposer dans des galeries nationales. Il faut dire que l’art bénéficie d’un soutien particulier au Canada. Les sociétés sont obligées d’investir 1% de leurs bénéfices dans la promotion de l’art via les écoles ou le support d’artistes. Sur les précieux conseils de l’un de ses professeurs, elle se lance en se disant qu’elle pourra toujours reprendre ses études en cas d’échec.

Le travail de l’artiste.

Son inspiration : Jean Paul Riopelle La chouette est un sujet d’inspiration commun aux deux artistes. C’est aussi la série qu’elle retient de cet artiste. JeanPaul Riopelle, né le 7 octobre 1923 à Montréal et mort le 12 mars 2002, est un peintre, graveur et sculpteur canadien. Ayant suivi les cours de l’école des beaux arts de Montréal et de l’école polytechnique de Montréal, il affectionne l’art abstrait et travaille par couches multiples. Il peaufine la technique du « all over » appliquée par Kate Kova dans ses tableaux.

Kate travaille sur divers supports avec de la peinture acrylique à laquelle elle ajoute des pigments naturels plus riches en couleur. L’avantage de l’acrylique c’est que cette matière sèche vite et permet de travailler davantage ses oeuvres. La superposition de dizaines de couches donne ces multiples dimensions à sa série « all owls » débutée en 2009. La peinture « all owls N°16 » compte une trentaine de couches pour donner vie à un oeuvre homogène, avec un effet hypnotisant. Chaque regard sur l’oeuvre s’arrête sur un nouveau détail. Plusieurs semaines de travail sont nécessaires pour finaliser la peinture. Jamais satisfaite, l’artiste veut sans cesse améliorer son travail et se surpasser. Elle aime travailler le sujet du hibou qui lui rappelle ses origines. Kate s’est même rendue dans des refuges de hiboux blessés pour observer les animaux dans leurs déplacements comme leur comportement, et s’en imprégner. Son autre sujet de prédilection, les pommes, ont fait sa signature. La marque d’un « Kate Kova ». La première « Big Apple » a été réalisée il y a 10 ans en hommage à New York, à la suite d’un séjour dans la ville. Ses oeuvres ont beaucoup voyagé notamment lors de la tournée de 2015 : New York, Chicago, Boston, Paris et Miami. Le plus étonnant était de retrouver des gens qui venaient spécialement pour suivre ses expositions.

Des projets. Elle rêve d’un espace plus grand pour exposer et partager son art en donnant des cours car l’enseignement lui plaît tout autant que la création. Elle souhaite également inviter des artistes locaux et internationaux : musiciens, créateurs culinaires, peintres… Enfin, elle entreprend de voyager pour partager son travail à travers ses expositions. La prochaine exposition se tiendra dans les Hampton cet été, puis elle ira à Miami à l’ « Art Basel » en décembre. Kate Kova souligne qu’elle doit beaucoup à sa moitié Grégory Ortega, à qui elle dédie le nom de sa galerie « Ortega art gallery ». Un esprit averti avec lequel elle s’est associée dans un autre projet : le restaurant Ortega, où elle F. D a apporté sa touche créatrice pour la décoration de l’établissement. saint-barth magazine # 340

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INSOLITE

UN MOIS DANS LE MONDE WANTED! : Un serial arroseur recherché par la police londonienne La police londonienne a lancé un appel pour retrouver un individu circulant dans un 4x4 qui prend un malin plaisir à foncer dans les flaques d'eau pour arroser les passants.

A POIL!! : À Londres, vous pourrez dîner tout nus au restaurant Un nouveau restaurant s’apprête à ouvrir ses portes en plein centre de Londres. Le concept : tout y est naturel, même vous. Si bien que les vêtements y seront facultatifs. JURASSIC : Astéroïde ou pas, les dinosaures devaient mourir D'après une nouvelle étude publiée dans une revue britannique, les dinosaures étaient déjà en voie d'extinction quand la collision fatale entre un astéroïde géant et la planète Terre a précipité leur chute.

SANS GLAÇONS SVP!! : Des traces de matière fécale retrouvées dans des glaçons au KFC Il y a eu la tête de poulet frit dans les Chicken Wings dans un Quick de la banlieue de Montpellier. A Birmingham, de l'autre côté de la manche, la BBC a révélé la présence de traces de matière fécale sur des glaçons au KFC.

MAYOTTE : un écolier écrit à François Hollande pour demander plus de moyens Robin, un écolier de 8 ans, a demandé par

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courrier au chef de l'Etat des tables et des chaises supplémentaires pour son école où plusieurs élèves sont contraints de travailler sur une même table.

3D : Ils créent un oeuf avec une imprimante 3D pour sauver les vautours Une entreprise américaine a conçu un oeuf de vautour artificiel grâce à une imprimante 3D pour observer de près le nid de ces grands volatiles, aujourd’hui menacés d’extinction. Cette création permettra d’aménager des élevages pour entretenir l’espèce. BD : Il vend ses 5000 bandes dessinées de collection pour financer l’université de sa fille Un père de famille à Seattle est prêt à se séparer de ses 5000 bandes dessinées qu’il collectionne avec passion depuis plus de vingt ans pour financer les études de sa fille, la plus importante des super-héroïnes à ses yeux.

OISEAU DE MALHEUR! : Porté par une grue, un A320 s'écrase sur la route C'est un drôle d'accident qui a été rapporté par l'agence de presse indienne ANI. Un avion visiblement destiné à former des pilotes s'est écrasé sur le sol alors qu'il était suspendu par une grue. Aucun blessé n'est à signaler. INDONESIE : Mordue par un serpent, une chanteuse refuse un antidote et meurt Une chanteuse indonésienne de 29 ans est morte après été mordue sur scène par un cobra. La jeune femme a refusé qu'on lui administre un antidote, pensant à tort que l'animal n'avait pas de venin.

HIPSS!! : Ivre, un chevreuil indomptable se rend finalement aux gendarmes La gendarmerie du Jura a reporté une coursepoursuite endiablée. Le criminel en fuite : un chevreuil ivre après s’être gavé de bourgeons fermentés qui s’est introduit sur le terrain de la caserne. Après près de 2h30 de poursuite, le bondissant fugitif a été attrapé. LES DENTS DE LA MER : Ils combattent un requin à mains nues pour sauver leur vie Bien que les attaques de requins soient très rares, deux pêcheurs polynésiens attaqués par un squale ont lutté à mains nues pour échapper à ses mâchoires.

INDEMNITES : Après son licenciement, il se venge en détruisant un avion à la pelleteuse En Russie, le salarié d’un aéroport, qui venait d'être licencié, s'est vengé. Il a pris possession d'une pelleteuse et a littéralement détruit un avion de ligne de son ex-compagnie. L'appareil de type Yak-40, de la compagnie aérienne russe UTair, coûtait la modique somme de 300.000 euros. PURPLE RAIN : Il vend de l'eau de pluie tombée le jour de la mort de Prince sur Ebay Non, le "business de la mort" ne connaît pas de limite. Quelques heures après le décès de Prince, un internaute américain a mis en vente un bocal... avec de l'eau de pluie recueillie près de la demeure du chanteur. BAD TEACHER : Un ado de 14 ans découvre que sa prof de géo joue dans des films porno Un adolescent, âgé de 14 ans, surfait tranquillement sur internet lorsqu'il est tombé par hasard sur des photos et des vidéos pornos de sa professeur de géographie. Georgiana Dragan fait ce travail d'actrice X pour arrondir ses fins de mois. Le jeune homme s'est alors empressé de montrer ça à ses copains de classe et la maîtresse a quitté son emploi.



HOROSCOPE BELIER

LION

SAGITTAIRE

21 MARS - 20 AVRIL

23 JUILLET - 23 AOÛT

23 NOV.- 21 DÉC.

Vous subissez une légère baisse de régime ce qui n'a rien de dramatique en soi. Vous vous ressaisissez facilement car vous avez la chance inouïe de pouvoir garder votre calme face à une provocation arrogante. Votre victoire sera facile mais non sans gloire.

TAUREAU 21 AVRIL - 21 MAI Vous serez sensible à l'opinion de quelqu'un pour qui vous avez beaucoup de considération. Les relations superficielles que vous avez eues jusque-là vont s'améliorer. Une attitude trop rigide pourrait provoquer une rupture, soyez souple et saisissez la chance qui vous est offerte.

GEMEAUX 22 MAI - 21 JUIN Il y a des instants décisifs dans la vie où il faut savoir faire un choix. On ne sait pas ce qu'il convient de faire ou de ne pas faire. C'est sans doute le moment d'envisager des changements déterminants ou même repartir à zéro. Pour vous, fort heureusement, le moral reste bon.

Il y aurait beaucoup à dire sur un sujet qui vous préoccupe. Regardez-y à deux fois avant de prendre position. Vous avez raison de vouloir en parler publiquement mais vous savez aussi que toute vérité n'est pas toujours bonne à dire surtout en de telles circonstances.

Les réactions imprévues de quelqu'un que vous estimez vont vous contrarier quelque peu. Vous ne vous formalisez pas de cette attitude présomptueuse. Une chance réelle se présentera et vous pourrez éviter les fâcheuses conséquences d'un acte qui se révèle être anodin.

VIERGE

CAPRICORNE

24 AOÛT - 23 SEPT.

22 DÉC. - 20 JANV.

Un événement ou un désaccord pourrait vous atteindre au cour d'une rencontre amicale. Faites preuve de patience et de compréhension. Restez calme et regardez les choses sous leur vrai jour et ce sera pour vous une journée réussie.

Il se pourrait peut-être que vous rencontriez l'âme soeur. Cette rencontre pourrait se produire tout prochainement. Etant prévenu, vous allez pouvoir vous préparer efficacement à cette heureuse nouvelle. Ne laissez pas au hasard les rencontres que vous allez faire.

BALANCE

VERSEAU

24 SEPT.- 23 OCT. Vous avez suffisamment la grande forme pour vous sortir de votre routine journalière. Il faut aller franchement de l'avant. Il n'y a aucune raison de douter de vous car toutes les chances sont de votre côté si vous savez saisir la nouvelle opportunité qui va se présenter.

21 JANV. - 18 FÉV. Vous aurez la prétention de faire ce que vous voulez, quand vous voulez. Même si vous êtes réellement en forme, ne présumez pas trop de vos forces. Le but que vous avez fixé est peut-être loin d'être atteint sans peine. Vous ferez néanmoins preuve de réalisme.

POISSONS

SCORPION

CANCER

19 FÉVRIER - 20 MARS

24 OCT. - 22 NOV.

22 JUIN - 22 JUILLET Une décision importante vous concernant pourrait bien se prendre sans vous prochainement. Vous pensez devoir vous préparer pour en connaître tous les détails. C'est bien inutile car on vous annoncera la bonne nouvelle avant les autres. Vous aurez certaines satisfactions.

JEUX

Votre énergie sera à son maximum car vous aurez la chance de pouvoir recharger facilement vos batteries. Vous aurez l'occasion de passer un moment agréable en bonne compagnie. Evitez tout conflit éventuel car cela pourrait entamer votre potentiel d'énergie.

Une relation lointaine désire se rapprocher de vous mais vos sentiments à son égard vous empêche de faire le premier pas. Une opportunité vous permettra de vous retrouver. Une attitude trop pincée risquerait de tout faire rater. Soyez humble et faites amande honorable.

ENIGMES ??? Anagramme de LAURENT FABIUS Quels mots peut on former avec les lettres suivantes : LAURENT FABIUS ?

TÉLÉPATHIE. Capucine pense à un mot de cinq lettres. Pour le découvrir, voici une liste de mots avec, pour chacun d'eux, le nombre de lettres exactement à leur place : GRAVE : 3 BREVE : 3 PIANO : 2 GRAND : 2 GRIVE : 2 A quel mot pense Capucine ?

LE SAVIEZ-VOUS? Mohammed Ali ne veut pas se faire marcher dessus. Sur Hollywood Boulevard, le Walk of Fame est bien connu pour ses étoiles de stars placées à même la chaussée. Pourtant il y en a une qui n'est pas posée sur le sol mais sur un mur du Hollywood and Highland Center : c'est celle du boxeur Mohamed Ali qui ne voulait pas que son nom soit piétiné. C'est la seule étoile à ce jour à être fixée sur un mur.

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saint-barth magazine # 340

Le "sang impur" dans les paroles de La Marseillaise ne désigne pas les ennemis de la France, mais bien les révolutionnaires eux-mêmes selon une hypothèse récurrente ! Ces derniers, par opposition à la noblesse qui se disait de "sang pur' ou de "sang bleu", se qualifiaient de sang impur, qu'ils étaient prêts à verser au combat dans les sillons du pays, alors majoritairement agricole. De la même manière ils se disaient "sans culottes" par opposition à la noblesse qui portait des "culottes" (bas de soie très à la mode à l'époque). REPONSES • Naturel abusif • Bravo

SOLUTION SUDOKU

Le sang impur de la Marseillaise.



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