SMART Magazine # 02

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Spring 2011 # 02 / www.smart.fr

TOD’S

un tenor du luxe à la Scala de Milan

MYTHIQUE Santoni

NIXON

à la pointe de la vague 7 FOR ALL MANKIND

SMART MAGAZINE # 02 - 5,00 €

ouvre à Lyon

JEREMY

HACKETT

VIVIENNE WESTWOOD Stupeurs et tremblement ÉTOILES DE MAÎTRE

à la Maison Moschino LE MUSÉE NOMADE

de Trussardi

SMART FEMME entre en scène


Smart Femme

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40 rue Juliette Récamier, Lyon 6ème

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Parking rue Vauban

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Tél. 04 78 24 50 49


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PA R I S - 2 2 3 , R U E S A I N T H O N O R É ; R U E D U F O U R - A N G L E 5 5 , R U E D E R E N N E S LY O N - 5 R U E F E R R A N D I È R

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SMART WOMEN

Pochette D&G Ceinture Paul Smith Escarpins Paul Smith smart femme

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SOFITEL LYON BELLECOUR - PHOTOGRAPHE ISSHOGAI



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SAHARA TOUR

Saharienne Mason’s Foulard Fabiana Filipi Ceinture Aeronautica Militare Baskets Hogan SMART FEMME

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TEL. 01.55.35.20.20


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dress code

Blouson Paul Smith Top soie Coast Jean Jacob Cohen SMART FEMME

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ASTON LEGEND

Sac Hackett Aston Martin Casque Hackett Aston Martin Pochette Hackett Aston Martin Serviette Hackett Aston Martin smart

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H A C K E T T. C O M

E S S E N T I A L LY B R I T I S H

L’ E S S E N T I E L B R I T A N N I Q U E

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THE FIFTIES

Casque Ruby « Belvedère » Montre Nixon « Gun Metal » Blouson Parajumpers Pull Bikkembergs « 278 » SMART

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CASUAL SHOES

De gauche à droite TOD’S MONCLER BKKEMBERGS D&G SMART

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POLOS BY SMART

Premier plan (de gauche à droite) Polo Ralph Lauren Polo Trussardi Polo Bikkembergs Deuxième plan (de gauche à droite) Polo Aeronautica Militare Polo Moncler Polo Hugo Boss

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ITALIAN FASHION

Casque Moto Andrea Cardone Casque Nixon « Whip black » Veste Moncler SMART

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Produit et distribuĂŠ par: T.R.S. Evolution Spa - Tel. +39 059 421511 France: Show Room Paris - Tel. 01 40701914 - www.trussardi.com


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TIME PIECES

Chapeau Paul Smith Montre Nixon « New Digital » Montre Nixon « Small Player » Montre Nixon « New Digital »

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17 rue Ferrandière 69002 Lyon (angle rue des Quatre Chapeaux) +33 (0)4 78 42 37 27

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City Footwear

De gauche à droite Paul Smith « Taylor » Santoni « Hammer » Santoni « Galles » Paul Smith « Pitney » SMART

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LONDON SHOPPING Du bas vers le haut Sac Voyage Grand Cabas Paul Smith Pochette Paul Smith Sac Pochette Paul Smith Sculpture Ruth Richard SMART

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Boutique Sateen, 82 rue Vend么me, 69006 LYon. teL : 04 78 24 45 68

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SMART magazine sommaire

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Printemps / été 2011 # 02

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Smart Magazine N° 2 Printemps / été 2011 www.smart.fr

Spring 2011 # 02 / www.smart.fr

TOD’S

un tenor du luxe à la Scala de Milan

MYTHIQUE Santoni

NIXON

à la pointe de la vague 7 FOR ALL MANKIND

SMART MAGAZINE # 02 - 5,00 €

ouvre à Lyon

JEREMY

HACKETT

VIVIENNE WESTWOOD Stupeurs et tremblement

Smart 46, bd des Brotteaux 69006 LYON Tél : + 33 (0)4 78 24 54 93

ÉTOILES DE MAÎTRE

à la Maison Moschino LE MUSÉE NOMADE

de Trussardi

SMART FEMME entre en scène

Directeur de la Publication Philippe Bettant

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Vitrine Napapijri s’étoffe 7 For All Mankind Smart Femme entre en scène Portrait Cécile Siméone, de la météo au micro Vivienne Westwood - Stupeurs et tremblements Fabricant 7 For All Mankind - Blu Stars Denim’s Story by Notify La saga so british de Jeremy Hackett Mythique Santoni Horlogerie Nixon à la pointe de la vague Mode - Quantum of Solace Hôtel - La dolce vita s’invite à Edimbourg Art Art et Business - Amis Ennemis Duel de milliardaires esthètes Les parrains de l’Art Les chouchous de l’Art contemporain Le musée nomade de Trussardi Etoiles de maître à la Maison Moschino Hôtel Maison Moschino - Dormir… et Rêver Portrait Karl Lagerfeld Spectacle Tod’s : un ténor du luxe Expo L’orient des Femme - Christian Lacroix Autoportrait d’une lyonnaise Auto Escapade Mercedes CLS Interview Têtes d’Affiche Arty Déco Jean Nouvel - Simple Bridge Home Sweet Home Portrait Marie Canzano Sport Les Voiles de St Barth Yacht Goldfinger des mers Cinéma Musique

Rédactrice en Chef Jocelyne Vidal Journalistes Laurie Baujouen, Lucile Quillet, Anne-Sophie Meyer, Antoine Scalese, Bénédicte Burguet, Camille Larbey, et Jocelyne Vidal Photographes Isshogai, Lionel Pinard et Lionel Montagnier. Styliste Patrick Boffa

Conception Graphique Studio MOG DESIGN Tél : + 33 (0)9 72 19 00 93 www.mog-design.com Couverture Photo de Jeremy Hackett Diffusion 12500 exemplaires. Fichier Smart : envoi postal (9000 ex) et 3500 ex en kiosques et en réseau sélectif

Editeur Tendances Magazine 31, rue de Brest 69002 Lyon Tél : + 33 (0)4 72 77 86 18 F. Mirabel + 33 (0)6 22 28 93 21 Remerciements Sandrine Bettant, Silvio Iacovino (Sofitel Lyon Bellecour),Intercontinental Carlton Cannes ( Narjiss Falcoz), Marie-Agnès Deloin (Smart Femme), l’équipe Smart pour leurs sélections.


Lyon. 97, rue Edouard Herriot - 04 78 37 04 07 Printemps 42, place de la RĂŠpublique - 04 72 31 10 98

Artiste Joaillier

montre nacre et diamants

www.mauboussin.fr

Elsa Zylberstein


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édito

Quand l’art habille la mode… Entre les arts et la mode qui les résume tous, la frontière n’a jamais été aussi mince. Les imprimés arty fleurissent sur les podiums. Les expositions dédiées aux créateurs ouvrent grandes les fenêtres de la beauté et du rêve dans les musées. Cette précieuse bouffée d’art pur dans un monde de bruit et de fureur, nous la devons aux créateurs, stylistes qui nous font partager dans ce numéro, leur relation quasi - fusionnelle avec les arts plastiques ou lyriques. Patron de Tods, Diego della Valle a mis en scène son savoir-faire à la Scala de Milan, avant de participer à la restauration du Colisée. L’art est aussi le fil rouge de Trussardi dont Béatrice, dirigeante du groupe éponyme célèbre le centenaire en multipliant les expositions d’un vrai musée nomade. Entre Milan et Londres, nous croiserons aussi les esthètes de la chaussure de Haute Couture Andrea, Giuseppe, Illenia Santoni et la nouvelle icône du luxe britannique Jeremy Hackett. Philippe Bettant

Rendez-vous ensuite à Paris avec Karl Lagerfeld photographe, puis avec Christian Lacroix qui nous fait partager sa vision de « L’Orient des Femmes » au Musée du Quai Branly. A Lyon, le détour s’annonce smartissime, avec l’ouverture de Smart Femme, la création de la nouvelle boutique Napapijri, l’arrivée de Seven For All Manking en bijoux de jeans aux palettes bleutées…Tous ont l’art de donner des habits neufs à la mode ! Philippe Bettant

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news

Invitation au voyage insolite à La Mamounia

Revisitée par le célèbre décorateur Jacques Garcia, la Mamounia a rouvert ses portes le 29 septembre 2009 au cœur de Marrakech. Entouré d’un parc de huit hectares délimité par des remparts du XIIème siècle, le mythique palace marocain n’est qu’à cinq minutes de la célèbre Koutoubia et de la fameuse place Jemaa El Fna.

Dans un style Arabo Andalou alliant tradition marocaine et nouvelles technologies, La Mamounia rajeunie mais toujours fidèle à ses traditions architecturales, demeure le symbole du raffinement et de l’élégance déclinés par 136 chambres, 71 suites, trois riads dotés de salons marocains et d’une piscine privative avec terrasses de 700m2. Le luxe absolu, à découvrir le temps d’une « Expérience Insolite », un voyage hors norme concocté par la direction de La Mamounia. Arrivés à Marrakech en Jet privé, les hôtes sont invités à prendre place dans la Jaguar Daimler qui les conduit dans l’un des somptueux riads de La Mamounia. Tout au long de leur séjour, un majordome disponible 24h/24h répondra à leurs moindres désirs. La première soirée débute par une dégustation de vins privée orchestrée par le Chef Sommelier. Sa sélection de grands crus accompagne un menu gastronomique réglé sur de précieux accords mets vins.

Après le petit déjeuner au Champagne servi chaque matin sur la terrasse du riad, les hôtes se verront proposer une expédition privée en hélicoptère pour découvrir l’Atlas. L’atterrissage est prévu en plein désert, où un « Bivouac » de luxe sera dressé pour une nuit digne des mille et une nuits. Au retour à l’hôtel, chacun pourra se détendre au SPA en jouissant librement de tous les soins de beauté proposés par La Mamounia. Un peu plus tard, le chef mixologue, se fera un plaisir de dédier à chaque hôte un cocktail personnalisé. La soirée commencera par un dîner à L’Italien ou au Marocain. Un concert de Jazz privé sur la terrasse du Riad la rendra encore plus magique. Au diapason de la journée du lendemain, consacrée à une escapade inédite dans la ville de Marrakech. Occasion pour les hôtes de la Mamounia de découvrir en un lieu tenu secret jusqu’au bout, un artiste, un styliste ou un artisan qui aura réalisé pour eux une collection unique. Le rêve à l’état pur ! Expérience insolite à La Mamounia Réservation : 00 212 524 388 600 E-mail : reservations@mamounia.com www.mamounia.com

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Les Lieux de demain ont une histoire...

Accueillant des hôtes de marque depuis près d’un siècle, l’hôtel InterContinental Carlton Cannes vous propose 343 chambres climatisées et insonorisées dont 39 suites. Toutes les chambres et suites vue mer, les chambres vue colline du Palace ont été entièrement rénovées dans un style inspiré de l’esprit glamour du cinéma Hollywoodien des années 50 empreint de classicisme contemporain. De même, le Carlton Restaurant, le Restaurant de la Plage, le Carlton Lobby Bar vous accueillent dans une ambiance élégante et raffinée, où se conjuguent au quotidien les plaisirs du palais.

INTERCONTINENTAL CARLTON CANNES - 58, bd. La Croisette CS40052 - 06414 CANNES cedex Tél : +33 (0)4 93 06 40 06 - Fax : +33 (0)4 93 06 40 25 - carlton@ihg.com


news

Amoureux transis de la joaillerie Orfèvre des parures de haute couture, le joaillier défie le caractère éphémère de la mode en enchâssant un collier d’or blanc, saphirs roses et diamants dans le Bar de Glace de L’Etage Restaurant MDA de Lozanne. Un joli clin d’œil à la fraicheur des lignes de bijoux dédiées aux détaillants du monde entier par Joïa. Ses dirigeants Marco et Jean-Pierre mettent aussi leur savoir-faire au service du grand public, accueilli dans leur boutique du Carré d’Or. On peut aussi bien y faire réaliser sur mesure, le bijou de ses rêves que découvrir les nouveaux modèles de montres Ebel, Victorinox et MeisterSinger, avant de craquer pour les collections de bagues, colliers, pendentifs et bracelets au design épuré de Joïa. Joïa 104, rue du Pdt Edouard Herriot 69002 Lyon Tel. 04 72 56 00 69 | Site : www.joia.fr

Et si vous montiez

photos © Saby Maviel

à l’Etage ?

Rencontre ô

sommet de la science Claire Bianchin va faire beaucoup de bruit dans la dermocosmétique anti-age. Cette Docteur en Biologie Moléculaire et Cellulaire d’une trentaine d’années seulement a mis en place un concept novateur, fruit de sept années de recherche : le complexe multimoléculaire CxOS. Cette technologie innovante a pour spécificité de replacer les cellules dans un micro- environnement optimal afin de leur donner un nouveau souffle. Ce nouveau concept s’impose en précurseur de la cosmétique cellulaire. Après avoir collaboré avec le CNRS, l’université de Lyon et avoir été récompensée par le Ministère de la Recherche, le Docteur Claire Bianchin propose sa première gamme de produits de soin anti- age d’exception pour une réparation globale et performante des cellules avec OSCIENCE by Claire Bianchin. La gamme est complétée par un sérum et une crème généreuse tous types de peaux, pour mieux lutter contre les signes du temps. Les consommateurs sont déjà conquis. www.oscience.fr

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Situé à Lozanne, le restaurant l’Etage installé dans un ancien entrepôt industriel vous ouvre ses portes pour une soirée festive entre amis, en famille, dans un lieu conviviale et décalé. La carte vous propose 4 menus, 19 € (uniquement à midi), 24 €, 31.90 € et 36 €. Au piano, , le chef, travaille des produits frais et vous offre une cuisine traditionnelle. Pour vous mettre en appétit, partagez avec gourmandise une planche de saumon fumé ou de Pata Négra. Pour poursuivre agréablement, dégustez un dos de Cabillaud façon demi-deuil ou le famùeux filet de boeuf façon Rossini... et votre plaisir sera total ! La carte des vins recèle des petites merveilles pour accompagner divinement votre repas : Pomerol 2000, Petrus 1995, un Viognier aux arômes délicats, ou laissez-vous tenter par un Laurent Perrier Brut classique. Les enfants aiment l’Etage !!! Vos enfants, aimeront l’Etage. des maillots de leurs idoles sont exposés, un écran diffuse des reportages sur les joueurs de l ol.... Et si le repas s’éternise, un espace jeux avec 2 consoles «Wii», un baby-foot transparent et une table de ping pong (en terrasse) les divertiront. Une soirée originale Vous décidez d’inviter votre épouse, votre époux, votre copain ou copine, vos amis, collaborateurs... choisissez l’insolite en commençant votre soirée en prenant un verre dans l’unique bar à glace de la Région Rhône-Alpes et dégustez votre apéritif dans un verre de glace vive... L’instant est à vivre, car trinquer à -15° avec des amis dans un univers de glace n’est pas courant. Une soirée à l’Etage est avant tout un grand moment de convivialité, alors n’hésitez pas à aller y faire un petit tour... Ouvert de lundi au vendredi midi et les jeudis – vendredis et samedis soirs Restaurant l’Etage – Route de Lyon – Zac Les Cerisiers – 69380 Lozanne Tél. 04 72 54 52 54 | www.mda-restaurantletage.com


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news

Un rouge à lèvre gourmand

Il était jusque-là réservé aux enfants. Un rouge à lèvres parfumé qui teinte les lèvres. C’est le pari osé mais gagné du grand pâtissier lyonnais : M. Bouillet. Il a réussi à créer un objet glamour alliant plaisir et fonctionnalité. Pour un maquillage naturel et gourmand, succombez à l’un des cinq parfums disponibles en fonction de la teinte de votre choix. Chocolat noir (ton noir), vanille (ton blanc), chocolat au lait (marron foncé), piment d’Espelette (rouge) ou encore caramel (marron clair)… vous trouverez parmi ces couleurs celle qui s’accordera le mieux à votre peau. Pâtisserie Bouillet - Tél : 04 78 28 90 89 Plus d’informations : www.chocolatier-bouillet.com

UN JOYAU

DE PREMIÈRE BOUTIQUE Les ateliers Ruby ouvrent en plein coeur de Paris leur première boutique au style rétro-futuriste-chic avec canapés en cuir matelassé campant dans un décor épuré. A l’intérieur : collection complète des casques Ruby, séries limitées, éditions d’art, modèles uniques, motos d’exception ainsi qu’un petit espace “cabinet de curiosités” avec des objets qui collent à l’esprit de la marque. Le must : le service “costume” qui vous propose de réaliser votre casque personnalisé. À nous en faire perdre la tête. Boutique Ruby - 1 rue Hérold, Paris Ier.

DE beaux jours

le printemps chez Zoé Bonbon

C’est au 13 de la rue Emile Zola que la petite boutique Zoé Bonbon a revêtu sa tenue printanière. Les étoffes se mélangent aux perles et aux nacres; du fluo, du fleuri ... De l’audace, de la joie, du bonheur ... Les bikinis Guia la Bruna vous transformerons instantanément en déesse et les ballerines ludiques Pretty Ballerinas feront danser vos pieds ! Mais attention Tina Lillienthal et ses petites têtes de mort en argent pourrait vite faire de vous les rebelles de la plage ! ZOE BONBON - 13 rue Emile Zola LYON 2 ème Tél. 04.72.77.92.16

chez upper shoes

My Little Lyon,

little society

Le retour des beaux jours rime souvent avec le retour des chaussures bateaux et des mocassins.
Pour l’été 2011, la boutique Upper Shoes vous propose le modèle “Arima”, d’après une ville de Trinidad & Tobago de l’estimable maison anglaise John Lobb.
 Idéal pour le yachting, ces souliers offrent une semelle gomme, un bout arrondi confortable et des lacets aux embouts métalliques.
 Toujours en respect avec les techniques traditionnelles qui ont fait son succès depuis 1866, la maison John Lobb a travaillé le cuir de veau spécialement pour être plus résistant aux intempéries. Qu’on ait le pied marin ou non, ces messieurs seront parfaitement chaussés.

 Boutique Upper Shoes , 8 rue Jean de Tournes, Lyon 2ème Tél : 04 78 38 39 31 | www.upper-shoes.com

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Elles sont déjà nombreuses les adeptes de ce nouveau site, véritable caverne d’Ali Baba . On y compte 40 voleuses (inscrites) ! Inspiré de la version de la capitale, Lyon s’est réapproprié le concept venu de la capitale pour nous livrer tout en subtilité tous les bons plans en ville, astuces et conseils pour nos sorties (restaurants, sportifs, soirées...) ainsi que des idées de cadeaux, mais également des E-cards et une application Iphone pour les lyonnaises branchées qui recherchent le must, là, de suite, en claquant des doigts. Rendez vous sur : www.mylittlelyon.com


Nouveau SLK. Une relation privilégiée avec la route.

Mercedes-Benz Lyon Lyon Vaise

89/91, rue Marietton 04 72 85 78 00

Vénissieux

32, allée des Savoies - Bld L. Bonnevay 04 78 78 50 78

lyon.mercedes.fr Villefranche-sur-Saône Avenue de l’Europe 04 74 60 49 49

Consommation mixte de 6,1 à 7,1 l/100 km. CO2 de 142 à 167 g/km. Mercedes-Benz France - Siren 622 044 287 R.C.S. Versailles.


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NEW YORK CITY HOT SPOT

Le Limelight Market, une ancienne église réhabilitée en galerie marchande, vient d’ouvrir ses portes à New York. La ville qui ne dort jamais nous prouve à nouveau qu’elle sait se réinventer. Cette église du XIXe siècle, de style Néogothique, a déjà connu son heure de gloire dans les années 80. Alors inauguré par Andy Warhol, le Limelight fut un haut lieu des fêtes New Yorkaises. En 2001, la boîte de nuit légendaire ferme définitivement ses portes suite à de nombreux scandales. Dix ans plus tard le Limelight reprend vie. Après des rénovations qui ont coûté 15 millions de dollars, la nouvelle destination shopping de New York est née. Les détails religieux et historiques de l’église ont été révélés et restaurés. De nombreux recoins, escaliers, mezzanines, vous mènent à la découverte d’une quarantaine de boutiques « corners ». Beauté, mode, décoration, produits gourmets et restauration sont représentés. Un espace unique à étages multiples où la décoration très « black and white » contraste avec le lieu. Ne manquez pas les magnifiques « cupcakes » de chez Butterfly Bake Shop ainsi que la pizzeria Grimaldi, une véritable institution à New York. Le bottier Hunter présente aussi tous ses modèles. Mon coup de cœur: les bijoux fantaisie Old Holywood créés par deux jeunes stylistes New Yorkaises. Cécile Roure Picard Lyonnaise New yorkaise Limelight Market Place - 656 Avenue of the Americas (20th street) Ouvert tous les jours De 10 heures à 21 heures www.limelightmarketplace.com

Gentlemen Golfeurs Détente et convivialité sont les maîtres mots du Club Affaires du Gouverneur. De l’informatique à l’automobile, de la restauration à l’horlogerie en passant par la mode et l’œnologie, des décideurs aux activités les plus variées se retrouvent depuis mai 2008 sur les greens du Club du Gouverneur, QG de l’Association, mais aussi , tous les premiers jeudis du mois, sur les plus beaux parcours de la région. « Le plaisir de ne jamais disputer les mêmes parties, de croiser les handicaps pour que chacun prenne du plaisir à jouer . » Voilà, selon Olivier Grégoire, responsable du site Web de l’association, ce qui fait se retrouver de plus en plus nombreux ces gentlemen golfeurs passés de 25 à 50 membres en un an. La gent féminine , en la personne de Véronique Speltdoorn, est naturellement la bienvenue au Club Affaires du Gouverneur où les joueurs sont classés de 7 à 30 en moyenne. Présidé par René Jumel, assisté de Bruno Laval, trésorier, le Golf du Gouverneur a réuni deux cents participants lors de sa Compétition du 12 septembre dernier. Un succès qu’il ne manquera pas de rééditer avec le même nombre de joueurs émérites le 11 septembre prochain au Golf du Gouverneur. Avis à tous ceux qui voient la vie en green ! www.golfclubaffaires.fr

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BOSS 0372/S / BOSS 0361/S

Optique Chagrot 48, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6ème | Tél. 04 37 24 07 77 129, avenue Maréchal de Saxe - Lyon 3ème | Tél. 04 78 60 43 64

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news

Double paire !

Il ne s’agit pas là d’une bonne main au poker mais d’une bonne action à faire. Le concept est simple : vous achetez une paire de Twins (cf. photo), vous offrez une paire à un enfant. Si, pour certains, la mode sert à afficher sa personnalité, la marque Twins permet d’afficher sa philosophie et son choix de vie. Chaque collection est associée à un « shoe project ». Lorsque la collection est terminée, l’équipe de Twins se rend dans le pays du « shoe project ». Elle investit l’ensemble des fonds récoltés pour fabriquer des chaussures adaptées aux besoins des enfants des pays en développement. Twins for peace Plus d’informations sur le site : www.twinsforpeace.com

Well done* Wellness Beauty ! C’est un endroit divin, où le temps s’arrête, le stress s’envole et l’esprit s’abandonne aux plaisirs de soins divers...Des massages aux soins en passant par le hammam et le spa, cet endroit guérira vos maux ou vous apportera tout simplement un instant de bien-être et de quiétude avant l’été. Et d’ailleurs, savez-vous qu’il est conseillé de faire un gommage avant la belle saison pour mieux bronzer? N’attendez plus ! Joignez l’utile à l’agréable... De plus, pour les amoureux qui le souhaitent, Wellness Beauty propose des soins en duo. Wellness beauty SPA Wellness Beauty 98, Rue Duguesclin, Lyon 6ème 04 82 53 01 83

Courir pour elles, courir encore !

Par un dimanche de mai ensoleillé, le domaine de Lacroix Laval a vu sa pelouse se parsemer de centaines de femmes…fièrement vêtus d’un tee-shirt couleur fuchsia, symbole de leur implication pour la lutte et la prévention du cancer féminin. C’était le 21 mai 2010. Nous étions toutes au rendezvous petites et grandes, entre amies ou en famille, sportive ou tout juste en rémission, pour « Courir POUR ELLES ». Journée forte en émotions où le dépassement de soi par le sport s’est allié à la solidarité avec brio. De la persévérance, de l’enthousiasme, beaucoup de foi et d’abnégation, c’est comme ça, que la course a réuni plus de 1 650 femmes ! Grâce à l’achat de dossard par les coureuses mobilisées, la course a pu reverser 15 000€ de bénéfices aux 4 associations de lutte contre le cancer. « Courir POUR ELLES» c’est d’abord une femme : Sophie Mareau, 9 fois marathonienne, mère de 3 enfants qui est à l’origine de l’initiative. Témoin du décès de deux

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mamans de l’école de ces enfants emportées par le cancer du sein, Sophie à décidé d’agir… C’est ce qui a permis de modeler son projet : organiser une course féminine dans le Rhône, pour sensibiliser le grand public à la prévention du cancer par l’activité physique. Aujourd’hui, « Courir POUR ELLES, toutes solidaires » c’est un bureau de 6 copines ,15 membres actifs et 40 ambassadrices… Elles en sont convaincues : le sport fait du bien, et comme l’annonce le Plan Cancer N°2 : l’activité physique est un des meilleurs moyens de prévention contre le cancer. Les 230 000 nouveaux cas de cancer du sein qui se déclarent chaque année nous rappelle que chacune est concernée. Volontairement et naturellement, elles se rapprochent de spécialistes, de médecins oncologues, mais également de centres hospitaliers, comme les HCL, le Centre Léon Bérard, l’Hôpital Privé Jean Mermoz,

la Clinique Privée du Tonkin. L’équipe suivra le travail des bénévoles d’Europa Donna, le Ruban de l’espoir, Octobre Rose. Au fil des rencontres, elles réalisent que la course à pied et la lutte contre le cancer partagent des valeurs communes : le courage, l’endurance, l’acharnement. Sur un marathon, on donne tout pour se dépasser, on ne lâche rien… tout comme pour le combat contre la maladie. Tout au long des mois de préparation de l’événement, leur chemin croise des femmes, des coureuses, des mères de famille, des femmes atteintes du cancer. Le projet est désormais défini : il sera caritatif et accessible à tous. Un seul message à retenir : « Venez nombreuses, marcher ou courir, car c’est toutes et tous ensemble contre le cancer, que nous donnerons un sens à cette journée ! » Une nouvelle édition se profile à l’horizon de ce printemps 2011 et comme tout beau projet, il mérite que l’on en parle. Nous sommes donc toutes attendues le Dimanche 22 mai au Domaine Lacroix-Laval à Marcy l’Etoile. Et pour celles qui ne pourraient se joindre à la mobilisation, il est possible de participer symboliquement à travers une simple inscription. Pas de discrimination, les hommes sont eux aussi conviés comme bénévoles, des stands leur seront également dédiés sur le village. Courir POUR ELLES, c’est une journée solidaire, conviviale, devenue le rendez vous incontournable des femmes contre le cancer dans la région. En attendant, gardez la forme !


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NOUVELLE BMW SÉRIE 6. NOUVELLE BMW SÉRIE 6.

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communiqué

Au détour d’un regard…

Voilà une adresse à ne pas perdre de vue. C’est rue Édouard Herriot que s’est installée l’enseigne Regards Croisés dans un espace de 85 mètres carrés, élégante et contemporaine, conçue par l’architecte d’intérieur Philippe Magnin du Sauzey. Après Contact Optique et Optique des Créateurs, Evelyne et Philippe Brethes, passionnés par la création optique, apportent une vision supplémentaire sur les lunettes avec Regards Croisés. La boutique présente des marques parmis les plus élégantes : Paul Smith, Mykita, Lafont, le shop-in-shop d’Alain Mikli et les collections Starck eyes. Côté solaire les collections Persol, Emmanuelle khahn, Stella Mc Cartney ou Balenciaga sont à l’honneur. Soucieux de la qualité et du design des produits, attentif aux attentes des clients voulant répondre à leurs problèmes de

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vue avec un accessoire stylé et distingué, Richard Montoux dirige la boutique avec bienveillance pour proposer un service performant à ceux qui désirent être dans l’air du temps. On apprécie la sélection pointue et originale des modèles, qui ravira à coup sûr celle ou celui qui veut connaître tous les secrets de ses futures lunettes en un clin d’œil. La boutique présente actuellement la collection de lunettes « Femme Toujours » de Lafont pour l’été. Assumées, féminines, chics, les montures arborent des coloris ou des motifs plus osés fauve ou dentelle. L’homme y trouve aussi son bonheur avec les lunettes en titane aux lignes fortes et structurées créés par Thomas Lafont. Regards Croisés, 50 rue du Président Édouard Herriot, Lyon 2ème. Métro : Cordeliers. Tél. : 04 72 31 61 61


Rien ne nous inspire autant qu'une page blanche. C'est pour cela que nos créations sont uniques.

Nouvelle Audi A7 Sportback. Audi.fr/A7 Gamme Audi A7 : Consommations (l/100 km) urbaines / extra-urbaines / mixtes : 6,1 - 10,8 / 4,8 - 6,6 / 5,3 - 8,2. Emissions massiques de CO2 en cycle mixte (g/km) : 139 - 190. Groupe Volkswagen France S.A.- RC Soissons B 602 025 538

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restaurant arty

Joindre l’agréable... à l’agréable

Le restaurant du musée des Beaux-Arts, le café du musée Gadagne, le restaurant du « Quai des Arts », celui des « Muses de l’Opéra »… Tous ces endroits ont un point commun. La réponse avec un petit tour d’horizon des restaurants « Arty » de Lyon.

Les Terrasses de Saint-Pierre On pourrait facilement passer la journée au musée des Beaux-Arts. Pour reprendre des forces entre deux salles d’exposition, rendez-vous au 1er étage au café-restaurant : Les Terrasses de Saint-Pierre. L’équipe jeune et dynamique des Terrasses vous propose toute l’année une restauration délicate à toute heure. Parmi les spécialités, vous trouverez un tartare de boeuf aux parfums de Thaïlande ou d’Italie, une salade de fèves au saumon fumé, un fondant au chocolat pur Caraïbe et Gianduja ou une salade de fruits de saison en dessert. A l’intérieur, un triptyque monumental de Raoul Dufy, (La Seine, de Paris à la mer, vers 1937-1940) habille la salle et nous rappelle subtilement le caractère exceptionnel du bâtiment. A la belle saison, la terrasse à l’écart du bruit de la ville offre un point de vue unique sur le jardin et les bâtiments du musée. Les Terrasses de Saint-Pierre 20, place des Terreaux - 69001 Lyon Réservations : 04 78 39 19 65

Le Café Gadagne Situé au coeur du Vieux-Lyon et inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité, l’ensemble Gadagne abrite deux musées majeurs : le musée d’histoire de Lyon et le musée des marionnettes du monde. Au quatrième et dernier niveau d’un bâtiment typiquement lyonnais (porte cochère, cour et ruelle intérieure, escaliers à vis), le café Gadagne propose une restauration légère pour ceux qui souhaitent profiter d’un moment de détente, à l’abri du murmure de la ville après une visite des musées. Aux beaux jours, la terrasse ombragée sous les treilles offre une vue privilégiée sur les jardins de Gadagne. Gadagne crédits © DR

Le Café Gadagne 1 place du petit Collège - 69005 Lyon Réservations : 04 78 62 34 60

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restaurant arty

Le restaurant du Quai des Arts Le site des Subsistances propose aux artistes des ateliers, des plateaux de travail, des salles d’exposition et de spectacle vivant ainsi qu’un restaurant. Situé au coeur de ce site patrimonial et expérimental, le restaurant du Quai des Arts vous offre une vue magnifique et un dépaysement garanti. Entre amis ou en afterwork, vous vous détendrez sur un transat pour siroter un cocktail. En couple, vous bénéficierez d’une ambiance intime et romantique. En famille, le dimanche, un brunch est servi avec viennoiseries, confitures maison, terrines et produits de saison. Cet été, toutes les occasions seront bonnes pour se retrouver au Quai des Arts ! Le restaurant du Quai des Arts 8 bis, quai Saint Vincent - 69001 Lyon Réservations : 04 72 00 97 36

« Les Muses de l’Opéra » En arrivant devant l’Opéra il est impossible de les manquer. Les 8 Muses perchées en haut du magistral Opéra de Lyon vous attendent. Si le coeur vous en dit et surtout l’appétit, vous monterez jusqu’au 7ème (ciel) étage où vous atteindrez leur restaurant. Les Muses de l’Opéra vous accueillent dans une salle design à l’ambiance tamisée en harmonie avec l’architecture du bâtiment. Ce restaurant dispose également d’une terrasse très agréable en été, avec une vue magique sur l’Hôtel de ville, Fourvière et la colline de la Croix-Rousse. Pour la petite information « people », Pierre Sang Boyer, candidat de l’émission Top Chef 2011 (M6), y travaille actuellement comme chef de restaurant. Les Muses de l’Opéra 1, place de la Comédie – 69001 Lyon Réservations : 04 72 00 45 58

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Adresse du point de vente postal et ville RaisonCode sociale du point de vente

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vitrine

NAPAPIJRI S’ÉTOFFE La marque des grands espaces vient d’en trouver un à sa mesure… Un nouveau magasin de 270m2, à la décoration calquée sur le nouveau concept post moderne et chaleureux de Napapijri. Un peu à l’étroit rue Ferrandière, la marque s’est déplacée au 6, rue de l’Ancienne Préfecture, où elle dispose d’un superbe espace de deux niveaux. L’idéal pour accueillir l’ensemble des collections homme, femme, enfant, les lignes de chaussures de Napapijri, ainsi que ses collections de sacs. Rendez-vous donc au sommet de l’élégance sportive masculine, au rez-de-chaussée du magasin, féminine et enfantine à l’étage où un espace détente et son coin bar vous invitent à patienter entre deux essayages. Napapijri 6, rue de l’Ancienne Préfecture, Lyon 2ème Tel. 04 78 92 42 26

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Ouverture Nouvelle Boutique Napapijri Lyon - 6 Rue De L’ancienne Prefecture

Shop napapijri.com


vitrine

7 FOR ALL MANKIND OUVRE SA BOUTIQUE A LYON

7 For All Mankind, la marque californienne, leader sur le marché du jean haut de gamme, a choisi Lyon pour implanter une troisième boutique mono marque en France, après les deux ouvertures de boutiques à Paris (rue Saint-Honoré en 2009 et rue de Rennes en 2010). 7 For All Mankind a inauguré le marché des jeans haut de gamme aux États-Unis en automne 2000. Le célèbre “gribouillis” présent sur tous les jeans est devenu l’emblème de 7 For All Mankind. La marque a rapidement gagné la faveur du public, de la presse internationale et de célébrités hollywoodiennes. C’est grâce à l’utilisation d’inscriptions, de tissus et de délavages innovants qu’elle est devenue un symbole de style et d’élégance. La boutique 7FAM à Lyon sera située 5, rue Ferrandière, en plein centre-ville et présentera les collections femme et homme. Le concept et le design de cette boutique ont été étudiés et développés en conservant l’esprit propre à la marque californienne : détails de luxe, de moderne et d’élégance. 7 For All Mankind 5 rue Ferrandière - Lyon 2ème

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dessange.com

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PORTRAIT DE FEMMES

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vitrine

Smart Femme entre en scène

La règle de trois d’un look de printemps mêlant humour et glamour ? Les trois espaces Créateur, Sport Chic et City de Smart Femme

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Marie-Agnès

vitrine

Après avoir accompagné leur homme chez Smart, les élégantes inversent la proposition. C’est le tour de ces messieurs de les accompagner juste en face, 40 rue Juliette Récamier, en bénéficiant tous deux du service parking de Smart Homme. Espace phare de Smart Femme, nouvelle boutique de 200m2 baignée de lumière, l’ univers des créateurs Viktor et Rolf, Paul Smith et Vivienne Westwood fait assaut de charme. Le style onirique et sensuel des premiers rivalise d’élégance avec l’esthétisme décalé de Paul Smith. L’audace un brin provocante de Vivienne Westwood se laisse apprivoiser en Red Label, une ligne de robes - bustiers revisitant la toile de Jouy avec humour et glamour. La visite guidée se poursuit dans le sillage de Marie-Agnès, directrice de la boutique aux vitrines de vingt mètres ouvertes à l’angle des rues Vauban et Juliette Récamier. Côté rue Vauban, le casual raffiné

d’Aeronautica Militare et Etiqueta Negra côtoie l’esprit sport chic des jeans DG, des pantalons cargo et de leurs sahariennes griffées Mason’s. A glisser aussi au plus vite dans la valise du week-end : les bijoux de jeans aux matières stretch ultra douces de Jacob Cohen, livrés en coffret avec leur chatoyant bandana en poche. Une mode chic et ludique « Mon propos est de présenter un vestiaire aux pièces interchangeables, à décliner du matin au soir, en ajoutant la touche habillée d’une ceinture, d’un foulard ou d’une pochette griffée », confie Marie-Agnès, une passionnée de mode qui a fait ses gammes chez Solys, auprès d’Henri et Suzy Wilner, avant d’être l’ambassadrice de grands créateurs de mode masculine et féminine. Le temps de longer la vaste verrière de la boutique où la mode rime avec ludique,

vous voici côté city, dans l’univers de Trussardi, Fabiana Filippi ; un prêt à porter de belle facture ponctué de sublimes robes en soie de Coast. Des tenues à accessoiriser de chaussures Tod’s, Hogan ou Paul Smith, de sacs DG et d’originales pochettes munies de judicieux volets pour vous éviter de chercher mobile, clés et trousse de maquillage. « Dispenser conseils et astuces à point nommé, faire en sorte que s’habiller reste un plaisir , un reflet de l’âme», tel est l’objectif de Marie-Agnès en ouvrant grandes les portes de son dressing idéal à toutes les femmes bien dans leur tête bien pleine et bien fête ! J.V.

Smart Femme 40, rue Juliette Récamier, Lyon 6ème Tel. 04 78 24 50 49

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portrait

Cécile est prête et possède un réel talent ! Les avis sont unanimes ! Son charme opère, ses paroles nous touchent et sa voix nous laisse en suspens... Aujourd’hui elle est sur le point de signer avec une grande maison de disques mais, même si on s’appelle Cécile Siméone,qu’on est belle et qu’on a du talent, la concurrence est rude ,les démarches nombreuses, et le parcours semé d’embûches… « Mais la sagesse est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit … » Une citation d’Oscar Wilde qu’elle aime à se répéter et qui est devenue sa devise, pour aller jusqu’au bout de son rêve.

Cécile Siméone de la météo au micro Il est 14h lorsque Cécile rentre dans l’Horloge, restaurant qu’elle connaît bien puisque elle y a donné un petit concert privé récemment. Quelques visages se tournent vers elle. Sans être véritablement une « star » on peut dire qu’elle fait partie des « célébrités lyonnaises » dont on suit la carrière avec curiosité. Elle porte un jean tout simple, un petit haut en maille et un maquillage discret .Son style est juste … parfait. Autour d’un café, Cécile me raconte son parcours depuis son retour à Lyon. Charles Baudelaire aurait pu dire qu’elle dégage, « Douceur, calme et volupté ». Elle se définit pourtant comme une fausse calme … peut être en raison de ses origines latines, puisqu’elle est italienne par son père et espagnole par sa mère. Apres 15 ans passés à Paris, époque où elle travaillait entre autre sur Canal + et dans le milieu télévisuel, elle décide de rentrer à Lyon sa ville natale afin de se rapprocher de sa famille. Mère de 2 petite filles à qui elle consacre beaucoup de temps, elle s’est

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pourtant lancée dans une nouvelle aventure qui lui tenait à cœur depuis très longtemps : la chanson. Un challenge d’autant plus grand, que les places libres sont rares et la musique en crise…mais ce rêve de toujours, qui a pris corps suite à sa rencontre avec Patrice Guillou, auteur compositeur, se concrétise aujourd’hui . De cette belle collaboration artistique, ses premières chansons ont vu le jour, dans un style Pop Rock inspirées par son vécu, ses filles, son homme et sa sensibilité. Elle possède, selon Patrice Guillou un « don de mélodiste assez rare ». C’est armée de sa guitare et de sa jolie voix, qu’une vingtaine de chansons ont été composées. Elle a déjà fait une dizaine de concerts « privés » où elle a pu « se faire la main » sur scène. Une expérience nouvelle, mélange d’appréhension et d’excitation mais qui toujours, aboutit au même plaisir ! Plaisir d’être sur scène, d’interpréter ses chansons et de recevoir enfin le ressenti de son premier public.

Dans le dressing de Cécile… « J’ai toujours adoré la mode et l’expérience que j’ai eue avec ma boutique de Lyon n’a fait que confirmer cette passion. Trouver des marques, être précurseur de nouvelles tendances, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire … Malheureusement pour diverses raisons l’aventure s’est arrêtée un peu vite… Mais je n’ai pas de regret car je n’aurais jamais pu me réaliser en tant qu’artiste si j’avais eu encore le souci d’une boutique à gérer. Il faut savoir que depuis l’adolescence je suis une folle de jeans… Déjà à l’époque je dévalisais Alain au surplus d’Ainay à la recherche du jean parfait… Je m’amusais à les découdre pour les transformer et aujourd’hui encore j’ai dans mon placard quelques belles pièces chères à mon cœur ! C’est sans contestation « NOTIFY » qui remporte mes préférences, leurs coupes me correspondent à 100%. Pour le reste, je suis fidèle à ISABELLE MARANT. J’adore toutes ses créations .C’est incroyable, car tout ce qu’elle fait semble crée pour moi, comme si elle lisait dans mes pensées. Pour les sacs c’est Balenciaga le plus souvent. Et en ce moment j’aime aussi particulièrement les baskets montantes. Pour les chaussures habillées j’ai un faible pour Sergio Rossi,et pour les bottes ,Golden Goose, une marque encore peu connue. Sans oublier bien sur NDC, et son caractère « rock » incontournable. Pour retrouver les chansons de Cécile ainsi que ses infos artistiques rdv sur : www.cecilesimeone .com ou sur son site myspace.


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portrait

VIVIENNE WESTWOOD STUPEURS ET TREMBLEMENTS

Tout le monde connaît Viviennne Westwood. Chacun en a l’image de cette rousse intrépide, touchante, de cette femme qui paraît toujours jeune avec ce côté un peu barré.

avant de les décolorer. Sa révolution est en marche. Dès lors, celle qui déclare que choquer n’a jamais été son intention crée des pièces bientôt cultes pour rockers et punks. Parmi ces vêtements inspirés des Teddy Boys, on retrouve zips, jeans troués, cuirs et chaines, t shirts à slogan. Assez destroy.

Bien des choses ont été dites au sujet de cette ancienne punk, cette pure anglaise aujourd’hui promue Dame par la reine d’Angleterre. On a ce regard sur elle, nourri d’idées préconçues. Un regard lointain. Mademoiselle Agnès dit dans « Habillées pour l’été » à propos de sa dernière collection qu’elle n’a toujours pas retrouvé les câbles qu’elle a pété il y a quelques temps et c’est tant mieux. Folle au génie créatif ? Non. Vivienne Westwood dit elle même que l’étiquette « excentrique » est trop réductrice de sa personne et de son travail. Au fur et à mesure que l’on se plonge dans l’histoire de l’icône à l’allure de sorcière, on découvre une femme cohérente, inspirée. Un génie pas plus folle que le monde dans lequel nous vivons. Bien au contraire, Vivienne Westwood semble incarner la sagesse de ces personnes confiantes et lucides LA FOLLE DU DANCING Née en 1941, Vivienne Isabel Swire croyait que les portes de la mode lui étaient fermées, faute d’être « du milieu », bien dif-

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férent de celui de son enfance. Vivienne grandit à Glossop, dans le Derbyshire. Son père est fabricant de chaussures. Dans sa campagne, la vie semble bien morose. Ici peu de musées, d’expositions et d’art, tout se rapporte à l’agriculture. Elle s’habille chez C A, et mixe différentes pièces pour se créer un look. Son look. Celui qui lui vaudra le nom de « la folle du dancing ». C’est dire. LA FOLLE DU DANCING A 17ans, elle déménage avec sa famille pour Londres, dans le grand bain. Après le bac, elle s’inscrit dans une école d’art et travaille en même temps dans une bijouterie, puis en usine. On la retrouve quelques années plus tard institutrice, mariée à Derek Westwood et un premier enfant, Benjamin. Il faudra attendre sa rencontre avec Malcom McLaren en 1965 pour qu’elle se révèle à elle même. A ses côtés, Vivienne prend conscience que politique et marketing peuvent faire bon ménage à travers une médiatisation explosive. Elle quitte son mari et se coupe les cheveux au rasoir

430 KING ROAD Depuis leur boutique du 430 King Road, le couple terrible fait commerce d’objets des années 50, de disques, vinyles et de mode. A cette période, la musique rock est interdite à la radio britannique. La boutique change de nom dès qu’une nouvelle collection est créée : « Let It Rock », « Too fast to live Too Young to die », « Sex » lorsque y seront vendus t shirts porno et dessins SM. Les collections institutionnalisent le genre punk avec kilts, clous et cuir, tartan rouge. La boutique est devenue une référence pour tous les punks de la ville. On y voit passer Adam Ant, des Sex Pistols. « World’s End » sera son nom définitif, avec la collection Pirate, présentée à l’Olympia de Londres en 1981. Vivienne annonce la couleur : les années 80 seront la décennie néo romantique. Petit à petit, Vivienne Westwood est devenue le symbole de l’avant garde british. Seulement cet anticonformisme en passe de devenir trop conforme la lasse. A partir de 1982, elle délaisse l’univers punk mais ne se détourne pas de son inspiration première : le monde réel, celui de la rue. RETOUR VERS LA TRADITION MODISTE Elle sera la première anglaise après Mary Quant à traverser la Manche pour présenter ses collections à Paris, comme celle crée en collaboration avec Keith Haring dans la Cour Carrée du Louvre. Fin 1984, elle se sépare de Malcom McLaren. Elle se penche alors sur les textiles et coupes traditionnelles anglaises et à l’art des XVII et XVIII siècles (mettant un point d’honneur la qualité et la précision des lignes du vêtement). Ce retour vers la tradition tranche avec l’image que tout le monde peut se faire d’elle. Mais Vivienne est professionnelle, et ne préfère pas rentrer dans un système où tout ce qui est novateur mérite automatiquement un intérêt. Réac, la Westwood ? Pas pour deux sous : ses collections sont toujours extravagantes, quand elle ne choi-


portrait

sit pas Pamela Anderson comme égérie. Un leitmotiv : créer, encore et toujours. Elle appelle la jeunesse, et les autres aussi, à se libérer, à expérimenter. A être qui on est vraiment, comme elle qui a trouvé sa voie au fil des rencontres. C’est d’ailleurs en 1989 que son chemin croise celui d’un de ses étudiants, Andreas Kronthaler. 25 ans les séparent mais cela ne l’empêche pas de se marier avec celui qui l’aide désormais dans la création de ses collections. LA ROUSSE LA PLUS CONNUE AU MONDE En Janvier 1991, Vivienne Westwood est choisie pour présenter sa collection à To-

kyo aux côtés de Christian Lacroix, Isaac Mizrahi, et Francesco Moschino au Sommet de la Mode. Elle reçoit aussi la prestigieuse récompense « British designer of the year » pour la deuxième année consécutive. En 1992, Vivienne Westwood devient Membre Senior Honoraire au Royal College of Arts et elle est faite officier de l’Ordre de l’Empire Britannique par sa majesté la Reine. Beau parcours pour la gamine de la campagne. Aujourd’hui Vivienne continue de présenter ses collections entre Paris, Londres et Milan. Elle utilise ses défilés comme manifestes pour parler de culture et de politique et plus récemment pour dénoncer

l’urgence d’agir contre les changements climatiques Avec elle, pas de préméditation ni spectacle organisé devant les caméras, la créatrice sait juste vivre naturellement. Et ainsi toujours surprendre. L.Q.

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fabricant

7 FOR ALL MANKIND BLUE STARS

Héroïnes seventies et american dandies crèvent l’écran de 7 FOR ALL MANKIND. L’icône californienne se joue de la mode pour mieux la réinventer.

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Magicienne des palettes bleutées et des silhouettes découpées au scalpel, la marque 7 FOR ALL MANKIND a inaugurée en 2000 le marché du denim premium aux Etats Unis. La perfection des fits (autrement dit des bien aller), la sophistication des lavages dont la palette va du bleu saturé au gris, en passant par les couleurs de la terre, la luminosité de l’or et de l’argent expliquent l’engouement du public pour la marque présente dans les plus belles boutiques de 80 pays.

Un look net et sexy au masculin Propriété depuis 2007 de VF Corporation, leader mondial de l’Habillement, 7 FOR ALL MANKIND évolue résolument vers un denim lifestyle servi par un élargissement de la gamme de produits. Des lignes Femme, Homme, Sportswear et Accessoires déclinent le look postmoderne de l’icône de la mode californienne. En version masculine, la collection Homme SS11 se

pique de trois jeux chromatiques. Painted in Blue métisse mille nuances de bleus en résistant à la tentation vintage. Chino Evolution réinterprète le pantalon à travers de nouvelles alchimies de lavage et finissage sublimant les classiques marrons, gris, kaki et verts-de-gris. Quant à la ligne Contempory Denim, elle marie le bleu et le noir pour frapper les trois coups d’un look net et sexy.

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De lumineux effets dressed up au féminin Pétillantes et effrontées, les lignes Femme SS11 optent pour la luminosité, fil rouge d’une collection ornée de petits clous martelés, de cristaux et paillettes appliquées de manière inédite et précieuse. 7 FOR ALL MANKIND fait aussi la part belle aux pantalons chinos, opère la mutation du vêtement sportif par excellence en must de l’élégance. Effet « dressed up » assuré par de soyeuses pièces de denim ultra léger, rehaussé de fins placages d’or et d’argent. Pionnière de la légendaire coupe Bootcut, la marque californienne a la bonne idée de la réinterpréter ce printemps en cinq

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coupes destinées à autant de types de femmes. Opter pour Skinny Bootcut, c’est s’aventurer en douceur dans la mode du jean évasé sans renoncer à l’épure d’une coupe skinny sur un tissu stretch. Moulant en haut, évasé en bas, le style Charlize fera craquer les nostalgiques des seventies. Glamour et confortable, le jean Kimmie ira comme un gant aux sexy women. Mais les audacieuses lui préféreront le Dojo, ample de haut en bas et les « Fashion Players » ne jureront que par le Crop Flare, subtil compromis entre skinny et pantacourt évasé. Pas facile de choisir son camp ! Jocelyne Vidal J.V.


fabricant

Denim’s story

by Notify

Le point commun entre Karl Lagerfeld, Stella Mc Cartney, Ungaro et Vanessa Bruno ? Tous ont rencontré sur la toile Maurice Ohayon, créateur de Notify.

Diplôme de stylisme en poche, Maurice Ohayon vient à peine d’ouvrir son atelier parisien, berceau de sa première marque « Fétiche » quand le hasard glisse entre ses mains une certaine toile indigo. Tombé sous le charme de Sa Majesté Denim, le jeune créateur consacrera vingt-cinq ans de sa vie à dompter et mettre en beauté la belle rebelle. Artisan du revival jean, Maurice Ohayon en signe une nouvelle aventure griffée Notify. Créée à Paris en 2003, la marque

télescope tradition et futur en douceur, en redonnant du pep’s à l’esprit tailleur. Toujours l’affût de nouvelles matières susceptibles d’améliorer le confort et la résistance à l’usure de la toile de fond de ses collections « Made in Italy », le créateur de Notify pousse toujours plus haut la note de l’innovation sans renier ses fondamentaux. De quoi cartonner à l’international, via les boutiques de L’Eclaireur, Kabuki, le Bon Marché à Paris, en passant par Jeffrey’s et Scoop à New York, Biffi à Milan, Luisa Via Roma à Florence.

On ne sera pas étonné de voir les regards de créateurs de renom se tourner vers le grand spécialiste du denim. Ainsi Maurice Ohayon collabore-t-il tour à tour avec Ungaro, Vanessa Bruno et Stella McCartney avec qui il développe en 2006 la collection Capsule de Jeans. Deux ans plus tard, c’est le tour de Karl Lagerfeld de confier la direction artistique de la ligne « K » à Maurice Ohayon. Un créateur qui ouvre grandes les portes de son univers dans les Ateliers Notify signés Eaha Hadid à Paris et Ron Arad à Milan.

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en couverture

jérémy HACKETT

La saga so british de Jeremy Hackett L’irrésistible ascension d’un passionné de chine devenu une icône du luxe britannique dans 24 pays.

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en couverture

jérémy HACKETT

Quand deux amoureux de fripes chics se rencontrent à Portobello Road, de quoi parlent-ils ? De l’art et de la manière de dénicher des vêtements d’occasion de qualité. De la rencontre de Jeremy Hackett et Ashley Lloyd au cœur du plus grand marché aux puces du monde, est né le premier magasin Hackett, ouvert en 1983 sur Kings Road. Laboratoire du plus pur style british, la boutique de Kings Road draîne bientôt une clientèle de dandies américains, français, japonais et italiens. L’offre ne pouvant satisfaire toute la demande de vêtements d’occasions, Hackett et Lloyd-Jennings se lancent dans la vente de modèles neufs. Réalisés en fibres naturelles, ils représentent toujours la quintessence du style anglais dans sept magasins londoniens

auxquels s’ajoutent d’importants points de vente en Espagne. Un vrai look de Gentleman Du Ready Made in England, à partir de fins tissus des Iles Britanniques, à la marque de luxe, il n’y a qu’un pas, franchi en 1991 par Dunhill Holdings PLC. Le futur Richmont Group acquiert alors une participation majoritaire dans Hackett, en complément de ses autres marques Alfred Dunhill, Chloe et Montblanc. Un apport qui permet à Hackett d’ouvrir en 1992 sur Sloane Street, un écrin à la mesure de ses collections : un somptueux magasin dont les parquets d’acajou contrastent avec la pierre blonde de Portland. Récemment rénové, le magasin de Sloane Street habille le gentleman Hackett de pied en cap. De la jaquette à la chemise

polo, du costume de tweed aux boutons de manchettes en émail et des bretelles aux bottes de polo « chukka », ce haut lieu de l’élégance masculine ne laisse rien au hasard : un coiffeur et un tailleur y ont même installé leurs échoppes. Le volet équestre, à bride abattue La success story de Hackett se poursuit avec l’ouverture en 1995, de nouveaux magasins à Paris, à Londres et à l’aéroport d’Heathrow. Autre moyen d’accroître la clientèle, le lancement de l’activité de gros génère de belles progressions des ventes en Ecosse, au Pays de Galles, en Irlande et en Angleterre. Forte de quinze points de vente en 1998, la Compagnie Hackett caracole en tête de l’élégance urbaine et sportive.

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en couverture

jérémy HACKETT

Le développement depuis dix ans, d’un volet équestre lui a également permis de parrainer William Fox-Pitt, champion olympique d’équitation et médaille d’or aux Championnats d’Europe. Mais le nom de Hackett flotte aussi sur la casaque du Guards Polo Club de Windsor et sur les tenues de l’équipe nationale de rugby d’Angleterre. Jeremy, arbitre d’élégances princières Entre deux victoires de son « poulain » Johnny Wilkinson, rugbyman d’élite, Hackett poursuit l’ouverture de boutiques à un rythme accéléré sur Regent Street, à Harvey Nichols à Londres, à Edimbourg et Birmingham. La marque se diversifie en lançant des collections d’accessoires et de bagages, une ligne de toilette et une gamme de lunettes de soleil.

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Rachetée en 2005 au groupe Richmont Luxury Groods par Pepe Jeans, la marque s’impose sur le marché mondial comme icône du luxe british. L’ «Essential British Kit » séduit les gentlemen d’Europe et d’ailleurs. Présente dans 24 pays avec 50 boutiques et franchises dans le monde entier, Hackett peaufine son image aristocratique à travers de prestigieux parrainages. Ceux de l’équipe de course Aston Martin et de l’équipe militaire de polo où jouèrent les princes William et Harry, ont toujours Jeremy Hackett pour arbitre des élégances. J.V.


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Hackett Collection Printemps/été 2011

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mythe

Mythique Santoni

Quand la haute tradition de la chaussure rencontre l’art du design, le bébé est forcément sublime. Plus jeune et trendy que jamais, Santoni met à nos pieds les chefs d’œuvre du Made in Italy.

Doux objets du plaisir d’unir le savoir-faire des tailleurs et l’art des créateurs de souliers sur mesure, les modèles de la collection « Limited Edition Capsule » créent l’événement à la 79ème édition du salon Pitti Imagine Uomo. Occasion de parcourir une saga de dix décennies, à grands pas, chaussés de cachemire imprimé de rayures tennis bleu pastel, bordeaux et grises…Flash back. Andrea Santoni a seize ans lorsqu’il quitte l’école pour apprendre le travail du cuir chez un artisan de Corridonia. Le premier chapitre d’une histoire d’art et de passion consacre l’habileté technique d’Andrea Santoni que l’on retrouve bientôt directeur de production d’une importante manufacture italienne de chaussures. Mais, du petit atelier domestique où il créait pour le plaisir, sa propre ligne de bottines, Andrea fait en 1975 sa propre entreprise. Un gage de qualité appréciée par la clientèle en Europe et aux Etats Unis où la firme

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s’impose dès les années 80 comme une grande pointure du luxe. Un écrin de choix lui est dédié en 1989 : une entreprise ultra moderne de 1500m2 abrite le précieux savoir faire sur lequel Andrea et ses enfants Giuseppe et Illenia Santoni pérennisent leur image de marque. De Tokyo à Moscou, la mode sur un grand pied Si d’autres unités vouées aux mocassins, aux collections Club et aux lignes Femme ont vu le jour entre 1989 et 2005, la cohérence demeure le mot-clé du développement de la firme dont Giuseppe Santoni a pris les rênes, aux côtés de sa sœur Illenia, directeur financier, après avoir conclu d’importants partenariats en Chine et au Japon. Ajoutez une joint venture avec un prestigieux partenaire américain pour booster de 28% les exportations de l’une des firmes globales les plus artisanales !

Andrea, son deus ex machina veille toujours en expert, à l’excellence de la production, à la perfection des finitions de souliers aux découpes savantes, aux coloris aussi uniques que leurs techniques de teinture artisanale. De quoi susciter l’intérêt des plus grands designers européens pour des chaussures érigées au rang d’objets d’art par la Maison Santoni (ses équipes de maîtres artisans, de stylistes des différentes lignes Homme, Femme, Enfant et Accessoires). A l’initiative d’Andrea Santoni une école assure depuis 2005 la transmission du savoir-faire du grand couturier de la chaussure. De Madison Avenue à Tokyo et de Milan à Moscou , il conjugue la tradition à la modernité des créations qui font marcher la mode sur un grand pied. J.V.


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Nixon à la pointe de la vague

La déferlante de nouveautés lancées par Nixon a les reflets changeants des spots d’Encinitas et Hossegor où la marque californienne cultive le don d’ubiquité.

Née en 1997 au Sud de la Calfornie, Nixon a choisi la Mecque française du surf pour installer il y a dix ans son premier siège européen. Depuis l’été dernier, un nouveau bâtiment calqué sur le vaisseau amiral de la marque à Encinitas, hisse encore plus haut le pavillon européen d’une marque leader des montres et accessoires dédiés à un Lifestyle de first class. Voilà quatorze ans que le culte de la performance technique a largué les amarres d’un petit équipage de créateurs de montres design alors vendues uniquement dans

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les magasins de glisse et les boutiques de mode. Distribuée aujourd’hui dans plus de quarante-cinq pays, la griffe Nixon a imaginé d’autres signes d’appartenance que les montres, à l’univers envié des surfeurs musclés et hâlés toute l’année ! Des lignes d’accessoires et de casques audio complètent leur panoplie de sportifs à la tête bien faite, car régulièrement invités à explorer toutes les formes d’art contemporain à la faveur d’une Nixon Art Mosh. Ainsi la marque transformait-elle en février dernier un loft de Münich en galerie géante

prolongée de salles de concert pour servir aux visiteurs un revigorant cocktail de peinture, graphisme, photos d’art , sculpture et musique électro-acoustique. Décloisonner les démarches artistiques avec le concours de plasticiens sud-africains, américains et européens, c’est l’objectif de la marque qui a programmé le 29 avril en Norvège le prochain Nixon Art Mosh, grand show des acteurs émergents de la scène artistique mondiale. n


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La nouvelle montre emblématique de Nixon

Impossible évidemment d’aller surfer sur les fjords sans glisser dans son sac à dos l’une des montres futuristes surgies de l’univers des mangas. The Unit allie la fonctionnalité à l’audace d’un design digne d’un beau jouet nippon. Ses atouts ? Une lunette de ploycarbonate et métal ultra dur pour résister à une immersion de cent mètres, un minuteur de compte à rebours, un chrono, une alarme, la lumière et un double affichage de l’heure pour séduire les globe-trotters.

Ils se frotteront les yeux en voyant la température de leur poignet monter à 89°…Pas de panique, elle s’affiche en Fahrenheit sur le jouet de haute précision décliné dans les coloris marines, gris, blancs, jaunes et noirs. Une rafale de couleurs printanières souffle aussi sur The Gogo, à voir …et à avoir pour être vu ! Les inconditionnels du vintage lui préfèreront la Drab Collection dont les montres s’usent et se patinent en laissant leur couche de vernis s’écailler en beauté sous l’écume des jours. J.V.

Avec sa fonction unique de reconnaissance de fuseaux horaires, la toute dernière montre Nixon est l’objet idéal de tous les globe trotters et jet setters de la planète. Il suffit de tourner le cadran sur une des 24 villes du globe gravées sur celui-ci pour avoir l’heure locale à Dubai, Londres, Sao Paulo,ou encore Paris .Avec son épais bracelet en acier inoxydable, son mécanisme suisse, sa vitre en cristal minéral anti-refletet et son cadran bi-matière, la montre Passport est unique en terme de technologie et de sophistication. Disponible en 3 coloris, prix 500/550 euros

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QUANTUM OF SOLACE BY SMART

photographe : Isshogai styliste : patrick BOFFA mannequin femme : Hinarani © Marylin agency mannequin homme 1 (bad guy) : Sasha KERSJES © Karin mannequin homme 2 (good guy) : Vincent PACO assistante photo : Myo Makup/coiff : Emeline Oliver Remerciements INTERCONTINENTAL CARLTON CANNES, Narjiss Falcoz

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Sasha Veste Hugo Boss Chemise Moschino Jean Notify Cravate Hugo Boss Ceinture Moschino


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Hinarani Veste Vivienne Westwood Top D&G Jupe Vivienne Westwood Chapeau Paul Smith

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Vincent Veste Moncler Pantalon Hugo Boss T-shirt Aeronautica Militare

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Sasha : Costume Hugo Boss, Chemise Moschino, Cravate Paul Smith, Ceinture Pal Zileri, Chaussures Paul Smith Vincent : Veste Hackett, Polo Etiqueta Negra, Pantalon Pal Zileri, Chaussures Hogan Hinarani : Veste D&G, Foulard D&G léopard, Jupe D&G léopard, Talons Tod’s

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Vincent Costume Moschino Chemise Lagerfeld Cravate Paul Smith Ceinture Pal Zileri

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Hinarani VTunique Hartford Foulard Paul Smith


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Hinarani : Tunique Paul Smith, Collier

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Hinarani Veste D&G Chemise D&G

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Hinarani Veste D&G Chemise D&G Chaussures Paul Smith

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Hinarani Veste D&G Robe D&G Chaussures Tod’s

Sasha Costume Paul Smith Cravate Breuer Chemise Paul Smith Chaussures Paul Smith Lunettes boss

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Sasha (escalier) Costume D&G Chemise D&G Noeud papillon Chaussures Santoni

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Vincent (au sol) Veste cuir Aeronautica Militare Pantalon Aeronautica Militare Bagage Bric’s Pininfarina

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vincent (premier plan) Veste cuir Aeronautica Militare Pantalon Aeronautica Militare Polo Ralph Lauren Ceinture Moschino Chaussures Hogan

Sasha (deuxième plan) Veste Parajumpers Chemise Aeronautica Militare Pantalon Notify Foulard Hugo Boss Chaussures Paul Smith


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Sasha : Costume D&G, Chemise D&G, Noeud papillon, Chaussures Santoni + Mercedes Classe E Cab

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ART ET BUSINESS AMIS ENNEMIS

Au coeur d’une époque où la démocratisation de l’art a déjà fait ses gammes, on se rend compte que l’art peut partir du trivial, ou du rien, que quiconque s’improviserait artiste, pouvant peut-être devenir un jour, prophète en son pays. Mais en réalité les oeuvres qui ont marqué l’histoire de l’humanité se sont rarement passées de puissants commanditaires. Ou comment envisager la place de l’art dans un monde dominé par l’entreprise, ainsi que sa relation au profit.

tom ford

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MBW’S DON’T BE CRUEL

Un trio solide Il est de plus en plus inconvenant de parler d’un artiste sans le relier au réseau de marché qui le finance et qui le diffuse. C’est le cas, parmi tant d’autres, de l’industrie du cinéma, et de ses créateurs qui ne peuvent pas se passer d’un producteur et d’un distributeur. Les trois instances doivent nécéssairement collaborer pour que l’oeuvre vive, et ce n’est pas nouveau: le marché de l’art s’institutionnalise durant le XVIe siècle d’Henri II, sur une base de règles qui reste encore solidement ancrée dans les pratiques d’aujourd’hui. Dépendant des effets de cette triade pérenne, l’artiste se doit d’être appréhendé pour ce qu’il est, surtout dans une réalité business lui proposant une contrainte au travers de laquelle s’exprimerait aujourd’hui son véritable talent. Il paraît pourtant difficile d’arriver à définir la part de liberté qui habite son travail, si les règles de la création sont aussi rudes. Quel pouvoir le mécène a t-il réellement sur l’artiste, et ce dernier mérite t-il de rester sous son aile? Les grands financiers de l’art s’investissent à peu près sur tous les plans. Non seulement ils achètent, ils possèdent, mais constituent des collections privées qui peuvent parfois prétendre faire de l’ombre aux institutions muséales traditionnelles. Si de

très célèbres mécènes sont indirectement responsables de l’aura actuelle d’un artiste - Jean Cocteau et Man Ray auraientils su marquer les esprits sans le soutien du couple de Noailles?- son rôle peut se situer au delà d’une simple fonction de fournisseur du matériau. Le mécène a aussi un second titre, celui de collectionneur. Celui qui aime s’entourer de belles choses affirme être un homme heureux, d’autant plus lorsqu’il s’offre l’audace de les faire partager. On retrouve là le projet emblématique de Nasser David Khalili, qui propose depuis quelques années la présentation de sa collection de trésors du monde de l’Islam, qu’il fait tourner dans le monde entier. Le millionnaire de l’immobilier garde cette humilité-ci. En se séparant périodiquement de ses objets exceptionnels qu’il a réuni une dizaine d’années durant, il forme là un dessein pédagogique exceptionnel. Mise au service de la culture populaire, il donne à voir à tous, l’entreprise qu’il a constituée dans son coin. Mais là encore, le rôle et l’ambition d’une grande collection peut avoir une fonction encore plus épaisse. Loin de ne chercher qu’à révéler un signe extérieur de richesse, elle peut être mise au service d’une véritable stratégie business, et s’appliquer à des besoins d’entreprise. Quand

l’art s’empare du quotidien du monde des affaires, se développe une course à l’émulation. Le design propose de plus en plus de solutions esthétiques, pour séduire le client reçu : impeccabilité d’un hall d’accueil, confort d’une salle de réunion... Mais les lieux d’investissement aiment se parer de tableaux de grands maîtres: de nouveaux enjeux économiques s’ouvrent alors. Une des collections privées les plus intéréssantes en Europe, et inscrite dans un projet business, est celle qu’a assemblée la Liechtensteinische Landesbank. Possédant des oeuvres signées par quelques uns des plus grands artistes du XXe siècle (Hans Arp, Max Bill, Antonio Tapiés, ...) cette institution bancaire propose par là même un véritable mode de vie qui consiste à inviter l’homme d’affaire à regarder et écouter avec précision - ce qui est nettement accru lorsqu’il est en contact avec un art de qualité. L’art pour le business serait alors une échappée salvatrice, une clé d’accès au dialogue et un ingrédient indispensable à la recette du succès. L’homme d’affaire d’aujourd’hui voit bien en l’art, un atout généreux et signe de prospérité: d’où la naissance d’un besoin d’acheter toujours plus.Et quand le business s’empare de l’art, l’art ne pourrait-il pas lui aussi s’approprier le business pour en faire son moteur ?

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a single man © Mars Distribution

BANKSY IN LA - 2006

Being good in business is the most fascinating kind of art, making money is Art, and working is art, and good business is the best art. Andy Warhol résume bien là la grande raison d’être de son oeuvre. En décembre 2010, on chiffre la valeur de sa carrière à 228 million d’ US$. Le musée d’art d’Indianapolis lui a même consacré il y a trois mois une exposition intitulée “Andy Warhol Enterprises” à travers laquelle on cherche à transformer l’artiste légendaire en une figure de businessman organisé. Il a, au XXe siècle, formé autour de lui une véritable équipe qu’il dirige et qui l’assiste. Il a quelques secrétaires pour gérer sa carrière. Cette dernière, emblématisée par le symbole de la Factory était pour-

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tant bel est bien devenue un vrai bureau (la “Andrew Warhol Enterprises Inc.”). Sa passion pour le monde des affaires, qui plus qu’un point de départ à son oeuvre, en représentait l’ancrage majeur, a fini par le dépasser, et lui a permis de se hisser au statut de chef d’entreprise. Pendant féminin et plus contemporain au pape du Pop Art, Yael Kanarek mène, elle aussi une quête d’annexion entre l’art et le monde du business. Se qualifiant ellemême de businessman, elle va créer en 1999 Upgrade!, un réseau immense et infini reliant des artistes du monde entier à des associations de curator et de marchands d’art, dans un désir de promouvoir la création contemporaine. Allant plus loin dans l’assimilation de son rôle à celui d’un

magnat, elle confiera au Congrès de Menlo Park (California)* en mars 2000, que son intention “répond de la même immédiate attente de générer, de l’argent non, mais de la culture”. Par ce biais-là, elle donne à deux types sociaux très différenciés, une finalité similaire: celle de productivité. L’art qui doit se vendre coûte que coûte, qui doit engendrer des bénéfices à tout prix... n’est-ce pas seulement le début de la mort de l’art? Quand le talent d’un artiste est une valeur sûre, est devient bankable, ce qu’on l’invite à créer n’a t-il pas le risque de ne devenir que pur commerce? Là est le danger, lorsque cohabitent de manière trop étroite business et art - ou du moins lorsque s’institue le business de l’art. L’artiste vend moins le talent que sa propre


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Nasser D. Khalili Collection of Islamic Art. © Nour Fondation. Courtesy of the Khalili Family Trust

image: alors l’artiste devient lui-même un produit, dépourvu de sa liberté. Là encore, force est de constater qu’il en vient une remise en question des grands enjeux de la création. Mais là on touche bien à une des notions clés de notre culture contemporaine, celle du marketing du génie. On peut désormais tromper le monde entier sur la valeur d’un être, et son potentiel créatif, tant l’art est lui-même nourri d’un potentiel à s’envelopper d’illusion, ajouter à cela la surpuissance des moyens de diffusion. Aujourd’hui, devenir artiste peut se faire en deux temps trois mouvements: un être en instrumentalise un autre, les médias créent le buzz, le monde est en pâmoison. D’où la nécéssité de se former à une culture visuelle de qualité, pour garder un regard critique sur le monde. D’où aussi, le grand projet de la Liechtensteinische Landesbank, qui garde foi en l’art, en tant que puissance pacificatrice... mais un art de qualité seulement. Dans son documentaire “Hors les murs”, nominé aux Oscars 2011, le célèbre street artist Banksy se met lui-même en scène dans le rôle du producteur d’un artiste sans talent, autour de qui le tout Hollywood s’enflamme.

Chronique d’une réussite Le pari de rallier les vélléités commerciales à une ambition artistique n’est pourtant pas impossible. Certains hommes de talent s’y sont mesurés, et ont remporté la manche. Tom Ford, depuis la génération 1990 représente à lui seul cette parfaite synthèse entre le succès marketing et le talent. De Gucci à Yves Saint-Laurent, ses créations ont fait le tour du monde, et ont assuré sa célébrité. Et même en 2004, lorsqu’il fonde sa compagnie de production Fade to Black et qu’il semble devenir un intouchable et un tout-puissant, Tom Ford continue à aiguiser ses facultés artistiques, renouveller un style qui ne cesse de sublimer et d’émouvoir. Quand, en 2009, on nous annonce qu’après avoir rompu –provisoirement- avec le monde de la mode- il est sur le point de réaliser un film, la critique se tient aux aguets, peutêtre se prépare t-elle à lui tomber dessus s’il ne réussit pas le changement de casquette, ce qui aurait risqué de précipiter, la chute de son pouvoir. Arrive alors sur les écrans A Single Man, mettant en scène Colin Firth et Julianne Moore et on comprend alors que Tom Ford est un héros contemporain dans son genre. Malgré les

allusions commerciales inhérentes à son projet, il propose un film qui rayonne profondément par sa spiritualité et sa profondeur. On pourrait facilement lui reprocher le côté vitrine, quasiment étonnant étant donné le personnage principal, professeur et universitaire, pourtant dotée d’une collection de costumes et de chaussures d’une préciosité extrême. Le casting , qui réunit deux immenses carrières à l’aura internationale ne se refuse rien lui non plus. Enfin, on a beaucoup parlé de la suresthétisation de l’image, ces variations chromatiques au gré de l’humeur des personnages. Seulement celle-ci ne se passe jamais d’un fond véritable. Véritable machine à créer du beau, personnification internationale du succès, on aura trouvé en Tom Ford, un modèle idéal qui aura gagné la guerre faisant s’opposer la liberté d’un créateur, et le pouvoir castrateur d’une industrie. A.S. * Le congrès de Menlo Park (10.03.2000) a réuni hommes d’affaires et artistes contemporains afin de discuter de stratégies d’entreprises.

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franรงois pinault

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Duel

d’esthètes Après s’être disputé les joyaux de la couronne du luxe, Bernard Arnault et François Pinault ont transposé sur le terrain de l’art leurs batailles de Titan.

Bernard Arnault

chantier de la fondation Louis Vuitton (janvier 2011, Paris)

A la proue du plus puissant navire mondial du luxe, Bernard Arnault pourrait veiller tranquillement à l’éclat des perles d’un luxe planétaire : Christian Dior, Louis Vuitton, une « cash machine » au chiffre d’affaires évalué à 100 000 € de l’heure par Yann Kerlau, auteur d’un passionnant ouvrage sur « Les Dynasties du Luxe. »(1) Pour son challenger François Pinault, pas question non plus de s’endormir sur ses lauriers de sixième fortune de France, 35ème à l’échelle mondiale. Fondateur du groupe PPR et de la société Artemis, cet autre tycoon du luxe ne se contente pas de contrôler le vignoble bordelais de Château-Latour, le magazine Le Point et Christie’s, leader mondial des enchères. Il règne en nouveau doge de Venise sur le Palazzo Grassi et sur l’imposante Punta Dogana , aux cimaises offertes aux centaines d’œuvres qui dessinent une cartographie sensible de la collection de François Pinault, désigné par le magazine Art Review comme la personnalité la plus influente de l’art contemporain. De quoi transposer, on l’a deviné, sur le terrain de l’art, une rivalité consistant

jusqu’ici, à comparer l’éclat des nouveaux joyaux ornant année après année, les couronnes des empereurs du luxe. Un éclat jugé un brin provocant par le PDG de LVMH lorsque Gucci lui préféra François Pinault, un « Monsieur bois et matériaux » qui avait plus d’un tour dans son sac. Mais la fortune aux yeux bandés veillait sur Bernard Arnault tombé peu après sous le charme d’une autre belle italienne. Le doge de Venise et le prince de Boulogne La diva romaine Bulgari dont Bernard Arnault avait suivi l’irrésistible ascension depuis une dizaine d’années, vient en effet de convoler en bonne et due forme avec son acquéreur LVMH. Dans la corbeille de la mariée ? Le leadership mondial de la joaillerie et des montres, a confié l’heureux élu, non sans souligner le caractère tout aussi pacifique de son association à hauteur de 20%, au capital d’Hermès. Une autre belle conquête en puissance ? Après les batailles, place aux travaux de

Titan qui se livrent à l’orée Nord du Bois de Boulogne. Inscrire la politique de mécénat du groupe LVMH en « un lieu unique, porteur d’émotion », telle est selon Bernard Arnault, la vocation de la Fondation Louis Vuitton pour la Création. Amarré au Jardin d’Acclimatation, le vaisseau de Franck Gehry, architecte du Musée Guggenheim de Bilbao, surgira comme par magie de l’environnement naturel et urbain, jouant de subtiles correspondances avec le bois, la rivière et le ciel parisien où s’ amoncellent quelques nuages… Retardé par le problème de voierie publique soulevé par une association de défense du Bois de Boulogne, le projet, activement soutenu par la Mairie de Paris devrait bénéficier d’une révision du plan local d’urbanisme. En attendant de découvrir en 2012, les chefs d’œuvre de l’art du XXème et du XXIème siècle, le grand public ne manquera pas le détour au Magasin Vuitton du 101 Champs Elysées, un « incontournable » du tourisme parisien avec plus de 11 000 visiteurs par jour ! J.V.

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LES PARRAINS DE L’ART

Photo © Olivier Ouadah

Photo © Ambroise Tézenas

Photo © Philippe Ruault

La tendance au mécénat s’était transférée il y a vingt ans dans le milieu de l’entreprise. Aujourd’hui, la donne a changé. Elles se développent en parallèle des types de productions qu’on leur prête communément ou bien s’en sont complètement détachées, selon les différents cas. Les fondations de la fin du XXe siècle affirment par ce biais-là un vrai désir d’indépendance et de liberté. Zoom sur deux des établissements les plus prestigieux de notre temps, mêlant deux politiques de mécénat tout à fait singulières.

La Fondation Cartier pour l’art contemporain : Grand Mécène du Ministère de la Culture. Madame Christine Albanel, Ministre de la Culture et Monsieur Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art Contemporain.

LA FONDATION CARTIER Quand on visite la Fondation Cartier, on oublie toujours de mentionner le titre qui lui fait immédiatement suite: “pour l’art contemporain”. Ce n’est pas rien de le rappeller. Quand on l’entend comme ça on comprend mieux la vraie implication dont font preuve les mécènes du groupe Cartier qui cherchent à cerner les contours de notre société actuelle, et ce dès l’établissement du groupe. Elle est le fruit du duo audacieux César E l’artiste qu’on ne présente plus E et Alain Dominique Perrin qui, en 1984 présidait encore le groupe Cartier International. La fusion de l’artiste et de l’homme d’affaire ont permis la naissance de la célèbre fondation. Dès le départ, ils font le pari de l’écléctisme en tant que ce dernier constitue une donnée primordiale de l’art d’aujourd’hui, et de notre société en général. Les premiers dirigeants de la fondation sont alors reconnus pour leur ambition

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de diffuser l’art contemporain à tout le monde afin de le rendre plus accessible. Constituant un véritable outil de communication, leur programmation vit alors sur le principe de transdisciplinarité des genres: on y verra tour àtour s’exposer la vidéo, la photographie, les installations éphémères... Mais le mécénat qu’assure la Fondation Cartier ne se restreint pas à cela. Son équipe joue plus un rôle de “producteur” que de simple sponsor, elle se hisse hors d’une culture d’entreprise, et se présente sur tous les terrains de la création: de l’éclosion de l’idée à sa réalisation. Après quoi, elle tient à assurer la promotion et la diffusion des oeuvres fabriquées. 1994 représente un moment fatidique dans l’histoire de la Fondation Cartier. C’est l’année du changement. On commande à Jean Nouvel un bâtiment qui sera localisé au 261, Boulevard Raspail à Paris. C’est le nouvel espace d’exposition dont se dotent les mécènes du groupe.

Bâtiment de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, boulevard Raspail, Paris, 1994 © Jean Nouvel / Adagp, Paris, 2010

En s’implantant dans la villeEmême leur projet prend une tournure différente car le grand public peut accéder bien plus facilement aux images et aux installations qu’on leur propose. L’édifice devient alors un emblème de leur succès, avec son large écran de verre qui change d’aspect en fonction des heures de la journée et qui s’élève derrière le cèdre du Liban que Châteaubriand avait luiE même planté au début du XIXe siècle. Ainsi, le mécénat Cartier peut être fier de sa réussite. Si elle a soutenu des ensembles d’oeuvres d’artistes confirmés, comme les américains Gary Hill et David Lynch, la Fondation a pour politique de révéler des artistes encore méconnus du public. Pour cela, elle dispose d’une résidence à JouyEenEJosas (78) dans laquelle elle organise régulièrement des programmes d’ateliers. On lui sera reconnaissant d’avoir participé à l’émergence de grandes personnalités de la scène artistique contemporaine: Pierrick Sorin, vidéaste, à qui elle commande


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Betty Catroux, Yves Saint Laurent et Loulou de la Falaise, à l’inauguration de la première boutique Saint Laurent rive gauche, New Bond Street, à Londres, 10 septembre 1969 © Wesley/Keystone/Getty-Images

une installation monumentale en 1994, Patrick Blanc qu’on associe désormais systématiquement au bâtiment de Jean Nouvel après qu’il en a créé le mur végétal. Aussi l’audace de leur programmation mérite tEelle d’être saluée. En invitant Seydou Keita et Malick Sidibé au milieu des années E90, elle permet de nous faire découvrir la production photographique du Mali. Et en 2002, c’est grâce à elle que le public français appréhende l’artiste qui n’a cessé de monter depuis: Takashi Murakami, qui jouissait alors de sa première reconnaissance publique en Europe.

LA FONDATION PIERRE BERGÉ YVES SAINT LAURENT Les activités menées par la fondation Pierre Bergé - Yves Saint-Laurent investissent un autre domaine. Il semble important de préciser que l’ouverture au public de son espace est bien plus récente, 2004, et qu’elle ne dépend donc pas de la maison de hauteEcouture que Pierre Bergé a revendu deux ans plus tôt. Le mécénat lié à cette fondation n’a donc pour sa part aucune aspiration commerciale ni marketing. Il traduit plutôt une reconversion, un renouvellement de l’entreprise. Lors de l’ouverture au public de sa fondation, Pierre Bergérédige une lettre ouverte dans laquelle il dit vouloir “transformer les souvenirs en projets”. Par le mécénat, l’ancien président de l’Opéra de Paris s’inscrit alors dans une suite logique. Ce qui pourrait caractériser alors l’activité de la fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, c’est sa double mission qui porte à la fois sur le rayonnement de l’oeuvre de Monsieur Yves Saint-Laurent, en même temps qu’elle va soutenir les actions culturelles. Disposant de vastes espaces, pour la conservation de vêtements et d’accessoires, représentant une collection de 20 000 pièces environ, l’établissement pourrait se rapprocher d’une institution muséale, à ce sens. Mais la volonté d’hommage qui l’anime ne se fait pas que par la prévervation, mais aussi par la présentation des oeuvres du créateur génial. Déjà bientôt une vingtaine d’expositions ont été organisées, dont beaucoup avaient pour sujet Yves Saint-Laurent lui-même son inspiration, ses créations et parfois c’est hors des murs qu’elles allaient se faire admirer : en Espagne, à Montréal ou à San Francisco. En complément de cette première activité, on tiendra à remarquer que la fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent joue un très grand rôle dans la vie culturelle, dont elle assure un

grand appui financier. Celui-ci s’effectue par le second genre d’expositions qu’elle organise - de type Beaux-Arts - mais aussi par les deux événements qu’elle soutient: le festival d’Automne à Paris, et les modules Fondation Pierre Bergé - Yves SaintLaurent au palais de Tokyo. Le premier, à valeur pluridiscplinaire, défend une programmation exigeante, se veut commanditaire afin de présenter à Paris des oeuvres inédites de grands créateurs et promouvoir l’avant-garde. Le second événement a un tout aussi grand impact, au service de la jeune génération. Hebergés pendant un mois au Palais de Tokyo, deux artistes proposent alors leurs recherches au public, puis sont invités à illustrer un numéro du Journal des Arts. Cet événement de la scène culturelle

parisienne, puisqu’essentiellement soutenu par la fondation, aura d’ailleurs une connotation historique car pour la première fois, en France, une institution publique donnera le nom du mècène à l’un de ses programmes: modules Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent. Le mécénat vu aujourd’hui par Pierre Bergé, c’est alors dépasser les murs de ses locaux et présenter une fondation qui renoue avec les traditions de la Renaissance, celles des grands princes qui finançaient l’art, et voyaient en la culture, un point d’aboutissement de nos aspirations personnelles. «SAINT LAURENT rive gauche - La révolution de la mode» se tiendra à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent du 5 mars au 17 juillet 2011

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art

Takashi Murakami (Tokyo, 1962). Fleur de lotus (rose) - 2008

LES CHOUCHOUS DE L’ART CONTEMPORAIN ABCDEFG

Hirst J Koons Murakami i

L

NOPQRSTUVWXYZ

Leurs initiales se trouvent au coeur de l’alphabet au même titre que leur travail se trouve au coeur du monde... Retour sur les temps forts dans la carrière de ces trois artistes qui rejouent le pari de la nouveauté... à la fois chouchous et enfants terribles de l’art contemporain.

Ces trois artistes ont bien des choses en commun, peut-être plus qu ‘on ne le croit. Outre le fait de leur succès international, seule donnée sur laquelle tout le monde peut objectivement s ‘entendre, on leur trouve des terrains d ‘entente, des motivations similaires. C ‘est peut-être là dedans que réside leur succès... Ils règnent sur le monde du Nord, et en représentant les trois puissances continentales: Koons en ambassadeur de l ‘Amérique, Hirst pour l‘Europe et Murakami pour l ‘Asie. Les trois assument l ‘héritage d ‘Andy Warhol et perpétuent une méthode de travail industrialisée sur le principe de la Factory, s ‘identifiant comme concepteurs, et non en tant qu ‘éxécutants. Les trois portent un oeil cultivé et novateur sur la tradition. Les trois divisent les foules, sèment l ‘incompréhension, semblent ne pas avoir de limites. Décryptage.

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DAMIEN HIRST LES DÉBUTS Né en 1965, à Bristol (U.K.) Il connaît une enfance très agitée, et ses parents avouent avoir très vite perdu le contrôle de la situation lorsqu ‘il se fait arrêter à deux reprises pour vol à l ‘étalage. On l ‘inscrit alors dans des cours de dessin, ce qui va immédiatement le discipliner. Il part à Londres, achever sa formation à la Goldsmith University, études qu ‘il finance en travaillant partiellement dans une morgue, une expérience qui le marque profondément. 1991 est l ‘année tournant pour lui, car s ‘enchaînent les expositions qui lui sont consacrées: la première dirigée par Tamara Chodzko, à Londres, puis à l ‘Institut d ‘Art Contemporain de Londres, enfin à Paris, chez Emmanuel Perrotin. SES OBSESSIONS Damien Hirst renoue avec la tradition de la vanité: l ‘homme placé face à sa propre condition. Par la multiplication de motifs tels que le crâne humain, repris directement des diptyques flamands du XVIe siècle, déjà, puis de manière plus inventive, en figeant les corps d ‘animaux morts dans du formol. Voyons-y la volonté de saisir l ‘éternité, d ‘arrêter le temps, tout ce à quoi l ‘homme ne peut se résoudre, quand il est trop obsédé par la mort. La quête du beau est une autre constante dans son oeuvre. Ses objets et propos se doivent d ‘être glamour, peut-être pour répondre à l ‘ambition de rendre le monde l ‘art un peu plus accessible. Cela ne cherche pas à réduire son travail à des objets superficiels, mais quand même. La première impression par laquelle Hirst veut atteindre son public, se doit de tenir du wow. Le travail par série domine la conception de ses créations, en même temps qu ‘il développe une approche systématique de ses sujets. Déclinant le motif jusqu ‘à l ‘épuisement, il saisit-là avec une précision raffinée les douleurs du corps. En agrandissant des cellules infectées d ‘un cancer ou d ‘autres maladies, il propose des images jouant de l ‘abstraction formelle, dont la lecture du titre, ramène à la malheureuse vérité. SUCCÈS ET SCANDALES Copieur ? Artiste associé à de nombreuses polémiques, Damien Hirst se voit par cinq fois accusé de plagiat. Remettant en cause la véritable créativité de son travail, ces cinq affaires qui ont marqué les deux dernières décennies, vont aussi servir à forger son

Heliconius melpomene in Aster, 2009-2010. Oil on canvas - 18 x 12 inches (45.7 x 30.5 cm) Photographed by Prudence Cuming Associates © Damien Hirst and Hirst Holdings Ltd, DACS 2011

propre mythe. En situant l ‘oeuvre de l ‘artiste à la frontière insaisissable du ce dont on s ‘inspire, et du ce qu ‘on recopie, on lui attribue le statut mystique de ce qui fait le mystère de la création. L ‘art de faire parler de soi Les relations entre Damien Hirst et le marché de l ‘art sont très fortes. Depuis qu ‘il a coupé le souffle de toute l ‘assemblée réunie ces 15 et 16 Septembre 2008, chez Sotheby ‘s Londres, on la classe comme célébrité bankable et valeur sûre. Il battit ce jour-là un record d ‘enchères sur un artiste vivant: 198 millions de $ pour une série de 218 lots. Il avait grâcieusement donné le contenu de la vente à l ‘étude, et avait convenu au préalable que le bénéfice serait directement reversé à l ‘O.N.G. Survival International. Dernière lubie de la rentrée 2011 Une anecdote parmi tant d ‘autres qui alimente encore la légende vivante: la recherche a dévoilé qu ‘une de ses oeuvres phares (For Heaven ‘s Sake) serait construite à partir du moulage du crâne d ‘un nouveau-né mort au XIXe siècle. Le tout, recouvert de 8000 diamants blancs et roses, montés par Bentley & Skinner, le même qui travaille pour les joyaux de

la Couronne. Ou comment appréhender le mécanisme transgressif de création chez Damien Hirst. ACTUALITÉ Damien Hirst, Print Makers, jusqu ‘au 27 février au Bowes Museum, Barnard Castle (UK) Forgotten Promises, Damien Hirst, jusqu ‘au 19 Mars 2011 à la Gagosian Gallery, Hong-Kong.

Platinum, pink and white diamonds - 85 x 85 x 100 mm 2011 © Damien Hirst and Hirst Holdings Ltd, DACS 2011

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Dogpool (Logs), 2003 © Jeff Koons – Photo : Mike Bruce/Courtesy Gagosian Gallery

JEFF KOONS FORMATION ET ORIGINE Né en 1955 à York en Pennsylvanie, il étudie la peinture à la School of the Art Institute de Chicago, puis au Maryland Institute College of Art, avant d ‘exercer le métier de courtier en matières premières à Wall Street. Il ouvre dans les années -80 un atelier à SoHo à New York dans lequel il travaille avec plus de 100 assistants, selon la méthode de l ‘Art Fabrication, héritière de l ‘industrie warholienne. LES GRANDES OBSESSIONS Une des grandes caractéristiques de l‘oeuvre de Koons, est le goût pour le kitsch et l ‘imagerie populaire contemporaine, qu ‘il vise sans cesse à monumentaliser, jusqu ‘à en détruire la préciosité d ‘origine. Par ses motifs de coeurs, ou de tulipes éclatantes, le travail du matériau plastique, Koons s ‘approprie la matière du quotidien, qu ‘il transfigure de façon quasi-religieuse à une échelle gigantesque. Son oeuvre est à la fois une glorification, et une fuite du réel terrible. La figure animale parcourt tous les travaux de Jeff Koons. On la retrouve constamment sous une forme insolite, humanisée, et d ‘une douceur apparente. Éléphant réduit à des peluches, écrevisses pendues, la tête à l ‘envers, ou plus emblématiques encore, les chiens géants domestiqués... ces images fortes de sens forment autant de proposition remettant en question les

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ordres naturels. Passage du dangereux à l’inoffensif, le bestiaire de Koons traduit exactement l ‘état d ‘urgence dans lequel la démesure de l ‘époque moderne a plongé le monde. Quant à ses effigies humaines, elles sont généralement rattachées à des situations dérisoires: comme ces larges sourires figés dans l ‘acier dans ses représentations d ‘hommes illustres. Les autoportraits de sa série “Banality” donnent également à l ‘humanité un visage dont on aurait ôté toute forme de noblesse. SUCCÈS ET SCANDALE Self-marketing Artiste réputé impossible à interroger ou à prendre en photo, il provoque une réelle industrie autour de son image. Matt Chedgey, est son photographe officiel, il le consulte lorsqu ‘il a des besoins d ‘autopromotion. Très sensible à notre génération hyper-médiatisée, il se met sans cesse en scène pour mettre en dérision la notion d ‘artiste à succès. C ‘est comme ça qu ‘on comprend alors pourquoi il parle de lui à la troisième personne. Les liaisons dangereuses En 1991, il édite la série “Made in Heaven”, qui le met en scène avec son épouse du moment: la Cicciolina. L ‘artiste et la star du porno italien se représentent dans des positions explicites, bien loin d ‘évoquer une intimité conjugale. Le corpus d

‘oeuvres réunit à la fois des photographies des sculptures en plastique ou en verre aux formes sensuelles qui reprennent des positions du kama-sutra. À cela on retrouve des figurines de chiens domestiqués, banalisant les ébats du couple à un état animal quotidien. À ce moment de sa carrière, Jeff Koons devient une figure controversée. Une légende vivante Aujourd ‘hui, son oeuvre est déjà répartie dans une cinquantaine d ‘institutions et de musées américains et européens. Il est aussi titulaire d ‘une douzaine de médailles et récompenses, parmi les plus prestigieuses qui puissent forger l ‘aura d ‘un artiste contemporain. En 2008, il entre dans le panthéon des artistes contemporains les plus influents en s ‘installant durant une saison au château de Versailles. Mais non content de se voir couvert de toutes les considérations internationales, il reçoit l ‘honneur ultime en 2010, année durant laquelle il est nommé membre permanent de la Royal Academy de Londres. ACTUALITÉ Jeff Koons a tout récemment fait cesser la vente de serres-livres pastichant ses célèbres chiens baudruches dans une galerie de San Francisco, après l ‘avoir attaquée en justice sous prétexte qu ‘il y avait violation de la propriété intellectuelle. Doit-on en rire?


art

TAKASHI MURAKAMI FORMATION ET ORIGINE Né en 1962, à Tokyo, Murakami grandit au gré des expositions qu‘il fréquente avec sa mère qui l‘oblige à rédiger des critiques, sous peine d ‘être privé de diner, il étudie la peinture à l‘Université des Beaux-Arts et de Musique de Tokyo. Il assume l‘influence d‘Andy Warhol et fonde en 1995 la Hiropon Factory, actuelle Kaikai Kiki Corporation, parrainant des jeunes artistes, produisant et commercialisant leur travail Théorise et se porte chef de file du mouvement Superflat, mode d‘expression s ‘inspirant de l‘univers manga, et voué à souligner la superficialité de la culture consumériste japonaise. SES OBSESSIONS Un respect de la tradition: comme tout japonais qui se respecte, le regard vers l’ancestral est primordial à l‘inspiration de Murakami. D‘un côté, il maîtrise à la perfection la technique de peinture sur fond or (comme sur les paravents et sur les éventails de l ‘école Rimpa), et reprend les motifs de chrysanthèmes qui ont fait la gloire du potier Ogata Kenzan. Il s‘est façonné une mythologie proprement personnelle, en créant les figures qu‘on retrouve dans toute son oeuvre: Kaikai, Kiki, Miss Ko et Inochi, sont ses propres héros, respectivement un monstre-lapin, un monstre souris, une bimbo blonde et un garçon robot. Ajouter à cela des champignons vénéneux et des fleurs hyper- stylisées affichant un sourire démesuré, et vous possédez le répertoire de l‘inquiétant monde de Murakami. Laurent le Bon, comissaire de l ‘exposition Murakami à Versailles, parle de Murakami comme de l ‘artiste du mouvement et de la pluridisciplinalité: il n ‘a ni matériau de précilection, ni ligne droite, et travail sur tout type de format. Il cultive un goût pour l‘impermanence et se renouvelle sans cesse.

Takashi Murakami (Tokyo, 1962). Le monde de la sphere - 2003

entre l ‘Orient et l‘Occident, et réconciliant l‘art noble et l‘art populaire. Murakami et Louis Vuitton Murakami est invité en 2003 à revisiter l‘éternel monogramme Vuitton. Il y introduit la couleur, y imbrique des motifs dessinés pour l’occasion (le monogram cerise, ou le monogramouflage). Depuis, n‘ayant cessé leur collaboration, ils ouvrent une boutique éphémère en plein milieu de la rétrospective consacrée à l ‘artiste au MOCA de Los Angeles (2007). Belle manière de montrer que les frontières s‘écroulent entre les mondes du musée et du commerce grand public. Les mangas chez Louis XIV 2009 est l‘année du scandale qui finira de diviser les deux publics se partageant amour et haine pour Murakami. Renouveler l ‘expérience de Versailles, repensé deux ans plus tôt par le numéro 2 de nos trois agitateurs, risquait encore de provoquer le buzz. Mission accomplie. Si certains apprécient le décalage temporel et esthétique, et la relecture de l ‘espace royal qu‘éxécute Murakami, d ‘autres le condamnent pour avoir contaminé un espace sacro-saint de la culture française par un art assumant son héritage de la sous- culture nippone. ACTUALITÉ Takashi Murakami était présent et l‘un des invités spécial de la toute première foire d‘art contemporain à Singapour, ArtStage Singapore, qui risque de devenir un centre essentiel du marché de l‘art contemporain mondial, dirigée par Lorenzo Rudolf (Art Basel, ShContemporary).

Takashi Murakami (Tokyo, 1962). Taximtre de navigation - 2008

SUCCÈS ET SCANDALE L‘introduction en France Emmanuel Perrotin, qui héberge Murakami dans sa galerie, rue de Turenne à Paris, explique l ‘origine du succès de l‘artiste japonais par la nature totalement neuve et inouïe de ses sculptures. Ils se rencontrent en 1993 sur une foire à Yokohama, et se noue le début d ‘une relation qui connaîtra un premier apogée en 2000 lorsque la Fondation Cartier lui consacre une salle lors de l ‘exposition “Un art Populaire”. Murakami y présente une première partie de son oeuvre, jettant un pont Takashi Murakami (Tokyo, 1962). DOB dans l’étrange forêt - 1999

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Trussardi Alla Scala Building in Milan

art

Le musée nomade de Trussardi

Créée en 2003 pour jouer le rôle d’un musée itinérant, la Fondation Nicola Trussardi a ouvert en début d’année les festivités d’un éblouissant centenaire avec l’exposition « 8 et demi ».

L’art est le fil rouge de la saga centenaire de Trussardi. Fondée en 1911 par Dante, dirigé aujourd’hui par Béatrice, joli clin d’œil du destin à l’entreprise d’abord spécialisée dans les gants de luxe qui signent l’élégance des gens de Lettres, la Maison Trussardi pousse le travail du cuir à une telle perfection qu’elle devient le fournisseur

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officiel de la famille royale d’Angleterre. On ne sera pas étonné qu’un aristocratique lévrier incarne un peu plus tard le dynamisme et le raffinement de l’entreprise familiale transformée par Nicola Trussardi, petit-fils de Dante, en puissant groupe industriel. Diversifiées en direction des vêtements et accessoires de luxe, ses

activités continuent d’illustrer l’idéal d’excellence inscrit dans l’ADN de Trussardi. Entre deux collaborations avec le Piccolo de Milan et les arènes de Vérone, la marque signe les costumes de Macbeth, inaugure Palatrussardi, haut lieu du spectacle choisi par Franck Sinatra pour donner son dernier concert en Italie.


Trussardi factory – archive image

Beatrice Trussardi - Photo © Julian Haergrave

art

Nicola Trussardi with director Giorgio Strehler

Arrêts sur images de Richard Avedon et Mario Testino L’art de la mode se sublime à la rencontre de tous les autres. Théâtre, littérature, arts plastiques, photo…Richard Avedon, Mario Testino, Michel Comte et Steven Klein véhiculent l’image de la marque qui n’a de cesse d’innover dans les secteursclés du Made in Italy : la mode, le design, l’art et la gastronomie. Leur unité de lieu : Le Palais Marino Alla Scala accueille dès 1996, un show room et une boutique prolongés d’un espace d’expositions, d’une librairie et d’un restaurant. Un flagship à la dimension de l’envergure internationale du groupe dont les lignes Trussardi Jeans, Home, Baby, Junior, Eyewear, Perfumes, Trussardi 1911 sont diffusées dans le monde entier grâce à un réseau de plus de quatre cents points de vente.

frank sinatra

Mini Trussardi Set Up - 1983

Sous l’impulsion de sa présidente Béatrice Trussardi, qui représente la quatrième génération de dirigeants, le groupe s’est donné de nouveaux moyens d’intensifier son engagement en faveur de la culture contemporaine. Créée en 2003 pour jouer le rôle d’un musée nomade invitant le public à se mesurer au meilleur de l’art d’aujourd’hui dans les plus beaux édifices de Milan, la Fondation Nicola Trussardi a ouvert en début d’année les festivités d’un éblouissant centenaire avec l’exposition « 8 et demi ». Imaginez la parade de treize artistes phares de l’art contemporain le long des nefs majestueuses de la Gare Leopolda à Florence. Sur fond d’inscriptions au néon zébrant l’espace investi d’un autorportrait volant du haut de ses vingt mètres, un extraordinaire kaléidoscope de visions

du monde réunit les sculptures immatérielles de Tino Sehgal, le plus jeune artiste exposé par le Guggenheim de New York et les interventions surréalistes de Fischli et Weiss, vainqueurs du Lion d’Or à la Biennale de Venise. Cette dernière, au même titre que la Tate Modern de Londres, la Kunsthaus de Münich collaborent régulièrement avec la Fondation Nicola Trussardi, inlassable ambassadrice de l’art d’aujourd’hui auprès d’un public en rien limité à celui des fashion addicts. J.V.

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mode

Trussardi 1911 Spring Summer Collection

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art

étoiles de maître à la Maison Moschino Rossella Jardini a réuni les univers de la mode et de la décoration en une authentique œuvre d’art , l’une des rares que l’on ait le privilège d’habiter.

Marque élue de l’intelligentsia chic, Moschino fait rimer insolence et élégance à l’avant-scène internationale de la mode. Sous les griffes Moschino Cheap and Chic et Moschino Jeans, rebaptisé Love Moschino en juin 2008, le fin limier des tendances a pour muse Rossella Jardini. Chargée de l’image et du style de la marque depuis 1994, elle fut aussi la proche collaboratrice de Franco Moschino avec qui elle lança la ligne « Cadette. » Totalement investie dans son rôle de « témoin créatif » de la marque dont elle perpétue avec passion le style et la philosophie, Rossella Jardini est également responsable de la promotion et de l’image des soixante-seize magasins Moschino en propre et en franchise dans le monde. De Moscou à Pékin, de Londres à New Delhi, en passant par Bangkok et Istemboul, une vingtaine de boutiques monomarques sont venues renforcer le réseau de distribution traditionnel des magasins multi-enseignes.

Rêves éveillés Ajoutez les shop-in-shops des prestigieux Neiman Marcus, Saks et de leurs homologues des cinq continents pour assurer le rayonnement international des différentes marques de Moschino qui appose sa griffe sur des collections de lunettes, de montres et de bijoux estampillés Moschino Cheap and Chic. Sans oublier la nouvelle ligne de casques développée avec Max Safety Fashion lors du dernier salon de la moto de Milan. Rien de plus chic donc, que d’arborer son casque Moschino en enfourchant la monture qui vous propulse au 12 Viale Monte Grappa. L’adresse dont tout le monde parle à Milan. Sitôt poussée la porte de la Maison Moschino, hôtel milanais de soixante-cinq chambres, à l’architecture néo-classique, on éprouve un sentiment de rêve éveillé. Une impression renforcée par le décor surréaliste des chambres baptisées Alice’s Room, The Petal Room, Red Hiding Hood, Forest, Gold…Le nom du

restaurant « Le Clandestino »où officie le chef Moreno Cedroni, entretient le mystère jusqu’à l’arrivée de la maîtresse des lieux. « Quand je rentre ici, confie Rossella Jardini, j’ai l’impression d’être à la maison ; comme dans tous les lieux familiers, il y a ici une atmosphère chaude, accueillante qui semble vous protéger. J’adorerais préserver le lieu tel qu’il est, à la manière d’une installation, mais je le sais voué par nature au changement. Pourtant, je crois qu’il ne trahira jamais ses origines. » Aux antipodes des autres hôtels, la Maison Moschino réunit les univers de la mode et de la décoration en une authentique œuvre d’art , l’une des rares que les initiés ont le privilège d’habiter. J.V.

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MAISON MOSCHINO Dormir… et Rêver Viale Monte Grappa 12 à Milan est l’adresse du nouvel Hôtel Maison Moschino conçu par la marque de mode mondialement connue. En créant cet hôtel et en ajoutant le surnom “Maison”, Moschino veut clairement transformer le repos de ses invités en un fabuleux rêve dans un cadre intime et personnalisé.

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hôtel

“Quand je rentre, j’ai l’impression d’être à la maison. Comme tous les lieux familiers, son atmosphère chaude et accueillante vous fait vous sentir protégé. J’adorerai le préserver juste comme il est, comme si c’était une installation, mais je sais que, par nature, il est destiné à changer. Et pourtant je crois qu’il ne trahira jamais ses origines. Il est complètement différent des autres hôtels, et il a aussi le courage de révéler la maîtrise de haute qualité qui l’a construit. C’est un endroit spécial, d’ou le fait qu’il s’appelle Maison Moschino.” Avec ces mots, Rossella Jardini, la direc-

trice artistique de Moschino, présentait le dernier projet favori de la marque de mode: Maison Moschino. Cette “maison et lieu de contes de fées enchantés” ouvre les portes de ses 65 chambres, son restaurant “Clandestino” tenu par le Chef reconnu Moreno Cedroni, son bar, son “Culti” spa, et sa boutique à Milan. Situé dans un bâtiment néoclassique, Maison Moschino est le résultat splendide d’un projet de conception supervisé par Rossella Jardini en coopération avec Jo Ann Tan. En appliquant son flair de la mode et du design à l’industrie de l’hôtel,

Moschino a fait de Maison Moschino un exemple stellaire d’une nouvelle approche dans l’hospitalité hôtelière. Le langage typique de la mode a été transformé et adapté pour créer des fixations imaginaires et des images surréalistes pour des chambres dans lesquelles les contes de fées, qui racontent une histoire optimiste d’un monde de fantaisie, arrivent dans la vie tridimensionnelle. “Alice’s Room”, “The Petal Room”, “Red Riding Hood”, “Forest”, et “Gold” sont les noms des chambres (16 styles différents).

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portrait

Karl Lagerfeld

portait d’un homme moderne

Directeur artistique de la maison Chanel depuis 1983, designer pour Fendi, à la tête de sa ligne éponyme (pour femme comme pour homme), et collaborateur sur mille projets, Karl Lagerfeld, créateur, nous prouve, au quotidien, qu’il est avant tout un homme d’action, de terrain, un travailleur

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acharné au pragmatisme légendaire, qui fait fi des conventions et insuffle à la mode un vent de nouveauté au fil des saisons. C’est à travers le vêtement, et notamment sa ligne Lagerfeld (distribuée chez Smart) que Karl Lagerfeld exprime son affection pour le corps, le beau, les coupes struc-

turées et les matières nobles. Même s’il se joue et s’amuse avec les codes Chanel et Fendi, c’est lorsqu’il conçoit des pièces pour la griffe Lagerfeld que son propre style peut s’illustrer sans contrainte. Pièces fitté, monochrome, veste cintrées, jean skinny, coupes nettes, comme taillées au scalpel : l’androgynisme prime ici. A l’inverse des pierres, fleurs, tweed rebrodé de lurex, du bling bling Chanel, les collections Lagerfeld by Karl Lagerfeld se veulent minimalistes et intemporelles. C’est donc un homme à son image que Karl façonne au fil des ans : au style bien affirmé, en noir, blanc, beige. Must have d’un dressing masculin, tout est conçu pour faciliter les dress codes du quotidien : les vestes coordonnées aux pantalons se désunissent pour se marier à un jean simple, à un pantalon en lin, lorsque les pantalons cigarette noirs, parfaits en costume (l’ensemble signé Lagerfeld), s’associent à merveille à un polo en piqué de coton ou à un pull en cachemire. Les. Mais la couture n’est pas la seule corde à l’arc surdimensionné du designer allemand. En effet, Karl Lagerfeld est un « touche-à-tout » dans le domaine des d’arts. Photographe et passionné de livre (sa bibliothèque personnelle compte près de 300 000 volumes), il a, en 2009, publié un recueil de photos « Chanel’s Russian Connection », aux éditions Steidl. Sur le thème des ballets russes, prisés par Coco Chanel qui fréquentait le Grand-duc Dimitri Pavlovitch, cet ouvrage retrace, à travers une série de photos réalisées par Karl Lagerfeld, les liens qu’entretenait Gabrielle Chanel avec la Russie. Plus récemment, ses talents de photographe se sont illustrés à travers la réalisation du célèbre calendrier Perelli. Au nom un rien mégalomane « Mythology », Karl met en scène des dieux et déesses gréco-romaines dans une semi nudité. Cela va de soi. Toujours en presque noir et blanc. Bien sûr. Surprenant, agaçant, mystérieux, Karl Lagerfeld force le respect pour son travail, son talent, mais aussi pour ses prises de positions tranchantes. Dans le microcosme de la mode, cet iconoclaste anti langue de bois aime déclarer « mon plus grand luxe est de n’avoir à me justifier auprès de personne ». Karl Lagerfeld, où le seul homme qui peut tout se permettre. B.B.


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SPECTACLE

tods backstage video la scala milano 2010

Tod’s, un ténor du luxe à la Scala de Milan Rythmé des cent étapes de réalisation d’une chaussure Tod’s, le ballet des mains d’artistes de cuir s’est transposé à la Scala de Milan pour mettre en scène un savoir-faire unique.

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SPECTACLE

Mr. Diego della Valle & Mr. Gianni Alemanno, Major of Rome

tods backstage video la scala milano 2010

tods backstage video la scala milano 2010

Tournée l’automne dernier en pleine Fashion Week, sous la direction de l’artiste réalisateur allemand Matthias Zentner, une vidéo révèle l’étonnante chorégraphie de pointes et picots réglée par Gianluca Schiavoni. Emblématique du Made in Italy, le fameux mocassin aux 133 picots brûle ainsi les planches de l’un des théâtres les plus renommés au monde après avoir crevé l’écran aux pieds d’ Audrey Hepburn, Cary Grant, Hillary Clinton et Madonna. Au-delà du film, Tod’s soutient financièrement le berceau spirituel de la danse et de l’opéra italien en couvrant pour un an, les frais de production des représentations de la Scala de Milan. Cette collaboration exemplaire illustre la volonté de la Diego Della Valle, président du groupe leader de la chaussure et de la maroquinerie de luxe, à travers les marques Tod’s, Hogan et Fay, de poursuivre sa mission de mécène des arts.

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SPECTACLE

Colisée, Rome

Le sauvetage du Colisée Après avoir volé au secours de l’art lyrique, Diego Della Valle PDG de Tod’s se penche au chevet du Colisée, victime du « cancer de la pierre »infligé par la pollution engendrée par le passage de 2000 voitures à l’heure devant l’édifice qui ne reçoit pas moins de six millions de visiteurs par an. Le succès du film de Ridley Scott, Gladiator, est passé par là. Mais, si importante soit-elle, la fréquentation du plus grand amphithéâtre construit sous l’Empire Romain n’aurait pu assurer son sauvetage, à l’heure où le budget du Ministère Italien de la Culture est passé de 7 à 5 milliards d’euros en deux ans. Plus fragile que jamais, l’immense patrimoine artistique et archéologique de la Péninsule qui compte quarante-cinq sites classés par l’Unesco au Patrimoine de l’Humanité (contre trente-trois en France) voit ainsi sa survie liée à la générosité des

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mécènes. Pour gérer un patrimoine aussi menacé à Rome qu’à Pompéï où vient de s’écrouler une villa antique, le Ministère Italien de la Culture a lancé un appel aux fondations publiques et privées du pays. Premier à répondre à cet appel à la générosité, l’entrepreneur Diego Della Valle a donné l’exemple en proposant de sponsoriser à hauteur de 20 millions d’euros, les travaux de restauration du Colisée, cela sans solliciter un remboursement sur une partie des entrées. Pas question non plus pour l’empereur du luxe de faire de la publicité sur l’édifice témoin des règnes de Vespasien et Titus ! Participer au sauvetage de ce précieux pan d’histoire, c’est avant tout « un devoir et un plaisir » aux yeux de celui qui ne se voit pas du tout « mettre une chaussure Tod’s sur le Colisée » J.V.



expo

L’ORIENT DES FEMMES

Les Syriennes de Christian Lacroix Si la rencontre de mode et du musée s’est imposée comme la grande tendance de la dernière décennie en matière d’exposition, le musée du Quai Branly ne s’y était encore pas attaché. C’est chose faite, depuis le 8 février, avec L’Orient des Femmes.

Robe d’enfant, Grotte de Hadath (région de la Qadisha), fin du XIIIe siècle Ministère de la Culture du Liban. Direction générale des Antiquités

Une telle exposition n’a de cesse de remettre l’Orient au goût du jour, et de la placer comme la véritable inspiration de l’année 2011. Le musée du Quai Branly aura pour l’occasion, acquis une trentaine d’accesoires venant enrichir sa collection permanente, parmi lesquels robes, manteaux, coiffes et voiles. Mais rappelons que la maison Chanel avait déjà mis en émoi la fashion week en ce début d’année, avec sa collection artisanale Byzance. Mais Christian Lacroix confirmera la tendance dès Juin 2011, en mettant en vente une collection de mobilier qu’il a dirigé étroitement avec la maison Sicis, à l’occasion du ArtMosaic Factory de Milan. Il revendique alors avoir regardé du côté de Ravenne, et s’être souvenu de l’impératrice Théodora, et de son amour pour la couleur. Pour être au goût du jour, il faudra donc se laisser guider les étoffes, broderies, et fils d’or de l’Orient des Femmes musée du Quai Branly, jusqu’au 15 mai 2011. A.S.

La mise en scène de l’exposition se structure autour de deux axes: un temporel et l’autre géographique. La première pièce présentée est une robe de petite fille du XIIIème siècle, retrouvée au Liban. On termine sur cinq robes blanches du XIXe siècle brodées de couleurs, disposées comme bouquet final, tout comme les robes de mariées qui terminent traditionnellement les defiles de mode. L’écart historique entre la première et la dernière des robes est comblé par une déambulation géographique évoquant tour à tour les costumes nord-syriens, jordaniens, palestiniens et bédouins. Le musée du Quai Branly dévoile une fois de plus une grande qualité dans sa palette culturelle.

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L’exposition se veut donc riche à plus d’un titre, mais c’est surtout par la présentation du Proche- Orient vu à travers un regard encore inconnu, que le musée s’attache à évoluer. L’art vestimentaire de cette région du monde ne constitue pas l’approche la plus familière de cette contrée. Mais comme le précise Hana Chidiac: “ Au delà de sa portée historique et ethnologique, L’Orient des Femmes se veut une invitation à la découverte esthétique de l’art féminin”. Ce n’est donc pas uniquement l’exposition d’un savoir-faire technique, mais ici, Christian Lacroix a aussi voulu mettre l’institution au service de son ambition primordiale: faire un éloge de la femme et chanter son amour aux beautés du Levant. On y verra également des propositions inédites du grand couturier, notamment un espace de détente au coeur de l’espace. Il y a conçu les gouaches de style miniature persane, les poupées en tenue traditionnelle et les banquettes. Mais c’est surtout sa scénographie qui gagne l’adhésion de tous. Créée à partir d’un désir de “déambulation poétique”, l’exposition se pare d’une atmosphère très chaleureuse, et de lumières feutrées, desquelles émergent les vêtements, suspendus et immobiles, comme dans un temps arrêté.

L’ORIENT DES FEMMES direction artistique: Christian Lacroix Commissariat : Hana Chidiac

Monsieur Christian Lacroix lors du montage de l’exposition L’Orient des femmes vu par Christian Lacroix au musée du quai Branly, photo Cyril Zannetta

C’est sans conteste l’événement de la rentrée 2011 dans le monde de l’art. Le musée du Quai Branly, qui possède la plus importante collection d’art extra-européen, a invité le créateur Christian Lacroix à diriger l’exposition: L’ORIENT DES FEMMES. En collaboration avec l’experte scientifique Hana Chidiac, également responsable du département Afrique du Nord et ProcheOrient dans le même musée, il a conçu un parcours passionant, dévoilant une nouvelle partie de son inspiration.


portrait

et de nous apprendre l’histoire d’un autre angle de vue. Intermédiaire indispensable entre collectionneurs, experts, marchands, il doit être sans cesse réceptif aux attentes des vendeurs et acheteurs, concilier son amour pour l’art ainsi que la réalité du marché de l’art. Car, malgré la crise et tout ce qu’on en dira, le marché de l’art va bien. Très bien. Notammen pour l’art chinois qui a réalisé des prix très importants. C’est sur ce secteur où les belles surprises sont les plus nombreuses. Tandis que les pièces moyennes se vendent plus difficilement, la sélection se concentre aujourd’hui sur les objets d’exception qui connaissent une progression fulgurante dans les ventes aux enchères. Tajan garde un champ d’action large, c’est pourquoi plusieurs journées d’expertise gratuites sont organisées pour les particuliers avec des thématiques différentes comme l’art chinois ou les bijoux. Actuellement, la célèbre maison prépare en effet sa vente événement de bijoux à Monaco le 25 juillet. En amont, François David organise alors une journée dédiée à l’expertise de bijoux le 14 avril prochain au Sofitel de Lyon, en plus des autres expertises gratuites de chaque premier jeudi du mois à la Reine Astrid. Pour en savoir plus : david-f@tajan.com, 06 74 66 50 98

PLAT en porcelaine blanche et émaux en bleu sous couverte. Chine, époque Yuan, milieu du XIVe siècle. DIAM. 46,5 CM F HAUT. 7,2 CM, vendu 1 600 000 euros.

François David Après avoir fait ses armes à Paris pendant 10 ans, François David est revenu dans sa ville natale, à Lyon, en tant qu’expert d’art et de mobilier sur la région RhôneAlpes pour Tajan, maison de ventes aux enchères française de renommée internationale. Focus sur un homme en quête de l’exceptionnel. Après un double cursus commerce et maîtrise d’histoire de l’art, se plonger professionnellement au cœur du marché de l’art lui paraissait essentiel. Aujourd’hui, il cherche, repère, estime un large panel d’objets d’art pour ensuite pouvoir les mettre en valeur et les

révéler au grand public lors des ventes aux enchères. Son leitmotiv ? Être toujours curieux et mettre en lumière des pièces uniques, dont le propriétaire ignore peutFêtre le potentiel. Avoir l’œil aux aguets est indispensable, on ne sait jamais quand ni où la rencontre avec l’exceptionnel peut avoir lieu. Grand amateur de mobilier et de peinture classiques par sa formation, son regard est affuté également pour différents type d’objets : bijoux, vin, mobilier, arts décoratifs du XXème siècle… Son expérience lui permet d’avoir le recul nécessaire pour estimer objectivement chaque pièce, prenant à la fois en compte sa qualité, le témoignage qu’il apporte d’une époque, son histoire à travers les siècles. Ainsi il appréciera à sa juste valeur un vase en porcelaine de Saint-Cloud comme une photographie de l’artiste contemporain allemand Andreas Gursky. Car l’art a, quelque soit sa nature,cette faculté de nous surprendre

On connaît un certain nombre de plats de ce type, notamment exposés au British Museum et à l’Union des Arts Décoratifs à Paris mais la majorité se trouve dans la collection d’Ardebil à Téhéran et le musée du Topkapi Saray à Istanbul. Bien que ces pièces soient très comparables, il n’y en a pas deux qui soient exactement semblables. La richesse des nuances de bleu et la variété des motifs décoratifs en font une pièce remarquable. Unique.

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expo

La galerie Saint-Hubert

Située au 7, avenue du Général Brosset, à deux pas de l’ancienne gare des Brotteaux, la galerie d’art Saint-Hubert a été créée en novembre 1978 par Hubert Kilardjian (autodidacte passionné d’art). Entourée de brasseries prestigieuses, (le Splendid de Georges Blanc et L’Est de Paul Bocuse) la galerie Saint-Hubert fait partie des plus anciennes de la place lyonnaise. Plus de vingt ans après son ouverture, ce lieu n’a cessé de croître, en surface (environ 400 m² aujourd’hui) mais aussi en notoriété. Divisée en sept pièces de superficies et d’ambiances différentes, la galerie permet aux visiteurs d’apprécier en toute tranquillité les expositions. Les espaces sont le plus souvent partagés entre une exposition temporaire consacrée à un artiste et les autres oeuvres des expositions permanentes. La galerie présente des peintres contemporains français, dont quelques signatures lyonnaises, avec lesquelles elle a su développer des collaborations fidèles tant professionnelles qu’amicales. La galerie Saint-Hubert est l’une des deux au monde à présenter en permanence les oeuvres de Jacques Poirier, un modèle absolu en matière de trompe-l’oeil contemporain. Sa production, très réduite, fait l’objet d’expositions au succès inouï. Mondialement connues, ses oeuvres sont déjà exposées dans de grands musées américains. Pour information, la prochaine exposition mettra en avant le renommé JacquesCoquillay (sculpteur) à partir du 25 février. Galerie Saint-Hubert 7, avenue Général Brosset, Lyon 6ème Tel. : 04.78.52.00.51 - Fax : 04.78.24.70.76

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Du 16 au 26 août 2011 se tiendra à Brive la 28ème édition des « Orchestrades Universelles ». Le concept de cette manifestation est simple. Pendant 10 jours, 500 jeunes musiciens du monde entier (âgés de 10 à 25 ans) préparent et répètent avec de grands chefs d’orchestre internationaux. Ensemble, ils imaginent une création contemporaine et présentent un programme d’œuvres classiques. Celles-ci seront interprétées devant plus de 5000 spectateurs pour un grand concert final le jeudi 25 août à l’Espace des Trois Provinces. En attendant de pouvoir assister à ce spectacle prometteur, les musiciens se produiront gratuitement dans des lieux historiques et emblématiques de Brive tout au long de la semaine.

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portrait

Autoportrait d’une lyonnaise

Marine Palayer , fabricante d’images Sans cesse en mouvement, Marine Palayer est un vrai couteau suisse à elle seule : photographie, décoration, styliste… Autoportrait de cette lyonnaise en perpétuel mouvement, au cœur de la création.

Je me définirais comme «fabricante d’images» parce qu’avant de photographier, je réalise mon image intégralement. Le métier de styliste photo de mode et déco que j’ai pratiqué pendant plus de 10 ans est à la fois un atout mais aussi une sorte de «carcan». J’ai besoin de m’occuper moi -même de mes repérages,de ma mise en scène,de mon stylisme de A à Z, et comme je suis très exigeante et que je ne laisse jamais tomber une bonne idée, ce serait ingérable d’être en équipe. Je prépare actuellement une nouvelle expo et réfléchis actuellement à un projet de livre de photos. Mode, déco, presse ou expos, j’essaie de rester libre et de me battre pour faire ce qui me plait, parce que, selon moi, le plaisir est l’indispensable allié de la réussite. En déco, dans ma vie de tous les jours c’est la même chose: quelque soit l’heure, je repeins, je clous, je déplace, je transforme et quand j’ai une idée rien ne m’arrête. Du coup mon astuce à moi pour assouvir ce besoin de changement et de créativité, c’est de chiner, de retaper, de recycler. Lampes, banquettes, lits, cadres, chaises, poignées de portes, tout y passe.... et mon grand bonheur c’est aussi de chiner ailleurs,comme à Paris, à New York,en Italie ou même en asie. Rien de tel pour apporter de la profondeur d’âme à sa maison, et pour fabriquer des petites histoires qu’on aura envie de raconter dans un mois ou dans 3 ans peut-être. Un jour j’ai accroché à l’entrée de mon salon un manteau Joseph en cachemire orange col Claudine,court et très simple, à coté d’un vieux guéridon un peu travaillé, déniché aux Puces de la Feyssine...il est resté là 3 ans! Aussi, régulièrement je fabrique un décor éphémère dans ma cuisine : au-dessus du plans de travail en béton, j’accroche avec des punaises des laies de papier peints et quand j’en ai marre je change tout. Ainsi je ne me lasse pas, je change d’ambiance sans me ruiner et sans sortir colle, pinceaux et protections... Chiner, ça n’est pas acheter des poupées dans des brouettes de fleurs séchées. C’est, pour moi, trouver un vieil objet inté-

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ressant et lui donner une seconde vie dans un cadre plus «design», plus graphique. Heureusement cela ne m’empêche pas d’apprécier vraiment le design pur, comme celui de Matali Crasset, de Paola Navone,de Pierre Paulin, d’Eric Jourdan ( que j’ai eu d’ailleurs le grand plaisir d’habiller pour une publicité Ligne Roset), ou d’autres magiciens de la couleur , de la forme, de la matière. Je m’autorise parfois à craquer pour des pièces sublimes que j’incorpore à mon univers, histoire en quelque sorte de « remettre tout le monde d’accord» et d’apporter une vraie force sobre et contemporaine au coeur de mon «bazarland». Hormis ces beaux objets qui peuvent représenter des sommes importantes, je pense que la réussite d’un joli décor n’est pas une question de budget mais avant tout une question de goût, d’inventivité et de «toupet»: il faut oser sortir les objets de leur fonction première pour les trouver beaux. Comme ils sortent de leur fonctionnalité et il n’en reste plus que la forme; à partir de là, de nombreuses places peuvent leur être destinées, de manière épurée ou non. Finalement tout est une question d’oeil!

Marine Palayer fabricante d’images


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AUTO

Pierre Bonnet (Zoebonbon), Laurent Bernardeau (Mercedes-benz), Christian Bondis (Camille Albane) et Patrick (Le Prieuré des Sources)

ESCAPADE MERCEDES CLS AU PRIEURé DES SOURCES A l ‘initiative de Laurent Bernardeau, responsable marketing et communication de Mercedes-Benz, Christian Bondis, dirigeant de Camille Albane et Pierre Bonnet, de Zoé Bonbon ont testé et fêté le retour d’une pionnière, la Mercedes CLC, sur les routes de la Drôme Provençale. Arrivés à Auriples-La-Répara, les pilotes ont vu se profiler les murs séculaires du Prieuré des Sources où les accueillirent chaleureusement Patrick et le chef Jean-Jacques pour un déjeuner aux saveurs du sud et du grand sud !

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AUto

Pierre BONNET (zoé bonbon)

Christian Bondis (Camille Albane)

Au premier contact on se dit que ce coupé est énorme... Puis en se rapprochant on comprend mieux. C’est une 4 portes avec des faux airs de coupé... Elle est aussi impressionnante à l’extérieur qu’elle ne l’est à l’intérieur; de plus le pack AMG lui donne un côté un peu plus vilain garçon qui lui va très bien. La CLS est évidemment très agréable à conduire, particulièrement silencieuse pour un V6 diesel et infiniment confortable. Elle donne envie de partir loin, très loin dans une ambiance de luxe et de technologie...

C’est avant tout une belle auto, à l’excellent rapport qualité prix. Même si la puissance qu’elle pourrait développer méritait 50CV de plus sous le capot ! A côté de ça, j’ai particulièrement apprécié le positionnement à droite, sous le volant, des séquentiels de la boîte automatique, l’affi chage des zones de limitation de vitesse, l’éclairage progressif à fi ns liserés bleus et rouges sous le tableau de bord, sans oublier l’horloge qui ne ressemble à aucune autre.

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interview

TêTES D’AFFICHE

ARTY

Laurent Picard et sa galerie itinérante LO4ART n’en finissent pas de nous émerveiller en dénichant de nouveaux artistes contemporains comme Émilie et Sara Conca, qui nous bluffent avec des créations à couper le souffle. Focus sur deux talents à suivre de très près.

LEXA 120X120 © SARA CONCA

Sara Conca, elle, nous vient de New York et décrit son art comme une échappatoire au quotidien. Pour elle, l’art engendre une variété d’interprétations visuelles et émotionnelles qui révèlent à chacun une partie de soi. Il a le potentiel d’agir en tant que miroir de notre société et de nous mêmes, mais aussi en tant que révélateur de l’envers du décor dans lequel chacun évolue quotidiennement. Sara nous confie exprimer dans chaque pièce une « communion entre le métaphysique et l’émotion humaine ». Elle nous propose ici bien plus que de la simple contemplation : une expérience très personnelle, à condition de se laisser guider par les sensations éprouvées devant une toile.

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Quelques questions à Laurent Picard sur les liaisons dangereuses de l’Art et du Luxe…

SM : On voit de plus en plus l’art s’inviter au sein même des entreprises. Comment l’expliquez-vous ? LP : L’art contemporain est un vecteur très important des valeurs d’une entreprise et également un excellent moyen de communication, aussi bien à l interne qu à l’externe. En cela les pays anglo-saxons ne s’y sont pas trompés, nombre d’entreprises exposent depuis longtemps de manière temporaire ou permanente des œuvres d’artistes contemporains. À New York, la présence de l’art en entreprise est quasi systématique. Malheureusement la France et ses entreprises sont très en retard sur ce phénomène, même avec la récente loi Aillagon (2003) permettant la défiscalisation et favorisant ainsi l’acquisition d œuvres contemporaines. La galerie LO4ART s emploie au quotidien à promouvoir cette loi auprès des décideurs, professions libérales, collectionneurs.

Smart Magazine : Selon vous, le luxe a-t-il plus besoin de l’art qu auparavant ? LP : Déjà à l époque des cours des Rois de France et d Italie, le mécénat existait en tant qu assise politique, de vrai pouvoir pour les souverains. Aujourd hui, des marques comme Louis Vuitton avec l’artiste Takashi Murakami ou encore Prada, Cartier et leurs Fondations pour l’Art Contemporain en sont la descendance directe. François Pinault et Bernard Arnault sont à la fois les deux plus grands acteurs du luxe à l’échelle mondiale, mais aussi les plus gros collectionneurs d art. Ils exercent un quasi-monopole sur le financement de l’art contemporain. Il est clair qu’avec la puissance commerciale et les retombées médiatiques qu’elles génèrent, les marques de luxe qui leur appartiennent sont un total faire-valoir pour les artistes qu’elles élisent. Afin de consolider son leadership, voire de rajeunir son image, le luxe se doit d’être dans la tendance. Aussi, se nourrir de ce qui se passe artistiquement autour de lui est indispensable s’il veut se renouveler auprès de ses clients, qui sont les mêmes que ceux du marché de l art.

SM : Aujourd hui, l’artiste doit ? il être forcément rentable ? LP : La rentabilité dans l’art est une notion complexe . Du point de vue de l artiste elle est omniprésente mais en aucun cas ne doit devenir une fin en soit. Pour lui, le

Laurent Picard

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Émilie vit à Paris et s’inspire du street art. Elle crée des tableaux immenses à l’effigie des grands musiciens à l’aide de plaques d’aluminium, un pochoir et une bombe grâce à une technique bien particulière qu’elle nous explique : « tout d’abord, je récupère des plaques d’imprimerie, je les ponce, les scie et rivette pour qu’elles soient aux dimensions que je désire. Ensuite je les vieillis et les patine avec des colorants, des encres, des pigments... Au même moment, je prépare mes pochoirspuis effectue un réel travail de recherché, de mise en forme et de découpe pour donner de la profondeur à l’oeuvre. Ensuite, je reproduis à la bombe les pochoirs dessus puis appliqué en dégradé les couleurs enfin une touche finale de patinage par dessus pour un ultime effet vintage.”


interview

MARVIN GAYE 100X100 © émilie

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SM : L’art se démocratise-t-il ou reste-t-il un objet destiné aux élites ? LP : L’art doit rester avant tout un coup de cœur et l’émotion qu’il procure l’élément déclencheur indispensable à toute acquisition. Il est évident qu une toile de Manet, Rembrandt ou Roy Lichtenstein ne restera accessible qu’aux plus fortunés, mais fort heureusement nombres de jeunes artistes émergents, talentueux et encore abordables, sont tous les jours plus nombreux sur la scène artistique pour notre plus grande satisfaction.

fait de vendre ses œuvres d’une manière conséquente et d’en vivre est déjà une reconnaissance fabuleuse qui lui permet d avancer plus librement dans sa recherche artistique. La rentabilité ne doit pas être le but ultime à atteindre et encore moins conditionner son travail au risque d’en

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perdre sa personnalité, son style, son originalité, son âme. Il est triste et fâcheux qu aujourd hui bon nombre d’artistes soient devenus des produits marketing, s’inscrivant ainsi fatalement dans la logique du simple profit via des coups médiatiques, de la provocation ou des scandales.

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L’exception fait la différence « Je n’ai vraiment pas envie que tous les intérieurs se ressemblent », confie Marie Canzano. La décoratrice a forgé son succès sur une écoute attentive des clients.

Une activité servie par des fournisseurs de renom, tels Pierre Frey, partenaire privilégié, avec l’ensemble de collections de tissus, papiers peints, Nobilis, Limited Edition pour les tapis haut de gamme, Flamant pour les papiers peints et les peintures ou encore Cuir au carré, marque de dalles de cuir prêtes à poser pour transformer une porte ou une tête de lit.

« La déco , c’est un art de vivre », s’exclame Marie Canzano. Raffinement, charme et conseils « sur-mesure » sont les mots clés de la très chic enseigne créée il y a trente ans par celle qui en a fait l’adresse incontournable de la décoration à Lyon et ailleurs…La progression croissante des chantiers d’agencement ou d’aménagement complet d’appartements, livrés « clés en main » amène aujourd’hui Marie et son équipe à intervenir sur l’ensemble de la France.

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De la Côte d’Azur à la Bretagne, en passant par Megève, Marie est devenue « la » spécialiste des chantiers de prestige qu’elle suit de A à Z pour les particuliers ou les professionnels, en partenariat avec les architectes, pour la partie décoration de leurs travaux. La mise en valeur des collections dans le bel espace de 200m2 de la Place Maréchal Lyautey contribue naturellement à la progression de l’activité de décoration.

Des intérieurs chaleureux et vivants Les textiles d’ameublement représentant une part importante de l’activité déco, les rideaux d’Elitis, de Dedar, ZR et des Créations Métaphores côtoient les modèles d’éditeurs moins connus, tels Sequana et CC Milano, sélectionnés pour l’originalité et la qualité chromatique de leurs collections. En matière de créativité et de service, l’exception fait la différence pour Marie Canzano qui a forgé son succès sur une écoute attentive des clients. « Il me faut connaître leur esprit, leur personnalité, leur façon de vivre, savoir quels mobiliers, quels objets leur sont chers, je n’ai vraiment pas envie que tous les intérieurs se ressemblent ! » Un style Marie Canzano ne s’en dégage pas moins des demeures où elle privilégie une base de déco neutre réveillée par des petites touches de couleurs vives. Les violets, verts anis et orangés jouent sur les plaids, coussins et abat-jour. Les rideaux de lin se mettent à l’heure d’été après avoir réchauffé l’hiver de douillettes flanelles. Ajoutez les jeux du cuir et du daim, les associations de matières mates et brillantes pour créer un intérieur chaleureux et vivant. En mouvement perpétuel comme l’inspiration de Marie. Toujours à l’affût de nouvelles associations de couleurs, elle traque les nouveautés pour renouveler fréquemment ses gammes de produits, dans un secteur soumis aujourd’hui, au rythme des saisons comme le Prêt à Porter. Les tendances du Printemps-Eté ? « D’une part une tendance ethnique colorée, illustrée de motifs d’inspiration turque, une tendance zen, d’autre part, avec des tons neutres, déclinés du blanc au noir », annonce Marie, avant de s’envoler vers un nouveau chantier ! Marie Canzano Décoration 12 et 13 Place Maréchal Lyauthey Lyon 6ème- Tel. 04 78 24 03 04 www.mariecanzano.com


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David Manien a choisi la Galerie Parsua pour ouvrir son premier espace de vente à Paris

Rebel et fou d’ailes griffées Aston Martin ou Alfa Romeo…Le style de David Manien transcende le quotidien avec insolence et munificence. Le regard acéré porté sur son temps par ce créateur de mobilier fait que l’on ne regardera plus jamais comme avant, un canapé, un lit ou un fauteuil. Sublimées par un design nerveux flirtant avec l’univers de la compétition automobile et celui des architectes des années 50, de Le Corbusier à Richard Neutra, les créations de David Manien démarrent ce printemps pied au plancher. Spécialiste du mobilier contemporain sur mesure, réalisé en pièces uniques ou séries limitées, David Manien signe aussi l’aménagement intérieur de lieux publics, demeures privées d’une clientèle internationale. Restaurateurs et grands cabinets d’avocats ont fait appel au savoir faire d’un créateur aussi à l’aise dans la restauration et la tapisserie traditionnelles que dans

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l’architecture d’avant-garde. Ainsi, après avoir signé le décor du Cabinet d’avocats Soulier à la Cité Internationale et celui des restaurants Le Gourmet de Sèze et Le Lei, David Manien réunit-il toutes les facettes de son talent dans sa collaboration avec la boutique Orosa qui lui a confié la réalisation des mobiliers et accessoires de chambres de grand luxe. Un projet de canapé Aston On ne sera pas étonné que la capitale ait fait les yeux doux au créateur qui ouvrira mi- septembre un espace de vente parisien à la Galerie Parsua. Relooké dans l’esprit Guggenheim, le grand couturier du tapis contemporain et des tapisseries d’art a opté pour le mobilier David Manien côté bureaux et show-room présentant ses toutes dernières créations. Particulièrement attendue, une ligne de mobiliers revisitant l’esprit des années 50 et de leurs Mad Men.

Entre deux embardées au salon de l’auto de Genève, une mine d’idées à ses yeux, au même titre que le Salon de Milan, « pour la créativité déployée en matière de décoration et d’innovation des lignes et matériaux de sellerie », David Manien s’apprête à soumettre à la Maison Aston Martin, son projet de canapé Aston. Ses lignes s’inspirent de la légendaire calandre, redécouverte à la faveur d’un événement associant les trois marques Bang & Olufsen, David Manien et Aston Martin, dans la concession lyonnaise de la vénérable aristocrate anglaise. Après s’être éclatée dans James Bond, la voilà parée pour une version 2012 de Diamants sur Canapé. J.V. David Manien 63 rue de Sèze 69006 Lyon Tel. 04 78 24 45 69 Galerie Parsua 17 Quai Voltaire 75007 Paris Tel. 01 42 60 72 68


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LANCEMENT DU LABEL « FERRARI APPROVED » La légendaire marque au cheval cabré innove en lançant un programme de certification de ses bolides d’occasion. Présentée à la concession Ferrari Gauduel de Limonest, cette garantie court sur deux ans, pour les modèles de moins de huit ans.Avant l’apposition du label « Ferrari Approved », le véhicule est soumis obligatoirement à190 points de contrôle, sous l’œil exercé du Chef d’atelier Lionel Rousset Bert. Toute pièce défectueuse est remplacée par une pièce neuve d’origine, souligne-t-il. Occasion pour Thomas Malaval, Responsable Communication de la marque en France, de certifier que ce label garantit et sécurise l’acheteur, gratifié avec « Ferrari Approved» des mêmes garanties qu’avec un véhicule neuf. Ferrari-Maserati Lyon 172 Rue de l’étang, Limonest Tél. 04 78 35 14 00

LA LEXUS CT 200H, HYBRIDE DE STANDING

Laurent Bouvier (Elleixir), François Le Creff (Sivam), Géraldine Carret (Elleixir) Didier Caudard-Breille (DCB International)

Adepte de l’hybride plutôt que de l’électrique, Toyota et sa marque premium Lexus taillent leur route, en collant aux réalités écologiques du moment. Une route qui menait à Champagne au Mont d’Or, le temps d’un essai en compagnie de François Le Creff, nouveau directeur de Toyota Sivam et de Didier Caudart-Breille, promoteur de DCB International et associé à Laurent Bouvier. Le célèbre chef du Puy d’or à Limonest, Laurent Bouvier, s’est associé à une sommelière de talent, Géraldine Carret pour créer ELLEIXIR, nouveau rendez-vous gastronomique de l’ouest lyonnais. A la fois brasserie et bar à vins, ce lieu moderne et cosy s’est avéré une étape de choix pour Didier Caudard-Breille, entre Calais et Cannes. A peine venait-il de signer un premier partenariat pour « Calais Premier », le plus grand projet logistique du Nord de Paris, avec 1000 à 2000 emplois à la clé, que le dirigeant de DCB International reprenait la route en direction de la Croisette, pour l’ouverture du Salon International de l’Immobilier. Elleixir 304, route N6, le Bois des Côtes, Limonest Tél. 04 78 34 40 12

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Un premier tour de roue avenue du 45ème Parallèle pour la Renault Latitude

Le 29, avenue du 45ème parallèle… Une adresse rêvée pour le lancement de la nouvelle berline Renault Latitude. Truffée d’équipements de haute technologie, du siège de conducteur massant au diffuseur de parfum, en passant par la camera de recul, le nouveau fleuron de la firme au Losange a pris un plaisir évident à parcourir cette « Nationale 7 » qui fait de Paris « un petit faubourg de Valence et la banlieue de Saint-Paul de Vence. » Le refrain du fou chantant rythmait il est vrai, la symphonie culinaire de Michel Chabran. Un « cuisinier paysan», amoureux des bons produits qu’il sublime de sa note d’originalité. L’autodidacte ami de M. Paul et de Jean-Paul Lacombe a appris la cuisine avec sa mère et sa grand-mère, sous les cerisiers de la propriété située à l’orée des terres de Provence, en contrebas du vignoble de l’Hermitage. Le temps de transformer le café familial en établissement de prestige, paré pour accueillir un Spa et accrocher une 4ème Etoile au blason de son hôtel chaleureux, l’aventurier des saveurs abandonne parfois son piano pour se livrer à sa passion de l’automobile. Plein cap sur un prochain rallye au Maroc, sur des pistes qui mènent une fois de plus à la Nationale 7 ! Michel Chabran 29, avenue du 45ème Parallèle R.N.7 - 26600 Pont-de-l’isère Tél. 04 75 84 60 09

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sport


sport

Gaastra à la barre

des voiles de Saint Barth du 4 au 9 avril Rôdé au partenariat sportif, le fabricant néerlandais colle à l’actualité en baptisant « Voiles de Saint Barth » une nouvelle ligne de sportswear mariant la sportivité aux lignes et couleurs de saison

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Saint-Barthélemy

sport

De Newport à Porto Cervo , on ne parle que d’elles et de leur trophée. Les noms d’Icap Leopard, de Sojana, Ran et Titan se murmurent avec insistance dans les coulisses de la deuxième édition des Voiles de Saint Barth organisées du 4 au 9 avril prochains, date à laquelle on connaîtra le vainqueur du trophée Richard Mille remporté l’an dernier par Rambler. En attendant de voir évoluer 50 Maxi Yachts et Yachts Classiques sur les eaux émeraude des Iles sous le Vent, partons à la rencontre des deux hommes à la barre de l’édition 2011 des Voiles de Saint Barth. Directeur général de Gaastra, partenaire officiel de cet événement nautique majeur, Emmanuel Galle ne cache pas son plaisir de rallier « une voile prestigieuse qui cadre

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avec l’image de notre marque ; en plus, de nombreux voiliers nord et sud américains naviguent en avril dans les Caraïbes et c’est l’opportunité pour notre groupe, de pénétrer davantage ces marchés. » Mode et fonctionnalité Rôdé au partenariat sportif, à la faveur notamment des Voiles de Saint Tropez et de la Copa del Rey, Gaastra colle à l’actualité des Voiles de Saint Barth. La course baptise en effet une nouvelle ligne de sportswear mariant la sportivité aux lignes et couleurs de saison. Inscrite dans l’ADN de la marque fondée en 1897 par Douwe Gaastra, un jeune néerlandais passionné de voile, l’alliance de la mode et de la fonctionnalité demeure le fil rouge des collections pour hommes, femmes et en-

fants Gaastra Pro et Gaastra Sportswear. « La puissance du marketing et de l’image de Gaastra va nous aider à nous faire encore mieux connaître des yachtmen américains et anglo-saxons », estime pour sa part François Tolède. L’organisateur des Voiles de Saint Barth se félicite de l’arrivée d’un groupe dont « les objectifs cadrent parfaitement avec l’image d’élégance véhiculée par les voiliers de prestige qui naviguent à Saint Barth. »Les skippers de remarquables unités ne se sont pas fait prier pour rallier les Caraïbes, plein cap sur Saint Barthélémy, son chapelet d’îles émergées d’une mer très vivante, avec la rade de Gustavia bordée de maisons aux toits rouges en toile de fond. J.V.


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Yacht

Goldfinger des mers

A la barre de BA Corporation et Enjoy Yachting, Brieuc Audebert a un carnet d’adresses digne de son carnet de bord de dirigeant au long cours.

Mangusta - vue du pont arrière

Brieuc Audebert

Née à bord d’un Optimist de sa Bretagne natale, sa passion de la mer et des bateaux l’ amène aujourd’hui à piloter les yachts d’habitués du classement « Forbes » des plus grandes fortunes mondiales. La fréquentation des V.I.P qui composent la clientèle de ses deux sociétés, BA Corporation et Enjoy Yachting, n’a en rien entamé la simplicité de Brieuc Audebert, chef d’entreprises au long cours. Au lendemain d’une brillante carrière de directeur international chez Pothin, Brieuc Audebert décide de renouer avec une passion mise un temps, entre parenthèse pour gérer la construction d’immeubles aux quatre coins de la planète. « Quand il s’agit d’envoyer des grues pour édifier des tours de 300m, d’ en assurer la construction avec des milliers d’ouvriers, on sait ce que sont

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la logistique et la maintenance ; on apprend naturellement à gérer le stress et à s’organiser ! » Expatrié cinq ans en Asie, Brieuc voyage aussi beaucoup en Océanie, occasion d’apprécier avec un regard de pro, le perfectionnisme de l’hôtellerie locale. Une expérience mise à profit lors du lancement de sa première société, BA Corporation. Spécialiste de l’assistance à terre des grands yachts en escale sur la Côte d’Azur, l’entreprise assure la coordination technique, logistique, financière, ainsi que les démarches légales et fiscales des propriétaires de palaces flottants. Mais, de la location de limousine à la réservation de la meilleure table de La Voile Rouge, il s’agit aussi de répondre aux moindres désirs d’happy few habitués à être servis par une nuée de personnes.

Caprices de stars Comme Brieuc dispose d’un carnet d’adresses digne de son carnet de bord, il effectue en un temps record, toutes les démarches exigées par la simulation d’une attaque de pirates sur un yacht de 71m, livraison de containers de costumes incluse sur la plage de Pampelonne! Qu’on lui demande de transformer en trois jours un pont de bateau de 500m2 en auberge espagnole ou de dénicher des cours de conduite pour la princesse arabe de quinze ans qui exige de conduire une Porsche et une Roll’s sur La Croisette, Brieuc trouve de toute façon, les bons interlocuteurs ! Fort de cette connaissance de l’univers des yachts de luxe, Brieuc a largué les amarres d’une autre société, Enjoy Yachting, spécialisée dans la vente de ba-


YACHT

teaux neufs, la location et le courtage de bateaux d’occasion. Les nouveautés de la saison ? Un luxueux yacht Numarine de 31m, le « 102 » à la décoration intérieure griffée Armani. Deux voluptueux canapés et un jacuzzi investissent le fly bridge doté d’un poste de commandement additionnel, idéal pour piloter depuis la terrasse. Deux architectes italiens, Tomaso Spadolini, Umberto Tagliavini et un turc, Can Yal Man ont conçu le design très contemporain du « 102 » de Numarine dont les quatre cabines permettent d’emmener dix personnes en croisière. Bruce, George et les autres De quoi patienter en attendant la sortie, au printemps 2012, du nouveau « 43mètres » de Numarine, marque distribuée par Enjoy

Yachting , en exclusivité pour la France et le Benelux. La même exclusivité lui est réservée âr la marque Magazzu, un chantier familial sicilien qui produit des petites unités de 9 à 18m, alliant les performances d’un offshore -90 à 95km/heure- au niveau de finition d’un yacht. C’est un peu la seconde voiture flottante de propriétaires impatients de rallier la plage ou le port , pendant que l’équipage est à la manœuvre de leur imposant bateau. Comme le meilleur moyen de choisir l’esquif qui va les emmener en Baie d’Halong ou au Golfe du Mexique, est de le tester, VIP et capitaines d’industrie n’hésitent pas à louer un « 90m » pour la bagatelle de 100 000€ par jour. Du groupe de sociétés qui fêtent leur troisième année de croissance en louant un yacht de luxe, à

la famille russe impatiente de trouver des cannes à pêche à bord du « 5 Etoiles » des mers loué 140 000€ la semaine, tous les profils de milliardaires font escale chez Enjoy Yachting. Le show biz et le cinéma y ont aussi leurs habitudes, à l’heure de louer un Mangusta, le genre de bateau très show off dont raffolent Bruce Willis et George Clooney . J.V.

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musique

Eddy Mitchell

Ben L’oncle Soul En à peine 2 ans, Ben L’oncle Soul, Benjamin Dutertre dans le civil, est en passe de devenir la nouvelle valeur sûre de la Soul française. Toute ressemblance avec une célèbre marque de riz n’est pas fortuite. Ayant récupéré la garde robe de son grand père, Benjamin se fait rapidement surnommé « l’oncle Ben » par ses amis. C’est sous ce pseudonyme qu’il fait ses débuts sur scène. Mais la marque américaine Uncle Ben’s n’est pas de cet avis et suite à une sombre histoire de droit, Benjamin se renomme alors « Ben L’oncle Soul ». Avec « Soul Wash », son premier album, il se distingue par ses reprises décalées des White Stripes, Pink Martini, Gnarls Barkley, mais aussi des Spice Girls et Aqua ! A quoi bon se prendre au sérieux lorsque tout n’est qu’affaire de groove ? Que ce soit dans son look ou sur son dernier album éponyme, le mot d’ordre est « élégance ». Ses références sont Stevie Wonder, Otis Redding, Aretha Franklin et c’est en digne héritier qu’il reprend le flambeau de la soul music. Les Victoires de la musique 2011 ne se sont pas trompées en lui décernant le prix de l’ « artiste révélation scène de l’année ». Le 14 avril 2011 au Transbordeur à Villeurbanne.

Jean-Louis Aubert Le Rock Français doit à Jean-Louis Aubert et Téléphone ses lettres de noblesse. Mais en 1986 après 10 ans de bons et loyaux services, le groupe raccroche et chacun vaque à ses propres projets. Sous le nom d’Aubert’n’Ko, Jean-Louis compose Juste une illusion, confirmant que son talent n’en est pas une. Puis, il continue d’ali-

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gner les tubes tels, Voilà c’est fini, Comme un accord, Milliers Millions Milliard et Alter Ego. En 2003, il est invité sur l’album de Raphaël, pour le duo Sur La Route. Dans cette rencontre entre deux générations de la chanson française, leurs voix se confondent étrangement. Le briscard aurait-il fait des émules ? Aujourd’hui, Jean-Louis Aubert continue de porter le rock français de sa voix un peu rauque, si identifiable. Son dernier album, « Roc’Eclaire », a été composé à une époque où il avait perdu plusieurs de ses proches. « Mais je ne suis pas parti dans le cafard. Au contraire, il y avait une émotion profonde, une sorte de joie. C’est le sens du titre Roc’éclair : il y a un clair obscur qui donne foi en la vie. » nuance-t-il. La quasi-intégralité des morceaux sont entièrement composés et interprétés par Aubert, qui alterne guitares, piano, basses, batterie, harmonica. Modeste, il s’étonne encore de sa longévité : « Je n’en reviens pas, d’être toujours là » chante-t-il sur Je Reviens. « Un peu cabossé, mais je l’ai bien cherché » enchaine-t-il. Les années passent, quelques rides se creusent, mais la patine du temps n’a en rien altéré l’éclat de Jean-Louis Aubert. Le 22 juin 2011 à la Halle Tony Garnier, Lyon 7ème.

Lui qui chantait La Dernière Séance a annoncé sa dernière tournée. Eddy Mitchell, le cow-boy originaire de Belleville, range le perfecto, déchausse ses santiags et ôte son stetson pour tirer sa révérence. C’est donc l’occasion d’applaudir une ultime fois cette figure sacrée du rock français. Crooner, rocker, bluesman, Claude Moine (de son véritable nom) a toujours chanté l’Amérique qui nous fait rêver : celle du Far West aux vastes plaines, celle des Tuniques Bleues et des Indiens, celle de la route 66 traversée en Cadillac. Sa discographie de 34 albums solos, sans compter ceux des Chaussettes Noires, son premier groupe, est l’exemple même d’une brillante constance. Cinéphile averti, il anima sur FR3 une émission consacrée aux classiques du cinéma américain. Le 7ème art lui a bien rendu cet amour. Les caméras de Mocky, Tavernier, Zidi ou Chatiliez l’ont immortalisé à jamais sur la pellicule. A l’approche de la septantaine, il commence à se retourner vers son passé. Dans son dernier album « Come Back », il chante qu’il aimerait « avoir 16 ans aujourd’hui ». Sur L’esprit Grande Prairie, on retrouve à la production le couple Alain Souchon et Laurent Voulzy, affectueusement renommées « Souchy & Voulzon » par Eddy Mitchell. Ce beau morceau autobiographique narre l’histoire du « P’tit Claude » qui ne rêve que d’aventure. Que les fans se rassurent, Eddy Mitchell quitte la scène mais compte bien continuer à sortir d’autres albums. Le 13 avril à la Halle Tony Garnier, Lyon 7ème.


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L'abus d'alcool est dangereux pour la santĂŠ,consommez avec modĂŠration


musique

Véronique Sanson Si l’on n’ose pas demander son âge à une grande dame comme Véronique Sanson on ne peut qu’être admiratif devant sa carrière. La pianiste-interprète blonde platine est présente dans le paysage musical français depuis bientôt quarante ans ! Au début des seventies, ses deux premiers albums lui furent offert par Michel Berger, son pygmalion et compagnon d’alors. Puis c’est l’exil américain, la passion au bras du chanteur Stephen Stills (du groupe Crosby, Stills, Nash & Young). En 14 albums studio, Véronique Sanson s’est construite une discographie ponctuée de disques d’or, de concerts à guichets fermés et surtout riche en tubes : Amoureuse, Besoin de personne, Ma révérence, Allah, Rien que l’eau pour ne citer qu’eux. Depuis, elle est revenue de tout, même de ses propres démons, qu’ils soient masculins ou alcoolisées. Elle est l’une des rares artistes à n’avoir jamais caché ses problèmes de boisson, sujet encore tabou concernant les femmes. Son dernier album est intitulé Plusieurs Lunes, mais Véronique Sanson n’en reste pas moins solaire. Ce disque, aux accents de salsa cubaine, est aussi une histoire de famille. Le single Qu’on me pardonne à été, à l’origine, écrit par sa sœur Violaine pour Johnny Hallyday. Véronique Sanson invite son fils, Christopher Stills, le temps d’un duo, sur « Say My Last Goodbye ». Elle demeure une artiste incontournable qu’on prend toujours autant de plaisir à applaudir en concert.

Le 1 avril 2011, à la Bourse du Travail, Lyon 3ème.

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logne d’un père nigérian et d’une mère tzigane roumaine, Ayo a vécu à Londres, New York, Hambourg et Paris. « Ne pas avoir de pays, c’est être libre » aime-telle à répéter. Ayo semble avoir posé ses valises à Brügen, en Allemagne, où elle vit avec son compagnon, Patrice, célèbre chateur allemand de reggae. En 2006, elle est révélée au grand public grâce à son premier disque « Joyfull ». Emmené par le désormais tube Down on My Knees, l’album est certifiée disque de platine en France et Outre-rhin. Deux ans après, elle transforme l’essai avec le disque « Gravity at Least ». Sa musique ? Une folk teintée de jazz, de soul et de sonorités afro. Son nouvel opus est intitulé « Billie-Eve », référence au prénom de sa fille et jeu de mots avec « Believe ». On y découvre une Ayo plus rock, amoureuse des guitares électriques et grande amatrice de reggae : «Ce troisième album est plus direct, plus rêche, plus simple » confie-t-elle. Ce tournant musical s’explique aussi par le beau casting présent sur l’album : la bassiste de David Bowie, le guitariste de Lenny Kravitz et Matthieu Chedid, alias –M-. Le single, bien nommé I’m gonna dance, témoigne de ce nouveau virage rock. Grâce à son parcours sans faute, on risque fort d’entendre encore parler d’Ayo. Et de l’écouter encore chanter. Le 19 mai 2011 au Transbordeur, à Villeurbanne.

Ayo

Yann Tiersen

Ce ne serait pas rendre honneur à la musique d’Ayo en la réduisant sous l’étiquette quelque peu galvaudée de « World Music ». Pourtant, la belle métisse est bien une citoyenne du monde. Née à Co-

Lorsqu’on cite Yann Tiersen, immédiatement viennent à l’oreille les délicieuses ritournelles d’Amélie Poulain. Pourtant, l’univers musical du multi-instrumentiste breton est bien plus vaste. Difficile de l’en-

fermer dans un genre, même si les termes élogieux « avant garde » et « néo-classique » ont souvent été avancés. Immédiatement identifiable par son coté soyeux, la musique de ce prodige de la mélodie ne cesse pourtant de se réinventer. Ils sont nombreux à avoir collaboré avec Tiersen: Dominique A, Les Têtes Raides, Shannon Wright, Liz Frazer (des Cocteaux Twins), Natacha Régnier et d’autres encore. Tout au long de sa carrière, ce jeune quadra a eu un rapport très intime avec le Cinéma. Les cinéphiles reconnaitront ses morceaux dans Alice et Martin d’André Techiné ou encore La Vie Révée des Anges d’Eric Zonca. Outre la B.O. du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, on lui doit aussi les magnifiques partitions de Good Bye Lenin et Tabarly. Pour son dernier album, Dust Lane, Tiersen s’est alloué une formation à la hauteur de son talent : 16 musiciens l’épaulent pour jouer un électro-rock envoutant. Ce tournant musical, quelque peu déroutant pour les habitués d’Amélie Poulain, n’en est pas moins convaincant. Yann Tiersen surprend régulièrement le public venu le voir pour la première fois. Armé de son violon ou de sa guitare électrique, soutenu par ses 16 musiciens, il offre toujours une musique énergique, captivante, enivrante. Aucun risque de s’ennuyer, bien au contraire. Le 19 avril 2011 à l’Épicerie Moderne, à Feyzin.


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musique

Auren

dans l’arène Là où le monde de l’économie a perdu une brillante exécutive woman, la musique a gagné une chanteuse à la sensualité romantique et au spleen lumineux. Diplômée de l’Edhec, auteur d’un mémoire érudit sur « la musique et la publicité », cette passionnée de piano, « un prolongement de moi-même » dit-elle volontiers, a vendu son premier album autoproduit, à plus de 5000 exemplaires. De festivals en récitals, on retrouve Auren « Belle de scène » en premières parties de Francis Cabrel au Festival d’Astaffort. A Paris, l’Européen affiche complet pour le lancement de son premier album « De la Tête aux pieds. »Après avoir enchaîné les premières parties de Michael Jones, Gregoire, Nicolas Peyrac et Chris Asaak, elle s’attelle à l’écriture d’un second album sculpté par son piano. Avec la complicité de Romain Galland, guitariste et arrangeur issu de la scène rock alternatif, Auren se jette dans l’arène et se livre sans détour : passionnée, spontanée et authentique…en future reine de la scène.

matt dusk en live from las vegas

Annoncée le 29 mars prochain, la sortie du cinquième album de Matt Dusk « Live from Las Vegas » revisite un âge d’or musical. « Ces années où la musique régnait sans haute technologie ni artifices, j’ai voulu les faire revivre à travers ce double CD/DVD enregistré en août dernier à l’Hôtel Rio de Las Vegas », confie le plus élégants des crooners. La marque Pal Zileri n’est pas hasard la partenaire depuis quatre ans, de Matt Dusk, dont la carrière connaît une ascension fulgurante. La prochaine sortie de « Live frome Las Vegas » s’inscrit en droit fil des valeurs du créateur italien. En toile de fond ? Un beau retour aux sources. C’est en effet au Golden Nugget Casino de Las Vegas que Matt Dusk fit ses débuts sur scène en 2004, année de la sortie de son premier album Two Shots devenu disque d’or au Canada, avec un texte signé de Bono, un autre de U2. Aussi doué pour la musique que pour l’économie, le jeune diplômé de l’Université Oscar Peterson a étudié l’art lyrique avant de diversifier son style à 17 ans, sous l’influence de Tony Bennett et Sarah Vaughan. On ne sera pas étonné de retrouver sa fille Lorna Luft, dans le duo- événement du nouvel album de Matt Dusk « You’re nobody till somebody loves you ».

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