MKsport #10

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AGENDA DES SPORTS

INTERVIEW

PORTFOLIO

PORTRAIT

REPORTAGE I MAGAZINE OFFERT






Toute la Haute-Savoie à portée de main sur hautesavoiexperience.fr Département de la Haute-Savoie / Direction de la Communication Institutionnelle. Photo © Jasckal - stock.adobe.com

et sur l’appli Haute-SavoiExperience Patrimoine

Evénements Vélo

Rando

Espaces naturels

Je programme mes sorties culture grâce à l’agenda

Je me géolocalise et je visualise les sites, expos ou animations à proximité

Je partage mes avis, mes photos et mes bons plans #hautesavoiExperience


ÉDITO

#10 LE MONDE (DU SPORT) RETIENT SON SOUFFLE Par Carole Cailloux Alors que les événements sportifs s’annulent les uns après les autres, ne perdons pas de vu qu’il faut rester solidaires. Ne nions pas la dangerosité de la situation et faisons acte des recommandations. Le Virus mondial est dans toutes nos têtes et Il y a longtemps qu’on n’avait pas été confrontés à un événement d’une telle ampleur : il y bien eu Tchernobyl et ses nuages douteux, puis le tsunami et Fukushima, les incendies d’Australie… Et aujourd’hui le virus invisible à l’œil nu menace la planète entière, à en faire oublier les guerres en cours, les massacres en Syrie et la folie des dirigeants populistes… Alors, oui le milieu de l’évènementiel sportif prend une claque, mais il y bien plus grave que ça… Alors relativisons car, comme tout, ça passera. Et comme l’a très bien dit Gaylord Pedretti « Ne nous serrons pas la main mais serrons-nous les coudes… La passion est un virus qui se propage tout aussi vite, gardons ça à l’esprit » Chez MKSport, on croit aussi à la contamination de l’énergie, de l’humour et de la bienveillance. Bonne lecture, prenez soin de vous et de vos proches en attendant patiemment l’été.

SI VOUS ME VOYEZ ME BATTRE AVEC UN OURS, PRIEZ POUR L’OURS. J’AI TOUJOURS ADORÉ CETTE CITATION. C’EST LA « MENTALITÉ DU MAMBA ». ON N’ABANDONNE PAS, ON NE BAT PAS EN RETRAITE, ON NE FUIT PAS. Kobe Bryant

TEAM Directrice de la publication : Carole Cailloux Directeur artistique : Victor Mouchot Directeur commercial : Nicolas Appertet Commerciale : Valérie Lantheaume Graphiste : Véronique Porral, Lucille Aguera Journalistes : Baptiste Chassagne, Olivia Bergamaschi, Zoé Glassey Illustrateurs: Joël Costes, Mathieu Forichon

Couverture : Kamil Sustiak Société éditrice : Moka & Cie Raison sociale : SARL, K : 11 765 € Siège social : 12bis Impasse de la Futaie, 74960 Cran Gevrier Contact : contact@moka-cie.com Tél : 09 54 60 71 40 Parution : 15 mars 2020

Imprimerie : Imprimerie Chirat 744 route de Ste Collombe 42540 Saint Just la Pendue Dépôt légal : ISSN 2648-0883 Web : mksport-mag.com

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SOMMAIRE

SOMMAIRE Printemps 2020

#10

FOCUS

La Survie, techniques utiles pour les sportifs modernes p.11 Team Matryx, le trail dans une nouvelle dimension p.27 Le (bon) goût de l’effort, les pieds dans le plat, les baskets dans le pentu p.38 L’art du Breakdance, de la danse de rue à la discipline Olympique p.133

PORTRAIT

Gédéon Pochat, touche-à-tout de la montagne p.16 Zoé Hart, alpinisme, aventure et activisme p.60 Tim Alongi, la culture de la différence p.96

DESTINATION

Saint Gervais, glisse, montagne, thermalisme et bien-vivre p.19 La Sambuy, station familiale p.67 Verbier, destination vélo et trail par excellence p.45

AGENDA Sports de fond p.20 Sports mécaniques p.46 Sports collectifs p.58 Sports individuels p.44 Sports de glisse p.82

CARNET DE VOYAGE L’Aventure à Moto, récit d’un road trip hors du commun p.48

INTERVIEW La Fratrie Magnésie, le rêve olympique des frères mawem p.56 Pauline Ferrand-Prévot, la résilience est d’or, la médaille espérée également p.106

EXPÉDITION Roc Aventure Programme, une nouvelle voie en Jordanie p.78

REPORTAGE Skateuses, la nouvelle ère de la board culture p.86

WEBSERIE

A Dog’s Life, le monde du downhill selon Brendan Fairclough p.115

PORTFOLIO

Kamil Sustiak, l’homme et la nature en perspective p.122

MK COACH

Comment débuter ? le Golf p.138

ZOOM OSV

OSV Academy, des formations uniques dans l’outdoor p.141

MK LIKE

Le tour des Fiz, votre prochain meilleur souvenir de trail p.35 La trace des grands, festival du ski de randonnée p.37 O Bioz p.45 MB Race, les 10 ans p.95

DIVERS

MK#Gram p.143 Jeux concours p.146

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BUSHCRAFT

FOCUS

LA

SURVIE TECHNIQUES UTILES POUR SPORTIFS MODERNES

Texte Olivia Bergamaschi

Survivre est une notion présente chez tous les êtres vivants. Face à un accident, une catastrophe, un virus dangereux… l’homme moderne saurait-il se sauver lui-même ? Nous sommes nombreux à arpenter montagnes et terrains parfois hostiles, en dehors des villes, à la recherche d’un rapport à la nature plus étroit. Mais parfois, cette nature que l’on aime tant, devient un lieu hostile dont il faut se protéger.

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FOCUS

BUSHCRAFT

Entre stages organisés, télés-réalité musclées et séries apocalyptiques, la survie et le survivalisme ont le vent en poupe. Certains prennent ça pour un loisir en apprenant les techniques de survie basiques, d’autres, en font un vrai mode de vie et se tiennent prêts à affronter une catastrophe imminente. La situation actuelle, avec la propagation du Coronavirus, est un exemple parfait de la psychose qui gagne les populations face à une menace extérieure. Quoi qu’il en soit, on s’intéresse à sa survie en milieu hostile, on se questionne sur notre futur à tous et sur un hypothétique effondrement de la société, on se projette. Et si…?

Survie et survivalisme De nos jours, réapprendre à vivre en dehors de notre confort, connaître les techniques nécessaires à notre survie, anticiper un événement dangereux, se protéger d’une menace encore invisible, ne sont plus optionnels mais sont devenus indispensables selon certains. Passant d’un extrême à l’autre, la « survie » fait beaucoup parler d’elle en ces temps incertains. Elle est aujourd’hui, en Europe, beaucoup plus soft qu’aux Etats-Unis où le mouvement survivaliste compte quelques 3 millions d’adeptes que l’on désigne sous le nom de « preppers ». Ils se préparent, presque militairement, à la fin de la civilisation telle que nous la connaissons. En effet, si en France, la tendance est plutôt à la recherche de l’autonomie et de l’autosuffisance, là-bas, le survivalisme est souvent poussé à l’extrême. D’ailleurs, à l’origine, le mouvement n’a rien d’écologiste. Le terme est né dans les années 60, sous la plume de Kurt Saxon, pseudonyme de Donald Eugene Sisco, un libertarien xénophobe d’extrême droite, terrifié de voir la société fragilisée par les communistes, les immigrés et les étudiants. En France, ce serait entre 100 000 et 150 000 personnes qui adhéreraient à la philosophie. Toutefois, le survivalisme à la française, lui, propose plutôt un mode de vie alternatif basé sur le principe que l’on peut survivre si on apprend les bons gestes, si l’on revient à la terre et à la nature, moins extrême donc. C’est ce qu’on appelle le néo-survivalisme.

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Passant d’un extrême à l’autre, la survie fait beaucoup parler d’elle en ces temps incertains. Un retour aux pratiques de nos ancêtres, que chacun devrait probablement connaître, surtout les sportifs qui s’aventurent en pleine nature.


FOCUS

BUSHCRAFT ou initiation moins « engagée » physiquement (et mentalement ?), ces aventures fleurissent un peu partout en France. Lors d’une immersion totale en nature, on apprend à construire un abri, faire du feu, se nourrir de végétaux, s’orienter, tout ce qui pourrait être nécessaire en cas de difficulté, tout ce qu’aujourd’hui, la plupart des humains ne savent plus faire. Un retour aux pratiques de nos ancêtres, que chacun devrait probablement connaître, surtout les sportifs qui s’aventurent en pleine nature. Gilles Leroy a été secouriste pendant de longues années avant de monter sa propre entreprise spécialisée dans le canyonisme, Latitude Canyon. Depuis 2015, il emmène des groupes d’aventuriers en herbe partout dans le monde à la découverte des plus beaux canyons du monde. Son expérience du terrain et en montagne lui a prouvé que des techniques bien rôdées pouvaient éviter une issue fatale à quiconque s’aventure au delà des sentiers battus. Il a donc ajouté à son programme des stages de survie pour, comme il le dit : « se préparer au pire pour espérer le meilleur ».

La survie du sportif Le Bushcraft, c’est tendance Véhiculé par la télé-réalité, le concept de survie en milieu hostile fait recette. Des émissions comme Man vs Wild, Koh-Lanta ou plus récemment, The Island démocratisent l’idée qu’il est tendance de quitter son confort d’Homme moderne pour se retrouver immergé dans la nature, sauvage et inhospitalière. On a aussi vu apparaître le terme « Bushcraft », repris depuis à la sauce « aventurier », « baroudeur » et autres termes prônant un retour à la nature, à destination des citadins que nous sommes devenus. Sites de vente en ligne, tutos, blogs, la toile regorge de contenus permettant à tout un chacun de devenir un explorateur des temps modernes, le smartphone et la 4G en plus. Preuve que l’engouement est bien présent, le premier Salon européen du Survivalisme et de l’Autonomie se tient à Paris, depuis 2018. L’occasion pour les initiés, mais aussi pour les novices de découvrir concepts, innovations et d’en apprendre plus sur la survie moderne qui apparemment, aurait plus à faire des considérations écologiques et surferait sur une démarche pour l’environnement et avec pour pierre angulaire, un mode de vie basé sur l’autosuffisance. Et pourquoi ne pas passer à la pratique et devenir soi-même un « survivant » ? Pour ceux que l’abandon de tout confort ne rebute pas, il existe des stages de survie. Façon commando

Au cours de l’histoire, on a bien trop souvent entendu les histoires de randonneurs, alpinistes, trekkeurs ou autres sportifs, partis pour l’aventure de leur vie ou juste sortis par passion, qui finissent par un drame. Ce dernier aurait-il pu être évité grâce à l’une des techniques de survie de base ? Possible. Quoi qu’il en soit, il apparaît que ces bases constitueraient une assurance solide pour tout pratiquant. Attitude de survie qui passe d’abord par des capacités d’orientation en milieu inconnu. Prévoir son itinéraire, savoir lire une carte, emporter avec soi une boussole, autant de gestes qui, au préalable, peuvent éviter bien des désagréments consécutifs à la perte de son chemin. Certes, un smartphone peut nous sauver la mise, mais si la couverture réseau n’est pas bonne ou que la batterie est à plat, que fait-on ? Puis, il y a les premiers soins en cas d’accident. Savoir réagir et soigner une plaie, un traumatisme peut clairement sauver une vie en attendant les secours. Ensuite, vient la gestion des besoins fondamentaux. Manger, boire, dormir, maintenir sa température corporelle, autant d’actions naturelles dans notre vie de tous les jours et qui, pour la plupart d’entre nous, ne sont même plus le fait d’un quelconque effort. L’eau courante, l’électricité, les supermarchés, la livraison à domicile, un lit et un toit sur notre tête sont des choses que nous tenons pour acquises.

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FOCUS

BUSHCRAFT

Mais que se passerait-il si nous en étions privés pendant un temps ? Serions-nous capables de nous en sortir ? A l’extérieur, rien de tout cela, rien d’acquis, tout se gagne à l’effort, à la réflexion, à la sueur du front. Un apprentissage qui pourra certainement permettre de survivre en cas de situation critique, et sinon d’y être au moins préparé. Tout bon spécialiste de la survie connaît sur le bout des doigts la Règle des 3 (voir encadré). Celle-ci donne des indications sur les temps de survie en fonction des situations. Le corps humain est surprenant. Il possède des réserves insoupçonnées qui lui permettent de résister à de nombreuses situations délicates. Mais c’est à nous qu’il revient de les utiliser intelligemment en cas d’accident. Or, notre instinct primaire aurait tendance à nous pousser vers de mauvais choix. Par exemple, la recherche de la nourriture ne doit pas être une priorité. Elle est secondaire. Le plus important est de trouver un abri. Comme l’explique Gilles Leroy, « les accidents arrivent par une succession de mauvaises décisions ». Sachant cela, autant bien se préparer. A destination du sportif, il existe tout un attirail se présentant sous la forme de kits de survie, destinés à nous servir au cas où. Des produits innovants astucieux ont aussi été pensés pour pallier à ce manque de connaissances. Une gourde ou une paille filtrantes, des couteaux multifonctions, des réchauds à bois, de la nourriture lyophilisée, des abris de survie, pourront être les compagnons idéaux si on part en expédition sans pour autant posséder le savoir et la technique de Bear Grylls (Man vs Wild). Pour le spécialiste, il est aussi très important de se former aux premiers gestes de secours qui permettront de réagir immédiatement et d’attendre plus sereinement l’aide des sauveteurs. Une connaissance du monde des plantes est également appréciable, celle-ci donnant accès à de multiples alternatives en cas de manque de nourriture. Aujourd’hui, la survie donne plus l’image d’un dépassement de soi physique et mental, d’un voyage en dehors de sa zone de confort ou même d’une préparation à une agression extérieure potentielle. Ne pourrait-elle finalement pas aussi être envisagée comme un retour à l’essentiel, à la nature et à plus de simplicité ? Une conception bien plus positive du survivalisme que l’on se plaît à rêver pour le futur.

notre instinct primaire aurait tendance à nous pousser vers de mauvais choix la règle de

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3 minutes sans oxygène • 3 heures face aux éléments •

extérieurs (froid, pluie, vent, chaleur)

3 jours sans hydratation 3 semaines sans nourriture • 3 mois sans un contact humain •

LA SURVIE Vous désirez faire un stage de survie dans la région, contactez Latitude Canyon. www.latitudecanyon.fr

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PORTRAIT

#TEAM_CADS

GEDEON POCHAT TOUCHE-À-TOUT DE LA MONTAGNE

Interview Olivia Bergamaschi

À 25 ans, Gédéon Pochat est un athlète accompli. Partageant son année sportive entre trail et ski-alpinisme, ce haut-savoyard apparente sa pratique à une furieuse envie de découverte des sommets et de recherche de la performance.

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PORTRAIT

#TEAM_CADS

Comment imagines-tu ton avenir sportif ? En quoi la team CADS peut-elle contribuer à cette évolution ?

Qu’est ce qui t’a attiré vers la pratique du trail ? Comme beaucoup d’enfants, je suis passé par le foot que j’ai pratiqué durant 7 ans en club. J’ai ensuite intégré le FC Annecy-Le-Vieux. Pour suivre le rythme des entrainements, j’ai commencé à faire des footings aux alentours de la maison. Je pratiquais alors déjà le trail sans le savoir ! Je faisais à l’époque la course du village avec mon grandpère, ainsi que la montée de la Tournette. Puis j’ai intégré le Club Alpin Français d’Annecy. Cette même année, j’ai troqué mes crampons contre des paires de baskets et de skis de randonnée. J’ai tout de suite adhéré à ces sports en pleine nature, pouvoir aller là où l’on veut. L’entrainement est devenu un jeu. Le fait que le trail soit un sport en solo m’a aussi attiré. Après 11 ans à partager en équipe, on a envie de savoir ce que l’on vaut seul. Ce qui me plait, encore aujourd’hui, et me motive tous les jours à m’entrainer, c’est cette curiosité, cette envie de découverte de nouveaux sommets, mais aussi la recherche de la performance. Tu es également féru de ski-alpinisme. Dans quelle mesure celui-ci complète-t-il ta vision du sport ? Le ski-alpinisme est pour moi un moyen de faire l’année complète. Certes, il est difficile d’enchaîner les deux saisons : plus de 30 dossards par an, ces trois dernières années, ça fatigue un peu ! Le ski, c’est la bonne solution pour rester en montagne toute l’année. Pour ce qui est du côté compétition, c’est un sport très complémentaire qui offre un circuit de coupe de monde, où l’on peut se comparer en permanence à l’élite mondiale. D’un point de vue purement physiologique, le ski-alpinisme est beaucoup moins traumatisant que le trail. Pour moi, ces 2 sports sont complémentaires et me permettent d’arpenter les montagnes tout au long de l’année. Quelle est la plus grosse difficulté que tu aies rencontrée dans ta jeune carrière de sportif ? J’ai été victime d’une blessure à la cheville. Au delà de la douleur, j’ai eu une longue période de convalescence. Suite à mon opération, j’ai passé Noël, le nouvel an ainsi que mes 20 ans en centre de rééducation, en mettant de côté ma saison de ski-alpinisme. En revanche, pour garder la motivation, j’ai choisi de participer à un circuit de trail organisé par Salomon. À la fin de l’année, je remportais le circuit en catégorie espoir et intégrais la Team de la marque. C’était sûrement ma plus grosse difficulté mais aussi ma plus belle récompense.

Je veux essayer d’atteindre mes limites et évoluer au plus haut niveau international. Au-delà de l’aspect financier que m’apporte le Crédit Agricole des Savoie, c’est avant tout une expérience humaine. Tout au long de l’année, nous évoluons chacun dans notre discipline avec « les mêmes personnes » : coachs, coéquipiers, adversaires, etc. La Team permet de rencontrer d’autres athlètes de haut-niveau et offre une nouvelle vision de ton propre sport. On a toujours à apprendre d’autres disciplines et d’autres sportifs et il est intéressant de trouver comment transposer leur savoirfaire à notre pratique. La Team regroupe justement des sportifs de sports outdoor variés, nous permettant ainsi de sortir de notre « bulle » et d’avoir une vision extérieure en nous donnant un peu de recul.

© Clement Hudry

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© Boris Molinier

© Julien Pelloux

© Miles Peacok

MK LIKE

DESTINATION

GLISSE, MONTAGNE, THERMALISME ET BIEN-VIVRE Texte Olivia Bergamaschi

Plus qu’une station de ski, Saint-Gervais Mont-Blanc est l’incarnation de l’art de vivre à la montagne. 3ème domaine skiable de France, la destination offre bien plus, tout au long de l’année, avec des thermes bicentenaires, des activités variées et originales et des événements uniques.

Situé entre le Parc Thermal et le bourg de Saint-Gervais Mont-Blanc, une via ferrata dédiée aux connaisseurs se déroule sur les parois surplombant les gorges du Bonnant. Pour ceux qui aiment ce genre de challenges, cette expérience les emmènera à la découverte d’un décor abrupt et mystérieux. Trois passerelles népalaises, une passerelle de rondins, une poutre et un pont de singes feront aussi partie de l’aventure! Des sorties encadrées sont organisées par la Compagnie des Guides pour initier à cette activité et faire découvrir cet itinéraire au pays du Mont-Blanc.

FOULEZ LES SENTIERS MONTAGNARDS Montagn’Hard - 4 et 5 juillet 2020 La Montagn’Hard propose aux coureurs amoureux de la montagne, un week-end de trail sur les plus beaux sentiers du Val Montjoie. Quatre parcours permettent de satisfaire les traileurs de tous niveaux, de 25 km à 109 km, en passant par 52 et 72 km, le choix est vaste ! Chaque année, l’événement rassemble plus de 1000 coureurs qui viennent suer sur les monotraces des pentes ouest du massif du Mont-Blanc et du Mont-Joly. 34ème Montée du Nid d’Aigle et 17ème Randonid’Aigle 19 juillet 2020 Course mythique et comptant pour la Coupe de France de course en montagne. Au départ du Fayet à 580 mètres d’altitude, le parcours de 19,5 km et 2000 mètres de dénivelé traverse Saint-Gervais et ses paysages majestueux pour se terminer au Nid d’Aigle à plus de 2400 mètres.

Cross relais nocturne Quatre épreuves sont proposées, ouvertes aux enfants dès 6 ans, pour se dépasser au cours de l’été au Fayet, au Bettex, à Saint-Gervais et à Saint-Nicolas de Véroce.

FAÎTES-VOUS DU BIEN GRÂCE À L’EAU THERMALE Nichés en pleine nature, les Bains du Mont-Blanc aux Thermes de Saint-Gervais sont conçus comme un voyage initiatique au cœur des roches millénaires, le temps s’arrête quand l’expérience débute. Dans une scénographie inspirée, les amoureux de la détente cheminent entre intérieur et extérieur, au travers de multiples bassins d’eau thermale, saunas et alcôves sensorielles. Un lieu d’exception où surgit une eau millénaire, naturellement chaude et reconnue pour ses vertus thérapeutiques. © Thermes de Saint-Gervais

GRIMPEZ DANS LES GORGES

SAINT-GERVAIS MONT-BLANC www.saintgervais.com

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SPORTS DE FOND

LA MENTHONNAISE TRAIL DIMANCHE 22 MARS MENTHON ST BERNARD

Magnifique parcours de 10,5 km, 270 m de dénivelé positif, avec un départ et une arrivée au château de Menthon St Bernard. Il longe la baie de Menthon et les rives du lac. Composé de routes et chemins, il est accessible à tous, même aux coureurs débutants. Cette course est organisée au profit du dépistage du cancer du sein et 5€ seront reversés par inscription au Comité Féminin pour le Dépistage du Cancer du Sein 74. Infos : sportsevents370.com Prix : de 11 à 18 €

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AGENDA

RANDO BY NIGHT SKI DE RANDONNÉE MERCREDI 25 MARS LA PLAGNE Aux premières lueurs des étoiles, tentez l’expérience de la pratique du ski de randonnée. Novices, amateurs, confirmés, passionnés… l’essentiel est de partager une montée de 2.5km de Plagne Centre jusqu’au sommet des Verdons d’un dénivelé de 500mD+. Un ravitaillement vous sera proposé au sommet avant de redescendre de nuit la piste. Infos : la-plagne.com Prix : de 12 à 15 €

CHAMPIONNAT DE FRANCE

SKI DE FOND - BIATHLON DU VENDREDI 27 MARS AU DIMANCHE 29 MARS CONTAMINES MONTJOIE Pendant les 3 jours de compétitions, plus de 350 athlètes sont attendus pour en découdre dans les nombreuses épreuves prévues en ski de fond et en biathlon. Les championnats de France, c’est aussi l’occasion d’encourager et d’approcher les meilleurs biathlètes et fondeurs français, qui trustent les podiums sur le circuit international. Infos : lescontamines.com Prix : gratuit

GRAND BO VERTICAL RACE SKI DE RANDONNÉE MARDI 31 MARS LE GRAND BORNAND L’ESF du Grand-Bornand organise sa première édition de la Verticale Race en duo. La montée sèche en ski de randonnée s’effectuera du front de neige du Charmieux jusqu’au sommet de la Floria ( + 500 m de denivelé). Un évenement convivial en nocturne où vous pourrez profiter du magnifique cadre des Aravis. Infos : legrandbornand.com Prix : 7 €


SPORTS DE FOND

AGENDA

MARATHON DU LAC D’ANNECY MARATHON DIMANCHE 19 AVRIL ANNECY Parcours le long du lac d’Annecy, roulant (moins de 40m de dénivelé pour le marathon) entre lac et montagnes. Depuis 1993. marathon 100 % bénévole, qui permet de faire vivre un club et à 500 jeunes de pratiquer la course à pied tout au long de l’année. Infos : marathondulac-annecy.com Prix : 55 €

LA TRACE DES GRANDS

SKI DE RANDONNÉE REPORTÉ EN 2021 CHAMONIX Réservez votre week end de Pâques ! 3 jours d’animations et de festivités autour du ski de randonnée vous attendent. Sur le spot mythique des grands Montets, une course de ski alpinisme et free rando, rando-yoga, tests matériel, et bien d’autres surprises vous attendent. Infos : latracedesgrands.com Prix : de 35 à 55 €

DEFI DE L’OLYMPE TRAIL DIMANCHE 12 AVRIL MÉRIBEL

DIMANCHE

19 AVRIL

2020

Une épreuve ludique à destination des rois de la grimpe. Un défi de 06h00 sur une montée sèche et chronométrée dans les gorges au départ de la station de Bridesles-Bains jusqu’au centre des Allues-Méribel. Ne retenez que la montée longue de 3.5km pour 520 m/d+ puisque ce sera l’élément central de ce défi. L’organisation épargne en effet vos cuissots et mollets puisque la redescente sera non compétitive et se fera via les remontées mécaniques (9 mn) L’objectif étant de réaliser le maximum de grimpées en un temps imparti de 06h00 maximum. Infos : meribel-sport-montagne.com Prix : de 8 à 25 €

T R I AT H LO N M O N TA G N E EN «SOLO» OU EN «TRIO»

CH .COUR WWW

EVELS

OR.CO OUTDO PORTS

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TRAIL DES GROTTES

ALPINE LAKES TOUR

Le Site historique des grottes de St Christophe vous propose un trail à travers le temps historique et géologique. Les parcours techniques et variés vous permettront de découvrir le site, avec la voie sarde, le pont romain, les balcons du Guiers, les sentiers joueurs du bois de la Ravoire et bien sur la traversée exceptionnelle des grottes de St Christophe ! Grand trail : 19 km pour 900m D+ Petit trail : 9 km pour 500m D+ Infos : unautresport.com Prix : de 8 à 18 €

Pour la 7ème fois, l’Alpine Lakes Tour vous propose une étape sur le joli canal de Savières qui relie le lac du Bourget et le Rhône. 2 nouveautés cette année : une étape au printemps pour changer totalement d’atmosphère et de conditions (avec a priori plus de courant dans le canal) et une Technical Race organisée en fin de journée le samedi sur la jolie plage de Châtillon ! Infos : alpinelakestour.com Prix : de 22 à 75 €

TRAIL DIMANCHE 12 AVRIL CHAMBERY

STAND UP PADDLE SAMEDI 18 AVRIL ET DIMANCHE 19 AVRIL CANAL DE SAVIÈRES

.9km -

D+ 930m

RUN 6.

3km -

180m

D+/-

D+ - 950m 4.8km URING SKI TO

DYNASTAR X3 COURCHEVEL TRIATHLON DIMANCHE 19 AVRIL COURCHEVEL

Fans de Cyclisme, de trail et de ski alpinisme ? Bonne ambiance et convivialité seront à l’honneur sur ce triathlon HORS NORME avec l’enchainement de 13,9km (930m D+) de Cyclisme , 6,3 (180m D+/) de Trail et 4,8km (950m D+) de Ski Alpinisme. Un format de course original et innovant puisque ce triathlon montagne est conçu pour des amateurs éclairés et des spécialistes participant en «Solo» ou «Trio». Infos : courchevelsportsoutdoor.com Prix : 35 €

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SPORTS DE FOND

LA MONTÉE DU FUNI DES ARCS

TRAIL SAMEDI 25 AVRIL BOURG-SAINT-MAURICE Pour fêter la fin de la saison d’hiver, vous pourrez vous challenger pendant 6h en effectuant le maximum de montées sur un parcours de 3,4km et 817m de D+. Relevez le défi à pied sur un sentier balisé depuis Bourg Saint Maurice jusqu’à la gare d’arrivée du funiculaire à Arc 1600 (format solo ou duo en relais). Coureurs élites, compétiteurs, loisirs, en famille… il y en aura pour tout le monde avec des animations tout au long de la journée. Un événement convivial à ne pas manquer. Infos : www.lesarcs.com Prix : de 5 à 25 €

AGENDA

TRAIL DU LAUDON TRAIL DIMANCHE 26 AVRIL SAINT-JORIOZ

Entre la montagne d’Entrevernes et du Semnoz, marcheurs et trailers, découvriront 4 parcours uniques offrant une magnifique vue sur le lac d’Annecy : La marche pour tous 13km, le trail des Charmettes 13km, le trail de la Bauche 21km, et le trail de la Cochette 35km. Et c’est au pied du parc régional naturel du massif des bauges que vous pourrez profiter des sentiers des différentes communes de la rive gauche du lac d’Annecy. Infos : www.traildulaudon.fr Prix : de 10 à 25 €

HARMONY GENEVE MARATHON MARATHON SAMEDI 09 MAI ET DIMANCHE 10 MAI GENÈVE

L’un des plus beaux et des plus rapides marathons d’europe. La 16ème édition du Harmony Genève Marathon for Unicef rassemble chaque année, des milliers de coureurs du monde entier, séduits par la beauté du parcours et son tracé roulant. En 2019, plus de 138 nationalités ont découvert la splendeur de l’itinéraire genevois, avec une première partie en campagne et une arrivée au coeur de la ville en face du célèbre jet d’eau. Infos : harmonygenevemarathon.com Prix : de 20 à 95 CHF

LES PRINCES EN FOULÉES

TRAIL SAMEDI 25 AVRIL SEYSELLE L’objectif de l’association est d’unir le sport à une cause humanitaire, affectant une partie des bénéfices de l’organisation pour aider des personnes qui en ont besoin. Parcours : • 15km 820m D+ • 26km 1550m D+ • 8km 250m D+ Infos : seysselcourtpouroffrir.fr Prix : jusqu’à 23 €

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LA PATROUILLE DES GLACIERS

SKI DE RANDONNÉE DU LUNDI 27 AVRIL AU DIMANCHE 3 MAI VERBIER La Patrouille des Glaciers (PdG) est une course militaire historique, nationale et internationale, ouverte aux concurrents civils, élites et populaires. Elle fait partie de «La Grande Course», qui réunit six épreuves de ski-alpinisme de longue distance. La course Z rallie Zermatt à Verbier en passant par Arolla et la course A rallie Arolla à Verbier. Infos : www.pdg.ch Prix : NC

GRAND CHAMBÉRY MARATHON MARATHON DIMANCHE 10 MAI CHAMBÉRY

Le club «Go For It Running - Grand Chambéry» ne manque pas de remettre le pied à l’étrier en 2020 pour vous proposer une deuxième édition encore plus belle ! Vous étiez 620 coureurs en 2019, venez encore plus nombreux parcourir de part en part la capitale de la Savoie afin de mener au bout deux distances mythiques que sont «le Semi-marathon» et le «Marathon». Infos : goforitrunning.fr Prix : de 21 à 57 €


AGENDA

CONTRE-LA-MONTRE DU COL DE LA LOZE CYCLISME DIMANCHE 10 MAI, DIMANCHE 12 JUILLET ET DIMANCHE 23 AOÛT COURCHEVEL

Venez défier le Col de la Loze qui accueillera l’arrivée de la 17e étape du Tour de France. Combien de temps mettrez-vous pour arriver au sommet ? Bonne ambiance et convivialité seront à l’honneur sur cette ascension avec 2 distances proposées : • Trophée Eiffage : 22,6km / 1510m D+ au départ du Carrey (Alt. 845m) à partir de 13h • Trophée Felt : 8,6km / 580m D+ au départ de Courchevel (alt. 1760m) à partir de 14h Infos : courchevelsportsoutdoor.com Prix : de 12 à 16 €

SPORTS DE FOND

MARATHON DU CLAIR DE LUNE MARATHON SAMEDI 16 MAI DOUSSARD

Véritable tour du lac d’Annecy, sur la distance reine de l’athlétisme 42.195km. Il fera encore jour au moment du départ, et après 1h de course, les coureurs entreront doucement dans la nuit. Le parcours sera agrémenté au km 10, de la réputée côte de Talloires de 1.7km à 6.9%. La beauté du Lac d’Annecy au clair de lune vous offre un marathon unique. Infos : marathon-du-clair-de-lune.com Prix : 40 € en solo 60 € en relais

TOUR DU LAC LÉMAN

MARCHE NORDIQUE DU MERCREDI 20 MAI AU DIMANCHE 24 MAI CHABLAIS Que vous soyez ultra marcheur, sportif, randonneur, contemplatif, en famille ou adepte du canapé, venez vivre une rencontre ou une fabuleuse aventure sur le prochain tour du Léman. Pendant les cinq jours du week-end de l’Ascension, un parcours à votre dimension vous attend. Le dimanche 24 mai 2020, une grande fête de la randonnée aura lieu au château de Ripaille. Entrées gratuites. Parcours : • T2L 192 km en 5 étapes T2L découverte 120 KM en 5 étapes, T2L grandes rives de 35 à 45 km, T2L petite rive de 5 à 17km. (T shirt, verres éco responsables, guides du patrimoine, accompagnateurs marche nordique) Infos : tourdulacleman.org Prix : de 5€ pour petite rive à 345€ pour la T2L

MAXI-RACE ENTRELACS RUN AND TRAIL TRAIL JEUDI 14 MAI ALBENS

Ce trail de 35km vous emmène également sur les hauteurs du Lac du Bourget. Au programme : les cols de la Chambotte et du Sapenay. Vous allez vous régaler avec des paysages magnifiques sur le Lac et les montagnes alentour. 80% chemin / 20% route 3 ravitaillements + buffet arrivée. Infos : entrelacsrunandtrail.com Prix : de 11 à 32 €

TOUR DU MÔLE TRAIL DIMANCHE 17 MAI MARIGNER

L’Ultra Tour du Môle fête ses 10 ans en 2020. Il reste l’événement du calendrier de début de saison. De par ses difficultés techniques et sa particularité «Montagne», il est parfait pour préparer de futurs objectifs. La course se déroule sur 36km et 3200 de D+ ce qui fait un des ratios les plus importants au monde. Infos : utmtrail.com Prix : de 12 à 25 €

TRAIL DU VENDREDI 29 MAI AU DIMANCHE 31 MAI ANNECY En solo ou en relais, quel que soit votre niveau et vos objectifs, de l’Ultra aux Marathons en passant par les trails courts, vous trouverez un parcours qui vous permettra d’évoluer en montagne et de profiter du lac d’Annecy. En parcourant des chemins uniques et préservés, vous découvrirez des points de vues exceptionnels sur le lac tout en vous imprégnant de la culture et des trésors de la Haute Savoie. Infos : www.maxi-race.org Prix : de 25 à 150 €

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SPORTS DE FOND

AGENDA

6 & 7 TRIATHLON HALF IRON MAN DU LAC D’ANNECY HALF IRON MAN DIMANCHE 07 JUIN DOUSSARD

Venez nombreux pour cette course dans un lieu exceptionnel. Natation dans une eau d’une qualité exceptionnelle, un parcours vélo au milieu des montagnes et une course à pied en pleine nature. Parcours : 1,9km de nage, 90km de vélo, 19km de course à pied Infos : tmt-triathlon.com Prix : de 45 à 125 € €

CYCLOTOUR DU LEMAN

25 ème édition

CYCLISME DIMANCHE 31 MAI LAUSANNE - EVIAN - GENÈVE 17ans après le premier coup de pédale, Le Cyclotour du Léman continu sur le grand braquet… Une randonnée cyclosportive populaire, autour du Lac Léman. Elle se déroule autour du lac Léman, traverse 2 pays la Suisse et France, propose 3 départs (Lausanne, Evian, Genève) et 4 distances (176, 110, 56 et 64km). 2800 participants l’année dernière. Infos : cyclotour.ch Prix : de 67 à 82 €

XL

L

M

38 km

25 km

7 km

S

XS

LA FAMILY

Rando gourmande

Course enfants

Parcours ludique

WWW. L A C O M B L O R A N E .CO M

COMBLORANE

TRAIL SAMEDI 06 JUIN ET DIMANCHE 07 JUIN COMBLOUX La Comblorane fête ses 25 ans ! Pour cette édition anniversaire, un trail inédit de 25 km à découvrir sur un itinéraire sauvage avec vues panoramiques sur le Mont-Blanc. Connue pour son ambiance conviviale et familiale, La Comblorane c’est aussi une randonnée gourmande de 12 km, des mini-trails pour les enfants dès 4 ans et un parcours d’obstacles pour toute la famille autour du plan d’eau biotope. Trails chronométrés : • XL : 38 km, 2700 m D+ • L : 25 km, 1600 m D+ • M : 7 km, 250 m D+ Infos : lacomblorane.com Prix : de 5 à 30 €

LEMAN CROSSING

STAND UP PADDLE DU SAMEDI 30 MAI AU LUNDI 01 JUIN GENÈVE 1ère édition de cette traversée du lac Léman d’est en ouest (82 km) sur des «Dragon», des paddles de course à 4. Course en équipe de 6 avec possibilité de se relayer tous les 15 à 20 km. Possibilité de louer le matériel. Infos : lemancrossing.com Prix : 25 € / pers.

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TRAIL DE VALSERINE

TRAIL DIMANCHE 31 MAI BELLEGARDE-SURVALSERINE Anciennement «Voie du Tram», le trail de la Valserine a désormais un profil trail court, il a lieu dans le département de l’Ain, au coeur du parc naturel régional du HautJura. 2 parcours dans un décor envoûtant : • 36km avec 1500m D+ • 16km avec 400m D+ Infos : cabb.kalisport.com Prix : de 15 à 25 €

ALPS MAN

IRON MAN SAMEDI 06 JUIN ET DIMANCHE 07 JUIN SAINT-JORIOZ Un triathlon extrême, format XXL, dans un site exceptionnel, autour du lac d’Annecy. L’AlpsMan est une invitation au rêve et une expérience intense et unique pour devenir l’Homme de fer et rejoindre « l’élite » du sport outdoor. • Alpsman Xtrem Triathlon : 3,8km de nage, 180km de vélo, 42km de course à pied Infos : alps-man.com Prix : de 42 à 420 €


SPORTS DE FOND

AGENDA

VERY FLAT RACE STAND UP PADDLE DIMANCHE 07 JUIN LAC D’AIGUEBELETTE

La Very Flat Race est l’une des étape de l’Alpine Lakes Tour 2020 après la GlaGla Race. Le nombre de participants est limité à 100 en raison du classement du lac d’Aiguebelette en réserve naturelle protégée. Au programme : une longue distance de 12 km et une courte distance (4,7 km) le matin, kids race, technical race et dragon race l’après-midi. Infos : standuppaddlelaketour.com Prix : gratuit pour les spectateurs

TRAIL DES CRÊTES DU CHABLAIS

TRAIL VENDREDI 12 JUIN ET SAMEDI 13 JUIN VACHERESSE Un trail à la découverte des montagnes du Chablais avec des parcours de différentes difficultés: • 18 km 1010m D+ • 35 km 2240m D+ • 53 km 3820m D+ • 92 km 6400 m D+ en relais ! Les courses de ce Trail font parties des courses qualificatives « Ultra-Trail du Mont-Blanc® » et donnent droit à des nouveaux points ITRA. Infos : traildescretesduchablais.com Prix : de 15 à 105 €

TRIATHLON INTERNATIONAL DU LAC D’ANNECY TRIATHLON DIMANCHE 28 JUIN ANNECY

LEMAN THONON TRIATHLON TOUR DE SAVOIE

TRIATHLON DIMANCHE 14 JUIN THONON

En 20 ans, le Tour de Savoie Mont-Blanc a gravi les échelons, passant de course régionale, à internationale, et s’imposant au fil des saisons comme la course de référence pour les grimpeurs espoirs, parmi eux les plus grands du peloton. Infos : toursavoiemontblanc.com Prix : gratuit pour les spectateurs

Entre lac et montagne, le triathlon de Thonon-les-Bains se pare d’un air de vacances : dans les eaux puis sur les rives du Léman, les sportifs les plus aguerris, les débutants s’adonnent chaque année aux plaisirs de la natation, du vélo et de la course à pied. Le programme s’adapte à tous les niveaux, tous les âges et toutes les envies pour que chacun vive une véritable fête au sein d’un cadre somptueux ! Infos : thonon-triathlon.fr Prix : de 10 à 60 €

CYCLISME DU JEUDI 11 JUIN AU DIMANCHE 14 JUIN SAVOIE - DIVERS LIEUX

Le Triathlon international du lac d’Annecy aura lieu sur les bords du lac d’Annecy. Comme depuis de nombreuses années, le départ natation se fera au bord du paquier, magnifique esplanade située en bordure du lac et au cœur de la ville. Ce sera le centre névralgique d’une course proposant trois parcours dans des environnements exceptionnels. Parcours : 1,5km de nage, 40km de vélo, 10km de course à pied Infos : annecy-triathlon.com Prix : NC

TOUR DES GLACIERS DE LA VANOISE TRAIL SAMEDI 04 JUILLET ET DIMANCHE 05 JUILLET PRALOGNAN LA VANOISE

Plus qu’un défi sportif exceptionnel, le TGV est un événement convivial. Un trail où la beauté du parcours est à la hauteur de sa difficulté ! 600 coureurs vont s’élancer sur les sentiers qui contournent la plus grande calotte glaciaire d’Europe occidentale ! Parcours : • 73km 3800m D+ • 30km 1750m D+ • 15km 1100m D+ Infos : trailsvanoise.fr Prix : à partir de 20 €

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TEAM MATRYX

LE

FOCUS

TRAIL,

DANS UNE NOUVELLE DIMENSION DANS LA MATRICE DU TEAM MATRYX. CONSEILS ET PETITS SECRETS.

Texte Baptiste Chassagne

Le Team Matryx n’a rien de virtuel. Loin de la science-fiction proposée par le film éponyme, le projet est concret, les ambitions assumées et le pari osé : accompagner le Trail dans une nouvelle dimension. Penser dès aujourd’hui ce que deviendra demain un sport encore inconnu hier. Préparer le futur d’une discipline attachée aux valeurs du passé et qui connaît au présent un engouement sans commune mesure.

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FOCUS

TEAM MATRYX

LUCILLE GERMAIN (22 ANS - CHAMBERY) Honneur aux dames. Et plus particulièrement à la plus jeune de nos deux Drôles de Dames : Lucille Germain. Drôle, délicate et souriante oui ! Sauf lorsqu’elle enfile ses baskets ! Là, ça ne fait plus rire personne. Surtout pas ceux qui essayent de la suivre. Celle que nous avions surnommé le Bonbon des Vosges l’année dernière est devenue, à l’issue d’une saison aussi magnifique que surprenante, notre Ricola des Alpes. Championne de France Espoirs de trail et de course en montagne, vice-championne de France de Trail chez les grandes et pour finir, médaillée d’or aux Championnats du Monde de course en montagne, avec un titre par équipe, pour sa première sous le maillot tricolore… En 2019, Lucille est allée de friandises en sucreries comme si sa gourmandise n’avait qu’une limite : celle de notre stock en chocolat noir, dont nous lui avions promis une tablette (90%, pour le job) à la sortie de chaque prestation aboutie.

LA MANIE DE LUCILLE : Le petit mot du coach pour faire baisser la pression

« J’ai besoin d’échanger quelques mots, en direct ou par téléphone, avec mon coach, la veille de la course. Je suis d’un naturel assez stressée et manque parfois de confiance en moi… Discuter avec lui, cela me rassure, m’aide à aborder les dernières heures avec plus de sérénité. »

Le Team Matryx, créé en janvier 2019, a recruté ce que le cyberespace montagneux français compte de plus talentueux. Thomas Janichon et Simon Gosselin, les fondateurs du projet, tous deux 24 ans, nous présentent les 10 jeunes athlètes qui ont intégré cette pépinière construite autour de la « performance responsable ». Avant que chacun des aspirants champions n’y aillent de son conseil et de son petit secret pour réussir à l’aube de cette deuxième année d’existence.

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ADRIEN GRATALOUP (20 ANS - SAINT-ETIENNE) Il y a deux Bohêmes. Celle de Monsieur Aznavour. Celle qui valsait « à un temps que les moins de vingt ans ne peuvent connaître ». Et puis il y a notre Bohême. Adrien. Celui qui du haut de ses vingt ans twerk dans les labours. Celui qui excelle peu importe la mi-temps, peu importe la discipline. Avec ses départs de feu, baskets aux pieds, ou autour du feu, guitare à la main. Le touche-à-tout du Team, l’artiste de la troupe. Aspirant architecte de formation, il construit ses saisons en se charpentant une jolie base de vitesse sur les cross avant d’étayer son endurance sur des épreuves de raid, le tout pour se façonner de belles perspectives sur le Trail une fois l’été venu. Une polyvalence et une soif de découverte qui ont pu lui être préjudiciables lors d’une première partie de saison 2019 en-deçà de ses espérances, jusqu’à la confirmation de son énorme potentiel, au mois d’août, à Chamonix, sur la YCC, course de l’UTMB dédiée aux jeunes.

LA MANIE DE SIMON : Un petit massage au baume du tigre

« L’odeur et la chaleur si particulières de cette pommade me mettent directement dans l’ambiance de la course. Ça déclenche en moi une envie de se dépasser très machinale et instantanée… »


FOCUS

TEAM MATRYX

LOUIS PARENT (19 ANS - CHAMBERY) C’est pas Versailles ici ! » Pourtant, ce jour-là, cette matinée pluvieuse de juin, à Saint-Gervais, Louis Parent a mis les watts et allumé la lumière pour s’emparer du trône. Ce jour-là, le jeune prince fût couronné Roi : champion de France et de Navarre Juniors de course en montagne. Le point culminant d’une saison prometteuse pour celui qui, à 19 ans, n’a pas attendu l’éclat de ce titre pour devenir le Roi Soleil du Team. Roi Soleil, Louis l’était déjà tellement le trublion de l’équipe rayonne dans le collectif de par son énergie débordante, sa bonhommie contagieuse et sa passion déjà raisonnée de la montagne. Un vrai haut-savoyard aux senteurs de gentiane et de Reblochon que l’on n’échangerait pour rien au monde, même pas contre un Louis d’Or. Bah ouais, « C’est pas Versailles ici ! C’est les Aravis ! » !

LA MANIE DE LOUIS : Les Haribo avant l'echauffement

« Je n’ai pas vraiment de rituel si ce n’est « être en accord avec mon ventre ». C’est à dire lui faire et me faire plaisir, même si c’est pas super diététique. Si la course est le matin, je déjeune mes croissants avec une pâte à tartiner faite maison ; si elle se déroule l’après-midi, je mange toujours un petit paquet de Haribo avant de partir m’échauffer… »

SIMON PACCARD (20 ANS - GRUFFY) Simon, c’est à la fois le Bon, la Brute et le Truand. Le trio infernal réuni dans un seul et même petit corps biberonné aux globules rouges, au pied du Semnoz. Le Bon pote, qui jamais ne rate une occasion de porter l’étendard de l’amitié sur les plus hauts sommets. Le talent Brut. Ou la Brute épaisse, tellement cette force de la nature semble avoir été gorgée de potentiel. Le Truand. Le Truand, tout court. Espiègle et créatif à souhait, Simon, de mémoire d’homme, n’est jamais passé à côté de l’opportunité d’une taquinerie bien sentie. Un bon petit diable qui flaire les bons coups. Ou les gros coups ! Comme sur ce titre de vice-champion de France de course en montagne, sa première sélection tricolore mais surtout lorsqu’il s’est emparé du record Juniors de la légendaire épreuve de Sierre-Zinal, en Suisse.

LA MANIE DE SIMON : Un petit signe devant l'eternel

« Je suis issu d’une famille chrétienne pratiquante. Du coup, avant chaque course, j’ai ce rituel de faire une petite prière pour remercier là-haut de me permettre de m’adonner à ce que j’aime le plus : courir. »

Si l’on a fait monter Noé dans notre Arche, ce n’est pas pour le sauver du Déluge, ni épargner les espèces animales, mais parce que nous pensons avoir décelé la bête de course qui se cache derrière ce sourire innocent. À n’en pas douter, le benjamin du Team, la dernière et la plus jeune recrue à avoir embarqué dans notre navire, a le potentiel pour déclencher des avis de tempête dans le peloton. Que ce soit en trail ou en ski alpinisme. Deux disciplines qu’il pratique avec des aspirations de haut-niveau. Noé, néobachelier, compte seulement 17 bougies mais quelques points de plus de VMA.

LA MANIE DE NOE : M'habiller sur de la musique trance

NOE ROGIER (17 ANS - BOURG-SAINT-MAURICE)

« Systématiquement, avant une course, je me prépare et m’habille en écoutant de la musique trance. Ça me réveille, ça fait monter l’adrénaline, ça me motive… »

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FOCUS

TEAM MATRYX

BAPTISTE ELLMENREICH (22 ANS - PASSY)

ANAIS SABRIE (25 ANS - LYON)

Il était déjà le Géo-Trouvetou du Team, le voici désormais élevé au rang de Géographe. À 22 ans, Baptiste, ingénieur de formation, dénote par son audace et sa créativité. Il ne se pose jamais de frontières, que ce soit dans sa volonté d’entreprendre, son envie d’aller de par le monde ou ses ambitions sportives. Celui qui a créé sa marque de lampes frontales minimalistes et écoresponsables, fabriquées à partir de produits recyclés dans son garage, a profité de cette année 2019 pour courir le planisphère. En Chine et en Autriche, pour honorer ses sélections en équipe de France de ski alpinisme ; en Angleterre, pendant 2 mois, dans le cadre d’un stage universitaire. Il y a découvert une nouvelle discipline, le fell running, spécialité locale au cours de laquelle il a pu se venger d’un début de saison tronqué par de petites blessures en posant deux ou trois coups de Trafalgar aux coureurs de sa Majesté. En lançant son hiver 2020 par deux top 5 en Coupe du Monde de ski alpinisme, notre Géo-Trouvetou revient fort. Et pas pour jouer dans un Disney ni lire des bande-dessinées.

LA MANIE DE BAPTISTE : Dejeuner 4h avant le depart

« Au matin de chaque course, je me lève 4h avant le départ pour déjeuner, puis je vais me recoucher une petite heure. Sinon, mon ventre me rappelle à l’ordre dès les premières minutes d’effort. »

Le trail est une discipline individuelle certes, mais notre ambition est d’en faire un sport collectif. Et comme dans tout sport collectif, il faut un capitaine. Un capitaine qui montre l’exemple, donne le cap et incarne nos valeurs. Un capitaine capable d’haranguer mais surtout inspirer ses troupes. Chez nous, ce capitaine est une femme. Un petit bout de femme. Pas très grande, plutôt fluette, mais qui court drôlement vite : Anaïs. Celle qui, à 24 ans, étudie en 6ème année de médecine dans le Sud de l’Allemagne, ne manque jamais une occasion de revenir dans les Alpes pour dispenser ses conseils et poser ses attaques lorsque les garçons ronronnent à l’entrainement. La lyonnaise d’origine revient tout aussi régulièrement pour chantonner la Marseillaise et garnir son palmarès déjà conséquent de performances stratosphériques. En 2019, Anais a ajouté plusieurs lignes à celui-ci : un titre de Championne de France de course en montagne, un titre de Championne du monde par équipe (7ème en individuel) ainsi que le record français sur la mythique épreuve de Sierre-Zinal.

LA MANIE DE D'ANAIS : La douche froide en guise de reveil

« Que ce soit en été ou en hiver, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il fasse grand soleil, au matin de chaque course, je prends une petite douche, d’abord froide, puis tiède. Ensuite, après ce rituel, je déjeune un kiwi, une orange ainsi qu’une « mixture » maison composée de flocons d’avoine, de graine de lin, de chia, de fruits secs, de cannelle, de cacao amer et d’eau. »

L’une de nos deux recrues de l’année 2020. Le dernier soldat à rejoindre nos rangs. Un fantassin pétri de talent qui, après une année blanche pour cause de blessure, n’a qu’une envie : enfiler le treillis du Team, aller au combat et faire parler la poudre. Habitué aux joutes internationales et à l’exigence du haut-niveau, Johann, 22 ans, a également été recruté dans une logique d’équilibre collectif. D’abord pour sa passion, car ce vrai petit gars d’la Yaute, jamais aussi à l’aise que dans les sentiers techniques, conjugue la montagne à tous les temps : sous le soleil et sous la neige. Pour sa hargne et sa rage de vaincre ensuite, qualités avec lesquelles il va pouvoir décupler la force de caractère des troupes. Car notre horde devient parfois Septième Compagnie et peut se montrer trop tendre en certaines occasions.

LA MANIE DE NOE : J'ai un calecon fetiche

JOHANN BAUJARD (23 ANS - ANNECY)

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« J’ai un caleçon fétiche depuis toujours. Et un autre de rechange pour les courses par étape, sur plusieurs jours, je vous rassure ! C’est la première chose que je mets dans ma valise, même si je me suis déjà pris des branlées avec ou que j’ai déjà réalisé de jolies performances sans ! »


FOCUS

TEAM MATRYX

BAPTISTE CHASSAGNE (26 ANS - LYON) À 26 ans, Baptiste est le doyen du Team à l’heure de présenter sa carte d’identité. Mais pas à celle de témoigner d’un passé à haut-niveau. L’athlète qui compte le plus de bougies sur son gâteau d’anniversaire est également celui à qui reviendrait la plus petite part si l’expérience était une tarte. Natif de Lyon, diplômé de Sciences Po Paris, on en viendrait presque à se demander où ce citadin a puisé son appétit des grands espaces. En 2019, gourmand en dossards, vorace de kilomètres et parfois glouton en entrainements, il s’est coupé une belle tranche d’apprentissages. Avec d’abord 6 premiers mois au régime sec en termes de résultats, puis, une fin de saison beaucoup plus savoureuse, une fois l’exigence inhérente à la démarche de performance assimilée. En guise de mignardises : une médaille de bronze aux Championnats de France de Trail long, une 6ème place à l’OCC, du chocolat à la SaintéLyon (4ème) et un axe de travail identifié pour 2020 après plusieurs cuissons mal maitrisées sur le sujet : le sprint final.

LA MANIE DE BAPTISTE : Les pates et le pain d'epices

ANTHONY FELBER (23 ANS - ANNECY) Y’a pas le feu au Lac ! Pourtant, à 22 ans, celui qui a appris à marcher, puis courir, sur les sommets surplombant la grande flaque annécienne, progresse et franchit les étapes comme s’il y avait urgence. Étudiant en Master d’architecture à l’EPFL de Lausanne, Anthony échafaude son plan de carrière et construit son évolution avec la minutie et l’audace propres aux bâtisseurs. Pas expatrié chez nos voisins helvètes pour rien, il a ramené des horlogeries suisses une précision et une régularité surprenantes pour son jeune âge. Dans son baluchon, l’épicurien du Team a également rapporté un goût certain pour le chocolat. Gourmandise que le gourmet s’autorise uniquement après une jolie performance. Donc autant dire qu’en 2019, il a pu faire sauter la banque de Toblerone. En point d’orgue, en cerise non pas sur le gâteau mais dans le Mon Chéri, un titre de vice-champion de France Espoirs de Trail et un top 20 sur une échéance internationale, en Italie, qui lui permettent d’être le premier à effectuer la jonction, d’une foulée féline, entre Team Espoirs et Team Élites.

« Je m’entraine toujours à jeun, même pour des sorties très longues. Les jours de course, je fais donc très simple pour le petit-déjeuner afin de ne pas trop brusquer mon estomac : une assiette de pâtes accompagnée de raisins secs à 6h du matin et le tour est joué. Après l’effort, ma récupération ne s’opère jamais sans un pain d’épices, ma madeleine de Proust ! »

LA MANIE DE ANTHONY : Le legume au centre de mes desserts

« J’adore expérimenter d’un point de vue culinaire et bien souvent, les amis du Team constituent mes meilleurs cobayes ! Ma créativité a peu de limites. Il m’arrive régulièrement de mettre un légume au centre du menu et le décliner en entrée, en plat et en dessert. »

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FOCUS

TEAM MATRYX

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SIMON 3 Adepte de l'entrainement croise !

LUCILLE Ne pas avoir peur de s'entrainer avec les garcons 4

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JOHANN Une seance de moins vaut mieux qu’une seance de trop

NOE Une coupure basee sur le sport plaisir

LES

CONSEILS

LOUIS 5 En descente, la cle c'est d'etre le plus relache possible 1 J’ai commencé le sport par le ski de fond, dans les Vosges, d’où je suis originaire. Or dans mon club, il n’y avait aucune fille de mon âge. Je skiais donc avec les garçons… Au début, c’était un peu dur d’être souvent derrière ! Mais au final, cela m’a endurci, ça m’a appris à ne jamais rien lâcher !

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Le conseil le plus sincère que je puisse donner, c’est être patient et progressif dans sa pratique. J’entends par-là dans la fréquence, le volume et l’intensité des entrainements. Il faut y aller étape par étape. Accepter qu’une séance de moins vaut mieux qu’une séance de trop. Une philosophie que je n’ai pas respecté au départ et résultat, sur les 4 dernières années, j’ai fait 2 saisons blanches…

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En descente, la clé c’est d’être le plus relâché possible. Il faut que le mouvement soit à la fois souple et fluide. L’idée, c’est également porter son regard 3 mètres devant et se pencher légèrement en avant pour baisser son centre de gravité. Le secret, c’est enfin d’avoir une vitesse élevée pour diminuer le temps de contact et donc les impacts avec le sol.

Croiser les disciplines à l’entrainement et ne pas faire que de la course à pied est selon moi un moyen incontournable pour éviter les blessures, la monotonie et ainsi conserver une motivation optimale tout au long de l’année. Mes récupérations se font donc très souvent en vélo de route, en VTT ou en ski !

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J’ai beau n’avoir que 17 ans, j’essaye d’être le plus à l’écoute possible des signaux que peut m’envoyer mon corps pour éviter la fatigue générale. Dans cette logique, je recommande vraiment une bonne coupure avec le Trail durant l’année : pendant quelques semaines, ne faire que du sport plaisir, d’autres disciplines, sans contrainte ni objectif de performance !

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Pour esquiver le risque de routine à l’entrainement, je recommande de varier les parcours ! Même si vous avez un itinéraire de prédilection, vous pouvez le prendre en sens inverse, changer de trottoir, emprunter les sentiers adjacents, passer à droite plutôt qu’à gauche… Pour ma part, j’adore tracer le parcours de mes séances la veille, puis les charger dans ma montre GPS, en cherchant toujours un maximum de nouveaux chemins.


FOCUS

TEAM MATRYX

ANTHONY 6 Inverser le sens de ses sorties BAPTISTE E. 8 Du ski de rando en hiver

ANAIS 9 Se fixer un ou deux objectifs principaux par saison

DE LA

TEAM 7

ADRIEN 7 Trouver un groupe d'entrainement

BAPTISTE C. 10 Le velo, mais pas forcement en exterieur

9 Je partage au moins 2 à 3 entrainements par semaine avec mon coach et mes copains du club. Courir en groupe, c’est une super source de motivation ! L’émulation collective t’empêche de tomber dans la routine ou le confort. Cela te pousse dans tes retranchements, notamment les jours où la forme n’est pas au rendez-vous.

8 Pour ceux qui le peuvent, laisser les baskets au placard et chausser les skis lorsqu’il neige est une formidable technique pour régénérer la motivation et reposer les articulations tout en travaillant des qualités primordiales comme la force et la proprioception.

10 Le coureur à pied n’est pas un robot mais bien un être humain. Il lui est donc impossible d’être toujours à fond, de réaliser une belle performance sur chaque épreuve… Je conseille donc de cocher 2 à 3 dates maximum où vous souhaitez arriver sur un pic de forme et travailler autour, à l’entrainement et sur des courses de préparation où vous pourrez tester le matériel, expérimenter l’adrénaline…

Ayant un travail assez prenant mais souhaitant m’entrainer un maximum, j’ai intégré les séances de Home Trainer (vélo indoor) dans mon planning hebdomadaire ! Le plus gros avantage, c’est qu’en une petite heure, il est possible de réaliser une session de grande qualité sans que cela soit trop chronophage. Et ça, peu importe les conditions extérieures.

TEAM MATRYX team.matryx-textile.com

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24/26 JUILLET

2020

Vendredi 24 Samedi 25

MOUNTAIN MEDIC ULTRA TDF 50 km BALCON DES FIZ 15 km MINI-TRAIL

Dimanche 26

MOUNTAIN MEDIC ULTRA TDF 35 km 8 REFUGES 64 km 5 REFUGES - DÉFI ATMB 31 km

www.traildutourdesfiz.com

©Arnaud Lesueur

DUO DES FIZ 24 km


MK LIKE

LE TOUR DES FIZ

VISITE GUIDÉE DE VOTRE PROCHAIN MEILLEUR SOUVENIR DE TRAIL OU DE RANDONNÉE

Texte Baptiste Chassagne

En courant ou en marchant, le Tour des Fiz vous laissera un souvenir impérissable. Grandiose, sauvage et engagé, cet itinéraire préservé est un balcon avec vue sur le Mont-Blanc. Mais pas que… LA CHAÎNE DES FIZ, UNE CURIOSITÉ GÉOLOGIQUE MAJESTUEUSE Le Massif des Fiz ? Un nom en hommage à son homonyme de cocktail qui marie avec délicatesse gin, sucre de canne et zest de citron ? Une appellation annonciatrice de l’ivresse qui envahit les randonneurs une fois saisis par la pureté des paysages ? Non ! Rien de tout cela. Ce massif montagneux d’une rare beauté, localisé au Nord-Est de la Haute-Savoie, à la frontière entre les vallées du Gifre et du Mont-Blanc, fût baptisé ainsi en l’honneur de la majestueuse chaîne de falaises calcaires qui le surplombe. En effet, la chaîne des Fiz, imposante curiosité géologique longue de plusieurs kilomètres, couronnée à ses extrémités par les pointes de Sales (2497 m) et d’Anterne (2750 m), couve d’un regard impérieux un territoire unique. Un trésor naturel préservé qui deviendra un terrain de jeu sans équivalent pour chaque traileur ou chaque randonneur qui aura la bonne idée de s’aventurer sur le Tour des Fiz. LE TOUR DES FIZ, EN MARCHANT OU EN COURANT En marchant, pendant plusieurs jours ; en courant, dans un esprit de compétition, sur notre Trail des Fiz, ou dans une démarche hédoniste, à n’importe quelle heure des journées d’été ; d’une foulée ou d’un pas dynamique ; vous laisserez indubitablement votre trace sur ce Tour des Fiz qui ne peut se parcourir qu’à pied. Mais cet itinéraire, singulier, laissera lui aussi une empreinte inimitable là où bat le cœur de votre passion pour la montagne. Ceci pour plusieurs raisons.

GRANDIOSE, SAUVAGE & ENGAGÉ Par son aspect sauvage tout d’abord. Traversant deux réserves naturelles protégées, préservé de tout accès routier, le Tour des Fiz trace son chemin au sein d’une faune et d’une flore d’une richesse exceptionnelle et d’une pureté sans pareille. Un monde féérique, une bulle de quiétude, à l’abri du temps qui passe et de la frénésie contemporaine. Une authenticité qui trouve un écho dans la convivialité simple et heureuse avec laquelle nos gardiens d’alpage font danser leur feu de cheminée et vous accueillent dans les 8 refuges qui jalonnent la boucle. Par son niveau d’engagement ensuite. Le Tour des Fiz est exigeant, mais loin d’être impossible. Le Tour des Fiz est parfois abrupt, souvent physique, toujours plaisant, mais jamais dangereux. Il se mérite. Il révèle le meilleur de chacun de nous. Mais quelle plus belle émotion que la satisfaction de soi, la sensation de s’être dépassé, avec pour récompense une vue à couper le souffle ? Par sa beauté et sa diversité enfin. Une vue imprenable sur le Mont-Blanc en toile de fond permanente, la boucle balisée vous amènera d’une merveille géologique à une autre, du Désert de Platé aux lacs d’altitude d’Anterne ou de Pormenaz, en passant par le hameau des Ayères ou le passage du Dérochoir. TRAIL DU TOUR DES FIZ du 24 au 26 juillet à Passy www.traildutourdesfiz.com

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DIMANCHE

19 AVRIL

2020

T R I AT H LO N M O N TA G N E EN «SOLO» OU EN «TRIO»

R.CO TDOO U O S T L SP O R

M

E RCHEV U O .C WWW

BIKE 13

.9km -

D+ 930m

RU N 6

.3km -

180m

D+/-

D+ - 950m 4.8km URING SKI TO


MK LIKE

LA TRACE

DES GRANDS FESTIVAL DU SKI DE RANDONNÉE À CHAMONIX MONT-BLANC

Texte Olivia Bergamaschi

Célébrer le ski de rando, réunir les amoureux de la montagne et fédérer une communauté autour d’un événement unique, c’est ce que la première édition de La Trace des Grands nous offrira ce printemps. Initié par Damien Sablon et Pascal Croz, Chef des pistes à Chamonix, en partenariat avec Mont-Blanc Natural Resort, cet événement propose de vivre une expérience inédite au cœur d’une des vallées les plus emblématiques des Alpes, au cours de 3 jours sportifs et festifs. 2 courses, l’Alpi 65 et la Freerando 110, un village d’animations accessible au public (Forfait à tarif préférentiel), de la prévention et du bien-être, ce nouveau festival pose les bases d’une aventure riche en sensations fortes et sportive à souhait ! DES COURSES INÉDITES • Alpi 65 : Au coeur du massif du Mont-Blanc et au pied de l’Aiguille Verte et des Drus, ce parcours atteindra les 1900 mètres de dénivelé positif pour les hommes et 1323 m pour les femmes. Cette course est une épreuve complète, offrant toutes les facettes du Ski Alpinisme avec un départ en mode kilomètre vertical sur piste fermée vers le bassin d’Argentière au niveau du point de vue, avant la partie plus sauvage du parcours menant à l’arête des Rachasses. Puis une descente directement sur la Face Nord des Grands Montets, jusqu’à Lognan. • Freerando 110 : Ici, place à tous les férus de rando. Ski, Split, Télémark, Monosplit, les pratiques seront variées pour atteindre le sommet, cette fois en mode libre puisqu’il n’y aura pas de chrono à la montée. De quoi vivre des émotions uniques, intenses, vivantes grâce à une expérience hors du commun au milieu d’un décor à couper le souffle.

UN FESTIVAL AUX VALEURS FORTES Avant toute chose, cet événement se veut accessible, respectueux et porteur d’un message fort, celui que nous sommes tous acteurs en montagne. En ce sens, parallèlement aux courses, se tiendront de nombreuse animations en lien avec les univers du ski, du bien-être, de la santé, de la sécurité en montagne et de l’environnement. Un village sportif invitera le public à rencontrer marques et intervenants pour se former, partager et découvrir. Puis, pour une expérience hors normes, skiez avec Aurélien Ducroz, Double Champion du Monde de Freeride. Les enfants et ado seront aussi les bienvenus. Le lundi, des animations leur seront entièrement dédiées avec notamment la possibilité de faire leur trace en compagnie de pro riders ! Pourquoi pas ensuite, combiner ski de rando et yoga ? Le samedi, embarquez pour une ascension en rando ponctuée d’une séance de Yoga face aux sommets majestueux du massif, le tout encadré par des professionnels. Ouvert, accessible, sportif, convivial, les adjectifs sont nombreux pour décrire ce premier festival du ski de randonnée chamoniard concocté par des passionnés, pour des passionnés. LA TRACE DES GRANDS reportée en 2021 à Chamonix www.latracedesgrands.com

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FOCUS

NUTRITION

LE (BON) GOÛT DE L’EFFORT LES PIEDS DANS LE PLAT, LES BASKETS DANS LE PENTU

Texte Baptiste Chassagne

Guillaume Gomez, chef des cuisines de l’Élysée ; Xavier Thévenard, triple vainqueur de l’UTMB ; et Benoit Nave, expert en nutrition, partagent une passion et des valeurs communes : celles du circuitcourt à l’heure de cuisiner ; celles des (très) longues boucles quand vient le moment de gambader. Tous les trois se mettent à table pour s’attaquer avec un appétit vorace à cette marmite d’idées-reçues où mijote le bon goût de l’effort, entre alimentation et course à pied.

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L

NUTRITION

L’un dirige les cuisines de l’Élysée ; l’autre a fait du MontBlanc sa cantine. L’un confectionne des menus à fort enjeu diplomatique ; l’autre dévore avec gourmandise tout ce que le planisphère compte d’ultra-trail. L’un, plus jeune « Meilleur ouvrier de France » de l’Histoire, arbore une toque ; l’autre, triple vainqueur de l’UTMB, porte une couronne, celle du « Petit Prince de Chamonix ». Guillaume Gomez et Xavier Thévenard mettent les pieds dans le plat et les baskets dans le pentu autour de deux thématiques qui leur tiennent à cœur : la cuisine et la course à pied. Avec Benoit Nave, expert en nutrition, dans le rôle de sommelier pour s’assurer que tous les bons conseils distillés se sirotent comme des grands crus.

AUTOPORTRAIT DES CONVIVES AUTOUR DE LA TABLE Nos convives en page de gauche. « Guillaume Gomez. Chef des cuisines du palais de l’Élysée depuis 2013, meilleur ouvrier de France, boxeur de formation, coureur à pied à l’occasion et finisher de 9 marathons. Rapport plutôt paradoxal avec ce sport puisque je l’apprécie mais la réciproque, certainement du fait de mon mètre 82 et mes 110 kilos, n’est pas vraie. Sur chaque course, mon objectif n’est pas de gagner, mais de terminer. Donc en ce qui concerne l’alimentation, je sais ce qui me convient, mais je ne suis pas forcément un exemple à suivre (sourire) ! » « Xavier Thévenard. 32 depuis quelques jours. Coureur de montagnes et de belles aventures, peu importe la saison, en ski ou en baskets, avec des qualités qui me portent plutôt vers les épreuves d’endurance. Je ne me débrouille pas trop mal sur le format ultra-trail puisque j’ai remporté à 3 reprises l’UTMB, en 2013, 2015 et 2018. Aujourd’hui, grâce à mes partenaires, j’arrive presque à vivre de ma pratique du sport, ce qui est plutôt très cool, même si j’ai d’autres cordes à mon arc, avec un diplôme de menuiserie et un autre d’éducateur sportif. Sinon, je vis dans le Jura, où je suis né, et j’adore la cuisine ! » « Benoit Nave. 22 ans. 24 de VMA. Jeune espoir de l’ultra-trail (rires)… Plus sérieusement, je me définirais également comme un touche-à-tout. D’abord cycliste de haut-niveau, j’ai ensuite passé un diplôme d’ostéopathie puis de nutrition, avant de cofonder avec Yoan Conte, chef doublement étoilé, et Gilles Galoux, une marque de barres énergétiques bio, 100% naturelles et sans céréales. Aujourd’hui, j’ai la chance d’accompagner des athlètes en leur partageant ma connaissance sur la physiologie, la nutrition et la biomécanique. Mon but étant de les aider à optimiser le fonctionnement de leur corps tout en préservant leur santé. »

JE M’ÉCLATE À L’ENTRAINEMENT, JE ME SENS PLEIN DE VITALITÉ ET JE RÉCUPÈRE MIEUX

FOCUS

AMUSE-BOUCHE : VERRINE DE PERFORMANCE ET SA PIPERADE DE RÉGIMES ALIMENTAIRES Une alimentation stricte est-elle nécessaire pour performer ? • Lorsque l’on recherche la performance, l’alimentation est-elle forcément synonyme de contrainte ? GG : « Si vous souhaitez évoquer la performance, c’est à mes deux compères qu’il faut s’adresser… Car mon seul et unique objectif, pour ma part, c’est voir la ligne d’arrivée et terminer ce que j’ai entrepris. Il faut quand même savoir que j’ai bouclé deux marathons consécutifs sans rechausser une seule fois mes baskets entre ces deux échéances… De ma faible expérience, ce que je peux néanmoins vous dire, c’est que, si l’on n’applique pas un minimum de rigueur à son régime alimentaire, avec le respect de quelques règles de bon sens en amont d’un événement, on va droit dans le mur ! Et pas que celui du 30ème km ! » XT : « Exactement. Même si je n’aime pas employer le terme « régime » que je trouve trop affilié à une logique de contrainte, d’obligation, alors qu’en réalité, il s’agit simplement d’habitudes, de bonnes habitudes… J’ai supprimé certains éléments de mes menus, comme le gluten et le lactose, car je savais qu’ils avaient un effet délétère sur mon organisme. Mais cela ne veut pas dire que j’éprouve moins de plaisir autour d’une table. Bien au contraire ! Derrière, je m’éclate à l’entrainement, je me sens plein de vitalité et je récupère mieux. Donc ce bénéfice suffit à me nourrir et doubler une possible frustration. » BN : « L’alimentation, c’est vraiment quelque chose de très particulier, propre à chacun, puisqu’elle touche beaucoup à l’affect, à l’émotionnel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il me paraît indispensable de retenir l’aspect plaisir dans la composition de chaque repas ! Cependant, un repas est d’autant plus plaisant quand vous avez la certitude que ce dernier est bénéfique pour votre santé ! Le bonheur, vous le trouvez dans votre assiette grâce à la dimension gustative mais aussi à travers cette conviction que les aliments que vous déguster sont bons pour votre corps. C’est tout autant une question de saveur que de raison. » Votre définition d’une alimentation saine ? XT : « Un ensemble d’habitudes alimentaires basées sur des éléments bruts non-raffinés que l’on va ensuite cuisiner pour en révéler tout le potentiel gustatif et nutritionnel. » GG : « Je suis totalement en phase avec cette idée. Pour moi, une bonne alimentation de la performance, c’est celle qui comble l’ensemble des besoins nutritionnels spécifiques à l’effort que tu effectues tout en te donnant le sourire. Les produits doivent être frais et non-industriels, car autant l’ultra-trail peut être bon pour la santé, autant l’ultra-transformé n’apporte que du négatif… » BN : « Le mot-clé lorsque l’on évoque une alimentation saine, c’est la densité nutritionnelle. C’est à dire son potentiel en termes d’apports. Depuis 60 ans, l’être humain a perdu de vue ce concept ! Premièrement car l’on raffine nos aliments, deuxièmement car l’on surexploite nos terres. En conséquence, on retrouve dans nos assiettes des produits qui ne délivrent que 15% des micronutriments qu’ils sont censés offrir… »

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FOCUS

NUTRITION

PLAT : FAUX-FILET D’ENTRAINEMENT À JEUN SUR SA JULIENNE DE PRÉCAUTIONS Vous pratiquez l’entrainement à jeun ? Si oui, à quelle fréquence ? Pour quels bénéfices ? GG : « Alors écoutez-moi bien : je ne pratique rien à jeun. Si je n’ai pas mangé avant de me brosser les dents, je dévore mon dentifrice (rires) ! À une époque, au sommet de ma petite carrière de coureur à pied, il m’arrivait de sortir les baskets très tôt le matin. Mais plus par souci organisationnel, pour être sûr d’effectuer ma séance quotidienne, sans qu’elle soit ensuite annulée par les imprévus du boulot. L’entraînement à jeun c’était donc par optimisation du temps plus que par optimisation de la performance ! »

ENTRÉE : LA PASTA PARTY DE VEILLE DE COURSE EN 2 FAÇONS GG : « Le plat de pâtes est indissociable de la course à pied. C’est comme un rituel, presque une tradition de veille d’une compétition. Non pas forcément pour ses vertus nutritionnelles mais plutôt par sa dimension festive. Pour moi qui recherche le partage et la convivialité, la Pasta-Party c’est l’un des momentsclés de nos pèlerinages sportifs entre copains ! Après, nos pâtes sont de qualité, bien cuites, al dente, et agrémentées d’ingrédients de saison trouvés au marché : quelques légumes, des amandes, un peu de fromage… On ne va pas accompagner nos pâtes de sauce tomate au mois de février ! Après, je suis curieux de savoir ce que dîne Xavier une veille d’UTMB ! Tu t’enfiles un chamois ? » XT : « Non, ça c’est plutôt après, lorsque je reviens de 20h de course (sourire) ! La veille, je privilégie la patate douce. Pourquoi ? Pour son indice glycémique faible et son effet très alcalin sur l’organisme. En ultra-endurance, les athlètes fonctionnent beaucoup sur la lipolyse. Cela signifie qu’ils créent principalement de l’énergie grâce aux graisses, aux lipides, et non pas à travers les sucres, les glucides… L’une des clés pour performer est d’ailleurs d’acquérir un bon rendement sur cette filière lipidique ! » BN : « Que vous soyez dans une quête hédoniste, comme Guillaume, ou dans une démarche de performance, à l’image de Xavier, il demeure une vérité d’ordre générale : ce n’est pas ce que tu vas manger la veille qui va influer sur ton lendemain, c’est le processus d’alimentation que tu auras mis en place, en amont, des semaines voire des mois auparavant… Après, je recommande tout de même d’éviter les éléments trop gras ou les fibres trop dures qui pourraient générer un surplus de fatigue lié à la digestion. Un exemple concret : pour les coureurs qui ne consomment pas de gluten habituellement, optez dans le cas spécifique de la veille de course pour des pâtes semicomplètes plutôt que pour celles qui le sont entièrement… »

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BN : « Pourtant, d’un point de vue sportif, l’entrainement à jeun a un intérêt, c’est non-négligeable. Il faut seulement le pratiquer avec beaucoup de vigilance, surtout si notre corps n’est pas habitué aux efforts d’endurance de plus d’1h30, où il apprend à travailler en lipolyse. C’est à dire avec un minimum de glucides en guise de carburant. Je préconise donc deux choses en lien avec ce type d’entrainement : commencer de façon très progressive par des footings de 30 minutes à allure très modérée ; et, assurer une recharge en glucides et en protéines derrière pour éviter le risque de prendre en pleine face ce coup de bambou qui rode lorsque l’on puise ainsi dans ses réserves énergétiques. Xavier en sait quelque chose, lui qui à une époque enchainait une sortie matinale en baskets puis 8h sur les skis, dans le froid, à dispenser des cours ! » XT : « J’étais vraiment adepte de l’entrainement à jeun il y a quelques années, lorsque j’avais plus de leçons à encadrer. Moins maintenant. Je me levais à 5h pour courir, jusqu’à 3h consécutives, avant de filer sur les skis pour 8h30, par -20°C. Je ne mettais que très peu d’intensité. J’étais très attentif à l’allure, veillant à toujours être en endurance fondamentale, à pouvoir toujours discuter. Selon moi, l’intérêt est double : améliorer le rendement de sa filière lipidique encore une fois, et se sentir léger… Courir à jeun, c’est la certitude, une fois passée la complexité du réveil, d’avoir de super sensations. Moi, parfois, cela me procure presque de l’euphorie. »


NUTRITION BN : « C’est justement à cause de cette impression d’euphorie qu’il faut faire preuve de vigilance. Car l’entrainement à jeun est traître. Ce bien-être est lié à la sécrétion de cétones. Un tranquillisant naturel assez puissant qui inhibe la sensation d’effort. Ce qui peut se révéler délétère puisque sans s’en rendre compte, on perd alors de la force par dépression chronique du glycogène. C’est un terreau propice à l’enracinement d’une fatigue générale et profonde. »

FROMAGE : LE POIDS DE FORME SUR UN PLATEAU Comment le définir ? • Existe-t-il réellement ? • Quels sont les éléments qui indiquent qu’on l’a atteint ? • Une fois atteint, comment le maintenir ? BN : « Le poids de forme, c’est celui où l’on se sent bien ! C’est une valeur intimement liée au ressenti. Le poids où l’on se sent fort, robuste et puissant sur le long terme, sans se sentir homme-volant, sans avoir l’impression de voltiger. » XT : « Surtout qu’un autre indicateur entre en jeu : le taux de masse graisseuse. La graisse pesant moins lourd que le muscle, on peut parfois être plus léger mais moins fort. Pour ma part, j’ai hérité de mon père qui dès lors qu’il coupe du bois pour le chauffage, l’hiver, devient une armoire au niveau du haut du corps. Ainsi, après quelques semaines à pousser sur les bâtons en ski, j’ai tendance à prendre du muscle et à me sentir vraiment puissant et gainé en course à pied, alors que je suis plus lourd qu’en été, plus affûté. C’est d’ailleurs assez troublant ! » GG : « J’ai couru un marathon à 78 kilos et l’autre à 110 kilos. Forcément, j’en ai terminé un avec plus d’aisance que l’autre. Je vous laisse deviner lequel… Après je viens de la boxe, une discipline où le poids de forme se résume au rapport poidspuissance. Vous le trouvez à l’instant où vous sentez que vos coups sont à la vifs et pesants, qu’ils marquent l’adversaire. »

FOCUS

DESSERT : LE MYTHE DE LA BIÈRE EN SORBET & CARPACCIO DE HOUBLON Est-il vrai que la bière favorise la récupération ? • Quelles alimentation et hydratation préconisez-vous pour bien récupérer ? BN : « Si l’on met de côté l’aspect plaisir, affirmer que la bière favorise la récupération, c’est une hérésie totale d’un point de vue physiologique. Certes, le houblon a une dimension conviviale qui pourrait presque fonctionner comme un effet placebo sur le mental du coureur, cependant, en contrepartie, elle va se montrer très agressive vis-à-vis de l’intestin. Naturellement, après 10 minutes de sport, la paroi intestinale devient de plus en plus poreuse et la fatigue liée à l’effort aggrave ce phénomène. Cette perméabilité favorise l’apparition de désagréments digestifs. Elle peut même se révéler dangereuse dans certaines situations, en provoquant jusqu’à l’arrêt cardiaque. Or la première conséquence nocive de l’alcool est de déshydrater un organisme qui l’est déjà suffisamment et ainsi accroître tous les effets délétères liés à l’effort, dont la perméabilité. » GG : « Tant mieux ! Car je ne suis pas un grand adepte de la bière. Personnellement, ce que je préfère boire après une course, c’est de l’eau. Une eau si possible riche en minéraux, légèrement salée et pétillante. J’adore ce petit côté effervescent que je trouve hyper rafraichissant. Dans la soirée consécutive à un marathon, je m’alimente comme je m’hydrate : très simplement. Je mange très léger, pour ne pas surcharger le corps en toxine, pour me sentir vivant et rester dans la dynamique de l’effort. Une soupe, un yaourt et au lit. Je n’ai aucun plaisir à m’alimenter après un tel effort. Or pour moi, s’alimenter sans plaisir, c’est un non-sens absolu, cela ne sert à rien ! » XT : « Moi, c’est encore plus extrême que le Chef. Ma relation avec la bière approche le néant puisqu’elle contient ce gluten dont je ne suis vraiment pas fan. Ce que j’adore après une course, c’est une eau pétillante fraîche voire, summum du luxe, une eau de coco ! Que je complète avec une boisson protéinée pour réparer au plus vite toutes les fibres musculaires cassées. Par contre, contrairement à Guillaume, après un ultra-trail, j’ai cette impression de ne jamais être rassasié. J’ai besoin de 3h pour retrouver l’appétit, mais ensuite je pourrais manger n’importe quoi. Dans la nuit qui suit, il m’arrive d’être réveillé par la faim. C’est assez dingue comme sensation mais logique après plus de 20h d’effort intense. Je privilégie alors la patate douce, le quinoa, mais surtout les oléagineux qui sont mon véritable péché-mignon, notamment les amandes et les noix ! » GG : « Donc toujours pas ce fameux chamois dans l’assiette. Que ce soit avant ou après l’UTMB ! » BN : « Je ne suis vraiment pas certain que ce soit optimal en termes de récupération (sourire) ! Cependant, pour revenir sur les boissons à privilégier en aval d’une compétition, je conseille le kombucha ou le kefir, un breuvage fermenté à base d’eau sucrée ou de lait, consommé depuis des siècles dans le Caucase. Un kefir avec un peu de figue et du jus de citron, c’est très très sympa ! »

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FOCUS

NUTRITION

MIGNARDISES : RÉCIPROQUE DE QUESTION-RÉPONSE GG : Depuis ma cuisine, je demeure abasourdi par tes performances en Ultra-Trail. Ne serait-ce que terminer l’UTMB, cela me paraît inhumain. Donc le gagner, à 3 reprises de surcroit, j’imagine que c’est le fruit d’un travail au quotidien, depuis que tu es né… Est-ce ancré dans ta culture familiale que de s’alimenter sainement ?

DANS LE GARDE MANGER MAGIQUE DE XAVIER THÉVENARD QUEL ALIMENT… … pour limiter les risques de blessure ? « Les figues séchées. Pour basifier l’organisme. » … pour diminuer le risque d’inflammation ? « Les sardines. Pleines d’Omega 3. 3 fois par semaine. » … pour réduire la fatigue générale ? « Les amandes. Pour mettre du baume au cœur. » … pour bien récupérer ? « La betterave crue. » … pour un petit-déjeuner énergétique ? « Deux œufs à la coque saupoudrés de curry avec des mouillettes de carotte crue. » … pour un dessert ? « La pomme. En compote. »

XT : « Même si mes habitudes alimentaires ont encore évolué dans le bon sens avec l’expérience et les objectifs sportifs, j’ai toujours porté un regard très attentif à la qualité de mon alimentation. Je suis né au cœur du Jura donc l’activité physique en plein air, c’est mon quotidien depuis l’enfance. Le bien-manger également puisque mes parents tenaient une auberge au bord des pistes de ski de fond. C’est certainement là où ma passion pour cet univers gastronomique a émergé. C’était de la cuisine sans prétention mais revigorante, naturelle et conviviale ! La spécialité de la maison, c’était d’ailleurs la tarte aux framboises ! Au retour de mes entrainements de ski, j’aidais mes parents derrière les fourneaux, au service ou à la plonge. Surtout à la plonge ! Heureusement, nous sommes une fratrie de 5 enfants. On n’a jamais manqué de main d’œuvre ! » XT : Quels sont, selon toi, les points communs entre un grand Chef de cuisine et un athlète de haut-niveau ? « Je côtoie régulièrement des sportifs de haut-niveau et j’ai eu la chance unique de boxer avec des champions du monde. Et, ce que j’ai observé, c’est un point commun très clair entre nos deux univers : la performance est le fruit du travail, un travail quotidien de longue haleine. Un mec qui obtient des résultats en sport sans entrainement ou un chef qui excelle sans passer des heures derrière ses fourneaux, ça n’existe pas ! Les extraterrestres qui basent tout sur l’inspiration et le talent, ça ne marche qu’un temps. C’est la rigueur au jour le jour qui mène à l’excellence. Mais pour la déployer au quotidien cette rigueur, il faut être animé d’une passion. Une passion profonde. Et c’est là notre deuxième dénominateur commun je pense : cette passion qui fait passer tous les sacrifices pour une quête. »

… brut, sur les ravitaillements de l’UTMB ? « La patate douce. »

GUILLAUME GOMEZ

… péché-mignon post UTMB ? « Le pain au sarrasin du boulanger à côté de chez moi. Ou les baies de Goji. »

facebook.com/Guillaume-Gomez

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C’EST LA RIGUEUR AU JOUR LE JOUR QUI MÈNE À L’EXCELLENCE 42

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BIEN-ÊTRE

O’Biozz LE CONCEPT BIEN-ÊTRE ET ÉCOLOGIQUE Texte Olivia Bergamaschi

Spécialisée dans la fabrication d’installations bien-être, O’biozz révolutionne la détente de tous et surtout le soin post-effort des sportifs. Spas, saunas, hammam et bains design et écologiques sont les best-sellers de cette entreprise haut-savoyarde. Le bien-être prend aujourd’hui une part importante de nos vies en terme général et de nos vies sportives en particulier. Grands athlètes et pratiquants occasionnels ont bien compris l’importance de prendre soin d’un corps rudement mis à l’épreuve lors d’un exercice physique. C’est là qu’Obiozz entre en scène. Imaginez, un moment de détente intense dans votre sauna ou votre bain nordique installé au fond du jardin après votre footing du matin… plutôt tentant non ? Créée par Guy Marceau, O’biozz est une entreprise artisanale dont l’équipe est passionnée par le travail du bois, par l’innovation et la recherche d’esthétisme. À l’heure où beaucoup de produits similaires viennent de l’étranger, la société, elle, a fait le choix de tout fabriquer en France, tout en prenant en compte les impacts environnementaux dans la conception du produit. Le choix est aussi large que les idées fusent au bureau d’études ! Spa, sauna, bains en tous genres, douche, baignoire, lit de repos, vestiaire représente la gamme la plus complète du marché français, le tout fabriqué avec un bois de grande qualité, le Western Red Cedar. Après l’effort, le réconfort ! Les bienfaits de ce genre d’installations sont nombreux pour les sportifs. Par exemple, une session de sauna favorise la récupération, la détente musculaire, la stimulation cérébrale, et permet d’éviter les courbatures. Rien que ça ! En effet, lorsque la température du corps augmente, les muscles douloureux s’apaisent. La chaleur entraîne également une transpiration importante, donc une perte importante en eau. Celle-ci permet d’éliminer

plus facilement les toxines et les déchets qui sont produits lorsque l’on sollicite les muscles. De quoi booster son système immunitaire par les temps qui courent… Même principe pour le bain nordique ou le hammam. En plus du bonheur incomparable que vous donnerez à votre corps, ce dernier libèrera des endorphines qui vous aideront naturellement à vous relaxer et à vous défaire de votre stress. Vous ressentirez instantanément une sensation de bien-être mentale ! Preuve en est, cette année O’biozz était aux championnats de France de nage en eau glacée à Samoëns. L’occasion pour les concurrents de se prélasser après leur course et atténuer le stress de la compétition. Vous l’aurez compris, O’biozz c’est l’alternative offerte au sportif d’optimiser sa pratique physique sans pour autant courir dans les spas de la région. Et aux autres, de simplement se relaxer avec des équipements professionnels de qualité. Là, chez soi ou dans son jardin, le mobilier vous veut du bien, les concepts se multiplient pour vous offrir une bulle de bien-être « at home ». O’BIOZZ www.bain-nordique-obiozz.com

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SPORTS MÉCANIQUES

AGENDA

CHALLENGE FRANCO-SUISSE RALLYE AIN JURA RALLYE VENDREDI 08 MAI ET SAMEDI 09 MAI OYONNAX Venez voir s’affronter les pilotes ou vous lancer dans la bagarre et frottez vous aux meilleurs rallymen d’Europe et de la 2ème Division du Championnat de France, dans un rallye favorable à l’attaque et qui vous donne l’occasion de vous exprimer plein gaz ! 150km de Chronos - 8 étapes spéciales dont 2 de nuit. Infos : www.rallyeainjura.com Prix : gratuit pour les spectateurs

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TRIAL 4X4 SAMEDI 16 MAI AU SAMEDI 21 SEPTEMBRE SILLINGY Le Trial 4X4 consiste à franchir des zones dans lesquelles un maximum de difficultés sont réunies. Les équipes participent à un trial où adresse, anticipation, sportivité… sont de mise pour passer les différents obstacles afin d’obtenir une bonne place ! Etapes : • 16-17 Mai : Les Fourgs (Haut-Doubs) • 06-07 Juin : SixtFer-à-Cheval • 27-28 Juin : Sillingy • 04-05 Juillet : Vailly (Les Plagnes) • 18-19 Juillet : Morzine-Ardent • 08-09 Août : Les Gets • 05-06 Septembre : Monthey (Suisse) • 1920 Septembre : Saint-Jeoire (Finale) Infos : challengefrancosuisse.com Prix : gratuit pour les spectateurs

CHAMPIONNAT D’EUROPE

TRUCK TRIAL SAMEDI 30 MAI ET DIMANCHE 31 MAI MONTALIEU-VERCIEU Organisé au niveau européen, l’Europa Truck Trial se déroule sur 6 épreuves par saison organisées dans plusieurs pays. Les camions 4x4, 6x6 ou 8x8 s’affrontent sur des zones qui sont des difficultés à franchir, aucune notion de vitesse. C’est l’habileté et la stratégie des pilotes qui sont mises en valeur. Infos : www.europatrucktrial.fr Prix : de 15,5 à 27 €

SLALOM DE SAMOËNS

SLALOM AUTO SAMEDI 30 MAI ET DIMANCHE 31 MAI SAMOËNS 10ème Slalom Régional de Samoëns près de Cluses (74). Epreuve comptant pour la Coupe de France des Slaloms. Un bel évènement de compétition auto en Vallée du Giffre ! Venez encourager les meilleurs pilotes français sur les routes tortueuses de la vallée du Giffre. Infos : www.asa74.fr Prix : gratuit pour les spectateurs


AGENDA

COURSE DE CÔTE

MOTO - SIDE CAR - QUAD DIMANCHE 31 MAI ET LUNDI 01 JUIN CHANAZ

RALLYE DU CHABLAIS

2ème manche du Championnat de France de la Montagne 2019 + 3ème manche du Championnat de France de Course de Côte de Motos Anciennes (Old Timer). Dimanche, plus de 200 pilotes motos participeront à la 49ème Course de côte moto de Chanaz. Ils sont répartis dans une dizaine de catégories. Educatives, promotion, 125, 600, 1000 ou encore 1300, side-car et quads assurent le spectacle dans chaque courbe. Infos : facebook.com/ CourseDeCoteDeChanaz Prix : de 6 à 10 €

SPORTS MÉCANIQUES

AÉROLAC

AVIATION SAMEDI 20 JUIN ET DIMANCHE 21 JUIN ANNECY Ces deux jours ont pour vocation d’ouvrir au grand public la plate-forme aéroportuaire d’AnnecyMeythet et de présenter les activités liés à l’aéronautique. Baptème de l’air, show aérien avec la crème des pilotes l’édition 2019 a vu se produire entre autres les flying frenchies, Alexandre et Marie Mateos, champions du monde en paramoteurs. Restauration et plein d’autres animations. Infos : www.aerolac.org Prix : NC

RALLYE DU JEUDI 28 MAI AU SAMEDI 30 MAI AIGLE (SUISSE)

Le Rallye du Chablais sera l’une des manches du Championnat Suisse des Rallyes 2020 et comptera également pour différents championnats et trophées officiels. Comme les précédentes éditions, le Rallye du Chablais aura une aura internationale en intégrant l’ERT Alps Rally Trophy. Cette compétition à travers la Suisse, la France et l’Italie récompensera en fin de saison le meilleur équipage au niveau de la zone en question et permettra aux meilleurs de cette catégorie de participer à une finale sur un rallye européen. Infos : www.rdch.ch Prix : gratuit pour les spectateurs

RODÉO CASCADE STOCK CAR DIMANCHE 31 MAI BALME DE THUY

34ème édition du rodéo cascade, c’est une course type stock car sur un circuit au tracé sinueux. Où sont réunies 150 voitures pour 50 pilotes qui s’affronteront de 10h à 18h sur plusieurs manches : vitesse, utilitaire, spectacle et propulsion. Sur place buvette, snack, restauration rapide, tous les bénéfices de la journée reversés à l’association ELA. Infos : facebook.com/Rodeo.Cascade Prix : gratuit

MOTOCROSS DE CHAUMONT

MOTOCROSS SAMEDI 06 JUIN ET DIMANCHE 07 JUIN CHAUMONT Venez admirer les motards arpenter les circuits sinueux, et profiter d’une démonstration de side-car, une discipline de plus en plus présente dans le milieu. Le samedi : Courses ligue solo et FreeStyle et le dimanche : Championnat de France Side Car et Quad cross Infos : www.mc-chaumont.com Prix : NC

RALLYE NATIONAL DES BORNES RALLYE VENDREDI 19 JUIN ET SAMEDI 20 JUIN LA ROCHE SUR FORON

L’histoire débute en 1976, avec la Ronde du Salève, puis en 1980 avec le Rallye Genève-Le Salève qui faisait partie du Championnat Suisse… En 1990, naît le 1er Rallye du Pays Rochois. Au fil du temps, le « Rochois » comme tout le monde l’appelait s’est créé une notoriété. Infos : rallyedesbornes.sitew.fr Prix : gratuit pour les spectateurs

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CARNET DE VOYAGE

L’AVENTURE À MOTO

DE NEW-YORK

RÉCIT D’UN ROAD TRIP

Texte Olivia Bergamaschi

Enfourcher sa moto, partir à l’aventure, tailler la route avec son meilleur ami, beaucoup en rêvent, très peu le réalisent. Matias et Joel, eux, l’ont fait. Ils ont traversé les Amériques, des Etats-Unis à l’Amérique du sud, en

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L’AVENTURE À MOTO

CARNET DE VOYAGE

À USHUAÏA

HORS DU COMMUN

Photo Matias Corea

compagnie de leurs fidèles BMW vintage. Une histoire riche de rencontres, de rires partagés, de galères, de paysages, un rêve réalisé à deux sur une route semée d’embûches mais aussi remplie d’humanité.

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CARNET DE VOYAGE

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L’AVENTURE À MOTO

6 mois. 13 pays. 32 000 km. 66 pleins d’essence. 5 crevaisons. 1 accident. Tel est présenté le livre de Matias Corea, l’Aventure à Moto. Cet espagnol d’origine a rallié Brooklyn, quartier de la capitale new-yorkaise à Ushuaïa, en Argentine, lieu considéré comme étant « le bout du monde », lors d’un road trip à moto avec l’un de ses amis du lycée, Joel. Tous deux amoureux des 2 roues, ils ont bravé des milliers de kilomètres à la poursuite d’un rêve et d’une promesse qu’ils s’étaient faits des années auparavant. C’est à la suite du décès prématuré de sa sœur Soledad, que Matias repense à cette promesse. Il veut s’évader, fuir cette douleur qui le tenaille et comprend que ce voyage, c’est maintenant qu’il doit le faire.

« À ce moment-là, j’ai compris que l’idée selon laquelle nous avons toute la vie pour réaliser nos rêves est une illusion. Après presque vingt années à me focaliser sur ma carrière, je savais que la vie devait m’offrir autre chose. Pourquoi travailler, si je ne pouvais faire des expériences au-delà de la routine ? Il était temps de réaliser mon rêve. » Une fois le duo reformé, il s’agissait de définir un itinéraire, effectuer les démarches administratives nécessaires, étudier les cartes, organiser le matériel indispensable et surtout réviser leurs bécanes. Au-delà d’un guide de voyage, ce livre, cette épopée, racontent l’amour des voyages, la bienveillance d’une humanité sans ses frontières, l’amitié, la beauté d’un monde et de ses différences.

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AMOUREUX DES 2 ROUES, ILS ONT BRAVÉ DES MILLIERS DE KILOMÈTRES À LA POURSUITE D’UN RÊVE ET D’UNE PROMESSE QU’ILS S’ÉTAIENT FAITS DES ANNÉES AUPARAVANT


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IMMERSION AU CŒUR DES AMÉRIQUES Le choix de l’itinéraire, pour les deux routards, est passé par un large sondage auprès de leurs proches. Ils souhaitaient, avant tout, ne rien rater des points d’intérêt de chaque pays et ont concocté, à l’aide de Google Maps, un projet bien plus fourni que ce qu’ils pensaient au départ. Mais peu importe, le but était de découvrir et s’immerger un maximum dans la culture locale et, cela passait par rouler sur des routes secondaires, à la rencontre directe des peuples et des paysages. Et puis, trop planifier un trajet comme celui-ci, c’est aussi perdre de son charme.

« Durant un tel voyage, il est important de laisser de la place pour la spontanéité et l’improvisation. » Et c’est ce qu’ils ont fait pendant ce road trip. Un séjour à Utopia, sorte de communauté hippie moderne, leur réservera un moment paisible et une bouffée de sérénité au cœur de la jungle guatemaltèque. Une étape à Unicornio Azul, posada rurale tenue par une française, Pauline Décamps et son mari Fernando, encore au Guatemala, les plongera dans une vie simple, proche de la terre et des animaux. Un repas partagé avec une famille au fin fond de la cambrousse colombienne. L’hospitalité et la gentillesse d’Abraham à 3962 mètres d’altitude au Pérou. Autant d’expériences et de souvenirs impérissables, ancrés dans la mémoire des aventuriers, qui n’auraient pas été possibles sans sortir des sentiers battus. Un parcours au hasard qui ne cesse de les émerveiller, tant les paysages qu’ils traversent sont époustouflants et sans cesse différents. « Un périple à moto ne consiste pas à rouler sur de longues distances, mais à sonder le cœur de chaque territoire du parcours. L’humidité dense de la jungle guatemaltèque, le brouillard épais qui nous collait au visage sur le Nevado del Ruiz, la pluie froide sur la montagne d’Abraham, l’odeur de la poussière brûlante dans les plaines de Bolivie : voyager à moto nous lie profondément à chaque paysage. Les changements qui s’opèrent autour de nous ne passent pas inaperçus : nous sommes en totale immersion dans l’âme profonde des contrées traversées. »

UN PÉRIPLE À MOTO NE CONSISTE PAS À ROULER SUR DE LONGUES DISTANCES, MAIS À SONDER LE CŒUR DE CHAQUE TERRITOIRE DU PARCOURS

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DES HAUTS ET DES BAS Parcourir tant de kilomètres invite bien évidemment à quelques déconvenues. Sur la route, dans des pays étrangers, le danger est présent à chaque tournant, mais pas toujours celui que l’on croit. Ils avaient bien entendu dire, à l’annonce de leur projet, que telle ou telle nation abritait tel risque.

« La plupart des informations que nous avons recueillies auprès d’amis prenaient la forme d’histoires effrayantes sur les dangers inhérents à chaque pays, mais ces anecdotes provenaient souvent de personnes qui n’avaient jamais effectué elles-mêmes le voyage à moto. »

DURANT UN TEL VOYAGE, IL EST IMPORTANT DE LAISSER DE LA PLACE POUR LA SPONTANÉITÉ ET L’IMPROVISATION. Plutôt que d’avoir peur et de se laisser perturber, ils ont décidé de laisser une chance à l’aventure et à la réalité du terrain. Toutes ces histoires effrayantes entendues s’insinuèrent pourtant dans leur esprit dès le passage de la frontière mexicaine. Cependant, au fur et à mesure de leur avancée, ils constatèrent, heureux et soulagés, qu’en réalité, aucune menace ne planait au-dessus d’eux. Matias et Joel décidèrent alors de ne plus écouter les craintes infondées mais plutôt les conseils avisés des autochtones, des voyageurs et de ceux qui vivent réellement l’expérience. Dans ce genre d’escapade, les ennuis mécaniques font également partie intégrante du voyage. On ne fait pas 32 000 km avec des BMW vintage sans connaître quelques pannes et autres ennuis de moteur ! Mais finalement, la conception de ces vieilles bécanes offrait quelques avantages.

« Les motos anciennes étaient construites différemment. Elles étaient plus simples, moins sophistiquées. Ces BMW à refroidissement à air furent spécialement conçues pour un entretien facile. Ces motos sont dénuées de capteurs, de pièces électroniques, de micropuces ou d’ordinateurs qui seraient bien plus difficiles à régler et à réparer. » Pour Matias, il est indispensable d’avoir une bonne expertise de son véhicule, d’apprendre les bases de la mécanique sur ce genre de moto et surtout savoir être prêt à réparer les soucis les plus fréquents. Ensuite, croiser les doigts pour ne pas avoir de gros problème sur les engins ! Et si c’est le cas, savoir trouver la personne qui saura en prendre soin. Tout comme les circuits et pièces de leurs montures, abîmés et lésés par la route, les deux amis ont dû faire face à la maladie et à l’épuisement. Des anecdotes dont ils se seraient bien passés, mais qu’ils ont prises avec philosophie et sagesse. Leur avantage était qu’ils n’avaient, encore une fois, pas défini un timing trop serré ou un itinéraire au km près. Cette conception du voyage leur a permis d’accueillir

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chaque difficulté avec sérénité. Même lorsque l’un d’eux glissa et se retrouva à terre et blessé. Une chute qui, fort heureusement, n’eut pas d’issue grave, mais qui toutefois, rappela aux aventuriers que la vigilance et la raison étaient des alliées indispensables à ce genre d’excursion. Alors que finalement, la liberté d’enfourcher sa moto dans de tels paysages inviterait plutôt aux coups de tête et à l’exaltation.

« Allongé sur mon lit d’hôpital, ahuri et le corps meurtri, conscient d’avoir la chance d’être encore en vie et en un seul morceau, je sais pertinemment que j’aurais pu l’éviter. J’ai voulu suivre le rythme d’un autre et repousser mes limites sans prendre en compte les risques encourus. J’aurais dû ralentir et prendre mon temps, mais j’ai préféré mettre ma vie en péril. » Une leçon que Matias n’oubliera pas.

UN VOYAGE EXISTENTIEL Ce trip, ce n’est ni une histoire de performance, encore moins une histoire de record. Il s’agit d’une épopée mécanique, au travers de pays inconnus, mais aussi d’un passé, d’un présent, de l’image d’un futur. Pour Matias, ce voyage signifie bien plus que des kilomètres de poussière et de goudron, il est sa chance de faire la paix avec les circonstances de la vie qui l’ont mis à terre, et quelque part faire le deuil de sa sœur qui lui manque tant.

« J’avais l’impression d’accomplir ce voyage pour nous deux. C’est une aventure dans laquelle ma sœur aurait adoré se lancer. Après un mois passé sur la route, j’avais la conviction qu’elle m’accompagnait. » Rouler à moto sur de telles distances implique de longs moments de contemplation des décors qui se dressent sur la route et, bien qu’étant accompagné, de méditer seul. L’exploration des lieux se confond alors avec l’exploration de sa propre conscience, les routes avec les lignes de sa vie, les virages avec les choix que l’on a pris dans son existence. Une occasion de faire le point sur soi, ses projets et ce que l’on attend de l’avenir et même parfois, de relâcher les douleurs d’un passé devenu trop lourd à porter. C’est en argentine, sur la Ruta 40 dont l’immensité s’étale à perte de vue, lorsque son voyage touche à sa fin, que Matias prend la mesure de cet état transcendant et méditatif. « Ce n’est que maintenant, sur cette route déserte et prévisible, que je me mets à considérer le passé. Parfois,

CE TRIP, CE N’EST NI UNE HISTOIRE DE PERFORMANCE, ENCORE MOINS UNE HISTOIRE DE RECORD

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UNE TELLE AMITIÉ NE POUVAIT LAISSER PLACE QU’À UN VOYAGE SPÉCIAL, AU GOÛT DE FRATERNITÉ ET D’ENTRAIDE.

les réflexions sont légères et éphémères mais d’autres fois, elles me pèsent ; tout remonte à la surface. Ne pouvant échapper à mes propres pensées, je les affronte. J’excuse et je pardonne, à moi-même comme à autrui. Mon esprit fait son propre voyage existentiel, à l’intérieur de mon casque. Je ne trouve pas toutes les réponses, mais je pleure sur des kilomètres, lâchant prise, en guise d’adieux. » Et que penser d’une amitié qui traverse les années et les bornes ? On dit souvent qu’on ne connaît bien une personne que lorsqu’on a voyagé avec elle. Passer autant de temps avec quelqu’un peut être vite source de conflit. Matias et Joel ont vécu cette expérience comme une équipe soudée, prête à braver n’importe quel danger et à profiter de toutes les bonnes choses qui se présenteraient sur la route. Ils se connaissent depuis l’âge de 16 ans, ils ont déjà fait de nombreux voyages à moto ensemble, une telle amitié ne pouvait laisser place qu’à un voyage spécial, au goût de fraternité et d’entraide. Et même si parfois, la route était semée d’embuches, ils étaient deux pour les affronter. « Les journées difficiles font inévitablement partie de l’aventure, ce sont celles qu’on se rappelle le mieux, avec la plus grande fierté d’avoir pu les supporter ensemble. » Ce que les deux aventuriers retiendront le plus de cette escapade, restera sans doute l’humanité dont ont fait preuve les âmes rencontrées sur ce parcours. Malgré les différences, malgré l’inconnu, de nombreux hommes et femmes ont été prêts à leur tendre la main lorsqu’ils en avaient besoin. C’est une expérience humaine hors du commun que Matias et Joel ont vécu, une leçon qu’ils ne sont pas prêts d’oublier, un tranche de vie rêvée à travers les Amériques, baignée de valeurs partagées et d’hospitalité même dans les endroits les plus reculés. Au Pérou, c’est Abraham qui les a accueillis alors qu’ils étaient perdus, ou David et Michel qui les ont dépannés en essence alors qu’ils étaient à sec. En Colombie, Estéban les a aidés à faire réparer leurs bécanes. Le récit de l’auteur est rempli d’expériences comme celles-ci, de mains tendues lorsqu’ils ne s’y attendaient pas. « Je repense à tous ces élans de confiance et de générosité, avec pour seule contrepartie une poignée de main ou un sourire. Tout au long du voyage, nous n’avons cessé de rencontrer des gens profondément généreux, révélant la véritable essence de la nature humaine. Les gens apportent leur aide quand on leur en donne l’occasion. Nous sommes tous frères et sœurs. » L’Aventure à moto est une aventure qui se savoure, qui se vit avec les protagonistes, qui se regarde aussi, avec les photos incroyables qui illustrent l’ouvrage. Mais au delà de son expédition inédite, Matias nous invite à la réflexion et à envisager nos rêves de façon différente et pourquoi pas, franchir le cap et leur donner vie sans trop attendre.

L’AVENTURE À MOTO Livre paru en france aux éditions Hachette Tourisme Guides Bleus en 2019 twowheelssouth.com

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JOURNÉES 17 AVRIL 18 AVRIL

À FILLINGES DE 9H À 18H

®, ™ et le logo BRP sont des marques déposées de Bombardier Recreational Products Inc. ou de ses filiales.

À ARBIN DE 17H À 21H

Nouveau SPYDER RT 2020

BUSATO MOTONEIGES ET QUADS

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175 route de Thonon - ZAE Findrol 74250 FILLINGES - Tél : 04 50 36 22 11

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www.busato.fr


SPORTS COLLECTIFS

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AGENDA

OYONNAX RUGBY

BLACK PANTHERS

NATIONAL 2

AMSB PRO B

RUGBY DU VENDREDI 05 MARS AU VENDREDI 08 MAI OYONNAX

FOOTBALL AMÉRICAIN DU SAMEDI 07 MARS AU SAMEDI 30 MAI THONON-LES-BAINS

FOOTBALL DU SAMEDI 07 MARS AU SAMEDI 16 MAI ANNECY

BASKET DU VENDREDI 20 MARS AU VENDREDI 08 MAI AIX LES BAINS

Oyonnax rugby est un club français de rugby à XV évoluant en de Pro D2. Champion de France 2013 & 2017.

En élite depuis la saison 2005, le club a joué 5 finales nationales et 3 européennes.

Le Football Club d’Annecy est un club français de football basé à Annecy.

Aix Maurienne Savoie Basket, est un club français de basket-ball évoluant en Pro B.

Dates : • 05/03 vs Grenoble • 03/04 vs Aurillac • 17/04 vs Vannes • 08/05 vs Angoulème

Dates : • 07/03 vs Hurinnanes • 21/03 vs Blue Stars • 11/04 vs Badalona Dracs • 02/05 vs Centaures • 30/05 vs Grizzlys

Dates : • 07/03 vs Jura Sud • 21/03 vs MDA Foot • 11/04 vs FC Martigues • 02/05 vs AS Saint Priest • 16/05 vs O Lyonnais 2

Dates : • 20/03 vs St Quentin • 03/04 vs Gries • 10/04 vs Blois • 21/04 vs Paris • 08/05 vs St Chamond

Infos : www.usorugby.com Prix : de 6 à 60 €

Infos : www.annecy-hockey.com Prix : Abonnement annuel à 60 €

Infos : fc-annecy.fr Prix : de 3 à 6 €

Infos : amsbasket.clubeo.com Prix : de 5 à 10 €


AGENDA

SPORTS COLLECTIFS

TOURNOI INTERNATIONAL

AMSB PRO B

VOLLEYBALL DIMANCHE 31 MAI ET LUNDI 01 JUIN ANNECY

BASKET DU DIMANCHE 15 MARS AU DIMANCHE 26 AVRIL AIX LES BAINS

Impossible de manquer cet événement. Ouvert à tous, ce tournoi exceptionnel réunit près de 2200 joueurs et joueuses sur 95 terrains. Depuis plus de 50 ans, ce tournoi est le rendez-vous privilégié des volleyeurs français et internationaux. Infos : tournoi.annecy-volleyball.com Prix : 45 € par équipe, ouverture des inscriptions le 3 Mai

Le Servette Rugby Club de Genève Equipe première est engagée dans le championnat français. Dates : • 15/03 vs Rugby Club Riomois • 29/03 vs Rugby Club Andrezieux Boutheon • 26/04 vs AS Ampuis Cote Rotie Infos : servettercgeneve.ch Prix : de 5 à 10 €

CHAMPIONNAT DU MONDE HOCKEY SUR GLACE DU VENDREDI 08 MAI AU DIMANCHE 24 MAI LAUSANNE - ZURICH

Plus que 100 jours de patience avant le coup d’envoi des CM le 8 mai 2020 au Hallenstadion de Zurich et à la Lausanne Aréna, qui verront s’affronter les meilleurs joueurs du monde pour le titre de Champion du monde : L’attente touche bientôt à sa fin ! La Suisse a été l’un des quatre membres fondateurs de l’IIHF en 1908 et a déjà accueilli dix fois le Championnat du Monde de Hockey sur Glace de l’IIHF. La dernière fois à Berne et Zurich-Kloten en 2009. En 2020, la Capitale Olympique fera office de deuxième site et accueillera 28 matchs de phase préliminaire et deux quarts de finales. Infos : www.iihf.com Prix : à partir 29 CHF

LIDL STARLIGUE HANDBALL DU MERCREDI 25 MARS AU MERCREDI 20 MAI CHAMBÉRY Champion de France en 2001, le club a également remporté une Coupe de la Ligue en 2002 et le Trophée des Champions en 2013. Dates : • 25/03 vs Dunkerque • 01/04 vs Ivry • 22/04 vs St-Raphaël • 13/05 vs Paris • 20/05 vs Créteil Infos : chamberysavoiehandball.com Prix : de 6 à 46 €

TALAMPAYA

FRISBEE ULTIMATE DU SAMEDI 30 MAI AU LUNDI 01 JUIN GENÈVE Talampaya est un des tournois mixtes d’ultimate frisbee les plus connus en Europe. 8 terrains en gazon et 4 terrains synthétiques pour 3 journées d’ultimate et de plaisir. Pour la 1ère fois, il y aura deux divisions à Talampaya 2020 : Pourquoi ? Pour garantir un maximum de matchs de qualité entre équipes de même niveau. Infos : wizards.ch Prix : gratuit pour les spectateurs

COMPAGNY CUP

MULTISPORTS SAMEDI 04 JUILLET ET DIMANCHE 05 JUILLET ANNECY Les Corporate Games deviennent la Compagny Cup. Livevent organisera le premier challenge multisports interentreprises de France, à Annecy entre lac et montagnes, avec plus de 20 sports au programme. Vos équipes se dépassent ensemble et s’encouragent d’un sport à l’autre pour porter haut les couleurs de votre entreprise, en partageant des moments inoubliables. Infos : www.company-cup.fr Prix : de 86 à 111HT € par personne

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PORTRAIT

ZOE HART

ALPINISME, AVENTURE ET ACTIVISME LA GUIDE « MADE IN » NEW JERSEY Texte Olivia Bergamaschi

Rien ne prédestinait une jeune américaine, new-yorkaise de surcroît, à devenir guide de haute-montagne dans l’un des endroits les plus emblématiques des Alpes françaises, Chamonix. Et pourtant, ceci est bien le parcours incroyable de Zoé Hart. Alpiniste chevronnée, militante environnementale et exploratrice insatiable, cette aventurière a toujours mené sa vie tambour battant. Parcours d’une vie hors du commun. © Randal Tate Photography

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PORTRAIT

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ZOÉ HART

© Andy Houseman

PORTRAIT

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UNE AMÉRICAINE A CHAMONIX

DES OPPORTUNITÉS PLUTÔT QUE DES PORTES CLOSES

Les choix que nous faisons dans la vie déterminent irrémédiablement l’orientation que notre existence prendra, avec des regrets ou pas. Zoé Hart, elle, ne regrette pas d‘avoir quitté son New-Jersey natal en 2001 pour atterrir en terre inconnue, la France. Cette américaine pure souche n’a jamais touché un ski de sa vie lorsqu’elle débarque à Chamonix, mecque alpine de la glisse hivernale. Cette décision de prendre le large s’impose à elle à la mort de son père. La jeune étudiante n’a alors qu’une vingtaine d’années et voit son destin bouleversé par cet événement, aussi soudain que brutal. Pour retrouver sa raison d’être et un sens à son existence, Zoé s’envole pour la France et découvre un nouveau terrain de jeu, aussi majestueux que dangereux, les montagnes du massif du Mont-Blanc. Happée par cette beauté et cette grandeur, la jeune femme se sert de la nature, de l’alpinisme, des sensations que lui procure son nouvel environnement pour retrouver son chemin et une certaine sérénité. Au départ, elle ne passe que ses saisons d’hiver dans les Alpes, le reste du temps, elle voyage. Elle est une des rares femmes à s’adonner à l’alpinisme, elle est donc vite remarquée par une marque influente du milieu, Patagonia. C’est cette dernière qui la sponsorisera pendant toute sa carrière d’athlète et lui permettra de parcourir le monde à la recherche des plus belles voies, glaciers et faces du monde. Puis en 2007, elle rencontre celui qui allait devenir son mari et se base à Chamonix à l’année. Inspirée par ces hommes et femmes travaillant chaque jour en extérieur, au cœur des paysages sublimes qui font son bonheur, Zoé tente sa chance et passe son diplôme de guide de haute-montagne en 2009. Une reconnaissance pour celle qui respire au rythme des saisons de sa patrie d’adoption, qui ne s’est toutefois pas faite sans difficultés dans un milieu, à l’époque quelque peu élitiste et majoritairement masculin.

En découvrant le métier de guide, Zoé est subjuguée. C’est ce qu’elle veut faire. Etre en montagne, partager ce qu’elle avait appris et les valeurs qui lui tiennent à cœur, l’incitent à tenter le diplôme. Le ski, à cette époque, ce n’est pas son fort. Du coup, l’américaine rate magistralement le premier examen. Peu importe, elle tient bon et décroche son diplôme. Peu de femmes font partie du cercle très fermé des guides de hautemontagne, désormais elle oui. Ouvrir la voie aux prochaines, c’est ce qui l’a motivée et l’a aidée à se battre pour décrocher son sésame. Puis, l’intégration dans un milieu d’hommes ne lui parut pas si difficile, au début. Finalement, la famille des guides était plus étonnée que réfractaire en intégrant Zoé dans ses rangs. Bien sûr, il lui est arrivé d’entendre « il n’y a pas de place pour une femme en montagne » ou « une femme-guide ça n’existe pas ! »… Quelques conflits du genre la blessent, mais ne la font pas reculer. Un soutien inattendu l’aidera à faire fi de ces jugements, celui de la première femme-guide qui lui apprend à encaisser, se concentrer sur son travail et surtout rester zen face à ces attaques. « Le chemin n’est facile pour personne. Quelquefois quand on est une femme, des portes s’ouvrent et il faut savoir les passer. Celles qui sont fermées, il faut décider si tu souhaites les ouvrir ou pas, c’est avant tout ton propre choix. Il faut voir les opportunités plutôt que les portes closes. Je suis une fonceuse, donc dans l’action, je ne me posais pas de questions.» Il faut dire que durant son enfance, on ne lui a jamais interdit de faire quelque chose parce que c’était une fille ! En tant que femme, Zoé sent les regards sur elle et une certaine pression permanente, mais décide de ne pas s’attarder sur cela. Avec du recul, elle se félicite du chemin parcouru et des progrès qu’elle a faits. Elle préfère voir le positif et ce qui la pousse à continuer, son amour pour les montagnes et son métier.


ZOÉ HART

PORTRAIT

© Patagonia

AVENTURES ET ACTIVISME

JE SUIS UNE FONCEUSE, DONC DANS L’ACTION, JE NE ME POSAIS PAS DE QUESTIONS Une trajectoire qui lui permet de devenir enseignante à l’ENSA, l’Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme à Chamonix, et transmettre son savoir à ses élèves. Ce qu’elle souhaite avant tout leur apprendre c’est de se faire plaisir sans prendre de risques inconsidérés. Le but, c’est de rentrer à la maison, le soir, en vie. La période de grandes aventures intenses est désormais derrière cette exploratrice chevronnée et elle avoue volontiers que ça lui manque. Sentir la peur et la gérer lui manquent. Etre en dehors de sa zone de confort donnait une autre perspective à sa vie. « Des fois, lorsque je perds le contact avec la montagne, je me sens perdue. » La discipline de l’alpinisme a donné un sens et une présence à sa vie. Grâce à elle, Zoé a découvert qu’elle était capable de faire 1000 fois plus que ce qu’elle imaginait. Aujourd’hui, elle est plus sage et préfère prendre moins de risques. En montagne seulement. Aujourd’hui, c’est dans l’activisme que cette aventurière retrouve les mêmes sensations et repousse ses limites.

LORSQUE JE PERDS LE CONTACT AVEC LA MONTAGNE, JE ME SENS PERDUE. LA DISCIPLINE DE L’ALPINISME A DONNÉ UN SENS ET UNE PRÉSENCE À SA VIE

Lorsque cette femme déterminée découvre l’Alpinisme, elle est dans sa vingtaine et aspire à une liberté illimitée. A l’époque, Zoé n’était pas dans la performance mais plutôt dans l’endurance et le dépassement de soi. Elle sait souffrir et elle n’a pas peur, deux qualités qui l’aideront à collectionner les plus grandes voies et faces nord du monde. Elle a bien tenté de faire quelques compétitions durant ses années en tant qu’athlète de haut-niveau, mais elle n’a jamais aimé consacré du temps à un entrainement contraignant. A cela, cet esprit libre préfère les voyages et l’exploration des montagnes partout sur le globe. En 2005, elle se fait remarquer par la marque Patagonia, qui voit en elle la représentante féminine idéale de l’alpinisme. Il faut dire qu’à l’époque, les femmes ne sont pas légion dans le milieu, tant mieux pour Zoé qui profite de cette opportunité pour vivre de sa passion. Depuis, Patagonia c’est devenu un peu comme une famille pour elle. Une famille qui l’a suivie dans sa carrière et continue de le faire. Une famille qui partage ses valeurs, son authenticité et son engagement pour l’environnement. Zoé est une activiste de la première heure. Déjà jeune étudiante, elle se spécialise dans un Master en développement durable. Elle souhaite faire plus, plus pour la nature, plus pour l’écologie, plus pour les générations futures. Avec son sponsor, Zoé imagine l’association Explore qui propose aux enfants une reconnexion à la nature grâce à des stages-nature toute l’année. La militante est persuadée que si l’on reconnecte les prochaines générations à temps, elles pourront changer les choses. « Si je peux transmettre quelque chose à mes enfants, c’est qu’ils ont les moyens de changer le monde. Ce n’est pas trop tard, c’est bien trop triste de penser que ça l’est. Il faut continuer à travailler pour ça et ne pas baisser les bras.» Son dernier combat en date concerne l’énergie renouvelable et comment, nous citoyens, nous pouvons décider de l’utiliser à bon escient. A l’aide d’un collectif citoyen, ils ont créé une association, Mont-Blanc 2.0, qui propose d’utiliser l’énergie solaire et la redistribuer à ceux qui ne peuvent pas mettre de panneaux sur leurs toits. Une communauté locale utilisant les ressources de la nature pour participer au remplacement de l’énergie non renouvelable. Un moyen d’aider à la transition énergétique sans avoir à passer par les pouvoirs publics ou les politiques. Ce nouveau projet lui tient vraiment à cœur et la pousse à se battre pour un avenir meilleur, localement dans un premier temps. Pour elle, « on peut faire plus tous ensemble.» ZOÉ HART Retrouvez plus d’infos sur les combats de Zoé sur : eu.patagonia.com/gb/en/climatestrike.html

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DESTINATION

TERRITOIRE NATURE ET GRANDIOSE Texte Olivia Bergamaschi

Le Parc national de la Vanoise regorge de beautés insoupçonnées. Val Cenis, station nichée au milieu de ce décor de rêve, déploie tous ses charmes à qui souhaite la découvrir et la parcourir. Et la saison printemps-été ne déroge pas à la règle ! Avec 5 villages aussi typiques que surprenants, la station de Val Cenis offre un vaste choix de paysages, d’activités et de richesses patrimoniales. L’authenticité et l’environnement en font une destination de découvertes et de surprises en tous genres ! Détente et farniente, sport et performance, culture et histoire, les sujets sont vastes, les activités infinies ! Et si une balade italienne vous tente, avec à la clé une bonne pizza ou une gellata, l’Italie se situe juste de l’autre côté du col, pour un dépaysement total à seulement quelques kilomètres.

ÇA BOUGE ! Aucune chance de s’ennuyer ici, sur terre, dans les airs ou sur l’eau, les activités sont nombreuses. Parmi elles, le vélo se décline sous toutes ses formes, pour le plus grand bonheur des cyclistes. Située sur le plus grand domaine cyclable du monde, la Maurienne, et connue pour ses cols mythiques comme l’Iseran, trait d’union entre la Maurienne et la Tarentaise et plus haut col routier d’Europe, la Haute Maurienne Vanoise est une destination idéale pour les adeptes du deux roues. Ses itinéraires de montagne, empruntés par les coureurs du Tour de France pour la 8ème fois l’été dernier lors d’une étape dantesque, invitent à jouer du dérailleur ! Un domaine qui s’affirme également comme la nouvelle référence ludique du VTT. Un tournant amorcé depuis plusieurs années déjà, qui a notamment pris de l’ampleur avec l’ouverture de l’espace R-Bikes® Haute maurienne Vanoise, un réseau interconnecté

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DESTINATION de zones ludiques, de belles descentes accessibles en remontées mécaniques ou de parcours VTT thématiques. Une première en France ! Avec des parcours, des services et des outils aussi bien adaptés aux débutants qu’aux passionnés ou à ceux qui utilisent le vélo comme un moyen de découverte d’un territoire. La Haute Maurienne Vanoise présente par exemple son patrimoine naturel, bâti et humain, à travers 6 randonnées VTT faciles et connectées. Des itinéraires 100 % numériques et gratuits, mis en scène via l’application R-Bikes®. Téléchargeables en 1 clic et utilisables hors réseau gsm, ces parcours géo-référencés sont de précieux guides touristiques. De quoi allier patrimoine et sport en un coup de pédale.

DÉTENTE ET FARNIENTE, SPORT ET PERFORMANCE, CULTURE ET HISTOIRE, LES SUJETS SONT VASTES, LES ACTIVITÉS INFINIES

Et si vous n’etes pas vélo, Val Cenis se dévoile au fil d’une vallée alpine savoyarde où coule l’eau des glaciers. Rafting, pêche en rivière, plongée sous-marine en lac de montagne, jeux aquatiques, piscine, découvrez vos coups de cœur de l’été en testant la variété infinie d’activités dédiées à toute la famille. Hydrospeed, aquasensations, water bubbles, ces mots vous paraissent étranges ? Ils illustrent quelques uns des concepts à sensations à tester absolument durant cette saison estivale !

public, et le domaine regorge de petites pépites laissées par l’histoire. Côté gastronomie, la Coopérative Laitière de Haute Maurienne Vanoise accueille les curieux pour une visite exclusive au cœur de la fabrication des produits savoyards. Une occasion unique de retrouver l’essence de notre territoire, à la découverte de la vie d’antan.

UNE TERRE DE FESTIVITÉS

Comme les vacances c’est aussi (et surtout !), le repos et la tranquillité, l’immersion dans l’environnement du Parc de la Vanoise vous attend à Val Cenis, la deuxèime plus grande commune de France en superficie et dont 80% du territoire est en zone protégée. La faune, comme la flore vous laisseront pantois, tant elles fourmillent d’espèces incroyables et diverses. La marche en randonnée ou le trail sont autant de façons sportives de côtoyer ce monde naturel étonnant. Et si ce terrain incroyable vous donne envie d’aller plus loin, testez les sorties avec de vrais pros. Accompagnateurs et guides de haute montagne sauront vous orienter pour des itinéraires inédits ou des ascensions sur glacier en toute sécurité.

La Transmaurienne Vanoise Créée en 1988, la Transmaurienne Vanoise est une des épreuves doyennes du calendrier français et une référence dans le monde du vtt. Cette course permet à chacun de se lancer sur des chemins de montagne, grâce aux parcours tous niveaux. Cette année encore, elle s’attache à rendre ses parcours encore plus ludiques et développe de nouvelles formules, notamment à destination des familles. Ce sont ainsi des courses aussi variées que spécifiques qui sont au programme, à destination des sportifs en mode « compétition », des curieux en mode « rando » et de nos chères têtes blondes en mode « enfants ».

UNE TERRE DE PATRIMOINE

Le Trail EDF Cenis Tour

Val Cenis, terre de l’Art baroque, du terroir savoyard et montagnard, dévoile son histoire, sa culture et ses traditions au travers d’innombrables monuments religieux et historiques. Plusieurs musées du territoire ouvrent leurs portes au

1160 participants, 15 nationalités différentes, en 2019, le Trail EDF Cenis Tour a battu tous les records. Cette année, l’événement revient pour une nouvelle édition, les 1er et 2 août 2020. Au total, ce sont 5 parcours qui seront dédiés aux traileurs de tous niveaux, venus pour se challenger ou tout simplement partager une course unique face au paysage grandiose de la Vanoise. Cette année, une grande diversité d’épreuves attendent les participants, quels que soient leurs âges, leurs niveaux, leurs disciplines et leurs envies. Ils trouveront tous forcément leur bonheur ! Entre montagnes et villages authentiques, Val Cenis est un berceau de cultures et d’activités sportives incomparable. Une immersion nature dans le plus grand parc de France à la fois instructive et amusante. La destination phare de cet été.

© APernetr

VAL CENIS 04 79 20 51 67 - www.valcenis.com

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COL DU CORBIER HAUT CHABLAIS 74

TRAIL VENEZ VOUS RESSOURCER AU COL DU CORBIER Le Col du Corbier Haut Chablais vous accueille dans un cadre tranquille et sauvage situé en Haute-Savoie à 1230m “Station Montagne douce“. Station multi activités venez faire du vélo et du trail en toute sécurité.

ÉVÉNEMENTS A NE PAS MANQUER + 19/04 Paques’rette en fête Animations tout au long de la journée et chasse aux œufs Renseignements et réservation LANCHES 04 50 70 30 75 - lanches@ls1969.fr

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SE RESTAURER Restaurant la Couagne 04 50 71 70 24 Venez profiter de la terrasse !

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PARCOURS BALISÉS ET GRATUITS

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3 I1

125 KM

65 KM

DE PARCOURS

DE PARCOURS

© OT Vallée d’Aulps -Y. Tissseyre

Léman Race + 14/07 Ravitaillement course OUREA


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DESTINATION

STATION FAMILIALE PAR EXCELLENCE

Texte Carole Cailloux

Lovée au cœur des Bauges, la Sambuy vous accueille cet été de début mai jusqu’à fin août dans son domaine, étagé de 1 150 à 1850 m d’altitude et dispose d’une multitude d’activités pour petits et grands. Son cadre de moyenne montagne au relief engagé propice à la pratique de la randonnée ou du VTT vous offre une vue exceptionnelle sur le Lac d’Annecy, le massif des Aravis et du Mont-Blanc. Située à 35 minutes d’Albertville, 45 minutes d’Annecy et 10 minutes de Faverges, la station est réputée pour son ambiance conviviale. Parmi les activités proposées cet été vous pourrez découvrir : LE TELESIEGE : rejoignez le sommet situé à 1 850 mètres d’altitude, ouvert tous les jours de 9h à 17h30. Des balades commentées vous sont proposées chaque jour par nos guides accompagnateurs. LES RANDONNÉES : accessibles à tous depuis le sommet du télésiège… pour tous les niveaux. Possibilité de randonnée accompagnée avec nos guides. LE KART RUNIX ET LE VTT (Nouveauté été 2020) : Aux commandes d’un kart tout terrain non motorisé ou de votre VTT, descendez à votre rythme à la découverte de nos pistes de ski et remontez sans effort grâce au téléski. LE TUBBY JUMP : De grosses bouées, un tremplin de 30 mètres en bois, un énorme airbag gonflable, et le tour est joué ! Retrouvez votre âme d’enfant et envoyez-vous en l’air ! LA LUGE (sur rails) : Amateur de vitesse ou juste pour profiter du paysage, la luge sur rails saura combler petits et grands. Profitez des 600 mètres de descente et 9 virages qu’offrent cette activité qui garantit éclats de rire et sensations fortes. LA RÉALITÉ VIRTUELLE (sur la luge !) : Vivez une expérience unique : traversez les pyramides d’Egypte, les déserts d’Amérique et le pays Incas. Sensations garanties en testant la descente de luge sur rails avec un casque de réalité virtuelle. LE SNOW TUBBING : Cette activité permet aux petits comme aux grands de profiter de 100 m de glisse sur des

bouées gonflables. Fou rires garantis. LA SLACK LINE : activité sportive récente qui s’apparente au funambulisme. En libre accès sur la station. LE SENTIER BOTANIQUE : une centaine d’espèces de fleurs sont représentées sur ce sentier aménagé mais complètement naturel. L’ESCALADE : A 5 minutes de marche du sommet du télésiège, le secteur comprend 5 voies faciles idéales pour les grimpeurs novices et les enfants pouvant être encadrés par des personnes expérimentées. LA VIA FERRATA : accessible dès 8 ans au sommet du télésiège. De niveau peu difficile comptez 1h pour réaliser cette via ferrata avec une vue imprenable sur le lac d’Annecy et le Mont-Blanc. NUIT EN REFUGE : possibilité de passer une nuit en refuge de montagne au sommet du télésiège, 5 couchages. LE PARAPENTE : des vols en BIPLACE vous sont proposés par Sambuy Parapente.

LES + DE LA SAMBUY L’ambiance conviviale et familiale. • La diversité des activités, et leur accessibilité au plus grand nombre. • Des ateliers et balades gratuits encadrés par un accompagnateur en montage les mercredis après-midi. • Des services de restauration en bas de la station et en haut du télésiège. • Le cadre magnifique.

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SPORTS INDIVIDUELS

AGENDA

au Centre Aquatique Château Bleu Ă Annemasse de 19h Ă 23h SoirĂŠe de solidaritĂŠ en faveur des enfants de Madagascar Pour un don de 3â‚Ź ou plus

• Aquabike • Monopalme • Baptêmes de plongÊe • Natation synchronisÊe • Handisport • Aquajogging • Hockey subaquatique

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Plus d'infos sur www.chateau-bleu.com

LA NUIT DE L’EAU Ă€ CHĂ‚TEAU BLEU NATATION SAMEDI 28 MARS ANNEMASSE CHĂ‚TEAU BLEU Les clubs de natation proposent des animations sportives et solidaires pour le programme de l’UNICEF d’accès Ă l’eau potable pour les enfants Ă Magadascar. En 12 ans, c’est près de 2,2 millions d’euros qui ont ĂŠtĂŠ collectĂŠs grâce Ă votre mobilisation. Mobilisons-nous afin de battre un nouveau record. Infos : www.chateau-bleu.com Prix : don Ă partir de 3 â‚Ź

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GOOD VIBES WEEK YOGA DU LUNDI 06 AVRIL AU VENDREDI 10 AVRIL LA CLUSAZ

Le printemps s’avance, c’est le moment de penser à vous! Durant une semaine, conjuguez le ressourcement en toute libertÊ et plongez dans la richesse de cet univers variÊ avec la Semaine Good Vibes. Chaque jour vous invite à dÊcouvrir ou approfondir votre pratique bien-être, avec des ateliers à la carte à prix serrÊs. MÊditation et yoga d’Êveil matinal, viniyoga, bols tibÊtains, yoga sportif, kundalini yoga, viniyoga, yoga & chakras, balade rencontre avec le peuple debout et yoga, yoga pour enfants, yoga du rire, yoga en musique se mêleront à des ateliersconfÊrences sur l’ayurvÊda, les huiles essentielles ou encore une sÊance de bols tibÊtains. Infos : www.laclusaz.com Prix : en fonction de la sÊance

WINTER FESTISLACK SLACKLINE DU JEUDI 09 AVRIL AU DIMANCHE 12 AVRIL LES ARCS Au cĹ“ur de ce Festival, la slackline. Autour de ce thème des performances, confĂŠrences, projections de films, shows en tout genre mĂŞlant arts et moments de partage‌ NichĂŠ dans un cadre exceptionnel, un spectacle inattendu, riche en frissons et en ĂŠmerveillement. Les meilleurs Highliners du monde seront prĂŠsents pour s’affronter sur deux types de compĂŠtitions : Highline Freestyle et Highline Vitesse. Infos : www.lesarcs.com Prix : gratuit

MEETING INTERNATIONAL SWANN OBERSON NATATION DU VENDREDI 01 MAI AU DIMANCHE 03 MAI GENĂˆVE Comme chaque annĂŠe, des nageuses et nageurs de haut niveau sont attendus. Pour les athlètes, c’est l’occasion de se jauger avant les compĂŠtitions nationales et internationales de l’ÊtĂŠ. Pour le public, c’est l’opportunitĂŠ de vibrer en regardant un sport magnifique et particulièrement tĂŠlĂŠgĂŠnique. Infos : www.natation-nsg.com Prix : NC


AGENDA

SPORTS INDIVIDUELS

BLOCK’OUT CUP ESCALADE JEUDI 04 JUIN LIMONEST Le premier circuit national de compétition officielle monté en partenariat entre Block’Out et la FFME. Ouvert à tous ! • 1 étape qualificative dans 14 salles du réseau Block’Out • 1 finale par étape • 1 grande finale officielle avec tous les qualifiés le samedi 20 juin 2020 (lieu tenu secret).

OPEN PARC

TENNIS DU SAMEDI 16 MAI AU SAMEDI 23 MAI LYON Avec un plateau sportif de très haut niveau réunissant chaque année des joueurs du Top 15 mondial, qui se disputent le titre sur un court central à guichets fermés, le pari a été atteint depuis la création du tournoi il y a 3 ans. La quatrième année est maintenant celle de la confirmation pour ancrer encore un peu plus ce tournoi comme un événement incontournable en France et dans la région, et atteindre notre objectif de départ : faire de ce tournoi l’un des plus beaux tournois ATP 250 au monde ! Infos : openparc.com Prix : de 25 à 60 €

OPEN GENEVA

TENNIS DU SAMEDI 16 MAI AU SAMEDI 23 MAI GENEVE Presque un quart de siècle sans tennis dans la deuxième ville d’un pays qui a gagné vingt-huit titres du Grand Chelem en simple grâce à Martina Hingis, Roger Federer et Stan Wawrinka entre 1997 et 2018 ! L’organisation d’un nouveau grand tournoi de tennis à Genève sonnait bien comme une évidence. Infos : banqueericsturdza genevaopen.com Prix : de 10 à 140 CHF

Infos : www.blockoutcup.com Prix : de 10 à 25 € gratuit pour les spectateurs

CHAMPIONNAT DU MONDE

GYMNASTIQUE ACROBATIQUE DU LUNDI 18 MAI AU DIMANCHE 31 MAI GENÈVE Les Championnats du Monde de Gymnastique Acrobatique se dérouleront et réuniront 40 nations, 1000 athlètes et plus de 20 000 spectateurs au total. La Gymnastique Acrobatique est un sport et un spectacle alliant force, équilibre, souplesse, dynamisme et grâce. Infos : worldacro2020.com Prix : de 8 à 19 CHF

CHAMPIONNAT FRANCE VETERANS BADMINTON DU SAMEDI 30 MAI AU LUNDI 01 JUIN ANNEMASSE

Plus de 800 joueurs venus de toute la France et âgés de plus de 35 ans sont attendus pour cette grande fête du badminton organisée par le club Badminton Annemasse Agglo. Compétition et animations pour tous les âges sur 4 sites. Infos : franceveterans.ffbad.org Prix : gratuit

VALMEINIER FITNESS FESTIVAL FITNESS DU SAMEDI 04 JUILLET AU MERCREDI 08 JUILLET VALMEINIER

Valmeinier donne de l’altitude au fitness. Des activités indoor dans un cadre outdoor, un format ultra tendance pour les passionnés fitness & wellness Le festival de Fitness pose ses baskets pour la seconde année à Valmeinier du 4 au 8 juillet ! Un programme haut en couleur avec plus de 75 cours sur 5 jours avec LesMills (18 coachs hautement qualifiés) : body pump, body balance, body attack, body jam et studio cycling ! Des soirées à thèmes seront proposées tout au long du festival. Un séjour sportif 100% Fitness, alliant nature, plein air, des paysages à couper le souffle et des moments de partages uniques ! Infos : ete.valmeinier.com/summer-fitness-festival-2 Prix : de 20 € la demi journée à 120 € le pass semaine

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INTERVIEW

LES FRÈRES MAWEM

LA

FRATRIE MAGNÉSIE LE RÊVE OLYMPIQUE DES FRÈRES MAWEM Interview Baptiste Chassagne

Les Frères Mawem veulent marquer l’Histoire. Mickaël, 29 ans, et Bassa, 35 ans, unis par les liens du sang, reliés par cette corde qui pend à leur baudrier depuis l’enfance, sont les deux grimpeurs qui représenteront la France aux JO de Tokyo, en août prochain. Au Japon, les deux frangins ambitionnent de gravir ensemble le podium de l’escalade, discipline qui fera son entrée dans la grande famille des sports olympiques.

© Remi Fabregue

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LES FRÈRES MAWEM

INTERVIEW

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INTERVIEW

LES FRÈRES MAWEM

© Artur Szychowsky Fillinquest

La fraternité en guise de mousquetons, ils s’accrochent à leur rêve. Le rêve de voir leur fratrie briller. Le rêve, comme les Frères Grimm avant eux, de s’écrire un conte de fée. Et, comme les Frères Dalton, faire sauter la banque, non pas de lingots mais de médailles. Comme les Frères Montgolfier, s’envoler vers les sommets de leur discipline. Comme les Frères Lumière, faire leur cinéma. Et crever l’écran. Avec le talent, la rage de vaincre et la complicité qui font leur signature.

GIFLE, PLANCHE EN BOIS & SCOOTER

Si l’on s’attache à prouver que, oui, le sportif est capable de réflexions philosophiques, quelle définition donneriez-vous au concept de fraternité ? M : La fraternité, c’est le partage de tous les moments de la vie, qu’ils soient bons ou mauvais. Partager les victoires, comme les défaites ; les joies, comme les souffrances. S’entraider et se tenir la main quoi qu’il arrive, sans condition préalable. La fraternité, contrairement à l’amitié, tu ne la choisis pas, c’est elle qui te choisit, à la naissance. Ensuite, c’est à toi de voir si tu veux en faire quelque chose de beau ou non… B : C’est exactement ça. Pour moi, la fraternité, c’est une valeur où se côtoient l’écoute, la compréhension et le respect… Notre famille est très soudée, très proche. Nous avons été éduqués avec un très grand respect pour nos aînés. D’ailleurs, la fraternité nous la vivons au sens large puisque nous sommes une fratrie de 6 enfants. J’ai 3 sœurs et 1 autre frère avec qui la relation est très forte. Même s’il est certain que partager nos rêves, nos ambitions et nos projets, cela nous a rapproché naturellement avec « Mike » … Quand avez-vous commencé l’escalade ? Comment avez-vous découvert ce sport ? B : On est plutôt très sportif dans la famille… Jeune, on a pratiqué la gymnastique, l’athlétisme, le football, puis un jour, à l’âge de 15 ans, un pote me propose de l’accompagner à l’escalade, au collège, en UNSS. Je me souviens avoir effectué cette première séance et m’être inscrit la semaine suivante dans un club. M : Moi, j’ai rapidement suivi, un peu dans l’optique de faire « comme mon grand frère ». Le coup de foudre fût immédiat. La première fois que je me suis retrouvé accroché à un mur, j’ai instantanément trouvé ce sport génial. À partir de ce momentlà, j’ai fait de l’escalade tous les jours. Du lundi au dimanche. Tout de suite, la découverte de la discipline s’accompagne de la volonté de performer ? B : Vu que l’on adore la compétition, on s’est tout de suite aligné sur de petites épreuves locales, même si l’on savait ne pas encore avoir le niveau. Pour ma première, l’Open de Colmar, je me suis pris une gifle. Je tombe au bout de quelques secondes sur une voie cotée 6a. Un gamin de 6 ans passe derrière et la réussit aisément. À partir de cet instant, je me suis laissé 2 options : arrêter ou m’entrainer sérieusement. J’ai choisi la deuxième… M : Pareil pour moi. Pour ma première compétition, je finis à la dernière place. Un déclic : je me suis promis de ne plus jamais terminer à cette position. L’escalade était beaucoup moins tendance et répandue qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas

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autant de salles pour pratiquer. Du coup, on s’est installé une planche en bois de 1m de hauteur sur 3m de largeur. B : C’est d’ailleurs de là que provient notre style. Un style un peu à part. On était convaincu que pour être performant, il fallait être très fort physiquement. Donc on a énormément travaillé sur les bras, avec des tractions. Aux antipodes de la souplesse et de la virtuosité technique alors prônées. Au début, nous étions en marge. Par contre, lorsque cette dimension physique est apparue, cela s’est inversé : nous avions de l’avance ! Quand a eu lieu le déclic « haut-niveau » ? À partir de quel moment précis avez-vous eu cette conviction d’avoir le potentiel pour compter parmi les meilleurs ? M : J’ai une date très précise en tête. Une étape de Coupe du Monde de bloc, à Laval, en 2014. Jusqu’alors, je me situais entre la 5ème et la 10ème place sur des épreuves nationales. Mais la fédération offrait des wild-cards (invitations) aux grimpeurs français pour cette manche internationale à la maison. Je donne tout. Vraiment tout. Je finis assez loin au classement mais prends conscience d’une chose : j’ai des qualités physiques innées qui peuvent me permettre de prétendre au plus haut-niveau, cependant, mes lacunes techniques sont alors trop importantes pour les exploiter. Dès lors, ma priorité devient l’escalade. Depuis cette date, j’ai tout laissé de côté pour l’escalade. Sauf ma famille. Je décide de dédier ma vie à ce sport. B : Pour ma part, ce fût plus tardif… À 26 ans, alors que j’étais sur le point d’arrêter, complètement fracassé au niveau des doigts et genoux par la pratique intensive, la fédération vient vers moi et me propose un projet « vitesse », une discipline différente du bloc et de la difficulté dont j’avais fait le tour. C’était en 2010. Pendant 3 ans, je reste cependant en dilettante, pas vraiment à 100%, bien occupé par mon métier d’alors. En 2013, je simule plus ou moins un accident de scooter pour éviter une manche de Coupe du Monde à Moscou. Je me regarde alors dans la glace et me sens hyper mal à l’aise avec moi-même. Je n’ai pas supporté le fait de me mentir à moi ainsi qu’aux autres. Ce fût le déclic. À partir de ce moment très précis, je me suis entrainé comme un dingue. Et en 2014, je monte sur mon premier podium de Coupe du Monde.


LES FRÈRES MAWEM

INTERVIEW

J’AI TOUT LAISSÉ DE CÔTÉ POUR L’ESCALADE. SAUF MA FAMILLE.

JUSQU’AU-BOUTISME, 32 HEURES & NOUVELLE-CALÉDONIE

En quoi votre fraternité est une force dans votre pratique du haut-niveau ? M : Il n’y a aucune rivalité avec mon frère. Ni avec aucun autre athlète d’ailleurs. Nos plus grands adversaires, c’est nous-mêmes. Notre motivation, c’est nous dépasser, aller toujours plus loin dans nos retranchements. On se tire vers le haut. Même si l’on ne s’entraîne pas quotidiennement ensemble, lui étant basé en Nouvelle-Calédonie et moi à Voiron, en Isère, on s’appelle tous les jours. C’est d’ailleurs lui qui me coach. Il est la seule personne au monde en mesure de le faire car il me connaît parfaitement ! B : Entre nous, on est clairement dans le partage, pas dans la compétition. On est très complémentaire du coup nos échanges sont très riches et constructifs. On se soutient beaucoup. Juste le fait de se dire au téléphone : « C’était dur, mais j’ai réussi ! », cela nous fait avancer. Je ne me vois pas appeler Mike et me lamenter en mode : « C’était trop difficile, j’ai lâché… ». C’est inconcevable que je lui dise ça (rires) ! Je dois montrer l’exemple ! M : Au-delà du téléphone, on se retrouve plusieurs semaines par an pour des blocs d’entrainement très condensés. Là, l’émulation est hyper saine car chacun veut prouver à l’autre qu’entre temps, il a progressé. On se challenge, mais sans aucune rivalité ! Cette fraternité fait clairement votre force. Mais est-ce parfois, par certains aspects, un poids, une faiblesse ? M : Non, moi je ne l’ai jamais ressentie comme ça. Peut-être lorsque cela se passe moins bien pour l’autre… B : Moi, je ressens un peu plus cette pression liée au résultat de l’autre car je coach mon frère. Ainsi, s’il ne réussit pas, s’il n’atteint pas ses objectifs, j’ai forcément une part de

© Fred Riper

CE JUSQU’AU-BOUTISME, CE STAKHANOVISME À L’ENTRAINEMENT, C’EST NOTRE MARQUE DE FABRIQUE.

responsabilité qui m’incombe ! L’année dernière par exemple, je réalise un super début de saison alors que le sien était beaucoup plus mitigé… J’en perdais presque ma motivation. Ce serait quoi la « signature » des frères Mawem ? Ce lien qui vous unit et rend votre duo unique dans l’univers des grimpeurs professionnels ? B : Notre passion, non pas pour l’escalade, mais pour l’entrainement… Une petite anecdote qui l’illustre, c’est un stage que nous avons effectué au Pôle France à l’été 2019. Nous étions les premiers arrivés au mur le matin et les derniers à en repartir le soir. Les autres nous demandaient comment on pouvait assumer ce volume quotidien… Ce qui est génial avec l’escalade, c’est que la perfection n’existe pas. C’est un sport sans fin, il y aura toujours une voie plus dure, un mec plus fort… Du coup, nous, on s’entraine, comme des dingues ! M : Ce jusqu’au-boutisme, ce stakhanovisme à l’entrainement, c’est notre marque de fabrique. On s’arrache tous les jours. Et c’est une grande fierté de prouver ensuite par les résultats que le travail paye, que notre méthode fonctionne. B : En fait, à la fin d’une séance d’entrainement, on se demande s’il y a quelque part sur le planisphère un athlète qui aurait été capable de repousser encore plus loin la fatigue, un grimpeur qui après la session que l’on vient de s’infliger serait encore là… Si c’est le cas, alors on remonte sur le mur. Et on continue. Jusqu’à ce que la réponse soit négative. Pour vous, l’escalade c’est un jeu, un sport ou un métier ? B : L’escalade, ce n’est clairement pas un jeu pour nous. C’est un sport, difficile, et un métier, de tous les jours. L’entrainement, ce n’est pas fun, ce n’est pas cool… C’est le message que je transmets aux jeunes grimpeurs qui m’entourent. On ne sourit pas à l’entraînement. Car la séance se doit d’être dure, pas agréable pour le corps... Le plaisir, tu le trouves dans la satisfaction d’être allé au bout de toi-même, dans la fierté du combat que tu as mené contre tes limites.

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LES FRÈRES MAWEM

© Remi Fabregue

© Remi Fabregue

© Christophe Angot

INTERVIEW

LE PLAISIR, TU LE TROUVES DANS LA SATISFACTION D’ÊTRE ALLÉ AU BOUT DE TOI-MÊME

M : Après, il existe aussi une dimension ludique ! Attention, l’escalade ce n’est pas une pénitence. Mais le haut-niveau par contre, c’est un long chemin de croix. L’image fun que l’on essaye de donner sur les réseaux sociaux, c’est pour démocratiser notre sport. Mais ce jeu, ces sourires, les réseaux sociaux, c’est pour m’amuser et m’aérer la tête après une grosse journée d’entrainement. Quand je bosse vraiment, je n’ai pas mon téléphone ! Malgré ce jusqu’au-boutisme qui fait votre singularité, ces valeurs et ces objectifs communs, vous demeurez assez différents… B : La première différence, et la plus évidente, c’est la discipline que nous pratiquons. Mike fait du bloc alors que moi, je suis un spécialiste de la vitesse. Mais au-delà de nos domaines de prédilection, nous avons également des personnalités et des démarches assez éloignées. Pour ma part, j’ai besoin d’avoir un sas de décompression à côté de l’escalade. J’ai besoin d’être sollicité en permanence avec d’autres projets. J’ai besoin d’avoir mille choses à faire et seulement 4h pour m’entrainer dans la journée, sinon je sombre dans une certaine nonchalance. Mon implication et mon efficacité à l’entrainement passent par une organisation serrée et optimisée de mes journées. M : Au contraire de Bassa, moi, je suis hyper focus. Je suis à la salle de 8h à 18h quasiment tous les jours, en m’octroyant une petite pause d’une heure le midi, non pas pour manger mais afin d’éviter la tétanie musculaire. B : D’ailleurs, cette différence d’approche se traduit dans le volume hebdomadaire d’entrainement : 20 heures par semaine pour moi, de 32 à 40 heures pour Mike. Sans compter toute la rigueur qu’il engage dans les à-côtés sur

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la récupération, la nutrition… Franchement, il me serait impossible de passer ne serait-ce que 24h dans sa peau. Justement, si vous deviez prendre une qualité à l’autre pour devenir encore meilleur, quelle seraitelle ? Qu’est-ce qui vous impressionne chez l’autre ? B : C’est justement cela ! Cette implication au quotidien, dans absolument tout ce qu’il fait. Il est impressionnant, il est connecté à l’escalade et à ses objectifs 24 heures sur 24. Même si j’aime mon profil et même si j’ai la conviction que ce schéma ne me conviendrait pas, je reste assez admiratif de cette rigueur et ce souci du détail qu’il est capable de maintenir sur le très long terme. M : C’est marrant puisque moi, c’est l’inverse. Ce que j’admire, c’est cette intensité qu’il est capable de fournir pendant 4h à l’entrainement. Sur un temps plus court certes, mais avec une force et une intuition presque animales. Il est dans sa bulle, concentré à 100%. Tu sens qu’il ne faut pas le déranger.

PODIUM, ADRÉNALINE & ÉPREUVE COMBINÉE

Si l’on évoque désormais Tokyo, vous souvenez-vous de cet instant précis où vous avez appris que l’escalade faisait son entrée dans la grande famille des sports olympiques ? Quel fût votre premier réflexe ? M : Je m’en souviens parfaitement, comme si c’était hier. Déjà, on était hyper heureux. Pourquoi ? Car notre objectif, c’est d’être les meilleurs grimpeurs au monde, or les JO, c’est l’opportunité unique de le prouver, d’être confronté à un tel niveau d’adversité. Ensuite, on s’est directement posé devant l’ordinateur et on a créé notre dossier de sponsoring. Le


INTERVIEW

LES FRÈRES MAWEM

© Remi Fabregue

C’EST MON FRÈRE QUI ME COACH. IL EST LA SEULE PERSONNE EN MESURE DE LE FAIRE CAR IL ME CONNAÎT PARFAITEMENT !

titre était le suivant : « Les Frères Mawem vont aux JO ». À l’affirmative, comme pour se convaincre qu’on pouvait le faire ! B : Pour continuer notre projet, il nous fallait quelque chose de grand. Les JO sont donc parfaitement tombés. C’était un nouveau challenge, une marche encore plus haute à franchir, une source de motivation encore plus forte… Qu’est-ce que vous avez ressenti lorsque votre frère s’est qualifié pour les JO ? Lorsque vous avez compris que le rêve de participer ensemble à cette olympiade se concrétisait ? B : Ce fût une joie en deux temps puisque Mike fût le premier à se qualifier, décrochant son ticket en août dernier, en allant en finale des Championnats du Monde, cette ultime phase qui regroupait les 7 grimpeurs les plus complets de la planète. À ce moment-là, je lui ai sauté dans le bras et j’ai pleuré. J’imaginais ma mère derrière son écran… C’était un grand moment pour notre famille. Il me revenait alors de faire le job à l’automne, lors du TQO (Tournoi de Qualification Olympique), pour le rejoindre ! M : Il fallait que Bassa remporte l’épreuve de vitesse du TQO. Il n’y avait pas d’autre possibilité. Il n’avait qu’une chance et il la saisit. C’est à cet instant que notre rêve s’est réalisé… et en a fait germer un autre ! Quel est ce rêve ? Quels sont vos ambitions aux JO ? M : Au tout début, on s’était dit que ce serait fou d’être ensemble en équipe de France. Puis on a réussi ! Ensuite, on s’est dit que ce serait incroyable de monter ensemble sur des podiums internationaux. Puis on a réussi ! Aujourd’hui, on se dit que ce serait magique que de décrocher tous deux une médaille. On ne sait pas si l’on va réussir, mais en tout cas, on y croit, on y croit fort et on se donne les moyens pour… B : Par sa polyvalence, Mickael peut gagner en sortant

de grosses performances sur les 3 épreuves : le bloc, la difficulté et la vitesse. Me concernant, si mes calculs sont bons, je peux faire au mieux 3ème… Pour cela, il faut que je sois indétrônable sur ma spécialité : la vitesse ! Si l’on va ensemble en finale, ce serait déjà magnifique. Car c’est en finale que tu t’autorises le droit de rêver, c’est en finale que l’adrénaline monte et te transcende. À Tokyo, le 4 août prochain, date de début des épreuves d’escalade aux JO, serez-vous alliés ou adversaires ? En quoi se retrouver sur la même compétition, aux JO, est une force supplémentaire ? B : Nos profils et nos points forts sont si différents, qu’au final, sur cette épreuve combinée, nous ne pourrons même pas être adversaires. On sera sur la même ligne de départ, mais sans être concurrents. Avec chacun une stratégie qui nous est propre ! M : Je vois deux énormes avantages ! Le premier, c’est la possibilité d’échanger très facilement avec l’autre sur son ressenti, se rassurer, se motiver, partager la pression… Le second, c’est d’avoir deux fois plus de chances que les autres de réussir ses JO. En fait, c’est comme si on avait deux cartes à jouer, deux fois plus de possibilités que les autres athlètes de repartir avec le sourire de Tokyo. Que la médaille revienne à mon frère ou moi, la joie sera la même. Et ça, c’est juste incroyable !

LES FRÈRES MAWEM www.lesfreresmawemshop.fr

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PRODUIT

TRILOGY SIGNATURE

© Millet/ Matt Georges

LA GAMME TRILOGY, L’ESSENTIEL DU SAVOIR-FAIRE MILLET

Texte Carole Cailloux

Passion pour la montagne, innovation et respect de l’environnement : MILLET répond à des critères de performances, de confort et de fiabilité avec des équipements techniques de qualité, adaptés aux pratiquants de sports de montagne. La marque présente une toute nouvelle gamme : Trilogy Signature, déclinaison urbaine de son offre Trilogy. Développée et testée au cœur des Alpes, la ligne Trilogy fait référence à l’un des évènements phare de l’alpinisme moderne, la trilogie des Alpes réalisée par Christophe Profit en 1987. Équipé à l’époque par Millet, il gravit consécutivement 3 des faces Nord les plus redoutables des Alpes en hiver et en solo ! Les Grandes Jorasses, l’Eiger et le Cervin, le tout en moins de 42 heures ! Un exploit qui a donné naissance à la célèbre « Trilogie des Alpes », qui inspire depuis de nombreux alpinistes à travers le monde. Les produits de la ligne Trilogy sont à l’image de cet exploit sportif : Engagés et techniques. Des produits à la fois fonctionnels, légers et protecteurs, élaborés pour satisfaire les sportifs les plus pointus et les plus exigeants. Cette gamme représente donc le meilleur de l’innovation de la marque française qui, depuis près d’un siècle, marie parfaitement confort, légèreté et protection. Les plus grandes compagnies de guides alpines

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(Chamonix, Grindelwald et Cervinia) portent au quotidien les produits Trilogy. La gamme est donc le fruit de l’expertise de Millet qui depuis un siècle ne cesse d’innover. Des vêtements qui allient parfaitement confort, légèreté et imperméabilité. Au printemps, la gamme s’étoffe d’une nouvelle ligne de vêtements, aux inspirations plus urbaines, mais toujours fidèle à l’ADN technique de la marque : La ligne Trilogy Signature allie ainsi matières techniques avec un design sobre et épuré. Le résultat est surprenant. Les produits sont pensés pour accompagner les passionnés de montagne en milieu urbain, sans faire de compromis sur la performance. Coupes ajustées, couleurs sobre et deisgn soigné, cette ligne de 8 produits se compose de polos, veste, shorts, pantalons, ou des sacs à dos. Conçue pour les amoureux de la montagne, cette superbe collection Trilogy signature offre une qualité premium et un style moderne adapté à la ville comme à la montagne.


PRODUIT

TRILOGY SIGNATURE

LES CARACTÉRISTIQUES

RESPIRANTE

STRETCH

SÉCHAGE RAPIDE

DURABILITÉ

COUPE VENT

SHORT CHINO M Un style moderne épuré, une matière premium qui sèche vite et tombe impeccablement, le short est idéal pour les passionnés de montagnes lorsqu’ils descendent en ville.

TEE-SHIRTS & POLO Destinés à un usage urbain bénéficiant d’une matière technique qui garantit un séchage rapide et une neutralité olfactive. Leur coupe confortable sans couture sous les bras séduira les passionnés de montagne.

CASQUETTE Conçue pour les amoureux de la montagne, cette superbe casquette présente une qualité premium et un style moderne adapté à la ville comme à la montagne !

VESTE XCS HOODIE M

VESTE 3L JKT M Imperméable, respirante et très souple avec une performance technique haut de gamme et un confort inégalé.

Très respirante, coupe-vent et ultra légère, la veste a une allure minimaliste et des performances techniques optimales.

OÙ LA TROUVER Retrouvez la gamme Trilogy et Trilogy Signature dans votre magasin ESPACE MONTAGNE - LE GRAND EPAGNY, ainsi que sur le site web de Millet www.millet.fr/produits/trilogy-signature.html

L’ADN ALPIN EN GUISE DE LIFESTYLE.

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EXPEDITION

ROC AVENTURE PROGRAMME

DE LA

RESINE AUX FALAISES LE ROC AVENTURE PROGRAMME A OUVERT UNE NOUVELLE VOIE EN JORDANIE Texte Carole Cailloux Photo Gaël Bouquet-des-chaux

L’équipe Roc Aventure Programme (RAP) de la FFME vient de rentrer de Jordanie après avoir réalisé un véritable exploit : l’ouverture d’une voie majeure, dans le Wadi Rum. Voilà l’aventure de jeunes pros de l’escalade devenus grimpeurs aventuriers !

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ROC AVENTURE PROGRAMME

EXPEDITION

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EXPEDITION

ROC AVENTURE PROGRAMME

LE RAP Le Roc Aventure Programme, (RAP) c’est une équipe de 6 jeunes compétiteurs de haut niveau d’escalade de la FFME (Fédération française de la montagne et de l’escalade). Ce cursus de formation s’adresse à d’anciens compétiteurs de haut niveau, garçons et filles, cherchant à se reconvertir dans le milieu de la grimpe, et plus spécialement l’escalade en grande voie et l’entretien des sites naturels d’escalade. La team est sélectionnée pour 2 ans durant lesquels différents stages permettent à ces jeunes de développer leur esprit d’aventure et de grimpeur responsable. Le groupe appréhende ainsi des thématiques telles que l’autonomie en grandes voies, les techniques d’ascension d’un big wall, l’ouverture et le rééquipement des sites naturels d’escalade. Le cursus se conclut par un projet d’expédition. Le Roc Aventure Programme (RAP) est né du constat que beaucoup de jeunes compétiteurs n’avaient pas la possibilité de faire le lien entre résine et rocher. Ces jeunes de RAP ont entre 20 et 24 ans. Ils sont anciens compétiteurs à haut niveau. Mais leurs escalades ne se résument pas à la compétition, ni à la résine : c’est pourquoi la FFME a lancé l’équipe Roc Aventure Programme (RAP), avec l’idée d’ouvrir à de nouveaux horizons de jeunes grimpeurs motivés. L’objectif, c’est que ces jeunes deviennent ambassadeurs de la diversité de l’escalade, et qu’ils transmettent leur passion dans les clubs.

C’EST UN CHALLENGE POUR EUX, CERTAINS NOUS CONFIERONT MÊME PENDANT LE VOYAGE ; C’EST VRAIMENT ÇA QUE JE VEUX FAIRE

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EXPEDITION

ROC AVENTURE PROGRAMME

L'EXPEDITION L’escalade au Wadi Rum est assez « aventureuse ». Une grande partie des voies n’a quasiment aucun équipement en place. Les relais ne sont en général pas équipés, les descentes se font en rappel. Les protections fixes sont de trois types : les lunules, les spits et scellements et les pitons. La forme particulièrement sculptée du rocher jordanien fait que l’on trouve beaucoup de colonnettes offrant ainsi la possibilité de les entourer d’une sangle. Certaines cordelettes restent en place plusieurs années, leur solidité est donc douteuse. Si les bédouins ont exploré ces rochers depuis l’antiquité pour chasser le bouquetin, fusil au dos, pieds nus, les grimpeurs occidentaux n’ont découvert le massif qu’en 1984. Depuis, ils n’ont pas chômé, et c’est plus de 300 voies qui ont été ouvertes dans le Wadi Rum. Le potentiel est encore immense. L’escalade au Wadi Rum est assez particulière et très engagée, de par la texture parfois friable du grès et la rareté de l’équipement en place, principalement pour des raisons éthiques. Il n’existe actuellement qu’une voie entièrement équipée sur spits, même si l’on peut trouver ces dernières protections de façon sporadique dans certains autres itinéraires.

NOUS AVONS PASSÉ 11 JOURS À OUVRIR ET À ÉQUIPER CETTE VOIE DE 450 M

LA TEAM L’équipe de la promotion 2019/2020 se compose de 4 garçons et 2 filles, Solène Amoros (21ans), Eline Lemenestrel (20 ans) Guillaume Colin (22 ans) Romaric Geffroy (22 ans) Thomas Meignan (21 ans) et Eloi Peretti (20 ans). Ces jeunes sont partis en Jordanie début février avec comme objectif l’ouverture d’une grande voie sur le Djebel Rum. Encadrés par les guides Jonathan Crison (33 ans. Cadre d’état à la FFME, Guide de Haute Montagne) et Arnaud Petit, (47 ans. Vainqueur de la coupe du Monde de difficulté et Champion d’Europe en 1996, Guide de Haute Montagne) et Gaël Bouquet des Chaux, guide de Haute Montagne et caméraman et photographe sur le projet ; l’équipe s’est lancée dans une folle aventure. Car cette face Est du Djebel Rum est extrêmement impressionnante avec ses murs orange et noir. Un véritable bigwall avec une inconnue redoutable : la qualité du rocher. L’objectif était d’équiper la voie pour franchir des zones totalement dénuées de possibilités de protection naturelle. Un Challenge de taille, que le RAP a largement réussi ! Bravo ! ROC AVENTURE PROGRAMME www.ffme.fr

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SPORTS DE GLISSE

LE NATURAL SLOPESTYLE

FREESTYLE - HOCKEY SAMEDI 14 MARS ET DIMANCHE 15 MARS LA ROSIÈRE Venez retrouver des sessions sur un big air où les meilleurs riders du monde s’affronteront dans un contest de style unique et dans une ambiance de folie ! Sans oublier un match de hockey de folie entre la Team Monde et la Team France. Mais la nouveauté de cette édition reste sans doute le Natural Slopestyle ! Le Natural Slopestyle c’est quoi ? Un parfait mélange entre du freeride, du backcountry et du slopestyle ; le tout shapé dans la toute nouvelle face du Mont Valaisan, l’extension de domaine qui a vu le jour cet hiver. Infos : www.larosiere.net Prix : gratuit pour les spectateurs

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AGENDA

CHAMPIONNATS DE FRANCE SKI DE BOSSE DU VENDREDI 27 MARS AU DIMANCHE 29 MARS MÉRIBEL Encouragez les meilleurs freestylers Français réunis lors des Championnats de France de ski de bosses. Le ski de bosses est une discipline olympique spectaculaire dans laquelle, le skieur peut à la fois exprimer ses qualités de technicien dans les bosses et ses qualités d’acrobate lors de la réalisation de sauts. Les épreuves se déroulent sur une pente allant de 26° à 32° pour une longueur de 210 à 270 mètres, tourmentée de bosses et de 2 tremplins de saut. Infos : www.meribel.net Prix : gratuit

DERBY D’ARÊCHESBEAUFORT SKI - SNOWBOARD SAMEDI 28 MARS ARÊCHES-BEAUFORT Si t’es accro aux hors pistes, aux sensations fortes et à la bonne ambiance de village-station, c’est l’événement de fin de saison à ne pas manquer ! En prime cette année, un festival de musique pour un week-end festif de fin de saison complet. Cette compèt fun & conviviale en ski / snowboard / est proposée à tous les férus de la pratique freeride, mais pas que ! Arêches-Beaufort vous propose d’affronter 3 spéciales sur la journée : 2 descentes Freeride et 1 descente tout schuss. Infos : areches-beaufort.com Prix : à partir de 25 €

LE SUPER SLALOM SKI ALPIN SAMEDI 04 AVRIL LA PLAGNE

Plus c’est long, plus c’est bon ! Challenge hors norme en ski alpin qui quadruple la mise par rapport au format classique ! Le slalom le plus long du monde est ouvert à 470 skieurs de bon niveau et un casting hétéroclite des meilleurs athlètes de la planète ski. Les mensurations XXL de 4 km et 320 piquets ne suffisent pas à décrire cet événement. Entre savant mélange de compétition mixant amateurs et stars du ski et grosse dose de convivialité, le Super Slalom réussit le pari de fédérer toutes les générations, skieurs et non skieurs, déguisés ou non. Infos : superslalom.ski Prix : 85 €, gratuit pour les spectateurs


AGENDA

SPORTS DE GLISSE

WINTER K GAMES SKI - SNOW DU LUNDI 06 AVRIL AU VENDREDI 10 AVRIL KARELLIS

Durant une semaine, les Winter K Games sont l’occasion de se tester sur une ou plusieurs épreuves parmi les suivantes : Freestyle sur Big air bag, Slalom G avec le club des sports Montricher-Albanne Karellis Ski de vitesse avec Xavier Cousseau, recordman du monde de monoski, Boadercross Chrono, Slalom freeride, Biathlon avec Pierre GUEDON, Waterslide. Cumulez vos points à chaque épreuve en fonction de votre classement du jour et montez sur les marches du palmarès. Infos : karellis.com Prix : gratuit

LA CUBÉROTE TÉLÉMARK SAMEDI 11 AVRIL LES SAISIES

Compétition de télémark conviviale. Slalom agrémenté d’un saut, d’un passage dans la forêt, d’un loom et d’un sprint en pas de patineur. Spectacle haut en couleur avec de nombreux télémarkeurs déguisés. En patois, cubéroter signifie tomber. Le soir après la course, à partir de 20h30 repas dansant à la Salle Cristal. Infos : www.lessaisies.com Prix : gratuit

SKI 2 BIKE

SKI - VTT DIMANCHE 12 AVRIL LES ARCS - BOURG SAINT MAURICE

3 VALLÉES ENDURO SKI DIMANCHE 05 AVRIL 3 VALLÉES

Depuis plus de 15 ans, plus de 1000 amateurs de ski viennent découvrir et arpenter Les 3 Vallées, le plus grand domaine skiable du monde, au travers d’ épreuves aussi différentes que ludiques comme peut l’être le ski en général. L’objectif de cette journée est de proposer la découverte du domaine des 3 Vallées de façon originale et conviviale. Par équipe de 3, quelle que soit votre catégorie : pros, amateurs sportifs et familles et votre ambition, une superbe journée de ski ponctuée d’épreuves spéciales originales et ludiques, sans oublier le ravitaillement principal à Méribel Mottaret ou le BBQ à Val Thorens ! Infos : www.les3vallees.com Prix : 66 € par équipe

Des spatules aux deux roues il n’y a qu’un passage de relais… All Mountains Events organise la 4ème édition du relais ski-vélo, unique en France pour une descente 100% adrénaline des Arcs jusqu’à Bourg-Saint-Maurice. Et quoi de mieux qu’un passage du ski au vélo pour célébrer la transition de l’hiver au printemps ? Forte de son immense domaine skiable, mais aussi de son espace VTT varié en été, Les Arcs se devait de lier ces deux activités phares de la station. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre camp – guidon ou bâtons – et à trouver un partenaire complémentaire. Infos : 4timingevent.com Prix : à partir de 35 €

LÉO’S INVITATIONAL

WINTER LEGACY

SPEED RIDING - PARAPENTE SKI - SNOWBOARD MARDI 14 AVRIL VAL D’ISÈRES

Venez vous mesurer dans un géant tracé par notre champion Alexis Pinturault. Cette course inédite propose un enchaînement de plusieurs disciplines entre le portillon de départ et la ligne d’arrivée : des bosses, du géant, du super géant, du ski cross et un waterslide. Pour franchir la ligne d’arrivée il vous faudra mêler technique, audace et folie… Infos : www.winterlegacy.com Prix : pà partir de 85 €

Pour la deuxième année à Val d’Isère, Leo Taillefer vous donne rendez vous au pied de la vallée du Manchet à partir de 10h pour un évènement haut en couleurs. 40 riders parmi les meilleurs mondiaux vont vous offrir un show unique ! Levez les yeux et admirez du parapente acrobatique, du speed riding,et du ski et snowboard. Pour les plus aguerris, Leo vous propose un Banks Slalom ultra ludique ou de vous envoler pour un baptême en parapente au cœur de l’événement. Infos : www.valdisere.com Prix : gratuit

SKI SAMEDI 11 AVRIL COURCHEVEL

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SPORTS DE GLISSE

AGENDA

BORNES TO FLY PARAPENTE - TRAIL DU SAMEDI 30 MAI AU LUNDI 01 JUIN TALLOIRES

LA MONO FOLY MONOSKI SAMEDI 18 AVRIL LA CLUSAZ

Le Bornes To Fly est une course combinant parapente et randonnée, dans la lignée de la célèbre X-Alpes. Les pilotes évoluent sur un parcours de trois jours ponctué par deux bivouacs en pleine nature. Le parcours (de 100 à 250 km), sera choisi par le Directeur d’épreuve pour s’adapter aux conditions météo. Il emmènera les parapentistes à travers les plus beaux panoramas de Haute Savoie. Une seule certitude, ils partiront à pied de la magnifique plage de Talloires (sur les bords du lac d’Annecy) pour y revenir 3 jours plus tard. Infos : www.bornestofly.fr Prix : 115 €

Venez participer à un évènemnt convivial et l’un des plus fun des rassemblements de monoskieurs à la Clusaz, pour une journée dédiée à la pratique. Au programme de la journée sous le signe du vintage et du monoski : Rassemblement de monoskieurs, Test de monoskis, Shooting photo pour tous. Infos : laclusaz.com Prix : NC

COUPE DU MONDE PARAPENTE DU SAMEDI 30 MAI AU SAMEDI 06 JUIN PASSY

CHAMPIONNAT DE FRANCE FREERIDE SKI FREERIDE DU SAMEDI 18 AVRIL AU DIMANCHE 19 AVRIL CHAMONIX

La finale du Championnat de France Qualifiers des + de 18 ans et des Freeride World Chamonix (U14, U15, U16). Cette année encore, le Freeride Wolrd Tour confie à Evolution2 l’organisation des French Freeride Series. Au programme cette saison, 9 courses Qualifiers et 12 courses Juniors. Retrouvez sur ce site toutes les informations des compétitions, le détail des faces, les news et les résultats. Infos : frenchfreeride.com Prix : NC

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Rendez-vous pour la seule étape de distance en France en 2020 où les meilleurs pilotes de cette catégorie s’affronteront durant 6 jours. 125 pilotes viendront du monde entier avec plus de 30 nationalités représentées pour des parcours entre 50 et 120 km au départ de Passy Plaine-Joux ou Planpraz (selon météo). L’occasion unique de découvrir un spectacle unique dans les airs et d’admirer cette compétition inédite vue d’en-bas ! Infos : cmbvl.fr Prix : gratuit

LA BLACK SHOES

COUPE AURA

C’est l’événement festif incontournable de tous les passionnés de spatules « old school », et c’est à Tignes que ça se passe ! Envie de faire chauffer vos cuissots dans une ambiance complètement déjantée ? Le rassemblement télémark de fin de saison qui met tout le monde d’accord, experts de la génuflexion et nouveaux convertis. Infos : blackshoes.fr Prix : à partir de 30 €

Dans une ambiance miforestière mi-montagnarde, la compétition ravira les athlètes et les spectateurs venus pour cet événement ! Le gagnant d’une épreuve est celui qui aura franchi la zone en mettant pied à terre moins souvent que les autres concurrents et ceci dans un temps limité. Infos : crangevriervtt.fr Prix : gratuit pour les spectateurs

TÉLÉMARK DU VENDREDI 24 AVRIL AU DIMANCHE 26 AVRIL TIGNES

VTT TRIAL DIMANCHE 31 MAI CRAN-GEVRIER COMPLEXE JEAN MERMOZ


AGENDA

SPORTS DE GLISSE

DRÉ DANS L’DARBON VTT DIMANCHE 31 MAI DOMANCY

La rando VTT Dré Dans l’Darbon, c’est une journée dédiée au VTT au Pays du Mont-Blanc, entre Combloux, Saint-Gervais-les-Bains, Demi-Quartier, Megève, Domancy, Passy, Magland et Sallanches, avec des circuits de randonnées VTT créés pour l’occasion. Des animations vélo Trial, un challenge Biathlon, des randonnées VTT pour tous les niveaux de 10 km à 52 km au départ de Domancy, dans une ambiance chaleureuse, conviviale et familiale pour marquer le printemps. Infos : rando-vtt-mtblanc.com Prix : de 11 à 16 €

ALPS BIKE FESTIVAL VTT DU VENDREDI 12 JUIN AU DIMANCHE 14 JUIN LA CLUSAZ

La grande fête du VTT, offre le choix entre de nombreuses courses dans plusieurs disciplines avec l’Enduro en première ligne, mais aussi du Marathon et de la Rando, des épreuves pour tous les goûts, tous les niveaux et tous les âges. Rendre la montagne accessible à tous est un des objectifs de l’organisation, c’est pourquoi les VTT à assistance électrique sont les bienvenus. Infos : alpsbikefestival.com Prix : de 8 à 105 €

MB RACE

16E ÉDITION

VTT DU VENDREDI 03 JUILLET AU DIMANCHE 05 JUILLET COMBLOUX / MEGÈVE

2 8 . 2 9. 3 0 JUIN

2019

SALON DU VTT À CHÂTEL

BOL D’OR MIRABAUD

REGATE DU VENDREDI 12 JUIN AU DIMANCHE 14 JUIN GENÈVE La plus importante régate du monde en bassin fermé ! La Société Nautique de Genève est ouverte au public durant tout le week-end de la manifestation et se réjouit d’accueillir tous ceux qui souhaitent suivre la régate. Venez assister à la sortie des voiliers dès 7 heures du matin depuis la jetée Nord et suivre la course depuis les écrans géants installés au Club-House. Infos : boldormirabaud.ch Prix : gratuit pour les spectateurs

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Portes du Soleil - Crédit photo : T.Nalet - J’articule

80KM DE VTT

9 POINTS DE DÉPARTS 15 REMONTÉES MÉCANIQUES RAVITAILLEMENTS FESTIFS

La MB RACE existe depuis 2010. Cette course de VTT aussi exigeante qu’époustouflante a pour cadre le territoire du Mont-Blanc et le Val d’Arly (Combloux, Megève, La Giettaz, Cordon, Sallanches) comme théâtre des épreuves. Elle se démarque dans le panorama du VTT car c’est la seule qui affiche une épreuve d’une journée avec une si longue distance : 140 km avec 7000 mètres de dénivelé positif. Une course qui a compté seulement 1 finisher sur 600 coureurs en 2010, ce qui lui a valu le label de course la plus difficile au monde ! Infos : mb-race.com Prix : de 5 à 49 €

11/12/2018 16:42

PASS’PORTES DU SOLEIL

VTT DU VENDREDI 26 JUIN AU DIMANCHE 28 JUIN PORTE DU SOLEIL Une randonnée VTT en montagne, à la découverte du fabuleux domaine Moutain Bike des Portes du Soleil et de ses paysages grandioses. Le parcours emprunte 15 remontées mécaniques du domaine. Quelques variantes sont mises en place pour monter à VTT pour les plus costauds et pour descendre sur des pistes plus techniques pour les plus aguerris. Infos : passportesdusoleil.com Prix : à partir de 59 €

MÉGAVALANCHE

VTT DE DESCENTE DU LUNDI 06 JUILLET AU DIMANCHE 12 JUILLET ALPE D’HUEZ Pour ceux qui l’ignoreraient encore, la Megavalanche de l’Alpe d’Huez est l’une des descentes marathon les plus mythiques et incontournables du monde ! Vous êtes des milliers à prendre le départ du Pic Blanc chaque année, et ce par tous les temps ! Son départ en Mass Start à 3330 mètres d’altitude sur le glacier, et son arrivée à Allemont, 2600m plus bas font de cette DH Marathon la course la plus longue et la plus folle du monde. Infos : ucc-sportevent.com Prix : de 67 à 75 €

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© Steven Lippman

REPORTAGE

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SKATEUSES


SKATEUSES

REPORTAGE

SKATEUSES LA NOUVELLE ÈRE DE LA BOARD CULTURE Texte Olivia Bergamaschi

Le monde du skate est en pleine évolution. Les skateuses prennent le pouvoir, cassent les codes et revendiquent leur droit de fouler les parks et de rentrer des tricks. Une démocratisation féminine massive de cette contre-culture qui, dans son sillage, laisse place à un mouvement bien déterminé à faire sa place dans un sport à tendance majoritairement masculine.

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SKATEUSES

Apparue dans les années 60, la culture skate était déjà, à cette époque, plébiscitée par quelques skateuses au style incomparable. Elles s’appellent Peggi Oki, seul membre féminin des fameux Z-boys, Kim Cespedes, Robin Alaway, Vicki Vickers ou encore Laura Thornhill et elles s’affrontaient volontiers à leurs homologues masculins lors de compétitions de street sous le soleil de Californie. Depuis, le skateboard n’a laissé que peu de place aux femmes, tant sur le terrain, dans les parks ou la rue, que dans les médias, les marques ou le matériel. Jusqu’à récemment où une tendance, probablement véhiculée en grande partie par les réseaux sociaux, a remis la planche à roulettes sous les projecteurs. Des marques, jusqu’ici seulement connues des skateurs comme Trasher, Dickies, Santa Cruz deviennent tendances et ouvrent une brèche vers l’industrie autrefois marginale du skateboard. Une brèche qui révolutionne aussi la pratique puisqu’elle va la rendre plus accessible, moins confidentielle et donner envie à de nombreux ados et jeunes de s’y mettre. Et parmi eux, tout un pan de la population féminine qui pensait ce sport, encore jusque là, trash, dangereux et réservé aux hommes. Il est tout à fait clair que l’avènement d‘Internet d’abord, puis le développement des réseaux sociaux ensuite, ont largement contribué à populariser le skate, tout comme bien d’autres cultures. Clivages, frontières, fausses idées ont alors volé en éclat pour laisser place à la fascination et à l’engouement. Une tendance qui n’a, du coup, pas échappé au Comité International Olympique. Ce dernier, soucieux de rajeunir le public des jeux et leur donner un nouveau souffle, a rapidement pris la mesure du phénomène et s’est empressé d’ajouter la discipline à la longue liste des sports déjà existants comme le tir à l’arc, la natation ou le triathlon. Une aubaine pour une institution vieillissante et un tournant décisif pour la pratique.

© Anthony Acosta

C’EST GRÂCE À DES PERSONNALITÉS FORTES, PASSIONNÉES, QUI ONT OUVERT LA VOIE AUX SUIVANTES, QUE LE SKATE PEUT AUJOURD’HUI SE CONJUGUER AU FÉMININ.

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© Helge Tsharn

REPORTAGE

UNE HISTOIRE DE MENTALITÉS Lorsqu’on les écoute, la majorité des skateuses qui baignent dans ce milieu s’accorde à dire, selon l’expérience, que la réticence à les voir rider un skatepark provient plus de la société, de leur famille, et de l’image qu’elles pourraient leur renvoyer, plutôt que des skateurs eux-mêmes. A en croire les filles, ils seraient plutôt amusés et contents de voir une personne du sexe opposé s’attaquer à tel ou tel module. Enfin, pour la majorité. Certains voient encore cela d’un mauvais œil, peut-être un problème de virilité mal placée ? Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce soit plus notre monde de conventions et d’a priori en tous genres qui bride les skateuses en herbe. Heureusement, les codes changent et les mentalités évoluent. Et c’est grâce à des personnalités fortes, passionnées, qui ont ouvert la voie aux suivantes, que le skate peut aujourd’hui se conjuguer au féminin. Elissa Steamer est l’une d’elles. Cette américaine de 44 ans est devenue skateuse professionnelle en 1998 et a ensuite enchaîné les compétitions et les victoires. Elle était, à l’époque, l’une des seules femmes à vivre de sa passion. Cara-Beth Burnside est aussi une légende. Bercée par la culture de la glisse en Californie, elle a remporté pas moins de 16 titres au cours de sa carrière pro et fut une des toutes premières à avoir son propre modèle de chaussures de skate. Plus récemment, il y a Lacey Baker. Cette jeune pro skateuse de 26 ans s’est élevée contre les stéréotypes et l’image de la femme dans le milieu. Bourrée de talent, gagnant contest sur contest, elle n’arrivait pourtant pas à vivre de son sport. Selon elle, les sponsors la boycottaient car elle avait rasé ses longs cheveux blonds et décidé de ne s’habiller que dans des vêtements larges où elle se sentait à l’aise. Mais, à force de ténacité et de persévérance, Lacey est aujourd’hui sponsorisée par une grosse marque du milieu et peut enfin être elle même. Ce sont tous ces parcours sur les 20 dernières années qui ont aussi amené le skate féminin où il en est en 2020.


REPORTAGE

© Teddy Morellec

SKATEUSES

Aujourd’hui, elles se nomment Leticia Bufoni, Shani Bru, Charlotte Hym, Lizzie Armanto. Elles font partie de la nouvelle génération, mise en lumière par les réseaux sociaux, et par bien des aspects, elles n’ont rien à envier à leurs homologues masculins. À force de tricks assurés ou ratés, de sueur et de travail, ces filles sont devenues les figures de proue d’un mouvement mondial bien plus large.

COHÉSION ET MOUVEMENT DE MASSE On dit que l’union fait la force, cela ne peut pas être plus vrai que lorsqu’on porte un regard sur le monde du skateboard et le mouvement féminin qui rugit en son sein depuis quelques années. Les skateuses sont bien déterminées à faire ce que bon leur semble sur leur planche. C’est ensemble qu’elles poussent les barrières et imposent leur style. Unies juste pour le plaisir de rouler, unies pour prouver qu’elles aussi ont le droit de revendiquer leur passion pour le skate. C’est à Venice, en Californie, que GRLSWIRL voit le jour en Février 2018. Neuf skateuses sont à l’origine de cette communauté destinée à rassembler néophytes et expertes de la planche à roulette dans un sport pouvant être intimidant, dominé par les hommes. Ces filles revendiquent l’accessibilité à leur pratique sans barrières de genre, pour une nouvelle vision du skateboard. Pari réussi puisque ce sont aujourd’hui des milliers de « skate addicts » qui les suivent et les soutiennent sur les réseaux. En France, une initiative similaire fédère les skateuses de la région parisienne depuis bien plus longtemps, l’association Realaxe. Née en 2014, l’organisation milite là aussi pour une démocratisation du skate à la gent féminine, au travers notamment d’événements fédérateurs dans le milieu. Contests, soirées, sessions, cours, via de nombreuses activités, l’idée est aussi de créer un réseau entre les skateuses pour favoriser l’accès à la pratique. Une des fondatrices du projet, Sophie Berthollet, constate que, depuis environ 2 ans, l’engouement s’intensifie autour de ce sport de rue. Le nombre de pratiquantes ne cesse d’augmenter et l’asso de prendre de

l’importance. Preuve en est, les marques commencent à les contacter pour sponsoriser la structure. Une reconnaissance méritée qui enthousiasme Sophie. Cette skateuse de la première heure est encore surprise de voir certaines jeunes filles bridées par leurs proches et leur famille car « le sport, ce n’est pas fait pour les filles » et donc encore moins le skateboard. Un constat aberrant en 2020, que la présidente de l’association est fière de faire évoluer grâce à Realaxe. Au-delà de la pratique, le but de ces mouvements est aussi de permettre aux femmes de s’affirmer, de faire quelque chose pour elles, et de vaincre leurs peurs. La condition féminine a encore, dans certains pays, du chemin à faire pour vaincre l’oppression et permettre à chacune de vivre libre. En ce sens, et pour bien d’autres raisons, le skate est un formidable moyen de fédérer une communauté, partager et s’exprimer. Depuis 2007, l’ONGI au doux nom de Skateistan dispense un programme d’éducation par le skateboard aux enfants défavorisés de pays en difficultés. Olivier Percovich, créateur du projet, lança ce programme dans la ville afghane de Kaboul. Grâce à la structure, ce sont, depuis, des centaines d’enfants qui s’échappent de leur quotidien et plus particulièrement des filles, d’autant plus brimées dans ce genre de pays. Elles y trouvent le soutien et l’aide nécessaires pour se sentir plus fortes et prendre confiance en elles par l’intermédiaire du skate. Et, après plus de dix ans d’existence et de succès, le concept est exporté en Afrique du Sud et au Cambodge. Il a aussi fait l’objet, en 2019, d’un film documentaire de la réalisatrice Carol Dysinger, récemment primé aux Oscars. Tout est dans le titre de ce court-métrage, Learning To Skateboard In a Warzone (If You’re a Girl). Une occasion de mettre en lumière cette initiative qui donne à ces fillettes une chance de sortir de leur condition et qui continue, encore aujourd’hui, d’écrire la suite de nombreuses histoires humaines hors du commun et dont le dénominateur commun est le skateboard. En reprenant les mots d’Elissa Steamer, les skateurs veulent avant tout partager leur amour de ce sport. Selon elle, « c’est comme ça que le skateboard a toujours fonctionné. Un milieu où, en somme, race, genre, handicap deviennent hors sujet. Cette passion pour la planche nous apprend chaque jour à dépasser le racisme, le sexisme et ce genre de clivages. »

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REPORTAGE

SKATEUSES

© Ashley Barker - En page de droite, de haut en bas de gauche à droite © Clothilde Redon © Catherine le Roux © Realaxe © Ray Litslala © Ray Litslala © Helge Tscharn

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SKATEUSES

REPORTAGE

C’EST ENSEMBLE QU’ELLES POUSSENT LES BARRIÈRES

LES SKATEUSES SONT BIEN DÉTERMINÉES À FAIRE CE QUE

BON LEUR SEMBLE SUR LEUR PLANCHE.

ET IMPOSENT LEUR STYLE. 91


SKATEUSES

© Mathieu Claudon

© Pierre-Antoine Lalaude

REPORTAGE

DANS LE SKATE, ON TROUVERA TOUJOURS DE LA DIVERSITÉ ET C’EST CE QUI LE REND INTÉRESSANT.

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© Mathieu Claudon

© Mathieu Claudon

PETIT À PETIT, LE SKATE FÉMININ PREND SA PLACE


REPORTAGE

SKATEUSES

CHARLOTTE HYM Interview Olivia Bergamaschi

Issue de la nouvelle génération, Charlotte Hym est une skateuse émérite, qui n’a pas froid aux yeux. Sponsorisée, reconnue et félicitée, elle voyage aujourd’hui partout dans le monde pour skater. La rideuse se prépare aussi aux qualifications des JO où le skate fera son entrée. À quel âge as-tu commencé le skate? Tes débuts au sein de ce sport très masculin ont-ils été difficiles ? J’ai commencé dans les rues de Paris vers l’âge de 12 ans. J’allais skater sur le boulevard devant chez moi avec des amis après les cours et le week-end. L’intégration n’a pas vraiment été compliquée. Les gens ne faisaient pas réellement attention au fait qu’il y ait une fille dans le groupe. Il est vrai que quand j’arrivais sur les spots, j’étais régulièrement la seule fille…mais ça n’avait pas d’importance pour moi. As-tu constaté une évolution des mentalités dans le milieu sur la pratique féminine ? C’est super de voir qu’il y a de plus en plus de filles qui commencent le skate. On en voit de tous âges se motiver et s’y mettre. Le niveau est en constante évolution et c’est très positif. Conscientes de cela et de l’arrivée du skate aux JO, les marques se rapprochent de ces skateuses et les intègrent dans leur team. Je pense que les réseaux sociaux participent également à cet engouement, cela permet à des filles qui n’osent pas se lancer, de prendre exemple sur des pros qui rident partout dans le monde. En 2020, une femme peut-elle réussir dans le skate en comptant juste sur ses talents et non son physique ? Je pense que pour réussir dans le skate, il faut se démarquer, que l’on soit une femme ou un homme. Il y a plusieurs façons de le faire, que cela soit par le niveau, la créativité, l’originalité ou le style. Certaines filles jouent sur l’image, mais il faut savoir que c’est également le cas chez les hommes. Si on parle de « réussir » sur Instagram, on peut effectivement trouver des skateuses qui se reposent sur leur image. Si on parle de réussir dans le milieu du skate, passer dans les magazines de skate, intégrer une team, alors les marques s’intéressent plus à la façon de skater et au style de la personne. De nos jours, les réseaux sociaux peuvent également avoir un rôle important dans la réussite. Que penses-tu que les JO apporteront au skate? Et plus particulièrement aux skateuses ? Les JO vont apporter une grosse visibilité au skate. Le fait d’être diffusé sur des chaines grand public va certainement motiver beaucoup de jeunes à se lancer. On y retrouvera autant de femmes que d’hommes, des skateuses et skateurs ridant partout dans le monde, qui prouveront que tout le monde peut se lancer. Cela va peut-être aussi aider

à changer l’image de la pratique, plus positive. Par exemple, il existe encore des villes en France dans lesquelles il est interdit de se déplacer en skate… Comment se passe ta préparation aux qualifications des JO ? Je viens de finir une thèse en neurosciences donc je suis enfin libre de skater tout le temps. Pour préparer les compétitions, je vais au Cosanostra Skatepark à Paris. Sinon, je voyage pour pratiquer sur des endroits différents. Je vais bientôt rentrer dans une grosse période de compétitions, jusqu’à fin mai, en vue de me qualifier pour les JO. En skate, il y a les catégories Bowl et Street avec 20 places hommes et 20 places femmes dans chacune. Dans les 20 qualifiés, il faut un maximum de 3 représentants par pays et au moins un représentant de chaque continent. La sélection est donc très serrée ! Quelles sont, pour toi, les initiatives qui font évoluer la pratique féminine dans le bon sens ? Petit à petit, le skate féminin prend sa place. Ces dernières années, de plus en plus de marques ont intégré des filles dans leur team pro. Dans les magazines, on voit également plus souvent des skateuses. Au niveau des compétitions, beaucoup ont intégré une catégorie femme. On observe également de plus en plus de compétitions avec une répartition du prize money égale entre hommes et femmes, c’est le cas du championnat de France par exemple. Et les domaines où il y a encore du travail ? Je pense que les choses sont en train de bouger dans le bon sens. S’il y a toujours eu un décalage homme/femme dans le skate, c’est que pendant longtemps, il n’y avait que très peu de skateuses. Le business ne s’est donc pas orienté vers le skate féminin. Ce nombre étant en constante évolution avec le niveau général qui ne cesse d’augmenter, je suis sûre que ça va changer positivement. Quelque chose à ajouter ? Dans le skate, on trouvera toujours de la diversité et c’est ce qui le rend intéressant. CHARLOTTE HYM facebook.com/CharlotteHymSkateboarder

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© Lesueur Arnaud

Faire rayonner la Haute-Savoie ATMB est heureuse de soutenir un grand nombre d’associations locales. Notre métier sert à faciliter ces évènements qui font du bien à tous et font rayonner notre merveilleuse Haute-Savoie. Lorsqu’elle accompagne un événement, ATMB aide les organisateurs à mettre en place ou intensifier les actions vertes qui limiteront son empreinte environnementale. Engagée pour la préservation de l’environnement, ATMB apporte notamment son soutien sur la mobilité avec le financement de navettes limitant le nombre de véhicules. ATMB accompagne aussi les évènements qui réduisent les déchets et intègrent le recyclage.

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LES 10 ANS

UNE COURSE MYTHIQUE, UN SPOT UNIQUE Texte Carole Cailloux

La MB RACE existe depuis 10 ans. Cette course mythique de VTT extrêmement exigeante se déroule dans un cadre exceptionnel entre le Mont Blanc et le Val d’Arly (Combloux, Megève, La Giettaz, Cordon, Sallanches). Cette année, la MB Race attend près de 3 000 participants. Elle se démarque car c’est la seule course de VTT qui affiche une épreuve d’une journée entière sur une très longue distance : 140 km pour 7 000 mètres de dénivelé positif ! Rien que ça… Une course qui a obtenu, à son lancement, le label de course la plus difficile du monde. Pour sa 11e édition, la MB Race servira de support aux Championnats de France Marathon de Cross-Country, mais aussi à une manche du circuit Coupe du monde UCI Marathon Series et à une étape du circuit MTB Alpine Cup. L’autre nouveauté, c’est la mise en place des MB Camps, des mini-stages de préparation pour tous ceux qui souhaitent mettre toutes les chances de leur côté et devenir finisher du 140 km. Le MB Camp 2 (reprise foncier) les 25 et 26 avril, le MB Camp 3 (reconnaissance du parcours) les 6 et 7 juin, et le MB Camp 4 (test du parcours 2021) les 19 et 20 septembre 2020. Et aussi 2 nouvelles courses, la First et l’Ultime. MBRACE 2020 : 7 FORMATS DE COURSE LES + ACCESSIBLES : • MB First - Nouveauté cette année - Dimanche 5 Juillet : Un tout nouveau format de course pour rallier Combloux à Megève : 20 km & 800 m D+ & 40 km & 1 900 m de D+. Les paysages incontournables du domaine et les vues imprenables sur le toit de l’Europe rendent cette expérience mémorable. La MB First est ouverte à tous et permet même de courir sur la distance 20 km à partir de 15 ans.

• MB Explore - Dimanche 5 Juillet : 55 km - 2 800 mètres de D+, la MB Explore vous emmènera sur 55 km à travers des paysages à couper le souffle face au Mont-Blanc. • MB E-Rando - Dimanche 5 Juillet : Ce format permet de découvrir les paysages du Mont-Blanc en VTT à assistance électrique entre Combloux et Megève. Les ravitaillements mettront en avant les produits du terroir et de nombreuses animations seront présentes tout au long du parcours. • MB Enduro - Dimanche 5 Juillet : Une bonne journée de ride à la cool ! Les inscriptions sont bloquées à 250 pilotes, dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde ! LES PLUS FOLLES • MB Ultra (COMPLET) - Samedi 4 juillet : C’est la course phare de l’événement. Un défi pour soi-même : Devenir Finisher ! Elle se découpe en 3 parcours : 70 km (3500m D+) / 100 km (5000m D+) / 140 km (7000m D+). Après un départ commun, les coureurs pourront décider en temps voulu s’ils veulent s’arrêter ou alors poursuivre jusqu’à la distance ultime. • MB Ultime - Nouveauté cette année - Vendredi 3 Juillet : La MB Race propose une aventure hors norme et totalement inédite : la MB Ultime ! Un périple de 230 km pour 11 000 m de D+, en équipe de 2 ou 3, en 36h maximum. Ce format d’Ultra Endurance s’adresse aux ultra aventuriers désireux de repousser leurs limites et de partager avec leurs compagnons de route des moments exceptionnels, dans des décors grandioses. POUR LES KIDS • MB Kids : Les jeunes compétiteurs de 7 à 14 ans pourront aussi se défier sur les traces du Mont-Blanc. Futurs champions en herbe, ce seront les MB Finishers de demain ! • MB Draisienne : Temps fort du weekend, les plus petits pourront s’amuser sur une boucle dans le cœur du village des exposants ! MB RACE du vendredi 3 au dimanche 5 juillet à Megève-Combloux mb-race.com

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PORTRAIT

TIM ALONGI

TIM ALONGI LA CULTURE DE LA DIFFÉRENCE Texte Olivia Bergamaschi

Immergé dans le parapente alors qu’il était encore enfant, Tim Alongi aiguise depuis son style dans les airs et exprime sa singularité par une pratique en marge de son sport. « Originalité et plaisir » pourrait être sa devise. Tim est un électron libre dont la curiosité sans limites le pousse à sans cesse se surpasser, se réinventer et aller au-delà du déjà-vu.

© Xabi Barenneche

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TIM ALONGI

PORTRAIT

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PORTRAIT

TIM ALONGI

© Mathis Dumas

CE QUI LUI PLAIT, L’INSPIRE ET CE QUI LUI DÉPLAIT, LE POUSSE À LA RÉFLEXION.

L’esprit de contradiction À 12 ans, Tim Alongi s’entend dire que dans le parapente, il n’y a pas d’avenir et encore moins d’argent. Des mots qui ne le découragent pas, au contraire : « Tu connais ce syndrome qui fait que lorsqu’on te dit que ce n’est pas possible, tu as encore plus envie de prouver le contraire ? ». Et depuis, c’est effectivement le contraire qu’il démontre. Plus de 10 années en compétition, de gros sponsors qui le soutiennent, un nom reconnu dans le milieu, un style à part… Fidèle à ses rêves, le jeune parapentiste use de cette force de caractère pour se donner les moyens de les réaliser. Finalement, le parapente s’est toujours présenté comme une évidence pour Tim. Une évidence qui fait partie de lui, comme un trait de personnalité, comme un détail physique, un gène transmis à la naissance. Agé aujourd’hui de 28 ans, aurait-il passé plus de temps en l’air que sur terre ? Le vol, c’est un peu inné chez lui. Son père l’emmène déjà à 2 ans et demi, en biplace, lui faisant découvrir la terre vue d’en haut. Déjà gamin, il est baigné au milieu des voiles et des grands espaces. Il grandit au milieu des adultes, en passant tous ses étés à l’école de parapente que fréquente

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son père. Au début, il s’amuse à manier la voile au sol puis, à seulement 9 ans, s’envole seul. Confirmation d’une vocation. Mâture dans son sport avant de l’être dans les études, Tim préfère les évasions aériennes aux bancs de l’école. Ses aspirations l’orienteront alors rapidement et naturellement vers sa passion et ce malgré ceux qui tenteront de l’en dissuader. Et ce malgré les drames autour de lui. Car oui, le parapente est un sport à risques et en l’espace de peu de temps, Tim a perdu des amis et des idoles. Ces événements le marquent, mais contre toute attente, le boostent, lui donnent encore plus envie de faire son sport et de le faire bien. Un hommage en toute humilité, à tous ceux qui ont, par leur audace, contribué au développement de la pratique. Il se souvient de la carrière d’Antoine Montant, star du speed riding, mort en 2011 dans un accident de base jump. Et même si Tim a, comme il le dit, « déjà utilisé 2 ou 3 jokers », rien ne peut le dissuader de voler. Car c’est certes un sport extrême, mais c’est aussi son métier, qu’il pratique prudemment et dont il calcule, chaque jour, les risques.


PORTRAIT

© Mathis Dumas

TIM ALONGI

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PORTRAIT

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TIM ALONGI


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© Mathis Dumas

TIM ALONGI

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PORTRAIT

TIM ALONGI

De la compéetition aux images

Se considérant un peu comme le vilain petit canard du milieu du parapente pour sa singularité et sa façon d’envisager la pratique, il cultive une manière bien à lui de voler.

© Fabian Eqney

C’est par les images que l’outsider de la voile propulse son art de la voltige à un tout autre niveau. Un lieu inspirant, une belle lumière, la vision d’une figure inédite, lorsque les facteurs sont réunis, Tim joue avec les éléments et produit un contenu dont lui seul a le secret. Il trouve un nouveau souffle dans la production de photos et vidéos et voit sa notoriété grandir sur les réseaux, lui prouvant que la voie choisie est la bonne, mais aussi, par la même occasion, qu’il est bien plus qu’un athlète à la recherche d’une performance.

© Xabi Barenneche / Redbull content pool

Aujourd’hui, Tim n’aspire plus à participer aux compétitions. L’inspiration et la sensation de ne plus être en adéquation avec les règles le poussent à se tourner vers de nouveaux projets. Pourtant, son palmarès impressionnant pourrait laisser présager le contraire : quadruple champion de France, vice-champion du monde, médaillé d’or aux World Air Games, équivalent des JO aériens. Les 10 dernières années ont été riches de victoires et de challenges pour l’athlète. Mais l’envie n’y est plus et sa passion se trouve ailleurs, dans la créativité et la liberté d’exprimer qui il est vraiment, sans contraintes, sans système de points, sans règlement. Il n’aime pas ce qui se passe dans le monde de la compétition et a décidé de s’en éloigner : « Quand tu fais quelque chose qui ne te plait pas, cela se ressent directement sur tes performances, et ça ne peut pas marcher. »

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TIM ALONGI

© Pierre Augier

PORTRAIT

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PORTRAIT

TIM ALONGI

© Mathis Dumas

IL N’AIME PAS CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE DE LA COMPÉTITION ET A DÉCIDÉ DE S’EN ÉLOIGNER

© Yana Stancheva / Redbull content pool

© Laurent Merle

IL TROUVE UN NOUVEAU SOUFFLE DANS LA PRODUCTION DE PHOTOS ET VIDÉOS

Éemancipation stylistique Ses potes allevardins pratiquaient le Wagga, ce vol près du sol très impressionnant où grande maîtrise et précision sont indispensables. Grâce à eux, Tim découvre ce style assez tôt pour en tomber raide dingue et ensuite évoluer en parapente acrobatique avec ce petit plus. À ses débuts, il s’intéresse aux athlètes émergents en freestyle, qui le font rêver. Ce spectacle aérien lui donne envie de se lancer, tout en trouvant sa propre signature, celle du show ! Car on a souvent dit à Tim qu’il n’avait pas une âme de compétiteur mais de « showman », affirmation qu’il n’a jamais vraiment démentie, tant elle était proche de ce qu’il ressentait. Un show qui tient place lorsqu’il prend son envol et montre ce qu’il sait faire. L’athlète manie le parapente aussi naturellement qu’il respire et pousse les limites de son sport là où le mène son imagination qui elle, n’en a aucune. Ce qui l’inspire, ce sont les sportifs au sens large, toutes disciplines confondues. Enfant, il décortique ce que certains font, disent, expriment et s’en sert pour se construire dans son sport. La particularité de Tim : être un vrai touche-à-tout. Ce qui lui plait, l’inspire et ce qui lui déplait, le pousse à la réflexion. Une curiosité qui le caractérise et lui permet d’être à l’aise dans une grande variété de sports, ou du moins de s’y essayer. Ce besoin d’explorer, cette capacité à s’ouvrir au monde oriente son style et alimente sa créativité. Pour lui, il faut être capable de tout faire dans la vie, de pouvoir jouer avec ce qu’elle nous propose. Puis de le partager à d’autres. Avec ON BOARD, le parapentiste présente sa passion et sa vision du sport dans une web-série épique, dont la deuxième saison arrive cette année. Filmées en Go Pro Fusion, les sessions impliquent le spectateur et l’invite « à bord » avec l’athlète. Speed riding, vol avec une voile EN-B pour débutant, atterissage, hike and fly, les possibilités sont infinies pour Tim Alongi et c’est ce qu’il souhaite transmettre avec ces images qu’il filme et monte lui-même. Finalement, pour cet enfant des Alpes, ce qui lui donne avant tout l’envie d’aller voler, c’est la montagne, son terrain de jeu favori. À l’aise dans cet environnement sans limites, il en exploite la moindre petite parcelle, tout en imaginant ce que le reste du monde aura à lui offrir à l’avenir : « On a la chance d’avoir des spots incroyables autour de nous, alors imagine sur toute la terre ! Dans le parapente, ce qui est fantastique, c’est la liberté qu’il procure à ses pratiquants. Tu l’emmènes avec toi, tu l’ouvres et tu voles. C’est ça que j’aime par-dessus tout. »

S’OUVRIR AU MONDE ORIENTE SON STYLE ET ALIMENTE SA CRÉATIVITÉ TIM ALONGI facebook.com/pg/timalongi

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INTERVIEW

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PAULINE FERRAND-PRÉVOT


PAULINE FERRAND-PRÉVOT

INTERVIEW

LA RÉSILIENCE EST D’OR, LA MÉDAILLE ESPÉRÉE ÉGALEMENT Interview Baptiste Chassagne

Tout ce que le deux-roues compte de glorieux, Pauline Ferrand-Prévot l’a gagné. Vélo de route, cyclocross ou VTT : la coureuse de 28 ans a triomphé partout où elle a pédalé. Sur asphalte ou sur sentier. Hiver comme été. Un règne d’abord sans partage, suivi de trois années plus tempétueuses. Une simple période de doute avant de reconquérir son trône, plus impérieuse que jamais, au cours d’une saison 2019 éclatante. Puis, de se blesser à nouveau cet hiver. Pour mieux revenir et décrocher enfin, aux JO 2020, la seule consécration qui lui échappe : le titre olympique. © Bartek Wolinski / Redbull content pool

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INTERVIEW

PAULINE FERRAND-PRÉVOT

© Bartek Wolinski / Redbull content pool

© Bartek Wolinski / Redbull content pool

JE RÉCUPÉRAIS DES PALETTES ET CONSTRUISAIS DES PARCOURS DE CYCLOCROSS DANS LE JARDIN…

état physique du moment. Il adaptait mon programme en fonction. Ça aussi, c’est l’une des clés qui explique mon retour réussi en 2019. Ton incroyable saison 2019 a des allures de comeback retentissant après deux années délicates sportivement parlant. Quels sont les ingrédients, les clés, de ce retour au premier plan ? En janvier 2019, j’ai été opérée d’une endofibrose iliaque. Et paradoxalement, cela a joué positivement. Je sortais de deux années compliquées, marquées par un abandon aux JO de Rio en 2016, plusieurs blessures et cette douceur lancinante à la jambe gauche engendrant une inexplicable perte de puissance au pédalage… Après l’opération, j’ai pris le temps de me reconstruire petit à petit. Même si la patience n’est pas ma qualité première, j’ai accepté le temps de cicatrisation, le protocole de guérison, la perte de niveau, de tout recommencer depuis le début. J’ai passé beaucoup de temps en famille, avec Julien (Absalon, son compagnon, champion olympique de VTT) et les enfants. Cela m’a ramené à une vie normale et m’a permis de renouer avec ma passion du vélo. Je me suis rendu compte que rien ne me rendait plus heureuse que rouler. C’est comme j’avais été mis en mode « reboot ». En fait, cette pause, ça m’a régénéré, profondément régénéré !

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Justement, les performances furent multiples et les victoires nombreuses en 2019. Laquelle restera ton meilleur souvenir ? Sans hésitation, mon titre de Championne du Monde de VTT, fin août, au Mont-Sainte-Anne ! Ce titre est venu clore de façon exceptionnelle une saison 2019 très riche en émotions. Au début de l’année, j’ai découvert la nature exacte de ma blessure. Un véritable soulagement car le pire demeurait de souffrir sans parvenir à diagnostiquer la provenance de la douleur. Ensuite, je savais où j’allais : l’opération, la convalescence, la reprise de l’entrainement avec une belle fraîcheur… J’avais un cap ! Sur ces Championnats du Monde, je me suis enfin sentie à nouveau moi-même, physiquement et mentalement. Et cette course résume à la perfection mes dernières années : une chute au départ après un accrochage avec une concurrente, puis je me suis relevée, sans me décourager, puis une remontée, une place après l’autre, jusqu’à la victoire ! Une délivrance !

Avoir cette impression de tout recommencer, repartir du début, repasser par les fondamentaux, ne fût pas trop dur ?

La saison 2019 annonçait une année 2020 sous les meilleurs auspices, avec les JO de Tokyo en perspective. Cependant, tu apprends en janvier la nécessité de te faire réopérer de la même blessure. Comment as-tu appréhendé cette nouvelle étape ?

Non. Mon entraineur, Barry Austin, s’est montré totalement à l’écoute de mes sensations, de mes envies et de mon

J’ai forcément eu cette impression d’être un peu coupée dans mon élan car j’avais prévu de courir la saison de


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cyclocross et disputer les mondiaux de cette discipline que j’affectionne tout particulièrement. Découvrir la récidive de l’endofibrose a coupé net cette perspective. Depuis 3 courses, je ressentais à nouveau ces sensations bizarres à la jambe gauche, les fourmis, l’impression de froid… Je savais ce qui m’attendait mais j’ai souhaité agir le plus vite possible ! Moins d’une semaine après le scanner, j’étais sur la table d’opération. Quel sentiment prédomine à ce moment-là ? De l’abattement, de la déception, du fatalisme ? Ce n’est pas dans mon tempérament que de me lamenter. Je pars du principe que ce qui est fait est fait. Aujourd’hui, je suis seulement focalisée sur le travail à fournir pour retrouver un bon niveau. On n’a rien sans rien. Heureusement, j’ai cette chance d’avoir toutes ces personnes qui me soutiennent autour de moi : ma famille, mes amis, mon entrainement… Cette récidive, c’est un simple petit retard à l’allumage qui nourrit une détermination encore plus forte à revenir à ton meilleur niveau… Clairement, oui ! Dès lors le diagnostic établi, j’ai décidé d’agir au plus vite. Cette année, contrairement à 2019, je suis arrivée à l’opération dans une très bonne forme physique. Je revenais tout juste d’un stage en Afrique du Sud où mes valeurs d’intensité prouvaient que j’étais déjà à mon meilleur niveau de l’année précédente. La récupération fût donc bien plus rapide. Je partais de moins loin. Au bout de deux jours, je pouvais marcher alors que l’an passé, il m’avait fallu 5 jours avant de me lever et j’avais galéré pendant un petit moment ensuite…

LE PLUS DUR, C’EST DE SAVOIR CE QUI T’ATTEND ET DE NE PAS S’IMPATIENTER…

Comment as-tu occupé cette période de convalescence ? Le plus dur, c’est de savoir ce qui t’attend et de ne pas s’impatienter… enfin, surtout pour moi dont la patience est loin d’être la qualité première ! Les quatre premières semaines, incompressibles, sont consacrées à la cicatrisation. Après 15 jours, j’ai pu reprendre la marche douce, promener mon chien en famille… Je ne devais réaliser aucun effort physique susceptible de faire monter le rythme cardiaque. Je me suis donc vengée sur le ménage de façon un peu obsessionnelle : tout a nettoyé dans les moindres recoins (sourire) ! Enfin, j’ai profité de ma famille, fêté mon anniversaire à Paris, avec mon frère et ma belle-sœur, ce qui ne m’était jamais arrivé puisqu’habituellement, je suis toujours en course ou en préparation à cette époque… C’est cet amour profond du vélo qui semble te rendre insubmersible. D’où vient-elle ? Que représente le deux-roues pour toi : un métier, une passion, une quête de performance ? C’est avant tout ma passion ! Je suis venue au cyclisme par tradition familiale, mon père tenant un magasin de cycles à Reims, où nous habitions. Bizarrement, ma mère ne voulait pas que je fasse de vélo, considérant que ce n’était pas un sport suffisamment féminin, et m’a d’abord inscrite au patinage artistique, à l’âge de 5 ans. Mais je n’ai pas accroché, je ne supportais pas que l’on puisse être jugé par quelqu’un d’autre, je trouvais cela injuste. J’ai alors commencé le vélo. J’ai instantanément adoré. Dès petite, j’étais une teigne, je ne lâchais jamais rien, comme ma mère. Je récupérais des palettes et construisais des parcours de cyclocross dans le jardin…

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© Boris Beyer / Redbull content pool

PAULINE FERRAND-PRÉVOT

Peux-tu nous révéler le plan et le programme que tu as échafaudé pour arriver sur ton pic de forme aux JO ? Je vais commencer par rouler doucement, au feeling, avant de réattaquer par quelques intensités… Dans l’idéal, j’aimerais reprendre la compétition à Marseille, fin mars, sur une manche de Coupe de France. Je sais pertinemment que je serais alors loin de ma meilleure forme, mais il faut bien se fixer une date de reprise ! Mon tempérament fait que j’ai besoin de courses pour me motiver, pour donner des objectifs concrets à mon entrainement. Au fond de moi, j’ai la conviction que je serai prête pour les JO, en août. Ce qui m’embête, c’est que je le serais peut-être un peu moins pour défendre mon titre mondial, à Albstadt, fin juin. Après, en 2014, j’avais gagné là-bas une manche de Coupe du Monde avec 4 minutes d’avance. Donc ce parcours me convient… Nous verrons bien ! Quel est ton objectif pour les JO ? La médaille d’or est-elle une ambition assumée ? Ce serait mentir que d’affirmer que je n’y pense pas, bien sûr, car c’est la seule distinction qui manque à mon palmarès. Tout le challenge réside dans le fait de garder cette motivation dans un coin de sa tête sans être paralysée par l’enjeu et l’exposition médiatique. C’est véritablement la course d’un jour. Si l’on n’est pas vigilant vis-à-vis de cela, on peut très rapidement s’éloigner d’un truc très simple : la passion du vélo et de la compétition en VTT. Cette chose simple sans laquelle je ne peux vivre. C’est ce que j’ai retrouvé l’année dernière, à l’issue de trois saisons compliquées, et c’est l’état d’esprit que j’irai chercher au moment d’aborder Tokyo. Quelle sera selon toi la clé de la course ? Quel sera l’élément indispensable pour réaliser une grande performance ? Le parcours de Tokyo s’apparente à une piste de crosscountry moderne, assez engagée, avec des portions raides et techniques. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, avant

l’opération, je me suis entrainée sur motocross, pour travailler l’engagement avec plus de vitesse. Un bon départ sera également primordial ! Lors du Test-Event, sur ce même parcours, à l’automne, je me suis cassé le nez en tombant alors que je cherchais à doubler une concurrente et ainsi compenser le fais que je sois très mal partie… Autant éviter que cela se reproduise ! Le parcours vous plait ? Quelles sont les qualités de la coureuse qui y triomphera ? Oui, c’est un tracé super excitant ! C’est une boucle de 4 kilomètres très cassante et technique. Lors de notre reconnaissance à pied sur le Test-Event, on a emprunté un pierrier dans lequel on était certain que les vélos ne passeraient pas… Finalement si, mais avec beaucoup d’énergie dans les jambes et de maitrise en termes de pilotage ! Les derniers tours risquent d’être très durs à négocier. Il faudra être ultra-précise dans les trajectoires. En fait, la piste de Tokyo couronnera une athlète complète, aussi forte physiquement que techniquement. Tu es devenue un symbole du sport féminin français. As-tu conscience de ce nouveau rôle ? Sens-tu peser les attentes autour de toi ? Comment les gérer tout en restant focus sur tes objectifs ? C’est un point assez délicat, que j’avais du mal à gérer et qui me causait peut-être plus de tort auparavant. Pourtant, traverser ces trois années compliquées, ça remet les choses en place ! Le soutien des gens m’a beaucoup touché. Tout comme les messages pour mes titres mondiaux en 2019. Désormais, je tâche d’en profiter, d’apprécier ces encouragements à leur juste valeur et en être digne, tout en me respectant. L’équilibre est parfois difficile à trouver, mais c’est une quête enrichissante ! PAULINE FERRANT PREVOT paulineferrandprevot.com

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MK LIKE

DESTINATION

DESTINATION VÉLO ET TRAIL PAR EXCELLENCE Texte Olivia Bergamaschi

Au cœur des Alpes suisses, le domaine de Verbier n’a de cesse de proposer une large palette d’expériences inédites tout au long de l’année. Le printemps, tout comme l’été, sont des saisons propices aux pratiques du vélo et du trail. Terrains, installations, parcours, tout est fait ici pour profiter au maximum de ces sports, du débutant au confirmé. EN SELLE ! Un Bike Park réputé et plus de 800 km d’itinéraires sur sentiers et routes de montagne, Verbier est l’une des capitales du VTT en Suisse et une référence en Europe. En descente, ou « downhill » pour les plus initiés, nul doute que les vététistes trouveront de quoi s’occuper ! Huit pistes équipées de sauts et de rampes dédiées à tous les niveaux se succèdent sur le domaine, dont la plus longue piste de flow trail de Suisse romande. En tout, plus de 17 km pour se dépasser et se surpasser. Si votre truc c’est plutôt « l’Enduro attitude », pas moins de 220 km vous accueillent, sur une majorité de singletrails, et 500 km de routes forestières balisées. Un parcours sportif par excellence ! Pour les familles et ceux qui souhaitent se la couler douce sans pour autant se priver du panorama, ces mêmes pistes seront propices à la pratique du E-bike, dans un cadre naturel à couper le souffle. Cols mythiques, routes alpines paisibles et bien entretenues, infrastructures de qualité... Le Valais est le camp de base idéal pour les amateurs de la petite reine qui aiment mouiller le maillot et en prendre plein les yeux. Preuve en est, les meilleurs coureurs cyclistes du monde y feront étape lors des Championnats du Monde Route UCI d’Aigle-Martigny du 20 au 27 septembre 2020. Les cyclistes amateurs ne seront pas en reste avec le Tour des stations, la course cycliste d’un jour la plus dure au monde, qui se tiendra le 8 août 2020.

À LA FORCE DES JAMBES Terre de trail, foulée par les plus grands noms de la discipline lors de courses mondialement reconnues comme l’Ultra Trail du Mont-Blanc (UTMB) et le Trail Verbier- St-Bernard (Trail VSB), la région est aussi un décor idéal pour les traileurs amateurs. En 2020, ce sont 21 itinéraires balisés et 415 km de sentiers, qui permettront aux coureurs de tous niveaux de découvrir une destination aux mille visages. Côté rando, que ce soit lors d’une courte promenade ou d’un trek sur plusieurs jours, en famille ou en solo, les 500 km de tracés balisés mèneront tous au bonheur ! Alpages, glaciers, sous-bois, pierriers, les points de vue sont variés et les possibilités multiples. Et pour que l’expérience soit complète, rien de tel qu’une nuit dans l’une des 4 cabanes que compte le territoire.

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© Photo : gilles Piel

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A DOG’S LIFE

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WEBSERIE

A DOG S LIFE LE MONDE DU DOWNHILL SELON BRENDAN FAIRCLOUGH

Texte Olivia Bergamaschi Photo Maxime Rambaud

La nouvelle websérie du champion de VTT de descente et freerideur Brendan Fairclough est en ligne depuis Janvier. Le talentueux « british », plus connu sous le nom de Brendog, y parcourt le monde et s’offre des aventures à 100 à l’heure sur les pistes les plus mythiques du globe. Pour l’épisode 2, c’est en France, à Châtel, que le rider a posé son deux roues. Accompagné de son acolyte, Vincent Tupin, les deux vététistes se défient au gré des reliefs et redéfinissent la notion de glisse hivernale.

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WEBSERIE

A DOG’S LIFE

C

C’est brut. C’est rapide. C’est impressionnant. Lancée en début d’année, A Dog’s Life ne fait pas dans la dentelle, à l’image de son instigateur et protagoniste principal, Brendan Fairclough. Cet anglais est une figure emblématique du Downhill, il fait clairement partie des légendes du VTT. Enchainant les podiums au fil de sa carrière, Brendog n’est pourtant pas si à l’aise que ça en compétition et, à la notation des juges, il préfère la liberté de pédaler comme bon lui semble et où il le souhaite. La vidéo est donc devenue dernièrement pour lui un moyen de s’exprimer et montrer toute l’étendue de ses talents, fidèle à sa réputation de rider rebelle au style agressif. Son aura dans le monde du vélo fait de lui une des personnes les plus en vue du milieu, et sa popularité dans les pays anglosaxons dépasse aujourd’hui largement le milieu du VTT.

A DOG’S LIFE NE FAIT PAS DANS LA DENTELLE

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A DOG’S LIFE

WEBSERIE

LES RIDERS ONT BRAVÉ LES CONDITIONS EXTREMES

PNEUS SANS CLOUS, PISTES DURES COMME DU BÉTON,

BRENDOG NE SE DONNE AUCUNE LIMITE,

SI CE N’EST CELLE DE LA PESANTEUR

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WEBSERIE

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A DOG’S LIFE


A DOG’S LIFE

WEBSERIE

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WEBSERIE

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A DOG’S LIFE


WEBSERIE

A DOG’S LIFE

C’est avec Deathgrip, film documentaire sorti en 2017 sur la pratique du VTT freeride, que le rider découvre les joies de la vidéo. Sa récente websérie est donc une toute nouvelle occasion de démontrer ses talents sans contrainte, ni chrono. Le but est de partager sa vision du Downhill et ses spots favoris aux quatre coins de la planète. Ce ne sont pourtant pas des visites touristiques que le vététiste s’organise. À plus de 100 km/heure, difficile de profiter du paysage ! Sur son deux roues, il dévale les pentes et fonce tout droit sans se retourner. Une conduite déterminée qui pourrait en effrayer quelques uns mais qui, en images, intrigue et surprend, déstabilise et séduit. De prouesses en records, Brendog ne se donne aucune limite, si ce n’est celle de la pesanteur. Après un premier épisode sur l’île portugaise de Madère, il débarque en France pour la suite de ses aventures, et cette fois, il n’est pas seul. Pour parcourir les paysages montagneux des Alpes, Brendan a souhaité faire appel à un local et ami de longue date, Vincent Tupin. Cet athlète du VTT freeride accepte l’invitation et emmène l’anglais, pour l’épisode 2 de la websérie, sur les pistes enneigées de la station de Châtel, ainsi que dans les bois de Thollon-les-Mémises où Vincent a ses habitudes. Ce dernier, habitué du coin, est un des premiers à avoir montré qu’il était possible de rouler toute l’année, même en conditions hivernales. Il fait maintenant partie des pilotes de VTT freeride les plus suivis au monde, avec comme mot d’ordre de ne quasi jamais faire de compétition, mais uniquement des images. Connu pour sa gentillesse et surtout son style unique sur son vélo, il s’impose aujourd’hui, à 25 ans, comme un pilote iconique de sa génération et inspire même des pilotes plus âgés. C’est donc en duo que Brendog a décidé de tourner son deuxième épisode. Il aura fallu 4 jours de tournage pour réaliser cet opus de presque 4 mn. Pour bénéficier des

meilleures conditions de descente, une neige dure et froide, l’équipe devait faire l’ascension de nuit pour atteindre le point de départ de l’aventure. Les matinées de tournage étaient, de ce fait, dédiées à la partie sur neige, la plus sensible du défi et la plus grandiose avec le lever de soleil pour compagnon. Pneus sans clous, pistes dures comme du béton, les riders ont bravé les conditions extrêmes pour nous offrir des images à couper le souffle, à la hauteur de leurs réputations. Les après-midi, elles, étaient plutôt réservées à la descente dans les bois. C’est dans un spot secret de Thollon-les-Mémises, jalousement gardé par Vincent, qui le shape depuis maintenant près de 10 ans, que les deux têtes brulées se sont lancées. Un parcours d’expert idéal pour ce qu’ils projetaient, nous mettre des étoiles plein les yeux. Le résultat, un épisode intense dans nos montagnes alpines qui laisse présager de beaux projets pour la suite de la websérie. Quelles en seront les destinations ? À suivre…

SON AURA DANS LE MONDE DU VÉLO FAIT DE LUI UNE DES PERSONNES LES PLUS EN VUE DU MILIEU

A DOG’S LIFE Brendan Fairclough & Vincent Tupin, disponible gratuitement sur la chaîne youtube de Scott Sports www.scott-sports.com

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PORTFOLIO

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KAMIL SUSTIAK


KAMIL SUSTIAK

PORTFOLIO

KAMIL SUSTIAK L’HOMME ET LA NATURE EN PERSPECTIVE Texte Olivia Bergamaschi

Extrêmement actif dans le milieu local de l’escalade, de la slackline et du base jump où il vit aujourd’hui, dans les Blue Mountains australiennes, Kamil Sustiak est un photographe passionné qui replace l’homme face à l’immensité et la beauté de la nature.

Moment magique où les nuages ​​se sont fissurés et les Doigts de Dieu se sont approchés pour toucher Doug McConnell en mode bestial sur son itinéraire Orbital Drift (32 / 8b +) dans les Grampians, Australie

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KAMIL SUSTIAK

Lorsque nous sommes arrivés à l’endroit où nous avions fixé la ligne, nous avons constaté que la nature avait commencé son tour de magie.

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Highliner Chris Wallace, Blue Mountains, Australia

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KAMIL SUSTIAK


KAMIL SUSTIAK

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Scotty Hawker en free running dans les Blue Mountains

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KAMIL SUSTIAK

La face ouest de Frenchmans Cap, au cœur de la nature sauvage de la Tasmanie, est immense. Lee était quelque part au sommet, prêt à sauter et je ne savais pas où et quand il apparaîtrait dans mon viseur.

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KAMIL SUSTIAK

PORTFOLIO

Base jumper Lee Jackson, Frenchmans Cap, Tasmania, Australia

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PORTFOLIO

KAMIL SUSTIAK

Doug McConnell sur Tiger Cat (33 / 8c) à Elphinstone dans les Blue Mountains

Dès son plus jeune âge, Kamil est immergé dans les grands espaces et plus particulièrement les reliefs montagneux de sa République Tchèque natale. Un jour, un de ses amis proches lui met des drôles de chaussons aux pieds et lui dit « grimpe ! ». Il s’exécute et c’est le déclic. Il se découvre alors une passion sans bornes pour l’escalade. Les mouvements, la peur, le partage, le mode de vie et les décors naturels incroyables l’attirent irrésistiblement vers la pratique. Son amour de la photographie, lui, émerge en 2005, lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande. Dépouillé du moindre matériel de grimpe durant cette expédition, il se concentre sur les aspects techniques et créatifs de la photo et retranscrit les images magnifiques qu’il croise en une série de photographies très personnelles. Sa deuxième addiction était née et ne tardera pas à se mêler à la première. Cependant, l’artiste a toujours veillé à ne pas empiéter sur l’une ou l’autre des ses passions en les compartimentant minutieusement : « Quand j’ai commencé la photographie, j’avais l’habitude de prendre mon appareil partout, tout le temps, y compris les jours où j’allais grimper. Le problème était que je finissais par ne plus grimper autant que je voulais. Je me surprenais sans arrêt à réfléchir au meilleur angle pour shooter une voie, ce qui aurait été bien si je n’avais pas été au milieu de ma propre montée ! C’était un peu comme si je ramenais du travail à la maison ».

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Au fil du temps, Kamil a su s’adapter et accorder à chaque passion, la place qui lui revenait. Lorsqu’il décide de capturer un instant, il déroule une checklist dans sa tête. Cette dernière, à ses débuts, concernait plutôt les détails techniques de la prise de vue. Puis, avec les années et l’expérience, cette liste s’est transformée en une histoire, celle de son sujet. Il souhaite la raconter, la transmettre et lui permettre de faire rêver celui ou celle qui regardera ce cliché. C’est l’émotion qu’il suscitera qui sera la plus gratifiante pour cet artiste-aventurier. Pour Kamil, il ne s’agit pas juste de montrer les aspects des aventures de ses sujets humains, mais aussi la tranquillité de la nature autour d’eux, ceci même jusqu’au point où elle prend fin et se confond avec le ciel. Le but du photographe est « d’inspirer chacun à vivre ses rêves, expérimenter le monde extérieur et se connecter avec le milieu naturel ». Ce qu’il aime avant tout dans la photographie, ce sont ces moments uniques où la peur flirte avec l’émotion et la grandeur, où la créativité transcende l’action et lui permet de la coucher sur papier mat. KAMIL SUSTIAK www.kamilsustiak.com



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BREAKDANCE

FOCUS

L ART DU BREAKDANCE DE LA DANSE DE RUE À LA DISCIPLINE OLYMPIQUE

Texte Olivia Bergamaschi

Ses origines datent du début des années 70 et ont pris racine dans les rues du Bronx. Issu de la culture Hip Hop, le Breakdance fédère une communauté autour de valeurs communes de partage et de tolérance, contrairement à ce que son image pourrait laisser croire. D’une danse alternative, le Breaking est devenu une expression artistique à part entière, bientôt hissée au rang de discipline olympique. Immersion dans l’univers du « B-boying ». © Ali Bharmal / Redbull content pool

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FOCUS

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BREAKDANCE © Ali Bharmal / Redbull content pool

C’est au cours des années 80 que des films tels que Beat Street, Breakin, Flash Dance ou encore Wild Style mettent en lumière un phénomène sauvage né dans la rue, qui commençait sérieusement à faire parler de lui. À l’époque, les médias américains, puis petit à petit les médias internationaux, le désignent sous le terme de « Breakdance », qui n’est pas tout à fait le terme d’origine. On parlait alors plutôt de « Breakin » ou « B-boying ». C’est à New-York, dans un sud du Bronx ravagé par les guerres de gangs et par la drogue que le Break est inventé. La misère y est le lot quotidien des habitants de ce quartier, principalement d’origines africaine, latine et portoricaine. Ils trouvent cependant une échappatoire dans la musique et la danse au milieu de leur détresse. Berceau de nombreux style musicaux, le Bronx était enraciné dans des cultures musicales telles que la Salsa, le Mambo, la Funk, le Disco, et ce depuis longtemps. C’est dans cette atmosphère survoltée que le Hip-hop est né. On doit principalement l’émergence de ce mouvement aux DJs Afrika Bambaataa, Kool Herc, Grandmaster Flash, Jazzy Jay. Sans oublier l’influence du grand James Brown. Le breakdance explose littéralement dans les années 80, et devient un phénomène de mode à l’échelle nationale, puis très vite à l’échelle planétaire. Les jeunes des quartiers défavorisés y trouveront un nouveau souffle et commenceront à s’investir dans quelque chose d’autre que les gangs. Une influence positive qui leur permettra de grandir ensemble, contre la violence.

© Carlo Cruz / Redbull content pool

UN EXUTOIRE ET DES VALEURS DE TOLERANCE

© Ali Bharmal / Redbull content pool

IL Y A DES CODES À RESPECTER MAIS CETTE DISCIPLINE EST EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION

Rendez-vous le Dimanche 22 Mars à Lyon pour la finale du Red Bull BC One.

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Né dans la rue, le Breaking a longtemps subi nombre de préjugés, souvent lié, à tort, à la délinquance. Loin de cette image, il était en fait, à sa création, un moyen vital pour une communauté meurtrie de s’échapper de sa condition et de fédérer une population en proie à la misère. Dès les débuts, les battles, où s’affrontent les danseurs, sont des moyens pacifiques de représenter leur équipe ( le crew ) ou leur ville, sur le dancefloor. La danse plutôt que la guerre. La sensation d’appartenir à une nouvelle famille, de se construire en tant qu’individu et cultiver des valeurs humaines propres au mouvement. Toutes ces raisons pour lesquelles les jeunes se passionnent pour la tendance et troquent leurs armes pour des « sneakers » et un « ghetto blaster ». Depuis, le Breaking a évolué mais conserve pourtant des valeurs fortes comme le respect et le fairplay. De nos jours, il est utilisé en tant qu’outil pédagogique. Pour sensibiliser les jeunes d’abord, aux valeurs simples de respect de l’environnement et des personnes. Pour les adultes ensuite, en leur faisant prendre conscience que le mouvement est une forme d’expression artistique à part et possède une réelle dimension socioculturelle. L’occasion pour de nombreuses associations et organisations, notamment en France, de prendre le contre-pied des images souvent véhiculées par le Hip-Hop depuis son arrivée dans l’hexagone. Dans des quartiers que l’on veut bien décrire comme défavorisés, il permet souvent de reconstruire un tissu social, avec des règles de fonctionnement fortes basées sur un respect de l’autre.


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© Little Shao/ Redbull content pool

DÈS LES DÉBUTS, LES BATTLES, OÙ S’AFFRONTENT LES BREAKDANCEURS, SONT DES MOYENS PACIFIQUES DE REPRÉSENTER LEUR ÉQUIPE

© Dean Treml / Redbull content pool

LES ARTHLETES DU BREAK C’est suite à une annonce du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques que l’on a appris que le Breakdance ferait partie des sports additionnels en lice pour intégrer le programme des JO de Paris, en 2024. Cette décision sera officiellement prise en décembre 2020. En attendant, cette nouvelle a provoqué un véritable tremblement de terre parmi la communauté du Breakdance qui s’interroge sur l’ajout de leur passion à la longue liste des sports olympiques d’été. Mais alors, le Break est-il un art ou un sport ? Les anciens breakeurs sont partis de rien, les jeunes démarrent avec une histoire déjà écrite. Il y a des codes à respecter mais cette discipline est en perpétuelle évolution et l’on se demande si son essence artistique et intuitive ne va pas disparaître au profit de la performance. Il faut dire que la discipline n’est pas encore structurée. Les compétitions sont organisées par les danseurs eux-mêmes, collectifs ou associations. Seule une épreuve au niveau mondial existe, le BC One, créé il y a 15 ans par la marque Red Bull, pionnière dans le milieu. Au niveau international, le breakdance est sous l’égide de la World DanceSport Federation, qui gère principalement les danses dites « de salon ». En France, idem avec la Fédération française de danse sportive. Cependant, c’est sous une forme scénique que la danse Hip Hop existe et non sous sa forme originelle, en battles. Ceci dénote encore un manque de considération de la discipline en tant que sport à part entière. Aujourd’hui, on utilise le néologisme « arthlète » pour désigner les breakeurs, capables de mêler la dimension créative à la performance physique.

L’interrogation se pose également au niveau du système de notation. Jusqu’à présent, les juges étaient des danseurs qui notaient en se fiant à leur instinct, leur ressenti, grâce à des couleurs ou à des grilles de 1 à 10. Mais ce “sacre” du breakdance pourrait également entraîner une nouvelle organisation de la discipline. Alors qu’auparavant, il n’y avait rien d’officiel, l’entrée du Breakdance aux JO engendrerait forcément l’apparition d’une fédération. Les danseurs sélectionnés ne représenteraient plus des “crew” mais leur pays. Leur préparation physique évoluerait aussi, dans la mesure où ils bénéficieraient d’un suivi médical en tant que sportif de haut niveau. Autant d’évolutions que certains puristes condamnent ou du moins souhaitent tempérer. Même si, ce développement entrainerait incontestablement une reconnaissance du Breakdance au niveau mondial. Cette mutation n’est pas sans déplaire aux jeunes breakdanceurs, qui eux y voient une formidable opportunité de vivre de leur passion, dès l’instant où celle-ci sera officialisée. Des talents qui piochent dans l’héritage du break et en font un melting pot, imaginent de nouvelles figures, d’autres « footworks » (jeu de jambes) ou encore « powermoves » (plus acrobatiques) et réinventent le futur de la discipline. Une génération naissante et émergente, bien décidée à faire son propre chemin parmi les étoiles du Breakdance. Reste à voir si le public saura adhérer à cette nouvelle conception et populariser une danse qui a su traverser les années, se renouveler et transmettre des valeurs profondément humaines à travers les époques.

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© Little Shao/ Redbull content pool

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LE BREAKDANCE, C’EST UN ART QUI DEMANDE DES COMPÉTENCES SPORTIVES.


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BREAKDANCE

BBOY LILOU Interview Olivia Bergamaschi

Ali Ramdani, alias B-Boy Lilou, est un danseur emblématique de la scène du Breakdance. Multiple champion du monde, chorégraphe pour Madonna, acteur de cinéma et chef d’entreprise, ce touche-àtout a désormais arrêté les compétitions pour se concentrer sur sa famille et des projets qui lui tiennent à cœur. Raconte-nous ton histoire d’amour avec le Breakdance. À 6 ou 7 ans, je faisais déjà des petits mouvements acrobatiques dans les bacs à sable ! Mais c’est vraiment à l’âge de 12 ans que j’ai eu le déclic en voyant des gars s’entrainer dans une salle polyvalente près de chez moi. J’y suis allé tous les mercredis ensuite et j’y ai appris mes premières figures. C’était il y a 23 ans maintenant. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé danser donc c’est venu très naturellement. Art ou Sport ? Les deux. C’est un peu comme la boxe, sport mais aussi noble art. Le Breakdance, c’est un art qui demande des compétences sportives. À quoi ressemble ta vie de danseur de Break de haut-niveau ? Ce qui est bien dans le Break, c’est que chacun peut y mettre son mode de vie, son lifestyle. Je ne suis pas le genre de personne à suivre un régime alimentaire, à faire attention à ce que je mange, ou à me faire des préparations physiques en extérieur. Pour moi, ça se situe plus au niveau du mental. C’est mon point fort. Je suis asthmatique donc faire un gros effort physique pour moi, c’est impossible. D’où l’intérêt en break, les sessions sont de courte durée, ce qui me permet de reprendre mon souffle. Mes préparations se limitent à des enchainements de break que je répète plusieurs fois, de sorte que mes muscles et mon corps s’adaptent à mes mouvements de danse. C’est comme ça que je m’entraîne pour une compétition ou un show. Je n’ai jamais aimé les abdos et les pompes ! J’ai toujours su être assidu dans ma préparation aux battles, mais à ma manière. Quel est le niveau de la France par rapport aux autres pays ? On est dans le top 3, si ce n’est les numéros 1 ! On est un gros pays du Hip Hop avec de nombreux titres de champions, en groupe ou en solo. Il y a une vraie histoire du mouvement en France, pour la danse mais aussi concernant la musique ou le graffiti. Et c’est ici que se déroule une des plus grosses compétitions de Breakdance ! Dans une interview, tu as déclaré : « le Breakdance n’est pas assez médiatisé ». Pourquoi selon toi ? Exactement, je parlais surtout de la France car c’est mon pays. Ici, le Breaking est encore quelquefois cantonné à un

rôle « social », alors que dans certains pays comme le Japon, il est carrément intégré au cursus scolaire. Là-bas, c’est un vrai outil pédagogique, il n’est pas stigmatisé comme un « sport » des quartiers défavorisés, mais il est vu comme une discipline à part. Je trouve qu’ici, nous ne sommes pas vus à notre juste valeur, par les institutions notamment. Le Breakdance, comme le Hip Hop, sont souvent associés à d’autres danses lors des spectacles et dans les chorégraphies dits contemporains. Mais je pense simplement que l’on n’a pas besoin d’être mélangés à d’autres styles pour pouvoir monter sur des grandes scènes de spectacle et être crédibles. Durant ta carrière de B-Boy, quelle(s) évolution(s) as-tu constatées dans le milieu ? Je trouve que la danse s’est vraiment démocratisée. Il y a de plus en plus de danseurs à travers le monde, de plus en plus de battles s’organisent et on est plus présent dans les médias. Mais le Breakdance n’est pas encore reconnu à sa juste valeur selon moi. En ce sens, est-ce que tu penses que les JO de 2024 vont permettre de démocratiser la pratique sans en dénaturer l’essence? Je suis persuadé que cela va donner un gros coup de projecteur sur la discipline. Ce que j’explique aux jeunes, c’est que l’on va voir 2 danseurs, un DJ, un jury de danseurs, exactement comme dans nos battles. La seule chose qui changera, c’est le logo au sol. Ce qui fait peur, c’est le terme « Jeux Olympiques », mais je ne pense pas que cela impacte réellement la nature même du Break. Pour moi, ce n’est qu’un battle de plus, avec une visibilité sans précédent pour notre art. Le test a déjà été fait lors des Jeux Olympiques de la jeunesse en 2018 à Buenos Aires et cela s’est très bien passé. Bel accueil, belle compétition et les règles du Breakdance ont été respectées, donc je ne vois pas pourquoi cela en serait autrement pour 2024. B-BOY LILOU Avec Street Off, Lilou développe le breaking, organise des événements caritatifs et donne de la visibilité aux breakeurs du tiers-monde. www.street-off.com / bboylilou.redbull.com

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MK COACH Texte Zoé Glassey Illustration Joël Costes Développer sa souplesse et son cardio, c’est possible grâce à un sport auquel on ne pense pas assez : le golf. Ensemble, dépoussiérons l’image de cette discipline qui est – en réalité – ouverte à tous les profils. Armez-vous de motivation, enfilez un polo, le gazon frais n’attend que vous ! Grâce à l’expérience de Marion Sapin-Duchaussoy, 3 fois vice-championne de France et aujourd’hui professeure de golf, nous avons établi une liste de règles d’or pour partir à la quête du swing parfait !

N°03 Pour démarrer le golf, il vous faudra un sac contenant une série de 14 clubs – une demi-série peut suffire pour les débuts – composée de fers (clubs à tête métallique), de bois (clubs utilisés pour les coups longs) et d’un putter (club qui fait rouler la balle dans le trou). Il est conseillé de choisir des balles premier prix puisqu’au début elles se perdent souvent ! Concernant la tenue vestimentaire, troquez vos jeans et sandales contre un ensemble polo-bermudabaskets. Pour les plus sensibles, un gant vous évitera ampoules et irritations. Bon à savoir : la plupart des golfs prêtent sans surcoût le matériel aux débutants, ne vous équipez que si vous êtes sûrs de pratiquer régulièrement.

N°01 Un parcours de golf officiel compte 18 trous. L’objectif est de le réaliser en utilisant son club le moins possible. Moins le golfeur met de coups dans la balle pour qu’elle atteigne le trou, meilleur il est. Dans de nombreux sports, le but final est de marquer le plus de points. En golf, à contrario, moins vous en faites, meilleur vous êtes. Un principe qui devrait plaire à plus d’un…

N°04 Le golf est une affaire de rencontres ! Il est préférable de ne pas commencer seul et de trouver un professeur qui saura vous transmettre sa passion. Le mentor aide son élève à progresser dans son jeu mais surtout à garder un mental d’acier pour cette discipline très couteuse en concentration.

N°05 N°02 Pour que la pratique reste un plaisir, certaines qualités sont demandées aux joueurs, telles que la patience et l’abnégation. En golf comme partout ailleurs, il existe des jours avec et des jours sans ! C’est pourquoi tout bon golfeur possède les capacités de rester calme et persévérant. Une forme d’endurance est de mise pour améliorer son jeu, plus mentale que physique. Pas d’inquiétude, s’il ne s’agit pas de vos points forts, ils se travaillent.

Les avantages physiques premiers sont l’assouplissement et la maitrise de son corps dans l’espace. Plus on améliore sa technique, plus on gagne de la mobilité au niveau du dos. Mais le golf permet aussi de travailler son cardio. En effet, un parcours possède une longueur de 4 à 5 km. De plus, dans notre région dénivelée, la majorité des golfs sont vallonnés. Les pratiquants marchent beaucoup, et de manière active en tirant ou poussant leurs chariots. Par conséquent, avec une pratique régulière on améliore, par corrélation, son jeu ainsi que sa respiration !

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LE SPORT EST VOTRE PASSION ? NOS FORMATIONS CONÇUES POUR LES SPORTIFS 4 Diplômes Universitaires de Technologie

GEII GMP MPh GENIE ELECTRIQUE ET INFORMATIQUE INDUSTRIELLE

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3 Licences Professionnelles en anglais Performance Sports Textile & Footwear International Sales Specialists in Sports Sports Design & Communication

En connexion directe avec les acteurs majeurs de l’industrie du sport, via le partenariat avec OSV

www.iut-acy.univ-smb.fr

Création : Service Communication IUT Annecy - Crédit photo : ©IUTAnnecy

NOS FORMATIONS CONÇUES POUR LES MÉTIERS DE L’INDUSTRIE DU SPORT


ZOOM OSV

DES FORMATIONS UNIQUES DANS L’OUTDOOR

Texte Olivia Bergamaschi

En tant qu’accélérateur de la filière outdoor, le cluster Outdoor Sports valley (OSV) contribue à la formation des futurs talents de l’industrie des sports outdoor. En partenariat avec l’IUT d’Annecy, ce sont ainsi 3 Bachelors spécialisés qui sont proposés aux étudiants. Depuis 2012, OSV contribue à inspirer la nouvelle génération sur le bassin annécien, avec des formations toujours plus innovantes et adaptées aux besoins du marché. En intégrant ces formations de niveau bac+2, les étudiants mettent toutes les chances de leur côté pour, à la sortie, intégrer les équipes des entreprises outdoor. Un secteur d’excellence, dynamique et en plein essor, à la recherche de profils rapidement opérationnels, internationaux et familiers aux particularités de la filière. Trois Bachelors professionnalisants sont dispensés aux élèves, des cursus qui répondent à une demande de l’industrie et qui donnent le plus de chances possibles pour trouver le métier de ses rêves après l’obtention du diplôme. LES BACHELORS • Bachelor Performance Sports Textile & Footwear (PSTF) : pour devenir Chef de Produit. • Bachelor Sports, Design & Communication (SDC) : pour être spécialiste « Go To Market » (offre produit et marketing/communication) • Bachelor International Sales Specialists in Sports (I3S) : pour le commerce à l’international. LES 10 AVANTAGES D’INTÉGRER OSV ACADEMY Des Bachelors initiés et validés par des professionnels de l’industrie du sport, soit par les futurs recruteurs euxmêmes. 2 Des cours dispensés par des professionnels de l’industrie du sport. 3 Des cours intégralement en anglais 1

pour l’ouverture à l’international. 4 Des visites de salons et d’entreprises pour connaître les marques et identifier les différents segments de l’industrie outdoor. 5 Un projet professionnel en entreprise réalisé en groupe. 6 La participation à des événements partenaires OSV. 7 Le forum des stages OSV, pour échanger le temps d’une soirée avec les recruteurs. 8 Un stage de fin d’études de 4 à 6 mois, à réaliser en France ou à l’étranger. 9 Des petites promotions, plafonnées en moyenne à 20 étudiants. 10 Etudier et vivre à Annecy, la ville outdoor par excellence, avec son vaste terrain de jeu pour les amateurs de sports de plein air. Autant de possibilités et de clés pour se faire sa place au cœur d’une des industries les plus actives de notre région. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes, les candidatures peuvent être déposées depuis le 20 janvier dernier. La première étape consiste en une inscription en ligne, puis viennent ensuite des entretiens physiques pour sélectionner les futurs chanceux. L’occasion de faire partie de l’élite de l’Outdoor ! OUTDOOR SPORTS VALLEY www.outdoorsportsvalley.org

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