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de trail, sous les gouttes
from MKsport #20
by MK Sport
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PLUIE DE
BELLES HISTOIRES
4 RÉCITS DE TRAIL SOUS LES GOUTTES
Reportage Julien Gilleron
Ça flotte, ça drache : le déluge – et le zef en prime. La grêle qui vous rend varicelle ; le prévisible que l’on voulait ignorer. La météo ? « C’est pour mémère ». Et d’un coup nous voici minis face aux éléments, ou plutôt un seul. Très mouillé. Qui ? pardi nous, vous : la Guilde des Amoureux Extérieurs, la Caste des Poètes Natureux. Confrérie des Habités Outdoor. Qui plus que ces Fadas du Grand Air vivent sous le toit du ciel ? Pluie, je t’aime ou te conchie ! Mais un jour, ces gouttes les ont surpris. Loupes de Dieu sur petitesse humaine, elles ont tout chamboulé. Tempête dans un verre de sable ou averse existentielle, 4 sportifs passionnés nous racontent leur pluie : transcendante. Ça se passe du désert aux Alpes. Un jour, une fois, il a suffi.
PATRICK BAUER :
MARATHON DES SABLES, SAUVÉ DES EAUX
Il est des contrées où la météorologie atteint la mystique. L’impensable devient colossal. Ainsi va le sud-Sahara Marocain. Depuis 1985, l’humaniste aux yeux bleus transmet son rêve. Mais ce matin de 2009, Patrick Bauer, organisateur du mythique Marathon des Sables, a la gorge nouée : « On avait annoncé des crues records, et comme toujours je pars survoler. Et là : indescriptible. Tout est dans la boue. Du délire. Seul un bus était passé avant que l’oued ne déverse, 1000 coureurs suivent. Que faire dans l’urgence ? En 1h30, de casernes en gymnases, Marie Bauer trouve une pension complète pour chacun. Miracle n°1 ! Je pars acheter toutes les bottes du pays pour nos équipes. Holdup ! Pendant ce temps, je gardais l’espoir d’un parcours ; on continue nos repérages. 3 jours d’exploration… On creuse un passage dans l’oued Ziz, on mise sur l’évaporation. Puis un matin, il faut revenir : auprès des coureurs. Que leur dire ? Toute ma vie, je retiendrai cette scène : 1000 personnes s’écartant en silence, moi en prophète scruté. Échafaudage, sono, j’y vais : jamais on n’a annulé, il y aurait un parcours. Mais on l’écrirait de jour en jour, sans garantie. Certitudes à la poubelle. On prend le risque ensemble ? Et là…c’est une holà monumentale qui m’a répondu. Tout le monde, médias, coureurs, soignants, était uni. Je n’ai toujours pas les mots. Le plus dur, et le plus beau de tous mes MDS ».
JULIEN RANCON :
VENTOUX, MON PÔLE NORD PROVENÇAL
La Provence, vous connaissez ? Ses cigales et son Trail du Ventoux. Mars 2011 : les coureurs s’échauffent. Le Ventoux, ça sent la reprise – un peu cassant, un peu roulant, très rapide. Comme souvent, Julien Rancon en est. Le coureur dont on cherche encore le chromosome longévité connait bien. Ben voyons. « Au départ, il fait frais mais comme mars en Vaucluse. Des conditions optimales, et d’ailleurs ça démarre vite ; on pelotonne avec Thomas (Lorblanchet) et Alexis (Traub). Jusqu’ici… tout va bien, et aucun nuage. Quand d’un coup au 1er ravito, K14, surgit Serge Jaulin l’organisateur, qui nous hurle « vous ne repartez pas sans veste ni collant ! Bien trop dangereux ! ». On se regarde : il fait bon, on est bien. Serge, mytho ? Halluciné ? Un canular, c’est ça ! Ici, ça sent le lactique mais surtout le Sud. Même à la moitié du D+. C’est alors que tout a changé… et que le mot giboulée m’est apparu. Vent au sommet, grêle et pluie tendance neige : deux centimètres de peau à l’air, ils sont violets. On ne tenait pas debout ! Enfin la descente, la rubalise envolée et là ce bénévole légendaire « c’est facile : suivez les poteaux ». Sauf que les poteaux bleus partent à droite et les rouges à gauche ! jusqu’à se rejoindre. Je ne sais pas encore comment on a fait pour s’en sortir. La Provence, qu’ils disaient ! ».
MARTIN KERN :
COURS, VOLE, MAIS PRENDS TON K-WAY (OU RESTE)
Certains courent, certains volent, d’autres font les deux. D’abord grimper, ensuite redescendre en parapente, la logique est poétique. A la force des jarrets tu t’élèveras, à la matière du sommet tu t’arracheras… en déployant ta voile. Martin Kern sait gagner un 90K du Mont-Blanc, mais en plus, le Grenoblois run et fly. « Parfois, c’est même plutôt de l’alpi-fly, comme ce trip avec Matis Bondurand. On était partis sur la traversée des arêtes de la Meije, nuit en van et prêts à la belle sortie. Dans la nuit, il n’avait fait que pleuvoir et c’était le début de l’automne. On se lève vers 2h, ce frais ne trompe pas et on lève les yeux : il a neigé sur les Enfetchores, passage clef, et là ça n’est plus tout à fait le même délire… En arrivant sur la brèche, on s’aperçoit que le rocher est trempé et que ça glisse trop : basta, c’est trop risqué et la météo reste pourrie, il faut redescendre et vite. Et nous voilà forcés à décoller puis voler entre pluie et neige au-dessus de la Meije ! Les sensations sont décuplées mais dans les deux sens : boost énorme avec le vent, mais danger de l’averse qui alourdit ta voile. Si elle ferme, c’est en totalité ! Tu oscilles entre deux sensations primales. La peur, et l’adrénaline du vol. Mais la chose en plus, c’est que tu es à deux et face à deux destins mêlés. On a réussi à poser, euphoriques, transcendés… mais « augmentés » d’une étrange façon. Heureux d’avoir su choisir ou reconnaissants ? ».
IRIS PESSEY :
QUAND LES AÇORES FONT BOUE
Le COVID a parfois du bon – mais ne le dites à personne. Fin 2020, les Golden Trail Series prennent la houle du virus annulateur, mais tiennent le cap d’une Grande Finale. Ce sera l’Azores Trail Run, et la carte postale promet : volcans râpeux, soleil et anticyclone (Evelyne Dhéliat nous l’a tant répété. Toujours elle). Iris Pessey ? la fleur au fusil, qu’elle y va. L’athlète est aussi explosive que positive. Iris ou la puissance de grimpe, Pessey au potentiel-sourire valant 982 points ITRA. « Après l’année qu’on avait vécue, on partait tous sur cette finale avec l’envie de déconnecter. Les Açores, ça fait rêver, non ? soleil, océan. Mais j’avoue que j’ai toujours adoré les « mauvaises » conditions. Tu sais, le genre de courses où l’on te dit « désolé, mais le mauvais temps se confirme » et que les autres commencent à démoraliser. J’adore ! je viens du ski nordique, et ça te forme à encaisser un peu tout. Mais de là à imaginer CES Açores ? Non. C’est simple : l’éclaircie lors du shooting photo pré-course, ce fut la dernière. Après ça… la baie des cochons – façon auge. Ça n’a plus cessé. En une journée, l’île s’est transformée en bourbier géant. Predator, tu connais ? Jungle, pluie, et visages. Revois les photos : toutes les filles ont l’œil dans le vide, tentant d’accrocher une pierre, une branche pour monter. Engluées. Démoralisées – sauf Blandine (L’Hirondel) qui sourit tout le temps – et moi ! Au bout du 2ème jour, j’ai vraiment tout envoyé valser. De la boue ? Envoyez ! Greg Vollet n’en pouvait plus de rire en me voyant descendre sur les fesses. J’y suis retournée récemment : une semaine de beau temps. Nul ! ».
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AU SERVICE DE L’AVENTURE
LA POLYVALENCE, ESSENCE DE LA DÉCOUVERTE, ADN DES SACS ZULUPACK
UN SI GRAND VOYAGE
Si vous ne connaissez pas l’étendue des possibilités qu’offrent ces produits, Ingrid Ulrich vous en donnera un aperçu. De retour d’une expédition unique au Groenland, région reculée et immaculée, surtout, elle a pu découvrir là-bas, au travers d’une aventure en standup paddle, la première de ce nom sur ce continent de roche et de glace, l’incroyable polyvalence de ces sacs. Pensés pour le dehors, imperméables, élégants et surtout immensément pratiques tant par leur résistance qu’au travers de leurs propriétés « proof » : Ice, water ou encore mudproof. Immersion avec Ingrid dans cette odyssée aux frontières du planisphère.
Après une première tentative avortée pour maladie, Ingrid tente le défi en 2018, et devient la première femme à découvrir les eaux glacées du Groenland en paddle, là où personne n’avait encore donné un coup de rame debout sur l’eau. D’ailleurs, si les populations locales ont pu apporter leur aide précieuse à Ingrid durant son aventure, elles ont aussi fortement apprécié cette méthode de déplacement nouvelle. Son SUP (standup paddle), spécialement fabriqué pour l'expédition au Groenland, est finalement resté à Oqaatsut (village de 40 âmes) auprès de Ulloriaq, qui venait de fêter ses 8 ans. Bien que la petite inuite n’ait jamais vu de SUP de sa vie avant son passage, elle venait chercher Ingrid à des heures parfois impromptues pour naviguer. Partager sa passion avec cet enfant aux yeux si pétillants se révèlera certainement l’un des meilleurs souvenirs de son expédition. DE LA PRÉPARATION, DU MATÉRIEL ET L’ENVIE D’AILLEURS.
Pour organiser un tel défi, au-delà d’une condition physique irréprochable, Ingrid se doit d’être équipée pour le mieux, afin de faire face à un climat plus qu’hostile. Dans des eaux glacées, et face à des icebergs, aucun droit à l’erreur. C’est donc à ce moment précis que les équipes de Zulupack et qu’Ingrid ont vu un intérêt commun à collaborer. Pour une marque qui propose des produits imperméables et ultrasolides, quoi de mieux qu’une telle expédition pour le prouver et ainsi amener ces outils d’aventure à rencontrer, eux aussi, leurs limites ?
POUR UNE MARQUE QUI PROPOSE DES PRODUITS IMPERMÉABLES ET ULTRASOLIDES, QUOI DE MIEUX QU’UNE TELLE EXPÉDITION POUR AMENER CES OUTILS D’AVENTURE À RENCONTRER, EUX AUSSI, LEURS LIMITES ?
TIPS MK
« À propos de Ingrid. Elle a créé une association AU-DELÀ DE L’OCÉAN qui a pour objectif d’encourager les personnes malades ou en rémission du cancer à se remettre en forme grâce à des séances d’initiation gratuites au SUP. Elle a écrit un livre sur sa vie, son histoire, ses expéditions : Une vie presque ordinaire ou l’art de se relever. 2€ par livre vendu sont reversés à l'association AU-DELÀ DE L'OCÉAN. »
D’après Ingrid, Zulupack s’est d’ailleurs mué en véritable allié durant le projet, sécurisant ainsi vêtements, accessoires et équipements au quotidien lors de ses journées de pagaie. Fixés sur le paddle, 2 sacs Tubes 45 aident à tout ranger, ce à quoi viennent s’ajouter un Nomad 35 et le fameux Barracuda 138, son équipement favori car extrêmement polyvalent et utilisable de nombreuses façons. EN DEHORS DES SENTIERS BATTUS, AU CŒUR DE LA VILLE
Les sacs Zulupack savent faire le dos rond lorsqu’il le faut et s’adaptent donc tout aussi bien à un usage d’aventures urbaines. Pour Ingrid, le must reste le Traveller 32 qu’elle utilise au quotidien, pour aller travailler ou se balader en ville. Son look moins sportif, plus lifestyle, permet donc une plus grande polyvalence, tout en gardant des caractéristiques techniques fortes comme l’étanchéité. La gamme Zulupack se décline ainsi pour un usage fortement diversifié. De l’aventure d’une vie à celle d’une heure, il est possible de prendre sur son dos un compagnon de route qui saura s’adapter à tous les modes de notre quotidien. Du sport au travail, du rêve à la réalité.
ZULUPACK
zulupack.com