AGENDA DES SPORTS
INTERVIEW
PORTFOLIO
PORTRAIT
REPORTAGE I MAGAZINE OFFERT
ÉDITO
#18
EN TOUTE CONSCIENCE Par Baptiste Chassagne La pleine conscience. Un esprit alerte. Une vigilance accrue. Une lucidité extrême. Une gratitude profonde. Par rapport à la chance que l’on a. À chaque sortie en montagne, cueillir des trèfles à 4 feuilles. À chaque rayon de soleil caressant l’épiderme de ce corps qui se meut dans une toile de quiétude, saisir combien la loterie du destin est bienveillante à notre égard. Dans chaque tranche de vie qui nous est servie là-haut, croquer à pleines dents. Et prendre le temps de mâcher. Afin de rencontrer le sentiment de satiété. Et revenir rassasié d’ondes positives. En pleine conscience. De notre liberté. D’ailleurs, pourquoi ne pas crier ? D’un rugissement animal. D’une joie brute. D’un bonheur simple. On est bien, ici. L’exercice est difficile : inciter à profiter de l’instant. Sans tomber dans le discours moralisateur. Inviter sans décréter. Coucher ces mots sans donner la leçon. Simplement proposer. C’est ce à quoi nous nous sommes attachés, en équipe, soudée, dans ce numéro de printemps. Alors que le vent de la terreur souffle comme un retour d’Est, la pleine conscience de la chance que l’on réchauffe nos cœurs comme un sirocco venu du Sud et nous guide comme une étoile incrustée dans le Nord. À travers ces pages, créer un élan. À travers ces récits d’aventure – de la face Nord des Grandes Jorasses jusqu’aux Balkans – rêver et voyager. Dans ces rencontres peu communes, offrir une source d’inspiration. Grâce à cette immersion dans le trail, envisager qu’un autre chemin est toujours possible. Et valoriser ce chemin. Car là réside le plus important : pas dans le sommet, mais dans la démarche qui y mène ! Bref. Profiter. Les yeux et le cœur ouverts. En nature sauvage, en totale liberté, en toute conscience.
À QUOI CELA RIME-T-IL DE CONTINUER À JOUER DANS LA MONTAGNE QUAND LES TERREURS DE LA MORT RÔDENT À QUELQUES VALLÉES DE LÀ ?
À SE SOUVENIR DU BONHEUR RARE, FRAGILE ET PUISSANT D’ÊTRE LIBRE.
ET CE N’EST PAS TOUT À FAIT RIEN.
TEAM Directrice de la publication : Carole Cailloux Directeur artistique : Victor Mouchot Directeur commercial : Nicolas Appertet Commerciaux : Valérie Lantheaume, Hugo Staes Redacteur en chef : Baptiste Chassagne Journalistes : Mathilde Boulesteix, Aurore De Granier, Nathan Vitu, Simon Dugué, Alexandre Violle, Bertrand Josué Rédactrice : Marie Desbrosses
Illustrateurs: Joël Costes, Mathieu Forichon Graphiste : Véronique Porral Couverture : Justin Galant Société éditrice : Moka & Cie Raison sociale : SARL, K : 11 765 € Siège social : 12bis Impasse de la Futaie, 74960 Cran Gevrier Contact : contact@moka-cie.com Tél : 09 54 60 71 40 Web : mksport-mag.com
Cédric Sapin-Defour
Parution : 15 Mars 2022 Imprimerie : Imprimerie Chirat 744 route de Ste Collombe 42540 Saint Just la Pendue Dépôt légal : ISSN 2648-0883
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SOMMAIRE
SOMMAIRE PRINTEMPS 2022
#18
RÉCIT
Charles Dubouloz, la nouvelle rock-star p.8
PORTRAIT
Delphine Claudel, une peinture grandeur nature p.18
DOSSIER
TRAIL (p29-63) Ludovic Pommeret, le roc philosophale p.30 Gabriel Rueda, ultra albiceleste p.42 Alchimique, l'assistance en trail-running p.50 Claire Bannwarth, la dernière femme debout p.58 VOYAGE EN TERRAIN CONNU Spring Edition, vous n'avez jamais été si près de partir si loin p.65
INTERVIEW
Thibaut Daprela, l’étoile montante de la descente française p.72
CINÉMA
La Conscience Tranquille, s'intéresser au problème est déjà une partie de la solution p.83
PORTFOLIO
Justin Galant, le trail est une destination p.90
MK COACH
Comment débuter ? le base jump p.124
AGENDA
Tous vos évènements outdoor p.126
DIVERS
Abonnements p.115 # MKGram p.144 Jeux concours p.146
CARNET DE VOYAGE Le temps des Balkans, deux aventures mystiques aux confins de l’Europe p.104
REPORTAGE
King of The Air, qu’importe la mer pourvu qu’il y ait de l’air ! p.116
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© Sébastien Montaz-Rosset
RÉCIT
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CHARLES DUBOULOZ
CHARLES DUBOULOZ
LA
RÉCIT
NOUVELLE
ROCK-STAR CHARLES DUBOULOZ A-T-IL SIGNÉ LE PLUS BEAU SOLO DE L’HISTOIRE DES ROLLING STONES ?
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CHARLES DUBOULOZ Reportage Baptiste Chassagne
Avec son ascension solitaire et hivernale de Rolling Stones, cette paroi indomptable des Grandes Jorasses hostile à toute forme de passage hormis celui des génies, Charles Dubouloz n’a pas décroché un disque de platine mais écrit à jamais son nom dans le livre d’or de l’alpinisme. Réalisant ce que les connaisseurs de la vallée du Mont-Blanc considèrent comme l’un des exploits les plus retentissants de la dernière décennie, le petit gars des Bauges a marqué les esprits. Alpiniste de l’ombre - pas seulement au sens où il rayonne en face Nord, là où le froid mord la chair et le soleil brille par son absence – celui qui grimpe habituellement loin du feu des projecteurs se retrouve en pleine lumière. Il faut dire qu’après 122h, soit 6 jours et 5 nuits d’ascension, seul, sur cette muraille de roche et de glace qui questionne les frontières du possible, l’exploit était trop grand pour passer inaperçu ! Rencontre et récit à couper le souffle avec ce jeune alpiniste-virtuose qui balade ce petit truc de Mick Jagger partout en haute-montagne. Entre le talent brut, la sensibilité et, parfois, l’excès.
C'EST UNE CONVICTION INTERIEURE DE L'ORDRE DE L'INTUITION QUI M'ENJOINT A Y ALLER, A TENTER A CE MOMENT PRECIS. 10
LE BACKGROUND « J’ai une personnalité excessive, j’en ai conscience. Je fais tout avec excès, toujours à bloc. J’essaye aujourd’hui de contrôler ces ardeurs pour les transformer en force. Je suis né au bout du lac d’Annecy, à Faverges précisément, où j’ai d’abord pratiqué le skateboard. À outrance donc. Jusqu’à mes 12 ans. Puis, j’ai basculé sur les sports d’endurance car ils me permettaient de canaliser mon énergie débordante... Trail l’été et ski alpinisme l’hiver. Avec deux mentors. JeanLouis Bal pour la dimension entraînement et Stéphane Brosse pour l’aspect montagne. Vers 25 ans, effleuré par la sensation d’avoir fait le tour de ces disciplines, je me lance pleinement dans l’alpinisme pur et dur. Avec l’ardeur qui me caractérise. J’entame les démarches pour devenir guide en 2017 et obtiens le diplôme en 2020. Depuis, je vis exclusivement de cette activité, avec une passion profonde pour ce métier et la notion de partage qu’il induit. »
LA PRePARATION « Je fonctionne à l’objectif. Je m’en fixe un, il m’obnubile, je mets les choses en place pour le concrétiser, et une fois que je l’ai atteint, je profite un temps, puis rapidement, je me projette vers un nouveau. Là, en cette fin d’année 2021, je me sens prêt à réaliser un truc de grande ampleur. L’ascension en solo de la face Nord des Drus, l’hiver passé, ainsi que l’ouverture de cette voie incroyable, au Népal, au Chamlang, cet automne, avec mon pote Benjamin Védrines, m’ont rassuré quant à mes capacités. Physiquement, je n’ai pas de préparation dédiée. J’accumule simplement, à l’envie, des courses en montagne qui remplissent mon baluchon d’apprentissages. Pourtant, à cet instant, je me sens sur un pic de forme. Je sais que j’ai la caisse. Mentalement, je suis bien dans ma tronche. Mon équilibre familial est parfait et m’offre la disposition psychique pour mettre toute mon énergie dans cette tentative. Enfin, d’un point de vue technique, il n’existe pas de topoguide précis de cet itinéraire, hormis une bribe de littérature datant de 2011. Néanmoins, j’ai tellement regardé la photo de la face pour y dénicher un chemin idéal que je la connais par cœur. Hormis cela, je n’ai que très peu d’informations... Je ne l’avais pas cochée sur un calendrier. Pourtant, début janvier, un créneau se présente, avec un bel anticyclone. Là, c’est une conviction intérieure de l’ordre de l’intuition qui m’enjoint à y aller, à tenter à ce moment précis. »
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RÉCIT
CHARLES DUBOULOZ
RÉCIT
LA VOIE « Après l’ouverture de la voie ‘À l’ombre du mensonge’, dans l’Himalaya, je rencontre un sentiment de plénitude. J’ai accompli tout ce dont je rêvais en montagne. Tout ce qui viendra aura le goût du bonus. Naturellement, je sens qu’une envie différente commence à poindre : je veux prendre plus de temps entre mes différentes ascensions, être moins boulimique d’aventure. En quête d’un éloge de la patience et de la lenteur. Ce solo hivernal des ‘Rolling Stones’, entreposé dans un petit coin de ma tête depuis quelques années, ressurgit alors. Je voulais une ascension difficile, un truc considéré comme hyper costaud, même par les tous meilleurs. Je souhaitais partir à l’aventure dans une voie où rien n’est évident, où tu dois tracer ton propre chemin. Cette face abrupte de 1200 m de dénivelé s’est ainsi imposée à moi. Elle est un véritable condensé de l’alpinisme de hautniveau. C’est raide, c’est long... Il y a de tout, sauf du soleil et des points d’ancrage bétons ! Au-delà de son exposition plein Nord, donc exclusivement à l’ombre, sa principale difficulté réside dans sa composition minérale : c’est du rocher en mauvais état, qui s’effrite facilement, pas du granit impeccable comme on retrouve habituellement dans le massif du Mont-Blanc. Elle t’expose à une part d’aléatoire que tu ne maitrises pas puisque des rochers tombent régulièrement depuis l’amont. D’où son nom. ‘Pierres qui roulent’. Ça n’a rien d’un hommage à Mick Jagger ! (Sourire) »
CETTE VOIE, JE L'ENVISAGE COMME LA CONTINUITE LOGIQUE DE TOUT CE QUE J'AI VECU ET MIS EN PLACE DEPUIS LE KILOMETRE 0 DE MA VIE.
JE VOULAIS UNE ASCENSION DIFFICILE, UN TRUC CONSIDÉRÉ COMME HYPER COSTAUD, MÊME PAR LES TOUS MEILLEURS.
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RÉCIT
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IL EST 13H30, JE SUIS AU PIED DU MUR. JE N'AI PAS DE PAILLETTES DANS LES YEUX, JE SAIS QUE JE VAIS ME FAIRE DECOUPER.
JE GALÈRE COMME JAMAIS, JE M’ENGAGE COMME RAREMENT.
LORSQUE JE SUIS DANS L’ACTION, J’OCCULTE BEAUCOUP DE CHOSES. J’AI FROID, J’AI MAL, MAIS JE M’EN FICHE.
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LA SECONDE D'AVANT « Je pars de Talloires à 5h du matin. Dès le petit-déjeuner, impossible d’avaler quoi que ce soit. J’ai l’estomac noué. Je peux l’admettre désormais : je suis terrorisé... Il fait froid. – 13°C. Ne serait-ce qu’enfiler les chaussures de ski me fait mal aux mains. Je prends la première benne pour l’Aiguille du Midi et descends la vallée Blanche. À ce moment-là, je suis encore accompagné de ma femme et trois amis proches, dont Seb Montaz, qui réalisera les images. Leur présence est cruciale. Il est 13h30, je suis au pied du mur. Je n’ai pas de paillettes dans les yeux, je sais que je vais me faire découper. Tout le monde se barre et moi, j’attaque à grimper. »
JOUR APReS JOUR « Le découpage de ces 6 journées se révèle assez limpide. Le premier après-midi restera comme le plus ardu. Je galère comme jamais, je m’engage comme rarement. Le rocher est vraiment de mauvaise qualité. Je n’avance pas. À la nuit tombée, lorsque je tends le hamac à moitié pendu dans le vide, je n’ai que très peu confiance en la suite de l’aventure. C’est là que mon tempérament excessif entre en jeu. Le lendemain matin, je pousse. Plus je monte, plus je rentre dedans. Tel un moteur diesel. Le 2ème et le 3ème jour sont durs, mais pas pires ! Le 4ème et le 5ème par contre, c’est l’enfer. Il fait extrêmement froid. – 30°C. Une brise venue du Nord souffle à 50 km/h. Je souffre dans ma chair. Je ne peux m’arrêter de grelotter. Mes mains sont douloureuses. Il faut dire que je réalise toutes les manips sans gants pour plus de précision. Pourtant, je continue d’avancer. Entre 100 et 250 m de dénivelé positif par journée, entre le lever du soleil à 7h, et son crépuscule, à 18h. Le 6ème jour, j’arrive enfin sur l’éperon Walker. Une voie réputée certes difficile mais qui, à cet instant, au vu de l’abomination que je viens de surmonter, me donne l’impression d’avancer sur l’autoroute A41 entre Chambéry et Annecy. À partir de là, je demeure concentré mais j’ai les larmes aux yeux : je sais que ça sent bon ! »
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RÉCIT
LE SOMMET LE TeLePHONE « Le 3ème jour, alors que je me prépare un peu d’eau chaude dans un réchaud, j’entends la musique partir au loin. Le son tombe dans le vide. Je comprends instantanément que je viens de perdre mon téléphone. Ma première pensée va à ma femme, à qui je tâchais d’envoyer un message pour la rassurer tous les soirs. Comment va-telle réagir si, d’un coup, je ne lui écris plus ? Désormais, je suis vraiment seul face à moi-même. Je n’ai même plus l’option d’appeler les secours. »
L'eTAT D'ESPRIT « Qu’est ce qui garde le feu ardent allumé en moi ? Je ne sais pas... J’ai une fille de 3 ans. Donc dans un sens, c’est complètement débile de tenter ce genre de projet. Pourtant, je suis porté par une énergie intérieure. Lorsque je suis dans l’action, j’occulte beaucoup de choses. J’ai froid, j’ai mal, mais je m’en fiche. Le seul truc qui m’importe, c’est avancer ! Gagner un mètre de plus ! C’est inscrit dans ma nature, lorsque j’attrape un os, je ne le lâche plus. Là réside certainement ma qualité première, cette capacité à rester concentré et déterminé très intensément sur un temps très long. De toute manière, je n’ai pas trop le choix : au fur et à mesure que je grimpe, il devient plus difficile de descendre que de monter. »
« Je suis une personne qui verbalise énormément. Je n’ai aucun problème à dire à un pote que je l’aime par exemple ! Donc là, pendant les heures qui précèdent mon arrivée au sommet, je me parle. Je me félicite. Je remercie la montagne de m’offrir ces émotions. Je touche mon rêve du bout des doigts. Je réalise un objectif ultime. Des larmes de joie coulent sur mes joues. C’est drôle mais j’éprouve énormément de gratitude à l’égard de mon corps et des éléments qui me permettent cette ascension, cette nature qui m’a accepté. Car je suis conscient d’avoir eu de la chance : j’aurais pu prendre une pierre en pleine tronche. À environ deux longueurs de la fin, soit 1h30 avant de sortir enfin de la voie, j’entraperçois Seb, qui est là, à m’attendre. Ce qui est totalement fou, c’est que malgré le fait que je n’ai pu le prévenir de mon avancée, il soit au bon endroit au bon moment. Je suis encore dans ma bulle quand j’arrive au sommet mais je suis tellement heureux de partager cet instant avec un ami proche... Il fait si chaud, c’est si bon de revoir le soleil et sentir ses rayons caresser sa peau... C’est du bonheur. À l’état le plus pur, à l’état le plus brut ! Je vis un truc tellement incroyable à l’intérieur de moi que ça en devient indescriptible... »
LA FAIM, LE SOMMEIL, JE LES RESSENS, MAIS IMPOSSIBLE D'Y LE SOMMEIL, LE FROID et LA FAIM « Je suis si concentré que j’occulte beaucoup de choses. SUCCOMBER. JE N'ARRIVE Dont la faim et le sommeil. Je les ressens, mais impossible d’y succomber. Je n’arrive ni à manger, ni à dormir. La NI A MANGER, NI A nuit, je m’assoupis parfois une heure ou deux. Rien de très réparateur. La journée, j’ai de quoi me nourrir – des DORMIR. lyophilisés, des gâteaux, un saucisson – mais rien ne
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passe. J’ai perdu 6 kilos en 6 jours. Enfin, le froid se montre particulièrement mordant. Néanmoins, j’y suis préparé. Pas une seconde ne s’égrène sans que je grelotte. Mais c’est le jeu. ‘Bah ouais Charles, tu ne t’aventures pas dans une face Nord en hiver si tu espères avoir chaud !’ »
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LA DESCENTE « Le projet n’est pas fini. Il me faut encore rentrer à la maison. Donc je reste focus, même si j’ai conscience que sans erreur de vigilance, je dormirai ce soir dans un lit confortable. D’autant plus que je suis accompagné par Seb et que je connais plutôt bien cette descente, côté italien. À notre entrée dans Courmayeur débute néanmoins un nouveau chemin de croix, donnant lieu à une anecdote assez drôle. La faim commence à revenir. Dans ma tête, je retourne fissa à Chamonix pour me mettre bien, chez un ami qui m’attend. Mais c’est sans compter la fermeture nocturne du tunnel pour cause de travaux. Donc là, avec Seb, on se retrouve à négocier, en pleine nuit, avec une hôtelière afin qu’elle daigne nous offrir l’hospitalité… Détail important : j’ai perdu mes papiers d’identité et mon pass sanitaire en même temps que mon téléphone 3 jours plus tôt… Le bordel quoi ! La situation est si cocasse : il faut me voir tout dégueulasse et gorgé de fatigue, sur le pas de la porte, implorant la mansuétude de notre hôte. Heureusement, elle accepte. Certainement par pitié ! Bref, je rêvais d’un dîner de fête, entre amis, et me voilà à nouveau allongé sur une paillasse à espérer que l’aube se pointe rapidement… (Rires) »
lA (RE)DESCENTE « Je suis un grimpeur de l’ombre. J’ai toujours grimpé de mon côté. Sans chercher la lumière. Donc forcément, je suis surpris de l’engouement suscité par mon ascension. Cette médiatisation, je l’explique en partie grâce aux images de Seb : un exploit ne peut faire du bruit que s’il est documenté… Je ne suis pas préparé à toutes ces retombées. Je le prends simplement, juste avec un immense plaisir. J’apprécie que l’on profite de mon projet pour parler de montagne heureuse, souriante, et non pas seulement d’accidents. Je suis ravi de véhiculer un message positif autour de mon aventure. À cet égard, je me rends compte que je n’ai pas encore assez de recul pour déterminer avec précision ce que j’y ai appris. C’est là, au fond de moi, mais encore trop flou ! Après, cela n'a pas non plus changé ma vie. Quand je rentre à la maison, le 19 janvier, ma fille me remet les pieds sur terre. Elle est juste contente de revoir son père et retrouver un compère de jeu pour s’amuser sur le petit mur d’escalade qu’on lui a confectionné dans le salon ! ».
ROLLING STONES L’ampleur de l’exploit en chiffres Dans le massif des Grandes Jorasses, à Chamonix • Départ de la voie : 3000 m d’altitude • Sommet : 4208 m • 1 208 mètres d’exploit sur une paroi raide comme la justice • 122h seul, accroché à la vie et à ses piolets • 6 jours et 5 nuits d’ascension • -30°C en température moyenne • 35 kg de matériel sur le dos
IL FAUT ME VOIR TOUT DEGUEULASSE ET GORGE DE FATIGUE, SUR LE PAS DE LA PORTE, IMPLORANT LA MANSUETUDE DE NOTRE HOTE. UN EXPLOIT NE PEUT FAIRE DU BRUIT QUE S’IL EST DOCUMENTÉ...
CHARLES DUBOULOZ www.instagram.com/charles_dubouloz
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MK LIKE
CINÉMA CHAMONIX FILM FESTIVAL, C’EST TOUTES LES ÉMOTIONS DE LA MONTAGNE Chamonix résonne dans le cœur de tous les amoureux de montagne ! Le festival réunit les meilleures productions de l’année, sélectionnées par un comité de spécialistes et un jury réunissant des grandes personnalités de la montagne. Une quinzaine de films en compétition pour explorer toutes les facettes de l’aventure. Des hommes et femmes hors du commun viendront à votre rencontre. Un évènement inédit à Chamonix, pour partager et découvrir les aventures de réalisateurs, explorateurs et voyageurs du monde. « Un festival ambitieux qui séduit tous les amoureux de Chamonix, de montagne et de cinéma ! » L’alpinisme et les sports de montagne engagés ne sont pas des sports comme les autres, les sommets ne sont pas de simples terrains de jeux, mais des terrains d’enjeux.
PROGRAMME
MONTAGNE, AVENTURE ET CULTURE Reportage Carole Cailloux
Du 14 au 19 juin 2022 se déroule la deuxième édition du Chamonix film festival. Un événement attendu pour la capitale de l’alpinisme : une semaine exceptionnelle destinée à tous les amoureux de montagne. Le festival s’inscrit dans la continuité de cet héritage. Morgane et Christophe Raylat, deux passionnés de montagne ont créé un festival qui rend hommage au cinéma de montagne et à l’esprit d’aventure. Programmation en ligne fin avril / debut mai.
AU CINÉMA VOX À CHAMONIX Tous les soirs, assistez à des projections dans les 3 salles du cinéma Vox, de 20h30 à minuit. Les meilleurs films de montagne seront projetés, suivis de discussions avec les aventuriers et réalisateurs. Vivez des moments uniques et des rencontres inoubliables. Cinq prix récompenseront les meilleurs films et seront attribués par un jury réunissant à la fois des personnalités du monde de la montagne et du cinéma. EN MONTAGNE Tous les jours, du mardi au samedi, partez, encadrés par un guide de la Compagnie des guides de Chamonix, pour une sortie en montagne. Participez à des stages photos et vidéos animés par les meilleurs photographes, caméramen et réalisateurs de montagne. AU CAMP DE BASE Les soirées se dérouleront à l’hôtel PlanB, camp de base du festival, l’occasion de rencontrer les équipes des films autour d’un verre, de 17h à 19h, avant les projections. Nouveauté cette année, des p’tits dejs « inspiration Montagne » au planB, vous permettrons de rencontrer et échanger avec des personnalités du milieu de la montagne. AU PETZL ALTITUDE CAMP Au Col du Midi / Refuge des Cosmiques, PETZL, partenaire principal du festival - aussi bien dans les salles de cinéma que sur le terrain et propose à une vingtaine de festivaliers de vivre l'expérience d'un bivouac en haute-montagne : soirée au Refuge des Cosmiques, nuit sous la tente, et activités encadrées : ski sur glacier, randonnée glaciaire, escalade en grande voie, course d'arête. Le tout encadré par les guides athlètes du Team Petzl, comme Mathis Dumas et Vivian Bruchez. AU PARC DE LA MAISON DES ARTISTES Du mercredi au samedi, à partir de 14h et jusqu’à la première séance cinéma, assistez à des conférences en plein air autour de plusieurs thématiques liées à la montagne avec différents intervenants. PREMIER FORUM MONTAGNE LIBÉRATION Pendant trois jours, des débats autour de la montagne, relayés dans les pages et sur le site Web du journal Libération.
© Yucca Films / Thomas Guerrin
Chamonix film festival, c’est de la montagne, des beaux films, de la convivialité, du partage, de l’aventure et de l’émotion.
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MK LIKE
CINÉMA Dans ton sport, recherches-tu toujours l’esthétisme ? Quelle est la plus belle ligne que tu aies faite ?
© Yucca Films / Thomas Guerrin
Je recherche toujours l’esthétisme dans mes descentes. J’essaie de lire la montagne, de dessiner des lignes, avec un regard neuf à chaque fois. Ici, sur le massif du Mont Blanc, avec de la créativité, de l’envie, beaucoup de travail et des repérages intensifs, on arrive à trouver de nouvelles choses, mais c’est une recherche constante. Moi j’avoue, je suis toujours en repérage, un peu comme un « chasseur de lignes ». Une belle ligne, c’est une ligne qui part d’un sommet, qui se balade de droite à gauche dans la face, si possible sans utiliser de corde ! Même si pour trouver de nouveaux itinéraires, on a souvent besoin de combiner le ski et l’alpinisme, faire des rappels ou connecter une zone de neige à une autre. Il faut avoir plusieurs cordes à son arc ! La plus belle ligne que j’ai faite aujourd’hui, c’est « L'Aiguille Blanche de Peuterey » une descente historique, ouverte par les pionniers du ski qui m’ont toujours inspiré - Anselme Baud et Patrick Vallençant en 1977 – Et parce qu’on a réussi a poser un nouveau regard sur cette face. On était 5 skieurs avec des profils différents : c’était extraordinaire !
LE FESTIVAL DANS L’OEIL DE VIVIAN BRUCHEZ © Chamonix Film Festival
Vivian Bruchez, skieur de pente raide, est aussi guide de haute montagne. L’athlète de 35 ans skie les couloirs les plus raides du massif du Mont-Blanc depuis des années et a ouvert de nombreuses voies. Vivian, peux-tu nous raconter ton expérience de la première édition du festival du film de Chamonix ? C’était une très belle expérience ! Et j’étais membre du jury, donc j’ai eu la chance d’être invité parmi des « têtes lumineuses » comme Stéphanie Bodet, Etienne Klein, Lise Billon, Virginie Troussier. Ce qui était génial, c’est qu’on avait tous des profils différents mais tous réunis et passionnés par la montagne et les valeurs qu’elle transmet. Le camp de base au Plan B était idéal pour centraliser les choses. Et puis c’était un beau lancement avec la Compagnie du Mont Blanc, et tous les partenaires comme Petzl et la volonté de créer un festival de grande qualité, et de l’inscrire dans le temps !
Ce que j’ai beaucoup aimé, à travers la programmation et le choix des films, c’est la grande variété – des films sportifs – je pense notamment à celui de Julia Chanourdie avec un vrai film d’escalade et une performance sportive, des films d’aventure et d’alpinisme avec « Chamlang » de Benjamin Védrine et Nicolas Jean - qui m’a beaucoup plu, un documentaire sur la première ascension des Annapurna m’a bien remué, un autre film sur l’Everest, et aussi un film comme « Le Cavalier mongole » que j’ai énormément aimé. C’est peut-être bien celui-là qui m’a le plus marqué - Les formats de diffusion étaient originaux : au cinéma le Vox, au Camps d’altitude avec des athlètes – ou chez soi en live ! Tu habites Chamonix, un lieu d’inspiration pour les artistes comme pour les sportifs? C’est exactement ça ! Chamonix est le laboratoire technique le plus incroyable du monde – et c’est aussi un laboratoire d’émotions – parce qu’il y a une forte mixité à Chamonix : des artistes, des créatifs et des sportifs. Chamonix était en fait l’endroit idéal pour inscrire ce festival, car elle mélange des athlètes de haut niveau et d’autres personnalités comme Sylvain Tesson par exemple. La montagne réunit des profils très différents et c’est cette cordée qui en fait un festival complet !
© Chamonix Film Festival
Témoignages, documentaires, films d’aventure… Qu’est ce qui t'inspire le plus ? Un film programmé l’année dernière qui t’a marqué ?
CHAMONIX FILM FESTIVAL www.chamonixfilmfestival.fr
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DELPHINE CLAUDEL
DELPHINE CLAUDEL
PORTRAIT
UNE
PEINTURE GRANDEUR NATURE PORTRAIT DE CELLE QUI DESSINE L’AVENIR DU SKI NORDIQUE TRICOLORE Reportage Quentin Guillon - Photos Nils Louna
Delphine Claudel a percé le petit écran médiatique à Pékin en terminant septième du 30 kilomètres skate pour sa seconde participation aux Jeux Olympiques, à 25 ans. Ses spatules ont peint un résultat qui matérialise le palier franchi par la native de Remiremont, dans les Vosges.
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DELPHINE CLAUDEL
GRANDIR À PROXIMITÉ DE LA FLAMME OLYMPIQUE Faut-il envoyer les jeunes athlètes sur les grandes compétitions internationales quand ils n’ont aucune chance de jouer les premiers rôles ? Ce débat colore souvent les conversations quand les Fédérations sportives publient leurs listes de qualifiés pour les grands championnats. D’un côté, certains projettent une vision à long terme et arguent que ces sélections sont au cœur de la formation de l’athlète. De l’autre, d’aucuns objectent une vision courttermiste et optent pour la seule performance. Delphine Claudel, elle, a croqué la réponse. En 2018, elle a 21 ans quand elle dispute ses premiers Jeux Olympiques, à Pyeongchang (Corée du Sud). « J’avais des yeux d’enfants. J’étais émerveillée. Je profitais sans vraiment penser à la compétition ». Elle était spectatrice. En 2022, elle a donc 25 ans quand elle prend part à son deuxième rendez-vous olympique. « J’étais beaucoup plus focus. J’avais de grosses ambitions. J’étais persuadée que je pouvais faire un podium ». Elle était actrice, elle le dit elle-même. En 2018, elle laisse peut-être un peu trop d’énergie « sur les pistes d’entraînement », avant même la course. « C’était un peu moins cadré. Je me connaissais moins, aussi ». En 2022, elle sait exactement à quoi s’en tenir. « J’ai géré les petits aléas, comme le décalage horaire. La piste de compétition était exigeante. Je n’y ai pas passé des heures. J’ai pris sur moi. Je me suis rappelée de tout ce qui n’avait pas été, à Pyeongchang. J’avais déjà vécu l’évènement, j’ai tout corrigé et je me suis projetée plus facilement ». En 2018, le Covid n’avait pas non plus déferlé sur la planète. « Les trois semaines ont été un peu longues, à Pékin. On ne pouvait pas sortir du village olympique, contrairement à il y a quatre ans ». Elle s’adapte. Elle se dit que c’est une expérience supplémentaire dans sa palette.
J’AVAIS DES YEUX D’ENFANTS. J’ÉTAIS ÉMERVEILLÉE. JE PROFITAIS SANS VRAIMENT PENSER À LA COMPÉTITION.
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J’AVAIS DE GROSSES AMBITIONS. J’ÉTAIS PERSUADÉE QUE JE POUVAIS FAIRE UN PODIUM.
DELPHINE CLAUDEL
PORTRAIT
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PORTRAIT
DELPHINE CLAUDEL
DEUX NOËLS LOIN DE LA MAISON En 2018, elle zyeutait les autres athlètes. « Elles m’épatent par la foi, l’amour et la persévérance qu’elles mettent dans leur sport ». En 2022, elle s’en inspire toujours. Elle cite Tessa Worley qui « veut une médaille, qui passe à côté et qui a toujours un discours très bienveillant sur le sport et sur ce que le sport apporte ». Elle cite l’Américaine Jesse Diggins. « Elle avait une indigestion alimentaire la veille de la course. Elle a mis toute son âme pour aller chercher une médaille d’argent (sur le 30 km libre). Elle était dans un sale état à l’arrivée ». L’admiration transpire dans ses propos. Elle sourit. « Cela donne envie de se battre… et cela donne envie de les battre ». 2018-2022 : quatre ans et un gouffre. Delphine Claudel ne joue plus dans la même catégorie. Sa façon d’appréhender et son sport et la vie n’ont pas évolué, en revanche. Elle a toujours aimé bouger. Elle a toujours aimé être dehors. Delphine Claudel est née à Remiremont, dans les Vosges. Elle a commencé le ski de fond à dix ans, avec les copains. Elle faisait déjà de l’athlétisme. Elle a pratiqué les deux sports pendant quelques années. Il y avait une classe sportive ski de fond au collège ; il y avait un pôle espoir à Gérardmer, en ski de fond. L’athlétisme ne proposait pas les mêmes structures. « J’aimais ce sport de glisse. J’avais plus de copains dans le ski de fond. J’ai donc continué dans cette voie ». Elle aimerait avoir plusieurs vies pour tout faire. L’été, elle pourrait ne faire que du trail. « J’aimerais bien être dans une équipe de foot, aussi », rigole t-elle. Mais ses seules spatules occupent son esprit. Elle est toujours aussi « exigeante » avec elle-même.
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« J’aime ce principe de tout mettre en œuvre pour exprimer le meilleur de soi. C’est toujours très naturel chez moi ». Ce ne sont pas seulement des mots. Delphine Claudel les traduits par des actes. « Ces deux derniers Noëls, je ne les ai pas passés avec ma famille, en raison de la crise sanitaire. Il y avait un petit risque de choper la maladie et de manquer la manche de Coupe du Monde suivante. Mes parents et mon entourage subissent »..
AJOUTER LE SPRINT À LA PANOPLIE Autre exemple. Elle a quitté ses Vosges natales pour la Savoie. C’est difficile de faire une pleine saison de ski à La Bresse dans les Vosges. Les conditions sont optimales à La Féclaz, son nouveau point de chute. « Les pistes sont variées et très bien entretenues. Il y a aussi une piste de ski roues. Je n’ai pas besoin de prendre ma voiture pour aller m’entraîner. Les gains de temps et d’énergie sont importants ». Employée par l’armée de terre, elle vit pleinement de son sport depuis un an et demi. Elle s’entraîne seule, souvent, et elle aime cette solitude. Elle pense, en même temps qu’elle peaufine sa « caisse » et son « endurance », son point fort, sous la férule de Thibault Chêne. Il est son entraîneur depuis environ sept ans, depuis qu’elle est arrivée en équipe de France et que lui avait postulé pour chapeauter l’équipe féminine. Elle a une formule pour résumer leur rencontre. « La chance du hasard ». Elle loue leur complicité. « Nous avons une relation très forte. On se comprend vite. Nos objectifs, nos envies et nos motivations sont les mêmes. C’est beaucoup grâce à lui que je suis là aujourd’hui ». Elle brosse ses tableaux en classique, quand les spatules
PORTRAIT
DELPHINE CLAUDEL
ON NE PEUT PAS TOUTES ÊTRE LA MEILLEURE… MÊME SI JE VEUX L’ÊTRE.
J’AIME CE PRINCIPE DE TOUT METTRE EN ŒUVRE POUR EXPRIMER LE MEILLEUR DE SOI.
suivent les rails tracés dans la neige, et en skate, quand le corps danse sur le pas de patineur. « J’adore le style classique. Je trouve cela très beau à voir ». Elle a cependant de meilleures sensations de glisse, en skate. « Je suis une glisseuse, j’aime laisser filer le pied. Je travaille sur la puissance pour être plus performante en classique et également pour améliorer mes finishs ». En 2018, elle est en queue de peloton. Elle termine 57e du 10 km libre (skate) et 12e du relais : elle était la plus jeune aux côtés d’Aurore Jean, Anouk Faivre Picon, Coraline Thomas Hugue. En 2022, elle est aux avant-postes. Elle prend la 9e place du skiathlon (7,5 km en classique + 7,5 en skate) puis la 7e place du 30 km libre. Elle se connaît bien, elle connaît les différentes allures de course. Sur le 30 km libre, elle s’élance dans le quatuor de tête, en compagnie de Therese Johaug, de Jesse Diggins et de la Suédoise Ebba Andersson. La Norvégienne dynamite la course et augmente encore le rythme. Delphine approche de la zone rouge et préfère laisser filer. Elle se retrouve seule, vent dans le nez. Un groupe à l’arrière la rattrape. « Je me suis alors mis dans les skis et j’en ai fait un peu moins. J’ai récupéré sur le troisième tour comme cela, et puis, au début du quatrième et dernier tour, je me suis dit : “Faut y aller ! Si tu veux chercher quelque chose, c’est maintenant” ». Elle attaque dans la bosse. Elle joue la médaille mais il lui manque quelques watts dans le final. Elle n’est pas sprinteuse, mais elle y travaille. « Je suis toujours un peu frustrée de ne pas réussir à me « finir », à me faire complètement « mal à la gueule » pour le dire familièrement ». Elle y parvient sur des montées
sèches où l’effort se prête davantage à la douleur, comme sur celle de l’Alpe Cermis, dernière étape du Tour de ski en janvier 2021, où elle était devenue la troisième française à monter sur un podium de coupe du Monde. Ces Jeux Olympiques sont un jalon de plus sur une courbe de progression linéaire. Delphine n’a pas de plan de carrière, elle n’en a jamais eu, sinon celui de s’améliorer, chaque année. « Je ne me pose pas de questions, au départ des courses. Je sais que j’ai les outils pour rivaliser. Je ne suis pas arrivée sur le circuit en me disant que j’allais tout casser. J’ai eu une période où mes résultats étaient loin du haut niveau, malgré un gros entraînement. Mais j’y ai toujours cru. Je ne mets jamais de barrières mentales, ni de deadline. Et je donne toujours le meilleur de moi-même ». 2018 – 2022. 2018 – 2022 – 2026. Cortina d’Ampezo sera le prochain rendez-vous olympique. « Il n’y aura peutêtre pas de village, les épreuves auront lieu à droite et à gauche ». Une ambiance italienne plus « familiale », de celle qu’elle apprécie lors des Coupes du Monde et des championnats du Monde – son prochain gros objectif en 2023. Elle sait aussi que ses amis et sa famille pourront faire le court déplacement. Quatre ans et autant d’années pour ajouter les petites touches picturales qui la rapprocheront de son chef d’œuvre. « Si je me donne à 100% et que je suis 5e mondiale, je n’aurais pas de regrets. On ne peut pas toutes être la meilleure… même si je veux l’être ». DELPHINE CLAUDEL instagram.com/delphine_claudel
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généralisé avec le succès grandissant de l’entreprise, et son ancrage ultra local posera l’entité comme une référence du made in France technique et plaisir dans l’industrie outdoor.
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Le groupe qui possède en interne ses unités de production met en avant ce savoir-faire de plusieurs décennies et l’injecte au sens propre comme au figuré dans ses produits, qu’ils soient en plastique via les fameuses et renommées raquettes TSL, mais aussi avec des bâtons, des sacs, des luges ou des produits innovants comme les « yooners », une « luge » mono patin nouvelle génération de plus en plus en vogue dans les stations alpines. L’ambition étant alors de rendre la montagne accessible au plus grand nombre.
LA VISION RESPONSABLE DE TSL Au-delà de leur ancrage local, les équipes de TSL voient le développement de la sensibilité écoresponsable d’un bon œil. Chez eux, il a toujours été question d’engagement. Tout est facilité par une conception intelligente. Pour la marque de Haute Savoie, un produit éco et engagé est un produit durable dans le temps. En effet, on peut avoir 40 ans, un pied solidement ancré dans le passé avec l’expérience tout en pensant à demain avec brio. Un produit TSL est donc par essence réparable, facilement qui plus est. Par exemple, des raquettes de 20 ans d’âge ont droit à leur réparation, fait assez rare dans l’industrie pour être souligné. Enfin, si par malheur, vous cassez votre bâton lors du prochain UTMB®, TSL assure le coup, étant l’une des seules marques proposant le rachat de bâtons à l’unité.
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LE TRAIL HORS DES SENTIERS BATTUS L’IMPORTANT N’EST PAS LE SOMMET MAIS LE CHEMIN QUI Y MÈNE !
Texte Baptiste Chassagne
Selon Confucius, « le bonheur n’est pas au sommet de la montagne mais dans la façon de la gravir ». Pour Orelsan, « ce qui compte, c’est pas l’arrivée mais la quête ». Alors existe-t-il un point commun entre l’émérite philosophe chinois et l’artiste-étoile ayant scintillé haut dans le ciel de ce début d’année qui a plus de deux millénaires d’écart, ont pensé la même chose ? Aussi improbable que cela puisse paraître, oui, il y en a un ! Et il s’agit du trail ! Pourquoi ? Car ce sport qui propose d’arpenter la montagne et de courir la nature avec rien d’autre que des baskets aux pieds, incite, plus que tout autre discipline, à chérir le chemin, valoriser la démarche et cultiver l’aventure. Rencontres bouleversantes, portraits inspirants et reportages percutants avec celles et ceux qui, en gambadant sur les sentiers balisés, s’écrivent une destinée hors des sentiers battus, en dehors des itinéraires balisés.
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TRAIL
LUDOVIC POMMERET
LE
ROC PHILOSOPHALE L’ULTRA-TRAILEUR QUI DÉFIE LE TEMPS QUI PASSE
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LUDOVIC POMMERET
TRAIL
Interview Baptiste Chassagne
MES BEAUX FRERES M ONT UN JOUR MOTIVE POUR UNE COURSE DE MONTAGNE A UNE EPOQUE OU LE MOT TRAIL N EXISTAIT PAS ENCORE
Il a 47 ans, mais ses performances laissent penser qu’il en a 20 de moins. Ludovic Pommeret défie les lois de la physique. Certains disent qu’il les réécrit de ses prouesses athlétiques. En effet, cet automne, pour se prémunir de la crise de la cinquantaine, le sympathique coureur savoyard a trouvé un remède efficace : faire son entrée au panthéon des plus grands ultratraileurs de l’Histoire en devenant l’un des seuls à remporter les deux mythes de la discipline, l’UTMB et la Diagonale des Fous. Au sommet depuis 2 décennies, « Ludo » est solide comme un roc. Rien ne l’ébranle. Pas même le temps qui passe. Comme s’il avait déniché la pierre philosophale. Il partage avec nous les secrets de son élixir de (longue) vie.
SNOWBOARD, FORT’ICHE & PRÉDISPOSITIONS Ludo, peux-tu nous raconter comment tu en es arrivé dans le trail ?
© Ben Becker
C’était il y a si longtemps ! Tu m’obliges à fouiner jusque dans les archives les plus poussiéreuses de ma mémoire. (Sourire) Disons que j’ai toujours évolué dans un environnement montagneux puisque j’ai grandi à Valloire et fait mes études à Grenoble. En revanche, jusqu’à mes 25 ans, j’étais obnubilé par les sports de glisse, notamment le snowboard et la planche à voile. Mes beaux-frères, passionnés d’athlétisme, m’ont un jour motivé pour une course de montagne, à une époque – lointaine – où le mot ‘trail’ n’existait pas encore. On partait du Bourget, à bloc, jusqu’au refuge de l’Aiguille Doran, où je les ai battus au sprint. J’ai instantanément apprécié l’effort et l’ambiance qui régnait parmi tous les concurrents.
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TRAIL
LUDOVIC POMMERET Si dans cette petite course de montagne à côté de la maison réside le point de départ de ta passion, quand et comment découvres-tu le trail dans sa version ultra ? J’ai découvert l’ultra-trail dans le cadre d’un évènement précurseur, ayant précédé la création de l’UTMB de quelques étés : la Fort’iche. Le premier ultra des Pays de Savoie dont le concept était de relier, dans les années 2000, toutes les fortifications de Maurienne, jusqu’au Mont Cenis. Sans expérience aucune, je m’étais inscrit dans la catégorie ‘marcheurs’. Mais malgré ça, je n’ai su aller au bout, faute de préparation. Quelques saisons plus tard, lorsque j’ai souhaité revenir, me sentant enfin prêt à régler mon contentieux avec cet abandon initial, l’épreuve avait disparu. Dès 2004, je me suis donc rabattu sur l’UTMB. Aujourd’hui, je recommande à tous les jeunes de se montrer patients et d’allonger les distances progressivement : un conseil que manifestement je n’ai su m’appliquer. À quel moment tu te détectes un talent inné pour cette discipline et décides de tout mettre en œuvre pour l’exploiter ? Un talent inné je ne pense pas, néanmoins lorsqu’en 2007, je boucle le Grand Raid 73 en première position, devant Dawa Sherpa, une référence et une idole, à jamais le premier vainqueur de l’UTMB, je me dis qu’effectivement, j’ai peut-être trouvé une discipline pour laquelle j’ai certaines prédispositions. Tu découvres le trail dans les années 2000, à 25 ans ; tu te détectes un vrai talent en 2007, à 32 ans ; et en 2022, à 47 ans, quinze années plus tard, tu as tout gagné et démontres un niveau de performance d’une constance incroyable. Qu’est ce qui te permet de durer à si haut niveau aussi longtemps ?
SANS EXPÉRIENCE AUCUNE, JE M’ÉTAIS INSCRIT DANS LA CATÉGORIE ‘MARCHEURS’.
J’AI UN AMOUR PROFOND DE LA COMPÉTITION. J’AIME METTRE DES DOSSARDS ET ME CONFRONTER.
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En 2018, j’ai traversé une petite période de saturation. J’évoque ce souvenir car c’est durant cette période, pleine de doutes, que je me suis posé des questions assez introspectives sur mes sources profondes de motivation, celles qui me poussaient à continuer... Je ne savais plus trop pourquoi je courais, pourquoi j’acceptais encore de « me faire mal » en compétition. Je cherchais du sens. Et donc, quelles réponses as-tu apporté à cette quête de sens ? Qu’est-ce qui t’a fait repartir pour un tour ? Plusieurs choses. Avant tout, j’aime l’ambiance qui règne pendant les courses ainsi que la relation amicale, presque complice, avec les autres coureurs. On est à la fois concurrents et alliés. J’en ai encore fait l’agréable expérience cette année sur l’UTMB, en partageant un très long bout de chemin avec deux copains, Grégoire Curmer et Diego Pazos. L’environnement exceptionnel dans lequel on évolue aide aussi à régénérer la motivation. J’ai aussi identifié un amour profond pour la compétition. J’aime mettre des dossards et me confronter. Enfin, il y a forcément une infime part génétique dans cette longévité. Je dois avoir une bonne constitution, assez robuste. Passé un certain âge, on ressent forcément de légères douleurs,
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© PVerticale
LUDOVIC POMMERET
de petites gênes, mais j’ai récemment passé une IRM de contrôle chez un ami radiologue, lui aussi coureur, Thibaut Garrivier et il m’a affirmé que mes genoux étaient plutôt bien conservés au vu de mon âge et de ma pratique ! (Sourire) Justement, si l’on revient sur cet amour profond de la compétition : n’es-tu pas fatigué d’épingler des dossards et d’aller à la bagarre ? N’aspires-tu pas à une pratique plus hédoniste de la montagne ? Continueras-tu à t’entraîner après ta carrière ?
© PVerticale
J’ai toujours adoré la compétition. C’est quelque chose ancré au plus profond de moi mais que j’explique assez difficilement. Avant d’être encadré par mon coach, Philippe Propage, mon programme se voulait assez simple : je ne m’entrainais pas ! Je faisais des courses toutes les 2 semaines et entre, je m’attachais à récupérer. (Un temps de réflexion) Je crois que ce qui me meut véritablement, c’est la possibilité de dépasser les limites que t’offre l’adversité d’une compétition. C’est pour cela que j’aime m’entraîner dans la mesure où j’ai un objectif. L’entraînement est le chemin qui mène au sommet, la démarche qui conduit à la finalité : le jour de la course. Si je n’ai pas ce cap, je concède une nature assez fainéante. Je préfère rester à la maison, bricoler ou faire une sortie très cool en montagne avec ma femme.
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LUDOVIC POMMERET SECRETS DE LONGÉVITÉ, CANAPÉ & AMERICAN DREAM Peux-tu nous révéler tes secrets concernant tous les « à-côtés » du haut-niveau qui te permettent de durer ? J’entends par-là l’alimentation, la récupération, le sommeil... Sur cette thématique non plus, je suis loin d’être un exemple. J’ai toujours fonctionné avec une vision assez souple mais sérieuse à ces égards. Je ne me fixe pas de cadre strict ou contraignant, mais j’essaye d’opérer selon mes envies, à l’écoute de mon corps, avec un minimum de bon sens. Très concrètement, par exemple, je ne fais pas de PPG (Préparation Physique Générale), je m’étire très peu, sauf lorsqu’une petite raideur apparait, et j’ai conscience d’avoir une alimentation parfois éloignée du modèle idéal, au sens où je mange peut-être trop sucré, et beaucoup de charcuterie… Concernant le sommeil, c’est un point intéressant puisque je le considère comme le baromètre de mon état de fatigue. Je suis un gros dormeur, 8h par nuit minimum. Or lorsque je commence à basculer dans le surentrainement, à l’issue de semaines vraiment denses environnant les 30h de sport, mon corps m’envoie des signaux de vigilance car j’ai alors plus de mal à trouver le sommeil. J’ai plus de mal à dormir lorsque je suis vraiment fatigué. C’est presque paradoxal !
As-tu d’autres conseils à partager, liés à ta grande expérience et tes nombreux apprentissages ? Oui, évidemment. Le deuxième conseil est de ne pas construire sa saison autour d’un seul et unique objectif mais plutôt 2 ou 3, avec en plus des objectifs intermédiaires. Au début, j’ai commis l’erreur de mettre tous mes œufs dans le même panier vis-à-vis de l’UTMB et j’ai alors très mal vécu mes échecs. Troisièmement, il s’agit d’écouter son corps mais pas trop : trouver le juste équilibre. Si on s’arrêtait de courir à la moindre petite gêne, on passerait la grande majorité de la saison dans le canapé. Enfin, le quatrième et dernier conseil est de développer une pratique croisée. Pour ma part, j’adore réaliser une coupure hivernale en termes de course à pied et aller chercher d’autres leviers de progression dans un sport différent qu’est le ski alpinisme. Tu fais croître d’autres qualités et en plus, tu te régénères mentalement, pour revenir avec une folle envie de chausser tes baskets au printemps.
Quels sont les conseils que tu donnerais aux jeunes coureuses et jeunes coureurs qui rêvent d’ultratrail ou plus globalement d’ultra-endurance ?
JE CONSIDERE MA QUALITE DE SOMMEIL COMME LE BAROMETRE DE MON ETAT DE FATIGUE.
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© Ben Becker
Le premier des conseils serait une approche progressive - ce que je n’ai pas su mettre en place de mon côté et raisonnable, au sens de ne pas en faire trop. A cet égard, c’est plus facile pour moi puisqu’avec mon travail en Suisse, qui m’occupe minimum 41h par semaine, et ma famille, ma femme et mes deux filles avec qui j’adore passer du temps, j’accède à une autorégulation qui me convient plutôt bien. Je ne crains pas d’en faire trop puisque je n’ai pas le temps, tout simplement. Mon volume d’entraînement quotidien atteint une quinzaine d’heures, sauf lors des périodes de stages, forcément plus copieuses.
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SI ON S’ARRÊTAIT DE COURIR À LA MOINDRE PETITE GÊNE, ON PASSERAIT LA GRANDE MAJORITÉ DE LA SAISON DANS LE CANAPÉ. Comment vis-tu ce statut de doyen qui dénote totalement dans le milieu ? Être ce coureur plus âgé que tous les petites jeunes veulent « taper », ça me donne un immense goût du défi ! C’est un challenge que de ne pas se laisser faire. Défier le temps qui passe est une profonde motivation en soi… J’aimerais revenir sur un évènement qui a changé ta vie. En 2016, tu gagnes l’UTMB, l’épreuve référence de la discipline, à l’issue d’une course au scénario incroyable. Peux-tu nous immerger dans ces 22 heures et 2 secondes de course qui resteront gravées à jamais ? J’aborde la course avec un statut d’outsider qui me convient plutôt bien. Néanmoins après un premier quart de course correct, j’arrive au premier ravitaillement des Contamines avec d’énormes crampes d’estomac. Je ne peux plus avaler quoi que ce soit. Je repars alors en 50ème position, à plus d’1h des leaders. Au fond de moi, je suis en revanche animé d’une détermination profonde : je n’abandonnerai pas, j’irai au bout, même si je dois finir dernier, et en deux jours ! Ma femme, constatant que je suis dans un véritable état de détresse vient m’encourager aux Chapieux, un endroit reculé et difficile d’accès, alors que ce n’était pas prévu. Une anecdote marrante à ce sujet : mon coach lui envoie alors un SMS pour m’enjoindre à arrêter. SMS qu’elle ne reçoit pas faute de réseau. Dieu merci pour la suite de l’histoire ! Je continue donc mon petit bonhomme de chemin et, revigoré par ces encouragements, retrouve du poil de la bête à mi-chemin, à Courmayeur. J’entame
Tu remportes ensuite un autre mythe, la Diagonale des Fous, 5 ans plus tard, en octobre 2021. Un autre temps fort et inoubliable j’imagine ? Forcément. Ces épreuves sont absolument incomparables de par leur ferveur populaire, leur terrain, leurs conditions météorologiques, néanmoins, un point commun les rapproche : l’histoire personnelle et symbolique que j’ai développée avec chacune. L’UTMB, j’y ai toujours échoué – 4 fois exactement – avant de réussir. La « Diag’ », elle, m’a plutôt souri puisque j’ai terminé 3 fois deuxième avant d’y lever les bras. Une victoire de surcroit partagée avec un autre coureur, Daniel Jung. Bref, un autre souvenir totalement incroyable. Une ultime question Ludo : songes-tu arrêter un jour ? As-tu encore des rêves ? Considères-tu qu’il te reste des choses à accomplir ? Oui, je vais arrêter un jour... Mais pas tout de suite ! (Sourire malicieux) Je suis reparti pour au moins 3 ans. Avec un rêve en tête : le rêve américain, le fameux ‘American Dream’. Il y a sur ce continent, de l’autre côté de l’Atlantique, deux courses emblématiques pour lesquelles je ressens un très fort pouvoir d’attraction : la ‘Western States’ et la ‘Hard Rock’. J’ai la chance d’avoir obtenu un dossard pour la première, grâce à ma 4ème place à l’UTMB. C’est en juin, et j’ai déjà hâte d’y être. Ce défi me donne une énorme motivation. Une motivation de cadet comme on dit dans le jargon !
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JE NE CRAINS PAS D’EN FAIRE TROP PUISQUE JE N’AI PAS LE TEMPS, TOUT SIMPLEMENT.
alors une remontée que même dans mes songes les plus fous, je n’aurais osé imaginer. À Champex, au km 120, on m’annonce à 14 minutes de la tête. Au fond de moi, tout devient possible ! Je rattrape le leader provisoire à Trient, à 30 km de l’arrivée. Avant la montée finale, lorsque je croise ma femme, je lui demande de klaxonner lorsque le deuxième s’attaque à l’ultime difficulté. Elle s’exécute et j’estime mon avance à 25 minutes. À partir de là, je me suis accroché aussi fort que possible à mon rêve de victoire et me suis laissé porter, non sans vigilance, jusqu’à cette ligne d’arrivée absolument incroyable, à Chamonix. J’y ai alors vécu le plus beau moment de toute ma carrière.
LUDOVIC POMMERET facebook.com/ludovic.pommeret
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Reportage Baptiste Chassagne
LE PLUS BEAU DES CHEMINS L’UTMB® MONT-BLANC EST LE SOMMET MONDIAL DU TRAIL. MAIS COMME TOUT SOMMET, CE QUI COMPTE LE PLUS, N’EST-CE PAS LE CHEMIN QUI Y MÈNE ?
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UNE QUÊTE PAR PALIERS, UNE AVENTURE PAR TRANCHES DE VIE.
C’est là le postulat de l’UTMB® World Series. Un circuit international de trail qui regroupe en son sein les plus belles épreuves du planisphère. Une épopée en plusieurs étapes qui propose d’atteindre le Graal chamoniard, pour les UTMB World Series Finals après être passé les UTMB® World Series. Plus qu’un chemin, il s’agit alors d’une démarche, d’une quête par paliers, d’une aventure par tranches de vie. Pour révéler enfin l’extraordinaire qui sommeille en vous au sommet mondial du trail, fin août, à Chamonix.
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Dans ce reportage, nous vous proposons une immersion au sein de trois évènements qui intègreront le circuit UTMB® World Series à l’été 2022. Trois épreuves sensationnelles situées à portée de rêve, à portée de baskets, et qui vous permettront de découvrir l’expérience unique du circuit UTMB® World Series - presque - à domicile, à proximité de la maison, dans ces écrins de montagne préservés qui nous rappellent combien la magie de la nature opère sur le pas de notre porte. Découvrez, accompagné d’un témoin privilégié, personnage emblématique de chaque course, le TRAIL VERBIER SAINT-BERNARD BY UTMB®, le WILDSTRUBEL BY UTMB® et le NICE CÔTE D’AZUR BY UTMB®. Trois évènements qui, à travers leurs parcours allant de 20 à 170 kilomètres, vous offriront une plongée authentique dans l’univers de l’UTMB® World Series et ses standards d’exigence, entre paysages sauvages, exploration du patrimoine local, engagement responsable et organisation irréprochable. À vos marques ! Prêt ! Partez... Mais pas trop vite. Mieux vaut en garder sous le pied ! Le meilleur reste à venir... UTMB® WORLD SERIES Découvrez toutes les courses du circuit utmb.world/fr
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LA NATURE BRUTE La mystique qui enrobe un évènement dépend-elle du nombre d’années qui égrènent son existence ? Manifestement, pour le TRAIL VERBIER SAINT-BERNARD BY UTMB®, la réponse est non ! Créée en 2009 et devenue mythique dès l’édition suivante, cette aventure à travers les Alpes suisses entre dans la liste de ces classiques qu’il faut cocher une fois dans sa vie. Cécile Bertin, ultra-traileuse aguerrie et journaliste avertie, l’a cochée une première fois, puis a finalement décidé d’y revenir suffisamment pour que cette bambée au cœur des 4000 du Valais aille se positionner tout en haut de la liste de ses courses de cœur. Les distances : 140 km & 9300 D+ / 76 km & 5300 D+ / 45 km & 4000 D+ / 26 km & 1700 D+
J’AI PRIS UNE CLAQUE. OU PLUTÔT UNE DOUBLE CLAQUE. LA PREMIÈRE PAR LA ROBUSTESSE DU PARCOURS, ALPIN, VERTICAL. LA DEUXIÈME PAR LA BEAUTÉ DES PAYSAGES.
Cécile, où ton affection pour cette épreuve prend-elle sa source ? Qu’est-ce qui en fait la singularité, une épreuve unique sur le circuit ? J’ai découvert cette épreuve en 2010, pour sa deuxième édition, par son plus gros morceau, la X-Alpine. J’ai pris une claque. Ou plutôt une double claque. La première par la robustesse du parcours, alpin, vertical. La deuxième par la beauté des paysages. Un argument assez classique et générique dans le monde du trail mais particulièrement vérifiable ici au sens où il n’y a rien à jeter. Une grande majorité de trails proposent des traces qui permettent de rejoindre des spots remarquables, entrecoupés de portions moins sympathiques. Ici, c’est la totalité du parcours qui est absolument incroyable. Pas seulement les lieux privilégiés que l’on rallie. Quels sont les spots mythiques qui ont nourri ta boite à souvenirs ? Ils sont nombreux. Difficile de tous les énumérés. Encore une fois, l’ensemble du parcours est appréciable. On a l’impression de voyager dans une carte postale qui reprend les éléments construisant les Alpes dans l’imaginaire collectif. Les lacs blottis dans la roche, la moyenne montagne verte de pâturages paisibles, la haute-montagne minérale d’impressionnants glaciers, les mazots en bois de villages typiques... De façon plus factuelle, je citerais néanmoins les passages au monastère du col Saint-Bernard, le franchissement de la fameuse passerelle de Corbassière, la vue sur le Grand Combin que l’on peut presque toucher de son bâton et le kilomètre vertical qui nous attend après le dernier ravitaillement, pour nous mener vers le dernier sommet, La Chaux. Cet été, tu prendras pour la 5ème fois le départ de cette course. As-tu un conseil à donner ? Il faut vraiment arriver préparé pour cette épreuve et non pas l’envisager comme une préparation pour l’UTMB. Non, non, on ne me reprendra pas deux fois à cette erreur m’ayant obligée à abandonner lors de ma première tentative... Je recommanderais presque de découvrir cette course par la X-Traversée puis d’y revenir l’année suivante pour le plat de résistance, avec la X-Alpine. Histoire de monter graduellement en appétit et d’apprivoiser ce terrain, pas forcément ultratechnique, mais abrupt et vertical !
TRAIL VERBIER SAINT-BERNARD BY UTMB® Du 08 au 10 juillet à Verbier trailvsb.com/fr/
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© Jan Vils
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LA SUISSE SAUVAGE Tracée entre les glaciers, au coeur de ce que la Suisse compte de plus beau et de plus sauvage, cette toute nouvelle épreuve sillonne la Via Alpina pour passer du canton du Valais à celui de Berne, au départ de la mondialement célèbre Crans Montana. Découverte de l'évènement avec Kévin Vermeulen, coureur élite, 3ème des derniers Championnats de France, qui aura à cœur de briller à la maison, sur sa terre d’adoption, en septembre prochain. Les distances : 108 km & 6000 D+ / 50 km & 2650 D+ / 25 km & 1150 D+
À CHAQUE SORTIE, J’AI L’OPPORTUNITÉ DE DÉCOUVRIR DE PETITES VALLÉES CACHÉES, COMME SI J’OUVRAIS UNE BOITE MAGIQUE À CHAQUE FOIS QUE JE CHAUSSAIS LES BASKETS.
Kévin, tu es arrivé il y a 5 ans dans cette région. Pourquoi n’es-tu jamais reparti ? Je me suis installé à Crans Montana pour travailler en tant qu’ergothérapeute à l’hôpital du Valais, après des études en Belgique. La première fois que j’ai franchi les portes du Valais depuis Lausanne, j’ai été impressionné par cette sensation de plonger dans une région entourée de hautes montagnes, de toute part. C’est un lieu de vie et d’entraînement paradisiaque pour pratiquer le trail à hautniveau. C’est très calme, paisible. Il y a une véritable culture du sport outdoor et toutes les infrastructures nécessaires. À chaque sortie, j’ai l’opportunité de découvrir de petites vallées cachées, comme si j’ouvrais une boite magique à chaque fois que je chaussais les baskets. Comment définirais-tu l’épreuve qui se déroule chez toi à quelqu’un qui n’est jamais venu ? À mes yeux, ce qui est absolument génial, c’est l’opportunité de découvrir deux cultures à travers une même course, en passant du canton du Valais, francophone, à celui de Berne, en Suisse alémanique. Rien que cela fait de la course un voyage en soi. Ensuite, d’un point de vue purement technique, les sentiers sont plutôt propres ici. Ceux qui aiment le skyrunning, les cailloux et les pierriers risqueraient de repartir déçus. Il s’agit de courir plutôt que de marcher. Je recommande d’ailleurs d’être économe sur les fibres musculaires, notamment en descente, car il faudra être capable d’allonger la foulée sur les derniers kilomètres. Quels sont tes spots préférés rejoints par le parcours ? J’adore le col de la Gemmi, au départ de Loèche-les-Bains, et sa montée en lacets ultra-typique, reconnaissable parmi toutes. J’apprécie également courir le long des bisses, sur des sentiers en balcon longeant ces anciens canaux caractéristiques de la région qui ondulaient à flanc de montagne afin d’irriguer les terres. WILDSTRUBEL BY UTMB® Du 08 au 11 septembre à Crans Montana wildstrubel.utmb.world/fr
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© Bastien Lemaire
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LE RÊVE D’AZUR Si le silence est d’or, le rêve est d’azur. C’est en substance le message de ce tout nouvel évènement, appelé à devenir le plus grand du bassin méditerranéen, qui propose de passer de la quiétude d’une montagne sauvage à l’horizon bleutée d’une arrivée mythique, à Nice, sur la Promenade des Anglais. Rencontre avec Philippe Verdier, celui qui a tracé, en équipe, ces parcours. Ou plutôt dessiné ce rêve d’azur. Les sentiers en guise de coups de pinceau. Les distances : 165 km & 8700 D+ / 111 km & 5000 D+ / 59 km & 3300 D+ / 25 km & 650 D+
VOUS EN CONNAISSEZ BEAUCOUP DES ÉPREUVES QUI PROPOSENT DE PARTIR DES PLUS HAUTS SOMMETS DES ALPES POUR ALLER SE JETER DANS L’IMMENSITÉ BLEUTÉE DE CETTE MER MÉDITERRANÉE QUI VOUS APPELLE À L’HORIZON ?
Philippe, en quoi la course que vous vous apprêtez à co-créer ne ressemble à aucune autre ? Je vais répondre au nom de l’équipe par une question : vous en connaissez beaucoup des épreuves qui proposent de partir des plus hauts sommets des Alpes pour aller se jeter dans l’immensité bleutée de cette mer Méditerranée qui vous appelle à l’horizon, le tout en passant par des paysages extrêmement variés et sauvages, pour finalement franchir la ligne d’arrivée sur la légendaire Promenade des Anglais ? Qu’est-ce que vous aimeriez entendre de la bouche des finishers pour goûter à la satisfaction ? Tracer les parcours, c’est une grande responsabilité. Nous en sommes très fiers. On dessine une aventure. Nous sommes les architectes du théâtre où chaque coureur va pouvoir s’exprimer et toucher son rêve du bout des doigts. Nous aimerions donc entendre que c’était dur, mais que c’était magnifique. Qu’ils ne se sont pas ennuyés une seule seconde car nous leur avons offert des paysages ultra variés. Et sans manquer d’humilité, nous croyons que c’est ce qu’il va se passer. Notre terrain de jeu est bien trop fantastique pour qu’il en soit autrement. À quel endroit les coureurs devront-ils particulièrement ouvrir les yeux ? Absolument partout ! Car nous avons privilégié les sentiers techniques. Notre épreuve emprunte une majorité de monotraces très ludiques qui sillonnent les forêts d’énormes châtaigniers, la végétation caractéristique des garrigues et les crêtes rocailleuses. Nous avons banni les pistes forestières. Ce sont des parcours très joueurs. Après, vous pourrez aussi ouvrir les yeux pour admirer les villages médiévaux lorsque vous les traverserez ou lorsque la mer s’offrira à vous depuis le point culminant du parcours, à plus de 2 650 m d'altitude : le Rabuons, le long du chemin de l'énergie.
NICE CÔTE D’AZUR BY UTMB® Du 22 au 25 septembre à Nice nice.utmb.world/fr
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GABRIEL RUEDA
ULTRA ALBICELESTE L’HISTOIRE D’UN ARGENTIN PARTI BASKETS AUX PIEDS, À LA QUÊTE DE SON DESTIN.
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GABRIEL RUEDA
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Reportage Alexandre Violle
© Tomas Hudec
Laissez-moi vous raconter l’histoire de Gabriel Rueda, argentin au regard juvénile qui découvre un jour le trail-running et qui, le lendemain, décide d’en faire sa passion. Nous sommes le 8 juin 2019 au sud du Portugal dans la ville de Coimbra et c’est ici que nos regards vont se croiser pour la première fois. Lui court les Championnats du monde de Trail sous la bannière bleue et blanche dite albiceleste, de son pays natal, tandis que moi, je filme et photographie. Cet instant précieux marque le début d’une aventure, sportive et humaine.
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Gabriel vient d’Argentine. Ce pays qui fascine autant pour sa ferveur footballistique que par la beauté de ses montagnes et de ses lacs. Le genre de contrée dont on rêve, nous, européens, d’y poser les pieds un jour. Pour Gabriel, cette terre, c’est la réalité d’une enfance passée dans l’une des régions les plus pauvres du pays.
ACTE 1 : GRANDIR PLUS VITE QUE TOUT LE MONDE « Je suis né dans le Nord du pays, proche de la frontière bolivienne, dans une zone très pauvre, un territoire rural appelé Aguas Blancas, dans la ville de Salta, où ma famille et moi n’avions pas accès aux ressources comme l'électricité ou l'eau potable. C'est ici que j'ai passé toute mon enfance et fait mes études primaires. Mes parents étaient agriculteurs et cultivaient dans les champs pour notre propre consommation. » Une enfance qui façonne la personne qu’il va devenir. Des valeurs qui vous sont transmises dès votre première rencontre avec Gabriel, transpirant de sa personnalité, ruisselant de sa simplicité, sa joie de vivre et son humilité. « Vivre avec très peu de ressources m'a aidé à comprendre que dans la vie, il ne faut pas grand-chose pour être heureux, qu'il faut être reconnaissant pour ce que l'on a et avoir de l'amour et du respect pour cette nature qui nous donne tant. Quand j'étais enfant, nous dépendions de la nature avec ma famille car elle nous donnait une maison et de quoi manger. » Son amour pour la faune et la flore, il le tient de cette période. D’une enfance passée au contact de la terre. Et puis à 20 ans, dans la poursuite de ses études, sa vie va prendre un tournant majeur. La Patagonie lui ouvre ses portes. Mais avant ça, revenonsen à l’été 2019.
J’AI COMMENCÉ À COURIR ET M’AMUSER DANS LES SENTIERS. C’EST PLUS TARD QUE J’AI COMPRIS QUE JE FAISAIS DU TRAIL.
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GABRIEL RUEDA
JE NE ME SENTAIS PAS TRÈS BIEN DANS MON CORPS ALORS IL FALLAIT FAIRE QUELQUE CHOSE. LE MOINS CHER ÉTANT D'ALLER COURIR.
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Avec un tel niveau de hasard, cela s’appelle le destin. Nous sommes la dernière semaine d’août 2019 à Chamonix à l’occasion de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB). Le nec plus ultra de l’ultra-trail. Mardi 27 août, la foule chamoniarde est dense. Pourtant, au détour d’une balade place du Triangle de l’Amitié, je croise de nouveau le regard de Gabriel. Cette fois-ci, il s’apprête à participer à la Trace des Ducs de Savoie (TDS), une course longue de 145km avec plus de 9000m de dénivelé positif. « En 2019, j'ai pris des vacances sans solde pendant un an. Cette année-là, mon objectif était de me consacrer au trail et courir quelques-unes des meilleures courses d'Europe. J'avais économisé pendant 2 ans pour ce projet. Je suis arrivé en juin avec l'équipe d’Argentine pour participer aux Championnats du Monde organisés au Portugal. Courir cette épreuve et porter les couleurs de mon pays, c'est une des plus belles choses qui soit. » Fort de cette sélection sous les couleurs argentines, Gabriel n’en oublie pas moins que son gros objectif intervient quelques mois plus tard. Dès lors, il décide de poser ses valises estivales dans le Beaufortain. Un été passé à arpenter les sentiers nord-alpins et s’imprégner de la culture française. « Il me fallait un endroit où rester durant les 2 mois qui séparaient les Championnats du Monde et l’ultra-trail du Mont-Blanc. Sur les conseils de mon ami Patrick Bohard, ultra-trailer émérite rencontré quelques mois plus tôt lors d’une course en Argentine, j’ai choisi les Saisies. J'ai pu m'entraîner comme jamais dans un cadre merveilleux entouré de nombreuses personnes devenues aujourd’hui mes amis. Une partie de mon cœur est désormais dans cette région aux paysages incroyables. » Gabriel termine cette année-là dans le top 10 de la TDS, 9ème en 19h31min très exactement. L’unique top 10 à ce jour pour un Argentin sur cette épreuve. Une consécration pour lui. « Réaliser un top 10 sur un événement mondial comme l'UTMB, c'est quelque chose qui ne s'explique pas, il faut le vivre. L'émotion ressentie était si grande que je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Une entrée dans Chamonix dans le top 10 avec le drapeau sur mes épaules, c'est un immense sentiment de gratitude envers la vie qui vous récompense lorsque vous travaillez fort pour atteindre un objectif et que vous le concrétisez. » Souvenirs mémorables en tête, Gabriel rentre en Argentine pour reprendre le cours de ses études à Bariloche dans le nord de la Patagonie. Hasard ou destin, encore, les Championnats du Monde de course en montagne ont lieu à Villa la Angostura, une petite station balnéaire située dans le Nord… de la Patagonie. Un événement sur lequel j’ai prévu de me rendre.
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ACTE 2 : LE THÉÂTRE DES RÊVES
ACTE 3 : LES GRANDS ESPACES COMME REFUGE Mes premiers pas posés sur le sol argentin, je comprends instantanément le sentiment d’émerveillement qu’ a ressenti Gabriel lorsqu’il est arrivé en Europe. J’arrive seul avec pour seul repère une adresse qu’il m’a communiquée quelques semaines plus tôt. Nous sommes le 8 novembre. Il est tard. 23h. J’aperçois une lumière qui illumine un petit chalet en bois en bordure du lac Nahuel Huapi. Je frappe à la porte, Gabriel, tout sourire, m'invite à entrer. C’est alors que j’en apprends un peu plus sur le pourquoi de sa présence à plus de 2500km de sa région natale. « À 20 ans, j'ai reçu une bourse du Commissariat à l'énergie atomique pour étudier cette filière dans l’unique endroit du pays où cela est possible : Bariloche dans le nord de la Patagonie. Grâce à cette bourse, j’ai pu recevoir un salaire complet pour étudier, l'une des plus belles choses qui me soit arrivée professionnellement et dans la vie. » C’est ici même que Gabriel ancrera sa future passion. Et quel plus bel endroit que la Patagonie pour découvrir la pratique
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GABRIEL RUEDA
ACTE 4 : BRISER LE PLAFOND DE VERRE
JE PENSE QUE L'ULTRA TRAIL EST UNE METAPHORE DE LA VIE ELLE-MEME ! du sport outdoor. Pour lui, ce sera la course à pied. « J'ai choisi la course parce qu’à mes débuts à l’université, j'étais en surpoids. À ce moment, je me sentais mal dans mon corps alors il fallait faire quelque chose. Le moins cher étant d'aller courir. Et puis Bariloche offrait une diversité de chemins incroyables donc j’ai commencé à courir et à m’amuser dans les sentiers. C’est plus tard que j’ai compris que je faisais du trail. Très vite, j’ai obtenu de bons résultats alors j'ai décidé d’y consacrer plus de temps et d’y mettre un peu plus de professionnalisme en prenant un coach, en accordant plus d’attention à mon alimentation, à mes périodes de récupération. » Une première bascule s’opère en 2016 lorsque l’appel dont rêve tout athlète lui tombe dessus, à sa plus grande surprise. « Fin 2016, alors que j’étais encore novice dans la discipline, l'équipe nationale m’appelle pour faire partie de l'équipe argentine d'ultra trail et participer aux Championnats du Monde, au Portugal. J'étais le moins expérimenté de l’équipe mais j’ai réalisé le meilleur résultat en terminant parmi les 30 meilleurs mondiaux. L’aventure ne faisait que commencer.
Désormais, Gabriel vit à Malaga, en Espagne et déborde de projets aussi bien sportifs que professionnels. Vivre une partie de l’année en Europe, l’autre en Argentine, un rythme qui lui convient parfaitement. « En ce moment je suis basé en Espagne où j’effectue un Master « Advanced Analytics en Big Data ». J'ai mis en pause mon travail en Argentine pour venir en Europe afin de continuer à grandir professionnellement, mais aussi sportivement. J'aimerais poursuivre ma découverte des meilleures courses en France et en Espagne, qui sont les 2 pays avec la plus grande culture de trail running au monde ». Une quête perpétuelle de dépassement de soi, de recherche de ses limites comme seule la discipline si particulière qu’est l’ultra-trail permet. « Je pense que l'ultra trail est une métaphore de la vie elle-même, savoir mettre beaucoup d'efforts dans sa préparation et dans son entraînement, puis mettre toutes les chances de son côté afin d’appréhender le jour de la course comme un juge de paix, dans l’optique de voir comment son corps va réagir à la performance qu’on lui demande. Parfois ça marche, parfois non ! Mais l'important est de ne pas baisser les bras et de se rappeler que la vie nous offre toujours une revanche ou une seconde chance. » Une philosophie qu’il va continuer d’appréhender tout au long de cette année 2022. « Cette année, je vais courir plusieurs courses : la TransGranCanaria en Mars, la Patagonia Run en Avril, le Lavaredo en Juin et l'UTMB en août. J'ai vraiment envie d'évoluer en ultra-trail, le plus beau sport du monde pour moi. » L’aventure ne fait que commencer. GABRIEL RUEDA sagarueda.com
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IMMERSION DANS L’ATELIER REBELLE QUI DÉPOUSSIÈRE LA NUTRITION SPORTIVE Reportage dans les coulisses de cette fabrique tricolore qui, un brin rebelle, n’hésite pas à casser les codes. Et allumer une lueur d’espoir chez les traileurs régulièrement sujets aux problèmes de digestion et aux hypoglycémies. C’est ce que l’on appelle la sueur d’espoir. Ça ne s’invente pas pour des produits salés...
LE SAINT-GRAS, LE NOUVEAU GRAAL Reportage Baptiste Chassagne
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Holyfat. Dit le « Saint Gras » si l’on fait translater l’élocution de la langue de Shakespeare vers celle de Molière via Google Trad. Ou le « Bon Gras ». Celui que les sportifs ont d’abord banni, à tort, au profit des sacro-saints glucides. Celui qu’Holyfat travaille comme un puissant carburant de plaisir et de performance dans ses ateliers des Hauts de France. Avec un credo unique : concevoir de la nutrition sportive de haut-niveau sans sucre, en s’appuyant sur les lipides comme source princiale d’énergie. Sans concession aucune sur la naturalité et la gourmandise des produits.
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« LA FILIÈRE LIPIDIQUE : LE BON FILON ! » Holyfat, avant de devenir un sport d’équipe, c’est d’abord l’histoire d’un homme : Alvaro Madrazo. Né à Mexico, à 2 600 m d’altitude, le jeune homme, gorgé de globules rouges et d’affection pour le VTT, se voit régulièrement frappé d’hypoglycémies alors qu’il roule à flanc de montagne. Arrivé en France au début des années 2000 pour poursuivre ses études et sa carrière professionnelle dans le design produit, il décide, en 2018, à l’issue d’une traversée de l’Hexagone à bicyclette, de lancer, au confluent de ses deux passions pour le sport et la nutrition, Holyfat. Ceci en partant d’un double postulat de base : d’abord, qu’il convient d’adapter son alimentation au type d’effort généré, puisque le corps exige des besoins différents s’il va au-devant d’un effort court et intense, ou à l’inverse, plutôt long, sur des qualités d’endurance ; et ensuite, qu’il n’existe rien sur ce marché contraint par les dogmes théoriques valorisant véritablement la filière lipidique, c’est-à-dire le gras, comme source principale d’énergie. Une aubaine. Saisie avec l’audace qui caractérise la marque.
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« LE SAINT GRAS : UNE PUISSANTE SOURCE D’ÉNERGIE » En effet, sur les efforts longs, au-delà de 3 heures, le corps va entrer dans un autre système de fonctionnement. Explication avec le fondateur : « Au-delà de 3h de course, les réserves de glycogène vont se vider. Naturellement, le traileur va avoir tendance à reconstituer ses réserves par une consommation importante de glucides. La conséquence qui s’en suit, ce sont des pics de glycémie caractérisés par des gros coups de mou, une énergie fluctuante, et des problèmes digestifs. Holyfat souhaite renverser ce paradigme et valoriser les lipides comme source de carburant beaucoup plus stable, revigorante et efficace sur les épreuves d’endurance ou d’ultra-endurance. » En favorisant donc la lipolyse, c’està-dire la transformation par le corps du « Saint Gras » en puissante énergie.
« COMME SI L’APPORT EN ENERGIE DEVENAIT PLUS LISSE POUR MES JAMBES ET PLUS BIENVEILLANT POUR MON ESTOMAC. » Cédric Golea, athlète élite ayant performé sur tous ce que les ultra-trails comptent de continents, notamment à l’UTMB, apparait comme le mieux placé pour évoquer les avantages de ce Saint-Gras chéri comme le Saint-Graal. « Le premier avantage, c’est le rapport poids-calories ! Un argument non négligeable lorsque l’on gambade seul en montagne pendant plusieurs heures. Dans une purée de 40 grammes, on retrouve l’équivalent calorique de 5 ou 6 gels sucrés. Le gain en praticité se veut donc énorme. » Ensuite, les lipides comme source d’énergie « limitent grandement les hypoglycémies et les inconforts gastriques » qui ont pendant longtemps transformé ses fins de course en interminable chemin de croix. « Comme si l’apport en énergie devenait plus lisse pour mes jambes et plus bienveillant pour mon estomac. » Enfin, épicurien, des paysages mais aussi des victuailles, l’ultra-traileur que l’on retrouvera au départ du Lavaredo et de la Grande Messe, à Chamonix, fin août, concède, sourire malicieux en coin : « Je suis de nature gourmande, j’adore les oléagineux, donc j’avoue qu’ouvrir une purée composée de beurre de noix, amandes ou macadamia, c’est un véritable réconfort. Un vrai plaisir qui donne du baume au cœur. » Avec une préférence pour la purée Cacao-Sel qui mélange subtilement noix, amandes torréfiées et cacao, couplés aux cristaux de sel de Guérande. Le fameux goût de l’effort. Et du sacrifice. Dont surgit la sueur d’espoir. Rien d’étonnant, en provenance du Saint-Gras !
HOLY FAT Découvrez les différents produits de la marque. holy-fat.com / instagram.com/holyfat_brutal
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MAGMA MID
De magma a roche - De l'esprit a la semelle
MAGMA MID, L'ESSENCE DE LA POLYVALENCE DE L’EFFICACITÉ VOLCANIQUE AU CHAUSSANT PARFAIT Reportage Nathan Vitu
Les sentiers de nos montagnes voient l’arrivée d’un nouveau type de roche, peu connue mais qui mérite lumière. De basalte, de granite, toutes ces roches naissent du magma, cette lave qui en refroidissant laisse son empreinte indélébile sur le territoire. Une empreinte, c’est en substance ce que laisse sur nos chemins la chaussure Magma, nouvelle star de chez Tecnica. Déjà proposée en 2021 à tige basse, la marque vient proposer une paire avec tige haute pour encore plus de polyvalence et de protection. Conçue autant pour le trail que le « fast hiking », la nouvelle paire Magma Mid ne fait pas d’exception, pas de concessions.
UN TEMPÉRAMENT DE FLAMME, DANS UNE COQUILLE DE CONFORT.
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Les équipes de Blizzard-Tecnica sont spécialisées dans les sports outdoor depuis de nombreuses années. Avec une composante ski et une unité orientée sur le chaussant, le groupe possède un savoir-faire unique sur le pied du sportif depuis des décennies. Face au développement de nouvelles façons d’arpenter la montagne, Tecnica a su prendre le train en marche et proposer une paire adaptée aux besoins de ces nouveaux pratiquants, à mi-chemin entre les performances nécessaires au trail et le besoin de confort, de robustesse et de polyvalence imposé par ces nouvelles randonnées rapides, connues sous le nom de « fast hiking ». Comme son élément originel de lave, la chaussure Magma Mid trouve tout son potentiel à l’assaut des chemins escarpés, des sentiers single track rocailleux et des belles prairies montagneuses de l’arc alpin.
La polyvalence dans la performance Pour se faire, la marque du nord de l’Italie s’appuie sur des savoir-faire reconnus et tout le talent interne de ses équipes. Elle n’hésite cependant pas à faire appel aux meilleurs pour obtenir une chaussure de qualité presque inégalable. En effet, en faisant confiance à un partenaire tel que Vibram pour la semelle, Tecnica maximise ses chances de concevoir une chaussure ultra-aboutie. Une adhérence sans égale, un design de semelle inspiré des pneus de VTT et vous obtenez un produit capable de vous suivre sur tous les terrains. Ce produit qui vous apporte cette confiance nécessaire aux mouvements rapides et contrôlés de vos montées les plus engagées à vos descentes les plus périlleuses. Aussi, quand Tecnica pose la définition de polyvalence, elle y intègre tous les paramètres. En s’adaptant à tous les terrains, la chaussure met déjà un pied du côté de l’excellence. Se faisant, elle brigue une place où peu pourrait la suivre. En effet, si les technologies associées à la chaussure permettent de l’amener partout, les constructions mécaniques du produit apportent aussi au sportif et à la sportive de quoi se mouvoir à sa guise : rapidement, plus lentement, en courant en marchant, voire parfois même en grimpant. La tige haute souple de la paire apporte aussi maintien, protection accrue et osera même s’aventurer dans des terrains plus neigeux et inconfortables. C’est là que la Magma Mid excelle, à travers la multitude des pratiques outdoor, et la multitude de ses pratiquants. C’est ce que l’on appelle le don d’ubiquité ! Enfin, par polyvalence, Tecnica apporte aussi la notion d’adaptabilité. En effet, grâce à une construction précise et taillée dans la roche, la Magma, et la Magma Mid, possèdent une forme adaptative, au travers de la technologie C.A.S « Custom Adaptative Shape », qui permet un ajustement aux pieds de chacun, évidemment tous uniques et tous différents. En 15 minutes, vous trouverez « chaussant à votre pied » grâce à cette technologie inspirée du bootfitting hivernal.
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MAGMA MID Les details qui comptent Enfin, pour vous assurer le « must » du marché, les équipes de Tecnica ont décidé d’intégrer l’une des meilleures mousses conçues jusqu’à présent. Ainsi, l’EVA située sous le talon sera votre plus sûre alliée lors des sorties intenses, grâce au confort de cette mousse. Cela dit, ne voyez pas cela comme l’assistance électrique des VAE, vous risqueriez d’être surpris ! Tous ces détails apportent à la Magma et la Magma Mid un tempérament de flamme, dans une coquille de confort. Les coloris choisis par la marque sont d’ailleurs un exemple de l’esthétisme parfois minéral de la gamme. On notera du noir basalte, du magnifique rouge lave ou des mix intéressants en bicolore. Si la technique prédomine, qui a dit que le style n’avait pas son importance ? D’ailleurs, si pour certains la semelle XO-Shield apparait trop proéminente, Tecnica avance un point fondamental de performance afin de justifier sa conception, permettant une adhérence et une protection tout terrain, à l’épreuve de toutes les conditions. De quoi passer outre son style décalé, qui fera autant d’adeptes que de convaincus !
CONÇUE AUTANT POUR LE TRAIL QUE LE « FAST HIKING »
Au-delà de la traction et de l’adhérence optimale, cette solution sur la semelle représente à elle seule tout l’ADN de Tecnica. Une durabilité pensée pour son produit et son utilisateur, un confort sans concession, et une technicité qui ferait pâlir les meilleurs ongulés de nos montagnes. Sous son tempérament de glace, la chaussure Magma Mid dévoile donc une flamboyante palette d’utilisation qui amène Tecnica et sa chaussure au summum de la polyvalence, làhaut, là où surgit la lave ardente de la passion.
TECNICA Découvrez les différents chaussures de la gamme Magma Mid. www.blizzard-tecnica.com
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L'ASSISTANT
ALCHIMIQUE L'ASSISTANCE EN TRAIL-RUNNING QUAND LA FORCE DU COLLECTIF RÉVÈLE EN L’INDIVIDU CE QU’IL A DE MEILLEUR
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L'ASSISTANT
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Reportage Alexandre Violle
© Simon Dugué
En trail et plus particulièrement en ultra-trail, le collectif prend très souvent la forme d’un duo. D’un binôme complémentaire où un simple regard vaut mille mots. L’un des visages de ce tandem en est la partie émergée, celle visible aux yeux du monde : l’athlète, le coureur, la coureuse. L’autre partie, plus immergée, se catégorise plus difficilement, de par la diversité de son rôle et de ses actions. Or il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s’accorde, son importance primordiale. Dès lors, le besoin de reconnaissance propre à chaque être humain nous oblige à rendre hommage à cet individu aux facettes plurielles. Ce travailleur de l’ombre, ce confident, ce soutien sans faille faisant office d’épaule solide sur laquelle s’appuyer ou encore de troisième bâton qui propulse le mental du coureur vers des cieux encore insoupçonnés.
JE SOUFFRE QUAND IL SOUFFRE ET VIBRE QUAND JE SENS QU’IL REALISE QUELQUE CHOSE DE GRAND
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Pour comprendre les ressorts et dessous de l’alchimie, il convient de donner la parole à ces individus aux visages et personnalités multiples qui perçoivent leur rôle de façon singulière et personnelle. Portraits dressés de certains d’entre eux. Parole donnée à Mathieu, Céline, Isabelle, Marie-Laure et Benjamin.
MARI À TOUT PRIX « Logisticien. » Voilà comment Mathieu, compagnon de Blandine L'hirondel, définit son rôle. Pratiquant lui-même et véritable passionné de la discipline, il s’est découvert un attrait pour ce rôle d’assistant et le considère comme un vrai moment de partage : « Je prends ce rôle très au sérieux et j’adore assister quelqu’un dont je connais les habitudes car j’aime vivre les choses intensément. J’aime lorsque ce rôle va au-delà d’uniquement donner une flasque ou un gel. Avec sa compagne Blandine L’hirondel, traileuse de très haut niveau et Championne du Monde de trail en 2019, les arrêts se doivent d’être précis et rapides : “Je me suis très rapidement rendu compte que quand tu fais du haut niveau, il faut optimiser le temps passé au ravito. A ce niveau de performance, tu ne reprends pas 30 secondes ou 1 minute sur les autres athlètes comme ça, cela se vérifie encore plus sur des distances courtes ». Blandine est arrivée récemment dans le trail et comme chaque chose quand on découvre, les premiers pas sont timides et fébriles. Mais très vite, fort de partager leur vie ensemble, Mathieu cerne rapidement le bon processus à mettre en place pour que Blandine soit dans les meilleures dispositions : « Je suis toujours très impatient de la voir arriver au premier ravitaillement. A son sourire et à son regard j’arrive assez facilement à me dire comment va se dérouler la suite de la course. Mon but est de la mettre dans les meilleures conditions et d'essayer d’éviter de trop m’imprégner de ses émotions, surtout lorsqu’elles sont négatives. C’est là où il faut savoir être prudent sur les mots utilisés ainsi que sur
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L'ASSISTANT le langage non verbal. Malgré tout, même si sur le terrain et en pleine action, cela semble désormais fluide et facile, cela demande un travail en amont très important pour limiter au maximum les imprévus : « J’essaie de ne laisser aucune place au hasard et je prépare un maximum de choses en amont (numérotation des sacs, repérage du parcours et des accès routiers, prédiction des temps de passage). Forcément, avec l’expérience, on a plus d’assurance et on subit moins les événements. Un rôle que Mathieu n'échangerait pour rien au monde et dans lequel il n’imaginait pas prendre autant de plaisir : « Aujourd’hui je ne mets plus de dossard car je prends énormément de plaisir à faire l’assistance. Cela me permet d’en apprendre plus sur moi mais surtout sur Blandine. » Sa découverte majeure, dès la première assistance réalisée ? Sa force mentale. « Elle a un mental d’acier et c'est une force de la nature ». Et puis, ce qui l’anime par-dessus tout, partager des émotions. « Voir Blandine tout sourire, ce vrai sourire, celui qui veut dire : là je m’amuse, je prends du plaisir et ce, peu importe sa place, est quelque chose qui me rend très heureux ! »
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ON DOIT EN OUTRE PENSER POUR EUX, SURTOUT SUR LES LONGUES DISTANCES : ILS NE SAVENT PLUS TROP CE DONT ILS ONT BESOIN !
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TRAIL
FIDÈLE COMPAGNIE « Gain de temps. » Voilà comment Céline, mariée à Ludovic Pommeret, définit son rôle après 18 années à arpenter les routes du monde entier. Ne lui dîtes pas qu’elle est indispensable, elle ne le pense pas. Mais ne lui dîtes pas d’arrêter de suivre ‘Ludo’ dans ses aventures, elle ne vous écoutera pas. Une fidélité remarquable et une envie intacte : « Pour moi, après 18 ans d'assistance, c’est toujours la même excitation, je suis à fond. Je pense que j’ai tellement l'esprit compétitif que moi aussi je suis dans la course… Je souffre quand il souffre et vibre quand je sens qu’il réalise quelque chose de grand ! » Céline en a vécu des moments inoubliables avec Ludovic, vainqueur des plus grandes courses du monde et spécialiste des remontées spectaculaires, ne laissant jamais la boîte à émotions fermée très longtemps. Malgré tout, et c’est assez paradoxal, elle estime que pour son mari, que ce soit elle ou quelqu’un d’autre dans le rôle d’assistant, cela ne changerait pas grand-chose : « C’est un constat en lien avec sa personnalité. Il m’a toujours dit que si pour je ne sais quelle raison j'étais absente au point d’assistance, il serait capable de se débrouiller tout seul avec le ravito de la course. Les échanges sur les ravitos sont tellement brefs. Il ne m’a jamais trop dit quelle importance sur le plan moral ma présence pouvait représenter. Peutêtre une question à lui poser un jour ? ». Céline a besoin de vivre la course de l’intérieur et d’être présente au cœur des ravitaillements pour s’imprégner de l’atmosphère de la course. Un loisir auquel elle peut s’adonner assez facilement : « La chance que j’ai, c’est que Ludo n’a jamais vraiment changé ses habitudes et sa stratégie donc la logistique est restée la même. Ravitailler Ludo c’est facile ! Tu sors une boîte et il pioche dedans. La petite évolution réside dans le fait que désormais il est plus précis sur les quantités. » Et puis, au-delà de ses propres émotions, ce qu’elle aime le plus, c’est voir l’émotion transpirée sur le visage de la personne qu’elle aime : « La décharge de bonheur de le voir arriver et réaliser ses rêves - notamment lorsqu’il a remporté l’UTMB et la Diagonale des Fous - est quelque chose d’indescriptible ! »
L'ASSISTANT
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« Indispensable. » Voilà comment Isabelle, sœur au grand cœur, définit son rôle. Très peu familière avec le monde du trail, son frère Guillaume l’initie il y a quelques années en l’invitant à venir lui faire l’assistance sur un ultra-trail de 105km. Le début de l’aventure. Très vite, la gestion des émotions se retrouve au cœur du sujet : « Je vis les assistances de façon intense. Je passe par tous les sentiments et toutes les émotions : peur, joie, empathie, excitation, impatience, inquiétude, libération, fierté, remise en question, satisfaction… Bien sûr, ces sentiments sont influencés par l’état physique et psychique du coureur et par le fait que, pour moi, il est important d’être à l'écoute et dans l’empathie. Une chose parfois difficile à gérer au début mais qu’elle appréhende mieux avec l’expérience : « Même si je suis proche du trailer parce que c’est mon frère et qu’il vit parfois des moments compliqués, je me dois d’être à son écoute tout en faisant preuve de discernement et d’objectivité pour lui permettre de se reprendre et d’être lucide ». Isabelle a d’ailleurs très vite compris que le rôle d’assistant impliquait une grande organisation et une préparation importante : « Mon rôle est d’une grande responsabilité et implique de l’anticipation, de l’organisation, de la communication avec le coureur, des connaissances sur le parcours, de la vigilance et de la concentration. Tout cela me met en confiance et le rassure. » Aujourd’hui, n’ayant vécu des courses qu’à travers l’assistance de son frère, il est difficile pour elle de s’imaginer au bord des sentiers sans ce rôle : « Je vis tellement intensément et apprécie tellement ce rôle d’assistante qu’il serait très difficile et très frustrant de me positionner en simple spectatrice du coureur que j’ai pu assister. » Une réflexion qui traduit une vérité : la personne de l’ombre fait ça pour celui qui court de lumière beaucoup, mais aussi pour elle, un peu.
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À CHAQUE RAVITO, AVANT QUE MON FRÈRE REPARTE, JE LUI FAIS SNIFFER UNE HUILE ESSENTIELLE : ‘LE LAURIER NOBLE’, POUR BOOSTER SON MENTAL !’
© Simon Dugué
LA SOEUR AUX PETITS OIGNONS
MAMAN POULE « Efficacité. » Voilà comment Marie-Laure, maman de 2 jeunes garçons ultra-traileurs : Aubin et Ugo, définit son rôle. « Pour moi, il faut être le plus efficace possible pour que mes fils passent le moins de temps possible sur le ravito. Il s’agit également de les rassurer. On doit penser pour eux, surtout sur les longues distances : ils ne savent plus trop ce dont ils ont besoin à certains moments. » Comme un couple qui verrait arriver dans sa vie des jumeaux, il faut répartir les rôles et décider qui s’occupe de l’un, qui s’occupe de l’autre. Une chance alors pour Marie-Laure de partager les assistances avec son mari même s’ils ne vivent par leur rôle de la même façon : « Je suis très soucieuse et aime bien être en avance sur les ravitaillements pour pouvoir préparer tranquillement, pour éviter que le stress monte. Mon mari, c’est tout l’inverse ! Il prend le temps de les voir passer à différents points avant de se rendre sur la zone. Il a d’ailleurs raté l’assistance une ou deux fois pour cette raison. » Au-delà de vivre et d’organiser son assistance différemment par rapport à son mari, l’assistance est aussi différente selon ses fils. « Ugo est beaucoup plus organisé pour ses ravitaillements. Il est très précis sur les quantités, les contenus. Pour chaque ravitaillement, il me prépare des petits sacs et des consignes très détaillées sur une feuille. Pour Aubin, c’est tout le contraire. Sur les ravitos, je lui présente un plateau avec toutes sortes de barres et il choisit en fonction de ce qu’il a envie. » Même si de prime abord, l’organisation semble loin d’être un long fleuve tranquille, Marie-Laure préfère quand l’effort est ample et la distance généreuse : car c’est synonyme de logistique plus importante. « Je préfère ravitailler sur les longues distances. Je me sens plus indispensable, plus utile que sur un format plus court. Et puis il y a plein de rebondissements durant la course. Cela procure beaucoup d’émotions ! »
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L'ASSISTANT MANAGER PRAGMATIQUE « Support. » Voilà comment Benjamin, manager du team Brooks, définit son rôle. Lui qui se doit d’être là pour optimiser les détails et mettre les athlètes dans les meilleures conditions au quotidien, mais aussi sur le terrain. Lors des compétitions. « Ce rôle d’assistant me tient particulièrement à cœur. Il est selon moi crucial pour le bon déroulé de la course de l’athlète. Apporter son soutien en cas de coup dur ou à l’inverse encourager à aller encore plus loin en cas de belle performance sont des points qui permettent au coureur de se dépasser. » Un levier de performance majeur lorsque le coureur commence à faire du haut niveau. « L’assistance est un élément-clé de la performance, elle soulage la charge mentale de l’athlète et lui permet de partager des ressentis instantanés. » Mais l’assistance ne revêt pas le même rôle et la même importance selon la distance sur laquelle elle est effectuée : « Lorsqu’on parle d’assistance et surtout d’assistance en ultra-trail, c’est clairement un ultra dans l’ultra. De mon côté, j’essaie d’accompagner les athlètes jusqu’au dernier moment sur la ligne de départ pour m’assurer que tout va bien. Ensuite je m’astreins à être dans un bon état d’esprit pour être capable de lui communiquer des ondes positives pendant toute sa course. » En plus de devoir adapter son assistance à la distance, Benjamin, doit aussi conjuguer avec différents profils d’athlètes, aux approches multiples : « J’essaie de passer un maximum de temps avec les athlètes en amont pour préparer leur course, les connaître au mieux, leur montrer qu'on est aussi prêt qu’eux et qu'on maîtrise tous les aspects logistiques. » Qu’ils gambadent en toute confiance après leurs rêves.
POUR CHAQUE RAVITAILLEMENT, IL ME PRÉPARE DES PETITS SACS ET DES CONSIGNES TRÈS DÉTAILLÉES SUR UNE FEUILLE.
LE RAVITAILLEMENT D’ANECDOTES 1.
Mathieu : « Lors des Championnats du Monde de course en montagne, en 2019, en Patagonie, je devais aider Philippe Propage, sélectionneur de l’équipe de France, dans l’assistance de Nicolas Martin. Par mégarde, j’ai oublié de lui donner un gel. Je me sentais horriblement coupable. Heureusement le papa d’un coureur qui faisait aussi la course avait un vélo et a pu rattraper Nicolas pour lui donner le gel. J’étais ô combien soulagé ! ». Céline : « Quand Ludo s’est inscrit sur la Diagonale des Fous 2021, je n'étais pas sûre de pouvoir me libérer à cause du boulot. Pour rigoler, je lui ai dit que s’il partait seul sur cette course, c'était comme de me tromper. Dans ma conception des choses, il ne pouvait pas vivre cela sans moi ! »
3.
Isabelle : « À l'issue de ma première assistance, on m’a surnommé mental d’acier, car à chaque ravito, avant que mon frère reparte, je lui faisais sniffer une huile essentielle « le laurier noble », pour booster son mental ! » Marie-Laure : « Il arrive parfois lors des assistances communes avec mon mari qu’il mange les barres réservées à nos fils ! Véridique, c’est arrivé sur une course : mon fils a réclamé une barre particulière et mon mari l’avait mangée ! »
5.
Benjamin : « J’ai fait le suivi de Baptiste Robin sur la Maxi Race et après un très bon départ, il a eu un vrai moment de moins bien. Il a fallu le remobiliser lors du ravitaillement à mi-course : un moment vraiment marquant et intéressant humainement que de devoir le convaincre de ne pas abandonner. Finalement, il a pu terminer la course avec un état d’esprit très positif. Je me suis dit que mon discours avait été entendu. Cela a créé de la complicité entre nous. »
L'ASSISTANT EN TRAIL RUNNING
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DES BOSSES ET DES BULLES
TRAIL
© Matthieu Forichon / Assistant / * DNF : Do not Finish
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DU TRAIL ET DU PLAISIR EN HAUTE ALTITUDE Pour qu’une organisation voit le jour, fonctionne et perdure dans le temps, prenez trois ingrédients : Un cadre idyllique, des parcours de trail uniques et animations originales ainsi qu'un goût prononcé pour l'accueil et la convivialité. Mélangez et saupoudrez le tout de passion ! Bienvenue dans l’univers enchanté des “Val Tho Summit Games”, à 2 300m d’altitude, au confluent de la Vanoise et de la Tarentaise. Le temps fort estival de cette station d Val Thorens qui détonne autant qu’elle impressionne et qui, déjà mondialement reconnue pour les sports d’hiver, le sera très bientôt pour le trail.
POUR NOUS, LES ACCOMPAGNANTS SONT ROIS
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© C. Ducruet
VAL THORENS
DÉCOR DE CINÉMA Prisée pour son domaine skiable l’hiver, véritable paradis blanc pour glisseur sur neige, Val Thorens libère l’été un charme tout autre qui séduit, par sa singularité, de plus en plus d’adeptes de la montagne en période estivale. Les « Val Tho Summit Games » en sont les témoins prioritaires, chaque année, pendant la première quinzaine d’août. Comment ? En démontrant tout le potentiel et l’attractivité du domaine, idéalement construit et suffisamment préservé pour y apprécier la pratique du trail. Cela à travers une multitude de choix d’itinéraires offrant la possibilité aux traileurs qui le souhaitent de s'enorgueillir d’une diversité de paysages incroyables. Passant en quelques foulées de zones végétalisées, teintées d’un vert clinquant aux zones désertes et caillouteuses une fois quelques mètres de dénivelé positif avalés. C’est à partir de là que la magie opère !
FAMILLE, PASTA PIC-NIC ET FOLIE DOUCE Ici, on court et on reste ! Tout est mis en place pour que l’expérience soit la plus immersive et la plus complète possible. Preuve en est - et c’est sûrement unique en France - la double ‘pasta party’ du samedi et du dimanche. Les adolescents aussi ont le droit à leur course, la « VT Trail kids » spécialement conçue pour les 12-17 ans. Un mélange de trail et de course ludique avec quelques obstacles qui viendront tempérer l’ardeur de leur jeunesse. Riches d’un programme qui saura satisfaire toute la famille, la convivialité se veut être le crédo principal des « Val Tho Summit Games ». « Nous avons créé ce temps fort de façon à ce que les familles et les amis qui viennent en vacances dans la station puissent vivre et partager cet événement ensemble » souligne Eric Blanco.
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VAL THORENS
© C. Ducruet
IL ÉTAIT IMPORTANT POUR NOUS DE RENDRE NOTRE ÉVÉNEMENT CRÉDIBLE SUR LE PLAN SPORTIF ET D’EN FAIRE UN RENDEZ-VOUS IMPORTANT DANS LE CALENDRIER NATIONAL OPÉRATION SÉDUCTION Dès lors, pour rendre tangible cette volonté, l’événement décide de regrouper près de six expériences sportives : de la course à obstacles au trail de 42km en passant par le kilomètre vertical… De quoi répondre à l’appétit sportif du plus grand nombre. Un état d’esprit incarné par Julien Chorier, trailer de haut niveau et ambassadeur de la station qui donne de son temps chaque année pour prendre part au « VT boost camp ». Une semaine entière en compagnie de l’athlète savoyard avec du trail mais surtout des conférences autour de l’entraînement et de l’alimentation. « Le terrain de jeu et l’état d’esprit de Val Thorens sont idéaux pour faire avancer le sport et ses pratiquants, et je suis fier de pouvoir collaborer à cette dynamique » nous confie Julien.
LE TERRAIN DE JEU ET L’ÉTAT D’ESPRIT DE VAL THORENS EST IDÉAL POUR FAIRE AVANCER LE SPORT ET SES PRATIQUANTS
Pour parfaire son esprit de compétition, l’événement propose depuis 3 ans maintenant des parcours de trail attractifs : 10km ; 20km et un 42km qualificatif pour les courses UTMB disposant d'un prize money pour attirer de véritables champions. « Il était important pour nous de rendre notre événement crédible sur le plan sportif et d’en faire un rendez-vous important dans le calendrier national » souligne Eric Blanco. Des formats de course qui séduiront aussi bien le traileur en herbe en quête de découverte que le traileur aguerri en quête de performance. Au-delà de l’aspect purement athlétique, l’événement propose aux participant.es et à leurs accompagnants d’obtenir des accès facilités au centre de bien-être ainsi qu’aux remontées mécaniques pour profiter, à titre d’exemple, de panoramas exceptionnels depuis la Cime Caron, point culminant de la station à 3195 m d’altitude. « Pour nous, les accompagnants sont rois » précise Eric Blanco. Enfin, comme nous l’a affirmé ce dernier, si l’évolution des mentalités l’impose, les « Val Tho Summit Games » sont prêts à grandir en accueillant plus de gens : « Nous sommes prêts à les faire évoluer en fonction des tendances du trail et vers ce qui plaît au maximum de pratiquants pour leur faire plaisir, tout en conservant notre identité d’événement festif, convivial et en demeurant une manifestation à taille humaine ». Rendez-vous du 5 au 7 août pour en prendre plein les yeux et plein les pattes. Inscriptions d’ores et déjà ouvertes.
VAL THO SUMMIT GAMES www.valthosummitgames.com
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TRAIL
CLAIRE BANNWARTH
LA
DERNIERE FEMME DEBOUT LA FOLIE BACKYARD
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BACKYARD
TRAIL
Reportage Simon Dugué
Être le dernier debout, coûte que coûte, tout en espérant que l’on vous accompagne le plus longtemps possible. Voilà résumée en quelques mots la Backyard Ultra, une épreuve extrême pétrie de contradictions. Claire Bannwarth, l’une des plus grandes spécialistes françaises de la discipline est à son image. Simple en apparence, complexe en substance. Une athlète extrême, dont on ne perçoit pas les limites. Une athlète ultra, une athlète Backyard, l’une des rares à pouvoir décrypter cette folle aventure.
UNE COURSE SANS LIGNE D ARRIVEE MAIS NON SANS LIMITE !
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Courir 6,706 km en une heure, vous trouverez ça certainement à votre portée. Imaginez maintenant le faire pendant 24 heures, 48 heures, ou même 72 heures d’affilée. La Backyard Ultra se résume ainsi : une course sans ligne d’arrivée, mais non sans limite.
« L’AUTRE » COURSE DE LAZ Imaginée par Gary « Lazarus Lake » Cantrell, ou « Laz » pour les intimes - connu pour être à la tête de la Barkley Marathon - la Backyard Ultra ne ressemble à aucune autre épreuve d’ultra endurance. Le principe est pourtant simple : réaliser une boucle de 6,706 kilomètres en moins d’une heure. Le plus de fois possible. Et être le dernier à tenir debout. Le concept est né d’un calcul simple : faire 100 miles - la distance mythique de l’ultra running - en une journée, soit 24 heures. 6,706 km par heure en moyenne, voici comment la longueur de la boucle a été définie. Si vous arrivez au bout du parcours avant l’heure impartie, vous aurez le loisir de vous reposer, de vous ravitailler, et de patienter avant de vous élancer pour une boucle supplémentaire.
CLAIRE BANNWARTH, DE TITANE PARMI LES TITANS
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C’est bien de ça qu’il s’agit : une vague d’enthousiasme a déferlé sur la planète ultra. En quelques années à peine, la Backyard Ultra a traversé les océans, pour s’implanter aux quatre coins du globe. D’origine américaine, la terre de l’ultra endurance, cette course a vite gagné les coeurs et les esprits. « J’ai découvert l’épreuve en 2018, lors d’un duel entre Courtney (Dauwalter) et Johan Steene. C’était la première fois que j’en entendais parler, et j’ai tout de suite compris que ça allait me plaire ». C’est en ces termes que Claire Bannwarth nous raconte son coup de foudre pour la Backyard Ultra. Quatre ans plus tard, elle en a déjà sept à son compteur, et prévoit d’en faire encore quelques-unes cette année. Avec un record de 40 tours et donc 268 km, elle s’inscrit parmi les plus belles performances françaises. Seule Fanny Jean a fait mieux en France chez les femmes - le record français étant détenu par Guillaume Calmettes avec 59 tours. Elle ne s’en cache pas : « C’est mon format de course préférée ». Pourtant, l’ultra traileuse n’était pas destinée à tourner sur une boucle pendant presque deux jours.
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BACKYARD DE L’ULTRA TRAIL À L’ULTRA ENDURANCE
Claire Bannwarth fait partie de ces êtres humains qui ne supportent pas l’immobilisme. « J’ai toujours eu besoin de bouger, et la manière la plus simple de le faire était de courir ». Escrimeuse de haut niveau, elle s’est lancée dans la course à pied très jeune, dès l’âge de 10 ans. Mais c’est lorsqu’elle est entrée dans la vie active que ce sport a pris une dimension particulière. « J’ai très vite était une adepte de la course à pied comme moyen de transport ». Habitant en région parisienne, et devant se rendre tous les jours à Paris pour le travail, la Française a pris l’habitude de courir 30km par jour. « En réalité, je cours aussi entre midi et deux, une dizaine de kilomètres supplémentaires ». Du bitume aux sentiers montagneux, la frontière est plus mince qu’il n’y parait. À l’initiative d’une amie, elle se lance sur son premier trail en 2017, à l’occasion de l’UT4M Challenge. Quatre fois quarante kilomètres, quatre marathons en montagne, sans savoir ce qui l’attendait. Cette première expérience est la bonne : c’est en nature qu’elle continuera d’explorer ses limites. Diagonale des fous, UTMB, elle prend goût à ces parcours de l’extrême. « Je ne cours jamais très vite à l’entrainement et rarement en course, mais j’ai vite compris que je pouvais courir très longtemps ». Longtemps, à tel point que la distance 100 miles devient vite un peu trop courte à son goût. Là voilà au départ de la Swiss Peak 360 - pour 360km - et l’année suivante du mythique TOR des Géants (330km et 24 000m D+). En 2021, elle enchaine pas moins de quinze ultra trail et plus de 2200km en compétition.
SUR LA BACKYARD, L’APPROCHE EST TRÈS DIFFÉRENTE. ON SAIT QUAND CELA COMMENCE, MAIS ON NE SAIT JAMAIS QUAND CELA SE TERMINE.
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De l’ultra trail à l’ultra endurance, il n’y a qu’un pas. Ou plusieurs, si l’on s’en tient aux distances folles que ces épreuves amènent à parcourir. « J’aime courir longtemps, depuis longtemps ». Les choses sont simples et limpides.
EN OCTOBRE 2021, HARVEY LEWIS A RÉUSSI L’EXPLOIT DE TERMINER 85 BOUCLES - ET DONC 85 HEURES, SOIT 570KM. LA BACKYARD ULTRA POUR CHERCHER SES LIMITES Si Claire Bannwarth a fait sensation dans le petit monde de l’ultra avec cet enchainement à peine imaginable, elle ne s’en émeut pas. « J’ai bien vu qu’il y avait un petit engouement. On commence à me reconnaitre de temps en temps, et j’ai beaucoup de messages sympathiques ». « J’ai besoin de repousser mes limites, chercher à les atteindre, savoir où elles sont. Peut-on réellement les trouver un jour ? » C’est pour répondre à cette question que la Française s’est frottée à cette épreuve si particulière qu’est la Backyard. « J’avais entendu parler d’une première édition en France, en 2020. Mais je n’ai pas pu attendre, je suis allée essayer à Kiev, en Ukraine, dès la fin d’année 2019. Et c’est tout de suite devenu addictif ». Douleur et addiction, voilà deux termes qui peuvent sembler antinomiques et qui s’assemblent pourtant si souvent. « Bien sûr, sur une épreuve où l’objectif est d’aller au bout de soi-même, sans qu’il n’y ait une ligne à franchir pour que tout s’arrête, on peut aller chercher très loin dans la douleur. Mais la Backyard c’est d’abord et avant tout une épreuve mentale », explique Claire. Et l’ultra traileuse en connait un rayon. « Sur une course classique, on a un objectif à atteindre. On sait qu’une fois qu’on aura franchi la ligne, tout s’arrêtera. Sur la Backyard, l’approche est très différente. On sait quand cela commence, mais on ne sait jamais quand cela se termine ». 40 heures, voilà le temps le plus long qu’a passé Claire Bannwarth sur l’une de ces épreuves. Mais elle espère un jour « passer dans le cercle des 50 ».
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CLAIRE BANNWARTH DANS LA TÊTE DES COUREURS DE L’EXTRÊME
DE LA COMPÉTITION, MAIS DIFFÉRENTE Ces dernières années, les records n’ont cessé d’être battus, grâce à une densité toujours plus importante. En octobre 2021, Harvey Lewis a réussi l’exploit de terminer 85 boucles - et donc 85 heures, soit 570km. La performance est évidemment hors norme, mais comme le rappelle notre spécialiste française, « pour battre le record d’une course, on ne compte que sur soi-même. Sur une Backyard, on dépend aussi des autres ». Voilà une dimension singulière : puisque la course se termine lorsqu’il ne reste plus qu’un participant, il est nécessaire d’avoir un concurrent de choix pour battre des records, et repousser ses limites. À vaincre sans péril… S’il est évidemment question de compétition, l’ambiance qui règne sur une Backyard est très différente d’une épreuve classique. Claire Bannwarth apprécie particulièrement l’atmosphère de camaraderie qui s’en dégage. « Contrairement à une course ordinaire, où l’on croise certains concurrents uniquement sur la ligne de départ, sur une Backyard, on les voit au minimum toutes les heures. On a le temps de discuter, d’échanger, de se motiver les uns les autres. » Autre avantage, et non des moindres : la logistique. « Je pense sincèrement que la Backyard est le format idéal pour découvrir l’ultra, et les longues distances de manière générale. C’est simple d’organisation, on prend un gros sac, on y fout toutes nos affaires, et l’affaire est réglée. » La Parisienne amoureuse des environnements montagneux reconnait aussi que ce type d’épreuve permet de s’essayer à l’ultra, « dans un environnement ‘safe’ ». Elle ajoute : « quand on se lance, c’est une vraie charge mentale de s’imaginer au milieu de rien, à des heures de la civilisation. Sur une Backyard, on est au maximum à 1h du point de départ, ça tranquillise ».
À ce stade, il est dur d’imaginer ce que l’on peut ressentir lorsque l’on tourne en rond pendant des heures, des jours parfois. « L’usure mentale peut arriver très vite si on ne met pas en place certains process. Personnellement, j’aime réaliser mes tours en 55 minutes. Je cherche alors des repères pendant les trois ou quatre premiers tours. Je sais rapidement qu’à cet arbre, je passe en 15’. Ici, en 35’. Ainsi, je pose les bases grâce à des éléments tangibles. Quand on court aussi longtemps sur le même parcours, on peut vite perdre pied avec la réalité. Il faut des choses pour s’y raccrocher ». Se raccrocher au réel, se raccrocher à ses rêves, pour dépasser ses limites. La Backyard Ultra est pétrie de contradictions, comme les participants qui y participent. De la compétition, mais différente. Un défi physique, mais un exploit mental. Et quand on lui demande ce qu’elle aime par-dessus tout avec cette épreuve, Claire Bannwarth conclut : « La Backyard c'est le moyen de tous nous réunir. Débutant, expert, routier, traileur. C'est l'union des peuples quelque part, et j’adore ça ».
C EST L UNION DES PEUPLES QUELQUE PART ET J ADORE CA CONTRAIREMENT À UNE COURSE ORDINAIRE, OÙ L’ON CROISE CERTAINS CONCURRENTS UNIQUEMENT SUR LA LIGNE DE DÉPART, SUR UNE BACKYARD, ON LES VOIT AU MINIMUM TOUTES LES HEURES.
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Son rôle ? Nourrir l’envie des coureurs, débutants ou aguerris, et les conseiller au mieux dans leur pratique de cette discipline. Julien nous livre ici 5 conseils nés des erreurs qu’il a pu observer chez le traileur ou la traileuse qui s’équipe.
LES CONSEILS
DU VIEUX
5 CONSEILS BIEN AVISÉS À L’HEURE DE S’ÉQUIPER EN TRAIL Texte Baptiste Chassagne
« La nature et l’évasion ». Voici ce que Julien Pouy, responsable des boutiques univers trail/running au Vieux Campeur Paris, recherche lorsqu’il part, le pas enthousiaste, gambader en montagne. Pratiquant assidu mais hédoniste, en quête de loisir plutôt que de performance, il a fait du partage de sa passion un métier.
CERTAINS CLIENTS ARRIVENT AVEC DES A PRIORI DIFFICILES À DÉCONSTRUIRE.
TROUVER CHAUSSURE À SON PIED, SANS IDÉE PRÉCONÇUE « Certains clients arrivent avec des a priori difficiles à déconstruire. On entend souvent : ‘J’ai une amie qui adore ces chaussures, je souhaite les mêmes’ ou au contraire, ‘Je connais quelqu’un qui s’est blessé avec ce modèle, je préfère l’éviter’… Le raisonnement n’est pas bon. Il faut trouver une chaussure qui réponde à un cahier des charges précis. Comme lorsque l’on choisit une maison. Poser des critères objectifs liés à son niveau, sa morphologie, ses terrains d’entrainement et ses envies, puis restreindre ainsi la sélection à 2 ou 3 modèles adaptés parmi lesquels choisir. »
LA CHAUSSETTE, UN RÔLE CRUCIAL SOUVENT SOUS-ESTIMÉ « Un réflexe automatique serait de mettre un budget important dans les chaussures mais de tenter, ensuite, de faire des économies sur les chaussettes. Cependant, porter des chaussettes en coton ou de mauvaise qualité dans de bonnes chaussures, c’est un non-sens total puisque ce sont elles qui se retrouvent au contact direct de votre corps… Pour moi, une bonne chaussette de trail se doit avant tout d’être confortable, avec des renforts au niveau de ces zones de friction que sont la malléole, le talon ou les doigts de pied. »
LE SAC DU JUSTE POIDS « Très souvent, à leurs débuts, les traileurs ont tendance à se surcharger à l’heure de partir sur leurs premières courses. Certainement pour se rassurer. Mais transporter plus de poids que nécessaire, c’est mettre des bâtons dans les roues de son plaisir. Les organisations exigent une liste de matériel obligatoire avant chaque épreuve. Je recommande de s’y tenir. Par exemple, me concernant, pour ‘Les Gendarmes et les Voleurs’, un trail de 50 km que j’adore, je pars avec un sac qui autorise un volume de 8L. C’est amplement suffisant ! »
LA VESTE IMPERMÉABLE POUR QUE LE PLAISIR DEMEURE ÉTANCHE « Les conditions sont si changeantes en montagne qu’il faut se montrer très vigilant et précautionneux dans le choix de la veste, notamment concernant son imperméabilité et à sa respirabilité. Un mauvais choix de veste plus une météo capricieuse et c’est direction l’hypothermie ! Je préconise d’ailleurs un minimum syndical de 10 000 Schmerber pour l’imperméabilité. 25 000 c’est l’idéal ! »
LUMIÈRE SUR LES FRONTALES « Galoper de nuit est un moment magique dans la mesure où le coureur dispose de la frontale qui va bien ! L’important réside dans la puissance de cette dernière. En trail, les appuis sont courts, fréquents et incertains. Il est donc nécessaire de savoir où tu mets les pieds et pour cela, une frontale qui éclaire au moins de 450 à 600 lumens me semble indispensable. »
AU VIEUX CAMPEUR retrouvez tout le matériel nécessaire sur www.auvieuxcampeur.fr
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© Région Auvergne-Rhône-Alpes - Illustration : Adrien Mangournet - Conception : cultivescence.com
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VOYAGE EN TERRAIN CONNU VOUS N’AVEZ JAMAIS ÉTÉ SI PRÈS DE PARTIR SI LOIN !
Voyagez sans partir loin. Partir à l’aventure près de chez soi, vivre quelque chose de fort et pourquoi pas d’inoubliable, concilier envie d’évasion et considérations environnementales, voilà ce que vous propose notre « voyage en terrain connu ». Ici, on ne recherche pas l’exploit ou la performance mais l’expérience et l’émotion. Offrez-vous une expérience dépaysante et sportive à deux pas de chez vous. Lancez-vous dans une échappée sportive – voir extrême – sans partir à l’autre bout de la planète. Partez à la redécouverte de votre région. Ici, on vous invite à ralentir et à faire du sport autrement, opposant la qualité à la quantité, le mieux au plus, la profondeur à la superficialité. Donnez du sens à vos aventures !
Devenez des aventuriers en faisant des montagnes environnantes votre terrain de jeu et d’exploration. Retrouvez le goût de la simplicité. Prenez votre temps, écoutez le silence, imprégnez-vous des lieux. MKSport a sélectionné pour vous des endroits et activités à découvrir absolument, des incontournables qui vous prouveront que l’aventure près chez vous est possible !
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PAYS DE GEX MONTS JURA © Pays de Gex Agglo / Nicolas Gascard
L’ENDROIT RÊVÉ POUR LE 2 ROUES
TERRE DE VTT ET CYCLISME Située à deux pas du Jura et de la Suisse, la destination Pays de Gex et sa station Monts Jura vous offre des paysages magnifiques face au Mont Blanc pour un dépaysement total. Accordez-vous un grand bol d’air ! Des Monts Jura au Plateau de Retord, de la vallée de la Valserine à la plaine du Pays de Gex, découvrez un territoire vallonné où des paysages d’exception accompagneront vos sorties VTT dès l’arrivée des beaux jours. Les montagnes du Jura aux plaines verdoyantes est l’endroit idéal pour la pratique du VTT, tous niveaux. Les circuits sillonnent la forêt entre chênes, hêtres et sapins, la vue qui se dégage offre de magnifiques panoramas sur la haute chaîne du Jura, les Alpes, le Pays de Gex et la cluse du Rhône. Dévalez le Pays de Gex en VTT et à vélo grâce à des parcours spécialement adaptés aux 2 disciplines. La station MONTS JURA regroupe 4 domaines : Lélex-Crozet, Mijoux-La Faucille, Menthières et La Vattay-Valserine.
LES PARCOURS IMMANQUABLES > EN VTT À Lélex : 1. Crozet : Chez Paco : Piste VTT enduro noire : Enduro du Ghetto & enduro rouge. 2. Lélex : A Dom : Piste VTT enduro noire : La Beugnée & enduro rouge. > Ces 2 pistes s’adressent à des pratiquants experts maîtrisant le freinage, les appuis dans les courbes relevées, les enchaînements de virages et sauts. La Faucille : Ces 2 pistes VTT aménagées sont destinées à un public plutôt aguerri et offrent une vue magnifique sur le Mont Blanc et le lac Léman. Accessibles via le télécombi du Mont Rond à La Faucille ou en remontant la route du Petit Mont Rond goudronnée. Mont Mourex : À proximité de Divonne-les-Bains. Départ : Parking du Mont Mussy ou Parking du Mont Mourex. Distance : 5.5 km. Dénivelé : 174 m. Circuit à la découverte du Mont Mourex et de son panorama, des bocages et de la forêt constituée de chênes, de châtaigniers, d'hêtres, d'érables, de sapins et d'épicéas. 2 parcours (vert et bleu).
© Pays de Gex Agglo / Nicolas Gascard
La Grande Traversée du Jura (GTJ) :
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La GTJ à VTT s’adapte à tous les niveaux de vététistes. Malgré un relief plus doux que dans les Alpes, la GTJ VTT offre une grande diversité de dénivelés et permet d’allier plaisir et technicité. Pour les étapes techniques, il existe toujours un itinéraire alternatif qui permet de choisir entre la version originale et la version « light ». >Attention cette dernière n’est pas balisée, l’utilisation d’un topo guide est fortement recommandée.
> EN CYCLISME Col de la Faucille depuis Gex : un col historique Empruntée 20 fois par le Tour de France depuis 1947,
PAYS DE GEX MONTS JURA
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© OT Pays de Gex Monts Jura
LA MARQUE « ACCUEIL VÉLO » Vous l’aurez compris, le Pays de Gex et sa Station Monts Jura est une destination prisée des cyclistes : avec ses parcours entre plaine et montagne et ses panoramas, il n’y a pas plus beau cadre pour monter sur son vélo ! C’est pourquoi l’Office de Tourisme, sous l’initiative de Pays de Gex Agglo et d’Ain Tourisme, a développé la marque « Accueil Vélo ». L’objectif ? assurer des services de qualité le long des itinéraires cyclables et être reconnu comme une destination nationale pour tous les passionnés de la discipline. Le camping Le Valserine***, situé à Chézery-Forens, est le premier établissement du Pays de Gex à avoir été labellisé « Accueil Vélo » Le camping l’a obtenu pour une durée de 3 ans, (renouvelable). Cette nouvelle marque garantit un accueil et des services de qualité le long des itinéraires cyclables pour les cyclistes en itinérance. Cela peut être un hébergement, un loueur de cycles, un réparateur de cycles, un restaurateur, un site touristique…
Grande Traversée du Jura à vélo : La Grande traversée du Jura à vélo s’étend sur 360 km à travers les Montagnes du Jura et le Parc Naturel Régional du Haut Jura. Elle permet de traverser de nombreux villages et de nombreuses villes emblématiques du territoire, telles que Morteau, Pontarlier, Mouthe ou encore Bellegarde-surValserine. Adaptée à tous les niveaux de pratique.
Accueil Vélo est l’assurance pour le cycliste d’un établissement : « Accueil Vélo » contribue à hisser la France au 1er rang des destinations mondiales pour le tourisme à vélo à l’horizon 2030. Yan Baczkowski, Directeur de l’Office de Tourisme confie « Notre objectif est de faire reconnaître les structures de notre territoire qui répondent aux besoins des cyclistes. Nous souhaitons faciliter les recherches d’hébergements, donner envie aux sportifs et aux amateurs de mobilité douce de découvrir notre destination et participer au développement du cyclotourisme sur notre vallée. ».
© OT Pays de Gex Monts Jura
l’ascension du Col de la Faucille depuis Gex (10,1 km - 6,5% de pente moyenne pour 654 m de dénivelé) est classée 2ème catégorie au Grand Prix de la Montagne du Tour de France. Depuis Gex, ce parcours offre une belle ascension et une magnifique vue sur le Mont-Blanc, le Genevois et le Léman.
Découverte du CERN : Le Passeport Big Bang : ce parcours est un itinéraire interactif pour cyclistes dans la campagne francogenevoise, à la rencontre d'un géant de la science : le Large Hadron Collider (LHC), le plus grand accélérateur de particules du monde. L’anneau du LHC, conçu pour percer les grands mystères de notre Univers, mesure 27 km et est enfoui à 100 mètres sous la campagne franco-genevoise. Votre mission ? Remettre en marche le LHC !
© OT Pays de Gex Monts Jura
Dépliant et plan disponibles à l'Office de Tourisme.
RÉSERVE NATURELLE La Haute Chaîne du Jura est classée Réserve naturelle nationale (RNN) depuis 1993. Avec 11 000 hectares, elle est 4ème en termes de surface et compte près de 1 500 plantes et 200 espèces de vertébrés. Elle abrite les espèces comme le Grand Tétras, le célèbre coq de Bruyère fortement menacé. Mais également d’autres espèces emblématiques, comme la Gélinotte des bois, le Lynx boréal, l’Aigle royal, le Pic tridactyle ou encore la Chevêchette d’Europe. « Parcourir le territoire Pays de Gex – Monts Jura en deux roues, c’est la garantie de découvrir, le nez au vent, des paysages à couper le souffle sur les plus hauts sommets du Jura »
PAYS DE GEX MONTS JURA (+33)4 85 29 00 69 www.paysdegex-montsjura.com
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SALLANCHES
2 NOUVELLES EXPÉRIENCES TOURISTIQUES À SALLANCHES Le digital a profondément transformé nos habitudes en matière d’activités et de tourisme, elles ont évolué petit à petit grâce à des outils et des services qui nous rendent plus autonomes et mieux informés. La ville de Sallanches l’a bien compris et propose depuis quelques temps, 2 nouvelles expériences touristiques.
© Sallanches Tourisme
VOYAGES VIRTUELS AU PAYS DU MONT BLANC
UNE BORNE DE RÉALITÉ VIRTUELLE IMMERSION TOTALE GRÂCE À UNE EXPÉRIENCES VIDÉO VR/360°
Voilà une grande première au Pays du Mont-Blanc. Cette nouvelle borne, crée il y a quelques mois, permet à chacun d’explorer de nombreux itinéraires de montagne, de découvrir le territoire de Sallanches à l’aide de 2 casques VR et de vidéos à 360 °, directement à l’Office du Tourisme. Cette borne est née de l’envie de faire découvrir la montagne autrement et la rendre accessible à tous (adultes, enfants, personnes à mobilité réduites) et permet de partir à la découverte de lieux (peut-être) jamais explorés ! Deux casques de réalité virtuelle vous emmènent dans une bulle représentant, tout autour de vous, un environnement 100% virtuel, 100% magique, 100% immersif. Survolez le territoire de Sallanches et plongez dans son patrimoine en fixant du regard un point d'intérêt. Quatre thématiques : nature, détente, patrimoine et activités. Au total, 8 vidéos d’une dizaine de minutes proposées librement et gratuitement. Attention sensations garanties ! Regardez tout autour de vous et vivez quelque chose d’inédit. Découvrez le territoire à votre rythme, comme si vous y étiez ! Cette expérience vous donnera des idées d’aventures et de découverte en VTT, Escalade, Trail ou randonnée ! Ces voyages virtuels vous procureront des sensations au plus poche du réel : créez-vous des envies, revivez vos souvenirs de montagne, visitez des lieux inaccessibles Laissez-vous tenter par des activités sportives jamais testées. Respirez un bon bol d’air… Comme si vous y étiez !
© PhotoScape
Projet mené par OXO MEDIA, images tournées par PIX POCKET / borne HYPERFICTION.
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NÉE DE L’ENVIE DE FAIRE DÉCOUVRIR LA MONTAGNE AUTREMENT ET LA RENDRE ACCESSIBLE À TOUS
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SALLANCHES
© Sallanches Tourisme © Wendy Coulon
CARTOGRAPHIE INTERACTIVE CARNET DE VOYAGE PERSONNALISÉ Cet outil a été conçu pour faciliter les voyages et les excursions sur le territoire de Sallanches. Que vous soyez en famille ou entre amis, sportif ou contemplatif, vous trouverez toute l’information touristique adaptée à vos envies, où que vous soyez ! Composez un voyage sur mesure en suivant vos envies et visualisez-la sur une carte. Partagez vos points d’intérêts avec vos amis sur Whatsapp, E-mail ou par SMS, et simplifiez l’organisation de votre séjour dans la ville au pays du Mont Blanc ! Dans une démarche écologique, cet outil est parfait pour ne pas s’encombrer, trouver la bonne info et la partager facilement. En digitalisant toute la richesse du territoire de Sallanches, cette SMART MAP vous permettra d’accéder à toute la connaissance touristique : 5 catégories sont renseignées sur la carte, hébergements et restaurants partenaires de l’office de tourisme, patrimoine (culturel & naturel), sentiers pédestres, activités… Vous pourrez donc préparer votre séjour en intégrant une promenade aux lacs des Ilettes, une visite du château des Rubins, une randonnée à Mayères ou encore un déjeuner dans un restaurant traditionnel. Elle rassemble l’ensemble des technologies actuelles, et propose une expérience touristique de très grande qualité. Ses vues 3D, outils de recherche, de gestion des favoris, de partage et d’organisation de séjour sont extrêmement précises. Disponible sur experiences.sallanchesmontblanc.com, cette carte est accessible à toute personne souhaitant organiser un séjour, à un hébergeur ou un professionnel du tourisme. Un véritable cercle vertueux. La carte est faite pour proposer une expérience sur mesure à chacun. Vous disposez d’une interface simple et intuitive, composée d’une partie cartographique (avec géolocalisation) et des sélections qui s’adaptent en fonction de vos envies. Une fois que vous avez choisi vos points d’intérêts à Sallanches, un QR code est généré et vous pouvez ensuite le partager avec votre famille, amis… Dans le cas d’une demande à l’accueil de l’office de tourisme, les conseillères en séjour vous donneront ce QR code que vous pourrez ensuite partager.
© Sallanches Tourisme
UNE SMART MAP
Sallanches, en digitalisant son territoire, propose une expérience inédite à tous les amoureux de la nature et de la montagne. SALLANCHES TOURISME Tél : +33 (0)4 50 58 04 25 www.sallanches.com
Projet mené par RÉSALOCAL.
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© Jean-Luc Armand
ÉVÈNEMENT
LA GRANDE FÊTE DU VTT
SAMOËNS SE MET À L’HEURE DU VTT ! Le Vélo Vert Festival débarque à Samoëns pour sa 13ème édition ! Durant 3 jours le VTT sera à l’honneur avec au programme découverte des dernières nouveautés, compétions de haut vol, et activités pour toute la famille.
LE SALON REGROUPE PRÈS DE 300 MARQUES, EN FAISANT LE PLUS GRAND CENTRE D’ESSAIS MONDIAL
Le Vélo Vert Festival est la référence en matière d’événements dédiés au VTT. Fondé il y a 12 ans, ce rendez-vous est un incontournable pour les amoureux de la pratique du VTT, mais aussi le lieu de rencontre idéal pour les curieux qui souhaiteraient tenter l’aventure vélo au sens large. Véritable poumon de l’événement, le salon regroupe près de 450 stands pour 300 marques représentées, en faisant le plus grand centre d’essais mondial où chacun est invité à venir tester les dernières nouveautés de cet univers. Des derniers VTT ou VTTAE (à assistance électrique) arrivés sur le marché, aux accessoires en tous genres, le salon présente le meilleur du matériel qu’il est possible de tester en conditions réelles sur 10 parcours consacrés aux essais.Accès gratuit au salon et inscriptions aux tests sur www.velovertfestival.com/fr
LE FUN COMME GARANTIE ! Bien plus qu’un salon et un centre d’essais, le Vélo Vert Festival à Samoëns c’est également une programmation sportive accessible à tous. Que vous soyez confirmé et un véritable as sur deux roues, ou au contraire débutant et désireux de découvrir une discipline qui allie sport et nature, vous trouverez forcément votre bonheur dans les nombreuses activités proposées par le festival. Au total, ce sont 15 épreuves qui sont organisées, et s’adaptent au niveau de chacun. Les familles pourront ainsi venir s’essayer au VTT sur la Rando Famille d’une distance de 13km, ou alors pour les plus audacieux sur la X-Mountain Schwable Rando qui vous entrainera sur un parcours d’un peu plus de 40km. Les plus expérimentés pourront quant à eux s’essayer à des courses de haut niveau, telle que la Gravel Heroes Hutchinson 100, ou la Mythic Ekoï Chrono. La force de l’événement ? Pour ceux qui préféreraient se contenter d’observer les prouesses des pros du VTT, l’événement ce sont aussi des shows trial avec notamment la star Aurélien Fontenoy qui offrira des démonstrations à couper le souffle durant les 3 jours de l’événement.
© Jean-Luc Armand
Au-delà du sport, le Vélo Vert Festival c’est aussi un moment festif où l’on pourra profiter de concerts exceptionnels les jeudi et samedi soirs, ainsi que d’événements musicaux en soirée, et tout simplement passer un bon moment au coeur de la nature, dans la station-village de Samoëns. VÉLO VERT FESTIVAL à Samoëns, les 3, 4 et 5 juin 2022 www.velovertfestival.com/fr/
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INTERVIEW
THIBAUT DAPRELA
MONDE DAPRELA
LE -
L’ÉTOILE MONTANTE DE LA DESCENTE FRANÇAISE Interview Bertrand Josué
Alors que la Coupe du Monde UCI de VTT 2022 reprend ses droits avec une première étape française consacrée à la descente, à la fin du mois de mars, à Lourdes, force est de constater que les pilotes français survolent cette discipline exigeante et engagée avec une constance inégalée. Si grâce à ces intrépides représentants de l’Hexagone, la Marseillaise résonne chaque année aux quatre coins de la planète, l’un d’entre eux sort du lot tant par son évolution fulgurante au sein du circuit que par l’intensité physique et la détermination affichée avec lesquelles il s’impose comme le digne héritier de la dynastie de la DH française. En effet, Thibaut Daprela, 21 ans, fait partie de ceux qui ne laissent rien au hasard, et qui font rimer l’ambition, la dévotion et la passion, dans un cocktail qui semble porter ses fruits.
© Keno Derleyn
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THIBAUT DAPRELA
INTERVIEW
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INTERVIEW
THIBAUT DAPRELA
© Keno Derleyn
JE PRENDS LES CHUTES ET LES BLESSURES AVEC PHILOSOPHIE, CE QUI NE TUE PAS REND PLUS FORT.
DE L’ECLOSION A L’ENVOL Raconte-nous tes débuts : as-tu un souvenir marquant à partager ? Je n’ai pas un souvenir en particulier, j’ai dû monter pour la première fois sur un vélo aux alentours de 2 ans et demi. Le vélo fait partie de ma vie depuis toujours. Dès mon plus jeune âge, je partais pour des petites sorties autour de chez moi, sur des chemins plutôt accidentés. J’ai été attiré par le VTT assez rapidement, c’était une évidence. Comment es-tu passé d’une pratique amateur loisir, à la compétition puis au haut-niveau ? En parallèle du VTT, j’ai pas mal roulé en BMX, que ce soit en entrainement comme en compétition. Le BMX me permettait de prendre part à des compétitions alors que j’étais encore trop jeune pour courir en VTT. Dès l’âge de 14 ans, je me suis engagé en Coupe de France, en Cadets, avec un focus sur la descente, ayant une préférence pour la discipline. J’ai ensuite suivi le cursus classique et j’ai enchainé les années en évoluant dans chaque niveau de compétition, en passant du niveau départemental à national puis international.
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Tu as évolué au sein de l’US Cagnes, qui est aussi le club de Loïc Bruni et Loris Vergier, deux grands champions qui sont devenus tes adversaires. Leur parcours a été une source d’inspiration pour toi ? Effectivement faire partie de l’US Cagnes a constitué un bon tremplin et un socle solide pour progresser tout en gardant ce côté fun qui est et reste indispensable. Le fait d’être aux côtés de Loïc et Loris, même si je pourrais en citer plein d’autres, d’évoluer au milieu de ce vivier de riders, a clairement été l’une des clés de ma progression dans ce milieu.
JE METS TOUTES LES CHANCES DE MON CÔTÉ, J’AI FAIT TOUT CE QUI ÉTAIT EN MON POUVOIR POUR ACCÉDER AU HAUT-NIVEAU.
©photos : FFC, Léo Grosgurin, Neil_Sharp.
24 28 AOÛT 2022
#LesGets2022 LESGETS2022.COM
PARTENAIRES PRINCIPAUX
PARTENAIRES OFFICIELS
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
FOURNISSEURS OFFICIELS
PARTENAIRE MEDIA
LE
BELIER
11 - 12 JUIN
XC 17 km 29 km 51 km
Rando E-Rando 9 km 29 km 20/37 km
lebelier-laclusaz.fr
Kids
THIBAUT DAPRELA
INTERVIEW
Je profite énormément de leur expérience du haut-niveau. Cela va faire 10 ans qu’ils sont sur le circuit. Ils ont engrangé beaucoup de victoires sur des pistes très variées et dans des conditions diverses. Pour moi, c’est très positif de pouvoir m’entrainer avec Amaury l’hiver, il roule très vite et cela me permet de savoir où je me situe. On partage énormément et c’est vraiment bénéfique. Plus globalement, la France compte une armada de très bon riders, comment expliquer que le niveau en France soit aussi élevé ?
© Leo Grosgurin
C’est une question qui revient fréquemment et c’est assez difficile à expliquer. La majorité des meilleurs pilotes sont originaires du Sud de la France, où l’on dispose d’un terrain de jeu parfait pour s’entrainer. Le climat est plutôt clément ce qui permet aussi de rouler toute l’année. Et puis il y a certainement un effet de groupe qui se crée, le niveau est assez élevé et chacun tire les autres vers le haut, ce qui je pense est extrêmement positif pour l’ensemble de l’équipe. On sent une réelle complicité entre vous. Est-ce une spirale positive ou la concurrence demeure ? Ce n’est que du positif, l’entente entre nous est vraiment bonne. Et puis ça reste un sport individuel donc finalement le seul adversaire reste le chrono. On ne peut s’en prendre qu’à soi même si l’on ne performe pas sur la piste. Il y a une bienveillance dans le groupe qui permet à chacun de progresser et s’exprimer. Comment comptes-tu te différencier de tes « grands frères » français ?
© Keno Derleyn
Je vais plutôt suivre mon propre chemin, nous avons tous nos points forts et nos faiblesses. Il ne sert à rien de chercher à créer un personnage, essayer d’être quelqu’un que l’on n’est pas. Il vaut mieux rester soi-même et exprimer son caractère sur le vélo.
DU STATUT DE ROOKIE AU CŒUR DE L’ELITE
Le travail principalement, il n’y a pas vraiment de miracle ! Je mets toutes les chances de mon côté. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour accéder au haut-niveau. Je ne laisse rien au hasard, j’avance avec mon team, mon mécano, il y a un gros travail de fond qui nécessite beaucoup de rigueur et de sérieux au quotidien. Cela passe aussi par des choix, notamment au niveau de mes études que j’ai mis de côté depuis un an pour me consacrer pleinement à ma carrière sportive. Quel est l’apport de tes ainés au sein du Team Commencal Muc-Off, avec la présence de Myriam Nicole et Amaury Pierron ?
© Keno Derleyn
Après avoir remporté en 2018 et 2019 le classement général de la Coupe du Monde Juniors, tu fais une entrée fracassante parmi les tops pilotes Élites en 2020, avec une cinquième place au général, et la première place t’échappe de peu en 2021 en raison d’une blessure lors des finales à Snowshoe. Quel est le secret d’une progression si rapide ?
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INTERVIEW
THIBAUT DAPRELA
RETOUR VERS LE FUTUR Retour sur la saison 2021 et cette première victoire aux Gets, alors que tu avais chuté lourdement aux Arcs, le weekend précèdent, lors de la Coupe de France de DH (nez cassé et langue coupée). Alors que la rumeur d’un forfait aux Gets commençait à se propager, tu prends finalement le départ et remporte la manche, sous une météo capricieuse qui joue les trouble-fêtes. Dans quel état d’esprit as-tu pris le départ et surtout quelles étaient tes émotions au moment de passer la ligne, avec la perspective de rester sur le ‘hot seat’ jusqu’au bout ? Au moment de prendre le départ, je n’avais plus rien à perdre, donc je n’avais rien de précis en tête. J’étais déjà très content d’être là, je n’avais plus qu’à rouler du mieux possible. Effectivement, la piste était très compliquée. Quand je passe la ligne, je suis déjà satisfait d’être arrivé en bas, avec le feeling d’avoir fait un bon run. La météo s’est ensuite sérieusement dégradée et le podium a commencé à se profiler au fur et à mesure du passage des riders. Je n’étais tellement pas pressenti au départ que j’ai vécu cette victoire comme une revanche personnelle, je revenais de loin ! Tu es resté en tête du classement général 2021 de nombreuses semaines (depuis la victoire aux Gets) avant de chuter à Snowshoe lors des Finales et de te blesser, ce qui te coute la 1ère place au classement général. On a vu le niveau d’engagement que tu arrives à mettre dans chacun de tes runs, est-ce la clé du succès au risque de te blesser ? La chute fait partie de la carrière d’un descendeur, on est tous passé par là. Ceux qui ne se blessent jamais n’arrivent généralement pas aux avant-postes ou mettent beaucoup de temps pour y parvenir, pour moi cela fait partie du jeu et il faut savoir l’accepter. De mon côté je le prends avec philosophie, ce qui ne tue pas rend plus fort ! Nous sommes actuellement en pleine prépa de la saison de Coupe du Monde, quelle est ta routine d’entrainement ? Peux-tu nous décrire ton quotidien ? Je m’entraine comme je l’ai toujours fait, je n’ai pas de routine particulière. Chaque semaine les entrainements sont différents, cela permet de ne pas se lasser et garder toujours la même motivation. On t’a vu sur les terrains de motocross, en balade en trial ou encore sur un vélo de route... Ces disciplines sont complémentaires à une discipline comme la DH ? Oui complètement, cela me permet de gagner à tous les niveaux : vitesse, physique et technique. J’ai pu reprendre la moto cet hiver puisqu’auparavant j’étais encore blessé, et les sensations de glisse sont très proches de celles du VTT. À cela s’ajoute le côté plaisir, indispensable pour évoluer. Comment envisages-tu la saison de Coupe du Monde qui s’annonce ? Quelles sont les étapes clés pour toi ?
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Cette année, les étapes sont assez espacées dans le temps. Je vais donc les prendre les unes après les autres, et donner le meilleur à chaque fois ! Toutes les courses ont des caractères qui leur sont propres, je n’ai pas de préférence particulière. La première étape de la Coupe du Monde aura lieu à Lourdes, fin mars. Est-ce un bonus d’entamer la saison en France ? Franchement peu importe le lieu, tout me convient. Après c’est sûr que c’est sympa d’être en France, de sentir le soutien du public, c’est un petit bonus non négligeable. D’un point de vue purement sportif, j’aime descendre tous types de piste, donc je n’entrevois pas d’avantage de ce côté-là. Les Championnats du Monde aux Gets, cet été... Encore une épreuve « à la maison » qui te réussit bien (Crankworx 2017 & 2018, Coupe du Monde Juniors 2019 et Coupe du Monde Élites 2021). Quelles sont les clés pour s’imposer à domicile sur une descente comme celle des Gets ? Effectivement j’ai toujours obtenu de bons résultats aux Gets. Depuis les Crankworx, j’ai développé de l’affection pour cette piste. Même si elle a évolué l’année dernière, elle demeure vraiment géniale, ce qui décuple mon envie d’y courir. Ce devrait être un magnifique évènement. Pour ce qui est de l’ambiance à la maison, j’essaye toujours de rester calme, avec du sang froid : ne pas me laisser prendre par les émotions !
INTERVIEW
THIBAUT DAPRELA © Keno Derleyn
© Keno Derleyn
JE NE CHERCHE PAS À CRÉER UN PERSONNAGE, JE PRÉFÈRE RESTER MOI-MÊME ET M’EXPRIMER SUR LE VÉLO.
LA DESCENTE, LA DISCIPLINE EN CONSTANTE ASCENSION On ressent une vraie effervescence et un engouement toujours grandissant de la part du public sur les étapes de Coupe du Monde françaises, comment expliques-tu cette ferveur pour une discipline plutôt élitiste et encore trop peu médiatisée ? C’est un sport qui reste assez pratiqué en France au niveau amateur, à cela s’ajoute une dizaine de pilotes français dans le top 30 mondial ; donc cela crée forcément une bonne dynamique. Le public français a toujours répondu présent sur les courses, il y a une culture du sport et de la fête qui fait vraiment plaisir, contrairement à certaines étapes peu fréquentées. Quand il y a du monde, c’est toujours plus plaisant ! Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait s’engager dans une carrière pro en DH ? Il faut vraiment se lancer si l’on est passionné, garder en tête que rien n’est impossible. C’est une démarche qui doit être libre de toute contrainte, je pense que ça ne peut pas marcher si ça n’est pas le fruit de son unique volonté. Ensuite il faut être conscient des sacrifices que cela peut représenter et savoir si l’on y est prêt ou non à y répondre. Si je peux donner un seul conseil, c’est de ne jamais baisser les bras ! Dans une carrière, on n’est pas toujours au meilleur de sa forme mais il ne faut rien lâcher et persévérer.
© Keno Derleyn
IL FAUT GARDER EN TÊTE QUE RIEN N’EST IMPOSSIBLE ET NE JAMAIS BAISSER LES BRAS.
FLASH INTERVIEW Ta chanson du moment ? J’écoute beaucoup de rap français en général. Si tu devais choisir une piste de Coupe du Monde ? Leogang Ton plat préféré ? Des pâtes à la carbonara ! Ton spot favori pour rouler ? Mandelieu, proche de la maison ! Le sportif qui t’inspire : C’est un mix entre Jeffrey Herlings en motocross et Lewis Hamilton en F1 Le lieu de tes prochaines vacances ? Au soleil, sur une plage… les Maldives, c’est pas mal ça ! Que peut-on te souhaiter pour 2022 ? La tête du classement général de la Coupe du Monde et le titre de Champion du Monde !
THIBAUT DAPRELA www.instagram.com/thibautdaprela
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SCHÖFFEL
UNE ARRIVÉE RÉCENTE MAIS FRACASSANTE...
Reportage Baptiste Chassagne
© Christian / Zooom
Le printemps arrive. L’hiver se retire. Les journées s’allongent. La montagne délaisse son manteau blanc pour se parer d’un apparat de verdure. Les senteurs changent. Et le sport pour profiter de cette nature également. Néanmoins, malgré le souffle de ce vent de changement printanier, une constante demeure : la passion et le savoir-faire investis par Schöffel dans la conception de vêtements techniques, durables et fonctionnels, pour vous accompagner partout où vous irez jouer dehors. Le mois dernier sur des skis, le mois prochain sur un vélo !
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UNE GAMME DÉDIÉE AU VÉLO INSCRITE DANS LA PLUS PURE CONTINUITÉ DE SES VÊTEMENTS TECHNIQUES HIVERNAUX QUI ONT FONDÉ SON SUCCÈS.
DU SKI AU VÉLO : DÉCUPLER SON SAVOIR-FAIRE Plébiscitée pour la liberté de mouvements, la fonctionnalité, la protection et la durabilité de ses produits dédiés au ski et à la randonnée, Schöffel s’est construit, décennie après décennie, une formidable réputation au sein de la grande communauté des amoureux de l’outdoor. Elle les accompagne désormais dans le vélo avec une gamme textile inscrite dans la plus pure et la plus brute continuité de ses vêtements techniques hivernaux qui ont fondé son succès. Plus qu’un sport, le vélo est un univers. Un champ des possibles réparti en trois disciplines : le VTT, le Gravel et le ‘Travel’, cette dernière à destination de celles et ceux qui souhaitent s’enrichir d’une nouvelle vision du monde depuis ce poste ultra-panoramique que leur confère une selle de vélo. Trois catégories qui incarnent l’ADN définissant Schöffel : quand le sport se pratique dans une démarche hédoniste, comme un moyen de vivre de belles émotions fortes et partagées, face à des paysages qui coupent le souffle et bousculent les cœurs.
© Christian / Zooom
UN VENT DE FRAÎCHEUR ET DE CONFORT DANS LE VÉLO
L’entrée de Schöffel dans l’univers du vélo est récente. L’été 2021 exactement. Une fraîcheur qui peut légitimement étonner lorsque l’on sait que la marque allemande délivre des pièces sportswear d’une qualité sans faille dans le monde entier depuis 1804. Pourtant, dans cette lenteur d’aspect, il faut simplement entrevoir l’une des valeurs fondamentales de l’atelier incrusté au cœur des montagnes bavaroises : la capacité de prendre le temps de faire les choses bien. Comme lorsqu’il s’agit de profiter d’un moment gorgé de sérénité et de partage là-haut, ou là-bas, quelque part, loin de tout.
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SCHÖFFEL
L’OBJECTIF ULTIME DE NOS SHORTS DE PROTECTION ? QUE VOUS OUBLIEZ LEUR PRÉSENCE !
© Christian / Zooom
Afin de ne faire qu’un avec cette vision, Schöffel a conçu une gamme de shorts de protection pensés comme des secondes peaux, qui ne font qu’un avec vous et vos velléités de grands espaces, suffisamment pour que – objectif ultime – vous oubliez leur présence. En effet, ces shorts de protection permettent de condenser dans quelques grammes de tissus responsables l’expertise bicentenaire de la marque en même temps que sa capacité d’innovation, connectée aux enjeux de demain. En témoigne le BODY MAPPING, un concept qui combine la technologie et le choix des matières pour une coupe parfaitement anatomique, une grande respirabilité ainsi qu’une liberté et fluidité de mouvements optimales. Pour choisir le modèle qui vous convient le mieux parmi les 3 produits femmes et hommes de la gamme, la marque a opté pour le filtre de l’usage que vous voulez en avoir : le premier s’adresse aux petites balades d’environ 2 heures, le deuxième aux sorties gourmandes d’une moyenne de 4h, et le troisième aux audacieux qui planifient une aventure de long terme faite de belles journées de vélo...
© Ulrich Grill / Zooom
LE SHORT DE PROTECTION : LE PRODUIT-PHARE D’UN BEAU MOMENT EN MONTAGNE
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DÉCHAUSSEZ LE
SKI CHILL DERBY
2022
2022 SKI TEST PARTY CHAUSSEZ LE
A. CHAMBET & G. GAUDISSARD
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CINÉMA
CONSCIENCE TRANQUILLE S’INTÉRESSER AU PROBLÈME EST DÉJÀ UNE PARTIE DE LA SOLUTION
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CINÉMA
ALEX CHAMBET Interview Baptiste Chassagne - Photos Alex Chambet
Difficile d’avoir la conscience tranquille lorsque l’on va au-devant d’un tel cas de conscience. Amoureux de montagne, nous la tuons à petit feu à force d’y attiser le feu ardent de notre passion. Alors comment apprendre à ne plus la consommer, mais à la vivre ? C’est en substance la question soulevée dans le film écrit par Gaëtan Gaudissard et Alexandre Chambet, un skieur pro et un jeune vidéaste, qui ont décidé d’interroger leur responsabilité individuelle, en partageant avec poésie, authenticité et bon sens, leurs doutes, leurs paradoxes mais aussi leurs réponses. Réunifiant ski et écologie au travers d'un message positif, Conscience est l’un des films de l’hiver, laissant une trace et incitant une réflexion partout où il est passé. Rencontre avec ceux qui citent Oscar Wilde dans des pentes à 45°.
BERIO SKI, TINDER & ÉCOLE D’INGÉ Pour celles et ceux qui n’ont pas entendu parler de votre film, pourriez-vous vous glisser dans le rôle d’un média cinématographique et nous en écrire le synopsis en deux phrases ?
AC.
Je me lance ! C’est l’histoire de deux amis qui utilisent leurs passions pour le ski et l’image dans le but de faire passer un message positif et partager leur réflexion sur le réchauffement climatique. Chacun d’un côté de la caméra : l’un devant, l’autre derrière.
GG.
Je vais me permettre une réponse moins conventionnelle en citant notre deuxième source de motivation profonde : ce projet, c’est aussi une excuse pour passer du temps en montagne, faire du ski différemment et aller à la rencontre de personnes hyper intéressantes auxquelles nous n’aurions normalement pas eu accès. Ce film, c’est l’histoire d’un binôme, votre binôme. Comment vous êtes-vous rencontrés ? L’alchimie du tandem fut-elle instantanée ?
AC.
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On s’est rencontré sur Tinder. Ça a matché tout de suite ! (Sourire) Plus sérieusement, je suis entré en contact avec Gaëtan en 2020, au détour de conseils dont j’avais besoin pour un projet de ski en Géorgie, où il s’était rendu,
GAËTAN GAUDISSARD
CINÉMA
ON S’EST RENCONTRÉ SUR TINDER. ÇA A MATCHÉ TOUT DE SUITE ! quelques mois auparavant, dans le cadre de la web-série ‘Berio’ qu’il a créé avec Bastien Vidonne. Une web-série que j’ai rejoint depuis, à partir de la saison 2. Ça a fonctionné très rapidement et naturellement. Certainement parce que nos parcours sont assez similaires et que l’on s’est retrouvé sur les valeurs. Nous avons tous deux grandi à proximité de la montagne, à Annecy pour Alex et Embrun pour moi ; commencé le ski par l’alpin et les piquets en compétition ; suivi un cursus universitaire d’ingénieurs ; et découvert le ski de randonnée via nos budgets étudiants limités, car monter en peaux se révélait bien moins cher et bien plus cool qu’en remontées mécaniques… Ceci avant de se lancer chacun pleinement dans nos passions pour tenter d’en faire un métier. Ça fait un certain nombre de points de convergence qui rapprochent ! Concrètement, comment fonctionne votre cordée ? Alex se situe derrière la caméra et Gaëtan devant ?
.GG
C’est un peu plus complexe que cela... car Alex sait skier et moi je sais faire de l’image ! En ce sens, ‘Conscience’ se démarque légèrement de ce que l’on a coutume de voir dans les films de ski. Il n’y a pas un athlète et un réalisateur. Nous sommes tous deux coréalisateurs. Après concrètement, Alex s’est chargé de tout ce qui touchait au cadrage et au montage quand je me suis concentré sur le ski et la production. (Un temps de réflexion) À nous deux, en somme, on fait le job d’une petite agence de prod’ !
.GG
C’est exactement comme ça que cela fonctionne dans la répartition des rôles. Ensuite, on tâche de mettre beaucoup d’écoute, d’échange et de concertation dans notre collaboration. Afin de challenger nos idées respectives. Toujours avec bienveillance et une bonne dose de complicité. De novembre à juillet, j’ai passé plus de nuits en montagne avec Gaëtan qu’avec ma copine donc forcément, cela contribue à une vraie proximité…
.AC
C’EST L’HISTOIRE DE DEUX AMIS QUI UTILISENT LEURS PASSIONS POUR LE SKI ET L’IMAGE DANS LE BUT DE FAIRE PASSER UN MESSAGE POSITIF ET PARTAGER LEUR RÉFLEXION SUR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE.
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CINÉMA
ALEX CHAMBET
RESPONSABILITÉ PARTAGÉE, A - B & 2050 Racontez-nous la genèse de ce film. Quand et dans quel contexte en plantez-vous la première graine ? À la suite de la première saison de notre web-série, ‘Berio’, on s’est posé énormément de questions quant à l’impact de notre pratique sur l’environnement. Ce sont, je crois, les réminiscences de nos études d’ingénieur. L’esprit scientifique te rattrape, tu essayes de comprendre les choses et tu arrives vite au calcul « A + B = réchauffement climatique ». Ou « CO2 + capitalisme = neige qui fond ». Une fois ce constat établi surgit une question que l’on adore se poser : qui est responsable ? Une étude sociologique prouve d’ailleurs que plus la responsabilité est diluée ou partagée, moins l’Homme agit car il se sent désinvesti de cette responsabilité en tant qu’individu. Une métaphore fonctionne à merveille pour illustrer ce phénomène : tu es témoin d’une agression dans une rue où tu es seule, tu vas agir et aider la victime de ces violences ; alors que si cela se déroule dans une artère noire de monde, tu vas t’éclipser et espérer que les autres agissent à ta place. Du coup, à mon échelle, je me suis senti vraiment responsable du réchauffement, j’ai voulu l’assumer et partager ma réflexion…
.GG
Gaëtan m’évoque pour la première fois cette volonté à la fin de l’année 2020. Il souhaite réaliser un film sur l’écologie, mais qui en même temps parle de ski… Un film où il partage sa réflexion, mais qui en même temps donne la parole aux autres… Les idées fusaient, c’était un feu d’artifice ! Il fallait juste structurer le propos car le sujet est si vaste que tu peux t’y perdre. La rencontre avec Tony Lamiche eût la vertu d’un élément déclencheur. À partir de là, nous avions les idées claires sur notre fil conducteur. Le tournage a alors duré environ 5 mois, à raison d’une interview toutes les 6 semaines.
.AC
Justement, la rencontre de ces trois personnages – Liv Sansoz, Tony Lamiche et Victor Galuchot – constitue le fil conducteur de la production. Pourquoi avoir choisi ces athlètes précisément ? En quoi cela allait donner de la force et de l’ampleur à votre projet ? Tu as beau réaliser un film de ski sublime, si tu t’appelles Gaëtan Gaudissard et Alexandre Chambet, il ne faut pas se leurrer, tu n’atteins même pas les 50 vues sur Youtube et aucun festival ne t’ouvre ses portes. Il nous fallait des personnalités établies et respectées dans le milieu, qui nous offraient une réelle crédibilité et visibilité. Ensuite, nous misions sur le fait que le message serait bien mieux perçu
LA CONSCIENCE, C’EST UN CONCEPT QUE TOUT LE MONDE ENTEND MAIS QUE PERSONNE N’ARRIVE VÉRITABLEMENT À DÉFINIR…
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.AC
GAËTAN GAUDISSARD
CINÉMA
UNE ÉTUDE SOCIOLOGIQUE PROUVE D’AILLEURS QUE PLUS LA RESPONSABILITÉ EST DILUÉE OU PARTAGÉE, MOINS L’HOMME AGIT CAR IL SE SENT DÉSINVESTI DE CETTE RESPONSABILITÉ EN TANT QU’INDIVIDU. ou ne serait-ce que plus écouté par le public s’il était formulé par de grands athlètes qu’il admire. D’une certaine manière, c’était s’assurer que les spectateurs soient réceptifs.
GG.
On a contacté une dizaine de personnalités qu’il nous semblait ultra-intéressant de rencontrer car chacune s’engageait individuellement pour l’environnement, en assumant sa part de responsabilité et en tentant d’y répondre par des initiatives singulières. Liv à travers le partage de son expérience, Victor en se recentrant sur une pratique très locale de son sport et Tony dans sa manière d’habiter la montagne, grâce à cette maison qu’il a entièrement construit lui-même.
AC.
À ces trois personnages incroyables, je rajouterais Heidi, la glaciologue qui nous a reçus. Elle constitue selon moi une pièce-maitresse de ‘Conscience’ par les chiffres qu’elle a mis en face de nos doutes. Heidi nous a démontré de manière très factuelle qu’à l’horizon 2100, tous les glaciers dont la source est située sous 4000 m d’altitude disparaîtraient totalement, ou qu’un français produit environ 11 tonnes de CO2 par an et qu’il serait compliqué d’atteindre l’objectif de 2 tonnes en 2050, formulé par les accords de Paris. Elle dégage une énergie et une aura de dingue. Je me souviens qu’elle nous a complètement happés et fascinés avec Gaëtan. Pourquoi et comment avez-vous choisi le titre du film : Conscience ?
AC.
C’est venu très spontanément. Dès les premiers scénarios, on a donné au projet ce nom, d’abord provisoirement, pensant y revenir plus tard. Finalement, après s’être pas mal trituré l’esprit, on s’est rendu compte qu’on ne trouvait rien qui soit aussi évocateur du message que l’on souhaitait faire passer. La conscience de soi, de sa propre responsabilité, de la nature. La prise de conscience de Gaëtan également que l’on raconte. Ce titre assez mystérieux avait aussi la vertu de parler à un public au-delà de celui très initié au ski. La conscience, c’est un concept que tout le monde entend mais que personne n’arrive véritablement à définir…
GG.
Je n’ai rien à ajouter ! (Sourire) C’est l’histoire de ma prise de conscience et le partage d’une réflexion sur les solutions pour assumer individuellement cette part de responsabilité. D’ailleurs, depuis ce film, je me sens mieux, comme si j’avais déniché une forme d’apaisement dans les réponses apportées.
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ALEX CHAMBET
ALLER À LA RENCONTRE DES PERSONNES QUI FONT ÉMERGER LE MONDE DE DEMAIN POUR DIFFUSER UN MESSAGE QUI CONDUIT AU BONHEUR.
NOTRE MESSAGE NE PORTE PAS SUR LA DESTINATION DU VOYAGE MAIS SUR LA MANIÈRE DONT TU Y VAS.
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CLUB VACANCES, SLOW TRAVEL & CHANGEMENT DE VIE Conscience a vocation à sensibiliser, mais on ressent aussi une profonde volonté de délivrer un message positif. C’est presque nouveau et rafraichissant que de traiter les problématiques écologiques autrement qu’à travers le prisme du fatalisme et du catastrophisme… C’est le point de départ du film, un aspect sur lequel on ne voulait absolument pas transiger : être dans le positif, se refuser à verser dans le négatif. Personnellement, ce qui me gonfle dans la grande majorité des documentaires sur l’écologie, c’est que l’on pointe les conséquences sans jamais identifier les causes... À cet égard, le film ‘Demain’ de Cyril Dion fut une source d’inspiration majeure. Il nous avait procuré beaucoup d’émotions en mettant bout à bout des initiatives concrètes qui fonctionnaient déjà, en allant à la rencontre des personnes qui font émerger le monde de demain, pour diffuser un message qui conduit au bonheur.
.GG
Nous souhaitions vraiment échapper à l’exercice facile de la critique. L’idée au contraire se voulait de partager des solutions : des solutions propres à chacun mais reproductibles par tous. Quitte à aboutir à un petit guide du « Comment skier plus écolo ? » avec une multitude de propositions parmi lesquelles choisir pour tendre, individuellement, vers plus de responsabilité.
.AC
CINÉMA
GAËTAN GAUDISSARD GG.
GG.
AC.
Pour rebondir sur ce que dit Alex, on a conscience que, par exemple, il serait impossible pour une famille avec des enfants en bas âge de prendre le vélo pour se rendre en montagne. Néanmoins, ce qui nous intéresse, c’est plutôt de sensibiliser cette famille au cheminement intellectuel qui nous a amené, nous, à aller skier à bicyclette. Montrer qu’en faisant un pas de côté par rapport à ses habitudes, on peut s’ouvrir des perspectives réalisables à son échelle. Jusqu’il y a peu, la culture du voyage et de l’évasion était ancrée au cœur même des films de ski. Le fameux "ski trip" était souvent synonyme d’éloignement et de dépaysement. Aujourd’hui, ce paradigme tend à s’inverser. On recherche l’aventure sur le pas de sa porte. N’avez-vous pas peur que cette invitation au circuit-court représente à terme un risque pour l’ouverture d’esprit ? Il ressemble à quoi, selon vous, le "ski trip" de demain ?
AC.
Avec Gaëtan, nous travaillons sur la suite logique du film. Continuer via une web-série à la rencontre d’athlètes actifs sur les sujets environnementaux. Continuer à partager nos réflexions à travers la passion de la pratique de montagne. On vous promet de très belles images, avec de grandes performances, et la découverte de nouveaux massifs, mais à notre manière. Avec du ski, du trail, du parapente et d’autres sports outdoor.
.AC
Ce projet de web-série risque de pas mal nous occuper cet hiver. Mais, on conserve bien au chaud dans un coin de notre tête, l’idée de réaliser un ‘Conscience 2’, lorsque l’on aura pris assez de recul sur le premier opus et pris le temps de rider de belles lignes de ski, bien esthétiques.
.GG
Notre message ne porte pas sur la destination du voyage mais sur la manière dont tu y vas. On ne veut surtout pas inciter les gens à vivre dans un périmètre restreint de 20 km autour de chez eux. Bien au contraire ! On souhaite simplement inviter à penser différemment, prendre le temps de faire les choses. Dans la lignée de ce que certains appellent le slow travel. Concrètement, pour illustrer le propos, si tu veux visiter Bali, plutôt que d’utiliser l’avion et passer 2 semaines dans un club vacances entouré d’européens, notre philosophie nous porterait plus à prendre 6 mois pour s’y rendre par la voie des eaux, en bateau, et ensuite toquer chez l’habitant pour véritablement s’imprégner de la culture locale. Je n’ai pas grand-chose à ajouter à l’idée que vient de traduire Gaëtan. Pour nous, voyager demeure une opportunité absolument magique. Notre objectif est simplement de mettre en lumière des façons plus responsables de le faire, mais qui soient tout aussi riches et dépaysantes. Vous attendiez-vous à un tel succès ? Y a-t-il eu un avant et après ce film ?
GG.
Justement, pour conclure, une dernière question sur le prochain chapitre : pouvez-vous, en quelques mots, nous parler de la suite avec cet art du teasing qui vous caractérise ?
Je l’espérais du fond du cœur, mais je ne l’attendais pas… Ou du moins pas dans cette ampleur. Il parait qu’il y a 3 mots-clés qui ont construit la réussite de ‘Conscience’ : l’authenticité, le message et la performance sportive. Maintenant que l’on a la recette, on va tâcher d’utiliser cette combinaison d’ingrédients dans nos futurs projets. Contrairement à Gaëtan, pour ma part, j’étais assez confiant quant au fait que le film marche fort. Avant sa sortie, tous les voyants étaient au vert, pour ne pas dire au vert fluo... Les festivals dans lequel il avait été retenu, le retour de nos partenaires, le regard critique de certains personnagesclés dont on savait pouvoir se fier au ressenti... Forcément, le nombre de vues sur Youtube est aussi un indicateur de performance objectif très évocateur. Néanmoins, ce qui nous touche le plus et nous fait le plus plaisir, c’est lorsqu’à l’occasion des projections, le public ne nous dit pas qu’il a aimé le film, mais que le film l’a fait réfléchir. C’est encore plus fort à mon sens ! (Un temps de pause) ‘Conscience’ est notre premier projet, pas le dernier, mais il a généré suffisamment de bruit cet hiver pour nous ouvrir des portes et nous offrir la perspective de projets encore plus grands.
LE PUBLIC NE NOUS DIT PAS QU’IL A AIMÉ LE FILM, MAIS QUE LE FILM L’A FAIT RÉFLÉCHIR. CONSCIENCE
Disponible sur la chaîne Youtube de Gaëtan • Réalisation : Alex Chambet / Gaëtan Gaudissard • Production : G. Gaudissard / Protect Our Winters France • Image & Montage : Alex Chambet • Durée : 1h06
ALEX CHAMBET alex.chambet.fr
GAËTAN GAUDISSARD instagram.com/gaetan_gaudissard
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JUSTIN GALANT
VOYAGE AVEC LE NOUVEAU PETIT GÉNIE DE LA PHOTOGRAPHIE DE MONTAGNE
© Arête sud-ouest Varan - 47°57'11''N 6°40'53"E
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JUSTIN GALANT
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Reportage Baptiste Chassagne - Photos Justin Galant
À la base, nous voulions rédiger son portrait. Nous trouvions le clin d’œil drôlement espiègle. Inverser le paradigme. Dessiner l’esquisse de celui qui d’habitude photographie les autres. Pourtant, après un échange d’une texture déconcertante, nous nous sommes ravisés. Quoi de plus fort que de laisser la parole à celui qui maitrise aussi bien la profondeur de champs que celle des discours ? Justin Galant a seulement 21 ans mais fait preuve d’une troublante maturité. Il a du génie en lui. La preuve en mots. La claque en images. Quitte à rassurer les nostalgiques régressifs. Vous savez, les désenchantés qui affirment que « c’était mieux avant ». Ne vous inquiétez pas l’équipe : avec ce genre de jeunes, demain, ce sera également très bien…
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JUSTIN GALANT
© Arête Sud-Ouest Varan - 47°57'11''N 6°40'53"E
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© La Tournette - 45°49'22''N 6°17'08"E
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JUSTIN GALANT
« S’installer dans l’épicentre de la Diagonale de l’Outdoor » « J’ai commencé la photo très tôt, dès l’âge de 14 ans. Porté par ma vocation, j’ai effectué des études sur le sujet, de 18 à 20 ans, à Biarritz. Mon profil est atypique au sens où j’ai suivi un cursus académique très classique dans un univers riche d’autodidactes, qui se découvrent généralement un talent de dingue plus tardivement et le façonnent ensuite sur le terrain, sans passer par les bancs de l’école. Originaire des Cévennes, je suis venu m’installer à Annecy, l’année dernière, après mon diplôme car – au-delà du fait que j’aime cet endroit – il se révèle stratégique : c’est l’épicentre de ce que j’appelle la Diagonale de l’Outdoor, cette banane frénétique, entre Grenoble et Chamonix, où beaucoup de choses se passent niveau montagne. » « Être le petit jeune dans un groupe de personnes plus âgées, c’est une chance ! » « À 12 ans, je me suis passionné d’astronomie. Pour nourrir cette nouvelle lubie, mes parents m’ont inscrit dans un groupe d’observation. La moyenne d’âge atteignait aisément la soixantaine. J’ai adoré. J’y ai vécu ce que j’éprouve aujourd’hui en photographie : lorsque tu as 21 ans - que tu as faim et que tu te montres à l’écoute - les personnes déjà établies te partagent leur expérience avec beaucoup de bienveillance. Ils veulent te mettre la basket à l’étrier. De mon côté, qu’il s’agisse de clients ou d’amis photographes, réciproquement, je sens que je leur apporte quelque chose. Je n’évoquerais pas un vent de fraîcheur mais une vision différente et une acuité pour les réseaux sociaux, qui prend sa source dans ma jeunesse. J’ai de la chance : tu nais digital native, tu ne le deviens pas… »
© Le Néron - 45°13'47''N 5°42'28"E
« Rapprocher l’Homme de son état de nature » « Cela peut paraître pompeux ou philosophique avancé comme cela, mais il faut me laisser l’opportunité de m’expliquer (Clin d’œil) ! Ma volonté profonde, c’est de
LORSQUE TU FAIS DU TRAIL, TU VAS TOUJOURS VERS QUELQUE CHOSE : UN SOMMET, UN POINT DE VUE, UN ENDROIT PRÉCIS.
MA VOLONTÉ PROFONDE, C’EST DE FONDRE LE SUJET DANS L’ÉLÉMENT, FÉDÉRER L’HOMME ET LA NATURE. © Gorges de Sales - 45°59'52''N 6°45'07"E
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© Capu Tafunatu - 42°20'30''N 8°52'05"E
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© Plomb du Cantal - 45°03'12''N 2°45'07"E
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© Le Trélod 45°41'40''N 6°11'40"E
© Puy de Dôme - 45°46'25''N 2°57'37"E
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© Zermatt 45°59'06''N 7°45'41"E
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fondre le sujet dans l’élément, fédérer l’Homme et la nature, le rapprocher au plus près de ce qu’il était au moment de sa création : un animal connecté à son environnement. Pour répondre à cet objectif, il existe un concept que je suis comme une étoile du Nord, un point cardinal en somme : l’équilibre. Cet équilibre, je le définirais comme l’harmonie globale entre un paysage, ses formes, ses couleurs, et un personnage, qui va s’incruster intuitivement au bon endroit, au bon moment, avec la bonne foulée, dans ce cadre. » « Le trail est un voyage. Quand tu pars courir dans la nature, tu as une destination en tête. » « J’ai mis le doigt dans le trail à l’âge de 17 ans, suivant mon grand frère qui débutait dans cette discipline. J’ai instantanément accroché. Pour plusieurs raisons. La simplicité et l’accessibilité de ce sport te permettent, en un sens, de revenir en moins d’une heure à cet état sauvage primitif, comme une parenthèse de quiétude que tu ouvres quand et où tu veux, en chaussant des baskets, dans un monde de plus en plus sophistiqué. La deuxième chose, c’est la capacité du trail à décupler le champ des possibles et des émotions : c’est comme une randonnée, mais amplifiée. Tu vas plus vite ! Tu vas plus loin ! Enfin, la dernière réflexion qui s’est récemment imposée à moi comme une évidence réside dans l’aspect voyage. Oui, en réalité, chaque sortie est un petit voyage ! Quand tu cours sur la route, tu vises une ligne d’arrivée, un bien-être, un chrono... Lorsque tu fais du trail, tu vas toujours vers quelque chose : un sommet, un point de vue, un endroit précis. On peut le dire, ce qui compte en trail, c’est la destination ! »
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« On court toujours après quelque chose, un endroit radieux, où vivre un moment solaire, hors du temps... » « Le soleil d’hiver se couche sur la côte Atlantique. Je suis aux Trois Couronnes, un sommet emblématique du Pays basque espagnol. Ce cliché regorge de chance puisque c’est une photo de moi-même, réalisée avec un trépied. Je shootais en rafales, avec l’idée d’incruster le coureur dans le soleil. Je savais la tentative audacieuse et le rendu hyper aléatoire. Finalement, ça a fonctionné malgré le fait que les 30 autres images de la série se soient révélées bonnes pour la ‘Corbeille’. Ce que j’aime particulièrement, c’est ce personnage qui s’efface au profit de la lumière. D’une certaine manière, c’est l’allégorie de ce que je décrivais précédemment : on court toujours après quelque chose, un endroit radieux, où vivre un moment solaire, hors du temps… »
JUSTIN GALANT www.justingalant.com
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LA MONTRE LIFESTYLE ET AVENTURE La vie est une épopée. Et la nouvelle Epix a été conçue pour répondre à cette vision inspirationnelle et audacieuse du quotidien. Un quotidien vécu comme une belle aventure où le sport occupe une place prépondérante, mais aux côtés d’autres passions et préoccupations. À mi-chemin entre les fonctionnalités facilitatrices d’une smartwatch, le design d’un produit lifestyle destiné à l’élégance et le niveau de performance du modèle Fenix 7 plébiscité par les champions les plus investis, l’Epix s’adresse à celles et ceux qui, comme Ulysse, sont heureux lorsqu’ils ont fait ce beau voyage que leur offre ce sport qui les passionne.
UN ÉCRIN DE PERFORMANCE, D’ÉLÉGANCE ET DE FIABILITÉ Développée par Garmin, le leader mondial des systèmes de navigation par GPS, l’Epix se distingue par sa versatilité. Pas de cette polyvalence qui valide un niveau minimal sur plusieurs aspects, mais de cette ubiquité qui surprend par
une expertise sur tous les points. Hybride, l’Epix condense les fonctionnalités, la fiabilité et la précision d’une montre outdoor dédiée à la performance dans un écrin d’élégance et de robustesse. Ses principaux attributs sont les suivants : • La prestance du bel objet, que l’on ne veut plus quitter. Avec un écran AMOLED de 1,3 pouce qui donne vie à la montre et sa conception en matériaux nobles tels que le titane et le saphir. • Un confort de navigation extrêmement intuitif mais au choix, avec un écran totalement tactile, ou 5 boutons, pour laisser place à votre préférence. • Les fonctionnalités d’une smartwatch ultra-connectée qui simplifient la vie du quotidien. En intégrant les dernières innovations en termes de gestion de la musique, de paiement sans contact et de suivi de santé 24h/24 et 7j/7 (fréquence cardiaque au poignet, suivi de la respiration et du stress, analyse du sommeil et fonction Body-Battery indiquant l’évolution de la réserve d’énergie au cours de la journée). • Les nouvelles fonctions de navigation avec cartographie multi-continent et positionnement satellitaire multi-bandes, pour une précision inégalée. • L’intégration de plus de 30 profils sportifs pour les aventuriers qui conjuguent le plaisir au pluriel, dans des disciplines diverses. Pour les audacieux qui ne disent jamais non. Car le sport est synonyme de découverte. Avec également de nouvelles fonctions d’entrainement et d’analyse encore plus abouties pour vous accompagner, voire vous guider, simplement mais pertinemment dans votre pratique quotidienne. • Jusqu’à 16 jours d’autonomie en mode montre connectée et 42h avec GPS. Pourquoi ? Car les voyages, surtout lorsqu’ils relèvent du registre épique, peuvent durer longtemps…
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Si Outdoor Sport Valley, OSV, est une référence dans l’écosystème de nos sports outdoor français, c’est avant tout parce qu’elle œuvre pour le bien commun de cette industrie depuis plus de 10 ans maintenant. Avec 504 adhérents autant industriels qu’associatifs et académiques, l’association englobe tout le tissu outdoor d’aujourd’hui, des futurs salariés aux innovations de demain en passant par les pionniers d’hier.
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LE FUTUR DE L’OUTDOOR SUR TAPIS VERT 1. HISTOIRE D’UN CONCOURS PAS COMME LES AUTRES La création, il y a 5 ans maintenant, du concours French Outdoor Awards (FOA) permet d’apporter aux innovations des marques françaises outdoor une vraie lumière et un « coup de tampon » crédible pour beaucoup d’acteurs du milieu. Le concours des French Outdoor Awards est donc organisé depuis 2016 pour soutenir les innovations produits et services français dans le domaine des sports outdoor. Cet évènement, organisé par OSV est soutenu par la région et de nombreux médias. II apporte une vraie solution qui manquait jusqu’alors dans le monde de l’outdoor français car il valorise et met en avant ces nouveautés auprès des professionnels du secteur et des amoureux de l’outdoor. D’après Julien Durant, cofondateur de Picture Organic Clothing, « les French Outdoor Awards sont les premiers vrais Awards français qui récompensent des démarches d’amélioration permanente de notre industrie. »
© Dylan Ginet
Avec une édition annuelle du concours, nombreuses sont les entreprises qui briguent un « FOA ». Pour preuve, en 2021, pas moins de 29 produits ont été présentés en candidature.
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SI LA PRÉSÉLECTION EST DRASTIQUE, CELLE DES VAINQUEURS L’EST ENCORE PLUS : SEULEMENT 4 LAURÉATS AU TRAVERS DE PRIX DIFFÉRENTS.
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OSV
2. LAURÉATS ET HEUREUX GAGNANTS Si la présélection est drastique, celle des vainqueurs l’est encore plus : seulement 4 lauréats au travers de prix différents. Le prix Innovation a vu l’entreprise Gignoux et sa chaussure de ski de randonnée « Mountain » l’emporter, grâce à son levier qui la fait passer du mode montée à la descente en un mouvement. La chaussure « Mountain » est destinée au randonneur à ski ne souhaitant aucun compromis entre s’élever vers l’amont et se mouvoir vers l’aval. Avec un poids remarquable de 127g par chaussure, elle est fabriquée intégralement dans les Alpes françaises à partir de carbone haute performance.
Cette année a aussi vu arriver une nouveauté au sein de ces fameux FOA. En effet, si les produits étaient jugés et sélectionnés par un jury d’experts, ils sont dorénavant également découverts et essayés par un vrai panel de testeurs, sur le terrain et en conditions réelles. Le 24 juin dernier a donc vu la première session de test des French Outdoor Awards. Une façon aussi d’impliquer les utilisateurs finaux de ces produits dans le processus de récompense. En chiffres, ce sont plus de 76 testeurs qui ont été réunis lors de 3 sessions de test organisées par le concours, pour pas moins de 234 tests réalisés, avec un total de 141 avis certifiés collectés en retour. De quoi avoir toutes les infos nécessaires sur les attentes du marché et des retours extrêmement riches pour l’amélioration des produits ! Pour 2022, les candidatures sont d’ailleurs ouvertes et OSV recherche ses nouveaux super testeurs, rendez-vous sur la page suivante pour faire partie de l’aventure : www.outdoorsportsvalley.org/rejoignez-lacommunaute-de-testeurs-osv/ !
© Dylan Ginet
LES FRENCH OUTDOOR AWARDS SONT LES PREMIERS VRAIS AWARDS FRANÇAIS QUI RÉCOMPENSENT DES DÉMARCHES D’AMÉLIORATION PERMANENTE DE NOTRE INDUSTRIE.
3. ENGAGER LA COMMUNAUTÉ ET FAIRE GRANDIR LE CONCOURS ENSEMBLE
En parallèle, le prix Startup a été raflé par la jeune startup Wise, basée à l’Annecy Base Camp et membre du startup program de OSV, pour son short « Sherpa » 2 en 1, 100% made in France. Un produit qui lui a permis de rencontrer un public de trailer assez large cette année.
Enfin, afin de rester « connecté à la liberté », la marque API-K au travers de son produit K-IP, qui propose une balise unique vous suivant partout, sur les 4 saisons et en multi activité, remporte le prix Digital du concours. De quoi éviter les mauvaises surprises en montagne et être en sécurité à tout moment.
© Louis Nauche
Decathlon, qui avait présenté plusieurs produits dont un au travers de sa marque Lugik, qui repart avec le prix Sustainability pour sa luge « poupées russes » Trilugik, qui permet d’avoir un produit évolutif et facilement stockable. L’ambition est d’accompagner la pratique de la luge « du bébé à l’adulte » au travers de ce produit adaptable et bien pensé.
OUTRO OSV le prouve au travers de ces French Outdoor Awards, c’est tout l’écosystème qui est sollicité, qui s’investit fortement mais surtout qui est mis en avant au travers d’un évènement peu commun et positif. Ce dernier délivre une vision du futur de l’outdoor d’une façon innovante, d’un œil aiguisé et tout cela au cœur d’une région au dynamisme unique. OUTDOOR SPORT VALLEY www.outdoorsportsvalley.org
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CARNET DE VOYAGE
LES BALKANS
LE TEMPS DES
BALKANS DEUX AVENTURES MYSTIQUES AUX CONFINS DE L’EUROPE Reportage Mathilde Boulesteix
© Gilles Reboisson
Les Balkans. Une idée d’ailleurs au seuil de notre porte. Une contrée lointaine enracinée dans notre histoire. L’exotisme oriental qui se mêle à la chaleur méridionale contre le froid des conflits du passé. Un air de musique grisant ; cuivres entraînants et rythmes frénétiques sous un ciel étoilé paré de mille feux. Deux aventuriers nous partagent leur voyage en ces terres d’évasion onirique, terrain de jeu regorgeant de trésors bien réels pour les passionnés d’outdoor.
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LES BALKANS
CARNET DE VOYAGE
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CARNET DE VOYAGE
LES BALKANS
Une histoire, des paysages et des cultures Aux confins de l’Europe, les contours de la région dite des Balkans épousent des reliefs et des cultures. Où commencent et où finissent les Balkans ? Cette question a tourmenté nombre de géographes et dévoile la diversité de cet espace bordé par les eaux. La péninsule balkanique se dessine entre les cours du Danube, de la Save et de la Kupa au nord, par la mer Adriatique et la mer Ionienne à l’ouest, la mer Égée au sud, la mer de Marmara et la mer Noire à l’est. Au carrefour de routes et d’influences culturelles riches et variées, la région reste pourtant entravée dans ses reliefs sinueux abritant bien des merveilles. Au cœur de cette silhouette, différentes contrées se détachent et laissent apparaître quelques drapeaux flottants au vent. Celui de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie, de la Grèce, de la Macédoine du Nord, du Monténégro et celui du Kosovo pris dans la querelle. D’autres pays viennent flirter avec l’écrin des Balkans sur une partie de leur étendue ; la Croatie, la Serbie, la Slovénie ou encore l’Italie sur sa province de Triestre, la Roumanie sur les rives du Danube et la Thrace occidentale de la Turquie. Des pays souvent pris dans les rouages de l’histoire, tiraillés entre l’orient et l’occident. Certains répondant au nom de Yougoslavie jusqu’il y a encore peu de temps, cherchent aujourd’hui leur propre identité. Quant au nom des Balkans, son origine et son étymologie expriment toutes les richesses de ce territoire. Le terme « Balkans » viendrait du turc « montagnes boisées », laissant apercevoir des paysages enchanteurs. D’autres études confèreraient les origines de ce nom aux langues anciennes indo-européennes et signifierait « crête » ou « montagne rocheuse », encore une AOP de bon augure pour les amateurs de sports outdoor ! Les romantiques, eux, invoquèrent une autre signification au mot « Balkans » donnant naissance à une légende populaire. Le nom signifierait « de miel et de sang », telle l’ambroisie sur un Olympe inaccessible. Un mont Olympe qui trône d’ailleurs sur la région aux côtés du Mont Musala en Bulgarie, point culminant des Balkans à 2 925 mètres d’altitude, où des neiges éternelles accueillent le ciel avant de rejoindre les lacs et rivières jusqu’à la mer. À pied, en roulant, en glissant ou en volant, les routes et sentiers des Balkans nous emportent dans des paysages romanesques et nous ouvrent les portes d’un patrimoine culturel envoûtant. Chaque pays a ses propres formes, ses propres accents, ses propres nuances et renferme ses secrets. Près de 550 000 kilomètres carrés où se cachent quelques-uns des plus beaux spots pour la pratique des sports outdoor. À l’est du nouveau ! Départ immédiat pour deux aventures dans les Balkans !
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CARNET DE VOYAGE
LE TERME « BALKANS » VIENDRAIT DU TURC « MONTAGNES BOISÉES », LAISSANT APERCEVOIR DES PAYSAGES ENCHANTEURS.
© Jérémy Bigé
LES BALKANS
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© Jérémy Bigé
LES BALKANS
© Jérémy Bigé
CARNET DE VOYAGE
RECITS D’AVENTURES…
Sur le fil des Balkans PAR JÉRÉMY BIGÉ Originaire du Vercors, Jérémy Bigé a grandi sur fond de montagne. Skieur de haut-niveau et moniteur de ski, il a posé ses spatules aux quatre coins des Alpes françaises. En 2018, lors d’une année de césure, il part avec trois amis au Népal pour voir ce qu’il se passe audessus de 4000 mètres d’altitude et découvre alors un autre plaisir : marcher. Marcher au rythme de la nature, marcher à la rencontre des paysages, marcher et voir le monde autour de soi. « J’ai découvert un moyen de découvrir un massif. On est en immersion. On est plus respectueux du paysage, on le considère vraiment, on le regarde sous toutes ses coutures. Quand on passe vite, on ne fait qu’effleurer les choses. » Il découvre aussi ce que l’isolement veut dire. Dans les Alpes françaises, la première ville n’est jamais bien loin, dans l’Himalaya, l’immensité des étendues et reliefs sont parfois des horizons désertiques. L’été dernier, à la recherche de cet état de béatitude et d’émerveillement que peut lui procurer la marche à pied, il se lance dans une nouvelle aventure : une traversée des Balkans en solitaire par la Via Dinarica ; 1300 kilomètres de sentiers à travers les pays de l’ex-Yougoslavie.
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UNE TRAVERSÉE DES BALKANS EN SOLITAIRE PAR LA VIA DINARICA Pourquoi en solitaire ? Pour faire le point et avancer. « La marche longue en solitaire, c’est une remise en question, c’est un voyage avec soi-même. Personne ne viendra te contredire ou donner un autre point de vue, c’est à toi de t’interroger, de comprendre et de prendre les décisions. » Pourquoi les Balkans ? Pour l’intrigue d’une contrée dont l’histoire n’a pas tout dévoilé… « J’avais entendu des ‘on dit’, je savais qu’il y avait des montagnes, je savais qu’il y avait eu des guerres, mais à part ça, je savais que je ne savais pas grand-chose de ces pays de l’est. Alors, je me suis dit, va voir ! » Le défi sportif s’est alors transformé en un voyage de curiosité, une envie de découvrir de ses propres yeux ce qui se cache derrière l’appellation des Balkans. Pourquoi les Balkans ? Pour l’intrigue d’une contrée dont l’histoire n’a pas tout dévoilé… Son voyage débute au niveau de la mer, en Croatie, les premiers kilomètres de son parcours longent la côte de la mer Adriatique avant de s’enfoncer dans les terres et de s’incliner vers les sommets des Alpes dinariques dominant la Serbie, le Monténégro et l’Albanie. C’est ici que la Via Dinarica s’achève officiellement, mais Jérémy toujours curieux de découvrir ces pays voisins aux accents lointains, poursuit sa route au-delà des 2500 mètres d’altitude par les monts Šar et un sentier sur une crête marquant la frontière entre le Kosovo et la Macédoine du Nord, avant de rejoindre à nouveau l’Albanie. Un périple de 45 jours, 1300 kilomètres et environ 60 000 mètres de dénivelé au total et un dépaysement absolu. « Plus je m’enfonçais vers l’est, plus
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CARNET DE VOYAGE
LES BALKANS
© Jérémy Bigé
© Jérémy Bigé
© Jérémy Bigé © Jérémy Bigé
En Albanie, il se confronte à la roche des Alpes albanaises, des prairies déchiquetées par des pics rocailleux, en guise de compagnie. « C’est la première fois que je passais 3-4 jours en montagne sans croiser âme qui vive ! » Mais, si la solitude ne lui fait pas peur, Jérémy a d’autres peurs sur ses sentiers… Deux détails de taille… Sa première peur : les mines sur ces terres au sombre passé. Les zones frontalières ont gardé de tristes souvenirs de ces années de guerre. « Ça fait un peu peur ! Quand tu habites en France, les mines, c’est seulement dans les films ! Mais heureusement les zones minées sont connues et il y a peu de chance de s’y aventurer sans le savoir. » Son autre peur : l’ours. Bien plus légitime dans cette région que la folie meurtrière des hommes, l’ours est chez lui dans les forêts des Balkans. Un local timide à ne pas brusquer. « Le danger avec l’ours, c’est de le surprendre, de lui faire peur ou de s’approcher de ses petits. Mais il a aussi peur de nous que nous de lui. » La rencontre avec l’hôte de ces bois se passa sans embuche, à distance… « Un moment de grâce. Il était au loin sur une crête à fouiller sous les pierres. J’ai volontairement fait du bruit pour qu’il me voit et ne pas le surprendre. C’était assez magique comme rencontre. » Jérémy ne doute pas que les Balkans cachent d’autres trésors sous ses reliefs. L’envie d’y retourner l’habite depuis son retour. L’envie de s’aventurer dans les villes cette fois, dans la mélodie des chants et des histoires de là-bas, à deux pas de la maison…. En attendant le retour dans les Balkans, Jérémy a mis le cap encore plus à l’Est pour sa prochaine aventure, direction le Kirghizistan et le Kazakhstan, à suivre…
© Jérémy Bigé
j’étais ailleurs. J’étais presque comme à la maison en Croatie, le pays est plus développé, il y a beaucoup de touristes, les gens parlent souvent anglais, mais à partir de la Bosnie, puis au Monténégro, j’ai trouvé ce que j’étais venu chercher ! Il y avait des atmosphères et des ambiances envoûtantes. On y entend juste les bruits de la nature. On se retrouve seul au milieu d’une grandeur somptueuse qui s’impose nous. J’étais juste heureux d’être à cet endroit, a ce moment-là. »
JE SAVAIS QUE JE NE SAVAIS PAS GRAND-CHOSE DE CES PAYS DE L’EST. ALORS, JE ME SUIS DIT, VA VOIR ! C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE JE PASSAIS 3-4 JOURS EN MONTAGNE SANS CROISER ÂME QUI VIVE ! JÉRÉMY BIGÉ www.instagram.com/jerembige
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LES BALKANS
Patchwork Photo © Gilles Reboisson
CARNET DE VOYAGE
RECITS D’AVENTURES…
Au fil de l’eau du Montenegro PAR STÉPHANE PION ET NICOLAS FAYOL Des crêtes aux rivières, il n’y a qu’une montagne ! Au nord du Monténégro, cachée au cœur du parc national de Durmitor, au milieu des montagnes, coule la rivière Tara. Un cours d’eau émeraude éclatant dans l’ombre du plus profond canyon d’Europe. Attirée par la préciosité de ce joyau naturel, une équipe franco-allemande de cinq passionnés d’eau vive est partie à sa source pour une descente en autonomie en stand-up paddle. Surnommée les « Larmes de l’Europe », la rivière Tara serpente au cœur d’une nature sauvage sans pareille. Le parc de Durmitor est une réserve aux innombrables
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richesses : des dizaines de sommets perchés à plus de 2000 mètres, des cirques glaciaires, des lacs et des canyons dont le fameux canyon Tara, fierté nationale du Monténégro. Sous sa beauté vertigineuse et outrageante, le canyon héberge les eaux tumultueuses de la rivière Tara. Les kayakistes français Stéphane Pion et Nicolas Fayol accompagnés des athlètes allemands Vallentin Illichmann, Mario et Manuel Stecher ont flirté sur les flots de cette rivière, de ses hauteurs jusqu’à la frontière avec la Bosnie, où Tara rejoint la Piva, pour former la rivière Drina, un sous-affluant du Danube.
J’AI RAREMENT VU UNE EAU AUSSI BLEUE. CETTE RIVIÈRE EST ENVOÛTANTE. C’EST L’UNE DES PLUS BELLES RIVIÈRES D’EUROPE, VOIRE DU MONDE.
CARNET DE VOYAGE
Patchwork Photo © Gilles Reboisson
LES BALKANS
Si la rivière est réputée pour les descentes en rafting, rares sont ceux qui s’y aventurent debout sur un paddle. Parcourir la rivière Tara en SUP et en autonomie était un défi de taille que les joyeux compagnons franco-allemands ont relevé avec brio ! Équipés de sacs étanches accrochés à l’avant de leur paddle, contenant vivres et affaires de bivouac, ils ont ramé durant cinq jours pour venir à bout des 150 kilomètres de la rivière Tara. Seule une partie de la rivière leur a résisté : la section nommée « Devil Gorges ». Cette portion de quatre kilomètres comporte des rapides de classe IV, voire V, avec peu de visibilité, demandant donc une reconnaissance en amont. L’équipe a longuement hésité à se lancer sur ces eaux agitées, mais rattrapés par leur conscience, ils ont décidé de se détourner de cette partie afin de ne pas mettre en péril leur épopée pour quatre petits kilomètres d’adrénaline… Au cours de cette odyssée, l’équipe s’est plongée dans une nature sauvage et préservée. Durant ces cinq jours sur l’eau, ils n’ont croisé que quelques serpents inoffensifs et les péagers du parc assurant la préservation des lieux et la forme de leurs hôtes avec un petit remontant maison ! Une taxe de passage sur la rivière s’échange avec un shooter d’eau de vie au Monténégro !
« J’ai rarement vu une eau aussi bleue. Cette rivière est envoûtante. C’est l’une des plus belles rivières d’Europe, voire du monde. » Stéphane Pion, l’un des frenchies du voyage ne peut cacher son émerveillement. Quand on jette un œil aux images de leur expédition, on ne peut qu’acquiescer et espérer que cette nature reste protégée et se préserve des intérêts de géants venus d’ailleurs. Une nouvelle histoire s’écrit dans les Balkans. Ces pays jadis dans l’ombre veulent aujourd’hui s’ouvrir sur le monde, faire reconnaître leur culture et leur diversité, faire découvrir la richesse des paysages, mais au risque peutêtre de les dénaturer… STÉPHANE PION www.wearehungry.fr
NICOLAS FAYOL nico_fayol_outdoorpaddler
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REPORTAGE
KING OF THE AIR
QU’IMPORTE LA MER POURVU QU’IL Y AIT DE L’AIR ! Reportage Nathan Vitu - Photos Red Bull Content Pool
Quand certains vérifient les houles et leur hauteur, la marée et leurs longueurs, les amoureux du kitesurf lèvent-eux leur tête vers le soleil, là où sévissent les alizés, les bises, les tramontanes et tous les vents qu’Éole aime asséner au gré des journées, des saisons et des années. Plongée, ou plutôt envolée, avec ces maîtres de l’air, reines et rois d’une discipline méconnue mais terriblement engagée, aussi magnifique que le vol d’un oiseau de proie en chasse. Cap sur l’Afrique du Sud donc, en bout de monde, et immersion avec les plus grands (et la plus grande peut-être) kitesurfeurs de la planète.
© Chen Chi Hung / Red Bull Content Pool
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KING OF THE AIR
REPORTAGE
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REPORTAGE
KING OF THE AIR
LE REGARD DU LYNX, LA MAITRISE DE L’AIGLE Si c’est à un taureau rouge qu’on doit la tenue de cet évènement directement hissé au rang d’un des plus importants, voire le plus important de la discipline, rapport au partenaire principal qui lui a donné son nom, ce sont surtout les aigles royaux du kite surf qu’on vient observer lors de ces jours uniques où cet art encore tout jeune tient son sommet. Dans les sports extrêmes, chaque discipline peut s'enorgueillir d’un évènement hors du commun, quand le Freeride a son World Tour, ou le surf de gros rencontre Nazaré, le kitesurf prend donc place à Cape Town, en Afrique du Sud, pour cette fabuleuse compétition : le Redbull King of the Air. Un simple coup d’œil suffit pour comprendre toute l’ampleur de l’évènement et tout l’engagement que les riders viennent placer dans leur planche et leur voile. Si on tient le kitesurf pour son rapport spécial à l’océan avec un savant équilibre aireau, ces maîtres des éléments viennent ici dompter Éole pour envoyer le King of the Air dans un concours d’arabesques acrobatiques arbitré par des juges à l’œil de lynx. Seulement 20 tickets ont été attribués cette année, et ce sont donc les meilleurs du sport qui viennent s’affronter sur
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© Chen Chi Hung / Red Bull Content Pool
NOUS SOMMES NOTRE PLUS GRAND ENNEMI, NOTRE PLUS GRANDE BARRIÈRE. QUAND ON DIT ADIEU À CET ENNEMI, TOUT EST POSSIBLE.
ce théâtre aquatique qu’offre l’Océan Indien. Le but ? Faire le plus haut et le plus beau saut en confrontation afin de se hisser jusqu’en finale et pourquoi pas décrocher le Graal. Le vent est donc le dénominateur unique et commun de l’évènement, car en plus des vagues fortes, les bourrasques doivent être puissantes pour faire s’élever ces prédateurs de tricks le plus haut possible, presque à en toucher les étoiles pour certains (on parle de tout de même d’un record du monde établi à Lacanau à plus de 320 mètres de hauteur !). Évidemment, ici le but n’est pas d’aller le plus haut possible, mais de lier savamment qualité technique, tricks, engagement et hauteur afin d’être couronné et pouvoir se targuer d’avoir su maitriser l’air, en maitre. Gonflés à bloc comme leur voile au moment de se lancer dans l’eau, les athlètes sont tout aussi motivés que conscients des risques à s’aventurer sur un terrain de jeu extrêmement dangereux. Lorsque les vents atteignent les 70 km/h, il n’est alors plus temps de contempler et de réfléchir. Une seule erreur et ce sont vos deux jambes, liées à la planche par des straps, qui vous lâchent et qui deviennent en quelques sortes « les fusibles » de votre corps. En 2016, plusieurs riders repartent sur civières de l’évènement après de terribles chutes, dont une qui aura laissé Lewis Crathern dans le coma une semaine. En âme et conscience, en l’air et conscient, donc.
KING OF THE AIR
REPORTAGE
© Ydwer Van Der Heide / Red Bull Content Pool
Pourtant, la motivation première de cette participation fut la passion et l’amour qu’elle porte à ce sport. À la question justement de la place des femmes sur cet évènement, Angely nous répond que c’est un « grand honneur » pour elle que d’y être présente, et de pouvoir « se battre à égalité » avec les autres concurrents du KOTA. Les quotas justement, n’ont pas lieu à Cape Town lors de la compétition. Chacun se qualifie, qu’il soit homme ou femme, de façon identique. Angely apparait donc comme la figure de proue du kitesurf féminin, à l’instar de Justine Dupont faisant grandir le surf de gros avec sa détermination inspirante, sa vision engagée et son navire profilé. Tout comme Elise Deroche, officiellement première femme aviatrice de France, Angely ouvre la voie, fend l’air de sa planche et espère inspirer, autrement, des générations de femmes sportives et d’athlètes qui lui sont similaires. Pourtant, il n’y est pas question pour elle de genre, mais de compétences, d’envie et de persévérance. On retombe donc sur cette passion qui pousse à soulever des montagnes, ou plutôt ici s’élever dans les airs.
© Tyrone Bradley / Red Bull Content Pool
D’après Angely, de ses mots, « le mental se doit d’être d’acier, et la confiance inébranlable ». Le doute n’est pas permis ici. Le mental et ce rapport au « flow » comme elle le dit, permettent aussi la connexion avec les éléments, et la concentration maximale pour l’exécution de la perfection. C’est ce qui apporte selon elle « l’émerveillement ressenti durant et après le moment de grâce ». Si son prénom la destine à se rapprocher du ciel, le respect qu’elle impose à ses pairs grâce à son parcours nous laisse le souffle coupé, sans voix, quand elle l’ouvre elle, la voie.
© Chen Chi Hung / Red Bull Content Pool
OUVRIR LE CHAMP DES POSSIBLES, PAR LA VOIE DES AIRS Si un adjectif devait préciser ce sport, il serait difficile de choisir tant il fait converger les éléments. Pourtant, quand on observe cette espèce rare de sportifs s’envoler, on ne peut s’empêcher de penser à cette douce liberté. Celle que vous ressentez en avion, en parapente, en chute libre, ou même en sautant à ski ou à vélo. Le vol, dans l’air, unique et inimitable sensation. Ce sport aura d’ailleurs l’occasion de goûter l’air de Paris pour, peut-être, la seule fois de sa vie, en 2024. En effet, le kitesurf se voit auréolé d’une participation olympique ambitieuse, en kitesurf foil, avec séries féminine et masculine. Une discipline à égalité donc. Pourtant, lors du Rebdbull King of the Air cette année, une seule femme fut qualifiée. Cet être à part, pilote de l’air en quelque sorte, se nomme Angely Bouillot. Une française de 32 ans, seule prétendante au royaume des Princes qui voulaient être couronnés rois, lors de la « grande messe » du kitesurf mondial, deux années consécutives. Ancienne skieuse originaire de Val d’Isère, amoureuse de la glisse, Angely avoue dans les colonnes de France Info vouloir ouvrir la voie et inspirer d’autres femmes à intégrer le gratin de cette discipline.
QUAND LE FREERIDE A SON WORLD TOUR, OU LE SURF DE GROS RENCONTRE NAZARÉ, LE KITESURF PREND DONC PLACE À CAPE TOWN.
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EN 2016, PLUSIEURS RIDERS REPARTENT SUR CIVIÈRES DE L’ÉVÈNEMENT
UNE OSMOSE PARFAITE ET NÉCESSAIRE AVEC SOI ET LES ÉLÉMENTS, UTILISÉE POUR
REPORTAGE
KING OF THE AIR
MONTER À PLUS DE 20 MÈTRES DE HAUT, À 70KM/H.
APRÈS DE TERRIBLES CHUTES...
REPORTAGE
© Tyrone Bradley / Red Bull Content Pool
KING OF THE AIR
ADRÉNALINE SUR LA LIGNE – DE LA SCIENCE À L’INSTINCT De la science à l’instinct, de la vision à l’exécution, du savoir au savoir le faire. C’est en ces termes que l’on pourrait définir la pratique de ce sport extrême, d’autant plus quand elle est amenée à un tel paroxysme d’excellence et d’efficacité. Le KOTA est de ces moments où lors d’un saut de kitesurfeur, le temps parait suspendu, le public frémit, et tout le monde en vient à se questionner : « comment fait-il, fait-elle ? », « à quelle hauteur sont-ils, sont-elles ? ». La clé réside probablement dans cette quête sans fin de l’adrénaline, du « moment » et de cet état indescriptible qui peut toucher l’athlète en l’air ou dans l’exécution de sa figure. De la science de la préparation, de l’entrainement, de l’engagement, de la maitrise des éléments, à l’instinct du moment présent, de l’exécution parfaite et de l’excellence pure. Finalement, si l’expérience permet de maitriser tous les aspects en amont d’un concours de ce type, l’inconscient, ce petit travailleur de l’ombre de notre cerveau, reprend le dessus et enclenche un pilote automatique pour celui prêt à l’accepter et à se laisser guider, surmontant les dangers, apprivoisant le réel. Une osmose parfaite et nécessaire avec soi et les éléments, utilisée pour monter à plus de 20 mètres de haut, à 70km/h tout en réalisant une série de figures aussi belles que féeriques. Ce sont tous ces
ingrédients qui vous hisseront jusqu’au 7e ciel du kitesurf, celui où les maitres les plus aboutis peuvent se targuer de maitriser deux éléments sur quatre : l’air et l’eau. Un évènement qui adoube ceux qui, audelà de la prouesse sportive et physique, intègrent comme ADN une vision quasiment hédoniste de la performance, alliant art et engagement au-delà du concevable comme si finalement voler au-dessus d’un océan pouvait paraitre aussi normal qu’y surfer, d’y naviguer ou d’y nager. Un concours qui transforme le peu commun en royal, le vassal en souverain, roi ou reine des airs.
LE KITE SURF SE VOIT AURÉOLÉ D’UNE PARTICIPATION OLYMPIQUE EN 2024. RED BULL KING OF THE AIR www.redbull.com
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MK COACH Texte Baptiste Chassagne Illustration Joël Costes Plus qu’un sport, le base jump est une prouesse. Plus qu’une activité outdoor extrême, c’est une plongée dans un océan de vide, une étendue de flow et un champ de possibles. Plus qu’un loisir, c’est une prise de risque. Plus qu’une quête d’endorphines, c’est un shoot d’adrénaline. Injecté directement dans les veines. Plus que d’entrainement, il s’agit d’engagement. Un engagement total. En effet, ne vole pas comme un aigle royal qui veut ! Cela a d’ailleurs mal tourné pour le dernier bipède qui s’y est essayé avec un manque d’humilité : Icare. Depuis, le matériel a progressé, la préparation a évolué et l’art s’est développé. Voici quelques conseils absolument cruciaux à l’heure de réaliser le rêve de nombreux humains : voler !
N°03 Il n’existe pas de distance strictement précisée pour ouvrir votre parachute. Néanmoins, la distance de 200 mètres par rapport au sol est souvent mentionnée puisqu’elle amène avec elle une marge de sécurité. En effet, mieux vaut ouvrir trop tôt que trop tard ! De nombreux accidents surviennent à l’atterrissage car le base-jumper a mal évalué sa descente, qui devient alors trop abrupte et rapide. Loin de la progressivité conseillée.
N°04 N°01 Apprécier les sports extrêmes, savoir jouer de l’adrénaline, « avoir la caisse » ou même un talent naturel pour appréhender avec aisance chaque nouvelle discipline, ne suffisent pas pour le base-jump. Cette pratique est l’aboutissement d’une longue démarche, un Graal qui s’offre uniquement aux parachutistes expérimentés, avec déjà plus de 250 sauts en avion à leur actif. C’est un sport qui questionne le possible. Il se refuse donc logiquement aux amateurs et se dévoile uniquement aux experts les plus aguerris. À l'issue d'une initiation accompagnée et sera mené à votre rythme, sans se presser. Vous sentirez lorsque vous serez prêt !
N°02 Cela peut relever de l’évidence, mais l’équipement indispensable est un parachute. Concernant celui-ci, la FBA (French Base Association) recommande une voile 7 caissons, proposant une plage de contrôle aux commandes plus larges et une vitesse de décrochage réduite. Tous les accessoires de protection font également partie du package : casque, genouillères, coudières… Une connaissance méticuleuse de l’équipement est une condition sine qua none au fait de s’élancer.
S’élancer d’un point fixe, qu’il s’agisse d’un pont, d’une tour ou plus généralement d’une falaise, pour un saut parachute, en chute libre, nécessite une force mentale et une confiance en soi hors du commun. Un calme olympien. Il faut être capable de gérer la pression, le stress et la montée d’adrénaline qui surgit à l’instant de s’élancer. Transformer cette anxiété en une énergie positive. Une énergie qui va vous permettre d’activer le niveau de vigilance adéquat, celui qui vous poussera à exprimer la meilleure version de vous-même : alerte, clairvoyant et prudent. À cet égard, la méditation et la préparation mentale seront vos meilleures alliées.
N°05 Là réside un conseil que l’on peut décliner à l’ensemble des sports extrêmes mais qui décuple son sens une fois au sommet de la falaise. Qu’ils s’agissent de conditions météorologiques capricieuses, d’une lecture incertaine du vent et du terrain, d’une fatigue physique, d’un doute qui s’instigue ou tout simplement d’une intuition, il faut savoir renoncer. Et rentrer sereinement à la maison par la terre plutôt que par les airs !
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AGENDA
TRAIL / RUNNING
TRAIL / RUNNING
ARAVIS SNOW TRAIL TRAIL DIMANCHE 27 MARS LA GIETTAZ (74) Le départ se fait au hameau du Plan de La Giettaz en Aravis (altitude 1200m). Sur neige, les coureurs emprunteront une piste bordée de sapins pour rejoindre les crêtes et le plus beau panorama de la région entre la chaîne des Aravis et le Mont-Blanc, vue unique à 360° au sommet du Torraz qui culmine à 1930m. Pour tous les sportifs et mordus de trails blancs, venez vous défier sur cette course à pied sur neige ! Infos : www.valdarly-montblanc.com Prix : de 8 à 22 €
TRAIL DE LA PIERRE QUI TOURNE TRAIL DIMANCHE 27 MARS LE FIEF SAUVIN (49) Réputé comme l’un des plus difficiles de la région avant même la seconde édition, le trail offre son lot de surprises et de beaux paysages aux téméraires qui viennent fouler les sentiers du Fief-Sauvin. Au travers d’une course nature du nom du fameux menhir de Bréau, présent sur son parcours et symbole du trail. Parcours : • 87km 2200mD+ • 35km 950mD+ • 18km 550mD+ • 11km 250mD+ Infos : traildelapierrequitourne.fr Prix : de 10 à 55 €
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TRAIL / RUNNING
AGENDA
LA DIABOLIK DE RAGNAR TRAIL SAMEDI 02 AVRIL HERQUEVILLE (50) La Diabolik de Ragnar est une épreuve à allure libre organisée par les Traileurs en Cotentin d’une durée de 6 heures se déroulant, en individuel, en duo ou par équipe en relais sur un circuit en boucle. Parcours : • 60km 2700mD+ en solo, en duo ou en equipe de trois Infos : www.diabolik-de-ragnar.com Prix : de 40 à 80 €
LA DIAGONALE DES YVELINES TRAIL SAMEDI 02 AVRIL ROCHEFORT EN YVELINES (78) La traversée en trail du département des Yvelines du nord au sud le 2 avril 2022. 5 épreuves avec un départ à Breuil-Bois-Robert, Orgerus, aux Etangs de Hollande, à Clairefontaine-en-Yvelines et une arrivée unique à Rochefort-en-Yvelines. Parcours : • 100km • 80km • 50km • 20km Infos : ladiag78.fr Prix : de 30 à 85 €
LES GRAND TRAILS DES VALLONS DE LA VILAINE TRAIL DIMANCHE 03 AVRIL LAILLÉ (35) Un parcours exigeant, mais procurant beaucoup de plaisir si vous recherchez le calme de la nature, les monotraces escarpées caracolant sur les falaises creusées par la Vilaine, les petits chemins forestiers et les brefs moments de répits sur le chemin de halage. Vous allez explorer les paysages variés de la vallée de la vilaine, avec des points de vue panoramiques époustouflants, méritant presque de s'arrêter... quelques instants..., des villages haut-perchés où atteindre l'église se mérite sans oublier une variété de sites surprenants (chapelles, châteaux, moulins, écluses...) que vous ne verrez nulle part ailleurs. Infos : la-cordee-bretonne.fr Prix : à partir de 47 €
INFINITY TRAIL BACKYARDS ULTRA TRAIL VENDREDI 08 AVRIL, VENDREDI 06 MAI ET VENDREDI 24 JUIN HOSSEGOR - PAVILLY - DIJON Les Infinity Trails Backyard sont des événements du calendrier des Backyards Ultra en France. Créé par Lazarus Lake, l’organisateur de la célèbre et mythique Barkley dans le Tennessee, le principe est très simple : • Le parcours est une boucle de 6,706 km. • Il y a un départ toutes les heures. Il faut ainsi faire la boucle en moins d’une heure. Si vous la terminez avant, vous pouvez vous reposer en attendant le départ de la prochaine boucle. Exemple : si vous terminez la 1ère boucle en 45 minutes, vous avez 15 minutes avant le prochain départ. • Le but est simple : faire le plus de boucles possible dans les temps. • Le vainqueur est la dernière personne à réussir à faire une boucle complète. Date : • Hossegor 08/04 • Pavilly 06/05 • Dijon 24/06 Infos : infinitytrail.fr Prix : à partir de 90 €
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AGENDA
TRAIL / RUNNING
SKYRACE® DES MATHEYSINS TRAIL DIMANCHE 08 MAI SAINT-HONORÉ (38) Course format skyrace. Si vous êtes montagnard, si vous aimez le dénivelé, les formats courts et nerveux, alors vous pouvez venir, vous devriez apprécier la course. Parcours : • 42km 3200mD+ • 25,5km 1980mD+ • 18km 1200mD+ • 12km 250mD+ Infos : www.skyrace-des-matheysins.com Prix : de 15 à 40 €
UTRA TRAIL CAUSSES & VALLÉES LOT DORDOGNE TRAIL SAMEDI 14 MAI ET DIMANCHE 15 MAI CAHORS (46) L’Ultra Trail Causses & Vallées Lot Dordogne va tracer son parcours dans l’enceinte du Parc Naturel des Causses du Quercy. Les Causses, plateaux secs et minéraux constituent le paysage emblématique du Parc. Parcours : • 183km 4110mD+ • 92km 1810mD+ • 42km 1340mD+ Infos : www.cap-orn.org Prix : à partir de 50 €
TRIATHLON DE FREJUS TRIATHLON SAMEDI 14 MAI ET DIMANCHE 15 MAI FREJUS (52) Venez decouvrir ce magnifique triathlon à Frejus qui acceuille Le Grand Prix de Triathlon, Championnat de France des clubs de 1ère Division, rassemble sur 5 étapes, les meilleurs clubs féminins et masculins français. Infos : www.trigames.fr Prix : de 20 à 119 €
RUN IN MONT SAINT-MICHEL MARATHON SAMEDI 21 MAI ET DIMANCHE 22 MAI MONT SAINT-MICHEL (50) Viens prendre part à un grand rassemblement sportif et festif, au cœur d'un environnement magnifique : celui de la baie du Mont Saint-Michel. Marathon ou Duo-Marathon en relais le long d'un littoral unique, SemiMarathon et 10km accessibles à tous, Trail de l'Archange pour les plus endurcis… Il y en a pour tous les mollets ! Run In Mont Saint-Michel by Harmonie Mutuelle, c'est surtout l'occasion de découvrir le patrimoine, les spécialités culinaires, la lumière et autres secrets de l'une des merveilles de l'Occident. Infos : www.timeto.com Prix : de 24 à 75 €
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alpinisme • cascade de glace • ski • freeride • ski de randonnée • raquette • marche nordique • randonnée • trekking • camping • bivouac • via ferrata • escalade • expédition • outdoor • trail • running • fast hiking • voyage • yoga • lifestyle
Photo : Canelle SUCHET
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TRAIL / RUNNING
AGENDA
TRAIL THOIRY-RECULET TRAIL DIMANCHE 22 MAI VAL THOIRY Au départ du Centre Commercial de Val Thoiry, la course propose plusieurs parcours (9, 13 et 13 km duo et 27 km). Le parcours du 27 km monte aux sommets du Jura, le Reculet, à Une course organisée par l'association « Neige et Montage, Ski Club Thoiry » en 2021 après plus de 30 ans d'absence (dernière édition en 1992). Le tracé de la course passe dans la Réserve Naturelle (drône et animaux de compagnie interdits). Cet événement a été proposé par Damien BOCH, thoirysien et adepte du trail, pour réorganiser cette ancienne course ainsi que promouvoir la ville de Thoiry et la région du Jura. Infos : www.trail-thoiry-reculet.fr Prix : de 9 à 31 €
VOLVIC VOLCANIC EXPERIENCE TRAIL DU JEUDI 26 MAI AU DIMANCHE 28 MAI VOLVIC (63) Une expérience unique pour un fabuleux voyage volcanique à travers le plus grand parc naturel régional de France métropolitaine : Le Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Cette épreuve d’ultra endurance emmène les concurrents sur une longue traversée des Volcans d’Auvergne, traversant les plus emblématiques GR de 5 territoires : les Monts Dômes, les Monts Dore, le Massif du Cézallier, le Massif du Cantal et le Plateau de l’Artense. Parcours : • 224km 8400mD+ • 110km 3500mD+ • 80km 2700mD+ • 43km 1700mD+ • 25km 1000mD+ • 15km 450mD+ Infos : www.volvic-vvx.com Prix : de 5 à 220 €
FESTA TRAIL PIC SAINT-LOUP TRAIL DU VENDREDI 27 MAI AU DIMANCHE 29 MAI ST-MATHIEU-DE-TRÉVIERS (34) Venez découvrir les plus beaux paysages de l'Hérault (Mer Méditerranée, Parc National des Cévennes, Plateau du Larzac, Gorges de l'Hérault et de la Buèges, St-Guilhem-le-Désert, Pic St-Loup et Hortus) classés au patrimoine mondial de l'UNESCO et de l'Humanité, mais aussi de Natura 2000. Le Festa Trail vous garantit l'aventure dans des paysages sauvages, ouverts et grandioses. Infos : festatrail.com Prix : de 12 à 130 €
GREENWEEZ MAXI-RACE TRAIL SAMEDI 28 MAI ET DIMANCHE 29 MAI ANNECY (74) Plus qu’un trail, la Maxi Race est un prétexte au voyage, à l’aventure et à la découverte de soi et de paysages uniques. En solo ou en relais, quelque soit votre niveau et vos objectifs, de l’Ultra aux Marathons en passant par les trails courts, vous trouverez un parcours qui vous permettra d’évoluer en montagne et de profiter du lac d’Annecy.` Parcours : • 108km 6600mD+ • 82km 5000mD+ • 45km 2370mD+ • 39km 3050mD+ • 16km 950mD+ Infos : www.maxi-race.org Prix : de 18 à 150 €
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AGENDA
TRAIL / RUNNING
ALPSMAN IRON MAN SAMEDI 04 JUIN ET DIMANCHE 05 JUIN SAINT-JORIOZ (74) AlpsMan, le défi de l’extrême. Entrez dans la légende en participant à la course qui va bousculer le monde du sport outdoor. Un triathlon extrême, format XXL, dans un site exceptionnel, autour du lac d’Annecy. L’AlpsMan est une invitation au rêve et une expérience intense et unique pour devenir l’Homme de fer et rejoindre « l’élite » du sport outdoor. Epreuve : • Xtrem natation 3.8km - velo 180km - course 42.195km • Half natation 2km - velo 100km course 18km • Trirace natation 1km - velo 27km - course 8km Infos : alps-man.com Prix : à partir de 30 €
NATUREMAN VAR EXPLORER RAID DU SAMEDI 04 JUIN AU LUNDI 06 JUIN SAINTE-MAXIME (83) Une épreuve, que vous n’aurez l’opportunité de réaliser peut être qu’une seule fois dans votre vie. En individuel ou par équipe relais de 2, 3 ou 4… » la grande traversée du Var ». De la mer à montagne, de Sainte-Maxime aux Gorges du Verdon. Soit 376 km au total à réaliser en moins de 48 heures et 7261 m de D+. Utiliser les moyens de locomotion les plus naturels en suivant les traces que nous met à disposition la nature. Infos : natureman-var.fr Prix : NC
LA COMBLORANE TRAIL SAMEDI 11 JUIN ET DIMANCHE 12 JUIN XL
38 km
L
M
25 km
7 km
caNIcross
Sur le parcours M - 7 km
Family race
Course ludique en famille
Kids race
Mini-trails enfants
26ème édition
COMBLOUX Amateurs de trail, rendez-vous à Combloux pour un week-end sportif et convivial. Au programme, trois trails chronométrés de 7, 25 et 38 km à travers plusieurs communes et deux départements, dans un espace naturel d’exception face au Mont-Blanc. La Comblorane c’est aussi des courses pour les enfants, un défi ludique à relever en famille, et un départ spécial canicross sur le 7 km pour un moment de partage avec son compagnon à quatre pattes. Infos : www.lacomblorane.com Prix : de 10 à 40 €
www.lacomblorane.com
TRAIL DES ÉCRINS TRAIL SAMEDI 18 JUIN ET DIMANCHE 19 JUIN PELVOUX-VALLOUISE (05) Le Trail des Écrins, 15ème édition, est proposé sur 2 journées au cœur du Pays des Écrins ; cette épreuve ravira les mordus de la discipline dans des décors somptueux, des images inoubliables. Parcours : • 57km 3300mD+ • 34km 2200mD+ • 23km 1200mD+ • 11km 350mD+ Infos : www.grand-trail-des-ecrins.com Prix : de 12 à 50 €
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TRAIL / RUNNING
AGENDA
ULTRA MARATHON DES CIRQUES TRAIL SAMEDI 18 JUIN CILAOS (REUNION) L’Ultra Marathon des Cirques (UMC) est un nouvel évènement qui se déroule depuis Cilaos et qui devrait rapidement devenir un grand rendez-vous du calendrier. L’épreuve propose un trail très exigeant de 64 km et 5200 m D+ pour faire le tour des 3 cirques de La Réunion comme vous ne l’avez jamais fait, et en cerise sur le gâteau l’ascension du toit de l’océan Indien à 3070 mètres. Infos : ultramarathondescirques.re Prix : 70 €
MARATHON DU MONT-BLANC TRAIL DU JEUDI 23 JUIN AU DIMANCHE 26 JUIN CHAMONIX(74) Le Marathon du Mont-Blanc est un événement sportif comportant plusieurs compétitions de course à pied autour de Chamonix dans le massif du Mont-Blanc. L'épreuve principale est une course sur une distance de marathon appelée le 42 km du Mont-Blanc. Parcours : • 92km 6330mD+ • 42km 2540mD+ • 23km 1680mD+ • 10km 280mD+ • KM Vertical 3,8km 1000mD+ • 10km 325mD+ Infos : www.marathonmontblanc.fr Prix : à partir de 25 €
TRAIL DES GETS TRAIL SAMEDI 23 JUILLET ET DIMANCHE 24 JUILLET LES GETS En bref, le Trail des Gets c’est : • 1 vertical run : le + grand nombre de montées (380D+/montée) en 4h non-stop, descente en télécabine • 3 courses adultes : trail vert 11km / 550D+, trail bleu 21km / 1200D+, et trail rouge 39km / 2750D+ • 4 courses enfants : 6km pour les cadets, 3km pour les benjamins/minimes, 1500m pour les poussins, 800m pour les éveils. Infos : www.lesgets.com/traildesgets Prix : de 5 à 40 €
VAL THO SUMMIT GAMES TRAIL DU LUNDI 01 AOÛT AU VENDREDI 12 AOÛT VAL THORENS Pour sa septième édition, les Summit Games rassemblera les coureurs en montagne, amateurs et élites, en recherche de fun, de nouveauté et de partage. 6 expériences sportives grand public à partager en famille ou entre amis ! Été comme hiver, Val Thorens innove et cultive l’étonnement pour faire bénéficier à tous de ses atouts naturels. Véritable festival de la course en montagne, les Val Tho Summit Games c’est l’effet turbo dans un calendrier de traileurs, et l’étincelle pour les sportifs amateurs qui souhaitent se lancer dans les meilleures conditions. Infos : www.valthosummitgames.com Prix : de 5 à 45 €
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AGENDA
CYCLISME / VTT
CYCLISME / VTT
COUPE DU MONDE VTT SAMEDI 26 MARS ET DIMANCHE 27 MARS LOURDES (65) Pour la quatrième fois, le club Lourdes VTT et la Ville de Lourdes vont organiser la manche d’ouverture du circuit de la Coupe du Monde Mountain Bike UCI Mercedes-Benz 2022. Infos : www.lourdesvtt.com Prix : gratuit
ROC LAISSAGAIS VTT SAMEDI 02 AVRIL ET DIMANCHE 03 AVRIL LAISSAC (12) Après 2 ans d’absence le Roc Laissagais est de retour… Pour cette édition la nouvelle formule mise en place par l’UCI, le Roc Marathon sera donc une épreuve Hors Classe et se mettra en configuration Championnats d’Europe Mountain Bike Marathon 2023 ! Infos : www.roclaissagais.com Prix : de 12 à 60 €
COUPE AURA VTT DU DIMANCHE 03 AVRIL AU DIMANCHE 21 AOÛT AUVERGNE RHÔNE ALPES Suite à cinq saisons exceptionnelles, le Comité Régional Auvergne-Rhône-Alpes de Cyclisme propose sa sixième édition de la Coupe. La philosophie et les ingrédients sont propre à l’Enduro : accueil chaleureux, trails à couper le souffle, paysages magnifiques, ambiance au top,… Étape : • 03/04 Enduro des Salamandres à Chaspinhac (43) • 03/06 Vélo Vert Festival (74) • 18/06 ArdBike Enduro à Léoncel (26) • 03/07 MBrace Enduro à Megève (74) • 20/08 et 21/08 Mad’Bike Enduro à Valmorel (73) Infos : enduraura.com Prix : NC
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CYCLISME / VTT
AGENDA
LA LOZÉRIENNE VTT DU VENDREDI 06 MAI AU DIMANCHE 08 MAI LANGOGNE (48) En chrono ou en rando, vous découvrirez la Lozére et ses paysages fantastiques en VTT, en parcourant la Vallée du Lot, le plateau de l'Aubrac et la Margeride. Autant de paysages différents et de spots VTT à couper le souffle… Que ce soit sur 1, 2 ou 3 jours, en Formule Randonnée ou en Formule Chrono, en VTT classique ou à assistance électrique, la Lozérienne VTT vous attend nombreux ! Infos : www.lozerienne.com Prix : à partir de 32 €
GRAND PRIX DU MORBIHAN CYCLISME SAMEDI 14 MAI GRAND-CHAMP (56) La réputation du "Grand Prix du Morbihan" est bien entendu liée à la qualité du plateau présenté chaque année, ainsi qu’au savoir faire de centaines de bénévoles. Le "Grand Prix du Morbihan" est directement issu d’une longue tradition d’épreuves cyclistes disputées dans le Morbihan. C'est une manche de la Coupe de France de cyclisme professionnel. Infos : www.gpmo.bzh Prix : gratuit
CYCLOTOUR DU LÉMAN CYCLISME DIMANCHE 22 MAI EVIAN (74) - LAUSANNE (SUISSE) La course cyclo la plus pittoresque autour du lac Léman ! Le Cyclotour est une expérience magique ! Le Cyclotour du Léman est une randonnée cyclo-sportive ouverte à tous qui propose, en fonction de votre entraînement physique et votre niveau, 2 distances : 176 km et 112 Km. Le Cyclotour du Léman se déroulant sur une route ouverte à la circulation, les participants doivent impérativement respecter le code de la route, comme le stipule notre règlement. Infos : cyclotour.ch Prix : à partir de 69 CHF
VÉLO VERT FESTIVAL VTT DU VENDREDI 03 JUIN AU DIMANCHE 05 JUIN SAMOËNS (74) Vous aimez le beau matos, les tests, le bon ride, le grand air, la convivialité et le fun ? Le Vélo Vert Festival est fait pour vous ! Le Vélo Vert Festival rassemble chaque premier week-end de juin, depuis 12 ans, des milliers de vététistes. Devenu le salon du VTT en France et le premier centre d’essai VTT du monde, le Vélo Vert Festival est l’opportunité de tester en grandeur nature plus de 2000 vélos et accessoires mis à disposition par les 300 marques présentes. À travers une programmation sportive riche et variée, profitez d’une vingtaine d’épreuves et animations adaptées à la fois aux compétiteurs, aux randonneurs, mais aussi aux familles. Infos : www.velovertfestival.com Prix : à partir de 14 €
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AGENDA
CYCLISME / VTT
THE CLIMB CYCLISME SAMEDI 18 JUIN ALPES D'HUEZ (38) The Climb Alpe d’Huez réinvente la montée des 21 virages. Le 18 Juin, mesurez-vous au mythe du Tour de France et défiez vos amis lors d’un contre-la-montre individuel et populaire. Lancez votre été au cœur de la station, à 1800 mètres d’altitude, le temps d’un week-end riche en musique et en couleurs. Infos : www.theclimb-alpedhuez.com Prix : 55 €
CAP NORE VTT SAMEDI 18 JUIN ET DIMANCHE 19 JUIN VILLEGLY (11) Après une année blanche liée au contexte sanitaire, les deux organisateurs étaient impatients de retrouver leurs participants et de fêter avec eux les 25 ans de l’épreuve. Au coeur de la Montagne Noire, tous les amoureux du VTT ont pu profiter pleinement de cet événement ouvert à tous, débutants comme confirmés ! Cette année, vous serez encore plus de 2 000 riders à venir vous challenger sur les nombreuses épreuves au programme et prendre du plaisir sur les chemins de la Montagne Noire. Infos : capnore.com Prix : de 15 à 35 €
ALPS EPIC VTT DU SAMEDI 18 JUIN AU MERCREDI 22 JUIN SERRE CHEVALIER (05) C’est une expérience exceptionnelle sur les traces de la Grande Traversée VTT des Hautes-Alpes. Si vous êtes fan de vélo de montagne, vous trouverez assurément une épreuve à votre mesure sur Alps Epic. Pour les compétiteurs entraînés qui veulent relever le défi, ce sera la version marathon. Alps Epic VTT Marathon c’est cinq étapes de 50 à 70 km environ par jour. Cet événement s’inscrit dans le format “EPIC” : itinérance d’une semaine demandant de bonnes qualités physiques et techniques avec une organisation tout compris : services courses, logistique, hébergements… Infos : www.alpsepic.com Prix : à partir de 70 €
SKI 2 BIKE VTT - SKI DIMANCHE 24 AVRIL LES ARCS Des spatules aux deux roues il n’y a qu’un passage de relais… ! All Mountains Events organise la 4ème édition du relais ski-vélo, unique en France pour une descente 100% adrénaline des Arcs jusqu’à BourgSaint-Maurice. Et quoi de mieux qu’un passage du ski au vélo pour célébrer la transition de l’hiver au printemps ? Forte de son immense domaine skiable, mais aussi de son espace VTT varié en été, Les Arcs se devait de lier ces deux activités phares de la station. Il ne vous reste plus qu’à choisir votre camp – guidon ou bâtons – et à trouver un partenaire complémentaire. Infos : www.lesarcs.com Prix : à partir de 40 €
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ESCALADE / ALPINISME
AGENDA
TITRE GENRE DATE LIEUX texte Infos : site Prix : prix €
ESCALADE / ALPINISME WINTER FESTISLACK SLACKLINE DU JEUDI 14 AVRIL AU DIMANCHE 17 AVRIL LES ARCS (73) Le Winter Festislack est un événement international renommé et attendu, de slackline et de highline, rassemblant les meilleurs mondiaux de la discipline depuis 7 ans aux Arcs. L’accent sera mis sur le versant Freestyle de la discipline highline, en plein essor actuellement, et inconnu dans les éditions précédentes. Nous réunissons à l'occasion des athlètes internationaux parmi les meilleurs mondiaux pour assurer un show impressionnant sur le site reconnu des Deux Têtes. Infos : www.lesarcs.com Prix : gratuit pour les spectateurs
LES MYSTERES DE L'HUEZ ESCALADE SAMEDI 11 JUIN ET DIMANCHE 12 JUIN ALPES D'HUEZ (38) De la grimpe « plaisir » pendant 2 jours à travers plusieurs propositions : • Une formule « rallye » par cordée • Des ateliers techniques • Un atelier « découverte » tout public • Un village partenaire avec des animations • Une soirée conviviale, des moments d’échanges Infos : ffmect38.fr Prix : NC
GRAVE Y CIMES ALPINISME VENDREDI 25 JUIN ET SAMEDI 26 JUIN LA GRAVE (05) Sur le glacier de la Girose au pied de la Meije, une quinzaine d’ateliers sont préparés et animés par des professionnels ou des cadres fédéraux. Les ateliers sont relatifs à des activités propres à la pratique de la montagne (escalade, parcours d’arête, comment progresser sur un glacier, comment se repérer sur une carte….). Les animateurs s’adaptent à la demande formulée par les participants qu’ils soient novices ou pratiquants déjà averti. Infos : www.ffme.fr Prix : à partir de 80 €
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AGENDA
EXTRÊME
TITRE GENRE DATE LIEUX texte Infos : site Prix : prix €
EXTRÊME FISE XPERIENCE SERIES MULTISPORTS DU MARDI 08 MARS AU LUNDI 15 AOÛT DIVERS LIEUX Les meilleurs riders du monde seront cette année encore reunis pour le Fise Xperience Series. Devenu incontournable pour les fans d'action sports, le Fise Experience Series proposera un show exceptionnel spectaculaire. Dates : • 08/03 et 09/03 - Tignes - Skateboard • du 01/04 au 03/04 - Mouilleron-le-Captif - BMX, Breaking Roller • du 10/06 au 12/06 - Reims - BMX, Roller, Trottinette • du 17/06 au 19/06 - Canet-enRoussillon - BMX, Roller • du 13/08 au 15/08 - Thonon-les-Bains Infos : www.fise.fr Prix : NC
VOL ET SKI PARAPENTE DIMANCHE 27 MARS ET DIMANCHE 17 AVRIL LE GRAND BORNAND - LES CONTAMINES (74) Le principe est simple : différentes balises sont disposées en hors-piste et les parapentistes doivent les toucher puis décoller de nouveau jusqu’à la suivante afin de marquer des points. À l’arrivée, ils doivent atterrir dans une cible. Le spectacle est garanti avec cette épreuve ludique et originale. Date : • 27-28 mars à Le Grand Bornand • 17-18 avril à Les Contamines Infos : parapente.ffvl.fr Prix : gratuit pour les spectateurs
CHAMPIONNATS DE FRANCE MOTOCROSS SAMEDI 16 AVRIL ET DIMANCHE 17 AVRIL CASTELNAU DE LÉVIS (81) 250 pilotes attendus et un Team BUD-RACING KAWASAKI très international avec : • Finale du Championnat de France de Quad-cross international avec 25 pilotes Français, Belges, Italiens, Norvégiens • 200 pilotes de motocross sont attendus pour les championnats d’Occitanie Infos : mx-castelnaudelevis.fr Prix : 10 €
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Espace hydro-détente
Piscine
OFFREZ-VOUS
Restaurant La Biskatcha
une halte aux Gets et profitez d’un moment cocooning au
CHALET-HÔTEL LA MARMOTTE**** après une journée sportive dans la station…
VTT électrique
Golf
Randonnées
Chalet-Hôtel La Marmotte, La Tapiaz & Spa Séréni-cîmes 61 rue du Chêne - 74260 LES GETS - Tel: + 33 (0)4 50 75 80 33 hotel-marmotte.com | la-tapiaz.com | info@hotel-marmotte.com
EXTRÊME
AGENDA
COURCHEV’AILES PARAPENTE SAMEDI 07 MAI ET DIMANCHE 08 MAI COURCHEVEL (74) Pendant 2 jours, les pilotes devrons user de stratégis pour trouver les ascendances adéquates et tracer le meilleur cheminement au travers des reliefs montagneux sur des parcours imposés d’une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau, dans l’un des plus beaux terrains de jeux du vol libre au départ du Col de la Loze. Infos : parapente.ffvl.fr Prix : a partir de 20 €
NL CONTEST SKATEBOARD - BMX - ROLLER DU VENDREDI 20 MAI AU DIMANCHE 22 MAI STRASBOURG (67) cette manifestation unique en Europe est plus qu’une simple compétition. Elle met à l’honneur chaque année, au mois de mai, mais également sur toute la période du OFF du festival, les nouvelles disciplines de sports urbains mais aussi toutes les pratiques émergentes qui redéfinissent l’appropriation et l’utilisation de l’espace urbain, autour de trois valeurs : la passion, le partage et la performance. Infos : www.nlcontest.com Prix : 5 €
FISE MULTISPORTS DU MERCREDI 25 MAI AU DIMANCHE 29 MAI MONTPELLIER (34) Les berges du Lez vont de nouveau s'animer à Montpellier pour fêter tous ensemble le grand retour et surtout les 25 ans du FISE et ça, ce n’est pas rien ! Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le plus grand festival d’action sports au monde où des centaines de milliers de festivaliers partagent tous ensemble leurs passions et des valeurs communes pendant 5 jours ! C’est aussi un grand mix de culture, plus de 54 nationalités représentées ! Infos : www.fise.fr Prix : NC
NATURAL GAMES MULTISPORTS - MUSIQUE DU JEUDI 23 JUIN AU DIMANCHE 26 JUIN MILLAU (12) Leader mondial de l’Entertainment sport outdoor et musique les Natural Games débarquent une nouvelle fois à Millau, en Aveyron, au cœur de la Région Occitanie et fédèrent les plus grands riders mondiaux autour de compétitions internationales, de shows extrêmes et d’ateliers d’initiation pour le grand public. L’événement propose un cahier des tendances vivant des disciplines les plus emblématiques, les plus pures et les plus spectaculaires. Infos : www.naturalgames.fr Prix : 25 €
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AGENDA
SPORTS D'HIVER
SPORTS D'HIVER SUPER SLALOM SKI ALPIN SAMEDI 02 AVRIL LA PLAGNE Les mensurations XXL de 4 km et 320 piquets ne suffisent pas à décrire cet événement que nombreux pourraient rebaptiser « fête du Ski avec un grand S ». Entre savant mélange de compétition mixant amateurs et stars du ski et grosse dose de convivialité, le Super Slalom réussit le pari de fédérer toutes les générations, skieurs et non skieurs, déguisés ou non. Infos : www.superslalom.ski Prix : de 85 à 90 €
WINTER LEGACY SKI ALPIN VENDREDI 08 AVRIL ET SAMEDI 09 AVRIL COURCHEVEL Le Winter Legacy est ouvert à tous et propose une course adulte et un modèle réduit pour les juniors. Cette course inédite propose un enchaînement de plusieurs disciplines entre le portillon de départ et la ligne d’arrivée : des bosses, du géant, du super géant, du ski cross et un waterslide pour filer vers l’arrivée. Les départs se fait par 4 dans des portillons identiques à ceux utilisés lors des coupes du monde de parallèle. Infos : www.winterlegacy.com Prix : de 10 à 65 €
SUBLI'CIMES SKI DU MERCREDI 13 AVRIL AU LUNDI 18 AVRIL LA PLAGNE Indissociable des journées qui s'allongent, du soleil qui inonde les terrasses et du ski de printemps, la 6ème édition de Subli'Cimes distille son grain de folie printanier. Une définition de Subli'Cimes ? 5 sommets emblématiques du domaine skiable s'animent, chacun au gré d'un thème original et complètement inattendu au sommet d'une montagne ! (Le grand plongeon, Montagn’art !, Quand l'Inde s'invite à La Plagne, Le sommet des Merveilles, Blanc comme neige) Infos : www.la-plagne.com Prix : accès libre (nécessite un forfait)
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SPORTS D'HIVER
AGENDA
DEFI FOLY WATER SLIDE DIMANCHE 24 AVRIL LA CLUSAZ Depuis 1987, cette épreuve spectaculaire et complètement folle, rassemble cent cinquante participants et plusieurs milliers de spectateurs dans le cadre somptueux des Confins. L'objectif est de traverser le lac des Confins. Le water slide c'est simple : il suffit de parcourir à skis, monoski, snowboard ou tout engin glissant similaire, la plus grande distance sur le lac des Confins après une prise d'élan sur pente raide et enneigée… et d'essayer de battre le record de 155m acquit par Philippe TROUBAT en 2010 qui se paie le luxe d'exploser ledit record de 145m détenu par l'enfant du pays, Freddy QUENET, depuis 2005… Infos : www.laclusaz.com/defi-foly.html Prix : gratuti
LA GRANDE DERNIÈRE SKI - SNOWBOARD DU VENDREDI 06 AU DIMANCHE 08 MAI VAL THORENS Ne manquez pas votre dernière chance de skier sur un tapis de velours et dans des conditions printanières idéales : à vous les derniers virages et les dernières terrasses avec vue sur les sommets ! Vous voyez le tableau ?! Le rêve ! Le programme sera sportif mais aussi festif : DJ set et animations musicales, waterslide “beach party à 2300”, Big Air Bag GoPro et barbecue géant. Pour se reposer en mai, loupé : ce n’est pas sur ce week-end qu’il faudra compter ! Infos : www.valthorens.com Prix : gratuit
TITRE GENRE DATE LIEUX texte Infos : site Prix : prix €
ET AUSSI… RIDING THE OLYMPIC WAVE (EXPOSITION TEMPORAIRE) RIDING THE OLYMPIC WAVE 17.03.2022 – 05.03.2023 LE MUSÉE OLYMPIQUE ENTRÉE LIBRE
MULTISPORTS DU JEUDI 17 MARS 2022 AU DIMANCHE 05 MARS 2023 LAUSANNE - LE MUSÉE OLYMPIQUE Le Musée Olympique présente un vaste programme culturel qui célèbre l'introduction de six nouveaux sports – basket 3x3, BMX freestyle, breaking, escalade sportive, skateboard et surf - aux Jeux Olympiques. L'exposition principale explore comment ces sports sont devenus partie intégrante des Jeux, tandis qu'une série d'installations artistiques et d’événements culturels célèbrent les diverses expressions culturelles et les modes de vie liés à leur pratique. Infos : olympics.com/musee Prix : entrée libre
OLYMPICS.COM/MUSEE #OLYMPICSMUSEUM
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