MKsport #20

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AGENDA DES SPORTS INTERVIEW PORTFOLIO PORTRAIT REPORTAGE I MAGAZINE OFFERT

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et sur l’appli Haute-Savoie Expérience sur experience.hautesavoie.fr Je choisis mes expériences été ou hiver Je me géolocalise et je visualise mon itinéraire sur carte IGN Je programme mes sorties nature, culture ou sportives grâce à l’agenda Je partage mes avis, mes photos et mes bons #hautesavoiExperienceplans HIVERÉTÉ à portée de main Le VTT Chamonix-Mont-BlancdeValléeOT©:PhotoHaute-Savoie.ladeDépartement

Illustrateurs: Joël Costes, Mathieu Forichon

Parution : 15 Septembre 2022

7 ÉDITO

Directrice de la publication : Carole Cailloux

Redacteur en chef : Baptiste Chassagne

Commerciaux : Valérie Lantheaume, Hugo Staes, Samuel Gagneux

Imprimerie : Imprimerie Chirat 744 route de Ste Collombe 42540 Saint Just la Pendue Dépôt légal : ISSN 2648-0883

Couverture : Céline Ducrettet

Directeur commercial : Nicolas Appertet

TEAM

LA VIE N'EST PAS D'ATTENDRE QUE LES ORAGES PASSENT, C'EST COMMENTD'APPRENDREDANSERSOUSLAPLUIE.

Contact : contact@moka-cie.com

AVEC LA PLUIE VIENT LE BON TEMPS ! #20

Directeur artistique : Victor Mouchot

Société éditrice : Moka & Cie

Journalistes : Mathilde Boulesteix, Lucie Vadot, Elise Kirchhoffer, Julien Gilleron, Quentin Guillon, Alexandre Violle, Nathan Vitu, Guillaume Desmurs

Ce que propose ici Sénèque n’a rien du tango pluvieux costumé d’un ciré et de bottes en caoutchouc. Non. Ici, le penseur romain nous incite seulement au pas de côté. Dans la gadoue. Paradoxal d’ailleurs de la part de cet andalou de naissance pour qui le crachin demeure certainement chose abstraite. Bref, Sénèque, en météorologue averti, ou en perpétuel optimiste, nous invite à changer de perspective : oui, on peut faire de chaque difficulté une opportunité ! Oui, vous pouvez aller au-devant d’une intempérie du quotidien et en ressortir grandi ! Oui, on peut s’amuser et sourire sous la pluie ! Encore plus lorsque celleci arrose de joie, de mystique et de fertilité vos aventures en montagne. La preuve. J’ai un ami breton et parfois, souvent, il semble heureux. À travers ce numéro, c’est ce que nous avons souhaité démontrer. À l’heure où ruisselle la nostalgie des grandes bambées estivales, quoi de mieux que d’apprendre à aimer l’automne pour rester imperméable à la morosité ! Les femmes et les hommes, les récits et les portraits, les mots et les images, que vous découvrirez dans les pages à venir sont des giboulés de sensations et des averses d’émotions. Car mieux vaut vivre de boue. Que mourir à genoux. Car sans pluie, il n’y a plus d’arc-en-ciel. Gloire à Sénèque et bel automne !

Par Baptiste Chassagne

Graphiste : Véronique Thouin, Merry Gay-Perret

Raison sociale : SARL, K : 11 765 € Siège social : 12bis Impasse de la Futaie, 74960 Cran Gevrier

Sénèque

Stéphanie Bodet, grimpeuse et écrivaine, du haut des cimes p.130

LA PLUIE (p21-45)

Pluie de belles histoires, 4 récits de trail, sous les gouttes p.28 Rando-pluvieuse, Rando Joyeuse, contre-pied p.34

CINÉMA

MK COACH

INTERVIEW

DOSSIER

Comment débuter ? le run and fly p.18

Abonnements p.137

PORTRAIT

Plaisir FM, la Radio-Pirate des Bonnes Ondes p.92

AGENDA

Der'de l'UTMB, récit d'un UTMB par l'une des ultimes finishers p.50

CARNET DE VOYAGE

SOMMAIRE#20 AUTOMNE 2022

DIVERS

La Montagne se transforme, et les sportifs s'adaptent p.76

La tendance Hike&Fly, le courant ascendant du parapente p.10

L'Ecosse, sous toutes les coutures p.38

9 SOMMAIRE

Jordan Sarrou, rebondir envers et contre tout p.68

PORTFOLIO

Celine Ducrettet, la nature douce p.83

Polar Lines, aux confins de la pente Raide, sur l'Île de Baffin p.116

Tous vos outdoorévènements p.138

Jeux concours p.146

MK#Gram p.144

REPORTAGE

Léon Chevalier, rencontre avec la relève d'Ironman p.22

L'Île Rousse Balagne, bienvenue sur la plus belle Île de Corse ! p.60

Le parapente dans sa globalité illustre lui aussi à sa façon cette évolution unique et la pluralité que peut connaitre ce sport, tant au niveau matériel que potentialité. Une nouvelle tendance dérive de cette pluralité, en la substance du Hike&Fly. Dans ce numéro d’automne, la meilleure saison pour lancer sa voile depuis les pentes, plongeons avec passion dans cette discipline pour découvrir ce que cachent les voiles et les sellettes de ces « pilotes de l’air ».

Reportage Nathan Vitu

REPORTAGE HIKE & FLY 10

Dans un monde où la norme fait loi, et la conformité fait foi, la diversité peut être occultée par ce dogme du semblable. Il est parfois oublié ce qui rend notre terre si belle : sa diversité, sa beauté sobre, brute et puissante. Dans le territoire de l’outdoor, chaque pratiquant sait et peut jouir de cette nature si unique et pourtant si différente.

IMMERSION ET ENVOL AU CŒUR DE LA PRATIQUE, AU CREUX D’UNE VOILE QUI FAIT CORPS AVEC L’AIR

11 REPORTAGEHIKE & FLY

La pratique du parapente est née sur les pentes montagneuses et les faces abruptes. Après plusieurs essais, c'est à Mieussy en Haute-Savoie, en 1978, que le club de parachute d'Annemasse détourne l'usage initial de cette voile. Par la suite, la tendance Hike&Fly nait de cette volonté simple de détourner l’usage des parachutes militaires pour redescendre plus vite des pentes herbeuses. En somme : défier les limites et sortir du cadre ! La pratique, jeune et dynamique donc, se développe d’abord avec les voiles classiques, découvrant les meilleurs endroits pour décoller et développant un matériel toujours plus précis, technique et poussé, si bien qu’il est désormais possible de voler des dizaines d’heures sans toucher le sol. En vol, la légèreté atteint son paroxysme, car c’est bien la masse d’air qui porte le pilote et son matériel. Les problèmes interviennent en effet avant le décollage et après avoir posé les pieds sur le plancher des vaches. Le matériel, si efficace soit-il, commence à peser quand il faut le porter. Quelques visionnaires poussent le développement de produits plus légers, plus dynamiques, plus maniables afin de pouvoir aller chercher des sommets et rejoindre de nouveaux spots d’envol. Nous sommes au début des années 2010, et avec l’ouverture des esprits, le parapente vient de vivre une seconde naissance : le Hike&fly.

ENTRE CIEL ET TERRE,

Nous avons rencontré Philippe Collet, un des pionniers de la pratique Hike&Fly en voile monosurface, mais aussi guide de haute montagne. Philippe a créé la première école de voile – Alpwind, à Chamonix - dédiée à cette pratique spécifique du Hike&Fly, vol bivouac, voyage etc. Martin Wyall

De là, l’innovation n’aura de cesse d’apporter sur le marché des produits toujours plus légers fiables et efficaces avec tout juste de quoi porter l’essentiel jusqu’aux sommets. Aujourd’hui, la tendance ouvre le champ de possible, ou plutôt le ciel des faisables. Mais alors par où commencer dans ce fleuve de possibilités ? C’est en substance le contenu de ce dossier. Envolez-vous avec nous vers le Hike&Fly dans un ensemble aussi complet que précis, et découvrez tous les secrets de la pratique, distillé par des experts du domaine.

NOUS SOMMES AU DÉBUT DES ANNÉES 2010, ET AVEC L’OUVERTURE DES ESPRITS, LE PARAPENTE VIENT DE VIVRE UNE SECONDE NAISSANCE : LE HIKE&FLY L’AUTOMNE FAVORISE LES CALMESMOMENTSPROPICES À L’APPRENTISSAGE ET À LA DÉCOUVERTE. D’APRÈS NOTRE GUIDE, LES COULEURS D’AUTOMNE VUE DU HAUT SONT LES APPRÉCIABLESPLUS REPORTAGE HIKE & FLY 12 ©

UNE VOILE ET DES SUSPENTES

en monosurface. De ses conseils précieux, nous avons ressorti une liste claire des « must have » de la discipline pour bien débuter. Nous sommes aussi allé à la rencontre des meilleurs mondiaux, comme l’artiste pilote JeanBaptiste Chandelier.

REPORTAGEHIKE & FLY © Nathan Vitu

UNE SAISON IDÉALE ?

© Martin Wyall

LE HIKE & FLY VU DE L’INTERIEUR

« La monosurface ? Habituellement, les voiles de parapentes sont « à caissons ». Ces derniers se remplissent d’air au décollage, et fonctionnent à peu près comme des bouées, sur 2 surfaces de tissu, qui vous feront voler, flotter dans l’air. Le concept de la monosurface délaisse ces caissons pour aborder la voile extérieure seule. Pas de caisson à gonfler au décollage, permettant d’améliorer non seulement le poids, mais aussi la taille des voiles, leur maniabilité et facilité de pilotage. Cependant, ces avantages se gagnent au détriment de la finesse, cet élément qui permet de mesurer la portabilité des voiles dans l’air et leur capacité à voler loin, et longtemps. Également, sauf grosse qualité de pilotage, on évitera les courants thermiques avec ces ailes car elles ne sont pas forcément conçues pour des vols au long cours (tout dépend du pilote encore une fois). »

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Évidemment, on ne saurait vous conseiller d’adopter un comportement similaire à un apprentissage du ski, du surf ou de disciplines spécifiques en milieu parfois hostile dans lequel vous évoluez. La pratique du Hike&Fly ne fait pas exception, et ne déroge pas à la règle. Voler c’est pénétrer dans une dimension inconnue, complètement nouvelle, avec des flux puissants mais invisibles que sont les courants d’air, qu’ils soient froids, chauds, de bise, de montagne, de vallée, catabatiques etc. Il reste donc nécessaire de prendre le temps de gagner en expérience en multipliant des vols faciles, les « ploufs » comme les aficionados du milieu aiment à les appeler (on effectue un plouf quand les conditions sont idéales pour atteindre sans écart ni effort le lieu d’atterrissage, par exemple, tôt le matin ou tard le soir). Il faut également choisir des terrains simples et des conditions météo stables pour se faire la main, en Hike&Fly plus encore. En effet, certains décollages étant spécifiques, la théorie ne remplacera jamais l’expérience.

Si vous deviez débuter la pratique, Philippe conseille de s’orienter vers la saison idéale de l’année qu’est l’automne. En effet, on y observe moins de rayonnement solaire, avec moins d’agitation de la masse d’air limitant ainsi les courants d’air puissants et les thermiques trop techniques pour débuter. L’automne favorise alors les moments calmes propices à l’apprentissage et à la découverte. Petit plus d’après notre guide, les couleurs d’automne vues du haut sont les plus appréciables, et l’impression de survoler un tableau sans être dérangé est une sensation unique à vivre.

COMMENT DÉBUTER LA PRATIQUE ?

Pilote émérite et vainqueur en coupe du monde de parapente, Aaron ne compte plus ses heures passées en l’air. Pour lui, le matériel est ce qui le maintient en vie, de la voile aux chaussures, de la première couche à la membrane extérieure. Visite dans le vestiaire d’Aaron en appréhendant les choses simplement, en pensant la tenue de haut en bas.

DANS VESTIAIRELE HIKE&FLY

D’après Aaron, les voiles de parapentes s’assimilent aux skis. Un ski pour chaque condition. Lors de ses sorties Hike & Fly, il privilégie alors une voile double surface de 14 m2, de chez Advance : la P3. Pesant 1,6 kg, c’est selon lui l’outil idéal pour les sorties en montagne et un allié sûr, dans toutes les conditions. Les voiles plus légères ne lui permettent pas autant de liberté en vol. Sur une compétition comme la récente X-Alps, il utilise une voile de 3,2 kg pour performer et atteindre les 300 km en vol, on dépasse ici le simple coté Hike&Fly, mais l’info reste croustillante ! Quand on descend au niveau du pilote, Aaron nous avoue être un adepte du modèle 3 couches qui lui permet de faire face à toutes les conditions. À l’automne, il emporte un tee-shirt de la collection SPEEDHIKING de Salewa, pour ses montées sportives, puis se change avec un tee-shirt thermique de la collection en laine issue de la même marque afin d’assurer une gestion idéale de sa température corporelle en vol.

Il complète cette première couche avec une doudoune légère B RENTA et une veste Goretex, ce qui lui permet en vol de se concentrer uniquement sur l’essentiel : où aller, comment, et faire face aux conditions aérologiques du moment présent.

Un de ses modèles favoris chez Salewa concerne la 3e couche, indispensable pour voler. La veste ORTLES, adaptable à toutes les conditions, est à son sens le vêtement parfait pour un pilote qui s’apprête à traverser des situations variées au cours d’une même journée et d’un même vol.

D’ DUROGATIAARONL’ÉQUIPEMENTHIKE&FLYD’UNDESASDUCIEL–CONSEILSD’AARONDUROGATIAVECSALEWA

La confiance en son équipement est primordiale pour les aventures comme celles d’Aaron, où aucun faux pas ne peut être permis ! Du côté des chaussures justement, le pilote plebiscite le modèle DROPLINE MID, lui aussi né dans les ateliers de fabrication de la marque italienne, qui assure polyvalence et bonne protection des chevilles.

MolingAlex©

REPORTAGE HIKE & FLY

On l’aura compris, aucun compromis n’est possible pour Aaron s’agissant de son équipement. En l’air, ou sur terre, le pilote du Trentin met un point d’honneur à utiliser un matériel de confiance, qu’il aurait presque tendance à oublier lorsqu’il le porte ! Des critères offerts par Salewa, marque avec laquelle l’athlète italien collabore depuis plusieurs années.

AUCUN COMPROMIS NE PEUT ÊTRE FAIT QUAND IL S’AGIT DE PERFORMER EN L’AIR

MolingAlex© 14

ET AUSSI…

« RDV cet hiver avec les skis au pied sur un autre site de la station afin de profiter de ce sport même quand l’or blanc recouvre les belles pentes des montagnes de Praz de Lys Sommand. » www.prazdelys-sommand.com/activite/bapteme-en-parapente-a-skis

REPORTAGE 15 HIKE & FLY

OctobreOlivier©PielGilles©

PRAZ DE

Nous l’abordions dans les pages précédentes. C’est sur les pentes de la station de Praz de Lys Sommand, à Mieussy plus particulièrement, que naît le parapente en 1978, d’abord pour économiser du précieux kérosène, puis pour toucher des sensations de vols encore plus puissantes qu’un saut d’un avion. Au coeur de la vallée du Giffre, la montagne de Pertuiset voit les premiers aventuriers du ciel, ceux-ci apportant au site de Mieussy une médaille d’héritage à jamais indiscutée, issue d’une histoire indiscutable.

© OT Praz De Lys Sommand - De vieilles voiles font régulièrement leur retour sur ce spot historique

DEPARAPENTISTES,BERCEAUCOMMEMIEUSSY,SOMMANDLYSL’HISTOIREHÉRITAGEDESPREMIERSREINEDEL’HÉRITAGELAVOILEMONTAGNE.

Participant à l’essor de la station, la discipline ne cesse de connaitre des renouveaux, et la tendance Hike&Fly confirme cet engouement nouveau. Anne-Claude, de l'Office de Tourisme de Praz de Lys Sommand, apporte aussi des éléments : « notre histoire nous permet une communication vraie et authentique. Ecoles et clubs, et notamment l'historique « Les Choucas » prennent plaisir à voler sur ce site ayant pour toile de fond le Mont Blanc ! ». Praz de Lys Sommand Tourisme & villages de Taninges et Mieussy • 04 50 34 25 05 prazdelys-sommand.com

Accessible à pied, depuis le hameau de Roche-Pallud avec une vingtaine de minutes de marche donc très facilement réalisable pour tous, le décollage cache aussi un côté plus sportif. Il est en effet possible de partir de Mieussy par la voie pavée issue du moyen âge depuis le village et l’église. 1000 mètres de dénivelé sont au menu, un gros repas pour ceux non habitués au dénivelé !

LA DISCIPLINE NE CESSE DE CONNAITRE DES RENOUVEAUX ET LA TENDANCE HIKE & FLY CONFIRME ENGOUEMENTCET

Par la suite, en 1979, la première association dédiée au « Vol de Pente » voit le jour, c’est le Club des Choucas, tout premier club-école de parapente. D’abord confidentiel, le site de Pertuiset est utilisé par les parachutistes pour « sauter » et s’entraîner à la précision d’atterrissage. Puis les randonneurs et les montagnards s’intéressent au parapente qui permet d’échapper à de fastidieuses descentes à pied. Aujourd’hui encore, ce site inclassable est toujours fréquenté par les passionnés, qui se rendent dans la station de Praz de Lys Sommand autant pour l’histoire que pour le vol en lui-même.

Coté spot : la Blanche – Au-dessus de Vallouise à Bellevaux au bord des écrins. Le décollage plat est très simple et surtout possible dans tous les alpages qui bordent cette montagne. Vous pouvez donc faire cette randonnée à votre sauce et décoller d’où cela vous chante. La vue est magnifique avec la haute barre des écrins en face de vous. Coté sport : en partant du village, on peut faire 500m de d+, au décollage officiel, puis il est possible de monter plus haut, et décoller de partout depuis les alpages jusqu’au sommet (2963m d’altitude au sommet). Randonnée allant de 500 à 1800m de d+ pour 1 à 4 heures de marche.

Coté spot : dans les Alpes du sud. C’est au-dessus de chez moi, et c’est totalement magique. La montagne de Morgon qui surplombe le lac de Serre Ponçon est un endroit extraor dinaire et vraiment adapté pour un vol rando délicieux. La montagne s’avance sur le lac, c‘est assez unique.

Pour faciliter la prochaine aventure, et plutôt que de vous donner des spots connus et évidemment beaucoup trop fréquentés, nous avons souhaité interroger Jean Baptiste Chandelier. Véritable artiste pilote avec sa voile, Jean Baptiste met un point d’honneur à toujours créer, innover et proposer des contenus, des vidéos, des films et des aventures quisortent du cadre, défiant les lois de la gravité et de la beauté ! Récent ambassadeur de la marque Salewa, spécialisée dans l’équipement outdoor light et engagée profondément dans la discipline, il représente toutes les valeurs de la marque et de ce sport passionnant, de la légèreté à la liberté.

départ de Moustiers Sainte Marie jusqu’au Courchon et son site de décollage officiel. Petite marche,

Coté sport : 1500 m de dénivelé positif à avaler depuis le parking en contrebas. Il faudra compter 3 heures de randonnée environ pour atteindre le spot. Concernant le ni veau de vol, on considère qu’un niveau « petite autonomie » suffit (40 à 50 vols solo par ex.).

avec des départs depuis Sainte Marie. Il est d’ailleurs possible avec de l’air d’aller jusqu’à l’entrée des gorges et c’est une sensation assez grisante. On est ici sur des randonnées très acces sibles et faciles d’accès, qui ne requièrent pas un niveau

LA BLANCHE

4 REPORTAGE HIKE & FLY

MONTAGNE DE MORGON

Coté spot : magnifique crete de la poinçonniere jusqu’au Pic de la Mouliniere : Un des plus beaux points de vue des Hautes Alpes avec des vues très esthétiques coté Valloire et coté Serre Chevalier. Les lacs d’alpages en contrebas apportent un coté féérique au vol et c’est ce que j’aime dans ce lieu. Le pic est accessible des deux vallées et cela rend le décolalge assez facilement atteignable. Coté sport : avec un sommet à 2800 mètres, le départ peut attaquer au col du lauret ou du côté du plan lachat, de l’autre face. Il faudra compter 1200m de d+ pour 3h à 4 de marche. La possibilité de décoller des deux faces permet de voler dans différentes conditions. Le matin on sera coté Serre Chevalier et le soir coté Valloire au niveau aérologie.

PIC DE LA MOULINIERE

GORGES DU VERDON

LES 9 ENS’INITIERDESTINATIONSMEILLEURESPOURAUHIKE&FLYFRANCE,VUESPARJEAN-BAPTISTECHANDELIER1 32

EST MOINS FORT ET LA MEILLEURE SAISON POUR SE LANCER

vol peut par exemple se faire direction la vallée blanche pour se poser à Chamonix. C’est un moment incroyable.

LE MONT BLANC DU TACUL

Ses derniers conseils concernant les spots de Hike&Fly : jusqu’à 11h tout va bien, car les conditions de vents attaquent fortement dès 12h et les vols rando sont donc plutôt idéaux en matinée. A l’automne, le rayonnement est moins fort et plus uniforme du fait des pentes sans neiges et donc sans disparité de réflection solaire.

Coté sport : départ au choix du lac d’Annecy (1600m de d+) ou du col de la Forclaz (900d+).

Coté sport : 500 m de d+ pour une belle heure de marche, mais la récompense en haut est inégalable.

REPORTAGEHIKE & FLY

Coté spot : il y a aussi évidemment la Dent de crolles en Chartreuse, au-dessus de Saint Hilaire (la Mecque du parapente en France). On a plusieurs choix là-haut. C’est un vol classique mais magnifique. Le décollage est impressionnant, mais plusieurs orientations de décollage en fonction du vent sont possibles, donc il est délicat de ne pas pouvoir s’envoler là-haut, sauf grosses conditions !

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PIC DU MIDI

MK TIPS

JEAN-BAPTISTE CHANDELIER

www.jeanbaptistechandelier.com

« Petit plus, le spot secret de François d’Haene : le Beaufortain et ses décollages d’alpages multiples. Seul souci : Pas d’atterrissage officiel, donc essayez d’être discrets lors de votre pliage de voile ;) ! »

Coté spot : grand classique parmi les classiques, évidem ment le col de la tournette, appelé col du Varo au bord du lac d’Annecy. C’est un incontournable de la région, à faire hors saison et idéalement au coucher de soleil, qui s’en va au loin, bien en face du décollage, c’est une valeur sûre ! LE vol rando du coin !

COL D'ILLOIRE

LA DENT DE CROLLES

Coté sport : On peut donc monter au col du Coq en voiture puis réaliser une rando très sympa de 700 d+ environ. Si vous souhaitez réaliser la version sportive, il est possible de partir directement depuis Saint Hilaire pour 1000m de d+ soit 3heures de rando sympathique jusqu’au sommet. La version « trail running » depuis le bas de la vallée est plus impressionnante, et donne 1700m de d+, c’est un gros chantier !

Coté sport : 2 à 3 heures de marche et d’alpinisme depuis l’aiguille du midi. Dénivelé variant selon les voies empruntées jusqu’au sommet mais environ 600 mètres vous attendent.

Coté spot : dans les Pyrénées, je pense col du Tourmalet

LA TOURNETTE

Coté spot : Le Mont Blanc du Tacul, décollage face nord (coté Chamonix) face à l’aiguille du midi. C’est pour moi un spot de Haute montagne certes, mais relativement accessible et si vous êtes accompagné, il en devient vraiment extraordinaire !

En monosurface c’est tout à fait possible jusqu’à un vent moyen, car elle a l’avantage ne pas être encombrant. Les voiles légères sont aussi utilisables si les conditions sont plus fortes. Le

Pour moi, l’automne, est donc la meilleure saison pour se lancer !

EN AUTOMNE, LE RAYONNEMENT

Coté spot : on reste dans les gorges, direction le Col d’Illoire. Beaucoup de randonnées qui partent au bord du pont du Galetas permettent l’accès à ce décollage assez discret. On remonte ensuite jusqu’en haut de la falaise avec objectif de rallier le col, pour lancer son décollage magique ! Attention cependant, à éviter en plein été car le site est très fréquenté. Attention également à la végétation où les suspentes fragiles pourraient ne pas faire le poids contre les bosquets « agressifs » du coin.

MK COACH 18

N°04

Pour débuter le ‘Run & Fly’ il est indispensable de retourner sur les bancs de l’école. Et pas ceux de l’école buissonnière ! Plus sérieusement, un stage spécifique dans un organisme de formation dédié est obligatoire. Ils vont te donner les bases et te transmettre la passion. Avec du matériel adapté : des « voiles paquebots ». Un peu comme les énormes planches en mousse que tu utilises lorsque tu commences le surf ! Puis, l’étape suivante sera d’investir dans un équipement de qualité – en pleine conscience que cela représente un certain budget – pour pratiquer, idéalement entre amis, et ainsi continuer seul son apprentissage, petit à petit. Il n’y a pas de secret, en ‘Run & Fly’, il faut voler un maximum pour acquérir de l’expérience et voir le plaisir monter crescendo !

N°02

Le ‘Run & Fly’ est un sport-extrême au sens où, pour le pratiquer en toute sécurité, il faut faire preuve d’une extrême prudence, d’une extrême vigilance. Pour ma part, j’essaye de réduire le plus possible « l’engagement » que je mets dans chaque vol. Je limite au maximum les risques. Ainsi, savoir se frustrer est l’une des principales qualités que requiert ce sport. Puisque lorsque tu es monté à un certain rythme, en courant, cela donne encore plus envie de décoller coûte que coûte. C’est dans cette logique que la capacité du parapentiste à se raisonner par lui-même est primordiale !

N°05

J’adore la montée puisque je m’y sens comme un animal sauvage, alerte, à l’affût de la moindre information. Même si j’ai potassé la sortie en amont, je reste très à l’écoute des éléments que je suis capable d’observer ‘en direct’. Je recherche les indices sur les conditions de vent : les brindilles qui dansent, le bout des branches qui frétillent, la cime des arbres qui ondulent, les autres parapentistes dans le ciel… Cette observation rajoute quelque chose d’absolument dément au simple fait de monter : une réelle connexion avec la nature !

N°01

J’ai un rituel assez précis pour préparer sereinement chaque sortie de ‘Run & Fly’. Tout d’abord, je me réserve un créneau tôt le matin, idéalement avant 10h, puisque c’est à cette heure-ci que les thermiques (qu’il est recommandé d’éviter) se lèvent. Ensuite, je me rends sur le site de la Fédération Française de Vol Libre (FFVL) répertoriant l’ensemble des spots de décollage et d’atterrissage environnants à l’endroit où je me trouve. Enfin, je check les conditions météorologiques en direct sur ‘Météo-Parapente’, qui est pour moi la Bible du parapentiste, car ce site fournit les informations en live concernant les vents au sol et en l’air.

Après le « Hike & Fly », voici venue l’ère du « Run & Fly » ! L’objectif reste le même : atteindre le sommet d’une montagne pour en décoller. Mais cette fois-ci, plutôt que d’y accéder en alpinisme ou en randonnée, il s’agit de grimper en courant. En trail. Puis de descendre en parapente. « Une version plus athlétique et ludique du "Hike & Fly" puisque l’on transpire plus à la montée certes, mais qui génère finalement plus de fun dans la mesure où l’on voit plus de paysages… » dixit Martin Kern, ultra-traileur de haut-niveau et adepte de la discipline depuis plusieurs années.

N°03

Le concept du ‘Run & Fly’ réside dans le fait de courir ou marcher à minima rapidement pour atteindre le sommet d’où tu vas décoller. Pour cela, il n’y a d’autre solution que de se munir d’une voile monosurface ultralégère qui soit à la fois fiable, stable et maniable. Elles sont très peu nombreuses sur le marché à présenter ces caractéristiques tout en atteignant ce poids idéal que j’estime autour d’un kilo. À titre personnel, sans vouloir tomber dans la promotion, j’utilise un modèle de la marque Dudek qui affiche 986 grammes sur la balance et qui se révèle suffisamment compact pour que j’oublie quasiment sa présence à la montée. À savoir qu’en ‘Run & Fly’, j’emmène systématiquement les bâtons pour gagner du confort lors des ascensions et éviter les douleurs au dos.

MK COACH 19

Reportage Baptiste Chassagne Illustration Joël Costes

FONTAINE VOIRON ALBERTVILLE CHAMBÉRY ANNEMASSE CLUSES SEYNOD THONON JEAN LAIN CUPRA

21 LA PLUIEDOSSIER

Paraît-il qu’après la pluie vient le beau temps. Ce dossier va vous prouver qu’en réalité, le beau temps, et même le bon temps, viennent non pas après, mais avec. Oui, on peut danser sous la pluie. Mais pas seulement. On peut aussi rouler, courir, randonner et sourire sous le crachin. Sortez l’imperméable ! Car dans ces pages, vous allez prendre une rincée de récits qui prouvent que lorsqu’il fait gris dehors, il peut aussi faire soleil à l’intérieur. Autant de rencontres humides qui, comme des gouttes de pluie, s’agrègent pour former un déluge d’énergie et d’aventure.

Edito Baptiste Chassagne

LE SPORT SOUS LA PLUIE UNE BÉNÉDICTION ? MOUILLÉALORSET

LA PLUIE 22 LÉON CHEVALIER

Reportage Baptiste Chassagne

L’HOMME DE FAIRE

RENCONTRE AVEC LA RELÈVE D’IRONMAN

LA PLUIE 23 LÉON CHEVALIER GlynnBrian©

Léon Chevalier, 26 ans, est un homme de faire. De ceux qui préfèrent les actes aux grands discours. De ceux qui préfèrent agir plutôt que dire. Il avance. Sans cesse. En ne laissant que très peu de place à l’oisiveté, dans un quotidien jusqu’alors rythmé par ses études d’ingénieur et sa trentaine d’heures d’entraînement hebdomadaire. D’ailleurs, l’intensité de ce double projet n’a pas empêché celui qui s’est exilé à Bath, dans la verdoyante campagne du Sud-Ouest de l’Angleterre, d’opérer une éclosion tardive parmi les champions. Ces derniers mois, Léon a fait une entrée fracassante dans l’univers du triathlon longue distance, conclue à la 6ème place de ses premiers Championnats du Monde. La saison passée était celle de la révélation. Celle qui arrive sera celle de la confirmation et de la professionnalisation.

Activ'Images©

Je suis né à Paris, mais dès l’âge de 2 ans, j’ai déménagé à Long Island, une île proche de New-York, où j’ai vécu une enfance heureuse, à jouer dehors, proche de l’élément naturel. À mon retour en région francilienne, j’ai rapidement délaissé le foot pour l’athlétisme après être tombé amoureux de l’effort qu’implique la course à pied, lors d’un cross UNSS – que j’avais terminé à la 2ème place – au collège. À l’âge de 13 ans, une vilaine blessure m’empêchant de courir m’a orienté vers le triathlon, que je pratiquerais pour le plaisir uniquement, à raison de 4 ou 5 heures par semaine. Jusqu’alors, la démarche de performance, je l’appliquais à mes études, afin d’intégrer l’INSA, une école d’ingénieurs assez réputée basée à Lyon, avec l’idée de travailler par la suite dans la conception de planches de windsurf ou de skis !

LONG ISLAND, ÉCOLE D’INGÉ & ÉTINCELLE

PERFORMANCE,DE JE L’APPLIQUAIS À

R

ÉTUDES D’INGÉNIEUR 24 LÉON CHEVALIERLA PLUIE

JUSQU’ALORS,

Peux-tu nous raconter ton parcours de vie rencontre avec le triathlon ?

Rencontre avec un homme qui s’apprête à faire de ses rêves d’homme de fer un métier. Pour devenir l’un des meilleurs Ironman de la planète.

Tu opères alors un vrai choix de vie, puisque tu décides de t’installer, en Angleterre, à Bath, alors que la plupart des triathlètes professionnels migrent généralement vers des conditions d’entrainement clémentes, plus au Sud. Pourquoi ? Ma copine, Florrie, fait ses études dans cette ville bucolique du Sud-Ouest de l’Angleterre. En la visitant, j’ai eu un LA DÉMARCHE MES

GlynnBrian©

Une fois l’objectif d’intégrer cette grande école atteint, quand et comment commences-tu ta démarche de performance en triathlon ? Il faut savoir que l’INSA est une école d’ingénieurs connue pour accueillir de nombreux sportifs de haut-niveau grâce au cursus adapté qu’elle leur propose. Pour ma part, je débute au sein d’une filière classique qui me permet quand même d’augmenter mon volume d’entraînement jusqu’à 15h par semaine. Pour la première fois, j’arrive à courir le midi et à rouler à vélo le soir. Assez rapidement, les résultats s’en ressentent. 2018 se révèle alors une année charnière puisque je termine au pied du podium de ma première compétition internationale. Les gars avec qui je combats pendant la course me questionnent à son issue afin de savoir si je compte aller aux Championnats du Monde à venir. Je leur réponds que ce n’est pas prévu et qu’il y a peu de chances : la fédération française ! Néanmoins, cette performance agit comme un déclic. Elle allume un petit : je prends conscience que j’ai peut-être un

Les triathlètes professionnels se dirigent souvent vers l’Ironman et les longues distances après avoir fait leurs armes sur format olympique. Comme s’ils ouvraient un 2ème chapitre de leur carrière. D’ailleurs, les plus grands champions d’Ironman sont souvent des triathlètes expérimentés ayant réussi à se renouveler. Toi, tu as fait le choix de te dédier pleinement à l’Ironman dès tes premières années. Pourquoi ?

Cette décision découle de la confluence de plusieurs facteurs. En premier lieu, si je suis très honnête, mes lacunes initiales en natation auraient été rédhibitoires sur un format aussi dynamique que celui olympique. Ensuite, mes qualités naturelles et mes envies me portaient sur ces efforts d’endurance : j’y suis plus performant et j’y prends plus de plaisir. Enfin, le confinement m’a invité à allonger les distances à l’entrainement, à rouler et courir pendant des heures, seul, dans la campagne britannique. Il s’est alors transformé en opportunité puisque s’il fut synonyme de saison blanche en termes de compétition, il m’a permis de passer un cap énorme à l’entraînement.

En effet, en pénétrant petit à petit le microcosme du triathlon à Bath, je fais la rencontre de Susie Cheetham, déjà vainqueur de multiples Ironman, ainsi que celle de Rob, son mari et coach. Un jour, alors que j’interroge Rob sur la qualité d’un vélo taillé pour la longue distance que je souhaite acheter à un particulier, il me rétorque de temporiser. Quelques jours plus tard, il revient avec un projet très concret : ma qualification aux Championnats du Monde d’Ironman, dans 2 ans. Il me propose alors d’intégrer sa structure et de bénéficier de tous

ÇA A BOOSTÉ MA CONFIANCE ET MA MOTIVATION ? JE ME SUIS DIT : PAS‘POURQUOIMOI?’! SI JE SUIS TRÈS HONNÊTE, MES LACUNES INITIALES EN AUSSISURRÉDHIBITOIRESAURAIENTNATATIONÉTÉUNFORMATDYNAMIQUEQUELETRIATHLONOLYMPIQUE LÉON CHEVALIER LA PLUIE GlynnBrian©

EMBRUNMAN, ‘LÉON LAMBDA’ & TOP 5

Sur le chemin, tu fais également une magnifique rencontre aux allures de tremplin...

25 coup de cœur pour cette terre et les gens qui l’habitent. La décision s’impose naturellement : je veux obtenir mon diplôme d’ingénieur et me donner toutes les chances de réussir en triathlon dans cette université. Mon choix s’est très vite révélé payant. Les infrastructures et les nombreux athlètes de haut-niveau présents sur le campus créent une émulation ultra-stimulante ! Ça a boosté ma confiance et ma motivation ? Je me suis dit : ‘Pourquoi pas moi ?’ !

Sauf que tu prends de l’avance et que tu atteins ton objectif d’intégrer l’élite mondiale après seulement quelques mois, amorçant une année 2021 absolument exceptionnelle... Peux-tu rapidement nous en raconter les temps forts ?

C’ÉTAIT FOU, CETTE VICTOIRE M’A MIS UNE CLAQUE ! J’AI DU MAL À CONCEVOIR QUE J’AI EN MOI CE PETIT TRUC SPÉCIAL QUI FAIT LES CHAMPIONS Activimages© GlynnBrian©

26 les avantages qu’elle implique : le financement, le coaching, les sponsors, le matériel… Bref, lui et Susie me tendent la main. À partir de cet instant, je n’ai plus qu’à fermer les yeux, faire confiance et les suivre : ils me mèneront vers la pleine expression de mon potentiel.

C’est difficile à décrire. J’ai du mal à réaliser que cela me tombe dessus. Cela me fait une sensation bizarre de me dire que moi, Léon lambda, je me retrouve dans le même panier que ces champions que j’ai toujours admirés. J’ai du mal à concevoir que j’ai en moi ce petit truc spécial qui fait les champions.

C’était fou… Cette victoire m’a mis une claque ! Qu’est-ce que l’on ressent lorsque l’on est parachuté ainsi sur le devant de la scène ?

Effectivement, 2021 fut grandiose. Dès juillet, pour mon premier triathlon longue distance, je finis 3ème de l’Ironman UK, décrochant à cette occasion, la qualification aux Championnats du Monde que j’avais planifiée sur 2 années. Le point de départ d’une saison qui va monter crescendo… Durant, l’été, je finis 2ème au triathlon de l’Alpe d’Huez, un évènement-référence, alors que j’avais appréhendé l’épreuve comme une séance d’entraînement. Puis, quelques semaines plus tard, je vis un moment extrêmement fort en remportant l’Embrunman, une course absolument mythique, en établissant un nouveau record chronométrique. Enfin, je ponctue cette saison magique en décrochant - à ma plus grande surprise mais aussi, certainement, celle de mes adversaires - la victoire sur l’Ironman Mallorca, le plus relevé de l’année, devant tous les ténors de la discipline voire certaines légendes de ce sport… (Un temps de réflexion)

Au-delà de cette éclosion tardive, ta singularité réside aussi dans le fait que tu te sois installé à Bath, en Angleterre, alors que tous les triathlètes professionnels chassent le soleil… Es-tu content de ce choix ?

BRITISH À ROBUSTESSESOUHAIT,&PIC DE FORME

LÉON CHEVALIER

Lorsqu’il pleut, qu’il fait nuit ou moins de 10 degrés, il est toujours plus difficile de trouver la motivation pour aller s’entraîner, mais je suis convaincu qu’à termes, cela développe de véritables qualités de robustesse et de résilience. Ici, on apprend à s’adapter, à faire fi des conditions. Et du coup, le jour de la course, lorsque tu retrouves un contexte plus clément, avec des températures agréables et des routes avec un bon revêtement, tu as le sourire, tu es encore plus performant !

que je me plais à parcourir en courant ou à vélo ! Et puis j’adore l’atmosphère qui y règne. C’est très british, très accueillant. On sent les gens habitués à un mode de vie rural : ici, contrairement à la ville, ils ont le temps de prendre le temps ! S’entraîner quotidiennement dans ce contexte faitil de toi un meilleur triathlète ? Quelles qualités cela peut-il développer ?

C’est le point d’orgue de la saison, avec la compétition que l’on prépare toute l’année : les Championnats du Monde d’Ironman à Kona, en octobre. Nous structurons toute notre préparation pour créer un pic de forme à ce moment-là. C’est l’aboutissement de nombreux mois de travail. Puis, la fin de l’automne, une fois l’échéance passée, marque aussi le début des vacances. On peut enfin se relâcher physiquement, lever le pied. C’est la saison pendant laquelle il faut respirer un grand coup afin de repartir encore plus fort et déterminé l’année suivante !

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Jusque-là, mener de front ces deux projets se révélait particulièrement frénétique et intense. J’étais sans cesse tiraillé. Lorsque je révisais mes cours, je pensais à la sieste ou à la récupération que je ne faisais pas. Et lorsque je m’entrainais, mon esprit voguait à la manière dont j’allais pouvoir combler mon retard sur la rédaction de mon mémoire. Je ne me plains pas. C’était un choix assumé. Mais aujourd’hui, je suis satisfait de me défaire de cette charge mentale. Je vais pouvoir me dédier pleinement à ma carrière sportive et tous les à-côtés qu’elle implique, au-delà de l’entrainement : la récupération, la logistique, la communication, la relation avec les partenaires… Je me sens comme un rookie. J’aborde cela avec beaucoup d’enthousiasme. Il faut juste que je fasse un petit pas de côté en termes d’état d’esprit : je ne suis plus un étudiant ingénieur qui pratique le triathlon comme un loisir, maintenant, le triathlon longue distance, c’est mon métier !

L’objectif à court terme est d’arriver le plus performant possible à Kona, pour les Championnats du Monde d’Ironman, en octobre 2022. Délivrer une course pleine. Si cela se passe bien, je pense pouvoir viser le top 10. Et si cela se passe très bien, le top 5. Car, à moyen terme, évidemment, j’aimerais décrocher ce titre. J’ai confiance en moi. Avec du travail, de la patience et de l’intelligence, je me sens capable de le faire… Enfin, je ne me projette pas trop à long terme. Je rêve juste d’être heureux et épanoui dans ce que je fais. Que ce soit en triathlon ou en ingénierie. Concrètement, quels sont les plus gros changements qui vont survenir maintenant que tu as obtenu ton diplôme d’ingénieur ? Devenir triathlète professionnel, cela va changer quoi ?

À fond ! Tous les jours, je me dis que j’ai fait le bon choix. Lorsque l’on me demande ‘C’est où, chez toi ?’, instantanément, je réponds ‘Bath’ ! J’ai adoré devenir ingénieur ici, la façon d’enseigner… J’aime aussi l’émulation collective autour de la pratique du sport à haut-niveau. Qu’est-ce que tu aimes dans ce mode de vie britannique ? Il répond aux clichés que l’on peut en avoir ?

Clairement, ce serait mentir que d’affirmer que la pluie et la boue sont des choses rares ! Mais on s’en accommode. D’ailleurs le mauvais temps ne dure jamais longtemps, nous voyons le soleil tous les jours ! Bath est une ville de 80 000 habitants qui offre un cadre de vie très bucolique, verdoyant et apaisant

Quels sont tes objectifs à court terme et tes rêves à long terme ?

L’automne, cela représente quoi pour un triathlète professionnel de longue distance ?

www.instagram.com/l.chevalier LÉON CHEVALIER LA PLUIE ICI, CONTRAIREMENT À LA VILLE, ILS ONT LE TEMPS DE PRENDRE LE TEMPS GlynnBrian©

LA PLUIE 28 ATHLÈTES ET PLUIES

HISTOIRESPLUIEBELLES ET PLUIES

4 RÉCITS DE TRAIL SOUS LES GOUTTES

: le déluge – et le zef en prime. La grêle qui vous rend varicelle ; le prévisible que l’on voulait ignorer. C’est pour mémère ». Et d’un coup nous voici minis face aux éléments, ou plutôt un seul. Très mouillé. ? pardi nous, vous : la Guilde des Amoureux Extérieurs, la Caste des Poètes Natureux. Confrérie des Habités Outdoor. Qui plus que ces Fadas du Grand Air vivent sous le toit du ciel ? Pluie, je t’aime ou te conchie ! Mais un jour, ces gouttes les ont surpris. Loupes de Dieu sur petitesse humaine, elles ont tout chamboulé. Tempête dans un verre de sable ou averse existentielle, 4 sportifs passionnés nous racontent leur pluie : transcendante. Ça se passe du désert aux Alpes. Un jour, une fois, il a suffi.

Reportage Julien Gilleron

29 ATHLÈTES

JULIEN RANCON : VENTOUX, MON PÔLE NORD PROVENÇAL

La Provence, vous connaissez ? Ses cigales et son Trail du Ventoux. Mars 2011 : les coureurs s’échauffent. Le Ventoux, ça sent la reprise – un peu cassant, un peu roulant, très rapide. Comme souvent, Julien Rancon en est. Le coureur dont on cherche encore le chromosome longévité connait bien. Ben voyons. « Au départ, il fait frais mais comme mars en Vaucluse. Des conditions optimales, et d’ailleurs ça démarre vite ; on pelotonne avec Thomas (Lorblanchet) et Alexis (Traub). Jusqu’ici… tout va bien, et aucun nuage. Quand d’un coup au 1er ravito, K14, surgit Serge Jaulin l’organisateur, qui nous hurle « vous ne repartez pas sans veste ni collant ! Bien trop dangereux ! ». On se regarde : il fait bon, on est bien. Serge, mytho ? Halluciné ? Un canular, c’est ça ! Ici, ça sent le lactique mais surtout le Sud. Même à la moitié du D+. C’est alors que tout a changé… et que le mot giboulée m’est apparu. Vent au sommet, grêle et pluie tendance neige : deux centimètres de peau à l’air, ils sont violets. On ne tenait pas debout ! Enfin la descente, la rubalise envolée et là ce bénévole légendaire « c’est facile : suivez les poteaux ». Sauf que les poteaux bleus partent à droite et les rouges à gauche ! jusqu’à se rejoindre. Je ne sais pas encore comment on a fait pour s’en sortir. La Provence, qu’ils disaient ! ».

PATRICK BAUER : MARATHON DES SABLES, SAUVÉ DES EAUX

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Il est des contrées où la météorologie atteint la mystique. L’impensable devient colossal. Ainsi va le sud-Sahara Marocain. Depuis 1985, l’humaniste aux yeux bleus transmet son rêve. Mais ce matin de 2009, Patrick Bauer, organisateur du mythique Marathon des Sables, a la gorge nouée : « On avait annoncé des crues records, et comme toujours je pars survoler. Et là : indescriptible. Tout est dans la boue. Du délire. Seul un bus était passé avant que l’oued ne déverse, 1000 coureurs suivent. Que faire dans l’urgence ? En 1h30, de casernes en gymnases, Marie Bauer trouve une pension complète pour chacun. Miracle n°1 ! Je pars acheter toutes les bottes du pays pour nos équipes. Holdup ! Pendant ce temps, je gardais l’espoir d’un parcours ; on continue nos repérages. 3 jours d’exploration… On creuse un passage dans l’oued Ziz, on mise sur l’évaporation. Puis un matin, il faut revenir : auprès des coureurs. Que leur dire ? Toute ma vie, je retiendrai cette scène : 1000 personnes s’écartant en silence, moi en prophète scruté. Échafaudage, sono, j’y vais : jamais on n’a annulé, il y aurait un parcours. Mais on l’écrirait de jour en jour, sans garantie. Certitudes à la poubelle. On prend le risque ensemble ? Et là…c’est une holà monumentale qui m’a répondu. Tout le monde, médias, coureurs, soignants, était uni. Je n’ai toujours pas les mots. Le plus dur, et le plus beau de tous mes MDS ».

LA PLUIE

ATHLÈTES ET PLUIES

VENT AU SOMMET, GRÊLE ET PLUIE TENDANCE NEIGE : DEUX CENTIMÈTRES DE PEAU À L’AIR, ILS SONT VIOLETS TOUTE MA VIE, JE RETIENDRAI CETTE SCÈNE : 1000 PERSONNES S’ÉCARTANT EN SILENCE, MOI EN PROPHÈTE SCRUTÉ

MARTIN KERN : COURS, VOLE, MAIS PRENDS

Le COVID a parfois du bon – mais ne le dites à personne. Fin 2020, les Golden Trail Series prennent la houle du virus annulateur, mais tiennent le cap d’une Grande Finale. Ce sera l’Azores Trail Run, et la carte postale promet : volcans râpeux, soleil et anticyclone (Evelyne Dhéliat nous l’a tant répété. Toujours elle). Iris Pessey ? la fleur au fusil, qu’elle y va. L’athlète est aussi explosive que positive. Iris ou la puissance de grimpe, Pessey au potentiel-sourire valant 982 points ITRA. « Après l’année qu’on avait vécue, on partait tous sur cette finale avec l’envie de déconnecter. Les Açores, ça fait rêver, non ? soleil, océan. Mais j’avoue que j’ai toujours adoré les « mauvaises » conditions. Tu sais, le genre de courses où l’on te dit « désolé, mais le mauvais temps se confirme » et que les autres commencent à démoraliser. J’adore ! je viens du ski nordique, et ça te forme à encaisser un peu tout. Mais de là à imaginer CES Açores ? Non. C’est simple : l’éclaircie lors du shooting photo pré-course, ce fut la dernière. Après ça… la baie des cochons – façon auge. Ça n’a plus cessé. En une journée, l’île s’est transformée en bourbier géant. Predator, tu connais ? Jungle, pluie, et visages. Revois les photos : toutes les filles ont l’œil dans le vide, tentant d’accrocher une pierre, une branche pour monter. Engluées. Démoralisées – sauf Blandine (L’Hirondel) qui sourit tout le temps – et moi ! Au bout du 2ème jour, j’ai vraiment tout envoyé valser. De la boue ? Envoyez ! Greg Vollet n’en pouvait plus de rire en me voyant descendre sur les fesses. J’y suis retournée récemment : une semaine de beau temps. Nul ! ».

IRIS PESSEY : QUAND LES AÇORES FONT BOUE

Certains courent, certains volent, d’autres font les deux. D’abord grimper, ensuite redescendre en parapente, la logique est poétique. A la force des jarrets tu t’élèveras, à la matière du sommet tu t’arracheras… en déployant ta voile. Martin Kern sait gagner un 90K du Mont-Blanc, mais en plus, le Grenoblois run et fly. « Parfois, c’est même plutôt de l’alpi-fly, comme ce trip avec Matis Bondurand. On était partis sur la traversée des arêtes de la Meije, nuit en van et prêts à la belle sortie. Dans la nuit, il n’avait fait que pleuvoir et c’était le début de l’automne. On se lève vers 2h, ce frais ne trompe pas et on lève les yeux : il a neigé sur les Enfetchores, passage clef, et là ça n’est plus tout à fait le même délire… En arrivant sur la brèche, on s’aperçoit que le rocher est trempé et que ça glisse trop : basta, c’est trop risqué et la météo reste pourrie, il faut redescendre et vite. Et nous voilà forcés à décoller puis voler entre pluie et neige au-dessus de la Meije ! Les sensations sont décuplées mais dans les deux sens : boost énorme avec le vent, mais danger de l’averse qui alourdit ta voile. Si elle ferme, c’est en totalité ! Tu oscilles entre deux sensations primales. La peur, et l’adrénaline du vol. Mais la chose en plus, c’est que tu es à deux et face à deux destins mêlés. On a réussi à poser, euphoriques, transcendés… mais « augmentés » d’une étrange façon. Heureux d’avoir su choisir ou reconnaissants ? ».

Redécouvrez l'article sur sa version web www.mksport-mag.com ATHLÈTES ET PLUIES LA PLUIE LES SENSATIONS SONT DÉCUPLÉES MAIS DANS LES DEUX SENS : BOOST ÉNORME AVEC LE VENT, MAIS DANGER DE L’AVERSE QUI ALOURDIT TA VOILE. SI ELLE FERME, C’EST EN TOTALITÉ TU SAIS, LE GENRE DE COURSES OÙ L’ON TE DIT « DÉSOLÉ, MAIS LE MAUVAIS TEMPS SE CONFIRME » ET LES AUTRES QUI COMMENCENT À DÉMORALISER. J’ADORE !

TON K-WAY (OU RESTE)

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PLUIE DE BELLES HISTOIRES

Si vous ne connaissez pas l’étendue des possibilités qu’offrent ces produits, Ingrid Ulrich vous en donnera un aperçu. De retour d’une expédition unique au Groenland, région reculée et immaculée, surtout, elle a pu découvrir là-bas, au travers d’une aventure en standup paddle, la première de ce nom sur ce continent de roche et de glace, l’incroyable polyvalence de ces sacs. Pensés pour le dehors, imperméables, élégants et surtout immensément pratiques tant par leur résistance qu’au travers de leurs propriétés « proof » : Ice, water ou encore mudproof. Immersion avec Ingrid dans cette odyssée aux frontières du planisphère.

PENSÉS POUR LE DEHORS, ÉLÉGANTS ET SURTOUT

DE LA PRÉPARATION, DU MATÉRIEL ET L’ENVIE D’AILLEURS.

LA POLYVALENCE, ESSENCE DE LA DÉCOUVERTE, ADN DES SACS ZULUPACK

Pour organiser un tel défi, au-delà d’une condition physique irréprochable, Ingrid se doit d’être équipée pour le mieux, afin de faire face à un climat plus qu’hostile. Dans des eaux glacées, et face à des icebergs, aucun droit à l’erreur. C’est donc à ce moment précis que les équipes de Zulupack et qu’Ingrid ont vu un intérêt commun à collaborer. Pour une marque qui propose des produits imperméables et ultrasolides, quoi de mieux qu’une telle expédition pour le prouver et ainsi amener ces outils d’aventure à rencontrer, eux aussi, leurs limites ?

MK LAB 32 ZULUPACK

UN SI GRAND VOYAGE

PRATIQUESIMMENSÉMENT

Après une première tentative avortée pour maladie, Ingrid tente le défi en 2018, et devient la première femme à découvrir les eaux glacées du Groenland en paddle, là où personne n’avait encore donné un coup de rame debout sur l’eau. D’ailleurs, si les populations locales ont pu apporter leur aide précieuse à Ingrid durant son aventure, elles ont aussi fortement apprécié cette méthode de déplacement nouvelle. Son SUP (standup paddle), spécialement fabriqué pour l'expédition au Groenland, est finalement resté à Oqaatsut (village de 40 âmes) auprès de Ulloriaq, qui venait de fêter ses 8 ans. Bien que la petite inuite n’ait jamais vu de SUP de sa vie avant son passage, elle venait chercher Ingrid à des heures parfois impromptues pour naviguer. Partager sa passion avec cet enfant aux yeux si pétillants se révèlera certainement l’un des meilleurs souvenirs de son expédition.

AU SERVICE DE L’AVENTURE

IMPERMÉABLES,

ZULUPACK

La gamme Zulupack se décline ainsi pour un usage fortement diversifié. De l’aventure d’une vie à celle d’une heure, il est possible de prendre sur son dos un compagnon de route qui saura s’adapter à tous les modes de notre quotidien. Du sport au travail, du rêve à la réalité.

TIPS MK

Elle a écrit un livre sur sa vie, son histoire, ses expéditions : Une vie presque ordinaire ou l’art de se relever. 2€ par livre vendu sont reversés à l'association AU-DELÀ DE L'OCÉAN. »

D’après Ingrid, Zulupack s’est d’ailleurs mué en véritable allié durant le projet, sécurisant ainsi vêtements, accessoires et équipements au quotidien lors de ses journées de pagaie. Fixés sur le paddle, 2 sacs Tubes 45 aident à tout ranger, ce à quoi viennent s’ajouter un Nomad 35 et le fameux Barracuda 138, son équipement favori car extrêmement polyvalent et utilisable de nombreuses façons.

« À propos de Ingrid. Elle a créé une association AU-DELÀ DE L’OCÉAN qui a pour objectif d’encourager les personnes malades ou en rémission du cancer à se remettre en forme grâce à des séances d’initiation gratuites au SUP.

Les sacs Zulupack savent faire le dos rond lorsqu’il le faut et s’adaptent donc tout aussi bien à un usage d’aventures urbaines. Pour Ingrid, le must reste le Traveller 32 qu’elle utilise au quotidien, pour aller travailler ou se balader en ville. Son look moins sportif, plus lifestyle, permet donc une plus grande polyvalence, tout en gardant des caractéristiques techniques fortes comme l’étanchéité.

MK LAB 33 ZULUPACK

POUR UNE MARQUE QUI PROPOSE DES EXPÉDITIONDEULTRASOLIDES,IMPERMÉABLESPRODUITSETQUOIMIEUXQU’UNETELLEPOURAMENERCESOUTILSD’AVENTUREÀRENCONTRER,EUXAUSSI,LEURSLIMITES?

EN DEHORS DES SENTIERS BATTUS, AU CŒUR DE LA VILLE

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PLUVIEUSE,RANDO-RANDO-JOYEUSE.

Le ciel s’assombrit et le spleen grandit, Souvent à l’automne, on se grise, on se pleure comme les arbres, comme les fleurs. Ça drache dehors et alors ?! Le soleil, il est dans la tête ! Coup de pied et contre-pied. La rando, pas qu’en été ! Chaque saison a ses beautés. Alors, on remonte la pente. Ou bien, on la descend, cependant, avec des chaussures de randonnée. Dans ce dossier : Conseils et recos pour s’équiper et se lancer joyeusement sur les chemins de rando.

Pas de bottes de pluie. Ni de parapluie. Déso.

LA PLUIE

34 RANDO PLUVIEUSE

Reportage Elise

CONTRE-PIEDKirchhoffer

POUR CULTIVER L’AUDACE. On n’aime pas la pluie parce qu’elle nous challenge. « Randonner sous la pluie, c’est une folie ». La vérité : on veut pas s’mouiller. La folie pour ceux qui ne veulent pas oser. Bien au chaud dans leur canapé qui font des randos d’été. C’est un peu exagéré mais dans l’idée c’est bon et important d’entreprendre. De temps en temps, cultiver l’audace des contre-pieds. Sortir, parfois, de l’enclos et quitter un peu le troupeau. Être un peu moins mouton. Un peu rebelle. Quand d’autres bêlent, à l’unisson. Se faire sa propre idée, apprécier ou pas, mais au moins ou au plus, essayer.

Parole de Sénèque, philosophe romain stoïcien Parole de chanteur-poèteBrassens,àlapipe. 35 RANDO PLUVIEUSE

POUR SE LAVER. Proprement ou au figuré. Les escapa des pédestres pluvieuses rafraîchissent les idées. La pluie, aussi, lave les chemins : de la foule estivale, de l’humain. L’automne, c’est une sorte de remise à zéro. On pourrait aus si dire : la pluie lessive, la pluie fatigue. Mais comme tout et pour tout, il y a le verre d’eau, de pluie, à moitié vide ou à moi tié plein. Les averses comme phénomène météorologique mélancolique ou comme recharge des nappes phréatiques. On parle de « mauvais temps » ? Pour quoi, pour qui? Il faut se laver. Des négativités.

POURSOUSRANDONNERALLERLAPLUIE?S’ENRACINER,

La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la entendreJ'adorepluie.le gai flic-flac, Le son joyeux de la goutte d'eau qui tombe et qui claqu', Ce clapotis qu'en pizzicato

s’ancrer dans l’instant T. Par le biais sensoriel. Puisque la pluie, décuple et intensifie. Les couleurs, les odeurs. Quand ça goutte, ça goute fort. Un nez davantage iodé si vous êtes à la mer. Des notes plus rési neuses ou bien boisées si vous êtes à la montagne. Même principe que si vous versiez une goutte d’eau dans un verre de whisky. Geste légitime dans la dégustation de ce breu vage, couleur de feuille tombée. La lichette d’eau permet de renforcer les saveurs gustatives et olfactives. Marcher c’est déguster. Alors ouvrez, les yeux grand, vos poumons pro fondément et écouter attentivement. Goutez, si vous voulez.

POURQUOI

En rando, le choix du sac est important, pas trop petit pas trop grand. Bien qu’aucun n’est intégralement étanche, uniquement déperlant. Pour les averses, on le couvre généralement. On l’enveloppe soit d’une housse ou d’un poncho. Un peu comme une bâche de toit. Le sac à dos comme cabane en bois. Perchée contre un tronc. Mais Attention… Aux ruptures de branches. Se surcharger, pas une géniale idée. Si vous partez plusieurs jours, l’UBIC 30 de MILLET conviendra parfaitement. Il est plutôt polyvalent. Sac à dos compartimenté

A l’automne, dans les vignes, on pratique le « chaussage ». C’est dans le jargon vigneron. Pour protéger les pieds des gelées et de l’humidité, les jardiniers de la vigne montent de la terre sur les pieds de la plante. Nous, nos plantes de pied, on pourra choisir de les chausser avec des MAGMA MID de TECHNICA montantes. Aussi, les chaussures montantes permettent d’avoir une meilleure stabilité surtout si roche mouillée. Concernant les chaussettes, il y a les ALBERTA de la CHAUSSETTE DE FRANCE, Thermorégulatrice. La sueur sans la puanteur. L’idéal : deux paires, histoire d’alterner si trempées. Si toutefois vous avez les pieds claustrophobiques, vous pourrez toujours entreprendre des trek-sandalettes. Pendant les redoux d’automne, cela s’entend. Point + : les orteils sècheront relativement vite et dans ce cas, il y a les WESTSHORE 3 de REGATTA. Mais dans l’idée, c’est comme pour n’importe quoi, n’importe qui, il faut trouver chaussure à son pied.

RANDO-PLUIE : CONSEILS UTILES & CONSEILS FUTILES

On décide d’ôter ou mettre des couches. La première, encore, en laine de Mérino. Puis, si coup de froid, par-dessus : petite ASTRAL HOOD de chez HAGLÖFS. On se pèle, uniquement au sens propre. Enfin, pour se protéger de la pluie, Maman dirait : « Prend un k-way ! ». Oui mais nan. C’est imperméable mais pas respirant. On se retrouve ironiquement tout trempé transpirant. Prenez plutôt une LIM GTX de chez HAGLÖFS.

SOUTENIR LES TIGES.

S’HABILLER COMME UN OIGNON.

BIEN (A)MÉNAGER LE TRONC.

Pour les grimpantes et grimpants, on préconise les bâtons. Nos jambes comme certaines tiges ont parfois besoin d’être tutorées. Ça permet de gagner en stabilité, comme les pilotis pour les cabanes. Aussi, de ne pas glisser si roche mouillée. Puis, les bâtons, ça donne du rythme. Ils soutiennent 30% de notre poids avec le sac à dos pendant les randos. Plutôt pas négligeable. Aluminium ou carbone, il faut des bâtons légers. Pour ça, il y a les CONNECT CARBON 3 de chez TSL. On n’osera quand même pas le bambou.

SE METTRE SOUS SERRE.

36 RANDO PLUVIEUSELA PLUIE

PROTÉGER SES « PLANTES » DE PIED.

La tente du randonneur a des caractéristiques quasi semblables à la serre du jardinier. Tous deux sont des abris. Elles permettent de créer des micro-climats. Chauds quand il fait froid. Parfois, la connexité est frappante. C’est le cas avec la nouvelle tente FORCLAZ de DECATHLON. Non teintée, toute de blanc éco-conçue. Pour renforcer l’imperméabilité, on rajoutera un tapis de sol. Même débat que pour la veste dernière couche : Une tente a besoin d’une bonne respirabilité ou plutôt aération. Autrement, il y a condensation. On finira par dormir en climat équatorial, dans une jungle à sentir le fauve.

tigesdeuxMouvante.l’humainImaginons,commeuneplante.Avecpieds,deuxpourjambesetuntroncpourhautducorps

Sandalettes : Westshore 3 - Regatta

Bâtons : Connect Carbon 3 - TSL.

Chaussures : Magma Mid - Technica

Sac : Ubic 30 Black - Millet

Il pleut que sur

Tente : Forclaz - Mimimal editions undyed - Decatlhon

Veste : L.I.M GTX - Haglöfs

Chaussettes : Alberta - la Chaussette de France

Polaire : Astral Hood - Haglöfs

PRODUITS RANDO PLUVIEUSE Redécouvrez l'article sur sa version web. www.mksport-mag.com 37 RANDO PLUVIEUSE LA PLUIE

les cons Parole de plaidoyerParolepragmatique.jardinierdebreton,delapluie. Pas de pluie, pas de fleurs.

LA38 PLUIE L'ÉCOSSE

L’Ecosse, ses quatre saisons en une demi-journée, ses corries (cirques), ses glen (profondes vallées) ses lochs (lacs), ses noms imprononçables pour qui n’a pas l’accent scottish. L’Ecosse, une fois franchie le mur d’Hadrien, envoute le visiteur par sa dramaturgie : une lumière qui chatoie au cœur de paysages féériques, par-delà les nuages, la pluie, le brouillard, la neige et le grand soleil, parfois. C’est ce qui attire l’œil de Nadir Khan, ce passionné d’escalade et de sports de montagne qui nous déniche les plus beaux trésors d’aventure de cette terre à part.

Reportage Quentin Guillon Photo Nadir Khan L’ECOSSE, SOUS TOUTES LES COUTURES UNE DE PANORAMASÉCOSSER 39 LA PLUIEL'ÉCOSSE

« C’est un must quand vous visitez l’Ecosse. Mais à moins d’être un montagnard ou un grimpeur, vous devez être accompagné d’un guide. C’est un endroit très complexe. Les touristes pensent que c’est une simple colline, mais vous n’escaladez pas simplement une crête. Des gens meurent ici, régulièrement. Vous ne déambulez pas à Matterhorn, par exemple. Cuilin Ridge, c’est du même tonneau. Je dirais que c’est l’endroit le plus spectaculaire en Ecosse. Car les montagnes sont très escarpées, très exposées et rocailleuses. Il n’y pas de sentiers sur la majeure partie d’entre elles, vous devez grimper. C’est un terrain très alpin. C’est aussi très facile de se perdre complètement, de se retrouver coincé sans pouvoir bouger.

FAITES CONNAISSANCE AVEC NOTRE GUIDE

S’il pleut, les pierres peuvent être très glissantes. Si vous n’avez qu’une fenêtre de deux ou trois jours et qu’il ne fait que pleuvoir, ça vaut toujours le coup d’y aller. Vous devez être très prudent. Un guide vous emmènera toujours, même si c’est humide ».

Il photographie des athlètes de haut niveau dans des lieux qui nécessitent une notable condition physique. « Je n’ai rien fait à un super niveau, mais je suis assez en forme assez pour suivre des athlètes de très bon niveau ». Il poursuit. « L’escalade est ma discipline préférée. Il y a un livre, Classic Rock - Great British Rock Climbs, qui répertorie tous les sommets au Royaume-Uni. J’envisage, l’année prochaine, de grimper tous ceux qui sont en Ecosse, d’une seule traite. Il y a en a une soixantaine – j’en ai déjà fait plusieurs. Certains courent entre les sommets, ou les relient avec leur vélo. Je prendrai mon van ! L’Ecosse est un pays remarquable. Il y a tellement d’endroits à apprécier et à expérimenter. Je n’ai pas besoin de prendre l’avion : tout est sur le pas de ma porte ». Nadir a même publié en 2018 un bel ouvrage, Extreme Scotland. « En 2012, je me suis dit que ça serait bien d’avoir un projet qui célèbre ce que nous avons, ici, en Ecosse. Il n’existait pas de livre qui allie la photographie et l’aventure. Il m’a fallu six ans pour le réaliser. Je voulais des images de très haute qualité. Un jour, vous pouvez capturer 1 000 images. A la fin, seules en restent deux ou trois bonnes qui représentent le meilleur de votre travail ». Rencontre. Voyage.

A 58 ans, Nadir Khan parcourt son pays, l’Écosse, près de sept fois plus petit que l’Hexagone, de long en large, son appareil photo en bandoulière.

sousL’Ecosse,toutes les coutures

SPOT 1 : « VOUS NE DÉAMBULEZ PAS À MATTERHORN. C’EST PAREIL, ICI » DE LA GRIMPE À CUILLIN RIDGE

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UN CIRQUE AU TRIPLE BUTTRESS OF COIRE MHIC FHEARCHAI

« C’est également l’une des montagnes les plus spectaculaires du pays. C’est un petit bout de ciel, mais sur la terre. An Teallach ne correspond pas à un pic à proprement parler, mais désigne un massif de neuf sommets à plus de 900 mètres, concentrés dans un très court espace (quatre kilomètres sur deux). An Teallach n’est pas une simple succession de hills (collines). Vous n’y grimpez pas les mains dans les poches. Vous pouvez pratiquer plusieurs sports : du trail running, de la marche sur des crêtes, du scrambling (terme qui désigne une combinaison de différents sports : randonnée en montagne, escalade, alpinisme). L’hiver, les gens skient des parties très pentues ».

LA LUMIÈRE ; LES NUAGES ; LA PLUIE, LE BROUILLARD ; LA NEIGE ; LE GRAND SOLEIL : UN DÉLUGE DE PAYSAGES

SPOT 3 : LE CIEL SUR LA TERRE DU SCRAMBLING À AN TEALLACH

(du gaélique « coire » ; littéralement un chaudron ; un cirque par extension) similaire aux Dolomites. La vue est splendide. Vous pouvez camper, nager. Ce lieu est incroyable. Les plus expérimentés peuvent s’aventurer au-delà du lac, sur la gauche du cirque, en direction des arêtes de Beinn Eighe ».

SPOT 2 : LES DOLOMITES À TORRIDON

41 L'ÉCOSSE LA PLUIE

« C’est un endroit extrêmement spécial. Garez-vous le long de l’A896, juste après le pont à Allt a Choire Dhuibh Mhòir, sur la route qui mène à Torridon. De là, il vous faut environ deux heures trente de marche, et 530 mètres de dénivelé, pour rallier le Loch Coire Mhic Fhearchai, ceint par le Triple Buttress. Il s’agit selon moi de l’un des plus beaux corrie

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SPOT 6 : LE VTT, EN MODE DESCENTE OU PLUS SPORTIF

A GLENCOE ET TORRIDON

SPOT 5 :

« Le VTT s’apprécie à Glencoe, à une centaine de kilomètres au Nord de Glasgow. Vous pouvez louer des vélos auprès de Glencoe Mountain. Un télésiège vous emmène là-haut. Vous avez le choix entre du VTT de descente – pistes verte à noire – et du VTT cross-country sur des sentiers balisés et entourés d’un panorama extraordinaire. Un spot plus challenging ? Rendez-vous à Torridon ! Votre forme physique doit être supérieure, cependant. Il n’y a pas de télésiège, ça ne fait que monter et descendre, sur des chemins de montagne sublimes ».

SPOT 7 : PRENDRE LES VAGUES DE EDIMBOUG À THURSO

« Kinlochleven est un magnifique endroit, au centre-est de l’Ecosse. La ville est située à l’avant du Loch Leven. Elle est entourée de montagnes, à l’intersection de lieux et paysages remarquables. Vous allez au sud, vous êtes à Glencoe. Vous allez au Nord, vous arrivez à Fort William.

SPOT 8 : LA DÉCOUVERTE DU VOLERE-FOILINGSURL’EAU À GLENCOE

« Vous pouvez surfer sur de très nombreux endroits de la côte Est. Dunbar, par exemple, où vous pourrez trouver des vagues de 2 à 2,5 mètres. Thurso, très au Nord (quasiment à la pointe), est l’un des meilleurs endroits pour surfer en Europe. L’Ecosse présente aussi de très bons spots de kite surfing. Si vous êtes novice, je vous recommande de vous initier avec Skymonster Watersports, situé juste à côté de la capitale Edimbourg ».

« Ben Nevis est le plus haut sommet du Royaume-Uni (4 413 feet – 1 345 mètres). Le sentier touristique est le pire et le plus ennuyeux sentier du monde. Et il y a des milliers de gens ici ! C’est tellement fade. Ben Nevis de ce côté-ci est juste un horrible gros bloc.

LA PLUS LONGUE VIA FERRATA DU CANYONING À KINLOCHLEVEN

BEN NEVIS, DE L’AUTRE VERSANT SUR L’ARÊTE CARN MOR DEARG

A l’Est, il n’y a plus de route. Vos jambes vous conduisent dans des endroits très isolés, tels le Loch Eilde Mor ou le point de vue Penstock. Je vous conseille de contacter Vertical Descents. Ils sont basés à côté de Kinlochleven. Vous expérimenterez la Via Ferrata la plus longue d’Ecosse, et passerez au milieu de cascades. Vous pouvez aussi faire l’expérience du coasteering (du canyoning côtier) ».

SPORT 4 :

De l’autre versant, c’est incroyable. Vous trouvez des faces différentes, pleines de falaises et de crêtes distinctes. Depuis Fort William, prenez la A82 en direction du Nord. Suivez ensuite Torlundy sur une route plus étroite avant de prendre sur la droite, juste après le pont, pour vous garer au North Face car-park. Les signes « Ben Nevis » vous indiquent le chemin : vous êtes sur le sentier Carn mor dearg, plus long mais bien plus intéressant que de l’autre côté. Celui-ci est accessible à la plupart des marcheurs. Le Carn Mor Dearg arete vous amène au sommet de Ben Nevis. Vous embrassez de multiples points de vue. Y venir l’été, ou l’hiver, c’est comme le jour et la nuit ».

« Rugged Coast vous enseigne le paddle boarding et le E-foiling, à Glencoe. E-Foiling ? Il s’agit d’un surf électrique qui vous permet de voler au-dessus de l’eau. Vous êtes sur une planche de surf électrique, qui ressemble davantage à une planche de surf-paddle, au sein de laquelle se niche une batterie qui permet d’alimenter le moteur électrique du foil. Le foil, motorisé (il peut être non motorisé et couplé à une wing, aussi), est composé d’une aile reliée à la planche par un mât. Le moteur est piloté à partir d’une télécommande sans fil (bluetooth) que le surfeur tient dans sa main. Vous explorez ainsi presque sans effort les lochs. C’est accessible, vraiment chouette et très ludique ».

L’ECOSSE, UNE FOIS FRANCHIE LE MUR D’HADRIEN, ENVOÛTE LE VISITEUR PAR DRAMATURGIESA

43 L'ÉCOSSE LA PLUIE LE E FOILING VOUS PERMETEFFORTPRESQUED’EXPLORERSANSLESLOCHS.C’ESTACCESSIBLEETTRÈSLUDIQUE

« J’adore l’escalade. Vous pouvez pratiquer quel que soit votre âge. Pas d’impact sur les genoux, le dos, etc. L’escalade maintient la masse musculaire, la densité osseuse, vous restez actif. C’est comme le yoga, aussi. Ça entretient votre esprit. Je vous conseille Glencoe, qui a beaucoup à offrir (Buachaille Etive Mòr est par exemple une crête très connue, parsemée de nombreux sommets). Une autre option : Cairngorms ».

Le village est souvent traduit par Loch Heaven (Lac Paradis) et Loch Hell (Lac de l’enfer). Pas de ville, ni de de route, juste une grande étendue montagneuse. Pas de possibilité de via ferrata, ni de location de guide ou de VTT. Vous accédez à Knoydart par bateau, ou avec vos jambes (26 km de marche). Vous y campez et vous êtes avec vousmêmes. Vous pouvez courir dans la montagne, randonner, nager. Votre expérience sera wild (sauvage) ».

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SPOT 9 : L’ESCALADE, POUR ENTRETENIR ESPRIT ET CORPS EXPLORER GLENCOE

Pour vivre le meilleur de l'Écosse, mieux vaut s'aventurer accompagné que seul. Voici une sélection de quelques guides qui prendront plaisir à vous faire découvrir leur pays. : Abacus Mountain Guides, McKeever Mountain Guiding, Ali Rose Mountain Guide.

« L’Ecosse est tellement populaire que votre expérience peut rapidement être gâchée par la fréquentation. Évitez la North Coast 500 (une route de 516 miles – 830 kilomètres - qui s’étire depuis Inverness dans toute l’Ecosse) ! Il y a tellement de monde ! Tous les endroits que je vous ai conseillés sont extraordinaires, mais ils peuvent être surchargés. Un endroit très paisible, à l’écart de la fréquentation ? Je vous recommande Knoydart, sur la côte Ouest, plutôt intact et vierge à ce niveau.

VOUS CAMPEZ À KNOYDART ET VOUS ÊTES

SPOT 10 : L’ECOSSE WILD DANS LA PRÉSERVÉE KNOYDART

QUELQUES NOMS DE GUIDE

Découvrez le Livre de Nadir Khan Extreme Scotland, photographe de sports d'aventure primé, il nous emmène dans une visite à couper le souffle à travers les paysages montagneux épique de l'Écosse. Nadir présente son travail avec certains des meilleurs athlètes au monde.

« Ici, vous devez avoir un plan A, un plan B, et un plan C. Si vous planifiez le lundi de prendre des photos d’escalade sur glace, au moment où vous serez sur place le vendredi, les prévisions peuvent avoir changé du tout au tout : les températures complètement différentes, les risques d’avalanche très importants, la glace devenue instable. Vous devez être flexible. Le temps peut-être très différent d’un côté du pays que de l’autre. Si vous allez grimper à Fort William et qu’il fait mauvais, une simple heure de voiture à Cairngorms, vers l’Est, et le temps peut être bien meilleur. »

« Je pense que les gens sous estiment les montagnes écossais, surtout en hiver. Vous ne montez certes qu’à 1 000 mètres d’altitude ou un peu plus, mais vous éprouvez tous les systèmes météorologiques. Vous pouvez débuter sous un grand soleil ; quand vous atteignez le sommet trois heures plus tard, vous ne voyez plus rien, le vent est violent et la neige vous gifle le visage. Dans les Alpes, si le temps est mauvais, vous buvez un chocolat chaud en vallée. Vous ne montez pas là-haut. En Ecosse, vous vous équipez chaudement et vous y allez, avec, hopefully, de bonnes connaissances et une bonne compréhension du terrain. »

« La meilleure chose à faire est, selon moi, de planifier à l’avance votre voyage, en contactant les guides et les entreprises dont je vous ai parlés. Explorer le côté sauvage de l’Ecosse ne suffit pas. Pourquoi ? Je pense que vous aurez une meilleure expérience si vous êtes accompagné par un guide. Vous assurez votre sécurité. Vous redonnez, aussi, à la communauté locale. Vous ne serez pas une personne supplémentaire qui crée des bouchons et de la pollution… »

CONSEIL 1 : AU CŒUR DE LA COMMUNAUTÉ

CONSEIL 2 : UNE BOUSSOLE, ET PLUSIEURS PLANS

nadirkhan.co.uk

LE ALLIANCESCRAMBLING,DEDIFFÉRENTSSPORTS:RANDONNÉEENMONTAGNE,ESCALADE,ALPINISMENADIRKHAN

EXTREME SCOTLAND

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FAIBLE ALTITUDE, MAIS VRAIES MONTAGNES

ForewordbyHamishMacInnes exTREMEscotland AphotographicjourneythroughScottishadventuresports NadirKhan In Extreme Scotland award-winning adventure-sports photographer Nadir Khan takes us on a jaw-dropping tour through Scotland’s epic mountain landscape. Nadir showcases his work with some of the best adventure athletes in the world – including Ines Papert and James Pearson – in a portfolio that has placed him at the forefront of adventure-sports photography in the UK. From the icy walls of Ben Nevis’s frozen north face to the raging seas of the north coast, Scotland plays host to world-class adventure sports of every discipline. Ice climbing, kayaking, ski-touring, trail running, surfing, mountain biking and rock climbing are all captured beautifully in this fitting testament to Scotland’s outstanding landscapes and adrenaline sports. Alongside contributions from climber and author Nick Bullock, Tom Livingstone, Elana Bader, Mike Pescod, David Canning and Stuart B. Campbell, Nadir gives us an insight into his photographic inspirations, and shares insights and approaches to composition and other elements of his photography. £25 exTREMEscotlandNadirKhanscotlandexTREMEKhanNadir ‘Imagine walking for hours before you reach the foot of the mountain ... imagine climbing the mountain ... in the rain, snow and extreme weather that hits at altitude. Now imagine doing it carrying not only your climbing gear but camera and lighting equipment! This book is an insight into what makes Nadir Khan the extreme photographer he is, and an insight into his subjects that he follows through tears and pain. For me it is the mark of a man on top of his game in the beautiful and hostile environment of Scotland.’ BRETT HARKNESS, AWARD-WINNING FASHION AND LIFESTYLE PHOTOGRAPHER ‘Nadir Khan is immersed in adventure, photography and Scotland. His passion for all three is seen here in the pages of his beautiful book. We all need inspiration – to get up off the couch, pack our gear and make that step out the door toward our next adventure –and that is what we get with Nadir’s photographs of Scotland’s wild land, and the opportunities it gives us, in all weathers, to walk, scramble, climb, ride, ski, kayak and sometimes just to stand still and contemplate the wonders of the natural world.’ MICK RYAN, FOUNDER OF fotoVUE v-publishing.co.uk Nadir Khan began his photographic journey while studying dentistry at the University of Glasgow. His dad gave him an old Canon camera and it became his companion on early mountaineering adventures to Glencoe and Ben Nevis, recording the corries, gullies and ridges that he and his friends found themselves in. Nadir’s early photographic influences were the stunning landscapes of Ansel Adams and the adventure photo graphy work of Galen Rowell. Emulating his heroes, he would make Cibachrome prints in his student-flatturned-darkroom, selling them to make enough money to buy film and camera gear and pay bus fares up to the Highlands from Glasgow. After a career as a hospitalbased specialist oral surgeon, working on facial trauma and reconstructive surgery, Nadir now partners with some of the most well-known outdoor brands in the world, working with elite athletes across many disciplines in some truly stunning Scottish locations. It is the light, landscape and people of Scotland that feed Nadir’s creative work, and while he acknowledges that all of Scotland has something amazing to offer, his favourite place is the Isle of Skye, with its ever-changing light and moods. Nadir’s work regularly appears in books and magazines, and his portfolio is available online: www.nadirkhan.co.uk Tom Livingstone and Uisdean Hawthorn on (VIII, 8), Coire an Lochain, Cairngorms. Guy Stevens and Lee Fleming on Sgùrr Alasdair, Isle of Skye. Vertebrate Publishing, Sheffield www.v-publishing.co.uk

LA RAISON D’ÊTRE DE WE ACT

UN ENJEU COMMUN : LA PRÉSERVATION DES TERRAINS DE JEU, ET LA PROMOTION D’UNE PRATIQUE SPORTIVE PLUS DURABLE

• Un appel à projet pour découvrir les meilleurs projets associatifs répondant à la problématique choisie.

L MK LAB WE ACT

Initié par OSV, We ACT est un collectif qui fédère et mobilise différents acteurs de la filière outdoor ainsi que des pratiquants qui décident d’agir ensemble pour la préservation de notre terrain de jeu. « Ensemble, nous avons le pouvoir d’agir, chacun à son échelle, pour initier le changement ». Telle est la devise de We Act.

Ce dispositif donne les outils, la motivation et récompense tous les passionnés d'outdoor qui se mobilisent pour se rendre sur leurs spots de sport favoris, via une mobilité douce : bus, train ou covoiturage.

AVEC LE COLLECTIF WE ACT

CHAQUE ANNÉE, WE ACT C’EST

OUTDOOR SPORTS VALLEY S ENGAGE POUR

L’objectif est donc de préserver les espaces naturels, qui sont l’essence même des sports outdoor. OSV réunit une communauté de marques, de sportifs, de passionnés pour déterminer le sujet sur lequel il faudrait se mobiliser, et donner son soutien durant un an.

Rassembler : pratiquants, entreprises, salariés et la filière outdoor et associations autour d’un enjeu commun : la préservation des terrains de jeu et la promotion d’une pratique sportive plus durable. We ACT est soutenu et financé intégralement grâce aux dons des entreprises de l’industrie, de leurs collaborateurs, leurs clients et des pratiquants outdoor.

• La sélection d’un seul projet par un comité d’experts sur les questions environnementales.

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L ENVIRONNEMENT

• Une collecte de dons ouverte de juin à décembre. En 2022, c’est le projet AVENTURES SANS VOITURE de l’association Protect Our Winters (POW) France qui a été retenu.

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Chaque année, We ACT sélectionne un projet à fort impact environnemental, afin de le financer (en partie). Le ou les porteurs de projets sont accompagnés par le collectif pour garantir sa bonne mise en place.

« Aventures sans voiture c'est dire qu'on peut pratiquer des sports outdoor sans utiliser sa voiture, l'idée que l'aventure de plein air peut commencer sur le pas de sa porte si on décide de laisser sa voiture au garage ! » confie Antoine Pin, directeur de POW.

• Un vote pour la thématique des projets éligibles. En 2022, c’est le climat qui avait reporté le plus de votes.

• Le soutien du projet sélectionné pendant un an : accompagnement, valorisation et financement.

MK LAB 47 WE ACT

• Rendre accessible les spots outdoor via ces nouveaux modes de transport. En partenariat avec TicTacTrip, POW propose sur son site un comparateur et un outil de réservation de ses trajets.

COMMENCERPLEINL'AVENTUREQUEDEAIRPEUTSURLEPASDESAPORTE

WE ACT

POURQUOI SOUTENIR CE PROJET ?

« Aventures sans voiture » est un projet complet qui aborde la question de la mobilité avec comme ambition de faire des territoires de montagnes des leaders en matière de mobilité douce. Pour que l’aventure commence sur le pas de vos portes, soutenez WE ACT et POW via un don online (voir site) ou rdv sur Pow x tictactrip !

weact-osv.globedreamers.com

« Au-delà de l'aspect financier, pitcher son projet à des professionnels de l'outdoor et voir ce projet validé par ces mêmes professionnels renforce la pertinence de notre démarche. Voir nos ambitions partagées par une diversité d'acteurs est très gratifiant quand on est une association ! » confie Antoine Pin, directeur de POW.

• Porter la voix de la communauté outdoor par le plaidoyer. POW se mobilise auprès des instances régionales et nationales qui régissent le transport et milite pour le développement de lignes de bus et de trains.

C'EST L'IDÉE

AVENTURES SANS VOITURE se construit autour de 3 piliers :

PROTECT OUR WINTERS

protectourwinters.fr

• Renforcer l’imaginaire de l’accès à la montagne par la mobilité douce pour le grand public. L’inspiration étant la clé.

skipass.lachapelle74.com

INVISIBLE : UNE NOUVELLE BASE POUR DE NOUVELLES AVENTURES

Consommer moins, mais mieux ! Pièce essentielle de la garderobe du sportif, le base layer, a cet avantage de pouvoir s’adapter à toutes les pratiques et à toutes les saisons. Pour NOSC, c’est une pièce maîtresse qui représente la philosophie de la marque et s’impose dans la collection tel un emblème…

MK LAB UN VÊTEMENT NE DOIT PAS ÊTRE À USAGE UNIQUE, IL DOIT POUVOIR SE PORTER AU QUOTIDIEN, ET DURER AU-DELÀ DES SAISONS ! SPORT BY NATURE

DE LA GRAINE AU PRODUIT

NOSC

construction sans couture de cette première couche limite les zones de frottement pour un confort optimal tout en assurant une juste répartition entre chaleur, aération et maintien. Quant à la fibre textile à base d’huile de ricin utilisée pour l’Invisible, elle possède les mêmes propriétés que la laine mérinos ou que certaines matières synthétiques, à savoir : légèreté, respirabilité, résistance, douceur au toucher et masque les odeurs. Des champs de culture à des tissus éco-responsables, la plante de ricin, présente dans toutes les régions du monde, est l’un des premiers polyamides biosourcés, aujourd’hui son utilisation en fibre textile permet de réduire de près de 50% les émissions de CO2 par rapport à une fabrication en polyester ou en laine naturelle.

Pour se faire plaisir et se dépenser sans limite, il faut parfois apprendre à sortir des sentiers battus et trouver de nouveaux chemins pour de nouveaux horizons… Marcher, courir, grimper ou glisser en symbiose avec son terrain d’expression, c’est la volonté de NOSC. La jeune marque française veut faire partie du changement en marche dans le monde du sport et sortir de la dépendance au pétrole de l’industrie textile pour proposer de nouveaux vêtements éco-responsables à la fois techniques, polyvalents et durables.

Le visage des montagnes a changé. Face au réchauffement climatique, les paysages alpins ont perdu de leur splendeur… Glaciers et neiges éternelles deviennent des images d’archive et la fraîcheur des hauteurs, une denrée rare au fil des étés caniculaires… C’est de ce triste constat et avec la volonté d’inspirer à des pratiques sportives plus respectueuses de l’environnement, que Nathan Vitu et Maugan Péniguel ont décidé de lancer en 2018 la marque de vêtements de sport NOSC, anagramme de « Natural and Outdoor Sport Clothing ». Allier plaisir, performance, polyvalence et respect de la nature, c’est l’ADN de NOSC. De la tête aux pieds, tous les produits sont pensés pour offrir un maximum de confort, dans un maximum de pratiques et avec le moins d’impact possible sur l’environnement. En utilisant uniquement des matières recyclées ou biosourcées, telles que le polyester et le nylon recyclés ou des matières végétales comme l’huile de ricin ou la fibre de tencel, NOSC s’engage dans une fabrication plus responsable et durable pour sortir peu à peu de la dépendance au pétrole. Cet automne, leur nouveau base-layer, conçu en fibre végétale, « l’Invisible » devrait notamment se faire remarquer !

www.nosc-sport.fr 49

Invisible sur la peau, invisible sur l’environnement… Épuré et minimaliste, sous son apparente simplicité, ce tout nouveau base layer associe haute performance et éco-conception pour vous offrir une liberté de mouvement sans égale. Grâce à une technologie d’assemblage des textures à partir de la même fibre de tissu, la

DER’ L’UTMBDE

INTERVIEW50 DER' DE L'UTMB

D’UN UTMB EN 46H23’26’’, PAR

Classement général : 1783ème. Différence avec le premier : 26h33’56’’. Parcours réalisé : 171 kilomètres, 10091m de D+. Et Caroline Marques nous ressemble tellement. C’est l’histoire d’une soignante devenue finisheuse de l’UTMB en 3 ans. Caroline rêvait avec nous, mais elle, a pris le train d’avant : elle, elle l’a fait, et commence à peine à réaliser. Un jour, la Varoise que vous croisez tous les matins s’est dit « et pourquoi pas moi ? ». De débutante à confirmée, de 20, 50 à 120km en préparation, Caroline s’est écrit son objectif majeur à elle. Et puis voilà : lorsque les astres s’alignent et que la loterie dit oui, 48 heures de liberté se sont offertes à elle. Le 26 août à 18h, Mrs Marques s’est élancée d’une Place du Triangle Machin Chose. Elle s’arrêtera dimanche 28 août, Place du même Triangle à 16h23. En 46h23’26’’, Caroline Marques sera la dernière tricolore de l’UTMB. Oui, plus que quiconque, ce fut le sien : entier, total, et pas emballé en 20 heures. Oyez l’histoire d’une coureuse peut-être plus forte que les autres, qui un jour vola le Mont-Blanc en l’étirant de A… à Z. Reportage Julien Gilleron Photos UTMB RÉCIT L’UNE DES ULTIMES FINISHERS

INTERVIEW 51 DER' DE L'UTMB

INTERVIEW52

En effet, 3 ans de rencontres, les virages de la vie… jusqu’à ce grand tour du Mont-Blanc. Flashback : jusqu’en 2019, je courais sur Spartan Race (NDLR : courses à obstacles).

Repartons en arrière. Que ressens-tu en franchissant la ligne, es-tu capable de t’en rappeler ? Fierté, honte d’une dernière place ? Étrange de refaire le film à l’inverse, car si l’on y réfléchit, tout part presque de là : cette arrivée, je l’ai imaginée tant de fois ! Et la voici venue. Réelle. On évoque souvent le mélange indescriptible de sensations à la fin d’un si long effort, la difficulté à les cerner, la mémorisation aléatoire… Mais impossible d'oublier ce que je ressens : après 46h23’ d'effort, c’est une immense fierté. Je me dis que je l'ai fait. Ça y est, Caro, tu as réussi… tu t’appelles « finisher ». Et surtout, à aucun moment je ne me dis que je suis la dernière. D'ailleurs je ne la suis pas, puisqu'il y a eu 838 abandons.

2019 arrive avec l’Ultra Spartan de Morzine : 50K/3200+ et 60 obstacles, ce sera notre objectif majeur avec une amie. Donc ? préparation solide ! J’attaque une prépa’ trail, sans coach, et on boucle la course en…13h (cut en 14). L’endurance serait-elle là ? Suit alors mon premier 50K qui me donne envie de continuer. Puis par bouche à oreille, on me propose de faire le GR20 en 72H maximum au profit des orphelins des pompiers : je fonce, sans penser à la folie que ça représente. Recherche de sponsors, récolte d’une cagnotte reversée à la cause… mais projet avorté pour cause de Covid. Mais les rdvs de la vie continuent, je rencontre Sébastien sur ce projet qui me propose son aide, et de nous entraîner ensemble. Ça colle immédiatement et les projets suivront, il me donne confiance, je progresse et mon envie de challenge ne cesse de croitre. Malheureusement, nos chemins se sépareront 2 mois avant l'UTMB… et me voici fin aout à Chamonix. Alors quand je cours ? comme beaucoup : je suis libre. Je ne pense à rien, mon stress disparait. Et surtout, je suis heureuse. Vivante.

Quelle part de douleur et de plaisir éprouves-tu alors qu’approche le finish ? Comment évolues-tu les jours d’après ? La ligne approche, et tu ne souffres plus. Une adrénaline colossale vient d’anesthésier ton corps entier. J'aurais pu finir en sprint, mais je désirais tellement profiter, savourer ce moment ; d'ailleurs je m'arrête après le dernier virage au milieu de la foule, qui m'acclame comme si j'étais première. Le soulagement est profond, quelque chose de serein et presque au-delà d’un « c’est fini » : mélange de joie, de satisfaction et de fierté. Le lendemain ? je flotte. C’est l’euphorie ! Rien ne peut plus m'arriver, j’ai atteint l’invincibilité… mais physiquement, je déguste sévère. Les deux jours suivants, le corps va de mieux en mieux mais il commence à se passer quelque chose mentalement : un énorme vide apparait. Tristesse. Jusqu'à me demander si au fond, je suis légitime dans cette réussite. Comment suis-je arrivé ici ? Justement, tout commence en 2019. Tu débutes alors le trail, premiers jolis scores en milieu/tiers de peloton. 3 années seulement. Pourquoi te mets-tu à courir ?

À AUCUN MOMENT JE NE ME DIS QUE JE SUIS LA DERNIÈRE. D'AILLEURS JE NE LA SUIS PAS, PUISQU'IL Y A EU 838 ABANDONS JE M'ARRÊTE APRÈS LE DERNIER VIRAGE AU MILIEU DE LA FOULE, QUI M'ACCLAME COMME SI J'ÉTAIS PREMIÈRE DER' DE L'UTMB

Tu le regardes à la télé, mais tu te dis « Oublies. Pas pour toi ». Et puis un jour, tu pars en vacances à la Réunion et tu découvres que tu ne penses… qu’à la Diag’, malgré sa dureté. Débuts sur des 20K mais c’est trop rapide pour moi, et je ne supporte pas ce stress du chrono ; alors je me lance sur un 30, puis un 60K dans le Verdon, sans pression du timing, et ça passe. Mieux : ça me plait, cette façon d’augmenter la distance et sans l’œil rivé à la montre. La surenchère des distances continue jusqu’à mon premier 120K en Cappadoce (2021), réussi, déclic qui ouvre du rêve : Restonica, Diag’ ! … et 3 Running Stones glanées au passage, alors que l’UTMB remanie son système qualificatif. Est-ce un signe de plus ? Et si c’était le moment ? Tu t’inscris à la loterie. Tirage au sort : bingo. Oui, c’est bien le moment. On part pour l’UTMB.

INTERVIEW 53

Comment te mets-tu à penser à l’UTMB ? y a-t-il un moment où l’on se dit « je peux le faire » ?

Et ton UTMB aura donc lieu. Élites et Anonymes Unis, analysons ta course : un départ assez rapide, tout semble jusqu’aux Chapieux (K50). Tu gagnes 300 places à Courmayeur… et en reperds 140 à Bertone (K86). Tout semble basculer, et tu ralentiras jusqu’à finir à 3km/h. Quelle fut ton histoire ? Comme beaucoup, ma règle au départ était de ne pas m’emballer. J’attaque à mon allure d’endurance, et je suis… heureuse ! Tout se passe au mieux jusqu’à Courmayeur, je pointe en 17h10 au K82 ; moi qui adore courir la nuit, j’en profite. Et là, tout change. Je m’arrête 45 minutes – un peu trop peut-être – et effectue ce que j’avais prévu : un léger « reset » incluant toilettes, repas, brossage de dents etc. pour repartir bien fraiche. Et pourtant la reprise est terrible, mes quadris sont perclus alors que je n’éprouve aucune fatigue. Rythme brisé, ces douleurs… ne me lâcheront plus. Ok. Moralité, il va

falloir faire avec ; mais ON ME PROPOSE DE FAIRE LE GR20 EN 72H MAXIMUM AU PROFIT DES ORPHELINS DES POMPIERS : JE FONCE, SANS PENSER À LA FOLIE QUE ÇA REPRÉSENTE TU T’INSCRIS À LA LOTERIE. TIRAGE AU SORT : BINGO. OUI, C’EST BIEN LE MOMENT. ON PART POUR L’UTMB LES DESCENTES SONT DE PIRES EN PIRES, LES PENSÉES NÉGATIVES ARRIVENT COMME DES VAUTOURS MAIS IL FAUT AVANCER DER' DE L'UTMB

Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, j’arrivais sans aprioris : et j’ai vécu mon UTMB. Mais un UTMB qui reste magique car il s’entremêle avec celui des légendes. Ainsi j'étais fière de prendre le même départ que des champions comme Kilian, j'ai pleuré en entendant Vangelis, englouti toute la bienveillance et les encouragements du public. J'ai pensé à ces athlètes finishers après 20h de course, en me disant que pour trois de mes pas, eux couraient… Mais j'étais ok avec tout ça. Être présente, entière pour l’instant, heureuse. Comme je le reste.

J'AI PENSÉ À CES ATHLÈTES FINISHERS APRÈS 20H DE COURSE, EN ME DISANT QUE POUR TROIS DE MES PAS, EUX COURAIENT… ÇA AURAIT ÉTÉ TELLEMENT FACILE DE RENDRE SON DOSSARD : JE CROIS QUE TOUTE MA VIE, JE ME RAPPELLERAI QUE J'AI TENU, QUE JE N'AI PAS LÂCHÉ LE MORCEAU INTERVIEW DER' DE L'UTMB

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As-tu pu vivre l’UTMB 2022 que le public a vécu : celui des superlatifs, des records, jusqu’à l’apothéose Kilian ?

on n’est qu’à mi-chemin ! Un pas après l’autre, la règle s’impose désormais. Les descentes sont de pires en pires, les pensées négatives arrivent comme des vautours mais il faut avancer. Balayer, et jusqu’à l’arrivée. Heureusement, je garde en mémoire des coureurs extraordinaires qui n’ont fait que me soutenir ; je finis avec Bruno qui à mon avis, m’a permis de terminer en me faisant « sortir de ma zone de confort » (si on peut dire, à ce degré de douleur) quand il a fallu sprinter pour arriver à la barrière horaire de la Flégère ! Nous l’atteindrons 30 minutes avant. Si tu devais le refaire, que changerais-tu ?

Le refaire… (rires) aujourd’hui, je te dirais bien « jamais plus ». Mais dans l’hypothèse où (…), je partirais peut-être encore plus tranquillement, et je dormirais davantage. Mais surtout, j’ai commis une grosse erreur en prenant des anti-inflammatoires quelques jours avant, pour de sérieux problèmes de genoux. Je crois que ça s’est retourné contre

moi en altérant l'élimination rénale des déchets produits par mes muscles ; d'où les douleurs terribles durant l’épreuve.

Irais-tu jusqu’à dire que l’UTMB est accessible à tout le monde ? Et en tant que finisher, que conseillerais-tu… désormais ?

Si j’y suis arrivée, je pense que tout le monde peut le faire ! L’envie, l’envie, et encore l’envie ; peut-être est-ce la clef : se donner les moyens et considérer cet UTMB avec un profond désir. Faut-il l’aborder avec niaque, esprit revanchard ou en lutte contre quelque chose ? Je n’irai pas jusque-là. Je préfère l’idée de passion et d’envie. Mais il faut clairement se préparer à quantité de sacrifices, qu’ils soient temporels, physiques, etc. Je ne pense pas que j’aurais bouclé la boucle sans ces heures d’entrainements, ces compétitions « de passage » indispensables, mais aussi sans une préparation mentale sérieuse et des soins de récupération réguliers. J’ai débuté ma prépa en janvier… Mais plus largement et au-delà de la motivation, j’avoue que cette course représentait plus un point de départ, qu’un aboutissement ou la fin d’une histoire pour moi : j’ai des projets de vie de famille qui m’attendent, et l’UTMB constitue comme le début d’un nouvel avenir. Rempli de bonheur(s) et d’autres objectifs… Alors, le terminer quelque fut le chrono, ça revêtait un symbolisme tout particulier à mon cœur. La suite va être belle, j’en suis certaine.

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« Pépite » et « caillou » de ton UTMB : que furent le plus dur et le meilleur, qui te marqueront à jamais ?

CAROLINE MARQUES

utmbmontblanc.com JE NE PENSE PAS QUE SÉRIEUSEPRÉPARATIONMAISCESBOUCLÉJ’AURAISLABOUCLESANSCESHEURESD’ENTRAINEMENTS,COMPÉTITIONS«DEPASSAGE»INDISPENSABLES,AUSSISANSUNEMENTALEETDESSOINSDERÉCUPÉRATIONRÉGULIERS INTERVIEWDER' DE L'UTMB

Sans hésiter, le plus difficile demeure la souffrance, l’épreuve physique. Les cris du corps, la fin qui n’arrive pas, le temps physiologique qui s’étire sans résolution. Tu as beau savoir qu’une part de salut, de mieux-être, va apparaitre dans 10 ou 15 kilomètres au ravitaillement ; tu souffres. Tel reste le caillou de mon UTMB… Mais ma pépite ? Avoir pensé, envisagé même l’abandon, mais avoir tenu bon. Ça aurait été tellement facile de rendre son dossard : je crois que toute ma vie, je me rappellerai que j'ai tenu, que je n'ai pas lâché le morceau. C’est ancré, matériel, comme désormais partie de moi-même.

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© Matthieu Forichon

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LA FIABILITÉ

LA MONTRE CONÇUE POUR L’EXTRÊME L’ULTRA-ENDURANCE&

Portrait de l’Enduro 2, le compagnon ultime à accrocher au poignet de tous les sportifs et aventuriers qui se concrétisent en ajoutant le préfixe ‘ultra’ à tous les défis qu’ils se lancent.

LA RÉSISTANCE

Cette fiabilité prend d’abord sa source dans la robustesse et la solidité de l’Enduro 2. À l’image des baroudeurs forcenés qu’elle accompagne, elle démontre des qualités de résistance hors du commun, grâce à son boitier en titane et son verre en saphir, qui font que « l’on ne peut la casser ou rayer l’écran, même lorsque l’on crapahute en via ferrata ou des chemins de trail qui se rapprochent de l’alpinisme ».

300 KM & 25 000 M DE D+ EN GUISE DE TEST GRANDEUR NATURE

Depuis le début de l’année, Steven Le Hyaric n’a pas chômé. Au compteur, déjà : des ouvertures de voies himalayennes à vélo, à plus de 6000 m d’altitude ; un Marathon des Sables ; et surtout, 2 victoires, sur la Race Across Belgium puis la Race Across France. Insatiable, fin août, il s’est élancé au-devant d’un nouveau défi : une boucle sauvage de 300 km et 25 000 m de dénivelé positif, en équipe de 3, autour du Mont-Blanc. Près d’une semaine de course auprès de Perrine Fage, sa compagne et ultra-aventurière au CV garni d’un Tor des Géants et d’une SwissPeaks, et Jonathan Metge, chef de produit au sein de la marque Garmin. Un trio en or, ou plutôt en titane, pour tester et approuver l’Enduro 2, cette montre connectée qui condense sous forme de caractéristiques toutes les qualités propres aux aventuriers aventureux.

34 D’AUTONOMIEJOURSET MÊME JUSQU’À 46 JOURS, GRÂCE À L’ÉNERGIE SOLAIRE QUI PROLONGE LA BATTERIE. IglesisQ.©

« Lorsque tu pars sur une telle aventure collective, tu attends de la part de tes compagnons de la fiabilité ! » affirme Steven Le Hyaric. Une observation qui vaut pour les 2 membres de sa cordée mais aussi pour la montre qu’il aura en permanence au poignet. « L’ultra-endurance, c’est du sport, des émotions, du partage, mais aussi accepter et composer avec une notion de risque et d’engagement. Dans cet environnement mouvant et hostile, la fiabilité de la montre devient un enjeu de sécurité. » L’athlète poursuit avec une anecdote qui semble encore l’estomaquer : « Sur l’ensemble de mon Paris-Dakar à vélo, soit 5 620 km, je n’ai eu qu’un seul bug GPS, et encore, il a duré moins de 200 m. La fiabilité de l’Enduro 2 est incroyable. L’avoir avec toi te met en confiance et te déleste d’une charge mentale. »

Il faut garder en tête l’ensemble des fonctionnalités qu’elle propose et Steven Le Hyaric admet d’ailleurs, pour conclure, qu’il « sous-exploite » sa montre et ne parcourt « pas plus de 20% » du champ des possibles qu’elle ouvre. Pour découvrir toutes ses caractéristiques d’optimisation de la performance, de l’entraînement et de la récupération,

Enfin, le dernier argument qui fonde la fiabilité de l’Enduro 2 tout en la rapprochant des athlètes qu’elle accompagne est la précision. Nutrition, temps de passage, sommeil… les aventuriers sont réglés comme des horloges suisses. La précision de l’Enduro 2 n’a rien à leur envier ! Grâce à la cartographie intégrée, aux systèmes GNSS multi-bandes et à la technologie SatIQ™ qui sélectionne le mode de GPS le plus adapté à l’environnement, pour plus d’autonomie et une détection de positionnement supérieure, la dernièrenée de Garmin offre « une précision absolument bluffante, a contrario de certains modèles concurrents qui ne te proposent que des intentions de direction ». Steven poursuit : « Les intentions, cela ne suffit pas. Savoir où tu dois plus ou moins aller, sur certaines portions, implique un

ENDURO 2 www.garmin.com

L’AUTONOMIE

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Ici réside l’atout majeur de l’Enduro 2. Imaginez donc 34 jours d’autonomie et même jusqu’à 46 jours, grâce à l’énergie solaire qui prolonge la batterie. Une batterie qui tient donc jusqu’à 57% de plus que les modèles précédents. Des caractéristiques d’autonomie qui font écho à ces qualités de durabilité, d’indépendance et de débrouillardise, seul face à la nature, seul face à soi-même, qu’ont déployées Perrine, Jonathan et Steven, lors de leur périple gargantuesque au départ de Chamonix. Cette autonomie est d’ailleurs devenue un indispensable pour les athlètes-aventuriers comme Steven le Hyaric qui n’hésitent pas à défier les records de traversées ou ascensions, connus sous le nom de FKT (Fastest Known Time).

LA PRÉCISION

CETTE PRÉCISION AU MÈTRE PRÈS, CE N’EST PAS UN GAIN MARGINAL MAIS BIEN, PAR ENDROIT, UN ENJEU DE SURVIE. LA FIABILITÉ DE L’ENDURO 2 EST INCROYABLE. IglesisQ.©

danger de mort. Cette précision au mètre près, ce n’est pas un gain marginal mais bien, par endroit, un enjeu de survie. » Fiable car résistante, autonome et précise, l’Enduro 2 se révèle comme l’arme ultime des aventuriers. Néanmoins, il ne s’agit pas de la réduire à ces qualités d’ultra-endurance.

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MK LIKE 60 L'ILE-ROUSSE BALAGNE BIENVENUE SUR LA PLUS BELLE ÎLE DE CORSE ! CORSICA DREAM A L'ILE - ROUSSE BALAGNE

Reportage Carole Cailloux Photo MKsport

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Sur terre, en mer, à pied ou en deux roues, l’Île-Rousse Balagne va vous en mettre plein la vue.

Située sur la côte nord-ouest de la Corse, l'Île-Rousse est une jolie ville balnéaire abritée par les collines de la Balagne, au nord de Calvi. Quand on arrive ici, on comprend qu’on est arrivé à l’endroit rêvé pour la pratique des sports outdoor. Les sommets semblent surgir de la mer offrant un terrain de jeu infini aux amateurs de sport de pleine nature.

L’ascension est légère mais constante jusqu’à un premier plateau et le joli petit refuge du Prunincu, sa croix et sa

MK LIKE L'ILE-ROUSSE BALAGNE

Le Monte Astu est réputé pour être l’un des sommets les plus beaux de Corse. Partez pour une randonnée à travers le célèbre maquis : dépaysement et paysages sublimes au programme. Nous avons eu le privilège de le découvrir accompagnés du président de l’Office du tourisme de I'ÎleRousse Balagne, Attilius Ceccaldi. Découvrez notre expérience.

TERRE DE PRÉDILECTION

AU DÉPART DU VILLAGE DE LAMA

POUR LA RANDONNÉE ET LE TRAIL

L’Île-Rousse est le terrain de jeux idéal pour pratiquer la rando et le trail. Un ensemble de sentiers balisés entre mer et montagne vous mèneront au sommet du Monte Astu ou dans la mythique forêt de Tartagine. Que vous soyez trailer chevronné ou promeneur du dimanche, l’Île-Rousse Balagne vous offre un choix infini de randonnées pour tous niveaux, des paysages à couper le souffle, bref, la Corse dans toute sa splendeur.

REFUGE DU PRUNINCU ET TÊTE D'INDIEN

DÉPART DE LA RANDONNÉE :

LE MONTE ASTU

Après avoir retrouvé Attilus à 6h40 à l’entrée du village de Lama, nous sommes partis à la fraîche sur un chemin balisé qui serpente jusqu'au Refuge de Prunincu, puis jusqu'à la crête qui domine le ravin de Puleghio. Le dénivelé est constant et tout au long du parcours, on sent les délicieuses odeurs du maquis : thym, romarin, myrthes, asphodèles, genevriers… ( Nous avons eu droit à un cours de botanique et sommes aujourd’hui imbattables sur l’immortelle de Corse ).

HAUT DU VILLAGE DE LAMA

L’entrée de la randonnée met en garde sur la présence d’une plante photo-toxique, le Peucédan, un nom qui fait peur comme ça, mais rassurez-vous, enfilez un pantalon léger et c’est parti !

Courses de trail au départ de Pietralba, passant par 5 communes : Pietralba, Lama, San Gavinu di Tenda, Pieve et Lentu. Au plus haut point de la course, le Monte Astu. 4 formats de course : • 45km et 2700m D+ • 21km et 1400m D+ • 11km et 600m D+ • marche 6km

CONSEILS

prochaine édition juin 2023

TRAIL PALAZZI SANT’ANGHJULU prochaine édition en mars 2023

D + : 1026m Point Culminant : 1497m

• Randonnée à éviter par forte chaleur, en raison de l'absence quasi totale d'ombre. • Prévoir au moins 2 litres d'eau pour l’A/R. • Point d'eau au Refuge de Prunincu

Au départ de Santa Reparata di Balagna (5km de L'Ile-Rousse) 1 Course sur 17km avec les plus beaux panoramas de Balagne au coeur du maquis. 1 Marche sportive de 9 km. Spuntinu pour tous à l'arrivée ! Découvrez bientôt l'Espace Trail ÎleRousse Balagne, une application dédiée à tous les parcours trail du territoire.

TRAILEVENEMENTSAPETRALBINCA

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Pour le retour, vous emprunterez le même chemin qu’à l’aller. En redescendant, une paire de bâtons sera la bienvenue car la roche peut être glissante et ne pas épargner les genoux fragiles ! Arrivés place de l’église, allez-vous désaltérer au Fralala, l’endroit est super sympa et l’acceuil des plus chaleureux. Là, au calme, respirez la douce odeur des feuilles de figuiers chauffées par le soleil et profitez…

MK LIKEL'ILE-ROUSSE BALAGNE L' ILE-ROUSSE BALAGNE OFFRE UN CHOIX INFINI DE RANDONNÉES POUR TOUS NIVEAUX ET DES PAYSAGES À COUPER LE SOUFFLE.

La suite du parcours est le même que le célèbre trail « A Petralbinca ». En continuant sur les crêtes, vous arriverez sur un second plateau herbeux avec une sublime vue sur les Agriates et vous apercevrez l’arrivée : la croix du Monte Astu qui se dessine au loin. La dernière partie du parcours est en mi-escalade pour atteindre le sommet. Et là, MAGIE : Il ne vous restera qu’à admirer la vue à couper le souffle avec le Capu di a Veta au nord de Calvi, l’île de la Pietra à l’Île-Rousse, le désert des Agriates, Saint Florent, le Cap Corse, les plus hauts sommets corses jusqu’à l’ile d’Elbe !

RETOUR

• Balisage Orange et Jaune est présent jusqu'à la crête.

Durée moyenne : 6h30 Distance : 13.04km

MONTE ASTU ET VUE À 360°

• La meilleure période est à partir de fin juin à fin octobre.

Point Bas : 501m Difficulté :

Difficulté :

Monte Grosso par Melaja : Départ à Mausoléo – Grimpez au Monte Grosso par la Forêt de Melaja. Là-haut, une vue imprenable sur toute la Balagne, les Agriates et le Cap Corse.

3 IDÉES DE RANDONNEES

Pendant notre voyage à l’Île-Rousse Balagne, nous avons découvert un lieu magique, l'une des plus belles forêts de Corse : la forêt de Tartagine, dominée par le Monte Padro qui culmine à plus de 2300 mètres. Accompagnés d’Olivier et de 3 intrépides de la région : Jean-Paul, Anne-Laure et Rosie, avec qui nous sommes partis à la découverte de ce paradis perdu.

Deserts des agriates depuis lostriconi : Départ à Palasca - Si la découverte des Agriates depuis SaintFlorent est un classique du genre, l'approche de sa partie occidentale depuis la plage de l'Ostriconi est beaucoup moins pratiquée. Ici, les paysages sont à couper le souffle et la marche est le seul moyen d'accéder au littoral vierge de toute intervention humaine.

Pour y aller, nous avons passé le col de Battaglia puis le village de Pioggiola et suivi la route pas toujours en bon état jusqu’au bout, pour nous garer à la maison forestière. De là nous sommes partis sur les sentiers d'un beau parcours le long de la Tartagine, un véritable paradis de la nature. Nous nous sommes arrêtés un peu avant mais il est possible de grimper jusqu’au Monte Padro. En redescendant, nous nous sommes baignés dans une eau cristalline, ombragée, et au calme, lieu parfait pour se ressourcer. De nombreuses randonnées partent le long de ces 30 kilomètres de la forêt domaniale. Protégée car en Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, la diversité de la faune et de la flore est assez remarquable : entre les pins larici, le yeuseraie corse, le houx, les genévriers et la bruyère, vous apercevrez peut être un aigle royal, un gypaète barbu ou encore un mouflon !

La plage de l’Acciolu : Rendez-vous sur la plage de l’Ostriconi puis empruntez le sentier littoral qui vous conduira à la baie de l’Acciolu. Vous croiserez plusieurs criques sublimes le long du chemin. Une superbe randonnée dans le maquis corse avec des plages magnifiques dans un cadre idyllique !

Distance : 12km D+ : 191m Durée : 3h50

Durée : 7h00 Distance : 19.98km D+ : 454m

Durée : 7h40 Distance : 15.13km D+ : 1164m

Difficulté :

MK LIKE L'ILE-ROUSSE BALAGNE

Difficulté :

UNTARTAGINECOINDEPARADIS PERDU

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LAD'INTÉRÊTNATURELLEZONEECOLOGIQUE,DIVERSITÉDELAFAUNEETDELAFLOREESTREMARQUABLE

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LA MAISON FORESTIÈRE

Au bord de la rivière, découvrez ce gîte d'étape incontournable. On y accède en 30 minutes depuis Olmi-Cappella par une jolie route sauvage pour atteindre ce havre de paix. L'accueil est irréprochable, dans cette belle bâtisse du XIXe siècle. Régalez-vous ou buvez un verre sous la pergola. Nous avons été accueillis comme des rois par Jeff, qui respire la joie de vivre et nous a fait gouter aux délices culinaires Corse.

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CHACUN SA ROUTE

L’ILE ROUSSE EN 2 ROUES

En quelques coups de pédales, passez de la mer à la montagne. Dévalez les sentiers en VTT et à cyclo grâce à des parcours spécialement adaptés aux 2 disciplines. Les boucles VTT sont labellisées par la Fédération Française de Cyclisme.

Ici, chacun trouvera le chemin correspondant à ses aspirations. Découvrez la Balagne en vélo : des descentes ultra-techniques pour les plus sportifs et des, des balades plus cool à faire en famille.

DANS CETTE

Durée : 02h30 Distance : 24,7 km D+ : 613 m

Boucle VTT FFC 12 : Codole Circuit allant du bord de mer jusqu'aux berges du barrage de Codole au coeur de la Vallée du Reginu, ( site Natura 2000 ). Parcours varié entre le bord de mer et la vallée en enchaînant les singles techniques. Départ : Parking du Cosec - L'Île-Rousse.

Durée : 01h00 Distance : 6,5 km D+ : 40 m

Durée : 02h00 Distance : 12,2 km D+ : 315 m

Boucle initiatique entre les villages d'Olmi-Cappella et de Vallica sur des sentiers sauvages au cœur du Ghjunsani. Départ : Olmi – Cappella.

Boucle VTT FFC 13 : Losari

MK LIKE L'ILE ROUSSE ET LA BALAGNE ONT POUR OBJECTIF DE DEVENIR LA TERRE RÊVÉE DES AMATEURS DE VÉLO ET DE VTT L'ILE-ROUSSE BALAGNE

LE VTT ENDURO

Durée : 03h30 Distance : 30,4 km D+ : 650 m

Difficulté :

3 AUTOURBOUCLESDE

Difficulté :

Boucle VTT FFC 9 : Fiuminale

Nous traversons Guardiola puis longeons la mer jusqu'à la crique de Saleccia située sur la partie basse de la commune de Monticello.

Difficulté :

Cap sur le village de Monticello en passant par le Col di casa Dieca. De la chapelle San Francescu, un chemin champêtre nous mène au village de Santa Reparata où nous déjeunons à l’Auberge Sant'Antone ( un cadre sublime avec vue sur la mer exceptionnelle ).

L’ILE ROUSSE

Petit circuit initiatique autour de Losari. Au départ du Spar de Losari vous pourrez vous initier au VTT sur cette boucle facile en plein maquis au coeur de la vallée du Reginu.

Difficulté :

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Après une pause méritée, nous repartons sur les sentiers surplombant les plages de Bodri et Ghjunchitu ( situées sur la commune de Corbara ) avant de replonger vers la ville par les sentiers de pierres sous les arbres.

Nous avons testé le VTT enduro, accompagnés de Nicolas Rousseaux, passionné de 2 roues, qui connaît les sentiers du territoire par cœur, nous partons de la place Pascal Paoli pour emprunter la célèbre promenade de la Marinella qui surplombe la plage de sable blanc de l'Île-Rousse. Ça plante le décors.

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CORSICA BIKE FESTIVAL UNE PREMIERE ÉDITION QUI VA MARQUER

LE MONDE DU 2 ROUES

Laissez-vous guider sur un parcours connecté !

« Depuis une dizaine d'années, l'Île-Rousse et la Balagne ont pour objectif de devenir la terre rêvée des amateurs de vélo et de VTT », confie Jean-Michel de Marco, directeur de l’Office de tourisme. À travers cet évènement, l’idée est de cibler une clientèle plus sportive. « Cet évènement majeur nous permet de penser au tourisme de manière différente » poursuit Attilus Ceccaldi, président de l'Office du Tourisme. « Ce genre d'événement permettra d'étaler un tourisme à l'année ».

CYCLO-RANDO BALAGNE BY CORSICA

Pendant 3 jours, rencontrez des pilotes professionnels comme Lisandru Bertini, Nathan Secondi ou le vicechampion du monde des moins de 21 en enduro, Ceccè

La première édition du Corsica Bike Festival organisée par l’Office de Tourisme de l'Île-Rousse Balagne en partenariat avec le Club Muntagna Bikes Balagna aura lieu les 29, 30 et 31 octobre 2022 et accueillera la finale de la Coupe de France de VTT enduro qui réunira durant 3 jours près de 400 pilotes, amateurs et pros.

L’application mobile pour passionnées de rando Cyclo Rando Balagne by Corsica, est un appli-gratuite pour découvrir les magnifiques sentiers de l’Ile-Rousse Balagne en randonnée pédestre, en VTT et en cyclotourisme ! Elle permet d’utiliser son téléphone comme un GPS. Choisissez un parcours en un clic selon vos critères (durée, type de paysages, niveau de difficulté…),

PORTRAIT68 JORDAN SARROU

JORDAN L’INDOMPTABLESARROU, PORTRAIT 69 JORDAN SARROU

© Bartek

Wolinski / Red Bull Content Pool

REBONDIR

Reportage Alexandre Violle ENVERS ET CONTRE TOUT

Un apanage qu’il alimente et dont il a fait une de ses forces depuis son plus jeune âge. Les fameuses ressources mentales qui, à haut-niveau, font la différence. La différence entre celui ou celle qui, un jour, verra son destin basculer lorsqu’un certain maillot blanc à 5 bandes de champion du monde, si prestigieux dans cette discipline, se dressera sur ses épaules. Capitaine de route de l’équipe de France de VTT cross-country, Jordan Sarrou, est en quête du graal absolu. Plus qu’un graal, une consécration : devenir Champion Olympique à Paris en 2024. Rencontre avec l'homme pour qui rebondir est une seconde nature.

L’art de se relever après des moments compliqués est l’arme des grands paraît-il. Partant de ce principe, il serait difficile de ne pas considérer Jordan Sarrou comme un cador de sa discipline : le VTT cross-country. Certes, son palmarès est éloquent, mais sa capacité de résilience l’est tout autant.

HISTOIRE DE FAMILLE

« Â l’âge de mes 9 ans, je découvre que le football n’est clairement pas fait pour moi. Au détour d’une après-midi, mon oncle m’invite à le rejoindre avec son fils, mon cousin, pour partager une session ensemble. J’ai tout de suite accroché. Mon oncle étant le président du club du village où j’ai grandi dans la Loire, j’ai pu très vite découvrir l’envers du décor de cette discipline qui ne me quitte plus depuis plus de 20 ans. Quelque part, c’est un peu à ce moment précis que tout a commencé pour moi ».

« A partir de 14-15 ans, nous avons commencé, avec mes parents, à nous déplacer sur les courses nationales. J’ai réalisé des tops 10 en Coupe de France dès ma première saison sur le circuit. L’année de mes 16 ans, je

suis devenu champion de France cadets. Derrière, tout s’est enchaîné très vite. J’ai été repéré par le pôle France VTT de Besançon me permettant dans mes années juniors de pouvoir mixer sport de haut niveau et études. Avant de confirmer quelques années plus tard en remportant le titre de champion de France juniors et ma première victoire au général de la Coupe du monde chez les espoirs. » Une première expérience de vie qui va conditionner l’homme.

« Quand j’étais à Besançon, juste après avoir quitté le cocon familial, il fallait tout construire, je ne connaissais personne. Il a fallu faire confiance à de nouvelles personnes et s’attacher à un nouvel entourage. Ce moment de ma vie m’a forgé mentalement et m’a permis d’affronter le haut niveau très vite. Je suis un lâche-rien, cela fait partie de mon caractère, de vouloir progresser toujours plus et de vouloir être le meilleur. »

Jordan Sarrou commence le VTT dans un environnement familial qui en respire la passion. C’est alors à double tranchant, soit la passion vous enivre, soit elle vous dépasse. Pour Jordan, la flamme naîtra instantanément.

QUAND J’ÉTAIS À BESANÇON, JUSTE APRÈS AVOIR QUITTÉ LE COCON FAMILIAL, IL FALLAIT TOUT CONSTRUIRE, JE NE CONNAISSAIS PERSONNE. PORTRAIT JORDAN SARROU PoolContentBullRed/WolinskiBartek©

STEP BY STEP

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Assez rapidement, le garçon se découvre un certain talent pour la discipline. Et comme souvent, dans la vie de chaque sportif, arrive le moment du déclic. Parfois provoqué, parfois inattendu, parfois soudain, parfois arrivant plus vite que prévu. Pour Jordan, une suite logique.

Le résultat qui change votre statut de sportif et qui très souvent aussi, impacte votre vie personnelle quand un tel objectif dans lequel vous mettez corps et âme depuis des années se réalise. On peut apprendre dans la défaite certes. Chez Jordan, on apprend vitesse grand V dans la victoire.

« Devenir champion du monde est clairement le moment le plus fort de ma carrière. Sportivement, cela a changé beaucoup de choses pour moi mais aussi pour mes

Dans la vie d’un cycliste professionnel, le maillot aux cinq bandes et aux liserés bleu, rouge, noir, jaune et vert constitue un graal. Ce graal, Jordan l’a touché de son corps tout entier en 2020 en remportant le titre de champion du monde de VTT XCO.

UN MENTAL A TOUTE ÉPREUVE

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« Mon titre de champion du monde est clairement le plus beau souvenir de ma carrière. C’était pendant une année compliquée avec le COVID et surtout une très belle surprise. Pourquoi ? Car je suis l’un des seuls pilotes à avoir été champion du monde sans avoir gagné de coupe du monde. Je ne suis pas habitué à gagner alors remporter cette course unique qui n’a lieu qu’une fois dans l’année était formidable. Comme je suis rarement dans cette position, il m’a d’ailleurs parfois été très difficile durant la course de ne pas céder à l’euphorie d’être en tête et d’avoir une certaine avance sur la concurrence. »

adversaires. Ils savent que je suis capable d’être présent le jour J et qu’il faut compter sur moi dans les courses d’un jour. Plus personnellement, j’ai gagné énormément de confiance avec ce titre ! J’ai beaucoup appris de cette victoire aussi bien sur mes qualités de pilote que sur ma vie personnelle. Le sport est un vecteur d’apprentissage permanent, même si derrière c’est une nouvelle pression qui débarque ! »

Cette pression, il en sera le témoin privilégié quelques mois plus tard. Car si être champion du monde constitue un graal, devenir un champion olympique serait une consécration.

DEVENIR CHAMPION DU MONDE EST CLAIREMENT LE MOMENT LE PLUS FORT DE MA CARRIÈRE.

PORTRAITJORDAN SARROU © Bartek Wolinski / Red Bull Content Pool CervenyMichal©

« Une fois cette période de sélection passée et la confirmation que je participerai aux JO, je me suis dit qu’il y avait de nouveau tout à refaire. J’ai réussi à très bien me préparer physiquement, à me remettre dedans mentalement mais comme souvent lorsque l’on se sent très en forme, il arrive parfois que l’on soit moins attentif et que l’on parte à la faute. » En pleine reconnaissance du parcours, quelques jours avant le début de la compétition, sur un saut anodin, Jordan est victime d’une chute. Renoncer à la course devient alors une option.

L’ART DU REBOND

« La course à la qualification a été très difficile et très intense mentalement. Surement l’un des plus durs moments de ma carrière. Nous avons en France une très grosse densité qui nous oblige à être performant et présent mentalement sur chacune des courses auxquelles nous participons. Une chose parfois difficile à gérer mais que j’ai toujours réussi à surmonter jusqu’à présent. »

« Ce sont les aléas du sport et il est primordial de les accepter sous peine de ne jamais être capable de rebondir. Je ne regrette rien dans tout ce que j’ai pu faire, de ma préparation en amont à ce que j’ai mis en place durant la compétition. J’étais clairement venu pour une médaille mais je me satisfais aujourd’hui d’un top 10. L’occasion de revenir plus fort n’en sera que plus belle. » Paris 2024, déjà dans un coin de la tête.

moi donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Tout l’intérêt était alors de rester dans sa bulle et de prendre la course comme une course habituelle. Souris et profite. »

Jordan obtiendra sa sélection aux côtés de Victor Koretzky. Une étape de plus franchie dans la quête vers le titre olympique. Débute alors un nouveau chapitre : se remobiliser et se préparer de la manière la plus optimale pour la course d’une vie. Les Jeux, cette course à part dans la vie d’un athlète.

« De prime abord, on pourrait se dire que c’est une course comme les autres puisque le sport est très européen et que ce sont très souvent les mêmes pilotes que nous côtoyons tout au long de l’année. Or il y a plusieurs différences. La première est que nous sommes beaucoup moins d’athlètes sur la ligne de départ, seulement 36 contre une centaine sur les manches de coupe du monde. La deuxième est que nous sommes seulement deux athlètes par pays, il est donc bien plus complexe de réaliser une course d’équipe par exemple. La troisième, la symbolique des Jeux prend le dessus sur tout, c’est quelque chose qui ne s’explique pas, très difficile à décrire mais pourtant presque palpable. Et puis c’était nouveau pour

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Tokyo, juillet 2021, 32ème Jeux olympiques de l’histoire. Après un an d’attente et de combat, vient le moment tant attendu. Celui que chaque athlète de haut niveau rêve de vivre une fois dans sa vie.

C’est ici que la capacité de résilience de Jordan sera mise à rude épreuve. Ne comptant finalement pas pour la qualification aux Jeux Olympiques suite à leur annulation, sa formidable année 2020 est remise en question. Il devra défendre ses chances et sortir les armes lors de deux Coupes du monde pour obtenir sa sélection en Équipe de France et prétendre au titre olympique.

PORTRAIT JORDAN SARROU À TRAVERS LE VTT, J’AI ACQUIS TROIS DES VALEURS QUI DICTENT MA VIE AUJOURD’HUI : LA MAÎTRISE DE SOI, LA PATIENCE ET LE DÉPASSEMENT DE SOI. PoolContentBullRed/WolinskiBartek©

www.instagram.com/jordansarrou PORTRAITJORDAN SARROU

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PoolContentBullRed/WolinskiBartek©

CE SONT LES ALÉAS DU SPORT ET IL EST PRIMORDIAL DE LES ACCEPTER SOUS PEINE DE NE JAMAIS ÊTRE CAPABLE DE REBONDIR.

DEVENIR LE ROC ABSOLU

« Cette discipline m’a fait grandir en tant qu’homme, c’est indéniable. À travers celle-ci, j’ai acquis trois des valeurs qui dictent ma vie aujourd’hui : la maîtrise de soi, la patience et le dépassement de soi. Je pense aussi que ce sont des valeurs qui sont transmises et qui se dégagent de notre sport par les grands athlètes de ce milieu. C’est un sport qui va continuer de grandir. On le voit avec la diversité des pratiques qu’il recouvre. De plus en plus de personnes le pratiquent en mode loisir grâce à la multiplication des marques spécialisées autour de l’électrique et grâce à des événements emblématiques comme le Roc d’Azur ou désormais le Vélo Vert Festival à Annecy. J’invite vraiment toutes les personnes curieuses à venir découvrir notre discipline dans l’ambiance folle des Gets cet été, avec je l’espère une pluie de médailles pour les français. »

Mais avant le second rêve olympique, des Championnats du monde seront organisés fin août 2022 dans la station hautsavoyarde des Gets, véritable Mecque du VTT et terre de médailles pour les Français. L’occasion rêvée d’en apprendre plus en profondeur sur cette discipline en plein essor.

« Je crois me souvenir que c’était l’une de mes premières courses. Je n'ai manqué qu’une seule édition depuis que j’ai commencé le vélo. Le Roc d'Azur est un événement festif qui clôture la saison. C’est un endroit où tous les amoureux de ce sport aiment se retrouver pour célébrer cette passion commune. L’envie d’y courir est certes très forte, celle de partager des moments avec les fans de vélo l’est tout autant. »

Vainqueur en 2016, 2019 et 2020, Jordan Sarrou pourrait en octobre prochain écrire une nouvelle fois son nom au palmarès de la course, ce qui ferait de lui l’unique pilote à détenir quatre victoires sur la classique.

Jordan pilote après la consécration dans son sport mais il pilote avant tout pour grandir en tant qu’homme. Et quoi qu’il se passe, triomphe ou mésaventure, il rebondira, encore et toujours.

JORDAN SARROU

Jordan Sarrou est un sportif d’exception. Le genre d’athlète qui exprime toute sa personnalité lorsqu’il est sur son vélo.

L’autre pan du VTT. La médiatisation ne s’attarde que trop peu sur ces mythes qui fondent une discipline. Ce mythe n’est autre que le Roc d’Azur. Un événement avec lequel Jordan Sarrou a une histoire bien particulière.

REBONDIR , ENCORE ET TOUJOURS

« Devenir le détenteur du record de victoires sur le Roc n’est pas une chose à laquelle je pense et dont je fais un objectif. Cela reste bien entendu symbolique même si avec l’histoire qui me relie à cet événement, ce serait quelque chose de fort dans ma carrière. »

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ET LES SPORTIFS S’ADAPTENT LA MONTAGNE SE TRANSFORMEREPORTAGE76 CLIMAT

Reportage Guillaume Desmurs CLIMAT

« Pour changer vraiment le monde, faut attendre que ça fonde », disait Lenny, le héros skibum de Romain Gary dans son roman de 1969 Adieu Gary Cooper. La crise climatique transforme en profondeur notre planète et c’est particulièrement visible en montagne… par exemple dans le massif du Mont-Blanc, au-dessus de 3000 m d’altitude. La hausse des températures, la raréfaction de la neige, la fonte du permafrost modifient durablement et beaucoup plus rapidement que prévu la physionomie des montagnes… et nos pratiques sportives.

REPORTAGE 77

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téléphérique de l’Aiguille du Midi, dont la gare d’arrivée est elle aussi menacée par la fonte du permafrost) devient un terrain dont il faut réapprendre les us et coutumes. « Il y a des voies que je ne fais plus qu’en hiver, sinon c’est trop dangereux… sur des voies classiques comme l’arête des Cosmiques, des pans entiers sont tombés ! Dans ma formation d’aspirant-guide, un intervenant (Ludovic Ravanel) nous avait prévenu : ‘vous connaîtrez l’Aiguille du Midi avec l’aire d’arrivée qui ne sera pas au même endroit. Vous verrez ça en tant que vieux guide vers vos 70 ans’. Aujourd’hui je pense que je le verrais plutôt dans 10 ou 15 ans », témoigne Tristan Knoertzer, jeune guide à la Compagnie des Guides de Chamonix. Des arbres au pied des Drus en 2100 ? C’est la projection du CREA Mont-Blanc (Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d'Altitude). Les Alpes en ont vu d’autres. A l’échelle géologique, ce massif a été à la fois plus froid et plus chaud dans le passé, subissant des oscillations de température au gré des âges glaciaires et des réchauffements, « mais ce qui est inédit est la rapidité du réchauffement et donc la capacité du vivant à s’adapter », ajoute Daniel Rodrigues. Le réchauffement des températures est en effet plus rapide dans les Alpes : depuis le début du XXe siècle, la hausse de la température moyenne y est, selon les massifs, entre 1,5 et 2,6 fois plus élevée que dans la moyenne de l'hémisphère nord. « Les évènements exceptionnels surviendront de plus en plus souvent », ajouter-t-il.

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Les récents éboulements et chutes de glaciers au Kirghizistan ou d’une partie du glacier de la Marmolada dans les Dolomites, en Italie, ont tué et traumatisé les passionnés de montagne. Ce sont les témoins de ces bouleversements. La chute d’un morceau de la face ouest des Drus en 2011 et du pilier Bonatti en 2005 ont réduit littéralement en poussière de célèbres voies d’ascensions. La populaire arête des Cosmiques est aussi sous surveillance, des éboulements ont eu lieu en 2018 et cet été. Les grimpeurs CLIMAT

IL Y A DES VOIES QUE JE NE FAIS PLUS QU’EN HIVER, SINON C’EST DANGEREUX…TROP REPORTAGE

Sur la terrasse du refuge des Cosmiques, il est 7h du matin en ce début juillet 2022 et nous observons l’extraordinaire paysage avec Daniel Rodriguez, directeur de la Compagnie des Guides de Chamonix. « C’est normal la température ? », je demande, en t-shirt et en tongs, bercé par la douceur de ce lever de soleil déjà bien mûr. « Non… », répond-il, « ce sont normalement les conditions de mi-août, nous avons un mois et demi d’avance »… Cet été a été particulièrement douloureux : sécheresse, températures record, manque de neige… Quand je lui demande de me montrer des preuves du réchauffement, il parcourt les pentes mythiques de ce coin des Alpes à 360°, du Mont Blanc du Tacul à la Dent du Géant et l’Aiguille du Midi il détaille les itinéraires rendus plus techniques voire impraticable par la disparition de la neige, l’effet du recul du glacier sur les crevasses bien visibles, les éboulements dus à la fonte du permafrost (ciment des montagnes, c’est la partie du sol qui ne dégèle jamais et maintient en cohésion les roches. Sa fonte provoque des éboulements, fragilise les sommets, les faces et les arêtes). Enfin, il m’indique le bloc de béton sur lequel est censé s’appuyer l’un des poteaux métalliques de la terrasse où nous nous trouvons : il s’est décalé de 50 cm sur la droite et à baissé d’un bon mètre… le poteau métallique n’est plus vissé dedans, il ne repose sur… rien. En quelques minutes, il me donne un résumé de la catastrophe au ralenti qu’est la crise climatique.

« Des alertes sont en place dans les Alpes sur une douzaine de sommets dont les plus emblématiques comme le Cervin ou le Mont Blanc », expliquait cet été Pierre Mathey, à la tête de l’association des guides de montagne suisse, dans un article de The Guardian, « normalement nous connaissons ce type de fermetures en août, maintenant elles ont lieu dès la fin juin et en juillet ». Ainsi, mi-juillet, devant la sévérité des conditions, la Préfecture et la mairie de Saint-Gervais (commune sur laquelle est situé le sommet) ont recommandé aux alpinistes de ne pas monter au Mont Blanc. « En raison des conditions climatiques exceptionnelles actuelles et du phénomène de sécheresse que connaît le département de la Haute-Savoie depuis plusieurs semaines, d’importantes chutes de pierres se produisent dans la voie normale d’ascension du mont Blanc, de jour comme de nuit, et notamment aux heures les plus fréquentées, à savoir tôt le matin », résume l’article du Dauphiné Libéré du 17 juillet. Deux refuges seront ensuite fermés et les compagnies des Guides de Chamonix et Saint Gervais ont suspendu leurs montées par la voie normale. Autant dire que la vie des alpinistes, des grimpeurs et même des randonneurs est en train de changer. Ils vont devoir s’adapter aux nouvelles règles du jeu que le climat nous impose. Ce massif pourtant extraordinairement accessible (grâce notamment au

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« Ça fait 200 ans que les guides s’adaptent aux conditions de montagne. Tant que les montagnes seront là, on continuera de les grimper. On adaptera notre manière », rappelle Tristan Knoertzer, « par exemple, depuis des années les saisons de pratique se décalent donc il faut réadapter les zones et dates d’ouverture des remontées mécaniques. A chaque époque sa problématique, on n’a pas le droit de tomber du côté anxiogène ». La nécessaire adaptation ? Les guides connaissent bien et pour cause : c’est l’une des compétences premières du guide amenant des clients en terrain naturel… par définition imprévisible. « Ce dérèglement climatique va nous imposer de tracer de nouveaux chemins. Le milieu physique évolue… il va falloir inventer de nouvelles façons de voir les choses, inventer un nouveau tourisme. A la Compagnie des Guides, on fait moins de grands sommets qu’avant (comme le Mont Blanc) et on a des produits plus liés à l’expérience, comme une sortie en bivouac. On a consciemment décidé sur notre fiche technique de ne mettre aucune destination, aucun dénivelé, aucune distance. C’est l’expérience bivouac qui est mise en avant, où qu’elle ait lieu. A nous de proposer des produits plus longs, plus respectueux… Nos stages Mont Blanc ont évolué de 2 à

doivent souvent ajouter une ou deux longueurs de plus au départ des voies à cause du retrait du glacier… ce qui peut modifier leur cotation ! La Chamoniarde (organisme de prévention et de formation à la sécurité) a publié des photos montrant l’étendue des dégâts. Les clichés, pris en août 1985 et en juillet 2022, illustrent comment quatre lieux emblématiques du massif ont changé de visage : aiguilles Dorées, aiguille du Tour, aiguille du Chardonnet/Tête Blanche, Petite et Grande Fourche. La différence est frappante, pas besoin d’une thèse de glaciologue (même si ça aide) pour mesurer l’étendue des dégâts : certains itinéraires classiques sont modifiés, d’autres ont changé de niveau de difficulté ou ont tout simplement disparu.

5 jours et ça ne pose aucun problème. On ne peut pas traverser la moitié de la planète en avion, faire son stage Mont Blanc en deux jours et reprendre l’avion pour rentrer. Ce n’est plus possible, en tout cas pas avec la Compagnie des Guides de Chamonix. » Daniel FrançoisRodrigues.Damilano, glaciériste réputé et éditeur, connaît ce massif comme le fond de son sac à dos. Il vient même d’en éditer un topo intitulé Neige, glace et mixte, le topo du Massif du Mont Blanc. « J’ai envoyé le livre il y a quinze jours chez l’imprimeur, je le récupère aujourd’hui… et la montagne a déjà changé ». Sur une photo, il pointe du doigt l’emplacement du spectaculaire bivouac du col de La Fourche, sur l’arête Küffner. « Il est tombé hier. Il n’existe plus ».

LA MONTAGNE SE TRANSFORME Redécouvrez l'article sur sa version web www.mksport-mag.com REPORTAGE

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ÇA FAIT 200 ANS QUE LES GUIDES S’ADAPTENT AUX CONDITIONS DE MONTAGNE. TANT QUE LES MONTAGNES SERONT LÀ, ON CONTINUERA DE LES GRIMPER

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Synchronicité, complémentarité, polyvalence. Des mots qui sonnent doux à l’oreille des amoureux de la montagne, toujours à la recherche de ce fameux élixir nécessaire à l’équilibre ultime entre performance, style, technicité et légèreté. La substance de la série LIM Zénith rassemble ces mots au sein d’une gamme dédiée à la complémentarité des couches. Le layering, ce système si cher aux passionnés du dehors, aux addicts de l’outdoor, Haglöfs le masterise au travers de la gamme LIM Zénith, une métaphore parfaite des poupées russes dans le monde vaste du textile sportif.

LA TECHNOLOGIE LIM Z T TENTE LA CARTE DE LA SUPERPOSITION

JOUE AUX POUPÉES RUSSES

C’est d’ailleurs le produit favori des athlètes Haglöfs. Celui dont François Montuori ne peut plus se passer, que ce soit pour ses expéditions alpines, mais aussi à bord de son parapente, lors de ses séances d’exploration dans les Aravis.

1/ SUIVEZ LE FIL ROUGE

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Pour bien comprendre comment Haglöfs marie un baselayer à une hardshell de 3 couches techniques, il faut reprendre le fil rouge de l’histoire. La technologie LIM Z T se base en effet sur un concept clair qui s’inspire à la fois des idées de poupées Russes sur la superposition des couches, mais surtout sur un code couleur associé à des zones spécifiques. Sur la gamme LIM Z T, suivez le rouge, c’est là que votre corps bénéficiera des meilleures technologies de respirabilité de la marque. Pour chaque « layer » de produit donc, une zone dédiée qui s’adapte à la couche suivante, et qui permet des transferts de flux d’air et d’humidité exceptionnels. Apportant la meilleure solution pour ceux qui abordent la montagne avec passion et qui souhaitent la découvrir sans se préoccuper du reste. L’air passe, le sportif se dépasse.

SUR LA GAMME ZT, SUIVEZ LE ROUGE, C’EST LÀ QUE VOTRE MEILLEURESBÉNÉFICIERACORPSDESTECHNOLOGIESDERESPIRABILITÉDELAMARQUE

2/ LA MEMBRANE DE TOUS LES POSSIBLES

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Pourtant, cette veste fait cavalier presque seul et propose peut-être la membrane la plus respirante pour les aventures en très haute et moins haute altitude. 560 grammes de plaisir et de performance pour cette shell de très haute qualité, qui tutoie les sommets sans jamais regarder en arrière.

Rarement un, jamais deux, toujours trois. C’est l’adage de la série LIM Z T dans son ensemble de système de couches techniques, mais le point d’orgue de la gamme se trouve au sommet, dans la caste des membranes techniques de qualité premium. La hardshell LIM Z T MNT GTX PRO JACKET, rien que ça, fait partie de cette classe fermée de produits de montagne d’exception. En plus de la fameuse innovation de layering d’Haglöfs, cette veste 3 couches intègre les meilleures technologies de Goretex, pour allier stretch, imperméabilité, respirabilité et légèreté : un combo qui semblerait impossible à marier tant les exigences sont hautes.

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QUAND LA PHOTO DE MONTAGNE DEVIENT POÉTIQUE NATURELA DOUCE

Céline Ducrettet n’est pas une photographe de sport. C’est une photographe de montagne. De celle pour qui la nature ne constitue pas un cadre ou une toile de fond, mais bien une finalité, un sujet à part entière, une beauté qui se suffit à elle-même. Viscéralement attachée à son métier-passion qu’elle pratique avec une sensibilité à part et une conviction profonde, la jeune haute-savoyarde revendique la normalité. Céline croit simplement contempler, figer et partager ce que Dame Nature a la gentillesse de lui offrir. Et pourtant… Rencontre, par les mots, un peu, et les images beaucoup, avec celle qui rend la montagne douce et accessible.

Reportage Baptiste Chassagne Photos Céline Ducrettet

83 PORTFOLIOCELINE DUCRETTET

PORTFOLIO84

était lui-même passionné de photo et réalisait ses propres tirages argentiques ! Aujourd’hui, quelle mission donnes-tu à ta pratique ? Qu’est-ce qui t’anime ?

Je suis née à Cluses, en Haute-Savoie, où je suis aujourd’hui revenue après des études à Lyon. Mon enfance a été rythmée par les sorties en montagne et une réelle proximité avec la nature, sans que mes parents ne soient pourtant de fervents passionnés. Ils étaient du genre à nous amener au ski, mais ne skiaient pas avec nous ! Si je me suis d’abord essayée à la guitare électrique, j’ai eu une véritable révélation en 2007, lorsque l’on m’a offert mon premier appareil photo numérique. Je n’avais plus cette frustration d’aller me balader sans pouvoir figer et partager la magie de certaines choses que j’avais pu observer. En 2012, j’ai commencé à poster mes images sur Instagram et j’ai commencé à avoir des demandes de contrats et créer mon auto-entreprise en 2016. Cependant, je considère la photographie comme mon métier à plein temps depuis 2 ans seulement, avec de belles missions de mise en avant du territoire pour des stations, des offices de tourisme, l’agence Savoie-Mont-Blanc ou les autoroutes de l’ATMB… Comment expliques-tu que la passion de la photographie soit si profondément ancrée en toi ?

Peux-tu te présenter ? Nous dire d’où tu viens, où tu es et où tu vas ?

Je ne me sens pas en mission. Je suis animée par un désir très simple, partager les belles choses que je vois, et d’une certaine manière inciter les autres à profiter eux aussi de ce plaisir très sobre mais si facilement accessible que la nature a à nous offrir. Je n’ai pas un niveau athlétique incroyable, je ne fais pas d’alpinisme. Une grande partie des randonnées que je fais sont accessibles si on aime marcher un peu ! D’une certaine manière, j’ai envie de rendre la montagne accessible, en démontrant combien elle est douce, accueillante et fragile. N’AI PAS UN NIVEAU

Je crois qu’inconsciemment, cette passion vient de très loin. J’ai perdu mon père alors que j’étais encore très jeune, âgée de seulement quelques mois. À partir de ce moment-là, le seul moyen que j’ai eu de découvrir son visage fut de regarder des photos. Petite, je passais mon temps à contempler les photos de famille afin d’avoir cette impression de le connaître. J'ai appris bien plus tard qu'il

RANDONNÉESINCROYABLE,ATHLÉTIQUEJENEFAISPASD’ALPINISME.UNEGRANDEPARTIEDESQUEJEFAISSONTACCESSIBLESSIONAIMEMARCHERUNPEU! CELINE DUCRETTET

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PORTFOLIO 85 CELINE DUCRETTET

86 CELINE DUCRETTETPORTFOLIO

J’AI ENVIE DE RENDRE LA MONTAGNE ACCESSIBLE, EN

Nous avons évoqué ce rapport fusionnel à la photo. Tu laisses transparaître la même chose à l’égard de la montagne. Pourquoi ce rapport à la nature ?

Tu as indiqué rechercher les belles lumières et la bonne atmosphère. C’est quoi exactement une belle lumière et une bonne atmosphère ?

Pour moi, la nature est ce qu’il y a de plus beau. Qu’il s’agisse des montagnes ou des océans. Pourquoi ? Car tout y est présent et harmonieux de base. Il n’y a rien à faire, rien à enlever, rien à ajouter. Seulement contempler. Tout l’art de la photo réside ensuite dans la capacité à dénicher la belle lumière et la bonne atmosphère pour sublimer ce cadre. Avec la nature, tout fonctionne à l’intuition, je laisse l’inspiration venir. Je ne saurais l’expliquer mais je ne retrouve pas cette sensation à l’instant de shooter des êtres humains.

Plus que la seule montagne, il s’agit d’une fascination profonde pour la nature en général. À l’issue de mes études, je suis revenue à Cluses légèrement à contre-cœur. Pour me réenchanter de ce choix, j’ai dû me réapproprier l’environnement, retomber amoureuse de mon cadre de vie. La montagne incarnait mon échappatoire. Lorsque j’avais la moindre pensée négative, j’enfilais mes chaussures de randonnée et je grimpais, tranquillement, à mon rythme, en direction des sommets couronnant la maison. Je ressentais alors un bien-être total. Je joignais mes deux passions dans un moment hors du temps. Que je tentais de capturer pour le figer et le partager. Cela a un peu évolué désormais. Pour préserver ces lieux magiques, je ne mentionne plus leur localisation exacte. C’est presque paradoxal, j’en ai conscience. J’ai cette volonté de partager, tout en cultivant une part de secret afin de protéger cette beauté fragile.

La belle lumière, c’est une lumière du soir ou du matin. À l’aube ou au crépuscule. Et une belle ambiance, ce sont par exemple des nuages qui vont rendre le lever ou le coucher du soleil encore plus puissants grâce à l’intensité des couleurs qu’ils vont permettre. Si je suis exigeante, je rajouterais une légère pluie en amont de la photo pour décupler encore plus la force des contrastes et compléter l’ambiance mystique.

Tu photographies presque exclusivement la nature, et très peu d’humains ? Pourquoi ?

COMBIENDÉMONTRANTELLEESTDOUCE,ACCUEILLANTEETFRAGILE PORTFOLIO

87 CELINE DUCRETTET

88 CELINE DUCRETTET J’AIME PHOTOGRAPHIER LA NATURE CAR TOUT Y EST PRÉSENT ET HARMONIEUX DE BASE PORTFOLIO

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PORTFOLIO

C’est un exercice d’autocritique avec lequel je suis très peu à l’aise, mais je vais tâcher de m’y essayer. (Sourire) Je souhaite apporter une certaine douceur, une finesse, dans l’édition de mes photos. Quelque chose d’assez poétique. Cela se traduit par des noirs peu prononcés afin de casser le côté trop dur et abrupt de l’image. J’aime aussi les couleurs subtilement chaudes, presque tamisées, un peu rosées et orangées. Presque pastel. Si j’avais le choix, j’aimerais que toutes mes photos ressemblent à un cliché automnal ! Quelle est ta méthode de travail ? Comment organises-tu tes shootings ?

Comment définirais-tu ta signature, ton style, celui qui fait que tes photos se démarquent et se remarquent ?

91 SI J’AVAIS LE TOUTESJ’AIMERAISCHOIX,QUEMESPHOTOSRESSEMBLENTÀUNCLICHÉAUTOMNAL!CELINEDUCRETTET celineducrettet.com CELINE DUCRETTET

Tout part d’une envie. L’envie de découvrir un nouvel endroit en randonnée. Je check alors la météo afin d’y accéder au moment où les conditions seront les plus propices à une belle photo. Je me montre notamment très vigilante à la hauteur des masses nuageuses, dans l’espoir de surplomber là-haut une mer de nuages. Ensuite, sur le terrain, je marche avec l’appareil en bandoulière et dès qu’un élément me tape dans l’œil, je shoote. Je ressens d’ailleurs quand cela va être fou. Cela me procure de la joie, de l’adrénaline. Je prends environ 300 photos par sortie. Tout n’est pas bon, évidemment. Mais il faut s’armer de patience si tu viens gambader avec moi ! Pour conclure, peux-tu nous plonger dans l’une de tes photos préférées ?

Elle est très récente. De juin dernier. Le ciel se découvre après une journée de pluie. Nous montons avec mon compagnon, photographe également, sur les hauteurs d’Avoriaz. Là, nous assistons au plus beau coucher de soleil qu’il m’ait été donné de contempler. Je shoote alors mon ami, au loin, débout sur les crêtes, les couleurs crépusculaires donnant l’impression qu’il surgit des flammes et que les nuages dansent devant lui.

CINÉMA PLAISIR FM 92

Une petite cabane en bois, accrochée aux Aravis, sur les hauteurs de La Clusaz. Un refuge de quiétude tiédie à la chaleur humaine. C’est là qu’Alex Remonnay, 25 ans, ancien skieur acrobatique à haut-niveau, a établi les studios de ‘Plaisir FM’, la radio-pirate qu’il anime chaque soir, avec cœur, passion et esprit. Au programme de ce remake de ‘Good Morning England’ depuis la Yaute : de belles images de ski, de la musique pour épicuriens et un message hédoniste. Entre un Cork 360 et un vinyle rock, Alex promeut en effet la simplicité heureuse par des discours qui font sens. Voici le scénario de ‘Plaisir FM’, le film à ne pas rater qui risque bien de diffuser ses bonnes ondes au High Five Festival comme un écho se propage dans la montagne.

LA RADIO-PIRATE DES BONNES ONDES

Reportage Baptiste Chassagne Photo Germain Favre-Félix

CINÉMA 93 PLAISIR FM

« Depuis toujours, je regarde des films de ski. Ils ont nourri ma passion : j’avais envie de faire comme les riders à l’écran ! J’avais même envie de faire mieux… Ce doit-être mon côté compétiteur. Je n’ai pas une réelle passion pour le cinéma mais je me suis découvert une fibre créative et la volonté de proposer des productions originales, qui sortent de l’ordinaire, dans un univers du film de ski où beaucoup de choses restent à inventer. Je me suis donc lancé. ‘Plaisir FM’ est mon 3ème court-métrage ! »

« Je suis un petit gars de la montagne. Comme tous les enfants d’ici, j’ai appris à skier en même temps que j’ai commencé à marcher. Après quelques années entre les portes de géant, j’ai rapidement bifurqué vers le ski freestyle. Ouvrir le show des X-Games étant gamin m’a mis des étoiles dans les yeux. À la suite de cela, je me suis inscrit dans une véritable démarche de performance en Slopestyle et en Big Air, que j’ai pratiqué à haut-niveau de 15 à 24 ans. J’ai 25 ans. Je suis donc de la génération ‘Candide’ (Thovex), l’icône locale. Je me suis mis au ski pour lui. Pour son talent, son attitude, sa vision. Or plus j’avançais dans ma carrière, plus le ski freestyle s’éloignait de ce dont j’étais tombé amoureux en observant Candide : la rondeur, l’esthétique, le flow, l’harmonie et les gros sauts. Aujourd’hui, le sport tend vers la gymnastique. On valorise le nombre de rotations et de ‘têtes en bas’. On pense plus à la performance qu’à l’art. Du coup, il y a un an et demi, j’ai décidé de passer à autre chose. Mais sans rancœur. Avec le sourire. Le ski freestyle demeure ma discipline de cœur. »

87,6 MHZ CANDIDE FM 89,1 MHZ TRANSITION FM MOI, JE NE FAIS PAS DE SKI PORN, MAIS DES FILMS AVEC UN SCÉNARIO QUE J’ÉCRIS ! J’AI 25 ANS. JE SUIS DONC DE LA GÉNÉRATION ‘CANDIDE’ (THOVEX), L’ICÔNE LOCALE. JE ME SUIS MIS AU SKI POUR LUI. POUR SON TALENT, SON ATTITUDE, SA VISION. CINÉMA PLAISIR FM 94

et il se démarque de ce qui a déjà été fait ! C’est la raison pour laquelle j’accorde autant de considération à l’écriture du scénario, car c’est à cet endroit que je peux exprimer toute ma créativité. Pour cette raison précise, ‘Plaisir FM’ représente le projet le plus important de ma vie. Il me tient à cœur. Ce scénario, je l’ai en tête depuis près de 5 ans. »

« De juin à la fin de l’automne, j’œuvre en tant que coach à la section freestyle du Club des Sports de La Clusaz, aux côtés de ‘Chouca’, mon ancien entraîneur, mon père spirituel. Après avoir été son poulain, je suis devenu son collègue. L’autre moitié de l’année, de l’hiver au printemps, je dédie 50% de mon temps à la création d’images pour mes films et l’autre moitié à mon entraînement, afin d’obtenir le monitorat de ski alpin. »

« Je ne suis pas musicien, mais plutôt mélomane. Un putain de mélomane ! Je me débrouille à la batterie, mais j’écoute la musique plutôt que je ne la joue. Cette passion me provient de mes parents : pour mes 10 ans, ils m’ont offert un album de Bob Marley. J’écoute de la musique toute la journée, du moment où le réveil sonne jusqu’à ce que j’aille me coucher, avec une préférence pour le rock, le jazz, le reggae, la musique électronique et le rap old school, ainsi qu’une affection toute particulière pour le stoner rock, mon style fétiche ! Tous les ans, je me rends en pèlerinage, au festival Hellfest, pour head banger sur du gros rock pendant plusieurs jours. Je collectionne les vinyles depuis mes 16 ans. Aujourd’hui, je dois en avoir près de 1500. Avec l’âge, je deviens tatillon : il faut que ce soient des originaux, du premier pressage. Pourquoi cette passion ? D’abord car la musique me procure du bonheur, mais aussi car je trouve qu’elle amplifie les émotions… Elle n’influence pas mon état d’esprit mais, au contraire, renforce profondément ce que je suis en train de vivre. Je choisis donc les morceaux en fonction de mon mood : si j’ai envie de foutre le bordel, je vais écouter Queen ; si j’ai du spleen, Murray Head ! »

« Moi, je ne fais pas de ski porn, mais des films avec un scénario que j’écris ! Le ski porn qui consiste à enchaîner les images spectaculaires sur un fond musical percutant, sans autre fil conducteur que ‘l’effet waouh’, je trouve ça trop facile, je m’ennuie un peu. Un bon film de ski, pour moi, il répond à deux caractéristiques : il raconte une histoire

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91,3 QUOTIDIENMHZ PEU COMMUN FM 94,8 MHZ BON FILM DE SKI FM 97,9 MHZ MÉLOMANE FM UN BON FILM DE SKI, POUR MOI, IL RÉPOND À DEUX CARACTÉRISTIQUES : IL RACONTE UNE HISTOIRE ET IL SE DÉMARQUE DE CE QUI A DÉJÀ ÉTÉ FAIT ! J’ÉCOUTE DE LA MUSIQUE TOUTE LA JOURNÉE, DU MOMENT OÙ LE RÉVEIL SONNE JUSQU’À CE QUE J’AILLE ME COUCHER. CINÉMAPLAISIR FM

100,5 MHZ RADIO PIRATE FM 102,2 MHZ SAGESSE FM COMME LA RADIO, LE SKI SE PARTAGE ! CINÉMA PLAISIR FM 96

« Au-delà de la qualité des sons – qui sont de véritables pépites chinées dans les tréfonds de labels indépendants – et des images de ski – que l’on sait au niveau – ‘Plaisir FM’ se distingue par le message et les bonnes ondes qu’elle diffuse. C’est une radio-pirate qui partage une véritable philosophie : l’animateur expose sa vision d’un lifestyle heureux et épuré. L’histoire d’un mec qui, entre deux titres, invite à vivre simplement. Le message est clair : jouir des plaisirs de la vie qui ne coûtent rien, sans aller dans les excès. Écouter un vinyle, se balader dans la nature, se faire à manger soi-même, passer un bon moment avec ses proches… »

« Il y a 5 ans, je me suis interrogé sur le projet qui me prendrait le plus aux tripes, celui qui me donnerait cette flamme pour m’investir pleinement. La réponse s’est imposée naturellement : j’ai envie d’être celui qui fait écouter de la musique aux autres. Pour cela, il existe 3 options : musicien, DJ ou animateur de radio. J’ai choisi la dernière et y ai reliée ma seconde passion : le ski. Cela faisait sens puisque, comme la radio, le ski se partage. À cela s’ajoute une fascination pour le film ‘Good Morning England’, qui m’a mis une claque. J’ai été captivé par cette troupe de trublions qui émet sa propre radio-pirate depuis ce cargo perdu dans les eaux internationales de la Mer du Nord, dans les années 70. Avec une admiration sans borne pour le « Comte », ce personnage ultra-charismatique qui par sa voix et son discours envoûte son auditoire. Tout cela a agi comme un déclic : dans mon prochain film, je serai l’animateur d’une radio-pirate qui balance ses sons et expose sa vision de la vie sur un fond de belles images de ski, à une audience fidèle, tous les jours, de 18 à 20h ! C’est ainsi qu’est née ‘Plaisir FM’. Le concept de radiopirate m’allait bien : nous, les freestylers, on a toujours été un peu rebelles. Au bahut, s’il y avait une connerie, le coupable était parmi nous ! »

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JE COLLECTIONNE VINYLES DEPUIS MES ANS. AUJOURD’HUI, JE DOIS EN AVOIR PRÈS DE 1500

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Vous l’aurez compris, ‘Plaisir FM’ est une radiopirate mais aussi une radio-fiction. Pour le moment en tout cas. Car le succès de son film pourrait permettre à Alex Remonnay de passer du rêve à la réalité et diffuser ses bonnes ondes pour de vrai, depuis les sommets.

J’AIMERAIS, VIA CE FILM, PLANTER UNE GRAINECHEZ LE SPECTATEUR : LE METTRE SUR LE CHEMIN D’UNE SIMPLICITÉ HEUREUSE

C’EST L’HISTOIRE D’UN MEC QUI, ENTRE DEUX SONS, INVITE À SIMPLEMENTVIVRE

« J’aimerais, via ce film, planter une graine chez le spectateur : le mettre sur le chemin d’une simplicité heureuse. Absolument pas sur l’aspect ‘donneur de leçon’, mais plutôt en mode : ‘Ah oui ! Ce n’est pas bête ce qu’il dit, et cela ne semble pas trop compliqué à mettre en œuvre, donc allons-y !’. ‘Plaisir FM’ rappelle et promeut les petits plaisirs de la vie, à travers un discours parfois critique, certes, mais surtout très hédoniste. Je rappelle que les plaisirs simples sont faciles d’accès, et à la portée de tous ! »

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« Je n’ai pas mené ce projet avec n’importe qui… Le coréalisateur, Rodrigue Llado, est mon ami d’enfance. Nous nous sommes rencontrés lorsque l’on avait 16 piges. On a fait les 400 coups ensemble. Il a rejoint l’aventure après des études dans l’audiovisuel à Genève puis quelques années à filmer le biathlon pour la télévision. Notre relation n’est pas qu’uniquement professionnelle. Cela offre une réelle profondeur au film. Ce n’est pas qu’un film de ski, c’est l’histoire d’une amitié ! »

104,7 FRÈRESMHZD’ARMES FM 106,4 MHZ POURQUOI CE NOM DE FILM FM ALEX REMONNAY www.instagram.com/alex_remonnay PLAISIR FM • Réalisateur : Rodrigue Llado, Alex Remonnay • Assistant réalisateur : Jerome Llado • Durée : 15min CINÉMAPLAISIR FM

150€oLivraisonertedèsd’achat Une vousd’expertséquipepourconseillerUn programme de exclusiffidélité Un cadeau o ert dès 150€ d’achat17 460 avis 4.64 /5 souspossibleRetours30 jours

Née il y a plus de quarante ans au cœur des Aravis, la marque TSL a fait du chemin depuis son premier modèle de raquettes, mais n’a jamais quitté la Haute-Savoie ! Au fil des décennies, TSL n’a cessé de faire évoluer ses modèles jusqu’à s’imposer sur la scène internationale grâce à des produits toujours plus techniques et innovants, en gardant toujours à l’esprit son cœur de métier : la passion des montagnes.

L’INNOVATION À L’ÉCHELLE DES MONTAGNES ET À TAILLE HUMAINE

LA FIXATION INSTINCT : LA LIBERTÉ EN UN TOUR DE MAIN

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Le respect de l’environnement comme objectif, la liberté comme moteur, TSL revient chaque hiver sur les pentes enneigées avec ses incontournables et indémodables modèles et des nouveautés pour accompagner au mieux tous les pratiquants de montagne. Cet hiver, la marque annonce deux nouveaux produits qui devraient faire parler d’eux encore

Chez TSL l’innovation technique a toujours été conditionnée par le respect de l’environnement, la durabilité des produits et une fabrication française et éthique. Tous les produits sont pensés sur les reliefs alpins, développés dans les bureaux annéciens, fabriqués en circuit court, dans un rayon de moins de 100 kilomètres à la ronde et sont réparables presqu’à l’infini ! TSL garantit de garder toutes ses pièces détachées pendant au moins dix ans pour des produits durables, pour un développement durable… C’est la signature de l’entreprise familiale : l’innovation durable.

Petit bijou d’innovation, la fixation Instinct révolutionne le monde de la raquette à neige en faisant disparaître le strapcheville. Grâce au système Boa, en un tour de roulette, le tour est joué ! La fixation s’adapte à votre pied et assure un maintien au talon et sous le pied, sur mesure. La structure souple de la fixation permet une ergonomie sans égale. L’Instinct vous accompagne sur chaque mouvement et déjoue chaque changement de terrain.

LA SMART : DU SEUIL DE SA PORTE

TSL

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AU FRONT DE NEIGE

TSL www.tsloutdoor.fr FABRIQUÉS EN CIRCUIT COURT, DANS UN RAYON DE MOINS DE 100 KILOMÈTRES À LA RONDE ET SONT RÉPARABLES PRESQU’À L’INFINI !

Nouveauté de l’hiver 22-23, la Smart est un hybride entre la raquette à neige et la chaîne de chaussures. Compacte, légère et très facile à mettre, la Smart se glisse facilement dans un sac ou dans un coin du coffre de la voiture pour être toujours à portée de pied pour marcher aux alentours de la station, du front de neige aux pistes damées. Disponible en trois tailles et en trois couleurs, la Smart s’adaptera à toutes les chaussures et à tous les goûts.

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3 LASOLUTIONSCHAUSSURE AUX 3 TÊTES

Si le freeride a le vent dans le dos, la majorité des skieurs passent encore de très belles journées sur les pistes. Parfois, et plus souvent qu’on ne le pense, ces journées ne se révèlent pas aussi parfaites que prévues pour nos pieds : inconfort, douleurs dues au serrage, tibia congestionné... Toutes ces douleurs furent le point de départ de la réflexion. Et le point final qui découle de ces heures de remue-méninge : La MACH 1.

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Bien que la marque soit centrée sur le skieur et son bienêtre, elle n’en oublie pas la chaussure, et surtout sa fin de cycle. Avec le programme RYB (Recycle Your Boots), le groupe souhaite faire partie de la solution, non du problème.

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UN

1224 kilomètres par heure, le mur du son, soit 340 mètres par seconde : la vitesse de Mach 1. Une barrière difficilement atteignable, et encore moins dépassable. Si aucun passionné censé ne voudrait skier à cette vitesse, les chaussures Mach 1 proposées par Tecnica se payent, elles, le luxe de dépasser d’autres limites. Elles se démarquent dans le cercle des souliers de ski de piste performance, en cassant les frontières, en brisant les codes pour se hisser au top, au sommet, celui du haut de gamme hivernal.

" TECNICA A SOUHAITE INSUFFLER CET ADN DU SUR-MESURE DANS UNE CHAUSSURE DE SERIE, GRACE A DIFFERENTES INNOVATIONS IDEALES POUR LES SKIEURS EXIGEANTS ˝ Mach 1 La

L’objectif final est d’assurer le fit parfait dès la sortie de la boîte. Les mots de Germain, responsable marketing de la marque en France, font écho à cette volonté forte du ’sur mesure’ de série. « Plus le chausson et la coque sont adaptés à la forme naturelle du pied, plus le fit et la performance se révèlent optimaux. » Sous un plastique, d’apparence sobre, se cachent bien des innovations pensées pour cet objectif. On y découvre notamment la technologie TDRIVE. Cette nouveauté apporte une connexion entre le collier de la chaussure et la coque. Cette dernière opère alors un travail invisible, gagnant en précision, aidant à aller plus vite sur la carre du ski, et ainsi vous permettre de skier plus longtemps et, in fine, bien mieux. chaussures de piste en ultravitesse

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Tecnica a souhaité insuffler cet ADN dans une chaussure de série, alliant performance et confort. Pour chaque pied, un besoin différent. Tecnica propose donc 3 largeurs de chaussons, allant du « Low volume » au « High volume » (de 98 mm à 103mm).

En s’appuyant sur leur réseau de revendeurs, il est donc possible de retourner ses vieilles chaussures de ski pour donner une seconde vie à ces dernières. Après tri et transformation, votre ancienne partenaire repart vers de nouvelles aventures, sans passer par la case déchet !

On l’imagine, le ‘sur mesure’ est difficilement déclinable à grande échelle.

UNE PERFORMANCE DIGNE MUR DU SON, POUR PIED

ACCOMPAGNÉIDÉALEMENT

« Le chausson intérieur est la clé du confort, et tous les magasins peuvent travailler leur chausson grâce à la technologie C.A.S. On pousse ainsi la personnalisation très loin. Le chausson est déjà préformé, afin d’obtenir un produit sur mesure, grâce à un service de qualité. » Ton avis sur la MACH 1 ?

« La chaussure a toujours évolué depuis sa sortie, et de façon très positive. L’ajout du Tdrive, de la technologie C.A.S ainsi que les corrections apportées par la marque ces années ont permis d’atteindre un super produit, performant et confortable ! »

TECNICA MACH 1 les chaussures de la gamme Mach 1. Flashez ici

Retrouvez

Pourquoi la technologie C.A.S est-elle intéressante à utiliser ?

" PLUS LE CHAUSSON ET LA COQUE SONT ADAPTES A LA FORME NATURELLE DU PIED, PLUS LE FIT ET LA PERFORMANCE SE REVELENT OPTIMAUX.

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« On est dans un contexte où il y un partenariat fort avec la marque, dont un vrai corner dédié à la marque ici au magasin. Cela apporte une vraie plus-value pour le client. Le shop a une réelle culture du bootfitting depuis longtemps et cela se ressent dans le service final. » Quel est selon toi l’intérêt d’un bootfitting ?

Nous sommes allés à la rencontre de Florian, responsable du rayon chaussures et bootfitter au magasin Snellsports, à Chamonix, pour recueillir le point de vue d’un professionnel et ses précieux conseils sur les meilleurs choix de chaussures et l’intérêt d’un thermoformage adapté : Peux-tu nous parler de votre relation avec Tecnica chez Snell ?

« De manière générale, c’est la solution idéale pour les skieurs. L’idée est surtout de partir sur les bonnes informations au départ. On s’adapte vraiment à la morphologie du pied et ses volumes : ce n’est pas au pied de s’adapter au chausson, comme on l’entendait avant. On utilise ensuite ce que la marque met à disposition pour le client, avec par exemple le C.A.S pour Tecnica. Le bootfitting apporte la réponse aux soucis de confort rencontrés depuis des années par les skieurs. »

Sur le marché depuis plusieurs hivers maintenant, et dorénavant déclinée sous ses 3 volumes différents, la MACH 1 fait réellement office de figure de proue pour les chaussures de piste de haut-niveau. Pour dépasser ses limites, pour respecter son confort sans contrepartie sur la performance, ou pour atteindre, qui sait, le mur du son, cette MACH 1 semble être l’alliée idéale de vos futures sessions de plaisir sur l’or blanc. Rendez-vous en magasin pour la découvrir, l’essayer, bootfitter, et l’adopter.

BOOTFITTING ET PERSONNALISATION : LE MOT DU PRO !

Le C.A.S - Custom Adaptative Shape - est en substance la différence, et la réponse, de Tecnica au monde aseptisé de la production en grande série. En faisant appel à un réseau solide de bootfitters formés et agréés à ces technologies, situés au cœur des meilleurs magasins dédiés au ski, la marque s’est dotée d’un outil surpuissant : l’humain.

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TELLE EST LA DEVISE DES HABITANTS DE LA CLUSAZ

Du cœur du village aux sommets enneigés, entres souvenirs et rêves d'avenir, La Clusaz défend les valeurs d'une montagne plurielle et créative et c’est ce doux mélange qui a donné naissance à la « Ride Mountain Culture » une philosophie, que chacun exprime à sa façon via…

Texte Carole Cailloux

Mais c’est quoi au juste la Ride Mountain Culture ? C'EST UNE PHILOSOPHIE, CELLE RICHESSELIBREMENTD'EXPRIMERSACRÉATIVITÉ,ÀTRAVERSLESÉLÉMENTSQUINOUSENTOURE.LADECETTECULTUREESTSADIVERSITÉ,LIÉEÀNOSMONTAGNESETÀSONHISTOIRE. 102

La Clusaz, c’est un p’tit village de montagne pas comme les autres, niché au cœur du massif des Aravis. En fait, La Clusaz, c'est à la fois un village, une station de ski et un mode de vie ! Entre traditions et innovations, La Clus’ (comme disent les anciens), est le lieu de rencontre de toutes les cultures. La Clusaz inspire sportifs, artistes, commerçants et artisans qui dessinent ensemble la montagne de demain !

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L’ARTISANAT

Avec le secret du GENÉPI, par exemple, que la Distillerie des Aravis, perpétue avec l’arrivée il y a quelques années, de Sarah et Romain Gauthier qui ont repris l’aventure. Et comme un génépi ne se boit pas seul, ils vous invitent à découvrir les coulisses de la fabrication de l’authentique liqueur dans « La seule distillerie qui existe au milieu des pistes ». Leurs spécialités ? Le génépi mais aussi l’eau-de-vie de poire et la liqueur de fruits. À consommer avec modération bien sûr ! Avec la star des plateaux de fromage, le célèbre REBLOCHON, emblème de la gastronomie du village. Visitez le Hameau des Alpes et découvrez l’histoire du village, la richesse culturelle et patrimoniale du territoire avec un espace ludique et scénarisé dédié au Reblochon Fermier, un musée consacré à l’évolution du ski, un four banal, des greniers traditionnels et une ancienne scierie. Le rebloch’ n’aura plus de secret pour vous.

MK LIKE 103 LA CLUSAZ PasadasPablo©

Le LCZ tour : La tournée cinéma et festive de La Clusaz à Lyon le 20 octobre, Paris le 11 novembre, La Clusaz le 3 décembre. Retrouvez l’équipe de La Clusaz en compagnie des athlètes de la station pour découvrir les dernières productions vidéo et pour un DJ set avec Radio Meuh pour une soirée qui sent bon le reblochon !

FWT), le célèbre , ou encore et les Soul Flyers. Cette passion pour la Ride se transmet de génération en génération. Forgée par les reliefs enivrants des Aravis, ces athlètes de génie se distinguent par leur style unique et leur créativité sans limite. Balme, ou le « jardin » de Candide Thovex, est le spot de backcountry par excellence ; un snowpark naturel géant où dômes, wind lips, step-up et autres hips s’enchaînent. On vient ici comme en pèlerinage ! La station compte un grand nombre de champions de Freeride grâce à ses différents programmes de formation de ski hors-piste. Trois écoles de ski (ESF, ESI, Evolution2), proposent des cours spécifiques à l’apprentissage et le perfectionnement de la pratique, mais aussi des cours pour se former à la sécurité pour prévenir les risques en montagne.

Boarder Line : Le 9 avril, l’équipe du Team Farté Aravis convient tous les skieurs pour une journée sportive ET surtout festive. Amateurs, athlètes nordiques ou encore membres des équipes de France de ski s’affronteront à nouveau sur un tracé créé spécialement pour l’occasion. Une course type « skicross », départ à 4, avec des skis de fond aux pieds. En bord de pistes, animations, concerts et petite restauration pour fêter la fin de saison.

Radio Meuh Circus Festival : La web radio 100% musique et 100% de la Yaute continue à faire son bonhomme de chemin. Depuis sa création en 2007, la meuh est la web radio la plus écoutée de France, exporte la ride culture aux quatre coins de l'Hexagone. Et parce que les montagnes de La Clusaz ne servent pas qu'à skier, mais aussi à danser, la prochaine édition vous donne rendezvous du 31 mars au 3 avril 2023 pour la onzième édition ! Défi Foly : Le 23 avril pour l’événement le plus déluré de l'hiver ! C’est une compétition un peu folle de waterslide. Le water slide c’est simple : il suffit de parcourir à skis, monoski, snowboard ou tout engin glissant similaire, la plus grande distance sur le Lac des Confins après une prise d’élan sur une pente raide et enneigée.

MK LIKE PIONNIER DU FREESKI ET DES NOUVELLES GLISSES, LA CLUSAZ OFFRE UN TERRAIN DE JEU EXTRAORDINAIRE POUR LES AMATEURS DE SENSATIONS FORTES 104

L’EVENEMENTIEL

LE PODCAST CHAVE FM

La Clusaz inspire les sportifs, les voyageurs, les gastronomes ainsi que les artistes ! Les sommets, forêts et alpages du domaine offrent une palette infinie aux âmes les plus créatives. Une nouvelle génération d'artistes talentueux offre de nouveaux points de vue sur la montagne… Germain Favre-Félix : Photographe

Passionné de glisse, Germain-Favre Félix cherche à confronter les paysages alpins aux différents mouvements des pratiques outdoor. Les mouvements du ski freestyle l'intéressent tout particulièrement. Joff Pollet-Villard, David Bonneville ou plus récemment Ben Buratti sont passés sous son appareil. Ses photos sont des tableaux d'une nature majestueuse et solennelle.

L’ART

LA!

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Cette jeune cinéaste place l’humain et l’environnement au cœur de son travail. À travers son film documentaire « Avenir », qui se déroule à La Clusaz, son village natal, elle questionne sur l'avenir de nos territoires de montagne. Elle puise d’ailleurs son inspiration des sommets et aime se réfugier dans le Bois de la Motte avec un carnet à la main. Pour elle, La Clusaz donne une impulsion, une énergie propice à avoir de l’ambition ; quel que soit le domaine : artistique, culturel, sportif, entrepreneurial… Un lieu qui permet de rêver et d’oser ! Vous l'aurez compris, La Ride Mountain Culture ne date pas d'hier et continuera d'exister grâce à la multitude de talents qui se croisent sur les sommets des Aravis CLUSAZ www.laclusaz.com

LES SOMMETS, FORÊTS ET ALPAGES DU DOMAINE OFFRENT UNE PALETTE INFINIE AUX ÂMES LES PLUS CRÉATIVES.

Laura Lardeux : Cinéaste

Immergez-vous dans la Ride Mountain Culture grâce à Chave FM, le premier podcast tout droit venu de La Clusaz ! Ce nouveau format, un peu plus intimiste, vous fera voyager au travers de récits d'habitants du village, d'athlètes, d'anciens champions… Épisodes disponibles sur toutes les plateformes en ligne.

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Pour opérer ce virage expert, Wedze a amorcé une initiative rare dans l’univers du ski alpin. D’un dérapage subtil, la marque a évité de dévaler tout schuss le schéma classique qui pousse d’habitude un passionné à choisir son ski. Avec la gamme BOOST 900R, Wedze a en effet pris la tangente et propose d’élire le complice qui accompagnera vos journées de glisse, non pas en fonction de votre gabarit, mais bien au regard de votre manière de skier préférée. Explications. La gamme BOOST 900R se décline en 3 modèles masculins et 2 féminins qui se distinguent chacun par un rayon de courbure qui leur est propre. Pour faire simple : vous aimez un certain type de virage ? Alors, choisissez le ski doté du rayon spécifiquement adapté à cette pratique préférentielle ! Pour rappel, le rayon d’un ski renvoie à la distance théorique qu’un ski peut parcourir au cours d’un virage. De ce fait, plus un rayon est court, plus le ski peut pivoter rapidement, mais il perd alors en stabilité à grande vitesse ce qu’il gagne en explosivité.

LA NOUVELLE GAMME PISTE BOOST 900R !

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Fidèle à l’ADN du groupe Decathlon et sa mission d’universalité visant à rendre le sport praticable par le plus grand nombre, Wedze, la marque dédiée à la glisse sur neige, s’est d’abord attachée à développer des skis à la fois performants et accessibles, plébiscités pour leur rapport qualité-prix imbattable. L’enjeu était donc de concevoir un ski qui soit imbattable tout court, capable de faire l’unanimité chez l’ensemble des skieurs experts grâce à sa stabilité, sa précision et sa réactivité à grande vitesse. Le défi est relevé avec cette gamme BOOST 900R qui positionne très clairement la marque Wedze au sommet des skis dédiés à la piste. Condensé de savoir-faire et d’innovation, les 3 skis hommes et 2 skis femmes sortis des ateliers de R&D installés à Passy, en Haute-Savoie, au pied du Mont-Blanc, ne peuvent que convaincre les adeptes du carving en quête d’excellence et ainsi prouver que, non, Décathlon ne s’adresse pas uniquement aux skieuses et skieurs de niveau débutant et intermédiaire.

UN SKI DE PISTE D’EXCELLENCE

CHOISIR VOTRE SKI DE PISTE, NON PAS EN FONCTION DE VOTRE GABARIT, MAIS BIEN DE VOTRE MANIÈRE PRÉFÉRÉE DE SKIER !

Jeremycalvo©

Jusqu’alors réputée pour l’accessibilité et la polyvalence de ses skis, Wedze casse les codes et réalise un virage –précis et maitrisé – en direction des skieurs experts. En effet, avec les skis BOOST 900R, sa nouvelle gamme dédiée à la piste, la marque du groupe Décathlon, installée au pied du MontBlanc, délivre 3 skis masculins et 2 skis féminins de très haut-niveau basés sur un concept fort : permettre au passionné expert de choisir son acolyte, non plus en fonction de son gabarit, mais selon sa façon de skier et découper la piste. Pour chaque virage de prédilection, godille ou grandes courbes, correspond un ski avec le rayon de courbure adapté. Immersion au Camp de Base, là où l’innovation va à fond la forme. Véritablement. VIRAGE EXPERT

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À CHAQUE SKIEUR, SA COURBE ET SON RAYON

UN BEL OBJET, TECHNIQUE & ÉLÉGANT

Pierre Bozzolo, chef de produit, conclut le portrait de la gamme qu’il a développé en soulignant « leur très gros moteur » et « leur finition particulièrement aboutie ». Car au-delà du concept novateur lié au rayon de courbure, les BOOST 900R arborent également un noyau intégral en bois de hêtre et peuplier, un tissage en fibres de verre et carbone ainsi que des chants de mélamine qui assurent aux skis un transfert d’appuis ultra-tonique et une véritable noblesse dans la conception de ce bel objet.

Découvrez

RAYON 14.5 TAILLE 176CM RAYON 11.1 RAYON 11.9 RAYON 13.8RAYON 12.8 TAILLE 156CM TAILLE 171CMTAILLE 161CM TAILLE 166CM

WEDZE BOOST 900R toute la gamme Boost 900R. Flashez ici

Jeremycalvo©

De ce concept inspiré de la haute-couture, pour trouver chaussure parfaite à son pied, naissent donc 3 modèles :

• Le XTR ‘extra short turn’. Le ski au rayon de 12,8 m pour virer très court, avec une extrême réactivité dans les terrains les plus étroits. Très incisif, il se destine à celles et ceux qui aiment multiplier les virages jusqu’à en avoir mal aux cuisses. Mais qui une fois en bas ne souhaitent qu’une seule chose : remonter !

• Le MTR ‘mid turn’ a été conçu – avec son rayon de 14,5 m – pour tailler de grandes courbes et découper la piste en carvant d’un bout à l’autre de celle-ci à des vitesses élevées.

LE TRIO DE L’HIVER

• Le STR ‘short turn’ se révèle le plus polyvalent de la gamme avec son rayon de 13,6 m. Performant peu importe le terrain et la qualité de la neige, il s’adresse à ceux qui aiment enchainer les petites et les moyennes courbes, en variant l’amplitude.

WEDZE CASSE LES CODES ET RÉALISE UN VIRAGE – PRÉCIS ET MAITRISÉ – EN DIRECTION DES SKIEURS EXPERTS.

Il apparait comme l’arme ultime pour les skieurs experts qui savent ce qu’ils veulent : du ski de piste fluide et puissant, au contact de la neige.

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VIVRE INTENSÉMENT en plongeant dans la neige fraîche de Saint-Gervais Mont-Blanc MolinierB.Gervais,StOTphotosCrédit400km de pistes face au www.Mont-Blancsaintgervais.ski DOMAINE SKIABLE www.saintgervais.com OFFICE DE TOURISME

2H DE FILMS POUR

Upurkushun. Huit jeunes français emmenés par Aurélien Lardy partent en expédition au Pérou pour voyager, découvrir et rider des sommets à 6 000 mètres d'altitude

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EN TOURNÉE.

PROGRAMME :

HAGLÔFS

L’ADN DE HAGLÖFS EST AMENÉ À SON PAROXYSME, AU TRAVERS DE CES LÉGERS.PRODUITS

gamme LIM Z T www.haglofs.com

LIM Z T, TOUCHER LE SOLEIL SANS SE BRÛLER

Si Icare s’est brûlé les ailes à vouloir trop s’en approcher, l’enseigne maitrise au travers de sa capsule LIM Z T tous les paramètres de la performance, quitte à toucher le soleil de sa collection LIM Zénith. En créant une ligne de produits communs, allant du baselayer à la hardshell, la capsule apporte une véritable offre nouvelle, tout en conservant l’ADN puissant du « H ». Le concept, simple en apparence mais véritable défi technique à relever, revient à inclure une ligne de respirabilité commune aux produits, matérialisée par la couleur rouge sur les produits, optimisant ainsi les performances de chaque vêtement entre eux et de chaque couche du « layering ». Pour résumer ce travail proche du stakhanovisme, on pourrait utiliser la métaphore des poupées russes, adoptant ainsi un socle commun, et se complétant parfaitement entre elles.

L’EXPRESSION D’UNE VISION

Découvrez de la

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les différents produits

Comme le dit bien Patrick Blary, responsable de la marque en France : « faire le produit le plus léger, le plus performant, le plus compressible etc. n’amène jamais qu’un sentiment d’inachevé… ». Le mieux étant l’ennemi du bien, la marque applique donc cette maxime à la lettre dans sa collection LIM, où le Less Is More prend tout son sens. On ne revendique pas cette ultra performance où la première place du podium prime, cependant LIM représente le meilleur compromis entre performance et intensité, entre minimalisme et efficacité des produits. Avec 150 références et un positionnement de haut de gamme, l’ADN de Haglöfs est amené à son paroxysme, voire à son zénith, au travers de ces produits légers.

LESS IS MORE, PROMESSE D’UNE PERFORMANCE MINIMALISTE

Définir la norme là où elle n’existe pas, et trouver la passion dans l’invisible, celui du grand air, telle est la nature de Haglöfs. La marque au H si reconnaissable est fondée il y a plus de 100 ans en Suède par Wiktor Haglöfs. Être « outsider par nature » est une façon de vivre, plus qu’un mantra. On parle ici de nature avant de parler de rivalité, car Haglöfs peut se targuer d’avoir quelques années d’expérience dans l’Outdoor. Si la « marque au H » n’a plus rien à prouver, elle ne se contente jamais de sa zone de confort.

FOCUS SUR LA FUTURE SÉRIE LIM ZT

MK LAB

SERIES LIM Z T DecrouxMathis©

Au travers de cet ambassadeur, Haglöfs trouve donc l’expression même de la vision de LIM Z T, où le trop en faire laisse place au minimalisme, où le « bien pensé » permet l’économie du surplus, où le goût de l’aventure passe avant la performance, sans la renier, comme si les deux sujets devenaient conjoints, familiers, avant de se lier.

LIM Z T

Si Haglöfs ouvre la voie des possibles et le champ des innovations avec la recherche du sommet, François Montuori, ambassadeur par excellence de la marque, permet à la capsule LIM Z T de prendre essence, naissance, et de s’enflammer du rouge signature de la série. Il sublime en effet les produits depuis cet hiver au travers de ses nombreuses activités dédiées à la montagne. Tantôt accroché à quelques suspentes et une voile, puis lié à la vie par des piolets et une corde, ou bien sur des skis quand il ne peut assembler tout cela, François représente à lui seul l’ADN de ce Zénith qui éclipserait n’importe quelle lune. Preuve en est que parfois, moins permet de mener à plus. Moins de produits, plus de libertés ?

MOINS DE FATIGUE, PLUS DE PRÉCISION, PLUS DE SÉCURITÉ, PLUS DE PLAISIR !

Tous les héros ont un accessoire fétiche, un attribut qui fait leur force, un costume, une arme, une potion… Un petit quelque chose qui leur donne des ailes ! Le Ski-Mojo pourrait être au skieur ce que l’ambroisie était aux dieux de l’Olympe ou ce que la potion magique est à Astérix : un petit coup de pouce pour décupler sa force et son plaisir !

L’endurance apportée par le Ski-Mojo procure une réserve musculaire sur sa journée de ski ce qui permet de mieux contrôler ses trajectoires et d’être plus réactif sur ses skis.

Quand on aime, on ne compte pas ! Et quand on aime le ski, on ne veut pas compter les heures ou les jours, on veut skier le plus possible, tout simplement ! Skier du petit matin à la tombée de la nuit, skier sans s’arrêter, skier tous les jours… Alors, quand la fatigue vient nous couper les jambes dans notre élan sur une neige éclatante à perte de vue et nous contraint à déchausser, on aimerait avoir un super-pouvoir pour faire fi de la fatigue et pouvoir continuer sans modération sur les pistes ! Et si cette recette magique existait ? Et s’il était possible de vaincre la fatigue musculaire engendrée par la pratique du ski ? C’est le défi que s’est lancée il y a une dizaine d’années l’entreprise française Ski-Mojo : concevoir un bouclier anti-fatigue pour les skieurs et snowboardeurs.

attelle, l’exosquelette du Ski-Mojo relie les hanches à l’aide d’un harnais à la chaussure de ski et permet à chaque flexion d’emmagasiner de l’énergie grâce aux ressorts du mécanisme pour la restituer lors de l’extension. Ainsi avec le Ski-Mojo, un skieur de 90 kilos par exemple, n’aura alors plus que 60 kilos à porter sur ses skis ! Allégé de trente kilos, la fatigue se fera beaucoup moins ressentir et le plaisir et l’adrénaline de la descente pourra se prolonger d’autant plus. Grâce au Ski-Mojo, vous pourrez skier non-stop, plus longtemps et enchaîner plus facilement les journées de ski. À l’instar du vélo électrique dans le milieu du cyclisme, le système (quant à lui, purement mécanique) du Ski-Mojo apporte une certaine confiance sur ses skis, on se sent plus fort, plus endurant, plus résistant, on peut alors se permettre des pleines et intenses journées de ski ! Au-delà du bénéfice pour les muscles, le Ski-Mojo permet aussi de soulager les articulations, notamment celles des genoux et des hanches, très sollicitées dans la pratique du ski et du snowboard. En effet, en venant alléger le poids ressenti sur les articulations, le Ski-Mojo réduit considérablement les éventuelles douleurs articulaires ou ligamenteuses.

Le Ski-Mojo s’inspire des hautes technologies développées dans l’armée et dans l’industrie de pointe pour offrir au grand public un exosquelette unique au monde pour skier sans limite ! Grâce à un système de ressorts, cette orthèse nouvelle génération permet d’alléger d’un tiers le poids ressenti dans les jambes tout en absorbant les chocs et les vibrations de la glisse. À la différence d’une simple

UN POUREXOSQUELETTEVAINCRELA FATIGUE

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Q MK LAB SKI-MOJO

SKIEZ PLUS LÉGER, SKIEZ PLUS LONGTEMPS, SKIEZ PLUS INTENSE !

L’ESSAYER, C’EST L’ADOPTER !

Un exosquelette anti-fatigue et anti-douleurs pour pourvoir skier toute la journée, tous les jours, sur toutes les neiges, à tous les âges, difficile à croire ? Alors pourquoi ne pas l’essayer ? Le Ski-Mojo est proposé à l’essai sous forme de location-vente dans tous les magasins revendeurs : une location à la journée, déduite du prix en cas d’achat. 90% personnes ayant testé le Ski-Mojo l’ont adopté ! À vous de tester !

La glisse devient alors beaucoup plus précise, plus agréable et les aspérités de la neige et du relief sont moins subies. Vous pourrez travailler votre style et votre technique sur toutes les neiges tout au long de la journée.

MK LAB 113 SKI-MOJO

UN CONTINUERDEPOURPOUVOIRSUPER-FAIREFILAFATIGUEETPOUVOIRSANSMODÉRATIONSURLESPISTES ENFABRIQUÉFRANCE UN SKIEUR DE 90 KILOS PAR KILOSN’AURAEXEMPLE,ALORSPLUSQUE60ÀPORTERSURSESSKIS! SKI-MOJO www.ski-mojo.ski

LE SKI-MOJO POUR TOUS LES SKIEURS !

Skieur occasionnel ou skieur assidu, skieur débutant ou skieur chevronné, skieur de piste ou skieur de poudreuse, jeunes et moins jeunes skieurs et bien-sûr, l’ensemble décliné au féminin, le Ski-Mojo conviendra à tous les profils de skieurs et skieuses et s’adaptent facilement à toutes les morphologies adultes. Ergonomique et discret, il peut se porter aussi bien dessus que dessous le pantalon de ski. Les snowboardeurs et snowboardeuses pourront aussi et tout autant apprécier les bienfaits du Ski-Mojo dans leurs mouvements.

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CARNET DE VOYAGE POLAR LINES

AUX CONFINS DE LA PENTE RAIDE, SUR L’ÎLE DE BAFFIN POLAR LINES

CARNET DE VOYAGE 117 POLAR LINES

Reportage Baptiste Chassagne Photo Mathis Dumas

Appréhender l’Arctique artistique. Vivre le bout du monde épique et esthétique. Voici le projet d’une cordée composée de deux skieuses et deux alpinistes américaines qui se sont données pour mission d’aller rider les couloirs les plus reculées du monde, sur ce petit bout de terre hostile et reculé qu’est l’île de Baffin. Une île de Baffin qui rime avec confins. Cela tombe bien. Car il s’agit bien d’aller aux confins du monde et de l’être humain pour découvrir ce qui s’y cache véritablement, au plus profond, là où le vrai affleure. Mathis Dumas, le photographe qui trimballe son appareil photo ou d’autres n'accrocheraient pas le piolet, était là pour capter l’instant. Et nous le raconter. Après avoir été dessinées dans la poudreuse, voici les Polar Lines couchées noir sur blanc.

CARNET DE VOYAGE

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Baffin est une île des superlatifs. Elle est l’une des plus : sauvages, vastes, désertes, éloignées, méconnues, hostiles, magiques… Grande comme l’Espagne, peuplée comme trois villages du Sud de l’Hexagone, l’île située à l’Ouest de l’archipel arctique se démarque par sa topographie atypique et la rudesse de ses conditions météorologiques. Avec sa densité de population atteignant 0,02 habitant au km2, l’île offre plus de chances de tomber sur un phoque, une baleine, un bélouga, un morse, un caribou, un loup ou un ours polaire que sur un être humain. Recouvert de glaciers et surmonté de reliefs pouvant atteindre jusqu’à 2591 m à son point culminant - le Penny Ice Cap - cet immense fragment de granit déniché par le navigateur William Baffin au XVIIème siècle propose un cadre mystique et des couloirs abrupts à tous les aventuriers qui y auront hasardé le bout de leur nez. Gelé. Par -15°C. Quand il fait chaud.

LA TERRE DE BAFFIN

Brette Harrington, Hilaree Nelson, Emily Harrington, Christina Lustenberger

CE N’EST PAS LE MÊME SKI QUE CHEZ NOUS. LÀ, IL S’AGIT DE REMONTER DES COULOIRS DE 1000 À 1500 MÈTRES DE DÉNIVELÉ POSITIF, CREUSÉS DANS LES BIG WALLS.

« Le projet était de rider des couloirs, en fonctionnant en étoile autour de notre camp de base, positionné stratégiquement à proximité du Sam Ford Fjord, au pied d’un glacier, à l’abri du vent et à équidistance des principaux couloirs. Ce n’est pas le même ski que chez nous. Là, il s’agit de remonter des couloirs de 1000 à 1500 mètres de dénivelé positif, creusés dans les Big Walls, d’immenses parois de granit gorgées de cette neige fraîche qui vient s’y engouffrer grâce au vent, pour ensuite les descendre. Du ski de pente raide en somme. Les approches se faisaient en ski de rando ou en skating, depuis le campement. Physiquement, les journées étaient denses. »

POLAR LINES

« J’ai été missionné pour documenter l’expédition en tant que photographe et film maker. Mon rôle, c’est de créer du contenu pour raconter combien cette expérience était incroyable. Capturer les émotions et les transmettre. Pour cela, j’étais accompagné d’un ami, Jordan Manoukian, et Drew Smith. Avec le recul, le contexte a facilité notre métier. La mission était presque simple au regard de mes précédents voyages au Pakistan ou en Himalaya. À Baffin, tu es tout le temps en action, tu rides dès le premier jour : tu n’as pas besoin d’acclimatation, contrairement à la très haute-altitude. Et le fait de se trouver au Canada favorise grandement la logistique. »

LES 4 ATHLÈTES DE L’EXPÉDITION

LA MISSION

LA GLISSE

119 CARNET DE VOYAGEPOLAR LINES

« Sur l’île de Baffin, il fait si froid que les précipitations de neige sont très rares ! Sur l’année, il ne doit pas tomber plus de 2 mètres cumulés, donc presque rien. Néanmoins, à la différence de chez nous, le froid conserve cette neige sur le long terme et lui garantit une super qualité. Nous avons ridé des couloirs recouverts grâce au vent de 30 à 40 cm de poudre. »

« Ce n’était pas seulement une aventure, mais une véritable expédition. Pas uniquement un projet de film, mais un projet de vie pour les 4 athlètes que nous avons accompagnées. Le terme ‘expédition’ prend tout son sens dans la dimension extrême de ce voyage. Pendant un mois, tu évolues en milieu hostile. Tu te retrouves loin de tout, exposé au froid et aux ours polaires, à 6 ou 7h du premier village inuit et 3 jours du premier hôpital. Tu n’as pas le droit à l’erreur. Il ne faut pas se blesser. »

LA NEIGE L’EXPÉDITION ON AVAIT PRIS DES LINGETTES POUR S’OCTROYER UN BRIN DE TOILETTE, MAIS DÈS LA PREMIÈRE NUIT, LE PAQUET S’EST TRANSFORMÉ EN BRIQUE DANS LA TENTE, LORSQUE TU TE COUCHES, IL FAIT -17°C CARNET DE VOYAGE POLAR LINES 120

LA

MAJEUREDIFFICULTÉTU TE RETROUVES LOIN DE TOUT, EXPOSÉ AU FROID ET AUX OURS POLAIRES, À 6 OU 7H DU PREMIER VILLAGE INUIT ET 3 JOURS DU PREMIER HÔPITAL. TU N’AS PAS LE DROIT À L’ERREUR CARNET DE VOYAGEPOLAR LINES

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« Le froid est prédominant. Je n’ai jamais eu aussi froid, aussi longtemps, en permanence. Tu apprends à vivre avec cette sensation. Certes, au niveau de l’océan, tu ne subis pas la fatigue liée à la très haute-altitude, néanmoins, le froid se révèle extrêmement énergivore, éreintant d’un point de vue physique et nerveux. Dans la tente, lorsque tu te couches, il fait -17°C. Le moindre geste du quotidien devient compliqué. On avait pris des lingettes pour s’octroyer un brin de toilette, mais dès la première nuit, le paquet s’est transformé en brique. Il nous a fallu 5 jours pour les réchauffer. Tout devient mission. Le moindre besoin essentiel. Boire, manger, dormir… Une anecdote ! Il faisait si froid que même branchées, les batteries de nos appareils se déchargeaient. Un délire ! »

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CARNET DE VOYAGE POLAR LINES 124

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« Dans ce contexte, dont on se doutait et pour lequel nous avions signé, nous avons bénéficié d’énormément de chance. Dame Nature s’est montrée clémente et nous a offert des conditions d’une stabilité incroyable : froid glacial mais grand soleil, avec un vent modéré par rapport à ce que cela peut donner habituellement. »

« J’ai été impressionné par le niveau technique, le niveau de performance mais surtout le niveau d’engagement de ces 4 rideuses. Brette Harrington et Christina Lustenberger ont même réalisé l’ouverture d’un couloir sur laquelle j’ai refusé de les accompagner, ne me sentant pas les capacités dans ces conditions. Il fallait skier la partie supérieure, tirer des rappels pour passer le sérac central avant de rider à nouveau en bas. J’ai été soufflé par leur détermination. Mais aussi par leur robustesse. Leur motivation n’a jamais flanché, malgré la rudesse de l’expédition. Elles ont conservé une magnifique chaleur humaine à l’intérieur malgré le froid extérieur. Comme si une flamme les animait en permanence. Ce couloir, elles l’ont d’ailleurs nommé Polar Moon. C’est la plus belle ligne polaire qu’elles ont réalisée. »

« Mon meilleur souvenir, ancré à jamais, est d’avoir ridé le mythique couloir Polar Star, recouvert de poudreuse, au soleil couchant. À 11h du soir. J’ai rarement vu une telle lumière. »

« Pendant 3 semaines et demie, nous n’avons croisé personne. Nous avons vécu en microcosme, en autarcie. Quatre athlètes américaines, trois photographes-vidéastes et un inuit, le local de l’étape, dont la mission était de nous aider sur le camp, de nous guider au besoin et de nous protéger des ours polaires. Si nous n’avons croisé personne, nous avons cependant aperçu au loin un alpiniste polonais entrain d’ouvrir une voie sur l’un des Big Walls les plus imposants de l’île. Nous avons appris par la suite qu’il était resté 35 jours, seul, à grimper cette paroi. »

LA CHANCE LA CLAQUE L'IMAGE LA SOLITUDE ELLES ONT CONSERVÉ UNE MAGNIFIQUE CHALEUR HUMAINE À L’INTÉRIEUR MALGRÉ LE EXTÉRIEURFROID BRETTE HARRINGTON ET CHRISTINA LUSTENBERGER ONT MÊME COULOIRL’OUVERTURERÉALISÉD’UNSURLAQUELLEJ’AIREFUSÉDELESACCOMPAGNER,NEMESENTANTPASLESCAPACITÉSDANSCESCONDITIONS MATHIS DUMAS www.mathisdumas.com POLAR LINES • Réalisateur : Jordan Manoukian • Production : Mountains Legacy Film • Durée : 16min CARNET DE VOYAGEPOLAR LINES

MK LAB 126 PLUM SPLITBOARD

Arrivé timidement en France il y a une trentaine d’années pour répondre à l’envie des précurseurs de s’aventurer au-delà des domaines skiables, le « splitboard » a aujourd’hui le vent en poupe. Une discipline tendance, qui connais une forte croissance. Les pratiquants étant de plus en plus nombreux, l’offre produits s’est étoffée afin de répondre à leurs attentes.

SPLITBOARD

Selon Tal, « le snowboard ou splitboard hardboot c’est la pratique, comme son nom l’indique, avec des chaussures à coque rigide, type chaussures de ski. Historiquement c’est la pratique qui a une image très alpine, type carving ou pente raide. » Cependant, pour lui, les avantages qu’apportent le hardboot en termes de facilité de manipulations, de confort, sécurité et précision ne doivent pas être réservés seulement à une élite de splitboardeurs experts : « en ayant développé une fixation dédiée au hardboot pour Plum, j’étais convaincu qu’il y avait quelque chose à faire pour rendre le matos plus polyvalent et joueur. Ce qui existait jusqu’à lors contribuait malheureusement à faire du hardboot une pratique réservée aux experts, et à la haute montagne ».

LE HARDBOOT, KESAKO ?

LE

Petit retour en arrière, lorsqu’en 2014, PLUM lance avec Tal (déjà lui) le modèle « Feyan ». La première fixation fabriquée en France et dédiée au splitboard avec comme atout principal, un passage simple et rapide du mode montée au mode descente. Ces derniers s’unissent dans un projet commun et une vision semblable : faciliter la, ou plutôt les pratique(s) du splitboard. Cela passe notamment par le développement d’une gamme complète de fixations couvrant toutes les pratiques. Et c’est en 2018 que sort la PLUM SOK, petite dernière de la gamme, dédiée aux chaussures rigides et donc au splitboard « hardboots ». Pour Tal, splitboardeur depuis 30 ans ; « le développement de cette fixation SOK a été une vraie révélation sur la facilité des manipulations et le gain de poids : 2 fois moins de gestes à effectuer et 500g de moins ! Le tout, en conservant les avantages du mécanisme PLUMsplitboard qui permet notamment de resserrer sa board en descente. Depuis ce jour, je suis convaincu que la combinaison optimale chaussure-fixation passe par une coque plastique rigide, et je n’ai d’ailleurs plus jamais fait marche arrière dans ma pratique perso. Je me suis donc très vite rendu compte qu’il fallait agir sur le développement de chaussures spécifiques au hardboot. En effet, il fallait à l’époque utiliser des chaussures de ski de rando, performantes en montée mais qui offrent des sensations bien loin de celles du snowboard en descente. Des fixations hardboot sans chaussures spécifiques, c’était un peu comme rider un VTT avec des pneus de vélo de route ». Alors concrètement, comment ça marche le combo fixation et chaussure harboot ? Pour Tal, le point de départ était de fusionner le meilleur des deux mondes : « le but était de réfléchir à la combinaison chaussurefixation pour la rendre la plus performante possible. A la montée, les avantages d’une chaussure de ski qui permet d’avoir du maintien en dévers, une bonne tenue du ski, du débattement, un cramponnage rapide… à la descente, ces mêmes chaussures de ski apportent puissance et précision mais il fallait réussir à leur apporter le toucher de neige qui leur fait grand défaut. » C’est ainsi que naît la marque KEY EQUIPMENT et son modèle de chaussure DISRUPTIVE ; la chaussure de splitboard à coque plastique qui casse les codes en libérant la cheville à la descente. Sans prétendre révolutionner le splitboard, l’arrivée en 2018 de la fixation SOK et plus récemment de la boot DISRUPTIVE marquent donc un tournant dans la pratique. Selon « Tal », l’avenir du splitboard s’annonce radieux. On peut donc compter sur lui et sur PLUM pour continuer d’œuvrer au développement de la discipline.

DES FIXATIONS HARDBOOT SANS CHAUSSURES SPÉCIFIQUES, C’ÉTAIT UN PEU COMME RIDER UN VTT AVEC DES PNEUS DE VÉLO DE ROUTE VERS DE HORIZONSNOUVEAUX

Comment ? En leur proposant un matériel toujours plus léger, efficace et innovant. Et dans ce milieu, deux noms émergent : Plum, la marque experte des fixations lights ; et Christophe Etallaz, pionnier de la discipline et désormais concepteur de chaussures hardboot. Rencontre avec ce dernier, dit « Tal », la petite main qui régale le milieu de réflexions et d’innovations.

COMBINER PERFORMANCE

ET EFFICIENCE

La chaussure : L’offre en chaussure splitboard hardboot est aujourd’hui (très) limitée et la Disruptive de KEY EQUIPMENT est la seule à offrir la souplesse d’une chaussure classique (softboot) en descente.

LE

PLUM SPLITBOARD Découvrez toute la gamme de fixations. www.fixation-plum.com KEY EQUIPMENT Découvrez la chaussure de splitboard. www.key-equipment.com Marion Haerty et la hardbootfixationde laPlumsplitboardchez:SOK

La split : De manière générale, choisir une planche plus courte que ce qu’on a l’habitude de rider en snowboard pour avoir une planche plus maniable, plus polyvalente et plus légère. A présent, le panel de modèles est très large et permet à chaque pratiquant de choisir la board qui lui convient le mieux.

La fixation : Toute l’énergie que l’on va économiser à la montée permettra de mieux profiter de la descente. Le modèle SOK (PLUM) offre un grand confort à la montée, tant au niveau du poids qu’au niveau de sa facilité d’utilisation. C’est la seule fixation hardboot du marché avec laquelle il est possible de monter, mais on peut aussi la mettre dans le sac et monter avec une butée de fixation de rando à insert, type Plum PEKYE.

AMBASSADRICE PLUM

L’indispensable : Être snowboardeur ! On ne s’invente pas spécialiste en un claquement de doigt. Avant de pratiquer le split, il est primordial d’être déjà un bon snowboardeur sur piste.

Pourquoi pratiquer le splitboard ?

Plutôt hardboots ou softboots ?

Je me rends compte que le hardboot permet d'envisager beaucoup plus de choses, que ça renforce le sentiment de sécurité grâce notamment à la très bonne tenue latérale qui facilite le passage dans les dévers. La Disruptive est d’ailleurs parfaite pour cela. Elle favorise grandement l’économie d’énergie en montée. Derrière, on peut tout envoyer en descente.

MK LAB 127 KEY EQUIPMENT

Ton matériel idéal pour aller faire du split, c’est quoi ?

DE CETTE FIXATION SOK A ÉTÉ UNE VRAIE RÉVÉLATION SUR LA FACILITÉ DES MANIPULATIONS

« PRATIQUE & MATOS » POUR LE SPLITBOARD « HARDBOOT »

MARION

PAROLE D'ATHLÈTE AVEC HAERTY,

Ma planche préférée est sans aucun doute la « After hours » de chez Rossignol. Une planche parfaite pour le hors-piste et qui s’adapte à tous types de conditions. Ajoutez à cela la chaussure Disruptive avec les fixations SOK de chez PLUM dont je ne me sépare plus depuis que je les ai essayées, et vous êtes au top. DÉVELOPPEMENT ET LE GAIN DE POIDS : 2 FOIS MOINS DE CONSEILS

L’immense avantage de cette pratique est le sentiment de liberté qu'elle procure et les accès privilégiés qu’elle nous permet d’atteindre. Des traces vierges, des endroits coupés du monde et loin de tout. Des privilèges jusqu’alors réservés au ski de rando !

Le compromis ultime réside-t-il dans la liberté à ne pas avoir à choisir ? C’est pour répondre à cette question qu’a été créé le Hustle : réunir le meilleur des deux mondes du ski pour obtenir probablement l’allié idéal de beaucoup de skieurs. Un ski à la fois léger, mais suffisamment rigide, joueur mais assez maniable, sportif mais pas trop exigeant. Une shape similaire au célèbre Rustler, bien qu’avec une construction allégée, confère au Hustle un avantage non négligeable en pente et lorsque le dénivelé s’annonce délicat. La fibre de carbone remplace le titane, permettant ainsi un vrai gain de poids tout en conservant des éléments indispensables de la réussite de Blizzard en hors-piste.

COMPROMIS,

" SUR

L’ENTRE DEUX MONDES

" LE COMPROMIS ULTIME RESIDE-T-IL DANS LA LIBERTE A NE PAS AVOIR A CHOISIR ? C'EST POUR REPONDRE A CETTE QUESTION QU'A ETE CREE LE HUSTLE.

˝ 128

MK LAB HUSTLE

TESTÉ DANS LE VRAI

Ces skieurs, et skieuses, nous avons d’ailleurs souhaité obtenir leur avis, afin de nous appuyer sur des témoignages aussi rares que précieux quand il s’agit de tests en « vraies » conditions.

ENTRE DEUX MONDES

Le Blizzard. Un vent froid, violent, hostile. Des conditions hivernales, de la neige, et un monde du dehors recouvert de blanc. La montagne s’en accommode sans broncher, les skieurs, eux, sortent après la tempête, là où le ciel bleu s’invite. Longtemps destiné aux pistes damées, le ski s’ouvre depuis de nombreuses années maintenant à la « vraie » montagne, aux espaces libres et préservés. Tantôt ski de piste ou ski de freeride, les marques suivent ces tendances pour espérer coller aux attentes et besoins des amoureux de l’or blanc. Blizzard, la marque cette fois-ci, s’inscrit dans cette vague de fond et se démarque par la qualité de ses gammes de skis, destinés parfois à la piste, parfois au freeride, et parfois, comme avec le ski Hustle, à ces deux mondes de façon simultanée.

« J’ai eu la chance de tester le Hustle 11, le plus large de la gamme, l’hiver dernier. Il est donc vraiment joueur en poudreuse et dans la neige fraiche. Pour moi la sortie idéale avec ce ski, c’est par exemple une randonnée depuis le haut des pistes, en ajoutant 300 à 400 m de dénivelé pour s’approcher d’une belle pente de poudreuse fraiche ! » Elle ajoute ensuite, enthousiaste : « Pour les bons skieurs c’est évidemment plus light que le Rustler, on peut dire que c’est son petit frère. C’est un ski que je garderais dans mon armoire ! Si quelqu’un ne peut investir que dans une seule paire, elle fait la bonne balance entre différents besoins, différentes conditions et styles de ski. Petit plus selon moi, la gamme est unisexe et les designs sont vraiment canons ! » L'AUTEL DE L'EFFORT, SANS SANS LIMITES.

Il tire son ADN randonnée du côté du ski Zéro G, avec un alliage hêtre et peuplier, léger et au rendement idéal, couplé au bois de paulownia encore plus light. Cet assemblage donne au ski une identité unique, à la croisée des chemins, un « entre deux mondes » unique en soi, pour convenir à ces sportifs avides de pentes raides, de poudre, mais aussi de vitesse, de confiance et de performance.

D’après Charlène Plaisance, skieuse aguerrie et compétitrice au sein du Freeride World Tour Qualifier, FWQ, ce Hustle est « un ski idéal quand on ne veut pas choisir ». En descente, il a une meilleure tenue qu’une gamme pure ski de randonnée. C’est l’hybride idéal pour le monde du freerando.

UN SKI À L’ESPRIT LIBRE,

˝

MK LABHUSTLE 1800 grammes. 1 kilo et quelques centaines de grammes qui vous amènent au-delà de l’humain, là où même les animaux trouve le dehors sauvage. Blizzard évite la tempête et regarde là où le ciel s’ouvre en proposant un ski qui saura propulser le skieur au-delà de la piste, l’invitant à la découverte de nouvelles sensations, de frissons et d’émotions, entre deux mondes. " UN SKI A LA FOIS LEGER, MAIS SUFFISAMMENT RIGIDE, JOUEUR MAIS ASSEZ MANIABLE, SPORTIF MAIS PAS TROP EXIGEANT. ˝ " 1 KILO DEAU-DELAVOUSDEQUELQUESETCENTAINESGRAMMESQUIAMENENTL'HUMAIN ˝ BLIZZARD - HUSTLE Retrouvez les skis de randonnée de la gamme Hustle. <- Flashez ici 129 CHOOSE YOUR WEAPON taille (cm) / rayon (m) Hustle 11 : 164/16, 172/17.5, 180/19, 188/21, 192/23 Hustle 10 : 156/13, 164/14.5, 172/16, 180/17.5, 188/19 Hustle 9 : 157/13, 164/14, 172/15.5, 180/17, 188/18.5

Pour Stéphanie Bodet, se délivrer par l’escalade et se livrer à l’écriture est un art. À 24 ans, elle grimpe sur le podium mondial et s’élance sur les plus belles parois vertigineuses du monde. Elle poursuit son chemin de vie de grimpeuse en arpentant le monde à la verticale, au gré des voyages, yeux rivés sur l’horizon, valsant avec les tribulations d’une vie. Puis, elle délaisse peu à peu la performance et profite des joies de la grimpe plus locales. Devenue auteure au style épuré et poétique, elle nous laisse rêveurs. Mots soufflés au bout des lèvres, souffle court entre les prises. À la conquête d’une vie de bohême et de légèreté, qui n’en n’a jamais rêvé ?

GRIMPEUSESTÉPHANIEVadotBODET,ETÉCRIVAINE,DUHAUTDESCIMES.

PORTRAIT STÉPHANIE BODET © Mikey Schaefer 130

Reportage Lucie

PORTRAIT 131 STÉPHANIE BODET

JE N’AVAIS PAS LE SENS DE L’EXPLOIT, MAIS PLUTÔT UN DÉSIR DE COMMUNIER AVEC LA NATURE LES FALAISES INVITENT À L’ACTION ET À CONTEMPLATIONLA L’APPEL DE LA GRIMPE ET SOIF D’ÉCRITURE STÉPHANIE BODET PetitArnaud© 132

En 1999, elle termine 1ère à la coupe du monde de bloc et 1ère aux X-Games en bloc à San Francisco. L’année 2000, elle prend son envol et s’offre la 1ère place à l’épreuve de difficulté de Chamonix. La même année, elle grimpe à SaintLéger, côtoyant le 8b tout en finesse. Elle enchaîne à vue « Dis-moi qui tu hais », un 8a/8a+ et « Le Nabab », un 8b+ en quelques séances de travail. « Je n’avais pas le sens de l’exploit, mais plutôt un désir de communier avec la nature. » Aussi connue pour ses expéditions et ses ouvertures en grandes voies avec son fidèle complice, Arnaud Petit, ensemble, ils ont sillonné aux quatre coins du monde. Ils ont grimpé des voies mythiques comme : « Salto Àngel » en 2006 au Venezuela, « Babel » 800m en 7c+ max, ouverte en 2007 au Maroc avec Titi Gentet, Nicolas Kalisz et Arnaud Petit ou encore « Tough Enough », 400m en 8b+ max en 2008, à Madagascar, ils libèrent la voie en équipe avec Laurent Triay, Sylvain Millet et Arnaud Petit. « Les falaises invitent à l’action et à la contemplation. » Entre ses plus beaux Big Wall, ses réussites et ses échecs, elle pose son regard au loin, au-delà de la verticale de soi pour écrire ses récits. « Être à la verticale de soi, pour moi, ce n’est pas être dans la compétition, ni l’exploit, mais c’est le simple fait d’être aligné, à la recherche de l’équilibre et de la justesse sur le rocher comme dans la vie. Essayer d’ajuster ses actions à ses valeurs, ses désirs profonds. Sur le rocher,

à l’instant où tu quittes le sol, tu es intensément présent et parfois, il me semble ne faire qu’un avec l’élément. » Professeure de lettres à ses débuts de performance sportive, elle s’est affranchie de ce métier pour vivre pleinement de l’escalade mais toujours un livre en poche et un stylo à la main. Elle s’inspire, s’évade et raconte. Aujourd’hui, auteure de deux ouvrages « À la verticale de soi », « Habiter le monde », et co-auteure avec Arnaud Petit de « Parois de légende, les plus belles escalades d’Europe » et « Salto Àngel ». Ses voyages lui font prendre de la hauteur et ses écrits lui permettent de prendre de la distance.

PORTRAIT

« Les salles étant peu développées dans les années 90, on grimpe dehors par tous les temps. » Grâce à la grimpe et aux randonnées familiales, la jeune asthmatique apprend à repousser ses limites et à ne pas s’identifier à sa maladie. « La passion mène à bien des possibles et procure un fantastique sentiment d’autonomie lorsqu’on parvient à surmonter ses faiblesses. » L’année de ses 20 ans, Stéphanie perd sa petite sœur. Un moment très douloureux qui lui ouvre les yeux sur la fragilité de la vie. « L’escalade prend alors un autre sens. Ce n’est plus seulement une passion mais mon véritable refuge, ma bouée de survie. Je ne pense plus qu’à grimper. C’est la seule chose alors qui me procure de la joie et donne un sens à ma vie. L’acceptation de la mort donne envie de vivre plus intensément ce qui t’a été offert, comme un appel à vivre l’essentiel. » N’EST PLUS SEULEMENT UNE PASSION MAIS MON VÉRITABLE REFUGE, MA BOUÉE DE SURVIE. JE NE PENSE PLUS QU’À GRIMPER

Stéphanie apprécie les valeurs de Climb Up, entreprise dont elle a été ambassadrice

Il imagine et crée le concept « Climb Up », dédié à la création de salles d’escalade.

CLIN D'OEIL

« À l’âge de 14 ans, mes parents m’inscrivent au CAF à Gap, je découvre la grimpe et cela a été le coup de foudre ! J’avais le sentiment de choisir pour la 1ère fois quelque chose qui me plaisait et de sortir du cadre familial car mes parents n’étaient pas grimpeurs. Moi qui suis solitaire, je me découvre une petite tribu, un groupe de jeunes, encadré par un guide de haute-montagne, Rolland Marie qui nous transmet sa passion sur les falaises de Céüse et un peu partout dans les Hautes-Alpes. » La voilà sur le début de ses 1ères aventures de grimpeuse.

Une entreprise où raisonne une volonté : « Le désir de bien faire est un puissant moteur. Celui de faire du bien est plus puissant encore. » M. Aguilar. En dépit de la rigueur de cette discipline, l’escalade demeure ce sport réclamant de veiller sur autrui. Cette pratique d’utilité sociale qui incite à l’ouverture et à l’échange. « L’aventure Climb Up est avant tout humaine, transmettre la passion de l’escalade et l’esprit de cordée est ma plus grande satisfaction. » souligne François Petit.

L’APPEL À LA VIE

PORTRAIT 133

Grâce à ses parents, Stéphanie découvre les randonnées le temps des weekends. « Tombés amoureux de la montagne, mes parents s’installent à Gap. » Enfant, elle dévore les livres et elle invente ses propres histoires. La lecture la porte dans un imaginaire qui lui plaît. Aussi, la nature offre un souffle pour sa famille. « À travers mes yeux d’enfant, je vois déjà combien mes parents se ressourcent, ils s’embellissent en profitant pleinement en montagne. » Stéphanie souffre d’asthme et ses parents l’incitent à pratiquer des activités en nature. « Il ne s’agit pas de limiter ma façon de vivre parce que j’ai des difficultés respiratoires, mais d’aller en nature et s’offrir des plaisirs de la vie. C’était vraiment dur, notamment en ski de randonnée lorsque j’avais des crises d’asthme avec le froid, mais on prenait notre temps et petit à petit, cela me fortifiait. » L’acceptation d’une telle situation mène déjà à une vie des possibles.

STÉPHANIE BODET

Climb Up, c’est quoi ? Climb Up démarre lorsque François Petit, champion du monde, ancien entraîneur de l’équipe nationale d’escalade et ingénieur de formation (INSA) repense en 2007 « le Mur de Lyon », la plus grande salle d’escalade française à cette date.

PetitArnaud©

Le concept ? Une équipe passionnée, de véritables lieux aux caractères singuliers et propres à chaque ville, tendance cocooning et sportive. Une pratique accessible à tous. Des ouvertures régulières par des professionnels pour tous les niveaux et tous les styles de grimpe. 28 salles d’escalade en France venant prolonger nos journées rythmées avec un instant pour soi ou entre amis. Un lieu de vie à part entière avec : espaces de coworking cosy, sauna, salle d’entraînement, étirements, cours de yoga, bar et restaurant.

CE

En même temps, elle rêve de partir en terre inconnue à l’affût de nouvelles parois. Des rêves nourris par des lectures SOIF D’INCONNU ET DE LIBERTÉ PLUS QUE DE PERFORMANCE C’EST VIVRE DEUX FOIS. L’ÉCRITURE EST UN MOYEN D’ÉCLAIRCIR MA PENSÉE ET MES ÉMOTIONS. UN PLAISIR ET UN OUTIL PUISSANT DE

UN TANDEM FAÇONBOHÊME J’AVAIS

Le milieu dans lequel j’évolue alors me permet de progresser très rapidement. Pour bien vivre le haut niveau, il faut accepter de ne pas être toujours au top de sa forme et prendre le temps de récupérer pour éviter la blessure. » À 21 ans, elle travaille « Biographie », un 8c+ à Céüse,

C’EST

ÉCRIRE,

GUÉRISON STÉPHANIE BODETPORTRAIT ChavyJocelyn© 134

« À 19 ans, je rencontre Arnaud durant un stage en équipe de France d’escalade. La disparition de ma petite sœur est un choc qui me pousse à m’affranchir des contraintes sociales. Je mets en pause mes études de lettres, que je reprendrai plus tard. » Elle s’entraîne en falaise sur des voies dures.

« On est à la fin des années 90. Nous passons une grande partie de notre temps à grimper à l’extérieur, à la belle saison ou sur le mur « fait maison » dans une grange de montagne de la famille d’Arnaud. Un entraînement plutôt artisanal et intuitif, avec du renforcement musculaire en hiver.

« Une dizaine de tentatives, sans succès. » précise-t-elle sans regrets. « Le travail de voie est très exigent. Je n’ai jamais excellé dans cette pratique mais elle m’a appris la persévérance. Échouer toujours un peu plus haut, toujours un petit peu mieux à chaque essai. » Ses débuts à SaintLéger-du-Ventoux et à Céüse lui donnent du fil à retordre et elle aime cela. Elle aime surtout découvrir de nouvelles voies, les gravir en quelques essais pour pouvoir papillonner sur la falaise suivante.

Sa génération a été fascinée par les exploits de Patrick Edlinger ou de Catherine Destivelle, de fortes personnalités à la recherche de liberté d’expression de soi à travers le mouvement de grâce en escalade. « J’admire les prouesses des jeunes grimpeurs de haut niveau d’aujourd’hui mais ma recherche est tout à fait différente. Plus contemplative ! C’est ce qui est fantastique avec la grimpe. Tu peux la pratiquer à tous les âges de la vie dans un esprit qui évolue avec le temps. » Aujourd’hui, elle recherche plutôt un état d’être.

PORTRAIT

« L’escalade est une manière de faire corps avec l’instant. Je recherche une forme de détente dans l’action, de fluidité, comme dans les arts martiaux. »

L’INVITATION AU VOYAGE

© Arnaud Petit

© Arnaud Petit

135 de jeunesse : Alexandra David Neel, Ella Maillard, Nicolas Bouvier, ou Sylvain Tesson, l’emportent loin du milieu de la compétition. Une irrésistible invitation au voyage. « J’avais parfois le sentiment d’être en décalage, entourée de sportifs de haut niveau qui s'entraînent avec rigueur. J’avais soif d’inconnu et de liberté plus que de performance. J’étais inspirée par l’esprit des pionniers de l’escalade libre, qui cultivaient un esprit marginal tout en étant des athlètes. »

STÉPHANIE BODET

À lire , ses deux derniers livres : « À la verticale de soi » et « Habiter le monde »

Durant 10 ans, elle se spécialise dans l’ascension de Big Walls, ces parois vertigineuses de plus de 600m d’aplomb, comme celle « d’El Capitan » dans le parc de Yosemite aux États-Unis, qu’elle gravit en libre, en 2007. En compagnie d’Arnaud, elle multiplie les ascensions spectaculaires sur les hautes parois du monde, comme les « Tours de Trango » au Pakistan en 2005, ou « Salto Àngel », son aventure la plus folle ; 15 jours en parois avec 6 compagnons. Ces voyages lui ouvrent les yeux sur d’autres cultures et elle délaisse progressivement le monde de la performance. « Je suis tombée amoureuse de Taghia, au Maroc, et nous y sommes revenus chaque année, pendant 15 ans, au tant pour ses parois que pour revoir nos amis berbères. Constater que les enfants pour qui on installait des balan çoires avec les cordes sont devenus de supers grimpeurs, est vraiment émouvant. C’est merveilleux d’ouvrir de telles perspectives dans un tel petit village de montagne. » Ils parcourent ainsi au fil des années des destinations aux styles d’escalades différents en nouant des liens : « Nous avions tous les deux du plaisir à nous initier à des styles d’escalade variés : en fissure, en granit ou plus aventureux avec des coinceurs. » Sa plume est laissée de côté le temps du voyage. « J’éprouve le besoin d’écrire quand je suis de retour à la maison. La mémoire est un tamis dont j’aimais extraire les moments les plus intenses. Aujourd’hui, je m’aperçois que j’écris surtout des instants anodins dont je réalise après coup que ce sont eux qui donnent de la saveur à ma vie. » C’est pour elle un moyen de retranscrire le beau après avoir laissé infuser l’émotion. « Écrire, c’est vivre deux fois. L’écriture est un moyen d’éclaircir ma pensée et mes émotions. C’est un plaisir et un outil puissant de guérison. » Elle apprend aujourd’hui à accueillir sa propre nature, avec sa façon à elle de grimper avec sensibilité avec son environnement sans se préoccuper d’un résultat, mais à la recherche d’un besoin d’harmonie avec légèreté. « J’aime bien la vie simple et frugale. Jardiner, marcher, grimper quand j’en ai envie. J’ai aussi à cœur de sensibiliser mes stagiaires grimpeurs à l’environnement qui nous entoure. À ne pas le considérer comme un simple terrain de jeu mais comme le prolongement de notre être. » Elle vit son escalade sans projet particulier, en quête de fluidité avec ses envies. La flexibilité est son maître mot à bord du navire dont elle est la capitaine. Cela lui permet de vieillir plus sereinement avec l’escalade. Sa sensibilité l’invite à cultiver l’écriture et la grimpe dans une quête d’harmonie avec le monde et de simplicité.

STÉPHANIE BODET

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Infos : tignes.net

COURSE À PIED

TRAIL / RUNNING

SAINT-ÉTIENNE (42)

Bientôt 68 éditions pour la Asics SaintéLyon, monument de l’histoire de la course à pied en France. Le mythique raid nocturne entre Saint-Étienne et Lyon, doyenne des courses d’ultra, est devenu un véritable phénomène et la plus grande course nature de l’hexagone en terme de participants. Trail et course sur route à la fois, (65 % de sentiers et 35 % de bitume), la Asics SaintéLyon est le rendez-vous culte de fin de saison de Trail running. Elle envoûte littéralement tous ceux qui y participent, en solo ou en relais, à travers 8 formats (de 13 à 156 km) de course entre deux grandes métropoles. Courir la nuit, au cœur d’un immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du Lyonnais est toujours, quelles que soient les conditions météo souvent hivernales, synonyme de magie.

YÉTI RACE

DIMANCHE 27 NOVEMBRE

TIGNES Rendez-vous(73)

COURSE D'OBSTACLES

SAINTÉ LYON

TRAIL / RUNNING

Infos : www.saintelyon.com Prix : selon les épreuves

Prix : NC

à Tignes pour la course la plus déjantée de l'hiver avec des épreuves spéciales à faire à deux ou à quatre pour plus de fun. Viens nous montrer ce que tu as dans les bras et dans les jambes en réveillant le Yéti qui est en toi ! Ton partenaire et toi aurez l'occasion d'affronter les autres équipes sur un parcours entièrement enneigé. Vous devrez passer par des épreuves spéciales poisitionnées tout au long du parcours. Force, agilité, précision, concentration, endurance et entraide seront les maîtres-mots de cette course déjantée et unique en son genre.

AGENDA138

SAMEDI 03 DÉCEMBRE ET DIMANCHE 04 DÉCEMBRE

ROC D'AZUR

Infos : www.rocazur.com

Depuis 10 ans, Lisula et la Balagne ont pour objectif de devenir la terre corse rêvée des amateurs de VTT et de vélo, dans un cadre naturel et préservé. Avec plus de 220km de sentiers dédiés au VTT, les riders découvrent Lisula dans des paysages aussi variés qu'époustouflants, à l'atmosphère du maquis jusqu'au bord de mer. Le Corsica Bike Festival est la consécration de ce travail. Durant 3 jours, L'Ile-Rousse devient la capitale du VTT et du vélo. Pour sublimer ce festival, la Finale de la Coupe de France de VTT, avec près de 400 pilotes d'ores et déjà engagés. L'occasion pour tous de s'initier au VTT, de rencontrer les professionnels de cette activité avec un espace Salon et d'assister à la Finale, sans oublier les démonstrations.

Prix : en fonction de l’événement sportif

CYCLISME VTT

DU SAMEDI 29 OCTORE AU LUNDI 31 OCTOBRE

DU MERCREDI 05 OCTOBRE AU DIMANCHE 09 OCTOBRE FRÉJUS (85)

Infos : www.corsicabikefestival.com Prix : selon les différents évènements

VÉLO - VTT

VTT - RANDO - TRIATHLON

CORSICA BIKE FESTIVAL

En plus du programme sportif, le Roc d’Azur accueille chaque année le plus grand salon VTT gratuit ouvert à tous. Il propose également de nombreuses animations mettant à l’honneur diverses disciplines du monde du vélo (dirt, trial, initiations, tests…).

FESTIVAL DES TEMPLIERS

DU JEUDI 20 OCTOBRE AU DIMANCHE 23 OCTOBRE MILLAU Première(12)course

CYCLISME / VTT

L'ILE-ROUSSE (CORSE)

• Le Marathon des Causses : 35 km • La Monna Lisa Trail : 28 km • Le VO2 Trail : 19 km • Les troubadours : 11 km • La Templière : 7 KM • KD Trail : 7 km • La Belle de Millau (marche course contre le cancer) : 4,2km

TRAIL - MARATHON - COURSE À PIED

Infos : www.festivaldestempliers.com Prix : de 10 à 125 €

de trail running organisée en France en 1995, le festival des Templiers est devenus la plus grande fête du trail running. Organisés sur un territoire préservé, les Templiers explorent toute la diversité et la beauté sauvage des Grands Causses et des Gorges du Tarn, un territoire exceptionnel pour la pratique du trail running. 11 courses sont au programme : L'Endurance Trail : 108,5 km • Le Grand Trail des Templiers : 80 km • L'Intégrale des Causses : 64 km • La Boffi Fifty : 48 km • Le Marathon du Larzac : 35,5km

/

139 AGENDA

Le Roc d'Azur, 1er événement VTT au monde, te permettra de découvrir toute la beauté du Var à travers les sentiers de Fréjus, Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël. Amateurs ou professionnels, en mode compétition à fond ou randonnée conviviale, en VTT, en gravel ou en tandem, viens pédaler dans un cadre unique, entre mer et montagne, sur les Massifs des Maures et de l’Estérel !

ESCALADE / ALPINISME

ESCALADE

LES PIOLETS D'OR

Infos : www.climb-up.fr Prix : NC

Après une édition 2021 très réussie, nous revenons avec enthousiasme à Briançon, ville de montagne mais aussi plus haute ville d’Europe, pour une édition 2022 qui s’annonce très riche. Les Piolets d'Or célèbrent les ascensions en style alpin, et en particulier l'esprit de cordée, d'exploration et d'innovation ; ils mettent en avant l’expérience et l’engagement total dans un environnement montagnard sauvage, l’économie de moyens, et donc le renoncement aux aides tels que l'oxygène, les cordes fixes, les porteurs d’altitudes, l’équipement à demeure qui altéreraient l'intensité de l'expérience de l’alpinisme. En bref, c'est une fête qui valorise alpinisme et son éthique.

Infos : www.salon-escalade.com Prix : 8 € la journée pour le grand public, gratuit pour les -10 ans

ALPINISME

Le Salon de l'Escalade est le seul grand RDV de la Verticalité en France ! Déjà certifié international, l'événement réunit toute la filière et les passionné.e.s d'Escalade et de ses pratiques associées : Alpinisme, Canyon, Via-Ferrata, Spéléo, Slackline et même Cordistes ! 3 Jours forts en émotions et dans une atmosphère ultra-conviviale vous attendent : le Vendredi est dédié aux rencontres entre professionnels et porteurs de projets ; le week-end est consacré au grand public.

15/12 FINALES

Infos : www.pioletsdor.net Prix : NC

DU JEUDI 17 NOVEMBRE AU DIMANCHE 20 NOVEMBRE BRIANÇON (05)

GRANDES FINALES CLIMB UP PARIS

ESCALADE / ALPINISME

CLIMB UP AUBERVILLIERS (75)

ESCALADE DU VENDREDI 18 NOVEMBRE AU DIMANCHE 20 NOVEMBRE GRENOBLE (38)

JEUDI 15 DÉCEMBRE

AGENDA140

Grandes finales du contest des salles Climb Up parisiennes dans la plus grande salle indoor d'escalade du monde : Climb Up Aubervilliers.

Au programme : stands, animations et ateliers pratiques, conférences, démonstrations, dédicaces, projections de films, kids-contest, séances de découverte et bien plus encore…

SALON DE L'ESCALADE

Prix : Accès libre et gratuit au village Xplore et aux Causeries. Films : 8 € la séance, Pass 12 séances 70 €, tarif réduit pour les KIDS jusqu'à 12 ans. Académie : consulter xplore-alpes-festival.com

WE LOVE POW POW FESTIVAL

DU MERCREDI 09 NOVEMBRE AU DIMANCHE 13 NOVEMBRE

ANNECY - TALLOIRES (74)

Au programme : • Des soirées conviviales tournées autour de la mixité et d’une passion commune pour les sports de montagne et d’outdoor. • 3 prix décernées • Deux tournées des films : pour les scolaires et pour le grand publi. Un format Digital sera proposé du 9 novembre au 31 décembre.

Au programme : 5 films (+ bonus) par soir en présence des riders ou des réalisateurs : Upurkushun par Aurélien Lardy et Mayol Aurèle, The Ultimate Run par Markus Eder, Drøm par Keep The Line, Lukmed par Oscar Mandin et Sébastien Varlet, et Wolf par Maxime Moulin avec Sam Favret

Le Festival de films Femmes en Montagne, créé par l’association « On n’est pas que des collants » en 2019, revient pour sa troisième édition en 2022. Ce festival a la volonté de promouvoir et de médiatiser la pratique des femmes et la mixité dans les sports de montagne et d’outdoor en proposant des soirées films et débats tournées autour d’une passion commune pour les sports de montagne et d’outdoor.

CINÉMA

SPORTS D'HIVER

Lieux : • 21/10 : Pathé Chambéry • 27/10 : Pathé Annecy • 29/10 : Pathé Grenoble • 03/11 : Pathé Lyon Bellecour • 04/11 : Toiles du Lac Aix-les-Bains

DU VENDREDI 21 OCTOBRE AU DIMANCHE 30 OCTOBRE

Infos : www.xplore-alpes-festival.com

SKI - CINÉMA

DU VENDREDI 21 OCTOBRE AU VENDREDI 04 NOVEMBRE

Infos : pasquedescollants.com Prix : en fonction de la séance

L’Xplore Alpes Festival est un événement convivial vous proposant de découvrir au cœur de la Tarentaise : Des Films de sport outdoor, d’aventure et de montagne en présence des protagonistes. Une Académie avec des activités plein air encadrées par des professionnels de la discipline. Des Causeries pour réfléchir et échanger sur la montagne, ses enjeux actuels et à venir. Le Village Xplore du 21 au 23 octobre à Bourg Saint Maurice avec un chapiteau exposant (marques, créateurs, associations), la Xplore Arena avec des concerts et DJ set pour profiter des soirées entre amis, et l'Outdoor zone avec animations et ateliers sportifs.

FESTIVAL DE FILMS - FEMMES EN MONTAGNE

TARENTAISE (73)

SPORTS OUTDOOR - CINÉMA - ANIMATIONS - MUSIQUE

AGENDA142

SPORTS D'HIVER

XPLORE ALPES FESTIVAL

CHAMBÉRY - ANNECY - GRENOBLE - LYON - AIX-LES-BAINS

Préparez-vous à en prendre plein la vue avec des films exceptionnels mêlant freeride, freestyle et passion pour la poudreuse. We Love Pow Pow, festival du film de ski, c’est plus de 2 heures de poudreuse sur grand écran pour 5 soirées mémorables.

Infos : www.welovepowpowfestival.fr Prix : 10,90 €

ARCS 2000 (73)

Infos : valthorens.com Prix : NC

SKI ALPIN

SKI DE RANDONNÉE

Le 1er rendez-vous des amoureux de la glisse sur les pistes fraîchement enneigées !

La station donne donc rendez-vous à tous les passionnés et curieux, début décembre, sur la piste de skicross « Jean-Fred Chapuis » (champion olympique, originaire de la station) pour vivre des descentes spectaculaires !

SAMEDI 03 DÉCEMBRE

SAMEDI 10 DÉCEMBRE ET DIMANCHE 11 DÉCEMBRE

Prix : 5 €/pers minimum reversés à l’AFM Téléthon (+ 18 ans)

Pas de chrono, pas de pression, c’est le plaisir de se retrouver entre copains pour échanger un moment convivial lors d’une balade en ski de randonnée.

Infos : lesarcs.com

VAL-D'ISÈRE (73)

Prix : package à partir de 140 €/ personne hébergement + forfait de ski 2 jours

SPORTS D'HIVER

Venez chausser vos skis pour la Grande Première à Val Thorens ! C’est le weekend de lancement de la saison d’hiver et le rendez-vous de tous les passionnés de la glisse avec au programme : • du ski, du ski, du ski, la découverte du domaine skiable et des initiations pour s’initier à de nouvelles glisses ou tout simplement se perfectionner. • un village test place Caron avec toutes les nouveautés et tests de matériels. Toutes les glisses sont à l’affiche grâce à la présence de plus d’une cinquantaine de grandes marques de ski, snowboard, accessoires, ski de randonnée, ski freeride… • de nombreuses animations festives tout au long du weekend : une zone ludique (mini snowpark…), Live DJ, quizz, de nombreux cadeaux à gagner… • La « Grande Première Séance » avec la projection de films de montagne, le samedi soir à l'Église de Val Thorens !

Dans une nature encore totalement tranquille et sans remontées mécaniques, vous pourrez chausser vos peaux de phoques et faire votre première trace sur les pistes damées d'Arc 2000 pour l’occasion.

Événement sportif phare de la station, les doubles étapes de coupe du monde de skicross annoncent une compétition haute en couleurs. Chaque année, ce sont environ 30 femmes et plus de 60 hommes qui viennent s’affronter, durant trois jours.

LA GRANDE PREMIÈRE

SKI ALPIN - ANIMATIONS -CONCERTS

LA PREMIÈRE MONTÉE DES ARCS

Départ du Pré Saint Esprit et montée jusqu’au Col de la Chal. Environ 4.5km et 645 mètres de dénivelés positifs de pur bonheur. Descente par le même itinéraire.

143 AGENDA LA PREMIè RE M onté E d E s AR cs 3 décembre 2022 Arc 2000 Départ 10h Repas Inscriptionconvivialsurplace 5€/pers. reversés l’AFM Téléthon + d’infos 04 79 07 56 lesarcs.comevenements@lesarcs.com31 ARC 2000 Pré Saint Esprit Au profit de

VAL THORENS (73)

COUPE DU MONDE DE SKICROSS

Chaque début d'hiver depuis 1955, le Critérium de la 1ère Neige jalonne la saison des meilleures skieuses et skieurs du monde !

Découvrez les tracés hommes et femmes de cette épreuve comptant pour la coupe du monde de ski :

CRITÉRIUM DE LA PREMIÈRE NEIGE

• Programme ski Hommes : Cérémonie d’ouverture, Géant Hommes et Slalom Hommes • Programme ski Dames : Cérémonie d’ouverture, Épreuves Femmes - Descente Dames et Combiné alpin Dames.

Infos : valthorens.com

SAMEDI 19 NOVEMBRE ET DIMANCHE 20 NOVEMBRE

Infos : valdisere.com Prix : à partir de 152 € par personne pour 2 nuits avec un forfait de ski 2 jours

Val Thorens vibrera au rythme des champions, autant pour les phases de qualifications que lors de phases finales !

SKICROSS DU MERCREDI 07 DÉCEMBRE AU VENDREDI 09 DÉCEMBRE

VAL THORENS (73)

Et en cadeau : petit déjeuner et déjeuner offerts !

Les hommes se retrouveront pour en découdre sur la mythique Face de Bellevarde . Les femmes vont nous faire vibrer le week-end suivant pendant leurs épreuves de Coupe du Monde FIS sur la piste Oreiller-Killy.

INSTAGRAM CONCOURS PHOTO 144 NOS COUPS DE CŒUR INSTA DU MOMENT#MKGRAM@PETIO.74 Lieu secret @PHILIPPREITER007 Salzachtal • Autriche @VEGARD_AASEN Sogndal • Norvège @JBLIAUTARD La Palma, îles Canaries • Espagne @PHILIPPLATZER Gesäuse, Kalbling • Autriche @ALEXBUISSE Mer de glace • Chamonix-Mont-Blanc @FELIX_PIRKER Ténérife, îles Canaries • Espagne @MARCODULLNIG Innsbruck • Autriche @TRISTANSHU Annecy • France PARTICIPE AU CONCOURS Gagne une publication de ta photo sur la page MK#GRAM du prochain numéro, et un tirage de 10 ex. A3 commercialisé sur le site mksport-mag.com Rien de plus simple : poste ta photo sur Instagram avec le hashtag #MKGRAM

145 INSTAGRAMCONCOURS PHOTO

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Revard - Massif des Bauges • France

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Elle n'est pas à l'abri d'un coup. Du serpent elle est tout au bout. A la porte, vous la mettez. Qui est-elle ?

Pour participer, rendez-vous sur www.mksport-mag.com rubrique « Jeux Concours ». Bonne chance à toutes et à tous !

J'étais hier. Je serai demain. Qui suis-je ? Tentez de gagner : un pack découverte sélectionné par la team MKSport.

PLUM

De monts c'est la ligne dentelée, et d'un mur c'est le sommet. Sur la tête de gallinacées, Elle est souvent dressée. Qui est-elle ?

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L’alpiniste l’affronte et en vise le haut. C’est une réserve naturelle, mais qui ne restera pas éternelle. Qui est-il ?

On me voit une fois dans la journée, une fois dans la nuit et 2 fois dans l'année. Qui suis-je ? Tentez de gagner : une affiche de Joël Costes « Comment débuter ».

De pierre, il est souvent constitué. De feuilles, il peut être composé. De notes, on aime le remplir. Qui suis-je ?

Tentez de gagner : des forfaits.

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