LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE LA LOGISTIQUE
MMM Business Media - Périodique bimestriel d’information • Supplément à TRUCK&Business 226 • Avril - Mai - Juin 2011 • Edition française
N°52
Excellence opérationnelle Katoen Natie : des améliorations proposées p.8 par les magasiniers
TECHNOLOGIE DOSSIER IT : X La RFID trouve sa place
p.20
PRESTATIONS
IMMOBILIER
Davantage de stock coûte moins cher chez Nynas
Le Limbourg mise sur la Chine et la consolidation p.12
p.16
Édito APRÈS LA DÉSILLUSION Peter Ooms, Responsable d'édition
“ Les premières success stories de la RFID sont basées sur le réalisme et des projets très ciblés.”
ans le monde technologique, on parle souvent de cycles au cours desquels un ‘hype’ est
D
inévitablement suivi d’une désillusion. Un exemple avec la technologie RFID. L’enthousiasme initial devait mettre le monde logistique sens dessus dessous. Ces belles perspectives ont
totalement disparu. Le directeur de Capgemini, Erik van Dort, explique très bien ce phénomène en page 20 : « La RFID n’est pas morte, mais a atterri dans le bac à légumes du frigo. » Amusant et avec plus qu’un fond de vérité. Au même moment sortent les premiers communiqués laconiques concernant des projets pilotes limités. Dans notre article sur l’application dans l’entrepôt pour aliments frais de Delhaize, nous voyons comment Euro Pool System a équipé pas moins de 1,4 million de casiers réutilisables d’un code à barres ET d’un tag RFID. Depuis un an, 200 fournisseurs utilisent ce système et les résultats sont franchement positifs. D‘autres success stories existent, propagées par des spécialistes informatiques, mais les sociétés concernées préfèrent ne pas encore en parler. De plus en plus d’organisations participent à des projets pilotes pour tester la faisabilité technique dans leur propre environnement et les échos sont là aussi positifs. Certains d’entre eux vont aller plus loin. Sommes-nous prêts pour un nouveau hype ? Je ne le pense pas. Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont des projets plus modestes qui se concentrent quasi tous sur les emballages réutilisables comme les casiers et les palettes. Les tags onéreux seront donc utilisés plus d’une fois, ce qui comprime les coûts. Les entreprises savent beaucoup mieux où elles veulent aller. Elles portent un regard réaliste sur les possibilités de la technologie.
EDITORIAL TEAM Editor in chief: Claude Yvens (cyvens@mmm.be) Team: Peter Ooms (Final Editor), Michel Buckinx (Sens Unique), Luc de Smet, Hendrik De Spiegelaere, Erik Duckers (photographer), Arnaud Siquet (photographer), Michaël Vandamme, Luk Weyens SALES & MARKETING TEAM Sales Director: Marleen Neukermans (mneukermans@mmm.be) Key Account Manager: Guy Stulens (gstulens@mmm.be) Sales assistants: Patricia Lavergne (plavergne@mmm.be), Romina De Gregorio (rdegregorio@mmm.be) Marketing: Kathleen Hubert (khubert@mmm.be) PRODUCTION Head: Sonia Counet
EDITOR Development Director: Caroline Thonnon Managing Director: Thierry Degives Editor/CEO: Jean-Marie Becker
SUBSCRIPTIONS www.warehouseandlogistics.com/shop Parc Artisanal 11-13 - 4671 BLEGNY-Barchon (Belgium) Phone: 00 32 (0)4 387 88 18 Sophie Demeny (sdemeny@mmm.be) © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.
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Sommaire
Warehouse & Logistics 52 - Avril - Mai - Juin 2011
DOSSIER
20-31
IT LOGISTIQUE 20 23 26 30 31
Introduction : La RFID n’est pas morte… Les tendances dans la supply chain ont un impact sur l’informatique logistique WMS : Comment choisir un WMS ? Fonctionnalité, langue, hardware et prix déterminent le choix RDIF : 1 an d’expérience avec 1,4 million de casiers RFID La pratique chez Delhaize, Euro Pool System et Univeg Legumex EDI : Davantage de messages électroniques Les distributeurs veulent davantage de contacts EDI avec les fournisseurs Gestion : Les tags facilitent la gestion des supports logistiques Le VIL achève un projet-pilote concernant la RFID sur palettes et bacs
Prestations
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6 8 12 OPERATIONAL EXCELLENCE Katoen Natie
13
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Review Cover : Amélioration permanente et suivi précis Katoen Natie demande à ses collaborateurs des propositions d’amélioration Slow Logistics : Davantage de stock, c’est moins cher Nynas prépare des fûts et épargne des coûts de production Congrès VIB : Limiter les risques dans la chaîne Etablissez une matrice avec tous les processus et tous les risques
Immobilier 14 16 IMMOBILIER LIMBOURG Des terrains jusqu’à 100 ha dans le Kristalpark de Lommel
Review Limbourg : Des terrains peu onéreux le long des axes de transport Le groupe de travail logistique de Locate in Limburg mise sur la Chine et les projets de consolidation
Technologie
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18 32 34 HANDLING Besoin d’une prise de commande flexible
Review Handling : préparateurs de commandes prêts pour les magasins Internet Toyota Material Handling mise sur un picking plus efficace Handling : Nouveau Still RX 50 Un chariot électrique généraliste
REVIEW
Expresso I Pfizer choisit Essers pour ses exports hors Europe. Dans le cadre de cet accord, Essers va construire, à son siège central de Genk, un nouveau centre de distribution de 10.000 m 2 avec 3 zones sous températures différentes, chacune adaptée au stockage de produits pharmaceutiques spécifiques. Ce nouveau centre de distribution pharmaceutique devrait être opérationnel au milieu de l'année 2011. Une bonne par tie des transports se feront par voie aérienne. I Transpor t Logistic 2011 (Munich) a battu les records. Ce salon dédié à la logistique, la mobilité, l’IT et la supply chain, qui s’est déroulé en mai, a attiré plus de 51.000 personnes en provenance de 134 pays. Ce qui représente une augmentation de 7 % par rappor t à l’édition précédente. Augmentation due sur tout aux visiteurs venant d’autres pays que l’Allemagne. 1.893 sociétés provenant de 59 pays y disposaient d’un stand. I Hasselt est la première ville flamande à organiser l’approvisionnement de son centre de manière plus écologique, durable et efficace. Les fournisseurs ne doivent plus s’aventurer dans le centre-ville congestionné mais peuvent désormais s’adresser à un CityDepot situé à la périphérie de la ville. Ils peuvent s’y rendre à tout moment entre 7 et 18 heures. Un véhicule électrique adapté part alors de cet endroit 2 fois par jour pour ravitailler le centre ville.
Marc Fourny, président d’Abcal, ouvre la 12e édition de la Journée des Cadres d’Achat et de Logistique.
Congrès ABCAL sur les lean et agile supply chains ABCAL, l’association francophone des acheteurs professionnels, logisticiens et supply chain managers, a tenu son congrès annuel le 10 mai au Country Hall de Liège. Cette fois, l’accent était mis sur une supply chain moderne dont les maillons s’adaptent avec flexibilité aux imprévus. Après avoir ouvert le congrès, le président Marc Fourny a donné la parole à Bernard Piette, directeur de Logistics in Wallonia et à Per Angell, président de Louvain School of Management Research Institute. Tous deux ont fait une présentation face à un nombreux public. Ensuite, de petites sessions se sont succédé sur l’achat et la supply chain avec des nombreux experts issus de sociétés connues : Fluxys, GlaxoSmithKline Biologicals, Asahi Glass et Ab Inbev. Leur vision a été complétée par les discours d’un certain nombre de consultants. I
Cargo par voie ferrée vers Chongqing Une liaison ferroviaire cargo entre Anvers et Chongqing a été présentée le 9 mai à Anvers. Le projet a été mis sur pied en 2010 par la Société provinciale de développement (POM) d’Anvers, la Société portuaire communale d’Anvers et l’Administration belge des Douanes et Accises. L’ opérateur intermodal Hupac propose le trajet dans les deux sens, mais doit atteindre une masse critique dans les deux directions pour pérenniser la ligne. Maintenant que l’intérêt de certaines sociétés est clairement affiché, d’autres acteurs vont certainement suivre le mouvement. La province de Chongqing – la plus grande ville du monde – joue résolument la carte des liaisons ferroviaires avec l’Europe. Le fret de retour, de l’Europe vers la Chine donc, restait cependant leur plus gros souci. I
DHL étend ses services dans le secteur pharmaceutique DHL Global Forwarding (groupe Deutsche Post DHL) a ouvert un nouveau Competence Center à l’aéroport de Vienne. Le centre permet d’étendre les services du groupe dans le domaine
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pharmaceutique avec notamment 500 m2 d’entrepôts réfrigérés. Le centre devrait traiter quelque 20.000 palettes par an. A noter encore que cet été, DHL lance un réseau paneuropéen
de fret routier palettisé destiné à l’industrie Life Sciences et Healthcare baptisé ColdChain Europe et qui sera connecté au nouveau centre de Vienne. I
5 questions à... Jacques Moyson
« Il faut trouver davantage de candidats aux formations logistiques. » Quatre prestataires logistiques privés se sont associés à quatre Hautés Ecoles francophones pour promouvoir les métiers de la logistique auprès des candidats étudiants. Jacques Moyson, administrateur à l’ABCAL et à l’OTM, est l’une des chevilles ouvrières de l’initiative.
1.
A quel niveau se situent aujourd’hui les plus gros besoins en ressources humaines ? JM : Dans le middle management, là où se créent les passerelles entre la direction et le niveau opérationnel, où les objectifs doivent être transformés en résultats. Tous les secteurs sont demandeurs, des prestataires logistiques à l’industrie et au commerce en passant par les transporteurs.
2.
Comment se porte aujourd’hui l’offre de formation à ce niveau en Wallonie ? JM : Depuis une dizaine d’années, quatre écoles supérieures organisent un baccalauréat en gestion des transports et logistique d’entreprise. Il n’en sort cependant qu’une cinquantaine de bacheliers par an, ce qui est trop peu.
3.
Le potentiel d’emplois est pourtant réel. JM : Absolument, et nos bacheliers trouvent d’ailleurs rapidement des postes à hautes responsabilités, et même si leur rémunération de départ est inférieure à celle d’un master, les possibilités d’évolution salariales sont réelles.
4.
Pour vous, le défi est donc de recruter davantage de candidats à ce baccalauréat. JM : Exactement. Le grand public, et même les entreprises, ignorent souvent ce que nous pouvons leur offrir. Notre cible est donc les futurs élèves de l’enseignement supérieur, et c’est pourquoi nous organisons un stand 100 % logistique aux différents salons SIEP (www.siep.be, NDLR), avec le soutien d’entreprises privées come TNT, Somef, TCA et Vincent Logistics. Avec un grand succès pour la première expérience à Liège, puisque nous avons par la suite reçu beaucoup plus de candidats intéressés aux portes ouvertes organisées par la suite à la Haute Ecole Charlemagne.
5.
Quel soutien attendez-vous des entreprises ? JM : Qu’elles marquent de l’intérêt pour cette initiative, qu’elles s’associent à nous dans les salons futurs… et qu’elles acceptent des stagiaires. Nous retournons en effet trop souvent dans les mêmes sociétés. Une interview de Claude Yvens
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PRESTATION
Katoen Natie
1.
AMÉLIORATION CONSTANTE ET SUIVI Chez Katoen Natie, chaque équipe a pour mission de s’améliorer, année après année, au niveau d’une série de paramètres comme la productivité, le service et les leadtimes. C’est Wim Lambrigts et son équipe qui sont chargés de suivre cela au moyen d’une ‘balanced scorecard’ bien structurée.
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n tant que responsable opérationnel pour la business unit Consumer Goods & Industrial Solutions, je suis surtout chargé de l’amélioration constante de la productivité des équipes au sein des différentes implantations européennes. Pour concrétiser cela, nous demandons régulièrement à chaque membre de l’organisation de faire des propositions d’améliorations, petites ou grandes », déclare Wim Lambrigts, chief operating officer de Katoen Natie Consumer Goods & Industrial Solutions. Katoen Natie sait que ces processus internes ont également un effet sur ses clients. Wim Lambrigts : « Un de nos clients
«
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distribue des vêtements de loisirs au départ de notre centre de distribution de Kallo et à destination de magasins dans toute l’Europe. Lorsqu’un concurrent a connu des problèmes dans sa supply chain et n’a pas pu livrer à temps, les commerçants ont commandé nettement plus à notre client, ce qui lui a permis d’augmenter sensiblement sa part de marché. Nos prestations logistiques - vitesse, flexibilité, qualité -peuvent donc bel et bien faire la différence pour nos clients. »
Mesurer les prestations dans les magasins Pour améliorer constamment ces prestations, Katoen Natie
a mis sur pied une structure complète. La société a tout d’abord établi un système de repor ting reprenant des chiffres du WMS pour chaque opération, chiffres qui sont consolidés dans une ‘scorecard’ pour l’ensemble de la business unit. Tom Leunckens est director operations et en tant que tel responsable des activités de la business unit d’Anvers, le plus grand site de Katoen Natie : « Nous appliquons une ‘balanced scorecard’ qui mesure nos prestations par rapport aux objectifs du continuous improvement plan ou CIP. Elle comprend une liste de paramètres : personnes, KPI pour les clients, stock, productivité, 5S, coûts et sys-
Armada high-potentials Katoen Natie investit sérieusement dans une équipe de jeunes collaborateurs enthousiastes qui apprennent à connaître en peu de temps plusieurs sites et situations. Ces 57 collaborateurs de l’Armada accumulent rapidement de l’expérience et deviennent ainsi des chefs d’équipe et des managers d’opérations et divisions spécifiques. Ils peuvent être mobilisés aussi à des moments cruciaux là où c’est nécessaire. « Ils constituent la pierre angulaire de notre excellence opérationnelle », déclare Wim Lambrigts. Ils sont aussi plongés dans une culture d’entreprise basée sur l’enthousiasme, le travail intensif et le bon sens. Un grand nombre d’activités team building en font aussi partie et augmentent l’implication des dirigeants.
“ La scorecard donne au management une vue permanente sur l’ensemble de la business unit.” 1. Des objectifs ambitieux de productivité sont basés sur les prestations de l’année précédente, considérées comme un minimum.
2.
2. Wim Lambrigts (g.) et Tom Leunckens : « Nous demandons régulièrement à chacun dans l’organisation des propositions d’amélioration, petites ou grandes. »
PRÉCIS tèmes. Tous ces paramètres sont pondérés. Le paramètres ‘personnes’ est le plus lourd avec 25 % ; le paramètre ‘systèmes’ pèse le moins avec 7 %. Chaque paramètre recouvre, à son tour, un certain nombre d’aspects. Le paramètre ‘personnes’ comprend l’absentéisme, le nombre et la gravité des accidents, les formations, etc. » « Au niveau du management, nous avons en permanence une vue sur les prestations de l’ensemble grâce à cette scorecard. Par ailleurs, nous pouvons zoomer sur les implantations et les opérations clients où des écarts sont notés. Nous pouvons ainsi estimer assez précisément ce
qui ne va pas », indique Wim Lambrigts. Sur le plan de l’excellence opérationnelle, une attention particulière est portée au paramètre ‘productivité’ pour lequel des objectifs ambitieux sont fixés. Les prestations de l’année précédente sont considérées comme le minimum, a u q u e l o n a j o u t e e n c o re quelques pourcents. Wim Lambrigts : « Le but est de rendre nos collaborateurs plus productifs en travaillant plus intelligemment. Ils ne doivent pas pour autant courir plus vite, nous devons veiller à ce qu’ils courent moins. L’optimalisation des chemins de picking est une préoccupation permanente. »
En outre, des équipes spécifiques ont été créées pour accroître la qualité et la productivité et pour transmettre les bonnes pratiques d’une implantation à l’autre.
BOSS-team : standardiser La première de ces équipes veille à ce que les nouvelles opérations atteignent aussi vite que possible un niveau de prestation optimal en s’appuyant sur les best practices, les standards connus et la synergie avec d’autres opérations. Wim Lambrigts : « On se base sur les leçons du passé. Auparavant, il arrivait que l’introduction d’un nouveau client génère des perturbations or-
ganisationnelles et techniques. Nous voulons désormais absolument éviter cela. C’est pourquoi nous avons créé le BOSS-team, comprenez business operational start-up support : six personnes expérimentées qui travaillent avec une ‘boîte à outils’ reprenant des modèles d ’ o p é ra t i o n s e x i s t a n t e s , des exemples de paramétrages du WMS et des formations. Ces seniors transmettent leur savoir aussi rapidement que possible aux ‘locaux’, de manière à ce que ces derniers puissent vite voler de leurs propres ailes. Tous ceux qui sont impliqués dans le projet doivent disposer des mêmes outils et parler Warehouse & Logistics 52 I
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PRESTATION
Katoen Natie
“ Nous nous adressons d’abord aux personnes pour savoir ce qui peut encore être amélioré.” Tom Leunckens Frank Brugge, ICT-manager : « Pour servir un nouveau client, nous pouvons nous appuyer sur les systèmes et appareils existants sans phase de transition. »
la même langue aussi vite que possible. » Au moment de l’interview, Katoen Natie était occupé à intégrer un nouveau client dans le centre de distribution italien. « Les Italiennes – puisqu’il s’agit exclusivement de dames – sont ici pour voir comment on s’organise à Anvers pour intégrer des clients comparables. Elles testent aussi leur propre WMS sur base de données live issues d’une autre opération. De cette manière, elles peuvent étudier différents scénarios et pousser le système à ses limites. » Katoen Natie utilise presque toujours un WMS développé en interne. Pour la business unit des biens de consommation, il s’agit du système Power. Wim Lambrigts : « C’est un instrument très puissant
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composé d’un programme standard complété par des modules séparés. De cette manière, nous construisons une solution qui répond aux attentes spéciales du client. » Frank Brugge, ICT manager de Katoen Natie : « Ceci s’inscrit dans la stratégie de standardisation de Katoen Natie. Vous pouvez le constater dans quasiment tous ce que nous entreprenons. Les entrepôts situés ici à Kallo sont construits et équipés en grande partie à l’identique. L’infrastructure informatique est semblable dans toutes les implantations du monde. Et c’est comme ça jusqu’au niveau des imprimantes d’étiquettes (voir cadre). Ce souci de la norme permet à l’entreprise d’intervenir vite. Pour servir un nouveau client, nous
pouvons nous appuyer sur les systèmes existants sans devoir traverser une phase de transition. »
Lean fighters : améliorer en permanence Grâce aux actions de l’équipe BOSS, une nouvelle opération doit donc atteindre aussi vite que possible un niveau standard. Ensuite, les collaborateurs doivent veiller euxmêmes à l’amélioration constante en fonction du plan CIP. Tom Leunckens : « Nous nous adressons d’abord aux personnes pour savoir ce qui peut encore être amélioré. Tous les 6 mois, nous leur posons trois questions. Qu’estce qui vous gêne ? Qu’est-ce que vous trouvez bien ? Que changeriez-vous ?
Nous classons les réponses par groupe et ceci donne naissance à de petits projets qui apportent une amélioration concrète au travail dans les entrepôts. Ceci a déjà donné de très beaux résultats. C’est ainsi que de nombreux magasiniers se plaignaient de devoir régulièrement chercher un transpalette. Pour y remédier, nous avons prévu un parking pour transpalettes. Ou encore, les gens qui ôtaient leur bodywarmer en été n’avaient plus de poches pour leur couteau ou d’autres outils. Nous leur avons acheté des blouses légères. Dans tous nos entrepôts, nous prévoyons désormais un environnement de travail avec des bureaux pour les tâches administratives. Mais nous y avons aussi rassemblé les blouses, le matériel
« Les prestations logistiques dans l’entrepôt peuvent donc bel et bien faire la différence pour nos clients. »
Imprimantes : la norme comprime les coûts Katoen Natie utilise autant que possible un seul type d’étiquette d’identification pour toutes ses opérations. De cette manière, elle standardise ses imprimantes qui sont toutes entretenues par la même société. « Pour les appareils, nous misons tout d’abord sur une gestion et un entretien simples tout en obtenant des réductions sur l’achat des appareils et des rouleaux d’encre en raison des gros volumes », précise Frank Brugge. L’entretien des imprimantes à étiquettes s’effectue chez Katoen Natie par la société Identification Products International. Guido Janssens : « Nos collaborateurs peuvent réparer et entretenir toutes les imprimantes de ce site avec un seul bac de pièces et d’outils. Pour nous, c’est aussi beaucoup plus facile à organiser. » Le choix du type d’imprimante est déterminé par l’utilisation des étiquettes. Frank Brugge : « Nous voulons une étiquette lisible en toutes circonstances et pour longtemps. C’est pourquoi nous avons opté pour une imprimante thermographique de Toshiba TEC. Dans l’ensemble de nos implantations européennes, nous possédons quelque 300 appareils de ce type : le plus souvent 4 pouces, mais aussi quelques imprimantes 8 pouces. Et autant que possible avec une longueur de rouleau d’encre de 600 m. » Kris Cocquyt, business development manager Belux d’Auto-ID Division de Toshiba TEC : « Katoen Natie joue pleinement la carte du total cost of ownership qui tient compte de l’ensemble des coûts des étiquettes, Katoen Natie joue la carte du total cost of ownership qui rouleaux d’encre, imprimantes, entretiens, tient compte de l’ensemble des coûts des étiquettes, etc. » rouleaux d’encre, imprimantes, entretiens, etc.
de sécurité, le mégaphone, etc. Nous avons pu noter une très grande amélioration en ne banderolant plus les palettes de grandes boîtes, mais en utilisant un strap – une ceinture avec une boucle – réutilisable. Cela génère une économie énorme et présente aussi un avantage écologique en évitant ce film en matière synthétique, un élément auquel de plus en plus de clients sont sensibles. » Wim Lambrigts veille à ce que ces petits projets locaux soient largement connus. « Ces idées sont abordées dans les réunions des Lean Fighters, où les porteurs de propositions les présentent aux autres. Le rapport est envoyé à toutes les autres opérations qui peuvent en bénéficier. Nous
avons même un Lean Wall o f Fa m e o ù l e s m e i l l e u r s projets sont présentés. Actuellement, cela va déjà si loin que les diverses opérations commencent à se téléphoner et demandent conseil pour certains problèmes auxquels elles sont confrontées. Parfois, elles proposent même leur assistance sur place. Nous croyons beaucoup à ce réseautage. Moi-même, je me rends aussi souvent que possible dans tous les sites. » Cette priorité au bon sens et aux solutions simples s’inscrit aussi parfaitement dans l’approche prônée par Fernand Huts, CEO de Katoen Natie. Il a écrit un petit livre reprenant les règles de l’organisation : créer de la valeur ajoutée et faire des profits. Cette ‘bible d’entreprise’, pleine
de petits textes et de dessins est remise à chaque collaborateur et son utilisation effective est constamment contrôlée.
Audits externes Auparavant, Katoen Natie possédait le certificat ISO 9000 pour toutes ses opérations, mais pendant la crise, ces contrôles externes ont été supprimés et intégrés dans un processus d’audit interne. Wim Lambrigts : « Ces audits externes coûtaient cher et tous les clients ne demandaient pas un tel certificat, en dehors de nos clients traditionnels du secteur automobile et de la chimie. Les entreprises du secteur des biens de consommation y sont moins sensibles. Désormais, nous pouvons consacrer plus d’attention au contenu qu’à la forme. Notre
système de qualité en est devenu encore plus efficace. Nous organisons nous-mêmes chaque année un audit interne qui génère un certificat Katoen Natie. De cette manière, notre souci de la qualité ne recule pas et nous pouvons quand même - si le client le demande effectuer rapidement un audit et obtenir le certificat officiel. »
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PRESTATION
Slow logistics
DAVANTAGE DE STOCK COÛTE MOINS CHER Nynas, producteur d’huiles minérales, souhaite désormais conserver en stock les fûts d’huile de transformateur afin de pouvoir réagir rapidement aux commandes sans devoir surcharger le processus de production.
ous allonspasser de la production sur commande à l’approvisionnement sur stock. Désormais, nous remplirons un certain nombre de fûts d’huile de transformateur, nous les placerons sur palettes et les banderolerons. Lorsque la commande arrivera, nous leur apposerons une étiquette de navigabilité et nous pourrons livrer immédiatement dès que la commande arrive. De cette manière, nous éviterons un grand nombre de situations chaotiques. L’installation de remplissage est le goulot d’étranglement de notre organisation et lorsque nous devons traiter de telles commandes (1000 à 3000 fûtsà, cela ne génère pas seulement beaucoup de stress et d’inefficacités opérationnelles. Des coûts supplémentaires apparaissent aussi, liés au personnel supplémentaire et au transport urgent vers le navire. Dans les cas extrêmes, 15 à 20 poids lourds arrivent ici simultanément pour que tout soit acheminé sur les quais à temps », déclare Rogier Van Hoof, Head of secondary distribution de Nynas. La cause de cette agitation préjudiciable réside dans le fait que l’huile doit être livrée en même temps que le transformateur. Le fournisseur du transformateur réser ve le transport en premier et ne commande l’huile que par
«
N
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après. Nynas n’a rien à dire au niveau du délai de livraison. « En fait, nous avons généralement besoin de 3 semaines pour préparer la commande, alors que nous ne disposons pas toujours de ce temps. En appliquant le principe make to stock, nous pouvons épargner 3 à 5 % sur nos coûts d’exploitation. C’est largement suffisant pour compenser le coût de stockage plus élevé. Nous avons en outre la possibilité d’aménager notre processus de production de façon plus efficace et de mobiliser adéquatement le personnel. Ceci nous donne davantage de flexibilité et donc plus de capacité concurrentielle. »
Vaincre la résistance Ce projet fait partie du programme SLOW Logistics de l’Institut Flamand pour la Logistique (VIL). « Il a fallu user de pas mal de persuasion pour en arriver à cette solution. L’idée même génère une forte résistance en raison de l’effet sur le ratio capital employed. Avec l’augmentation du prix du p é t ro l e , l e c o û t d u s t o c k conservé grimpe aussi. Nous avons dès lors introduit le concept avec prudence dans l’organisation », explique Rogier Van Hoof. C’est également ce que vivent les experts du VIL lui-même. Steve Sel : « Les entreprises ne veulent pas être associées à une logistique lente. Il n’était
1. 2.
“ En appliquant le principe make to stock, nous pouvons épargner 3 à 5 % sur nos coûts d’exploitation. C’est largement suffisant pour compenser le coût de stockage plus élevé.” Rogier van Hoof pas non plus aisé de trouver des participants au projet. La logistique lente a pourtant un effet sur l’environnement. En roulant moins ou moins vite, la durabilité augmente. » « Nynas fait partie d’un groupe suédois qui procède à la réduction de l’empreinte écologique. Un projet comme celuici cadre parfaitement dans ce souci », déclare Rogier Peter Ooms Van Hoof.
1. Les fûts remplis, palettisés et banderolés, sont stockés dans le magasin. 2. Rogier van Hoof, head of secondary distribution de Nynas.
PRESTATION
VIB Congres
Le Commissaire européen Karel De Gucht
“ On oublie parfois que la global supply chain est d’ores et déjà un fait. ” Karel De Gucht
Richard Wilding recommande de tenir compte, lors de l’analyse des risques, aussi bien des facteurs internes qu’externes qui peuvent mettre en péril la chaîne d’approvisionnement.
LIMITER LES RISQUES Lors de la Journée de l’Achat et de la Logistique de la VIB, Karel De Gucht, Commissaire européen au commerce a souligné le potentiel d’amélioration des chaînes d’approvisionnement globales. Il a aussi mis en garde contre les danger du protectionnisme. « Mais dans le débat public, on oublie parfois que la global supply chain n’est plus seulement un objectif à long terme, mais une réalité concrète. »
l a aussi évoqué la capacité de réaction des sociétés lorsqu’elles sont confrontées aux perturbations dans les flux internationaux de marchandises. « Des études de Deutsche Post et du Financial Times montrent qu’une tendance à la régionalisation est en train de naître. La chaîne d’approvisionnement se réduit afin de diminuer les risques. » Dans sa présentation, le professeur Richard Wilding de la Cranfield School of Management est revenu en détails sur les risques dans la supply chain. « Il peut y avoir toutes sor tes de causes aux problèmes rencontrés dans la chaîne d’approvisionnement. Les tremblements de terre et les inondations sont certes très spectaculaires, mais il existe depuis très longtemps des cartes indiquant les régions à risque. On peut donc anticiper. D’autres risques sont moins évidents. Après la fièvre aph-
I
teuse au Royaume-Uni, les fabricants de sièges autos en cuir et de ballons de rugby ont eu des problèmes car ils ne pouvaient plus trouver suffisamment de cuir, et même un petit train touristique à vapeur ne pouvait plus rouler car le charbon dont il avait besoin était totalement réservé à la combustion des carcasses, » explique Richard Wilding.
Gestion du risque Il conseille à chaque société d’analyser au minimum quels risques elle court et, sur cette base, d’ effectuer les adaptations nécessaires pour limiter les conséquences principales. Il attache aussi beaucoup d’attention aux facteurs internes. « Une gestion de stock agressive peut mener à des effets chaotiques. Des niveaux de stock bas qui tiennent peu compte des conditions de la chaîne d’approvisionnement induisent la panique au moindre évé-
nement. Et les petites perturbations au début de la supply chain peuvent se transformer plus tard en d’énormes mouvements de balancier. Un phénomène que nous connaissons sous le nom de bullwhip effect. Une bonne gestion des risques dans la supply chain doit regarder bien au-delà de la seule entreprise. La base de l’analyse doit toujours partir de la perspective du client. Pour chaque segment de marché, la société doit déterminer les facteurs critiques de réussite et les principaux processus qui les influencent. Il vaut ensuite mieux réaliser un diagramme matriciel pour voir quels risques ont un effet sur chaque processus. Pour chaque processus, la société doit relever les mesures qu’elle prend ou peut prendre pour éviter les risques ou en minimiser les conséquences. »
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Expresso FedEx ouvre un centre de distribution éco-durable à Machelen. La nouvelle implantation desservira les clients de la région bruxelloise et remplacera, ainsi, l’ancien bâtiment de Melsbroek. Le centre de distribution de Machelen a pris toute une série de mesures économisant l’énergie afin d’optimaliser la consommation d’énergie du bâtiment : - des panneaux solaires avec une capacité de production moyenne de 144.000 kWh par an, - utilisation d’eau de pluie dans les sanitaires et les installations de nettoyage, - système de ventilation avancé permettant de récupérer la chaleur et de la réutiliser dans le bâtiment, - utilisation optimale de la lumière du jour. Vos Logistics crèe un centre logistique énergétiquement neutre. 12.000 m2 de panneaux solaires couvrent désormais le toit du centre multi-utilisateurs de Vos Logistics à Oevel-Westerlo. Ces panneaux affichent une production électrique de 725.000 kWh, suffisamment pour couvrir le besoin total en énergie du bâtiment et du matériel roulant. Le prestataire logistique a réalisé cela en collaboration avec Equity Estate, le propriétaire du bâtiment. Cette opération permet à Vos de réduire ses émissions de CO2 annuelles de 375 tonnes.
Fiege ouvre un nouveau centre logistique à Rome. Le nouveau centre logistique ouvert par Fiege à Rome comprend un complexe d'entrepôts de 42.000 m2. Le montant total de l'investissement dépasse 60 millions EUR. Ce nouveau centre délivre des prestations d'une part pour plusieurs clients des secteurs alimentaires et de l'habillement et, d'autre part, pour le secteur pharmaceutique dans lequel Fiege progresse rapidement en Italie.
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REVIEW
Demande en hausse pour les petits entrepôts Selon la plate-forme internet www.warehousematch.com, la demande augmente surtout pour de petits entrepôts. 75 % des recherches effectuées sur le site au 2e semestre 2010 portent sur des entrepôts de moins de 5000 m2. Ceci peut s'expliquer par le succès de l'e-commerce, mais surtout par le besoin de prendre moins de risque en période de sortie de crise. On constate également l'influence de nouvelles stratégies de distribution qui visent à réduire les temps de réponse avec des centres de distribution plus petits, mais plus nombreux.
Surfaces d’entrepôts (10.733 recherches) 0 – 2500 m2 2501 – 5000 m2 500& - 10000 m2 >10000 m2
Economie de coûts et soutien des autorités: moteurs de l’efficacité énergétique en Europe Ceci ressort de l’Energy Efficiency Indicator (EEI) européen, une enquête réalisée pour la 2e fois par Johnson Controls. L’enquête confirme la tendance croissante pour des bâtiments plus verts en Europe. « L’intérêt pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et réaliser ainsi les objectifs de durabilité augmente. Lorsque les organisations ont accès au financement externe et à l’expertise technique, elles implémentent davantage de mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique, peuvent économiser davantage et réalisent des économies d’énergie supplémentaires », explique Iain Campbell, vice-président et general manager Global Energy and Workplace Solutions de Johnson Controls.
Prologis contre l'offre de Goodman et APG sur PEPR Après l'annonce faite par APG (Algemene Pensioen Groep) et Goodman d'une offre sur les actions restantes de Prologis European Properties (PEPR) pour en devenir le plein propriétaire, la maison-mère américaine Prologis a annoncé qu'elle possédait elle-même 38 % des actions de sa filiale après la reprise d’un paquet d'actions d'un gros investisseur. Prologis a d’emblée effectué une contreoffre sur le reste des actions à 6,10 euros par action, soit 10 cents de plus que l’offre d’APG et Goodman. Après une augmentation de l’offre à 6,20 euros, les dirigeants de PEPR ont indiqué qu’ils estimaient ce montant encore trop bas. Pourtant, ils allaient proposer plus tard leurs propres actions à l’ex-maison-mère. Avant cela, les grands actionnaires APG Pensioen Groep et une division du Government of Singapore Investment Corporation proposaient déjà leurs parts au nouveau prix de ProLogis.
IMMO
Limbourg
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“ Nous misons sur des entreprises qui veulent consolider leur logistique dans un seul centre de distribution.”
DE NOUVEAUX TERRAINS BON MARC Le Limbourg s’apprête à mettre 800 hectares de terrains industriels à disposition destinés, notamment, à des fins logistiques. Le groupe de travail Logistiek, au sein du projet Locate in Limburg, vise deux objectifs : les exportateurs chinois et les grands projets de consolidation en Europe.
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e groupe de travail Logistiek compte la société d’investissement LRM, la NV De Scheepvaart, la Provinciale Ontwikkelings maatschappij (POM) Limburg et l’Agentschap Ondernemen (Agence Entreprendre). Son président est le Logistics Manager de POM Limburg Johan Grutman. « Nous venons de réaliser une brochure soulignant les atouts du Limbourg en tant que région logistique. Elle contient des fiches avec des informations sur les 11 zones industrielles qui sont d é j à d é ve l o p p é e s o u q u i seront prêtes au plus tard en 2013. Pour chacune de ces zones, nous établissons une liste des parcelles disponibles et des caractéristiques
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spécifiques, à destination des entreprises intéressées. Le but est de louer ces terrains ou de les vendre à des acteurs logistiques, mais nous nous rendons bien compte que ce genre de chose ne se fait pas comme ça. Les grandes réussites de notre province, comme SKF à Tongres, ont été progressives. Et une entreprise étrangère commence généralement par collaborer avec un prestataire logistique de la région. »
La Chine via Anvers Le groupe de travail va également sur le terrain pour entrer en contact avec les investisseurs étrangers. Deux trajets spécifiques sont suivis ici. « D’une part, nous recher-
chons activement des entreprises en Chine qui veulent exporter vers l’Europe. En octobre, nous organisons un road show logistique en Chine en collaboration avec Flanders Investment & Trade. L’an passé, une promotion avait déjà été entreprise au cours de différentes visites en Chine et à l’exposition universelle de Shanghai », explique Johan Grutman. A la lumière des intérêts communs, les relations entre le Limbourg et le port d’Anvers devraient encore se renforcer. Le Limbourg joue sur l’idée des ‘e x t e n d e d g a t e w a y s ’ p a r laquelle une partie des activités d’un grand port comme Anvers sont exercées dans l’hinterland... à condition que
Locate in Limburg
2. 1. Les parcelles disponibles dans le Limbourg sont très grandes : jusqu’à 100 ha de terrain ininterrompu dans le nouveau Kristalpark de Lommel. 2. 11 zones industrielles sont déjà développées ou seront prêtes au plus tard en 2013.
Le groupe de travail logistique est un des cinq groupes actifs sous la houlette de Locate in Limburg. Les autres sont ICT & Media, Life Sciences, Cleantech & Energy et Automotive. Cette initiative vise à coordonner toutes les activités qui doivent attirer les investisseurs et est placée sous la direction du gouverneur du Limbourg Herman Reynders. Les principaux acteurs sont la Province, POM Limburg, Limburg Sterk Merk, Agentschap Ondernemen et Flanders Investment & Trade. LRM est déjà impliqué dans la majeure partie des développements de terrains industriels dans la province et occupe la fonction de middle management pour le projet. Jeffrey Alenus, directeur commercial de LRM : « Le but est d’assurer la promotion de tous les terrains industriels disponibles dans le Limbourg, donc pas seulement ceux de notre propre portefeuille. En coordonnant les activités de tous ces acteurs, nous faisons plus que vendre des terrains, nous pouvons aussi faire valoir une expertise sectorielle dans le domaine de la promotion. Lorsqu’un investisseur montre de l’intérêt pour un type de terrain industriel, nous sélectionnons les emplacements les mieux adaptés provenant de la base de données GIS de l’Agentschap Ondernemen. Nous faisons alors une proposition sur mesure, avec les meilleurs emplacements et quelques explications sur les partenaires d’affaires possibles dans la région et des informations sur la chaîne de valeur de l’entreprise. » Le fonctionnement vertical de Locate in Limburg est complété par une approche horizontale au niveau de la province lorsqu’une région étrangère est identifiée comme cible pour plusieurs groupes de travail. « Nous pouvons alors renforcer les actions avec des accords de collaboration ou jumelages », explique Jeffrey Alenus. www.locateinlimburg.com
HÉ ET BIEN SITUÉS les liaisons entre le port et l’hinterland soient excellentes. Johan Grutman : « Et c’est précisément le grand atout du Limbourg. D’une part, la province est parfaitement desser vie par deux autoroutes, un important cours d’eau comme le Canal Albert et d’excellentes liaisons ferroviaires. Mais en dehors de cela, la province dispose encore de terrains industriels bien équipés à proximité des axes de circulation. » Last but not least : des comparaisons de Jones Lang LaSalle montrent que les prix dans le Limbourg sont nettement moins élevés que dans d’autres régions en Belgique et dans les pays avoisinants. Jeffrey Alenus, directeur com-
mercial de LRM : « La fourchette de prix pour un terrain industriel dans le Limbourg se situe entre les 30 et 60 EUR/m2. De plus, les parcelles sont très grandes : jusqu’à 100 ha de terrain ininterrompu dans le nouveau Kristalpark de Lommel. C’est unique, même en Europe. »
Miser sur les projets de consolidation Les grands acteurs logistiques européens constituent aussi une cible spécifique, notamment en Allemagne. Johan Grutman : « Nous misons de façon très ciblée sur des entreprises qui ont l’intention de consolider leur logistique dans un seul centre de distribution en Europe.
L’emplacement idéal pour un EDC qui entend desservir les marchés allemand, français, néerlandais et belge, se situe dans le Limbourg. Nous voyons que les entreprises recherchent toujours des façons d’alléger leur structure de coûts logistique en rassemblant plusieurs entrepôts dans un seul lieu. » Avec cette approche en tête, le groupe de travail est parti au salon Transport Logistic à Munich, le plus grand d’Europe. « Là, nous avons en particulier mis en évidence nos atouts multimodaux : le Limbourg comme carrefour d’autoroutes, de voies fluviales et ferrées. Avec toute l’infrastructure qui va avec. Récemment, le tout nouveau
terminal de Lanaken a été ouvert et il existe des projets pour un doublement de la capacité du terminal ferroviaire de Genk. Avec cela, nous sommes parés pour l’avenir. Nous allons d’abord bien rentabiliser les terminaux existants avant de les étendre lorsque cela sera nécessaire », déclare Johan Grutman.
Peter Ooms
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Expresso I La fédération allemande de l'industrie plastique Pro-K a récompensé le bac pliable ECOtech de SSI Schäfer au titre de meilleur produit dans la catégorie ‘systèmes de transport et d'entreposage’. Le jury a apprécié la réduction de volume de 80 % au format replié, et les flancs ouvrants qui donnent accès à l'intérieur même quand le bac est empilé. I Fin 2010, il était clair que Vergeer Holland, distributeur de fromages, devait introduire un WMS plus performant en raison de la croissance et du volume de travail plus impor tant. « IBS Dynaman est une solution complète qui, selon nous, est rapidement intégrable et génèrera à cour t terme des avantages considérables pour la société, en ce compris une réalisation plus rapide et plus précise des missions, une plus grande satisfaction des clients et un reporting détaillé et immédiat », indique Ron Kortleve, manager logistique de Vergeer. I Kewill Logistics 6.04 élargit sa fonctionnalité cross-docking. De cette manière, le TMS propose davantage de fonctions pour les entrepôts de transit, sans qu’un aménagement WMS ne soit nécessaire. Le module crossdock comprend notamment le traitement des trajets entrants et sor tants, les statuts du (dé)chargement, l’impression des documents de transport, des étiquettes et autres. Avec le nouveau module 4PL, Kewill propose une gamme simple d’instruments (Purchase Order Management System) pour organiser et régir les activités supply chain pour tiers, sans pour cela disposer de matériel propre. Le nouveau plan board peut dès lors être partout accessible sans qu’une installation séparée ne soit nécessaire. Ceci est possible via une application basée sur le web.
REVIEW
Zetes acquiert RFIDEA Zetes, fournisseur de solutions et services pour l’identification automatique des personnes et des biens, acquiert la société belge RFIDEA. RFIDEA propose des solutions spécialisées sur base de la RFID. Zetes va pouvoir enrichir son offre de solutions RFID grâce à cette expertise. Le ‘trackrecord’ de RFIDEA comprend des références impressionnantes dont Baxter, GSK et BNP Paribas. 5 personnes ont rejoint l’organisation belge de Zetes. David Dalla Vecchia, General Manager de RFIDEA : « En tant que composante du groupe Zetes, nous pouvons proposer nos solutions à davantage de clients et sur plus de marchés. » Alain Wirtz, CEO de Zetes : « Zetes pense que la RFID peut, dans certains business cases, présenter des avantages considérables pour la chaîne d’approvisionnement. Ceci vaut pour des situations dans lesquelles il existe un besoin de traçabilité de biens consignés ou dans des environnements qui sont strictement réglés. » I
Ortec présente Inventory Routing Pourquoi est-il crucial, pour l’amélioration de l’efficacité, du suivi et de la sécurité, que la gestion de stock et le planning routier soient intégrés dans les phases de planification et d’exécution ? Janneke Meesters : « Les entreprises ont, traditionnellement, mis sur pied des chaînes d’approvisionnement relativement statiques parce qu’elles n’ont pas pu adopter une façon de travailler plus dynamique. La transparence croissante est en train de changer la donne. Il ne suffit plus de gérer la planification et l’exécution du réapprovisionnement, pour des flux séparés, sur base de canaux d’approvisionnement isolés. Outre cette chaîne de valeur, l’optimalisation générale prend le pas sur l’optimalisation de la chaîne d’approvisionnement. Le thème passe de la base vers la direction. » I
Lift durable chez Nedpack La durabilité du nouveau Prorunner Mk5 de Nedpack tient au faible nombre de pièces mobiles et à un mode de propulsion fermé, ce qui limite fortement les besoins d'entretien. Ce mode de propulsion provoque aussi moins de frictions, au bénéfice de la consommation en énergie. L'équilibre général de l'appareil laisse au moteur le soin de ne mouvoir que la charge, et non le contenant. La puissance nécessaire est donc moindre. I
Le Prorunner Mk5 de Nedpack. 18 I Warehouse & Logistics 52
Des vagues dans le sol Hengelhoef Concrete Joints propose une nouvelle manière de réaliser les joints dans les sols en béton. Elle permet aux roues des chariots élévateurs de passer d’un sol à l’autre sans heurts. L’usure et les réparations précoces au sol et aux joints sont ainsi évitées. Cela allonge aussi la durée de vie des moyens de transport. I
La forme ondulée du joint est censée réduire l’usure.
Dix nouveaux concepts Hyster à CeMAT Le constructeur de matériel de manutention Hyster a exposé 10 nouveaux ‘Intelligent Designs’ au salon CeMAT 2011. Le constructeur a voulu mettre l’accent sur son offre d’engins économiques, puissants et fiables affichant de faibles coûts d’exploitation. C’est ainsi qu’un design totalement neuf est disponible pour le préparateur de commande à manutention horizontale doté de différentes longueurs de fourches et d’options dont un lift articulé. Le nouveau concept veille à ce que le préparateur de commandes place les charges à hauteur optimale pour utilisation. I
Intégration NaviTrans / Transporeon Transporeon propose une plateforme logicielle logistique standardisée avec les fonctions essentielles pour la collaboration entre le chargeur, le transporteur, le chauffeur et le client. L’intégration avec NaviTrans est qualifiée d’évidente par les deux partenaires qui poursuivent le même objectif : réduire les coûts de transport, augmenter la transparence et simplifier les procédures administratives. Dès que le transporteur accepte une mission, celle-ci est automatiquement transférée depuis Transporeon et préparée avec NaviTrans. Les informations d'état (par exemple POD) concernant la cargaison sont renvoyées de NaviTrans vers Transporeon. De cette façon, le client peut consulter la situation exacte de sa cargaison en temps réel. I
Le préparateur de commandes à manutention horizontale de Hyster.
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DOSSIER IT
Introduction
« LA RFID N’EST PAS MORTE,… … mais a atterri dans le bac à légumes du frigo. » C’est avec ce mot que le Néerlandais Erik van Dort en finit avec les attentes immenses générées ces dernières années par la technologie RFID. Avec son collègue Jeroen Dangé, il évoque les tendances dans la supply chain et leur impact sur l’informatique logistique. ertes, la technique de la RFID a progressé. Les problèmes pour lire une palette de biens en une fois sont traités. Il n’est sans doute plus nécessaire que l’opérateur, lors du passage par la porte de détection, fasse un scan RFID adroit avec légers mouvements droite-gauche pour quand même arriver à lire tous les tags de la palette. Mais malgré les améliorations technologiques, la RFID est un peu ‘juste’ par rapport aux attentes créées. C’est pourquoi la RFID
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a perdu de sa force », déclare Erik van Dort, vice-président supply chain de Capgemini. Jeroen Dangé, managing consultant : « Je ne vois la RFID que dans des environnements très spécifiques comme la logistique des produits frais. Le but ici est de doter les bacs, dès le début de la chaîne, d’un tag pour ensuite tenir la date de fraîcheur constamment à l’œil, tout comme d’autres paramètres – la température par ex. – qui y sont liés. Le but est d’éviter les pertes dans la chaîne.
Mais même dans ces applications, on se heurte à une vieille tare du RFID : le coût des tags est trop élevé par rapport à la va l e u r d e s p ro d u i t s . C e c i constitue un obstacle supplémentaire important dans l’acceptation. Dans les grandes chaînes de supermarchés aux Pays-Bas, on se concentre désormais sur les systèmes d’identification classiques, principalement le scanning des labels SSCC lors de la réception avec des données combinées à la communication EDI. »
Le retail reste un marché en croissance Le s d e u x s p é c i a l i s t e s d e Capgemini indiquent que le secteur du retail est toujours en croissance au sein de l’informatique logistique. Jeroen Dangé : « Ceci suppose aussi que les fournisseurs tiennent compte
des exigences de ces entreprises. Les sociétés de logiciels comme Manhattan ou Red Prairie, qui lancent des applications WMS sur le marché pour plusieurs secteurs, continuent à se concentrer surtout, avec leurs produits pour la distribution, sur une fonctionnalité spécifique. Une autre partie du marché WMS a été dominée par des acteurs souvent locaux qui s’adressent spécifiquement aux supermarchés. Maintenant, les grands fournisseurs veulent une part du gâteau. » La fonctionnalité cross-docking semble constituer ici une problématique séparée. Ceci se produit dans des magasins où les marchandises ne sont plus stockées mais rassemblées aussi rapidement que possible après réception pour repartir vers les magasins. Erik
“ La RFID a perdu de sa force.” 1. Erik van Dort: « Les systèmes WMS se débattent encore avec la fonctionnalité cross-docking. » 2. « Il est nécessaire d’avoir toujours plus de communication avec les autres acteurs de la chaîne pour pouvoir tenir compte des événements inattendus », déclare Jeroen Dangé. 3. Le TMS doit adopter un rôle directeur, parce que c’est là que le dernier maillon menant au client est géré », déclare Erik van Dort. (Photo : PHL)
Supply Chain Agenda 2011 Pour le Supply Chain Agenda 2011, Capgemini a demandé aux responsables participants quels projets étaient prévus pour l’année prochaine. Nous constatons que l’augmentation de la visibilité est l’item le plus important dans la chaîne avec 45 %. Suivent ensuite les améliorations du processus (44 %) et les innovations (41 %). Ce dernier sujet est neuf par rapport à l’année précédente. Les personnes interrogées expliquent qu’il peut s’agir ici de nouveaux modèles business, mais aussi de l’implémentation de nouvelles technologies et notamment le software-as-a-service (Saas). www.capgemini.com
van Dort : « Les systèmes WMS classiques se débattent encore avec cela. En même temps, il n’existe quasiment pas de logiciels spécifiques pour le crossdocking. Donc, une entreprise doit souvent prendre toute une série de fonctions dont elle n’a pas besoin. » « Dans le secteur du textile, on voit apparaître des solutions spécifiques pour le tri direct de vêtements après réception dans le magasin sur base d’une répartition déjà connue. Ceci ressemble au cross-docking et est rendu possible par les fournisseurs WMS axés sur le secteur du textile », déclare Jeroen Dangé. Dans l’industrie alimentaire, les centres de distribution doivent pouvoir traiter une combinaison de types de produits. « Les chaînes vont rassembler des produits frais, congelés et
des aliments secs dans un seul et même centre de distribution. Ceci s’inscrit dans une stratégie visant à livrer ces produits d’une manière aussi pratique que possible pour les magasins. Ceci suppose en premier lieu qu’ils limitent le nombre de livraisons. Ceci implique aussi que les marchandises soient rangées dans le poids lourd dans l’ordre afin de les traiter aussi aisément que possible dans le magasin. »
Collaborer pour un meilleur planning Parmi les tendances qui se manifestent depuis un petit temps déjà, il y a le planning collaboratif. Jeroen Dangé : « Il s’agit de multiplier la communication avec les autres acteurs de la chaîne pour pouvoir tenir compte des événements inattendus. Ce qui permet
d’adapter plus rapidement le planning et de poursuivre l’optimalisation au-delà des limites du magasin, avec le transport. » « Si cela se déroule bien, les entreprises peuvent aussi facilement passer d’une stratégie push vers une stratégie pull. A partir de là, il n’est plus nécessaire d’envoyer des stocks dans l’espoir que les acteurs suivants pourront aussi les traiter. Dans un système pull, tout part de la demande du client et celle-ci tire le stock tout au long de la chaîne. Cela implique aussi que les différentes solutions logicielles – ERP, WMS et TMS – puissent parfaitement communiquer entre elles. A mes yeux, le TMS va adopter un rôle plus directeur, parce que le dernier maillon vers le client est dans ce cas géré », indique Erik van Dort.
La compliance arrive A l’avenir, Capgemini voit un intérêt croissant de la compliance à travers la supply chain. « La menace croissante du terrorisme pousse les autorités à mieux enregistrer encore quels produits dangereux sont acheminés vers quels destinataires pour veiller à ce qu’aucune quantité ne disparaisse pendant le transport et le stockage. Les conséquences sont toujours plus lourdes ; pensons à la perte d’image de la société q u i p e u t c o û t e r u n g ra n d nombre de clients ou à la responsabilité solidaire pour des fautes pendant les opérations. Cette pression pousse les grandes sociétés, surtout, à vouloir investir davantage dans le contrôle du processus. Mais au niveau WMS ou TMS, on n’en est pas encore là », souligne Peter Ooms Erik van Dort. Warehouse & Logistics 52 I
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DOSSIER IT
WMS
“ Le WMS ne fonctionne pas tout seul : il doit pouvoir communiquer avec le système ERP et avec le Transport Management System (TMS).”
COMMENT CHOISIR UN WMS ? Un warehouse management system est un logiciel censé suivre le flux des marchandises dans un entrepôt. Les marchandises entrent, sont conservées dans un endroit déterminé, et en repartent. Cela semble simple, et pourtant il existe de nombreuses différences qui ne facilitent pas forcément le choix de la bonne solution.
e point délicat avec un WMS, c’est la gestion des données maîtres, l’identification et la description des biens, des clients, des fournisseurs, du magasin luimême et des activités. Le problème est que dans de nombreux magasins, un grand nombre de scénarios peuvent se croiser. Les mêmes biens peuvent être la propriété du propriétaire du magasin, mais aussi du client ou du fournisseur. C’est ainsi que Procter &
«
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Gamble reste propriétaire des marchandises tout au long de la supply chain jusqu’à ce que le produit passe à la caisse du s u p e r m a rc h é » , e x p l i q u e Liesbet de Munck, coordinatrice de la cellule d’expertise Lo g - I C d e l a H a u t e E c o l e Provinciale du Limbourg.
Analysez les flux logistiques Log-IC effectue une recherche appliquée sur les différentes formes de logiciel logistique Warehouse & Logistics 52 I
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DOSSIER IT
WMS
Expériences d’utilisateurs et de fournisseurs IMPERMO : RÉCEPTION DES BIENS PLUS RAPIDE Le vendeur de carrelages et de sols Impermo poursuit son chemin avec Log-IC et exploite depuis janvier une solution WMS de Produmex. « Depuis que nous l’utilisons, nous constatons de grandes améliorations dans la vitesse de réception des biens. En outre, nous bénéficions désormais d’une traçabilité totale des marchandises dans l’entrepôt tandis que l’imputation des enlèvements et des livraisons se déroule automatiquement via le scanning du code à barres. Le fournisseur a encore effectué des adaptations au logiciel, à notre demande, de sorte que nous pussions faire du picking pour plusieurs clients en même temps. Nous avons aussi un paramétrage des emballages à 3 niveaux : pièce, boîte, palette », déclare le gérant Filip Stultjens. ESSERS : UN UPDATE TOUTES LES 6 SEMAINES Ce prestataire logistique a développé son propre logiciel pour la gestion des entrepôts et du transport. « La flexibilité en est la principale raison. Lorsque nous optimalisons les flux de marchandises, le système doit pouvoir les suivre. Concrètement, nous réalisons toutes les 6 semaines un update des systèmes WMS et transport management (TMS) intégrés. Les questions peuvent venir d’utilisateurs internes, mais aussi de clients eux-mêmes. Lorsque nous acceptons un nouveau client, cet update peut même se produire encore plus rapidement », indique Christopher Van den Daele, chef de projet du groupe H.Essers. CENTRIC : PLUS D’INTÉGRATION AVEC D’AUTRES SYSTÈMES Cette société informatique vise une intégration du WMS avec tous les systèmes autour. Tom Dausy, manager Logistic Solutions de Centric Belgium : « L’intégration du WMS avec le TMS par exemple veille à ce que la composition des chargements se déroulent mieux et à ce que le travail dans l’entrepôt soit mieux en rapport avec le chargement du poids lourd. Nous voulons aussi améliorer le partage de données avec l’ERP, les systèmes d’enregistrement des temps, la planification de la production, etc. afin d’obtenir ainsi de meilleurs rapports. Enfin, nous cherchons à élargir l’utilisation des applications voice et mobiles pour tous les processus du magasin. » MANHATTAN ASSOCIATES : ADAPTEZ LE LOGICIEL Les modèles business fluctuant – notamment par la globalisation et la concurrence en ligne – et les facteurs externes comme les crises financières et les catastrophes naturelles récentes ont un fort impact sur les opérations logistiques des entreprises. « Les organisations doivent veiller à disposer de la flexibilité pour en tenir compte, y compris au niveau du processus et technique », déclare Pieter Van den Broecke, Managing Director Europe Centrale chez Manhattan Associates. « En partant d’un cycle d’améliorations continues dans le processus et le système, il est possible d’obtenir la flexibilité nécessaire sans mettre en péril la stabilité. »
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en collaboration avec des entreprises. Les étudiants se familiarisent avec la pratique et les entreprises ont accès aux résultats des recherches. « L’offre de logiciels d’entreposage est très large : Log-IC dispose d’une liste de quelque 70 WMS vendus en Belgique et aux Pays-Bas. Il s’agit souvent de systèmes qui existent depuis longtemps et qui s’inscrivent dans une niche déterminée. » Les entreprises qui veulent se procurer un WMS doivent d’abord effectuer une analyse de leur propre situation. « Elles doivent savoir comment elles travaillent et comment intégrer leurs processus dans la supply chain dont elles font partie : que se passe-t-il avant que les biens n’entrent dans l’entrepôt et où vont-ils ? Il est important que les entreprises prennent conscience que les flux de marchandises constituent et restent l’activité de base. Le logiciel ne sert que de support. Cette analyse fournit un certain nombre de caractéristiques sur les flux de marchandises et forme la base de la procédure de sélection. Log-IC peut aider les sociétés dans cette analyse. »
Il faut ajouter à cela des traitements spécifiques qui se produisent dans l’entrepôt et qui doivent aussi être enregistrés : coller, assembler, retour des marchandises ou des emballages vides. Le WMS ne fonctionne pas non plus tout seul. Il doit pouvoir communiquer avec le système ERP et avec le Tr a n s p o r t M a n a g e m e n t System (TMS) de la société elle-même ou de son transporteur. D’autres paramètres doivent aussi être prix en considération : Prix : « Un WMS n’est pas bon marché : prévoyez au minimum 100.000 euros pour l’investissement, l’implémentation, l’entretien et les coûts annuels. Le nombre d’utilisateurs aussi est important », indique Liesbet De Munck. Présence locale ou pas : « Un groupe international optera plutôt pour un prestataire informatique présent dans le monde entier. Une petite société flamande peut tout aussi bien choisir un fournisseur local. » Langue : Les entreprises avec des divisions dans plusieurs pays veulent peut-être que l’application soit multilingue.
1. 2.
1. Le WMS doit pouvoir enregistrer toutes les actions qui se déroulent dans l’entrepôt. (Photo: Luc Gyzels) 2. Liesbet De Munck, coördinatrice Log-IC de PHL : « Le flux des marchandises est le cœur de l’activité, le logiciel ne sert que de support. »
Paramétrable : « Le réglage des différentes fonctions dans le WMS via des paramètres, permet d’accroître la flexibilité de la solution par rapport aux exigences spécifiques de l’entreprise et le rend rapidement adaptable à des situations fluctuantes. » La plate-forme hardware : « Un grand nombre d’entreprises ne jurent toujours que par la plate-forme AS400 en raison de sa fiabilité. Mais son interface utilisateur est un peu dépassée. » En ligne ou pas : « Un grand nombre de fournisseurs WMS proposent des solutions SaaS qui permettent à l’utilisateur de ne pas acheter de logiciel et d’utiliser la fonctionnalité par le biais d’une connexion Internet. C’est très tentant pour les entreprises qui débu-
tent avec de petits volumes car elles ne doivent pas investir et ne paient qu’à l’utilisation. »
Sur mesure Certaines entreprises développent leur propre WMS. Liesbet De Munck : « Dans la pratique, il s’agit surtout de grands groupes, comme Essers et Katoen Natie en Belgique. Ces entreprises disposent de très grandes divisions IT avec le personnel nécessaire. Essers emploie par exemple 60 informaticiens et analystes. Si toutes ces conditions sont remplies, une entreprise peut profiter d’un sérieux avantage en écrivant ellemême le logiciel parce que la solution s’intègre alors parfaitement à l’entreprise. »
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Profession en pénurie : analyste supply chain Les analystes spécialisés dans la supply chain constituent une véritable profession en pénurie. Pour cette raison, le Provinciale Hogeschool Limburg lance un post-graduat d’analyste supply chain business permettant aux personnes bénéficiant d’une expérience professionnelle minimale de 2 ans de se spécialiser dans ce domaine. Lancement : 20 septembre. www.phl.be Warehouse & Logistics 52 I
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DOSSIER IT
RFID
UN AN D’EXPÉRIENCE AVEC 1,4 MILLI Delhaize Belgique demande aux fournisseurs de produits frais de livrer les produits à son DC Fresh2 dans des bacs spécialement conçus et dotés d’un tag RFID. Depuis avril 2010, plus de 200 fournisseurs jouent le jeu. Delhaize Belgique et Euro Pool System (le propriétaire des casiers) tirent aujourd’hui le bilan d’un an d’utilisation, à grande échelle, de la RFID.
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l s’agit d’un des plus grands projets RFID entrés dans le domaine public et menés à bien avec succès. Mais l’entreprise ne se résume pas à la seule RFID. Pour Delhaize Belgique, il s’agit même d’abord exploiter à grande échelle les avantages offerts par l’EDI à tous les acteurs de la supply chain. Jurgen Limbourg, supply chain coordinator de Delhaize Belgique : « Tous les fournisseurs qui amènent des produits au DC Fresh2 doivent d’abord nous
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envoyer un dispatch advise (une note de livraison électronique ou, dans le jargon, un DESADV, ndlr) de manière à ce que nous sachions quels produits se trouvent dans quels casiers. Il comporte aussi la date de fraîcheur, le poids et l’information relative à la traçabilité. »
RFID et codes à barres Dans l’entrepôt, Delhaize Belgique stocke des produits frais, des plats préparés, de la viande, du poisson, des sa-
Univeg Legumex : RFID indispensable dans les processus rapides
2. 1.
“ 20 % des fournisseurs du DC Fresh2 utilisent, dans leur propre processus, le code RFID dans le casier.” 1. Dans son processus, Euro Pool System utilise aussi bien des antennes RFID que des lecteurs de codes à barres. 2. Avant qu’un casier ne quitte le dépôt, on contrôle à plusieurs reprises si le code à barres et le tag RFID sont parfaitement lisibles.
Univeg Legumex fournit des légumes pré-coupés au DC Fresh2 et la vitesse est extrêmement importante dans son processus. Marc Requilé, operations manager : « Selon nos accords, nous envoyons un poids lourd deux heures après la commande de Delhaize. Dans ce laps de temps, nous devons préparer la commande qui peut atteindre 20 palettes. Un processus qui comporte encore pas mal de travail manuel. Mais nous avons pu automatiser le scanning des numéros de caisses grâce aux tags RFID. Au lieu de deux minutes en lecture manuelle avec codes à barres, cela ne prend désormais que quelques secondes par palette. Le chariot élévateur ralentit un peu lorsqu’il passe le portique RFID et c’est tout. Ceci nous fait gagner énormément de temps. » Dans le processus, Legumex prépare toujours une palette avec un seul et même produit affichant la même date limite de consommation. « Dans notre système WMS, il existe un lien entre le numéro SSCC de la palette et les données du produit. Lorsque nous passons par un portique RFID, cette information est aussi associée aux numéros des casiers. Et cette information peut ainsi être reprise dans le message DESADV. Une adaptation à notre système WMS a toutefois été nécessaire pour associer aussi le contenu au niveau du casier. » Le principal investissement pour Legumex est l’acquisition du portique. « Il y a un an maintenant que nous l’avons installé et cela fonctionne bien. Les maladies de jeunesse ont été réglées en quelques semaines. Nous n’avons aucun problème avec la lisibilité des tags. Il est important que les antennes ne puissent pas lire davantage de tags que prévus. Habituellement, pour cela, il faut protéger les antennes mais chez nous il y a un tunnel entre l’usine et le magasin, que nous avons évidemment utilisé. Dans notre processus, le tag doit se trouver sur le côté extérieur de la palette. C’est pourquoi nous avons demandé d’apposer une marque claire. Ce qui est le cas avec des lettres rouges sur tous les casiers. Si quelque chose cloche, nous voyons directement quel casier est concerné. »
ON DE CASIERS lades et de la charcuterie. La température est toujours comprise entre 0 et 4 degrés. En même temps, Delhaize Belgique travaille au bouclage total de la chaîne d’information électronique, de la commande à la factura en passant par la livraison. A terme, ceci devrait se dérouler totalement via EDI. La RFID joue un rôle plutôt modeste dans le flux des marchandises entre Delhaize Belgique et s e s f o u r n i s s e u r s . J u rg e n Limbourg : « Les casiers sont
équipés d’un code à barres et d’un tag RFID. Chaque acteur de la chaîne peut donc choisir lui-même de quelle manière il va lire les numéros du casier (ces numéros doivent être repris dans son DESADV), en fonction de son propre processus. De notre côté, nous n’utilisons dans l’entrepôt que le code à barres. La RFID avait été envisagée, mais au moment où le DC Fresh2 a été achevé, aucun intégrateur ne pouvait nous garantir une fiabilité de lecture totale. Et nous avions
besoin de cette garantie dans un centre de distribution fortement automatisé. Nous avons alors décidé d’équiper le DC exclusivement avec des lecteurs de codes à barres. Vu que le bon fonctionnement du code à barres et de la RFID de tous les casiers sont contrôlés à chaque lavage, nous pouvons affirmer que le tag RFID a prouvé sa qualité », souligne Jurgen Limbourg. Les fournisseurs commencent à accorder plus d’importance à la RFID, surtout dans le cas de
gros volumes. L’utilisation de la RFID leur permet de traiter leur processus interne de façon aussi efficace que possible tout en se procurant les données détaillées sur la livraison via le DESADV. Dirk Vercammen, Director Europe – region West – Euro Pool System : « Nous pensons que 20 % environ des fournisseurs utilisent maintenant le code RFID du casier. C’est d’ailleurs logique qu’un environnement très automatisé (comme le DC Fresh2) puisse Warehouse & Logistics 52 I
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RFID
3. 4.
3. Dirk Vercammen, Euro Pool System : « Le plus gros problème fut d’obtenir une bonne information dans la masse de données. » 4. Jurgen Limbourg, Delhaize Belgique : « Le tag RFID utilisé a prouvé sa qualité. »
travailler tout aussi bien avec des codes à barres. Ce n’est que lorsque vous devez scanner de nombreux articles manuellement que l’utilité d’une lecture RFID va vraiment jouer un rôle. » Quel objectif Delhaize Belgique poursuivait-il avec l’introduction de tags RFID ? « Pour nous, c’était une étape logique. Nous avions déjà de l’expérience avec un projetpilote RFID plus modeste pour de la viande fraîche et nous voulions appliquer la technologie à une échelle plus importante. Nous voulions en outre introduire une méthode standard de tracking & tracing pour l’ensemble de la chaîne et pour tous les fournisseurs de DC Fresh2. En optant pour un seul pool de casiers et une seule manière de travailler, nous évitons que chaque société ne développe son propre système, ce qui augmenterait les coûts. En outre, il était important que la logistique des casiers ellemême soit bien gérée par Euro Pool System. Indirectement, cela génère aussi une économie pour
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Delhaize Belgique », explique Jurgen Limbourg. Euro Pool System a été le premier à tester les possibilités et les avantages des tags RFID. Dirk Vercammen : « Nous avons notre propre objectif, à savoir l’optimalisation de notre pool de casiers. Cela touche 1,4 million de casiers uniquement utilisés par DC Fresh2. Ces casiers passent chez les fournisseurs où ils sont remplis et transportés ainsi vers le centre de distribution. Le DC distribue les produits frais vers les différents magasins Delhaize. Lorsqu’ils y sont déchargés, les casiers peuvent être réacheminés chez nous pour être contrôlés, triés, lavés et préparés pour leur prochaine utilisation. Les casiers sont lus chez Euro Pool System et à l’entrée et à la sortie du DC Fresh2. A chaque fois, le lieu de destination ou de provenance est également capté et stocké dans une banque de données. Sur cette base, nous savons toujours où se trouvent les casiers, combien de casiers chaque fournisseur possède encore et dans quels magasins des ca-
siers restent trop longtemps. Avec ces données, nous pouvons optimaliser notre supply chain. Le but est d’augmenter la rotation de manière à avoir besoin de moins de casiers. Le fait que les fournisseurs commencent à amasser les casiers en vue de la période de fin d’année est un phénomène typique. Si, en plus, ils passent des commandes supplémentaires en période de pénurie, nous pouvons d’abord contrôler combien ils en ont encore en stock pour éventuellement corriger le tir. Nous évitons ainsi que d’autres n’aient peutêtre pas assez de casiers. Effet collatéral : après un an, nous pouvons comparer plusieurs pools de casiers et nous voyons que nous avons effectivement besoin de moins de casiers dans cette chaîne. »
Surmonter les obstacles Pour Euro Pool System, le principal problème a été de maintenir la qualité de la base de données. « Chaque casier reçoit un numéro GRAI et sur base des points de lecture, un flux logique de données doit
entrer au fur et à mesure de l’avancée du casier. Mais nous avons rapidement vu que des casiers avaient ‘sauté’ certains points de lecture ou que les données de ces lectures n’entraient pas de façon chronologique. A l’origine, notre système a donc fait tilt. Nous l’avons adapté de telle manière que les étapes sautées soient aujourd’hui reconstruites. Ceci demande de la discipline de la part de chacun dans la chaîne. » Sur le plan des tags RFID et des lecteurs, il semble y avoir moins de problèmes. Dirk Vercammen : « Nous n’avons en effet pas de problèmes de lisibilité notables. Nous la contrôlons à plusieurs reprises avant qu’un casier ne quitte notre dépôt. Les tags peuvent être endommagés, mais c’est encore plus souvent le cas avec les codes à barres. P a r a i l l e u r s , n o u s a vo n s constaté par le passé une dégénération (lisibilité plus mauvaise) des tags. C’est la raison pour laquelle nous sommes passés d’un mode par lequel le tag est traité dans la matière synthétique du casier lors de la production à une fixation mécanique sur le côté intérieur du casier. De cette manière, le tag peut être remplacé plus aisément. Dans notre système, nous pouvons naturellement toujours utiliser les codes à barres ou les tags RFI D. L’expérience me pousse à croire que le code à barres n’est certainement pas encore fini et même qu’il fonctionne aussi bien que la RFID et ceci à un prix nettement inférieur. Dans d’autres situations, le tag a l’avantage lorsqu’un très grand nombre d’articles doivent être scannés. »
Peter Ooms
DOSSIER IT EDI
Les grandes chaînes de supermarchés accroissent la pression sur leurs fournisseurs pour qu’ils utilisent davantage l’EDI. Les sociétés technologiques tiennent compte de cette tendance et proposent des solutions pour aider les fournisseurs dans leurs contacts commerciaux électroniques.
Les messages EDI doivent favoriser un traitement automatisé des flux de marchandises.
“ Les actions des distributeurs attirent aussi les acteurs technologiques sur le marché.”
PLUS DE MESSAGES ÉLECTRONIQUES es grands distributeurs font de nombreuses tentatives pour pousser leurs fournisseurs à traiter des messages EDI (recevoir et envoyer) afin de favoriser ainsi un traitement automatisé de leurs flux de marchandises. En mars, Carrefour a encore organisé une réunion pour promouvoir la note de livraison électronique (la DESADV) auprès de ses fournisseurs. Colruyt est en pleine phase de test sur ce plan en vue de faire un roll-out d’ici la fin de l’année. Delhaize est le plus avancé sur le plan de l’EDI : un de ses centres de distribution impose à tous les fournisseurs d’envoyer les notes de livraison de manière électronique. Et il a récemment mené à bien un projet-pilote sur la dématérialisation de la facture », dé-
«
L
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clare Kurt Herregodts, manager GS1 eCom.
Convaincre les petites entreprises GS1 est l’organisation standard qui fixe le format des messages, de sorte que tous les acteurs puissent travailler de la même manière. « Nous comptons environ 5000 entreprises membres en Belgique et au Luxembourg – tant fournisseurs que distributeurs – et j’estime à 1000 le nombre de celles qui utilisent déjà l’EDI. Les efforts pour augmenter ce nombre et attirer les petites sociétés appâtent aussi les acteurs technologiques. Nous avons organisé la réunion pour Carrefour et 11 intégrateurs y disposaient d’un petit stand pour informer les participants sur leurs solutions. »
Les entreprises technologiques organisent aussi ellesmêmes des séminaires. C’est ainsi que Phidata a encore récemment ciblé, avec Babelway et GS1, les entreprises d’alimentation avec une offre commune ID Easy comprenant un logiciel et un abonnement à Babelway. Luc Snellings, application software manager de Phidata : « Nous avons développé un logiciel qui permet de recevoir et d’envoyer la commande, la note de livraison et la facture via EDI. Il est nécessaire de relier les numéros de palettes et de casiers à ces documents, de préférence par scanning du code à barres ou via lecteurs RFID. Sur base de ces données récoltées, le programme établit la note de livraison et ensuite la facture. Le but est de permettre à l’utilisa-
teur d’appliquer la solution à sa propre situation et de ne prendre que ce dont il a besoin. » Les messages sont envoyés par voie électronique. Paul Allegaert, sales director : « Babelway offre la possibilité d’envoyer des messages EDI via une solution software as a service, par laquelle l’utilisateur ne paie que par message et ne doit pas investir dans une application propre. Nous veillons aussi à la traduction éventuelle des messages à partir de l’application de l’utilisateur vers le format utilisé par l’autre partie. » A noter qu’au cours de cette soirée, Phidata a tarifé le service. Une application moyenne coûterait 660 euros.
Peter Ooms
DOSSIER IT Gestion de supports logistiques
LES TAGS FACILITENT LA GESTION DES SUPPORTS LOGISTIQUES Le VIL conclut, après un projet pilote, que la gestion de supports logistiques, comme les palettes ou les casiers, au moyen de la RFID n’est pas seulement techniquement possible, mais aussi que les retours sur investissement peuvent être très raisonnables. an Tambeur, coordinateur national transport de Bpost, ouvre le séminaire du VIL en décrivant sa propre situation : « Nous possédons environ 360.000 bacs bleus, 30.000 conteneurs à roulettes, 20.000 bacs à roulettes et autres returnable transport items (RTI) que nous mettons à disposition de nos clients. De nombreux RTI restent cependant chez les clients, sont volés ou endommagés. Chaque année, nous devons acheter par exemple 2.000 nouveaux conteneurs à roulettes. Ce budget de remplacement se compte en millions. En outre, il existe une sweep team de 4 personnes qui est constamment à la recherche de RTI pour veiller à ce qu’ils soient toujours suffisamment nombreux sur les sites où ils sont nécessaires. Aujourd’hui, cette gestion est presque totalement manuelle. C’est à la fois peu fiable et très lourd. C’est pourquoi Bpost envisage d’équiper les RTI de la RFID pour rendre le processus plus efficace. »
J
Efficace, mais pas toujours Une grande partie du projet VIL consistait en des tests avec RFID dans différentes circonstances et avec de nombreux paramètres différents. Les résultats sont souvent franche-
ment positifs. Tant chez Bpost qu’à la criée de Hesbaye, le taux de lecture est de 100 %. Atlas Copco a effectué des tests avec son prestataire logistique Katoen Natie sur 7 types de RTI différents. Pour la plupart, les scores étaient très bons. Mais des problèmes ont surgi pour les couvercles en bois et les cages vides. La précision de lecture sur les couvercles diminuait lorsqu’ils étaient mouillés. Les cages vides avec extrémités métalliques ne pouvaient être lues à 100 % dans aucun scénario. Dans d’autres sociétés aussi, on a obtenu des résultats similaires. Luc Pleysier, program manager VIL : « Les causes des problèmes sont entre-temps bien connues. Lorsque la puce du tag RFID entre en contact direct avec le métal, elle n’est plus lisible. Un tag qui est totalement entouré de métal ne peut, lui non plus, être lu. Les liquides sont souvent la cause de problèmes et l’humidité dans les palettes et boîtes en bois peut influencer la lisibilité de la puce. Souvent, il est possible de trouver une solution simple : des tags RFID spécifiques pour une utilisation sur métal, une autre orientation des supports ou des marchandises, un autre placement des antennes. Mes conclusions sont que la RFID est suf-
Business case réussi Dirk De Vylder du VIL a vérifié le coût d’une solution RFID et les revenus qu’elle pourrait générer. C’est ainsi que des business cases pour Colruyt et JLG (nacelles élévatrices) ont pu résoudre un problème concret moyennant des investissements relativement petits. Dirk De Vylder applique des méthodes assez conservatives pour calculer le temps de remboursement et est arrivé à une période entre 1,4 an (JLG) et 3,4 ans (Colruyt).
“ Mes conclusions sont que la RFID est suffisamment mature pour être utilisée à grande échelle.”
fisamment mature pour être utilisée à grande échelle si l’on tient compte de ces points prioritaires. » www.vil.be Peter Ooms
Des tests indiquent qu’il serait parfaitement possible d’équiper les conteneurs à roulettes de Bpost de tags RFID afin d’en automatiser la gestion.
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HANDLING
TMHE
1. 2.
“ Nous croyons beaucoup à une approche intégrale dans les prochaines années.”
1. Toyota Material Handling Europe (TMHE) place la durabilité en tête des priorités pour tous les produits et dans toutes les étapes du cycle de vie du produit. 2. Le succès grandissant du shopping en ligne a un impact direct sur la prise de commande et sur l’automatisation du picking, selon TMHE.
Jonas Tornerefelt
PRÊTS POUR LES MAGASINS EN LIGNE Un acteur de l’importance de Toyota Material Handling Europe se doit de sentir le pouls du marché. C’est ce qui ressort de notre visite chez TMHE en Suède où Jonas Tornerefelt a révélé la stratégie pour les prochaines années.
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elon le Vice President for Business & Product Planning Jonas Tornerefelt, c’est surtout la forte croissance du shopping en ligne qui a boosté la prise de commande. « Nous avons développé nos nouveaux préparateurs de commande hauts et bas BT Optio pour obtenir une efficacité maximale du picking. Nous allons aussi déployer une solution de prise de commande automatique. Pour cela, nous allons utiliser des appareils BT automatisés, associés à des systèmes de composition et de gestion de la commande. » Le nouveau BT Vector de TMHE est adapté aux allées très étroites et le nouveau radioshuttle
S
de BT offre la possibilité d’enlever automatiquement des palettes.
Intégration « Mais nous avons l’intention d’aller encore plus loin. Nous pensons qu’une approche intégrale connaîtra beaucoup de succès dans les prochaines années. Des chariots standard automatisés adaptés opéreront de manière indépendante. Nous avons mis sur pied une équipe Logistics Solutions & Development pour pouvoir tenir compte rapidement des demandes des clients. » « Ces produits et solutions sont développés spécifiquement pour le marché européen, mais
Toyota Material Handling est un acteur mondial. Ceci nous donne l’avantage de pouvoir placer les tendances du marché et les besoins des clients dans un cadre plus large. Nous pouvons aussi choisir dans une vaste gamme de produits pour résoudre une demande spécifique. » « En ce qui concerne la durabilité, nous constatons que de plus en plus de marchés considèrent cela comme une évidence. Cela aide à développer notre business car nous plaçons la durabilité en tête de nos priorités dans chaque phase du cycle de vie de notre produit. » Jan Voet
HANDLING
Still
NOUVEAU RX 50 : UN PETIT GRAND Avec le nouveau RX 50, Still a lancé un chariot élévateur particulièrement compact sur le marché. Un all-rounder électrique présenté par le constructeur allemand comme un modèle de base ou d’entrée de gamme. Ce nouveau-venu ne doit toutefois rien concéder en termes de qualité.
vec le nouvel engin à 3 roues, Still a d’emblée décroché des prix, comme l’IF-Product Design Award décerné à un concept ingénieux et ergonomique. Et c’est mérité lorsque l’on voit l’excellente finition, l’accès aisé et l’espace pour les jambes. Le cariste dispose de beaucoup de place pour un engin de cette catégorie, tandis que la machine est synoptique. Même avec un mât en 3 parties, la vue est parfaite sur la charge et les fourches. Il est possible, en outre, d’opter pour toutes les options de commande possibles : leviers classiques, joysticks ou minileviers. Le RX 50 peut s’adap-
A
ter à plusieurs types d’utilisation, grâce entre autres à une capacité de levage comprise entre 1 et 1,6 t. Still vise donc large, du client industriel au grossiste en passant par le logisticien. L’engin est dès lors aussi compact que possible et opère très bien dans des allées d’une largeur de 2.888 mm. Avec une hauteur de 1.980 mm e t u n e l a rg e u r d ’ à p e i n e 990 mm, le chariot élévateur peut passer par une porte.
Blue Q Donnée intéressante : le module de commande Blue Q, qui règle les prestations du chariot. Le chauffeur n’en remarque rien, mais l’accéléra-
“ Le cariste dispose de beaucoup de place pour un engin de cette catégorie, tandis que la machine offre une bonne visibilité.”
1. 1. Still mise sur un large éventail d’utilisateurs. 2. Le chariot élévateur est aussi compact que possible et peut opérer dans des allées d’une largeur de 2.888 mm. 34 I Warehouse & Logistics 52
2.
tion est un peu contenue au début. Ceci n’a aucune influence sur la vitesse commerciale du chariot, mais une différence de 12 % apparaît bel et bien dans la consommation d’électricité. Cela signifie, à terme, une économie de coûts plus que respectable. La batterie du RX 50 peut être remplacée de différentes manières. La propulsion est assurée par des moteurs à courant alternatif sans entretien. Le véhicule est propulsé sur la roue arrière, garantissant une extrême maniabilité. L’entretien est recommandé toutes les 1.000 h de fonctionnement ou une fois par an. Jan Voet