Mix 232

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#232 JANVIER 2019

le sexe dans l'antiquité, la danse des fous

grain de folie au zénith

édito

Faust de Mathieu Boisadan / huile sur bois (18 x 14cm) © Galerie Patricia Dorfmann patriciadorfmann.com

le jour d'après Au moment où “c’est” arrivé, l’ensemble de l’équipe de Mix fêtait Noël dans sa cantine préférée du centre-ville. Les rires se sont éteints et les mines décomposées quand les portables donnèrent un terrible requiem pour sonneries et vibrations annonçant qu’un type était en train de tirer sur les passants dans les rues strasbourgeoises. À deux pas… Confinés le mardi, consternés le mercredi.

Dès le lendemain, envoûtés par un gourou en gilet jaune fluo, certains se mettent à hurler au complot macroniste tandis que les “experts” des chaînes d’info en continu y vont de leurs analyses au bazooka, confondant sage parole cathodique et café du commerce un soir d’apéro trop arrosé au Riesling. Drôle d’impression

16 rue Teutsch - 67000 Strasbourg - magazinemix.fr &

de vivre dans un monde de m… La mort du terroriste nous soulage mais ne parvient pas à nous consoler. Ce fou a finalement obtenu ce qu’il souhaitait : finir en martyr, à Neudorf, son quartier. 2018 se termine dans l’obscurité et l’incompréhension, la tristesse et la colère. Nous continuerons la résistance en 2019 qui sera une belle année, au théâtre, à l’opéra, dans les musées, les salles de concert ou de ciné, au resto ou au bistrot. Nous avons cette chance, cette richesse, à Strasbourg, et n’allons pas nous en priver !

# Emmanuel Dosda facebook.com/mgzmix

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Directeur de la publication julien.schick@bkn.fr | Service commercial +33 (0)3 90 22 93 36 | Contact France linda.m@bkn.fr | Contact Allemagne sarah.krein@bkn.fr Contact rédaction emmanuel.dosda@bkn.fr | Développement web Cécile Bourret | Graphisme anais.guillon@bkn.fr, alicia.roussel@bkn.fr, Chloé Stephan (stagiaire en communication) | Éditeur BKN ÉDITEUR Sarl au capital de 100 000 € RCS : 402 074 678 | +33 (0)3 90 22 93 30 — bkn.fr | Photo de couverture Lomepal © Viktor Vauthier | Imprimé chez Ott Imprimeurs à Wasselonne | Dépôt légal Décembre 2018

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© Priscilla Du Preez

formation

ÉTUDES

PRO GAMER POUR TOUS SAVOIR-FAIRE

Pour la 16e fois, Studyrama organise le Salon des Études supérieures de Strasbourg (12/01, PMC). Toutes les options postbac y sont représentées : licence & master, BTS, prépa, école de commerce et même école d’art – avec un atelier dédié Pass Art qui aide à préparer son dossier !

Conférences sur divers sujets et conseils personnalisés permettent de mieux s‘y retrouver dans la multitude de choix.

La Ludus académie – L’école européenne de la création et du développement du jeu vidéo et du serious game à Strasbourg ouvre ses portes au public (09/02) pour répondre à toutes les questions sur ses formations et modalités d’inscription. Une visite des locaux et équipements est également proposée.

La CCI Alsace Eurométropole invite collégiens, lycéens et étudiants à sa Nuit de l’Orientation (19/01, 15h à 21h30) au CCI Campus. Salariés et chômeurs sont également les bienvenus pour découvrir les différentes possibilités du Parcours Adultes.

Pour tous, des rencontres avec des conseillers d’orientation et des dirigeants et salariés d’entreprises alsaciennes sont offertes. Des ateliers permettent de peaufiner son CV et d’obtenir des conseils précieux pour un entretien d’embauche.

ludus-academie.fr

studyrama.com

Les Compagnons du devoir ouvrent leurs portes (1820/01, 08 & 08/03) pour présenter leur concept hors norme : former aux métiers manuels – du boulanger au cordonnier – en faisant parcourir la France et le monde à leurs apprentis pour acquérir des expérience professionnelles et humaines et vivre une expérience unique. formezvousautrement.fr

alsace-eurometropole.cci.fr

Comme début d’année rime avec bonnes résolutions, le Salon Formation Emploi Alsace (25 & 26/01, Parc Expo à Colmar) offre toutes les possibilités pour trouver une formation, créer sa propre entreprise ou le poste rêvé dans la région : Job Café, un Espace conseil DRH, rencontres avec des professionnels et conférences donnent tous les outils pour une nouvelle carrière en 2019 ! salon-regional-formation-emploi.com 4—

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Les étudiants et professeurs de Lisaa, l’Institut supérieur des Arts appliqués (Strasbourg) présentent leur école (02 & 03/02) qui forme aux métiers de l’animation et du jeu vidéo, de l’architecture intérieure et du design, du design graphique et du motion design ainsi que de la mode. À travers des conférences de professionnels, rencontres avec des étudiants, des visites des locaux et des ateliers créatifs ainsi qu’une exposition des projets de fin d’études, cette école donne un vaste aperçu de son univers. lisaa.com

© Lucas Sankey

1001 POSSIBILITÉS

© Yves Trotzier

PORTES OUVERTES

UNION OR EXIT

Après une résidence au Point d’Eau d‘Ostwald en 2018, la compagnie de danse hiphop Mira, originaire de l’Elsau, y présente son spectacle Déconnectés (18/01, à partir de 7 ans). Elle remet en question à travers sa chorégraphie nos vies hyper-connectées et la course aux followers et likes au détriment des échanges dans la vie réelle. # S.M.K.

Avec I am Europe (15-24/01, TNS), Falk Richter présente une nouvelle création multilingue (français, allemand, anglais, espagnol, néerlandais, arabe, croate et portugais) avec des acteurs et danseurs vivant en Europe mais nés ailleurs : doubles nationalités et cultures multiples. Que signifie l’Europe pour eux ? Croient-ils en un avenir commun possible ? # S.M.K.

lepointdeau.com

tns.fr

Brouniak © Baudruche - photo E. Chevalier

RÉSEAUX ASOCIAUX

© Jean-Louis Fernandez

brèves

RIRE ORANGE

Baudruche, c’est un « solo aérophagique à respirer avec les oreilles ». Un quoi ? La Compagnie lorraine Brounïak présente un solo pour clown-acteur-acrobate à la Salle du Cercle (Bischheim, 16/01) avec ballons qui transforme une scène vide en spectacle hilarant et multiforme pour les enfants dès 4 ans. # S.M.K. salleducercle.fr

© Margherita Vitagliano

QUEL SENS ?

JAZZY

Un Opéra de papier (29/01-03/02, TJP Petite scène, à partir de 5 ans) d’Eve Ledig et son Fil Rouge Théâtre se penche sur la vie et la mort. En allant à la rencontre d’enfants et de vieilles personnes elle pose les questions essentielles : que veut dire vivre ?

Où est-ce qu’on est avant la naissance et après la mort ? Les mots des individus se mélangent à de fragiles paysages en papier de soie. # S.M.K.

Le Gregory Ott Trio & Friends rend un hommage émouvant et vibrant à Michel Petrucciani pour les 20 ans de sa disparition (31/01, Le Diapason – Pôle Culturel de Vendenheim) : renaît sur scène une créativité hors norme à travers des ré-interpretations des compositions de cette pointure du jazz français. # S.M.K.

tjp-strasbourg.com

vendenheim.fr

DANS CE MONDE DE BRUTES © Pierre Grosbois

Le bruit des arbres qui tombent (23-25/01, Maillon-Wacken) de Nathalie Béasse, présenté dans le cadre de Parcours Danse, met tour à tour en avant trois hommes et une femme qui racontent un souvenir, citent un auteur comme Shakespeare ou des Indiens d’Amérique du Nord. Une poésie se crée face à ces différents strates de l’histoire, de l’humanité et les multiples points de vue. # S.M.K.

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TOUT VERT

© Abdesslam Mirdass

Dans le cadre de la semaine franco-allemande de la transition énergétique (1727/01), co-organisée dans la région par l’association Zéro Déchet Strasbourg et la Ville de Kehl aura lieu le festival vert et transfrontalier Eco2Rives (19/01, Stadthalle Kehl) : dans la journée de nombreuses conférences bilingues, des projections de films – notamment Qu’est-ce qu’on attend sur la commune d’Ungersheim – des contes musicaux pour les enfants et des ateliers. En soirée un concert, au Molodoï avec la participation du groupe franco-belge Pang, du duo hip-hop franco-allemand Zweierpasch ainsi que de Caribou Volant. # S.M.K. zds.fr/eco2rives energytransitionweek.eu

© Foire aux vins d’Alsace

PREVIEW RIGOLO

La compagnie Houppz Théâtre présente avec Retour vers le fou rire (15-19/01, Espace K) un spectacle hillarant pour jeune public (à partir de 6 ans) : le Professeur Rictus et son acolyte Grimace ont la merveilleuse idée de commercialiser le rire en boîte. L’opération s’avère plus complexe que prévue, car le rire est certes universel, mais très différent à travers le temps et l’espace. # S.M.K.

Ca y est : les premiers noms de la Foire aux Vins d’Alsace de Colmar – dont c’est déjà la 72e édition – sont annoncés pour cet été (26/07-04/08) ! Sting, Soprano, Eros Ramazzotti, Orelsan (photo) et Patrick Bruel seront de la partie. Le programme de ce festival incontournable de l’été s‘annonce bien. # S.M.K.

espace-k.com

foire-colmar.com

VOUS AVEZ DIT CULTURE ?

Télérama organise une journée de Débats Généreux à Strasbourg (26/01) au Théâtre national de Strasbourg (entrée gratuite sur réservation à debats@telerama.fr) autour de la réinvention du service de la culture : rencontre avec différents acteurs de la scène dont Stanislas Nordey (TNS), grand entretien avec Abd al Malik, qui parlera de la relation entre culture et ville, tout comme l’architecte et urbaniste Alexandre Chemetoff, responsable du projet de la nouvelle Coop. # S.M.K. telerama.fr/tag/etats-genereux-de-la-culture 232 l

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MUSIQUE

fou sentimental Le rappeur ne fait pas partie de ces artistes qui « se la racontent comme un sac à main Gucci ». Sur des instrus electro, Lomepal rend hommage à (feu) sa grand-mère un peu fêlée avec un second album vraiment ouf, Jeannine. # Emmanuel Dosda Vous fêtez vos 27 ans aujourd’hui : bon anniversaire !

Ben, merci.

Vous craignez vraiment de rejoindre le Club des 271, comme vous le prétendez sur votre nouveau disque ?

C’est davantage une blague… Je ne suis pas superstitieux, mais j’aime bien ce genre d’anecdote. Quitte à mourir, je préfère que ça soit maintenant qu’à 28 ans, pour entrer à mon tour dans la légende !

Avez-vous peur que « le métronome s’accélère » ?

Comme tout le monde, je me rends compte que le temps passe plus vite en vieillissant.

C’est parfois effrayant.

Sur votre précédent album, vous chantiez « 70, un âge que je n’atteindrai sans doute jamais »…

J’ai vraiment du mal à me projeter. Rien que de m’imaginer un jour avoir un enfant…

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si un synonyme de trouille. Qu’estce qui vous fait flipper ?

Ne pas être à la hauteur, me reposer sur mes acquis, perdre ce et ceux que j’aime…

Vous considérez-vous comme fou ?

J’accepte la folie des autres et jamais je ne rejetterais quelqu’un pour ça. Si elle était amenée à devenir dangereuse ou malsaine, je m’en écarterais bien sûr. Personnellement, je ne me sens pas fou, mais j’atteins parfois un état second, de lâcher-prise, notamment sur scène, mais je parviens à canaliser tout ça. Même si je peux perdre le sens de la réalité dans ces moments-là, je suis plutôt quelqu’un de rationnel.

Quel est votre hurluberlu favori ?

Philippe Katerine, qui apparaît sur une de vos chansons ?

Philippe n’est pas fou, c’est plutôt un marginal qui a décidé de ne pas se plier aux codes médiatiques et aux normes de la société. C’est beau à voir, car il est très pertinent et j’adore l’écouter parler : chaque mot a son importance chez lui. Il est libre !

Vous apparaissiez maquillé et en robe sur la pochette de Flip : une manière d’assumer votre part de féminité ?

Je me présentais plutôt comme un adolescent cherchant son identité, en quête de sa personnalité. Je suis déguisé en fille, mais ça ne marche pas trop : je montre une fragilité, une vulnérabilité. Si mon second disque s’appelle Jeannine, c’est pour parler de la folie de ma grand-mère, pas pour utiliser un prénom féminin.

C’est un peu fou d’avoir appelé un morceau Dave Grohl 2, non ?

Je ne le connais pas vraiment, d’ailleurs je connais à peine Nirvana, mais j’aimais cette image de cœur qui bat à la vitesse d’un batteur de rock comme Grohl ! Ce morceau parle du manque, de la tristesse du célibat. Je raconte que tu as beau enchaîner les conquêtes, le chagrin demeure…

Flip est une figure de skate, pratique qui vous passionne. C’est aus-

Le fait de travailler avec des producteurs différents et d’avoir des

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guests (Roméo Elvis, Orelsan, Katerine…) sur vos morceaux vous permet-il de contrer la solitude ?

Non car celle qui me torture est profonde, bien enfouie dans ma poitrine depuis l’enfance, même si je suis entouré de mes amis. À quel moment souhaitez-vous que « les grains du sablier se coincent » ?

J’aimerais pouvoir figer les instants de plaisir : lorsque je rencontre une personne exceptionnelle, que je suis sur scène ou que je ris avec mes amis.

1 Ensemble d’artistes morts à l’âge de 27 ans : Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix, Janis Joplin ou Amy Winehouse 2 Membre de formations rock comme Nirvana, Foo Fighters ou Queens of the Stone Age

01/02 Zénith (Strasbourg) zenith-strasbourg.fr Jeannine, édité par Grand Musique Management lomepal.com

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© Viktor Vauthier

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CHINEZ CHIC Pour sa 13e édition, le Salon Européen Antiquité, Brocante & Design de la Bourse propose un plateau séduisant. On vous entraîne dans les allées de la manifestation. # Hervé Lévy

Au menu de cet événement (labélisé par le très exigeant Syndicat national du commerce de l’antiquité, de l’occasion et des galeries d’art) qui a su trouver sa place dans le paysage alsacien, belle brocante et stands d’antiquaires de haut niveau, de design, de vêtements et accessoires vintage, ainsi que de mobilier XVIIIe, de tableaux, d’appareils photo anciens et de daguerréotypes. Mentionnons également la présence d’un spécialiste mondialement reconnu des émaux de Longwy et de l’Art nouveau et d’un des plus grands vendeurs de mobilier industriel. De bien belles pièces de la maison Gallé à découvrir ! Un autre stand retient l’attention, celui de Chris’Broc avec notamment un polychrome et élégant vase pomme réalisé en 2010 par Gérard Crociani et l’Atelier Barocco, un couple dansant pétri de délicatesse sculpté en 2015 par Pascale Ladevèze ou encore une assiette sur laquelle est représenté un personnage méditatif signée Pierre Boncompain. Cette harmonieuse composition de stands d’une modernité baroque permettra à chaque visiteur d’y trouver son bonheur.

19 & 20/01 (10h-19h) Salle de Bourse (Strasbourg) brocantes-strasbourg.fr

vendanges tardives Les trois dernières symphonies de Dmitri Chostakovitch sont réunies en un cycle par l’OPS. Trois questions à Marko Letonja, son directeur musical et artistique. # Hervé Lévy Le premier concert rassemble la Symphonie n°15 et le deuxième Concerto pour violoncelle (24 & 25/01) de Chostakovitch : quel est son substrat ?

Ce sont des vendanges tardives avec une symphonie testamentaire pleine de lumière, mais également parcourue de zones d’ombres.

Dans le dernier concert (07 & 08/02), quel est le rapport entre les symphonies de Haydn et Chostakovitch ?

C’est très différent. La Symphonie n°73 de Haydn, dont le caractère presque mécanique est obsédant, est placée en ouverture du concert pour créer un contraste puissant avec la Symphonie n°13 de Chostakovitch sous-titrée Babi Yar. Elle fait référence aux persécutions des Juifs à travers l’Histoire.

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© Grégory Massat

Pourquoi avez-vous ensuite choisi de rassembler des partitions de Haydn et Chostakovitch (31/01 & 01/02) ?

La Symphonie n°49 du premier et la Symphonie n°14 du second se répondent, entretenant un dialogue dark. Le côté obscur de Haydn est mal connu. Ce bloc d’une puissante et expressive noirceur va comme un gant avec une symphonie presque chambriste de Chostakovitch.

Palais de la Musique et des Congrès (Strasbourg) 24 & 25/01, 31/01 & 01/02, 07 & 08/02 philharmonique.strasbourg.eu

sport

L’ESPRIT SPORT Notre confrère Sébastien Ruffet vient de publier Mes petits bonheurs… 100% Foot amateur, plongée drolatique dans l’univers du ballon rond du dimanche, écrite par un homme qui y évolue comme un poisson dans l’eau. # Hervé Lévy À la ville, Sébastien Ruffet anime la matinale de Top Music et commente les matchs des équipes de l’Est sur RMC, Racing club de Strasbourg, mais aussi FC Metz, AS Nancy Lorraine ou FC Sochaux-Montbéliard. À la scène, il est « le Xavier Gravelaine du football amateur », jouant dès l’âge de cinq ans et écumant les clubs : dans la région, le garçon a porté les maillots de Hœrdt, Geudertheim, Weyersheim (liste non exhaustive mais on ne va pas faire le bottin quand même) avant d’occuper un poste de milieu défensif axial au FC Schnersheim (District départemental 3, soit la 11e division) depuis deux ans. Pour résumer, on peut le considérer comme le Xabi Alonso du Kochesberg. Son livre c’est « du vécu, 100% de vécu. Ce ne sont pas des anecdotes, plutôt des constantes du foot amateur. J’ai retrouvé ça dans tous les clubs où je suis passé », résume-t-il. Illustrés par Phil Umbdenstock, 24 chapitres écrits avec verve restituent le sel et l’esprit bon enfant – et gentiment machiste – du foot du dimanche. On y trouve des expressions – « Décroche la caravane ! » –, des portraits (le mec qui oublie ses protège-tibias, « ce n’est jamais le même, mais il y en a toujours un »), des interrogations existentielles (jouer la prochaine rencontre dans l’équipe 1 ou dans la 2, that’s the question) ou encore des réflexions sur l’influence du match sur la vie de couple.

Le tout forme un attachant panorama d’un sport où « il faut surtout s’amuser, ne pas se prendre la tête, et ne pas oublier que le lundi on bosse. Ton patron, tu vas lui faire le coup de la blessure une fois, pas deux, et c’est lui qui te paye, pas ton club », résume le milieu du RC Strasbourg, Dimitri Liénard, préfacier de l’ouvrage.

Voilà le foot, le vrai, celui des troisièmes mi-temps où l’on adore le Dieu Picon – et tant pis pour les bonnes résolutions – et des vestiaires fleurant bon la chaussette sale, un monde dont la valeur cardinale est l’amitié.

Paru chez Vademecum (10 €) vademecum-editions.com

droit au but Club de coeur. OGC Nice Joueur préféré. Dennis Bergkamp Équipe nationale favorite. Croatie Entraîneur culte. Guy Roux Enceinte adorée. L'ancien Stade du Ray (Nice), désormais détruit Meilleur public. La Meinau, aujourd'hui !

Pronos. L'OGC Nice finira 4e de L1 et le RCS 9e

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local packSHOT Sélection de produits locaux et éthiques # Chloé Stephan 1. Petit bout de forêt en collier, composé de mousse naturelle et de fleurs séchées, les bijoux de la créatrice Clair de Lune sont à retrouver à la boutique Les Herbes folles (2 rue des Veaux). /boutiquelesherbesfolles

2. Appelé Iskendar, ce savon d’Alep bio parfumé aux agrumes, au gingembre et santal, est disponible à la boutique L’Âme du Savon d’Alep (3 rue de l’Épine). amedusavondalep.com

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3. L’épicerie Bee Vrac propose une large gamme de produits en libre service dont le délicieusement acidulé café de chez Omnino (36 route de Mittelhausbergen à Cronenbourg). beevrac.fr

4. La marque de cosmétique bio L’Esperluète : une gamme de produits fabriqués main en Alsace, à shopper chez Côté Nature, Curieux? ou à la Biocoop (liste des points de vente sur le site).

5. Chez Krut’herbes, épicerie 100% bio, on retrouve des herbes aromatiques en abondance, mais également un Bouddha bowl vegan et sans gluten composé de crudités, de céréales et d’une tartinade végétal (68 rue de Zurich). /krutherbes

6. La boutique AmphorA nous fait découvrir le Miel ApiLibre issu des ruches écologiques du domaine de L’Île à Illkirch-Graffenstaden.

S’y rendre également pour sa vaste programmation culturelle autour du nouvel art de vivre (23 rue du Faubourg de Pierre). amphora-artdevivre.fr

7. Tote bag de Léontine Soulier, pour faire ses commissions avec un sac aux couleurs des rues strasbourgeoises en vente au Générateur (8 rue Sainte-Madeleine), boutique de créateurs d’ici. laboutiquedecreateurs.wordpress.com leontinesoulier.tumblr.com

8. La bague (en or 18 carats) Toi et Moi, sertie de petits diamants, a été twistée avec savoir-faire par la bijoutière et gemmologue Julie Schon-Grandin, avec deux magnifiques tourmalines vertes. Du travail d’orfèvre (9 rue du Chaudron). schon-grandin.com

9. La griffe strasbourgeoise Erasmooth propose une gamme de T-shirts et Sweats mettant en avant les différents quartiers et rues de la ville et de chouettes collections 100% coton aux motifs joyeux (à découvrir chez Curieux?). erasmooth.fr 12 —

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© Maud Siegel

lesperluete.com

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© Fany Moraitis

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Peinture murale de la Maison de l’éphèbe (Pompéi) © Nicolas Mengus

LIVRES

VIEUX COMME ÉROS Quelle était la fonction des phallus dont on trouve de multiples représentations dans l’Antiquité gallo-romaine ? Comment nos ancêtres forniquaient-ils ? Réponses érudites, ludiques et didactiques de Nicolas Mengus dans La Nef de Vénus. # Hervé Lévy Historien strasbourgeois protéiforme, Nicolas Mengus a livré de nombreux ouvrages, que ce soit sur les incorporés de force – son domaine de prédilection – ou les châteaux forts de la région (dont il a coécrit un passionnant dictionnaire). Après une synthèse intitulée Aux origines des Alsaciens et des Lorrains (La Nuée bleue, 2018), celui qui collabora en 2006 avec Jacques Martin himself (pour le quatrième opus des Voyages de Jhen prenant pour cadre le Haut-Kœnigsbourg) propose une incursion gallo-romaine sous le signe de Priape. « On a de cette période une image d’Épinal, celle d’une sexualité débridée et d’incessantes orgies », prévient-il, évoquant le célèbre tableau conservé au Musée d’Orsay, Les Romains de la décadence de Thomas Couture. Dans le monde romain, les représentations phalliques abondent en effet – toute une typologie en est ici dressée : mosaïques, reliefs, amulettes, lampes à huile, manches de couteaux, etc. – tout comme les ex-voto sexués. « À l’époque, le mauvais œil n’est pas une superstition, mais une réalité “scientifique », affirme Nicolas Mengus. Et de poursuivre : « Il s’agit du pouvoir de faire le mal par le regard qui nait de l’envie, le plus souvent personnifiée sous les traits d’une vieille femme décharnée aux yeux de braise. Une personne qui en fixe une autre peut la rendre malade, 14 —

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voire la tuer. » Que peut-on faire ? « Les Romains ont trouvé la solution. Comme ils ne sont pas habitués à être nus – mis à part aux thermes et au stade – ils représentent des sexes masculins afin de détourner le regard maléfique de l’envieux. Souvent, ils sont outranciers et grossis, afin de susciter un rire apotropaïque » (qui conjure le mauvais sort). Voilà une des thèses centrales de cette Nef de Vénus abondamment illustrée qui évoque bien des choses encore sur la sexualité antique : relations homosexuelles, partouzes, graffitis à caractère grivois, godemichets, lupanars, perversions et tabous… L’ensemble est fort bien troussé et se lit avec bonheur ouvrant toutes grandes les portes d’une Rome inconnue et battant en brèche quelques idées reçues sur le sexe dans l’Antiquité.

Paru chez I.D. Édition (20 €)

id-edition.com nicolas-mengus.over-blog.com

exposition

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EMPORTÉS PAR LA FOULE Au Musée de l’Œuvre Notre-Dame, l’exposition 1518, la fièvre de la danse revient sur un étrange phénomène de déambulation collective, chorégraphique et gesticulante. Saint-Guy, priez pour nous ! # Emmanuel Dosda « Au mois de juillet 1518, la ville de Strasbourg est confrontée à un curieux problème de santé publique. Quelque cinquante personnes se mettent à danser jusqu’à l’épuisement dans les rues… » Dans le catalogue de l’exposition, l’historienne Élisabeth Clementz décrit cette abracadabrantesque hystérie collective produisant mouvements démoniaques et crises spasmo-épileptiques sur le son strident de la cornemuse. Cette “maladie contagieuse”, appelée danse de Saint-Guy – du nom du patron des maladies convulsionnaires – demeure mystérieuse, même s’il ne s’agit pas d’une manifestation isolée. Il y eut nombre de pèlerinages dansés, jusqu’à la fin du XVIe siècle. Reste que l’épisode alsacien fut si impressionnant (rassemblant parfois plus d’une centaine de ravers médiévaux) que le 2 août, le magistrat de la ville exige l’interdiction de toute procession dans la cité. On a songé aux conséquences d’une chute de météorite dans la région (véridique !), à un trouble dû à l’ingurgitation de céréales infectées par de dangereux champignons, à une manifestation diabolique ou aux effets secondaires d’une immense famine… alors que Strasbourg était plutôt prospère à l’époque. Le

diagnostic de la médecine face à l’épidémie ? « Une conjonction astrale et la canicule. » Mais c’est bien sûr : les (mauvaises) étoiles ont donné la fièvre à une population en surchauffe. « Pour la ville de l’imprimerie, peu de documents rendent compte de l’événement », regrette Cécile Dupeux, conservatrice et commissaire. Dans les salles du Musée, on découvre un extrait du registre des Mandats et Règlements de la Ville, une lithographie de Charles Spindler de 1893 illustrant La Danse de Saint-Guy, une magnifique statue en bois de La Mort dansant (vers 1520), une sublimissime femme sans visage sculptée dans la pierre, figée dans un mouvement de torsion corporelle : la Danse extatique d’une ménade antique du culte de Dionysos, copie romaine d’une œuvre de Scopas du IVe siècle avant Jésus-Christ.

On retient aussi et surtout la scénographie de Philippe Poirier qui est à l’image des décors de Matisse, « une expression forte vivifiant les alentours », résume-t-il. Colorée, chaleureuse, vivante, elle se compose essentiellement de grands panneaux où sont reproduits des « motifs inspirés de la

gravure de la fin du Moyen-Âge ». Une expo « théâtralisée », selon Cécile Dupeux, plongée dans une lumière diffuse, d’une « “vision” décrivant le contexte et l’imaginaire de l’époque ».

Jusqu’au 24/02 Musée de l’Œuvre Notre-Dame (Strasbourg) musees.strasbourg.eu Visites commentées à 11h : 06/01, 13/01, 20/01, 27/01, 03/02,10/02, 17/02, 24/02 Un regard neuropsychologique : visite / rencontre dans le cadre de l‘expo, 26/01 (14h30) Légendes : 1. Albrecht Dürer (copie d’après), Le Joueur de cornemuse, gravure sur cuivre. Strasbourg, Cabinet des Estampes et des Dessins. Photo : Musées de Strasbourg, Mathieu Bertola 2. Albrecht Dürer, « Couples dansants chutant dans une rivière en châtiment de leur attitude irrespectueuse lors de la Fête Dieu », gravure tirée de Hartmann Schedel, Chronique de Nuremberg, Nuremberg, Anton Koberger, 1493, folio CCXVII recto. Strasbourg, Cabinet des Estampes et des Dessins. Photo : Musées de Strasbourg, Mathieu Bertola 232 l

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interview

CHANTAL GOYA : « DE LA CONNE À L’ICÔNE » Elle rêvait de devenir journaliste avant de se retrouver sous les spotlights de Maritie et Gilbert Carpentier1 et de connaître la carrière que l’on sait. Interview avec L’indomptable Chantal Goya à l’occasion de la diffusion d’un documentaire sur France 3 et d’une tournée2. # Emmanuel Dosda

Parler avec vous, c’est comme rencontrer le Père Noël… sauf que vous existez pour de vrai !

Mais il existe ! Enfants, le Père Noël nous apportait des jouets et aujourd’hui c’est notre bonne étoile lorsqu’on est au fond du trou. Il faut y croire et se faire confiance.

Lorsque j’étais petite, à Saïgon, en Indochine, des soldats voulaient couper la tête de mon père durant la guerre d’indépendance, dans sa plantation de caoutchouc.

Je leur ai dit : « Non, mais ça va pas, touchez pas à mon papa ! » Abasourdis, ils l’ont relâché…

Vous êtes une battante. D’ailleurs votre véritable nom est Chantal de Guerre.

Ah non, je ne suis pas une guerrière !

J’aime la paix et je fuis la polémique et les disputes. Certains s’étonnent que je vive toujours avec le même homme depuis 52 ans, le compositeur Jean-Jacques Debout, mais on ne se dispute jamais et chacun connaît tout de l’autre.

De nature discrète, vous ne vous destiniez pas au show-business alors que vous affirmez aujourd’hui que la scène est votre pays…

Je suis gémeau, comme Johnny : le succès m’effraye, mais j’adore ma vie d’artiste.

Jean-Luc Godard, qui a un instinct extrêmement fort, a tout de suite compris ma personnalité, ma façon d’être, et il s’en est servi pour Masculin Féminin, avec JeanPierre Léaud et Brigitte Bardot. Dans son film, je suis Chantal Debout, de Guerre et Goya, tout ça mélangé.

Qu’est-ce qui a séduit Godard chez vous ? La jeune fille moderne ?

Le film est sorti en 1966, soit deux ans avant Mai 68 ! Il a senti que j’étais avant-

gardiste : j’ai fait mes études à Londres dans les sixties et la vie était totalement différente en Angleterre qui avait une longueur d’avance avec les Beatles, la minijupe, les maquillages à la Twiggy… Petite, on me forçait à faire nos prières à genoux, c’était très strict. Alors imaginez mon adolescence londonienne : un grand moment de liberté ! Godard m’a demandé de m’habiller comme je l’étais dans la vie : kilt écossais, pull Scotland… Il avait pressenti l’arrivée d’une nouvelle jeunesse, des “enfants de Karl Marx et de Coca-Cola” !

Durant le tournage, je pouvais être moimême, il n’y avait pas de scénario ! Ce qui a beaucoup dérangé Marlène Jobert… Je lui ai dit : « On s’en fiche, on tourne avec le plus grand, celui qui a fait À bout de souffle ! » Le seul problème, c’est que le fantasme de Jean-Luc était de me mettre à poil devant la caméra : ce que j’ai refusé catégoriquement.

Il a réussi avec Bardot…

Brigitte, c’est autre chose… mais mon éducation m’a rendue très pudique. Godard m’a dit : « Si tu ne te mets pas toute nue, tu ne deviendras jamais une vedette. » J’ai répondu : « Je m’en fiche, j’en ai déjà une à la maison, c’est ma machine à laver ! » Ça ne m’a pas empêché d’être approchée par Claude Autant-Lara ou de me faire photographier par Doisneau.

Et d’être sollicitée par Hitchcock !

Comme j’étais enceinte, je lui ai dit : « Vous savez, le plus grand rôle de ma vie est d’être maman, alors tant pis pour le film. » Il a trouvé ça invraisemblable, mais moi j’avançais en étant bien dans ma tête ! Jean-Paul Goude est allé voir un de mes spectacles et a dit à Jean-Jacques que j’étais en harmonie complète avec moi-même, sur scène en oiseau qui vole ou

dans la vie avec un panier de commissions.

Je ne suis pas du genre à me prendre la tête, non, non…

Passer de Godard à Bécassine, c’est quand même un sacré grandécart…

Chantal Goya a fait Masculin Féminin et Marie-Rose3 a fait Bécassine ! Mon amie, la chanteuse Barbara, m’a fait cette prédiction : « Les gens vont te tomber dessus, mais tu te relèveras et deviendras une institution ! » J’ai en effet connu des moments difficiles, mais on m’a remis sur un piédestal et je suis passée du statut de conne à celui d’icône !

1 Remplaçant Brigitte Bardot au pied levé, elle chante Adieu les jolis foulards composé par JeanJacques Debout et connaît un grand succès qui lance définitivement sa carrière de chanteuse 2 Le Soulier qui vole, comédie musicale de 1980 se passant en Alsace qui contient les “tubes” écrits par Debout : Un Lapin, C’est Guignol ! ou Bécassine 3 En référence au personnage qu’elle incarne dans ses spectacles, qu’il s’agisse du Soulier qui vole ou du Mystérieux Voyage de Marie-Rose

Diffusion du documentaire de la strasbourgeoise Sandrine Dumarais L’indomptable Chantal Goya sur France 3, lundi 14 janvier france.tv 03-07/01 Palais des Congrès (Paris) viparis.com Date strasbourgeoise à venir chantalgoya.net

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nouveau lieu

JARDIN SECRET Fin 2018, ouvrait L’hôtel Golden Tulip* – The Garden, rue des Magasins à Strasbourg. Y séjourner revient à prendre une bouffée d’air frais dans un petit coin de verdure quatre étoiles. Visite guidée dans un lieu douillet. # Emmanuel Dosda Ce projet fut « un gros morceau », qui prit des années de réflexion et de travaux, « depuis le premier coup de crayon, en 2014 », insiste Jesse Barda, directeur des programmes du promoteur immobilier d’Espace 2, qui nous accueille de son large sourire. 120 chambres (dont quatre suites avec terrasse et une cinquantaine pour les familles), un parking d’une vingtaine de places, un espace wellness plongé dans une lumière tamisée avec piscine chauffée équipée de couloirs de nage à contre-courant et d’une banquette à bulles ainsi que deux cabines Physiotherm (à infrarouges : testé et approuvé !), d’un hammam et d’une salle de Fitness. Cet hôtel « exotique », décalé par rapport au contexte urbain, est perçu par Jesse comme « un écrin verdoyant en total contraste avec le quartier bétonneux et industriel ». Murs végétalisés, plafonds “étoilés” (grâce à des milliers de brins de fibre luminescents), pots de fleurs en rondins de bois, chaises ovoïdales suspendues dans l’espace lounge, moquette en trompe l’œil “effet gazon” dans les couloirs, papiers-peints aux motifs floraux très Art déco dans les chambres, lampions de style asiatique dans le salon… Rien que le nom du responsable de la bâtisse, issu du cabinet Architecture Concept, annonce la couleur (émeraude) : Éric Lafougère ! L’établissement de 42 000 m2 au total se compose de deux bâtiments de six étages séparés par une terrasse paysagée par Gabriel Milochau. Après avoir jeté un œil dans une des deux salles de séminaire (avec un bureau central se transformant en… table de ping-pong), nous traversons une galerie couverte reliant les deux bâtisses afin de visiter 18 —

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quelques chambres, toutes dans des dominantes bleues, jaunes ou vertes. Les lits sont hauts et moelleux, mais nous n’osons pas nous y allonger de peur de ne plus jamais pouvoir s’en extraire.

Le mobilier, confortablement design, est quant à lui velouté : exit le cuir et autres matières trop peu chaleureuses. Les Strasbourgeois sont bienvenus au Garden : en attendant qu’une formule brunch / spa se mette en place, il est possible d’y boire un verre (pressions à partir de 3,90 €) ou s’y restaurer à des prix raisonnables (8,90€ la planchette, 15,90 € le burger / frites / salade), dans un cadre évoquant une avenante savane… sans animaux sauvages. * Il y a plus de 240 établissements Golden Tulip dans 45 pays (26 en France), mais aucun ne ressemble à l’autre

L’hôtel Golden Tulip* – The Garden, 9 rue des Magasins (Strasbourg) goldentulip.com Bar : tous les jours (15h-23h) Restaurant : tous les jours (18h-22h30) Chambres à partir de 90€ en fonction de la catégorie et de la période de réservation

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Photos © Hôtel Golden Tulip - The Garden

art

Victor Vasarely, Lapidaire, 1972, Museum im Kulturspeicher Würzburg (D), Collection Peter C. Ruppert – L’art concret après 1945, Photo Elmar Hahn, Veitshöchheim, © VG Bild-Kunst, Bonn 2018

art flair La 16e édition de la foire Art Karlsruhe permet de faire un passionnant tour d’horizon de l’art moderne et contemporain : cubisme, constructivisme, surréalisme, expressionisme, etc. Tous les courants y sont représentés. # S.M.K. Dans le cadre du centenaire du Bauhaus, célébré partout en Allemagne en 2019, Art Karlsruhe a invité un couple qui présentera la Collection Peter C. Ruppert – Art concret après 1945. L’art concret s’inspire directement de l’école allemande fondée en 1919 par Walter Gropius, qui influença non seulement l’art mais surtout le design et l’architecture. Pendant plus de 30 ans le duo a acquis 420 œuvres – peintures, sculptures, dessins et photographies – entre autres de Josef Albers, Leo Erb, David Nash ou Richard Paul Lohse. Cet ensemble est exposé en tant que prêt permanent à Museum im Kulturspeicher de Würzburg et quitte rarement ses murs. L’autre temps fort d’Art Karlsruhe sera une exposition spécialement consacrée aux estampes, considérées comme le point départ de la majorité des collections. On y retrouve les meilleures gravures, eaux-fortes, lithographies et sérigraphies proposées par les galeries en édition limitée et à prix abordables.

Parmi les nombreuses galeries de plus de 16 pays on retrouve entre autres des Strasbourgeois comme Pascale Froessel ou la WITHoutARTgalerie. Les musées sont également présents : les dix institutions de Strasbourg présentent leur réseau et les expositions à venir et le mythique Unterlinden (Colmar) qui y donne un aperçu de ses collections et informe sur sa mission de conservation, à l’exemple du Retable d’Issenheim. Il présentera également son projet d’ouverture de deux nouvelles salles en 2019, consacrées à l’art ancien du XIVe et XVe siècle ainsi qu’à l’archéologie.

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Art Karlsruhe en chiffres 208 galeries 16 pays 4 espaces thématiques 3 remises de prix 120 one-artiste-shows 20 espaces sculpture 35 000 m2 21-24/02, Messe Karlsruhe Réservez votre visite guidée en français auprès de Nicole Reber info@culture-consulting.ch Bon à savoir : il est possible de visiter les temples de l’art à Karlsruhe – Kunsthalle, ZKM, Städtische Galerie – avec le ticket de la foire. art-karlsruhe.de coffret v à gagnerip voir p.3

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© Pascal Bodez / Région Grand Est

MÉMOIRE

CONTRE L’OUBLI Rencontre avec Jean Rottner, président de la Région Grand Est, autour de l’indispensable mémoire, alors que l’institution vient de renforcer son partenariat avec le Mémorial de la Shoah (Paris). # Hervé Lévy

« Faire connaître le passé pour que chacun, et surtout les plus jeunes, puisse prendre conscience de la complexité du présent » : les mots de Jean Rottner, président de la Région Grand Est résonnent avec une profondeur particulière alors que nous écrivons ces lignes, mi-décembre. Un sondage Ifop vient de paraître montrant qu’un Français sur dix n’a jamais entendu parler de la Shoah, tandis que le cimetière juif de Herrlisheim a été profané quelques jours plus tôt. Dans ce contexte, l’action de la collectivité qui vient de renouveler et d’amplifier son partenariat avec le Mémorial de la Shoah apparaît essentielle : une convention pluriannuelle (couvrant 2018-2019 et 2020-2021) et été signée, prévoyant une subvention annuelle de 125 000 € (contre 80 000 € auparavant) permettant à plus de 300 élèves des classes de Première et de Terminale de

participer à un voyage d’études à Auschwitz-Birkenau (6 février au départ de Strasbourg, le lendemain au départ de Nancy / Metz). Élément pivot de la politique en direction de la jeunesse menée par la Région – pilotée par la dynamique Elsa Schalck – il a permis, depuis 2007, à plus de 1 800 lycéens de « mieux comprendre ce qui s’est passé au cours de la Seconde Guerre mondiale sur notre continent et j’insiste : sur notre continent ! ». Réfléchir à des sujets d’une telle gravité sur les lieux mêmes où le massacre a été perpétré participe à la mémoire. « Je me souviens d’avoir été en Pologne avec Elie Hayoun, l’ancien Grand Rabbin de Mulhouse (dont Jean Rottner était alors Maire, NDLR). Nous avons longuement parlé.

Le temps était glacé et brumeux : ce fut un moment fondateur et extrêmement touchant pour moi. Cet homme m’a permis de m’élever dans ma condition d’Homme et dans la prise de conscience de l’impérative Humanité qui doit guider toutes nos actions. » Cette initiative de la Région s’inscrit dans une politique jeunesse dont un des buts premiers est « l’éveil à la citoyenneté et à la différence ».

Dans ce cadre est notamment organisé le Mois de l’Autre (au printemps) dont l’objectif est de sensibiliser à l’altérité, en mettant en avant le respect de l’Autre dans toutes ses différences, sociales, culturelles, religieuses, liées au sexe ou à un handicap. « C’est un combat auquel une partie de mon opposition, la plus à droite, n’adhère pas », soupire Jean Rottner qui considère néanmoins « qu’il en va de notre responsabilité politique collective ». grandest.fr 232 l

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EXPOSITIONS

bertrandgillig.fr

COLORÉ

anticafe.eu

À la Galerie Ar t’Course, on découvre sept Jeunes A r t i s t e s 2 0 1 9 (09/0102/02, vernissage 09/01 à 18h), qui exposent pour la première fois en galerie avec des techniques et univers très différents : Alexandre Hariri explore symboles et allégories dans un monde onirique, tandis que Franck Kemkeng Noah développe sa propre utopie à travers des hybrides entre figuration humaine et nature. # S.M.K.

Sous le thème Les Petits Formats, la galerie Aida invite 16 artistes alsaciens (03-23/01) à exposer des œuvres qui ne dépassent pas le format A4.

Plus de 150 peintures, photos, dessins et sculptures sont à découvrir. Les prix sont également mini, ce qui doit permettre au plus grand nombre d’acquérir une œuvre d’art. # S.M.K. aida-galerie.com

galerieartcourse.com

ART & VALEURS © Marie Vairez

La Lorraine Marie Vairez, passionnée d’animaux, transforme son amour pour les meilleurs amis de l’homme en art : ses peintures à la Dean Russo sont des portraits colorés et décomposés qu’elle réalise souvent sur commande. À L’Anticafé de Strasbourg l’artiste montre (06/01-17/02) ses dernières créations. # S.M.K.

© Alexandre Hariri

© Patrick Cornillet, Wallpaper 3 (2018)

Les œuvres de l’artiste nantais Patrick Cornillet, présentées à la Galerie Bertrand Gillig (12/01-02/02) sont marqués par l’antinomie de la présence et de l’absence ainsi que par les notions de trace et mémoire. Ses peintures confrontent une architecture brute et inachevée à la nature, sans la moindre trace d’êtres humains.

Entre poésie et cauchemar postapocalyptique. # S.M.K.

MINIATURE

© Marie-Christine Hirsch

ESPACES

TALENTS

stimultania.org 22 —

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© Guillaume Herbaut

Ukraine, de Maïdan à la guerre (18/01-31/03) permet de découvrir chez Stimultania ce pays à travers les yeux du photographe Guillaume Herbaut.

Depuis 2001, il revient chaque année dans un pays qui le fascine pour ses contradictions, entre zone interdites, contaminés par Tchernobyl, zone de guerres et zones de paix. Il dresse le portrait d’une nation déchirée. # S.M.K.

© Fabienne Delude

CONTRASTES

Pour la troisième fois, Alain Lafont-Garnung organise au Ciarus une exposition collective, le Nouvel An des Arts (11/01-20/02), qui réunit 18 artistes extérieurs à l’Alsace aux techniques les plus diverses : peinture, photographie et dessin sont au rendez-vous.

Une partie des bénéfices des ventes sera reversée à l’association ELA qui lutte contre la leucodystrophie. # S.M.K. ciarus.com

BRÈVES

NOTRE DÛ Très concernée par les changements climatiques, la danseuse et chorégraphe Héloïse Desfarges mène depuis plusieurs années avec la compagnie La débordante une réflexion sur la crise écologique, économique et humaine qui bouleverse la planète.

Comment le corps de l’artiste est-il traversé par ces questions ?

La danse peut-elle éveiller un questionnement politique et changer les consciences ? Avec la complicité du comédien et metteur en scène Antoine Raimondi, Ce qui m’est dû (dès 10 ans) met en mouvement le corps et la pensée de deux artistes qui ont pris conscience depuis longtemps d’une urgence environnementale.

De la ZAD à la COP, en passant par le récit intime ou des discours entendus, la force du texte déclamé rejoint l’alchimie du rythme d’une chorégraphie où le spectateur ne sait parfois plus très bien qui parle, qui danse. Cette joute physique et poétique entre un homme et une femme donne à voir la danse du monde autrement, nourri de l’envie d’agir. Vite ! # C.W.

© Sileks

31/01 L’Illiade (Illkirch-Graffenstaden)

© Adeus

illiade.com

RETOUR AU VERT

Le Grenelle des mobilités – projet pionnier piloté par l’Adeus et initié par l’Eurométropole de Strasbourg, la Région Grand Est, le Département du Bas-Rhin et l’État – vise à réinventer la mobilité à Strasbourg et dans toute la région Grand Est et les zones limitrophes. Dans ce cadre, l’urbaniste Alfred Peter a présenté en décembre un premier aperçu d’un possible projet.

En effet, après la mise en place du GCO en 2021, l’actuelle autoroute A35 va pouvoir se reinventer. Il propose donc de la transformer en boulevard urbain, avec beaucoup d’arbres et peu de bâtiments, pour redessiner l’historique ceinture verte qui pourrait s’étendre, selon Robert Herrmann, président de l’Eurométropole, de la place de Haguenau à la Vigie. # S.M.K. adeus.org strasbourg.eu grandest.fr

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MUSIQUE

TOP OF THE POPS La sunshine pop de Manson’s Child illumine les ruelles colmariennes depuis 1992. La longévité du plus anglo-saxon des groupes du Grand Est est célébrée avec un Catalog, double compile vinyle tubesque, à la confluence de Blur ou de Stereolab. Pour Mix, le quatuor livre ses six disques de chevet.

Velvet Underground White Light / White Heat (1968) Une déflagration sonore avant-gardiste qui pose les fondamentaux du non-rock, considéré comme l’essence même du krautrock, du post-punk ou de la new wave.

Pavement Slanted and Enchanted (1992)

Stereolab Mars Audiac Quintet (1994)

Deux formations innovantes des nineties qui cassèrent les codes de la musique indé. Ces deux groupes font l’unanimité chez les Manson’s Child.

New Order Power, Corruption and Lies (1983)

Phoenix Wolfgang Amadeus Phoenix (2009)

Parquet Courts Light up gold (2012)

Une formation issue du punk glisse vers la dance et l’hédonisme avec ce truc limite anti-professionnel qui les rend attachants.

New Order est toujours là, toujours d’actualité !

Tout comme Daft Punk avant, ce groupe a réussi le hold-up parfait avec un album electro-pop alignant des killertracks qui font danser les filles.

Un son new-yorkais parfait avec des compostions terribles. Un disque que nous auront usé et usé. Son dernier album, Wide Awake, sorti en 2018, est tout aussi bon.

Catalog, double vinyle édité par Médiapop records (25 €) mediapop-records.fr parkliferecords.bandcamp.com mansonschild.com 26 —

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GASTRONOMIE

LE PETIT LIVRE ROUGE L’eusses-tu cru ? Le Passeport gourmand Bas-Rhin vient de fêter ses trente ans. Zoom sur une institution, un petit ouvrage qui, l’air de rien, est devenu l’indispensable bréviaire des gastronomes. # Raphaël Zimmermann

Le principe est d’une grande simplicité. Sélectionnez un des restaurants partenaires du Passeport gourmand (environ 130 dans le Bas-Rhin), réservez et bénéficiez de 50% de réduction sur votre addition (hors boissons et plats du jour) si vous êtes deux à table (40% en trio, 30% en quatuor et 20% à cinq ou six, c’est bien aussi). Ainsi le prix d’achat est-il très rapidement amorti… d’autant que de chouettes réductions sont également octroyées dans quelque 70 adresses de loisirs ! Rempli de bons plans, le livre a fait du chemin depuis 1998 où il était limité à Strasbourg et ne comptait que 36 pages pour 23 restaurants. Trentenaire bien portant, imaginé par Jean-Luc Holz (qui l’édite encore aujourd’hui), il a séduit au fil des ans nombre de restaurateurs comme Cédric Moulot dont un des deux établissements étoilés au Guide Michelin est de la partie (le 1741) : « Le Passeport gourmand permet à chacun de découvrir au meilleur prix, des établissements, d’y inviter des amis et de faire connaître et reconnaître le savoir-faire d’équipes. Il offre aussi la possibilité de franchir les portes de restaurants gastronomiques », résume-t-il. Et Adel et Sonia Chekir du Monastir (29 ans de partenariat et best couscous in town) de renchérir : « Il nous a aidés à installer notre adresse dans le paysage strasbourgeois, à nous faire connaître des curieux, à partager nos belles recettes de Tunisie avec des personnes qui ne nous connaissaient pas. » Chacun trouvera son bonheur dans ces pages où se trouvent le temple de la charcuterie (Porcus, Strasbourg), quelques winstubs 28 —

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d’anthologie (tel l’historique Clou de Strasbourg ou le Silvergloeckel de Westhoffen) ou encore des adresses à l’atmosphère guinguette comme la Vignette (dans le quartier strasbourgeois de la Robertsau) que nous affectionnions tant. Un de nos trois coups de cœur avec Là-Haut, nouveau restaurant du Château du Haut-Barr de Saverne (histoire de prendre un peu d’altitude et de ponger dans l’Histoire) et L’Auberge Lilsbach, le spot bio d’Andlau.

Le Passeport gourmand (édition du Bas-Rhin) est vendu 59 € passeport-gourmand-alsace.com

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Les bienfaits du Passeport gourmand se déclinent aujourd’hui en une application gourmande disponible sous Apple et Android

ORT PASSEP d an gourm er à gagn

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RECITE-MOI UN FILM Depuis 1999, une association œuvre pour la promotion du cinéma régional et pour l’éducation à l’image. Aujourd’hui, le Réseau Est Cinémas, Image et Transmission (RECIT) propose de nombreux ateliers et de multiples événements. # Julia Vesque Diffusion régionale, éducation aux images et coordination des dispositifs scolaires sont les principales missions de cette association anciennement nommée Alsace Cinémas. Véritable outil d’accompagnement pour toute personne désireuse de développer une pratique de l’image (accompagnement, formation, annuaire de professionnels, subvention de projets) ou de s’informer sur l’éducation à l’image (ateliers, dispositifs scolaires), elle regroupe l’essentiel des informations. L’association est aussi coordinatrice régionale du dispositif Passeurs d’Images, des dispositifs scolaires d’éducation au cinéma, organisatrice du festival Augenblick et programmatrice d’une circulation régionale de cinéma art et essai.

En janvier par exemple, Denis Do, le réalisateur du film d’animation Funan qui a reçu le Cristal du long-métrage au festival d’Annecy en 2018 viendra rencontrer des élèves des lycées Sturm de Strasbourg et Stanislas de Wissembourg. Le 10 janvier (20h) au Cinéma UGC, le public pourra lui aussi profiter de sa présence ainsi que de elle de Philippe Lux, distributeur chez Bac Films. Le 21 janvier se tiendront les rencontres régionales Passeurs d’Images au Vaisseau toute la journée avec des retours d’expérience le matin et des ateliers l’après-midi avec des structures locales qui proposent des ateliers.

Les 6 et 7 février, Anna Roussillon, réalisatrice du documentaire Je suis le Peuple, viendra rencontrer des lycéens alsaciens.

Le RECIT accompagne également les salles en leur proposant une animation en lien avec le territoire. Bruno Sauvard sera par exemple à l’honneur avec son documentaire Wine Calling sur le monde du vin naturel à travers le portrait d’un groupe de vignerons dans le Sud de la France. Des ciné-débats seront organisés en Alsace les 12 et 13 janvier en présence du réalisateur, suivis de dégustations.

LE RECIT 31 rue Kageneck (Strasbourg) lerecit.fr 232 l

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méga

Un max de décibels, de croches, de blanches et de noires. Un mix d'images, de cases, de bulles et de pages : sélection mensuelle par Emmanuel Dosda cD er g à agn

C’EST L’PÉROU

DANSE AVEC LES LOUPS

Lorsqu’il réalise The Last Movie, au Pérou, peu de temps après Easy Rider, en 1971, Denis Hopper se rappelle de cette citation de Godard : « Une histoire doit avoir un début, un milieu et une fin, mais pas nécessairement dans cet ordre. » Hopper a bien retenu la leçon, poussant la radicalité godardienne dans ses retranchements, avec une mise en abîme vertigineuse : le tournage d’un western qui vire à la violente dinguerie en poncho dans une terrible farandole de torches flamboyantes, de masques effrayants et de couvre-chefs extravagants.

Fin 2018, dans les locaux du label Deaf Rock, nous assistons au showcase intimiste durant lequel Stanislas Poupaud, alias Yarol (ex-FFF), se produit en one man band. Le mini-concert du strasbourgeois The Wooden Wolf retiendra davantage notre attention : cordes de guitare pincées d’un geste fragile, voix tremblotante… le visage planqué sous sa casquette, Alex Keiling présente en avantpremière les titres de la bande-son de cet hiver brumeux : Winter Variations, Op. 6. Des cloches sonnent au loin et des ombres planent (notamment celles de Red House Painters ou de Palace Brothers). Les fantômes passent et l’ivresse demeure.

Édité par Carlotta

Édité par Deaf Rock

carlottavod.com

thewoodenwolf.deafrock.fr

COLORIART Les “dessins téléphoniques” et autres œuvres oubapiennes signés Jochen Gerner pouvaient laisser présager sa participation à la collection d’albums de coloriages color me, exercice auquel Valérie Mréjen, Alain Séchas ou Françoise Pétrovitch se sont déjà pliés. Le dessinateur lorrain invite petits et grands enfants à relier les points, numéro après numéro, pour découvrir les animaux ou objets placés sur un rocher, leur piédestal. Autant de figures ludico-artistiques à colorier. Édité par Sémiose semiose.fr © Alexandre Onimus — Courtesy Prints Things and books by Artists

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jouez sur magazinemix.fr ou sur

/mgzmix

3 x 1 coffret VIP pour Art Karlsruhe

5 x 1 album de The Wooden Wolf

2 x 1 Passeport gourmand Bas-Rhin

art-karlsruhe.de

thewoodenwolf. deafrock.fr

passeport-gourmandalsace.com

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