mix magazine lifestyle / culture
magazine
Cacharel,
strasbourg
#207 Octobre 2016
le retour : entretien
Quel avenir pour le site de la COOP ? Dossier : Vins d’automne
Jean-michel jarre rendez-vous au zénith
ÉDITO
Un autre monde est (potentiellement) possible !
Exposition (C)RÊVE – Pierre Fraenkel, Vincent Schueller & Nicolas Zimny (au Syndicat Potentiel en 2012)
De grandes galeries marchandes à ciel ouvert : voilà à quoi ressemblent de plus en plus nos centres-villes – tristement uniformisés – où s’alignent grandes chaînes de fast-food, franchises de mode à petits prix, McBucks et autres StarDonald’s. There is no alternative… C’est avec d’autant plus de désolation que l’on a appris la nouvelle, le 2 mai dernier : l’immeuble où se situe Le Syndicat Potentiel, espace “alternatif” dédié à la jeune création contemporaine (souvent locale), est mis en vente. Fin du bail de location, le 15 février 2017. Après cette date, relégué aux marges de la cité, le Syndicat et ses expos engagées sur les questions sociales ? Bye bye, performances et vernissages animés faisant vibrer la Krutenau ? Le rachat des locaux signera-t-il tout bonnement l’arrêt de mort de cette “galerie d’artistes” créée par des anciens des Arts déco et installée au 13 rue des couples depuis 1993 ? Jean-François Mugnier, coordinateur de l’association Le Faubourg qui gère ce lieu ouvert sur les formes artistiques les plus diverses, a rassemblé ses troupes, lancé une pétition en ligne (1595 soutiens) et alerté le tissu associatif, les acteurs culturels et les pouvoirs publics. Lettre au Maire de Strasbourg. Discussions avec Alain
16 rue Teutsch - 67000 Strasbourg - www.magazinemix.fr
Fontanel (premier adjoint en charge de l’action culturelle), Alain Jung (adjoint en charge de l’urbanisme) ou Syamak Agha Babaei (Vice-président de l’Eurométropole en charge de la politique de l’habitat). La réactivité des habitants du quartier, artistes, amateurs d’art (exemple de message de soutien : « Strasbourg sans le Syndicat Potentiel, mieux vaut supprimer le Marché de Noël ») et des élus n’a pas été sans conséquences. La Ville vient en effet de rassurer l’équipe : elle a bataillé pour convaincre un bailleur social – et non un privé – de racheter l’immeuble (même si rien n’est signé à l’heure où nous écrivons ces lignes) : sur les 200 m2 du rezde-chaussée, on devrait donc retrouver le Syndicat Potentiel, selon « la volonté de la Ville » et grâce à la bienveillance du futur bailleur, se réjouit Jean-François Mugnier qui a retrouvé le sourire. La morale de l’histoire : si citoyens et politiques se mobilisent, ne baissent pas les bras, la culture non mercantile peut encore garder une place dans ce monde. Ne soyons pas fatalistes, exigeons l’impossible, nous en avons le potentiel.
Emmanuel Dosda
www.facebook.com/mgzmix
Directeur de la publication julien.schick@bkn.fr | Service commercial +33 (0)3 90 22 93 36 | Contact France dimitri.langolf@bkn.fr, rudy@bkn.fr | Contact Allemagne sarah.krein@bkn.fr Contact rédaction emmanuel.dosda@bkn.fr | Développement web antoine.odc@bkn.fr | Graphisme anais.guillon@bkn.fr | Éditeur BKN ÉDITEUR Sarl au capital de 100 000 € | RCS : 402 074 678 +33 (0)3 90 22 93 30 — www.bkn.fr | Photo de couverture Jean-Michel Jarre © Constantin Mashinskiy | Imprimé en CEE | Dépôt légal Septembre 2016 Des coups de cœur à partager et des infos à annoncer ? Envoyez-les à emmanuel.dosda@bkn.fr 207 l
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© Jean Claverie pour le CRILJ
Rhapsody de Constance Meyer
BRÈVES
IL COURT
VIVRE AUTREMENT Dessine-moi
IL COURT
Le court métrage, genre souvent sousestimé est mis à l’honneur pendant le festival Chacun son court (16-23/10, dans des cinémas à Strasbourg et en Alsace). Cette sixième édition présente des œuvres de professionnels reconnus, comme Rhapsody de Constance Meyer (avec Gérard Dépardieu), mais aussi des réalisations d’étudiants de différentes écoles. L’occasion pour faire le plein d’images, d’émotions nouvelles et de découvertes... www.chacunsoncourt.eu
un enfant !
L’exposition Dans les coulisses de l’album, 50 ans d’illustration pour la jeunesse (jusqu’au 19/11), qui se présente en deux parties à la Médiathèque André Malraux, fait la part belle au dessinateurs se consacrant à l’univers de l’enfance. À travers les différentes étapes, du croquis à la planche finalisée, on découvre leur procédé de travail. L’écoquartier Danube, projet d’habitation du futur situé près de la presque-île Malraux invite le public à une Journée portes ouvertes (01/10) ! Repair’Café, ateliers de plantation, slow food, Qi Qong : de nombreuses offres et activités pour toute la famille.
www.mediatheques.strasbourg.eu
© Gwendolyne Cassagneau-Delisle
www.ecoquartierdanube.sers.eu
QUARTIER D’ART PASSION LECTURE
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Friedrich Brentel, Armoiries, 1628, Strasbourg, Cabinet des Estampes et des Dessins. Photo : M. Bertola
RIKIKI MAOUSSE JOLI
Le Centre Socio-Culturel Fossé des Treize et ses partenaires organisent le Faubourg des Créateurs (01 & 02/10) tout autour du Faubourg de Pierre. On y découvre les artistes du quartier avec peintures, luminaires, mobiliers, céramiques mais aussi créations de mode et de bijoux. Une balade inspirante, qui permet la rencontre et donne l’occasion d’acheter des pièces uniques.
Anne-Geneviève Herduin comble un manque dans le quartier de la Krutenau avec sa librairie généraliste La page 50 (celle qu’il faut atteindre pour savoir si un livre nous plaît) au 6 rue du Renard-Prêchant. Dans son petit espace, le lecteur trouve des classiques, les coups de cœur de la libraire ainsi que de la littérature étrangère, sa spécialité. À venir : des lectures et des rencontres-dédicaces.
La découverte du mois est Petits mondes. Miniatures du Cabinet des Estampes (15/10-16/01, Musée de l’Œuvre de Notre-Dame), une exposition qui se penche sur l’école de la miniature qui s’est développé entre le XVIe et XVIIe siècle à Strasbourg. Ses protagonistes Friedrich Brentel, Sebastien Stoskopff ou Johann Wilhelm Baur créaient des univers immenses sur des surfaces minuscules.
www.cscf13.org
www.facebook.com/librairiepage50
www.musees.strasbourg.eu
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BRÈVES
explosif
Le projet de Gregory Dargent, ancien du Conservatoire national de Strasbourg, s’intéresse aux essais nucléaires français des années 1960 en Algérie et leurs conséquences : H le dernier souffle des bombes dans le Sahara. Pour produire un livre / disque, qui pourra aussi être présenté au public sous forme d’expositions / concerts, soutenez-le (jusqu’au 6/10) et recevez en contrepartie un album, un livre ou un tirage argentique. www.kisskissbankbank.com/h-le-dernier-souffle-
Musée Vodou © Thomas Simon
des-bombes-dans-le-sahara
SUR LA PISTE
Le Château Vodou organise le Festival du reportage en pays vodou (12-14/10), un cycle de projections avec notamment Sur la piste du vaudou, reportage sur les traces de Marc Arbogast – fondateur du musée – au Bénin et au Togo (12/10 à 20h). Des rencontres-débats avec les différents réalisateurs sont prévues chaque soirée. www.chateau-vodou.com 207 l
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INTERVIEW
Jean Bousquet par Emmanuel Dosda, septembre 2016
LIBERTY, J’ÉCRIS TON NOM Depuis une dizaine d’années et la disparition des différentes boutiques Cacharel au centre de nos villes (notamment Strasbourg), on avait un peu oublié cette marque de prêt-à-porter qui a connu son heure de gloire dans les sixties de Bardot. Entretien avec Jean Bousquet, créateur de la griffe célèbre pour son fameux tissu Liberty, à l’occasion de l’ouverture d’une magnifique boutique strasbourgeoise de 140 m2 sur deux niveaux. Emmanuel Dosda Vous avez fondé Cacharel en 1958 à Nîmes*. Qu’est-ce qui fait que votre marque soit devenue si vite iconique ? Son identité a été forgée grâce à nos pièces en crépon, nos imprimés Liberty, notre parfum Anaïs Anaïs qui était le plus vendu au monde en 1983…
Peut-on parler d’une renaissance après plusieurs années difficiles ? Exactement, depuis deux ans, nous avons décidé de revenir en ville avec des boutiques réalisées par l’architecte Jean Nouvel afin de montrer des produits de qualité complètement accessibles : à Paris, Nîmes, Lille, Marseille ou Strasbourg. J’ai l’impression que les centres-villes se vident, sans doute à cause de la vente par correspondance. C’est dommage de perdre ainsi le contact… L’attrait d’une ville se fait grâce à son architecture, ses antiquaires, ses libraires, la mode. Tout ça se mélange et engendre des rencontres ! C’est ce qui pousse à la création. Je me souviens de Saint-Germain. Tout est parti de là : la mode, la musique, la Nouvelle vague… Nous y avons d’ailleurs installé notre nouveau siège social. Cacharel demeure associé au tissu à fleurs Liberty… Oui, mais nous avons d’abord lancé le chemisier en crépon, une matière extensible. Brigitte Bardot l’a porté, le nouant sous la poitrine en faisant sauter son soutien-gorge ! La mode a besoin 6—
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Couverture du ELLe en 1963 © Peter Knapp
Cacharel a connu des hauts, mais aussi des bas… Oui, mais la marque n’a jamais quitté les esprits, notamment grâce à Anaïs Anaïs qui s’est vendu à 120 millions de flacons. Dans les années 1960 / 70, c’était l’explosion du prêt-à-porter. Puis la haute-couture a pris une dimension énorme avant l’apogée du mass-market. Le prêt-à-porter a rencontré quelques difficultés… mais nous sommes à l’heure actuelle dans un repositionnement. Notre clientèle – les 20 / 40 ans – est ravie de pouvoir composer avec nos pièces réalisées par de jeunes créateurs qui sortent de grandes maisons de couture et qui ont beaucoup d’imagination.
d’une création exceptionnelle, une innovation comme celle-ci qui fasse son chemin. Quant au Liberty, nous le retrouvons encore aujourd’hui dans certains détails de nos collections : c’est notre signature ! Jean Bousquet en fut le maire de 1983 à 1995
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13 rue de la Mésange (Strasbourg) www.cacharel.fr
Portrait par Tom Sheehan
INTERVIEW
à Places !
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ELECTRO LIBRE Vétéran electro, auteur de shows colossaux, icône techno, Jean-Michel Jarre donne Rendez-vous au Zénith et répond aux questions de Mix. Emmanuel Dosda J’ai l’impression que vous bénéficiez d’un regain de respectabilité… C’est un point de vue très médiatique que vous exprimez ! Ça n’est pas la réalité telle que je la vis en tant qu’artiste. La France a toujours eu des problèmes avec la notoriété internationale. J’ai pu me sentir un peu rejeté dans mon propre pays, mais c’est comme dans une famille où il y a des dissensions. Tout ça n’est pas très grave… le temps filtre les choses. Qu’avez-vous retenu de votre passage au sein du Groupe de recherches musicales de Pierre Schaeffer ? Pouvons-nous voir l’influence du GRM dans Zoolook, album composé à partir de samples de voix enregistrées dans le monde entier ? Absolument ! J’en ai rarement parlé, mais avec Zoolook j’ai pu m’exprimer pleinement, à travers un instrument, le Fairlight, le premier échantillonneur qui permettait instantanément de pouvoir enregistrer l’aboiement de son chien et en jouer des accords. Avant, à l’époque de Schaeffer, ça prenait trois jours pour monter, démonter, découper. Avec le Fairlight, trois secondes ! J’ai enfin pu appliquer ce que j’avais appris au GRM, mais d’une manière plus pro. Vous avez composé des BO, des génériques télé et, dernièrement, l’habillage de France Info (radio et télé). Vous ne trouvez pas que la musique est déjà suffisamment envahissante ? Pour une chaîne d’info, c’est différent car c’est une intéressante équation à résoudre, créer une musique non anxiogène qui puisse convenir à des situations totalement différentes : annoncer un acte terroriste comme une victoire aux JO. Sinon, j’ai toujours refusé que mes morceaux soient joués dans des lieux publics et je déteste
la musique dans les restaurants où il m’arrive de débrancher les haut-parleurs ! Vous avez pourtant écrit Musique pour Supermarchés… C’est un titre ironique : il s’agit d’un disque édité à un seul exemplaire et vendu aux enchères. C’était un acte de protestation au moment de l’arrivée du CD que l’on vendait comme du dentifrice dans les grandes surfaces. On apparentait des produits culturels à des pots de yaourt, annonçant la fin des disquaires et la rupture du lien émotionnel entre les auditeurs et les créateurs. On vous associe à des shows grandioses, avec des lasers balayant le ciel de la Cité interdite ou les Pyramides d’Égypte… Voyez-vous toujours les choses en grand ? Ça me tombe sur la tête malgré moi. Par exemple, mon album devait être réalisé avec un ou deux collaborateurs et ça s’est transformé en copieux diptyque. Souvent, les choses s’hypertrophient au-delà de mon contrôle. Pour mon premier concert à La Concorde, le 14 juillet 1979, un million de personnes sont venues alors qu’il n’y a pas eu de promotion. J’ai mis un an à m’en remettre… Retrouvez l’intégralité de l’entretien sur www.magazinemix.fr Electronica 1 : Time Machine (avec Tangerine Dream, John Carpenter, M83, Air…) et Electronica 2 : The Heart of Noise (avec Pet Shop Boys, Peaches, Sébastien Tellier, Cyndi Lauper, Christophe…)
Zénith Europe (Strasbourg) 17/10 (20h) www.zenith-strasbourg.fr
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© Jérome Dorkel - Eurométropole de Strasbourg
INTERVIEW
Coop ou pas Coop ? L’urbaniste Alexandre Chemetoff évoque pour Mix son plan-guide et la philosophie qui l’anime pour la rénovation de la Coop Alsace au Port du Rhin, le principal chantier de la mandature. T.F. Vous travaillez actuellement sur le site de la Coop Alsace au Port du Rhin à Strasbourg. Quelle est votre vision pour cette friche industrielle située non loin de l’eau et du Port autonome ? Ce n’est pas tout à fait une friche car les gens en sont partis il y a relativement peu de temps. Tout est encore là. Certains occupent d’ailleurs encore transitoirement les lieux. Ces dix hectares sont un territoire restreint, fortement impactés par la Coop avec ses bâtiments datant d’avant la guerre de 1914. Ils constituent une partie avancée de la Neustadt au bord du Rhin car ils relèvent de la même histoire : celle d’une époque où le Rhin n’était pas une frontière. Le projet urbain était le même de part et d’autre et s’est d’ailleurs poursuivi entre les deux guerres avant de s’arrêter brutalement après 1945. Cette zone est devenue un no man’s land et il a fallu tout ce temps depuis pour penser à nouveau le développement de cette ville des deux côtés du Rhin. Comment tenez-vous compte concrètement de l’histoire de ce lieu pour en inventer les futurs usages ? Le projet de la Coop était incroyable : ce réseau de distribution de denrées dans un circuit court avec un système d’épargne populaire est toujours un programme de notre temps. Il posait déjà la question de la grande distribution, du prix du lait et du rapport producteur / consommateur. Cette utopie est toujours une idée pour bâtir la ville d’aujourd’hui, pour penser une coopérative actuelle. Dans l’ancienne menuiserie, on pourrait imaginer un FabLab, la vieille boulangerie pourrait conserver sa fonction d’antan, les magasins devenir des ateliers d’artistes, des lieux partagés par des porteurs de projets d’économie sociale et solidaire ou encore servir de réserves pour les Musées de la Ville. Il est important à mes yeux que les délais des programmes soient courts, que la Coop soit une sorte de laboratoire pour ce quartier dont l’héritage est riche. 8—
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Quelles sont les grandes lignes de votre plan-guide ? Mon postulat est de démolir très peu et de privilégier la réutilisation de ce qui existe, y compris ce qui a peu d’intérêt à première vue. La Brasserie Schutzenberger est par exemple totalement en ruine, ravagée par un incendie. Mais on ne doit pas la démolir car sinon, on perdrait quelque chose d’irremplaçable. Elle nous relie à une histoire qui n’est pas une ville nouvelle. Strasbourg est en train de revenir au Rhin. Le programme ne doit à mon sens pas commander le projet. Le lieu dicte l’esthétique à venir, les lignes de force constituant son récit. Conférence d’Alexandre Chemetoff dans le cadre des Journées de l’architecture Grand Amphithéâtre de l’UHA (Mulhouse) 13/10 (Gratuit) www.europa-archi.eu
J ournées de l’architecture, les événements à ne pas rater ➔C onférence d’ouverture par l’architecte portugais Manuel Aires Mateus (07/10 au Zénith, 18h30) ➔C onférence de Vladimir Plotkin (21/10 au Palais de l’Europe, 18h30) ➔ Table ronde “Architecture et science des matériaux : c’est pas sorcier !” (14/10 au Palais de l’Europe, 17h30) ➔ Exposition trinationale “Architecture en perspective” (10 -16/10 sur la Presqu’île Malraux)
INTERVIEW
LUXE, CASES ET BANDE DESSINÉE Tirages de luxe devenus cultes et séries tirées de l’oubli : les éditions Black and White (qui ont quitté Schiltigheim pour Roeschwoog) proposent des bandes dessinées de haut vol. Rencontre avec un de leurs fondateurs, Raphaël Wacker. Hervé Lévy
Quand sont nées les éditions Black and White ? Elles ont été créées en 2012, pendant Strasbulles : avec Christian Becker, un autre passionné, nous avions le désir de publier de très beaux albums de bandes dessinées agrémentés de “bonus”, mais aussi de faire revivre des raretés. Les tirages de luxe, de véritables objets d’art, que vous éditez, sont très recherchés : quel est la recette du succès ? Les 350 exemplaires (numérotés et signés) de L’Homme qui tua Lucky Luke ont été épuisés en trois jours ! Notre souhait est, à chaque fois, de proposer un produit de très haute qualité, non standardisé, permettant de découvrir l’album sous un autre jour. Pour Lucky Luke, nous avons privilégié le format des planches originales (25 x 46 cm), le noir et blanc permettant de mieux appréhender l’art de Matthieu Bonhomme. Il était vendu avec un cahier graphique de 32 pages, des sérigraphies exclusives, une affiche inédite… Dans le même esprit sortent en octobre Stern – avec un prologue de cinq pages réalisé spécialement – et les deux volumes de La Mort de Staline réunis dans un splendide écrin. Fin octobre, vous vous lancez aussi dans une nouvelle épopée. Que pouvez-vous nous en dire ? Avec Le Faiseur d’or, nous débutons une intégrale des albums de Spirou et Fantasio signés par Fournier dans les seventies, au format 30 x 42 cm. Le lecteur y découvrira également de multiples inédits, comme des story boards annotés par Franquin, des pages non publiées, des ex-libris… Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’auteur pour ces livres d’exception. À des tarifs plus réduits, vous éditez aussi de véritables pépites… Nous sommes, par exemple, les seuls au monde à avoir réuni dans un unique album l’intégrale de la trilogie Abraham Stone de Joe Kubert, star des comics américains. Black and White a aussi
publié, en deux volumes, toutes les aventures de Photonik parues dans Mustang, puis Spidey, au cours des années 1980. Comme la saga était inachevée, nous avons convaincu Ciro Tota de la terminer : un troisième album d’une soixantaine de planches est ainsi programmé courant 2017. La Mort de Staline de Thierry Robin et Fabien Nury (200 exemplaires, 179 €), Stern de Julien et Frédéric Maffre (350 exemplaires, 139 €) et Le Faiseur d’or (600 exemplaires, 169 €) sortent fin octobre tout comme un Art book consacré à Thierry Martin (possibilité de commander en ligne) www.editions-blackandwhite.com 207 l
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INTERVIEW
DIVA DEMAIN © Klara Beck
Alors qu’elle vient de remporter un des concours majeurs en France et de chanter, en création mondiale, le rôle-titre de Mririda 1, la soprano italienne Francesca Sorteni entame sa deuxième saison à l’Opéra studio de l’Opéra national du Rhin. Hervé Lévy Comment avez-vous découvert le chant ? Même si je ne viens pas d’une famille de musiciens, j’ai toujours aimé chanter, mais je ne connaissais rien du monde lyrique. À 17 ans, j’ai vu un film sur Maria Callas. Un choc. J’ai dit à mes parents que c’était ce que j’avais envie de faire et ai commencé à prendre des cours, puis intégré le Conservatoire de Milan. Je me suis produite pour la première fois sur scène, à Mantoue, dans le rôle de Carolina d’Il matrimonio segreto de Cimarosa. En même temps je faisais des études de Pharmacie, car je n’étais pas convaincue qu’on puisse en vivre ! En septembre 2015, vous intégrez l’Opéra studio de l’Opéra national du Rhin pour deux ans. Qu’apprendon dans cette cellule de formation installée à Colmar regroupant huit chanteurs et deux pianistes chefs de chant, dirigée par Vincent Monteil ? Au delà de la formation – master-classes de chant, cours de yoga ou de théâtre, appréhension des langues, etc. – nous sommes pleinement intégrés à la programmation de l’Opéra national du Rhin (la soprano a notamment été très remarquée en incarnant la Voce dal Cielo dans Don Carlo de Verdi, en juin, NDLR) et formons une véritable petite famille. Il s’agit de la meilleure manière possible de passer du Conservatoire au monde professionnel… Aimez-vous l’Alsace ? Je me suis habituée très vite. J’aime la rigueur alsacienne : quand une répétition doit débuter à 14h, elle débute à 14h (rires). Dès que je peux, je m’échappe en direction des Vosges pour jouir de cette merveilleuse nature.
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Quel est le plus beau souvenir de votre jeune carrière ? Chanter le rôle-titre dans Cendrillon de Wolf-Ferrari la saison passée, un opéra pour le jeune public : j’ai adoré me produire devant des enfants. Ils sont très spontanés, bruyants parfois, mais toujours concentrés et donnent une énergie extraordinaire. Quel rôle rêvez-vous de chanter ? Celui de Lucia di Lammermoor de Donizetti : il est terriblement exigeant mais me fascine et correspond à ma voix. Vous avez remporté le Grand Prix d’opéra au Concours international de Chant de Marmande2 fin août… Nous étions 164 candidats au départ, onze en finale où j’ai chanté deux airs, Sul fil d’un soffio etesio de Nanetta (Falstaff de Verdi) et Comme autrefois de Leïla (Les Pêcheurs de perles de Bizet). Pour moi c’est un beau tremplin… J’espère suivre les traces des chanteuses que j’admire, Natalie Dessay, Anna Netrebko ou Diana Damrau. 1 2
Voir Mix n°206 et sur www.magazinemix.fr www.festilyrique.fr
Shakespeare en musique (avec les artistes de l’Opéra studio) Opéra, salle Bastide (Strasbourg) 15/10 (11h) Colmar (Théâtre municipal) 18/10 (12h30) www.operanationaldurhin.eu
INTERVIEW
© Bartosch Salmanski
LE K Questions à Jean-Luc Falbriard – alias Capitaine Sprütz –, directeur artistique du théâtre d’humour et “autres curiosités” L’Espace K, qui a concocté une saison pleine d’éclats de rire et de tranches de poésie. Emmanuel Dosda Depuis six mois, Le Kafteur a quitté la rue Thiergarten et pris ses quartiers au Hall des Chars devenu L’Espace K. Vous avez trouvé vos marques ? Nous ne les avons pas encore tout à fait fixées, mais on voit, pour cette nouvelle saison, ce qu’implique d’occuper un lieu comme L’Espace K, en termes de rythme de programmation, d’enchaînement d’événements, de style de spectacles… Le dialogue fonctionne bien avec la Ville qui nous prête l’espace qu’on a réussi à transformer et qu’on continue à faire évoluer.
Cette année, le Capitaine Sprütz (01-11/03) devient un Voyageur Représentant en Planète ventant la Terre aux extra-terrestres… Va-t-il relancer le tourisme mondial ? Sa feuille de route n’est pas tout à fait définie, mais il va “vendre” la planète, comme un VRP. De quoi va-t-il parler : de la beauté des paysages qui se dégradent, du terrorisme, de la crise financière ? En réalité, les extra-terrestres viennent souvent sur terre, mais seulement aux USA et ils cassent tout ! Ils pourraient débarquer en Alsace et être moins belliqueux…
Et votre public, comment se sent-il dans ce nouveau lieu ? Ceux qui connaissaient le Kafteur historique sont plutôt agréablement surpris. Le Food Truck de Pur Etc., garé dans la cour les soirs de spectacles, y est pour beaucoup.
Vous mettez en scène Le Vladimir Spoutnik Black Kat Kabaret* (25-29/04). Je ne vous connaissais pas une passion pour les histoires de KGB et de vodka ? C’est une demande de Vladimir Spoutnik qui avait déjà un tour de chant avec un répertoire type “Chat Noir” (Fréhel, Mistinguett…). On a décidé d’en faire un véritable spectacle de cabaret mettant en scène des personnages un peu particuliers, avec des valses et des javas : les gens pourront danser !
Y a-t-il des glissements entre les spectateurs “Kafteur” et ceux des “autres curiosités” proposées par d’autres structures accueillies ? C’est très léger pour l’instant mais nous faisons en sorte que le croisement se fasse en communiquant sur les différentes propositions afin que les amateurs d’humour aillent voir de la danse butô, de la musique contemporaine… et vice-versa. Cette saison, la pilosité semble de rigueur avec le trio Meslay / Bosche / Wood qui présente Le Grandiloquent Moustache Poésie Club (slam rigolo-poétique, 10-14/01) et Le Moustache Academy (rap humoristique pour les petits, 10-14/01, en journée)… Le port de la moustache sera-t-il obligatoire ? Nous allons sans doute proposer un tarif réduit pour tous les porteurs de moustaches, vraies ou fausses [rires]. C’est un style d’humour “de qualité” avec des textes slamés très drôles ou plus profonds. Le jeu des trois comédiens est impressionnant : il y a le dandy, la grande gueule m’as-tu-vu et le coincé inexpressif ! On verra si la moustache se répandra en janvier !
* Spectacle créé à l’Espace culturel de Vendenheim www.vendenheim.fr
à Places !
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L’Espace K 10 rue du Hohwald (Strasbourg) www.kafteur.com
Prochainement : Dadafest (07 & 08/10) ; Opération Salam Shalom Elsass (11-14/10) ; En toute inquiétude (18-22/10) ; Pour la petite histoire (18-22/10 en journée) ; Ava, sa vie, son œuvre (08-12/11)
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INTERVIEW
LOVE, ETC.
© Frédéric Stucin
Célèbre grâce aux BO des films de Christophe Honoré, l’artiste bisontin Alex Beaupain écrit des chansons d’amour… encore et toujours. Emmanuel Dosda
Il est l’un des artistes préférés de François Hollande qui a utilisé la version instrumentale d’Au départ pour accompagner ses meetings lors de la dernière campagne présidentielle. C’est surtout le fidèle compositeur de Christophe Honoré pour qui il a écrit la BO de Non ma fille tu n’iras pas danser, Dans Paris, Les Chansons d’amour ou, plus récemment, Les Malheurs de Sophie (avec le morceau Tout tombe, interprété par… La Grande Sophie). Alex Beaupain : « Je suis associé à Christophe Honoré, qui est identifié comme réalisateur de cinéma dit “d’auteur”. J’ai une image de chanteur intellectuel alors que mes chansons sont simples, populaires ! » Et largement influencées par la (brit) pop : The Smiths, Pulp ou Divine Comedy. Cet Attila de la chanson française qui chante Après moi le déluge a, avec ce disque éponyme (2013), écrit un album très personnel : « Je me suis beaucoup impliqué dans la production de tous mes disques, mais mes morceaux me ressemblent de plus en plus car je commence à comprendre qui je suis comme chanteur. Pour les arrangements, je ne veux plus rien m’interdire alors qu’avant, sous prétexte de chic ou d’élégance, j’avais tendance à être davantage policé. » Beaucoup de ses titres, comme 33 tours (2008), parlent de la fuite du temps qui semble l’obséder : 12 —
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« Où sont mes 33 tours, j’ai bien peur qu’ils ne soient perdus. Mon dieu, j’ai déjà 33 Tours au compteur, suis-je déjà foutu ? » Alex Beaupain prétend cependant n’écrire que des chansons d’amour. « C’est le cas avec Ça m’amuse plus, par exemple, mais à la fin, il y a un resserrage sur une histoire d’amour qui se termine. Je considère que c’est mon élément naturel et que j’en fais constamment, en variant parfois les angles, les thématiques… Même un morceau “politique”, comme Au départ, sur l’album Pourquoi battait mon cœur, en est une ! » Son dernier disque, très intime, n’est bien sûr pas Loin de ses préoccupations : irrigué d’une âpre mélancolie, il s’adresse à des êtres aimés dernièrement disparus. « Ce matin, par habitude, j’ai mis le couvert pour deux. Mon chemin de solitude s’allonge chaque jour un peu » se désole-t-il, sur Je t’en supplie, s’adressant à un amour perdu. Théâtre de Haguenau 11/10 (20h30) www.relais-culturel-haguenau.com
EXPORAMA lèbre caricaturiste américain – et le maître alsacien, sur le thème de l’Amérique et de la Guerre du Vietnam. www.musees.strasbourg.eu
Galerie Art Course © Nora ZAIR
L’exposition Regards croisés Strasbourg / Oran (05-29/10, à la Galerie Art Course) réunit des photographies de Nora Zair, Fay Lafaille, Sofiane Bakouri, Amar Mebrouk, Jean-Louis Hess et Mécheri Miloud. www.galerieartcourse.com
Tattoo World L’Expo présentera (12 & 23/10 au Shadok), notamment la série de photographies De chair et d’encre ainsi que du matériel de tatouage ancien et moderne. À découvrir : le robot tatoueur ! www.tattoo-conventionstrasbourg.com
L’exposition collective Tu vois quand tu peux (jusqu’au 23/10, à la Cour des Boecklin) présente de jeunes talents verriers, venus de toute la France. Chacun travaille le verre à sa manière (soufflage, vitrail, pâte de verre...), mais tous ont été formés au Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers en Lorraine. www.ville-bischheim.fr
Les œuvres du sculpteur Vladimir Skoda et du peintre Marc Van Cauwenbergh (jusqu’au 29/10, à la Radial Art Gallery) témoignent du combat physique avec la matière. www.radial-gallery.eu
Oncle Sam, Thomas Nast et Tomi Ungerer. Une satire sociale et politique de l’Amérique (jusqu’au 10/11, au Musée Tomi Ungerer) crée un dialogue entre Nast – cé-
Apollonia
Doubles pages, une exposition de livres photo (jusqu’au 20/11, à Stimultania) jette un regard sur la relation entre livre et photographie. www.stimultania.org
www.la-chambre.org
Les photographies de l’artiste strasbourgeois Haze Kawa sont à découvrir (jusqu’au 15/11 au Centre Chorégraphique) sous le titre InMotion - Life in Movement - Danser à Strasbourg. www.danse.strasbourg.eu
Georges Klaenschi (1882-1949), Gardes d’honneur de Strasbourg (1813). Musée Historique de la Ville de Strasbourg. Photo : M. Bertola
Fairy Tales présente (13/1015/11, à la PopArtiserie) les créations de quatorze artistes émergents ou confirmés de l’art urbain autour du conte de fée.
Régiments de papiers (15/10-24/02/2017, au Musée Historique) se penche sur des petits soldats en papier dits de Strasbourg.
www.lapopartiserie.com
Brigitte Paradon et Jean Marc Nigon présentent leurs peintures et estampes numériques (jusqu’au 10/10), puis Pierre
www.musees.strasbourg.eu
L’exposition Héritage inespéré. Objets cachés au cœur des synagogues (15/10-24/02 à La Galerie Heitz) présente les trésors des communautés juives rurales, suite aux découvertes fabuleuses sous les planchers de la synagogue de Dambach-laVille. L’Œil du collectionneur. Neuf collections particulières strasbourgeoises, (jusqu’au 26/03/2017, au MAMCS) laisse entrer les visiteurs dans le jardin secret des collectionneurs locaux. Une découverte intime et insoupçonnée...
www.apollonia-art-
www.musees.strasbourg.eu
exchanges.com
www.ceaac.org
Avec ses photographies, Alain Bublex (jusqu’au 13/11, à La Chambre) compose des carnets de voyage qui frôlent souvent l’utopie.
www.ciarus.com
www.musees.strasbourg.eu
Dans La Malle (jusqu’au 16/10, à Apollonia), Philippe Obliger et Gérard Puel présentent les souvenirs de voyage de leurs grands-pères qui partaient ensemble en expédition au Paraguay. Exposition de leur carnet de voyage avec de nombreux dessins.
Vincent Broquaire avec Enter, save and exit et Joseph Kieffer avec Sérieux (jusqu’au 16/10 au CEAAC) : la rentrée artistique voit double.
Alain Bublex, Paysage 76 (Fuji neige I), 2010
Rauscher ses photographies en noir et blanc (13/10-25/11, au Ciarus).
À Colmar (12/10-10/09, au Musée du Jouet), l’exposition Jouets et Cinéma établit le lien entre jouets et écrans à travers objets divers et projections. Fairy Tales avec Syrk à la PopArtiserie
www.museejouet.com
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MENTEUR, MENTEUR Le Maillon accueille l’une des pièces les plus célèbres de Joël Pommerat. Pinocchio où la relecture de la quête d’humanité et de chair d’un pantin mal dégrossi et sans cervelle. Irina Schrag En 2008, entre Le Petit Chaperon rouge (en 2004) et Cendrillon (2011), Joël Pommerat s’attaquait au chef-d’œuvre de Carlo Collodi, dépoussiérant et revivifiant le mythe. Ce bon vieux Gepetto n’a pas un flèche. Tout juste débité d’un immense tronc d’arbre, Pinocchio en met déjà plein la tête à son pauvre père. Irrévérence d’une jeunesse aussi égoïste que narcissique, avide de richesse, de possession et de plaisirs à satisfaire dans l’instant. N’hésitant pas à fendre les cœurs les plus doux, mentant comme il respire, le pantin mi-coquin mi-gredin éprouve ses rêves au monde des hommes. Jeunesse sans dieu et sans repères, cet enfant d’la chance se laisse aveugler par le strass et les paillettes, rouler par les beauxparleurs qui l’entraînent dans des coups foireux dont les péripéties nous tiennent en haleine. Ainsi va le talent d’écriture doublé d’un brio scénographique formant la patte de Pommerat. Une langue moderne et vigoureuse, suintant le réel, dans des compositions clairs-obscurs fantasmagoriques. Si le conte initiatique fait des incursions dans le ventre de la bête au secours d’un père noyé dans la tristesse, c’est bien dans l’épure et la simplicité que le metteur en scène déploie tout son art : une fête disco aux lumières clinquantes où apparaît une mère inaccessible en habit de fée, une mer déchainée avec trois fois rien… Des rêves de canailles et d’argent facile bling-bling jusqu’à la case prison, Pinocchio, anti-héros moderne, frôle la mort les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles. Il apprend à ses dépends l’implacable règne de l’argent, du pouvoir et de la loi sur la destinée des hommes.
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© Jean-Louis Fernandez
© Elisabeth Carecchio
SCÈNES
L’AUTRE SAISON Pour la seconde année, le Théâtre national de Strasbourg propose une saison parallèle et totalement gratuite. Découverte de cette Autre saison… à dévorer ! John John Que vous soyez un simple curieux ou un habitué des lieux, L’Autre saison vous permet, sur simple réservation (ouverture un mois avant chaque événement) d’accéder à des propositions artistiques de grande qualité pour pas un rond ! En octobre, c’est Pauline Lefebvre-Haudepin, élève comédienne du Groupe 43 de l’École du TNS, qui présente l’un de ses projets. Du 5 au 8 octobre, découvrez Les Terrains vagues, sa transposition contemporaine de Raiponce, conte des Frères Grimm. Sur une île dont l’unique paysage est une vaste décharge et un petit bout de terrain vague qui chaque jour rétrécit, nous rencontrons une fillette trop grande qui cherche à s’évader d’une chambre trop petite, une femme-maison qui échange l’enfant qu’elle porte contre un mirage, un marchand de sable inquiétant qui élabore des hallucinogènes ouvrant sur les villes invisibles ou encore le fantôme d’un architecte qui déplore la mutation de son utopie urbaine en cauchemar… Contrepied total avec la Soirée dédiée à Lazare, metteur en scène associé du TNS (24 octobre). Sa Sombre Rivière contient toute sa fougue et sa rage, celle qui troue joyeusement l’existence de questions brûlantes à vif. Une proposition engagée contre la fabrique de la solitude et de la détresse que constituent les grands ensembles. Un théâtre populaire et musical, généreux et habité comme nul autre pareil.
Au Maillon (Strasbourg) 13-16/10
Au TNS (Strasbourg)
www.maillon.eu
www.tns.fr
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© Benoît Schupp
SCÈNES
C’EST LA WAX QUE J’PRÉFÈRE
Renaud Herbin, directeur du TJP, propose un spectacle dédié à tous, dès 3 ans, Wax, au TJP Petite Scène (03-10/10). Sur le plateau habité par différentes sonorités, une femme manipule de la cire, matière dont elle envie la liberté. Wax raconte le passage « de l’inerte au vivant », il nous convie à un vertigineux voyage dans le temps : le big bang originel, la formation de la matière, l’apparition du premier humain, la norme sociale, la place de l’individu…
Les raisons d’un retour au Pays Natal © Benjamin Piat
www.tjp-strasbourg.com
Wèle m’r ?
La Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine a initié le Festival Langues en scènes (30/09-13/10, au Tanzmatten) qui met à l’honneur la culture et le dialecte alsaciens. On pourra voir entre autres D’r Wihnachsman esch e Dracklappe – d’après le film culte Le Père Noël est une ordure ou encore Freigang, un spectacle poétique. Pour les non-dialectophones, toutes les pièces seront surtitrées en français. www.tanzmatten.fr www.alsacechampagneardennelorraine.eu
STREET CULTURE
La compagnie Mémoires Vives propose en ce début de saison un grand événement, co-organisé avec l’Association Les Sons d’La Rue : Le Festival O.Q.P - Opération Quartiers Populaires (3-13/10, Espace culturel de Vendenheim & CSC Elsau). Le festival fait honneur aux œuvres créées dans les quartiers populaires, qu’il s’agisse de théâtre, films, d’arts plastiques ou de musique. www.cie-memoires-vives.org
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Portrait de Benoît Linder pour MIX
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GASTRONOMIE
passez à la casserole La Casserole est tenue par un duo où la jeunesse côtoie l’enthousiasme et l’élégance : Marc Weibel et Cédric Kuster y composent une des plus séduisantes partitions de la cité. Hervé Lévy Marc Weibel et Cédric Kuster se sont connus sur les bancs du CEFPPA d’Illkirch-Graffenstaden. Installé depuis un peu plus d’un an dans les murs de La Casserole, le duo a déjà fidélisé nombre de convives. Complètement repensée, la salle réussit le mariage d’une contemporanéité sobre et élégante et d’une grande chaleur. Ancien du Crocodile, où il formait un tandem chic et choc avec Gilbert Mestrallet, Cédric Kuster est un hôte magique et rayonnant qui sait ce que le mot accueil veut dire – on se sent vite chez soi chez lui, ce qui n’est pas si fréquent – doublé d’un sommelier hors pair conseillant, pour chaque plat, le juste nectar. Au piano, Marc Weibel passé par des maisons aussi prestigieuses que le Plaza Athénée version Ducasse et le Crillon (où il travailla aux côtés du top chef Jean-François Piège) fait des merveilles, proposant une « cuisine d’instinct » joliment ciselée avec un tropisme particulier pour les produits de la mer auxquels le menu Saveurs iodées (79 €) est intégralement dédié, même si les viandes ne sont pas en reste 16 —
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(sa Volaille de Bresse en témoigne avec éclat). « J’aime travailler les poissons, exploiter leurs vastes potentialités gustatives qu’ils soient crus, marinés ou cuits », explique-t-il. Illustration avec un parfaitement architecturé Dos de Maigre condiment de framboises, tomates cerises, mousseline de céleri rave et jus de volaille ou un Saumon d’Écosse confit à l’huile d’olive en cuisson lente, écrevisses et leurs sucs acidulés, maïs, artichauts et coulis de piquillos d’une éblouissante évidence. On passe avec joie à la Casserole qui, gageons-le, ne sera pas oubliée lorsqu’il sera temps, pour le Guide Michelin, de distribuer ses annuelles étoiles. La Casserole 24 rue des Juifs (Strasbourg) www.restaurantlacasserole.fr
Portrait de Benoît Linder pour MIX
GASTRONOMIE
LA CHOUCROUTE C’EST MAINTENANT Au piano du Cerf (Marlenheim), établissement étoilé au Guide Michelin depuis 1936, Michel Husser redessine avec élégance les contours du paysage gastronomique alsacien et propose une Choucroute (36 €), la meilleure du globe pour reprendre les mots d’un article paru dans Le Monde en 2013. « Lorsque je l’ai imaginée, il y a trente ans maintenant, les réactions ont été mitigées, beaucoup ne comprenant pas qu’on pouvait mettre à la carte d’un restaurant gastronomique un plat aussi banal. J’avais envie de transcender ce mythe alsacien, tout en le respectant, en le sublimant et en l’allégeant avec les meilleurs produits, le chou pour commencer », explique-t-il. À découvrir actuellement avec la choucroute nouvelle “Fil d’Or”, la plus douce de l’année, dont la récolte a débuté fin août / début septembre. # H.L. www.lecerf.com
JEUNE CANAILLE
Strasbourg avait déjà ses Sales Gosses devenues un institution (un comble pour des trublions). La cité a désormais ses Canailles, restaurant krutenauvien (52 rue de Zurich) et épicurien. Ancien chef du Kobus et de La Vignette (que de beaux souvenirs là-bas), Joël Margotton – un enfant du quartier – imagine une cuisine bistronomique joliment architecturée, savoureuse et conviviale. Une aventure qui s’annonce d’une belle élégance à suivre de près… # H.L. /Les-Canailles-Restaurant-Epicurien
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GASTRONOMIE
QUAND TU RIZ, JE RIZ AUSSI
NOURRIR LE FUTUR www.aria-alsace.com/foodstudio
www.lefrenchriz.com
LA GLOIRE DE MON PÈRE Au 1 place Saint-Étienne, à la place du défunt et mythique Zanzibar (son caveau, son baby, son atmosphère à nulle autre pareille) ouvre un nouveau restaurant de… hamburgers ! Cela ne fait jamais que le, hum, jesaispascombientième du coin. Restent que Les Burgers de Papa (une franchise made in Lyon développée par un Alsacien, Yves Hecker) ont une réelle ambition de se distinguer : produits frais, frites 100% maison, viandes d’origine française, alsaco munster… Les échos qui nous arrivent de la Capitale des Gaules nous affirment en tout cas que l’adresse est plus que papa mal. # R.Z. www.lesburgersdepapa.fr 18 —
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Photo non contractuelle
Au niveau gastronomique, l’Alsace n’est pas seulement le terroir des grands chefs, mais aussi le terrain de l’innovation alimentaire. L’Association régionale des industries alimentaires a ouvert un FOOD Studio, installé au sein du Laboratoire départemental d’analyses du Bas-Rhin, qui conseille et accompagne les PME dans le développement de leurs produits, par exemple pour identifier de nouvelles tendances et tester leur succès auprès du public. # SMK
Grande première à Strasbourg : la restauration rapide évolue avec l’ouverture de la première adresse de France spécialisée dans les onigris. Avec Le French Riz (57 rue du Fossé-des-Tanneurs), découvrez l’en-cas qui fait craquer les Japonais et qui peut être considéré comme le pendant de notre bon vieux sandwich : une boulette de riz enveloppée d’une algue nori de forme triangulaire, accompagnée d’une garniture… Certaines sont classiques, crevettes / avocats, crudités ou poulet sauce andalouse, d’autres peuvent surprendre comme tomates / Saint-Môret. En tout cas c’est très nouveau chez nous, fort graphique et savoureux à souhait. # R.Z.
BON BúN
Snack’n Wok est mort, vive Bò Bún Saì Gòn ! Les habitués gardent un souvenir ému de ce tout petit coin d’Asie situé à la Krutenau et se réjouissent : l’équipe du restau a ouvert un nouveau lieu, plus grand, plus beau, où tout est toujours aussi bon (et à prix sympas), dans le quartier (6 place d’Austerlitz). Des spécialités vietnamiennes alléchantes, un espace vaste et lumineux, une magnifique terrasse… Testé et approuvé : le fameux Bò Bún (miam, ses nems qui croustillent sous la dent), sans doute le meilleur de Strasbourg. # E.D. 09 86 20 24 53
LA BELLE SÉLECTION
30 spectacles à voir absolument
LA SALLE DU CERCLE BISCHHEIM
www.niederbronn-les-bains.fr
LE PRÉ’O
Le Point d’Eau - Musica Nuda © Simone Cecchetti
Nord
le jazz manouche de Paho Saga et Marcel Loeffler (15/10).
OBERHAUSBERGEN Le crépuscule raconte l’ultime rencontre entre André Malraux et de Gaulle (21 & 22/10)... Exceptionnel. www.le-preo.fr
LA CASTINE Titi Robin présente (18/10) avec Taziri (claire de lune en berbère) sa rencontre musicale avec Mehdi Nassouli, artiste gnawa. www.salleducercle.fr
MAC ROBERT LIEB
REICHSHOFFEN
Le groupe finlandais fork avec son Electro Vocal Circus (15/10).
ESPACE CULTUREL
SCHILTIGHEIM
Alexis HK présente avec Georges & Moi un émouvant hommage à Brassens et son œuvre (20/10).
www.lacastine.com
© Arsène Ott
Sud
www.mac-bischwiller.fr
Du jazz avec La Symphonie Déjouée (15/10) et Alex Beaupain avec ses chansons pleines de légèreté, d’humour et de mélancolie (11/10).
Dans Au bout du comptoir la mer (12-15/10, Cheval Blanc) un artiste de casino se livre. Un spectacle parmi 50 autour de Serge Valletti (1115/10). www.ville-schiltigheim.fr
SAISON CULTURELLE ERSTEIN
Dans le cadre du Festival Vos Oreilles ont la parole, les Contes du Maghreb et d’Orient de la Compagnie Écoutez-voir (16/10) où djinns et sultans se rencontrent... www.ville-erstein.fr
NIEDERBRONN-LES-BAINS Une soirée enchantée avec 20 —
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Rencontre France / Mexique avec le Duo Durupt-Castillo (15/10) pour un voyage musical. www.lavill-a.com
LA MAISON DES ARTS LINGOLSHEIM
www.lingolsheim.fr
L’Illiade - Lucia de Caravalho © Julien Intile
MOULIN 9
ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN
Loupiote et Pelote (24/10), un conte à partir de 3 ans. La protagoniste part à la recherche de sa pelote d’or qui s’est envolée...
VILLE DE HAGUENAU
www.ville-haguenau.fr
Lucia de Caravalho (07/10) présente son nouvel opus Kuzola, métissage musical entre la France, le Brésil et l’Angola.
LA VILL’A
www.relais-culturelhaguenau.com
La 3 e Nuit de la Culture aura lieu le 1 er octobre en divers lieux, à Haguenau ! Au programme : jeux vidéos, tatouages éphémères, musique (entre hip-hop et Souchon) et danse, spectacles ou poésie...
ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN
www.illiade.com
Avec le spectacle de danse Silk (13/10) toute la famille (dès 8 ans) s’envole dans un rêve de grâce et de beauté.
HAGUENAU
VENDENHEIM
www.vendenheim.fr
BISCHWILLER
RELAIS CULTUREL
L’ILLIADE
ESPACE ATHIC OBERNAI Les Brèves de comptoirs de la Compagnie du Kafteur (07/10), d’après le livre du cafetier Jean-Marie Gourio qui raconte les anecdotes de ses clients. www.espace-athic.com
Musica Nuda (20/10) mélange italien savoureux de voix et contrebasse. www.lepointdeau.com
TANZMATTEN SÉLESTAT
Extrêmités (22/10), du cirque magique dans le cadre du Festival Charivari. www.tanzmatten.fr
Strasbourg ESPACE CULTUREL DJANGO REINHARDT Gang Starr Foundation dans le cadre du festival Hip Hop Won’t Stop (22/10): Le rap légendaire de la East Coast à Strasbourg ! www.espacedjango.eu
JAZZDOR Le Pocket Brass Band (14/10 Présentation de saison, Centre socio-culturel du Fossé de Treize), groupe américain autour de Ray Anderson, porte l’esprit de Louis Armstrong. www.jazzdor.com
LE MAILLON Joël Pommerat présente avec Pinocchio (13-16/10) une marionnette touchante, à la recherche de l’humanité. www.maillon.eu
performeur dominent la scène (20 & 21/10) avec Taival au sujet de la manipulation, du contrôle et de la douleur. www.lesmigrateurs.eu
La Laiterie - Kery James © Fifou
OSTWALD
LES MIGRATEURS Un jongleur, un acrobate et un
PÔLE SUD Amala Dianor avec une chorographie hip-hop : De(s) génération (11 & 12/10). Superbe. www.pole-sud.fr
le montre avec Racailles (28/10).
OPÉRA NATIONAL DU RHIN
www.artefact.org
L’Elisir d’amore (21/1007/11), la tentative d’un jeune homme naïf de conquérir le cœur d’une belle capricieuse. www.operanationaldurhin.eu
LE ZÉNITH
LES TAPS Dans La dernière bande, de Samuel Beckett (11-16/10 Taps Laiterie) un vieil homme tire le bilan de sa vie. www.taps.strasbourg.eu
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE
TJP
Les Petite(s) musique(s) de nuit avec des œuvres de Mozart, Vasks, Borodine et Schoenbert (13/10, Auditorium de la Cité de la musique et de la danse). www.philharmoniquestrasbourg.com
ESPACE K En toute inquiétude (1822/10), Jean-Luc Piraux dans le rôle d’un quinca qui ne suit plus... www.espace-k.com
LA LAITERIE Rien n’a changé depuis Lettre à la République... Kery James
Dans Wax de Renaud Herbin, Justine Macadoux fait naitre des figures de la cire, malléable à l’infinie (04-11/10). www.tjp-strasbourg.com
THÉÂTRE NATIONAL DE STRASBOURG Un dealer et son client se retrouvent Dans la solitude des champs de coton (0111/10). www.tns.fr
THÉÂTRE DU CUBE NOIRE Le Théâtre du Cube Noire montre Tu me plais... toi non plus du Théâtre de la Petite France (06-12/10). Une pièce sur la séduction dans tous ses états. www.trois14.org
Les Migrateurs - Taival © Olli Vuorinen
LE POINT D’EAU
L’AUBETTE 1928 L’Aubette 1928 sera le lieu de l’inauguration d’un piano offert par l’Association Theo van Doesburg (15/10). Un concert dans un décor peint par l’artiste néerlandais Frederik de Ruiter. www.musees.strasbourg.eu
Ibrahim Maalouf avec sa Red & Black Light Tour, une ode à la femme d’aujourd’hui (04/10). www.zenith-strasbourg.fr
SHADOK
STRASBOURG Le White Line Festival au Shadok à Strasbourg (07 & 08/10) nous fait découvrir les dernières nouveautés dans le domaine de la création vidéo : Battle VJ, Videomapping, Cave (immersion) et Vjing... www.shadok.strasbourg.eu
ALSACE La musicienne strasbourgeoise Tartine Reverdy sera en tournée un peu partout en France pendant le saison 2016/2017. Elle sera en Alsace au printemps (04/04 à L’Espace Grün à Cernay, 05 & 06/04 à La Coupole de Saint-Louis et 12/05 au Point d’Eau à Ostwald). www.tartinereverdy.com
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© Agnès Dahan
RESPECT LA FEMME SOUS INFLUENCE
Où va le monde ? Tel est le Mystère (édité par Barclay) que cherche à élucider La Femme. Un vaste programme en quinze chapitres sous haute influence surf-yé-yépsychédélique des tropiques. Pop épique (Sphynx), ballade spleenique (Septembre, relecture (im)probable du Quand vient la fin de l’été de C Jérôme), new wave écologique (Tueur de fleur), synth-rock érotique (où il est question des seins de Tatiana), ambient aquatique (Vagues)… Un joyeux fourre-tout (quoique moins foufou que Psycho Tropical Berlin), un second essai aussi mystérieux que réussi pour ces jeunes gens modernes à la recherche de nouvelles sensations. # E.D. En concert dans le cadre de Nancy Jazz Pulsation (12/10) www.nancyjazzpulsations.com
Dans la seconde moitié des nineties, la Touche Française embrase l’hexagone et toutes les oreilles internationales se braquent sur la musique massive des Daft, l’electro jazz easy de Saint Germain, la house bien ronde de Motorbass ou la musique légère comme un frisbee planant à plusieurs mètres du sol du duo Air. Le webdocumentaire de Jean-François Tatin et Guillaume Fédou retrace cette aventure, ayant définitivement changé le regard du monde sur la production musicale d’ici, à travers douze épisodes voulus comme autant de pistes d’une compilation. De Motorbass à La Femme, en passant par Vitalic, Tellier ou Justice, la série retrace l’histoire du mouvement inauguré par Flying Fingers (Motorbass), Flashback (Garnier) puis Da Funk (Daft Punk)… À propos de ce titre, sa ritournelle qui rend fou et ses beats lourds, Bertrand Burgalat – présent sur la compile Source Rocks, pierre angulaire de la French Touch sortie en 1998 – se souvient : « À côté, on avait l’impression de faire de la vielle à roue. » Sacrés Français ! # Emmanuel Dosda À lire : Music sounds better with you de Raphaël Malkin (Le Mot et le reste) www.lemotetlereste.com À voir : Eden de Mia Hansen-Løve (Ad Vitam) - www.advitamdistribution.com Touche Française, une websérie d’Arte Creative à voir (jusqu’au 04/07/2019, avec Ariel Wizman, Étienne de Crécy, Laurent Garnier…) sur www.arte.tv/ touchefrançaise Étienne de Crécy (Super Discount) en concert à La Laiterie (Strasbourg) 25/11 (23h) www.artefact.org
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BIÈRE,
AUJOURD’HUI & DEMAIN © Christophe Urbain — V8, designers
© Halldora Magnusdottir
MIXORAMA
L’association strasbourgeoise IDeE – qui cherche à initier des collaborations entre artisans, industriels et designers – planche, durant ses workshops, sur diverses thématiques « liées au terroir alsacien », selon Claude Saos, président. Pour le projet Pschitt, Philippe Riehling, Teddy Moissant ou les V8 ont livré leur version de l’indispensable décapsuleur. Un instrument simplissime que l’on peut aisément remplacer par une vulgaire cuillère à café, détournée de sa fonction. Sophie Suma & Vivien Philizot ont d’ailleurs conçu une série de trois décapsuleurs reprenant la forme d’un briquet, d’une cuillère ou d’une pince en acier noir… Des prototypes à découvrir en octobre au Fou du roi (4 rue du Faisan) et peut-être bientôt dans les bistrots, si des brasseurs de la région ont la bonne IDeE de les éditer. # E.D. www.designers.alsace www.fouduroi.eu
MIXORAMA
UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN
À FOND LES
Quand il aime, The Divine Comedy ne compte pas : il est prêt à toutes les folies, par exemple celle de bâtir un monde imaginaire, un palais fastueux, un merveilleux Foreverland (PIAS) à ceux que le dandy chérit. Avec son nouvel album, Neil the Great accompagne ses hôtes en un charmant manoir irlandais décoré avec outrance, mais goût. Dans les pièces éclairées à la bougie, résonnent notes de clavecin et chansons orchestrées façon Scott Walker. Les habitués se sentiront comme chez eux. Les autres seront séduits par le divin musicien. # E.D.
FORMES
En concert à La Laiterie (Strasbourg), 28/01 (20h) www.thedivinecomedy.com — www.artefact.org
INTO THE WILD Après Oberlin, Kléber, Poincaré ou Kastler, la collection regroupant des biographies de personnages célèbres d’Alsace et de Lorraine de Vent d’Est s’enrichit d’un volume sur Arp. Œuvre du critique d’Art strasbourgeois (officiant notamment chez artpress) et traducteur (des Danseurs fous des Strasbourg à La Nuée bleue), Laurent Perez, cet opus de 64 pages amplement illustré est un digest réussi… L’auteur y assène des vérités (« Arp est le plus grand artiste alsacien depuis la Renaissance ») et évoque dans un style enlevé la trajectoire de celui qui fut un des fondateurs de Dada et un des plus grands maîtres des formes au XXe siècle. Il ne néglige pas non plus de rappeler qu’il ne fut pas prophète dans sa ville natale (L’Aubette demeura un souvenir cuisant) où il est aujourd’hui honoré. # H.L.
DON’T CRY FOR CHEVALIER ME ARGENTINA S’abstraire. Sortir du monde pour essayer de trouver la clef de son existence. Telle est la quête intérieure de l’héroïne de Céline Minard qui part en pleine montagne, dans un refuge pourvu de tout le confort moderne, mais l’ermite en recherche spirituelle va rencontrer une ermite une vraie. L’auteur de Faillir être flingué sort ici Le Grand jeu : son écriture aiguisée comme un scalpel donne de belles couleurs à cette fable existentielle # H.L.
Jean Hans Arp, Les Formes en Liberté est paru chez Vent d’Est (10 €)
Le Grand jeu est paru chez Rivages (18 €) www.payot-rivages.net Rencontre avec Céline Minard chez Quai des Brumes (05/10, 19h)
www.ventdest-editions.com
www.quaidesbrumes.com
MYSTÈRES BULGARES
L’Histoire officielle (1985), film choc archi-primé ressort en version restaurée au ciné et en DVD le 05/10. Pourquoi exhumer ce film 30 ans après sa sortie sur les écrans ? Car, selon Luis Puenzo, son réalisateur, « il y a toujours un fil entre la dictature et les hommes politiques d’aujourd’hui ». Le long-métrage a été tourné peu de temps après la tyrannie militaire ayant commis des atrocités envers les opposants dont certains enfants ont été enlevés. La petite Gaby, fille adoptive d’Alicia, est-elle une de ces disparues victimes du régime ? Il faudra ouvrir les yeux, voir la vérité en face, aussi terrible soit-elle… Une œuvre coup de poing. # E.D.
Passée par les Arts déco de Strasbourg, Anne Caroline Pandolfo (textes) s’associe Terkel Risbjerg (dessins), Danois tombé amoureux de la capitale européenne, pour Perceval (sortie 07/10), somptueux roman graphique de près de 200 pages narrant l’épopée du chevalier. Enfant, il vit en communion avec la nature, gambade avec les ours, nage avec les poissons des lacs, papote avec les pies. Fasciné par les chevaliers de la Table Ronde qu’il croise par hasard, le gamin décide d’être l’un deux, quittant la profonde forêt alors que sa mère lui avait interdit… Le début d’une quête initiatique aux accents fantastiques. # H.L.
À voir aux cinémas Star
Perceval paraît au Lombard (19,99 €) www.lelombard.com Rencontre-dédicace avec Terkel Risbjerg chez JDBD (15/10)
www.cinema-star.com
www.canalbd.net
Objets à !
r gagne voir p.30
Vitoshka est une maison de design française installée à Strasbourg. Denitsa Hristova et Johanna Benatar, créatrices de cette marque qui réinterprète ornements et techniques traditionnels de l’artisanat bulgare, ont conçu Kilims (des tapis en laine), coussins ou articles de papeterie décorés de motifs brodés... À découvrir à la Boutique des Créateurs. #S.M.K www.vitoshka.fr 207 l
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© Geoffroy Krempp
MUSIQUEVIN DOSSIER
LES RIETSCHESSES DU TERROIR L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
Démarche naturelle, liberté grande dans la vinification : Jean-Pierre Rietsch est un des vignerons les plus intéressants du paysage alsacien. Visite à Mittelbergheim, quelques jours avant les vendanges. Hervé Lévy
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Conversion des vignes au bio, vendanges manuelles, approche naturelle de la vinification avec des interventions les plus réduites possible, volonté d’aller au bout du processus de fermentation, utilisation de levures indigènes… Sur le domaine familial fondé dans les seventies par son père – avant, et pendant de longues générations, les raisins étaient vendus en vrac à la coopérative – Jean-Pierre Rietsch a procédé « progressivement », mettant ses pas dans ceux des « pionniers que sont Jean-Pierre Frick (Pfaffenheim), Bruno Schueller (Husseren-les-Châteaux), Patrick Meyer (Nothalten) ou Christian Binner (Ammerschwihr) ». Le résultat ? Des vins à la forte identité où le terroir s’exprime puissamment qui font fi de toute standardisation et ont pour fil rouge un réel tropisme minéral. Illustration avec deux Rieslings dont les bouteilles sont vêtues d’étiquettes arty signées Marie Drea, le Brandluft (2014, 13 €, départ domaine) et son terroir de grès procurant des vins tendus à l’explosive minéralité et le Stein (2014, 13 €, départ domaine) auquel le calcaire confère un profil plus rond où les acidités se font moins aiguës tout en demeurant présentes, dans un délicat arrière-plan. Si le domaine est célèbre pour ses crémants – des modèles du genre avec leurs bulles fines et cascadantes se déployant de manière acidulée dans une atmosphère de sousbois – des expérimentations heureuses y sont menées avec « des approches personnelles, des retours aux méthodes ancestrales. Je fonctionne au feeling », résume Jean-Pierre qui ne souhaite « pas brider le vin dans son évolution pour voir ce qu’il peut raconter ». Son dernier essai se nomme Pas à Pas (2011 / 12 / 13, 18 €, départ domaine), un Savagnin rose (ou Klevener de Heiligenstein) en forme de cuvée perpétuelle, une solera : « J’avais un 2011 qui ne voulait pas fermenter, bloqué avec 15 grammes de sucre. J’ai l 207
attendu. Aux vendanges 2015, j’ai décidé de l’assembler avec du 2013 et du 2015. Je les ai fait fermenter à l’extérieur. Après embouteillage, j’en ai gardé pour, plus tard, l’assembler avec une autre année ». Comme un enfant, cette cuvée grandit peu à peu et se développe… sans limites temporelles. « C’est un vin complet mêlant la maturité des années anciennes à la tonicité du vin jeune qui apporte son énergie. » 32 rue Principale (Mittelbergheim) www.alsace-rietsch.eu En vente chez Verre de Terre 28 rue des Juifs (Strasbourg)
AU NATUREL
C’est une adresse qu’on s’échange avec gourmandise : Entre Deux Verres, caviste à Neudorf, est un temple du vin naturel et bio… Il organise un salon où dégustations (de vins d’une trentaine de producteurs venus de toute la France, mais aussi de bières et d’eaux-de-vie) se mêlent à des concerts et des spectacles. Rendez-vous est donné en novembre pour le Salon des vignerons natures ainsi que dans Mix où l’on vous reparlera plus en détail d’un caviste militant attachant ! #P.R. 18-20/11 La Maison Bleue (Strasbourg Neudorf) www.entredeuxverres.fr
CRÉMANT GOTHIQUE L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
En partenariat avec la Fondation de l’œuvre Notre-Dame, la Cave du Roi Dagobert (Traenheim) vient de sortir une Cuvée de la Cathédrale (entre 12 et 15 €). Après le succès du Pinot Gris du Millénaire en 2015 – 30 000 € dans l’escarcelle de la Fondation – cette nouvelle initiative permettra à nouveau de reverser 1 € par bouteille vendue, contribuant à la restauration de la balustrade de la façade sud. Issu d’un assemblage de Pinot Blanc et d’Auxerrois, ce Crémant élevé 24 mois en bouteille se présente dans un élégant flacon… D’un jaune pâle exquis, sa robe ne l’est pas moins. En bouche, c’est une explosion délicate de bulles fines et bondissantes, caracolant avec joie et déployant de séduisants arômes fruités et floraux. S’y mêlent fraîcheur de la pomme et douceur de la poire dans une harmonie ciselée évoquant étonnement l’altière verticalité des pignons gothiques de Notre-Dame de Strasbourg. # H.L. PUBLICITÉ
www.cave-dagobert.com
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MUSIQUEVIN DOSSIER
SIMPLY THE BESTHEIM
Fleuron de la gamme Bestheim, le Grand Prestige s’est imposé comme l’une des références alsaciennes en matière de Crémant haut de gamme. Cette cuvée raffinée et structurée témoigne du savoir-faire de la Maison. Élaboré à partir de Pinot Blanc de haut rang, le Crémant Grand Prestige est issu des plus beaux terroirs calcaires de la Vallée Noble (Westhalten-Soultzmatt) à l’origine de l’élégance du produit. L’élevage sur lattes de 36 mois minimum apporte à cette cuvée une belle robe jaune, une grande finesse et une vaste palette d’arômes où se mêlent des notes de framboises, de pain brioché et de fleurs. Un feu d’artifice ! Parfaite pour l’apéritif et pour tous les moments festifs, la cuvée Grand Prestige saura aussi accompagner vos mets les plus fins. Le Crémant Grand Prestige 2010 est disponible dans les boutiques Bestheim de Bennwihr, Westhalten et Kaysersberg au tarif départ cave de 12,50 € TTC la bouteille www.bestheim.com
VINS NON VAINS
Respect du terroir, travail de la vigne, récolte du raisin… les Vignerons indépendants nous convient la 4e édition de leur salon de Blotzheim. Lalande-de-Pomerol, Saint-Emilion Grand Cru, Minervois… tous les meilleurs crus répondront à l’appel(lation) pour un salon qui réunit des vignerons qui ont eux-mêmes élaboré leur vin et qui le défendent avec passion. Il ne s’agit ici pas seulement d’acheter de bonnes bouteilles, de se réapprovisionner en millésimes rares, mais aussi de déguster (voir, sentir et goûter… avec modération), d’échanger avec des passionnés. # J.I. Airport Club Hôtel 3 rue de l’industrie (Blotzheim) 14/10 (15h-21h), 15/10 (11h-19h) et 16/10 (11h-18h)
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www2.vigneron-independant.com
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TERRE / MER
Pour sa treizième édition, le Salon Mer & Vigne reste fidèle à son credo, ne proposant que le meilleur. Plus de 120 exposants, véritables ambassadeurs de la gastronomie sont réunis pour cette manifestation. Viticulteurs de la France entière (mais aussi étrangers) et producteurs accueillent le visiteur pour un événement où l’on pourra déguster (et acheter) saumons sauvages, spécialités grecques ou poitevines, chocolat (suisse cela va sans dire), huile d’olive, miel, confitures… mais aussi divines bouteilles venues de France et de la planète entière. # R.Z. Hall Rhenus (Strasbourg Wacken) 07/10 (11h-22h), 08/10 (10h-21h), 09/10 (10h-20h) et 10/10 (10h-18h) www.mer-et-vigne.fr
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© Benoît Linder
VINS DIVINS Viticultrice et présidente des diVINes d’Alsace, Mélanie Pfister conjugue le vin au féminin. Entretien avec une passionnée. Hervé Lévy
Qui sont les diVINes d’Alsace ? Une association fondée en 2011 composée de 70 femmes œuvrant dans la filière vin : vigneronnes, sommelières, œnologues, commerciales, cavistes… L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
Quel est l’objet de cette association ? Notre but est de promouvoir le vin d’Alsace autrement, de battre en brèche certaines idées reçues en organisant des dégustations, des rencontres, des expositions… C’est une autre manière, plus féminine, de voir notre profession. Vous êtes aussi viticultrice. Présentez-nous le Domaine Pfister proposé sur des tables aussi prestigieuses que L’Auberge de l’Ill… Il a été fondé en 1780 : je représente donc la huitième génération de cette exploitation familiale produisant annuellement quelque 60 000 bouteilles et offrant une large gamme de vins : Pinots blancs, Muscats, Rieslings, Pinots gris, Gewurztraminers et Pinots noirs. Parmi eux, quel est votre préféré ? Le Riesling Grand Cru Engelberg, minéral et cristallin, pleine de finesse et d’élégance ! 53 Rue Principale (Dahlenheim) www.domaine-pfister.com www.divinesdalsace.com 207 l
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JEUNE PUBLIC
F. Harster © Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine - Inventaire général
KING KONG
THÉORIE
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Pla r ! gagne voir p.30
LE MONDE SAUVAGE
L’ALSACE ROMANE Les Ateliers de la Seigneurie présentent (jusqu’au 30/10) l’exposition L’Alsace au cœur du Moyen Âge : une plongée dans le patrimoine rhénan, qui dessine – avec la Cathédrale de Strasbourg et son état d’alors comme point de référence – une fresque de l’art, de l’architecture ainsi que du contexte politique et religieux dans la région entre le XIe et XIIe siècle.
Le Grand Cirque Medrano revient ce moisci à Strasbourg avec son tout nouveau spectacle KingKong & les Légendes de la Jungle (20-25/10, Parc des expositions) : rencontrez des tigres blancs du Bengale, des perroquets d’Amazonie et des éléphants d’Asie en compagnie de nombreux artistes des cinq continents. Un voyage époustouflant dans la jungle tropicale à la rencontre du gorille géant !
www.lesateliersdelaseigneurie.eu
Il a beau rugir, l’ours ne fait Même plus peur. Comment à nouveau effrayer les enfants ? Le pauvre bougre va sonder les plus (le tigre) ou moins (l’araignée) grosses bêbêtes jugées redoutables. Sauf, qu’elles non plus, ne fichent plus la trouille à grand monde… Au final, le terrible ours deviendra doux nounours et se fera l’ami des petits, changeant son fusil d’épaule. Avec cet ouvrage composé de grandes planches dessinées au crayon de couleur, Fleur Oury, ex-Arts déco strasbourgeois, renoue de manière talentueuse avec une technique enfantine pour s’adresser à ceux qui devraient ne plus avoir peur du loup… depuis qu’il a été brimé dans les contes et autres histoires. # E.D. Édité par Seuil jeunesse (12,90 €, dès 3 ans) — www.seuiljeunesse.com
Le Festival Vos oreilles ont la parole (10-20/10), également connu sous l’abréviation VOOLP, a changé d’organisateur (désormais le conseil départemental avec le soutien de la DRAC) mais pas de vocation : placer le récit au cœur d’une manifestation pour toute la famille, qu’il soit en alsacien ou en français. Des Confidences sur un banc (10/10, Hôtel du département de Strasbourg) à Frère lapin se déchaîne : Contes Blues et Work Song (26/10, Médiathèque de Vendenheim)... avec 80 spectacles en 74 lieux en Alsace, tout le monde y trouvera son conte. www.biblio.bas-rhin.fr 28 —
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© Denis Guichot / CG67
LE CONTE EST BON
© Aeroprince
© Thomas Kuchel
www.cirque-medrano.fr
Le Petit Prince
Libre expérience !
Dracula
Le Vaisseau vient d’inaugurer son nouvel espace, dédié entièrement à la créativité : Le Lab’Oh ! Ce parcours pour toute la famille permet à travers dix étapes (jeux de mots, jeux d’ombres, détournement d’objets...) d’explorer l’inventivité de chacun.
Pendant les vacances de la Toussaint le Parc du Petit Prince (15/10-02/11) fête Halloween ! Les attractions permanentes seront plongées dans les couleurs de l’automne. Testez votre courage avec Le Manoir et Métamorphose-toi en Citrouille et cherchez les citrouilles cachées par le renard afin de gagner un pass saison pour toute la famille !
www.levaisseau.com
www.parcdupetitprince.com
BRÈVES
READY FOR
HIGHWAY ? RÉTRO CHIC DE FIL EN
AIGUILLE
Pour apprendre ou approfondir la couture, Thérèse Qua propose tout au long de l’année des cours (4 séances minimum) d’Éco-couture avec le recyclage comme fil conducteur. Elle nous accompagne, des premiers pas à la machine à coudre jusqu’à la confection de jouets, couvertures, sacs et même vêtements. Le bonheur du fait main ! /theresequa www.cscneudorf.org
www.eschau.fr
Envie de relooker votre intérieur pour la rentrée ? Tendance vintage, le premier salon dédié au vintage dans le Grand Est (29 & 30/10 au PréO à Oberhausbergen) vous donnera des idées, avec des trésors des 1920’s aux 1990’s. Il y en aura pour toutes les bourses : vêtements et accessoires de mode, mobilier de collection ou voitures... Un voyage dans le temps qui n’a pas de prix !
www.biellesetpistons.fr
www.tendance-vintage.com
Les fous de motos trouveront leur bonheur à la quatrième édition du Salon Le 2 roues fait son show (16/10, Centre Camille Claus à Eschau), organisé par l’association Bielles & Pistons. Les concessionnaires de la région y seront en grand nombre pour présenter au public motos, vélos ou scooters dont quelques pièces uniques en France.
Brassée bio Sur Miimosa, une campagne de financement participatif pour la création de la BiObernai Bier (jusqu’au 15/10) vient d’être lancée, une bière imaginée par le Brasserie artisanale de SaintPierre, entièrement bio. www.biobernai.com www.miimosa.com
Rockenheim
En cette rentrée, la success story du centre de la mode, The Style Outlets continue : la marque rock’n’roll française The Kooples ouvre sa plus grande boutique en Europe et s’installe à Roppenheim. www.roppenheim.thestyleoutlets.fr www.thekooples.com
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© Martial Schmeltz
BRÈVES
Color it !
MADE FOR U
Cet automne, un lavomatique d’un drôle de genre s’installe à Strasbourg (ruelle des Pelletiers), le HermèsMatic. Ce pop-up store offre du 7 au 15 octobre (gratuitement) la possibilité de teinter son carré Hermès pour le personnaliser. Ainsi, une ancienne édition classique, colorée en bleu jean où rose fuchsia, s’offre une nouvelle vie ! www.hermes.com
Jouez sur...
www.magazinemix.fr ou sur /mgzmix 1 x 2 places pour le concert de Jean-Michel Jarre, lundi 17 octobre (20h) au Zénith Europe www.zenith-strasbourg.fr
Pour cet automne-hiver, votre magasin nippon préféré sort sa nouvelle collection Uniqlo U. Crée par Christophe Lemaire, elle reste surtout fidèle au mantra de la marque : simplicité, qualité, longévité. Intemporel, chaque pièce est faite pour devenir un basic de votre hiver. www.uniqlo.com
2 x 2 places pour En toute inquiétude de Jean-Luc Piraux, mercredi 19 octobre (20h30), à L’Espace K (Strasbourg) www.espace-k.com 1 x 2 places pour le Quatuor HORNormes, dimanche 9 octobre au Pôle Culturel de Drusenheim www.ajam.fr 1 Coussin Vitoshka 1 Lot de 5 cartes Vitoshka www.vitoshka.fr 2 x 2 places pour le concert de Flume, lundi 14 novembre (20h) au Zénith Europe www.zenith-strasbourg.fr 5 X 2 places pour la séance spéciale de Voyage à travers le cinéma français, en présence du réalisateur Bertrand Tavernier, mercredi 19 octobre (19h) au Star St-Ex www.cinema-star.com 30 —
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Flower Power
Une nouvelle fois, la ville de Lahr fleurit cet automne sous le signe de la Chrysanthème ! L’édition 2016 sur le thème «Poésie d’automne» donne l’occasion de découvrir le centre historique de la cité, entièrement décoré avec cette fleur au coloris automnal, passant d’un jaune ensoleillé au rouge pourpre. Un programme musical et culturel varié sur la place du marché est le fil rouge de la manifestation. De nombreux produits insolites à base de chrysanthèmes révèlent des côtés insoupçonnés de cette plante originaire d’Asie : truffes, tartelettes ou salamis mais aussi thés, bières ou liqueurs. 22/10-13/11 Lahr www.chrysanthema.lahr.de
London calling À partir du printemps prochain, la capitale britannique sera à deux pas de chez nous : en effet, une nouvelle ligne de la compagnie lowcost Ryanair reliera Strasbourg et Londres deux fois par jour. Have a good flight ! www.ryanair.com