les ateliers de l'euroméditerranée marseille provence 2013
CABARE T CRUSADE S T HE PATH WAEL T O SHAWKY CA I RO ADEF –
ÉCOLE DE CÉRAMIQUE DE PROVENCE
ET
SATIS/ASTRAM LAB –
FACULTÉ DES SCIENCES AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ
LES ATELIERS DE L'EUROMÉDITERRANÉE DE MARSEILLE-PROVENCE 2013 : une capitale en fabrique Le programme des Ateliers de l'EuroMéditerranée (AEM) invite des structures non dédiées à l'art – privées ou publiques - à accueillir des artistes in situ pour leur permettre de créer une nouvelle œuvre. Ces résidences soulèvent trois enjeux : soutenir la création contemporaine, concerner et mobiliser de nouveaux publics et initier de nouveaux modes de production artistique. Leur vocation est de nourrir la programmation de l'année capitale dans toutes les disciplines artistiques.
L'ATELIER DE WAEL SHAWKY À partir du livre de l’auteur Amin Maalouf, Les croisades vues par les Arabes, l’artiste égyptien Wael Shawky développe une série vidéo de quatre films d’art, Cabaret Crusades, dont les personnages sont incarnés des marionnettes. D’octobre 2011 à fin avril 2012, Wael Shawky a été accueilli en résidence de création sur le territoire du Pays d’Aubagne et de l’Etoile pour créer le second volet de cette série : The Path to Cairo dans le cadre des Ateliers de l’EuroMéditerranée de Marseille-Provence 2013. Pendant cette période, les nombreuses compétences et savoir-faire traditionnels du territoire ont été mobilisés au service de cette création. Présentée au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles en mai 2012, à la dOCUMENTA(13) de Kassel du 9 juin au 16 septembre 2012, et sélectionnée en compétition internationale du FIDMarseille en juillet 2012, cette œuvre de Wael Shawky est présente en ouverture et en clôture de l’année Capitale au sein de l’exposition d’art contemporain Ici, ailleurs à la Friche la Belle de Mai du 12 janvier au 7 avril 2013, puis lors d’une exposition à Aubagne à la Chapelle des Pénitents Noirs en fin d’année 2013. ~
L'artiste égyptien Wael Shawky vit et travaille à Alexandrie. Wael Shawky a acquis une large reconnaissance internationale avec ses installations, vidéos, photographies et performances qui explorent la religion, le politique et les effets de la globalisation culturelle. En 2010, il a lancé MASS Alexandria, le premier programme d'ateliers indépendants destinés aux jeunes artistes de la ville. De nombreuses expositions monographiques ont été consacrées à cet artiste et cinéaste, dont Cittadellarte, Italie (2010), Gentili Apri, Berlin (2009), Kunsthalle Winterthur, Suisse (2007), et Ludwigsburg Kunstverein, Allemagne (2005). En février 2011, il est lauréat du célèbre Ernst Schering Foundation Art Award.
CABARE T CRUSADE S T HE PATH WAEL T O SHAWKY CA I RO ADEF –
ÉCOLE DE CÉRAMIQUE DE PROVENCE
ET
SATIS/ASTRAM LAB –
FACULTÉ DES SCIENCES AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ
« Cabaret crusades, une histoire au pays des Santons » Comment susciter des rencontres fructueuses entre les artistes et les acteurs sociaux ? Comment impliquer pleinement les citoyens dans un projet culturel ? Les conditions de réalisation du film de Wael Shawky témoignent d'une expérience menée actuellement en France à l'occasion de la préparation de MarseilleProvence 2013, prochaine capitale européenne de la Culture. Cabaret crusades, the path to Cairo, est une création artistique qui a rassemblé plus de deux cents personnes, la plupart bénévoles : santonniers et céramistes professionnels du pays d'Aubagne et de l'Etoile dans le sud de la France, étudiants en céramique, en cinéma, en audiovisuel, stagiaires et techniciens ont uni leurs savoir-faire et leur enthousiasme pour contribuer à la réussite d'une œuvre commune. Cette aventure singulière et bouleversante pour les participants s'inscrit dans le cadre du programme des Ateliers de l'EuroMéditerranée initié par l'association MarseilleProvence 2013. Les Ateliers de l'EuroMéditerranée off rent à des artistes des résidences de création dans des lieux qui ne sont pas dévolus à la création artistique. A travers ce programme, plus de cinquante équipes artistiques sont impliquées depuis 2008, dans tous les champs artistiques, et contribuent à créer des passerelles entre les acteurs culturels et les acteurs sociaux.
La genèse du projet
Le processus
Lorsque nous rencontrons Wael Shawky au mois de mars 2011, il semble avoir une idée assez précise de son projet : réaliser le second volet d'un film d'animation de marionnettes, dont le scénario se fonde sur l'ouvrage de l'auteur franco-libanais Amin Maalouf, « Les croisades vues par les arabes », off rant au lecteur un regard inversé et nécessaire sur une période plutôt méconnue de notre histoire, lors de laquelle hommes et femmes laïcs de toute la chrétienté menés par des chevaliers en quête d'aventure et de gloire, s'étaient mis en tête de reconquérir la terre sainte, dès le e siècle, suivant la consigne du pape « Dieu le veut ».
Le challenge consistait donc à organiser autour de Wael Shawky le cadre idéal pour mener à bien ce projet - qui devrait se poursuivre avec deux autres volets – dans des délais très courts, une année tout juste pour monter une production dans laquelle tout restait à construire : marionnettes, scénario, scénographie, tournage… et présenter le film lors de l'édition 2012 du Kunstenfestival.
Le premier volet avait été réalisé à la Cittadellarte de Michelangelo Pistoletto. Ce grand artiste de l'Arte povera a entièrement réhabilité une ancienne manufacture textile du e siècle à Biella dans le Nord de l'Italie. C'est un espace de travail hors norme, qui permet aux artistes de travailler dans des conditions optimales de recherche et de création, dans le cadre d'échanges innovants avec les entreprises de la Région. Wael Shawky avait retrouvé dans cet espace visionnaire une centaine de marionnettes vieilles de 150 ans, les avait costumées, manipulées, avait réalisé dans le même temps plusieurs décors, et avait achevé son travail par le tournage du film. Le deuxième volet devait être réalisé durant le premier trimestre 2011 en Egypte et présenté au Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles de 2011. L'éveil du printemps arabe en a décidé autrement. Les bouleversements populaires et politiques ont contraint Wael Shawky à renoncer à ce travail. Sa déception était palpable et presque coupable : un projet artistique face à une révolution, cela ne faisait pas le poids ! Malgré l'existence de MASS, le lieu de production et de formation créé par Wael Shawky à Alexandrie, les temps étaient à la rébellion et à la conquête de la liberté, exit donc le deuxième volet.
Le projet de Marseille-Provence 2013 s'étend sur un territoire vaste de 4 600 km2, et associe 75 communes autour de Marseille. Parmi elles, la Ville d'Aubagne et plus largement le Pays d'Aubagne et de l'Etoile abritent un savoir-faire artisanal local hérité de la période arabe, la céramique en argile. De ce savoirfaire est né la fabrication du santon, figurine de quelques centimètres représentant dans la tradition chrétienne les personnages folkloriques et bibliques des crèches exposées à Noël dans les familles et les églises. Nous convenons qu'il est nécessaire que la création démarre au mois d'octobre 2011. Il ne nous reste que quelques mois, entre le mois d'avril et le mois de juillet 2011, pour rassembler les différents partenaires autour du projet. L'ADEF-Ecole de la céramique d'Aubagne-Provence est approchée pour la réalisation des prototypes des différents personnages. Nous rencontrons ensuite les représentants des artisans de la filière céramique (santonniers et céramistes) à Aubagne, très touchée par la crise économique. Déjà débordés par leur travail quotidien difficile (la plupart de ces artisans travaillent 10 à 15h par jour, seuls dans leur atelier), certains professionnels se voient mal dégager du temps pour accompagner le travail d'un artiste. Plusieurs réunions, discussions et un soutien sans faille de quelques santonniers et céramistes convaincus, des élus, des coordinateurs des projets de MP2013 en pays d'Aubagne et de l'Etoile nous permettent
d'avancer. Grâce au soutien de l'Institut de la marionnette de Charleville-Mézières, une expertise dans l'art de la fabrication et de la manipulation des marionnettes s'ajoute à ce maillage de compétences. La scénographie est elle aussi réalisée localement en collaboration avec l'Atelier libre de l'Ecole supérieure d'art et de design Marseille-Méditerranée : plusieurs décors composés de maisons de poupée aux motifs persans, de scènes de bataille, de marchés en arrière plan. Par miracle, il existe aussi à Aubagne le SATIS, un département de formation audiovisuelle de l'Université de Provence. Une cinquantaine d'étudiants du SATIS sont mobilisés autour de ce projet et de ses différentes étapes : découpage, tournage, montage, post-production et sur-titrage. Après trois mois de réalisation des 110 marionnettes en céramique, des 120 personnages en santons, deux mois de création de centaines de costumes, le tournage commence enfin au mois de février pour une durée de trois semaines. La chapelle des pénitents noirs devient le lieu du tournage et les Ateliers Thérèse Neveu le camp de base d'une équipe composée au bout du chemin de plus de 200 participants. Santons de crèche chrétienne. Chapelle. Traditions. Savoir-faire artisanaux. Croisades. Terre sainte. Des symboles puissants présents tout au long du processus de création. La création Cabaret crusades, the path to Cairo, concentra merveilleusement inversions du regard, aller-retour entre passé et présent communs et croisement des cultures. Une cristallisation s'est produite autour du projet de Wael Shawky. Dépassant les tensions, les incompréhensions, les différences. Une cristallisation autour du désir de cette rencontre inouïe et fortuite, autour du désir de dépasser ses propres craintes et ses connaissances, dans la conviction de participer à une aventure hors du commun. --
Sandrina Martins, texte écrit pour le Kunstenfestivaldesarts en mars 2012
TÉMOIGNAGES - JUIN 2012 ˜ « Le projet des ateliers de l'EuroMéditerranée par MP2013 m'a semblé intéressant sur le fond. Accueillir des artistes en résidence dans des entreprises, des écoles, des laboratoires de recherche, croise une idée à l'œuvre au sein du Département Sciences Arts et Techniques de l'Image et du Son (SATIS) et du laboratoire Arts, Sciences, Technologies pour la Recherche Audiovisuelle et Multimédia (ASTRAM). Les deux structures (formation et recherche) interagissent fortement à travers la production de films, installations, dispositifs numériques (sonothèque, web-documentaire, plates-formes musique / cinéma…). Cette production relève essentiellement d'un axe de recherche sur la question de la « mise en scène audiovisuelle » des sciences, qu'elles soient exactes, humaines, sociales… La rencontre entre chercheurs et artistes (entre Arts et Sciences) est au cœur de la démarche. Dans le cas de Cabaret crusades, nous devions nousmêmes, en tant que chercheurs et enseignants en audiovisuel, avec nos étudiants, répondre à la proposition d'un artiste. Il se trouve que Wael Shawky a été un formidable accélérateur de réflexion et de savoir-faire au sein même de notre équipe et un catalyseur d'énergie. Les étudiants ont été très fortement impliqués ! L'équipe pédagogique a proposé le projet et l'a soutenu par la mise à disposition d'une grande partie de notre infrastructure et de nos outils et par un accompagnement permanent. Le festival international du Film d'Aubagne a assuré la production et la coordination du travail. Les collectivités territoriales ont également coordonné le projet avec les acteurs locaux. Le travail de Wael Shawky a constitué un gigantesque atelier dans lequel se sont échangés savoir-faire, connaissances et pratiques.
Qu'il s'agisse de l'événement abordé : les croisades, de son traitement par Amin Maalouf, de son adaptation par Wael Shawky, avant de devenir un film, le projet a constitué un levier de connaissances, puis un cas d'école. La scénographie imaginée avec des marionnettes, l'esthétique émergeant peu à peu des interactions entre la proposition initiale, les contraintes technologiques, matérielles, financières, les relations entre l'image et la musique… à chaque pas, une question inédite se posait à laquelle il fallait imaginer une réponse. Les étudiants en production ont découpé un scénario de film inclassable, entre aventure, action, guerre, comédie musicale… interprété par 110 marionnettes dont certaines tenaient plusieurs rôles ! Le film repose sur une ingénierie qui m'a personnellement impressionné, la préparation a permis de générer un flux d'informations colossal, de la manipulation des marionnettes aux effets spéciaux en temps réels. Les marionnettes ne sont pas doublées en post production : elles parlent et chantent en « play-back » ! Cette œuvre ouvre donc aujourd'hui sur une perspective de recherches où se croisent l'histoire, l'histoire de l'art, l'esthétique, l'ethnologie, et la recherche audiovisuelle. De cette rencontre entre deux mondes, je retiens qu'une Université peut aller très loin dans l'accompagnement des artistes, si elle s'en donne les moyens, si elle en a la volonté et ne s'en tient pas à un discours d'animation culturelle. Les premiers à en bénéficier seront nos étudiants. Pour cela, il faut collaborer avec des acteurs d'autres secteurs et le tissu socio-économique local : l'exemple des céramistes aubagnais, qui sont le socle artisanal et professionnel de la création de Wael Shawky, est tout à fait intéressant. Rêvons d'accueillir des réalisateurs de grand talent, qui porteraient un projet avec les étudiants et les habitants d'une ville, et que leur création fasse le tour du monde… » Jacques Sapiega
Directeur du SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université, Président de ALCIME, producteur délégué de Cabaret Crusades : the path to Cairo
« Lorsque ce projet nous a été présenté, notre participation, en tant que filière argile du pays d'Aubagne et de l'Etoile, à un défi artistique de niveau international nous est apparue comme le prolongement de notre engagement sur le développement de la filière professionnelle, mais aussi comme un moyen de faire vivre notre vision « citoyen du monde » de la formation que nous dispensons. Ce projet s'inscrit dans le "travailler ensemble" sur le territoire, avec les acteurs de l'économique, du culturel et de la formation. Il nous a permis de communiquer sur la filière et la formation aux métiers de la céramique. En utilisant et en développant les compétences techniques de nos formateurs, enrichies du savoirfaire de l'espace professionnel, nous avons impliqué nos stagiaires dans le projet. Nous sommes passés par plusieurs phases, entre enthousiasme, inquiétude et émerveillement…
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Des questions se sont posées : comment lier la formation et ses propres obligations avec des activités de production et de création artistique ayant ellesmêmes des contraintes de temps ? Comment travailler ensemble avec toutes les entrées et les priorités de chacun ? Grâce à cette création, pendant plusieurs mois, les formateurs ont travaillé avec 25 personnes en formation à l'Ecole de Céramique de Provence autour d'un projet et d'un partenariat avec des acteurs du territoire. L'équipe pédagogique a impulsé, organisé et animé des réunions avec les professionnels pour l'écriture du cahier des charges, pour la réalisation de 110 marionnettes réalisées avec 60 "moules", la visite de l'Ecole par des collégiens, etc. L'implication de l'école de la céramique – ADEF a contribué à la mise en œuvre de ce projet, en créant des outils de suivi et de gestion. Cette rencontre autour d'un projet commun confirme la richesse de ce territoire et de ses savoir-faire ! Parce que nous avions accepté, puis pris le parti de travailler dans la complexité, la réalisation de cette œuvre a pu être le fruit d'un échange constructif et innovant à la croisée de nos objectifs. Au vu du résultat, comment ne pas imaginer une suite, un nouveau projet ? Comment imaginer que chacun de nous puisse repartir dans sa structure et travailler en se privant de cette dynamique collective ? » Guy Bonin
Responsable pédagogique de l'ADEF – École de Céramique de Provence
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« L'aventure de l'AEM s'est présentée à moi comme une opportunité : l'occasion de travailler pour la première fois avec un artiste contemporain sur un poste de création et de m'essayer à de nouveaux modèles. L'idée de travailler aux Ateliers Thérèse Neveu promettait un confort de création et une immersion dans la "filière argile" aubagnaise. En réalité, ce fut une immersion dans "tout Aubagne" car de nombreux autres partenaires locaux étaient fédérés pour la production du film (l'école de cinéma, l'école de la céramique, la Chapelle des Pénitents Blancs...), chacun apportant au projet ses équipes et leur savoir-faire. En ce qui me concerne, le fait de travailler aux côtés de céramistes m'a aidé à appréhender le changement d'échelle et de matière et à renouveler mes méthodes de travail. J'ai abordé la conception de ces costumes comme de la sculpture. J'ai aussi largement profité du réseau des chargées des relations publiques des Ateliers Thérèse Neveu qui ont recruté une armée de vingt couturières et habilleuses bénévoles sans lesquelles la production des cent soixante-dix costumes n'aurait pu aboutir. Cet Atelier de l'EuroMéditerranée m'a semblé exemplaire en termes de synergie : les acteurs territoriaux ont rassemblé des personnes de tous horizons, professionnels ou non, pour l'élaboration d'un projet commun. Le territoire comme point de départ vers "l'impossible" : une idée qui ouvre le champ des perspectives pour des projets à venir. » Marion Poey Costumière
« La rencontre avec Wael a eu lieu dans mon atelier où nous avons parlé de céramique autour de mes sculptures. Puis, nous avons entrepris un travail de recherche pour créer les prototypes des marionnettes du film. Enfin, au fil des jours, nous avons pu échanger sur les valeurs profondes que véhiculait le thème du film en rapport avec les événements politiques des révolutions arabes. Une rencontre faite de valeurs humaines simples mais quelquefois oubliées : liberté, égalité, fraternité, spiritualité. Mon atelier et, plus généralement, ma démarche d'artiste a toujours été placée sur le mode de l'échange et du partage avec d'autres artistes depuis 30 ans. Ici, le processus de création s'est fondé d'emblée sur une entente : réaliser un projet qui nous tenait à cœur, en donnant le meilleur de nous-même, de notre connaissance au service d'une démarche d'artiste. Pendant cette expérience, plusieurs choses m'auront marqué : Wael regardant les événements d'Egypte à la télé (sur al jezira) chez moi et disant : « Regarde, ils n'ont que leurs mains face aux fusils ! » ; la découverte qu'en Syrie, des artistes ont créé à Homs un théâtre de marionnettes mettant à mal Bashar Hafez al -Assad, curieusement au moment même du tournage du film ; notre volonté à tous d'accomplir l'œuvre d'un autre, d'un étranger étrange qui vient nous parler de notre histoire telle que les peuples envahis l'ont vécue. La cruauté de la réalité des guerres intestines entre arabes qui intriguent pour le pouvoir, l'absurdité de la guerre encore aujourd'hui. J'ai traversé pendant cet Atelier de l'EuroMéditerranée une aventure humaine prodigieuse, fascinante. Nous avons su créer un échange culturel qui bannit les guerres et les armes, le pouvoir, les chocs des égos, pour servir une même cause dont nous n'avons pas encore vu le résultat, juste entendu des échos ! » Pierre Architta Céramiste
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« L'arrivée de Wael Shawky dans nos ateliers a été un bol d'air frais. Malgré l'obstacle de la langue, j'ai compris l'idéal et les valeurs qu'il voulait transmettre au travers du film. Sa présence nous a permis de concevoir une autre façon d'envisager notre travail de l'argile. Sortir d'une fabrication parfois routinière pour créer des personnages totalement différents a constitué une démarche originale qui a dépassé tout ce que l'on pouvait imaginer. Cette rencontre m'a permis de relativiser mon travail par rapport aux exigences de l'artiste dans une création imposée ; dans le même temps, je me suis senti totalement impliqué dans les diverses créations et dans la fabrication des moules en plâtre qui ont servi à réaliser les pièces de ces personnages. La quantité de personnages à créer et à peindre en si peu de temps était impressionnante ! Aujourd'hui, je ressens une certaine fierté à avoir participé à ces créations, d'avoir fabriqué et peint tous ces modèles, uniques par leur beauté. Nous y avons mis tout notre savoir-faire et avons rassemblé notre professionnalisme dans une grande équipe pour l'accomplissement d'une œuvre merveilleuse. Merci à Wael Shawky de nous avoir emmené dans cette formidable aventure. » Robert Maurin Santonnier
Jean-Claude Chianale, carnets Un carnet par Atelier imaginé et réalisé par l'artiste Jean-Claude Chianale témoigne de la richesse de chaque aventure, croisant regards d'artistes, entretiens avec les salariés, les usagers, et des complicités artistiques apportant un nouvel éclairage sur le projet. A la façon du journal de bord, il gardera la trace du processus et de l'environnement atypiques de la création, photographie mouvante d'une œuvre en devenir. À ce jour, le programme des AEM : Marco Baliani | AP-HM – Hôpital Sainte Marguerite Taysir Batniji | Savonnerie Marius Fabre Mustapha Benfodil | SCD, Aix-Marseille Université Alice Berni | Bataillon de Marins – Pompiers de Marseille – Caserne Saumaty Halida Boughriet | La Maison Mohamed Bourouissa | Pôle Emploi Joliette Séverine Bruneton et Laëtitia Cordier | Descours et Cabaud Jean-Michel Bruyère / LFKs | Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne – Site Georges Charpak de Gardanne Anne-James Chaton | Maison de l'Avocat – Ordre des Avocats du Barreau de Marseille Sonia Chiambretto | Bureaux Municipaux de Proximité Jean-Claude Chianale | Imprimerie Azur Offset Mathieu Clainchard | Maison de ventes Damien Leclère Gilles Clément | AP-HM – Hôpital Salvator Kathryn Cook | Association Jeunesse Arménienne de France Antoine D'Agata | Archives et Bibliothèque Départementales de Prêt Robin Decourcy | Agence Bleu Ciel et Cie * Gilles Desplanques | Club Immobilier Marseille Provence Kitsou Dubois | La Patrouille de France Ymane Fakhir | AP-HM – Hôpital de la Timone Gethan&Myles | Fondation Logirem – Cité de la Bricarde Dora Garcia | Hôpital Montperrin Anne-Valérie Gasc | Ginger cebtp Demolition Groupe Dunes | Apical Technologies et UPCAM-IMEP – faculté Saint Jérôme
Mona Hatoum | Industries Arnoux et Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (CIRVA) Célia Houdart et Sébastien Roux | Entreprises du Puits Morandat Ici-Même (Paris) | Centre Bonneveine Mathieu Immer & Benjamin Lahitte | EDF – Centre de Production Thermique de Martigues Katia Kameli | Futur telecom Le Phun | Domaine de la Tour du Valat Pascal Martinez | CIRVA Jean-Marc Munerelle | Fondation Logirem – Cité de la Bricarde Yazid Oulab | Centre Richebois Miguel Palma | Voyons voir Hervé Paraponaris | Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille Alexandre Perigot | Groupe Daher et Lycée professionnel Gustave Eiffel Franck Pourcel | Société Nautique de Marseille Marie Reinert | Compagnie maritime Marfret * Etienne Rey | IMéRA Karine Rougier | Vacances Bleues * Vanessa Santullo | Joaillerie Frojo * Zineb Sedira | Grand Port Maritime de Marseille Alia Sellami | Carniel Wael Shawky | ADEF – Ecole de céramique de Provence et le SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université * Projets proposés par Mécènes du Sud
Equipe des Ateliers de l'EuroMéditerranée Marseille-Provence 2013
Wael Shawky, Cabaret crusades, the path to Cairo
Direction : Sandrina Martins Chef de projets arts vivants / coordination éditoriale des carnets : Mélanie Drouère Chef de projets arts visuels : Erika Negrel Assistant de projets / production : Jean-François Mathieu
Direction de la publication : Jean-François Chougnet, directeur général de Marseille-Provence 2013 Photos : Ludovic Alussi Dessins : Aurélie Malbec (dans le cadre du suivi du projet avec les ATN). www.amalbec.com - "les balades d'aurelie" Impression : Imprimerie Azur Offset, Marseille --
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Wael Shawky, Cabaret crusades, the path to Cairo Œuvre réalisée dans le cadre des Ateliers de l'EuroMéditerranée - Marseille Provence 2013 au sein de l'ADEF - École de Céramique de Provence et au SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université. Production déléguée : ALCIME - Festival International du Film d'Aubagne Co-production : Marseille-Provence 2013 - Capitale Européenne de la Culture, Kunstenfestivaldesarts, Communauté du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université, Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur. En partenariat avec la Filière Argile du Pays d'Aubagne et de l'Étoile, les Ateliers Thérèse Neveu, l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières, la Régie Culturelle Régionale PACA, les Ateliers publics de l'École Supérieure d'Art et de Design Marseille-Méditerranée, Holding Textile Hermès, Hermès Sellier & Emmaus France. ADEF - École de Céramique de Provence
L'Ecole de céramique de Provence est l'un des fleurons de l'ADEF-CFBT. Située depuis 1989 à Aubagne, elle est un acteur opérationnel de premier ordre pour la filière argile de toute la région, en dispensant aussi bien des formations par apprentissage et formation professionnelle (CAP Modèles et moules céramiques, CAP Décoration, CAP Tournage) qu'en continu pour les professionnels avec des modules de perfectionnement chaque année renouvelés. Plus de renseignements sur www.cfbt-asso.com SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université Les fondations du Département S.A.T.I.S ont aujourd'hui 30 ans. Cette expérience de la formation aux métiers de l'Image et du Son a permis la création d'un I.U.P. en 2001, dont la structure et les programmes ont intégré le système LMD européen depuis 2004. Deux diplômes sont délivrés : Licence, mention « Sciences Arts et techniques de l'image et du Son » et Master.
Alcimé
L'association Alcimé a pour objectif de cordonner, d'amplifier les actions menées à Aubagne autour de l'innovation audiovisuelle et d'être un outil de réflexions, d'expérimentations. Alcimé a notamment en charge la réalisation du Festival International du Film d'Aubagne qui s'attache à promouvoir la jeune création cinématographique et la création musicale pour l'Image.
Remerciements à Patrick Arnoux, Claudine Bertomeu, Lucile Bodson, Aulde Cazorla, Geoffrey Coppini, Camille Curioni, Cyrille Despointes, Antoine Di Ciaccio, Hugues Kieffer, Teddy Laroutis, Irène Lentini, Stéphane Maria, Robert Maurin, Jean-Pierre Rehm, Gaëlle Rodeville, Jacky Sabatier, Rosine Sapiega, Jacques Sapiega, Christophe Slagmuylder, Soursky, Dominique Vial, Rudy Vigier… ainsi que tous les bénévoles, stagiaires et étudiants qui ont travaillé sur le projet.
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L'association Marseille-Provence 2013, présidée par Jacques Pfister (Président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence), remercie ses partenaires : Partenaires officiels La Poste, Société Marseillaise de Crédit, Orange, Eurocopter, EDF
Achevé d'imprimer en juin 2012
Partenaires institutionnels Ministère de la culture et de la communication, Union Européenne, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Conseil général des Bouches-du-Rhône, Ville de Marseille, Marseille Provence Métropole, Ville d'Aix-en-Provence, Communauté du Pays d'Aix, Ville d'Arles, Arles Crau Camargue Montagnette, Communauté du Pays d'Aubagne et de l'Etoile, Communauté d'agglomération Pays de Martigues, Ville de Salon-de-Provence, Ville d'Istres, Ville de Gardanne, Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence.
ISBN 978-2-36745-002-5
www.mp2013.fr
jean-claude chianale,
Carnets les ateliers de l'euroméditerranée de marseille-provence 2013 ISBN 978-2-36745-002-5
5€