Moto Webzine

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PORTRAIT

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SPORT

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REPORTAGE

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3 CHAMPIONS DU MONDE ET PUIS RIEN !

Certes les JO ont été bons, pas excellents mais bons quand même, les jeux paralympiques pas mauvais non plus, tant mieux mais estce une raison pour passer sous silence trois champions du monde français en Enduro ? Antoine Méo, Christophe Nambotin et Mathias Bellino ne sont pas les meilleurs de la planète au lancer de petits pois à califourchon sur une boite de conserve ; c’est bien d’enduro dont il s’agit et pour ceux qui ont mis quelques fois leurs roues sur un terrain savent de quoi il s’agit, ce n’est pas une sous discipline, c’est difficile, risqué et épuisant ! Alors qu’on ne vienne pas me dire sur un air désolé : « les motards d’aujourd’hui ne s’intéressent plus à la compétition ». Ils ne s’y intéressent plus parce qu’on ne les informe pas, qu’on ne leur en donne pas l’envie, y compris dans la presse spécialisée. Roger Couderc nous a appris à aimer et comprendre le rugby, Léon Zitrone nous a ouvert le monde des courses de chevaux, Nelson Montfort nous a fait vibrer aux victoires françaises de nos patineurs. Sans eux, ces sports seraient beaucoup moins suivis et n’auraient pas le droit aux honneurs du journal de 20 heures. Je me souviens qu’enfant, je rêvais de devenir pilote de vitesse moto en lisant toutes les semaines Moto Revue et Moto Journal et je n’étais pas le seul, ils nous ont appris eux aussi à comprendre et aimer ce sport. Je profite de ces lignes pour leur dire un grand merci pour avoir amené du rêve dans ma vie. Continuons sur cette voie, honorons nos héros et rendons à César ce qui est à César, Avé ! JEF

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N°8 septembre 2012

EDITO

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ACTUALITES

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RALLYE

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10ème Dark Dog Moto Tour David CASTEU, vainqueur de la Baja hongroise Tunisia Rally Tour

PORTRAIT

P 36

BMW S 1000 RR

P 42

DOSSIER 24 HEURES DU MANS 2012 24 heures de bonheur Miroir, mon beau miroir 15h00, c’est parti Des partenaires techniques de poids Côté coulisses

SPORT P 22

JONATHAN REA comme dans un rêve BOUTIQUE

P 23

REPORTAGE

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De l’électricité dans l’air

ESSAI

ESSAI LECTEUR

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HONDA VFR 800 X - Crossrunner C B 1000 R

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CRUTCHLOW nouveau recordman du motocyclisme britannique Bilan des essais privés de Yamaha et Honda en Aragon CEV Buckler, la fabrique de champions fête ses 15 ans Réactions des pilotes Moto GP après le GP de Brno 1 duel de titans : LORENZO vs PEDROSA Réasphaltage et améliorations du circuit Ricardo Tormo de Valence (ESP) IANNONE prépare son avenir chez Ducati FSBK de Lédenon EVENEMENT

P 62

AGENDA

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Comité de rédaction Directeur de la publication : Jean-François FOREST Rédacteur en Chef : François MICHEL Comité : Christophe MOIRAND, François MICHEL, Patrice AUBERT Infographiste – Webmaster : Sébastien FOREST

E-mail : contact@motowebzine.fr Site : www.motowebzine.fr Les articles sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs. Source : motogp.com ; worldsbk.com ; FFM ; Yamaha; Kawasaki; Fim-live.com ; Ktm; Honda ; Dark Dog Moto Tour, Tunisia Rally Tour

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Ce week-end est à marquer d’une pierre blanche pour l’enduro français et montre bien la domination actuelle de la France dans toutes les catégories de cette discipline. En effet, ce week-end lors de l’avant dernière épreuve du Championnat du Monde, nos pilotes ont déjà remporté 3 des 4 titres de Champion du Monde possibles. Et ce n’est pas encore fini. 1.

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En catégorie E1, Antoine Méo remporte son troisième titre de Champion du Monde (E1 en 2010, E2 en 2011). Victorieux de 11 manches sur 14, il n’a pas quitté la tête depuis le début de saison et aura laissé peu d’espoirs à son compatriote Rodrig Thain, actuellement second au provisoire. -----------------------------------------------------------------En E3, Christophe Nambotin fait encore mieux puisqu’il a remporté 12 manches sur 14 et accède enfin, à 28 ans, à la consécration mondiale après avoir toujours été aux avant-postes de la catégorie. -----------------------------------------------------------------La relève est assurée puisque en Junior, Mathias Bellino est également titré une épreuve avant la fin du championnat. Ce pilote venu du motocross s’était déjà illustré l’an passé pour sa première saison en enduro et il confirme cette année tout son potentiel en remportant 10 manches sur 14.

Dorénavant assurés d’un titre de Champion du Monde, ces pilotes pourront étrenner leur nouveau statut lors de la dernière manche de la saison, en France, à Brignoles. Cela sera l’occasion de faire la fête avec tous les supporters tricolores. Cette fête pourra être magnifique puisque dans la dernière catégorie, en E2, Pierre-Alexandre Renet occupe actuellement la tête du provisoire avec 11 points d’avance. Une grosse performance à domicile sera nécessaire pour aller chercher le titre mondial et réaliser ainsi un grand chelem unique dans l’histoire du sport moto.

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Suite à l'accident d'Imola lors d'essais dans le Championnat du Monde FIM Superbike, le 2 avril, l'équipe Kawasaki Racing Team souhaite communiquer sur la condition de Joan Lascorz, qui demeure hospitalisé à l'Institut Guttmann, en Espagne, et s'adapte à sa nouvelle vie. Joan devrait pouvoir quitter le centre d'ici la mi-septembre. Joan a souffert d'une blessure à la colonne vertébrale dans la région C6 suite à son impact accidentel contre l'asphalte de circuit d'Imola. Joan souffrait d'une dislocation au niveau de la vertèbre C6, ayant des répercussions sur l'ensemble de la colonne vertébrale. Les docteurs estiment que sa blessure est irréversible, et qu'il souffre d'une paralysie (quadriplégie). Joan ne dispose pas de la mobilité au niveau des jambes, du bassin abdominal, des doigts, mais il ressent ses doigts et ses mains. Il dispose également de la mobilité au niveau du visage, du cou, des bras, des épaules, des poignets et des chevilles. Joan détient toujours 100% de ses facultés mentales et se reconcentre sur sa vie, fermant la porte à ses projets World Superbike, mais affiche une force, une motivation et des opportunités pour de nombreux projets personnels à court et moyen terme. Les blessures de Joan ne sont pas le résultat de la chute en elle-même, mais du fait qu'il heurta un mur non protégé à près de 200 km/h près de la piste.

Joan LASCORZ : "Ce qui m'arrive est un drame. Je ne sais pas s'il s'agit de manque de chance, ou si les conditions n'étaient pas en place à Imola pour une moto de 240 cv. En tous les cas, il s'agit sans aucun doute d'un point final pour ma carrière de pilote SBK, et d'une période de ma vie. C'est une situation très difficile et je vais devoir être maintenant très fort pour avancer. Je souhaite remercier les personnes suivantes pour le soutien permanent que je reçois : tous les pilotes SBK et MotoGP et des autres catégories, tous les fans de course, et les amateurs et professionnels qui m'ont témoigné leur affection. . Albert Llovera, Filippo Preziosi, Oscar Lanza, Isidre Esteve et Pau Bach pour leurs visites et conversations irremplaçables pour moi. Je souhaite remercier les indénombrables docteurs et les infirmières ayant pris soin de moi, depuis la Clinique Mobile SBK jusqu'à l'Hôpital Maggiore de Bologne. A l'UCI et l'unité de blessures de la colonne vertébrale de Vall d'Hebron, ici à Guttman. J'y ai été traité comme un roi. Merci aux fédérations catalane et espagnole de motocyclisme et à tout le support des fauteuils roulants Panthera, et par-dessus tout à ma famille, mon père Juan qui vit un moment difficile, presque pire que moi, et ma mère Maribel, mes frères et sœurs, oncles, cousins, amis et coéquipiers qui se sont succédés au pied de mon lit en tous temps".

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"Une fois sorti de Guttman, je vais fondamentalement repenser ma vie et chercher des ressources économiques qui s'adapteront à ma situation, car ce n'est pas facile. Je vais devoir trouver de nouveau objectifs pour continuer à apprécier la vie, mais certainement pas avec la même intensité qu'auparavant. Je ressens parfois une grande tristesse quand je pense à la vitesse à laquelle les choses ont changé ; tout ça à cause de ce mur. J'ai aussi beaucoup de pensées concernant ce qu'il s'est passé. Parfois, je pense avec optimisme au futur. Je dois de nouveau apprendre beaucoup de choses." "Il n'a pas été facile d'atteindre le niveau que j'avais et il s'agissait du résultat de beaucoup d'efforts de tous ceux qui ont rendu cela possible. Depuis mes 18 ans, quand je livrais des pizzas avec un 50cc, au début de ma carrière de pilote... C'est vraiment une injustice triste mais je dois y faire face de la meilleure façon possible. Il s'agit du tpe de blessure qui ne vous met pas seulement à l'écart du monde de la course, mais qui marque également votre vie, et c'est quelque chose avec quoi je vais devoir vivre pour toujours." "Lorsque mes amis ont fait ce badge au numéro 17 qui symbolise ma guérison, je ne pensais pas à l'impact que cela aurait et au support que j'ai reçu ces derniers mois. Cela m'a donné beaucoup de force de voir les gens exprimer leur solidarité envers moi depuis mon accident, et je leur en suis profondément reconnaissant. J'ai été surpris de voir Rossi, Dovizioso, Crutchlow, Hayden, Pedrosa, Espargaro, Jonny Hernandez, Lorenzo et beaucoup d'autres, pour ne pas dire tous les pilotes MotoGP... Marquez, Espargaro, Rabat, Rins...et même d'autres, mais j'en oublie tant ! Certaines équipes ont montré des autocollants sur leurs coques. L'équipe Catalunya Caixa Repsol Team d'Alzamora ou le Team Pons l'ont arboré, tout comme beaucoup d'autres que j'oublie de mentionner. Il y a eu plus de 10 000 autocollants, et c'est une grande fierté pour moi. Je pense que tous les pilotes SBK l'utilisent, cet autocollant : Checa, Haslam, Smrz, Sykes, mon remplaçant Loris Baz, Biaggi, à côté de la TV dans le box, Rea, Melandri, Salom, qui a décoré la moitié de sa moto. Dans mon équipe KRT, il est sur les ordinateurs, la moto et l'équipe BMW d'usine l'a placé sur l'avant de la moto." "Sofuoglu, Morais et toute la famille Kawasaki : les pilotes Kawasaki STK600 et 1000, et bien sûr tous les pilotes STK. Je remercie Fujiwara et Akira Yanagawa au Japon pour avoir porté le badge sur chaque course avec les verts. Honda Espagne l'a sur son site internet, Cup Easyrace, de nombreux amis des pilotes CEV, et un énorme trône à l'entrée de Motorland. Merci à Solo Moto pour son initiative de le donner avec le magazine et à Motocard et Kawasaki pour le financer. Merci à tous les média qui se sont intéressé à moi et ont pris de mes nouvelles en dépit de mon silence. Aux pilotes qui m'ont envoyé des mails avec des photos et des encouragements : bien que je ne réponde pas à tout le monde, je les lis tous ! Tout le monde que j'ai oublié ou n'ai pas vu. Merci beaucoup ! A tous ceux qui m'ont invité à des évènements quand je ne me suis pas montré : je voulais d'abord comprendre ma nouvelle situation. C'est pourquoi je souhaite prendre un peu de temps et me relaxer, mener une vie privée. Tout ça, sans abandonner ce que Joan Lascorz pourrait faire en moto, ce dont je suis très fier. J'ai vécu et ai reçu une reconnaissance mondiale. Merci à tous pour vos témoignages de soutien."

À partir de septembre, Joan s'adaptera à un nouveau mode de vie en dehors de l'Institut Guttmann et analysera son futur sur le long terme. Nous demandons à l'équipe, aux pilotes et à toutes les personnes impliquées dans la compétition de garder le symbole de badge de Joan jusqu'au terme de la saison. Il a été un grand pas en avant pour le moral et les espoirs de Joan, et préserve son image de pilote. Cela lui permet de penser comme un pilote, avec ambition et l'envie de vaincre, ce qui est ce dont il a plus que jamais besoin. 8


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S’appuyant sur la solide réputation de la marque et sur la position commerciale dominante occupée avec constance sur le segment des roadsters de caractère, Kawasaki est fier d’annoncer l’arrivée de la toute nouvelle Z800. Combinant une approche esthétique novatrice et tournée vers l’avenir avec de multiples évolutions techniques moteur et châssis mais aussi des équipements destinés à faciliter le quotidien de son propriétaire, la nouvelle Z800 a pour vocation de permettre à Kawasaki de maintenir et de renforcer sa position de force sur ce segment de marché toujours très populaire. Délivrant plus de puissance et de couple grâce au nouveau moteur de 806cc, proposant un ensemble travaillé avec soin et à même de contenter pleinement son pilote, le modèle qui succède à l'ultra populaire Z750 se présente aussi comme une machine à même de séduire tous les motards désireux de pouvoir exprimer leur personnalité au travers d’une large palette d’accessoires d’origine. Aussi à l’aise lors des longues équipées routières que pour les virées sportives du week-end ou encore pour l’usage quotidien en ville, la Z800 va permettre à son possesseur de manifester pleinement son tempérament grâce à son style d’avantgarde et au grand nombre d’atouts technologiques dont elle est pourvue. À un moment où de nombreux constructeurs sont sur la réserve et hésitent à lancer des modèles innovants, la Z800 arrive à point nommé pour offrir une nouvelle perspective rafraîchissante et excitante, et s’affirme ainsi comme le principal challenger de la catégorie en se caractérisant par un punch redoutable.

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Le Champion du Monde en titre Casey Stoner vient de se faire opérer de la cheville droite, qu'il s'était blessée en chutant douze jours plus tôt, lors des qualifications pour le GP Red Bull d'Indianapolis. L'intervention a été réalisée jeudi 30 août en Australie. Les médecins sont satisfaits du déroulement de l'opération mais devront cependant réexaminer la cheville de Stoner au cours de la phase initiale de sa récupération pour évaluer le délai nécessaire à sa guérison. En l'absence de complication, Stoner a pu rentrer chez lui et le HRC s'engage à donner de ses nouvelles dès que possible.

Sur proposition de l’Entraîneur National Olivier Robert, voici la composition de l’Equipe de France définie par la Fédération Française de Motocyclisme pour le Motocross des Nations 2012 qui se déroulera à Lommel (Belgique), les 29 et 30 septembre prochains. EQUIPE DE FRANCE MUSQUIN Marvin (22 ans) MX2 250 KTM BOOG Xavier (24 ans) OPEN 450 KAWASAKI PAULIN Gautier (22 ans) MX1 450 KAWASAKI

L’Assemblée Générale de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM) a procédé au renouvellement pour 4 ans de son équipe dirigeante. Sur proposition du Comité Directeur, nouvellement élu, l’Assemblée Générale a reconduit Monsieur Jacques BOLLE à la Présidence de la FFM pour le mandat 2012-2016. Jacques Bolle : "En premier lieu, je tiens à remercier les membres du Comité Directeur et de l'Assemblée Générale qui m'ont renouvelé leur confiance pour ce second mandat. Je suis heureux de représenter tous les motards français, et de poursuivre la défense de la pratique du sport motocycliste sous toutes ses formes. Je compte poursuivre et amplifier la dynamique que j'ai mise en place depuis 2008 notamment le programme d'aide aux clubs. C'est avec le développement de l'offre de pratique et des épreuves que nous gagnerons des licenciés et les fidéliserons. Je souhaite ouvrir également de nouveaux chantiers, notamment la réforme de la gouvernance de la Fédération et la sécurisation des circuits de motocross. La situation de la Fédération est saine et nous permet de viser des objectifs ambitieux."

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220 pilotes au départ, 80 nouveaux concurrents, 41 engagés en catégorie solo… La 10e édition du Dark Dog Moto Tour fait le plein et les candidats à la victoire se pressent pour tenter de terrasser l’homme fort de l’épreuve, Denis Bouan, vainqueur depuis sa première participation en 2006. En catégorie Multicylindre, la plus prisée avec plus de 130 engagés, Denis Bouan au guidon de Yamaha R6 du Team Holiday Inn doit faire face à une concurrence plus affutée chaque année. Contraint à l’abandon après sa chute en 2011, Matthieu Gines (Tecmas/Honda CBR600) revient encore plus motivé. En tête du classement provisoire du Championnat de France des Rallyes Routiers, Julien Toniutti (Moto-net.com/KTM Superduke), 2e du Dark Dog Moto Tour l’an dernier, sera un adversaire coriace. Il faudra aussi compter sur Olivier Four (Maccio Racing/Kawasaki ZX-6R) qui a découvert le rallye l’an dernier et revient pour la gagne avec plus d’expérience et de préparation. Et il y a ceux qui ne cachent pas leurs ambitions de podium : Lionel Richier (Maccio Racing/Kawasaki Versys 1000), Maxime Mettra (Helit Moto/MV Agusta Brutale 675), Jeremy Poncet (ZZ Riders/KTM Superduke), Will Milios (Maccio Racing/Kawasaki ZX-6R), Nicolas Derrien (ASM ACO/Panda F8RR) sans oublier Julien Vezzuti (Scuderia Moto/MV Brutale 1090), le pilote du B-Motors Club 83. Il y a aussi ceux qui ont brillé en 2011 dans d’autres catégories comme Romain Taurel (Supermoto Team) 2e de la catégorie Sport qui a troqué sa KTM Duke pour une HVA Nuda 900, et surtout le retour de Patrick Curtat, vainqueur 2011 en 125 et grand animateur de l’épreuve depuis 2003, qui revient lui aussi au guidon d’une HVA Nuda 900.

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La catégorie Sport (mono et bicylindres de moins de 650 cm3) fait aussi le plein plus de 30 concurrents. On y surveillera Florent Derrien (ASM ACO/KTM 690 SM), bien placé du Championnat de France des Rallyes 2012. En Classique (motos de 1987 et avant), on retrouve les animateurs habituels, Eric Fortin (Mondial Team Sport/BMW R100), vainqueur en 2011, son coéquipier Florian Martinez, 4e l’an dernier, et Nick Ayrton (ASM ACO/Suzuki 1100 GSX-R), le plus féroce adversaire d’Eric Fortin en 2011. A suivre aussi Stéphane Guéguin, concurrent fidèle qui s’aligne pour la première fois en Classique au guidon de la Yamaha 250 TDR de ses 20 ans. Il va y avoir du spectacle en Side-car ! Les duos Thierry Laforest/Georges Baigne, David Bleusez/Christophe Trigolet et Jean-Louis Damois/Nicolas Guichard sont les favoris. On saluera le retour des champions de France des Rallyes 2010, Christophe et Sylvie Lebert alias Bbr et Gazelle, après leur grave accident au Rallye de la Sarthe 2011. L’équipage Laurent Cochet (Moto Journal TV)/Serge Nuques risque aussi de mettre de l’animation. En 125, Michel Bonneau (Rallye Spirit/ KTM Duke) joue les favoris. On y retrouvera Pierre Mouneu (Moto-Net.com), remarqué l’an dernier en catégorie Sport, sur la neo-rétro 125 Mash Seventy et deux vraies machines rétro, la Motobécane LT3 de Thierry Theillac (Twinninn) et la Suzuki GT de Philippe Lachaize. Barbara Collet, 7e de l’édition 2011, fait figure de favorite en scooter sur un Yamaha TMax 530 aux couleurs du Team Holiday Inn. A surveiller aussi, Benjamin Colliaux, de retour après une 7e place au classement général 2007 et 4e place en 2008, et Pierre Fredet, vainqueur de la catégorie en 2008 et 2009, qui fait son retour sur le nouveau BMW C600 Sport. La nouvelle catégorie Permis B ne sera pas la moins spectaculaire. Trois concurrents s’affrontent. David Perret, pilote de la Dark Dog Academy, découvre le Dark Dog Moto Tour au guidon d’un Piaggio MP3. Deux habitués du Dark Dog Moto Tour sont engagés sur les impressionnants Can-am Spyder 1000, Robert Doron (Paris Nord Moto) et Jean Berrabah (CMPN). Pour récompenser tout ce beau monde, Option Sports Evènements a reconduit les primes exceptionnelles de 2011. 21 000 € de prix sont à répartir entre les trois premiers au classement général dont 10 000 € pour le vainqueur et 1 000 € pour les vainqueurs de chacune des sept catégories (sans cumul des récompenses). 15


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Troisième épreuve de la Coupe du Monde des Bajas, la Baja de Hongrie s’est déroulée autour de la ville de Gyor et près de la frontière autrichienne. Le prologue s’est déroulé vendredi et c’est un David Casteu (Yamaha YZ450F Rally-Yamaha Racing France ELF) motivé et heureux de retrouver sa moto très compétitive qui a remporté cette spéciale sur un terrain où il a déjà gagné un Dakar Serie (le rallye d’Europe centrale) en 2008.

« C’est super ! », lance le pilote Yamaha Racing France. « Demain (samedi), je pars 1er et je vais essayer de garder ma position et de gagner la course. Pourtant, je n’ai pas la moto pour ça, mais elle marche à merveille. La stabilité est formidable, elle est vraiment prête pour le Dakar». David Casteu est allé en Hongrie avec la même équipe que pour la Baja espagnole. « C’est un super moyen de roulage, même si je regrette de ne pas participer au Rallye dos Sertoes au Brésil, mais la logistique est très compliquée et j’ai préféré venir en Hongrie. Nous allons valider de nouvelles pièces sur la grosse moto et tester un nouveau réservoir arrière, beaucoup plus petit et plus fin, une nouvelle boîte de vitesse et de nouvelles suspensions ».

Parti en tête de la Baja hongroise après sa victoire dans le prologue, David Casteu a réalisé un carton plein samedi en remportant les 4 spéciales du jour. « La première spéciale était compliquée avec des herbes très hautes et des animaux qui m’ont donné quelques frayeurs, mais j’ai roulé sur un bon rythme », poursuit David. « La seconde était très rapide avec de grandes relances. J’ai bien testé la moto, j’ai pris beaucoup de plaisir au guidon de ma Yamaha YZ450F Rally super bien réglée. J’ai pris 165 km/h sur la piste ! Ensuite, on est revenu sur la 1re et la 2e spéciales après le passage des voitures. J’ai pourtant roulé plus vite que lors de la 1re malgré des trous énormes creusés par les autos». 4/4 pour David Casteu qui est donc leader et favori pour la victoire finale du dimanche. La dernière journée de la Baja hongroise compte deux spéciales de 70 et 90 km. « Je vais assurer », disait-il. « Mais tout en attaquant afin de garder un rythme élevé», concluait David Casteu.

« J’ai remporté les six spéciales de l’épreuve ! », se félicitait le pilote Yamaha dimanche après sa victoire finale. Déjà en tête après ses quatre spéciales remportées samedi, David Casteu s’est de nouveau imposé sur les deux spéciales de dimanche : Un super résultat qui le hisse à la 2e place du Coupe du Monde FIM des Bajas. De quoi lui donner envie de poursuivre l’aventure : Très actif pendant l’été, David Casteu s’était déjà imposé le week-end dernier au trial d’Ancelle en Seniors, en Championnat de Ligue Paca, avant de se rendre à Valloire au Salon du 4×4 pour Isuzu. Après la Baja hongroise, David va encore s’entraîner puis sera présent, avec son copain Fabien Barel, le dimanche 2 septembre au Championnat d’Europe de Trial qui a lieu à Isola 2000. 18

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Remplaçant de Casey Stoner, blessé, ce week-end à Misano, Jonathan Rea est pressé de découvrir le Championnat du Monde FIM MotoGP pour Repsol Honda même s'il a déjà effectué des journées d'essais. "Pour moi, un grand rêve va s'accomplir", a déclaré le pilote Superbike. "Casey n'a pas eu de chance d'être frappé par cette blessure alors qu'il était en train de vivre une très belle saison et je lui transmets mes meilleurs vœux de prompt rétablissement. Maintenant, mon travail sera de le remplacer et je vais essayer de faire du mieux que je pourrai." "J'adore cette piste de Misano, j'y ai déjà couru", a-t-il poursuivi. " J'ai terminé à la deuxième place cette année c'est ici également que j'ai remporté ma première course en Championnat du Monde Superbike, c'était en 2009 et j'aime ce circuit ainsi que les supporters italiens. Ils sont toujours très enthousiastes."

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Voilà maintenant 2 ans que la société EliseoHummer décidait de se lancer dans la commercialisation de véhicules électriques. Mais si cette société basée dans l’est de la France a entrepris ce projet, c’est à long terme et en voyant grand. En effet, du vélo au bus, des prototypes furent inventés. Au final et deux ans plus tard, le projet le plus abouti et le plus proche de la commercialisation semble se tourner du côté des motos. Une équipe, le Team Moselle, s’est intéressé de près au modèle Speedway et on comprend pourquoi puisque c’est le quadruple champion du monde de la discipline Egon Müller qui a conçu l’engin dont il est si convaincu du bien-fondé et de son efficacité qu’il veut aujourd’hui nouer un partenariat pour le développement de ces machines ainsi que pour l’extension aux autres catégories déjà entrevues. On pense déjà au Supermotard et au cross par exemple.

A long terme, le but est de faire des Stadiums couverts où des courses comme des entraînements seraient organisés, le show étant assuré autant par les motos que les animations autour : Pompom girls, concerts etc … Le projet est soutenu par le conseil général de la Moselle ou se situe l'Usine à WOUSTVILLER à côté de Sarreguemine

Les premiers intérêts évidents de la production de ce type de machines répondent à des problématiques réelles et bien connues des organisateurs d’évènements de sports mécaniques aujourd’hui. Avec ces motos électriques, point de pollution, une durée de vie plus longue des moteurs pour un coût d’entretien plus faible ainsi qu’une disparition totale de toute nuisance sonore pour le voisinage pas toujours adepte de notre passion. On parle bien ici de réalité car si le Speedway compte peu d’évènements organisés dans l’hexagone, c’est notamment dû aux nuisances sonores que ce type de circuit produit dans les villes qui accueillent ce spectacle. Pour dire, rien que sur l’an passé ce sont 40 terrains qui ont fermé en France. Alors réservons le meilleur accueil à ce type d’initiatives qui, à long terme, nous permettra peut-être de poursuivre la pratique sportive de notre passion favorite.

De la société : ELISEO HUMMER INNOVATION PDG de la société : Madame Eliseo HUMMER Ingénieur : Manuel Lisseo KOPPL La moto s'appelle : Eliseo - HUMMER 25


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C’est le vocabulaire qui nous vient à l’esprit en découvrant la Crossrunner dans sa parure camouflage, on part à la guerre ! Trêve de plaisanterie, nous avons constaté qu’en bien comme en mal, ce coloris ne laissait personne indifférent lors de nos haltes. La robe de la Honda ne fait qu’accentuer l’interrogation quant à la classification de cette moto : trail mid-size, roadster, GT déguisée ? En réalité, c’est en montant dessus que sa personnalité commence à se faire voir. Les jambes haut perchées et en arrière incitent à quoi ? A l’arsouille, j’en vois d’ici qui dorment au fond et c’est tant pis pour eux car la 800 Crossrunner aime taquiner le bitume, cette moto parfaitement équilibrée avec une selle qu’on aurait souhaité un peu plus moelleuse, conviendra parfaitement aux Docteurs Hyde et Mister Jekyll de l’hexagone tant sa personnalité est à double facette : tranquille en enroulant gentiment dans les virages ou sportive en montant l’aiguille du compte-tours vers le rouge car le quatre cylindres en V de la moto « commando » a tout de même besoin d’être secoué 27


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pour vous allonger les bras. En effet, il faut passer les 6.500 tours/min pour avoir une accélération digne de sa partie cycle extrême saine, de la part d’une quatre cylindres en V, on aurait espéré un peu plus de pêche en bas ; qu’importe comme la Crossrunner sait se montrer souple, ceci corrige cela. Heureusement et c’est la bonne surprise, dès que l’on enclenche le système Vtec, la sonorité de l’échappement jusque-là très discrète, change de volume pour nous charmer les oreilles d’un son plus rauque et nous annoncer l’arrivée des 102 chevaux nous amenant vers les 10.000 tours/min. La position du pilote bien droite grâce à son large guidon met ce dernier en confiance pour balancer la moto dans les petits coins et comme la partie cycle ne demande qu’à jouer avec ces dits virages, le rythme s’accentue naturellement malgré un poids de 240 kg qui sait se faire oublier. Le freinage n’est pas en reste avec un ABS avant/arrière très efficace où seule une fourche avant trop plongeante peut déranger quelque peu.

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Pour ce qui est des grandes courbes, idem, le Crossrunner une fois placé sur sa trajectoire file sans donner le moindre signe de doute à son pilote. En usage urbain, les motards d’1,70 m et moins poseront les deux pieds par terre seulement sur la pointe, les 816 mm de hauteur de selle imposant cette figure. Toutefois grâce à un bon rayon de braquage ainsi qu’à une garde au sol conséquente, son utilisation en ville s’avère facile. Même sur autoroute, son petit saute-vent pourtant pas impressionnant à l’arrêt vous protège efficacement le torse à défaut de votre tête. En conclusion, voilà une moto qui donnera confiance aux moins aguerris d’entre nous et, quant aux pilotes chevronnés à la recherche d’une moto plus nerveuse, il leur reste toujours la CB 1000 R !

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Voici la CB 1000 R présente aujourd’hui dans les colonnes de Moto Webzine et surtout entre les mains de nos essayeurs. Au premier coup d’œil, cette moto laissera peu de regards indifférents ; le coloris HRC de notre modèle d’essai renforce le look agressif déjà fortement soigné par les designers. En parlant d’esthétique, notons que cette CB 1000 R est dessinée en Europe, par l’Europe et pour l’Europe. Autant dire qu’elle nous concerne directement. Avec ce modèle, HONDA frappe fort car en remplacement du célèbre 900 Hornet, beaucoup s’attendaient à voir débarquer une évolution en 1000cc et au final, c’est d’un tout nouveau modèle que le constructeur japonais a choisi d’enrichir sa gamme depuis sa commercialisation en 2008 avec cette CB 1000 R. Le look est singulier ; une forte empreinte Street Bike, un gros optique frontal, des écopes de radiateur bien intégrées, un moteur largement dénudé, une suspension arrière de type monobras soutenant une jante du plus bel effet, échappement bas et court … A force d’observer cette belle mécanique, je n’ai qu’une envie, enfiler casque et gants pour partir à la conquête d’une route qui ne cesse de me tendre les bras, au moins bien autant que ce CB 1000 R me fait de l’œil. Ça vous dit ?

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Nous voici parti et première surprise agréable, contrairement à ce qu’on aurait pu croire à l’arrêt, le réservoir n’est pas exagérément large, permettant ainsi une position de conduite confortable autorisant des virées dépassant le premier bar-tabac rencontré. Au sujet du réservoir, on pourrait regretter cette protection noire très élargie qui ne renforce pas d’un aspect positif le look. Autrement, niveau ergonomie, je fais un bon mètre quatrevingt et tout me tombe facilement sous la main. Sur ce registre, la machine est plutôt bien pensée puisque mon collègue avec une grosse dizaine de centimètres en moins exprime le même ressenti. Je passe la première et nous voici en route. Mon début de parcours citadin me permet de constater une prise en main assez évidente du véhicule tandis que son moteur se montre suffisamment souple dans le trafic dense de la ville. Sans faire preuve de grande vivacité une fois le premier rapport enclenché, la moto devient alors légère et maniable ; angles de rues, carrefours et ronds-points se négocient aisément sans demander au pilote de jouer les «Rambo» pour manœuvrer.

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Après l’essai des motos, Jeff ferait bien l’essai des restos !!!

Nos 2 motos, on ne parle que de ça au comptoir … Je sors des embouteillages et autres atmosphères polluées pour enfin entrevoir quelques départementales aérées aux virolos serrés qui ne cessent de m’inviter à venir chauffer la gomme de ma monture. La maniabilité affichée en ville se confirme aussi à une allure plus vive, sans doute grâce à la faible largeur de son pneu arrière (180/55-ZR17), paramètre rarement constaté sur les 1000cc actuelles. Si on appréciait la souplesse du moteur en milieu urbain, celui-ci révèle une personnalité intéressante

dès les mi- régimes où il vous offrira de bonnes reprises sur une plage allant de 4.500 à 7.000 tr/min. Il sait se montrer à la fois docile et joueur changeant rapidement de dimension entre un usage quotidien pratique et une petite arsouille entre potes le week-end. Pour ceux d’entre vous qui reprochent généralement un certain manque de personnalité aux 4 cylindres, celui-ci pourrait vous faire changer quelque peu d’avis.

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Côté châssis, la tenue de route est parfaite. Précise, assez directive, la moto se place à l’endroit où son pilote souhaite se positionner avec une certaine facilité. Le CB 1000 R autorise aussi des corrections de trajectoire tardives sans trop sourciller. Les sorties de virages et de courbes offrent un bon niveau de stabilité, y compris lors de franches et fortes réaccélérations. Voici les principales raisons qui expliquent sans doute la rapidité de prise en main, cette moto inspirant rapidement confiance à son pilote. Enfin, le freinage combiné/ABS, est évidemment un atout indéniable.

Même si nous avons trouvé jusque-là une foule de qualités à notre CB 1000 R, la perfection n’étant pas de ce monde, quelques défauts sont néanmoins présents. On commencera par le confort du pilote. En effet, les partie-cycles efficaces sont rarement généreuses avec nos fesses ou encore nos vieilles articulations. Pour le passager, ce sera sans doute une véritable preuve d’amour (ou de passion) que de rester derrière son pilote favori, l’usage en binôme ne faisant visiblement pas partie du cahier des charges fourni aux ingénieurs sur cette moto. Comme sur tous les roadsters, la protection du pilote reste minimale. Pour finir, les amateurs de chrome, d’alu, d’acier … reprocheront peut-être une utilisation un peu excessive des matières plastiques.

Au final, voici une moto qu’on peut qualifier de moto-plaisir, car c’est véritablement ce qu’on éprouve à son guidon. Sa polyvalence permettra de l’apprécier les jours où vous souhaitez flâné autour du lac autant que les matins où vous êtes de bonne humeur, plein d’entrain et d’envie, pour engloutir rapidement votre plein d’essence. Alors énervé ou cool, à vous de choisir avec le CB 1000 R… 34


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m Moto Webzine : Pourquoi le choix de cette machine ? Jean : Par fidélité à la marque d’abord, pour la qualité de la S 1000 RR ensuite. En effet, cela fait plus de vingt ans que je roule en BMW avec parfois quelques écarts sur d’autres marques mais à chaque fois, je suis revenu au constructeur allemand, je me sens en sécurité sur ces motos. MW : Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir ce modèle ? Jean : J’ai acheté ma S 1000 RR d’occasion à 8.500 km, elle a aujourd’hui 11.800 km. Cette moto avait roulé deux jours à Mettet, une journée à Zolder, quatre jours à Spa et deux jours à Hockeineim pour une course d’amateurs où elle finit 6ème en Superbike au classement général et enfin deux journées à Magny-Cours. Durant toute cette période elle fut entretenue chez BMW. En 2008, je faisais de la piste avec ma K 1200 S mais le défaut de cette moto en utilisation sportive était son poids. Aussi lorsque BMW nous a donné la possibilité de tester la S 1000 RR sur route et sur piste ce fut le coup de foudre, plus puissante et plus légère que ma K 1200 S, j’avais trouvé la moto qu’il me fallait pour la piste.

MW : Au quotidien, quels sont les qualités et les défauts que tu as ressentis sur cette moto ? Jean : Commençons par les côtés positifs : Tout d’abord un look d’enfer, un bon niveau d’équipement électronique, un poids raisonnable accompagné d’une super tenue de route avec une grande maniabilité qui permet de gérer son impressionnante puissance et un très bon compromis route/piste. Pour les défauts : Je dirai une précharge trop molle due je pense aux ressorts de fourche pour un pilote de plus de 85 kg tout équipé. Une bulle trop basse toujours pour un grand pilote et le prix des options. C’est une machine qui ne se sent bien que dans les tours et même au rupteur elle en redemande encore ! MW : Peux-tu nous lister la liste des équipements de ta S 1000 RR ? Jean: Shifter HP / Race ABS DTC (Dynamic Traction Control) Capteur de chutes / Commandes reculées HP Leviers de frein et d’embrayage HP repliables Silencieux sport Akrapovic (slip on) Bulle haute Puig blanche Mollettes de réglage de fourche 17mm Capot de selle arrière carbone Filtre à air K&N / Race Cover kit HP Proguard system Rizoma Strap Holder / Stomp Grip Protection d'échappement hexagonale Protections de carters, de fourche, d’axes de roue avant et arrière

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MW : Quel est ton avis sur ce type d’équipements ? Jean : Le shifter est une merveille pour passer les rapports à la volée mais pas nécessaire pour la route. Le Race ABS très efficace sur route comme sur piste ; par rapport au choix du mode de cartographie, il est retardé au maximum comme par exemple en mode « Rain » où l’ABS est directement actif tandis qu’en sport il est un peu retardé, néanmoins le frein arrière freine a l’action du frein avant et dans les modes « Race » ou « Slick » l’ABS n’est plus actif ou vraiment très retardé. Le DTC est la grosse merveille technologique qui pardonne beaucoup de bêtises de la part des pilotes amateurs comme moi. Il fonctionne aussi comme l’ABS, le DTC est retardé par le mode de la cartographie choisi. Le capteur de chute n’est plus une option chez BMW, il parait qu’en cas de chute ça évite que le moteur respire de l’huile et provoque une casse moteur Les leviers de frein et d’embrayage HP repliables sont présents juste au cas où je ferais une chute pour éviter trop de casse avec l’avantage d’être plus épais pour une meilleure prise en main. Le silencieux sport Akrapovic (slip on) est au départ principalement présent pour le look car je n’aime pas les pots d’origine mais il est homologué par BMW avec le même niveau sonore que le pot d’origine (97db) La Bulle haute teintée noire s’explique à cause de ma grande taille (1.87 m). Elle évite de trop prendre le vent sur le casque

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MW : Maintenant, parles-nous un peu de la vie à bord … Jean : Je me suis senti tout de suite à l’aise sur la S 1000 RR, ce qui m’a même étonné… Alors que je terminais 3 runs sur piste avec ma K 1200 S et hop le run d’après avec la S1000 RR se passe comme si j’avais toujours roulé avec, juste un peu plus sur les bras et les jambes positionnées plus en arrière que sur la K 1200 S Le tableau de bord est très lisible avec beaucoup d’options, lap timer, plusieurs choix de réglage pour le shifter, possibilité de désactiver l’ABS comme le DTC, sélection du choix de la cartographie … Il y a aussi un capteur dans le compteur pour la luminosité de l’écran LCD, deux compteurs journaliers (2 trips), l’horloge, l’indice de température du radiateur, un témoin de réserve minuscule auquel j’aurai préféré une jauge digitale. Quand on passe sur la réserve un « range » s’affiche sur l’écran pour avertir le pilote du nombre de kilomètres approximatif maximal restant à parcourir avant de refaire le plein. On remarquera que l’utilisation du compteur demande une bonne lecture du livre service BMW et de la manipulation, au début c’était l’enfer pour faire tous les réglages et même maintenant j’ai toujours besoin du livre pour aller dans les menus. L’ordinateur de bord vous indique sur l’écran le témoin « service » pour vous rappeler de faire l’entretien avec un décompte kilométrique pas d’excuse donc si vous manquez la révision annuelle dans la garantie sinon bonjour les problèmes avec BMW. MW : Même si nous sommes assis sur une sportive, que MW : Même si nous sommes assis sur une sportive, que peut-on dire des paramètres confort et protection du pilote Jean : Sur ce sujet, il n y a pas photo ! C’est une position plus sportive mais ça reste correcte même pour un grand gabarit comme moi, des poses s’imposent pour soulager les poignets sur long trajet. En revanche, la S 1000 RR promet un véritable calvaire au passager. Pour la protection la bulle d’origine est trop basse avec une bulle haute le problème est résolu MW : Cette moto fait beaucoup parler d’elle par le comportement de son moteur. Que peux-tu nous dire à ce sujet ? Jean : Niveau sensations moteur, c’est une fusée, un missile, un avion de chasse … une bombe qui ne demande qu’à monter dans les tours sans jamais s’essouffler ; heureusement qu’il y a le « DTC » pour calmer la cavalerie et mes ardeurs, mais a moins de 7.000t/min elle reste très agréable et souple sans à-coup, tandis que si vous ouvrez franchement la poignée de gaz c’est l’effet « Kiss Cool » avec un grand coup de pied au cul et la moto qui se cabre, le tout accompagné d’une sonorité de la boite à air qui vous explose les tympans 39


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MW : Même question côté partie-cycle cette fois-ci … Jean : Le problème vient des ressorts de fourche trop mous pour un pilote de plus de 85kg (avec équipements) maintenant que le problème est résolu (et sur la version 2012 aussi) j’adore, elle a une suspension arrière très bonne d’origine, avec un châssis impérial grâce notamment aux réglages de fourche qui peuvent se faire sans tournevis juste avec la clé de contact bien que moins facile pour l’amortisseur où ça reste plus efficace avec l’accessoire fourni dans la trousse à outils. MW : Tu as rapidement évoqué la maniabilité de la moto précédemment. En restant dans le même domaine, parlesnous du comportement dynamique de ta S 1000 RR, dans le sinueux sur les 3 premiers rapports, dans un pif-paf, … Jean : Perso, je la trouve très vive et dynamique sur les 3 premiers rapports et même parfois un peu trop, ca dépend du circuit, je crois que c’est une question de réglage de chacun et d’après moi, le choix des pneus joue aussi très fortement sur son comportement. En revanche, dans les passages et courbes rapides, la moto est un rail d’une précision chirurgicale, elle est scotchée à la route même sur revêtement bosselé, et là aussi, les réglages entrent en ligne de compte en ce qui concerne sa stabilité.

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La Coupe du Monde d’Endurance ne cesse de se professionnaliser et son paddock ressemble de plus en plus à celui du WSBK C’est une trente cinquième édition ensoleillée que nous aura offert la météo avec des températures se prêtant bien à la baston et croyez-moi, il y en a eu ! En effet si Suzuki et BMW pensaient surtout à une victoire au Championnat du Monde et que Kawasaki et Yamaha jouaient plutôt l’évènement, tout ce petit mone, malgré des déclarations rusées de certains team-managers, n’avait qu’une idée en tête : gagner ces 24 Heures du Mans Moto 2012 ! Dès le baisser du drapeau Julien DA COSTA explique clairement sa stratégie : GAZ !

Suzuki préoccupé par l’obtention d’un éventuel nouveau titre n’imaginait pas malgré ça laisser filer le petit homme vert tout seul, preuve en est que Takuya TSUDA, jugé plus inexpérimenté de la piste mancelle que ces deux coéquipiers, réalisera moins de relais jusqu’au dimanche que ses deux petits camarades ; par contre Dominique MELIAND nous l’a sorti de sa manche dimanche matin, ce dernier a surpris et inquiété Kawasaki car Takuya, plus frais que les autres, enchaîna des tours impressionnants, remontant comme une fusée sur la n° 11. La Yamaha du GMT 94 emmenée par David CHECA, Kenny FORAY et Matthieu LAGRIVE est elle aussi de la partie, preuve en est du meilleur chrono réalisé lors de cette édition 2012 par David CHECA en 1’38’’562 au 257ème tour ; je vous le dis, ces gars-là ne sont pas venus pour jouer les épiciers, ils jouent la gagne. 43


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92.000 en 2010, 82.200 en 2011, 67.700 en 2012 … le nombre de spectateurs est en net recul depuis 3 ans. Pourtant les 3 dernières éditions se sont déroulées par beau temps alors à qui la faute? Certainement en partie à la crise, sortir 61 euros pour le week-end, même si cela reste raisonnable pour le spectacle présenté pendant 24 heures, demeure un effort important pour beaucoup, surtout s’il faut le multiplier par deux ou trois si madame et les enfants sont venus ou que l’on choisisse des options en supplément. Aussi sûrement à cause de la proximité du Mondial Superbike le 06 octobre, les dates sont rapprochées et certains obligés de faire l’impasse sur l’une des deux épreuves. Certainement enfin du fait de la réception agressive offerte par les forces de l’ordre et vigiles privés au public motard. Les hostilités commencent aux péages, gratuits certes, ou systématiquement les conducteurs et leurs motos sont arrêtés pour vérification des machines, du pilote et de ses affaires. Cela continue aux portes du circuit lorsque vous rentrez le soir, c’est de nouveau des contrôles, des fouilles pas toujours élégamment faites lorsque ce sont des compagnies privées qui s’en occupent. A quand les fouilles corporelles ? Pour 2013 peut-être ! A continuer dans ce sens, on sera surement dans les 50.000 ou moins l’année prochaine.

Mais les fautifs, les grands fautifs dans toute cette affaire sont les abrutis qui pendant des années n’ont eu de cesse de rupter des moteurs jusqu’à la casse, à faire brûler des pneus dont l’odeur se sent jusqu’à 5 ou 6 kilomètres du circuit, à se saouler jusqu’à tomber dans un coma éthylique sur un tapis de cannettes de bière et confondre concert gratuit du samedi soir avec une rave party. J’accuse tous ces gens de n’être pas des motards avec un grand M mais des cons avec un C majuscule. Si aujourd’hui nous déplorons cet état de fait, il faut reconnaître que l’ambiance dans l’enceinte du circuit avait une meilleure tenue. Maintenant que les brebis galeuses sont parties, à nous de savoir nous faire apprécier, respecter et certainement dans quelques temps, la pression des contrôles se fera plus légère. N’oublions jamais que nous avons notre destin entre nos mains et que c’est à nous de jouer la carte de la confiance retrouvée, lorsque l’auberge est conviviale, on y revient avec ses amis. 44


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15h00, c’est parti et les pilotes s’élancent pour une ronde infernale de 24 heures. Pour certains le premier arrêt sera rapide, Gregory ORTIZ chutant très tôt avec la Kawasaki n°46. C’est Julien DA COSTA qui boucle le premier tour en tête alors qu’on retrouve aux avantpostes tous les teams de pointe ce qui confère à la course plus des allures de FSBK plutôt que d’endurance. A 15h13, Gwen Giabbani chute au virage du raccordement avec sa Yamaha n°7. L’équipage du YART perd alors tout espoir de victoire en repartant à la 42ème place, un vrai coup dur pour la Yam Austria. Après ¼ d’heure de course, David CHECA et Julien DA COSTA se tirent une sévère bourre. 15h50 l’heure des premiers ravitaillements qui commencent avec la Kawasaki et la Yamaha du GMT 94 qui s’arrêtent ensemble pour faire le plein et changer de pneus. La BMW de son côté ravitaillera six minutes plus tard, c’est toujours cela de gagné, elle semble moins gourmande que ses rivales. Malheureusement à 16h15 Sébastien GIMBERT va chuter ; en sortant de la trajectoire, la piste était sale, le français est furieux mais Sébastien est un gagnant et la course ne fait que commencer. Après de nombreuses chutes, le pace-car entre en piste pour une première neutralisation de course. Cédric TANGRE vient de gagner le record de lancer de pilote à près de 280 km/h.

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Cédric TANGRE : l’Homme CANON Cédric peut se vanter d’avoir battu tous les records d’homme canon de tous les cirques du monde. Il est 16h37, Cédric rentre dans la courbe Dunlop, la poignée soudée à fond de cinq, soit environ 280 km/h, lorsque la Suzuki n°72 du Junior Team lui fait un blocage de roue avant … sensations garanties ! Cédric est tout simplement catapulté à une vitesse incroyable, heureusement si la moto est HS lui n’a rien, c’est un miracle. Bien que choqué, il trouve la force de monter sur un scooter qui le ramène aux stands. Un coup comme ça tu as raison Cédric, il y a vraiment de quoi tirer la langue !

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Puisque Cédric se répand, pourquoi pas moi se dit son frère Jérôme qui chute à son tour dans la chicane Dunlop aux environs de 17h00. Pendant ce temps, Freddy FORAY et Vincent PHILIPPE se prennent pour Lorenzo et Pedrosa à Brno et nous offrent ainsi un duel de toute beauté roulant roue dans roue pendant près de 30 minutes. Les arrêts au stand modifient le classement, la Kawasaki n°11 repart en tête. A 18h00, c’est au tour de Peter POLESSO et sa MV Agusta de chuter au virage du raccordement. Voilà un pilote bien sympathique et qui, sans se prendre la tête, roule régulièrement en tête des championnat nationaux de Promosport (600cc et 1000cc), Supersport 600cc, ajoutez-y l’endurance : Chapeau l’artiste (Yamaha et MV, c’était les marques sur lesquelles roulait Agostini !) On est comme ça dans le sud de la France ! A 19h30 ce sont les Kawasaki du team Louit Moto 33 et Suzuki du team Motors Events AMT qui se disputent la tête du classement Superstock avec moins d’une seconde d’écart entre eux. 19h46 Dominique MELIAND lance Takuya TSUDA dans son premier relais. 20h20 Nicolas SALCHAUD, pilote de son état, se lance dans le bowling et réussit à percuter la pauvre Gergios TISTOS (pilote grec de son état) qui se tenait debout sur la piste après être tombé ; cette fois Nicolas ne l’a pas raté et Gergios s’en tire avec une cheville cassée. 21h10 Guillaume DIETRICH chute au virage de la Chapelle, se relève bien sonné et part se faire examiner au PC médical 22h48 David CHECA nous claque une pendule d’1’38’’562, ça ne rigole pas en début de nuit puisque c’est là le meilleur temps en course. 23h29 moment choisi par la Suzuki n°1 pour prendre le commandement des opérations. A toi, à moi, à 23h40 la Suzuki du SERT rentre au stand et laisse ainsi la place de leader à la Kawasaki. Presque 1h00 et les Yamaha se déchaînent ; à force d’essorer la poignée la numéro 7 du YART rentre dans le top 10, chapeau messieurs ! De son côté Matthieu Lagrive n’est pas en reste, doublant la Suzuki du SERT, pas pour longtemps c’est vrai puisque 2 minutes plus tard, Takuya TSUDA lui repique sa seconde place. 47


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Au petit jeu des ravitaillements, les leaders ne cessent de jouer au chat et à la souris mais je peux vous dire que « Titi et Ros Minet » peuvent s’entraîner car ceux-là sont des animaux de course ! 4h26 la Yamaha n°94 du GMT s’arrête à son stand pour changer de radiateur, l’opération dure 7 minutes, difficile de faire plus vite mais si j’étais à la place de Christophe GUYOT, je rajouterai un plombier chauffagiste dans l’équipe car il aura peut-être une solution à ce problème récurrent. 6h07 la Metiss n°45 abandonne, dommage pour cette sympathique équipe et sa moto atypique. 6h10 c’est 44 petits millièmes qui séparent la Suzuki n°1 de la Kawasaki n°11, on se croirait au Qatar en plein Grand Prix de nuit ! 9h08, la Yamaha du GMT 94 perd sa troisième place en faveur de la BMW n°99.

11h41 et c’est moins de deux secondes qui séparent les hommes de tête, incroyable après plus de 20 heures de course. 13h10 la Suzuki n°1 et son japonais volant roulent dans un très gros rythme 14h53 David DUMAIN se fait le trio du week-end en chutant au garage vert à cause d’huile sur la piste ; certains partent tout droit, d’autres passent très doucement, à 7 minutes de l’arrivée tout le monde redoute un rebondissement. 15h00 la délivrance pour tous les pilotes en piste et le bonheur pour les spectateurs d’avoir été les témoins d’un duel ou tous ces chevaliers d’aujourd’hui n’ont pas été à rougir du panache de ceux d’antan ! Vous êtes tous des héros !

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Au terme de sa deuxième place ce week-end sur les 24 Heures du Mans Moto, le Suzuki Endurance Racing Team (SERT), dont Motul est le partenaire, décroche son 12ème titre de Champion du Monde d'Endurance sur sa piste fétiche en France. Motul félicite chaleureusement le team manager Dominique Méliand, les pilotes Vincent Philippe, Anthony Delhalle et Takuya Tsuda, ainsi que tous les membres de l'équipe SERT pour cette incroyable victoire. Leader Européen dans le domaine des lubrifiants haute-performance, entreprise historiquement présente en compétition, Motul est bien placé pour apprécier à sa juste valeur le résultat du SERT. Pourtant, ce n’est pas le seul team à être félicité ce weekend pour son titre de Champion parmi les équipes soutenues par Motul. En effet, dans la catégorie Superstock, la victoire aux 24 Heures Moto revient au Team Louit Moto 33 (Perret - Salchaud Chevaux) et la deuxième place à l'équipe Penz13-Kraftwerk-Herpigny Racing (Vallcaneras - Pridmore - Vos - Merten) qui s’est également adjugée le titre de Champion. Parmi les 22 équipes soutenues par Motul, deux d’entre-elles montent sur les deux premières marches du podium Superstock. Toutes nos félicitations à ceux qui ont participé à cette course mythique. Partenaire officiel de la FIM et du Championnat du Monde d’Endurance FIM pour les lubrifiants, Motul entretient un partenariat technique de longue date avec le SERT et avec bien d’autres noms, reconnus et respectés, du Championnat du Monde d'Endurance. Le spécialiste des lubrifiants reconnait que ce Championnat et surtout les quelques 844 tours parcourus sur une course de 24 heures, sont un laboratoire vivant et un banc d'essai suprême pour ses produits Motul a bénéficié de son implication au plus haut niveau dans l’univers des courses moto pour développer des lubrifiants haute-performance adaptés aux températures et contraintes extrêmes de cette discipline. Les produits utilisés par toutes les équipes soutenues par Motul et engagées sur ces deux tours d’horloge incluaient la gamme 300V Factory Line, le RBF 660 et les produits de maintenance Motul MC Care.

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OHLINS équipait une très large partie des équipages présents sur la grille de départ de ces 35ème 24 Heures du Mans réunissant un total de 47 motos sur 55 au départ. Le TTX36 est un amortisseur type bitube qui a la particularité d'avoir la chambre de compression complètement séparée de la chambre de détente, évitant ainsi les influences réciproques de ces deux hydrauliques. On retrouve donc ces 2 réglages situés côte à côte au niveau de la tête rendant plus aisé leur accessibilité. Les réglages sont également simples car les amortisseurs sont livrés en version 2 voies (compression et détente simples mais avec la possibilité de passer en 3 ou 4 voies selon les demandes). OHLINS félicite particulièrement le team Kawasaki SRC (vainqueur), BMW Motorrad (3ème) ainsi que le GMT 94 (4ème).

Pierrick HODEBERT Nouveau responsable chez OHLINS

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Suzuki N°1 du SERT

BMW N°99

Yamaha du GMT 94

Kawasaki N°11 du SRC

20 minutes avant le départ chez BMW

Yamaha N°7 du YART

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FZ1 N°113 avant le départ

ZX 10 R N° 116 du FRT-ZX MOTO

Eric de Seynes autour de l’équipe du GMT 94

FZ1 N°113 en pleine action

Quand un team Rosbeef se met à la cuisine française

Peter POLESSO et son équipe avant le départ

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Au GP Bwin de République Tchèque, Cal Crutchlow a atteint le podium MotoGP™ pour la première fois de sa carrière et signait un nouveau record pour le palmarès britannique.

Excellent en début de saison et particulièrement régulier, Cal Crutchlow a dû attendre la douzième manche de la saison 2012 pour enfin accéder au podium de la catégorie reine et devenir le premier Britannique à l'atteindre depuis l'introduction du règlement 4-temps en 2002. Le dernier podium britannique remontait à celui de Jeremy McWilliams, sur Aprilia, au GP de Grande-Bretagne de 2000, disputé à Donington Park. La troisième place de Crutchlow à Brno faisait de lui le plus jeune pilote britannique à monter sur le podium de la catégorie reine en Grand Prix, prenant le titre à Niall Mackenzie, qui avait fini troisième à Laguna Seca en 1988. Sa qualification en seconde position sur la grille tchèque était aussi la meilleure qualification d'un Britannique en MotoGP depuis celle de James Toseland au Qatar en 2008, où il avait également pris la seconde position.

Après un week-end particulièrement réussi à Brno, au début duquel il avait signé un nouveau contrat avec Monster Yamaha Tech3 pour 2013, Crutchlow s'est montré tout aussi déterminé le lundi, lors du Test Officiel qui suivait le GP, dont il a signé le meilleur temps. Le natif de Coventry espèrera afficher une forme similaire la semaine prochaine à Misano, pour la première des six dernières manches de la saison. Les sources de motivation ne manqueront pas puisqu'il est actuellement à 28 points de son coéquipier Andrea Dovizioso, qui occupe la quatrième place du classement général, l'objectif que partagent les deux pilotes de Monster Yamaha Tech3. Si Crutchlow, qui compte 122 points, parvenait à rattraper l'Italien ou à marquer dix-neuf points supplémentaires cette saison, il battrait le record de points inscrits par un Britannique en MotoGP, établi par Niall Mackenzie en 1990, lorsqu'il avait terminé quatrième de la dernière saison des 500cc, avec 53 un total de 140 points. 53


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Jorge Lorenzo a réalisé le meilleur temps de la deuxième journée d'essais privés au MotorLand Aragón mais n'est cependant pas parvenu à battre l'impressionnant chrono signé par Dani Pedrosa la veille.

Les teams Yamaha Factory Racing, Repsol Honda et LCR Honda ont terminé la seconde de leurs deux journées d'essais privés mercredi au MotorLand Aragón, où les cinq pilotes présents devaient entre autre tester un nouveau pneu arrière dur pour Bridgestone. Jorge Lorenzo (Yamaha Factory Racing) a été le plus rapide de cette seconde journée d'essais mais n'est cependant pas parvenu à passer sous la barre des 1'48, ce qu'avait réussi Dani Pedrosa (Repsol Honda) la veille (1'47.983). "La journée a été longue et à la fin, nous avons fait une simulation de course de 22 tours," a commenté le leader du Championnat. "Maintenant je suis bien fatigué mais nous devions évaluer les performances d'un nouveau pneu. Je pense qu'il est un peu moins bon que les autres que j'ai essayés sur ces deux journées. J'avais beaucoup de chattering et un mauvais feeling dans les virages. Nous sommes cependant satisfaits de nos essais parce que nous avons été une seconde plus rapide que lors du dernier test (du mois de juin)." Quatrième de la journée avec un chrono d'1'48.946, son coéquipier Ben Spies était lui aussi satisfait de sa journée et a déclaré : "Nous avons testé la moto sur distance de course et essayé de la régler pour qu'elle soit plus performante en fin de course. Nous avons travaillé sur différents réglages pour la fourche et le bras-oscillant. Nous avons aussi un peu touché à l'électronique mais sans faire de grand changement, il fallait juste peaufiner les réglages. "

Pedrosa, qui a conclu la journée juste derrière Lorenzo, avec un meilleur tour bouclé en 1'48.499, a de nouveau concentré ses efforts sur les suspensions et a aussi essayé un nouvel échappement. "J'ai testé un nouveau échappement pour voir si ça peut nous aider à avoir une meilleur contrôle du moteur," a affirmé l'Espagnol. "Il y avait quelques points positifs. Nous avons aussi essayé une suspension arrière différente pour améliorer le grip. Tout a été positif et je repars d'ici satisfait." Jonathan Rea, qui remplace Casey Stoner et qui effectuait sa troisième journée d'essais avec Repsol Honda avant de disputer son premier Grand Prix, la semaine prochaine à Misano, a pu accumuler les kilomètres sur sa nouvelle moto et a réussi à finir à moins de deux secondes du temps de référence. "Nous avions travaillé sur les réglages de base hier et nous avons pu confirmer certaines choses ce matin," a commenté le Nord-Irlandais. "Je ne suis cependant pas tout à fait satisfait de ma sortie de virage. Cet après-midi, j'ai fait un run long et j'ai fait mon meilleur temps à la fin, ce qui signifie que je dois attaquer davantage. Il s'agit de gagner en confiance, je dois être plus à l'aise sur le pneu. Pour ma dernière sortie, j'ai mis un pneu neuf, j'ai poussé un petit peu plus et ça marchait. Je pense que je dois simplement pousser de plus en plus fort."

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Au total, ce sont quinze Champions du Monde qui ont fait leurs débuts dans cette compétition espagnole au long de ces quinze dernières années, et qui ont plus tard conquis 21 titres de Champion du Monde, 19 de vice-Champion et 19 troisièmes places. Des pilotes tels que Dani Pedrosa, Casey Stoner, Jorge Lorenzo, Álvaro Bautista, Stefan Bradl, Marc Márquez, Julián Simón, Nico Terol ou encore Toni Elías avaient fait leur apprentissage dans le CEV Buckler avant de briller en Grand Prix. Plus de deux mille pilotes, représentant plus de trente nationalités, ont couru dans le CEV Buckler, avec treize catégories qui ont, à un moment donné de leur histoire, fait partie du calendrier des Grands Prix. Le CEV Buckler a effectivement toujours évolué en prenant le MotoGP comme modèle, en lançant de nouvelles catégories comme le fut en son temps le Stock Extreme ou comme le sont aujourd'hui le Moto2 et le Moto3. En quinze ans, le CEV Buckler a eu plus de cent trente vainqueurs et plus de deux cent quarante pilotes sur le podium, bien que seuls trente-cinq d'entre eux aient pu remporter le titre de Champion du CEV Buckler. De nombreux circuits ont accueilli la compétition, comme ceux de Jarama ou de Cartagena, qui ont maintenant laissé leurs places à des circuits plus modernes et plus sûrs : le MotorLand Aragón, Jerez, Valence, Albacete, Catalunya ou le tout nouveau Circuito de Navarra. Avec une organisation qui suit les paramètres du MotoGP, des circuits sûrs, une fédération qui croit au projet et une retransmission télévisée sur chaîne publique, le CEV Buckler est devenu une référence au niveau international et demeure l'un des meilleurs tremplins pour les jeunes talents aspirant à rejoindre le paddock MotoGP. Dans cette vidéo de motogp.com, vous aurez l'occasion d'écouter les opinions des principaux protagonistes de ces quinze années de CEV Buckler.

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Jorge LORENZO a vu se poursuivre le retour de Dani PEDROSA au premier plan au cours de l’étape tchèque de Brno, ce dernier confortant ainsi sa position de dauphin au championnat, repartant des terres de Karel ABARAHAM avec un écart réduit à seulement 13 points de retard sur son compatriote majorquin. Une position n’autorisant pas le pilote YAMAHA à gérer le championnat sur la fin de saison alors qu’il reste encore 6 courses à disputer. Autant dire que dans la lutte pour le titre, le pilote qui se blesserait au cours de cet intense moment de compétition, hypothéquerait sans doute définitivement ses chances de leadership en fin d’année au classement général. Ce n’est certainement pas le public qui s’en plaindra, cette situation laissant entrevoir d’âpres luttes en piste jusqu’au terme de la saison. JORGE LORENZO "Je me suis vraiment fait plaisir durant cette course, surtout sur les derniers tours. Dani et moi avons tout fait pour gagner. Nous sommes très proches au Championnat et chaque point est important. C'était une course très stratégique, à certains moments je ralentissais pour me détendre et je pense que Dani faisais la même chose, pour essayer de préparer les derniers tours dans le calme. Quand il s'est mis à attaquer, j'ai pris beaucoup de risques pour rester avec lui et il y a un moment où je devais essayer de le doubler, la victoire était toute proche et je devais absolument tenter. Cette fois Dani a été plus malin que moi et je tiens à le féliciter, ce sera peut-être différent la prochaine fois ! Un grand merci à toute l'équipe qui a travaillé très dur et qui m'avait préparé une moto très compétitive." DANI PEDROSA "C'est l'une des meilleures courses que j'ai pu faire en MotoGP, gagner avec de l'avance est toujours agréable mais c'est encore mieux quand on s'impose après une aussi belle bagarre que celle que nous avons eue avec Jorge. Le dernier tour a été difficile parce que je savais que Jorge était rapide en milieu de virage et j'entendais sa moto revenir sur moi. Je savais que le moindre espace que je laissais pouvait lui permettre de passer. Je lui ai d'ailleurs ouvert une porte dans un virage à gauche et boom, il était là, je pouvais voir sa moto juste devant moi. A la moitié du tour, j'étais plus nerveux qu'avant mais je savais que j'étais fort sur la fin du tour. J'ai essayé de prendre le maximum de motricité après la colline, j'étais juste derrière lui dans le dernier virage et quand j'ai relâché les freins, nous étions côte à côte. J'ai réussi à passer devant et à gagner, c'est fantastique et je suis vraiment très heureux de cette victoire, pour mon team mais aussi pour mon père parce que c'est son anniversaire ! Nous devons garder cette dynamique pour le Championnat, Jorge est toujours très fort et tout le temps dans le Top 2. Le Test de lundi sera important pour le reste de la saison et nous allons donc essayer de bien avancer." CAL CRUTCHLOW « C’est mon premier podium en MotoGP et c’est fantastique. Le week-end a été parfait pour moi parce que j’ai signé un nouveau contrat avec Monster Yamaha Tech3 et ensuite fait ma meilleure qualification hier après-midi. Finir sur le podium est vraiment génial et j’espère que ça récompense déjà un peu Tech3, Yamaha et Monster pour leur confiance. La course n’a pas été facile parce que j’étais tout seul la plupart du temps et c’était un vrai test de concentration. Je suis aussi ravi de mettre fin à une période de douze ans sans podium britannique en MotoGP ».

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Les deux principaux prétendants au titre MotoGP™ 2012 se retrouveront en piste ce week-end pour le Grand Prix Aperol de Saint-Marin et de la Riviera di Rimini, la première des six dernières manches de la saison. Avec seulement treize points de retard sur son compatriote et encore six courses à disputer, Dani Pedrosa (Repsol Honda) reste un très sérieux candidat au titre de Champion du Monde MotoGP 2012 face à Jorge Lorenzo (Yamaha Factory Racing), le leader du classement général. Battu par son homologue catalan lors de deux dernières courses, Lorenzo tentera de redresser la barre ce week-end, sur une piste où il s'était largement imposé l'an dernier. A Misano, Casey Stoner, le Champion du Monde en titre sera remplacé par le Nord-Irlandais Jonathan Rea, qui court pour Ten Kate Honda dans le Championnat du Monde Superbike et qui a effectué trois journées d'essais, une à Brno et deux à Aragón, pour préparer sa première apparition sur la grille MotoGP. Ben Spies, qui quittera Yamaha Factory Racing à la fin de la saison et qui est sur une série de trois abandons consécutifs, voudra se relancer pour finir l'année avec de bonnes performances et éventuellement reprendre l'ascendant sur Andrea Dovizioso et Cal Crutchlow, qui continuent de signer d'impressionnants résultats sur les M1 satellites de Monster Yamaha Tech3. Après avoir vu son coéquipier décrocher cinq troisièmes places cette saison, Crutchlow est enfin parvenu à atteindre le podium à Brno en terminant troisième, et tentera de faire aussi bien à Misano, où Dovizioso sera à domicile et donc particulièrement motivé pour battre le Britannique. Valentino Rossi (Ducati), qui a eu deux journées d'essais à Misano après le GP bwin de République Tchèque, espèrera obtenir un bon résultat devant son public, à quelques kilomètres de chez lui, et continue à fournir un maximum d'efforts malgré la fin proche de sa relation avec le constructeur italien. Absent de l'épreuve de Brno suite à la chute qu'il avait subie à Indianapolis, son coéquipier Nicky Hayden sera de retour en piste ce weekend. L'Américain, qui n'a jamais terminé une seule course à Misano depuis son arrivée chez Ducati, en 2008, devra faire face à Stefan Bradl (LCR Honda) et Álvaro Bautista (San Carlo Honda Gresini), qui viseront tous les deux de bons résultats puisque leurs teams respectifs seront à domicile. Touché aux vertèbres à Indianapolis, où il faisait son retour après s'être fracturé la jambe gauche, Héctor Barberá devrait reprendre le guidon de la Ducati satellite de Pramac Racing ce week-end tandis que Karel Abraham sera, comme d'habitude, sur celle de Cardion AB Motoracing. Plusieurs changements auront lieu du côté des CRT puisque l'Espagnol David Salom remplace Iván Silva chez Avintia Blusens et que Danilo Petrucci adopte la Suter-BMW chez Came Ioda Racing Project. Colin Edwards (NGM Mobile Forward Racing) ne sera donc plus le seul pilote CRT sur châssis suisse et tentera de se battre avec les leaders du classement CRT, les 2 coéquipiers Aleix Espargaró et Randy de Puniet (Power Electronics Aspar) sont actuellement séparés de quatre points. Seront également en piste Michele Pirro (San Carlo Honda Gresini), Mattia Pasini (Speed Master), Yonny Hernández (Avintia Blusens) ainsi que James Ellison (Paul Bird Motorsport).

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Le circuit de Valence a été ré-asphalté en vue de la dernière manche du Championnat du Monde MotoGP. Un chantier de deux mois et un investissement de l'ordre du million d'euros auront été nécessaires pour mettre à jour le circuit Ricardo Tormo de Valence en vue de la dernière manche du Championnat du Monde MotoGP 2012. Les aménagements réalisés durant l'été - un re-surfaçage complet du tracé et l'aménagement de nouvelles aires de dégagement - ont été annoncés vendredi à Valence lors d'une présentation réunissant Carmelo Ezpeleta, CEO de Dorna Sports, Lola Johnson, déléguée au tourisme, sport et à la culture de la Generalitat de Valence, ainsi que divers pilotes de la région, tels que Nico Terol, Héctor Faubel, Elena Rosell, Marta Suria, Adrián Martin et Julián Miralles Jr. Carmelo Ezpeleta a eu l'occasion d'inspecter les améliorations apportées au tracé et a déclaré: "La Generalitat a fait de gros efforts pour re-surfacer le circuit et le résultat est fantastique - ils ont aussi fait du bon travail afin d'améliorer les échappatoires comme l'avait demandé la Commission de Sécurité." Le CEO de Dorna Sports a aussi indiqué que les conditions économiques de l'accord avec le circuit avaient été révisées afin de s'aligner sur les accords passés avec les autres circuits espagnols du Championnat du Monde. "Ces améliorations nous permettront d'optimiser l'exploitation du circuit tout en réduisant les coûts de maintenance," indiquait Lola Johnson. "Ces travaux permettront d'assurer la sécurité du tracé mais aussi le spectacle des courses disputées sur le Ricardo Tormo." Le circuit Ricardo Tormo accueillera la dix-huitième et dernière manche du Championnat du Monde MotoGP 2012 le 11 novembre.

Encore engagé dans la course au titre Moto2, du moins mathématiquement, et désireux de briller à domicile la semaine prochaine à Misano, Andrea Iannone était au Mugello du 3 au 5 septembre pour trois journées d'essais avec Ducati, sur la Desmosedici GP12. Annoncé en MotoGP, sur machine italienne, pour l'an prochain, Iannone n'a pas caché ses intentions et a déclaré : "Maintenant, je crois que ma situation est assez claire mais il n'y a pas encore eu d'annonce… Tout le monde peut cependant deviner où je serai l'an prochain." L'Italien avait fait son premier test en MotoGP l'an dernier avec le team Pramac Racing, au Mugello, juste après le GP d'Italie. Cette fois-ci, Iannone a eu l'occasion de tester la version 1000cc de la Desmosedici et a commenté : "Aujourd'hui j'ai tourné en 1'48.3, mon feeling avec le team et Ducati était excellent mais la moto n'est pas facile à piloter. Je ne m'attendais pas à ce genre de chrono et je suis assez content. Filippo Preziosi était satisfait parce que c'était la première fois que je pouvais vraiment travailler avec le team. Globalement, c'était une très bonne expérience, je me suis senti à l'aise et maintenant ma priorité est de me concentrer sur la course de Misano" a ajouté Iannone, annoncé depuis chez Pramac pour la saison prochaine en coéquipier de Ben SPIES.

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Le Championnat de France Superbike revient sur le circuit de Ledenon pour disputer l’avant dernière épreuve de la saison. Seul le titre Supersport est déjà attribué et le nombre de prétendants aux autres titres se réduit. Organisé par le MC Ledenon, ce rendez-vous estival a été marqué le samedi par la présence de la pluie tandis que dimanche, le soleil a été bien généreux et accompagné de vent pouvant parfois gêner les pilotes.

LES COURSES Les Supersport se placent sur la grille de départ pour leur première finale. Grégory Leblanc prend le meilleur départ devant Axel Maurin et David Perret. Dans le premier tour, Chevrier chute et ne peut pas repartir. A l’entame du 3ème tour, alors qu’il tentait de s’échapper avec Maurin dans son dosseret de selle, Leblanc chute. Pas de bobo pour le champion de France 2012 mais une machine bien endommagée. Maurin hérite donc de la tête et compte 2 secondes d’avance sur Perret, Bouan et Guittet. Parti moyennement, Bouan passe en tête du groupe de poursuivants et imprime un rythme qui lui permet de recoller à Maurin dès le 5ème tour. Au 9ème tour, il lui prend les commandes et tente l’échappée. Au tour suivant, alors qu’il se trouve en 3ème position, Perret part à la faute. Etienne Masson se retrouve isolé à la 3ème place avec 1.4 seconde d’avance sur Guittet. Dans l’avant dernier tour, Maurin porte une attaque qui lui permet de reprendre les rênes. Bouan tente la réplique mais doit se contenter de la seconde marche du podium. Masson rallie l’arrivée à la 3ème place. Les Superbike prennent la suite avec le très bon départ de Sébastien Gimbert. Mathieu Ginès boucle le premier tour derrière lui avec un Julien Da Costa très pressant. Da Costa passe et revient sur Gimbert. Après 3 tours où ils ne sont séparés que par une poignée de millièmes, Gimbert commence à prendre un petit avantage qui reste inférieur à une seconde. Ginès se maintient sur le podium malgré les attaques de Vincent Philipe puis, à partir du 8ème tour de David Muscat. Gimbert s’échappe tandis que Da Costa doit assurer sa position face à Ginès et Muscat distants de quelques dixièmes. Muscat prend la 3ème place au 14ème tour. Il faut attendre l’avant dernier tour pour que le groupe de 5 pilotes (Da Costa, Muscat, Ginès, Philippe et Dietrich) se disloque. Da Costa gère sa 2ème place. Muscat conserve la 3ème marche du podium face à Ginès et, une seconde après, Philippe devance Dietrich pour seulement 39 millièmes.

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Les finales reprennent l’après midi avec celle du Trophée Pirelli 600. Thibaut Bertin réalise le meilleur départ devant Anthony Dumont et Kevin Meco. Pointé 4ème, Kevin Szalai double son coéquipier et se place en position d’embuscade face à Dumont et Bertin. Le leader de la catégorie maintient le rythme et parvient à contenir ses adversaires. Hugo Clere vient dans le 6ème tour contrarier les plans de Szalai en le doublant. Au tour suivant il passe son coéquipier pour le gain de la seconde place. La mi-course est entamée et le quatuor de tête se tient toujours en 8 dixièmes. Au 11ème tour Szalai repart à l’assaut des commandes. Deux tours plus tard il double enfin Bertin qui se fait passer dans la foulée par Dumont. Toujours en tête à l’entame du dernier tour Szalai commet l’irréparable en chutant. Dumont récupère le commandement et malgré la pression de Bertin le conserve jusqu’à l’arrivée. Hugo Clere complète le podium. La chute de Szalai fait les affaires de Bertin qui, en montant sur la 2ème marche du podium remporte le Trophée Pirelli 600 2012 devant Szalai et Dumont.

Les Supersport reviennent pour leur seconde finale. Clément Chevrier ne prend pas part au départ suite à sa chute de ce matin. Axel Maurin prend le meilleur départ devant David Perret, Etienne Masson et Grégory Leblanc. Masson passe Perret puis attaque avec succès Maurin dans le 3ème tour. 3 tours après, c’est Grégory Leblanc qui double successivement Perret, Maurin et Masson pour s’installer aux commandes et tenter de faire oublier sa chute matinale. Mal parti, Denis Bouan bataille un peu pour revenir sur Maurin. Ce dernier reprend la 2ème place dans le 7ème tour. Petit à petit le quatuor de tête se sépare en deux duos. Maurin reste bien au contact de Leblanc tandis que Bouan tente tout sur Masson. Si Leblanc parvient à contenir son adversaire jusqu’au baisser du drapeau à damiers, Masson doit s’incliner dans le dernier tour face au champion 2011 pour 2 dixièmes. Au classement provisoire, Axel Maurin prend un petit avantage pour la place de dauphin de Leblanc avec 7 points d’avance sur Etienne Masson et 25 sur David Perret.

En 125 / Moto3, Christophe Arciero effectue un très bon début de course. Mal parti, Jules Danilo revient à 1 seconde du leader au 3ème tour. Arciero part à la faute au tour suivant et sert les commandes sur un plateau à Danilo. Enzo Boulom est au contact un temps mais, à la mi-course, il accuse 3.5 secondes de retards. Derrière, Hugo Casadesus, coéquipier de Danilo et Jimmy Petit se sont intercalés devant Robin Anne qui semble un peu crispé sur sa moto puisque le titre lui tend les bras. Danilo fait une superbe fin de course et ne commet aucune erreur. Il franchit la ligne d’arrivée avec plus de 2.8 secondes d’avance face à Enzo Boulom et Jimmy Petit. Revenus sur Casadesus, Anne ne trouve pas la faille et doit se contenter de la 5ème place et d’attendre Albi pour un sacre qui ne viendra que si il ne commet pas d’erreur et qu’il marque 11 points soit la place de 3ème (et que Danilo l’emporte évidement). Troisième du classement provisoire, Jimmy Petit n’est plus en mesure de prétendre au titre.

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Pour la 2ème finale des Superbike, Da Costa doit finir au moins 2ème pour obtenir le titre ce week-end. Si Sébastien Gimbert entre en tête dans le triple gauche, Da Costa lui prend les rênes d’autorité au virage du pont un peu plus loin. Gimbert se place derrière et attend un peu. Derrière eux, entre Vincent Philippe, David Muscat et Mathieu Ginès, c’est la grosse explication pour monter sur le podium. Au 7ème tour, Gimbert attaque et passe. Muscat est 3ème et met rapidement la pression sur le pilote Kawasaki. Derrière, Guillaume Dietrich compte 1.4 seconde de retard face à Ginès et Philippe. Muscat ne compte pas en rester là et entame un mano à mano avec Da Costa de toute beauté. Le pilote Ducati passe à plusieurs reprises et Da Costa réplique à chaque fois. Muscat tente plusieurs attaque mais Da Costa ne lâche rien. Dans l’avant dernier tour Muscat repasse après un gros freinage au virage du Pont. Da Costa tente plusieurs fois de passer mais en vain. Ce podium inédit (Gimbert, Muscat, De Costa) repousse à la finale d’Albi l’obtention du titre qui, sauf rebondissement incroyable, devrait atterrir dans les mains de Julien Da Costa qui n’a plus que 2 points à marquer pour avoir la couronne.

Je suis venu pour me faire plaisir. C'est vrai qu’il est un peu tard dans la saison mais le titre est encore jouable même si nous sommes très proches les uns des autres. J'ai confiance en mon team, il est exact que nous sommes tous des fabrications de l’équipe de France et d'Hervé (ndlr : Moineau) et que la bagarre est un jeu pour nous tous. Je suis aussi venu pour m’entraîner et faire la course car il y a les 24 h qui arrivent et que le FSBK est une bonne occasion de rouler donc je ne vais pas prendre de risques inutiles pour me faire mal ou me casser. Je fais beaucoup d’activités avec les stages de formations, les essais avec mon manufacturier, les courses en FSBK et le championnat du monde d'endurance. Il est vrai que j'ai des priorités car les courses sont de plus en plus difficiles, il faut de l'argent, du temps et pour moi l'endurance me permet de vivre, cependant je voudrai finir le FSBK sur de bons résultats.

David MISCAT sera finalement déclassé pour nonconformité de sa moto après les vérifications techniques

Pour moi la semaine a bien démarré, je suis dans le coup, je n'ai pas de pression puisque je suis déjà titré mais je ne viens pas ici pour faire de la figuration, je connais bien le circuit, je l'aime et il me convient. Je ne vais pas faire claquer des chronos mais rouler, car dans 15 jour nous avons les 24H et avec Julien (ndlr : Da costa) nous devons faire attention aux chutes, cependant je veux sortir avec panache des 2 courses même si aujourd'hui c'est compliqué de courir en FSBK et de faire l'Endurance. Nous avons un team qui s'est construit autour de Julien, Olivier (ndlr : FOUR), tout le staff, les mécanos et nous devons tout faire pour que Kawasaki qui nous fait confiance puisse retirer toutes les retombées possibles et continuer à nous faire gagner. Cela ne se fait pas en un an, tout ce construit avec une équipe qui se soude d'année en année pour être le team performant que nous avons aujourd’hui.

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