MKsport #16

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AGENDA DES SPORTS

INTERVIEW

PORTFOLIO

PORTRAIT

REPORTAGE I MAGAZINE OFFERT




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11, rue de la Californie - VILLE-LA-GRAND Tél. 04 50 84 59 59

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ÉDITO

#16 LES FEUILLES VIVES DE L’AUTOMNE … Par Baptiste Chassagne Avant l'hiver où l’or blanc saupoudrera généreusement notre parc d’attraction favori. Avant ce printemps où fleuriront, certes les bourgeons, mais surtout les slogans politiques et les promesses électorales. Avant ce demain et cet après-demain, revenons à aujourd’hui. Revenons à l’instant présent. Revenons à l’automne, à cette saison si souvent délaissée car considérée comme un entre-deux. Arrêtons de l’envisager comme cette ellipse grisâtre et pluvieuse dont la seule fonction serait d’opérer la jonction entre le soleil et la neige. Arrêtons de l’appréhender comme une simple transition vers le renouveau, trompés par la symbolique de cette nature qui s’épure et de ces arbres qui se délestent de leurs feuilles mortes. Profitons de ses couleurs et de ses odeurs. Écoutons la montagne rugir de plaisir et de silence à l’idée de retrouver sa sérénité. Retrouvons l’instant, sans revendiquer qu’un changement est nécessaire. Crapahutons, courons, roulons et glissons avec, dans le baluchon, ces valeurs de loyauté, d’amitié et de quiétude que seul le temps qui passe peut façonner. Inspirons-nous du High Five, ce petit festival devenu grande messe du sport, des images et de l’émotion, qui fêtera ses 10 ans cet automne. Sans rien changer à l’ambition qui l’animait à l’heure de ses premiers virages dans la neige fraîche. Chez MKSport, nous allons opérer un petit pas de côté. En tandem avec Carole Cailloux et son collectif pionnier, je vais passer du rang de rédacteur passionné à celui de corédacteur en chef. Pourtant, ce petit pas de côté n’aura rien d’un changement. A quoi bon changer lorsque l’on a la conviction d’avancer dans la bonne direction et que l’on prend un plaisir dingue à œuvrer en équipe ? Allons plutôt profiter de l’automne, et de ses feuilles, qui resteront vives. Ici ou ailleurs. Chez MK ou dehors.

QU'EST-CE QUE LE BONHEUR SINON L'ACCORD VRAI ENTRE UN HOMME ET L'EXISTENCE QU'IL MÈNE ?

L'AUTOMNE EST UN DEUXIÈME PRINTEMPS OÙ CHAQUE FEUILLE EST UNE FLEUR.

TEAM Directrice de la publication : Carole Cailloux Directeur artistique : Victor Mouchot Directeur commercial : Nicolas Appertet Commerciaux : Hugo Staes, Valérie Lantheaume Journalistes : Baptiste Chassagne, Mathilde Boulesteix, Delphine Danielou Rédactrice : Marie Desbrosses Illustrateurs: Joël Costes, Mathieu Forichon

Graphiste : Véronique Porral Couverture : David Malacrida Société éditrice : Moka & Cie Raison sociale : SARL, K : 11 765 € Siège social : 12bis Impasse de la Futaie, 74960 Cran Gevrier Contact : contact@moka-cie.com Tél : 09 54 60 71 40 Parution : 15 Septembre 2021

EN VÉRITE LE CHEMIN IMPORTE PEU, LA VOLONTÉ D'ARRIVER SUFFIT À TOUT. Albert Camus

Imprimerie : Imprimerie Chirat 744 route de Ste Collombe 42540 Saint Just la Pendue Dépôt légal : ISSN 2648-0883 Web : mksport-mag.com

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EXCLU WEB

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SOMMAIRE

SOMMAIRE AUTÔMNE 2021

#16

INTERVIEW

Michel Lanne, l'envie, au delà du sommet p.10 Gary Hunt, la partie de James en l'air p.32

REPORTAGE

Le Mental de miel et d'acier, 10 conseils pour se préparer à performer, en se faisant plaisir p.27 Le High Five Fête ses 10 ans !, 5 questions à 5 athlètes pour 10 bougies p.78 Les Anges Gardiens de l'enfer-paradis, immersion dans les refuges du Mont-Blanc p.108

PORTRAIT

Mathilde Petitjean, la reine des neiges venue d'un pays chaud p.42

CINÉMA

Before the Water Flow, une aventure décalée & enneigée en kayak extrême p.48

PORTFOLIO

Thomas Gachet & Simon Charrière, dessine-moi une montagne p.59 David Malacrida, photographe, vidéaste, rédacteur p.66

CARNET DE VOYAGE

Le tour du Monde en 2470 jours, l'aventure Maewan à la découverte de la terre par la mer p.90

DOSSIER

Voyage en terrain connu, vous n’avez jamais été aussi près de partir si loin p.103

MK COACH

Comment débuter ? la Highline p.122

AGENDA Tous vos évènements outdoors p.124

MK LIKE

Les conseils du vieux, le ski de randonnée p.21 Décathlon Annemasse, nouveau paradis du ski p.57 Core Training Studio, prépare ta saison de ski comme un pro p.116 Roc d'Azur, le rendez-vous des passionnés de 2 roues p.118 Femmes en montagne, les femmes à l'honneur au cinéma p.121

MK LAB

K-IP, geo connecter la liberté et la sérénité p.23 Ski Buttner, le ski épicurien p.76 La Cochise, l'icône freeride fait peau neuve p.86

DIVERS

Abonnements p.19 MK#Gram p.136 Jeux concours p.138

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INTERVIEW

MICHEL LANNE

MICHEL LANNE L'ENVIE, AU DELÀ DU SOMMET

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MICHEL LANNE

INTERVIEW

Texte Mathilde Boulesteix Photos Pierre Meyer

L'accent chantant des Pyrénées, le terrain de jeu de son enfance, Michel Lanne a fait du chemin depuis ses premiers pas vers les hauteurs. De massif en massif, de montagne en montagne, il a fait ses gammes en changeant de souliers entre les sommets, tantôt baskets aux pieds, tantôt en crampons, en chaussures de ski ou en chaussons d'escalade. Aujourd’hui, guide de haute montagne, membre du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) et traileur, Michel Lanne est avant tout un bon vivant. Il apprécie autant le goût de l'effort que celui d'une bonne bière ou d'un burger XXL !

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INTERVIEW

MICHEL LANNE

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Dans l'élite du trail ces dix dernières années, il a donné une nouvelle image à cette pratique où l'objectif de performance peut parfois faire oublier le plaisir simple de courir en montagne. Pourtant, des performances, il en cumule quelques unes ! Vainqueur du Marathon du Mont-Banc en 2013, de la CCC en 2016, de la TDS en 2017 et de la Maxi Race en 2019, Michel Lanne fait incontestablement partie de l'histoire du trail de cette dernière décennie ! Jeune retraité du circuit international, si on ne le voit plus sur les lignes de départ, Michel semble n'avoir jamais été autant actif ! Rien ne s'arrête puisque l'objectif reste le même : le plaisir dans le dépassement. À traileur épicurien, interview épicurienne... Qu'est ce qui différencie la course pour soi et la course en compétition ? En vérité, il n'y pas tellement de différences… J'ai couru pour moi ces deux dernières années, je ne me suis aligné sur aucun départ et je réalise qu'il n'y a pas tellement de changement. Je me rends surtout compte que ce qui me donne envie d'aller courir et ce qui me donne envie de me dépasser et de chercher des challenges, c'est la passion et l'envie d'aller faire ça ! Pendant dix ans, j'avais l'impression que la course en compétition était un peu la finalité de tout mon entraînement. Et oui, ça l'est d'une façon ou d'une autre, tout dépend ce que tu recherches. Quand tu recherches le résultat ou d'être maintenu dans un team, l’aboutissement chiffré, c'est à dire, est ce que tu es numéro 1 ? Est ce que tu n'es pas numéro 1 ? Est ce que tu es un peu meilleur que les autres ? Alors oui, c'est sûr que la compétition est un aboutissement. Mais maintenant, je me donne pourtant les mêmes objectifs. Quand je vais courir, j'essaie de définir des objectifs : des traversées de massifs, des enchaînements… Comme sur le circuit ! Ce qui me maintient là dedans, c'est toujours l'envie de dépassement de soi, pour moi-même, pas envers les autres. Ça a toujours été le cas. Quand je faisais de la compétition, c'était aussi pour moi-même. Je me demandais si j'étais capable de faire cette course, de faire tel chrono ou si j'étais capable d'être meilleur que les autres. Mais finalement, c'était toujours un challenge avec moi, je ne courais pas contre les autres. Aujourd'hui, je n'ai plus de dossard et je ne suis plus autant regardé qu'avant mais finalement ce qui me motive, ce n'est pas cela. Je suis motivée par cette passion et cette envie de dépasser un peu ce qui est réalisable… Je m'en aperçois quand je rentre d'une sortie ou je suis allé vraiment chercher loin. Quand je suis autant exténué qu'après une course, là, je me dis que je suis aussi satisfait qu'il y a deux ans quand je finissais dans ce même état après une course. Donc, qu'est-ce qui différencie la course en compétition et la course pour soi ? En réalité, rien du tout! C'est un état d'esprit et un challenge personnel. La compétition était aussi un challenge personnel mais entouré d'autres personnes.

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MICHEL LANNE

INTERVIEW

JE SUIS MOTIVÉ PAR CETTE PASSION ET CETTE ENVIE DE DÉPASSER UN PEU CE QUI EST RÉALISABLE... Quel est ton plus beau souvenir sur le circuit ? Il y en a tellement ! Dix ans de course avec un peu près 10 courses par an, une centaine de dossards, ça fait beaucoup de souvenirs ! Il y a eu quelques abandons aussi, mais je garde de bons souvenirs avant tout. Les meilleurs sont souvent les victoires sur les grosses courses, bien-sûr. C'est une énorme satisfaction, ça veut dire que tout l'entraînement que tu as engrené pendant des mois pour cet objectif a payé ! Quand tu gagnes, c'est que tu as réussi à être un peu au-dessus du lot, mais surtout, c'est un foisonnement de sensations. Tu es dans un jour magique ! C'est le jour où tu prends conscience que tes sensations sont mille fois meilleures que ce que tu pouvais imaginer. C'est le moment où tu te sens mieux que quand tu te sens bien ! Ça n'arrive qu'une, deux ou trois fois par an. Ça peut être à l'entraînement ou en course. J'ai eu la chance de vivre ça deux fois dans ma carrière sur l'UTMB, la CCC en 2016 et la TDS en 2017. Ce sont vraiment des souvenirs dont je reparle souvent, c'était deux journées absolument magiques. J'avais poussé l’entraînement jusqu'à l'épuisement total, les 10 jours d'avant course, je n'ai fait que dormir. Je dormais entre 12 et 15 heures par jour. J'avais tiré sur la corde, et pourtant, le jour de la course, j'étais dans cette fameuse journée de surcompensation, dans cet état de grâce où tu cours et ne te fatigues jamais. Tu peux toujours relancer. J'éprouvais des sensations incroyables. Tout ce que le corps arrive à nous procurer lors de ces journées de folie, ça tient du miracle. Et la cerise sur le gâteau, c'est quand tu arrives sur la ligne d'arrivée sous les applaudissements et encouragements de la foule en plein cœur de Chamonix. Ce sont des souvenirs qui resteront gravés dans ma mémoire. Est-ce qu'il y a des regrets ? Un peu mais pas tant, voire quasiment pas ! J'ai décidé de prendre ma retraite du circuit parce que j'avais justement accompli mes rêves. J'ai plus de bons moments que des regrets. Si vraiment, je suis sincère, je pourrais dire le

C'EST LE MOMENT OÙ TU TE SENS MIEUX QUE QUAND TU TE SENS BIEN ! ÇA N'ARRIVE QU'UNE, DEUX OU TROIS FOIS PAR AN.

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INTERVIEW

MICHEL LANNE

IL FAUT TOUJOURS RÊVER PLUS GRAND MAIS, IL FAUT TOUJOURS GARDER LE PLAISIR AVANT TOUT. regret de ne pas avoir gagné les grandes courses comme la course de l'UTMB ou le Grand Raid de la Réunion. Mais à la fois, en étant réaliste, je savais que je n'en avais pas les capacités, ni même l'envie… J'étais un petit ultra-traileur. J'aimais l'ultra-trail jusqu'à 120km, entre douze et quinze heures de course. J'aimais moins l'effort au delà sur les parcours de 20-24 heures de course, donc forcément, je me donnais un peu moins les moyens de m'entraîner… Ce n'était pas ma cam ! C'est comme quand tu demandes à un coureur de 100 mètres s'il regrette de ne pas avoir gagné le 400 mètres aux JO ! Il a fait le choix de gagner le 100 mètres et non le 400 ! Alors oui, j'ai essayé l'UTMB, je n'ai même pas terminé. Je n'étais pas bien préparé, je savais que je ne pouvais pas faire des miracles. Peut-être, que le regret, c'est de ne pas avoir fini l'UTMB ! J'étais dans l'assistance de François d'Haene pour sa quatrième victoire de l'UTMB, ça fait rêver, évidemment, mais, il a des capacités que je n'ai pas. Il n'y a aucune jalousie, j'ai toujours été lucide sur ce que je pouvais faire et sur ce que je pouvais pas. Il faut toujours rêver plus grand mais, il faut toujours garder le plaisir avant tout. Ces objectifs auraient pu être réalisables mais au prix de nombreux sacrifices.

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J'aurais du arrêter le secours en montagne, délaisser ma vie de famille et d'autres plaisirs, je n'étais pas prêt à ça. Pourquoi avoir décidé d'arrêter maintenant ? J'aurais pu continuer à courir, j'aurais pu continuer encore un peu dans le team Salomon et peut-être retrouver un regain de motivation pour aller sur les grandes courses du circuit international… Mais avant même le covid, j'ai eu une petite baisse de motivation. Pendant des années, ma motivation, c'était de gagner. C'est un peu paradoxal, parce qu'avant le trail, j'ai toujours refusé de mettre un dossard, que ce soit en escalade ou en ski, la compétition ne m’attirait pas. À 25 ans, j'ai mis mon premier dossard en trail pour découvrir cet univers, j'ai trouvé ça super excitant de pouvoir aller gagner des courses et de me dépasser… Je me suis pris au jeu pendant une petite dizaine d'années. Ces derniers temps, j'ai compris que ce que j'aimais dans tout ça, c'était être en montagne et me dépasser, chose que je pouvais très bien faire sans avoir un dossard sur le ventre et le montrer aux autres. Je me suis alors posé la question… Après le confinement, je suis allé recourir en montagne, le calendrier des compétitions était à l'arrêt et j'ai découvert d'autres envies que de gagner des courses ! J'avais envie de partager ces plaisirs, chose que je m’interdisais, puisque que pour être performant en entraînement, je m’entraînais seul. Il était alors venu le temps de prendre un nouveau chemin. Délaisser la compétition et continuer ce sport avec les copains et partir sur de nouveaux projets. Il n'était plus question pour moi de faire les choses à moitié, pas question de continuer en dents de scie la compétition et mettre des dossards sans objectif de podium, j'ai donc préféré arrêter pour trouver ce dépassement et ces plaisirs ailleurs.


MICHEL LANNE

INTERVIEW

notamment à travers une web-série qui verra le jour à l'automne. Je n'en dirai pas plus, mais ça sera un bon mixte de performances et de bonne humeur ! À suivre… Peux-tu nous décrire une journée type de Michel Lanne ? Aucune journée ne se ressemble ! Que ce soit dans le boulot avec le PGHM, dans mes entraînements ou mes sorties en montagne, il n'y a pas de routine. J'aime laisser place à la surprise et aller chercher du nouveau ! Mais je peux décrire la journée idéale en revanche… Me lever tard! Les #sunrise, c'est pas trop mon truc ! Après, un gros petit déjeuner, sinon ce n'est pas possible d'aller faire quoi que ce soit. Il faut un petit déjeuner avec plein de trucs bien sucrés, des croissants, des chocolatines et des madeleines au chocolat ! Après tout ça, aller courir avec environ 2 heures de retard sur ce que j'avais prévu de faire… J'aime courir l'après-midi quand il fait très chaud et pousser jusqu'au crépuscule pour voir de nouvelles couleurs sur le paysage. J'aime être en haut de la montagne quand il n'y a plus personne et que tout le monde est rentré chez soi depuis longtemps. Être seul là-haut ou avec des amis et regarder le soleil se coucher, ça n'a pas de prix. Puis, rentrer dans la vallée, aller boire une bonne bière, manger un bon burger et rentrer à la maison pour profiter de ma famille. Voilà à quoi ressemble une vraie belle journée de sport pour moi. Est-ce que tu gardes toujours des objectifs d'entraînement ? Oui, j'ai toujours des objectifs d'entraînement. Je n'ai jamais eu d'entraineur pendant mes années sur le circuit mais je savais comment structurer mes séances. Je savais quand j'étais dans une fatigue extrême pour pouvoir me reposer et surcompenser ensuite. Je me trompais rarement parce que je m'écoutais. J'étais plutôt dans l'analyse de mes sensations plutôt que dans un programme établi. Je connaissais mon corps, je savais m'entrainer pour mes différents objectifs. Je m'entrainais sans relâche, c'était aussi très contraignant, ça nécessitait de s'entraîner avec de la fatigue, c'était dur... Donc aujourd'hui, je garde des objectifs mais beaucoup moins poussés qu'avant. Je continue à m'entraîner mais sans aller chercher les limites. J'ai enlevé le fractionné, je peux avoir envie d'aller dans le mal sur de l'endurance mais pas sur de l'intensité. Je garde des objectifs de performance, je me dois donc de garder un cadre d'entraînement. J'ai envie de faire des traversées de massif, des traversées de 200, voire 300 kilomètres, je suis donc obligé de garder une rigueur dans mes entraînements.. Il faut garder cette assiduité pour éviter de se blesser et garder le même objectif : le plaisir avant tout. Tes nouveaux défis ? En trail, je rêve de faire des grandes traversées mais aussi des sommets, en mixant trail et alpinisme. L'alpinisme, c'est mon sport de prédilection bien avant le trail, c'est un sport que j'ai délaissé pour être performant en trail. J'ai envie de revenir à ça. Aller en montagne, aller grimper ou aller voler avec mes amis. Me donner de nouveaux challenges hors des sentiers balisés… J'ai envie de partager ces défis avec les copains et avec tous les passionnés,

Et dans un monde magique où tout serait possible, quelle serait ta journée de rêve ? Pouvoir partir à pied avec mes skis et mon parapente sur le dos. Commencer par monter une petite montagne plein sud en baskets jusqu’au sommet. Redescendre plein nord, dans la poudreuse avec 112 au patin minimum. Faire des grandes courbes sur des kilomètres. Une fois en bas, remonter en ski de rando. Kiffez seul au sommet, ranger les skis, sortir mon parapente et traverser un massif. Descendre en direction de la vallée et me poser à 1000 mètres d'altitude dans un champs bucolique face à une petite brise… Cacher skis, chaussures et parapente et repartir faire un nouveau sommet en baskets, un petit 1000 de deniv' à la cool. Et là haut, profiter d'un coucher de soleil. Enfin redescendre en courant, s'exploser les cuisses, récupérer son matos, et là, comme par magie retrouver sa voiture pour rentrer à la maison. Et bien sûr, boire une bière, manger un burger et se retrouver en famille !

L'ALPINISME, C'EST MON SPORT DE PRÉDILECTION BIEN AVANT LE TRAIL, C'EST UN SPORT QUE J'AI DÉLAISSÉ POUR ÊTRE PERFORMANT EN TRAIL.

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INTERVIEW

MICHEL LANNE

Si tu pouvais être dans le corps d'un autre athlète ? Alors… Il y en a quelques uns ! Et ça tombe bien, c'est tous des copains ! Mais pour en choisir un. Dernièrement, je n'étais pas dans le corps de François d'Haene mais dans son assistance, j'étais en immersion dans sa course de l'UTMB. J'essayais d'aller de point en point, en voiture ou en VTT pour le voir le plus possible sur les 170km et 10 000 mètres de dénivelé autour du Mont-Blanc. Au début, il était en super forme, il était plein d'humour et racontait de joyeuses bêtises ! Ça donnait envie d'être dans son corps et d'être à sa place, il avait l'air de kiffer sa journée ! Un peu après… Il a été un peu plus dans le dur ! Il a choisi de partir fort et de suivre un petit Américain, un certain Jim Walmsley, là, je ne l'enviais pas du tout mais alors pas du tout ! Je connais bien ce sentiment d'être déjà épuisé alors qu'il te reste encore dix heures de course. Mais à la fois, honnêtement, ça me ferait rêver d'être à sa place. D'être lui, d'avoir ses qualités de traileur, d'ultra traileur, et d'être en tête d'une course comme celle là. J'aurais aimé vivre cette journée de 20 heures qu'il a passée pour gagner cet UTMB. Vivre cette souffrance et cette solitude extrême avant de se soulever à l'arrivée. Ces sensations, seul le sport peut te les donner. Cette capacité à te surpasser, ne rien lâcher et trouver cette joie intense qui t’inonde à l'arrivée. C'est mieux que toutes les drogues du monde. Oui, j'aurais bien aimé être dans le corps de François lors de cette quatrième victoire de l'UTMB ! J'aurais aimé être dans son corps mais aussi dans sa tête ! Ce qu'il a réussi à faire, c'est stratosphérique ! Si tu devais ne garder qu'une montagne ce serait laquelle ? Ah tu ne peux pas me demander ça ! Si je ne pouvais ne garder qu'un seul massif, je dirais les Aravis. C'est là ou je vis et il y a tellement de choses à faire, c'est très varié. Une seule montagne, je m’ennuierais ou alors il faudrait qu'elle soit complètement biscornue ! Qu'elle ait 18 combes, 14 faces différentes, des goulottes au milieu et des décollages de parapente de tous les côtés ! Si je réfléchis... Ça pourrait être la Pointe Percée. Elle a plein de variantes et surtout des endroits où je ne me suis pas

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encore aventuré ! Donc, oui, peut être la Pointe Percée, svp, laissez-moi tous les Aravis ! Le combo de tes rêves ? J'en ai plusieurs, 3 notamment que j'aimerais vraiment réaliser dans les prochains temps. Ce sont des combos trail/alpinisme dans les Alpes et plus particulièrement dans le massif du Mont-Blanc. Une sorte de mixte entre de l'ultra-trail et de alpinisme sur plusieurs jours. L'idée est d'enchaîner dans un effort en continu, plusieurs sommets aux symboliques particulières pour moi. Enchaîner et gérer cet effort. Ça me motive parce que je me dis que c'est irréalisable et en même temps je me dis que c'est jouable… Il faut essayer ! Il faudra avoir un gros mental, être bien entouré et surtout, le faire sous le signe du plaisir et ne pas chercher l'exploit, ce n'est pas la bonne porte d'entrée pour un défi d'une si grande envergure. Et pour la dernière, quelle est la recette du burger parfait ? On l'a déjà un peu travaillé avec le Roster à Annecy, mais il y a encore de quoi faire ! Il faut que le pain soit assez léger mais ne doit pas non plus se déchiqueter ! Un pain un peu brioché, c'est pas mal, par exemple. Dedans, il faut un steak, un très gros steak, c'est obligatoire. Un steak local avec du vrai goût. Ensuite, il faut bien-sûr du fromage, un bon fromage qui fond. J'ai un petit faible pour le reblochon, bien coulant et bien fondant. Un bon comté qui croustille un peu, un peu grillé, c'est pas mal non plus… Ne pas oublier la sauce ! J'aime bien la mayonnaise aux herbes, un peu style béarnaise. J'aime bien aussi le guacamole, en première couche sur le pain, c'est vraiment bon. Un peu de croquant par dessus, une petite tranche bacon bien grillé ou une fine tranche de poulet pané. Et pourquoi pas, un peu de salade et quelques morceaux de tomate, mais pas trop ! Et après tout ça, je repars courir ! MICHEL LANNE instagram.com/michel_lanne


RANDO TREK ALPINISME BIVOUAC TRAIL RUNNING

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MAGASINS

CHAMBERY 2631 Av. des Landiers 73000 Chambéry

173 Rue des Eglantiers 73230 St Alban Leysse

ALBERTVILLE

10 Rue de l’industrie 73460 Frontenex

GRENOBLE

30 Av. Gabriel Peri 38400 St Martin d’Hères

LYON 183 Rte de Grenoble 69800 St Priest

GAP 45 Av. B. Givaudan 05000 Gap

ANNEMASSE 32 Rue de la Résistance 74100 Annemasse


MK STORY

MICHEL LANNE

© Matthieu Forichon

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AU VIEUX CAMPEUR

MK LIKE

Comment choisir mon équipement ? Mon matériel ? (Quels skis ? Quelle taille ? Les chaussures ? Quels types de bâtons ?)

LES CONSEILS

DU VIEUX LE SKI DE RANDONNÉE

Niveau vestimentaire, je vous conseille de porter des vêtements chauds mais très respirants (vous allez avoir chaud en montée et vous devrez vous couvrir à la descente. Privilégiez donc un empilement de couches techniques, veste Gore-Tex, doudoune fine, polaire plutôt qu’une tenue de ski traditionnelle. Sans oublier un casque, des lunettes de soleil ou un masque. Côté matériel, le choix des skis et des chaussures dépend du type de sortie que vous voulez faire. Un matériel plus léger pour des sorties comprenant des longs dénivelés positifs, des skis plus larges et des chaussures plus rigides pour engager un peu plus en descente. Ce qui compte dans le choix des skis est de ne pas choisir un ski plus grand que soit, pour faciliter les conversions. Pour les bâtons, télescopiques ou monobrins, à vous de choisir ! Mon itinéraire ?

À vous les sommets enneigés, les cols ensoleillés et les paysages à couper le souffle ! Au Vieux Campeur vous emmène découvrir la montagne autrement, grâce aux conseils de Nicolas Boumier (conseiller rayon ski, à Lyon). Quels sont vos conseils pour débuter en ski de randonnée ? Il faut choisir un matériel et un itinéraire adapté à son niveau et être en bonne condition physique. Le ski de randonnée est un sport exigeant qui se pratique en altitude dans un milieu qui peut être dangereux. Quelles sont les différences entre ski alpin, freerando, ski alpi et ski de rando ? Le ski alpin se pratique sur un domaine balisé. La FreeRando est ce qu’on appelle aussi le Freeride en station, on la pratique avec du matériel de ski freeride, un ski plus large monté avec des fixations de rando ou hybrides. Cette pratique permet de s’évader hors des pistes balisées en alliant remontées mécaniques et peaux de phoques. Le ski Alpinisme est l’approche « performance » du ski de randonnée. Le matériel est très léger et les itinéraires plus aériens. Elle nécessite d’avoir des connaissances en alpinisme. Enfin, le ski de rando se pratique hors des domaines balisés, avec un matériel différend du ski alpin (ski plus léger, chaussures possédant un débattement important, fixations permettant de libérer le talon et des « peaux de phoques »). Ce matériel permet de grimper quasiment partout pour trouver des pentes vierges et un sentiment de liberté inégalée.

Il faut savoir lire les topos, repérer le niveau de difficulté et surtout, s’informer sur le BRA (le bulletin d’information sur les risques d’avalanches). Question sécurité ? comment gérer les risques d’avalanche ? Il faut commencer par être équipé d’un DVA, (Détecteur de victimes d’avalanches), d’une pelle et une sonde. Les avoir est une chose, savoir s’en servir en est un autre donc je vous conseille de vous perfectionner au fonctionnement de votre appareil avant de vous aventurer en montagne. Il faut également suivre les indications du BRA, si le risque est trop élevé, il faut renoncer. Un dernier conseil de vieux campeur ? Venez nous rendre visite dans nos boutiques où nos équipes de passionnés seront ravies de partager leurs expériences et leurs conseils sur cette magnifique pratique qu’est le ski de rando. Nous vous proposerons un vaste choix de produits qui répondront à toutes vos attentes !

GRIMPER QUASIMENT PARTOUT POUR TROUVER DES PENTES VIERGES ET UN SENTIMENT DE LIBERTÉ INÉGALÉE

AU VIEUX CAMPEUR retrouvez tout le matériel nécessaire sur www.auvieuxcampeur.fr

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Picos de Europa, Parque nacional, España

KIP_KONNECTED

Parce que le trail en montagne n’est pas sans risque, nous avons créé K-IP : la balise haute précision qui vous permet d’avertir vos proches et les secours, afin d’être récupéré dans les plus brefs délais.

EXPLORING


MK LIKE

GET OUT WE CARE LA GENÈSE : DU MASSIF DES ÉCRINS AUX CREVASSES D’ARGENTIÈRE…

GEO CONNECTER LA LIBERTÉ ET LA SÉRÉNITÉ CE N’EST PAS L’HOMME MAIS LA BALISE QUI TOMBE À PIC Texte Baptiste Chassagne

À l’heure où la montagne n’a jamais compté autant d’adeptes, Dame Nature, elle, paradoxalement, ne s’est jamais montrée aussi impétueuse et imprévisible. Dans ce contexte d’enthousiasme collectif pour les grands espaces, API-K, industrie française de pointe spécialisée dans les solutions de géopositionnement en montagne, a développé une balise ultra-novatrice appelée à révolutionner la pratique des sports outdoor en termes de sérénité et de liberté.

À l’été 2017, l’un des fondateurs API-K, déjà initiateur du réseau LoRA, cette technologie basse fréquence plébiscitée par les professionnels de la montagne, se retrouve dans une situation périlleuse alors qu’il effectue une simple sortie de trail dans le massif des Écrins. Ce qui devait être pur plaisir devient grande galère. Plus de peur que de mal. Heureusement. Mais la sueur et les frissons suffisent à catalyser l’inspiration : comment apporter plus de liberté et plus de sérénité aux autres passionnés de trail dans leur pratique ? Le service R&D API-K se met à l’ouvrage. Sérieusement. Consciencieusement. C’est ainsi que la balise K-IP voit le jour. Puis, à l’issue de plusieurs mois de développement collaboratif et d’une multitude de tests terrain avec l’ensemble des acteurs de la sécurité en montagne, vient l’heure du couperet. Une épreuve grandeur nature. Les balises sont cachées, pour ne pas dire enfouies, dans les crevasses du glacier d’Argentière, à Chamonix. Le PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne) ne mettra que quelques minutes à les retrouver, entérinant l’efficacité de K-IP : oui, la balise offre un gain de temps et de précision accordant aux médecins ces fameuses minutes dorées, ces instants cruciaux, qui permettent de sauver des vies. LE BÉNÉFICE : LIBERTÉ, SÉCURITÉ, SÉRÉNITÉ Alors pourquoi la balise K-IP tombe à pic ? La dynamique autour du trail n’a jamais été aussi forte. La tendance accompagnant les « projets off » également. Pourtant, la montagne demeure rude, hostile et imprévisible. Raison pour laquelle API-K envisage sa balise comme une connexion à la liberté. Sans sombrer dans le discours anxiogène, le K-IP propose de libérer l’environnement émotionnel du traileur en lui assurant d’être localisable partout, en temps réel ; de pouvoir alerter ses proches en cas de détresse, via un simple clic sur le bouton central de l’objet ; et enfin, d’être récupéré partout, dans les plus brefs délais. Ainsi, c’est bien un poids pesant habituellement sur la charge mentale du coureur et de son entourage qui s’envole… L’AVANTAGE : UN CONDENSÉ DE TOUTES LES SOLUTIONS EXISTANTES

LIBÉRER L’ENVIRONNEMENT ÉMOTIONNEL DU TRAILEUR ET DE SES PROCHES EN LUI ASSURANT D’ÊTRE LOCALISABLE PARTOUT, EN TEMPS RÉEL.

Dernière interrogation des plus légitimes : comment fonctionne ce petit bijou, véritable condensé de savoir-faire de moins de 90 grammes, et comment se démarque-t-il des technologies déjà existantes, comme les smartphones, les GPS ou autres ? La réponse est simple : il n’y a pas de trou dans la raquette. Grâce à ses combinaisons technologiques, sa consommation énergétique réduite et son autonomie incomparable, ajoutée à cette légèreté qui fait oublier sa présence, la K-IP sera localisable partout, même hors réseau, et tout le temps. Un adage vérifiable sur votre sérénité prochaine. Partout, tout le temps. Peu importe le sentier. K-IP api-k.com/kip

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MK LAB

DURABLE TREKKING GEAR

TEST GRANDEUR NATURE Texte Mathilde Boulesteix

L’aventure c’est l’aventure ! Partir sur les sentiers réserve toujours son lot d’imprévus ! Quand on part en randonnée, il faut être prêt pour l’inconnu et s’équiper en conséquence... Lors d’un trek, les aléas de la météo, les changements d’altitude, la diversité des terrains et chaque particularité de chaque étape mettent sans cesse votre matériel à l’épreuve. Il est pourtant indispensable que celui-ci puisse vous suivre dans votre escapade ! Spécialiste du trek et de la randonnée en itinérance, la gamme Forclaz de chez Decathlon s’inspire de la nature dans toute sa grandeur et compose avec toutes ses nuances pour la conception de ses produits. Arrivée en 2016 dans la grande et belle famille Décathlon, la gamme Forclaz s’engage dans une démarche environnementale, notamment en assurant au mieux la durabilité de ses produits. Chaque collection se dessine dans un laboratoire à ciel ouvert à Passy, aux pieds du massif du Mont-Blanc. Chaque produit peut ainsi être testé directement sur le terrain à l’échelle du temps et de la nature… Après une première série de tests en laboratoire (abrasion, imperméabilité, exposition aux UV, résistance, frottement, etc…), chaque produit est ensuite testé sur le terrain et en conditions réelles par des personnes extérieures

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DURABLE TREKKING GEAR à la marque sur 30 jours de marche. La durabilité du matériel est ainsi testée avec un premier groupe d’une dizaine de personnes sur un trek de deux semaines puis remise à l’épreuve par un autre groupe de marcheurs à nouveau pour 15 jours supplémentaires. Tout le monde peut participer à l’aventure et devenir « testeur », la diversité des profils est importante pour Forclaz, elle garantie une certaine objectivité et permet de prendre en compte tous les types de marcheurs. Seules conditions pour participer aux tests : être capable de marcher et d’évoluer en pleine nature et en groupe pendant une quinzaine de jours.

MK LAB

CONÇU POUR TRAVERSER LE TEMPS

Cette année, l’appel aux candidatures pour devenir « testeurs » et « co-créateurs » des produits Forclaz a été lancé au début du printemps, une vingtaine de personnes ont été retenues pour cette session 2021. Accompagnés d’un AMM (accompagnateur en moyenne montagne) et équipés des pieds à la tête, les testeurs, venus des quatre coins de la France, ont parcouru pendant deux semaines les différents massifs des Alpes entre sommets, alpages et forêts et ont ainsi pu se faire un avis sur les produits. Au total, les 28 produits de cette session ont été testés sur 28 jours d’itinérance, 450 kilomètres et 25 000 mètres de dénivelé positif par les deux équipes de testeurs. Au-delà de récolter les avis de chaque personne pour améliorer les produits, l’idée de ces tests grandeur nature est aussi de reproduire le cycle de vie du produit sur deux semaines intensives pour garantir au mieux la durée de vie des articles. À la fin des tests, tous les produits reviennent alors au centre de R&D et sont analysés sous toutes les coutures par les équipes de Forclaz. Les testeurs sont eux aussi invités à passer au Mountain Store pour partager leur expérience avec toute l’équipe produit, à savoir, les chefs de produit, les ingénieurs et designers. Le développement des produits est alors validé ou invalidé à partir de leurs précieux retours.

FORCLAZ www.forclaz.fr

Ces semaines de tests, ces « trek lab » permettent de se projeter et d’oeuvrer pour une pratique de la montagne plus responsable, pour une pratique en harmonie avec son terrain d’évolution… Les collections Forclaz sont testées pour durer ! Toutes les équipes oeuvrent de concert pour réduire l’impact des produits sur l’environnement. Le choix des matériaux, le choix des couleurs ou du design mais aussi du packaging ou les possibilités de recyclage sont pensés pour traverser le temps et voir au-delà de l’horizon…

OÙ TROUVER LA GAMME Retrouvez la Gamme Forclaz dans vos magasins Décathlon et sur le site web www.decathlon.fr

Pas de concession sur la durabilité. Les produits sont imaginés pour être responsables, résistants et réparables afin de vous suivre en trek le plus longtemps possible.

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Création graphique réalisée à Annecy par www.vvdesign.fr


PRÉPARATION MENTALE

REPORTAGE

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REPORTAGE

PRÉPARATION MENTALE

Texte Baptiste Chassagne

Le cerveau est le muscle le plus puissant du corps. Oui, les bras permettent de soulever des poids. Et les jambes de courir les montagnes. Mais seul le cerveau peut soulever des montagnes. Pourtant, rares sont les passionnés qui l’entrainent, l’amènent à la salle de sport pousser de la fonte ou sur la piste d’athlétisme pour faire du fractionné. Anne Fourié n’est pas spécialisée en astronomie, en revanche, elle sait aligner les planètes des sportifs, professionnels ou amateurs, qui la sollicitent. Préparatrice mentale, elle nous livre ici 10 conseils pour mettre le bonheur au service de la performance et ainsi exploiter la totalité de votre potentiel le Jour J. Le mental conçu d’un peu de miel, pour le plaisir, et de beaucoup d’acier, pour la détermination.

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SURFER SUR LE FLOW

On a tendance à faire la confusion entre plaisir et bonheur, ce qui amène parfois à une mauvaise appréhension du Jour J. En effet, le plaisir renvoie à un instant très court, à l’origine d’un bien-être certes intense mais fugace. Le bonheur s’exprime lui à moyen-terme, de façon plus pérenne, s’imbriquant avec le développement de soi. Rechercher en permanence le plaisir est donc un combat perdu d’avance revenant à se shooter à longueur de journée à la dopamine. Ce qui n’est évidemment pas viable ! Non, le mieux est de considérer le plaisir comme une pluralité de points de passage assez réguliers, que l’on génère à des moments précis de l’épreuve, qu’il s’agirait ensuite de rallier entre eux par une courbe. La ligne réunissant tous ces points de passage s’appelle le flow ! Ce flow émerge naturellement lorsque le sportif aligne ce qu’il est capable de faire avec ce qu’il a envie de faire. Lorsqu’il y a une alchimie totale entre la motivation et les capacités. Il s’agit d’un état d’équilibre assez puissant durant lequel on a la sensation d’être au bon endroit, au bon moment ! En somme, un truc sympa que la préparation mentale va aider à atteindre (sourire)…

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QUESTIONNER SA MOTIVATION INTRINSÈQUE

La motivation intrinsèque est au corps ce que l’essence est à la voiture : un carburant ! Sans elle, difficile d’avancer ! Pour la trouver, il faut répondre à cette question à la fois simple mais complexe : « Pourquoi je le fais ? »… Et idéalement, pour que cette raison constitue un levier efficace, il faut qu’elle prenne sa source au plus profond de soi-même, en son for intérieur. Car dans le cas contraire, on tombe dans la motivation dite extrinsèque, celle qui nait dans la récompense pure et le regard des autres : c’est-à-dire courir pour un résultat ou pour se façonner une image. En ce qui concerne les sports de montagne – comme la randonnée, le trail ou le vélo – la motivation intrinsèque peut puiser dans le désir d’accéder à un plus grand nombre de paysages privilégiés ; dans l’acquisition d’apprentissages que le passionné va ensuite pouvoir retranscrire dans la vie de tous les jours ; dans la volonté de se dépasser pour recruter de nouveaux atomes de confiance en soi ; de partager de beaux moments avec les siens, la bière d’après-course avec les copains en guise de leitmotiv ; voire même, pour finir, d’avoir mal aux jambes tout simplement, car c’est en ayant mal aux cuisses que certains se sentent le plus vivants… Avec l’expérience, j’ai d’ailleurs observé beaucoup plus de motivation intrinsèque chez les amateurs que chez les sportifs professionnels, parfois encloisonnés dans un schéma de performance très sévère et prisonniers du regard des autres.

LE FLOW ÉMERGE NATURELLEMENT LORSQUE LE SPORTIF ALIGNE CE QU’IL EST CAPABLE DE FAIRE AVEC CE QU’IL A ENVIE DE FAIRE


REPORTAGE

PRÉPARATION MENTALE

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DÉPLOYER SES 5 SENS

Sur les 5 sens dont l’être humain est doté, chacun en possède deux plus aiguisés que les trois autres. En fonction de votre profil, vous serez donc plus ouvert aux sons, aux odeurs, aux saveurs, aux couleurs, aux lumières, aux contacts, aux sensations… Pour en faire des alliés, il est nécessaire de les conscientiser puis de les travailler. En amont, pour identifier ses canaux de prédilection, il suffit de s’asseoir dans un endroit calme et prendre le temps de se remémorer un moment agréable. Ce qui vient spontanément donne des indications. Une image ? Vous êtes visuel. Un son ? Vous êtes auditif. Une sensation physique ? Vous êtes kinesthésique. Une odeur ? Vous êtes olfactif. Un gout ? Vous êtes gustatif. Le jour J, montez le curseur sur vos canaux privilégiés, décuplez vos sens, montrez-vous encore plus réceptif à ces sensations et profitez ! Se concentrer ainsi sur ce qui vous plait le plus dans votre pratique offre un accès privilégié à l’état de flow et présente des vertus sur l’ensemble de vos constantes physiologiques : rythme cardiaque, sudation, tonus musculaire…

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DORMIR SUR SES DEUX OREILLES

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ÊTRE PROPHÈTE AUTORÉALISATEUR EN SON PAYS

Par un phénomène que l’on appelle la loi d’attraction, ou la prophétie auto réalisatrice, il t’arrive généralement ce que tu penses qu’il va t’arriver. Au sens où le cerveau se conditionne et cherche dans son environnement tout ce qui est en phase avec ce qu’il avait prédit. Par conséquent, le Jour J, si tu anticipes que cela va être abominablement dur, forcément, tu vas porter ton attention sur l’ensemble des éléments qui vont te suggérer que, effectivement, tu es en train de vivre un moment compliqué… Une fois conscient de ce conditionnement propre au cerveau, il est possible d’en jouer à son avantage : en pensant positif. La clé est de construire sa prophétie en se projetant sur des sensations propres à la course dont on sait qu’elles vont nous faire plaisir.

Le sommeil, c’est un sacerdoce auquel le sportif est relié par une sorte de ‘’je t’aime moi non plus’’ parfois tortueux. Sa qualité est mécaniquement liée à l’enjeu, car ce qui empêche de dormir, c’est le cortisol, l’hormone du stress. En gros, plus tu accordes d’importance à l’évènement qui se présente, plus tu en sécrètes. Ainsi, un moyen efficace pour contrecarrer ses effets est de pratiquer la cohérence cardiaque. Un petit rituel fonctionnant sur un système « 3-6-5 » très facile à appliquer : 3 fois par jour, 6 respirations par minute, pendant 5 minutes. Sur le court terme, cela génère un véritable état d’apaisement qui permet de régulariser les émotions et donc améliorer la qualité du sommeil. Sur le moyen terme, la cohérence cardiaque a démontré de réels bénéfices sur les capacités d’apprentissage, de coordination et de concentration.

LE SOMMEIL DE VEILLE DE COURSE, C’EST UN SACERDOCE AUQUEL LE SPORTIF EST RELIÉ PAR UNE SORTE DE ‘’JE T’AIME MOI NON PLUS’’ PARFOIS TORTUEUX.

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SAVOIR SE FIXER LE BON OBJECTIF-CIBLE POUR TAPER DANS LE MILLE

Là réside une problématique majeure propre à tous les sportifs, peu importe leur niveau : qu’est-ce qu’un bon objectif et comment le définir ? La réponse est simple : un bon objectif, c’est un objectif challengeant mais atteignable, parfaitement équilibré entre ce que j’ai envie de faire et ce que je suis capable de faire. Ni trop haut, ni trop bas. Car si cet objectif se révèle trop facile, il ne génère pas assez de stimuli et laisse un goût d’inachevé. Et s’il se veut trop difficile, il prépare déjà – inconsciemment – un échec futur en protégeant l’ego de celui qui l’avait planifié : je me déresponsabilise de cette nonréussite, ce n’est pas ma faute, mais celle de l’objectif que je m’étais fixé… Ainsi, pour définir un objectif qui soit efficace, il faut bien se connaître, c’est-à-dire avoir en amont une connaissance objective de son potentiel.

UN BON OBJECTIF, C’EST UN OBJECTIF CHALLENGEANT MAIS ATTEIGNABLE !

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PRÉPARER LA CONFIANCE EN SOI PAR LA CONSCIENCE DE SOI

Une méthode assez efficiente pour installer le plaisir sur le long terme consiste à travailler ses points forts plutôt que ses points faibles. En effet, il est bien plus agréable de façonner sa progression en enrichissant ses forces plutôt qu’en corrigeant ses faiblesses. Surtout dans le cadre d’une pratique dite « loisir » ou ponctuelle. Un raisonnement valable jusqu’à ce que vous atteigniez le maximum de votre potentiel sur ces qualités qui vous sont naturelles. Le point de départ de cette démarche réside alors dans la conscience de soi, c’est-à-dire l’identification objective de vos aptitudes, celles qui vous permettront de bâtir la confiance en soi !

UNE MÉTHODE ASSEZ EFFICIENTE POUR INSTALLER LE PLAISIR SUR LE LONG TERME CONSISTE À TRAVAILLER SES POINTS FORTS PLUTÔT QUE SES POINTS FAIBLES. 30

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CONSTRUIRE SA ROUTINE DE PERFORMANCE

Si tu veux devenir l’architecte de ta performance alors il faut en amont dessiner le plan de la routine qui va t’y amener. On rigole souvent d’un rictus affectueux de ces coureurs qui dégainent leur caleçon fétiche pour les grandes occasions, sauf qu’en réalité, cette routine peut effectivement aller jusque dans le choix des sous-vêtements… Il s’agit de mettre en place une succession d’étapes qui vont déclencher un état interne. Un schéma qui, dès lors qu’il va s’amorcer, va envoyer un message au cerveau et déclencher son conditionnement. Cette routine de performance s’échafaude avec l’expérience, au fur et à mesure des compétitions, en additionnant petit à petit les détails qui vous ont, selon vous, permis d’arriver dans de bonnes dispositions sur la ligne de départ. Une fois enracinés, ces rituels fonctionnent comme un programme informatique stocké par votre inconscient et qui s’active au besoin, pour fournir un terreau propice à l’état de flow le Jour J !

SI TU VEUX DEVENIR L’ARCHITECTE DE TA PERFORMANCE ALORS IL FAUT EN AMONT DESSINER LE PLAN DE LA ROUTINE QUI VA T’Y AMENER.


REPORTAGE

PRÉPARATION MENTALE

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TENIR LE BON DISCOURS INTERNE

La manière dont on se parle a un impact insoupçonné sur ce que l’on est en train d’accomplir. Les paroles que l’on déploie intérieurement déterminent nos actes. D’ailleurs, je constate que les sportifs tiennent à leur égard des propos d’une dureté qu’ils n’oseraient avec personne d’autre. Même pas leur meilleur ami. Il faut imaginer le discours interne comme cette petite voix, disposée sur ton épaule. Soit tu écoutes le petit ange qui t’encourage et te félicite. Soit tu portes une oreilles attentive au petit démon qui souligne uniquement ce qui fût perfectible. Une solution très simple pour se nourrir uniquement des mots très motivants du premier : découper l’épreuve en segments et à chaque section, se complimenter des choses positives que l’on a su réaliser sur la portion précédente afin d’attaquer la suivante avec envie et détermination !

LE DISCOURS INTERNE, C’EST CE PETIT ANGE ET CE PETIT DÉMON, DISPOSÉS SUR TON ÉPAULE, QUI TE PARLENT PENDANT TOUTE L’ÉPREUVE…

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MAITRISER LE COMPTE-À-REBOURS

On y est sur cette ligne de départ ! Enfin ! L’aboutissement de plusieurs semaines voire plusieurs mois de préparation. Et pourtant, c’est parfois à ce moment précis que survient ce doute fondamental qui saisit de nombreux sportifs : « Qu’est-ce que je fous là ? ». Pour se prémunir de cet instant de flottement particulièrement inhibant, voici un conseil aussi simple que salvateur : d’abord, fermer les yeux et prendre de grandes inspirations ; puis, visualiser la ligne d’arrivée en s’interrogeant sur ce qui me rendra fier de moi lorsque je la franchirai. Cette visualisation possède deux vertus : acquérir la certitude que l’on va devenir finisher et conditionner son cerveau afin qu’il capte, pendant la course, tous les éléments qui vont m’amener vers cet état de fierté auquel on souhaite aboutir…

SE PRÉMUNIR DU FAMEUX ‘’QU’EST-CE QUE JE FOUS LÀ ?’’ QUI VOUS SAISIT SUR LA LIGNE DE DÉPART…

ANNE FOURIÉ www.happyperf.fr

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© Alex Voyer

INTERVIEW

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GARY HUNT


GARY HUNT

LA

INTERVIEW

PARTIE DE

JAMBES EN EN

L’ AIR

RENCONTRE AVEC L’OCTUPLE CHAMPION DU MONDE DE PLONGEON DE HAUT-VOL Interview Baptiste Chassagne

Gary Hunt est pilote de l’air. Pas de ceux qui portent le treillis ou conduisent des avions de chasse. Non, de ceux qui manœuvrent l’apesanteur comme personne. Huit fois Champion du Monde de haut-vol, le plongeur de 37 ans maitrise sa peur et domine sa discipline. Ou l’inverse. C’est pareil. Si bien qu’il a développé une relation passionnelle qui n’a rien de platonique pour ce sport spectaculaire qu’il pratique comme un art.

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INTERVIEW

L

GARY HUNT

L’art du plongeon. Un art pour lequel il se livre corps et âme, quitte à changer de nationalité. Entretien avec un anglais devenu français, un roastbeef ayant muté frog qui n’aime rien d’autre que s’envoyer en l’air.

Theatre des reves, Londres et exhibitions

© Romina Amato

Comment en arrive-t-on à s’élancer d’une plateforme perchée à 27 mètres au-dessus de l’eau, dans les endroits les plus rocambolesques du planisphère ? Est-ce une vocation ou le fruit d’un improbable concours de circonstances ? C’est le résultat d’un concours de circonstances, mais plus favorable qu’improbable, au sens où mon parcours suit une certaine logique. Je pratique le plongeon depuis l’enfance et suis habité par une passion pour la discipline depuis l’instant où j’ai fait sa rencontre… Justement, peux-tu nous raconter cette trajectoire qui a mené le petit londonien que tu étais vers les 8 titres de Champion du Monde qui garnissent aujourd’hui ton palmarès ? Mon père, fan absolu de natation, souhaitait que l’on pratique ce sport. Sauf que je n’étais que modérément doué et que je passais plus de temps à observer les plongeurs qui s’éclataient dans la piscine d’à-côté qu’à être assidu sur mes longueurs. À 9 ans, j’ai demandé à mes parents de changer de bassin pour pouvoir les rejoindre. Instantanément, ça m’a plu. J’avais au préalable fait un peu de danse et de gymnastique, ce qui m’offrait une certaine aisance dans la gestuelle et la maitrise de mon corps en mouvement. Jusqu’à 20 ans, je me suis lancé à corps perdu dans la compétition, avec pour objectif une qualification olympique sur le plongeon à 10 mètres. Quel est l’élément déclencheur qui te fait tripler la hauteur de la plateforme ? Quand et comment passes-tu du plongeon olympique à 10 mètres, en bassin, au plongeon de haut-vol, 27 mètres audessus du vide, en nature ? À l’été 2006, mon coach reçoit l’appel d’un plongeur italien qui, alerté par ma réputation de voltigeur assez audacieux, me sollicite dans sa recherche d’un acolyte pour des spectacles d’exhibition qu’il réalisait durant toute la saison estivale. J’avais terminé les compétitions et c’était l’occasion rêvée de mettre un pied dans cet univers qui m’attirait déjà énormément.

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© Ricardo Nascimento


GARY HUNT © Dean Treml

© Dean Treml

© Dean Treml

INTERVIEW

LA NATURE T’OFFRE UN THÉÂTRE DE RÊVE DONT TU DEVIENS L’ACTEUR PRINCIPAL 3 SECONDES DURANT Qu’est-ce que tu as trouvé dans le plongeon de haut-vol que tu n’avais pas ailleurs ? Pendant ces deux mois d’initiation, j’ai goûté à la liberté totale qui te saisit en haut-vol. Tu t’affranchis du cadre rigoureux du plongeon olympique, tu sors de cette routine particulièrement usante « piscine - hôtel - piscine » … Tu laisses un libre-cours total à ton imagination. La créativité et l’audace sont plus qu’encouragées. Ton rôle est clair : innover dans l’air. Moi, dont les plongeons étaient considérés comme « bizarres » en bassin, je trouvais là un magnifique terrain d’expression. L’autre aspect qui m’a séduit, c’est le cadre. Tu plonges dans un décor fantastique, en pleine nature, au contact direct des éléments. La nature t’offre un théâtre de rêve dont tu deviens l’acteur principal 3 secondes durant…

Coup de matraque, 100 km h et gestion des émotions On y arrive ! Les chiffres sont impressionnants et témoignent de la dimension extrême de ce sport : 27 m de hauteur, 3 secondes de vol… Quelle est votre vitesse à l’instant de pénétrer dans l’eau ? Entre 90 et 100 km/h… Et l’on passe de 100 à 0 km/h en moins d’une seconde. Clairement, ça secoue ! À cette vitesse, l’eau devient du béton et le moindre degré vertical parasite a l’effet d’un coup de matraque. Même lorsque tu réussis parfaitement ton plongeon, tu sais que ça va être violent. Tu as juste un peu moins mal !

À CETTE VITESSE, L’EAU DEVIENT DU BÉTON ET LE MOINDRE DEGRÉ VERTICAL PARASITE A L’EFFET D’UN COUP DE MATRAQUE

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GARY HUNT

© Ricardo Nascimento

INTERVIEW

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INTERVIEW

© Dean Treml

GARY HUNT

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INTERVIEW

GARY HUNT

CHAQUE SAUT EST L’OBJET D’UN DIALOGUE INTÉRIEUR ENTRE LE CERVEAU, QUI DÉCONSEILLE D’Y ALLER, ET LE CORPS, QUI SE PRÉPARE À SOUFFRIR. Comment prendre du plaisir dans un sport où l’on sait que la douleur à l’impact est inévitable ; lorsque l’on sait que, quoi qu’il arrive, quelques secondes plus tard, on va souffrir ? Déjà, on ne monte pas directement à 27 m. C’est l’aboutissement d’un long processus d’apprentissage. On s’habitude d’abord à l’impact sur des hauteurs inférieures et on développe des compétences pour appréhender et digérer l’impact. Ensuite, chaque saut est l’objet d’un vrai dialogue intérieur entre le cerveau, qui déconseille d’y aller, et le corps, qui se prépare à souffrir. Mais en réalité, ce qui nous pousse c’est l’anticipation de ces secondes de bonheur que l’on va connaître une fois dans l’air et ce sentiment incomparable de satisfaction qui va nous envahir lorsque l’on va remonter à la surface de l’eau… Le haut-vol est un sport extrême. Le meilleur plongeur est-il celui qui maitrise le mieux sa peur ? D’autres facteurs comme la dimension créative et les capacités physiques entrent en jeu, mais la gestion des émotions apparait clairement comme l’un des pointsclés… (Un temps) C’est marrant car, jeune, je me suis fait la promesse de ne jamais exercer un boulot qui pouvait générer du stress, à contrario de mon père que j’ai vu rongé par l’anxiété d’un poste à responsabilités. Aujourd’hui je réalise qu’en réalité, mon métier, c’est gérer la peur.

it until you make it. En gros, fais comme si tu étais convaincu de réussir jusqu’à ce que tu aies effectivement réussi. Jouer ce rôle d’acteur, feindre une grande confiance en moi, cela m’aide à m’élancer. Ensuite, une fois que je suis dans les airs, la peur me quitte instantanément. Je n’ai plus aucune appréhension. Je me concentre à 100% sur les figures que j’ai à réaliser et je prépare ma réception dans l’eau. Peut-on considérer que les plongeurs de haut-vol sont si souvent confrontés à la peur qu’ils en deviennent des philosophes ? C’est quoi la peur pour toi ? (Sourire) J’aimerais un jour écrire sur ce sujet, car je pense que, dans notre sport, nous déployons une perspective unique à cet égard. Pour moi, la peur c’est la sécurité, ce qui me force à rester extrêmement concentré. Si je n’avais pas peur, j’oserais tout, je prendrais tous les risques. C’est le sentiment qui me rend rationnel et raisonnable. Mais c’est aussi celui qui me pousse à m’entrainer comme un acharné chaque jour. La peur, si elle ne devient pas inhibante, se révèle un formidable vecteur de progression. Elle mute en ce moteur qui te pousse à surmonter les obstacles et explorer tes limites.

DIS GARY, ÇA SE DÉROULE COMMENT UNE COMPÉTITION DE RED BULL CLIFF DIVING ? « Chaque manche s’étend sur 2 journées consécutives, avec une totalité de 4 plongeons à réaliser. Le premier jour est réservé à 2 plongeons de difficulté raisonnable ou intermédiaire d’un point de vue technique afin de mettre en avant la grâce et la fluidité. Le deuxième jour propose 2 plongeons dits libres. Ces 4 sauts sont notés par 5 juges, de 0 à 10, avec une pondération de chaque marque en fonction du niveau de difficulté. Par souci de partialité, on enlève la note la plus haute ainsi que la plus basse pour calculer la moyenne des 3 restantes. »

Pouvez-vous nous confier la manière dont vous gérez cette peur ? À quoi pensez-vous lorsque vous vous retrouvez là-haut sur la plateforme, et que vous jetez un coup d’œil sur le vide sous vos pieds ? Chaque plongeur a sa méthode pour gérer la peur. C’est très personnel. Pour ma part, j’ai construit un socle de sérénité grâce à mon expérience sur le circuit.’ J'ai bâti un processus mental qui consiste à mentir à mon corps en quelque sorte. En anglais, il y a un proverbe qui résume bien cette attitude : Fake

AUJOURD’HUI JE ME RENDS COMPTE, QU’EN RÉALITÉ, MON MÉTIER, C’EST GÉRER LA PEUR © Dean Treml

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INTERVIEW

GARY HUNT © Ricardo Nascimento

LA CARTE POSTALE DU SERIAL-GLOBE PLONGEUR Ton spot de plongeon préféré ? Le gouffre de Cenote Ik Kil, au Mexique. Une formation rocheuse naturelle de 60 m de large et 39 m de profondeur à laquelle on attribue des pouvoirs sacrés. On a vraiment l’impression de plonger dans un trou, entouré d’arbres exotiques. L’épreuve de La Rochelle fut également magique. Les conditions étaient dures - pluie, vent, froid - mais il y avait 70 000 personnes au sol pour nous encourager. Le spot le plus singulier ? J’ai toujours trouvé que plonger dans les villes était très spectaculaire car on adjoint une dimension culturelle au spectacle. Sauter face au Kremlin de Kazan, au Parlement de Budapest ou au Musée Guggenheim de Bilbao, ça fait quelque chose. Le Kitzbühel du plongeon : le spot qui fait le plus peur ? Le Serpent’s Lair, sur la côte atlantique irlandaise, est très déstabilisant. Les conditions capricieuses, sont typiquement britanniques. On plonge dans cette petite piscine naturelle creusée dans un rocher abrupt et abrasif. La veille de la compétition, les vagues sont généralement énormes… Il faut y être fort mentalement. Le spot avec lequel tu as un contentieux ? Pendant longtemps, ce fut Mostar en BosnieHerzégovine. J’avais du mal à gérer le fait que l’eau soit en mouvement, puisqu’on y plonge dans une rivière avec un fort courant. En 2019, les organisateurs m’ont souligné que je n’avais jamais gagné une compétition s’élançant depuis un pont : ça m’a piqué et j’ai réparé cette erreur ! Le plongeon dont tu es le plus fier ? Mon dernier plongeon aux Championnats du Monde en Corée du Sud, en 2019. Je n’étais pas en tête au classement. Je savais que je devais atteindre la perfection pour espérer décrocher le titre et j’ai réussi : un 10/10 de moyenne au moment où il le fallait.

© Romina Amato

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GARY HUNT

© Romina Amato

INTERVIEW

Tarzan, Jeux Olympiques et Brexit À quoi tu penses lorsque la peur te quitte et que tu te retrouves pendant 3 secondes suspendu dans les airs ? Au quotidien, mon cerveau est ouvert à différents types de pensées qui vont et viennent en toute liberté. En revanche, quand je plonge, je verrouille tout et j’enclenche le mode automatique pour que mon corps et mon esprit fonctionnent en parfaite symbiose. Ceci afin que le premier réagisse instantanément à ce que lui ordonne le second. Une pensée parasite risquerait de mettre de la friture sur la ligne, de créer une microseconde de latence entre les deux, et là, c’est le coup de matraque assuré au moment de pénétrer dans l’eau. Parfois, je vois des choses lors de ces 3 secondes -un paysage, un détail, un oiseau - mais ce n’est qu’après que j’assimile l’information et m’en souviens… Quel est ton moment préféré lors d’un plongeon ? L’instant où l’on saute - lorsque l’on prend son envol est exceptionnel. On laisse sa peur et ses doutes derrière soi. On se drape automatiquement de certitudes, comme si une vague de confiance en soi et de liberté déferlait… La seconde que l’on passe sous l’eau, lorsque l’on perd toute notre vitesse pour finalement remonter avec les petites bulles à la surface, vaut elle aussi le détour. On est alors saisi d’un soulagement et d’une satisfaction proportionnels au stress ressenti… Est-ce cette sensation que tu ne retrouves nulle part ailleurs qui te permet de conserver une motivation intacte, à 37 ans, alors que tu as déjà tout gagné ? Ma motivation principale, c’est d’inventer de nouvelles choses, tenter des mouvements que jamais personne n’a réussi. Le plongeon, c’est mon art : l’endroit où je peux créer et

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m’exprimer ! Étant parmi les leaders de ma discipline, j’estime qu’il en va de mon devoir d’innover et de tirer mon sport vers le haut. (Un temps de réflexion) La perspective olympique constitue également un puissant leitmotiv. J’espérais que le haut-vol intègre les JO. Ce ne sera malheureusement pas le cas. Par conséquent, j’ai décidé de revenir à mon premier amour et tenter ma chance à 10 m. Le fait que les JO se tiennent à Paris en 2024 décuple ma détermination comme jamais. Ce fut un argument qui a pesé lourd dans mon choix d’opter pour la nationalité française. C’était l’objet de notre dernière question : pourquoi as-tu décidé d’opter pour la nationalité française plutôt que britannique en 2019 ? Ce choix se situe au confluent d’une pluralité de raisons. Tout d’abord, ma femme - que j’ai rencontré dans un parc aquatique où l’on réalisait des exhibitions, elle dans le rôle de Jane et moi dans celui de Tarzan - est française. Je suis donc venu m’installer en région parisienne, où je vis et m’entraîne, à la piscine de Montreuil, il y a plus d’une décennie. Ensuite, j’appréhendais de plus en plus mal le fait de ne pouvoir partager les victoires comme les défaites avec mes partenaires d’entrainement dont je suis devenu très proche. Ne pas concourir pour le même maillot a créé un décalage que j’avais du mal à assimiler. Le Brexit et la complexité d’obtenir des visas sont venus s’ajouter à cela. Enfin, la possibilité de pouvoir concourir à la maison, sous bannière tricolore, aux JO de Paris 2024, a fini de me convaincre. GARY HUNT facebook.com/garycliffdiver


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MATHILDE PETITJEAN

LA

REINE DES

NEIGES VENUE D UN PAYS CHAUD

DU TOGO AUX JO : RÉCIT D’UNE DESTINÉE PEU COMMUNE SUR LES SPATULES Texte Baptiste Chassagne

« L’habit ne fait pas le moine ! ». Un axiome qui, une fois décliné sur les pistes de ski nordique, donne la maxime suivante : « La combinaison ne fait pas la fondeuse ! ». Un message dont Mathilde Petitjean, 26 ans, est devenue porte-drapeau depuis ces Jeux Olympiques de Sotchi, en 2014, où elle a troqué la tunique tricolore pour un apparat zébré de jaune et de vert. En effet, ce jour-là, la jeune annécienne a décidé de porter les couleurs de sa terre natale, le Togo, embrassant cette destinée peu commune l’ayant menée des plateaux d’Afrique de l’Ouest à ceux de Haute-Savoie.

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MATHILDE PETITJEAN

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MATHILDE PETITJEAN © DR

Devenue symbole de multiculturalisme, de persévérance et de passion – presque malgré elle – elle se dirige vers sa troisième olympiade, à Pékin, en 2022, avec toujours cette même volonté : prouver que, oui, on peut venir d’un pays chaud et performer au royaume du froid !

MONT AGOU, BAGUETTE & RELÈVE RELEVE

Il était une fois Kpalimé. La quatrième métropole du Togo et capitale de sa région la plus montagneuse, incrustée à mi-chemin entre les rives du Golfe de Guinée et les flancs du Mont Agou, point culminant du pays, à 990 m d’altitude. Il était une fois le 19 février 1994, date à laquelle Mathilde Petitjean voit pour la première fois le jour d’une terre innondée de soleil. Maman est togolaise, papa est lyonnais. Ils se sont rencontrés dans le cadre d’une mission que ce dernier effectue pour une association. La petite famille reste trois années supplémentaires sur place avant de faire ses valises direction la Roche-Sur-Foron, pour emménager dans l’appartement adjacent à celui des grands-parents paternels. Le voyage initial d’une vie qui en comptera une multitude. « Je me souviens qu’à ma découverte de la France, je ne faisais que manger du pain. Nous n’en avions pas au Togo. J’adorais ça. C’est la première image qui me revient lorsque je repense à mon arrivée. » raconte Mathilde, d’une malice qu’elle revêt comme une seconde nature. Au rayon des souvenirs, ni choc thermique, ni choc culturel : « Je suis entrée en maternelle au même âge que tout le monde ! J’étais trop jeune pour ressentir le décalage. L’intégration s’est opérée plus que naturellement. »

KPALIMÉ > LA ROCHESUR-FORON : LE VOYAGE INITIAL D’UNE VIE QUI EN COMPTERA UNE MULTITUDE. Son affection pour la baguette comme signe annonciateur, réserve glucidique oblige, elle se rêve rapidement, non pas en boulangère, mais en championne de ski de fond, discipline qu’elle découvre à l’âge de 7 ans, avec l’école, et à l’égard duquel Cupidon lui décoche une flèche. « J’ai instantanément accroché. Et mes parents ont de suite encouragé ma pratique, pensant que cela allait calmer mes ardeurs d’enfant hyperactive. Le ski de fond a toujours été un jeu pour moi, mais petit à petit, la dimension compétition s’est agrégée et les ambitions ont grandi. » Jusqu’à orienter ses choix de vie en direction de ses rêves, ceux de participer un jour à la plus mythique des compétitions, les Jeux Olympiques : « Je suis entrée au lycée du Mont-Blanc en sport-études, à l’internat. Des années fantastiques. On formait une petite famille avec les autres filles. On ne pensait qu’à ça. On s’entrainait parfois jusqu’à 35 heures

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par semaine… » Puis, sonne l’heure des premiers couperets. Le fameux écrémage. Ce processus qui filtre d’une froideur cruelle les potentiels jamais confirmés des futurs champions. En 2011, Mathilde est sélectionnée avec 2 autres athlètes pour intégrer ce cocon où l’on prépare « la relève » du ski de fond féminin hexagonal. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu : « Ce ne sont pas mes meilleures années, même si je les considère comme extrêmement importantes dans ma construction en tant que femme. J’ai eu l’impression que l’on m’imposait d’entrer dans un moule. Le ski de fond avait perdu cette dimension ludique qui faisait ma force : je n’appréhendais plus ma passion comme un jeu… ». La fédération française coupe court au projet : « Peut-être qu’il était trop difficile de coacher des filles » lâche Mathilde, simplement, sans amertume aucune.

POUR MOI, LE SKI C’EST UN JEU, MAIS UN JEU SÉRIEUX ! CE N’EST PAS UNE BLAGUE !


MATHILDE PETITJEAN

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© Odd Anderson

© DR

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FACEBOOK, DÉFERLANTE MÉDIATIQUE & POIDS DE L’HISTOIRE Mathilde a 19 ans. Elle tâtonne, ne sachant pas trop où la mèneront ses spatules. Jusqu’à cette matinée d’été où elle reçoit un message sur Facebook. Ça ne s’invente pas. Le vice-président de la fédération togolaise de ski vient de lui écrire, lui proposant de défendre les couleurs de son pays natal lors de la prochaine olympiade, en 2014, à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. « Au début, je croyais à un canular. Je farfouille un peu sur Internet et tombe sur les vidéos d’un skieur de fond togolais. Il avait un niveau presque débutant. Je ne voulais pas être affiliée à cette image un peu cocasse. Pour moi, le ski c’est un jeu, mais un jeu sérieux ! Ce n’est pas une blague ! » Après une discussion avec ses parents, elle qui prend rarement les téléskis saisit pourtant la perche qui lui est tendue… Oui, Mathilde Petitjean sera bien la première athlète à représenter le Togo lors des Jeux Olympiques d’hiver. Un symbole dont elle ne perçoit pas la puissance. Une tâche dont elle sous-estime l’ampleur. Une mission qu’on lui incombe sans qu’elle ait véritablement

signé pour. Difficile à 19 ans de porter le poids de l’Histoire sur ses épaules, et ce même si l’on pousse sur les bâtons depuis l’enfance… « J’ai répondu positivement à cette invitation pour plusieurs raisons. Tout d’abord, j’avais envie d’aventure. Il y avait tout à créer. Ils me proposaient de démarrer d’une page blanche sur laquelle il me revenait d’écrire mes propres récits. Sauf que je me suis laissée rattrapée par l’enjeu. » Avec le recul et l’expérience du vieux briscard qu’elle n’est pas, la franco-togolaise raconte, d’une placidité propre à ceux que les responsabilités ont obligé à grandir à vitesse accélérée : « Aux JO, on s’intéresse à toi pour deux raisons : soit parce que tu es super fort, soit parce que tu as un profil très atypique… J’avais 19 ans, j’étais la plus jeune participante aux épreuves de ski nordique et

JE REÇOIS SUR FACEBOOK UN MESSAGE DU VICE-PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION TOGOLAISE DE SKI…

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MATHILDE PETITJEAN

© Lojuis Garnier

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je courais pour le Togo. Il n’en fallait pas plus pour que les médias me sollicitent. Je ne me plains pas, c’était gratifiant. Mais presque trop. J’avais la désagréable impression d’être devenue une attraction autant qu’un symbole. Si bien que je n’ai pas réussi à me focaliser sur moi et entrer dans ma compétition. Ça m’a pompé beaucoup d’énergie et j’en ai oublié de m’amuser. »

BINATIONALITÉ, BINATIONALITE, RASTA ROCKETT & « JAMAIS DEUX SANS TROIS »

Se voir interdire de profiter alors que l’on concrétise son rêve, à seulement 19 ans ? Un comble. Le résultat en devient presque anecdotique. Pas de regret, mais une résolution. Après une année 2015 nébuleuse, Mathilde entrevoit la lumière, des milliers de kilomètres plus à l’Ouest, de l’autre côté de l’Atlantique, au Québec. Pendant 3 ans, au sein d’une équipe privée, elle côtoie les meilleurs athlètes francophones de ce petit bout de Canada et prépare les JO de Pyeongchang en toute sérénité : « Je conserve un souvenir merveilleux de cette parenthèse nord-américaine. J’ai adoré la mentalité, qui m’a fait passer un cap. En France, on insiste sur tes défauts, alors que là-bas, ils créent une dynamique de progression positive en appuyant sur tes points forts ! »

2018. Rebelote. À nouveau le tourbillon médiatique. Une déferlante de sollicitations. Sauf que cette fois-ci, l’enfant de Kpalimé est prête. Insubmersible. Elle réalise des JO qu’elle qualifie elle-même de « corrects mais pas exceptionnels », laissant transparaître cette insatisfaction perpétuelle qui caractérise les sportifs de haut-niveau. En sprint, Mathilde approche le top 30, sans l’intégrer. À son retour de Corée du Sud, elle a 22 ans. Et à déjà concrétiser ses rêves : deux fois. Difficile dans ces conditions de retourner au charbon, surtout lorsque l’on sait combien le chemin qui mène au sommet de l’Olympe est long, abrupt et éreintant… « Dans tous les sports, il y a aujourd’hui un débat sur la doublenationalité. Certains ont critiqué mon choix en argumentant qu’en choisissant le Togo, j’optais pour la solution de facilité. Je les défie de venir tenter l’aventure. Certes, la densité du niveau national est bien plus faible qu’en France pour se sélectionner, en revanche, pour aller aux JO sous une bannière africaine, il ne suffit pas d’être bon uniquement sur les skis. Il faut être armée d’une détermination sans limite. Personne ne t’accompagne. Tu t’occupes de tout. J’étais à la fois manager et athlète. Le matin tu t’entraines ; l’aprèsmidi tu ne te reposes pas : tu gères la logistique du projet ! »

AUX JO, ON S’INTÉRESSE À TOI POUR DEUX RAISONS : SOIT PARCE QUE TU ES SUPER FORT, SOIT PARCE QUE TU AS UN PROFIL TRÈS ATYPIQUE.

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Et la légitimité dans tout ça ? « Je me sens pleinement togolaise. Mes parents ont vraiment fait du bon boulot au sens où j’ai grandi avec les deux cultures. Je ne porte pas


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les couleurs de mon pays, je porte les couleurs de l’un de mes deux pays. Et j’en retire une fierté incroyable ! » Si ce n’est pas un enjeu de légitimité, alors peut-être s’agit-il de crédibilité ? « Le film Rasta Rockett, que j’adore, a généré autant de positif que de négatif quant au regard que les autres portent sur les projets olympiques des skieurs africains. On ressent une certaine forme de sympathie, mais en même temps, un vrai manque de considération, au sens où l’on ne nous prend pas au sérieux. On est parfois traité avec de l’amusement voire même de la condescendance… » L’usure se révèle alors plus mentale que physique : à chaque compétition, Mathilde est en mission pour « prouver que les africains savent skier ». Au moins autant que les autres, si ce n’est mieux. Car l’habit ne fait pas le moine. Et la combinaison ne fait pas le fondeur. Ce n’est pas un proverbe togolais. Ni une maxime française. Juste une leçon de vie. Un motto suffisant pour replonger en 2022 ? Il y a quelques mois, c’était « deux mais pas trois ». Désormais, c’est « jamais deux sans trois » ! La perte d’un ami très proche

POUR ALLER AUX JO SOUS UNE BANNIÈRE AFRICAINE, IL NE SUFFIT PAS D’ÊTRE BON UNIQUEMENT SUR LES SKIS.

avec qui elle avait réalisé ses premiers tours d’anneaux et la lassitude avaient atténué le brasier des ambitions. Pourtant, il en faut très peu pour que le feu ardent crépite à nouveau : « Découvrir une nouvelle discipline – le 800 m – avec le club d’athlétisme d’Annecy ainsi que l’opportunité de participer à de nouvelles aventures au confluent du challenge et du partage avec mon nouveau Team, le On Running Crew, ont ravivé la flamme. » La flamme Olympique. La troisième. Qu’elle espère voir danser, l’hiver prochain, à Pékin. « Ça me chatouille à nouveau cette histoire. Après je dois me qualifier, ce qui n’est pas chose aisée. À partir de novembre, j’aurais 2 mois et demi pour aller chercher les points qualificatifs nécessaires. J’y vais sans pression. Seulement à l’envie. Ultra-relâchée mais très déterminée. On verra où ce nouvel état d’esprit m’emmène ! » Très loin certainement. Comme d’habitude. Des plateaux du Togo au sommet de l’Olympe.

ÇA ME CHATOUILLE À NOUVEAU CETTE HISTOIRE DE JEUX OLYMPIQUES ! MATHILDE PETITJEAN facebook.com/Mathilde.Petitjean.athlete

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ÉRIC DEGUIL


ÉRIC DEGUIL

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THE WATER FLOW UNE AVENTURE DÉCALÉE & ENNEIGÉE EN KAYAK EXTRÊME Texte Delphine Danielou Photos Sammy Billon

Dévaler des pentes enneigées à plus de 50km/h en plein cœur de l’hiver c’est le défi fou dans lequel Éric Deguil multi-médaillé de kayak extrême s’est lancé. Le quadruple Champion du monde, sous la caméra du réalisateur Sammy Billon s’est engagé l’hiver dernier dans un projet filmique aussi risqué que décalé : Before the water flow. Une aventure au cœur des Pyrénées qui amène le kayakiste à dépasser les limites de son sport. Un kayak engagé qui insuffle une énergie de tous les possibles et interroge notre rapport à la Nature. De la source à la rivière, au cœur des montagnes, Éric Deguil renoue avec la neige après avoir passé toute sa vie dans l’eau.

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ÉRIC DEGUIL

D’ordinaire pour voir le palois, il faut l’observer sur l’eau. Pour Before the water flow, les regards se sont étonnamment tournés vers la neige et les pentes des stations de skis. L’hiver dernier, alors que le monde traverse une crise sans précédent liée à la crise sanitaire. Le palois ne baisse pas les bras. Même si le confinement a été un coup dur pour lui qui est habitué aux grands espaces, de grandes idées peuvent jaillir de moments difficiles. Ce projet est l’occasion pour lui de renouer à sa manière (extrême !) avec sa pratique et l’occasion de redonner espoir à toute une génération de kayakistes et de sportifs, quel que soit leur niveau, de croire en leurs envies et de ne pas baisser les bras. Peu importe la saison, le palois défend un état d’esprit peu traditionnel du kayak, après avoir quitté les bassins artificiels, le compétiteur s’est lancé dans une approche plus essentielle de son sport : la rivière il veut la vivre et la ressentir. C’est l’idée au cœur du projet « Before the water flow » (traduit en français : avant que l’eau ne coule). Renouer avec la rivière dans son ensemble, avec la neige, avant qu’elle ne devienne l’eau qui coule des glaciers pour se jeter dans celle-ci. Casque rose vissé sur la tête, la barbe gelée et les bras gonflés d’acide lactique, Éric Deguil, une référence dans la discipline, nous emmène au cœur de cette aventure extrême et décalée.

UN KAYAKISTE HORS NORME « Pink Helmet » comme on le surnomme dans le milieu, n’en ai pas à son premier coup d’essai. C’est un défi qui ne choque presque pas lorsqu’on connaît le palmarès et la trajectoire de ce fils et petit-fils de kayakiste. Quadruple Champion du Monde de kayak extrême, il est également triple vainqueur de l’iconique Green Race, course de kayak extrême qui se déroule aux Etats-Unis considérée comme la course la plus difficile au monde. La rivière, il la côtoie donc depuis toujours. Originaire de Nîmes, Éric n’a jamais été forcé à prendre l’eau comme il le dit, c’est sa passion pour l’outdoor qui l’y a conduit. Il fera ses premiers faits d'armes en parallèle de ses études d'ébénisterie à Pau. Il entre dans l’équipe de France de canoë en slalom et en descente aux côtés des plus grands champions de la discipline tel que Tony Estanguet. En 2004 et 2008 il participe aux sélections pour les Jeux Olympiques. Mais c’est lassé des bassins artificiels et pour renouer avec son attrait pour la nature que le kayakiste se tourne vers les rivières d’eaux vives et le kayak extrême. Il devient alors quadruple Champion du Monde de la discipline en 2011, 2012, 2014 et 2016, vice Champion du Monde en 2015 et 2018 et laisse définitivement son empreinte dans la discipline.

PEU IMPORTE LA SAISON, LE PALOIS DÉFEND UN ÉTAT D’ESPRIT PEU TRADITIONNEL DU KAYAK

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C’est ainsi, par amour de son sport et pour repousser ses limites que le kayakiste cherche en permanence de nouveaux défis à surmonter aux quatre coins du monde. Depuis ces dernières années, ce sont des records plus personnels que le kayakiste s’est donné. Fort de son expérience en 2009 au Cap-Vert, l’aventure Volcano ride lui a donné le goût pour des challenges extrêmes et décalés. Avec son entraîneur de l’époque et accompagné de son amie Camille de Faucompret, snowboardeuse en équipe de France, il a dévalé à une vitesse de 50km/h les flancs à 40% du volcan Fogo encore en activité. Par ses expédition et aventures sportives, le palois souhaite pousser sa discipline dans une autre dimension. Un kayak extrême qui ne se limite pas à la compétition mais qui invite au dépassement de soi.

FINALEMENT CE QUE LA CRISE M’A MONTRÉ C’EST QU’ON A DE FORMIDABLES CHOSES À COTÉ DE CHEZ-SOI

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UNE IDÉE UN PEU FOLLE C’est dans cette ligne directrice, que ce projet un peu fou de dévaler les pentes de Pyrénées en kayak est née. Une parenthèse enchantée en ces temps de crise. Un kayak un peu « léger » comme le décris le sportif mais qui cherche un sens plus profond. « Je cherchais des défis à relever, en Colombie Britannique, au Costa-Rica, en Equateur, mais finalement ce que la crise m’a montré c’est qu’on a de formidables chose à coté de chez-soi ». Les records qu’ils souhaitent réaliser étant mis en pause par la crise sanitaire, c’est vers la poudreuse qui tombe près de chez lui que le kayakiste s’est tourné. Toutefois pour passer de la théorie à la pratique, il a fallu s’organiser. Même si le défi est amusant, pour ne pas se blesser, il faut un minimum d’entrainement au kayakiste. Chez lui Éric a installé une salle de gym qu’il a fabriqué lui même pendant le confinement, avec des poids, des haltères, un banc de musculation et un rameur, de quoi entretenir et améliorer sa forme en vu de ses prochains défis. Pour Before the water flow, le kayakiste n’a pas changé sa routine, celle qu’il mène en vue de prochains records. Son entrainement quotidien se passe à la rivière, il y retourne quasiment tous les jours, pour l’observer, l’essayer, la parcourir portion par portion. Même au travail, le palois ne s’arrête pas, élagueur de profession, un métier physique, il doit jongler pour être père de famille, élagueur professionnel et kayakiste accomplit.


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accident dramatique. Sur la rivière chaque coup de pagaie est millimétré, ici la seule commande qu’Éric peut avoir c’est un léger mouvement de balancier sur la droite ou la gauche pour incliner sa direction, il faudra s’en suffire malgré la vitesse. Le freinage est encore plus brutal, aucun coup de pagaie ne peut ralentir le kayakiste une fois lancé, seule une poudreuse ou une piste assez longue peut freiner la centaine de kilos qu’il forme avec son embarcation. Pour cela, « la visualisions mentale aide beaucoup, il faut se placer des points de repère et imaginer les mouvements ». Une fois lancé, adrénaline, vitesse et joie laissent place à l’appréhension de la pente et l’inconnue de la trajectoire. Le palois est propulsé a plus de 50 km/h dans les pentes les plus engagées. Même si la technique n’est pas la même, il doit garder la maitrise de son embarcation. Et il faut parfois recommencer, quand la descente ne se passe pas comme prévue, qu’un rocher freine ou que le kayak dévie de son tracé. Il faut alors inlassablement redoubler d’effort pour retourner au sommet. « C’est éreintant de remonter la pente enneigée, répété, répété et répété ». La fatigue s’accumule vite au fil de la journée et sans remontées mécaniques (fermées pour cause de pandémie), les bras et jambes se font sentir. Éric tente de nouvelles techniques pour tirer son kayak, avec une sangle, à bout de bras, il hisse le kayak sur les pentes enneigées. Mais c’est loin d’être gagné, le froid, la pluie, le mauvais enneigement viennent parfois stopper l’aventure. Une fois relancé à pleine vitesse, la neige comme la rivière ressemble à une partition de musique dans les mains du kayakiste. Son coup de pagaie, son essence en kayak rend l’exercice facile aux yeux des observateurs. De nombreux randonneurs du jour s’arrêtent surpris de cette rencontre improbable.

BEFORE THE WATER FLOW Lui qui a navigué sur les rivières du monde entier, c’est à coté de chez lui, dans les Pyrénées-Atlantiques, sur la neige qu’il se retrouve entre les mois de novembre et février pour le tournage. A chaque fois, le procédé se ressemble, avant de partir il faut vérifier les conditions météo, pour éviter la pluie et s’assurer d’un bon niveau de neige fraiche. Une première marche d’approche est nécessaire en raquette pour atteindre le sommet enneigé d’où le kayakiste s’élancera. Celle-ci est longue et plutôt pénible avec le poids du kayak de 22 kilos sur le dos. Les matins sont froids à cette période de l’année, les températures peine à atteindre les -5°c voir -10°c avant les premières lueurs du soleil. Certain matin, sont tellement glacé que sa barbe gèle. Les quelques groupes de skirandonnée croisés n’en croient pas leurs yeux. Le kayakiste porte sur lui sa tenue classique de kayak, une combinaison étanche, une jupe pour éviter que la neige ne s’engouffre dans l’embarcation, son casque et son gilet de sauvetage pour absorber les choques. Éric en haut de la piste analyse sa trajectoire. Ici il n’est plus question de ligne d’eau comme sur la rivière mais quasiment une « ligne de neige ». S’il n’a pas vraiment le contrôle de son embarcation une fois lancé sur la neige, il peut toutefois prévoir sa trajectoire et son freinage en observant le dénivelé et le relief de la pente. Un faux départ pourrait le conduire à un

Est-ce un nouveau souffle pour le kayak en rivière ? « Certainement pas » plaisante Éric, « mais un kayak qui se reconnecte aux éléments ». « Naviguer avec le cœur » est au centre de la philosophie du palois. C’est cette sensation de glisse que la kayakiste recherche par dessus tout « cette sensation d’être portée par les éléments, sur l’eau comme sur la neige ». Devant l’objectif, le kayakiste exulte mais derrière aussi. Éric est un homme de la rivière, il y passe son temps à la recherche de nouveau tronçon à explorer, de nouvelles chutes à ressentir, et de nouveau rapides à vivre. Etre vivant c’est être à l’eau pour le passionné de kayak. Athlète, amoureux de la nature et kayakiste engagé, c’est avec beaucoup d’allégresse qu’Éric a relevé ce défi.

ADRÉNALINE, VITESSE ET JOIE LAISSENT PLACE À L’APPRÉHENSION DE LA PENTE ET L’INCONNUE DE LA TRAJECTOIRE.

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TOUJOURS PLUS, TOUJOURS PLUS GRAND Before the water flow est un défi atypique qui sert d’ébauche avant de nouvelles aventures plus grandes, c’est un « petit test avant de viser plus gros ». Le kayakiste a déjà un tout autre challenge en tête. Après son record du monde de dénivelé parcourus en 24h établit en juillet 2017 en Norvège (4749m). Éric, souhaite se relancer dans le challenge, une expédition record encore jamais vue : La descente du Gave de Cauterets. Une rivière avec des rapides de catégorie IV très techniques et dangereuse située dans les PyrénéesAtlantiques. L’objectif du kayakiste est d’effectuer la descente de 12km et les 600 mètres de dénivelé en moins d’une heure au lieu de 2 à 3h habituellement. Le parcours est déjà dans sa tête lorsqu’il finit Before the water flow, « je prends le départ au niveau de la dalle de la Raillère et

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j’arriverais au confluent des gaves de Pau et de Cauterets au niveau de Pierrefitte-Nestalas ». Une performance hors du commun pour un kayakiste hors norme qu’il réalisera le 04 juin 2021 en 1h. Cependant, malgré ses exploits solitaires, Éric n’en oublie pas le collectif, « sans les copains, rien ne serait possible ».

DERRIÈRE LA PERFORMANCE, ÉRIC CHERCHE AUSSI LE BEAU. UNE BEAUTÉ QUE SEULE LA NATURE PEUT LUI OFFRIR.


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ÉRIC DEGUIL

Le palois est d’ailleurs re-parti cette été avec une bande de kayakistes amateurs de grands frissons. La « bande de pote » composée de Julien Turin, Nouria Newman, Guillaume Hasson et Jonas Le Morvan s’est immergée en totale autonomie dans les rivières encore inexplorées de Laponie pendant 11 jours. Une expédition en pleine nature sauvage comme celle que le palois affectionne tant. Car derrière la performance, Éric cherche aussi le beau. Une beauté que seule la nature peut lui offrir. Or son propre terrain de jeu, la rivière, se retrouve menacée par le dérèglement climatique. Si Éric plaisante en disant qu'il en a « marre d’attendre que ça fonde pour pouvoir faire un tour de kayak ». Before the water flow est aussi le moyen de réfléchir sur les changements climatiques qui sont de plus en plus visibles dans son sport. « Avec le réchauffement climatique la saison commence plus tôt et se finit plus tôt aussi, vers fin juillet mi-août » car il y a moins d’eau et la pluviométrie change « on le ressens au

niveau de la rivière ». Le Kayak c’est aussi une façon de se reconnecter avec les éléments, de se fondre dans le jeu de la nature et de ne faire plus qu’un. Désormais les nouveaux défis d’Éric prendront en compte la rivière dans son ensemble, des défis plus périlleux et plus physiques donc que le quadruple champion du monde s’en va relever, « l’idée c’est de prendre la rivière dans son ensemble et de partir de la source jusqu’à son embouchure le plus vite possible, ça fait des portions de 6, 8, 12 voir 30km et les faires à « donf », c’est encore un autre jeu, on joue avec la nature, avec les éléments. Aujourd'hui c’est vraiment ce qui me motive ». ERIC DEGUIL www.facebook.com/eric.deguil

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NOUVEAU PARADIS DU SKI Les équipes de Decathlon Annemasse ont déménagé fin août dans un tout nouveau magasin, à quelques pas de l’ancien. Un nouveau terrain de jeu de plus de 6000 m2 où elles vont pouvoir exprimer toutes leurs compétences et leurs ambitions. Un des sports phare de ce magasin alpin est sans surprise : le ski, sport représenté par Marie Laplace, passionnée par son métier, et de glisse ! NOUVEAU MAGASIN, NOUVEL ESPACE SKI « Nous nous apprêtons d’ici quelques jours à présenter à nos clients la version hivernale du magasin, sur laquelle nous travaillons depuis plusieurs mois » confie Marie, responsable du rayon Ski. Dans cette discipline, le Decathlon d’Annemasse se situait déjà dans le top 10 des magasins Decathlon en Europe malgré la toute petite surface de l’ancien magasin, c’est pourquoi l’excitation est à son comble pour Marie et toute l’équipe, avec une surface quasi-doublée. « Notre but n’était pas d’avoir la folie des grandeurs mais de pouvoir répondre encore mieux aux besoins de nos clients en leur apportant toutes nos compétences et nos services dans plus de confort et de modernité », déclare-t-elle. Dès début octobre, découvrez donc un tout nouvel espace dédié au ski, avec évidemment l’intégralité de l’offre Decathlon mais aussi d'autres modèles des marques incontournables du marché. « Nos chouchous sont le Wedze Boost 900 pour la piste et le 950+ pour plus de polyvalence : que du plaisir ! » Une des grandes nouveautés cette saison est une gamme de skis nus, freeride ou freerando, que vous pourrez personnaliser avec la fixation de votre choix (montée au sein du magasin). Vous aurez aussi l’opportunité de thermoformer vos chaussons ou vos semelles. D’autres nouveautés arriveront cet hiver, avant l’ouverture des stations.

UN FIDÈLE PARTENAIRE = LE GRAND MASSIF Depuis 2019, Decathlon Annemasse est partenaire du domaine skiable Le Grand Massif, regroupant les stations de Flaine, Samoëns, Morillon, Les Carroz d’Arâches et Sixt Fer à Cheval.

« Ce que l’on aime par-dessus tout dans ce domaine c’est la diversité des pistes et des activités qui peuvent donc satisfaire tous les types de skieurs, de la famille débutante au skieur chevronné » Cette année encore, Decathlon Annemasse proposera à ses clients porteurs d’un forfait saison ou d’une carte Skillico plusieurs avantages comme un fartage offert en cours de saison ou des remises sur tout le matériel haut de gamme. Comme depuis 2 ans Decathlon et Le Grand Massif mettent à disposition de tous, gratuitement, tous les samedis de la saison, 2 bus qui emmènent les skieurs en station et les ramènent ensuite à Annecy ou Annemasse. • 1 bus au départ de Decathlon Annemasse à destination de Samoëns avec un arrêt à Decathlon Scionzier. • 1 bus au départ d’Annecy à destination de Flaine (plus d’informations courant novembre sur www.grand-massif.com et sur activites.decathlon.fr) (Départ 8h00 pour une arrivée à l’ouverture de la station) Le Grand Massif accueillera également les équipes de Décathlon lors de journées test pour que chacun ait la possibilité de tester le matériel Decathlon / Wedze.

UN PROGRAMME FIDÉLITÉ Decathlon a lancé son nouveau programme de fidélité au printemps et compte bien en faire profiter tous les amateurs de sports d’hiver. Le principe de base est un compteur de points qui débloque des récompenses au fur et à mesure. Vous vous équipez ? 1€ = 10 points. Vous faites du sport ? Gagnez 100 points par semaine. Vous faîtes une action écoresponsable comme acheter un produit d’occasion ? Gagnez 100 points. A chaque grande étape du compteur, vous débloquez une récompense (3000 points = 5€ en carte cadeau par exemple), et ça peut aller très vite ! Au cours de la saison, les adhérents pourront profiter de nombreuses offres sur le rayon ski qui viendront s’ajouter aux avantages habituels. Gardez l'oeil ouvert et restez connectés aux réseaux sociaux ! DECATHLON ANNEMASSE 04 50 43 93 00 - 26 Rue de la Résistance, 74100 Annemasse www.decathlon.fr

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DESSINE MOI UNE MONTAGNE THOMAS GACHET & SIMON CHARRIÈRE TRACENT LEURS LIGNES

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THOMAS GACHET Texte Mathilde Boulesteix

Enfants, ils regardaient la montagne au dessus de leur tête avec des grands yeux émerveillés et imaginaient les histoires d’en haut sur leur feuille blanche... Quelques années plus tard, Thomas Gachet et Simon Charrière ont toujours cette même fascination pour les hauteurs et croquent la montagne dans ce qu’elle a de plus beau. Des petits détails de son immensité à chaque mouvement de chaque instant, ils la dessinent sous toutes ses nuances et nous offrent de nouveaux points de vue... Deux visions, deux styles, une même passion, Thomas et Simon nous plongent vers les sommets à coups de crayons.

SC : IL Y A D’ABORD UN PAYSAGE ET UNE ÉMOTION, PUIS LE SOUVENIR DE CET INSTANT, PUIS UN DESSIN. TM : JE NE PEUX JAMAIS ME TROMPER, L’ERREUR FAIT PARTIE DU DESSIN ! 60

TM : J’AI TOUJOURS DESSINÉ EN NOIR ET BLANC, AU POSCA, J’AIME LE COTÉ TRÈS GRAPHIQUE DU NOIR ET BLANC ET SON INTEMPORALITÉ.


SIMON CHARRIÈRE

SC : J’AIME DESSINER CE QUE J’AIME DANS LA VIE ! LA MONTAGNE, LE SKI, LA GRIMPE, LA BOUFFE, LES COPAINS ! L’INSPIRATION VIENT TOUT SIMPLEMENT DE LÀ..

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TM : J’AIME À DIRE QUE JE N’AI PAS DE MÉTIER, JE M’AMUSE TOUT LE TEMPS !

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SIMON CHARRIÈRE

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Si l’un a choisi la couleur pour faire parler la montagne quand l’autre préfère une parole noire sur blanc, si l’un a été nourri au Gruyère et l’autre au Beaufort, Simon Charrière et Thomas Gachet ont pourtant beaucoup de points communs ! Ils ont l’un et l’autre grandi sous les auspices des montagnes et ont confié leur imaginaire d’enfants au monde des hauteurs. Né à Fribourg, aux confins des alpes bernoises et valaisannes, Simon découvre rapidement les joies de la montagne. Il commence à l’observer sous différents angles en grimpant ses rochers et en skiant ses pentes enneigées. Thomas, lui, a vu le jour au bout du bout de la vallée de Tarentaise, à Bourg-Saint-Maurice et a grandi entre lac et montagne, la semaine à Aix-les-Bains, les week-ends et les vacances aux Arcs pour skier l’hiver et dévaler les pistes de VTT aux beaux jours. Chacun de son côté de la frontière alpine, ils ne le savent pas mais ils ont une Muse commune : la Montagne. Ils l’explorent, la dévisagent et emportent avec eux quelques instants dans leurs carnets de croquis. De dessins en dessins, leurs petits gribouillages commencent à se faire remarquer sur la planète outdoor. Simon signe une première affiche pour un événement « la Zinal Freeride » et Thomas expose ses toiles dans un magasin de Grenoble, c’est le succès immédiat pour les deux jeunes dessinateurs et le début d’une nouvelle carrière riche et créative. À l’époque, ils évoluent tous les deux dans le domaine de l’architecture, un autre point commun ! Simon commençait tout juste à travailler en tant qu’architecte, il aimait la dimension à la fois scientifique, culturelle et humaine de la discipline, Thomas, lui, était en école d’architecture

à Grenoble, pour les mêmes raisons… Mais les courbes envoûtantes des montagnes ont vite pris le dessus et leurs crayons s’amusaient plus à dessiner des skieurs que des bâtiments ! Depuis lors, ils s’illustrent l’un et l’autre dans le petit monde enchanté des montagnes de nombreuses manières et sur différents supports… De collaboration en collaboration, de marque en marque, d’événement en événement, ils colorent des skis, des masques, des T-shirts, des affiches, des logos, des calendriers, ils animent des vidéos ou réalisent des fresques sur les murs des villes d’ici et d’ailleurs. Vous ne connaissiez peut-être pas leurs noms mais vous avez sûrement déjà vu leurs créations ! Thomas est notamment l’homme derrière le graphisme de la web-série « Rancho » et Simon donne la couleur de chaque mois du calendrier de l’association POW - Protect Our Winters, entre autres créations respectives qui valent le coup d’oeil ! THOMAS GACHET toma-art.net

SIMON CHARRIÈRE simoncharriere.com

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DAVID MALACRIDA

DAVID MALACRIDA PHOTOGRAPHE, VIDÉASTE, RÉDACTEUR Interview Carole Cailloux Photos David Malacrida

Après quelques années passées comme rédacteur pour le magazine Downdays puis créateur de contenus auprès de la team de Gaylord Pedretti de l’agence Like That (organisatrice du High Five festival), David Malacrida se lance dans l’aventure entreprenariale. Photographe et journaliste, Il est aussi directeur chez Elmer & jack, agence média à Annecy. Il a réalisé la couverture de ce numéro et a accepté de répondre à nos questions.

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Peux- tu te présenter en quelques mots ? Je suis un écrivain raté (rires) qui tente, par de nombreux aspects de la création, de palier à ce constat accablant. Sinon, je suis un humain plutôt débonnaire qui tente par des preuves d’altruisme intéressées de palier (encore et toujours) à son impact négatif sur la terre et de faire valider par lui-même l’autorisation de vivre. C’est une sorte de pression personnelle qui me rend heureux et permet un équilibre. Si on laisse de côté l’aspect psychologique de la question, j’aime m’oublier en position fœtale dans l’eau du lac d’Annecy, j’ai une consommation de Houmous (maison) outrancière et ce n’était peut-être pas une bonne idée de lire mes réponses. Photographe, vidéaste, rédacteur, tu as plusieurs cordes à ton arc ! Et bien comme dirait l’autre, on ne choisit pas sa famille, mais on choisit son carquois (jeu de mot de qualité moyenne) et j’ai la chance au fil des ans d’avoir pu le remplir. Je dirais que j’aime raconter des histoires, créer, m’exprimer et ces 3 activités ont l’avantage de ne requérir aucune compétence artistique, mais des idées et des techniques que l’on peut apprendre facilement. Aussi, ces activités se complètent, se nourrissent et la variété évite l’ennui des après-midis sans fin (écoutez Gael Faye). Comment es-tu devenu photographe ? Je me suis d'abord interessé à la littérature, j’étais subjugué par la plume de Julien Reigner dans Weski. Son impertinence me laissait un sentiment de liberté, de puissance que le petit gros que j’étais ne s’autorisait pas. Je me suis rapidement dit que mes textes bourrés de fautes d’orthographe ne suffiraient pas et j’ai donc opté pour les accompagner de photos, le pictural ayant pignon sur rue dans le ski. Devenir rédacteur est donc devenu un objectif. J’ai perdu du poids, j’ai travaillé chez Quick, manger les invendus et pu m’acheter un appareil photo. Puis j’ai eu de la chance et rencontré les bonnes personnes au bon moment, le culot nécessaire pour les alpaguer et la passion suffisante pour me laisser exploiter le temps d’apprendre le métier. Quelles sont tes inspirations ? Mes inspirations sont multiples, mais rarement dans la photographie. Je suis plutôt cinéphile, un livre à la main et des podcasts dans les oreilles. Je me nourris de ce que je vois, lis, écoute, des médias teintés d’anachronisme, car je ne raffole pas des escapades numériques. Sinon, j’ai aimé le travail de lumière d’Éric Séo, la démarche radicale de Jérome Tanon et les lignes d’une justesse implacable de Romain Gary. Il faut aussi voir que le travail de création est avant tout un travail de commande. Les clients proposent le fond et on trouve la forme adéquate, la liberté est un leurre. Avec quel matériel photo/vidéo travailles-tu ? Après 9 ans avec du matériel Canon, je suis passé chez Sony et j’ai donc un A7R4 et une batterie d’objectif pour la photo, un A7S3 et plein d’autres accessoires pour la partie vidéo et un ordinateur pour écrire. J’ai surtout des sacs et des jambes pour porter tout ça.

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DAVID MALACRIDA

N’est-ce pas trop difficile de grimper et de faire des photos en même temps ? Mon vertige à le plaisir sadique de m’empêcher de « grimper », mais si l’on parle de marche, ce n’est pas si difficile. Comme pour tout, il faut les bons outils. C’est donc surtout une question de préparation, d’organisation et de communication avec les modèles. C’est grisant et très efficace pour garder la ligne. Quels conseils donnerais-tu à nos lecteurs pour faire une bonne photo ? Une bonne photo est celle qui répond au besoin. Une choucroute bien éclairée, avec le bon angle pour une pub William Saurin, c’est une bonne photo pour l’utilisation que l’on veut en faire. C’est donc très subjectif. La question à se poser est donc : Pourquoi ? Ce qui est une bonne question à se poser en général dans la vie. Ensuite il y a des règles techniques à connaître qui aident à réaliser la photo, car la créativité vient avec les possibilités. Plus le catalogue des options est vaste, plus on peut choisir et les mixer.

car je cherchais une excuse pour aller passer quelques jours dans un endroit de rêve, puis tout s’est enchainé. Ce qui était mon rêve est devenu un rêve commun que j’ai partagé avec d’autres compères. Ainsi c’est Yucca Films qui s’est occupé de la réalisation en basant sur mon idée originale. Un travail d’équipe en somme. « Des expériences fortes où être photographe est grisant, où être un des membres d’une communauté éphémère est instructif et où être un humain au coeur des montagnes est époustouflant. » À te lire, tu fais un métier extraordinaire ? À me lire on peut se dire pas mal de choses, vu mes délires prolixes, cependant j’abonde dans ton sens : mon métier est extraordinaire, ma vie aussi, reste à trouver le dénominateur commun. Blague à part, j’ai la chance inouïe de faire partie des privilégiés. J’ai un travail, déjà, ensuite je l’ai choisi, je rencontre des gens inspirants, navigue de projets en projets m’exprime, développe et utilise une expertise. C’est un métier complet.

Es-tu fier de certaines de tes photos ? Si je n’étais pas fier de mes photos, j’aurais arrêté ce métier. Donc oui, comme je suis honteux de certaines autres. Je suis aussi parfois fier d’une mauvaise photo, ou réalisation, ( non adaptée au besoin, mais adaptée à mes goûts ) et vice et versa. Tu as récemment réalisé un film, qui sera projeté au prochain High Five festival, peux-tu nous en dire plus ? Ce film s’appelle Home Lines et est présenté par la Marque Picture Organic Clothing. Ce film retrace l’aventure d’un groupe de skieurs en « vacances » au coeur de la montagne lors d’une expédition locale. C’est un projet que j’ai imaginé,

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J’AI LA CHANCE INOUÏE DE FAIRE PARTIE DES PRIVILÉGIÉS DAVID MALACRIDA www.elmerjack.com



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SKI BUTTNER

LE SKI ÉPICURIEN Texte Mathilde Boulesteix

© Giofleming Photography

« Le plaisir est le commencement et la fin d'une vie heureuse » disait Épicure… Pour Véronique Buttner, il est aussi le point de départ et l'ultime aspiration d'une bonne journée de ski. Cette ancienne skieuse de hautniveau et fine gastronome a ainsi créé Buttner, une marque de ski inspirante et épurée pour accompagner tous les plaisirs de l'hiver.

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Vous souvenez-vous de votre plus belle journée de ski ? Il y a fort à parier que le ciel était bleu, que la neige était belle, que vous étiez en bonne compagnie et que cette journée fut ponctuée d'un délicat repas et d'un bon verre de vin ! Pour Véronique Buttner, créatrice de la marque éponyme, le ski n'est pas une simple pratique sportive, c'est une multitude de sensations concentrées dans un écrin de plaisirs. À l'image d'un grand cru, une journée de ski est une explosion de saveurs pour un équilibre parfait. Un moment unique où le froid mordant de l'hiver rencontre la chaleur d'un feu de cheminée, où le vertige d'un couloir croise la douceur d'une nouvelle neige fraîchement tombée, où l'ivresse de la descente se fond dans la sérénité des montagnes… Alors, en 2016, elle imagine les skis pour accompagner ces journées divines. Leur nom ? Buttner.

DES SKIS FABRIQUÉS DANS LES ALPES Les skis Buttner sont la promesse de passer un bon moment, ni plus, ni moins ! Une promesse qui s'appuie sur l'excellence alpine en matière de conception et de production de skis : l'art de vivre à la française pour le design, la précision suisse pour le développement et le savoir-faire italien pour la production. Et comme il n'y a pas de bons plats sans bons produits, tous les matériaux utilisés dans la construction des skis ont été soigneusement choisis.

DES SKIS POUR TOUTES LES ENVIES Si les skis Buttner allient précision et créativité, ils sont surtout conçus pour sublimer chaque journée sur les hauteurs et vous ouvrir l’appétit. La marque propose neuf modèles pour coller à toutes les envies et satisfaire les épicuriens les plus exigeants. Synonymes de raffinement et de gourmandise, les skis Buttner ont déjà séduit les plus grands chefs tels que Yoann Conte et William Frachot, tous deux doublement étoilés au guide Michelin et ambassadeurs Buttner. Bon goût, authenticité, plaisir, savoir-faire : savourez sans complexe toutes les saveurs alpines avec les skis Buttner.


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SKI BUTTNER

PLUS QUE DES SKIS, UN ÉTAT D’ESPRIT.

LE MALBEC,

MILLÉSIME 1978, L'ÉQUILIBRE PARFAIT

C'est le ski passe-partout de la marque. Polyvalent, ludique et fiable, le Malbec se mariera aussi bien avec une neige damée qu'avec une neige trafollée ou de la poudreuse.

Avec son design léché, sa marqueterie originale et ses grandes qualités techniques, cette série limitée et numérotée a l'étoffe d'un grand cru. Le Millésime 1978 éveillera vos sens avec élégance.

FLUIDE & PUISSANT

LE HEIDA,

L'ATACAMA,

RACÉ & MINÉRAL

LÉGER & PÉTILLANT

Réactif et puissant, le Heida accompagnera à merveille vos intenses journées en station. Le ski parfait pour tailler de grandes courbes sur la piste.

Dépaysement garanti avec le ski de randonnée de la gamme : l'Atacama. Un ski pour s'élever avec légèreté vers les sommets et savourer pleinement la descente !

BUTTNER

OÙ TROUVER LES SKI BUTTNER

www.bybuttner.com

Retrouvez les skis Buttner dans les magasins partenaires. Plus d'infos sur le site officiel de la marque : www.bybuttner.com

VENEZ DÉGUSTER LES SKIS BUTTNER CHEZ BUTTNER FACTORY À MORGINS (AU CŒUR DES PORTES DU SOLEIL)

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FeTE SES 10 ANS ! 5 QUESTIONS À 5 ATHLÈTES POUR 10 BOUGIES ! Texte Mathilde Boulesteix

Dix ans déjà ! Dix ans que chaque automne le High Festival nous plonge avec délice dans l'hiver. Dix ans qu'Annecy se pare chaque des couleurs flamboyantes du festival. Dix ans que tous les amateurs de ski et de montagne se retrouvent le temps d'un week-end pour partager leur passion. Au fil des années, le festival s'est imposé sur la scène internationale du freeski jusqu'à devenir l'avant-première de la saison ! Dix ans après la première édition, le High Five festival n'en finit pas de nous surprendre, que ce soit dans les salles obscures pour les premières mondiales, sur la pelouse du Pâquier pour un Big Air géant , un one-manshow à l'Impérial Palace ou un combat de Sumo au Roster !

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HIGH FIVE

REPORTAGE

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REPORTAGE

A

HIGH FIVE

Au milieu de cette grande agitation, quelques figures emblématiques du festival réapparaissent chaque année pour le plus grand bonheur de tous. Comment ne pas penser à Rancho et au duo Bon Appétit ? À Cannes, on attend le dernier Tarantino, au High Five, on attend le moustachu et Bon Ap ! Les séances sont prises d'assaut, les places se revendent à la sauvette sur le parvis du cinéma, les fans s'agglutinent pour un autographe... Même si leurs aventures sur la toile s'arrêtent, les héros ne meurent jamais ! Les personnages sont éternels ! Et il y a aussi les champions ; Marion Haerty qui revient chaque année en Championne du Monde, Kevin Rolland, fidèle au poste pour représenter le half-pipe français ou encore Coline Ballet-Baz à l'affiche de nombreuses productions. Ils ont grandi et fait leur carrière avec le festival, ils nous racontent leurs High Five en 5 questions. cbb: Coline Ballet-Baz Mh: Marion Haerty Fm:

Kr: Kevin Rolland eg: Enak Gavaggio

Hey, t'es pret : pour rempiler pour un hiver ?

Fm

Mh:

une réunion de famille du milieu de la glisse

eg:

C'est l'apéro de début de saison !

Fabien Maierhofer

trois jours de bonne humeur autour des films de ski !

cbb:

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HIGH FIVE cbb:

Mh:

Kr:

eg: Fm:

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Si tu devais définir le High Five ? C'est le rassemblement des amoureux de freeski et de snowboard dans l'Europe voir dans le monde ! C'est le rassemblement des passionnés, des professionnels et autour de tout ce qui se créé en terme de contenu vidéo. C'est aussi l'occasion de revoir tous les potes que l'on ne croise pas forcément dans l'année. C'est trois jours de fête et de rencontres, trois jours de bonne humeur autour des films de ski ! Pour moi le High Five, c'est avant tout un moment de partage, une réunion de famille du milieu de la glisse. C'est le coup d'envoi de la saison, à chaque fois que je ressors de ce festival, j'ai la motivation qui monte en flèche pour réaliser des projets lors de l'hiver. Le High Five, ça a pris la place du rendez-vous d'avantsaison. On a tous passé le printemps et l'été chacun de notre côté et là, on retrouve toute l'industrie du ski et tous les gens qui nous suivent aussi. On peut voir en vrai toutes les personnes qui nous suivent sur les réseaux ! C'est le moment où l'on peut partager avec un public qui, en règle générale nous suit derrière les écrans. C'est l'apéro de début de saison ! D'habitude, on fait une fête pour terminer la saison et bien là, on fait une fête pour annoncer l'hiver ! C’est le premier événement ski de la saison ! Après un été à avoir bossé à droite, à gauche, on se retrouve enfin pour lancer l’hiver et les nouveaux projets qui peuvent en découler. En résumé, c’est : Hey, t’es prêt pour rempiler pour un hiver ? Tout ça en se serrant la pince autour d’une bière.

Ton premier souvenir au High Five ?

Mon premier souvenir, c'est quand j'y allais en tant que : cbb spectatrice. J'étais émerveillée par tous les films de ski, je passais pas mal de temps dans les salles de cinéma (et un peu aussi en soirées…), je me souviens de cette remotivation que ça pouvait me donner pour la saison et ce grand coup d'inspiration de voir toutes ces belles images… Ce sont des souvenirs forts ! Mon premier souvenir au High Five, je me rappelle d'avoir : Mh bossé sur un stand d’électronique à l'époque pour contribuer à financer mon hiver. C'est là aussi que j'avais rencontré Julie Arbeit, de Like This qui m'avait ensuite fait rentrer en master dans l'école de l'Ipac sur Annecy. Mon premier High Five, c'était la première édition qui : Kr s'appelait encore IF3. C'était assez fou, j'étais avec Xavier Bertoni pour FollowUs.tv, on organisait des soirées à l'époque où tous les gens qui nous suivaient toute l'année sur le vidéo blog se retrouvaient avec nous à faire la fête ! C'était assez unique, surtout quand tu as 21 ans, c'est des souvenirs qui resteront... C'est une sensation… Avant, on avait un rassemblement : eg de débuts de saison qui était le Mondial du ski, on était sur la neige et on faisait du ski. Et le premier souvenir du High Five, c'est vraiment ce sentiment d'avoir la neige qui se rapprochait des villes. J'ai trouvé ça plutôt très sympa ! Les bouchons sur la route autour du lac pour arriver au Pathé : Fm en retard parce que il n'y avait pas de place pour se garer…

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Ton meilleur moment ?

cbb: C'est quand on a diffusé mon premier projet solo de street, Playground, en 2016 si je ne dis pas de bêtise. C'était mon premier projet abouti, et j'en étais assez fière. Voir son projet sur grand écran dans une salle de cinéma pleine à craquer, c'est assez fort ! Mh: Mon meilleur moment, ça restera sans doute les tonnerres d’applaudissements à la fin de la présentation de In Situ, c'est toujours touchant de voir que le public apprécie l'énorme travail que tu as fourni pour réaliser quelques minutes de film. Kr: Le cœur du High Five, c'est quand même les films, et c'est vrai que cette dimension artistique est importante pour moi. Se donner corps et âme dans un film que ce soit du côté technique en ski ou sur le côté production et réalisation, c'est enrichissant. Une fois que tout est monté et que ce projet, qui nous a demandé beaucoup d'énergie voit le jour, pouvoir le faire découvrir aux fans, c'est quelque chose de très particulier. On ressent une satisfaction et des sensations indescriptibles. Je me rappelle avoir présenté les deux Fast Forward et Oh my Ghost, c'était super intense ! eg: Oui ! Quand on a pris la parole au Before, et qu'on a fait une chanson surprise en karaoké pour Dylan Florit. Toute la salle a chanté ! C'était le thème « les copains d'abord », du coup, on a investi la salle pour notre copain ! Personne n'était au courant. C'était fou.

Fm: Le standing ovation quand on a annoncé la fin de Bon App' sur scène était un chouette moment. Après toute l’énergie qu’on avait mise dans la série durant toutes ces années et le courage qu’il avait fallu pour la stopper alors qu’on aurait pu continuer en mode automatique encore quelques années, c’était cool d’avoir en direct le remerciement du public en vrai et pas derrière un écran !

Le film qui t'a le plus marqué ? Pourquoi ?

cbb: C'est vraiment dur à dire, il y en a beaucoup… Dans chaque film, il y a quelque chose qui te marque, que ce soit une musique, un moment ou une figure en particulier donc vraiment, je pourrais citer une tonne de moments qui m'ont marquée. Après, je me souviens particulièrement de la séance de The Bunch, le film Elnour, j'avais vraiment beaucoup aimé les musiques et l'ambiance dans le cinéma. C'était un coup de cœur, peut-être plus artistique d'ailleurs qu'au niveau du ski, même si leur ski était aussi exceptionnel ! Mh: Le film qui m'a le plus marqué est Zabardast.C'était beau de voir des hommes mettre à nu leurs émotions en montagne, ça casse l'image du montagnard insensible. Kr: Bonne question ! J'en ai vu beaucoup. Difficile d'en choisir un ! Je suis un grand fan de Tanner Hall, chaque année, il ramène un film alors qu'il a bientôt 40 balais, mais il ride toujours comme un jeune de 20 ans ! Alors sortir toujours des films de ce niveau, je trouve ça beau d'être passionné à ce point-là ! eg: Malheureusement, je n'en ai pas vu autant que j'aurais aimé. Mais je crois pouvoir dire que c'était On est pas bien là ? avec Vivian Bruchez et Kilian Jornet. En fait, je me suis

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rendu compte que l'on pouvait faire un film extraordinaire avec trois copains, deux GoPro et une caméra ! On est pas à Hollywood ! Les petits projets simples et en toute amitié, ça marche aussi bien que les énormes productions, voire mieux selon pour moi. C'est ce décalage que j'ai aimé.

Je ne vais pas vous cacher que des films durant tous les High : Fm Five, j’en ai pas vus beaucoup… Et à vrai dire, je ne regarde plus beaucoup de film de ski... J’ai trop peur que ça influence trop ma façon de faire des vidéos. J’adorais regarder les films de ski freestyle à l'époque mais, aujourd’hui, la direction qu’a pris la discipline ne m’intéresse plus autant. Mais, si je devais en retenir qu’un, ça serait surement la diffusion de la biographie McConkey de MSP. Beaucoup d’émotions dans la salle pour un super documentaire sur un des skieurs qui a le plus influencé la scène freeski.


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Le moment le plus improbable ? cbb: Si je réfléchis à toutes ces années, je dirais quand même le Sosh Big Air sur le Pâquier ! J'avais pu y participer, l'ambiance était incroyable, c'était complètement dingue de sauter à Annecy en septembre devant la foule du Pâquier sur ce big air au bord du lac ! C'était complètement improbable !

Mh: Le moment le plus improbable… La rencontre avec ma moitié ! (Qui était d'ailleurs préparée d'avance à vrai dire, mais chut !)

Kr: Encore une fois, quand on organisait les soirées avec Xavier Bertoni. On avait organisé une soirée T-Shirts mouillés avec douches sur scène. Il n'y a pas grand chose à dire de plus, je vous laisse imaginer ! C'était les grandes années ! Maintenant, on a des femmes et des enfants, à l'époque c'était nous les enfants ! eg: Les frères Gachet ; Thibaut, le cadreur-monteur de Rancho et Thomas le dessinateur ainsi que Trompette, notre trompettiste comme vous aurez deviné, ils sont partis avec tout notre stock de stickers Rancho que l'on devait distribuer aux enfants. Ils sont partis avec en soirée.. Il doivent avoir une collection de 500 photos de stickers sur la poitrine des filles rencontrées… Voilà ! J'ai quand même beaucoup rigolé ! Fm: Un bras de fer nu entre Victor Galuchot et Seb Michaud lors d'une soirée au Roster… Kr:

une soirée T.Shirts mouillés avec douches sur scene... Fm:

Un bras de fer nu ... lors d'une soirée au Roster

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HIGH FIVE

Le mot du Boss ! Derrière tous ces moments de liesse et ces souvenirs, il y a un homme : Gaylord Pedretti. Il y a 10 ans, ce passionné de la culture freeski s'est lancé le défi de rassembler toute la communauté pour partager, ensemble, le temps d'un week-end, cet amour de la montagne et offrir une nouvelle scène aux imaginations les plus folles. Il nous donne sa définition du High Five et nous livre les plus belles anecdotes des dix années du festival. Ma définition du High Five : c’est le festival dont j’ai toujours rêvé plus jeune. Vraiment. J’ai été biberonné aux vidéos de ski et de snow, donc mettre le ski au rang du 7ème art, c’est tellement mérité pour les producteurs et tous les riders. On montre le ski comme un univers lifestyle et une culture au delà d'une simple pratique sportive. Je dirai donc que c’est un festival alternatif qui met en avant plusieurs courants alternatifs. Enfin, le High Five, c’est l’événement qui ruine tous mes étés car je dois m’enfermer pour l’organiser, mais ça m’aide à rallonger l’hiver, ma saison préférée ! En 10 ans, des moments improbables, j’en cumule un paquet. En voici quelques-uns qui illustrent bien ce qu'est pour moi le High Five. • En 2014, la séance de dédicaces de Candide Thovex a duré 2h ! Il n'osait pas dire non, on a du arrêter la séance pour lui éviter une tendinite au poignet ! Côté cinéma, la séance de One Of Those Days 2 était tellement pleine que ses parents n’avaient pas de place pour s’assoir !

• En 2016, une étudiante qui avait un appartement place des Romains m’a laissé un message pour me proposer de me laisser les clés de son appartement, qui avait clairement la meilleure vue sur le Big Air en échange de places de cinéma ! On a fait de son appartement la salle de presse. Un soir, elle a fait des pâtes au journaliste du Parisien qui suivait la compétition depuis chez elle. C’était improbable. • En 2017, pour le Big Air, un soir, 2 personnes appellent au bureau. Il est 20h. Je leur réponds. Ils veulent 2 places pour le Big Air. Je leur dis que c’est gratuit mais, qu’il faut s’inscrire en ligne pour pouvoir entrer sur le Pâquier. Ils me disent alors qu’ils n'ont pas Internet et ne savent même pas ce qu’est Internet ! La dame me dit : « on a plus de 80 ans, vous savez… » Du coup, j’ai imprimé leurs places au bureau et je suis passé chez eux une heure après pour leur donner les places en main propre ! Le jour J, je les ai croisés au milieu de 40 000 personnes et ils avaient le sourire de gamins de 8 ans. • Toujours en 2017, une dame m’arrête dans la rue, en me demandant si on peut attendre qu’elle aille manger sa soupe avant de lancer les finales du Big Air. • Encore cette même année du Big Air, j’ai fait crier à la foule « Annecy est magique » et 40 000 personnes ont repris en coeur, « Annecy est magique » ! Et un soir… Alors que j'étais au concert de Romeo Elvis au Brise Glace, une bande de jeunes lance en coeur « Annecy en magique » en me faisant un clin d’oeil. • Une année, une femme s’approche de la billetterie, prend une place de cinéma pour une séance. Elle avait plus de 75 ans. On a cru qu’elle s’était perdue ou trompée avec les guichets du cinéma. Du coup, on lui demande… Et non pas du tout ! Si bien qu’elle a eu le droit à une standing ovation ! Depuis ce jour, cette dame revient chaque année au festival sous les applaudissements. Cet événement, je l’ai toujours voulu bon enfant, cette histoire illustre à merveille cette envie. • Une année au cinéma, un mec s’est mis à poil pour gagner une paire de gants ! Le speaker avait juste dit « je fais gagner les gants à celui qui met le plus d'ambiance dans la salle ». • Un soir, un couple au Pop Plage m'a offert une bouteille de champagne car ils se sont rencontrés à l'IF3 en 2011 à Annecy et allaient se marier au printemps…

Cet événement, je l'ai toujours voulu bon enfant HIGH FIVE FESTIVAL du 1 au 3 octobre highfive-festival.com

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LA COCHISE

L΄ICoNE FREERIDE FAIT PEAU NEUVE

PLUS PERFORMANTE, PLUS LÉGÈRE ET PLUS CONFORTABLE Texte Baptiste Chassagne

Cochise. Nom d’un chef apache dont on conte encore la légende, près de 2 siècles après que ses exploits eurent résonné dans l’Amérique tout entière. Cochise. Célébrité dans le monde du rodéo. Taureau réputé pour sa puissance et sa prestance majestueuse. Gentilé qui inspire la crainte chez tous les bull riders du monde. Cochise. Chaussure devenue référence dans l’univers du ski freeride grâce à son niveau de performance incomparable. Petit bijou de technicité qui offre un confort dans l’effort sur toutes les pentes saupoudrées de neige fraîche du planisphère.

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LA COCHISE

À l’hiver 2022, la Cochise de Tecnica fête ses 10 ans. Déjà ? Oui le temps est passé vite. Mais c’est souvent le cas lorsque l’on ride fort. À l’hiver 2022, la Cochise de Tecnica fête ses 10 ans. Seulement ? Oui, en seulement quelques saisons, elle s’est imposée comme un modèle emblématique dont la réputation qui l’accompagne laisse croire qu’elle brille depuis des décennies.

LE SKI EST AVANT TOUT   UNE AFFAIRE DE DESCENTE *mais aussi d΄un peu de montee quand meme

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" La Cochise s΄adresse   par son niveau de performance, son confort durant les marches d΄approche   et son fit haute-couture   a tous les skieurs animes d΄un profond esprit d΄aventure. ˝ "Reveler votre instinct sauvage et indomptable ! ˝

Inspiré du taureau, un peu, et du chef apache, beaucoup, la Cochise s’adresse par son niveau de performance, son confort durant les marches d’approche et son fit hautecouture à tous les skieurs animés d’un profond esprit d’aventure. Des rideurs pour qui le ski est avant tout une affaire de descente. Des skieurs pour qui le ride est l’absolue finalité et la montée un moyen. Depuis 2012, la Cochise de Tecnica, forte de l’expérience de la marque, n’a cessé d’évoluer et de gagner en technicité pour permettre aux audacieux épris de virages dans la poudre fraichement tombée de laisser libre cours à leur amour de ces grands espaces, vierges de toute présence humaine, et qui se subliment à l’abri des regards indiscrets. Là où le silence est d’or et la nature généreuse d’or blanc. Vous l’aurez compris : historiquement, la Cochise est une chaussure facile à apprivoiser mais qui promet de révéler votre instinct sauvage et indomptable.

LA NOUVELLE COCHISE :   OUI, IL eTAIT POSSIBLE DE FAIRE ENCORE MIEUX… La Cochise revendique ce côté rebelle. Et comme tous les rebelles, la Cochise aime faire la fête. Par conséquent, pour ses 10 ans – car tout anniversaire mérite d’être convenablement célébré – la chaussure all-mountain freeride de Tecnica marque le coup et évolue vers un modèle encore plus abouti que les précédents. La nouvelle Cochise reste dans la continuité de ce qui a fait son succès : s’inspirer du niveau de performance propre au ski alpin tout en répondant aux codes et spécificités du ski freeride. Pourtant, elle se révèle encore plus légère, plus confortable et plus performante que la précédente. Un discours marketing somme toute classique, mais ici appuyé par de véritables arguments.

"S΄inspirer du niveau   de performance propre   au ski alpin tout   en repondant aux codes   et specificites du ski freeride. ˝ 87


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LA COCHISE

" Ne pas concevoir une chaussure de ski mais deux entites propres - le chausson et la coque - dont la symbiose offre un ressenti unique. ˝

LA TECHNOLOGIE T-RIDE Déclinaison du T-Drive, un système à l’œuvre sur la gamme piste permettant une connexion plus forte entre le sabot et le collier via 2 points d’ancrage, le T-Ride se veut lui débrayable et rigidifie la chaussure afin que celle-ci reste dans l’axe, sans perte d’énergie ni mouvements latéraux parasites, pour plus de précision et de sécurité à la descente mais aussi plus de confort à la montée.

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LE CUSTOM ADAPTATIVE SHAPE Pour un fit haute-couture, 100 % customisable, qui épouse à la perfection les lignes singulières de votre pied. La signature de Tecnica puisque la marque revendique ne pas concevoir une chaussure de ski mais deux entités propres – le chausson et la coque – dont la symbiose offre un ressenti unique.

UN GAIN EN POIDS De 200 grammes par pièce. Pour finalement afficher 1,8 kg sur la balance. Ceci grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux ainsi qu’un collier en carbone.

FREE MOVE

QUICK INSTEP

POWER LOCK

Le nouveau point d’articulation permet de faire des randonnées sans friction, donc vous pouvez faire plus de randonnées avec moins d’énergie.

Le matériau utilisé est plus souple afin de pouvoir retirer et enfier la chaussure facilement, et offrir ainsi un maximum de confort même si les températures sont basses. En plus de cela, il assure une meilleure marche.

Le strap Power Lock offre plus de contrôle et de précision. Le crochet évite l’ouverture totale du strap pour vous permettre de gagner du temps.


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LA COCHISE

TROIS QUESTIONS   a CHARLeNE PLAISANCE Au confluent de la nouvelle Cochise et de cette initiative singulière qu’est le programme W2W se trouve la Cochise 130 Pro Women. Et qui de mieux placé pour en parler que Charlène Plaisance, skieuse de 30 ans au palmarès émérite sur le Freeride World Qualifier et athlète ayant activement contribué au développement de la chaussure. Charlène, en quoi l’initiative W2W fait absolument sens dans le milieu du ski ?

LE SKI PAR DES FEMMES, POUR DES FEMMES Riche d’une histoire soixantenaire, le petit atelier italien devenu acteur de référence de la chaussure de ski continue de regarder vers l’avenir. Car ce sont bien souvent ceux qui connaissent le passé qui peuvent se permettre d’envisager le futur. Avec son initiative « Women 2 Women », Tecnica prouve qu’une marque historique peut être novatrice. Women 2 Women, c’est un programme dédié aux skieuses : par des skieuses, pour des skieuses. En d’autres termes : concevoir des produits, créer des opportunités, engager une communauté et délivrer des messages adaptés aux femmes et à leurs spécificités. Attention, W2W, ce n’est pas une politique RSE de façade ou un vernis de responsabilité, c’est une véritable démarche sincère et engagée.

" W2W, ce n΄est pas une politique RSE de facade   ou un vernis de responsabilite, c΄est une veritable demarche sincere   et engagee. ˝

Je vais illustrer ma réponse à travers un témoignage personnel (sourire). Ayant un passif de skieuse alpin, j’ai été habituée à des chaussures extrêmement exigeantes. Or lors de mon arrivée sur le circuit freeride, les seules chaussures répondant à mon niveau d’exigence se trouvaient dans les gammes masculines… De fait, celles-ci n’étaient pas totalement adaptées à ma morphologie et ma pratique. Longtemps dans l’univers du ski il y a eu un manque quant à des produits féminins spécifiques qui n’étaient pas seulement une déclinaison de couleur rose de modèles masculins existants. Un manque que l’initiative Women 2 Women est venue combler ! Quelles sont les points très spécifiques propres aux freerideuses et comment la Cochise 130 Pro Women y répond ? À peu près tout ! Que ce soit le design, la forme et l’aspect… Pour commencer, le chausson est adapté à notre morphologie et aux pieds légèrement plus fins des femmes. Il est aussi plus chaud, avec une composition en laine mérinos et celliant. Ensuite, le collier se veut légèrement plus court et se situe un peu moins haut sur le tibia. Enfin, le flex et la rigidité répondent à notre singularité de femme. Peux-tu nous raconter ton plus beau ride dans une paire de Cochise ? Il y en a tellement… Difficile d’en sélectionner un ! (Un temps) Spontanément, le premier souvenir qui me vient me ramène à cette matinée de janvier, l’hiver dernier. Nous avons effectué une belle marche d’approche jusqu’au sommet de l’Aiguille du Fruit surplombant Courchevel avant de nous élancer dans cette face Nord assez iconique, recouverte de neige de cinéma. La Cochise n’est pas une chaussure de rando, mais de freerando, et cette sortie l’a prouvé. La montée fut plaisante certes, néanmoins c’est la descente qui suit qui a véritablement compté. OÙ LA TROUVER ? Retrouvez les chaussures de la gamme La Cohise , la chaussure de ski haute performance la plus polyvalente, dans tous vos magasins habituels.

www.blizzard-tecnica.com

CHARLÈNE PLAISANCE instagram.com/charlene_plaisance

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CARNET DE VOYAGE

L’AVENTURE MAEWAN

© Bertrand Delapierre

L’AVENTURE MAEWAN À LA DÉCOUVERTE DE LA TERRE PAR LA MER...

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L’AVENTURE MAEWAN

CARNET DE VOYAGE

Texte Mathilde Boulesteix

Le 8 février 2015, le voilier Maewan larguait les amarres du port breton de l’Aber Wrac’h pour partir à la découverte des recoins cachés du monde. Le bateau fera son grand retour sur les côtes du Finistère le 13 novembre prochain après plus de 6 années d’aventure et un tour du monde hors du commun. Un tour du monde à la voile à la conquête des sommets, un tour du monde tracé par la nature, un tour du monde au rythme des saisons, un tour du monde riche de mille et une rencontres, de mille et une couleurs, de mille et une saveurs, un tour du monde au fil du temps pour un regard au delà de l’horizon.

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CARNET DE VOYAGE

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L’AVENTURE MAEWAN

À la barre, Erwan Le Lann, skipper et guide de haute montagne et Marion Courtois, spécialiste dans l’action humanitaire. À la proue et la poupe, plus de 100 matelots ; des sportifs de haut niveau en quête d’épopées et des intervenants pédagogiques et environnementaux pour faire de Maewan une aventure pour l’avenir... C’est à coup de connexion 3G depuis le fin fond de l’Amazonie que Marion et Erwan nous ont livré leurs récits de voyage… Retour sur cette Odyssée des temps modernes !

Des plus hauts sommets aux profondeurs de la terre, des étendues gelées aux jungles luxuriantes, d’un cap à un autre, la Terre mérite bien plus de 80 jours ! Si il est aujourd’hui possible de relier les antipodes en moins de 24h, ce sont près de 20 000 kilomètres de découverte perdus. À vouloir aller trop vite plus loin, on ne voit plus la beauté de ce qui se trouve juste sous nos yeux ! La beauté éphémère et éternelle du voyage. Le voilier Maewan n’a pas cette prétention de conquête, bien au contraire, il avance à pas feutrés dans ces contrées étrangères pour s’imprégner de ces paysages lointains, en percevoir toutes les nuances et comprendre ces environnements, ces harmonies entre les êtres et leurs terres. - Erwan : « J’ai beaucoup voyagé, beaucoup pris l’avion, j’étais parachuté en quelques heures à l’autre bout du monde. Et il y a eu ce voyage en Antarctique avec Mike Horn. Le déclic. Le vrai voyage… On est parti de Punta Arenas au Chili, on a navigué pendant une semaine, on a observé le climat changer, les oiseaux changer, les premiers icebergs, la richesse de cet Antarctique, de cette terre du bout du monde. Des journalistes nous ont rejoins en avion à King George Island pour 3 jours, nous avons été incapables de leur faire partager le lieu dans lequel ils étaient. Ils n’ont à aucun moment réalisé où ils étaient vraiment. Je suis rentré en avion avec eux, en cinq heures nous étions de retour à Punta Arenas et là, je me suis dit non ! On ne peut pas comprendre un endroit sans voyager avec les éléments et avec le climat. Tout est parti de là, cette envie de voyager en bateau pour aller découvrir les terres et voyager lentement pour comprendre notre planète et mieux comprendre les gens que l’on rencontrait. C’est la Genèse du projet Maewan… »

ON NE PEUT PAS COMPRENDRE UN ENDROIT SANS VOYAGER AVEC LES ÉLÉMENTS ET AVEC LE CLIMAT.

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Maewan, c’est un voilier, une Odyssée, un rêve pour l’après. C’est un voyage autour du monde et des escales atypiques ; les expéditions sportives donnent le cap mais l’objectif s’illustre bien au delà de la performance. Maewan est une plateforme opérationnelle nomade, un support d’actions éducatives et environnementales. Après les premières années d’aventure et l’arrivée de Marion à bord, l’association Maewan a été créee en 2019 pour partager les richesses et l’enseignement de ce voyage. - Marion : « L’association est née avec la volonté de s’appuyer sur la richesse de l’expédition, de la découverte des climats et des peuples reculés pour essayer d’anticiper les futures crises à venir et surtout participer à mieux vivre ensemble dans le monde actuel. » Des terres du bout du monde aux bancs des écoles, Maewan nous embarque dans la beauté fragile d’une planète vivante et enivrante !


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CARNET DE VOYAGE

LES EXPÉDITIONS SPORTIVES DONNENT LE CAP MAIS L’OBJECTIF S’ILLUSTRE BIEN AU DELÀ DE LA PERFORMANCE

Du port de l’Aber Wrac’h, terre d’attache d’Erwan, Maewan a mis le cap vers le Nord pour une première traversée vers les fjords islandais pour grimper la glace, la première escale d’un tour du monde par les deux pôles. - Erwan : « Le port de l’Aber Wrac’h se trouve juste à côté de la ville natale de mon père et de notre maison de famille, c’était important pour moi de partir d’ici. Pour comprendre la mer et l’évolution du climat autour du monde, j’ai vraiment voulu partir d’un endroit que je connaissais très bien. » À bord, le capitaine Erwan, deux alpinistes, une navigatrice et un photographe pour immortaliser les premiers souvenirs d’une longue liste… On leur avait pourtant déconseillé d’aller dans cette contrée à cette période, les tempêtes hivernales rugissant toujours par delà les horizons. Folie ou aventure ?

Les dés sont lancés, cette première halte donne le ton pour la suite : un équipage de haut vol, un camp de base sur l’eau, au contact avec les éléments et des milliers de lignes à dessiner à coup de piolet et de crampons avant de reprendre la mer… La suite du parcours s’est dessinée au gré des vents et des passages possibles pour relier les deux pôles. - Erwan : « Le parcours a été tracé un peu à la hache, j’avais envie d’aller en Arctique, en Antarctique et de passer en Polynésie pour rendre visite à de la famille. Je ne voulais pas passer par le canal du Panama, creusé par l’homme, je voulais faire ce voyage par des voies naturelles. » Quel que soit l’équipage et l’activité à l’honneur, les expéditions veulent aussi donner du sens à l’aventure et lier le sport et l’humain dans le cosmos de la nature. Guide de haute montagne depuis de nombreuses années, Erwan connait bien les différents éléments, les humeurs et les mouvements de Mère Nature. Quant à Marion, elle apporte

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son expérience dans l’humanitaire, ensemble ils organisent chaque mission sur la route du voilier. - Marion : « Les étapes se confirment un peu près un an à l’avance et chaque expédition s’organise environ neuf mois en amont. On commence par analyser plus précisément le contexte géopolitique du pays, toute la préparation opérationnelle, on identifie les partenaires locaux, éducatifs ou environnementaux avec lesquels on va travailler, on commence à mettre en place le programme des actions. L’équipe des sportifs se forment en fonction de la destination et va complètement participer à nos missions. Ensuite, les projets se déroulent à la fois en mer sur Maewan et sur terre avec une équipe et des actions environnementales et éducatives sur toute la France. » Ainsi, Maewan, c’est plus de 66 000 km de kilomètres, 6 continents, 26 escales, 45 actions éducatives, 7 actions environnementales et 100 athlètes d’exceptions ! Depuis le départ du bout des terres occidentales de l’Hexagone aux côtes brésiliennes où se trouve actuellement le bateau, il s’en est passé des choses ! Maewan a traversé les mers et les océans, il s’est faufilé dans les glaces de l’Arctique, a vu le soleil se lever sur l’Orient, a foulé les côtes australes, a été plus proche de la station spatiale internationale que de toutes terres et a franchi le cap Horn ! Et sur terre, l’aventure s’est poursuivie à différentes altitudes… Des big wall du Groenland aux sommets de Patagonie en passant par les volcans enneigés des Kouriles, le vertige des fjords néo-zélandais et les paysages envoûtants de Polynésie, en grimpant, en skiant, en volant, en surfant, en sautant, en marchant sur une ligne, l’aventure n’a aucune limite !

45 ACTIONS ÉDUCATIVES, 7 ACTIONS ENVIRONNEMENTALES ET 100 ATHLÈTES D’EXCEPTIONS

Entre navigation et escale à terre, Maewan a connu tous les climats et a foulé les terres de tous les continents. Tous les instants ont fait l’aventure, quelques moments resteront gravés à tout jamais dans la tête des aventuriers de cette épopée. Le départ, les premières tempêtes et les expéditions sportives en milieu polaire, les terres isolées du Kamchatka, le passage de l’équateur, le monde du dessous, l’Océanie, les îles du Pacifiques, la Polynésie, cette contrée aux accents familiers et pourtant si lointaine, la traversée vers le Chili et le légendaire Cap Horn, rejoindre l’Antarctique avant de revenir en Amérique et s’enfoncer dans les terres perdues…

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l’aboutissement d’un premier objectif pour pouvoir mieux définir les suivants… »

Durant l'été 2021, Maewan est remonté le long des côtes sud américaines pour rejoindre le Brésil. Objectif : l’Amazone ! Après une halte à Rio de Janeiro, Maewan s’est engouffré dans le delta du fleuve Amazone pour une nouvelle aventure et de nouvelles rencontres. - Erwan : « On va suivre la fève de cacao native utilisée pour faire le chocolat, et à travers cette quête de la fève de cacao amazonienne, on va aller à la rencontre de cette forêt incroyable. C’est le poumon de la Terre, un lieu précieux pour notre équilibre à tous, il est primordial de le protéger. » Le bateau reprendra ensuite la mer, quittera les eaux des Amériques pour une transatlantique vers les Açores et une dernière vague avec les surfeurs de Lost in the Swell.

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage »* l’heure du grand retour à la maison est arrivée… Après sept années d’aventure pour Erwan, quatre pour Marion, le 13 novembre prochain, Maewan et son équipage reviendra à son premier port de l’Aber Wrac’h, un retour riche de mille souvenirs pour mille projets à venir. - Marion : « Ca va être très fort en émotions, ça va être une rétrospective sur toute la richesse de ce qu’on a pu apprendre, des rencontres et des partages que l’on a eus. Ça risque d'être très intense. Cette force, elle vient aussi de la fin… Pour moi c’est important de finir, c’est

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- Erwan : « Un retour pour mieux nous permettre de rebondir et repatir. Pour moi, c’est vraiment une première boucle de découverte, c’est un concept qui se met en place, tout ce que l’on fait avec Marion, on le fait pour que ce soit durable, avec ou sans nous. On travaille pour faire vivre l’association Maewan et qu’elle soit pérenne, que ce soit un modèle pour essayer de changer un peu les choses et de vivre plus en adéquation avec la nature. » Maewan revient à quai, mais l’aventure de s’arrête pas ! Le retour en mer est déjà prévu pour 2022 et les missions de l’association continuent à terre ! To be continued…

POUR MOI C’EST IMPORTANT DE FINIR, C’EST L’ABOUTISSEMENT D’UN PREMIER OBJECTIF POUR POUVOIR DÉFINIR LES SUIVANTS L’AVENTURE MAEWAN www.maewan.com


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AIMER LE FUTUR C’est transformer son expérience pour innover

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DESTINATION

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VOYAGE EN TERRAIN CONNU VOUS N’AVEZ JAMAIS ÉTÉ SI PRÈS DE PARTIR SI LOIN !

Partir à l’aventure près de chez soi, vivre quelque chose de fort et pourquoi pas d’inoubliable, concilier envie d’évasion, budget serré et considérations environnementales, voilà ce que vous propose notre « Voyage en Terrain Connu ». Ici, on ne recherche pas l’exploit ou la performance mais l’expérience et l’émotion. Après ces périodes confinées, s’offrir une expérience dépaysante et sportive à deux pas de chez soi est devenu le must. Le mot « aventure » a longtemps signifié partir loin. Aujourd’hui, on peut parfaitement se lancer dans une échappée sportive – voire extrême – sans partir à l’autre bout de la planète.

La micro-aventure n’aura jamais eu autant le vent en poupe, car elle répond aux questions d’écologie et au besoin de s’extraire du tourisme de masse pour redonner du sens à ses voyages. Cet automne, devenez aventuriers et faites de nos montagnes votre nouveau terrain de jeu.

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PRAZ DE LYS SOMMAND © Gilles Piel

PRAZ DE LYS SOMMAND

DÉCOUVREZ UNE MULTITUDE D’ACTIVITÉS CET AUTOMNE Au cœur de la Haute-Savoie, partez à la découverte d’une station et de ses 2 villages authentiques, Mieussy et Taninges. Posez vos bagages et laissez vos désirs s’exprimer : une montagne d’activités vous attend pour vous dépenser sans compter. Randonnées, balades, Voie verte, parapente et bien d’autres pour le bonheur de toute la famille. Cet automne, vous avez rendez-vous à Praz de Lys Sommand, le mont Blanc droit devant !

À PIED OU À VÉLO ! La géographie des lieux est unique et se révèle être le terrain de jeu idéal pour les motivés de tous niveaux. De la simple balade en terrain plat au parcours trail plus exigeant, les options ne manquent pas pour vivre l’expérience qui vous ressemble. À fond ou en flânant, profitez de la Voie verte baptisée « Au Fil du Giffre », au départ de Taninges. Cet itinéraire, à pied, à vélo, (et même à cheval) entre forêts, lacs et rivières, accessible à tous, est l’occasion de prendre une bouffée d’air et recharger vos batteries avant l’hiver, dans un décor de rêve. Laissez-vous porter sur des parcours faciles ou plus ardus, selon votre niveau et vos envies.

L’APPLI : « GRANDEUR NATURE » Retrouvez les activités de pleine nature à Taninges, Mieussy et Praz de Lys Sommand sur l’appli : Itinéraires de randonnées, de trail, de vélo & vtt, spots de parapente, d’escalade, de pêche, de luge ou d’équitation : tout y est détaillé pour des expériences réussies ! L’application permet de : • Consulter le descriptif détaillé des parcours et sites • Étudier le profil des parcours et connaître les points d’intérêt • Se localiser à tout moment sur les cartes détaillées IGN « embarquées » dans l’appli.

© Gilles Piel

Téléchargement gratuit : prazdelys-sommand-grandeurnature.com

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CÔTÉ PATRIMOINE Pour les plus curieux, de nombreux joyaux jalonnent les itinéraires de randonnées de la vallée du Giffre : chapelles, oratoires,


PRAZ DE LYS SOMMAND

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© Bouilleur de photo

© Gilles Piel

© Thomas Garcia

authentiques fermes savoyardes, bassins sont autant de stops à découvrir le long des sentiers. Parmi les incontournables patrimoniaux figurent les églises de Mieussy et de Taninges, la Chapelle St Grat et son panorama, la Chapelle Sainte-Anne dans le bourg ancien de Taninges et bien sûr la Chartreuse de Mélan, propriété du Département de la Haute-Savoie.

PRAZ DE LYS SOMMAND FÊTE SES 50 ANS ! (1972 – 2022) Tant de neige est tombée depuis l’hiver 1972, l’année d’ouverture des 6 téléskis sur les plateaux de Praz de Lys Sommand. Depuis, le domaine s’est développé et de nouvelles activités ont pris place, pour le bonheur de tous. Durant 50 ans de développement, la station a su garder son âme familiale, préserver ses alpages et espaces naturels d’exception. Praz de Lys Sommand, c’est un écrin privilégié dans un massif riche en découvertes. Le domaine séduit de nouveaux adeptes des sports et loisirs chaque saison. Ici, pas de faste ni de bling-bling, on est bien dans l’esprit Slow Tourisme.

50 ANS

DE SKI

UN BEL HIVER 2021-2022 EN PERSPECTIVE ! Après l’hiver 2020-2021, privé en grande partie de ski alpin, l’hiver 2021-2022 promet le retour aux sensations de glisse tant appréciées du 18 décembre 2021 au 10 avril 2022 ! La jolie marmotte mascotte Soly diffusera cet hiver encore joie et bonne humeur dans la station ! Elle sert de guide aux plus jeunes et leurs parents et partage ses bons moments !

© Gilles Piel

1972 2022

PRAZ DE LYS SOMMAND Accès en voiture depuis : • Annecy > Taninges & Mieussy : 1h00 • Chambéry > Taninges & Mieussy : 1h15 • Grenoble > Taninges & Mieussy : 2h00 Tél : +33 (0)4 50 34 25 05 www.prazdelys-sommand.com

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EXPÉRIENCES UNIQUES AU PIED DU MONT BLANC 106

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REPORTAGE

LA VIE DE REFUGE

LES

ANGES GARDIENS

DE

L’ENFER-PARADIS

IMMERSION DANS LES REFUGES DU MONT-BLANC

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LA VIE DE REFUGE

REPORTAGE

Texte Baptiste Chassagne

© Antoine Rattin

Là-haut, c’est le paradis. Car la montagne est souvent belle. Mais là-haut, c’est aussi l’enfer. Car la montagne est parfois cruelle. Là-haut veillent des bienfaiteurs. Des femmes qui, couronnées d’une auréole, protègent, conseillent et accompagnent les alpinistes venus crapahuter sur le toit de l’Europe. Des hommes de l’ombre qui ont décidé d’embrasser une vie peu commune. Une vie de passion et de dévotion. Plus que garder des refuges, ils protègent la montagne et transmettent ses valeurs. Plus que des gardiens de refuges, ce sont de véritables anges gardiens.

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REPORTAGE

I

LA VIE DE REFUGE © Antoine Rattin

Immersion, le temps d’une saison d’été, avec deux d’entre eux : Mélanie Marcuzzi, gardienne du Refuge des Cosmiques, et Antoine Rattin, gardien coordonnateur du Refuge du Goûter.

LA VOCATION

AR: « J’ai d’abord grandi loin des Alpes, en Ardèche, puis m’en

suis rapproché pour des études de géographie à Grenoble. En 1998, je me suis lancé dans un double projet : devenir guide de haute-montagne mais également professeur des écoles. Un quotidien riche que j'expérimente pendant près de 20 ans, jusqu’en 2016, date à laquelle je réponds à la candidature de la FFCAM pour occuper le poste de gardien au Refuge du Goûter. Depuis 2019, j’ai même changé de costume puisque j’endosse désormais la responsabilité des trois refuges de la Voie normale du Mont-Blanc – le Nid d’Aigle, Tête Rousse et le Goûter – avec un rôle de gardien coordonnateur, au sens où je fais en sorte qu’avec mon équipe nous puissions mener à bien la mission qui nous est confiée. »

MM: « J’ai passé mon enfance à gambader sur les balcons face

au Mont-Blanc, à Cordon, en Haute-Savoie. Petite, mon grand jeu était de dénicher, à la nuit tombée, à la longue vue, les lumières se dégageant des refuges accrochés à ses pentes. En fonction de la position du soleil, ceuxci brillaient comme des phares dans la montagne. C’était fascinant ! J’avais d’ailleurs flashé sur le refuge des Cosmiques qui était le plus haut que l’on puisse observer depuis chez moi. J’affirme avec aplomb que plus tard j’habiterai dans ces cabanes à flanc de Mont-Blanc. Mes parents me répondent que c’est beau de rêver... Pourtant, à 16 ans, je trouve un job d’été en refuge. Depuis – et cela fait 12 saisons – j’en ai fait mon métier. Le rêve s’est même accéléré en 2020 lorsque nous avons repris le refuge des Cosmiques avec mon associé, Noé Vérité. Bref, gardienne, c’est une véritable vocation ! »

SPONTANÉMENT, C’EST L’IMAGE MATERNELLE QUI ME VIENT… ON VEILLE SUR LES ALPINISTES COMME S’ILS ÉTAIENT NOS ENFANTS. LES REFUGES SONT DES ÎLOTS D’HUMANITÉ DANS UN ENVIRONNEMENT HOSTILE À L’HOMME.

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LA MISSION « Spontanément, c’est l’image du facilitateur qui me vient. On s’assure qu’ils mangent bien, dorment convenablement, aient accès à toutes les informations et ne manquent de rien afin d’être en forme pour mener l’ascension qui les attend. On pourrait presque évoquer le sentiment maternel puisque l’on veille à ce que leur séjour se passe du mieux possible. On s’inquiète pour eux. On les aide, on les soigne, on les dépanne. Aux Cosmiques, nous mettons l’accent sur l'accueil car rien n’est plus chaleureux et réconfortant qu’un sourire lorsque l’on quitte les âpres conditions de la hautemontagne pour la quiétude d’un refuge ! »

:Mm

« J’utilise assez souvent la symbolique du phare dans la nuit : les refuges sont des îlots d’humanité dans un environnement hostile à l’Homme. L’être humain n’est pas fait pour vivre en haute-montagne. Nous ne sommes que des passants. D’une certaine manière, nous jouons le rôle de passeurs… Notre mission est de transmettre. Transmettre des valeurs, des informations et des ressources, sous forme de denrées alimentaires, de bienveillance et de sommeil.

:Ar


REPORTAGE

LA VIE DE REFUGE © Mélanie Marcuzzi

REFUGE DU GOÛTER 45° 51' 04" nord, 6° 49' 50" est Altitude : 3 835 m Date d'ouverture : 1859 Capacité : 120 couchages

REFUGE DES COSMIQUES 45° 52' 24" nord, 6° 53' 09" est Altitude : 3 613 m Date d’ouverture : 1942 Capacité : 130 couchages

© Mélanie Marcuzzi

LA SATISFACTION « J’aime travailler en équipe. Mon plaisir, il est là : sentir cette force du collectif lorsque l’on traverse des journées d’une intensité rare. Se serrer les coudes lorsque l’on a la tête sous l’eau. D’une certaine manière, le refuge nous protège d’une société de plus en plus individualiste et individualisante. J’ai aussi la sensation d’être utile, d’accomplir une action de bien commun. Alors certes, ce n’est pas du bénévolat, puisque l’on vit de la vente de nourriture et de nuitées, mais sans notre présence, sans notre travail, la plupart des gens n’accèderaient pas au Mont-Blanc. »

:Ar

« Je sens la satisfaction poindre à l’instant où je vois les gens repartir avec le sourire. Si celui-ci est accompagné d’un petit « on reviendra », c’est la cerise sur le gâteau ! Certains matins, on reçoit des douches de compliments sur la qualité du repas, de l’accueil et des informations communiquées. Cette reconnaissance génère un goût du travail bien fait et là réside notre principal carburant ! On est crevé, on dort peu, on est en permanence sollicité mais ces retours, ça donne tellement d’énergie ! Avec le recul, ça fonctionne comme une drogue : on est accroc au fait de rendre les gens heureux en montagne ! »

:Mm

SENTIR CETTE FORCE DU COLLECTIF LORSQUE L’ON TRAVERSE DES JOURNÉES D’UNE DENSITÉ ET D’UNE INTENSITÉ RARES.

ÇA FONCTIONNE PRESQUE COMME UNE DROGUE : ON EST ACCROC AU FAIT DE RENDRE LES GENS HEUREUX EN MONTAGNE ! © Mélanie Marcuzzi

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REPORTAGE

LA VIE DE REFUGE

LE PROFIL

Mm: « La qualité principale pour devenir gardien de refuge, c’est

© Mélanie Marcuzzi

la polyvalence. Il s’agit d’être autonome et compétent sur beaucoup d’aspects. Aucune journée ne se ressemble, ce que j’adore. Le matin, tu répares la plomberie ; l’aprèsmidi, tu cuisines ; et le soir, tu es réveillée parce que tu dois réaliser un sauvetage. Gardien de refuge, c’est un condensé de multiples métiers en un seul. Tu vis plusieurs vies à la fois. Le quotidien est trépidant et ne laisse pas de place à l’ennui, ni au repos. La patience et l’empathie sont aussi de très belles vertus à déployer là-haut. »

Ar: « La débrouillardise et la polyvalence sont des maitres-mots.

Il faut savoir gérer nombre de situations, parfois très praticopratiques. Au vue du rythme ultra-intensif, une grande résistance physique ainsi qu’une robustesse permettant d’outrepasser la fatigue sont également recommandées. Enfin, une forte passion se révèle indispensable. Car c’est à elle que l’on s'accroche quand l’usure devient palpable. La passion de la montagne d’abord, mais surtout la passion de l’autre, de rencontrer, d'aider.

LE MATIN, TU RÉPARES LA PLOMBERIE ; L’APRÈS-MIDI, TU CUISINES ; ET LE SOIR, TU ES RÉVEILLÉE PARCE QUE TU DOIS RÉALISER UN SAUVETAGE.

IL FAUT TROIS QUALITÉS PRINCIPALES POUR ÊTRE GARDIEN DE REFUGE : LA POLYVALENCE, LA RÉSISTANCE PHYSIQUE ET LA PASSION.

NOUS SOUHAITONS OFFRIR UN VOYAGE GUSTATIF À L’ALPINISTE, EN ADOSSANT UNE DIMENSION ÉPICURIENNE À CELLE CONTEMPLATIVE.

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LA RESTAURATION « Ce qui compte, ce sont les sourires de nos clients. Or le sourire passe par l’estomac, c’est bien connu ! Le refuge des Cosmiques étant facilement accessible par le téléphérique de l’Aiguille du Midi, nous souhaiterions qu’à terme, certains visiteurs se déplacent pour la promesse d’un repas unique dans un cadre hors du commun. L’approvisionnement se fait par hélicoptère, 1 fois par semaine, avec des produits frais, viandes, fromages et légumineuses provenant de la coopérative du Val d’Arly ou de magasins bio en vallée. Nous souhaitons offrir bientôt un voyage gustatif à l’alpiniste, en adossant une dimension épicurienne à celle contemplative qui le mène jusqu’à nous. Pour cela, nous proposons des plats originaux, parfois issus d’associations audacieuses, particulièrement sur l’aspect sucré-salé. Par exemple – à la suite d’une pénurie d’ingrédients qui m’a obligé à improviser avec ce dont je disposais – j’ai élaboré une spécialité qui porte désormais mon surnom : Marcuisette. Brièvement, il s’agit d’un bœuf bourguignon mais revisité façon thaï, avec des épices, de la citronnelle, du gingembre, du sésame et des carottes découpées en bâtonnets. Un délice ! Et ce n’est pas moi qui le dit ! (Rires) » « Il est pour nous fondamental de proposer une restauration de qualité. En effet, 50% des clients-usagers du Refuge du Goûter sont des étrangers. Quelle image ont-ils de la France ? D’un pays à la gastronomie incomparable. Nous mettons un point d’honneur à entretenir cette réputation. Il est certes difficile de cuisiner des produits frais pour 120 personnes, chaque jour, à près de 4000 m d’altitude, pourtant, on s’impose les contraintes nécessaires pour y arriver. Le menu évolue en fonction des soirs. En entrée, nous préparons toujours une soupe de légumes frais que l’on accompagne d’un morceau de Tomme achetée chez une agricultrice de mon village. Pour le plat de résistance, nous alternons entre 7 recettes, notamment afin d’éviter la lassitude des cuisiniers. Cela va du sauté de veau jusqu’au traditionnel diot-polenta en passant par les lasagnes de poisson. Enfin, en dessert, tout dépend de l’inspiration du moment et des ingrédients à disposition : la panna cotta, le far breton, la tarte aux fruits et le gâteau au chocolat se relaient… »

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:Ar


LA VIE DE REFUGE

REPORTAGE

22h, nous fermons le réfectoire. Puisque l’ambiance est au beau fixe dans notre équipe, le moment qui suit s’étend toujours en discussions et petites blagues. On peut alors entamer notre nuit qui durera une heure, afin de pouvoir assurer le premier réveil ! »

© Mélanie Marcuzzi

LA FATIGUE / LE SOMMEIL

LA JOURNÉE-TYPE Ar:

Mm:

« Les journées se suivent et se ressemblent – presque comme deux gouttes d’eau – dans leur déroulé. Nous travaillons environ 18 heures par jour. Le réveil sonne à 6h du matin. On sert le petit-déjeuner à deux flux d’alpinistes distincts : ceux qui arrivent de de Tête Rousse et ceux qui s’apprêtent à entamer le couloir du Goûter. De 8h à 11h, je ne dirais pas que l’on fait le ménage mais plutôt que l’on remet le refuge en état. Dès l’aube, le cuisinier commence de son côté à préparer le dîner. De 11h à 17h, trois postes de travail nous occupent sans discontinuité : l’accueil des clients, la cuisine et le bar, où nous servons des omelettes, des quiches et autres boissons. Sans compter le technicien qui lui s’affaire à la maintenance du refuge, car à cette altitude, le moindre grain de sable peut avoir de graves conséquences… À 17h, nous préparons le plan de table du dîner puisque la clé d’un service réussi réside dans l’anticipation. À 17h45, on embraye sur « l’Apéro des Guides » qui nous permet de réaliser un point sécurité mais également d’échanger sur les conditions à venir en vue de l’organisation du lendemain. À 18h pétante, on envoie la soupe du premier service, et à 19h, celle du deuxième. À 20h30, l’équipe se partage la plonge, l’encaissement et le ménage de la grande salle, avant de diner tous ensemble : c’est notre petite parenthèse privilégiée, calme et paisible. À 1h30, l’un d’entre nous va se lever pour assurer le petitdéjeuner des plus matinaux avant de retourner se coucher. À 3h15, si tout s'est bien passé, il retourne ensuite aux bras de Morphée. Et quelques heures plus tard, rebelote… » « Le rythme est assez semblable pour tous les refuges situés sur le massif du Mont-Blanc, avec 3 départs différés en début de journée : 1h, 4h et 7h du matin. On opère une rotation mais globalement, l’un d’entre nous se lève avant chaque petit-déjeuner et assure le service avant de se recoucher. Tout le monde se retrouve ensuite sur le pont à 7h30 pour assurer le ménage, la cuisine et la maintenance. Nous balisons ensuite le service du déjeuner entre 12h et 14h afin de pouvoir se concentrer sur l’accueil des nouveaux venus à partir de 14h30. Très rapidement, nous basculons sur le traditionnel « Apéro des Guides » et le dîner qui, chez nous, s’organise en une seule fournée. Aux alentours de

« Pour nous, la rupture entre le jour et la nuit est très floue, si bien que parfois, on perd la notion du temps… On a l’impression d’évoluer dans une navette spatiale. D’une certaine manière, on expérimente ce que vivent les personnes qui travaillent en milieu clos, sur une plateforme pétrolière ou dans un sous-marin. C’est un métier extrêmement éreintant physiquement et nerveusement. Il faut être prêt à pousser loin cette machine formidable qu’est le corps humain. Une machine dont je m’émerveille chaque année de la résistance et des ressources insoupçonnables. À l’ouverture, en juin, on commence par s’acclimater, ensuite on surcompense légèrement, mais dès juillet, ça commence à tirer, donc forcément, à la fermeture, en octobre, on est sur les rotules. La clé, pour aller au bout de la saison, ce sont les « siestes turbo », inspirées de ce que font les marins. Quand ce luxe s’offre à moi - c’està-dire rarement - je me pose dans un coin et m’endors pendant 15 minutes. Je n’ai aucun problème à trouver le sommeil : il me tombe lourdement dessus ! »

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« Le rapport au temps est très paradoxal là-haut. D’un côté, les journées se révèlent interminables, mais de l’autre, les heures filent à une vitesse folle. Forcément, à mesure que les nuits de 3 ou 4 heures s’enchaînent, une fatigue profonde s’installe. Quand le réveil sonne, on a des étoiles dans les yeux. Ça pique certes, mais pas le choix : il faut y aller. On a besoin de toi. Moi, je me sens en mission. Jusqu’en octobre. Là, je récupère, ou j’hiberne plutôt ! L’année dernière, durant les 3 premières semaines de ma coupure annuelle, j’ai dormi entre 14h et 16h par jour. »

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ÇA PIQUE CERTES, MAIS PAS LE CHOIX : IL FAUT Y ALLER. ON A BESOIN DE TOI. MOI, JE ME SENS EN MISSION !

POUR NOUS, LA RUPTURE ENTRE LE JOUR ET LA NUIT EST TRÈS FLOUE, SI BIEN QUE PARFOIS, ON PERD LA NOTION DU TEMPS…

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LA VIE DE REFUGE

© Mélanie Marcuzzi

REPORTAGE

Mm:

Ar:

LA RELATION À L’AUTRE « Pour travailler en refuge, il faut se découvrir monstre de patience. Le rapport à l’autre est difficile à gérer : si on est là-haut, c’est que l’on apprécie profondément le rapport humain, mais en même temps, à terme, l’absence de pause nous fait regretter la solitude. De 2h à 22h, il est impossible de se retrouver seule, face à soi-même. Nous sommes sollicités en permanence. Nous n’avons pas encore petitdéjeuné que les visiteurs ont besoin d’un conseil, d’un service, d’acheter une bouteille d’eau, et pour eux, attendre n’est pas concevable. Ces moments paisibles, presque méditatifs, sont des moments rares. » « Le refuge du Goûter, c’est le plus petit village du monde, mais celui avec la plus grande densité de population. Comme notre rapport au temps, la relation à l’autre est paradoxale. Bien que l’on aime profondément l’être humain, parfois, il nous arrive de faire une petite overdose, et ce, même si la plupart se montre ultra-sympa. La solution ? Apprendre à se créer une bulle de quiétude, à dégainer

BIEN QUE L’ON AIME PROFONDÉMENT L’ÊTRE HUMAIN, PARFOIS, IL NOUS ARRIVE DE FAIRE UNE PETITE OVERDOSE.

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quand le besoin se fait sentir. Cependant, le rôle le plus difficile à jouer, c’est lorsque l’on enfile notre costume de policier du refuge. Rivaliser de prouesses diplomatiques et endosser le casque bleu pour expliquer ce qui est faisable ou non à des gens peu respectueux – plus touristes qu’alpinistes – c’est cela le plus énergivore ! »

L’INSTANT PLAISIR « J’apprécie le réveil de 4h du matin. J’aime voir ces alpinistes partir à l’aube et observer la file de frontales de ceux partis à 2h qui se dessine dans le Tacul. Ils avancent couvés du regard par les étoiles. Le spectacle est féérique. C’est aussi pour ces instants privilégiés, hors du temps qui ne s’offrent qu’à nous, que l’on exerce ce métier et que chaque saison, on y retourne avec une motivation infaillible ! »

:Ar

« J’ai appris à adorer un moment méditatif tout simple : la découpe des légumes. Je me mets de la musique, commence à cuisiner et enclenche le mode automatique : là, mon esprit s’évade ! Sinon, je ne vous cache pas qu’à l’été 2018, lorsque la France entière croulait sous la canicule, pouvoir faire du ski de rando en t-shirt, à flanc de MontBlanc, sur de la neige de cinéma, a quand même justifié en partie le « pourquoi ? » de notre présence ici ! »

:Mm

REFUGE DU GOÛTER montblanc.ffcam.fr REFUGE DES COSMIQUES www.refuge-des-cosmiques.com


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RENDEZ-VOUS EN

TARENTAISE

31 OCT

1

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AMOUREUX DES SPORTS DE GLISSE, PRÉPARE TA SAISON DE SKI COMME UN PRO On voit de plus en plus sur les réseaux sociaux, des athlètes de haut niveau qui publient leurs entrainements de prépa physique. Grace à ce phénomène tendance, le grand public a compris l’importance de se préparer avant de chausser ses skis. Lisa Traverso, coach certifiée, d’origine italienne, ex-athlète et passionnée de sports de glisse (snowboard / wakeboard) encourage les personnes pratiquant ces sports, quel que soit le niveau, à se préparer physiquement avant le début de la saison.

PROGRAMME PERFORMANCE UN PROGRAMME POUR TOUS Retrouve tes sensations, pose toutes tes figures sans te blesser dès les premières sorties, c’est possible grâce à un accompagnement ciblé et adapté aux sports de glisse. L’entraînement de Lisa vous rendra plus fort, plus souple, et plus agile. Elle vous offre une prépa digne d’un pro, en petit groupe et à des prix accessibles ! PREPARATION PHYSIQUE SPECIFIQUE, PILATES ET RESPIRATION La préparation physique spécifique pour la glisse, mêlée à la méthode Pilâtes et au travail de Respiration garantissent un renforcement des muscles profonds tout en améliorant l'équilibre. Une meilleure perception de votre corps dans l’espace vous aidera à améliorer vos mouvements. La gestion de votre souffle pendant l’effort jouera aussi un rôle clé. Elle permettra de vous économiser, d’être plus endurant et de rester focus pendant l’exécution de vos figures. C’est tous ces facteurs qui rentrent en jeu lors de la pratique des disciplines de glisse. DES STAGES & ATELIERS Core Training Studio collabore avec des partenaires comme des wakeparks, concept-stores, refuges, et agences évènementielles pour donner la possibilité de découvrir ses méthodes à travers des stages et ateliers de différentes durées. Lisa vous invite à pratiquer une première fois en présentiel pour ensuite installer de bonnes habitudes chez vous. Si vous aimez son approche et ses méthodes et que vous souhaitez être guidé dans la pratique quotidienne, vous pouvez le faire au studio ou en visio depuis le lieu de votre choix. Lisa

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CORE TRAINING STUDIO

© Cornflex.fr

travaille avec du matériel sélectionné haut de gamme pour la préparation physique. Elle anime des stages de différents thèmes, parfois en partenariat avec des préparateurs mentaux pour un encadrement complet et de qualité. LA MONTAGNE COMME TERRAIN DE JEUX L’Atelier RESILIENCE est le coup de cœur du Studio. L’objectif de cet atelier est de renforcer sa condition physique et mentale par la respiration et l'exposition au froid. Lisa vous propose une immersion de 3 jours en refuge au cœur des montagnes enneigées, à 1 700m d'altitude. Vous apprendrez à améliorer la force et l'élasticité des muscles respiratoires et à mieux gérer votre mental en condition extrême. En partenariat avec Explora Project, Lisa développe ce concept depuis 2 ans et initie de plus en plus de personnes à la résilience ! Alors ? Êtes-vous prêts au challenge ?

QUESTIONS-REPONSES AVEC LA COACH Lisa, qu’est ce qui t’a amené à créer cette structure dédiée à la glisse ? Les sports de glisse sont nés des cultures de la rue. Ils ont du mal à se défaire de leur connotation punk et anarchique. Bien évidemment si tout était encadré à la perfection, ils ne seraient pas considérés comme des sports Free Style et on ne les aimerait pas autant, n’est-ce pas ?! En revanche, nous sommes dans une époque où la performance dans ces sports nécessite une rigueur grandissante. Je peux dire que je mène une sorte de combat ! J’essaie de démocratiser la préparation physique pour la glisse. Avec une ambiance et des exercices spécifiques qui nous rappellent constamment notre passion, cela donne la motivation pour s’entraîner en salle. Tu parles d’entrainement en salle, alors pourquoi ne pas choisir une salle de fitness pour se préparer à la saison ? Il est possible de se préparer physiquement en salle de fitness, comme en Crossfit par exemple. Il vaut mieux ça que rien du tout ! En revanche, il y aura une nette différence si on se prépare de façon fonctionnelle et spécifique à ce genre de disciplines. La sollicitation de certains muscles responsables de la stabilité articulaire, la nécessité d’une bonne souplesse et mobilité, le besoin de repérer son corps dans l’espace, tout cela exige une pratique dédiée pour obtenir de bons résultats. À tous les niveaux !

2 QUESTIONS À AXEL PAGET Des athlètes snowboard du FREERIDE WORLD TOUR ainsi que des Pro wakeboardeurs ont fait le choix de se faire accompagner par Lisa. Parmi eux, L’athlète Axel Paget, Champion de France de Wake Cable, nous en dit un peu plus sur sa routine de préparation à la saison et aux compétitions. Le jeune athlète, sportif de haut niveau depuis 2019, ride depuis 6 ans avec la Team O’brien et Ion. Axel, pourquoi as-tu choisi de te faire accompagner par un préparateur physique ? J’ai choisi un préparateur physique car il est très important pour moi de rester en forme pendant l’hiver, grâce à des exercices visant à renforcer mon corps, garder mobilité et souplesse. J’ai choisi les entraînements en visio pour pouvoir être corrigé sur les postures pendant ma pratique. Ce type d’accompagnement te donne-il plus de chances d’atteindre tes objectifs en wakeboard ? Oui complètement ! Grâce à cette préparation hivernale, mon corps est, en début de saison (printemps), prêt à reprendre le Wake. Je peux enchaîner directement avec de nouveaux tricks. Lisa, qui connaît bien ce sport, sait exactement quels muscles on doit travailler, quel exercice faire pour s’adapter à la discipline. Elle connaît les risques de blessures typiques de ce sport et va donc travailler pour les éviter !

SÉANCES HEBDOMADAIRES et PROGRAMMES SUR MESURE Planning Online : Séances les matin - midi & soir COURS POUR LES JEUNES Passionnés de glisse (à partir de 8 ans) les mercredis à partir de 15h30 (cours 1h30) Ludique, équilibre, motricité.

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ÉVÈNEMENT © Thomas Maheux

© Aurélien Vialatte

LE GRAND RETOUR DU

LE RENDEZ-VOUS DES PASSIONNÉS DE 2 ROUES Après une édition 2020 annulée pour les raisons que vous connaissez, le Roc d’Azur revient en force cette année avec une toute nouvelle édition plus qu’attendue. Le plus grand événement VTT au monde aura lieu du 6 au 10 octobre 2021, sur la base nature François Léotard à Fréjus (Var).

Une 37eme edition plus qu'attendue Depuis 1984 et une première édition avec 7 concurrents, le Roc d’Azur n’a cessé de grandir, rassemblant désormais près de 20 000 participants, 300 exposants et 100 000 visiteurs en 5 jours ! Sur la Base Nature François Léotard de Fréjus et dans les sentiers de Roquebrune-sur-Argens, il est devenu le 1er événement VTT au monde et célèbre chaque année au mois d’octobre, l’ensemble des acteurs du VTT, des milliers de cyclistes amateurs en provenance des 4 coins de la planète avec 50 pays différents représentés.

© Thomas Maheux

© Thomas Maheux

Le Roc d’Azur se déroule dans le Massif des Maures qu’il parcourt en long, en large et en travers au beau milieu de chemins magnifiques et escarpés. De quoi faire chauffer les cuissots !

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... Pour partager a nouveau la passion du VTT Grâce à la fidélité de ses partenaires, des bénévoles et de tous ceux qui œuvrent à la réussite de cette nouvelle édition, les amateurs de VTT renoueront avec la beauté des paysages du Massif des Maures et des lieux mythiques du Roc d’Azur comme le col du Bougnon et son ambiance exceptionnelle, la descente du Fournel ou encore le sentier des Douaniers et son panorama sur la Méditerranée. Les participants pourront prolonger l’été et retrouveront les sensations extraordinaires offertes par les itinéraires tracés autour de Fréjus. Un voyage aux couleurs de soleil, grands espaces et bien sûr de sport et de convivialité.


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ÉVÈNEMENT

Pros, amateurs, débutants, adultes, enfants, crosseurs, enduristes, le Roc d’Azur est ouvert à tous ; aux passionnés et aux curieux de dernière minute. Au programme, 33 épreuves, réparties en 6 catégories : compétitions, randonnées, gravel, électrique, triathlon, enfants. Le Roc d’Azur propose à tous la possibilité de vivre une expérience unique peu importe son âge, son niveau ou sa pratique : seul, entre amis ou en famille. Découvrez entres autres… • Le Tri Roc (triathlon M - 1.5 km / 23 km / 11 km - le jeudi). • Le Canyon Roc Marathon (84,5 km, le vendredi) et intégration de cette épreuve dans le nouveau calendrier défini par l’UCI pour la Série Mountain Bike Marathon UCI, parmi les 8 épreuves internationales. • Le Roc Ruelles de Fréjus (le vendredi), Fréjus devient le théâtre d’une lutte acharnée sur un circuit sinueux, la nuit. Un superbe spectacle, une grosse ambiance, et des sensations fortes. • Le Gravel Roc (65,4 km, le samedi), l’itinéraire s’ouvrira sur un nouveau secteur du côté de Sainte-Maxime pour le plaisir des yeux avec un beau panorama sur Saint-Tropez. • Le Kid Roc (de 2 à 14 ans, le samedi), de la Kid Roc Draisienne au Kid Roc Minimes en passant par le Kid Roc Ruelles, il y en a pour tous les goûts et tous les enfants. • La Alltricks.com Rando Roc Noire, une randonnée unique en son genre entre montées sur pistes roulantes et descentes sur des single tracks & la Shimano Rando Roc Électrique Noire (45,4 km, le samedi), • Le Roc d’Azur, l’épreuve phare de la semaine aura lieu le dimanche. Pour la première fois, les épreuves Roc Dames & Espoirs Dames seront intégrées à la course mythique., En plus du programme sportif, le Roc d’Azur propose de nombreuses animations tout au long de l’évènement mettant à l’honneur diverses disciplines du monde du vélo (initiations, tests…)

© Aurélien Vialatte

Des epreuves pour tous les niveaux, tous les ages et toutes les pratiques

TOUS EN SELLE ! Rendez-vous le 8 octobre à 19h sur le village du Roc d’Azur pour assister à la projection de « Tous en Selle ! », le premier festival 100% vélo ! Viens vibrer et rêver aux couleurs de tous les vélos à travers les meilleurs films et documentaires du moment dédiés à la petite reine. L’incontournable Kilian Bron est le parrain officiel du festival, pour une édition 2021 spectaculaire.

À RETENIR 33 épreuves : des courses, des randonnées, pour petits et grands, un village pour les nombreux exposants. • Plus de 30 épreuves au programme pour offrir à tous une expérience unique • Des départs plus espacés sur la course du Roc d’Azur le dimanche afin de rendre le trafic toujours plus fluide et prendre du plaisir • Inscriptions sur la plateforme timeto.com jusqu’à la veille de l’évènement

ROC D'AZUR du 6 au 10 octobre www.rocazur.com

l'epreuve reine du velo tout terrain

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CINÉMA

LES FEMMES À L’HONNEUR AU CINÉMA

NOUS VOULONS SOUTENIR ET INSPIRER CINÉASTES ET SPORTIVES… PERMETTRE À LEUR TRAVAIL D’ÊTRE SOURCE DE RÉFLEXIONS ET DE PRISE DE CONSCIENCE.

Texte Carole Cailloux

Ce festival de cinéma créé il y a 2 ans souhaite promouvoir la pratique féminine de la montagne et sa médiatisation grâce à des films indépendants, des films qui mettent en lumière des femmes inspirantes et qui ont pour thème les voyages, les pratiques sportives outdoor et des portraits de femmes en montagne. « Nous menons diverses actions afin d’encourager les femmes à briser certaines barrières et s’investir pleinement dans leur sport », confient Léo et Tanya, les fondateurs. Comme dans de nombreux sports, la pratique féminine est trop souvent invisible ou non valorisée, c'est pourquoi ce festival a voulu rendre hommage à toutes les femmes qu’elles soient professionnelles ou passionnées. Ils se sont rendu compte du besoin de médiatisation des pratiques féminines dans sports de montagne « Pour atteindre plus de mixité dans ces sports, il fallait encourager et montrer les pratiquantes » C’est pourquoi ils décident de créer l’association « on n’est pas que des collants » pour relayer ces portraits de femmes sportives, inspirantes, et donner envie aux femmes de pratiquer des sports outdoor. « Femmes en montagne », à travers ses films, véhicule les valeurs de partage et d’aventures. « En partageant leurs histoires et aventures, nous voulons soutenir et inspirer cinéastes et sportives et les inciter à franchir le pas, permettre à leur travail d’être source de réflexions et de prise de conscience. » La première année du festival (en 2019) près de 400 personnes sont venues assister au festival. Après la réussite de cette première édition, l’association « On n’est pas que des collants » est de retour pour une deuxième édition explosive ! Cette année, le festival a reçu près de 90 candidatures de films, de 27 nationalités différentes, produits par des équipes mixtes ou féminines. Des partenaires comme Scarpa permettent de soutenir le festival !

24 films ont été sélectionnés et seront diffusés du 18 au 21 novembre 2021, dans les cinémas d’Annecy et Talloires (et aussi en VOD sur une plateforme numérique en ligne). Chaque soirée sera accompagnée d’un temps d’échange et de réflexion avec les équipes du film. Le festival existe grâce à une équipe de bénévoles surmotivée !

FORMAT DES SOIRÉES Des projections en cinéma d’une sélection de films • Des films amateurs et professionnels en courts, moyens ou longs métrages • Présence d’intervenants représentant leurs films • Temps d’échange avec le public orchestré par un animateur • Verre offert après les séances pour prolonger les échanges avec les intervenants.

PROGRAMME Jeudi 18 novembre au soir à la salle Pierre Lamy Annecy • Vendredi 19 novembre au soir au cinéma de Talloires • Samedi 20 novembre au cinéma le Mikado - Annecy • Dimanche 21 novembre aprèsmidi au cinéma La Turbine - Annecy • Dimanche 21 novembre au soir à la salle Pierre Lamy - Annecy 6 séances de projection • 1 cérémonie de remise des prix en clôture. • 3 prix décernés (grand prix du Jury - meilleur court-métrage - prix du public). Tarifs : de 5 à 7€, pass 30€ et pass digital : 20€ Découvrez des films du monde entier et portraits de femmes inspirantes dans les sports de montagne. Plus de détails sur le site web du festival et leurs réseaux sociaux. Ouverture de la billeterie le 1er octobre. FEMMES EN MONTAGNE du 18 au 21 Novembre à Annecy, Talloires & Digital pasquedescollants.com/femmesenmontagne

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MK COACH

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MK COACH Texte Marie Desbrosses Illustration Joël Costes Pour pratiquer la highline, on accroche une sangle large entre deux points d’ancrage fixes et solides, puis on marche sur la ligne en équilibre, à très haute altitude, avec du matériel de sécurité bien sûr. La highline est une pratique intense, il faut avoir envie d’apprendre et se munir de conseils professionnels. Pour cela, nous avons approché Théo Sanson, champion du monde originaire de Grenoble, avec un record de 150 mètres parcouru à une hauteur de 60 mètres dans les Gorges du Tarn près de Millau.

N°03 Vous n’irez pas seul en montagne accrocher votre matériel. Il faut être accompagné et surtout prêt à faire « le grand saut ». On démarre assis du bord du vide pour ne pas chuter de la falaise ou du rocher. Savoir tomber c’est important, au-delà d’être très impressionnant, se retrouver dans le vide pendu à la leash (la corde qui relie le baudrier aux anneaux d’ancrage) c’est une émotion qu’il faut savoir maîtriser. Pouvoir vérifier soit même son matériel et connaître les nœuds est important. Après ces aspects de sécurité basiques, il y a peu de dangers si l’on suit les recommandations de la fédération de Highline qui regroupe une 50ne de pays.

N°01 Pour commencer, mieux vaut maîtriser son équilibre à basse altitude, comme dirait Théo Sanson « La slackline, c’est la base ! ». Pratiquée à basse altitude, elle vous permettra de débuter simplement en cherchant votre équilibre. Les pieds doivent être placés l’un derrière l’autre, dans le sens de la sangle. Vos épaules seront perpendiculaires à la sangle et vos bras feront le balancier en l’air. Rester bien droit est essentiel, vous devez contracter abdos et fessiers pour maintenir votre position. Se réajuster avec les hanches en cas de balancement est une technique. Théo nous précise que chaque pratiquant développe ses propres techniques avec lesquelles il se sent à l’aise et performant. Pour les découvrir, il faut partir de votre vécu et de votre personnalité.

N°04 La highline et la slackline se réunissent sous une communauté grandissante ! Des entraînements sont organisés dans des gymnases, en extérieur avec des clubs ou en équipe. On trouve de nombreux clubs en Suisse et en Savoie/Haute Savoie. Des festivals ont vu le jour il y a quelques années comme le Marmotte Highline Project, dans le Vercors, Ardèche slackline, Transalp Waterline Tour…

N°05 N°02 Il vous faudra une sangle en polyester de 2,5 à 5 cm de largeur d’une longueur de 50 à 100 mètres. Frogs, poulies, élingues, maillons, baudrier, mousquetons et machard, munissez-vous de ce matériel technique que vous avez aurez déjà rencontré en pratiquant l’escalade. Team chaussures ou non, c’est à vous d’essayer, mais si vous préférez avoir les pieds protégés, privilégiez des semelles fines pour commencer. Avec le temps, peut-être que vous les laisserez de côté pour plus de sensations. Enfin certains éléments seront bons à doubler pour prévenir la rupture (oui les frottements textiles ça use…).

Vous pouvez commencer cette pratique à tous les âges. Jeune ? Elle développera votre motricité. Plus âgé ? Elle vous aidera à trouver votre équilibre. Si vous êtes sportif(ve) elle renforcera votre développement musculaire. La highline, c’est peu accidentogène, en réalité plus vous prenez de la hauteur, moins il y aura de danger, car quand on est proche du sol, le risque est bel est bien de tomber par terre. La pression exercée sous les pieds peut même être thérapeutique. C’est une pratique aux vertus méditatives, reposante et qui vous fera sentir si léger que votre esprit pourra bientôt s’élever dans les cieux. Pour plus de précisions, lisez le livre de Théo Sanson : Slackline : S’initier et progresser aux éditions Glénat.

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AGENDA

TRAIL / RUNNING

TRAIL / RUNNING ULTRA TRAIL DES MONTAGNES DU JURA TRAIL DU VENDREDI 01 OCTOBRE AU DIMANCHE 03 OCTOBRE LANCRANS Après une première édition réussie, repartez avec nous sur les chemins des Montagnes du Jura pour la deuxième édition de l’Ultra Trail des Montagnes du Jura ! Quel que soit votre niveau, il y a forcément un parcours pour vous… UTMJ (187km / 7560 D+), FrancoSuisse (110km / 4210 D+), Renarde (77 km / 2990 D+), CMM (42 km / 1380 D+) ou Lynx (23 km / 970 D+), et même les enfants et les jeunes pourront cette année participer comme les champions adultes, avec l’UTMJ Kids et plusieurs courses proposées selon leur âge ! Le pass sanitaire est obligatoire pour participer aux courses Infos : ultra-trail-montagnes-jura.fr Prix : de 45 à 190€

100 MILES SUD DE FRANCE TRAIL DU VENDREDI 01 OCTOBRE AU DIMANCHE 03 OCTOBRE PYRÉNÉES-ORIENTALES Le 100 Miles Sud de France est une opportunité unique de relier physiquement et sur 3 courses, la montagne et la mer. La traversée du département des Pyrénées Orientales, à la frontière de l’Espagne, constitue un challenge hors normes de 170 km et 8420 m de D+. Des distances intermédiaires sont proposées avec 117 et 79 km pour respectivement 5900 et 4000 de D+. Le départ sera donné à plus de 1800 mètres d’altitude au cœur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes pour arriver au pied de la chaîne des Albères, à proximité de la réserve marine du littoral catalan au cœur des plages d’Argelès sur mer. Infos : 100miles-suddefrance.com Prix : de 75 à 160€, pour les 3 courses (Traversée, Grande Traversée et 100 Miles). De 40 à 60€ / coureur en relais Trio, pour ( Grande Traversée et 100 Miles). 40€€/coureur, relais duo (Traversée)

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TRAIL / RUNNING

AGENDA

GRAND TRAIL DU SAINT-JACQUES® TRAIL SAMEDI 02 OCTOBRE LE PUY-EN-VELAY Sur un itinéraire mondialement connu et emprunté chaque année par des dizaines de milliers de pèlerins, le Grand Trail du Saint-Jacques remonte à contresens le mythique GR65 et offre aux participants des parcours typiques et chargés d’histoire, jusqu’à une arrivée spectaculaire au pied de la célèbre cathédrale du Puy-en-Velay. Le Grand Trail du Saint-Jacques s’est imposé comme une valeur sûre et atypique dans le calendrier des trails français, en mixant subtilement sport pour tous et patrimoine. De l’Ultra 115 km au parcours 15 km des Chibottes, le Grand Trail du Saint-Jacques s’adresse à tous types de pratiquants de course nature et propose également un format rando sportive. Infos : trailsaintjacques.com Prix : de 12 à 93€, les 4 parcours de 15 à 115km. De 11 à 15 €, les 20 à 32 km Rando.

LOZÈRE TRAIL TRAIL SAMEDI 02 OCTOBRE ET DIMANCHE 03 OCTOBRE CHANAC / SAINTE-ÉNIMIE C’est l’heure de retourner sur les chemins de la nature ! Le Lozère Trail vous accueillera à Chanac et Ste Enimie pour une nouvelle édition pleine de nouveautés sur des parcours techniques, sauvages et authentiques, au cœur d’un territoire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Une alternance savamment dosée de chemins en gorges et sur les causses sont au programme ! Alors n’attends plus, embarque-toi à bord du Lozère Trail 2021 pour un voyage inoubliable ! Au programme : Trail : 14km, 27km en relais et en solo, 52 km, 108km en duo et en solo. Rando : 5km, 10 km et 20 km et courses pour les enfants. Infos : lozeretrail.com Prix : de 33 à 75€ pour les 4 parcours. NC pour les Rando.

BOULIEU TRAIL TRAIL SAMEDI 02 OCTOBRE BOULIEU 10ème édition - Venez courir en Ardèche ! Au programme : 8 km (260m D+), Village. 12,9 km (490m D+), les hameaux. 20,6 km, (870m D+), Croix de Chirol. Pour les spécialistes : 39,8 km (1700 m D+), la Cance, 56 km (2100 m D+), les crêtes, 73,8 km (3090 m D+), le Feltin et 112 km (, l’ultratrail : Les montagnes du Haut Vivarais, à mi-chemin entre petites collines et cols alpins, vous offriront un terrain de jeu idéal pour goûter tous les plaisirs du trail. Ce vagabondage, entre l’Ardèche et la Loire, vous emmènera sur toutes les cimes que votre regard pourra embrasser depuis les hauteurs du village. Infos : boulieutrail.fr Prix : NC

RUN IN LYON COURSE À PIED - MARATHON DIMANCHE 03 OCTOBRE LYON « Run In » est plus qu’une simple course, c’est un véritable concept. Un peu comme certaines œuvres d’art contemporain, mais en beaucoup plus simple à comprendre. « Run In », c’est, en effet, un Festival de Running qui se déroule dans les plus belles villes de France et propose plusieurs parcours pour que tous aient la possibilité de se joindre à la fête. L’autre caractéristique de « Run In », c’est qu’il a été conçu comme un événement ouvert à tous (acharné comme amateur). 3 parcours ont en effet été pensés pour répondre aux envies (et aux capacités) de chacun : un 10 km, un Semi-Marathon et un Marathon. Infos : runinlyon.com Prix : de 20 à 63€

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TRAIL / RUNNING GRANDS TRAILS D’AUVERGNE TRAIL SAMEDI 09 OCTOBRE ET DIMANCHE 10 OCTOBRE LIVRADOIS FOREZ / LAC D’AUBUSSON D’AUVERGNE « libérez l’esprit sauvage qui est en vous » Au cœur du Parc Naturel Régional Livradois-Forez, à la frontière de l’Auvergne et de Rhône-Alpes. Au programme : 360° Ultra-Trail 130 km (4810 m D+) en solo, duo et trio, X - Ultra-Trail 78 km (3250 m D+) en solo et duo, Trail Des Druides 48 km (1940 m D+) en solo et duo, Trail Du Lac 25 km (910 m D+), Initia-Trail 14 km (560 m D+), Kid’s Trail 1,5 km et Randonnées 14 et 25 km. Infos : grandstrailsauvergne.com Prix : gratuit

EDF TRAIL DES VALLÉES D’AIGUEBLANCHE TRAIL SAMEDI 09 OCTOBRE ET DIMANCHE 10 OCTOBRE GRANDE-AIGUEBLANCHE 2 journées d’animation sur le territoire, 8 formats de course : Morel Express de13 km (380 m D+), Echapeaux Belle - 24 km (1260 m D+), Tournée Générale - 51 km (3020 m D+), Pelton 2000 - 10 km (2000 m D+), Megawatt - 18 km (1380 m D+), Gigawatt - 29 km (2260 m D+), Térawatt - 69 km (4320 m D+) et deux marches nordiques de 8,5 km (260 m D+) et 13,5 km (300 m D+) .Événement soutenu par EDF, la commune de Grand-Aigueblanche et organisé par le club des sports des Avanchers Valmorel, va continuer de réjouir petits ou grands, débutants ou experts, il y en a pour tous les goûts ! L’ETVA c’est une belle occasion de clôturer la saison de running en cochant sur votre calendrier ce dernier défi qui s’annonce électrique et de profiter des couleurs automnales qui viendront sublimer les Vallées d’Aigueblanche avant de plonger dans la saison hivernale. Infos : edftrailvalleesaigueblanche.com Prix : de 20 à 72€, pour les 8 parcours de 13 km à 69 km. De 8 à 10€, marche nordique de 8 km à 13,5 km.

GRAND TRAIL DU LAC DU BOURGET TRAIL DIMANCHE 17 OCTOBRE BOURGET-DE-LAC Imaginez un départ à la frontale le long du plus grand lac naturel de France, des points de vue imprenables sur le lac et ses environs (belvédère de la Chambotte, Belvédère d’Ontex), un festival de sentiers monotraces et de sentiers de crêtes, un coucher du soleil avec vue sur le mont blanc… Ce cocktail de pur trail running, seul le grand trail du lac peut vous l’offrir ! Au programme : 75 km Solo / Relais 4 de 3650 m D+ et 3660 m Det le 34 km Solo de 2160 m D+ et 2160 m D-. Infos : grandtraildulac.com Prix : 35€, les 34 km. 77€ les 75 km solo. 100€ par équipe les 75 km relais par 4.

SCHNEIDER ELECTRIC MARATHON DE PARIS MARATHON DIMANCHE 17 OCTOBRE PARIS Le Schneider Electric Marathon de Paris offre une occasion unique de s’approprier la ville, en participant à une des courses les plus relevées sur la distance mythique de 42,195 km. Le Schneider Electric Marathon de Paris est aujourd’hui l’un des plus importants marathons du monde, caractérisé par l’importance de son peloton comme par les performances réalisées. Chaque finisher se crée à coup sûr un souvenir mémorable. Pass sanitaire valide pour participer à l’événement Infos : schneiderelectricparismarathon.com Prix : gratuit pour les spectacteurs

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TRAIL / RUNNING

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FESTIVAL DES TEMPLIERS TRAIL - MARATHON - COURSE À PIED DU JEUDI 21 OCTOBRE AU DIMANCHE 24 OCTOBRE MILLAU Première course de trail running organisée en France en 1995, le festival des Templiers est devenus la plus grande fête du trail running. Organisés sur un territoire préservé, les Templiers explorent toute la diversité et la beauté sauvage des Grands Causses et des Gorges du Tarn, un territoire exceptionnel pour la pratique du trail running. Avec 11 courses au programme : • 22/10 : Endurance Trail, 106,5 km - Intégrale des Causses, 64 km - Marathon du Larzac, 35,5 km • 23/10 : Boffi Fifty, 48 km - Marathon des Causses, 35 km - Monna Lisa Trail, 28 km - Vo2 Trail, 17 km - Troubadours, 11 km - Templière, 11 km - KD Trail, 11 km • 24/10 : Grand Trail des Templiers, 80 km. Et le 24/10 la marche/course contre le cancer : La Belle de Millau, 4,2 km. Infos : festivaldestempliers.com Prix : en fonction de l’événement sportif

GREENWEEZ MAXI-RACE TRAIL DU SAMEDI 30 OCTOBRE AU DIMANCHE 31 OCTOBRE ANNECY Plus qu’un trail, la Maxi Race est un prétexte au voyage, à l’aventure et à la découverte de soi et de paysages uniques. En solo ou en relais, quelque soit votre niveau et vos objectifs, de l’Ultra aux Marathons en passant par les trails courts, vous trouverez un parcours qui vous permettra d’évoluer en montagne et de profiter du lac d’Annecy. En parcourant des chemins uniques et préservés, vous découvrirez des points de vues exceptionnels sur le lac tout en vous imprégnant de la culture et des trésors de la Haute Savoie. Infos : maxi-race.org Prix : NC

LYON URBAN TRAIL® TRAIL DIMANCHE 07 NOVEMBRE LYON « Ne ratez pas la 13ème édition de Lyon Urban trail®, pionnière et référence du Trail Urbain en Europe… » Lyon a inventé le Trail urbain en 2007, un concept aujourd’hui repris dans des centaines de villes en France et en Europe. Mais c’est dans le cadre unique de la ville des Lumières, à la typologie si particulière et au patrimoine historique exceptionnel, que brille cette belle idée de « courir autrement », qui conjugue défi sportif et découverte touristique. Les quelques 6 000 marches d’escaliers et plus de 1500 m de dénivelé pour le grand parcours en font toujours un vrai Trail, mais les nombreux « spots » du LUT, en tête desquels la traversée du Conservatoire National de Musique ou encore du site Gallo-Romain de Fourvière, sont toujours des moments privilégiés. Lyon Urban Trail est décidément une course à part, magique et jubilatoire. Infos : lyonurbantrail.com Prix : de 13 à 50€, les 5 parcours de 8 à 37 km. De 12 à 15€, le 12km Rando.

SNOW DUO TRAIL® MERCANTOUR ISOLA 2000 TRAIL SAMEDI 04 DÉCEMBRE MERCANTOUR / ISOLA 2000 Une course atypique en duo, pour un plaisir partagé ! Duo Trail vous propose deux parcours : un de 7-10 km découverte ouvert aux coureurs et randonneurs et un de 15-22 km ouvert aux traileurs. Chaque parcours se décline en trois catégories : homme, femme et mixte. Partager le plaisir du trail avec un ami ou un membre de sa famille, expérimenter la course à pied en équipe pour retrouver les valeurs de partage, d’entraide et de solidarité… C’est pour toutes ces raisons que vous devez tester Duo Trail ! Venez créer à deux, des souvenirs inoubliables, dans une station mythique de notre massif des Alpes, en découvrant des panoramas exceptionnels. Infos : duotrail.com Prix : 19€, le 7-10 km. 26€, le 15-22 km.

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AGENDA

CYCLISME / VTT

CYCLISME / VTT EXPO DU VÉLO VÉLO SAMEDI 25 SEPTEMBRE ET DIMANCHE 26 SEPTEMBRE STRASBOURG / HALL 1, PARC DES EXPOSITIONS La troisième édition d’un salon du vélo pour tous - dédié à tous les passionnés de cycle. Retrouvez sur place : des marques de vélo, magasins de vélos, accessoires vélo, clubs et associations cyclistes, animations, ateliers de réparations, échanges, intervenants, une piste d’essai… Ainsi qu’un coin bar et le village food truck ! Le salon résonne auprès du public de l’Eurométropole de Strasbourg qui se positionne en tant que première ville cycliste de France, dont 16% des actifs se rendent à vélo sur leur lieu de travail. En qualité de 4ème ville cycliste d’Europe, Strasbourg est également bien positionnée pour attirer un public large. Infos : expoduvelo.com Prix : NC

RED BULL CAMPO VTT DE DESCENTE SAMEDI 02 OCTOBRE MANDELIEU-LA-NAPOULE Une descente en VTT, 250 riders et un objectif simple : essayer de se faire rattraper le plus tard possible par les champions Loïc Bruni ou Myriam Nicole le temps d’une folle poursuite. Voilà le principe du Red Bull Campo. Pour participer au Red Bull Campo, il faut avant tout afficher un bon niveau en VTT de descente, mais aussi avoir l’esprit joueur… Vous l’aurez compris, il s’agit d’une course poursuite : les participants s’élancent dans la descente en mass start et, en queue de peloton, Myriam et Loïc partent à leur trousses. L’objectif est de terminer les 5,2 km de parcours sans avoir été rattrapé ou, a minima, avec le plus petit écart de temps avec le champion. Infos : redbull.com Prix : 55€

ROC D’AZUR VTT - RANDO - TRIATHLON DU MERCREDI 06 OCTOBRE AU DIMANCHE 10 OCTOBRE BASE NATURE DE FRÉJUS Le Roc d’Azur, 1er événement VTT au monde, te permettra de découvrir toute la beauté du Var à travers les sentiers de Fréjus, Roquebrune-sur-Argens et Sainte-Maxime. Amateur ou professionnel, en mode compétition ou randonnée conviviale, en VTT, en gravel ou en tandem, viens pédaler dans un cadre unique, entre mer et montagne ! Le Roc d’Azur accueille aussi chaque année le plus grand salon VTT gratuit d’Europe. Ouvert à tous, il propose de nombreuses animations mettant à l’honneur diverses disciplines du monde du vélo (dirt, trial, initiations, tests…) Infos et inscriptions : timeto.com/sports/mountainbiking/roc-dazur Prix : en fonction de l’événement sportif

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CYCLISME / VTT

AGENDA

LES CHAMPIONNATS DU MONDE PISTE UCI TISSOT 2021 VÉLO SUR PISTE DU MERCREDI 20 AU DIMANCHE 24 OCTOBRE ROUBAIX L’événement se déroulera dans le vélodrome couvert régional Jean-Stablinski (« Le Stab »). Événement annuel phare du cyclisme sur piste, les Championnats du Monde Piste UCI Tissot 2021 pourront compter comme chaque année sur un plateau prestigieux, au sein duquel on retrouvera une grande partie des Champions Olympiques couronnés aux récents JO de Tokyo 2020. L’importance des Mondiaux UCI de la discipline sera renforcée cette année en raison du rôle déterminant qu’ils joueront dans la qualification pour la Ligue des Champions Piste UCI qui connaîtra cet automne sa première édition. Infos : uci.org Prix : NC

TRANS RIVIERA VTT DIMANCHE 24 OCTOBRE TENDE / MENTON Rendez vous le 24 Octobre pour une toute nouvelle course au long-cours, baptisée la TRANS RIVIERA, qui s’élancera depuis TENDE pour se régaler de plus de 70 km d’un des plus fantastiques enchaînements de sentiers jusqu’à MENTON, faisant la part belle aux singles tracks techniques et joueurs et descente et aux montées roulantes ! Il faudra être habile et physique pour se placer parmi les vainqueurs de cette épreuve azuréenne ! Des formules de course pour tous : Transriviera : 70km +2500m -3300m, E-Trans Riviera : 70km +2500m -3300m, Transriviera 40km +1500m -1800m Infos : ucc-sportevent.com Prix : à partir de 45€

VENTOUX XTREME MTB VTT SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 OCTOBRE BEDOIN Pour faire oublier le rendez-vous manqué de 2020, cette édition s'annonce exceptionnelle et dantesque, une véritable Trans Vauclusienne. Le parcours varié avec de nombreuses surprises est tracé dans le pur esprit Mountain Bike. Avis aux amateurs… Les épreuves : 95 km / 2950 m D +, 110 km / 2900 m D+, 60 km / 1750 m D+, 50 km / 1700 m D+ Infos : egobike-montventoux.com Prix : à partir de 100€

BIGREEN VTT DIMANCHE 14 NOVEMBRE NICE La Bigreen constitue désormais le plus important rassemblement dans cette spécialité du département des Alpes-Maritimes, et on ne comptait pas moins de 1200 participants sur chacune des dix éditions passées. L’événement sportif a toujours marqué les esprits par sa vocation d’ouverture, d’initiation et de découverte. L’édition niçoise clôture désormais traditionnellement la saison . Les parcours : • Decouverte : 20km +600m -900m • Sport : 25km +900m -1150m Infos : www.ucc-sportevent.com Prix : NC

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AGENDA

ESCALADE / ALPINISME MTB WINTER CUP VTT JANVIER 2022 LES ARCS Une descente en VTT 100% adrénaline à plus de 100 km/h sur neige. Vous appréciez le mountain bike en version été, mais avez vous déjà testé la même pratique sur piste de ski enneigée ? La course se déroule en 2 manches. Un run le matin avec son VTT pour dévaler les pistes de ski en avant-première. Le reste de la journée vous pouvez profiter de l’immensité du domaine skiable des Arcs - Peisey-Vallandy et aussi repérer les meilleures trajectoires pour pouvoir prendre votre revanche pour la seconde manche. En fin de journée, tout le monde se retrouve pour le départ de la seconde manche qui permettra de vous départager. Infos : lesarcs.com Prix : NC

ESCALADE / ALPINISME SALON DE L’ESCALADE ESCALADE DU VENDREDI 26 NOVEMBRE AU DIMANCHE 28 NOVEMBRE LYON-VILLEURBANNE En novembre 2019, la première édition du Salon de l’Escalade a suscité curiosité, engouement et enthousiasme ! Ce succès résulte d’une formidable évolution de ce sport. La grimpe urbaine est de plus en plus pratiqué, l’escalade est le 2ème sport scolaire et, est désormais une discipline olympique. Le salon qui lui est consacré pourra, après un an d’attente, se tenir à Lyon, fin novembre 2021 et accueillera visiteurs grand public et professionnel. Cette deuxième édition réunira les ingrédients qui ont fait le succès de la première édition. Elle sera enrichie d’une diversité d’innovations et évolutions de produits et services issus d’une large diversité d’exposants : institutions, collectivités territoriales, marques et distributeurs de matériel et de prises, constructeurs et exploitants de murs, milieu associatif, éducateurs sportifs, travaux d’accès difficiles, presse écrite ou numérique et éditeurs ou encore magasins. Infos : salon-escalade.com Prix : 8€ la journée pour le grand public, gratuit - 12 ans, pass 2 jours 14€

LES PIOLETS D'OR ALPINISME DU VENDREDI 26 NOVEMBRE AU LUNDI 29 NOVEMBRE BRIANÇON Les Piolets d’Or ont pour vocation de faire connaître les grandes ascensions de l’année sur les montagnes du monde. Ils visent à célébrer le goût de l’aventure, l'audace et le sens de l’exploration dans l’art de gravir les plus beaux sommets. C’est une fête de l’alpinisme. Dans l’alpinisme moderne, la question du style et des moyens utilisés prime sur la réussite d’un objectif. Il ne s’agit plus de parvenir au succès à tout prix, en employant des artifices financiers, techniques (oxygène, cordes fixes, porteurs d’altitude, produits "dopants",etc.) ou des moyens humains importants (porteurs d’altitude, sherpas). Les Piolets d’Or valorisent l’imagination dans la recherche d’itinéraires innovants, d’économie maximale de moyens, de mise à profit de l’expérience dans la démarche. Infos : www.pioletsdor.net Prix : NC

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SPORTS D'HIVER 2021

AGENDA

ICE CLIMBING ECRINS

CLIMBING 28 31 JANVIER L’ ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE

ESCALADE SUR GLACE DU VENDREDI 14 JANVIER AU DIMANCHE 16 JANVIER

HAVE AN ICE DAY !

GRAPHISME : FLORE BEAUDELIN

BIVOUAC

DOLOMITES - MARMOLADA

!

L’ ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE Créé en 1990 par Gérard Pailheiret, l’Ice Climbin Ecrins était au départ uniquement dédié aux glaciéristes. Depuis, il s’est tourné vers plus de disciplines de la montagne, passant du «Ice Climbing Ecrins» au «ICE Ecrins Festival», afin de marquer la pluridisciplinarité. Depuis 2018, l’évènement a vocation à apporter plus de formation pratique et technique aux pratiquants de la montagne en hiver. Au programme : Vous retrouverez des ateliers de progression classiques, vous aurez la joint de participer aussi aux ateliers premiums des partenaires. Et bien sûr vous pourrez déguster les plus belles cascades de glace du pays. Infos : ice-climbing-ecrins.com Prix : à partir de 40€

LA COURSE DES RAVEILLUS SKI ALPINISME SAMEDI 15 JANVIER CHAMPAGNY-EN-VANOISE La montée des Raveillus 2021 revient avec un tout nouveau format et se transforme en "La Course des Raveillus" ! 1ère étape de " La Plagne Rando Challenge" qui a pour but de regrouper sous forme d’un classement « scratch » les 4 événements ski alpinisme des sites de la station. Parcours : • Course loisir de 2,5km et 350m de dénivelé positif • Course compétition de 8.3km et 780m Infos : www.la-plagne.com Prix : NC

SPORTS D'HIVER HIGH FIVE FESTIVAL SKI - CINÉMA DU VENDREDI 01 OCTOBRE AU DIMANCHE 03 OCTOBRE ANNECY Nouvelle édition du High Five Festival qui célèbre le coup d’envoi de la saison d’hiver avant l’heure et réunit la crème de la glisse qui s’exprime la sauce freestyle et freeride. C’est l’édition des 10 ans cette année que célèbre le festival international du ski… mais pas que ! Cette édition du High Five Festival a prévu de vous étonner, de vous faire partager des moments inédits avec les meilleurs riders au monde. Infos : highfive-festival.com Prix : NC

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AGENDA

SPORTS D'HIVER LA GRANDE PREMIÈRE SKI ALPIN SAMEDI 20 NOVEMBRE ET DIMANCHE 21 NOVEMBRE VAL THORENS C’est le weekend de lancement de la saison d’hiver et le rendez-vous de tous les passionnés de la glisse avec au programme : • du ski, du ski, du ski, la découverte du domaine skiable et des initiations pour s’initier à de nouvelles glisses ou tout simplement se perfectionner. • un village test place Caron avec toutes les nouveautés et tests de matériels. Toutes les glisses sont à l’affiche grâce à la présence de plus d’une cinquantaine de grandes marques de ski, snowboard, accessoires, ski de randonnée, ski freeride… • de nombreuses animations festives tout au long du weekend : une zone ludique (mini snowpark, big air bag…), Live DJ, quizz, de nombreux cadeaux à gagner… • La « Grande Première Séance » avec la projection des meilleurs films du High Five Festival, le samedi soir à l’Église de Val Thorens ! Pour profiter des tests de matériel gratuits. Infos : valthorens.com Prix : package 2 nuits + 2 jours forfait Val Thorens à partir de 129€

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RENDEZ-VOUS EN

TARENTAISE

X'PLORE ALPES FESTIVAL

31 OCT

2021

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ÈRE

ÉDITION

C U LT U R E SPORTS DÉCOUVERTES PROJECTIONS

www.xplore-alpes-festival.com

• agence-naoms.fr

CINEMA - OUTDOOR DU 24 OCTOBRE AU 31 OCTOBRE

Création •

XPL O R E ALPES F ES T I V A L

BOURG-SAINT-MAURICE Le Xplore Alpes Festival débarque dans la vallée de la Tarentaise en Savoie et démontre une nouvelle fois qu’Auvergne-Rhône-Alpes est une terre d'aventure ! L’événement associe sport, culture et musique. Au programme, des films en compétition, une académie avec des ateliers pour pratiquer les nombreux sports outdoor de la vallée, des conférences et masterclass grand public, des épreuves sportives et show extrêmes, de nombreuses animations pour les enfants et des soirées concerts. Infos : bourgsaintmaurice.com Prix : accès libre

AUDI FIS COUPE DU MONDE DE SKI CROSS SKI CROSS DU JEUDI 09 DÉCEMBRE AU SAMEDI 11 DÉCEMBRE VAL THORENS Le skicross est né à la fin des années 1990 aux États-Unis, où ont été créés les premiers Winter X Games. Le principe du skicross est assez simple, il consiste en une course le long d’un parcours composé de divers éléments naturels ou artificiels comme les bosses, les courbes relevées ou tremplins. Quatre par quatre, les skieurs s’affrontent et dévalent la piste le plus rapidement possible. Seuls les deux premiers de chaque descente sont qualifiés pour l’étape suivante et ce jusqu’à la grande finale ! Infos : valthorens.com Prix : NC

CRITÉRIUM DE LA PREMIÈRE NEIGE SKI ALPIN DU SAMEDI 11 DÉCEMBRE AU DIMANCHE 19 DÉCEMBRE VAL D’ISÈRE Chaque début d’hiver depuis 1955, le Critérium de la 1ère Neige jalonne la saison des meilleures skieuses et skieurs du monde ! Rendez-vous pour la 65ème édition ! Les hommes se retrouveront pour en découdre sur le site de la Daille. Parmi eux, figurera Victor Muffat Jeandet, athlète du Club des Sports de Val d’Isère, et l’un des 6 meilleurs géantistes au monde. Les femmes vont nous faire vibrer le week-end suivant pendant leurs épreuves de Coupe du Monde FIS. Infos : worldcup-valdisere.com Prix : NC

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SPORTS D'HIVER

AGENDA

TOUS EN PISTE SKI - SNOWBOARD SAMEDI 11 DÉCEMBRE ET DIMANCHE 12 DÉCEMBRE VAL CENIS Pour la 7ème édition, Val Cenis et tous les acteurs de la station se mobilisent pour 2 jours de fête à destination des familles et groupes d’amis. Tous en Piste marque le coup d’envoi de la saison de ski. Au programme : Toutes les glisses : snake glisse, yooner, ski, bouées… Toutes les activités de neige : chiens de traîneaux, parcours biathlon, tir laser… Et des stands repartis pour déguster produits locaux : Beaufort, charcuterie, diots polenta, fondue au chocolat… Et boissons chaudes, dont le traditionnel vin chaud ! Le concert gratuit en pied de pied piste à 17h3 vous présentera les artistes L.E.J. Une gamme d’activités annexes « spéciales Tous en Piste » vous seront proposées à la réservation (payantes) pour le dimanche. Infos : haute-maurienne-vanoise.com Prix : NC

COUPE DU MONDE DE BIATHLON EN FRANCE BIATHLON DU LUNDI 13 DÉCEMBRE AU DIMANCHE 19 DÉCEMBRE ANNECY / LE GRAND BORNAND Terre d’élection française de la coupe du monde de biathlon, dont elle avait déjà organisé trois manches réussies, et marquées par un succès médiatique et populaire avec respectivement 30 000, 53 000 et plus de 60 000 spectateurs, Annecy-Le Grand-Bornand franchi une nouvelle étape en 2021 ! Le rendez-vous est donc pris, pour partager à nouveau ces moments intenses de sport, d’émotions et de fête ! Infos : biathlon-annecy-legrandbornand.com Prix : NC

LA GRANDE ODYSSÉE CHIENS DE TRAINEAUX DU SAMEDI 08 JANVIER AU MERCREDI 19 JANVIER LES 2 SAVOIE / DIVERS LIEUX La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc est, depuis sa première édition en janvier 2005, l’évènement annuel du chien de traineau en Europe. C’est la course à étapes la plus exigeante dans un décor alpin unique au monde. Elle réunit chaque année plus de 25 mushers et leurs 300 chiens athlètes de très haut niveau, de toute l’Europe, dans les superbes paysages de Savoie Mont Blanc. Ce sont plus de 50 000 spectacteurs qui vive chaque année une expérience unique, au cœur des 20 stations, ville et villages en habits de fête pour l’occasion, en assitant à La Grande Odyssée Savoie Mont Blanc. Infos : grandeodyssee.com Prix : gratuit

MARATHON INTERNATIONAL DE BESSANS SKI NORDIQUE SAMEDI 08 JANVIER ET DIMANCHE 09 JANVIER BESSANS Né en janvier 1980, le Marathon international de Bessans est un événement permettant à chacun de relever un défi ajusté à ses envies, en profitant d’un beau moment de ski nordique, sur des pistes parfaites et dans un décor magnifique. En route vers une 43ème édition ! Il est un moment phare de la saison, tant au niveau national - ouvrant le Marathon Ski Tour de la FFS - ou international en étant membre du circuit européen Euroloppet. Infos : haute-maurienne-vanoise.com Prix : de 5 à 43€

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AGENDA

ET AUSSI…

ET AUSSI… TRANSAT JACQUES VABRE NORMANDIE LE HAVRE REGATE DIMANCHE 24 OCTOBRE LE HAVRE Pour sa 15ème édition, la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre s’offre un nouvel élan, direction la Martinique ! Pour la première fois de son histoire, la Route du Café part explorer les Antilles. C’est la baie de Fort-de-France qui accueillera l’arrivée de la transatlantique en duo la plus longue et la plus exigeante, avec la promesse d’un joli spectacle. Le point de départ, historique, reste le même : le bassin Paul Vatine du Havre. Infos : transatjacquesvabre.org Prix : gratuit pour les spectacteurs

SALON DE LA PLONGÉE SOUS-MARINE PLONGÉE DU VENDREDI 07 JANVIER AU LUNDI 10 JANVIER PARIS - PORTE DE VERSAILLES / PARC DES EXPOSITIONS Le Salon de la Plongée est le seul évènement en France destiné au monde subaquatique qui regroupe tous les profils d’exposants et qui permet donc aux plongeurs (professionnels ou amateurs) de rencontrer tous les intervenants de la plongée sous-marine. En parallèle des stands, l’organisation d’animations aquatiques, de conférences, de démonstrations font de ce Salon la vitrine de la plongée sous-marine. Le Salon International de la Plongée Sous-Marine organise un concours de films et de photos. Cette année le thème pour le concours films est « La plongée ensemble » et la thématique qui a été retenue pour le concours photos est « Le Corail ». Infos : salon-de-la-plongee.com Prix : NC

CHAMPIONNATS DE FRANCE VÉTÉRANS BADMINTON ANNEMASSE AGGLO BADMINTON DU VENDREDI 12 NOVEMBRE AU DIMANCHE 14 NOVEMBRE

12-13-14 NOV. 2021

ANNEMASSE B2A74

Annemasse Entrée libre

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Plus de 800 joueurs venus de toute la France et âgés de plus de 35 ans sont attendus pour cette grande fête du badminton organisée par le club Badminton Annemasse Agglo. Compétition et animations pour tous les âges sur 4 sites. Infos : badminton-annemasse.fr Prix : entrée libre


Spa Séréni-cîmes

La Piste Noire

Chalet Hôtel

Entre design et tradition, les chalets-hôtels La Marmotte et la Tapiaz, le spa Séréni-cîmes et leurs 3 restaurants aux d’un weekend ou d’une escapade en semaine. Right in the heart of Les Gets, between modern & traditional design, Hotels “La Marmotte” & “La Tapiaz”, its Séréni-cîmes spa and their 3 restaurants invite you to take a relaxing break for a long week-end or escape for a week!

L’Anka Bar à tapas

La Biskatcha Brasserie de montagne et grill

La Pivotte Spécialités savoyardes

Chalets-Hôtels La Tapiaz et La Marmotte & Spa Séréni-cîmes 61 rue du Chêne - 74260 LES GETS - Tel: + 33 (0)4 50 75 80 33 www.la-tapiaz.com / www.hotel-marmotte.com / info@hotel-marmotte.com


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Leukerbad • Suisse

Parmelan • Massif des Bornes, Alpes

Cody, Wyoming • États-Unis

PARTICIPE AU CONCOURS Gagne une publication de ta photo sur la page MK#GRAM du prochain numéro, et un tirage de 10 ex. A3 commercialisé sur le site mksport-mag.com Rien de plus simple : poste ta photo sur Instagram avec le hashtag #MKGRAM

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PARTICIPE AU CONCOURS #MKGRAM. Gagne une publication de ta photo sur la page MK#GRAM du prochain numéro et un @MATTEOCHALLE tirage de 10 exemplaires A3 de ta photo. Rien de plus simple : poste ta photo sur Instagram avec le hashtag #MKGRAM. Alps • France

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JEUX CONCOURS

JEUX CONCOURS TENTEZ VOTRE CHANCE

LOOKING FOR WILD Mon premier est un mélange de terre et de pluie. Mon deuxième vient après fa. Mon tout ne perd jamais le nord. Qui est-elle ?

MONT-BLANC NATURAL RESORT Je marche, elle reste. Qui est-elle ?

HÔTEL LA MARMOTTE Il est parfois très agité, au plomb on peut le comparer. Réparateur très apprécié, il vous fera toujours rêver. Qui est-il ?

Tentez de gagner : une tenue.

Tentez de gagner : des forfaits pour MontBlanc Natural Resort.

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Il a des petites chaussures de terre et siffle nuit et jour dans le vent. Qui est-il ?

Dans l’urgence vous le pressez. À la grève il est associé. D’une symphonie c’est un morceau. Il vous fait mal lorsqu’il est faux. Qui est-il ?

Sans elle tout est léger et on peut l’exprimer Mais du centre à l’idée, une pomme est bien tombée. Qui est-elle ? Tentez de gagner : une affiche de Joël Costes « Comment débuter ».

Tentez de gagner : un tour de cou MKSport en collaboration avec Nosc.

Tentez de gagner : des forfaits.

Tentez de gagner : des nuits en junior suite.

Pour participer, rendez-vous sur www.mksport-mag.com rubrique « Jeux Concours ». Bonne chance à toutes et à tous !

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