IUEOA Magazine

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#001 I 10/2009 I E A U I W A T E R



Eau | Water

L’eau pour commencer

04

Voyages d’eau

06

t’as déjà essayé...

10

Water Consumption

12

Water Stories

14

De l’eau pour tous... tous pour l’eau

18

River Sounds

20

Eco Design Products

22

Révolution Verte

24

Making Money

26

Rekult

28

Sewing Dreams in rural India

32

Un vêtement, un message

38

Le pouvoir du choix

40

Festival Cabaret Vert

42

t’as déjà essayé...

44

National objectives

46

Unintended Consequences

48

Des chiffres et des lettres

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Eau Revoir

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Pour la production de cet exemplaire du magazine 2,4 kg de Co2 ont été émis, puis neutralisés avec www.climatepartner.de 496-53295-0909-1002


Texte: Alexandra Stoecklin Illustration: Dragonartz

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r u o p u a e ’ L r e c n e m m co Chacun son début

Pour lancer un nouveau concept, un nouveau magazine par exemple, il faut choisir des thèmes. Pourquoi ne pas choisir l’eau? Vous devez vous demander pourquoi l’eau et pas l’air, la terre ou les petits oiseaux? Il peut y avoir plusieurs raisons, y compris le hasard, mais peutêtre aussi le fait que, tout comme le lancement d’un nouveau magazine, l’eau est au commencement de tout. L’eau est une sorte de fil conducteur qui régit le développement des organismes, les civilisations, les cultures, et même les perspectives de développement actuelles. Il ne s’agit que d’une hypothèse, mais je peux vous démontrer, grâce à quelques exemples, qu’elle n’est pas tout à fait improbable. Le plus parlant remonte à environ 14 milliards d’années lors de la formation de l’univers et plus particulièrement de la Terre. Parmi les multiples phénomènes qui se sont produits sur des laps de temps plus ou moins longs (encore le fait du hasard…), l’apparition de gouttes de pluie fait partie de ceux qui ont

contribué au développement de la vie sur Terre. Conjointement à une atmosphère propice et à une force de gravité optimale, l’eau a permis la naissance des premiers organismes vivants, et plus précisément des organismes unicellulaires se développant dans le milieu aquatique. Au fil du temps, le vivant a évolué, s’est spécialisé et est peu à peu sorti de l’eau pour devenir terrestre. Néanmoins, et peu importe le mode de reproduction, l’eau demeure l’élément de base du développement. Animal ou végétal, l’eau est l’élément du commencement. Une graine ne peut germer sans eau; un embryon ne peut grandir en dehors du liquide amniotique; un être vivant ne peut survivre sans eau. Même les organismes adaptés aux climats arides ont mis en place des systèmes permettant d’économiser l’eau contenue dans leurs cellules.


5 A noter que le corps humain est lui-même composé à 60% d’eau, et que 70% de la planète Terre en est recouverte. Cette eau se renouvelle au cours d’un cycle éternel de régénération cellulaire, d’évaporation et de précipitation. A ceux qui sont peu sensibles à la biologie de l’évolution, je peux donner d’autres exemples de l’importance de l’eau: production de nourriture, préparation des repas, nettoyage et hygiène quotidienne et médicale, eau de boisson, eau de pluie pour l’arrosage des cultures et des espaces verts, pratique de la peinture et des sports aquatiques, croyances culturelles de certains peuples sur les manifestations météorologiques, formation du ciment permettant de construire les maisons, extinction des incendies… Et bien plus encore de raisons qui font que sans eau, la vie sur Terre serait totalement impossible. Il suffit de voir l’ensemble des mesures réglementaires qui se mettent en place partout dans le monde et qui visent à protéger l’eau. On a longtemps cru qu’il s’agissait d’une ressource inépuisable, ce qui d’ailleurs n’est pas faux! En effet, l’eau qui s’évapore, réintègre le circuit sous forme de pluie. Toutefois, la qualité de l’eau n’est pas toujours conservée et c’est sa qualité qui pose problème vis-à-vis du vivant. Ce dernier a besoin non seulement d’eau, mais surtout d’une eau de qualité tant pour la boisson que pour l’hygiène et les loisirs.

Ainsi, après des années voire des siècles de consommation irraisonnée de cette ressource fondamentale, voilà que se mettent en place des mesures visant à la préserver tant en quantité qu’en qualité. Il est ainsi demandé à tous d’arrêter de rejeter des polluants dans les rivières, d’arrêter de trop consommer pendant les périodes de sécheresse et surtout de ne plus gaspiller. L’eau devient rare, mais uniquement l’eau douce et de qualité. En effet, une source inépuisable existe: l’eau de mer. Malheureusement elle est salée et ne peut être utilisée en tant que telle. Les procédés permettant de la désaler sont encore rares et coûteux (comme l’eau de qualité…). Néanmoins, cette eau est disponible. Il ne reste qu’à trouver de quelle manière il sera possible de l’utiliser. Un peu comme le concept de ce magazine, le développement durable et la culture sont des thèmes existants depuis plus ou moins longtemps (la notion de développement durable a été créée en 1992), mais il aura fallu attendre 2009 pour que l’association de ces notions donne le magazine que vous êtes en train de lire, de parcourir ou de simplement feuilleter. Ainsi, hasard ou non, la parallèle peut être faite, les choses existent, ne reste qu’à comprendre comment les utiliser de façon harmonieuse afin d’aboutir à un résultat satisfaisant. La maturation peut être longue mais le résultat en vaut souvent la peine. Malheureusement, la nature ne

nous attendra pas éternellement et la protection de la ressource eau doit débuter dès à présent. Tout le monde le sait, mais reste à avoir suffisamment de conscience pour comprendre que les économies d’aujourd’hui permettront les dépenses (raisonnées) de demain. Pour ceux qui penseraient que je défends la cause de l’eau, je réponds que oui effectivement, elle est à la base de tout et il faut la protéger. Toutefois, l’eau est également en cause dans les inondations, les glissements de terrains, les noyades, la perte des cultures en période de sécheresse, les phénomènes d’aquaplanning, les orages, les promenades ratées du dimanche… Encore faut-il se demander si l’eau dans ses états extrêmes n’est pas la conséquence des dérèglements que nous imposons à l’ensemble de la planète ainsi qu’à une mauvaise utilisation de ses bienfaits?


Texte & Photo: Tom Schaul | Indig’eau asbl

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u a e ’ d s e g a Vo y

Comment l’eau arrive-t-elle du souterrain au robinet du 8e étage? Qu’est-ce qu’un mufumu? Et combien de litres un t-shirt absorbe-t-il? Le jet d’eau s’écoulant du robinet pour donner cette sensation bien particulière de rafraîchissement sur notre peau, ne nous fait pas forcément penser que cet élément vient d’achever un long et périlleux chemin à travers les cavités de la Terre, les châteaux d’eau et les conduites de distribution. Elucidons en cette période de rentrée de vacances le voyage de l’eau du robinet, dont l’importance est clamée comme cruciale pour l’Homme qu’il vive au Luxembourg ou au fin fond de la brousse africaine. Pendant ce voyage, l’eau a parcouru des kilomètres de conduites souterraines traversant champs et forêts, se faufilant en dessous des chaussées avant de parvenir à notre domicile. Dans le seul réseau de la Ville de Luxembourg, plus de 400 kilomètres de conduites sont posées. A cela s’ajoutent des tuyaux qui ramènent l’eau potable du Lac d’Eschsur-Sûre vers les portes de la capitale, où elle est mélangée avec de l’eau “locale” issue de sources. Comme dans beaucoup d’autres communes du pays, les ressources disponibles autour de la Ville ne sont pas suffisantes pour répondre aux besoins de consommation. L’Oesling et le Sud du Luxembourg comptent parmi les régions les plus défavorisées et doivent “importer” l’eau d’autres régions du pays ou se la procurer de la réserve

artificielle du lac. Cette répartition inégale des ressources est également un phénomène global: alors que certains pays comme le Canada disposent de très importantes réserves, d’autres comme les pays sub-sahariens, par exemple, s’en trouvent dépourvus.

Eau de luxe Sur son chemin vers les robinets, l’eau est stockée dans des réservoirs pour garantir une suffisance d’eau pendant les pointes de consommation, qui ont lieu, par exemple, le matin. Par endroits, elle trône à des hauteurs vertigineuses dans des châteaux dont on possède des vues qui laisseraient bouche bée même les personnes habitant des immeubles annoncés avec “vue imprenable” dans les magazines immobiliers. C’est grâce à ces châteaux que ces personnes vivant en hauteur disposent de l’eau avec une pression suffisante au robinet. Pour obtenir l’eau à notre convenance à domicile, l’élément est par endroits pompé contre le sens de la gravité, et des sommes d’argent importantes sont investies dans des stations de potabilisation et des infrastructures sophistiquées qui sont censées préserver une qualité d’eau permettant une consommation humaine suivant les


critères de l’Organisation Mondiale de la Santé. Le fonctionnement de ces installations a son coût, une réalité qui est souvent oubliée lors des plaintes à propos des prix croissants de l’eau du robinet.

Eau de survie Difficile de s’imaginer aujourd’hui qu’il y a à peine 200 ans des gens mourraient en nombre dans les faubourgs de la forteresse de la Ville de Luxembourg après consommation d’eau de points d’eau rendus impropres par le contact avec des déchets fécaux déposés autour des lavoirs, ou issus des égouts de la Ville-Haute. Une eau source de maladie et disponible uniquement loin des robinets, c’est la situation vécue encore de nos jours dans beaucoup trop de pays, comme la République Démocratique du Congo, l’ex-Zaïre de Mobutu. Dans ce pays ravagé par des guerres et des quêtes de pouvoir, les réseaux de distribution d’eau sont souvent inexistants ou détruits. La population, en règle générale les femmes et les filles, sont obligées de se déplacer quotidiennement pendant de longues heures pour récupérer péniblement l’eau à des points d’eau impropres. Cette activité qui consomme une majeure partie du jour, les prive de l’éducation. Ces points d’eau, indispensables pour la survie, constituent des points de rencontre importants pour ces communautés: les dernières nouvelles y sont échangées et des histoires racontées. Le voyage vers l’eau peut alors tourner en un voyage dans un monde mythique, constitué de bons et de mauvais esprits qui habitent certaines eaux ou points d’eau. Des

croyances qui nous font rappeler que jadis dans nos régions des lieux de culte, chrétiens ou autres furent installés près des sources d’eau. Dans certaines régions de la République Démocratique du Congo, l’eau perceptible au fond du trou noir d’un puits est considérée comme étant habitée par un “mufumu”, donc impropre à la consommation. Les esprits s’apaisent lorsque l’eau claire peut être remontée par une pompe à main installée sur un puits couvert. Ces relations particulières entre la population locale et l’eau sont bien souvent sous-estimées par les techniciens locaux ou étrangers, ce qui mène souvent à l’échec de projets bien intentionnés. Une amélioration de l’accès à l’eau dans ces pays ne se limite pas aux prouesses techniques de nouveaux ouvrages. Elle dépend essentiellement de la compréhension du fonctionnement d’une communauté, mais aussi de la responsabilisation des bénéficiaires à prendre en charge les nouvelles installations. Processus ô combien long et laborieux!

Eau invisible Jusqu’à présent, il n’a été question que de la dernière partie du voyage de l’eau à travers les infrastructures construites

par l’Homme. La grande majorité de ce périple a pourtant lieu dans le milieu naturel. 99% des ressources en eau douce dans le monde sont stockées dans le milieu souterrain. Au GrandDuché, à part l’eau potabilisée du lac d’Esch-sur-Sûre, deux tiers de l’eau du robinet proviennent de réservoirs naturels (aquifères), localisés parfois à plus de 100 mètres de profondeur dans des formations géologiques bien particulières. Ces aquifères - dont fait partie le Grès de Luxembourg qui se caractérise par les falaises de la Ville de Luxembourg ou encore les rochers mythiques du Müllerthal - possèdent la capacité d’accueillir, comme des éponges, l’eau qui s’infiltre par la pluie ou des ruissellements dans le sous-sol, de la stocker et de la conduire jusqu’à ce qu’elle émerge naturellement en surface par des sources. Le voyage de l’eau dans le sous-sol peut durer au plus court quelques jours voire des heures, et au plus long plusieurs années. Dans le soussol, la composition de l’eau s’adapte au milieu géologique. Dans le Grès de Luxembourg, l’eau est, par exemple enrichie en calcaire. Lors de l’infiltration de l’eau dans le sous-sol, elle est cependant aussi souvent accompagnée de substances dangereuses émises par l’Homme. Alors que les bactéries ou


8 de plusieurs dizaines de jours de séjour dans le sous-sol, d’autres substances peuvent accompagner l’eau pendant son voyage jusqu’aux robinets et ainsi risquer de détériorer sa qualité. Ces polluants, comme par exemple les nitrates et les pesticides, sont issus d’épandages de fertilisants ou de produits servant à éliminer les mauvaises herbes sur les champs cultivés, le long de routes ou encore dans les jardins. L’eau et la communauté font alors les frais de l’utilisation inconsciente de produits dangereux qui sont censés améliorer le rendement économique de notre société. Bien que les risques de santé soient évidents, les mesures de protection de l’eau sont négligées et des traitements coûteux sont alors nécessaires pour potabiliser l’eau du robinet.

Eau à l’infinie? Les prouesses technologiques et la recherche scientifique ont permis de localiser les réserves d’eau souterraine en profondeur et d’exploiter artificiellement l’eau par forage. Le risque de ces types de captages est de vider les réserves souterraines qui sont enfermées depuis plusieurs milliers d’années dans des couches géologiques profondes. Bien que ce risque ne soit pas encore d’actualité dans notre pays, car l’eau que nous consommons provient essentiellement d’émergences naturelles de l’eau souterraine, des baisses critiques voire dramatiques des niveaux d’eau existent dans de nombreux pays comme le Mexique, l’Inde, le Yémen ou encore l’Espagne ainsi que certaines régions des Etats-Unis. La raison essentielle de cette sur-exploitation est, à part les aléas climatiques, économique.

L’irrigation de champs, comme par exemple les cultures de cotons, est extrêmement demandeuse. Exemple tiré du livre Blue Gold - The fight to Stop the Corporate Theft of the World’s Water de Vandane Shiva: “Dans le village indien de Manerajee, un projet d’irrigation de champs de coton très rentable, à court terme, a permis d’extraire 50 000 litres par jour. À titre comparatif, une personne dispose de 20 à 50 litres par jour dans ces régions. Or, les ressources en eau souterraine exploitées par ces forages ont été épuisées au bout d’un an. Pire, 200 points d’eau environnants utilisés par la population ont également cessé de produire de l’eau. L’Île de Santo Antão au Cap-Vert connaît une situation semblable. La réalisation de forages permettant d’extraire à court terme de grandes quantités d’eau a fait exploser les consommations, domestiques et agricoles, sans que l’on se soucie de l’évolution à long terme des niveaux d’eau souterraine et de l’intrusion possible de l’eau de mer salée.” Dans des pays comme l’Inde, jusqu’à 90% de l’eau est utilisée pour l’agriculture. La production d’un t-shirt en coton nécessite 2 700 litres d’eau (www.waterwise.org). Dès lors, une personne vivant au Luxembourg, s’aperçoit vite en consultant l’étiquette de sa tenue vestimentaire, qu’une économie d’eau ne se fait non seulement en fermant son robinet à la maison ou en prenant un douche au lieu d’un bain. Alors que la consommation journalière par personne varie dans nos régions entre 150 et 200 litres/jour, l’lnstitute for Water Education a estimé que la “consommation virtuelle” de l’eau atteint 4 000 litres par personne. Ce chiffre comprend notamment les quantités

d’eau nécessaires pour que nous puissions boire notre café au matin, ou encore déguster en plein hiver des tomates en provenance d’Espagne. Revenons, après ces sujets sérieux, sur cette sensation de rafraîchissement que crée l’eau sur notre peau. L’élément qui s’écoule du robinet ne vient d’achever qu’une partie de son voyage. Alors qu’elle disparaît, au bout de quelques instants à nouveau de nos regards, elle est conduite à travers la canalisation d’eaux usées vers les stations de traitement pour être rejetée dans un cours d’eau. Puis s’en suivent la descente des rivières, un séjour dans la mer, un voyage dans les nuages et un nouveau saut vers la Terre. Au bout de plusieurs années, l’eau du robinet est “réincarnée” en Inde, au Canada ou au fin fond de la brousse africaine. Quel voyage fabuleux, qui a de quoi rendre jaloux tout globetrotter! Informations Indig’eau - Networking for Water est une association sans but lucratif, qui s’engage dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement. Les membres de l’association travaillent en tant que professionnels dans les domaines de l’eau (Centre de recherche, administration de l’Etat) et de la relation publique (théâtre, musique, film). Ces connaissances acquises sont mises, sous forme de bénévolat, au profit d’ONGs qui mènent des projets d’eau en Haïti, Cap-Vert et République Démocratique du Congo. Notre but est de mettre en place un réseau d’échange entre acteurs sur les différents continents. Au Luxembourg, Indig’eau mène des actions de sensibilisation dans des écoles mais aussi pour un public adulte intéressé. Indig’eau – Networking for Water Viola Huck – Fränz Hausemer – Tom Schaul 6, rue Jos Pfeffer L-2319 Howald indigeau@gmx.net | www.indigeau.net


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Photo: Sandy Lorente & Jeff Kieffer

... de prendre une douche à deux (voir plus)? Non seulement ça économise de l’eau, mais les effets secondaires qu’on peut espérer de ce genre d’action ne sont pas non plus à sous-estimer.

t’as déjà essayé...



Texte: Dorothée Herr Illustration: Mike Kline

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n o i t p m u s n Water Co How to get Nemo & Co’s blessings My average morning shower is probably much shorter than that of many people. One reason might be my attempt

to stay in bed as long as possible. However, I must admit a bout of bad conscience when letting the water run down my skin unnecessarily. My awareness about the issue sparked when I visited the Middle East and saw first hand the dire conditions that extreme water scarcity cause. But why worry about taking long showers when in Luxembourg? Fortunately enough we don’t have to deal with British weather conditions, but nonetheless we do get our fair share of rainfall. While doing research on the topic, I discovered that despite a privileged drinking water situation, the increased production of waste water is leaving its imprints on Luxembourg’s environment. The imminent threat of climate change and its worldwide implications on fresh water resources should push us to rethink the way we use water. In developed countries, industries and agriculture use up the highest percentage of available drinking water. Due to the low presence of these sectors in Luxembourg, private households and big service oriented buildings, such as schools and administrative offices, represent the highest percentage of the overall drinking water consumption in the country. As construction in these areas is expected


13 to rise and as climate change and other environmental issues are restricting worldwide access to fresh water sources, it is of prime importance to raise awareness and promote sustainable water management at an urban level. Luxembourg’s drinking water comes from both underground sources and surface water, such as the Haute-Sûre lake water reservoir. Any excessive drainage of drinking water leads to negative impacts on the ecosystem, especially when the country’s water sources are of such small size. The majority of the 150 liters of drinking water consumed per person per day in Luxembourg is used for cleaning, toilet flushing, irrigation and car washing. Substituting drinking water with rainwater, for example, can be an effective alternative for these household tasks. Unfortunately not everyone has the possibility or will to install a rainwater collector on their rooftops, gardens or front porches. It is also possible to use some simple technical measures to reduce the unnecessarily large consumption of drinking water. This is especially true thanks to innovative installations that limit the amount of water used, such as flow reducers on taps and showers, low-flush toilets, modern water saving dishwashers and washing machines. Even though it might seem so, the solution is not always expensive or

high tech: if you have an old toilet flushing system all you need to do is place one to two construction bricks, or filled water bottles, into the header tank and the amount of water flushed will immediately decrease. Another related issue is our ignorance concerning what we flush down the system, where it all ends up and what the consequences are. Adopting a sustainable behavior means to be aware of what the disposal of medicine, paint and other chemicals means. Not all harmful substances, such as hormones, medicines and chemical residues, can be filtered out by waste water treatment facilities. Water bodies will be affected and the consequent pollution will find its way downstream and affect the wider flora and fauna. Nemo and co. won’t be the only ones thanking us for using biodegradable cleaning products and the proper recycling and disposal of products, which do not belong into the water system. I’m sure that much of what I have touched upon here are no groundbreaking news. But in times of climate change and increasing demand for the planet’s natural resources worldwide, it is important to demand more awareness when it comes to the respectful use and handling of our waste. Water access has been a source of major wars and conflicts for centuries and now, more than ever, fresh water will become a strategic resource to have and to hold. There are 1.3 billion people on this planet living in regions with absolute water scarcity and that number is projected to rise to 1.8 by 2025. Millions of people die each year of diseases related to contaminated water

or drought. The access to fresh water is dwindling and the demand is everincreasing. Here in Luxembourg, we are in a fortunate situation of being affected by neither water scarcity nor contaminated drinking water. With more awareness and conscious actions we can minimize the environmental impact we have on our small fresh water resources and help reduce the high consumption of drinking water worldwide.

The author Despite being native of land locked Luxembourg, Dorothée Herr, 28, is particularly interested in policy processes that interlink ocean and climate change issues as well as the governance of high seas. Fresh from Oxford University with a master in environmental change and management, she now works for IUCN US as Marine Programme Officer in Wahinton D.C. after having extensive experience within the private sector, government agencies and NGOs like the Luxembourg Ministry of the Environment, Greenpeace and CEPS/INSTEAD. www.iucn.org

References Ministère de l’Intérieur et à la Grande Région www.miat.public.lu CRTE - Centre de Ressources des Technologies pour l’Environnement CRP Henri Tudor www.crte.lu TAURUS Institut an der Universität Trier www.taurus-institut.de Global Environmental Outlook www.unep.org/geo/geo4/media UN Water www.unwater.org/flashindex.html


Texte & Photos: Pierre Reyland

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s e i r o t S r Wate

Wou d’Uelzécht durech d’Wisen zitt... It’s really quite embarrassing: Luxembourg’s rivers are an essential part of the country’s historical, geographical and cultural landscape, but I know very little about them. Take the Alzette. It’s the second word of the national anthem’s only line I can remember (Wou d’Uelzécht durech d’Wisen zitt, translated somewhat freely as Where you see the slow Alzette flow). But where does it flow to? And where does it come from? I was probably told in primary school, but like most things learned at school, I forgot. Or the Pétrusse. It provides a name for the capital’s green valley, the Vallée de la Pétrusse. And tourists consulting their guidebooks might be forgiven for expecting a majestic river. Instead, they find something which looks and smells like it came from a flushed toilet. How did that happen? The Moselle? Well, I know they make wine there and fatty fried fish called friture (which is not actually from the Moselle as it is way too polluted). But besides that, and a vague childhood memory of a boat trip on the Marie Astrid, my Moselle knowledge is as muddy as its dirty untreated water.

And the Sûre? Not sure either. It forms the Stauséi, and that’s what matters, right? Because we can drink from it AND swim in it. The rest of the Sûre usually gets noticed for failing the European Commission’s minimal water quality test, although this year, it apparently got the green light again for swimming. So now you can dip your toe in it without catching anything nasty. And that, dear readers, might well be it for my national water knowledge. But besides the facts there are stories. I’m sure that many people, like me, have personal stories associated with the country’s rivers and lakes. They might be mundane. But these stories are a good starting point for reflecting on the significance of water as a natural resource and its necessary protection here in Luxembourg. What follows is a “recollection in tranquility” of some of my own Luxembourg water related memories. And don’t worry. Thinking about these has motivated me to acquire at least some elementary knowledge of the Grand Duchy’s rivers. So now I can proudly tell you: The Alzette originates in Thil, near Villerupt in France, and flows into the Sûre near Ettelbruck. Doesn’t every child know that?


15 When the feeling in my body slowly came back, I dared to swim a few strokes further out towards the middle of the lake. I felt like a king - glorious, triumphant and absolutely calm. “Don’t go too far,” said an inner voice; “yes,” I answered, and returned safely to the shore - reborn.

Sûre / Stauséi Sûre origin: Near Vaux-surSûre in the Belgian Ardennes, crosses Luxembourg border near Martelange, forms border with Germany for the last 50 km of its course. Mouth: Joins the Moselle at Wasserbillig. Stauséi: Formed by the damming of the Sûre above Esch-sur-Sûre; dam constructed between 1955-57, wall 47m high, lake surface 3,8km2 (Luxembourg’s largest area of water), water depth is 43 metres (deepest point). Did you know: The Stauséi has been emptied twice for repair works, in 1969 and 1992. The next emptying is planned for 2016.

Spring baptism in the Stauséi The water was so cold that my feet turned red and hurt as I dipped them in. It was one of the first warm sunny days in early April this year. By pure coincidence we had discovered a phenomenally beautiful spot on a rock surrounded by the lake’s shimmering green water. The trees were just beginning to grow leaves and the water seemed irresistibly appetising. Jumping in was out of the question, my body told me, so I opted for the

old-fashioned long-winded way: feet, ankles, lower legs, knees, upper legs and, 10 minutes later, the belly (one of the hardest parts) followed by the final whole-body immersion. My initial performance in the water could hardly be called a swim. It was more like the frantic paddling of a dog’s first involuntary contact with water - lots of splashing, the breathing short, intense and very audible, interrupted by highpitched squealing, and panicky, circular swimming movements.


Bridge over troubled water Living in Clausen as a child my journey to school (we walked in those days) involved crossing the Alzette on a small iron bridge still there today near the Allée Pierre de Mansfeld. I usually joined a group of other school children from my street. “Be careful you don’t fall in,” our parents would tell us, worried no doubt that if we leaned over the bridge’s railing too far with our oversized schoolbags, we might lose balance. Even in those days the Alzette had a reputation for being shockingly dirty. But not having developed an environmental conscience yet, we children had a morbid fascination with the river’s sorry state. Stories of someone falling in and emerging from the water covered in mud, leeches and shit had become legendary. Never mind if they were true. These horror scenarios gave our school trips a bit of an edge. And we would stop on the bridge and stare, as if hypnotised, into the Alzette’s brown shallow water with its big green algae moving in the current like giant hands. When the water level was particularly low the smelly mud revealed all sorts of hidden treasures: old bicycles, car tires, plastic buckets, rusted iron, even a shopping trolley! There I stood, looking at the slow Alzette flow through the city, its filthy, rotten state forever engraved on my mind.

Alzette Length: 73km Origin: Thil, near Villerupt, in the French département Meurthe-etMoselle. Mouth: Flows through the Luxembourgish towns Esch-surAlzette, Luxembourg City and Mersch, and empties into the Sûre near Ettelbruck. Did you know: The Alzette used to be a popular swimming spot in the capital.

The Pétrusse and the big black bat It came from nowhere. But there it was, a big black bat, in broad daylight, silently speeding through the air above our heads. We had taken the Pétrusse valley promenade towards Hollerich. After the bridge, near the playing field where the path ends, we decided to continue walking on the artificial river bed. The concrete was littered with broken glass, pieces of plastic and the occasional feather from the ravens nesting high up in the trees behind

the Dexia bank. The atmosphere and scenery were eerily unfamiliar, right in the middle of the city, yet outside of it, like a world in between, a secret passageway to another reality that no-one ever sees. The bat’s sudden appearance only made this sense of other worldliness more real. On one side of the river bank were wild overgrown shrubs and trees. On the other side, dark, disused backyards and the back walls of buildings. It was all part of a hidden and forgotten world, with the river Pétrusse at its heart – conquered, broken and locked in.

Pétrusse Length: 11km Origin: Dippecherbösch, between Dippech and Mamer, at the confluence of several springs. Mouth: Flows through Bertrange, Merl, Hollerich, the Pétrusse valley, joins the Alzette in the Grund. Did you know: The Pétrusse was a wild river until 1933 when a large part of its bed was enclosed by concrete.


From the Moselle to the Mediterranean My father used to have a zodiac. A zodiac being, in case you were wondering, an inflatable boat with an outboard engine. Zodiacs have a reputation for being unsinkable, hence their omnipresence as lifesaving boats on bigger vessels. My father’s zodiac was quite big. At least that’s how I saw it back in the 70s. It was grey with orange plastic seats and a 50 hp Mercury black engine. Its maiden voyage was on the Moselle, where my dad also took his boat permit. I watched with my mum and sister from the Moselle’s grassy shore as he practiced for the test, starting and stopping on the water, doing u-turns around a buoy and other such manoeuvers. After he passed his test he would of course take us on boat trips down the Moselle, even towing my sister on water skis. My father later told me that it was much easier to get the boat permit on

the Moselle than in countries bordering the sea, like France. But easy or not, his Moselle permit was valid for the sea on the Côte d’Azur, where we had a summer holiday house. There, on the big blue Meditteranean, our humble zodiac really came to life as we went, almost daily, way out onto the ocean, with the horizon as endless as the summer, exploring new worlds.

Moselle Length: 545km Origin: Col de Bussang in the French Vosges mountains. Mouth: Flows through France, Luxembourg and Germany and joins the Rhine in Koblenz. Did you know: Following the 1956 Moselle Treaty the river was canalised in 1958-64 to allow for commercial shipping between Koblenz and Metz. Today the Moselle is one of the busiest rivers in Europe.


Texte: Joaquim Monteiro Photo: Julia Leijola

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… s u o t r u o p De l’eau ! u a e ’ l r u o tous p Les enjeux de l’or bleu

La première fois que le monde s’est réuni pour discuter des problèmes de rareté et de gestion liés à l’eau remonte à . A l’époque, la conférence conviée par les Nations Unies s’est tenue au Mexique, plus précisément à Mar del Plata. Depuis, la conférence s’est mutée en , mais en dehors des hospices onusiens. En effet, depuis 1997, les forums mondiaux de l’eau sont concoctés par le Conseil Mondial de l’Eau, un groupement qui se présente comme un centre de réflexion international sur l’eau. Le Conseil inclut plusieurs centaines d’organisations dans le monde, acteurs des secteurs publics et privés, agences des Nations Unies, Banque Mondiale et même ONGs, mais que bien d’autres n’hésitent pas à placarder d’organisations privées poursuivant des intérêts privés.

1977

Mondial de l’Eau

Forum

2009 fût comblée et du 16 au 22 mars

s’est tenu la cinquième édition du Forum Mondial de l’Eau à à une époque où des “greens” de golf jaillissent du fonds des mers à Dubaï alors que plus d’ de personnes n’a toujours pas d’accès direct à l’eau potable, selon des estimations de l‘ONU. Aussi, des entreprises multinationales, suite à des vagues de libéralisation et de privatisation au nom du développement et avec le support d’instances financières internationales comme le Fonds

Istanbul

un milliard

Monétaire International ou la Banque Mondiale, se disputent le marché mondial de au détriment des plus pauvres.

l’or bleu

Il convient de rappeler ici, que parmi les objectifs du millénaire figure celui de réduire jusqu’en de moitié le nombre de personnes sans accès direct à l’eau potable, un objectif accepté et réitéré à plusieurs reprises par une grande partie des États souverains. Alors, comment comprendre ces incohérences : d’un côté le à l’eau est défendu, alors que de l’autre on semble envisager l’eau comme n’importe quel autre produit commercial et donc susceptible d’obéir aux lois du marché? A la lumière du droit international et de la perspective des droits humains, il est difficile de fournir une explication, pis de comprendre certaines de ces confusions liées à la gestion de la précieuse ressource vitale. Si la

2015

droit humain

Déclaration Universelle des Droits Humains de 1948 ne confère pas en

tant que tel un droit humain spécifique de l’eau, elle stipule toutefois clairement un droit à la vie avec dignité (article 3). Il relève du sens commun que l’eau comme source de vie est bien plus qu’un slogan, il s’agit d’un besoin vital à la de tout être humain.

survie


19 Avec l’objectif de clarifier la situation, le Comité des Droits Economiques, Sociaux et Culturels de l‘ONU, organisme en charge de la supervision et de l’implantation du relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, a adopté en Novembre 2002 l’observation générale n°15, spécifiquement liée à la problématique de l’eau. Selon ce document, le droit fondamental à l’eau peut être dérivé des articles 11 et 12 du Pacte. Le premier article se réfère au droit à un niveau de vie adéquat pour l’individu et sa famille en incluant entre autres la nourriture et le logement, tandis que l’article 12 se réfère au droit de chacun au plus haut niveau de santé morale et physique. Pour le comité, l’eau est une , un bien ressource naturelle public fondamental à la vie et à la santé. Il s’ensuit que chaque individu a le droit à suffisamment d’eau pour lui et son usage journalier domestique. En outre, l’eau doit être physiquement accessible, de bonne qualité et à un prix abordable. L’obligation de réaliser le droit à l’eau quant à elle revient aux États souverains. Ils sont dans l’obligation de le protéger, de le respecter et finalement de le concrétiser proprement dit. La concrétisation passe par la mise à disposition du maximum de ressources disponibles à sa réalisation. Des obligations minimums ont été convenues, notamment l’ONU a défini un seuil journalier minimum de d’eau par personne afin de subvenir aux besoins vitaux de chaque individu. Protéger le droit à l’eau contre l’intervention de tierces personnes qu’elles soient physiques ou morales constitue la deuxième obligation des Etats. Finalement, l’Etat lui-même a le devoir de respecter le droit à l’eau, autrement dit, toute action menée par

International

Pacte

limitée

litres

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l’Etat ne peut interférer dans le droit individuel de chaque citoyen. L’observation générale n°15 mentionne aussi les responsabilités de solidarité internationale entre les États en ce qui concerne la concrétisation du droit à l’eau. Les Etats plus sont invités à aider ceux qui possèdent moins de ressources technologiques et/ou financières.

riches

Malheureusement, la théorie ne correspond pas toujours à la pratique et bien des Etats ne respectent pas leurs obligations internationales et nationales. Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre et défendent une Convention Internationale de l’Eau. En somme un document qui définit une bonne fois pour toute l’eau comme ressource naturelle, un bien qui public appartient à tous et à personne en particulier.

essentiel à la vie

Références Comité International des Droits Economiques, Sociaux et Culturels, observation générale n°15 portant sur les “Questions de fond concernant la mise en œuvre du Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels”. www.fian.org www.blue planetproject.net www.wateraid.org www.foodandwaterwatch.org


Texte: Pierre Reyland Photos: Rajivan Ayyappan

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s d n u o S r Rive Listening to water in Mumbai Kerala-born sound artist/musician Rajivan Ayyappan sees everything through his ears. “Listening is our prime mode of experience” he says, “my son (now two months old) could hear before he was born”. Three years ago Rajivan moved to Luxembourg. Pierre Reyland went to meet the 44-year-old artist in Belair to talk about one of his most exciting and ambitious projects so far: soundmapping the Mithi river in Mumbai...

5.30 am, March 19 2009, Vihar Lake, Mumbai: Armed with a field recorder (and other audio equipment), a logbook and a good pair of walking shoes, Rajivan set off for a two-week walk along the river Mithi, all the way to Mahim Bay, where the river flows into the Arabian Sea. Inspired by the rich soundscapes of this densly populated city, he recorded hundreds of audio pieces for a sound installation commissioned by India’s National Gallery of Modern Art to accompany the exhibition “Soak: Mumbai in an Estuary”. Rajivan: Water is the central theme of the exhibition. It’s about how people deal with the monsoon and the Mithi river, which runs through Mumbai’s centre. The authorities say the monsoon and the river cause the floods. But Soak says we should become friends with the water, not enemies. That’s the context. They wanted me to provide a “musical” dimension. Pierre: Were there any river sounds you were particularly interested in? Rajivan: There are always more living things around water, and lots of activity. Metal workers, for instance - that hammering sound is iconic for India. Or the women working in the Dharavi settlement early in the morning when the authorities make water available for


a few hours. It’s a beautiful moment, the women interacting with the water, water splashing into metal containers, washing, talking... Pierre: How did people react when you turned up with your microphones? Rajivan: That was quite a big issue, because the equipment attracted people and in India they have a tendency to just come up and talk to you. In the end I just took the small hand-held field recorder to make less of an impact. Recording the metal workers was quite tricky. It’s often illegal work, so when I turned up with my mics they were worried I might be from the press. So I just told them, ‘I’m a DJ, collecting sounds.’ (laughs)... DJ - that’s a word they understood! Pierre: How does your sound installation work in the Soak exhibition? Rajivan: There are 16 small loud speakers mounted onto a grid. They play 16 mono sound files simultaneously, but always in a different, random order. These 16 files belong to one theme, and there are 7 themes (or archives) altogether: the airfield next to the river, traffic and construction, leaks, women working with water in Dharavi, water drops and the vibrations of trains going over a river bridge.

Pierre: Do people at the exhibition push a button or click play to get the sounds started? Rajivan: It plays continuously, but you can change the main theme by stepping onto a patch projected by web cams onto the floor in front of the speaker grid. The listening experience should match my “sound walk” closely, so it needs to be fluid, with elements of surprise. I didn’t edit the recordings later, there was no time to do that, so I used the material just as it was, except that I compressed time in the recording process. For instance, I recorded 100 water drops from different houses, just pressing the record/pause button between each drop, until I had a 3-minute file with 100 sounds.

if you hear one leak. But I put all of them together, and that makes you aware of the quantity of water leaking. In some places the Mithi river isn’t even water, it’s black, it’s oil. But when there’s water that seems usable, people use it. For us it’s dirty, for them it’s not. I saw children swimming in it and they were having a great time. Pierre: Are you having a good time here in Luxembourg? Rajivan: Yes, I don’t like big cities, and Luxembourg is a small, peaceful place, with good access to other cities. And I don’t mind the weather. Some of my friends always complain about the rain. I like rainy days. Information www.soak.in

I had worked out the basic structure here in Luxembourg. The Japanese computer specialist Matsuo Kunihiko developed the interface and I sent him the files when they were ready.

Pierre: Back to water. It’s a very precious resource, particularly in Mumbai... Rajivan: The city always complains about water shortage. But I saw leaks everywhere. I recorded 65 different leakages. It can become a pleasant sound


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Eco Design Products

Selected items by Pöko Design

Sky Planter

Petz Scholtus left Luxembourg in 2000, studied eco design in London and worked in the UK, Tanzania and the Netherlands before settling in Barcelona where she is working as a freelance eco designer since 2004. Petz is also a writer for TreeHugger.com, teaches sustainable design and runs o2Spain as well as Pecha Kucha Barcelona. In 2009 she started

her studio Pöko Design, which focuses on designing a collection of products for urban life that respect the environment. Petz believes in design for people, planet and profit, connecting people and eating local food. www.pokodesign.com

My Shower Curtain is a Green Warrior

Got little space on the floor but plenty on the ceiling? Simply hang your plants! The Sky Planter let’s you do that, whilst saving up to 80% of water; perfect if you tend to forget to look after your plants. An internal reservoir system feeds water directly to the roots without leaks or evaporation, using only 20% of the water of normal pots. That way you only need to water your plants once or twice a month, and you certainly have a curious interior design element in your living room. www.boskke.com/products.html

Design student Elisabeth Buecher’s project brief went like this: “How can your shower fight water over-consumption in either a disturbing or a gorgeous way, using innovative materials, printing techniques and inflatable technology?” The solution is a shower curtain that inflates while you shower. If you indulge for too long under the shower, you’re trapped! Unfortunately the curtain is made from PVC, not the sexiest material to save the planet. www.elisabethbuecher.com


VeggiePatch

23 Lifestraw

Does the view look tasty to you? Designer Joanna Szczepanska created edible landscapes for urban places. Using recycled materials, vermicomposting, irrigation technology and Permaculture principles, VeggiePatch allows city dwellers to grow their own food in restricted urban areas. The result: fresh veggies, less food miles, no packaging or waste water used in flood irrigation at the beginning of the food production cycle and not to forget, a funky landscape. http://student.designawards.com.au/application_detail.jsp?applicationID=2959

Soap Sink

More than 1 billion people do not have access to clean drinking water. However, a 10-inch plastic cylinder that can filter out or kill bacteria, parasites and some viruses can change this. And the best part: it only costs 6$ a year for one person to have access to drinking water. www.lifestraw.com

Challenged with getting people to save water, designer Alon Meron came up with the idea of an eroding sink. The more water you use, the less sink you will have left as it is made of soap! The Soap Sink visualizes the effect of water and makes you hurry up when you leave the tap running. www.alonmeron.com


Texte: Frédérique Schuetz

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e t r e V n o Révoluti Crise éco -nomique -logique? Il y a eu la Révolution Russe, la Rouge et voici la Verte: sans oser considérer la crise financière mondiale comme une stratégie écologique à long terme, il n’en reste pas moins que certaines régions écologiquement menacées hier, bénéficient aujourd’hui d’un répit amplement mérité grâce à la récession. C’est ainsi que les montagnes de la région du Lac de Baikal, en Sibérie, se sont converties l’hiver dernier, en domaine skiable, alors que quelques mois auparavant, Baikalsk était un des plus grands sites d’usine de pâte à papier, lâchant des odeurs nauséabondes et crachant des substances dangereuses dans son lac. Depuis sa construction en 1964, des

environnementalistes ont vainement tenté de faire fermer cette entité qui avait un effet catastrophique sur la faune et la flore du lac et des environnements. C’est finalement la crise qui a réussi là, où le bon sens et la conscience sociale ont failli. Car si les industries polluantes ont une prédilection pour les régions recluses où les questions environnementales ne sont pas directement pertinentes et donc faciles à bafouer, ces infrastructures destinées à être rentables à moindre coût, sont d’autant plus vulnérables aux fluctuations des marchés, et en deviennent les premières victimes. Le défi à présent, est de bien planifier la restructuration avant que ne reprennent les commandes du marché. Les Etats se laissent plus facilement convaincre de revoir leurs cahiers de charges, et sont assez réticents de subventionner des installations “hors normes écologiques actuelles”, puisque certains complexes vétustes ne sont plus concurrentiels, et que bien d’autres secteurs ont besoin de ressources en temps de récession. Au bout de trois mois, la pureté de l’air ambiant et du retour rapide des oiseaux autour du Lac de Baikal, ont contribué à attirer beaucoup de touristes nationaux dans ce magnifique domaine skiable, et les habitants rêvent à présent du développement de l’éco-tourisme pour reconstruire la faune et la flore.


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Au Mexique la récession a réduit de 40% la demande de production de voitures, et en Inde la fermeture de certaines aciéries a fait baisser de 85% le niveau des déchets de dioxyde de souffre (mesuré en octobre 2008, par rapport à l’année d’avant) qui sont responsables des pluies acides. Même les pays développés toucheront leur dividende verte grâce aux ralentissements industriels et une baisse d’activité économique dans certains secteurs: le taux d’émission de dioxyde de carbone se verra réduit à près de 100

millions de tonnes pour 2009... tant en Europe qu’aux Etats Unis! Une dernière note tout aussi verte que l’espoir: au Brésil, où deux tiers des 200 million de têtes de bétail qui paissent sur des pâturages et qui causent un abattage massif de la forêt amazonienne - faisant du bétail la plus grande cause de déforestation - la chute du prix du bœuf (plus de 50%) et les crédits aux fermiers qui deviennent de plus en plus rares, la récession économique a réussi là où tous avaient échoués en offrant un répit à la forêt amazonienne. Entre novembre 2008 et janvier 2009, le pourcentage de déforestation a chuté de 70% par rapport à l’année d’avant, à la même époque. Et fort est à parier que cela restera le cas pour les mois à venir.

“The age of stupid” de Franny Armstrong, “Home” de Yann Artus Bertnand ou encore “la vérité qui dérange“ d’Al Gore... les scénarios catastrophe présentés au cinéma pourraient bientôt se réaliser. Le 18 décembre 2009 se tiendra à Copenhague un rendez-vous crucial pour le climat et l’humanité. Le traité de Kyoto, premier traité international de lutte contre les changements climatiques, ratifié par 175 pays (à l’exception notable des ÉtatsUnis), est entré en vigueur en 2005. Il prévoit une réduction des quantités de gaz à effet de serre émises par les pays industrialisés d’au moins 5,2% d’ici à 2012, par rapport aux niveaux de 1990. Le traité de Kyoto arrive à expiration fin 2012. Le nouvel accord international devrait couvrir la période 2013-2017. Si un accord ambitieux et fort est signé à Copenhague puis ratifié par tous les États, nous serons dans les délais pour contenir l’augmentation des températures de 2°C et éviter l’emballement climatique… Sinon, il deviendra quasiment impossible de prédire les impacts irréversibles d’un grave bouleversement du climat... Pétition sur: www.copenhague-2009.com

Références Adaptation d’un article publié dans NEWSWEEK, Mars 16, 2009

Luxemburg-Stadt:

. Bio-Metzlerei Quintus:

09h00-19h00 09h00-17h00

Merl 486 A, route de Longwy L-1940 Luxembourg Mo-Fr: 09h00-19h00 Sa: 09h00-17h00

Bio-Snack 7, Grand Rue L-1661 Luxembourg Mo-Fr: 09h30-16h00 Sa: geschlossen

Süden:

Norden:

Osten: Munsbach (Oikopolis)

Rollingergrund 161, rue de Rollingergrund L-2440 Luxembourg Mo-Fr: Sa:

Roll... and Action!

13, Parc d’Activité Syrdall L-5365 Munsbach

. Supermarkt: . Akzent:

Erpeldange 50, rue Laduno L-9147 Erpeldange Mo-Fr: 09h00-19h00 Sa: 09h00-17h00

Dudelange 189, rte de Burange L-3429 Dudelange Mo-Fr: 10h00-18h00 Sa: 09h00-13h00

(Naturkleider, Spielwaren, Bücher)

Mo-Fr: Sa:

09h00-19h00 09h00-17h00

. Restaurant & Catering:

Mo-Sa: 10h00-16h00

Schanck-Haff Duarrefstrooss 10 L-9755 Hupperdange Fr: 13h30-18h00 Sa: 09h00-12h00 13h30-15h00

Foetz 8, rue de l’Avenir L-3895 Foetz Mo-Fr: 10h00-18h00 Sa: 09h00-17h00

www.naturata.lu

Un exemple similaire existe en Chine, dans la zone du Delta de la Rivière des Perles, dans la région de Canton, où des milliers de petites usines ont fermé leurs portes. Le gouvernement est peu enclin à les soutenir: les dommages écologiques pèsent sur l’économie de la Chine, et des plans de parcs d’éoliennes ainsi que de récupération d’énergie solaire vont bon train afin d’améliorer les rendements et de lancer une vraie économie verte.


Texte & Collages: Catarina Riccabona

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y e n o M g n i Mak ... from plastic bags

The idea of making money from used shopping bags first came to me in the summer of 2004 when I was an art student in London and urgently needed cash. So I decided to “make” some. Of course I could not buy anything with my self-made plastic money. But at least now I was spending less time consuming things and more time creating something. Consuming less, creating more – I liked that idea! Working with the plastic bags I realised how much they have in common with real money. They too are part of commercial transactions. They can pass through many hands (ideally – I should say, because this is only the case, if they are reused and passed on). Sometimes the bags bear signs of usage just like real banknotes in circulation. Many people still take plastic bags for granted when they go shopping. They use a bag once and then thoughtlessly throw it away like worthless rubbish. Do they really take the environment for granted as well? Do the mountains of waste created by our consumerist, throw-away lifestyle not matter to them?

As a raw material for my work, plastic bags became very valuable and exciting to me. I think recycling them into “money” can even make them precious. In the global financial crisis my “money making” has gained new momentum. Inspired by the crisis I did a new series of banknotes (Euros this time, because I’m living in Luxembourg). These highly synthetic pseudo banknotes playfully reflect the artificiality and pretence of the moneymaking structures and strategies in the real world. With my work I would like to ask critical questions about how people make money: Is it all right, for instance, to make money by speculating? Is it all right to trade money? Is it all right to make money by exploiting people, the planet and so-called emerging markets? Is it all right to make money not just to feed one’s mouth, but to feed one’s greed? Is making more and more money really essential in life? Exhibition Some of the plastic banknotes will be on display at the exhibition Rekult volume 02.


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Texte: Sarah Cattani

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Rekult

Le développement culturable fait ses premiers pas I-U-E-O-A, derrière l’invitation de ces voyelles se cachait en début d’année une action spontanée. 250 visiteurs on répondu à l’appel en visitant une maison au triste sort, celui d’être détruite 48 heures après REKULT volume 01; une expo d’art autour du développement durable. Le temps d’une seule journée, une habitation unifamiliale à Alzingen proposait un parcours didactique avec les moyens du bord, avec comme but de faire réfléchir de manière ludique à certaines thématiques importantes pour la planète. Résultat: les ordures, la surpêche, les emballages plastiques, la justice environnementale ou encore la consommation d’eau, etc. critiqués en direct avec des installations photo et vidéo, des sculptures ou dessins créés à même les murs de la maison en question, et cela à 85% à base des déchets trouvés dans et aux alentours du lieu. Autre date, autre lieu, autres intervenants. En cette fin d’année IUEOA est invité à répéter l’action. L’OekoZenter à Pfaffenthal sera rasé pour y reconstruire un centre à basse consommation d’énergie. Une vingtaine d’artistes, vidéastes, musiciens,

graphistes et photographes envahiront donc à nouveau une infrastructure dédiée à être détruite, pour faire revivre les différentes pièces une dernière fois. Les thèmes phares: le réchauffement climatique, la rareté de l’eau potable, les enjeux du marché alimentaire ou encore le recyclage technologique...


une expo d’art autour du développement durable dans le bâtiment du OekoZenter avant sa démolition

16, 17, 18 et 23, 24, 25 octobre 2009 au 6 rue Vauban à Pfaffenthal plus d’informations sur www.iueoa.lu ou www.oeko.lu


Rekult volume 01 Ă Alzingen le 22.02.09



Texte & Photos: Katia Frieders

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1. ancient art of double Ikat

weaving in Gujarat

weaving 2. style of dyeing and

Surface: 3.287.590 km2

(july 09) Population: 1.166.079.217

s m a e r D Sewing a i d n I l a in rur A travel through tradition and identity Admiring in Ahmedabad one of the world’s finest collections of textiles: the Calico Museum already shows what I will see in a nighttime ride to Kutch, the most western district of India. Next to antique wall-hangings, silk woven five to nine yards Patola1 treasures, Oriyan Ikat2 saris, my attention focuses on a display of cholis, the backless blouses worn by the Rabari women, tie-dyed shawls, embroidered veils, appliquÊ work on quilts and camel settings from Kutch/ Gujarat. The same day I catch the Bhuj Express, 172 Rupees for a sleeping berth. Despite the reassuring movement of the train, sleep is difficult to find, I have no quilt to protect me against the chilly November winds blowing through the bars of the open windows. In the morning I arrive in Bhuj, the station being an unusual one by Indian standards, no hectic, overcrowded platform where I have to find my way. An auto-ride over bumpy earthern terrain takes me finally to Hotel Gangaram run by Mr Jethi; warm greetings and a sunny bare room await me. At the local bus terminal, in dhabas, the eating stalls, through the windows of the jewellery and fabric shops I already marvel at the creatures who nurtured my growing interest since my previous visit to Kutch in September 2004. The region

with its harsh landscape is the homeland of a multitude of different ethnic groups. The women of some of these farming and pastoral communities perpetuate a unique tradition of needle work. Generation after generation the women of the Meghwal, Aahir or Rabari carry on to stitch their dreams on wall-hangings, veils, blouses and various artifacts for daily use and traditional ceremonies. The marked contrast between the hardship of everyday life, the stark surroundings and the colorful, lively embroidery bears a fascination in itself, awakes my interest to see the women at work, to understand their way of life. My first ride takes me to the Meghwals living in a small settlement straight up north from Bhuj, the Banni area. Each year the monsoon transforms the area literally into an island, the hard salty texture of the desert turning into a flooded nomansland. The Meghwals, in Khari, are the most colourfully dressed women I have ever seen. Veils with confettilike borders covering majestically their heads, bangles rattling on their arms, heavy silver spiral necklaces highlighting the delicate embroidery of their dresses. The exuberant costumes are in their uniqueness, their attention to the rich details no different from the beauty of Haute Couture.


Later on I visit an Aahir woman, a date amicably organized by Mr Jethi. A rickshawallah3 takes me along a dusty, bumpy track to her village. Deviben greets me at her door, invites me in. In her broken English she recounts the story that the Aahirs believe to be the direct descendants of Lord Krishna. They migrated a thousand years ago from Gokul Mathura, the birthplace of Lord Krishna, to northern and northwestern India, some settled in Kutch. Before opening the metal trunks she explains that her daughter won a national embroidery award. The pieces of silk and cotton embroidery displayed in front of me are stunning.

After a few days of resting and enjoying Gujarati talis4 with home-made bijora5 pickles in Bhuj I visit Tunda Vandh, a Kacchi Rabari village. My excitement grows as our car turns off the main road, a Rabari boy herding his sheep comes our way. Nandlabai turns down the music, I catch sight of the female silhouettes in the distance, black or maroon woolen veils covering their heads, the grownup men, in contrast, wear only white, sometimes embroidery adorning their pleated kediyans jackets.

3. auto-driver 4. typical Indian meal 5. citrus fruit

ublic Government: Federal rep acy ocr parliamentary dem

1 euro = 68 rupees




I am dropped off at Lachubens home. Sitting among these so self-confident women, admiring the uniqueness of each costume, the gold jewellery adding dramatically to their style; with their hospitality and skills they awake a sympathy and fascination for their culture bearing its roots in nomadic living. The Rabaris, belonging to the Hindu faith, nonetheless paying respect to Muslim pirs -saints-, are traditionally nomadic people, camel herdsmen. The embroidered figures stitched by the women artisans are part of their collective memory, nonetheless the creativity of the women artisans also tells of their dreams, the embroidery being their voice. Camels are a figurative

reference to their nomadic roots, temples tell of their religious devotion, scorpions of the rough and hazardous environment they live in. While the Kachhi Rabari still produce exquisite artefacts, the elders of the Dhebaria Rabari subgroup forbade all kinds of needle work in 1995. They argued that the finishing of the traditional dowry pieces was too time-consuming, enabling the girls to gain too much power over the decision when moving to their inlaws. Today, in Kukadsar, a Dhebaria Rabari village 65km away from Bhuj, girls wear blouses embellished with multiple layers of colourful ribbons bought at the local market.

All these women are conscious of their identity with regard to a distinctive group, the elaborate sense of style however cannot be interpreted as an independent choice, the dress code rather indicates their religious and social background. There is no denying that even if the tradition is laying down certain rules, the women allow themselves a certain latitude, the embroidery is empowering them. With the stitching of each item goes along a very personal note, the artisans make a point of the uniqueness of each costume. Instead of sticking exclusively to a few brands, wouldn’t a little creativity generate a certain dynamic, lead us towards supporting a slightly different kind of consumer attitude, bring some


variety into our wardrobes? On one of the following days I head for Chopra, a Vaghadia Rabari village located in the Bachau area east of Bhuj. Charpais, the four legged all-purpose beds, are being drawn outside houses, hot amphetaminelike tea is being served. Not only does the fine embroidery tell of their journey, the tattoos produce meaning as well. Tattoos of scorpions, peacocks as well as a multitude of small crosses to keep away the evil eye adorn their bodies. In the train taking me back to Delhi: the sight of the fleeting landscape makes me already want to return to the hospitality and beauty of these extraordinary people. Website www.katiafrieders.com


Texte: Kerstin Thalau Photos: Sven Becker

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t n e m e t ê v n U e g a s s e m n u

vestimentaires / r temps pour des questions leu dre per loir vou pas “ne nde que des Même ceux qui prétendent utres problèmes dans le mo d’a a y il qu’ / e rob degar se à travers leur ne pas se soucier de leur ine” affichent quelque cho mo le pas t fai ne bit l’ha tendances, qu’un style / que t pour “la” mode. habillement: leur désintérê Nora Schlesser Pendant sa phase d’adolescence les vêtements étaient pour Nora Schlesser une sorte de roue de secours, un vrai gilet de sauvetage. Elle souffrait de timidité, ne trouvait guère les bonnes paroles pour s’exprimer. Du coup elle transformait son corps en colonne d’affiches: elle “affichait” ses humeurs par des changements radicaux d’habits. Pendant ce temps, elle rêvait de ses propres créations. Caprice passager ou véritable vocation? Nora s’inscrit d’abord dans une école supérieure de recherche graphique à Bruxelles, pour finir à l’école bruxelloise de St. Luc - section mode et stylisme.

Et après: s’établir à Bruxelles? Le lendemain de la remise des diplômes de fin d’études, Nora passe l’aspirateur dans un magasin de mode hyper branché. L’ambiance y est glaciale. Quel cauchemar! Dans une des éditions spéciales du “le soir w.e.” des mannequins portent quelques pièces de Nora (des créations de fin d’année scolaire) qui avaient su impressionner un styliste du journal. Aucune réaction de la part du monde de la mode.


39 Pendant ses études Nora avait eu l’occasion de faire un stage au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles: elle avait travaillé pour la choréographe mondialement connue Anna-Theresa DeKersmaeker. Or la situation budgétaire de la Monnaie fut ridicule: la survie financière en tant que costumière quasiment impossible.

de mariage qui ne fonctionne pas aussi bien qu’elle ne l’espérait. Malgré cela elle prend goût à partager son savoir-faire en tant que conseillère de style. Elle donne des tuyaux en matière de goûts, couleurs et formes, et aide les personnes à se mettre en valeur - esthétiquement parlant. Après un congé de maternité, Nora ouvre sa boutique “Minka” à Bonnevoie. Le temps pour créer une collection personnelle lui fait - plus que jamais défaut. Elle se spécialise donc dans la vente de textiles bio pour femmes et enfants, aux accessoires et produits de beauté, tous portant le label fair-trade.

Ou alors: tenter sa chance à Paris? Lors d’un stage à Paris, Nora comprend que la métropole de la mode n’a rien d’attrayant pour elle: les lois et les règles de jeu des grosses boîtes l’étouffent. Elle ne veut pas devenir une gonzesse parmi tant d’autres dans une agence à tendances, c’est-à-dire faire une recherche sur les goûts et les couleurs avant de pouvoir se lancer dans la création - forcément dictée par les lois du marché. La créativité avec un grand C, c’est bien beau, mais finalement il faut tout simplement que cela se vende.

Retourner au Luxembourg? Retourner au Luxembourg semblait difficilement concevable. Après tout, le pays n’est pas vraiment connu pour ses extravagances en matière de mode. Néanmoins la jeune créatrice inaugure un premier magasin à Wëntréng, basant sa collection sur celle qu’elle avait présentée lors d’une foire pour jeunes créateurs à Bruxelles: vêtements en coton biologique, plus blancs que blanc. Elle lance une gamme de robes

Nora s’engage à favoriser “les produits du terroir” et cela demande de l’engagement et de la responsabilité. Bien loin du métier de simple vendeuse, il faut s’informer, s’investir, être à l’écoute, rencontrer, entre autres, une jeune créatrice allemande de la Grande-Région qui est à la recherche d’un distributeur pour ses fleurs en feutre - qui sont dorénavant en vente chez “Minka”; se mettre en contact avec une ancienne copine de classe qui s’est lancée dans la fabrication de chaussures en cuir pour les petits.

une préférence pour les marques, les grosses chaînes, se pliant à la mode telle qu’elle est exposée. Nora préfère les collections intemporelles et prendre le temps de choisir avec ses clients ce qui leur va. Bonne qualité rime avec solide et résistant: on n’est pas obligés de changer sa garde-robe tous les 2 à 3 mois, ce qui allège encore plus l’environnement. Pour en savoir plus, rendez-vous à Bonnevoie: Nora y partage son savoir faire et des infos bonnes pour la santé esthétique autant qu’éthique. Adresse

Bon nombre de gens se soucient de nos jours de la qualité de leur alimentation, sans en faire autant pour leurs vêtements. Un habit biologique protège notre peau mais porte aussi un impact positif sur l’environnement. Dans ce domaine nos choix ne dépendent que de nous. En optant pour l’inoffensif et en s’informant correctement, le consommateur peut changer les choses, porter son appui à un système plus durable. Beaucoup de gens portent

Minka Green Lifestyle 25 rue Pierre Krier L-1880 Bonnevoie www.minka.lu


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Le pouvoir du choix Pédaler moins pour aller plus loin.

Parcourir les petites distances en vélo, c’est économique, bon pour la forme et non polluant, c’est sûr. Mais arriver à un rendez-vous complètement en sueur c’est pas l’idéal. C’est là qu’intervient le vélo à assistance électrique qui vous accompagne dans l’effort. Il faudra toujours pédaler, mais moins, grâce au moteur rechargeable intégré. De quoi désengorger les routes au profit d’une locomotion moins polluante. Disponible auprès de Propoze, un bureau d’études en ingénierie environnementale au Luxembourg. www.propoze.org

Un autre bureau. Plus petit, moins de pièces, moins de bruit, moins de chaleur, plus de

stabilité et surtout moins d’énergie. L’ordinateur TEO a peut-être toutes les fonctionnalités d’un PC traditionnel, il nécessite pourtant beaucoup moins d’énergie. Un PC ordinaire compte 120-150 Watt pour fonctionner, le plus petit modèle TEO équivalent s’en sort avec 8-12 Watt pour un prix de 299 €. De plus, pas besoin de ventilateur, ce nouvel outil informatique ne chauffe presque pas. Possibilités de commander et de configurer soi-même son TEO sur www.eida.lu, qui propose d’ailleurs aussi de l’électricité composée à 100% d’énergies renouvelables.

Une recharge svp! Depuis que le prix du pétrole a augmenté, l’industrie des

véhicules électriques s’est réveillée. 300km d’autonomie avec des perspectives sur 600km, soit l’équivalent d’un plein traditionnel. Pour recharger il suffit d’une prise conventionnelle. Pour une réelle réduction des émissions, encore faut-il s’assurer d’utiliser de l’électricité, gagnée par panneaux solaires ou éoliennes... Niveau coûts, pas d’essence donc pas de changement de bougies, huiles et filtres, frais d’assurances très bas, pas de taxes CO2, et une consommation entre 0,50 € et 2 € pour 100km. Electric Vehicle, premier importateur au Luxembourg, propose les scooters et camionnettes électriques. La voiture électrique ZERO sera présentée en février prochain. www.electricvehicle.lu

Livraison à domicile. L’eau en bouteille parcourt un long chemin de l’usine à la

maison. Pourquoi pas profiter de la livraison à domicile? Le calcul est simple, l’eau du robinet, disponible 24h/24 coûte environ 400 fois moins que celle en bouteille. Elle ne nécessite pas d’emballage et ne génère donc pas de déchets. Enfin, puisque l’eau du robinet est soumise à de multiples analyses depuis son origine jusqu’au domicile, c’est un des produits alimentaires les plus contrôlés. Pour que les adultes de demain changent leurs habitudes, le “Waasserbus” (bus à eau) se rendra à partir de mi-octobre 2009 dans les différentes écoles luxembourgeoises pour expliquer aux enfants l’importance et la valeur réelle de l’eau potable. www.drenkwaasser.lu


le programme jeunes puBliCs du CarréroTondes das kinder- und jugendprogramm des CarréroTondes

arTs de la sCène - BüHnenkunsT

www.traffo.lu Commandez le programme de la saison 09/10 : traffo@rotondes.lu / +352 2662 2007 TiCkeTs : 5/10€ / +352 47 08 95 1 / www.luxembourgticket.lu TraFFo_Carrérotondes / 1, rue de l’aciérie

luxembourg-Hollerich

Illustration : Stina Fisch / Design : Saskia Raux

09/10


Texte: Sarah Cattani Photos: Sven Becker

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Festival t r e V t e r a b Ca Le festival écolo dans la Grande-Région Des concerts à la chaîne, du fast food et des boissons en gobelet plastique, les mêmes fringues pendant trois jours, d’où une odeur très spécifique sur ce genre de manifestations, des bousculades, mais aussi chanter à plein cœur LA chanson qu’on adore. Rencontrer des nouvelles personnes et simplement profiter de l’ambiance très relaxe, avec comme contenu de sac à dos des bottes en caoutchouc en cas de pluie prolongée... Le Cabaret Vert n’est pourtant pas un festival comme les autres. Ce qui à débuté en 2004 avec un

public de 5000 personnes compte pour sa 5e édition, en août 2009, pas moins de 40 000 entrées en 3 jours. Rien de spécial là encore. Mais il s’agit ici de l’unique festival en France pouvant se vanter d’avoir une charte environnementale. Des toilettes sèches, la vente exclusive de produits du terroir et des associations à gogo tentant de faire bouger les consciences sur le site. Sur le centre de tri propre au festival et uniquement tenu par des bénévoles, de nombreuses petites mains sélectionnent les gobelets en plastique qui seront expédiées en


Allemagne pour y être recyclés. Et oui, la France ne dispose pas encore de ce genre d’industrie, ce qui est tout de même assez bizarre, non? Bien sûr, il serait plus judicieux alors d’opter pour des récipients de liquides plus écologiques, tel le ver ou le bois... mais nous n’en sommes pas encore là. Dans un premier temps la région de Charleville-Mezière, dans les Ardennes françaises, essaye de proposer un vrai festival de Rock avec le moins de déchets

possibles, et rien que ça c’est déjà un pas dans la bonne direction. Les consciences semblent changer, bien que doucement, comme explique une bénévole du centre de tri: “Oui, les gens trient, mais jusqu’à une certaine heure, après c’est l’alcool qui prend la relève.”

Line Up 2009 Tricky Birdy Nam Nam Dub Inc Ghinzu I’m from Barcelona Deftones et plein d’autres

Informations Organisateur: FLAP asbl www.associationflap.com Site du Festival www.cabaretvert.com


Photo: Sandy Lorente & Jeff Kieffer

d’acheter uniquement des bouteilles en verre? On admet que c’est peut-être plus lourd, voir encombrant, mais on n’a pas encore trouvé mieux pour transporter les multiples et diverses boissons gazeuses ou plates, de manière durable.

t’as déja essayé...



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s e v i t c e j b National o 155 measures for sustainability Sustainable Development policy is not new to Luxembourg: already 10 years ago, in 1999, the first “Plan National du Développement Durable“ was adopted, setting the course for the country towards principles which – slightly updated – are still the basis for the new PNDD: • • •

• •

Respecting the rights of future generations, Enhancing the quality of life and personal life satisfaction, Protection of the environment and natural resources, by respecting environmental limits and the regeneration capacity of nature, Protection of social cohesion by promoting socio-economic justice and social security, A strong and sustainable economy, providing economic prosperity.

In 2006 a government report found that a new plan was needed, updated to match new challenges and more effective in its implementation. Drafted by the Interdepartmental Commission on Sustainable Development CIDD after several rounds of stakeholder consultations and taking into account ministerial guidance and international experience provided by an external consultant, the draft was adopted by

the cabinet. The draft PNDD, now up to public and parliamentary discussion, is available for download at: www.emwelt.lu Starting point of the project was the analysis of 14 external and internal unsustainable trends Luxembourg is confronted with, from the volatility of financial markets to income polarisation and climate change. Against this background, alternatives were formulated, 18 qualitative objectives of what Luxembourg wants to achieve instead. They include objectives such as enhanced resilience of the economy, contributions to global poverty eradication and climate protection, but also specific domestic objectives such as integration of inhabitants and commuters, de-linking economic development and transport volumes, sustainable consumption and coherent governance. The next step was to identify the policies needed to achieve those quality objectives, resulting in a set of 89 action objectives for government policy (e.g. stopping biodiversity loss by 2013, enhancing job security by public investments in 2009/10, reducing health risks, or diversification of the economy). Finally, to make the plan


47 effective and transparent, 155 measures were identified which will help realising the action objectives. Most of them are quantified goals, with a clear time line defined. Obviously, the plan has to be selective; other policies will be supporting the efforts for a future-proof Luxembourg. The draft PNDD is characterised by a high level of transparency: it is clear which challenges are addressed how, which alternatives are pursued, and how the government tries to achieve them. Even more, the mostly quantified objectives and the clear time lines allow the government to have a permanent internal success control, and (together with an indicator scheme under development) is the basis for monitoring and public reporting. Progress towards sustainability will not only be there, it will also be seen by everybody. Information This is a press release of the Ministry of Sustainable Development, Department of Environment The draft PNDD is open to public consultation at www.emwelt.lu


Texte: Frédérique Schuetz Photo: Christophe Dessaigne

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d e d n e t n i n U s e c n e u q e s n o c Green is the new cool

Scientists don’t always agree on the reason of global warming or climate changes. For some, these weather shifts are mainly linked to our light-headed consumption and its devastating waste consequences, others point out cyclical climate changes occurring for millions of years, inducing recurrent changes with deplorable side effects such as the extinction of weaker species or even the eradication of various spots on the globe. We’ve even read about some researchers arguing that nowadays’ pollution peeks were by far less alarming than the contamination levels measured at the turn of the last century. With recent changes in politics and a rather massive realization on environmental issues thanks to great eco-campaigns by leading governments but also by great product labels that are depended on the mass responses, the awareness for an urgent shift in our consumption and living habits has just hit people all around the globe at all market levels. Many manufacturers, from the main basic food groups to the luxury industries are now surfing the green alternative lifestyle and propose adapted products that appeal to our needs as much as to our good conscience. We are pelted by “green adds” and green shops pop up in all our

malls like mushrooms... we eat organic food, dress with clothes made of organic fiber and even decorate our homes the eco-way ! I personally watch this sudden emergence of alternative conduct with a certain restraint, somehow dreading that trendy twist to it: taking care of our environment just feels so cool, lately... So we all go for it! No questions. And we feel great. “Greenwise” isn’t my area of expertise, nor do I doubt the proficiency of the scientific authorities, but I like to understand what are the ins and outs of things. And it might just be my idiosyncrasy, but are we not maybe getting just a little overexcited about being “good” and reasonable consumers? What if our intentions turned out not to be so good in the long run, after all? How about these many reforestation programs, essential to our “planet’s lungs”, as many countries claim. While for years the Human hand has tried to “reshape” forests, to mould their surfaces to their needs, but also by definition to the forest’s requirements, we recently observe some undesirable consequences. Our incursion in nature generated a huge sylvicultural revolution: besides the eradication of “big carnivorous & herbivorous” livestocks in our forests due to deforestation and construction, the



50 promotion of timber forests definitely caused our woods to become smaller in surface (which is a real danger to their capacity of regenerating naturally) and very uniform in their variety, thus turning them into “tree prairies” deprived of ecological and structural properties, peculiar to forestal eco-systems. Mainly, scientists yielded the reforestation of the “holes” in the forests and the regular renewal of wood for production, ancient forest structures were divided into forest parcels, made of uniform tree species of the same age, thus easily mangeable and replaceable. In Europe, little tree species stock our forests, and with them the flora and the fauna’s variety diminishes. It is left on its own to reproduce in secluded areas or larger National Parcs. A conference in 1993, in Helsinki, determined that forestal management must insure the resistance and the adaptations of ecosystems of large forests assessing that the conservation and the growth of biological diversity are a fundamental element of sustainable forests. In natural forests, the “breaches” are vital and shouldn’t be filled up by tree varieties we choose: when old trees fall to the ground, and rot, their decomposing substances are nutrients to other forms of life around it. These are absorbed by roots and redistributed through the ground’s bedding. The “hole” caused in the tree canopy allows the light to penetrate directly within that breach, regenerating underlying species... The point is certainly not to choose between the old way and the new alternatives; it’s just so important we become protective and respectful of what we were given. We should start by being aggravated about current

proximity waste, that can easily be taken care of, like unnecessary energy waste in buildings at night or in stores at daytime. Like questioning alternative products we are offered and wondering what their long term duration might look like, up to the moment when that product has to be recycled. We could, for example, use our cars until they need to be changed, instead of changing them every couple of years: the cars have to be destructed or shipped to third-world countries or somehow taken care of. By using up our car for its lifetime, we could reduce lots of unnecessary contamination. And this is true for all our gadgets and our consumption of food. Why do we feel the urge for the newest phone on the market when our’s still ringing fine, and how come we can plan a mega construction, with million dollar bank movements, but we just can’t seem to plan a reasonable food plan for a week: we often end up throwing away rippled apples or the over-dated yoghurts... And that’s just a few to mention. If we are honest, a third of our acquisitions won’t even last more than a couple of years... I truly reckon we should strike a balance between the control of direct waste and what could be a preposterous crusade to swiftly redeem errors of the past. Let’s just adapt our current lifestyle to the demand for a more sustainable and ecological environment to the subsistence levels of all human creatures, at a sensitive development rate, instead of taking the risk to cause a butterfly effect of unintended consequences, that might turn out just as dramatic as the initial problems we were trying to solve. The idea being to promote REAL change, avoiding to wreak havoc around ourselves. Even unintendedly.


Depuis la fondationDepuis de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir une solution globale. à nos clients une solution globale. investissements ont permis de rester pointe de la et technologie et d’offrir unecomplète gamme de Des investissementsDes réguliers nous ontréguliers permisnous de rester à la pointe deàlalatechnologie d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en tenant compte d’impératifs économiques et en respectant Depuisd’impression la fondationtout de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir produits tenant des délaisen très courts.compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.

à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et sommes d’offrir une gamme Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés et PEFC et nous Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFCFSC et nous sommes l’unique l’unique imprimerie complète de produits d’impression tout en tenant d’impératifs économiques et en respectant imprimerie grand-ducale à offrir des compte produits climatiquement neutres (compensation des émissions par l’émission de grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissions CO 2 CO par l’émission de certificats audités). des délais très courts. 2

certificats audités).

sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serions Concernant nosNous démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFC et nous sommes l’unique heureux de pouvoir vous proposer nos services. imprimerie grand-ducale à offrirpour des produits climatiquement neutres (compensation des heureux émissions Nous sommes à votre entière disposition toute information supplémentaire à ces sujets et nous serions de CO2 par pouvoir vousl’émission proposerde noscertificats services. audités).

Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serions heureux de pouvoir vous proposer nos services.


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s e r t t e l s e d t e s e r f f i h Des c Bloubbbb, bloubbbb

À la poubelle!

Un peu de lecture

Les ménages luxembourgeois produisent approximativement 184 631 tonnes de déchets ménagers par an (STATEC, 2006), ce qui correspond au poids de 1000 jumbo jets ou à 388kg par personne, soit à un peu plus d’un kilo de déchets par jour. En se posant la question de ce que sont vraiment les déchets, on arrive très vite à la conclusion que chaque produit, que ce soit un emballage de lait, une voiture ou un autre objet amovible, se transforme tôt ou tard en déchet.

Un robinet qui fuit peut consommer jusqu’à 20 litres d’eau par jour, ce qui représente 140 litres sur une semaine, soit un total de 7 280 litres sur une année. La consommation moyenne d’eau d’un résident luxembourgeois s’élève à 120 litres par jour, à savoir: Le recyclage d’une tonne de papier journal éviterait l’émission de 2,5 tonnes de dioxyde de carbone dans notre atmosphère, sauverait 17 arbres, permettrait un gain de place de 300cm3 sur une décharge et produirait assez d’énergie pour chauffer un logement de taille moyenne pendant 6 mois. (Source: Commission européenne)

Alimentation: 4 litres --> 3% Hygiène corporelle: 44 litres --> 37% Lave-vaisselle et machine à laver: 22 litres --> 19% Chasse d’eau: 40 litres --> 33% Divers: 10 litres --> 8%


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Comme un poisson dans l’eau? Le poids lourd d’une matière pourtant si légère

Une expression qui date du XIIIe siècle et qui de nos jours signifie toujours qu’une personne est aussi à l’aise dans un domaine ou dans un lieu que pourrait l’être un poisson dans l’eau, son milieu naturel. Peut-être que cette expression devrait être adaptée à l’état actuel des océans et des rivières. Pollution, surpêche, destruction des habitats, extraction minière et pétrolière, font que les fonds marins ne correspondent plus exactement à l’image idyllique que l’on s’en fait. Le responsable numéro un de la dégradation de l’habitat marin, c’est bien sûr l’être humain. Mais aujourd’hui, l’être humain est-il plus à l’aise dans son habitat que le poisson?

La production annuelle à travers le monde: 500 milliards. Après son utilisation, il reste en forme entre 100 et 400 ans. Après tout ce temps, il ne se décompose pas complètement mais se réduit en plein de petites parties. Voici quelques unes des raisons pour lesquelles le sachet en plastique est déjà interdit dans les commerces en Australie, au Bangladesh, au Bhutan, en Chine, en Papua Nouvelle-Guinée, en Tanzanie ainsi qu’au Rwanda.

Sushi? Non merci

Les océans recouvrent deux tiers de notre planète. En 2003, trois quarts des réserves de poissons, de mollusques, de crustacés, de céphalopodes, toutes espèces susceptibles d’être pêchées, étaient à 52% complètement exploitées, à 16% surexploitées et à 8% épuisées. Liste rouge des produits de la mer à ne plus consommer, le temps d’assurer leur survie: Thon / Saumon de l’Atlantique / Fletan de l’Atlantique / Crevettes roses / Sole / Bar / Cabillaud / Merlu européen / Eglefin / Carrelet / Raie / Baudroie / Lotte (Source:: Greenpeace)


Éditeur IUEOA a.s.b.l. 6 ancienne Côte d’Eich L-1459 Luxembourg T +352 691 334 764 hallo@iueoa.lu www.iueoa.lu

Éditeurs en chef

Disclaimer IUEOA a.s.b.l. All rights reserved. Reproduction or translation of this publishing, either on its entirety or partial, is strictly the permission of the publisher. Views expressed in IUEOA magazine are the opinions of the writers and are not necessarily endorsed by the publisher.

Sarah Cattani Sven Becker

Collaborateurs Alexandra Stoecklin Catarina Riccabona Dorothée Herr Frédérique Schuetz Joaquim Monteiro Julia Leijola Katia Frieders Kerstin Thalau Petz Scholtus Pierre Reyland Tom Schaul

Merci Alexandra Schumann Francesca Gilibert Natacha Wagner Ralph Zeimet aux membres aux publicitaires

Photographes Christophe Dessaigne Jeff Kieffer Julia Leijola Paul Killeen Sandy Lorente Sven Becker

Mise en page Sven Becker

r i o v e R u a E Transparent, inodore, insipide et pourtant porteur de milliers de facettes. L’élément H2O a donné lieu à un dossier central déclinant quelques-uns des aspects de l’eau. IUEOA, un collectif d’artistes, graphistes, journalistes, chercheurs et autres bénévoles issus de divers domaines, s’est donné comme but de rendre plus visible ce qui se passe déjà tout autour de nous et de communiquer sur la thématique complexe du développement durable par une voie principalement artistique et ludique. Ayant consommé à petites ou pleines gorgées notre première édition, nous espérons que l’excursion en mer pourra continuer dans vos réflexions, discussions, voire actions.

Après l’eau, IUEOA s’intéressera prochainement à la nourriture, à notre manière de consommer, de cuisiner, de cultiver ou encore de digérer... sans oublier les innovations en matière d’éco design, et autres nouvelles “vertes “. Vous souhaitez vous développer culturablement avec nous ? IUEOA a.s.b.l. est dès à présent à la recherche de rédacteurs, graphistes, photographes, illustrateurs et bien sûr toute personne intéressée à nous soutenir ou nous donner un coup de pouce. Plus d’infos sur www.iueoa.lu Sarah Cattani et Sven Becker

Il est temps de clôturer la première édition d’un magazine, qui espérons-le, apprendra à nager.

Couverture Paul Schroeder www.youtag.lu

Imprimeur Imprimerie Faber

Last facts

Partenaire

Less than 1% of the world’s fresh water is accessible for direct human use. Every 15 seconds, a child dies from a water-related disease. The water and sanitation crisis claims more lives through disease than any war claims through guns.

Ministère du Développement



a.s.b.l.

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