MKsport #8

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AGENDA DES SPORTS

INTERVIEW

PORTFOLIO

PORTRAIT

REPORTAGE




NOUVEAU LAND ROVER DEFENDER

UNE ICÔNE EST DE RETOU

UNE FAMILLE DE HÉROS TOUT-TERRAIN Voici le nouveau Land Rover Defender. Cette icône, revisitée pour le XXI ème siècle, est un 4x4 intelligent, polyvalent, adapté à toute la famille, inclassable. D’ores et déjà disponible dans la version Defender 110 avec une configuration 5+2 places, il sera rejoint par une version plus courte, le Defender 90, qui pourra accueillir jusqu’à 6 occupants.

LA DÉFINITION MÊME DE LA ROBUSTESSE En plus de nombreux essais sur banc et simulations, 1,2 million de kilomètres ont été parcourus à bord du nouveau Defender et plus de 45 000 tests individuels ont été effectués pour s’assurer qu’il était bien le Land Rover le plus robuste jamais construit. Grâce à son architecture monocoque unique en aluminium, la gamme Defender est la plus solide du catalogue Land Rover à ce jour.

DES CAPACITÉS TOUT-TERRAIN HORS NORMES

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Explorez de nouveaux territoires. Affrontez des conditions extrêmes. Les capacités toutterrain exceptionnelles du nouveau Defender et de sa transmission 4 roues motrices permanente font de ce véhicule un franchisseur hors pair. Il est aussi à l’aise sur route qu’en tout-terrain, notamment grâce au système Terrain Response configurable et sa géométrie exceptionnelle.

DISPONIBLE À LA COMMANDE DÈS MAINTENANT ET LIVRABLE MI-2020(2) DANS VOS CONCESSIONS LAND ROVER Above and Beyond = Franchir de nouveaux horizons. Consommations mixtes du Nouveau Land Rover Defender (l/100 km) : à de 7,6 à 10,2 – Émissions de CO2 (g/km) : de 199 à 234. Consultez les données WLTP sur www.landrover.fr. La procédure WLTP est le nouveau test officiel de l‘Union européenne pour calculer les valeurs normalisées de consommation de carburant et d‘émissions de CO2 pour les voitures particulières. Elle a été conçue pour proposer des chiffres plus proches d‘un comportement de conduite dans des conditions réelles. Elle teste des véhicules dotés d‘équipements en option selon une procédure de test et un profil de conduite plus exigeants.


UR

UN DESIGN CHARGÉ EN ÉMOTIONS La silhouette unique du nouveau Defender le rend reconnaissable d’un coup d’œil. Les porte-à-faux avant et arrière offrent d’excellents angles d’attaque et de fuite. Sa posture verticale et racée a été repensée pour intégrer des lucarnes alpines sur le toit, en conservant le hayon à charnières latérales et la roue de secours externe qui font du Defender un véhicule vraiment à part.

À LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE Le nouveau Defender propose un ensemble de fonctionnalités d’assistance au conducteur et de connectivité parmi les plus avancées. Tandis que le nouveau système d’infodivertissement Pivi Pro offre une connectivité complète et des informations clés en un coup d’œil, la technologie ClearSight, incluse dans les caméras panoramiques 3D optimisées, améliore considérablement la visibilité.

UN VÉHICULE À VOTRE IMAGE Les 4 packs d’accessoires disponibles (Explorer / Aventure / Country /Urban) permettent au Defender de s’adapter à votre terrain préféré et profiter de nombreuses fonctionnalités sur mesure. Que vous exploriez des territoires inconnus ou que vous naviguiez dans la jungle urbaine, vous trouverez forcément le pack d’accessoires fait pour vous grâce à des possibilités de personnalisation illimitées.

COCHET AUTOMOBILES - ÉPAGNY / ANNECY - 04 50 22 63 50 - landrover.fr/annecy REY AUTOMOBILES - VILLE-LA-GRAND / ANNEMASSE - 04 50 39 30 36 - landrover.fr/annemasse Les chiffres fournis sont issus des tests officiels du fabricant conformément à la législation de l‘UE, uniquement à titre de comparaison. Des valeurs différentes sont susceptibles d’être retenues par l’administration au moment de l’immatriculation du véhicule. La consommation réelle dépend du style de conduite, des conditions de circulation, du kilométrage et du niveau d‘entretien du véhicule. Les valeurs indiquées pour les émissions de CO2 et la consommation peuvent également varier en fonction des options, jantes et pneus installés sur le véhicule. Pour plus d’informations veuillez contacter votre concessionnaire. (1) Véhicule photographié sur un circuit tout-terrain privatisé. (2) Délai prévisionnel fourni à titre indicatif, pouvant varier selon les contraintes de production.


LE MONT-BLANC, DROIT DEVANT ! JUSQU’AU 8/12/2019

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Praz de Lys Sommand se trouve au cœur de la Haute-Savoie. A 1500 m d’altitude, c’est la station aux deux versants pour mieux laisser vos penchants s’exprimer. Une montagne d’activités, pour se dépenser sans compter, 1 agenda bien rempli et des promos en veux-tu en voilà. Et quand vous saurez qu’elle fait face au Mont-Blanc, vous vous demanderez pourquoi vous n’êtes pas venu avant… Tout est prévu pour vous mettre en piste ! 1400 À 2000 M - 23 REMONTÉES - 6 TÉLÉSIÈGES - 55 KM DE PISTES - 56 PISTES - 120 ENNEIGEURS SNOWPARK - 2 BOARDER CROSS + 1 MINI BOARDER - 2 TAPIS DÉBUTANTS COUVERTS - ESPACES ENFANTS 60 KM DE PISTES DE SKI DE FOND - PISTE FITNESS ET BIEN-ÊTRE - 30 KM D’ITINÉRAIRES PIÉTONS ET RAQUETTES TRAIL BLANC - TRAÎNEAUX À CHIENS - FAT BIKE - FATSCOOT RESERVEZ VOTRE SEJOUR : PRAZ DE LYS SOMMAND TOURISME : +33(0)4 50 34 25 05

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ÉDITO

#8

ON MAINTIENT LE CAP ! Par Carole Cailloux Oui c’est vrai, notre super bronzage s’est fait la malle et on a rangé nos tongs au placard. Ça fait des semaines qu’on a repris le boulot, les embouteillages et les mauvais cafés dans les couloirs de nos bureaux. On se dope aux huiles essentielles et on grelotte en buvant des infusions aux agrumes… MAIS vous savez quoi ? Le meilleur remède contre l’automne c’est le SPORT ! Seule la dopamine peut nous sauver. Alors on enfile ses baskets et on va courir, on enfile son maillot et on va nager, on enfile ses chaussons et on va grimper. Tout le monde dehors ! Gardez en tête que peu importe la saison, il faut absolument bouger. Le dicton « Un esprit sain dans un corps sain » doit s’appliquer toute l’année. Pour vous motiver, MkSport a sélectionné le meilleur des événements sportifs de la région pour vous donner envie de bouger. Dans cette édition, on parlera paralpinisme, biathlon, ski, triathlon mais aussi cyclisme, BMX, rugby et aviron. De quoi vous donner des idées pour faire le plein d’énergie avec de beaux parcours et de belles aventures. Bel automne à tous !

À QUOI BON SOULEVER DES MONTAGNES QUAND IL EST SI SIMPLE DE PASSER PAR DESSUS ? Boris Vian

TEAM Directrice de la publication : Carole Cailloux Directeur artistique : Victor Mouchot Directeur commercial : Nicolas Appertet Commerciale : Valérie Lantheaume Graphiste : Véronique Porral Journalistes : Guillaume Desmurs, Baptiste Chassagne, Olivia Bergamaschi Illustrateurs: Joël Costes, Sevan

Couverture : Mattias Fredriksson Société éditrice : Moka & Cie Raison sociale : SARL, K : 10 000 € Siège social : 12bis Impasse de la Futaie, 74960 Cran Gevrier Contact : contact@moka-cie.com Tèl : 09 54 60 71 40 Parution : 15 septembre 2019

Imprimerie : Imprimerie Chirat 744 rue de la sainte Colombe, 42540 Saint Just la Pendue Dépôt légal : ISSN 2648-0883

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SOMMAIRE

SOMMAIRE Automne 2019

#8

FOCUS

INTERVIEW

INSOLITE

Tchoukball, sport sans risque p.133

Biathlon, à vos skis, prêts feu tirez ! p.10

Félix Lambey, au pays du rugby… p.50

Swimrun, de kilomètres et d’eau fraîche p.28

PORTRAIT

Hike and Fly, quand la rando a le vent en poupe p.67

Ride N’ Roses, passion de la glisse au féminin p.59

Comment débuter l’aviron p.134

REPORTAGE

Tess Ledeux, les pieds sur terre, les skis en apesenteur p.92

Sports de fond p.16 Sports mécaniques p.40 Sports collectifs p.48 Sports individuels p.56 Sports de glisse p.82

Arthur Forissier, le facteur X du X-TERA p.22

Léo Slemett, portrait d’un skieur funambule p.94

Le projet Manta, combat environnemental d’un skipper chevronné p.61

Kevin Kalkoff, leçon de style d’un virtuose du BMX p.74

Les origines du Ski, une histoire qui glisse p.115

PRODUIT

PORTFOLIO

Garmin, les nouvelles fenix® 6 séries p.80

Valentin Durand, la photographie propice à l’apaisement p.34

CINEMA

Mattias Fredriksson, lignes pures et lumières arctiques p.122

Jérémy Pancras, la réalisation comme thérapie p.108

CARNET DE VOYAGE Les Mobyboys, pérégrinations de fous du guidon p.42

MK COACH AGENDA

MK LIKE

Grand Massif, les engagements eco-responsables p.65 Val Cenis, l’exception alpine p.90 Verbier, la station culte p.106

DIVERS

Abonnements p.137 Jeux concours p.138

ZOOM OSV Outdoor, un art de vivre, le programme ambitieux d’OSV p.130

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FOCUS

BIATHLON

BIATHLON À VOS SKIS, PRÊTS, FEU, TIREZ !

Texte Carole Cailloux

Le biathlon est une discipline assez hors norme qui consiste à se dépasser en ski de fond puis à enchaîner des séances de tir à la carabine en quasi-apnée quand son cœur bat à plus de 170 pulsations minutes ! Peu de sports demandent autant de maîtrise et d’engagement.

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BIATHLON

FOCUS

AUX ORIGINES LA SURVIE

LES EPREUVES

Le mot d’origine grecque « biathlon » signifie « 2 épreuves ». Le biathlon combine 2 disciplines : le ski de fond et le tir. Ce sport tire ses origines des techniques de survie nées dans les forêts Scandinaves, où les hommes de l’époque chassaient à ski, fusil en bandoulière. Discipline militaire, elle est devenue sport olympique aux Jeux de Squaw Valley en 1960.

L’INDIVIDUEL L’individuel est la course historique du biathlon. Il s’agit d’un contre-la-montre où les biatlètes partent toutes les 30 secondes sur une distance de 15km pour les femmes (20km pour les hommes) ponctuées de 4 passages au pas de tirs. L’individuel est la plus longue des épreuves. Elle alterne les positions de tir : couché puis debout et, de nouveau, couché puis debout. L’individuel est la seule course où une cible manquée se traduit par une pénalité de temps.

Les regles de base Le biathlon combine donc le ski de fond, qui implique des efforts intenses et le tir, qui requiert calme et concentration. Ainsi, lors d’une compétition, chaque biathlète alterne boucles de ski et séances de tirs. Le classement est réalisé suivant le temps de course, chaque cible manquée se traduit par une pénalité soit en temps, soit en distance suivant la nature de l’épreuve. Le biathlète doit tirer à l’aide d’une carabine 22 long rifle (5,6 × 15 mm) qu’il transporte dans son dos pendant toute l’épreuve. Le poids d’une carabine est d’environ 3,5kg. Le but est d’atteindre 5 cibles situées à une distance de 50 mètres. Il dispose de 5 balles qu’il doit recharger avant de tirer.

LE BIATHLON EN CHIFFRES • 3,5 kilos : le poids d’une carabine • 50 m : la distance de tir • 4,5 cm pour le tir couché et 11 cm pour le tir debout : ce sont les diamètres des cibles • 18 500 personnes : c’est la capacité d’accueil du stade Sylvie Becaert au Grand-Bornand • 10 médailles d’or olympiques pour le biathlon français depuis 1960 • 2 étapes de coupe du monde de biathlon disputées en France depuis sa création • 5 podiums français au Grand-Bornand en 2017, dont 2 victoires (Martin Fourcade et Justine Braisaz) • 3 coupes du monde à venir au GrandBornand : 2019, 2020 et 2021

LE SPRINT Le sprint est proche de l’individuel mais le format de course est réduit de moitié aussi bien en distance : 7,5km pour les femmes (10km pour les hommes) qu’en nombre de tirs avec 1 tir couché puis 1 tir debout. Chaque cible manquée oblige le biathlète à effectuer un tour de pénalité d’une longueur de 150 mètres, à réaliser tout de suite après chaque séance de tirs avant de reprendre le parcours normal. LA POURSUITE La poursuite est une course avec handicap puisque le départ est donné en fonction des écarts de temps enregistrés lors du sprint. Ainsi, le vainqueur du sprint s’élancera en premier suivi du biathlète ayant obtenu la 2ème place, et ainsi de suite… Après une course de 10km pour les femmes (& 12,5km pour les hommes) entrecoupée de 4 passages au pas de tirs (2 tirs en position couchée puis 2 tirs en position debout), le vainqueur est celui qui franchit la ligne d’arrivée en premier. Comme pour le sprint, toute cible ratée donne lieu à un tour de pénalité de 150 mètres. LA MASS-START La mass-start est une course avec un départ en ligne, où tous les concurrents s’élancent simultanément. Le parcours est de 12,5km pour les femmes et 15km pour les hommes, soient 5 boucles et 4 tirs (2 tirs couché puis 2 tirs debout). Chaque cible ratée donne lieu à un tour de pénalité de 150m. Est déclaré vainqueur celui qui franchit la ligne d’arrivée en premier. LES RELAIS Les relais sont disputés par équipe de 4. Le départ se fait en ligne et chaque relayeur doit suivre un parcours entrecoupé de 2 tirs (couché puis debout). Chaque cible ratée donne droit à un tour de pénalité de 150m mais contrairement aux autres épreuves ; pour les relais, le biathlète dispose de 8 balles pour abattre les 5 cibles : 5 balles et 3 balles de pioche à charger manuellement, une par une, en cas de nécessité. Pour les femmes, la distance est de 4 x 6km et pour les hommes, elle est de 4 x 7,5km.

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FOCUS

BIATHLON

L EQUIPE DE FRANCE EN IMAGES Alors que l’étape de Coupe du monde au Grand Bornand approche à grands pas, retrouvez en images les membres de l’équipe de France féminine et masculine.

QUENTIN FILLON-MAILLET MARTIN FOURCADE 31 ans - Club Font-Romeu Pyrénées 2000 - Il est la coqueluche du biathlon mondial (même en Norvège) et une véritable légende de son sport. Il est aussi un des plus grands champions de l’histoire du sport français et le plus médaillé au sport d’hiver. Aussi précis que rapide et endurant, le champion s’est forgé un palmarès unique. Fin août dernier, il a lancé son propre festival du ski nordique, le Martin Fourcade Nordic Festival avec un public venu à Annecy, par milliers, admirer et encourager les athlètes de la discipline. Un superbe évènement qui devrait revenir dès l’année prochaine. « C’était trop beau pour être vrai », s’est exclamé le biathlète français arrivé sur la première marche du podium de la Mass Start du festival qu’il a lui-même organisé. Face aux grands noms du sport – Benedikt Doll, Johannes Boe ou encore Quentin Fillon-Maillet et Simon Desthieux – le multi-médaillé s’est imposé sans difficulté, devant un public conquis. Pourtant, tout n’était pas gagné d’avance pour Martin Fourcade qui revient de loin, après une saison 2018-2019 un peu compliquée. Palmarès : Triple Champion olympique en 2018 (poursuite, mass start et relais mixte) • Double Champion olympique en 2014 (individuel et poursuite), • Vice-Champion olympique en 2014 (mass start) et 2010 (mass start), • 11 titres de Champions du monde, • Vainqueur de 7 gros globes de cristal et 24 petits globes de cristal • 140 podiums en coupe du monde (dont 73 victoires).

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27 ans - Club Douanes / Ski Club du Grandvaux • Champion du monde en 2016 (relais mixte), • ViceChampion du monde en 2017 (relais et relais mixte), • Médaillé de bronze aux Championnats du monde en 2019 (sprint et poursuite) et en 2015 (relais masculin) • 27 podiums en coupe du monde (dont 5 victoires).

SIMON DESTHIEUX 28 ans - Ski Club Lompnes • Champion olympique en 2018 (Relais mixte) • Vice-Champion du monde en 2017 (relais) • Champion du monde junior en 2011 (individuel) • 17 podiums en coupe du monde (dont 5 victoires).


FOCUS

BIATHLON

ANTONIN GUIGONNAT

ANAÏS BESCOND

28 ans – Club Morzine-Avoriaz • Vice-Champion du monde en 2019 (mass start) • 10 podiums en coupe du monde (dont une victoire).

32 ans - Club Défense EMHM / Ski Club MorbierBellefontaine-Morez • Championne olympique en 2018 (relais mixte) • Double médaillée de bronze aux JO en 2018 (poursuite et relais) • Championne du monde en 2016 (relais mixte), double • Vice-Championne du monde en 2016 (individuel et relais féminin) • 29 podiums en coupe du monde (dont 10 victoires).

ÉMILIEN JACQUELIN 24 ans - Club Douanes / Ski Club Villard de Lans • 3 podiums en coupe du monde.

CÉLIA AYMONIER 28 ans - Club Défense EMHM / Ski Club Les Fourgs • Médaillée de bronze aux Championnats du monde en 2017 (relais féminin) • 7 podiums en coupe du monde (dont 3 victoires).

JUSTINE BRAISAZ 23 ans - Club Douanes / Club des Sports des Saisies • Médaillée de bronze aux JO en 2018 (relais) • ViceChampionne du monde en 2015 et 2016 (relais féminin), médaillée de bronze aux championnats du monde 2019 (Individuel) et aux championnats du monde 2017 (relais féminin) • 17 podiums en coupe du monde (dont 5 victoires).

JULIA SIMON 23 ans - Club des Sports des Saisies • 4 podiums en coupe du monde (dont 1 victoire).

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FOCUS

BIATHLON

annecy grand bornand Ne passez pas à côté de l’événement nordique de cet hiver ! Pour la 3ème fois de son histoire (après 2013 et 2017), le Grand-Bornand organise LE rendez-vous mondial du biathlon du 16 au 22 décembre 2019 (puis l’organisera de nouveau en 2020 et 2021) L’occasion parfaite d’applaudir l’équipe de France devant les 53 000 spectateurs du stade international Sylvie Becaert, au coeur de la station. Venez partager des moments intenses de sport, d’émotions et de fête ! Réservez vite vos billets sur www.legrandbornandreservation.com. Comptez 161 euros pour les 4 jours ; de 32 à 53 euros pour la journée. Alors à tous les supporters et amoureux de la discipline, à ceux qui rêvent d’inscrire leur trace dans celle de Martin Fourcade, venez nombreux encourager l’équipe de France au Grand-Bornand ! PROGRAMME DE L’ÉTAPE GRAND BORNAND :

LA COUPE DU MONDE EN CHIFFRES • 4 jours / 6 épreuves • 60 000 spectateurs • 250 athlètes • 35 nations • 350 techniciens • 750 bénévoles • 125 millions de téléspectateurs • 45 pays diffuseurs • 2,65 millions de budget 70% de recettes privées • 30% de subventions publiques • 1 record d’audience historique pour la chaîne L’Equipe en France, avec un pic à 1,35 million de téléspectateurs.

• Jeudi 19 décembre : sprint hommes > 10 km > 14h15 • Vendredi 20 décembre : sprint dames > 7,5 km > 14h15 • Samedi 21 décembre : poursuite hommes 12,5 km > 13h00 / Pousuite dames 10 km > 15 h • Dimanche 22 décembre : mass start hommes > 15 km > 12h10 / mass start dames > 12,5 km > 14h15

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COUPE DU MONDE BIATHLON Du 19 au 22 décembre à Le Grand Bornand www.biathlon-annecy-legrandbornand.com


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SPORTS DE FOND

AGENDA

KILOMÈTRE VERTICAL DE LA PETITE SAULIRE SEMI-MARATHON DU LAC D’ANNECY

COURSE À PIED DIMANCHE15 SEPTEMBRE ANNECY Le semi-marathon du lac d’Annecy, un des plus beaux de France, n’a cessé de prendre de l’importance. Quoi de plus normal au vu du parcours entre lac et montagnes, de la bonne ambiance et de la qualité de l’organisation ! Infos : semi-marathon-annecy.com Prix : 34 €

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LG TRAIL

TRAIL VENDREDI 20 SEPTEMBRE ET SAMEDI 21 SEPTEMBRE LAUSANNE - GENÈVE Rallier ces 2 villes emblématiques par les crêtes du Jura, Avec 120 km et 4000 m de dénivelé positif pour l’épreuve phare, c’est un défi hors norme qui attend les coureurs. La LG Trail est désormais un incontournable du calendrier des trails automnaux et donnera l’occasion de découvrir les plus beaux paysages suisses. Infos : lgtrail.com Prix : de 15 à 150 CHF

TRAIL SAMEDI 21 SEPTEMBRE MÉRIBEL Avec ses 1000 mètres de dénivelés positif pour 2.5 km, le Kilomètre Vertical de Méribel s’inscrit dans la lignée de KV que l’on qualifie de raides ! Le départ s’effectue sur le front de neige de Méribel Mottaret et c’est droit dans le pentu qu’ensuite les participants devront rallier la Petite Saulire via un parcours technique offrant de très beaux points de vues sur la Vallée. L’arrivée s’effectue dans un pierrier permettant ainsi aux concurrents les plus aguerris de faire la différence dans les derniers mètres. Infos : club-des-sports-meribel.fr Prix : à partir de 10€

RUN 2 RUN CAROUGE

COURSE À PIED SAMEDI 21 SEPTEMBRE CAROUGE Des courses pour tous, du 10km aux courses enfants en passant par le 5km ou le relais et la Color Carouge. Cette année il a été décidés de vous en donner encore plus avec une Color Carouge qui attendra le coucher du soleil pour vous libérer sur le parcours. Venez vivre la fête du Running avec nous ! Infos : run2run.ch Prix : de 20 à 38 CHF


AGENDA

SPORTS DE FOND

NIVOLET CLASSIC

TRAIL SAMEDI 28 SEPTEMBRE SAINT ALBANS LEYSSE Nivolet Classic propose trois parcours d’exceptions entre bassin chambérien et parc naturel des Bauges. Découvrez des paysages somptueux tout en alliant effort et plaisir. 300 concurrents sont attendus pour cette journée sportive sur les chemins entre Saint Alban Leysse et La Croix du Nivolet. Parcours 30 km (2000m de dénivelé), 18 km (1300m de dénivelé) et 9 km (500m de dénivelé). Infos : www.trailnivoletclassic.com Prix : de 10 à 30 €

ORIENT’AIX

COURSE D’ORIENTATION DIMANCHE 22 SEPTEMBRE SAINT FRANCOIS DE SALES

GRIMPÉE DU PAYS ROCHOIS

TRAIL DIMANCHE 29 SEPTEMBRE LA ROCHE SUR FORONS La Grimpée du Pays Rochois, marche populaire et course, étape du challenge « Oxygène » des courses en montagne, réunit familles et sportifs de haut niveau dans une ambiance conviviale et « bon enfant ». Infos : grimpeedupaysrochois.com Prix : de 10 à 12 €

Deux parcours sont proposés : • parcours sportif en solo ou en duo, • parcours familial (équipe de 2 à 6). parcours d’orientation tout public, où l’on peut marcher, courir en trouvant un maximum de balises dans le temps imparti. Le départ sera donné pour tous au foyer de ski de fond de Saint François de Sales. Infos : clubalpinaixlesbains.fr Prix : NC

ECO EKIDEN DE SAVOIE

MARATHON EN RELAIS DIMANCHE 29 SEPTEMBRE CHAMBERY

LA TACATHLON RELAIS DIMANCHE 22 SEPTEMBRE SALLANCHES Relais à 3 : Cross, vélo de route et Vtt : Soyez Tac, dépassezvous sans outrepasser vos limites ! Son but est avant tout la rencontre de différentes pratiques sportives dans un esprit convivial. Contraction de triathlon et de Tac, surnom des Sallanchards, elle se veut fédératrice de l’image sportive de Sallanches, Capitale du Vélo au Pays du Mont-Blanc. Infos : veloclub-montblanc.com Prix : 46,50 € par équipe

RUN MATE

COURSE A PIED DU SAM. 28 SEPTEMBRE AU DIM. 29 SEPTEMBRE VEVEY - YVOIRE - CHENS SUR LEMAN - MARGENCEL EXCENEVEX - VEIGY-FONCENEX La Run Mate Léman est une nouvelle course à pied en relais autour du Lac Léman. La course prendra le départ dans la ville de Vevey, avec 5 points relais possible sur la Destination Léman : Margencel, Excenevex, Yvoire, Chens-sur-Léman et Veigy-Foncenex. Cet événement à destination du grand public propose à ces participants de vivre une expérience unique 27 heures de course sur 2 jours, 1 nuit autour du Lac Léman. Il consiste en un relais de course à pied qui réunit des équipes de maximum 9 coureurs sur une distance d’environ 210 km. Infos : www.runmate.org Prix : à partir de 88 CHF par personne

Vous le savez, la course à pied est multiple; par le nombre et la diversité de ses disciplines, par les terrains qu’elle explore, les continents qu’elle parcourt, les routes qu’elle emprunte, les formats de course qu’elle propose EKIDEN de la signification japonaise « eki » : étapes et « den » : transmettre, est en réalité un marathon (42.195km) en relais de 6 coureurs. Les distances sont imposées et sont réalisées par 6 coureurs différents dans l’ordre suivant: 5km, 10km, 5km, 10km, 5km, 7.195km. Infos : goforitrunning.fr Prix : de 12 à 15 €

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SPORTS DE FOND

MENTHON RAID

RAID SAMEDI 05 OCTOBRE MENTHON-ST-BERNARD 10ème édition ! Epreuves sportives et ludiques en binôme au profit d’une Association. 5 Km de course a pied, 440 mètre de natation dans le lac, 8 Km de Run&Bike (VTT + Course à pied) 850 mètres de dénivelés (Randonnée), Biathlon Laser et une épreuve surprise. Road book téléchargeable 48 heures avant l’épreuve. Infos : menthon-raid.fr Prix : 80 € par équipe

AGENDA

TRAIL DU PETIT SAINT BERNARD

TRAIL DIMANCHE 06 OCTOBRE SEEZ Troisième édition du Trail du Petit Saint Bernard : trail montagne de 40km et 2250mD+ qui se déroule en altitude avec 4 cols de plus de 2500m d’altitude à franchir et un parcours « expert » de 60km et 3500mD+/2800mD- situé au coeur de la montagne sauvage. Infos : traildupetitsaintbernard.fr Prix : de 40 à 70 €

GRAVITY RACE SWIM & RUN SAMEDI 12 OCTOBRE ANNECY La Gravi’Team propose cette année, 2 parcours pour le plaisir de tous ! Un Court de 19,26 km dont 3,9 km de natation. Et un tout nouveau parcours pour le Long, une boucle de 46 km au total dont 10,2 km de natation.15 transitions 2054m D+. La Gravity Race est courue en binôme (Hommes, Femmes ou Mixte). Les duos enchaînent natation et trail ensemble. Venez tester gratuitement le Swimrun et les combinaisons de notre partenaire Colting ! Infos : www.gravity-race.com Prix : de 110 à 200 € par équipe

TRAIL DES GLIÈRES TRAIL DIMANCHE 06 OCTOBRE THORENS-GLIÈRES

La 9ème édition du « Trail des Glières » reprend les ingrédients et les parcours de l’édition 2018 ! 1700 coureurs (adultes et enfants confondus) venus de tout près et de très loin … 220 bénévoles pour encadrer 4 parcours adultes et 5 parcours enfants : • 61 km en duo 3600 m d+ • 39 km en duo 2300 m d+ • 23 km 1200 m d+ • 12 km 610 m d+ • De 500 m à 5 km Jusqu’à 15 ans. Infos : www.traildesglieres.fr Prix : à partir de 16 €

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CHIRV’ATHLON RELAIS DIMANCHE 06 OCTOBRE SERVOZ - LES HOUCHES PASSY Épreuve conviviale et accessible à tous, le Chirv’Athlon est une épreuve de relais de trois coureurs, coureur à pied, cycliste et VTTiste organisée sur les Communes de Servoz, Les Houches et Passy. Les distance : • 6,4 km de course à pied / 10,3 km de vélo / 10,5 km de VTT Infos : www.chirvathlon.com Prix : de 36 à 45 € par équipe

MACHU’RUN

TRAIL SAMEDI 12 OCTOBRE EPAGNY C’est un parcours très accessible pour tous niveaux. Il traverse les sites naturels de la commune tels que les Crêts de Metz-Tessy avec son superbe panorama et les sentiers longeant les cours d’eau de la commune. Profit pour l’association enfants de la lune. Distance : • Machu’Night 12 Km 300 m D+ • Machu’Night 8 Km 90 m D+ • Machu’Run Marche nature & familles 8km • Courses Enfants Infos : sportsevents370.com Prix : de 11 à 17 €


AGENDA

LA DIAGONALE DU MONT-JOLY

SPORTS DE FOND

10KM DE ST JEAN DE MAURIENNE

TRAIL DIMANCHE 13 OCTOBRE ST-GERVAIS-LES-BAINS

TRAIL DIMANCHE 13 OCTOBRE SAINT-JEAN-DE-MAURIENNE

« La Diagonale du Mont Joly », est une montée sèche mais qui reste une course conviviale. Vous partirez du Plateau de la Croix j’usqu’au sommet du Mont Joly, dré dans le pentu, soit 4km pour 1077m de dénivelé. Venez découvrir cette course au panorama extraordinaire. Infos : dmj2525.jimdo.com Prix : NC

Départ à 10h du Stade Gavarini pour les courses individuelles chronométrées : de 5km et 10km. Un lot sera offert aux 200 premiers inscrits ainsi qu’aux bénévoles. Podium pour les 3 premiers des classements scratch et les vainqueurs de chaque catégorie Infos : uamaurienne.fr Prix : de 9 à 12 €

GRAND TRAIL DU LAC TRAIL DIMANCHE 20 OCTOBRE BOURGET DU LAC

Le trail running a l’état pure ! Imaginez un départ à la frontale le long du plus grand lac naturel de France, des points de vue imprenables sur le lac et ses environs (belvédère de la Chambotte, Belvédère d’ontex), un festival de sentiers monotraces et de sentiers de crêtes, un coucher du soleil avec vue sur le mont blanc… Ce cocktail de pur trail running, seul le grand trail du lac peut vous l’offrir ! Parcours : • 75km solo 3600m D+ • 75 km en relais 4 personne 3600m D+ • 34km 2050m D+ Infos : www.grandtraildulac.com Prix : de 27 à 85 €

RUN EVASION RHÔNE

COURSE À PIED DIMANCHE 13 OCTOBRE GENÈVE Les coureurs font leur transhumance ! La course pédestre automnale incontournable de la région Genevoise, sur les berges du Rhône, de la ville à la campagne, à apprécier en individuel ou en relai. Parcours : • 23km solo et duo • 15km Nordic & Walking • 8km Free • 8km Free enfant Infos : unevasionrhone.ch Prix : de 19 à 55CHF

LA CHAMBERIENNE COURSE NOCTURNE SAMEDI 19 OCTOBRE CHAMBÉRY

La chambérienne est un trail qui se déroule en nocturne sur plusieurs formats : • 10km 300m D+ • 21km 950m D+ (solo ou duo) • Course jeune 4km. Les différents formats proposés permettront à chacun de trouver sa bonne distance quelque soit son âge, son expérience sportive. Les parcours vallonnés alternent route et chemin. Infos : lachamberienne.com Prix : de 6 à 21 €

LUT BY NIGHT

TRAIL NOCTURNE SAMEDI 02 NOVEMBRE LYON C’est beau, une ville by light ! Ambiance fun et féerique pour cet Urban trail en version nocturne. 26, 15 ou 8 km bien joueurs et concentrés sur la rive droite de la Saône, le quartier Saint-Jean, les collines de Fourvière et de SainteFoy. Une arrivée magique au cœur des théâtres romains de Fourvière. L’autre fête des Lumières de Lyon. Infos : www.lutbynight.com Prix : de 12 à 27 €

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SPORTS DE FOND

AGENDA

YETI RACE

COURSE D’OBSTACLES DIMANCHE 01 DÉCEMBRE TIGNES Viens me montrer ce que tu as dans les bras et dans les jambes en réveillant le Yéti qui est en toi ! Toi et ton partenaire aurez l’occasion d’affronter les autres équipes sur un parcours entièrement recouvert de neige. Vous devrez passer par des épreuves spéciales positionnées tout au long du parcours. Force, agilité, précision, concentration, endurance et entraide seront les maîtres-mots de cette course déjantée et unique en son genre. Infos : www.yetirace.fr Prix : de 17,50 à 40 €

20KM GENÈVE AÉROPORT

COURSE À PIED DIMANCHE 03 NOVEMBRE GENÈVE 20 kilomètres à travers la magnifique campagne genevoise, avec vue sur le Jura et le mont Blanc, et de terminer en beauté sur les bords du Lac Léman. Si vous ne vous sentez pas prêt pour le 20km, formez une équipe relais de deux pour participer au 20km Duo ou de trois pour prendre part au 20km Trio. Infos : 20kmgeneveaeroport.ch Prix : de 45 à 120CHF

LA SAINTÉ LYON

COURSE NOCTURNE SAMEDI 30 NOVEMBRE LYON Bientôt 66ème édition pour la SaintéLyon, monument de l’histoire de la course à pied en France. Le mythique raid nocturne entre Saint-Étienne et Lyon, doyenne des courses d’ultra, est devenu un véritable phénomène et la plus grande course nature de l’hexagone en terme de participants. Trail et course sur route à la fois, (65 % de sentiers et 35 % de bitume), la Saintélyon est le rendez-vous culte de fin de saison. Elle envoûte littéralement tous ceux qui y participent, en solo ou en relais, à travers 8 formats de course nocturne et hivernale entre deux grandes métropoles. Courir la nuit, au cœur d’un immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du Lyonnais est toujours, quelles que soient les conditions météo, synonyme de magie. Infos : www.saintelyon.com Prix : de 27 à 160 €

TRAIL DE LA CROIX DES TÊTES

TRAIL DIMANCHE 17 NOVEMBRE SAINT JULIEN MONT-DENIS Venez découvrir Saint Julien Montdenis et ses paysages sous une forme originale. Parcours accessibles, différents niveaux de difficultés : • 21 km 1050m D+ • 12 km 590m D + • 5 km 75 m D+. Le Trail de la Croix des Têtes participe au challenge des Trails de Maurienne qui regroupe les différents trails de la vallée de Maurienne. Infos : tcttrail.wixsite.com/ trailcroixdestetes Prix : à partir de 5 €

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COURSE DE L’ESCALADE

COURSE À PIED SAMEDI 30 NOVEMBRE ET DIMANCHE 01 DÉCEMBRE GENÈVE Joyeuse fête populaire et sportive, la Course de l’Escalade rassemble, chaque premier week-end de décembre, un nombre de coureurs impressionnant : ils étaient plus de 40’000 participants en 2017, positionnant l’évènement, et de loin, à la première place des courses pédestres en Suisse et parmi les plus importantes en Europe. Infos : escalade.ch Prix : de 25 à 35 CHF

LA RUÉE DES FADAS COURSE D’OBSTACLES SAMEDI 14 DÉCEMBRE LES COMTAMINES-MONTJOIE

La Ruée des Fadas est une course à pied déguisée avec des obstacles à franchir. Une épreuve sportive dans la nature pleine d’aventure, de fun, de délire et de boue ! Participez à La Ruée des Fadas pour vous dépasser et vous amuser entre amis, collègues, ou en famille (à partir de 16 ans). Tous les fadas qui franchiront la ligne d’arrivée remporteront le cadeau Finisher souvenir de la course et de cette journée inoubliable. Tous les obstacles peuvent être contournés. Un ravitaillement est prévu par l’organisation en fin de parcours. Infos : rueedesfadas.fr Prix : de 36 à 60 €


AGENDA

SPORTS DE FOND

TRAIL DE NOËL

TRAIL DIMANCHE 15 DÉCEMBRE LES SAISIES Sur des boucles de 10 ou 20 km, au cœur de notre domaine, venez découvrir les panoramas somptueux de la station dans sa version hiver. Nouveau course cani trail de 10km! Inscriptions sur place uniquement pour le trail des Lutins, départ à 11h30 (gratuit). Infos : www.lessaisies.com Prix : de 17 à 25 €

MARATHON DE BESSANS

SKI DE FOND SAMEDI 11 JANVIER ET DIMANCHE 12 JANVIER BESSANS Populaire et sélective, cette compétition de ski de fond attire chaque année plus de 1 500 participants. Elle marque aussi le début de la saison des compétitions internationales de longues distances. Détails des parcours : de 2,5km à 42km. Infos : marathondebessans.com Prix : de 4 à 42 €

LE BÉLIER BLANC TRAIL SAMEDI 11 JANVIER LA CLUSAZ

Le Bélier Blanc conserve tous les éléments qui font la réussite de sa version estivale : Convivialité, accessibilité, cadre somptueux & festif. Exit les formats à rallonge, ici les maîtres mots sont facilité et initiation. Des formats courts pour ravir le plus grand nombre ! Parcours : • Le trail du Bélier blanc 10 km • La Rando Raquettes 8 km Infos : lebelier-laclusaz.fr Prix : à partir de 14 €

COUPE DU MONDE DE SKI ALPINISME

SKI ALPINISME VENDREDI 20 DÉCEMBRE ET SAMEDI 21 DÉCEMBRE AUSSOIS

COUPE DU MONDE DE BIATHLON

BIATHLON DU LUNDI 16 DÉCEMBRE AU DIMANCHE 22 DÉCEMBRE LE GRAND-BORNAND Terre d’élection française de la Coupe du Monde de biathlon, dont elle a déjà organisé deux manches réussies en 2013 et 2017 marquées par un succès médiatique et populaire avec respectivement 30 000 et 53 000 spectateurs, Annecy- Le Grand-Bornand accueillera à nouveau le grand rendez-vous mondial du biathlon du 16 au 22 décembre 2019, ainsi qu’en 2020 et 2021… s’imposant de fait comme LA manche française du circuit. Avec plus de 60 000 spectateurs attendus cette année, succès grandissant auprès du public français oblige et à la faveur du remplacement des tribunes au profit d’infrastructures de plus grande capacité, cette troisième manche française de coupe du monde devrait battre de nouveaux records de fréquentation. Infos : www.biathlon-annecy-legrandbornand.com Prix : de 13 à 53 € la journée

Le village-station d’Aussois accueillera une manche de Coupe du Monde de ski alpinisme les 20 & 21 décembre 2019 ! Une épreuve sera accessible en open et de nombreuses animations vous seront proposées. Accueillir une manche de Coupe du Monde c’est la possibilité de mettre en avant un territoire, la Maurienne, mais également de faire parler d’une discipline en plein essor. Plus de 100 skieurs et 20 nationalités seront représentés pour cette épreuve mondiale ! Infos : www.haute-mauriennevanoise.com Prix : gratuit

GLAGLA RACE

PADDLE SAMEDI 18 JANVIER TALLOIRES-MONTMIN 3 formats de course : 5 km, 13 km et «Technical race». Lors de l’édition 2019, 550 paddlers d’une vingtaine de pays ont bravé les 6° ambiants du matin, pour avoir le privilège de glisser sur une eau transparente et sous un soleil magnifique. Cette course unique en plein hiver réussit le tour de force de rassembler les meilleurs professionnels mondiaux et les pratiquants loisir de tous niveaux. Infos : glaglarace.com Prix : gratuit pour les spectateurs

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REPORTAGE

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X-TERRA


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REPORTAGE

ARTHUR FORISSIER LE FACTEUR X DU X-TERRA Texte Baptiste Chassagne

Arthur Forissier n’a d’autres superpouvoirs que son talent et sa force de travail pour s’imposer à 24 ans comme la nouvelle référence tricolore du X-Terra. Champion du monde de crosstriathlon, discipline sauvage et nature où le VTT remplace le vélo et le trail se substitue à la course à pied, Arthur Forissier a prouvé cette saison qu’il était bien doté du Facteur X. Cette mutation génétique de la gagne qui lui offre l’espoir de régner un jour sur un sport qui a le vent en poupe. Entretien vent de boue.

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REPORTAGE

X-TERRA

Espagne, France, Italie, Suisse, République Tchèque… Non, vous n’êtes pas en train de feuilleter le passeport d’un étudiant parti le temps d’un été découvrir l’Europe muni d’un simple ticket Interrail. Par contre, vous venez tout juste d’éplucher le tableau de chasse d’Arthur Forissier au sortir d’une saison 2019 déjà exceptionnelle, alors même qu’elle n’a pas encore atteint son crépuscule. Champion du monde de cross-triathlon et vainqueur de plusieurs manches du circuit X-Terra, le stéphanois d’origine semble, à défaut d’Interrail, être monté dans le bon wagon. Le wagon d’un train qui carbure au talent, à l’ambition et à la force de travail d’un athlète qui sait aller au charbon. Le wagon d’un train qui roule à grande vitesse à travers le Vieux-Continent pour bientôt atteindre son terminus : la grande explication finale d’Hawaï, en octobre prochain. Rencontre avec la locomotive française d’une discipline lancée sur de bons rails.

EN CROSS-TRIATHLON, LA TÊTE EST AU MOINS AUSSI SOLLICITÉE QUE LES JAMBES

PATe-FROMAGE, SPIRALE POSITIVE & CRU MILLeSIMe Comment s’est faite ta découverte du triathlon ?

COMPRENDRE LE Le X-Terra, c’est un circuit international privé de cross-triathlon. Un peu à l’image du circuit Iron Man sur le triathlon longue distance. Il a été récemment racheté par des investisseurs chinois qui l’ont également décliné en marque de fringues. Mais à l’origine, le nom provient d’un modèle de voiture Nissan, le principal sponsor de l’époque… • La natation ressemble à celle du triathlon classique : 1500 m en eau libre. • C’est vraiment la partie qui diffère le plus du triathlon puisque 40 km de VTT, et jusqu’à parfois 1200 de dénivelé positif, ce peut être très long et éreintant ! • Le parcours à pied est toujours exigeant, avec des relances perpétuelles. Il mesure 10 bornes et comprend généralement 300 m de dénivelé positif.

AYANT DÉMARRÉ TARD, J’AI CETTE CHANCE DE N’AVOIR JAMAIS STAGNÉ.

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Ma découverte de la discipline est assez récente. Tout a commencé au lycée, en 2011, à Saint-Etienne. J’étais très assidu aux « Activités Physiques de Pleine Nature », où je me suis un jour essayé au Run and Bike. Cela s’est plutôt bien passé et le club de triathlon local, l’ASMSE Tri 42, a alors proposé de me licencier. J’adorais les longues randonnées à VTT du week-end. Les anciens y faisaient régner un esprit très convivial, tourné vers le plaisir de rouler ensemble et le partage du classique ravitaillement « pâtéfromage » post-sortie. Je me suis laissé tenter et ai couru mes premiers triathlons à l’âge de 17 ans. Je ne savais absolument pas nager mais malgré cela, j’avais le « moteur » qui me permettait de m’en tirer honorablement. Et ta découverte du cross-triathlon ? On peut parler de coup de foudre, de retour à tes premiers amours ? Carrément. C’est un peu les deux ! La conviction d’avoir trouvé au détour de mon premier dossard, sur le X-Terra France, en juillet 2014, le sport qui me convenait. Et ce en même temps qu’un retour à ma discipline de prédilection : le VTT. Sans entrainement spécifique, à 20 ans, je termine 35ème de l’épreuve et me qualifie pour la finale mondiale d’Hawaï dans ma catégorie d’âge. Motivé par de réelles perspectives de progression, j’effectue la bascule en 2016 et décide de me dédier pleinement au cross-triathlon via l’obtention d’un statut professionnel sur le circuit international X-Terra. Depuis, ta progression est linéaire, jusqu’à cette saison 2019 exceptionnelle... Depuis l’obtention de mon statut professionnel, celui qui te permet de partir avec la vague « élite » et aspirer aux primes de résultats, j’ai connu une progression constante. Ayant démarré sur le tard, j’ai cette chance de n’avoir jamais stagné. Cette sensation d’évolution perpétuelle offre des


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conditions très propices à l’enclenchement d’un cercle vertueux. Et c’est cette spirale positive qui m’a conduit jusqu’à cette saison 2019 particulièrement aboutie… Justement, peux-tu nous raconter cette année 2019 de l’intérieur ? Quels sont les éléments qui en font un cru millésimé ? J’ai débuté la saison au X-Terra Grèce, en avril. Je termine deuxième au sortir d’une course particulièrement riche en enseignements. Cette deuxième place avait cette petite pointe d’amertume qui m’a permis d’arriver sur les échéances suivantes avec le couteau entre les dents. Revanchard, je deviens Champion du Monde, deux semaines plus tard, en Espagne. Ensuite, j’enchaine avec le titre de Champion de France et trois victoires consécutives sur les manches suisse, française et italienne de X-Terra. Cet enchainement de performance génère de la confiance et un changement de statut. Je sais que je suis attendu désormais, que j’ai une étiquette de favori accolé dans le dos. Cependant, ce n’est pas une consécration et je me projette avec beaucoup d’ambition sur la finale mondiale de X-Terra, à Hawaï, le 27 octobre prochain. C’est simple, dans notre sport, il n’y a pas plus belle victoire ! C’est la plus prestigieuse. Et de loin !

cliche, pilotage & plage hawaienne Qu’est ce qui t’a fait basculer du triathlon au crosstriathlon ? Autrement dit, quelles sont les spécificités qui t’ont immédiatement séduites ? La première des raisons, très palpable, c’est la différence d’état d’esprit que tu peux ressentir entre les deux disciplines. Le cliché du triathlète assez égocentrique et matérialiste n’est pas galvaudé, surtout sur les longues distances type Iron Man. Loin de moi l’idée d’émettre un jugement, mais je ne me reconnaissais pas trop dans cet univers très tourné

REPORTAGE

vers sa performance à soi, le culte du corps... Sur le circuit X-Terra, il est assez déconcertant de constater combien les relations entre athlètes sont chaleureuses et amicales. Pendant la course, nous sommes adversaires, mais avant et après, on est potes ! La compétition est ultra-saine. Le fairplay est l’une des valeurs fondamentales du cross-triathlon. Et sur des aspects purement technique et physique, quelles sont les principales différences ? Pour moi, le cross-triathlon se démarque sur trois aspects. Le premier, c’est la dimension stratégique liée à des parcours très (très) variés d’une compétition à l’autre. Certains sont semés d’embûches quand d’autres sont beaucoup plus roulants. D’où l’importance du repérage en amont. Le deuxième, c’est la prépondérance de la fluidité technique. Nous évoluons sur des terrains très sinueux, qui demandent beaucoup d’engagement, de lucidité et des qualités de pilotage indéniables, notamment en VTT. Enfin, le dernier axe différenciant est purement physiologique : chez nous, impossible de produire un effort lisse et régulier comme en triathlon. Il faut perpétuellement relancer dans les bosses, anticiper les trajectoires en descente... La tête est au moins aussi sollicitée que les jambes ! Si tu devais revêtir la robe de l’avocat du crosstriathlon plaidant pour sa discipline auprès d’un auditoire de passionnés des sports outdoor, quel serait ton argumentaire ? Je pense pouvoir me montrer assez convaincant (Sourire) ! Je commencerais mon plaidoyer en évoquant le cadre incroyable dans lequel nous évoluons. Du Lac de Garde en Italie au littoral grec en passant par les plages hawaïennes, on en prend plein les yeux. C’est aux antipodes de la majorité des triathlons classiques où tu roules sur des autoroutes en regardant tes genoux pour tenir une position aéro… Ensuite, j’insisterais sur le fait que l’état d’esprit est vraiment convivial. Enfin, je conclurais par la dimension ludique de ce sport. La course est passionnante à vivre de l’intérieur, très riche en rebondissements. Impossible de s’ennuyer !

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REPORTAGE

X-TERRA

RECONNAISSANCE, SHORT TRACK & APPROCHE POLARISeE Le VTT et le Trail sont deux disciplines en plein « boom ». Ressens-tu la même dynamique au niveau du cross-triathlon, qui regroupe ces deux pratiques ? Clairement ! C’est indéniable. Dans les prémices, il fallait expliquer en quoi consistait notre sport même auprès des triathlètes initiés. Désormais, après avoir été un temps considérés comme une discipline périphérique du triathlon, nous sommes reconnus comme une discipline à part entière. Peux-tu justement nous préciser des éléments qui témoignent d’une réelle dynamique autour du cross-triathlon ? Tout d’abord, le circuit X-Terra étant relativement jeune, l’organisation prend chaque année des initiatives sur de petites innovations pouvant permettre son développement. Notamment en termes de communication, sur la diffusion des courses en direct. Aussi, on sent une véritable professionnalisation des athlètes. Dans le SAS Élite, le niveau et la densité augmentent de façon exponentielle. Enfin, le succès des différents évènements ouverts au grand public est un indicateur assez éloquent à l’égard de cette popularité croissante. Le X-Terra France, qui se déroule dans les Vosges, a écoulé tous ses dossards en moins de deux mois. Avant, ceci était impensable… Tu évoques des prises d’initiative pour rendre ce sport plus populaire, plus télégénique : peux-tu nous donner un exemple très concret pour illustrer cette démarche ?

composée de beaucoup de volume à basse intensité que l’on complète par du travail à très haute intensité, sur des efforts plutôt courts mais assez violents. Concrètement, à quoi ressemble ce quotidien où tu conjugues les statuts de coach et d’athlète ? Mon volume d’entraînement varie entre 20 et 30 heures en fonction de la période de l’année. Il a tendance à augmenter en phase de préparation et à se restreindre à l’aube d’une compétition. C’est ce que l’on appelle la période d’affûtage. En moyenne, mon plan hebdomadaire comprend entre 5 à 6 séances de natation, 3 à 5 sorties de vélo, la même chose en course à pied, de la PPG (Préparation Physique Générale) ainsi que de la préparation mentale. J’effectue la majorité de ces entrainements en groupe. J’ai la chance de bénéficier d’un sparring partner de luxe, capable de me pousser dans mes retranchements, puisque mon petit frère de 21 ans évolue également au très haut niveau en cross-triathlon (6ème au dernier X-Terra France). Et cette capacité à demeurer focaliser sur ma pratique et mon activité d’entraineur, je la dois au Team T-Vert, une structure de 7 cross-triathlètes qui se charge de l’ensemble des démarches en lien avec la recherche de partenaires. C’est génial que de transformer ainsi en sport collectif une discipline initialement individuelle…

IL EST ASSEZ DÉCONCERTANT DE CONSTATER COMBIEN LES RELATIONS ENTRE ATHLÈTES SONT CHALEUREUSES ET AMICALES.

Absolument. Le mois dernier, lors du XTerra République Tchèque, la course classique du samedi fût doublée d’une Short Track le dimanche. Il s’agit d’une épreuve très rythmée et percutante d’un point de vue télévisuel qui réunit les 25 premiers de la veille sur un parcours très technique. Un effort de 40 minutes composé de 2 boucles de natation avec sortie à l’australienne et plongeon, de 4 boucles sinueuses de 1,8 km à VTT, puis 2 tours de 1,4 km en Trail. J’ai pris mon pied (Arthur a remporté l’épreuve mais ne le mentionnera pas, illustration d’une humilité palpable tout au long de l’entretien) ! Tu as le statut professionnel sur le circuit X-Terra depuis 2017. Cela sous-entend que tu peux vivre de ta pratique à haut-niveau ? Pas tout à fait ! Je partage mon temps entre ma carrière et mon statut d’entraineur, puisque j’ai récemment validé une licence en STAPS en parallèle. Je vis des primes de course mais également de ce travail avec les 8 triathlètes que j’accompagne au quotidien au sein de la structure Multriman. Celle-ci fût créée par mon premier et unique coach, Christophe Bastie. L’idée est de transmettre notre vision à travers une démarche très saine et portée sur l’humain. D’un point de vue purement physiologique, nous défendons une approche dite « polarisée », c’est à dire

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FOCUS

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SWIMRUN


SWIMRUN

FOCUS

DE

KILOMÈTRES & D’EAU FRAÎCHE

PLONGEON DANS LES EAUX MYSTIQUES ET AUTHENTIQUES DU SWIMRUN Texte Baptiste Chassagne

Les corn flakes sont nés d’un oubli, le Swimrun d’un pari. Un vrai coup de bol. Un soir de 2002, 4 amis suédois accoudés à un bar de l’île de Üto, dans l’archipel de Stockholm, se lancent, après le verre de trop, un improbable défi : rejoindre par équipe de 2 l’île de Sandhamn, via une traversée de 75 km, en alternant à 22 reprises nage en eau vive et trail running. Le duo perdant payera sa tournée. De ce pari bravache est né une course mythique : l’Ötillo. Et un sport : le Swimrun. Une discipline en vogue dont l’épreuve pionnière sur le sol français, la Gravity Race, se déroulera ce samedi 12 octobre, dans et au bord du Lac d’Annecy.

© Yan-Gaetan Olivo

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SWIMRUN

© Collet Stephane

FOCUS

Jour de course. D-Day. 5h30 du matin sur une petite plage de l’île de Sandhamn, dans l’archipel de Stockholm, capitale du royaume de Suède. Ce n’est pas le Débarquement, mais presque. Une petite troupe de près de 300 soldats, posture guerrière, regard inquiet, bouches fermées, s’avance sur la crique. Combinaison en néoprène en guise de treillis, baskets de trail au détriment des Rangers et plaquettes de natation en lieu et place de la carabine à fleurs. Les bourrasques de vent soufflent en rafales, renforçant la violence du silence. Les clapotis de l’eau se font lents et réguliers, comme pour mieux signifier combien elle est glacée. Une détonation. Le départ de l’Ötillö est donné. Aller « d’île en île » en patois local dans le texte. Plus qu’une traversée, « un condensé de vie » comme le rappelle poétiquement Michael Lemmel, directeur de l’une des épreuves d’endurance les plus difficiles au monde. 26 lambeaux de terre à rallier. 65 km de course à pied. 10 km de natation. Plonger et s’extirper de la Mer Baltique à 50 reprises. Un voyage entre les Fjords. Une odyssée au bout de soi-même. Mais surtout, une aventure partagée. La 4ème édition de la Gravity Race, qui se déroulera le 15 octobre prochain à Annecy, s’inspire de sa glorieuse ainée. S’inspirer pour y puiser le meilleur : entraide et dépassement de soi dans un décor de carte postale. S’inspirer pour se différencier à travers une touche alpine et une réelle dimension écoresponsable. Plongeon sans bouée mais avec pullboy dans les eaux mystiques et authentiques du Swimrun.

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UNE DISCIPLINE HYBRIDE Commençons par la base. La définition cartésienne d’une discipline aux frontières mouvantes qui revendique « laisser place à la créativité responsable des organisateurs et à l’adaptation au territoire ». Le Swimrun consiste donc à rallier une ligne d’arrivée située de 5 à 55 km plus loin en alternant au moins à 3 reprises la nage en eau libre et le trail, sur des segments de distance variable, sur un parcours dit « nature », le tout par équipe de 2. Ensuite, c’est comme bon vous semble. Marie Croisille, 28 ans, fondatrice et co-organisatrice de la Gravity Race avec son compagnon Raphaël Rieumal, raconte son coup de coeur immédiat pour ce sport hybride. « Comme beaucoup de monde, j’ai découvert le Swimrun en tombant sur le reportage de Canal + intitulé « Les Exilés de l’Ötillö ». Je commençais tout juste le triathlon mais j’ai instantanément été séduite par la perspective de partager ma pratique avec Raphaël. On a tenté de décrocher une qualification pour l’Ötillö suédois, qui entretemps était devenu support des Championnats du Monde, mais ça ne l’a pas fait. Disons que j’étais encore en phase d’apprentissage (sourire) ! » Cédric Fleureton, triathlète vainqueur de plusieurs Coupe du Monde puis traileur multiple champion de France, a lui aussi fait connaissance avec le Swimrun grâce à la doyenne scandinave. Mais plus frontalement. « J’ai été initié par deux passionnés qui m’ont proposé une sortie d’entrainement dans Les Calanques. Puis, en 2017,


DES FJORDS DE SCANDINAVIE AU LAC D’ANNECY Si cet amour de l’eau fraîche prend souvent sa source plus au Nord, en Scandinavie, il est difficile de prolonger ensuite son apprentissage dans l’Hexagone. Marie Croisille témoigne : « Il n’existait qu’une course du genre, adossée à une épreuve de triathlon, en Bretagne. En 2016, avec Raph’, on décide donc de se lancer, de monter le premier vrai évènement de Swimrun en France. Il y avait tout à faire, tout à défricher. Je divisais mon emploi du temps en deux : 50% pour un petit boulot chez Sushi Shop et 50% pour notre projet. » C’est ainsi que la Gravity Race, la première du nom, voit le jour en Octobre 2016, à Annecy. Un endroit stratégique qui regroupe : « un terrain de jeu incroyable, un bassin de passionnés et une concentration de potentiels très bons partenaires. » Depuis, la course est devenue un label qui comprend deux autres évènements annuels : un en Île de France et l’autre au Lac de Salagou. « Malgré cela, même si la structure s’est professionnalisée et la pratique démocratisée, nous ne vivons toujours pas de la Gravity Race. Pour que ce fût été possible, il faudrait privilégier la rentabilité économique aux valeurs qui nous ont fait aimer ce sport. Et ça, ce serait se renier ! »

POUR VIVRE DE LA GRAVITY RACE, IL FAUDRAIT PRIVILÉGIER LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE AUX VALEURS QUI NOUS ONT FAIT AIMER CE SPORT. ET ÇA, CE SERAIT SE RENIER

© Pierre Mangez © Pierre Mangez

COMME BEAUCOUP DE MONDE, J’AI DÉCOUVERT LE SWIMRUN EN TOMBANT SUR UN REPORTAGE

© Pierre Mangez / Championnat du monde de Swimrun Ötillö Suede

j’ai épinglé mon premier dossard en compétition avec mon ami David Hauss. » Vous ne devinerez jamais où ! Le versatile français admet : « Débuter par le Championnat du monde, c’était peut-être osé. C’était dur, très dur. » Il est vrai que Roger Federer n’a pas tapé ses premières balles jaunes sur le Central de Rolland Garros, ni Tiger Woods décoché ses premiers swings sur les greens de Saint-Andrews.

FOCUS

© Jakob Edholm

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SWIMRUN L’EXPLORATION PLUTôT QUE LA COMPéTITION

© Yan-Gaetan Olivo

La discipline surfe également sur la vague de « l’Aventure ». Avec un grand « A ». Vous savez, cette envie déferlante de s’éprouver non pas par le résultat mais plutôt par le défi. Se sentir vivant en des lieux privilégiés. Se surpasser dans des endroits jusqu’alors peu explorés par l’Homme. La pilote de la Gravity Race s’explique en dressant une comparaison avec le triathlon : « Tout d’abord, le triathlète est très tourné vers la qualité de son matériel quand nous prônons une approche très minimaliste. Ensuite, nous sommes plus dans le challenge que dans la performance. Ce qui compte, c’est l’aventure, pas le chrono ! » En avoir plein les pattes mais en prendre aussi plein les yeux : « L’idée, c’est d’être éveillé et émerveillé. Être sensible à la beauté de ce qui t’entoure et par conséquent, être moins focalisé sur la douleur physique. » D’autant plus que le Swimrun, par sa succession de course et de nage, constitue une activité peu traumatisante : « La natation permet de te reposer les jambes afin d’attaquer les portions à pied avec de la fraicheur. C’est une fatigue douce et agréable. »

UN EFFORT INDIVIDUEL, UNE AVENTURE COLLECTIVE Enfin, et c’est là l’élément qui fonde son unicité, le Swimrun, s’il consiste de prime abord en un effort individuel, est avant tout un sport collectif. Une question d’entraide et de complémentarité. Une aventure partagée. Une expédition commune aux confins des relations humaines. Un lien rendu palpable par la longe, cette corde longue d’une dizaine de mètres, qui unit les binômes au cours de leur périple. « D’habitude, tu es plutôt seul face à toi-même. Là, cela donne une saveur particulière au passage de la ligne d’arrivée. Ça décuple les émotions. » se remémore, captivé, Cédric Fleureton. Décupler. Multiplier. Toujours par un multiple de 2. Faute de duo, il est même possible de trouver son binôme sur des sites spécialisés. Le Swimrun plus efficace que Tinder pour trouver sa moitié ?

CE QUI COMPTE, C’EST L’AVENTURE, PAS LE CHRONO !

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© Yan-Gaetan Olivo

Quelles sont ces valeurs chevillées aux pieds palmés des nageurs-trotteurs ? Fort d’une longue et polyvalente carrière à haut-niveau, Cédric Fleureton semble le plus à-même de cerner avec acuité les véritables singularités du Swimrun : « Ce qui m’a marqué, c’est ce contact très brut et authentique avec éléments. L’eau, la terre, le vent... Une sorte de pureté dans l’effort. » Le porte-étendard tricolore poursuit : « J’ai aussi eu cette impression à la fois mystique et intimidante de me sentir vraiment tout petit face à la grandeur de Dame Nature. J’ai pris conscience de combien nous pouvions être minuscule dans un environnement aussi hostile et majestueux. »

LA GRAVITY ET LA PART DU COLIBRI Malgré ces valeurs communes, la Gravity Race n’est pas l’Ötillö. Et Annecy n’est pas la Scandinavie. Une différence que cultive Marie Croisille : « Nous souhaitons rendre le Swimrun plus accessible. D’où la tenue de deux formats de course : l’une assez abordable, l’autre gargantuesque. » Mais ce qui fait le charme de l’épreuve du lagon annécien, c’est surtout sa dimension écoresponsable. À cet égard, la Gravity Race est un modèle du genre et les mesures drastiques appliquées sont là pour illustrer cette volonté de préserver le terrain de jeu qui nous procure tant d’émotions. Premièrement, le nombre d’inscriptions est limité à 330 participants. Un frein assumé à la croissance de l’évènement. Ensuite, une disposition originale mais admirable : « C’est une épreuve en semi autonomie. Les coureurs apportent donc leurs propres ravitaillements, que nous annotons avant le départ en fonction du numéro de dossard. Ainsi, si au moment du débalisage, nous retrouvons des emballages, nous sommes capables de retrouver son propriétaire pour le disqualifier… Ce qui est fou, c’est qu’il


FOCUS

SWIMRUN © Yan-Gaetan Olivo

CONSEILS Quelques conseils aux aspirants swimrunners par les organisateurs de la Gravity Race :

faut une carotte pour que l’on respecte la planète, que l’on ne le fasse pas naturellement ! » La liste des initiatives vertes et innovantes prises par le jeune couple ne s’arrête pas là. La nourriture achetée en vrac, le compost réalisé avec les pelures d’oranges et de bananes, le carrefour de tri sur le village des exposants, le T-shirt finisher composé de particules en bois… « C’est une vraie démarche, pas un concept marketing ! » La Gravity Race fait sa part du Colibri et vole dans les plumes de ceux qui s’en exemptent. Le succès et la pérennité de la Gravity ne doivent rien au hasard. Ni à un oubli, ni à un pari.

LE RESPECT DE LA PLANÈTE, C’EST UNE VRAIE DÉMARCHE, PAS UN CONCEPT MARKETING !

© Collet Stephane

© Collet Stephane

© Yan-Gaetan Olivo

S’entrainer en conditions de course : à deux, avec une combinaison, dans de l’eau vive, ce qui change radicalement de la natation en piscine. Travailler la transition, car après avoir passé du temps à l’horizontale pendant la natation, tu prends une petite claque lorsque tu te redresses pour courir. Apprendre à courir avec une combinaison et des baskets mouillées. Ne surtout pas ôter ses chaussettes, sinon c’est des ampoules assurées. Éviter au maximum les plaquettes lorsque tu n’as pas l’habitude. C’est une fausse bonne idée. Car au bout de trois sections de natation, tu n’as plus de force dans les bras. Rester à l’écoute de son binôme. Se montrer patient. C’est avant tout une aventure qui tourne autour du partage.

CE QUI M’A MARQUÉ, C’EST CE CONTACT TRÈS BRUT ET AUTHENTIQUE AVEC LES ÉLÉMENTS. L’EAU, LA TERRE, LE VENT… UNE SORTE DE PURETÉ DANS L’EFFORT

GRAVITY RACE Le samedi 12 octobre au lac Annecy

www.gravity-race.com

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PORTFOLIO

VALENTIN DURAND

VALENTIN DURAND LA PHOTOGRAPHIE PROPICE À L’APAISEMENT Texte Olivia Bergamaschi Photos Valentin Durand

C’est avec une certaine sensibilité et une vision tout à fait personnelle que Valentin Durand met en scène la nature qui l’entoure dont il est si admiratif. Les paysages alpins, la faune et la flore nous apparaissent sous un nouveau jour grâce à son travail inspiré.

Eclairage lunaire et filé d’étoiles sur le Mont-Blanc

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VALENTIN DURAND

PORTFOLIO

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PORTFOLIO

VALENTIN DURAND

Lac du Vallon dominé par les barres rocheuses du Roc d’Enfer.

Coup de vent sur Le Môle.

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VALENTIN DURAND

PORTFOLIO

Pointe Percée depuis Sommand.

Lever de lune derrière le Mont-Blanc encore éclairé par le coucher de soleil.

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PORTFOLIO

VALENTIN DURAND

Les Alpes depuis le Mont Billiat.

Fin de journée sur le lac d’Annecy.

Valentin n’est pas originaire de Haute-Savoie mais il en a capté toute l’essence depuis qu’il y a posé ses valises en 2015. C’est dans le sud est de la France que l’artiste fait ses armes en tant que graphiste pour finir par tomber amoureux de la photographie. D’abord seulement pour lui, ses photos se dévoilent, touchant et convainquant peu à peu ceux qui les contemplent, le poussant à professionnaliser son talent. Depuis, il est sans cesse à la recherche de nouvelles techniques, que ce soit pendant le cliché (pose longue en plein jour à l’aide de filtres, photo infrarouge, photo 360°...) ou lors de la post-production. Il concède alors que ses compétences en tant que graphiste lui sont d’une grande aide pour ce travail. Hormis de magnifiques séries de voitures originales saisies un peu partout en Europe et aux Etats-Unis, c’est la nature que Valentin aime shooter. Les lumières sont tantôt chaudes, tantôt plus froides, teintant chaque photo d’une tonalité singulière, propice à l’apaisement car c’est ce que le photographe recherche avant tout. Au delà de l’image, c’est une sensation épidermique que l’artiste souhaite provoquer chez le spectateur. Les montagnes et les

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prairies sont ses muses, et le ciel son inspiration. Adepte d’astrophotographie, Valentin est fasciné par la voûte céleste et l’immensité des cieux qu’il capte de manière poétique et personnelle. Ses clichés nocturnes mêlent les étoiles à l’horizon et aux lumières des panoramas urbains ou naturels, invitant au voyage et à la rêverie. Valentin saisit l’instant, mais ce n’est pas pour autant que la spontanéité l’emporte sur ses créations. Il aime prévoir chaque photo, passer du temps sur le terrain et même y retourner pour en observer tous les détails et les perspectives. C’est un travail minutieux et précis que le photographe cultive, traduisant sans nul doute sa passion dévouée pour son art.

VALENTIN DURAND valentindurand.com


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SPORTS MÉCANIQUES

RALLYE DES BAUGES

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AGENDA

RALLYE DU PAYS DE SEYSSEL

RALLYE SAMEDI 12 OCTOBRE ET DIMANCHE 13 OCTOBRE BAUGES

RALLYE SAMEDI 19 OCTOBRE ET DIMANCHE 20 OCTOBRE SEYSSEL

Deux jours de rallye sur des spéciales à Aillon-le-Vieux, Le Chatelard, Lescheraines et Arith : du grand spectacle en perspective ! Nouveauté 2019 : une 3ème spéciale !

Rendez-vous mi-octobre pour 2 jour de Rallye sur cette étape magnifique. Un rallye 100% historique dans un cadre superbe !

Venez admirez les pilotes dans une des épingles des 3 spéciales ou en bord de route dans l’une des zones balisé pour le publics.

Venez admirer les pilotes et leurs vehicules historiques sur l’une des 5 spécials prévu sur les deux jours. Rester dans les zones balisé pour le public et profitez du spectacles.

Infos : www.sportautobauges.com Prix : gratuit

Infos : asamontdesprinces.fr Prix : gratuit pour les spectateurs

MONSTER ENERGY SUPERCROSS

TROPHÉE ANDROS

Le Monster Energy Supercross Geneva, un des événements sportifs majeurs de Suisse, attire chaque année près de 30’000 spectateurs à Palexpo. Lors de sa 34e édition, les 6 et 7 décembre 2019, le sport mêlera de nouveau suspense, émotions fortes, convivialité et glamour. Tout est réuni pour partager un moment privilégié en compagnie de collaborateurs, amis ou en famille. Infos : supercross-geneve.com Prix : de 59 à 99 CHF

Cette année, on fêtera les 30 ans du Trophée Andros. Pour l’occasion, il retournera au Stade de France pour sa finale. Dates : Val Thorens les 08 & 09 décembre, Alpe d’Huez les 14 & 15 décembre, Andorre les 21 & 22 décembre, Isola 2000 les 11 & 12 janvier, Serre chevalier les 19 & 20 janvier, Lans-en-Vercors les 25 & 26 janvier, Superbesse le 02 février. Finale au stade de France à Paris le 09 février. Infos : tropheeandros.com Prix : de 14 à 189 €

MOTOCROSS VENDREDI 06 DÉCEMBRE ET SAMEDI 07 DÉCEMBRE GENÈVE

RALLYE SUR GLACE DU SAMEDI 08 DÉCEMBRE AU SAMEDI 09 FÉVRIER DIVERS LIEUX


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CARNET DE VOYAGE

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LES MOBYBOYS


LES MOBYBOYS

CARNET DE VOYAGE

LES

MOBYBOYS PÉRÉGRINATIONS DE FOUS DU GUIDON Texte Olivia Bergamaschi Photos Jeremy Bernard

Bleus de travail, écussons authentiques, casques pimpés, ces gars là vivent leur passion à fond. Au-delà de la mécanique, souvent capricieuse, de leurs brêles vintage issues d’une autre époque, les Mobyboys c’est l’histoire d’une rencontre inattendue, qui s’est construite autour d’un seul et unique but, vivre l’esprit « mob » et le partager.

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CARNET DE VOYAGE

LES MOBYBOYS

RIEN NE PRÉDESTINAIT CES GARÇONS À METTRE LES MAINS DANS LE CARBU « Pour entrer dans la team, il y a un petit protocole, une initiation… Pour obtenir l’écusson numéroté, on impose une journée de tests mécaniques et on fait une sortie. Puis on a un cérémonial, une boîte contenant quelques objets est remise au petit nouveau. » Le rite de passage pour devenir un Mobyboy est solennel, « mais la seule vraie condition est avant tout d’avoir sa mob. » Lorsqu’on leur demande comment a débuté l’aventure, ils rétorquent du tac-o-tac « on a l’impression d’avoir raconté cette histoire des milliers de fois ! ». Nous dirons alors juste que c’était une belle et heureuse coïncidence. Un de ces hasards qui créent des histoires inoubliables, des épopées légendaires et des amitiés sincères, et qui, autour d’une bière réunira ceux qui se feront appeler les « Mobyboys ». S’il y a bien quelque chose qui définit leur philosophie, c’est la franche camaraderie qui unit ces accros de la brêle. Ils étaient cinq à la création de la team en 2016, les « first five ». Puis au fil des années, d’autres sont venus se rallier au groupe. Aujourd’hui au nombre de 13, la joyeuse bande continue d’écumer les routes de France au guidon d’engins souvent capricieux et pourtant tellement attachants. Car la mobylette est bel et bien un produit franco-français qui a connu son heure de gloire des années 60 aux années 80, voire 90. Puis les mobs sont quelque peu tombées dans l’oubli…pour redevenir cultes aujourd’hui grâce à des férus de vintage, de mécanique et de notre culture franchouillarde tels les Mobyboys. Pourtant rien ne prédestinait ces garçons à mettre les mains dans

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le carbu de ces machines de collection, rien. C’est autour d’un verre ou de plusieurs…que l’idée a germé, embarquant cette joyeuse troupe dans l’aventure. Quand ils arrivent à se libérer de leurs obligations et à se retrouver pour une sortie, ils ne passent jamais inaperçus. Bleus de travail en guise de tenues, attitudes joueuses et moteurs pétaradants, l’équipe s’impose, provoquant l’effusion sur son passage. Et quand ils se retrouvent pour une bière, les discussions portent souvent, pour ne pas dire tout le temps sur de la mécanique. Autant d’anecdotes, de pannes et de péripéties qu’ils adorent raconter et se rappeler entre eux, entretenant la légende.

Le hasard fait bien les choses Mais qui sont-ils ? Qui sont ces passionnés de mécanique qui s’attaquent aux cols en mobylette ? Les first five, les cinq premiers ce sont Sylvain dit « Sly », Etienne dit « Papaille », Sébi, Kevin et Vince. C’est le hasard qui les a réunis, c’est la passion et l’amitié qui les poussent à continuer. Les personnalités se complètent et s’harmonisent entre elles pour donner l’impulsion à tout le groupe depuis le départ. Sylvain nous raconte : « Plutôt que de faire un week-end où on va boire des bières, on s’est dit qu’on allait trouver une activité à partager. J’avais ce collègue qui venait de faire Annecy Mont-Ventoux à mobylette avec une équipe d’anciens. J’ai parlé de ce voyage aux autres. Tout est parti de là. On s’est donné 15 jours pour trouver une mob! Puis


LES MOBYBOYS

CARNET DE VOYAGE

C’EST GRATIFIANT DE RÉCUPÉRER DE VIELLES BRÊLES ET LES RETAPER

on a fait notre première sortie, Annecy-Saint-Jorioz et deux d’entre nous sont tombés en panne ! C’était notre première expérience et on a bien réalisé qu’il fallait qu’on apprenne à bricoler… » Parce que les mobs tombent en panne, souvent, et il faut trouver d’où ça vient. C’est avec une âme de bricoleur que chacun décortique, écoute, teste et répare sa mob pour repartir de plus belle. Etienne précise : « C’est un peu comme si tu avais récupéré la vieille R5 de ta grandmère, les sièges ont des ressorts qui sortent de partout, et puis ça marche jamais, et le garagiste te dis sans arrêt « jette-là ! Qu’est ce que tu veux qu’on en fasse de ça ? ». Mais tu y es attaché, alors tu la gardes et tu fais une bricole dessus, tu mets une petite rustine, ça remarche quelques kilomètres mais au fond de toi tu te dis qu’elle va finir par rouler… ». Oui c’est ça l’esprit Mobyboys, savoir aussi que la panne fait partie du package et que sans elle, l’odyssée n’est pas la même. Et quand on leur demande comment ils apprennent à bricoler : « Il y a un truc formidable aujourd’hui qui s’appelle Internet ! » C’est donc avec les tutos que les garçons se perfectionnent à la mécanique si spécifique des cyclomoteurs. Sebi : « Les tutos mob sont parfois de bonnes blagues ! » Kevin : « Ce qui nous a aidé, c’est qu’on a retrouvé sur un site toutes les anciennes notices de mobylettes numérisées avec une vue éclatée de tous les moteurs, tous les châssis. Et avec ça, on fait ce qu’on veut. »

Etienne : « Nous avons tout imprimé et ça nous a beaucoup aidé. Dans l’absolu c’est de la mécanique simple, sauf que quand il y a un problème, ça nous prend beaucoup de temps pour détecter où il se trouve. » Sylvain : « On a tous appris à bricoler. Tu pars, tu n’es pas sûr du timing mais tu roules et ça fait partie du truc, tu tombes en panne, tu t’arrêtes au bord de la route, tu répares et ça repart ! » Ce qui est certain c’est que sans cet aspect « casse-tête », la saveur de l’aventure ne serait pas la même pour eux : « C’est gratifiant de récupérer de vielles brêles et les retaper. Tu as une fierté de te dire que tu l’as remise en route et que ça marche », conclut Sylvain.

A l assaut des routes de France Depuis le premier écusson cousu sur leur bleu de travail, celui de la ville de Thônes, ils en ont parcouru des kilomètres dans les paysages alpins mais pas que. Après la Traversée des Alpes en 2017 et Le Mystère Pyrénéen en 2018, l’équipée a récemment sillonné les routes du Jura, rapportant à l’occasion et comme à leur habitude des anecdotes incroyables qu’il n’est possible de connaître qu’au guidon de leur engin. Sylvain : « La base de notre délire c’est ça, s’arrêter souvent pour rencontrer du monde et à mobylette, ce sont toujours des gens improbables ! »

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CARNET DE VOYAGE

LES MOBYBOYS

Etienne : « C’est ce que je préfère dans cette aventure. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le rapport avec les gens, les rencontres. La mobylette c’est génial, tu roules à 30, 40 km/h, tu discutes avec tes potes, tu peux profiter du paysage. Ça va être comme les cyclistes , l’effort en moins mais les mains sales et l’odeur de 2 temps en plus ! » Kevin : « Ça attire la sympathie de tout le monde, ça éprouve la patience des automobilistes dans les cols mais quand ils nous dépassent, ils nous saluent ou nous filment. » Au fur et à mesure de leurs voyages, ils affinent leur expérience, leur organisation et la manière d’aborder chacun d’eux. Car le but premier de ces « trips » est avant tout le partage, la découverte et l’échange avec les personnes rencontrées sur le chemin. Donc, d’un style « Paris-Dakar » sur leurs premières virées où le temps était compté, ils souhaitent maintenant prendre le temps de s’imprégner des lieux qu’ils visitent. Sylvain : « Paris-dakar parce qu’on arrivait le soir, il fallait bricoler les mobs pour être sûr de repartir le lendemain. Quand on n’avait pas le temps le soir, le lendemain matin dès 7h on se remettait à trafiquer les moteurs jusqu’au petit-dej’ et on repartait. Ça ne laissait pas le temps de profiter et se poser. » Les projets sont nombreux, la Corse, le tour du Mont-Blanc, la route des vins en Alsace, autant d’opportunités de balade qu’ils envisageront désormais différemment. Moins de kilomètres, partir moins loin, moins nombreux, les priorités ne seront plus les mêmes. Sylvain : « On est allés loin dans l’extrême et, en fait, les brêles ce n’est pas fait pour ça. À la fin du trip dans les Pyrénées, on a fait le constat qu’avec 10 mobs, il y a forcément plus de chances d’avoir des pannes ! »

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Aujourd’hui, les Mobyboys veulent revenir à l’essence de ce pourquoi ils se sont lancés dans l’aventure, à l’essence de tout ce qui fait l’esprit « mob », à l’essence de ce qu’ils ont touché du doigt au gré de leurs rencontres sur la route. Sylvain : « Ce qui est sympa avec la mob, c’est que ça a un côté populaire. Les gens ont tous une histoire avec une de ces machines. Ça les invite à parler de leur vécu, les anciens mais aussi les plus jeunes. » Etienne : « Dans les gîtes où l’on s’arrête, on croise des personnalités incroyables. Ce sont souvent des gens qui ont des parcours un peu chaotiques, qui n’étaient pas du tout destinés à tenir un tel établissement et qui nous confient leurs histoires. Ils partagent aussi peut-être parce que t’es en mob, tu véhicules une espèce de sympathie. » Des projets, les garçons en ont plein la tête. Ces années à arpenter les routes de campagne les ont rôdés, leur ont appris des choses. Leur but à l’avenir c’est de cultiver encore plus cette façon de vivre et de voir le monde si singulière lorsqu’ils sont sur leur mob, d’aller à la rencontre de ceux qui partagent cette passion et d’en faire le récit. Avec leurs mots, ils écriront la suite d’une histoire qui a commencé il y a bien des années en France, entretenant à leur manière un passé qui nous lie tous, qui fait partie de notre culture. En reprenant les mots de Sylvain : « L’essence de la balade en mob ce sont les paysages, les belles routes de France, les bistrots. C’est aussi tout ce côté culturel français qu’on aime. » LES MOBYBOYS facebook.com/mobyboys



SPORTS COLLECTIFS

AGENDA

PIONNERS NATIONAL 2 FOOTBALL DU SAM. 15 SEPTEMBRE AU SAMEDI 12 JANVIER ANNECY Cette année encore, notre équipe aura besoin de vous et de vos encouragements ! Dates : • 14/09 vs USM Endoume • 05/10 vs AS Yzeure • 02/11 vs EFC Fréjus • 23/11 VS RC Grasse • 14/12 vs Louhan-Cuiseaux FC • 12/01 vs Hyères FC Infos : fc-annecy.fr Prix : de 3 à 6 €

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HOCKEY SUR GLACE DU MARDI 17 SEPTEMBRE AU LUNDI 26 DÉCEMBRE CHAMONIX Le Chamonix hockey élite aussi appelé les Pionniers de Chamonix Mont-Blanc est un club français de hockey sur glace évoluant en Ligue Magnus. Dates : • 17/09 vs Mulhouse • 22/09 vs Rouen • 27/09 vs Lyon • 04/10 vs Amiens • 15/10 vs Bordeaux • 20/10 vs Anglet • 29/10 vs Grenoble • 12/11 vs Nice • 19/11 vs Angers • 22/11 vs Gap • 03/12 vs Mulhouse • 06/12 vs Briancon • 22/12 vs Anglet • 30/12 vs Grenoble Infos : pionniers-chamonix.com Prix : de 9 à 26 €

LIDL STARLIGUE HANDBALL DU MER. 04 SEPTEMBRE AU MER. 18 DÉCEMBRE CHAMBÉRY / LE PHARE Champion de France en 2001, le club a également remporté une Coupe de la Ligue en 2002 et le Trophée des Champions en 2013. Venez les soutenir à Chambéry. Dates : • 04/09 vs Tremblay • 26/09 vs Nimes • 16/10 vs Chartres • 13/11 vs Toulouse • 27/11 vs Nantes • 18/12 Istres Infos : chamberysavoiehandball.com Prix : de 6 à 46 €

AMSB PRO B

BASKET DU VENDREDI 21 SEPTEMBRE AU VENDREDI 11 JANVIER AIX LES BAINS Aix Maurienne Savoie Basket, est un club français de basket-ball évoluant en Pro B. Dates : • 11/10 VS Lille • 25/10 VS Vichy-Clermont • 08/11 VS Quimper • 22/11 VS Souffelweyersheim • 06/12 VS Antibes • 13/12 VS Rouen • 23/12 VS Fos-sur-Mer Infos : amsbasket.clubeo.com Prix : de 5 à 10 €


AGENDA

GENEVE-SERVETTE

HOCKEY SUR GLACE DU SAMEDI 22 SEPTEMBRE AU VENDREDI 21 DÉCEMBRE GENÈVE PATINOIRE DES VERNETS Le Genève-Servette Hockey Club est un club professionnel. Il évolue en National League. Dates : • 17/09 vs ZSC Lions • 21/09 vs SC Bern • 28/09 vs Fribourg-Gottéron • 05/10 vs HC Davos • 11/10 vs SCL Tigers • 18/10 vs Lausanne HC • 25/10 vs Ambri-Piotta • 29/10 vs EV Zug • 01/11 vs HC Lugano • 19/11 vs SC Rapperswil-Jona Lakers • 22/11 vs Fribourg-Gottéron • 30/11 vs SC Bern • 06/12 vs EHC Bienne • 17/12 vs HC Davos • 21/12 vs Fribourg-Gottéron Infos : www.gshc.ch Prix : de 29 à 80 CHF

OYONNAX RUGBY

RUGBY DU VEN. 28 SEPTEMBRE AU VENDREDI 18 JANVIER OYONNAX Oyonnax rugby est un club français de rugby à XV évoluant en de Pro D2. Champion de France 2013 & 2017. Dates : • 15/09 vs Colomiers • 04/10 vs Carcassonne • 18/10 vs Montauban • 08/11 vs Perpignan • 22/11 vs Mont de Marsan • 20/12 vs Aix en Provence • 17/01 vs Biarritz Infos : oyonnaxrugby.com Prix : Abonnement annuel à partir de 79 €, à l’unité de 5 à 59 €

COUPE DES NATIONS SUISSE VS IRLANDE FOOTBALL MARDI 15 OCTOBRE GENÈVE

Venez assister au match de qualification pour l’euro 2020 entre la Suisse et l’Irlande. Infos : www.football.ch Prix : NC

Le Hockey Club Mont-Blanc, est un club français de hockey sur glace évoluant cette saison en Division 1. Une fusion des clubs de Megève et de Saint-Gervais. Dates : • 21/09 vs Chambéry • 12/10 vs Cholet • 26/10 vs Tour • 09/11 vs Montpellier • 07/12 vs Dunkerque • 04/01 vs Neuilly-sur-Marne Infos : www.hcmontblanc.com Prix : de 5 à 8 €

TCHOUKBALL DU MERCREDI 11 DÉCEMBRE AU DIMANCHE 22 DÉCEMBRE GENÈVE / CENTRE SPORTIF DE LA QUEUE D’ARVE Des matchs de tchoukball particulièrement intenses qui seront joués, dans le cadre de la Coupe des Nations et de la Coupe des Champions. Chaque année, Genève rassemble les meilleures équipes et se transforme pendant plusieurs jours en capitale mondiale du Tchoukball. Le Tchoukball Geneva Indoors est le plus grand tournoi de Tchoukball organisé au monde. Créé à Genève à la fin des années soixante et aujourd’hui présent dans plus de 70 pays. Plus d’info sur le Tchoukball p.133 Infos : geneva-indoors.com Prix : gratuit pour les spectateurs

COUPE FRED FELLAY

HC MONT-BLANC

HOCKEY SUR GLACE DU SAMEDI 22 SEPTEMBRE AU VENDREDI 21 DÉCEMBRE ST GERVAIS / MEGÈVE

SPORTS COLLECTIFS

NHL GLOBAL SERIES HOCKEY SUR GLACE LUNDI 30 SEPTEMBRE LAUSANNE

Le Lausanne HC recevra les Philadelphia Flyers. les Flyers termineront leur camp d’entraînement en Europe et participeront chacun à un match d’exhibition dans le cadre des NHL Global Series Challenge. Infos : lausannehc.ch Prix : à partir de 100 CHF

VOLLEYBALL MERCREDI 28 DÉCEMBRE ET JEUDI 29 DÉCEMBRE GENÈVE STADE DE SOUS-MOULIN

La Coupe Fred Fellay a pour but de rendre hommage à Frédéric Fellay, joueur clé de l’équipe de LNA du Chênois Genève Volleyball ainsi que de l’équipe nationale suisse, disparu en 2007 des suites d’une tumeur cérébrale. Cet évènement est aussi l’occasion d’accueillir à Genève un évènement de volleyball de niveau international, avec des équipes de grandes renommées. Infos : www.coupefredfellay.ch Prix : gratuit

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INTERVIEW

FÉLIX LAMBEY

FÉLIX

LE CHAT AU PAYS DU RUGBY VIT UN CHAT QUI DANSE AVEC LE LOU Texte Baptiste Chassagne Photos Paul Meynier

À 25 ans, Félix Lambey, colosse à la poigne de fer et aux mains de velours, s’impose comme l’une des figures montantes du jeu à XV. Rusé comme le renard, fauve sur ses appuis et doté de l’œil du tigre, l’international français déploie sur le terrain une grâce féline que son double-mètre et ses 106 kilos laissent difficilement soupçonner. Promu capitaine d’une équipe ambitieuse devenue l’une des places fortes du rugby français, il rêve maintenant de voir son club de coeur se payer la part du Lyon. Dans une ville où l’Ovalie raffute désormais sérieusement l’hégémonie du sport-Roi, son cousin le ballon rond.

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FÉLIX LAMBEY

INTERVIEW

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INTERVIEW

FÉLIX LAMBEY

JE CROIS AU CONCEPT DE PERFECTIBILITÉ. CE PRINCIPE SELON LEQUEL ON PEUT TOUJOURS PROGRESSER Un chat retombe toujours sur ses pattes. Felix en est la preuve vivante. Dix jours après avoir appris faire partie des deux joueurs qui ne monteraient finalement pas dans l’avion conduisant le XV de France au Japon, pour la Coupe du Monde de rugby, le deuxième-ligne est debout, solide sur ses appuis. D’abord plaqué par la déception, dépité de ne pas fouler les pelouses du Soleil-levant, le joueur a ravalé son amertume. Il s’est relevé. Comme pour mieux regarder au loin. Comme pour mieux se projeter avec rage et ambition sur la saison de Top 14 qui se profile, portant fièrement le maillot du LOU, sur ses larges épaules. Évincé aux portes de la grande finale nationale lors des deux années précédentes, le club lyonnais veut voir plus haut et décrocher le Graal : le fameux Bouclier de Brennus récompensant l’équipe championne de France. Pour se faire, le LOU, appétit carnassier, compte s’appuyer sur ce qui fait sa force : une philosophie de jeu résolument offensive. Préférant le mouvement à l’affrontement et l’intervalle au choc frontal, le jurassien d’origine est l’âme et le fer de lance d’une équipe adepte d’un rugby instinctif et flamboyant. Rencontre avec le capitaine indompté d’une équipe indomptable. Comme Felix. Comme le Chat.

POIDS PLUME, CHAUVINISME & « BEAU RUGBY » À 25 ans, tu t’imposes aujourd’hui comme l’un des visages de la relève du rugby tricolore. Certains ont été plus précoces. Comment expliques-tu cette maturation tardive ? Disons que j’ai pris mon temps. Ma trajectoire n’est pas aussi linéaire que certains autres joueurs dont la voie était toute tracée. J’ai débuté le rugby à 5 ans, en voulant imiter mon grand-frère, dans une région, le Jura, pas nécessairement réputée pour être une terre d’Ovalie. Ce sport m’a passionné dès mes premiers plaquages, pourtant lorsque j’étais petit, il était impossible de me prédire un avenir professionnel. Je n’ai jamais été le meilleur joueur de l’équipe, la star qui

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gagne le match à lui tout seul. J’étais plus besogneux que talentueux. Par contre, j’ai toujours beaucoup travaillé. Ce qui m’a souri puisque j’ai passé les étapes les unes après les autres, même ric-rac. J’ai pris quelques chemins de traverse mais à chaque fois j’ai su élever mon niveau. Quand le déclic a-t-il eu lieu ? L’instant précis où tu te dis que tu as peut-être le potentiel pour devenir le joueur que tu rêves d’être ? Je ne serais jamais le joueur que je rêve devenir, car je crois au concept de perfectibilité. Ce principe selon lequel on peut toujours progresser. D’autant plus que pour ma part, même si j’ai toujours travaillé pour, je n’ai cru qu’assez tardivement en ma capacité à devenir professionnel, lorsque je rejoins le LOU chez les Espoirs, en 2012, à 18 ans. Même à ce moment-là, rien n’était joué, j’avançais en demi-teinte. En 2015, je suis prêté à Béziers, en Pro D2. J’effectue une saison pleine, constante. Cette année-là, j’ai vraiment passé un cap et prouvé aux yeux de pas mal de monde que j’avais le niveau pour me faire une place en Top 14. Avant cette saison charnière, tu ressentais des doutes et quelques regards perplexes quant à ta capacité à percer au plus haut-niveau ? Oui ! Les connaisseurs ont toujours eu un petit a priori à mon égard puisque j’ai un physique un peu atypique pour mon poste de deuxième-ligne. Malgré mon mètre 96 et mes 105 kilos, je ne fais pas partie des plus grands et peux être considéré comme léger. Je n’ai pas un morphotype qui attire l’œil. Par conséquent, j’ai constamment dû faire mes preuves sur le terrain pour que l’on me juge à ma juste valeur. Ce physique atypique t’a justement permis de développer des qualités assez singulières pour un deuxième-ligne… Cela m’a permis ou cela m’a obligé à développer d’autres qualités oui ! Cela dépend le point de vue selon lequel on se place (sourire).


FÉLIX LAMBEY

INTERVIEW

BRENNUS, CAP & PLANISPHÈRE Au-delà de la philosophie de jeu, on a également l’impression que la similitude avec ton club passe par vos trajectoires respectives : comme si tu grandissais en même temps que le LOU ? Clairement. Je me considère comme un enfant du club, j’éprouve pour ces couleurs un attachement profond. Je suis arrivé à 18 ans en même temps que le Président actuel, Yann Robert, alors que nous redescendions en Pro D2. C’est à cet instant qu’une nouvelle dynamique, très ambitieuse, fût insufflée. Certainement que le club aurait souhaité aller plus vite, mais au final, comme moi, il a pris son temps, ce fût un peu plus long que prévu… Vous restez sur deux demi-finales lors des deux saisons précédentes. Qu’est-ce qui vous a manqué pour grimper cette petite marche qui mène au titre national ?

Dans l’imaginaire collectif, le rugby est un sport de contact, de chocs parfois extrêmement violents. Toi, au contraire, tu mises sur des qualités d’évitement… En effet, j’ai toujours privilégié la passe, les intervalles. Ce n’est pas forcément moi qui vais faire avancer l’équipe directement, cependant, je vais mettre mes coéquipiers dans les meilleures dispositions pour que, eux puissent faire la différence. Vous connaissez l’adage non ? Les qualités de mes défauts et les défauts de mes qualités ! C’est exactement ça... Étant plutôt léger, je bénéfice d’une bonne capacité de déplacement, d’une grosse activité, notamment en défense. Ce que l’on appelle le volume de jeu. Ton jeu est-il en phase avec le rugby que tu aimes ? Une équipe t’inspire tout particulièrement ? Au risque de paraître chauvin, j’aime beaucoup ce que le staff de Pierre Mignoni, notre coach, tâche de mettre en place au LOU. C’est une philosophie de jeu basée sur le mouvement, le déplacement des uns par rapport aux autres... C’est assez complexe et l’équilibre est difficile à trouver mais l’idée est de nous octroyer une certaine forme de liberté dans un cadre bien défini, de laisser libre cours à l’intuition et à la créativité, mais dans un schéma tactique réfléchi, rigoureux. Moi, c’est ce qui me plait : le « beau rugby » ! Après, je ne saurais dire si c’est le rugby le plus efficace pour gagner. Certaines équipes imposent leur domination par une emprise physique, un jeu très frontal…

La première année, en 2018, je dirais que la défaite était logique. Nous étions encore un peu loin en termes de niveau intrinsèque. Nous avions déjà réalisé une grande performance en quart de finale contre Toulon, or il est très difficile de réussir deux exploits consécutifs. La saison dernière cependant, nous avions les armes pour rivaliser. Raison pour laquelle l’élimination fût d’autant plus frustrante. En analysant cette défaite à froid, nous avions peut-être un effectif un peu juste. Les saisons sont longues et éreintantes. Tu peux facilement arriver au printemps amputé de plusieurs titulaires. Cet été, l’équipe s’est vraiment enrichie. Le groupe est hyper dense ! Nous avons plusieurs joueurs de talent à chaque poste. Nous pouvons remplacer un mec par un autre sans que la qualité de l’équipe en pâtisse… C’est peut-être cela qui va nous faire passer un cap. En tant que co-capitaine du LOU, peux-tu nous afficher les ambitions de ton équipe pour cette année ? Désormais, il est impossible de se cacher. Nous restons sur deux demi-finales donc pour que notre saison soit réussie, il faut que nous allions voir plus haut. (Un temps) Notre objectif, c’est le titre ! Rien d’autre. (Un autre temps) Jouer notre carte à fond en Coupe d’Europe fait également partie du plan. Après avoir montré nos couleurs au niveau national, ce serait bien que de gagner le respect de nos paires à l’échelle continentale. Placer le LOU sur le planisphère du rugby international.

J’AI PRIS QUELQUES CHEMINS DE TRAVERSE MAIS À CHAQUE FOIS J’AI SU ÉLEVER MON NIVEAU.

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INTERVIEW

FÉLIX LAMBEY

CICATRICE, SOLEIL-LEVANT & SUPPLÉMENT D’ÂME Titulaire pendant le Tournoi des 6 Nations, tu fais pourtant partie des 2 joueurs évincés du XV de France en partance pour la Coupe du Monde au Japon. Dix jours après avoir appris cette difficile nouvelle, le soufflet est-il retombé ? Oui, car au moment où je l’ai appris, même si j’avais quelques doutes, j’ai ressenti beaucoup de colère et d’incompréhension. Je m’y voyais vraiment. La cicatrice n’est pas totalement refermée et restera ouverte un certain temps, mais retrouver ce cadre lyonnais dans lequel je suis pleinement épanoui me fait énormément de bien... Ma famille, mes coéquipiers, mes amis, tous m’aident à relativiser : il y a bien plus cruel dans la vie ! À vrai dire, j’aime tellement ce club et cette ville que j’arrive à me projeter avec beaucoup d’envie sur d’autres objectifs. Le rythme du top 14 est de toute manière si intense que tu dois nécessairement passer à autre chose, de gré ou de force. Moi j’aime gagner, je nourris de grandes ambitions avec ce groupe donc je suis à présent hyper focus sur la suite. La préparation de l’équipe de France pour ce mondial japonais a duré pendant 6 semaines. Tu as vécu pendant 1 mois et demi au sein de ce groupe. Le penses-tu capable d’accomplir de grandes choses au Pays du Soleil-Levant ? Oui, je suis convaincu que cette équipe a le potentiel pour réaliser une Coupe du Monde majuscule. Tout d’abord parce que le groupe vit réellement bien. Ce sont de super mecs. L’ambiance est au beau fixe. De plus, nous avons vraiment bien bossé pendant ces six semaines. C’est certainement la préparation la plus dure, la plus exigeante que j’ai pu effectuer

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jusqu’à présent. Nous avons eu le temps de construire des automatismes, de gagner en maturité d’un point de vue tactique. Si l’on relève le premier défi que représentera le match d’ouverture contre l’Argentine, cela peut créer un déclic, faire office d’élément déclencheur. Pour moi, un beau parcours jusqu’en demi-finale deviendrait alors envisageable. La déception et la colère ressenties face à cette décision peuvent-ils constituer une force pour l’année à venir ? Je ne parlerais pas d’esprit revanchard. Je serais le premier supporter des Bleus car tous sont des mecs que j’apprécie. Par contre, ça me motive ! Au fond de moi, je sais que j’avais le niveau, que j’aurais dû y être. Cela peut m’apporter un petit supplément d’âme que de vouloir leur prouver qu’ils se sont trompés. Représenter son pays lors d’une Coupe du Monde, c’est le rêve de tout athlète de haut-niveau. En être ainsi privé, ça m’a piqué, ça m’a touché. Mais en tant que joueur, ça va forcément me faire grandir.

NOTRE OBJECTIF, C’EST LE TITRE ! RIEN D’AUTRE.

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TENNIS DU VEN. 20 SEPTEMBRE AU DIMANCHE 22 SEPTEMBRE GENÈVE La Laver Cup est un tournoi se déroulant sur trois jours opposant six des meilleurs joueurs européens à six des meilleurs joueurs du reste du monde. La Laver Cup réunira pour la deuxième fois Roger Federer et Rafael Nadal au sein de l’équipe européenne. Le tournoi doit son nom à la légende du tennis australien, Rod Laver, l’unique joueur à avoir remporté deux fois le Grand Chelem et l’un des plus grands joueurs de tous les temps. Infos : lavercup.com Prix : de 260 à 12 300 CHF

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TROPHÉE MAURICE HERZOG

GOLF DU VENDREDI 04 OCTOBRE AU DIMANCHE 06 OCTOBRE CHAMONIX MONT BLANC Le 5ème Grand prix amateur comptant pour le classement mondial, acceuille des joueurs vennant de toutes la France, de la Suisse, d’Italie… 84 joueurs maximum dont 9 wild cards. Infos : www.golfdechamonix.com Prix : de 40 à100 €

OLYMP’JUMP

ÉQUITATION SAMEDI 12 OCTOBRE ET DIMANCHE 13 OCTOBRE ALBERTVILLE Concours de sauts d’obstacles National Pro 1 regroupant des amateurs et des professionnels. Il est le seul concours indoor en Savoie et s’inscrit pour les cavaliers et chevaux comme une excellente préparation sportive pour l’échéance ultime de la saison : Equita Lyon. Infos : olympjump.e-monsite.com Prix : 2 €

EQUITA LYON 2019

ÉQUITATION DU MER. 30 OCTOBRE AU DIMANCHE 03 NOVEMBRE LYON Un événement construit autour du sport de haut niveau, d’un salon entièrement dédié au cheval et d’une création artistique équestre inédite. Equita Lyon, le Salon du Cheval de Lyon est le plus grand rassemblement équestre annuel d’Europe qui fait aussi parti du circuit Coupe du monde FEI. Infos : www.equitalyon.com Prix : de 18 à 63 €


AGENDA

SPORTS INDIVIDUELS

ESCALAD’EAU

NATATION SAMEDI 14 DÉCEMBRE ET DIMANCHE 15 DÉCEMBRE GENÈVE / PISCINE DES VERNETS Escalad’eau veut faire humer le parfum de la compétition de natation à des non compétiteurs. La période de l’Escalade et ses marmites fera parfaitement l’affaire. Il y a la course sur les pavés. Il y aura la course dans l’eau. Rassurons les perplexes, les craintifs et les frileux: pas question de nager en plein air la même distance que ceux qui courent. A Escalad’eau, il suffira de plonger ou sauter dans une eau à 27° et nager 50 m. Juste la traversée des Vernets, pas du désert. Infos : www.natation-nsg.com Prix : NC

CHI GENÈVE

ÉQUITATION DU JEUDI 12 DÉCEMBRE AU DIM. 15 DÉCEMBRE GENÈVE

ZEN Ô SYBELLES YOGA DU 26 AU 29 JANVIER LES SYBELLES

4 jours au sommet du bien-être pour se détendre et se ressourcer, animés par des professionnels : naturopathes, sophrologues, professeurs de yoga, masseurs… Au sommet de l’Ouillon à 2 400 m d’altitude, retrouvez : • Un sauna avec une vue imprenable. • Des massages assis • Un bar à smoothies pour déguster des jus frais que vous aurez concocté en pédalant sur un vélo à l’aide de 2 cyclos-juices • Un espace énergie avec la découverte de 3 activités bien-être par jour (Bodybalance, Yoga, Sophrologie, Pilates, Qi Gong…) • Des tisanes détox • Un espace détente avec transats et plaids cocooning pour se relaxer face au Mont Blanc Infos : www.sybelles.ski Prix : NC

Le CHI de Genève est l’un des plus prestigieux concours hippiques du monde. Chaque année, à Palexpo, il réunit les meilleurs cavaliers et meneurs de la planète sur la plus grande piste indoor du monde (5’400m2). Elu neuf fois meilleur concours du monde. Le Concours Hippique International de Genève a accueilli deux finales de Coupe du monde (1996 et 2010) ainsi que douze finales du Top 10 Rolex IJRC, un Cross Indoor, une étape de la Coupe du monde d’attelage ou encore l’épreuves de dressage. Chaque année, 700 bénévoles débordant de motivation et d’enthousiasme donnent vie à la manifestation qui réunit 42’000 spectateurs durant quatre jours. Infos : www.chi-geneve.ch Prix : de 16 à 161 €

LA COUPE DE NOËL

NATATION DIMANCHE 15 DÉCEMBRE GENÈVE / JARDIN ANGLAIS Une modeste participation de moins de dix candidats entre le pont de l’Île et la passerelle de l’Île. 80 ans d’évolution plus tard, le spectacle du plongeon héroïque dans l’eau glacée est devenu le plouf décalé de personnalités bouillonnantes d’imagination. La participation est maintenant payante, mais l’entrée est devenue gratuite. Infos : www.gn1885.ch Prix : 35 CHF

CHALLENGE INTERNATIONAL

NATATION DU VENDREDI 17 JANVIER AU DIMANCHE 19 JANVIER GENÈVE / CENTRE SPORTIF DES VERNETS Ce grand événement de rencontre pour les clubs Suisses ainsi que les club étrangers est reconnu par la FINA et la LEN et les performances réalisées seront valables pour la qualification aux championnats internationaux officiels. Infos : www.gn1885.ch Prix : NC

BMW WINTER GOLF GOLF DU JEUDI 30 JANVIER AU DIMANCHE 02 FÉVRIER MEGÈVE

Merveilleux décor que celui du 9 trous enneigé, tracé sur le golf du Domaine du Mont d’Arbois, un 18 trous créé par Henry Cotton pour la famille Rothschild et qui est aussi le départ et l’arrivée des pistes en hiver ! Infos : www.wintergolfcup.com Prix : gratuit pour les spectateurs

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PORTRAIT

TITRE

© Soren Rickards

PASSION DE LA GLISSE AU FÉMININ

Texte Zoé Glassey

Les Ride’N Roses c’est Laura et Romy, deux anciennes skieuses de haut niveau, qui ont lancé leur propre web série depuis l’année 2016. Un logo girly, deux paires de skis et de la motivation, voici l’équipement favori des Ride’N Roses ! Les filles skient sans prétention, dans des endroits magiques. Elles dénichent des spots où il est possible de faire les premières traces toute la journée. Le duo infernal n’a pas froid aux yeux, rien ne les arrête et surtout pas la distance. La saison dernière, elles sont parties en Sibérie. En immersion avec la population locale, l’équipe découvre une culture nouvelle, rythmée par les saunas, les dégustations de vodka, et surtout, la poudreuse ! Neige fraîche et légère garantie par la température de - 40°C, les skieuses sont aux anges. Elles proposent, sur leur chaîne YouTube à leur nom, trois épisodes sur cette escapade fascinante. Ce qui les intéresse, ce sont les lieux originaux et inédits. Qui pense à aller rider en Corse ou en Sicile ? Romy et Laura l’ont fait ! Elles ont, entre autre, chaussé les skis sur le Mont Etna. Non vous ne rêvez pas, il s’agit bien du volcan ! Ce n’est pas donné à tout le monde de sortir les spatules entre lave et flocons. Vous découvrirez aussi grâce à leur chaîne YouTube, des domaines proches de chez vous, en France, Suisse ou Italie. Ces royaumes du freeride sont de véritables trésors, bien enfouis sous plusieurs mètres de neige. Souvent guidées par des pisteurs locaux pour bien choisir leurs couloirs, les Ride’N Roses vous donnent tous les bons plans pour passer des journées comme elles les aiment : entre poudreuse, spécialités du terroir, rencontres et sapins. La web série est d’une qualité rare, compte tenu de la difficulté de filmer un sport tel que le ski dans des endroits aussi sauvages. Drone, caméra, GoPro, le duo est suivi de près par Fresh Influence pour récolter les meilleures images de leurs

aventures. Le résultat est convaincant, des vidéos en haute définition, dans lesquelles le spectateur se retrouve immergé dans l’univers Ride’N Roses. L’enregistrement est pimenté par les couleurs locales des destinations insolites. Les spots sont choisis avec précision par les rideuses. Les vidéos retracent souvent une journée complète, voire plus. Cette fenêtre de temps dévoile le domaine sous plusieurs angles : le matin, avec des nuances de bleu et de blanc sous les premiers rayons lumineux, pour terminer sur un coucher de soleil aux notes orangées et rosées. Ainsi, les épisodes de la web série 100% féminine ne durent pas plus de 10 min, mais sont complets. Leur devise ? « Osez Mesdames » ! Avec des marques partenaires spécialisées dans le matériel adapté à la femme, Laura et Romy poussent à l’action ! Elles se donnent à fond dans leur rôle d’ambassadrices des skieuses et participent à des évènements pour encourager les filles à chausser les skis. Les femmes ne sont encore que trop peu représentées dans la poudreuse, alors qu’elles y ont tout autant leur place que les gars. Alors les filles, on suit la positive attitude des Ride’N Roses, et on fonce rider ! RIDE’N ROSES

Le film sera diffusé au High Five Festival à Annecy du 04 au 06 Octobre et au Winter film festival à Bourg Saint Maurice du 07 au 10 novembre

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THE SEA CLEANERS

REPORTAGE

LE PROJET MANTA

COMBAT ENVIRONNEMENTAL D’UN SKIPPER CHEVRONNÉ

Texte Olivia Bergamaschi

Nos océans, poumons de la planète, sont en péril. La pollution plastique sévit et représente aujourd’hui une catastrophe écologique sans précédent. Face à ce constat, Yvan Bourgnon, skipper franco-suisse expérimenté, et son association The Sea Cleaners ont imaginé un navire capable de collecter les déchets plastiques et préserver le milieu océanique. Vaste chantier que la préservation de l’environnement marin. Lorsqu’on sait que des millions de kilomètres carrés d’océan sont d’ores et déjà pollués, affectant les espèces qui y vivent, impactant la santé humaine mais aussi l’activité économique, le sujet doit être pris au sérieux. Yvan Bourgnon, marin émérite qui navigue depuis son plus jeune âge, a été touché par ce fléau environnemental au cours de ses nombreuses sorties en mer : « J’ai été choqué de constater à quel point tous les océans que j’ai traversés sont pollués par des déchets plastiques en tout genre » déclare-t-il. Cette triste vision l’incite à créer en 2016 l’association The Sea Cleaners. Son but : mener des actions de front afin de sauver les vastes

étendues océaniques de la planète contre les dangers qui la menacent chaque jour. La pollution plastique est l’une d’entre elles, et non des moindres. L’association travaille au travers de plusieurs axes, avec des missions préventives et correctives sur terre et en mer. Sur terre d’abord, avec l’éducation des générations futures, la protection de la biodiversité, le rôle de l’humain dans les enjeux écologiques de demain et la dynamisation d’une économie locale et circulaire pérenne avec des solutions de valorisation des déchets. En mer ensuite, en collectant les macro-déchets plastiques et en récoltant de nombreuses données scientifiques capables de comprendre et d’appréhender cette pollution de masse.

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REPORTAGE

THE SEA CLEANERS

UNE ALTERNATIVE ÉCOLOGIQUE : LE PROJET MANTA

Inspiré du nom du poisson océanique, la Raie Manta, qui se nourrit en filtrant l’eau de mer pour se nourrir de zooplancton, le projet imaginé par The Sea Cleaners représente une alternative innovante à la pollution des étendues d’eau salée du globe. Car en attendant que les efforts de prévention payent, l’urgence est d’aller chercher ces plastiques avant qu’ils ne se fragmentent et ne se dégradent au point d’être assimilés par l’ensemble de la vie marine.

YVAN BOURGNON

SKIPPER FRANCO-SUISSE • 1995 : Vainqueur Mini-Transat & Mini-Fastnet • 1997 : Vainqueur de la Transat Jacques Vabre avec son frère Laurent Bourgnon. • 2008 : Passage du Cap Horn en catamaran de sport non habitable. • 2013 : Tour du monde en catamaran de sport non habitable (230 jours de mer). • 2017 : Défi BIMÉDIA : 1er passage du NordOuest à la voile en solitaire sur un catamaran de sport non habitable.

UN DÉFI TECHNOLOGIQUE

70 mètres de long, 49 de large et 41 de haut, ce navire hauturier en impose. Il ne faut pas moins pour s’attaquer à un fléau colossal. Le bateau devrait sillonner les mers quelques 300 jours par an, collectant l’équivalent de 10 000 tonnes de macro-déchets sur cette même période. Afin de réduire un maximum l’empreinte carbone, l’embarcation combine plusieurs technologies de production d’énergies renouvelables. L’objectif est d’être autonome à 75% en dissociant 2 phases principales de propulsion et de fonctionnement. La première, lorsque le bateau collecte les déchets à faible vitesse, soit environ 3 nœuds (5,5 km/h). Des moteurs électriques sont alors alimentés par 2000 m2 de panneaux solaires et 2 éoliennes. La deuxième phase concerne le retour des débris à terre, où il faut aller plus vite. Pour rejoindre le port le plus rapidement possible, 4 grands mats équipés de voiles de concept Dynarig propulseront le vaisseau à 9 ou 10 nœuds (18,5 km/h). Tout a été pensé dans le moindre détail et n’épargnera aucun détritus, puisque ceux qui ne sont pas recyclables finiront incinérés par une pyrolise. Celle-ci génèrera du carburant à partir de ces plastiques spécifiques et permettra au navire d’obtenir de l’autonomie supplémentaire. Pour le ramassage des déchets, l’équipe fera appel à 2 procédés. D’une part, les plastiques de grandes tailles seront récupérés à l’arrière du bateau par deux grosses grues. Elles seront aussi notamment capables d’agripper les filets des pêcheurs dérivant à la surface de l’eau. Ces filets sont une énorme menace pour la faune marine, causant la mort, au terme d’une longue agonie, de nombreux organismes vivants qui s’y retrouvent coincés. D’autre part, les petits déchets seront eux naturellement piégés entre les coques du bateau pour être acheminés par des tapis roulants à bord. C’est là qu’une équipe d’opérateurs procédera ensuite au triage pour séparer plastiques et matières organiques, qui elles repartiront à la mer. Les déchets seront alors compactés dans des balles de 1 m3, stockées à l’intérieur de l’embarcation. Ce sont ainsi jusqu’à 600 balles, soit

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• 2018 : Double Record du monde sur un Nacra F20 Carbon : Traversée de la Méditerranée / Traversée de la Manche.

L’ASSOCIATION THE SEA CLEANERS FRAPPE UN GRAND COUP ET ALERTE L’OPINION ET LES POPULATIONS SUR L’URGENCE D’AGIR

PHASES DU PROJET 2019

Finalisation du cahier des charges techniques, tests sur démonstrateurs, sélection des équipements et fournisseurs, choix du chantier naval.

2020

Etudes de conception préliminaire, intégration des systèmes, spécification d’approvisionnement des équipements et planification de la construction.

2021

Approvisionnement des systèmes, début de la construction, choix des zones de collecte et validation des autorisations auprès des instances concernées.

2022

Fin de la construction, mise à l’eau du navire et essais techniques.

2023

Mise en service du Manta et 1ères missions de collecte.


REPORTAGE

THE SEA CLEANERS

LA POLLUTION PLASTIQUE OCÉANIQUE Une catastrophe écologique planétaire, des millions de km2 d’océan sont d’ores et déjà pollués avec des impacts importants sur : la santé humaine, l’activité économique.

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QUELQUES CHIFFRES

MILLIONS DE TONNES

DE DÉCHETS PLASTIQUES DANS LES MERS PAR AN

MILLION D’OISEAUX TUÉS PAR AN

100 000 DE 1400

ESPÈCES MARINES DÉJÀ IMPACTÉES

MAMMIFÈRES MARINS TUÉS CHAQUE ANNÉE

70

% DES DÉCHETS

FLOTTANTS FINISSENT PAR COULER

450 ANS EST QUASI INFINI

POUR QU’UNE BOUTEILLE PLASTIQUE SE DÉGRADE.

IMMERGÉE, CE TEMPS

l‘équivalent de 250 tonnes de plastiques, qui pourront y être entreposées ! Puis, une fois à terre, ce stock sera acheminé vers des usines de recyclage. C’est une immense organisation qui se cache derrière le projet avec une équipe constituée de plusieurs pôles de compétence menant à bien les missions de l’association. Science, pédagogie, mécénat, communication et bénévolat sont intimement liés et forment un ensemble riche et rigoureux soutenant le programme. Ceux-ci conjugués à une structure, Manta Innovation, qui elle chapeautera le consortium technique en lien direct avec les partenaires du projet, notamment pour le recyclage des déchets et la construction du bateau et de ses spécificités. Le projet Manta est une proposition d’envergure qui permettra de lutter efficacement contre la pollution des océans, tout en renforçant la prévention par le développement d’actions de sensibilisation et en collectant des données scientifiques utiles. Avec cette initiative, l’association The Sea Cleaners frappe un grand coup et alerte l’opinion et les populations sur l’urgence d’agir face à une situation catastrophique pour notre planète. Une alternative technologique sans précèdent et une aventure humaine au-delà des frontières, lueurs d’espoir pour la préservation de nos océans.

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60

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% DU PLASTIQUE DÉVERSÉ DANS LES OCÉANS PAR LES

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ENVIRONNEMENT

LES ENGAGEMENTS ÉCO-RESPONSABLES DES STATIONS DU GRAND MASSIF Texte Olivia Bergamaschi

Les enjeux écologiques sont devenus une priorité aujourd’hui mais certains acteurs du tourisme de montagne y travaillent depuis longtemps. Le Grand Massif s’engage depuis 2007 dans une démarche pour préserver l’environnement montagnard qui en fait sa fierté. Sous ce nom, ce sont les stations de Flaine, Les Carroz, Morillon, Samoens et Sixt qui agissent pour leurs territoires et ce au travers de diverses actions. OBSERVER-COMPRENDRE-AGIR En tant qu’aménageur de domaine skiable, le Grand Massif compte minimiser son impact sur le territoire grâce à son observatoire environnemental actif depuis 2007. L’action principale de cet observatoire est de faire un inventaire précis de la faune, la flore mais aussi un suivi de l’évolution paysagère de chaque secteur. C’est une aide décisionnelle mais aussi managériale qui peut entrainer des adaptations d’aménagements de projet comme le tracé d’une piste ou d’une ligne de remontée mécanique par exemple. Ces actes s’appuient sur les compétences de nombreux partenaires comme les bureaux d’études Karum et Agrestis, la Fédération des Chasseurs de Haute-Savoie,

l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, l’Office National des Forêts. Concrètement, sur le terrain, ces actions peuvent être la capture et le déplacement d’espèces protégées lorsque des travaux sont envisagés sur leur habitat naturel, l’adaptation des périodes de travaux en fonction des enjeux environnementaux, la conservation de zones humides ou bien la protection de zones sensibles pendant les chantiers. Il y aussi un réel travail de re-végétalisation qui est mené. Le but est de limiter l’érosion et fixer le manteau neigeux en hiver à l’aide d’un cahier des charges précis des semences propres au site concerné. LA VALORISATION DU SAVOIR-FAIRE LOCAL C’est avec le label Origine Grand Massif que les savoir-faire des artisans, agriculteurs, producteurs et autres talents qui défendent le terroir local est mis en valeur. Des acteurs de l’économie locale possédant les valeurs communes de fierté, d’appartenance à un terroir et de respect de l’environnement. Ce collectif est soumis à une charte concernant les productions locales : elles seront conçues ou transformées majoritairement sur place, inscrites dans une démarche de développement durable et de qualité reconnue. UNE CERTIFICATION DURABLE Le Grand Massif est le premier domaine skiable au monde certifié en 2016. Ce sont en tout 390 critères obligatoires sur 40 thématiques différentes qui sont à respecter. Ils vont du management du développement durable au soutien des filières locales, en passant par la protection de l’environnement. Grâce à la certification Green Globe, créée en 1992 au Sommet de la Terre à Rio, le Grand Massif s’engage à progresser sur les piliers économique, environnemental et social et inscrire ses actions dans une démarche durable. GRAND MASSIF www.grand-massif.com

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FOCUS

Hike & Fly

QUAND LA RANDO A LE VENT EN POUPE Texte Carole Cailloux, Anouchka Noisillier et Guillaume Desmurs

Grimpeurs, traileurs, randonneurs et alpinistes se tournent de plus en plus vers le parapente devenu léger et facile à transporter. Le vol rando, appelé aussi « marche et vole » ou « hike and fly », est devenu très à la mode et fait fureur dans nos régions.

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FOCUS

HIKE & FLY

Aujourd'hui, les alpinistes prennent la voie des airs pour changer de perspective decouvrir une autre facon de parcourir la montagne. 68


FOCUS

HIKE & FLY Cette pratique, qui combine rando en montagne et vol en parapente, séduit les amateurs de sensations fortes. L’idée est de gravir des montagnes et ensuite les redescendre en volant. Au lieu de plusieurs heures, on ne met que quelques minutes ! Loin du parapente classique, le vol rando consiste à décoller et à atterrir où l’on veut, où l’on peut. Il est l’aboutissement d’une aventure commencée en marchant, en courant ou en escaladant les sommets pour décoller (si les conditions le permettent) et se poser au fond des vallées. Le prix à payer pour s’offrir cette liberté est d’avoir une bonne connaissance du terrain, de l’aérologie et d’être extrêmement prudent. Une nouvelle dimension s’offre alors au randonneur qui oublie les longues descentes et découvre, via les airs, un allié pour découvrir de nouveaux sommets. Quand le parapente a décollé dans les années 80, il a tout de suite intéressé les alpinistes. Mais ce n’est que depuis une dizaine d’années que les deux s’hybrident réellement. Un allègement radical du matériel et la révolution du fast&light sont passés par là. Aujourd’hui, les alpinistes prennent la voie des airs pour changer de perspective, découvrir une autre façon de parcourir la montagne et inventer des itinéraires innovants.

A l'epoque, les gars c'etait des touche-atout, des enerves dans tout ce qu'ils faisaient

JULIEN IRILLI Un excellent alpiniste doublé d’un pilote de parapente de haute-altitude hors-pair. Il représente l’hybridation la plus aboutie des deux pratiques. « Le mariage entre l’alpinisme et le parapente a commencé assez tôt, dans les années 80, avec l’émergence de tous les sports de montagne un peu fun. A l’époque, les gars c’était des touche-à-tout, des énervés dans tout ce qu’ils faisaient. Le parapente est donc survenu comme un moyen logique pour redescendre des hautes montagnes. Ceux à l’époque qui tournaient beaucoup dans l’alpinisme et le parapente étaient des gars comme Jean-Marc Boivin ou Christophe Profit. Ils ont fait connaître cette discipline en haute montagne, parmi les alpinistes ». Ce qui inspire Julien chez ces grandes figures de la montagne, inventeurs du paralpinisme (le terme consacré… et pas très heureux) c’est « le fait qu’ils étaient aventuriers et qu’ils découvraient. Ils voulaient vraiment utiliser tous les moyens possibles pour parcourir la montagne. Ils étaient culottés, parce qu’avec le matériel de l’époque, ce n’était pas rien que d’essayer de décoller de certaines montagnes avec des ailes qui étaient si peu enclines à décoller et à gonfler ». Rendre la voile la plus légère possible est l’axe principal de développement pour les marques spécialisées. Le résultat est là : elle pèse près de 2 kilos et entre facilement dans un sac à dos de montagne. Les premières voiles, qui nécessitaient un pilotage très technique ont laissé la place à des modèles beaucoup plus accessibles.

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FOCUS

HIKE & FLY

© Yahen Leukavets / Evgenii Griaznov avec sa voile Wild pendant la RedBull X-Alps 2019

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HIKE & FLY

FOCUS

© Guy Bolton / Kinga Masztalerz pendant une ascension lors de la RedBull X-Alps 2019

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FOCUS

HIKE & FLY Je n’ai donc maintenant que du matériel dérivé de la course à pied et du trail : je mets des vestes avec membrane qui ne font même pas 100g. Je cours avec des chaussures de trail Sense, des chaussures adaptées à la course à pied et avec des bâtons en carbone. Je gagne du poids et de la facilité d’utilisation en supprimant l’encombrement. Cette solution est donc hyper intéressante, et je gagne même de l’isothermie parce que ces produits sont parfois plus chauds que ce que nous avons traditionnellement l’habitude d’utiliser lors de la pratique de l’alpinisme ».

CLÉMENT LATOUR Parapentiste de haut-niveau et directeur commercial du fabricant annécien de parapentes Supair, il revient sur les évolutions radicales qu’à connu le matériel de parapente en 10 ans. « c’est entre 2008 et 2010 qu’on s’est mis à faire du plus léger. On a d’un côté les fabricants de tissus qui nous offrent des tissus de plus en plus léger et performant. On a aussi tout le travail de conception, qui grâce à ces nouveaux matériaux, permet de concevoir des parapentes finalement plus légers et plus compactes. Ils deviennent alors d’un seul coup des outils très intéressants pour des alpinistes. Les alpinistes ont toujours regardé le parapente comme un outil pour redescendre des montagnes. Mais ce n’était pas forcément envisageable à cause du poids, du volume et des performances du matériel à l’époque. Ils ont toujours été demandeurs d’innovations, et petit à petit, grâce à ces nouveaux matériaux, on commence à entrevoir de nouvelles possibilités ». Alors qu’une voilesellette pesait une petite dizaine de kilos il y a dix ans, aujourd’hui, à niveau de performance égal, il existe des voiles-sellettes qui pèsent moins d’1,5 kg : « ces voiles tiennent dans 1,5 litre de volume. Elles tiennent donc grosso modo dans une banane. Pour comparer à ce qui se faisait avant, on se retrouvait avec une voile qui pesait entre 5 et 7 kilos, accompagnée d’une sellette de 4 ou 5 kilos. On était donc sur un total de 13kg et il n’existait rien de plus léger ». Un exemple frappant de cette évolution est ce parapente de moins d’un kilo (autant dire : ultra-ultra léger) qui annonce de bien belles hybridations entre les sports outdoor. Si les voiles et sellettes ont perdu des grammes, c’est aussi vrai pour tout le matériel de montagne : l’allégement des chaussures, des piolets et des sacs à dos ouvre de nouvelles possibilités aux alpinistes, s’enthousiasme Julien Irilli. « Le matériel que j’utilise dans mes enchaînements se rapproche du matériel d’un traileur.

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ces voiles tiennent dans 1,5 litre de volume. Elles tiennent donc grosso modo dans une banane. COMMENT CHOISIR SON MATÉRIEL DE HIKE AND FLY ? Ne te précipite pas (mieux vaut avoir réalisé une vingtaine de vols.) N’achète que des voiles, sellettes ou parachutes de secours homologués et pour du matériel d’occasion de plus de 2 ans, vérifie qu’il est homologué par un organisme officiel. Choisis du matériel adapté à ton poids, ton expérience, les conditions de vol, ton nombre de vols par an. N’achète du matériel de base qu’après l’avoir testé. Il en va de même pour le choix du matériel de sécurité ou matériels optionnels (parachute de secours, casque, radio, altimètre, gants ou d’un sac de couchage).


FOCUS

HIKE & FLY

LES CONDITIONS REQUISES POUR FAIRE DU HIKE AND FLY ? Avoir une très bonne condition physique Être un bon marcheur Aimer voler comme un oiseau N’avoir ni vertige ni problème cardiaque Bien qu’il s’agisse d’un sport accessible à tous, il faut tenir compte de ces conditions pour éviter les risques.

CHRISTOPHE DUMAREST À GLISSER DANS SON SAC À DOS AVANT DE PARTIR À L’AVENTURE Beaucoup d’eau, de petits en-cas sucrés pour avoir de l’énergie rapidement, avoir pris un repas riche en sucres lents pour tenir sur la durée.

UN PEU D'HISTOIRE : 26 septembre 1988 : Jean Marc Boivin décolle de l’Everest en parapente, avec une Aile de K Genair. Établissant ce jour là le record du monde d’altitude de décollage. Un exploit inoui (sans oxygène). Il a fallu attendre 13 ans le deuxième vol, en biplace cette fois, par Bertrand Roche et Claire Bernier, en 2001.

Le parapente amene du fun

Alpiniste professionnel et guide de haute montagne a pris la voie des airs il y a une année. « Le parapente amène du fun. Il amène des images, de la vitesse et du ludique. Faire un pas dans le vide et aller vers quelque chose de nouveau, que je ne connaissais pas. Aller vers de nouveaux enseignements et de nouvelles pratiques, pour sortir un peu de ma zone de confort. Je voulais aussi m’ouvrir à ce monde très étonnant qu’est celui de l’air. C’est pour moi une nouvelle dimension de la montagne et de l’aérologie et même de la météorologie ». Le parapente lui « a permis de redécouvrir les sentiers de la maison, en profitant de la proximité de mon lieu de vie autrement. Je pense que je n’ai jamais autant marché et sillonné les chemins de moyenne montagne que depuis que je fais du parapente. Et accessoirement ça m’a permis de gagner une très bonne condition physique. Ça permet aussi de redescendre vers le ‘monde d’en bas’ presque de manière instantanée ! S’échapper plus vite de la montagne par les airs, réduit parfois considérablement le temps de présence dans des environnements qui sont quelquefois hostiles, dans lesquels il peut y avoir des dangers ». Pour bien comprendre comment ces athlètes utilisent les nouvelles possibilités qui leur sont offertes, il suffit d’écouter Julien Irilli raconter l’un de ses récents trips mixant alpinisme et parapente : « Ce périple m’a fait partir de Chamonix vers 8h du matin. J’ai décollé à l’Aiguille du Midi, je me suis posé au pied de la face Nord des Grandes Jorasses, à midi j’étais à l’attaque de la voie. A 15h30 j’étais en haut. J’ai pu boucler la boucle en quelques heures en redécollant de nouveau pour me poser à Chamonix. Tout ça grâce au matériel moderne qui nous permet de nous déplacer rapidement ». HIKE & FLY Ecoutez le podcast « Alpinisme et parapente » se redécouvrent sur outdoor-podcast.com

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PORTRAIT

KEVIN KALKOFF

KEVIN KALKOFF LEÇON DE STYLE D’UN VIRTUOSE DU BMX Texte Olivia Bergamaschi

Le BMX est plus qu’un sport, c’est un art de vivre que Kevin Kalkoff cultive depuis son adolescence. Pro rider émérite, cet annécien pur souche a su imposer son style, esthétique et décontracté, au cours de sa carrière. Entre confidences et souvenirs, il partage sa vision de sa passion et ce qui fait la particularité de cette culture pas comme les autres.

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KEVIN KALKOFF

PORTRAIT

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PORTRAIT

KEVIN KALKOFF

L’ENVIRONNEMENT FAÇONNE LA VISION QUE L’ON A DE SA PRATIQUE ET SA MANIÈRE DE RIDER.

On se souvient tous (enfin pour les plus vieux d’entre nous…) de la scène de course-poursuite trépidante entre Elliot, ses potes, son compère ET et les méchants du gouvernement dans le film culte ET l’extra-terrestre. Le public découvre alors à l’écran des vélos d’un style particulier aussi appelés BMX. Des images qui ont sans doute fait naître quelques vocations à l’époque tant les joujoux ont l’air cool à manier ! On est alors en 1982 et même si le BMX, à proprement parler, n’était pas vraiment une nouveauté à cette époque, c’est pourtant durant les années 80 que le freestyle et le côté urbain de la discipline ont nettement commencé à faire des étincelles aux Etats-Unis puis en France. Kevin Kalkoff lui, le découvre adolescent, en voyant d’autres maltraiter leurs vélos dans les parks de Haute-Savoie. Il ne sait alors pas que le BMX, ce sera sa vie. En privilégiant le style et la créativité à la grosse performance, le pro rider redéfinit la discipline et s’inscrit à part dans le milieu. Avec un parcours atypique, tenant presque d’un art, Kevin exploite l’originalité, la précision et le « bon goût » dans son « riding » et prouve que les gros tricks et la tête en bas ne remplaceront jamais une figure précise et exécutée avec style.

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Itineér aire d'’ un enfant surdouée « Je me suis fait remarquer sur une compétition dans le sud de la France. C’est à ce moment que j’ai commencé à avoir quelques sponsors. Tout est parti de là. Je pense faire partie de la dernière génération qui avait encore une chance d’émerger facilement. » Aujourd’hui, Kevin est pro rider, et ce depuis 12 ans. Douze années au cours desquelles il a pu apprécier, jauger, appréhender l’évolution de la pratique, en la comparant forcément à son histoire : « lorsque j’ai débuté, il fallait qu’on se déplace en compétition pour voir ce qu’il se passait dans le milieu, des magazines sortaient tous les mois, des vidéos arrivaient des Etats-Unis et il fallait qu’on attende ça pour être au courant de l’actualité du BMX ». Le rider a cependant terminé ses études avant de se consacrer entièrement à sa passion. Dès la fin de son cursus, c’est donc au BMX qu’il se dédie à 100% en tant que professionnel, faisant de sa vie un enchaînement d’expériences inoubliables : « J’ai pas mal bougé avec les marques pour lesquelles j’ai roulé et je roule encore. D’une part pour les compétitions, d’autre part


KEVIN KALKOFF

pour les vidéos et les shooting photo. C’est la particularité d’être pro rider, on doit partir à l’étranger car les voyages sont une grosse partie de notre job. » L’annécien aime pratiquer plusieurs des disciplines du BMX comme le street ou le park mais sont art de prédilection reste le Bowl. C’est dans celui des marquisats à Annecy qu’il fera ses armes et perfectionnera sa pratique pour développer un style qui lui sera propre et pour lequel il sera bientôt reconnu dans le milieu.

Un style unique « Dès le départ, j’ai toujours préféré voir des riders qui privilégiaient leur style aux figures qu’ils pouvaient performer. Donc c’est assez personnel comme choix et c’est un aspect vers lequel je me suis naturellement dirigé. » Kevin a le style dans le sang, une particularité qui fera qu’il se démarquera assez rapidement dans le monde du BMX. La recherche du meilleur trick et du meilleur angle façonne la vision qu’il a de son sport et influencent son parcours, lui faisant naturellement passer des compétitions aux images avec les vidéos et la photo : « Je fais un peu moins de compet’

PORTRAIT

J’AI TOUJOURS PRÉFÉRÉ VOIR DES RIDERS QUI PRIVILÉGIAIENT LEUR STYLE AUX FIGURES aujourd’hui car le « riding » que j’ai développé d’année en année n’est pas un riding de compétition. Ce dernier va être super impressionnant avec de grosses figures, mais ce n’est pas trop mon truc. J’ai alors préféré me concentrer sur les vidéos. » Puis il y a sa ville de cœur, Annecy, qui a aussi inspiré son expression du BMX, « Le fait de grandir à Annecy et de pratiquer sur le bowl aux marquisats, un lieu fort et emblématique, a aussi forcément forgé mon riding et cette attention particulière à l’esthétique. Je suis persuadé que l’environnement façonne la vision que l’on a de sa pratique et sa manière de rider. » Kevin pense que le style est quelque chose d’inné. Le rider en a, ou pas. Pour lui, ceux qui arrivent à allier performance et style seront forcément les meilleurs mais ils sont aussi très rares !

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KEVIN KALKOFF

Le BMX, d ’hier àa aujourd ’hui Lorsque Kevin débute le BMX, au début des années 2000, le sport est en plein essor et la dynamique n’est pas la même : « Maintenant le milieu du BMX me paraît complètement différent. Le niveau a augmenté, il y a plus de pratiquants, du fait du prix plus accessible des vélos, et chacun cherche désormais à se faire remarquer en se filmant avec son smartphone… Si on est vraiment bon, on va sortir du lot, sinon ça aura plutôt l’effet inverse, avec une tendance à faire stagner la discipline.» En tant que pro rider, il a pu voir l’évolution de la pratique, de son marché et notamment l’émergence de nouvelles marques qui ont modifié l’équilibre au cours des deux dernières décennies : « les marques sont de plus en plus à se partager le marché et consacrent moins de budget pour les pro riders. Les mentalités ont évoluées, les « prize money » sur les épreuves sont plus conséquents et poussent les concurrents à développer un esprit de compétition bien plus intense qu’avant. Je ne me retrouve pas vraiment dans ce climat général plus tendu.» Au delà des championnats et contests de la discipline, c’est toute une jeune génération qui s’implique et fait évoluer le BMX. Pour Kevin, c’est encourageant car beaucoup de jeunes se mettent à la pratique, même s’il nuance par rapport au skateboard où la progression est bien plus marquée. Le rider regrette également une certaine perte de liberté et de fun : « C’est comme si désormais la seule importance était la recherche de la performance, du sponsoring, et plus simplement de s’amuser avec son vélo. Le BMX, pour moi,

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c’est avant tout se procurer du plaisir et kiffer le côté fun du sport, c’est ce que j’ai toujours cultivé, même dans ma vie de pro. » Toutefois, il semblerait que cet art du deux roues ait encore de belles années devant lui avec notamment l’entrée du sport aux JO 2020 de Tokyo dans la catégorie Freestyle. Une belle reconnaissance de la discipline au niveau international et une opportunité pour le public non initié de découvrir une culture à part entière. Rider passionné et créatif, Kevin Kalkoff a mis en place au cours des années une ligne de conduite qui lui a permis de faire une différence dans le monde du BMX. En cultivant une esthétique à la fois personnelle et singulière, il a pu instaurer des collaborations de longue durée comme avec la marque VANS qui le suit depuis ses débuts. Une constance rare lui donnant l’opportunité de durer sur la scène BMX et de concrétiser encore aujourd’hui des projets autour de sa pratique, notamment au niveau des vidéos. Après le film très réussi SA-FARI, produit par MONSTER et réalisé en Afrique du Sud, l’ambition est de décliner le format en Amérique du Sud très prochainement. Une belle carrière qui n’est donc pas prête de s’arrêter… KEVIN KALKOFF facebook.com/kevin.kalkoff


automne 2019

HIGH FIVE FESTIVAL 4-5-6 octobre 2019 annecy

trampo freestyle jeux concours - coaching demo team pro - contest dédicaces team

LO

soirée

PA

H AL

RTY

animations pro riders

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1er novembre 2019 19H complexe freestyle neydens

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stage « prépare ton hiver » 21 au 25 octobre 2019

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PRODUIT

FENIX® 6 SÉRIE

LES NOUVELLES FĒNIX 6 SÉRIES

Texte Carole Cailloux

GARMIN propose une toute nouvelle génération de sa célèbre gamme de montres GPS multisports avec la fenix 6. Même si la robustesse reste de mise chez le constructeur américain, le design de la montre a sensiblement évolué : un boîtier plus fin, un écran d’affichage plus grand et surtout une autonomie très largement supérieure aux versions précédentes. En prime, de nouvelles fonctionnalités et la toute première montre solaire de la marque. Aventuriers, cette nouvelle montre de sport est faite pour vous ! La série fenix 6 vous offre de nouvelles perspectives : nouvelle cartographie, musique et lecteur audio intégré, planification d’allure intelligente et bien plus encore. Vous pourrez bientôt relever n’importe quel défi. Au programme, de nombreux modèles disponibles aux tailles et aux fonctionnalités enrichies avec en prime la version « no limit », la 6X Pro Solar qui propose la recharge solaire. De nouveaux modes pour enrichir son expérience Comme toujours avec Garmin, cette nouvelle gamme offre de très belles finitions avec des lunettes en acier inoxydable ou en titane. Le boîtier est composé d’un polymère renforcé de fibres et les bracelets existent en différentes matières (silicone, cuir, titane, nylon) et différentes couleurs. Un véritable caméléon au poignet ! Il y en aura pour tous les goûts. Tous ces modèles sont bourrés de capteurs. GPS bien sûr mais aussi cardiofréquencemètre, altimètre baromètre, compas, gyroscope, accéléromètre et même un oxymètre de pouls. Côté autonomie, la fenix 6 franchit une étape. Outre l‘autonomie qui a considérablement augmenté sur l’ensemble des modèles, la fenix 6 intègre le nouveau

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mode Power Manager qui permet de gérer facilement la consommation des différents capteurs et de les désactiver pour gagner en autonomie. Pour plus de simplicité, Garmin a également intégré plusieurs modes par défaut qui permettent de connaître rapidement le temps restant et d’anticiper toute coupure avant de franchir la ligne d’arrivée. Parmi les autres innovations, Garmin propose un capteur Pulse Ox qui permet de contrôler son taux d’oxygène dans le sang, le mode Body Battery qui se concentre sur vos dépenses énergétiques pendant l’effort et la nouvelle fonction PacePro, un véritable coach sportif virtuel qui vous suggère d’accélérer ou de ralentir en fonction de la difficulté du tracé et de votre niveau. En prime, la fonction ClimbPro, qui permet aux coureurs et aux cyclistes de mieux gérer leur effort grâce à des informations détaillées sur le pourcentage de la pente, la distance ainsi que le dénivelé restant à parcourir pour atteindre le sommet. Enfin, pour améliorer son quotidien, Garmin a intégré d’autres fonctionnalités, moins sportives mais très sympas. Par exemple, la fenix 6 peut se synchroniser avec les différentes plateformes de streaming musical (Spotify, Deezer, Amazon Music), afficher les notifications et permettre même le paiement sans-contact grâce à la fonctionnalité Garmin Pay.


FENIX® 6 SÉRIE

S

PRODUIT

LES CARACTÉRISTIQUES

AUTHENTICITÉ Inspirée des exploits de nombreux explorateurs, cette montre connectée robuste a été conçue pour les personnes en quête d’authenticité. ADAPTATION Personnalisez facilement votre montre grâce aux bracelets QuickFit® et aux nombreux cadrans disponibles sur le site Connect IQ.

PERFORMANCE Performez grâce à la fonction PacePro™. Avec une stratégie d’allure qui s’ajuste en fonction de l’environnement et de votre VO2 max., rien ne vous empêchera plus d’atteindre votre objectif.

ENDURANCE Contrairement à d’autres appareils qui nécessitent une recharge toutes les nuits, la fenix 6 peut tenir plusieurs semaines grâce à son nouveau mode de gestion de l’alimentation.

ÉVASION Partez à la conquête de nouveaux sommets grâce aux cartes TopoActive Europe préchargées et aux nouvelles cartes de ski qui incluent plus de 2 000 stations du monde entier.

3 tailles d’écran : 42mm (fenix 6S), 47mm (fenix 6), 51mm (fenix 6X) et différents niveaux de finition en fonction des modèles.

OÙ LA TROUVER

ALLEZ TOUJOURS PLUS LOIN AVEC LA FENIX 6X PRO SOLAR

Disponible à la vente, à partir de 599 € sur www.garmin.com ou en magasins spécialisés et dans de nombreux points de ventes.

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SPORTS DE GLISSE

JAM SKATE CONTEST

SKATE DIMANCHE 15 SEPTEMBRE ANNECY Le Annecy Board Club organise un contest au skatepark des marquisats au programme, du skate, de la musique, une bonne ambiance, une buvette… Une cinquantaine de rider attendu pour un prize money de 1500 €. Infos : www.absannecy.com Prix : Inscription 10 €, gratuit pour les spectateurs.

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AGENDA

COUPE ICARE PARAPENTE DU JEU. 19 SEPTEMBRE AU DIMANCHE 22 SEPTEMBRE ST HILAIRE DU TOUVET C’est le rendez-vous incontournable des pratiquants de sports aériens légers du monde entier. C’est aussi un spectacle aérien grand public unique qui mélange le parapente, le deltaplane, le paramoteur et plus d’une quinzaine de disciplines aériennes. Infos : www.coupe-icare.org Prix : de 6 à 25 €

CONTEST HALF-PIPE TROTTINETTE FREESTYLE SAMEDI 21 SEPTEMBRE LOISIN Contest de trottinette sur le halfpipe de Loisin. Cette compétition convivial est ouverte à tous les âges et tous les niveaux, l’inscription est gratuite. Sur place il y aura de la musique, une zone chill, une buvette et un bbq. Infos : destination-leman.fr Prix : gratuit

FESTIVAL DRAGON BOAT

DRAGON BOAT DU SAMEDI 05 OCTOBRE AU DIMANCHE 06 OCTOBRE ANNECY Découvrez le plus grand festival de Dragon boat de France ! Associations, entreprises, groupes d’amis, sportifs convaincus ou amateurs, vous êtes tous les bienvenus.Embarquez dans l’aventure ! Déguisements et bonne humeur bienvenus ! Infos : www.kayak-annecy.fr Prix : de 13 à 35 €



GES Â ES ANS L S OU À 77 NTS T UR DE 4 UTA LS O P ÉB NNE D UR SSIO O P FE O PR U O

LAB TECHNIQUE PISTE SKI INDOOR COACHING 7 RUE DU DOCTEUR GALLET. 74300 CLUSES TÉL: +33 (0)6.74.15.45.47 WWW.TDVC.SKI


AGENDA

GRAND PRIX DE LA VILLE DE THONON REGATE SAMEDI 19 OCTOBRE THONON

Traditionnelle régate du club de voile de Thonon, en dériveurs et catamarans où se retrouvent jeunes et moins jeunes autour de quelques bouées, sur le lac Léman. Infos : voilethonon.com Prix : grauit pour les spectateurs

HIGH FIVE FESTIVAL

SKI DU VENDREDI 04 OCTOBRE AU DIMANCHE 06 OCTOBRE ANNECY 10ème édition du High Five Festival qui célèbre le coup d’envoi de la saison d’hiver avant l’heure et réunit la crème de la glisse qui s’exprime à la sauce freestyle et freeride. C’est le festival international du ski… mais pas que ! Cette année, l’événement fait la part belle aux origines du ski. Niveau programmation, vous allez être gatés avec des avant-premières avec les plus grands riders de la planète, des concerts et des soirées avec Alpha Wann ou Yuksek, des humoristes comme Baptiste Lecaplain ou Guillermo Guiz, des animations toujours plus décalées, des masterclass et des conférences…! Infos : highfive-festival.com Prix : à partir 10 €

ENDURO DE LA TOURNETTE

VTT DIMANCHE 06 OCTOBRE TALLOIRES La manche finale de la coupe Auvergne Rhône Alpes d’enduro. Cette compétition se situe uniquement sur la commune de Talloires. Le paddock et la zone d’arrivée/départ se situe sur la plage d’Angon. 4 spéciales seront proposées. Le départ sera positionné au col de la Forclaz à 1157m avec une arrivée au bord du lac d’Annecy, 700m plus bas. Infos : annecy-cc.com Prix : gratuit pour les spectateurs

SPORTS DE GLISSE

WINTER FILM FESTIVAL

SKI - CINEMA DU JEUDI 07 NOVEMBRE AU DIMANCHE 10 NOVEMBRE BOURG ST MAURICE Pour sa 4e édition, du 8 au 11 novembre derniers, à Bourg-SaintMaurice, le Winter Film Festival a augmenté sa fréquentation de 150 % tout en gardant son âme montagnarde et son ambiance conviviale. Au programme, des films de ski et snowboard, des expéditions hivernales, de l’alpinisme et tous les sports de montagne été, ont ravi le public venu nombreux. Plus de 4000 spectateurs cette année ! C’est en tout plus de 80 projections et près de 70 riders, réalisateurs, producteurs qui ont échangé avec le public. Infos : www.winterfilmfest.com Prix : NC

WE LOVE POW POW

CINÉMA – SKI SNOWBOARD DU VENDREDI 18 OCTOBRE AU MER. 13 NOVEMBRE DIVERS LIEUX Le festival organisé par MONTAZ est de retour pour tous les amoureux de poudreuse sur grand écran ! Au programme : The Collective (The Faction Collective), The Shelter (Picture), 121 (Legs of Steel), Insitu (Marion Haerty), Keep the Line (Line) et bien d’autres. Présence de nombreux riders avec animations et cadeaux ! Les Dates : • vendredi 18/10 à Chambéry • vendredi 25/10 à Grenoble • vendredi 01/11 à Aixles-Bains • mercredi 13/11 à Lyon Infos : montaz.com Prix : 10 €

CHAMPÉRY FILM FESTIVAL

CINÉMA DU VEN. 08 NOVEMBRE AU DIMANCHE 10 NOVEMBRE CHAMPERY Cette année le Champéry Film Festival vous réserve une 5ème édition du tonnerre ! Profitez de la projection des dernières productions de films de montagne, ski, snowboard, ainsi que des conférences passionnantes, ça va être la folie ! Infos : palladiumdechampery.ch Prix : de 12 à 20 CHF

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SPORTS DE GLISSE

AGENDA DU 13 AU 22 DÉCEMBRE 2019

- Vivez l’inoubliable -

LA GRANDE PREMIÈRE

SKI - SNOWBOARD SAMEDI 23 NOVEMBRE ET DIMANCHE 24 NOVEMBRE VAL THORENS Le rendez-vous incontournable des fanas de ski et addicts de la neige. Au programme : tests et initiations gratuits de toutes les nouveautés, ski, snow, accessoires et bien plus encore ! Les professionnels des grandes marques comme les plus confidentielles et alternatives se retrouvent à Val Thorens, pour faire découvrir en exclusivité les innovations. Infos : valthorens.com Prix : package 2 nuits + 2 jours forfait Val Thorens à partir de 116 €

COUPE DU MONDE SKI CROSS

SKI CROSS VENDREDI 06 DÉCEMBRE ET SAMEDI 07 DÉCEMBRE VAL THORENS Capitale du ski cross, Val Thorens accueille la coupe du monde. Les disciplines cross en ski, c’est 4 coureurs sur un parcours semé de bosses, de vagues, de virages relevés, de tables, de sauts… les deux premiers de chaque descente se qualifient pour l’étape suivante, et ce jusqu’à la grande finale. Infos : www.valthorens.com Prix : gratuit pour les spectateurs

AUDI FIS SKI WORDLCUP • COUPE DU MONDE FIS DE SKI ALPIN HOMMES ET DAMES

CRITÉRIUM DE LA PREMIÈRE NEIGE

SKI DU VEN. 13 DÉCEMBRE AU DIMANCHE 22 DÉCEMBRE VAL D’ISÈRE

WEEK-END D’OUVERTURE 30 NOV - 1er DÉC 2019

Chaque début d’hiver depuis 1955, le Critérium de la 1ère Neige jalonne la saison des meilleures skieuses et skieurs du monde ! Les hommes se retrouveront pour en découdre sur la mythique Face de Bellevarde. Parmi eux, figurera Victor Muffat Jeandet, athlète du Club des Sports de Val d’Isère, et l’un des 6 meilleurs géantistes au monde. Les femmes vont nous faire vibrer le week-end suivant pendant leurs épreuves de Coupe du Monde FIS sur la piste Oreiller-Killy. Infos : worldcup-valdisere.com Prix : NC

À PARTIR DE 145 € PAR PERSONNE Hébergement Parking Tests skis et snowboards 1/2 journée découverte avec un moniteur Accés piscine au centre aquasportif Forfait de ski Après-ski

valdisere.com

PREMIÈRES TRACES

SKI SAMEDI 30 NOVEMBRE VAL D’ISÈRE Station de ski ouverte en Novembre, Val d’Isère propose ses pistes aux passionnés de glisse ! À l’occasion de l’ouverture et de l’événement « Premières traces », Val d’Isère vous propose de tester gratuitement les nouveautés ski et snowboard. Infos : www.valdisere.com Prix : à partir de 145 €, hébergement et forfait de ski

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ROCK ON SNOW

SKI - SNOWBOARD DU VEN. 13 DÉCEMBRE AU DIMANCHE 15 DÉCEMBRE AVORIAZ L’événement incontournable des mordus de glisse. L’évènement célèbre l’ouverture de la saison d’hiver sur le thème «Peace&Love» et propose des tests des dernières collections de skis et snowboards, le tout ponctué de concerts… Une belle opening party, comme on les aime ! Infos : rockonsnow.com Prix : à partir de 58 € la nuit

LES FONDUS DU SKI

SKI SAMEDI 14 DÉCEMBRE ET DIMANCHE 15 DÉCEMBRE LES ARCS Pour fêter le début de la saison d’hiver, les Fondus du ski sont de retour pour vous faire passer votre premier week-end sur les pistes au top. Au programme, ski et gastronomie avec une dégustation de fondue sur le domaine. À vos skis et pics à fondue, partez ! Infos : www.lesarcs.com Prix : gratuit


JUSQU’AU 30 NOVEMBRE 2019


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DU 13 AU 22 DÉCEMBRE 2019

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- Vivez l’inoubliable -


AGENDA 15 14 EET MBRE DEC

2019

SPORTS DE GLISSE

ION e 6èm ÉDIT

FREERIDE WEEK

SKI FREERIDE DU SAMEDI 04 JANVIER AU SAMEDI 11 JANVIER LA ROSIÈRE

Ski - Activités Gourmandises

CHARLIE WINSTON en concert gratuit

Info/réservation : 04 79 05 99 10 -

tousenpiste.fr

TOUS EN PISTE

L’ouverture du secteur du Mont Valaisan élargit le champ des possibles, avec de nouveaux itinéraires freeride techniques. Au programme, 3 compétitions de freeride, et de nombreuses animations. Les meilleurs riders mondiaux s’élanceront de la Face Nord du Mont Valaisan. 3 compétitions : • La Freeride World Qualifier**** le 11 janvier la 2ème étape organisée en France, la 5ème organisée en Europe. La FWQ**** est un sésame incontournable pour accéder au cercle très exclusif du Freeride World Tour. • 1 étape Freeride World Qualifier** le 8 janvier • 1 étape Freeride Junior Tour** le 5 janvier. Infos : www.larosiere.net Prix : NC

FREERIDE WEEK

SKI FREERIDE DU DIMANCHE 26 JANVIER AU LUNDI 03 FÉVRIER LES ARCS Le Freeride World Qualifier, c’est une cinquantaine de compétitions organisées partout dans le monde et réunissant les meilleurs freerideurs. Chaque épreuve est classée de 1* à 4* : plus une course possède d’étoiles, plus elle rapporte des points aux gagnants. Programme : • 19/01 Freeride Junior Tour • 28/01 au 31/01 Freeride World Qualifier 2* Infos : www.lesarcs.com Prix : gratuit pour les spectateurs

SKI - SNOWBOARD SAMEDI 14 DÉCEMBRE ET DIMANCHE 15 DÉCEMBRE VAL CENIS En famille ou entre amis, un ski break « 1ère neige pour un max de fun ! » Une semaine avant les vacances de Noël, 2 jours de fête à destination des familles et groupes d’amis, avec un concert-événement à la clé. • Activités : Pour un max de fun ! Toutes les glisses : Snake glisse, yooner, luge, bouées… Toutes les activités de neige : Chiens de traineaux, airbag, ski de fond, tir laser… • Gourmandise : Pour les gourmands, des stands repartis tout au long de la piste pour déguster produits locaux : Beaufort, charcuterie, diots polenta, fondue au chocolat… • Festivités : Pour les fêtards, concert gratuit en pied de piste, suivi d’une soirée DJ. Infos : haute-maurienne-vanoise.com Prix : NC

COUPE DU MONDE DE TELEMARK TÉLEMARK VENDREDI 24 JANVIER ET SAMEDI 25 JANVIER PRALOGNAN-LA-VANOISE La Coupe du Monde de Télémark fait étape à Pralognan-la-Vanoise les 24 et 25 Janvier 2020 pour une épreuve de sprint ainsi qu’un parallèle sprint. Infos : www.pralognan.com Prix : gratuit pour les spectateurs

COUPE DU MONDE DE SKIBOB RAZORSNOWBIKE VTT SUR NEIGE SAMEDI 25 JANVIER CHÂTEL

SKIBOB DU JEUDI 30 JANVIER AU SAMEDI 01 FÉVRIER NOTRE DAME DE BELLECOMBE

La Razorsnowbike est devenue l’évènenement incontournable de VTT sur neige qui regroupe plusieurs courses dont : un derby, un eight-cross et un dual slalom pour les amateurs et professionnels du VTT sur neige. Infos : www.chatel.com Prix : gratuit pour les spectateurs

Vous êtes amateurs ? Vous pouvez participer à cette Coupe du Monde et côtoyer les pros sur les même courses ! Des initiations tout public sont également proposées. Cette glisse se pratique sur tout le domaine skiable Espace Diamant ! Infos : valdarly-montblanc.com Prix : gratuit pour les spectateurs

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DESTINATION

L’EXCEPTION ALPINE

Texte Carole Cailloux

Val Cenis est la station de ski parfaite pour se ressourcer dans un environnement naturel au pied du Col du Mont-Cenis. Destination aux multiples facettes : familiale et sportive, reposante et animée, cette station village a su préserver son authenticité au fil des années.

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DESTINATION

Le plus vaste domaine skiable de Haute Maurienne Vanoise doit son nom au col légendaire du Mont Cenis, frontière historique entre la France et l’Italie. La station offre un ski de caractère dans un cadre préservé et une neige souvent très abondante l’hiver grâce aux retours d’Est. 125 km de pistes sur 1 500 m de dénivelé. Un vaste terrain de jeux quelque soit votre niveau et vos ambitions. Débutant ou skieur expérimenté, il y en aura pour toutes les glisses, avec des zones ludiques, des spots photos connectés et la Canopée des Cimes, plateforme circulaire d’acier et d’inox surplombant les eaux contrastées du lac du Mont-Cenis. Après le ski, profitez des activités comme les balades en chiens de traineaux, le snowtubbing, la plongée et la pêche sous glace ! Découvrez l’harmonie et l’ambiance familiale de cette station atypique face au Parc National de la Vanoise. De plus, la station est très facile d’accès grâce à l’autoroute jusqu’à Modane. Tarification dynamique des forfaits de ski : une première en France ! Avec sa toute nouvelle offre « 1 Jour - 1 Prix ! Anticipez ! Économisez ! » Val Cenis devient le premier domaine skiable français à proposer à ses clients la tarification intelligente pour ses forfaits de ski. Largement utilisée par les compagnies aériennes, cette solution unique de vente permet d’offrir une transparence sur le prix des forfaits et de récompenser l’achat anticipé. En gros, plus les forfaits sont réservés tôt, plus les prix sont intéressants. Grâce à cette offre, Val Cenis propose à ses clients un accès à des tarifs promotionnels toute la saison. Cette approche innovante facilite le fonctionnement du domaine skiable au quotidien : « En connaissant le niveau attendu de fréquentation des pistes, nous pouvons adapter le nombre de personnes nécessaires pour assurer le meilleur accueil possible », confie Yves Dimier, directeur du domaine skiable de Val Cenis. Découvrez les offres sur www.valcenis.ski ! Achetez des forfaits jusqu’à 70% du tarif habituel, soit un forfait journée au prix de 13 € ! (au lieu de 39 €). Nouveauté : Avec le forfait 6 jours ou plus, le pass Espace Haute Maurienne Vanoise vous est offert ! A la clé : 350 km de ski alpin, 200 km de ski nordique : avec du ski illimité sur Val Cenis bien sûr, mais aussi 1 jour de ski alpin dans chacune des autres stations (Valfréjus, La Norma, Aussois, Bonneval sur Arc) de la destination et l’accès à tous les domaines nordiques (Bessans, Val Cenis Bramans et Val Cenis Sardières). Navettes inter-stations offertes.

Tous en piste ! Ouverture du domaine skiable Val Cenis Samedi 14 et dimanche 15 décembre 2019 Une semaine avant les vacances de Noël, Val Cenis chouchoute ses premiers skieurs de la saison. Coup d’envoi officiel de la saison le 14 décembre 2019 avec la 6ème édition de « Tous en piste à Val Cenis ». Profitez de nombreuses activités autour le de la glisse et ne manquez pas le concert de Charlie Winston ! Réservez vite vos Pass week-end incluant forfaits, concerts, animations, stands gourmands et hébergement, à prix doux. (Voir agenda page…) Cet hiver, tous en piste, direction Val Cenis !

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VAL CENIS EN CHIFFRES • 125 km de pistes
 • 1500 m de dénivelé (1300 m - 2800 m) • 57 pistes dont 12 vertes, 19 bleues, 21 rouges, 5 noires • 28 remontées mécaniques dont 2 télécabines, 6 télésièges débrayables, 7 télésièges fixes, 13 téléskis • 2 boarder cross
• 1 easy park
 • 1 zone de chronomètrage
• 240 enneigeurs
 • 1 piste de luge de 900 m accessible par télécabine
 • 50 km de ski de fond

Chambéry > Val Cenis : 126 km soit 1h30 Annecy > Val Cenis : 175 km soit 2h10 Genève > Val Cenis : 211 km soit 2h34

VAL CENIS valcenis.com

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#TEAM_CADS

TESS LEDEUX LES PIEDS SUR TERRE, LES SKIS EN APESANTEUR

Texte Baptiste Chassagne

La jeunesse n’a pas d’âge. C’est un état d’esprit. La jeunesse n’a pas de limite. C’est un élan, sans frontière ni barrière. La jeunesse n’a pas de pression, mais beaucoup d’ambition. La jeunesse a un visage, innocent et souriant. Un visage fendu d’un sourire malicieux et d’un regard pétillant d’audace. Ce visage, c’est celui de Tess Ledeux. Un petit bout de femme virevoltant déjà couronné chez les grands.

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#TEAM_CADS MON OBJECTIF, C’EST DE PERFORMER SUR LE LONG TERME. C’EST LÀ QUE SE RÉVÈLENT LES GRANDS CHAMPIONS ! En effet, à bientôt 18 ans, la double championne du monde de ski freestyle compte déjà plus de succès que de bougies sur son gâteau d’anniversaire. Leçon de maturité et lucidité avec une athlète qui sait autant garder les pieds sur terre que défier les lois de l’apesanteur. Tu reviens tout juste des X-Games d’Oslo avec une médaille d’or autour du cou. Quelques jours plus tard, te voici de retour sur les bancs de l’école, au lycée d’été d’Albertville. La transition n’est pas trop compliquée à gérer ?

progresser, passer des figures que je travaille depuis longtemps, me rapprocher de cette skieuse ultra-complète que j’aspire à devenir : avec un vrai style, une signature presque, capable d’innover en restant toujours très juste et précise techniquement. En quoi le fait d’appartenir au Team CADS contribue justement à te rapprocher de ces objectifs ? Bénéficier d’un partenaire qui te soutient dans ton projet et te donne les moyens de réaliser tes rêves, c’est génial. C’est une vraie marque de confiance. Cela me permet de me concentrer sur mon ski, de vivre à fond ma carrière. L’autre grand avantage, c’est de partager une aventure collective avec les membres du Team. On a tous un dénominateur commun. On pratique des disciplines différentes, mais un lien très fort nous unit : notre attachement à la montagne, à nos montagnes !

Championne du monde de Slopestyle en 2017 à l’âge de 15 ans, championne du monde de Big Air en 2019 à seulement 17 ans... Tu t’es retrouvée très jeune sous le feu des projecteurs. Comment as-tu vécu cette notoriété précoce ? Pas très bien au début (Un temps). J’ai remporté mon premier titre mondial juste avant les JO de 2018. Et j’ai directement été propulsée dans un univers médiatique auquel je ne m’attendais pas. Je me retrouvais à monter à Paris pour des journées dédiées à la presse... C’était tout nouveau pour moi. On me voyait déjà comme la plus jeune médaillée olympique de l’histoire du sport français. Comme si c’était facile, comme si c’était déjà gagné. Comme si on banalisait un peu ma performance et mes efforts pour en arriver là. Comment tu te projettes sur la saison qui se profile ? As-tu des objectifs bien définis ? Est-ce que tu as déjà, dans un coin de ta tête, une revanche aux JO de Pékin en 2022 ? Je ne suis absolument pas obnubilée par l’échéance olympique. Beaucoup d’épreuves nous en séparent. Je vais prendre les compétitions les unes après les autres. Avec de vraies ambitions sur les X-Games et le circuit de Coupe du Monde. Après je ne me focalise pas sur le résultat, mon véritable objectif réside plutôt dans le fait de continuer à

© Kyle Meyr

Remporter un titre aux X-Games, c’est un rêve d’enfant. Cette médaille est très significative, incroyable. Elle compte énormément, je ne la banalise vraiment pas. Elle rend la transition assez douce, d’autant plus que pour nous septembre n’est pas synonyme de rentrée mais de fin de l’année scolaire (sourire) ! Plus sérieusement, continuer mes études est vraiment important pour moi. Venir au lycée, apprendre, cela m’aide à trouver un équilibre entre ma vie de sportive de haut niveau et celle d’une jeune fille de 17 ans. Me sentir normale, passer des examens, côtoyer des gens de mon âge, me permet de profiter encore plus intensément du rêve éveillé que je vis l’hiver. Skier, participer à des compétitions internationales, voyager aux quatre-coins du monde…

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LÉO SLEMETT


LÉO SLEMETT

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COUSU

DE FIL BLANC PORTRAIT D’UN SKIEUR FUNAMBULE Texte Baptiste Chassagne Photo Mathis Dumas

Cousu de fil blanc. Se dit d’une histoire dont la logique est implacable. Aux antipodes de celle de Léo Slemett. Champion du monde de freeride, le chamoniard skie sur les pentes d’une destinée peu commune. À la fois couronné par les sommets et dépossédé par les cimes. Portrait d’un skieur funambule qui vit sa relation avec la montagne sur un fil. Sur une ligne. Cette ligne de vie qu’il dessine sur des faces vierges, les spatules en guise de pinceau.

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LÉO SLEMETT

« Bonjour. Je m’appelle Léo Slemett. J’ai 26 ans. Je suis athlète de haut niveau. Je pratique le ski en compétition. » Lorsque l’on demande à Léo de se présenter, il déploie par les mots la même simplicité, la même humilité et la même efficacité avec lesquelles il s’exprime skis aux pieds. Discret, le jeune chamoniard préfère faire du bruit lorsque seul le silence se fait entendre. Ce silence qu’il rompt lorsqu’il s’élance, avec une intuition bestiale et une fluidité innée, dans des pentes poudreuses vertigineuses. Ce silence qui le recouvre avec douceur au moment d’effleurer plus que d’une pensée ce que la montagne lui a donné et ce que la montagne lui a ôté. Ce silence dont il se déleste à l’heure d’évoquer ses ambitions sportives, à l’aube d’esquisser la chaleur amicale de projets collectifs à venir. À cet instant, c’est une flamme incandescente qui danse dans ses yeux noir ébène. Aucun doute, cet homme est un être à part. Un champion. Un champion au sein duquel cohabitent le brasier ardent de rêves à réaliser et la sérénité froide de celui qui a côtoyé la souffrance de si près qu’il en est désormais prémuni. Il poursuit, fendant l’air d’une acrobatie verbale enthousiaste : « Ah oui, je suis aussi moniteur de ski ! Ça rassure un peu les gens. Ils ont du mal à concevoir que je puisse vivre de mon sport. » Un moniteur de ski peutêtre. Mais pas celui qui inculque les bases techniques. Celui qui donne des leçons de vie.

PIQUET, BACKFLIP ET AURELIEN DUCROZ Léo Slemett. C’est d’abord une belle histoire. Une histoire romanesque. Une destinée de personnage principal tout droit sorti de l’imaginaire de Roger Frison-Roche. Un petit chamoniard qui grandit aux pieds des montagnes, la fenêtre de sa chambre d’ado offrant un tel vis-à-vis sur les flancs abrupts du Mont-Blanc, que depuis son lit, il demeurait impossible d’en percevoir le point culminant. Du coup, en guise de réaction, le futur rider a passé son enfance dehors, sur des skis, batifolant aux quatre-coins du domaine, du stade de slalom au snowpark en passant par les hors-pistes des Grands Montets. Partout où il pouvait contempler le Toit de l’Europe. Et ce, jusqu’à le connaître sous toutes ses coutures. Léo introduit : « J’aime vraiment la glisse dans son ensemble. J’ai commencé par le piquet. J’étais l’une des têtes brûlées du club, jamais le dernier à envoyer un backflip avec des skis de géant. Ensuite, j’ai assez vite été attiré par le freestyle. Je suis de la génération Candide Thovex, de ceux qui ont grandi en admirant ce demi-dieu rider. Puis, à l’hiver 2011, mon coach de toujours, Greg Liscot, me propose de participer à une compétition de freeride aux Etats-Unis. Je ne gagne pas, je finis 4ème, mais je m’éclate, je prends un pied monstrueux. Une première révélation. Quelques jours plus tard, je suis complètement subjugué par la ligne que plaque Aurélien Ducroz pour arracher son deuxième titre de champion du monde Freeride World Tour, à Verbier. Deuxième révélation. Je me dis : OK, c’est ça et rien d’autre que je veux faire ! » Tout juste 18 ans et déjà la volonté farouche de se faire une place, voire même un nom, sur le Freeride World Tour.

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FWT, ANTICHAMBRE ET INSTINCT

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J’AI COMMENCÉ PAR LE PIQUET. J’ÉTAIS LA TÊTE BRÛLÉE DU CLUB, JAMAIS LE DERNIER À ENVOYER UN BACKFLIP AVEC DES SKIS DE GÉANT

Le FWT ? « Un circuit de ski freeride où les 30 meilleurs mondiaux s’affrontent sur 4 étapes organisées aux 4 coins de la planète avant une grande finale, à Verbier, en Suisse. À chaque fois, nous nous élançons tous en haut de la même face puis les juges nous départagent en fonction de l’impression générale de fluidité et d’aisance que l’on dégage ; l’audace et l’originalité dans notre choix d’itinéraire ; ainsi que la propreté et la maitrise de nos sauts. C’est une question de style, de technique, de panache et de créativité ! » Il ose même la métaphore chargée de poésie : « La face de la montagne, c’est comme une page blanche. Le ski est alors le stylo qui permet d’écrire tes pensées. » En 2013, Léo Slemett devient le plus jeune coureur de l’Histoire à intégrer le monde des grands. « J’ai directement été renvoyé d’où je venais à l’issue de la saison. Je manquais de confiance, de consistance, d’expérience… 2013 fût une très formatrice, un apprentissage express ! »

ne sortais jamais des schémas de course que j’avais établi. J’écrivais tous les scénarios à l’avance et m’appliquais à consciencieusement les respecter. Je muselais l’instinct de l’animal qui sommeillait en moi. Je skiais sans laisser aucune place à l’intuition, ce petit instant de folie qui fait basculer ton run du côté gagnant. »

L’année suivante, revanchard, il repart au combat, bien déterminé à monter pour de bon dans l’ascenseur, ou plutôt le téléphérique, qui le mènera de l’antichambre vers l’élite. « Je réalise un hiver exceptionnel. Hyper régulier. Sur 10 compétitions, je crois que je ne sors pas une seule fois du top 10. » En 2015, mais surtout en 2016, il revient dans le FWT avec la dynamique d’un pistard lancé tout schuss. Beaucoup mieux armé, plus mature mentalement, plus mûr physiquement, il termine 14ème puis 5ème du classement général l’année suivante. « Je progressais certes, cependant, j’étais encore sur la retenue. J’en gardais sous le pied. Je

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LES MONTAGNES RUSTRES L’ascension est fulgurante. La trajectoire rectiligne. Léo apprend vite. Aussi vite qu’il dévale les pentes enneigées. Pourtant, le 19 avril 2016, sa vie va être bouleversée à jamais. Alors qu’il paraissait avoir été élu par Dame Nature pour un jour tutoyer les sommets, celle-ci donne à sa vie un tournant tragique. Un virage dramatique. Un saut dans ce que l’or blanc compte de plus noir et obscur. Sans laisser à Léo le temps d’assurer ce qu’il réalise habituellement à merveille : la réception. La montagne qui paraissait jusqu’alors si bienveillante à son égard va se révéler sous son aspect le plus cruel. Le 19 avril 2016, Estelle Balet, la compagne de Léo depuis 2 ans et demi, double championne du monde de snowboard freeride, est emportée par une avalanche. La vie de Léo devient alors une montagne russe. Une montagne rustre. Fauchant avec une violence inouïe et une brutalité funeste celui qu’elle semblait porter tout

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en haut pour finalement l’amener tout en bas. Le doux silence recouvre à nouveau l’athlète. Une pudeur teintée de force et de délicatesse. La gravité sobre et placide de celui qui s’est relevé après avoir été dévasté. La noblesse solennelle, la solennité noble, de celui qui a surmonté une épreuve éprouvante mais qui jamais ne revendiquera son courage et sa persévérance, jamais il n’en fera une vertue. Il concède juste : « Il y a un Léo avant et un Léo après ». L’émotion est palpable. La blessure toujours présente. La cicatrice indélébile, une part de lui-même : « Le rapport à la montagne, il est bâtard. Très paradoxal. La montagne, c’est ce qui m’a rendu le plus heureux mais également ce qui m’a rendu le plus malheureux. »

RESILIENCE, CONFUCIUS ET TAPIS ROUGE Car on le répète, Léo est le personnage principal d’un roman de Roger Frison Rocher. Pas un héros. Il n’est ni invincible, ni insubmersible. Résilient, cependant. Robuste. Opiniâtre. Il a la couenne dure. Comme tous ses ancêtres


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chamoniards avant lui. Ainsi, l’année suivante, en 2017, il est sacré champion du monde. Oui, champion du monde du FWT. Les sommets enneigés lui déroulent une moquette rouge jusqu’au podium 12 mois après l’avoir mis au tapis. Comme si la montagne s’offrait à nouveau à lui après lui avoir tout pris. Un destin sur des montagnes russes. Des montagnes rustres. Comment s’est-il redressé alors même qu’à l’automne 2016 il pensait ranger ses planches à tout jamais ? L’intéressé dessine une ébauche d’explication : « Dans ma vie, je n’ai jamais été très doué à l’école. Par contre, je suis un très bon élève à l’école de la vie. » Peu à l’aise en classe, le haut-savoyard se révèle surdoué en dehors des murs. « Le processus de reconstruction a débuté autour d’un café avec une amie. À la fin de l’automne 2016. Je lui ai dit : « Je vais revenir, mais je vais revenir pour gagner. » Je ne l’explique pas. J’ai simplement exprimé une conviction profonde à un instant T, sans véritablement savoir combien le chemin qui suivrait serait long et éprouvant. » Peu importe, un émérite penseur chinois n’a-t-il pas déclaré que le « bonheur ne se

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JE SKIAIS SANS LAISSER AUCUNE PLACE À L’INTUITION, CE PETIT INSTANT DE FOLIE QUI FAIT BASCULER TON RUN DU CÔTÉ GAGNANT. trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir » ? Voilà donc Confucius armé d’un casque, d’une combinaison XXL et de skis larges qui rédige de beaux discours sur des pages blanches et enneigées à base de backflips audacieux et courbes maitrisées. 2017 est une année faste. Jusqu’à la finale de Verbier où ils sont encore trois à pouvoir remporter le titre. 3 riders à égalité dans le SAS de départ. « Ce matin-là, je savais que je ne tomberais pas, que je poserais ma ligne. » Prophétie auto-réalisatrice. Il termine 2ème de l’épreuve et monte sur le trône. « Pas une consécration, juste une étape supplémentaire dans mon processus de reconstruction. »

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PETIT ROBERT, VERSATILITE ET SIGNATURE Cantonner les succès de Léo à sa résilience et à sa force mentale, ce serait prendre le risque d’omettre ses formidables qualités de skieur. Car derrière l’humain, il y a un athlète. Derrière le champion, un sportif ascète. Un rider unique. Avec une signature. Cette fameuse ligne, ondulation intrépide, courbe harmonieuse, avec laquelle il paraphe chacune de ses faces. Encore et toujours la métaphore du crayon et de la page blanche. « Un bon freerider, c’est un skieur polyvalent capable de s’exprimer sans prendre de risque inconsidéré. » Pas de fausse modestie, le frenchie admet répondre à cette définition. Versatile et joueur, il a cette faculté à laisser parler ses spatules sur toutes les pentes, peu importe leurs caractéristiques. Embarrassé à l’idée d’atterrir une microseconde sur ses qualités, il rebondit instantanément et se réceptionne là où se situe sa marge de progression : « Je dois densifier mon carnet de figures. Disposer d’un catalogue de tricks plus important. » Ici transparaissent d’autres aptitudes du champion. Pas celles que l’on retrouve dans ses jambes, mais dans sa tête. Et son coeur. Le ski est son coeur de métier. Raison pour laquelle il met autant de coeur à l’ouvrage. « Ce que je déteste le plus, c’est lorsque l’on me dit que j’ai de la chance... Mon pauvre, si tu savais... » Il bouillonne : « Non, je ne dois rien à la chance. Tout ce que j’ai réussi, je l’ai mérité. Je suis un bourreau de travail. Un besogneux. Je m’entraine beaucoup afin que le jour de la compétition, il ne demeure aucune part d’inconnu. » Certains naissent champion, d’autres le deviennent. Léo est un hybride. Le goût du labeur pour faire fructifier le talent. Avec un entraineur à ses côtés. Greg Liscot. Depuis plus de 15 ans. Un binôme précieux et prépondérant dans sa performance alors que la plupart de ses concurrents sont autodidactes. Pointilleux et perfectionniste, il reconnait être « un perpétuel insatisfait ». Aérien et acrobatique une fois en apesanteur, il ne prend rien à la légère. À l’heure d’enseigner la théorie de Schopenhauer à leurs élèves de Terminale, les professeurs de philosophie devraient citer Léo Slémett à titre d’exemple. Une réincarnation de ce ressort auquel le moraliste allemand compare le désir. Ce rebond qui t’amène ailleurs, toujours plus loin qu’à l’endroit où tu pensais initialement t’accomplir. Pour le haut-savoyard, la satisfaction est un mirage qui s’évapore dès lors qu’il l’approche de trop près.

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LÉO SLEMETT PIMENT, ROMANTISME ET SKI-PORN Ce qui fonde la singularité de Léo, ce sont aussi ses convictions. Plus jeune rookie de l’Histoire du FWT, il se revendique pourtant fervent défenseur d’un freeride à l’ancienne. Un nostalgique de cette époque où il s’agissait de « rider de vraies lignes qui racontent des histoires et non pas un enchainement de sections sans cohérence. » Il poursuit : « J’ai un amour de la belle courbe. Pour moi, mon sport ne consiste pas en la seule réalisation de sauts qui vont faire vibrer la planète entière. » Léo est le produit d’une vision oldschool du freeride, presque romantique, couplée à une volonté perpétuelle d’innover. C’était mieux avant et ça sera également mieux demain. « J’ai toujours essayé des choses différentes. Apporter une dimension créative dans mon ski. Pour moi, un bon run c’est une ligne unique, pimentée comme j’aime, presque un peu tordue et dont je sais que si je la plaque, ça va scorer ! » Le champion du monde est affirmatif : « Je n’ai que très peu de respect pour ceux qui copient. Pour moi, le challenge réside dans le résultat mais également dans le fait de s’aventurer là où personne n’est jamais allé… »

place en Autriche et une seconde position à Verbier plus tard, le voilà à nouveau sur le podium du classement final. 3ème en 2019, a-t-il l’ambition de reprendre sa couronne en 2020 ? « Moi quand je cours, c’est pour gagner, pas pour avoir mon nom inscrit sur un dossard. » N’en déplaise à Pierre de Coubertin, si participer est important, de ce côtéci de la vallée, ce n’est pas suffisant. L’automne s’annonce donc studieux. « Je suis toujours dans cette même démarche de progression. Arriver plus fort, plus innovant. Tout en restant discret. Car, même si j’aimerais pouvoir dire le contraire, manifestement, je ne suis jamais aussi fort que lorsque l’on ne m’attend pas. Lorsque j’ai la tête sous l’eau. » La rencontre s’achève comme elle a commencé. Avec humilité et simplicité. Logique. Cousu de fil blanc.

Défricheur et esthète : c’est le dernier versant de Léo Slemett. « Je suis avant tout un compétiteur. Par conséquent, avant, la consécration ne passait que par la victoire. » Ses rêves se limitaient aux podiums du FWT. Depuis quelques temps, il voit plus grand. Ou plus large. Par passion, beaucoup. Par nécessité, un peu. Diplômé en marketing et communication, lucide, il reconnait : « L’image, les photos, les vidéos… c’est toute cette matière que tu offres à tes partenaires pour pouvoir communiquer qui te font vivre finalement. » Mais le skieur contrebalance : « Je ne fais pas cela à contrecœur. Bien au contraire. J’adore la photo, son grain. J’arrive facilement à me projeter sur les images que j’ai envie de montrer et réaliser. C’est pareil concernant les films. Je ne suis pas adepte du ski-porn, de cette recherche pure et dure du sensationnel. J’aime les histoires. Avec un fil conducteur, un message... Plus que du budget et des effets spéciaux, j’admire les skieurs qui mettent leur vie et leurs tripes dans un projet ! »

PIERRE DE COUBERTIN, COURONNE ET FRISON-ROCHE En 2018 et 2019, le chamoniard continue de suivre le cours de cette carrière dont la trajectoire épouse celle d’un chemin de crête. Des hauts, des bas. Les montagnes russes. Les montagnes rustres. « En 2018, j’arrive avec l’étiquette du favori. Un titre à gérer. J’affirmais ne pas avoir de pression mais en réalité, avec le recul, je m’en mettais peut-être inconsciemment. » Il finit tout de même 7ème au général. Puis, à l’aube de l’hiver 2019, Léo se blesse gravement au pied. « La première fois de ma vie que mon corps m’empêche de prendre le départ d’une manche du FWT. » Mais vous savez, Roger Frison-Roche, ses personnages romanesques… Le skieur fait le dos rond et revient avec un plan carré. La dynamique du skieur de piste lancé tout schuss encore une fois. Une victoire en Andorre, une 3ème

JE NE SUIS JAMAIS AUSSI FORT QUE LORSQUE L’ON NE M’ATTEND PAS. LORSQUE J’AI LA TÊTE SOUS L’EAU. LÉO SLEMETT www.leoslemett.com

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LA STATION CULTE Texte Olivia Bergamaschi

Le plus grand domaine skiable de Suisse n’en finira jamais de nous étonner. Avec 410 km de pistes et 80 remontées mécaniques, une ouverture du 2 novembre au 3 mai, Verbier est le terrain de jeu idéal pour les amoureux de sports d’hiver, mais pas seulement ! Les richesses de la station vont bien au delà du domaine skiable et offrent une infinité de loisirs à ceux qui s’y aventurent. Entre des infrastructures sportives dernier cri, des champs de poudreuse à n’en plus finir, une vie nocturne cosmopolite et décontractée et un terroir authentique, Verbier dévoile ses charmes hivernaux toute la saison quels que soient les goûts. POUR LES SPORTIFS Le domaine des 4 Vallées relie les stations de Verbier, La Tzoumaz et Bruson ainsi que Nendaz, Veysonnaz et Thyon. De la piste vallonnée parfaitement entretenue aux itinéraires hors-pistes balisés et sécurisés, cet espace de nature et de sommets enneigés s’est forgé une réputation internationale ! Le sportif et sa tribu trouveront, à toute heure, de quoi assouvir leur soif d’efforts, outre les pistes et les courbes engagées, ils pourront s’adonner au ski de rando ou au splitboard grâce, notamment, aux 8 itinéraires balisés spécialement aménagés. Juste avant l’ascension de l’emblématique Mont-Rogneux, le sportif-randonneur fera une pause bien méritée à la Cabane Brunet, refuge hautperché, pour y passer la nuit. POUR LES AVENTURIERS Les pratiques freeride et Hors-pistes ont le vent en poupe mais encore faut-il s’y adonner en sécurité. Ici, les itinéraires sont sécurisés; un concept unique ! Les skieurs et snowboardeurs confirmés auront le choix entre 11 tracés de freeride balisés : Mont-Gelé, Vallon d’Arby, Otanes, La Côt-Le Châble, Gentianes-Tortin, Col des Mines, ChassoureTortin, et bien d’autres encore. Puis il y a l’incroyable opportunité de la dépose en hélicoptère. Avec l’héliski, l’aventure atteint un autre niveau : se rendre dans un endroit inaccessible en profitant d’un panorama exceptionnel avant

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de s’offrir une descente dans un champ de poudreuse vierge de toute trace. Petit Combin (3’663 m), Rosablanche (3’336 m), glacier du Trient (3’000 m) ou Pigne d’Arolla (3’790 m) offrent de longues et inoubliables descentes, loin de la cohue qui règne sur les pistes ! Avis aux grimpeurs, les nombreuses cascades de glace naturelles du Val de Bagnes dévoilent des possibilités d’ascension aussi bien pour les novices ou que pour les experts de l’escalade. A Verbier, on peut toujours aller plus haut… En hiver, les vols en parapente sont teintés d’une magie particulière audessus des sommets couverts de neige. Depuis le calme du ciel, on observe les skieurs dévaler les pistes dans un cadre à couper le souffle, avec les Alpes en toile de fond. POUR LES BONS VIVANTS Des pistes de ski à la piste de danse, il n’y a qu’un pas et une multitude d’adresses incontournables dans la station idéales pour le bon vivant ! Pour commencer, cap sur les établissements qui font la réputation de la station valaisanne : le Pub Mont Fort, le Fer à Cheval, le Off-Shore, Le Rouge, le Mouton Noir, le Off-Piste au W, sans oublier le Farinet et ses concerts live tous les jours. Puis la fête se poursuit au Farm Club, institution de Verbier depuis plus de 40 ans, à l‘Étoile, le Farinet South ou à la Casbah jusqu’au bout de la nuit. Pas de bon après-ski sans une bonne bière et à Verbier, il y a la « locale », élaborée à base d’eau de


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DESTINATION

source des montagnes et brassée sur place. C’est dans la micro-brasserie de Derek Orford que tout se passe et les plus curieux pourront découvrir ce lieu dans le cadre de visites organisées, pour tout connaître sur le processus de fabrication de ces bières alpines et de se faire un avis lors de la dégustation de la gamme. Et puis le bon vivant aime manger… Pourquoi ne pas se faire plaisir en privatisant un coin tranquille en montagne pour savourer un repas gastronomique entre amis en pleine nature avec Kando Events avec ses « Snow-table-dining ». Table en neige sculptée à la main, décoration sur mesure, « Sno-fa », couvertures douillettes, tapis de fourrure, menu concocté par un chef formé Michelin, groupe live ou DJ, TOUT y est pour vivre une expérience gastronomique inédite.

de la station. Et quelle douce sensation que de serpenter au milieu des sapins et s’immerger dans une nature calme et silencieuse… L’épicurien appréciera ces sorties uniques avec ou sans raquettes. Dans un paysage immaculé en journée ou en soirée, il pourra s’imprégner de la beauté des lieux et se délecter d’un repas chaud dans un restaurant ou un refuge d’altitude. On trouve de tout à Verbier. Cette multitude de choix et d’activités en fait sans aucun doute l’une des destinations les plus prisées de nos montagnes alpines. Sportif, aventurier, bon vivant ou épicurien, l’expérience se laisse tenter cet hiver…

POUR LES ÉPICURIENS Empreint d’authenticité et d’une culture du terroir riche, le Val de Bagnes regorge de trésors tels le fromage des montagnes suisses ! Marc, fromager de père en fils, anime des ateliers pour découvrir les secrets de fabrication de la tomme artisanale à la laiterie de Verbier, célèbre également pour son fromage à raclette. L’épicurien saura se glisser dans la peau d’un apprenti et fabriquer sa propre Tomme de Bagnes. Visite et dégustation sont aussi au programme de ce rendez-vous gourmand. Un détour par Vinabagnes s’imposera ensuite. A la fois épicerie fine, bar à vin et vinothèque cet endroit invitera les gastronomes à faire une pause bien méritée au cœur

VERBIER www.verbier.ch

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CINÉMA

JEREMY PANCRAS

KEEP IT REAL

LA RÉALISATION COMME THÉRAPIE Texte Olivia Bergamaschi Photos Jeremy Pancras

Après un premier film réalisé en 2018, Would You, Jérémy Pancras, skieur professionnel, passe à nouveau derrière la caméra avec Keep it Real. Plus qu’un film de ski, plus qu’une vidéo de performances, le film est intimiste et révèle une partie de l’âme du rider. Entre interviews et images à l’esthétique soignée, Jérémy nous parle de sa nouvelle réalisation.

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JEREMY PANCRAS

CINÉMA

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CINÉMA

JEREMY PANCRAS

Philippe Langevin, Whistler, Colombie Britannique

Dominic Laporte

CES CRÉATIONS SONT UNE THÉRAPIE. JE NE VAIS PAS VOIR UN PSY, JE FAIS DES FILMS. Jeremy Pancras, Asahikawa, Japon

Nous sommes le 7 octobre 2017, Jérémy s’élance sur le Sosh Big Air du High Five Festival à Annecy et loupe sa réception… Des vertèbres fracturées, une opération et des heures de rééducation plus tard, il souffre toujours beaucoup physiquement. Mais, au-delà de cette douleur, c’est tout son monde qui s’est écroulé. Une blessure, une rupture difficile ont conduit le jeune rider à la dépression : « Dans ces moments là, tout ce qui fait que tu penses t’accepter tel que tu es s’effondre. » Jérémy ne peut plus skier et réalise alors que la vie qu’il s’était construite n’était pas celle qui lui convenait. Il fait aussi un autre constat : pour les autres, les skieurs pro ont une vie parfaite. Or, la réalité est beaucoup plus nuancée. Selon lui, la culture de la glisse est une culture « underground » et donc torturée qui fait face aux mêmes difficultés que tout le monde comme les problèmes de drogue et d’acceptation de soi. Keep it real c’est ramener le star système du ski à une dimension humaine, c’est montrer ce que sont les pointures de ce sport en dehors de celui-ci et mettre en valeur les influences dont s’est inspirée la culture et auxquelles elle est intimement liée comme l’art, la musique ou d’autres

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sports de glisse comme le skate, le snowboard et le surf. « Je n’ai jamais voulu être un donneur de leçons, je ne dis pas aux gens ce qu’ils doivent faire, je leur laisse juste l’opportunité de voir ce qu’il y a derrière l’image des pros skieurs et comment est leur vie quand ils ne sont pas sur leurs spatules. » Est-ce que ton accident a été un déclencheur, un tournant pour te permettre de t’exprimer ? J’avais toujours eu cette façon de penser mais cet accident m’a mis sous les spotlights et m’a permis de porter ma voix dans l’industrie de la glisse. Avant, les gens ne voyaient de moi que le côté performance du ski. Avec ma blessure, j’ai gagné ce statut de « héros de guerre ». Je suis revenu d’entre les morts car j’ai vraiment failli y passer, et j’en suis revenu plus fort. Les gens ont plus tendance à m’écouter lorsque je prends la parole maintenant. Ces créations sont une thérapie. Je ne vais pas voir un psy, je fais des films. Je m’intéresse aux autres pour pouvoir l’appliquer ensuite dans ma propre vie. Après, tout ça c’est beaucoup de stress que l’on n’a pas d’habitude en tant que skieur, mais la facilité ne m’intéresse pas.


JEREMY PANCRAS

CINÉMA

Jake Carney, Whistler, Colombie Britannique

Jeremy Pancras, Meythet, France

J’AI VRAIMENT FAILLI Y PASSER, ET J’EN SUIS REVENU PLUS FORT

Jeremy Pancras, Murdochville, Gaspesie

Henrik Harlaut, Andorre

Dans Would You, tu dis « j’ai passé une des meilleures saisons de ma vie » à propos du fait d’être passé à la réalisation. Est-ce que c’est ce qui t’a poussé à recommencer ?

et aller plus loin par rapport au premier. Ça m’a ouvert à un monde que je ne connaissais pas et ça m’a fait du bien.

Je n’avais jamais percuté avant l’influence que pouvait avoir l’image. Je savais que les images de ski donnaient envie aux gens d’aller skier mais je me suis aussi rendu compte que si tu filmais des belles femmes, de l’art, le public s’y intéressait aussi… Je passe ma vie à filmer, je prends des photos, des vidéos de tout et de rien. Je garde des tas d’images sur mon ordinateur dont je ne sais pas quoi faire. Je me suis servi de ces extraits filmés autour de moi pour en faire un medley et les intégrer dans mes productions. Ce que je pensais être un passe-temps est en fait devenu une réelle passion, j’adore faire ça.

J’ai 27 ans et je ne regarde plus de films de ski, je regarde juste ce qu’il se passe sur les réseaux sociaux. Quand j’en visionne un, s’il n’y a que du ski, je me lasse. Quand tu as 16 ans, c’est ce que tu recherches, tu veux voir des tricks en tous genres, or ce n’est plus ce qui m’intéresse aujourd’hui. Les parties les plus intimistes sont les miennes, c’est là où on va rentrer dans le cœur du sentimental parce que je sais que je vais pouvoir le faire. J’ai passé énormément de temps avec les « gars », des semaines entières, à les écouter, à enregistrer constamment ce qu’ils disaient. Rien n’était programmé, les séquences sont le résultat de discussions que j’ai pu avoir avec eux, pour rentrer dans leur vie la plus intime.

Le fait de faire un film m’a aussi obligé à sortir de ma zone de confort. Faire du freeride, de la moto neige, oser contacter des gens que je n’aurais jamais contactés, créer de vraies connexions avec des personnes que je n’aurais pas forcément connues en temps normal… Faire un deuxième film, c’était encore repousser mes limites, faire les choses différemment

Il y a un réel côté intimiste dans le film, peux-tu nous en parler ?

Riders, Bande originale, lieux, comment se sont fait les choix? Pour les riders, j’ai surtout cherché des personnalités fortes. Peu importe qu’ils sachent parler devant une caméra ou

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JEREMY PANCRAS

Victor Daviet, Asahidake, Japon

CINÉMA

Jeremy Pancras, AWON, Nique Newport News, USA

Henrik Harlaut, Noah Albaladejo - Andore

J’ACCEPTE COMPLÈTEMENT QUE LES GENS N’AIMENT PAS CE QUE JE FAIS. non. Je voulais avant tout des personnes capables de susciter une émotion qu’elle soit triste ou joyeuse. Ce ne sont pas forcément des gens qui évoluent dans ma sphère d’amis, il y a d’autres riders influents qui pouvaient apporter une impulsion différente à la vidéo comme Henrik Harlaut ou Jacob Wester. Je passe énormément de temps à chercher des musiques. Dans le film, il y en a beaucoup qui sont libres de droits et d’autres qu’on a créées. La musique d’intro a été enregistrée dans un studio à Marseille. Tous les morceaux de rap ont été faits par des artistes américains que j’ai contactés. J’ai des fois eu à repayer des heures de studio car il y avait des sons qui ne m’allaient pas, j’avais envie qu’ils retravaillent dessus. Je voulais que chacune des « parts » ait une âme et qu’elle corresponde à la personnalité des riders. Ce sont les opportunités qui ont déterminé la trame de fond des images. Je suis allé là où les riders étaient pour les interviews. Je ne pense pas que ce soit l’endroit qui fait l’esthétique. J’essaye de faire fonctionner la magie des lieux peu importe où l’on se trouve. Le but était plutôt de concentrer l’attention sur les personnages, contrairement à mon premier film.

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Qu’as-tu envie de transmettre avec ce film? Soyez-vous mêmes. Vous pouvez bien être ce que vous avez envie tant que vous le faites bien. Donnez-vous la chance d’y arriver. Arrêtez de douter de vous. L’un des plus gros problèmes de notre société, c’est d’arriver à être soi même et à s’accepter tel que l’on est.

Production et réalisation : Jérémy Pancras Visuals - Durée : 60 mn Disponible gratuitement sur la chaîne Youtube de Jérémy dès le Lundi 25 Novembre 2019 et diffusé en avant-première au High Five Festival le Vendredi 4 Octobre 2019.

JEREMY PANCRAS www.jeremypancrasvisuals.com


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LES ORIGINES DU SKI

FOCUS

LE SKI EST AUSSI VIEUX QUE L’HOMME

Texte Guillaume Desmurs

Très large, avec d’immenses spatules et des fixations en branches : voilà à quoi ressemblent les premiers skis utilisés pour garder les troupeaux de rennes sur les neiges sibériennes ou lapones. Il en a tracé des courbes, ce magnifique objet, pour devenir ce ski moderne que nous connaissons ! Petit retour en arrière…

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FOCUS

LES ORIGINES DU SKI La Norvège, un petit pays pour l’homme mais un terrain géant pour le skieur. C’est dans cette contrée montagneuse que le ski moderne est né, sous les pieds de notre ancêtre à tous : Sondre Norheim. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque, au milieu du XIX siècle, où le ski est purement utilitaire. Il sert à chasser, à se déplacer et aussi à faire la guerre. Un écrivain voyageur avait bien aperçu 150 ans plus tôt des paysans d’une vallée de l’actuelle Slovénie prendre du plaisir à glisser (« ils descendent tout droit en s’appuyant sur leurs bâtons, avec solidité et raideur, comme si leurs corps n’avaient ni membres ni articulations »), mais cela reste une exception.

aux premiers JO d’hiver de Chamonix en 1924, ce n’est qu’en 1936 que le ski alpin devient olympique. Hannes Schneider et Mathias Zdarsky sont quelques uns des inventeurs passionnés qui vont transformer le ski nordique en ski alpin, en innovant dans le matériel (fixations plus solides bloquant le talon, carres métalliques) tout comme dans la gestuelle. C’est la naissance du ski alpin, le petit cousin turbulent du ski nordique ! Le bras de fer entre les deux traditions est symbolisé par un duel entre Zdarsky et Horn, ski alpin contre ski nordique, pour déterminer lequel est le plus efficace. Les 6, 7 et 8 janvier 1905, un train spécial transporte les curieux de Vienne à Lilienfeld : une soixantaine de skieurs venus assister au duel austro-norvégien. Lors d’une première épreuve, 400 mètres sur une pente soutenue, Zdarsky descend le plus rapidement, avec élégance, sans forcer son talent, en enchaînant les virages. Après une soirée conviviale et deux jours de mauvais temps, la seconde épreuve a lieu sur une pente de plus de quarante degrés. Raide ! Zdarsky enchaine les virages en dessinant de grandes courbes à vitesse soutenue. De son côté, Horn est magnifique d’aisance quand la pente n’est pas trop sévère mais peine à maitriser ses évolutions quand elle se redresse. Le verdict s’impose : sur une pente supérieure à 20 degrés, Zdarsky s’impose, alors que les honneurs vont à Horn sur les déclivités plus douces.

Sondre, lui, va transformer ces deux planches de bois et révéler au monde le potentiel ludique et sportif de cette forme de glisse. Il diminue la taille de ses skis (240 cm au lieu de 300 cm pour plus de maniabilité), il rajoute une rainure sous la semelle (pour améliorer l’effet directionnel), et surtout, il développe et fabrique des skis à taille de guêpe (pour faciliter le pivotement). De plus, en 1850, il invente une bride de talon avec une racine de saule torsadée, afin de canaliser le pied. Cette « fixation » permet un meilleur contrôle latéral… Ainsi équipé, Sondre va mettre au point une technique de virage adaptée : le virage par génuflexion - le fameux télémark, du nom de la province montagneuse de Norvège où il habitait - qui permet de s’arrêter et d’enchaîner les virages. Le ski moderne vient de dessiner sa première courbe !

Les premières compétitions vont suivre, la fièvre du ski s’empare des pays nordiques et, grâce à leur efficacité prosélyte, les Norvégiens vont diffuser leur matériel et leur technique. C’est l’ère du ski nordique, adapté aux collines et aux terrains plats. Sauf que confronté aux pentes alpines, plus raides et plus techniques, il peine. Il va devoir s’adapter. D’ailleurs, il n’y a aucune épreuve de ski alpin

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LES ORIGINES DU SKI

FOCUS

Aux Etats-Unis, le ski freestyle fait craquer les codes du ski de papa. Ce ski nouveau s’appelle le hot-dog, avec des cheveux longs, des figures improbables, du ballet, des bosses et du ski acrobatique et une bonne dose de folie. Le ski alpin se démocratise après la guerre, lors des Trente Glorieuses, surfant la vague de l’économie de loisirs. Le ski lui-même n’est plus en bois massif mais intègre des matériaux nouveaux : du métal, de la fibre de verre et se construit en sandwich en empilant les éléments avant de l’enfourner dans une presse pour que la résine polymérise. Terminé l’époque où on taillait son ski dans une bille de bois et que l’on cintrait à la vapeur les spatules ! C’est à la fois la grande époque du ski alpin et de l’équipe de France, avec l’apothéose de Killy aux JO de 68. Killy emporte trois médailles d’or après une polémique pendant le slalom : Karl Schranz gagne dans un premier temps cette épreuve avant que le jury ne le déclasse pour avoir manqué une porte… sans parler d’une mystérieuse silhouette noire qui l’aurait gêné…

La contre-culture des années 60 pose sa marque, on est skieur comme on est surfeur, en dédiant sa vie à la glisse, en passant d’une station de ski à l’autre, d’un petit boulot à l’autre, dans son camion. Endless winter ! Les premiers films de Dick Barrymore ou Warren Miller célèbrent cette nouvelle approche de la montagne, la tête dans les nuages et les pieds dans la poudre. L’inventivité de cette époque ne quittera plus le ski et sera suivie par toutes les innovations de la glisse des années 80 (monoski, snowboard) puis des années 90 (freestyle newschool). Le ski continue ainsi de se métamorphoser et même de changer de forme, en raccourcissant (les snowblades… mais sont-ce vraiment des skis ?), en maigrissant à la taille (les paraboliques… pour carver sur la piste), en s’étirant sur l’avant (les rockers… une longue spatule pour rider la poudreuse). Dans les années 2000, alors que le freestyle devient olympique et que le freeride a sa tournée mondiale, l’innovation vient d’un recoin tranquille du ski : le ski de randonnée. Une discipline discrète et pour cause : ses pratiquants préfèrent le calme des combes désertes à l’agitation des stations de ski. La poudreuse vierge aux pistes fraichement damées. Le matériel s’allège, gagne en performance et plait à toute une génération de glisseurs qui souhaite retrouver les bonnes vieilles valeurs d’une suée à la montée. Le ski de randonnée, dans sa version moderne, nous ramène au tout début du ski, quand les remontées mécaniques n’existaient pas et qu’il fallait grignoter les mètres de dénivelé à la force des mollets. La grande nouveauté est que ce matériel de randonnée est hybride, il n’empêche pas de se faire plaisir sur la piste ou d’envoyer fort en poudreuse. Tous les styles du ski rassemblés dans un seul ski ? Ca ressemble à un rêve de glisseur… un rêve commencé il y a bien longtemps sur les neiges sibériennes et les pentes du télémark.

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FOCUS

SPORTIF

DATE DU PLUS VIEUX SKI RETROUVÉ EN SIBÉRIE. Le High Five Festival a pour thème cette année « les origines du ski ». Le festival de Cannes du ski s’offre un bon dans le passé. Les organisateurs du festival ont remis la main sur de nombreuses pièces qui immortalisent cette époque. On réalise que le freestyle et le freeride ne datent pas d’hier, et que nos grands-parents et nos arrières grands parents ont fait leur trace avant nous ! Le département de Haute Savoie s’associe au High Five Festival pour proposer au public l’accès à un musée éphémère et participatif à l’Impérial Palace. Un retour dans le passé via des photos, des projections d’archives mais aussi du matériel de l’époque de 1900 à 1949. Un gros travail de recherche, auquel la cinémathèque a pris part pour vous offrir un magnifique voyage dans le temps. Venez nombreux découvrir ce musée éphémère du 4 au 6 octobre prochains.

C’EST, EN KG/M3, LA DENSITÉ DE LA NEIGE

quand elle est extrêmement poudreuse (« champagne powder » disent les Américains) ou gorgée d’eau au printemps. Dans tous les cas : on peut glisser dessus !

date de construction du premier appareil de transport par câble dans une mine allemande. C’est cette technique qui inspirera les remontées mécaniques modernes (télésiège, téléski, télécabine et téléphérique). année des premiers Jeux Olympiques d’hiver à Chamonix où le ski alpin n’était pas encore au programme.

la taille que pouvaient atteindre les skis utilisés par les chercheurs d’or californiens du milieu du XIXème siècle dans leurs concours de vitesse.

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LA VITESSE RECORD ATTEINTE À SKI PAR L’ITALIEN IVAN ORIGONE.

UNE HISTOIRE DU SKI Toute l’histoire du ski (l’officielle, bien balisée ainsi que celle, en mode hors-piste, qu’on connait moins !) est à retrouver dans ce livre à paraître fin novembre : Une histoire du ski aux éditions Glénat.

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le premier record de saut à ski en 1879. Le record actuel est détenu par l’Autrichien Stefan Kraft avec un envol de 253,5 mètres ! année où le Davo Karnicar réalise la première descente intégrale à ski de l’Everest… sans déchausser une seule fois pendant les 3600 m de dénivelé. MUSÉE ÉPHÉMÈRE Du 4 au 6 octobre pendant le High Five Festival à l’Impérial Palace d’Annecy.



PORTFOLIO

MATTIAS FREDRIKSSON

MATTIAS FREDRIKSSON LIGNES PURES ET LUMIÈRES ARCTIQUES Texte Olivia Bergamaschi Photos Mattias Fredriksson

Issu d’un pays où le soleil flirte avec l’horizon au gré des saisons, Mattias Fredricksson illustre son travail de cette lumière particulière inspirée du ciel et de la terre suédois. Photographe senior reconnu par la presse internationale, il parcourt la nature à la recherche de clichés purs et vibrants.

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PORTFOLIO

Robert Olsson randonne à Åre, Suède

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PORTFOLIO

MATTIAS FREDRIKSSON

Johan Jonsson saute une falaise à Engelberg, Suisse

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MATTIAS FREDRIKSSON

PORTFOLIO

Peter Steltzner, fondateur et gérant de Rabbit on the Roof, dans son atelier, Vallée de Chamonix, France

Flocons de neige sur une fenêtre à Kootenays, Colombie Britannique, Canada

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PORTFOLIO

MATTIAS FREDRIKSSON

Déchargement de l’hydravion au Lac Lorna dans les montagnes Chilcotin du sud, Colombie Britannique, Canada.

Janne Tjärnström en VTT de descente près de l’Hôtel Weisshorn à Saint-Luc dans le Val d’Anniviers, Suisse.

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MATTIAS FREDRIKSSON

PORTFOLIO

Kevin Landry traversant une rivière à Åre, Suède.

Sensible et élevé proche de la nature dans la ville d’Åre, où les habitants sont intimement liés aux montagnes, il commence naturellement à photographier des amis skieurs. Ces derniers ont besoin de photos à fournir à leur sponsor et c’est Mattias qui s’y colle pour son plus grand plaisir. Il quitte alors son emploi de rédacteur et tente l’aventure de la vie de photographe professionnel. L’artiste s’inspire du travail des autres photographes et de la nature à l’état brut. Sans cesse à la recherche de nouveaux spots à immortaliser, il concède qu’il s’arrête souvent lorsqu’un lieu le touche, pour en tirer l’image parfaite à ses yeux. Pureté des lignes et des volumes, couleurs claires comme du cristal mixées à des tons saturés, la composition de Mattias est minutieusement étudiée. Ceci tout en laissant place à un style particulier et unique, mêlant son génie instinctif à une expérience solide acquise au contact de l’environnement et des sportifs qu’il a accompagnés au cours de sa carrière.

LES CONSEILS DE MATTIAS AUX APPRENTIS PHOTOGRAPHES Trouvez-vous une autre carrière ! Non je plaisante… Je pense que maintenant il est plus difficile de devenir pro parce qu’il y a énormément de gens qui font ce metier. Vous devez vraiment avoir quelque chose de spécial à montrer et être dédié complètement à votre travail, ce qui est largement faisable. Il faut essayer d’être unique. Il faut également être bon dans ce que l’on fait et à ce que l’on photographie. Par exemple, si vous voulez photographier en backcountry, soyez sûr d’être en forme et d’avoir une âme de montagnard parce que personne ne voudra vous attendre pendant la session. Pour se donner les moyens de réussir, il faut apprendre à gérer des choses ennuyeuses comme mettre des photos sur les réseaux sociaux. Cela fait partie du boulot pour faire de votre passion un travail.

© backcountrymagazine.com

Dans ses jeunes années, Mattias évolue dans le milieu du journalisme. Créateur d’un magazine, il écrit aussi pour le journal local de son université. Dès l’âge de 21 ans, il se fait embaucher successivement en tant que rédacteur pour plusieurs gros magazines en Suède. C’est alors qu’il se met à photographier de plus en plus pour illustrer ses récits et réalise soudain que la capacité d’écrire en suédois est très limitée. La langue, très peu parlée dans le monde, le limite dans ce qu’il veut transmettre, alors que l’image est compréhensible de tous.

MATTIAS FREDRIKSSON www.mattiasfredriksson.com

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ZOOM OSV

L’ OUTDOOR

UN ART DE VIVRE LE PROGRAMME AMBITIEUX D’OSV

Texte Olivia Bergamaschi

« Outdoor », le terme parle d’une philosophie, d’un art de vivre et de valeurs cultivés au quotidien par des milliers de personnes, par les entreprises et acteurs du secteur. OSV lance un large programme de valorisation de l’Outdoor et de sa filière au travers de 3 temps forts. Tout d’abord, une campagne portée par 3 ambassadeurs impliqués et représentatifs de l’industrie. C’est ainsi que Victor Daviet, snowboardeur, Stéphane Tourreau, apnéiste et Ophélie David, skieuse cross, endossent désormais ce rôle et véhiculent le message positif et les valeurs de l’association partout où ils se rendent. Les sportifs interviendront donc sur plusieurs fronts comme par exemple, avec des intéractions directes avec le public lors de projections de vidéo. Ou bien, lors d’événements dans l’industrie de l’Outdoor au travers de conférences et talks sur des sujets divers, comme notamment le parallèle qu’il peut y avoir entre le sport et l’entreprise. Ophélie David nous parle de son engagement : « Nous ne sommes qu’au début de cette belle aventure. Pour l’instant, les actions ne sont encore que sous forme de projets mais je suis impliquée aux côtés d’OSV pour promouvoir leurs actions déjà engagées : pépinières, ateliers, Act for the Outdoors, formations, etc… Ceci auprès des entreprises mais aussi et surtout du grand public. On a de belles idées, j’ai hâte de les voir naître et surtout de les partager ! De plus, un bureau s’est ouvert à Grenoble, y habitant, je suis en 1ère ligne car de nombreuses choses sont à faire ici aussi. C’est un rôle que j’ai accepté d’abord humainement car j’apprécie énormément plusieurs personnes à la tête de cette association. Ensuite, parce que l’on se retrouve sur les mêmes valeurs : respect de notre terrain de jeu, partage, envie d’aller vers l’avant, de créer, d’innover en s’enrichissant les uns et les autres. C’est une philosophie globale, une manière de voir les choses, la nature nous offre sa beauté et nous donne du travail, on lui doit beaucoup, elle est au centre de l’équation

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et des préoccupations. Et puis les sports outdoor m’ont tellement donné (et me donnent encore tant !) qu’aujourd’hui je suis fière et heureuse de leur rendre service ! » Puis, un programme sera destiné aux influenceurs des réseaux sociaux. Ces derniers, non initiés à la pratique Outdoor seront invités à tester des activités propres à notre région afin de leur faire toucher du doigt ce qu’est l’art de vivre d’ici. Une immersion totale en HauteSavoie afin de leur donner envie de retransmettre cette expérience à leurs followers. Enfin, point final à ce projet, une grande campagne d’envergure nationale sera lancée afin de toucher un plus large public sur les bienfaits de la vie à l’extérieur. D’après les chiffres, 70% des jeunes aujourd’hui passent plus de temps devant un écran de tablette ou de smartphone, que dehors ! Ces taux sont inquiétants et doivent alerter l’opinion sur le besoin de bouger, se confronter et se reconnecter à la nature. Ce sont des enjeux de société et de santé publique qui sont touchés et nécessitent une action concrète. C’est la mission que s’est fixée Outdoor Sports Valley. L’outdoor est une tendance qui a le vent en poupe, selon les médias spécialisés. Le discours d’OSV est donc simple : « sortez de chez vous, mais de manière responsable vis-àvis de notre nature! ». OUTDOOR SPORTS VALLEY 12C rue du Pré Faucon, Annecy-Le-Vieux www.outdoorsportsvalley.org


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LE TCHOUCKBALL SPORT SANS RISQUE

Le nom est curieux et pourtant le Tchoukball n’a rien d’une blague. Et bien qu’insolite car peu répandue, la discipline est tout ce qu’il y a de plus sérieux. Croisement entre le Handball, la Squash et Volley-ball, le sport est régit par un principe de base surprenant, aucun contact entre les joueurs !

PAR DES RÈGLES ADAPTÉES, L’ANTIJEU ET L’AGRESSIVITÉ INUTILE SONT ÉLIMINÉS

UNE AVENTURE SUISSE C’est à un médecin du sport genevois que l’on doit l’invention du Tchoukball, le Dr Hermann Brandt, dans les années 1960. Touché par les blessures auxquelles ses patients étaient bien trop souvent exposés au cours de leur pratique sportive, Brandt imagine un sport collectif « idéal » capable de véhiculer des valeurs de respect et d’humilité, tout en évitant des dommages corporels parfois graves. Après le décès du médecin, c’est un de ses amis, Michel Favre, qui reprend le flambeau et l’emmènera vers le développement qu’il connaît aujourd’hui. « Le but des activités physiques humaines n’est pas de faire des champions, mais de contribuer à l’édification d’une société harmonieuse. » confie le docteur. DES PRINCIPES NOBLES Le Tchoukball est donc un jeu de passes où l’occupation de l’espace et la stratégie l’emportent sur la force et qui permet de jouer et de s’affirmer sans chercher à écraser l’autre en jouant plus subtilement que lui. Par des règles adaptées, l’anti-jeu et l’agressivité inutile sont éliminés. C’est par conséquent un sport attrayant pour les débutants et, pourtant, complexe et physique en compétition. Autre côté humaniste du jeu, et les fervents défenseurs de la parité seront ravis de l’apprendre, il est mixte : hommes et femmes peuvent donc constituer une équipe. COMMENT JOUE-T-ON AU TCHOUKBALL ? Un match oppose deux équipes de 9 joueurs répartis sur un terrain rectangulaire de 40 m x 20 m. Deux cadres de renvoi (des trampolines inclinés) sont disposés à chaque extrémité de l’aire de jeu. Devant chacun des deux cadres, un demi-cercle de 3 m de rayon constitue une zone « interdite ». Le ballon, répondant aux normes du handball, ne doit jamais toucher le sol. Sa possession change de camp après chaque tir contre le cadre ou après chaque faute, l’interception étant interdite pour éviter les agressions ou les contacts physiques violents entre adversaires. Pour marquer des points, il faut lancer la balle sur un cadre et que celle-ci touche le sol hors du demi-cercle et dans le terrain avant qu’un adversaire ne la récupère. Un joueur donne un point à l’équipe adverse s’il rate le cadre, si la balle rebondit (avant ou après le tir), hors du terrain. Il n’y a pas de camps distincts et chaque équipe peut marquer des points indifféremment sur n’importe lequel des deux trampolines. La durée d’un match de Tchoukball est de 3 x 15 mn, avec 5 mn de pause entre chaque temps de jeu. La souplesse et les principes humains du Tchoukball en font un sport accessible à tous en autorisant une grande liberté d’action. Pourtant toute modification doit s’entourer d’une réflexion sur son impact éducatif, physiologique et psychosocial. Cette prudence est absolument indispensable pour ne rien perdre des avantages provenant de la conception scientifique du sport.

LES CLUBS Tchoukball Club de Marignier (74) Lyon Tchoukball Club (69) Association cantonale genevoise de Tchoukball (CH) Tchoukball Club Genève (CH)

23ÈME TCHOUKBALL GENEVA INDOORS Le plus grand tournoi de Tchoukball organisé au monde

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MK COACH

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MK COACH Texte Baptiste Chassagne Illustration Joël Costes Il est de ces sports qui travaillent l’ensemble du corps et vous font prendre conscience de l’existence du moindre muscle qui le compose. Il est de ces sports que l’on peut élever au rang d’art tellement l’amour et la maitrise du geste y sont importants. L’aviron concilie les deux : un effort physique qui requiert vigueur des mains jusqu’aux pieds, une danse de coups de rames harmonieuse où les différents protagonistes doivent jouer de concert. Quelques conseils avant de monter à bord !

N°01 Les bienfaits de l’aviron sont nombreux. Sport complet, il se pratique en lac, canal, rivière et même en mer. L’aviron est un sport extrêmement complet. Bras, jambes, buste… Pas un seul de vos muscles ne saurait se soustraire à l’effort. Par conséquent, une bonne condition physique initiale est de rigueur avant de prendre le large. Rameur en salle, natation, footing et quelques exercices de musculation basés sur le poids du corps apparaissent comme les activités préalables idéales pour embarquer sereinement.

N°02 Si un minimum de condition physique et de force est important pour prendre du plaisir sur l’eau, la technique apparait elle comme indispensable. La puissance n’est pas tout et l’aviron en est la plus belle illustration. Pour éviter ce sentiment de frustration lié au fait que vous aurez l’impression de tout donner sans pour autant avancer, une seule solution : bénéficier de conseils experts ! Pour cela, n’hésitez pas à prendre quelques cours dans le club le plus proche de chez vous.

N°03 Si le bateau et les rames s’oublient difficilement, d’autres éléments propres à l’équipement sont de prime abord moins prépondérants mais n’en sont pas moins salutaires : une paire de gants pour éviter les ampoules, surtout lorsque vos mains ne sont pas habituées au contact rugueux des rames ; un coupe-vent, pour se protéger des courants d’air générés par la vitesse...

N°04 L’aviron est un effort individuel tout autant qu’un sport collectif. Ainsi, lorsque l’on monte en bateau à plusieurs, l’homogénéité de l’équipage est primordiale. Car comme un orchestre, les rameurs vont devoir jouer de concert, sur la même tonalité. La notion de niveau devient alors cruciale pour que tous se fassent plaisir.

N°05 Pour votre sécurité, il faut que le bateau soit mené, par les mots ou par la barre, par l’un des rameurs. Dans certains bateaux, le barreur occupe un poste spécifique. Son rôle est de piloter le bateau, en bon capitaine. Dans d’autres, c’est l’un des rameurs qui va devoir dépasser sa fonction. Souvent le plus expérimenté. Il devient alors nécessaire de faire preuve d’une discipline extrême quant aux directives données par ce dernier, notamment pour s’éloigner du ponton au début de la séance et pour y revenir ensuite, à la fin.

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MK STORY

LA VENISE DES ALPES

© Sevan Selvadjian

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SNELL SPORTS

C’est un espace bien silencieux. On peut le regarder dans les yeux. C’est une manière de chauffer. Une couleur parfois cassée. Qui est-il ?

Ce col n’est pas sur un vêtement. Du carnaval, c’est un beau moment. L’alpiniste doit le passer. Et le mannequin doit l’animer. Qui est-il ?

Instrument qui ne joue pas de musique, son aiguille personne ne pique. On se trouve tout affolé, si par nous elle est égarée. Qui est-elle ?

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MONTAZ

De monts c’est la ligne dentelée, et d’un mur c’est le sommet. Sur la tête de gallinacées, elle est souvent dressée. Qui est-elle ?

Parfois loin de la réalité, une image elle peut accompagner. La réponse ici trouvée, vous permettra peut-être d’y entrer. Qui est-elle ?

Qu’est-ce qui a des rivières mais point d’eau, Des forêts mais point d’arbre, Et des villes mais point de bâtisse ? Que suis-je?

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GRAND MASSIF

Il résulte de la gravitation. Sur le cœur, il fait pression. Son lancer est digne du champion. Quand il est lourd, c’est un camion. Qui est-il ?

Qu’est-ce qui a des racines que nul ne voit, qui est plus grand que les arbres, cela même s’il ne grandit jamais. Que suis-je ?

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Qu’est ce qui réfléchit sans réfléchir ? Tentez de gagner : des forfaits.

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thuria - Crédit photos : S. Cochard - 14426

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