002 I 03.2010
du point de vue de la Collection mudam
EXPOSITION mudam luXEmbOurg 30.01.2010 - 23.05.2010 . CuraTEur : ENrICO luNghI www.mudam.lu Tel + 352 45 37 85-1
3, Park dräi Eechelen l-1499 luxembourg
mudam luxembourg musée d’art moderne grand-duc Jean
mer - ven 11h - 20h sam - lun 11h - 18h mar fermé
Alimentation Food Recipe for Disaster T’as déjà essayé... Epicerie solidaire Pig-ture Tuna Alarm Slow Food ça déménage ! Eco Design Products Chewing-gum biodégradable iso Pop Corn Food for Thought Par delà la politique... les arts Social Innovation
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Tu mang koi ? Les déchets qui nous chauffent en hiver Beef roulade with crusty potato wafer Meet Meat All Change Back to the Roots Many varieties, all connected Ea(r)t Substitut de sucre Produced in Romania Le pouvoir du choix Nader Ghavami Des chiffres & des lettres
Pour la production de cet exemplaire du magazine 3,34 kg de Co2 ont été émis, puis neutralisés avec www.climatepartner.de | 526-53295-0210-1007
Texte : Pierre Reyland Illustration : Gaël
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r e t s a s i D Recipe f or Ingredients
3 large excuses 1 car extra-virgin ignorance 2 lies, trimmed and peeled 1 cup of confusion 2 packets of instant selfishness 750 ml of sweet white greed 4 tablespoons of mixed habits 1 dollop of laziness Likes & Dislikes
Main dish Get your excuses ready and drive to the nearest conventional supermarket. The local market/organic foodshop might be better for the planet and healthier, but there is less choice and it’s too expensive. And if you spend too much money on food, how can you afford other essential items such as an HDTV screen or a holiday in Greece... ? Those who have doubts about taking the car (if you live quite close to the shop, for example), remember that most people drive to the supermarket anyway and that there’s plenty of parking space. Why should you be the stupid one waiting at the bus stop with your shopping bags ? Leave public transport or walking to those who have the luxury of time and/or no children. Marinate your excuses in extra-virgin ignorance, now widely available in most good Western democracies. Ignorance is still the best way to defend yourself against animal-loving vegan eco-fanatics questioning your way of
life. “ Meat is murder ! ” - what do they mean by that ? As far as you’re concerned, meat tastes nice and is good for you. If you can’t find ignorance (or are allergic to it), use confusion. It works very well with fish. Do you know which types of fish you can still eat nowadays ? Thought so. Most people don’t. You might have read or heard that some species (such as bluefin tuna) are close to extinction because of overfishing. But deciding which fish is definitely off the menu is a complex and confusing task. Try Greenpeace’s information about soles : “ Fishing levels for sole in the Celtic Sea, Western Channel and Skagerrak and Kattegat are sustainable but harvesting levels in the North Sea, Irish Sea, Eastern Channel and Bay of Biscay are at risk of being unsustainable ”. Uh ?? My sole is from Cactus. Adding a couple of lies always brings out the full flavour of your excuses. A good selection of lies can usually be found in the media. For this recipe I recommend the following lies : 1) Organic/regional/local food can’t feed the world. 2) Without pesticides or genetically modified organisms (GMOs) there simply wouldn’t be enough to eat. To prove these points, the media often use scientific studies written by lobbying groups supporting the conventional food industry and GMO corporations. Remembering and quoting the arguments used by these experts during your dinner conversation makes your recipe almost irresistible.
Side dish With supermarkets offering an ever greater variety of all-year-round products from all over the world, consumer choice has become more difficult. As a result of this, the undecisive “ lost shoppe r ”, stunned and immobilised by the size of a yoghurt or muesli section, has become a familiar sight in many supermarkets. To avoid this and get what you really, really want, I recommend a good portion of instant selfishness dissolved in a bowl of
sweet white greed. Adding a few pinches of likes and dislikes will nicely balance out any doubt or hesitation you might have about, for instance, preferring the juicy shiny red apples from New Zealand to the old rumpled green ones from your own region. For perfect results, real gourmets will carefully add a few tablespoons of mixed habits and a dollop of laziness at the end. This will ensure that you stick with what you know and won’t feel tempted to change
your food and/or shopping habits too drastically. Why fix something if it ain’t broken.
Bon appétit !
Texte : Frédérique Schuetz Illustration : Lilian Schneider
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? i o k g n a Tu m
Ils sont jeunes, beaux et ils sentent... pas souffler un vent BIO ?!! Victimes d’un marketing impitoyable, objets de leur éducation, seulement 3 “ jeunz ” ont accepté d’être honnêtes…
DIOGO, 17 ans Habitudes de table : 3 fois par jour, quand il en sent le besoin... mais au Lycée c’est pas top. Il aime : Beaucoup la viande !! Il mange chez lui, le soir pour récupérer et avoir une alimentation équilibrée... Critères alimentaires : Le coût. Et son envie du moment. Avec curiosité pour les produits d’autres pays, car il trouve dommage de se limiter au produits nationaux – il y a tant à découvrir. Critères de qualité : Il préconise des produits frais du marché ou du supermarché... Sources d’infos : Parfois ses parents. Ce qu’il pense des produits bio : Il les trouve intéressants, mais trop chers. Ce qu’il pense des “ OGM ” : Il ne connaît pas…
Diogo est un adolescent qui aime cuisiner et fait de temps en temps des courses. Pour lui, l ’alimentation est importante à tout âge. Mais il doute que les jeunes soient intéressés par des classes sur l ’alimentation. Bon à savoir : Le Lycée Michel Rodange organise pour les classes de terminale, des cours portant sur l’alimentation. Ils alternent des cours de Physiologie alimentaire et de cuisine, sur base des enseignements de Max Otto Brucker et de Maximillian Birchener. Même pour ceux qui ne connaissaient que les plats de maman et les trucs de grand-mère, un monde de saveurs, mais aussi de protéines et d’acides aminés, leur fait découvrir les richesses de nos marchés ! Et cela dans le plus grand respect éthique des uns et des autres, puisque ni viande ni poisson ne sont préparés - comme quoi bien manger ne rime pas forcément avec idées reçues... Réf. Monsieur Gerges Professeur LMRL
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Raquel, 18 ans Habitudes de table : 1-2 fois par jour. Elle ne mange pas pour vivre, mais elle vit pour manger ! Elle aime : Cela dépend du moment !! Tout en essayant de manger de façon équilibrée, elle a une préférence pour le riz et les pâtes, car c’est rapide. Critères alimentaires : Les produits du supermarché : beaucoup de choix, nickels et frais. Elle participe aux courses, mais n’intervient pas dans le choix des aliments. Critères de qualité : Comme elle “ mange avec les yeux “ aussi, l’aspect est primordial, et ensuite le goût – si un produit est bon, qu’il soit bio ou issu de l’agriculture ou d’un élevage traditionnel, cela lui est égal. Sources d’infos : Elle s’informe auprès de ses parents. Ce qu’elle pense des produits bio : Elle comprend le concept, mais les produits traditionnels lui suffisent amplement, quitte à ce qu’ils soient plus nocifs. Peut-être avec plus d’infos… Ce qu’elle pense des “ OGM ” : Elle est très contente de pouvoir manger des raisins sans pépins et certains produits à toute saison. Elle ne comprend pas comment ces produits peuvent être si mauvais…
Raquel trouve dommage que les cours de nutrition ne soient pas systématiques, à concurrence de 2h par semaine, au Lycée. Elle aimerait vraiment être mieux informée et apprendre à cuisiner intelligemment. OLIVIER, 18 ans Habitudes de table : 4 fois par jour, dans un réflexe de survie qui doit faire plaisir ! Il aime : Tout !! Du plat du jour au lycée aux élans créatifs de sa mère...
Tant qu’il y a de la variété, il n’y a pas de gêne ! Avec une nette préférence pour la viande et les pommes de terre ! Critères alimentaires : Ce qu’il préfère !! Cependant, il insiste sur l’aspect “ beau “ des aliments. Olivier n’intervient pas dans le choix des aliments. Critères de qualité : Si les produits viennent du supermarché cela suffit comme preuve qualitative. Pesticides ou OGM, c’est ainsi depuis toujours, donc cela importe peu. Mais les fruits et légumes, ils les aime frais ! Sources d’infos : Parfois ses parents. Ce qu’il pense des produits bio : C’est intéressant, mais les infos manquent à ce sujet ! En outre, il trouve la différence de prix conséquente. Ce qu’il pense des “ OGM ” : Trop peu d’informations sur le sujet…
Olivier a choisi l’option “ Comment bien manger – Education à la Santé “ que propose son Lycée. Il désire apprendre à mieux se nourrir et à subvenir à ses propres besoins alimentaires plus tard.
Photo : Sandy Lorente
de bien remplir ton lave vaisselle, sans prérincer ! Il consomme jusqu’à 6 fois moins d’eau qu’une personne qui lave à la main. Pour une économie d’énergie, les nouveaux modèles disposent même d’un programme éco ou bio, pratique non ?
T’as déjà essayé...
Texte : Sarah Cattani Illustations : Gaël
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s u o n i u q s Les déchet r e v i h n e t chauffen Où finissent les aliments du supermarché, si ce n’est dans nos assiettes ? Les rayons des supermarchés: voici un lieu de surabondance où l’on a beau chercher des ruptures de stock ou des articles indisponibles... en vain. Pain frais tout au long de la journée, viande découpée à la minute, produits laitiers frais, fruits et légumes parfaits... mais où vont donc les denrées dont personne ne veut ? A la poubelle ? Non, pas tout à fait. Cela reviendrait premièrement trop cher et depuis quelques années les facteurs écologiques ont fait leur apparition.
Derrière les coulisses Premier mot clé des supermarchés questionnés : La gestion ! Chacun essaye de son côté de gérer les commandes,
de façon à ne pas avoir trop d’aliments à jeter, rien que d’un point de vue économique. Cela va de soi ! Mais même avec les meilleurs calculs et prophéties, nul ne sait exactement ce que vont vouloir cuisiner les clients. Donc, il reste justement... des restes.
A consommer avant le... Prenons tout d’abord les produits frais et donc périssables assez rapidement : fromages, yaourts, lait, charcuteries emballées et autres produits du rayon traiteur, finissent le plus souvent à la poubelle afin de respecter la sécurité alimentaire. Pour le Cactus Belle Etoile, les produits frais jetés représentent moins
13 de 1% des déchets ménagers, et donc le tri est axé sur des catégories de déchets représentant une part plus importante. D’autres chaînes, comme Naturata ou Delhaize, optent pour une démarque des produits en voie de péremption. Ils offrent alors au client une réduction de 20 à 50% sur le prix de ces produits, ce qui augmente les chances de vente et diminue les pertes. Auchan, pour sa part, a adopté une “ charte fraîcheur “ et retire ces produits une semaine avant la date de péremption effective. Les produits ne seront pourtant pas intégralement jetés, mais redistribués à l’association “ Stëmm vun der Strooss “ au rythme de leurs besoins et de leurs capacités. Ce partenariat existe depuis début 2009 et aurait permis à la marque française d’épargner 11 000 kg de denrées alimentaires. 100 personnes bénéficient quotidiennement de repas préparés par l’association. Ceci dit, les produits frais effectivement périmés pourraient être recyclés en biogaz, au lieu d’être simplement jetés, mais il faudrait alors toute une centrale de déballage et pour l’instant, il n’y en a aucune au Grand-Duché.
Biométhanisation Cela fait à peine 5 à 6 ans que le procédé de biométhanisation d’aliments existe au Luxembourg. Pour les supermarchés, le tarif à la tonne “ all inclusive ” (transport, bac, hygiénisation) est économiquement plus intéressant que de jeter leurs déchets aux ordures ménagères. Plus on trie, plus on économise et tout le monde s’y met. Avant 2004, les filiales de Cactus triaient uniquement les déchets verts compostables, mais depuis cette date beaucoup à changé. Comme Cactus, les autres hypermarchés du Grand-Duché évacuent maintenant leurs résidus de pâtisserie, d’aliments secs, de fruits et légumes, et de plantes par le biais de la biométhanisation. Cette initiative a pour principe de récupérer les déchets organiques afin de procéder à la méthanisation. Les aliments sont alors dégradés, suivant un processus naturel en absence d’oxygène. Il en ressort un biogaz qui sert de combustible à un moteur produisant de l’électricité et de la chaleur via une installation de cogénération. Dans les cuves, il reste du digestat (100% naturel) qui est utilisé comme engrais pour le sol. Pour donner un exemple :
En 2009, 347 tonnes de déchets ont été traitées pour le magasin Auchan à Kirchberg, qui utilise ce système depuis 2008. Naturata (qui ne génère que très peu de déchets organiques) livre les fruits et légumes pourris à une installation de biogaz, située à Flaxweiler, de même pour Cactus qui pu revaloriser ainsi près de 1 173 tonnes de déchets pour 2009.
Avant la poubelle Avant d’atterrir soit en biométhanisation ou pire, à la poubelle, il existe pourtant encore d’autres astuces, comme par exemple la vente au personnel. Chez Cactus, les employés ont droit jusqu’à 50% sur les invendus encore consommables. Chez Naturata, qui produit très peu de déchets, les invendus encore consommables sont même offerts à ses collaborateurs. Et dans certains cas, mêmes les animaux bénéficient de ce que l’on ne mange pas. En effet, une partie des fruits et légumes et de la viande de catégorie III (impropre à la consommation humaine) est donnée au parc zoologique de Bettembourg. En 2009, ces marchandises s’élevaient à 71 tonnes, rien que pour Auchan.
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Des denrées moins périssables, comme les conserves ou boissons, sont rarement jetées. Néanmoins, au cas où l’emballage est abîmé ou cassé, les chaînes optent souvent pour l’option de revente interne dédiée au personnel, avant la benne à ordures.
Steak et filet de poisson Pour les viandes et poissons invendus, des procédés de biométhanisation existent également... mais pas encore au Luxembourg. Ils nécessitent une cuve d’hygiénisation qui peut cuire le poisson et la viande à 90 degrés pendant 1 heure. Jusqu’à ce qu’on en ait une au Luxembourg (on y travaille), le poisson continuera à être jeté aux déchets ménagers ordinaires. Même problème pour la viande. Cactus, par contre, envoie ses produits invendus de viande à Protelux en Belgique, où ils sont incinérés. Pour le moment on gaspille donc de l’énergie pour se défaire de ses déchets, tandis que le biogaz permettrait de valoriser des déchets en produisant de l’énergie.
Emballage Selon une directive européenne, les supermarchés doivent prendre en compte le recyclage des emballages jusqu’au
consommateur. C’est pourquoi ils cotisent à l’organisme Valorlux qui récupère les emballages auprès des particuliers. Mais qu’en est-il des paquets dans lesquels les produits arrivent au supermarché ? Les cartons, films plastiques, barquettes, palettes en bois, emballages en polystyrène etc., nous explique-t-on, sont triés et revalorisés souvent en collaboration avec la “ SuperDrecksKëscht fir Betriber ”. Auchan revalorise ainsi près de 86% de ses déchets, contre 20% il y a 6 ans. Par un système de tri en 20 types différents dont une grande partie proposés en reprise clientèle, les filiales Cactus notent une baisse des déchets ultimes, appelés déchets ménagers, qui représentent 24% des tonnages en 2009 (contre 45% il y a 10 ans). D’autres chaînes s’impliquent même davantage, comme par exemple Naturata, qui a créé une “ charte emballage ”. Depuis 2007, l’emballage de fruits et légumes par le grossiste BIOGROS se fait en majorité avec des matières compostables. La matière première est d’origine naturelle, comme par exemple la fécule de maïs ou la cellulose. Vous trouverez aussi ces emballages dans les autres supermarchés, souvent au rayon bio. Dans le futur, les centrales d’achats pourraient sélectionner leurs produits non plus uniquement selon le facteur
qualité/prix, mais aussi selon leur volume d’emballage, ce qui représenterait moins de déchets pour le consommateur... Mais nous n’en sommes pas encore là. Pour le moment, de plus en plus de supermarchés proposent des bacs de recyclage pour les bouteilles ou boîtes en verre, mais aussi pour les piles, les cartouches d’encres, les ampoules ou même les textiles.
A nous ! Respecter la santé alimentaire tout en évitant le gaspillage et en valorisant les déchets! Il y a dix ans à peine, ces principes n’avaient pas encore atteint la grande distribution. Aujourd’hui, l’intérêt financier des chaînes de supermarchés à suivre ce système est manifeste et la prise de conscience avance à grand pas. Encore faut-il que le consommateur suive la même lignée dans les achats quotidiens et réfléchisse à ce qui va atterrir dans sa poubelle à lui... jusqu’au jour où nos voitures (comme prédit dans le film “ Back to the future “ en 1985) rouleront au biogaz et où les déchets organiques finiront directement dans le réservoir (d’essence).
Merci
www.auchan.lu www.cactus.lu www.delhaize.lu www.naturata.lu
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Biogaz : Le biométhane, gaz issu de la décomposition, a été découvert par Shirley en 1667; il est alors connu sous le nom de gaz des marais, en raison de sa présence en abondance dans le fond des eaux stagnantes. En 1884, Ulysse Gayon, élève de Louis Pasteur présente ses travaux sur la fermentation, et conclut déjà, que le gaz issu de la fermentation serait une source utilisable d’énergie pour le chauffage et l’éclairage. Pourtant ce n’est que dans la première moitié du XXème siècle que sont mises au point différentes techniques de fermentations. Dans les années 1950 à 1960, les
stations d’épuration ont permis de grandes avancées dans la recherche sur la méthanisation. Jusqu’à ces dernières années, le biogaz était le plus souvent considéré comme un sous-produit de la décomposition organique, et ne donnait que rarement lieu à des valorisations. Depuis dix ans, l’amélioration des techniques a rendu rentable et même parfois très avantageuse la récupération de l’énergie “ biogaz ”, qui répond aujourd’hui à un certain nombre de préoccupations économiques, écologiques et énergétiques. Par conséquent, le
biogaz “ a la cote ” car il peut être considéré comme une énergie verte, renouvelable par opposition aux combustibles fossiles, dont on sait que les réserves sont limitées. Toutefois, le méthane fait partie des gaz dits “ à effet de serre ” et il convient de le confiner afin d’empêcher sa dispersion dans l’atmosphère avec une installation industrielle parfaitement contrôlée. Le biogaz est brûlé soit dans une chaudière classique pour créer de la chaleur, soit dans un moteur thermique relié à un alternateur qui produit de l’électricité.
nos services
jardinage, pépinière, grénge Kuerf, utilia, floribus co-labor est une entreprise d’insertion par le travail qui offre des services très divers : création, aménagement et entretien de jardins, élevage et soins d’arbres, travaux forestiers, art floral, production et commercialisation de fruits et légumes de culture biologique. Toutes nos activités sont placées sous le signe du respect de la nature et soutiennent une économie sociale.
Distributeur de IUEOA Magazine
105, route d’Arlon, L -1140 Luxembourg Tel : 44 778 83 | Fax : 45 92 45 secretariat@co-labor.lu www.co-labor.lu
Texte : Géraldine Gij Photos : Pol Aschman
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e r i a d i l o s Epicerie
Les épiceries de quartier ont la vie dure depuis une quarantaine d’années, avec l’apparition et le succès des supermarchés. Après leur déclin au profit des grandes chaînes alimentaires implantées en périphérie des villes, les épiceries reviennent dans la cité, pour lutter contre un problème actuel de nos sociétés : la pauvreté. Ce sont les épiceries sociales. Le concept d’épicerie sociale s’est développé dès la fin des années 1990 en France. Au Luxembourg, par contre, le premier réseau d’épiceries sociales a vu le jour à la fin de l’année dernière, donc en 2009. Tant mieux, diront certains, c’est qu’il n’y en avait pas besoin. Rappelons que le PIB du pays en rend jaloux plus d’un… D’autres pourront dire que l’on ne prenait pas en compte une partie de la société. Car oui, la pauvreté existe au Grand-Duché. En 2008, plus de 65 000 personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Et dès lors, ces personnes ont des difficultés à assouvir un besoin primaire : celui de se nourrir. Soit ! Le premier réseau d’épiceries sociales du Luxembourg existe désormais. Cette initiative est à mettre sur le compte de la Croix-Rouge et de Caritas, qui se sont rassemblées avec le soutien du Ministère de la Famille et de l’Intégration. Ce réseau dispose pour l’instant de deux épiceries, situées dans le sud du pays. Le “ Caritas Buttek “ se trouve à Esch, au 79 rue Dicks et c’est la ville de Differdange qui accueille le “ Croix-Rouge Buttek “, aussi en plein centre ville. Cette implantation dans le bassin minier n’est pas étonnante puisque les épiceries sociales doivent répondre à
une demande de proximité des personnes défavorisées. Et c’est bien dans le Sud que se concentrent majoritairement les personnes touchées par la pauvreté. Un troisième “ Buttek “ est d’ores et déjà prévu dans la Nordstad (très probablement à Ettelbrück) et l’objectif du réseau est d’en ouvrir une quinzaine à travers tout le pays.
Le concept ? Il est très simple : les épiceries sociales fournissent aux personnes touchées par la pauvreté des denrées alimentaires et des produits d’usage quotidien. Pâtes, riz, farine, huile, lait etc. sont proposés ainsi que des produits frais comme des œufs, des fruits et des légumes de saison et des articles d’hygiène et d’entretien pour la maison. En tout, ce sont plus de 100 produits qui sont mis dans les rayons des épiceries. Seules les personnes dont le besoin a été constaté par les Offices sociaux et les services sociaux agréés, sont autorisées à faire leurs achats dans les magasins de Caritas et de la Croix-Rouge, moyennant une carte d’accès personnelle. Sans cette carte, les personnes ne peuvent pas bénéficier des services des épiceries. Enfin, la participation financière demandée est de l’ordre d’un tiers des prix
17 du marché. A titre d’exemple, le litre de lait vaut 16 cents, le kilo de farine 30 cents et le litre d’huile de tournesol 45 cents. Par cette initiative solidaire, les personnes défavorisées voient leur pouvoir d’achat augmenter, tout en ayant accès à des produits frais et de qualité.
Oesling, Mai 1955 © copyright Photothèque de la VDL
Les produits, justement ! Ils proviennent de la centrale d’approvisionnement “ Spëndchen ”, qui organise leur acquisition auprès de différents fournisseurs et partenaires, ainsi que leur distribution au sein du réseau d’épiceries sociales. Ces marchandises sont acquises gratuitement ou à un prix très bas, et peuvent provenir de surproductions. Ce qui permet de lutter contre le gaspillage des denrées alimentaires et limite les pertes. Pour pouvoir offrir une réduction de prix significative au public visé tout en garantissant en partie une couverture des coûts, les épiceries sociales doivent pouvoir compter sur un engagement affirmé des fournisseurs et producteurs. Des accords ont pu être signés avec quelques fournisseurs pour garantir des livraisons régulières de marchandises essentielles. Les épiceries sociales peuvent ainsi offrir à leurs clients un ensemble de produits vitaux de base.
Un lieu de partage convivial Le réseau d’épiceries sociales ne lutte pas seulement contre la pauvreté en proposant une aide alimentaire, il vise également le renforcement de la solidarité et du lien social, mis à rude épreuve dans nos modes de vie actuels. Ce type de structure est en effet un lieu privilégié de rencontres, d’échanges informels, d’information et d’éducation à la santé. En venant faire leurs achats dans ces épiceries, les
clients établissent une véritable relation avec l’équipe de bénévoles qui assure le fonctionnement des magasins, ainsi qu’avec d’autres clients. Bien plus que des épiceries, les “ Caritas ” et “ Croix-Rouge Buttek “ sont des lieux de partage convivial au cœur de la ville. C’est ça, la solidarité ! Et c’est beau.
Informations www.buttek.lu
Texte & Travail Artistique : Birgit Thalau
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h t i w e d a l u o Beef r r e f a w o t a t o crusty p
Our food is made to smell and appear nice. Besides the unhealthy components that may be present in our groceries (absorbed by fruit and vegetables grown on treated soil and present in the meat of animals that were fed antibiotics), we hear about other compounds directly mixed into the food : goose feathers, paper, cardboard… things that we would never find in our kitchen and cannot have any nutritional value. On the photograph : a piece of tree bark filled with soil, straw, a paper handkerchief and green paper
Depuis la fondationDepuis de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir à nos clients la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, nous n’avons cessé de nous développer dans le but d’offrir une solution globale. à nos clients une solution globale. investissements ont permis de rester pointe de la et technologie et d’offrir unecomplète gamme de Des investissementsDes réguliers nous ontréguliers permisnous de rester à la pointe deàlalatechnologie d’offrir une gamme complète de produits d’impression tout en nous tenantn’avons compte d’impératifs économiques et en dans respectant Depuis la fondation de l’imprimerie Faber en 1914, cessé de nous développer le but d’offrir produits d’impression tenant des tout délaisen très courts.compte d’impératifs économiques et en respectant des délais très courts.
à nos clients une solution globale. Des investissements réguliers nous ont permis de rester à la pointe de la technologie et sommes d’offrir une gamme Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés et PEFC et nous Concernant nos démarches écologiques, nous sommes certifiés FSC et PEFCFSC et nous sommes l’unique l’unique imprimerie complète de produits d’impression tout en tenant d’impératifs économiques et en respectant imprimerie grand-ducale à offrir des compte produits climatiquement neutres (compensation des émissions par l’émission de grand-ducale à offrir des produits climatiquement neutres (compensation des émissions CO 2 CO par l’émission de certificats audités). des délais très courts. 2
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Nous sommes à votre entière disposition pour toute information supplémentaire à ces sujets et nous serions heureux de pouvoir vous proposer nos services.
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Pig -ture
La Chine est le plus important producteur de porc suivie de l'Union Européenne, les États-Unis, le Brésil, et la Russie.
Dans le bouddhisme tibétain, le porc représente l’ignorance, avidya, responsable de toute la misère du monde. Suivant le coran, le porc est un animal ‘’impur’’, et ne doit donc pas être consommé. Pour les peuples sino-vietnamiens au contraire, le porc est un symbole de prospérité et d’abondance. Les chinois, quant à eux, l’ont même intégré dans leur calendrier zodiacal.
Pour obtenir 1 kg de viande, il faut produire 10 kg de nourriture végétale pour l'alimentation du bétail.
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En élevage bio, l’usage d’hormones, d’antibiotiques (sauf exceptions), de médicaments chimiques, de farines animales et d’OGM sont interdits. Un élevage de 10 000 animaux produit autant de déchets organiques qu’une ville de 110 000 habitants.
En 1950, un ouvrier européen devait travailler 3,5 heures pour s’acheter 1 kg de viande de porc, aujourd’hui il lui faut en moyenne 45 min.
1 kg de veau émet l’équivalent en CO2 d’un trajet de 220 km en voiture, contre 30 km pour 1 kg de porc. Manger du veau pollue donc 7,3 fois moins que de manger du porc.
Un porc de 100 kg fournit, en moyenne, une carcasse de 78 kg avec la tête et les pieds. Photos : Steve Troes ; merci à Bio-Metzlerei Quintus pour la mise à disposition de la viande www.stevetroes.com
Texte : Sarah Cattani Photo : Sven Becker
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t a e M t e e M
Ils sont mignons, ils sont si bons, mais... Steak vs 4x4 Un steak saignant, une côte à l’os, un hamburger... quoi de mieux pour un bon repas copieux. Mais détrompez-vous, le steak est comparable à un 4x4 point de vue empreinte écologique. D’après la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la production de viande représente 18% de la production des gaz à effet de serre : fabrication des engrais, sousproduits pétroliers, culture de l’alimentation du bétail, conservation, transports… En comparaison, les émissions de gaz à effet de serre induites par les transports représentent 13% au niveau mondial !
Végétarisme sporadique En 100 ans, la consommation de viande moyenne par an par habitant en Europe a triplée. Aliment de luxe hier, la viande s’invite presque quotidiennement au repas de la plupart des Luxembourgeois qui en consomment plus de 250 g par jour, ce qui fait une moyenne de 90 kg par an. Pour couvrir les besoins en protéines animales, 75 à 100 g par jour suffiraient amplement. Et il existe d’autres
alternatives riches en protéines comme les œufs, le fromage, les légumes secs, le tofu ou le quorn. Si nous consommions de la viande uniquement 2 ou 3 fois par semaine, pour des raisons écologiques ou sanitaires, cela améliorerait non seulement notre santé, mais ça réduirait aussi l’émission des gaz à effet de serre. Pour ceux qui ne peuvent pas s’en passer, sachez que la volaille est une des viandes
les moins gourmandes en CO2. De manière générale, plus on se nourrit directement de calories végétales, moins on a besoin de terres agricoles, logique non ?
Idylle champêtre Élever du bétail et faire pousser sa nourriture est l’activité humaine la plus consommatrice d’espace sur terre, puisqu’elle monopolise 30% des terres du globe. La production de viande occupe plus de trois quarts des terres agricoles mondiales, et ce, dans le sud, au détriment des forêts qui sont mises à nu par l’abattage ou le feu, générant ainsi des quantités considérables de CO2. L’élevage est d’ailleurs aussi le principal responsable de la déforestation. En Amazonie et dans le reste de l’Amérique latine, plus de 70% des terres autrefois boisées sont désormais consacrées aux pâturages. Le reste est en bonne partie occupé par du soja génétiquement modifié… qui sert à nourrir les bêtes. (FAO)
Ces vaches qui pètent Pauvres bêtes, si elles savaient... Lors de la digestion, elles produisent du méthane, un gaz à effet de serre 23 fois plus élevé que le CO2 ! Une seule vache génère chaque jour 600 litres de ce gaz. Quant au fumier et au lisier, ils libèrent de l’hémioxyde d’azote, un gaz qui aurait un impact sur le climat 296 fois supérieur au CO2. Les bovins et dans une moindre mesure, les porcs luxembourgeois, se révèlent donc de fameux producteurs de gaz à effet de serre.
Production de masse Depuis la maladie de la vache folle (encéphalite spongiforme bovine pour les intimes) les farines animales jugées responsables de sa transmission ont
été interdites en Europe. Pourtant, elles assuraient un apport de protéines animales au bétail que l’agriculture européenne ne produit pas en quantité suffisante sous forme végétale. Depuis 2000, l’Union Européenne importe donc des dizaines de millions de tonnes de soja (plante la plus riche en protéines) depuis les Etats-Unis, l’Argentine et le Brésil. Les grands exportateurs américains quant à eux, ne cultivent pratiquement que du soja génétiquement modifié. Paradoxe : alors que les Européens demeurent hostiles aux OGM, leur bétail en mange tous les jours...
La viande du futur Dans un futur plus ou moins lointain, on pourra se demander si la côtelette qui trône dans notre assiette a un jour été un animal à quatre pattes vivant. En effet, des chercheurs néerlandais ont réussi à créer in vitro un morceau de viande de porc. L’équipe de l’université d’Eindhoven, dirigée par le docteur Mark Post, a été financé par l’Etat néerlandais et… par un fabricant de saucisses (tiens donc...). Les chercheurs ont prélevé une cellule musculaire d’un porc bien vivant et l’ont
ensuite mis en culture dans un milieu riche en nutriments indispensables, in vivo, au développement d’un muscle. Le résultat, selon le Times, est un morceau de viande “gluant” qui n’a pas grand chose à voir avec un morceau issu d’un animal. Cette viande cultivée in vitro n’a pas effectivement subi les contraintes mécaniques qu’ont dû supporter les animaux. Les chercheurs devront trouver un moyen pour faire faire de l’exercice à ces muscles de laboratoire avant d’espérer le commercialiser. Objectifs ultimes de ces études : nourrir 9 milliards d’êtres humains sans monopoliser des terres agricoles et sans émettre des gaz à effet de serre. L’organisation Peta, qui milite contre les mauvais traitements que subissent les animaux, soutient ces recherches et a même créé, en 2008, un concours offrant un million de dollars à qui arrivera “à créer de la viande sans tuer le moindre animal”. Il y de quoi s’y mettre car selon les experts de la FAO, la consommation de viande va doubler d’ici à 2050 dans les pays en développement. Ces derniers rattraperaient du coup les pays développés.
Quelques chiffres clé sur le carnivorisme • •
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1,3 milliards de bœufs habitent la terre et broutent près d’un quart de la surface terrestre. La consommation de viande et l’utilisation de carburant pétrolier concernent moins d’un tiers de la population mondiale dont sont bien sûr exclus les pays pauvres. L’élevage industriel émet plus de gaz à effet de serre que les transports. Les plus gros producteurs de viande bovine sont les États-Unis et le Brésil, suivis de l’Union européenne, de la Chine et de l’Argentine. Le Luxembourg compte sur son terrain environ 200 000 bovins, (dont presque 1/4 sont des vaches laitières) 80 000 cochons, 8 500 moutons, 6 500 lapins, 6 000 chevaux et 3 000 chèvres, sans oublier les 114 000 poulets et autre volaille. (Statec 2009) Près de 40% des habitants de l’Inde sont végétariens.
Texte : Dorothée Herr Illustration : Javi Muñoz
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m r a l a A n u T Can we still eat fish ?
Yes we can. We just have to be very careful about which kind of fish we consume. One of the problems we face regarding fish consumption is that there may be plenty fish on the shelves, but there are not many left in the sea. Some fish species such as bluefin tuna, Chilean seabass - formerly known as Patagonian tooth fish - and red snapper are some of the most popular fish but also some of the most endangered and overfished species in our oceans. Bluefin tuna for example has been historically fished at a rate that threatens its population recovery. The ever rising demand for sushi and Co. as well as the commercial value of bluefin tuna - one single fish can be auctioned for more than 300 000 USD - causes politicians and decision makers to ignore the warnings from scientists to drastically reduce fishing quotas. Another concern is that the fishing industry is dominated by vessels with state-of-the-art technology. Sonar can pinpoint schools of fish quickly and accurately. These giant ships’ fishing capacity not only far out-match nature’s ability to replenish fish but are also depriving small local fishermen from food, livelihood and income.
What should worry us as well is the way fish is caught. Some fishing methods are highly destructive and extremely wasteful (e.g. by-catch) and have hence adverse impacts on other marine life and ecosystems. Bottom-trawling for example involves dragging huge, heavy nets along the bottom of the sea floor. Large metal plates and rubber wheels attached to these nets move along the bottom and crush nearly everything in their path. Deep water life forms are very slow to recover from such damage, taking decades to hundreds of years to recover if they recover at all. Various other fishing methods accidentally catch sharks, turtles or dolphins in their nets and long-lines. Aquaculture - or farming - is often seen as a solution, and has undergone a massive growth over the last 50 years. Unfortunately, with the exception of some shellfish farms and freshwater fish reared in ponds, most aquaculture exacerbates the pressures placed on already overexploited marine ecosystems. More wild fish is caught to produce fishmeal and fish oil in order to feed and fatten farmed stocks. But the farmed fish themselves aren’t better off. They often don’t have lots of room to swim and are prone to disease. They are often fed chemicals and antibiotics as well as commercial dyes to give them a healthy
colour. This not only intoxicates the fish which will end up on our plates, but also pollutes the surrounding waters and ecosystems. So what can we do ? We have to be conscious - we have to be wary which kind of fish we buy and whether it is currently exploited over its natural replenishment capacity. Many fish guides exist that can be easily put in your wallet and will give you an overview of what to order and avoid next time you go to the sea food counter at the supermarket or at the restaurant. We have to be wary of how our fish is caught and make sure it is not linked with the by-catch or stock-depletion problems.
Look out for sustainable seafood labels such as Marine Stewardship Council (MSC) which tell you how the fish is caught or farmed. If your supermarket, fish retailer or restaurant does not have a good policy on sourcing sustainable seafood, you will need to ask questions : Where does your tuna come from ? Is it sustainable ? Is it caught from an area where developing countries are being ripped off ? Is it stolen ? By asking questions about our seafood we send a clear message to supermarkets and restaurants that we care where our seafood comes from and at the same time we are supporting numerous other efforts for more sustainable fishing practices. Many environmental NGOs are working towards better sustainable
seafood policies and practices for retailers, enhanced enforcement of national and international policy and regulations as well as responsible and cautious management regimes for fishing industries and the aquaculture sector.
References Marine Stewardship Council (MSC) www.msc.org Seafood recommendations www.wwf.ch/fr/cequevouspouvezfaire/gestes_ ecologiques/alimentation1/poissons2/produits_de_ la_mer_/ Book How to Eat Ethically in a World of Vanishing Seafood, a book by Taras Grescoe
Texte & Photos : Pierre Reyland Citations : Anne Haag
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e g n a h C l Al or how to become a (more) responsible food consumer “ I eat therefore I am ” - that’s what Descartes should have written. Because, as far as I know, nobody ever existed by thinking only. The one billion starving people on the planet would no doubt agree. And the definition of food is also quite clear : ” food /fu :d/ - any substance that people or animals eat or drink, or that plants absorb, to maintain life and growth2 ”. I keep eating like a pig. Pedro (26, Columbia/USA)
Here in the West, and in other richer parts of the world, it’s a different story. It’s less about “maintaining life” and more about making it more comfortable. For most of us food and eating have to do with luxury, entertainment and endless choice. This freedom is part of the problem, as the industrial food corporations and their lobbying use choice to manipulate consumers while exploiting workers, torturing animals and destroying the planet in the process. But consumer choice also offers potential solutions if we use it wisely. It gives us the freedom to become more responsible consumers - free to question and investigate the origins of our food, free to
say No, and free to change our food habits and addictions.
Become a flexitarian OK - so I’m not a real vegetarian. I’m a flexitarian2. Flexitarians are people who, like me, have given up meat, but still eat it. Not very often. Occasionally. Very rarely. Almost never. The truth is : I am well on the way of becoming a full-blooded vegetarian and completely give up meat - for environmental and ethical reasons : 53 billion animals a year slaughtered globally; massive destruction of rain forests for cattle grazing and livestock feed; cruelty to animals in industrial meat mass production - you get the picture. Compared to the average Luxembourger (who eats a whopping 92,8 kg of beef, pork, chicken and other animals per year) my meat consumption is now really sporadic and minimal. And my relapses aren’t that bad. I don’t run to the nearest butcher begging for a steak, or to the junk food restaurant to stuff a double cheeseburger down my throat. I relapse more subtly. At a recent dinner party, for instance, when faced with a limited vegetarian option (a few wrinkled
salad leaves), I let my meat genes take over and grabbed a chicken leg. Maybe next time I will resist and go cold turkey.
Say no to seafood and fish The other day I did it again : On my way to the market I glimpsed at the live lobster tank displayed in the window of a restaurant. I know I shouldn’t have looked - normally I cover my eyes when I walk past or take another route. I have become more aware of my diet and avoid processed food when I can. I started to buy organic products that are locally grown to prevent carbon footprint and shop at local veg. markets. I started to eat less meat and more fish and vegetables. Yeewan (27, Hong Kong)
But there they were, half a dozen of lobsters crammed into the small aquarium, trapped in the murky water, their claws bound with rubber bands, their legs and feelers still moving slowly. I no longer eat fish or seafood. Gave up tuna years ago when I learned that it is severely threatened by overfishing; then added all other fish and seafood to my red list after realising that industrial fishing (155 million tons of fish a year) is a totally unacceptable mass extermination of species. Farmed fish is no longer an alternative for me (I used to eat organic salmon) because the animals are often kept in appalling conditions similar to those of the lobsters. So for me, “ les moules sont arrivées ” has become “ les moules sont... no more, thanks ”.
Shop at the market The market in Luxembourg City can seem a bit too “ up-market ” and posh. But I go there regularly to buy organic vegetables and fruit. I don’t mind paying a little extra. Not just because I can afford it, but also because I disagree with the “ buy-2-get-1free ” food shopping culture. Cheap food has a heavy hidden price (poor environmental/animal welfare standards, low wages). Perhaps people should get their priorities right and save money on less essential items than food. Yes, I know that there are potential pitfalls with organic products, too. Does it make sense to buy organic apples from South-Africa, or are the indigenous non-organic ones a better option ? Making the right choice
isn’t always easy. And how reliable is organic certification ? The conventional food lobbies spend billions trying to push the standards down, and often succeed with organic eggs or salmon, for instance. I try hard to avoid certain food, meat above all, but I’m not a vegetarian, not yet ! Marcelle (54, Luxembourg)
Everyone is jumping on the organic bandwagon to make a quick buck. The market people in Luxembourg have certainly recognised that there’s a big demand for anything organic. So there are quite a few organic stalls on the Knuedler these days, proudly displaying their bio (organic) labels.
28 It might seem strange, then, that my favourite market stall in the capital doesn’t even have the bio label. It’s very small, with no name or logo, run by two youngish guys with an unusual but bullshit-free approach to the food trade. “ We don’t use pesticides or chemicals ”, one of them told me some time ago, It is difficult to say why I decided to eat less meat, but mainly because one day I stood in a supermarket, realising that the sheer amounts of meat they offer is ridiculous. In order to provide these tremendous quantities of meat, the animals cannot be kept/slaughtered in an ethical manner. So balancing my diet was a must for me as a caring person. Steve (28, Luxembourg)
“ but we’re not certified organic ”. He explained that they didn’t believe in the official certification system, that their standards were higher than those of the organic food industry anyway; and that they were only interested in small-scale, local production. Bingo ! I’ve been a regular customer for about 5 years now, and in all this time my favourite stall, thank God, hasn’t got any bigger. The choice is still very limited (a bit of celery, a few potatoes, some salad... or whatever else is seasonal), and the items on offer still look reassuringly different and real compared to the immaculately clean, uniformely-sized standard goods elsewhere. Oh, and I almost forgot. The taste ? Out of this world...
Grow your own vegetables My carte de fermier from the Luxembourg City council had arrived in the post. I was now officially a farmer. “ Nom du fermier : Reyland Pierre ” - that’s what it says on the card. I had asked the council a few months earlier whether I could lease one of the garden patches in the Pétrusse valley... and got more than I asked for. A lot more. When the man from the council showed me round “ my patch ”, it turned out it was a field so big that it would, I thought, require a professional, full-time gardener to keep it looking anything like a garden.
About 10 years ago I wanted to harmonize my diet and started avoiding sugar and fats. As a whole I try to eat more vegetables and mainly organic food. It does not always work, but most importantly I try to accept myself the way I am. Christine (28, Luxembourg)
But I said Yes anyway. The garden was stunningly beautiful, almost wild, full of strawberries and copious amounts of thyme, sage and other herbs, with old stony walls and its own spring for watering. For me and my girlfriend this was a dream come true. The idea of growing our own vegetables, learning about nature, and even becoming more self-sufficient, was so attractive that we didn’t mind coping with what can only be called hard labour when we finally started working in the garden in July last year.
29 planting, as were our pumpkins, gherkins, beans, dill and flowers.
I have been changing my eating habits continuously. My job makes me travel a lot, and I adapt my diet according to which country or continent I am in. For example, in the U.S., I favored organic food, in order to stay away from artificial additions to what I eat, such as pesticides, hormones, etc., used by the big agribusiness there.
Wouldn’t you want to shop there.... ? Oxford Advanced Learner’s Dictionary Term from article “ Nicht Fisch ! Nicht Fleisch ! “ by Petra Steinberger (Süddeutsche Zeitung 10.01.2010)
1
Not everything went swimmingly, though. Our carrots didn’t grow big (we planted them too narrowly), our tomatoes got funny stains before we could eat them, and the celery failed to materialise.
Claudia (39, USA/Italy)
It was overgrown with weeds so it took some time (and sweat) to get to the planting stage. But it was worth the effort. Most of our crops turned out nicely - we had so many courgettes that we gave them away to neighbours and friends; our potatoes were perfect despite the late
2
This year we are hoping to do even better. We’ve learned a thing or two now and have more time to prepare. Yesterday we already bought a dozen packs of seeds ready to go into the earth when the time comes. And who knows - if we’re really successful we could have our own small market stand on the place Guillaume. With a sign saying “Péitruss Geméis an Uebst”.
www.naturata.lu
Luxemburg-Stadt:
Munsbach (Oikopolis)
Rollingergrund 161, rue de Rollingergrund L-2440 Luxembourg . Bio-Metzlerei Quintus:
Mo-Fr: Sa:
09h00-19h00 09h00-17h00
Merl 486 A, route de Longwy L-1940 Luxembourg Mo-Fr: 09h00-19h00 Sa: 09h00-17h00
Süden:
Norden:
Osten:
13, Parc d’Activité Syrdall L-5365 Munsbach
. Supermarkt: . Akzent:
Erpeldange 50, rue Laduno L-9147 Erpeldange Mo-Fr: 09h00-19h00 Sa: 09h00-17h00
Dudelange 189, rte de Burange L-3429 Dudelange Mo-Fr: 10h00-18h00 Sa: 09h00-13h00
(Naturkleider, Spielwaren, Bücher)
Mo-Fr: Sa:
09h00-19h00 09h00-17h00
. Restaurant & Catering:
Mo-Sa: 10h00-16h00
Schanck-Haff Duarrefstrooss 10 L-9755 Hupperdange Fr: 13h30-18h00 Sa: 09h00-12h00 13h30-15h00
Foetz 8, rue de l’Avenir L-3895 Foetz Mo-Fr: 10h00-18h00 Sa: 09h00-17h00
Texte : Lynn Gaspar & Petz Scholtus Illustration : Javi Muñoz
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Slow Food
gère,
on lé entati
im une al tion saine, une alimenta
une alimentation bio, tout ça on connaî
t.
Une alimentation lente... ça vous dit quelque chose ? Imaginons les années 80, années où le fast food fait fureur. McDonalds, Quick, Wimpy, KFC, Pizza Hut, etc... que des enseignes qu’on connaît tous, ouvrent leurs portes dans le monde entier. Alors maintenant, imaginez un petit esprit rebelle, ou plusieurs, qui en ont marre de la bouffe de moindre qualité et sans goût. Ajoutez une grande passion pour les produits frais et un peu d’amour pour son pays, et vous y êtes : dans le monde du mouvement “ Slow Food ”. Slow Food a été fondé par un groupe d’amis en Italie et ce, en 1989. L’idée initiale était de sauver une culture alimentaire qui était sur le point de disparaître dans les années 80, avec l’arrivée de la culture fast food. Comptant aujourd’hui plus de 100 000 membres, Slow Food c’est non seulement l’éducation culinaire, le maintien de la biodiversité, l’amour pour les produits locaux, mais aussi des soirées film, des débats, des publications, des conférences ou des événements intitulés “ Aux origines du goût, ou encore Slowfish “.
Le mouvement connaît non seulement un succès fou en Europe, mais aussi au Japon par exemple, et aux Etats-Unis, où une prise de conscience semble se développer en faveur des produits locaux et surtout contre les produits fast food. Les pays sous-développés essayent eux aussi d’aller dans cette direction. Les petits producteurs sont de plus en plus souvent au centre de l’attention car ce sont eux, qui pourraient garantir une alimentation saine à ces populations, et donc leur survie. Slow Food est aussi installé au Luxembourg, depuis 10 ans maintenant. Le président Thierry Origer parle d’une philosophie vraiment sympa qui lui a plu dès le départ : “ En achetant et en mangeant des produits de qualité, on soutient les producteurs, la nature, les paysages culturels. On s’est dit qu’au Luxembourg et dans la Grande Région, il y avait aussi des produits qui valaient le coup d’être promus et soutenus. On s’est tout simplement lancé... “ Au Luxembourg, l’idée principale du mouvement est de mettre en relation les
31 consommateurs et les producteurs qu’il trouve intéressants et dont il faut parler : “ Aussitôt que ce lien est fait, l’idée peut être mise en place. On va voir les producteurs qui peuvent être des vignerons, des apiculteurs, des fermiers... Les gens peuvent poser des questions et goûter les produits locaux. Le goût d’un produit reste le meilleur argument pour en prouver la qualité !! “
Savoir ce qu’on mange
“ Je veux connaître l’histoire d’un aliment. Je veux savoir d’où vient la nourriture. J’adore m’imaginer les mains des personnes qui ont cultivé, travaillé et cuisiné ce que je mange. “ Initiateur de Slow Food Carlo Petrini, “ Buono, pulito e giusto ” (bon, propre, juste)
A côté de ça, Slow Food organise des journées ou des soirées à thèmes (le chocolat, les épices, les huiles, etc.) pendant lesquelles les gens reçoivent des informations sur ces produits. “ Il ne s’agit pas uniquement de manger, mais de faire plus ample connaissance avec les produits. ” Le mouvement Slow Food, qui porte comme logo un escargot, se bat pour une meilleure qualité de vie dans tous les sens du terme (no stress, good food, healthy living).
Informations Slow Food Luxembourg www.slowfood.lu Slow Food International www.slowfood.com
Slow Food at the Go Slow Café Droog Design has created various popup cafes in the last years to enjoy slow food. Here, slowness is not annoying but a luxury that is hard to come by in today’s busy urban lifestyles. Take your time while voluntary elderly people prepare and serve food slowly, with attention and care. Before sitting down, wear the provided slippers. Have a seat at a table where tea bags are handsewn, the mint tea must be steeped, and walnuts are cracked to order. Very intriguing are the wooden plates that visualise the food miles. The shorter
the distance the food has travelled, the more generous their portions, while ingredients from far away are scarce. In New York for example, the most locally grown food was baby cress, grown on-site, combined with mustard greens from a rooftop farm in Brooklyn. Then, in order of food miles, cheese from Tennessee, ham from Kentucky, walnuts from Chile, olives from Turkey, a lychee from China, butter from Russia, and finally, star dust.
www.droog.com
32 Texte : Catarina Riccabona Photos : P. Reyland, AO&, Y. Haddad
s t o o R e h t Back to IUEOA meets the Austrian food networkers AO&
Walsertal, Vorarlberg, Austria
Gathered leaves, berries, mushrooms and roots,
AO& is a Vienna-based seminomadic organisation who work with and around food. They only use products whose origin they personally know – a concept that seems simple enough, but in today’s global consumer culture, is quite unusual, almost radical.
As Philipp Furtenbach, one of AO&’s founding members, explains : “ Over time we have established our own network of producers and places of origin - farmers, hunters, or small private producers... people we know and trust. ”
But AO& don’t just rely on other human beings for their food. They have learned to find it in nature. “ We spend as much
time as possible in the woods and in the meadows ”, says Philipp.
“ We gather wild plants wherever it makes sense and is possible ”. Friends and likeminded people are often invited on such gathering tours.
I joined them on one in the Walsertal in Austria in 2006. It was very enjoyable and an excellent education. Now I am able to identify and use a few wild plants myself, such as yarrow, clover or sorrel for salads, nettle or goutweed as an alternative to spinach, the majestic and hard-to-find masterwort to produce essences, or dried valerian root and lady’s mantle to make tea. Through experience, talking to people and by reading old and new books on the subject, the three members of AO& have accumulated an impressive amount of specialist knowledge about edible and medicinal plants. Much of this knowledge has been around for thousands of years and is in danger of being lost if not preserved. When AO& started out they were working for the trendy Saint Charles pharmacy, gathering wild plants and processing them into tinctures. In 2008, they opened the Saint Charles Alimentary – a tiny restaurant with only 8 seats in a small space provided by the pharmacy close to
But fame and fortune is not what AO& are after. They quit Saint Charles to take their passion and ideas further – mentally and geographically – and started to organise their own themed cooking/eating events. “ It’s about creating temporary environments to live in which can sometimes be self-sufficient and enable people to stay for several days ”, Philipp explains.
AO& want to explore a wide range of topics, some of which are mentioned on their website : “ sociology, living systems, death and dying, nutrition, health, everyday life, ‘ nature ‘ and ‘ culture ‘, town planning and research, economic ethics, psychogeography and regional development. ” While food remains the main focus, AO&’s events now include lectures/talks, concerts and gatherings involving guest speakers and performers, locals and visitors.
“ We attempt to create spaces and situations which encourage communication, for instance in a wood, in a city, in the street, in an art space... Food is very important in these situations, because it is essential for survival. Food also makes people remain in one place and creates a basis for conversation. ”
Informations AO& are Philipp Furtenbach, Philipp Riccabona and Thomas A. Wisser www.aound.net
AO&’s events encourage people to think about food : What do we eat, where does it
come from ? Picture from 3-day-AO& performance at Tanzquartier Vienna
Vienna’s famous Naschmarkt. The food critics and the media loved it and it quickly became the place to eat in Vienna. “ I have not eaten like this in Austria before ”, declared Florian Holzer of Falter magazine. This is not surprising, if you consider AO&’s elaborate preparation methods: “Our cooking procedures sometimes last several days or even weeks without interruption...This is how we create our basic products such as jus (juices), fonds (stocks), fats, extracts, essences, tinctures...”
Wurzelkraftfond (root power stock) by AO&
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Texte : Kerstin Thalau Illustration : Birgit Thalau
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! e g a n é m é d ça Un jardin sauvage en milieu urbain Sarah Bollendorff... c’est un tourbillon ! 301 rires par minute en 7 langues différentes, 39 fois 4 saisons passées au Luxembourg, en Italie, en France, en République de l’Equateur (6 mois de bénévolat sur une station biologique dans la forêt tropicale à l’âge de 23 ans) et aux Pays-Bas (7 ans dans un jardin botanique). Et, en octobre 2006, elle s’installe à Berlin. Partir, pour aller plus loin... dans l’éducation (elle est licenciée en botanique, spécialisée en plantes tropicales), dans les contacts humains (elle s’est mariée à un Berlinois) et dans les traditions jardinières européennes en voie de disparition. Berlin ne l’attendait guère sur son marché de travail. Sarah ne voulant cependant pas finir comme de la vermine, a décidé de se rendre utile : en 2008, 3 personnes avaient formé une asbl qui cultivait un jardin à épices. Or, n’ayant signé aucun contrat de location, on leur avait demandé de quitter les lieux en avril 2009. Ce fut la catastrophe : comment déménager toutes les plantes et les jeunes pousses ? Après des mois de recherches, de discussions autour de subsides communaux, le groupe a finalement trouvé son jardin d’Eden : une surface
verte de 900m2 à 60 km de Berlin. En novembre 2009 - alors qu’il gelait déjà Sarah Bollendorff a loué un camion et les jardinières ont déménagé leurs “ fruits “. L’asbl compte aujourd’hui 7 membres. Leur surface cultivable ne leur permettant pas de faire de grands pas et de commercialiser leur récolte, ils ont donc développé des concepts éducatifs. Partager leurs connaissances, cultiver ce qui existe de moins en moins. (Beaucoup de gens optent pour “ bio “ dans les magasins, mais ne reconnaissent pas les plantes, épices et autres lors de leurs promenades.) Adopter la philosophie de la permaculture*, déclarer la guerre aux produits chimiques. L’engagement commence... par les graines. Sarah Bollendorff s’adresse à des associations qui cultivent des plantes traditionnelles et en travaillant avec leur semence, on garantit la survie d’une certaine végétation (ex : kokopelli en France, Vern en Allemagne). Sarah et compagnie prennent ainsi clairement position contre les multinationales chimiques qui essaient de breveter la vie. Après, il s’agit d’optimiser les combinaisons de plantes dans le jardin. Eviter de rapprocher ce qui absorbe toute l’énergie à la terre. Des parasites, qui adorent une certaine plante, sont souvent dégoûtés par une autre plante...
35 Et s’ils arrivent quand-même, Sarah les enlève à la main. La situation économique de la capitale allemande est désastreuse. Mais les citoyens sont créatifs, innovateurs, ne se laissent pas faire. L’ambiance change au-delà de la ville. Aux alentours du jardin les nombreux chômeurs ne craignent pas d’être obligés de faire un boulot indigne : il n’y en a pas, tout simplement. Nos jardiniers ont été accueillis d’une manière chaleureuse à Beetz, mais certains fermiers ont des doutes par rapport à leurs méthodes... Sarah Bollendorff continue tout de même à chercher l’échange, collabore avec un cuisinier qui s’intéresse de très près aux ingrédients de ses pestos et chutneys, donne des conseils épicés aux amoureux des asperges (apparemment très nombreux en Allemagne). Mais aussi à ceux qui aiment son ail des ours, sa roquette, ses pissenlits, ainsi que ses fleurs. Sarah prépare une grande fête de printemps.
Informations Fabelhafte Kräuter Welt www.fabelhaftekraeuterwelt.de Email fabelhaftekraeuterwelt@yahoo.de Semences équitables www.kokopelli.ass.fr www.vern.de Pesto ou chutney biologiques www.einklang-feinkost.de
* La “ permaculture ” c’est l’assemblage des mots
“ permanent ” et “ agriculture ”. Elle fut imaginée en 1976 par l’Australien Bill Mollison. C’est une science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. Un système écologique, qui s’autogère moyennant un effort minimal. Son élément le plus important est l’homme, qui sait s’évaluer lui-même, qui connaît ses forces et capacités. La permaculture suit donc une certaine éthique, soutient la biodiversité, elle est belle et écologiquement précieuse.
FOR YOU FOR US FOR THEM FOR IT
FOR!!! FREE
WE'RE ALL DIFFERENT, LET'S KEEP IT THAT WAY
biodiv.lu
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Eco Design Products
Items selected by Petz Scholtus www.pokodesign.com
Feed the Birds with Frisbee Plates
Recycled Chewing Gum
Garden parties call for disposable plates to avoid a lot of washing up, but throwaway plates call for a lot of waste. Here is a green and fun alternative : the UFO plates. After the meal, toss the plates into the bushes, Frisbee-style ! These biodegradable plates then break into smaller pieces and feed the birds and squirrels, with their integrated seeds. www.andrearuggiero.com
What to do with used chewing gum ? Recycle it ! Designer Anna Bullus has created a new material called Gumnetic, made from used chewing gum and bio resin. This saves used gums from going to landfill, or worse, being stuck to the sidewalk and lets them become a raw material that can be turned into new products instead. One such product is the Bubble Gum Bin that also collects chewing gum. In the UK alone, three and a half billion pieces of gum a year are thus gathered for potential recycling. Another object made from Gumnetic is the Chewy Pad, an eco-friendlier alternative to the current memory foam containing polyurethane and additional chemicals, which are used to produce cushions. www.annabullusdesign.com
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My Lamp is a Sheep Stomach ! Panpaati, a Bread Chair
Designer Julia Lohmann’s Flock are magnificent ceiling lamps; organic shapes with a beautiful detailed texture, giving off a soft light. However, if you read the label, you realise that these lights are made from 50 preserved sheep stomachs ! Rosel, Belinda, Raul, Eileen, Carla, Elsa, Radia are the benches Lohmann designed, that don’t just look like cow but are made from cow. The designer explains : We don’t want our food to remind us of the animal it is made of and, at the same time, are able to create living materials through advances in bio-technology. The “ cowbench ” explores the threshold between animal and material.
www.julialohmann.co.uk
Enoc Armengol finds nothing wrong in playing with your food. He actually incorporates food into his designs in order to reduce waste. His main material is bread, the staple food for many people around the world. In his designs, the dough is kneaded and then shaped around a reusable wire frame to create temporary pieces of furniture. Panpaati is an innovative exploration that uses food as a material for ephemeral structures such as chairs and tables. But nothing is thrown away; everything is eaten ! It’s a conceptual and ironic response to today’s throwaway culture and cheap furniture. PS : Check out the video of the Making Of Panpaati at Armengol’s web site. www.enocarmengol.com
Virtual Water We know that water is a precious resource we cannot live without. But still, how much water do we actually use in our daily activities and how much water is needed to create the things we use and eat ? Traumkrieger, in stylish, eyeopening graphics, have created a visual of different nations’ water footprints as well as their food and commodities. The main goal of the posters is to get people to rethink their consumption patterns and raise awareness on how much “ invisible ” water certain products contain. “ The virtual-water content of a product refers to the amount of water used in the various steps of the production chain. The adjective ‘ virtual ‘ refers to the fact that most of the water used to produce a product, is not contained in the product. The real-water content of products is generally negligible if compared to the virtual-water content ”. For example, the production of 1 kg of beef requires 16 thousand litres of water and for one bag of potato crisps (200 gr), 185 litres of water are necessary.
www.waterfootprint.org
Texte : Saskia Raux
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Ea(r)t
Gromperekichelcher ” J’essaye de faire en sorte que cela ne ressemble pas seulement à de l’Art mais qu’il y ait aussi quelque chose proche de la vie, un petit peu de tragédie, un petit peu de comédie. ” (Judith Samen dans une conversation avec Michael Krajewski, 1997)
attelé à la préparation de près de 900 beignets de pommes de terre puis les a cloués sur le mur derrière la table de préparation; cependant il n’y a ni cuisinier ni documentation sur son action. Aucun ingrédient sur la table, juste une poêle et une plaque de cuisson; le spectateur
L’installation “ Reibekuchenwand ” de Judith Samen oscille entre mise en scène et image.
est dans l’incertitude entre ce qu’il voit à l’instant et l’activité qui a eu lieu. Doit-il se placer face au mur ou alors “ monter sur scène ” entre le mur et la table de préparation ? L’oeuvre se rapproche de l’art participatif, sans pour autant faire participer directement le spectateur.
Mise en scène, puisqu’elle montre clairement toutes les actions qui ont eu lieu auparavant : quelqu’un s’est
42 Samen nous met dans un rôle d’acteur potentiel, mais la prise a été débranchée et la plaque de cuisson n’a aucune électricité...
Ce n’est pourtant pas une composition statique. Même si on ne considère pas l’action de cuisson en amont, la composition elle-même se transforme au fil de l’exposition. La tentative d’immortalisation des beignets prend tragiquement fin lorsqu’ils sèchent et tombent peu à peu du mur… L’altération au fil du temps est une caractéristique incorporée dans la plupart des oeuvres de Samen, qu’il s’agisse de ses vidéos, de ses installations performatives ou de ses photographies. Judith Samen compose puis photographie des mises en scène montrant généralement une seule personne dans un environnement domestique, et fréquemment avec de la nourriture. Ces travaux se situent entre la tradition classique de l’art du portrait et celle de la nature morte. Ces mises en scène montrent des scènes de la vie de tous les jours, d’un familier apparent, mais tout comme l’idée de clouer des centaines de beignets de pommes de terre sur un mur, elles ne sont pas dénuées d’un certain degré d’absurdité que le spectateur ne peut ignorer.
Informations
www.judithsamen.de
Nouvelles du monde renversé - Vue de l’exposition de Michel Blazy, Post Patman - Palais de Tokyo, 2007 - Photo Marc Domage
Image, puisqu’il ne reste finalement sur le mur que la composition picturale de 900 beignets de pomme de terre, ressemblant à une tapisserie psychédélique des années 70.
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Courtesy Art Concept, Paris
merveilleux. Il n’y a rien de dégoûtant. C’est simplement la mort qui rencontre la vie, c’est-à-dire la tomate qui dépérit, les champignons qui la colonisent, les insectes qui sont attirés par tout cela et qui viennent y pondre. ” (Michel Blazy)
Courtesy Art Concept, Paris
Guillaume Houzé, Paris
45 x 70 x 175 cm - Collection Ginette Moulin
bois, colle, oreilles de porc, plexiglass
de porc, 2005 - Bacon, biscuits pour chien,
“ [Les légumes] sont des choses que l’on consomme, mais que l’on regarde, dans le circuit de la consommation, d’une certaine manière. Ce sont des produits qui peuvent apparaître comme naturels, mais qui ne le sont pas du tout. Ce sont en fait des produits de notre culture. Par exemple, pour une tomate, il y a des designers qui étudient l’épaisseur de la peau, sa brillance, le fait qu’elle pourrisse de l’intérieur. On ne voit qu’une face des choses. Moi, je laisse simplement pourrir cette tomate, et je regarde de près ce qui se passe. C’est assez
Michel BLAZY - L’homme aux oreilles
Collection Nouveau Musée National de Monaco, MONACO
Michel BLAZY - Ver dur, 2000 - Biscuits pour chien, colle - Dimensions variables
Purée de carottes, croquettes pour chiens...
Michel Blazy est un artiste de l’éphémère et de l’incontrôlable. A partir d’éléments naturels ou comestibles (purée de carottes ou de pommes de terre, farine, betteraves, lentilles, écorces d’oranges, spaghettis, bonbons Kréma, chocolat, légumes, biscuits pour chiens, graines pour oiseaux...), il travaille le vivant et le place au centre de sa création. Sous forme d’installations, il explore la prolifération de micro-organismes plus ou moins contrôlés par lui-même. Ainsi, le mur d’une galerie sera recouvert de purée de carotte, puis vivra et évoluera le temps de l’exposition. La moisissure viendra se développer sur des oranges pressées, les pas des visiteurs effaceront les motifs dessinés à la farine sur le sol, une vidéo montrera la déperdition de tomates... Créateur de processus évolutifs et de scénarios incertains, Michel Blazy manipule les matières, tente d’en contrôler la disparition et la transformation, ou au contraire, laisse entièrement vie à l’oeuvre.
Courtesy Art Concept, Paris
Collection Syndicat Mixte, Les Abattoirs, Toulouse
dimensions variables
Purée de carotte, purée de pomme de terre, eau
Mur de poils de carotte, 2000
Michel BLAZY
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www.galerieartconcept.com
Photo Marc Domage
Informations
Sculpture (détail), 2001
Une exposition de Michel Blazy s’appréhende dans la durée, dans la mise en relation des différents moments, dans la lecture des liens entre les cycles successifs. Le musée ou la galerie devient le laboratoire dans lequel seront installées ses expériences. Plutôt que d’exposer des installations achevées et pérennes, il expérimente et met en place des situations et conditions dans lesquelles des formes d’art moins stables peuvent émerger. Les oeuvres de Blazy font partie des rares exemples d’oeuvres d’art qui intègrent la notion d’aléa dans leur existence. Le principal aléa est le temps, il est subi activement. Les oeuvres ont besoin de ce temps pour exister; d’habitude le temps nuit aux oeuvres d’art, mais celles de Michel Blazy y gagnent.
Courtesy Art Concept, Paris
Les objets vivants de l’artiste prennent forme pendant l’exposition et l’ont pris dans d’autres lieux auparavant, mais ces formes ne sont pas fixes et elles peuvent êtres développées selon l’énergie, l’espace et le temps.
Texte : Sandy Lorente
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m u g g n i w e Ch ? e l b a d a r g é d bio Ohhh non, ça colle On adore le mâcher, faire des bulles puis s’en débarrasser avec insouciance, et là où il reste collé, il tient bon ! Il met 5 à 6 ans à s’éliminer dans la nature et son coût de nettoyage est exorbitant dans les grandes villes. Il est dit qu’il aide à la concentration et à combattre le stress, mais le chewing-gum que nous mastiquons n’a plus grand chose à voir avec son ancêtre le “ chicle “ des Aztèques et des Mayas qui mastiquaient de la sève de sapotier pour se muscler les mâchoires. Aujourd’hui nous mâchouillons allègrement des gommes de synthèse fabriquées à partir de polymères issus du pétrole, résultant du même procédé industriel que celui utilisé pour produire des pneus ! Mhhh !
T’aurais pas un chewing-gum écolo ? Eh bien si ! Chicza est une initiative mexicaine qui produit le premier chewing-gum bio et biodégradable. Les “ chicleros “ traversent les forêts tropicales pour récolter la sève blanche de l’arbre chicozapote (sapotier, en espagnol) en taillant une coupure superficielle en forme de “ Z “ dans l’écorce. Ce procédé permet de diminuer la déforestation au Mexique car après chaque saignée, l’arbre doit se reposer pendant 7 ans avant la prochaine récolte. Le chicle est fondu selon la tradition ancestrale des Mayas pour produire la gomme de base à laquelle on ajoute du sirop d’agave et du sucre ainsi que des saveurs naturelles. La pâte est pressée et façonnée en bandes de gomme
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à mâcher. Elle contient près de 40% de gomme base et offre la consistance idéale pour être mâchée (ni trop dure ni trop moue), des qualités propres à la gomme naturelle. Avantages de ce retour aux sources : Chicza est naturel, donc sans colorants ni conservateurs, il est soluble dans l’eau, il ne colle pas aux vêtements ni aux cheveux et surtout il est biodégradable !
Le saviez-vous ?
Il commence à se désagréger dès la phase de mastication et après l’avoir jeté, plus besoin de culpabiliser, car grâce à la biodégradation enzymatique et bactérienne, il mettra seulement quelques semaines à disparaître.
Informations Chewing-gum biologique www.chicza.com www.bioflore.fr
an. la libérat ion en 1944. somme 300 che wing-g ums par popularisé en France lors de Le consommateur américai n con fut um g-g win che le s, Uni 1939 aux Etatsums par semaine ! Reconnu comme un aliment en che wing-g um avec 5 che wing-g de al ndi mo eur mat som con s et 2004. La France est le deu xième pay aug menté de 33% entre 1998 ont t dui pro ce de tes ven les le ville de Londres. En Angleterre, ns d’euros par an pour la seu lio mil 6 à léve s’é age toy net La facture publique de
Texte : Laurianne Kandalaft Photos : Michael Lorenzo
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e r c u s e d t u Substit La Stévia est-elle une alternative saine et naturelle aux édulcorants chimiques ? Depuis leur découverte, les édulcorants, molécules de synthèse, ont envahi les rayons des supermarchés afin de remplacer le sucre naturel (le saccharose) extrait de plantes. On retrouve ces faux sucres dans les produits alimentaires diététiques pour les personnes souhaitant maigrir, car leur pouvoir sucrant est 200 à 300 fois plus important que le sucre avec un apport quasi nul en calorie. Aujourd’hui, la liste des édulcorants autorisés sur le marché est longue : l’aspartame, le xylithol, la saccharine, le sucralose… mais ils ont mauvaise réputation. De nombreuses études scientifiques ont en effet montré une longue liste d’effets secondaires en cas de surconsommation : crampes, nausées, vertiges, maux de tête, troubles de la personnalité, de la vision, de la mémoire, dépression etc… C’est la pression de certains lobbys de l’industrie agro-alimentaire qui a permis la mise sur le marché des édulcorants malgré des études parfois controversées. Certains parlent aujourd’hui de l’aspartame comme d’une bombe à
retardement… Mais attention, tout est question de quantité consommée ! Au Japon, l’aspartame est interdit depuis 1969. Dans les produits diététiques, le sucre est remplacé par une molécule sucrante naturelle, la Stévia, dont jamais aucun effet secondaire néfaste n’a été rapporté. En Occident, l’intérêt pour la Stévia en tant qu’additif alimentaire a grandi depuis que deux géants de l’industrie agro-alimentaire, Coca-Cola et Pepsi, ont décidé de s’y intéresser. Suite à des résultats positifs et prometteurs de nouvelles études de toxicité, la FDA (Food and Drug Administration, USA) a donné un accord favorable à son utilisation en décembre 2008. Les pays européens en débattent aujourd’hui, sauf la France qui a autorisé la Stévia en Septembre 2009. Il faut noter que l’on trouve déjà la Stévia comme complément alimentaire dans les magasins bios ou diététiques. La Stévia provient de la plante Stevia rebaudiana cultivée aujourd’hui un peu partout dans le monde et qui tire ses origines en Amérique du Sud. Son pouvoir sucrant 300 fois plus important que celui du sucre et son apport calorifique très faible en font un parfait édulcorant naturel et vraisemblablement sain !
Travail Artistique : Sneja_D
n r o C p o P iso
L’installation vidéo “ISO Pop Corn- 1st Generation Human designed pop corn” fait partie de la série “Power Corn” initiée en 2005 par l’artiste luxembourgeoise Sneja_D ©. Les fruits et les légumes étalés dans les rayons de nos supermarchés, de tailles identiques, sans bosses, sans égratignures, ressemblent à des illustrations, à des produits fabriqués. “Standards et normes sont introduits presque dans tous les domaines de notre société. Derrière ce phénomène particulier ou malaise apparent, se cache un vrai danger : Plus nous standardiserons notre environnement, plus notre environnement nous standardisera, aussi bien nos goûts, nos pensées que nos comportements.” ISO Pop Corn, dont le thème principal est l’intérêt que l’homme dans la société moderne porte à la nature et plus particulièrement à la nourriture, est une réflexion sur l’invasion dans nos supermarchés et dans nos assiettes de produits alimentaires génétiquement manipulés (OGM) ainsi que sur le pouvoir grandissant des multinationales du secteur agro-alimentaire, où croissance, optimisation, efficience et rendement économique l’emportent sur le goût et la qualité alimentaire. www.sneja.lu | www.050505.lu | www.060606.lu | www.070707.lu | snejavideo.blogspot.com
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Texte & Photos : Katy Fox
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a i n a m o R n i d e c u d o r P EU Integration and the Making of Traditional Foods The policy makers speak We have tried to talk to them. Make them understand that they need to change. As a producer you need to follow the law : hygiene standards, animal welfare standards. They are not civilised, they do not even wash. How can you talk to people like that ?
Now with EU membership, Romania needs to build a new agriculture : investment, specialisation, and efficiency. This is how agriculture works – we have to make food for people, right ? Peasants have a few cows, sheep and pigs, but they do not really produce anything. So people can choose. If they have a small farm, they could add value to the cheese by branding it and making it a “ traditional produce ” 1. This will bring development. Obviously you cannot make the traditional produce under your bed. You need some EU standards : papers, chemical analyses. Then you can sell it at a higher price. Everyone can get the papers, it is a level playing field, it’s capitalism. You need to take risks to get things. That’s how it works. Peasants are very paranoid, they spread rumours that the game is rigged and that they cannot actually get this, but it is not true. They just do not want to change. But they will need to become proper consumers – as it is, they do not produce or consume anything ! 1
Council Regulation (EC) No 509/2006 of 20 March 2006 on agricultural products and foodstuffs as Traditional Specialities Guaranteed.
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The villagers speak They want to turn us into farmers, but we are just peasants. It is our way of life. We have worked with animals all our lives, now we should “ produce ”. Haven’t we always done that ? Under socialism, things were different. Peasants were valued, as well as our produce. Now Romanians have to go abroad to make a living. Our state has become a beggar. Today, we’d better burn our wool than try to sell it. Our cheese needs to be different now, they want us to certify that it is “ traditional ”. Despite all free-market talk, we have no access at the market. Those who succeed here are people with networks. The game is rigged. The Ministry wants papers, too. They do not let me in, as a peasant, in the EU. The EU is asking us to change : we need milking machines and special rooms for our cheese. Soon we won’t be able to raise pigs in the courtyard either 2.. Isn’t it absurd to have laws on animal welfare, when people do not fare well ? My family doesn’t have money, even if I really do want to change things. They won’t leave us to be. 2
Council Directive 91/629/EEC of 19 November 1991 laying down minimum standards for the protection of calves; Council Decision 88/306/EEC of 16 May 1988 on the conclusion of the European Convention for the Protection of Animals for Slaughter; furthermore, scores of national laws favouring largescale agriculture confused the issue of who was demanding change.
Romania EU member When Romania became a member state of the European Union (EU) in 2007, its countryside featured 5 million small farm holdings averaging 2.74 ha. Statistics pointed to 35% of its population employed in agriculture (compared to less than 5% in Western European countries), and around 2 million of its 20 million inhabitants have left their politically unstable homeland for migrant labour in Western Europe. With hardly any jobs on the Romanian countryside as a result of post-1989 economic changes, the people who remain in their village heavily depend on agriculture as a livelihood. EU integration has demanded massive changes to this agriculture that are, however, only partially implemented, because the EU’s Common Agricultural Policy did not fit the Romanian context and the country’s history. After World War II, the European Marshall Plan universalised the American model of
capital- and energy-intensive agriculture, transforming diverse rural landscapes into monoculture areas. Supermarket expansion integrated the world food market and incorporated small or independent producers into its (tenuous) contractual webs that often forced them out of production. Large supermarkets have frequently helped to eliminate traditional markets as outlets for small producers. As a consequence, the latter were put out of business as their livelihood basis has come under threat. Because of the consolidation of corporate agribusiness in the global agrifood system, food stocks are now highly centralised : five corporations control 90 percent of the international grain trade, three countries produce 70 percent of exported corn, and the thirty largest food retailers control one-third of world grocery sales. The story of Romania’s agriculture can tell us about longer-term changes in European agriculture and food production. It can also tell us about the dislocations, the
priorities, the specificity, and the bias of large-scale policy. The story of Romania’s peasantry shows the contradictions of agricultural policy that has been putting farmers out of business in the global south, as well as within Europe for decades. The negative environmental impacts of industrial agriculture have spawned a demand for “ organic ”, “ local ” and “ small-scale ” produce in Western Europe, and, in 2010, much of Western European “ organic ” is imported from Eastern Europe, where this demand does not exist to the same degree. In Romania, the irony lay in the changes demanded by the EU in relation to small-scale producers also known as “ peasants ” to become efficient producers and standardise their produce. They had to make their cheese, brandy and meat “ traditional ” by getting it “ certified ” by state authorities. They also had to change their practices of keeping and slaughtering animals because of new animal welfare laws. To sum up : take a local system of production. Explode it in time and space. Leave peasants at a loss with how to make a livelihood, and demand they become proper producers and consumers. Recreate a feel of local and traditional foods through a branding process of “ certification ” in which only entrepreneurial elites can participate.
Writer Katy Fox is an anthropologist who grew up on the Luxembourgish countryside. For her doctoral thesis, which she has completed at the University of Aberdeen, she researched people’s relationships with law, the economy and the state in rural Romania and has carried out long-term intensive field research with Romanian villagers and policymakers. Her research interests include food, power, sustainability, environment and education for social change.
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Texte : Paul Killeen
t h g u o h T r Food f o Free trade
The tortilla, the principle food and a symbol of Mexico whose main ingredient is corn, is no longer available to most Mexicans. The North American Free Trade Agreement (NAFTA) came into force in 1994 and since then, an estimated 1.5 million agricultural jobs have been lost. Before NAFTA, Mexico imported roughly 10% of their corn but now it imports 50% of subsidised and genetically modified corn from the United States. Subsidies to mega farms are killing off local and peasant farming in Mexico. This then causes the displacement of a large number of farmers who move to big cities to find work.
When disaster strikes
On Tuesday 12 January this year, a massive earthquake struck Haiti on the island of Hispaniola. The death toll released by the president is nearly 170 000. Even though this number is disputed, the number of people affected by the earthquake is estimated at three million. These are the people who need immediate help, the people of Haiti who have constantly struggled to survive on less than $1 per day. Poverty and hunger have been common in Haiti for a very long time and the current tragedy will keep it this way, for a long time to come. A country already heavily in debt is taking help in the form of loans that will become a heavy burden for the unforeseeable future, according to UNCTAD (the United Nations Conference on Trade and Development).
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When is a banana not a banana ?
Well, not when it’s a bendy banana. In 1994, EU regulation 2257/94, an eight-page directive, was drawn up by the European Union. Bananas had to be at least 13.97cm long and 2.69cm wide and they were not allowed to have any unusual curvature. The EU had placed a class system on certain fruit and vegetable products that raised the prices and also wasted a large amount of food, as it was not the right shape or size. Thankfully, July of last year saw the rule being axed and over 100 pages of legislation on the shape, size and texture of 26 different fruit and vegetables were thorn up.
What’s in baby food ?
The chemical melamine is sometimes illegally added to food in order to increase its apparent protein content. In China, certain baby food producers eager to cut costs, dilute their milk and then add the chemical exactly for this purpose. In 2008, six infants died, 870 were hospitalised and 300 000 cases of kidney stones and other kidney problems were reported. Concerns over food safety and regulations in China and the rest of the world have been raised. The previous year, the same chemical had been used in dog and cat food imported to North America, Europe and South Africa from China. Resulting in the deaths of thousands of pets from similar kidney problems to those reported in China.
Africa is still the issue
The past few years have seen one of the worst economic crises for many years, the worst since the great depression of the 1930s according to leading economists. During the same period, Africa has been suffering from a food crisis on a very large scale. The national and international neglect of the agricultural sector has transformed many countries from food exporters into for importers. This has lead to the rise in prices of staple foods that remain well above their long-term averages. Over 300 million Africans still face chronic hunger today, which represents about a third of the continent’s population.
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Le pouvoir du choix
Des capsules caritatives. Depuis près de 2 ans, la Maison des Jeunes de
Differdange collectionne tous types de capsules métalliques: capsules de sodas, bières, couvercles de bocaux etc. Ceci, non pas uniquement pour contribuer au recyclage des matières premières. Ces capsules sont revendues à une entreprise de recyclage, ce qui leur permet de récolter de l’argent pour parrainer d’ores et déjà les études de 2 adolescents en Inde pendant 3 ans (Indesch Patenschaften asbl). Bientôt, les fonds suffiront peut-être pour parrainer plus de jeunes. Les jeunes récolteurs de capsules ont à leur disposition un minibus et ne vont bientôt plus démarcher uniquement les foyers privés; ils lancent aussi un appel au secteur Horesca pour donner une nouvelle vie à des milliers de petits bouts de fer. Un conteneur spécial pour la collecte de ces capsules existe au centre de recyclage de la Ville de Differdange. Pour des grandes quantités ou pour les personnes ne pouvant pas se déplacer, des ramassages sont organisés dans tout le pays (prochaine collecte le 10 mars 2010). Infos par sms au +352 691235005 ou sur www.caps.lu
Nouveaux meubles en vue.
Alors que certains changent leur intérieur tous les ans, d’autres s’estiment heureux quand la table de cuisine tient encore debout. Une vitrine virtuelle tente de faire le lien entre ces 2 réalités luxembourgeoises depuis 5 ans. L’ Okkasiounsbuttik donne une seconde vie à des meubles anciens. Une fois récupérées gratuitement dans les foyers privés des 50 communes participantes, les pièces sont ensuite mises en vente via une plate-forme Internet. Des galeries photos permettent de découvrir un mobilier fonctionnel à prix abordable, voire gratuit pour les plus nécessiteux. Une dizaine de postes de travail ont été créés à l’atelier qui récupère et retape des éléments de cuisine, de chambre ou de salle à manger. Les articles en stock sont uniquement consultables sur un site Internet flambant neuf. Donnez ou achetez sur www.okkasiounsbuttik.lu
Flatscreen et four écolo ? Rien de plus facile avec Oekotopten. Depuis septembre
2007, ce site permet de trouver la télévision, le lave-linge, la moto ou encore l’ampoule qu’il vous faut, tout en proposant le modèle le plus intéressant au niveau énergétique (meilleur rapport qualité/consommation). L’initiative du Mouvement Ecologique et du OekoZenter compte à ce jour près de 823 objets différents qui suivent des critères de sélection comme par exemple l’émission de CO2 pour les véhicules (rubrique la plus consultée) ou la dépense d’énergie pour les congélateurs. 16 catégories vous permettent de comparer directement les marques et enseignes existantes au Luxembourg et de savoir ainsi, comment bénéficier de la prime COOL pour l’achat d’un frigo ou de la PRIME CARE pour les véhicules. Plus d’informations sur www.oekotopten.lu
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C’est dans la poche. Le téléphone portable est devenu un objet
incontournable dans la vie quotidienne, mais pas uniquement pour télécharger la dernière “ App ” ou pour discuter au volant... Un projet danois a répondu aux besoins les plus basiques des sans-abris. Pour eux, le téléphone reste avant tout un moyen de communication avec leur famille ou leurs proches, mais aussi avec les autorités et institutions. Le GSM offre en plus la possibilité d’appeler l’ambulance ou la police en cas de nécessité. Problème majeur, la batterie qui se décharge. Faktor 3, une agence qui mélange design, technologie et durabilité, a donc développé un système de recharge solaire. En collaboration avec un journal danois, ils ont mis à disposition 500 sacs solaires aux sansabris dans la région de Copenhague. Ces dispositifs seront mis en vente dans toute l’Europe très bientôt sur www.faktor-3.dk
Du talent à revendre. Tout le monde dispose d’un certain savoir-
faire, d’un talent, d’une compétence particulière... qui pourraient être mis au service d’autres personnes. Il y en a qui aiment bien repasser, d’autres qui sont calés en mathématiques. Pourquoi ne pas échanger ces services au lieu de les payer ? Ceci est l’esprit du “ système d’échange local ” et des bourses d’échange qui se créent à de nombreux endroits et aussi au Luxembourg. La bourse aux talents tente de briser les barrières qui empêchent les gens de prendre contact. Chaque personne intéressée peut s’inscrire avec son talent via Internet. Le but est de créer des binômes d’échange, sans interférence monétaire. Des soirées de rencontre ponctuelles aux quatre coins du pays facilitent la mise en contact entre les différents talents du réseau. La grand-mère experte du tricotage peut donc rencontrer le teenager habile sur la console Wii, tandis qu’une jeune fille mal-entendante peut enseigner le langage des signes à un jardinier spécialisé. Vous l’aurez compris, personne n’est exclu. Le 4e événement aura lieu le 6 juin à Untereisenbach. Inscription à la bourse aux talents sur www.cgjl.lu
Dynamo Effect. Le climat, thème majeur avant l’échec de Copenhague
2009, reste d’actualité en 2010. C’est pourquoi un projet radio européen tente de nous garder informés. Disponibles en plusieurs langues et dans plusieurs pays, ces émissions traitent des options vertes en terme d’énergie, proposent des alternatives pour notre manière de consommer, informent sur ce qui se fait en matière d’éducation des écocitoyens d’aujourd’hui et de demain. Depuis janvier les auditeurs luxembourgeois ont eux-aussi accès à une série de 30 émissions de 30 minutes chacune. Dynamo Effect, en langue allemande, explique par exemple comment fonctionne une école écologique, analyse les hôtels les plus verts d’Europe, questionne l’avenir du bois comme matière de construction, donne des tuyaux pour les achats quotidiens ou pour le transport. Rendez-vous hebdomadaire les dimanches de 13h30-14h00 sur 103,3 et 105,2 FM cela jusqu’en été. Plus d’informations sur www.dynamoeffect.org et www.ara.lu
Texte : Liliane Anjo Photos : Mohammad Esmaeili
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… e u q i t i l o p a Par delà l les arts ! A moins d’être Iranien ou iranisant, qui peut prétendre pouvoir se représenter l’Iran tel qu’il est aujourd’hui ?
La république islamique, plus de trente ans après la révolution qui l’a instaurée, suscite toujours la même incompréhension, sinon un effet d’appréhension. La fréquence de son évocation dans l’actualité médiatique n’a d’égale que la méconnaissance générale de la complexité constitutive de ce pays. Car les images et dépêches en provenance d’Iran affluent, mais se contredisent entre elles. Un jour, les mass-media nous montrent des femmes drapées de la tête aux pieds dans leur tchâdor noir, le lendemain surgissent des midinettes aux foulards bariolés et tuniques subtilement cintrées. Aux discours enflammés et offensifs d’une poignée de dirigeants islamiques succèdent les photos de centaines de milliers d’Iraniens défilant pacifiquement dans les rues. La couverture médiatique de l’Iran se focalisant essentiellement sur les événements politiques, comment interpréter le décalage des images qui nous parviennent ? La société iranienne est traversée par des bouleversements issus d’un long développement de sortie des structures traditionnelles. Ce mouvement, loin d’être homogène au sein de la population, est avant tout social et culturel. Oublions
59 dès lors les figures politiques présentes sur la scène publique iranienne. Cédons la parole aux artistes ! Car la vitalité des activités artistiques révèle un processus de transformations qui est bien plus profond et durable que ne le laissent entrevoir les clichés qui nous arrivent habituellement d’Iran. Il faut ici rappeler qu’au plus tard depuis l’établissement de la république islamique, la société iranienne a bénéficié d’un système éducatif déployé à travers tout le pays. L’accès aux études universitaires, autrefois réservé aux classes sociales privilégiées, s’est désormais démocratisé, et plus de 60% des étudiants, toutes facultés confondues, sont des femmes. Sous le poids des interdictions imposées par le régime islamique, la ségrégation des sexes reste toutefois fréquente et les espaces de loisirs peu nombreux. Dans de telles conditions, il n’est pas étonnant que les Iraniens - surtout la jeune génération qui a grandi sous la république islamique - aient investi les lieux dédiés à la culture et aux arts. A Téhéran, mégalopole dynamique, monstre urbain incontrôlable et pôle majeur des activités artistiques et intellectuelles en Iran, l’engouement que suscite la vie culturelle est manifeste : les galeries d’art se multiplient un peu partout dans la ville, les cafés proposant des expositions temporaires fleurissent, tandis que les performances scéniques se jouent fréquemment à guichets fermés. Sans parler de l’extraordinaire vigueur du cinéma iranien, largement présent lors de festivals internationaux et désormais bien connu des cinéphiles européens - même si paradoxalement, en Iran, ces films se
trouvent davantage sur le marché noir de la voie publique que sur les grands écrans. Contre l’austérité des dogmes régissant l’espace public, malgré les difficultés d’obtention des indispensables autorisations à toute initiative culturelle et en dépit du manque de moyens financiers ou d’infrastructures efficaces, l’enthousiasme des Iraniens pour les arts semble être à toute épreuve. Pour la société iranienne, les pratiques artistiques et les sorties culturelles représentent en effet un possible espace de rassemblement et d’expression. L’exemple du théâtre est frappant : l’art dramatique se fait à présent l’écho de la société iranienne en s’efforçant de refléter ses tourments, ses maux et ses désirs. Les auteurs de théâtre se sont ainsi appliqués à rechercher des styles d’écriture et des thématiques propres
à la culture iranienne postrévolutionnaire. Qu’ils s’inspirent du patrimoine littéraire persan, qu’ils examinent les séquelles des événements historiques récents (la révolution de 1979 suivie de la guerre Iran-Irak) ou qu’ils interrogent les impasses de la situation sociale, les dramaturges ne cessent d’aborder des sujets aussi sensibles que la condition de la femme, les relations entre les deux sexes, le rapport entre les générations, l’absence de perspectives d’avenir des jeunes ou la question de l’enfermement. Ils tentent ainsi de créer un répertoire qui forme une sorte de miroir de l’Iran contemporain. Confrontés aux innombrables interdits réglementant l’art scénique, les metteurs en scène ont quant à eux expérimenté les possibilités d’expression non verbale. Puisant dans les traditions scéniques séculaires de l’Iran, ils ont abouti à l’émergence d’un langage chromatique et gestuel leur permettant d’évoquer subtilement des idées, sans pour cela recourir à l’articulation des mots. Lorsque des textes traitant des préoccupations des spectateurs iraniens se conjuguent à des mises en scène portées par une infinie volonté d’expression, l’art théâtral se fait véritable porte-parole de la société. Prenons le cas d’Amir Reza Koohestani, dramaturge et metteur en scène qui malgré ses 31 printemps compte déjà une dizaine de spectacles et plusieurs tournées internationales à son actif. Conscient de la puissance dramatique du ta’zieh, les créations de Koohestani empruntent volontiers aux conventions scéniques
60 héritées de ce théâtre rituel joué depuis des siècles en Iran. Ceci ne l’empêche pas d’avoir régulièrement recours à l’art vidéo ou à des projections filmiques sur scène. En mêlant des techniques scéniques ancestrales aux technologies numériques modernes, il réalise des performances originales quoique profondément ancrées dans la culture iranienne ancienne. Cet enracinement se retrouve également dans ses textes. Il ne cesse en effet d’entrelacer les dimensions documentaire et symbolique. Aussi ses pièces passent-elles d’un plan réaliste, aux accents de vie quotidienne descriptifs des conditions présentes de l’Iran, à un plan davantage imagé ou mythique, faisant appel à l’imaginaire de la longue tradition poétique persane. L’œuvre du jeune Amir Reza Koohestani se fait ainsi l’expression d’une culture théâtrale où s’enchevêtrent patrimoine pluriséculaire, nouvelles expériences scéniques et thématiques contemporaines. Hormis le théâtre, d’autres champs artistiques se font l‘écho de la réalité sociale actuelle. Mehraneh Atashi, jeune photographe née en 1980 à Téhéran, s’efforce ainsi de sonder les traits de l’identité iranienne via l’expression artistique. Elle réalise pour cela des auto-portraits campés dans un environnement explicitement iranien. La série de photographies réalisées dans des zourkhâneh - ces maisons de lutte et gymnastique traditionnelle où s’affirment les valeurs de virilité et d’esprit chevaleresque - interroge la place de la femme dans la société postrévolutionnaire. Alors que les athlètes, en pleine démonstration de force, figurent au premier plan, la jeune femme apparaît discrètement sur chacune des photographies à travers un subtil jeu
de miroirs qui la reflète derrière son objectif. A travers la présence du corps féminin dans un milieu exclusivement masculin, présence qui se glisse quasi clandestinement dans la prise de vue, le travail de l’artiste questionne le statut de la femme dans une société encore partiellement soumise aux structures patriarcales.
cherche à se définir dans la diversité des courants qui la compose. L’Iran contemporain est un pays de contrastes : nulle querelle politique n’est en mesure d’en traduire l’hétérogénéité. Seul le domaine des arts s’est aujourd’hui doté des moyens d’exprimer la complexité d’une société qui oscille toujours entre tradition et modernité.
En développant la vie culturelle du pays, les Iraniens parviennent à s’extérioriser, questionner leur réalité quotidienne et explorer les paradoxes de leur société. Ils y trouvent également des occasions de rencontre et une échappatoire à la ségrégation officielle entre hommes et femmes. Alors que le deuil est omniprésent en Iran - en raison notamment des multiples commémorations rituelles chiites, mais aussi à travers l’espace urbain où d’immenses fresques murales et d’innombrables noms de rues figurent le culte du martyre - les arts iraniens représentent la vie. Ils ne cessent en effet d’exprimer les aspirations de la population iranienne et d’incarner une société qui, détachée des simulacres moralistes et des normes restrictives de l’idéologie officielle,
Auteur Liliane Anjo est doctorante sous la direction de Farhad Khosrokhavar à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales à Paris et boursière du Fonds National de la Recherche Luxembourg dans le cadre de ses recherches sur “ La politique culturelle et les enjeux des pratiques artistiques en République islamique d’Iran à travers l’exemple du théâtre “. Elle a effectué plusieurs longs séjours en Iran et recommande à tous les passionnés d’art et d’architecture d’entreprendre un voyage dans ce pays sublime et complexe.
Avec plus de 250.000 utilisations en près de 2 ans, vel’oh ! continue plus que jamais sur la piste cyclable du succès ! En 2010 l’optimisation de l’infrastructure passe à la vitesse supérieure et le réseau se développe encore avec 7 nouvelles stations à partir de mars. Maintenant on va partout à vel’oh !
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Texte : Danièle Michels Photos : Nader Ghavami
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i m a v a h G Nader
“ La constante de ma vie c’est la photographie” Cette phrase apparemment anodine que Nader Ghavami glisse dans la conversation caractérise parfaitement ce photographe passionné, qui a connu des moments difficiles. D’abord en Iran, son pays natal qu’il quitte à l’âge de 12 ans, puis à Luxembourg où il s’installe avec sa famille.
Nader Ghavami fait ses études en Belgique, il rêve de devenir photo reporter et espère parcourir le monde. Le sort en décide autrement : ce sont les petites choses de la vie quotidienne et non les grands drames qu’il va prendre en photo. Des photos réalistes, comme il le dit lui-même, des photos en noir et blanc qu’il développe dans sa chambre noire. Nader préfère travailler en analogique, avec un objectif grand angle qui lui permet d’être au vif du sujet. Normalement il parcourt la ville, son 35mm en bandoulière. C’est le hasard qui le guide. Parfois c’est un regard, un sourire qui l’interpelle - une situation bien précise qu’il veut capter. Son thème à lui c’est la vie quotidienne. “ Je laisse parler les émotions, ce ne sont pas des photos calculées d’avance “ dit-il, en soulignant qu’il recueille les images pour nourrir son âme. Tel un poète, il nous montre des scènes de la vie apparemment anodines, des photos en noir et blanc qu’il a prises au gré de ses promenades. Ces maîtres à lui s’appellent Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, Joseph Koudelka et Robert Doisneau. D’ailleurs, c’est la maxime de Doisneau “ photographier c’est accueillir les propositions du hasard “
qu’il a emprunté pour décrire sa façon de faire. Au premier abord, son travail peut paraître nostalgique, peut-être aussi parce qu’il préfère travailler en noir et blanc. Nader Ghavami est conscient de ce décalage. Mais pour lui, le noir et blanc reste le meilleur moyen pour s’exprimer. Pas question pour autant de bouder les nouvelles techniques. Récemment il a découvert les tirages digito-graphiques. Plus besoin du procédé traditionnel... Nader scanne les négatifs pour les retravailler en numérique par après. Une technique qui lui permet de faire ressortir encore mieux les contrastes, les dégradés de noir et blanc. Nader entretient une relation passionnée avec son pays natal. L’exil pour lui a d’abord été un traumatisme, une expérience déchirante qui l’a coupé d’une grande partie de sa famille et de ses
souvenirs d’enfance. Il était clair pour lui qu’un jour il rentrerait au pays. En 2007, il a pu rester un mois et demi là-bas. C’était les grandes retrouvailles, la lune de miel comme il aime le préciser. Après ces intenses moments de bonheur, il n’avait nullement envie de retourner au Luxembourg. Il fera un deuxième voyage un an plus tard. Grosse déception – Nader se rend compte des difficultés dans lesquelles vivent ses compatriotes. Il comprend vite qu’il ne pourra jamais vivre dans cet Iran-là. Dès son retour, Nader, qui s’est toujours considéré comme apolitique, commence à s’intéresser de plus près à ce qui se passe en Iran. Après la lune de miel, le désenchantement et puis la prise de conscience. En 2009, le photographe va voter pour la première fois : il est persuadé qu’on ne
peut pas rester indifférent. Il considère le fait de voter non comme un acte politique, mais comme un devoir vital, un acte fortement humain. L’état barbare qu’est devenu l’Iran l’afflige et le révolte profondément. Mais Nader Ghavami croit à un avenir meilleur et il est sûr et certain qu’il va retourner vivre en Iran. Même si cela risque de prendre quelques décennies.
Informations Nader Ghavami Photography www.alba.lu
Texte : Cristina Picco Photos : Tanja Korvenmaa
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n o i t a v o n n I Social Life in Eco-villages
“ Eco ” is the buzz-word used to make concepts sexier and increase the appeal of new products : eco-incentives for the automobile sector, pet-friendly eco-fur, ecological toilet paper, eco-dry-cleaning, you name it ! Is “ Eco-village ” no exception ? In fact, as simple as it may sound, villages have always existed. Since the dawn of mankind, people have gathered in small groups where each knew each other and the economy was
running on the basis of exchange. It wasn’t nature that gave us the capacity and will to cope with the anonymous life of suburbia ! The need to share our lives with friends and like-minded people actually carries a very deep and ancestral resonance. Yet the concept of Eco-villages is a relatively recent one. First of all, unlike traditional villages, they are intentional communities. People choose for themselves, share the main values and visions on the use of facilities and resources, and they commit to participate and actively contribute to life in the community. Like a kibbutz or a religious community ? Well, although the importance of the “ community ” factor may be similar, Eco-villages are just places where, short of ideological purposes, the main driving force is the desire to live amongst people valuing both a supportive network and a lifestyle that weighs less heavily on earth. Spontaneity is a key feature of such realities, which rise from a group of pioneers rather than from initiatives taken by public institutions or developers. The term “ Eco-village ” first appeared in 1991 in a report on sustainable communities; since then, many intentional communities have begun to call themselves after this name. In 1995, all those gave life to a common representative, the Global Eco-villages Network (GEN), which unites today around 900 Eco-villages around the
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world. Their features vary in location, size (from an agglomerate of few houses to bigger structured settlements), sensitivity of the inhabitants and their backgrounds.
once focusing on the real needs behind. You could live in luxurious simplicity as in Sieben Linden in Germany and nevertheless be considered “ poor ” for the national statistics !
All these concepts make sense, but how do they walk what they talk ? Given the openness of these villages, it’s worth paying a visit to verify this on a case by case basis. Normally, houses are either built or recovered by the community itself, often out of materials available from demolitions or from other sites in the region. Meals are provided according to seasons and the capacity of local gardens. In some cases, depending on the circumstances, you may also enjoy fresh eggs or various dairy products from local cows and goats. Meat is less common, but not necessarily excluded. As for energy, Eco-villages are often run on an “ off-grid ” basis : supply is not provided by the national grid, but assured by solar panels installed on the roofs of the buildings, while water coming from the kitchens and compost toilets is treated on a local purification plant working with plants (phytoremediation). If you need a car, mobility issues are countered by carpooling… By reading the above, one might be given the impression of a bit of a Spartan lifestyle. As a matter of fact, the search for a simpler setting implies to abandon some habits that, in modern cities, we would take for granted; however, some of those habits can be side effects of the city rhythm themselves and can easily be dismissed,
Despite the above unifying attempt to describe the phenomenon, there are many typologies of Eco-villages. For instance, villages in the developed countries grow with the longing for a more fulfilling collective identity. In the developing countries however, the movement sets a pattern for development based on local specificities rather than on a model imported from the industrialized world. In addition, the various drives of the pioneering group very much shape the vocation of the village : the “ Sieben Linden ” Eco-village in Germany has always been very keen on experimenting alternative building materials and techniques. The “ Damanhur ” Eco-village in northern Italy was originally created by a group on a spiritual path and the construction of the “ Temples of Humankind ” constitutes a vivid example of their engagement. Whilst some Eco-villages directly stem from the protest movement of the late ‘60s and maintain a very strong political activism, others have a more nuanced approach. In the case of the “ Ecolonie ” community in France, the development of organic agriculture has been an important task since the very beginning. In daily life the internal organization of the Eco-village differs from place to place.
Just to give some examples, in some cases individual incomes and resources are pooled, in other cases private property is allowed and the contribution to the community can be adapted to different schemes of rent, rather than property. Regarding the decision-making process, even though decisions are generally taken on a consensus basis, sometimes it is charismatic personalities driving the village’s life. These many facets also keep evolving, since Eco-villages are living organisms that adapt to changing agendas or to the fact that some people may leave and others, with different interests, ages and personalities may join. I guess by now many will look at this as a far too radical choice of life. Should we then all go back milking cows in little houses on a prairie ? Well, for some this has been an option, and sure there will be always someone who finds this lifestyle a more satisfying one. But as economists would put it, Eco-villages are indeed a “ niche-product ” and it doesn’t look like the majority of us would comfortably give up city life. But this does not mean at all that such experiences have nothing to communicate to the outside world. At the end of the day, these villages should be looked at as laboratories of social innovation. The results of what they put into practice should then be looked at as potential inspiration for a better quality of life in urban contexts. Isn’t it true that highly sophisticated components that end up in our fridges are first tested on space shuttles ? !
Informations On the Eco-villages movement and addresses gen.ecovillage.org About training opportunities www.gaiaeducation.org
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Toujours à la mode Finis ton assiette, et pense aux enfants en Afrique qui n’ont rien à manger. » On nous radote cela depuis qu’on est enfant... et pourtant, rien ne semble avoir changé depuis. Voici donc un petit update sur la situation en 2010. Sur 6 839 255 943 personnes dans le monde 1 000 000 000 ont faim (c’est le chiffre le plus élevé depuis 1970, première année où il existe des statistiques comparables). 25 000 personnes meurent de faim et de pauvreté chaque jour, dont 16 000 enfants (faites le calcul, ça en fait un toutes les 5 secondes... et oui même en 2010). La faim est la forme de pauvreté la plus extrême où les individus concernés ne peuvent même pas répondre aux besoins les plus basiques pour survivre. En 2005, plus de 1,4 milliards de personnes vivent sous le seuil international de pauvreté et gagnent moins d’1 euro par jour. www.bread.org
Freegans Fouiller les poubelles pour trouver de la nourriture, voici un comportement que l’on n’attend que des sans-abris les moins chanceux. Pourtant un nouveau mouvement, vraisemblablement initié à New York, s’étend de par et d’autres de la planète (USA, France, Angleterre, Norvège, Canada etc.) révélant que les fouilleurs de déchets modernes ont bel et bien un domicile fixe, sont étudiants ou employés sans difficultés financières particulières, mais trouvent cela aberrant que des tonnes de produits consommables soient simplement jetés. Il s’agit des freegans! Ce mode de vie alternatif a comme but de limiter la participation au système économique ou à la société de consommation actuelle. Cela va de la récupération d’aliments encore consommables dans les poubelles des magasins de grande distribution et des restaurants, à la réutilisation de déchets de toute sorte. Les freegans optent pour le covoiturage et revendiquent un style de vie qui évite à tout prix le gaspillage. www.freegan.info
Des chiffres et des lettres
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Luxembourg Life-Style Pas d’accord commun à Copenhague en décembre, nous voici tous de retour à notre case départ. Limiter les émission Co2 certes, mais chaque pays, chaque gouvernement, chaque organisme ou association prône d’autres chiffres à atteindre... Mieux vaut pour cela connaître les chiffres dès le départ. Et bien voilà: Les émissions annuelles par habitant au Luxembourg, représentent en moyenne 28 tonnes de CO2*, ce qui révèle que si chaque habitant de la terre adoptait le même mode de consommation qu’un Luxembourgeois, il faudrait disposer de 5,8 planètes. Cela dit, la nouvelle n’est pas foncièrement mauvaise, car notre potentiel de réduction est grand. A l’heure actuelle, près de la moitié de l’émission totale de CO2 au Luxembourg résulte de la vente et de la consommation de carburants. Cela donne à réfléchir sur notre mode de vie, surtout en matière de transport, et indique qu’il faudra enfin trouver un accord national dans les prochaines années. *selon le Conseil Supérieur du Développement Durable au Luxembourg
Manger à courte distance Partir à 1 500 kilomètres en hiver... ça fait rêver, ou presque. Voici non pas le récit d’un voyage lointain, mais le destin d’une multitude de petits individus rouges, bourrés d’engrais artificiels et calibrés pour se ressembler. On les dénomme Fragaria, communément connus sous le nom de fraise. Pour atterrir dans la barquette du supermarché local, ce fruit cultivé majoritairement dans le sud de l’Espagne, nécessite selon le WWF et d’autres organisations écologiques, environ 20 fois plus d’énergie en hiver que pendant la production en saison. A cela s’ajoute le prix exorbitant et bien sûr le goût quasi inexistant d’un fruit au souvenir très sucré. Mais le fruit de couleur rouge vif n’est qu’un exemple. Dans votre intérêt gustatif, économique et sans oublier écologique, vérifiez l’origine des produits achetés et optez pour des fruits et légumes “ courte distance ”, c’est-à-dire des produits locaux et de saison. S’ils viennent néanmoins de plus loin, qu’ils soient au moins fair trade.
Léon Dahoumane 9 ans
Éditeur IUEOA a.s.b.l. 6 ancienne Côte d’Eich L-1459 Luxembourg T +352 691 334 764 hallo@iueoa.lu www.iueoa.lu
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Rédacteurs en chef Sarah Cattani Sven Becker
Directeur artistique Sven Becker
Auteurs Anne Haag Birgit Thalau Catarina Riccabona Cristina Picco Danièle Michels Dorothée Herr Frédérique Schuetz Géraldine Gij Katy Fox Kerstin Thalau Laurianne Kandalaft Liliane Anjo Lynn Gaspar Paul Killeen Petz Scholtus Pierre Reyland Sandy Lorente Saskia Raux
Photo & Photos & Illustrations
Christophe Peiffer Gaël Javi Muñoz Lilian Schneider Mohammad Esmaeili Nader Ghavami Paul Schroeder Sneja_D Steve Troes Tanja Korvenmaa
r i o v e r u a ’ L Épicé, sucré, salé, doux, mais aussi aigre...
Un magazine sur la nourriture, sans vraie recette de cuisine. Une analyse de notre manière de manger, sans bilan diététique... le challenge était lancé. Les auteurs d’IUEOA ont essayé d’y répondre au mieux et ont ainsi décliné une panoplie de saveurs et d’ingrédients pour que vous puissiez, dès à présent, préparer votre propre plat principal. Allégé en Co2, avec uniquement 20% de mat. polluante, emballage light... Ce sont non pas les régimes radicaux qui ont le meilleur résultat (effet yoyo assuré), mais ce sont les petits changements
au quotidien qui peuvent changer les chiffres sur la balance. Nous ne sommes ni des experts dans la matière, ni des précurseurs savants, mais nous pensons que si chacun y met du sien, il en restera pour les générations futures... IUEOA vous invite à y réfléchir autour d’un dîner, en attendant la prochaine édition de ce trimestriel dédié au développement culturable .
Pour les petits creux, il reste toujours le site Internet www.iueoa.lu Sarah Cattani et Sven Becker
Merci Alexandra Schumann Claudio Walzberg Natacha Wagner aux membres aux publicitaires
Imprimeur Imprimerie Faber
Partenaire
Dernières informations
Le marché du bio explose, mais saviez-vous que sur les 2 268 agriculteurs luxembourgeois qui exploitent en tout 130 000 ha, seuls 85 produisent en respectant les normes bio, ce qui équivaut à 2,7% de la surface agricole totale du pays. Dans la plupart des pays développés, la part de l’alimentation dans les dépenses ménagères ne cesse de diminuer et ne représentait plus que 8% en 2006, contre 14% en 1993.
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