trends by
Juin-Juillet-Aoรปt 16 / June-July-August 16
LOOKING TO THE FUTURE TECHNOLOGY
The Experience Store TREND
Time Vision
W e l c o m e
Regarder l’avenir
L o o k i n g
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f u t u r e
Une étude Xerfi sur le marché des foires et salons publiée en 2014 soulignait combien le secteur doit « réinventer le modèle historique du salon physique, en intégrant les opportunités liées aux technologies numériques. » Si la nécessité de digitaliser les lieux d’expositions n’est plus à débattre, les auteurs de cette étude constataient que « les opportunités offertes par l’essor du numérique vont bien plus loin : amélioration de l’efficacité commerciale grâce à une exploitation de prospects clients qualifiés, prolongement de l’événement physique (avant et après) par la mise en œuvre de stratégies de ‘community management’, renforcement du contenu et de l’attractivité des salons, etc. »
A Xerfi study published in 2014 on the trade fair and exhibition sector highlighted the extent to which the sector needs to “reinvent the historic model of the physical trade fair, while incorporating the opportunities offered by digital technologies”. Though the need to digitalise exhibition venues is no longer in question, the authors of this study noted that “the opportunities offered by the rapid development of the digital world extend much further: improved sales efficiency by targeting qualified prospective customers, extending the physical event (before and after) by implementing ‘community management’ strategies, enhancing the content and appeal of trade fairs etc.”
Le SILMO s’est depuis longtemps engagé dans une stratégie à la fois présentielle et virtuelle avec des moyens et des outils d’information et d’échanges complémentaires : bornes interactives, réseaux sociaux, web TV, magazine digital, etc. Les organisateurs entendent aller plus loin en aidant aussi les visiteurs opticiens à toucher du doigt cette mutation virtuelle en marche, sans renier l’existence du réel ! Dans ce nouveau numéro de TRENDS by SILMO (ex. MO by SILMO), des opticiens du monde entier démontrent que leur attractivité passe par des magasins imaginés comme des lieux de destination ; et dans le même temps, ils ne doivent pas négliger la dimension omnicanale du commerce aujourd’hui, une dimension présentée dans un espace inédit — The Experience Store — consacré aux nouvelles expériences digitales en magasin. Nous vous en livrons la primeur en attendant de le découvrir sur le salon du 23 au 27 septembre 2016.
Silmo has for a long time been engaged in a strategy of both face-to-face and virtual marketing using tools and resources dedicated to information sharing and other forms of exchange, ranging from interactive terminals to social media, web TV, a digital magazine etc. The organisers plan to take this further by also allowing visiting opticians to witness first-hand the virtual transformation currently underway, recognising the importance of integrating on and offline worlds. In this new issue of TRENDS by SILMO (formerly MO by SILMO), opticians from around the world demonstrate that their allure now includes stores designed as destination retail venues, while ensuring they also deliver a true omnichannel sales experience, a dimension to be showcased in a totally new exhibition area — The Experience Store — dedicated to new in-store digital experiences. We are delighted to offer you this sneak preview as you await the chance to see it for yourself at the exhibition on 23-26 September 2016.
Dominique Cuvillier, rédacteur en chef
Dominique Cuvillier, editor-in-chief
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MARKET
Quatre pays à la loupe Four countries under the microscope
CONSUMERS
L’ère des ultra seniors The age of the super senior
TRADING
Boutiques du monde entier Shops around the world
TECHNOLOGY
The Experience Store
TREND Vision du temps Time Vision
TRENDS by SILMO special event Directrice de publication / Publishing director Isabel Beuzen ///// ibeuzen@silmo.fr Rédacteur en chef / Editor in chief Dominique Cuvillier ///// dominique.cuvillier@trendmark.fr Coordination artistique-production/Artistic coordinator-production Laurent Estrany Direction artistique / Art direction Yann Defaÿ
Contributeurs/Contributors Michel Bérain, Estelle Jaffré, Florence Lecointe, Mathieu Werner. Edition Trendmark Publishing SAS Président Directeur Général/CEO : Dominique Cuvillier 19, rue A. Penaud F-75020 Paris contact@trendmark.fr
Publicité/Advertising info@silmo.fr Toute reproduction, même partielle, de textes, photos et illustrations publiés par MO by SILMO est interdite. Magazine digital gratuit B to B./ Any reproduction, even partial, of texts, photos and illustrations published by MO by silmo is prohibited. Free digital magazine B to B. © Trendmark Publishing 2015. Cover : illustration / Yann Dafaÿ
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M A R K E T
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e 28 février dernier, l’institut GfK a présenté un nouveau chapitre de l’étude OMO Optical Monitor pour le SILMO et le MIDO qui interroge deux fois par an les consommateurs européens. Pour cette nouvelle édition, un focus a été porté sur quatre pays — Belgique, Pays-Bas, Pologne et Hongrie — dont les attentes et les sensibilités en terme de consommation sont à la fois proches et différentes. On 28 February, the GfK institute presented the latest findings from its OMO Optical Monitor survey, commissioned for SILMO and MIDO and conducted twice a year among European consumers. This new edition of the survey focused on four particular countries — Belgium, Netherlands, Poland and Hungary. There, expectations and sensitivities in terms of consumption are similar and yet different at one and the same time.
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Qua pays
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Premier constat, le taux d’équipement est dans une moyenne identique, entre 87 et 89% de la population, à l’exception de la Hongrie dont seulement 79% de la population est équipée en lunettes optiques et solaires. Autre point saillant, les Polonais et les Hongrois sont de grands acheteurs de lunettes de lecture : respectivement 37 et 31%, contre une moyenne de 20% pour les autres pays. A tel point que ces lunettes de lecture sont le principal équipement des porteurs ! Ce qui implique que les verres progressifs sont encore peu en usage dans ces deux pays de l’Est, un taux de pénétration de 20% en Pologne et de 15% en Hongrie, contre 36% aux Pays-Bas et 33% en Belgique. The report’s first observation is that the number of people fitted with glasses is virtually identical with an average of between 87 and 89% of the population, except in Hungary where only 79% of people wear optical glasses and sunglasses. Another key point is that the Poles and Hungarians are big buyers of reading glasses: 37 and 31% respectively, compared with an average of 20% for the other countries... figures showing clearly that reading glasses are the main type of glasses worn! This implies that progressive lenses are not yet commonly used in either of these Eastern European countries, with a penetration rate of 20% in Poland and just 15% in Hungary, compared with 36% in the Netherlands and 33% in Belgium.
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Dépense moyenne pour une paire de lunettes Average spending for a pair of glasses * Optiques Optical glasses Belgique/Belgium 394€ Allemagne/Germany 369€ Pays-Bas/Netherlands 365€
Solaires sunglasses France/France 102€ Italie/Italy 100€ Belgique/Belgium 84€
France/France 337€
Espagne/Spain 83€
Espagne/Spain 246€
Allemagne/Germany 59€
Italie/Italy 224€
Pays-Bas/Netherlands 57€
Royaume Uni/UK 173€
Royaume Uni/UK 50€
Hongrie/Hungary 161€
Pologne/Poland 31€
Pologne/Poland 102€
Hongrie/Hungary 29€
* Déclaratif, source : étude GfK/OMO Optical Monitor SILMO/MIDO 2016 As stated by respondents, source: survey by GfK/OMO Optical Monitor SILMO/MIDO 2016
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The price challenge
Avec un pouvoir d’achat de 50% moins élevé que les Néerlandais et les Belges, les Polonais déclarent dépenser en moyenne 102€ pour un équipement optique et les Hongrois 161€. Aux Pays-Bas, ce montant s’élève à 365€ et en Belgique à 394€, une somme sensiblement identique aux Allemands (369€), mais plus importante qu’en France (337€), en Espagne (246€), en Italie (224€) ou au Royaume Uni (173€). Pour les lunettes solaires, les Polonais dépensent 31€, les Hongrois 29€, les Néerlandais 57€ (dans la moyenne des Anglais à hauteur de 50€ et les Allemands à 59€), très en deçà des Français (102€), des Italiens (100€) des Belges (84€) et des Espagnols (83€). Les auteurs de l’étude constatent que la sensibilité au prix augmente partout à cause du développement du e-commerce dont la part de marché, notamment dans les solaires, oscille entre
According to GfK, with a purchasing power 50% lower than that of the Dutch or Belgians, the Poles report spending an average of €102 on eyewear products and the Hungarians €161. In the Netherlands, this figure is €365 and in Belgium €394, more or less the same as in Germany (€369), but higher than France (€337), Spain (€246), Italy (€224) and the UK (€173). When it comes to sunglasses, the Poles spend €31, the Hungarians €29, the Dutch €57 (with the British averaging €50 and the Germans €59)... well below the French (€102), the Italians (€100), the Belgians (€84) and the Spanish (€83). The survey’s authors note that price sensitivity is increasing in every country due to the growth of e-commerce, with market share for sunglasses in particular fluctuating between 9 and 13% depending on the country, peaking at 26% in the Netherlands and 15% in Belgium for the 36-55 age bracket. And yet, across the optics segment, independent opticians are the clear winners and 7
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9 et 13% selon les pays, avec une pointe à 26% aux Pays-Bas et 15% en Belgique sur la tranche d’âge 36-55 ans ! Pour autant, sur le segment optique, ce sont les opticiens indépendants qui emportent la mise et demeureront le canal privilégié dans tous ces pays. Mais si en Pologne, les futurs clients hésitent quant aux canaux de distribution les plus pertinents, pour les Hongrois, il s’agit d’acheter toujours moins cher quel que soit le réseau de distribution. Un point de vue que partage les consommateurs du monde entier pour qui le prix demeure déterminant dans le choix d’une paire de lunettes et des lieux de vente, d’où l’importance d’adopter une distribution omnicanale qui fait tomber les murs entre les différents circuits de vente. will continue to be the preferred sales channel in all the countries surveyed. But while in Poland, potential customers are hesitant about the most relevant distribution channels, Hungarians consistently seek to buy as cheaply as possible, irrespective of the distribution network... a viewpoint shared by consumers worldwide for whom price remains the key factor when choosing a pair of glasses or a retail outlet, hence the importance of adopting an omnichannel distribution strategy able to break down barriers between the various sales channels.
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L’ère ultra seniors
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Avec une espérance de vie qui continue à augmenter, les seniors de plus de 75 ans pénètrent-ils dans le quatrième âge de la fin, de la continuité ou de la renaissance ? Entre dépendance parfois et indépendance souhaitée, ils entendent ne pas être en dehors du monde et poursuivre leur conquête sur le temps. With life expectancy continuing to rise, are seniors aged 75+ entering into a fourth age focused on the last chapter, on continuity or on a new lease of life? Between occasional dependence and the independence they crave, they seek to remain engaged with the world and continue their quest to overcome time itself. 10
Ultra
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a seniors era
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L’ère L’exubérante « Fashion Queen » américaine Iris Apfel qui, du haut de ses 94 ans, se définit ellemême comme une « geriatric starlet », parvient à rester dans le coup et vit pleinement en assumant son âge. En avril dernier, elle était l’invitée du grand magasin parisien Le Bon Marché Rive Gauche, un hommage qui a été l’occasion d’éditer ses objets iconiques dont ses nombreuses et célèbres lunettes XXL. Que dire du « Fashion King » Karl Lagerfeld, beaucoup plus jeune (il a 82 ans) qui lui aussi particulièrement « vert » occupe toujours avec talent et distance ironique le devant créatif de la scène mondiale. Dans un même élan, un récent article de The Economist évoquait l’exemple de Warren Buffet qui, à 83 ans, garde la haute main et la vision de son fonds d’investissement Berkshire Hathaway, rappelant que « les personnes très qualifiées continuent de travailler même à un âge qui autrefois était considéré comme celui de la vieillesse ». Cette extension de la vie active est une tendance démographique et sociologique majeure, si aujourd’hui les plus de 65 ans sont 600 millions sur la planète, ils seront 1,1 milliard en 2030. Une spectaculaire augmentation qui a pour conséquence « une véritable révolution copernicienne, selon The Economist, en effet, au siècle dernier,
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The exuberant American Fashion Queen Iris Apfel who, at the amazing age of 94, defines herself as a geriatric starlet, manages to stay on the ball and live life to the full, embracing her longevity. In April, she was welcomed as a special guest at the Le Bon Marché Rive Gauche department store in Paris, which celebrated her iconic style via an exhibition including numerous pairs of her signature oversize glasses. And not forgetting the Fashion King himself, Karl Lagerfeld, another colourful and even younger figure (a sprightly 82), who with talent and ironic distance still takes centre stage on the world fashion scene. In the same vein, a recent article in The Economist quoted the example of Warren Buffet who, at 83, continues to wield a firm hand and pursue a vision of his Berkshire Hathaway investment fund, reminding us that “highly skilled people to go on working well into what was once thought to be old age”.
ultra seniors Ultra seniors era
des
les observateurs tablaient sur des périodes passées à la retraite plus longues que celles dédiées au travail ». Pour des raisons de coûts des retraites et d’espérance de vie croissante, le départ à la retraite est retardé à plus ou moins 67 ans dans nombre de pays occidentaux. Au milieu du XXIe siècle, on peut imaginer qu’il soit repoussé à 70 ou 75 ans, voire 80 ans…
This extension of working life is a major demographic and sociological trend, with the current global population of those aged 65+ set to rise from 600 million today to 1.1 billion by 2030... a spectacular increase resulting in a “truly Copernican revolution in the words of The Economist, with observers, last century, forecasting more years in retirement than at work”. Because of pension costs and rising life expectancy, the retirement age has been pushed back to round about 67 in many Western countries. By the middle of the 21st century, this figure could easily rise to 70, 75, or even 80…
C O N SUM E R S
U n e p o ur
o p p o rtunit é l e s l un e ti e rs
An opening for eyewear manufacturers Une aubaine et de considérables opportunités pour les marques qui sauront aider ces ultra seniors à mieux s’intégrer et à continuer à développer et entretenir du lien social. « Bien vieillir » est une exigence, un enjeu personnel et un enjeu de société pour des ultra seniors « qui ne pourront pas vieillir tranquillement, sans que rien ne leur soit dit, selon Seniosphère, agence en innovation sur le marché des seniors et des baby-boomers. Maintenant, elles doivent rester en forme, paraître jeunes, dynamiques, être au top de leur forme et en bonne santé. La pression sociétale est forte ». Une pression exercée par les médias qui exposent des seniors séduisants et attirants, établissant ainsi une norme esthétique parfois totalitaire. Des rides et des cheveux blancs, oui ! Mais à
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This is both a godsend and a golden opportunity for companies in a position to help these super seniors integrate more fully and continue building and maintaining social links. “Ageing well” is a requirement, a challenge both for the individual and for a society in which super seniors are not allowed to grow old in peace free from people telling them what to do, according to Seniosphère, an agency specialising in innovation in the seniors and baby-boomers sector. In today’s world they feel an expectation to stay active, appear young and dynamic and remain in terrific shape and perfect health. They are subject to great societal pressure”. Pressure is exerted by the media which showcases seductive and attractive seniors, setting an aesthetic standard that is at times totalitarian. Wrinkles and grey hair are fine, providing they meet the aesthetic standard! Se-
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condition qu’ils soient esthétiquement corrects. « Une pression qui vient aussi des seniors voulant gommer de plus en plus tous les effets de la vieillesse », constate Seniosphère. Les ultra seniors attendent que les marques leur apportent tous les moyens pour « rester jeunes » et s’intégrer dans un monde du travail qui apprécie leur « sagesse », à condition qu’elle soit attractive… et belle à regarder ! Une opportunité pour les lunetiers qui doivent créer des lunettes adaptées, sans négliger/ignorer le besoin de séduction d’hommes et de femmes qui assument une nouvelle forme d’éternité... niosphère reports that this “pressure also stems from the seniors themselves who are increasingly looking to airbrush the effects of ageing”. Super seniors expect brands to provide them with everything they need to “stay young” and be actively involved in the world of work which values their “wisdom” as long as it is attractive... and pleasing on the eye! This constitutes an opportunity for eyewear manufacturers who must create appropriate glasses without neglecting / ignoring the need to be enticing felt by both men and women who are attaining a new form of eternity... Photos : Iris Apfel © Le Bon Marché Rive Gauche — Lunettes Le Bon Marché Rive Gauche x Iris Apfel par Selima Optique — Karl Lagerfeld © Chanel — Woody Allen El Ultimo Genio par Natalio Grueso, Plaza & Janes Editores
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Boutiques d u m onde ent i er shops around the word Le commerce vit une mutation qui s’accélère portée des changements de mode de consommation : les clients sont connectés, pour ne pas dire ultra connectés, ils sont informés avec une grande précision sur les marques qu’ils aiment et les produits qu’ils recherchent, ils sont plus que jamais sensibles à une expérience en magasin. Shopping is experiencing a sea change which is picking up speed because of changing consumer trends: customers are connected, if not ultra-connected; they are very well informed about their favourite brands and the products they are looking to buy and are more receptive than ever before to the in-store experience.
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Les consommateurs du XXI siècle décident quand et comment ils souhaitent acheter leurs produits et deviennent de plus en plus actifs dans leurs actes d’achat. Ils recherchent des lieux d’exception pour des produits impliquants comme les lunettes, ils se laissent séduire par des boutiques où « il se passe quelque chose » avec une ambiance, un style, une dimension émotionnelle forte. Et bonne nouvelle, ces clients se montrent désormais encore plus fidèles lorsqu’ils ont la sensation d’être écoutés et que l’on répond à leurs besoins. Une écoute généralement assurée par nombre d’opticiens qui mettent leur expertise au service de leurs clients et qui parviennent à se rendre attractifs et désirables grâce à un environnement esthétique surprenant. Des opticiens, pour la plupart indépendants, font la démonstration qu’un espace de vente expérientiel, un lieu d’étonnement, un magasin humanisé par une scénographie personnelle participent très largement à l’enchantement marchand qui plaisent aux amateurs de belles lunettes. Tour d’horizon de quelques opticiens sélectifs dans le monde entier qui alignent les plus belles marques dans un décor hors normes, des véritables magasins de destination : on n’y vient pas seulement par besoin, mais aussi et surtout par plaisir.
21st century consumers decide when and how they want to buy products and are becoming increasingly active shoppers. They seek out unique settings when looking to purchase high-involvement products such as glasses and they are won over by stores where “something is happening», with an ambience, style and a strong emotional dimension. And the good news is these customers are now even more loyal when they feel they are listened to and their needs are being met. Many opticians deliver this kind of customer-focused service, offering their clients their expertise and succeeding in making their businesses attractive and desirable thanks to an innovative aesthetic environment. Opticians – mainly independents – demonstrate that an experiential sales area, a surprising setting, a store humanised by a personalised décor play a big part in creating a delightful customer experience enjoyed by lovers of beautiful glasses. Let’s take a look at some exclusive opticians from around the world who showcase the most stunning brands in unique settings, which are true destination stores: customers don’t just go there because they need glasses but first and foremost because it is an enjoyable experience.
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BLACK OPTICAL O k l a h o m a C i t y, U S A
un magasin architectural très lumineux et très graphique qui inspire une réelle modernité. an architect-designed highly graphic store bathed in light and with a truly contemporary feel.
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G IS FOR GLASSES Winnipeg Manitoba, Canada
ambiance « comme à la maison » pour cet opticien qui a su mélanger un design contemporain et des touches vintage. this optician has combined a contemporary design with vintage touches to create a “home-from-home” ambience.
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MILAN LUNETIER Pa r i s , F r a n c e
une ambiance d’atelier-galerie pour cet opticien membre du réseau Eye Like dont la décoration mélange le contemporain et le vintage. this optician is a member of the Eye Like network and has created a workshop-gallery ambience in this contemporary yet vintage store.
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MASUNAGA 1905 tokyo, Japon
un lieu incroyable tout en longueur et en hauteur oĂš les lignes de fuites horizontales et verticales structurent un espace bien pensĂŠ. horizontal and vertical vanishing lines provide the structure for a well-conceived space, an incredible setting from both a height and width perspective.
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OPTICA TOSCANA M a d r i d , Es pa g n e
une ancienne pharmacie qui a gardé sa façade et sa structure d’origine et vit une seconde jeunesse dans la peau d’un opticien. a former chemist’s shop that has conserved its façade and original design and is now enjoying a new lease of life as an optician’s store.
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PUYI 1881 Ho n g k o n g , c h i n e
véritable institution hongkongaise, ce magasin est un immense cabinet de curiosités aménagé avec un goût extrême et avec tout le cérémonial d’une boutique de luxe. a real Hong Kong institution, this store is a true cabinet of curiosities laid out in the best possible taste and with all the ceremony of a luxury store. 23
STEINGASSE 14 Heidelberg, Allemagne
l’esprit « arty » domine dans cette boutique aménagée dans une bâtisse ancienne, elle s’équilibre entre passé et futur avec justesse. an arty feel holds sway in this store, which is located in an old building and achieves the perfect balance between the past and future.
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SPECS BERLIN berlin, allemagne
l’expression du minimalisme s’exprime dans cet espace imaginé comme une galerie d’art. this store has a deliberate art gallery feel and is the epitome of minimalism.
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The Experience Store La dissémination digitale semble sans limite tant elle touche tous les secteurs économiques, de la création à la production en passant par la distribution. D’après le rapport 2016 We Are Social, on récence 3,42 milliards d’internautes dans le monde soit 10% de plus qu’en 2015, et 3,79 milliards de possesseurs de smartphones, une croissance de 14% par rapport à 2015. Digital dissemination seems to be absolutely everywhere and in all sectors of the economy, including design, production and distribution. According to the 2016 We Are Social report, there are 3.42 billion internet users worldwide, a 10% increase on 2015, along with 3.79 billion smartphone owners, a 14% rise on last year.
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Le retail « phygitalisé »
Le plus symptomatique dans cette digitalisation de l’humanité réside dans un basculement du trafic internet : il est encore de 56% pour les ordinateurs, mais en baisse de 9% versus 2015, alors qu’il est de 39% pour les mobiles, en croissance de… 21% ! Cette mobilité des usages accélère le développement du showrooming et du webrooming, un double phénomène des usages que la distribution ne doit pas ignorer d’un revers de la main, mais au contraire intégrer dans la relation marchande. Le showrooming consiste à se rendre en magasin, regarder les produits, les comparer et les acheter directement en ligne via son smartphone. Le webrooming consiste à aller sur internet pour rechercher des informations sur un produit ou pour comparer les offres proposées par différents commerçants, avant d’aller en magasin pour les acheter. Dans les deux cas, le mobile n’est pas l’ennemi du magasin, mais doit devenir le complice de l’expérience d’achat, un outil pour maîtriser la connaissance client, améliorer la fidélisation et imaginer une meilleure personnalisation. Les opticiens doivent profiter des technologies pour optimiser leur commerce et réinventer leur modèle de vente. 28
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hyg i t a l i s é »
“Phygitalised”
retail
The most striking facet of humankind ‘going digital’ is the switch in the type of internet traffic: while computers still account for 56%, this figure is down by 9% on 2015, while mobiles represent 39%, a rise of 21%! Mobile usage is accelerating the rate of development of showrooming and webrooming, a dual phenomenon and one that retail should not brush aside, but rather incorporate into the customer-business relationship. Showrooming involves a shopper visiting a store, looking at products, comparing them and buying them online via their smartphone. Webrooming, meanwhile, involves shoppers researching products online and comparing what different stores have to offer, before going into a store to make the purchase. In both scenarios, mobiles are not the store’s enemy but should facilitate the shopping experience and be a tool for managing customer knowledge, boosting loyalty and devising more effective personalisation. Opticians need to take advantage of technologies in order to optimise their businesses and reinvent their sales model. 29
Dans l’objectif de sensibiliser les professionnels à cette mutation, le SILMO 2016 présente un espace inédit « dédié aux nouvelles expériences digitales in store appliquées à l’optique avec dimension immersive », selon l’agence 79C en charge de son aménagement. Dans le magasin, le parcours client évolue avec des solutions performantes dans une scénographie qui associe le physique et le digital. Apparu en 2013, le terme « phygital », déposé par l’agence de marketing australienne Momentum, désigne les concepts par lesquels les points de vente intègrent les technologies et les ressources digitales pour développer une nouvelle expérience client. Il ne s’agit pas de multiplier les gadgets technologiques, mais de renforcer la relation et la connexion avec les clients par des dispositifs qui apportent une vraie valeur ajoutée relationnelle et transactionnelle. « The Experience Store » du SILMO 2016 fait la démonstration que les opticiens peuvent entrer dans l’ère du phygital, renforçant ainsi leur expertise et dans le même temps, proposant une expérience d’achat la plus innovante et la plus marquante aux clients. Des clients connectés en recherche d’interactivité et de fluidité dans leurs achats.
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Silmo 2016 is offering a unique exhibition area “dedicated to new in-store digital experiences applied to the optics sector complete with an immersive dimension”, according to 79C, the communications agency tasked with creating the space. In-store, the customer pathway evolves, utilising highly effective solutions against the backdrop of both a physical and digital décor. Coined in 2013 by Momentum, an Australian marketing agency, the term “phygital” is all about outlets using digital technologies and resources to develop a brand new customer experience. The aim is not to have lots of technological gadgets in-store but rather to strengthen the relationship and connection with clients using devices that deliver real added value in terms of both customer relations and transactions. “The Experience Store” planned for Silmo 2016 will demonstrate that opticians can enter the phygital era, in this way enhancing their expertise while at the same time offering customers the most innovative and striking shopping experience possible. These customers are connected and are seeking an interactive and fluid shopping experience.
Photos : hôtesse holographique, robot accueillant, vitrine interactive, borne Beacon de géolocalisation, essayage virtuel, etc. : les technologies actuelles et disponibles ouvrent des champs d’expériences infinis pour les magasins d’optique.
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Vision du temps / TimeVision
Les secteurs de l’horlogerie et de la lunetterie ont des cousinages évidents. Avec parfois des zones de production très proches comme en France dans la région jurassienne. Une proximité encore plus sensible compte tenu de la dimension esthétique et de la perfection technologique qui animent ces deux secteurs. Objets utilitaires par excellence, la montre et les lunettes appartiennent à l’intimité de leurs porteurs et dans le même temps s’exposent au regard des autres tant le design est prépondérant.
The watchmaking and eyewear sectors have obvious close links. In some instances their production zones are geographically close, as for example in France in the Jura region. This proximity is even more marked given the aesthetic dimension and technological perfection that drives both sectors. The very epitome of utilitarian products, watches and glasses are very much part of their wearers’ private worlds, yet at the same time are subjected to the gaze of other people as design is deemed so important. What is design today? The designer and architect Jean-Louis Frechin provides a relevant response (a graduate of Ensci, Les Ateliers, a school for creative and industrial design): “The 21st century has confirmed the post-industrial nature of our economy. It celebrates the central role of the user - customer - citizen. Throughout the 20th century we have moved successively from a supplier’s market to a mass market, from a mass market to an offer-driven market, from one product for all to those that meet the needs of the consumer, and from a niche market to a market that gives consumers a choice. “Within this context, he adds, the designer’s role is more important than ever before, as they are a creator of novelty, innovation and value”. The evocative and sometimes unlikely pairings of watch and glasses brands demonstrate the true potential of inventive aesthetics with a practical use: telling the time and seeing clearly.
Qu’est-ce que le design aujourd’hui ? Le designer et architecte Jean-Louis Frechin apporte une réponse pertinente (in Ensci, Les Ateliers) : « Le XXI siècle confirme le caractère post-industriel de notre économie. Il célèbre le rôle central de l’utilisateur - client - citoyen. Nous sommes successivement passés tout au long du XX siècle d’un marché d’équipement à un marché de masse, d’un marché de masse à un marché d’offre, du produit pour tous aux produits pour chacun, et d’un marché de niche à un marché de choix. » Dans ce contexte, ajoute-t-il, le rôle du designer est plus que jamais important, car il est un « créateur de nouveauté, d’innovation et de valeur ». Les duos suggestifs et parfois improbables de marques horlogères et lunetières démontrent tout le potentiel d’une esthétique inventive au service d’un usage : lire l’heure et voir clair. tend
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AUDEMARS PIGUET Royal Oak Yellow Gold MASAHIROMARUYAMA (Japan) model Straight 0019
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BELL & ROSS BR-X1 Tourbillon Saphirre transparent UX - SHARE YOUR EYEWEAR by X-IDE (Immagine 98, Italy) model Martin Col.2
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HYT H1 Pink Gold with exclusive caliber MYKITA (Germany) model Hybrid Sun Basil Col.247-1
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PIAGET Emperador Coussin XL 700P BLACKFIN (Italy) model San Diego BF766 Col.605
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JAEGER-LECOULTRE Reverso Tribute Gyrotourbillon ELEVEN PARIS (Opal, France) models EPAS028C93
MONTBLANC 4810 Day-Date Automatic EBLOCK (Italy) model Eblock Side Circle
LAURENT FERRIER Galet Square Boreal Green LESISURE SOCIETY (Baumvision, USA) model Havelock Silver Imperial Black
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PANERAI Radiomir 1940 Three Days Automatic AcciaIo 42 mm ETNIA BARCELONA (Spain) model Ferlandina 5
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IWC Grande Montre d’Aviateur Heritage « 48 » FLYE (Danish) model Jo Col.4015-01
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VACHERON CONSTANTIN Overseas Chronograph AWEAR (Charmant, Japan) model CC3700-BL in Bioplasctic
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RADO True Green ceramic watch and textile strap JOHN DALIA (France) model Liam Col.15a
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Les Les 44 jours jours de de l’Optique l’Optique du du 23 23 au au 26 26 Sept. Sept. 2016 2016
V I V E Z L’ E X P É R I E N C E
silmoparis.com