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MIX MAGAZINE LIFESTYLE / CULTURE

MAGAZINE

ST-ART AGAIN DOSSIER : LE SPORT ? INDOOR !

STRASBOURG

#208 NOVEMBRE 2016

DOC GYNÉCO CONSULTE À DOMICILE LAURA WEISSBECKER UNE ALSACIENNE AU PAYS DE JACKIE CHAN



ÉDITO

CHER TOMI

Dans quelques jours, le 28 novembre, tu auras 85 ans. Les hommages vont pleuvoir, de cocktails officiels un brin compassés en flagorneries télévisuelles trop vite expédiées. N’oublions pas quelques expositions (avec le génial Tribute to dans “ton Musée” strasbourgeois, 19/11-19/03/2017 avec 100 artistes dont Loustal, Geluck, Plantu, Plonk et Replonk ou Philippe Dupuy qui a réalisé le dessin qui orne cet édito), livres et autres éditions avec un gros coup de cœur pour Le Répugnant Père Noël, portfolio en édition ultra limitée publié par une vieille dame – pour le coup indigne – de 220 ans, L’Imagerie d’Épinal. Pour notre part, nous voulions simplement te souhaiter un bon anniversaire avec un bouquet de mots. Pour le décapant Schwarzbuch où une fillette agenouillée prie devant un Mickey Mouse en croix. Pour ces aphorismes aidant à mieux vivre : « La nature d’une personne se reflète souvent dans l’expression de son derrière. » / « La chair est triste après, pas avant. » / « Chaque médaille a son revers, surtout si elle est militaire. ». Liste non exhaustive. Pour

ces fleurs du mal vénéneuses et attirantes, Perivagina superba ou Orchis Clitoriderecta, cueillies dans ton Érotoscope. Pour l’amour donné – et reçu – des dominas, walkyries cuissardées des claques de Hambourg, décrites avec tant de tendresse. Pour une étonnante collection de jouets. Pour tous les livres destinés au “jeune public” – comme on dit – dont le but est d’éveiller les esprits, prouvant qu’enfant ne rime pas avec gnangnan. Pour de multiples dessins illustrant bien mieux que 1 000 pages le destin schizophrénique de l’Alsace, entre France et Allemagne : une Germania roulant un palot baveux à une Marianne consentante, par exemple. Pour des pubs dont l’objectif est évidemment de faire vendre, mais qui vont bien souvent au-delà. Pour tes “dessins canadiens” où se rencontrent bicoques de bois branlantes en voie avancée d’effondrement, carcasses de voitures rongées par les herbes et usines fermées for ever… Pour tout cela et bien plus encore, merci JeanThomas (dit Tomi) Ungerer…

Hervé Lévy

Portrait de Tomi Ungerer par Mathieu Bertola / Musées de la Ville de Strasbourg Illustration de Philippe Dupuy, Ungerer Power / Drawing Power, 2015 / Musées de la Ville de Strasbourg

16 rue Teutsch - 67000 Strasbourg - www.magazinemix.fr

www.facebook.com/mgzmix

Directeur de la publication julien.schick@bkn.fr | Service commercial +33 (0)3 90 22 93 36 | Contacts France dimitri.langolf@bkn.fr, rudy@bkn.fr | Contact Allemagne sarah.krein@bkn.fr Contact rédaction emmanuel.dosda@bkn.fr | Développement web alix.enderlin@bkn.fr | Graphisme anais.guillon@bkn.fr, luna.lazzarini@bkn.fr | Éditeur BKN ÉDITEUR Sarl au capital de 100 000 € RCS : 402 074 678 +33 (0)3 90 22 93 30 — www.bkn.fr | Photo de couverture Doc Gynéco © Hidiro | Imprimé en CEE | Dépôt légal Octobre 2016 Des coups de cœur à partager et des infos à annoncer ? Envoyez-les à emmanuel.dosda@bkn.fr 208 l

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© Cybele Malinowski

EN BREF

L’ENFANCE

Schilick on carnet, le salon de l’illustration et du livre jeunesse (11-13/11, au Brassin à Schiltigheim), fête sa cinquième édition. Au programme : des rencontres avec des illustrateurs, l’exposition Noire lumière avec des planches originales (Cheval Blanc), cinéma (Monsieur Bout-de-bois 11/11, Cheval Blanc) mais aussi des ateliers, des lectures et des collectes de livres...

www.zenith-strasbourg.fr

www.schilickoncarnet.fr

AU PAYS ART SANS FRONTIÈRES DU PIANO

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La Régionale 17 (24/11-08/01) ouvre à nouveau les portes de dix-neuf lieux d’exposition entre Bâle, Fribourg et Strasbourg pour présenter la richesse de la création dans le Rhin supérieur. À Strasbourg, il ne faut pas rater Manège à images et autres ensembles #2 (03/12-29/01, Stimultania), Opportunismes dans le nouveau lieu d’art AEDAEN (03/12-08/01, organisé par Accélérateur de Particules), une exposition avec de jeunes artistes de Sarrebruck (01/12-01/01, La Chaufferie) et enfin EYE CATCH – formes, couleurs et autres stratégies visuelles (03/12-19/03, CEAAC) avec des artistes des trois pays.

Le clavier est à l’honneur à Erstein : avec Piano au Musée Würth (03-06/11), le public peut prendre part à des masterclasses et assister à des concerts, découvrant notamment les virtuoses duos violoncelle & piano de Lisa et Lara Erbès (05/11). En clôture, Philippe Cassard propose un excitant récital (06/11) teinté de romantisme, mêlant pages de Mendelssohn, Brahms, Liszt ou encore Chopin. On en redemande !!!

www.regionale.org

www.musee-wurth.fr

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GUERRE ET PAIX

Le jeune Harley Edward Streten ne nous enFlume pas, mais nous bluffe : à même pas 25 ans, le producteur australien est déjà au Zénith (14/11, 20h) ! Dans la lignée de Disclosure (des copains) ou d’AlunaGeorge (présents sur le disque), le producteur précoce fait souffler un vent frais sur la dancemusic, conviant des guests de la trempe de Vince Staples. Chansons et instrumentaux nous transportent, surtout lorsque Flume semble laisser s’exprimer les machines, s’enrailler, partir dans des rythmiques inédites. À voir en live.

Philippe Cassard © Carole Epinette

DESSINER

LE CHANT DE LA MACHINE

C’est un moment plein d’émotion qui nous attend avec le Concert pour l’Armistice de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg (10 & 11/11, Palais de la Musique et des congrès). Pour cet instant particulier, Marko Letonja (en photo) a rassemblé le bouleversant Dona Nobis Pacem de Pēteris Vasks, le tube qu’est le Concerto pour piano n°20 de Mozart et deux pages de Strauss, Metamorphosen et le très nietzschéen Tod und Verklärung, conclusion naturelle d’une soirée en forme de réflexion sur la Première Guerre mondiale. www.philharmonique-strasbourg.eu

HOMMAGE

Marie-Lorraine Muller, la charismatique et sympathique présidente de la brasserie Schutzenberger, est décédée mardi 25 octobre. Celle qui dirigeait l’entreprise familiale avec passion souhaitait intensément relancer les activités de la mythique enseigne schilikoise. Nos condoléances à sa famille ainsi qu’à ses proches.


EN BREF

ECCE HOMO à Entrées !

R GAGNE0

© JC Bohn

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wUNDER-BARR !

ART & PHILOSOPHIE

Après avoir fait l’acquisition– grâce au concours de la Région Alsace – du fonds d’archives personnelles de Jacques et Raïssa Maritain, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg présente Maritain et les artistes (jusqu’au 06/11). Cette riche exposition explore les liens du philosophe avec Rouault, Cocteau ou Chagall, mais également Satie ou Stravinski. Tableaux, mosaïques, dessins, lettres… Dans un parcours chronologique, le visiteur est invité à mieux connaître une figure majeure de la pensée du XXe siècle.

Mettre Nos sens, dessus, dessous : telle est la mission de la nouvelle édition – nommée À bout de sens – de STR’OFF (25 & 26/11, Parc des expositions - Hall 5), “Off” non-officiel à ST-ART, foire strasbourgeoise d’Art contemporain. La manifestation sera marquée par l’omniprésence de la figure humaine, au centre des préoccupations de la cinquantaine d’artistes (dont une trentaine de la région) de sept nationalités réunies : Jacques Bauer, Walter Ciandrini, Alain Croullebois ou Magali Siffert (visuel). Vernissage le 25/11 (18h, sur invitation).

www.bnu.fr

www.europartvision.eu

Noël à Barr est une expérience chaleureuse et originale pour toute la famille. Pour la 22e fois, la ville organise son marché (03 & 04/12, 10 & 11/12 et 17 & 18/12, à l’Hôtel de Ville, au Hall 66 et au centre historique) centré sur l’artisanat. Les enfants auront des étoiles plein les yeux lors de manifestations comme la Parade de Saint-Nicolas (04/12, 15h, à l’Hôtel de Ville), la chasse aux trésors du Pays de Barr (25/11-02/01, à l’Office de Tourisme) ou encore des balades à poney dans les rues illuminées de la ville. Des concerts dans les églises permettront de se plonger dans une ambiance de fête et les Colporteurs d’Histoires conduiront petits et grands dans un pays magique, peuplé de fées, de lutins et de gnomes. www.barr.fr

© JC Bohn

Georges Rouault, Véronique, vers 1945, Centre Georges Pompidou, Paris

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INTERVIEw

© Hidiro

QUOI D’NEUF, DOC ? " AUjOURD’HUI, T’ES HALAL, T’ES CASHER OU T’ES PLANCHA ! " Le journaliste Olivier Cachin parle de vous comme d’un artiste novateur « cassant » volontairement « la vague de son succès »… Oui, j’ai essayé de réveiller l’industrie de la musique ! Mais, on m’écoute rarement… Ils se sont dits « Ils sont fous, ces artistes ! ». J’avais pourtant raison : les labels ont eu des problèmes avec l’arrivée d’Internet. Je trouve que c’est comme avec Uber, il n’y pas beaucoup de différence avec les taxis, sauf qu’on est mieux traités. Les maisons de disques avaient trop de pouvoir, elles n’arrivaient plus à gérer les choses et ont fait plein de conneries. La réédition de Première consultation permet, selon vous, aux plus jeunes de connaître leurs sources… Quelles sont les vôtres ? Il fallait de l’écriture, du fond : Gainsbourg, Brassens… J’ai toujours aimé leurs textes que je comprenais, qui parlaient de mon histoire, de chez moi. Le truc américain singé à la française, ça m’a toujours fait rigoler. Sur vos morceaux, vous faisiez référence à Starmania, Luna Parker (Tes états d’âmes… Éric) ou même à La Danse des canards. « Classez-moi dans la variet’ », clamiez-vous… Exactement, je n’ai jamais dénigré ce qui m’a construit. Ça ne se fait pas dans le hip-hop. Moi, je leur disais : « Tu te dis underground mon ami, mais tu fais partie du système, d’Universal, de Warner ou de Sony. » Renaud, Sarko, Angot… On vous a souvent vu aux côtés de gens aux antipodes du hip-hop : c’était par provoc ? Il m’a fallu du temps pour digérer l’image faussée que j’avais d’un 6—

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Pour les 20 piges de l’album Première Consultation, Doc Gynéco s’offre une tournée française qui passe par La Laiterie. Entretien avec un rappeur au Nirvana. # Emmanuel Dosda Renaud, d’une Angot ou d’un Sarko. Est-ce que je l’ai fréquenté par calcul ? Peut-être, mais aujourd’hui, c’est devenu la norme : les politiques vont dans les magazines people et sortent avec des actrices et les stars vont chanter dans les meetings. Il n’y a plus de provoc là-dedans. C’est pour ça qu’on ne m’y reprendra plus. 20 ans après Dans ma rue, les mangeurs « de casher ou de saucisson » peuvent-ils toujours se côtoyer dans la sérénité ? Non, c’est fini : aujourd’hui, t’es halal, t’es casher ou t’es plancha ! On vit un repli que je ne comprends pas : perso, je me vois mal faire un tri et occulter la culture française… Vous allez sortir un nouvel album : à quoi faut-il s’attendre ? Je ne me serais jamais permis de sortir quelque-chose qu’on a l’habitude d’entendre. Il nous reste encore un peu de force, on va leur montrer comment ça marche ! Je ne vais pas tout dévoiler, mais il y aura quelques morceaux enregistrés en Afrique, dont un qui s’appelle France ! Même moi, ça m’a surpris ! [éclats de rires] Réédition spéciale 20e anniversaire de Première consultation, édité par Warner www.warnermusic.fr La Laiterie (Strasbourg), 09/11 (20h) www.artefact.org

à Places ! GNER

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© Aude Boissaye / Studio CuiCui pour La Nuée Bleue

LES TRIBULATIONS D’UNE ALSACIENNE EN CHINE Laura Weissbecker est alsacienne, vit à LA et déclenche les passions à Pékin après avoir tourné avec Jackie Chan dans Chinese Zodiac. Actrice et chanteuse, elle vient de publier Comment je suis devenue chinoise où elle narre son parcours. # Hervé Lévy Comment êtes-vous devenue chinoise ? Ils m’ont adoptée ! Je m’en suis aperçue à une réception officielle au Ministère de la Culture : j’étais la seule étrangère dans le salon réservé aux personnalités chinoises. Le fait d’avoir appris la langue est déterminant. Quand je suis en Alsace je me sens néanmoins 100% alsacienne [rires]. Tous mes souvenirs remontent à la surface, du collège de la Robertsau au Lycée Marie Curie, en passant par Jean Rostand, où j’ai fait Math Sup Bio. Vous intégrez ensuite une des plus grandes écoles d’ingénieurs… C’est vrai. Pendant mes études, je suis aussi mannequin, mais j’ai toujours joué. Au théâtre, petite, puis très vite au cinéma. C’est cette trajectoire que je raconte aussi dans ce livre dont chaque chapitre porte le nom d’un des cinq éléments chinois (bois, feu, terre, métal et eau) auxquels j’ai ajouté l’air et le cosmos. Chinese Zodiac de (et avec) Jackie Chan a t-il été le tournant de votre carrière ? Bien sûr ! Cela a été un immense succès en Chine. À l’époque de sa sortie, fin 2012, il a été le deuxième plus gros succès au box-office pour un film chinois ! C’était une expérience extraordinaire, une rencontre

hors du commun, celle de Jackie Chan. Il est génial, proche de ses acteurs, omniprésent sur le plateau. Je l’ai même vu passer l’aspirateur entre deux scènes ! Mis à part Chinese Zodiac, quel est le plus beau souvenir de votre jeune carrière ? Versailles, le rêve d’un roi de Thierry Binisti où je jouais Louise de La Vallière, la première maîtresse de Louis XIV : nous avons tourné à Versailles et Vaux-le-Vicomte et étions seuls, en costumes, dans des décors somptueux, au cœur de l’Histoire de France ! Quels sont vos projets ? Je coproduis une comédie – entre France et Chine – où je jouerai également. Elle se passera, pour une petite partie, en Alsace. Un clin d’œil auquel je tenais ! Ce livre m’a aussi donné envie de continuer : je prends des cours de creative writing à UCLA. Rencontre avec Laura Weissbecker à la Maison de la presse Bastian de Haguenau (03/11, 16h30), à la Librairie Totem de Schiltigheim (04/11, 17h30), à librairie strasbourgeoise La Parenthèse (05/11, 10h) et à la FNAC-Strasbourg (05/11, 17h) www.lauraweissbecker.com

LAURA WEISSBECKER EN QUELQUES DATES 2005. Les Poupées russes de Cédric Klapisch 2006. Ô Jérusalem d’Élie Chouraqui 2011 / 2012. Tournage de Chinese Zodiac (France, Chine, Taïwan). Disponible en DVD et Blu-ray (Universal) 2012. Malgré-elles (tourné à Stras-

bourg)

2013. Huading Award du meilleur jeune espoir féminin (version chinoise des Oscar) pour son rôle dans Chinese Zodiac 2015. Mad dogs, série américaine réalisée par Alex Graves

Comment je suis devenue chinoise est paru à La Nuée bleue / Tchou (19 €) www.nueebleue.com 208 l

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François Malingrey, Les Marcheurs (2014) © Galerie Bertrand Gillig

TOP DÉPART Patricia Houg, ancienne galeriste et directrice de La Sucrière à Lyon, a pris la direction artistique de ST-ART, foire d’Art contemporain qui rassemble une centaine d’exposants internationaux et une dizaine d’institutions culturelles. Pour cette 21e édition, pas de révolutions, mais des évolutions. # Emmanuel Dosda

Comment se porte ST-ART ? C’est un salon qui marche, avec 25 000 visiteurs réguliers ! Il fête sa 21e édition alors que la concurrence est forte, à quelques encablures de Strasbourg : Bâle, Karlsruhe, Paris ou même Lille. Notre objectif ? Rester au top, maintenir le cap et ne pas se faire grignoter par les autres ! Chaque année, j’ai l’impression qu’on parle de renaissance à propos de ST-ART… Votre arrivée marque-t-elle un nouveau nouveau départ ? C’était nécessaire. C’est comme un showman qui, au bout de vingt ans, fait toujours le même numéro. Nous sommes obligés de faire un bilan de contenu et des modifications en découlant. Les autres foires semblent plus constantes… Art Basel a beaucoup fait de changements, sans forcément le dire : il y a de plus en plus d’Art moderne – car c’est ce qui se vend –, de moins en moins de galeries, un focus toujours plus important sur Art Unlimited – exposition d’œuvres monumentales –, etc. ST-ART a conscience de ses faiblesses et a l’honnêteté d’annoncer qu’elle fait en sorte d’avancer, sans renouveler ses erreurs. Quels étaient les points faibles de ST-ART ? L’an passé, la foire a notamment amélioré sa scénographie : la circulation méritait d’être rendue plus fluide. Les changements concernaient essentiellement l’accueil du public. Aujourd’hui que je suis à la direction artistique, mon rôle est, tout en restant objective, de tenir une ligne : il faut faire la part des choses entre ce qui relève du réel projet artistique ou de l’artisanat d’Art. Un calligraphe n’est pas un écrivain ! Avec le comité de sélection, nous entrons dans des discussions avec les galeries qui ne répondent pas à nos 8—

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critères afin qu’elles revoient leur copie. Sinon, environ 30% des galeries qui nous sollicitent sont écartées pour ces raisons. La dimension “non commerciale” a-t-elle repris de l’importance ? Oui, nous avons invité trois Fracs, nous laissons 100 m2 à la Ville, 100 m2 à la Fondation Maeght qui exposera une partie de ses collections et 70 m2 à Michel Nuridsany qui commissionne une exposition. Il faut faire en sorte que tous les exposants connaissent le territoire : ils sont conviés à se rendre au Bastion ou encore dans le jardin d’Apollonia. Notre mission est de créer une dynamique de rencontres, c’est fondamental car nous nous inscrivons dans un contexte où l’offre culturelle est très forte, avec les Musées, La Chambre (où aura lieu un brunch), Le Maillon (où il y aura une installation)… Nous voulons créer une communauté à l’intérieur et à l’extérieur du salon. Pour réussir un projet, il faut de l’utopie, du rêve !

Parc des Expositions (Strasbourg) 25-28/11 www.st-art.com



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UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE Philippe Ochem, directeur de Jazzdor, évoque pour Mix la nouvelle édition d’un festival bien ancré dans le paysage strasbourgeois, faisant le grand écart entre stars à la Joshua Redman et découvertes comme la charismatique flûtiste Naïssam Jalal. # Emmanuel Dosda

à Places ! GNER

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UNE PROG’ EN OR : LA SÉLECTION DE MIX

➔ Brotherhood Heritage (création, Cité de la Musique, 06/11, 17h) ➔ Soirée Hamid Drake (Fossé des Treize, 08/11, 20h30) ➔ Bojan Z & Nils Wogram et Root 70 & Nils Wogram (Reithalle Offenburg, 11/11, 20h30) ➔ Bedmakers “Tribute to an Imaginary folk band” (Ceaac, 12/11, 17h)

© Jean-Baptiste Millot

➔ Kit de survie en Zone sensible (avec Serge Teyssot-Gay ou Mike Ladd, TNS ; 15 & 16/11, 20h) ➔ Naïssam Jalal & Rythms of Resistance (flûtiste d’origine syrienne très engagée, Centre Claude Vigée de Bischwiller, 16/11, 20h30)

L’année dernière, vous avez fêté la 30e édition du festival ? Au milieu des années 1980, imaginiezvous être toujours présents, trente ans plus tard ? Je ne me suis jamais posé la question… Avant, il y avait uniquement le festival à Strasbourg alors qu’actuellement nous menons cinq grandes actions : Jazzdor Strasbourg et Berlin (qui a fêté ses 10 ans), la saison de concerts durant l’année, les actions pédagogiques et, depuis deux ans, la production déléguée du Bernard Struber Jazztett. Nous sommes très heureux d’avoir, dès le début des années 1990, joué la carte du franco-allemand qui a donné lieu au festival Jazzdor Strasbourg-Berlin et à JAZZPASSAGE, coopération transfrontalière avec le Kulturbüro d’Offenburg. En 2013 nous avons été labellisé SMAc Jazz à vocation internationale par le Ministère de la culture et de la Communication. Il y en a une poignée en France et cette labélisation salue un travail qui s’est fait au fur et à mesure de notre développement. J’ai été déçu d’apprendre que votre projet d’un lieu Jazzdor, sur une péniche, avait coulé… C’est la vocation de tout bateau ! Plus sérieusement, c’était techniquement et financièrement complexe à un moment où les 10 —

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financements publics se font rares. Même si nous regrettons bien sûr que Jazzdor ne puisse piloter son propre lieu – et je pense toujours que Strasbourg mériterait une salle spécifique dédiée au jazz et aux musiques créatives non mercantiles – cela ne nous déplait pas d’être des coucous des bois, d’être chez l’un, chez l’autre. C’est presque une métaphore du jazz ! Durant le festival, les concerts auront lieu dans différents endroits comme d’habitude, mais notre saison s’installe désormais, et c’est nouveau, au Centre socio-culturel du Fossé des Treize, au centre de Strasbourg, avec une jauge de 200 places et une configuration qui nous convient parfaitement. C’est boisé, agréable, convivial : nous y organiserons notre saison de concerts au moins pour les trois années à venir. Nous allons travailler en véritable partenaires avec cette structure, pas en simple locataires, notamment en développant des actions culturelles en cohésion avec le lieu et le quartier. Un nouvel enjeu ! Vous évoquez un « équilibre » à trouver. En quoi la programmation 2016 est-elle le fruit d’un juste dosage entre jazz “classique” et propositions aventureuses ? Le terme “classique” n’est pas vraiment approprié… mais l’équilibre se fait dans les

esthétiques proposées, au grès des lieux. Prenons l’exemple de la journée du samedi 5 novembre avec, en point d’orgue, le duo américain connu d’un très large public, Joshua Redman (saxophones) & Brad Mehldau (piano) qui revisitent certains standards, mais avec distance (Cité de la Musique, 20h30). Le même jour, il y a Noël Akchoté et Mary Halvorson, deux guitaristes aux parcours atypiques pour la première fois en duo (Médiathèque Malraux, 15h). En point d’équilibre, nous avons l’américaine Ingrid Laubrock (saxophones), issue de la scène downtown new-yorkaise, qui présentera Anti-House en quartet (Ceaac, 17h). J’aimerais que le public fasse ce parcours-là : il donne une belle idée du jazz du présent tel qu’il est défendu par Jazzdor. Festival Jazzdor, à Strasbourg (Ceaac, TNS, Médiathèque Malraux, Cité de la Musique et de la danse…) et ailleurs (Salle des fêtes de Schiltigheim, Maison des Arts de Lingolsheim, Salle du Cercle de Bischheim, Filature de Mulhouse, Reithalle d'Offenburg…) 04-18/11 www.jazzdor.com


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LA BATAILLE DE L’IMAGE La propagande visuelle en 14-18 et le conflit vu par les artistes : tel est le double prisme de la passionnante exposition intitulée Guerre d’Images, Images de Guerre qui a pris ses quartiers au Musée Würth. Conçue par le Getty Research Institute (Los Angeles), la première partie présente affiches choc (un King Kong coiffé d’un casque à pointe portant une massue appelée Kultur), journaux patriotes et œuvres de Dix, Vallotton, Beckmann, Léger ou Boccioni, dont on découvre le carnet de guerre futuriste. Dans la deuxième section imaginée par les Musées de Strasbourg se dévoile un panorama de la production graphique allemande : cartes postales où les héros germaniques sont exaltés, œuvres de peintres comme Louis-Philippe Kamm, etc. Le parcours se conclut avec d’émouvantes pièces artisanales réalisées par les Poilus dans les tranchées, comme des obus sculptés. # H.L. Musée Würth (Erstein), jusqu’au 08/01 www.musee-wurth.fr

Pour la dernière fois cette année, Place des Arts (05 & 06/11, Place Broglie) réunit artistes professionnels et amateurs en plein air. Un rendezvous incontournable. www.placedesarts.net

La dernière chance pour découvrir dans Maritain et les artistes : Rouault, Cocteau, Chagall... (jusqu’au 06/11, BNU) la vie et la pensée d’un couple de philosophes et leurs relations avec les artistes de leur époque. www.bnu.fr

Une dizaine d’artistes expose leurs travaux (02-26/11, Ga12 —

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lerie Art’Course) dont le sujet est L’Autoportrait comme fiction. Celui-ci peut prendre les formes les plus diverses : portrait classique ou photo du contenu de ses poches... www.galerieartcourse.com

La peinture de Rolf Ball (Vernissage 03/11 à 18h30, 05/11-18/12, Cour des Boecklin) est influencée par diverses cultures d’Afrique et d’Amérique centrale. Son sujet central : l’Homme. www.ville-bischheim.fr

Architecture, art et technique (11/11-14/12, Espace Paso du Pôle culturel de Drusen-

heim) réunit les travaux de fin d’études de jeunes architectes fraichement diplômés. www.pole-culturel. drusenheim.fr

Les photographies en taille réelle de Marie Bovo (18/1118/12, La Chambre) sont des ouvertures sur le monde et dévoilent tout un monde qui tient dans le cadre d’une fenêtre.

© Pierre Rauscher

Carte postale (Que Dieu punisse l’Angleterre ! Punissez-la !), Cabinet des estampes et des dessins, Strasbourg

EXPORAMA

www.la-chambre.org

avec des reliures soignées et du papier haute gamme qui rendent vivantes les photographies qu’ils contiennent. www.stimultania.org

© Marie Bovo, En route, Damnica, 2016

Josephine Baker est présentée Entre glamour et humanisme (jusqu’au 30/11, Médiathèque Olympe de Gouges) à travers le nouveau roman graphique paru aux Éditions Casterman. www.mediatheques. strasbourg.eu

Dans la Capitale de Noël découvrez Noël en mini (25/1102/01, Musée Alsacien) une confrontation des décorations de fêtes traditionnelles avec des créations contemporaines des élèves de la HEAR. www.musees.strasbourg.eu www.hear.fr

Pour Tomi Ungerer Forever (19/11-19/03, Musée Tomi Ungerer), cent artistes français et étrangers ont été invités pour fêter en dessin les 85 ans de cet artiste hors norme. www.musees.strasbourg.eu

Avec Étape II : Sport et loisirs – propos d’artistes, Collection du FRAC Alsace, l’Etappenstall explore (jusqu’au 10/11) nos relations avec les loisirs.

Au Ciarus, le photographe Pierre Rauscher présente (jusqu’au 25/11) une Asie Minérale, tandis que la peintre Laurence Scheer juxtapose dans ses toiles, figuration et abstraction (jusqu’au 10/01) sous le titre Côté cour et Côté jardin. www.ciarus.com

Les étudiants du Master 1 Critique-Essais-Écritures de l’art contemporain de l’Université de Strasbourg se posent avec Monuments (jusqu’au 04/12, Frac Alsace) des questions sur la transmission de la mémoire collective. www.culture-alsace.org

Daniel Gerhardt croise dans son travail art numérique, peinture et dessin. Il porte un regard plein d’amour sur sa Lorraine natale et l’Alsace (03/1116/12, Galerie Point Art à Schiltigheim). www.ecam-strasbourg.eu

Hommage à Ovide ? Avec ses photographies, Grégory Alcudia présente toute l’étrangeté de la Métamorphose au concept store strasbourgeois Curieux ? (Vernissage 02/11 à 18h30, 03-30/11). www.curieux-store.com

www.ville-erstein.fr

Double pages, Une exposition de livres photo (jusqu’au 20/11, Stimultania) nous plonge dans l’univers merveilleux des livres-objets,

Grégory Alcudia, Métamorphose



SCÈNES

MÉDÉE M’A TUER

DERRIÈRE LES MOTS © Benoît Linder

Seul en scène avec un musicien, Jean-René Lemoine nous fait entrer dans la tête de Médée. Un « poème enragé » à déguster ! # Irina Schrag

© Alain Richard

En créant Rêve d’automne de Jon Fosse, le metteur en scène Olivier Chapelet mélange désir et mort, temps suspendu et ellipses. Une superbe énigme. # Irina Schrag

Auteur, metteur en scène et comédien, Jean-René Lemoine se lance en solo, accompagné du musicien Romain Kronenberg, pour plonger littéralement en eaux troubles, dans les pensées de Médée. De son amour sans limites pour Jason, à sa fuite avec son grand aimé pour qui elle tue son frère, son exil, son abandon et son célèbre infanticide… Cet opéra parlé pour un récitant unique a débuté par une réécriture du mythe en trois mouvements : la passion sans bornes, l’errance d’un couple et l’abandon de Médée précipitant le meurtre de ses enfants et enfin le retour au pays natal. Cette histoire des plus sombres nous enseveli sous l’horreur la plus pure et joue son rôle de catharsis par sa puissance poétique et sa capacité à dire. Avec son corps élancé jouant sur le trouble des apparences, Jean-René Lemoine psalmodie cette solitude face au monde, cette quête d’amour et de lien filial. Il y a toutes les tragédies en Médée, mais aussi toutes les époques avec des emprunts musicaux à la techno, des riffs de guitare aux samples jusqu’au répertoire opératique.

Un homme et une femme dans un cimetière évoquant le bon vieux temps, bientôt rejoints par le reste de la famille, en deuil. Ainsi pourrait se résumer la situation que propose l’auteur norvégien. Une pièce bâtie sur un mystère : « Jon Fosse met les morts et les vivants sur le même plan en nous laissant nous perdre dans des incohérences, des indices disséminés où l’on comprend que ces personnages ne sont pas dans la même réalité », explique Olivier Chapelet. Le spectateur, comme le lecteur avant lui, se laisse happer par l’onirisme des situations. Rapidement, tout converge vers cet homme dont la mère, la première femme et la compagne revisitent le passé. Déception d’un divorce incompris, rôle de femme de devoir et d’obéissance sociale face à la liberté d’une relation plus ouverte, nous sentons bien l’amour relié à la mort sans que l’on sache qui est de quel côté. Au milieu de cette histoire tout sauf linéaire, Fred Cacheux et sa compagne Aude Koegler interprètent, en moins de dix minutes, « un condensé de tout ce qui se joue dans la vie sexuelle de quelqu’un : envie de violence sexuelle, de douceur, dégout de l’autre ou encore amour fou dans une langue plutôt crue », confie celui qui opte pour un décor réaliste en liège, symbolisant une pierre tombale, un banc, une allée, se gardant bien de mettre « de l’irréel dans la scénographie pour ne pas la mentaliser et perdre le spectateur. » Taps Scala (Strasbourg) 15-20/11 www.taps.strasbourg.eu Comédie de l’Est (Colmar) 24-25/11

Théâtre national de Strasbourg 23/11-03/12 www.tns.fr

www.comedie-est.com Espace culturel de Vendenheim 29/11 www.vendenheim.fr

VIENS DANS MA MAISON Une maisonnette élevée dans les airs, composée de 430 cartons. Dans le hall d’expo du Maillon, Entre-Cabanes, installation participative (jusqu’au 03/12) de Ramona Poenaru & Gaël Chaillat du la compagnie Le Château dans le Ciel est une variation du projet Cabanes, relatant la retraite d’Henry David Thoreau dans les bois. Les visiteurs sont conviés à contribuer à l’édifice et poursuivre cette construction éphémère. Dans le cadre des Journées de l’Architecture. # E.D. Performances : Usages (23/11, 18h30) & Vestiges (02/12, 18h30) www.maillon.eu – www.europa-archi.eu – www.entre-cabanes.net 14 —

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SCÈNES

Olga Mesa & Francisco Ruiz de Infante présentent le 3e volet de leur projet Carmen / Shakespeare. Plancton ou l’hémorragie du désir face caméra. # Irina Schrag Le duo (à la vie comme à la scène) composé par Olga Mesa (danseuse et performeuse de talent) et Francisco Ruiz de Infante (plasticien vidéaste) revient sur scène pour ses expérimentations réinventant les formes et le temps du spectacle. Un homme et une femme se font face autour de la notion d’errance (étymologie de plancton en grec). Un mélange de danse et d’enregistrements vidéos en direct, relayé en boucle ou en décalage, questionnant le réel et son double, la narration et le rêve. Le duo donne aussi bien à voir la fabrique d’un monde surréaliste dont il dicte règles et surprises, accidents et pétrifiantes coïncidences que les turpitudes humaines. Leurs corps sont des figures, des emblèmes. Plongés jusqu’au plus profond dans la machinerie et le son, ils composent un dialogue de gestes et de paroles. La chair prend corps. Sur scène, trois “écrans-personnages” livrent des présences différentes et diffractées, transformant l’espace de leurs échanges. Matérialisant, parfois, leur absence. Une danseuse rebelle et un plasticien perdu tombant au sol. Sauront-ils échapper aux pièges de la technologie, de ces câbles qui jonchent le sol et captent le moindre de leurs gestes ?

© Ursula Kaufmann

LA FEMME CAMÉRA PIÈCE-MONUMENT Belle découverte en perspective au Maillon avec Monument 0 : Hanté par la guerre (1913-2013), une pièce chorégraphique d’Eszter Salamon plongeant dans les noirceurs de l’histoire. # Irina Schrag

www.pole-sud.fr

Premier opus d’une série visant à s’intéresser à l’histoire tourmentée du XXe siècle, mis en parallèle avec l’évolution de la danse, ce Monument 0 trace un sillon original en exhumant des formes d’expressions artistiques passées sous silence, au même titre que certains événements. Telle une archéologue du geste et des événements, Eszter Salamon pioche dans une flopée de traditions tribales et de danses folkloriques des quatre coins du globe qui, toutes, gardent les traces de conflits directement liés à l’Occident. Sur scène, on croise la divinité du culte vaudou Baron Samedi, des danseurs aux masques blancs et aux peintures de squelettes flippantes. Danses martiales et quasi anthropophages se succèdent, conférant une bonne dose d’étrangeté à ces apparitions fantomatiques et inquiétantes. Ces spectres indomptables viennent hanter nos consciences avec leurs mouvements désarticulés proches de la transe. Une expérience physique et politique d’une rare beauté et d’une violence libératrice.

➔ L’installation vidéo L’Opération Scanner, présentée au Maillon-Wacken jusqu’au 11/06/2017, est ouverte les soirs de spectacle (18h-23h)

Maillon-Wacken (Strasbourg, présenté avec Pôle Sud) 16-18/11 (20h30)

www.maillon.eu

www.maillon.eu

Pôle Sud (Strasbourg) 29-30/11 (20h30) www.pole-sud.fr ➔ Rencontre avec les artistes, à l’Université de Strasbourg, Salle Le Portique (01/12, 12h30) ➔ L’installation vidéo L’Opération Faire le Noir (pour mieux entendre) sera visible les soirs de spectacles début janvier à Pôle Sud

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CINÉMA

REGARDS ALLEMANDS

Pour la 12e fois, le cinéma germanophone conquiert les écrans des cinémas pour le Festival Augenblick (08-25/11) et donne un bel aperçu de la créativité cinématographique en Allemagne, en Suisse et en Autriche. Zoom sur trois films en compétition. # Sarah Krein

ER ! Places à GAGN sur le site emix.fr www.magazin

© Thomas Kost

© Stadtkino Filmverleih / Wolfgang Thaler

www.festival-augenblick.fr

CHUCKS

LUCA TANZT LEISE AGNES

Mae vagabonde avec ses amis punks dans les rues de Vienne, les chaussures de son frère décédé aux pieds. Après une condamnation pour vandalisme, elle fait des travaux d’intérêt général dans une association antisida. Elle y tombe amoureuse de Paul, condamné à mort plein de ressources. Ensemble, ils entament un bout de chemin... Un film sur la vie de Sabine Hiebler et Gerhard Ertl.

Après dix années marquées par la dépression, Luca retrouve une raison de se lever le matin grâce à son chien Mata. Elle travaille pour obtenir le bac en candidat libre et trouve du soutien auprès de son voisin de classe Kurt, qui la soutient dans les pires moments, quand son passé semble la rattraper. Un film de Philipp Eichholtz qui pose une question simple : comment réussir sa vie ?

www.chucks-derfilm.at

www.von-oma-gefoerdert.de

Dans ce film de Johannes Schmid, l'écrivain Walter rencontre la jeune étudiante Agnes. Les contraires s’attirent : elle est aventureuse et radicale, lui tempéré et routinier. Pourtant une histoire d’amour commence à naître. Mais quand Agnès propose à Walter d’écrire un roman racontant leur histoire, tout bascule. Car le bonheur ne fait pas de bonnes histoires. www.johannesschmid.com

PSYPERHÉROS « Conventionnel » : un gros-mot, une ineptie pour Georges Federmann, psychiatre strasbourgeois hors normes qui ouvre son antre sans rendezvous (unique en France !) aux toxicos sans espoir, aux sans-sous, sans-papiers et autres “sans dents”. Pas de cabinet aseptisé ni de mobilier design, mais un bureau bordélique recouvert de piles de papiers et des murs tapissés de coupures de presse. Pas de costume sobre, mais des T-shirts Charlie Hebdo ou Batman. Federmann est un psyperhéros érudit, posé, rassurant, mais au langage volontiers cash, une personne généreuse, haute en couleurs : pour son film, le réalisateur Swen de Pauw, documentariste et intervenant à l’Université de Strasbourg, n’avait (presque) plus qu’à laisser tourner sa caméra durant les consultations. Les profils atypiques défilent sur le “divan” du psy engagé : la victime d’un traumatisme lié aux supplices subis en Mauritanie, le patient à l’extrême flemmardise, le “puceau” ayant un sérieux problème avec son « intimité », le déprimé, le suicidaire, la phobique, les insomniaques… Georges Federmann se voit comme un « compagnon de route » pour ceux avec lesquels il entre parfois dans d’épiques joutes verbales, lançant, lors d’une analyse : « Tu vas mourir… Vis en attendant ! » On rit beaucoup durant Le Divan du monde : non pas “de” mais “avec” ces bougres se sentant « complètement à l’envers » et qui nous renvoient à notre propre condition. # Emmanuel Dosda 16 —

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Le Divan du monde, DVD édité par Shellac (sortie le 2 novembre, 17 €) www.shellac-altern.org Le Divan du monde, livre de Georges Federmann édité par Golias (14 €) www.golias-editions.fr



GASTRONOMIE

MANOLYA FOREVER

VERRE LA NATURE

En 2009, Alexis Quelqueger fondait Entre deux verres en réaction « à la standardisation des vins ». Pionnier, le caviste de Neudorf se concentre sur des bouteilles provenant à 100% de vignobles bio, des flacons anticonformistes à forte personnalité et aux vinifications éthiques, avec notamment des cuvées soutirées et non filtrées. Aux dénominations “vins libres” ou “naturels”, il préfère l’adjectif de « vivants. Certains vins industriels sont morts ou dans le coma », s’amuse-t-il, revendiquant des nectars « sains, évoluant constamment, comme un être humain ». Avec sa complice, Nelly Sifferlé, ce passionné accueille, conseille et fait déguster des breuvages venus d’Alsace mais aussi du Jura, de Savoie (terroir trop méconnu qui ne saurait se limiter aux pathétiques pinards à fondue de supermarché), de Loire ou du Languedoc, régions en pointe dans cette démarche respectueuse de l’environnement. Parmi quelque 600 références, il craque aujourd’hui pour le Domaine Kumpf et Meyer (Rosheim) où œuvre Julien Albertus, pour les réalisations du précurseur qu’est Patrick Meyer, pour les excitantes expérimentations des frères Moulin dans le Gard (à qui l’on doit le brillant et frais Pompon Rouge) ou encore pour les œuvres du cultisssime jurassien Jean-François Ganevat dont le Vin jaune est devenu un mythe. # H.L. 9 rue de Rathsamhausen (Strasbourg Neudorf) ➔ Entre deux verres organise son salon regroupant une vingtaine de vignerons naturels à La Maison Bleue du 18 au 20 novembre www.entredeuxverres.fr

Le saviez-vous ? Notre M. Pokora national vient de sortir un disque de reprises de Claude François. Peut-être aurait-il dû changer les paroles de Magnolias Forever, lui qui est un client fidèle à ce café idéalement situé et cosy comme il nous plaît. Ça donnerait ceci : « Quand on me parle de Manolya, je cours commander un Café Mocha ! » Gros fauteuils en cuir moelleux, ambiance boisée, look à la fois lounge contemporain et rétro cool, le Manolya Coffee (2 rue du Vieux-Marché-aux-Vins, Strasbourg) se déploie sur deux niveaux. À travers ses larges baies vitrées, on peut observer les mouvements de la cité, en sirotant un café, un chocolat chaud ou un frozen yogurt aux fruits, bon pour le goût, bon pour la ligne. Plus de 30 nappages à tester, pour recouvrir la délicieuse chantilly maison. # E.D. www.manolya.fr

CANAILLES ? YES I CAN ! Enfant de la Krutenau, Joël Margotton y revient après avoir tutoyé l’Étoile Michelin au Kobus. Le chef a ouvert Les Canailles (52 rue de Zurich) dans un décor sobre et élégant avec carrelage géométrique Op’Art rappelant l’Auberge Ravoux d'Auvers-sur-Oise, où Van Gogh avait ses habitudes. « Partage, convivialité et classiques revisités », telle est la sainte Trinité de l’endroit où se déploie « une cuisine familiale travaillée comme maman ne pourrait pas le faire », s’amuse Joël. Dans une carte qui change trois / quatre fois par semaine, on a craqué pour un très maîtrisé risotto forestier pas avare en champignons et crémeux à souhait (18 €) et pour l’alliance évidente d’un tartare de saumon et d’une mangue bondissante (13 €). Sans oublier un dessert déjà culte, le Picon Canaille servi dans un verre à bière. On ne vous en dit pas plus. # H.L. /les-canailles-restaurant-epicurien

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RAISON ET RAISINS

C’est un livre que tout amateur se doit de posséder dans sa bibliothèque : signé du fondateur de l’excellent site www.dico-du-vin.com, le journaliste François Collombet, Cépages & Vins (Dunod, 22 €) présente (presque) toutes les variétés de raisin en un peu plus de 220 pages. Notre région et ses mythiques sept cépages n’est évidemment pas oubliée, du Gewurztraminer, « authentique morceau d’Alsace » au Sylvaner. Des planches aquarellées de style XIXe siècle, des cartes, des bouteilles (comme un Riesling Grand Cru Muenchberg hautement recommandable de la Maison Hauller de Dambach-la-ville) et des textes éclairants et accessibles : tout l’Hexagone viticole est passé au crible et c’est passionnant ! #H.L.

© Étoiles d’Alsace / Nis&For

www.dunod.com

PARCE QU’ON EST jEUNES ! Chaque année, elle est attendue par tout le monde. Enfin par les moins de 35 ans, surtout. Nous parlons bien évidemment de la Formule Jeunes des Étoiles d’Alsace (association de professionnels de la bouche regroupant restaurateurs et maîtres artisans). Pour sa 26e édition (jusqu’au 30/04/2017), le principe est inchangé et permet de savourer des menus d’exception à des tarifs ultra compétitifs avec trois formules : Winstub (39 €), Prestige (79 €) ou Excellence (109 €). Profitez des charmes de La Fourchette des Ducs (Obernai), du Buerehiesel (Strasbourg) ou du Cerf (Marlenheim), notre coup de cœur tant on est touchés par la cuisine de Michel Husser. La nouveauté de l’année chez les Étoiles ? Des Afterworks, sans limite d’âge, ouverts au public pour faire connaître le concept de la Formule Jeunes. # R.Z. www.etoiles-alsace.com 208 l

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SCÈNES

ment un ensemble qui s’adresse aux familles avec des enfants à partir de 4 ans.

SÉLECTION DE LA RÉDACTION

www.ville-erstein.fr

L’ILLIADE

ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN Le spectacle d’improvisation Eurêka ! (10/11 adultes, 09/11 jeune public) donne l’occasion de poser des questions aux deux artistes. Les réponses vont être spontanées et hilarantes. www.illiade.com

LA VILL’A Oxmo Puccino © Vincent Desailly

ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN

www.relais-culturel-haguenau.com

LA SALLE DU CERCLE MOULIN 9 BISCHHEIM

Christine Salem, voix féminine du maloya, genre musicale de l’Île de la Réunion, enchante son public avec son chant grave et chaud (17/11). www.salleducercle.fr

MAC ROBERT LIEB BISCHwILLER

L’icône du rap français Oxmo Puccino (25/11) convie à un voyage interstellaire avec son nouvel album La Voix Lactée. www.mac-bischwiller.fr

RELAIS CULTUREL HAGUENAU

Benjamin Toury est un pianiste d’exception sur la scène européenne du boogie-woogie 20 —

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NIEDERBRONN-LES-BAINS Dans Délires en scènes ou les aventures de Zorro Spaghetti (19/11) Christophe Feltz interprète le dernier opus d’un triptyque humoristique écrit par Alex Métayer. www.niederbronn-les-bains.fr

LE PRÉ’O

OBERHAUSBERGEN F l a v i a C o e l h o (25/11) revient avec toute son énergie et fait danser le public au son de Sonho Real, son troisième album. www.le-preo.fr

SCHILTIGHEIM La comédie Et pendant ce temps, Simone veille !

(29/11) raconte le parcours de trois femmes de milieux différents, des années 1950 jusqu’à nos jours. www.ville-schiltigheim.fr

ESPACE CULTUREL VENDENHEIM

Dans Rêve d’automne de Jon Fosse (29/11) une femme et un homme se rencontrent dans un cimetière. Une création sur l’amour au-delà de la mort.

www.lavill-a.com

LA MAISON DES ARTS LINGOLSHEIM

Avec l'extraordinaire cinéconcert Steamboat Bill, Jr (17/11) (re)découvrez Buster Keaton au sommet de son art, en compagnie du Trio PNQ qui joue avec des objets du quotidien. www.lingolsheim.fr

ESPACE ATHIC OBERNAI

Dans Six pieds sur terre (29/11) Jean-Luc Piraux plaide – face à notre mortalité – la joie de vivre ! www.espace-athic.com

www.vendenheim.fr

➜ Et du 15 au 20/11 au Taps Scala

SUD SAISON CULTURELLE ERSTEIN

Les Surprises en Contes (20/11, Centre hospitalier) : plusieurs petites histoires for-

Christine Salem © Franck Loriou

NORD

(08/11). Il fera succomber ses fans.

Tevin Thomas & Frédéric Bocquel (19/11 à L‘Illiade) invitent à un voyage entre gospel et improvisation.


LE MAILLON Suite n°2 L’Encyclopédie de la parole (23-25/11) explore l’oralité sous toutes ses formes avec musiciens, poètes, metteurs en scène, acteurs et sociolinguistes. Liquid Landscapes © P. Savoir

www.maillon.eu

Starsky Minute de la Cie Dépliante (28 & 29/11, Théâtre de Hautepierre), un spectacle burlesque dans lequel le héros va d’une situation grotesque à l’autre. www.lesmigrateurs.eu

LE POINT D’EAU OSTwALD

Le Matthieu Boré Trio (08/11) cultive la vague jazz en surfant des grands festivals internationaux aux clubs parisiens avec un stop à Ostwald. Et aussi : Liquid Landscapes (02 & 03/12) de Polaroid3. www.lepointdeau.com

LES TANZMATTEN SÉLESTAT

Feu ! Chatterton mêle post-rock et électronique et remet dandy à moustaches du jour.

(02/11) musique aussi le au goût

www.tanzmatten.fr

STRASBOURG ESPACE CULTUREL DjANGO REINHARDT Après sa résidence à Django Reinhardt, Weepers Circus présente N’importe nawak (08/11) un spectacle pour petits et grands enfants. www.espacedjango.eu

jAZZDOR Pour le 31e fois, le Festival Jazzdor (04-18/11) réunit les pointures du genre à Strasbourg. www.jazzdor.com

PALAIS DE LA MUSIQUE ET DES CONGRÈS La comédie musicale La Reine des Neiges (05/11) d’après le conte de Hans Christian Andersen est une aventure romantique et drôle pour toute la famille. www.strasbourg-events.com

PÔLE SUD Abdoulaye Konaté nous montre dans Humming-bird / Colibri (03 & 04/11) le chemin vers un mode de vie plein de sobriété heureuse. www.pole-sud.fr

BALLET DU RHIN Cupidon s’en fout (1620/11, Opéra) pointe les travers de notre société grâce aux mouvements des corps. www.operanationaldurhin.eu

LA MAISON BLEUE Avec Ode à la femme (06/11), la Maison bleue propose un vide dressing et un marché de créatrices, mais aussi une scène pour chanteuses et danseuses de tous genres. www.lamaisonbleue-stbg.com

LA LAITERIE Le chanteur britannique Michael Kiwanuka (21/11) présente son deuxième album dédié entièrement à la musique soul. Première partie : Joseph. www.artefact.org

LES TAPS L’apprenti (22-27/11, Taps Laiterie) raconte l’histoire de Julien, ado sans père qui adopte Pascal, un adulte solitaire. www.taps.strasbourg.eu

le titre Nos futurs – Les imaginaires du futur, donne l’occasion de rencontrer les artistes de pièces comme White et d’échanger avec eux. www.tjp-strasbourg.com

THÉÂTRE NATIONAL DE STRASBOURG Le Temps et la chambre (03-18/11) de l’auteur allemand Botho Strauss est une pièce inhabituelle en deux parties qui racontent différemment l’histoire de la protagoniste. www.tns.fr

LE ZÉNITH Le Cirque du soleil présente (30/11-04/12) son nouveau spectacle Varekai qui raconte les aventures d’un jeune homme dans la forêt mystérieuse du même nom.

www.zenith-strasbourg.fr

TjP Le premier Weekend TJP (25-27/11) de la saison, sous

OPS Concert pour l’Armistice (10 & 11/11, Palais de la Musique et des Congrès) avec des œuvres de Vasks, Mozart et Strauss.

Et pendant ce temps, Simone veille ! © Ver.1.00

Michael Kiwanuka © Phil Sharp

LES MIGRATEURS

www.philharmoniquestrasbourg.com

ESPACE K La pluie en plein visage (19/11), un solo de butô, danse de la révolte née à la fin des années 1950. Touchant et passionnant. www.espace-k.com

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MIXORAMA

GOTHIQUE !!!

En 350 pages richement illustrées, l’ancien directeur des Musées de Strasbourg – aujourd’hui professeur honoraire au Collège de France – Roland Recht invite à Revoir le Moyen Âge, développant La Pensée gothique et son héritage. À travers des œuvres marquantes, il décrit de manière érudite et accessible l’émergence de cette révolution et sa postérité # H.L. Revoir le Moyen Âge est paru aux éditions Picard (39 €) www.editions-picard.com ➔ Rencontre avec Roland Recht à la Librairie Kléber en partenariat avec les magazines Mix et Poly (18/11, 17h30) www.librairie-kleber.com

© Catherine Hélie / Gallimard

MÉMOIRES D’ADRIEN

HANTÉ

Une ville d’aujourd’hui. Immense. Paris, peutêtre. Un homme la retrouve après des années d’absence et un deuil : « Quoi qu’on perde, on a le sentiment étrange d’avoir tout perdu avec l’être ou l’objet qui disparaît. Sans doute parce que quelqu’un, quelque chose nous manque depuis toujours dont chaque nouvelle défection nous rappelle l’absence. » Il est né dans la cité, mais ne la reconnaît pas. Le décor semble creux. Dépeuplé. Il ne croise que des fantômes dans son quartier en pleine rénovation. Avec Crue, Philippe Forest livre une étonnante fable intérieure aux accents fantastiques. # H.L. Crue est paru chez Gallimard (19,50 €) www.gallimard.fr ➔ Rencontre avec Philippe Forest à la Librairie Kléber (12/11, 15h) www.librairie-kleber.com

FÊTE NATIONALE SPACE BLUES Éric Vuillard invite à regarder l’Histoire autrement : après Tristesse de la terre revisitant un mythe de l’Ouest, Buffalo Bill, il s’attaque à un immense morceau, la prise de la Bastille, acte fondateur de la geste républicaine. Dans 14 Juillet, il s’intéresse à ceux qui y ont pris part, redonnant vie à ces petites gens, les opposant à ceux qui n’y étaient pas… mais qui ont écrit l’Histoire ! « J’ai voulu me fondre dans la foule », explique l’auteur d’un roman accompagnant au plus près ces 954 hommes et femmes. # H.L.

14 Juillet est paru chez Actes Sud (19 €)

Le monde se divise en deux : d’un côté, les novateurs et de l’autre, les suiveurs. Jaar (ne pas confondre avec Jarre… quoique) fait partie de la première catégorie, ayant sérieusement fait bouger les lignes de l’electro de ces dernières années. Sa musique est un long fleuve apaisant, dadaïste mais fluide, entre basses sourdes et brasse coulée. Rock’n’roll synthétique à la Suicide (sans doute en hommage à Vega), voix d’enfants, bruissements de poussière d’étoiles (noires), jazz libre, échos dub et chants de Sirens (édité par Other People) : le nouvel album de Nicolas Jaar squatte notre platine et résonne jusque dans la voie lactée. # E.D.

Tout Brille (édité par Tôt ou Tard). Il fait soleil tout au long du premier album d’Adrien Soleiman, même si une exquise mélancolie contamine la Petite Planète du gaillard, solide et fragile à la fois. Voix claire et caressante, harmonies electro-pop faisant un doux effet madeleine : les chansons du parisien se dégustent les pieds dans l’eau, elles font durer l’été indien et ravivent d’agréables souvenirs d’enfance enfuis. Elles s’écoutent La Nuit tombée, lorsqu’on a Le Cœur enflé. Recommandé aux fans de Baden Baden, Christophe ou Florent Marchet. # E.D. En concert à La Laiterie (Strasbourg, première partie de Lescop), 02/12 (20h) www.artefact.org

NARCOPOLIS

Calvin Johnson : « Qu’est-ce qu’il fait, qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ? » Calvin est le big boss de K Records, le masterchef d’Olympia ayant signé des bijoux rock indés conçus par Beck, Jeremy Jay, Jon Spencer ou Chain & The Gang. C’est sous le nom de Selector Dub Narcotic qu’il vient au Troc’afé, avec sa grosse voix, sa boîte à rythmes et sa gestuelle gangsta. Calvin partage l’affiche avec Aries, auteure de bulles electro-pop ibériques DIY. # E.D.

www.actes-sud.fr

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➔ Rencontre avec Éric Vuillard chez Quai des Brumes (09/11, 19h)

En concert à La Laiterie (Strasbourg), 26/11 (20h)

En concert au Troc'afé (Strasbourg), 10/11 (20h)

www.quaidesbrumes.com

www.artefact.org

www.facebook.com/panimix

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UNE QUESTION DE POINT DE VUE La MEA – Rhin supérieur, organisatrice des JA, livre le troisième volume de Regards sur l’Architecture, série d’ouvrages permettant à l’amateur averti ou au grand public de découvrir l’archi contemporaine et d’approfondir ses connaissances dans le domaine. Le thème de l’ouvrage, documenté, érudit et à la riche iconographie, reprend celui des JA 2016 : Architecture en perspective (en français et en allemand, 10 €). Un sujet exploré durant de fascinants entretiens au long cours avec, notamment, les Prix Pritzker Eduardo Souto de Moura ou Christian de Portzamparc qui déclare à propos du dessin : il « sert à penser rapidement, communiquer, classer, imaginer aussi des structures constructives, des quantités, des flux, des connections. » L’essence de l’archi… # E.D. Soirée de clôture des Journées de l’Architecture avec Christian de Portzamparc (premier français à obtenir le Pritzker, en 1994), vendredi 04/11 au KIT (Karlsruhe)

© Antoine Carlier

www.europa-archi.eu

DON’T FORGET THE NITE

Basse bien ronde façon New Order, sifflements enjouées contredits par un chant sec… On reconnaît dès les premières notes de David Palmer (édité par Pop Noire) le style Lescop. Chanson dark et tendue. Fashs et échos. Douceur de l’ennui d’une nuit d’insomnie, alcool fort et glacé coulant dans la gorge d’un garçon dérangé ou sorcières de Salem hantant nos rêves… Les errances nocturnes de Lescop sont plus belles que vos jours. # E.D. En concert à La Laiterie (Strasbourg), 02/12 (20h) www.artefact.org www.popnoire.com 208 l

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VÉLO TOUT LE TEMPS En octobre, le STRIDE – Strasbourg Indoor Bike Park (48 Chemin Haut), le plus grand parc indoor dédié au VTT et BMX en Europe, a ouvert ses portes dans l’ancienne gare marchande de Strasbourg, à dix minutes à vélo du centre-ville. Unique en son genre, il offre sur une surface de 12 000 m2 plusieurs niveaux de difficulté à ses utilisateurs (dès 3 ans), de la piste verte à la piste noire : Mini-Stride pour les plus petits, Circuit d’initiation pour les débutants, Crosscountry pour les expérimentés, Pumptrack pour sentir les mouvements du terrain, terrains Park et Street pour les amateurs d’acrobatie cycliste et enfin une zone réservée à la perfection de l’équilibre et de la technique. En plus de son terrain, le Stride offre de nombreuses prestations, du prêt de matériel à la restauration ou encore l’organisation de fêtes et d’événements en lien (ou non) avec le cyclisme. Un nouveau lieu plein de surprises, imaginé et géré par quatre amis strasbourgeois, pour les bikers alsaciens ! # S.M.K. www.stride-indoorbikepark.fr

LA FINE ÉQUIPE Depuis le mois de septembre la salle de sport du complexe sportif d’Illkirch a entamé une nouvelle vie. Gérée par Michel Bodin, instructeur Crossfit (in et outdoor) en partenariat avec la Ville d’Illkirch-Graffenstaden (24 rue Lixenbuhl), Fitness eMotion est une salle de sport qui fonctionne sur le principe d’une communauté où les adhérents s’entraident et se soutiennent durant l’effort. Avant ou après un WOD (Work of the day) en plein air ou un stage TRX, profitez d’une salle entièrement équipée et d’un coaching personnalisé, le tout dans une ambiance conviviale pour vivre bien plus qu’un moment de sport : une eMotion. # R.C. /FitnesseMotion 24 —

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© Paul Humbert - Vojo

MUSIQUESPORT INDOOR DOSSIER


GRIMPEZ !

Très rapidement, Hueco (13 rue Ettore Bugatti, Eckbolsheim) est devenu un lieu incontournable pour les grimpeurs en Alsace. Le nom de la salle fait référence à Hueco Tanks, un Parc américain situé tout près du Mexique où l’on trouve de nombreuses roches pleines de trous percés par l’eau, au fil des siècles. Par extension, Hueco en est venu à désigner une bonne prise pour les grimpeurs. Ouverte en septembre 2014, cette salle d’escalade de bloc (c’est-à-dire sans corde ni harnais) offre 200 itinéraires (regroupant 6 000 prises environ) sans cesse renouvelés. Le tout sans danger, puisque la réception se fait sur des matelas de 40 centimètres d’épaisseur. Elle est ouverte à tous, des débutants aux plus confirmés et permet de pratiquer un des sports les plus complets qui soient puisqu’il développe l’esprit et le corps, sollicitant de nombreux muscles et permettant de brûler plus de calories en peu de temps que bien des activités ! Pour résumer, il s’agit à la fois d’un geste sportif augmentant les potentialités du corps et invitant chacun à se dépasser et d’une école de la vie permettant de travailler sa concentration et la maîtrise de soi. # R.Z. www.hueco.fr

jUMP, jUMP ! Le Trampoline Park de Mundolsheim (4 rue de l'Industrie) offre une impressionnante expérience de légèreté. Ouvert depuis l’été, cet établissement propose ce qui se fait de mieux pour s’envoyer en l’air: un terrain de sauts classique attend les sportifs qui peuvent également se surpasser en acrobatie aérienne pour atterrir dans une fosse rempli de mousse. En groupe, on découvre un espace pour jouer au basketball et un terrain de ballon prisonnier bondissant ! Un trampoline à part est dédié aux plus petits qui peuvent s’y défouler en toute sérénité. Pour les accros au fitness, les cours Let’s fit combinent le trampoline et un exercice physique encadré par des entraîneurs. # S.M.K. www.trampolinepark.fr/strasbourg

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MUSIQUESPORT INDOOR DOSSIER

IL Y A D’LA ZUMBA DANS L’AIR Depuis 1983, la salle de sport L’Eau Vive (29 rue du Vieux-Marché-aux-vins) est la référence dans le domaine du fitness en plein cœur de Strasbourg. Elle propose notamment une salle de musculation, un espace de cardio-training ainsi que des cours collectifs. Ceux-ci sont encadrés par une équipe de diplômés qui propose tous genres de sports, du plus doux au plus exigeant. Des disciplines bien connues comme la zumba ou le Pilates sont proposé au même titre que l’art martial coréen sonmudo. Pour récupérer après l’effort, un espace détente accueille les sportifs qui peuvent y profiter du sauna, de massages shiatsu et d’un mini-bar. # S.M.K. www.leauvivegym.com

ACCÉLÈRE !

La course auto se pratique aussi en intérieur avec Stras Kart (14 rue des Frères Lumière Eckbolsheim). La piste de karting indoor de 400 mètres qui promet des sensations fortes ! Avec ses karts électriques, on roule de manière écologique et silencieuse et on accélère plus rapidement. Les voitures produites en France et les moteurs construits à Brumath assurent qualité et sécurité, pour que toute la famille (dès 11 ans) puisse s’éclater. # S.M.K. www.straskart.fr

ROLLING SOCCER

L’ancien défenseur du Racing Club de Strasbourg dans les années 1980 a ouvert un Soccer Park (8 rue Émile Mathis, Eckbolsheim). Un complexe sportif indoor dédié au foot5 et au Padel.

pétitions amateur ? Nous gérons des ligues loisir pour nos clients afin de faire un mini championnat. Il y a un arbitre officiel, les matchs sont filmés, des statistiques précises sont prises et tout est à votre disposition dès la fin du match. C’est très sympa.

Pour le joueur pro que vous étiez, se lancer dans le foot5, c’est retourner à l’essence de ce sport : l’intensité, la technique et le fun ? Le foot5 (5 contre 5 sur un terrain fermé) est hyper convivial en effet. Les conditions loisirs sont excellentes et on profite au maximum de son heure de jeu. Le ballon ne sort jamais alors c’est très intense, un attaque / défense total où tout le monde peut marquer.

Vous proposez aussi 4 terrains de padel (dont 2 indoor), mix entre tennis et squash qui se joue uniquement en double… Ce sport nous vient d’Espagne. Nous sommes centre agréé par la FFT : c’est plus ludique que le tennis, on joue énormément à la volée et on s’amuse avec les rebonds sur les parois en plexiglas entourant le terrain. Rien ne sert de cogner fort. On s’amuse beaucoup même en débutant, avec de vraies sensations. La raquette est petite et légère, en mousse compactée. #T.F.

Vous arrive-t-il encore de jouer ? Je ne peux plus, la faute à deux prothèses de hanche, mais parfois je prends des copains en but à but et je les fais agréablement souffrir ! Les Soccer Park organisent des com26 —

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Mise en relation de joueurs sur Facebook /SoccerParkstrasbourg www.soccerpark.fr


DANS TA BULLE !

« Faites aux autres ce que vous voudriez que l’on vous fasse. » Tel est le credo, éminemment altruiste, de l’équipe de Powershot, centre de loisirs indoor proposant de nombreuses activités à Illkirch-Graffenstaden (60 rue des Charmilles), dans un cadre chaleureux et le plus grand respect de sa clientèle. Les fous de foot se donnent rendez-vous sur un des deux terrains de futsal pour des matchs indoor sur gazon synthétique garanti non glissant. Les dingues de padel (entre le squash et le tennis) et de badminton ne seront pas en reste, tout comme les adeptes du bubble foot. Bubble quoi ? Il s’agit de football que l’on pratique à l’intérieur d’une grosse bulle d’air transparente. On se percute (sans se faire mal), on court, on marque, but ! Nouveau : Powershot s’installe à Schweighouse-sur-Moder (17 rue de la Sablière) courant décembre. # E.D. www.powershot-footindoor.fr

VÉL’EAU

Rien de tel pour se maintenir en forme que la force de l’eau ! Chez Vitabike (12 place des Halles, Strasbourg), la nutritionniste Hélène Wetta vous accueille chaleureusement et accompagne de ses conseils personnalisés votre programme minceur dans son centre d’aquabiking haut de gamme en jacuzzi individuel et en cabine privée. Un cadre convivial et des programmes sur-mesure avec écrans personnalisables (coach TV…) pour des sessions de raffermissement musculaire dans l’eau et une silhouette affinée à souhait. # J.I. www.vitabike.fr


jEUNE PUBLIC

CONTES COMMUNS Les Contes Zinédits

, ILLKIRCH À L’ILLdeIA4DE ans à partir

QUESTIONS D’ENFANTS En novembre, le Vaisseau accueille la compagnie franco-allemande BAAL novo Theater Eurodistrict avec Le Monde est rond / Die Welt ist rund, une pièce bilingue (04-06/11) dans laquelle Rose et son cousin Willi se posent des questions existentielles comme : « Pourquoi les vaches ne tombent-elles pas du globe aux antipodes ? ». À côté de cet événement, les enfants découvriront avec plaisir la nouvelle exposition interactive Le Lab’Oh (voir Mix n°207 ou sur www.magazinemix.fr). www.levaisseau.com

C’EST PAS DU PIPEAU Les Contes Zinédits de l’Inédit Théâtre (05 & 06/11 à la Vill’A à Illkirch-Graffenstaden) : un spectacle d’improvisation pour enfants à partir de 4 ans. Le clou du spectacle ? Les petits participent, en proposant des thèmes aux deux comédiens qui inventent des contes magiques à partir de ces éléments. www.lavill-a.com

www.baalnovo.com

C’est un très joli livre, reprenant les codes esthétiques des ouvrages jeunesse d’antan. Un look rétro pour un conte de toujours (popularisé par les frères Grimm) : Le Joueur de Flûte (éditions Eidola, 14 €, dès 5 ans) est basé sur une histoire vraie, celle de la ville d’Hamelin en Allemagne qui, par deux fois au XIIIe siècle, vit sa plus jeune population quitter la cité. Julie Nakache (texte) et l’illustratrice Marie Caillou (ex-Arts déco strasbourgeois) s’emparent de la légende et mettent en scène des personnages, amusants avec leurs grosses têtes rondes, vivant heureux dans un monde prospère et coloré. Hélas, les rats, « attirés par pommes, pains, poissons… », envahissent le village. Un joueur de flûte parvient à débarrasser le bourg des petits indésirables, mais les habitants refusent de payer ses services. Il prépare sa terrible vengeance… www.eidola.fr

MÊME PAS PEUR ! TRIPTYQUE MULTICOLORE

Adapté de la BD, Le Petit cirque de la compagnie In Toto (08-12/11) raconte l’histoire d’une famille de bateleurs qui voyage à travers un monde irréel. Le rêve et l’humour sont leurs défenses contre sa rudesse, le chemin parcouru par leur roulotte symbolisant le cycle de la vie.

On croirait visionner un film de Fellini… Dans le sud italien, le jeune Michele a un gage, suite à un jeu : il doit pénétrer dans une vieille maison où il découvre un enfant séquestré. Michele doit aller au-delà de ses frayeurs, leur faire face, affirme « Je n’ai pas peur » (06-10/11, TJP Grande Scène, dès 10 ans). Une réflexion sur la découverte du monde adulte, dans toute sa brutalité, un conte initiatique à l’écriture cinématographique, une pièce de la compagnie Tro-Héol, virtuose dans l’art de la manipulation de marionnettes figuratives.

www.espace-k.com

www.tjp-strasbourg.com

www.salleducercle.ville-bischheim.fr

CONTE POÉTIQUE

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Le spectacle Bleu comme une orange, rouge comme un citron, jaune comme un tomate pour enfants à partir de 3 ans (30/11, Salle du Cercle de Bischheim) aborde à travers la danse, la peinture et l’humour la vie, dans toutes ses couleurs. Les trois comédiennes de la compagnie Dounya provoquent des rires jaunes, des peurs bleues et des joues rouges...


EN BREF

DÉMOCRATIE

CHASSE AUX

HISTOIRES

La Villa, Centre d’interprétation du Patrimoine archéologique, propose de nombreuses occasions de découvrir son territoire. En novembre, le jeu de piste De ferme en ferme (20/11 à partir de La Villa à Dehlingen) pour toute la famille (dès 7 ans) permet de lire l’histoire sur les murs et de faire ainsi l’archéologie du bâti. Chaque équipe qui résoudra l’énigme recevra un cadeau !

FILMER LE RÉEL

© Council of Europe

© Mathieu Bertola

j’ÉCRIS TON NOM

Pour sa 5e édition, le Forum Mondial de la démocratie (07-09/11, Conseil de l’Europe) explore les relations entre celle-ci et l’éducation. Une des questions abordées sera la réduction des clivages sociaux grâce à l’enseignement. Séances plénières, laboratoires ou encore réunions donneront l’occasion aux spécialistes et aux citoyens d’échanger.

Dans le cadre du 17e Mois du film documentaire (01-30/11) une manifestation nationale de plus en plus prisée, Vidéo les Beaux Jours présente une belle programmation à Strasbourg. Des réalisations de fin d’études des étudiants de la HEAR (10 & 24/11, Maison de l’image) y côtoient des films comme Dina Vierny, une vie pour l’art d’Alain Jaubert (15/11, Auditorium des Musées, en présence du réalisateur) qui raconte la passion d’une muse pour son artiste. www.moisdudoc.com www.videolesbeauxjours.org

FELIZ

NATAL !

ww.coe.int

L’invité d’honneur du Marché de Noël de Strasbourg (25/11-31/12) sera... le Portugal qui présentera ses traditions. 300 chalets seront à nouveau au rendez-vous pour créer une ambiance magique et proposer leurs spécialités artisanales ou gourmandes et nous mettre dans l’ambiance des fêtes.

www.facebook.com/la-villa www.cc-alsace-bossue.net

Pour sa 94e édition, le Salon européen de la Brocante et de l’Antiquité (19 & 20/11, Hall 5, Parc des Expositions) réunit à nouveau les professionnels de l’objet ancien : bijoux, curiosités insolites, meubles du XVIIIe siècle, tableaux et autres trésors attendent les amateurs.

Secrets de Commode lance avec sa Vente Fashion Recyclable (04 & 05/11, Salle Mozart) l’événement incontournable pour les accros à la mode ! Les vêtements sont proposés à prix réduits grâce à des partenariats avec de grands magasins comme Le Printemps ainsi que des collectes de vide-dressing. Parmi les 5 000 articles en parfait état, chacun(e) trouvera chaussure à son pied !

Le Parc des Expositions de Colmar devient l’antre des globe-trotters du 11 au 13/11. Manifestation d’ampleur (se situant parmi les plus importants salons du tourisme français), le 32e Salon international du Tourisme et des Voyages met les voiles direction Big Apple et rend ainsi hommage à la statue de la Liberté… sculptée par le colmarien Auguste Bartholdi.

www.strasbourg-events.com

www.secretsdecommode.com

www.sitvcolmar.com

www.noel.strasbourg.eu

© G. Engel

OLD SCHOOL

j’IRAI À NY FRINGANT ! AVEC TOI

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TOP 4

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LES YEUX DE LA FORÊT Arnaud Montebourg adore ! Normal, la griffe In’Bô surfe tout en haut de la vague du Made in France et propose des produits de qualité, à la pointe, réalisés exclusivement dans son atelier vosgien. Lancée par des anciens de l’École nationale supérieure des technologies et industries du bois d’Épinal, la marque conçoit des vélos en bambou et en fibre de lin, des skates en hêtre de la région ou des lunettes en noyer, chêne, platane ou alisier. De magnifiques montures en bois à découvrir à la boutique Les Lunettes de Gisèle (24 rue Brûlée, Strasbourg). Des formes “classiques”, mais un matériau original « qui guide l’offre » d’In’Bô, nous glisse Aurèle, l’un des créateurs qui n’exclut pas d’élargir sa gamme. Bientôt des skis In’Bô ? Nos artisans / techniciens y songent… www.inbo.fr – www.leslunettesdegisele.fr

Jouez sur...

www.magazinemix.fr ou sur /mgzmix

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RÊVES EN TISSU Papa Pique et Maman Coud (122 Grand’Rue, Strasbourg) ce sont 1001 accessoires en tissu – barrettes, serre-têtes, chapeaux et sacs – qui habillent les bébés, les petites filles et bien sûr les femmes. Six collections par an renouvellent cet univers coloré et ludique qui séduit par de petits détails qui font la différence. La dernière en date, "Suédine", propose une jolie besace déclinée en deux tailles ainsi que les pochettes assorties en suédine, matière se rapprochant du daim, souple, doux et élégant. Les âmes créatives y trouvent également leur bonheur avec des tissus au mètre pour leurs créations aux motifs et couleurs les plus variés. www.ppmc.fr

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5 x 2 places pour STR’OFF, au Hall 5 (Parc des expos de Strasbourg), les 26 & 27 novembre

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www.europartvision.eu Dans le cadre de Jazzdor : 1 x 2 places pour qÖÖlp + Brotherhood Heritage (dimanche 6 novembre à 17h, Cité de la Musique et de la Danse) 1 x 2 places pour Marc Perrenoud Trio + Sylvie Courvoisier Trio (mercredi 9 novembre à 20h30, Fossé des Treize) www.jazzdor.com 5 x 2 places pour l’avant-première de Primaire le mardi 22 novembre à 20h15 au Cinéma Star St. Exupéry en présence de la réalisatrice Hélène Angel www.cinema-star.com 3 x 2 places pour le concert du 13 novembre, à 20h à la Synagogue de la Paix, dans le cadre du préambule au festival Les Sacrées Journées de Strasbourg www.sacreesjournees.eu 2 x 2 places pour le concert de Doc Gynéco, à La Laiterie, mercredi 9 novembre à 20h www.artefact.org

MATIÈRES

D’ART

Pour sa cinquième édition, Résonance[s], le salon européen des métiers d’art (1114/11 à Strasbourg-Wacken) réunit 180 artisans d’art qui travaillent la pierre, le verre, le métal, le cuir ou le textile. Le matériau à l’honneur cette année est le métal, utilisé notamment par le sculpteur et ferronnier d’art Pierre Gaucher et l’orfèvre Roland Daraspe qu’on pourra rencontrer lors d’une double exposition et d’une table ronde. www.salon-resonances.com

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LEROY MERLIN L’ENCHANTEUR L’Appart by Leroy Merlin vient d’ouvrir au Centre de shopping Rivetoile. Plus qu’une boutique, cet espace de 200 m2 qui propose tous les services habituels de la marque permet pendant un an, à travers des ateliers de DIY et de home staging d’apprendre, le bricolage et la décoration avec des experts. www.rivetoile.com www.leroymerlin.com




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